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Historique et Apparition
Années 40:le pakistanais, Sayyid abu al ala maududi, fut le premier
à établir les principes de la finance islamique
1963-1967:l’apparition de la première banque islamique en Egypte
Mit Ghamr sous l’impulsion du Docteur Ahmed Al najjar.
1969: Fondation de l’organisation de la conférence islamique OCI
qui avait comme objectif la création d’un marché commun islamique
et lance l’idée de la banque islamique
1971 :la création de Nasser Social Bank. elle a débuté comme une
banque sociale avant de se transformer en banque islamique
1975 : l’avènement de la banque islamique de développement BID
1975 : la naissance de Dubai Islamic Bank, Kuwait finance house et
Bahrein Islamic Bank
1979 : la création d’Association internationale des banques
islamiques AIBI
1979 : le Pakistain islamise son secteur bancaire
1981 : l’apparition de Dar al Maal al Islami DMI qui a crée de
nombreuses BI notamment en Afrique de l’Ouest au niger, Sénégal
et en Guinée
1981 : Al Banking Group
1983 : le Soudan et l’Iran convertissent leurs secteurs bancaires
et nombreux sont les pays de golf et de l’Asie qui ont suivi
(l’Arabie saoudite, l’émirat unis, la Malysie …..)
2000-2009 : la propagation des banques islamiques en Nord
Afrique et en Europe notamment au Royaume Uni et en Allemagne.
La valeur ajoutée :
Le taux de bancarisation
Le Maroc en tant que pays musulman, les taux de bancarisation ne dépassent pas
les 64% alors la question qui se pose ou sont les actifs des autres 36% ? Il n’est pas
facile de trouver une réponse à une telle question. Le tissu économique marocain se
forme d’une partie inferieure structuré dans des modes de productions organisées, et une
grande partie difficile à capter et l’intégrer dans le circuit économique. Le premier
obstacle que trouve ce secteur dit informel est sans doute l’accès au financement. Une
autre réalité qui ne peut être pas nié est que les musulmans les plus respectueux des
principes de l’Islam préfèrent garder leurs économies sous le matelas plutôt que les
confier à une banque conventionnelle. Dés lors le rôle de l’introduction des banques
participatives c’est de satisfaire cette part de clientèle non négligé et de l’intègre dans la
machine économique.
Perspectives d’évolution1
1
Conseil de la Concurrence ETUDE SUR LA CONCURRENTIABILITE DU SECTEUR BANCAIRE-
Rapport de synthèse Mars 2013 p 30
du renforcement du cadre légal et réglementaire ;
D une part selon l’Article 150 de Projet de loi n°103-12 relative aux
établissements de crédit et organismes assimilés, « toute personne ne disposant pas d’un
compte à vue et qui s’est vu refuser, par une ou plusieurs banques, l’ouverture d’un tel
compte après l’avoir demandé par lettre recommandée avec accusé de réception, peut
demander à Bank Al-Maghrib de désigner un établissement de crédit auprès duquel elle
pourra se faire ouvrir un tel compte. Lorsqu’elle estime que le refus n’est pas fondé,
Bank Al-Maghrib désigne l’établissement de crédit auprès duquel le compte sera ouvert.
Ce dernier peut limiter les services liés à l’ouverture du compte aux opérations de
caisse».2
D’autre part, Selon les spécialistes de la finance, le potentiel est énorme. Une
étude réalisée en 2012 par l’IFAAS « Islamic Finance Advisory et Assurances
Services», montre que 94% des Marocains interrogés seraient intéressés par des
produits financiers conformes à la Charia. De plus, au Maroc, le taux de bancarisation
n’est que de 64 % car une large part de la population juge le circuit financier classique
non conforme à ses convictions religieuses. Des clients potentiels qui pourraient être
séduits par les nouveaux établissements. «Il reste 36% à capter. Nous avons évalué le
potentiel à quelque 100 milliards de dirhams. Les prévisions tablent sur 20% pour les
deux premières années. Si on arrive à 10%, c’est excellent », espère Amaghdir. Les
sondages de la BCP montrent que plus de 30 % des personnes bancarisées sont prêtes à
migrer vers la banque participative. Mais selon les responsables de la banque il ne s’agit
là que d’intentions, la réalité sera probablement en deçà de ce chiffre. Et la
cannibalisation affectera probablement plus les crédits que les dépôts.
