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Les unités dérivées peuvent être exprimées en unité de base ; certains portent un nom spécial.
Grandeur Autres
Nom Symbole Unité SI Dimension
unités
Surface mètre carré m2 - m2 L2
Vitesse mètre par seconde m/s - m.s-1 LT-1
Masse spécifique kilo par mètre cube kg/m3 - kg.m-3 ML-3
Force Newton N - kg.m.s-2 MLT-2
Pression Pascal Pa N/m2 kg.m-1.s-2 ML-1T-2
Energie, travail Joule J N.m kg.m2.s-2 ML2T-2
Puissance Watt W N.m.s-1 kg.m2.s-3 ML2T-3
Fréquence Hertz Hz cycle/s s-1 T-1
D42 Cours Hydraulique – GEMEAU 1 4 / 74 23/02/2018
On exprime les multiples et sous-multiples de ces unités à l’aide des préfixes suivants :
Facteur Préfixe Symbole Facteur Préfixe Symbole
1012 téra T 10-2 centi c
109 giga G 10-3 milli m
106 méga M 10-6 micro µ
103 kilo k 10-9 nano n
102 hecto h 10-12 pico p
10 déca da 10-15 fento f
10-1 déci d 10-18 atto a
1.7. Densité
La densité ( : delta) est le rapport de la masse (ou du poids) d’un certain volume du corps en question à la
masse (ou poids) d’un égal volume d’eau à la température de 4°C. Elle est sans dimension, notée (-).
Pour mesurer la densité des liquides, on peut utiliser un densimètre qui est un appareil constitué d’une tige de
faible section soudée à sa base à une carène lestée. Son principe repose sur le théorème d’Archimède (à
l’équilibre, le densimètre est soumis à son poids et à la poussée que le fluide exerce sur lui). La densité est
calculée en fonction de la longueur de la tige immergée : d = M / [(V + x s) eau] avec :
M : masse totale du densimètre (kg) ;
V : volume de la carène jusqu’à la tige (m3) ;
x : longueur de la tige immergée (m) ;
s : section intérieure de la tige (m2) ;
la longueur de la tige immergée est fonction décroissante de la densité d du liquide.
1.8. Viscosité
1.8.1. Le phénomène
L'eau, l'huile, le miel coulent différemment : l'eau coule vite, mais avec des tourbillons ; le miel coule
lentement, mais de façon bien régulière.
La chute d'un parachutiste se fait à vitesse constante, contrairement à la loi de la chute libre.
La pression d'un liquide réel diminue tout au long d'une canalisation dans laquelle il s'écoule, même si elle
est horizontale et de section uniforme (contrairement au théorème de Bernoulli).
Conclusions :
Dans un fluide réel, les forces de contact ne sont pas perpendiculaires aux éléments de surface sur
lesquelles elles s'exercent. La viscosité est due à ces frottements qui s'opposent au glissement des
couches fluides les unes sur les autres.
Les phénomènes dus à la viscosité ne se produisent que lorsque ces fluides sont en mouvement.
1.8.2. Profil des vitesses
Sous l'effet des forces d'interaction (entre les molécules de fluide et) entre les molécules de fluide et celles de la
paroi, chaque molécule de fluide ne s'écoule pas à la même vitesse. On dit qu'il existe un profil de vitesse.
D42 Cours Hydraulique – GEMEAU 1 5 / 74 23/02/2018
Si on représente la vitesse de chaque particule située dans une section droite perpendiculaire à l'écoulement, la
courbe obtenue représente le profil de vitesse.
vmax
z+z
v+v
z
v
v=0
Fluide (Pa·s)
eau (0 °C) 1,787·10–3
eau (20 °C) 1,002·10–3
eau (100 °C) 0,2818·10–3
huile d'olive (20 °C) 100·10–3
glycérol (20 °C) 1000·10–3
H2 (20 °C) 0,86·10–5
O2 (20 °C) 1,95·10–5
solide
Une goutte de liquide déposée sur une plaque solide plane et horizontale peut :
soit s'étaler largement (par exemple de l'eau sur du verre propre) ; dans
ce cas, on dit que le liquide mouille parfaitement le solide, et l'angle de
raccordement vaut 0°,
soit former une lentille :
si < 90°, le liquide mouille imparfaitement le solide (par exemple
l'eau sur du verre sale)
si > 90°, le liquide ne mouille pas le solide (par exemple le mercure
sur du verre).
Le même angle de raccordement se retrouve à la surface libre d'un liquide près des bords du récipient et
provoque la formation d'un ménisque dans les tubes.
1.10. Pression
C’est la résultante des forces exercées la surface d’un fluide (normale à cette surface) ; donc la force agissant
sur l’unité de surface. Elle a les dimensions ML-1T-2. Dans le SI, on l’exprime en Pascal (Pa), N/m2.
p (Pa) = F (N) / S (m2)
Les unités « industrielles » utilisées sont :
l’atmosphère : 1 atm = 101 300 Pa ;
le bar : 1 bar = 105 Pa ; le millibar (mbar) = 100 Pa ;
le millimètre de mercure : 1 mm Hg = 133,3 Pa ;
le mètre de colonne d’eau : 1 m ce = 9 810 Pa.
La pression p, mesurée par rapport à la pression atmosphérique, est appelée pression relative ; la pression
absolue pa est la somme de la pression relative et de la pression atmosphérique p0.
La valeur de la pression atmosphérique p0 (dans les conditions normales, au niveau de la mer) est :
101 300 Pa,
1 atmosphère,
1,013 bar,
760 mm de colonne de mercure,
10,33 m de colonne d’eau.
La pression atmosphérique varie avec l’altitude :
altitude 0 m : 101 300 Pa,
altitude 500 m : 95 300 Pa,
altitude 1 000 m : 89 600 Pa,
altitude 1 500 m : 84 200 Pa,
altitude 2 000 m : 79 120 Pa,
altitude 2 500 m : 74 200 Pa,
altitude 3 000 m : 69 600 Pa,
altitude 3 500 m : 65 200 Pa,
altitude 4 000 m : 61 000 Pa.
