Les différents types de douleur et Les corticoïdes, la chimiothérapie, la radiothérapie mais aussi la
leur mécanisme générateur kinésithérapie et différentes méthodes de relaxation peuvent être
Douleurs Neuropathiques proposés. Douleur aiguë et douleur chronique Spontanées Provoquées Dans tous les cas, il conviendra de vérifier avant toute - La douleur aiguë : est une douleur « signal d’alarme ». Continues ou paroxystiques Allodynie, Hyperesthésie prescription : la fonction rénale, la fonction hépatique et l’absence En général, elle est ressentie comme très intense. de contre-indication et d’adapter les posologies à l’âge. Il s’agit le plus souvent d’une douleur par excès de nociception (cf. paragraphe suivant). Évaluer la douleur du malade Les trois paliers de l’OMS Le traitement étiologique la fera disparaître. Les molécules citées sont disponibles à l’hôpital Foch. Au terme d’un examen clinique rigoureux (interrogatoire et La douleur post–opératoire (DPO) est une forme de douleur examen physique), on pourra caractériser la douleur du patient : aiguë. 1. Ancienneté (aiguë/chronique) Palier I : les antalgiques non morphiniques - La douleur chronique : est une douleur installée depuis 2. Type /mécanisme générateur au moins trois mois. excès de nociception, neuropathique, mixte … Paracétamol : max. 4g/j Son origine est polyfactorielle (intrications des facteurs 3. Intensité : PO : Efféralgan cp 500®, Doliprane gél 500®, Dolitabs® environnementaux, cognitifs, familiaux…). déterminée grâce à l’échelle numérique (EN) , échelle de Rectal : Doliprane® suppositoires, Sa prise en charge est globale, pluridisciplinaire et prolongée dans référence à l’hôpital Foch. IV : Perfalgan 1g® le temps. On demande au malade de coter sa douleur entre 0 et 10 CI : allergie, insuffisance hépatique Les deux types essentiels de douleurs 0 : absence de douleur, 10 : douleur maximale imaginable. Antiinflammatoires Non Stéroïdiens (AINS) : Chez les patients non communicants, des échelles Kétoprofène (Profénid®) : PO (50 mg), IV (100 mg) Posologie 1. La douleur par excès de nociception : comportementales sont utilisées au coup par coup par 50 mg x 4/j, pendant maximum 5 jours Elle est secondaire à une activation du système de transmission l’équipe douleur (UCD) et de soins palliatifs (EMASP). CI : allergie, ulcère digestif en poussée, asthme, insuffisance du message douloureux (voies de la nociception) par une rénale, sepsis, âge > 70ans. destruction des tissus, une inflammation, une compression Au terme de cette évaluation, un traitement (tumeur, rhumatisme, escarre, artérite …). adapté pourra être proposé au patient. Néfopam : Acupan® (amp. 20 mg) 2. La douleur neuropathique IV: 20 mg en 30 minutes (max. 120 mg/j) (par lésion ou dysfonctionnement du système nerveux central ou Choix du traitement antalgique 1. Les douleurs par excès de nociception PO sur un morceau de sucre périphérique). Elle se caractérise par l’association de douleurs et CI : épilepsie, insuffisance hépatique, glaucome par fermeture de d’un examen neurologique souvent anormal. répondent à un traitement antalgique qui repose sur la prescription d’une ou plusieurs molécules spécifiquement antalgiques l’angle, adénome de prostate, grossesse. On décrit : ⇒ des douleurs spontanées soit continues (brûlures, picotements, …) soit paroxystiques (décharges électriques, coups (cf. la classification de l’OMS). Les associations médicamenteuses d’aiguille …). permettent une épargne morphinique. Palier II : les morphiniques mineurs ⇒ des douleurs provoquées : Dextropropoxyphène + Paracétamol = Diantalvic® les allodynies (stimulus non douloureux entraînant une douleur 2. Les douleurs