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Edition 2009
La période récente ne manque pas de nous rappeler combien notre monde d’aujourd’hui a changé
et continue de changer de plus en plus rapidement.
Un an après la publication du dernier Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale qui définit
les nouvelles priorités de nos actions, ce plan stratégique de recherche et technologie donne
l’éclairage et les directions vers lesquels guider les investissements dont a besoin notre système de
défense avant de lancer les programmes d’équipements eux-mêmes.
Pour relever les défis du futur en matière de défense et de sécurité nationale, nous devons être
capables ensemble (tous les partenaires concernés par ce domaine) de tirer le meilleur des avancées
technologiques, que nous en soyons ou non les initiateurs. Je souhaite donc que ce plan stratégique
suscite l’attention et l’intérêt de futurs partenaires qui viendront nous rejoindre pour promouvoir
leurs initiatives, seuls ou mieux encore, avec des partenaires appropriés. C’est dans cet esprit que
nous l’avons préparé, afin qu’il puisse servir de référence claire et ouverte aux hommes et femmes
du ministère de la Défense, officiers, ingénieurs ou chercheurs, dans leur dialogue avec ceux qui
nous aident au quotidien à préparer les futurs systèmes dont nos forces ont besoin. Une attention
particulière a été consacrée à la présentation des instruments contractuels proposables pour
permettre de travailler rapidement ensemble.
Je pense par ailleurs que nos interlocuteurs habituels de la R&T de défense et sécurité, acteurs dans
l’industrie, centres de recherche et monde académique, homologues étrangers, y trouveront une
mise en forme et une présentation transparente de ce qu’ils partagent depuis longtemps avec les
services de la Direction générale de l’armement en charge de la maîtrise d’ouvrage de ces actions.
Afin de faciliter les dialogues avec nos partenaires internationaux et en particulier européens
avec lesquels nous souhaitons partager la plupart des projets de recherche et technologie, nous
mettons aussi à disposition une version en anglais. Un effort particulier a été fait pour identifier
systématiquement pour tous les thèmes prioritaires, les opportunités de coopération internationale.
En effet, la question qui se pose aujourd’hui n’est plus « puis-je trouver une opportunité de
coopérer ? », mais « y a-t-il des obstacles à une coopération ? ».
Ce plan stratégique décline les implications en R&T du plan prospectif à 30 ans de 2009 qui prépare
et oriente les choix relatifs à l’obtention ou au maintien de capacités opérationnelles adaptées
aux besoins futurs des armées. Dans cette logique, nous avons choisi une approche exhaustive,
mais synthétique, abordant l’ensemble des thèmes techniques susceptibles d’intéresser les
domaines défense et sécurité. Les thèmes prioritaires sont structurés selon une approche par pôles
d’expertise techniques afin de permettre une déclinaison plus naturelle des orientations de ce
plan stratégique par les responsables de pôles, pilotes opérationnels de la fonction technique de
la DGA. Il est en outre complémentaire du document de politique et d’objectifs scientifiques (POS)
qui est le document de référence de la DGA en matière d’orientations scientifiques qui se focalise
uniquement sur les technologies à très faible maturité, depuis la recherche fondamentale jusqu’aux
premières expériences en laboratoires.
Cette première version a vocation à vivre en tenant compte des commentaires que nous vous
encourageons à formuler, préférentiellement sur le site Ixarm.com de la DGA ou sur le questionnaire
de satisfaction joint à ce document.
Je vous invite donc maintenant à découvrir ce plan stratégique de recherche et technologie de
défense et sécurité.
Bonne lecture !
1 Avant propos
1.1. INTRODUCTION 5
1.2. FONCTIONS DE LA R&T DE DEFENSE ET DE SECURITE 6
1.3. PERIMETRE & INTERFACE DU PS R&T AVEC LES AUTRES STRATEGIES ET ORIENTATIONS 7
2
7
Enjeux de la R&T de défense
4 Analyse technologique
4.1. GENERALITES 41
4.2. SYSTEMES DE SYSTEMES 44
4.3. ARCHITECTURES ET TECHNIQUES DE SYSTEMES AERONAUTIQUES 46
4.4. ARCHITECTURES ET TECHNIQUES DE SYSTEMES NAVALS 56
4.5. ARCHITECTURES ET TECHNIQUES DE SYSTEMES TERRESTRES 62
4.6. ARCHITECTURES ET TECHNIQUES DE SYSTEMES C3R 68
4.7. MISSILES, ARMES ET TECHNIQUES NUCLEAIRES DE DEFENSE 80
4.8. CAPTEURS, GUIDAGE ET NAVIGATION 89
4.9. TELECOMMUNICATIONS 100
4.10. SECURITE DES SYSTEMES D’INFORMATION 105
4.11. SCIENCES DE L’HOMME ET PROTECTION 107
4.12. MATERIAUX ET COMPOSANTS 112
4.13. METHODES D’ESSAIS 118
5 Annexes
Avant propos
1.1. INTRODUCTION
L’évolution du besoin global :
Les opérations extérieures récentes et leur contexte sécuritaire de lutte contre des organisations
diffuses ont apporté, avec leur retour d’expérience, leur lot de besoins nouveaux, parfois de long
terme, souvent urgents. L’évolution sociétale de ces dernières années a fortement accéléré le
développement du corpus réglementaire (hygiène et sécurité, sécurité du travail et de l’emploi
des matériels, éco-conception, jurisprudence, principe de précaution,...) dans lequel les systèmes
de défense et leur emploi s’inscrivent. Le défi de la DGA consiste donc à cibler de façon pertinente
ses axes d’effort en R&T pour permettre aux futurs systèmes de répondre au mieux à ce nouveau
contexte.
Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale présente la nouvelle référence du besoin de
moyen et long terme, pour ce qui concerne les grandes capacités opérationnelles à détenir, ainsi
que le degré de souveraineté et d’autonomie à préserver ou les partenariats internationaux à
développer pour la conception, la réalisation et la mise en œuvre de chacune d’elles.
En dehors des domaines de pure souveraineté nationale, une très forte proportion de coopération
européenne et le partage des savoir-faire les plus coûteux sont indispensables à la satisfaction de
nos ambitions dans le budget disponible. La coopération européenne doit devenir le mode normal
de la recherche de défense et de sécurité, envisagé de prime abord, abandonné seulement en cas
de réelle incompatibilité d’intérêt sur le long terme. Des coopérations ciblées en dehors d’Europe
peuvent également représenter d’intéressantes opportunités.
Enfin, l’utilisation optimale de la recherche civile est une nécessit. La concertation avec les organismes
civils, de même que leur sensibilisation aux problématiques de défense et de sécurité, doivent être
profondément renforcées.
Ces multiples éléments imposent une approche rationnelle, souple et opportuniste de la recherche
de défense. C’est par le dialogue avec les meilleurs bureaux d’études et laboratoires que les
ruptures technologiques intéressantes pourront être pressenties, et que leur émergence pourra
être favorisée par des financements nouveaux au détriment, le cas échéant, de technologies en fin
de cycle de maturation.
Le document :
Le Plan Stratégique de Recherche & Technologie constitue un cadrage global de l’action de la
DGA destinée à anticiper et maîtriser l’évolution des technologies nécessaires et utilisables dans les
futurs systèmes de défense et sécurité.
Fonctions Bénéficiaires
Posséder les compétences scientifiques et • le ministre et ses grands subordonnés qui valident les
techniques pour conseiller les décideurs grandes orientations de la préparation du futur (LPM)
• les états-majors, directions et services du ministère en
charge de la préparation du futur
Répondre aux besoins capacitaires à moyen et • les états-majors qui évaluent les possibilités offertes
long terme (PP30) avec de nouvelles solutions pour les intégrer dans les équipements
techniques en vue d’obtenir l’autonomie et la • la DGA qui intègre ces résultats dans la préparation
suprématie de nos moyens d’action (seul ou des opérations d’armement et la cohérence des
en coalition) dans les meilleures conditions de systèmes de forces
coût et de délai
Maîtriser les technologies des systèmes • l’industrie de défense de la BITD cible qui mettra à
de défense correspondant aux solutions profit la compétence acquise ou maintenue pour
techniques prévues avec le bon degré réaliser les équipements demandés
d’autonomie, au niveau national ou européen • la DGA qui établit les cahiers des charges des futurs
systèmes d’armes en tenant compte des aspects
réglementaires et environnementaux
Avant propos
• La communication des orientations • l’industrie de défense et les laboratoires qui effectuent
sectorielles (produits), industrielles et les travaux de recherche
technologiques des pôles d’expertise • les PME-PMI et les laboratoires de recherche
technique de la DGA concernés qui pourront maintenir ou développer
• Le soutien de l’effort de recherche leurs compétences
technologique
• Le soutien des capacités d’innovation des
PME-PMI et des laboratoires de recherche
(1)
ONERA, ISL, CNES, CEA
Le PS R&T décline les orientations inscrites dans le plan prospectif à trente ans (PP30) en matière de
r&t de défense. Le PP30 est élaboré par les officiers des états-majors et les ingénieurs de la DGA et
se veut un document de prospective à long terme, qui donne les orientations à 30 ans des besoins
en défense et sécurité.
le document de politique et d’objectifs scientifiques (Pos) est le document de référence de la DGA
en matière d’orientations scientifiques (disponible sur le site http://www.ixarm.com/Politique-et-
Objectifs). Le POS est un document à vocation similaire au PS R&T, mais il se focalise uniquement
sur les technologies à très faible maturité, depuis la recherche fondamentale jusqu’aux premières
expériences en laboratoires.
Conjointement avec le PP30 et le POS, le PS R&T présente les grands éléments de cohérence en
matière de R&T.n
Avant propos
Enjeux de la R&T
− la dissuasion nucléaire ;
− l’autonomie d’appréciation de situation ;
de défense
− le choix de rester une puissance militaire complète.
Les objectifs opérationnels fixés aux forces armées s’articulent autour de cinq fonctions stratégiques
(connaissance et anticipation, prévention, dissuasion, protection et intervention) ainsi que des
postures de mise en œuvre associées.
Le Livre blanc définit également les principales priorités technologiques et industrielles découlant
des objectifs stratégiques de la sécurité nationale à l’horizon 2025. Il précise quelques domaines
dont la maîtrise pourra, ou devra, être acquise et développée en coopération européenne.
A côté des enjeux de long terme évoqués dans la suite du présent chapitre, les opérations extérieures
nous apportent leur lot de retour d’expérience et de solutions technologiques à apporter à court
terme.
Ces diverses données d’entrée nous font
percevoir les grandes caractéristiques que
doivent posséder la planification et le
processus d’exécution de la R&T de défense et
de sécurité :
• permettre une constance d’efforts dans les
technologies de souveraineté, à enjeux de
long terme ou à maturation lente,
• autoriser des évolutions majeures
d’orientations comme le suggère le Livre
blanc sur la défense et la sécurité nationale,
tout en maîtrisant leur rythme et leurs
conséquences,
• pour les applications à plus court terme,
apporter la souplesse et la réactivité
nécessaires à la supériorité opérationnelle
sur les théâtres d’opérations extérieures à
menace mouvante et évolutive.
C.Fiard - Dicod
DR
naval pour assurer la mobilité intra-théâtre, qui est le
complément de la projection, systèmes d’autoprotection
de ces plateformes face aux menaces proliférantes ;
2
Navire Catamaran CNIM
- maintenir et restaurer le potentiel ami en opérations :
amélioration des flux logistiques et de la disponibilité des matériels, réduction du coût de possession,
amélioration des conditions de vie du combattant, sources d’énergie à coût maîtrisé et réduction
des consommations de carburant, et optimisation des flux de transport pour une amélioration
globale du service de bout en bout.
Enjeux de la R&T
de défense
● système de forces « engagement et combat »
Les études de R&T visent à préparer l’évolution de l’équipement de nos forces pour qu’elles
disposent de systèmes mieux adaptés aux conflits asymétriques tout en conservant la capacité à
concevoir des matériels aptes à traiter les menaces les plus exigeantes.
L’adaptation aux conflits asymétriques demande des efforts particuliers sur :
- la précision des armements (munitions, missiles) et la maîtrise de leurs effets,
- les capacités d’observation et d’identification,
- la protection des plateformes et des soldats, la menace
n’étant plus frontale mais omnidirectionnelle.
La faible densité de nos forces dans de tels conflits
nécessite des appuis lointains, précis et rapides. Outre les
travaux sur la maîtrise des effets des armes, l’apport de la
technologie dans l’amélioration de la boucle observation,
décision, action est essentiel pour garder sa liberté
d’action.
La recherche d’un meilleur travail collaboratif tant au sol
que dans les airs, sur l’eau ou sous l’eau est un facteur de
supériorité indéniable tant dans les conflits asymétriques DGAcom -F. Vrignaud
que symétriques.
Des actions à plus long terme sont indispensables pour
penser les systèmes de 2030. La robotique, l’intelligence
artificielle, permettront de concevoir des systèmes dotés
d’une autonomie suffisante afin de ne pas exposer
inutilement le combattant au danger. Ainsi les moyens
d’actions dans la profondeur utiliseront des missiles de
croisières, des drones de combat armés et des aéronefs
discrets. Caesar
2.3. SECURITE
La stratégie du ministère de la défense
en matière de R&T de sécurité est de
faire bénéficier les ministères civils de
ses savoir-faire et compétences, d’utiliser
au mieux les travaux de R&T réalisés
par le civil et de participer activement
aux travaux permettant d’assurer
la cohérence des R&T de défense et
sécurité, dans une vision prospective
interministérielle visant à permettre
la meilleure protection de nos intérêts
et de la population, au travers de la
politique de défense et de sécurité
nationale.
DR
Pour répondre aux besoins des forces
armées et des forces de sécurité, des Évacuation sanitaire
synergies existent, utilisant aux mieux les
dualités technologiques importantes que l’on rencontre sur de nombreux domaines : renseignement,
capteur, surveillance, drone, armes à létalité réduite… 15 % de la R&T de la défense, soit près de 100
M€ intéressent directement la sécurité, ce qui fait du ministère de la défense le premier investisseur
dans les technologies de sécurité. Pour ces raisons, les ministères civils (intérieur, transports, …) sont
associés aux études sur les sujets duaux et bénéficient des résultats provenant de la R&T de défense.
La défense veille également à la cohérence entre ses propres travaux de recherche et ceux financés
par le secteur civil. L’Union Européenne, l’ANR, le fond unique interministériel (FUI) pour les pôles
de compétitivité financent des projets de recherche sur des domaines duaux (surveillance maritime,
radio logicielle, simulation…) dans lesquels la DGA investit également.
La coopération interministérielle sur les besoins défense et sécurité en matière de technologies
permet d’orienter la R&T de sécurité vers des sujets technologiques d’intérêts communs. La DGA y
apporte son expertise, sa connaissance du pilotage et de l’orientation de la R&T. Sous coordination
du SGDN, elle anime le groupe thématique national qui rassemble la communauté publique et
privée de la R&T de sécurité, tient à jour la liste des priorités nationales en matière de R&T ainsi que
la base de données des programmes de R&T de sécurité.
Elle participe également au programme national en sécurité « Concepts, systèmes et outils pour la
sécurité globale » de l’Agence Nationale pour la Recherche, lancé en 2006, et contribue activement
au fonctionnement de la cellule exécutive (composée d’un membre des ministères de la défense,
de la recherche et de l’intérieur). Cette cellule est en charge, dans les instances interministérielles
et européennes, de l’animation et du pilotage du volet sécurité (PERS) du programme européen de
R&T (7e PCRD) et représente la France au comité de programme du PERS.
2
réglementations existantes, s’adapter aux évolutions des réglementations et maîtriser l’établissement
de réglementations nouvelles.
Par exemple dans le domaine de la Maîtrise des Armements, l’adhésion de la France, le 11 avril 2001,
au protocole additionnel aux Conventions de Genève, la conduit plus particulièrement au respect
de son Article 36. Celui-ci exige que l’Etat vérifie systématiquement la conformité aux règles
Enjeux de la R&T
pertinentes du droit des conflits armés, des armes ou des méthodes de combat dont il projette la
conception ou l’acquisition. Autrement dit, chaque Etat a l’obligation d’évaluer le caractère licite
de toute nouvelle arme, moyen ou méthode de guerre qu’il étudie, met au point, acquiert ou
de défense
adopte.
