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GRAMMAIRE GRECQUE.
SrSi^s
Par J. L. BURNOUF
} ANCIEN PROFESSEUR ET INSPECTEUR GÉNÉRAL DES ÉTUDES.
CINQUANTE-CINQUIEME EDITION.
Car t. 3 fr.
PARIS.
IMPRIMERIE ET LIBRAIRIE CLASSIQUES
De JULES DELALAIN
Imprimeur de l'Uniïersité
RUES DE LA SORBONNE , DES ÉCOLES ET DES HATIIUKI^S, . , M
18 56
ABTQœ KSW-YO*£.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage
sera poursuivi conformément aux lois; tous les Exemplaires
sont revêtus de ma griffe.
.•/£•>* ^Li-^>r*y<i<*«s
Tous les renvois qui se trouvent dans cet Ouvrage sont faits par para
graphes et non par pages. Les paragraphes et, en général, tous les chiffres
sont les mêmes dans cette édition que dans les précédentes.
Les planches de cette Méthode sont conservées en caractères mobiles ;
ce qui procure le moyen d'arriver à une correction parfaite, avantage
très-précieux pour ces sortes d'ouvrages.
PRÉFACE
DE LA PREMIÈRE ÉDITION.
sième. Une dénomination fausse est produite par une idée fausse,
et elle en produit de nouvelles à son tour. Parce qu'on a dit aoriste
second, au lieu de dire seconde forme d'aoriste, les anciens gram
mairiens , même les plus habiles , ont cherché dans la signification
de ces deux formes une différence chimérique. Ils n'ont pas vu ce
qu'une lecture attentive des auteurs prouve jusqu'à l'évidence , que ,
quand un aoriste est usité dans tel ou tel verbe, l'autre ne l'est
pas, ou ne l'est au moins que dans un autre dialecte.
Quant au temps appelé jusqu'ici paido-post-futur , ceux qui ne
seraient pas convaincus que c'est un futur antérieur, trouveront
des preuves sans réplique dans M. Hermann, pages 248 et 2â9.
Ce n'est pas que cette forme ne s'emploie quelquefois pour le futur
simple : est-il étonnant de voir dans des objets si rapprochés les
nuances se confondre ? Mais je ne saurais rien imaginer qui justifie
la dénomination de paulo-post-futur.
J'ai débarrassé la conjugaison contracte du subjonctif et de l'op
tatif parfait passif ive<pt>.a)[Aai, ite<pi}.rf[j<.y]v, etc. , et j'ai rejeté dans le
Supplément ces formes à peu près inusitées. J'ai donné à ï<n-Y)f« pour
parfait Igtydmc, et pour subjonctif Ihtw, îctyîç, îo-rii, parce que ce
sont les formes véritables ; j'avertis pourtant des formes Zaraxa, et
îgtw, îsTâç, que l'on trouve dans nos autres grammaires. Ici,
comme partout ailleurs, je suis pour guides l'expérience et les
auteurs que j'ai déjà cités. Comme eux, je réduis les déclinaisons
à trois. Depuis Port-Royal, tout le monde dit que ce changement
est nécessaire, et personne ne le fait; j'ai trouvé plus simple de le
faire et de ne pas le dire.
Le tableau des verbes irréguliers , où j'ai fait entrer tous ceux
qui sont les plus importants et les plus difficiles, est extrait de
MM. Buttmann et Matthias.
A l'exception des primitifs écrits en capitales, on n'y trouvera
que des formes réellement usitées, et qu'on pourrait employer avec,
confiance si l'on écrivait en grec ' . J'ai divisé ces verbes en plu
1. Ailleurs, j'ai mis entre parenthèses les formes qui, bien que régulières, ne doivent
pas être employées dans les thèmes grecs.
PREFACE. V
sieurs classes, de manière que ce tableau peut non-seulement être
consulté , mais encore être lu , expliqué , et même appris par cœur.
Je ne pousserai pas plus loin cet examen ; les hellénistes sauront
bien, sans que je le dise, où j'ai puisé tout ce que j'avance; et
quant aux élèves, c'est pour eux une chose fort indifférente. Aussi
me suis-je imposé la loi de ne pas citer, et l'on ne trouvera pas,
dans tout l'ouvrage , un nom propre de grammairien. Qu'il me
suffise d'affirmer que, dans tout ce qui tient à l'usage particulier
de la langue grecque , je n'ai pas écrit un seul mot pour lequel je
n'aie autorité. J'excepte les fautes, dont je me reconnais moins
exempt que personne , et quas humaria parum cavit natura. Mal
gré le soin avec lequel les épreuves ont été revues , il s'en trouvera
sans doute quelques-unes, surtout dans les accents; ceux qui savent
combien une correction parfaite en ce genre est difficile à obtenir,
les excuseront facilement. J'ai mis partout , sur les finales , l'aigu
et non le grave, parce qu'un mot grec cité ne se lie point dans
la prononciation avec le mot français qui le suit. C'est la méthode
allemande : c'était celle de Port-Royal. Au reste , je mets les ac
cents , mais sans en dire un mot aux commençants. La Syntaxe est
suivie d'un petit traité qui en fait connaître les règles.
Je ne dirai rien du plan que j'ai suivi; j'ai tâché qu'il fût le plus
analytique possible. Je conduis l'élève du connu à l'inconnu , du
simple au composé, et je m'attache à ne pas énoncer une propo
sition qui ne dérive immédiatement de celle qui précède. Cette
marche me dispense de rien discuter, de rien mettre en problème.
Ce sont des préceptes qu'il faut aux enfants , et non des discus
sions. Le résumé, qui se trouve à la page 120, donnera une idée
de la manière dont j'ai classé et divisé les verbes. Cette division m'a
donné le moyen d'établir des règles positives, et qui ne souffrent
aucune exception. Elle a en outre l'avantage de présenter les choses
séparément et sans confusion , en commençant toujours par les
plus faciles.
On comprendra aisément d'après cela pourquoi je n'ai point
choisi tutttû) pour modèle de la conjugaison. Mais comment ce verbe
Burn. Gr. Gr. a
VI l'REFACR.
s'est-il arrogé d'abord, et a-t-il conservé si longtemps le privilège
exclusif de tourmenter la jeunesse , et , je dirai presque , de lui
fermer dès les premiers pas l'entrée de la grammaire ? C'est à quoi
n'ont peut-être pas réfléchi tous ceux qui, depuis des siècles, le
répètent dans les livres élémentaires , par la seule raison qu'on l'y
a mis avant eux. On l'a choisi , parce qu'on voulait absolument
avoir huit temps , et que lui seul , dans toute la langue , les four
nissait d'une manière assez régulière , et sans barbarismes trop
choquants. Encore aurait-on dû avertir que l'aoriste second actif
stuttov ne se rencontre pas dans l'usage (Buttmaun, page 196) , au
moins en prose, et n'est guère là que pour correspondre à l'aoriste
second passif èfumiiv.
On a donc voulu faire un paradigme qui contînt toutes les formes
possibles et répondît à tous les cas. Ne valait-il pas mieux en faire
un sur lequel on pût conjuguer le plus grand nombre de verbes
possible ? tutctw, si l'on veut, présente les huit temps; mais quel
verbe conjuguerez -vous sur tutctw pour qu'il ait exactement ces
huit temps? Forgerez-vous donc à volonté ceux qui manquent; et
votre tableau de huit temps sera-t-il une mesure invariable , à la
quelle il faudra que tout verbe s'accommode bon gré mal gré? Il
est plaisant de voir l'élève qui a commencé à conjuguer par tutctw,
chercher l'aoriste second de tou^sum, de *}.ei£a>, d'ôpi'Çw, enlin de
plus des sept huitièmes des verbes grecs. Rien de si irrégulier que
cette langue, si l'on s'obstine à voir huit temps dans chaque verbe;
rien au contraire de si simple et de si bien ordonné, si l'on se
borne à considérer d'abord les six temps naturels ; si , ensuite ,
quand l'élève sera déjà exercé à la conjugaison , on fait passer sous
ses yeux certains verbes qui ont une autre forme pour l'aoriste
que la forme ordinaire en sa, et si on lui donne des règles pour
tirer, des temps qu'il connaît, ce nouvel aoriste.
J'ai donc avec raison rejeté tutctw après les verbes en w pur. Je
n'ai pas non plus commencé par tuo ; ce verbe est poétique et très-
peu usité; l'aoriste passif ètiôyiv ne se rencontre nulle part; ce mot
PRÉFACE. Vl1
Ul
AVERTISSEMENT
DE LA SIXIÈME ÉDITION.
1. Déjà ces rapprochements curieux avaient élé exposés par le savant M. de Chézy dans
son cours de langue sanskrite au collège de France. S'ils m'ont fourni quelques idées utiles,
c'est à lui surtout que je me plais à en faire hommage.
XII AVERTISSEMENT.
posséderai. Il y a plus; au lieu de tirer le futur antérieur de la seconde personne
du parfait en jxat, irai, tch, formation mécanique qui ne dit rien à l'esprit, il
est bien plus naturel de le tirer du futur moyen , auquel il ne faut qu'ajouter
le redoublement, qui est ici, comme au parfait, le signe de l'antériorité:
futur moyen , Xûcou-ai ; futur antérieur, XEXûaou-at ; et cette analogie est d'au
tant plus juste que u est long dans ces deux futurs, tandis qu'il est bref dans
XéXuffat. Les verbes en Xw, u.w, vw, pw, ne peuvent fournir d'objection; ils
n'ont point de futur antérieur, si ce n'est flaXXw , qui fait (këX7iaou.ai, du futur
inusité (ftifaw, pX-^ao^ai, d'où vient aussi le parfait (k'êXrixa. Le sens et l'ana
logie ramènent donc également ce futur dans la conjugaison moyenne.
Considérons maintenant que tous les temps communs aux deux voix se ter
minent en f/.ai , <jai , tou , et pjv, ao , to ; désinences qui sont aussi celles du
futur et de l'aoriste moyens. Ajoutons que cette série de temps se tire immé
diatement et sans aucune irrégularité des temps correspondants de l'actif;
nous en conclurons que la manière la plus simple, la plus facile, et en
même temps la plus raisonnable , est de conjuguer le moyen en entier, immé
diatement après l'actif; et de ne donner dans le tableau du passif, que le
futur et l'aoriste , dont l'analogie est si différente de celle qui régit les autres
temps. Il n'en peut résulter aucune idée fausse , puisqu'on aura soin d'avertir
VOIX ACTIVE.
INDICATIF. IMPÉR. SUBJONCTIF. OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPE,
(2e pers.)
Prés. XÛ (l)(6[ç). Xu E. Xu to (yjç). Xû otu.1. XÛ £tV. Xû
Imp. I Xu OV.
F. a.
von
PRÉSENT, IMPARFAIT, PARFAIT, PLUS-QI11
VOIX MOYENNE.
INDICATIF. IMPÉR. SUBJONCTIF. OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.
(2e pers).
Xu ojxoci. Xu ou. Xu (OfJUXt. Xu o{pv»]v. Xu eaôat. Xu Ô|/.SVOÇ.
S Xu 0|J.7]V.
y
Xe Xu <jo. Xe Xu u:Évoç «o. Xe Xu ffOat. Xe Au p.Évo<;.
Xe Xu j/.7]v.
PASSIVE.
PARFAIT et FUTUR ANTÉRIEUR, oommi ah MOYEN.
or. e Xû6 t)v. XuO r)ti. XuO w. XuO E17)V. XuO vjvai. Xu6 si';.
(Janvier 1819. )
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES.
(Les chiffres renvoient aux pages. )
PREMIERE PARTIE.
ALPHABET GREC.
La langue grecque a vingt-quatre lettres , dont voici
la figure, le nom , la valeur,
Le tableau précédent donne aussi la prononciation actuellement en usage chez les Grecs ;
quoique cette prononciation ne puisse s'apprendre complètement que de la bouche d'un
maître exercé , on remarquera que ;
6 , se prononce comme v : pio; , vie , prononcez vîos.
Y, comme gh, devant a : Yâp.o;, mariage, pron. ghàmos ; comme Vy du mot yeux, de
vant e, ri, t, u : Ysveati;, création, prou, yéneçis ; Yup.vâo-iov, gymnase, prononcez
yimnaçionn ; comme n, devant Y) *> ?> X : «YYaP°5 , courrier, pron. dngharos.
5 , comme le th anglais doux dans this , ce.
v), comme i : <pVju.7), renommée, prou, fimi (lat. fama).
6 , comme le th anglais fort dans think , penser.
X, comme A-, ou comme notre c devant a,o, u : xépa;, corne, pron. kéras ; — x médial
et après un y, ou initial et précédé d'un mot terminé par v, prend le son de gh :
dYXUpa, ancre, pron. anghyra ; tov xoàtcov, le golfe, prou, tonn gâtponn.
~ i comme x dans Alexandre , et non comme dans exemple.
7r, comme p; — 7t médial et après un jx, ou initial et précédé d'un mot terminé parv,
prend le son du b français : Tio[Mtrj, pompe, pron. pommbî; xf,v rcôXiv, la ville, prou.
timm bôlinn,
t , comme s dans sage ; — a prend le son du z français devant 6, y» ! . * , H- v P ;
Gëivvuu.1, j'éteins, pron. zvénymi ; £(iûpvi, Smyrne, pron. Zmtrna.
t, comme t; — t médial et après un v, ou initial et précédé d'un mot terminé parv,
prend le son du d français : svtôc, dedans, pron. enndôs ; tôv Taûpov, le taureau
pron. tonn davronn.
u, connue t, ou comme y, lettre qui, dans les mots latins et français tirés du grec,
remplace u : Zéçupoç, zéphyr, pron. zéfiros (lat. zephyrus).
I i comme le ch allemand.
Quant aux diphthongues (cf. § 3) les cinq suivantes, ai, si, oi, ui, ou, se prononcent:
ai, comme è : Moùo-ai, Us Muses, pron. moûçè ; ei, oi, ui, comme i; eipwvsia, ironie,
pron. ironîa; ou, comme ou : tcXoùto;, richesse, pron. ploûtos.
Les trois suivantes, au , su, rçu, se prononcent av, ev, iv, devant les voyelles et devant
les consonnes g, y, 8, Ç, X, p, v, p : sùaYYÉXiov, évangile, pron. evanghêlionn ; sûpiffxu,
je trouve , prou, evrîsco. Devant (t, x, Ç, tu, u, t, <p, x, <(,, on prononce au, eu, ï)u, comme
«/, «/, i/ ; euxapjcoç, fertile, pron. êfcarpos: aùxo;, fai, pion. a/"lds.
Enfin , on donne comme règles générales d'une bonne prononciation les quatre obser
vations suivantes : — 1° Jl faut soutenir longtemps la voix sur les voyelles marquées d'un
accent (et. à 8). — 2" La voyelle <o ne doit pas avoir plus de durée dans la prononciation
que la brève o. — 3" On doit détacher nettement les nasales v et |x des voyelles qui les
précèdent : asiov, lion, pron. leonn, et non comme on, dans le fiançais lion; Éaçouris,
apparence, pron. emmfacis, et non comme «m, dans emphase. — h° Une consonne 'doublée
n a pas plus de valeur dans la prononciation qu'une simple : âXXse , autre . pron -*-%'
non atlas, 'r ' "
Uj
i.,
LIVRE PREMIER.
DES LETTRES.
i
a DIPni'HONGUES. CONSONNES.
Quelquefois l't se retranche et se met sous la voyelle qui le
précède ; ex. : àihç ou à'&nç , enfer. Cet IS>tx ne se prononce
point ; on l'appelle îwra souscrit ; on le rencontre souvent sous
a, », w, en cette forme, a, y, w. Il tient toujours lieu d'un t
retranché.
Cette union de deux voyelles en une seule syllabe, d'où
résultent les six premières diphthongues et les I&to. souscrits ,
s'appelle Contraction.
Quelquefois la contraction absorbe entièrement une voyelle ;
ex. : <xe , et par contraction a ; ou change le son , comme ea ,
par contraction ti ; eo , par contraction ou.
TABLEAU RÉSUMÉ DES VOYELLES ET DES DIPHTHONGUES.
Sept voyelles [ "' *' l' °J u'
' 01,
Neuf diphthongues. <( EU,
7]U,
CONSONNES.
§ 5. Les dix- sept Consonnes se divisent en neuf Muettes,
quatre Liquides, une Sifflante et trois Doubles.
Les muettes s'appellent ainsi, parce qu'en essayant de les
articuler sans voyelle on ne peut faire entendre aucun son. Les
Grecs les nomment açuva , sine voce.
TABLEAU DES MUETTES.
B r A
n K T
Aspirées <t> X 0
ESPRITS.
§ 7. Esprit, terme de grammaire, veut dire aspiration.
Les Grecs en ont deux, l'Esprit doux et l'Esprit rude. Le
doux ne se fait point sentir en prononçant ; le rude répond à
notre h aspirée. Ils se mettent sur les voyelles et diphthongues
initiales; le doux ressemble à une petite virgule; ex. : èyoi,
moi; le rude à un petit c, ^(xeî;, nous.
u prend toujours l'esprit rude ; les autres voyelles reçoivent
tantôt l'un, tantôt l'autre.
p est la seule consonne initiale qui reçoive l'esprit, et elle
prend le rude ; voilà pourquoi on la représente dans les mots
tirés du grec par rh ; ex. : rhéteur, rhétorique.
Si deux p se rencontrent de suite au milieu d'un mot, le pre
mier reçoit l'esprit doux, le second l'esprit rude; ex. : àppalwv,
arrhes; àppevixtjç, masculin. Les muettes n'ont pas besoin de
l'esprit, puisque si l'on veut aspirer, par exemple, un tc, nous
avons vu qu'on emploie le caractère <p, et ainsi des autres.
ACCENTS.
§ 8. Nous nous bornerons à indiquer ici le nom et la forme
des Accents; il y en a trois, l'aigu ('), le grave (') , le cir
conflexe (~).
Ils ont été inventés pour noter les syllabes sur lesquelles la
voix doit s'élever plus ou moins dans la prononciation. Ils sont
quelquefois utiles pour distinguer les significations d'un môme
mot, différentes suivant la position de l'accent ; ex. : Steotoxo; .
mère de Dieu. ; ^sotoxoç , fils de Dieu.
SYLLABES. PONCTDATION. 7
APOSTROPHE.
§9. L'Apostrophe, en grec comme en français, tient lieu
d'une voyelle retranchée ; ex. : àm èpO, pour àiro èpu, de moi.
Quand la voyelle qui suit l'apostrophe est marquée d'un es
prit rude , la muette qui la précède devient aspirée , si c'est une
des fortes %, %, t ; ex. : â<p' tïjjuov, pour àra» vïfAwv, de nous.
L'esprit rude valant notre lettre h, si l'on employait nos ca
ractères , on aurait ap'hêmôn.
SYLLABES ET ÉPELLATION.
§ 10. 1° Les Syllabes sont une ou plusieurs lettres pronon
cées en un seul temps , par une seule émission de voix : Tipf ,
honneur, est de deux syllabes, n-pf.
2° La syllabe peut être formée d'une seule voyelle : riëvi ,
jeunesse, est de deux syllabes; -fi forme la première, Su la
seconde.
3° Les consonnes qui s'unissent au commencement d'un
mot s'unissent aussi au milieu; ainsi, comme on dit tpGo'vo? ,
envie, en faisant une syllabe de <p6o, on dira également a<p9ovoç,
exempt d'envie, ainsi divisé â-<p6o-voç. C'est d'après ce prin
cipe que nous avons divisé les mots déjà cités, 6-*tg), ô-yàooç1,
cr-y6oç, etc.
PONCTUATION.
§11. Le Point annonce, comme en français, un sens fini.
Le Point en haut équivaut à nos deux points.
La Virgule distingue, comme chez nous, les divers membres
d'une phrase.
Enfin , le Point et la Virgule tiennent lieu de notre Point
d'interrogation.
On trouve aussi le Point d'exclamation ( ! ) dans quelques
éditions modernes très-correctes.
Voilà tous les signes de ponctuation usités en grec.
1. Si l'on cherche un mot qui commence par y3, on trouvera ipI^Souno;, où épt est
'me particule, inséparable à la vérité, mais qui ne fait point partie du mot primitif.
8 DIALECTES.
DIALECTES.
§ 12. On appelle Dialectes certaines manières de parler
propres à chacun des peuples de la Grèce , et qui s'éloignent
de la langue commune.
Il y en a quatre principaux ; TAttique , l'Ionien , le Dorien ,
l'Éolien.
Le plus usité de tous est le dialecte attique.
Nous donnerons à la fin de cet ouvrage les règles principales de chaque
dialecte.
DES MOTS.
NOMBRES.
Le français et le latin n'ont que deux Nombres. Le grec en
a trois: le Singulier, qui exprime l'unité; le Pluriel, qui ex
prime la multiplicité; le Duel, qui indique qu'on parle de deux
personnes ou de deux choses.
GENRES.
Il y a trois Genres , le Masculin , le Féminin et le Neutre. Ce
dernier est ainsi appelé du latin neutrum, ni l'un ni l'autre ,
parce qu'il renferme les noms qui ne' sont ni masculins ni
féminins.
Le genre des substantifs se reconnaît par la terminaison , par
l'article dont ils sont accompagnés, enfin par l'usage. •
CAS.
Les noms reçoivent différentes terminaisons , suivant la ma
nière dont ils sont employés dans le discours. Ces terminaisons
s'appellent Cas.
La langue grecque a cinq cas , le Nominatif, le Vocatif, le
Génitif, le Datif, l'Accusatif. Le grec n'a point d'ablatif. Ce cas
est suppléé tantôt par le génitif, tantôt par le datif.
De ces cinq cas , il y en a plusieurs qui se ressemblent ;
ainsi :
1° Toujours au pluriel, très-souvent au singulier, le vocatif
est le même que le nominatif;
2° Le duel n'a que deux terminaisons, une pour le nominatif,
le vocatif, l'accusatif; une pour le génitif et le datif;
3° Le neutre a, comme en latin, trois cas semblables, nomi
natif, vocatif, accusatif. Au pluriel ces trois cas sont en a1.
Décliner un nom , c'est réciler de suite tous les cas de ce
nom.
Il y a en grec trois Déclinaisons qui répondent aux trois pre
mières des Latins.
Nous déclinerons d'abord l'article, dont la connaissance facilitera beau
coup celle des deux premières déclinaisons. Comme le duel est peu usité,
nous le mettrons toujours après le pluriel.
1. Nous verrons dans la déclinaison attique (§ 18) o> pour a; et dans les noms
contractes ( § 22 ) ri pour ea.
10 ARTICLE.
DÉCLINAISON DE L'ARTICLE.
SINGULIEBli
NOMS SUBSTANTIFS.
PREMIÈRE DÉCLINAISON.
§ 15. Cette déclinaison répond à la première des Latins ; elle
comprend : 1° des noms féminins terminés en a et en n ; 2° des
noms masculins en aç et en n;. Ses désinences sont, en général,
celles de l'article féminin.
1.
NOM FÉMININ EN Y). NOM FÉMININ EN a.
SINGULIER.
Déclinez :
l°Sur .ecpaXï) : • 2° Sur rl[AÉpa : 3° Sur So'£a :
Déclinez encore :
1° Sur XE^aXii : aux îj, -5jç, contracté de uux «], -éyjç , figuier;
2° Sur ■fjfjLÉpa : u-vS, (xvôîç, contracté de [Avâa, |xvaaç, mine, sorte de monnaie ;
'AGrjv 5, -5ç, contracté de 'Aôïjv âa, -aaç, Minerve.
Ces deux noms gardent a à tous leurs cas , parce qu'avant la contraction ils
sont en a pur.
A/qSa , AvîSaç , Léda ; 4>iXojjiviXa , -Xaç , Philomèle , gardent aussi a à tous
les cas, parce qu'il est long au nominatif, et peut dès lors être considéré
comme le résultat d'une contraction.
Nota. Nous ne mettrons plus la traduction française qu'au nominatif de
chaque nom ; il sera facile de la suppléer aux autres cas. On pourra s'exer
cer à décliner des noms grecs , tantôt en récitant le grec seul , tantôt en y
joignant le français.
PREMIÈRE DÉCLINAISON. 13
§16. II.
NOM MASCULIN EN Y);. NOM MASCULIN EN a;.
SINGULIER.
PLURIEL.
1
DUEL.
Déclinez :
1° Sur 1Î0I71TVÎ; (Voc. a) :
7ToXÎTY|Ç, citoyen. vaunrji; , pilote.
àpiJxTiç, laboureur. 7rpoep7iT»]<; , prophète.
tey.vÉttiç, artiste. (Aa6ï)Tvii; , disciple.
Sixaun^ç, juge- uTtoxpiTvii;, comédien.
SE<ntÔTïiç , maître. xo(A7)m;, comète.
<JTpaTt(OT71Ç, soldat. itXawiTYiî, planète.
ïp^fae, ;EpF'ou, voc. «, j Mercure
lippiî, Jipfxou, voc. •»), ;
Xpwnn, Xpuuou,voc. ri, Chrysès, nom d'homme.
2° Sur veaviaç :
|xoviaç, solitaire. 'AvSploç, André, )
questeur. Alwfeç, Énée, j non» d hommes.
risMiNJ N. MASCULIN.
SINGULIER.
N. 1> a. Wi aç.
V. 1, a. n OU a, a.
G. 1«, a? (uç). ou, ou.
D. 7> ? (?)■ a.
Ac. ?»
av. »v, av.
PLURIEL
N. ai.
V. ai.
G. wv.
D. aiç
Ac aj.
DUEL.
N. V. Ac. a.
G. D. a iv
DEUXIÈME DÉCLINAISON.
§ 17. Cette déclinaison répond à la deuxième des Latins; elle
contient : 1° des noms masculins et féminins en oç , qui , pour les
désinences, suivent l'article masculin et ont le vocatif eiie; 2° des
noms neutres en ov , qui suivent l'article neutre. Le génitif sin
gulier est en ou.
NOM MASCULIN EN OÇ. NOM FÉMININ EN OÇ. NOM NEUTRE EN OV.
SINGULIER.
N. ô Xo'y oç , le discours, -h ô£ 6c, , la route, tô àwp ov, le présent.
V. Xoy s. ô& i. àwp ov.
G. TOG" Xoy OU. T7)Ç ô£ où. toù £wp ou.
D. TÛ Xoy (O. TYÏ 00 &. Ttj) OWÛ (p.
A.C. TGV Xo'y OV. TY)V ô£ OV. TO &5p OV.
PLURIEL.
N. oî 'Xo'y ot. aï ô£ ot. Ta &<ôp a.
V. Xoy ot, ô£ ot. &ûip a.
G. TÛV Xoy (OV. TWV ô£ ûv. twv o^wp MV.
D. toTç Xo'y otç. ■caXçôiï oîç. toïç £wp oi;.
Ac. toùç Xoy ouç. Taç ô& ou;. Ta ^ûp a.
DUEL.
N. V. Ac. Xo'y tô. o& (à. âwp w.
G. D. Xoy ow. ôo otv. âwp oiv.
Remarque. Nous avons déjà dit que les noms neutres ont
trois cas semblables, et qu'au pluriel ces trois cas sont toujours
en a.
SINGULIER.
1. Il ne faut pas croire que cette manière de décliner s'étendît à tous les noms ; elle se
bornait au contraire à un très-petit nombre , qui se trouvent presque tous ici, et dans le
Supplément, S 179.
Burn. Gr. Gr. 2
18 NOMS SUBSTANTIFS.
PLURIEL.
DUEL.
N. V. A. w. w. N. V. A. ». w.
G. D. 01V. otv. G. D. wv. wv.
TROISIÈME DÉCLINAISON.
SINGULIER.
PLURIEL.
DUEL.
i. 'EXiiïffi , H. Steph. Thés. edit. Didot ; "EXjuvcji, Buttmann , Passow, etc. — 2. Apo-
(ié<7t parait n'avoir été employé que par Callimaquc. — 3. On trouve aussi itou; , avec le
circonflexe. — A. Voc ôva , en parlant à un dieu ; âvaÇ , en parlant soit à un homme , soit
a un dieu.
TROISIEME DECLINAISON.
•21
Déclinez ainsi :
Ipn, IptS oç, dispute. Ac. eptS a ou sptv.
Xaptç , XaptT oç , grâce. ^«ptT a ou x<*piv. \ féminins.
xXeÉç, xXeiS oç, clef. xXeTS a OU xXsïv.
émr)Xuç, ItiviXuS oç, étranger. ImrçXuS a, ethiXuv. \ masculins
Smouç, Si'ttoS oç, bipède. SnroS a, "SÎtouv. j et
toXutouç, toXutoS oç, à plusieurs pieds. toXutoo" a, toXuttouv. ) féminins.
et de même OiSfoouç, OlSmoS oç, Œdipe, et tous les composés de toûç,
TtoS OÇ ' .
SINGULIER. PLURIEL.
N. V. a, i, u, w. N.V. •<.
v> P> Ç> <l»j £• G. wv.
G. o;. D. ci.
D. i. Ac. aç\
Ac. a et v.
DUEL.
N. V. Ac. e. G. D. oiv.
La conformité de cette déclinaison avec la troisième des La
tins est évidente. On peut s'en convaincre en déclinant Xafiicaç
en grec , et lampas en latin. Le cas où l'on remarque le plus
de différence est le datif pluriel.
La terminaison tv des Grecs a donné aux Latins leur terminai
son im, et par suite em, turrim et turrem2. La terminaison a
elle-même se trouve en latin dans certains mots , comme
aer, en grec : avjp, lair.
aeris, àépoç ,
aeri, àépi ,
aéra, âepa.
Il en est de même de ,
cether, œthera, en grec: atOvip, aîflépa.
héros, heroa, ■fipw;, ^ptoa.
r'
Hector, Hectora, E>lT(Op , EXTOpK
1. Pour qu'un nom dont le génitif n'est point en oç pur puisse avoir un accusatif en v,
il faut que la dernière syllabe du nominatif soit sans accent , comme Spiç , x«Pl? > et tous
les autres, excepté x).dç.
2. Cf. Méth. lat., § 17. — 3. Cf. ibid., $ 113.
TROISIÈME DÉCLINAISON. 23
NOMS CONTRACTES.
PLURIEL.
DUEL.
N. V. Ac. Tptïfp ee, Tptïfp 7i. N.V.Ac. Tefy ee, Tefy ïj.
G. D. Tptvip e'oiv, Tpnrip oTv. G. D. Tet^ éotv, Teij^ oïv.
Remarque. Les règles générales de contraction sont que
eo se change en ou. ea se change en «.
ei ) ewv — en cov.
| — en et.
ee ) eotv — en otv.
Mais à l'accusatif pluriel des noms masculins et féminins ,
pour qu'il soit semblable au nominatif, ea se change en et ; et
au duel , ee se contracte en n.
1° Déclinez sur Tptïfpïiç :
Aïifiosôév 7|ç -eoç -ou;, Démosthène.
HwxpdcT rfi -eoç -ouç, Socrate.
'ApiuTotpav v]ç -eo; -ouç, Aristophane.
Ces noms propres , et autres semblables , font aussi l'accusatif en ^v, comme
24 NOMS SUBSTANTIFS.
s'ils étaient de la première déclinaison : Ay|u.056s'vtiv , 2wxp!m)v , 'Apter-reçâ-
VïlV1.
§25. Terminaisons u; et u.
Les noms en u« , génitif eo; , se déclinent comme pasdeû; ,
excepté que l'accusatif est en uv.
Tous les noms en u sont neutres.
SINGULIER.
Attique.
N. ô TuéXex uç, la hache. N. to âoT u, la ville
V. luéXex u. V. âffT u.
G. toQ ■kù.1%
, Tzù.iy. etoç.
eoç
G. toù a<TT eoç-ecoç.
D. TW itekéx. eï-i;'.. D. T(j> âffT eï-ei.
Ac. TOV TréXex uv. Ac. TO âdT u.
PLURIEL.
N. oî tzCkiy. eeç-eiç. N. Ta
àVr ea, âsT m.
V. TreXsx eeç-gtç. a<7T ea , asT in .
G. tûv ireXe* ewv, TreXéx ewv. G. twv âffT éwv.
D. toîç ireXéx eat. D. TOÏÇ â(7T £(7t.
Ac. toÙ; Tzikiv. eaç-etç. Ac. Ta a(7T ea , â<TT ri .
DUEL.
N. V. Ac. -Kzki-x. u. N. V. Ac. àVr ee.
G. D. tc'Xejc e'oiv. G. D. âffT éoiv.
Déclinez
1° Sur TO&exuç : 2" Sur âiTTi» :
itîj^uç, -eoç-eu; , coudée. tooù , irweoç-Eioç, troupeau , mais
sans contract. au •pluriel.
ADJECTIFS.
II.
§ 33. La deuxième classe d'adjectifs comprend ceux qui
suivent la déclinaison imparisyllabique. Ils répondent aux ad
jectifs latins de la troisième déclinaison, comme fortis, forte.
Ils ont deux terminaisons , une pour le masculin et le fémi
nin , et une pour le neutre.
SINGULIER
N. V. Ac. eù^aiaov t,
.n /
) , „
pour les 3 genres.
G. D. euàatjAOv oiv, ;
Déclinez ainsi :
Masc. et fém. Neut.
criôcpptov, ov, prudent.
ôfopwv , ov, insensé. > Gén. ovoç. Voc ov.
ÈXe^piwv , ov, miséricordieux.
app^v, BV, mâle.
Èpia^v, altier. f Gén. evo{. Voc. sv.
eu^aptc, ', gracieux.
ayjxpiç, désagréable. | Gén. ito;. Voc. t.
àâaxpuç, u, qui ne pleure pas Gén uoî. Ace. masculin et
TtoXuSaxpuç , u. déplorable. ) féminin uv.
§ 34. Cette classe renferme un grand nombre d'adjectifs
contractes qui se déclinent comme TpiifpDc
Ils se terminent en m pour le masculin et le féminin ; en e;
pour le neutre.
ADJECTIFS.
33
SINGULIER.
Masc. et fém. Neut.
N. «InQ rfc, vrai, vraie; âXv)9 fo.
V. àXï]8 fo, \
G. âXiîô éoç, â>.Yi6 oùç, | pour les 3 genres.
D. âX»9 fi, <&i)9 eî, )
Ac. âXvif) éa, <xXti9 yï, 0X716 fo.
PLURIEL
Déclinez ainsi :
Masc. et fém. Neut.
eùyEv Tjç, £'ç, bien né, noble.
àiOêv ifo, sç, faible.
noXu(Aa9 ifc, éç, érudit. Gén. eoç, oôc.
âxptê vï;, |Ç) exact Voc. fc.
EÙueS yjç, e'ç, pieux<
PLURIEL.
DUEL.
N. V. A. ti es , 1$ eta, 7$ e'e.
G. D. tô £OlV, t$ etatv, 7)^ e'otv.
Déclinez ainsi ■
Masc. Fém. Neuf.
yXux u;, eïa , û , doux.
H u?, e~a, û, profond.
EÙp Uî, eïa , u , larg;e.
3-îjX u?, eta , u, féminin.
3|«« u?, eta, u, demi {dimidius).
2t ' eïa, û, aigu1.
COMPARATIFS ET SUPERLATIFS.
§ 38. Les adjectifs de qualité sont susceptibles de plus ou de
moins l. Par exemple , on peut dire :
1° Socrate fut sage; ■■
2° Socrate tut plus sage que ses contemporains;
3" Socrate fut très-sage, ou le plus sage des Grecs.
Sage, plus sage, très ou le plus sage, sont trois degrés de
signification de l'adjectif.
Le premier degré, sage, s'appelle Positif;
Le second degré, plus sage, s'appelle Comparatif;
Le troisième degré , très-sage ou le plus sage, s'appelle Su
perlatif.
I.
§ 39. Les comparatifs se terminent ordinairement en Tepoç ,
-uipa, Tepov; et les superlatifs enTaTOç, tccty], tcctov.
Exemples :
Adjectifs I ffOfpoç , sage. co<pw Tepo; , ffo<pto TaTOç..
de la • âyio?, saint, âyi<6 Têpoç, âyui) TaTo;.
1" classe. |
juste. Tepoç ,
Adjectifs r <y,£<ppwv prudent, (jw<ppov£cr Tepo;, <îw<ppov£<ï tocto;.
delà { , ~"p '
2' classe. I euffebvK , pieux. £Ùaeëé5 Tepoç , eùceêe'ff t<xto;.
N.
„ Ac.
t. u.ei£
r Z ove, ,' )[ pour .les 3„ genres.
Lr. D. fxei^ ovoiv , )
Remarques. Il faut observer ici les contractions de l'accu
satif singulier, et celles du nominatif et de l'accusatif pluriels.
Elles se font en retranchant v et contractant :
1* Pour l'accusatif sing. oa en w , peiÇova , (oa) w.
2° Pour le nomin. plur. oe; en ou?, pî^oveç, (oeç) ou?.
3° Pour l'accusatif plur. oaç en ou; , [/.ei'Çovaç , (oaç ) ouç ,
parce que ce cas doit être , après la contraction , semblable au
nominatif.
On trouvera ci-après (cf. § 195 et suiv.) des observations
plus détaillées sur les comparatifs et superlatifs tant réguliers
qu'irréguliers.
1. Quelques positifs en po? perdent le p au comparatif.
ADJECTIFS NUMÉRAUX. 39
ADJECTIFS NUMÉRAUX
OU NOMS DE NOMBRE.
§ 41. On appelle Nombres cardinaux les adjectifs qui dé
signent la quantité des objets; ce sont : un, deux, trois, cent,
mille, etc. *-. On les nomme cardinaux , du mot latin cardo,
parce qu'ils sont la base et le fondement des autres.
On appelle Nombres ordinaux ceux qui expriment l'ordre :
premier, second, troisième, etc.
NOMBRES CARDINAUX.
Les quatre premiers nombres cardinaux se déclinent :
Un.
Masc. Fèm. Neut.
N. tlî , un, une , îv , un
G. évoç , [Aiàç, evoç.
D. évi , évi.
Ac. eva , puav, sv.
Deux.
N. Ac. $uo OU Juu,, deux, pour les 3 genres.
G. D. àuoïv.
Remarque. On trouve quelquefois £uo indéclinable pour tous
les cas et pour tous les genres. Auw est poétique.
On dit encore au génitif, <Wv et £uûv2 ; et au datif, âusi.
Trois.
Masc. et fèm. Neut.
N. Ac. Tpeîç, TP'a> trois.
G. TûtWV, ) . „
n > \ pour les 3 genres.
D. Tplffl, )
Quatre. •
Masc. et fèm. Neut.
N. TÉssapeç, TÉddapa, quatre.
G. TEffcrapwv.
D. TÉffcapffi.
Ac. T8<7(yapaç, Tecruapa.
On dit aussi attiquement TéVrapeç, TéVrapa, en mettant par
tout deux t à la place des deux a.
