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1)Les réévaluations des immobilisations : ................................................................................................... 2


a) Principes : ......................................................................................................................................... 2
 Selon les normes marocaines : ..................................................................................................... 2
 Selon les normes internationales : ............................................................................................... 2
b) Comptabilisation d’une réévaluation d’une immobilisation : .......................................................... 5
 Écritures comptables lors de la pratique de la réévaluation libre : ............................................. 5
 Écritures comptables au cours des années suivantes : ................................................................ 6
 Écritures comptables lors de la cession du bien réévalué : ......................................................... 6
c) Analyse comparative des normes IAS/IFRS et normes comptables marocaines : .......................... 7
 Les immobilisations corporelles : ................................................................................................. 7
 Les immobilisations incorporelles : .............................................................................................. 7
 Les immobilisations financières : ................................................................................................. 7
2) Les frais de recherche et de développement ........................................................................................... 9
a) Définition .......................................................................................................................................... 9
 Selon CGNC ................................................................................................................................... 9
 Selon les normes IAS/IFRS .......................................................................................................... 10
b) Traitement comptable des frais de R&D ............................................................................................ 11
 Selon le CGNC ............................................................................................................................. 11
 Selon les normes IAS/IFRS .......................................................................................................... 13
1)Les réévaluations des immobilisations :

a) Principes :

Les immobilisations rentrent dans le patrimoine d’une entreprise et y sont évaluées à un coût d’entrée.
Celui-ci est un coût historique, basé sur le cours de l’euro au jour de l’acquisition du bien. En théorie, ce
coût n’est jamais modifié. Pourtant, dans certains cas (et notamment du fait de l’inflation), certaines
immobilisations peuvent prendre de la valeur. Leur valeur réelle s’éloigne ainsi de leur valeur nette
comptable. Afin de respecter le principe d’image fidèle, le Code de Commerce a introduit la notion
de réévaluation libre.

La réévaluation libre est une pratique qui ne peut concerner que les immobilisations corporelles et
les immobilisations financières. Les immobilisations incorporelles sont exclues.

L’écart de réévaluation qui est dégagé suite à une réévaluation libre ne peut jamais être distribué, ni
imputé sur des pertes (sauf s’il a été, au préalable, incorporé au capital).

En pratique, c’est la valeur nette comptable qui est comparée à la valeur actuelle du bien (et donc
réévaluée).

Selon les normes marocaines :


« Une entreprise de l’ensemble consolidé peut être conduite à pratiquer, dans ses comptes individuels,
une réévaluation de droit commun ou une réévaluation libre si la législation nationale du pays où est
située l’entreprise le permet.

Si une entreprise de l’ensemble consolidé a procédé à l’une ou l’autre de ces réévaluations dans ses
comptes individuels (à l’exception de la correction monétaire en cas de forte inflation traité au §421), il
convient soit de l’éliminer dans les comptes consolidés, soit de pratiquer la réévaluation pour l’ensemble
consolidé. Dans ce cas la réévaluation doit être effectuée selon des méthodes uniformes.

En cas de réévaluation de l’ensemble consolidé, des dotations amortissements ainsi que les plus ou
moins-values de cession sont déterminées sur la base des valeurs réévaluées et toutes informations
utiles sont données dans l’ETIC sur la méthode de réévaluation, l’écart dégagé, son incidence sur les
écarts d’évaluations et d’acquittions ainsi que sur les dotations aux amortissements et aux provisions
relatives aux biens réévalués. » Avis n°5 du CNC §402 (Incidence des réévaluations pratiquées dans les
comptes individuels d’entreprises consolidées).

Deux retraitements sont possibles :

 Il convient soit de l’éliminer dans les comptes consolidés


 soit de pratiquer la réévaluation pour l’ensemble consolidé

Selon les normes internationales :


Les normes IAS 16 et IAS 38 autorisent la réévaluation des immobilisations corporelles et incorporelles.
Le CGNC quant à lui n’autorise que la réévaluation des immobilisations corporelles et financières.

 Immobilisation corporelle : (IAS 16)

Après sa comptabilisation en tant qu’actif, une immobilisation corporelle dont la juste valeur peut être
évaluée de manière fiable doit être évaluée à son montant réévalué, à savoir sa juste valeur à la date de
la réévaluation, diminuée du cumul des amortissements ultérieurs et du cumul de pertes de valeur
ultérieures. Les réévaluations doivent être effectuées avec une régularité suffisante pour s’assurer que la
valeur comptable ne diffère pas de façon significative de celle qui aurait été déterminée en utilisant la
juste valeur à la fin de la période de présentation de l’information financière.

