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L'information financière est multiple et ne saurait se limiter aux documents comptables qui
font l'objet d'un enregistrement et doit être élargi à tout document susceptible d'intéresser
l'entreprise : courriers, bons de commande et de réception, lettres de relance, devis, etc.
La comptabilité générale
Il s’agit d’un système d’information financière qui permet de saisir, classer et enregistrer les
opérations selon la destination économique et de fournir les informations financières
nécessaires destinées aux différents utilisateurs (les associés, les salariés, l’Etat, les tiers…).
En interne comme en externe, l'information financière assure une vision à court et long
terme de l'entreprise et constitue un élément de preuve dans la vie des affaires.
Cette information financière constitue donc la mémoire de l'entreprise et constitue une
véritable aide à la décision.
En interne
En externe
L'information financière de l'entreprise va être nécessaire pour :
les fournisseurs : ils peuvent ainsi vérifier que l'entreprise est solvable
les clients : ils s'assurent que l'entreprise suit ses produits et propose un service après-
vente
les actionnaires : ils prennent connaissance du résultat de l'entreprise pour voter en
assemblée générale en toute connaissance de cause
l'État : il vérifie la régularité de la comptabilité de l'entreprise (lutte contre les
comportements frauduleux) ainsi que le calcul de l'assiette des différents impôts qu'il
est amené à percevoir
la banque : en cas d'emprunt elle s'assure que l'entreprise est capable de rembourser,
en cas de découvert pouvoir lui facturer des intérêts et si l'entreprise est en cas de
trésorerie excédentaire pouvoir lui proposer les placements adéquats.
Un instrument de gestion
Un moyen de preuve entre commerçant
Et un système d’organisation de l’information
Cependant, ces informations financières doivent être fournir par l’entreprise dans le respect
des principes suivants :
Les opérations et les informations doivent être inscrites dans les comptes d’une
manière distincte.
Aujourd’hui le cadre comptable marocain est obligé de tenir compte des enjeux de
l’harmonisation comptable internationale. En effet, au niveau mondial, il faut noter une
convergence vers une comptabilité internationale par l’adoption des normes (IAS/IFRS) à
partir du 1er janvier 2005. Les entreprises de l’union européenne faisant appel public à
l’épargne, devront obligatoirement utiliser les normes (IAS/IFRS) pour les comptes
consolidés.
La globalisation des marchés financières, des produits et des services à l’échelle internationale
créent le besoin d’assurer une comparaison entre les firmes quelle que soit leur provenance.
En dépit de leurs limites, les états financiers demeurent le meilleur outil de comparaison de la
performance financière de la firme. Or, une telle comparaison est de beaucoup facilitée si les
normes comptables sont les mêmes à travers le monde.
L’adoption des normes IFRS traduit la primauté des marchés financiers et des besoins des
investisseurs dans l’élaboration des normes comptables. En effet, les nouvelles normes
s’éloignent du modèle traditionnel de normalisation comptable selon lequel l’élaboration des
normes est un enjeu social impliquant plusieurs parties prenantes à l’entreprise (créanciers,
Etat, actionnaires…)
A noter également que cet engouement pour les normes internationales résulte aussi des
recommandations émises par la Banque Mondiale dans son rapport sur « le respect des
normes et codes au Maroc » publié en 20024. Les experts de la Banque Mondiale ont ainsi
fait sortir les principales lacunes dont souffre le système comptable marocain en comparaison
avec le référentiel comptable international. Dès lors, les autorités marocaines ont annoncé des
mesures de réforme qui touchent à la fois, les normes comptables, les régulateurs comptables
et les instances de contrôle du marché financier. .
Par ailleurs, l’adoption d’un tel référentiel dans le contexte marocain n’est pas sans apporter
quelques difficultés eu égard aux divergences des principes fondamentaux sur lesquels se
basent les deux systèmes comptables, local et international. En effet, la transition aux normes
IFRS implique la remise en question d’approches comptables traditionnelles au profit de
nouveaux concepts marquant une véritable révolution comptable. Ainsi, un rappel permettant
de définir ce nouveau système comptable international et mettre en lumière sa philosophie
nous parait judicieux pour expliquer sa grande diffusion au niveau mondial et l’intérêt de son
adoption par les entreprises marocaines.