1. Cf. Méth. lat., § 28. — 2. Le géo. Svcjiv, ou plutôt Bvûv, est suspect.
40 ADJECTIFS NUMÉRAUX.
§ 42. Les autres nombres cardinaux sont indéclinables jus
qu'à cent.
xtvre, cinq. eixoci, vingt.
six. TptaxovTa, trente.
*',
tTTTIX, sept. TSffoapaxovTa, quarante.
OXTW, huit. irevTYi'xovTa , cinquante.
svvea, neuf. é^Ti'xovTa, soixante.
£éxa, dix. éë£o[/.Y|'xovTa, soixante et dix.
Iv&exa , onze. ôy^OTfxovTa , quatre-vingts.
(itoàlKOL, douze. svevufxovTa, quatre-vingt-dix.
Tpiçxai^exa, treize. éxaTov, cent.
ies autres centaines se déclinent :
Masc. Fém. Neuf.
Jiaxo'irioi , ^taxooia i , &taxo<7ia, deux cents.
Tptaxo'sioi , Tpiaxociat, Tpiaxosia, trois cents.
XiXiot, X^tai, X&ia, mille.
(iuptoi , (jwpiai , [j.upia, dix mille.
Remarque. La désinence xovra , qui termine les dizaines de
trente à cent , répond à la terminaison latine ginta : Tpiaxovra ,
triginta.
§ 43. NOMBRES ORDINAUX.
irpMTOj, premier. etxocToç, vingtième.
SeuTEpoç, second. TpiaXOOTOÇ, trentième.
TpiTo;, troisième. éxaTOfffoç, centième.
TÉTapTOî, quatrième. £taxo<7KXJTo;, deux-centième.
ïrejATCTOÇ, cinquième. J^l>.lO(7TOÇ, millième.
Remarque. Ce peu d'exemples suffisent pour faire voir la
forme et l'analogie de ces adjectifs.
Ils se déclinent tous sur la première et la seconde déclinai
son, irpÛTOç, ri, ov ; ^euTîpoç, épa, epov.
TptaxoffTo';, trentième, est formé de rpiaxovTa, trente, par le
changement de la terminaison xovtcc en xogto'ç.
Il en est de même des autres dizaines jusqu'à cent ; Tecaapa-
xovtoc, quarante; Tecaapa xoctto;, quarantième, etc.
Les centaines changent seulement la dernière lettre en <tto; :
exarov , cent; (tto'î, centième.
£iaxo<Tioi, deux cents; &iaxo<no <jto;, deux-centième.
ADJECTIFS DEMONSTRATIFS. u
ADJECTIFS DÉMONSTRATIFS.
§ 44. Certains adjectifs servent à montrer les objets ou à les
rappeler à l'esprit; on les nomme Adjectifs démonstratifs1. Les
adjectifs démonstratifs sont en grec :
I. L'article 6, i, to', le, la, le, déjà décliné ci-dessus; l'em
ploi en est le même en grec qu'en français.
II. ôo;
ode . ■fi&e TO&e .
celui-ci, celle-ci, ceci.
Cet adjectif est composé de l'article 6, iî, to, qui se décline
en entier , et de £e , qui reste invariable.
Il répond au latin hicce, hœcce, hocce.
III. ocutoç , aUTY), auTO.
il, lui-même ; elle, elle-même; il, cela même.
SINGULIER.
Masc. Fêm. Neut.
N. aÙTOç , aÙTiQ , aÙTo'.
G. aÙToO, aÙTÎfc, aÙTOÙ.
D. aura), aù-rîï, aÙTÔi.
Ac. aÙTo'v , aÙTïfv , ' aÙTo'.
PLURIEL.
N. aÙTOi , aÙTai , aura.
G. aÙTwv , pour les 3 genres.
D. aÙTOtç , aÙTaî; , aÙTOÎç.
Ac. aù-rouç, aÙTaç , aÙTcé.
DUEL.
N. Ac;. aùrw , aùfa , aÙT(â.
G. D. ocÙtoîv , aùxaîv , aÙTOiv.
Remarques. 1° Cet adjectif se décline en entier sur âya8o«,
excepté qu'il n'a point de v au neutre.
2° Il est toujours marqué d'un esprit doux.
Il répond au latin ipse, ipsa, ipsum.
Joint aux substantifs, il se rend par le mot même :
aù-t-Yj -fi âpeTTi, la vertu même, ipsa virtus.
aù-rôç ô pafftXsuç , le roi même , rex ipse.
1. Cf. Méth. lat., JS 29 el 30.
42 ADJECTIFS DÉMONSTRATIFS.
Remarquez que , dans ces exemples , aÙTo'ç est devant l'article.
Si c'est l'article qui est devant aù-ro;, de cette manière :
6 aÙTo'ç, r] aÙTY), to aÙTO,
il signifiera le même , la même , le même ;
et en latin, idem, eadem, idem.
Ex. : 6 aÙToç PocciXeu;, le même roi , idem rex.
■h aÙT/i àper/i, la même vertu , eadem virtus.
to aùxo êpyov , le même ouvrage , idem opus 1.
Souvent to au™ s'écrit en un seul mot, ir'aùxo ; ou, sans apo
strophe , TauTo, et au pluriel raurà. On dit aussi au neutre Tau™
avec un v. Les meilleures éditions conservent l'esprit doux sur
l'u : TaÙTo ou TaÙTov, Taùxa. Ce signe est alors appelé xopcm'ç.
§ 45. IV. En combinant en un seul mot l'article ô et l'adjec
tif aÙToç, on a fait oûtoç, ocutyi, toùto, ce, cet; celui-ci, celle-ci;
ceci; en latin, hic, hœc, hoc.
Il désigne les objets présents ou voisins.
SINGULIER. PLURIEL.
Masc. Fém. Neut. Masc. Fém. Neut.
N. OUTOÇ , aUTYl , TOÙTO. N. oùtoi, aÛTai, TaÙTa.
G. toutou , TauTTi; , TOUTOU G. toûtwv , pour les 3 genres.
D. TOUTto, TaUTV), TOUTO). D. toutoiç, TauTatç , toutoiç.
Ac. TOÙTOV , TaUTY)V , TOÙTO. Ac. toutouç, Tauxaç, Taùxa.
DUEL.
N. Ac. toutm, TauTa, toutco.
G. D. TOUTOIV, TaUTatV, TOUTOtV.
Remarques. 1° Cet adjectif prend t partout où l'article le
prend.
1° Il a l'esprit rude comme l'article au cas où il n'y a pas de
t, outoç, outoi ; aÛTY), auTat. Au moyen de cet esprit rude et
de l'accent , on ne peut confondre ces deux nominatifs féminins
aÛTn , auTai, celle-ci, celles-ci , avec aù-nf, aùxai, elle-même,
elles-mêmes , venant d'aÙToç.
3° L'adjectif outo; prend la diphthongue ou dans tous les cas
où l'article a un o ou un &>.
Il prend la diphthongue au partout où l'article n'a ni o ni w.
|, Cf, ci-dessous, $322.
ADJECTIFS DÉMONSTRATIFS. 43
Voilà pourquoi le génitif pluriel est toutuv pour les trois
genres.
Voilà pourquoi aussi le nominatif et l'accusatif neutres sont
Tϝra, quoique tout le reste du neutre prenne ou.
V. exeivoç . eJCElVT], exeivo.
ce, celui-là, cette, celle-là, ce, cela.
Déclinez cet adjectif en entier comme aù-roç ; il répond au
latin Me, Ma, Mud, et désigne les objets absents ou éloignés.
§ 46. VI. Ti;, quelque, quelqu'un, quelqu'une; ti, quelque
chose; en latin, aliquis, aliqua, aliquid.
SINGULIER. PLURIEL.
Masc. et fém. Neut. Masc. et fém. Neut.
N. TlÇ, Tl. N.. . Tiveç, Tiva.
G. TIVOÇ , G. TIVtoV ,
pour les 3 genres. pour les 3 genres.
D. TIVl, U. Tlffl ,
Ac. Tiva, Tl. Ac. Tiva; , Tiva.
DUEL.
N. A. pour les 3 genres.
G. D. TIVOIV,
Cet adjectif répond très-souvent au nom indéfini français on.
Marqué d'un accent aigu, et toujours sur la première syllabe,
il est interrogatif, et répond au latin quis , quœ , quid , ou
quod.
N. tiç, ti, qui, quel, quelle? que, quoi, quelle chose?
G. tivoç. D. tivi. Ac. Tiva. PL Tiveç, etc.
§ 47. VII. Aeïva, tel ou tel. Ce mot est ordinairement indé
clinable , et sert pour tous les genres et pour tous les nombres ;
quelquefois aussi il se décline :
SINGULIER. PLURIEL.
N. &eïva , N. oerveç.
G. àêïvoç ,
pour les 3 genres.
G. oeivcov.
D. £avi , 1). manque.
Ac. àeîva , Ac.
Ce mot s'emploie souvent avec l'article 6 : un tel a fait cela,
6 activa toùto èicoiTise.
kk ADJECTIF CONJONCTIF.
ADJECTIF CONJONCTIF.
§ 48. Si, en montrant le Louvre, on dit : Ce palais est ma
gnifique, le mot ce appelle votre attention sur l'objet, il vous
le montre ; c'est un adjectif démonstratif.
Si l'on dit : Le palais que vous voyez est magnifique, le mot
que joint ensemble ces deux idées : Fous voyez ce palais ; ce
palais est magnifique ; c'est un adjectif conjonctifK
En français, cet adjectif est qui, que, lequel; en latin , qui,
quœ , quod; en grec, ôç, %, ô.
r/
N. *' *.'
qui, lequel, laquelle,
G. ou, V)î , ou , dequi, duquel, de laquelle, dont,
SING. T
D. «P, f> $> à qui , auquel , à laquelle,
*£ 2 •
Ac: ôv, 7]V, 0, que, lequel, laquelle.
N. 01, aï , a, qui, lesquels, lesquelles,
G. wv , pour les 3 genres desquels, desquelles, dont,
PLUR.
D. OIÇ, alç , oiç , à qui , auxquels , auxquelles,
Ac. ou;, aç, a, que, lesquels, lesquelles.
DUEL. N. A. G. D. oïv, aîv, olv.
Remarque. Cet adjectif prend partout l'esprit rude. Il se
décline comme l'article , excepté qu'il n'y a de t à aucun cas.
§ 19. De oç, -fi, S, réunis avec-vU, tî, on a fait, ô'îtiç, ttc-iç,
ô,ti, qui, quiconque, qui que ce soit qui; en latin, quisquis ou
quicunque 2.
SINGULIER. PLURIEL.
Masc. Fém. Neut. Masc. Fém. Neut.
N. oçTt;, -/ru;, ô,ti3. N. otTtveç , aiTive; , cmva.
G. 0ÛTIV0Ç, Y)ÇTtVOÇ, 0UTIV0Ç. G. WVTIVtoV , pour les 3 genres.
D. OJTIVl, -1JTIVI , <!>TIVI. D. oiçTiffi , aîÇTIGl, OlÇTlGt
Ac. 6'vTiva, ^'vTiva, o,ti. Ac. ofiçTtva; , â'îTivaç, ôcTiva.
PRONOMS.
§ 50. Les Pronoms sont des mots qui désignent les trois
Personnes1 du discours.
On appelle première personne celle qui parle. Pour se désigner
elle-même, elle emploie le pronom je; ex. : Je marche, je lis.
La seconde personne est celle à qui l'on adresse la parole ; on
la désigne par le pronom lu : Tu marches, tu lis.
La troisième personne est celle dont on parle; ex. : Dieu est
bon, la terre est fertile. Dieu, la terre, étant les objets dont on
parle , sont de la troisième personne.
Quand on les a déjà nommés , on les désigne par le pronom
il, elle : Dieu est bon, il aime les hommes; la terre est fertile,
elle nourrit ses habitants.
I" PERSONNE. Je ou moi. II« PERSONNE. Tu ou toi.
SINGULIER.
N. èyco, je ou moi. N. ffU, tu ou toi.
.G. èfAoCf, pu, de moi. G. COU, de toi.
D. £[£01, pi, me, à moi. D. (TOI, te , à toi.
Ac. è(ii, [/.s, me, moi. Ac. né, te, toi.
PLURIEL.
N. %eîç , nous. N. ûptç , vous.
G. tÔ[ji6jv, de nous. G. Û[AWV, de vous.
D. lîfAtV, nous , à nous. D. ÛfÛV, vous , à vous,
Ac. TÎfAàç, nous. Ac. Û[A*Ç , vous»
DUEL.
N. A. vwï, vço. N. A. ocpûï , ffipw OU ff(pw.
G. D. VWÏV , '«ôv. G. D. <7<pùHV, <î<pâiv.
De vwï, rapprochez le latin nos; de <j<pûï, le latin vos.
PRONOM DE LA TROISIÈME PERSONNE. IL, ELLE.
L'emploi de ce pronom est rempli en grec par l'adjectif dé
monstratif aÙTo'; , aùmï, aùxo, décliné ci-dessus. Cependant, au
nomin. , aÙTo'ç signifie, non pas seulement il, mais lui-même.
t. Le mot personne vient du latin persona, le masque dont les acteurs se courraient
le visage sur le théâtre, el par extension , acteur, personnage, râle.
Ainsi, être la 1™, la 2e ou la 3e personne, c'est jouer le 1", le 2e ou le 3« rôle dans le
discours. Voilà pourquoi , en ce sens , le mot personne se dit également des hommes et des
choses, des Êtres animés et des êtres inanimés.
46 PRONOMS.
PRONOM RÉFLÉCHI DE LA TROISIÈME PERSONNE. SE, SOI.
§ 51. Lorsqu'on dit : Un cerf se mirait dans le crystal d'une
fontaine , le substantif cerf est représenté par le mot se; se
mirait, c'est-à-dire mirait lui-même, lui cerf. C'est ce qu'on
appelle pronom Réfléchi. 11 n'a point de nominatif.
G. où, de soi; latin, sni.
sing. \ D. oï,
01, se, à soi; — sibi.
Ac. ï> se, soi; — se.
G. G<pwv, d'eux-mêmes ; latin , sui.
plur. { D. d<pto-i
ccpict , se , à eux-mêmes , — sibi.
Ac. cr<pîç, se, eux-mêmes; — se.
DUEL. (N.) Ac. ffipwe,
ffipwe , a(fu>, G. D. o-çpwiv.
Remarques. 1° Le singulier de ce pronom est toujours mar
qué d'iin esprit rude.
Outre o-cpio-i au datif pluriel , on dit encore cçî ou <r<piv.
On trouve dans les poètes o-©a pour l'accusatif, soit singulier,
soit pluriel , et pour tous les genres.
On trouve <r<péa pour l'accusatif pluriel neutre.
2" Outre la signification réfléchie , ce pronom se trouve sou
vent, surtout chez les poètes et les Ioniens, dans le sens du
démonstratif aùTo'ç, employé pour lui, le, eux, à lui, à elle, etc.
Dans cette acception, il a le nominatif pluriel o-çeîç.
§ 52. Observation. Les pronoms sy&J , ou et le réfléchi où" ,
pouvant représenter également tous les substantifs , sont de
tout genre.
Èyw est masculin, si c'est un homme qui parle; féminin, si
c'est une femme, et ainsi des autres.
PRONOMS COMPOSÉS.
§ 53. Des mêmes pronoms , combinés avec aù-ro'; , même, on
a formé des pronoms composés, qui , étant réfléchis , n'ont point
de nominatif.
première personne. seconde personne.
Masc. Fém. Neuf. Masc. Fém. Neut.
G. £[/.auToO, G. asauToO ,
de moi-même. de toi-même.
D. êaauTcj). D. ceauTÛ , ffsauTÎÏ ,
Ac. ejiauTo'v , êj/.auT7)'v , £[i.aufo. Ac. ffsauTov , GEauTvfv , ffeaiiTo'.
PRONOMS. 47
Ces deux pronoms composés n'ont point de pluriel. Pour ex
primer de nous-mêmes , on dit vïjaûv aÙTûv; à nous-mêmes , r,u.Tv
aùToîç, et ainsi de suite.
TROISIÈME PERSONNE.
SINGULIER.
Masc. Fém. Neut.
G. éauToCf, éauTTÎ;, éauToù, de soi-même.
D. éauTÛ, éauTïi, éauTw.
Ac. éauTOV, éauTvfv, éaufo.
PLURIEL.
G. éauTÛv, pour les 3 genres, d'eux-mêmes.
D. éauTOÎç, éauraîç, sauTOÎî.
Ac. éauTou;, éaura;, éauTa.
On dit aussi au pluriel, ccpwv aùfwv, ccpisiv aù-roi;, ff<pixç aÙTOu;.
Remarques. 1° A la seconde personne on contracte quelque
fois oeaiiTOÙ en (jauToCi, etc.
auroo ,
ou,
2° A la troisième personne , éauToa peut auTw , 1?> w,
se contracter en ?»
auTov , vfv, o,
en transportant partout* sur au l'esprit rude de i.
Cet esprit rude empêche qu'on ne confonde ce pronom ré
fléchi avec les cas semblables d'aùxoç, ipse , qui a toujours
l'esprit doux. En outre, comme le pronom réfléchi ne peut
avoir de nominatif, aûrvi (sans i souscrit) et aurai, quoique
avec esprit rude, appartiendront toujours à outoç, auTvi, toOto,
celui-ci, celle-ci, ceci.
S 55. RÉSUMÉ
DE CE QUI EST CONTENU DANS CE PREMIER LIVRE.
DU VERBE.
NOTIONS PRÉLIMINAIRES.
§ 56. En examinant cette phrase : Dieu est bon, nous y trou
vons un substantif (Dieu) , un adjectif de qualité (bon) , et un
mot (est) par lequel nous affirmons que cette qualité appartient
à Dieu.
Le mot Dieu se nomme Sujet ; le mot est, Verbe , et le mot
bon , Attribut ; leur réunion forme une Proposition.
Ici le verbe énonce simplement que le sujet existe, et qu'il
existe avec telle ou telle qualité, indiquée par l'adjectif.
Dans cette autre proposition : Dieu récompense la vertu , le
verbe (récompense) exprime une action, et affirme en même
temps que le sujet fait cette action.
Le Verbe est donc un mot par lequel nous affirmons que le
sujet est ou qu'il fait quelque chose 4.
1. Cette définition n'est pas rigoureuse, mais elle embrasse l'universalité des verbes,
lit suffit pour les faire reconnaître dans le discours. Plus bas , $ 62 , nous distinguons le
verbe abstrait être des verbes attributifs. Cf. Méth. lat, S 38.
Burn. Gr. Gr. h
50 DU VERBE.
{l'homme honore) , le sujet fait une action , il agit ; le verbe
est Actif.
Dans la seconde (l'homme est honoré) , le sujet ne fait pas
l'action ; il la reçoit , il l'éprouve , il la souffre ; le verbe est
Passif.
Dans la troisième (l'homme s'honore) , le sujet fait l'action
et la reçoit tout à la fois. L'action retourne , se réfléchit vers
son auteur ; le verbe est Réfléchi.
Pour exprimer ces trois situations du sujet, les verbes grecs
ont trois formes, que l'on appelle Voix; la voix Active, la voix
Passive, et la voix Moyenne1.
Cette dernière s'appelle ainsi, parce que, exprimant une ac
tion réfléchie, elle tient comme le milieu entre l'actif et le passif,
et participe de la signification de l'un et de l'autre.
Il y a quatre choses à considérer dans chaque voix, les Nom
bres, les Personnes, les Temps et les Modes.
NOMBRES.
§ 58. La langue grecque a trois nombres pour les verbes
comme pour les noms ; le singulier, quand il s'agit d'un seul,
j'aime, tu aimes, il aime; le pluriel, quand il s'agit de plu
sieurs, nous aimons, vous aimez, ils aiment; le duel, quand il
ne s'agit que de deux. Ce nombre est peu usité, surtout en
prose , et le plus souvent , même en parlant de deux , on se sert
du pluriel.
PERSONNES.
§ 59. On appelle ainsi, dans le verbe, certaines désinences
qui font voir si le sujet est de la première, de la seconde ou de la
troisième personne. Nous avons vu , en parlant des pronoms , ce
qu'on entend par personnes.
Les verbes grecs ont trois personnes au singulier, autant au
pluriel ; le duel n'a souvent que les deux dernières, comme nous
le verrons en conjuguant.
1. On verra ci-dessous , §§ 203, 351 et suiv., de plus amples détails sur la nature et
l'emploi du moyen.
DU VERBE. 51
TEMPS.
§ 60. Les verbes ont différentes formes pour indiquer si la
chose qu'ils expriment est, sera ou a été.
Ces formes s'appellent Temps.
Celle qui annonce que la chose est actuellement s'appelle
Présent , je lis.
Celle qui la représente comme devant être s'appelle Futur,
je lirai.
Celle qui annonce simplement qu'elle a été s'appelle Parfait,
j'ai lu.
Voilà donc trois Temps principaux, le présent, le futur, le
parfait. Ce dernier mot signifie temps passé.
Mais le temps passé offre plusieurs nuances.
Si l'on dit , par exemple , je lisais quand vous êtes entré, ces
mots, je lisais, expriment une action actuellement passée, mais
qui était présente quand une autre s'est faite. Ce temps s'appelle
Imparfait.
Si l'on dit : Je lus ce livre l'an dernier ; cette forme , je lus,
annonce que cette action a été faite à une certaine époque du
passé, déterminée ici par les mots l'an dernier. Ce temps* s'ap
pelle en français Parfait défini, et en grec, Aoriste1.
Si l'on dit : J'avais lu quand vous êtes entré, ces mots J'avais
lu, désignent une action comme déjà passée, quand une autre,
passée elle-même, a eu lieu. On appelle ce temps Plus-que-
parfait , parce qu'il exprime doublement le passé.
Nous appellerons ces trois dernières formes Temps secon
daires.
PRESENT. IMPARFAIT.
FUTUR. AORISTE.
PARFAIT. PLUS-QUE-PARFAIT.
MODES.
§ 61. Ces mots, lire, lisant, je lis, lisez, que je lise, appar
tiennent tous au même verbe, et désignent la même action •
mais cette action est diversement modifiée ; elle est envisagée de
plusieurs manières différentes : ce sont ces différences que l'on
appelle Modes, du mot latin modus, manière.
Le verbe grec a six modes, l'Indicatif, l'Impératif, le Sub
jonctif, l'Optatif, l'Infinitif et le Participe.
L'indicatif affirme d'une manière positive, certaine et abso
lue : j'aime la patrie ; je connais mes devoirs.
L'impératif joint à la signification du verbe l'idée d'un com
mandement fait par la personne qui parle : aime lapatrie; connais
tes devoirs.
i. Outre l'aoriste en «a, certains verbes ont une autre forme d'aoriste qui se termine
en ov comme 1 imparfait, et dont il sera parlé en détail % 109 et suivants.
DU VERBE. 53
PARTICIPE.
RADICAL ET TERMINAISON.
1. Le verbe être lui-même devient attributif lorsqu'il n'est joint à aucun attribut, et
que la proposition n'affirme pas autre chose que l'existence ; par exemple : Dieu est ; il
est un Dieu ; c'est-à-dire, Dieu existe; Dieu est existant.
2. Cf. Méth. lat., § 46.
3. Nous nous exprimons ainsi pour abréger; car, à proprement parler, Xu n'exprime
dans chaque voix que l'idée simple et fondamentale de délier. Ce sont les terminaisons
qui ajoutent au radical l'idée accessoire d'action ou de passion.
DU VERBE. 55
La terminaison est donc la syllabe ou les syllabes qui suivent
le radical.
Le radical est invariable de sa nature; dans Wu, c'est tou
jours li> ; dans tiu , honorer, c'est toujours ti.
La terminaison, au contraire, varie selon les nombres, les
personnes, les temps, les modes et les vois.
Énoncer de suite ces divers changements s'appelle Conjuguer.
Comme dans tous les verbes réguliers , ces changements sui
vent la même loi et se font de la même manière, il n'y a en
grec qu'une seule conjugaison, dont l'indicatif présent actif se
termine en w.
Quelques-uns pourtant se terminent en |« , et forment une
exception qui se borne à trois temps. Nous en parlerons en
leur lieu.
VERBE SUBSTANTIF.
CONJUGAISON
DUEL.
VERBES ATTRIBUTIFS.
AUGMENT ET REDOUBLEMENT.
§ 65. Nous avons établi que tout verbe est composé d'un
radical unique et d'une suite de terminaisons. Observons encore
que , dans les verbes où la première lettre est une consonne ,
on ajoute au commencement de tous les temps secondaires , a
l'indicatif, la voyelle e, qu'on appelle Augment. Ainsi, dans le
verbe Xuw , nous avons :
( principaux: Présent. Mm. Fut. XiW Parfait. XÉXuxa.
EMPS [ secondaires : Imparf. éXuov. Aor. ÉXura. Pl.-parf. IXeXuxeiv.
AUGMENT TEMPOREL.
§ 66. Quand le verbe commence par une de ces trois voyelles,
a, e, o, il les change aux temps susceptibles d'augment, savoir:
f î en *•
en w. o
Ex. :âvuTw, achever, Imp. yîvutov, âxouw, entendre, tîxouov.
iWktù, vouloir, — vl6e>.ov; opi^w, borner, wpiÇov.
Des six diphthongues qui commencent par a, e, o, trois se
changent de la même manière , savoir :
at en ?» ) ÎÛTa souscrit.
oi en m,)
au en vu».
Ex. : aÎTsw, demander, Imparf. vrreov; oîxéw, habiter, wxeov.
aù^avw, augmenter, — 7iu£avov.
C'est ce qu'on appelle Augment temporel. Ce nom vient de
ce qu'il faut plus de temps pour prononcer une voyelle longue
qu'une brève.
Les voyelles déjà longues ti , u , les communes i, u , et les trois
diphthongues et, eu, ou, n'éprouvent aucun changement.
Ex. iitye'w, retentir, Imp. 7)x£0v; ù>m&kiv>, aider, wçéXeov.
îxereuco, supplier, — îxÉTeuov; ûëpi^w, outrager, uëpi^ov.
eîxaCw, imaginer, — eixaÇov; eùôuvw, diriger, eîîôuvov.
oùtix^w, blesser, — oùraÇov.
Les verbes qui commencent par une voyelle ou une di-
phthongue ne prennent point de redoublement au parfait. La
première lettre de ce temps est la même que celle de l'impar
fait ;
Ex. àvuTw, Imparf. -nvurov, Parf. vivuxa.
aîxéfc), — ijTeov, — 7)T7;xa.
ùëpiÇw, — uëpiÇov, — uëptxa.
Mais le parfait conserve l'augment temporel dans tous ses
modes *.
I. On verra, § Î05 et suivants, des observations plus détaillées sur les augmente et
rcdoublemente. ;
VERBES ATTRIBUTIFS. 61
1. C'est ce qu'on appelle conjuguer horizontalement. Cette manière est la plus natu
relle; car les modes sont une dépendance des temps, et non les temps une dépendance
des modes. Elle est en outre la plus facile, à cause de la parfaite analogie qui règne entre
les divers modes de chaque temps, analogie perdue pour celui qui conjuguerait d'abord
tout l'indicatif, puis tout l'impératif, etc.
62 VERBE ATfi, JE DÉLIE.
INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.
/ je délie. délie. que je délie.
/S. 1 p. Xu w, Au a>,
1 2 p. Au et;, Au e, Au viç,
H 1 3 p. Au et, Au' etw, Au 71,
g P. 1 p. AU 0[AEV, Au wfAEv,
2 p. Au exe, Au ère,
|ja. j) Au ï)Te,
8 p. Au ouci, Au ércùdav, Au (offi,
[D.
1^ 2 p. Au ETOV, Au ETOV, Au 7]T0V,
3 p. Au 6T0V. Au ETMV. Au 7]T0V.
/ je déliais.
s. 1 p. â'Xu ov,
2 p. élu e;,
È3 \ 3 p. Ê'Xu e,
2 P- 1 p. ÈXu 0[AEV,
2 p. ÈXu exe,
0. 1
E 1 3 p. eXu ov,
p. 2 p. ÈXu ETOV,
3 p. ÈXu £T7)V.
/ je délierai.
1 p. Au (jw,
gjp.t 2
3
1
2
3
p.
p.
p.
p.
p.
Au crei;,
Au (jet,
Au crop.£v,
Au (jeté,
Au douai,
[D.
2 p. Ati (7BT0V,
3 p. Au CSTOV.
. je déliai. aie délié. que j'aie délié.
/S. 1 p. ÊXu ca, Au <7w,
1 2 p. eXu caç, Au ffov, AU ffTJÇ,
.\ 3 p. s*Xu se, lu eyàrw, Xu (77),
Ssa lp.
) 1 p. ÈXu ffau.ev, Xû (Jwjjiev,
2< 2 p. glu socte, Au ffaTê , Xu <77]Te,
o
< J 3 p. eau <rav, Au ffaTwcav, Xu cwfft,
/d.
2 p. ÈXu saTOv, Au aarov, Xu (77]T0V,
^ 3 p. eAu (jcctyiv. Au ffaTWV. Xu <J7)T0V.
VOIX ACTIVE. 63
OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.
que je déliasse. délier. déliant.
Xu ot(M, Xu eiv. M. Xu wv,
Xu 01;, Xu OVTOÇ.
Xu 01, F. Xu ouffa,
Xu OtJA£V, Xu OUffYlÇ.
Xu OIT6, N. Xu ov,
Xu oiev, Xu OVTOÇ.
Xu 01T0V,
Xu OtTïlV.
Xu COITOV,
Xu 501T71V.
que j'eusse délié. avoir délié. ayant délié.
Xu aa.ip.1, Xû" Gai. M. Xu <ra;,
Xu gou;, Xu aavTo;.
Xu <jat , F. Xu (Taua,
Xu caij/,ev, Xu (raiTYi;.
Xu caiTe, N. Xù dav,
Xu caiev, XPffavTo;.
Xu (jaiTOv ,
Xu GaiT7)V.
64 SUITE DU VERBE AYfi, JE DÉLIE.
D.
2 p. XeXu xixtov, \Ù.6 XÊTOV, Xe>.u XTiTov,
3 p. \ek6 xa-rov. XeXu xétwv. \ik6 XY1T0V.
j'avais délié.
/S- 1 p. èlekv xeiv,
2 p. èlelu xeiç,
-<
fc. 3 p. èleXu xei,
ce
<! P. 1 p. i\tk6 xei(/.ev,
a.i
H
£5
2 p. è"kik6 xeiTe,
3 p. è>.e>.u xeitrav,
'd.
0.
2 p. èleXu xeiTov,
3 p. è"kik\> XSITYIV.
PARTICIPES.
Les temps qui ont l'infinitif en ew font au participe wv,
oucra , ov ;
L'aoriste, craç, sacra, sav; le parfait, wç, uïa, dç.
Tous ces participes se déclinent comme les adjectifs de la
troisième classe.
SINGULIER.
SINGULIER.
TEMPS PRINCIPAUX.
Singulier. Pluriel. Duel.
Ind. Prés, et Fut. W, etç, Et. OfAEV, ETE, OUffl. ETOV, ETOV.
Tout le subjonct. W, ?Ç, v). WfAEV, Y]TE, tùCt. Y1TOV, 7)T0V.
Ind. Parf. *> ocç, s. <X|AEV, <xts, aut. octov, arov.
TEMPS SECONDAIRES.
Ind. Imparf. ov, eç, e. 0|i.EV, ETE, OV. ETOV, e'ttjv .
Aoriste. <*; aç, e. afjiev, axe, av. arov, aTTQV.
Plus-que-parf. eiv, EIÇ, Et. et[x.ev, EtTE, Etcav. ElTOV, EIT71V.
que je dusse être délié. devoir être délié. devant être délié.
Xu 6lf)0-Ol[J(.7]V, Xu GifaeaGai. M. Xu 6no-o[j(.evoç,
Xu 6vf(ioto, Xu ÔyicojAevou.
Xu GlflffOlTO, F. Xu ÔTKJOjxévï),
Xu Q7)o-oi|/.e9a , Xu Qvi<ro{j[.évY)ç.
Xu âvfffoicÔe, N. Xu 07)O"Op[.£VOV ,
Xu GvfffOCVTO, Xu 9yio-0(/.£vou.
Xu 6yi<îot[x.e9ov,
Xu Gyio-olo-Qov,
Xu 6viaroic67)v.
que j'eusse été délié. avoir été délié. ayant été délié.
Xu 6ei7)v, Xu G^vat. M. Xu Geiç,
Xu Ôeitjç, Xu GÉvtoç.
Xu GetY], F. Xu Geîoa,
Xu 6eiï]f/.ev, Xu Getffviç.
Xu ÔetviTe, N. Xu Gév,
Xu Geivisav, Xu GévTOç.
Xu 8etY)Tov,
Xu 6et7ÎT7)V.
72 SUITE DU VERBE AÎn, JE DÉLIE.
INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.
/ j'ai été, je suis délié. sois délié. q. je sois, q. j'aie été délié.
/ S. 1 p. Ae'Au ji.ai , AeAuu.évoç (î),
l 2 p. Ae'Au cou, AeAu (JO, AeAujAevoç riç,
. 1 3 p. AeAu Tai, AeAu côw , AeXuf/ivoç y),
§ JP. 1 p. AeAu jxeÔa, AeAu[/.évoi w[/.ev ,
aj \ 2 p. Ae'Au côe, AeAu c9e, AeAujxévoi YiTe ,
o< i 3 p. Ae'Au vrai, AeAu côwcrav, AeAufiévot (ôci,
[D. 1 p. AeAU [ASGOV,
1 2 p. Ae'Au orôov, AeAu g6ov , AeAufAevw viTOv,
\ 3 p. AÉAu ffôov. AeAu aôwv. AeAu[/.e'v&> yitov.
/ j'avais été , j'étais délié.
/S. 1 p. eAeAu (Avjv,
« 1 2 p. eAeAu ffo,
fe 1 3 p. ÈAÉÂU TO,
g; JP. 1 p. eAeAu jAeôa, ■
g \ 2 p. èaéau GÔe ,
S" i 3 p. èAÉAu VTO,
2 rD. 1 p. eAeAu [Ae9ov,
1 2 p. sAeAu ff9ov,
\ 3 p. ÈAeAu (tGïiv.
/ j'aurai été délié.
/ S. 1 p. AeAu co[xat ,
g l 2 p. A£AU CTY) ,
S l 3 p. XeAu gstoli,
« JP. 1 p. AEAU (jo'pGa,
3j \ 2 p. AeAu ffeo-Qe,
g i 3 p. AeAu (JOVTai ,
g fL\ 1 p. AeAu o-o'j/.e6ov,
M 2 p. AeAu (jecÔov,
\ 3 p. AeAu cecôov.
XeXujjivoi etv)(Jt-ev ,
XeXofAéVOt SIY)T£ , N. \Ù.V jJLêVOV,
XeXujjtivoi enocav , }.e).u [asvou.
'Xe'Xujjt.evw eititov ,
que j'eusse dû être délié. avoir dû être délié. ayant dû être délié.
xeXu o-oipiv, M. ~ktkv cofAevoç,
XeXu ffoto , "kÙM (70[X£VOU.
XeW goito, F. XeXu sojjtévTi,
Xe^u ffotfAeôa, XeXu copiévYiç.
XeXu orotoâe, N. XeXu (JO[AEV0V,
XeXu (JOtVTO , XeXu <jo[aÉvou.
XeXu cotfieÔov,
XeXu (joiffÔov,
XeXu ffoidhqv.
INFINITIF.
§ 84. L'infinitif des temps en pat se forme de la troisième
personne de l'indicatif, en changeant ra.i en cQai par un G :
Présent, I6z tau, 16e aGoei.
Futur, >t>6ï]<re toli, XuGifcre crGai, etc.
L'aoriste se forme en ajoutant au radical, Grjvai : lu G^vai.
76 VERBES EN fi PUR.
PARTICIPES.
1° Tous les temps en [/.ai font le participe en («vo? :
Présent, Ï.60 (/.ai, ~kuô [/.evoç.
Futur, XuGvfao [/.at, >.uâr](îo [Aevoç.
Futur antérieur, \ù.6ao (x.ai, ^eWo ^evoç.
Parfait, ï.éï.\) fiai, }.e).u (j.évoç.
Remarquez que partout, excepté au parfait, la désinence jasvoç
est précédée de la voyelle modale o (ojaevo;) .
Tous ces participes se déclinent comme âyaôo'ç, i, ov.
2° L'aoriste ajoute au radical ôeîç : lu 8etç. Ce participe se
décline comme les adjectifs de la troisième classe.
Musc iVeut.
"Ku^iXact, XuGév .
>.u6évTOç , Xu6eio"qç ,
SING. ■XuGsVTl,
>.u6évti.
XuSévTa , ^.uôsîaav, >.u8év .
Wieùrai, WiévTa.
>.uÔevTwv, >.uôeKJcôv, XuÔsvtwv.
PLUR.
Xuôstffi, XuSeicaiç,
}.u6evTa; , AuÔetaaf , )a>6évTa.
^uGetoa, ^.uOévre.
DUEL.
^.uGevToiv, luôewaiv , XuGévTOiv.
VOIX MOYENNE.
§ 86. Le moyen n'a que deux temps qui lui soient particu
liers, le futur et l'aoriste.
Aux quatre autres temps, on se sert, pour exprimer une
action réfléchie , de la forme passive ; ainsi :
Le présent, Xuopxi, signifie, je suis délié , ou je me
délie.
L'imparfait , Auopiv, j'étais délié, ou je me déliais.
Le parfait, \Um\lou, j'ai été, ou je me suis délié.
Le plus-que-parf. , sXeXupiv , j'avais été, ou je m'étais délié.
Nous parlerons ci-après (cf. §§ 117 et 118) du temps en a,
qu'on appelait autrefois parfait moyen , et qui n'est autre chose
qu'une seconde forme de parfait actif.
Le futur moyen se forme du futur actif, en changeant <rw en
ce qui rentre dans l'analogie des temps secondaires en piv, ao, to.
3° L'impératif aoriste moyen est toujours le même que l'infi
nitif actif du même temps :
Infinitif actif , avoir délié,, XOcai.
Impér. aoriste moyen , délie-toi, XOo-ai.
VOIX MOYENNE. 79
OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.
que je dusse me délier. devoir se délier. devant se délier '.
Xu <JOt[AY)v , Xu ffeo-Ôai. M. Xu ffo'[A£VOÇ,
Xu 5010, Xu cojiivou.
Xu (TOITO, F. Xu crojjtivT) ,
Xu (jotjieGa, Xu ffOfzivYK.
Xi coiffôe, N. Xu ffOJAEVOV,
Xu (JOIVTO, Xu cojiévou.
Xu coi[/.eGov,
Xu C015Ô0V, -
Xu <T01<j6y)V.
que je me fusse délié. s'être délié. s'étant délié.
Xu satfAYiv, Xu cacGai. M. Xu cajuvoç,
Xu <jaio, Xu aaf/ivou.
