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GRAMMAIRE GRECQUE.

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TRANSFËK FROM LENOX. aC'. j


ON TROUVE A LA MÊME LIBRAIRIE :

Premiers Principes de la Grammaire latine , à l'usage des classes élémen


taires , extraits de la Méthode pour étudier la Langue latine , par
J. L. Burnouf, ancien inspecteur général des études : dix-huitième édition ;
ouvrage adopté par le conseil de l'instruction publique ; 1 vol. in-6*.
Questionnaire sur l'Abrégé de la Grammaire latine de J. L. Burnouf, par
J. G., ancien professeur au lycée Napoléon ; in-8°.
Méthode podr étudier la Langue latine, par J. L. Burnouf: dix-huitième éc'!-
tion ; ouvrage adopté par le conseil de l'instruction publique; t vol. j7i-8°.
Questionnaire sur la Grammaire latine de J. L. Burnouf, par J. G., ancir
professeur au lycée Napoléon ; in-&°.
Cours complet et gradué de Thèmes latins , adaptés à la Grammaire latine de
J. L. Burnouf , par M. Geoffroy , professeur agrégé des classes de
grammaire ; in-i°. ^
Première Partie , contenant des Thèmes gradués sur les déclinaisons , les
conjugaisons , les prépositions , le supplément et la syntaxe générale :
troisième édition ; 1 vol. m-8°.
Deuxième Partie , contenant des Thèmes gradués sur la syntaxe particulière
et les gallicismes : deuxième édition ; 1 fort vol. in-i".
Cours complet et gradué de Versions latines , adaptées à la Grammaire latine
de J. L. Burnouf, par M. Vérien, professeur au lycée Napoléon ; in-8".
Première et Deuxième Parties , contenant une série graduée de Versions
extraites d'auteurs de bonne latinité ; 1 vol. in-8°.
Méthode pour étudier la Langue grecque, par J. L. Burnouf : cinquante-
cinquième édition ; ouvrage adopté par le conseil de l'instruction publique ;
1 vol. i'n-8°.
Questionnaire sur la Grammaire grecque de J. L. Burnouf, par A. V., ancien
professeur au lycée Saint-Louis ; in-8°.
Cours complet et gradué de Thèmes grecs, adaptés à la Grammaire grecque de
J. L. Burnouf, par M. Longueville ; ouvrage autorisé par le conseil de
l'instruction publique; in-»0.
Première Partie , contenant des Thèmes gradués sur les déclinaisons et
les conjugaisons , suivis d'Exercices généraux de traduction , tirés de
l'Histoire romaine d'Eutrope , et d'un Lexique français-grec : neuvième
édition ; 1 vol. in-8".
Deuxième Partie , contenant des Thèmes sur la syntaxe générale , suivis
d'Exercices généraux de traduction , tirés de César, Cicérou , etc., et d'un
Lexique français-grec : quatrième édition ; 1 fort vol. in-B".
Troisième Partie , contenant des Thèmes sur la syntaxe particulière et les
dialectes , suivis d'Exercices généraux de traduction , tirés de César et
de Cicéron, et d'un Lexique français-grec ; 1 gros vol. i«-8°.
Cours complet et gradué de Versions grecques , adaptées à la Grammaire
grecque de J. L. Burnouf, par M. A. Bedel ; ouvrage autorisé par le conseil de
l'instruction publique ; in-8°.
Première et Deuxième Parties , contenant des Versions graduées sur les dé
clinaisons et les conjugaisons , et la syntaxe générale , avec Lexique grec-
français : quatrième édition ; 1 vol. j'/i-8°.
Troisième Partie , contenant le Complément des Versions sur la syntaxe
générale et particulière , avec Lexique grec-français ; 1 vol. i«-8°.
METHODE
POUR

ÉTUDIER LA LANGUE GRECQUE


■ -a

Par J. L. BURNOUF
} ANCIEN PROFESSEUR ET INSPECTEUR GÉNÉRAL DES ÉTUDES.

CINQUANTE-CINQUIEME EDITION.

Ouvrage adopté par le Conseil de l'Instruction publique


et prescrit pour les classes des lycées.

Car t. 3 fr.

PARIS.
IMPRIMERIE ET LIBRAIRIE CLASSIQUES
De JULES DELALAIN
Imprimeur de l'Uniïersité
RUES DE LA SORBONNE , DES ÉCOLES ET DES HATIIUKI^S, . , M

18 56

ABTQœ KSW-YO*£.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage
sera poursuivi conformément aux lois; tous les Exemplaires
sont revêtus de ma griffe.

.•/£•>* ^Li-^>r*y<i<*«s

TRANSFER FROM LENOX,

Tous les renvois qui se trouvent dans cet Ouvrage sont faits par para
graphes et non par pages. Les paragraphes et, en général, tous les chiffres
sont les mêmes dans cette édition que dans les précédentes.
Les planches de cette Méthode sont conservées en caractères mobiles ;
ce qui procure le moyen d'arriver à une correction parfaite, avantage
très-précieux pour ces sortes d'ouvrages.
PRÉFACE
DE LA PREMIÈRE ÉDITION.

Nous ne ferons point ici l'éloge de la langue grecque; tout le


monde convient que c'est la plus belle que les hommes aient jamais
parlée, et l'Université de France la regarde avec raison comme un
des objets les plus importants de son enseignement. Tout ce qui
peut en faciliter l'étude est donc un service rendu à l'instruction
publique , et ne peut manquer d'être accueilli favorablement par
les maîtres et par les disciples. C'est cette idée qui m'enhardit à
publier cette nouvelle Grammaire grecque. Les principes en ont
paru simples et clairs aux élèves de l'école normale , devant qui
j'ai l'honneur de les développer tous les jours dans leurs intéres
santes conférences. M. le conseiller titulaire Gueroult , chef de cette
école, qui honore souvent de sa présence nos studieux exercices,
a bien voulu me prodiguer les encouragements et me donner les
conseils les plus utiles. C'est sur le plan de sa Méthode latine et de
sa Méthode française que j'ai composé cette Méthode grecque. J'ai
tâché d'appliquer à la langue de Démosthène ces excellents prin
cipes de grammaire générale qu'il a le premier rendus classiques,
et qui éclairent le jugement de l'élève, en même temps qu'on exerce
sa mémoire. Enfin, dans tout ce qui tient au raisonnement, je l'ai
fidèlement suivi, autant du moins que peut le faire un de ses an
ciens élèves, qui s'estime heureux de recevoir encore de ses leçons.
Si le public ne juge pas mon travail trop indigne d'être mis à côté
du sien , cette Grammaire sera comme le complément de ses deux
Grammaires, et toutes trois ensemble formeront un corps complet
de doctrine pour les trois langues qui font la base de l'enseignement
dans nos lycées.
Quant à ce qui regarde proprement la langue grecque, je n'ai
pas non plus manqué de modèles. La Méthode de Port-Royal , qui
contient tant de principes féconds et lumineux, tant de dévelop
Il PRÉFACE.

pements clairs et instructifs, cette Méthode, généralement estimée


et consultée en Angleterre, tandis qu'en France elle est négligée
et presque mise en oubli, m'a fourni, quoique ancienne, une foule
de vues neuves et de vérités trop peu connues.
Mais si les illustres grammairiens de Port - Royal ont porté la
science aussi loin qu'elle pouvait aller de leur temps, les bornes
en ont été reculées depuis par les doctes recherches de Fischer, par
les judicieuses remarques de M. Hermann et de M. Coray sur la
nécessité de réformer le système de la grammaire grecque, enfin
par les excellentes Grammaires grecques-allemandes de MM. Butt-
mann et Matthiœ. J'ai lu et mis à contribution tous ces ouvrages,
et, si je n'ai pas pris tout ce qui s'y trouve de bon , au moins je
déclare expressément ici n'avoir pas avancé une seule proposition
dont je n'aie pour garant quelqu'un de ces auteurs , et souvent tous
à la fois.
Ainsi, par exemple, si l'on trouve dans ma Grammaire que le
futur second actif et moyen est très-peu usité, on le trouve aussi
dans Port-Royal en divers endroits ; on le trouve dans M. Matthiae ;
on le trouve dans M. Buttmann, sixième édition, Berlin, 1811,
p. 189. Ce savant dit positivement que le petit nombre de futurs
seconds actifs et moyens qui se rencontrent dans les auteurs ,
peuvent être regardés comme des irrégularités, ou se rapporter
au futur attique. Le même Buttmann, p. 195, dit que tout verbe
où l'aoriste second ne différerait pas de l'imparfait, ou n'en différe
rait que par la quantité de la pénultième , ne peut avoir d'aoriste
second, du moins à l'actif. On ne sera donc pas surpris que je
n'en donne point à Xuw.
On ne sera pas étonné non plus de n'en point voir à cpOio) ni à
TifAato, quand on aura lu dans M. Hermann (de emendanda Ra-
tione grammaticœ grœcœ, p. 246) : Verba contracta nullum neque
activi, neque passivi, neque médit aoristum secundum habent. . . .
Scilicet hoc minus indigebant hœc verba aoristo secundo, quod
primum habent omnia, etc.
Et quant au parfait moyen, pouvais-je en donner à ces verbes
PRÉFACE. III
après avoir lu dans le même Hermann, p. 235 : Quare perabsurdo
errore vulgo in grammaticis leguntur perfecta ire<pi>.a, TSTifta,
quœ, si exstarent, certe izvfiké'x, TeTijxaa esse deberent?
A l'égard des parfaits moyens en général, si quelqu'un s'étonnait
de les voir détachés du tableau de la voix moyenne, je lui citerais
MM. Hermann , Matthias et Buttmann , qui les rangent dans la voix
active sous le nom de parfait second, et qui tous observent que
cette forme n'a rien de commun avec le verbe réfléchi ou prono
minal; je lui citerais en particulier cette phrase de M. Buttmann,
p. 172 : «Tout ce qui, dans les grammaires ordinaires, est donné
« comme moyen, de plus que le futur et l'aoriste , est une pure
« invention des grammairiens. » Enfin, et pour ces aoristes, et pour
ces parfaits, j'invoquerais l'autorité de M. Boissonade, dont l'opi
nion est d'un si grand poids dans cette matière; et je ne serais pas
démenti par M. Gail , dont les savantes observations ont détruit tant
de préjugés , et commencé en France la réforme de la grammaire
grecque.
La doctrine que je professe n'est donc point nouvelle. Elle se
trouve tout entière dans Port-Royal , pour qui sait l'y voir ; elle est
vulgaire en Allemagne , et elle y fait la base de l'enseignement.
Pourquoi donc ne l'adopterions-nous pas, surtout si, à l'avantage
d'être fondée sur l'expérience et la vérité, elle joint celui de facili
ter beaucoup l'étude de la langue?
Or quel soulagement pour les élèves, de n'avoir à retenir dans
le verbe que six temps au lieu de huit, et de voir le moyen tout
entier dans un tableau de deux demi-pages ! Ils n'en connaîtront
pas moins l'aoriste second et le parfait appelé moyen; mais ils ne
verront ces formes que dans les verbes qui les ont effectivement.
A quoi bon forgerais-je des barbarismes, pour le plaisir d'en sur
charger la mémoire de l'enfant? Pourquoi l'induirais-je en erreur, en
lui faisant croire que tous les verbes grecs ont huit temps ; en lui fai
sant supposer peut-être que les deux aoristes ont chacun leur signi
fication distincte? Car les erreurs se tiennent comme les anneaux
d'une chaîne; l'une attire l'autre, et celle-ci en amène une troi
IV PRÉFACE.

sième. Une dénomination fausse est produite par une idée fausse,
et elle en produit de nouvelles à son tour. Parce qu'on a dit aoriste
second, au lieu de dire seconde forme d'aoriste, les anciens gram
mairiens , même les plus habiles , ont cherché dans la signification
de ces deux formes une différence chimérique. Ils n'ont pas vu ce
qu'une lecture attentive des auteurs prouve jusqu'à l'évidence , que ,
quand un aoriste est usité dans tel ou tel verbe, l'autre ne l'est
pas, ou ne l'est au moins que dans un autre dialecte.
Quant au temps appelé jusqu'ici paido-post-futur , ceux qui ne
seraient pas convaincus que c'est un futur antérieur, trouveront
des preuves sans réplique dans M. Hermann, pages 248 et 2â9.
Ce n'est pas que cette forme ne s'emploie quelquefois pour le futur
simple : est-il étonnant de voir dans des objets si rapprochés les
nuances se confondre ? Mais je ne saurais rien imaginer qui justifie
la dénomination de paulo-post-futur.
J'ai débarrassé la conjugaison contracte du subjonctif et de l'op
tatif parfait passif ive<pt>.a)[Aai, ite<pi}.rf[j<.y]v, etc. , et j'ai rejeté dans le
Supplément ces formes à peu près inusitées. J'ai donné à ï<n-Y)f« pour
parfait Igtydmc, et pour subjonctif Ihtw, îctyîç, îo-rii, parce que ce
sont les formes véritables ; j'avertis pourtant des formes Zaraxa, et
îgtw, îsTâç, que l'on trouve dans nos autres grammaires. Ici,
comme partout ailleurs, je suis pour guides l'expérience et les
auteurs que j'ai déjà cités. Comme eux, je réduis les déclinaisons
à trois. Depuis Port-Royal, tout le monde dit que ce changement
est nécessaire, et personne ne le fait; j'ai trouvé plus simple de le
faire et de ne pas le dire.
Le tableau des verbes irréguliers , où j'ai fait entrer tous ceux
qui sont les plus importants et les plus difficiles, est extrait de
MM. Buttmann et Matthias.
A l'exception des primitifs écrits en capitales, on n'y trouvera
que des formes réellement usitées, et qu'on pourrait employer avec,
confiance si l'on écrivait en grec ' . J'ai divisé ces verbes en plu
1. Ailleurs, j'ai mis entre parenthèses les formes qui, bien que régulières, ne doivent
pas être employées dans les thèmes grecs.
PREFACE. V
sieurs classes, de manière que ce tableau peut non-seulement être
consulté , mais encore être lu , expliqué , et même appris par cœur.
Je ne pousserai pas plus loin cet examen ; les hellénistes sauront
bien, sans que je le dise, où j'ai puisé tout ce que j'avance; et
quant aux élèves, c'est pour eux une chose fort indifférente. Aussi
me suis-je imposé la loi de ne pas citer, et l'on ne trouvera pas,
dans tout l'ouvrage , un nom propre de grammairien. Qu'il me
suffise d'affirmer que, dans tout ce qui tient à l'usage particulier
de la langue grecque , je n'ai pas écrit un seul mot pour lequel je
n'aie autorité. J'excepte les fautes, dont je me reconnais moins
exempt que personne , et quas humaria parum cavit natura. Mal
gré le soin avec lequel les épreuves ont été revues , il s'en trouvera
sans doute quelques-unes, surtout dans les accents; ceux qui savent
combien une correction parfaite en ce genre est difficile à obtenir,
les excuseront facilement. J'ai mis partout , sur les finales , l'aigu
et non le grave, parce qu'un mot grec cité ne se lie point dans
la prononciation avec le mot français qui le suit. C'est la méthode
allemande : c'était celle de Port-Royal. Au reste , je mets les ac
cents , mais sans en dire un mot aux commençants. La Syntaxe est
suivie d'un petit traité qui en fait connaître les règles.
Je ne dirai rien du plan que j'ai suivi; j'ai tâché qu'il fût le plus
analytique possible. Je conduis l'élève du connu à l'inconnu , du
simple au composé, et je m'attache à ne pas énoncer une propo
sition qui ne dérive immédiatement de celle qui précède. Cette
marche me dispense de rien discuter, de rien mettre en problème.
Ce sont des préceptes qu'il faut aux enfants , et non des discus
sions. Le résumé, qui se trouve à la page 120, donnera une idée
de la manière dont j'ai classé et divisé les verbes. Cette division m'a
donné le moyen d'établir des règles positives, et qui ne souffrent
aucune exception. Elle a en outre l'avantage de présenter les choses
séparément et sans confusion , en commençant toujours par les
plus faciles.
On comprendra aisément d'après cela pourquoi je n'ai point
choisi tutttû) pour modèle de la conjugaison. Mais comment ce verbe
Burn. Gr. Gr. a
VI l'REFACR.
s'est-il arrogé d'abord, et a-t-il conservé si longtemps le privilège
exclusif de tourmenter la jeunesse , et , je dirai presque , de lui
fermer dès les premiers pas l'entrée de la grammaire ? C'est à quoi
n'ont peut-être pas réfléchi tous ceux qui, depuis des siècles, le
répètent dans les livres élémentaires , par la seule raison qu'on l'y
a mis avant eux. On l'a choisi , parce qu'on voulait absolument
avoir huit temps , et que lui seul , dans toute la langue , les four
nissait d'une manière assez régulière , et sans barbarismes trop
choquants. Encore aurait-on dû avertir que l'aoriste second actif
stuttov ne se rencontre pas dans l'usage (Buttmaun, page 196) , au
moins en prose, et n'est guère là que pour correspondre à l'aoriste
second passif èfumiiv.
On a donc voulu faire un paradigme qui contînt toutes les formes
possibles et répondît à tous les cas. Ne valait-il pas mieux en faire
un sur lequel on pût conjuguer le plus grand nombre de verbes
possible ? tutctw, si l'on veut, présente les huit temps; mais quel
verbe conjuguerez -vous sur tutctw pour qu'il ait exactement ces
huit temps? Forgerez-vous donc à volonté ceux qui manquent; et
votre tableau de huit temps sera-t-il une mesure invariable , à la
quelle il faudra que tout verbe s'accommode bon gré mal gré? Il
est plaisant de voir l'élève qui a commencé à conjuguer par tutctw,
chercher l'aoriste second de tou^sum, de *}.ei£a>, d'ôpi'Çw, enlin de
plus des sept huitièmes des verbes grecs. Rien de si irrégulier que
cette langue, si l'on s'obstine à voir huit temps dans chaque verbe;
rien au contraire de si simple et de si bien ordonné, si l'on se
borne à considérer d'abord les six temps naturels ; si , ensuite ,
quand l'élève sera déjà exercé à la conjugaison , on fait passer sous
ses yeux certains verbes qui ont une autre forme pour l'aoriste
que la forme ordinaire en sa, et si on lui donne des règles pour
tirer, des temps qu'il connaît, ce nouvel aoriste.
J'ai donc avec raison rejeté tutctw après les verbes en w pur. Je
n'ai pas non plus commencé par tuo ; ce verbe est poétique et très-
peu usité; l'aoriste passif ètiôyiv ne se rencontre nulle part; ce mot
PRÉFACE. Vl1

est l'imparfait de Tt'Ôr^i , et il y a au moins de l'inconvénient à don


ner, dans deux tableaux absolument différents, deux formes tout
à fait semblables. Enlin, le verbe 16u> , délier, exprimant une action
dont on peut assigner avec précision le commencement et la fin ,
convient bien mieux pour marquer la valeur de chaque temps. Ainsi,
par exemple, au présent passif, 6 aty jjm&mto; lusxai signifie, on
délivre le captif; au moment où je parle on lui ôte ses fers; et au
parfait, 6 aïyjju&wtoç >iXi>Tai signifie, on a délivré le captif; le
captif est délivré; au moment où je parle, il n'est plus dans les
fers. Les nuances sont donc bien distinctes entre Xuerai et \ù.m^m :
on délivre le captif, le captif est délivré; elles se confondent entre
rierat et tstitou : on honore la vertu, la vertu est honorée, D'ail
leurs Wa> est un verbe très-usité en prose comme en vers, et dont
toutes les formes se rencontrent dans les auteurs.
La première partie de cette Grammaire contient toutes les règles
générales qui doivent être apprises les premières. Je l'ai fait suivre
d'un Supplément qui renferme les exceptions , les règles particu
lières et les dialectes les plus importants. Ce Supplément est aussi
Irès-nécessaire à connaître, surtout pour lire les poètes. Si on ne
l'apprend pas par cœur, il doit au moins être lu attentivement.
MM. les professeurs sauront bien en tirer le parti convenable, et
suppléer à ce qui peut y manquer. Loin de leur donner à cet égard
aucun avis, je profiterai avec reconnaissance de tous ceux qu'ils
voudront bien me donner à moi-même. (Novembre 1813.)

Ul
AVERTISSEMENT
DE LA SIXIÈME ÉDITION.

Depuis la première édition de cette Méthode , je n'ai rien négligé pour la


rendre de plus en plus digne de l'accueil qu'elle a reçu dans presque tous les
collèges de France. Les fautes typographiques ont successivement disparu;
des incorrections de style ont été redressées ; de courtes additions , fondues
dans une foule de paragraphes , présentent soit de nouveaux exemples, soit
de nouvelles remarques. Enfin de nombreux renvois d'un § à un autre faci
litent les rapprochements et mettent plus d'unité entre les diverses parties
de l'ouvrage. Cependant aucun chapitre, aucun article, aucun chiffre n'a été
déplacé. La pagination même n'a plus varié depuis la seconde édition : de
sorte que les élèves d'une même classe peuvent suivre , sans aucun inconvé
nient , des éditions différentes. Sans en dire davantage sur ce sujet , qui est
tout de forme, nous ajouterons ici quelques réflexions propres à confirmer
ou à rectifier certains points de doctrine.
En fondant la conjugaison sur la distinction du radical et de la désinence ,
nous avons énoncé une vérité incontestable , et qui fait évanouir à jamais tout
ce vain échafaudage de figuratives , de pénultièmes , de treize conjugaisons ,
qui embarrasse les anciennes grammaires. Mais, en disant que le radical est
invariable de sa nature, nous avons avancé une proposition restreinte par
son énoncé même , et par conséquent susceptible de nombreuses exceptions.
En effet , si l'on considère yike comme radical de cptXs'w , on voit que dans
beaucoup de temps il se change en <piX7].
Il en est de même des verbes en au et en ow.
Que dirai-je de tpéitto, dont le radical est successivement Tpeir, Tpoot, xpoit
(TpÉTOO, ÉxpoOTOV, TSTpOTOx)?
Admettrons-nous avec quelques auteurs trois primitifs différents? A quoi
bon ? et quelle facilité en résulterait-il pour la conjugaison ? Les Allemands
rapportent-ils à trois thèmes différents les trois formes du verbe qui signifie
MOURIR, sterbe , starb, gestorben? et en latin explique-t-on par deux pri
mitifs capio et cepi, tango et tetigi? non; c'est le même radical diversement
modifié. AsiTt-to, E-Xnt-ov, XÉ-Xoro-a; (psuy-o), e-cpuy-ov; Xavôâv-w, f-Xa9-ov ,
Xé-X7)8-a, nous présentent également leurs radicaux sous des formes variées.
Ce sont ces modifications du radical qui font paraître irréguliers un si grand
nombre de verbes ; car les désinences suivent partout une loi invariable.
Quel fil guidera le grammairien dans ce labyrinthe ? cette régularité même
des désinences. Qu'il s'attache à les bien faire connaître, et à montrer coin
AVERTISSEMENT. IX
ment elles influent sur la dernière consonne du radical. Quant aux altérations
qui affectent les voyelles de ce même radical, qu'il les note à mesure qu'elles
se présenteront , et qu'il renferme dans des règles communes le plus grand
nombre possible de faits analogues ; mais qu'il n'en fasse point son objet prin
cipal, et qu'il ne cherche point à soumettre tout à des règles. L'usage appren
dra bientôt à rattacher au même verbe Xs'XTjôa, sXaOov, XavOavw, avec autant
de facilité que tango, tetigi, tactum, et tant d'autres verbes latins où le
radical ne varie pas moins qu'en grec.
Il serait possible sans doute d'assigner les lois grammaticales de toutes ces
variations. On l'a fait pour une langue où elles abondent plus qu'en aucune
autre, le sanskrit. Pour cela, il faudrait d'abord, comme dans les grammaires
sanskrites, déterminer le radical de chaque verbe, et le considérer d'une
manière absolue, et dégagé de toute terminaison ; ensuite diviser ces radicaux
par classes , suivant la nature de leurs modifications. Ainsi , par exemple , on
ferait une classe de xpuë, tut: , pt:p, et autres semblables , et l'on dirait que ces
verbes insèrent t au présent et à l'imparfait, avant la désinence personnelle ,
ce qui produit (§ 5, 2°) xpûirTw, tutctw, p" ïxrw. On en ferait une des radicaux
en t et en u qui insèrent £ , comme vofii'Ç-w , xXu-Çw ; ou v , comme xp(-vi» ,
tXû-vw ; une autre des radicaux en y qui changent cette consonne en <sa :
-fttf , àpuy , irpâcraio , âpôauto. On dirait aussi que les radicaux Xa6, Xaô , [/.aO,
nasalent leur voyelle , et en outre prennent av avant la désinence , d'où Xap-
Savu, XavOâvto, [AavOavio. On observerait surtout que ces modifications se
bornent au présent et à l'imparfait , et que tous les autres temps se forment
immédiatement du radical même; conformité étonnante avec le sanskrit, qui
modifie exclusivement les mêmes temps, et à peu près de la même manière.
Ce peu d'exemples font voir comment on pourrait classer très-méthodi
quement tous les verbes grecs , même ceux qu'on appelle irréguliers. Mais
quel travail pour ranger dans sa mémoire cette multitude de subdivisions! Une
autre observation naît encore de ce qui précède. Ce n'est point dans le pré
sent de l'indicatif qu'il faut chercher le radical. Il n'y paraît le plus souvent
que déguisé et modifié ; en sorte que l'axiome des grammairiens , « le présent
« n'est formé d'aucun temps , et il sert à former tous les autres , » est essen
tiellement faux. C'est le radical qui est la base de tout le verbe ; et ce radi
cal se trouve dans le temps qui offre la syllabe la plus simple et la plus brève.
C'est l'aoriste second, soit actif, soit passif, pour les verbes qui en ont un :
É-tpuy-ov ; é-Xitt-ov ; ?-(jia6-ov ; é-xpûë-7]v ; I-tutt-viv ; ip'-f (cp-r)v. Dans d'autres
c'est le futur : vouu'-itw ; dans d'autres le parfait : té-toc-x<x; xé-xpi-xa. Cepen
dant les dictionnaires donnent , et avec raison , la première personne du pré
sent, et non le radical. Partir du radical pour établir des règles de forma
tion, ce serait donc supposer connu ce qui ne l'est pas. C'est donc le présent
que nous avons dû prendre , comme on l'a toujours fait , pour point de
X AVERTISSEMENT.
départ , quoique l'autre système soit beaucoup plus philosophique ; et nous
avons pu dire , sans inconvénient (§116), que Eou-fpv se forme de cpeuyw, eXi-
ttov de Xeîtcw , en abrégeant la diphthongue , quoique la proposition inverse
soit manifestement plus vraie. L'étude des radicaux n'en est pas moins de la
plus grande importance ; et on n'a fait de véritables progrès dans la langue
grecque , que lorsqu'on reconnaît au premier coup d'œil , dans toutes les
formes d'un verbe , la syllabe radicale. En revanche , avec cette connaissance ,
on n'est plus arrêté ni par les dialectes , ni par les licences poétiques , puisque
cette syllabe se retrouve dans toutes les modifications possibles du verbe , de
ses composés et de ses dérivés. Et non-seulement elle se retrouve partout ;
mais elle porte dans tous les mots dont elle est la base , verbes, noms , ad
jectifs, adverbes, son énergie propre et sa signification primitive.
Si l'on était plus habitué à considérer les radicaux dans leur état absolu ,
nous aurions tiré TtOrifAi, laz^i, Si'Swjxi (§ 128), non de 5éu> , (jxaw, 8ow, mais
de 5e, ara , So. Car il ne faut pas croire qu'on ait dit 5éw avant de dire tîO»)u.i.
La forme en [ai est. certainement la plus ancienne. Outre les verbes auxquels
elle esj propre, et qui, étant de l'usage le plus vulgaire, ont dû être fixés des
premiers, on en trouve des traces dans les subjonctifs poétiques, ?xci>u.i , âyd-
Yt»|xt , eyvjCTi ( § 229) ; dans le dialecte éolien , (j-tXvjfxt , v(x»i(xi (§ 142 ) ; dans
l'optatif de la conjugaison ordinaire, Moiu.i. Le présent éolique du verbe être,
IjjL-jxi, Iff-cî, èv-tî, la forme commune loti, le dorique ïroot, scit (§149),
lOeOirixt, pour IOsXï) (§ 229), prouvent que la terminaison était d'abord [/.c,
m , Tt , ce qui répond parfaitement au moyen pat , aat , -rai. Ceux qui con
naissent les innombrables rapports du sanskrit avec le grec trouveront une
nouvelle preuve de cette vérité , dans ce que mi, si, ti, et au moyen e (pour
me) se, te , sont les terminaisons régulières de tous les verbes de cette langue
antique. Or jjt , a , t , sont les consonnes radicales des trois pronoms (xoû ,
aoû , -rôti '. Ces consonnes sont donc des affixes qui ajoutent à la racine ver
bale l'idée de première, seconde et troisième personne. L'i sert uniquement
à en soutenir la prononciation. Mi représente la première personne comme
faisant l'action ; pat , modification de [/.i , comme la recevant. Voila l'origine
des terminaisons. Ce ne furent d'abord que les pronoms mis à côté de la syl
labe verbale. L'usage unit ensuite plus étroitement ces deux éléments. Le pro
nom s'altéra eu devenant plus flexible , et il en résulta ces désinences person
nelles que nous avons rangées en deux tableaux , §§ 73 et 85. On eut recours
à d'autres signes pour exprimer les autres modifications. L'augment et le
redoublement exprimèrent différentes nuances du passé. 2, consonne princi
pale du verbe être (comme le prouvent èa-ai, la-tl, ia-pév, £<j-te', et le sanskrit

1. L'article servait primitivement de pronom de la troisième personne, voy. § 316. Nous


citons les génitifs et non les nominatifs, parce que les radicaux se trouvent en général dans
les cas indirects ; voy. $ 180.
AVERTISSEMENT. XI
as^mi, a-si p. as-si, as-ti), servit à désigner le futur, et passa par analogie a
l'aoriste, mais non pour y marquer le passé déjà déterminé par l'augment.
Nous pourrions multiplier beaucoup ces observations , qui toutes se véri
fieraient par l'analyse et la comparaison des verbes sanskrits , grecs et latins ;
des formes qui , dans chacune de ces langues , semblent s'écarter de l'analo
gie, trouvant dans l'une des deux autres leur explication naturelle; mais il
faut se borner, et nous n'ajouterons plus qu'un fait.
On s'étonne de voir l'aoriste passif eXûôyjv, Ixutpôriv, suivre invariablement
la conjugaison active. Ce phénomène grammatical s'explique par une remar
que très-simple. Dans toutes les branches de la grande famille de langues à
laquelle appartient le grec , le passif est caractérisé par une des consonnes
dentales. En sanskrit et en allemand , par le ï : Sanskrit, dadâmi (je donne),
ddtah (donné); allemand, loben (louer), gelobet (loué). En latin par T
et D , amatus , amandus.
Il en est de même en persan et dans les anciens dialectes du nord , comme
le prouve très-bien M. Bopp, dans un excellent ouvrage allemand destiné à
la comparaison de toutes ces langues avec le sanskrit '. Il en est de même
encore dans l'italien, l'espagnol, l'anglais, langues dérivées, et dont pour
cette raison l'autorité n'est que secondaire. Mais il en est de même surtout
en grec , où le ï et le ® sont les signes constants du passif : Xuto'ç , solubilis;
Xutéo;, solvendus; XuÔsi'ç, solutus.
Ce principe une fois reconnu , au radical Xu ajoutez 6 , vous avez le nou
veau radical Xuô, qui sera passif, quelque terminaison que vous lui donniez.
On lui donne la plus naturelle de toutes , le passé du verbe être, rp, tjç, t\ ; on
prépose l'augment, et l'on a IXuGrjv. Ce même 6 se retrouve dans le futur Xu-
Moo(«xi , où il est suivi du futur du verbe être, dont la voyelle est allongée,
sans doute par un caprice de l'usage. Le futur et l'aoriste second passifs, tu*»j*
sojmu , Ituotiv, peuvent être considérés comme une variété des mêmes formes,
dont l'euphonie ou l'habitude auront supprimé le 0 ; car il est facile de conce
voir comment les terminaisons viv et^uo(Aai, destinées d'abord à marquer uni
quement les temps, les nombres et les personnes, auront fini, même sans
le 0 , par marquer aussi la voix.
Il n'y a donc à proprement parler que deux temps, le futur et l'aoriste, qui
appartiennent exclusivement à la voix passive ; et le sens passif leur est com
muniqué par un signe accessoire pris hors de la conjugaison.
Le présent et l'imparfait , le parfait et le plus-que-parfait , sont communs au
passif et au moyen ( § 86 ). Le futur antérieur même a aussi la signification
moyenne ou réfléchie ; par exemple dans xexTifao|*ai, je me serai acquis, je

1. Déjà ces rapprochements curieux avaient élé exposés par le savant M. de Chézy dans
son cours de langue sanskrite au collège de France. S'ils m'ont fourni quelques idées utiles,
c'est à lui surtout que je me plais à en faire hommage.
XII AVERTISSEMENT.
posséderai. Il y a plus; au lieu de tirer le futur antérieur de la seconde personne
du parfait en jxat, irai, tch, formation mécanique qui ne dit rien à l'esprit, il
est bien plus naturel de le tirer du futur moyen , auquel il ne faut qu'ajouter
le redoublement, qui est ici, comme au parfait, le signe de l'antériorité:
futur moyen , Xûcou-ai ; futur antérieur, XEXûaou-at ; et cette analogie est d'au
tant plus juste que u est long dans ces deux futurs, tandis qu'il est bref dans
XéXuffat. Les verbes en Xw, u.w, vw, pw, ne peuvent fournir d'objection; ils
n'ont point de futur antérieur, si ce n'est flaXXw , qui fait (këX7iaou.ai, du futur
inusité (ftifaw, pX-^ao^ai, d'où vient aussi le parfait (k'êXrixa. Le sens et l'ana
logie ramènent donc également ce futur dans la conjugaison moyenne.
Considérons maintenant que tous les temps communs aux deux voix se ter
minent en f/.ai , <jai , tou , et pjv, ao , to ; désinences qui sont aussi celles du
futur et de l'aoriste moyens. Ajoutons que cette série de temps se tire immé
diatement et sans aucune irrégularité des temps correspondants de l'actif;
nous en conclurons que la manière la plus simple, la plus facile, et en
même temps la plus raisonnable , est de conjuguer le moyen en entier, immé
diatement après l'actif; et de ne donner dans le tableau du passif, que le
futur et l'aoriste , dont l'analogie est si différente de celle qui régit les autres
temps. Il n'en peut résulter aucune idée fausse , puisqu'on aura soin d'avertir

VOIX ACTIVE.
INDICATIF. IMPÉR. SUBJONCTIF. OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPE,

(2e pers.)
Prés. XÛ (l)(6[ç). Xu E. Xu to (yjç). Xû otu.1. XÛ £tV. Xû
Imp. I Xu OV.

Fut. Xû aoiu.1. XÛ (JEIV. Xu ctov.


AOR. E Xu (TOC. Xû <jov Xû (jo^aïjç), XÛ (TOUU.I. Xû <7at. Xu a-aç.

Parf XI Xu xa. Xs Xu xe. Xe Xû Xe Xû xoijju. Xe Xu xévat. Xe Xu xtoç.


Pl.p e Xe Xu xeiv.

F. a.

von
PRÉSENT, IMPARFAIT, PARFAIT, PLUS-QI11

Fut. XuO viaou.ai XuO v)o,oîu.ï)v. XuO vfcsjOat. XuO -qaô^ifri


AVERTISSEMENT. XIII
que tous les autres temps du passif sont les mêmes que ceux du moyen;
et cette identité est assez naturelle. Considérés dans leur essence , le moyen
et le passif ont un caractère commun : c'est d'exprimer que l'action tombe
sur le sujet. Ils diffèrent en ceci , que le moyen indique une action faite par
le sujet même , et le passif une action faite par un autre. Il n'est pas éton
nant que des nuances si rapprochées se soient souvent confondues. Nous
avons prouvé, § 354, que la langue française elle-même emploie souvent
le verbe réfléchi dans le sens passif; observation qui s'applique d'une ma
nière bien plus étendue encore à la langue italienne.
Le changement que nous proposons présente donc une foule d'avantages ,
sans entraîner aucun inconvénient. Ce n'est point un système; c'est la marche
de la nature ; c'est la conjugaison grecque ramenée à une telle simplicité ,
qu'un enfant peut en saisir l'ensemble en quelques instants, et en deux
heures apprendre les trois voix ; surtout si l'on a soin d'insister sur la divi
sion des temps en principaux et secondaires, § 60. Nous présenterons ici le
tableau abrégé de Xûto, disposé d'après cette méthode. Il n'offre que les
premières personnes; mais il suffit pour tracer la marche. Quant aux détails,
on peut recourir aux anciens paradigmes, qui se trouvent dans le corps de
l'ouvrage.

VOIX MOYENNE.
INDICATIF. IMPÉR. SUBJONCTIF. OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.

(2e pers).
Xu ojxoci. Xu ou. Xu (OfJUXt. Xu o{pv»]v. Xu eaôat. Xu Ô|/.SVOÇ.
S Xu 0|J.7]V.

Xu 501U.T]V. Xu o-EffOat. Xu aojjiEvoç.


1 Xu crau.7)v. Xu o-oa. Xu <7(ou.at. Xu <7aLU.7]V. Xu dacOat. Xu aau.Evoç.

y
Xe Xu <jo. Xe Xu u:Évoç «o. Xe Xu ffOat. Xe Au p.Évo<;.
Xe Xu j/.7]v.

Xe Xu (jojAai. Xe Xu aotfjnqv. Xe Xu o-EaOai. Xe Xu co'|/.evoç.

PASSIVE.
PARFAIT et FUTUR ANTÉRIEUR, oommi ah MOYEN.

or. e Xû6 t)v. XuO r)ti. XuO w. XuO E17)V. XuO vjvai. Xu6 si';.

(Janvier 1819. )
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES.
(Les chiffres renvoient aux pages. )

ALPHABET GREC. DU VERBE.


Prononciation des lettres , 2 Notions préliminaires, 49
Voyelles , Diphthongues, 3 Voix des verbes, 49
Consonnes, tableau des muettes, 4 Nombres, Personnes, 50
— liquides, sifflantes, doubles, 5 Temps, 51
Esprits, Accents, 6 Modes, 52
Apostrophe, Épellation, Ponctuation, 7 Participe, 53
Dialectes (ce que c'est), 8 Radical et Terminaison, 54
Verre substantif, 55
Conjugaison du verbe elvai , 56
DES MOTS OU PARTIES DU DISCOURS. Composés du verbe eïvai, 58
Notions préliminaires, 8 Verbes attributifs, ■ 59

Nombres, 9 Augment et Redoublement, 59


Genres, Cas, 9 Augment temporel, 60
Déclinaison de l'Article, 10 Avertissement sur l'usage des tableaux, 61
Verbe XOto, voix active, 62
DES NOMS SUBSTANTIFS. Formation des temps de l'actif, 64
Première déclinaison, il Désinences personnelles, 68
Voyelles modales, 69
Deuxième déclinaison , 15
Verbe Xûw , voix passive, 70
Noms déclinés attiquement, 17 Remarque sur la voix passive, 72
Troisième déclinaison, 18 Formation des temps du passif, 73
Règles du datif pluriel, 19 Désinences personnelles du passif, 76
Noms contractes, 23 Voix moyenne, 77
Terminaisons ï]s et oç , 23 Verbe Xûco, voix moyenne, 78
Terminaison iç, 24 Tableau abrégé des trois voix, 80
Terminaison cûç, 25
Terminaisons u; et u, 26 Verbes contractes, 81
Terminaisons o>ç et (■>, 27 Verbe ipiXéo) , voix active, 82
Terminaison aq (atoç, aoç, wç), 28 — voix passive et moyenne, 84
Noms en rjp qui perdent e à certains cas, 29 Verbe ti^âo), voix active, 86
— voix passive et moyenne, 88
DES ADJECTIFS. Verbe SriXow, voix active, 90
— voix passive et moyenne, 92
Adjectifs de*la première classe , 30 Remarque sur les verbes en u> pur, 94
— de la deuxième classe, 32 Conjugaison du parfait passif i]xou<7[j.ai, 96
— de la troisième classe, 34
Comparatifs et Superlatifs, 37 Verbes en m précédé d'une consonne, 97
Présent et Imparfait actifs et passifs , 97
Adjectifs numéraux, 39 Futur et Aoriste actifs , passifs, 97
Nombres cardinaux, 39 Futur et Aoriste moyens, 99
Nombres ordinaux, 40 Parfait et Plus-que-parfait actifs, 99
Adjectifs démonstratifs, 41 Parfait et Plus-que-parfait passi fs, 100
— indéfini tIç, tI, 43 Conjugaison du parfait pass. TÉTuu.u.ai, 101
— interrogatif tîç , t£ , 43 — du parfait passif XéXeYC.ai , 103
— conjonctif 8î, *i,3, 44 Parfait passif en <x(iai, • 104
DES PRONOMS. Futurs et Aoristes seconds, 105
Futur second actif (sa formation), 1 06
Pronoms des trois personnes, 45 Futur second passif, moyen, 107
Pronom réfléchi , où, ol, £, 46 Aoriste second actif (sa formation), 107
Pronoms composés , 46 Aoriste second passif, moyen, 108
Adjectifs pronominaux possessifs, 47 Parfait second , no
Résumé du premier livre, 48 Tableau des doubles formes, 112
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. XV
Verbes en Cm et aata, 113 Prépositions dans les verbes compo
Verbes en Xw, |x<o, vu, pu, 115 sés, 163
Actif: futur et aoriste premier, 115 Particules inséparables, 166
— parfait , 116
Passif : futur 1er, aoriste 1", parfait, 117
Futur et aoriste seconds, actif et passif, 118
Parfait second, 118 SUPPLÉMENT.
Tableau du verbe tfTÉXXto, 119 Supplément aux lettres,
167
Résumé général des verbes en u, 120 Digamma éolique,
168
Tableau pour remonter d'un temps quel Syllabes (deux aspirées de suite), 168
conque au présent de l'indicatif, 120 N euphonique; Apostrophe, 169
Verbes en (U, 121 Crase; Contractions (liste des), 170
Verbe tî6t][u, voix active, 122
— voix moyenne, 124 SUPPLÉMENT AUX DÉCLINAISONS.
Remarques sur l'actif et le moyen, 126
Aoristes premiers en xa, 127 Première déclinaison, 171
Verbe x£6ti[ai, voix passive, 127 Deuxième déclinaison, 172
Verbe îo-rr,[ii, voix active, 128 Adjectifs contractes, 172
— voix moyenne, 130 Déclinaison attique, 173
Remarques : sens actif et neutre de ce Troisième déclinaison, 174
verbe , 132 Règles pour remonter d'un cas indirect
Verbe Ï<ttï](xi, voix passive, 133 au nominatif, 174
Verbe S low\j.i , voix active, 134 Noms contractes en xXÉri; , 175
— voix moyenne, 138 Datif pluriel poétique, 175
Remarques sur l'actifet le moyen, 138 Noms irréguliers, 176
Verbe Siôwpu, voix passive, " 138
Verbe 8ei'xvu|u, actif, passif, moyen, 139 Noms surarondants, 177
Observations générales, 140 Noms défectifs, 177
De quelques autres verbes en |xi, 141 Noms indéclinables, 178
Verbe îtj(ju, actif, passif, moyen, 142 Retranchement d'une syllabe, 178
Verbe t'ejjLai, désirer ; efyai, être vêtu, 144 Addition de la syllabe 91, 178
Verbe r,y.a.i, xà8ï][juxi, être assis, 145 Noms irréguliers dans le genre, 178
Verbes Ï7)|ii et etjxi, aller, 145
Verbe ?r)[i(, dire, H7 SUPPLÉMENT AUX ADJECTIFS-
Verbe lariuLt, savoir, 1^8
Verbe xeïpiai, être étendu, 149 Deux genres sous une seule terminaison, 179
Adjectifs verbaux en -réo; et en tôç, 150 — sous deux terminaisons, 179
Noms ethniques et patronymiques, 179
Résumé des deux premiers livres, 151 Adjectifs irréguliers, 180
DES PRÉPOSITIONS- Formation des comparatifs et des su
perlatifs, 180
Liste des prépositions, 153 Terminaisons tepo;, Ta-roç, 180
Prépositions formant des comparatifs et
DES ADVERBES. des superlatifs, 182
Adverbes de lieu, Terminaisons itov, iiTTOç, 182
i 55
— de temps, 157 Adjectifs démonstratifs et conjonctifs, 184
— de manière ou de qualité, 157 Adjectifs déterminatifs, 184
— de quantité, 158 Adjectifs corrélatifs, 186
— d'interrogation, d'affirmation, 159
— de négation, de doute, 159 SUPPLÉMENT AUX PRONOMS.
Mots employés adverbialement, 1C0 Dialectes d'I-fâ, ai, etc., 187
Degrés de signification des adverbes, 1C0
DES CONJONCTIONS. SUPPLÉMENT AUX VERBES.

Liste des principales conjonctions, Verbes déponents, 187


ICI
Observations sur plusieurs futurs moyens
DES INTERJECTIONS. pris dans le sens actif, 188
Additions aux règles de l'Augmentetdu
Liste des principales interjections, 103 Redoublement, 189
XVI TABLE ANALYTIQUE
Redoublement poétique à l'aoriste 2, 190
Augment temporel en £i, etc., 190
Redoublement attique, 191
Augment dans les verbes composés, 192 SYNTAXE GÉNÉRALE.
Observations sur divers temps des
verbes, 193 Analyse de la proposition, 219
Emploi du Nominatif, 220
iu> , dus, non contractés, 193
Accord de l'Adjectif avec le substantif, 220
ae contracté en r\ , 194
— d'un Adjectif avec plusieurs substan
eus, fut. eûaw. dto, fut. avato, 194 tifs, • 220
Futurs aspirés, 194
— du Verbe avec le sujet, 220
us non pur, futur jjo-co, 194
Attribut compris dans le verbe, 220
Futurs attiques, 195
Sujet sous-entendu , 220
Futurs doriques, 196
On, sujet, 220
Futurs qui redoublent a, 196
Article indiquant le sujet, 221
Futurs sans <j et sans contraction, 196
Ellipse de l'article, — du verbe être, 221
ftaus pour auto; dtsus pour riaus, 197
Adjectifs pris substantivement, 222
<j à l'aoriste 2 et à l'impératif, 197
Aoriste premier sans a, 197 Dépendances du sujet et de l'attribut, 222
Parfaits actifs sans x , 198 Emploi du Génitif, 222
Parfait passif, 199 Emploi du Datif, 222
Subjonctif et Optatif du parfait passif, 200 Emploi de l'Accusatif, 223
Aoristes 2 avec métathèse, 200 Verbes considérés relativement d leurs
compléments, 223
Dialectes et formes diverses, 201
Emploi du Vocatif, 224
Secondes personnes attiques en et, 201
Optatifs en oiriv, 201 Emploi des Prépositions et des Adverbes, 224
Secondes personnes en cr8a, 201 Union des propositions, 225
Désinences |« , ai, dans les verbes Conjonctions ET, OU, 225
en (o , 201 Conjonctions NI, MAIS, 226
Imparfaits et Aoristes en itxov, 202 Conjonctions OR, DONC, CAR, 227
Voyelles redoublées dans les poètes, 202 Conjonctions SI, QUE, 228
eu pour eo, ou, 202 Propositions complétives, 228
oi pour ou, ai pour a, 202 Emploi de l'Infinitif, 229
|is? , |j.so-8a, pour (xev, u.e8a, 203 Attraction avec l'Infinitif, 229
av dorique pour rjv, 203 Infinitif considéré comme un nom indé
éiû ionien pour au, — pour û, 203 clinable, 230
Plus-que-parfait en ea, i\, 203 Accusatif sujet de l'infinitif, 230
axai pour vtou au pluriel, 204 Verbes impersonnels, 231
vu dorienpouro-t, 204 Emploi de l' Adjectif conjonctif 3?, fi,ô, 231
aeri, 3e personne des verbes en fit, 204
Attraction du Relatif au cas de l'antécé
vtç , désinence des participes, 205 dent, 233
v pour o-av, au pluriel, 205 Relatif entre deux noms différents, 233
ocav pour ov ; av pour aai, 205 Adjectifs conjonctifs oloç , 8o-oç, tjXIxoî, 234
ovtuv pour é°Tu<xav; étrSuvp. ésOuo-av, 205 Adjectifs conjonctifs ou relatifs, conte
Dialectes de l'infinitif, et d'eïvai, 206 nant la valeur d'une conjonction , 234
Verbes défectifs et irréguliers, 206 Conjonctions dérivées d'o'ç, fi, o, et Ad
Verbes de racines différentes, 206 verbes conjonctifs, 235
Terminaisons vu, àvu, a ivu, 207 Des interjections, 236
Terminaison oxu, venant d'u pur, 208
Terminaison <rxw et <rfu>, d'u non pur, 209
Terminaison Wjju. 209
Terminaisons diverses, 210 SYNTAXE PARTICULIÈRE.
Verbe oT8a ; verbe eîxto, 211
Verbes en eu et du> , qui forment quelques Verbe à un autre nombre que le sujet, 237
temps comme s'ils étaienten w non pur, 213 Noms collectifs, 237
Explication de quelques formes diffi Adjectif à un autre genre que le substan
ciles, 213 tif, ' 238
Parfaits employés comme présents, 215 Apposition, 238
Théorie des temps en grec et en Adjectif tenant lieu d'adverbe, 239
français, 216 Adjectif attribut d'un infinitif, 239
DES MATIERES. XVII
Adjectif à un antre cas que le substantif, 240 Temps de l'impératif, de l'infinitif, du
Adjectifs verbaux en téo; , 241 subjonctif et de l'optatif, 273
Comparatifs avec le génitif, 241 Valeur des modes, 273
Comparatifs avec J), 242 Indicatif, Subjonctif, Optatif, 273
a/.>.o; , ë-tepo; , SutXocoio; , assimilés aux Du Conditionnel, 275
comparatifs, 242 De l'Impératif, de l'Infinitif, 277
Superlatifs, 243 Du Participe (indiquant une proposition
Comparatifs et Superlatifs avec les pro complétive), , 278
noms réfléchis, 243 Des Cas nommés absolus, 279
De l'article, 244 Des prépositions, 280
Ellipses avec l'article, 245 Prépositions à un seul cas, 281
Article redoublé, 246 Prépositions à deux cas, 284
Mots enclavés entre l'article et le nom, 246 Prépositions à trois cas, 286
L'article employé comme pronom, 247 Prépositions-adverbes, 289
— ô, y), to , pour 8ç, fi, S, etc. , 247 Prépositions avec ellipse d'un verbe, 290
Adjectif noXyç avec et sans article, 248 Des négations, 291
— SXXoç, noms dénombre, participes, Négations redoublées, 292
aÙTÔç , avec et sans article, 248 Négations après les verbes négatifs, 293
Autres remarques sur avxiç , 249 Négation à la tête d'une phrase, 294
Remarques sur les adjectifs possessifs, 250 — où et u.rj en interrogation, 294
Usages particuliers des cas, 250
Génitif régi par un nom sous-entendu, 250
— par une préposition sous-entendue, 251 IDIOTISMES.
Génitif avec les verbes, 252
— avec les adjectifs, 253 Emploi de quelques Adverbes, 295
— avec les adverbes, 254 Emploi de quelques Conjonctions, 298
Remarques sur le génitif possessif, 255 Emploi de quelques Adjectifs , 300
Emploi de quelques Verbes, 302
Datif avec les verbes, 256 Emploi de quelques Participes , 309
— avec les noms, — avec les adjectifs, 257
— avec ô aÙTdç , 257
— avec les adverbes, 258
Datif de rapport, 258 DES DIALECTES.
Datif employé dans le sens de l'ablatif
latin, 259 Dialecte dorien, 311
Datif avec ellipse de <rûv , 260 Dialecte éolien, 312
Dialecte ionien, 318
Accusatif avec les verbes transitifs, 260 Dialecte attique, 314
Objet indirect à l'accusatif, 260
Double accusatif, 261
Accusatif avec les verbes intransitifs, 262
Accusatif avec les adjectifs, 263 DES ACCENTS.
Accusatif de temps et de distance, 263 Accent tonique (ce que c'est),
Accusatif avec ellipse d'un verbe, 263 Signes appelés accents, 31 fi
317
Du verbe passif, 264 Valeur et place de l'aigu, 317
Passif avec l'accusatif, 264 — du grave, — du circonflexe, 318
Do VERBE MOYEN, 265 Accent dans les déclinaisons, 319
Échange de formes entre le passif et le Accent premier dans les mots composés, 321
moyen, 268 — dans quelques adjectifs, 321
Accent dans les verbes, 322
Du PARFAIT SECOND, 268 — dans les verbes composés, 324
Échange des différentes sortes de verbes — dans les prépositions, 324
entre elles, 270 Effet de l'apostrophe sur l'accent, 325
Valeur des temps, 270 Proclitiques, 325
Remarque sur la différence du parfait et Enclitiques, 326
de l'aoriste, 271 Dénominations données aux mots d'après
Du futur antérieur passif, 272 leur accent, 328

FIN DE LA TABLE ANALYTIQUE.


TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈBES.
( Les chiffres renvoient aux pages.)