Certains armements nouveaux appellent des évolutions de réglementations. Par exemple,
le développement d’avions sans pilote (drones) implique des adaptations et/ou de nouvelles
réglementations pour leur intégration dans l’espace aérien partagé avec l’aviation civile.
Pour d’autres sujets (gestion des radiofréquences, autorité technique, fiabilité des équipements,
durée de vie des systèmes, coûts de maintien en condition opérationnelle), la normalisation
constitue un outil indispensable.
Ayant le monde civil et sa sécurité comme ultime finalité, soucieuse de l’efficacité de ses équipements
dans toutes les conditions d’emploi, la défense a un rôle actif dans l’environnement réglementaire
et normatif, en particulier dans les domaines suivants :
- maintien des compétences étatiques nécessaires aux programmes futurs ;
- sécurisation des sources technologiques ;
- réduction de la dépendance nationale vis-à-vis de l’étranger ;
- éco-conception ;
- déconstruction ;
- capacité d’exercice de l’autorité technique;
- protection juridique de l’Etat et de ses agents.
(2)
Directive interarmées sur la protection de l’environnement en opération PIA 05-302 N°514/DEF/EMA/EMP.5/NP du
17 mai 2004
(3)
Manuel de droit des conflits armés, DAJ, 22 octobre 2004, disponible sur l’internet à l’adresse :
http://www.defense.gouv.fr/defense/layout/set/popup/content/download/46822/465055/file/manuel_de_droit_des_
conflits_armes234_droit_conflits_armes.pdf
DGA/Comm
l’autorisation et la restriction
des produits chimiques aura
pour effet de faire disparaître
du marché certaines substances
aujourd’hui jugées critiques pour
des équipements de défense. Pas d’exemption pour l’électronique de défense
Principe de précaution
Comme indiqué plus haut, les principes de prévention et de précaution figurent dans la constitution
française depuis 2005. La mise en œuvre de ces principes nécessite de la part des acteurs concernés
d’établir des mesures concrètes susceptibles de prévenir la réalisation du risque (risque connu dans
le cas du principe de prévention, risque soupçonné dans le cas du principe de précaution). Les
mesures doivent être adaptées aux risques, utiliser les meilleures techniques disponibles et prendre
en compte les impératifs de proportionnalité.
A cet égard, le cas des nanotechnologies est intéressant. Dans un rapport de 2006 sur ce sujet, le
comité de prévention et de précaution du MEDAD recommande de rééquilibrer les financements
de la recherche publique sur les nanotechnologies, dédiés pour une part à l’évaluation du risque
et pour une autre part à leur développement. Les incitations publiques à la recherche ou à
l’investissement dans ce domaine doivent systématiquement comporter un volet «sécurité» et un
volet «traçabilité des produits ».
De manière générale, l’identification des risques sanitaires et environnementaux devient une
nécessité dans les programmes de recherche et d’équipement, pour maîtriser ces risques et être en
mesure de le prouver.
ROHS Restriction of hazardous substances – La directive 2002/95, adoptée en février 2003 par l’Union européenne,
(4)
Enjeux de la R&T
Les programmes de recherche et les
démonstrateurs à venir inclueront
de défense
donc les grandes orientations
suivantes :
- Maîtriser les consommations et les
sources alternatives d’énergie :
coordination européenne
Les recommandations précédentes peuvent être renforcées par une action coordonnée avec nos
partenaires européens. L’agence européenne de défense pourrait être un cadre adapté pour assurer
cette coordination, en particulier sur les axes :
- veille sur les normes et règlementations et participation active à leurs évolutions ;
- efforts de recherches technologiques communs ;
- harmonisation des politiques d’acquisition en matière d’exigences pour le développement durable.
(5)
Life Cycle Cost (LCC), Whole Life Cost (WLC), Cost of Ownership (COO), Total Ownership Cost (TOC)
2.7. ESPACE
Dans ce domaine, la synergie entre la défense et la recherche civile est primordiale et le Centre
2
National d’Etudes Spatiales (CNES) en est l’institution clé.
Enjeux de la R&T
Conduite en étroite liaison avec le CNES, la R&T spatiale de défense vise à satisfaire les besoins des
utilisateurs par :
de défense
• le renforcement de la robustesse, de la précision et de l’autonomie des informations de
positionnement et de synchronisation au moyen de satellites avec un soutien au développement
du service gouvernemental du programme européen GALILEO ;
• le développement dual et en coopération des futurs systèmes d’élongation par satellites pour
le développement d’un réseau global (communication et services communs) destiné à offrir
aux armées un espace de travail collaboratif ainsi que l’interopérabilité interministérielle et
internationale nécessaire ;
• le développement de l’utilisation
de moyens spatiaux d’observation
de la Terre et d’écoute des signaux
électromagnétiques à destination
de tous les niveaux de la chaîne du
commandement.
Enfin, la R&T spatiale de défense
vise à développer les technologies
spécifiques nécessaires aux nouvelles
applications de défense puis à les
EADs-Astrium
valider par des démonstrateurs
spatiaux. Le spectre des travaux
de R&T vise à satisfaire les enjeux
d’autonomie spatiale de défense en
les situant dans un cadre européen.
La DGA veille au maintien des
compétences et combine ses efforts Système Galiléo
à ceux du CNES dans les domaines
duaux.
Enjeux de la R&T
D’autres TSV plus masquées peuvent être utilisées aux différents niveaux de la sous-traitance sans
de défense
qu’une concertation suffisante n’existe quant à leur maîtrise par le client ou au niveau plus élevé
d’intégration industrielle. Elles nécessitent cependant d’être identifiées, anticipées et soutenues
en lien avec le tissu scientifique et industriel afin d’orienter les investissements pour maintenir et
développer les compétences et les capacités étatiques et industrielles dans ces domaines. A terme,
les projets de licences de composants intergouvernementaux ou la mise en place d’un espace
européen de libre circulation figurent parmi les réponses envisageables pour les équipements les
moins sensibles.
La sécurisation des TSV ne peut se traiter uniquement au niveau français. Elle est abordée, avec
toutes les précautions nécessaires, avec nos alliés qui ont des préoccupations similaires.
(6)
Voir § 2.9 « technologies de souveraineté »
2
d’autre part dans le secteur stratégique de l’aéronautique de combat (plates-formes, guerre
électronique, propulsion).
Enjeux de la R&T
Par ailleurs, le niveau actuel des budgets en Europe et le coût croissant des systèmes d’armes font
qu’aucune nation en Europe y compris la France n’a la taille et donc la capacité d’assumer seule
de défense
aujourd’hui le coût d’un outil de défense répondant à l’ensemble de ses besoins
Dans le cas particulier des secteurs relevant strictement de la souveraineté nationale, la France
souhaite disposer d’une maîtrise nationale. A l’opposé, pour les équipements qui ne revêtiraient
pas de caractère stratégique particulier en termes d’approvisionnement (matériels courants
susceptibles d’être approvisionnés auprès de nombreux fournisseurs) l’acquisition peut se faire sur
le marché mondial. Dans tous les autres cas, la mutualisation des approvisionnements entre pays
européens est une perspective intéressante permettant de maîtriser les compétences industrielles.
Ceci suppose néanmoins d’accepter entre partenaires européens le développement de dépendances
mutuelles, librement consenties qui supposent réciprocité et équilibre.
Les PME
Enfin, les compétences industrielles se situent à tous les niveaux, des grands groupes industriels
parmi les premiers mondiaux jusque dans de nombreuses PME. Si on estime à environ 4000 le
nombre de PME participant à l’effort de défense, certaines d’entre elles possèdent des compétences
essentielles, voire stratégiques. De manière générale, les PME sont un gage de réactivité et de
compétitivité ; elles sont aussi, par leur capacité d’innovation, indispensables au maintien et au
développement de l’excellence technologique des systèmes d’armes. Il importe donc de tirer
pleinement bénéfice des compétences des PME dans les études amont comme dans les programmes
d’armement. n
3
• assurer la concentration des efforts de R&T sur les enjeux les plus stratégiques ;
• faciliter le travail des acteurs clés du processus en leur fournissant une visibilité adaptée à leur
niveau de pilotage ;
• diminuer le délai entre l’expression de besoin en R&T et sa réalisation ;
en œuvre du PS R&T
• en tenant compte de l’environnement scientifique, technologique et industriel.
Stratégie de mise
Le lien entre le besoin capacitaire et les innovations technologiques à rechercher puis à préparer en
vue de leur intégration dans les futurs programmes d’armement est établi selon deux approches :
• les projets fédérateurs : les projets fédérateurs (annexe 2) regroupent dans un ensemble
ordonné et cohérent à la fois des besoins capacitaires pressentis et les travaux à conduire pour y
répondre, préparer les futures opérations d’armement et améliorer les capacités opérationnelles
associées ; ils sont décrits dans le PP30 et sont documentés par un cahier des charges et une
feuille de route ; ils sont placés sous la responsabilité partagée des architectes de systèmes de
forces, pour la DGA, et des officiers de cohérence opérationnelle, pour l’état-major des armées
(EMA) . Les travaux correspondants sont quantifiés par des objectifs explicites.
inttéressé par
Liens étapes
produits/objectifs
FdR contraintes
FdR programmes,
objectifs Le quoi :
Quoi
actions/produits
élémentaires Le comment :
Ruptures technologiques : actions nécessaires
plates-formes
et équipements Plates-formes, équipements et leurs jalons
inttéressé par
Liens étapes
de développement/équipements
FdR étapes
de développement, Le quoi :
BITD, coopération
«produits» à réaliser pour répondre au pourquoi :
Quoi
A partir de cette double approche (projet fédérateur +base technologique), les études amont sont
planifiées selon un processus à long, moyen et court terme décrit en annexe 4 :
• orientation avec une vision sur 10 à 15 ans ;
• planification des études sur une période glissante de 3 à 5 ans ;
• échéancier annuel des actions.
L’exécution de cette planification est confiée aux unités de management de la DGA.
une orientation forte, définie autour d’objectifs technologiques définis en contenu, délais et coûts,
s’appuyant sur des enjeux hiérarchisés, a été réalisée début 2009 et porte sur un horizon d’une
douzaine d’années. Elle sera mise à jour tous les 3 ans ou en cohérence avec les révisions des lois de
programmation militaires (LPM).
Tous les objectifs et les actions de R&T sont planifiés au travers des feuilles de route reliant les
actions de R&T aux enjeux capacitaires. Ce processus de pilotage est progressivement mis en œuvre
depuis la fin 2008. Des outils de gestion de l’information facilitent la mise à jour, la gestion de
cohérence et la capitalisation de l’ensemble des données de synthèse.
3.1.2. instruMEnts
Les instruments utilisés pour répartir les budgets de R&T entre les divers prestataires dépendent du
statut de ces derniers, du type et de la finalité de la prestation.
les programmes d’études amont (PEA)(7) sont des actions de recherche appliquée et d’acquisition
de technologies sur des thèmes précis. Ils visent à explorer le potentiel militaire de nouvelles
technologies et à mettre l’industrie de défense en capacité de les intégrer dans les équipements
de défense. Ils sont mis en œuvre au travers de marchés publics ou de coopérations internationales
(voir § 4 pour les axes techniques de chaque pôle). Ils représentent plus de 90 % en montant des
études contractualisées.
les recherches exploratoires et innovations offrent aux entreprises innovantes (PME-PMI en
particulier), aux laboratoires académiques et aux organismes publics, un accès facilité aux recherches
(7)
750 PEA sont gérés dans la programmation 2008-2010
en œuvre du PS R&T
de démonstrateurs.
Stratégie de mise
Les études technologiques (TRL 4 et 5) sont destinées à initier une convergence vers la maîtrise du
risque technologique. Elles permettent de passer du concept étudié en laboratoire à une maquette
capable d’évoluer dans un environnement préfigurant son utilisation future.
Enfin les démonstrateurs (TRL 6 et 7) permettent de valider un ensemble de technologies dans
des conditions représentatives de l’environnement opérationnel. Ils fédèrent les équipes autour
de projets ambitieux ou de coopérations, les préparant à relever les défis techniques des futurs
programmes et à en valider les organisations étatiques et industrielles.
TRL 9 Système réel achevé et qualifié par des missions opérationnelles réussies
Échelle des TRL (Technology Readiness Level)
_ _
TRL 8 Système réel achevé et qualifié par des tests et des démonstrations
_ _
TRL 3 Preuve analytique ou expérimentale des principales fonctions et/ou caractéristiques du concept
_ _
TRL 2 Concept technologique et/ou applications formulés
_ _
TRL 1 Principes de base observés ou décrits
(8)
Niveaux de maturité technologiques : Technology Readiness Levels TRL
(9)
TRL 1 à 3
3.2.2. Politique de
démonstrateurs Démonstrations faisant ou devant faire l’objet
A l’instar d’un prototype, un
de coopérations pour la période 2009 – 2012 :
démonstrateur technologique regroupe - système générique de mise en réseau et de traitement
un ensemble de technologies nouvelles, des informations
développées souvent séparément, - radio logicielle
pour assurer les fonctionnalités
- radar aéroporté de surveillance du sol
techniques clés d’un futur produit.
Il permet de définir et de vérifier - radar aéroporté multivoies à modules actifs
dans un environnement opérationnel - système intégré multifonctions électromagnétique
les performances atteignables, et
- missile de croisière, post-BDI (Battle Damage Information)
de maîtriser le risque technique et
industriel associé. - statoréacteur à hyper-vitesse
3
abordée de façon pluridisciplinaire avec la création du pôle d’expertise technique « Système de
Systèmes ».
Le Laboratoire Technico-Opérationnel (LTO) est un outil puissant d’étude et de validation de
concepts opérationnels et de technologies nouvelles. Il permet en particulier de mettre les
utilisateurs opérationnels en situation dans des conditions d’emploi futures réalistes.
en œuvre du PS R&T
Stratégie de mise
L’implication des clients au travers du LTO
Entité nationale DGA-EMA, dont la gestion est assurée par le CAD à Arcueil, le laboratoire technico-
opérationnel (LTO) du ministère de la défense est une structure instrumentant la définition et l’évaluation
de problématiques capacitaires de façon collégiale, en impliquant tant la DGA que les forces ou les
industriels. Pour cela, le LTO fournit un ensemble de méthodes, services et outils permettant des réflexions
communes et pluri-disciplinaires sur des doctrines, des concepts, architectures ou organisations, et offre la
possibilité de réaliser des expérimentations, en virtuel (par la simulation) ou sur le terrain (avec des dispositifs
hybrides mêlant simulations, prototypes et équipements réels). Il peut ainsi assurer l’interconnexion et
l’interopérabilité de plusieurs
systèmes de différents intervenants,
tant étatiques qu’industriels,
voire alliés (OTAN...). Il permet
également, grâce à des outils
d’illustration de concepts et de
modélisation, de faire partager
à une équipe pluri-culturelle une
même interprétation des concepts
et scénarios traités. Opérationnel
depuis fin 2006, le LTO a montré
sa valeur ajoutée tant en terme
de créativité que de travail
collaboratif avec les clients (forces)
et les maîtres d’ œuvre industriels.
Il a également été mis en œuvre
pour des problématiques de
sécurité globale, sortant du strict
cadre de la défense.
DR
Exercice LTO
DR
- de tester des procédures d’acquisition innovantes.
Ce PEA est un parfait exemple de la boucle courte entre besoin
opérationnel, solution technique et application opérationnelle. Brouilleur sur VAB
3
3.3.2.1. Des forums choisis et mieux ciblés
Le cadre bilatéral de coopération a fait la preuve de son efficacité. La France entend développer la
coopération bilatérale avec les pays européens qui ont un effort de défense significatif et partagent
des préoccupations communes notamment en termes de BITD et de vision capacitaire. Avec les autres
pays, européens ou non, la France aura une coopération à la carte, en fonction des opportunités
en œuvre du PS R&T
et intérêts particuliers, selon une démarche moins structurante ciblée sur une compétence très
Stratégie de mise
spécifique. La France entretient des liens particuliers avec les cinq autres partenaires européens(10)
engageant les principaux investissements en R&T de défense.