Xu (raiTO, F. Xu o-afiévïi ,
Xu oat(i.£6a, Xu Gaj/.£vy]ç.
Xu oaiffôe, N. Xu oafievov,
Xu caivTO, Xu aajAevou.
Xu cai[/.e8ov ,
Xu caïaôov,
Xu ffaiffSviv.
1. Nous traduisons je me délierai, etc., pour plus de facilité; mais on verra, jj§ 352
et 353 , qu'en général le moyen n'est qu'indirectement réfléchi , et que XûeuOat signifie
plutôt délier pour soi, se faire délivrer (par ex. un prisonnier), que se délier soi-même.
On ne rendrait bienje me délie moi-même que par /.Ou igiauTÔv.
Oo
O
GAu
yif o'fxevoç.
PARTICIPES. co'jievoç
ÀeÀu. 1Au 1
co'fjtevoç. Au
ca[/.evoç.
Au
Ofievo;. [iévo;.
ÀeÀu
ÀU
fftoV. Au
(Taç. ÀeÀu
xcoç. Getç.
Au
Au
(ov.
GvfareaGai,
Au
INFINITIF. uecGai,
ÀeÀu Au «radiai,
seaGat, Au
xévat,
ÀeÀu enGat,
Au Gïjvai,
Au oGat,
Au
(reiv, Àù ÀeÀu
ca.i,
'Au
eiv,
ABRÉGÉ
TABLEAU
VOIX
TROIS
DES
PREMIÈRES
CPSLES
OENRUTSLEONMAENST.
e'iYiv,
fjtévo;
AeAu
6Y]ff0lfA7)V,
AU
OPTATIF. ÀtAU
COtUV/IV, Au Au
<yo£p,Y)v, f atu.7iv,
AU
ffOlfJtl,
Au
aaifu, AeAu
xotjjit, AU
0l[/.7)V, Geivjv,
Au
AU
OtjAt,
[iévoç
ÀeÀu
w, Au
copiât,
a
SUBJONCT. Au
coixat,
AU
<7(d, Où,
Au
AU
lu, AêÂU
X<0,
Gtiti,
Au Au
oai,
AU"
C0V,
IMPÉR. ÀeÀu
xe, Au
ou, AeAu
ffo,
AU
8,
ilu 6^op«,
Futur>
Âu]VOIX vFut.
le.16
ant.,
<jo(/.«a, ao|MH,[
(Futur,
16
VOIX Aoriste
èmoAu
ys«pv
en ,e.
,[imparf.,
/Présent
16 opu o'piv,
j
ACTIVE,
Aïku
oriste, \Pl.-Pxeiv,
col, [Parfait,
lilu
xa,
arf.,èÀeÀu Aoriste,
Gtiv,
H6<)parfait>VE.pM)[Pl.-Parf.,èAeAu
PAS Ilélu pv,
INDICATIF. Auw,l
/Présent, Imparf.,
ê'Àu
ov,
1
VOIX
16™,
Futur,
S
8V.
VERBES EN En, À.CI, On. 81
OU VERBES CONTRACTES.
/ j'aimais.
/ S. 1 p. È<ptA eov, ouv,
l 2 p. è<ptA seç, et;,
E_; 1 3 p. EÇlA SE, EL,
3 JP. 1 p. È<ptA Éou.ev, oîijXEv,
*\ 2 p. èepiA ESTE, SÎTE,
Si 3p. ÈÇIÀ EOV, OUV,
~FD. >
1 2 p. È<piA EETOV, EtTOV,
\ 3 p. EÇtA EÉTY1V, EIT7)V.
Futur, cptXvfffw.
Aoriste, èçiAy) aa. (piAYl <JOV. <ptAY) dû).
Parfait, ireiptAm xa. ITEtpiATl XE. TCECplAT)' XO.
Pl.-PARFAIT, èireipiAï]' xav.
j'étais aimé.
1 p. èopt'X eou.y]v, ouu.7]v,
2 p. ÈcpiX éou , où ,
3 p. ècpt'X éeto, eîro,
2JP. 1 p. ItpiX eojjieOa, oujjiEÔa,
2 p. êcpi>. ée<tGe, eï<i6e,
3 p. è<pt>. EOVTO, OÙVTO,
D. 1 p. ècpiX eojaeOov, otjfxeôov,
2 p. ÈcpiX e'egGov, EtaGov,
3 p. ècpi'X eéo-Qyiv, eigÔyiv.
VOIX
Futur, <piV4 o-ou.su.
Aoriste, ÈcpiXvi càfAYlV. cpîXïi ffat. «pi'Xyf co)|iai.
MOYENNE.
<pi>.7) ffeffGat. <pi,>.71 (TOJXSVOÇ, OU.
çiXyi ffaip.yiv. tpiXv] ffacGai. (fikfl càj/.£VOÇ, OU.
j'honorais,
S. lp. stija aov, wv,
2 p. ÈTifji aeç,' aç,
h 1 3p. 6Tt[A ae, a,
g JP. lp. ÊTl[A aO[/.6V, W[A6V,
§ \ 2 p. ëTijjt. ae-re , are ,
3 p. 5Ti(A aov, o>v,
'D.
2 p. ÈTt[A àeTOV, ÔTOV,
3 p. STlji. aÉTÏ)V, OtTYlV.
j'étais honoré.
1 p. ètiu aourv, a>ur,v,
2p. Ètiu aou, ù,
3p. STIU àeTO, aTO,
. lp. ÈTta ao[X£Ôa, coueBa,
2 p. ètiu aenôe, àffôe,
3 p. ETIU (XOVTO, WVTO,
D. lp. Itija aôue8ov,tôuE6ov,
2 p. ètiu ae<r9ov, âaGov,
3 p. ètiu aéffGyiv, a<7Ô7)v.
VOIX
Futur, TIUY] SOUai.
Aoriste, èTiuif) aauïiv. TIUV) cai. TIUY) (ïtoUai.
MOYENNE.
TlfAY) ffOlfAYlV. Tl(/.7]' (7E5Ôai. Ti(ry) o-ou.evoç, ou.
TtfX.71 OaijATlV. Tip.7f o-adÔai. TlfAY) oau.£voç, ou.
je montrais.
S. 1 p. iiï-nk oov, ouv,
2 p. èoNjX oeç, ouç,
3 p. s5l(l>. 06, OU,
jP. 1 p. èoNf)}. o'o[/.ev,oî)[j!.ev,
2 p. i&rik oete, oùte,
3p. è^vfX oov, ouv,
'
j'étais montré.
1 p. è&7)À Oo'fJt,7)V, OU[/.Y]V,
2 p. 8o\)X OOU, OU,
3 p. iov{k OSTO, OÛTO,
1 p. IStjX oo'fisôa , ou(xs8a,
2 p. è^nX oeo-Ge, oùsGe,
3 p. èorik oovto , oùvto,
D 1 p. èSi\\ 0Ô(A£80V, oupôov,
2 p. È^TlX o'eaGoVjOiïo-Gov,
3p. s&nXoeaÔTiVjOuaOïiv.
VOIX
Futur, dTiXw o~o[/.ai.
Aoriste, sàrXw <jâu.rv. âiffXû» <rai. àrAu> tco a ai.
MOYENNE.
^7|Xw C?Ol[/.Y)V. ô^M ffeoSat. 0^71^.0) COjAEVOÇ, OU.
1. C'est pour plus de simplicité que nous appelons voyelles finales du radical e , a , o ,
dans «piXéu, tijkxw, SïiXôw. Les véritables radicaux sont <?ik, tiu., 8r)X. Les voyelles e, a, o,
ne sont qu'une simple addition, et les formes çtXe, tifia, 8»]Xo, qui en résultent, constituent
ce qu'on nomme plus exactement le Thème verbal. Cf. Méth. lat., jj 56, 2.
2. AlvTiffto et rirrtaa sont poétiques. On dit en prose, F. aUéaa, A. ^veaa, P. $vexa,
P. p. ^vriuai (avec rj), A. p. f)vÉ6rjv.
3. Inusité, primitif de xpejiâvvujit ; cf. § 251.
REMARQUES SUR LES VERBES EN Cl PUR. 95
PARFAIT PASSIF.
parfait. plus-que-parfait.
2 p. vixouffai, VlJCOUffO,
3 p. 7)Xouarai, Y]XOU<TTO,
P. 1 p. Tixoua'jAeOa, ■>1KOU<7|Jt.e9a ,
INDICATIF. <
2 p. TjxouaÔe, vixoutrÔe ,
3 p. lixouffjiévot eîui, ïîxou(j(i.evoi Tidav,
D. 1 p. ïî)cou(î[/.eOov, iî)cou(7ji.e8ov,
2 p. Y)>touo-9ov, Y))COUff9ov,
\ 3 p. ïUoiktôov. vîxouo-Gyiv.
Douces , B r A 1 sifflante, 2.
Aspirées, * X 0 3 doubles, w, a, z.
1. Le verbe itM|6<o, cité dans plusieurs éditions précédentes , est neutre et n'a que vXrfiut ,
{*Xr,6ov, et le parfait second niiùrfia., dans le sens du présent, je suis rempli. Les formes
nXr,ao>, ItOwioo, iitX.T,<râpiv > ti&hobiil* > KïiO.ijstMK , appartiennent au verbe transitif,
isi|*7tXT,|Ai , remplir (cf. S 142, 4°).
FUTUR ET AORISTE. 99
Tout verbe gui aura une muette du troisième ordre , le fera
en ffÔyfaopiai.
Comme l'aoriste se forme du futur en changeant 6rf<ro(Aai en
Ônv, les aoristes seront, pour le premier ordre, <p9-/iv ; pour le
second, ■$■&• pour le troisième, ctOtjv.
INDICATIF, gTU<p9ï)V. ski-fît». TÎVUffOnv.
IMPÉRATIF, tuçSyiti. "kéyQri'n. àvusGïiTi.
SUBJONCTIF, Tu<p6â. Àejçôw. âvuirÔâ.
OPTATIF, Tuipôeiviv. Àe^Oeaiv- «vusOeiviv.
INFINITIF, Tu<pÔ7)vai. Xe^vai. àvusGvivai.
PARTICIPE, Tu<p6eiç. As^Ôeiç. âvuaâet;.
PARFAIT. plus-que-parfait.
parfait. plus-que-parfait.
f S. XÉXeiîo, AeAé^Gw,
IMPÉRATIF. P. XsXeyJJe, AeÀ£j<9w(jav,
y, D. AeXe^Ôov, XeXé^Gmv.
1. Les deux aoristes sont usités concurremment dans les verbes en [j.i , et dans quelques
autres que l'on peut voir §§ 220 et 221.
FUTURS ET AORISTES SECONDS. 107
Le second futur est donc composé du radical et de la termi
naison éco, w. Il se conjugue comme çiXéw, en faisant la contra
ction à toutes les personnes et à tous les modes.
Indicatif, TUTC SCO, éetç, ta, Partie. , M. tua: écov, éovToç ,
— S, vie,, eu COV, oùvtoç.
Optatif , TU7C ÉOlfU, itoi, éùi, F. tutu éouca, 60UC71Ç,
CHU*, oïç, oî. — oùffa , ouenoç.
Infinitif, tut: éeiv, N. TU7C EOV, EOVTOÇ ,
Indicat. , eTuiT Ojxyjv, ou, £to. Optatif, tutc oipiv , 010, oito.
Impér. , tutc où, tutogOw. Infinit., tutc écôai.
Subj. , tùV (ojjLai, v), ïiTai. Partie, tutc ojjievoç1.
REMARQUES.
§ 116. 1° On voit par l'exemple de tû™, que, quand le
présent a deux consonnes , le futur et l'aoriste seconds n'en out
qu'une , ce qui rend brève la voyelle qui précède la terminaison.
1. Les formes TuitÉw, û; tuTiéonai, o\j|iou ; èTUTtôpiv , ainsi que Tetinta , ètsTÛneu
(pp. 110 et 112), données pour servir de modèles, ne se renco»trent pas dans l'usage.
FUTURS ET AORISTES SECONDS. 109
Ainsi, de xoVrco, couper, battre, le futur second, qui est inu
sité , serait jcotcw , d'où l'aoriste second passif, skoV/iv.
Mais plusieurs changent it du présent en ë. Ainsi, de npwTB,
cacher, vient l'aoriste second passif èxpuënv ; de pXairTw, nuire,
èëXaêïiv.
D'autres le changent en <p, comme piVrw, èppiçriv; Poctutw,
plonger dans l'eau, èêacpnv.
Cela vient de ce que ces verbes en tutu dérivent de primitifs ,
les uns en ëw, les autres en <pw.
2° ^fyu, rafraîchir, change l'aspirée 1 en la douce y : ^xta>
futur, ifu£<<> ; aoriste second passif, è^uyyiv.
Il en est de même de <tjjwx.u, consumer; aoriste second passif,,
PARFAIT SECOND.
§ 117. Nous venons de voir une seconde forme de futur
et d'aoriste, tutcw, ê-rintov. Il existe aussi une seconde forme de
parfait (tétutox) , à laquelle on donnait autrefois le nom de par
fait moyen, quoiqu'elle n'appartienne en rien à la voix moyenne
dont nous avons parlé ci-dessus.
Cette forme est proprement un second parfait actif ; elle a or
dinairement la même signification que l'autre parfait (cf. § 355),
et se termine également en a ; mais elle en diffère , en ce que
l'on ajoute simplement cet a au radical, sans changer ni aspirer
la consonne ; ainsi :
TÛVra>, (tutcw) fait TÉTUTta.
xeu6û), cacher, xé*eu6a.
Ce parfait forme, comme l'autre , son plus-que-parfait en m.
TÉTUTca, j'ai frappé.
, (Parfait, tetutc a, a;, e. INFIN. , tctutc évai.
lNDIC ]t), 'r
(Pl.-parl., eTETuiï '
eiv, et;, et. PART., TeTuiu co;, o'toç.
Impératif, tctutc e, TeTure-ru. — uta, m'a;.
Subjonctif, t£tutc u, tjç, *i. — oç, OTOÇ.
Optatif, tctutc oiju, oiç, ot.
REMARQUES.
i. Aé"Aoya n'est cité que par Photius et Hésychius. En général , on suppose beaucoup de
parfaits seconds pour en déduire des noms verbaux comme Xôyoi;, Tpoitoç, vôiio;, tônoi;, etc.;
mais cette supposition n'est pas absolument nécessaire , puisqu'on peut tirer directement
les mots de ce genre des radicaux mêmes AEr, etc.
112 VERBES EN Q PRÉCÉDÉ D'UNE CONSONNE.
Au reste, ce changement d'e en o se fait aussi au parfait
premier dans le dialecte attique : Tpérco), Térpocpa , pour TÉTpeça ,
inusité. La seule différence consiste donc en ce que le parfait
premier aspire la consonne , et que l'autre ne l'aspire pas.
6° Par la même analogie, et du présent se change en 01 ■. 'Xeiiru,
laisser, X&oitox; âfteiêtù, changer, -JijAoïëa ; tol6w, persuader,
HêTTOlÔa.
Ce changement se fait aussi au parfait premier dans le verbe
£ei£<i>, craindre; futur, àeicw, mieux £ei<ro|/.ai; parfait, àéàotxa.
7° Le parfait second , comme on le voit par les exemples
ci-dessus , suit l'analogie du futur et de l'aoriste seconds , en ce
qu'il conserve toujours comme eux la consonne du radical sans
aucune altération.
Les temps d'un verbe qui a ces doubles formes, peuvent donc
se diviser en deux branches :
1° Ceux qui suivent le futur premier ;
2° Ceux qui suivent le futur second.
En voici le tableau :
I. zn.
§ 119. 1° La plupart des verbes en £w viennent de primitifs
en w pur, et par conséquent font le futur en <?&> et le parfait en
xa ; le futur, l'aoriste et le parfait passifs prennent c :
6pi£<!>, borner, ôptcw, upixa, ûpic^ai.
2° Une vingtaine de ces verbes, que l'usage apprendra,
paraissent venir de primitifs en yw, et font le futur en £w, et le
parfait en x« par un x :
«jti^o), piquer, gti^w (êfm^a), ?<my[Aat.
3° Une dizaine ont le futur à la fois en <rw et en £w :
âpTcaÇw, ravir, âpiracw et apurai (poétique).
II. 22n.
1° Les verbes en osw semblent aussi venir de primitifs en yw,
et font le futur en Za> , et le parfait en x* par un x :
irpaoaw, faire, TTpa^w, rairpaxa1, ireirpayfiai.
2° Six ou sept viennent d'u pur, et font le futur en <ra>, comme :
i:\affcw, façonner, lïXasw, iréTrXaauai.
III.
1. Voyez au reste le $ 215, sur les futurs attiques contractés , et le rapport de cette forme
avec ce qui est appelé ici futur second.
VERBES EN AQ, MCI, Nfi , PU. 115
VOIX ACTIVE.
1. Ces futurs sont formés d'après l'analogie marquée pour tutoS, § 110, xpiv éau>, xpiv iut,
xpiv û>. L'usage a rejeté la forme xpïvuto , parce qu'elle eût été trop dure.
*8
116 VERBES EN Afî, MO, Nfi, Pft.
5* Quant à l'a du futur, il se change en n, surtout chez les
attiques :
PARFAIT.
1. Cet a au parfait vient des radicaux oTaX, anap (cf. S 123, 2°).
VERBES EN An, MO, Nfi, PO. 117
4° Les cinq verbes suivants en [iw et pu forment leur parfait
en vixa, comme si le futur était en vfaco :
v6(aw , distribuer, fut. vs[aô , parf. vevépixa.
PpéjAW, frémir, (Ppe^û), (p£ëp£pixa).
àé(Aw , bâtir, rîsaôi, oé^f/.vix.a1 pour ^e^e'jAYixa.
xajjww, travailler, xa;/.o'jaai, x£Xf/.ï)xa xexàjjiTixa.
TÉ[/.va>, couper, te|jmd, TÉT[/.Y)xa T£T£prxa.
Cela vient sans doute de ce que p. devant x (véve(ji.xa) aurait
produit un son trop dur. A ces verbes joignez :
fjiévw, demeurer, fut. [aevô, parf. y.&p.évw<x.
$«llo>, jeter, PaXw, ^'b^xa pour (kêaXvixa2.
VOIX PASSIVE.
1. Aé8(ir)xa est aussi le parfait de SajA<£i;<* , f. 8a[K£<rti>, aor. 1. iSdjAaao (formes poéti
ques, Sanào), 8a[jivix(i>, Salivai), dompter. Cf. § 253.
2. On peut aussi tirer p:S>.r,xa du primitif fi/xto, inusité ; racine flÉXoç, trait (qui se jette).
3. On trouve dans les poètes ixpW8ï)v, de xptvco ; èxX(v6ï|v, de x/.iv<o , pencher : ISpûvco
asseoir, fait ISpwflriv et tSpu8ï)v.
118 VERBES EN AO , MCI, Nft, PO.
PARFAIT SECOND.
1. Ces futurs seconds, que nous plaçons entre parenthèses, sont généralement inusités.
Les grammairiens les supposent pour en déduire les aoristes seconds , dont il se rencontre
un assez grand nombre d'exemples, surtout au passif.
2. On dit aussi ÊTe|xov. Ce verbe n'a point d'aoriste premier actif.
VERBES EN AH, Mil , Nfi, Pn. 119
2° Tout verbe qui a au présent la diphthongue ai , et par
conséquent au futur la voyelle a , prend n au parfait second :
<paivw, montrer, fut. <pavw, parf. sec. ra'çviva.
^atvto, s'ouvrir, Xav^' xfyïiva.
MXkta , fleurir , fait aussi téh-nk*.
Nous avons déjà remarqué cet yi au parfait second dans Jauo ,
&tôna(cf. §118, Rem. 4).
Tableau du verbe ste AAn , envoyer , avec tous ses temps ,
ou usités, ou supposés pour servir de modèles.
Actif. Passif. Moyen.
Présent , GtéWto , CTÙ.lo\J.a.t..
Imparfait, 6<tteXXov , èaxtk'kôy.r^ .
Futur 1", GXikéhi-ià , <jxa}.9iif<70f/.ai <7Te^éo[jt.ai-oiï|i.at.
Aoriste 1", etrreiXa , è<JTa}.6ï)v , èsTeiXap.Yiv.
Futur sec. , (axaléai-iù) , o-TaX7]'ao|i.ai , (cTa>.eo[/.ai-où[/.ai).
Aoriste sec. , (g(7Ta>.ov) , èoTa^Yiv. Nota. Les verbes qui se
conjuguent sur ce mo
Parfait. , tcva.'ky.a. , iaroik^uu. dèle n'ont pas d'aor. 2
Pl.-parf. , ésTaXxeiv , è<TTàX[AÏ)V. moyen.
Parf. sec. , (êffTO^a).
Pl.-parf. sec, (èffTo^eiv).
Conjuguez de même :
(XireCpw, semer, fut 1er enrepw , fut sec. (uTtapôS), einrapxa, eaitopa.
<p6e£po>, corrompre, <p6epw, (cpQapiô), ÉspOapxa, etyôopa.
§127. TARLEAU
AU MOYEN DUQUEL ON PEUT REMONTER D'UN TEMPS QUELCONQUE
AU PRÉSENT DE L'INDICATIF.
Nota. Nous rapprochons le parfait passif du parfait actif, parce qu'il s'en
forme immédiatement.
VOIX ACTIVE. VOIX PASSIVE.
VERBES EN mi.
/je posais.
S. 1 p. 8Tl9 7)V ,
l 2 p. 6TlO 7|Ç,
^ 1 3 p. ÈTtO 7),
•g JP. 1 p. èriO êfiev,
| A 2 p. JTlô £TS,
g J 3 p. £Ti8 ecrav,
"[d.
1 2 p. ê"Tl8 6TOV,
\ 3 p. èTlô ET71V.
Tl9 EIY1TOV ,
Tt9 El^TYlV.
N. 3ev,
3etïiaav , S'évToç.
SeiviTov ,
S'eiTlTTiv.
VOIX MOYENNE.
REMARQUES.
VOIX ACTIVE.
PRÉSENT ET IMPARFAIT.
§ 130. 1° Les trois pers. du singulier, au prés, de l'indicati
ont la voyelle longue m ; la brève e reparaît au duel et au plurie
Ttôeîffi , comme Wouci , est à la fois 3e pers. pi. indic. et dat. p|1
participe. Pour xiôetai, les attiques disent Tiôéaoi1.
2° ÈtiStiv , ïiç, n, se conjugue comme l'aor. pass. sXuÔyiv, mç,
mais le pi. è\û6ïi[xev garde W ; ÈTiôepev reprend l'e.
3° Le subj. tiGû, l'opt. Tiôeinv, se conjuguent comme \\M
>.u6et7iv. L'impér. tiÔeti et l'infin. TiOévai ont la voyelle brève
tandis que Ifâ-rm et avivai ont la voyelle longue.
AORISTE SECOND.
§ 131. 1° ti67][m, venant du primitif &éw, n'a point de futur
second. L'aoriste second se forme de l'imparfait en ôtant le
redoublement ti : imparfait, èfiôviv; aoriste second, ê9viv. Il prend
de même la voyelle longue au singulier et la brève au pluriel :
singulier , éôviv , m, n; pluriel, éôe^ev. Danse(biv, comme dans
èriôviv , la lettre e est l'augment syllabique.
2° La sec. pers. de l'impér. 3iç, est pour Sert, inusité.
3° L'infinitif 3-eïvai prend la diphthongue et, au lieu de l'e qui
est au présent TiSÉvai.
VOIX MOYENNE.
§132. 1° le présent moyen (ou passif) se forme en changeant
[ai de l'actif en fiai , et reprenant la brève du radical : -rih^,
Ti6e[Aai. Ce temps se conjugue comme le parfait passif de Xuw :
TiGejjiai, oat, Tai, comme Xs>.u|Aai , uai, rai.
Nous avons vu que pxi, cai, rai est la désinence primitive de
tous les temps principaux au passif; nous voyons ici que les
verbes en fu ont conservé cette forme ancienne.
2° Le subjonctif se forme de celui de l'actif en ajoutant p»:
TiÔw, TiGûjiai.
3° L'optatif se forme régulièrement de l'indicatif en changeant
[/.ai en ipiv : TiÔ6fjt.a&, TiôstjAYiv, comme 'Xuojxai, }.uot[jt.7)v.
4° L'aoriste second se forme, comme à l'actif, de l'imparfait
en retranchant ti : s-nôépiv , èôepiv.
5° L'aor. 1er moyen èâYixàfMiv appartient au dialecte ionien.
/ je plaçais.
/S. 1 p. tffT 7]V,
2 p. tffT 7]Ç ,
3 p. ÎffT 7),
** i
| 1p. 1 p. ÎffT OCfAEV ,
2 p. ÎffT (XTE,
0. ] 3 p. îffT atrav ,
s [D.
/
2 p. îffT arov,
3 p. ÎffT aTY)V.
ÎffT aîï)TOV,
ÎffT aiYl'T71V .
que j'eusse été debout , avoir été debout. uvuut été debout.
slelisaem.
ffTai7]V , ffTYÏvai. M. ffTa; ,
(TTaiTlÇ , (JTaVTOÇ.
ffTaiï) , F. ffràffa ,
CTaîïi[/.ev , ffTaoviç.
ffTatïiTe , N. OTav,
OTawiffav , ffTavTo;.
ffTaiVlTOV ,
ŒTatVÎTÏlV.
ctt) ffoiai. ffTVl ffeiv. OTY) CWV, ffOVTOÇ.
ffTï( ffatju. ffTïi ffat. otïi ffa;, savTo;.
éffTvi y.oitu. éffT7] xevai. éffT7) xwç , xoto;.
' H
1 3 p. terra Tai, îdTa gGw , igt virai,
: (S
1 M
i »3
lp- 1 p. terra pi-eGa, tGT lOfisGa ,
\ 2 p. '(ara. cSe , ÏSTCC (JÔ£, îct y;cGs ,
0. i 3 p. terra vrai, tara cÔwuav, igt âvrai,
fD. 1 p. terra (jwÔov, Îgt «[AeOov ,
1 2 p. terra crôov, tara gGov , IGT TÏgGoV,
\ 3 p. terra crGov. ÎGra gÔcov. îgt tïgGov.
/ je me plaçais.
[S. 1 p. terra piv,
2 p. îffTa (70,
H 3 p. Ï<JTIX TO,
5 Jp. 1 p. terra j^sOa,
! - 2 p. terra cÔ£ ,
. 0.
3 p. terra vto,
'd. 1 p. tara j/.£Ôov,
2 p. terra crGov,
3 p. terra ctOtiv.
VOIX MOYENNE.
REMARQUES.
1. DansJi'slo, l'esprit rude d'IuTôi est représenté par s, comme celui d'iputo dans serpo,
d'iïîtâ dans seplcm.
VERBES EN MI. 133
Du subjonctif aoriste second a™, rapprochez le latin sto, qui,
comme «TTvjvai , signifie se tenir, être debout.
Voici le tableau des divers temps de ce verbe avec leur tra
duction latine.
je donnais.
S. <0V,
wç,
(0,
<
i.
è&io OJAEV,
K ioio oxe,
D.
ocav,
D.
OTOV,
o'tviv.
< D.
o
2 OTOV, oMtov , iôTOv ,
3 iè oV/iV . oMtwv. OWTOV.
à\£ 0171T0V ,
S\& OtYlTTlV.
2 p. eo^o do,
fc'\ 3 p. èo\'o\j TO,
g]p. 1 p. i8\.86 p.eôa ,
2 p. è£to\> oOe,
a, 1
S f 3 p. è$tôo VTO,
[D. 1 p. i
2 p. è8i8o «Ôov,
eo\oM <i6yiv. •
\ 3 p.
/ je me donnai. donne-toi. que je me sois donné.
(S. 1 p. i86 f/.7)V, àwjy.ai ,
p. e^o 50, oo ffo, ow,
ëi
s\
2
3 p. l'S'o TO, 86 (t8w, âwTai ,
« P. 1 p. èôo jieôa, o^cojxeÔa ,
2 p. e£o ffÔe, 86 oOe, &w<j6e,
c/i I
3 p. é£o VTO, 86 o"6waav , o^wvTai ,
S D- 1 p. èoo (/.eOov , o\o|/.£Ôov ,
2 p. é'ào <TÔ0V, 86 ffôov, oûa9ov ,
\ 3 p. ioô cÔviv. oo' ffOwV. oVxjÔov.
J
FUTUB , £to (TQjJUXt.
Aou. 1", êo\o xâ[/.7)V.
VERBES EN MI. 137
VOIX MOYENNE.
àoîro , F. ào (Jtivv) ,
o\)tf/.e6a, ào j/ivviç.
o^oîffÔe , N. oo (/.evov,
doîvTO , è\> p.evou.
o\)i[/.e9ov ,
O^OÏffÔOV ,
ôoicÔriV.
REMARQUES.
(j'envoyais.
C v */ »
3. 17)V , IÏ1Ç , 17] ,
P. tejAev , iete , uaav ,
TV
li. "ISTOV, *t£T7|V.
'
VOIX
VOIX
Fut. 1er, é Ôvi'oofjiat.
AOR. 1er, £ 6r,v OU eÎÔtjv. e ÔviTt, é Ôti'tci). É 6w, é 671;, È Gt.
Parfait, tlpai, Eio-ai, Etxat. £1(70 , Eto6(i). eÎ[/.e'vo; (o.
PL.-PARF., El[/.Y|V, EICO, £ÎTO.
9 VERBES EN MI. 1/|3
VOIX ACTIVE.
le moyen rixajoiv, comme eôïixa, èôïixapiv ; du reste, il est régulier.
ety.coç , etxoTOç.
MOYENNE.
PASSIVE.
1° Désirer.
2° Vêtir.
Le parfait eî[/.ai signifie quelquefois je suis vêtu , plus-que-
parfait , eï;i.7iv , j'étais vêtu.
Au lieu de la troisième personne du duel , tïaOviv , on trouve
dans Homère , êsÔYiv. De là vient ioHUç, êcÔrjToç, vêtement.
Dans ce même sens de vêtir, ?w produit d'autres formes que
nous verrons dans le tableau des verbes irréguliers (cf. § 251).
VERBES EN MI. U5
3° Etre assis.
Au primitif la se rattache, quanta la forme, le verbe poéti
que vipci , Ticai, visTai; pi. 3e p. vivTai ; je suis assis ; -Jipiv , ^<jo ,
vicTo; pi. 3e p. 4vto, j'étais assis. En prose, on emploie le
composé xàÔYipxi, xaÔTKrat et jtaôvi, moins pur, xaÔ7jTat (et non
xa'GïiffTat) ; imparf. ixaGvfpiv, IxàGvio-o, ÈxàGïito (ou sans augment
et avec le «j , xaG-faTo) .
Impér. xaGioGo et xaGou, moins pur. Subj. xaGwpxi. Opt. xaGoi-
pv. Inf. xaGrioGai. Partie. xaGïifMvoç.
Le présent, je m'assieds , s'exprime par ïÇojuti, moyen de
é'^w, inusité , placer, asseoir, qui vient d'fw par l'insertion
du £
Le futur second é&o|uu-o&pct, est analogue au latin jofeo.
VOIX ACTIVE.
INDICATIF. IMPÉRATIF.
Présent et Futur. S. ÏÔl OU Et , ITto ,
Je vais, J'irai. P. ite , tTcoorav ,
S. eijai, eîç OU eI, elci, D. tTOV , ITWV.
Ti
r. vijxev, »ite, v
tact,
U. ITOV , ITOV. SUBJONCTIF.
S. ï«, ïrjç, i7i, etC.
Imparfait.
J'allais. OPTATIF.
S. (tOV, ÏEç), IS (d'iu), S. totat, totç, toi, etc.
P. ï[Jt.ÊV, tTE, ï<îav(d'î|/.t), OU ioiTiV.
D. ITOV, IT7]V.
INFINITIF.
Autre temps passé d'eiq. uvai ,
S. 7)ïa OU r,a , vftaç , vJVe , poét. tjxEv, tp-Evat, ïauEvat.
OU S. Yietv, yjei;, -Çei,
P. 7|SlfAÏV, TÎEtTE, VlEtCaV , PARTICIPE.
et vÎEGav , M. talv , Îovtoç.
OU vi|xev, vite, viffav et vîtcrav , F. toOca, îouaviç.
D. YIEITOV, TÏEtTYlV. N. tov , tovTo;.
VOIX MOYENNE.
Futur. EÏcou.at, ) . .
.
Aoriste. , ;
£icap)v,jr[poétiques.
n
-.
Remarques. 1° On cite encore un imparfait singulier, eïv, eïç,
eÎ; mais il est inusité. L'infin. Etvai est douteux.
2" Pour la sec. pers. du présent eï« , et pour celle du passé
•flEtç, on trouve aussi Etcrôa et v)'Etc6a.
3° D'eîw , vient une autre forme d'imparfait , yfiov , yîïeç , fie , et
en souscrivant l'i, vjov, pluriel, YÎoaEv. — Koctëiev (Hés. , Boucl.
d'Herc, 254) suppose encore la forme elov, eIeç, eie.
4° Tov, que l'on appelle ordinairement aoriste second, est un
*
VERBES EN MI. 147
véritable imparfait. Au lieu d'ïoif« à l'optatif, on trouve aussi
totviv. Le participe îwv, accentué comme un aor. second, n'en est
pas moins employé partout pour exprimer le présent et même
le futur , suivant les verbes auxquels il est joint.
IV. VERBE *7i|u' , dire.
§ 148. *7]|m, dire, vient de tpaw. Il se conjugue comme
t5T-/ip.t. Il n'est usité qu'aux temps suivants :
VOIX ACTIVE.
INDICATIF. IMPERATIF.
Présent. Présent. <pa6i, «pàrw.
Je dis.
SUBJONCTIF.
ÇU|M, <pyfç, ÇKlffl,
tpaj/iv, (paTÉ, <pa<ri, Présent. <pw , ç^ç , <pvj.
D. cpaTov cpaTov. Aoriste. cpvfcw.
Imparfait. OPTATIF.
(Dans le sens de l'aoriste.) Présent. S. tpatviv, «paiTiç, aatv),
Je dis. P. <paîi/.evp.tpatY]t/.£v,etc.
S. . ecpviv , e<pvjç , eipn , Aoriste. <p7f<7ai|/.i.
P. ê<pa[jt.6v , ê<paT£ , e<pa<7av ,
INFINITIF.
D. ecparov, ècpâV/iv.
Présent, «pavai (dans le sens de
FUTOR. Aoriste, ç^ffau. l'aoriste).
ÇYlffW.
PARTICIPE.
Aoriste. Présent. <paç, çôca, <pav.
e<py]<ra. Aoriste, çïfaaç.
VOIX MOYENNE.
Aor. SEC. S. £^a(r/)v,s<pa<70,ë<paTO, P. ètpajjieÔa, eipaaOe, ecpavTO.
ImpÉRAT. S. cpao , (pacSw, P. <pa<j9ê, tpaaôwffav.
Infinit. «pacSat. Part, ça^evoç.
VOIX ACTIVE.
INDICATIF. IMPÉRATIF.
Présent. Sache, qu'il sache.
i Je sais. S. ICÔt , ïffTCO ,
S. (t(J71(/.t), Ïff7)î , (tffï)(Jt) , pour ïffafii, î<raTU,
P. ïdiiev, tore, ) „ P. ïaT6 , iCTwcav ,
pour icaaev, ica-ra, ) D. tffTOv , Ïgtwv.
D. ÏCTOV , ïffTOV,
INFINITIF.
pour îuaTOv, îoaTov. Savoir.
(îffâvat). :
Imparfait.
Je savais. PARTICIPE.
S. (Ï<T7]V, ÏOY1Ç, ïffïl), Sachant
P. (tcajuv, isare, ïoauav), taaç , tGasa, ïaav.
OU ïaav, Nota. Il ne faut pas confondre ïïôt,
D. (ïffaTOv, iffarviv). sac/ie, avec ïuOt, sois, d'ei^f.
VOIX ACTIVE.
INDICATIF.
IMPÉRATIF.
Présent.
Je suis étendu. x£Î<to , xei(j9(o , etc.
S. xeî'f/.ai, xeîcai, jcetTou,
P. X£i[/.e6a, xeîcrÔe, sceîvTai,
INFINITIF.
D. xajjieQov , xeîdâov , xeîgÔov.
Imparfait.
J'étais étendu.
S. èxeifAYiv, exeiiro, exeiro, PARTICIPE.
P. èxsijJLeSa, éV.etff6e, â'jcewTO,
xEi[/.evo; , •/), ov.
D. èxeijjuOov, â'xeidÔov, exaaOviv.
1. Ces adjectifs, dépendant des verbes au même titre que les participes, ont dû être
placés à la suite des conjugaisons. D'un autre côté, les règles n'en pouvaient être données
qu'après les verbes en pi, parce qu'elles se rapportent à ces verbes aussi bien qu'aux autres.
RÉSUMÉ. 151
RÉSUMÉ
DES DEUX PREMIERS LIVRES.
DES PRÉPOSITIONS1.
§ 153. Ces mots, aller à Rome, nous offrent un verbe à
l'infinitif, aller, et un substantif, Rome.
Beste le mot à, qui n'appartient à aucune des espèces dont
nous avons parlé jusqu'ici.
Ce mot unit ensemble les deux termes aller... Rome, et fait
voir qu'ils se rapportent l'un à l'autre.
On l'appelle préposition.
De même si l'on dit : Combattre pour la patrie, le mot pour
indique un rapport en Ire le verbe combattre et le substantif
patrie. C'est encore une préposition.
La préposition est donc un mot qui, dans la phrase, lie deux
termes et les met en rapport.
Elle s'appelle ainsi du mot latin prœponere, parce qu'elle se
place ordinairement avant le second terme de ce rapport. Ce
second terme, c'est-à-dire le mot qui suit la préposition, est
appelé Complément de cette préposition.
Les prépositions sont indéclinables, c'est-à-dire qu'elles ne
changent jamais de forme.
La langue grecque en a dix-huit , dont voici la liste , avec
les prépositions latines et françaises qui y correspondent le plus
directement.
1. Cf. Méth. lat., $ 84.
ai os
T3 m S s en
inter,cum,post.
LATIN.
ex. ab.
e, a, apud. super, circum.
per. fer. cum. sub. prœ. pro.
in. in. ad. ad. in.
ville,èKo
la
de
s'éloigner
t9)çtoX£coç. aborder
xa-ri
rivage,
tîjç
<xxt5îç.
au
t^v
ville,
la
dans
elç
toXiv. iroXtv.versttjv. de
aller. la
irpô;
ville,
aller ville,
la
venir
Ix
iroXewç.
TÎJ;. la
Sti
raSîou.
-rôti
cpar
ampag.ne,
ville,
la
dans
Iv
toXji.