La fréquence des réévaluations dépend des variations de la juste valeur des immobilisations corporelles
à réévaluer. Lorsque la juste valeur d’un actif réévalué diffère significativement de sa valeur comptable,
une nouvelle réévaluation est nécessaire. Certaines immobilisations corporelles peuvent connaître des
variations importantes et volatiles de leur juste valeur, nécessitant une réévaluation annuelle. D’aussi
fréquentes réévaluations ne sont pas nécessaires pour les immobilisations corporelles qui enregistrent
des variations négligeables de leur juste valeur. Au contraire, il peut n’être nécessaire de réévaluer
l’immobilisation corporelle que tous les trois ou cinq ans.

Lorsqu’une immobilisation corporelle est réévaluée, le cumul des amortissements à la date de


réévaluation est traité de l’une des manières suivantes :

(a) retraité proportionnellement à la modification de la valeur brute comptable de l’actif, de sorte que la
valeur comptable de cet actif à l’issue de la réévaluation soit égale au montant réévalué. Cette méthode
est souvent utilisée lorsqu’un actif est réévalué par l’application d’un indice en vue de déterminer son coût
de remplacement (voir IFRS 13) ;

(b) déduit de la valeur brute comptable de l’actif et la valeur nette est alors retraitée pour obtenir le
montant réévalué de l’actif. Cette méthode est souvent utilisée pour des constructions. Le montant de
l’ajustement résultant du retraitement ou de l’élimination du cumul des amortissements fait partie de
l’accroissement ou de la diminution de la valeur comptable qui est traité selon les paragraphes 39 et 40.

Lorsqu’une immobilisation corporelle est réévaluée, toute la catégorie d’immobilisations corporelles dont
fait partie cet actif doit être réévalué.

Une catégorie d’immobilisations corporelles est un regroupement d’actifs de nature et d’usage similaires
au sein de l’activité d’une entité. On citera à titre d’exemples de catégories distinctes :
(a) terrains ; (b) terrains et constructions ; (c) machines ; (d) navires ; (e) avions ; (f) véhicules à
(b) moteur ; (g) mobilier et agencements ; et (h) matériel de bureau.
Les éléments au sein d’une catégorie d’immobilisations corporelles sont réévalués simultanément afin
d’éviter une réévaluation sélective des actifs et la présentation dans les états financiers de montants qui
représentent un mélange de coûts et de valeurs à des dates différentes. Toutefois, une catégorie d’actifs
peut être réévaluée par roulement, à condition que la réévaluation de cette catégorie d’actifs soit achevée
dans un court délai et que ces réévaluations soient tenues à jour.

Lorsque la valeur comptable d’un actif est augmentée à la suite d’une réévaluation, l’augmentation doit
être comptabilisée dans les autres éléments du résultat global et cumulée avec les capitaux propres sous
la rubrique écarts de réévaluation. Toutefois, l’augmentation doit être comptabilisée en résultat net dans
la mesure où elle compense une diminution de réévaluation du même actif, précédemment comptabilisée
en résultat net.

Lorsque, à la suite d’une réévaluation, la valeur comptable d’un actif diminue, cette diminution doit être
comptabilisée en résultat net. Toutefois, la diminution de la réévaluation doit être comptabilisée dans les
autres éléments du résultat global dans la limite de l’écart de réévaluation créditeur pour ce même actif.
La diminution de réévaluation comptabilisée dans les autres éléments du résultat global réduit le montant
accumulé en capitaux propres sous la rubrique écart de réévaluation.
L’écart de réévaluation relatif à une immobilisation corporelle et compris dans les capitaux propres peut
être transféré directement dans les résultats non distribués lors de la dé-comptabilisation de l’actif. Cela
peut signifier le transfert intégral de l’écart de réévaluation lorsque l’actif est mis hors service ou sorti.

Toutefois, une partie de cet écart peut être transférée au fur et à mesure de l’utilisation de l’actif par
l’entité. Dans ce cas, le montant de l’écart transféré serait la différence entre l’amortissement basé sur la
valeur comptable réévaluée de l’actif et l’amortissement basé sur le coût initial de l’actif. Les transferts de
la rubrique « écart de réévaluation » à la rubrique « résultats non distribués » ne se font pas par le biais
du résultat net.