A privatif, 166. figurative, 217. — Aoriste premier ( For


Accents, 6. — traité des accents, 316 à 328. mation de 1' ), 64. — Aoristes premiers en
— Accent tonique, 316. — signes de l'ac xa, 127. — irréguliers, 197. — Aoriste
cent, 317. — aigu, sa valeur et sa place, second, 105. — dans les verbes en Xw, (xto,
317. — grave, sa valeur et sa place, 318. vw, pu>, 118. — dans les verbes en |u, 126,
— circonllexe, sa valeur et sa place, 318. 140. — avec S, 197. —avec métathèse,
— accent dans les déclinaisons, 319. — 200. — avec redoublement , 190 , 191.
Accent premier dans les mots composés, — Aoriste passif dans le sens moyen, 268.
321. — de quelques adjectifs, 321. — Apostrophe, 7, 169. — effet de l'apostrophe
dans les verbes , 322 à 324. — dans les sur l'accent , 325.
verbes composés, 324. — mots qui sont Apposition, 238.
privés d'accent, 325 à 328. Article, 8, 10. — indiquant le sujet d'une
Accusatif, son emploi en général, 223. — ses proposition , 221. — ellipse de l'article,
usages particuliers, 260. — avec les verbes 221. — divers usages de l'article, 244 à
transitifs, 260. — double accusatif, 261. — 249. — ellipse de l'article, 221.
avec les verbes neutres , 262. — avec les Aspirées : (deux syllabes de suite ne com
verbes passifs, 264. — avec les adjectifs, mencent point par une aspirée) , 5. — ex
263. — avec ellipse d'un verbe, 263. — ceptions à cette règle, 168.
Accusatif, sujet de l'infinitif, 230. — Attique (Déclinaison), 17, 173.— (Dialecte),
dit absolu , 279. — Accusatif pluriel 314.
éolien en ai; , 172. — singulier de la 3e Attraction avec l'infinitif, 229. — du relatif,
déclinaison en v, 21, 24, 26. — singulier 233.
delà 3e, en co, 174. Attribut, 219, 220.
Actif employé pour le passif, 270. Augment et redoublement, 59, 189. — tem
Adjectifs, définition, 8. — déclinaison, 30. — porel, 60, 190. — négligé par les poètes,
contractes, 33, 35. — indicatifs ou dé 191. —dansles verbes composés, 192, 193.
monstratifs, 41, 184. — conjonctifs, 44, ' Afi, ' EQ non contractés, 193. — AE con
184. — emploi des adjectifs conjonctifs, tracté en H, 194.
231. — Adjectifs conjonctifs contenant en Cas, 9. — des noms employés adverbiale
eux-mêmes la valeur d'une conjonction, ment, 160. — usages particuliers des cas,
234. — Adjectifs possessifs, 47, 250. — de 250. — dits absolus, 279.
deux genres seulement, 179. — irréguliers, Collectifs (Noms), 237.
180. — déterminatifs et corrélatifs , 184 a Commune ou hellénique (Langue), 310,
186. — verbaux en teoç et tic, 150, 241^ 315.
— Adjectif s'accordant avec le substantif, Comparatifs et superlatifs, 37, 180, 241. —
220. — pris substantivement, 222. — di avec fi, 242. — avec les pronoms réfléchis,
verses manières de le construire, 238. — 243.
tenant lieu d'adverbe, 239. — attribut d'un Composés (Verbes), 163, 192. — d'elu.f, 58.
infinitif, 239. — à un autre cas que le Complément ou régime direct et indirect ,
substantif, 240. — régissant l'accusatif, 223, 260.
263. — emploi de quelques adjectifs, 300. Conditionnel, 275 et 276.
Adverbes, définition, 154. — de lieu, 155. — Conjonctifs ou relatifs (Adjectifs), 44, 184,
de temps, 157. — de manière et de qua 231.
lité, 157. — de quantité, 158. — emploi Conjonctions, 161. — emploi en général ,
des adverbes en général, 224. — conjonc 225 à 228. — dérivées d'ôç, tj, S, 235.
tifs ou relatifs, 235. — interrogatifs, 235. — emploi de quelques conjonctions, 298.
— avec l'article, 245. — emploi de quel Consonnes , muettes , liquides , etc. , 4 à 6,
ques adverbes, 295 à 298. 167. — prononciation des consonnes, 2. —
Adverbialement (Mots employés), 160. changements des consonnes dans les verbes
Alphabet grec, 1, 167. composés, 165.
Antécédents et relatifs, 44, 186. — Antécé Contractes (Noms), delà 1" déclinaison, 12.
dent exprimé ou sous-entendu, 231. — de la 2e, 16, 172. — de la 3«, 23, 175.
Aoriste, répondant à notre parfait défini, 51. Contractes (Verbes), 81.
— employé pour le parfait et pour le pré Contractions (Règles des), 23, 82, 86, 90. —
sent, 218, 270, 271. —rapport de l'aoriste tableau général des contractions, 170.
avec le futur, et pourquoi il a la même Datif pluriel de la 3e déclinaison, 19. — en
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. XIX
aot, 29. — délai™, en aieri, ct?i<n, 171. Indicatif, sa valeur, 273. — avec àv, 275.
poétique de la 3% 175. — emploi en géné Infinitif, ses dialectes, 206. — Son emploi,
ral, 222. — usages particuliers du datif, 229. — indique une proposition com
256—avec les verbes; 256. —avec les sub plétive, 229. — avec attraction, 229. —
stantifs, 257. — avec les adjectifs, 257. — considéré comme un nom, 230. — ayant
avec ô aÛTo?, 257.—avec les adverbes, 258. pour sujet l'accusatif , 230. — pris pour
— exprimant un rapport à une personne l'impératif , 277. — divers exemples de
ou à une chose, 258. — pris dans le sens de l'infinitif, 277.
l'ablatif latin, 259. — dit absolu, 279. Interjections, 163, 236.
Déclinaisons dans leur rapport avec l'accent, Interrogatifs (Adjectifs), 186.
319 à 321. Interrogation (Adverbes d'), 159.
Défectifs (Noms), 177. Ionien (Dialecte), 313 et 314.
Défectifs (Verbes), 206. Irréguliers (Noms) , 176. — dans le genre,
Déponents (Verbes) , 187. — distincts des 178. — Irréguliers (Adjectifs), 1801 —
verbes moyens, 265. Irréguliers et défectifs (Verbes), 206.
Désinences personnelles à l'actif, 68 , — au Lettres , 2, 167. — prononciation des lettres
passif, 76. d'après Erasme, 2. — d'après les Grecs, 2.
Dialectes, 8, 310 à 315. — divers dans les MI-2I, dans les verbes en Q, 201.
verbes, 201.— d'elvai, 206.
Digamma colique, 168. Modes des verbes , 52. — valeur des modes,
Diphthongues, 3. 273 à 280.
Dorien (Dialecte), 311 et 312. Mots, ou parties du discours , 8.
Duel, n'a pas de lie personne à l'actif, 61. Moyen (Verbe), 77. — ce qu'il exprime, 265.
Elision, 169 (à l'article Apostrophe). — parfait moyen ou second, 110, 268. —
Ellipse de l'article, 221. —du verbe être, 221. échange de formes entre le passif et le
— avec l'art., 245 et 246.— de jiépo;, 251. moyen , 268.
— de <jûv avec le datif, 260.— d'un verbe Muettes, douces, fortes, aspirées, 4, 97.
avec les prépositions-adverbes , 290. N euphonique, 169.
Enclitiques, 326 à 328. N : comment cette lettre se change dans les
Eolien (Dialecte), 312. verbes composés, 165.
Esprits, 6. Négations, 159, 291 à 295. — Redoublées,
Figuratives, 69. 292. — après les verbes négatifs, 293. —
Formation des temps de l'actif, 64. — du à la tête d'une phrase, 294. — placées en
passif, 73. — du moyen, 77. interrogation, 294.
Futurs en <\ioô, Ço>, cjm , 98. — moyens dans Nombres, dans les noms, 9. — dans les
le sens actif, 188. — en sûerw et a0ao> , verbes , 50.
194. — aspirés, 194. — en -i\au> et éau> Noms en ?ip qui perdent e à certains cas, 29.
venant d'io non pur, 194, 195. — attiques, —noms de nombre, 39. —irréguliers, 176.
195 ; — doriques, 196. — Futur moyen — défectifs , 177. — patronymiques, 179.
employé comme passif, 268. — antérieur — Noms de temps et de distance à l'accusa
passif, 272. — Futur second, 105. tif, 263.
Génitif singulier (Le) de la 3e déclinaison Nominatif, 220. — avec l'infinitif, 229. —
étant connu, trouver le nominatif, 174. — absolu, 279.
Génitif singulier et pluriel de la lre décli Optatifs, 273 et 274.— avec &v, 276. — pour
naison, 171. — singulier de la 2e, en oio, l'impératif, 277. — Optatifs en O'IHN,
172. — Génitif, emploi en général , 222. 83 , 201.
— usages particuliers du génitif, 250. — Parfaits actifs en xa, 9a, xa, 100. — sans x
Génitifrégi par un nom sous-entendu, 250. (syncope), 198. — qui perdent une voyelle
— par une préposition sous-entendue, ( àv(ûf|iev ) , 199. — Parfaits passifs en
251. — avec les verbes, 252. — avec les apiat, 96. — en u.|J.ai, 101. — en lfu.ai,
adjectifs, 253. — avec les adverbes, 254. 103. — qui changent e en a, 199. — qui
— possessif, 255. — dit absolu, 279. changent eu en u, 199. — qui ont 8 ou 0,
Genres, 9. 199. — Parfait moyen ou second, 110.
H, signe d'aspiration chez les anciens Grecs, — dans les verbes en Çto et a<su> , 114. —
167. dans les verbesen X<o, u.w, v<o, pw, 118. —
'souscrit, 4. — i démonstratif (oOxoo-t), 184. Parfaits employés comme présents, 215. —
Idiotismes, 295 à 310. Parfait en a ou parfait second, 268 à 270.
Impératif en ovtiov et en éoOtov, 205. — pris Participes, 53. — déclinés en entier, 58, 67,
pour le futur, 277. 76. — en toç, œ<ra, wç, 198. — en aiç ,
Impersonnels (Verbes appelés), 231. tûiaiç pour T0<]/aç , 202. — Participe avec
Indéclinable» (Noms), 178. et sans article, 248. — indique une pro
XX TABLE ALPHABETIQUE DES MATIERES.
position complétive, 278. — emploi de Superlatifs, 37, 180, 243. — avec les pro
quelques participes, 309 et 310. noms réfléchis, 243.
Particules inséparables , 166. Surabondants (Noms), 177.
Passif, 70, 264. — avec l'accusatif, 264. — Syllabes et manière de les diviser, 5, 7, 168. —
échange de formes entre le passif et le Syllabe retranchée à la fin des mots, 178.
moyen, 268. — ci ajoutée, 178.
Personnes, définition, 45. — 2e personne at- Tableau pour remonter d'un temps quelcon
tique en ei, 201. —en o6a, 201. — 3e que au présent de l'indicatif, 120.
personne du pluriel en atai, 204. — en Temps des Verbes, 51. — principaux et se
. vti pour ai , 204. — en aeri dans les verbes condaires, 52. — Théorie des temps en
en jju , 204. grec et en français, 216. — Usages des
Plus-que-parfaits en Ea — ï] , 203. — 3e pers. temps, 269. — Valeur des temps, 270 à
plur. earav (éiteitieûxeiiav), 203. 273. — hors de l'indicatif, 273.
Ponctuation, 7. Tmèse, 290.
Possessifs (Adjectifs), 47, 250. —génitifs, 255. Tréma, 3.
Prépositions, définition et liste, 152, 153. — Verbe, définition, 49.
dans les verbes composés, 163. — for Verbe sîvai , être , 56. — dialectes d'eîvoi ,
mant des comparatifs et des superlatifs, 206. — Verbe Xuu, actif, 62. — passif, 70.
182. — emploi des prépositions en géné — moyen, 78. — Verbe (ttéXXm , 119.
ral, 224. — régissant un seul cas, 281 Verbes contractes , 81. — en w pur, 94. _
à 283.—deux cas, 284 à 286.— trois cas, qui ont une des neuf muettes avant la ter
286 à 289. — Prépositions-adverbes, 289. minaison, 97. — en Çw et aau> , 113. — en
— avec ellipse d'un verbe, 290. — ac Xw, (jko, va), pw, 115.
cent des prépositions , 325. Verbes en jii, 121, 141. — ïtm]|u , sens
Présent mis pour le passé, 271. actif et neutre, 133. —ÏKipu, envoyer, 142.
Proclitiques, 325. — lriu.1, eï[u, aller, 145, 146. — tff\\Li,
Pronoms, 45. —Pronom réfléchi, 46. — dire, 147. — Xar^i , savoir, 148. —
Pronoms composés, 46.— Pronom èauToû xeî|ji.at , être étendu, 149.— oïSa, eîôévou,
employé pour les deux premières person savoir, 211.
nes, 249. Verbes , différentes sortes , 223. — échange
Proposition (ce que c'est), 49. — Analyse de de différentes sortes de verbes entre elles,
la proposition, 219. — Propositions unies 270. — dits impersonnels, 231. — avec
par les conjonctions , 225. — complétives le génitif, 252. — avec le datif, 256. —
indiquées par 8-ui , que , 228. — par l'in avec l'accusatif, 260.— avec deux accusa
finitif, 229. — par le participe, 278. tifs, 261. — Verbes passifs, 264. — avec-
Radical et Terminaison, 54. l'accusatif, 264 et 265. — Verbes moyens,
Redoublement et Augment, 59, 189. — poé 265 à 268. — emploi de quelques verbes,
tique à l'aoriste second, 190. — attique au 302 à 308.
parfait et à l'aoriste second, 191. — et pour Verbes composés d'une préposition, 163,
Xe et (J.e redoublements du parfait, 190. — 192. — composés , mais non d'une pré
dans les verbes qui commencent par une position , 193. — observations sur divers
aspirée, 83, 189. — par un £ , une lettre temps des verbes, 193. — dialectes et for
double ou deux consonnes, 102, 189. mes diverses dans les verbes, 201. — irré
Relatif, le même que l'adjectif conjonctif, guliers et défectifs, 206. — déponents,
44. — Relatif entre deux noms différents, 187, 265. — le verbe s'accorde avec le
233. — Relatifs contenant en eux-mêmes sujet, 220. — au singulier avec un sujet
la valeur d'une conjonction, 234. pluriel, 220, 237. — être , sous-entendu,
Résumés, 48, 80, 104, 120, 151. 221. — Verbes considérés relativement à
Secondes personnes attiques en El , 201. — leurs compléments, 223.
Secondes personnes en <r8a , 201. Vocatif, Règles du vocatif pour la 1" décli
Subjonctif, 274, 275. — avec àv , 293. — naison, 171. — Vocatif semblable au no
Subjonctifs et Optatifs parfaits passifs, 200. minatif chez les attiques, 172. — emploi
Substantifs, 8. — déclinaison, 11. du vocatif, 224.
Sujet, 219. — accord du verbe avec le sujet, Voix des Verbes , idée des trois Voix, 49. —
220. — sujet sous-entendu, 220. — indiqué La voix ou forme d'un verbe doit être
par l'article, 221. — dépendances du su distinguée de sa signification , 224.
jet et de l'attribut, 222 à 224. — Sujet Voyelles, 3, 187. — prononciation des voyel
de l'infinitif à l'accusatif, 230. les, 2. — redoublées (opctqtv), 202.

FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE.


METHODE
POUR

ÉTUDIER LA LANGUE GRECQUE.

PREMIERE PARTIE.

ALPHABET GREC.
La langue grecque a vingt-quatre lettres , dont voici
la figure, le nom , la valeur,

d'après chez d'après chez


lirasroe : les Grecs : Krasme : les Grecs -.
A, a, <&(pa, alpha , alpha , a, a.
B, p, 6, P?JTa, bêta, vîta, b, V.
l\ï, Ya(A[xa, gamma , ghâmma , g. gh.
A, S, SeXtoc , delta, dhêlta, d, th anglais, doux
{ E, s, tyikôv, epsilon , epsilonn , é bref, ê.
Z, C, iftwt, zêta (dzêta) , zîta, z, ds, z.
H, Y), h<*, êta, îta, ê long, i.
0, Sr, 9, S'vJTa, thêta, thîta , th, th anglais, fort.
Ct, iwxa, iôta, iota, ' 1 i.
K, x, xaircta , cappa , kappa , k, c, k.
A, l, XajxëSot lambda , lâmvdha , 1. 1.
M, ,x, f*Û, mu, my, m, m.
N, v, vu, nu, «y. n, n.
3, Ç, £, xi, xi, x (es, gs) x (es).
0, o, ôjAixpdv, omicron , omicronn , o bref, 0.
n, 7t, Ttï, Pi. Pi. P. p-
p, P, ps, rho, rho, r, rh, r.
2, G, 5, Ç ^'TC^a. sigma, sîghma , s. s.
t, 7. *, xaû, tau, taf, t, t.
Y, o, uijuXov, upsilon , ypsilonn , u, y-
*, <p, <pîi phi, phi, ph, f, f.
x, X- 3t". chi, khi, ch, ch allemand.
0T, ^,. psi, psi, ps, ps.
se, », f',
wjjtiya, oméga , oméga , ô long, 0.
Burn . Gr. G>. 1
DE LA PRONONCIATION DU GREC.
I. D'APRES LA MÉTHODE ÉRASMIENNE.

Le tableau précédent fait suffisamment connaître la prononciation généralement reçue


dans nos écoles depuis Érasme. On remarquera seulement qu'on prononce :
Y, devanta, o, w, u, comme le g français dans gamme, gobelet, guttural; devant
E, y], i, comme notre s dans guérite, guêpe, guide; de\ant Y> x, X> ?• comme n:
&Yyz\oz, messager, ange, prononcez anguélos.
x, comme k: Ktxépwv, Cicéron , pron. Kikérân.
a, comme s dans sage , ou comme ç : u.où<ja , muse, pron. mouça.
x , comme t : cette lettre ne prend jamais le son de l's, qu'elle a dans le français action.
Enfin les diphthongues (cf. g 3) se prononcent : ai, comme aï dans faïence; ei, comme
éi dans pléiades ; 01, comme oy dans royaume .- au, su, ou, comme au, eu, ou, eu français.

II. CHEZ LES GRECS.

Le tableau précédent donne aussi la prononciation actuellement en usage chez les Grecs ;
quoique cette prononciation ne puisse s'apprendre complètement que de la bouche d'un
maître exercé , on remarquera que ;
6 , se prononce comme v : pio; , vie , prononcez vîos.
Y, comme gh, devant a : Yâp.o;, mariage, pron. ghàmos ; comme Vy du mot yeux, de
vant e, ri, t, u : Ysveati;, création, prou, yéneçis ; Yup.vâo-iov, gymnase, prononcez
yimnaçionn ; comme n, devant Y) *> ?> X : «YYaP°5 , courrier, pron. dngharos.
5 , comme le th anglais doux dans this , ce.
v), comme i : <pVju.7), renommée, prou, fimi (lat. fama).
6 , comme le th anglais fort dans think , penser.
X, comme A-, ou comme notre c devant a,o, u : xépa;, corne, pron. kéras ; — x médial
et après un y, ou initial et précédé d'un mot terminé par v, prend le son de gh :
dYXUpa, ancre, pron. anghyra ; tov xoàtcov, le golfe, prou, tonn gâtponn.
~ i comme x dans Alexandre , et non comme dans exemple.
7r, comme p; — 7t médial et après un jx, ou initial et précédé d'un mot terminé parv,
prend le son du b français : Tio[Mtrj, pompe, pron. pommbî; xf,v rcôXiv, la ville, prou.
timm bôlinn,
t , comme s dans sage ; — a prend le son du z français devant 6, y» ! . * , H- v P ;
Gëivvuu.1, j'éteins, pron. zvénymi ; £(iûpvi, Smyrne, pron. Zmtrna.
t, comme t; — t médial et après un v, ou initial et précédé d'un mot terminé parv,
prend le son du d français : svtôc, dedans, pron. enndôs ; tôv Taûpov, le taureau
pron. tonn davronn.
u, connue t, ou comme y, lettre qui, dans les mots latins et français tirés du grec,
remplace u : Zéçupoç, zéphyr, pron. zéfiros (lat. zephyrus).
I i comme le ch allemand.
Quant aux diphthongues (cf. § 3) les cinq suivantes, ai, si, oi, ui, ou, se prononcent:
ai, comme è : Moùo-ai, Us Muses, pron. moûçè ; ei, oi, ui, comme i; eipwvsia, ironie,
pron. ironîa; ou, comme ou : tcXoùto;, richesse, pron. ploûtos.
Les trois suivantes, au , su, rçu, se prononcent av, ev, iv, devant les voyelles et devant
les consonnes g, y, 8, Ç, X, p, v, p : sùaYYÉXiov, évangile, pron. evanghêlionn ; sûpiffxu,
je trouve , prou, evrîsco. Devant (t, x, Ç, tu, u, t, <p, x, <(,, on prononce au, eu, ï)u, comme
«/, «/, i/ ; euxapjcoç, fertile, pron. êfcarpos: aùxo;, fai, pion. a/"lds.
Enfin , on donne comme règles générales d'une bonne prononciation les quatre obser
vations suivantes : — 1° Jl faut soutenir longtemps la voix sur les voyelles marquées d'un
accent (et. à 8). — 2" La voyelle <o ne doit pas avoir plus de durée dans la prononciation
que la brève o. — 3" On doit détacher nettement les nasales v et |x des voyelles qui les
précèdent : asiov, lion, pron. leonn, et non comme on, dans le fiançais lion; Éaçouris,
apparence, pron. emmfacis, et non comme «m, dans emphase. — h° Une consonne 'doublée
n a pas plus de valeur dans la prononciation qu'une simple : âXXse , autre . pron -*-%'
non atlas, 'r ' "
Uj

i.,
LIVRE PREMIER.

DES LETTRES.

CLASSIFICATION DES LETTRES.


VOYELLES.
§ 1. Des vingt-quatre lettres de l'alphabet grec, sept sont
Voyelles, a, e, ti, i, o, w, u.
Deux de ces voyelles sont brèves , e , o ; deux sont longues ,
r, w; trois sout communes, c'est-à-dire tantôt brèves, tantôt
longues, a, i, u.
DIPHTHONGUES.

§ 2. On appelle Diphthongue la réunion de deux voyelles qui


se prononcent par une seule émission de voix , et produisent un
son double, quoique dans une même syllabe. C'est de là que
vient leur nom de &î©6oyyoç : Sic, deux fois; çôo'yyo;, son.
§ 3. Il y a neuf diphthongues ;
Trois se forment en ajoutant i aux lettres a , e , o ; trois en y
ajoutant u ; ainsi :
ai, et, oi,
au, su, ou.

On voit que dans ces diphthongues les voyelles i et u tiennent


toujours le dernier rang. On les nomme postpositives.
Dans les mots latins tirés du grec, ai est remplacé par ce ;
exemple : Aïvsîaç , Mneas, Énée ; oi par œ , tfoïëoç, Phœbus ,
Phébus.
Les trois autres diphthongues se rencontrent plus rarement ;
ce sont t]u, mu, ui.
§ II. Deux voyelles , placées l'une à côté de l'autre , ne for
ment point diphthongue quand la dernière est marquée d'un
tréma ("); exemple : toxïç, enfant, en deux syllabes; mais,
si l'on ôte le tréma, il y a diphthongue : iraîç, enfant, en une
.seule syllabe.
* 1

i
a DIPni'HONGUES. CONSONNES.
Quelquefois l't se retranche et se met sous la voyelle qui le
précède ; ex. : àihç ou à'&nç , enfer. Cet IS>tx ne se prononce
point ; on l'appelle îwra souscrit ; on le rencontre souvent sous
a, », w, en cette forme, a, y, w. Il tient toujours lieu d'un t
retranché.
Cette union de deux voyelles en une seule syllabe, d'où
résultent les six premières diphthongues et les I&to. souscrits ,
s'appelle Contraction.
Quelquefois la contraction absorbe entièrement une voyelle ;
ex. : <xe , et par contraction a ; ou change le son , comme ea ,
par contraction ti ; eo , par contraction ou.
TABLEAU RÉSUMÉ DES VOYELLES ET DES DIPHTHONGUES.
Sept voyelles [ "' *' l' °J u'

' 01,
Neuf diphthongues. <( EU,
7]U,

CONSONNES.
§ 5. Les dix- sept Consonnes se divisent en neuf Muettes,
quatre Liquides, une Sifflante et trois Doubles.
Les muettes s'appellent ainsi, parce qu'en essayant de les
articuler sans voyelle on ne peut faire entendre aucun son. Les
Grecs les nomment açuva , sine voce.
TABLEAU DES MUETTES.

1er ORDRE. 2e ORDRE. 3e ORDRE.


LABIALES. GUTTURALES. DENTALES.

B r A

n K T

Aspirées <t> X 0

Remarques. 1" Les lettres de chaque colonne sont de la même


nature, et se changent l'une pour l'autre dans certains cas dont
CONSONNES. 5
nous parlerons ci-après. En effet , le n produit nne articulation
analogue à celle du B , mais un peu plus forte ; et le * est un n
aspiré. Il en est de même de r, k, x et de a, t, 0.
Chaque douce a donc sa forte et son aspirée correspondantes.
2° Quand deux muettes sont dans la même syllabe, si l'une
est douce , il faut que l'autre soit douce ; si l'une est forte ou
aspirée , il faut que l'autre soit forte ou aspirée ; ce qui peut
s'énoncer ainsi :
Toute muette précédée d'une autre muette la veut au
même degré qu'elle ; exemples :
DOUCES. FORTES. ASPIRÉES.
êëàojjioç, septième. k-moiy sept. 960'voç , envie.
ôy&ooç, huitième. ôxt(6, huit. ê'xôoç, haine.

Dans tous ces mots , les deux consonnes appartiennent à la


même syllabe , ê-ê&o[/.o;, é-irra, ê-y9oç, etc.
3° Deux syllabes de suite ne commencent pas d'ordinaire par
une aspirée ; on dit Tpê/w , je cours, par un t ; on ne pourrait
pas dire Spé^w par un S, à cause du 1 suivant.
§ 6. Les quatre liquides sonfX, [a, v, p. On les appelle ainsi,
parce qu'elles sont coulantes dans la prononciation , et s'unis
sent facilement aux autres consonnes. La liquide M précède ,
dans un grand nombre de mots, les muettes du premier ordre ;
ex. : ôjiëpoç, pluie; âpceXoç, vigne ; à'ppw, tous deux. Il en est
de même en latin , imber, pluie ; ambo, tous deux ; et en fran
çais, ombre, ample, tombeau.
Mais ces muettes ne peuvent jamais se mettre devant m.
n a rapport au troisième ordre ; c'est pourquoi on trouve
souvent cette lettre devant £, t, 5; ex. : àv^peia, courage; âvrpov,
antre; avôoç, fleur. Il en est de même en latin et en français.
La sifflante est 2. Ajoutez-la aux muettes de chacun des trois
ordres , et vous aurez les trois doubles :
<J> qui remplace (3;, ««> «pç
i qui remplace y; , xç, x«
£ qui remplace &« , T«l 5ç

On voit par là que les doubles ne sont qu'une abréviation


d'écriture. Aucune muette ne peut se rencontrer devant 2, qu'il
n'en résulte une lettre double.
ESPRITS. ACCENTS.

TABLEAU RÉSUMÉ DES CONSONNES.


1er ordre 2e ordre 8e ordre
(Labiales). (Gutturales). (Dentales)
Douces. P, y, i.
Fortes. -, X, T.
Aspirées. ?» x, »•
Doubles. + . s, ç.
Liquides. (*•» — V.

Joignez à ces lettres les deux autres liquides X , p , et la sif


flante a , vous aurez les dix-sept consonnes.
Les principes contenus dans cet article sont très-simples, et leur con
naissance facilite beaucoup l'étude des déclinaisons et des conjugaisons.

ESPRITS.
§ 7. Esprit, terme de grammaire, veut dire aspiration.
Les Grecs en ont deux, l'Esprit doux et l'Esprit rude. Le
doux ne se fait point sentir en prononçant ; le rude répond à
notre h aspirée. Ils se mettent sur les voyelles et diphthongues
initiales; le doux ressemble à une petite virgule; ex. : èyoi,
moi; le rude à un petit c, ^(xeî;, nous.
u prend toujours l'esprit rude ; les autres voyelles reçoivent
tantôt l'un, tantôt l'autre.
p est la seule consonne initiale qui reçoive l'esprit, et elle
prend le rude ; voilà pourquoi on la représente dans les mots
tirés du grec par rh ; ex. : rhéteur, rhétorique.
Si deux p se rencontrent de suite au milieu d'un mot, le pre
mier reçoit l'esprit doux, le second l'esprit rude; ex. : àppalwv,
arrhes; àppevixtjç, masculin. Les muettes n'ont pas besoin de
l'esprit, puisque si l'on veut aspirer, par exemple, un tc, nous
avons vu qu'on emploie le caractère <p, et ainsi des autres.
ACCENTS.
§ 8. Nous nous bornerons à indiquer ici le nom et la forme
des Accents; il y en a trois, l'aigu ('), le grave (') , le cir
conflexe (~).
Ils ont été inventés pour noter les syllabes sur lesquelles la
voix doit s'élever plus ou moins dans la prononciation. Ils sont
quelquefois utiles pour distinguer les significations d'un môme
mot, différentes suivant la position de l'accent ; ex. : Steotoxo; .
mère de Dieu. ; ^sotoxoç , fils de Dieu.
SYLLABES. PONCTDATION. 7

Quand une diphthongue doit recevoir l'accent , c'est toujours


sur la seconde voyelle qu'on le place. Il en est de même des
esprits; ex. : eîooç, ovkoç, atxta, adna..

APOSTROPHE.
§9. L'Apostrophe, en grec comme en français, tient lieu
d'une voyelle retranchée ; ex. : àm èpO, pour àiro èpu, de moi.
Quand la voyelle qui suit l'apostrophe est marquée d'un es
prit rude , la muette qui la précède devient aspirée , si c'est une
des fortes %, %, t ; ex. : â<p' tïjjuov, pour àra» vïfAwv, de nous.
L'esprit rude valant notre lettre h, si l'on employait nos ca
ractères , on aurait ap'hêmôn.

SYLLABES ET ÉPELLATION.
§ 10. 1° Les Syllabes sont une ou plusieurs lettres pronon
cées en un seul temps , par une seule émission de voix : Tipf ,
honneur, est de deux syllabes, n-pf.
2° La syllabe peut être formée d'une seule voyelle : riëvi ,
jeunesse, est de deux syllabes; -fi forme la première, Su la
seconde.
3° Les consonnes qui s'unissent au commencement d'un
mot s'unissent aussi au milieu; ainsi, comme on dit tpGo'vo? ,
envie, en faisant une syllabe de <p6o, on dira également a<p9ovoç,
exempt d'envie, ainsi divisé â-<p6o-voç. C'est d'après ce prin
cipe que nous avons divisé les mots déjà cités, 6-*tg), ô-yàooç1,
cr-y6oç, etc.
PONCTUATION.
§11. Le Point annonce, comme en français, un sens fini.
Le Point en haut équivaut à nos deux points.
La Virgule distingue, comme chez nous, les divers membres
d'une phrase.
Enfin , le Point et la Virgule tiennent lieu de notre Point
d'interrogation.
On trouve aussi le Point d'exclamation ( ! ) dans quelques
éditions modernes très-correctes.
Voilà tous les signes de ponctuation usités en grec.
1. Si l'on cherche un mot qui commence par y3, on trouvera ipI^Souno;, où épt est
'me particule, inséparable à la vérité, mais qui ne fait point partie du mot primitif.
8 DIALECTES.

DIALECTES.
§ 12. On appelle Dialectes certaines manières de parler
propres à chacun des peuples de la Grèce , et qui s'éloignent
de la langue commune.
Il y en a quatre principaux ; TAttique , l'Ionien , le Dorien ,
l'Éolien.
Le plus usité de tous est le dialecte attique.
Nous donnerons à la fin de cet ouvrage les règles principales de chaque
dialecte.

DES MOTS.

§ 13. La langue grecque se compose, comme la langue


française, de dix sortes de Mots, qu'on appelle aussi les dix
parties du discours.
Ce sont, le Nom substantif, l'Adjectif, l'Article, le Pronom,
le Verbe , le Participe , la Préposition, l'Adverbe , la Conjonction ,
l'Interjection.
NOTIONS PRÉLIMINAIRES.
I. Le nom substantif est le mot qui désigne et qui nomme
les personnes ou les choses.
IL L'adjectif est un mot qui se joint au substantif pour
désigner une qualité ou une manière d'être.
III. L'article est lui-même une espèce d'adjectif dont nous
parlerons en son lieu. Le français et le grec ont un article ; le
latin n'en a point. En latin , populus signifie également peuple,
un peuple, le peuple ; mais en grec, â^p; signifie simplement
peuple ou un peuple; pour exprimer le peuple, il faut dire
6 à-?)pç. L'article grec ô répond donc exactement à l'article
français le.
Le substantif, l'adjectif, l'article, ainsi que le pronom et le
participe , sont susceptibles de nombres , de genres , de cas.
mots. y

NOMBRES.
Le français et le latin n'ont que deux Nombres. Le grec en
a trois: le Singulier, qui exprime l'unité; le Pluriel, qui ex
prime la multiplicité; le Duel, qui indique qu'on parle de deux
personnes ou de deux choses.
GENRES.
Il y a trois Genres , le Masculin , le Féminin et le Neutre. Ce
dernier est ainsi appelé du latin neutrum, ni l'un ni l'autre ,
parce qu'il renferme les noms qui ne' sont ni masculins ni
féminins.
Le genre des substantifs se reconnaît par la terminaison , par
l'article dont ils sont accompagnés, enfin par l'usage. •
CAS.
Les noms reçoivent différentes terminaisons , suivant la ma
nière dont ils sont employés dans le discours. Ces terminaisons
s'appellent Cas.
La langue grecque a cinq cas , le Nominatif, le Vocatif, le
Génitif, le Datif, l'Accusatif. Le grec n'a point d'ablatif. Ce cas
est suppléé tantôt par le génitif, tantôt par le datif.
De ces cinq cas , il y en a plusieurs qui se ressemblent ;
ainsi :
1° Toujours au pluriel, très-souvent au singulier, le vocatif
est le même que le nominatif;
2° Le duel n'a que deux terminaisons, une pour le nominatif,
le vocatif, l'accusatif; une pour le génitif et le datif;
3° Le neutre a, comme en latin, trois cas semblables, nomi
natif, vocatif, accusatif. Au pluriel ces trois cas sont en a1.
Décliner un nom , c'est réciler de suite tous les cas de ce
nom.
Il y a en grec trois Déclinaisons qui répondent aux trois pre
mières des Latins.
Nous déclinerons d'abord l'article, dont la connaissance facilitera beau
coup celle des deux premières déclinaisons. Comme le duel est peu usité,
nous le mettrons toujours après le pluriel.

1. Nous verrons dans la déclinaison attique (§ 18) o> pour a; et dans les noms
contractes ( § 22 ) ri pour ea.
10 ARTICLE.

DÉCLINAISON DE L'ARTICLE.

14. L'article a les trois genres.


Masculin. d, le, comme ô flXtoç, le soleil.
Féminin. ,$, ia, comme i oek^n, la lune.
Neutre. To', le, comme to àùpov, le présent.

MASC. FÉM. NEUT.

SINGULIEBli

Nominatif. TO, le, la, le.


Génitif. TOU, TOÙ, du, delà, du,
Datif. TW, TW, au, à la, au.
Accusatif. TOV, Tïfo, TO, le, la, le.
PLURIEL.

Nominatif. oi» aï, Ta', les.


Génitif. TWV, TWV, TWV, des.
Datif. TOIÇ, TaTç, TOÎ{, aux.
Accusatif. TOUÇ, -raç, Ta, les.
DUEL.
Nomin. Ac. TW, Ta, TW, les deux,
Gén. Dat. TOtV, Taîv, TOtV, des, aux deux.

Remarques. 1° L'article n'a pas de vocatif; », qui précède


quelquefois un nom au vocatif, est une interjection comme en
latin et en français.
2° L'article prend la consonne t à tous les cas , excepté au
nominatif singulier masculin et féminin ô , y , et au nominatif
pluriel masculin et féminin oi , ai , où le t est suppléé par
l'esprit rude.
S0 Le datif singulier a un i souscrit à tous les genres , tû, t^ ,
tw, et le datif pluriel une diphthongue où entre aussi l't, toÎç,
Taïç, toîç. Il en est de même dans tous les noms des deux
premières déclinaisons.
Le génitif pluriel est terminé en wv pour tous les genres. Il
en est de même dans toutes les déclinaisons, sans exception.
NOMS SUBSTANTIFS. H

NOMS SUBSTANTIFS.

PREMIÈRE DÉCLINAISON.
§ 15. Cette déclinaison répond à la première des Latins ; elle
comprend : 1° des noms féminins terminés en a et en n ; 2° des
noms masculins en aç et en n;. Ses désinences sont, en général,
celles de l'article féminin.
1.
NOM FÉMININ EN Y). NOM FÉMININ EN a.

SINGULIER.

N. i XEipaX y), la tête. i ■Â[AÉp a, le jour.


V. K£<pa>. Y), tête. Yipp a , jour.
G. TYjÇ x.£<paX yiç, de la tête. TYJÇ Yipip aç, du jour.
D. T? XEipaX yj, à la tête. TYJ ■ÂPP a? au jour.
Ac. TT1V x.eipa>. yj'v, la tête. TY1V 7l[xep av , le jour.
PLURIEL.

N. aï xe<paX at, les têtes. ai 7Î(A£p at, les jours.


V. x£<pa^ ai, têtes. Yiptip at, jours.
0. TfcW xeipaX wv, des têtes. TWV ïl|A£p WV, des jours.
I). Tatç xetpaX aïç, aux têtes. Taîç Yljiép atç, aux jours.
Ac. TOCÇ KE<pa}. aç, les têtes. Taç Yi[/ip aç , les jours.
DUEL.

N. V. Ac. xecpa}. a , deux têtes. V£'p a, deux jours.


G. D. XECfaX aïv, de , à deux têtes. ■Mp aiv , de , jï deux jours '.

Remarques. 1° Tous les noms en yi gardent cette voyelle à


tous les cas du singulier , et se déclinent comme KE<pa)>7]'.
2° Tous les noms en pa et en a pur, c'est-à-dire précédé
d'une voyelle, par exemple, çtÂia, amitié, gardent a à tous
leurs cas, comme YÎppa.
1. Afin de n'avoir que deux lignes au duel , nous disons tout à la fois Nom. Voc. Ace.
xE?a>.<x. Si nous n'y mettons point d'article , c'est parce que le vocatif ne peut en
recevoir.
\ï NOMS SUBSTANTIFS.
3° Tous les autres noms terminés en a, mais qui n'ont devant
cet a ni une voyelle ni la consonne p, font le génitif en n; et le
datif en vi. A l'accusatif ils reprennent la voyelle du nominatif;
exemple :
N. V. £o'£ «, gloire. D. S&. ri.
G. £o£ 7] Ç. Ac. oo£ av
Le pluriel et le duel sont toujours terminés comme ceux de
l'article féminin , quelle que soit la terminaison du singulier.

Déclinez :
l°Sur .ecpaXï) : • 2° Sur rl[AÉpa : 3° Sur So'£a :

chevelure. oîxta, maison. yXÛ><j<toc , langue.


<p(OV^, voix. 3upa, porte. Stya, soif.
ode, chant. ISpa, siège. ratva , faim.
tn, terre. (TTOdC, portique. (jieXtufja , abeille.
VE<ï>£)i7| , nue. àyopa , place publique. SaXacrffa , mer.
tonnerre. axiâ, ombre. fi'Ça, racine.
seXtivï) , lune. ayxupa, ancre. âftiXXa, combat
Sacpvy) , laurier. TE>P«, pont. [/.oûsa , muse.
£ÙV71, lit. afuiâ., rue.
Ypau.|xaTixrç , grammaire. ffocpi'a , sagesse.
honneur. (ptXt'a , amitié.
VIX7] , victoire. àXviôeia , vérité.
âpenî, vertu. aîxt'a , cause.

Déclinez encore :
1° Sur XE^aXii : aux îj, -5jç, contracté de uux «], -éyjç , figuier;
2° Sur ■fjfjLÉpa : u-vS, (xvôîç, contracté de [Avâa, |xvaaç, mine, sorte de monnaie ;
'AGrjv 5, -5ç, contracté de 'Aôïjv âa, -aaç, Minerve.

Ces deux noms gardent a à tous leurs cas , parce qu'avant la contraction ils
sont en a pur.
A/qSa , AvîSaç , Léda ; 4>iXojjiviXa , -Xaç , Philomèle , gardent aussi a à tous
les cas, parce qu'il est long au nominatif, et peut dès lors être considéré
comme le résultat d'une contraction.
Nota. Nous ne mettrons plus la traduction française qu'au nominatif de
chaque nom ; il sera facile de la suppléer aux autres cas. On pourra s'exer
cer à décliner des noms grecs , tantôt en récitant le grec seul , tantôt en y
joignant le français.
PREMIÈRE DÉCLINAISON. 13

§16. II.
NOM MASCULIN EN Y);. NOM MASCULIN EN a;.

SINGULIER.

N. 0 1C0171T vf;, le poëte. N. ô veavi a; , le jeune homme.


V. 7C01Y)T a. V. veavi a.
G. TOÛ" itowit où. G. Toù veavi ou.
D. TÛ WOIY1T ?■ D. tg> veavi a.
Ac. TOV 1T017]T ifv. Ac. tov veavi av.

PLURIEL.
1

N. oi irotïlT ai. N. oî veavi ai.


V. iroiv)T at. V. veavi ai.
G. twv 7TOW)T wv. G. tûv veavi wv.
D. toi; X017)T aï;. D. toi; veavi ai;.
Ac. TOÙÇ 7TO17)T àç. Ac. toÙ; veavi a;.

DUEL.

N. V. Ac . TCOIYIT à. N. V. Ac. veavi a.


G. D . iroiriT aîv. G. D. veavi aiv.

Remarques. 1° Ces noms ne diffèrent des précédents que par


le 2 du nominatif, et par la terminaison du génitif, qui est ou,
comme l'article masculin.
Dans tous les autres cas , ils suivent l'article féminin. Les
noms en n; retiennent n , comme xeçaXvf ; les noms en a; gardent
a, comme TÎfxe'pa.
2° Le vocatif singulier se forme en retranchant 2 du nomi
natif, comme on le voit dans veavia;.
Cependant la plupart des noms en u; font le vocatif en a ,
comme on le voit dans tcoitityîç. (Cf. § 176.)
3° Le pluriel et le duel sont toujours terminés comme le
pluriel et le duel de l'article féminin.
u NOMS SUBSTANTIFS.

Déclinez :
1° Sur 1Î0I71TVÎ; (Voc. a) :
7ToXÎTY|Ç, citoyen. vaunrji; , pilote.
àpiJxTiç, laboureur. 7rpoep7iT»]<; , prophète.
tey.vÉttiç, artiste. (Aa6ï)Tvii; , disciple.
Sixaun^ç, juge- uTtoxpiTvii;, comédien.
SE<ntÔTïiç , maître. xo(A7)m;, comète.
<JTpaTt(OT71Ç, soldat. itXawiTYiî, planète.
ïp^fae, ;EpF'ou, voc. «, j Mercure
lippiî, Jipfxou, voc. •»), ;
Xpwnn, Xpuuou,voc. ri, Chrysès, nom d'homme.

2° Sur veaviaç :
|xoviaç, solitaire. 'AvSploç, André, )
questeur. Alwfeç, Énée, j non» d hommes.

TABLEAU RÉSUMÉ DE LA PREMIÈRE DÉCLINAISON.

risMiNJ N. MASCULIN.
SINGULIER.
N. 1> a. Wi aç.
V. 1, a. n OU a, a.
G. 1«, a? (uç). ou, ou.
D. 7> ? (?)■ a.
Ac. ?»
av. »v, av.

PLURIEL

N. ai.
V. ai.
G. wv.
D. aiç
Ac aj.

DUEL.

N. V. Ac. a.
G. D. a iv

Remarque. Nous avons déjà dit que cette déclinaison répond


à la première des Latins ; il est facile de s'en convaincre en
DEUXIÈME DÉCLINAISON. 15
comparant les terminaisons, et en observant que la diphthongue
latine œ répond à ai et a.
De plus , la première déclinaison latine a des noms tirés du
grec et qui appartiennent à celle-ci :
Grammatice, ces, ou Grammatica, cœ , pour le féminin,
Comètes, tœ, ou Cometa, tœ, pour le masculin ;
et autres semblables *.

DEUXIÈME DÉCLINAISON.
§ 17. Cette déclinaison répond à la deuxième des Latins; elle
contient : 1° des noms masculins et féminins en oç , qui , pour les
désinences, suivent l'article masculin et ont le vocatif eiie; 2° des
noms neutres en ov , qui suivent l'article neutre. Le génitif sin
gulier est en ou.
NOM MASCULIN EN OÇ. NOM FÉMININ EN OÇ. NOM NEUTRE EN OV.

SINGULIER.
N. ô Xo'y oç , le discours, -h ô£ 6c, , la route, tô àwp ov, le présent.
V. Xoy s. ô& i. àwp ov.
G. TOG" Xoy OU. T7)Ç ô£ où. toù £wp ou.
D. TÛ Xoy (O. TYÏ 00 &. Ttj) OWÛ (p.
A.C. TGV Xo'y OV. TY)V ô£ OV. TO &5p OV.

PLURIEL.
N. oî 'Xo'y ot. aï ô£ ot. Ta &<ôp a.
V. Xoy ot, ô£ ot. &ûip a.
G. TÛV Xoy (OV. TWV ô£ ûv. twv o^wp MV.
D. toTç Xo'y otç. ■caXçôiï oîç. toïç £wp oi;.
Ac. toùç Xoy ouç. Taç ô& ou;. Ta ^ûp a.

DUEL.
N. V. Ac. Xo'y tô. o& (à. âwp w.
G. D. Xoy ow. ôo otv. âwp oiv.

Remarque. Nous avons déjà dit que les noms neutres ont
trois cas semblables, et qu'au pluriel ces trois cas sont toujours
en a.

i. Cf. Met b. Int., § 107.


16 NOMS SUBSTANTIFS.
Observons encore que la terminaison du duel est la même
pour les noms en oç, comme Xo'yoç, ô&o'ç, et pour les neutres en
ov, comme àôpov.
Déclinez :
1° Sur >.o'yo; , les masculins :
SvijAOÇ, peuple. avEjjw; , vent.
xûptoç, maître. vo'fxoç , loi.
avOpioitoç , homme. ■Kokspot;, guerre.
àoek'jjôç , frère. oixoç, maison
uioç, fils. xrJTtOi; , jardin.
iffàot , messager, ange. o tvoç , vin.

2°Surô£oç, les féminins


«uttsXoc; , vigne. crcroSôç , cendre
v^ffoç , île. TtapOévoç , vierge.
VOSOÇ , maladie. pfôXo;, livre.

3° Sur àwpov , les neutres


SévSpov , arbre. (xî)Xov , pomme
IjûXov , bois. irpoêarov , brebis.
SirXov , arme. Çwov, animal.
è'pYavov , instrument. T6XV0V , enfant.
épicov, ouvrage. £ôSov , rose.

Quelques noms de cette déclinaison , où les terminaisons o;


et ov sont précédées de e ou o, souffrent contraction à tous leurs
cas ; exemples :
MASCULIN. NEUTRE.

N. voo;, voùç, esprit. ogtéov , 6<7to5v os.


G. voou, voC, etc. ÔCTÉOU, ÔffTOÙ.

Point de Pluriel. Pl. dcTea ,etc. dffTa ,


Remarque. Il est facile de voir que la déclinaison latine en m
est calquée sur >.oyoç, et le neutre en um, sur àwpov.
Une conlormité de plus , c'est que les Latins ont aussi des
noms féminins de cette déclinaison , par exemple , les noms
d'arbres, comme pôpulus, peuplier; ulmus, orme; et d'autres
encore , comme carbasus, alvus, crystallus.
1. Cf. le Supplément, §178.
DEUXIÈME DÉCLINAISON. 17

NOMS DÉCLINÉS ATTIQUEMENT.

§ 18. Les attiques changent o en w à tous les cas de cette


déclinaison ; dans les cas où il se rencontre un i , ils le sou
scrivent ; quand il se rencontre un « , ils le rejettent. Ils font
toujours le vocatif semblable au nominatif. Les trois cas sem
blables du pluriel neutre sont en w au lieu d'être en a *•.
lVOM 1MASCULIN. NOM NEUTRE.

SINGULIER.

N. ô Xay wç , le lièvre. N. to âvwye wv, la salle à mang<


V. Xay w?. V. âvwye wv.
G. TOÙ Xay w, w pour ou. G. toO âvwye w, w pour ou.
D. TÛ Xay W. D. TÙ âvwye 0).

Ac. TOV Xay WV. AC. TO âvwye wv.


PLURIEL.

N. oî Xay ci, w pour oi. N. Ta âvwye w, w pour a.


V. Xay ii. ' V. âvwye w.
G. TWV Xay WV . G. TWV âvwye wv.
D. TOIÇ Xay wç, 104 pour 014. D. T0Î4 âvwye w; , wç pour 014 .
Ac. toÙ; Xay <ùç, <o; pour ouç. Ac. Ta âvwye w.
DUEL.

N. V. Ac. Xay w. N.V. Ac. âvwye w.


G.D■ Xay wv, wv pour oiv. G. D. âvwye wv, wv pour oiv.
Déclinez ainsi :
5Xwî, Skia, aire. féminin.
xatoç , xaoj , paon. i
xâXwç, xàXw, corde. i
veojç, veJ), temple. > masculins.
X«o<;, Xew, peuple. 1
MevsXewï, Meve'Xew, Ménélas.
Ces trois derniers sont pour vao;, oZ; Xad;, ou; MevéXao;, ou. L'a étant
long a été changé en £ , afin que l'w fût précédé d'une brève. Il reste dans
Xa-fco? et les autres, parce qu'il y est déjà bref par lui-même.

1. Il ne faut pas croire que cette manière de décliner s'étendît à tous les noms ; elle se
bornait au contraire à un très-petit nombre , qui se trouvent presque tous ici, et dans le
Supplément, S 179.
Burn. Gr. Gr. 2
18 NOMS SUBSTANTIFS.

TABLEAU RÉSUMÉ DE LA DEUXIÈME DÉCLINAISON.

MASC. FÉM. NEUT . MASC. FÉM. NEUT


(Attiquement.)
SINGULIER.

N. oç. ov. N. WJ. wv.


V. E. ov. V. WÇ. wv.
G. OU. ou. G. W. w.
D. W. W. D. U). w.
Ac. ov. ov. Ac. wv. wv.

PLURIEL.

N. V. ot. a. N.V. (I). w.


G. (OV. wv. G. wv. wv.
D. oiç. ot;. D. WÇ. w;.
Ac. ouç. a. Ac. w;. w.

DUEL.
N. V. A. w. w. N. V. A. ». w.
G. D. 01V. otv. G. D. wv. wv.

Remarque:. Ces deux premières déclinaisons s'appellent pari


syllabiques, parce qu'elles ont à tous les cas le même nombre
de syllabes. La troisième déclinaison , dont il nous reste à par
ler, s'appelle imparisyllabique , parce qu'elle reçoit au génitif
et aux cas suivants une syllabe de plus qu'au nominatif et au
vocatif du singulier.

TROISIÈME DÉCLINAISON.

§ 19. Cette déclinaison répond à la troisième des Latins.


Elle contient des noms de tout genre , et renferme neuf termi
naisons :
4 voyelles, «, i, u, u;
5 consonnes , v , p , ç , | , \.
Le génitif singulier est toujours en oç.
TROISIEME DECLINAISON. 19
NOM MASCULIN. NOM FÉMININ. NOM NEUTRE.

SINGULIER.

N. 6 Êk\y\v , te Grec. ■fi la[Auaç , la lampe. to (7tô[Aa , le coi


V. ËXXyiv. lap/rcaç. <iû[Aa.
6. TOÙ ËXXmv oç. tyî; Xafrrcao o;. TOÙ ffwjxaT o;.
D. TW Ë}.}.7]V l. Tïî >.a[/.TVa& l. TW (TWfJiaT t.
AC. TOV ËXXtiv a. Tvjv ^.ajAirao a. to (jô[x.a.

PLURIEL.

N. oi Ë>.>.7]v e;. aï ^.apv7uao e;. Ta ffwj/,aT a.


V. É>.>.7)v e;. >.a[;.Tvào eç. (7<o[xaT a.
G. TtoV ÈWlfv WV. twv ^.a[/.7vao uv. TMV CWj/.aT (OV.
D. toi; ËXXï) (7t. Taî; Xa[/.T7a ci. TOtÇ (JtOjAa 91.
Ac. TOÙ<; É^tiv a;. Ta; XafAirao a;. Ta cwpxT a.

DUEL.

N.V.Ac. ËUtiv e. Xapiita^ e. (7<6|ji.aT e.


G. D. ÈXXïfv oiv. ^.a|/.ivào oiv. GtoJJiaT oiv

Remarques. 1° Le vocatif est ordinairement semblable au


nominatif; cependant quelques noms retranchent ç, (ïasiXeuç,
roi, v. pacileû; Traî; , enfant, v. 7mù. D'autres abrègent la
voyelle, TOXTvfp, jtrér?, v. irârsp ; d'autres prennent un v, A ta; ,
Ajax (nom d'homme) , v. AÏav; l'usage les apprendra.
2" Le génitif est toujours en o;. Nous voyons , par les trois
exemples ci-dessus , que la consonne qui précède cette termi
naison passe à tous les cas suivants , sauf les exceptions pour
le datif pluriel. Pour décliner un nom , il faut donc en con
naître le génitif. (Cf. § 180.)
3° Le datif pluriel est toujours en n.
§ 20. Règles pour former le datif pluriel.
I. Il se forme de celui du singulier, en mettant a devant i ,
Sïip , bête féroce. Dat. sing. Snpt. D. pi. 3-/)p<n'.
pïlTWp . orateur. pTITOpi. pYjTOpai.
xopa£ , corbeau. xopaKt. xopaçi (p. Kopaxffi) .
i\é-Kt\i, renard.
S'il se rencontre au singulier une muette du 3e ordre , on la
rejette au pluriel, Xxf/.itaç, }.a;/.TOxAi, Xajiiraoi;
(yû[/.a, (TwaaTi, acopiao-i.
*2
20 NOMS SUBSTANTIFS.

Cela vient de ce que le concours de cette lettre avec 2 forme


rait un z.
On rejette aussi le N , soit seul , ËXXnv , ËMwiNi , ËXXvio-i ; soit
joint à une muette du troisième ordre, yiya?, géant , yiyaNTi,
yiyaat; é'Xjjuvç, ver, é'X[/.i.N0i , éXjjuci *•.
Si le datif singulier est en ovti, comme Xéwv, lion, XéoNTi,
après avoir retranché vt , on change 0 en ou , et l'on a pour
datif pluriel XeWt.
Si le datif singulier est en ev-n , comme dans les participes en
ei'î , eîiia , év , on change e en ei , après la suppression de vt :
Tu<pÔ6t; , frappé, TuipÔéNTi, Tucpâeîci.
II. Les noms qui se terminent en 2, précédé d'une diphthon-
gue , forment le datif pluriel en ajoutant 1 au nominatif singu
lier : paciXeuç , rot , PaGiXeCsi ; &po|/.eu<; , coureur, ^pojjt.eGcrt 2 ; (Soùç ,
bœuf, pouffi; vaû";, navire, vauci. (Cf. § 185.)
Exceptez les suivants , qui rentreut dans la première règle :
xtïi'î, peigne. G. jctsvo';. D. ktevi. D. pi. XTeci.:■)
masculins,
pied,
1T0ÛÇ0, pied. 1ÏO&OÇ. TUO&l. WKl
ou;, oreille. wto';. COTl. Wfft. neutre.
Et les adjectifs en eiç, euca, ev, comme ^aptei;, gracieux,
jrapîevTt, Yjxpi'ecïi*, (pwwiei;, vocal, «pawi'evTt , <paw)'eo-i.

iVowis masculins à décliner :


iroifi^v, toijaev oç, berger.
XÉcov, Xeovt oç, lion. Vocat. Xe'ov.
5WT1ip, CTWTTJp OÇ, sauveur. aéoTEp.
Yfyaî, Y^YavT °«> géant. fiyaM.
xôXa;, xdXax oç, flatteur.
avaij, àvaxx oç, prince. ava *.
^jyEjjuôv, ^YE(AOV oç, général. ^yEjiôv,
l*ijv, f«iv o'ç, mois.
5v!p, 3-np <5ç, bête féroce.
itXaxo'Eiç, irXaxÔEVT oç,
et par contraction , / gâteau. irXaxoî
TtXaxoûç, îrXaxowr oç,

i. 'EXiiïffi , H. Steph. Thés. edit. Didot ; "EXjuvcji, Buttmann , Passow, etc. — 2. Apo-
(ié<7t parait n'avoir été employé que par Callimaquc. — 3. On trouve aussi itou; , avec le
circonflexe. — A. Voc ôva , en parlant à un dieu ; âvaÇ , en parlant soit à un homme , soit
a un dieu.
TROISIEME DECLINAISON.
•21

Noms féminins à décliner .


IXttÉç, èXt^S o;, espérance.
itarpiç, TOXTpiS OÇ, patrie.
jçeXiSwv , ^eXiSov oç, hirondelle. Vocat. Sôv.
dcïjSiov, <sfo]8ov oç, rossignol. Sov.
àxTIV, (XXTÏV OÇ, rayon.
vûÇ, vuxt dç, nuit.
cpXo'ij, çXoy oç, flamme.
ipXéij/, (pXsê o'ç, veine.
SptÇ, rpiy ôç, cheveu.
lo-ôijç, laôîJT oç, habit.
xaxoTrjç, xaxOTrjT oç, méchanceté.
VEOTT)Ç, VS0T7)T OÇ , jeunesse.
àXoWir]!;, àXwrax OÇ, renard.
aï?, a'iY o'ç, chèvre.
Dans les noms où le vocatif n'est pas indiqué , il est semblable au nomi
natif.
Remarquez que Spi'ij, cheveu, prend un t au génitif Tpi^ôç; c'est que ce
génitif ayant un y , aurait, s'il prenait Sr , deux syllabes aspirées de suite, ce
qui est contre la règle (cf. § 5). Au datif pluriel, il reprend le S, Spiçï.
Noms neutres à décliner :
(Sipjxa, ap^a-r oç, char. Sâxpu , Sâxpu oç, larme.
affaire. ■fcop oç, cœur.
7rpayjxa, ^pây^at oç, h°?,
TtoÎT)(jLa, irot^fjiaT oç, poëme. fa«p. ï)TiaT oç, foie.
Ôvofia, 6vo(iaT oç, nom. cppéap, CppÉat OÇ, puits.
yâXa , yâXotXT oç , lait. îtôp, TTUp OÇ, feu.
[aÉXi, (iéXtT oç, miel. SSeop, 88ax oç, eau.
Sdpu, Sôpar oç, lance. ydvu, ydvat oç, genou.
§ 21. Noms en iç, uç, ouç ; deux accus, sing., a et v.
Quelques noms en iç , u« , ou? ont deux terminaisons à l'accu
satif singulier, a et v ; exemples :
MASC. ET FÉM. FÉMININ.
SINGULIER.
N. 6, iî opviç, l'oiseau. N. i xo'puç , le casque,
V. ôpvi. V. xopu.
G. opvtô oç. G. xo'puQ oç.
D. opviG i. D. xo'puô l.
Ac. ô'pviô a OU opviv. Ac. )«pu9 a OU xo'puv.
22 NOMS SUBSTANTIFS.