être
tîj. les
ri
àvà
mpar
onotap*).
g.nes,
EXEMPLES.
après,
entre,
avec,
FRANÇAIS. au-dsur,
es u.s. de.
lieu
au
pour,.
dans,
à,
en, à
trpar,
aver.s
après.
sur,.
sur..
par, de
auprès de.
autour
dans.
à,. à,vers.. devant.
à,
en avec sous
de de
eîc
Iç.
OU cuvet^v.
GREC.
EXOUl?..
TtpOÇ.
. Ixara., /roxpa.. fiera.. luTiep.
. à
i..
oies repi.
.
a-rt.O. ava.. Ù7T0... JTTpO.
.
ÊV..
sDivers
de
6°
irapports
tuation.
PRLES
ÉPAR
POSITIONS. Od7°
pé loascietmieontn.,
EXPRIMÉS
RAPPORTS l'on
Lieu
où
4°
passe
par sl'on
'où
5°
Terme
ar ête.
vient.
l'on
d'où
Lieu
3°.
l'on
Lieu
1"
où
est. l'on
Lieu
où
2°
va.
5d a a >s» j4H
G</> go S-'
CB Sa ►oO sg~5* s.s.■o as Si
on on eOn c'
c' 1g
=3 Bs-«ften B CB S
w* (B
-s 05 O1 «8.. 2
a M"i~ =o -I
2.
o B cara fB- S (B- 05 T1 O
, ° on O-H-os
D ceDon "•O T3 O ^^6B 3 05 >1 c CB- cc 05
i-5 on o en
— ta ow wo o o l-J
m ^2= 05
On
154 PRÉPOSITIONS.
La Syntaxe fera connaître les principaux usages de chacune ,
et les différents cas où l'on doit mettre le substantifqui leur sert
de complément.
2° Ces prépositions se réunissent souvent aux verbes, et
même aux adjectifs, pour former des mots composés ; exemple :
TpÉTïû), tourner; cototoétto , détourner; nous en parlerons ci-
après, § 166.
3° On pourrait encore considérer comme prépositions les six
mots suivants (cf. Syntaxe , § 330 , note 2) :
aveu ( sans "' *V8U T^s ^»""0<™v7iç, sans la justice; sine.
htv.tx , à cause de, pour : ïvexa toutou, pour cela ; ob, propter.
uiyp! Jusqu'à : [ifype Kjmk , jusqu'à Rome; usque ad.
itX7i'v , excepté, hormis : %1-hv évo'ç , excepté un ; prœter.
DES ADVERBES l.
, ( êv&ov , dedans.
1. ev, ( "TOC, en dedans, en deçà.
2. "5; £1(70) , dedans (avec niouvement) .
3. TtpOÇ, TCpOCW , en avant.
4. il, ! en dehors.
5. OMTO, fy, en arrière.
6. ota, *'Xal» séparément.
7. àva, avw, en haut.
8. Koc-ra, jcaro), en bas.
( TOZpel;,
9. mxpa et &, , [ ^apex-roc, | dehors.
)
10. \| [/.ê-ra et £uv , [/.STa^u, entre deux.
11. )
12. ÛTOp, UTtspôe , en dessus, d'en haut.
13. ÛlïO, SraiÔa, devant, sous les yeux.
14. Tp0' l TTOppW , en avant , loin.
15. âp.<pî , à|A<pi'ç , des deux côtés.
16. rapt, TOpi^ , à l'entour (alentour).
17. eut, âirioo) , derrière.
18. âvTt, âvTixpu, en face, vis-à-vis.
Remarque. Ces adverbes se trouvent souvent devant un
génitif, et par ce moyen font l'office de prépositions : Tco'ppw
ttj; TfoXewî , loin de la ville ; eicrw toO ^apaxoç , en dedans des
retranchements.
i. Passow, Buttmann et d'autres dérivent mieux 8£x« de tk, comme tpîx* de Tp£;.
156 ADVERBES.
Il en est de même des suivants , et de plusieurs autres que
l'usage apprendra :
Tvfte, loin. tz(\o.<;, \
•nrepa et TOpav, au delà. èyyuç , > près.
X^piç, séparément. ây^i, )
Nous verrons dans la Syntaxe (§ 330) pourquoi le génitif peut
se joindre à ces adverbes.
§ 156. Il est une autre classe d'adverbes qui, au moyen de
diverses terminaisons , expriment les divers rapports de lieu1.
1. Ils répondent aux adv. latins en iês: cf. Méth. lat., §§ 9/i et 144.
160 ADVERBES.
i. Les désinences de cas suffisent en réalité, sans le secours des prépositions, pour donner
aux noms le sens adverbial.—2. Cf. Méth. lat., § 192, p. 165, note, et§ 358, Rem. 3.
3. L'esprit doux de l'ionien fixa a été changé en rude dans ses dérivés , qui appar
tiennent aux autres dialectes.
ADVERBES. 161
Remarque. Au lieu des adverbes comparatifs et superlatifs
en cdç , on se sert mieux de l'accusatif singulier neutre pour le
comparatif, o-otpcorepov , plus sagement ; et de l'accusatif pluriel
neutre pour le superlatif, cfxpwxaTa , le plus sagement.
DES CONJONCTIONS1.
REMARQUES1.
§ 161. 1° On voit par ce tableau que, parmi les conjonctions,
les unes sont des mots simples , comme xai , té;
Les autres des mots composés , comme pVroi, toivuv, (Wi;
Les autres enfin , un assemblage de plusieurs mots qui restent
séparés, comme eî pf, ïva pf, etc.
De même, en français, certaines conjonctions, ou plutôt
certaines Locutions conjonctives, sont, ou une réunion de mots,
parce que (par cela que) ; ou même une proposition entière,
c'est pourquoi (cela est pour quoi, c'est pour cela que).
2° Outre les conjonctions indiquées ici, il y en a encore
d'autres; soit d'un mot simple , -foua. , lorsque; soit de plusieurs
mots réunis, Toiyaproi, or donc; Totyapoùv , c'est pourquoi; soit
enfin de plusieurs mots séparés, où pv àXkd, cependant, xW«
et p', si ce n'est que.
Gomme l'usage gravera facilement ces mots dans la mémoire,
nous ne remarquerons plus que les deux suivants :
are, vu que, comme étant : ôtre «yaSoç, comme étant bon,
utpote bonus; -rcép, quoique : âyaôo; «ep, quoique bon.
3° Il est certains mots employés comme adverbes, dans la
composition desquels il entre une conjonction : £yiXow«, évi
demment (àrjXov ê<mv 6'ti, il est évident que).
èvwTe, quelquefois (£vi pour é'o-tiv <m, est quando, il est des
temps où).
DES INTERJECTIONS1.
g 165. L'interjection est un mot indéclinable qui sert à
exprimer le désir, la joie, la douleur, la surprise, le mépris,
l'indignation , et en général tous les mouvements de l'âme.
&, ô ! (signe du vocatif) ; & , ô ! (douleur ou surprise).
ïou, hélas, ha, bon!
îeG, ho! ho!
<peù , ah !
IZOLIZOll,
oh! ah! lat. papœ!
oùai , malheur ! lat. va !
5. , ah !
aï, \
oï, \ hélas! lat. hei!
îw, ;
ela , courage ! or çà ! lat. eia.
euye , courage , bien ! lat. euge.
Quelques impératifs servent aux mêmes usages que les inter
jections et en tiennent lieu :
âyê, lat. âge, \
<pépe , [ allons , voyons , or çà , courage !
Mi, )
àroxye, apage, loin, loin!
REMARQUES.
SUPPLEMENT
A LA PARTIE ÉLÉMENTAIRE
OU ADDITIONS AUX MATIÈRES TRAITÉES
DIGAMMA ÉOLIQUE.
§ 171. Quand le caractère H fut devenu un 3*a, un e long, l'aspiration fut
représentée, comme nous l'avons vu, par l'esprit rude ( ' ).
Mais cet esprit rude n'était point en usage chez les Éoliens; ils y suppléaient
par un caractère particulier F, qu'ils appelaient SîyajifAa, parce qu'il ressemble
à deux gamma (r) l'un sur l'autre. Ainsi pour
'EXévï), les Éoliens écrivaient FeXéva; lat. Helena, Hélène;
luTzipa. , FeorrÉpa , vesper, le soir ;
de là Hesperia, Hespérie (pays du couchant) ; vêpres (office du soir).
On mettait aussi le F devant certains mots qui pourtant, dans les autres
dialectes , n'avaient point d'esprit rude :
oïvoç, éolien Foïvoç; lat. vinum, vin.
On le mettait même au milieu des mots :
vaûç, gén. vao'ç; éol. vaFôç;. lat. naVis, naVire.
oùoiv, aîFtôv; œVum, âge, siècle,
oïç , ôFiç ; oVis, brebis.
Le Si'fajAjjux a la figure de VF des Latins; mais, comme on le voit par les
exemples ci-dessus , il est ordinairement remplacé en latin et en français par
un V, quelquefois par un H, comme l'esprit rude.
Les Cretois se servaient de p au lieu de F :
wo'v ; crétois, (LBeôv; lat. oVum, œuf.
Cela tient à la prononciation du B, qui paraît avoir de tout temps fort
approché de notre V, et qui aujourd'hui sonne absolument comme un V chez
les Grecs modernes et chez les Espagnols.
SYLLABES.
§ 172. I. Nous avons dit que deux syllabes de suite ne commencent point
d'ordinaire par une aspirée. Il y a quelques exceptions :
1° Dans les mots composés ; exemples : àpvifJoÔTJpa; , oiseleur ( opviGo;-
S^pa); âv6o<popo;, qui porte des fleurs (avûo?-<pépco).
2° Dans les adverbes de lieu en Oev et en 6 1 : irovra^oôev , de toutes parts,
undique ; KopivGo'ôi , à Corinthe.
3° Dans quelques aoristes passifs : fyyfhp, de /éto, répandre; épôwfeî;,
d'opôdco, dresser ; et dans les impératifs ^>a6(, xe'Ovaéi.
4° Dans les mots où la seconde aspirée est précédée immédiatement d'une
consonne : 5aX<f>8st'<; , de SéX™ , réchauffer, foveo, où <p est précédé de X.
5° Dans ceux où la seconde syllabe a deux aspirées et non une seule : Baqtek .
de 5cnrTa> , ensevelir ; mais l'aoriste second £Tacp7)v a un -r au lieu du B , parce
que la syllabe cprjv n'a qu'une aspirée , <p.
6° Dans les mots où une forte est changée en aspirée devant une apostrophe,
à cause de l'esprit rude suivant : eô^' 6 avôpcoTroç , pour é8t)xe ô avôpwwx ,
l'homme plaça.
SUPPLÉMENT AUX LETTRES. 169
H. La même aspirée ne peut se redoubler ; ainsi l'on dit Bscx^oî , Bacchus ,
et non Bav^oç ; 2ont<pco , Sapho , et non 2à<p<pw ; ILxGeuç , Pitthée , et non
IL89eôç. Cela vient de ce qu'une aspirée ne peut jamais finir une syllabe ; or
Bâx^oç se divise ainsi : Bâx-yoç; Sonrcpto, Sax-cpià; IIitôsuç , IIit-Oeûç.
III. Dans les mots composés de lx, l\, itpôç, wç, ces syllabes ne cèdent
jamais leur consonne finale à la syllabe suivante; Éçetjjit, sortir, se divise ainsi
en épelant : eS-et^i ; Extpcûf10 , échapper, Ix-çeuyw ; rcpoîxaxxw , ordonner,
Trpoç-xaxxai.
Mais TtpoffTotTÉto , présider, se divise ainsi, irpo-axaxéo) , parce qu'il est
composé de 7tpô , et que le <; n'appartient pas à la préposition.
'Ex(p£uy(j) déroge à la règle qui veut que deux muettes de suite soient de
même degré. La raison en est simple ; c'est que x et cp n'appartiennent point
à la même syllabe.
IV. Quatre consonnes et même trois ne peuvent aller de suite , à moins que
l'une d'elles ne soit une liquide , comme dans 5eXxxpov , adoucissement ,
cxXifipo'ç, dur, 7t£(jicp8£tç, ayant été envoyé ; ou n'en tienne lieu comme y dans
N EUPHONIQUE.
§ 173. Quand un mot finit par les voyelles e ou i, et que le mot suivant
commence aussi par une voyelle, on ajoute souvent un v à la fin du premier,
pour éviter l'hiatus : lv (xniciv iXfyotç , en peu de mois : [Ar)<ri'v pour ^ui ;
lxu<|/ev aûxôv , il le frappa : ixut{/ev pour sxu^s ; eïxocrtv ln\ , vingt ans : eÎxoctiv
pour eÎxoui. Nous avons déjà vu ce v avec a privatif : <xvcc?io; pour à-âijioç ,
indigne (cf.'§ 168). Il ne s'ajoute pas au datif singulier de la 3e déclinaison, ni
au duel en e, ni à la seconde personne plurielle des verbes, ni à la troisième
personne plurielle en xi dorien, non plus qu'à aucune personne de l'impératif.
APOSTROPHE.
§ 17i. I. Nous avons dit que l'apostrophe tient la place d'une voyelle
retranchée à la fin d'un mot : ࣠èpoZ , de moi, pour <xto Ijaou ; itavx' £\vytv ,
pour iràvxa zXzyev.
Les poètes élident quelquefois par l'apostrophe , non-seulement des voyelles
brèves, mais encore des diphthongues : fioûXop.' îyt!>,je veux, pour poûXojjiat
zyû. Quant aux voyelles longues, U est très-rare qu'on les élide.
IL Non-seulement l'apostrophe mange , comme en français, la voyelle finale
d'un mot; quelquefois aussi c'est la première du mot suivant qui disparaît,
quand la première du premier mot est longue :
CONTRACTIONS.
§ 175. Nous avons déjà donné séparément les règles des contractions; voici
un tableau où elles sont toutes réunies sous un même coup d'oeil.
oe, », EXCEPTIONS.
00 ,
)l OU. ia, se nomin. duel , rj.
oou, )1 '£. eaç accus, plur. et;.
07), "£,
ow, }..
) ua, ea, a,(lreet2edécl.
oot, oa, a J
\
0T|, \> oa, ou, acc. pi. ([X£i'-
0!.
0£C ,
Çovaç, oaç, ouç).
OÏ, ; ôeiv, oûv, infinitif.
SUPPLÉMENT AUX DÉCLINAISONS. 171
PREMIÈRE DÉCLINAISON.
VOCATIF SINGULIER.
§ 176. Parmi les noms masculins en rjç , un grand nombre ont, comme
nous l'avons vu , le vocatif en a ; ce sont :
1° Les noms en tt|ç ; TOtT]T>i<; , poëte, v. Ttotïixâ.
2° Ceux en m\ç dérivés A'&ty, œil : xuvwmi;, impudent, xuvâka.
3° Les comp. de (xerpEto, mesurer, Ysto^Éxprii; , géomètre, yeai^Tpa;
de TttoXsto, vendre , fiiêXtoraoXriç, libraire, ptSXtoTtôtXa;
dexpiêw, frotter, wxi8orp(6r)ç, maître d'exercices, iraiSoTpîëa.
U° Les noms de peuples : Exûôriç, Scythe, 2xû0a; nép<rr)ç, Perse, Ilépo-a.
Tous les autres ont le vocatif en yi : tUpowiç , Persée, IIÉptni ; 'AXxtëiàSriç ,
Alcibiade , 'AXxtëiàSr).
GÉNITIF SINGULIER.
Les noms masculins en tjç faisaient primitivement le génitif en eo> et ao ,
formes qui se rencontrent souvent dans Homère : nn]XT)ïâ5ï]ç , le fds de Pelée
(Achille), G. Ib)Xr|ïâo'ec>> ; "AXtyiç, Altès, "AXxao et "AXtew.
La forme et» est restée chez les Ioniens : veqvfa; , jeune homme; gén. vetivîew.
Eo) se prononce en une seule syllabe.
De la forme éolienne ao vient le génitif éolien et le génitif dorien a :
Kpovt'Sa, génitif éolien de Kpovi'oV;, fils de Saturne; 'ArpeiSa, génitif dorien
d' 'ArpsiSm , fils d'Atrée. ' •
Delà, chez les attiques eux-mêmes, des génitifs en a dans les noms propres
et dans quelques autres : KaXXi'aç, Callias ; gén. KaXXi'a; opvtOoôiîpa; , oise
leur; gén. épviôoôiipa.
Comme aussi, @w|jl3ç, Thomas, gén. (">o>|xa; IIuôaYo'pa;, Pythagore ,
Iluôavopa et IIuOaYopou ; BopÉaç , Borée, le vent du nord , Bopsou ; attiq. Bop^Sç,
Bo^a.
GÉNITIF PLURIEL.
Le génitif pluriel est : chez les Ioniens, en éwv : (iowéwv ;
Chez les Éoliens , en awv : |Aouo-âo>v (forme qui se rapproche beaucoup du
latin musarum).
D'Éwv contracté, vient le génitif attique [aouo-cov;
D'awv vient le génit. dorique (aousôv.
DATIF PLURIEL.
Au datif pluriel en atç , les poètes ajoutent i : (/.oûo-at; , ^oûo-aio-t , et avec le
v euphonique, fjioôo-atsiv.
Les Ioniens changent ai en y\; poûays, jj.oôoTi<Tt, ^oûo-ïiaiv.
172 SUPPLÉMENT AUX DÉCLINAISONS.
ACCUSATIF PLURIEL.
Les Éoliens le font en «iç, comme le datif : [wuuaiç pour fiofaaç.
Remarques. l°Les Ioniens changent tous les a longs en *) : aoylri, fyi<rç,
gén. crocptrjç, ^ixepy)ç; et de même au masculin, vstjviV, vetjvieco, verjvi'ri, pour
vsaviaç, ou, et.
1° LesDoriens changent les i\ en a : tiu.<x, xtu.aç, honneur, pour -riu.il, w|*w;
|au.a, tpau.aç, réfutation, pour c^p], i/(*ï|ç. C'est de ce dialecte que les
Latins ont pris leur terminaison a pour le féminin.
3° Les Éoliens terminent les masculins en a bref, au lieu d'^ç ; ©us'hto,
Thyeste, pour 0uÉo-Tr]ç ; hncoro , cavalier, pour 'imcd-rr)!:. De là les masculins
en a des Latins : poeta, cometa. La voyelle brève paraît n'appartenir au'au
V'OCatif. " r rr 1
DEUXIÈME DÉCLINAISON.
§ 177. 1° Les poètes font souvent le génitif en oio : Xôyoi;, Xo'yoto. Ils ajou
tent t au datif pluriel, Xo'yocsi, et avec le v euphonique, Xoyoto-iv. Ils disent au
duel Xo-fotïv pour Xo'fotv.
2° Les Doriens font le génitif singulier en w; l'ace, pi. en toç : tS vdu.u, de
la loi; twç vdu.wç , les lois.
3° Les attiques font très-souvent le vocatif semblable au nominatif : w cpiXoe. ,
à mon ami. On dit Qeo'ç au vocatif de 0eo'; , Dieu; comme on dit en latin Deus,
au vocatif aussi bien qu'au nominatif1.
§ 178. Nous avons indiqué, § 17, des noms de cette déclinaison qui
éprouvent une contraction à tous leurs cas; par exemple :
N. vo'oç, esprit; V. vo'e, G. vo'ou, D. vôw, Ac. vôov.
vouç, voù, voti, vw, votiv.
Le pluriel et le duel de ce nom ne sont point usités ; le vocatif singulier
est sans exemple.
Déclinez de même ttXo'oç, 7rXotl;, trajet; pi. tcXooi, itXoï ; icXo'wv, 7cXSiv;
■JtXooiç, uXoTç; 7rXôouç, 7rXoôç.
Voici un adjectif qui éprouve une contraction de la même espèce :
SINGULIER.
Masc. Fém. iVeut.
Xpuséa2, Xpûueov, d'or.
Nominatif.
( xpusoûî, Xpuini , XpUffOÎiV.
1. S. Grégoire de Naz. emploie ©eé. — 2. Le féminin xpu<r éni, xpu^Éri;, est ionien.
DEUXIÈME DECLINAISON. 173
PLURIEL.
DUEL.
Déclinez ainsi:
àpYup£Oç, àpYupéa, àpyupsov , d'argent.
àpYupoCç ,, àpYupg, àpyiipouv.
ocpYÛpEo; prend a au féminin, a cause du p qui précède.
Déclinez encore :
àirXoo; , àirXoir) , arcXdov , simple.
1° Sing. Nomin.
i aTtXoîiç ,
ébrXôou ,
àitXîj,
otXoyi; ,
àirXotiv.
ôbrXdou ,
Génitif.
i &tù.oZ ,
aTtXôoi ,
a7rX5jç ,
aTrXôai ,
âirXou, etc.
aTtXda ,
Plur. Nomin.
( ébrXoï , a7rXaï , ôbrXa, etc.
DÉCLINAISON ATTIQUE.
Q 179. 1° Le nominatif neutre est ordinairement en uv, comme mâyiMv.
En voici un en w; : to vpé&K, la dette; gén. irrégul. toïï xpéwç. Les autres
cas se tirent de xpéoç, xp^oî'XP*00*- Pas de da^ au singul'er m au pluriel-
174 SUPPLÉMENT AUX DÉCLINAISONS.
2° Les attiques omettent souvent le v à l'accusatif : Xayco', vew, pour Xaywv,
vewv; 'A6(o, le mont Athos, pour "A8«ov ; K«, l'île de Cos, pour KCW ; tJjv
é'io, l'aurore, pour é'iov inusité, venant d'âwç, Sfw, même signification que la
forme poétique ï|ojç, rjdoç ; à-pipio pour à-pîpwv, ace. de l'adjectif à-pipwç, à-pi-
peov , qui ne vieillit pas.
3° C'est à l'imitation des attiques que Virgile a fait un génitif en o ; letwn
Androgeo, la mort d'Androgée ; et que Tite-Live a dit à l'accusatif , admontem
Atho, au mont Athos.
TROISIÈME DÉCLINAISON.
I. GÉNITIF SINGULIER.
§ 180. Nous avons dit que, pour décliner les noms imparisyllabiques,
il fallait en connaître le génitif. Ce cas est indiqué dans les dictionnaires. La
seule difficulté est donc de remonter au nominatif, quand on ne connaît que
le génitif ou un autre cas. On peut s'aider des règles suivantes :
1° La muette du premier ordre , avant la terminaison du génitif, indique un
nominatif en ^ : gén. 'Apaê oç, nom. "ApouJ*, Arabe; rà o'ç — &ty inusité, œil.
xoeni)atp oç — xaTîjXii|/, échelle1.
2° La muette du second ordre indique un nominatif en \ : gén. Spray oç ,
nom. ocpuaÇ, ravisseur; xôpax oç — xôpaij, corbeau; àvaxT oç — avaÇ, prince;
ovujf o; — ovu£, ongle*.
3° La muette du troisième ordre indique un nominatif en o- : gén. IX-rrfS oç,
nom. IXitiç, espérance; ^eXiox o; — yéXioç, le rire; xopuô o; — xopuç, casquek.
k" vt indique er ou v : gén. fifoux oç, nom. fiyau;, géant ; Spaxovx oç —
Spâxiov, dragon.
5° v indique o- ou v : uiXav oç — [/iXaç , noir ; tppev o'ç — tppiiv , esprit.
6° p indique p : S'vjp oç — 3-vip, bête sauvage ; irup dç — iûjç>, feu.
7° oç pur indique a : gén. ripu> oç, nom. ■Sipeoç, héros; Tptïjpe oç — -rptvîpKjç,
galère; OU un neutre en i OU en u : aivam oç — erivam; ocute oç — acmi.
8° Exceptez de la règle 3 tous les neutres en u.a , qui font le génitif en |xaxoç :
o-to|xa, o-tojAaToç ; et de plus, ^irap, vina-roç, foie; SéXeap, SeXeoctoç, appât;
[xe'Xi, f/iXiToç, miel, et quelques autres noms neutres.
Remarques. 1° Le radical d'un mot se trouve donc dans le génitif, en
retranchant la désinence oç : àpaê, xopax, ÈX7ti'o, j^ÉXav, 0-wpi.aT, etc.
2° Le nominatif n'est donc point la forme primitive du nom. Ce cas est
modifié, comme tout autre, d'après des règles qu'il est aisé de déduire des
exemples précédents.
II. ACCUSATIF SINGULIER.
1. On écrit aussi Xavû, avec l'accent circonflexe, — 2. Cf. Méth. lat., S 15, i. — 3. Cf.
ibid., § 15, h. — 4. Cf. ibid., § 15, m.
TROISIÈME DÉCLINAISON. 175
syllabe va : 'AiroXXco pour 'AircSXXwva, Apollon; IïoastSSS pour ITossiSwva,
Neptune ; aîw pour atSWa, siècle, âge. Quelquefois même ils omettent Ta :
ÎSpw pour îSpwTa, sueur, d'ISpio;.
Ce retranchement peut s'expliquer par la contraction , 'ArciXXwva , <»a , u> ,
et ainsi des autres.
C'est par une contraction semblable qu'on dit vipw pour îipoia , accus, sing. ;
Sipojç pour ifpcoaç, accus, pi. de vipwç, ^pwoç.
m.
§ 181. A la déclinaison contracte, Tp^'p^;, rpt^psoç, il faut rapporter cer
tains noms propres en xXeV, qui ont une contraction même au nominatif.
N. 'HpaxXeV , 'HpaxXîjç, Hercule.
V. 'HpaxXeeç, 'HpâxXstç.
G. 'HpaxXéeoç, 'HpaxXÉouç , et non 'HpaxXoïï;.
D. 'HpaxXéVt, 'HpaxXeet, 'HpaxXeT.
Ac. 'HpaxXeea, 'HpaxXéa, 'HpaxXîj.
Déclinez ainsi:
0£[xi(tto xXérjc;, xXrj;, Thémistocle.
IIspi xXériç, xXîiç, Périclès.
La forme éi\ç est ionique; la forme contractée îjç est attique.
Les Ioniens disent encore : G. 'HpaxXvjoç ; Uat. -xXyjï ; Ac. -xXîja.
On a dit aussi sans contraction : 'HpaxXéo;, 'HpaxXéï. Le vocatif exclamatif
"HpaxXeç, par Hercule, est moderne.
IV.
§ 182. Si, dans un nom contracte en v\ç , la terminaison est précédée d'une
voyelle , comme &fnqç , sain, l'ace, sing. contracte ea en a long , et non en r\ ;
ainsi l'on dit uyiéa, ûyta, parce que la terminaison est précédée d'un t ; tandis
qu'on dit àX^Osa, àXr)69), parce qu'elle est précédée d'un 6.
Il en est de même dans les noms contractes en euç : Ileipaieûç, le Pirèe,
port d'Athènes ; ace. rktpaiéa, Ileipocta. Ces noms reçoivent de plus une
contraction au génitif : IIsipaiÉioç, Ikipaiâjç, au lieu que paaiXsuç, pWtXéwç ,
n'en reçoit jamais à ce cas.
Quant à l'accusatif pluriel, il est tantôt en stç, comme u^teTç, àX7]8Eï;,
tantôt en aç : ô <xy\u£uç, l'autel placé devant une maison; accus, pi. toù; à^uiSEç.
L'usage apprendra toutes ces particularités.
V.
§ 183. Nous avons vu ia; contracté en k : TtôXiaç, icôXiç ; ocpiaç, oçtç. Cette
contraction se rencontre quelquefois même dans des noms qui ont une con
sonne avant la terminaison : opvi8aç, opvtç; xXsTSa;, xXsïç (de xXetç, xXetSo'ç,
clef) ; xiYpiSa;, Ttypt; (de x^piç, ttypiSoç, tigre). On dit aussi au nominatif
et au génitif pluriel : opvstç, ôpvewv ; Ti'ypetç, Ttypciov, comme toXei;, toXewv.
Il en est de même en latin, où l'on dit, tigris, tigridis, et tigris, tigris1.
VI. DATIF PLURIEL POÉTIQUE.
§ 184. Nous avons vu que le datif pluriel se termine en <n; les poëtes le
NOMS IRRÉGULIERS.
§ 185. Quelques noms irréguliers, en petit nombre, appartiennent aux
déclinaisons parisyllabiques; par exemple :
N. 'It)<toCç, Jésus-Christ i V. 'I^goû; G. et D. 'Yrpvû; Ac. 'I7]<toûv.
La plupart appartiennent à la déclinaison imparisyllabique. Voici les plus
ordinaires :
1° N. Zeuç, Jupiter ; V. Zeû; G. Aïo'ç, Dat. A»; Ac. Ai'ot.
Les poètes disent encore : G. Ztivo'ç ; D. Ztjvî ; Ac Zîjva : d'où, en dialecte
éolien, Zavo), et en latin Juno, Junon.
2° N. Yuv1lt femme; V. yimi ; G. Y"vatxôç; et tous les autres cas comme si
le nominatif était Yuvaiij.
3°<x<xTiip, astre ; G. àaTÉpoç : la seule irrégularité est le datif pluriel àorpaîi
comme Ttarpotut (selon d'autres, àorpasi).
W apç, inusité au nominatif, agneau; G. àpvdç; D. àpvi ; D. pi. <xpvâ<ri.
5°xuiov, chien; V. xûov ; G. xuvoç ; D. xuvi ; Ac. xuva. PI. xuveç, xuviov,
xuat , xuvaç.
6° Xîç , lion; Ac. Xïv. Les autres cas sont inusités.
7° *) x^p. la main, xe'po'ç, xE'P*. XeïPa- pl- XeTP^> XEtPSv • X^ > XeTPa?-
Duel, x£'P£> XElP°'v' V°èi-, et j^epoïv. Les poètes et les Ioniens disent encore :
G. xeP<fe» D- XEP^> Ac- XEPa- PL XePSv' X6^-
8° •?) YPa"î» 'a vieille femme. 9° ^ vaïïç, Ze navire.
Attique. Ionique.
Ionique Attique. /om^ue.
SlNG.r. N.
N. YPaïïi;'
YP0"^ ' TPW-
YpTjCç. SlNG. N. vaûç, vtiûç.
V. YPa"^ > Yp7]tj. V. vaû, Vïjîi.
G. YPa(k> YP7)0Ç. G. vecoç, vqo'ç OU veo'ç
I). yfai, , Ypvit. D. V7]{, VY)t-
Ac. YPa^v- Ac. vaûv, vîja OU véa.
Plur.
8. N. V. YPSe«'
YPSe«i VP^s-
YP^î- Puib. N. V. vïjeç, VÎJSÇ OU VSSÇ
G. YP°"^V- G. VcWV , VY]5)V.
D. ypuuaL D. vauiî , V7)U(r(.
NOMS SURABONDANTS1.
§ 1 86. On appelle ainsi ceux qui suivent à la fois plusieurs déclinaisons sans
changer de signification.
1° Quelques-uns sont surabondants à tous leurs cas ; par exemple :
ipuXal;, tpuXaxoç, et cpuXaxoç, cpuXaxou, gardien.
u.àpTuç, [AapTupoç, et (/.apTupoç , uaptopou, témoin.
ItptxX9jç, 'ItptxXÉo;, et "IcpixXoç, Ia>(xXou, Iphiclès, nom d'homme.
SévSpov, SévSpou, et SsvSpoç, SEvSpeo;, arbre.
toccoî, tao), et tokov, raSivoç, paon.
YaXw; , -(akta , et yakox; , y£Xtaoi; , ylos, belle-sœur.
^sXtScov, ^eXiSo'voç, et y£k&û, ^eXiSoûç , hirondelle,
utoç, uîoû, fils, et uîeuç, inus. au nom. ; G. uUo;; D. pi. \A£ai et ut<x<rc, etc.
2° D'autres sont surabondants seulement à quelques cas:
6 yéXiù?, le rire ; Ac. fù.u>vx, troisième déclinaison; et yeXwv, déclinaison
attique. OîSi'touç, Œdipe; G. troisième déclinaison, OiSraoSo;; seconde,
OîSittou. 2(oxpaTriî, Socrate ; Ac. troisième déclin., 2coxpaTsa-T7] ; première,
2ti)xp<&r»)v *.
De même, "Apvjç, Mars; Ac. "Apea, 'Ap?) et "Apv]v. (Les autres cas sont
"ApEoç et 'Apewi; ; "ApEÏ, "ApEi; poét. "Aprioç, "Apijï, "Apyja; Voc. "ÀpEç.)
3° Par un changement contraire à celui de 2toxpaT£oc-Tï) en 2ioxp<xx7)v , les
Ioniens disent Ssoirorea pour SEownrjv; c.-à-d. qu'aux noms masculins en
rjç de la première déclinaison, ils donnent un accusatif singulier en ea, et un
accusatif pluriel en edcç, comme s'ils étaient de la troisième :
SEffirÔTEa, Secttoteocç , pour SE(rcroTï]v, Seottotocî, maître.
xuëspviqTEa, xuêEpvrçTEaî , pour xuêEpv^r/jv, xuêepviiTa;, pilote.
NOMS DÉFECTIFS.
§ 187. On appelle ainsi ceux qui, n'étant employés qu'à certains cas, sont
incomplets dans leur déclinaison.
Quelques-uns n'ont que le pluriel : oï triplai, les vents étésiens; t& Ato-
vària , les fêtes de Bacchus.
D'autres ne sont usités qu'au nominatif et à l'accusatif, comme les neutres
Ôvap, songe ; 2rap, vision; Se'jjlocç, corps; et X(;, Xïv, déjà cité.
D'autres ne s'emploient qu'au nominatif, comme o^eXoî, avantage.
NOMS INDÉCLINABLES1.
§ 188. On appelle indéclinables les noms qui ont une terminaison unique à
la vérité, mais qui sert pour tous les cas; ce sont :
1° Quelques noms étrangers, comme to to^oc, la pâque; G. toû -Kir/a;
D. tS ran^a • Ce nom est en même temps défectif, parce qu'il n'a que le singulier.
2° Les nombres cardinaux, depuis 5 jusqu'à 100, comme nous l'avons déjà
dit : tcévte, £?, imi, oxtio, etc.
3° Les noms des lettres : dfXcpa, p^xa, y<W<x, etc.
§ 189. On trouve dans les poètes quelques nominatifs neutres qui paraissent
formés des nominatifs ordinaires , par le retranchement de la dernière syllabe ,
comme to ôol, la maison, pour to owjxct ; to âXcpi, la farine, pour to àXcpiTov;
to xâpYj, la tête, pour to xâpr]vov.
Il est possible que ces mots soient des restes de la langue primitive des Grecs,
plutôt qu'une abréviation des mots usités ; car quelquefois les genres sont
différents : to xpï, ^ xpiôij, l'orge.
§ 190. Souvent les poètes allongent les noms et les adjectifs, en y ajoutant
la syllabe <ft (ou avec le v euphonique <piv) ; alors la terminaison devient ,
pour la l*e déclinaison, niyi ; fk'a, force, phrçt.
p0ur la 2% oçt; j«P«*. «née, «[«tfy;
r T (OCTEOV, OS, OUTEOIflj
§ 191. En grec, de même qu'en latin2, quelques noms sont d'un genre au
singulier, et d'un autre au pluriel. Nous citerons entre autres :
SlNG. ô Stc^ôc, le lien; Plur. xi Stopé.
ô Siippoç, le char; Ti Sfeppa.
* Xô^voç, la lampe; xi Xû^va.
ô TapTapoç, le Tartare; de TdcpTapa.
§ 193. 1. D'autres mots, qu'on peut encore ranger parmi les adjectifs, parce
qu'ils expriment une qualité, un attribut, ont une terminaison pour le mascu
lin , une pour le féminin , et n'en ont point pour le neutre .
Masc. o-omip, G. owTÎipoç, conservateur.
Fém. <j(OTEtpa, awTEipaç, conservatrice.
Masc. [xaxap, (xàxapo;, heureux.
Fém-. jjiaxatpa, [/.axaipaç, heureuse.
On voit que ces mots répondent aux adjectifs français en teur, trice, et aux
latins en for, trix, comme wrtor, victrix ; ultor , ultrix ; servator, serva-
trix; car, bien que quelques-uns de ces adjectifs latins aient un neutre au
pluriel , victricia, ultricia, ils ne sont jamais du neutre au singulier. Quant
aux adjectifs grecs dont nous parlons , ils n'ont de neutre à aucun nombre.
II. A cette classe on peut ajouter les noms ethniques (gentjxitia) , qui, par
l'ellipse d'àvvjp ou de fw^ , se prennent substantivement. Exemples :
Masc. 2TrapTtaT7]ç , ou , un Spartiate ; fém. EratpTiâTtç , iSo? , une Spartiate.
Masc. Aàxwv, wvoç; fém. Aâxaiva, tjç , homme et femme de Laconie.
III. On peut y joindre aussi les noms patronymiques, c'est-à-dire ceux qui
désignent une personne par un mot dérivé du nom de son père ou de sa mère.
Les désinences sont :
Pour le masculin, 1° iSr^, iSr^, idS-r^, gén. ou; 2° itov, gén. (o>vo;. Exemples:
IlïjXeuç , Pelée ; IIv)XsiS-ifiç , IIr)Xï]ïâS7)<; et riï)Xeicov , le fils de Pelée, Achille.
Kpovoç, Saturne; KpovîSn]; et Kpov(tov, le fils de Saturne, Jupiter.
Aï)tw, Latone; AyitoiSt)?, lefilsdeLatone, Apollon.
ADJECTIFS IRRÉGULIERS.
§ 19ù. Voici les deux plus remarquables:
1° SlNG. N. TtpSoç OUirpSo;, doux, 7rpasïa, 7rpaov;
G. irpaou, irpasfaç, irpaou , et ainsi de suite.
PLUR. N. itpaeîç, TtpaEÏat, irpaéa.
G. irpaéwv , Trpaetwv , irpaÉtov.
On voit que le féminin et le pluriel se tirent du dorien 7rpa6; , et se déclinent
sur *)Sû;, ^ïa, *|8u. Ils n'ont jamais d'i souscrit.
On dit encore au nominatif pi. , irpâoi et au neutre Ttpga ; au datif, irpaoïs et
irpaidi.
2° 2S«, contracté de odcoç, salvus, sain et sauf, n'a que les cas suivants:
SlNG. N. Masc. et fém. <rw; ; neut. ctmv. \
Ac. owv. ( Déclinaison attique ,
Plur. N. «?• ( comme suyewç.
Ac. «S;. '
On trouve encore quelques cas de uôoç, de uîioç, et de sao; dont le féminin
singulier et le neutre pluriel sont <ra pour <ràa.
On cite même, de Démosthène, le nominatif pluriel cÛJ; pour «5e;, troi
sième déclinaison.
I. Adjectifs en 02.
1° Dans les adjectifs en o;, on remplace o? par étepo;, si la syllabe pré
cédente a une diphthongue ou une voyelle longue, soit par nature, soit par
position :
xoîipoî, léger, xoucpoTepo; , xompoTaxo;.
IvSoSoç, illustre, svSoijÔTepoç, MolÔTtxTOi '.