En hydraulique, il est commode d’exprimer la pression en hauteur de la colonne liquide ; elle s’exprime en
mètre de colonne d’eau (m ce). h = p / .
S S vmoy
La distribution des vitesses est parabolique avec une vitesse maximale au centre et une vitesse nulle aux parois.
En considérant la vitesse moyenne U, on aura : V(r) = 2 U [1 – (r/r 0)2], d’où Vmax = 2 U (pour r = 0, donc au
centre du tuyau). Sur les parois (r = r0), on aura V = 0.
P
Avec : H est la Hauteur totale, g
est la Hauteur de Pression,
v2 P
z est la cote, est la Hauteur cinétique, z g est la Hauteur piézométrique.
2g
Tous les termes s’expriment en en mètres de colonne de fluide.
Conclusion : La pression d'un fluide diminue lorsque sa vitesse augmente.
En multipliant tous les termes de la relation précédente par le produit g, on écrit tous les termes dans la
dimension d'une pression (en Pa).
U2
gz p Cte
2
2
v
p est la pression statique, gz est la pression de pesanteur, est la pression cinétique.
2
b) Phénomène de Venturi
Un conduit de section principale SA subit un étranglement en B où sa section est S B. La
vitesse d’un fluide augmente dans l’étranglement, donc sa pression y diminue :
D'après l'équation de continuité, UA SA = UB SB = Q et UB > UA donc pA > pB.
Le théorème de Bernoulli s'écrit ici : A B
1 1 1
1 1 p A pB .( 2 2 ).Q 2 k .Q 2
p A U A2 p B U B2 2 SB SA
2 2 d’où :
La différence de pression aux bornes aux extrémités du tube de Venturi est proportionnelle au carré du débit ;
application à la mesure des débits (organes déprimogènes). On peut citer la trompe à eau, le pulvérisateur.
Or p1 = p2 = pression atmosphérique. z
Et U1<< U2 d'où U2 2 g z s v2
z2
La vitesse d'écoulement est la même que la vitesse de chute libre entre la surface libre et jet
l'orifice, quelle que soit la masse volumique du liquide. parabolique
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2.12. Lignes d’énergie et ligne piézométrique
En régime permanent et en chaque point d’une ligne de courant, on définit les énergies spécifiques suivantes :
énergie (ou charge) statique ou piézométrique : Es = z + p/ ;
énergie (ou charge) dynamique ou cinétique : Ec = V2/2g ;
énergie (ou charge) totale : E = z + p/ + V2/2g.
La somme z + p/ représente l’énergie potentielle de position et de pression, dont la variation permet de
connaître les variations de position et les pertes par frottement.
Si, le long d’une ligne de courant, nous marquons sur la verticale, à partir du plan horizontal de repère, les
longueurs représentatives de la charge (ou énergie) statique (ou piézométrique), on obtient la ligne
piézométrique correspondant à la ligne de courant considérée.
De même, si nous marquons la charge (ou énergie) totale, on obtient la ligne de charge totale, ou ligne
d’énergie. La ligne d’énergie est éloignée de la ligne piézométrique d’une longueur (mesurée à la verticale)
égale à la charge cinétique.
S’il n’y a pas de pertes de charge (Bernoulli), la ligne d’énergie est horizontale. S’il y a des pertes de charge,
la ligne d’énergie descend toujours le long de l’écoulement.
2.14.3. Exemple
Soit l’exemple suivant : un tuyau de 10 m le long et de 1 m2 de section avec un écoulement permanent.
CHAPITRE 3 - HYDROSTATIQUE
3.1. Pression relative et pression absolue
La pression p, mesurée par rapport à la pression atmosphérique, est appelée pression relative pr (ou pression
effective) ; la pression absolue pa est la somme de la pression relative et de la pression atmosphérique p0. Quand
on parle de pression, on fait référence à la pression relative.
p = pa - p0 ou pa = p + p0
E représente l’ensemble des pertes de charge entre (1) et (2) exprimées en mètres de colonne de liquide.
Sur la table 32, on voit que les valeurs extrêmes de la rugosité absolue sont 0,0003 n et 0,0009 m.
À partir du diagramme de Moody, pour Re = 107 et /D = 0,0009 on aura = 0,0192. Et pour Re = 107 et /D =
0,0003, on a = 0,0157.
On obtient donc :
a) Formule de Manning-Slrickler
Cette formule, désignée en Amérique par formule de Manning, et en Europe par formule de Strickler, a
l’avantage d’être une formule monôme (et par conséquent susceptible de calcul). Elle s’écrit :
U2 10,3
U Ks R 2/3
i 1/ 2
ou i 2 4 / 3 aQ 2 avec a 2 en conduites circulaires.
KS R K S D 16 / 3
Cette formule est valable en unités métriques (U en m/s et R en m). Ks, le coefficient de rugosité, est d’autant
plus grand que le tuyau est plus lisse ; ses dimensions sont [L]1/3 [T]-1.
Un abaque permet la résolution directe de la formule de Strickler. La relation entre le coefficient de résistance de
Strickler, Ks, et le coefficient de résistance, , du diagramme de Moody est :
D 1 / 3
124,6 2
KS
b) Formules du type Chézy
Cette formule, établie d’abord pour l’écoulement en canaux, a été généralisée aux conduites en charge.
où R est le rayon hydraulique et C un coefficient expérimental (L0.5 T-1). On peut écrire i = aQ2, où :
Les coefficients de résistance, , de Strickler, Ks, et de Chézy, C, sont liés par les expressions :
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P : somme des puissances échangées entre le fluide et le milieu extérieur (machine) entre (1) et (2) :
P >0 si le fluide reçoit de l'énergie de la machine (pompe),
P <0 si le fluide fournit de l'énergie à la machine (turbine),
P = 0 s'il n'y a pas de machine entre (1) et (2).
H : somme des pertes de charge entre (1) et (2).
2g
K est essentiellement fonction des caractéristiques géométriques. Dans la plupart des cas, l’influence de la
rugosité et du nombre de Reynolds est négligeable.
On assimile la perte singulière à une longueur fictive de conduite qui provoque la même perte d’énergie et que
l’on désigne par longueur équivalente de conduite (Le). Comme la perte de charge régulière peut toujours
s’écrire sous la forme H = a L Q2. La longueur fictive sera telle que a L = b K d’où : Le = b/a x K.
