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Author(s): C. J. de Vogel
Source: Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, T. 149 (1959), pp. 21-39
Published by: Presses Universitaires de France
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41088771
Accessed: 22-10-2017 21:21 UTC
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La théorie de Fánsipov chez Platon
et dans la tradition platonicienne1
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22 REVUE PHILOSOPHIQUE
1. 23 e.
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C. J. DE VOGEL. - THÉORIE DE I/AI1EIPON CHEZ PLATON 23
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24 REVUE PHILOSOPHIQUE
« Parce que les Idées sont les causes des autres choses, il était
d'avis que les éléments des Idées sont les éléments de tout ce qui
existe. Or, comme matière, c'est le Grand et le Petit qui sont les
principes, et comme essence (c'est-à-dire comme principe formel)
c'est l'Un. Car c'est du Grand et Petit que les nombres proviennent,
par la participation à l'Un. »
On s'est étonné de ce passage, on Vest même indigné. Quoi?
Les Idées, causes transcendantes des choses sensibles, dépendraient
elles-mêmes des « éléments » dont dépendent les choses maté-
rielles? Qu'elles dépendent de l'Un, principe suprême et identique
1. Voir moi.' interprétation de Soph. 248 e sqq. dans les Actes du XIe Con-
grès international à Bruxelles, 1953, vol. XII, p. 61-67.
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C. J. DE VOGEL. - THÉORIE DE L"AIIEIPON CHEZ PLATON 25
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26 REVUE PHILOSOPHIQUE
ÖVT0C
i i
xa8* auxá Trpoç éhrepa
(substances) I
~i r
îcpoç ¿vavTÉa rcpàç ti
(contraires) (corrélatifs)
i i
¿)ptCT{i.éva áópiaTa
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C. J. DE VOGEL. - THÉORIE DE I/AIIEIPON CHEZ PLATON 27
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28 REVUE PHILOSOPHIQUE
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C. J. DE VOGEL. - THÉORIE DE I/AIIEIPON CHEZ PLATON 29
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30 REVUE PHILOSOPHIQUE
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C. J. DE VOGEL. - THÉORIE DE L'AIIEIPON CHEZ PLATON 31
1. Ar., Métaph. N 1, 1087 b 4-9 ; le nr. 744 dans Gr. Phil. II.
2. Ar., Métaph. A 6, 987 b 19-20.
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32 REVUE PHILOSOPHIQUE
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C. J. DE VOGEL. - THÉORIE DE l/AIIEIPON CHEZ PLATON 33
Or, ce qui paraît être moins connu, sauf chez ceux qui lise
Plotin, c'est que, en interprétant Platon ainsi, on se trouve sur
même voie que le grand rénovateur du Platonisme au 111e siècle
Plotin. Ce qui est intéressant, c'est qu'on y arrive en expliqu
les textes de Platon et de ses disciples et successeurs immédi
Chez Plotin, en effet, on a une théorie claire et décidée de deu
matières1, l'une intelligible (voTjinfj), l'autre sensible (a&dhjr/)).. D
son traité IIspl t&v Suo ùXûv, il maintient l'existence d'une üXtq voyj
contre ceux qui disent qu'il n'y a ni árceipov ni ûXt) dans le mo
intelligible, parce qu'il n'y a ni choses composées ni changement
Il ne faut pas toujours mépriser l'Infini, Plotin riposte; l'âm
par exemple, est dans un sens {SXtj par rapport au vouç. Ensuite,
existe sûrement des cnMkToc dans le monde intelligible, bien q
d'une autre espèce que les corps. La matière, dans l'Intelligib
ne reçoit pas toujours une autre forme; elle possède toutes
formes à la fois. Elle n'est jamais sans forme2. - Pour deux r
sons il faut admettre un árreipov ou une ÖXrj dans l'Intelligible
Io pour expliquer l'existence d'Idées différentes (leur forme,
diffère, suppose un urcoxeíiisvov) ; 2° le xoajxoç votjtoç est l'archetyp
du kosmos sensible ; or, la dernière est composée de matière et
forme ; donc, la première aussi doit posséder une uXyj 3.