Déclinez ainsi :
Ipn, IptS oç, dispute. Ac. eptS a ou sptv.
Xaptç , XaptT oç , grâce. ^«ptT a ou x<*piv. \ féminins.
xXeÉç, xXeiS oç, clef. xXeTS a OU xXsïv.
émr)Xuç, ItiviXuS oç, étranger. ImrçXuS a, ethiXuv. \ masculins
Smouç, Si'ttoS oç, bipède. SnroS a, "SÎtouv. j et
toXutouç, toXutoS oç, à plusieurs pieds. toXutoo" a, toXuttouv. ) féminins.
et de même OiSfoouç, OlSmoS oç, Œdipe, et tous les composés de toûç,
TtoS OÇ ' .

TABLEAU RÉSUMÉ DE LA TROISIÈME DÉCLINAISON.

SINGULIER. PLURIEL.

N. V. a, i, u, w. N.V. •<.
v> P> Ç> <l»j £• G. wv.
G. o;. D. ci.
D. i. Ac. aç\
Ac. a et v.
DUEL.
N. V. Ac. e. G. D. oiv.
La conformité de cette déclinaison avec la troisième des La
tins est évidente. On peut s'en convaincre en déclinant Xafiicaç
en grec , et lampas en latin. Le cas où l'on remarque le plus
de différence est le datif pluriel.
La terminaison tv des Grecs a donné aux Latins leur terminai
son im, et par suite em, turrim et turrem2. La terminaison a
elle-même se trouve en latin dans certains mots , comme
aer, en grec : avjp, lair.
aeris, àépoç ,
aeri, àépi ,
aéra, âepa.
Il en est de même de ,
cether, œthera, en grec: atOvip, aîflépa.
héros, heroa, ■fipw;, ^ptoa.
r'
Hector, Hectora, E>lT(Op , EXTOpK

1. Pour qu'un nom dont le génitif n'est point en oç pur puisse avoir un accusatif en v,
il faut que la dernière syllabe du nominatif soit sans accent , comme Spiç , x«Pl? > et tous
les autres, excepté x).dç.
2. Cf. Méth. lat., § 17. — 3. Cf. ibid., $ 113.
TROISIÈME DÉCLINAISON. 23

NOMS CONTRACTES.

§ 22. Dans les noms de la troisième déclinaison dont le gé


nitif est en o; pur, les deux dernières syllabes de certains cas se
réunissent en une seule , à cause de la rencontre des voyelles.
Ces noms s'appellent Contractes.
Après la contraction, l'accusatif pluriel est toujours sem
blable au nominatif.
Terminaisons mç et o?.
singulier.
N. ■n Tpiïfp 1«> la galère. N. TO Tet£ o?, le mur.
V. TplYip £?• V. ™x o?.
G. TT|Ç Tplïfp eoç, Tpivfp ou;. G. TOÙ Tefy eoç, Tei^ ou;
D. D. T$ Tefy et, Te'X "•
Ac. ï
TYjV
TpiYÎp eî, Tpi7]'p ei.
Tplïfp ea, Tptïfp Y). Ac. TO Tefy oç.

PLURIEL.

N. ai TplTip eeç, Tptïfp etc. N. Ta Tefy ea, Tî'X ïl"


V. TpiTl'p eeç, Tptyfp etc. V. ™X ea, Tei'x. ».
G. TtoV TptYip éwv, TptYlp wv. G. TWV T6l^ éov, Tei£ av.
D. Taïç TpiTl'p est. D. TOIÇ Tei^ eori.
Ac. T0£Ç TpiTl'p eaç, Tpivjp et;. Ac. Ta Tefy ea, Tei'x ïl.

DUEL.
N. V. Ac. Tptïfp ee, Tptïfp 7i. N.V.Ac. Tefy ee, Tefy ïj.
G. D. Tptvip e'oiv, Tpnrip oTv. G. D. Tet^ éotv, Teij^ oïv.
Remarque. Les règles générales de contraction sont que
eo se change en ou. ea se change en «.
ei ) ewv — en cov.
| — en et.
ee ) eotv — en otv.
Mais à l'accusatif pluriel des noms masculins et féminins ,
pour qu'il soit semblable au nominatif, ea se change en et ; et
au duel , ee se contracte en n.
1° Déclinez sur Tptïfpïiç :
Aïifiosôév 7|ç -eoç -ou;, Démosthène.
HwxpdcT rfi -eoç -ouç, Socrate.
'ApiuTotpav v]ç -eo; -ouç, Aristophane.
Ces noms propres , et autres semblables , font aussi l'accusatif en ^v, comme
24 NOMS SUBSTANTIFS.
s'ils étaient de la première déclinaison : Ay|u.056s'vtiv , 2wxp!m)v , 'Apter-reçâ-
VïlV1.

La terminaison nç n'a que des noms propres et des adjectifs ,


comme fànWç, § 34. TptifpTo; même est un véritable adjectif :
tpwîpnç vaù; , navire à trois rangs de rames.
2° Déclinez sur ret^o; :
yév o; -eo; -ou;, genre, naissance.
■KÙ.ay o; -eo; -ou;, mer.
âvÔ o; -eo; -ou;, fleur.
Ôp o; -eo; -ou;, montagne.
La terminaison o; n'a que des noms neutres.
Souvent le génitif pluriel ne reçoit pas de contraction ; on
dit , par exemple , âvôewv , des fleurs , et non àvQwv.
§ 23. terminaison iç. — L'accusatif est en v.
Ionien. Poétique. Atlique.
SINGULIER.
N. iî nok tç, la ville.
V. k6ï. i.
G. tyjç 7toX to;, %ak eo;, tcoX eu;.
D. Tri toX tt-iroX t , izok eï , tcoA et.
Ac. tyiv 7toX tv.
PLURIEL.
N. ai -koK te;, -rco'X ee;, tco'à etc.
V. itoX teç, tco'X eeç, to'X et;.
G. tûv tcoX twv , 7toX e'wv, tuoX ewv.
D. Tat; iro'X tat , ttoX eat.
Ac. Ta; tco'X ta;, iro'X ea;, tco'X etc.
DUEL.
N. V. A. iro'X te, tcoà ee.
G. D. rtok totv , ttoX éotv , (iroX e<j>v) .
Remarque. Ce tableau présente trois manières de décliner
tto*Xiç; toutes trois sont également faciles. Dans la première ,
les cas* se tirent du génitif en w;; dans la seconde, du génitif
en eo; ; dans la troisième , le génitif est en e&>; par un w , et
quelques cas se contractent , savoir : le datif singulier, les trois
cas semblables du pluriel et le génitif du duel. L'accusatif
pluriel se contracte aussi en t;, Tvo'Xia;, tcoài;.
1. Cf. Méth. lat., § llû, Rem. 1.
TROISIÈME DÉCLINAISON. 25
Déclinez sur to'Xi; :
(xâvTK, devin. otpt;, serpent. masculins.
(puni?, nature. ctyu;, vue. \
TÔÇt;, ordre. uëpi;, injure. > féminins.
TtpaÇtç, action. itôsiç, boisson. j
La terminaison i n'a que des noms neutres , comme «rwairi ,
moutarde; gén. sivamoç, eoç, ew;; dat. fftvàirit , eï, ei ; pluriel,
ctvama, aivairea ; irércepi, poivre; <m(A|M, antimoine, etc. Ces
mots sont en petit nombre et tous étrangers; piXi, [AéliT oç,
wiWj est le seul substantif d'origine grecque terminé en i.
§ 24. Terminaison euç.
Cette terminaison n'a que des noms masculins. Le génitif
attique en éw? est de règle en prose.
singulier.
N. 6 (îadiX euç, le roi.
V. paoïX eiï.
G. toG PaffiX èoç, fixaù. éioç.
D. T<j> (ïaaiX ë"ï, (îaoïX eï.
AC. TOV Paai>, ea, (3a<yt>. yj (rare).
PLURIEL.

N. oi (5a<rt>. éeç, |îa<n>. eîç et PaffiX vjç *•


V. (îasiX éeç, (3aciX eîç.
G. TtoV (3aoiX e'wv.
D. TOtÇ (3a<ïtX eC<ji.
ÂC. TOÙÇ (3acriX éaç, (iaciX etç et PaffiX yjç.
DUEL.

N.V.A. PaaiX 6e. G. D. PaciX éoiv.


On trouve encore dans les poètes : G. paciWioç, D. PohtiXyîï,
Ac. paat^a; PL N. (3a<ji>.7Je; , G. (3aci>.Y]'wv , D. fSaaiXyfeffai , Ac.
(JaciXîjaç ; Duel. (îa<n}.7ie.
Déclinez sur paaiXeuç.
Ppaêeuç, arbitre. <poveuç, meurtrier.
îepeuç, prêtre. SpojAeûç, coureur.
brrouç, cavalier. (ruycpacps'jç, historien.

1. BaaiXrjç , sans i souscrit , est préféré maintenant à paaiX^ç.


26 NOMS SUBSTANTIFS.

§25. Terminaisons u; et u.
Les noms en u« , génitif eo; , se déclinent comme pasdeû; ,
excepté que l'accusatif est en uv.
Tous les noms en u sont neutres.
SINGULIER.
Attique.
N. ô TuéXex uç, la hache. N. to âoT u, la ville
V. luéXex u. V. âffT u.
G. toQ ■kù.1%
, Tzù.iy. etoç.
eoç
G. toù a<TT eoç-ecoç.
D. TW itekéx. eï-i;'.. D. T(j> âffT eï-ei.
Ac. TOV TréXex uv. Ac. TO âdT u.

PLURIEL.

N. oî tzCkiy. eeç-eiç. N. Ta
àVr ea, âsT m.
V. TreXsx eeç-gtç. a<7T ea , asT in .
G. tûv ireXe* ewv, TreXéx ewv. G. twv âffT éwv.
D. toîç ireXéx eat. D. TOÏÇ â(7T £(7t.
Ac. toÙ; Tzikiv. eaç-etç. Ac. Ta a(7T ea , â<TT ri .
DUEL.
N. V. Ac. -Kzki-x. u. N. V. Ac. àVr ee.
G. D. tc'Xejc e'oiv. G. D. âffT éoiv.
Déclinez
1° Sur TO&exuç : 2" Sur âiTTi» :
itîj^uç, -eoç-eu; , coudée. tooù , irweoç-Eioç, troupeau , mais
sans contract. au •pluriel.

§ 26. Les noms en uç , génitif uoç , font les contractions du


pluriel en Uç.
SINGULIER, PLURIEL.

N. 6 t£Ô u;, le poisson. N. oî î^ô ueç , 'X9 Q«-


V. i-tf "• V. |x.6 ueç, 'X6 "«•
G. toù t^9 uoç. G. TWV tyj) UtoV.
D. TU) fy8 Ul. D. TOÏÇ tyÔ UOt.
Ac. tÔv iyd uv. Ac. TOÙç îv^6 uaç, 'Xe &'«-
DUEL.

N. V. Ac. ijH ue. G. D. îvj) uow.


TROISIÈME DÉCLINAISON. 27

Déclinez sur îyôuç :


prfrpu; , pôrpuoç , grappe de raisin. \
ve'xu;, vl/.uoç, un mort. > masculins.
fûiî, (iuo'ç, rat. )
X&uç, x^UOî> tortue. "\
Spûç, Spuôç, chêne. > féminins.
7rtTuç, tti'tuo;, pin. ;
Remarque. Ces noms en uç, uoç, répondent à la quatrième
déclinaison des Latins, manûs, qui fait au génitif singulier m*,
par contraction pour uis, et aux trois cas semblables du pluriel
ûs3 par contraction pour ues.
Remarquez de plus leur analogie avec les noms en iç :
Nom. et Gén. iro}. • i;-iro>. wç; î^9 uç-î^Ô uoç.
Ace. pi. Ttok iocç-itoX tç; î^9 uaç-î)(8 ùç.

§ 27. Terminaisons wç et w. — Gén. oo; 4.

Le vocatif est en oî.


SINGULIER.
N. -fi xi$ wç , la pudeur. N. vî ^ w , l'écho.
V. at£ oî. V. -fy oî.
G. xriç txid o'oç, oàè oùç. G. T^ç ij^ ooç, /fy oùç.
D. tyï ai$ o'ï, od& oî. D. T?j vfy o'ï, ïfy oî.
Ac. T/iv où£ o'a, aîà w. Ac. ttjv vfy o'a, vty w.
Le pluriel et le duel se déclinent comme Xo'voi, ^o'ywv : aî<W,
ociàiov, aidoiç, aiôouç.
Déclinez ainsi :
tteiOc/), tteiSooç, oô; , persuasion.
Aïitw, Atito'oî, oûç, Latone. )
àiiV,, AtSôoç, oôç, Didon. j noms propres.
^<rtî, vîôoç, oïç, aurore.

Tous les noms de cette classe sont féminins. Quant à ceux


qui ont un w au génitif, comme vîpwç , W0; , héros, ils sont géné
ralement masculins , et se déclinent comme Ën»v , tkXnwi ,
c'est-à-dire sans contraction 2.
i. Cf. Méth. lat., § 115. — 2. Voy. cependant S 180, II.
28 MOMS SUBSTANTIFS.

§ 28. Terminaison aç. — Gén. aToç, aoç, wç.


SINGULIEP..
N. TO xpéaç, la chair.
V. xpéaç.
G. TOÙ xpéar 05, poét. xpsaoç , XOÉCOÇ.
D. TÔ) xpsaT 1 , (xpe'aï) xpéa.
Ac. TO xpéaç.
PLURIEL.
N. Ta xpeax a, (xpéaa) xpéa.
V. xpe'aT a, (xpéaa) xpéa.
G. TWV xpsaT wv , poét. xpeàwv , xpewv.
D. TOÎç xpéa et.
Ac. Ta xps'ar a, ( xpéaa ) xpéa.
DUEL.

N. V. Ac. xpsaT s, (xpéae) xpea.


G. D. xpeàr otv , (xpsaotv) xpewv

Remarque. Cette classe ne comprend que des noms neutres


en aç pur et en paç.
Pour faire la contraction , on ôte le t du génitif et des cas
suivants ; puis on contracte ao en &> , aa et as en a. On souscrit
l'i dans les cas où il se trouve.
Déclinez ainsi :
xepa; , corne. Y&paç, récompense,
TÉpaç , prodige. fîjpaç, vieillesse.

RÉSUMÉ DES NOMS CONTRACTES.


Les dix noms déclinés ici offrent le modèle de tous les noms
contractes qui peuvent se rencontrer. Tous sont de la troisième
déclinaison. Les terminaisons du nominatif sont les suivantes :
0?, euç, u«,
1, wç, aç.
Le datif pluriel ne reçoit jamais de contraction , parce que
sa terminaison <u commence par une consonne.
Le génitif pluriel en reçoit quelquefois , mais seulement dans
les noms en viç , en oç et en aç.
iç et uç font toujours l'accusatif singulier en v.
TROISIÈME DÉCLINAISON. 29

NOMS EN ïip QUI PERDENT e A CERTAINS CAS.

§ 29. Quelques noms en yjp , génitif epoç , rejettent à certains


cas l's , quoique la terminaison soit précédée d'une consonne *• ;
ils font le datif pluriel en aoi.
I. SINGULIER.
N. 6 mxT/ip, le père. D. tû (iretTé'pi) , TOcrpt.
V. mrrep. Ac. tov icctTepa.
G. toCi (iraTÉpo;), TOXTpoç.
PLURIEL. iraTepeç, ratTéptuv, TOerpaot , TOtTÉpaç.
Déclinez ainsi :
|x^T7]p , mère.
a ' fillp ( Ces deux demiers Perdent quelquefois l'e même à
• "J^r» uuc* j l'accusatif sing. :5ÛYaTpa pour AufaTÉpo, et au
Ar)[A7)Tr)p , Cérès. V. pi, .SuYaTpeç p. dvyaTépe;.
^ fairnip, l'estomac; dat. pi. yaurtç&ai, ionien y«ittîj p<rt.
II. ÀvYip, homme (en lat. wr) , rejette l'e à tous les cas, et
le remplace par un a.
SINGULIER. PLURIEL.
N. àvïj'p. N. V. (àvépe;), av&peç.
V. âvsp. G. (âvépwv), àv&pwv.
G. (âvépoç)2, àv&poç. D.» âv^paai.
D. (âvépi), àvàpi. Ac. (âvépaç), av&pa;.
Ac. (âvépa), av&pa.
DUEL.
N. V. Ac. (âvépe), âv^pe. G. D. (âvepoiv), âv&poîv.

Remarque. Le & n'est introduit ici que pour faciliter la pro


nonciation. En effet, après le retranchement de l'e d'âvépoç, il
reste àvpo; : or, en prononçant le mot écrit de cette façon , on
fait même involontairement entendre le & ; voilà pourquoi l'on
écrit av&pdç.
La même chose se remarque dans le mot français gendre,
qui vient du latin gêner; tendre de tener, et beaucoup d'autres.
On a vu (cf. § 6) le rapport du v avec le à.
Quant à l'a du datif pluriel , itaTpaci , àv&pàsi sont pour
-«Tp m, àv£p 01, formes régulières, mais qu'il serait impos
sible de prononcer.
1. Cf. Méth. lat., § 10, 1. —2. 'AvÉpoç, âvépi , etc., sont poétiques.
30 ADJECTIFS.

ADJECTIFS.

§ 30. Les Adjectifs , étant destinés à modifier les substantifs


et à les accompagner dans le discours , reçoivent comme eux ,
dans la langue grecque , les différences de genres , de cas et de
nombres1. Ainsi l'on dit, par exemple :
Masculin. Fémin in. Neutre
N. ô àyaGoç TïaTYi'p, r] àyaQv) pÎT/ip , TQ àyaGov dôipov ,
le bon père. la bonne mère. le bon présent
G. toù àyaGoù mjCTpoç, tyjç àyaGriç piTpOÇ., TOÙ àyaGoù OCdpOU .
du bon père. delà bonne mère. du bon présent ;
et ainsi de suite.
Il y a trois classes d'adjectifs.
I.
La première classe d'adjectifs comprend ceux qui suivent les
deux déclinaisons parisyllabiques. Us répondent aux adjectifs
latins en us, a, um [bonus, bona, bonum).
Déclinaison de l'adjectif àyaôo'ç, r\, o'v, bon, bonne, bon.
SINGULIER.
Masculin. Féminin. Neutre.
N. àyaG àyaG r\ , àyaG o'v.
V. àyaG é, àyaG y), àyaG o'v.
G. àyaG OÙ , àyaG r\<;, àyaG où.
D. àyaG <?> àyaG r], àyaG û.
Ac. àyaG ov, àyaG viv, àyaG ov.
PLURIEL.

N.V. àyaG Ot, àyaG ai, àyaÔ à.


G. àyaG â>v pour les 3 genres.
D. àyaG oîç, àyaG aï;, àyaô oî;
Ac. àyaG ou;, àyaG àç, àyaô à.
DUEL.
N. V. A. àyaG àyaG à, àyaô ix).
G. D. àyaG otv, àyaG aîv, àyaô oïv.
ÎEMARQUE. On voit que le masculin se décline su
Cf. Méth. lut. , S2A.
ADJECTIFS. 31
féminin sur xeepxXri, le neutre sur £wpov. Si le féminin est en a
pur , comme âyioç , àyia , aytov , saint, Ou en pa , comme îepoç ,
iepa, îepov, sacré', il garde a par tous les cas.
Déclinez pour exercice :
xaX dç, 1, dv, beau. aùatvjp o'ç, «» dv, austère.
coy OÇ, *i> dv, sage. [Xixp o'ç, a, dv, petit.
ipaîiX oç, i) ov, vil. (J-axp dç, dv, long.
xax dç, ôv, mauvais. iy toç, («, 10V, saint.
SX oç, i, ov, tout entier (totus). Up o'ç, a, dv, sacré.
r
Six atoç, aia, atov juste. xaôap dç , dv, pur.
IXeuÔ epoç, épa, spov libre.
§ 31. Comme la deuxième déclinaison a des noms en o; qui
sont du féminin , par ex. : i 6ô*o'ç , la route ; de même aussi dans
certains adjectifs , la terminaison o? sert pour le masculin et le
féminin ; exemples :
Masc. et fém. Neutre.
evSotj oç, IvSo? ov, illustre.
âôavaT oç, àôavaT ov, immortel.
[WOiEt oç, paTi'Xsi ov, royal.
xdo-|xi oç, xdo-fxi ov, élégant.
EÙSdx'.jx oç, EÙSdxijA ov, estimable.
ai'Si oç, aîSi ov, éternel.
Gela se rencontre surtout chez les attiques , et dans les
adjectifs composés et dérivés.
§ 32. On trouve aussi des adjectifs attiques dont le mas
culin et le féminin sont en wç , comme Xay&S; , et le neutre en
wv, Comme âvwyewv.
SINGULIER. PLURIEL.
Masc. et fém. Neut. Masc. et fém. Neut.
N. V. euye wç, euye wv, fertile. N. V. euye w, euy ew.
G* £^£ W' ) , G- e^8 wv' ) pour les 3 genres
D. eSye <o , pour les 3 genres. D. euye wç , j P S * ge"res-

Ac euye wv,J Ac. euye wç, eiïye w.


DU£L.
N.V.AC. eu> », )pourles3genres.
(j. D. euye wv , )
Déclinez ainsi :
Masculin et féminin, ?Xewç, neutre ?Xewv, propice.
32 ADJECTIFS.

II.
§ 33. La deuxième classe d'adjectifs comprend ceux qui
suivent la déclinaison imparisyllabique. Ils répondent aux ad
jectifs latins de la troisième déclinaison, comme fortis, forte.
Ils ont deux terminaisons , une pour le masculin et le fémi
nin , et une pour le neutre.
SINGULIER

Masculin et féminin. Neutre.


N. eu^ai[/,ov , heureux.
V. eu£ai|/.ov ,
G. eù^ai[i.ov oç, pour les 3 genres.
D. eù£at(/.ov t,
Ac. eùoatj/,ov a, eu^ai[i.ov.
PLURIEL.

N.V. tùoatjAov eç, eù£ai[/.ov a.


G. . *. / \ Pour les 3 genres,
D. euoaijio «ri, )
Ac. eù^aijAov a;, eù^ai'^ov a.
DUEL.

N. V. Ac. eù^aiaov t,
.n /
) , „
pour les 3 genres.
G. D. euàatjAOv oiv, ;

Déclinez ainsi :
Masc. et fém. Neut.
criôcpptov, ov, prudent.
ôfopwv , ov, insensé. > Gén. ovoç. Voc ov.
ÈXe^piwv , ov, miséricordieux.
app^v, BV, mâle.
Èpia^v, altier. f Gén. evo{. Voc. sv.
eu^aptc, ', gracieux.
ayjxpiç, désagréable. | Gén. ito;. Voc. t.
àâaxpuç, u, qui ne pleure pas Gén uoî. Ace. masculin et
TtoXuSaxpuç , u. déplorable. ) féminin uv.
§ 34. Cette classe renferme un grand nombre d'adjectifs
contractes qui se déclinent comme TpiifpDc
Ils se terminent en m pour le masculin et le féminin ; en e;
pour le neutre.
ADJECTIFS.
33
SINGULIER.
Masc. et fém. Neut.
N. «InQ rfc, vrai, vraie; âXv)9 fo.
V. àXï]8 fo, \
G. âXiîô éoç, â>.Yi6 oùç, | pour les 3 genres.
D. âX»9 fi, <&i)9 eî, )
Ac. âXvif) éa, <xXti9 yï, 0X716 fo.

PLURIEL

N.V, . -, â^9 fa, â^9 ri.


G. aAvit) ewv, aXyiô âiv, )
D. â>.7i6 foi, j Po«r les 3 genres.
Ac. «&y]9 foç, â>.7i9 eï;, âX-yjô ea, â>.»6 9).
DUEL.
N. V. A. âXïi9 es, à^yiÔ % )
G. D. iXuO foiv, àXvi9 oîv, | P°ur 'es 3 genres.

Déclinez ainsi :
Masc. et fém. Neut.
eùyEv Tjç, £'ç, bien né, noble.
àiOêv ifo, sç, faible.
noXu(Aa9 ifc, éç, érudit. Gén. eoç, oôc.
âxptê vï;, |Ç) exact Voc. fc.
EÙueS yjç, e'ç, pieux<

Remarque. Les terminaisons de cette classe d'adjectifs sont


comme on vient de le voir , '
1° M. et F. <ov, r,v, y,;. (Le vocatif a toujours la voyelle brève.)
Neut. ov, ev, eç. (Aussi avec la voyelle brève.)

/ Désinences qui n'appartiennent qu'à un pe-


2° M. et F. iç, uç. tit.nombre d'adjectifs composés, comme
Neut. i, u. ) <P'.XoTO(TP<?, -', génit. tptXo^rpcSoç , qui
I aime sa patrie; et ceux que nous avons
V cités, eux<*?i<;, «Saxpuî, etc.

Burn. Ci: Gr.


34 ADJECTIFS.
III.
§ 35. La troisième classe d'adjectifs comprend ceux qui
suivent la troisième déclinaison au masculin et au neutre , et
la première au féminin.
Déclinaison de [/iXaç, noir; de ira;, tout (omnis).
SINGULIER.
Masc. Fém. Neut.
Masc. Férn. Neut.
N.V.irâç, iras a, ivàv.
G. TravT o;, rata 7)ç, iravr oç.
G. [ié'Xav o;, [*e>.aiv viç, [téXav oç.D. uavT i, iraa y], toxvt i.
D. f«Xav i, jxeXaiv 7], [/.Aav t. Ac. Tvavr a, iïâ<r av, itâv.
Ac. "jAéXav a, (jié>.aiv av, f*iXav.
PLURIEL.
N.V. uiXav eç, [Ae'Xaiv ai, f/iXav a. N.V. iravr eç, irâu at, iravx a.
G. u.eXav «v, [ieXaiv wv, («Xav uv.G. itovt wv,iuaa ôv, toxvt wv.
D. u.eXa ai, [/.eXaiv aiç, j/iXa ci. D. ira «, nac aiç, ira <ri.
Ac. (*.eXav aç, [/.eXatv a;, pXav a. Ac. toxvt aç, iras aç, toxvt a.
DUEL.
N.V. A. u.éXav e, (/.eX.aiv a, [xiXav e. toxvt e , iras a, toxvt 6.
G. D. ueXav oiv, pXaiv aiv, j/.sXav oiv. toxvt oiv, toxs aw, toxvt oiv.
Déclinez ainsi :
Masc. Fém. Neut.
N. TÉp7|V, Tepsiv a, TÉpEV , tendre.
G. Tî'pEV OÇ, Tspîi'v Y|Ç, TÉpEV OÇ. Voc. £V.

N. ixiov, Ixoûo- a, êxov, qui agit volontiers (libens)


G. IxOVT OÇ, IxOUO Tf)C, Ixovt oç. Voc. ov.
N. axtov, axoucr a, àxov, qui agit malgré soi (invitus)
G. OtXOVT OÇ, àxouo- r,ç, ocxovt oç.

N. yjxpfeiç, yaptso-<J a, y^apÎEv, gracieux.


G. }(ap(EVT OÇ, yjxpiiaa rjç, JÇOtplEVT oç. Voc. £V.

N. ueXitoeiç , (/.eXitoeco- a jxeXitoev , de miel.


Contr. jaeXitoûç, (xeXitoûctct a, (xeXitoûv,
6. [àeXiTOV/VT OÇ, (AEXlTOÛcrd 7)Ç, (A£XtTOÛVT OÇ,

N. Tt|iiqEtÇ, Tl|Mfc«7 a, TtpJEV, précieux.


Contr. Tifxîiç , ti^uo- a, Tipiv,
6. TIJMJVT OÇ, -11^55 T)Ç, Tl|/.î)VTOÇ.
ADJECTIFS. 35
Tous ces adjectifs sont très-faciles à décliner, quand on
connaît le génitif masculin et neutre.
Le féminin tout entier suit invariablement àoÇa , Sôfat.
§ 36. Cette classe comprend des adjectifs contractes en u? ,
E'.a , u.
Le masculin se décline comme tc&ejwç (génitif -eoç) , le neu
tre comme âc™ , le féminin comme Tippa.
SINGULIER. •■
Masc. Fém. Neut.
N. ti u«, ■f$ eta, iH u, doux, agréable.
/
V. ti T^â" eta , 7$ U.
G. tf éoç, 7$ etaç, TÎâ" lo{.
D. 4 éï , 7$ et, 7)à eta, vlo et , yo et .
Ac. rtf uv, 7$ eïav, 7)à u.

PLURIEL.

N. V. tf ée;, 7$ etç , t$ état , 7$ ta..


G. # é(i)v , 7$ etwv, 7] o^ e'wv.
D. ■n<i éaif 7$ etatç, 7$ e'fft.
Ac. # éa; , 7$ etç, 7]à etaç , 7Îo éa.

DUEL.

N. V. A. ti es , 1$ eta, 7$ e'e.
G. D. tô £OlV, t$ etatv, 7)^ e'otv.

Déclinez ainsi ■
Masc. Fém. Neuf.
yXux u;, eïa , û , doux.
H u?, e~a, û, profond.
EÙp Uî, eïa , u , larg;e.
3-îjX u?, eta , u, féminin.
3|«« u?, eta, u, demi {dimidius).
2t ' eïa, û, aigu1.

Remarques. 1° La terminaison ea? à l'accusatif pluriel est


aussi usitée chez les attiques que la contraction etc.
Les poètes disent à l'accusatif singulier eùpe'a pour eùpvv (eù-
psa tcovtov , la vaste mer) , et autres semblables.
2° Quelques écrivains contractent la terminaison du génitif
so; en ou? dans l'adj. fyumj;, pris substantiv. : ïîjjwWî pour y^taeoî.
*3
3G ADJECTIFS.
Il est très-rare que la terminaison ea du neutre se contracte.
Cependant on trouve quelques exemples d'^i'cvi pour TïjjucfEa.
3° La terminaison uç, eoç est quelquefois employée pour le
féminin ; v$ùç àùTjxvi , un souffle agréable.
§ 37. Les deux adjectifs toMî, beaucoup (multus), et pyaç,
grand, appartiennent à la troisième classe par le nominatif
et l'accusatif du singulier , et à la première par tous les autres
cas.
SINGULIER.

Masc. Fétn. Neut. Masc. Fétn. Neut.


N. tcoWî, iïo'X'X.yI, tcoXu. N. p'yaç, [*£ya>.7i , jxéya.
G. ^oXkoîi, ito^yj;, TtoXkoîi
vi. G. [i.eya>.ou , p.eya}.Y)ç , [Aeya>.ou .
D. TCO'X'XÛ , TCO'XXtJ, TCOX'Xcp
S. D. [/,eya^.w, (/.eya^Y) , [AeyotXw.
AC. 1tO>.UV , 1C0>.>.7fv , 1TO>.U Ac. jieyav , [/.eyc&Ylv , (/.eya.

Le pluriel se décline comme celui d'âyaôo;.


m'k'koi, ■Ko'k'ka.i, tcoXXix. (AeyaÀoi, (/.eyc&ai, [AeyaXa.

Il en est de même du duel :


T:oXké, mXkoi, izoXké. [/.eyaXto, [ieyaXa, (ieyaXw.

Remarques. 1° On trouve aussi quelquefois le masculin irol-


Âo'ç , et le neutre toXào'v , ce qui fait rentrer entièrement cet
adjectif dans la classe de ceux en oç, n, ov.
D'un autre côté , on trouve dans les poètes le masculin ttoàuç
et le neutre toXû déclinés , par tous les cas du singulier et du
pluriel, comme i^;, tôû, et alors cet adjectif est en entier de
la troisième classe.
2* Excepté le nominatif et l'accusatif du singulier, les cas
de piya; se tirent de (xeyàXoç, dont le vocatif («yaXs se trouve
une fois dans Eschyle ; Sophocle et Euripide emploient aussi
|/iya? au vocatif. Il faut remarquer l'accusatif singulier en v :
piyav ; et lé neutre en a : f/iya.
ADJECTIFS. 37

COMPARATIFS ET SUPERLATIFS.
§ 38. Les adjectifs de qualité sont susceptibles de plus ou de
moins l. Par exemple , on peut dire :
1° Socrate fut sage; ■■
2° Socrate tut plus sage que ses contemporains;
3" Socrate fut très-sage, ou le plus sage des Grecs.
Sage, plus sage, très ou le plus sage, sont trois degrés de
signification de l'adjectif.
Le premier degré, sage, s'appelle Positif;
Le second degré, plus sage, s'appelle Comparatif;
Le troisième degré , très-sage ou le plus sage, s'appelle Su
perlatif.
I.
§ 39. Les comparatifs se terminent ordinairement en Tepoç ,
-uipa, Tepov; et les superlatifs enTaTOç, tccty], tcctov.
Exemples :
Adjectifs I ffOfpoç , sage. co<pw Tepo; , ffo<pto TaTOç..
de la • âyio?, saint, âyi<6 Têpoç, âyui) TaTo;.
1" classe. |
juste. Tepoç ,
Adjectifs r <y,£<ppwv prudent, (jw<ppov£cr Tepo;, <îw<ppov£<ï tocto;.
delà { , ~"p '
2' classe. I euffebvK , pieux. £Ùaeëé5 Tepoç , eùceêe'ff t<xto;.

Adjectifs ( F^«?> noir. [ig>.av Tspoç, p.e>.av TaTo;.


de la } yaptetç,
3« classe. } $ r, ' gracieux , ^apies repoî , ^apiéff t<xtoç.
V eupuç, large. £Ùpu T£po;, eùpii TaTOç.

Tous ces comparatifs et superlatifs se déclinent sur âyaGo'î ,


en observant de garder a à tous les cas du féminin comparatif,
parce que le nominatif est en pa.
II.
§ 40. D'autres se terminent , savoir :
Les comparatifs en (wv , et quelquefois wv , pour le masculin
et le féminin ; wv et ov pour le neutre ; les superlatifs en igto; ,
Î<7T7] , l(7TOV .

1. Cf. Méth. lat., $ 27.


38 ADJECTIFS.

Adjectifs mauvais. xax. iwv ,


V.OLY. o'ç , xax iotoç.
delà beau.
v.où. oç, x.aXk iwv , Jta}.). kttoç
!*• classe.
èx9P *«S ennemi. èx.6 iwv, £^6 ICTOÇ.

Adjectifs 1$ uç, agréable. TÎO ICÙV , t$ kjto;.


delà WOÂ uç, nombreux. TtXe ICOV, 7T>.eî(JTo;.
3* classe.
("Y «?> grand. [ASl£ WV , (xéy igtoç.
On remarquera le rapport de cette forme iwv avec la dési
nence latine ior : wxiwv , ocior.
Tous les comparatifs en iov et en wv se déclinent comme le
suivant :
SINGULIER.
Masc. et fèm. Neut. .
N. p.«£ wv, plus grand. [/.eiÇ ov.
G. pj ovoç, | les 3 genreg
D. p.etC ovi, )
Ac. [LiCÇ ova, ((Atî^oa) f/.ei'Ç<<>, [/.eîÇ ov.
PLURIEL.

N. \J-ttt, ovïç, (|/.ei£oeç) [i-ei^ouç, p.eiÇ ova, (-oa) -w.


G.-
_. ixei^
r Z ovtov,M) pour les
, 3„ genres.
D. peu, oci, )
Ac. [UiÇ ova;, ( fteiÇoaç) [aei^ou; , (xeiÇ ova, (-oa) -co.
DUEL.

N.
„ Ac.
t. u.ei£
r Z ove, ,' )[ pour .les 3„ genres.
Lr. D. fxei^ ovoiv , )
Remarques. Il faut observer ici les contractions de l'accu
satif singulier, et celles du nominatif et de l'accusatif pluriels.
Elles se font en retranchant v et contractant :
1* Pour l'accusatif sing. oa en w , peiÇova , (oa) w.
2° Pour le nomin. plur. oe; en ou?, pî^oveç, (oeç) ou?.
3° Pour l'accusatif plur. oaç en ou; , [/.ei'Çovaç , (oaç ) ouç ,
parce que ce cas doit être , après la contraction , semblable au
nominatif.
On trouvera ci-après (cf. § 195 et suiv.) des observations
plus détaillées sur les comparatifs et superlatifs tant réguliers
qu'irréguliers.
1. Quelques positifs en po? perdent le p au comparatif.
ADJECTIFS NUMÉRAUX. 39

ADJECTIFS NUMÉRAUX
OU NOMS DE NOMBRE.
§ 41. On appelle Nombres cardinaux les adjectifs qui dé
signent la quantité des objets; ce sont : un, deux, trois, cent,
mille, etc. *-. On les nomme cardinaux , du mot latin cardo,
parce qu'ils sont la base et le fondement des autres.
On appelle Nombres ordinaux ceux qui expriment l'ordre :
premier, second, troisième, etc.
NOMBRES CARDINAUX.
Les quatre premiers nombres cardinaux se déclinent :
Un.
Masc. Fèm. Neut.
N. tlî , un, une , îv , un
G. évoç , [Aiàç, evoç.
D. évi , évi.
Ac. eva , puav, sv.
Deux.
N. Ac. $uo OU Juu,, deux, pour les 3 genres.
G. D. àuoïv.
Remarque. On trouve quelquefois £uo indéclinable pour tous
les cas et pour tous les genres. Auw est poétique.
On dit encore au génitif, <Wv et £uûv2 ; et au datif, âusi.
Trois.
Masc. et fèm. Neut.
N. Ac. Tpeîç, TP'a> trois.
G. TûtWV, ) . „
n > \ pour les 3 genres.
D. Tplffl, )
Quatre. •
Masc. et fèm. Neut.
N. TÉssapeç, TÉddapa, quatre.
G. TEffcrapwv.
D. TÉffcapffi.
Ac. T8<7(yapaç, Tecruapa.
On dit aussi attiquement TéVrapeç, TéVrapa, en mettant par
tout deux t à la place des deux a.
1. Cf. Méth. lat., § 28. — 2. Le géo. Svcjiv, ou plutôt Bvûv, est suspect.
40 ADJECTIFS NUMÉRAUX.
§ 42. Les autres nombres cardinaux sont indéclinables jus
qu'à cent.
xtvre, cinq. eixoci, vingt.
six. TptaxovTa, trente.
*',
tTTTIX, sept. TSffoapaxovTa, quarante.
OXTW, huit. irevTYi'xovTa , cinquante.
svvea, neuf. é^Ti'xovTa, soixante.
£éxa, dix. éë£o[/.Y|'xovTa, soixante et dix.
Iv&exa , onze. ôy^OTfxovTa , quatre-vingts.
(itoàlKOL, douze. svevufxovTa, quatre-vingt-dix.
Tpiçxai^exa, treize. éxaTov, cent.
ies autres centaines se déclinent :
Masc. Fém. Neuf.
Jiaxo'irioi , ^taxooia i , &taxo<7ia, deux cents.
Tptaxo'sioi , Tpiaxociat, Tpiaxosia, trois cents.
XiXiot, X^tai, X&ia, mille.
(iuptoi , (jwpiai , [j.upia, dix mille.
Remarque. La désinence xovra , qui termine les dizaines de
trente à cent , répond à la terminaison latine ginta : Tpiaxovra ,
triginta.
§ 43. NOMBRES ORDINAUX.
irpMTOj, premier. etxocToç, vingtième.
SeuTEpoç, second. TpiaXOOTOÇ, trentième.
TpiTo;, troisième. éxaTOfffoç, centième.
TÉTapTOî, quatrième. £taxo<7KXJTo;, deux-centième.
ïrejATCTOÇ, cinquième. J^l>.lO(7TOÇ, millième.
Remarque. Ce peu d'exemples suffisent pour faire voir la
forme et l'analogie de ces adjectifs.
Ils se déclinent tous sur la première et la seconde déclinai
son, irpÛTOç, ri, ov ; ^euTîpoç, épa, epov.
TptaxoffTo';, trentième, est formé de rpiaxovTa, trente, par le
changement de la terminaison xovtcc en xogto'ç.
Il en est de même des autres dizaines jusqu'à cent ; Tecaapa-
xovtoc, quarante; Tecaapa xoctto;, quarantième, etc.
Les centaines changent seulement la dernière lettre en <tto; :
exarov , cent; (tto'î, centième.
£iaxo<Tioi, deux cents; &iaxo<no <jto;, deux-centième.
ADJECTIFS DEMONSTRATIFS. u
ADJECTIFS DÉMONSTRATIFS.
§ 44. Certains adjectifs servent à montrer les objets ou à les
rappeler à l'esprit; on les nomme Adjectifs démonstratifs1. Les
adjectifs démonstratifs sont en grec :
I. L'article 6, i, to', le, la, le, déjà décliné ci-dessus; l'em
ploi en est le même en grec qu'en français.
II. ôo;
ode . ■fi&e TO&e .
celui-ci, celle-ci, ceci.
Cet adjectif est composé de l'article 6, iî, to, qui se décline
en entier , et de £e , qui reste invariable.
Il répond au latin hicce, hœcce, hocce.
III. ocutoç , aUTY), auTO.
il, lui-même ; elle, elle-même; il, cela même.

SINGULIER.
Masc. Fêm. Neut.
N. aÙTOç , aÙTiQ , aÙTo'.
G. aÙToO, aÙTÎfc, aÙTOÙ.
D. aura), aù-rîï, aÙTÔi.
Ac. aÙTo'v , aÙTïfv , ' aÙTo'.
PLURIEL.
N. aÙTOi , aÙTai , aura.
G. aÙTwv , pour les 3 genres.
D. aÙTOtç , aÙTaî; , aÙTOÎç.
Ac. aù-rouç, aÙTaç , aÙTcé.
DUEL.
N. Ac;. aùrw , aùfa , aÙT(â.
G. D. ocÙtoîv , aùxaîv , aÙTOiv.
Remarques. 1° Cet adjectif se décline en entier sur âya8o«,
excepté qu'il n'a point de v au neutre.
2° Il est toujours marqué d'un esprit doux.
Il répond au latin ipse, ipsa, ipsum.
Joint aux substantifs, il se rend par le mot même :
aù-t-Yj -fi âpeTTi, la vertu même, ipsa virtus.
aù-rôç ô pafftXsuç , le roi même , rex ipse.
1. Cf. Méth. lat., JS 29 el 30.
42 ADJECTIFS DÉMONSTRATIFS.
Remarquez que , dans ces exemples , aÙTo'ç est devant l'article.
Si c'est l'article qui est devant aù-ro;, de cette manière :
6 aÙTo'ç, r] aÙTY), to aÙTO,
il signifiera le même , la même , le même ;
et en latin, idem, eadem, idem.
Ex. : 6 aÙToç PocciXeu;, le même roi , idem rex.
■h aÙT/i àper/i, la même vertu , eadem virtus.
to aùxo êpyov , le même ouvrage , idem opus 1.
Souvent to au™ s'écrit en un seul mot, ir'aùxo ; ou, sans apo
strophe , TauTo, et au pluriel raurà. On dit aussi au neutre Tau™
avec un v. Les meilleures éditions conservent l'esprit doux sur
l'u : TaÙTo ou TaÙTov, Taùxa. Ce signe est alors appelé xopcm'ç.
§ 45. IV. En combinant en un seul mot l'article ô et l'adjec
tif aÙToç, on a fait oûtoç, ocutyi, toùto, ce, cet; celui-ci, celle-ci;
ceci; en latin, hic, hœc, hoc.
Il désigne les objets présents ou voisins.
SINGULIER. PLURIEL.
Masc. Fém. Neut. Masc. Fém. Neut.
N. OUTOÇ , aUTYl , TOÙTO. N. oùtoi, aÛTai, TaÙTa.
G. toutou , TauTTi; , TOUTOU G. toûtwv , pour les 3 genres.
D. TOUTto, TaUTV), TOUTO). D. toutoiç, TauTatç , toutoiç.
Ac. TOÙTOV , TaUTY)V , TOÙTO. Ac. toutouç, Tauxaç, Taùxa.
DUEL.
N. Ac. toutm, TauTa, toutco.
G. D. TOUTOIV, TaUTatV, TOUTOtV.
Remarques. 1° Cet adjectif prend t partout où l'article le
prend.
1° Il a l'esprit rude comme l'article au cas où il n'y a pas de
t, outoç, outoi ; aÛTY), auTat. Au moyen de cet esprit rude et
de l'accent , on ne peut confondre ces deux nominatifs féminins
aÛTn , auTai, celle-ci, celles-ci , avec aù-nf, aùxai, elle-même,
elles-mêmes , venant d'aÙToç.
3° L'adjectif outo; prend la diphthongue ou dans tous les cas
où l'article a un o ou un &>.
Il prend la diphthongue au partout où l'article n'a ni o ni w.
|, Cf, ci-dessous, $322.
ADJECTIFS DÉMONSTRATIFS. 43
Voilà pourquoi le génitif pluriel est toutuv pour les trois
genres.
Voilà pourquoi aussi le nominatif et l'accusatif neutres sont
Tϝra, quoique tout le reste du neutre prenne ou.
V. exeivoç . eJCElVT], exeivo.
ce, celui-là, cette, celle-là, ce, cela.
Déclinez cet adjectif en entier comme aù-roç ; il répond au
latin Me, Ma, Mud, et désigne les objets absents ou éloignés.
§ 46. VI. Ti;, quelque, quelqu'un, quelqu'une; ti, quelque
chose; en latin, aliquis, aliqua, aliquid.
SINGULIER. PLURIEL.
Masc. et fém. Neut. Masc. et fém. Neut.
N. TlÇ, Tl. N.. . Tiveç, Tiva.
G. TIVOÇ , G. TIVtoV ,
pour les 3 genres. pour les 3 genres.
D. TIVl, U. Tlffl ,
Ac. Tiva, Tl. Ac. Tiva; , Tiva.

DUEL.
N. A. pour les 3 genres.
G. D. TIVOIV,
Cet adjectif répond très-souvent au nom indéfini français on.
Marqué d'un accent aigu, et toujours sur la première syllabe,
il est interrogatif, et répond au latin quis , quœ , quid , ou
quod.
N. tiç, ti, qui, quel, quelle? que, quoi, quelle chose?
G. tivoç. D. tivi. Ac. Tiva. PL Tiveç, etc.
§ 47. VII. Aeïva, tel ou tel. Ce mot est ordinairement indé
clinable , et sert pour tous les genres et pour tous les nombres ;
quelquefois aussi il se décline :
SINGULIER. PLURIEL.

N. &eïva , N. oerveç.
G. àêïvoç ,
pour les 3 genres.
G. oeivcov.
D. £avi , 1). manque.
Ac. àeîva , Ac.
Ce mot s'emploie souvent avec l'article 6 : un tel a fait cela,
6 activa toùto èicoiTise.
kk ADJECTIF CONJONCTIF.

ADJECTIF CONJONCTIF.
§ 48. Si, en montrant le Louvre, on dit : Ce palais est ma
gnifique, le mot ce appelle votre attention sur l'objet, il vous
le montre ; c'est un adjectif démonstratif.
Si l'on dit : Le palais que vous voyez est magnifique, le mot
que joint ensemble ces deux idées : Fous voyez ce palais ; ce
palais est magnifique ; c'est un adjectif conjonctifK
En français, cet adjectif est qui, que, lequel; en latin , qui,
quœ , quod; en grec, ôç, %, ô.
r/
N. *' *.'
qui, lequel, laquelle,
G. ou, V)î , ou , dequi, duquel, de laquelle, dont,
SING. T
D. «P, f> $> à qui , auquel , à laquelle,
*£ 2 •
Ac: ôv, 7]V, 0, que, lequel, laquelle.
N. 01, aï , a, qui, lesquels, lesquelles,
G. wv , pour les 3 genres desquels, desquelles, dont,
PLUR.
D. OIÇ, alç , oiç , à qui , auxquels , auxquelles,
Ac. ou;, aç, a, que, lesquels, lesquelles.
DUEL. N. A. G. D. oïv, aîv, olv.
Remarque. Cet adjectif prend partout l'esprit rude. Il se
décline comme l'article , excepté qu'il n'y a de t à aucun cas.
§ 19. De oç, -fi, S, réunis avec-vU, tî, on a fait, ô'îtiç, ttc-iç,
ô,ti, qui, quiconque, qui que ce soit qui; en latin, quisquis ou
quicunque 2.
SINGULIER. PLURIEL.
Masc. Fém. Neut. Masc. Fém. Neut.
N. oçTt;, -/ru;, ô,ti3. N. otTtveç , aiTive; , cmva.
G. 0ÛTIV0Ç, Y)ÇTtVOÇ, 0UTIV0Ç. G. WVTIVtoV , pour les 3 genres.
D. OJTIVl, -1JTIVI , <!>TIVI. D. oiçTiffi , aîÇTIGl, OlÇTlGt
Ac. 6'vTiva, ^'vTiva, o,ti. Ac. ofiçTtva; , â'îTivaç, ôcTiva.

Observation. L'adjectif conjonctif s'appelle aussi Relatif,


parce qu'il a toujours rapport à un nom exprimé ou sous-
entendu, qu'on appelle Antécédent. Ainsi, dans la phrase citée
plus haut, le mot palais est antécédent, le mot que est relatif.
1. Cf. Méth. lat., S 32 et ci-dessous, § 284. — 2. Cf. Méth. lat., % 34, III. — 3. Cf. $ 199, v.
PRONOMS. 45

PRONOMS.

§ 50. Les Pronoms sont des mots qui désignent les trois
Personnes1 du discours.
On appelle première personne celle qui parle. Pour se désigner
elle-même, elle emploie le pronom je; ex. : Je marche, je lis.
La seconde personne est celle à qui l'on adresse la parole ; on
la désigne par le pronom lu : Tu marches, tu lis.
La troisième personne est celle dont on parle; ex. : Dieu est
bon, la terre est fertile. Dieu, la terre, étant les objets dont on
parle , sont de la troisième personne.
Quand on les a déjà nommés , on les désigne par le pronom
il, elle : Dieu est bon, il aime les hommes; la terre est fertile,
elle nourrit ses habitants.
I" PERSONNE. Je ou moi. II« PERSONNE. Tu ou toi.
SINGULIER.
N. èyco, je ou moi. N. ffU, tu ou toi.
.G. èfAoCf, pu, de moi. G. COU, de toi.
D. £[£01, pi, me, à moi. D. (TOI, te , à toi.
Ac. è(ii, [/.s, me, moi. Ac. né, te, toi.
PLURIEL.
N. %eîç , nous. N. ûptç , vous.
G. tÔ[ji6jv, de nous. G. Û[AWV, de vous.
D. lîfAtV, nous , à nous. D. ÛfÛV, vous , à vous,
Ac. TÎfAàç, nous. Ac. Û[A*Ç , vous»
DUEL.
N. A. vwï, vço. N. A. ocpûï , ffipw OU ff(pw.
G. D. VWÏV , '«ôv. G. D. <7<pùHV, <î<pâiv.
De vwï, rapprochez le latin nos; de <j<pûï, le latin vos.
PRONOM DE LA TROISIÈME PERSONNE. IL, ELLE.
L'emploi de ce pronom est rempli en grec par l'adjectif dé
monstratif aÙTo'; , aùmï, aùxo, décliné ci-dessus. Cependant, au
nomin. , aÙTo'ç signifie, non pas seulement il, mais lui-même.
t. Le mot personne vient du latin persona, le masque dont les acteurs se courraient
le visage sur le théâtre, el par extension , acteur, personnage, râle.
Ainsi, être la 1™, la 2e ou la 3e personne, c'est jouer le 1", le 2e ou le 3« rôle dans le
discours. Voilà pourquoi , en ce sens , le mot personne se dit également des hommes et des
choses, des Êtres animés et des êtres inanimés.
46 PRONOMS.
PRONOM RÉFLÉCHI DE LA TROISIÈME PERSONNE. SE, SOI.
§ 51. Lorsqu'on dit : Un cerf se mirait dans le crystal d'une
fontaine , le substantif cerf est représenté par le mot se; se
mirait, c'est-à-dire mirait lui-même, lui cerf. C'est ce qu'on
appelle pronom Réfléchi. 11 n'a point de nominatif.
G. où, de soi; latin, sni.
sing. \ D. oï,
01, se, à soi; — sibi.
Ac. ï> se, soi; — se.
G. G<pwv, d'eux-mêmes ; latin , sui.
plur. { D. d<pto-i
ccpict , se , à eux-mêmes , — sibi.
Ac. cr<pîç, se, eux-mêmes; — se.
DUEL. (N.) Ac. ffipwe,
ffipwe , a(fu>, G. D. o-çpwiv.
Remarques. 1° Le singulier de ce pronom est toujours mar
qué d'iin esprit rude.
Outre o-cpio-i au datif pluriel , on dit encore cçî ou <r<piv.
On trouve dans les poètes o-©a pour l'accusatif, soit singulier,
soit pluriel , et pour tous les genres.
On trouve <r<péa pour l'accusatif pluriel neutre.
2" Outre la signification réfléchie , ce pronom se trouve sou
vent, surtout chez les poètes et les Ioniens, dans le sens du
démonstratif aùTo'ç, employé pour lui, le, eux, à lui, à elle, etc.
Dans cette acception, il a le nominatif pluriel o-çeîç.
§ 52. Observation. Les pronoms sy&J , ou et le réfléchi où" ,
pouvant représenter également tous les substantifs , sont de
tout genre.
Èyw est masculin, si c'est un homme qui parle; féminin, si
c'est une femme, et ainsi des autres.

PRONOMS COMPOSÉS.
§ 53. Des mêmes pronoms , combinés avec aù-ro'; , même, on
a formé des pronoms composés, qui , étant réfléchis , n'ont point
de nominatif.
première personne. seconde personne.
Masc. Fém. Neuf. Masc. Fém. Neut.
G. £[/.auToO, G. asauToO ,
de moi-même. de toi-même.
D. êaauTcj). D. ceauTÛ , ffsauTÎÏ ,
Ac. ejiauTo'v , êj/.auT7)'v , £[i.aufo. Ac. ffsauTov , GEauTvfv , ffeaiiTo'.
PRONOMS. 47
Ces deux pronoms composés n'ont point de pluriel. Pour ex
primer de nous-mêmes , on dit vïjaûv aÙTûv; à nous-mêmes , r,u.Tv
aùToîç, et ainsi de suite.

TROISIÈME PERSONNE.

SINGULIER.
Masc. Fém. Neut.
G. éauToCf, éauTTÎ;, éauToù, de soi-même.
D. éauTÛ, éauTïi, éauTw.
Ac. éauTOV, éauTvfv, éaufo.
PLURIEL.
G. éauTÛv, pour les 3 genres, d'eux-mêmes.
D. éauTOÎç, éauraîç, sauTOÎî.
Ac. éauTou;, éaura;, éauTa.
On dit aussi au pluriel, ccpwv aùfwv, ccpisiv aù-roi;, ff<pixç aÙTOu;.
Remarques. 1° A la seconde personne on contracte quelque
fois oeaiiTOÙ en (jauToCi, etc.
auroo ,
ou,
2° A la troisième personne , éauToa peut auTw , 1?> w,
se contracter en ?»
auTov , vfv, o,
en transportant partout* sur au l'esprit rude de i.
Cet esprit rude empêche qu'on ne confonde ce pronom ré
fléchi avec les cas semblables d'aùxoç, ipse , qui a toujours
l'esprit doux. En outre, comme le pronom réfléchi ne peut
avoir de nominatif, aûrvi (sans i souscrit) et aurai, quoique
avec esprit rude, appartiendront toujours à outoç, auTvi, toOto,
celui-ci, celle-ci, ceci.