Pour passer de la section initiale Sl à la section finale S2, les pertes dues à l’élargissement, seront d’autant plus
faibles que l’angle d’ouverture du diffuseur sera plus petit ; mais, au contraire, les pertes par frottement, le long
du diffuseur, seront d’autant plus grandes. L’angle d’ouverture optimal est souvent de 10 à 12°.
1 D2
2
Pour les rétrécissements brusques, la valeur de K est : K 1 2 (avec U2 vitesse de sortie).
2 D1
Les pertes par rétrécissement avec transition sont très faibles et habituellement négligées (K 0,01). Dans ce cas,
il importe d’éviter la cavitation ou le décollement de la veine.
Pour le passage d’un réservoir à une conduite, s’il est à arête vive, et si la conduite n’est pas rentrante (figure a
ci-dessus), le coefficient de perte de charge est donné par la formule de Weisbach.
K = 0,5 + 0,3 cos + 0,2 cos2 où est l’angle formé par l’axe du tuyau avec la paroi du réservoir.
Quand l’axe de la conduite est perpendiculaire à la paroi du réservoir, on a = 90° et K = 0,5. Si la conduite
est rentrante, d’une longueur l (figure b, ci-dessus), la valeur de K est fonction des rapports l/D (abaques).
D1 2 1
Pour un diaphragme on a : K 1 . Pour un Venturi normalisé, on aura : K = 1,01.
2 9
0,62 D2
Le minimum de perte de charge, dans des coudes à 90° est obtenu quand le rapport Sl / S2, entre la section
d’entrée et la section de sortie, est compris entre 1,2 et 2.
Il existe de nombreux abaques donnant K pour des coudes à 90 ° ou autre angle. Les formules les plus
employées sont celles de Weisbach :
D
7/2
2 4
coude avec arrondi : K 0,13 1,185 ; coude brusque : K 0,947 sin 2,047 sin
2R 90 2 2
D : diamètre (m),
R : rayon de courbure de l’axe du coude (m),
: angle du coude en degrés.
Si les vitesses des deux courants sont différentes, il y aura une zone de choc et de mélange. Dans le sens de la
veine la plus rapide, il y aura toujours une perte de charge (K> 0).
Les pertes de branchement résultent, essentiellement : choc entre des courants de vitesse différente, changement
de direction de l’un des courants et élargissement dans la partie divergente.
D42 Cours Hydraulique – GEMEAU 1 28 / 74 23/02/2018
Une des manières de réduire les pertes de charge dans les branchements consiste à arrondir l’angle de jonction,
ou bien à assurer un élargissement progressif.
Il existe de nombreuses formules et abaques pour le coefficient K. Pour un té : K entre 1,5 et 2.
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4.3.9. Grilles à barreaux
La grille est un élément essentiel pour protéger les prises d’eau contre les corps solides : entrées de pompes, de
turbines, de canaux, etc.
La perte de charge de la grille est définie avec l’écartement entre les barreaux, leur dimension, l’épaisseur des
barreaux et la forme de leur section transversale. (voir abaques spécifiques)
où = S0 / S est le rapport entre la superficie totale des trous et la superficie totale de la grille. Cette formule est
valable pour une paroi mince (épaisseur tôle / diamètre orifice < 0,015).
4.3.13. Cônes
Le coefficient de perte de charge de singularité K pour les cônes est donné par les formules suivantes :
2
D 2 4
cônes divergents : K sin 1 1 ou K tan
D2 3 2
cônes convergents : Si < 20° : K 0 ; sinon 0,2 < K < 0,5 ; avec :
D1 : diamètre d’entrée (m) ;
D2 : diamètre de sortie (m) ; D2 > D1 ;
: angle au sommet du tronc du cône en degrés.
Considérant deux sections 1 et 2, où les charges totales sont, respectivement (figure ci-dessous), El et E2, la
différence E12 = El - E2 représente, d’après Bernoulli, la perte de charge entre les sections 1 et 2.
Cette perte de charge correspond à l’énergie dégradée en chaleur, par frottement des particules les unes contre
les autres et contre les parois de la conduite, ou à l’énergie convertie en énergie mécanique ou inversement, au
moyen d’une machine hydraulique.
Si la section demeure constante, la ligne piézométrique est parallèle à la ligne de charge et se situe en dessous
d’elle, à une distance égale à U2/2g :
à une augmentation locale de vitesse (diminution de section) correspond un abaissement de la
ligne piézométrique ;
à une diminution de vitesse (augmentation de section) correspond une élévation de la ligne
piézométrique.
La ligne de charge descend toujours dans le sens de l’écoulement. Il n’en est pas de même de la ligne
piézométrique (cas d’élargissement ou de rétrécissement, cf figure ci-dessus).
des puissances échangées entre le fluide et le milieu extérieur, à travers une machine :
P > 0 si énergie reçue (pompe) ; P < 0 si fluide fournit l'énergie (turbine) ; P = 0 s'il n'y a pas de machine.
H : somme des pertes de charge linéaires et singulières.
Le second cas exige un calcul par approximations successives, qui peut être fait comme suit :
On fixe le débit d’une conduite Q’1 par exemple, et on calcule la perte de charge correspondante H.
Partant de la valeur de H, on calcule les valeurs de Q’2 et Q’3 dans les autres conduites. Additionnant
ces débits, on obtient Q’.
On répartit le débit total Q dans les différentes conduites, dans le même rapport que les débits calculés.
On aura alors : Q’’i = Q’i x Q/Q’.
Partant de ces valeurs, on calcule la perte de charge dans chaque conduite. Si les résultats sont
suffisamment approchés, on considère le problème comme résolu ; sinon, on reprend le même calcul
en partant de la valeur de Q’’i ainsi calculée.
Il est appelé coefficient cinétique et représente la relation entre la vitesse de l’écoulement et la vitesse de
propagation des petites perturbations. Certains auteurs adoptent le carré de cette valeur.