Par wxEpo; , si la voyelle précédente est brève :
oooo'ç, sage, ffotpwxspoç, sotpWTaxoç.
1. Une voyelle est longue par position , quand elle est suivie de deux consonnes ou d'une
lettre double; dans ïvSoÇoç , o est long à cause du Ç suivant.
COMPARATIFS BT SUPBRLÀTIFS. 181
Exceptez xevoî, vide, etcrEw;, étroit, qui font xEwréïpoç , x&mretroc; rtviô-
TEpoç , otevÔtitoî.
2° Dans plusieurs adjectifs en no;, l'o disparaît entièrement:
-oXaidç, ancien, îraXaiTEpo;, TtaXocÎToroî.
Cette terminaison iîteso; s'applique même à quelques-uns qui ne sont pas
en aïoç : [ie'îoî, qui est au milieu, médius; oEiraÎTEpoî, («(ratra-ro;.
3° D'antres changent l'oç du positif en éVrepoç ou £<rrcpoç :
èpôtouivoç , fort, IpfiouEVEVrEpoi;.
XaXoç, bavard, XaXferepoç.
<nrou8a"o<; , diligent, <ra>uoaié<rrepoç. On dit aussi (raouSatvrepoç.
k" Les adjectifs contractes en eoî-ouç, prennent ci-repoç:
iropçûpEOî-oûç , de pourpre , TOp^upswTspo; ; et par contr. irop^upwrepoç.
Les contractes en ooç-ou; , prennent eVrepoç :
àitXooç, arX.oî(ç, simple, àîtXoÉimpoç; et par contraction âirXoiarrEpo;.
§ 199. I. "OAE. Au lieu de SSt, fJSe, to'Ss, les attaques disent quelquefois
081, ffil, toSi.
II. 0TT02. Pour oS-ro;, auT7|, ils disent o&toui, a&-nr)( : pour toîtov, ace.
masc. toutovî, et de même aux autres cas, toujours en ajoutant t.
L'i prend même quelquefois la place de o et de a; tout( pour toîto , touti
pour T«tÛra. Cet t , qu'on peut appeler démonstratif, fait le même effet que ce
dans le latin hicce, et ci dans le français celui-ci.
Les Ioniens disent toute'io pour -courto ; toutewv pour toutwv , etc. ; et de
même dans A'YTO'2, aùxÉco, aùxÉriv, aùxécov, aÙTÉomt, pour aùrS, aùnjv,
aÙTÔiv, aÙTOÏ;.
Ce dernier adjectif, contracté avec l'article '0, fait êànfa, ioniq. , àù-rdç1,
pour ô aÔTo'; (cf. §174,111), Taù-roû, toùtE), Taùxôv, ioniquement twutoî; ,
tcoûtî!), tmùtov, pour rot! ocùtcmj , tw aùrû , tov auTÔv (cf. § UÛ). Il ne faut pas
confondre ces formes avec celles de oStoç.
III. 'EHTIN02. éxeïvoç reçoit l't démonstratif, comme oStoç : ixeivoaî,
celui-là ; èxeivoui , de celui-là.
Pour èxeîvo; , les Ioniens disent xeïvo? , et les Doriens xîjvoî et tîjvoç.
IV. TFS. Pour le génitif tivo; et le datif tiv(, de tlç, quelque, les attiques
disent tou et tw de tout genre. Ces mots se distinguent de toû et tw , articles ,
en ce qu'ils sont ordinairement écrits sans accent
Les Ioniens disent, gén. téo; dat te'io; pi. teujv, xlnai.
V. "02TI2. Pour le génitif masculin oStivoç, d'^çtiç, quiconque, les attiques
disent #tou; pour (jStivi, Stw; pour éiTtva, à'rra.
On trouve aussi âriaet acraa, avec l'esprit doux, pour riva, quelques.
Les Ioniens disent, gén. Steo; dat. 6'tew; pi. Stecov, ôtéWi.
Les poètes disent même , en conservant o à tous les cas , faiç pour fcxtç ;
Stivoc pour èVrtvaet axiva; §Ttva; pour oSçxiva;.
Le neutre é'-ri, quodeunque, s'écrit avec une virgule au milieu, 8, tt, pour le
distinguer de la conjonction 8ti, quod. Dans quelques éditions modernes, on
se contente de séparer un peu S de tt : S ti, sans mettre de virgule, ce qui
paraît plus raisonnable.
ADJECTIFS DÉTERMINATIFS.
Cet adjectif est composé de oXXoç répété. Il exprime réciprocité comme les
mots entre, et l'un l'autre, dans cette phrase : ils s'entre-frappèrent, ou ils
se frappèrent l'un l'autre; en latin, alius alium verberavit ; en grec, lxu<j/av
aXXViXouç. Il n'a jamais de nominatif, étant toujours employé comme régime
direct ou indirect.
186 SUPPLEMENT AUX ADJECTIFS.
SINGULIER.
^ Remarque. A l'accusatif singulier , les poètes disent fit'v pour aùro'v , aù^'v,
aÙTÔ, Zuz, eîfe, le. Quelquefois même on trouve v(v dans le même sens, pour
le singulier et le pluriel.
On rencontre aussi dans les poètes ayé et tyé de tout genre pour l'accusatif
singulier et pluriel de aikoç et de o&.
On remarquera l'analogie de tyi avec le latin ipse.
§ 204. On trouve dans les auteurs un assez grand nombre de futurs moyens
qui, n'ayant point la signification réfléchie, doivent se traduire comme de
véritables futurs actifs. Le futur actif de ces verbes est alors peu employé , ou
ne l'est pas du tout ; exemples : àxouw , j'entends , àxoûaopat , j 'entendrai;
Xapêava) (AHBÛ1), je prends, X^iJ/oixai , je prendrai; ernoXaixo , je jouis,
à7ro)>aô<jof/.at , je jouirai.
Cet usage ne doit pas étonner, puisqu'en français même nous avons des
.verbes qui sont réfléchis quant à la forme et non quant au sens; par exemple :
se taire , s'en aller, s'étonner, se tromper, se lamenter, s'étudier à, s'écrier,
se rire de. En effet , un homme qui s'aime, signifie un homme qui aime sa
propre personne ; mais un homme qui se tait, ne signifie pas un homme qui
tait sa propre personne ; cette -locution serait absurde. S'aimer est donc
réfléchi et pour la forme et pour le sens ; se taire n'est réfléchi que pour la
forme.
Ce dernier cas est précisément celui des futurs moyens dont nous parlons
1. Tous les verbes qu'on rencontrera par la suite écrits en capitales, sont des formes
primitives et inusitées.
AUGMENT ET REDOUBLEMENT. 189
ici; et les verbes français que nous venons de citer sont du nombre de ceux qui
en grec préfèrent cette forme de futur :
( utY>i<TO[xat , présent, <tiy<xw.
je me tairai ,
( utWTrviaojxat , (ytojiratrf.
je m'en irai , BAÛ.
je m'étonnerai , 3>au{jLâcÇo>.
je me tromperai , SjjiapTVitjojAat, àjxapTavto.
je me lamenterai , 0Î[Atd?0[jl.at, OÎ|JUoÇb>.
je m'étudierai à... , (TTtOuSà^U).
je m'écrierai , |3oaw.
je me rirai de... , yEXajojAat , ysXaoj.
§ 207. Souvent les poètes donnent à l'aor. second actif et moyen le même
redoublement qu'au parfait, et ce redoublement passe à tous les modes :
xocu.vm, travailler, i;xa|AOv, xÉxa|/.ov; subj. xexoEjjuo.
XavOavw, être caché, IXaôov, Xélaôov; part. XEXaèwv.
AUGMENT TEMPOREL.
g 208. 1° L'augment temporel, qui consiste à changer les voyelles brèves
en leurs longues , n'est autre chose que la combinaison de ces voyelles avec
l'augment syllabique e.
Ainsi : %ov, je conduisais, est pour éayov, d'otyoï.
Yip^ô(iY)v, j'allais, est pour Upxôp-rp , d'ÉpxojAat.
Quinze ou seize verbes commençant par e changent même ee non pas en tj ,
mais en si , suivant les règles ordinaires de contraction :
êyw, avoir, Eïxov> Pour "JC0V>
IXxu, traîner, eîXxov, pour eeXxov;
ÈpYaÇojjuxi , faire, EÏpYaÇojjaiv , pour E,EpYaÇo'|ji.riv ;
èau), permettre, EÏaov-EÏwv, pour Isaov;
Et quelques autres prennent e<x au heu â\ :
àyvuixi , briser ( 'ATCi) ; aor. 1er laïja.
àXfoxojiLat, être pris ('AAOÎi); parf. laXuxa. .
2° Nous avons dit (cf. § 66) que les diphthongues u et e>j ne sont pas suscep
tibles d'augment. Cependant les attiques changent souvent eu en v|u : eiî^ojjwxt ,
prier, rfi-^ô^-r^; quelquefois ei en ri : EixaÇw, imaginer, fjxaÇov.
3° a initial ne reçoit pas d'augment dans les quatre verbes,
aï)|Ai ('Au), souffler, db)8{Ço(Mn, avoir du dégoût,
ait» (poétique), entendre, <xr)6£cr<j<o , n'être pas accoutumé.
4° oi n'en reçoit pas dans les verbes composés d'oïa$, gouvernail; A' olwk,
oiseau; d'otoç, seul; et dans d'autres que l'usage apprendra.
oiu-b&o, pleurer, et oîSàvw, s'enfler, ont tantôt l'augment, et tantôt ne
l'ont pas.
5° £o reçoit l'augment sur l'o dans lopraÇco , fêter; imparf. IcopTaÇov.
6° êpâco , voir, prend tout à la fois l'augment temporel u> et l'augment sylla
bique e. Cet e reçoit l'esprit rude qui serait sur l'w : &pàu>, l&ipaov-lcopwv.
REDOUBLEMENT ATTIQUE.
PRÉSENT.
§ 212. 1" Dans les verbes de deux syllabes en e'w et dans leurs composés,
les lettres sic, et), eo, eoi, eou ne se contractent pas; ainsi 7tXe'(o (naviguer) fait
TcXÉofiEv , ttXéWi , éttXeov , i&ÉoifAt , tiXeoiv , TtXÉovToç , et avec une préposition ,
àvotTrXÉu) , ixvÉuXeov, etc.
Cependant 8eo> (lier) admet la contraction au participe (cf. § 252) , et dans
les composés, comme àvaSoûixEv , àvaSotlut, irEptESoûjxEÔa (mais non ovaSS,
TOptSw).
Burn. Gr. Gr. 13
194 SUPPLÉMENT AUX VERBES.
2° Quelques verbes en oiio , atlique pour ata , ne se contractent pas :
xXâw pour xXaûo, pleurer,
xâcd pour xauo, brûler.
Ajoutez le verbe poét. vau> , fut. vaaa) , couler.
11. AE CONTRACTÉ EN H.
Dans quelques verbes en au , ae se contracte en i) et non en a :
Çâw, vivre, Çî)ç, ty; infin. Ç^v.
iteivaw, avoir faim, raivîiç, ratvîj; TtEtvîjv.
SuJ/ôw , avoir soif, SuJ^î , St^îj ; Suj/îiv.
Xpâofxat, se servir, XP?> XP^TOt; /.P^00"-
Ce changement d'as en *), dans les verbes contractes, est général chez les
Doriens, mais ils ne souscrivent pas Fi : cpotxaw, fréquenter, tpoiTâç, Dor.
(POitîjî ; (potrâv , cpotTÎjv.
FUTURS.
§ 213. I. Éfi, FUTUR euaw. Âiî, FUTUR au<ja>.
Six verbes ( XE(0' yerser> Ê"»> couler; veto, nager;
( TtXéw, naviguer; miéto, souffler; Se'<», courir,
prennent la diphth. eu au futur : yz\>ao> , pEÛaojjuxi , V£Û<jou.ai , TiXeûarou-at , weu-
(70(iai, 5eûaop.ai (cf. § 216,4°).
Deux verbes ( xa<<?' attique **"' b,rûler;
( xXaito, xXaio, pleurer,
prennent la diphth. au: xaûsw, xXaû<rou;ai (et xXauuoûjxat , cf. 216, W).
II. FUTURS ASPIRÉS.
Quatre verbes [ E>' a™ir; TP^W' courir.î
v ( rutpo), enluiner; Tpecpw, nourrir,
transportent sur la première lettre du futur l'aspiration qui est à la seconde
syllabe du présent : é'Ijto ; 5pé£ou.ai ; Sûi|/w ; Spé<]/io 4.
Nous avons vu de même 3âxTiov pour xax/wv (cf. § 196).
n NON PUR , FUTUR HSfî.
g 214. 1° Les attiques, outre le futur ordinaire, donnent à beaucoup de
verbes, qui ont une consonne avant m, un futur en ^<ho, comme si le présent
était en (ta :
TUTTTO), TUlj/W, et TUimfatO.
StSâcxw , SiSa.lt,) , et SiSaa-xVjuw , plutôt épique.
pàXXio, fiaXcô, et paXXifaw.
i. Les adjectifs verbaux extéov, il faut avoir; SpEitTÉov, il faut nourrir; âpcxiixéç,
propre d la courte, reportent également sur la lettre initiale l'aspiration que le t des suffixes
Tt'o; et Ttxo; fait disparaître.
FUTURS. 195
2° Les verbes suivants n'ont même que cette forme de futur :
j3ouXo[*ai, vouloir, pouXiîuofxai. penser,
Biktù , vouloir, SeXiiffw. xocOsûSo) , dormir, xaOsuSvfiTitf.
[/iXXto , devoir, (AEXXifcto. sentir,
|xéXet , on a soin , |jisXti<jei. périr
oïyojxat , s'en aller, oî^Tiuo^ai. faire paître, pocxifau
3° On doit rapporter à la même analogie :
(xa/ojjiai , combattre , (AayÉ(70[jtat.
ô>XujAt ( 'OAii) , perdre, 6Xe5(0 .
tfyOoaou, s'indigner, à^ÔEVo^at.
Nota. Ces trois verbes prouvent que la terminaison primitive du futur est
réellement éoto, comme nous l'avons observé § 110.
FDTURS ATTIQUES.
§ 215. Les attiques retranchent souvent , à tous les modes, excepté à l'opta
tif, le 2 des futurs en ânw (a bref) , iaia, (<rw. Alors,
1° àw et e'o) se contractent partout comme le présent de Ti[Aa<o et :ptXso>:
'E^EAAÏÎ î cnasser! ^ut- à^ekiaiù, lijsX S, aç, S.
FUTURS DORIQUES.
S 216. 1° Les Doriens mettent ï au lieu de o- au futur et à l'aoriste , non-
seulement dans les verbes en Ci» :
vojj.^0) , penser, fut vou-fcio , dor. vojjuEw ;
SixâÇw , juger, Sixacno, Sixaijto;
mais encore dans quelques verbes en u> pur :
ytkâti) , rire , fut. yslâco^uxi , aor. dor. èyêkala.
Ce l du futur n'empêche pas le parfait d'être en xa.
2° Ils donnent l'accent circonflexe aux futurs en <sia , <j*w , Çw , comme si la
désinence était éta :
rajiw, pour tÛ\J/io; TU<J/oîjjiev , pour tuiJ/ojaev;
TOipaœïiOs , pour Treiparesôs , de Tretpâco , tenter.
3" Ils changent souvent cet ou en eu :
xefaopai, je serai étendu, xEiaoûuou et xEiaeûu.at.
W Les attiques, à leur imitation, ont quelquefois ces futurs circonflexes,
mais seulement au moyen pris dans le sens actif :
tiXeu), 7tXeudou;ai et TrXEU<Toû|xai.
«pEUfto, <pEÛ$ETat et <pcu|sTmi.
AORISTES.
2 A L'AORISTE SECOND ET A L'IMPÉRATIF.
§ 220. Le 2 caractéristique du futur passe, contre la règle générale, à
l'aoriste second indicatif : .
1° Dans le verbe mmu (IIETii) , tomber; fut. Tteiroî/^at ; aoriste second ,
ïitsaov (dorien etctov) ;
2° Dans les mots poétiques ï$ov, de 'IKÛ, venir; è&i<teto, de jkfvio (BAQ) ,
marcher, èSucteto, de AV12, entrer.
Il passe à l'impératif dans les formes moyennes, également poétiques, pifreo,
SûffEo (d'Eêr)(70(jtTiv , È8u(jo(X7)v) ;Xe'?eo, de XÉfu, dire y Ôp«o, d'oputo , mouvoir;
oeîo-eo, d'aEi'So), chanter; et dans les formes actives, aiJETE, d'ayw, conduire;
oTcte, d'O'IÛ, porter. Nous avons vu de même (cf. § 126) trois présents qui
ont la forme du futur : alerta , aïÇto , êtyt».
AORISTE PREMIER SANS 2.
§ 221. Nous avons déjà cité (cf. § 133) trois aoristes irréguliers, ?6r)xa,
faa, ÉScoxa. Il faut en ajouter plusieurs, savoir:
1° Un en xa : ^vEyxa ; ion. ^vEtxa fENErKQ) . Ce mot sert d'aoriste à çe'pu,
porter (cf. § 247) ;
2° Un en ira : eTtox, moins usité que l'aoriste second sTtow, d"EIMI ou
E'HIÛ, dire (cf. § 247).
3° Quelques-uns en a pur :
£sa), verser, £y.£a, poét É^eua.
(teuo) (mot poét), pousser, l<r«ua (par deux <r).
àXÉo[xai-àXEijo(xat (id.), éviter, 7|}.Euâ[/.Y)v.
xa(<o, attiq. xâw, brûler, • Ix^a, ixea, èxeia (tous poétiques).
Remarque. Nous voyons ici trois verbes dont l'aoriste premier et l'aoriste
second ont beaucoup de rapport entre eux pour la forme , et s'emploient
concurremment :
ÉltEffa, ETtEÏOV; fveYX«, fvEfxov; eTtox, sTitov.
Ce dernier conserve la diphthongue ei dans tous les modes à cause du primitif
KÏIlii. Homère ajoute quelquefois l'augment c, et à l'indicatif seulement :
tStttOV.
La forme ïizsaa est beaucoup moins usitée que eWov.
198 SUPPLÉMENT AUX VERBES.
PARFAITS.
PARFAITS ACTIFS SANS K.
Sa"
H 1 S. racpiX ôj|j.a[ , Si rJTcti, SeS^X to[jtai , S, tSrat,
g } P. 7te<piX (dixcOa, îjcrOe, Sivrai, SeStjX oSfjiEÔa, wctOe , wvrat ,
3 \ D. TOtptX (j0JJ.e80V , îjffOov , 9j<r8ov. &8t)X iojxeOov, ioerOov, SxrÔov.
«5
1. Les grammairiens sont partagés sur la manière d'accentuer le subjonctif en a>|iai et les
optatifs en ï|aï)v et tppny. Nous avons suivi longtemps, avec Buttmann, la règle générale
de reculer l'accent le plus possible; mais les meilleurs éditeurs paraissent aujourd'hui
préférer l'accentuation du tableau ci-dessus, qui est celle de Matthiae.
DIALECTES ET FORMES DIVERSES. 201
OPTATIFS EN OÏHN.
§ 227. Ce n'est pas seulement dans les verbes contractes que la désinence
oi7)v se met à l'optatif pour oip : yiloirp pour cntXoï|/.i (cf. § 89). Ce change
ment de forme a heu même dans les autres verbes :
StaéaXXh), calomnier, 3iaëaXXot[j<.t, StaêaXXofriv.
excéda), échapper, èxTOcpeûfoijju , Èx7te(peuvoi7)v.
TO7tot9a, je me fie, tietohÔoiiai , tuetoiôoiïiv.
S 228. Nous avons déjà vu vfcôa pour ?jç , tu étais. On dit aussi
s<p7)<i9a pour ecpY]<; , tu disais;
oiSauôaet par sync. oTuÔa, tu sais (d'oTSa parf. d'E'IAQ, cf. § 252).
Les poètes disent même au subjonctif !8éXïia8a pour È6éXï]ç ; à l'optatif
xXa(oi<T0a pour xXai'oi; , et autres semblables.
1. Les meilleurs éditeurs rétablissent aujourd'hui toutes les sec. pers. en si à l'indicatif,
dans Platon , Sophocle, Aristophane, et les écrivains du même siècle. Quant au subjonctif,
il a toujours i) : P0ÛX3, oîig.
202 SUPPLÉMENT AUX VERBES.
Ils ajoutent on à la troisième personne du singulier :
TUTTTT|<71 , ^XTl"' SSffl, 17)<TI, pOUr TU7tT7), ej^T) , Su) , tTf) .
Les Doriens mettent te : l8ÉXv)xt pour èUXyat.
Ce sont autant de traces de la conjugaison primitive en u.t.
IMPARFAITS ET AORISTES EN 2KON.
§ 230. Les Ioniens terminent en o-xov, o-xeç, axe pour l'actif, <txo'[xï]v, arm,
o-xeto pour le passif et le moyen , l'imparfait et les deux aoristes de l'indicatif,
et n'y mettent ordinairement point d'augment :
ETUTtTOV, TUTrTEffXOV, TUTTT£<IXOU.Y]V.
Irudia, TuAaerxov, TUi|/a<rxô[ji.T)V.
eTOlEOV, 7TOIEOXOV, TCOlEO'xÔu.l'lV.
eSwv, Scwxov (Homère).
La terminaison o-xov donne au verbe le sens itératif ou fréquentatif.
PLUS-QUE-PARFAIT EN EA-H.
§ 235. Les Ioniens font le plus-que-parfait en «a, saç, es : IreTÛtpea,
eaç, es.
Les attiques, en contractant sa , forment à leur imitation quelques plus-que-
parfaits en ri , 7|t , t) :
tixïixôy) , pour 7jx7|x(5stv , j'avais entendu.
TJOT], fSïiç, fÔT), pourfjSeiv, fioetç, fSet, je savais (cf. §252, e'Sw, savoir).
On trouve des troisièmes personnes en etv par l'addition du v euphonique :
tjxtjxoeiv pour YJXTixdet ; totoiOeiv pour InsTCo(6et.
Remarques. 1° Très-souvent les attiques font la troisième personne du
pluriel plus-que-parfait en e<rav au lieu de staocv :
àx7)xde(jav ; ÈTCirXeuxsaav .
2° Les Ioniens donnent la désinence ea , eaç , se , à l'imparfait des verbes en
pu : &TOpTtÔY)[/.i , mettre dessus ; imparfait &Tcepef(9ea.
C'est par cette analogie qu'au passé d'eT^i (cf. § 147), on dilata, rja, et^eiv.
Remarquez dans ces exemples le changement de v en a : il en est de même
dans ceux des paragraphes suivants, 236 et 238.
204 SUPPLEMENT AUX VERBES.
1. J'accentue ces mots comme Buttmann. Gœttling préfère t£6evti, 8(8ovti. Mais si le
datif pluriel Xûouai vient du singulier Xûovti , la troisième personne SiBoyut ne peut venir
quede6i56vTi.
DIALECTES ET FORMES DIVERSES. 205
PRÉSENT. IMPARFAIT.
PARTICIPE, Iiôv, louera, eov, epig. et ion. ; EÙcra, loTaa, Éascra (outra), dor.
II.
Nous ne donnerons que les principaux verbes défectifs de la seconde espèce ,
l'usage et les dictionnaires feront connaître les autres :
1. EÏSw, roiVj n'a que Paor. 2, et quelques formes de l'aor. 1er, par ei. l'int cl&îffat.
Il ne faut pas le confondre avec eï8<o, savoir, § 252.
208 SUPPLEMENT AUX VERBES.
pXadTavu) , germer; BAA2TÛ; A. 2 éêXamov, pXaurEÏv. F. (ftatroÎTio.
Sâxvw, mordre; Ail Mi ; A. 2 ÉSaxov. F. S^ojxat. P. p. oÉSir]Y|Aai.
Sapôavto, dormir; AAP0Q; A. 2 ÉSapOov, et par métathèse (§ 225) tSpa-
6ov; F. 8ap6vi<JO|xai ; P. 8eSâpôr)xa.
épuOaivw, rendre rouge; F. èpuôiiato, P. ^pûÔ7)xa. Homère emploie aussi 11
forme primitive épEÛOw ; F. ÈpEÛo-w.
^iv^avû), 3i'y(i), toucher; A. 2 eOiyov; F. 5($o|j.at.
txavto , Ixviojiai, 'I Mi, venir ; A. 2 txo'|/.7]v ; P. Typiat, et avec &x6, ws>~f\ut: .
xt^avu, trouver; Kl Mi, A. 2 èxeyov; KIXHMI, opt. xi^£tï]v, infinitif
xt^TJvai; F. xi^iropat. La racine de ce verbe est îyta.
Xai^avu» , obtenir par le sort , AHMi , AAKii , A. 2 ÉXajçov ; F. Xifôopai ;
P. EiXï))^a; P. 2 \Ù.oyyjx.
Xajiêôvw, prendre, AHBii, AABQ, A. 2 ÉXaêov; F. Xvfyojjiai; P. EÎXï]<pa;
P. p. eïXY)(A|xai. Les Ioniens ont une forme qui tient le milieu entre
Xâêto et Xajjiêàviû : Xajxêtd, Xâfji^ojAai , ÈXajxi]>â(X7iv , etc. DeXaêÉeiv-
Xaëeïv , ils tirent encore un autre parfait : XEXàëY)xoc.
Xavôavw, être caché (laleo), AH0Û, AAWft, F. Xifau; A. 2 ÉXaGov; P. 2
XÉXv)6a. Aavôavojxat, moyen, oublier; XifaofAai, IXa9<!f<.T|v, \tkrp\jju.
p.av6âvo>, apprendre, MAHii, A. 2 é^aSov, infin. (xaôeïv; F. (xaÔTÎcojxat ,
P. [AE(jux9ir]xa.
<5Xt<i6a(vto, glisser, 'OAI20Q, A. 2 wXiaOov ; F. éXwOifau, etc.
ôucppaivo|ji.ai , flairer, '02OP0MAI , A. 2 w<rcppo'(ji.riv ; F. &rcppifao(jiai.
ôœXiffxàvu , 6»e£X(i>, otpXw, devoir, A. 2 wspeXov; F. ^cpeiX^tro) , &pX^<jw.
Une faut pas confondre ce verbe avec ày£k\u>, augmenter, et
oxpeXÉo) , aider.
wjvôâvojjuxi , s'informer , IIEY0OMAI, A. 2 siru6($p)v ; F. ireuaojAai ; P.
irimiffjMK.
Tuyxavt», se trouver, obtenir; TEYXÛ; F. TEu^ofxai , A. 2 etujçov, infin.
tu^eTv, d'où un autre aoriste , E-rupina, P. TEfûpixa.
Il ne faut pas confondre la signification de ce verbe avec celle de
TEU^O), TE<j£to, TETEU^Ot, TETUffAai (3e perS. plUT. TETEUJÇaTat , et ai)
plus-que-parf. teteu^™) , fabriquer.
yav&xvo), contenir, XAZSi, A. 2 v/aSov, P. 2 xÉ^avSa (le v attiré par le 5);
F. x«ao(*at de XENAÛ (cf. § 107).
"
VERBES IRRÉGULIERS. 211
AAIQ, AAEQ, enseigner, apprendre; A. 2 ISaov, Pas. iSâ-rp, 8aô>,
Saîjvat ; F. 2 p. SaTicojxai ; P. act. SeSaïqxa , 8É8xa ; Part. SeSaioç ;
P.p. SsSarijxai. Dérivé, SiSaixto , enseigner,
AAIQ, brûler ; A. subj. 3e p. Saurai ; P. 2 $£Sr\oL ; de là, 8y}ïo'm , saccager.
AAIQ, Sat'vufu, donner un repas; F. inf. 8aî<j£iv; A. partie. SatuapiEvoî.
Séoi , lier ; F. Sifaco; P. SéoExa; P. p. SéSejaoci; A. sSÉOriv.
oeio , vianquer;V. 8e7i<ko; 8eï, il /aut ; Seyiuei, i7 faudra, etc. Passif
3e'o[mci , prier, avoir besoin de F. Secouai ; A. ÈSe7i6r,v. Dans
le sens de lier, le participe peut se contracter : xô Soûv, tw Soûv-rt ,
Platon ; àvaoôiv , Aristophane; mais dans le sens de manquer, fal
loir, il ne se contracte point : Se'ov , Séovtc.
ouvafMU , pouvoir ; AYNAQ ; Imp. rçSuvâ[A7]v ; F. 8uvii<70|/.ai ; A. ^Suv^ôtiv ;
P. 8s8uvr)u.at.
sysipto , éveiller, F. Èyepâl ; P. ÈYify£Pxa- ¥&$$■ et inoy. lYa'pojjwci , je m'e-
veille; A. 1 ^yep8r)v ; A. 2 ■^■yp°(JL7lv pour yiy£P°!*-,)v 5 P- 2 £YP"'iY0Pa
(p. ^T0?01) » je veille; d'où EYpViYopOe , lYpv)Y°p®a<T' > pour Èypir)-
Yopars , ÈYpviYÔpai' ; et à l'infin. èyPTYop^0" ou èypfiyopfai , pour
iYP'lY0PE'val-
D'ÈYpviYopa viennent les nouveaux présents iyoriyopios , et yp?t
Yopsw , je veille. Nota. !YpY)Y°'p9o" , qui a la désinence d'un parf.
pass. infm. , est formé sur l'analogie d'ÈYpiiY0p8e > qm ressemble à
une seconde pers. plurielle, parf. pass. indicatif.
E'IAQ, savoir; le présent n'est pas usité; le P. 2 oîSa signifie je sais ,
le Pi. -p. vjletv , je savais, absolument comme en latin novi ,
noveram. Au plur. Ï<t[aev, Ïute, viennent d'iuTifti, ou sont pour
ÏSfAev , Ï8te.
Le subj. et l'opt. se forment comme si le présent était sïor\u.i.
INDICATIF.
PARFAIT. PLUS-QUE-PARFAIT.
d'stSco, S. otâa, oTuôa, oîSe; 'S. ^âetv.riSetç et'flOEiaQa, rJSei.
^ P. yjSeiiaev, ^JSeite, fSstuav, OU
d'iCTTijAt ( P. ï<T|xev , itte , tcraat ; d'£Îoa< V|!T(AEv,yJ7TE,V5Tav,po<</.e(rare».
D. tjSeitov, f|SeiTvjv, ou flffxov,
OU d'ÏSjXEV, f D. ?!JTOV , ÎCTTOV. yjarriv, rares.
Dialectes : S. 2e, oT8a;, ion. ; P. 1", Ï8- Dialectes: S. lrc,f8rj,aM. (cf. §235);
[xev, ion., ép., dor. pour ot8a|xev. ^Ssa.ep. ; 2e,fSt)<j6a, art. ; 3", fJSetv, id.
FUTUR. S. E*TO|xai, eïdï], EidExat, etc. ion. ;att. rare; ElSifaio et'iSifrco, poèt.
IMPÉRATIF. S. îcôt, ï<rr(o, etc. OPTAT. S. si8etV, etc. P. lr% eî8e(t|-
|X£v,Et8ET|ji.sv;3'!EÏ8£ÏTi(rav(Hér.),EiSEt£v.
SUBJONCTIF. S. eISS, etc. , ISs'a), ép. INFINIT-eISevo»; %£v, ïi^m^poét.
PARTICIPE, PARF-, m. £?8wç, f. douta et iSuïa, épiq., n. eïSôç.
212 SUPPLÉMENT AUX VERBES.
t"x<o, céder, est régulier. Le parf. 2 tW, signifie je ressemble ; Part,
èotxo'x; , semblable. On dit aussi eTxoc , d'où le partie, eîxo&ç , elxu'a,
e'ixo; , qui signifie naturel, vraisemblable ; sîxôç èVrt , il est natu
rel que.... Au pi. d'eoixa les poètes disent éotfjxev (cf. § 223)
pour êoîxapiEv; éïxtov pour IoÎxoctov ; Iixt/jv pour eWsÎtkjv, duel,
pi. -parf.
xteivm , tuer; F. xtevw et xtocvw; A. 1 exteivoc, et A. 2 èxtavov; P. 2 èxtovï.
Le parfait èVraxa et ÉxTa-yxa n'est pas attique. De KTHMI, A.
2 poétiq: Éxxav, a;, a, 3e pers. pi. éxtav, pour IxTourav; subj.
xTcto, pour xtôi; infin. xt<x[/.ev et xrajjuivai, pour xtâvat; part. xtii;.
Moyen, sxTâ|jiY]v, xtixjjievoç, xrauOai. Homère a dit au passif èW-
(to|v et ÈxTav67]v.
\o\ioi, laver, régulier, vient de AOQ ou AOEQ, d'où Hom. : IXôeuv,
XoÉaaoci , Xée(p. ÉXoe) ; att. ÉXou, IXoûjaev ; Xoïïpuxi, Xoûïôat, Xoujjlevo;.
o*opi.ai , penser ; Imparf. ùÔjxyjv (ou oTpiai , wu.r)v) ; F. oîifaojAat ; A. àvi^v,
Infin. ob)69)vai. Sur la 2e pers. oÎEt, voy. § 226.
4v(v7)|At , être utile ; 'ONAÎÏ ; F. ôviîuw , etc. ; moy. avivait , gagner; A.
2 wv^iaviv ou <«>vâ[jt.Y)v , forme moins pure. Ne confondez pas ce
verbe avec ovofxai, ovoaca, ovotoii, blâmer; F. ôvocro(ji.ac.
itÉTOjjiai , quelquefois TréxajAat et ito-raoïxat , voler; P. att. 7:sxoT7)(/.ai ; A. 2
eVropiv , infin. Tm'aOai ; de là 'IIITHMI , m. ima^au ; F. irnfao-
(xat ; A. 2 Éhtyiv, irojvat , irax; ; moy. Iirra^riv , irrâa-Ôai , iCTot[«vo;.
Remarquez l'analogie de ce verbe avec 7CETavvuf*t, déployer;
voler, c'est déployer ses ailes.
irîvw , boire ; F. m'osât et Triotipuei, cf. § 218 ; A. 2 Éirtov ; Impérat. -il
poét. et tuî6c ; [1012; P. raTOoxa; P. p. irÉitofAou; A. èTO>6?]v.
xforrui, tomber ; IIETQ; F. dor. TC<rot>[ji.ai ; A. 1 arasa, moins pur que
l'aor. 2 ; cf. § 221, Rem. ; A. 2 èWov; P. toictcoxcc, de IITOQ. On
peut dire aussi que Tieuxtiûxa est pour it£'irT»]xa , inusité , comme
îp^oiya est pour Ép^T,ya. De t:(-kt^ix vient , par syncope , ■xnt-te.tâ; ,
ITETtTEWTO?, et TtETmOi; , TOTCTWTOî. Q 11.10 1 à TOItTYlXa , ïl vic'llt de
7tÉT(o, comme 8s8[Ar)xade Se'[*.u (cf. § 121).
irpîapiai, acheter; ce verbe ne se rencontre point au présent indicatif; il
n'a que les formes suivantes, qui se prennent dans le sens' de
l'aoriste: Èirpiapi.r)v ; Impérat. 7tpîa<70 et irpi'o); Subj. irpuofiai ;
Opt. Trpia(u.Y)v ; Infin. irptanôat, Partie. TuptâfAEvo;. Pour les autres
temps du verbe acheter on se sert d'tove'opuxt.
p^ï<o, ÉpSu , /"aire ; Fut. £ÉSjco , ?p?o) ; A. £pE;a , Èpp^lja , £p;a ; P. 2 lopya;
Pl.-p. èwpYEtv; A. pass. feffîvai. Même radie. sp-pv , ouvrage.
ffxEÀXto, dessécher, Fut. (txeXcô et «rxaXôi; Aor. É(rxï)Xa; Parf. dans le sens
neutre, EaxXiixa (pourÈaxaXrixa, cf. § 121) ; de 2KAHMI, tou
jours dans le sens neutre, A. 2 éuxXyiv, (rxXaîï]v, uxXîjvat; F. ni-
<jxX->ï<ropuxi. De là vient le français squelette.
ffô>ïu>, sauver; —1212 , A. 1 p. I<tcÔ8y|v, sans 2 ; P. TÉstopiat et a£tru>au.v..
Les poètes disent aussi craôw; F. <rai>)<ju>; A. Inâoisa.
tîxtw, enfanter, TEK12; F. te'Çw, rare et poét.; moy. tj?o;jw(i; A. 2
Étsxovi P. 2 Ti'-rcica.
VERBES 1RREGULIERS. 213
Nota. yifta^an TENU, itimro) IIETO, t(xtw TEKQ, suivent
une même analogie : 1° redoublement comme dans les verbes en
(xi , irt-itÉTw ; 2° syncope de l't , nii:™. Il en est de même de piivw
(jn'jivw, rapetw Tri7Tfa<T>«i) , et autres. Tîxtw est pour ti-te'xo), ti'txo).
Tpwyta , manger; TPATC2; A. 2 ÉTpayov.
çôcévto , ■prévenir; F. (pôeraw, A. E^Oaira; P. étpOaxa. «&0HMI. A. 2 ?cpôr,v,
<p8a(7]v, tp6w, <p6îjvai, cp6otç ; F. m. tpGifaojAat.
I. TEMPS PRINCIPAUX.
g 255. Ces formes , je lis, je lirai, j'ai lu , énoncent l'action avec rapport
à l'instant de la parole.
Le présent, je lis, exprime qu'elle se fait dans le temps même où a lieu
l'acte de la parole ;
Le futur, je lirai, exprime qu'elle se fera dans la partie de la durée qui
doit suivre l'acte de la parole ;
Le parfait, j'ai lu, exprime qu'elle s'est faite dans la partie de la durée
qui a précédé l'acte de la parole.
La durée tout entière est ainsi partagée en trois parties :
1° Le moment où l'on parle ;
2° Tout le temps qui suivra ce moment, à dater de ce moment lui-même;
3° Tout le temps qui s'est écoulé avant ce moment, jusqu'à ce moment
lui-même.
Le moment où l'on parle est déterminé par lui-même, et il détermine les deux
autres parties de la durée.
Il est déterminé par lui-même;
Car, si vous dites , je lis, personne ne vous demandera quand ; on saura bien
que c'est dans le temps même où vous êtes.
Il détermine les deux autres parties de la durée.
Car, si vous dites , je lirai, et que l'on vous demande quand , vous pourrez
répondre, « je ne sais, » et cependant on comprendra bien que c'est dans un
temps qui , à cette heure même , n'existe pas encore ;
Et si vous dites, j'ai lu, et que l'on fasse la même question, vous pouvez
dire , « je ne m'en souviens pas , » et l'on n'en saura pas moins que c'est dans
un temps qui , à cette heure , n'existe plus.