L’Agence Européenne de défense (AED) est, pour la France, le cadre privilégié de la coopération
européenne multilatérale. Avec ses quatre branches, elle dispose d’une structure cohérente pour
la préparation du futur. La nouvelle organisation de sa branche R&T correspond parfaitement à la
structuration française de la réflexion. De plus, l’approbation d’une stratégie européenne de R&T,
lors du comité directeur ministériel de novembre 2008, a fixé un cadre propice au développement
de la coopération de R&T. Les premiers résultats ont été l’établissement de priorités technologiques
qu’il conviendra de décliner en projets communs de R&T.
Par essence, l’OTAN est l’instance appropriée pour traiter des problèmes d’interopérabilité, de
normes et de standards. L’OTAN ne mène pas de R&T en soi mais est un forum de partage d’expérience
dans de très nombreux domaines. Parmi les nombreux groupes de travaux répertoriés, la France
poursuivra une stratégie de participation sélective même si, au titre de la veille technologique, une
participation plus large ne pourrait être que bénéfique.
en œuvre du PS R&T
Stratégie de mise
institut de saint louis (isl)
L’ISL, acteur important de la recherche
de défense, contribue au développement
de capacités technologiques au profit
des industriels, français et allemands en
particulier.
Ses travaux sont effectués dans cinq axes,
soumis à l’orientation du CCRE(11) : interaction
laser-matière, perforation et blindage,
protection et environnement du combattant,
accélération des projectiles, pilotage des
projectiles. L’ISL est notamment reconnu pour
son expertise dans les domaines de la balistique
intérieure, la détonique, l’accélération
ISL
Dans le cadre de la dynamique de modernisation engagée ces dernières années, l’ISL s’est fixé
plusieurs objectifs majeurs, notamment :
- l’ouverture de son activité : par le développement des activités duales, notamment liées à la
sécurité ; par le développement de l’activité contractuelle, notamment par des projets européens
(7ème PCRD, Programme Européen de Recherche en Sécurité - PERS) ; par le renforcement des
partenariats avec d’autres établissements de recherche et avec les industriels ;
(11)
CCRE : Conseil Consultatif des Recherches et Etudes
Onera
l’accent sur les points forts de l’ONERA : excellence
scientifique, ouverture à l’extérieur, importance
de l’innovation et de la détection des ruptures
technologiques. La capacité à effectuer des Elsa
recherches pluridisciplinaires, la maîtrise des systèmes, la
capacité d’expertise pour les besoins propres du ministère de la défense, l’ambition européenne, en
particulier en coopération avec son homologue allemand, le DLR, sont autant d’atouts de l’ONERA.
Le développement des activités d’expertise au profit de la DGA est un résultat marquant du COM
(Contrat d’Objectifs et Moyens).
Les grandes priorités de l’ONERA sur la période 2009-2014, période de la nouvelle Loi de
Programmation Militaire correspondant au prochain COM en cours de finalisation, sont les
suivantes :
- l’ONERA contribue à la recherche de défense en tant que référent technique national, en tant que
maturateur de technologies et de concepts, et en tant que soutien spécifique à la maîtrise d’ouvrage
DGA, dans les domaines techniques suivants : Architecture des systèmes aériens, Architecture des
systèmes de commande-contrôle-communication-renseignement, Capteurs-Guidage-Navigation,
Missiles, Armes et sécurité Nucléaire, Matériaux et Composants, Systèmes de systèmes;
- l’ONERA est un correspondant des Architectes de Systèmes de Forces dans un dialogue prospectif ;
- l’ONERA est un contributeur à la Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD), avec un
effort spécifique pour les PMI qui en relèvent.
Le Contrat d’Objectifs et de Moyens 2009-2014 détaille et précise l’ensemble de ces axes.
CEA
complémentaires effectuées dans les directions du
CEA et à la DGA.
3
Laser mégajoule
en œuvre du PS R&T
la recherche, actions qu’elles ont pris soin d’inscrire dans le cycle des changements récemment
Stratégie de mise
intervenus en France dans le domaine de l’enseignement supérieur : réforme LMD, mise en place
des pôles de recherche et d’enseignement supérieur, création des réseaux thématiques de recherche
avancée...
Parmi les principaux axes de développement choisis, il convient de citer tout particulièrement
l’ouverture à l’international, la construction d’une offre cohérente de masters intéressant la
défense (ex : master de l’Ecole Polytechnique sur l’Ingénierie Systèmes de Systèmes) et, sur le plan
du fonctionnement, l’accroissement des ressources propres (contrats de recherche, chaires, …).
La DGA utilise par ailleurs les compétences scientifiques et techniques de ces écoles pour mener des
recherches intéressant la défense et apporter une expertise sur les travaux de R&T des PEA.
Achats de R&T :
L’application du principe d’autonomie compétitive est déclinée aux programmes de R&T en
coopération européenne. Pour obtenir les meilleures conditions économiques, mais aussi pour
stimuler l’innovation et améliorer le service rendu, les acquisitions devront avoir recours à la
concurrence la plus large possible. Elle doit être systématiquement pratiquée à l’intérieur du
périmètre géographique adapté au degré d’autonomie souhaité. Pour les programmes de
recherche et technologies en coopération, l’espace de mise en concurrence est celui formé par les
pays participants au financement.
Plans d’acquisition :
Au deuxième niveau de maîtrise d’œuvre industrielle, le ministère de la défense favorise la mise en
œuvre des plans d’acquisition. Ils ont pour objectif de donner à la DGA la visibilité et la transparence
sur les mises en concurrence pratiquées par le maître d’œuvre et de favoriser l’innovation stimulée
par la concurrence.
3
de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS) et la Direction
générale de l’armement (DGA), qui expertiseront conjointement les
projets proposés et renforcent ainsi leur action stratégique en matière
de développement des entreprises.
en œuvre du PS R&T
3.4.4. Promouvoir l’innovation
Stratégie de mise
L’innovation est une composante
essentielle de la préparation du futur. Critères d’éligibilité des REI
Dans ses deux missions, l’équipement
des forces armées et la préparation de Les bénéficiaires de cette
l’avenir, le ministère de la défense place procédure doivent être :
l’innovation au cœur de son rôle de maître - soit des laboratoires de
d’ouvrage, garant de la disponibilité recherches publics
des technologies. A ce titre, il cherche à - soit des Petites et Moyennes
faciliter les conditions d’émergence des Entreprises innovantes
idées innovantes qui peuvent aboutir à - soit des laboratoires de recherche d’entreprises,
des concepts nouveaux et à des gains de associés à une PME ou un laboratoire public
performances ou de coût recherchés par - soit un groupement de laboratoires et de PME.
les utilisateurs. Les projets REI doivent permettre d’explorer
La DGA a mis en place fin 2004 le dispositif des voies scientifiques nouvelles intéressant
nommé « REI » - Recherche Exploratoire et la défense. En ce qui concerne les PME-PMI
Innovation – dont l’objectif est de traiter innovantes, celles-ci peuvent agir en partenariat
avec des laboratoires de recherches académiques
les projets spontanés proposés par des
ou industriels.
laboratoires de recherche et des petites
et moyennes entreprises innovantes, seuls Le financement maximal accordé par la DGA est
ou en partenariat. de 300 ke TTC pour des durées allant jusqu’à 36
mois. Dans le cas où le projet est particulièrement
Des précisions sont disponibles sur ambitieux et comporte plusieurs partenaires,
le site « ixarm.com » de la DGA. Une dont au moins une PME, il peut être complété
rubrique « actualités REI » y précise les par une option portant le financement maximal
thèmes particuliers d’intérêt scientifique DGA (base + option) à 500 ke TTC. La commission
intéressant la défense. de sélection pourra ou non retenir l’option
proposée.
Par ailleurs, la Mission pour la Recherche et
l’Innovation Scientifique fait fonctionner
3.5. FINANCEMENT
La R&T de défense relève de la mission défense de la loi organique sur les lois de finances, et plus
précisément du programme 144 « Environnement et prospective de la politique de défense ». Ses
budgets sont de ce fait inclus dans le périmètre des lois de programmation militaire.
La R&T de défense a représenté un budget d’environ 800 millions d’euros par an en lois de finances
sur les dernières années. Le plan de relance de l’économie permet de porter le budget à 930 Me
environ en loi de finances 2009.
La R&T dite duale, à finalités aussi bien militaires que civiles, fait l’objet du programme 191 « Recherche
duale » qui contribue à la mission interministérielle pour la recherche et l’enseignement supérieur
(MIRES) et qui porte les moyens financiers versés par l’État aux deux opérateurs du programme
sur la période, le centre national d’études spatiales (CNES) et le commissariat à l’énergie atomique
(CEA). Son budget s’est établi à environ 200 millions d’euros par an sur les dernières années. n
en œuvre du PS R&T
Stratégie de mise
4.1. GENERALITES
4.1.1. Technologies déterminantes
Le ministère développe sa stratégie et son activité autour de technologies déterminantes dont
l’accès est nécessaire pour préparer, utiliser et faire évoluer nos systèmes d’armes avec le niveau
d’autonomie requis.
Chaque étude amont est reliée soit à un besoin capacitaire, soit à de nouvelles pistes technologiques
prometteuses (voir Chapitre 3). Elle est toujours portée par des acteurs appartenant à un pôle
technique et à un métier de la DGA (voir annexe V(12)). Elle appartient à une famille de technologies
identifiée dans le PS R&T et qualifiée en niveau de TRL (voir annexe I(13)).
L’approche par technologies déterminantes du PS R&T permet d’attribuer à un pilote unique bien
identifié la définition des compétences nationales souhaitables, l’organisation des échanges avec
ses partenaires étrangers ou civils, le lancement et suivi des actions en coopération, la gestion des
connaissances et la formation.
DR
4
des acteurs est de faciliter grandement l’accès aux informations et de permettre ainsi d’améliorer
la préparation des décisions et la coordination des actions. L’engagement de nos forces doit être
accompagné et préparé avec des outils d’aide à la planification opérationnelle et à la décision. Des
progrès sont nécessaires sur les technologies correspondantes, telles que :
- les interfaces hommes machines distribuées, du type de celles utilisées pour les entreprises technologique
virtuelles et les systèmes d’informations d’entreprises (sur un plan connexe, non spécifique aux
SdS, les technologies permettant de reconfigurer rapidement les IHM – Widgets…- méritent une
attention particulière car elles permettent de résoudre rapidement des problèmes d’ergonomie
Analyse
D’autres domaines d’études, liés aux chaînes fonctionnelles, intéressent particulièrement la DGA :
- la fusion de données hétérogènes, y compris symboliques, provenant de sources multiples
distribuées
- la supervision et la reconfiguration automatique des systèmes complexes et des systèmes de
systèmes (informatique autorégulée, autonomic computing…)
- l’amélioration de la robustesse des chaînes fonctionnelles face aux pannes ou aux agressions
intentionnelles (brouillage, intrusion, attaque informatique…).
A long terme, des solutions de sécurité multi niveaux, avec la gestion des droits des utilisateurs,
seront disponibles et normalisées pour les besoins des entreprises. Les aspects sécurité sont aussi
très impactés au niveau tactique par la nature dynamique du réseau (compatibilité IPSEC, VPN avec
des réseaux ad hoc dynamiques, architecture Rouge / Noir, «by-pass» pour la QoS, ...).
4
embarquée (Indépendance software/
hardware, segmentation des l’application
applicatifs pour la simplification IVVQ)
Architectures ouvertes
technologique
Conception système
Les programmes de R&T doivent répondre à la préoccupation prioritaire d’assurer le soutien en
service et de permettre les évolutions des plates-formes actuelles. L’analyse des plans d’équipements
montre que peu de matériels nouveaux entreront en service avant 2020, voire 2040. Avant même
la phase préparatoire nécessaire de clarification des besoins opérationnels et de lancement d’un
nouveau programme, il est nécessaire de préparer les capacités industrielles, afin de pouvoir disposer
d’offres technologiques compétitives. Toutefois, les principaux maîtres d’œuvres industriels de
systèmes aéronautiques sont tous duaux, ce qui assure le renouvellement d’une grande partie des
compétences nécessaires. Ce maintien de compétences est un enjeu majeur du pôle, et concerne
aussi les aéronefs en service dont les évolutions ou le traitement des obsolescences nécessitent de
pouvoir recourir à des compétences spécifiquement militaires, en particulier en ce qui concerne
l’emport et l’intégration de nouveaux armements et systèmes de combat.
La DGA estime nécessaire de conserver la maîtrise des outils permettant le suivi en service des
plates-formes existantes et futures (modélisation structurale, vieillissement cellules, traitement des
faits techniques), et la validation de nouvelles solutions technologiques, permettant de répondre
de façon réactive et efficace aux demandes d’évolutions issues des besoins opérationnels.
Conception et justification
Maîtrise nationale
Méthodes de prévisions des effets dynamiques Benchmarking d’outils pour permettre
conception, de Structures des nouvelles les évolutions des
Vulnérabilité
justification plates-formes (discrètes) aéronefs en service
structurale, Technologies de (qualification
réparation réparation des emports) et
Vulnérabilité structurale la réparabilité
Outils et méthodes de
modélisation et essais
Drones de combat
Même si leur mise en service n’est pas envisageable avant 2020 au plus tôt, le concept de drone
de combat (UCAV) suscite de multiples programmes de démonstration, aux USA et en Europe.
La France s’est engagée avec plusieurs autres pays européens dans la définition et la réalisation
du démonstrateur Neuron, dont les travaux ont été centrés sur la conception d’une plate-forme
discrète capable de larguer un armement placé en soute. Les objectifs en termes de performances
de furtivité sont ici très ambitieux et bien supérieurs à ceux recherchés pour les avions de combat
habités. D’ores et déjà, les travaux ont mis en évidence un certain nombre de points durs techniques
dans ce domaine qui font que les objectifs initiaux de performances ne seront pas tous atteints lors
de la démonstration. Il convient donc de poursuivre l’effort d’études et de démonstrations sur
la plate-forme d’UCAV discrète afin de poursuivre la feuille de route vers une phase programme
éventuelle.
Les moteurs d’UCAV dériveront probablement de moteurs existants, civils ou militaires, en tenant
compte du domaine de vol et des performances envisagées. Il conviendra toutefois d’examiner les
contraintes spécifiques induites par l’intégration à la plate-forme et par les conditions d’emploi :
stockage, utilisation « intermittente » pouvant comporter des phases en OPEX, très intensives.
ravitaillement en vol :
Compte tenu des enjeux opérationnels de projection et de permanence sur zone, le ravitaillement
en vol est incontournable, qu’il concerne les plates-formes pilotées ou, dans le futur, les UCAV. Pour
les UCAV, il faudra pouvoir atteindre une automatisation complète du processus. Dès maintenant,
son application aux avions de combat pilotés représente un enjeu fort de réduction des risques
d’accidents et d’incidents, dans un contexte où la fatigue des équipages joue un rôle important.