Les effets sur l’impôt sur le résultat qui pourraient éventuellement résulter de la réévaluation des
immobilisations corporelles sont comptabilisés et présentés selon IAS 12 Impôts sur le résultat.

 Immobilisation incorporelle : (IAS 38)

Après sa comptabilisation initiale, une immobilisation incorporelle doit être comptabilisée pour son
montant réévalué correspondant à sa juste valeur à la date de la réévaluation, diminué du cumul des
amortissements ultérieurs et du cumul des pertes de valeur ultérieures. Pour les réévaluations effectuées
selon la présente norme, la juste valeur doit être évaluée par référence à un marché actif. Les
réévaluations doivent être effectuées avec une régularité suffisante pour qu’à la fin de la période de
présentation de l’information financière la valeur comptable de l’actif ne diffère pas de façon significative
de sa juste valeur.

Le modèle de la réévaluation ne permet pas :


(a) la réévaluation d’immobilisations incorporelles n’ayant pas été au préalable comptabilisées en tant
qu’actif ; ou
(b) la comptabilisation initiale d’immobilisations incorporelles pour des montants autres que leur coût.

Le modèle de la réévaluation est appliqué après qu’un actif a été initialement comptabilisé au coût.
Toutefois, si une partie seulement du coût d’une immobilisation incorporelle est comptabilisée en tant
qu’actif, parce que l’actif n’a satisfait aux critères de comptabilisation qu’à partir d’un moment donné du
processus (voir paragraphe 65), le modèle de la réévaluation peut être appliqué à la totalité de cet actif.
De même, le modèle de la réévaluation peut être appliqué à une immobilisation incorporelle reçue grâce
à une subvention publique et comptabilisée pour une valeur symbolique (voir paragraphe 44).

Il est exceptionnel qu’un marché actif existe pour une immobilisation incorporelle, mais cela peut arriver.
Par exemple, dans certaines juridictions, un marché actif peut exister pour des licences de taxis, licences
de pêche ou quotas de production, librement cessibles. Toutefois, il ne peut y avoir de marché actif pour
les marques, les cartouches de titre de journaux, les droits d’édition musicale et cinématographique, les
brevets ou les marques commerciales car chacun de ces actifs est unique. De même, bien que les
immobilisations incorporelles s’achètent et se vendent, les contrats se négocient entre acquéreurs et
vendeurs individuels et les transactions sont relativement peu fréquentes. Pour toutes ces raisons, le prix
payé pour un actif peut ne pas fournir une indication suffisante de la juste valeur d’un autre actif. De plus,
les prix ne sont pas souvent mis à la disposition du public.

La fréquence des réévaluations dépend de la volatilité de la juste valeur des immobilisations incorporelles
qui sont réévaluées. Si la juste valeur d’un actif réévalué diffère de façon significative de sa valeur
comptable, une nouvelle réévaluation est nécessaire. Certaines immobilisations incorporelles peuvent
connaître des variations importantes et volatiles de leur juste valeur, rendant nécessaire une réévaluation
annuelle. Pour les immobilisations incorporelles dont la juste valeur ne connaît que des variations peu
importantes, il n’est pas nécessaire de procéder à des réévaluations aussi fréquentes.
Si une immobilisation incorporelle est réévaluée, le cumul des amortissements à la date de la
réévaluation est :

(a) retraité au prorata de l’évolution de la valeur brute comptable de l’actif, de sorte que la valeur
comptable de l’actif après réévaluation soit égale à son montant réévalué ; ou
(b) déduit de la valeur brute comptable de l’actif et la valeur nette est alors retraitée pour obtenir le
montant réévalué de l’actif.

Si une immobilisation incorporelle appartenant à une catégorie d’immobilisations incorporelles réévaluées


ne peut pas être réévaluée parce qu’il n’existe pas de marché actif pour cet actif, celle-ci doit être
comptabilisée au coût, diminué du cumul des amortissements et du cumul des pertes de valeur.

Si la juste valeur d’une immobilisation incorporelle réévaluée ne peut plus être évaluée par référence à un
marché actif, la valeur comptable de cet actif doit être son montant réévalué à la date de la dernière
réévaluation faite par référence à un marché actif, diminué du cumul des amortissements et du cumul des
pertes de valeur ultérieurs.

Le fait qu’il n’existe plus de marché actif pour une immobilisation incorporelle réévaluée peut indiquer que
l’actif a pu s’être déprécié et qu’il est nécessaire de le tester selon IAS 36.