Or, si je lirai et j'ai lu sont suffisamment déterminés par l'idée du présent
auquel on les rapporte , et que l'on prend pour point fixe et immobile ; et si
d'ailleurs le présentée lis, est assez déterminé par lui-même;
Il s'ensuit que le présent, le futur et le parfait sont déterminés par
eux-mêmes ;
Il s'ensuit qu'on n'a besoin , pour les déterminer, d'aucun terme acces
soire, puisque ces mots, je lis, je lirai, j'ai lu, expriment trois faits d'une
manière absolue, claire, précise, et font voir en même temps à quelle partie
de la durée se rapporte chacun de ces faits ;
Il s'ensuit enfin que ces temps sont absolus , indépendants , et n'expriment
qu'un rapport simple à l'une des trois parties de la durée.
THÉORIE DES TEMPS. 217
IL TEMPS SECONDAIRES.
Mais ces mots, je lisais, je lus, j'avais lu, énoncent l'action avec rapport
à un autre instant qu'à celui de la parole.
Leur forme, à la vérité, fait voir qu'il s'agit d'un fait qui a eu lieu anté
rieurement à l'acte de la parole ;
Mais si vous dites, je lisais, on vous demandera : Quand? — je lus, —
quand? — j'avais lu, — quand?
Et si vous voulez porter a l'esprit de votre auditeur une idée nette , il faudra
que vous précisiez l'époque où vous lisiez, où vous lûtes, où vous aviez lu.
Ces trois formes ne sont donc pas déterminées par elles-mêmes ;
Elles exigent donc nécessairement un terme accessoire qui les détermine ;
Elles expriment donc un rapport non-seulement avec une partie de la durée,
savoir : le passé ; mais encore avec un point quelconque pris dans ce passé;
Elles expriment donc un double rapport, ou deux rapports, dont l'un est
déterminé par les formes elles-mêmes, je lisais, je lus, j'avais lu ; et l'autre
ne peut l'être que par la réponse à cette question : quand ?
Les trois premiers temps, je lis, je lirai, j'ai lu, pourraient donc s'appe
ler temps A rapport simple ; et les trois derniers, je lisais, je lus, j'avais
lu, TEMPS a rapport double;
Les trois premiers pourraient encore s'appeler temps déterminés; et les
trois derniers, temps indéterminés ou temps semi-déterminés;
Les trois premiers n'expriment qu'ura rapport , et leur forme détermine ce
rapport ;
Les trois derniers expriment deux rapports , et leur forme n'en détermine
qu'un seul.
Temps à rapport simple.
Le présent exprime simultanéité, ï ... . . „. . . . ,
Le futur, postériorité, relativement à 1 instant de la
Le parfait, antériorité, ) parole-
DEUXIÈME PARTIE.
LIVRE PREMIER.
SYNTAXE GENERALE.
§ 256. Jusqu'ici nous avons considéré séparément chacune
des dix espèces de mots. Nous allons examiner à présent com
ment elles se lient et se combinent ensemble pour exprimer
toutes nos pensées. Cet examen est l'objet de la Syntaxe1.
Ce que nous dirons du Nom substantif devra également
s'appliquer aux Pronoms, qui, comme les noms, désignent des
personnes ou des choses.
Ce que nous dirons des Adjectifs devra s'appliquer à l'Article
et aux Participes, qui, comme les adjectifs, modifient les per
sonnes ou les choses.
ANALYSE DE LA PROPOSITION.
§ 257. On ne peut exprimer une pensée sans faire ce qu'on
appelle une Proposition. Or (cf. § 56), toute proposition ren
ferme nécessairement un sujet , un verbe et un attribut. Pour
1'intelJ.gence d'une pensée quelconque, il faut donc savoir
recopjiaître , dans la proposition qui l'exprime, 1° le sujet;
2° le verbe ; 3° l'attribut.
Proposition. Svyito'; è<mv 6 avôpwroç, l'homme est mortel ;
Sujet : 6 âvOpwrco;. Verbe : ivri. Attribut : Svyito'ç.
1. Syntaxe (de awsâaaia , disposer ensemble ) signifie disposition , ordre , arrangement
des mots pour former le discours.
220 SYNTAXE
Emploi du nominatif*.
Tout nom substantif servant de sujet à une proposition se met
au nominatif : 6 avôpwiroî.
Accord de l'adjectif avec le substantif1.
Tout adjectif s'accorde en genre, en nombre et en cas avec le
substantif auquel il se rapporte : Switôç au nomin. masc. sing. ,
parce qu'il se rapporte à âvôpuicoî.
Remarque. Lorsque l'adjectif se rapporte à deux ou à plusieurs
substantifs du même genre, il se met au pluriel : irarnp xaî \A%
âyaôoi, un père et un fils bons5.
Accord du verbe avec le sujet u.
Tout verbe s'accorde en nombre et en personne avec son
sujet : £<jTi , 3e personne du sing. , parce que avôpanvoç est de
la 3e personne et du singulier.
Remarque. La langue grecque admet sur ce point une excep
tion très-remarquable ; c'est qu'avec un nominatifpluriel neutre
on met ordinairement le verbe au singulier : Ta £«a Tpé^ei , les
animaux courent ; toùtcc èo-uv âyaSà , ces choses sont bonnes.
Attribut compris dans le verbe5.
§ 258. Le verbe et l'attribut ne forment souvent qu'un seul
mot : 6 avôpwiuo; àTroôvrfaxei , l'homme meurt. Verbe et attribut
àiroôvïfaîcei, équivalant à so-tiv àTCoOvvfaxwv (cf. § 62).
Sujet sous-entendu.
Le sujet peut même être sous-entendu :
Tpé^w, je cours; TpÉ^eiç, tu cours; Tpfyet, il court. Ces trois
mots forment chacun une proposition. Les sujets sont exprimés
en français : je, tu, il. En grec ils sont généralement sous-
entendus : lyw , eu , aÙTo; ' .
Dans certaines propositions , qui ont en français le substantif
indéterminé on pour sujet, on sous-entend en grec le mot
i. Cf. Méth. lat, S 189. — 2. Cf. ibid., § 191. — 3. Cf. ibid., § 208, i. — â. Cf. ibid.,
§190.-5. Cf. ibid., §194.
6. On sous-entend les pronoms en grec, parce que les désinences personnelles, w, etç, ci,
les indiquent suffisamment. Mais en français , où les désinences sont peu marquées , ou ne
le sont pas du tout, au moins dans la prononciation, il faut nécessairement les exprimer.
Cependant, en grec comme en latin, on emploie quelquefois les pronoms avec le verbe,
lorsqu'on a besoin de marquer une opposition (cf. Méth. lat., § 195, 1).
GÉNÉRALE. 221
âv8pti>TTOi, comme en latin homines : <pa<n, Xéyouo-i, on dit; eîwôasi,
on a coutume.
article, 6, -f,, to, indiquant le sujet de la proposition.
§ 259. Nous venons de voir pour attribut un adjectif, &v»ito;.
Souvent aussi l'attribut est un nom substantif : ô xapaToç
^(raupo;1 sert, le travail est un trésor.
En grec comme en français , c'est le nom précédé de l'article
qui est le sujet (ô xapwtToç) ; l'autre est l'attribut (S^ffaupoç).
Il faut faire la plus grande attention à l'article, parce que sa
suppression ou son déplacement pourraient changer entièrement
le sens :
■n âpsTYi ir^oùToç è<m, la vertu est une richesse.
Déplacez l'article, et dites:
àpeT-À ô wXoûtoç tffTt , le sens sera , la richesse est une vertu, ce
qui est tout différent.
Ellipse 2 de l'article.
§ 260. Il est pourtant des cas où la suppression de l'article
en grec ne forme aucune équivoque : aùTapxeia i<m tc^oOto; ,
contentement est richesse; c'est-à-dire, être content de son
sort, c'est être riche. Le bon sens indique que aù-c-apaeia est
sujet , et tcXoSto? , attribut.
En français même on supprime quelquefois l'article , surtout
dans les locutions proverbiales : contentement passe richesse.
Ellipse du verbe être 5.
§ 261. Il ne peut y avoir de sujet sans un verbe exprimé ou
sous-entendu. Le verbe eïvai, être, se sous-entend très-souvent:
<pi>.oç iriff-roç suéro] xpaToua , un ami fidèle est un fort rempart.
oxtâç Trapoàoç 6 ptoç -Âptâiv , notre vie est une ombre qui passe ;
mot à mot : la vie de nous, passage d'une ombre.
ai é'Xirtàeç tûv àvôpwiïwv ô'vetpoi, les espérances des hommes
sont des songes.
àpyvi cotpiaç ipoêoç Kupiou , la crainte du Seigneur est le com
mencement de la sagesse. Rem. On voit de plus, dans ce
dernier exemple, l'article sous-entendu suivant le paragraphe
ci-dessus.
1. Les mots espacés sont ceux qui font le sujet de la règle.
2. Ellipse (d'ÏXXen}n«) signifie omission, manque, ce qui est de moins, Rac. ).eI».
3. Cf. Méth. lat., § 193.
222 SYNTAXB
Adjectifs pris substantivement^.
§ 262. Tout adjectif suppose un substantif. Mais il arrive
souvent que ce substantif est sous-entendu, et alors l'adjectif
est pris substantivement:
[Ao'voç 6 coco; Eùàat[7.ci>v IffTi, le sage seul est heureux. 6 o-ocpo;
équivaut à 6 o-otpoç âvvfp, l'homme sage.
Rien de plus ordinaire que des adjectifs et des participes
neutres pris substantivement : to âyaôo'v , le bon ; to ko&o'v , le
beau; to ov, l'être, ce qui est; to âêéëaiov tmv àvSpwTïivwv,
l'instabilité des choses humaines. Le sens de tous ces mots est
assez clair par lui-même; et l'article suffit, comme en fran
çais, pour en faire de véritables noms abstraits , sans qu'on ait
besoin ici de rien sous-entendre.
DÉPENDANCES DU SUJET ET DE L' ATTRIBUT2.
i. Cf. Méth. lat., S 221, avec la Rem.— 2. Cf. ibid., S 44 , "• —3. Cf. ibid., S 401, i et
H, Peritus cantare.
4. Cf. Méth. lat, S 423. Virgile a dit de même :
Non nos aut ferro libycos populare pénales
Venimus, aut raptas ad littora vertere prwdas.
5. Horace a dit de même : niveus videri.
GÉNÉRALE. 231
plus court vers la considération , c'est d'être homme de bien ;
mot à mot : le — quelqu'un être homme de bien — est le
chemin le plus court.
to dcpLapToéveiv avÔpwTrou; ovtccç oùàèv S'auj/.aoTov, XÉN. : rien
d'étonnant que des hommes se trompent ; mot à mot : le se
tromper étant hommes n'est nullement étonnant.
C'est ainsi qu'on dit en latin : malos cives cognosci utile est
reipublicce 4.
VERBES APPELÉS IMPERSONNELS.
§ 283. Il est des verbes qui , à cause de leur signification , se
trouvent ordinairement avoir un infinitif pour sujet :
e ÇecTi (ioi â-irtévai, il m'est permis de m'en aller; mot à mot:
m'en aller est permis à moi.
xpo; tov xivàuvov àeï irapauxeuàÇeoOai , il faut se prémunir
contre le danger ; c'est-à-dire, se prémunir est nécessaire.
Les principaux verbes de cette espèce sont eÇesTt , il est
permis ; £eï , y p-/{ , il faut ; à-iroy pn , il suffit.
Ainsi construits avec l'infinitif, ces verbes sont nécessaire
ment à la troisième personne du singulier, et ne peuvent être
à une autre. C'est ce qui a donné lieu de les appeler verbes
impersonnels ou unipersonnels 2.
Beaucoup d'autres verbes s'emploient de cette manière , quoi
que d'ailleurs ils aient toutes leurs personnes, par exemple :
&ox£r, il paraît, videtur.
^éyeTat, on dit, dicitur.
èvdê'xeTat, il est possible ; mot à mot : il se reçoit , on admet.
-repérai, il sied, decet; irpoçifx», il convient, etc.
EMPLOI DE L'ADJECTIF CONJONGTIF
OÇ , vi , Ô , ET DE SES DÉRIVÉS.
d. Cf. Méth. laL, S 226. — 2. Cf. ibid., S 230. C'est ainsi que Virgile a dit :
Urbem quant statuo , vêtira est,
pour, Vrbs, quant urbem statuo, veslra est.
GÉNÉRALE. 233
triser toutes les choses par lesquelles il est honteux que l'âme
soit maîtrisée, l'intérêt, la colère, le plaisir, la peine; mot à
mot : âfffxei èyxpaTsiav toutwv toxvtmv, exerce imperium horum
omnium , û<p' wv , etc.
Si l'antécédent est sous-entendu, le sens aide à le suppléer :
wv toeç &o'£aç Çyi^oï; , (Ai^où Ta? wpa^eiç , lsoc. : imitez les actions
de ceux dont vous voulez égaler la réputation ; c'est-à-dire, toc;
xpaçetç twv âvGpcoTTtov wv.
âTTo^oç àvô' wv us ^ieTOp6[isu<7a[AYiv , Luc. : paye ton passage;
c'est-à-dire, ixtco^oç t« TropôfAsîa âvTi wv.
ATTRACTION DU RELATIF AU CAS DE l' ANTÉCÉDENT.
§ 287. Jusqu'ici la construction de l'adjectif conjonctif ou
relatif est. tout à fait semblable en grec et en latin. Mais le
grec admet une irrégularité dont il faut parler dès à présent à
cause de son fréquent usage ; la voici :
Quand l'antécédent est au génitif ou au datif, le relatif se
met le plus souvent au même cas, lors même que le verbe
auquel il se rapporte gouvernerait l'accusatif:
[AETaài&co; aÙTW toO gitou oûrap aÙTOç é'y sic , VOUS lui faites part
de la nourriture que vous avez vous-même ; ou-rcep e^eiç , pour
Ôvtcso ê^eiç.
eu icpoççs'peTai toiç <pt>.oi; oï; ïjii , il se conduit bien avec les
amis qu'il a ; olç fyet, pour oûç ïyti.
Avec cette sorte de construction , l'antécédent peut aussi être
sous-entendu :
(Aépvip.ai wv èirpa£a, je me souviens de ce que j'ai fait ; c'est-
à-dire, twv TipayjAaTuv , » eirpa^a. — oîç tjo> y^pû[/.at, je me Sers
de ce que y ai ; c'est-à-dire, toiç x.p%a<™ «. fyw.
RELATIF ENTRE DEUX NOMS DIFFÉRENTS.
§ 288. Dans les phrases précédentes, le relatif s'éloigne de
la règle générale sous le rapport des cas. Il en est d'autres où
il s'en éloigne sous le rapport des nombres et des genres. En
effet , de même qu'on peut dire en latin , animal quem vocamus
hominem1, on peut dire en grec,
to £«ôov ôvTOp avôpuTvov xaloùpiv , l'animal que nous appelons
homme.
§ 289. Les adjectifs oîoç , tel, ô'o-oç, aussi grand, ifttxoç, aussi
grand que, ont toujours, comme ôç, %, o, leurs antécédents
exprimés ou sous-entendus (cf. § 201) :
TotoÙTo; yiyvw "rcpo? T°ù? Yov£'^' °'ou? av eîïçaio icept ffeauTÔv
yevédôixi toù; cauToO irarôaç , Isoc. : soyez tel envers vos parents ,
que vous voudriez que vos enfants fussent envers vous1.
Ta àvôpwTCiva TrpayjAaTa, ô'aov av èTrapÔïi xal >.aji.<|>Y) , TorrouTto
ptei^ova T/)v TVTwiTiv èpyaCeTai , S. Ciir. : plus les grandeurs hu
maines ont d'éclat et d'élévation , plus elles sont exposées à une
chute terrible; mot à mot: towjtw p£ova, ô'sov.... d'autant
plus grande, que.... 2.
1. Cf. Métli. lai., § 236. — 2. Cf. ibid., § 258. — 3. Cf. ibid., §§ 234 et 235.
GÉNÉRALE. 235
CONJONCTIONS DÉRIVÉES d'o; , 7), ô,
ET ADVERBES CONJONCTIFS.
§ 291. I. De l'adjectif conjonctif se tirent plusieurs con
jonctions que nous avons déjà vues § 163, par exemple : à?,
ûçrcep, (uçte, ôtcuç, ïva.
Toutes supposent un antécédent exprimé ou sous-entendu :
oùoèv outw (/.epivEiv xat ^lasiràv vîp'.âç air' tiXkriXw eïwÔsv , wç
(pôovo; xal jBairxavia, rien ne nous divise et ne nous sépare les uns
des autres, comme l'envie et la jalousie; outu—ù;, sic-ut1.
êTKi&Yj où viyveTai ?à irpayjjiaTa wç PouXo[ji.e8a , £eï (3où)ieo-6ai wç
yiyvsTKi, puisque les choses n'arrivent point comme nous les
voulons , il faut les vouloir comme elles arrivent, ùç répond ici
à ut, comme ; l'antécédent sous-entendu est oû'tw , sic.
II. Il faut ranger dans la même classe plusieurs mots qu'on
peut appeler adverbes conjonctifs ou relatifs, et qui ne se pré
sentent jamais sans avoir pour antécédent un adverbe démon
stratif, exprimé ou sous-entendu. En voici le tableau, avec
les antécédents et les interrogatifs qui leur correspondent :
DÉMONSTRATIFS INTERROGATIFS.
RELATIFS.
ANTÉCÉDENTS.
DES INTERJECTIONS.
§ 292. Les Interjections équivalent à des propositions en
tières. Par exemple, quand on s'écrie, ah! c'est comme si
l'on disait , quelle douleur j'éprouve ! Elles ne font donc point
partie d'une proposition. Elles ne régissent donc rien, et ne
sont régies par rien. Si l'on en trouve quelques-unes suivies
d'un nom à tel ou tel cas , c'est par ellipse. Dans çeO rbù ^oyou !
quel discours ! toù Xo'you est complément non de «peu , mais de
TCept ou evexa sous-entendus : je m'étonne à cause de ce discours.
De même en latin , dans proh ! deos immortales, l'accusatif
est régi non par proh, mais par testor sous-entendu. C'est aussi
par une ellipse imitée des Grecs que Properce a dit, avec le
génitif, Fœderis heu tacitil et Plaute (Mostell. , III, 3), DU
immortales! mercimoni lepidi1*!
1. L'exemple français diilêre un peu du grec, en ce que l'attraction y est plus apparente
que réelle ; il peut en effet se résoudre par une ellipse : Le mal me vient de là, d'où
j'attendais, etc. — 2. Cf. ci-dessus, § 156, Rem. 2.
3. Cf. ci-dessus, § 201, Rem. 5. — 4. Cf. Métu. lat., S 389.
LIVRE DEUXIEME.
SYNTAXE PARTICULIÈRE.
Les principes exposés dans le premier livre sont, excepté
deux ou trois, communs à toutes les langues. Le second livre
contiendra les principaux faits de grammaire particuliers à
la langue grecque , et fera voir en quoi ils se rapprochent ou
s'éloignent des principes généraux.
VERBE A UN AUTRE NOMBRE QUE LE SUJET.
§ 293. 1. Nous avons vu, § 257, le verbe au singulier, avec
le pluriel neutre, Ta Çûa rpé^ei. On l'y trouve quelquefois même
avec les autres genres :
ê'cTiv oï? oty outwç !ào£ev , il est des hommes auxquels la chose
ne parut pas ainsi. Le relatif oU suppose nécessairement l'an
técédent avôpwTioi.
àsàoxrai TX^'[i.ove; «puyai, Euripide : décréta sunt misera exsilia.
Le duel se met aussi avec le singulier : et 6<tti toutw £ittw to>
jîi'to, Plat. : si ces deux vies existent.
Avec cette construction les attiques mettent toujours le verbe
avant le sujet; mais les poètes, et surtout Pindare, le mettent
souvent après :
[/.eXiya'puEç ujavoi ûcTepwv âpjçai >.oywv TélAeTai, PlND. : il se fait
entendre des hymnes flatteurs, préludes des éloges de l'avenir.
£av9a! <$l x.o[i.ai xaTevvfvoôev «[/.ou?, Hom. : des cheveux blonds
flottent sur ses épaules. i
IL Noms collectifs. Le verbe peut, au contraire, se mettre
au pluriel avec un nominatif singulier, quand celui-ci est un nom
collectif, c'est-à-dire quand il exprime une réunion de plusieurs
personnes ou de plusieurs choses :
to cTpaToive&ov àvEjçwpouv, Tiiucyd. : l'armée se retirait1.
III. On trouve souvent le verbe au pluriel avec un sujet au
duel , et réciproquement :
tw $1 Toé^' èyyuâsv vAOov, tous deux s'approchèrent aussitôt ;
auto te oî uU'eç tîgtyiv2, Hom. : il avait deux fils.
1. Cf. Méth. lat., § 237.
2. ol est le datif du pronom réfléchi, employé poétiquement dans le sens de ei, à lui. —
Le duel du verbe se trouve même quelquefois quand il est question de plus de deux ; voy.
Iliad. V, Û87, et VIII , 186.
238 SYNTAXE
ADJECTIF A UN AUTRE GENRE QUE LE SUBSTANTIF.
I. 5CoO<pOV 1Ï V£0T71Ç.
§ 294. L'adjectif s'emploie ou comme mot qualificatifs ou
comme attribut. Dans un homme sage, il est qualificatif; dans
cet homme est sage , il est attribut.
L'adjectif servant d'attribut se met souvent au neutre, quoi
que le substantif soit au masculin ou au féminin ; alors on peut
sous-entendre xp^** chose, idée qui d'ailleurs est assez indi
quée par le genre neutre :
xoùipov -f\ veoTY); xal eùxiv/iTOV irpoç Ta <pauXa, S. Bas. : la
jeunesse est légère et facile à porter au mal (est chose légère) .
On dit de même en latin , triste lupus stabulis1.
IL a[A<pco tw irdee.
Avec un substantif féminin au duel , les Grecs donnent souvent
à l'article, à l'adjectif et au participe la terminaison masculine :
àWxo tù irol.ee (pour Ta 2 irolee) , Thuc. : les deux villes.
duo Tivé ècTTOV i&éa. ap^ovTe xal ayovTe, oîv éiro[/.e9a, Plat. :
il y a deux idées dominantes et dirigeantes que nous suivons. —
Les attiques aiment surtout cette construction.
III. cpiXe Te'xvov.
On fait quelquefois rapporter l'adjectif ou le participe à l'idée
contenue dans le substantif, plutôt qu'au mot lui-même :
tfili Téxvov, mon cher fils : téxvov est du genre neutre; mais en
le prononçant on a dans l'esprit l'idée du masculin.
bi àyaÔvi xat tuot7) ^X71' °'X? ^ âitoliirùv TÔfiticç, Xe"n. Cyr.,
VII, m, 8 : âme généreuse et fidèle, tu nous as donc quittés
pour toujours ! tyuyrf est du féminin et àiro^in-wv du masculin ,
parce que c'est à un homme que l'on parle.
ToiTipeiç if'Xéouaai èç AiynitTOv zoyov x.aTa tÔ MevâNfciov xepaç,
oùk eî^oTeç twv YeyevYifJi-evwv où&e'v, Thuc, 1, 110 : les galères qui
voguaient vers l'Egypte, abordèrent à la bouche Mendésienne
(du Nil) , ne sachant rien de ce qui était arrivé. — C'est ce
qu'on nomme Syllepse.
apposition.
§ 295. 1. Beaucoup de substantifs qui désignent un état ou
une profession se joignent à d'autres substantifs, et alors se pren
nent adjectivement : 6 iroipv/fv, le berger ; âvvip iroip'v , un berger,
(un homme qui est berger). C'est ce qu'on nomme Apposition.
1. Cf. Mélh. lat., § 23S. — 2. Il n'existe même qu'un très-petit nombre d'exemples
certains de l'article duel t4, xaïv.
PARTICULIÈRE. 239
On se sert de cette apposition pour adresser la parole à
plusieurs : av&pe; £ua?Tai ! juges ! mot à mot : hommes juges !
II. Par l'apposition , un nom substantif, et tout ce qui en
dépend, sert de qualificatif à un autre nom :
xpa-reipsç eîciv , âv&po; euyjipo; te/vyi , SoPH. : il y a des COUpeS ,
ouvrage d'un habile artiste (/.pa-rvipeç oï eîa-t Tép») .
ye<pupa; Çeuyvuei èm to3 TVOTajAoù, âiaêauiv tw cTpaTw , HÉROD. :
il construit des ponts sur le fleuve * pour faire passer son armée
(yecpupaç èsoptivaç àiaêasw).
III. Quelquefois l'apposition qualifie, non pas un substantif,
mais une idée tout entière :
E>ivY]v KTavtofAev , MevéXsu Xutcïiv ittxpav , EURIP. : mot à mot :
tuons Hélène, douleur amère pour Ménélas; c.-à-d. , causons,
en tuant Hélène , une douleur amère à Ménélas. >.utctiv Tttxpav se
rapporte à l'action de tuer Hélène.
ADJECTIF TENANT LIEU D' ADVERBE.
§ 296. Souvent les Grecs mettent un adjectif, où nous mettons
un adverbe ou une préposition avec son complément :
êôelovTvjç àmjti, il est parti volontaire, pour, il est parti
volontairement. On dit aussi en latin , feci libens.
cxoTaîoç v^Oev , il est venu dans les ténèbres. Virgile a dit de
même : ibant obscuri.
Cette manière de parler est très-fréquente avec les adjectifs
numéraux qui désignent un temps : TpiToùoi à<p£>covTo , ils arri
vèrent au bout de trois jours.
ADJECTIF ATTRIBUT D'UN INFINITIF.
I. àouvafov et àouvaTa g<m.
§ 297. L'adjectif attribut se met au neutre quand le sujet
est un infinitif:
tov &<xvaTov ààuvaTov é<mv àirocpuyâv, U est impossible d'éviter
la mort1.
Mais souvent les attiques, au lieu du neutre singulier, mettent
le neutre pluriel : à&uvaTa sgtiv.
II. àuatoi ècjxev xiv^uveuew.
Quelquefois même, surtout avec les adjectifs àixaio;, juste ;
&9fXoç, «pavepo'ç , évident, la phrase se tourne ainsi :
^ixatot scraev, GWGavTeç <rs, xiv^uveueix toùtov tov x-ivouvov, PlAT. :
nous sommes justes de courir ce danger après vous avoir sauvé;
1. Cf. Méth. lat., § 220, Rem. 2.
240 SYNTAXE
1. Cf. Mélh. lat, S 265, et la R. 2.-2. Cf. ibid., S 269.— 3. Cf. ibid., S 270.
*16
244 SYNTAXE
continuel devient, par l'habitude, plus léger qu'il n'était
d'abord, mot à mot : plus léger que lui-même.
Si l'on veut désigner le plus haut degré auquel l'objet soit
parvenu ou puisse parvenir, on se sert du superlatif avec ce
même génitif :
ôt6 àeivoTaToç eau-roc viffâa , Xén. : à l'époque de votre plus
grande habileté , mot à mot : lorsque vous étiez le plus habile de
vous-même, le plus habile que vous ayez jamais été.
DE L'ARTICLE.
vepwv, o vepcov.
§ 306. L'article désigne un objet dont on a déjà parlé, ou qui
est connu du lecteur.
Un vieillard appelait la mort.... Comme le lecteur ne sait
point encore quel est ce vieillard , on dit sans article : yépwv tov
Mais quand la mort fut venue , le vieillard lui dit en trem
blant.... Comme ici l'on parle du même vieillard dont il a déjà
été question, on dit avec l'article : àeOaauaç 6 yspc^v ?<pïi.... Quant
au mot SavaTov, il est accompagné de l'article dès la première
fois qu'il paraît dans le récit, parce qu'il réveille une idée
connue de tout le monde.
2toy.paTY)ç, 6 Swxpafvi;.
§ 307. 1. Les noms propres se mettent avec ou sans article :
StoxpoÉTY); , ou ô 2wx.paTY]ç ebre, Socrate a dit.
En général, ils n'en prennent pas lorsqu'ils sont déterminés
par un autre mot : SwxpaTV); ô <pi}.o<jo<poç.
2. L'article est souvent omis devant les noms âvvfp, 3-eo'ç,
Pasi^euç, et quelques autres. Ainsi, pour ô fW^euç, ou ô pé-
ya; faaiktuç, le grand roi, le roi de Perse, on dit simplement
J3a<7i>.euç.
oûtoç ô àv7)p ; ô oouXoç cou.
§ 308. L'article se met avec les démonstratifs outoç, Ikêivoç,
toioùtoç, etc. oôto; ô àvvip, cet homme (l'homme que voici). — 6
toioùtoç âvvfp, un tel homme (l'homme qui est tel).
Il est nécessaire avec les mots possessifs pour éviter l'équi-
PARTICULIÈRE. 245
voque : ô o-o; àoCfto? , ou 6 àoûfto? cou , ton esclave (l'esclave tien ,
l'esclave de toi). Si l'on disait co; àoCftoç, ou àoS^oç cou, sans
article , ces mots signifieraient un tien esclave , un esclave de
toi, et par conséquent un de tes esclaves.
ô, celui.
§ 309. 6, i, to signifie quelquefois celui, celle.
ô Eps iraTYip xal 6 toO (filou , mon père et celui de mon ami.
Le mot TcaT/ip est sous-entendu avec le second 6.
oi Toù 5^'jaou , ceux du peuple , les plébéiens (avôpwiïoi) .
Ellipses avec l'article.
§ 310. En général, on sous-entend avec l'article un grand
nombre de substantifs faciles à suppléer :
uîoç , fils ; À>i£av&po; ô toù <î>i>.itïtcou , et même sans article :
Ale^avàpo; *iXwtoou, Alexandre fils de Philippe.
(jLaÔTiTat, disciples ; oî toù iUarwvoç, les disciples de Platon.
kôIk; , ville , république ; vi twv À.67ivaîwv , la république
d'Athènes.
TCpâypi.a, chose, affaire; Ta twv <pî>.wv xoiva, tout est commun
entre amis (les affaires des amis sont communes).
Ta t^ç mftewç, les affaires de la république ; to ttjç tco'Xewç , la
république (elle-même) ; exemple : to tyîç Tco'Xew; yewaîov xal
è^euôepo'v i<m, la république est libre et magnanime.
Ta tàç tux^ç , la fortune (les choses de la fortune) ; exemple :
Ta TTJç tu^ïi; ô£eîa; êv^ei Taç fz.sra6o>.àç , la fortune a des retours
soudains 1.
vippa, jour; i ûo-Tepaîa, lejour d'après, le lendemain.
•K(x.pdiyyû.[>M. , précepte; to rvwfii o-auTOv lïavTa^où 'oti £p7]'a-i|J.ov,
le précepte « Connais-toi toi-même » est utile partout.
On sous-entend souvent TvaTiop , pÎTvip, à^e>.<po'i;, SuyaTYip^eip,
ppo;, ô^o'ç, ^.o'yoç, et autres que l'usage apprendra.
Autres ellipses.
§ 311. Il faut encore remarquer les ellipses suivantes :
oi (x.e8' 7Î|jlwv (sous-entendu ô'vte;) , ceux d'avec nous.
oî &, -Âp)v (sous-entendu èo-o'fievoi) , nos descendants, ceux qui
naîtront de nous.
Et de même avec les adverbes :
1. Ici nous mettons « des retours, » quoiqu'il y ait, avec l'article , tô; jACTa6o).â{. C'est
que le mot a mot est: a les changements rapides; les changements qu'elle éprouve sont
rapides.
2/jf) SYNTAXE
oî totï (sous-entendu Svxeç) , ceux d'alors.
oî vùv , ceux d'à présent.
6 içlnaioy (sous-entendu wv) , le prochain , le voisin.
6 f/.eT<xi;ù ToiTOç , l'espace intermédiaire.
i è^aicpvyiç fiETaffTatnç , la révolution soudaine.
to avw, to /.a tco.
§ 312. Dans tous ces exemples l'adverbe précédé de l'article
fait l'effet d'un adjectif. En voici d'autres oii il équivaut, comme
en français, à un substantif : to àvw, lé haut; to koctw, le bas ;
to e£w, le dehors; tô ayav, le trop, l'excès. Sous-entendez le
participe ov : — to xotw ô'v , ce qui est en bas.
Article redoublé.
§ 313. Souvent l'article se redouble pour déterminer avec
plus de précision :
•jkiÔou toïç vo'jxok; , toîç ûirà twv Patri^éwv xeitxivoiç, ÏSOC. : obéis
sez aux lois établies par les princes (à celles qui sont établies) .
aï <7U[A<popal aî éx tyjç àêouXi'aç (sous-entendu ysvojjievai) , les mal
heurs qui résultent de l'imprudence.
Mots enclavés entre l'article et le nom.
§ 314. On pourrait dire aussi , sans redoubler l'article : al en.
TTiç àëoiOuaç cuji/popai. De cette manière , on intercale entre l'ar
ticle et le mot auquel il se rapporte tout ce qui sert à déterminer
ce dernier 4 :
oî véoi tô twv yepaiTépwv èîraivcp ^aipouffi, les jeunes gens aiment
à être loués par les vieillards, twv yepaiTepwv détermine è-rcaivw ,
voilà pourquoi il est entre ce nom et son article.
ô Ta Tvis iro'Xewç irpay^aTa TïpaTTtov , celui qui administre les
affaires de l'État. Ce dernier exemple présente jusqu'à trois J
articles de suite ; 6 TtpàTTwv enferme Ta 7tpàypaTa , qui à son
tour enferme t^ç 7ro}.ew;.
6 (xév, — ô £é, l'un, — l'autre.
§ 315. 1. 6 piv, — ô £é, signifient l'un, — l'autre, hic, — ille :
twv CTpaTiwTwv (ou oî OTpaTtwTai) , oî pùv ex.uêeuov, oî Si eirtvov,
oî £è èyupa^ovTo, des soldats, les uns jouaient, les autres
buvaient , les autres s'exerçaient.
TCponyopeue Ta ixàv 7roietv, Ta &è pi 7roieîv, Xé"n. : il prescrivait
de faire ceci, de ne pas faire cela"1.
1. Cf. ci-dessus, § 269. — 2. Cf. ci-dessus, § 273.
PARTICULIÈRE. 247
2. xà [xÉv, — rà £é, signifient aussi en partie, — en partie;
d'un côté, — d'un autre côté (quum, — tum ; hinc, — illinc) :
Y^wttyi ta [ièv •éXXyivixtj , Ta os (txuÔixyï ^pcwvTat , HÉROD. : la
langue [des Gelons] est composée en partie de grec , en partie
de Scythe (xaxà Ta piv , — xaTa Ta èé) .
On se sert dans le même sens de toûto puv , — toûto £é, avec
la même ellipse de xaTa'.
3. Remarquons encore les locutions suivantes :
xpo toQ, ou en un seul mot, nrpoTou, ci-devant, autrefois (ivpo
TOUTOU TOU ^po'vou).
t^, parla, c'est pourquoi, idcirco (toutm tû Tpo'iro»).
èv ^è toiç, entre autres (èv toutoiç toïç TcpaY|/.affi).
to xal to' : eî to xal to êirotviffe, Dém. : s'il avait fait telle et
telle chose.
6, iî, to', il, elle, lui, le.
§ 316. L'article est généralement employé dans Homère
comme pronom de la troisième personne :
éwç 6 TaOd' ûpjxaive xaTa çpéva , tandis qu'îV roulait ces pensées
dans son esprit.
tov o-xY]'7UTpw èXafjaffxe , il le frappa de son sceptre.
En prose même on trouve dans les narrations :
6 81 elrcs , or il dit ; ou : mais lui , il dit.
Et de même à l'accusatif:
xal tov àiroxpivao-Ôai XsysTai , on. dit qu'î? répondit.
6, rî, to', pour Si, ri, o.
§ 317. Dans l'origine, l'article et l'adjectif conjonctif étaient
absolument le même mot. De là , ô pour ô« dans les poètes épi
ques1. De là, TOU, TY]?, TOÙ, TCO, TY), TU, etC. , pOUr OU, Y]Ç, OU,
cj> , vj, cji, dans Homère et chez les Ioniens et les Doriens.
ôç, 7i, ô, pour 6, ii, to'.
§ 318. L'adjectif conjonctif s'emploie quelquefois ,
1° Au nominatif, dans le sens de il, lui, elle :
xal ô;, àxousaç Taûra,.... lui, ayant entendu ces paroles,....
xal o? e<pv) , et «7 dit ; — ti cVôç, dit-î7. En ce sens, â'ç initial
est toujours précédé de xat. Sur y , vôy. § 148, 2°.
2° Aux autres cas , avec l«v et &(, dans le sens de l'un, —
l'autre : tcoXsiç éXXyivi&a;, a; luv àvaipeî, eîç à; àè toÙ; çuya^aç
1. Le qui français a la môme acception dans cette phrase : ils coururent aux armes, el *
saisirent qui d'une épée, qui d'une pique, qui d'une hallebarde. Ce tour a vieilli.
2. On dit de même en français , mais seulement avec les noms propres , le nommé Pierre
(cf. Mctli. lat., § 517, xn).
PARTICULIÈRE. 249
DU GÉNITIF.
§ 325. Nous avons vu, § 264 , que le génitif met en rapport
deux noms substantifs, comme en français la préposition DE.
En cela , il ressemble au génitif latin.
Mais il en diffère en ce que le génitif latin ne sert jamais de
complément aux prépositions, au lieu que le génitif grec leur
en sert très-souvent.
Il y a une infinité d'exemples où le génitif est régi soit par un
nom, soit par une préposition sous-entendue.
GÉNITIF RÉGI PAR UN NOM SOUS-ENTENDD.
I. Ellipse d'â'pyov, chose, ouvrage.
§ 326. èXeuôepou àv&pd; ê<m tcD.^ Xeyeiv , c'est le propre d'un
homme libre de dire la vérité (sous-entendu ê'pyov).
ravier «pépeiv où toxvto;, àXV àv^pàç coipou, supporter la pau
vreté n'est pas donné à tout le monde, mais au seul sage
(sOUS-ent. epyov èo-Ti) 2.
1. Cet usage est fondé sur l'ellipse d'£xa<xTo;, chacun : el «ppovriÇsTe Û7ièp acotripîac; ,
Ixacrtoi aùtûv; comme dans Virgile : quisque suos patimur mânes.
2. Cf. Méth. lat.,§307.
PARTICULIÈRE. 251
II. Ellipse de pipoç, partie.
e&wxet uoi twv xp^aTov , je vous ai donné de mon bien (sous-
ent. [Aê'poç, une partie). Si l'on disait, Ta ^p^ara, la phrase
signifierait : je vous ai donné mon bien, tout mon bien.
itiveiv ûâaTo; , boire de l'eau.
èaôîeiv xpewv , manger de la viande ; êoOiew t<x xpsa signifierait
manger les viandes, celles dont on aurait déjà parlé.
On trouve encore le génitif régi par l'idée de pipoç comprise
dans les verbes qui marquent participation : (téwri p.01 twv
Tcpay^ixTtov , j'ai part aux affaires (^epo; tûv TvpaY|/.aTwv scti (/.oi) .