4
techniques et humains, et de lisser la charge industrielle dans un secteur où le développement de
nouveaux moteurs à vocation purement militaire devient exceptionnel, en raison de la taille et des
caractéristiques du marché militaire. La DGA n’envisage pas la préparation d’un nouveau moteur
d’avion de combat développé en national, tout au plus des adaptations du moteur M88 du Rafale
pour améliorer la disponibilité et réduire les coûts de MCO. technologique
Ce domaine restera très dépendant de l’introduction de nouveaux matériaux, mais devrait aussi
bénéficier des progrès à réaliser dans les
capacités de suivi en service et dans le
Analyse
Maîtrise
Utilisation plus nationale
Aubes de turbines
économique (résultats pour assurer
RETEX, MCO) le maintien
en service des
Technologies : plates-formes
Réduction du coût échanges de résultats
Matériaux haute température et existantes et
de possession & éventuellement
technologies de barrière thermique maîtriser les coûts
des moteurs, accès réparti global possession
amélioration de
(priorité M88)
la disponibilité et
réduction de la Turboréacteurs pour missiles Spécifications Maîtrise nationale
consommation
Maîtrise
nationale
Coopération pour une pour assurer
Technologies de corps haute pression
future plate-forme le maintien en
service des plates-
formes existantes
Maîtrise
Moteurs intelligents (gestion du cycle)
nationale pour
Moteurs mieux
Ouvert permettre
adaptables à l’emploi
l’évolution des
Contrôle santé moteur
moteurs existants
Maîtrise
Matériaux céramiques
Benchmarking nationale de
de solutions l’incidence sur le
technologiques design général
Outils et technologies Outils de conception, évaluation d’un aéronef
avancées de nouvelles technologies et Coopération dans
de combat
architectures « moteur » le cadre de la
conception d’une Acheteur
Etudes moteurs environnement plate-forme nouvelle intelligent (accès
durable (bruit, carburants alternatifs) aux technologies)
4
composants plus électriques)
l’architecture,
Avion plus électrique Etudes de concepts
Intégration de la génération des
électrique au moteur performances et
de l’intégration
Démarrage sur batterie
ou sur alternateur
technologique
Maîtrise
Conditionnement d’air hybride nationale de
l’architecture,
Analyse
Avionique modulaire :
L’écart croissant entre le rythme de renouvellement des flottes et les progrès rapides des technologies
avioniques, poussées par la généralisation de la dualité de certains éléments matériels ou logiciels
avec le monde civil non aéronautique, conduisent à s’imposer de mettre en œuvre sur les plates-
systèmes de combat
Pour l’évaluation de la vulnérabilité des avions de combat et celle de leurs systèmes de combat,
le développement de simulations d’emploi technico-opérationnelles de plus en plus élaborées
et techniquement représentatives est nécessaire. Les moyens de simulation doivent pouvoir être
mis en œuvre aussi bien à l’initiative des
industriels que dans les centres étatiques,
en faisant appel à des solutions de mise en
réseau, lorsque c’est nécessaire.
L’importance des capacités de frappe air-
sol rapide et précise se vérifie dans tous
les conflits récents. La prise en compte du
retour d’expérience et des évolutions des
O. Guerri - DGAcom/
Etudes Maîtrise
d’architectures nationale
Survivabilité globale Echanges de résultats
des systèmes Moyens étatiques
aéronautiques de simulation
Coopération entre avions :
- Transmission et gestion Evaluation de
des données tactiques technologies
-Coopération entre senseurs Définition de
Architecture des systèmes armes nouveaux capteurs
(coopération entre fonctions,
entre capteurs au sein d’une
plate-forme et IHM)
Maîtrise
Coopération
4
Transmissions de données haut débit nationale (tenant
européenne compte des
Système d’armes
coopérations
aéronautiques Benchmarking,
possibles sur
coopération en
Conduites de tir air-sol les capteurs et
fonction des
armements)
capteurs utilisés
technologique
Intégration et
Conduites de tir air-air
évaluation du Meteor
Analyse
Coopération
Technologies d’architectures intégrées
européenne
Autoprotection : architecture,
Leurres
senseurs, leurres
Architectures des antennes et
ouvertures sur aéronefs (conception,
intégration, démonstration) Solutions
Antennes partagées technologiques Maîtrise
Antennes radar, ESM et CNI
et discrètes (communication – navigation Intégration sur un nationale
– identification) aéronef futur
Ouvertures optiques
Eurocopter - Deulin
entre l’ONERA et le DLR doit permettre
de faire évoluer les technologies de
base, une thématique importante étant
l’intégration discrète de la propulsion, en
regard des besoins de survivabilité dans
les contextes d’emploi opérationnel. Pour
les turbomoteurs, il importera d’être en
mesure, le moment venu, de décliner
des versions plus puissantes des moteurs Hélicoptère NH90
actuels (Tigre, NH 90), mais la priorité sera
d’introduire des évolutions et des savoir-faire permettant des gains significatifs en matière de coûts
de possession et de la disponibilité opérationnelle.
Au-delà des plates-formes de base, ce sont les aspects systèmes et la survivabilité en opération
qui nécessiteront un effort soutenu dans les décennies à venir, notamment en ce qui concerne
l’adaptation des capacités et de l’emploi à des opérations en coalition. La DGA est très ouverte
à une coopération sur le développement des capacités d’emploi militaire tout temps, et sur les
capacités d’évolution et d’adaptation des systèmes d’armes. Elle est donc prête à engager une
étroite collaboration sur ces deux sujets.
4
Coopération
Simulation technico-opérationnelle européenne :
Autoprotection
échange de résultats, Maîtrise nationale
des hélicoptères Etudes d’architecture nouveaux concepts
d’autoprotection et d’autoprotection
études d’intégration technologique
DR
D’autre part, en bout de la chaîne aval, les théâtres
d’engagement de type Afghanistan ont mis en
lumière la nécessité de pouvoir ravitailler par les airs Largage à partir d’un Transall
des unités avancées dans un contexte de supériorité
aérienne et d’insécurité forte (embuscades, IED) au sol. Cela nécessite une sensible amélioration de
précision des aérolargages tout temps.
4
années à venir les échanges avec ses partenaires étatiques et industriels (nationaux et étrangers)
sur les modalités d’implémentation de ce schéma directeur.
Au stade de l’intégration physique et fonctionnelle, les solutions d’architecture d’aériens plus
compactes et plus performantes en termes de compatibilité électro-magnétique et de réduction de
signature sont recherchées.
technologique
DCNs
• la préparation de systèmes de lutte anti-
mines futurs. Les travaux ou les évaluations
portent sur les technologies suivantes : Sous-marin Barracuda
les solutions d’architecture multi-plates-
formes, l’utilisation de drones éventuellement consommables, les communications tactiques
sous-marines, les microcalculateurs embarqués rapides, l’utilisation de lasers (bleu-vert) pour
la détection, l’utilisation de sonars hautes fréquences pour l’identification et la reconnaissance,
la fusion de données capteurs, l’intégration et la mise en œuvre à bord des bâtiments, les
opérations conjointes, la logistique et le stockage (parcs d’équipements communs, transport,
maintien en condition opérationnelle), l’intelligence embarquée et l’exploitation à bord
• la conception et la démonstration de robots sous-marins UUV pour la détection des mines et
leur neutralisation, les études d’accompagnements sur les solutions innovantes d’intelligence
artificielle et les algorithmes de programmation de mission.
La conception des systèmes de lutte anti-mines futurs (SLAMF) s’écartera a priori de celle des
moyens dédiés actuellement en service (chasseurs de mines tripartites) s’appuyant simultanément
sur différents porteurs. L’évaluation de ces systèmes et les travaux préparatoires présentent des
enjeux considérables en termes opérationnels et coût de possession.
4
formes navales nationale de
Etudes de sécurité (incendie,
sécurité pyrotechnique) la sécurité
Modélisations incendie, IHM
Manoeuvrabilité et vitesse des
sous-marins, sortie d’arme
technologique
Servitudes (soutes, isolation, énergie,
refroidissement, surveillance)
Analyse
Réduction d’équipages
Protection de l’environnement :
gestion des déchets, utilisation
des matériaux et peintures non
polluants, monitoring des rejets
Maîtrise des atmosphères Comparaison d’outils Maîtrise
confinées des sous-marins et de méthodes nationale
Discrétion acoustique : hélices,
hydrojets, accessoires, bruit
propre des coques
Survivabilité des Comparaison d’outils Maîtrise
plates-formes navales Discrétion EM et IR au et de méthodes nationale
dessus de la surface
Dommages de combat
DGA/CTSN
bâtiment militaire devra être
également évaluée selon la
capacité de survie du navire
et sa capacité à intégrer
facilement de futurs systèmes
Ibeo
gros consommateurs d’énergie.
D’un intérêt démontré pour les navires de gros tonnage, le concept de navire tout électrique
doit encore progresser en termes de compacité des systèmes de distribution et de propulsion.
Les technologies plus électriques doivent également être évaluées pour des applications comme
les petits bâtiments de surface, les sous-marins, les engins autonomes de surface et pour certains
systèmes de plateformes telles les catapultes pour la mise en œuvre d’aéronefs et de drones. Pour
les bâtiments de surface, l’utilisation de piles à combustibles permettrait de diminuer les rejets
gazeux dans les ports et de satisfaire un besoin de sources d’énergie de secours (remplacement
des générateurs thermiques de petite puissance). L’association pile à combustible / turbine à gaz
permet d’envisager des rendements améliorés pour les générateurs d’énergie primaire. L’intérêt de
technologies plus prospectives comme, par exemple, les applications de la magnétohydrodynamique,
de la supraconductivité et de la thermoélectricité mérite également d’être évalué.
4
augmentée, restitution tête haute…) ;
- construction de réseaux d’information
tactiques souples, intuitifs, reconfigurables
et surtout robustes, y compris en
environnement difficile (zone urbaine…) ; technologique
nationales
Blindages passifs
Protection passive face
aux mines et EEI
Réduction vulnérabilité véhicule Capacité
Axe majeur (effets arrière, souffle et chocs) d’adaptation
Ouvert réactive des
Protection véhicules Protection active par masquage et
équipements «
leurrage Spécial France »
Protection active par interception
avant impact
Maîtrise des signatures
Locomotion innovante, et
contrôle/commande associé
Acheteur
Gestion de l’énergie Ouvert
intelligent
Moyens de communication
performants en zone urbaine
Coopération
Navigation semi-autonome européenne
(projet AED)
DR
équipements de protection individuelle
(voir axe majeur correspondant) posent
également des problèmes de poids et de
Félin
volume. Les développements technologiques
civils intéressent la DGA et doivent être accompagnés pour répondre aux besoins spécifiquement
militaires. A ce titre, la DGA participe aux travaux réalisés en R&T de sécurité notamment, afin
d’orienter et parfois suivre cette R&T pour une meilleur cohérence entre technologie (par exemple
en géolocalisation) et besoins des forces qu’elles soient armées, de sécurité intérieure (police,
gendarmerie, douanes) ou de sécurité civile (pompiers).
4
Soutien (capteurs
biomédicaux, autonomie
énergétique, diminution de
l’empreinte logistique)
technologique
19)
Intensificateur de Lumière
(20)
Lutte contre les tirs indirects (roquettes, obus d’artillerie et mortiers)
EADS/Astrium
conduite et au bilan des opérations. La coopération est
envisageable, mais suivant des modalités garantissant
l’accès national à l’information et l’autonomie
d’appréciation.
Il existe une grande variété de systèmes de recueil du fait
de la diversité des moyens consacrés au renseignement : CSO
satellites, avions et hélicoptères et leurs pods (Reco NG,
Clio…), drones, véhicules terrestres, bâtiments de la marine, autres moyens terrestres de contrôle
de zone (réseau de capteurs déposés, robots autonomes), renseignement humain.
Les systèmes de renseignements se sont développés avec le concours de senseurs toujours plus
performants. Une approche globale est nécessaire. Elle se concrétise par le concept de « chaîne de
renseignement » et recouvre à la fois la chaîne de surveillance acheminant l’information depuis le
capteur jusque dans les sites de traitement et d’exploitation, et le renseignement. La compétence en
architecture de chaîne de renseignement est essentielle pour optimiser l’information résultante et
son temps d’accès, pour soutenir les développements de senseurs adaptés à chacun des porteurs et
pour développer l’adaptabilité de la chaîne de renseignement au théâtre. Il s’agit de tenir compte
4
des équipements disponibles aux différents types d’engagement ainsi qu’aux phases d’engagement
et d’améliorer les capacités d’interconnexion des chaînes de renseignement entre elles que ce soit
dans le cadre d’une opération nationale ou en coopération.
L’activité de la DGA sur les systèmes SA2R (Surveillance, Acquisition de cibles, Reconnaissance et
Renseignement) et leur architecture, consiste à :
technologique
• en déterminant les caractéristiques des capteurs et les traitements qui participent aux
performances du renseignement
• en définissant les exigences d’intégration du système dans la chaîne de renseignement pour
satisfaire au besoin de cohérence d’ensemble (interconnexion des moyens de recueil avec
des moyens de traitement et d’exploitation multi capteurs, standardisation des échanges de
données, normalisation des formats des données…)
- assurer la cohérence des réalisations des systèmes dédiés au renseignement
- réaliser les systèmes spatiaux dédiés au renseignement et à l’alerte
- réaliser les systèmes de drone
- réaliser les segments sol de gestion des systèmes capteurs, de diffusion et d’exploitation du
renseignement.
DR
deux axes principaux : précision des informations
acquises, délai d’obtention de l’information. Hors
Image SAR
la charge utile, ces améliorations des systèmes
spatiaux passent par la maîtrise de l’intégration
avec les compromis bord-sol et l’adaptation des concepts et techniques développés pour les
applications civiles.
La DGA se concerte régulièrement avec le CNES dans le cadre de l’accord cadre CNES-DGA en matière
de recherche et technologie spatiale lequel traite les technologies spatiales duales, principalement
la plate-forme et la propulsion. L’activité de la DGA porte donc principalement sur la R&T relative
à l’architecture globale, au segment sol et à la charge utile.
La DGA a mené différents programmes de satellites militaires, dont en particulier HELIOS pour
l’observation spatiale, ce qui a contribué à consolider une compétence industrielle nationale
dans le domaine des satellites. Elle poursuit cet effort avec le soutien à des démonstrateurs de
capacité nouvelle dans le domaine du renseignement. La garantie de la souveraineté de l’accès aux
informations justifie l’existence actuelle d’une capacité de maîtrise industrielle nationale dans le
domaine des satellites de renseignement et d’observation.
A moyen terme, est souhaité :
- la mise en place de solutions de partage européen de capacités, à l’instar des accords HELIOS 2 /
SAR LUPE et HELIOS 2 / COSMO-SkyMed définissant une répartition et des modalités d’échanges
entre l’optique et le SAR spatial
- le développement de la coopération dans les programmes.,
La DGA coopère ainsi avec ses partenaires allemand, belge, espagnol,
grec et italien sur le système d’imagerie par satellites MUSIS, destiné
à assurer la continuité de service des systèmes HELIOS II, SAR-Lupe
(allemand), COSMO-SkyMed (italien) et Pléiades (piloté par la France).
La conception de la Composante Spatiale Optique de MUSIS, dont la
maîtrise d’ouvrage est déléguée au CNES, est réalisée en coopération
avec la Belgique, l’Espagne et la Grèce.
Architecture générale
Maîtrise de
Moyens d’orientation Coopération
Satellites l’architecture des
européenne sur
d’observation et de Systèmes de satellites systèmes de satellites
la préparation de
renseignement (constellation, essaim) (coordination
programmes nouveaux
espace défense)
Intégration de charges utiles
Achat/échange Maîtrise d’une
Détection SAR(21) Architecture et technologies
de capacité SAR/ compétence
spatial de télédétection SAR spatial
optique spatial d’acheteur
(21)
Synthetic Aperture Radar (Radar à synthèse d’ouverture)
Thomas Lockhart
un ensemble de senseurs et de systèmes
de navigation dont les technologies sont
disponibles mais dont l’intégration à différents
4
niveaux de complexité reste à démontrer.
Plus particulièrement dédiés au recueil de
renseignement au niveau stratégique et
opératif, les drones endurants offrent une
Appontage de drone
capacité essentielle de renseignement sur une technologique
zone limitée avec la permanence requise. Le
contexte européen est adapté pour la construction d’une capacité industrielle dans ce domaine. La
coopération sur le drone Advanced-UAV (moyenne altitude longue endurance) se développe avec
Analyse
Expertise sur
Insertion dans la Coopération l’architecture
navigation aérienne européenne (AED, Maîtrise de
voir et éviter OTAN, PCRD) l’intégration bord
et station sol
A définir suite
Navigabilité Certification
à concertation
certification européenne
européenne
à l’accès, à la représentation, et
aux transformations des données
géographiques, océanographiques ou
météorologiques, et plus généralement
Évaluation rapide de l’environnement
aux données géoréférencées. océanique par moyens acoustiques
Prévision météorologique
Les efforts de recherche et de développement portent sur l’amélioration locale de la résolution
des modèles avec emboîtement des différents modèles, et l’amélioration de l’assimilation des
données dans les modèles. Une première version opérationnelle d’un modèle haute résolution,
(quelques kilomètres), est prévue à l’horizon 2009-2011. Dans le même temps, l’assimilation dans
les modèles devrait être enrichie des informations accessibles avec les nouveaux satellites Météo
géostationnaires (série MSG), dont le premier exemplaire MeteoSAT8 est opérationnel depuis
2003. L’ensemble de ces efforts a pour objectif de faire progresser les moyens de prévisions de
phénomènes locaux dans les basses couches de l’atmosphère tels les brouillards ou les aérosols.