Est-ce que Plotin identifie I'<5c7reipov intelligible avec le grepov
Non. L'arceipov intelligible ou la (SXtq voyjtt) est un produit éternel d
la ¿TepoTYjç. Celle-ci, ainsi que le mouvement, sont ¿areipa en e
mêmes. C'est en se tournant vers T'AyaOóv qu'ils reçoivent l
caractère défini4.
1. Enn. II 4, Ilepl tcov Súo úXcÓv. Sur l'afareipov dans l'Intelligible, voir aussi
Enn. VI 2, 22 (dans le nous), 22 (dais l'âme) ; sur le « nombre indéfini »,
Enn. VI 6, spécialement le ch. 18, au début ; VI 5, ch. 4, 1. 13 sqq. (infinité
de la nature de l'être total), et ch. 12, au début (force infinie de l'être total) ;
V 8, 9, au début (Dieu, le créateur de l'Intelligible, possède une Suvajxtc Ä7uei-
poç) ; IV 3, 8, 1. 35 (l'âme est un &7teipov,"par<-e que sa Suvajxtç est ¿7reipoç) ;
VI 7, 14 (il faut de l'focsipov dans le vouç, pour expliquer la variété infinie
des espèces). Sur öXtq comme occtcóluxtov, voir le traité 6 fie Y Enn. III, ch. 7-19.
2. II 4, ch. 3 ; aussi le ch. 5.
3. Ibid., le ch. 4.
4. II 4, ch. 5, 1. 28 sqq. : xai yàp rj éTsporrçç r) èxeï áel tt)v öXtjv 7uoieï.
TOME CXLIX.
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C. J. DB VOGEL. - THÉORIE DE I/AIIEIPON CHEZ PLATON 35
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36 REVUE PHILOSOPHIQUE
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C. J. DE VOGEL. - THÉORIE DE I/AIIEIPON CHEZ PLATON 37
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38 REVUE PHILOSOPHIQUE
4. Que penser du fait que la théorie des deux öXai fut en prin-
cipe une théorie néopythagorique? Faut-il y trouver confirmée la
thèse de M. Heinrich Dörrie, qui, dans un article sur Plotin et
Ammonius Sakkas3, a soutenu que Plotin a appris tout l'essen-
tiel de sa philosophie de son maître alexandrin et qu'il a inventé
probablement très peu de chose lui-même? - Je crains que M. Dör-
rie n'ait pas fait justice au génie philosophique de Plotin et, pour
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cette raison, je n'aimerais pas dire que sa thèse soit confirmée par
l'histoire que je viens d'esquisser. Au contraire, cette histoire nous
apprend tout autre chose. La théorie des deux öXai ne fut pas
« inventée » par les néopythagoriciens non plus. Elle faisait partie
de leur tradition, c'est vrai. Mais c'est Plotin qui la première fois
a traité la question d'une méthode de réflexion profonde et de
critique claire et bien fondée. S'il est vrai, ce que dit Aristote,
que celui seul qui possède de la connaissance scientifique est ca-
pable de l'enseigner, alors c'est Plotin qui pour la première fois
paraît avoir compris notre question. Sa manière de traiter ces
problèmes se distingue des trop courtes remarques ou esquisses
sommaires de ses prédécesseurs par une maturité de pensée, une
clarté de critique, une pénétration tout à fait remarquables.
5. Plotin se présente lui-même comme continuateur de la phi-
losophie de Platon et comme exégète de la pensée du grand maître.
Sur le point que nous avons considéré, il nous paraît être exégète
de Platon beaucoup plus directement et, disons-le, beaucoup mieux
qu'on ne le croit d'habitude. La théorie du double Ärceipov n'est
pas une spéculation étrange. Elle est un problème nécessaire de
l'exégèse de Platon. En outre, elle est une solution qui, après tout,
rend justice autant que possible aux différents aspects de la pensée
de Platon sur notre question.
C. J. DE VoGEL.
Université d' Utrecht.
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