2
l’Article 150 de Projet de loi n°103-12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés
« Cette nouvelle formule de financement au Maroc présente d’abord l’avantage
de l’ouverture des opérateurs économiques scrupuleux des préceptes islamiques vers la
bancarisation et l’investissement. L’enquête menée par Thomson Reuters 3 en 2013
révèle que 79% des particuliers interrogés dans une dizaine de villes du Royaume
affirment être très intéressés par l’arrivée prochaine des produits islamiques. Du côté
des entreprises, un taux plus mitigé de 22% affirme vouloir utiliser ces produits, contre
71% de «peut-être» et 7% de «non» » 4 . Sur le plan macro-économique ensuite, les
banques participatives s’inscrivent dans la perspective de l’investissement solidaire et
responsable, qui offre une meilleure corrélation entre l’enrichissement des banques et la
croissance de la valeur ajoutée économique des entreprises.
l’encouragement de la consommation :
3 Thomson Reuters est une agence de presse canadienne et une société d'édition professionnelle
Comme beaucoup de pays du tiers monde le Maroc connaît une grande crise
d'habitat, que les crédits traditionnels, n'ont pas pu résoudre, et encore plus, les banques
sont même soupçonnés de l'accentuer notamment par la spéculation , et par des crédits
qui ne répondent pas aux demandes d'un grand nombre de clients, qui ont des
convictions religieuses contraires aux principes sur lesquelles ces crédit sont basées,
surtout les taux d'intérêts prohibés par les préceptes de la charia ( ceux qui refusent les
crédits bancaires au Maroc c'est pour des motifs religieux).
RELATION BANQUE-CLIENT
Le principe sur lequel repose la nouvelle loi de la banque islamique va totalement modifier la
relation banque-client telle qu'elle était jusqu'alors définie dans le système conventionnel.
Etant donné que le client devient un investisseur et qu'il partage quasi les mêmes risques que
la banque, on ne pourra plus parler d'une relation prêteur-emprunteur neutre mais plutôt d'une
véritable relation entrepreneur-investisseur, semblable à celle rencontrée dans les opérations
d'investissement direct.
Cela veut donc dire que les deux parties seront directement impliquées et partageront les
mêmes intérêts et seront d'autant plus attentives à la qualité de leur partenaire. Ainsi, la
solvabilité du client ne sera plus le facteur décisif, mais la banque s'attardera beaucoup plus
tant sur sa qualité d'entrepreneur et sur sa motivation que sur l'éthique et la productivité de son
projet. De la même manière, le client musulman ne choisira pas de déposer son argent dans
une banque au lieu d'une autre en comparant les rendements offerts. Il va plutôt sélectionner
celle qui lui permettra d'investir son argent de façon tant rentable que bénéfique pour lui et la
société.
Evidemment, la banque islamique ne détient pas l'exclusivité d'une telle relation. De plus
en plus, les banques conventionnelles s'impliquent dans des opérations à risque, essayant de
réduire leur activité basée sur le crédit. De la même manière, les banques islamiques ne vont
pas toujours jouer le rôle d'investisseur mais vont adopter une attitude plus axée sur la
solvabilité du client, lorsqu'elles utiliseront, pour les transactions commerciales, des produits
qui sont, comme la Murabaha, basés sur la dette.
Par ailleurs, le financement bancaire pour l’acquisition de logements et le crédit à la
consommation, dont le développement s’est accéléré ces dernières années, constituent des
vecteurs importants pour la bancarisation de nouvelles franges de la population. Le segment
de la très petite entreprise, qui constitue en nombre l’essentiel du tissu économique national,
présente également des perspectives prometteuses de bancarisation, eu égard aux actions
engagées pour assainir ses relations avec les établissements de crédit, notamment en matière
de transparence financière, de tarification des services en fonction du profil du risque et à la
politique régionale et de proximité initiée par les banques. De son côté, le secteur de la micro-
finance, qui s’est élargi ces dernières années, pourrait être un prélude à la bancarisation d’une
partie de sa clientèle et le renforcement de leur inclusion financière à travers notamment le
Low Income Banking. En outre, certaines catégories de la population qui ne recourent pas au
système bancaire, pour des considérations religieuses, pourraient être captées par ce dernier à
travers l’offre de produits et services adaptés (produits dits « alternatifs »). Les associations
professionnelles ont aussi un rôle important à jouer dans ce domaine par l’élaboration de
guides à caractère pédagogique à l’attention du public, vulgarisant notamment la notion
juridique du droit au compte, les opérations bancaires les plus courantes, les libellés figurant
sur les relevés des comptes bancaires et le mode de tarification des services. Enfin, la mise en
œuvre de quelques mesures opérationnelles, telles que l’obligation des entreprises de virer les
salaires de leurs employés sur leurs comptes bancaires respectifs, le recours à des solutions
innovantes (telles le Mobile Banking) que certains établissements ont déjà adoptées,
l’agrément de la Banque Postale ainsi que le développement de produits islamiques dits
alternatifs, devraient donner une impulsion plus forte à la stratégie d’élargissement de l’accès
aux services financiers.