— jjt.eT£^siv tyîç wçe^eta; , participer à l'utilité.
p.eT<x£i£ovai toî; iptÂoiç toG xepâou;, partager le profit avec ses
amis (leur donner une part du profit) .
ÇuAXïft|/opiai £è ToO&é soi xây« tco'vou , je partagerai ce travail
avec VOUS, EURIP. (XYfyojAai [lipoç toù tïovou ffùv <joî).
DU DATIF.
§ 332. Le datif marque , comme en latin , le but auquel se
rapporte une action ou un sentiment. Mais il dhTère du datif
latin en ce qu'il peut servir de complément aux prépositions.
DATIF AVEC LES VERBES.
§ 333. Le datif se joint par sa force naturelle :
1° Aux verbes actifs comme complément indirect : àiàovai t!
tivi, donner quelque chose à quelqu'un. C'est surtout dans ce
sens qu'on l'appelle cas d'attribution *•.
2° A un grand nombre de verbes neutres :
vécp ciyàv pSXkw y lakùy opérai, il sied mieux à un jeune
homme de se taire que de parler.
[/Aet ëfAoi icepl ttï; cwT-zipia; ûp.ûv, je prends soin de votre
conservation , mot à mot : cura est mihi de vestra sainte.
col $1 xeù toutoiç upày^a ti èctiv ; quelle affaire avez-vous avec
eux? Et avec ellipse du verbe : t£ IjaoI xal <rot ; qu'y a-t-il de
commun entre vous et moi?
3° A certains verbes que le grec considère comme neutres,
quoiqu'en français ils aient un complément direct2 :
àxo}.ou6eïv Ttvi, suivre quelqu'un.
Êu-^eff6ai tô ©êô , prier Dieu (adresser des prières à Dieu).
>.aTpeuêiv tw ©eu , adorer Dieu (rendre un culte à Dieu) .
àp7i'y6tv tivi, secourir quelqu'un (auxiliari alicui).
4* Aux verbes iroXepîv , faire la guerre à.... ; px^ecôat , com
battre contre....; ô^eîv, converser avec...., et à beaucoup
d'autres que l'usage apprendra.
1. Cf. Méth.lat.,S3âl.
2. C'est ainsi qu'en latin le verbe favère est considéré comme neutre, tandis qu'es
français favoriser est actif. La distinction des verbes en actifs et en neutres provient unique
ment d'une vue de l'esprit, d'un sentiment vague, qu'on suit sans s'en rendre compte, el
qui varie d'un peuple à l'autre. Au reste, Faire est l'idée qui domine dans tout verbe actif
Être est celle qui domine dans tout verbe neutre. Favoriser quelqu'un, équivaut à : foin
quelqu'un favorisé. Favere alicui, équivaut à : être favorable à quelqu'un. — Voyei 11
même chose, envisagée sous un autre point de vue , Méth. lut,, § 341, note *.
PARTICULIÈRE. 257
Remarques. 1° Quelques verbes prennent tantôt le datif, et
tantôt l'accusatif:
toïç SavoOci tc}.oû'to; où^èv (îxpeXeï , Eschyle : la richesse ne sert
de rien aux morts. Ici &><p&eî représente ulilis est.
àixaia toÙ; TEjcovTa; àxpe^eïv TÉxva, EuRIP. : il est juste que des
enfants aident leurs parents. Ici ûcpeXeîv représente juvare.
àpEGKeiv tivi, plaire à quelqu'un ; âpénxeiv Tivà, contenter
quelqu'un.
2° Souvent le datif est régi par la préposition qui entre dans
la composition du verbe :
pi Guvàeiirvei àvàpi âceéeî , ne soupez point avec un impie.
tû âuçTupùvTi [Avi imyéla., ne vous moquez point du malheu
reux (ne riez point sur le malheureux) .
3° Comme la plupart des prépositions gouvernent plusieurs
cas, les verbes qui en sont composés peuvent aussi, suivant les
circonstances, prendre différents régimes :
7rapaxaGyj(76ai tivi , être assis auprès de quelqu'un ;
■rcapaëatvetv toùç vopuç , transgresser les lois.
DATIF AVEC LES NOMS SUHSTANTIFS.
§ 334. Le datif se met souvent après les substantifs dérivés
des verbes, pour exprimer le même rapport qu'il exprime avec
ces verbes :
■à toù 0£o3 àoffi; ûjaïv , Plat. : le don que Dieu vous a fait ;
mot à mot : le don de Dieu à vous.
yî èv T(j> iro)ipuo Toîç <p&ot<; (âon'ôeia, Plat. : les secours qu'on
donne à ses amis dans la guerre ; PovfGeia avec le datif, parce
qu'on dit PoviOeTv tivi.
DATIF AVEC LES ADJECTIFS.
§ 335. Le datif se met avec les adjectifs qui marquent,
1° Ressemblance : ôpioç, semblable à— ; ô cwtoç, le même
que ; 6;.<.6yXwTToî , qui parle la même langue ; oujiçwvoç , qui
s'accorde avec...
2° Opposition : IvavTtoî , contraire à.... ; èyjipô; , ennemi de....,
et une infinité d'autres1.
Exemples du datif avec 6 aÙTo'ç.
TaÙTà (Ta ajTà) Tcao^ca coi , j'éprouve la même chose que vous.
©■/iceùç îtaTa tÔv ccùtov XP^vov Hpaxleî yevôjAêvo;, Thésée qui
vécut dans le même temps qu'Hercule 2.
1. Cf. Méth. lat. , § 3i9. — 2. Horace a dit : Invitum qui serval, idem facit occident!; ce
qui pourrait se rendre en grec : ô àxovTa aciÇtov, taùtè itoisï tû xtsEvovti.
Burn. Gr. Gr. 17
258 SYNTAXE
Rem. Le datif se met encore avec quelques adjectifs en txo'ç
dérivés de verbes qui prennent le datif : toi; xàfteciv âxolouôr,-
tixoç 6 veo? , le jeune homme est disposé à suivre ses passions.
DATIF AVEC LES ADVERBES.
§ 336. Les adverbes se joignent au datif, comme les adjectifs
ou les participes dont ils dérivent1 :
ô[jt.o>,oYoup.évtoi; t-îj cpucei ^v , vivre conformément à la nature
(convenienter naturœ) .
Les adverbes â|j.a et ôpûi, simul, se mettent aussi avec le datif,
à cause de leur signification qui tient à l'idée de ressemblance :
âjxa Tîj Tïp'pa , avec le jour.
DATIF CONSIDÉRÉ EN GÉNÉRAL COMME EXPRIMANT UN RAPPORT
A UNE PERSONNE OU A UNE CHOSE.
§ 337. I. Le datif exprimant tendance, direction, rapport,
s'emploie pour montrer qu'une action se fait à l'avantage ou au
désavantage de quelqu'un 2 :
Msve^aw fo'vàe -kIoùv ècTei>.a(i.ev , Soph. : nous avons entrepris
ce trajet pour Ménélas.
ïî Tl|A(i)pYÎ<J£lÇ nOCTpo'x'Xw TW ETOUpW TÛV (pOVOV , PLAT. : SÎ VOUS
vengez la mort de Patrocle votre ami ; mot à mot, si vous vengez,
pour Patrocle.
â£toç h Savarou tîj tcoIei, Xén. : il était coupable envers l'État
d'un crime capital ; mot à mot , morte dignus erat civitati.
II. Le datif exprime quelquefois la possession :
oses &é oî rupl XapvireTowvTi èïxTr,v, Hom. : ses yeux ressem
blaient à un feu étincelant. De même en français on pourrait
dire : la flamme lui sort des yeux , pour, sort de ses yeux.
III. Avec les verbes siti et yiyvsTai, on trouve quelquefois un
participe au datif de la manière suivante :
et coi (3oiAo[/ivu èctIv àiroxpiveaôat , Plat. : si vous voulez ré
pondre. •
Salluste a dit de même : uli militibus exœqvatus cum impera-
tore labos volentibus esset ; afin que les soldats supportassent
volontiers des travaux partagés par le général.
oùx àv ê[/.oiyê
ëXiïouivu ix vê'voit', oùo' àv Ssoi wç èÔsloiev, Hom. :
non , je n'espérerais pas que ces choses arrivassent, quand même
DE L'ACCUSATIF.
ACCUSATIF AVEC LES VERBES TRANSITIFS.
§ 340. L'accusatif indique l'objet immédiat d'une action, et
sert de complément direct aux verbes actifs ou transitifs (cf.
§ 267) : Ta; [AeTaëoXà; tyj; tu^yi; yevvatw; im<sta.ao cpepsiv , appre
nez à supporter courageusement les revers de la fortune.
Objet indirect des verbes transitifs, à l'accusatif.
eu iroteîv Ttva.
§ 341. Dans cette phrase, faire du bien à quelqu'un, du bien
est le résultat de l'action, son objet direct et immédiat ; a quel
qu'un en est l'objet médiat et indirect.
Les Grecs mettent à l'accusatif le nom qui exprime en fran
çais l'objet indirect de certains verbes :
1. Avec ei et xaxàk on forme les verbes composés eùepyeTeïv, xaxoupvsïv Tiva, bien
traiter, maltraiter quelqu'un. — eùXo-fsïv , xaxo><>Yeïv Tiva, bénir, maudire (injurier)
quelqu'un; où l'on remarque une parfaite analogie entre le grec et le français (voy. la
note suivante).
2. Ce procédé artificiel d'explication laisse à désirer une analyse plus logique ; la voici.
Soit l'ex. tév_vviv SiSâoxw Tiva, j'enseigne un art à quelqu'un; nous y voyons un premier
complément, téy_vïiv, objet immédiat de l'action du verbe, et un second, tivô, objet plus
éloigné de la même action. Prenons à présent , au lieu de tiyyrct SiSàcrxw , son équivalent
Tey;v6io : n'est-il pas visible que le premier complément, téxvyiv, se trouve réuni et, pour
ainsi dire , incorporé au verbe , et que le second en est rapproché d'un degré ? Eh bien 1
la synthèse faite matériellement dans tiyyôtù se fait par la pensée dans tsya'i'Iv BiSâuxia ,
dont les Grecs auraient pu, s'ils avaient voulu, former le composé Tey/'oSiSaffxéh), qui eût
tout naturellement régi l'accusatif. Cette même synthèse se voit dans xaxoXovsïv, xaxoup-
fsïv, p. xaxôv XÉfeiv, xaxôv èpyâ!;e<T8ai : elle se voit même dans les verbes français bénir,
maudire, qui, analysés, voudraient un régime indirect. Ainsi, dans tout verbe qui régit
deux accusatifs, celui de la chose doit être considéré comme faisant partie du verbe,
celui de la personne comme en étant le complément direct. Cf. Méth. lat., $ 3S8.
262 SYNTAXE
1. Cf. Méth. lat. , S 362. — 2. Cf. ibid. , S 875. —3. Cf. ibid., S 375 , R. — à. Cf. ibid.,
S 374. — 5. Cf. ibid., S 372.
264 SYNTAXE
et vous, l'homme à la robe de pourpre et au diadème, qui êtes-
VOUS (£X,WV Z'W iropipupi^a) ?
DU VERBE PASSIF.
§ 347. I. Le nom de la personne qui fait l'action , et que les
Latins mettent à l'ablatif avec a ou ab , se met ordinairement
en grec au génitif avec la préposition ûiro : ô Aapsîo; èvix^'Ovi ûtcô
toù À7,e£àvàpou , Darius fut vaincu par Alexandre 4.
Souvent on emploie la préposition irpo; , aussi avec le génitif:
ivpoç àTravTwv Sspaireuecûai , être honoré de tout le monde.
Quelquefois même, surtout chez les Ioniens, on emploie la
préposition èx :
eï ti coi xeyaptc^vov il, è[AoG è^wpyi'ôn , si vous avez reçu de moi
quelque présent agréable ; mot à mot , « ex me tibi datum est.
II. En grec , comme en latin , le nom de la personne qui fait
l'action est aussi très-souvent au datif sans préposition :
où* etç Trepwuffiav È7ipâTTETO aÙTOÎ; Ta tvi; tco'Xéco;, DÉM. : ils
ne cherchaient pas dans l'administration de l'État un moyen de
fortune (ètcpotteto aÙToï; , administrabantiir Mis) 2.
xalw; ICkzxvxi aoi, vous avez très-bien dit 3.
III. La chose qui produit ou qui cause l'action, et que les La
tins mettent à l'ablatif sans préposition , se met généralement en
grec au datif, comme nom de manière , de cause ou d'instrument
(cf. S 338):
XpYip.a(uv ÈTOupo'aevoç , enflé de ses richesses.
êwïj[Aap çepopiv ôXooîç àvép.oi<ji, Hom. : je fus ballotté neufjours
par les vents irrités (mot à mot, pernicieux).
PASSIF AVEC L'ACCUSATIF.
âioacxETai Ta; TÉ^va;.
§ 348. D'après le § 342, on peut dire avec deux accusatifs :
£iàâff>«ù Ta; Te'paç tov iratàa , j'instruis l'enfant sur les arts. Si
l'on tourne cette phrase par le passif, on aura : ô to»; àiàaoxs-at
Ta; Te'^va; ûtc' è^où . l'enfant est instruit par moi sur les arts.
On voit que tov toù^x, nom de la personne et complément
direct du verbe actif, devient sujet du verbe passif ; tandis que
DU VERBE MOYEN.
§ 351. Nous avons vu (cf. §§ 203 et 267) que certains verbes
ont la forme moyenne et passive, et la signification active ou neu
tre ; par exemple , aîoQàvo^at, sentir ; Copiai, recevoir; yiyvojMw,
devenir; Suvapwa, pouvoir; ép^opiai, aller; Copiai, conduire;
mpiai, être étendu; (jwfyopiat , combattre, et beaucoup d'autres.
Ces verbes sont privés de la forme active et s'appellent Dépo-
1. Pour l'explication de cet accusatif, voy. § 342, note 2.
2. Dans èiti<TTtû8ïi il faut considérer deux choses j 1° le radical qui exprime l'idée active,
confier; 2" la terminaison qui exprime l'idée passive, il fut celui à qui [l'on confia]. Or
ém|iéXetav est le complément direct de l'idée d'action contenue dans le verbe, et l'accu
satif s'explique ici sans qu'il soit nécessaire de sous-entendrc %a.xâ. Ceci doit s'appliquer
également à tiX^ttoijuxi t»)v xeçaM)v du § 343, proprement : on me frappe la tête. Cf. Métli.
lat., §§ 360 et 361.
266 SYNTAXE
nents l. Ils n'entrent pour rien dans ce que nous avons à dire du
verbe Moyen.
Nous considérons ici le moyen d'après l'idée que nous en
avons donnée § 57, c'est-à-dire comme appartenant à un verbe
qui a les trois voix.
§ 352. La voix moyenne exprime en général action causée et
soufferte par la même personne , ou retour de l'action vers le
sujet.
Or, l'action retourne vers le sujet, 1° lorsqu'il en est l'objet
direct; et ce rapport est marqué en français par SE :
êiretyeiv, presser quelqu'un ; giceiyecôai, se presser, se hâter.
xa6i';eiv, asseoir, faire asseoir ; xaÔt^ecOat, s'asseoir.
Ces verbes, dont le sens est directement réfléchi, sont très-peu
nombreux, et peuvent rentrer dans la classe des déponents.
2° Lorsqu'il en est l'objet indirect ; et ce rapport est marqué
en français par se, à soi, de soi, pour soi, vers soi, devant soi,
sur soi, etc. ; et en latin par le datif sibi, et l'ablatif se avec
toutes les prépositions.
•rcopiTeiv Tivt ti, procurer quelque chose à quelqu'un; Tropt^cSaî
ti, se procurer quelque chose [à soi-même).
£v£u£iv Ttvà ^iTwva , mettre une tunique à quelqu'un ; évacuai
^iTôva, se mettre une tunique (à soi-même).
Xoueiv Tiva, baigner quelqu'un ; ^ousaOai, se baigner (s.-ent. tô
<7wp.a , se laver le corps).
«TCuôeiv tivoç xîvàuvov , éloigner un danger de quelqu'un ; àuw-
aacûai xiv&uvov , éloigner de soi un danger.
tojjltcelv Ttva , envoyer quelqu'un en quelque endroit ; ra|i-
raicGai, et plus souvent, ueTaTOprecrÔat -riva , faire venir quelqu'un
vers soi, le mander.
atpaw ti, lever quelque chose ; cupesôai, lever sur soi, porter,
se charger de
1. Si l'on connaissait bien le sens précis qu'a en, si jamais elle a été usitée, la forme active
des verbes déponents, il n'y a pas de doute qu'on ne pût les ramener à l'analogie du moyen
proprement dit. Ainsi, u.i|j.£î(j9ai imiter) a la forme moyenne, parce qu'il signifie, se pro
poser pour modèle....; ocîaOâvojioci (sentir, comprendre), parce qu'il exprime une action
intellectuelle dans laquelle le sujet agit nécessairement sur lui-même; [iâxoH-°" (combattre!,
parce que dans tout combat il y a réciprocité , retour de l'action vers le sujet.
On dit aussi en français, s'apercevoir de quelque chose, se battre arec quelqu'un. El
les verbes déponents des Latins ne furent probablement eux-mêmes dans l'origine que des
verbes moyens ; imilari est le même mot que ]ii[i.£Ï<r8ai, et amplecti, embrasser, est, à la
lettre, à(;.<pnùéxe<r8ai , se plier autour. Cf. Méth. lat, $ 180.
PARTICULIÈRE. 267
atxû ère toùto , je vous demande cela ; aÎToùjAai' ce toùto , je
vous le demande pour moi *-.
xpaTTstv, négocier; irpaTTscdat, négocier pour soi, exiger, faire
payer : aù-coùç à'oùx. éxportero ypff/.aTa , Xén. : il n'exigeait d'eux
aucune rétribution.
3" Lorsque l'objet direct du verbe appartient au sujet ; et ce
rapport s'exprime en français par les adjectifs possessifs :
èx'Xauca^/iv Ta iua9ï] , je pleurai mes malheurs.
oï À9Y)vaïot s;e>io[ju£ovTO l'A tûv àypwv Tvaî^ai; xal Yuva'*aÇ> TlIUC. :
les Athéniens transportaient des champs dans la ville leurs
femmes et leurs enfants.
k° Lorsque plusieurs sujets exercent l'un sur l'autre une action
réciproque :
àialuew, séparer, réconcilier deux ennemis ; àteWcavTo, ils se
réconcilièrent entre eux.
Xot&opsîv, dire des injures à quelqu'un; loiàopeïo-ôat , s'entre-
dire des injures.
àiaipsîv, diviser, partager ; âi-ijp/ivrat tov K^pov, Luc. : ils se
sont partagé l'héritage, ils l'ont partagé entre eux (cf. §§ 86
et 354).
Remarque. Souvent un verbe moyen, sans perdre sa significa
tion réfléchie , peut néanmoins se traduire en français par un
simple verbe neutre ou actif :
Tvaueiv Tiva , faire cesser quelqu' un ; iraueo-Sai , se faire cesser
soi-même, et par conséquent, cesser.
çuXa-rreiv, garder quelque chose ; ©oXaTTeo-Sai , se garder de ,
et par conséquent , éviter.
<poëeîv, effrayer; ©oês-TcOai , s'effrayer, et par conséquent,
craindre.
§ 353. On se sert aussi du moyen pour exprimer que le sujet
fait faire l'action :
&ave£eiv, prêter; £avs£s<jÔ<«, se faire prêter, emprunter.
Wstv ar^As&wTov , délivrer un prisonnier, le renvoyer libre ;
AJoacOai ar/;i.a>.wTov, se faire délivrer un prisonnier, le racheter.
TCapaTiOévai, mettre devant; TOxpaxtôeffôai TparaÇav, faire mettre
une table devant soi.
xetpeiv , raser ; xeipsaôai , se raser, ou se faire raser (s. ko';*™*).
àiàaoww, instruire ; àiàacxeaOat tov uio'v, faire instruire son fils.
1. Cet exemple fait voir que le moyen peut, comme son actif, prendre deux accusatifs.
268 SYNTAXE
DU PARFAIT EN a,
APPELÉ PARFAIT SECOND.
1. On dirait également bien, avec le parfait défini les trésors que les sages de
l'antiquité nous laissèrent dans leurs écrits.
PARTICULIÈRE. 271
3° Par le présent , quand il marque que telle ou telle chose a
coutume de se faire :
fAixpov ■Ktcâa[jM àve^aiTtde x.al ^Wkuce toxvtoc, Dihi. : le moindre
échec suffit pour tout renverser et tout détruire. Voyez à ce
sujet le § 255, vers la fin.
Remarque. La principale différence entre le parfait et l'aoriste
consiste en ce que le parfait exprime une action accomplie ,
mais dont l'effet subsiste au moment où l'on parle (cf. § 77, 2°);
tandis que l'aoriste présente l'action comme simplement passée,
sans indiquer s'il en reste ou non quelque chose. Ainsi, lorsqu'en
parlant de celui qui a bâti une maison on dit ùxo£opi*e, on
annonce que la maison subsiste encore ; si l'on dit ùxo^ance, la
chose est laissée en doute. De même , yey«pi*a signifie je suis
marié; ey/iji-a, j'épousai, ou j'ai épousé; et ce dernier peut se
dire même quand on est veuf. Dans la phrase suivante d'Iso-
crate, les parfaits expriment des états durables, l'aoriste (vjvay-
xase) s'applique à une action passagère : ô pv ■KÔle^oç àiravTwv
•fljxâç twv eipï)p,£vwv aTrscnc'pTixe • xal vap toi irevearépou; rairoiTixe ,
xoà TtoXkobt; xivàûvou; ûirop-éveiv -flvayxacre , xaî Tupoç toùç ËXXïivaç àia-
ëéë'Xvixe , xai -rcavTa TpoTCOv Tera>.anr(opv)xev vî[j.ocç.
§ 358. Nous avons vu qu'il y a, entre l'imparfait et l'aoriste
grec, la même différence qu'entre je lisais et je lus. Mais les
Grecs emploient bien plus souvent que nous l'imparfait dans les
narrations. Ils s'en servent toutes les fois qu'une action se pro
longe, ou qu'on peut l'envisager comme simultanée avec une
autre. Voilà pourquoi on trouve souvent dans la même phrase
des imparfaits et des aoristes mêlés ensemble :
TCopêuo'jjLSvoi èirXavùvTO, xal oO TCpoaOev àtpijcovxo tic, to toù
Kupou ffTpaTeufia. . . . , mot à mot : en marchant ils erraient, et ils
ne parvinrent à l'armée de Cyrus que ; licXavûvro à l'impar
fait, parce que l'action d' errer est nécessairement prolongée,
et que d'ailleurs elle est simultanée avec celle de marcher. On
pourrait traduire , sans altérer le sens , ils s'égarèrent en che
min , et. . . .
Mais avant de se décider ainsi à rendre un imparfait grec par
un parfait défini français, il faut d'abord essayer notre impar
fait, et se bien assurer que le changement de temps ne déna
ture point la pensée.
Remarque. Il paraît qu'au siècle d'Homère l'emploi des temps
n'était pas encore déterminé d'une manière bien précise. Aussi
272 SYNTAXE
trouve-t-on dans ce poëte des imparfaits qu'il faut nécessaire
ment traduire comme des aoristes. On en trouve même dans
Hérodote ; par exemple : èxaAee , il appela ; èxéleus , il ordonna ;
vipwTa , il interrogea.
§ 359. Les Grecs mettent le présent dans certaines phrases
où nous sommes absolument forcés de mettre un autre temps.
Par exemple, Xénophon, après avoir raconté que l'armée de
Cyrus arriva sur un fossé, ajoute :
tocuttiv $1 ty]v Tacppov (3aci}.Ei>ç \J.iya.c, ivoieï âvxl èpujAafoç, È7î£ior,
iruvSaveTai KSpov ivpoçe^auvovTa. Comme le sens général indique
clairement le véritable temps , le grec emploie le présent, iroieï,
iruvôavexai , tandis que la régularité de notre langue exige le
plus-que-parfait : le grand roi avait fait creuser ce fossé pour
sa défense lorsqu'il avait appris la marche de Cyrus.
Virgile a dit de même, quem dat Sidonia Dido,, pour quem
dédit; JEs. lib. IX, v. 266.
DE L INDICATIF.
§ 364. 1. L'indicatif présente un fait comme existant réel
lement , et indépendamment de l'idée de celui qui parle.
On l'emploie dans certains cas où le latin et le français
Burn. Gr. Gr. 18
274 SYNTAXE
mettent le subjonctif; par exemple avec le relatif o; ou Sç-rt;,
après une proposition négative :
roxp' è[/.ol oùàelç [i.ioÔocpopsî' , ôçtiç [/.-/) îxavô; sgtiv ïca iroieîv êjioi,
Xén. : je n'ai pas à ma solde un homme qui ne soit capable des
mômes travaux que moi. èctiv est à l'indicatif, parce qu'on
affirme que tous sont capables1.
2. On met souvent le futur de l'indicatif après la conjonction
oiki>ç, comment, afin que, quand il s'agit d'une action à venir.
eVpaffcov ô'tcw; fMOeia tiç jfoi, Tiiuc : ils cherchaient les moyens
de faire venir quelque secours. En latin on dirait , ut aliquid
auxilii veniret; le grec envisage la chose autrement : ils tra
vaillaient à ceci : comment arrivera-t-il du secours?
Quelquefois le .verbe qui devrait précéder ôwwç est sous-
entendu :
Siraç ouv â'eredGs âÇtot ttjç èXeuôepiaç , XÉN. : montrez-VOUS donc
dignes de la liberté. La phrase complète serait : toOto ^parTETe,
ô'wdç êcecôe aÇiot , travaillez à ceci : comment vous serez dignes.
ôiwoç peut d'ailleurs gouverner aussi le subjonctif, comme
nous le verrons plus bas , § 386 , 5.
DU SUBJONCTIF ET DE L'OPTATIF.
§ 365. I. L'optatif n'est point réellement un mode à part;
c'est une simple dénomination sous laquelle on a rangé les temps
secondaires du subjonctif.
Le subjonctif se lie avec les temps principaux de l'indicatif:
roxpsijj.1 "va t^w, adsum utvideam. L'optatif se lie avec les temps
secondaires : irop-Tiv l'va ïàoiju , aderam ut viderem. L'usage
apprendra les exceptions.
IL Le subjonctif s'emploie sans être précédé d'un autre
verbe ,
1° Pour commander à la première personne : ïw[/.ev, allons2.
2* Pour défendre : pi ôpariç , ne jure pas s.
3° Pour délibérer avec soi-même : tcoï Tpaxcùfiai ; de quel côté
me tournerai-je? eïircorxev, $ aiywpv ; parlerons-nous, ou gar
derons-nous le silence4?
1. Voyez , S 276, un autre exemple, où l'indicatif grec ne peut être traduit en français
que par le subjonctif : 8t8aax<x).ou; ïrjTriTÉov , 61 etuiv &vticiXi)ttToi , il faut chercher
des maîtres qui soient irréprochables. On met l'indicatif en grec, parce que ces maîtres
une fois trouvés, existent réellement. On met le subjonctif en français, parce que l'idée
de celui qui parle est celle-ci : il faut chercher des maîtres tels, qu'ils soient irrépro
chables. Cf. Méth. lat., § 279.
i. Cf. Méth. lat., $ 400, 2.— 3. Cf. ibid., § 400, 4. — 4. Cf. ibid., S 390, 3".
PARTICULIÈRE.. 275
DE L'IMPÉRATIF.
§ 367. 1. L'impératif s'emploie quelquefois pour le futur
de l'indicatif après le verbe olcôa, lorsqu'on veut conseiller
quelque chose :
olaO' ouv S àpàcov; Eurip. : sais-tu ce que tu feras? Cette locu
tion paraît être une sorte de transposition : àpào-ov... olaGa ô;
fais...., sais-tu quoi?
2. Pour commander d'une manière adoucie , on se sert de
â'v avec l'optatif: min'caiç âv, vous pourriez faire, pour, faites,
je vous prie.
3. On commande aussi avec l'infinitif en sous-entendant il
faut, je vous conseille, veuillez, etc. : ^ koIIci ta'yew, ne parlez
pas beaucoup. — mcmv h mï<n çulasasiv, gardez la foi en tout.
DE L'INFINITIF.
§ 368. 1. Nous avons fait voir, § 279 et suiv., les différents
usages de l'infinitif. Nous ajouterons ici quelques exemples qui
s'éloignent tout à fait de la construction latine :
où yàp êitTreprovTai oî airoixoi , èiri tû ô^oOXoi, aXV èiïi tu
5|/.oioi toï? >.£itco[aévoiç elvai, Thuc. : car les colons sont envoyés
non pour être des esclaves, mais pour être les égaux de ceux
qui restent, tw eïvcu, au datif, à cause de la préposition èm. —
SoCftot , 6'jjLoioi au nominatif, parce qu'ils se rapportent au sujet
oî aTTOHcoi (cf. § 280).
iizû&^s. tocç Tuo^iTeia; Tcpoe^oùsa; ™ àixatOTépaç eïvai , il mon
tra que les États s'élèvent au-dessus des autres , parce qu'ils
sont plus justes, tû elvai , datif exprimant la manière ; àixaio-
Tépaç , accusatif se rapportant à toc; iroXiTeiaç.
2. L'infinitif, précédé de w? ou wçts, se rend en français
par l'infinitif avec pour :
wç ETïoç eÎTïeïv , pour ainsi dire , ou , pour trancher le mot.
oùàel; tvi'XhcoOto; êcttu irap' ûpuv , cùçte touç vojaouç Trapaëàç f//J)
Couvai SU-nv, Dém. : que cliez vous nul ne soit assez puissant
pour ne pas être puni , s'il transgresse les lois l.
Cette manière de parler est fondée sur l'ellipse du subjonctif
7i, ait, ou de l'infinitif elvai. Ce qui le prouve, c'est l'exemple
suivant , où le datif ne peut dépendre que d'un verbe sous-
entendu :
wç cuve}.o'vTi eîimv , pour le dire en peu de mots ; c'est-à-dire,
4. Cf. Méth. lat., §S 503 et 465, 2°, sur assez pour et asset pour ne pas.
278 SYNTAXB
w; ij (ou EÏvai) (xot eweiv suv«>.ovti, ut sit mihi dicere conlrahenli
[orationem].
Quelquefois on sous-entend w? , pour :
Ivî &è ïm\ TravTa cu^XaêovTa eittsiv , joowr tout comprendre en
un seul mot.
Poff/cvijAaTwv ê<7[/.oi w^eiouç ■/) àpiôjAvjaai, S. Bas. : des troupeaux
innombrables; pour tcXeiouç vi ûç &v àuvaiTo tiç àpiÔjjiYiffai, plures
quant ut quis possit numerare l. Voyez ci-dessus , § 302.
DU PARTICIPE.
§ 369. Le participe grec, outre les propriétés qui lui sont
communes avec le latin et le français , a encore un usage très-
remarquable ; c'est d'unir une proposition complétive à la pro
position principale , comme le ferait l'infinitif ou la conjonction
6'ti.
1. Si le sujet des deux propositions est le même, le parti
cipe se met au nominatif :
|/i[/.v7]Go âvOpco-oç wv , souviens-toi que tu es homme.
oî it^êîcToi oùx atcrSavovTai £ia(u.apTavovTeç , la plupart ne s'aper
çoivent pas qu'ils se trompent 2.
2. Si les sujets sont différents, le participe se met souvent
au cas exigé par le verbe de la proposition principale :
GÉNITIF : iflffÔou.7)v <xùtwv oîoj/.évtov etvai cocpwTaTwv , Plat. : je
remarquai qu'ils se croyaient très-sages, aùxûv oîoi/ivwv , au
génitif, à cause du verbe -iMopiv.
DATIF : [jfri&e'irQTe f/.£Tsj./iV/]Ge (aoi ctYr'<7avTt> 'pÛEyïlafji.é'vw Si 1:0).-
\i-A\c, , Plut. : je ne me suis jamais repenti de m'être tu, mais
souvent d'avoir parlé. niy/ffjavTi et çôey^apivw , au datif , parce
que pTap.£"Xei pi signifie , repentir est a moi 3.
ACCUSATIF : vvwts àvavxaîov ôv Oiuv àvopaciv âyaOoTç yiyvÊcôai ,
Tiiuc. : sachez qu'il faut nécessairement que vous soyez coura
geux 4 ; mot à mot : connaissez étant nécessaire. . .
3. Si le verbe est accompagné d'un pronom réfléchi, on fait
accorder le participe soit avec le sujet , soit avec ce pronom :
ÈtiauTtji cuvoiSa oùàèv £iu<7Ta|jtivw , OU èTCiGTatjUvoç , j'ai l'intime
conviction que je ne sais rien; littéralement, mihi conscius sum
nihil scienti, ou niliil sciens.
i. Cf. Méth. lat., § 255. — 2. Virgile a dit de même : sensil mcàiot delapsus in
hostes , pour se delapsum esse. — 3. Cf. Mélli. lat., § 347, sur licuit esse otioso. — A.
Cf. ibid., § 347, Rek. 2, dernier exemple.
PARTICULIÈRE. 279
éauTov où&etç ôjAo^oysî xaxoupyoç wv , OU xaxoùpyov ô'vTa, personne
n'avoue être méchant.
k. Cette construction est très-ordinaire en grec. Nous ve
nons de la voir avec les verbes se souvenir, s'apercevoir, se
repentir, savoir. — On la trouve encore avec les verbes conti
nuer, cesser, oublier, négliger, supporter, se plaire à , se
lasser de... », et beaucoup d'autres :
^ia-reXei [as àyaiïwv , continuez de m' aimer. — iraucaTe tov av-
£pa ûgp^ovTa , faites cesser les insolences de cet homme. — \j.-«
xafwiç «piÀov â'v^pa eOspysTwv , ne vous lassez point de faire du
bien à un ami.
DES CAS NOMMÉS ABSOLUS.
§ 370. I. Ce que les Latins expriment par l'ablatif qu'on
nomme absolu , les Grecs le mettent au génitif. Ces cas s'ex
pliquent ordinairement par une préposition sous-entendue1 :
/aXe-rcov ôpov S7ui9eîvai tou; èiudupai; , ûiçïipeTouejïiç è^ouciaç,
il est difficile de mettre un frein à ses passions, quand on a
tout pouvoir de les satisfaire (aexà êÇouataç ùimpeTo^unç).
Kupou fJaot'XeuovTo? , sous le règne de Cyrus, s. im. La prépo
sition est même souvent exprimée : im Kupou paff&euovToç.
II. Les Grecs emploient quelquefois le datif dans le même
sens : Trepuovft tô> èviaurS , l'année étant révolue.
III. Ils emploient môme l'accusatif, soit par apposition (cf.
§ 295, III), soit en sous-entendant les prépositions pTa, après;
dia , à cause ; xaTa , selon ; et autres semblables :
oî mxfspeç etpyouffi toù? uîeT; onuo twv irovTipwv àvOpannov , co; tyjv
toutwv 6;ju>.iav ^la^uciv ouGav àpex^ç, les pères écartent leurs fds
de la société des méchants , persuadés que leur fréquentation
est le fléau de la vertu (£i« tàv ôpuTiav oucav).
Remarque. Dans cette phrase et autres semblables, le mot
ùç , comme, annonce le motif qui fait agir ceux dont on parle ;
mot à mot : comme la fréquentation de ces hommes étant, etc.
Cet à; se met également devant le génitif.
IV. On trouve à l'accusatif un grand nombre de participes
neutres qui équivalent à une proposition entière précédée des
conjonctions comme, puisque, quoique, tandis que, etc.
1. On les expliquerait plus logiquement en disant que le sujet des propositions cir
constancielles dont le verbe est au participe se met au génitif en grec et à l'ablatif en
latin, de même que le sujet de tout infinitif est l'accusatif, et celui de tout mode per
sonnel le nominatif. Quand l'auteur ajoute une préposition, c'est afin de déterminer d'une
manière plus précise. Cf. Méth. lai., § 4SI.
280 SYNTAXK
èÇov, étant permis, puisqu'il est, ou quoiqu'il soit permis
(du verbe ££e<m, licet).
àeov, puisqu'il faut, quoiqu'il faille, ou qu'il fallût (du verbe
£eï, oportet).
£o£av, vu que... , étant arrêté que... (de àoxeï, videtur, on
juge à propos).
On peut le plus souvent expliquer cette locution j?ar l'ellipse
d'une préposition :
àoÇavTa &è Tairra, quand Cette résolution fut prise ([/.eTa TaÙTa
^avxa, après cela arrêté) *■.
^ov oTt ToCT'oIcÔa, (xe'Xov yê aoi, Plat. : il est évident que
vous le savez, puisque vous vous en occupez. Ici p&ov doit
plutôt être considéré comme une apposition à touto.
V. On rencontre quelquefois des nominatifs vraiment absolus
et indépendants , puisqu'ils ne sont le sujet d'aucun verbe :
oî iro^épi.101 , to ^.oytov etooTE; , xotvov aÙTof; yiv Trapayye'Xf/.a , èv
Taïç (A«xatî «TOyecOat Ko'Jpou , Polyen : les ennemis, connaissant
la réponse de l'oracle , avaient tous ordre d'épargner Codrus
dans les combats.
On pourrait expliquer ce nominatif en supposant une ellipse:
èirei etâoTE; -flaav.
Mais il est plus naturel de penser que l'auteur , après avoir
commencé sa phrase par le nominatif, a tout à coup abandonné
cette tournure pour une autre qui lui a paru plus commode 2.
C'est ainsi que dans ces vers de Corneille :
Toutes les dignités que tu m'as demandées,
Je te les ai sur l'heure et sans peine accordées ,
toutes les dignités, n'est ni sujet , ni attribut , ni complément
d'aucun verbe; c'est le pronom les qui est complément d'ac
corder.
DES PREPOSITIONS.
§ 371. Les prépositions sont destinées à exprimer ceux des
Rapports qui ne seraient point suffisamment déterminés par les
cas.
Des dix-huit prépositions, les unes régissent un seul cas, les
autres deux , les autres trois.
1. On dit aussi 3o$av raÛTa , ce qu'on peut résoudre par [XETà xo 86$av TotÛTa £aea6ai.
2. Toutes les phrases de cette espèce tiennent à la ligure que les grammairiens appellent
àvaxoXouSov, c'est-à-dire, construction non suivie.
PARTICULIÈRE. 281
La préposition qui ne régit qu'un cas n'exprime des rapports
que d'un seul genre. La préposition qui régit plusieurs cas
exprime plusieurs genres de rapports , suivant le cas dont elle
est suivie K
i. Nous avons déjà vu ct« et àvà dans le même sens. — 2. Cf. Métli. lut., § 449.
286 SYNTAXE
Quelquefois il signifie pendant : pÔ' tyipav , pendant le jour ;
cette acception est ordinaire chez les attiques.
Entre: pnà. jreîpaç eyew, Thuc. : avoir entre les mains1.