Dans les canaux artificiels de forme régulière, la distribution des vitesses obéit à une loi parabolique, avec
des valeurs qui vont décroissant en fonction de la profondeur (figure ci-dessous). Dans les canaux
trapézoïdaux, la vitesse est maximale un peu au-dessous de la surface libre.
La figure b ci-dessus montre, à titre d’exemple, une distribution de vitesses dans un canal irrégulier.
Avec U vitesse moyenne de l’écoulement ; VM vitesse maximale à la surface libre ; Vf la vitesse près du fond ; Vy la
vitesse à la profondeur y ; et h la hauteur d’eau dans le canal, on peut utiliser les approximations suivantes :
En régime uniforme, les pertes de charges, El2, par rapport à un plan horizontal (v. première figure) sont
entièrement compensées par la pente du fond du canal.
La charge spécifique, H, et la hauteur d’eau h, restent constantes ; le fond du canal, la surface libre et la ligne
d’énergie (ou ligne de charge) restent parallèles. On a alors :
I = J = i, où :
D42 Cours Hydraulique – GEMEAU 1 38 / 74 23/02/2018
I = sin tg = pente du fond du canal, étant l’angle avec l’horizontale.
J = pente de la surface libre.
i = perte de charge linéaire de l’écoulement dans le canal.
D’une manière générale, la précision obtenue dans le calcul pour des écoulements à surface libre est
inférieure à celle qui est obtenue pour les conduites. C’est pourquoi, des calculs très précis ne se justifient
pas dans le cas des canaux.
Les pertes de charge continues sont données par des expressions similaires à celles des écoulements en charge.
Ecoulement laminaire (rare en hydraulique) : lois de Poiseuille ( = Re/64 et i = 4.15 Q/D4).
Ecoulement turbulent : les formules les plus usuelles sont la formule de Chézy et la formule de Strickler.
Formules du type Chézy :
U2
U C RH i ou Q C S RH i ou i 2
C RH
où U est la vitesse moyenne ; RH le rayon hydraulique ; i la perte de charge par unité de longueur, égale à la pente
du fond du canal et à la pente de la surface libre, étant donné qu’il s’agit du régime uniforme. C est un coefficient
de dimension L1/2 T-1, donné par diverses formules, dont les plus utilisées sont :
87 RH 100 RH 1/
Bazin C Kutter C Re lation entre K S ( Strickler) et C (Chézy ) : C K S RH
KB RH KK RH
KB et KK dépendent de la rugosité des parois (abaques).
Exemple : Soit un canal de section trapézoïdale, dont les caractéristiques sont les suivantes : largeur du fond, l =
4 m ; pente des côtés, m = 1/1 ; rugosité des parois, KB = 0,16 ; pente du fond, I = 0,30 m/km ; tirant d’eau, h=
1,6 m. Calculer U et Q.
Tandis que dans les sections évasées, le débit croît toujours lorsque la profondeur de l’eau augmente, il n’en est
pas de même pour les sections voûtées, puisque, dans la partie supérieure de ces dernières, le périmètre mouillé
croît plus rapidement que la superficie.
Exemple 1 : Soit un canal rectangulaire de 4 m de large ; la rugosité des parois est, d’après Kutter, KK = 0,25 et
la pente du fond 4 %. Déterminer le tirant d’eau qui, en régime uniforme, permet d’écouler un débit de
170 m3/s.
Solution 1 : Q/ i = 170 / 0,04 = 850 m3/s. Ensuite, on calcule avec diverses valeurs de h le second membre
CS R . Après calculs, on obtient la profondeur normale par interpolation. Les différents points calculés permettent
de tracer la courbe des profondeurs normales de la section.
Exemple 2 : Dans l’exemple précédent, déterminer la pente qui, en régime uniforme, correspond à un tirant
d’eau égal à 2,52 m.
Voir également tous les exemples traités à la suite des tables de régime uniforme.
d) Sections complexes
Dans le cas d’un section constituée par un lit mineur et par un lit majeur (cf. figure ci-dessous), on calcule le
débit en ajoutant au débit correspondant à toute la section centrale, définie par les points C’’CDEFF’’ (à laquelle
correspond le périmètre mouillé CD + DE + EF), les débits correspondant aux deux parties latérales ABCC’ et
HGFF’ (auxquelles correspondent, respectivement, les périmètres mouillés AB + BC et HG + GF).
Si, dans la section transversale, existent plusieurs types de rugosités, on pourra tenir compte, d’après la
formule d’Einstein, d’un coefficient de rugosité de Strickler, Ks pour l’ensemble, donné par l’expression :
2/3
P
KS
Pi
3/ 2
K Si
Avec : P : périmètre mouillé total ; Pi : périmètre mouillé à laquelle correspondant au coefficient Ksi.
b) Pertes de charge
En régime uniforme, la perte de charge linéaire (par unité de longueur du canal) peut être exprimée par des
formules du type Chézy ou de Manning-Strickler. Tout au long du canal, la valeur de i est constante et la ligne
de charge est parallèle au fond du canal.
En régime varié, comme le rayon hydraulique varie d’une section à l’autre, la perte de charge varie également :
En régime graduellement varié, on admet que dans un tronçon court, la valeur de i est égale à celle que
l’on obtiendrait en régime uniforme (tirant d’eau égal à celui de la section moyenne de ce tronçon).
Dans le cas du régime rapidement varié, l’inclinaison des trajectoires fait que l’écoulement est éloigné
du régime uniforme et (qu’il n’est plus possible d’appliquer ces formules) qu’il faut calculer la perte de
charge totale entre les deux sections extrêmes.
Si les variations d’énergie cinétique sont négligeables par rapport aux variations de la profondeur d’eau, la ligne de
charge et la surface libre sont sensiblement parallèles, et on peut considérer que la pente de la ligne de charge est
D42 Cours Hydraulique – GEMEAU 1 43 / 74 23/02/2018
approximativement égale à la pente de la surface libre : i J (i : ligne de charge ; J : pente surface libre ; I : pente
fond).
Tandis que la charge totale, E, rapportée à un plan horizontal de référence, décroît toujours dans la direction de
l’écoulement ; l’énergie spécifique H (par rapport au fond) peut rester constante, (régime uniforme), ou bien peut
être croissante ou décroissante, suivant les caractéristiques de l’écoulement, dans les régimes variés.