D’autre part, l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi devrait également être
accompagnée par la mise en place d’un régime fiscal spécifique, et ce afin
d’éviter la double taxation et de rendre possible le montage d’un certain nombre
de produits participatifs telles que les opérations de Ijara ou encore
definancements participatifs (Moucharaka). Il s’agit en particulier de prévoir un
traitement fiscal spécifique des revenus locatifs et des plus-values réalisées sur la
vente de marchandises ou de biens meubles et immeubles dans le cadre des
produits d’investissement et/ou de financement que proposent les banques
participatives. Il en est de même pour les frais d’enregistrement à la conservation
foncière et autres droits similaires, et qui, sauf dispositions spécifiques,
donneraient lieu à une double taxation desdites transactions.
Le Maroc a tout à gagner en intégrant la finance islamique. La finance islamique peut apporter des
ressources fraiches au Maroc. Des ressources estimées entre 3 et 7 milliards de dollars venant des
pays du Golfe, de la Malaisie, de l’Indonésie mais, aussi, des communautés arabo-musulmanes vivant
en Europe. L’arrivée de la finance islamique permettra, également, d’augmenter le taux de
bancarisation en répondant à une frange de la population marocaine en attente de ce type de
produit financier conforme à la « charia ». D’après certains pronostics, le taux de bancarisation
passerait ainsi de 69% à 55% avec l’implantation de la banque islamique. Autre aspect positif,
l’arrivée des banques islamiques va favoriser la «culture entrepreneuriale», actuellement en perte de
vitesse, ainsi que le climat de confiance dont a cruellement besoin l’environnement des affaires dans
notre pays. En effet, avec l’arrivée de la banque islamique, les banques conventionnelles qui sont
confortablement installées, seront amenées à financer davantage les PME/PMI, à financer la
croissance et à améliorer leurs services, audelà de la situation de monopole qui pénalise le client
marocain. Enfin, la banque islamique va permettre au Maroc de se positionner véritablement comme
hub financier régional an Afrique et dans la région MENA. La finance islamique ne représente pas une
activité à la mode. Elle repose sur de nombreux principes sous-jacents et se distingue notamment par
son caractère participatif. Les modifications à apporter doivent consister à les rendre, compatibles
avec les principes de la Charia, de façon à ce qu’ils bénéficient à l’ensemble du cadre juridique
marocain, lequel a des implications au niveau de la finance islamique.
Révision du cadre institutionnel Le CEC, dont l'avis est requis par le Gouverneur de Bank Al-Maghrib,
se voit confier de nouvelles attributions concernant l'octroi et le retrait d'agrément des associations
de microcrédit et des banques offshore ainsi que l'activité des banques participatives et des
établissements de paiement. Renforcement de la réglementation prudentielle Le renforcement de la
réglementation prudentielle concerne principalement les aspects suivants : > les prises de
participation : le projet de loi permet à BAM de s'opposer à toute prise de participation, même en
cas de respect des limites imposées, si elle juge que la participation considérée peut altérer la
situation de l'établissement sur le plan de la solvabilité, de la liquidité ou de la rentabilité, ou de lui
faire courir un risque excessif ; > la gouvernance bancaire : le projet introduit la notion
d'administrateur indépendant et prévoit l'obligation de mettre en place des comités d'audit et des
risques ; > la lutte contre le blanchiment de capitaux : le projet désigne BAM pour veiller au respect,
par les organismes soumis à son contrôle, des dispositions applicables à la lutte contre le
blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.. Mise en place d’un cadre de surveillance
macro-prudentielle et de gestion des crises systémiques Le projet de loi prévoit la création d'un
«Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques» qui remplacera l'actuel
«Comité de Coordination des Organes de Supervision du Secteur Financier».