ADJECTIFS PRONOMINAUX POSSESSIFS.


§ 54. La possession s'exprime le plus souvent en grec par le
génitif des pronoms : mon père, c'est-à-dire le père de moi,
6 iraTïîp pu. Cependant, de ces génitifs du singulier et des nomi
natifs du pluriel et du duel , on a formé des adjectifs possessifs
qui répondent à ceux de la langue latine et de la langue fran
çaise 4; ils suivent la déclinaison d'âyaôoç, i , ov.
1. Cf. Méth. lat„ S 36.
48 PRONOMS.
I" PERSONNE. II« PERSONNE. III' PERSONNE.
Fr. mon, ma, mien, mes; ton, ta, tien, tes; son, sa, sien, ses;
Lat. meus, mea, meum ; tuus, tua, luum ; suus, sua, suum ;
Gr. £[/.0Ç , efA7) , êflOV. GOÇ, C7) , 50V. o«> ov
OU éo'ç, H, éov.
notre, noster, votre, vester; leur, leur propre;
•ÔjxêTepoç, épa, epov. ûfierepo;, epa, epov. açérepo;, epa, epov.

notre (à nous deux) ; votre (à vous deux) ;


vcoiTepoç, épa, epov. ff<pwiTepo;, epa, epov.

Remarques. 1° A vwï'Tepoç , on peut comparer le latin noster;


à <7<pwtT£poç, vester.
2° Les adjectifs dérivés du duel , vwiTepoç , o^wÏTepoç , de même
que ôç , éo'ç , «npe'Têpoç , ne sont guère usités que dans les poètes.

S 55. RÉSUMÉ
DE CE QUI EST CONTENU DANS CE PREMIER LIVRE.

Nom substantif servant à nommer les objets : cTpaTiwTYiç, soldat.


Article servant à les déterminer : ô sTpaxitoTYi? , le soldat.
/ de qualité : âyaôoço-Tpa-rwdTTiç, bon soldat.
de nombre àéxa o-TpaTiwrai , dix soldats.
d'ordre : &éxaTOv Tay[/.a , 10e légion.
outoç ô avôpwiro; , cet homme-ci.
èmvoç à avâpwiwoç, cet homme-là.
démonstra
Adjectifs 6 oiùtoç av6pti)7roç , le même homme.
tifs :
aÙTÔç ô avÔpwTCoç , l'homme même.
à'vôptoirot Tiveç , quelques hommes.
interrogatif : tiç avôpuiroç, quel homme ?
conjonctif: ô avOpcoTîoç oç, l'homme qui.
possessifs : ô epioç TuaTïip , mon père.
Pronoms eyw, eu , ou.
On voit que nous avons traité jusqu'ici des quatre premières
espèces de mots, le Substantif, l'Adjectif, l'Article, le Pronom.
Le livre suivant parlera du Verbe et du Participe.
LIVRE DEUXIÈME.

DU VERBE.

NOTIONS PRÉLIMINAIRES.
§ 56. En examinant cette phrase : Dieu est bon, nous y trou
vons un substantif (Dieu) , un adjectif de qualité (bon) , et un
mot (est) par lequel nous affirmons que cette qualité appartient
à Dieu.
Le mot Dieu se nomme Sujet ; le mot est, Verbe , et le mot
bon , Attribut ; leur réunion forme une Proposition.
Ici le verbe énonce simplement que le sujet existe, et qu'il
existe avec telle ou telle qualité, indiquée par l'adjectif.
Dans cette autre proposition : Dieu récompense la vertu , le
verbe (récompense) exprime une action, et affirme en même
temps que le sujet fait cette action.
Le Verbe est donc un mot par lequel nous affirmons que le
sujet est ou qu'il fait quelque chose 4.

VOIX DES VERBES.

§ 57. Examinons ces trois propositions :


1. L'homme juste honore la vertu;
2. L'homme juste est honoré par ses semblables ;
3. L'homme s'honore en pratiquant la vertu.
Le sujet de toutes les trois est l'homme : dans la première

1. Cette définition n'est pas rigoureuse, mais elle embrasse l'universalité des verbes,
lit suffit pour les faire reconnaître dans le discours. Plus bas , $ 62 , nous distinguons le
verbe abstrait être des verbes attributifs. Cf. Méth. lat, S 38.
Burn. Gr. Gr. h
50 DU VERBE.
{l'homme honore) , le sujet fait une action , il agit ; le verbe
est Actif.
Dans la seconde (l'homme est honoré) , le sujet ne fait pas
l'action ; il la reçoit , il l'éprouve , il la souffre ; le verbe est
Passif.
Dans la troisième (l'homme s'honore) , le sujet fait l'action
et la reçoit tout à la fois. L'action retourne , se réfléchit vers
son auteur ; le verbe est Réfléchi.
Pour exprimer ces trois situations du sujet, les verbes grecs
ont trois formes, que l'on appelle Voix; la voix Active, la voix
Passive, et la voix Moyenne1.
Cette dernière s'appelle ainsi, parce que, exprimant une ac
tion réfléchie, elle tient comme le milieu entre l'actif et le passif,
et participe de la signification de l'un et de l'autre.
Il y a quatre choses à considérer dans chaque voix, les Nom
bres, les Personnes, les Temps et les Modes.

NOMBRES.
§ 58. La langue grecque a trois nombres pour les verbes
comme pour les noms ; le singulier, quand il s'agit d'un seul,
j'aime, tu aimes, il aime; le pluriel, quand il s'agit de plu
sieurs, nous aimons, vous aimez, ils aiment; le duel, quand il
ne s'agit que de deux. Ce nombre est peu usité, surtout en
prose , et le plus souvent , même en parlant de deux , on se sert
du pluriel.

PERSONNES.
§ 59. On appelle ainsi, dans le verbe, certaines désinences
qui font voir si le sujet est de la première, de la seconde ou de la
troisième personne. Nous avons vu , en parlant des pronoms , ce
qu'on entend par personnes.
Les verbes grecs ont trois personnes au singulier, autant au
pluriel ; le duel n'a souvent que les deux dernières, comme nous
le verrons en conjuguant.

1. On verra ci-dessous , §§ 203, 351 et suiv., de plus amples détails sur la nature et
l'emploi du moyen.
DU VERBE. 51

TEMPS.
§ 60. Les verbes ont différentes formes pour indiquer si la
chose qu'ils expriment est, sera ou a été.
Ces formes s'appellent Temps.
Celle qui annonce que la chose est actuellement s'appelle
Présent , je lis.
Celle qui la représente comme devant être s'appelle Futur,
je lirai.
Celle qui annonce simplement qu'elle a été s'appelle Parfait,
j'ai lu.
Voilà donc trois Temps principaux, le présent, le futur, le
parfait. Ce dernier mot signifie temps passé.
Mais le temps passé offre plusieurs nuances.
Si l'on dit , par exemple , je lisais quand vous êtes entré, ces
mots, je lisais, expriment une action actuellement passée, mais
qui était présente quand une autre s'est faite. Ce temps s'appelle
Imparfait.
Si l'on dit : Je lus ce livre l'an dernier ; cette forme , je lus,
annonce que cette action a été faite à une certaine époque du
passé, déterminée ici par les mots l'an dernier. Ce temps* s'ap
pelle en français Parfait défini, et en grec, Aoriste1.
Si l'on dit : J'avais lu quand vous êtes entré, ces mots J'avais
lu, désignent une action comme déjà passée, quand une autre,
passée elle-même, a eu lieu. On appelle ce temps Plus-que-
parfait , parce qu'il exprime doublement le passé.
Nous appellerons ces trois dernières formes Temps secon
daires.

1. Le mot aoriste vient du grec âôpi<rro;, et signifie indéfini, indéterminé. Pourquoi


donc le même temps s'appelle-t-il en français, défini, et en grec, indéfini? Le voici : en
français la dénomination de ce temps est tirée de l'emploi qu'on en fait. Or, on ne s'en sert
que quand l'époque est fixée par quelque terme accessoire, comme ici, l'an dernier.
En grec , au contraire , sa dénomination est tirée de sa nature même. Or, par sa na
ture, il est indéterminé ; car si vous dites, je lus ce livre, on vous demandera, quand ?
et c'est la réponse à cette question qui seule déterminera l'époque. Je lus n'offre donc
par lui-même qu'une idée indéfinie , indéterminée ; la dénomination d'aoriste est donc
parfaitement juste. A la différence du français , le grec emploie souvent cette forme dans
des phrases où l'époque n'est marquée par aucun terme.
Voyez, au reste, la Théorie des Temps, § 255, et la Syntaxe, § 357.
*li
52 DU VEliliE.
Il y a donc en grec trois temps principaux et trois temps
secondaires, savoir:

TEMPS PRINCIPAUX : TEMPS SECONDAIRES :

PRESENT. IMPARFAIT.
FUTUR. AORISTE.
PARFAIT. PLUS-QUE-PARFAIT.

Chacun des temps secondaires est formé du temps principal


auquel il correspond dans ce tableau :

Temps ( mmG' JedéUe' W(0- Je délierai, XtW. J'ai délié, XeXuxo.


( second. Je déliais, IXuov. Je déliai, IW. J'av. délié, IXeXuxeiv.

Ainsi, quand on sait les temps principaux, les temps secon


daires n'offrent aucune difficulté , et l'étude de la conjugaison
grecque se réduit presque à celle de trois temps1.

MODES.

§ 61. Ces mots, lire, lisant, je lis, lisez, que je lise, appar
tiennent tous au même verbe, et désignent la même action •
mais cette action est diversement modifiée ; elle est envisagée de
plusieurs manières différentes : ce sont ces différences que l'on
appelle Modes, du mot latin modus, manière.
Le verbe grec a six modes, l'Indicatif, l'Impératif, le Sub
jonctif, l'Optatif, l'Infinitif et le Participe.
L'indicatif affirme d'une manière positive, certaine et abso
lue : j'aime la patrie ; je connais mes devoirs.
L'impératif joint à la signification du verbe l'idée d'un com
mandement fait par la personne qui parle : aime lapatrie; connais
tes devoirs.

i. Outre l'aoriste en «a, certains verbes ont une autre forme d'aoriste qui se termine
en ov comme 1 imparfait, et dont il sera parlé en détail % 109 et suivants.
DU VERBE. 53

Le subjonctif joint à la signification du verbe l'idée de sub


ordination à quelque verbe antécédent, sans lequel le sub
jonctif ne formerait pas un sens parfait et achevé : tu veux que
je fasse. Ces derniers mots, que je fasse, ne formeraient jpoint,
par eux-mêmes, un sens complet; ils dépendent du verbe qui
les précède1.
L'optatif s'appelle ainsi , parce qu'il exprime souvent l'idée
de désir, de souhait, comme ces mots : puissiez-vous, plût à
Dieu, etc. Le présent répond à notre imparfait du subjonctif,
que j'aimasse; et quelquefois à notre conditionnel , j'aimerais.
La Syntaxe (cf. § 365 et suiv.) fera connaître les autres usages
de ce mode dans la langue grecque.
Infinitif signifie proprement indéfini, indéterminé. L'infini
tif exprime l'état ou l'action , sans déterminer ni les nombres ni
les personnes. Lire, avoir lu, devoir lire, et tous les autres
termes qui répondent à ceux-là dans chaque verbe , sont des
infinitifs.

PARTICIPE.

§ 62. I. Le participe s'appelle ainsi, parce qu'il tient à la fois


de l'adjectif et du verbe. Il tient de l'adjectif, en ce qu'il sert à
qualifier un substantif avec lequel il s'accorde en genre, en nom
bre et en cas. Il tient du verbe, en ce qu'il marque un temps2.
Ajoutez que sa forme elle-même est celle du verbe , modifiée
d'une certaine manière. Verbe, W», je délie; luw, déliant.
Cette double nature fait du participe un mot d'une espèce
particulière ; c'est à la fois un mode du verbe et une des dix
parties du discours.
H. Nous avons vu que le verbe être , je suis, exprime l'exi
stence; on l'appelle ordinairement Verbe substantif3.
A ce verbe ajoutez un participe, et dites, par exemple, je suis
lisant; il est visible que ces mots équivaudront à ceux-ci : je lis.

1. Cf. Méth. lat., S 43 , I et II. — 2. Cf. ibid., § 45.


3. Considéré comme simple liaison entre le sujet et l'attribut, comme dans la proposition
Dieu est ion, on l'appelle aussi verbe abstrait.
54 DV VERBE.
Ije disciple est écoulant , sera la même chose que le disciple
écoule. Les verbes je lis, il écoute, renferment donc en eux-
mêmes l'idée du verbe être et celle de leur propre participe ;
ils contiennent l'idée de l'existence et celle d'un attribut. On
les appelle, pour cette raison, Verbes attributifs. Tous les
verbes, excepté être, sont compris dans cette classe1.

RADICAL ET TERMINAISON.

§ 63. Pour représenter les deux idées principales , existence


et attribut, qui entrent dans la signification du verbe attributif,
tout verbe grec est composé de deux éléments , le Radical et la
Terminaison 2.
Le radical est la partie du verbe qui représente l'attribut ,
c'est-à-dire l'idée du participe , l'idée elle-même de l'action ou
de l'état marqué par ce verbe.
La terminaison exprime l'idée de l'existence avec toutes les
modifications de personnes , de nombres , de temps , de modes,
de voix. Par exemple , dans le verbe Xtiw , je délie, \\> exprime
l'idée du participe déliant; u exprime celle de l'existence,^
suis, et indique en même temps la première personne, le nom
bre singulier , et le temps présent , le mode indicatif et la voix
active.
Dans XuS7]5oîpt.e6a , que nous dussions être déliés, Xu exprime
l'idée simple délié*; ôniffotfteôa indique à la fois l'existence, la
première personne , le nombre pluriel , le temps futur , le mode
optatif et la voix passive.
Dans le premier exemple, la terminaison n'a qu'une syllabe;
dans le second, elle en a quatre.

1. Le verbe être lui-même devient attributif lorsqu'il n'est joint à aucun attribut, et
que la proposition n'affirme pas autre chose que l'existence ; par exemple : Dieu est ; il
est un Dieu ; c'est-à-dire, Dieu existe; Dieu est existant.
2. Cf. Méth. lat., § 46.
3. Nous nous exprimons ainsi pour abréger; car, à proprement parler, Xu n'exprime
dans chaque voix que l'idée simple et fondamentale de délier. Ce sont les terminaisons
qui ajoutent au radical l'idée accessoire d'action ou de passion.
DU VERBE. 55
La terminaison est donc la syllabe ou les syllabes qui suivent
le radical.
Le radical est invariable de sa nature; dans Wu, c'est tou
jours li> ; dans tiu , honorer, c'est toujours ti.
La terminaison, au contraire, varie selon les nombres, les
personnes, les temps, les modes et les vois.
Énoncer de suite ces divers changements s'appelle Conjuguer.
Comme dans tous les verbes réguliers , ces changements sui
vent la même loi et se font de la même manière, il n'y a en
grec qu'une seule conjugaison, dont l'indicatif présent actif se
termine en w.
Quelques-uns pourtant se terminent en |« , et forment une
exception qui se borne à trois temps. Nous en parlerons en
leur lieu.

VERBE SUBSTANTIF.

§ 64. Avant de passer à la conjugaison des verbes attributifs,


il est à propos de bien connaître celle du verbe substantif. En
grec, comme en français et en latin, elle est très-irrégulière ;
mais elle prête aux autres verbes plusieurs de ses terminaisons,
qui, une fois connues, abrégeront l'étude de ces verbes.
Comme le duel est peu usité, nous le placerons toujours
après le pluriel.
56 VERBE SUBSTANTIF.

CONJUGAISON

INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.

je suis , tues, il est sois , qu'il soit, que je sois, etc.


S. et ou eiç, è<m, îffôl, effTco,
p. èffpiiv , èajé , dai , ê<JTe, êcTtouav, W[A6V, 7|T6, W(7t,
D. ecrov , ectov. êffTOV, ê(7TO)V. ^TOV, Ï1TOV

j'étais, tu étais, il était.


h, 7)«, Y] OU Ï)V,
a; {P. ^(tev, 3t6 0u3<tte, "flT*V,

" ou ïiffTov, yi<tt7)v.

je serai, tu seras , il sera.


iS. e<rof/.ai, e<T7], êceToa.
plus usité es-rai,
fP. èffOjxeôa, eae<r6e, eaovTai.,
yD. è(70[ie8ov, êffêtrôov, e<re<jGov.

Remarques. Le verbe substantif est, comme on voit, un de


ceux qui se terminent en pu ; mais il a plusieurs irrégularités et
manque de plusieurs temps.
Présent. La seconde personne et est plus usitée que eiç.
Imparfait. La seconde personne est souvent foGa, par addi
tion de la syllabe 8a. La troisième est plus souvent h que t,.
On trouve quelques exemples , particulièrement à la première personne
du singulier et à la troisième du pluriel , d'un autre imparfait, qui a la forme
des imparfaits moyens :
SlNG. %v]v, 3<ro, h<>- PtUR- vi^ôa, fafe, ?vro.
On trouve aussi l'impératif moyen, seconde personne du singulier, iao,
sois.
VERBE SUBSTANTIF. 57

DU VERBE EÏNAI, ÊTRE.

OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.

que je fusse, etc. être. étant.


£?7]V, eïviç, et?), elvai. M. WV, OVTOÇ.
ElY]p.EV, Et7)TS, EtYlCaV, F. oùca, ouffïiç.
N. ôv, OVTOÇ.

que je dusse être, etc. devoir être. devant être.


èeT0t(/.7iv, êcoio, esotTO, êaecGai. M. ècofAsvo; , ou.
F. Èo'ou.e'vTi, riç.
èffoifxeôa , e<Jot<j8e, êaoïvTo, N. ÈffOJAEVOV, ou.

ëaoïpieÔov, ecokiGov, èaotcÔiriv .

Subjonctif. Le présent tout entier du subjonctif, w , riç , ^ ,


sert de terminaison au subjonctif de tous les verbes réguliers
en w , sans aucune exception. La seconde et la troisième per
sonne du singulier, •??,■?, ont toujours i souscrit.

Optatif. L'optatif, eUv, eïyiç, s?yj, prête sa terminaison iyiv à


tous les optatifs des verbes en p.
A la première personne du pluriel, au lieu de eitkasv, on dit aussi sT[/.ev;
à la seconde, sîts est une fois dans Homère; à la troisième, eTev est plus usité
que £t7)<rav.
ETev se trouve aussi pour la troisième du singulier, dans le sens de esto,
soit, à la bonne heure.
58 VERBE SUBSTANTIF.

Participe. Le participe se décline comme les adjectifs de la


troisième classe.
SINGULIER. PLURIEL.

Masc. Fém. Neut. Masc. Fém. Weat.


N. c5v , ouaa , ov , N. ôVreç, oucai ,
G. ô'vtoç , OUffY]Ç , ovtoç , G. OVTtoV, OÙ(JWV, OVTtoV,
D. OVTl , OU<7Y], OVTl, D. OÙGl , ouaaiç, outri,
Ac. ovTa oucav , ov. Ac. ôVraç, ousaç, ôvTa.

DUEL.

N. Ac. ovte, ouccc, ovre. G. D. OVTOIV, ouaaiv, OVTOIV.

Ainsi se déclinent les participes en &>v de tous les verbes sans


exception.
Futur. Le futur, à tous ses modes, est une forme moyenne ; sa
terminaison ao^ui est celle de tous les verbes moyens au futur.
La conjugaison primitive de ce temps est:
eao[/.ai , eo-eaai, £<j£Tai.

D'eseo-ai, en retranchant le second 2, on a fait éo-eai; puis, en


contractant ea en y et souscrivant l'i, âV/i. Cette observation
s'étend à toutes les secondes personnes en ï] des verbes passifs
et moyens sans exception. De même à l'optatif, la deuxième
personne éo-ow est pour eo-oiso.
Le participe èaô^ewç, en latin futurus, se décline comme
àyaôo'ç , ïf , o'v .

Le verbe substantif manque de parfait , de plus-que-parfait


et d' aoriste : on y supplée par les temps de yiyvopxi (c^ S 252).
Le primitif supposé de ce verbe est eo> , esprit doux ; mais le
véritable radical est la, qui se voit dans le pluriel èo-f/iv. —
Remarquez l'analogie du futur eao^oa avec le latin sum.
Sur e!(a( conjuguez : itâp-etjit, adsum; au-si^i, absum; (xIt-eiui , inter-
sum; <iuv-£i|xi, una sum; icpo';-et(J", insum , accedo ; Trspf-etfxt , supersum,
swperior sum, et autres composés. La préposition reste invariable , le verbe
seul se conjugue. (Voy. sur les verbes composés les §§ 166 et 167. )
VERBES ATTRIBUTIFS. 59

VERBES ATTRIBUTIFS.

La classe des verbes attributifs comprend , ainsi qu'on l'a vu


au § 63, des verbes en u et des verbes en [n.
Nous parlerons d'abord des verbes en &> pur, c'est-à-dire pré
cédé d'une \oyelle ou d'une diphthongue, puis de ceux en w
précédé d'une ou de deux consonnes. Nous passerons ensuite
aux verbes en p.
rTfliaiT-TT

PRINCIPES COMMUNS AUX TROIS VOIX


ET A TOUS LES VERBES.

AUGMENT ET REDOUBLEMENT.
§ 65. Nous avons établi que tout verbe est composé d'un
radical unique et d'une suite de terminaisons. Observons encore
que , dans les verbes où la première lettre est une consonne ,
on ajoute au commencement de tous les temps secondaires , a
l'indicatif, la voyelle e, qu'on appelle Augment. Ainsi, dans le
verbe Xuw , nous avons :
( principaux: Présent. Mm. Fut. XiW Parfait. XÉXuxa.
EMPS [ secondaires : Imparf. éXuov. Aor. ÉXura. Pl.-parf. IXeXuxeiv.

Cet augment ne sort point de l'indicatif.


Dans le parfait lélu^a. , nous trouvons , avant le radical Xu, la
syllabe Xe. Cette syllabe se compose de la voyelle e et de la pre
mière consonne du radical ; on l'appelle Redoublement.
Tous les verbes qui commencent par une consonne ont un
redoublement au parfait, et le conservent dans tous les modes.
On voit, en latin, des exemples de ce redoublement dans les
verbes fallo, fefelli; tango, tetigi ; pello, pepuli; parco, peperci,
et beaucoup d'autres1.
Comme l'e allonge d'une syllabe le temps du verbe auquel il
est joint, on l'appelle Augment syllabique.
1. Cf. Méth. Jat. . § 170.
60 VERBES ATTRIBUTIFS.

AUGMENT TEMPOREL.
§ 66. Quand le verbe commence par une de ces trois voyelles,
a, e, o, il les change aux temps susceptibles d'augment, savoir:

f î en *•
en w. o
Ex. :âvuTw, achever, Imp. yîvutov, âxouw, entendre, tîxouov.
iWktù, vouloir, — vl6e>.ov; opi^w, borner, wpiÇov.
Des six diphthongues qui commencent par a, e, o, trois se
changent de la même manière , savoir :
at en ?» ) ÎÛTa souscrit.
oi en m,)
au en vu».
Ex. : aÎTsw, demander, Imparf. vrreov; oîxéw, habiter, wxeov.
aù^avw, augmenter, — 7iu£avov.
C'est ce qu'on appelle Augment temporel. Ce nom vient de
ce qu'il faut plus de temps pour prononcer une voyelle longue
qu'une brève.
Les voyelles déjà longues ti , u , les communes i, u , et les trois
diphthongues et, eu, ou, n'éprouvent aucun changement.
Ex. iitye'w, retentir, Imp. 7)x£0v; ù>m&kiv>, aider, wçéXeov.
îxereuco, supplier, — îxÉTeuov; ûëpi^w, outrager, uëpi^ov.
eîxaCw, imaginer, — eixaÇov; eùôuvw, diriger, eîîôuvov.
oùtix^w, blesser, — oùraÇov.
Les verbes qui commencent par une voyelle ou une di-
phthongue ne prennent point de redoublement au parfait. La
première lettre de ce temps est la même que celle de l'impar
fait ;
Ex. àvuTw, Imparf. -nvurov, Parf. vivuxa.
aîxéfc), — ijTeov, — 7)T7;xa.
ùëpiÇw, — uëpiÇov, — uëptxa.
Mais le parfait conserve l'augment temporel dans tous ses
modes *.
I. On verra, § Î05 et suivants, des observations plus détaillées sur les augmente et
rcdoublemente. ;
VERBES ATTRIBUTIFS. 61

AVERTISSEMENT SUR L'USAGE DES TABLEAUX.

§ 67. Deux choses suffisent donc pour bien conjuguer :


1° Mettre, quand il le faut, avant le radical, l'augment et le redouble
ment;
2° Mettre après le radical la terminaison convenable.
Nous donnerons successivement les tableaux des trois voix. On y remar
quera:
1° Que, hors de l'indicatif, il n'y a ni imparfait ni plus-que-parfait;
2° Que, dans tout l'actif et à l'aoriste passif, le duel n'a jamais de première
personne.
Nous placerons le futur immédiatement après le présent et l'imparfait,
parce que, dans la plupart des verbes, il faut connaître le futur pour former
les autres temps.
On récitera d'abord le présent et l'imparfait de l'indicatif, puis l'impératif,
le subjonctif, l'optatif, l'infinitif et le participe.
On passera ensuite au futur, pour lequel on suivra la même marche, et
ainsi des autres temps l.
Chaque tableau présente les terminaisons séparées du radical ;
1 p. signifie première personne; 2 p. , seconde personne; 3 p., troisième
personne.
Quoique nous donnions seulement chaque première personne française, on
pourra, si l'on veut, réciter partout le mot français après le mot grec; ainsi :
Xuoj, je délie; Xustç, tu délies; Xua, il délie; Xuojjtsv, nous délions, etc. Il
sera même bon de s'accoutumer à l'une et à l'autre manière de conjuguer.
Mais comme il importe surtout de familiariser les élèves avec la série des
terminaisons grecques, il faudra les leur montrer souvent isolées et sans
mélange de formes françaises.

1. C'est ce qu'on appelle conjuguer horizontalement. Cette manière est la plus natu
relle; car les modes sont une dépendance des temps, et non les temps une dépendance
des modes. Elle est en outre la plus facile, à cause de la parfaite analogie qui règne entre
les divers modes de chaque temps, analogie perdue pour celui qui conjuguerait d'abord
tout l'indicatif, puis tout l'impératif, etc.
62 VERBE ATfi, JE DÉLIE.
INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.
/ je délie. délie. que je délie.
/S. 1 p. Xu w, Au a>,
1 2 p. Au et;, Au e, Au viç,
H 1 3 p. Au et, Au' etw, Au 71,
g P. 1 p. AU 0[AEV, Au wfAEv,
2 p. Au exe, Au ère,
|ja. j) Au ï)Te,
8 p. Au ouci, Au ércùdav, Au (offi,
[D.
1^ 2 p. Au ETOV, Au ETOV, Au 7]T0V,
3 p. Au 6T0V. Au ETMV. Au 7]T0V.
/ je déliais.
s. 1 p. â'Xu ov,
2 p. élu e;,
È3 \ 3 p. Ê'Xu e,
2 P- 1 p. ÈXu 0[AEV,
2 p. ÈXu exe,
0. 1
E 1 3 p. eXu ov,

p. 2 p. ÈXu ETOV,
3 p. ÈXu £T7)V.

/ je délierai.
1 p. Au (jw,

gjp.t 2
3
1
2
3
p.
p.
p.
p.
p.
Au crei;,
Au (jet,
Au crop.£v,
Au (jeté,
Au douai,
[D.
2 p. Ati (7BT0V,
3 p. Au CSTOV.
. je déliai. aie délié. que j'aie délié.
/S. 1 p. ÊXu ca, Au <7w,
1 2 p. eXu caç, Au ffov, AU ffTJÇ,
.\ 3 p. s*Xu se, lu eyàrw, Xu (77),
Ssa lp.
) 1 p. ÈXu ffau.ev, Xû (Jwjjiev,
2< 2 p. glu socte, Au ffaTê , Xu <77]Te,
o
< J 3 p. eau <rav, Au ffaTwcav, Xu cwfft,
/d.
2 p. ÈXu saTOv, Au aarov, Xu (77]T0V,
^ 3 p. eAu (jcctyiv. Au ffaTWV. Xu <J7)T0V.
VOIX ACTIVE. 63
OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.
que je déliasse. délier. déliant.
Xu ot(M, Xu eiv. M. Xu wv,
Xu 01;, Xu OVTOÇ.
Xu 01, F. Xu ouffa,
Xu OtJA£V, Xu OUffYlÇ.
Xu OIT6, N. Xu ov,
Xu oiev, Xu OVTOÇ.

Xu 01T0V,
Xu OtTïlV.

que je dusse délier, devoir délier. devant délier.


Xu GOlfAl, Xu guv. M. Xu ctov,
Xu SOIÇ , Xu (TOVTOÇ.
Xu 501, F. Xu GOUGa,
Xu G01U.SV, Xu gougyiç.
Xu COITS, N. Xû* gov,
Xu cotev, Xu (TOVTOÇ.

Xu COITOV,
Xu 501T71V.
que j'eusse délié. avoir délié. ayant délié.
Xu aa.ip.1, Xû" Gai. M. Xu <ra;,
Xu gou;, Xu aavTo;.
Xu <jat , F. Xu (Taua,
Xu caij/,ev, Xu (raiTYi;.
Xu caiTe, N. Xù dav,
Xu caiev, XPffavTo;.

Xu (jaiTOv ,
Xu GaiT7)V.
64 SUITE DU VERBE AYfi, JE DÉLIE.

INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.


j'ai délié. aie délié. que j'aie délié.
/s. 1 p. 'Xé^.u xa, \tk6 xw,
2 p. 'Xé^.u xa;, \€ko xe, XeXu X7)ç,
H 3 p. Xe"X'j xe, XeXu xêtcû, XeXu X7i,
<
<
k 1 p. XeXu y.aj/.ev,
2 p. X.eXu xa-re, XeXu xere,
le Au
"kekv
xuttev,
XTjTe,
P.
3 p. \tkû xaat, >.e>.u xeTwoav, 7v£>v'j Xtoffl,

D.
2 p. XeXu xixtov, \Ù.6 XÊTOV, Xe>.u XTiTov,
3 p. \ek6 xa-rov. XeXu xétwv. \ik6 XY1T0V.
j'avais délié.
/S- 1 p. èlekv xeiv,
2 p. èlelu xeiç,
-<
fc. 3 p. èleXu xei,
ce
<! P. 1 p. i\tk6 xei(/.ev,
a.i
H
£5
2 p. è"kik6 xeiTe,
3 p. è>.e>.u xeitrav,
'd.
0.
2 p. èleXu xeiTov,
3 p. è"kik\> XSITYIV.

FORMATION DES TEMPS DE L'ACTIF.


Pour aider la mémoire et faciliter l'étude du tableau, on peut
faire les remarques suivantes sur la manière dont les temps sont
formés.
INDICATIF.
§ 68. 1° Le présent se compose du radical et de la terminai
son u, eiç, et. La troisième personne du pluriel est en ousi,
et par conséquent elle ressemble au datif pluriel du participe
présent.
2° L'imparfait se forme du présent, en ajoutant l'augment et
changeant w en ov : présent, Wu; imp. êluov. La troisième per
sonne du pluriel de ce temps est toujours semblable à la pre
mière du singulier.
3° Le futur se compose du radical et de la terminaison cw ,
ceiç , cet.
4° L'aoriste se forme du futur , en ajoutant l'augment et
changeant c<o en aa : >.u<tw, éluca. La troisième personne du
VOIX ACTIVE. 65
OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.
que j'eusse délié. avoir délié. ayant délié.
\t\6 xoitit,
XeXu xoiç, ~ke\\j xevai. M. "KÙ.M xwç,
\sk6 xoi, "klkv XOTOÇ.
lekv xotjxev, F. XeXu xma,
\a~kii xoits, XeXu xuiaç.
Xtkû xoiev, N. XeXu xoç,
XsXu xoto;.
XeXu xoitov,
"keku xoitïiv.
«

pluriel se forme en ajoutant v à la première du singulier: élusa,


é'Xuffav.
Le 2 caractérise, en général, le futur et l'aoriste dans tous
les modes.
5° Le parfait se forme du futur , en changeant au en xa , et
ajoutant le redoublement.
Nous verrons par la suite comment la terminaison xa se modifie dans les
verbes qui ont une consonne à la fin du radical.
6° Le plus-que-parfait se forme du parfait en ajoutant l'aug-
ment e, et changeant a final en av : XiXuxa, s>.e>.uxeiv.
IMPÉRATIF.
§ 69. 1° Le présent de l'impératif se forme en ajoutant e au
radical , ou , ce qui est la même chose , en changeant w de l'in
dicatif en e :
Indicatif, Xuw; impératif, >.ue.
2" L'impératif aoriste est toujours o-ov , o-aTw : XOsov , Xuo-à-rw.
Burn. Gr. Gr. 5
66 VERBES EN fi PUR.
3° Le parfait de l'impératif ressemble à la troisième personne
du parfait indicatif, sans aucun changement:
Parf. ind. , 3° per. , XéXu>ce ; impér. , XéXuxe.
4° Toutes les troisièmes personnes de ce mode , au singulier,
au pluriel et au duel, ont un w.
SUBJONCTIF.
§ 70. Tous les temps du subjonctif se terminent en w, ijç, ti.
Le présent de ce mode se forme de celui de l'indicatif, en
changeant les brèves en longues et en souscrivant îûra :
Indicatif, Mu, Xueiç, Xuei.
Subjonctif, Xuw, . Xuyiç, Xuï].
La seconde personne du pluriel, Xû>re, et le duel, Xutitov,
n'ont point d\ souscrit, parce qu'il n'y a point d't à l'indicatif
XueTe, Xuefov.
OPTATIF.
§ 71. Le présent, le futur et le parfait de l'optatif se forment
en changeant en oi[u la dernière lettre dés mêmes temps de
l'indicatif:
Présent, Xu u, Xu oip.
Futur, Xu<j «o, Xus oijai.
Parfait, XéXux. a, XeXûx, oip.
L'aoriste perd l'augment et change «a en cai^t : eXuaa ,
Xuaaitu.
Cet aoriste a encore une autre forme, qu'on appelle éolique,
parce qu'elle vient des Éoliens , mais qui est aussi usitée dans
les auteurs que la forme commune. Elle consiste à ajouter au
radical la terminaison ceia , au lieu de sai^i :
Sing. Xu oeia, Xu cetaç, Xu csie.
Plur. Xu aeiajAev, Xu ffeiaxe, Xu aeiav.
Au reste , la seconde personne du singulier Xuseiaç , la troi
sième Xuueie , et la troisième du pluriel Xuseiav , sont les seules
dont on trouve des exemples.
INFINITIF.
§ 72. Les temps terminés à l'indicatif en w font l'infinitif en
etv , l'aoriste le fait en son ; le parfait en svai.
FORMATION DES TEMPS DE L ACTIF. 67

PARTICIPES.
Les temps qui ont l'infinitif en ew font au participe wv,
oucra , ov ;
L'aoriste, craç, sacra, sav; le parfait, wç, uïa, dç.
Tous ces participes se déclinent comme les adjectifs de la
troisième classe.
SINGULIER.

Masc. Fém. Neutre.


N. Xu 50CÇ, Xu casa, Xiî sav.
G. Xu saviro;, Xu sas?);, Xu savro;.
D. Xu cavTi, Xu SOSY), Xu sawi.
Ac. Xu savTa, Xu sasav, Xu crav.
PLURDZL.

N. Xu savTeç, Xu sasai, Xu cravTa.


G. Xu sàVrtov, Xu saswv, Xu cravTcov.
D. Xu sasi, Xu sacrât;, Xu sasi.
Ac. Xu savxaç, Xu sasaç, Xu cravTa.
DUEL.

N. Ac. Xû savTe, Xu sasa, Xu cravTe.


G. D. Xu SaVTOlV, Xu sasaiv, Xu savrotv.

SINGULIER.

Masc. Fém. iVeutre.


N. XeXu xcoç, XeXu xuîa, XeXu xdç.
G. XeXu XOTOÇ , XeXu xutaç, XeXu XOTO{.
D. XeXu XOTl, XeXu xuta, XeXu XOTt.
Ac. XeXu xoTa, XeXu xuîav, XeXu XO{.
PLURIEL.

N. XeXu xoTeç, XeXu xuîai, XeXu xdra.


G. XeXu XOTCOV, XeXu xuicov, XeXu XOTtOV .
D. XeXu xdsi, XeXu xuiaiç, XeXu xdcri.
Ac. XeXu xoraç, XeXu xuiac, XeXu xoTa.
DUEL.

N. Ac. XeXu xore, XeXu xuia, XeXu xore.


G. D. XeXu XOTOIV , XeXu xuiaiv, XeXu XOTOIV.
*5
68 VERBES EN fi PUR.

REMARQUES SUR LES TERMINAISONS DE LA VOIX ACTIVE.

§ 73. On remarque, en jetant les yeux sur le tableau du verbe


Xuw , et sur les règles précédentes , que plusieurs temps unissent
par les mêmes lettres ou par les mêmes syllabes. Ainsi le présent
et le futur de l'indicatif ont pour finales w, sic, ei ; tout le sub
jonctif, u, r,î, ti; trois temps de l'optatif, oi;ai, oiç, 01, etc.
Cette ressemblance dans la désinence de la plupart des temps
simplifie beaucoup la conjugaison grecque et la rend très-facile.
Yoici un tableau qui présente, sous un même coup d'oeil, ces
désinences divisées par temps principaux et temps secondaires.
Tous les temps du subjonctif sont considérés comme princi
paux ; tous ceux de l'optatif, comme secondaires.
L'impératif fait une classe à part.

TEMPS PRINCIPAUX.
Singulier. Pluriel. Duel.
Ind. Prés, et Fut. W, etç, Et. OfAEV, ETE, OUffl. ETOV, ETOV.
Tout le subjonct. W, ?Ç, v). WfAEV, Y]TE, tùCt. Y1TOV, 7)T0V.
Ind. Parf. *> ocç, s. <X|AEV, <xts, aut. octov, arov.
TEMPS SECONDAIRES.
Ind. Imparf. ov, eç, e. 0|i.EV, ETE, OV. ETOV, e'ttjv .
Aoriste. <*; aç, e. afjiev, axe, av. arov, aTTQV.
Plus-que-parf. eiv, EIÇ, Et. et[x.ev, EtTE, Etcav. ElTOV, EIT71V.

Optatif. tç, t. IJ/.SV, ITE, tev. ITOV, ITÏ1V.


«)'«"'
IMPÉRATIF.
Présent et Parf. *> ETCD. ETE, ÉTtùSav. ETOV, e'twv .
Aoriste. ov, OCTto. aTE, axtosav. axov, OTIOV.

§ Ih. On voit par ce tableau, l°que la lettre 2 se trouve à


toutes les secondes personnes du singulier. Il en est de même eu
latin et en français, amas, tu aimes ; amabis, tu aimeras, etc.
2° Que la troisième personne du singulier se forme de la
seconde en retranchant 2 : Wetç, Xoei; âlueç, tkm. Les temps en
a changent cette voyelle en e : Xéluxaç , ^e'Xuxe.
FORMATION DES TEMPS DE l' ACTIF. 69
3° Que toute première personne du pluriel se termine en pv,
toute seconde en te , toute seconde du duel en tov.
4° Que tous les temps principaux ont la troisième du pluriel
en oi, et la troisième du duel en tov, comme la seconde.
5° Que tous les temps secondaires ont la troisième du pluriel
en v, et la troisième du duel en ttiv.
6° On voit encore, par tout ce qui précède, que l'aoriste
garde a par tous les modes , excepté au subjonctif.
§ 75. Observations. 1. Ce tableau ne présente que les Dési
nences personnelles, c'est-à-dire celles qui distinguent les per
sonnes dans chaque nombre et dans chaque mode. Ces désinences
ne forment pas toujours la terminaison tout entière. Par exemple,
à l'aoriste comme au parfait, la désinence personnelle du sin
gulier est a, aç, e; mais la terminaison entière est *.«., xaç, ke,
pour le parfait; <ra, <raç, oe, pour l'aoriste.
De même , le présent et le futur finissent en w ; mais w , et; ,
et, forment la terminaison entière du présent, tandis que celle
du futur est cw, set;, oei.
Le 2 qui caractérise l'aoriste et le futur, et le K qui caracté
rise le parfait, sont appelés Figuratives.
2. Les voyelles initiales de la désinence personnelle, par
exemple celles qui au pluriel précèdent p.ev et te , sont appelées
Voyelles modales, parce qu'elles servent à distinguer les
modes. Nous avons déjà remarqué qu'elles sont brèves à l'indi
catif, longues au subjonctif. La voyelle modale de l'optatif est
toujours un ïwTa.
Les mêmes principes sont applicables au passif.
70 § 76. VERBE AYO, JE DÉLIE.

INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.


/ je suis délié. sois délié. que je sois délié.
/S. 1 p. lu opxi, lu copiai,
1 2 p. W v), lu OU, lu Y],
.1 3 p. W 6Tai, lu éffÔw, lu virai,
| JP. 1 p. lu o'jxêÔa, lu ojfteGa,
l A 2p. W eaGe, lu eo-Qe, lu 7)o-6e,
Si 3 p. W ovxai, lu écGaxjav, lu wvTai,
[D. 1 p. lu o'jxeGov, lu <6[x.e6ov,
1 2 p. lu EgGoV, lu eaSov , lu Yioôov,
y 3 p. lu eaGov. lu écGwv. lu yiuGov.
/ j'étais délié.
|S. 1 p. élu 0[/.Y)V,
1 2 p. élu ou,
fH* \ 3 p. élu £TO,
g JP. 1 p. élu o'fAeôa,
§ \ 2 p. élu e<rGe,
g j 3 p. élu ovto,
[D. 1 p. élu ojxeGov,
1 2 p. élu eaGov,
\ 3 p. élu écGïiv.
/ je serai délié.
[S. 1 p. lu 9vfcTop.at7
1 2 p. lu Ô7Î<rip,
1 3 p. lu GvfaeTai,
« JP. 1 p. lu ÔYiffou-eGa,
g \ 2 p. lu GïiWGe,
*" j 3 p. lu G-yîaovTai,
|D. 1 p. lu 6y)ffo[/.e6ov,
1 2 p. lu GyiffecGov,
\ 3 p. lu GyfceaGov.
/ je fus délié. sois délié. que j'aie été délié.
/S. 1 p. élu 6ï)v , lu Gto,
1 2 p. élu Gnç, lu ÔYITl, lu Gvjç,
.1 3 p. élu 6ï|, lu Gvfrw, lu Gï),
^ JP. 1 p. élu 6vi [xev , lu 6ôï(ji.ev,
2\ 2 p. élu OTITE, lu ÔviTe, lu Gyjte,
-< j 3 p. élu Gvicav, lu fi^Twcav, lu' Gwm,
[D.
1 2 p. élu Qï)TOV, lu Gtitov, lu Stjtov,
\ 3 p. élu Gyi'tyiv. lu GvfTWV. lu Gyîtov.
VOIX PASSIVE. 71
OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.
que je fusse délié. être délié. étant délié.
Xu Ol[/.7)V, Xu ecGai. M. Xu optevoç,
Xu Oio, Xu ofiévou.
Xu oiro, F. Xu OfAEVÏ],
Xu oij/.eQa, Xu o[/.évï)ç.
Xu oicôe, Xu OfAêVOV,
Xu 01VT0, Xu OJJIÊVOU.
Xu oi[Aeôov,
Xu oicGov,
Xu oicGviv.

que je dusse être délié. devoir être délié. devant être délié.
Xu 6lf)0-Ol[J(.7]V, Xu GifaeaGai. M. Xu 6no-o[j(.evoç,
Xu 6vf(ioto, Xu ÔyicojAevou.
Xu GlflffOlTO, F. Xu ÔTKJOjxévï),
Xu Q7)o-oi|/.e9a , Xu Qvi<ro{j[.évY)ç.
Xu âvfffoicÔe, N. Xu 07)O"Op[.£VOV ,
Xu GvfffOCVTO, Xu 9yio-0(/.£vou.
Xu 6yi<îot[x.e9ov,
Xu Gyio-olo-Qov,
Xu 6viaroic67)v.
que j'eusse été délié. avoir été délié. ayant été délié.
Xu 6ei7)v, Xu G^vat. M. Xu Geiç,
Xu Ôeitjç, Xu GÉvtoç.
Xu GetY], F. Xu Geîoa,
Xu 6eiï]f/.ev, Xu Getffviç.
Xu ÔetviTe, N. Xu Gév,
Xu Geivisav, Xu GévTOç.

Xu 8etY)Tov,
Xu 6et7ÎT7)V.
72 SUITE DU VERBE AÎn, JE DÉLIE.
INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.
/ j'ai été, je suis délié. sois délié. q. je sois, q. j'aie été délié.
/ S. 1 p. Ae'Au ji.ai , AeAuu.évoç (î),
l 2 p. Ae'Au cou, AeAu (JO, AeAujAevoç riç,
. 1 3 p. AeAu Tai, AeAu côw , AeXuf/ivoç y),
§ JP. 1 p. AeAu jxeÔa, AeAu[/.évoi w[/.ev ,
aj \ 2 p. Ae'Au côe, AeAu c9e, AeAujxévoi YiTe ,
o< i 3 p. Ae'Au vrai, AeAu côwcrav, AeAufiévot (ôci,
[D. 1 p. AeAU [ASGOV,
1 2 p. Ae'Au orôov, AeAu g6ov , AeAufAevw viTOv,
\ 3 p. AÉAu ffôov. AeAu aôwv. AeAu[/.e'v&> yitov.
/ j'avais été , j'étais délié.
/S. 1 p. eAeAu (Avjv,
« 1 2 p. eAeAu ffo,
fe 1 3 p. ÈAÉÂU TO,
g; JP. 1 p. eAeAu jAeôa, ■
g \ 2 p. èaéau GÔe ,
S" i 3 p. èAÉAu VTO,
2 rD. 1 p. eAeAu [Ae9ov,
1 2 p. sAeAu ff9ov,
\ 3 p. ÈAeAu (tGïiv.
/ j'aurai été délié.
/ S. 1 p. AeAu co[xat ,
g l 2 p. A£AU CTY) ,
S l 3 p. XeAu gstoli,
« JP. 1 p. AEAU (jo'pGa,
3j \ 2 p. AeAu ffeo-Qe,
g i 3 p. AeAu (JOVTai ,
g fL\ 1 p. AeAu o-o'j/.e6ov,
M 2 p. AeAu (jecÔov,
\ 3 p. AeAu cecôov.

REMARQUES SUR LA VOIX PASSIVE.


§ 77. 1° Le présent exprime l'action comme se faisant au
moment où l'on parle. Ainsi, Auopxt signifie proprement, on me
délie; êAuopiv, on me déliait1.
2° Le parfait exprime une action qui est faite et accomplie ,
mais dont le résultat existe au moment où l'on parle. Ainsi,
As'Au[/.ai se traduira très-bien par je suis délié, c'est-à-dire je ne
suisplus lié. ÈAsAupiv signifiera, par la même raison, j'étais délié.
1, Ct Métli. lat., $. 68.
VOIX PASSIVE. 73
OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.
que j'eusse été délié. avoir été, être délié. délié.
le'Xuj/.évoç eïviv, XeXu sQau M. \ek\) [/.évoç ,
Xe'Xufi.evoç eïïiç, "kikv [X6VOU .

XeXujjivoi etv)(Jt-ev ,
XeXofAéVOt SIY)T£ , N. \Ù.V jJLêVOV,
XeXujjtivoi enocav , }.e).u [asvou.

'Xe'Xujjt.evw eititov ,

que j'eusse dû être délié. avoir dû être délié. ayant dû être délié.
xeXu o-oipiv, M. ~ktkv cofAevoç,
XeXu ffoto , "kÙM (70[X£VOU.
XeW goito, F. XeXu sojjtévTi,
Xe^u ffotfAeôa, XeXu copiévYiç.
XeXu orotoâe, N. XeXu (JO[AEV0V,
XeXu (JOtVTO , XeXu <jo[aÉvou.
XeXu cotfieÔov,
XeXu (joiffÔov,
XeXu ffoidhqv.

3° Le futur XuSyffyofAat signifie proprement, on me déliera, on


fera l'action de me délier.
Il0 Le futur antérieur XeXûffopci signifie , on aura fait l'action
de me délier; par conséquent, j'aurai été, je serai délié.
FORMATION DES TEMPS DU PASSIF.
§ 78. 1° Le présent se forme du présent actif, en changeant
u> en o(j.ai : Xuco , Xuo[/.o«.
2° L'imparfait se forme de l'imparfait actif, en changeant ov
en ofiïiv : eXuov, èXuopiv.
74 VERBES EN Q PUR.
3e Le futur se forme du futur actif, en changeant nu en
6Y]<JOj/,ai : I6a<ù, >.u6vf<ro[i.at.
4° L'aoriste se forme du futur, en changeant ôvfao^ai en ôviv ,
et ajoutant l'augment : Xuôïfaopci, èWÔnv.
La forme de cet aoriste, pour tous les modes, est active; nous en
avons déjà vu le modèle dans l'imparfait h, fo, vi, du verbe eijti.
5° Le parfait se forme de celui de l'actif, en changeant xa en

6° Le plus-que-parfait vient du parfait, en changeant ftai en


piv, et en préposant l'augment : }.é>.u|/.ai, èXe^upiv.
7° Le futur antérieur se forme de la seconde personne du
parfait, en changeant cai en crou.ai : léluGou., 1ù,6<so[lo.i.
Le redoublement se conserve dans tous les modes.
La voix passive est la seule qui ait ce temps. Si l'on voulait
exprimer en grec le futur antérieur actif j'aurai délié, on dirait,
par circonlocution, Itlu^toç êcojAai, je serai ayant délié.
§ 79. Pour aider la mémoire , nous mettrons ici en regard
les temps de l'actif et ceux du passif.
actif. passif.
Présent, 16 M, 16 ojj.a.1.
Imparfait, tkl) ov, è\\j o[///)v.
Futur, 16 <TO>, \d 6y)<JO[iai.
Aoriste , é'Xu ça, èl6 9t)v.
Parfait, "ké\u Y.X, \€k\> [x.at.
Plus-que-parfait , èlzlv x.eiv, H&16 [i,riv ,
Futur antérieur, 1&16 coudai.
§ 80. Remarque sur les secondes personnes du singulier.
Rappelons-nous ce qui a été dit dans les observations sur le
verbe eîpî, savoir, que la seconde personne du singulier en ti est
une contraction pour euai.
La même personne en vi, au subjonctif, est pour rio-ai, en
contractant ainsi : visât, viat, y.
La seconde personne en ou^ à l'imparfait et à l'impératif, est
formée de eco, en retranchant le a et contractant eo en ou : êXueso,
H6to , èXuou.
Enfin, oio, à l'optatif, est pour oio-o.
La conjugaison primitive de ces temps est donc:
Indicatif, 16 ojasci, 16 eaai, 16 erat.
Subjonctif, 16 copiai, 16 Yjaai, 16 TiTai.
Optatif, lu otpiv, ^.u 0150, 16 01T0.
Imparf. de l'ind. èXu o'^nv, 116 eso, èl6 e-ro.
Impératif, 16 e<jo, 1m £o-8w.
FORMATION DES TEMPS DU PASSIF. 75

Cette manière de conjuguer fait sentir le rapport qu'ont entre


elles les trois personnes, dont la première est caractérisée par p,
la seconde par a , la troisième par t.
IMPÉRATIF.
§ 81. L'impératif se forme de l'indicatif, avec les changements
indiqués par le tableau suivant :
indicatif. impératif.
Imparf. , 2e pers. il6o\>, Mou, 7.uéo-0w.
Aoriste, 3e pers. èXuGv), lûfati, 'Xuô^tw.
Pl.-parf. , 2e pers. èléluao, ^éXuo-o, Izlvabu.
Au passif, comme à l'actif, les troisièmes personnes de ce mode
sont toujours caractérisées par Y a.
SUBJONCTIF.
§ 82. Le présent se forme de celui de l'indicatif, en changeant
les brèves en longues : 16 oilxi, 16 copiai.
L'aoriste , de celui de l'indicatif, en ôtant l'augment et chan
geant yiv en m : èWGyiv, >.i»8w.
Le parfait se forme par circonlocution du participe parfait
le.lxjp.ewi;, n, ov, joint au subjonctif présent du verbe elvai,
être, di, î)ç, yi.
OPTATIF.
§ 83. 1° Les temps de l'indicatif en o[*.ai font, à l'optatif,

Présent, 16 olmci, Xu oijjitiv.


Futur, >.u6y]<7 o|Aai, }.u6t)<7 oipiv.
Futur antérieur, ls,l6a oiloli, }.s>.ii<t oipiv.
2° L'aoriste change yiv en etV, et rejette l'augment : sXuG nv,
XuO etiov. Au pluriel, au lieu de ^uQeiYijjiev, etc., on dit aussi,
XuÔeïj/.ev, ^iiGeTte, >.u6eïev.
Le parfait se forme du participe joint à l'optatif du verbe
eivsci : XêXu|x.evo<; eiviv.

INFINITIF.
§ 84. L'infinitif des temps en pat se forme de la troisième
personne de l'indicatif, en changeant ra.i en cQai par un G :
Présent, I6z tau, 16e aGoei.
Futur, >t>6ï]<re toli, XuGifcre crGai, etc.
L'aoriste se forme en ajoutant au radical, Grjvai : lu G^vai.
76 VERBES EN fi PUR.

PARTICIPES.
1° Tous les temps en [/.ai font le participe en («vo? :
Présent, Ï.60 (/.ai, ~kuô [/.evoç.
Futur, XuGvfao [/.at, >.uâr](îo [Aevoç.
Futur antérieur, \ù.6ao (x.ai, ^eWo ^evoç.
Parfait, ï.éï.\) fiai, }.e).u (j.évoç.
Remarquez que partout, excepté au parfait, la désinence jasvoç
est précédée de la voyelle modale o (ojaevo;) .
Tous ces participes se déclinent comme âyaôo'ç, i, ov.
2° L'aoriste ajoute au radical ôeîç : lu 8etç. Ce participe se
décline comme les adjectifs de la troisième classe.
Musc iVeut.
"Ku^iXact, XuGév .
>.u6évTOç , Xu6eio"qç ,
SING. ■XuGsVTl,
>.u6évti.
XuSévTa , ^.uôsîaav, >.u8év .
Wieùrai, WiévTa.
>.uÔevTwv, >.uôeKJcôv, XuÔsvtwv.
PLUR.
Xuôstffi, XuSeicaiç,
}.u6evTa; , AuÔetaaf , )a>6évTa.
^uGetoa, ^.uOévre.
DUEL.
^.uGevToiv, luôewaiv , XuGévTOiv.

S 85. TABLEAU DES DÉSINENCES PERSONNELLES


DE LA VOIX PASSIVE.

TEMPS PRINCIPAUX. TEMPS SECONDAIRES.

lre pers. 2' pers. 3e pers. 1™ pers. 2e pers. 3e pers.


Sing. (tai, aat, Tai. piv, <70, TO.

Plur. p.eôa, c6e, vrai. (i,e6a, cGe, VTO.

Duel. [Ae8ov , dÔov, <t9ov. [/.eOov, côov, 5Ô7)V.