L’équation ci-dessus définit, pour une section déterminée, un rapport entre H (charge spécifique), h (tirant d’eau) et Q
(valable pour n’importe quel type d’écoulement).
Débit constant
Posant Q = Q1 (constante), dans cette expression, on obtient une courbe H = f (h) (figure ci à gauche) qui donne les
profondeurs d’eau h, en fonction de l’énergie spécifique H.
Avec la même charge spécifique (H), le même débit peut s’écouler sous deux profondeurs différentes : l’une, h’
correspondant au régime rapide, ou torrentiel ; l’autre, h’’, correspondant au régime lent, ou fluvial (h’ et h’’ sont
appelées profondeurs conjuguées avec la charge spécifique H). Le point de la courbe défini par (Hc, hc) représente le
régime critique avec : Hc, charge critique, et hc, la profondeur critique.
Le point minimum de la courbe est obtenu par :
Q S
S S hm avec hm = S / L, la profondeur moyenne.
g L
On constate qu’en régime fluvial, H et h varient dans le même sens, c’est-à-dire, sont simultanément croissants ou
décroissants ; en régime torrentiel, c’est le contraire qui se produit.
Au voisinage du régime critique, une légère variation de charge, H, conduit à des variations appréciables des
profondeurs d’eau, h. C’est pourquoi, dans tout écoulement au voisinage du régime critique, de petites
irrégularités sont suffisantes pour maintenir une ondulation appréciable de la surface libre.
Pour un même débit, une énergie constante permet un écoulement à deux profondeurs : h’ correspondant au
régime rapide, et h’’, correspondant au régime lent.
Le point (Qc, hc) correspond au débit maximum que la section peut écouler avec la charge spécifique H1. Ce
point représente le régime critique qui coïncide avec le régime critique défini précédemment.
Si la charge spécifique, H, reste constante, une augmentation de débit se traduira par une élévation de la
hauteur d’eau en régime torrentiel, et par un abaissement en régime fluvial.
Le régime critique correspond au minimum de charge qui permet l’écoulement d’un débit déterminé, dans une
section, ou bien au débit maximum qui, sous une charge donnée, s’écoule dans la même section.
L’équation générale, qui correspond au régime critique est, comme on l’a vu :
Q S
S S hm Cette expression ne dépend pas de la rugosité.
g L
Exemples : On donne un canal à section trapézoïdale dont les caractéristiques sont les suivantes : largeur du
fond l = 4 m ; pentes des berges m = 1/1. Déterminer la profondeur critique pour Q = 6 m3/s.
On pourrait utiliser l’abaque 128 de la même façon que dans l’exemple qui y est traité. Ce serait le procédé le
plus rapide. Toutefois, à titre d’exercice, on tracera la courbe
On calcule à partir de h : S = h (4+h), L = 4 +2h, hm = S/l et S hm pour des valeurs de h comprises entre
0,45 et 0,65 m (de 0,05 en 0,05 m).
On obtient Q/ g = 1,92. Par interpolation, on détermine la profondeur critique, hc = 0,58 m.
La pente critique, pour un débit donné, est celle pour laquelle ce débit s’écoule en régime uniforme critique,
autrement dit la pente où le débit s’écoule sous un minimum de charge.
Le nombre de Froude est une mesure de la « cinéticité » de l’écoulement, c’est-à-dire de sa rapidité (ou de sa
lenteur) ; c’est pourquoi on l’appelle parfois facteur cinétique.
La charge spécifique H (par rapport au fond) peut s’écrire :
H = h ( l + ½ Fr2)
Dans un canal rectangulaire, le régime critique est défini par F r = 1, et par conséquent, Hc = 1,5 hc : le régime
fluvial se caractérise par Fr < 1 et H < 1,5 h ; en régime torrentiel Fr > 1 et H > 1,5 h.
c) Section de contrôle
Pour intégrer l’équation de la courbe de remous, il faut connaître les caractéristiques de l’écoulement dans une
section de référence, ou de contrôle, que nous appellerons 0.
dh I i
f ( h)
Equation de la courbe de remous : ds Q2L
1 a
gS 2
Cette section de contrôle est localisée à l’aval quand le régime est fluvial (h > hc ; profondeur supérieure à la
profondeur critique) ; dans ce cas, la courbe de remous doit être calculée de l’aval vers l’amont.
La section de contrôle est localisée à l’amont quand le régime est torrentiel (h < hc). Dans ce cas, la courbe de
remous sera calculée de l’amont vers l’aval.
C’est-à-dire que l’aire limitée par la courbe f(h), l’axe Oh et les droites verticales d’abscisses h0 et h, donnera la
valeur de (s - s0). Ainsi, partant d’une section d’abscisse s0 où le tirant d’eau est h0, on peut déterminer l’abscisse s,
D42 Cours Hydraulique – GEMEAU 1 46 / 74 23/02/2018
d’une section où la hauteur d’eau a une valeur h 1 quelconque. Il n’est pas nécessaire de déterminer des points
intermédiaires. Cette méthode ne comporte aucune hypothèse simplificatrice complémentaire qui puisse nuire à
la rigueur des résultats.
Exemple : Dans un canal trapézoïdal avec une pente des côtés de 1/1 et une largeur du fond de 10 m, s’écoule
un débit de 15 m3/s. La rugosité des parois correspond à un coefficient de Strickler K s = 100 m1/3/s. La pente du
radier est égale à 0,3 pour mille. Un barrage déversoir règle la profondeur dans la section à l’amont immédiat
du barrage à la valeur h0 = 2,5 m. Déterminer la courbe de remous.
Désignons par section 1, la section d’amont, ou d’entrée, du ressaut, et par section 2 la section d’aval, ou de
sortie (fïg. a). Les profondeurs h1 et h2 sont appelées profondeurs conjuguées du ressaut. La distance entre les
sections 1 et 2 est appelée longueur du ressaut. La perte de charge est représentée par H.
U1
Le ressaut est généralement caractérisé par le nombre de Froude en amont : Fr1
gh
Pour les valeurs de Frl inférieures ou égales à 1, le régime est lent, ou critique, et il n’y a pas de ressaut.