Une version de feuille de route R&D météo défense a été rédigée en concertation avec Météo-
France et a été présentée aux armées. La DGA compte poursuivre et consolider la rédaction de cette
feuille de route en concertation avec Météo-France et les armées.
4
bases de données
points d'appui locaux Echanges et géographiques
Bases de données géographiques comparaison de Réactivité de la
Production de produits dans le cadre production
l ´information Production rapide de coproduction Maîtrise de la qualité
géographique (MGCP), des images produites
Extraction de l'information
DGIWG (normalisation) Maîtrise des
technologique
sémantique, caractérisation des caractéristiques des
milieux (surfaces des sols,…) sols (mobilité).
Analyse
(actuellement) centre
Maîtrise de
REA (Rapid Evaluation acoustique marine de recherche OTAN /
l’environnement
Environnement par tomographie discrète, NURC) et universités
marin pour l’aide
Assessment) fusion de données et inversion européennes, et
à la décision
canadiennes
DGA/GESMA
dans des temps de réaction parfois court. la
dga axe ses efforts, en coopération civile ou
militaire, sur l’amélioration des mesures, du
traitement et de l’exploitation de celles-ci.
la recherche de coopération soit civile, soit
militaire est constante. Robot SPIV
caractérisation des exigences des systèmes, aides tactiques à l’emploi des systèmes, qualification
des données disponibles
L’information géoréférencée ou les aides tactiques à l’emploi des systèmes basés sur l’état de
l’environnement sont des axes d’efforts prioritaires.
4
données tactiques se fait dans le cadre de l’opération d’ensemble LDT. Les axes d’effort de cette
opération d’ensemble vont vers une structuration du référentiel interarmées d’interopérabilité du
domaine (interopérabilité inter-système). Les évolutions technologiques sont prises en compte dans
le cadre des études de type «convergence et transition vers le futur SI des Armées», dans lesquelles
la coopération internationale et le partage de solutions sont recherchés. technologique
Axes R&T Technologies déterminantes Coopération Capacités
nationales
Analyse
Gestion du
référentiel
Messagerie de liaison Etats-Unis et
Liaison de données tactiques interarmées
de données tactiques équipements OTAN
d'interopérabilité
au CELAR
Armée de l’air
- l’optimisation de l’emploi des systèmes de
missiles, au sein de moyens centralisés de
commandement et de conduite en temps
réel des opérations
- la permanence de l’action et l’aptitude à
délivrer une frappe précise par tout temps, ASMPA BA125
à distance de sécurité (introduisant une
diversification des porteurs pour la frappe dans la profondeur)
- l’environnement exigeant à complexité croissante (mixité civilo-militaire, cadre juridique exigeant
la maîtrise du niveau et de l’effet de la frappe) ; la capacité de porter atteinte, de manière sélective,
à des objectifs divers sur toute l’étendue d’un espace hostile ; l’emploi mesuré de la force ; ainsi
que la précision des feux (munitions à effet dirigé ; munitions à désignation d’objectif) pour le
combat aéroterrestre
- l’évolution de la menace et des cibles :
• Accroissement des performances des cibles (mobilité, protection, capacité de brouillage ou de
leurrage des systèmes de missiles existants)
• Apparition de menaces sur la capacité de frappe dans la profondeur (menace surface-air, air-air
ou spatiale)
• Nécessité de prendre en considération de nouvelles cibles (par exemple, pour le combat
aéromaritime, les petites embarcations liées à une menace asymétrique ou les menaces air/air
atypiques à faible signature radar et faible vitesse)
- la préparation d’une éventuelle capacité de défense anti-missile balistique
- le niveau de sécurité pyrotechnique des missiles dans leurs cycles de vie (stockage, transport,
manutention, en emport).
Pour ce qui concerne les systèmes de missiles stratégiques, la problématique repose principalement
4
sur l’impératif de souveraineté nationale. Au-delà des développements en cours et malgré l’absence
de perspective de nouveau développement majeur à moyen terme, cet impératif de souveraineté
nationale nécessite le maintien de la compétence et du savoir-faire industriel ainsi que des moyens
d’essais lourds (CELM, BEM Monge par exemple) et le maintien d’une expertise étatique nationale
adaptée. technologique
Les travaux de R&T visent à adapter ces systèmes aux évolutions du besoin opérationnel et des
menaces. C’est un domaine relevant de la souveraineté nationale dans lequel la description précise
des axes d’effort est classifiée.
turboréacteurs de missiles
MBDA / T. Wurtz
l’évaluation de la frappe et le changement de cible
en vol, liaisons satellitaires, navigation GPS durcie
au brouillage
- les capacités de pénétration : forme architecturale
furtive, manœuvrabilité pour diversifier les
trajectoires d’intrusion (hybridation des systèmes
de pilotage, de navigation et des senseurs Scalp sous Rafale
d’altimétrie)
- la diversification des charges militaires, la réduction des effets collatéraux et le traitement des
cibles fortement durcies.
Missiles air-air :
Les systèmes de missile air-air courte portée actuellement en service en Europe devront être
remplacés vers 2020-2025.
La DGA estime nécessaire de lancer dès maintenant une concertation avec les pays européens
concernés par le renouvellement de ces systèmes d’armes.
Missiles sol-air :
Les systèmes sol-air courte portée actuellement
MBDA / D. Lutanie
en service en Europe devront être remplacés dans
la période 2015-2025. En conséquence, un futur
système sol air basse couche devrait être lancé en
coopération européenne.
Architecture et technologies
des systèmes sol-air intégrés
Coopération
Missiles sol-air (architecture
européenne sur la
interne, configuration Définitions et informations
définition des besoins
Systèmes sol-air aérodynamique, autoguidage, de mission, maîtrise
envisageables entre
basse couche chaîne de létalité) des effets, intégration
partenaires, sur la
Dispositif de lancement sur plates-formes
réalisation et la
Système de gestion des tirs mise en service
(commandement, conduite
et communications)
4
Le développement d’une capacité de défense anti-
missiles balistiques en Europe nécessite au préalable
l’acquisition de compétences industrielles dans les
technologies clés de ses principaux composants
(missiles intercepteurs en particulier). technologique
Il est recherché dans un premier temps la réalisation
de démonstrations technologiques sur les points
clés de la conception du dernier étage du missile,
Analyse
Eryx
(23)
Multirole Combat Missile
4
létalité réduite), la défense s’appuiera sur les travaux menés dans le secteur civil de la sécurité.
pour la conception
programmable (fusée Coopération
et la fabrication
chronométrique, muratisation) européenne
expertise nationale
Munitions pour le des effets des armes
contrôle de foule
Munitions de char
Munition à effet latéral
élevé sans explosif
Prédiction des trajectoires de
Précision des vol des projectiles flèches :
Coopération
munitions - balistique intérieure Expertise nationale
européenne
cinétiques - balistique intermédiaire
- balistique extérieure
(24)
Armement Air-Sol Modulaire
4
nationales
Canons et générateurs
Canon futur ouverte Maîtrise européenne
électriques
technologique
- les nouvelles molécules énergétiques plus performantes, notamment du point de vue de la sécurité
pyrotechnique et du vieillissement, pour les propergols et explosifs
- l’amélioration des concepts et des méthodes de chargement des propulseurs, de la robustesse de
ces derniers vis-à-vis des environnements mécaniques et électromagnétiques
- l’élaboration ou le perfectionnement des modèles de vulnérabilité des propulseurs tactiques et
des matériaux énergétiques ainsi que des modèles de prédiction du vieillissement des propergols
- l’exploration et l’évaluation des procédés de destruction des matériaux énergétiques en fin de vie
afin de se préparer à une évolution possible de la législation sur la protection de l’environnement
- les technologies de modulation de la poussée et de pilotage en force
- la méthodologie et les moyens d’essais.
4
nationales
Poudres propulsives :
Matériaux Coopération
- nouveaux concepts de poudres Maîtrise européenne
énergétiques européenne
- poudres « vertes »
technologique
grands systèmes d’armes des différents domaines de lutte : la détection électromagnétique (DE),
la guerre électronique (GE), les techniques de guidage et de navigation (GN) et l’optronique (OP).
Les équipements concernés sont principalement les radars et autodirecteurs, les systèmes de
guerre électronique et optronique, les caméras thermiques, viseurs, désignateurs, les centrales
de navigations utilisant les technologies inertielles et la radionavigation. Le pôle traite aussi
des agressions électromagnétiques : tenue aux champs forts, compatibilité électromagnétique,
expertise sur les dommages induits par les rayonnements sur les armes et munitions (DRAM),
tenue à l’environnement foudre, etc… La connaissance de l’environnement (propagation
électromagnétique, signatures des fonds, etc .) étudiée au niveau du pole ASC est prise en donnée
d’entrée pour l’évaluation des performances des équipements et systèmes. De même les composants
hyperfréquences et les détecteurs IR sont traités par le pôle MC.
(25)
High energy density materials
Onera
de traitements et par les moyens de conception
et de modélisation, le domaine devrait évoluer
encore profondément. Les investissements
nécessaires sont néanmoins conséquents et les
Graves
marchés nationaux trop étroits pour assurer la
viabilité à terme d’une BITD très dispersée au
niveau européen. Ainsi, la R&T du domaine, axée sur l’innovation technologique, devra entretenir
une véritable dynamique européenne de coopération et de consolidation de la BITD.
Les objectifs du pôle sont donc de :
- favoriser l’innovation technologique (numérisation, algorithmie, systèmes intégrés multifonction,
…)
- rechercher la réduction des coûts pour la fonction de détection électromagnétique (modularité et
standardisation, approche par la simulation, …)
- soutenir les actions permettant de disposer d’une véritable dynamique européenne au niveau de
la BITD
- soutenir les actions permettant de fédérer au niveau européen les actions en matière de défense
du spectre utilisable par les radars
- soutenir les capacités étatiques DGA+ONERA au niveau des radars aéroportés de surveillance de
surface, accompagner le développement des compétences d’architecture des radars de surface.
(26)
Intelligent Radar Management
(27)
Transmission/Réception
(29)
Les aspects systèmes et architecture relèvent du pôle ASC
(30)
Y compris multi plates formes
DGA/CEG
peu ou mal protégé. La connaissance des mécanismes
d’attaque et des niveaux de vulnérabilité est
nécessaire. Pour certains aspects, ce domaine peut se
prêter à des coopérations internationales.
Hypérion
DR
Les technologies dites « vibrantes » de type GRH ou MEMS
ont beaucoup progressé ces dernières années. Les efforts
vont maintenant davantage adresser les problématiques
d’intégration de ces technologies au sein des systèmes de GRH - gyroscope à résonateurs
hémisphèrique
navigation de nouvelle génération avec des objectifs de
maîtrise des coûts, de volume, de fiabilité, de consommation, de robustesse avec toujours un niveau
de performances optimal.
4
technologies (VBA, CVG, GRH) dont i-MEMS Maîtrise de la
Technologies pour
inertielles haute performance
applications tactiques
de hautes Interférométrie atomique (dissuasion)
performances
technologique
Moyens de recalage :
En complément indispensable aux techniques inertielles viennent s’ajouter celles relatives au
Analyse
recalage sur données « terrain » (ex : altimétrie), stellaires ou issues de capteurs de vision, dans ce
dernier cas pour de futures applications bas coût pour les drones.
Datation –Synchronisation :
La multiplication des mises en réseaux impose de développer des moyens de datation miniaturisés,
ultra stables, ainsi que des horloges de très grande précision nécessaires à l’établissement de
références de temps ou aux synchronisations entre systèmes.
4.8.4. OPTRONIQUE
La détection et l’identification jour-nuit, à l’origine du développement spectaculaire de l’optronique
sont des besoins majeurs pour toute action militaire. Depuis, les utilisations se sont multipliées pour
les fonctions d’observation, de renseignement, de guidage et de guerre optronique. L’utilisation
conjointe avec des lasers étoffe encore la palette des utilisations tant pour les aspects détection,
télémétrie, désignation que contre-mesure lasers de moyenne ou haute énergie. L’optronique est
un contributeur important à la problématique de sécurité globale.
Face au foisonnement des applications dans le domaine civil, le parti est pris de focaliser les efforts
de R&T sur les technologies nouvelles permettant d’obtenir des avantages significatifs sur le
plan militaire et d’utiliser au maximum les technologies issues du monde civil quand des besoins
similaires existent. C’est notamment le cas pour les systèmes de détection en bande visible. Ainsi
l’effort Défense cherche à :
-a
ugmenter les performances en détection/identification, au-delà des capacités d’engagements
ennemies (capacités d’identification longue portée sur cibles non coopératives, capteurs déportés)
-a
ssurer la protection des forces (autoprotection des plates-formes aéroportées, navales, blindées,
infrastructures et sites)
- f aciliter l’emploi opérationnel de l’optronique (coût, encombrement, fiabilité et intégration dans
les chaînes de commandement et de renseignements).
Le métier est, de façon générale, très ouvert à toute coopération permettant de consolider la BITD
européenne (bilatérale ou multilatérale au sein de l’AED). L’autonomie européenne en matière
d’accès aux technologies est aussi prise en compte.
Enfin, si la détection IR a déjà démontré ses apports potentiels pour l’observation spatiale militaire,
l’imagerie hyperspectrale est un domaine encore largement à développer.
Analyse
(31)
Ce paragraphe ne considère pas l’imagerie spatiale, pris en charge par le métier EORD.
Systèmes de veille :
Pour ce qui concerne les plates-formes blindées, navales et aéroportées, il s’agit de pouvoir traiter
de façon omni directionnelle les menaces avec des portées et des taux de fausse alarme compatibles
des systèmes de contre mesures et/ou d’autodéfense des plates-formes.
Vision nocturne
Tant pour les applications d’aide à la mobilité, que d’observation, il s’agit, à performances au
moins égales et à coût de série réduit de disposer de capteurs numériques légers et de faible
consommation.
Autoprotection :
La lutte contre les manpads et plus généralement contre les missiles à Auto-Directeur IR constitue
un enjeu majeur pour améliorer la sécurité des aéronefs militaires et civils. Pour autant, les
concepts d’emploi du civil et du militaire s’appuient sur des logiques différentes, ce qui induit une
imparfaite convergence au niveau des solutions technologiques préconisées. La DGA souhaite que
la coopération européenne se développe sur ce sujet.
Dans le domaine de la protection des forces, à mi-chemin entre l’optronique et la détection
électromagnétique, la détection teraHertz présente actuellement un potentiel intéressant pour la
surveillance courte portée et la protection de zone sensible. Les actions soutenues par la DGA sont
actuellement de niveau très amont et pourront déboucher sur des travaux de démonstration de
faisabilité.
DGA/Gramat
ruptures technologiques qu’il convient d’analyser. A plus
long terme le développement d’armes laser nécessitera des
coopérations au niveau européen. Enfin, il est tout aussi
important de développer des systèmes de protection contre
l’utilisation militaire des lasers et des méthodes et moyens
permettant de garantir la sécurité oculaire du combattant. Sphinx
4
démonstration de faisabilité d’un tel système.
4.9. TELECOMMUNICATIONS
Les télécommunications recoupent le transport des informations nécessaires au fonctionnement
et à la tenue des performances des systèmes d’armes, de la mise en œuvre de l’arme nucléaire, des
systèmes de commandement et de renseignement pour les services de données numériques ou
analogiques, de phonie, de vidéo aux niveaux stratégique, opératif et tactique.
