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Bibliographie
I. Généralités :
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Sur le plan international, différents termes sont utilisés pour désigner cette technique
d’irrigation :
Micro-irrigation : terme choisi par la CIID (Téhéran 1976) en référence aux débits
utilisés qui, contrairement aux deux autres techniques plus anciennes, aspersion et
irrigation de surface, sont très faible.
Irrigation Goutte à Goutte : terme utilisé par certain auteurs en référence à
l’utilisation d’un type particulier de distributeur : le goutteur.
Irrigation localisée : terme choisi par l’organisation mondiale pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO, OAA, 1976) en raison des apports d’eau effectués au voisinage
immédiat des plantes. C’est ce terme que nous utiliserons par la suite.
Une installation ou réseau d’irrigation localisé comprend de l’amont vers l’aval les éléments
suivants :
La station de tête :
Elle comprend les différents appareils nécessaires pour garantir le bon fonctionnement et la
sécurité du réseau ainsi que la protection de l’environnement. Les différentes fonctions
assurées concernent le conditionnement hydraulique de l’eau (Bassin de stockage), la
filtration, la chimigation, la programmation et le comptage.
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Une installation d’irrigation localisée comporte un ou deux porte-rampes en plastiques qui
alimentent les rampes par des départs sur un ou deux cotés
a. Principe de base :
Le principe de base consiste à déterminer l’évapotranspiration maximale (ETM) de la culture
en se basant sur le bilan hydrique entre la quantité d’eau apportée et celle perdue par drainage
d’une cuve lysimètrique.
b. Stratégie de pilotage :
Matériel de mesure :
Le matériel de mesure est une cuve formée par un film plastique posé d’une manière à
récupérer les eaux de drainage et les conduire à un réservoir. Ce réservoir doit être protégé
contre les eaux de pluie et les animaux.
ET I D ds
Dont I est l’irrigation précédent, D est la quantité des eaux de drainage et ds et la variation du
stock qui peut être éliminé en maintenant l’humidité du sol à l’intérieur de la cuve très proche
de la capacité au champ.
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Remarque :
Le pilotage de l’irrigation par les Lysimètres permet de réduire l’infiltration de l’eau, mais
sans éliminer ce problème, ce qui rend cette méthode moins utilisée par l’irrigant, même si
elle permet de mieux gérer la fertilisation en ce basant sur l’EC et le pH du drainât.
a-Définitions et généralités :
Méthode permettant de piloter les irrigations en se basant sur l’état hydrique du sol, qui
s’apprécie à l’aide des forces de liaison (tension) entre l’eau et le sol. En effet, l’eau du sol en
un point est soumise à différentes forces :
b-Tension:
L’eau de la solution du sol pénètre dans les racines des plantes par un phénomène passif : la
pression osmotique, basée sur la différence de concentration des milieux. Plus il y a d’eau
dans la solution du sol, moins elle est concentrée, et plus le passage vers l’intérieur des
cellules racinaires est aisé. Lorsque l’eau se raréfie, la concentration de la solution du sol
augmente, l’osmose ne permet pas de remplir suffisamment les cellules, et la plante s’épuise à
augmenter la concentration au niveau de ses propres cellules … puis subit un déficit
d’alimentation hydrique. D’une manière pratique, la tension correspond donc à la force avec
laquelle l’eau est retenue par le sol, et par conséquent, à l’inverse de la capacité de la plante à
la prélever.
La relation entre tension et teneur en eau n’est pas linéaire, elle varie selon la texture et la
structure du sol.
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Le graphique ci-dessous nous montre que pour une même tension, la teneur en eau (= taux de
remplissage de la capacité du sol) est beaucoup plus grande dans l’argile que dans le sable.
Notez bien qu’il s’agit ici de courbes de tendance, raison pour laquelle il n’y a aucune valeur.
Pour une même teneur en eau, l’alimentation hydrique d’une plante est plus facile dans un sol
sableux (tension faible) que dans un sol argileux (tension élevée) : l’argile retient plus
fortement son eau.
Les courbes rappellent également le phénomène d’adsorption de l’eau dans l’argile : malgré
les fortes tensions, une partie de l’eau ne sera jamais disponible pour les plantes, car bloquée
sur les parois des molécules de sol.
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Figure n°2 : Influence de la structure sur la rétention de l’eau dans le sol
Dans un sol compacté l’eau est moins disponible pour les plantes (tensions plus fortes) quand
on a des valeurs de teneur en eau moyennes. La zone des faibles tensions montre une capacité
de stockage plus grande pour un sol bien aéré. Cette partie mise au point était très importante
pour rappeler la très haute importance d’une préparation de sol réussie.