Le nouveau Comité est chargé d'analyser les risques pesant sur la stabilité du système financier et de
proposer les mesures appropriées permettant d'atténuer les effets de tels risques. Le projet prévoit
aussi de nouvelles dispositions permettant le traitement des difficultés de tout établissement
considérées comme systémiques et arrête les conditions de fonctionnement du système de garantie
des dépôts. La gestion des fonds de garantie des dépôts serait confiée à une société anonyme placée
sous le contrôle de Bank AlMaghrib, avec un tour de table constitué par les établissements de crédit
adhérents et BAM. Mise en conformité de la «loi bancaire» avec d'autres textes législatifs Le projet
de réforme de la « loi bancaire » prévoit des passerelles entre les autorités de la concurrence et Bank
Al-Maghrib. Ainsi, au cas où ces autorités seraient saisies en matière de concentration de litiges
concernant, directement ou indirectement, un établissement de crédit ou un organisme assimilé,
elles devraient recueillir, au préalable, l'avis de BAM. De même, lorsque BAM, à l'occasion de
l'examen d'une demande d'agrément ou de fusion-absorption entre un ou plusieurs établissements
de crédit ou organismes assimilés, estimerait que l'opération envisagée peut ou est susceptible de
constituer une violation des dispositions de la loi sur la concurrence, elle surseoirait à statuer sur la
demande et solliciterait l'avis de l'autorité de la concurrence.
PROJET DE REFORME DE LA LOI RELATIVE AU MICROCREDIT En vertu du projet de réforme de la «loi
bancaire», les associations de microcrédit seront soumises au contrôle de BAM, notamment en ce
qui concerne l’agrément et le retrait d’agrément, les dispositions comptables et prudentielles, le
contrôle et la surveillance macro-prudentielle. Aussi, pour faciliter la lisibilité du dispositif législatif et
réglementaire régissant le microcrédit, et compte tenu du nombre conséquent des dispositions de la
loi n° 18- 97 à réviser, un projet de loi a été élaboré (projet n° 34-13). REFORME DE LA LOI RELATIVE
A LA TITRISATION DES ACTIFS En vue notamment de les rendre plus en phase avec certaines
dispositions du projet de loi n° 103-12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés,
certains articles de la loi n° 33-06 relative à la titrisation des actifs sont appelés à être révisées en
vertu du projet de loi n° 05-14 relative à la titrisation des actifs. Il s’agit en l’occurrence de l’article 7-
1 qui introduit la notion de sukuk. Le Conseil de Gouvernement réuni le 16 janvier 2014 a approuvé
ledit projet de loi. PROJET DE REFONTE DE LA CHARTE DE LA PME-TPE Dans le cadre des travaux
engagés par le MICIEN pour la refonte de la charte de la TPEPME, l’ANPME a lancé une étude pour
analyser la charte actuelle, en évaluer l’application et réaliser un benchmark sur les dispositifs
existants dans d’autres pays. L’objectif et d’élaborer un nouveau texte qui répond aux besoins et
attentes de cette catégorie d’entreprises. La nouvelle charte de la PME-TPE devrait constituer un
dispositif national qui : > définit un cadre réglementaire et institutionnel favorable pour ces
entreprises ; > précise les engagements de l’Etat pour améliorer l’environnement d’évolution des
TPME ; > engage en contrepartie les PME-TPE sur plusieurs volets (fiscal, environnemental, social).
Gestion de la Zakât
Une caisse de gestion de la Zakât est généralement prévue dans la structure d'une banque
islamique. Elle possède un rôle dual: elle collecte les Zakât de ses actionnaires, des détenteurs
de comptes, de ses employés et de tout autre dévot qui souhaite l'utiliser comme intermédiaire
pour cette obligation. La banque peut charger des frais pour la gestion de cette caisse. Elle se
chargera du calcul et de la ponction du montant requis par la loi islamique sur les fonds qui lui
ont été confiés. En collaboration avec d'autres instances spécialisées et très souvent avec
l'Etat, elle s'occupera ensuite de la réaffectation de la somme ainsi collectée aux bénéficiaires
désignés.
Enfin il vaut mieux signaler qu'en acceptant la commercialisation de ces produits, l'Etat
marocain va rompre la route contre toute éventuelle utilisation politique de ces modes de
financement, surtout par l'opposition islamique, et de cette manière il n'y aura aucun
changement sur le niveau sociopolitique interne. Et d'ailleurs c'est la principale cause qui a
poussé l'Etat pour autoriser la commercialisation des produits bancaires islamiques.
Article 150 Toute personne ne disposant pas d’un compte à vue et qui s’est vu refuser, par une ou
plusieurs banques, l’ouverture d’un tel compte après l’avoir demandé par lettre recommandée avec
accusé de réception, peut demander à Bank Al-Maghrib de désigner un établissement de crédit
auprès duquel elle pourra se faire ouvrir un tel compte. Lorsqu’elle estime que le refus n’est pas
fondé, Bank Al-Maghrib désigne l’établissement de crédit auprès duquel le compte sera ouvert. Ce
dernier peut limiter les services liés à l’ouverture du compte aux opérations de caisse.
Plan
Introduction
Contexte historique
1/-Définition
3/-Les causes
4/-Les conséquences
Conclusion