Pour des valeurs du nombre de Froude comprises entre 1 et 1,7, la différence des profondeurs conjuguées en
amont et en aval est très faible, et le ressaut est caractérisé par de légères rides à la surface libre, aspect qui
diffère peu de celui que l’on observe dans le régime critique : ressaut ondulé (fig. b).
Pour des valeurs de Frl comprises entre environ 1,7 et 2,5 on constate le même phénomène, mais plus accentué ;
dans ce cas se produisent déjà de petits tourbillons superficiels. Jusqu’à ces valeurs de F rl, la surface libre est
raisonnablement plane et la distribution des vitesses est régulière : ressaut faible (fig. c).
Pour des valeurs comprises entre environ 2,5 et 4,5 l’écoulement est pulsatoire ; la plus grande turbulence se
situe soit près du fond, soit à la surface : c’est le ressaut oscillant (fig. d). Chaque pulsation produit une onde de
période irrégulière, qui peut se propager sur plusieurs kilomètres (ce qui peut causer des dommages aux berges).
Pour des nombres de Froude compris entre environ 4, 5 et 9, le ressaut est dit établi (fig. e).
Pour des valeurs de Frl supérieures à 9, on constate des masses d’eau qui roulent et retombent de manière
intermittente, provoquant de nouvelles ondulations en aval : le ressaut fort (fig. f).
Canal triangulaire
On a : : 1 = 2 = 1/3 ; S2/S1 = (h2/h1)2. On a alors :
Canal trapézoïdal
Dans ce cas, il est possible d’obtenir des courbes pour diverses valeurs du paramètre : = l / m h1
où l est la largeur du fond ; m, la pente du talus (hor. / verticale), et h la profondeur d’eau en amont (abaques).
a) Elargissement brusque
Dans le cas d’un élargissement brusque se produisent des pertes du type Borda :
U 1 U 2 2
H K h2 h1
2g
Si h2 se rapproche de h1, le second terme est négligeable, et l’on revient à un écoulement en charge.
Si I > Ic (I : pente du fond du canal) : (écoulement est similaire qu’avec un déversoir) le débit est donné
par :
Q LH 3 / 2 2g
L étant la largeur, H la charge totale sur le seuil et le coefficient de débit (pour µ, voir chapitre 6).
L’écoulement est critique dans une section au voisinage de l’entrée du canal et devient vite uniforme.
Si I < Ic : le régime uniforme dans le canal et le débit est donné par la résolution graphique
(intersection) des 2 équations suivantes :
Le coefficient K tient compte des pertes d’énergie à l’entrée ; pour une entrée bien dessinée, on a K = 0,90.
d) Surélévation du fond
La perturbation provoquée par un obstacle dans le fond d’un canal ou d’un cours d’eau (barrage déversoir par
exemple) peut être étudiée aisément au moyen des courbes donnant la charge spécifique en fonction de la profon-
deur d’eau. De nombreux cas-types ont été étudiés et peuvent être trouvés dans la littérature.
D42 Cours Hydraulique – GEMEAU 1 50 / 74 23/02/2018
e) Rétrécissements localisés : piles de ponts
La perturbation provoquée par un rétrécissement peut être analysée facilement au moyen des courbes donnant h
en fonction de H dans la section du canal et de H’ dans la section contractée. Pour l’analyse de ces phénomènes
voir la littérature (nombreux ouvrages).
f) Rétrécissement long
On désigne par rétrécissement long, la diminution de section d’un canal dans un tronçon suffisamment long pour
pouvoir y provoquer des mouvements graduellement variés.
Pour la mesure de pressions très faibles, on emploie un tube en double U, avec un liquide manométrique de
poids spécifique inférieur à celui du fluide contenu dans le récipient.
Les pressions en A et A' étant égales ; on peut écrire : p - b = - ’ h, et donc : p = - ’ h + b
p1 p 2 '
De la même façon, on peut écrire : h 1 h '
6.2.3. Moulinets
On appelle moulinet un système d'hélices (monté sur un axe) qui est mis en mouvement par la vitesse de l'eau.
Le nombre de tours de l’hélice est fonction de la vitesse de l'eau. La façon de compter le nombre de tours est
spécifique à chaque type d'appareil.
La relation entre la vitesse et le nombre de tours est obtenue par étalonnage. L'équation d'étalonnage est du
type : V = a + bn ; V étant la vitesse, n le nombre de tours, a et b deux constantes propres à chaque appareil.
d 2
Le débit massique écoulé (kg/s) est donné par : Qm 2 1 p
4
d étant le diamètre de l'orifice ; p = p1 – p2 la pression différentielle en N/m2 ; la masse spécifique dans la
section 1, en kg/m3 (constante pour les liquides) ; ( et sont des coefficients sans dimensions, déterminés
expérimentalement). Dans le cas de fluides incompressibles (liquides) = 1.
En amont, le tuyau doit être rectiligne sur une longueur de 20 à 30 fois son diamètre ; en aval, sur une longueur
de 10 à 15 fois son diamètre.
6.4. Orifices
6.4.1. Définitions
Les orifices sont des dispositifs très précis pour la mesure des débits.
Un orifice est une ouverture de forme régulière, pratiquée dans une paroi ou dans le fond d'un récipient, à
travers laquelle s'écoule le liquide contenu dans le récipient.
L'orifice est dit en mince paroi (à arête vive) quand la veine liquide n'est en contact qu'avec son bord intérieur.
Un ajutage est un orifice dont les parois sont prolongées sur une longueur de 2 ou 3 diamètres (ou bien une
ouverture ménagée dans un récipient à parois relativement épaisses).
Le jet est le courant liquide qui sort de l'orifice. La charge est la hauteur d'eau qui provoque la sortie du liquide.
La vitesse d'amenée est la vitesse du liquide à son arrivée au récipient.
Dans la section contractée, la pression est pratiquement égale à la pression atmosphérique. Dans la section de
l'orifice, la pression varie entre la pression atmosphérique aux bords et un maximum égal à 0,6 h au centre.