Remarques. Ce tableau présente la seconde personne du sin


gulier telle qu'elle est avant la contraction, luerjcu, èlueso.
Il n'est point applicable à l'aoriste , dont la forme est réelle
ment active, èluti-nv, >.uôû, etc.
FORMATION DES TEMPS DD PASSIF. 77

On peut de ce tableau déduire les principes suivants :


1° La première personne du singulier des temps principaux
est en pci, celle des temps secondaires en piv, par un t\ : aXuo'piv.
Cet Yi empêche de la confondre avec les premières personnes du
pluriel actif, qui sont en pv, par un e : i\wp.i.v.
2° Toute première personne du pluriel est en pé«., toute
seconde en côe, par des 6.
3° Toute première du duel est en [aeOov, toute seconde en
sôov, aussi par des 6.
4° Tous les temps principaux ont la troisième personne du plu
riel en vxai , et la troisième du duel en «rSov , comme la seconde.
5° Tous les temps secondaires ont la troisième du pluriel en
vto, et la troisième du duel en gôyiv.
6° Ces deux observations, rapprochées des observations à0 et
5° sur les désinences de la voix active , donnent lieu à la règle
générale que voici :
Toutes les fois que la troisième personne du pluriel finit par
un îwTa, la troisième du duel est semblable à la seconde , et
finit en ov ;
Toutes les fois que la troisième du pluriel ne finit pas par un
îùTa, la troisième du duel diiFère de la seconde, et finit en nv.

VOIX MOYENNE.
§ 86. Le moyen n'a que deux temps qui lui soient particu
liers, le futur et l'aoriste.
Aux quatre autres temps, on se sert, pour exprimer une
action réfléchie , de la forme passive ; ainsi :
Le présent, Xuopxi, signifie, je suis délié , ou je me
délie.
L'imparfait , Auopiv, j'étais délié, ou je me déliais.
Le parfait, \Um\lou, j'ai été, ou je me suis délié.
Le plus-que-parf. , sXeXupiv , j'avais été, ou je m'étais délié.
Nous parlerons ci-après (cf. §§ 117 et 118) du temps en a,
qu'on appelait autrefois parfait moyen , et qui n'est autre chose
qu'une seconde forme de parfait actif.
Le futur moyen se forme du futur actif, en changeant <rw en

L'aoriste se forme de celui de l'actif, en ajoutant piv : eWa,


78 VERBE ATn, JE DÉLIE.

INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.


je me délierai.
S. 1 p. Xu ffOjAai,
2 Xu (Tin,
3 Xu c6Tai ,
1 Xu (jo[z.s6a,
2 Xu ffeffôe,
3 Xu aovTai ,
D. 1 Xu cofAeGov,
2 Xu aeaôov,
3 Xu ceaGov.
je me déliai. délie-toi. que je me sois délié.
1 p. èXu <rapiv, Xu <Twp.ai,
2 p. èXu su, X0 «rat , Xu (T7),
3 p. èXu caro, Xu sacOw, Xu ffïiTai,
1 p. èXu càjjisQa, Xu cwjAeOa,
2 p. ÈXu eraaôe, Xu aaffôe, Xu drurGe,
3 p. èXu uavTO, Xu ffàcÔwcav , Xu fftovrai,
'D. 1 p. èXu (jotjAeSov, Xu ffWfAïGoV,
2 p. èXu aasôov, X<j (racôov, Xu <tvi<j6ov,
3 p. èXu ffaaôviv. Xu iraoOwv. Xu ffvicSov.
1
Remarques. 1° Remarquez la différence du futur moyen et
du futur passif. La terminaison du moyen est toujours co^ai ;
celle du passif, toujours e^oo^at, une syllabe de plus.
2° L'aoriste moyen garde a dans tous les modes, excepté le
subjonctif.
La seconde personne de l'indicatif, èXucw, est à remarquer.
Elle est formée par contraction de èXuaaao, en ôtant le <r et con
tractant ao en w ; ainsi la conjugaison primitive de ce temps est
êXu<7af//rjv, ÈXucaso, eXuaafo,

ce qui rentre dans l'analogie des temps secondaires en piv, ao, to.
3° L'impératif aoriste moyen est toujours le même que l'infi
nitif actif du même temps :
Infinitif actif , avoir délié,, XOcai.
Impér. aoriste moyen , délie-toi, XOo-ai.
VOIX MOYENNE. 79
OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.
que je dusse me délier. devoir se délier. devant se délier '.
Xu <JOt[AY)v , Xu ffeo-Ôai. M. Xu ffo'[A£VOÇ,
Xu 5010, Xu cojiivou.
Xu (TOITO, F. Xu crojjtivT) ,
Xu (jotjieGa, Xu ffOfzivYK.
Xi coiffôe, N. Xu ffOJAEVOV,
Xu (JOIVTO, Xu cojiévou.
Xu coi[/.eGov,
Xu C015Ô0V, -
Xu <T01<j6y)V.
que je me fusse délié. s'être délié. s'étant délié.
Xu satfAYiv, Xu cacGai. M. Xu cajuvoç,
Xu <jaio, Xu aaf/ivou.
Xu (raiTO, F. Xu o-afiévïi ,
Xu oat(i.£6a, Xu Gaj/.£vy]ç.
Xu oaiffôe, N. Xu oafievov,
Xu caivTO, Xu aajAevou.
Xu cai[/.e8ov ,
Xu caïaôov,
Xu ffaiffSviv.

Conjuguez sur Xuw les verbes suivants


TtO), honorer, Fut. Tt'(«i), Parf. xÉTixa.
TOXlSsUU) , instruire , TraioEutra), TO-itat&uxa.
PaoïXeûio, , régner, (WiXeu<7u) , J^CaciXs'Jxa.
TCKTTEUO) , croire , iriuxeucru) , lt£Tt((TTeuxa.
XoUb), laver, Xoûcio , XÉXouxa.

1. Nous traduisons je me délierai, etc., pour plus de facilité; mais on verra, jj§ 352
et 353 , qu'en général le moyen n'est qu'indirectement réfléchi , et que XûeuOat signifie
plutôt délier pour soi, se faire délivrer (par ex. un prisonnier), que se délier soi-même.
On ne rendrait bienje me délie moi-même que par /.Ou igiauTÔv.
Oo
O

GAu
yif o'fxevoç.
PARTICIPES. co'jievoç
ÀeÀu. 1Au 1
co'fjtevoç. Au
ca[/.evoç.
Au
Ofievo;. [iévo;.
ÀeÀu
ÀU
fftoV. Au
(Taç. ÀeÀu
xcoç. Getç.
Au
Au
(ov.

GvfareaGai,
Au
INFINITIF. uecGai,
ÀeÀu Au «radiai,
seaGat, Au
xévat,
ÀeÀu enGat,
Au Gïjvai,
Au oGat,
Au
(reiv, Àù ÀeÀu
ca.i,
'Au
eiv,

ABRÉGÉ
TABLEAU
VOIX
TROIS
DES
PREMIÈRES
CPSLES
OENRUTSLEONMAENST.
e'iYiv,
fjtévo;
AeAu
6Y]ff0lfA7)V,
AU
OPTATIF. ÀtAU
COtUV/IV, Au Au
<yo£p,Y)v, f atu.7iv,
AU
ffOlfJtl,
Au
aaifu, AeAu
xotjjit, AU
0l[/.7)V, Geivjv,
Au
AU
OtjAt,

[iévoç
ÀeÀu
w, Au
copiât,
a
SUBJONCT. Au
coixat,
AU
<7(d, Où,
Au
AU
lu, AêÂU
X<0,

Gtiti,
Au Au
oai,
AU"
C0V,
IMPÉR. ÀeÀu
xe, Au
ou, AeAu
ffo,
AU
8,

ilu 6^op«,
Futur>
Âu]VOIX vFut.
le.16
ant.,
<jo(/.«a, ao|MH,[
(Futur,
16
VOIX Aoriste
èmoAu
ys«pv
en ,e.
,[imparf.,
/Présent
16 opu o'piv,
j
ACTIVE,
Aïku
oriste, \Pl.-Pxeiv,
col, [Parfait,
lilu
xa,
arf.,èÀeÀu Aoriste,
Gtiv,
H6<)parfait>VE.pM)[Pl.-Parf.,èAeAu
PAS Ilélu pv,
INDICATIF. Auw,l
/Présent, Imparf.,
ê'Àu
ov,

1
VOIX
16™,
Futur,

S
8V.
VERBES EN En, À.CI, On. 81

VERBES EN En, An, on

OU VERBES CONTRACTES.

§ 88. Nous avons dit que le radical est invariable , de sa


nature, dans toute la conjugaison. Le verbe Wo nous l'a en effet
présenté partout sans aucun changement. 11 en est de même de
tiw, et en général de tous les verbes qui, avant la terminaison w,
ont un t, un u, ou une diphthongue.
Mais quand cette terminaison est précédée d'une des trois
voyelles a, s, o, comme dans les verbes «piXéw, aimer ; ti(a<xco,
honorer; JnXo'o, montrer, la voyelle finale du radical se con
tracte avec celle de la terminaison au présent de tous les modes
et à l'imparfait de l'indicatif. Ainsi, pour «piXew, on ditfi^ù;
pour Tt[Aaw, ti(aw; pour %-r\\6(ù, $v{kiù.
On donne ordinairement à ces verbes le nom de Circonflexes,
à cause de l'accent (•"") qui est sur la terminaison m après la
contraction. Nous leur donnerons celui de Contractes, qui en
explique mieux la nature , et que d'ailleurs on a déjà vu dans
les déclinaisons.
La contraction n'a lieu qu'au présent et à l'imparfait, parce
que dans ces deux temps seulement la terminaison commence
par une voyelle.
Au futur et au parfait , ces verbes changent souvent s et a en
■n, et o en w , c'est-à-dire les voyelles brèves du radical en leurs
longues ; exemples :
Prés. <pi>iw, Fut. (ptXïiffw, Parf. iKçfoïiJia.
TipUXW, TtpfffCO, TSTip))la.
âïilow, 8vik(&a<i>f oeov)>.to)ca.

Les temps sans contraction se conjuguant exactement comme


ceux de Xuu, nous n'en donnerons que la lre personne.

Burn. Gr. Gr.


82 §89. VERBE «MAÉn, J'AIME.
Règles de contraction : e se retranche devant les voyelles

INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.

/ j'aime. aime. que j'aime.


/ S. 1 p. <ptA £<■>, <ô, 91 A Eco, w,
1 2 p. <pi>. éeiç, etç, <piA es, ei, cptA e'-/)ç, ^ç,
.1 3 p. <piA est, eî, <ptA ee'tw, eitw, <ptA éyi, vj,
SB JP. 1 p. «pt'X lojJLEV, 'oij(J!.EV, cptA Étopvev, ÛfAEV,
«\ 2 p. <ptA eete, eîte, CptA £'STE , EÎTE , <ptA ÉVITE, TiTE,
B, j 3 p. Cpil ÉOUCl, O'JTl, cptA eÉTtocav, EiTwcav, <ptA EtoCTl, W(Tl,
[D.
1 2 p. <flA EETOV, EITOV, <ptÀ ÉETOV, EÎTOV, <piÀ E71T0V, 7)T0V,
\ 3 p. «pt'X EETOV , EÎTOV. <piA E6TÙ1V, EITWV. CptA, £1T)T0V, 7)T0V.

/ j'aimais.
/ S. 1 p. È<ptA eov, ouv,
l 2 p. è<ptA seç, et;,
E_; 1 3 p. EÇlA SE, EL,
3 JP. 1 p. È<ptA Éou.ev, oîijXEv,
*\ 2 p. èepiA ESTE, SÎTE,
Si 3p. ÈÇIÀ EOV, OUV,
~FD. >
1 2 p. È<piA EETOV, EtTOV,
\ 3 p. EÇtA EÉTY1V, EIT7)V.

Futur, cptXvfffw.
Aoriste, èçiAy) aa. (piAYl <JOV. <ptAY) dû).
Parfait, ireiptAm xa. ITEtpiATl XE. TCECplAT)' XO.
Pl.-PARFAIT, èireipiAï]' xav.

Remarques. 1° On voit que ce tableau n'offre point une


nouvelle conjugaison , puisque les terminaisons sont partout les
mêmes que celles de aum. Si nous avons rapproché de ces termi
naisons Î'e de <ptAÉ, c'est pour mieux faire comprendre comment
il se contracte avec elles; mais en conjuguant <ptxé w, <ptAs eiç,
<ptA£ £i, sans faire la contraction , on voit les terminaisons repa
raître telles qu'elles sont dans tous les verbes.
Il en sera de même de TifAa w et Sri\6 w.
2° Nous avons dit que le parfait redouble la première consonne
du présent ; ainsi, auw, aéauxoc ; tiw, Térixa. Mais dans TtecpiAwa,
VOIX ACTIVE. 83
longues et les diphthongues ; se se contracte en si ; eo en ou.

OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES. !


que j'aimasse. aimer. aimant.
<pi^ éoijju, oïjju, <piX geiv, eïv. M. <piX éwv, Gv,
cpiX éotç, oï;, <pi>. éovTO;, oùvtoç.
çA eoi, oï, F. <pik éouca, oCfua,
<piX éoiptev, otjxev, <piX eOU<7Y)Ç, OUffYlî.
<pd éolTE, OtTS, N. <piX éov, oïïv,
çi'X éoiev, oïsv, (flk éoVTOÇ, OÛVTOÇ.

ÇlX EOITOV, OÏTOV,


ÇtX 801TY)V, OlT7)V.

Œ>l}.7) (JOtfAl. tpilvi iietv. (flkri (7(dV, (TOVTOÇ.


<pi>.V] ffaifJU. çiVTi <iai. «piVfl iraç, ffavxoç.
iïe<pi>.7i xévai. •rceçi^ï) xwç, xoto;.

nous voyons un iï à la place du <p ; c'est que deux syllabes de


suite ne peuvent commencer par une aspirée (cf. § 5, 3°).
On dira de même : <poêéw, effrayer, ■nt^^y.x.
v^wpsw, céder, JC£Y_Mpy)>ca.
Spuklétû, divulguer, TsGpu^nxa.
3° Au lieu de l'optatif «p&oïfii, les attiques disent «ptXoîïiv,
«ptXoÎTiç;, <pi}.o.7) ; mais la troisième pers. du pluriel est très-rare
ment <piXoiï)ffav. Les deux autres, <p&o.Yi|Aev , çi^oitite, sont aussi
à peu près inusitées, à cause de leur longueur.
*6
84 S 90. VERBE «MAÉn, J'AIME.

INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.

je suis aimé. sois aimé. que je sois aimO.


1 p.<pik eou-ou, oùfiat, <piX Écoutai , wftat ,
2 p.
<piX Éti, îi, (fÙ. ÉOU, OU, cpiX Éy) , fi ,
3 p.
<piX eetoci, eÎTai, (piX EÉffôto, EÎffGw, cptX É7)Tat , tjtou ,
1 p.<piX eo[Ae8a, oujieôa, <piX Ewu-EÔa, to[AEÔa
2 p.<piX sscGs, eùtÔe, <pO. e'ecGe, Et(j9s, <pi>. st)<;6e , vicrOe ,
3 p. yik éovTat, ouvrai, cpiX eéaôuxjav, Eiafhotrav, cpiX ÉwvTai, wvTai,
D 1 p. <piX eojie6ov,oupi.e6ov, cptX £(i>|j.e8ov, wue&ov,

2 p. <piX éeffôov, eùjGov, (ptl e'ecÔov , eïcSov , <pi>. et;o"Ôov, îjcôov,


3 p. <piX éegGov, sùtGov. «piX eegÔcov, eigÔiov. ipiVÉYlffGoV, YJCÔûV.

j'étais aimé.
1 p. èopt'X eou.y]v, ouu.7]v,
2 p. ÈcpiX éou , où ,
3 p. ècpt'X éeto, eîro,
2JP. 1 p. ItpiX eojjieOa, oujjiEÔa,
2 p. êcpi>. ée<tGe, eï<i6e,
3 p. è<pt>. EOVTO, OÙVTO,
D. 1 p. ècpiX eojaeOov, otjfxeôov,
2 p. ÈcpiX e'egGov, EtaGov,
3 p. ècpi'X eéo-Qyiv, eigÔyiv.

Futur, <pi>.7) 6vfo~o[/.ai.


Aoriste, ècpiXyf Otjv. <piXvi 6œ.
Parfait, •rceepÎAïi fio». ireçiAïi no. TT6(pt>.Yl [xévoç à.
Pl.-parf., STCECpl'XYl' p.Y]V.
Fut. ant. , Tvecpt'Xy]' (TOjAat.

VOIX
Futur, <piV4 o-ou.su.
Aoriste, ÈcpiXvi càfAYlV. cpîXïi ffat. «pi'Xyf co)|iai.

Remarques. 1° On voit qu'ici, comme à l'actif, il n'y a de


contraction qu'au présent et à l'imparfait , et qu'en considérant
çiXe comme radical , les terminaisons sont les mêmes que dans
Xuojjuxi.
2° Remarquez à l'impératif <piXoù pour <pi>iou , lequel est déjà
pour fCkéeao, et ne confondez pas cet impératif «piXou avec <piX.cw
génitif singulier de «piXoç, ami, dont l'accent est différent.
VOIX PASSIVE. 85
OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.

que je fusse aimé. être aimé. étant aimé.


9 A £0l[/.7|V, Ol(i.Y]V, <pi>. éeo-Gat, eïaGat'. M. <piX eo'^evoç, ou(/.evoç,
tpiX éoio, oto, <piX soj/ivou, ou[/.evou.
<f\l 601TO, OÎTO, F. <piX eofjtévin, outtévu,
cpi"X eot[AeGa, oifAeGa, <piX eojAévviç, ou[/.êv/i;.
<p.X èWGe, oïaGs, N. <pCk eo'[ji.6vov, ou[z.evov,
ipiX eOLVTO, OÏVTO, <piX eo(/.évou, oupiêvou.
<piX edijAeGov, oijju9ov,
<ptX éoisGov, oîaGov,
fik £oicOr,v, oisQviv.

<piXn Gyio-oijAViv. <pi>.Y| GyîfredGai. (fù.r\ Gvio'o'jjt.evo;, ou.


<pt>.Yi Getriv. <pi}>Y) avivai. epi"Xyj Oeiç, Gévroç.
ff£<piX-/i [aêvoç erflv. mtpt'Xri côai. ■Ktyikfl [AÉVOÇ, OU.

iretptX'rj <70i[/.7)v. myikr\ o"6«6ai. TO<pt}.Yl 0"0(J.£VOÇ, OU.

MOYENNE.
<pi>.7) ffeffGat. <pi,>.71 (TOJXSVOÇ, OU.
çiXyi ffaip.yiv. tpiXv] ffacGai. (fikfl càj/.£VOÇ, OU.

^ 3° Nous parlerons ci-après (cf. § 224, 4") d'une autre forme


de subjonctif et d'optatif parfait, we<ptX«{Mit et iretpiXvipv, que nous
n'avons pas donnée ici, parce qu'elle est très-peu usitée.
Conjuguez sur <piXéw :
itotéco, faire, Fut. irotTidw, Parf. TC.roÎ7)xa.
7toX£|xe(o , faire la guerre , noXepicru), raTroXé[j.T|xa.
poTiôéo), secourir, porçôiyn», f.s6<»î(.ï]xa.
doxétd, exercer, ., âax^aw , rjuxuixa.
86 § 91. VERBE TlMÂn, J'HONORE.

Règles de contraction : contractez 1° ao, *w, aou,


2° aoi, . . .

INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.

j'honore. honore. que j'honore.


S. lp. Ti[i. aw , w, Ttf/. OCCd, û,
2p. TtjAaêiç, àç, t£[/. as, a, ti[a aviç, âç,
3p. ti[a aet, a, ■Zip. aeTU, àxw, i[& âVi, a,
g JP. lp. ti[a aojjtev, ûfiev, Tijx. oéw[Aev, ûjjiev,
2p. tij/. aeTe, are, ri[A àere, are', TlfA OtVlTÊ, ÔCT6,
3p. Tijx aouat, wo"i, Tifjt aeTowav, aTwcav, ti[a awffi, wo"t,
D.
2 p. Tij/. asTOv, àrov, Tt[A ayirov, axov,
3 p. Tl[A St£TOV, (XTOV. Tifjt. aexwv, octcov. TlfA (XT/TOV, OCTOV

j'honorais,
S. lp. stija aov, wv,
2 p. ÈTifji aeç,' aç,
h 1 3p. 6Tt[A ae, a,
g JP. lp. ÊTl[A aO[/.6V, W[A6V,
§ \ 2 p. ëTijjt. ae-re , are ,
3 p. 5Ti(A aov, o>v,
'D.
2 p. ÈTt[A àeTOV, ÔTOV,
3 p. STlji. aÉTÏ)V, OtTYlV.

FCTUR, TljMlf (7(i>.


Aoriste, è-ripi <ra. Tl[M) (JOV. Tl|A7] (7(0.
Parfait, t6ti|at) *a. TETipf JCCO.
Pl.-PARFAIT, èTeTipf Ketv.

Remarques. 1° Faites attention à la première personne du


singulier et à la troisième du pluriel de l'imparfait, qui, parla
contraction d'ao en w , se terminent en wv. Cela n'arrive que dans
les verbes en aa>.
2° Faites attention au participe neutre Tipcov , qui , par la
même contraction , devient ti[awv, comme le masculin.
VOIX ACTIVE. 87

en cd: XI, avi, en a;


en (j> (t souscrit); 4° «si, avi, en a (i souscrit).

OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.


que j'honorasse. honorer. honorant.
TlfA aOt|U, (5[jU, ti[a aetv, av. M. Tl(JL awv, WV,
TlfA àoiç, wç, Tl[X aOVTOÇ, WVTOÇ.
Tif/. aoi, â, F. Ti[i. aouo-a, wera,
Ttj/. aoi[/.ev, ^{Jtev, ti[a aoucrrji;, wcyiç.
Ti[/. aoiTe, ij>Te, N. Tiji aov, wv,
Tiji. aoiev, wev, Tiji. aOVTOÇ, WVTOÇ.

Tl(A GCOITOV, WTOV,


Tlf/. aOlTÏ]V, WTY)V.

TlfAVl COlfJU. Ttaïî aetv. Tt[«f <7WV, CTOVTOÇ.


TtfAïl cai[z.i. TIJAYJ <jat. TijAri caç, sav-roç.
TETIJ/.Y] Kêvai. T£Tl[AY) XWÇ, XOTOÇ.

3° Au lieu de l'optatif ti^ôj^i, les attiques disent aussi :


S. Tl(AW7]V, TlfAW7)Ç, Tt[/.WY|. P. TlfAW7)[/.SV, TlJAWYITe 4, TljAWeV.
Il" C'est cette conjugaison <ri(i.w, Ti[Aàç, ti|a<x, qui se rapproche
le plus de la conjugaison latine amo, amas, amat.
1. Selon ButUnann, ces deux premières personnes plurielles sont plus usitées que les
formes correspondantes des verbes en éu> et en ou; et, au singulier, on n'emploie guère
que Tn«i>iiv ,%)*!•
88 § 92. VERBE TlMÂft, J'HONORE.

INDICATIF. IMPERATIF. SUBJONCTIF.

je suis honoré. sois honoré. que je sois honore.


1 p. T'.fi. aottai, ûuai, T'.y. zcouai, ùmi,
2 p. TifA aTj, à, ijA ao'j , w , tiu ar, , à,
3 p. Tia aETat, aTai, tiu ae'rfco , acdo) , tiu ar,Tai, àrai,
1 p. Tt|x aoaeOa, tofteôa, tiu acouefla, coueôa,
■r.
2 p. tiu aecÔE, âffôe, tiu aesfls, âcûe, tiu a-ncfle, àffôe,
e
3p. tiu. aovTat, wvTat, Tta (ze<t6i«><tocv, aaOtixTotv, TiuaoïvTai, ûvTai,
D 1 p. TljX ŒOJJLEÔOV , MUiOov, Ttu awaeôov, o)(*e6ov,
2 p. tiu aeaÔov , àtrÔov , Tia aetrôov, âcGov , tiu. ayjcÔov , â<jfiov ,
3 p. tiu àecÔov, àffÔov. tiu. aéffÔwv, acflwv. tiu aYîffôov, àuÔov.

j'étais honoré.
1 p. ètiu aourv, a>ur,v,
2p. Ètiu aou, ù,
3p. STIU àeTO, aTO,
. lp. ÈTta ao[X£Ôa, coueBa,
2 p. ètiu aenôe, àffôe,
3 p. ETIU (XOVTO, WVTO,
D. lp. Itija aôue8ov,tôuE6ov,
2 p. ètiu ae<r9ov, âaGov,
3 p. ètiu aéffGyiv, a<7Ô7)v.

Futur, tiuyi Ôrfcouai.


Aoriste, ÈTturf Ônv. TIU7)' 6ï)Tl. TIU7) OlO.
Parfait, tetiu^ uai. TETtUY) (ÎO. T6TIU7) uévOÇ 10.
PL.-PARF. , ÈTeTipf U7]V.
Fut. ANT. , TETiuir) couai.

VOIX
Futur, TIUY] SOUai.
Aoriste, èTiuif) aauïiv. TIUV) cai. TIUY) (ïtoUai.

Remarques. 1° Faites attention à deux secondes personnes en


u ; d'abord celle de l'imparfait de l'indicatif, êTiuù, venant d'èTi-
fjwéou, lequel vient déjà d'ÈTtuaeco; ensuite celle de l'impératif
tiuô pour Tiuaou.
2° Remarquez que le présent du subjonctif est le même après
la contraction que celui de l'indicatif; cela vient de ce que ae et
av) se contractent également en a. Il en est de même à l'actif.
VOIX PASSIVE. 89

OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.


que je fusse honoré. être honoré. étant honoré.
Tl[/. aOt[/.7]V, W[AY1V, Ti(i. aecÔai, cco-6ou. M. Ti(A ao[A5vo;, cou-evoç,
tij/. aoio, wo, Tip. aou.évou, wjxévou.
TlfA aoixo, ÛTO, F. tija aoj/iv/], (Ojxevu,
Tiji. aoif/.£Ôa, wj^eGa, TlfA aO[A£VYlÇ, (l)[A£V71Ç.
Ti[i. aoKîQe, w<r6e, N. tija aou.evov, <of/.£vov ,
Tl[X. aOlVTO, WVTO, Tl[X aO[A£VOU, WJXÉVOU.
Ti[/. aotfieÔov, (ofieôov,
tiu àoiaôov, wffÔov,
ti[a aowGviv, (dffÔviV.

Tijf/i Ôïiffot[/.iriv. TifAY) Ô7i'de<y6oct. Ttf*.Y| 6Y|ffO[Aevo; , ou.


Ttj/.7i Get7iv. tijat) avivai. TIU.Y] Oetç , 6ÉVT0Ç.
TETljJMfl [/.EVOÇ eiïlV. TETljAïj <ï0at. TETIJ/.7) [/.£VOÇ, ou.

TETljAYl 0"01U,7)V. TeTtj/.yf ffedSai. TETlfAT) COfAEVOÇ, OU.

MOYENNE.
TlfAY) ffOlfAYlV. Tl(/.7]' (7E5Ôai. Ti(ry) o-ou.evoç, ou.
TtfX.71 OaijATlV. Tip.7f o-adÔai. TlfAY) oau.£voç, ou.

5wr Tiu.aw, conjuguez :


cxfomao) , aimer, âya/KTi<j(ji , ^Y^ixa.
dtTOXTdtd) , tromper, omtxffiau) , ^waT»)xa.
apTOtco , suspendre, àpTYfaco , ripTïjxa.
Ipwraco , interroger, IptOTvfalO , TJpWTT)Xa.
vtxaio , vaincre , VlX^ITO) , vevÉxYjxa.
ToXjxaio , oser, ToXjJlljffO) , TET0X(A71Xa
90 § 93. VERBE AHAÔn, JE MONTRE.

Règles de contraction : contractez 1° os, oo, oou, en ou;


07), ow, en <o;

INDICATIF. impératif. SUBJONCTIF.


je montre. montre. que je montre.
S. 1 p. (irik o'w , ô), orik ow, à,
2 p. Srik o'eiç, oïç, ^yfX oe , ou, Ô^yiX o'-ziç, oïç,
3 p. <irik osi, oï, OETO), OUTO), orik ori, oï,
)P. 1 p. &rik o'o(z.ev, oOfxev, 07]X o'tojJLEV, WfAEV,
2 p. iïrik oete, oùte, ov)>. o'ete, oùte, &T]}. o'tITS, WTË,
3p. orik oou5i, oùai, 07)}. 0£Ta)5aV,0UTW(7aV, orik o'ojfft, «si,

2 p. &7]X OETOV, OUTOV, orik o'etov, oùtov, £t]X 07]T0V, WT0V,


3 p. 0 Vik OETOV, OUTOV . OYjX 0ETO)V, OUTO)V. orik 071 TOV, ô)TOV.

je montrais.
S. 1 p. iiï-nk oov, ouv,
2 p. èoNjX oeç, ouç,
3 p. s5l(l>. 06, OU,
jP. 1 p. èoNf)}. o'o[/.ev,oî)[j!.ev,
2 p. i&rik oete, oùte,
3p. è^vfX oov, ouv,

2 p. èovi'X o'etov, OUTOV,


3 p. èbrik 0ÉT71V,0UT7)V.

Futur, ^TjXto GO).


Aoriste, èoti'Xo) ca. OVl'Xw G0V. O^TlXw 50).
Parfait, oeovfXw >ca. o£OTffXa> xe. oeoriké xo>.
Pl.-parf. èoeoviXw xetv.

Remarquez 1° l'imparfait de l'indicatif en ouv, êôNfXouv pour


soNftoov. Nous avons déjà vu ÈcpiXouv pour l<pfteov; c'est que eo et
oo se contractent également en ou.
2° Le participe neutre èVoùv, èVoûVroç, pour oVoov, oWoç.
Nous avons déjà vu «piXoûv, oùvtoç, pour çiXe'ov, e'ovto;.
La diphthongue ou résultant d'une contraction peut donc
appartenir, soit à un verbe en im, soit à un verbe en ow; elle
n'appartient jamais à un verbe en «a.
VOIX ACTIVE. 91

3" oyi, oet, oot, en oi.


Al'infln., o'ew (ou plutôt oev, forme primitive,) se contracte en oOv.

OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.

que je montrasse. montrer. montrant.


iïrik ooijjli, oï(/.t, iïrik oetv, oûv. M. S-nk owv, ÛV,
orik ootç, oïç, ($v{k 00VT0Ç, OUVTOÇ.
iïvik o'ot, oï, F. Svik oousa, oùo-a,
&r{k o'oiji.ev , oï[Aev , Srik 00U0TTIÇ , 0UG71Ç.
S'yi'X ooire, oï-re, N. £•»]>. oov, oùv,
è-rfk ootev, oîev, &N)X oovto;, oOvtoç.

&-rik o'oirov, OÎTOV,


Srfk 001T7]V, 01T7)V.

'

B-f[k<h OOlJit. &Y)>.<0 GEIV. &Y)X<0 CtoV, G0VT0Ç. !


(tffkto GOULU. èfikût Gai. brikâ oaç, GavTOç.
^e^Ti'Xw y.otu.i. &e$i)^ci> xevai. àe^Tlla) XWÇ, XOTOÇ. I

3° Vous voyez au subjonctif oNiXoîç, ^Xot, pour ^o'tjç , ^o'yi.


à cause de l' i souscrit qui est sous cet vi.
Vous voyez au pluriel BtikiâTt, pour ôSiXoVe, parce que sous
l'vi du pluriel il n'y a point d'i souscrit.
4* Au lieu de l'optatif àSiXoîpi, les attiques disent aussi :
S. Svikoi-ni, Siikaiviç, Srfkoin. Quant au pluriel, il faut observer
la même chose que pour celui de yikoiw (cf. § 89, 3°, p. 83).
92 S 94- VERBE AHAOO, JE MONTRE.

INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.

je suis montré. sois montré. que je sois montré.


S. lp.£»A oojacci, oùpt.ai, oVX owpxi, û(/.ai
2p.à>Y)X o'y], oï, oviX oou, où, otjX o't) , o?,
3p.^n>. oexai, oÙTai, oy)X oeo-Ôw, ouaGco, £t)X OTiTai, wTai,
)P. 1 p. è\)X ooji.e6a,ou[i.e6a, £?)X 0(0j/.s6a,(0[AeG«,
2 p. àviX oeaSe, o0a9e, oy)X oeaGe, oùcGe, oyi'X o'yictGê, ôctGe,
3p. orfk oovTai, ouvrai, 8ï]X oédôaxrav.oûaôuxjav, oNoà owvxat, ôvxai,
D. 1 p. 8r)X 00|/£8oV , oufxsâov, 8t]X 010|Ae8ov, IOJXEÔ0V,
2 p. £t]X 06<t8ov, oùitÔov, ov)À oeaGov, oOffSov, &y)X oyio-Qov, wcGov,
3 p. Sy]X oeaÔov, oGerOov. £y)X O£ff0WV, ouo-Qwv. oNoX o'viffôov, âcrGov.

j'étais montré.
1 p. è&7)À Oo'fJt,7)V, OU[/.Y]V,
2 p. 8o\)X OOU, OU,
3 p. iov{k OSTO, OÛTO,
1 p. IStjX oo'fisôa , ou(xs8a,
2 p. è^nX oeo-Ge, oùsGe,
3 p. èorik oovto , oùvto,
D 1 p. èSi\\ 0Ô(A£80V, oupôov,
2 p. È^TlX o'eaGoVjOiïo-Gov,
3p. s&nXoeaÔTiVjOuaOïiv.

Futur, àriXto Oifeotiai.


Aoriste, i<in\ô> Gtiv. SyiXo) Gô .
Parfait, ^s^w pai. &t(iyk<ù ffo.
Pl.-parf., èàeoVw piv.
Fut. ant. , £s£tam o-o^ai.

VOIX
Futur, dTiXw o~o[/.ai.
Aoriste, sàrXw <jâu.rv. âiffXû» <rai. àrAu> tco a ai.

Remarquez à l'impératif cKXoù, pour JtXoou, au passif; et


ànfXou, pour ^ïfXoî, à l'actif; et ne confondez pas ces impératifs
avec &Aou, génitif de £tQwk, évident.
VOIX PASSIVE. 93

OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.

que je fusse montré. être montré. étant montré.


ori\ ooipiv, oipiv, otfk o'eo"9ai,oùo"8ai M. oriX oojAevo;, ou[/.evoç,
OVlk ooio, oîo, orfk oofxivou, oujiévou.
oy{k o'oito, oîto, F. oriX oofievï), oufjtivTi,
8riX oot[ie9a, oijxeôa, OY|X 00|xiv7)Ç, oufAévYiç.
Srfk ooiuôe, oîcGe, N. 07|X 00[A£VOV, OUfAEVOV,
07|>. OOtVTO, OÏVTO, ot|X oofjiivou, ouj/ivou.
or{X ooi[Aê9ov, oijxeÔov,
OÏ)>. ooidôov , oîaGov,
07)^. oowOtjv, oio-Gtiv.

d7]Xu Gvio-oijji.yiv. oN]X.o) 67i'o"eo-9at. 07]X.tO 6ï|0"0[/.£VOÇ, ou.


otiXw Ôeiriv. Ô^yi^w ÔYJvai. oNiXw Oetç , QêvTOç.
OêÔ^TlXcû JJ.6V0Ç 617)V. oeôNiXâi ffôat. âeo^riXû) |xévoç, ou.

&e$n'k ti> 0"0l[A71V. &eoVXw o-EcGai. ^e^rfkti) ffO(/.evoç, ou.

MOYENNE.
^7|Xw C?Ol[/.Y)V. ô^M ffeoSat. 0^71^.0) COjAEVOÇ, OU.

&7)}.w caoSai. oNtXw cau.evoç, ou.

5«r Sylôu, conjuguez:


•yr puaoa) , dorer, Fut. x.Put7t^<Ttû > P31^ xeXP"0<oxot-
saisir, j(eip<o<T(o ,■ XE^EÉpwxa.
7coXe{xdb> , exciter à la guerre , itoXe|ji.toijo) , ireitoXé^toxa.
94 REMARQUES SUR LES VERBES EN n PUR.

REMARQUES SUR LES VERBES EN n PUR.


FUTUR ACTIF.
§ 95. Nous avons dit que la voyelle finale du radical1 devient
ordinairement longue au futur , et nous en avons donné pour
exemples, çi^Tfaio, TifMfaw, £y]>.w<jw.
1. Cependant beaucoup de verbes en eu font au futur saw, et
non 7]<7u, comme t&\é<x>, finir, Te^éaw.
Quelques-uns font tantôt éc<o, tantôt vîcrw, comme aîvéw, louer,
aïvésw et aîvïi'ffû)2.
2. Parmi les verbes en aco, un grand nombre gardent a au
futur. Ce sont d'abord ceux qui ont e ou i avant à&> , comme
êaw, permettre, Fut. èàffw;
(jt.ei&ia<<) , sourire , |/.ei&iào-co ;
et même âxpoaofxai, entendre, âxpoâGopxt;

Ensuite ceux en paw :


TKipào), essayer, Fut. iretpa<7<o ;
£pàa> , faire , àpàcco .

(Ainsi, a aime en général à se trouver après une voyelle ou


un p. Nous l'avons vu, par la même analogie, se conserver à tous
les cas des noms en pa et en a pur, comme lî^épa, <ptAia.)

Enfin , ceux en Aaw :


yeXàto, rire, Fut. ye}.a<ro[/.ai(cf.§20&).
Y."kaw, rompre, xÀaffw.
On dit même xpeji.au5, suspendre, xpe(Aa<yw.
(7ivaw, tirer, G%a.au>.

1. C'est pour plus de simplicité que nous appelons voyelles finales du radical e , a , o ,
dans «piXéu, tijkxw, SïiXôw. Les véritables radicaux sont <?ik, tiu., 8r)X. Les voyelles e, a, o,
ne sont qu'une simple addition, et les formes çtXe, tifia, 8»]Xo, qui en résultent, constituent
ce qu'on nomme plus exactement le Thème verbal. Cf. Méth. lat., jj 56, 2.
2. AlvTiffto et rirrtaa sont poétiques. On dit en prose, F. aUéaa, A. ^veaa, P. $vexa,
P. p. ^vriuai (avec rj), A. p. f)vÉ6rjv.
3. Inusité, primitif de xpejiâvvujit ; cf. § 251.
REMARQUES SUR LES VERBES EN Cl PUR. 95

Cependant y.paw, prêter, fait xp^w-


TXàco1, supporter, TAnJffOjiai.
ffuXaw, dépouiller, o-uXtîo-o).
3. Parmi les verbes en o'co, trois gardent o au futur. Ce sont:
âpou, labourer, âpoaw.
op'w, primitif d'o pu [ai (cf. § 251), jurer, ôpo-w2.
ovo'w, primitif d'ovou-at (cf. § 252) , blâmer, ovoVo^ai.
Tous les autres prennent w comme ^Ww.

FUTUR ET AORISTE PASSIFS.

§ 96. Nous avons dit que le futur passif se forme du futur


actif, en changeant cru en O^sofiai :
Xu cco, Xu 87f<TOf/.ai ; aîvs <jw, atve Oifaopai.
Cependant un gran'd nombre de verbes, que l'usage ap
prendra, ont 2 avant Sïfcopxi au futur passif, et avant ôyiv à
l'aoriste :
Xpiu, oindre, ^pi <ru, ^pt <5%oo\l<xi, è^pt <t8viv.
TeXéw, finir, TeXé du, teXê ff6ïî<îou.at, ÈTeXé oSyiv.
jcXeiw, fermer, xXei <rw, xXei ffôïfffojtai, è'AXei ffôviv.
àxouw, entendre, âxoo o*o[/.ai, àx,ou 0"8if<70fAai, yix.ou (jOyiv 5 .
Presque tous les verbes qui ont une voyelle brève ou une
diphthongue avant la terminaison reçoivent ce 2.

PARFAIT PASSIF.

§ 97. 1. En général, les verbes qui ont 2 au futur et à l'aoriste


passifs l'ont aussi au parfait passif. Ainsi l'on dit :
TSTÉXe <7[Aat, xe^pi cpiai, KexXei <7[mci, vifcou fffx.ai.

1. Inusité au présent et- à l'imparfait. Parfait, téx\rr*.a ; cf. $$ 142 et 222.


2. Mieux èiioûiiai. La forme active est dans Plutarque, Vie de Cic, 23.
3. xaXéw, appeler, fut. xtùéow, aor. èxâXeaa, fait au parfait actif xéxXïixa, aor. pass.
IxWJStiv, parf. xéxXnjiai, comme si le présent était xXéto, et le fut. xXtktu. Au reste,
xéxXnxa est évidemment pour xexàXexa, d'où par transposition xexXàExa-xexXïixot.
96 REMARQUES SUR LES VERBES EN Cl PUR.
Cependant quelques-uns ont s à l'aoriste, et ne l'ont pas au
parfait: (/.vaof/.ai, se souvenir, è|Avvfo-97]v, f/.s'|ivY)|Aai ; icauw, faire
cesser, iizxûaQnv, raitaujAai. Réciproquement, sw£w, sauver, fait
au parfait passif o-effwo-fiai ou séo-w^ai ; aoriste, èo-wÔyiv.
2. Dans les verbes qui ont 2 avant (/.ai au parfait passif, on
conjugue ainsi ce temps :

parfait. plus-que-parfait.

f j'ai été , ou je suis entendu. j'avaisété, ouj'étais entend.


S. 1 p. Yl'jlOUGpCl, YIXOUOjAiriV,

2 p. vixouffai, VlJCOUffO,
3 p. 7)Xouarai, Y]XOU<TTO,
P. 1 p. Tixoua'jAeOa, ■>1KOU<7|Jt.e9a ,
INDICATIF. <
2 p. TjxouaÔe, vixoutrÔe ,
3 p. lixouffjiévot eîui, ïîxou(j(i.evoi Tidav,
D. 1 p. ïî)cou(î[/.eOov, iî)cou(7ji.e8ov,
2 p. Y)>touo-9ov, Y))COUff9ov,
\ 3 p. ïUoiktôov. vîxouo-Gyiv.

' S. ■ftxouo'O, ïïxoudâo),


IMPÉRATIF. P. vixouffôe, To>cou(j6a)!jav,
v D. YIXOUgGoV, TQXOUffGwV.

Subjonctif. 7ÎXOU(TjJ.£VOÇ à), 7|Ç, 71.


Optatif. vixouu^voi; eîïiv, eïviç, îit\.
Infinitif. lÎKoOcrÔat.
Participe. 7i)tou(7 jxévoç -, |/ivYi, jxevov.

Remarques. Vous remarquerez le 2 qui précède le t à la


troisième personne du singulier, -fi^ouo-Tai. En conjuguant Mo,
nous avons, de la troisième du singulier XéXuTai, fait la troi
sième du pluriel, \i\wtca, par l'addition d'un v avant le t.
Nous devrions donc ici, d'-iixoucTai , faire -îijiouo-vTai ; mais, ces
trois consonnes ne pouvant aller de suite dans la prononciation,
on a recours à la troisième personne du pluriel de l'indicatif
présent d'elvai, être , que l'on joint au participe parfait , comme
en latin , auditi sunt.
Et de même, au plus-que-parfait, on met l'imparfait d'upi,
irijcouo-pvoi Tffav, auditi erant.
verbes m n précédé d'une consonne. 97

VERBES QUI ONT UNE CONSONNE AVANT


LA TERMINAISON n.
§ 98. Nous avons parlé jusqu'ici des verbes qui, avant la
terminaison w, ont une voyelle ou une diphthongue.
Il reste quelques observations à faire sur ceux qui ont une
consonne, comme ypa<pw, écrire; Xéyw, dire; ou deux, comme
tutcto), frapper; -reparu , faire.
Rappelorfs-nous d'abord qu'il y a dix-sept consonnes , savoir :
neuf muettes, que l'on divise en trois ordres :

1er ORDRE. 2° ORDRE. 3 e ORDRE.

Douces , B r A 1 sifflante, 2.

Fortes , n K T 4 liquides, A, M,N, p.

Aspirées, * X 0 3 doubles, w, a, z.

Nous parlerons en premier lieu des muettes.

PRÉSENT ET IMPARFAIT ACTIFS ET PASSIFS.

g 99. Le présent et l'imparfait n'offrent aucune difficulté.


liy t» , je dis , ypa'tp w , j'écris , tutct u> , je frappe,
Actif. J ÉXsy ov> je disais. %atP ov> j'écrivais. Ituitt ov, je frappais.
Ypacp o(xat, ttot 0|xai,
PASSIF.}^ ^

FUTUR ET AORISTE ACTIFS.

§ 100. Nous avons dit que le futur se forme en ajoutant au


radical la terminaison su ; ainsi , comme Xu w fait 16 sw, de même
TpiS w, broyer, fera Tpiê cw. ■Kkév. ta, plier, fera -nié*. <rw.
ypa<p w, écrire, ypa<p <rco. Ppe'x w, mouiller, ppfy <rw.
\éy ta, dire, Xey «ru.
Burn. Gr. Gr.
98 VERBES EN fl PRÉCÉDÉ D'UNE CONSONNE.
Mais 2, combiné avec B, n, *, forme un w,
et avec r, k, x, un H;
ainsi, l'on écrira -rpt^co, ypa^w, Xé^w, tcXé£<i>> (Jps£w.
Par la même analogie, âvuxw, achever, devrait faire àvurffw;
ireiôw, persuader, ire(Ô<yw ; ^su£u, tromper, tytûS<nû. Mais les
muettes du troisième ordre ne peuvent aller devant 2, parce
qu'elles retomberaient dans le z; on aura donc âvû aw, mi <ro>,
i|<eu ffw, comme si le présent était en u pur1.
Règle. Donc tout verbe qui aura au radical uni muette du
premier ordre, B, n, *, fera le futur en ^w;
Tout verbe qui aura une muette du second ordre, r, K , X , le
fera en £« ;
Tout verbe qui aura une muette du troisième ordre, A, T, 0 ,
le fera en <ra>.
Observation. Si le radical a un t après le w , comme dans
TÛiïTw, ce t disparaît au futur, et on forme ce temps comme si
le présent était en tho ; ex. : tuttt w, fut. tu^u.
Les aoristes sont en <j«x, £a, sa : éTuiJ/a, D.eS;a, -fouira.

FUTUR ET AORISTE PASSIFS.

§ 101. En changeant la terminaison <jw des futurs tui|;u


(ruTtcw), \él<a (>iy cco), en H<K>[/.<xi, on aurait pour futurs pas
sifs tuiî ÔrcopLai, ity 6M<ro(iai. Mais nous avons vu que l'aspirée 6
veut une aspirée devant elle; on changera donc % en <p, y en ^ ,
et l'on aura Tu<p6r;<>o[Aai, >.e^6ïi'<jo(x.ai ; et de même de xpiêw, Tpi-
çÔY)'<rof/.at ; de irÀexfc), TrXe^ÔYi'cofAai.
Quant aux verbes qui ont a, t, 0, ils prennent toujours un
2 au futur passif, âvuTco, âvucÔYjcojjLai ; 7?£i6co, TCîKTÔvîcojxai.
Règle. Donc tout verbe qui aura au radical une muette du
premier ordre, fera le futur passif en (pÔYi'sojAai ;
Tout verbe qui aura une muette du second ordre , le fera en
^ÔKlffojjiai ;

1. Le verbe itM|6<o, cité dans plusieurs éditions précédentes , est neutre et n'a que vXrfiut ,
{*Xr,6ov, et le parfait second niiùrfia., dans le sens du présent, je suis rempli. Les formes
nXr,ao>, ItOwioo, iitX.T,<râpiv > ti&hobiil* > KïiO.ijstMK , appartiennent au verbe transitif,
isi|*7tXT,|Ai , remplir (cf. S 142, 4°).
FUTUR ET AORISTE. 99
Tout verbe gui aura une muette du troisième ordre , le fera
en ffÔyfaopiai.
Comme l'aoriste se forme du futur en changeant 6rf<ro(Aai en
Ônv, les aoristes seront, pour le premier ordre, <p9-/iv ; pour le
second, ■$■&• pour le troisième, ctOtjv.
INDICATIF, gTU<p9ï)V. ski-fît». TÎVUffOnv.
IMPÉRATIF, tuçSyiti. "kéyQri'n. àvusGïiTi.
SUBJONCTIF, Tu<p6â. Àejçôw. âvuirÔâ.
OPTATIF, Tuipôeiviv. Àe^Oeaiv- «vusOeiviv.
INFINITIF, Tu<pÔ7)vai. Xe^vai. àvusGvivai.
PARTICIPE, Tu<p6eiç. As^Ôeiç. âvuaâet;.

FUTUR ET AORISTE MOYENS.

§ 102. Pour le futur, changez w du futur actif en ojxai :


tu(J/co, Tui^ojxai ; \£l,<à, XeÇopiai; âvusw, àvu<JO[/,ai.
Pour l'aoriste, ajoutez pv à l'aoriste actif:

Ces temps n'offrent donc aucune difficulté.


PARFAIT ET PLUS-QUE-PARFAIT ACTIFS.

§ 103. Nous avons vu que le parfait se forme en changeant <rw


du futur en xa : ainsi, <xvutco , futur, âvucu, fait au parfait, wuca ;
absolument comme Xuw, Xtiaw, Xe'Auxa.
Mais il eût été trop dur de dire, par exemple, de
TU<j/w (tut: <7w), tÉtuit xa; de Xé£a> (Xéy <j<o), ÀÉXey xa.
On a donc remplacé le k par une aspiration qui retombe sur
la consonne du radical , et qui consiste à changer B et n en leur
aspirée * ; r et K en leur aspirée x : ainsi l'on dit au parfait
TÉTu<pa, léle-^x (inusité1).
Si le <p et le x se trouvent déjà au présent , ils restent à plus
forte raison au parfait : ypa<po>, yéypaça ; Ppé^w, péêpe^a.
Règle. Donc tout verbe qui a le futur en ijxo, a le parfait
en ça ;
1. La forme attique eUox<x est usitée, surtout dans les composés, mais pour signifier
choisir, cueillir : miv-eO,ox<* , col-legi.
*7
100 VERBES EN O PRÉCÉDÉ D'UNE CONSONNE.
Tout verbe qui a le futur en%b>, a le parfait en ja. par un x, ;
Tout verbe qui a le futur en cw , a le parfait en *.<* par un x.
Le plus-que-parfait chauge, suivant la règle, a enew, xivuy*,

PARFAIT ET PLUS-QUE-PARFAIT PASSIFS.


B, n, 4».
§ 104. Prenons, pour exemples des muettes du premier
ordre, les verbes déjà cités:
Tpiêw, broyer, parf. actif, rixpupa.
tututw, frapper, TÉTuipa.
ypaipo), écrire, yéypaça.
Si TSTpupa est pour Texpiê xa , TÉTucpa pour tÉtutc xa , yéypa<pa
pour ysypacp xa, en changeant xa en pet, nous aurions pour
parfaits passifs TÉTpiê |j.ai, tstutc p.ai, yeypacp \uu. Mais €, tc, <p, ne
pouvant jamais aller avant (/., on les remplacera par un autre \l,
et l'on aura TéTpiji (tai, -ré-ruf*. itat, ysypapi- ["»•
r, k, x.
De même pour les muettes du second ordre :
*éya> , dire , (^éXexa1), devraitfaire au parf. pass. ^éley pai,
itk'xo, plier, Ttéizkeya., izéTtke.% piai,
Ppé^u, mouiller, péëpe^a, P^pe^ piai.
Mais, la lettre douce r étant la seule muette du second ordre
que l'euphonie admette dans ces parfaits avant ja, on dira, tou
jours par 1er, XAey [/.ai, iïéir>.ey p.ai, [iéëpey {/.ai.
A, T, 0.
Quant aux muettes du troisième ordre , pour que ces muettes,
qui font partie du radical, ne se perdent pas entièrement, elles
sont ici, comme au futur, représentées par le s, lettre ana
logue :
àvuTto, TÎvuxa, •flvvtfff/.ai.
■rceiOto, ivéïïeixa, ireTreiff[/.ai.

Règle. Donc tout verbe qui a le parfait actif en <pa , aura le


parfait passif en pi^ai , par deux (t ;
1. La parenthèse annonce une forme inusitée.
PARFAIT ET PLUS-QUE-PARFA1T. 101
Tout verbe qui a le parfait actif en ^a {par un y), aura le
parfait passif en yjAai ;
Tout verbe qui a le parfait actif en xa (par un x) , *'»7 a au
présent une muette du troisième ordre, aura le parfait passif
en cjiai.
Les plus-que-parfaits changent, suivant la règle , pai en piv ;

Ces temps se conjuguent ainsi :

§ 105. parfait passif en [A[/.<xi, de tutctco, frapper.

PARFAIT. plus-que-parfait.

^S. 1 p. T6TU[A(JLai, ETETU(/.[/.7)V ,


2 p. TÊTinj/at, £TeTU(j/o ,
3 p. TÉTUTC-rat , ÈtÉtUTCTO ,
JP. 1 p. T6TU(A(A56a , êT6TU(X,|/.6Ôa,
INDICATIF. < 2 p. TéTU<p9e ,
3 p. TêTU(/,[/ivoi état, TeTUfAjAsvoi vioav ,
'D. 1 p. T£TU(jI(/.e6ov , £T£TUpl.[Jt,£Ôov ,
2 p. TÉTUIfÔoV, £T£TU<pGov ,
3 p. tÉtuçGov. £TETUç9y)V.

iS. Ts'tUi|/0, TETUIfÔw,


P. TÉTu<p8e, Teru^waav,
D. TÉTlKpGov, TETUOlÔcdV.

Subjonctif. T£TU[/.fAÉV0Ç », ^Ç, 7j.


Optatif. T6TU[AflivO{ £ÏY]V, Et7]Ç, £17).
Infinitif. T£TU<p8ai.
Participes. T£TUji JAÉVOÇ, (iivï), fiSVOV.

Remarques. 1° Le (jt se conserve , comme on le voit dans ce


tableau, à toutes les premières personnes et au participe, parce
que la terminaison commence par un (/..
2° Comme le w se combine bien avec <r , il reparaît à la seconde
personne du singulier, tétu^i (féivitcxi).
On aura, par la même analogie, tit^tu de Tpt'gw; yi-netfa
de ypaipw.
102 VERBES UN ïi PRÉCÉDÉ D'UNE CONSONNE.
8* Le -a du radical reparaît aussi à la troisième personne du
singulier, Téruirrai. Tpîëto fait de même TeTpMCTat ; ypa<p<o , yéypa-
iTTai, quoique les radicaux aient S et <p. C'est que la muette de
la terminaison, t, veut devant elle une muette du même degré
(cf. §5).
4" La seconde personne du pluriel devrait être ts'tutt <r6e ,
comme celle de Wu est lélu abe ; mais on ôte le <s à cause de
la dureté des trois consonnes ; et le tc, se trouvant rapproché de
6 , lettre aspirée, se change en la lettre aspirée <p. On a de même
TÉrpicpÔe de Tpîêco ; yéypa<p6e de ypa<pw.
Au duel , Térucpôov est également pour tétutc cfiov ; à l'impéra
tif, TeTu<p9û> pour TeTuir <JÔw ; à l'infin. , T6TÛ<p6ai pour Té-Turc ffôat.
5° A la troisième personne du pluriel, on emploie la circon
locution TETu|A[/ivoi eî<ji pour TÉTuir vrai, comme nous avons déjà
VU , § 97, vixouffpiivoi eicri' pour wouff vtcci.
6° De la seconde personne t£tw|mci, se forme régulièrement le
futur antérieur Te-rmJ/opai1.

Conjuguez pour exercice les verbes suivants :


XOTtTti) , couper, battrt! , xdij/to , xéxoipa , XE'xO|JL(JLat.

p" £ltT(0 , jeter, ftyio, épfiepa, epfiiixaai.


(JT£<p(0 , couronner, exista , ÉUTEtpa , ECTTE[A|/.Ott.