neuropathiques Posologie : 6 gél./jour maximum intense) répondent à d’autres classes médicamenteuses : les CI : agranulocytose, risque d’hypoglycémie avec les et l’hyperesthésie (stimulus douloureux entraînant une sensation antidépresseurs tricycliques et les antiépileptiques. antidiabétiques oraux. douloureuse exagérée). Codéine + Paracétamol = Dafalgan Codéiné® ou Efferalgan Codéiné® Posologie de départ : CI : celles du paracétamol + celles des morphiniques Adulte : Poids ≥ 70 kg : 10 mg x 6 / j PO ou SC Poids < 70kg : 5 mg x 6 / j PO ou SC Posologie : 6 cp /j, max. 8/j. Prévention de la constipation Sujet âgé (ou dénutri) : appel UCD ou avis UMG Interdoses : Tramadol = Topalgic® PO = 1/6 dose totale de Morphine quotidienne PO 50 mg, 100 mg LP et IV 100 mg CI : insuffisance rénale, insuffisance hépatique, allergie, ATCD IV = 1/12 AIDE MÉMOIRE Passage d’une voie d’administration à l’autre : convulsifs PO => IV : diviser par 3 POUR LA PRESCRIPTION Posologie : 400 mg/j maximum .Prévention de la constipation Palier III : morphiniques majeurs PO => SC : diviser par 2 D’ UN Fentanyl = Durogésic® patchs 12, 25, 50, 75, 100 µg/h TRAITEMENT ANTALGIQUE Morphine : A libération immédiate (durée d’action 4 à 6 heures) indication : douleurs cancéreuses stables intenses ou rebelles aux CHEZ L’ADULTE - Chlorhydrate de morphine ampoules à 10 mg, utilisables en SC, autres antalgiques délai d’action : 8 à 12 h réalisé par IV, PO. à instaurer après titration par morphine à libération immédiate le Comité de LUtte Contre la Douleur - Sulfate de morphine Sévrédol® 10 et 20 mg (30 mg de morphine orale <=> 12 µg /h de Durogésic®) (CLUD) A libération prolongée (durée d’action 12 heures) mêmes précautions que pour la morphine Skénan® gélules à 10, 30, 60, 100 mg. On peut ouvrir les gélules. (microgranules peuvent être passées dans une sonde gastrique n°14). Hydromorphone = Sophidone® LP gél à 4, 8, 16, 24 mg indiquée en 2ème intention en cas d’effets secondaires ou Les effets indésirables d‘échappement à la morphine. Dépression respiratoire, somnolence, prurit, rétention aiguë d’urines, constipation, nausées et vomissements (plutôt en début Passage d’un morphinique majeur à un autre de traitement) Appliquer avec précaution les rapports d’équianalgésie (cf. site Internet anesthésie Foch) En cas de difficulté, ne pas hésiter à contacter Surveillance : Score de sédation et score de respiration l’équipe de l’Unité de Coordination Douleur (UCD) : Règles pour les usagers de drogues : Instauration d’une morphinothérapie : Les infirmières coordinatrices douleur (2819) Chez le toxicomane substitué : 1. Préférer la voie orale => confort maximal La secrétaire, Sylvie MARTINS (2426) Par la méthadone : continuer la méthadone, l’analgésie peut être 2. Préférer la prise systématique des doses prescrites Les médecins (2863) : Dr Barbara SZEKELY, Dr réalisée par de la morphine aux doses habituelles. 3. Prévoir des doses de secours => interdoses Mireille MICHEL-CHERQUI, Dr Michel Par la buprémorphine (Subutex®), augmenter la posologie de 4. Prévenir systématiquement la constipation CHANDON Subutex® si niveau douloureux modéré ; si niveau douloureux 5. Tenir compte du terrain : sujet âgé, patient dénutri élevé, passage à la morphine après titration. 6. Tenir compte des traitements associés 7. Contre- indications relatives nécessitant une prescription Chez le toxicomane non substitué : utiliser la morphine à doses Consultations Douleur de morphine à la demande et non systématique : majorées. Eviter les benzodiazépines Mardi et jeudi après-midi insuffisance rénale (clearance < 20ml/min), insuffisance Rendez-vous au 2426 respiratoire, insuffisance hépatique.