Vers : èX6à peirà Tpûaç , Hom. : va vers les Troyens ; mot
à mot : après les Troyens , dans le même sens qu'on dit courir
après quelqu'un (cf. § 401 , 1 , 4°).
Remarque, ^era se trouve dans les poètes avec le datif:
(aet* (jTpavco-, dans l'armée. piETà irpw-ri) àyopîi, au premier rang
de l'assemblée, [/.erà &è -rpiTa-roiciv avaaaev, il régnait swr une
troisième génération. imoàXiov j^erà /epciv spvta, tenant £«
main le gouvernail.
.rrWTir-i».
PRÉPOSITIONS - ADVERBES.
§ 377. Souvent le régime d'une préposition n'est pas expri
mé ; alors elle devient un véritable adverbe : èv, dedans ; èm,
DES NÉGATIONS.
P~§ 379. 1. Les Grecs ont deux négations, où et pî1.
|&où nie d'une manière positive et absolue : oùx. àyaôôv
iroWotpaviTi , Hom. : le gouvernement de plusieurs n'est pas
une bonne chose (il n'est pas bon d'avoir plusieurs rois).
M/i nie d'une manière conditionnelle, dépendante et sub
ordonnée : to fd) Tif/.âv toÙ; yépovxocç «voctov èffTi, ne pas
honorer les vieillards est une impiété.
Dans le premier exemple , la négation tombe sur un fait ;
dans le second, elle tombe sur une simple supposition : si
quelqu'un n'honore pas.
2. En conséquence de ce principe , pf s'emploie après toutes
les conjonctions conditionnelles, comme ù, èav, otccv, swei^av,
et après toutes celles qui marquent un but, un motif, comme
ïva, ûc, ôirojç, wçt6.
On le met, comme le latin ne, après les verbes désirer,
craindre, défendre, prendre garde : àéàooca pî ti yê'vYixat , je
crains qu'il n'arrive quelque chose , ne quid eveniat 2.
On s'en sert dans les optations négatives : p yevoi-ro,
puisse-t-il ne pas arriver3 !
On le joint , pour défendre quelque chose 4 , soit au présent
de l'impératif: pi G'jyyîyvou tw vsavia tû TTJç àpST-fli; xataippovoOvTi5,
ne fréquentez pas le jeune homme qui méprise la vertu ;
Soit à Yaoriste du subjonctif : toQ àpyupiou hty.% pi tôv
©eov 6pV/i;, Isoc. : ne prenez point Dieu à témoin pour un
motif d'intérêt.
Remarque. Quelquefois devant pî, ou pWre, on sous-
entend l'impératif ôpa, vide, prenez garde; «poêo&pci, je crains;
1. Tout ce qui sera dit d'où et de \rh doit s'appliquer à leurs composés respectifs,
oùSé , [ir|5é ; o05ei'ç , (j.ï)Sei5 ; oùSéTtots, |ir]5éjtoTe, etc.
2. En grec, comme en latin, la conjonction est sous-entendue : SéSoma ôitto? |iï| ti
YÉvuTat, ut ne quid eveniat (cf. Métli. lat., § 458).
3. Cette phrase équivaut à |3ouW|Mr)v àv (S>ç |x^i ^évoito.
A. Cf. Méth. lat., § 400, 4.
5. xatoippovBïv régit le plus ordinairement le génitif; on le trouve aussi avec l'accusatif.
*19
292 . SYNTAXE
ou un autre verbe semblable ; et alors cette locution répond
au français peut-être : p'tcote â'-pv eû'viQe; î , vide ne nimis
simplex sit; peut-être serait-ce une folie.
3. où et p, placés entre l'article et le nom, font de ce
dernier une espèce de composé négatif :
ii où àu&uciç twv yeçupwv, Thuc. : la non-rupture des ponts.
i p Iji/ireipia, la non-expérience; l'inexpérience.
II. Il en est de même de certains verbes :
ou çTijAi , je nie, nego; où^ ûiricpéo^at, je refuse; oùx. à£io'&>,
indignum esse censeo.
Ainsi, oùx eipaaav toCto elvat, ne signifie pas, non dixerunt
illud esse; mais, dixerunt illud non esse, ils nièrent que
cela fût.
5. Quelquefois le mot sur lequel tombe la négation est
sous-entendu : Ta ôparà xal Ta pf , Plat. : ce qui est visible
et ce qui ne l'est pas (xal Ta pi ôpaTa).
NEGATIONS REDOUBLÉES.
1. Cf. Méth. laL, § 454. — 2. Cf. ibid., § 455. — 3. Cf. ibid., § 2!)2, Not. 1.
PARTICULIERE. 293
IDIOTISMES.
1. Voyez plusieurs exemples, Soph., Philoctéte, éd. Schœfer, vers 290 et suivants. Au
reste , toutes les fois que àv s'emploie ainsi , c'est qu'il est question d'un fait éventuel
et subordonné à telles ou telles conditions , indiquées par le sens général.
296 SYNTAXE
prospérités , il a des enfants soumis ; mot à mot : et in aliis
felix est, et filios habet dicto audientes.
II. «xi, successivement, à mesure : . xaTéêaivov toî; âiravTwciv
âel tô 7ueTraiY(xévov àTcayyéXXovTeç, Plut. : ils descendaient, ra
contant la plaisanterie à tous ceux qu'ils rencontraient ; obviis
USque narrantes. — tocç âel Ti).7)poui/.évaç vauç è^éTrejjmrov , Thuc. :
ils faisaient partir leurs vaisseaux a mesure qu'on les équipait.
5. ofypi et (u'xpij ou ofypiç et f*ixplç devant une voyelle, jusqu'à :
iï â^pi p7i[ji.aTwv <pi>.oco<pîa , la philosophie qui se borne à des
paroles ; qui va jusqu'aux paroles, et pas plus loin1.
p^ptç ou, jusqu'à ce que; ellipse pour [AÉvpi toù x,po'vou ê<p' ou,
jusqu'au temps où.
p.ey piç , sous-ent. ou , même signification : TT£pi(/.evw ftéxp1? ^ri »
j'attendrai qu'il soit venu; doraec advenerit (cf. § 330, note).
6. eïxa , et , ensuite , après cela ; adverbe d'étonnement ou
d'indignation : elra où* ato-yjjveo-ôe '• et vous ne rougissez pas !
eiTot, eratTa, ensuite ; oûtw et oùtwç, ainsi, ne font souvent
que résumer une proposition exprimée par le participe , et la
joindre à la proposition suivante:
où àuvoéj-ievoi eùpetv toc; ôàoù;, êÎTa irXavMjAevoi àTCto>.ovTO, XÉN. :
ne pouvant trouver les routes, ils s'égarèrent et périrent, (elra,
par cette raison, parce qu'ils ne pouvaient trouver les routes.)
lèverai 6 Mwùo"?i; èxeivoç 6 toxvu, toi; Aîyin.Tiwv [Aa6vf(i.a(7iv èv-
yu[Avaaâ[/.evoç ttjv àiavoiav , outw TupoçelÔâv tyî Sewpia tou ovtoç,
S. Bas. : on dit que le grand Moïse exerça son esprit par l'étude
des sciences de l'Egypte, avant de se livrer à la contemplation
de la vérité (ayant exercé son esprit, outw, sic, dans cet état,
il se livra à la contemplation du vrai).
7. 7i (ati'v, oui, en vérité, je le jure : 3 piv etoxOov toùto, je
jure que je l'ai souffert. Et avec l'infinitif : ô^vutti 3 pjv àwo-stv,
je fais serment de donner.
8. [i-é. et V7) sont deux autres formules de serment.
vvî est toujours affirmatif : vyj tov Ata, par Jupiter.
(ta est affirmatif avec vat, oui ; négatif avec où, non : val (ià
Aia, oui, par Jupiter; où [/.à Aia, non, par Jupiter. Placé seul,
u.x nie toujours : (*à tov ÀiroHawa, non, par Apollon.
Les accusatifs qui suivent ces adverbes sont régis par le
verbe o|/.vu[u sous-entendu : ou.vu[i.i tov Aia.
1. Employé en ce sens , tuyx&vio fait à peu près le même effet en grec que le verbe
abstrait en anglais dans le présent et l'imparfait déterminés : / am reading , je suis
lisant ; / was reading, j'étais lisant. — 2. Cf. Méth. lat., §§ à40, fin. et 513, 9.
*20
308 SYNTAXE
qùx. ê<p6-/)[Aev è>.6dvTsç, xai vosoiç êV/f^ôvijxev , Isoc. : nous ne fûmes
pas plutôt arrivés que nous fûmes attaqués de maladies.
5" A l'optatif avec où* av; — oùx, àv çSavoiç îiywv, dites
sur-le-champ; proprement, vows we sauriez dire trop vite; ou
avec interrogation , ne direz-vous pas plus vite ?
Une invitation faite par la formule oùx av ç9avoiç, amène
naturellement pour réponse : « où*, âv <p6avoi(;.i, » qui par cette
raison signifie je le ferai, je n'y manquerai pas.
Cette locution une fois reçue a donné lieu à la suivante :
oùx, àv <p9avoi à7uo9v7)'er>icùv , il ne peut éviter de mourir ; il
mourra nécessairement.
où* âv <p6avoi to tcV?j6oç àouleCiov , d , etc. , le peuple ne peut
manquer d'être asservi; il ne peut échapper à l'esclavage, si...
Le sens qu'a <p6âva> dans ces deux phrases est d'ailleurs
très-naturel ; car éviter, échapper, se sauver de, c'est toujours
gagner de vitesse, signification de ce verbe.
6° (pGavw signifie aussi gagner un endroit, atteindre un but,
réussir à quelque chose; et par conséquent, où «pôavw, ne pas
atteindre son but , ne pas réussir.
17. yjxiptù, se réjouir : 6 ©eo; -KoXkoix.il; yot-ipei toù; [ux.poùç [i.e-
yxXou; iroiwv , tou; £è fAeyaXou; jux-pouç , Dieu se plaît souvent à
élever les petits , et à abaisser les grands.
Au participe : où ^aipovTeç à.izaXkoi^'çe , vous ne vous en tire
rez pas impunément (vous n'aurez pas lieu de vous réjouir).
A l'impératif et à l'infinitif : ^aïpe (formule de salutation ,
bonjour, tôv ïwva xat'p£w (sous-ent. xe'Xeùw) , Platon : bonjour,
Ion ; Ionem gaudere jubeo.
■koXko. eÎTrwv xatpeiv Taîç Tîàovaîç ,' ayant dit un long adieu aux
voluptés ; y ayant renoncé.
èàv xatpetv> laisser de côté, ne pas s'embarrasser de...., et
comme on dit vulgairement, envoyer promener : la. yaipew tov
XvipoOvTa toùtov, laissez là ce radoteur.
18. ayeiv xal «pépeiv. Ces deux verbes réunis veulent dire
piller, ravager, dévaster, parce que des pillards emmènent les
hommes et les animaux , emportent les denrées et les meubles.
Démosthène (Philipp. ni) compte parmi les avantages que les
Athéniens avaient contre Philippe, -h <pù<uç ttî; èxeivou x"Pa?>
vïç âyetv xaï çépsiv èctI iroÀÀTfv, la nature de son pays, dont on
peut ravager une grande partie. Cette manière de parler se
retrouve en latin : Tum demum fracta pertinacia est, ut ferri
agique res suas viderunt (Tite-Live, xxxvm, 15).
PARTICULIÈRE. 309
I. àvucaç et tsXeutwv.
aiTiû friv ©ériv, vi, oéov coi ty]v 3c7a(povo[/.iav twv ottXwv Tuapa-
&i£ovai eruyyeveï ye Svrt, cpspouoa ic, to xotvàv xaféSero aÙT«.
Luc : accuse Thétis, qui, au lieu de te livrer les armes
d'Achille , comme un héritage dû à son parent , les a mises
au concours ; a eu la fantaisie de les mettre au concours ; et
comme on dirait familièrement : a été les mettre au concours.
etç TaQra «pe'puv 7vepie<TT7]<7e fà irpaypcTa , EsCHINE : voilà OÙ ,
par sa faute, il a conduit nos affaires.
«pépwv s'appliquera très -bien à un homme qui donne tête
baissée dans un piège.
çépoucia èvéêale se dira d'un navire qui est allé se heurter
violemment contre un écueil, etc.
III. ej^wv , |/,a6wv, 7ïa8c6v.
DES DIALECTES.
§ 390. La langue grecque eut d'abord deux dialectes prin
cipaux : le Dorien, dont I'Éolien est la branche la plus an
cienne; et I'Ionien, d'où se forma I'Attique.
L'attique se perfectionna plus que les autres dialectes , et
devint , surtout depuis le siècle d'Alexandre , la langue com
mune des écrivains en prose, qu'ils fussent, ou non, d'Athènes.
C'est de cette langue commune que nous avons donné les règles
dans tout ce qui précède. C'est à cette même langue que nous
comparerons les différents dialectes.
Nous avons déjà indiqué les particularités les plus essentielles
de ceux-ci, dans le Supplément à la Ire Partie. Nous ne ferons
(m'en présenter ici un tableau résumé.
DIAI.ECTKS. 3H
I. DIALECTE D0RIEN.
DES ACCENTS.
ACCENT TONIQUE.
1. C'est par cette même raison que les verbes en [il font au subjonctif passif tiQùSixcci
iiT(û[j.ai, 8iSû|i.œi ; excepté les formes attiques non contractes, TÎ6(o|/.ai, xoiOwij.ai. Voy.
§142,6».
*21
32/| ACCENTS.
un aigu sur la première des deux syllabes composantes (cf.
§ 398, 2). Ainsi : <pi)io[ji.ÊV — <pi"XoOp.ev ; mais ècpi'Xeov — èfikow.
3" Les participes actifs ont l'accent du nominatif sur la
même syllabe aux trois genres :
vo[Ai£<ov , vopu£ou<ja , vopuÇov.
(piX?)'(jtdv , (fù.ii<souaa. , <piXyj<jov.
tfik^aaç , «piVyffjaoa , (piXvicav.
i" Si un verbe comme ïS-n, S<fn, ?<pu, perd son augment,
ou met l'accent circonflexe sur la syllabe restante : fia , <pîî , fù.
I. PROCLITIQUES.
1. Les proclitiques sont les mots en caractères italiques. Par leur moyen, ce vers a en
tout cinq mesures, dont chacune parait faire un seul mot :
Le jour | n'est pas | plus pur | que le fond | de mon cœur.
326 ACCENTS.
IL ENCLITIQUES.
On appelle enclitiques (d'èyjtlivu) les mots qui s'appuient
sur celui qui précède, comme en latin que, dans hominumque
deumque ; et en français ce, dans
Est-ce Dieu , sont-ce les hommes
Dont les œuvres vont éclater ? Rac.
Les enclitiques sont, 1° t!;, tî, quelque, à tous les cas;
2° toù , tw pour tivoç , tivi ;
3° Les cas indirects des pronoms : [/.où, pi, p; o-oû", aot,
ni ; ou, oï, ! (p. aÙToS_, etc.) ; |uv, viv; ctpéwv, e><piffi, oçéa;, uçs;
c<pw p. <7<pwé (3e personne ; ctpûv et o-çàç gardent leur accent).
4° Tout l'indicatif présent de etju et de «pm^i, excepté les
secondes personnes e! et cpvfç.
5° Les adverbes indéfinis (cf. § 291 à la fin), i«6ç, mf, iroî,
ITOU , TCOÔl , TCoOév , TtOTÉ.
6° Dix autres adverbes : tcw , ré , toi , 3-/fv , yé , xé ou xev ,
TOp, p«, vu, vuv, donc (différent de vOv, maintenant).
7° Les particules inséparables postpositives Os et £s. (&£,
mais, n'est point enclitique.)
I. Si le mot qui précède l'enclitique a l'accent, aigu ou
circonflexe, sur la dernière, l'enclitique perd son accent, et
l'aigu de l'autre mot ne se change pas en grave :
DERNIÈRE DERNIÈRE
CIRCONFLEXE.
SECONDE AIGUË.
troisième DEUXIÈME
AIGUË. CIRCONFLEXE.
à privât, page 166. àv-fy, 29. àv^p, 170,1. 3. pooWt, 202, n°2.
a (ÉTpairov), 109, n° 4. àvTiSixeco , 192. s Popeaç, pop^â?, 171.
<xyay<o|ju , 201. àvcôyw, 199, 210. po'uxo), 195.
aye, 163. âvwxet, 199. Pou, ppi, 166.
àpiyepxa, 191. a^ere, 197, §220, 2°. pouXojxat, 189, 195.
ày^a, 213. ao, a (G. sing.), 171. PoûXei, 201.
àyvipw, 174. aTCtfAi, etc. , 58. poûç, 177.
dyutEÛç, 175. dbniXauov, 192. ppeu-w, 117.
âslaeo, d'àei'Sw, 197. aTtrjupuv, 213. yaXto; (jffcw), 177, n° 1.
àr)fxt, àïiGéaaio , 190. aTiXotiç, onrXouç, 173. ye, 159.
'A0v)v2, 12. 'AtoXXw (acc), 175. yEXeûaa , 202, § 232.
'AÔTivïict, 156. (XTCOlTTStXaVTO) , 205. yeXowvTEi; , 202.
*A6u, 174. àpa, apa, 159. yéXcoç, 177.
at pour a (ttyouç), 202. apapa, ap7)pa, 191. yéVro, 214.
Ataç, 19. *Apv)ç, Mars, 177. yrçôw, yéyriôa, 113.
ai? pour aç (acc), 172. api, ipi, 166. ypaôç, 176.
oc«Tt, ataiv (D. pi.) 171. àpvoç, dpvàat , 176, n° 4. yuvTi, 176, n°2.
a.layyvt>}, 117. àpoWt, 202. Ftkim, 168, 1. 6.
àtw, 190. œpTcotÇtij , 113. Sa, Ça, 166.
aîw pouraîwva, 175. àuaov, ày^KJxa, 160. SafiEi'cTe p. Sau^TE, 203,
àxayixsvoç, 213. dada, àVra, 184, V. 1. 20.
àx^xoa, 191. àarpact, 176, n° 3. SÉyptEvoç, 191,1.15.
àxY|xÔEcrav, 203. arai p. vxai , 204. Ss'ÔTia, 111, n° 4.
àXi&o, àXe^cra), 120. fe, 162. Se'Sta, 111, 199.
aXéojjiai, ïiXeija(/.ï)V, 197. fopoç, 185. SÉStpiEv, Sei8iu.ev, 199.
à)a]Xtcpa, 191. atjSjw, aùljTfato, 120,1. 9. SeÎSw, 112, 189, §205.
àXt'<îXOu.at , 190, 208. aÛToû (esp. rude) , 47. SeÏvgc, 43.
àXXinXwv, 185. àtp' ^[/.wv, 7, 1. 9. SÉu-aç, 177,1. 42.
(ftXoç, 184. dy9o|xai, 195. SÉu-w, 117.
<ft<pt, 178. do>v-av (G. pi.), 171. SEŒ7lOTEa, 177.
àfiEÇ, a[i[A£, 187. awpxo, 213. orfidcovro , 202, n° 3.
àjXElVtOV, 183. po&Xw, 117, 194. SrjXovÔTi, 162, n°3.
àfjuptëéêTixai;, 215. pdxrco, 109,1. 6. At)[xtity)P, 29.
àfjicptâi, 195, 209. PaatXîjoi;, 25. SiatTato, StaxovÉd), 193,
àfjupovov, 170. PeëaiSç, 198. n° 4.
àfx^to, 185. PeXti'mv, 183. Siyajxu-a, 168.
avp. r,v, 203. (kVnaxoç, 183, 1. 10. &8oW, 138, n°3;204,
«ïvai, 20. pvîtreo , 197, § 220. §238.
àvÉyvioaa, 208. piVpt, 178, §190. Stxâacto, 196.
«MvoSa, 213. fiÀoCTTTCO, 109,1. 4. £îxr,v, 160.
330 TABLE ALPHABÉTIQUE
ôtcppoç , ôîcppot, 178. s'<o8a, 214, 215. £Ûvouç, 173.
Sdaxo, SÉaxo, 214. Èxarjv, 110. EÙpsa p. EJpûv, 35.
Evxvia, 197, n" 3.
8ûva(*at, 189, 211. £cpïiï6a, 201.
SuvÉlXXOtl , 204, 1. 6. IxXt'vOriv, 117, not. £Cfûr)V, 110.
Suç, 166. IxXuv, 140, 1. 11. Icpuv, 140, 11° 4.
8ixrso,197,n°2. IxXuov, 110. EVEa, lj(Eua , 197.
8ûp. 8S(xa, 178, §189. IxTïoSlOV, 160. £-/r)(Jt , 202.
vxx7i(xat, XE'xxr^at, 189,
8oiw, 203, 1. 19. iymMv, £/6t«7xoç , 38.
sa (pi. parf.), 203. n° 4. fyw, 194', 209.
IoXtiv, 214. IXao,(TWV , 182. %>, èMnfaw, 120, 1. 11.
iâXwxa, 190, 1. 22; 208, eXe'y/o), 104. Éw p. au , 203.
§249. e>e'ôev, 187. ew (G. sing.), 171.
lotÇa, 190, §251; 209, É[AEvai (infin. ), 206. âtoxa, 144,1. 9.
1. 21. ev, e'jaev (id.), 206. £tov, ioZatx, 206.
Eaxat p. Vrat, 204, 1. 7. ev p. Yjaav, 205. Éwv-Gv (G. pi.), 171.
Eyê7]V, 140. ÈvYivo6a, 214. ÉwpMv, 190, n° 6; 207.
È&l'aExo, 197, 1. 12. Mpoyjx, 214. &o;-É'to, 174.
£rva>v, 140, 208. EVtOXE, 162. EW<ru.at, 191.
Éyoïye, 187. eÇeXôj , 195. Zeuç, 176.
lySSa, 170, 1. 15. é'o, eTo, e&, 187. ' Cy, 194.
ËSâïiv, 110, 211. loixa, 191, 212. Çojvvuu.i, 140.
ÉSûcuje, 189, §205. loXira, ËoiXTOiv, 191, 11° 8. ?i interrogat. , 159.
ÈSviSoxa, 214. Eopya, ÈwpyEtv, 191, 11° 8. 3 (augment p. e), 189.
E8o,aai,196, 207, 1. 10. ÈWoV, 197, 212. ^oc, vj'ia, 146.
ISov p. sSoaav, 205. S7tniXou.£vo<; , 214. riya^ov, 191, n° 2.
ISpaxov, 200. £711(771(0, 214. ^yotTTEuv, 202, §232.
Eûpafxov , 207. Èxtijxa(Aat, 149. qvfMCt, d'àyt» , 104.
e'Suv, 140,1. 12; 205. £7tlX7]0£<J(i>, 192, 11° 4. y)Sï), ^Sïiî, 203.
ÈSÛffEXO, 197, 1. 13. e7cXeo, ettXeu, 214. ■f]8t;; àuxu.7i, 36.
Étou.ai, 114, 196. ÉxpaOov , 200, § 225. ^xï]x<w] , 203.
28ev p. ÉO^aav, 205. ipj&tmi, 178, §190. ^XOov, 207.
e^ev p. o&, 187. Épiç, EptSa, eptv, 22. ^iXixoî, 186.
èOÉXï)ti, 202, 1. 3. 'Epuiaç, 'EptArj; , 14. ^u.at, xaÔY]U.at, 145.
si (sec. pers. attiq.), 201. Èp^UY)V, 110. •?)jji.êpoxov , 200.
Et p. Xe et u.e, 190. Ep^to, 195. ^(xeXXov, 189.
Et (augment), 190. E<jav p. Etcav, 203, REM. ^[AU.at , d'aitxw, 102.
Etaov-Etwv, 190, 1. 20. ÉaOcov (impér. ), 205. ^v p. iî (erat), 56.
etaxo p. ^vxo, 204. ho, sois, 56. ^v p. Etpniv, 147.
eTSov, 207, 1. 12. IWua, 197, n° 3. îjv (infinit.), 194, 206.
eTev, 57. Ejtrt (dat. pi.), 176. Vrxa. 197> 207-
eixwi;, Èotxoiç , 212. Edxajjisv, 198. ^vôov, 309, n° 5.
EtXWat, 190, 1. 3. Etrxav p. laxïjtjav, 205, YJTrtTxâu.r,v , 192.
elXov, 206, § 247. §240. 'HpaxXîjç, 175.
zCkoyjx, p. XÉXEya, 99, not. iaxavat, 198. vîpapov, 191.
eïfxai, 144, 1. 10. £(JXÏ)5a[AT|V , 133.
•rçpyu-at, d'ap^w, 104.
E?[xapjjLat, 190. iayaoéfi, 178, §190. ïfpo) p. vipwa, 175.
eîjaÎ (clialect. d'), 206. Érepoç, 184. t)ç, vjît (dat. pi.), 171.
Etira, eTttov, 197, 206. £xXr,v, 140. ^3-Oa, 56.
Etpv)xa, 206. eÔ, 166, 193, n° 2. r]'<7<7(ov , tJxxojv , 183
EiaxiqxElV, 132, n° 6. EU p. EO-OU, 202. f| ' ùcÉêEta , 169.
DES MOTS ET FORMES GRECQUES. 331
*)ûyô[Aï]v , 190, n° 2. xÉovtoci , 149. v p. o-av final, 205.
•y r ' t t e\n
yJMÇ-7)60<, 11. X£'x,u|xai, 199, 11° 2. vaûç-vEwç , 176.
3aX<p8eîç, 168, n° 4. xrjvo,;,184, III. V£, VU), 166.
Sâaatiiv, Sarroiv, 182. xXato-xXâato, 94. VEjXO), 117.
J&aTÉpto,185,n°9. xXaw - xXaucouiai , 194 , V£lO-V£Ô<TOf/.at , 1 94 , § 2 1 3 .
3-£>W-^(TO) , 195. §213. V£io;-«), 17, 174.
Osv, Oi (désinences), 156. xXei';, xXeïç, 22, 175, vojjttw, 195.
J&eoj-S-£Ûao|ji.ai, 194. §183. vouaSjw, 196.
3-ps^ojxai , fut. de tpiyus , xpï, 178, §189. vd[/.w<r(acc), 172, §177.
194. XpU7CTCO, 109, 1. 3. voûç, 16, 172.
S-pt^-xpt^ô; , 21. xôpto, xupato, 119. vtç (participe), 205.
S\><]l(d, TUtptO, 194. xûtov, xuvo'ç, 176. vti p. <ji final, 204.
©ojfxaç, 171. Kw, 174. Çw p. <rco (fut. en), 196.
i démonstratif, 184. Xâaç, Xîç, 177. O (TETpOTTa), 111, U° 5.
î8t)ç, laSïjç (patron.), 179. Idée p. eXocSe, 191, REM. 6 aÙTÔç, 42.
ISpuvOviv, 117, not. 3. Xaêoîsa, 202, §233. «Se, 41, 184.
I8p5> p. lâptoxa, 175. Xajxêavw, 109, 208. bSi, 184.
Veuioii , 144. Xav6avw, 109, 208. oÇoj-ô^/iffw , 195.
'l7)50Îiç, 176. XeÎtoo, 109, 111. oi p. ou (XaêoTo-a), 202.
ïxwfju, 201. XÉXaôov, 190. oïSa, 211.
ïv p. oT, 187. XeXûto, 200, n° 2. o'iSavu, 190, n° 4.
tofxevp. Ïo)[asv, 203, 1.20. XéIjeo, 197, n" 2. oïsi , jtyet, 201.
T?ov, 197,1. 11. Xe(OÇ , Xe(Î> , 1 7. oir)v p. ot(M, 201.
tintera, 172, 1. 10. /Vr^Sa, 12. oixot (domi), 156.
tç, laç, tcovï) , 180. Xi'ç, Xïv, 176. oio(G. sing.),172,§177.
ïo-ât, sache, 148. XuGeïu-ev, 75, n° 2. o?ou.ai, 195, 212.
to-raio, 141. Xûxoç, acc. pi., 311, n° 2. otoç, 6'<toç, 186.
toi, tojya, 187. Xoo-eta, 66. oïç et oTç, brebis, 177.
iw (fut. attique), 195. Xwiwv, 183. oÎo-e, 197, 1.17.
?côv, 147. (xâSSa, 309, n° 3. oTaOa, 201, 211.
(wv (Kpov(wv), 179. [xayou.ai, 195, 196. oicrt, oio-iv (dat. pi.), 172.
xa (aoristes en) , 127. (AEituv, 38, 182. oïo-(o, oiuÔ7icrou.ai , 207,
xàyw, 170. (aeiow, 183. y L 17-
xà3 ouvauitv , 170. u.ÉXei , [/.EX^ust, 195. oïyioxa , 214.
xotÔEuSw, 192, 195. [/.eXitoÛi; , 34. ôXeï, d'6Xoîip.ai, 201.
xaîw, 110, 194. [/iXXw, 189, 195. ôXi'Çcov, 182, n" 3.
xaXÉai, 95, not. 3; 195. u.Eu.a<oç, 198, n° 2. oXXuu-t, 195, 210.
xap/io, 117. [/.£[/.ë}.ETat, 214. du.vuu.1, 95, 210.
xàv, 161. (jts'u.6Xcoxoc , 214. o'vap, 177, §187.
xcÉpv), 178, §189. f/i[AY]va, 188, n° 4. OVtVT)U.t, 141, 212.
xap^ojv, 183, 1. 12. [AE[AV7ip]V, -0)|XV]V, 200 , ovou.at, 95, 212.
xàxa, 170. REM. ovtwv (impérat. ), 205.
xaua^aiç, 214. pw , 117. ÔTTOtOÇOÛV, 186, n° 6.
xÉotrat p. xEtvTtxi , 204. (ae; , (jiEtjOa, 203. ôpaav, 202, § 231.
XEtdstifxat , 196. (jLt , si (dans les verbes en ôpÉw-ôpâio , 203.
x£xa(ji.ov, 190. w), 201, 202. o>iç, 21, 175, §183.
xÉxEuQa, 111, n8 2. (tîv, vi'v, 187. opcEo, 197, 1. 15.
X£xdpu0(iai, 199, 11° 3. u.v3 p. ftvaa, 12. OpW, OpCTl», 119.
X£xpaY(*£v, 199, 1. 5. u.vaopt.ai, 96. opiipuya, 191, §209.
XSXT»1[A7)V, XEXTCi')U.7)V, 200 v euphonique, 169. 6'ç, qui, 44.
332 TABLE DES MOTS ET FORMES GRECQUES.
oç, lo'ç, suus, 48. pâiov, 183. toioïto;, 186.
ouav p. ov, 205. ^eu, ^EÛaouat, 194, §213. TOU, T(0, 184, IV.
étrxEo'cpt , 1 78. pwcco, 102, 109,1.6. TOUVOU.0C, 170, 1. 8.
Steoiv, 184, V. 2aTCcpw, 169. tout(, TauTi , 184, 1. 5.
&TOU, StO), 184, V. ue'Oev p. o-oû, 156, 187. xpÉroo, 102 , 112.
où pV àùa , 162, n° 2. <txe3w, 195. xp^oj, 109,194, §213.
ouoei'ç, 185. uxov ( imparf. ) , 202. xpE'Xw, 5, 194, 207.
oOç-wtoç, 20. <7[iai (part pass. ), 95,101. rpt^oç, de 5pî$ , 21.
o&toœi, 184. orfMyu, ÈffftÛYijv, 109, n°2. TTO) p. ffdCO, 114.
ô^eXo;, 177, §187. (TTOipto, 116, n° 2; 119. TU, TOI, 187.
«xarpi, 178, §190. cttie'vSw, o-ice((Tb>, 104. tÛtttio, 98, sqq.
o^toxa, 214. s<r« (futur en) , 196. TUirnî<70) , 194.
7rapauTa, 132, n° 4. œteiw p. otw, 203, 1. 18. TUTtTECTXOV , 202 , 1. 9.
7rapaj(û9i(jia, 160. crrcXXc*, 115, 119. wj/otijiEv , 196, n° 2.
TOxp?|VO|/.r|<ja , 192. aTEÛxat, 214. Tiiçp. toûç,172,§177.
Ttâ^a, 178, n° 1. aux?), 12. TWUTOÛ, TWÙTtO,184, 1. 12.
tzâayw, 209. <ruvE'Çû>v((JuWw),192,n02. 6Yt^ç, 175, '§ 182.
rauto , 96. ovpfoSw, 167, 1. 22. uîo'ç, 177,1.22.
IIstpatE^, 175, § 182. ucpÉ, scpÉa, 46. C(J.Éç, 0[i[AE, 187.
ireTCpai'[A7]v , 200, n° 1. acpî, çrotai, 46. Swxp, 177.
TOTrvu[xat, 199, n°2. <rcpo)É, atpo) (eo*), 46. Stoto;, 182,1. 3.
totioÎOeiv,203,§235. atpwï, trcpw , acpto (pcm), 45. SmusyyLo\xtxi , 209.
to'p, 162, n° 2. 2ojxpaTr]v, 24, 177. tpavofxai, 196, 207.
7TEpT|(TW, 197. «5ç, 180. tpaivw, 115 , sqq.
TCtpiXlîfJlïlV , 200. TàvSpo'î, 170,1. 3. ipEÛfo), 109, 111 , n" 2.
7t£<ç>pa8aTai , 204. TEÔvâvai, 198, 209. <f£u?EÏTai , 196 , n° 4.
TO<ppaS(jtat, 199, n° 3. TÉGpajxjAai, 199. (p7]fi(, 147.
teXéw, 95, 195, n°3. <pi (ajouté), 178.
TTEcpuam, 198.
te'[xvio, 117. cpa»]ac, 140,1. 31.
m'opat, 196, 212.
te'o;, to'ç (adj. en), 150. tptXoiTjv, 83.
TrffA-jrpTijjLt , 140, 1. 36.
te'ptoo, 109, n°4. «MopiXa, 12.
Ttm-ra), 197, 212.
T£tXï)(OÇ , 198. (ptvraToç, 311, n° 5.
7uXaxou;, 20.
TETJJIOV, 214. <ç>oitvjv, 194, 1. 13.
TtXao-aw, 113.
TÉrpa^uat , 199, n° 1. tppa&o, 114, n°3.
irXÉov, ttXeïv, ttXeuv, 183.
TExpatpa , TETpotpa, 199, XapÎEi;, 20, 34.
tcXÉw, 193, §212; 194. note 3. yaptv, 160.
TtXEu<joti|jLa[ , 196. TéroyiMC! , 199, n° 2. X«p, 176.
*M)veï pi, 162, n°2. TExû^axat, 204,1. 14. ^Eiptov, 183.
ttXoûç, 172, §178. ttjXi'xoç , 186. yE'w,yEij(y(»,194,I.16etl8.
TcvÉw-TWEuaofji.ai , 194. TÎjvoçp. IxeTvoç, 184, III. y.pt'wç, 173, §179.
irdOt, ttoQev, etc., 156. TiYptSa<;-TÎYptç,175,§183 xptî. xp^Ta1' 19i- Ll°-
TOlEU[JI.EVO<; , 202. tiôeWi, 126, 204, §238. Xpuuoïïç, 172.
iro'aoç, 186. Ti8e'w, 141, 203. yàp. xai6, 170, 1. 11.
irpaoç, 180. T(p.â<7<0 p. TlJJWldW, 197. yô> p. xai ot, 170, 1. 11.
Trpaacw, 113, 114. TI[AÎJÇ-VJVT0Ç , 35. U, a<?É, 187.
•rcpoijpYOu, 160, 1. 14. Tt(J.WT|V, 87. |uyo), |ij/uYr|V, 109, n" 2.
TtpOUTpETOV , 192,1. 12. TIV, TEIV, 187. t.) 'yaôs, 169.
TtpOlJ^WV, 165, 1. 21. tIç, Ttvôç, 43 , 184. wviip, 170.J. 3.
irpSvro;, 182, 185. riç , Ttvoç, 43. W 'TOtV , OU (!) T0CV , 169.
ikoû, 26. tX<xm, 94, 140. wvoyoEt, 190, n° 4.
(SâStoç , ^tiiSioç , 183. toioçSe, 186. oSÙtoç, 184, 1. 12.
84, IT TABLE ALPHABÉTIQUE
70,!.! DE QUELQUES EXPRESSIONS GRECQUES EXPLIQUEES
ï, is,
', fil; DANS LA DEUXIÈME PARTIE.
M [ Les chiffres renvoient aux pages. ]
91, ii
"S; iifvEivxaKfiÉ'pEiv, page 308. èÇdv, Sôfcv, etc. , 280. otySmoç, ohy êri, 298,
llife{, 296. — àXXa, 226, ÉV àmrioa, iiti Sôpu, 287, n°8.
298. n°3. 6W, 234, g 289. — éW
sjij. ÎXXoç , avec et sans ar- Ipy o(/.at cppaaiov,303 , n° 4. où, 297, n° 13. — 3au-
1 ticle, 248. £<7Tl fSoi)Xo|A£V(0, 258, III. |Jia<7TOV 0<JOV, 302, 1. 6.
K.iioXXoç, ETEpoç, SnrXaffioç , £<7TIV olç, 237. OTOOÇ, oti, que, 228. — dans le
5,i. 242. ote, etc. ,303. discours direct, 298,
72.i e&Xo-ri,etTi'aXXo,300. Eli TtOtEtV TtVa, 260. n° 6.
|<; aXXwç te xa(, 295. lyio, 303; lxwv' ^09. ôri pi , et (jl-Jj on , 298 ,
12 av, 275, 295. — (Con- 1 après le comparatif, n°" 7 et 8.
I jonctions composées 242. oi tpijju , 292 , n° 4.
; de), 272, 295 rj pîv , 296. oùSeUô'çtk;, 292, n° 2.
av sous -entendu , 276, 3,auf*.aaTOV ô'aov, 302. o&toç, aux-/), 301.
l n° 8. xai, 225. — xalxaûxa, ocpEiXto , ôcpXicrxavo) , 305,
àvô'Sv, 301, n° 8. 301, n° 6. n°10.
' àvô<7a; , 309. xal wç, où8s «<; , 300, Ttaayw, 306, n°lll; to-
açcoç itoXXoû, — oùSevôç , n°10. 6wv, 310, 1. 22.
300, n° 2. xtvSuvEuEiv xivSovov, 262. 7lt!7TElJ£Tat r)]V ETIluiXElaV,
i, aÙTÔç, 5 aùxd; , 249, 257, xivSuvsijEtv,paraître, 304. 265.
xoùcpov V] veotïiç , 238. nXE'ov(Ti',oùSE'v),302,n014.
g 335. ■jtoie'w, 306, n°12.
<ifypi, jAÉ^pi, 255, 296. XavOâvw, 304.
pïa èjxoû , malgré moi, («t et vil , 296, n° 8. Troi^aat; av, 277, 1. 8.
255, I. 13. (xaôtov, 310. TTplV ï), TTptV (XV , 297.