&TTG) , attacher, &]/to, î«p*. jjppai.


xâ|/.irru> , courber, xajxij/u) , xÉxafAtpa , xÉxau.jxat.
TpÉTOO , tourner, Tpeij/to , TÉrpoepa , T£xpa(A(/.ai

Remarques. 1° Sur êppupa et eppt|Af/.ai , remarquez que le p se


redouble toujours après l'augment e : présent, ptVrw; imparfait,
éppncTov. Mais alors le parfait ne reçoit pas d'autre redouble
ment, 6ppi<pa. Il n'en reçoit pas non plus dans les verbes qui
commencent par un 2 et une autre consonne : <iTe<p<o , imparfait ,
éVre<pov; parfait, iotsya.
2e Parmi les verbes ci-dessus, le parfait passif, if^at, paraît
beaucoup s'éloigner du radical ; cependant il est trts-régulier.
Du radical i.% , changez a en i\ , à cause de l'augmem, et ajou
tez la terminaison, vous avez fajMti. Changez ensuite uven (/., à
cause du p. suivant, vous avez rt^on, vfyai, $mm.

1. Voyez, sur une autre manière de former ce temps, l'Avertissement, p. xij.


PARFAIT ET PLU S-QUK-PARFAIT. 103
3° K«|«tT(o qui, avant le «, a déjà un fz. au radical, n'en a
pourtant que deux à la première personne du parfait xMt*p.(Ma,
au lieu de xÉxa[4|i. pu qui serait trop dur. Mais le y. du radical
reparaît à la seconde et à la troisième personne, xéxapjwi,
jcéxafMrrai ; à l'aoriste, ÈxappGnv; au futur, xappQïiGopwu.
4° Sur l'o de Térpocpa et l'a de TSTpa^ai, parfaits act. et pass.
de Tpexo), voy. § 118, 5% et § 224, 1°.
Le futur et l'aoriste gardent l'e, TpeçOiforopai, èTpéçSïiv.
§ 106. parfait passif en yjiai, de AÉyw, dire.

parfait. plus-que-parfait.

/S. 1 p. À£A£yf/.at, £ÀEA£y[/.nv ,


2 p. AeAsÇai, sXÉXeço ,
i 3 p. AÉAEXxai, èXéXexto ,
îP. 1 p. AEAsy|/.EGa, £AeA£y[A£Ôa ,
INDICATIF. l 2 p. AÉAexGe, eA£A£^Ô£,
i 3 p. ÂeXeyjxevot eîfft, A£À£y|j.£voi Y,<rav ,
'D. 1 p. AEÀE'ypiEGov , sXEAsy[x.E6ov ,
2 p. XEAex.Gov, èXeXey^Gov ,
\ 3 p. XsXexGov. £À£À£^6y]V.

f S. XÉXeiîo, AeAé^Gw,
IMPÉRATIF. P. XsXeyJJe, AeÀ£j<9w(jav,
y, D. AeXe^Ôov, XeXé^Gmv.

Subjonctif. A£À£y[A£Vo; w, îç, Y|.


Optatif. X£X£y[/.EVOÇ eirjv, 61Ï1Ç , EO].
Il
Infinitif.
Participe.
A£A£^6at.
A£À£y[Aevoç , [/ivY] , f/ivov .
I
Conjuguez de même néiùeyivau , de ttXéxw ; péSpey^ai , de Ppsx<*>.
Remarques. 1° Nous avons remarqué sur térwzTxi, que le r
de la terminaison veut avant lui une muette du même degré ;
c'est par la même raison qu'il est précédé du x dans Xs'XEXTai ]
TCirÀEXTai, (JÉëpEXTai.
2° Comme tétuçGs est pour tetuttsQê, de même ici xAe^ôe est
pour léltyc^e. Le s disparaît, et l'aspirée G force le y qui la
précède à se changer aussi en aspirée.
101 VERBES EN fi PRÉCÉDÉ D'UNE CONSONNE.

Conjuguez pour exercice :


âyo), conduire , a$o>, 3x.a> ^Yjxai.
2 IY
liœlytû t hâter, ETCIÇIO, WX*. J[ltElY|JUXl.
Siuxw, poursuivre , Siaxjo) , SsSttoy_a , S£Sia)Y(/.ai.
apxco, commander, àp£w, %:«. ?PY(*at-
SiSatrxw , enseigner, SiSa^io , SsSiSavoc , ôeStSayjjLat
l).%to, convaincre, lliylw , ^YXa> (^Xeyij-o"-)

Remarques. 1° Vous voyez que le 2 de àiàasxw disparaît au


futur £i£a£w, et aux temps qui en dépendent.
2° È>.éyx«, qui, avant le ^, a déjà un y au radical, n'en a
pourtant qu'un seul à la première personne du parfait, vi}.ey (/.ai,
au lieu d'yiXeyy [Aai. Mais le y du radical reparaît aux autres
personnes, Tftey^at, yfteyxTsu; au futur, èXey^6Y)'<70[jt.ai ; à l' aoriste,
^éy^Sïiv.

§ 107. Parfait passif en a{j.a.i.


Nous avons déjà donné le modèle des parfaits passifs en cy-ou. ,
ils se conjuguent tous comme r\x.o\jajj.xi (cf. § 97, 2).
Conjuguez pour exercice :
<{/eÛ8<i> , tromper, <}/Euaw , (Éi|/Euxa) , EiliEiitrjAat.

dtVUTW , achever, àvû<j<i) , rjvuxa , T]vu(7f/.ai.

TtetÔto , persuader, TTSllTM, TOITEtXa, TO7:Eia,lu.ai


OTtEvStO , faire des libations ,, CTirEifTio , eCTraixa , Éu7r£[(7(xai.

Remarques. 1° Vous observerez, sur ce dernier, que quand


la muette du troisième ordre est précédée de N ( comme ici ,
aire'NAw) , le v disparaît au futur et aux temps qui en dépendent,
et Te se change en «, gtceiW Nous avons déjà remarqué la
même analogie dans la formation des datifs pluriels : Datif
singulier, tuçôÉNti; pluriel, Tu<pÔEÏ2t.
2° Weu&w n'a pas de redoublement au parfait ; les verbes qui
commencent par une consonne double, n'en prennent jamais.
RÉSUMÉ.

§ 108. 1° Les verbes qui ont au présent une muette du


premier ou du second ordre, prennent au futur la lettre double,
et au parfait la lettre aspirée de ce même ordre : -ntyw, 'Xé^w,
PARFAIT ET PLUS-QUE-PARFAIT. 105
Au passif, les douces et les fortes se changent en aspirées
dans les temps où la terminaison commence par une aspirée :

La terminaison |a<m, du parfait passif, est toujours précédée


de [/. pour le premier ordre, et de y pour le second : TéTup-ftw,
XeXeypxi.
2° Les verbes qui ont au présent une muette du troisième
ordre, forment leurs temps comme s'ils étaient en w pur : àvu<ro>,
•nvuera, rivuKa; ils prennent s aux temps du passif: àvudMoojMti,

FUTUR SECOND ET AORISTE SECOND.

§ 109. Nous avons vu que les futurs se terminent en sw, et


les aoristes en <ra.
Mais, outre cette forme, quelques verbes ont encore des
futurs terminés en éw, et par contraction ô, et des aoristes
terminés en ov.
Ces deux dernières formes s'appellent Futur second et Aoriste
second, c'est-à-dire seconde manière d'exprimer le futur, se
conde manière d'exprimer l'aoriste.
Elles ont absolument la même signification que les formes
ordinaires en <jw et en ca, que l'on appelle Futur premier et
Aoriste premier.
Elles se trouvent particulièrement dans certains verbes dé
rivés et allongés dont nous parlerons ci-après, comme Xajiêavw,
prendre, qui vient de l'inusité Vn'ëw, aoriste second tkaêm,je
pris (cf. § 2Û8) ;
Dans quelques verbes qui ont au présent deux consonnes ,
tutttw, frapper, ?tuitov, je frappai ;
Dans d'autres où les futurs et aoristes premiers auraient
formé une mauvaise consonnance et par conséquent ne sont
point en usage.
On peut en général établir les principes suivants :
1° Le futur second actif et moyen est très-peu usité. Le petit
106 VERBES EN ft PRÉCÉDÉ D'UNE CONSONNE.
nombre d'exemples qu'on en trouve dans les auteurs , peuvent
être regardés comme des exceptions (cf. § 215).
2° Très-peu de verbes ont à la fois un aoriste premier et un
aoriste second actifs. Ces deux formes ne font donc point double
emploi ; elles suppléent au défaut l'une de l'autre1.
3° L'aoriste second passif, au contraire , existe assez souvent
dans un même verbe, avec l'aoriste premier en <p9nv ou jb^.
Ainsi le verbe xpuirrw, je cache, a au passif tout à la fois l'aoriste
premier, éxputpôviv, et l'aoriste second, èxpuëviv, je fus caché.
Dans ces sortes de verbes, c'est l'euphonie et l'usage qui
décident à employer une forme plutôt que l'autre. Les tragiques
paraissent avoir préféré la première , quoiqu'elle soit plus dure.
k° Enfin , souvent un verbe est employé à l'aoriste second et
au futur second passifs , sans l'être pour cela aux mêmes temps
de l'actif et du moyen.
On ne suppose même, en général, des futurs seconds actifs
que pour en déduire l'aoriste second, comme l'aoriste premier
se déduit du futur premier.

FORMATION DU FUTUR SECOND.

FUTUR SECOND ACTIF.

§ 110. Comme dans tout verbe la terminaison exprime


l'existence avec ses diverses modifications, on peut supposer que
la terminaison erw du futur est une abréviation de êo-w, je serai
(cf. S 214, 3°);
Qu'ainsi -ntyw (tutt au) a été fait de tuto*™ , en rejetant l'e par
la vitesse de la prononciation.
Cela posé, du même tutosm, rejetez le 2, vous aurez la seconde
forme de futur tutou, et par contraction tutcû.

1. Les deux aoristes sont usités concurremment dans les verbes en [j.i , et dans quelques
autres que l'on peut voir §§ 220 et 221.
FUTURS ET AORISTES SECONDS. 107
Le second futur est donc composé du radical et de la termi
naison éco, w. Il se conjugue comme çiXéw, en faisant la contra
ction à toutes les personnes et à tous les modes.
Indicatif, TUTC SCO, éetç, ta, Partie. , M. tua: écov, éovToç ,
— S, vie,, eu COV, oùvtoç.
Optatif , TU7C ÉOlfU, itoi, éùi, F. tutu éouca, 60UC71Ç,
CHU*, oïç, oî. — oùffa , ouenoç.
Infinitif, tut: éeiv, N. TU7C EOV, EOVTOÇ ,

— eïv. — oùv, oOvtoç.

FUTUR SECOND PASSIF.

§111. Le futur second du passif se forme de celui de l'actif,


en changeant eu en -/l'crofiai : tutow-w, TUTCTio-ojiai.
Indicat. , tuts i(i50[j.ai, 7faïi, ^oexat. Infin., tutc ifaecOai.
Optatif, TU7C VICJOtpiV, yflTOlO, ïfffOlTO. Partie, tutî yi<7o'[*.evoç.
Ainsi la terminaison du futur premier passif est 9viao[Aat; celle
du second , 7)'<ro(i.at ; le 6 seul en fait la différence.

FUTUR SECOND MOYEN.


§ 112. Le futur second moyen se forme du futur second
actif, en changeant éw en topxi, et faisant la contraction comme
dans <pi>.éo{/.ai.
Indicat. ,tu7c éottai, tvtï évt, tuit tarai, Infin., TU7t tardai,
— outiai, — îï, — sîrai. — eïcrôai.
Optatif, TUTU eOl[AV)V, TUTC éoio , TUTC ÉOITO, Partie. , tutc eo'aevoç,
Ol[A7]V, 010, OITO. — ouuevoç.

FORMATION DE L'AORISTE SECOND.

AORISTE SECOND ACTIF.

§ 113. L'aoriste second se forme du futur second, en chan


geant la terminaison éco-û en ov, et ajoutant l'augment.
On peut aussi, d'après les remarques du paragraphe 116, le
tirer directement du présent , en faisant brève la voyelle d'avant
la terminaison , ou voyelle du radical.
108 VEBBES EN fi PRÉCÉDÉ D'UNE CONSONNE.
Ce temps se conjugue absolument comme l'imparfait ; il a tous
les modes.
Indicatif, êtutov, eç, e. Optatif, TUTCOtjXl, OtÇ, Ot.
Impératif, tto, tutotw. Infinitif, tutkîv.
SubjOnCt., TUTCCd, Y)Ç, 7). Partie, TUTOriV, OVTOÇ.

L'infinitifest toujours marqué d'un accent circonflexe, comme


s'il venait de iwfeiv. Le participe a toujours l'aigu.

AORISTE SECOND PASSIF.

§ 114. L'aoriste second passif se forme de l'actif, en chan


geant ov en yiv : actif, é'Tuirov, je frappai; passif, êtutoiv, je fus
frappé.
Indicatif, êrik viv, *iç, m- Optatif, Tuir eiviv, eiviç, ein.
Impératif, tutt n9i, tîtco. Infinitif, tot vivat.
Subjonct., tutc 65, ^ç, tj. Partie, tutc etç, évTo;.
Vous voyez que la terminaison de ce temps est viv, et celle du
premier aoriste 6/iv. Le 9 seul en fait la différence; du reste, ils
se conjuguent l'un comme l'autre.
Remarquez pourtant le 6 à la dernière syllabe de l'impératif,
TwviGi. — S'il y a un t à celle du premier aoriste, ^uOtjti,
Twpônifi, c'est à cause de l'aspirée qui est déjà à la syllabe 6-n ,
et pour que deux syllabes consécutives ne commencent point
par des aspirées (cf. § 5, Rem. 3°).
AORISTE SECOND MOYEN.

§ 115. L'aoriste second moyen se forme de celui de l'actif, en


changeant ov en opiv ■• é'twov, eTUTrojATiv.

Indicat. , eTuiT Ojxyjv, ou, £to. Optatif, tutc oipiv , 010, oito.
Impér. , tutc où, tutogOw. Infinit., tutc écôai.
Subj. , tùV (ojjLai, v), ïiTai. Partie, tutc ojjievoç1.

REMARQUES.
§ 116. 1° On voit par l'exemple de tû™, que, quand le
présent a deux consonnes , le futur et l'aoriste seconds n'en out
qu'une , ce qui rend brève la voyelle qui précède la terminaison.
1. Les formes TuitÉw, û; tuTiéonai, o\j|iou ; èTUTtôpiv , ainsi que Tetinta , ètsTÛneu
(pp. 110 et 112), données pour servir de modèles, ne se renco»trent pas dans l'usage.
FUTURS ET AORISTES SECONDS. 109
Ainsi, de xoVrco, couper, battre, le futur second, qui est inu
sité , serait jcotcw , d'où l'aoriste second passif, skoV/iv.
Mais plusieurs changent it du présent en ë. Ainsi, de npwTB,
cacher, vient l'aoriste second passif èxpuënv ; de pXairTw, nuire,
èëXaêïiv.
D'autres le changent en <p, comme piVrw, èppiçriv; Poctutw,
plonger dans l'eau, èêacpnv.
Cela vient de ce que ces verbes en tutu dérivent de primitifs ,
les uns en ëw, les autres en <pw.
2° ^fyu, rafraîchir, change l'aspirée 1 en la douce y : ^xta>
futur, ifu£<<> ; aoriste second passif, è^uyyiv.
Il en est de même de <tjjwx.u, consumer; aoriste second passif,,

3° Quand la terminaison du présent est précédée de la voyelle


longue 7i, on la change en a bref:
>.Y]ë<o (primitif de Xafiëavw, prendre) , éXaêov.
Xn'Go (primitif de >.av8avw, <?£re cadW) , élaôov1.
Si elle est précédée des diphthongues «, eu, on les abrège en
ôtant l'e :
Xei7rw, laisser, £ki%ov. «peuyto, /wr, è<puyov.
4° Les verbes de deux syllabes qui ont avant la terminaison
un e, précédé ou suivi de p ou de "k, le changent en a :
Tpéitw, tourner, êTpairov. Tapira, réjouir, exapitov2.
Tpéçw, nourrir, èrpa<pov. TC^Xto, plier, è7ï>.aj«)vets7ï}.e'xY|v.
5" Cependant, )iyw, Éfo're, cueillir, et <p)iyw, brûler, gardent
l'e. Mais dans ces deux verbes , ainsi que dans tous ceux où
l'aoriste second actif serait le même que l'imparfait, on n'em
ploie que l'aoriste second passif:
>.e'y<o, è^e'yviv5. «p^éyco, èqAeyïiv.
ypà<pa>, êypà<pY|v. Tpiow, èrpiëiov.

1. Ttlfiaatù ( primitif iùr,fui ) , frapper, fait êirVfrimv, ea parlant du corps, èir>OYTlv> en


parlant de l'ame, mais dans les composés seulement, comme lUnkâ-mv, xaTeTiXocyriv.
2. Le p et le n d'êTctprcov font que l'a ne peut être bref. Il est impossible aussi que ce
qui précède la terminaison soit bref dans les aoristes ii$ov,je vis ; etXov, je pris ; eTitov,
jt dis : eûpov, je trouvai ; ëoxov , j'eus. Ce sont des exceptions forcées à la règle qui veut
qu'en général la voyelle du radical soit brève à ce temps.
î. 'EXé-piv, dans le sens de cueillir; lUybir*, dans celui de dire.
110 VERBES EN Cl PRÉCÉDÉ D'UNE CONSONNE.

6° En général, les verbes contractes n'ont ni futur ni aoriste


seconds. Ils n'en ont pas besoin, puisqu'ils forment tous, avec la
plus grande facilité, les futurs en <jw et les aoristes en va1.
7° Ou peut dire la même chose des autres verbes en w pur.
Cependant quelques-uns ont l'aoriste second passif; ex. :
peu, couler, êppu7]v.. y.%'M, brûler, èxariv.
daiM2, apprendre, èàamv. <puu, produire, èçutiv.
On voit dans èxanv et èàcaiv, que la diphthongue ai s'abrège
par le retranchement de l'i. Èppuviv vient du radical peu, qui se
trouve dans le futur peuffopxi (cf. § 213).
Quelques imparfaits actifs sont même employés par Homère
dans le sens de l'aoriste ; ex. : xXuco, j'entends; êfcXuov, j'enten
dais et j'entendis (cf. § 358) .

PARFAIT SECOND.
§ 117. Nous venons de voir une seconde forme de futur
et d'aoriste, tutcw, ê-rintov. Il existe aussi une seconde forme de
parfait (tétutox) , à laquelle on donnait autrefois le nom de par
fait moyen, quoiqu'elle n'appartienne en rien à la voix moyenne
dont nous avons parlé ci-dessus.
Cette forme est proprement un second parfait actif ; elle a or
dinairement la même signification que l'autre parfait (cf. § 355),
et se termine également en a ; mais elle en diffère , en ce que
l'on ajoute simplement cet a au radical, sans changer ni aspirer
la consonne ; ainsi :
TÛVra>, (tutcw) fait TÉTUTta.
xeu6û), cacher, xé*eu6a.
Ce parfait forme, comme l'autre , son plus-que-parfait en m.
TÉTUTca, j'ai frappé.
, (Parfait, tetutc a, a;, e. INFIN. , tctutc évai.
lNDIC ]t), 'r
(Pl.-parl., eTETuiï '
eiv, et;, et. PART., TeTuiu co;, o'toç.
Impératif, tctutc e, TeTure-ru. — uta, m'a;.
Subjonctif, t£tutc u, tjç, *i. — oç, OTOÇ.
Optatif, tctutc oiju, oiç, ot.

1. Voyez, pour les exceptions, le § 253.


2. Inusité au présent et à l'imparfait ; cf. § 252.
PARFAIT SECOND. 111

REMARQUES.

§ 118. 1° Il s'en faut beaucoup que tous les verbes aient un


parlait second. En effet , quand le radical a une des aspirées <p
ou i, il est évident qu'il ne peut y avoir au parfait qu'une seule
forme : ypacpw , yéypacpa ; (SâVra) (primitif (Ja<pa>) , |3£êa<pa ; èXéyj^w ,

De plus, les verbes contractes n'ont jamais ce parfait, puis


qu'ils forment tous le parfait en xa avec la plus grande facilité.
Et , parmi les autres verbes en w pur , un très-petit nombre
seulement ont cette forme, comme £iw (primitif de àei&w, crain
dre), àéàia; £aiw, brûler, Séfact.
2° Il est même très-rare que les deux formes de parfait soient
usitées concurremment dans un même verbe (cf. § 355) .
En effet, dans certains verbes on emploie toujours le parfait
second , parce que le parfait premier eût été trop dur. Ainsi ,
l'on dit, (peuyw, fuir, iréipeuya, et non Tïe'ipsujça, à cause des deux
aspirées de suite; xeuôw, cacher, Kéxeuôa, à cause du son dur
qu'aurait eu jcêxeuxa.
Dans d'autres on emploie le parfait second pour ne pas con
fondre les parfaits de verbes différents; ainsi, l'on dit, lu™ ,
laisser, lélomx, j'ai laissé, parce que la forme >.é>.ei<pa appar
tient aussi à Xei'êw , répandre.
3° Dans certains verbes qui ont les deux parfaits, l'un a la
signification active, et l'autre la signification neutre, comme
iretôco , je persuade ; parfait premier , iréimxa , j'ai persuadé ;
parfait second, TOitot9a,ye crois, j'ai confiance.
li° Les verbes qui ont ai au présent prennent yi à ce parfait,
comme nous le voyons dans &aîw , èébna.. On ne souscrit point
1\, parce que às'àvia vient de l'aoriste second, où il n'y apointd'i.
5° Ceux de deux syllabes qui ont e au présent le changent
en o : Xéyw, Ti'Xoya1; Tpéirw, TéTpoura (inusité) ; cTEpyo), chérir,
êcTopya; ^Y*0» blâmer, e^oya; airév^w, £<nrov&a (inusité, d'où
GTCov&Yi, libation).

i. Aé"Aoya n'est cité que par Photius et Hésychius. En général , on suppose beaucoup de
parfaits seconds pour en déduire des noms verbaux comme Xôyoi;, Tpoitoç, vôiio;, tônoi;, etc.;
mais cette supposition n'est pas absolument nécessaire , puisqu'on peut tirer directement
les mots de ce genre des radicaux mêmes AEr, etc.
112 VERBES EN Q PRÉCÉDÉ D'UNE CONSONNE.
Au reste, ce changement d'e en o se fait aussi au parfait
premier dans le dialecte attique : Tpérco), Térpocpa , pour TÉTpeça ,
inusité. La seule différence consiste donc en ce que le parfait
premier aspire la consonne , et que l'autre ne l'aspire pas.
6° Par la même analogie, et du présent se change en 01 ■. 'Xeiiru,
laisser, X&oitox; âfteiêtù, changer, -JijAoïëa ; tol6w, persuader,
HêTTOlÔa.
Ce changement se fait aussi au parfait premier dans le verbe
£ei£<i>, craindre; futur, àeicw, mieux £ei<ro|/.ai; parfait, àéàotxa.
7° Le parfait second , comme on le voit par les exemples
ci-dessus , suit l'analogie du futur et de l'aoriste seconds , en ce
qu'il conserve toujours comme eux la consonne du radical sans
aucune altération.
Les temps d'un verbe qui a ces doubles formes, peuvent donc
se diviser en deux branches :
1° Ceux qui suivent le futur premier ;
2° Ceux qui suivent le futur second.
En voici le tableau :

Présent, tutctw ; imparfait, êVwTov.

Futur 1", Futur second , tuitiù.


Aoriste 1er, efuij/a. Aoriste second , Ituttov.
Parfait 1er, Térucpa. Parfait second, tétutox.
Plus-que-parfait, è-ns-njtpeiv. PI.-q.-parf. second, êTe-PJTTEiv.

Autre tableau où la voyelle du radical varie.


Présent , TpéTvw ; imparfait , êTpercov.

Futur 1", Tpé^w. Fut. second inusité., rpaTCû.


Aor. 1er, ETpe^1*- Aoriste second, érpairov.
Parfait 1er, Térpocpa pour TÉTpeça. Parfait second inus. , Térpoiva.
Pl.-parf. , £TSTpO<peiV. Pl.-que-parf. inus. , èTeTpo'imv.
PARFAIT SECOND. 113
8° Cependant, de ce que le parfait second d'un verbe est
usité , il ne faut pas toujours conclure que le futur et l'aoriste
seconds le soient aussi ; mais comme nous avons vu que certains
verbes n'ont de ces trois formes que l'aoriste second passif, par
exemple , ypa<pw, écrire, èypatpnv, de même il en est qui n'ont que
le parfait second , comme yï)6u>, se réjouir, ye'yviûa; l'usage les
fera connaître.

VERBES QUI ONT z OU 22 AVANT LA TERMINAISON ,


OU VERBES EN zn ET 220.

I. zn.
§ 119. 1° La plupart des verbes en £w viennent de primitifs
en w pur, et par conséquent font le futur en <?&> et le parfait en
xa ; le futur, l'aoriste et le parfait passifs prennent c :
6pi£<!>, borner, ôptcw, upixa, ûpic^ai.
2° Une vingtaine de ces verbes, que l'usage apprendra,
paraissent venir de primitifs en yw, et font le futur en £w, et le
parfait en x« par un x :
«jti^o), piquer, gti^w (êfm^a), ?<my[Aat.
3° Une dizaine ont le futur à la fois en <rw et en £w :
âpTcaÇw, ravir, âpiracw et apurai (poétique).

II. 22n.
1° Les verbes en osw semblent aussi venir de primitifs en yw,
et font le futur en Za> , et le parfait en x* par un x :
irpaoaw, faire, TTpa^w, rairpaxa1, ireirpayfiai.
2° Six ou sept viennent d'u pur, et font le futur en <ra>, comme :
i:\affcw, façonner, lïXasw, iréTrXaauai.

i. *pi<x<rw, frissonner, fait au futur çpîfco et au parfait itéçpixa , par un x , à cause de


l'aspirée qui commence la syllabe précédente.
Burn. Gr. Gr. 8
114 VERBES EN ZQ ET 22fi.

III.

1° Du futur irpaÇw (icpayÉsw) ôtez le 2, et faites la contra


ction, vous aurez le futur second repayû, comme de tu|w (yunécta)
on a tutcû.
Les verbes en coco et en £&> , qui font le futur en £<o , sont
donc susceptibles d'avoir les doubles temps:

Présent, irpaccw, je fais; imparfait, eirpascov.

Futur 1er, irpaÇw. Futur second , •repayai, Î11US.


Aoriste le% ?iïpaÇa. Aor. second, é'TCpayov, inus.
Parfait 1", TOTvpa^a. Parf. second, ireirpaya.
Pl.-que-parf., èireirpa'ysiv. Pl.-q.-parf. sec. , èireirpayetv .

2° La plupart de ceux en £<<>, futur cm, ne les ont point , par


la raison même qu'ils viennent de primitifs en w pur1.
3° Cependant, comme £ vaut £ç, quelques-uns, rejetant le 2
du futur et gardant le A, peuvent avoir un second futur en &w :
<ppa£w (cppaàaw), t.u,rler ; futur, <ppa<i&>; futur second inusité,
<ppa£â>; aoriste second inusité, êçpa&ov ; parfait second poéti
que, TO<ppa£a; — ë'Çopxi (tôdO(tai), s'asseoir; futur second moyen,
é£où[/.ai.
REMARQUES.

1° La classe des verbes en £w est la plus nombreuse dans la


langue grecque , après celle des verbes en w pur.
2° Les attiques changent en ttw la terminaison osu. Ainsi
ils disent 7rparTw pour Tcpa<j<jw ; à>.XaTTw , changer, pour àXXaccw,
et ainsi des autres.

1. Voyez au reste le $ 215, sur les futurs attiques contractés , et le rapport de cette forme
avec ce qui est appelé ici futur second.
VERBES EN AQ, MCI, Nfi , PU. 115

VERBES QUI ONT UNE LIQUIDE AVANT LA TERMI


NAISON, OU VERBES EN An, MO, Nft, pn.

VOIX ACTIVE.

FUTUR ET AORISTE PREMIERS.

§ 120. 1° Les verbes en la, puo, vu, pu, ne prennent point


de 2 au futur; ils le font en lw, û, et gardent la consonne du
présent ; ainsi :
xpivco, juger, futur xptvw ;
vé[Aw, distribuer, vepuô;
âp.uvu, secourir, âpwvwj
et l'on conjugue ce futur à l'actif, comme tutow, tuttû1; au
moyen, comme TU7céof/.ai, tutcoùjjwii.
2° Si le présent a deux consonnes, on en retranche une pour
que la voyelle qui précède la terminaison devienne brève :
tyalla , toucher du luth , futur tyalû.
xafAvco , travailler, y.a.poîip.a.1, pour xa[i,w inusité.
Giélltà , envoyer , gteXw.
âyyelAw , annoncer, âyyeXw.
3° Si la terminaison est précédée des diphthongues ai ou et ,
on les abrège en retranchant 1\ :
cpaivw, montrer, futur «pavw.
<n)|Aatv<!> , signifier, C7)|j!.av<5.
erraipw , Semer , ffirepû.
4° Mais à l'aoriste premier, pour que la syllabe redevienne
longue, cet e du futur se change en si, quand même il n'y aurait
eu qu'e au présent :
véjjtw, futur vsfAto, aoriste eveifAa.
âyyeXXa), àyyeXû, Yl'yyeiXa.
STTEipw, ff7uepû , É'ffTCElpa.
OTÉXXto, <rreXw , âVreiXa.

1. Ces futurs sont formés d'après l'analogie marquée pour tutoS, § 110, xpiv éau>, xpiv iut,
xpiv û>. L'usage a rejeté la forme xpïvuto , parce qu'elle eût été trop dure.
*8
116 VERBES EN Afî, MO, Nfi, Pft.
5* Quant à l'a du futur, il se change en n, surtout chez les
attiques :

«paivw, (pavai, ?<p7|va.


<7Yi[iaivw, avîjjiavcù, ècïffx.'ifiva.
Quelquefois a reste et se prononce long ; aupaivco, <m|ucvb> ,
èffvffAava. 11 reste surtout quand il est précédé d'un p :
(jtapatvw, flétrir, ftapavû, èpxpava.

t et u s'allongent dans la prononciation : futur xpwô, i bref ;


aoriste expwa, ilong.
Ainsi il faut établir en principe que la voyelle du radical doit
être brève au futur, longue à l'aoriste premier.

PARFAIT.

§ 121. 1° Le parfait se forme du futur, en changeant & en x«:


^<x>.}.<i>, futur tyoù. û, parfait êtyal xa.
àyyêXXto, etyye^ w, yyytk xa-
Le v se change en y devant le x :
<paivu , futur <pav û , parfait TOfpay xa.
2* Les verbes de deux syllabes en *&> et pw, qui ont e au futur,
le changent en a au parfait :
axtk\bi, futur <TTêXû, éffTaXxa.
ffiretpw, ffTvepû, êWapxa1.
3° Les verbes de deux syllabes en tvw et uvu , rejettent v au
parfait, et forment ce temps comme s'ils venaient de £<■> et u» :
xpivo) , futur xpivû , parfait xéxpixa.
tcXuvo) , laver , icXuvû , iréirXuxa.
Ceux en eîvu le font comme s'ils venaient de a« :
Tetvw, tendre, futur tevco, parfait TSTaxa;
XTeww, tuer, XTevw, é'xTaxa,
comme si le présent était tôw et xtow.

1. Cet a au parfait vient des radicaux oTaX, anap (cf. S 123, 2°).
VERBES EN An, MO, Nfi, PO. 117
4° Les cinq verbes suivants en [iw et pu forment leur parfait
en vixa, comme si le futur était en vfaco :
v6(aw , distribuer, fut. vs[aô , parf. vevépixa.
PpéjAW, frémir, (Ppe^û), (p£ëp£pixa).
àé(Aw , bâtir, rîsaôi, oé^f/.vix.a1 pour ^e^e'jAYixa.
xajjww, travailler, xa;/.o'jaai, x£Xf/.ï)xa xexàjjiTixa.
TÉ[/.va>, couper, te|jmd, TÉT[/.Y)xa T£T£prxa.
Cela vient sans doute de ce que p. devant x (véve(ji.xa) aurait
produit un son trop dur. A ces verbes joignez :
fjiévw, demeurer, fut. [aevô, parf. y.&p.évw<x.
$«llo>, jeter, PaXw, ^'b^xa pour (kêaXvixa2.

VOIX PASSIVE.

FUTUR PREMIER, AORISTE PREMIER, ET PARFAIT.

§ 122. 1° Ces trois temps se tirent immédiatement du parfait


actif, en changeant xa en [/.ai , 6ï)co[/.ai , 6yiv.
Parfait actif. Parfait passif. Futur 1" passif. Aoriste 1" passif.
É|a>. xa, tyak u.ai, v[ia>. ÔYiaojjiai, £<j/a>. 6if)v.
ÊVraX xa, éVraX. [/.ai, craX GyfaofAai, £<jt<x}. Qyjv.
xÉxptxa, xéxpi [un, xpi 6iri'<70|Aai , èxpi 6nvs.
T^Tjiï) xa, T£T[jt.yi (/.ai, T|r») Ô7{o"Of/.ai, èTjXïi' 8nv.
PéëXy) xa, (3Éë>Y) [/.ai , P>.ti 6vjc70fjt.ai , ÈëXn) 8ï)v.
Au pluriel, èa-vxl^a. , £(TTa>.6e, gaTaX(jt.évoi eîffî; le <r retranché
dans ê'(îTa>.9£ , comme il l'est dans tétuçÔe (cf. § 105).
2° Ceux en vw , qui ont y au parf. act. , comme <paivw, i«<paYxa,
font, suivant les attiques, le parf. pass. en c^ai, raipao-jAai ; mais
le v reparaît devant a , t et 6 : iwcpavsai , i«<pavTai ; aor. £<pav6ir]v.
On trouve encore , mais rarement , le v du radical changé en
(a à la première personne : aîc^uvw , faire rougir ; -Ça-^u^fiat ,
Yjffjçuvaai , ijff^uvTat, fut. aw^uv9viffOji.ai, aor. ijff^uv97iv.

1. Aé8(ir)xa est aussi le parfait de SajA<£i;<* , f. 8a[K£<rti>, aor. 1. iSdjAaao (formes poéti
ques, Sanào), 8a[jivix(i>, Salivai), dompter. Cf. § 253.
2. On peut aussi tirer p:S>.r,xa du primitif fi/xto, inusité ; racine flÉXoç, trait (qui se jette).
3. On trouve dans les poètes ixpW8ï)v, de xptvco ; èxX(v6ï|v, de x/.iv<o , pencher : ISpûvco
asseoir, fait ISpwflriv et tSpu8ï)v.
118 VERBES EN AO , MCI, Nft, PO.

VOIX ACTIVE ET PASSIVE.


FUTUR ET AORISTE SECONDS.
§ 123. 1° Des deux formes de futur swetiô, les verbes dont
nous parlons n'ayant que la dernière , il s'ensuit qu'ils n'ont
qu'un futur.
2°* Cependant ceux de deux syllabes qui ont e à ce futur
(et ceux-là seulement), comme atéXktù, cte^û ; simpco, drapô ;
réjAvu, T£[/.w, changent cet e en a, et peuvent ainsi recevoir
une autre forme, qu'on appelle futur second (<jto&û), (<7TOxpô) ,
(Ta|/.û), et qui est contractée de la forme ionique, (naléa, c^apéu,
Tauica*.
Nous avons déjà vu ce changement d'e en a dans Tpé7rw ,
ETpairov.
3° L'aoriste second se tire du futur unique dans les verbes
qui n'en ont qu'un :
xcéjivw, fut. KajAoSpiai , aor. sec. act. exajjiov.
<paiva>, <pavû, aor. sec. paSS. è<pav7|v.
xpiv<>> , xpivû , aor. sec. pass. èxpivriv.
Du futur second dans les verbes qui en ont ou qui pourraient
en avoir deux :
atéXktù, fut. 1" errerai, fut. Sec. (ffTa).w), aor. Sec. paSS. èffTa^viv.
Ttpco, Tspuo, (Ta(jiw), aor. sec. act. eTajtov2.
4° 11 en est de même du futur second passif:
<paiv<o , fut. unique , <pav <ô , fut. sec. pass. , <pav ifcafuu.
axéWtù, fut. second, (axcù. m), (rraX Yfoofju».

PARFAIT SECOND.

§ 121. 1° Tout verbe de deux syllabes qui a e au futur


prend o au parfait second, suivant la Rem. 5, § 118 :
gtÙ.\(ù, fut. (rre^w, (êVrrAa). <p6eipw, fut. ç8epw , eipÔopa.
<rrcetp(i> , <ri«pw , êffTuopa. XTet'vw , xrevû , exTOva.

1. Ces futurs seconds, que nous plaçons entre parenthèses, sont généralement inusités.
Les grammairiens les supposent pour en déduire les aoristes seconds , dont il se rencontre
un assez grand nombre d'exemples, surtout au passif.
2. On dit aussi ÊTe|xov. Ce verbe n'a point d'aoriste premier actif.
VERBES EN AH, Mil , Nfi, Pn. 119
2° Tout verbe qui a au présent la diphthongue ai , et par
conséquent au futur la voyelle a , prend n au parfait second :
<paivw, montrer, fut. <pavw, parf. sec. ra'çviva.
^atvto, s'ouvrir, Xav^' xfyïiva.
MXkta , fleurir , fait aussi téh-nk*.
Nous avons déjà remarqué cet yi au parfait second dans Jauo ,
&tôna(cf. §118, Rem. 4).
Tableau du verbe ste AAn , envoyer , avec tous ses temps ,
ou usités, ou supposés pour servir de modèles.
Actif. Passif. Moyen.
Présent , GtéWto , CTÙ.lo\J.a.t..
Imparfait, 6<tteXXov , èaxtk'kôy.r^ .
Futur 1", GXikéhi-ià , <jxa}.9iif<70f/.ai <7Te^éo[jt.ai-oiï|i.at.
Aoriste 1", etrreiXa , è<JTa}.6ï)v , èsTeiXap.Yiv.
Futur sec. , (axaléai-iù) , o-TaX7]'ao|i.ai , (cTa>.eo[/.ai-où[/.ai).
Aoriste sec. , (g(7Ta>.ov) , èoTa^Yiv. Nota. Les verbes qui se
conjuguent sur ce mo
Parfait. , tcva.'ky.a. , iaroik^uu. dèle n'ont pas d'aor. 2
Pl.-parf. , ésTaXxeiv , è<TTàX[AÏ)V. moyen.
Parf. sec. , (êffTO^a).
Pl.-parf. sec, (èffTo^eiv).

Conjuguez de même :
(XireCpw, semer, fut 1er enrepw , fut sec. (uTtapôS), einrapxa, eaitopa.
<p6e£po>, corrompre, <p6epw, (cpQapiô), ÉspOapxa, etyôopa.

§ 125. Remarques. 1° Quelques verbes en pu et en l<a ,


surtout chez les poètes et chez les Éoliens, ont un futur en <jw,
suivant la règle générale :
opw (prim. d'opvu^i), exciter, fut. opuw, aor. wpea.
xûpw, trouver, Xupau, exupaa.
y.éXk<x>, aborder, y.£\aut, txtkaa.
2° Un grand nombre de verbes en vw , surtout ceux qui ont
plus de deux syllabes, comme ^a^êavoj, prendre, sont des
formes dérivées et allongées, que nous verrons dans le tableau
des verbes défectifs.
120 RÉSUMÉ.

RÉSUMÉ GÉNÉRAL DES VERRES EN n.


§ 126. Jusqu'ici nous avons passé en revue les verbes où Vu
de la terminaison est précédé , 1" des cinq voyelles , soit seules,
soit réunies en diphthongues ; 2° des neuf muettes ; 3° des deux
lettres z et 2 répété ; 4° des quatre liquides.
Il reste, pour avoir épuisé l'alphabet, les voyelles longues r, ,
tù ; mais il n'y a point de verbes en ïfw ni w , si ce n'est dans
les poètes , comme pww , fortifier ; moyen , pwopiai ; ou dans le
dialecte éolien : xaXvfw pour xa>.éw , appeler.
Il reste de plus les deux lettres doubles * et H , que l'on
trouve dans les verbes %o, cuire; «léfa, secourir; auÇco ou
àé£w , augmenter. Ces verbes font le futur et les temps qui
en dépendent comme s'ils étaient en éw : ktyfatù , âXeSivfaw ,

§127. TARLEAU
AU MOYEN DUQUEL ON PEUT REMONTER D'UN TEMPS QUELCONQUE
AU PRÉSENT DE L'INDICATIF.

Nota. Nous rapprochons le parfait passif du parfait actif, parce qu'il s'en
forme immédiatement.
VOIX ACTIVE. VOIX PASSIVE.

Présent. Futur. Parfait. Parfait. Futur. Aor. 1".


m pur, GO), xa. (MCI, fafcouai , Gtiv.
w pur,
)
xa.
£(!>, TU, 8u, £w,
[ ™, (Tpiai, c8Y)'<ro[j(.at, <t67]V.
<7<70> (rarement). )

TÏTW, j <K (fa.. (jL[i.ai, <p87l<70f/.ai, <p6ïiv.

yw, X(D, £to,


)r Xa-
(TXfe), <J(T(i), S», yjiai, ^6v)/<70[/.ai, j^Siriv.
Ç« (rarement), )
Au, \5>, >Vxa. >.[iat, v\.8yf(T0[/.at , â8»iv.
pco, pw, pxa. pjiai, p87icro[Aat , pGriv.

w ( xa. pai, Ovi'trojAai , Gtiv.


vco , VO),
I Y*a- <7[ACU, vGifcouai, v6r(v.

| [Au, (jiYlxa. (jt.nfi.ai , (Jt.7lÔTf<TO(A«t , (mîGtiv.


[AVU>,
VERBES EN MI. 121

VERBES EN mi.

§ 128. Nous avons annoncé que quelques verbes se termi


nent en pu; ils viennent de primitifs supposés en eu, a&>, ow, uw,
et n'en diffèrent que dans trois temps, le présent, l'imparfait
et le second aoriste. Les autres temps se tirent du primitif
même.
Prenons pour exemples les verbes Se®, poser; gtocw, établir;
£oa> , donner ; àeixvuw , montrer.
I. Pour former de Séw un verbe en pu, changez, 1° l'w en pu ;
2" l'e du radical en -n : vous aurez Sïipu. Préposez ensuite un i,
et avant cet i redoublez la première consonne du présent, et
vous aurez TiSnpu (t pour 6, afin de ne pas avoir deux syllabes
aspirées de suite).
II. Pour en former un de «rc-aw , changez de même aen n,
ffTïijxi; puis ajoutez i, «mopu. Renwquez ici que, quand le
radical commence par <jt ou tct , la première consonne ne se
redouble point; mais Fi se marque d'un esprit rude : o-i-àw,
iffTïipu; irraw, voler , îitTïipu.
III. Pour en former un de £o'w, changez l'o en w, àwpu, et avec
l'i et la première consonne redoublée , £$»pu.
Ainsi , les verbes en pu venant d'éw , àw , ow , se forment, 1° en
changeant w en pu , et allongeant la voyelle qui précède ; 2° en
ajoutant t au commencement; 3° en mettant devant cet t la pre
mière consonne du radical, pourvu toutefois qu'il ne commence
point par <jt ou tut. — Si le radical n'a point de consonne , on
ajoute simplement t : 2w, envoyer, ïrfpu.
IV. De àeiKvuw et de tous ceux en uw , changez seulement o> en
(xi sans aucun redoublement : àsixvuw , ^eixvupu.
Dans les tableaux suivants, nous mettons d'abord les trois
temps qui appartiennent à la conjugaison en pu ; ensuite ceux
qui, se tirant du primitif, suivent la conjugaison ordinaire.
Nous mettons, en outre, le moyen avant le passif, pour qu'on
saisisse mieux le rapport de l'aoriste second moyen avec l'aoriste
second actif.
122 VERBES EN MI.

S 129. VERBE TI0HMI, JE POSE.


i

INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.

/ je pose. pose. que je pose.


/S. 1 p. Tl9 71(1.1, Tl9 w,
l 2 p. TiG Tiç, Tt9e ti (inusité), Tt9 7Jç,
fi \ S p. Tl8 7]CH, Tl9é TCO, Tl9 71,
g )P. 1 p. Tt6 6(t£V, ti9 cottev,
« \ 2 p. Tl9 ÊT6, Tl9e T£, Tl9 7JT£,
°> j 3 p. tiÔ eîfft, Ti9e Tcocrav , Tl9 Ûffl,
[D.
1 2 p. Tl9 £TOV, Tt9e tov, Tl9 TJTOV,
\ 3 p. Tl9 6TOV. Tl9é TWV. Tl9 7JT0V.

/je posais.
S. 1 p. 8Tl9 7)V ,
l 2 p. 6TlO 7|Ç,
^ 1 3 p. ÈTtO 7),
•g JP. 1 p. èriO êfiev,
| A 2 p. JTlô £TS,
g J 3 p. £Ti8 ecrav,
"[d.
1 2 p. ê"Tl8 6TOV,
\ 3 p. èTlô ET71V.

/ je posai. pose. que j'aie posé.


(s. i p. ?e 7,v, Stô,
a l 2 p. v9 tic, Séç, &?«,
| 1 3 p. 6*6 71, SÉTCO, StJ,
w )P. 1 p. e9 £(i.ev, &cô(jiev ,
w \ 2 p. é9 ère, SéTÏ, &7)TS,
£2 f 3 p. ?9 ecrav , SÉTûxrav , &ÛT'. ,
03 FIn
o D.
1 2 p. ?9 eTOv, 3ÉTOV , S'TJTOV ,
\ 3 p. 19 £T7|V. Sircov. Stitov.

FlJTDR, 3Tlf (7(0.


Aoriste 1er, eô-n xa.
Parfait, TÉ9ei xa. Tc'Oei x.c. xe9ei xco.
Pl.-QDE-PAKF. , ÈTe6ei xeiv.
VERBES EN Ml. 123
VOIX ACTIVE.

OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.

que je posasse. poser. posant.


Ti9 eiYiv, Ti9 Évai. M. ti9 eiç,
ti8 einç, Tlô ÉVTOÇ.
TiG etY], F. ti9 eïua,
Tt8 eiviaev, Tl9 eiffTJÇ.
Tl9 617)T£, N. Tl8 év,
ti9 eivjcav, Tt9 EVTOÇ.

Tl9 EIY1TOV ,
Tt9 El^TYlV.

que j'eusse posé. avoir posé. ayant posé.


M. Setç,
SÉvto;.
F. Seïca,

N. 3ev,
3etïiaav , S'évToç.

SeiviTov ,
S'eiTlTTiv.

Svf goijjU. S 7) (761V. M. St)' <7Ci>V, COVTOÇ.

TeGei jco'.jxi. Te9et xêvai. M. Te9ei xcoç , xqtoç.


124 VERBES EN MI.

VERBE TÏ0HMI, JE POSE.

INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.

je me pose. pose-toi. que je me pose.


S. TiGe [/.ai , TlG w[/.at,
TiGe <rai, TiGe (TO , TtG *i,
tiGs Tai, TtGe aQw , TlG TlTOCt,
H
tiGI [/.eGa, TlG cojj.e6a,
w
en TiGe cGe, TiGe trGe , tiQ yjcGe,
« Ttôe vtgci, TiGe aGwcrav , tiG ûvTai,
'D. TiGe (/.eGov, tiG coiteGov,
Ttôe o-Gov , TiGe ffGov , tiG tïctGov,
TiGe <jGov. TiGé cGwv. tiQ YJtrGov.
je me posais.
S. 1 p. «TiGé piv,
2 p. £TiGe ffo,
h 3 p. ériGe to,
< , 1 p. ériGé [/.eGa,
2 p. ÈTiGe cGe,
3 p. ètiGs vto ,
D. 1 p. eriGe (/.eGov,
2 p. CTtGe cGov,
3 p. èriGe <jOy)v.
je me posai. pose-toi. que je me sois posé.
1 ÈGé f/.Y)V , S'tofjt.ai,
2 é'Ge go, $é co,
o 3 ê'Ge to, 5é cGw, 3viTai ,
a
en )P. 1
ES èGe jJieQa , Sco^eGa ,
H 2 é'Ge «ôe, 3-e' cGe, Sîio-Ge ,
H
i/J
3 eôe vto, 3i o-Qwcrav, 3'wvTai ,
S
o SwjjieGov ,
< D. 1 èGé (/.eGov ,
2 eGe oGov, 3-e' cGov, S^cGov ,
3 èGe (rQviv. &é cGcov. SviffGov.

Futur, Suf co^ai.


Aoriste 1er, èGvi >capv.
VERBES EN MI. 125

VOIX MOYENNE.

OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.

que je me posasse. se poser. se posant.


Tt9 6t[i.7)V, Ti9e <r9at. M. Tiôé [tevoç ,
Ti9 eïo, Ti9e [iivou.
Tl9 EÎTO, F. Tl9e [ASVY],
Ti6 eifieQa , Ti9e [/.év/iç.
tiÔ eîdGe, N. Tt9é (A6VOV,
Tiô uvto, Ti9e [iévou.
Ttô eifx.e8ov,
ti9 ei<j9ov,
Tl9 £1<t9y)V.

que je me fusse posé. s'être posé. s'étant posé.


Sïijmiv » Si u9ai. M. 5é [A6VOÇ,
Seïo, S'e f/ivou.
&6ÎTO , F. Se f/ivn,
SeijAeÔa , ^e JJLÉVY1Ç .
5eî<j9e , N. Si [ASVOV ,
ïeîvto , Se fiévou.
Ssi(Ae0ov ,
Seîc9ov ,
S'e^yiv.

3n (toi{aviv. S'y! (T£(j9ai. M. 3-/i o-op.evoç, ou.


M. &Y| xàfAEVOÇ, OU. I
126 VERBES EN ML

REMARQUES.
VOIX ACTIVE.
PRÉSENT ET IMPARFAIT.
§ 130. 1° Les trois pers. du singulier, au prés, de l'indicati
ont la voyelle longue m ; la brève e reparaît au duel et au plurie
Ttôeîffi , comme Wouci , est à la fois 3e pers. pi. indic. et dat. p|1
participe. Pour xiôetai, les attiques disent Tiôéaoi1.
2° ÈtiStiv , ïiç, n, se conjugue comme l'aor. pass. sXuÔyiv, mç,
mais le pi. è\û6ïi[xev garde W ; ÈTiôepev reprend l'e.
3° Le subj. tiGû, l'opt. Tiôeinv, se conjuguent comme \\M
>.u6et7iv. L'impér. tiÔeti et l'infin. TiOévai ont la voyelle brève
tandis que Ifâ-rm et avivai ont la voyelle longue.
AORISTE SECOND.
§ 131. 1° ti67][m, venant du primitif &éw, n'a point de futur
second. L'aoriste second se forme de l'imparfait en ôtant le
redoublement ti : imparfait, èfiôviv; aoriste second, ê9viv. Il prend
de même la voyelle longue au singulier et la brève au pluriel :
singulier , éôviv , m, n; pluriel, éôe^ev. Danse(biv, comme dans
èriôviv , la lettre e est l'augment syllabique.
2° La sec. pers. de l'impér. 3iç, est pour Sert, inusité.
3° L'infinitif 3-eïvai prend la diphthongue et, au lieu de l'e qui
est au présent TiSÉvai.
VOIX MOYENNE.
§132. 1° le présent moyen (ou passif) se forme en changeant
[ai de l'actif en fiai , et reprenant la brève du radical : -rih^,
Ti6e[Aai. Ce temps se conjugue comme le parfait passif de Xuw :
TiGejjiai, oat, Tai, comme Xs>.u|Aai , uai, rai.
Nous avons vu que pxi, cai, rai est la désinence primitive de
tous les temps principaux au passif; nous voyons ici que les
verbes en fu ont conservé cette forme ancienne.
2° Le subjonctif se forme de celui de l'actif en ajoutant p»:
TiÔw, TiGûjiai.
3° L'optatif se forme régulièrement de l'indicatif en changeant
[/.ai en ipiv : TiÔ6fjt.a&, TiôstjAYiv, comme 'Xuojxai, }.uot[jt.7)v.
4° L'aoriste second se forme, comme à l'actif, de l'imparfait
en retranchant ti : s-nôépiv , èôepiv.
5° L'aor. 1er moyen èâYixàfMiv appartient au dialecte ionien.

1. Voyez, pour ces troisièmes personnes, le § 238.


VERBES EN MI. 127
TEMPS QUI SE CONJUGUENT COMME CEUX DES
VERBES EN Q.
§ 133. Le futur se tire du primitif ££« : fut. act. 5wtû, moy.
9'7)<Jopiat.
2° L'aoriste premier de ce verbe n'est point en ca comme le
voudrait l'analogie ; il se termine en xa , comme si c'était un
parfait : singulier, é'Gnxa, xaç, xe; pluriel, èGrfxafAev, èGn'xaTe ,
eÔTixav; duel, IGrixaTov , èGrixârviv ; mais il n'est guère usité qu'a
l'indicatif.
Nota. Il y a encore deux autres aoristes en xa : êWa , je
donnai, de £tèa>[n (&ow) ; rîxa, j'envoyai, de îrip (é'a>). Nous rap
prochons ces trois aoristes irréguliers, afin qu'on lés retienne
une fois pour toutes (cf. § 221).
3° Le parfait prend la diphthongue et , comme s'il venait de
3"eiw : parfait, TeGeixa, xaç, xe ; plus-que-parfait,èTêGeixetv, xeiç, xei.
§ 134. VOIX PASSIVE.
PRÉSENT ET IMPARFAIT, COMME AU MOYEN : TiGepat, értGé'piv.

Nota. Lisez ce Tableau du haut en bas.

FUTUR I". AORISTE I". PARFAIT. PL.Q.-PARF.

Indic. Te 6ïfff0|tai, ère Qtiv , TeÔet [/.ai, eTêGet [/,Y)v.

Impér. Te Gyiti, TeÔei ffo,

SUBJ. Te 6ô, Teôei [Aevoç w,

Optât. T6 9t!<701[/.71V , Te OeiYiv, TeGet [iévoç eîïiv,

Infin. Te ÔvfdeaGat, ts Qïïvai , TeÔeî cGai,

Partic. Te Gïicopievoç. Te Getç. TeGet fjtivoç.

Remarques. 1° On voit que le futur et l'aoriste passifs se tirent


immédiatement de S-e'w. Dans ces deux temps, la syllabe radicale
est re ; elle a un t à cause du G de la terminaison (cf. § 5).
2° Au parfait, la syllabe radicale est Get; la syllabe Te qui
précède est le redoublement.
3° Les verbes en pi n'ont point de futur antérieur.
128 VERBES EN MI.
§ 135. VERBE ÏZTHMI, JE PLACE.
L'aoriste second, le parfait, et le plus-que-parfait ont
INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.

/ je place. place. que je place.


/s. 1 p. î'ffT 7)fAL, ÎffT Û,
1 2 p. ÎffT 7]Ç , îffTGt ât, ÎffT 7)Ç,
3 p. IffT 71<7L , tffTa t« , ÎffT 7j,
l)p. 1 p. l'ffT aj/.ev, ÎffT (d[/.CV,
2 p. ÎffT aTÏ, îffTa te, ÎffT 7JT8 ,
1s i1 3 p. ÎffT éëffi, îffxa Twcav, ÎffT Wffl,
[D.
1 2 p. IffT OtTOV , ïffTOC TOV , ÎffT 7)T0V,

\ 3 p. tffT CCTOV. ÎffTa TWV. ÎffT 7)T0V.

/ je plaçais.
/S. 1 p. tffT 7]V,
2 p. tffT 7]Ç ,
3 p. ÎffT 7),
** i
| 1p. 1 p. ÎffT OCfAEV ,
2 p. ÎffT (XTE,
0. ] 3 p. îffT atrav ,
s [D.
/
2 p. îffT arov,
3 p. ÎffT aTY)V.