Si la juste valeur de l’actif peut être évaluée par référence à un marché actif à une date d’évaluation
ultérieure, le modèle de la réévaluation est appliqué à compter de cette date.

Si la valeur comptable d’une immobilisation incorporelle augmente à la suite d’une réévaluation,


l’augmentation doit être comptabilisée dans les autres éléments du résultat global et cumulée en capitaux
propres sous la rubrique écart de réévaluation. Toutefois, l’augmentation doit être comptabilisée en
résultat net dans la mesure où elle compense une diminution de réévaluation du même actif,
précédemment comptabilisée en résultat net.

Lorsque, à la suite d’une réévaluation, la valeur comptable d’une immobilisation incorporelle diminue,
cette diminution doit être comptabilisée en résultat net. Toutefois, la diminution de réévaluation doit être
comptabilisée dans les autres éléments du résultat global dans la limite de l’écart de réévaluation
créditeur pour ce même actif. La diminution de réévaluation comptabilisée dans les autres éléments du
résultat global réduit le montant accumulé en capitaux propres sous la rubrique écart de réévaluation.

L’écart de réévaluation cumulé inclus dans les capitaux propres peut être transféré directement en
résultats non distribués lorsque l’écart est réalisé. L’intégralité de l’écart peut être réalisée lors de la mise
hors service ou de la sortie de l’actif. Toutefois une partie de cet écart peut être réalisée au fur et à
mesure de l’utilisation de l’actif par l’entité ; dans ce cas, le montant de l’écart réalisé est égal à la
différence entre l’amortissement sur la base de la valeur comptable réévaluée de l’actif et l’amortissement
qui aurait été comptabilisé sur la base du coût historique de l’actif. Le transfert de la rubrique écart de
réévaluation à la rubrique résultats non distribués ne s’effectue pas par le biais du résultat net.

b) Comptabilisation d’une réévaluation d’une immobilisation :

Écritures comptables lors de la pratique de la réévaluation libre :


Voici les écritures comptables à enregistrer lorsque l’immobilisation est réévaluée :

 On débite le compte 21 « Immobilisations corporelles » ou le compte 26 « Participations » ;


 Et on crédite le compte 1052 « Écart de réévaluation libre » pour la différence entre la VNC et la
valeur actuelle réévaluée.
Si l’entreprise avait pratiqué des amortissements dérogatoires sur le bien réévalué, elle doit rapporter au
compte de résultat ceux qui ne l’auraient pas encore été :
 On débite le compte 145 « Amortissements dérogatoires » ;
 Et on crédite le compte 78725 « Reprise sur amortissements dérogatoires ».

Fiscalement : le produit issu d’une réévaluation libre est imposable immédiatement et en totalité. Il convient donc, lors
de l’exercice de réévaluation libre, de procéder à une réintégration extra-comptable de l’écart.

Exemple :

Une entreprise avait acquis un bien amortissable le 01/01/N-5 pour 100 000 euros HT (amorti sur 10 ans). Au 31/12/N-
1, ce bien est réévalué à 150 000 euros. Sa valeur nette comptable est de 50 000 euros. L’écart de réévaluation est
donc de 100 000 euros. Il doit être comptabilisé selon l’écriture ci-dessus : débit du compte 21 « Immobilisations
corporelles » pour 100 000 euros par le crédit du compte 1052 « Écart de réévaluation libre » pour 100 000
euros. Cette somme (100 000 euros) va devoir supporter l’impôt malgré qu’elle soit comptabilisée dans un compte de
bilan.

Écritures comptables au cours des années suivantes :


L’immobilisation réévaluée est amortie sur sa nouvelle valeur sur le même plan
d’amortissement qu’auparavant.

Si l’entreprise réalise un bénéfice, elle devra transférer une partie de l’écart de réévaluation libre dans un
compte de réserve distribuable (uniquement pour la fraction du supplément d’amortissement relatif à la
partie réévaluée de l’immobilisation).

Exemple :

Reprise de l’exemple ci-dessus : au 31/12/N-1, il reste 5 années d’amortissement sur le bien. Les
dotations aux amortissements se calculent sur la valeur nette comptable réévaluée (soit sur 150 000
euros). L’écriture qu’il conviendra d’enregistrer au 31/12/N est la suivante : débit du compte 681
« Dotations aux amortissements » pour 30 000 euros par le crédit du compte 281 « Amortissements des
immobilisations corporelles » pour 30 000 euros. Imaginons que l’entreprise ait réalisé des bénéfices au
titre de l’année N, elle devra également procéder à la comptabilisation de l’écriture suivante : débit du
compte 1052 « Écart de réévaluation libre » par le crédit du compte 1068 « Autres réserves » pour 20
000 euros [(150 000/5)-(100 000/10)].