La comparaison des principes fondamentaux sur lesquels se basent les deux référentiels
permet de conclure qu’à première vue, le référentiel comptable international réussit à réaliser
l’objectif escompté du processus d’harmonisation initié par l’IASC, à travers une traduction
réelle et fidèle de la situation économique de toute entreprise adoptive. Les normes
comptables IFRS ont l’avantage de mettre en avant la situation économique des entreprises,
alors que les normes locales ont une vision plus patrimoniale. Ainsi, l’adoption des normes
IFRS améliorerait la présentation de l’information financière et réduirait les problèmes de son
efficience. Toutefois, l’adoption de telles normes, bien qu’elle parait bénéfique, elle est
porteuse de nombreux enjeux de taille auxquels devraient face les entreprises marocaines. Ces
dernières doivent être fortement sensibilisées et guidées pour ne pas être en marge des
évolutions internationales qui, aujourd’hui, sont irréversibles.
La fiscalité
La fiscalité s'impose comme une préoccupation majeure de l'Etat et des entreprises tant
nationales qu'internationales. Depuis le début du 20ème siècle, l'impôt est la source principale
de financement de l'Etat et l'instrument essentiel de la politique économique et sociale des
pays à travers le monde. L'impôt permet de couvrir les dépenses publiques et d'assurer une
certaine redistribution de la richesse pour maintenir la paix sociale et favoriser le
développement humain. Pour l'entreprise, la fiscalité occupe aussi une place de choix en
raison de son implication dans la quasi-totalité des décisions de gestion et de son incidence
sur la compétitivité. L'entreprise ne se contente plus aujourd'hui de remplir ses obligations
fiscales par souci de sécurité. Elle passe d'une gestion passive à une gestion proactive de la
charge fiscale en cherchant à optimiser sa fiscalité au lieu de la subir. La fiscalité devient ainsi
une technique de gestion en liaison avec la gestion juridique, financière, commerciale. La
gestion fiscale est devenue un art et une science, presque une industrie. Le langage utilisé est
révélateur. Autrefois, les juristes parlaient modestement de la liberté de choix de la voie
fiscale la moins imposée. Les gestionnaires utilisent aujourd'hui un vocabulaire plus agressif :
ils parlent de gestion fiscale, de stratégies fiscales, de taxe planning, ou plus généralement
d'optimisation fiscale.
L’optimisation fiscale
Une gestion optimisée permettant d'opter pour les choix fiscaux les plus pertinents et de tirer
profit des avantages fiscaux prévus par la réglementation en vigueur, sans franchir les limites
admises tels que l'abus de droit ,le fraude et l'acte anormal de gestion.
L'optimisation des charges fiscales, la fraude, l'évasion et l'abus de droit sont des mécanismes
qui permettent de réduire les charges fiscales. En revanche, la fraude, l'évasion et l'abus de
droit sont des techniques irrégulières réprimées par la loi.
L'optimisation fiscale peut être abordée sous deux angles car, l'Etat cherche sans doute à
augmenter ses recettes fiscales tandis que l'investisseur cherchera à réduire ses charges
fiscales. Outre les dépenses fiscales, la fiscalité des investissements se traduit également par
d'autres mesures fiscales qui ne s'accompagnent pas toujours, par une réduction directe des
droits et taxes ou dépenses fiscales, mais qui incitent et encouragent les investissements.
Compte tenu de l'immensité de la tâche, nous limiterons la fiscalité des investissements aux
dépenses fiscales et l'optimisation fiscale, à l'allègement des charges fiscales au sein des
entreprises.
La recherche de l'optimisation fiscale intègre l'étude des différents coûts induits par les
Procédés fiscaux disponibles. Certains montages fiscalement avantageux nécessitent une
restructuration coûteuse ou des coûts d'apprentissage élevés et d'une façon générale un coût de
transaction exorbitant, ce qui peut entraîner des difficultés financières et menacer la continuité
de l'exploitation de l'entreprise.