/ je fus debout , sois debout , que j'aie été debout ,


/ steti. sta. steterim.
S. 1 p. éVr 7)v, ffTW,
ûil
z 1
2 p. ZcTT Ï]Ç, sttj 9i, ffTTj;,
<J 1 3 p. EffT 7), 5T7f Tfc>, ffTTj,
en / Jr . 1 p. êVr TijAev, ffTÔjjiev ,
P i 2 p. EffT 7)T8 , (7T7) TS , ffTTJTE ,
2/ 3 p. êe?T 7)<Tav, ffTTlf Twcav, CTWffl,
S[D.
1 2 p. eax 7)tov, ffTT) TOV, cttItov ,
\ 3 p. ÈffT 7ÎT71V. ffTTff TWV. ffT7)T0V .
Futur , ffTT? eu , je placerai.
Aor. 1 ",é'ffTTi ffa, je plaçai. CTT) (TOV. ffTTf ffW.
PARFAIT , êffTTi xa,»fo,jemetiens. êfffTT) xe. ÉffTTf X«).
Pt.-PARF. éuTvf xetv, je me tenais.
VERBES EN MI. 129
VOIX ACTIVE,
la signification du verbe latin slare, se tenir debout.

OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.


que je plaçasse. placer. plaçanL
îffT aiYiv , îffT aval. M. îffT a';,
îffT aiYiç, îffT avTo;.
îffT ai-/), F. IffT âffa,
îffT aîvi[/,£v, îffT affv);.
ÎffT aiYlTS , N. îffT a'v ,
îffT aivjffav , Îct avTOç.

ÎffT aîï)TOV,
ÎffT aiYl'T71V .

que j'eusse été debout , avoir été debout. uvuut été debout.
slelisaem.
ffTai7]V , ffTYÏvai. M. ffTa; ,
(TTaiTlÇ , (JTaVTOÇ.
ffTaiï) , F. ffràffa ,
CTaîïi[/.ev , ffTaoviç.
ffTatïiTe , N. OTav,
OTawiffav , ffTavTo;.

ffTaiVlTOV ,
ŒTatVÎTÏlV.
ctt) ffoiai. ffTVl ffeiv. OTY) CWV, ffOVTOÇ.
ffTï( ffatju. ffTïi ffat. otïi ffa;, savTo;.
éffTvi y.oitu. éffT7] xevai. éffT7) xwç , xoto;.

Burn. Gr. Gr.


130 VERBES EN MI.

VERBE Ï2THMI, JE PLACE.

INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.

/ je me place. place-toi. que je me place.


/s. 1 p. taxa u.ai, IGT ÛjACU ,
1 2 p. terra crat , IGTOC go , IGT 71 ,

' H
1 3 p. terra Tai, îdTa gGw , igt virai,
: (S
1 M
i »3
lp- 1 p. terra pi-eGa, tGT lOfisGa ,
\ 2 p. '(ara. cSe , ÏSTCC (JÔ£, îct y;cGs ,
0. i 3 p. terra vrai, tara cÔwuav, igt âvrai,
fD. 1 p. terra (jwÔov, Îgt «[AeOov ,
1 2 p. terra crôov, tara gGov , IGT TÏgGoV,
\ 3 p. terra crGov. ÎGra gÔcov. îgt tïgGov.

/ je me plaçais.
[S. 1 p. terra piv,
2 p. îffTa (70,
H 3 p. Ï<JTIX TO,
5 Jp. 1 p. terra j^sOa,
! - 2 p. terra cÔ£ ,
. 0.
3 p. terra vto,
'd. 1 p. tara j/.£Ôov,
2 p. terra crGov,
3 p. terra ctOtiv.

/ je me plaçai. place-toi. que je me sois placé.


[s. 1 p. ècra [/.viv, inusité. GTU[X.ai ,
£3 1 2 p. êcrra GO, ffTa go, GTY),
O 1 3 p. lerra to , GTCC gQ(i), GTÏ)Tat,
C
ôô )P- 1 p. êGTa (JUÔa, GTtofASÔa ,
w \ 2 p. EUTa gGe, cra c6e, GTYJGGê ,
t/3
erra uÔtùsav, GTWVT*l ,
O
1
[D.
3 p. £ara vto,
crwp'.eGov ,
-< 1 p. ÈffTOC [AeGoV,
1 2 p. £<7Ta gGov, cra gGov, GTïIgGoV ,
\ 3 p. sera gGyiv. Gra crOwv. gtyigGov.

IF MUR , gtt)' <rou.ai.


! Aou. 1er, êcTT] Gapiv. gtï) cai. GT7) GlùjJiai. i
1
VERBES EN MI. 131

VOIX MOYENNE.

OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.

que je me plaçasse. se placer. se plaçant.


ïffTa c6at. M. îffTa [/.tvo;,
Îct aîo, kjtoc [/.evou.
t<TT (XITO , F. tara uivvi,

îgt aî<70e , N. îffTa (i.evov,


t(TT aîvTO , icTa f«vou.
îffT ai(ie6ov ,
Î5T aîo"6ov,
ICT aisôïiv.

que je me fusse placé. s'être placé. s'élaut placé.


GTai[J.7]V , gt<x cÔai. M. cxa pisvo; ,
UTaio , CTa (asvo'j.
cxaiTO , F. (JT5C (/.£v/i,

OTaîcOe , N. erra ixevov,


(TTaiVTO, GTCC [A£VOU.
(jTaij/.e6ov ,
(TTaîcÔov ,
<7Tai(7ÔY)V.

<7TY) C70l(/.YjV. otvÎ cjecGai. CTY) Go'jAEVOÇ, OU.


erm caiu.-/)v. cty) oacÔat. gtï) crat-ievo;, ou.
132 VKMSES EN MI.

REMARQUES.

§ 136. 1° Ici, comme dans Ti'9r,;xi, le singulier prend la voyelle


longue au présent "<mi[u, et à l'imparfait ïtraiv. Le pluriel ïctgc-
jAêv et le moyen isTapu reprennent la brève du radical.
2° L'imparfait commence par la même lettre que le présent ;
c'est que jamais l'on ne met d'auginent avec i.
3° Pour former l'aoriste second, on ôte 1\ de l'imparfait ; et ,
comme alors la première lettre se trouve être une consonne
(gtyiv), on ajoute l'augment e, et l'on a tarir*.
Ce temps garde la voyelle longue r, au duel et au pluriel ; il en
est de même de tous les verbes en (u, venant d'au.
4° L'impératif prend à la seconde personne Si, par un 9, parce
qu'il n'y a pas, comme dans tîÛ£ti , d'aspirée au radical. Il
prend la voyelle brève au présent , ï<j6aTi ; la longue au second
aoriste, gt?,6i. La terminaison ôt est d'ailleurs rare à l'impératif
des verbes en pu (cf. § 142, 5").
Nota. On trouve dans Aristophane Ttapaura pour 7tapâorT7)G[.
5° Le subjonctif, présent et aoriste second, prend r„ comme
celui de TtÔYipu : îgtm, yîç, ^; gtg>, gtyiç, ctyï; et de même, au
moyen : îcTÛpiai , r,, -Tivoli.
On dit aussi par l'a, îctw, âç, à; ÎG-rwfiat, a, ârai, comme
dans les verbes contractes en aw ; mais alors c'est le subjonctif
d'ÎGTaw et non d'ioT-zipu.
6° Le parfait act. ïgxxy.o. vient régulièrement du futur gtti'gu.
Son augment é a toujours l'esprit rude.
Ce parfait, ayant le sens du latin stare, signifie je suis pose,
je suis placé , je me tiens debout : il s'emploie donc bien pour
désigner un temps présent. Par la même raison , le plus-que-
parfait éffTvfy.siv, que l'on écrit aussi daxrr/.nv , signifie , j'étais
posé, j'étais debout.
7° On trouve quelquefois, mais très-rarement, un autre par
fait , effraya, qui a la signification active , j'aiplacé.
8° Du subjonctifprésent de ce verbe, îgtù, rapprochez le verbe
latin sislo1, qui, comme Is-ravai, signifie placer.

1. DansJi'slo, l'esprit rude d'IuTôi est représenté par s, comme celui d'iputo dans serpo,
d'iïîtâ dans seplcm.
VERBES EN MI. 133
Du subjonctif aoriste second a™, rapprochez le latin sto, qui,
comme «TTvjvai , signifie se tenir, être debout.
Voici le tableau des divers temps de ce verbe avec leur tra
duction latine.

SENS ACTIF. SENS NEUTRE.

Présent, lUTïijxt, sisto, statuo. Parfait, éVrrixa, sto.


Imparf. , ïaTt\v , sistebam. PL. -parf. , laxvixeiv, stabam.
Futur, <rnî<i<»>, sistam. Aor. sec. , £<jt7]v, steti.
Aor. 1er, s<7Tïi<ia, statui. PARTICIPE, aTât^s-râv-ro;, stans.stantis.

PARTICIPE, wt aç, cjvtoç, sistens, sistentis.

§ 137. VOIX PASSIVE.


TRÉSENT ET IMPARFAIT, COMME AU MOYEN : ûrocpai, îffTapv.

FUTUR 1". AORISTE I". PARFAIT. PL.-PARF.

Indicat. ara 6vfco[/,ai, s<TTa 6viv , É'ffTa [/.at , ÉCTa [Aviv.

Imper. axa 6titi, ecTa <ro,

SUBJ. cxa 6w, éi7Ta f/ivoç w,

Optât. CTa ÔYlSOlfAVlV , ffxa 6et7]v, écra [jtivoç etviv,

Infimt. <7Ta Ovi'ffeffôat , <rra avivai, écTcé crOai ,

Partic. cccc 9y)<ro[;.evoç. ora Qetç. écxa [aÉvoî.

Remarque. On voit que tous ces temps se tirent immédiate


ment du primitif srau , et gardent constamment l'a.
Le passif signifie être placé. Le moyen signifie tantôt se
placer, tantôt faire placer, élever (par ex. un monument). L'ao
riste 1er ÈcTYiaàjxviv a toujours ce dernier sens. L'aoriste second
Ë<7Ta'[A7iv n'est pas usité. (Voyez, § 222 , d'autres formes de ce
verbe.)
134 VERBES EN MI.

S 138. VERBE AlAnMI, JE DONNE.

INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.


je donne. donne. que je donne.
1 oi£ à),
2 &10* o9i, otS' ûç ,
H
3 &10* OTW, o 10 û ,

« 1 sa o[/.ev, 0*10* to[J(.SV ,


•w 2 0T6, &$ 0T£ , 5l5 ÛTS ,
5
e. 3 £t& OTuaav , o\<î wai,
D.
2 OTOV, àl& OTOV, il» WTOV,
3 sa OTOV. £l£ OTWV. WTOV.

je donnais.
S. <0V,

wç,
(0,
<
i.
è&io OJAEV,
K ioio oxe,
D.
ocav,
D.
OTOV,
o'tviv.

je donnai, donne. que j'aie donné.


1 p. êo (<>v, ow,
2 ào; p. ào'Gt,
o
u
3 ed w , àoTW, où,
w
02
1 0J7.EV , oôijAev,
K
P
2 0T6, oMtb, o wts ,
s 3 -a oaav, ^OTwcav , 0(00*1,

< D.
o
2 OTOV, oMtov , iôTOv ,
3 iè oV/iV . oMtwv. OWTOV.

I'iITDR , f)W ffto.


ÂOR. 1er, £')(o x.a.
Parfait, $(<$& xa. ^e^w xe. deoto
Pl. -Q. -PAUF., èàeàco xeiv
VERBES EN MI. 135
VOIX ACTIVE.

OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.


que je donnasse. donner. donnant.
OlO OITiV , §1% ovai. M. otS ouç,
010 0171Ç , 010 OVTOC.
O^IO* 017] , F. oNS1 ouca,
010^ 017) [A£V, o\& 0U(T71i;.
010 OlïJTe, N. o\£ ov,
oio otricav , o\& o'vtoî.

à\£ 0171T0V ,
S\& OtYlTTlV.

que j'eusse donné. avoir donné. ayant donné.


0017]V , Couvai. M. oou;,
o^otviç , OOVTOÇ.
0*017), F. àoOcra ,
• OS0lV)lU.6V , oou<77|ç.
àoivire , N. àov ,
O^OlTlGav , oMvTOÇ.
i.
£oi7|T0V ,
&017)V/]V.

o\6 ooiiai. àw ceiv. StO fftoV, (JOVTOÇ.

SsO^W X.OlfM. &eàw xlvai. O^&O) X(ô; , 5COT0Ç.


130 VERBES EN MI.

VERBE AlAnMI, JE DONNE.

INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.


/ je me donne. donne-toi. que je me donne.
/s. 1 P. 8i8o (/.ai , 818 wii-at. ,
1 2 p. oioo aai , ôioo ffO, 010 w,
1 3 p. 8i8o TOCl, o\o\> ffôco, o\£ w-at,
fc In 8186 [/.e9a , o\£ w[i,eÔa,
1 p.
se \ 8i8o <J0£ , 0*10*0 <r6e , dto waôe ,
« 1 2 p.
0. 1 3 p. 8L8o vrai, o\o\> crSwcav, o^ wvTai ,
[D. 1 p. 8186 f«9ov, o\& wjjwOov ,
1 2 p. 8i8o ffÔov, &io\) ffGov, o\& ûo*6ov,
\ 3 p. àio\> aGov. 8l86 0"6û>V. o\£ wffôov.
/ je me donnais.
[S. 1 p. 80*10*0 |AY|V,

2 p. eo^o do,
fc'\ 3 p. èo\'o\j TO,
g]p. 1 p. i8\.86 p.eôa ,
2 p. è£to\> oOe,
a, 1
S f 3 p. è$tôo VTO,
[D. 1 p. i

2 p. è8i8o «Ôov,
eo\oM <i6yiv. •
\ 3 p.
/ je me donnai. donne-toi. que je me sois donné.
(S. 1 p. i86 f/.7)V, àwjy.ai ,
p. e^o 50, oo ffo, ow,
ëi
s\
2
3 p. l'S'o TO, 86 (t8w, âwTai ,
« P. 1 p. èôo jieôa, o^cojxeÔa ,
2 p. e£o ffÔe, 86 oOe, &w<j6e,
c/i I
3 p. é£o VTO, 86 o"6waav , o^wvTai ,
S D- 1 p. èoo (/.eOov , o\o|/.£Ôov ,
2 p. é'ào <TÔ0V, 86 ffôov, oûa9ov ,
\ 3 p. ioô cÔviv. oo' ffOwV. oVxjÔov.

J
FUTUB , £to (TQjJUXt.
Aou. 1", êo\o xâ[/.7)V.
VERBES EN MI. 137
VOIX MOYENNE.

OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.

que je me donnasse. se donner. se donnant.


à\& OlU.7)V, &{£ oo"6ai. M. à\oo [/.5vo; ,
0 10 oîo , oi&o [xévou.
0 10 OÎTO , F. O^l&O (/.SVVl ,
o\£ ot[;.e6a, o^ioo [/.év/iç.
oSo* OÎffÔï ,. fî. o^&o' [*evov ,
o\& OtVTO , àiào [xévou.
iïi<) oi|i.e6ov ,
o\£ oTdÔov,
o\à otsÔTiv.

que je me fusse donné. s'être donné. s'étant donné.


Ô0l'jZ.Ï)V , £o ffôai. M. ào' [/.evo; ,
£010, &0 [ASVOU.

àoîro , F. ào (Jtivv) ,
o\)tf/.e6a, ào j/ivviç.
o^oîffÔe , N. oo (/.evov,
doîvTO , è\> p.evou.
o\)i[/.e9ov ,
O^OÏffÔOV ,
ôoicÔriV.

0*0) (JOlf«]V. £w ceo-Ôai. ffw o-o'[i.svoç, ou.


138 VERBES EN MI.

REMARQUES.

§ 139. 1° Ce verbe prend, comme on voit, la brève du radi


cal, partout où ti9ti(m la prend.
Il prend, comme tiôtiju, 2 à l'impératif aoriste second : îô;
pour àoôi inusité, comme Séç pour Séxi.
11 a une diphthongue à l'infinitif du même temps : Couvai,
comme Sreîvai ; et aux deux participes : àiàouç et àouç , comme
TiQeiç et 3-ei; (voy. § 239). Il fait, ainsi que nous l'avons déjà dit,
l'aoriste premier en xa , eWa , comme eô/ixa. Le singulier de
l'aoriste second , e£wv , etc. , n'est pas usité.
2° Le subjonctif présent et aoriste second, tant actif que
moyen , garde w à toutes les personnes. Il souscrit i à celles où
les verbes en o'u prennent la diphth. ot : $rik&, oïç, oï; Wû,
3' Au lieu de SiSoOci à la 36 p. plur. du prés, indicatif, les
Ioniens et les attiques disent àiàoW, comme Ti8éaci.
4° L'aoriste premier moyen êWapiv , donné par les gram
mairiens, ne se rencontre pas dans l'usage.

§ 140. VOIX PASSIVE.


PRÉSENT ET IMPARFAIT, COMME AU MOYEN; àiào[/.ai, èàiàôpv.

Les autres temps se tirent immédiatement de îo'w , et conser


vent partout la voyelle brève du radical.

FUTUR I". AORISTE I". PARFAIT. PL.-Q.-PARF.

Indicat. ào Gv)'<jo[/.ai, è^o 6v)v , &e£o [/.ai, è£e£o [/.r,v.

Imper. &0 6v)Tl, £é£o GO ,

Subj. %o 6w, &E&0 [AEVOÇ (0,

Optât. £o 6vi<TOt[i.VlV , &o ôeiviv . àf&o {jtévoç eïviv,

Infin. ^o 8"/faeff(jai , &o Gvivai, ^6^o a8ai,

Partic. £o Ôv)uo[J.svo;. &o 8e(;. &e&o |/ivo;.


VERBES EN MI. 159
141. VERBE AEÏKNÏMI, JE MONTRE. VOIX ACTIVE.
INDICATIF. IMPÉRATIF. INFINITIF. PARTICIPES.
/ je montre. montre. montrer. montrant.
/ S. Ip.^ElXV U[Al, Oeixvu vat. M. &EIXVUÇ ,
\ 2 p. &£tXV UÇ, O^EIXVU 6t , ^eixvuvto;.
- \ 3p.OElXV UCl, OEtXVU TW , F. Oeixvu oa,
g<P. lp.^StXV U[AÉV, Oeixvu otiî.
S j 2p.^£lXV UTE, &SIXVU TE , n. o^eixvuv ,
1 Sp.oêixv ÙOl-uaol, oeixvu Ttooav , &eixvuvtoç.
ID. 2p.^£lXVUT0V, O^EIXVU TOV ,
\ 3p.^ElXV UTOV. OEIXVU TWV.
je montrais.
/S. 1 p. Ê^ÉIXV UV ,
1 2p.È^ElXVUÇ,
^\ 3p.£^£lXV U,
g ' P. 1 p. È&EIXV UJ/.EV , •
SJ 2p.£^£lXV UTE,
Hf 3p.£OEtxv uoav ,
1 D. 2p.È^EtXV UTOV,
\ 3p.È^£tXV UTYJV.

VOIX PASSIVE ET MOYENNE.


/S. 1 p. Oeixvu fjiat, oeixvu o"9at. M. Oeixvu |j.evo<;,
1 2p.^EtXVU CXI, OEIXVU 00 , Oeixvu [aevou.
l 3p. ^EIXVU Tat, oeixvu o9to , F. Oeixvu [ae'vy],
p IP. lp.àsixvu [AEÔa, Oeixvu p.E'vy)c;.
g\ 2p.^Eixvu o9s, Oeixvu oOe , N. Oeixvu p.evov,
jN 3 p. ^EtXVU VTai , oeixvu oSuoav, Oeixvu [/.evou.
f D. 1 p. Jeixvû |/.e9ov ,
\ 2p.£eixvu oÔov, Oeixvu o6ov ,
* 3 p. O^EtXVU oÔOV. lîetxvu o9wv.

/S. 1 p. È&ÉIXVU |A7)V ,


j 2p.È&£lXVU CO,
.1 3p.è6eixvu to ,
; jP. Ip.È^Etxvû (Jt,£Ôa,
s\ 2p.È^Eixvu s6e,
!j I 3p.Èi^ElXVU VTO,
1 F D. 1 p. E&SIXVU [AeSoV , ••
\ 2p. È^EIXVU o9ov ,
^ 3p.ÈlΣlXVU o9t]V.
140 VERBES EN" MI.
Remarques. 1° Nous n'avons point mis dans ce tableau le
subjonctif et l'optatif de ce verbe ; il les tire de la forme uw :
&£ixv!jto, tiç, tj; âstxvu oijai, otç, ot, avec l'imparfait è^eixvuov,
forme usitée.
2° Le futur et l'aoriste premier, le parfait et le plus-que-
parfait se forment régulièrement du primitif àeixw, dans les trois
Voix : £ei£w , èé^eiyoc , &££eiypxi , etc.
3° Ce verbe et tous ceux en up qui ont plus de deux syllabes
n'ont point d'aoriste second.
4° Ceux , au contraire, qui n'ont que deux syllabes, ne sont
usités qu'à l'aoriste second: e<puv de <puw, produire; é'xTjjv de
xXuw, entendre; é'£uv, de 5uvw, ^'a, entrer. Les autres temps de
ces verbes se conjuguent comme ceux de 16u.
Sur àeuvujju , conjuguez : .. . •
Çeuyvup.1 1 joindre , fut. Çeu£w , du primitif Çeuyo.
ffTptùwujjii , étendre, <7Tpwcw, du primitif <7Tpu>o>.
^wwufAt, ceindre, Çwcw, parf. pass. avec 2, sÇoc^ai.
OBSERVATIONS GÉNÉRALES.
§ 142. 1° On verra, par l'usage, que presque tous les verbes
en ûo) se terminent aussi en up ; mais que les verbes en p
venant d'ew, aw, ow , sont très-peu nombreux.
2° Cependant ces désinences en forment quelques-uns sans
redoublement, et usités seulement à l'aoriste second ; ex. :
(rloiu), fV7i(ju), supporter, ê'tV/iv, je supportai.
(jvow , yvwjju), connaître , £yvuv, je connus.
(Paw, P?)[m), marcher, êèviv, je marchai.
Ces aoristes seconds gardent la voyelle longue au pluriel et au
duel : eên^-ev, fyvwpïv ; ils prennent 8i à l'impératif : (Sviôi, yvûôt.
(Aristoph. xaraêa p. xaràëviOi, descends.)
3° Les Éoliens terminent en p beaucoup de verbes en ao et en
au, et ne leur donnent pas de redoublement: <pOia>, ftXn[u;
vixaw, vaincre, v(xd|m.
4° Quelques verbes forment leur redoublement d'une manière
un peu irrégulière :
(irXaw), remplir, iripiirXiiftt, fut. irtofaw (cf. p. 98, note).
(irpaw), brûler, mu/n:p7][Ai, et TCpTÎGw, f. TCpvïcw.
Plur. Tvt;j.iT^a(;.ev , iriprpajuv ; Infin. m[/.x>.avai, Tuprpavat.
Le [a a été attiré dans ces verbes par le % suivant.
VKfiBES EN MI. 141
Remarquez encore ôvaw, aider, ôvnp, et, en mettant un
redoublement après la première syllabe du radical, oviv^pti.
5° Souvent le présent et l'imparfait des verbes en p, surtout
au singulier, se conjuguent comme ceux des verbes contractes :
TtÔsw, êfiOeov, l<7Taw, ïffraov , oioow, sàiàoov,
-^-û , —ouv; — w, — (ov ; —w, —ouv1.
Et à l'impératif , tiSm, foras, £i£o£,
tiÔei; i'(7Tvi p. iffTa; S'î^ou.
L'impératif Tt'8ei remplace riôm, inusité (cf. § 129).
Ceux en uju retranchent 9t : £e«vu pour îeucvuSi.
G° On trouve même chez les attiques , à l'optatif présent et
aoriste second moyen de tiSyijai, la forme oipiv, ow, oito, par
exemple, tîOoito, comme si le présent était TÎÔo^.at.
7° On a vu que Métrai forme , par contraction , Xueai , *uyi ; de
même ti'Ôegou forme -rfôeai , tiôyi. Par la même analogie encore ,
STiÔsffo forme ètiÔeo, ètiQou; ïiïTaco, ïcTao , ïctu ; ibiooao , eotooo ,
s£i£ou. On trouve dans Sophocle Soù, pour Sico, imp. aor. .2 m.
Cette forme est même la plus ordinaire dans les composés : rcpo-
9ou , -rcapaGou , etc.
On ne dit pas &oD pour S6ao; mais en composition âTro'&ou, itepi-
&ov , etc. , sont seuls usités.
8° Nous avons vu qu'au pluriel de l'optatif XuÔstviv , on dit
Souvent XuGeijasv, ^uGeîte, >.u6eîsv, ail lieu de XuG £iïi(jt,£v, ei-/)T£,
eiYiaav. On trouve de même à l'optatif pluriel des verbes en p :
Ti9eÎ[A£V, TtSsiTE, Tl9sÏ£V J î<7Taïf/.£V , ÎSTOÏTE , ÎUTaîêV.
&i£ot [xev , ^t^oÎTS , £i&otev; Aor. Seijaev, SsÎte, Seîev, etc.

DE QUELQUES AUTRES VERBES EN MI.


§ 143. Nous ajoutons ici plusieurs verbes en [u, qu'il est utile
d'apprendre par cœur, parce qu'ils sont d'un grand usage :
I. iy)[ai, formé d'eu (esprit rude), envoyer ;
II. tvifu; III. elpi, formés d'sw (esprit doux), aller-;
(etfAt , je 5MÏS, a été conjugué avant Mu) ;
IV. <pY]ixi , formé de <paw , dire ;
V. tffYipu, savoir; VI. juïpiai, être étendu , jacêre.
1. Il paraîtrait que les attiques n'employaient pas la forme contracte au présent de
l'indicatif, comme les Doriens et les Ioniens.
142 VERBES EN MI.

I. VERBE ïhmi (esprit rude) , J'ENVOIE.

$ 144. Ce verbe se conjugue sur tiôtijm ; l'aoriste l"est^>ca, et

INDICATIF. IMPÉRATIF. SUBJONCTIF.

j envoie. envoie. que j'envoie.


, S. i'7]f«, 17)Ç, lïlfft, tetk, Utw,
« j P. ïejaev , iete , Uwri , l'eOe , îeTwcav, îû[/.EV, î-flT8, tûct,
SlD 'lETOV , ISTOV. IETOV, ÎÉTWV. t-flTOV, tTJTQV.

(j'envoyais.
C v */ »
3. 17)V , IÏ1Ç , 17] ,
P. tejAev , iete , uaav ,
TV
li. "ISTOV, *t£T7|V.
'

j / j'envoyai. envoie. que j'aie envoyé.


v */
glS. 7)v, îç, y, EÇ, ETÛ), vjç, ri,
es j P. ?jj(.£v, ete, ecav, ETE , ETtoGaV WU.EV, vire , wffi ,
«1 \ D. ETOV , ÉT7]V. ETOV , ETtoV. 7)T0V , 7)TOV.

Futur, vi«<o, 7)o-eiç, vicet.


Aoriste, vixa, Tpca;, rîx£.
Parfait, eïxa, Elxa;, ùxi.
Pl.-PARF., elxeiv, £?xeiç, eîvcït.

VOIX

Présent, ÏEj;.ai , ïscai, terai. teco , Σ0-6u. aj/.at , iTi , ir.xai.


ÏMPARF. , IS[/.7)V, 'l£GO, IETO.
AOR. 2', E[«]V , ECO , £TO. eo"0, É'aÔw. û[/.at , 7j , virât.
Futur , vico^ai, yfari, Ao-exai.
AOR. 1", ïWpiv.

VOIX
Fut. 1er, é Ôvi'oofjiat.
AOR. 1er, £ 6r,v OU eÎÔtjv. e ÔviTt, é Ôti'tci). É 6w, é 671;, È Gt.
Parfait, tlpai, Eio-ai, Etxat. £1(70 , Eto6(i). eÎ[/.e'vo; (o.
PL.-PARF., El[/.Y|V, EICO, £ÎTO.
9 VERBES EN MI. 1/|3

VOIX ACTIVE.
le moyen rixajoiv, comme eôïixa, èôïixapiv ; du reste, il est régulier.

OPTATIF. INFINITIF. PARTICIPES.

que j envoyasse. envoyer, envoyant.


Uirjv , Îeiyiç , UÎt) , îêvat. M. Uiç , Îevtoç.
îeiY![i.ev, Uivire, Σi7]ffav, F. Uîira, itia-rii.
ÎElïlTOV, ÎE17)'T71V N. îév, îevTOç.

que j'eusse envoyé. avoir envoyé, ayant envoyé.


«7)v , eïviç , eh , eivai. M. Et; , êvTo;.
e?Y]U.£V, 61Y|T£, EtYitrav, F. âca, e'io-y)ç.
eïvjTûv, et^V/iv. N. Êv , e'vtoç.

fooifit, -flffotç, vidot. 7l<jeiv. ï1<t&>v, -riffovTOi;.

ety.coç , etxoTOç.

MOYENNE.

itijjtvrv, isio, ielto. ïecÔai. l£ [AEVOÇ , OU.

CLU71V, eio , etTO. ecÔai. e [Aevoî , ou.


■ÂGoi|/.v]v , vicoio, etc. vî cofievoç, ou.

PASSIVE.

é Ô71<70tp.Y)V. s ÔviceaGat. £ DTlffOJJLEVOÇ , ou.


5 f)stV)V. é Avivai. £ Ôeiç, é Ôevtoç.
sîjjivo; £ir,v. eîffôat. eiiaevo; , ou.
\llk VERBES EN MI. 4
Remarques. On dit aussi à l'indicat. présent, tet (d'ïw) pour
ÏYioi; à l'impérat. iei (d'Uu) p. îeôi; au subjonct. ÏTjfft p. 17 ; à
l'optat. Ï01T6, d'où àcpi'oiTE, p. îecYiTï ou Uîrt ; à l'imparf. ïav et
ïouv , îjiî , tet ; cette dernière forme est même la plus usitée.
A l'aoriste second indicatif (inusité au singulier) , les poètes j
attiques disent au pluriel avec augment : eï|z.ev, sÏts, eïsav, pour I
â'aev, irt , é'crav. Même temps Optatif, eljxev, eî-re , elev , pour eitijasv, 1
e'ÎYlTe, etvidav.
Parfait, «Wa; passif, êw^ai , dans le Nouveau Testament, pour

Optatif moyen présent d'é'w, éoipiv ; d'îw, îoîpv; aoriste second,


oïpv ; d'où le composé irpooipiv , projecissem.
Indic. aor. sec. moy. avec augment, eïpiv, eï<jo, eïro , plus
usité que l'piv. De là les composés à<peifj(.7iv , ècpeîpiv , etc.
Même temps impératif, ou pour é'co. De là ivpooa, â<poS, qui
sont les formes les plus ordinaires.
Pour Uîct , 3° p. plur. prés, indic. , on dit tàai (contracté de
Uafft) , comme pour tiÔsùti on dit -riôéaci.
Ce verbe , uni avec les prépositions , forme un grand nombre
de composés. Le simple se rencontre rarement.

AUTRES ACCEPTIONS DU VERBE ïi)|u (esprit rude) .

1° Désirer.

% 145. Le prés, moyen U\uti signifie^ m'envoie, et par ana


logie , je désire, parce qu'en désirant on porte son esprit vers
l'objet désiré. 11 est employé en ce sens au présent et à l'im
parfait :

2° Vêtir.
Le parfait eî[/.ai signifie quelquefois je suis vêtu , plus-que-
parfait , eï;i.7iv , j'étais vêtu.
Au lieu de la troisième personne du duel , tïaOviv , on trouve
dans Homère , êsÔYiv. De là vient ioHUç, êcÔrjToç, vêtement.
Dans ce même sens de vêtir, ?w produit d'autres formes que
nous verrons dans le tableau des verbes irréguliers (cf. § 251).
VERBES EN MI. U5
3° Etre assis.
Au primitif la se rattache, quanta la forme, le verbe poéti
que vipci , Ticai, visTai; pi. 3e p. vivTai ; je suis assis ; -Jipiv , ^<jo ,
vicTo; pi. 3e p. 4vto, j'étais assis. En prose, on emploie le
composé xàÔYipxi, xaÔTKrat et jtaôvi, moins pur, xaÔ7jTat (et non
xa'GïiffTat) ; imparf. ixaGvfpiv, IxàGvio-o, ÈxàGïito (ou sans augment
et avec le «j , xaG-faTo) .
Impér. xaGioGo et xaGou, moins pur. Subj. xaGwpxi. Opt. xaGoi-
pv. Inf. xaGrioGai. Partie. xaGïifMvoç.
Le présent, je m'assieds , s'exprime par ïÇojuti, moyen de
é'^w, inusité , placer, asseoir, qui vient d'fw par l'insertion
du £
Le futur second é&o|uu-o&pct, est analogue au latin jofeo.

II. VERBE Îtjjjli (esprit doux) , «//er.


§ 146. i7)|xt, aller, qui vient régulièrement d'Iw, esprit doux,
n'a que l'infinitif Uvai (qui se retrouvera dans le verbe suiv. eîp.i),
l'optatif, 3e personne sing. Uim , l'imparfait indic. , 3e personne
plur. ïecrav , et les formes ci-dessous du moyen , avec le sens
accessoire de se hâter :

j INDICATIF. IMPÉR. INFINITIF.

/PRÉSENT. S. ïefjuxi, ïeaat, terat,


ïeco,
zl P. U(A6Ôa, ïeuGe, uvxat, ïecGai.
x1 D. ù'[«Gov, ïscGov, tecGov.
SI — ;
5 f Imparf. S. î£[*iiv, ïeco, ïe-ro, PARTICIPE.
\ P. Jép.eGa, ïeuGe, ïevro. léj^evoç, îejAevou.

III. VERBE Eïp, «//<?/\, venant d'â'w, sïw, ïw.


§ 147. La forme du présent sert en même temps pour le futur.
Les formes -la. et foiv , que l'on appelle parfait et plus-que-
parfait seconds, se confondent dans l'usage, et servent pour
les temps passés, j'allais , j'allai , j'étais allé.
Burn. Gr. Gr. 10
1&6 VERBES EN MI.

VOIX ACTIVE.

INDICATIF. IMPÉRATIF.
Présent et Futur. S. ÏÔl OU Et , ITto ,
Je vais, J'irai. P. ite , tTcoorav ,
S. eijai, eîç OU eI, elci, D. tTOV , ITWV.
Ti
r. vijxev, »ite, v
tact,
U. ITOV , ITOV. SUBJONCTIF.
S. ï«, ïrjç, i7i, etC.
Imparfait.
J'allais. OPTATIF.
S. (tOV, ÏEç), IS (d'iu), S. totat, totç, toi, etc.
P. ï[Jt.ÊV, tTE, ï<îav(d'î|/.t), OU ioiTiV.
D. ITOV, IT7]V.
INFINITIF.
Autre temps passé d'eiq. uvai ,
S. 7)ïa OU r,a , vftaç , vJVe , poét. tjxEv, tp-Evat, ïauEvat.
OU S. Yietv, yjei;, -Çei,
P. 7|SlfAÏV, TÎEtTE, VlEtCaV , PARTICIPE.
et vÎEGav , M. talv , Îovtoç.
OU vi|xev, vite, viffav et vîtcrav , F. toOca, îouaviç.
D. YIEITOV, TÏEtTYlV. N. tov , tovTo;.

VOIX MOYENNE.

Futur. EÏcou.at, ) . .
.
Aoriste. , ;
£icap)v,jr[poétiques.
n

-.
Remarques. 1° On cite encore un imparfait singulier, eïv, eïç,
eÎ; mais il est inusité. L'infin. Etvai est douteux.
2" Pour la sec. pers. du présent eï« , et pour celle du passé
•flEtç, on trouve aussi Etcrôa et v)'Etc6a.
3° D'eîw , vient une autre forme d'imparfait , yfiov , yîïeç , fie , et
en souscrivant l'i, vjov, pluriel, YÎoaEv. — Koctëiev (Hés. , Boucl.
d'Herc, 254) suppose encore la forme elov, eIeç, eie.
4° Tov, que l'on appelle ordinairement aoriste second, est un

*
VERBES EN MI. 147
véritable imparfait. Au lieu d'ïoif« à l'optatif, on trouve aussi
totviv. Le participe îwv, accentué comme un aor. second, n'en est
pas moins employé partout pour exprimer le présent et même
le futur , suivant les verbes auxquels il est joint.
IV. VERBE *7i|u' , dire.
§ 148. *7]|m, dire, vient de tpaw. Il se conjugue comme
t5T-/ip.t. Il n'est usité qu'aux temps suivants :

VOIX ACTIVE.
INDICATIF. IMPERATIF.
Présent. Présent. <pa6i, «pàrw.
Je dis.
SUBJONCTIF.
ÇU|M, <pyfç, ÇKlffl,
tpaj/iv, (paTÉ, <pa<ri, Présent. <pw , ç^ç , <pvj.
D. cpaTov cpaTov. Aoriste. cpvfcw.

Imparfait. OPTATIF.
(Dans le sens de l'aoriste.) Présent. S. tpatviv, «paiTiç, aatv),
Je dis. P. <paîi/.evp.tpatY]t/.£v,etc.
S. . ecpviv , e<pvjç , eipn , Aoriste. <p7f<7ai|/.i.
P. ê<pa[jt.6v , ê<paT£ , e<pa<7av ,
INFINITIF.
D. ecparov, ècpâV/iv.
Présent, «pavai (dans le sens de
FUTOR. Aoriste, ç^ffau. l'aoriste).
ÇYlffW.
PARTICIPE.
Aoriste. Présent. <paç, çôca, <pav.
e<py]<ra. Aoriste, çïfaaç.

VOIX MOYENNE.
Aor. SEC. S. £^a(r/)v,s<pa<70,ë<paTO, P. ètpajjieÔa, eipaaOe, ecpavTO.
ImpÉRAT. S. cpao , (pacSw, P. <pa<j9ê, tpaaôwffav.
Infinit. «pacSat. Part, ça^evoç.

Remarques. 1° L'imparfait ê<pvi s'emploie comme le latin inquit,


et signifie dit-il. On dit à la seconde personne eçvxTÔa pour ?<p7iç.
2° Au lieu de étp/iv, viç, n, les Ioniens disent, sansaugment,
(pîiv , 9^« , <pvi, et les attiques , en rejetant le <p, yjv, fo, ï.
MO
148 VERBES EN MI.
On trouve même le présent -Àpi, ce qui suppose le primitif
âw. — L'aoriste moyen èçapiv est ionien et poétique.
Les anciens grammairiens donnent l'i souscrit à la 2e pers.
de l'ind. , et écrivent <p-/K , au lieu de <pvîç , ce qui est contre
l'analogie. A l'impérat. , quelques-uns accentuent ainsi : <pa9i ,
ce qui est plus analogique.
V. VERBE f<m|u, savoir.
§ 149. î<77i[Ai, savoir, vient d'îcau inusité, qui lui-même dé
rive d'eïàco, futur lïffojtai, voir, savoir. Il se conjugue comme
îffTïijn ; mais l'i est marqué d'un esprit doux. A plusieurs
personnes on retranche la voyelle qui précède la terminaison.

VOIX ACTIVE.

INDICATIF. IMPÉRATIF.
Présent. Sache, qu'il sache.
i Je sais. S. ICÔt , ïffTCO ,
S. (t(J71(/.t), Ïff7)î , (tffï)(Jt) , pour ïffafii, î<raTU,
P. ïdiiev, tore, ) „ P. ïaT6 , iCTwcav ,
pour icaaev, ica-ra, ) D. tffTOv , Ïgtwv.
D. ÏCTOV , ïffTOV,
INFINITIF.
pour îuaTOv, îoaTov. Savoir.
(îffâvat). :
Imparfait.
Je savais. PARTICIPE.
S. (Ï<T7]V, ÏOY1Ç, ïffïl), Sachant
P. (tcajuv, isare, ïoauav), taaç , tGasa, ïaav.
OU ïaav, Nota. Il ne faut pas confondre ïïôt,
D. (ïffaTOv, iffarviv). sac/ie, avec ïuOt, sois, d'ei^f.

Remarque. Ce verbe n'est employé à l'indicatif prés. sing. que


dans les écrivains doriens , qui disent t<raf« , Une, , îcun , pour
lffY)[M, ÎGY1Ç, ï<T7)(Jl.
De l'imparfait on ne trouve que la 3e pers. du pi. "sav pour
ïaaaav. Rapprochez de ce verbe eïàw (oï£a), je sais, § 252.
VOIX MOYENNE.
Le moyen d'tV/ip devrait être i.'arafi.ai ; mais on ajoute t , et l'on
a ïffTaftai. Ce verbe diffère par l'esprit doux d'icrapLai, je me
place, qui a toujours le rude.
VERBES EN MI. 149
Il n'est usité que dans son composé ÈiriVra^ai, savoir1 ; imparf.
viivKrrapnv ; fut. £7ri<j-rï)'<jo[ji.ai ; aor. forme pass. , YvrcKTTYiÔYiv.

VI. VERBE Keïfjuxi, être étendu.


§ 150. Ka[/.cu , jaceo, être étendu, est le seul moyen de xéw ,
xetw. Il garde partout la diphthongue et.

VOIX ACTIVE.

INDICATIF.
IMPÉRATIF.
Présent.
Je suis étendu. x£Î<to , xei(j9(o , etc.
S. xeî'f/.ai, xeîcai, jcetTou,
P. X£i[/.e6a, xeîcrÔe, sceîvTai,
INFINITIF.
D. xajjieQov , xeîdâov , xeîgÔov.

Imparfait.
J'étais étendu.
S. èxeifAYiv, exeiiro, exeiro, PARTICIPE.
P. èxsijJLeSa, éV.etff6e, â'jcewTO,
xEi[/.evo; , •/), ov.
D. èxeijjuOov, â'xeidÔov, exaaOviv.

Au lieu de xeîVrai, on trouve aussi dans Homère xeovTai, et à


l'imparfait -/cs'ovto , sans augment. Ces formes viennent de xew.
Le subjonctif vient aussi de «m : xéwpiai , xéy, , xÉviTai ; ainsi
que l'optatif xeoipiv , ow , oito. Mais ces temps sont peu usités.
Le futur vient de xa&>.
Indicatif. Optatif. Infinitif. Participe.
FUTUR. xeierofiai, xucoipiv, xetaeffÔou, x£ico'fj(.evoç.

1. Il pourrait bien se faire qu'èm<7Ta|J.ai fût réellement le même qu'£ipîffTa|xat (titl-'ata.-


fai), en gardant le it pour le 9 , à la manière des Ioniens. Le sens primitif serait alors sùto
meniem ad, d'où inlelligo, scio. C'est par la même analogie que le verbe intelligcre se rend
en allemand par verstehen (stare-per), et en anglais par unàerstani (stare-sub).
150 ADJECTIFS VERBAUX EN TÉ02 ET EN TÔ2.

ADJECTIFS VERBAUX EN téos ET EN TÔs*.

§ 151. 1. On sait qu'en latin le participe en dus , da, dura,


exprime nécessité , obligation ; par exemple : scribendum est,
il faut écrire ; scribenda est epistola, il faut écrire une lettre.
Les Grecs ont , pour suppléer à ce participe, des adjectifs ver
baux en Téo;, Téa, têov : ypcumov iaxi, SCfibendum est; tiu.7)T£oc
i<mv i àpsTvi', honoranda est virtus, il faut honorer la vertu.
Ces adjectifs se forment du participe aoriste 1er passif , en
changeant la terminaison ôeiç en téoç :
Xuw, Xu 6eiç , 1\> téo; , solvendus.
Tipiaw , ' TifjiYi 9ei;, ttpi téqç, honorandus.
âjcouw , àscouo" Geiç âttouaTêo;, audiendus.
■rcauto , ivauff Geiç , irauu téo; , desinendus.
TEjAVCO , Tjxvi 6et;, TfAY) téo?, secandus.
T61VU, t« 6a;, Ta teo; , extendendus.
<7TÉXX(i> , gtoù. Ôeiç, araik téoç, tnittendus.
OlOWjXl , §o Geiç , &o téoç , dandus.
Si <p ou x se rencontrent au participe , on les change en « et
x à cause du t de teo; :
tututo), tu<p 6eiç, tutv teoç , verberandus.
ypa<ptù, ypaç Ôeiç , ypaTïTeoç, scribendus.
Xeyw, Xej^ 6eiç , Xex Teo;, dicendus.
IL II ne faut pas confondre avec les adjectifs précédents une
classe nombreuse d'adjectifs en toç, aussi dérivés des verbes et
formés de la même manière. De ces adjectifs en to'ç, les uns
répondent aux participes latins en tus : itohitô'ç, foetus; ypairToç,
scriptus; les autres, et c'est le plus grand nombre, répondent
aux adjectifs en bilis; ^au^acTo;, mirabilis; ou expriment une
simple possibilité, ôpaTÔç, visible, que l'on peut voir; àxouaTo; ,
que l'on peut entendre.

1. Ces adjectifs, dépendant des verbes au même titre que les participes, ont dû être
placés à la suite des conjugaisons. D'un autre côté, les règles n'en pouvaient être données
qu'après les verbes en pi, parce qu'elles se rapportent à ces verbes aussi bien qu'aux autres.
RÉSUMÉ. 151

RÉSUMÉ
DES DEUX PREMIERS LIVRES.

§ 152. Nous avons analysé, dans les deux premiers livres,


les mots variables, c'est-à-dire les mots qui se déclinent ou se
conjuguent.
Le premier livre a traité des Noms substantifs, des Adjectifs,
de l'Article et des Pronoms.
Nous avons vu dans le second livre le Verbe et les Participes.
Nous avons conjugué, pour modèle des verbes en w, >.uw.
Nous avons fait voir comment la dernière voyelle du radical
et la première voyelle de la terminaison se combinent ensemble
au présent et à l'imparfait des verbes en éw , au , ou.
Nous avons donné des règles pour joindre la terminaison au
radical dans les verbes où l'w est précédé d'une ou de plusieurs
consonnes.
Ensuite riftus avons conjugué les verbes en jju les plus
importants.
Il reste à parler des Prépositions , des Adverbes , des Con
jonctions et des Interjections.
Ces quatre espèces de mots feront la matière du livre
troisième.
LIVRE TROISIÈME.

DES MOTS INVARIABLES.


Les Prépositions, les Adverbes, les Conjonctions et les Inter
jections, n'étant pas, comme les six autres parties du discours,
susceptibles de se décliner ou de se conjuguer, reçoivent la
dénomination commune de Mots invariables.

DES PRÉPOSITIONS1.
§ 153. Ces mots, aller à Rome, nous offrent un verbe à
l'infinitif, aller, et un substantif, Rome.
Beste le mot à, qui n'appartient à aucune des espèces dont
nous avons parlé jusqu'ici.
Ce mot unit ensemble les deux termes aller... Rome, et fait
voir qu'ils se rapportent l'un à l'autre.
On l'appelle préposition.
De même si l'on dit : Combattre pour la patrie, le mot pour
indique un rapport en Ire le verbe combattre et le substantif
patrie. C'est encore une préposition.
La préposition est donc un mot qui, dans la phrase, lie deux
termes et les met en rapport.
Elle s'appelle ainsi du mot latin prœponere, parce qu'elle se
place ordinairement avant le second terme de ce rapport. Ce
second terme, c'est-à-dire le mot qui suit la préposition, est
appelé Complément de cette préposition.
Les prépositions sont indéclinables, c'est-à-dire qu'elles ne
changent jamais de forme.
La langue grecque en a dix-huit , dont voici la liste , avec
les prépositions latines et françaises qui y correspondent le plus
directement.
1. Cf. Méth. lat., $ 84.
ai os
T3 m S s en

inter,cum,post.
LATIN.

ex. ab.
e, a, apud. super, circum.
per. fer. cum. sub. prœ. pro.
in. in. ad. ad. in.
ville,èKo
la
de
s'éloigner
t9)çtoX£coç. aborder
xa-ri
rivage,
tîjç
<xxt5îç.
au
t^v
ville,
la
dans
elç
toXiv. iroXtv.versttjv. de
aller. la
irpô;
ville,
aller ville,
la
venir
Ix
iroXewç.
TÎJ;. la
Sti
raSîou.
-rôti
cpar
ampag.ne,
ville,
la
dans
Iv
toXji.
être
tîj. les
ri
àvà
mpar
onotap*).
g.nes,

EXEMPLES.

après,
entre,
avec,
FRANÇAIS. au-dsur,
es u.s. de.
lieu
au
pour,.
dans,
à,
en, à
trpar,
aver.s
après.
sur,.
sur..
par, de
auprès de.
autour
dans.
à,. à,vers.. devant.
à,
en avec sous
de de
eîc
Iç.
OU cuvet^v.
GREC.
EXOUl?..
TtpOÇ.
. Ixara., /roxpa.. fiera.. luTiep.
. à
i..
oies repi.
.
a-rt.O. ava.. Ù7T0... JTTpO.
.
ÊV..

sDivers
de

irapports
tuation.
PRLES
ÉPAR
POSITIONS. Od7°
pé loascietmieontn.,
EXPRIMÉS
RAPPORTS l'on
Lieu


passe
par sl'on
'où

Terme
ar ête.
vient.
l'on
d'où
Lieu
3°.
l'on
Lieu
1"

est. l'on
Lieu


va.

5d a a >s» j4H
G</> go S-'
CB Sa ►oO sg~5* s.s.■o as Si
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=3 Bs-«ften B CB S
w* (B
-s 05 O1 «8.. 2
a M"i~ =o -I
2.
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154 PRÉPOSITIONS.
La Syntaxe fera connaître les principaux usages de chacune ,
et les différents cas où l'on doit mettre le substantifqui leur sert
de complément.
2° Ces prépositions se réunissent souvent aux verbes, et
même aux adjectifs, pour former des mots composés ; exemple :
TpÉTïû), tourner; cototoétto , détourner; nous en parlerons ci-
après, § 166.
3° On pourrait encore considérer comme prépositions les six
mots suivants (cf. Syntaxe , § 330 , note 2) :
aveu ( sans "' *V8U T^s ^»""0<™v7iç, sans la justice; sine.
htv.tx , à cause de, pour : ïvexa toutou, pour cela ; ob, propter.
uiyp! Jusqu'à : [ifype Kjmk , jusqu'à Rome; usque ad.
itX7i'v , excepté, hormis : %1-hv évo'ç , excepté un ; prœter.

DES ADVERBES l.

§ 154. Si l'on dit récompenser avec magnificence, récom


penser magnifiquement, ces deux locutions offrent absolument
la même idée. Dans la première , l'action de récompenser est
modifiée par deux mots, une préposition et son complément;
dans la seconde, elle l'est par le seul mot magnifiquement; ce
mot s'appelle adverbe.
L'adverbe est donc un mot qui équivaut à une préposition
suivie de son complément, et qui modifie l'action énoncée par
le verbe.
Il tire son nom de cette propriété qu'il a de se joindre aux
verbes ; mais il se joint aussi aux participes , aux adjectifs , et,
en général, à tous les mots qui marquent une qualité; on dit
lisant distinctement, vraiment généreux, vraiment roi. Cela
doit être ainsi, puisque dans le verbe même c'est l'idée de
l'attribut qui est modifiée par l'adverbe ; récompenser généreuse
ment, punir sévèrement, sont la même chose que être récom
pensant généreusement, être punissant sévèrement^. L'adverbe
est indéclinable.

1. Cf. Méth. lat., § 86.


2. Les adverbes qui expriment doute, affirmation, négation, sont les seuls qui affectent
le verbe proprement dit , et non Yattribut.
ADVERBES. 155
Les principales circonstances ou modifications qu'il peut
exprimer se réduisent à huit :
1° Le lieu ; 5° L'interrogation ;
2° Le temps; 6° L'affirmation;
3° La manière ou la qualité ; 7° La négation ;
II" La quantité; 8° Le doute.
I. Lieu.
§ 155. Une première espèce d'adverbes de lieu se tirent des
prépositions. Nous rangeons en regard les dix -huit préposi
tions et les adverbes qui en dérivent, afin d'en faire mieux
sentir le rapport.
tÉPO!5ITIONS. ADVERBES.

, ( êv&ov , dedans.
1. ev, ( "TOC, en dedans, en deçà.
2. "5; £1(70) , dedans (avec niouvement) .
3. TtpOÇ, TCpOCW , en avant.
4. il, ! en dehors.
5. OMTO, fy, en arrière.
6. ota, *'Xal» séparément.
7. àva, avw, en haut.
8. Koc-ra, jcaro), en bas.
( TOZpel;,
9. mxpa et &, , [ ^apex-roc, | dehors.
)
10. \| [/.ê-ra et £uv , [/.STa^u, entre deux.
11. )
12. ÛTOp, UTtspôe , en dessus, d'en haut.
13. ÛlïO, SraiÔa, devant, sous les yeux.
14. Tp0' l TTOppW , en avant , loin.
15. âp.<pî , à|A<pi'ç , des deux côtés.
16. rapt, TOpi^ , à l'entour (alentour).
17. eut, âirioo) , derrière.
18. âvTt, âvTixpu, en face, vis-à-vis.
Remarque. Ces adverbes se trouvent souvent devant un
génitif, et par ce moyen font l'office de prépositions : Tco'ppw
ttj; TfoXewî , loin de la ville ; eicrw toO ^apaxoç , en dedans des
retranchements.
i. Passow, Buttmann et d'autres dérivent mieux 8£x« de tk, comme tpîx* de Tp£;.
156 ADVERBES.
Il en est de même des suivants , et de plusieurs autres que
l'usage apprendra :
Tvfte, loin. tz(\o.<;, \
•nrepa et TOpav, au delà. èyyuç , > près.
X^piç, séparément. ây^i, )
Nous verrons dans la Syntaxe (§ 330) pourquoi le génitif peut
se joindre à ces adverbes.
§ 156. Il est une autre classe d'adverbes qui, au moyen de
diverses terminaisons , expriment les divers rapports de lieu1.

LIEU OU L'ON EST. lieu ou l'on va.


•rcoù, iroôi, où? ubi? ■k6<sb, ■kqï, où? quo?

êîceîth , exeï, là. ÈX£Î<7S , là.


oïîcoOt, otxoi, à la maison. oîxov&e , à la maison.
â>.Ao8i, ailleurs. â'XXoffe , ailleurs.
ÀôïfvTifft, ' à Athènes. AÔvfvaÇe , à Athènes.

LIEU D'OU L'ON VIENT. LIEU PAR OU L'ON PASSE.

wo'ôev, d'où? unde? ttâ, par où? qua?


èxeîÔev , de là. sxttvv) , par là.
oïxoOev , de la maison.
aMoÔev , d'ailleurs. cLXki\ , par un autre côté.
ÀÔïfwiÔev , d'Athènes.