Écritures comptables lors de la cession du bien réévalué :


La comptabilisation de la cession d’un bien réévalué est identique à celle d’une cession d’une
immobilisation classique

Enfin, le solde du compte 1052 « Écart de réévaluation libre » doit être transféré dans un compte
de réserve distribuable.

Exemple :

 Reprise de l’exemple ci-dessus : le 31/12/N+1, l’entreprise vend le bien réévalué pour 100 000
euros. Voici les écritures comptables qu’elle va enregistrer :
 Comptabilisation de la facture de vente : débit du compte 411 « Clients » pour 120 000 euros,
crédit du compte 4457 « TVA collectée » et crédit du compte 775 « Produits de cession
d’éléments d’actif » pour 100 000 euros ;
 Constatation de la sortie de l’immobilisation : débit du compte 675 « Valeur nette comptable des
éléments d’actif cédés » pour 90 000 euros, débit du compte 281 « Amortissements des
immobilisations corporelles » pour 110 000 euros et crédit du compte 21 « Immobilisations
corporelles » pour 200 000 euros ;
 Transfert du solde du compte d’écart de réévaluation libre : débit du compte 1052 « Écart de
réévaluation libre » et crédit du compte 1068 « Autres réserves » pour 80 000 euros.

c) Analyse comparative des normes IAS/IFRS et normes comptables


marocaines :

Les immobilisations corporelles :


 IAS/IFRS
 Permise
 Non Taxée
 Pratiquée

 AU MAROC
 Permise
 Taxée
 Pratiquée rarement

-Les normes internationales recommandent d’effectuer régulièrement les réévaluations de manière à ce


que la valeur comptable nette de l’immobilisation soit proche de sa juste valeur

-Au Maroc, les règles fiscales jouent un rôle pénalisant puisque les réévaluations sont soumises à
l’impôt ; les réévaluations sont rarement pratiquées au Maroc

Les immobilisations incorporelles :


 IAS/IFRS
 Amortissement de certaines immobilisations incorporelles
 Réévaluation possible
 Mode d’amortissement linéaire

 AU MAROC
 Amortissement obligatoire des immobilisations incorporelles
 Réévaluation interdite
 Mode d’amortissement linéaire

Les immobilisations financières :


 IAS/IFRS
 Les actifs financiers détenus à des fins de transaction, dont Le but de la détention est de dégager
un bénéfice des fluctuations du prix à court terme ;
 Les placements détenus jusqu’à leur échéance, sont généralement les obligations.
 Les prêts et créances émis par L’entreprise
 Les actifs disponibles à la vente sont ceux qui ne rentrent en aucune des catégories
précédentes.

 AU MAROC
 Le CGNC distingue au sein des immobilisations financières, les titres de participation et les
autres titres immobilisés; et d’autre part les titres et valeurs de placement figurant à l’actif
circulant
 Cette classification en immobilisations et actif circulant traduit la distinction qu’opérée le CGNC
entre le long et le court terme, en se fondant sur une durée de détention ou de recouvrement de
plus ou moins 12 mois.
2) Les frais de recherche et de développement
Le traitement comptable des frais de R&D constitue, encore aujourd’hui, une question délicate, dans la
mesure où chacune des deux solutions, comptabilisation en charges ou en actif, est défendue par ses
partisans avec une même richesse d’arguments.

Les partisans de la capitalisation affirment que les frais de R&D sont parmi les actifs économiques les
plus prisés de l’économie actuelle. L’investissement dans des projets de R&D réussis est générateur de
flux de trésorerie, il est donc plus approprié d’inscrire les dépenses relatives à ces projets à l’actif par
respect du principe de continuité d’exploitation.

De leur côté, les opposants à la capitalisation des frais de R&D, soutiennent l’idée qu’étant donnée
l’incertitude quant à la réalisation des avantages économiques futurs générés par les projets de R&D, la
passation en charges des frais relatifs à ces projets dès qu’ils sont encourus est le mode de
comptabilisation généralement préconisé par les normalisateurs comptables par respect du principe de
prudence.