Eau très abondante (même sur sable) mais bonne aération du sol
7 à 15
15 à 25
Très variable selon le type de sol
7
> à 25
Mesure de la tension
Appareils de mesure
a. Tensiomètre à eau :
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Photo n° 3et 4 : Thermomètres d sol
b. Sonde Watermark :
La sonde Water mark se compose d’un capteur avec deux électrodes noyées dans un sable et
reliées à 2 fils électriques. Le capteur est surmonté par un tube en PVC. Un boîtier électrique
se branche sur les 2 fils à l’aide de petites pinces, il permet la lecture des valeurs de tensions
des sondes. Le boîtier émet un courant électrique qui est échangé entre les deux électrodes et
renvoyé au boîtier : c’est ce niveau de conductivité électrique qui est converti en tension du
sol.
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Tableau n°3 : Avantages et inconvénients du tensiomètre à eau et des sondes Water mark
Pour une bonne mise en place des capteurs, les étapes suivantes doivent être respectées :
Tremper les sondes dans un seau d’eau 10 à 20 minutes avant leurs mises en place
(vérifier que la valeur indiquée par les sondes après trempage est égale ou proche de 0
cbar).
S’assurer que le sol est humide. A l’aide d’une tarière vrille, effectuer un trou en
tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, retirer le sol au fur et à mesure du
creusement en retirant la tarière bien verticalement dans le sens inverse des aiguilles
d’une montre : ceci permet d’éviter le tassement du sol. Répéter l’opération jusqu’à
atteindre la profondeur désirée. Le diamètre de la tarière vrille doit être identique à
celui du tube PVC des sondes tensiomètriques, ce qui garantit un bon contact de la
sonde avec le sol.
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Localisation des sites de mesure
Les points suivants doivent être respectés pour repérer les parcelles qui seront pilotées par
tensiométrie:
Un sol homogène.
Pour avoir des données fiables il faut 3 sites équipés chacun de 2 capteurs. La médiane des
valeurs de tensions obtenues de ces trois sites (en surface et en profondeur) constitue la valeur
sur laquelle on se base pour piloter les irrigations.
Mais il existe parfois des différences très marquées entre les serres (notamment relief et type
de sol). On peut alors soit :
Créer plusieurs zones qui seront pilotées différemment, chacune avec trois sites de
mesure ;
Piloter toute la ferme en se basant sur la zone la plus exigeante, en sachant que
l’économie d’eau sera moins grande dans le reste de la ferme.
Positionnement du capteur
Positionnement par rapport au goutteur (positionnement dans le bulbe)
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La forme du bulbe est très variable, elle dépend da la nature du sol, l’eau s’étale plus en sol
fin qu’en sol sableux. On distingue trois zones dans le bulbe :
Une zone intermédiaire où les fluctuations de tensions sont importantes. C’est dans
cette zone qu’on doit installer les capteurs.
En pratique, si la tension indiquée par le capteur monte entre 2 arrosages et redescend après,
la position de la sonde est bonne.
Si la tension reste basse entre 2 irrigations, la sonde est dans la zone centrale du bulbe
toujours saturée en eau, il faut l’écarter du goutteur… ou l’irrigation était insuffisante.
Ceci est toujours vrai, mais souvent difficile à vérifier en maraîchage car les goutteurs y sont
tellement rapprochés que la zone très humide est continue tout le long du billon et en occupe
également une grande part de la largeur.
Concrètement, des tests réalisés à ont montré que les tensions étaient identiques en plaçant
plusieurs capteurs entre deux goutteurs, entre deux plants, comme dans les 30 cm de chaque
côté de la ligne de goutteurs.
Créer plusieurs zones qui seront pilotées différemment, chacune avec trois sites.
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Figure n°5 : Zones du bulbe
Comme cité dans le paragraphe précédent, deux capteurs doivent être installés par site, chacun
à une profondeur précise. Le premier (sonde de surface : SS) doit être installé à une
profondeur où la grande partie du système racinaire de la plante est concentrée : il permet de
décider de la fréquence des irrigations.
Le second capteur (sonde de profondeur : SP) doit être installé à une profondeur qui
correspond à la limite que les racines atteignent : ce capteur permet de décider de la dose
d’irrigation.
N.B: la profondeur des capteurs doit être modifiée en fonction de l’évolution du système
racinaire (et donc du stade de développement de la culture)
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A mi-chemin entre deux goutteurs.
A 20 cm de la ligne de goutteurs.
Toujours vérifier que le boîtier de lecture est réglé sur la bonne température (un écart
important de température peut modifier le résultat sur l’écran).