On appelle Cv un coefficient qui traduit l'influence du frottement et la viscosité, qui s'appelle coefficient de
vitesse moyenne réelle U
vitesse ; il varie entre 0,96 et 0,99. Il est égal à : Cv vitesse moyenne idéale 2 gh
(idéale : sans
frottement)
On appelle coefficient de contraction, Cc, le rapport de la section contractée, Sc à la section de l'orifice S. Cc =
Sc/S. La valeur du coefficient de contraction est en général supérieure à 0,5.
Dans la pratique, l’influence du coefficient de vitesse, du coefficient de contraction et de la distance est
traduite par un seul coefficient : le coefficient de débit . Le coefficient de débit mesure le rapport du débit réel
débit réel Q
au débit idéal ; ce rapport peut s’exprimer par : µ débit idéal S 2 gh Cc Cv
Le débit écoulé à travers les orifices pratiqués dans le fond ou dans les parois de réservoirs se calcule avec :
Q S 2 gh
, étant le coefficient de débit, S l'aire de l'orifice et h la charge sur le centre de l'orifice.
Pour tous les liquides, = 0,6 est valeur approchée généralement admise quelle que soit la forme de l'orifice.
Les limites usuelles les valeurs sont 0,63 et 0,59. Pour des charges très faibles, on peut atteindre 0,7.
S'il y a une vitesse d'amenée U0 dans la direction de l'axe de l'orifice, le débit s’exprime par :
U
2
Q S 2 g h 0 S 2 gH
2g
Le temps (en s) nécessaire pour vider un réservoir par un orifice à paroi mince est (pas de débit entrant) :
t
2 ST
h1
1/ 2
h2
1/ 2
si h 2 = 0, on a : t
ST 2h
µ S0 2g µ S0 g
S0 : section de l’orifice ;
ST : section du réservoir ;
µ : coefficient de débit de l’orifice (en général : 0,6) ;
h1 et h2 : hauteurs d’eau initiale et finale par rapport à l’orifice (si vidange totale : h2 = 0).
II est difficile de fixer la valeur à attribuer au coefficient ’, mais on peut prendre une valeur de 0,60.
Dans les cas pratiques, on emploie la formule des petits orifices avec la charge h appliquée au centre de gravité
de l'orifice.
6.4.4. Vannes
En général, l'écoulement à travers les vannes est comparable à l'écoulement à travers les orifices.
La valeur de est donnée par des abaques.
La valeur de h employée est la charge au fond du système (canal) et non au centre de gravité de l'orifice.
Dans le cas des orifices complètement noyés, le débit est donné par la formule :
Q S U 2 2 gh U 1 U 2
2 2
étant le coefficient de débit ; h la différence entre les niveaux amont et aval : U1 la vitesse moyenne à
l'amont ; U2 la vitesse moyenne à l'aval. Si les vitesses U1 et U2 sont négligeables, on obtient :
Q S 2 gh
Pour étudier les orifices partiellement noyés, on les considère comme divisés en 2 parties, dont une est libre et
l'autre noyée. Le débit est alors donné par :
Q µ1l h3 h2 2 gh2
2
3
3/ 2
µ2 l 2 g h2 h1
3/ 2
Le premier terme de l’équation représente la partie noyé, tandis que le second terme la partie libre.
Les valeurs de 1 et 2 sont mal connues, mais on peut les prendre égales à 0,60.
6.4.6. Ajutages
On appelle ajutage un tuyau d'une longueur approximativement égale à la distance entre le plan de l'orifice et le
plan de la section contractée (déterminé dans le cas d'un orifice à arêtes vives) qui prolonge l'orifice vers
l'extérieur ou l'intérieur.
D42 Cours Hydraulique – GEMEAU 1 58 / 74 23/02/2018
Si la forme de l'ajutage est telle qu'elle n'affecte pas la forme de la veine correspondant à l'orifice à arête vive,
son effet sur l'écoulement est nul.
Généralement, la forme de l'ajutage modifie la forme de la veine et des sections contractées, et, en conséquence,
les coefficients de débit. Les coefficients de débit pour les ajutages non noyés et noyés sont donnés par des
abaques.
Dans le cas d'ajutages cylindriques intérieurs, le coefficient de débit est d'environ 0,5.
Dans le cas d'ajutages cylindriques extérieurs, le coefficient de débit prend une valeur entre 0,65 et 0,8.
La charge est la différence de niveau entre la ligne d'énergie en amont et la crête du seuil déversant. En général,
la ligne d'énergie coïncide avec la surface libre. On aura alors h H (figure ci-dessus ; H = h + U2/2g).
Les déversoirs en mince paroi sont des dispositifs très précis pour mesurer les débits.
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6.5.2. Déversoirs rectangulaires sans contraction latérale
(déversoir de Bazin)
La formule qui donne le débit déversé est, en unités métriques :
Q µ l 2 g h 3 / 2 ; où l est la largeur du déversoir, et h la charge.
« a » est la différence de niveau entre le seuil du déversoir et le fond du canal d'alimentation (voir figure).
Les limites d'applications sont : 0,08 m < h < 0,70 m ; l > 4 h ; 0,2 m < a < 2 m ; précision : 1 à 2 %.
Il existe une formule simplifiée, donnant, en unités métriques :
h
Q 1,782 0,24 l h 0,0011
3/ 2
a
Il existe de nombreuses formules pour ce déversoir. La formule de Francis est une des plus pratique :
Q 1,83 l 0,2h h 3 / 2
La charge doit être mesurée à une distance d’au moins 2 m en amont du déversoir. La surlargeur, « L – l » du
canal doit être au moins, égale à 6 h.
Comme formule pratique pour des calculs approchés, nous proposons celle de Gourley et Grimp :
2, 47
Q 1,32 tan h
2
où Q est le débit en m3/s ; h, la charge sur le sommet, en m ; , l'angle du sommet.
La surlargeur, « L — l », doit être, au moins, égale à 3 l / 2.