A l’heure de la mise en place des normes comptables internationales, la question de la comptabilisation


des dépenses de R&D prend toute son importance. En prescrivant l'inscription des frais de
développement en immobilisation incorporelle plutôt qu'en charge, la norme IAS 38 poursuit l'objectif
nécessaire de meilleure évaluation comptable de l'immatériel, et donc de meilleure communication
financière auprès des investisseurs.

Il est important pour la consolidation de maîtriser dès aujourd’hui cette norme afin d’accompagner les
entreprises dans sa mise en place aux coûts de développement.

Cette distinction entre les phases de recherche et de développement est importante car elle
débouche sur deux traitements comptables différents.

a) Définition

Selon CGNC

En ce qui concerne les frais de recherche et développement, selon le CGNC, il s’agit des « dépenses qui
correspondent à l’activité réalisée par l’entreprise pour son propre compte en matière de recherche
appliquée et développement. En sont donc exclus les frais entrant dans le coût de production des
commandes passées par des tiers ».

Le CGNC opère une distinction entre la recherche fondamentale d’une part, et la recherche appliquée et
le développement d’autre part.

On distingue:

• la recherche fondamentale

Les travaux de recherche fondamentale sont tous ceux qui concourent à l'analyse des propriétés, des
structures, des phénomènes physiques et naturels en vue d'organiser en lois générales, au moyen des
schémas explicatifs et de théories impératives les faits dégagés de cette analyse. Ces travaux sont
entrepris soit par pure curiosité scientifique (recherche fondamentale pure) soit pour apporter une
construction théorique à la résolution de problèmes techniques (recherche fondamentale orientée).

• la recherche appliquée

Entreprise, soit pour discerner les applications possibles des résultats d'une recherche fondamentale,
soit pour trouver des solutions nouvelles permettant d'atteindre un objectif déterminé choisi d'avance.
Elle implique la prise en compte des connaissances existantes et leur extension dans le but de résoudre
des problèmes particuliers.

Selon les normes IAS/IFRS

_Phase de recherche :

La recherche est définie par la norme comme une « investigation originale et programmée entreprise en
vue d’acquérir une compréhension et des connaissances scientifiques ou techniques nouvelles » (§8 IAS
38)

Par ailleurs,l’IAS 38 donne plusieurs exemples d’activités de recherche :

* Les activités visant à obtenir de nouvelles connaissances

* La recherche d’applications de résultats de la recherche ou d’autres connaissances ainsi que leur


évaluation et le choix retenu in fine

* La recherche d’autres matériaux, dispositifs, produits, procédés, systèmes ou services

_Phase de développement :

Le développement est défini par IAS 38 comme « l’application des résultats de la recherche ou d’autres
connaissances { un plan ou un modèle en vue de la production de matériaux, dispositifs, produits,
procédés, systèmes ou services nouveaux ou substantiellement améliorés, avant le commencement de
leur production commerciale ou de leur utilisation » (§8 IAS 38)

Lors de la phase de développement d’un projet, une entreprise peut, dans certains cas, identifier une
immobilisation incorporelle et démontrer que cet actif générera des avantages économiques futurs
probables. Cela tient au fait que la phase de développement d’un projet se situe à un stade plus avancé
que la phase de recherche.

Les exemples suivants sont donnés par IAS 38 en matière d’activités de développement :

* La conception, la construction et les tests de pré-production ou de pré-utilisation de prototypes et


modèles

* La conception d’outils, gabarits, moules et matrices impliquant une technologie nouvelle

*La conception, la construction et l’exploitation d’une unité pilote qui n’est pas d’une échelle
permettant une production commerciale dans des conditions économiques
* La conception, la construction et les tests pour la solution choisie d’autres matériaux, dispositifs,
produits, procédés, systèmes ou services nouveaux ou améliorés.

b) Traitement comptable des frais de R&D

Selon le CGNC

Principales dispositions des normes marocaines

Au Maroc, au niveau comptable, le dilemme existant est de savoir si les dépenses de recherche et
développement constituent des charges ou un actif immobilisé. Dans la mesure où ces dépenses
constituent des sources de profits futurs, il est légitime de les considérer comme des actifs. Toutefois,
l’incertitude quant aux résultats de ces activités impose une grande prudence dans l’activation des coûts
correspondants.