Vérifier les données qui s’affichent en appuyant plusieurs fois sur la touche “READ".
Il est possible d’obtenir des valeurs aberrantes : capteur mal positionné ou manipulé par une
personne non habilitée, particularités du terrain à cet endroit-là… ou autre ! Il suffit alors de
déplacer le capteur de quelques centimètres.
L’idéal en tensiométrie est d’avoir des tensions en profondeur légèrement inférieures à celles
de surface : on favorise ainsi les remontées capillaires et l’installation des racines en
profondeur (ce qui donne des plantes moins sensibles aux écarts thermiques).
Enfin, il faut savoir que si l’on se fixe un objectif de tensions précis (18 par exemple), on a
toujours une marge de +/- 5 cbar (donc de 13 à 23 pour un objectif de 18) dans laquelle les
résultats quotidiens peuvent fluctuer.
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Photo n° 6 et 7 : Boîtier de lecture débranché
Test
Read Temps
1. définition :
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2. Source des valeurs de rayonnement global :
ORMVA : Office Régional de la Mise en Valeur Agricole, qui fournit les données
météorologiques à des fins agricoles et / ou biologique.
Le rayonnement global doit être prit d’une manière journalière et régulière chaque matin
avant de commencé l’irrigation.
3. Appareil de mesure :
µMETOS
Est une station automatique destinée à la mesure et à l’enregistrement des données agro
météorologiques, permet de mesure de calculer et de surveiller tous les paramètres agro
météorologiques, parmi les quelles le rayonnement global.
Cette photo a été prise pendant le forum de SIFEL de cette année, de la société
HYDRAUMET société de prestations hydrauliques et météorologiques.
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Avec :
Période % transmission t
1er décembre au 20 janvier 50 0,00133
20 janvier au 28 février 60 0,00160
1er mars au 31 mai 70 0,00187
1er juin au 31 juillet 80 0,00213
1er août au 31 octobre 70 0,00187
1er novembre au 30 novembre 60 0,00160
Avec :
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PEPISTA est un ensemble autonome constitue de :
Un boîtier électronique avec son logiciel spécifique, a la fois cœur et cerveau du
système.
Capteurs pour mesurer la variation micrométrique de diamètre.
Logiciel sur ordinateur pour visualiser les courbes de croissance.
PEPISTA peut être relie a d'autres types de capteurs (tensiomètre...), et en intégrant plusieurs
sources d'informations, il devient ainsi la base d'un ensemble d'outils d'aide a la décision.
Légende :
a. Capteur de déplacement
b. Visserie pour la fixation du capteur
c. Cylindre guide pour le capteur
d. Tige INVAR
e. Visserie pour la fixation de la tige INVAR
f. Ressort de stabilisation
g. Tige sensible
h. Anneau plastique
i. Stabilisateurs
j. Stabilisateur supplémentaire en forme de V.
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Figure 7. Microvariations de diamètre de la tige durant toute une journée en comparant
avec l’évolution de la température.4.4.2 Stratégie de pilotage de l’irrigation
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Photo n° 10. Et 11. Capteur du PEPISTA installé sur la tige d’un plant de tomate
Photo 12. PEPISTA protégé dans un boîtier Photo 13. Afficheur du PEPISTA
Grâce à un programme pour micro-ordinateur, il est possible de récupérer à tout moment les
informations enregistrées par PEPISTA et de visualiser les courbes d'évolution des végétaux :
mini et maxi journalier, croissance générale...
Les courbes peuvent mettre en évidence des incidents autres que l'irrigation (fertilisation,
maladies, régulation...), elles permettent d'étudier les réactions des plantes soumises à divers
traitements, d'effectuer des comparaisons de développement...
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2. Essai de comparaison rayonnement global / tensiométrie
L’essai est effectué au sein de la ferme ROSAFLOR 1 sur tomate dans la région de Khmiss
Ait Amira, le sol étant limono-sableux et la variété cultivé est CALVI. La serre choisie est
divisé en deux parties : Une piloté avec rayonnement global (RG) et une autre avec
tensiomètrie. L’installation des tensiomètres est faite le 19/09/2006.
Résultats et discutions
1. Essai de pilotage de l’irrigation par tensiomètre
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Figure 8. Les tensions médianes enregistrées en rapport avec la quantité d’eau apportée
Interprétation :
Pendant les six premiers jours, on a fractionné les apports de l’eau d’irrigation en deux, et on
a remarqué que les tensions augmentent au fur et à mesure jusqu’à le 17 octobre où on a
enregistré des tensions très proches aux tensions seuils. Donc on a regroupé les apports pour
essayer de garder les tensions proches des tensions seuils et c’est ce qu’on a noté pour les
jours qui suivent.