Les télécommunications sont au cœur du concept d’Opération en Réseau visant à permettre un
partage de l’information entre les différents acteurs, la prise de décision en fonction des informations
disponibles et, enfin, une réaction rapide. L’objectif est clairement de diminuer le cycle perception
- décision - action.
Les télécommunications sont au cœur de l’interopérabilité interarmées et interalliée. Elles
sont essentielles pour fédérer des coalitions ad hoc (OTAN / UE / non-OTAN). Les besoins
en télécommunications sont liés à la numérisation des armées et aux enjeux opérationnels
d’identification et de localisation temps réel des unités afin notamment d’éviter les tirs fratricides.
D’autre part, de nouveaux besoins apparaissent notamment en raison de la multiplicité des théâtres
lacunaires qui nécessitent de communiquer avec des soldats isolés, même s’ils sont hors de portée
radio.
Les principaux enjeux du pôle concernent :
- la radio logicielle et ses débouchés
- les liaisons de données drones
- les stations sol SATCOM et le segment spatial futur post-Syracuse 3
100 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
- l’identification air/sol et sol/sol
DGA/Comm - F. Vrignaud
- les protocoles réseaux IP
- les antennes
- la gestion du spectre des fréquences
- le métasystème [radio tactique / réseaux d’infra / longue
élongation] à connecter
- l’élaboration des standards des communications
Système Syracuse
4
nationales
Acheteur
AED intelligent
Radio logicielle Démonstration en Maîtrise
coopération européenne nationale
Nouvelles radio
technologique
de la SSI
HF/V/UHF avec
formes d’onde Accès aux
AED – OTAN
formes d’onde
Analyse
Coopération européenne
Formes d’onde (expertise sur les
Autres coopérations
performances)
internationales
Intégration
La France soutient la coopération européenne qui s’est traduite en novembre 2006 par le lancement
du projet ESSOR par les ministres de la défense de 6 pays de l’AED (Espagne, Finlande, France, Italie,
Pologne et Suède). Ce projet a pour but de :
- définir un référentiel européen de radio logicielle sécurisée reposant sur le standard SCA d’origine
américaine
- développer une forme d’onde commune européenne de coalition
- réaliser des démonstrateurs technologiques de nœuds de communications tactiques
- réaliser des expérimentations en vraie grandeur
(32)
Software Communication Architecture
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 101
4.9.3. Transmissions pour liaisons de données tactiques aéroportées
Les liaisons de données tactiques sont un apport essentiel pour l’interopérabilité des forces aériennes
de l’OTAN. La France a intégré la liaison 16 sur les avions Mirage 2000 et Rafale. Elle a accès au
composant MIDS/JTRS dans le contexte de l’accord MIDS/JTRS permettant d’avoir un équipement
disponible interopérable et d’incorporer les évolutions de standards à moyen terme. Le portage de
la forme d’onde L16 au standard radio logicielle est envisagé.
Partie « transceive »
Maîtrise de
des liaisons de Équipements embarqués Accord MIDS/JTRS
l’utilisation
données tactiques
Contribution à
Certification pour Maîtrise des grands AED
une certification
la radio logicielle logiciels orientés objet Commission européenne
européenne
4.9.5. Antennes :
Il existe une grande variété de technologies d’antennes nécessaires aux besoins de la défense. Les
domaines d’intérêt sont liés à l’intégration de nombreuses antennes sur les plates-formes militaires
et portent sur : la réduction du nombre et des dimensions d’antennes, la simulation, les nouveaux
matériaux, les antennes large bande, la maîtrise des couplages électromagnétiques, la propagation.
Expertise
Antennes, Technologies très diverses
Ouvert (intégration,
amplis, filtres suivant les porteurs
performances, CEM)
102 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
Axes R&T Technologies déterminantes Coopération Capacités
nationales
Outils de planification statique Ouvert Maîtrise des outils
Maîtrise des
EHF
technologies EHF
Télécommunications
Coopération européenne Intégration
par satellite Maintien des télécommunications
porteur (antennes,
spatiales sur porteur en
amplis à état
mouvement (On The Move)
solide…)
Une technologie « nœuds de communication aéroportés » a donc été développée pour répondre
au besoin d’accroissement du trafic dans une zone géographique limitée. Elle a été portée à un
TRL élevé. Des applications civiles existent comme, par exemple, le rétablissement provisoire des
communications lors d’une catastrophe naturelle.
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 103
4.9.9. IFF (Identification Friend or Foe):
L’interopérabilité et la compatibilité avec les radiocommunications civiles jouent un rôle essentiel
dans ce domaine. L’arrivée de l’IFF mode 5 qui est compatible avec le mode S installé sur avion civil
devrait satisfaire à terme les besoins. Par ailleurs, la DGA est associée aux discussions internationales
sur les projets d’IFF inversé (STANAG 5527).
La DGA estime nécessaire de participer aux travaux de normalisation du mode 5 (OTAN) ainsi qu’à
la réalisation des tests d’interopérabilité et soutient le développement, en coopération, de moyens
européens d’évaluation.
La DGA soutient également les technologies d’identification air-sol bas coût.
Maîtrise de la qualité
Qualité de service (SLA,
Ouvert de service
aspects LAN, WAN, QoS IP)
Achat intelligent des outils
(33)
Internet Protocol
104 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
4.10. SECURITE DES SYSTEMES D’INFORMATION
4.10.1. La cryptographie (algorithmes et protocoles, composants
cryptographiques, intégration de la cryptographie dans les équipements
et les systèmes)
En matière de cryptographie, il est nécessaire de disposer :
- d’une capacité étatique pour la conception des algorithmes et composants cryptographiques
(capacité assurée par le CELAR)
- d’une capacité industrielle nationale de réalisation d’équipements cryptographiques
- d’une bonne implication des laboratoires de recherche publics et privés.
Il est essentiel de maintenir un haut niveau de compétence dans la conception et l’évaluation
des algorithmes de chiffrement pour permettre notamment le développement des composants
cryptographiques qui seront utilisés dans les futurs équipements de défense. Pour maintenir des
performances de sécurité au plus haut niveau, la DGA mènera des études sur les disciplines théoriques
et appliquées de conception mathématique des algorithmes, les protocoles cryptographiques,
ainsi que les techniques de preuves de sécurité des protocoles. Dans le cas où l’interopérabilité est
recherchée, ces protocoles devront prendre en compte les standards interalliés (OTAN et UE).
Une veille technologique doit être poursuivie sur la spécification d’intégration des procédés
cryptographiques au niveau équipement ou système avec par exemple le suivi des standards de
sécurité pour les protocoles de télécommunication (HAIPIS, SCIP, …), et les architectures d’échanges
et de gestion des clefs cryptographiques.
L’évolution technologique liée aux composants cryptographiques doit être suivie avec attention,
comme par exemple l’utilisation des FPGA ou SoC (System on Chip) pour toutes les fonctions de
sécurité relevant de cryptographie.
4
française
Évaluation (briques technologiques, Pays AQUA dans le cadre Maîtrise
équipements de chiffrement) de la double évaluation nationale
(34)
Infrastructure de gestion des clefs
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 105
Capacités
Axes R&T Technologies déterminantes Coopération
nationales
Composants hardware Maîtrise
Pas nécessaire aujourd’hui
de cloisonnement nationale
Gestion du
multi niveaux Maîtrise d’une
Software de cloisonnement OTAN AED implémentation
française
106 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
logiciels exécutables pour rendre leur rétro-analyse plus difficile sont des sujets sur lesquels il est
indispensable de travailler pour atteindre un haut niveau de compétence dans ce domaine.
La protection contre les signaux compromettants des systèmes est également un sujet important
pour la défense. Elle implique des analyses de la vulnérabilité qui peuvent être prises en compte
par les grands équipementiers de la défense. Les études menées dans ce domaine doivent conduire
à passer d’une démarche « produit » à une démarche « système ».
4
l’identification, la neutralisation, la protection individuelle et collective, la décontamination, et
les contre-mesures médicales. L’ensemble est complété par les aspects de l’établissement de la
preuve. Au niveau industriel, le développement de cette capacité est réalisé au travers de maîtres
d’œuvre émergents et d’un ensemble de PMI et PME nationales, de laboratoires et de centres de
recherches, couvrant la plus grande partie des fonctions techniques ci-dessus. A court terme, la DGA
vise une maîtrise nationale du système intégré avec comme
technologique
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 107
interministériel. Comme dans d’autres domaines concernant la sécurité, la DGA apporte son
expertise et savoir-faire aux différents ministères concernés (ministère de l’intérieur, ministère de la
justice, ministère de la santé, ministère des transports). En l’absence de normalisation d’équipements
dans le domaine de la sécurité NRBC, la DGA va promouvoir son expertise et ses capacités dans le
domaine de l’évaluation d’équipements en conditions représentatives de conditions opérationnelles
avec l’ambition de promouvoir ses référentiels comme standard
reconnu par la communauté. Cette démarche permet d’anticiper
la nécessité d’une interopérabilité civile-militaire en matière de
sécurité NRBC, tel que mentionné dans le Livre Blanc.
De plus, la DGA participe à l’effort national de mise en place de
réseaux de laboratoires, notamment le réseau BIOTOX-PIRATOX.
Elle est incontournable pour l’analyse de toxiques de guerre
DGA/CEB
dans des échantillons de toute nature.
Coopérations :
La DGA verse au CEA une subvention pour mener un programme Exercice de sécurité NRBC
interministériel de recherche dans le cadre de la lutte contre le
risque terroriste NRBC-E. La DGA est impliquée dans le copilotage de ce programme en relations
avec le SGDN (au niveau exécutif, une cellule DGA-CEA se réunit tous les 3 mois pour piloter les
travaux). A terme, on peut espérer l’émergence de nouvelles technologies qui pourront s’appliquer
aux fonctions du système de défense NRBC.
Sur les sous-systèmes dédiés à des technologies spécifiques, la DGA vise à favoriser les coopérations,
bilatérales dans un premier temps. Celles-ci pourraient s’orienter à moyen terme vers la réalisation
de démonstrateurs communs. Un prototype a été réalisé avec l’Allemagne pour la décontamination
des matériels sensibles. Plusieurs projets sont en cours de préparation avec les britanniques.
Technologies Capacités
Axes R&T Technologies déterminantes
déterminantes nationales
Neutralisation d’engins
Coopération bilatérale
BC improvisés
Détection à distance :
LIDAR et imageurs passifs Acheteur intelligent
Détection locale : pour le système global
spectrométrie de Coopération européenne Expertise étatique sur les
flamme, LIBS, LIF, Thz sur les technologies performances à atteindre
démonstrateur en et leur évaluation. Capacité
Monitoring B et C coopération ad hoc sauf de synthèse des toxiques
Identification biologique : réactifs biologiques de guerre en national
analyse génétique,
analyse immunologique,
spectrométrie de masse
Coopération bilatérale
Contrôle de décontamination
Maîtrise du OTAN
risque RBC Protection individuelle Coopération européenne
et collective sur les technologies
démonstrateur en
Protection RBC des coopération ad hoc Acheteur intelligent
sites sensibles OTAN pour le système global
Architecture des Expertise étatique sur les
Démonstrateur en
systèmes d’alerte et de performances. Capacité
coopération ad hoc
commandement RBC nationale de laboratoires
Architecture de protection Ouvert à la coopération d’analyses biologiques et
de sites civils européenne chimiques pour la preuve.
108 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
Technologies Capacités
Axes R&T Technologies déterminantes
déterminantes nationales
Acheteur intelligent
Biologie pour la détection : Domaine sensible pour le système global
souches, réactifs, protocoles, pouvant donner lieu à des Expertise étatique sur les
bases de données coopérations au cas par cas performances. Détention
de collections d’agents
Maîtrise du Décontamination de la peau Ouvert à la coopération
risque RBC Diagnostic
Contre-mesures médicales : Expertise étatique
Développement de vaccins Ouvert à la coopération DGA et SSA
Anticorps à visée
thérapeutique
Antibiotiques et antiviraux
.
La DGA préconise également une participation sur des
sujets techniques ciblés dans le cadre du PERS (Programme
de recherche de sécurité) de la Commission de l’Union
Européenne. Les travaux viseront à soutenir d’une part
des industriels présentant des technologies intéressantes,
d’autre part à la mise en place d’une normalisation ou de
DGA/CEB
standards d’évaluation des systèmes de sécurité basés sur
le référentiel construit par la DGA.
Dans le domaine spécifique des contre-mesures médicales,
la DGA envisage des échanges d’informations, avec ses
partenaires européens. Une coopération tri-partite UK/US/ Caisson P3 du CEB
France est à l’étude. Dans le domaine de la thérapeutique
et de la prophylaxie, vu les enjeux financiers, seule une approche concertée civilo-militaire a minima
au niveau européen sera viable.
4.11.2. déPollution
La dépollution de sites chimiques est une préoccupation croissante. Les travaux visent essentiellement
à la réhabilitation de sites pollués par des activités anciennes de poudrerie qui ont pu être associées
à des pollutions avec des toxiques de guerre. Ce type de pollution est très spécifique du ministère.
Néanmoins, la DGA vise avant tout à exploiter les technologies développées par les recherches
civiles et ne mènera des travaux d’études que pour les cas très spécifiques. Un partage européen
sur les technologies de dépollution est envisageable. 4
Axes R&T Technologies déterminantes Coopération Capacités
nationales
technologique
Maîtrise du Maîtrise de
Technologies de dépollution Coopération bilatérale
risque RBC l’architecture
Analyse
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 109
La DGA souhaite ouvrir ce domaine à la coopération européenne, tant pour les aspects
technologiques que pour les aspects systèmes. Une ouverture plus large est envisageable pour les
aspects technologiques et les sous-systèmes.
110 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
générés par les armes futures (nouveau bouchon auditif actif pour éviter les traumatismes sonores,
tenues et lunettes pour limiter les effets des rayonnements électromagnétiques et laser, …).
Au niveau technologique, un effort particulier concerne les travaux qui visent au maintien des
capacités opérationnelles du combattant, à la prévention et à la gestion des risques de défaillance
due à la fatigue. Sur ce domaine, la DGA est ouverte aux coopérations pour autant qu’elles ne
concernent pas des études sortant des normes et aspects juridiques en vigueur en France et dans
l’Union Européenne.
Analyse et
Expertise au sein
évaluation des Risques environnementaux,
Coopérations possibles du ministère de la
risques hors NRBC Risques en opérations
défense (DGA et SSA)
et protection
4.11.6. Prise en compte des facteurs humains dans les systèmes d’armes
Les systèmes ont pendant de nombreuses années été pensés pour optimiser leur composante
technologique. Leur complexité augmentant il n’est plus possible de compter sur les utilisateurs
et les organisations pour réguler et ajuster les usages. Pour ce faire, la judicieuse combinaison de
l’ingénierie système et de l’ingénierie facteur humain permet de se doter de méthodes d’ingénierie
des systèmes complexes appréhendant les systèmes dans leur ensemble, c’est-à-dire sans négliger
les composantes humaines et procédurales trop souvent négligées par le passé. Les systèmes à
concevoir ne sont plus seulement des systèmes d’arme, des systèmes informatiques véhiculant de
l’information mais bien des systèmes sociotechniques reliant des hommes qui agissent selon des
procédures dans des contextes opérationnels précis en mesure de produire des effets déterminés.
En augmentant le nombre de systèmes en interaction, en exploitant des agents technologiques
à autonomie ajustable ou ajustée, en cherchant à favoriser la polyvalence des plates-formes, la
synergie des actions et en misant sur l’infovalorisation, il apparaît clairement qu’il n’est plus possible
d’appréhender la composante humaine et les questions organisationnelles, procédurales avec
légèreté. Les trois composantes du système sociotechnique (hommes, technologies, procédures)
doivent être analysées sur le même pied d’égalité. Il convient de ne pas se limiter à celle qui est la
mieux connue des ingénieurs en considérant que pour prendre en compte les deux autres « le bon
sens suffira ». Ce repositionnement de l’ingénierie est majeur puisqu’au final c’est l’« exploitabilité
» des futurs systèmes qui est en jeu.