Pour = / 2, indiquons également la formule de Thompson : Q = 1,32 h5/2
D42 Cours Hydraulique – GEMEAU 1 60 / 74 23/02/2018
6.5.5. Déversoir trapézoïdal (déversoir de Cipoletti)
Le déversoir trapézoïdal le plus fréquemment utilisé est désigné par déversoir Cipoletti (cf. figure), dont la crête
est constituée par la plus petite base, de largeur l ; la pente des côtés est de 1/4 (horizontale/verticale).
5/ 2
Q 1,26 Cd Cv tan h : valable pour h < 1,25 ht, où ht = 1/2 l cotg(/2).
2
Les valeurs de Cd et Cv sont données par des abaques.
3/ 2
hS
Pour un canal rectangulaire sans contraction latérale, le débit sera donné par : Q l g
0,715
Si hs (hauteur d’eau au droit de la chute) est mesurée au milieu du canal : erreur de 2 à 3 %.
En cas de chute libre dans un canal trapézoïdal avec section de contrôle rectangulaire, le débit est
donné par la formule : Q k l h 3 / 2 . La valeur de k est donnée par des abaques (m1/2/s).
Puissance absorbée par la pompe (Pa) : Puissance fournie sur l'axe de la pompe.
Rendement de la pompe ( = Pu / Pa) : rapport de la puissance utile à la puissance absorbée. Donc :
Pu QH
Pa (en W)
De même, on peut définir la puissance utile du moteur P'u, le puissance absorbée par le moteur P'a et le
rendement du moteur '.
À titre d'exemple, indiquons les valeurs suivantes de rendements considérés comme bons pour les pompes
centrifuges (pour l’eau) :
Basse pression Haute pression Fort débit
% 56 78 53 81 84 86 90 91
(Cependant, le rendement est sensiblement inférieur pour des liquides à viscosité élevée avec augmentation de
la puissance absorbée, réduction de la charge et diminution du débit. Toutes les fois qu'on veut connaître plus
en détail ces quantités, il faut procéder à des essais préalables avec le liquide visqueux à pomper.)
Les courbes caractéristiques une fois dessinées, on obtient le point de fonctionnement de la pompe par
intersection de la courbe (V) avec la courbe (I) ; ce point A, défini par (HA, QA), équivaut à une certaine
puissance absorbée PA et à un rendement A déterminé.
Si toute la courbe (I) est située au-dessous de la courbe (V), la pompe ne peut pas convenir à l'installation
définie par (V), et par conséquent elle n'élève aucun débit.
Il faut tenir compte des remarques suivantes :
Le point correspondant à Q = 0, de la courbe (I) (caractéristique de la pompe), doit être au-
dessus du point correspondant à Q = 0, de la courbe (V), caractéristique de l'installation.
La région comprise entre l'axe vertical et les courbes (I) et (V) (aire hachurée de la figure)
doit avoir la plus grande surface possible.
Le régime de la pompe est d'autant plus stable que le rayon de courbure des courbes (I) et (V)
est plus grand.
Le point de fonctionnement doit se situer un peu au-delà du point de rendement maximum M,
pour tenir compte d'une diminution éventuelle de débit due au vieillissement.
On défini par Q0, H0 et P0, les valeurs correspondant au point de fonctionnement nominal auquel correspond le
rendement maximal.
À propos des diverses formes possibles des courbes caractéristiques des pompes, nous ferons les remarques
suivantes (figure ci-après) :
En ce qui concerne la stabilité dans le fonctionnement, si la courbe caractéristique de l'installation ne
coupe la courbe H(Q) qu'en un seul point M, le fonctionnement sera stable (courbes a et c).
En ce qui concerne le démarrage, il s'opérera sans difficulté dans le cas a, avec la vanne de refoulement
fermée (Q = 0), ce à quoi correspond la valeur minimale de puissance. Au contraire, dans le cas c, le
démarrage devra être effectué avec la vanne ouverte (puissance augmente quand le débit diminue).
D42 Cours Hydraulique – GEMEAU 1 69 / 74 23/02/2018
Dans le cas b, le démarrage est impossible, étant donné que, pour Q = 0, la hauteur d'élévation est
supérieure à celle que la pompe peut atteindre pour le même débit. Dans ce cas, le démarrage ne sera
possible que si l'on crée un by-pass entre le refoulement (avant la vanne) et l'aspiration de la pompe.
Le débit total sera la somme des débits des différentes pompes : Q = Q1 + Q2 + Q3. Dans le couplage en
parallèle, le débit total est toujours inférieur à la somme des débits de chacune des pompes fonctionnant
séparément.
D42 Cours Hydraulique – GEMEAU 1 70 / 74 23/02/2018
La charge totale est égale à HA pour chacune des pompes et pour l'ensemble.
La figure ci-après montre un couplage en parallèle effectué dans de mauvaises conditions. Entre A et B, seule
une pompe débite ; l'autre tourne à vide (sans débit), ce qui risque d'endommager la pompe.
7.14. Avaries
Les principales avaries des pompes et leurs causes les plus fréquentes sont :
Pas de débit : pompe désamorcée ; vitesse trop faible ; hauteurs d'aspiration ou de refoulement
exagérées ; roue complètement engorgée ; sens de rotation inversé.
Débit insuffisant : poches d'air dans l'aspiration ou le corps de pompe ; vitesse faible ; hauteur de
refoulement excessive ; hauteur d'aspiration exagérée ou charge nette absolue insuffisante ; roue
partiellement engorgée ; défauts mécaniques ou roue endommagée ; clapet de pied trop petit ou
insuffisamment immergé ; sens de rotation inversé.
Pression insuffisante : vitesse insuffisante ; de l'air ou des gaz dans le liquide ; défauts mécaniques ou
roue endommagée ; diamètre de la roue trop petit ; sens de rotation inversé.
Perte dans l'aspiration après une période de fonctionnement satisfaisant : rentrées d'air dans la conduite
d'aspiration ; engorgement de l'aspiration ; hauteur d'aspiration excessive ou charge nette absolue
insuffisante ; de l'air ou des gaz dans le liquide ; usure des presse-étoupe.
Consommation excessive d'énergie : charge inférieure à la charge prévue, provoquant le pompage d'un
débit exagéré ; poids spécifique ou viscosité du liquide trop élevés ; défauts mécaniques tels que
gauchissement de l'axe : pièces en rotation trop serrées.