Contrairement à la norme IAS 38, les principes marocains ne fournissent pas de définitions précises des
immobilisations incorporelles et ne prévoient pas de conditions strictes de comptabilisation
d’immobilisations incorporelles, celles-ci étant généralement opérées à la date du transfert de
propriété. La principale différence pour la capitalisation des coûts de développement réside dans
l’obligation du traitement en IFRS et de la simple option dans le référentiel marocain

Le référentiel marocain offre le choix entre la possibilité d’enregistrer les coûts de développement en
charges ou de les activer sous réserve que les conditions de réussite technique et commerciale soient
réunies. Ce traitement alternatif ne facilite pas la comparabilité des comptes d’entreprises ayant des
pratiques différentes.

Conditions de comptabilisation des frais de R&D

En vertu du principe de prudence, l’entreprise n’immobilise pas en général les frais de recherche et de
développement qu’elle a engagé en raison du caractère aléatoire de cette activité. Toutefois, à titre
exceptionnel, les frais de développement peuvent être immobilisés si les deux conditions suivantes sont
simultanément réunies :

_Les projets en cause doivent être nettement individualisés et leur coût distinctement établi à l’aide
d’une comptabilité analytique pour être réparti dans le temps

_Chaque projet doit avoir à la date d’établissement des états de synthèse de sérieuses chances de
réussite technique et de rentabilité commerciale et financière.

Ces critères sont moins précis que ceux définis par les principes IFRS et pourraient conduire, dans
certains cas particuliers, à l’immobilisation d’un volume de frais de développement plus important en
principes marocains qu’en IFRS.

Détermination du coût d’entrée

Les immobilisations produites doivent être enregistrées à leur coût de production. Les charges indirectes
de production, qu’elles soient fixes ou variables, sont incluses dans le coût de production des
immobilisations incorporelles.
En principes marocains, contrairement aux IFRS, les coûts antérieurement comptabilisés en charges
dans les comptes annuels ou intermédiaires ou plus généralement les coûts comptabilisés en charges
avant la date de respect des conditions d’immobilisations incorporelles générées en interne doivent être
pris en compte pour être ensuite portés à l’actif.

Mode d’amortissement

Lorsqu’ils sont immobilisés, les frais de recherche et développement sont amortis au maximum sur une
durée de cinq ans

. A titre exceptionnel, et pour des projets particuliers, ils peuvent l’être sur une période plus longue dans
la limite de la durée d’utilisation de ces actifs

. Une mention de cette dérogation doit en être faite dans l’ETIC (A1).

En cas d’échec du projet, les frais correspondant sont immédiatement amortis par le débit d’un compte
de dotations aux amortissements exceptionnels et la valeur nette d’amortissements est ramenée {zéro.

Comptabilisation de la dotation aux amortissements

En normes marocaines, la dotation aux amortissements des frais de R&D sont généralement exclus du
coût de production des stocks, sauf si des conditions spécifiques d’exploitation le justifient. Selon ce
principe, l’amortissement des frais de recherche appliquée et de développement immobilisés est
rarement inclus dans le coût de production des stocks, sauf dans le cas où ces frais ont été engagés à
l’occasion d’une commande spécifique d’un client.

La norme IAS 38 retient une position contraire à celle des principes marocains en indiquant que
l’amortissement annuel des immobilisations incorporelles, dont les frais de développement, doit être
incorporé, le cas échéant, dans la valeur comptable des autres actifs (comme, par exemple, les stocks)
lorsque les travaux correspondants sont utilisés dans le processus de production de ces actifs.

Détermination de la valeur résiduelle

En l’absence de précisions pratiques du PCGM ou des guides comptables professionnels sur la notion de
valeur résiduelle, il convenait d’apprécier cette valeur au moment de l’établissement du plan
d’amortissement et de la retenir si elle est susceptible de modifier de façon sensible le calcul des
annuités. Cette valeur peut être définie comme le montant, net des coûts de sortie attendus, qu’une
entité obtiendra de la cession de l’actif sur le marché à la fin de son utilisation. Pour être déduite de la
base imposable, la valeur résiduelle doit être significative et déterminée dès l’origine par référence à
des éléments dont le montant est connu de manière fiable (existence d’un contrat de vente ferme,
d’une option de vente, d’un catalogue de prix d’occasion...)
Selon les normes IAS/IFRS

Traitement comptable et présentation des critères d’activation

Les travaux de recherche sont obligatoirement comptabilisés en charges de la période au cours de


laquelle ils sont engagés.

En effet, l’IASB considère que les frais de recherche, de part leur nature (dépenses se situant trop en
amont de la phase de production ou de commercialisation) ont un caractère trop aléatoire et qu’il
n’existe pas une certitude suffisante de réalisation d’avantages futurs pour qu’ils puissent être inscrits à
l’actif.