4
La DGA est favorable à l’établissement de coopérations dans la mesure où les études restent
cohérentes avec les normes et règles juridiques en vigueur en France et dans l’Union Européenne.
Elles pourraient être orientées dans le périmètre européen sur une base ciblant une application
future commune.
humains : Méthodologies
Guide de prise en compte
des facteurs humains
Expertise au sein
Démonstrateurs d’étude de la Coopérations possibles du ministère de
composante humaine (ergonomie) la défense
Intégration de
dans les systèmes d’armes (IBEO)
l’homme dans les
systèmes d’armes Fonctionnalités avancées
sur équipement de tête
en aéronautique
Évolution future des populations
Expertise au sein
militaires (anthropométrie,
Coopération par projet du ministère de la
biomécanique, capacités cognitive,
défense (SSA et ISL)
impact de la féminisation)
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 111
Capacités
Axes R&T Technologies déterminantes Coopération
nationales
Expertise au sein
du ministère
Ergonomie des systèmes robotisés de la défense
Intégration de (anthropométrie
l’homme dans les Coopérations possibles : DGA et SSA)
systèmes d’armes
Ergonomie des systèmes Expertise au sein
d’information du ministère de
Systèmes d’aides à la décision la défense
112 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
au meilleur coût aux objectifs de capacité opérationnelle, de disponibilité opérationnelle et de
sécurité des systèmes d’armes à tous les stades de la vie des programmes actuels et futurs, en
prenant en compte la maintenance en condition opérationnelle et le retrait du service actif. Il
intègre le comportement aux chocs des matériaux servant à la réalisation des infrastructures. Il
traite de l’ensemble du processus industriel aboutissant au produit final conforme aux spécifications
requises : d’emploi, de maintien en condition opérationnelle ainsi que de retrait du service actif. Il
ne couvre pas les matériaux pour l’électronique, pour l’optronique et les matériaux énergétiques.
Les matériaux pour les installations et systèmes nucléaires ne sont pas non plus couverts par le
métier et les matériaux pour les composants figurent dans le périmètre du métier composants (CO).
Le métier comprend en particulier les thématiques liées à la maîtrise de l’intégrité, à la tenue au
feu, à la vulnérabilité et à l’allègement des matériaux impactant les structures. Il assure au profit
des opérations d’armement la gestion des obsolescences de matériaux, pouvant résulter d’une
dépendance étrangère ou de la prise en compte de l’évolution des réglementations, notamment
celles liées à l’environnement dont la règlementation européenne REACH qui encadre la fabrication,
la commercialisation et l’emploi des substances chimiques présentant des effets toxiques et/ou
d’écotoxicité.
Sur l’ensemble de ces thématiques, le métier assure une veille technologique sur les matériaux
avancés et mène des travaux d’évaluation en amont des programmes de manière à lever les risques
technologiques.
4
Sous contrainte de
Revêtements absorbant acoustique de la conception et
maîtrise nationale
de l’intégration
Maîtrise des
signatures EM, IR Peintures et films
et acoustiques
Matériaux à émissivité contrôlée Maîtrise nationale en
pour haute température
technologique
fonction du système
Matériaux pour camouflage d’armes considéré
électro-optiques
Analyse
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 113
4.12.1.2. Perforation- blindage
Ce thème comprend :
- les matériaux pour le blindage des plates-formes et la protection individuelle
- les matériaux pour les pénétrateurs, charges creuses et charges génératrices de noyaux.
DR
tenu de l’imminence des évolutions réglementaires
environnementales et HSCT (Hygiène, sécurité et
Conditions de Travail) qui prohiberont les solutions
technologiques traditionnelles de protection dans Impact de foudre sur matériau
les toute prochaines années
- l’allègement des cellules d’aéronefs, des véhicules blindés, des navires et des supports pour
satellites
- l’intégrité, la robustesse, la vulnérabilité et la sécurité des structures
- les modèles de comportement et d’endommagement prenant en compte les dégradations
complexes sous environnement sévère (thermomécanique, crash, impacts…).
114 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
Axes R&T Technologies déterminantes Coopération Capacités
nationales
4
à singularité d’indice, les matériaux pour la furtivité acoustique, les moyens de caractérisation in
situ des propriétés EM (sur matériels en service), la protection contre les armes à énergie dirigée, la
prise en compte de la fragilité dans le dimensionnement des pièces, l’état de l’art sur les turbines
céramiques, les matériaux post-superalliages, les barrières thermiques, les matériaux pour la
propulsion des missiles, les matériaux super-hydrophobes. technologique
Axes R&T Technologies déterminantes Coopération Capacités
nationales
Analyse
Matériaux bio-inspirés
Nanomatériaux(36)
Métamatériaux(36)
Capacité d’utilisation
Nouveaux concepts Matériaux actifs Ouvert pour les systèmes
de matériaux
Matériaux respectueux militaires
de l’environnement
Matériaux pour la
récupération d’énergie
ouvert à coopération élargie pour les bas niveau de TRL mais à des coopérations internationales restreintes si
(36)
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 115
4.12.2. coMPosants (co)
Ce domaine est marqué par un marché civil très important, avec des ordres de grandeur de
production sans commune mesure avec les besoins militaires, et des cycles de vie de produits assez
courts, là aussi sans commune mesure avec la durée de vie d’un système militaire. Toutefois, la très
grande majorité des composants nécessaires aux systèmes d’armes peut être approvisionnée sur le
marché civil à des coûts évidemment inférieurs lorsque les besoins correspondent à des produits
standards, moyennant une gestion intelligente des problèmes induits (obsolescences, fiabilité). Le
ministère de la défense doit donc impérativement suivre les innovations du civil et s’adapter au
rythme rapide des évolutions, ce qui nécessite de prendre les mesures au niveau de l’architecture
pour autoriser l’insertion technologique. Il doit examiner les aspects propres à l’environnement
militaire : gamme de température étendue, vibrations, encombrement réduit, environnement
EM. Certaines exigences comme la durée de vie et la fiabilité (y compris après stockage très long)
s’écartent des applications civiles. Leur impact doit aussi être soigneusement évalué.
Au cours de la vie des programmes d’armement, la DGA s’intéresse à la maîtrise des risques liés aux
composants, à la prédiction de leur fiabilité qui conditionne la disponibilité et dimensionne les
stocks de rechange ainsi que de la gestion des obsolescences.
Toutefois, tous les composants ne peuvent pas être approvisionnés sur le marché civil : certaines
exigences de performance, de fiabilité,… rendent indispensable l’utilisation de composants
spécifiques de très hautes performances. Ces composants sont dits «critiques», car ils ont une
influence directe sur les performances opérationnelles des systèmes qui les intègrent. On en distingue
deux types : les composants utilisant des technologies civiles, avec une conception spécifique
(par exemple les convertisseurs analogiques-numériques (CAN)) et les composants utilisant des
technologies essentiellement développées par le militaire (ce qui n’exclut pas leur utilisation
dans le monde civil, mais ce dernier n’est alors pas moteur). Ce dernier cas recouvre surtout les
composants hyperfréquences de puissance
et/ou large bande et les détecteurs IR. Le
ministère de la défense doit alors anticiper
les nouveaux besoins et commence les
études technologiques très tôt, aux premiers
niveaux de TRL, bien avant le lancement de
programmes. En effet, la durée totale du
cycle de R&T puis R&D, puis industrialisation
et entrée en service peut atteindre 15 à 20
ans. Par ailleurs, ces composants critiques sont
Société UMS
soumis à des contrôles d’exportation poussés
: la disponibilité et la pérennité de sources
industrielles européennes pour l’ensemble
de la chaîne (du wafer au packaging) est
primordiale. L’existence d’une capacité de
recherche européenne sur ces sujets en est
évidemment une condition nécessaire. Puce FH35 - Mélangeur large bande pour
applications guerre électronique
Ces composants comprennent notamment :
- les MMIC de puissance (AsGA ou GaN), du wafer au packaging
- les tubes hyperfréquences de puissances (tubes)
- les oscillateurs locaux à haute stabilité
- les intensificateurs de lumière hautes performances
- les détecteurs infrarouge hautes performances, refroidis et non refroidis
- les convertisseurs CAN et CNA
- les composants durcis aux rayonnements
- certains connecteurs
- certains types de batteries (piles thermiques par exemple)
- les alternateurs grande vitesse.
116 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
Les technologies suivantes sont également employées, pour certaines applications spécifiques :
- packaging
- interconnexion
- gestion thermique
- technologies d’intégration forte (SiP par exemple)
- microsystèmes.
Pour l’ensemble des composants spécifiques, la R&T a pour but d’augmenter les performances et/
ou de réduire les coûts, afin de pouvoir satisfaire les besoins des futurs programmes d’armement.
Pour l’ensemble des composants (spécifiques ou non), la DGA doit s’assurer de la maîtrise des risques
associés à leur emploi. Cela implique de travailler sur les méthodologies de gestion, de prévention
et de traitement curatif des obsolescences, ainsi que sur la fiabilité prévisionnelle. Ainsi, la DGA
développe le recours à la méthodologie FIDES pour l’évaluation de la fiabilité des composants et le
dimensionnement des stocks de MCO.
Dans ce cadre, la R&T est orientée sur la connaissance des mécanismes de défaillance et la
comparaison au retour d’expérience, afin de rendre plus pertinente la fiabilité prévisionnelle.
Tous les domaines, à l’exception des composants durcis, sont ouverts à une coopération avec des
partenaires européens, voire autres.
Oscillateurs locaux
4
Détecteurs UV
Capacité
Détecteurs opto d’orientation
Détecteurs IR refroidi
électroniques de la R&T,
Détecteurs IR non refroidi d’analyse et de
(bolomètres) spécifications :
Maîtrise de la
technologique
Intensificateurs de lumière performance
globale
ASIC FPGA
Analyse
Composants
numériques et/
ou durcis Composants durcis Pas de coopération possible
Packaging
Technologies des Interconnexions
composants Gestion thermique
Microsystèmes : MEMS Ouvert
Fiabilité prévisionnelle
Méthodologies de
maîtrise des risques Gestion des obsolescences
Impact RoHS
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 117
4.12.2.1. Génie électrique (gestion de la puissance et de l’énergie, actionneurs de tous types)
Les efforts portent sur l’utilisation de technologies civiles qu’il s’agit d’adapter aux contraintes d’un
usage militaire, notamment dans les domaines de la conversion, du stockage et de la gestion de
l’énergie, des actionneurs et des moteurs de tous types :
118 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
Capacités d’essais Principaux axes d’efforts R&T
4
technologique
Analyse
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 119
120 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
5 Annexes
ANNEXE I :
ECHELLE DES TRL (TECHNOLOGY READINESS LEVEL)
Les TRL forment une échelle d’évaluation du degré de maturité atteint par une technologie. Elle a
été imaginée par la NASA en vue de gérer le risque technologique de ses programmes. Initialement
constituée de sept niveaux, elle en comporte neuf depuis 1995 [1] :
L’échelle des TRL a depuis été adoptée par le domaine de la défense dans le même but principal de
gestion du risque technologique dans les programmes, moyennant quelques adaptations minimes
(remplacement de la notion d’espace par la notion d’environnement opérationnel).
Elle est officiellement appliquée notamment par :
- le Département de la défense américain (DoD) depuis 2001,
- le Ministère de la défense britannique depuis 2001,
- le DSTO (Defence Science and Technology Organisation) australien depuis 2003.
Des organismes de défense semblent l’utiliser couramment :
- DRDC (Defence Research and Development Canada),
- TNO (Netherlands Organisation for Applied Scientific Research),
- FMV (Försvarets Materiel Verks),
- NURC (NATO Undersea Research Centre).
Enfin, dans le domaine de l’espace, les grandes agences spatiales, ESA (European Space Agency),
JAXA (Japanese Space Exploration Agency), ont rejoint la NASA dans l’utilisation des TRL.
Nota : A
partir de la grille de référence suivante plutôt bien adaptée aux technologies de matériels
et d’équipements, le DoD a développé des grilles spécifiques [2] pour les technologies
logicielles, de fabrication ou biomédicales. A ces différentes grilles, s’ajoute enfin une [3]
développée pour les technologies basées sur des pratiques telles que processus, méthodes, …
5
propriétés de base d’une technologie.
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 121
TRL Définition Description Justification
Concepts envisagés du
Des composants technologiques
système et résultats d’essais de
de base sont intégrés de façon à
maquettes de laboratoire.
Validation de vérifier leur aptitude à fonctionner
Références relatives à la réalisation
composants et/ ensemble. La représentativité
4 des travaux (qui, où et quand ?).
ou de maquettes est relativement faible si l’on
Estimation des différences
en laboratoire. se réfère au système final.
entre la maquette du matériel,
Les exemples incluent l’intégration en
les résultats des essais et les
laboratoire d’éléments « ad hoc ».
objectifs du système envisagé.
122 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
TRL Définition Description Justification
Le tableau suivant complète la caractérisation des TRL en donnant les définitions de quelques
termes usités dans la description de ces derniers.
Terme Définition
5
des risques et des opportunités techniques.
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 123
Terme Définition
Bibliographie :
[1] Technology Readiness Levels, A White Paper.
John C. Mankins, NASA, 1995.
[2] Technology Readiness Assessment (TRA) Deskbook.
DoD, May 2005.
[3] TRL Corollaries for Practice-Based Technologies.
Carnegie Mellon Software Institute, 2003.
124 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
ANNEXE II
PROJETS FEDERATEURS
Une méthodologie de description des projets fédérateurs et de la base technologique est en cours
de généralisation à la DGA. Les feuilles de route établies sont majoritairement à usage interne.
Certaines versions sont diffusées plus largement comme celle présentée en illustration de la
méthode.
Présentation générale d’un projet fédérateur
Un projet fédérateur est documenté par un cahier des charges et une feuille de route. Ces documents
permettent de décrire :
- les besoins capacitaires et les contraintes environnementales au sens large. Ce niveau de description
permet de répondre à la question « pourquoi ce projet fédérateur ?»
- les objectifs technologiques, industriels et de coopération à atteindre pour répondre à ces besoins.
Ce niveau de description permet de répondre à la question « quels produits réaliser pour répondre
aux besoins capacitaires ? ».
- les actions à mener pour aboutir à ces objectifs. Ce niveau de description indique comment faire
pour obtenir les produits de l’étape précédente.
FdR de haut niveau
plates-formes Le pourquoi :
et équipements
Plates-formes, équipements et leurs jalons
Pourquoi
inttéressé par
Liens étapes
produits/objectifs
FdR contraintes
FdR programmes,
objectifs Le quoi :
Quoi
actions/produits
élémentaires Le comment :
Ruptures technologiques : actions nécessaires
5
Annexes
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 125
Exemple du projet fédérateur TELESANTE
L’environnement et le besoin capacitaire, le « pourquoi ?», est décrit de la manière suivante :
POURQUOI ?
Les produits à réaliser pour répondre aux besoins capacitaires, le « quoi ? », sont ensuite identifiés :
QUOI ?
Enfin, les actions à mener pour répondre à ces objectifs, le « Comment ? », sont déclinées
CommenT ?
126 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
ANNEXE III
BASE TECHNOLOGIQUE
La base technologique est construite par pôle. Elle est documentée par la fiche d’orientations
sectorielles industrielles et technologiques du pôle considéré et une feuille de route associée. Son
contenu est scindé en deux parties : la première concerne les technologies dites de rupture, la
seconde, citée pour mémoire, concerne la prise en compte de contraintes spécifiques (par exemple
l’autorité technique).
La construction de la base technologique nécessite d’identifier dans un premier temps les ruptures
technologiques potentielles susceptibles d’intéresser les matériels futurs de la défense.
La feuille de route décrit ensuite:
- les plates-formes dans lesquelles pourraient être intégrées les nouvelles technologies à TRL
actuellement très bas. Ce niveau de description permet de répondre à la question « pourquoi
étudier cette technologie ? ».