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Figure 9. Cumul des apports L/Bras
Economie d’eau
Après deux semaines de la mise en place des tensiomètres, la différence des apports est
remarquable, ce qui nous a amené à une économie de l’ordre de 14,37 % au bout de 52 jours.
Rendement
Vu la période de mon stage, les plants de tomate n’ont pas encore atteint le stade de récolte
(5ème floraison), de ce fait, on ne peut pas comparer le rendement des deux parties, alors on a
pensé de procéder à la comparaison comme suit :
Sur un échantillon de 30 plants choisis au hasard au niveau des deux serres irriguées par
tensiométrie et normalement (30 plants dans chaque serre), on a effectué les mesures
suivantes :
Nombre de fleurs du premier bouquet (en partant du sommet de la plante) ;
Nombre de fruits et diamètre du plus gros fruit du troisième bouquet (en
partant du sommet de la plante) ;
Diamètre de la tige juste au-dessus de ce troisième bouquet.
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Les résultats sont résumés dans le tableau suivant:
Tableau 7. Données relatives à la vigueur et la productivité d’un échantillon de plants dans la
serre d’essai (Test réalisé le 01/11/06)
Diamètre de Diamètre de
Nombre des
Nombre fleurs plus gros fruit tige
fruits du 3ème
bouquet 1 de 3ème
bouquet
bouquet (en cm) (en cm)
Le tableau montre que la partie irriguée à l’aide des tensiomètres présente une meilleure
nouaison (plus de nombre de fruit par bouquet) et un très léger avantage concernant le
diamètre des gros fruits. Pour le diamètre de tige, les plants de la partie pilotée par
tensiométrie présente un diamètre plus petit que celui de l’autre serre piloté normalement, or,
on a constaté qu’il n’a pas d’influence négative sur la production.
Le graphe suivant montre les apports L/Bras enregistrés au cours de la période de mon stage :
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Figure 10. Cumul des apports L/Bras
Interprétation
La figure 69 présente l’évolution du cumul des apports en eau pour la partie pilotée par
rayonnement global et celle pilotée par tensiométrie. L’écart entre les irrigations commence à
se distinguer à partir du 28 septembre, puis s’élargit avec les semaines jusqu’à atteindre une
différence de consommation cumulée de l’ordre de 9,1 L/bras ; ce qui correspond à une
économie d’eau par tensiométrie de l’ordre de 32 % sur une période de 41 jours.
2.2 Rendement
Les plants de tomate dans la serre d’essai n’ont pas encore atteint le stade de récolte (6ème
floraison), de ce fait, afin de discuter la qualité et la quantité de rendement, on a pensé a
procédé de la même façon comme dans le cas de l’essai de pilotage de l’irrigation par
tensiométrie (partie V.1).
Sur un échantillon de 30 plants choisis au hasard au niveau des deux parties pilotées par
tensiométrie et rayonnement global (30 plants dans chaque partie), on a procédé aux mesures
suivantes :
Nombre de fleurs du premier bouquet (en partant du sommet de la plante) ;
Nombre de fruits et diamètre du plus gros fruit du troisième bouquet (en
partant du sommet de la plante) ;
Diamètre de la tige juste au-dessus de ce troisième bouquet.
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Tableau 8. Données relatives à la vigueur et la productivité d’un échantillon de plants dans la
serre d’essai (Test réalisé le 01/11/06)
Diamètre de
Diamètre de
Nombre des plus gros fruit
Nombre fleurs tige
fruits du 3ème de 3ème
bouquet 1
bouquet bouquet (en (en cm)
cm)
Le tableau montre que la partie irriguée à l’aide des tensiomètres présente une meilleure
nouaison (plus de nombre de fruit par bouquet) et un très léger avantage concernant le
diamètre des gros fruits. Pour le diamètre de tige, les plants de la partie pilotée par
tensiomètrie ont un diamètre plus petit que celui de l’autre partie piloté par rayonnement
global, or, on a constaté qu’il n’a pas d’influence négative sur la production.
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immédiat d’un pansement sur les plaies de la taille et la récolte diminuerait peut-être ces
pertes de vigueur tout au long de cycle de croissance.
Bibliographie
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L’encyclopédie de « Traité d’irrigation » ; CTIFL, 1995.
Les tableaux et les photos sont tirés des Sociétés « SOPROFEL ; ROSA FLOR »
Les cultures hors sol. Ouvrage collectif dirigé par Denise BLANC-INRA
.
Fondements et principes du hors sol : ALAIN VITRE 2003.
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