Les frais de développement d’un projet doivent être comptabilisés à l’actif en immobilisations
incorporelles si, et seulement s’ils répondent à la totalité des critères déterminés pour la constatation
d’actifs incorporels générés en interne. Ainsi l’entreprise doit pouvoir démontrer les six critères
cumulatifs suivants :

* La faisabilité technique nécessaire à l’achèvement de l’immobilisation incorporelle en vue de sa mise


en service ou de sa vente

* Son intention d’achever l’immobilisation incorporelle et de l’utiliser ou de la vendre

* Sa capacité à utiliser ou à vendre l’immobilisation incorporelle

* La façon dont l’immobilisation incorporelle générera des avantages économiques futurs probables.
L’entreprise doit démontrer l’existence d’un marché pour la production issue du développement ou
pour l’immobilisation incorporelle elle-même, si celle-ci doit être utilisée en interne, son utilité

* La disponibilité des ressources techniques, financières et autres, appropriées pour achever le


développement et utiliser ou vendre l’immobilisation incorporelle

* Sa capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à l’immobilisation incorporelle au cours
de son développement.

Evaluation des frais de R&D

Les coûts de recherche et développement capitalisés à l’actif du bilan sont égaux au cumul des dépenses
encourus à partir de la date à laquelle cette immobilisation satisfait pour la première fois aux critères
d’activation exposées précédemment et non au cumul des coûts encourus depuis l’origine.

Les modalités d’amortissement

Les frais de développement inscrits à l’actif doivent être amortis de façon systématique et rationnelle
afin que cet amortissement suive au mieux le rythme suivant lequel l’entreprise bénéficie des avantages
économiques liés au produit et les comptabilise.

Avant de discuter des modalités d’amortissement des frais de R&D, il y a lieu d’abord d’éclaircir la
notion de la durée d’utilité :
La durée d’utilité est définie par IAS 38 comme étant soit la période pendant laquelle l’entité s’attend à
utiliser cet actif, soit le nombre d’unités de production ou d’unités similaires que l’entité s’attend à
obtenir de l’actif.

Durée d’amortissement des frais de développement

Les coûts de développement, lorsqu’ils sont immobilisés, doivent être amortis sur leur durée d’utilité
finie. L’amortissement doit commencer dès le moment où l’actif est prêt à être utilisé. Il doit cesser dès
l’instant où l’immobilisation est appelée à être cédée. La limite suggérée par l’ancienne norme IAS 9
d’une période d’amortissement n’excédant pas cinq ans n’est pas reprise par l’IAS 38.

Les coûts de développement dont la durée d’utilité n’est pas définie ne sont pas amortissables. La
nature de cette durée d’utilité doit être revue à la fin de chaque exercice afin de déterminer si elle est
restée indéfinie ou est devenue finie.

Comptabilisation de la dotation aux amortissements frais de développement

Selon le paragraphe 99 de l’IAS 38,L’amortissement annuel des immobilisations incorporelles doit être
systématiquement incorporé dans la valeur comptable des autres actifs (comme par exemple, les
stocks) lorsque les travaux correspondants sont utilisés dans le processus de production de ces actifs.

A ce titre, la quote-part d’amortissement des coûts de développement immobilisés doit être prise en
compte dans le coût de production des stocks en tant que frais généraux de production considérés
comme des coûts indirects de production.

Valeur résiduelle des frais de développement

La norme IAS 38 est beaucoup plus précise et contraignante que les principes marocains concernant la
détermination de la valeur résiduelle des immobilisations incorporelles. Rappelons que selon cette
norme :

La valeur résiduelle des immobilisations incorporelles est nulle, sauf si l’une des deux conditions
suivantes est remplie (IAS 38. 100)

* Un tiers s’est engagé à acheter l’actif { la fin de sa durée d’utilisation par l’entreprise (ce qui suppose
que cette durée d’utilisation est inférieure { la durée de vie probable totale de l’actif (IAS 38. 101).

* Ou il existe un marché actif qui permet une mesure fiable de la valeur résiduelle et dont il est probable
qu’il existera encore à la fin de la période d’utilisation de l’actif. (Un marché actif est un marché qui
répond aux trois conditions suivantes, selon IAS 38 : les éléments négociés sur ce marché sont
homogènes, on peut normalement trouver à tout moment des acheteurs et des vendeurs consentants,
et les prix sont mis à disposition du public).

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