- les objectifs technologiques, industriels et de coopération atteignables compte tenu des avancées
technologiques. Ce niveau de description permet de répondre à la question « quels produits
réaliser pour juger la faisabilité d’une technologie de rupture ? ».
- les actions à mener pour amener les technologies de rupture à un TRL de 4 ou 5.
plates-formes
et équipements Plates-formes, équipements et leurs jalons
inttéressé par
Liens étapes
de développement/équipements
FdR étapes
de développement, Le quoi :
BITD, coopération
«produits» à réaliser pour répondre au pourquoi :
Quoi
5
Annexes
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 127
ANNEXE IV
BASE TECHNOLOGIQUE
Systèmes de
Pôles techniques Métiers Produits préparés (programmes)
forces concernés
Pas de segments de produits
Axes forts actuels, hors
Méthodes outils études amont:
simulation (MOS) Soutien Ingénierie Système
Systèmes de Architecture Tous systèmes pour les Opérations
SdS
systèmes évaluation des de forces d’Ensemble, SCCOA, Scorpion,
systèmes de systèmes … et pour les programmes
(AESS) en phase de préparation
Expérimentations LTO
Projets fédérateurs du SASF
Véhicules de combat
Plates-formes Véhicules spéciaux
Architecture et
terrestres (PFT) Engagement Véhicules et équipements
AST techniques des
Systèmes de combat combat d’emplois généraux
systèmes terrestres
terrestres (SCT) Systèmes combattants
Systèmes autonomes
Avions de combat
Avions de transport
Avions spécialisés
Hélicoptères
Moteurs des avions de combat
Plates-formes
Dissuasion Moteurs des avions de
aéronautiques (PFA)
Architecture et Protection transport et dérivés
Propulsion
ASA techniques des mobilité soutien Moteurs des hélicoptères
d’aéronefs (PRA)
systèmes aériens Engagement Groupes auxiliaires de puissance
Systèmes de combat
combat Avionique et intégration
aéronautiques (SCA)
homme-système
Équipements des
cellules d’aéronefs
Systèmes de soutien
aéronautiques des aéronefs
Bâtiments de surface
Sous-marins
Dissuasion Energie-propulsion-installations
Plates-formes navales
Architecture et Protection hors chaufferies nucléaires
(PFN)
ASN techniques des mobilité soutien Systèmes de combat naval,
Systèmes de combat
systèmes navals Engagement Systèmes de lutte sous-marine
navals (SCN)
combat et de guerre des mines incluant
les armes sous-marines
Chaufferies nucléaires
128 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
Systèmes de
Pôles techniques Métiers Produits préparés (programmes)
forces concernés
Missiles balistiques
Missiles tactiques et
Missiles à statoréacteur
stratégiques (MTS)
Missiles antisurface
Propulsion,
Missiles antiaériens
matériaux Dissuasion
Missiles, armes Autodirecteurs et radômes
énergétiques et Protection
et techniques de missiles tactiques
MAN détonique (PE) mobilité soutien
nucléaires de Charges et effet terminal
Techniques Engagement
défense de missiles tactiques
nucléaires de combat
Propulsion de missiles tactiques
défense (NUC)
Propulsion de missiles balistiques
Armes et munitions
Bombes aéronautiques et mines
(ARM)
Munitions, roquettes et armes
Défense NRBC
Sciences de l’homme (NRBC) Protection Systèmes de défense NRBC
SHP
et protection Sciences de sauvegarde Système télésanté
l’homme (SH)
Électronique traitement,
détecteurs optoélectroniques,
durcissement, génie électrique
Coordination énergie
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 129
annexe V
glossaire
2D 2 Dimensions
3D 3 Dimensions
AASM Armement Air Sol Modulaire
AD Auto Directeur
AED Agence Européenne de Défense
AFIS Association Fançaise d’Ingénierie Système
AGATE Atelier de Gestion des Architectures Techniques (de SIO)
ALTBMD Active Layered Theatre Ballistic Missile Defence
AMB Anti Missile Balistique
ANR Agence Nationale pour la Recherche
ANVAR Agence Nationale de Valorisation de la Recherche
AQUA Pays ayant une autorité qualifiée dans le domaine SSI
ASA Architecture et techniques de Systèmes Aéronautiques
ASC Architecture et techniques de Sstèmes C3R
ASGa Arséniure de Gallium
ASIC Application Specific Integrated Circuit
ASN Architecture et techniques de Systèmes Navals
AST Architecture et techniques de Systèmes Terrestres
B et C Biologique et Chimique
BA Basse Altitude
BDI Battle Damage Indication
BEM Bâtiment d’Essais et de Mesures
BITD Base Industrielle et Technologique de Défense
BOA Bulle Opérationnelle Aéroterrestre
C-BML Coalition Battle Management Language
C2 Commandement et Conduite
C3 Command, Control and Communication
C3R Commandement, Communication, Conduite et Renseignement
CAD Centre d’Analyse de Défense
C4I Command, Control, Communication, Computer and Intelligence
CAN Convertisseur Analogique Numérique
CCD Charge-Coupled Device
CCME Contre Contre Mesures Electroniques
CCRE Conseil Consultatif des Recherches et Etudes
CD&E Concept, Développement et Expérimentation
CEA Commissariat à l’énergie atomique
CEA/DAM CEA/Direction des Applications Militaires
CELAr Centre d’ELectronique de l’Armement
CELM Centre d’Essais de Lancement de Missiles
CEM Compatibilité Electromagnétique
CEPr Centre d’Essais des Propulseurs
CGN Capteurs, Guidage et Navigation
130 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
CGP Coût Global de Possession
CIADIOS Centre Interarmées d’Administration De l’Interopérabilité
Opérationnelle des Systèmes d’information et de communication
CIDEF Conseil des Industries de Défense Françaises
CMC Composites à Matrice Céramique
CMOS Complementary Metal Oxyde Semiconductor
CNA Convertisseur Numérique Analogique
CNES Centre National d’Etudes Spatiales
CNI Communication Navigation Identification
CNRS Centre National pour la Recherche Scientifique
COM Contrat d’Objectifs et de Moyens
COMINT Communication Intelligence
COP Common Operationnal Picture
COTS Commercial Off The Shelf
CTA Case Telescope Ammunition
CVG Coriolis Vibrating Gyro
DAMB Défense Anti- Missile Balistique
DE Détection Electromagnétique
DGA Direction Générale de l’Armement
DGCIS Direction Générale de la compétitivité, de l’Industrie et des Services
DGSIC Direction Générale des Systèmes d’Information et de Communication
DIRCM Directed Infrared CounterMeasures
DLR Deutsche Forschunganstalt für Luft und Raumfahrt
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 131
EVF Evasion de Fréquence
FIDES Méthodologie de fiabilité pour les systèmes électroniques
FPGA Field Programmable Gate Array
FR France
FUI Fond Unique Interministériel
GAé Groupe Aéronaval
GALILEO Service de navigation par satellite européen à usage civil et commercial
GaN Nitrure de Gallium
GE Guerre Electromagnétique
GHOM Géo Hydro Océano Météorologique
GHz GigaHertz
GIFAS Groupe des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales
GMC Groupe Mixte de Créativité
GMES programme Global Monitoring on Environment and Security
GMTI Ground Moving Target Indicator
GN Guidage -Navigation
GPS Global Positioning System
GRAVES Grand Réseau Adapté à la Veille Spatiale
GRH Gyromètre à résonateurs hémisphérique
GRID Grid computing (grille de calculateurs)
HAIPIS High Assurance Internet Protocol Interoperability Specification
HEDM High Energy Density Materials
HF Haute Fréquence
HLA High Level Architecture
HSCT Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail
HVUHF High, Very, and Ultra High Frequency
IBEO Illustration des Besoins d’Exploitation Opérationnelle
ICET Innovative Concept and Emerging Technologies
IED Improvised Explosive Device
IETF Internet Engineering Task Force
IFF Identification Friend or Foe
IGC Infrastructure de Gestion des Clés
IGN Institut Géographique National
IHM Interface Homme Machine
IL Intensificateur de Lumière
i-MEMS Inertial Micro Electro-Mechanical Systems
INRIA Institut National de Recherche en Informatique et en Automatisme
IP Internet Protocol
IPM Integrated Power Module
IPR Intellectual Property Rules
IPSEC Internet Protocol Secure
IPv6 Internet Protocol version 6
IR Infra Rouge
IRM Intelligent Radar Management
ISAE Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace
132 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
ISAR Inverse Synthetic Aperture Radar
ISL Institut franco-allemand de Saint Louis
IVVQ Intégration, Vérification, Validation et Qualification
JC3IEDM Joint C3 Information Exchange Data Model
JTRS Joint Tactical Radio System
LAN Local Area Network
LDT Liaison de Données Tactiques
LIBS Laser Induced Breakdown Spectroscopy
LID Lutte Informatique Défensive
LIDAR LIght Detection and Ranging
LIF Laser Induced Fluorescence
LIDAR Light Infrared Detection And Ranging
LMD Licence-Master-Doctorat (réforme)
LOLF Loi Organique relative aux Lois de Finance
LOS Line of Sight
LPM Loi de Programmation Militaire
LTO Laboratoire Technico- Opérationnel
MAN Missiles, Armes et techniques Nucléaires de défense
MANET Mobile Ad-Hoc Network
MC Matériaux et Composants
MCO Maintien en Conditions Opérationnelles
MCTO Maintien en Condition Technico-Opérationnelle
MEDAD Ministère de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables
MEMS Micro-Electro-Mechanical Systems
MFP Micro Ondes de Forte Puissance
MGCP Multinational Geospatial Coproduction Programme
MIDCAS MIDair Collision Avoidance System
MIDS Multi functional Information Distribution System
MIRES Mission Interministérielle pour la Recherche et l’Enseignement Supérieur
MMIC Monolithic Microwave Integrated Circuit
MNE MultiNational Exercise
MOD Ministry Of Defence
MOS Méthodes, Outils et Simulations
MPIA Modèle Pivot Inter Armées
MRCM MultiRole Combat Missile
MSG Meteosat Second Generation
MTI Moving Target Indicator
MTMD Maritime Theatre Missile Defense
MUSIS Multinational Spacebased Imaging System
NAF
NATO
NAVWAR
NATO Architecture Framework
North Atlantic Treaty Organisation
Navigation Warfare
5
NBC Nucléaire, Bactériologique et Chimique
Annexes
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 133
NCW Network Centric Warfare
NEMO NEtwork MObility protocol
NLOS Non Line of Sight
NNEC NATO Network Enabled Capability
NRBC Nucléaire, Radiologique, Bactériologique et Chimique
NTIC Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
NURC centre de recherche sous-marine NURC (NATO Undersea Research Center)
ONERA Office National d’Etudes et de Recherches Aérospatiales
OP Optronique
OSEO Etablissement public à caractère industriel et commercial
OPEX Opérations Extérieures
OTAN Organisation du Traité de l’Atlantique Nord
PASR Action préparatoire en matière de recherche et de sécurité
PCRD Programme Communautaire de Recherche et Développement
PEA Programme d’Etudes Amont
PERS Programme Européen de Recherche et de Sécurité
PF Projets Fédérateurs
PHOENIX Expérimentation LTO dans domaine du combat de contact terrestre
PME Petites et Moyennes Entreprises
PMI Petites et Moyennes Industries
PMR Poste Mobile Radio
POS document Politique et Objectifs Scientifiques
PP30 Plan Prospectif à 30 ans
PRS Public Regulated Service
PS R&T Plan Stratégique Recherches et Technologies de défense et de sécurité
QoS Quality of Service
RAM Rockets, Artillery & Mortars (counter RAM)
R&D Recherche et Développement
R&T Recherches et Technologies
RBC Radiologique, Bactériologique et Chimique
REACH Registration, Evaluation and Authorization of Chemicals
RECO NG Reconnaissance de nouvelle génération
REI Recherche Exploratoire et Innovation
REP Recognized Environnement Picture
RETEX Retour d’Expérience
RFID Radio Frequency Identification
ROEM Renseignement d’Origine Eléctromagnétique
RoHS Restriction of use of certain Hazardous Substances in electronic equipment
ROHUM Renseignement d’Origine Humaine
ROIM Renseignement d’Origine IMages
ROMES Renseignement obtenu par analyse de mesures et de signatures
ROSO Renseignement d’Origine Sources Ouvertes
SA2R Surveillance, Acquisition de cibles, Reconnaissance et Renseignement
SAMP/T Sol-Air Moyenne Portée Terrestre
SAR Synthetic Aperture Radar
134 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
SATCOMS Satellite Communications
SCA Software Communication Architecture
SCIP Secure Communication and Interoperability Protocol
SCN Systèmes de Combat Navals
SDCN Système de Direction de Combat Navals
SdS Systèmes de Systèmes
SEAD Suppression of Enemy Air Defence
SEDRIS Synthetic Environment Data Representation & Interchange Specification
SER Surface Equivalente Radar
SGDN Secrétariat Général à la Défense Nationale (Premier Ministre)
SH Sciences de l’Homme
SHF Super High Frequency
SHOM Service Hydrographique et Océanographique de la Marine
SHP Sciences de l’homme et protection
SI Système d’Information
SIO Systèmes d’Information Opérationnels
SIP Software Integration Plan
SIR Signature Infra Rouge
SLA Service Level Agreement
SLAMF Système de Lutte Anti Mines Futur
SM Sous Marin
SNLE Sous-marin Nucléaire Lanceur d’Engins
SOA Service Oriented Architecture
SoC System on the Chip
SPIRALE Système Préparatoire Infra-Rouge pour l’ALErte
SSA Service de Santé des Armées
SSI Sécurité des Systèmes d’Information
STANAG Standardization Agreement
STAP Spatial and Time Adaptative Processing
T/R Transmission/Réception
TCP/IP Transmission Control Protocol/Internet Protocol
TEC Télécommunications
THR Très Haute Résolution
Thz Terahertz
TM Télémètre
TMPAM Têtes Militaires Polyvalentes à Allumages Multi-points
TP 400 Turbopropulseur de l’A 400 M
TRELIBS Time Resolved Laser Induced Breakdown Spectroscopy
TRL Technology Readiness Level
TST
TSV
TTC
Time Sensitive Target
Technologie de Souveraineté
Toutes Taxes Comprises
5
UAV Unmanned Aerial Vehicule
Annexes
Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009 135
UHF Ultra-High Frequency
USAR Unmanned aerial vehicle Systems Airworthiness Requirements
USV Unmanned Surface Vehicle
UUV Unmanned Underwater Vehicle
UV Ultra Violet
VBA Vibration Beam Accelerator
VBCI Véhicule Blindé de Combat d’Infanterie
VHF Very High Frequency
VPN Virtual Private Network
VTOL Vertical Take Off and Landing
VVA Validation, Vérification Accréditation
WAN Wide Area Network
WIFI Wireless Fidelity
WIMAX Worldwide Interoperability for Microwave access
XML Extensible Markup Language
XML-IA Extensible Markup Language - Interarmées
XSMTP Extensible Simple Mail Transfer Protocol
136 Plan stratégique de recherche & technologie de défense et de sécurité • DGA 2009
Site institutionnel DGA : www.defense.gouv.fr/sites/dga
Portail marchés publics : www.achats.defense.gouv.fr
Portail industrie : www.ixarm.com
DGA Comm - 02 - 10.2009
Organisme :
Vous êtes :
Français ❑ Européen ❑ Autre pays ❑
Le rôle du PS R&T par rapport aux autres documents de référence sur la stratégie de défense vous
semble-t-il clair ?
-par rapport au document de prospective opérationnelle (PP30) : bien défini ❑ à préciser ❑
-par au document de politique et d’objectif scientifique (POS) : bien défini ❑ à préciser ❑
-par rapport aux autres documents (politique spatiale, etc...) : bien défini ❑ à préciser ❑
Axes d’amélioration :……………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
Appréciation des différents chapitres :
chapitre II enjeux :
indispensable ❑ utile ❑ information disponible par ailleurs ❑
chapitre III Mise en œuvre du PS R&T :
indispensable ❑ utile ❑ information disponible par ailleurs ❑
chapitre IV analyse technologique :