Remarques. 1° On voit, par le tableau ci- dessus, que les


terminaisons ou, 8i, oi, <n, marquent le lieu où l'on est;
&e, as, £e, et quelquefois ot, le lieu où l'on va ;
8ev, le lieu d'où l'on vient;
t) , le lieu par où l'on passe.
2° ou est la terminaison du génitif; ainsi ttoù représente èiri
iroù tottou , dans quel lieu.
oi était la forme du datif avant l'invention de l'w; oïxot est pour
èv oïjcu. De même, ppi (poét.), au fond, pour èv px^2-
ÀôvîvTiut est pour Àôvîvatç , datif d' À6-?ivai ; cette terminaison
s'applique particulièrement aux noms de ville. 6sv paraît être
une ancienne forme du génitif; les poètes disent même o-éôev
pour «où, de toi, et autres; ainsi oïxoOev équivaut à i\ oucou.
1. Ct Méth. lat., § 2. Cf. ibid., § 366, 3».
ADVERBES. 157
7 est la terminaison du datif; aXkrt est pour èv foly ô&â,
par un autre chemin. Quand il n'y a pas de nominatif usité, en
général on ne souscrit pas Y i : irîi , ôtcti , par où ; iravTa^À , partout.
II. Temps.
§ 157. Les principaux adverbes de temps sont les suivants1:
c7Î[x.epov, aujourd'hui (de vî^epa, jour) , hodie.
aupiov, demain, cras.
yUç, hier, heri.
irpojçôeç, avant-hier, nudius tertius.
irpwi, le matin, mane.
o\i, le soir, vespere.
v5v,vuvi, maintenant, nunc.
izoIoli, autrefois, jadis, olim, antea.
ouiwù, pas encore, nondum.
7)Sti, déjà, jam.
êti, encore, désormais, jam, amplius.
«pTi, dernièrement, naguère, morfo.
aÙTixa, bientôt, à l'instant (d'aG-c-oç) , mox, illico.
Tare, alors, tune.
tcots , un jour, enfin , aliquando, tandem.
5-ajz.a, souvent, fréquemment, scepe, fréquenter.
âei, toujours, successivement, semper, usque.
outcote, jamais (où, now^ tuoté, aliquando), nunquam.
irpiv, auparavant, prius.
eïToe, ensuite, deinde:
III. Manière ou Qualité*.
§ 158. 1° Il y a des adverbes de manière terminés en wç, qui
répondent aux adverbes français terminés en ment, et aux latins
en e et ter 2.
<jo<pù;, sagement, sapienter.
TUETfaiâeufiévwç , savamment, docte.
eù^aifAo'vwç , heureusement, féliciter.
Ces adverbes sont dérivés des adjectifs ou des participes.
Ils se forment du cas en o; par le changement d'o en w :
Déclin, parisyllab. Npmin. co<po'ç, sage, adv. coçû; , sagement,
imparisyll. Génitif, eù^a^ovoç , adv. eùâatfiovw;.
1. Cf. Méth. lat., $ 90. — 2. Cf. ibid., § 91.
158 ADVERBES.
Il faut rapporter à cette classe :
oûtw; , et devant une consonne otka> , ainsi ; d'ou-ro; , celui-ci ;
èxeivwç, ainsi; d'èxeïvoç, celui-là;
et en général tous les adverbes terminés en wî.
2" D'autres ont la forme de génitifs ou de datifs de la pre
mière déclinaison l.

2' au ïiaÏÏr'd 1 de nominatifs iQUsités-


eooj.
icnifTi , paisiblement ; d'vfrux.0? » paisible.
L'usage a supprimé l'i souscrit.
3° D'autres sont en et, ti, cm, et par conséquent ressemblent
à des datifs de la troisième déclinaison :
lîav^YifAêi , en masse , en corps de peuple.
à(Aaj(Y]Ti, sans combat.
iXknwri , à la grecque.
4° Quelques-uns ont la forme d'accusatifs : (aoctyiv , en vain ,
d'un nominatif inusité.
Ceux de cette classe en ào'v et £tiv répondent aux adverbes
latins en tim :
ayeVfl&o'v, en troupe, gregatim.
xpuê^v, en cachette, furtim.
5° Quelques-uns enfin se terminent en t? :
[xo'Xi; ou (/.oyis, à peine;
et en l :
ô&aS, avec les dents ; là.?,, avec le talon.
IV. Quantité.
§ 159. Les adverbes de quantité sont susceptibles des mêmes
terminaisons que ceux de manière. En voici quelques-uns :
âyav , trop , \
>.tav, extrêmement, l accusatifs de noms inusités.
«$yiv, abondamment, )
ôXiç , assez.

1. Cf. Mélh. lut., § 92.


ADVERBES. 159
Ceux qui marquent plus particulièrement le nombre se ter
minent en àxiç l :
•rcocay-iç , combien de fois ; de l'adj. wocoç , combien nombreux.
•rcoTAaxiç, bien des fois; de iroXuç, nombreux.
TeTpaxiç , quatre fois ; -k^tx-aiç , cinq fois.
Il en est de même de tous les adverbes formés des nombres
cardinaux, excepté les trois premiers :
«va!;, une fois, semel; £iç, deux fois, bis; xpiç, trois fois, ter.
V. Interrogation.
§ 160. -I , ) r, OU apa Tiya; toûto , dis-tu cela?
apa (acc. cire), j en latin , an ou ne.
ji.ûv, est-ce que? en latin, num.
VI. Affirmation.
ii, i (x/fv, oui, certes, en vérité.
âpa (acc. aigu), \
P«, dans les poètes, certes , assurément , donc.
TOI, l
H, )
(A£v , à la vérité , quidem.
ye, du moins, certe, saltem, quidem.
vai, attique vai^i, oui, certes (lat. nœ).
VII. Négation.
où , devant une consonne ,
oùx, devant une voyelle,
non.
otyi, attique.

V?', i ne pas.
[x.Yioa[jt.w; , oùôajiwi; , nullement.
VIII. Doute.
ïa««, T«Xa, j ê
ttou , sans accent, j F
wf°U ' | peut-être , apparemment.

vu , dans les poètes , peut-être.

1. Ils répondent aux adv. latins en iês: cf. Méth. lat., §§ 9/i et 144.
160 ADVERBES.

MOTS QUI, SANS ÊTRE ADVERBES, SONT EMPLOYÉS


ADVERBIALEMENT.

§ 161. Nous avons vu des adverbes qui ont la forme de


génitifs, de datifs, d'accusatifs.
Nous allons voir ces cas eux-mêmes tenir lieu d'adverbes.
Pour les substantifs, on s. -entend d'ordinaire une préposition.
Gén. VUXTOÇ , de nuit; s.-ent ûta , pendant1
Dat. P1'*» par force ; ciiv, avec.
en cercle;
■/.•jx.Im ,
èv, en.
Ace. Siktjv , en forme de ; xoctoc, en.
Xapiv, en faveur de ; TCpOÇ , pour.
Tcpoîxa , gratuitement, dexpoit , don ; xa-ra, en
Quelquefois la préposition est exprimée et réunie au nom :
wapaxpvi[Aa , sur-le-champ (7rapà xp^pO ; TfpoupYou ? en avance ,
Utilement (irpo è'pyou) ; èxto&wv , loin (Ix lïoàûv) .
Pour les adjectifs, on sous-entend de plus un substantif, lors
qu'ils ne sont pas au neutre:
Dat. ïàta, en particulier (èv tèia x^P«) 5 i"£?> à pied (èv m^
ô&w) . ACC. pxxpav , loin (eiç (/.axpàv ô&ov) .
Si l'adjectif est au neutre, comme ce genre contient en
lui-même l'idée de chose, il est inutile de rien sous- entendre.
L'accusatif est très-souvent employé ainsi : Dat. KoWy, beau
coup. Ace. ■}$», agréablement; àeivov et àewa, d'une manière
terrible 2.
DEGRÉS DE SIGNIFICATION DES ADVERBES.

§ 162. Beaucoup d'adverbes sont, comme les adjectifs, sus


ceptibles des trois degrés de signification :
Positif. Comparatif. Superlatif.
avw, en haut ; àviOTÉpw, plus haut; àvwxaTW, très-hautou le plus haut.
*YY"«> près; iyyvrépu) , plus près; iyyuzâ-ZM, très-près ou le plus près.
uotpôji; , sagement ; aocpioTepioç , plus sagement ; aocpioxâTwç , le plus sagement.
jjuxXa, beaucoup ; jxôtXXov, plus; (AdcXtUTa, le plus.
rpca', doucement ; fyruov , moins ; ^xiora , le moins.
<%'» près; o<7(jov , plus près ; avy tara , le P'us près.

i. Les désinences de cas suffisent en réalité, sans le secours des prépositions, pour donner
aux noms le sens adverbial.—2. Cf. Méth. lat., § 192, p. 165, note, et§ 358, Rem. 3.
3. L'esprit doux de l'ionien fixa a été changé en rude dans ses dérivés , qui appar
tiennent aux autres dialectes.
ADVERBES. 161
Remarque. Au lieu des adverbes comparatifs et superlatifs
en cdç , on se sert mieux de l'accusatif singulier neutre pour le
comparatif, o-otpcorepov , plus sagement ; et de l'accusatif pluriel
neutre pour le superlatif, cfxpwxaTa , le plus sagement.

DES CONJONCTIONS1.

§ 163. La conjonction est un mot indéclinable qui sert à


lier ensemble deux propositions ou deux parties d'une même
proposition.
Les principales conjonctions sont les suivantes :
Français. Grec Latin.
xai, et.
et, que.
ou, vel.
0UT6 , (A7)T6 , nec, neque, et non; composés de
ni, où£é , jxïi^é . où et pf , avec ré et £é.
àl\a., sed ; il est opposé à où , non. '
mais, vero ; il est opposé à pv , à la vé
rité. Il signifie aussi or.
cependant, tamen (piv-Toi).
or, atqui (jiat-Toi).
ergo.
donc, igitur (èo'v pour ov, cela étant).
igitur (toi'-vOv, certes à présenti
car, nom (yé-apa, certes du moins).
si.
si,
si; par contraction -JW (eî-av).
soit que , sive (eî-Té).
à moins que, , nisi, si non.
si ce n'est que,;
et si, etiam si (même si).
quoique , et si (xaî-âv).
que, quod (neutre d'o;Tiç, adj. conj.).
afin que, < ut.

i. Ct Méth. laU, S 100, p. 96.


Burn. Gr. Gr. 11
162 CONJONCTIONS.
Français. Grec. Latin.
de peur que, îva pf, ne, ut non.
[ êxet , quia.
parce que,
1 0 10TI , quia (oix toQito ô'ti) .
c'est pourquoi, yoûv, itaque (yé-ouv, certes donc).
puisque, èTrei&vf, quum ou CUm (èmi-StÇ).
après que, erceiààv, postquam (èmi-àé-av).
lorsque,quand, j?,Te' quum ou cum.
quum ou cum (oTe-âv).
tandis que , ?wç ,
comment, ô'tvwî, quomodo.
comme, wç, ô;irsp, sicut.

REMARQUES1.
§ 161. 1° On voit par ce tableau que, parmi les conjonctions,
les unes sont des mots simples , comme xai , té;
Les autres des mots composés , comme pVroi, toivuv, (Wi;
Les autres enfin , un assemblage de plusieurs mots qui restent
séparés, comme eî pf, ïva pf, etc.
De même, en français, certaines conjonctions, ou plutôt
certaines Locutions conjonctives, sont, ou une réunion de mots,
parce que (par cela que) ; ou même une proposition entière,
c'est pourquoi (cela est pour quoi, c'est pour cela que).
2° Outre les conjonctions indiquées ici, il y en a encore
d'autres; soit d'un mot simple , -foua. , lorsque; soit de plusieurs
mots réunis, Toiyaproi, or donc; Totyapoùv , c'est pourquoi; soit
enfin de plusieurs mots séparés, où pv àXkd, cependant, xW«
et p', si ce n'est que.
Gomme l'usage gravera facilement ces mots dans la mémoire,
nous ne remarquerons plus que les deux suivants :
are, vu que, comme étant : ôtre «yaSoç, comme étant bon,
utpote bonus; -rcép, quoique : âyaôo; «ep, quoique bon.
3° Il est certains mots employés comme adverbes, dans la
composition desquels il entre une conjonction : £yiXow«, évi
demment (àrjXov ê<mv 6'ti, il est évident que).
èvwTe, quelquefois (£vi pour é'o-tiv <m, est quando, il est des
temps où).

1. Cr. Méth. lat., § 100, Rem. p. 97.


INTERJECTIONS. 163

DES INTERJECTIONS1.
g 165. L'interjection est un mot indéclinable qui sert à
exprimer le désir, la joie, la douleur, la surprise, le mépris,
l'indignation , et en général tous les mouvements de l'âme.
&, ô ! (signe du vocatif) ; & , ô ! (douleur ou surprise).
ïou, hélas, ha, bon!
îeG, ho! ho!
<peù , ah !
IZOLIZOll,
oh! ah! lat. papœ!
oùai , malheur ! lat. va !
5. , ah !
aï, \
oï, \ hélas! lat. hei!
îw, ;
ela , courage ! or çà ! lat. eia.
euye , courage , bien ! lat. euge.
Quelques impératifs servent aux mêmes usages que les inter
jections et en tiennent lieu :
âyê, lat. âge, \
<pépe , [ allons , voyons , or çà , courage !
Mi, )
àroxye, apage, loin, loin!

DES PRÉPOSITIONS DANS LES VERBES COMPOSÉS2.


§ 166. Voici quelques exemples qui donneront une idée de la
manière dont les prépositions changent ou modifient le sens des
verbes. Ces exemples n'indiquent que la signification la plus
générale ; l'usage apprendra les autres :
Prépositions.
1. èv, êfAëà'X'Xto , (sv-ëa}.Xa>) , jeter dans , injicere.
2. aç, eiçayw , introduire , inducere.
3. n;po; , irpoçayM , amener, adducere. upôç marque
aussi l'action d'ajouter.
4. éxouêS, è^àyw, faire sortir, educere.
1. Cf. Méth. lat., § 101. — 2. Cf. ibid., §§102 et 103.
164 PRÉPOSITIONS DANS LES VERBES COMPOSÉS.
Prépositions.
5. (àiro-âya)) , emmener, abducere.
oiacireipco , disperser, dispergere.
6. ta». oiaTps^w , parcourir, percurrere.
f âvaêaivto , monter, àva marque mouvement
de bas en haut.
\âva>.aji.6a'
avco, reprendre, resumere. La préposi
tion àva marque redoublement
d'action, et équivaut à re, insé
parable en latin et en français.
8. xaTa, descendre. xaTa marque mouve
ment de haut en bas.
(irapa-aycd , duco seorsum) , dé
TOxpa, tourner, séduire.
passer outre, passer à côté , trans
gresser.
métamorphoser, transformer, ps-
10. (A61 , toc marque changement.
\ (A6Ta>.ajxëavto , participer (prendre parmi , entre,
avec). Cette préposition mar
que ici participation.
11. <JUV, (cTuv-Xa^ëavco) , comprendre, con
tenir, comprehendere.
12. UTCp, passer par-dessus , franchir, sur
passer.
soumettre, mettre sous, suggérer,
13. U1ÏO, subjicere.
sourire , rire un peu , subridere;
ûtco marque ici diminution.
1Û. irpo, précéder, prœire ; avancer, pro-
gredi.
15. â(Jicpi, palier autour, environner, circum-
16. irspt,
17. èm,
luepiéaivtù , I mettre
ire.
sur, injicere ; mettre en
sus, ajouter, addere. im mar
que superposition ou addition ;
il est opposé à ûto.
àvTiëaivw marcher contre , résister.
18. donner pour, donner en échange.
\ àvTi&iàw [/.l,
1. Aiâ répond à dis et per; il marque l'action de diviser ou de traverser.
2. "Avtî marque opposition , Miange, réciprocité.
PRÉPOSITIONS DANS LES VERBES COMPOSÉS. 165

REMARQUES.

§ 167. 1° Dans èv , le N se change en M devant les muettes


du premier ordre : èjxBaXXw pour èvBà'Mtù ;
En r, devant les muettes du second ordre : èyrpaçw pour
ivrpa<pw, inscrire;
En A , devant a : èXAaprw pour èvAsc^ai , illuminer.
Le N de «uv éprouve les mêmes changements; de plus, il se
retranche devant z : auzàw pour <7uvZaa> , vivre avec.
Il se change en 2 ou se retranche devant 2 : <ru(r2tT£<o pour
GuvStTéw , manger ensemble ; GuZtiWto pour <Tuv2TéX}.<<> , con
tracter, resserrer.
Il se change en p devant un P : cuppeu pour auvPéw, couler
ensemble, confluere.
2° Les prépositions perdent leur voyelle finale quand le verbe
commence par une voyelle , comme nous l'avons vu dans àirayco,
rapstyto.
Il faut excepter wpo et irepi : nrpoayeiv , mener en avant ; iwpi-
«ystv , mener autour.
àpwpt perd tantôt i et tantôt le conserve.
Nota. L'o de Tipo se contracte quelquefois chez les attiques avec la voyelle ini
tiale du verbe, si cette voyelle est un s : itpofywv pour irpoé^wv (cf. § 174, III).
3° Quand le verbe commence par une voyelle marquée de
l'esprit rude , la consonne de la préposition se change en son
aspirée. On sait que l'esprit rude équivaut à notre h (cf. § 9) :
ùçapirà^w pour ùtc' àp^a^w , up-harpazo, soustraire, enlever
secrètement.
xaôicTYijM pour xcct' t<jTT)[u, kat-histêmi , établir, constituer.
4° Les verbes qui commencent par un p, le redoublent après
la préposition ; rapipPsw pour xspiPéw , couler autour.
5° Souvent il entre, dans la composition d'un seul verbe,
deux et même trois prépositions :
eçayu, faire sortir (par exemple) une armée de son camp;
TOxpeÇayw , la faire sortir en face de l'ennemi ;
ïvTiTOtpeçayw , la faire sortir en face de l'ennemi, et la mener contre lui ;
ou plus brièvement, la faire avancer contre l'ennemi.
Nota. A l'exemple de plusieurs savants, et particulièrement de Fr. Aug. Wolf
M de M. Thiersch, nous mettons le ç final au milieu des mots composés, quand
cette lettre appartient au premier des deux mots composants. Ainsi nous
écrivons Tcpoçâyo) , de it^ôi-aym ; mais Tipocrratto , de upd-fntâui.
lf>6 PARTICULES INSÉPARABLES.

DES PARTICULES INSÉPARABLES ».


§ 168. Outre les dix-huit prépositions détaillées dans les deui
paragraphes précédents, il y a certaines syllabes qui, placées au
commencement des mots , en modifient la signification. On les
appelle particules inséparables. Les principales sont a et Su;.
1° a donne au mot dans la composition duquel il entre, une
signification contraire à celle du simple ; exemple : Sîxyi , justice;
âSixo;, injuste; àSixÉw, faire une injustice.
Quand le simple commence par une voyelle , on intercale un
v pour éviter l'hiatus : ô&oç, digne; âvaÇio; , indigne (ci. § 173).
Cet a s'appelle privatif; il répond à Yin négatif du latin et du
français.
2° Su; marque difficulté , peine , souffrance : tu^ , fortune ;
SuçTupî;, malheureux; Su;tux"» , être malheureux.
L'opposé de Su; est l'adverbe eu, bien, qui n'est pas insépa
rable. Il marque bien-être , facilité : eùt-uv^'; , heureux ; eÙTu^éu,
être heureux. Et de même Su;xo>.o;, difficile; euxo}.o;,' facile ; et
une foule d'autres adjectifs.
Remarque. Les particules a, Su? et eu, sont du plus grand
usage dans la composition. Mais, pour qu'elles entrent dans celle
des verbes, il faut que ceux-ci dérivent, ou d'un nom, comme
eù^oyéu, louer, d'eu et >.oyoç; ou d'un adjectif, comme âSixe'w,
d'âSixo;; Suçtu^e'w, de &uçtu£V)'ç. On ne pourrait pas dire eù^éyu
ni Su;tuy^ avco.
§ 169. Il y a encore quelques autres particules inséparables,
mais qui sont bien moins usitées ; ce sont :
1° ve ou vy] marquant négation :
vïîvefAoç, calme, sans vent, de ve ou vti négat. , et ave^oç, vent;
v/i'tcoivoç , impuni, de vn et ttoivyî , peine.
2° âpi, épi, ^ou, (3pi, Sa, Ça, qui augmentent la force du
simple ; Sa et Ça paraissent être des altérations de Sia.
Ces particules se rencontrent seulement dans un petit nombre
de mots que l'usage apprendra.

1. Cf. Mélh. lat, § 104.


LIVRE QUATRIÈME.

SUPPLEMENT
A LA PARTIE ÉLÉMENTAIRE
OU ADDITIONS AUX MATIÈRES TRAITÉES

DANS LES TROIS LIVRES PRÉCÉDENTS.

SUPPLÉMENT AUX LETTRES.


§ 170. L'alphabet grec ne contenait primitivement que seize lettres,
Les cinq voyelles a , e , t , o , u ;
Six consonnes muettes ,p,Y>8,Tt,x,T;
Les quatre liquides , X , y. -, v , p , et la sifflante <r.
Elles furent, dit-on, apportées de Phénicie par Cadmus; c'est pourquoi on
les appelle les seize cadméennes.
Les huit autres, savoir : les trois aspirées, <p, /, 3; les doubles, |, ?, Ç,
et les deux voyelles longues, i\, o>, furent inventées dans le sixième et le
cinquième siècle avant J. C. , par Simonide et Épicharme. Quelques auteurs
disent pourtant que la double \ et les trois aspirées le furent par Palamède , à
la guerre de Troie.
Les huit nouvelles lettres furent reçues d'abord par les Ioniens , ensuite par
les Samiens, desquels elles passèrent aux Athéniens. Ceux-ci ne s'en servirent,
dans les actes publics, qu'après la guerre du Péloponnèse, sous l'archontat
d'Euclide , 403 ans avant J. C.
L'alphabet de vingt-quatre lettres s'appelle, par cette raison, alphabet
ionique , et celui de seize lettres , alphabet attique.
Avant l'admission des nouvelles lettres, le caractère H servait, comme chez
nous, d'aspiration. Ainsi, pour <y, x» $, on écrivait IIH, KH, TH, comme
en français^ , ch, th.
Pour ty on écrivait ua ou cpa ; pour \ , xu ou y a ; pour Ç, l'analogie indique
Su; mais les Éoliens et les Doriens ont toujours écrit ao; exemple : aupdiSw
pour (TupiÇto, siffler.
e prononcé long ou répété tenait lieu à\ ; exemples : ijxÉpa pour %épa,
SseXoç pour SîjXoç.
o allongé valait w. C'est ainsi que pour e et o longs nous n'avons pas
d'autres caractères que pour e et o brefs.
Ainsi les seize cadméennes , avec l'aspiration H , suffisaient pour représenter
tous les sons de la langue.
168 SUPPLÉMENT A.DX LETTRES.

DIGAMMA ÉOLIQUE.
§ 171. Quand le caractère H fut devenu un 3*a, un e long, l'aspiration fut
représentée, comme nous l'avons vu, par l'esprit rude ( ' ).
Mais cet esprit rude n'était point en usage chez les Éoliens; ils y suppléaient
par un caractère particulier F, qu'ils appelaient SîyajifAa, parce qu'il ressemble
à deux gamma (r) l'un sur l'autre. Ainsi pour
'EXévï), les Éoliens écrivaient FeXéva; lat. Helena, Hélène;
luTzipa. , FeorrÉpa , vesper, le soir ;
de là Hesperia, Hespérie (pays du couchant) ; vêpres (office du soir).
On mettait aussi le F devant certains mots qui pourtant, dans les autres
dialectes , n'avaient point d'esprit rude :
oïvoç, éolien Foïvoç; lat. vinum, vin.
On le mettait même au milieu des mots :
vaûç, gén. vao'ç; éol. vaFôç;. lat. naVis, naVire.
oùoiv, aîFtôv; œVum, âge, siècle,
oïç , ôFiç ; oVis, brebis.
Le Si'fajAjjux a la figure de VF des Latins; mais, comme on le voit par les
exemples ci-dessus , il est ordinairement remplacé en latin et en français par
un V, quelquefois par un H, comme l'esprit rude.
Les Cretois se servaient de p au lieu de F :
wo'v ; crétois, (LBeôv; lat. oVum, œuf.
Cela tient à la prononciation du B, qui paraît avoir de tout temps fort
approché de notre V, et qui aujourd'hui sonne absolument comme un V chez
les Grecs modernes et chez les Espagnols.
SYLLABES.
§ 172. I. Nous avons dit que deux syllabes de suite ne commencent point
d'ordinaire par une aspirée. Il y a quelques exceptions :
1° Dans les mots composés ; exemples : àpvifJoÔTJpa; , oiseleur ( opviGo;-
S^pa); âv6o<popo;, qui porte des fleurs (avûo?-<pépco).
2° Dans les adverbes de lieu en Oev et en 6 1 : irovra^oôev , de toutes parts,
undique ; KopivGo'ôi , à Corinthe.
3° Dans quelques aoristes passifs : fyyfhp, de /éto, répandre; épôwfeî;,
d'opôdco, dresser ; et dans les impératifs ^>a6(, xe'Ovaéi.
4° Dans les mots où la seconde aspirée est précédée immédiatement d'une
consonne : 5aX<f>8st'<; , de SéX™ , réchauffer, foveo, où <p est précédé de X.
5° Dans ceux où la seconde syllabe a deux aspirées et non une seule : Baqtek .
de 5cnrTa> , ensevelir ; mais l'aoriste second £Tacp7)v a un -r au lieu du B , parce
que la syllabe cprjv n'a qu'une aspirée , <p.
6° Dans les mots où une forte est changée en aspirée devant une apostrophe,
à cause de l'esprit rude suivant : eô^' 6 avôpcoTroç , pour é8t)xe ô avôpwwx ,
l'homme plaça.
SUPPLÉMENT AUX LETTRES. 169
H. La même aspirée ne peut se redoubler ; ainsi l'on dit Bscx^oî , Bacchus ,
et non Bav^oç ; 2ont<pco , Sapho , et non 2à<p<pw ; ILxGeuç , Pitthée , et non
IL89eôç. Cela vient de ce qu'une aspirée ne peut jamais finir une syllabe ; or
Bâx^oç se divise ainsi : Bâx-yoç; Sonrcpto, Sax-cpià; IIitôsuç , IIit-Oeûç.
III. Dans les mots composés de lx, l\, itpôç, wç, ces syllabes ne cèdent
jamais leur consonne finale à la syllabe suivante; Éçetjjit, sortir, se divise ainsi
en épelant : eS-et^i ; Extpcûf10 , échapper, Ix-çeuyw ; rcpoîxaxxw , ordonner,
Trpoç-xaxxai.
Mais TtpoffTotTÉto , présider, se divise ainsi, irpo-axaxéo) , parce qu'il est
composé de 7tpô , et que le <; n'appartient pas à la préposition.
'Ex(p£uy(j) déroge à la règle qui veut que deux muettes de suite soient de
même degré. La raison en est simple ; c'est que x et cp n'appartiennent point
à la même syllabe.
IV. Quatre consonnes et même trois ne peuvent aller de suite , à moins que
l'une d'elles ne soit une liquide , comme dans 5eXxxpov , adoucissement ,
cxXifipo'ç, dur, 7t£(jicp8£tç, ayant été envoyé ; ou n'en tienne lieu comme y dans

N EUPHONIQUE.
§ 173. Quand un mot finit par les voyelles e ou i, et que le mot suivant
commence aussi par une voyelle, on ajoute souvent un v à la fin du premier,
pour éviter l'hiatus : lv (xniciv iXfyotç , en peu de mois : [Ar)<ri'v pour ^ui ;
lxu<|/ev aûxôv , il le frappa : ixut{/ev pour sxu^s ; eïxocrtv ln\ , vingt ans : eÎxoctiv
pour eÎxoui. Nous avons déjà vu ce v avec a privatif : <xvcc?io; pour à-âijioç ,
indigne (cf.'§ 168). Il ne s'ajoute pas au datif singulier de la 3e déclinaison, ni
au duel en e, ni à la seconde personne plurielle des verbes, ni à la troisième
personne plurielle en xi dorien, non plus qu'à aucune personne de l'impératif.
APOSTROPHE.
§ 17i. I. Nous avons dit que l'apostrophe tient la place d'une voyelle
retranchée à la fin d'un mot : ࣠èpoZ , de moi, pour <xto Ijaou ; itavx' £\vytv ,
pour iràvxa zXzyev.
Les poètes élident quelquefois par l'apostrophe , non-seulement des voyelles
brèves, mais encore des diphthongues : fioûXop.' îyt!>,je veux, pour poûXojjiat
zyû. Quant aux voyelles longues, U est très-rare qu'on les élide.
IL Non-seulement l'apostrophe mange , comme en français, la voyelle finale
d'un mot; quelquefois aussi c'est la première du mot suivant qui disparaît,
quand la première du premier mot est longue :

w 'yaôé pourjo àyaOé, mon cher, o bone ;


to 'tâv pour w exav , mon ami (èxav pour Ira , VOC d'Irr]? ' ) ;
■koZ '<mv pour tzoZ ècxiv, où est-il?
'EpjjiT) 'lATtoXatE pour 'Ep^ è|*7toXaîe, Mercure, dieu du commerce:
•f)' ûaé&ta pour $\ diaièzia., la piété.

1. Matthis et Buttmann rejettent cette étymologie et écrivent v> tâv.


170 SUPPLEMENT AUX LETTRES.
NI. La conjonction xaî, et les cas d'o, *), xo, qui finissent par une voyelle,
s'unissent souvent avec la voyelle ou diphthongue initiale du mot suivant :
xàvûpo'ç, xaSiSpi, pour xoù avSpo'ç, xto àvSpi ; àvri'p et wvrçp pour ô àviip; touvou.»
pour xô ovojjia; xàyw pour xat Éyo) ; xaxa pour xai eTxa.
Dans quelques-uns de ces mots , les voyelles et les diphthongues finales se
perdent entièrement, sans que pour cela on mette d'apostrophe :xàv8po'ç,
ràvSpi ; dans d'autres elles changent de son en se contractant avec celles du
mot suivant : wvrip, xouvopia. C'est ce qu'on appelle Crase.
Les meilleures éditions ne souscrivent l'i que quand il se trouve dans le
second mot : xd^co, sans t, _parce qu'il n'y en a pas dans Èyu> ; xàxa, avec i,
parce qu'il y en a un dans sTra. C'est ainsi qu'on dit i& pour xaî 6, et Zey/w
pour xal oï , et les ( ■/ à cause de l'esprit rude de 6 et de oî ; le signe d'esprit
doux qui est sur les deux i» est ce qu'on appelle Coronis).
On unit, d'après les mêmes principes, èyô> avec oTjaou , je pense, et oîoa,
je sais : lfo>u.at, èftoSa ; (asvtoi avec àv : u.evxàv. Les brèves o et i forment une
diphthongue : xo Itiaxtov, le vêtement, 3-oîu.ocxcov.
IV. Les poètes élident la finale des prépositions irapâ, àvâ, xaxâ, même
devant une consonne, et sans mettre d'apostrophe : nàp Zï|v(, apud Jovem.
Le v et le t d'àv et xax subissent alors le changement qu'exige la consonne
devant laquelle ils se trouvent : àjA tpo'vov pour àva epôvov , à travers le carnage;
xàx xsipaXrjç, par la tête, pour xaxà xe:paXîi<; ; xàS Suvajjuv, suivant ses forces,
pour xaxà 5ûvau.tv.
On écrit aussi en un seul mot, àjitpôvov, xaxxstpaXîîç , xaSouvajxtv.

CONTRACTIONS.
§ 175. Nous avons déjà donné séparément les règles des contractions; voici
un tableau où elles sont toutes réunies sous un même coup d'oeil.

oe, », EXCEPTIONS.
00 ,
)l OU. ia, se nomin. duel , rj.
oou, )1 '£. eaç accus, plur. et;.
07), "£,

ow, }..
) ua, ea, a,(lreet2edécl.
oot, oa, a J
\
0T|, \> oa, ou, acc. pi. ([X£i'-
0!.
0£C ,
Çovaç, oaç, ouç).
OÏ, ; ôeiv, oûv, infinitif.
SUPPLÉMENT AUX DÉCLINAISONS. 171

SUPPLÉMENT AUX DÉCLINAISONS.

PREMIÈRE DÉCLINAISON.

VOCATIF SINGULIER.

§ 176. Parmi les noms masculins en rjç , un grand nombre ont, comme
nous l'avons vu , le vocatif en a ; ce sont :
1° Les noms en tt|ç ; TOtT]T>i<; , poëte, v. Ttotïixâ.
2° Ceux en m\ç dérivés A'&ty, œil : xuvwmi;, impudent, xuvâka.
3° Les comp. de (xerpEto, mesurer, Ysto^Éxprii; , géomètre, yeai^Tpa;
de TttoXsto, vendre , fiiêXtoraoXriç, libraire, ptSXtoTtôtXa;
dexpiêw, frotter, wxi8orp(6r)ç, maître d'exercices, iraiSoTpîëa.
U° Les noms de peuples : Exûôriç, Scythe, 2xû0a; nép<rr)ç, Perse, Ilépo-a.
Tous les autres ont le vocatif en yi : tUpowiç , Persée, IIÉptni ; 'AXxtëiàSriç ,
Alcibiade , 'AXxtëiàSr).
GÉNITIF SINGULIER.
Les noms masculins en tjç faisaient primitivement le génitif en eo> et ao ,
formes qui se rencontrent souvent dans Homère : nn]XT)ïâ5ï]ç , le fds de Pelée
(Achille), G. Ib)Xr|ïâo'ec>> ; "AXtyiç, Altès, "AXxao et "AXtew.
La forme et» est restée chez les Ioniens : veqvfa; , jeune homme; gén. vetivîew.
Eo) se prononce en une seule syllabe.
De la forme éolienne ao vient le génitif éolien et le génitif dorien a :
Kpovt'Sa, génitif éolien de Kpovi'oV;, fils de Saturne; 'ArpeiSa, génitif dorien
d' 'ArpsiSm , fils d'Atrée. ' •
Delà, chez les attiques eux-mêmes, des génitifs en a dans les noms propres
et dans quelques autres : KaXXi'aç, Callias ; gén. KaXXi'a; opvtOoôiîpa; , oise
leur; gén. épviôoôiipa.
Comme aussi, @w|jl3ç, Thomas, gén. (">o>|xa; IIuôaYo'pa;, Pythagore ,
Iluôavopa et IIuOaYopou ; BopÉaç , Borée, le vent du nord , Bopsou ; attiq. Bop^Sç,
Bo^a.
GÉNITIF PLURIEL.
Le génitif pluriel est : chez les Ioniens, en éwv : (iowéwv ;
Chez les Éoliens , en awv : |Aouo-âo>v (forme qui se rapproche beaucoup du
latin musarum).
D'Éwv contracté, vient le génitif attique [aouo-cov;
D'awv vient le génit. dorique (aousôv.

DATIF PLURIEL.
Au datif pluriel en atç , les poètes ajoutent i : (/.oûo-at; , ^oûo-aio-t , et avec le
v euphonique, fjioôo-atsiv.
Les Ioniens changent ai en y\; poûays, jj.oôoTi<Tt, ^oûo-ïiaiv.
172 SUPPLÉMENT AUX DÉCLINAISONS.

ACCUSATIF PLURIEL.
Les Éoliens le font en «iç, comme le datif : [wuuaiç pour fiofaaç.
Remarques. l°Les Ioniens changent tous les a longs en *) : aoylri, fyi<rç,
gén. crocptrjç, ^ixepy)ç; et de même au masculin, vstjviV, vetjvieco, verjvi'ri, pour
vsaviaç, ou, et.
1° LesDoriens changent les i\ en a : tiu.<x, xtu.aç, honneur, pour -riu.il, w|*w;
|au.a, tpau.aç, réfutation, pour c^p], i/(*ï|ç. C'est de ce dialecte que les
Latins ont pris leur terminaison a pour le féminin.
3° Les Éoliens terminent les masculins en a bref, au lieu d'^ç ; ©us'hto,
Thyeste, pour 0uÉo-Tr]ç ; hncoro , cavalier, pour 'imcd-rr)!:. De là les masculins
en a des Latins : poeta, cometa. La voyelle brève paraît n'appartenir au'au
V'OCatif. " r rr 1

DEUXIÈME DÉCLINAISON.
§ 177. 1° Les poètes font souvent le génitif en oio : Xôyoi;, Xo'yoto. Ils ajou
tent t au datif pluriel, Xo'yocsi, et avec le v euphonique, Xoyoto-iv. Ils disent au
duel Xo-fotïv pour Xo'fotv.
2° Les Doriens font le génitif singulier en w; l'ace, pi. en toç : tS vdu.u, de
la loi; twç vdu.wç , les lois.
3° Les attiques font très-souvent le vocatif semblable au nominatif : w cpiXoe. ,
à mon ami. On dit Qeo'ç au vocatif de 0eo'; , Dieu; comme on dit en latin Deus,
au vocatif aussi bien qu'au nominatif1.
§ 178. Nous avons indiqué, § 17, des noms de cette déclinaison qui
éprouvent une contraction à tous leurs cas; par exemple :
N. vo'oç, esprit; V. vo'e, G. vo'ou, D. vôw, Ac. vôov.
vouç, voù, voti, vw, votiv.
Le pluriel et le duel de ce nom ne sont point usités ; le vocatif singulier
est sans exemple.
Déclinez de même ttXo'oç, 7rXotl;, trajet; pi. tcXooi, itXoï ; icXo'wv, 7cXSiv;
■JtXooiç, uXoTç; 7rXôouç, 7rXoôç.
Voici un adjectif qui éprouve une contraction de la même espèce :

SINGULIER.
Masc. Fém. iVeut.
Xpuséa2, Xpûueov, d'or.
Nominatif.
( xpusoûî, Xpuini , XpUffOÎiV.

( xpuo-éou, Xpucéaç , ypuersou .


Génitif.
X.pu<nfc. Xputroû.
( XPU(r«i>> Xpuaéot , Xpuaéw,
Datif.
l XP^V' XPU<TTÎ • Y_pu<r5>.
( xpû<r"v, y puas'av , XpUUEOV,
Accusatif.
( y_pU0TOÎ!v , y_pu(niv , ypudotîv

1. S. Grégoire de Naz. emploie ©eé. — 2. Le féminin xpu<r éni, xpu^Éri;, est ionien.
DEUXIÈME DECLINAISON. 173
PLURIEL.

Masc. Fém. Neut.


XpWEOl , Xpureai , Xpuuea,
Nominatif.
{ Xpuaoï, Xpuaaï, Xpuïâ.
XpUUStriV ,
Génitif. j pour les trois genres.
( XputrSv ,
J(pU(TÉ0[Ç , XpuffÉaiç, Xpudéotç,
Datif.
î Xpusoïç,
Xpuuéouç,
XpusaTç,
XpuorÉaç,
XpuaoTç.
XpuffEa,
Accusatif.
i Xpusoûç , Xpuuaç , Xpuffâ.

DUEL.

Xpuffsco , Xpuaéa, Xpufféto ,


Nom., Ace.
( Xpuao'), XpuuS, Xpuaw.
XpuTEOlV , XpuuÉatv , Xpuffé'oiv,
Gén., Dat.
1 XpUSOÏV , Xpuoaïv , Xputxotv.

Déclinez ainsi:
àpYup£Oç, àpYupéa, àpyupsov , d'argent.
àpYupoCç ,, àpYupg, àpyiipouv.
ocpYÛpEo; prend a au féminin, a cause du p qui précède.
Déclinez encore :
àirXoo; , àirXoir) , arcXdov , simple.
1° Sing. Nomin.
i aTtXoîiç ,
ébrXôou ,
àitXîj,
otXoyi; ,
àirXotiv.
ôbrXdou ,
Génitif.
i &tù.oZ ,
aTtXôoi ,
a7rX5jç ,
aTrXôai ,
âirXou, etc.
aTtXda ,
Plur. Nomin.
( ébrXoï , a7rXaï , ôbrXa, etc.

( SlTtXÔOÇ , SiirXoY) , SmXdov , double.


2° Nomin.
l SraXoû; , SittXtj , SnrXotiv, etc.

Remarques, euvoo;, suvou?, bienveillant, et tous les composés de vôoç,


voûç, esprit; /
aitXoo;, àirXoui; , non navigable, et les composés de ttXooç, irXoCç, trajet,
n'ont que deux terminaisons :
Masc. et fém. suvooç, euvouç; Neutre eïvoov, eovouv.
(xtcXooç, a7tXouç; àitXoov, cmXouv.

DÉCLINAISON ATTIQUE.
Q 179. 1° Le nominatif neutre est ordinairement en uv, comme mâyiMv.
En voici un en w; : to vpé&K, la dette; gén. irrégul. toïï xpéwç. Les autres
cas se tirent de xpéoç, xp^oî'XP*00*- Pas de da^ au singul'er m au pluriel-
174 SUPPLÉMENT AUX DÉCLINAISONS.
2° Les attiques omettent souvent le v à l'accusatif : Xayco', vew, pour Xaywv,
vewv; 'A6(o, le mont Athos, pour "A8«ov ; K«, l'île de Cos, pour KCW ; tJjv
é'io, l'aurore, pour é'iov inusité, venant d'âwç, Sfw, même signification que la
forme poétique ï|ojç, rjdoç ; à-pipio pour à-pîpwv, ace. de l'adjectif à-pipwç, à-pi-
peov , qui ne vieillit pas.
3° C'est à l'imitation des attiques que Virgile a fait un génitif en o ; letwn
Androgeo, la mort d'Androgée ; et que Tite-Live a dit à l'accusatif , admontem
Atho, au mont Athos.

TROISIÈME DÉCLINAISON.

I. GÉNITIF SINGULIER.

§ 180. Nous avons dit que, pour décliner les noms imparisyllabiques,
il fallait en connaître le génitif. Ce cas est indiqué dans les dictionnaires. La
seule difficulté est donc de remonter au nominatif, quand on ne connaît que
le génitif ou un autre cas. On peut s'aider des règles suivantes :
1° La muette du premier ordre , avant la terminaison du génitif, indique un
nominatif en ^ : gén. 'Apaê oç, nom. "ApouJ*, Arabe; rà o'ç — &ty inusité, œil.
xoeni)atp oç — xaTîjXii|/, échelle1.
2° La muette du second ordre indique un nominatif en \ : gén. Spray oç ,
nom. ocpuaÇ, ravisseur; xôpax oç — xôpaij, corbeau; àvaxT oç — avaÇ, prince;
ovujf o; — ovu£, ongle*.
3° La muette du troisième ordre indique un nominatif en o- : gén. IX-rrfS oç,
nom. IXitiç, espérance; ^eXiox o; — yéXioç, le rire; xopuô o; — xopuç, casquek.
k" vt indique er ou v : gén. fifoux oç, nom. fiyau;, géant ; Spaxovx oç —
Spâxiov, dragon.
5° v indique o- ou v : uiXav oç — [/iXaç , noir ; tppev o'ç — tppiiv , esprit.
6° p indique p : S'vjp oç — 3-vip, bête sauvage ; irup dç — iûjç>, feu.
7° oç pur indique a : gén. ripu> oç, nom. ■Sipeoç, héros; Tptïjpe oç — -rptvîpKjç,
galère; OU un neutre en i OU en u : aivam oç — erivam; ocute oç — acmi.
8° Exceptez de la règle 3 tous les neutres en u.a , qui font le génitif en |xaxoç :
o-to|xa, o-tojAaToç ; et de plus, ^irap, vina-roç, foie; SéXeap, SeXeoctoç, appât;
[xe'Xi, f/iXiToç, miel, et quelques autres noms neutres.
Remarques. 1° Le radical d'un mot se trouve donc dans le génitif, en
retranchant la désinence oç : àpaê, xopax, ÈX7ti'o, j^ÉXav, 0-wpi.aT, etc.
2° Le nominatif n'est donc point la forme primitive du nom. Ce cas est
modifié, comme tout autre, d'après des règles qu'il est aisé de déduire des
exemples précédents.
II. ACCUSATIF SINGULIER.

Nous venons de voir que les attiques omettent le v à certains accusatifs de


la seconde déclinaison. A celui de la troisième , ils omettent quelquefois la

1. On écrit aussi Xavû, avec l'accent circonflexe, — 2. Cf. Méth. lat., S 15, i. — 3. Cf.
ibid., § 15, h. — 4. Cf. ibid., § 15, m.
TROISIÈME DÉCLINAISON. 175
syllabe va : 'AiroXXco pour 'AircSXXwva, Apollon; IïoastSSS pour ITossiSwva,
Neptune ; aîw pour atSWa, siècle, âge. Quelquefois même ils omettent Ta :
ÎSpw pour îSpwTa, sueur, d'ISpio;.
Ce retranchement peut s'expliquer par la contraction , 'ArciXXwva , <»a , u> ,
et ainsi des autres.
C'est par une contraction semblable qu'on dit vipw pour îipoia , accus, sing. ;
Sipojç pour ifpcoaç, accus, pi. de vipwç, ^pwoç.
m.
§ 181. A la déclinaison contracte, Tp^'p^;, rpt^psoç, il faut rapporter cer
tains noms propres en xXeV, qui ont une contraction même au nominatif.
N. 'HpaxXeV , 'HpaxXîjç, Hercule.
V. 'HpaxXeeç, 'HpâxXstç.
G. 'HpaxXéeoç, 'HpaxXÉouç , et non 'HpaxXoïï;.
D. 'HpaxXéVt, 'HpaxXeet, 'HpaxXeT.
Ac. 'HpaxXeea, 'HpaxXéa, 'HpaxXîj.
Déclinez ainsi:
0£[xi(tto xXérjc;, xXrj;, Thémistocle.
IIspi xXériç, xXîiç, Périclès.
La forme éi\ç est ionique; la forme contractée îjç est attique.
Les Ioniens disent encore : G. 'HpaxXvjoç ; Uat. -xXyjï ; Ac. -xXîja.
On a dit aussi sans contraction : 'HpaxXéo;, 'HpaxXéï. Le vocatif exclamatif
"HpaxXeç, par Hercule, est moderne.
IV.
§ 182. Si, dans un nom contracte en v\ç , la terminaison est précédée d'une
voyelle , comme &fnqç , sain, l'ace, sing. contracte ea en a long , et non en r\ ;
ainsi l'on dit uyiéa, ûyta, parce que la terminaison est précédée d'un t ; tandis
qu'on dit àX^Osa, àXr)69), parce qu'elle est précédée d'un 6.
Il en est de même dans les noms contractes en euç : Ileipaieûç, le Pirèe,
port d'Athènes ; ace. rktpaiéa, Ileipocta. Ces noms reçoivent de plus une
contraction au génitif : IIsipaiÉioç, Ikipaiâjç, au lieu que paaiXsuç, pWtXéwç ,
n'en reçoit jamais à ce cas.
Quant à l'accusatif pluriel, il est tantôt en stç, comme u^teTç, àX7]8Eï;,
tantôt en aç : ô <xy\u£uç, l'autel placé devant une maison; accus, pi. toù; à^uiSEç.
L'usage apprendra toutes ces particularités.
V.
§ 183. Nous avons vu ia; contracté en k : TtôXiaç, icôXiç ; ocpiaç, oçtç. Cette
contraction se rencontre quelquefois même dans des noms qui ont une con
sonne avant la terminaison : opvi8aç, opvtç; xXsTSa;, xXsïç (de xXetç, xXetSo'ç,
clef) ; xiYpiSa;, Ttypt; (de x^piç, ttypiSoç, tigre). On dit aussi au nominatif
et au génitif pluriel : opvstç, ôpvewv ; Ti'ypetç, Ttypciov, comme toXei;, toXewv.
Il en est de même en latin, où l'on dit, tigris, tigridis, et tigris, tigris1.
VI. DATIF PLURIEL POÉTIQUE.
§ 184. Nous avons vu que le datif pluriel se termine en <n; les poëtes le

1. Cf. Méth. lat., § 122, Rem.


176 SUPPLÉMENT AUX DÉCLINAISONS.
terminent en eoui ; et comme cette terminaison commence par une voyelle , on
l'ajoute simplement au radical , comme celle de tout autre cas ; exemples :
N. G. D. D. pi.
*EXX*)v, "EXXnjv oç , "EXXyjv i , 'EXXlfr ECTITt.
Xapraç , XafATOxS o;, Xaprào' i, XajjwraS eo-on.
TOxîç, icaiS oç , TOtS î, iraio eo-ai.
ïX^ît lyQÙ oç , 'X,9" '> ty8Û S(T(Jt.
<7b>|Ut, (TwjjiaT oç , (70)[/.aT t, TtOfACCT Effffl .

Quelquefois on ne met qu'un <r au lieu de deux :


avai;, avaxT oç , avaxT t, àvâxT tat.

NOMS IRRÉGULIERS.
§ 185. Quelques noms irréguliers, en petit nombre, appartiennent aux
déclinaisons parisyllabiques; par exemple :
N. 'It)<toCç, Jésus-Christ i V. 'I^goû; G. et D. 'Yrpvû; Ac. 'I7]<toûv.
La plupart appartiennent à la déclinaison imparisyllabique. Voici les plus
ordinaires :
1° N. Zeuç, Jupiter ; V. Zeû; G. Aïo'ç, Dat. A»; Ac. Ai'ot.
Les poètes disent encore : G. Ztivo'ç ; D. Ztjvî ; Ac Zîjva : d'où, en dialecte
éolien, Zavo), et en latin Juno, Junon.
2° N. Yuv1lt femme; V. yimi ; G. Y"vatxôç; et tous les autres cas comme si
le nominatif était Yuvaiij.
3°<x<xTiip, astre ; G. àaTÉpoç : la seule irrégularité est le datif pluriel àorpaîi
comme Ttarpotut (selon d'autres, àorpasi).
W apç, inusité au nominatif, agneau; G. àpvdç; D. àpvi ; D. pi. <xpvâ<ri.
5°xuiov, chien; V. xûov ; G. xuvoç ; D. xuvi ; Ac. xuva. PI. xuveç, xuviov,
xuat , xuvaç.
6° Xîç , lion; Ac. Xïv. Les autres cas sont inusités.
7° *) x^p. la main, xe'po'ç, xE'P*. XeïPa- pl- XeTP^> XEtPSv • X^ > XeTPa?-
Duel, x£'P£> XElP°'v' V°èi-, et j^epoïv. Les poètes et les Ioniens disent encore :
G. xeP<fe» D- XEP^> Ac- XEPa- PL XePSv' X6^-
8° •?) YPa"î» 'a vieille femme. 9° ^ vaïïç, Ze navire.
Attique. Ionique.
Ionique Attique. /om^ue.
SlNG.r. N.
N. YPaïïi;'
YP0"^ ' TPW-
YpTjCç. SlNG. N. vaûç, vtiûç.
V. YPa"^ > Yp7]tj. V. vaû, Vïjîi.
G. YPa(k> YP7)0Ç. G. vecoç, vqo'ç OU veo'ç
I). yfai, , Ypvit. D. V7]{, VY)t-
Ac. YPa^v- Ac. vaûv, vîja OU véa.
Plur.
8. N. V. YPSe«'
YPSe«i VP^s-
YP^î- Puib. N. V. vïjeç, VÎJSÇ OU VSSÇ
G. YP°"^V- G. VcWV , VY]5)V.
D. ypuuaL D. vauiî , V7)U(r(.

Ac. YP0"*- Ac. vaûç, vîjaç OU véaç

Point de duel. DUEL. Point de nominatif.


G. D. veoîv.
Remarque, vaùç a encore les formes doriques , G. vao'ç, usité aussi chez les
tragiques ; D. vat. Pl. vôfeç ; Ace. vSaç.
NOMS IRRÉGULIERS. 177
10° N. poûç, bœuf; V. $oZ; G. pooç; D. poi ; Ac. (3oûv. PL pas?, powv.pouat;
Ac. (po'aç) (taûç.
11° oïç, attiq. oT;, brebis; G. oi<fc; D. ou; Ac. oTv. PL oTeçetoTç ; G.ouov;
D. oJui ; Ac. oïaç et oîç.
Ionien : N. oïç; G. oïoç; Ac. oïv (oïïSa, Théocr. ,1, 9). PL N. ôïeç, oï;,
D. oiesi, oiEuat, 0£5<ji; Ac. oïaç, oïç.
12° Xâaç, contracté XSç, pierre ; G. Xaoç; D. Xôiï; Ac. Xaav et Xïv. PL N.
Xôîeç ; G. Xâ<ov; D. Xaeirai.
Sophocle a aussi le génitif Xaou, comme si Xaaç était de la lre déclinaison ; et
Callimaque, ace. XSa.

NOMS SURABONDANTS1.
§ 1 86. On appelle ainsi ceux qui suivent à la fois plusieurs déclinaisons sans
changer de signification.
1° Quelques-uns sont surabondants à tous leurs cas ; par exemple :
ipuXal;, tpuXaxoç, et cpuXaxoç, cpuXaxou, gardien.
u.àpTuç, [AapTupoç, et (/.apTupoç , uaptopou, témoin.
ItptxX9jç, 'ItptxXÉo;, et "IcpixXoç, Ia>(xXou, Iphiclès, nom d'homme.
SévSpov, SévSpou, et SsvSpoç, SEvSpeo;, arbre.
toccoî, tao), et tokov, raSivoç, paon.
YaXw; , -(akta , et yakox; , y£Xtaoi; , ylos, belle-sœur.
^sXtScov, ^eXiSo'voç, et y£k&û, ^eXiSoûç , hirondelle,
utoç, uîoû, fils, et uîeuç, inus. au nom. ; G. uUo;; D. pi. \A£ai et ut<x<rc, etc.
2° D'autres sont surabondants seulement à quelques cas:
6 yéXiù?, le rire ; Ac. fù.u>vx, troisième déclinaison; et yeXwv, déclinaison
attique. OîSi'touç, Œdipe; G. troisième déclinaison, OiSraoSo;; seconde,
OîSittou. 2(oxpaTriî, Socrate ; Ac. troisième déclin., 2coxpaTsa-T7] ; première,
2ti)xp<&r»)v *.
De même, "Apvjç, Mars; Ac. "Apea, 'Ap?) et "Apv]v. (Les autres cas sont
"ApEoç et 'Apewi; ; "ApEÏ, "ApEi; poét. "Aprioç, "Apijï, "Apyja; Voc. "ÀpEç.)
3° Par un changement contraire à celui de 2toxpaT£oc-Tï) en 2ioxp<xx7)v , les
Ioniens disent Ssoirorea pour SEownrjv; c.-à-d. qu'aux noms masculins en
rjç de la première déclinaison, ils donnent un accusatif singulier en ea, et un
accusatif pluriel en edcç, comme s'ils étaient de la troisième :
SEffirÔTEa, Secttoteocç , pour SE(rcroTï]v, Seottotocî, maître.
xuëspviqTEa, xuêEpvrçTEaî , pour xuêEpv^r/jv, xuêepviiTa;, pilote.

NOMS DÉFECTIFS.
§ 187. On appelle ainsi ceux qui, n'étant employés qu'à certains cas, sont
incomplets dans leur déclinaison.
Quelques-uns n'ont que le pluriel : oï triplai, les vents étésiens; t& Ato-
vària , les fêtes de Bacchus.
D'autres ne sont usités qu'au nominatif et à l'accusatif, comme les neutres
Ôvap, songe ; 2rap, vision; Se'jjlocç, corps; et X(;, Xïv, déjà cité.
D'autres ne s'emploient qu'au nominatif, comme o^eXoî, avantage.

1. Cf. Méth. lat., S 122. — 2. Cf. ibid., S 114, Rem. 1.


Burn. Gr. Gr. 12
178 SUPPLÉMENT AUX DÉCLINAISONS.

NOMS INDÉCLINABLES1.

§ 188. On appelle indéclinables les noms qui ont une terminaison unique à
la vérité, mais qui sert pour tous les cas; ce sont :
1° Quelques noms étrangers, comme to to^oc, la pâque; G. toû -Kir/a;
D. tS ran^a • Ce nom est en même temps défectif, parce qu'il n'a que le singulier.
2° Les nombres cardinaux, depuis 5 jusqu'à 100, comme nous l'avons déjà
dit : tcévte, £?, imi, oxtio, etc.
3° Les noms des lettres : dfXcpa, p^xa, y<W<x, etc.

RETRANCHEMENT D'UNE SYLLABE.

§ 189. On trouve dans les poètes quelques nominatifs neutres qui paraissent
formés des nominatifs ordinaires , par le retranchement de la dernière syllabe ,
comme to ôol, la maison, pour to owjxct ; to âXcpi, la farine, pour to àXcpiTov;
to xâpYj, la tête, pour to xâpr]vov.
Il est possible que ces mots soient des restes de la langue primitive des Grecs,
plutôt qu'une abréviation des mots usités ; car quelquefois les genres sont
différents : to xpï, ^ xpiôij, l'orge.

ADDITION DE LA SYLLABE *I.

§ 190. Souvent les poètes allongent les noms et les adjectifs, en y ajoutant
la syllabe <ft (ou avec le v euphonique <piv) ; alors la terminaison devient ,
pour la l*e déclinaison, niyi ; fk'a, force, phrçt.
p0ur la 2% oçt; j«P«*. «née, «[«tfy;
r T (OCTEOV, OS, OUTEOIflj

pour la 3*, eofi; ojroç, char, o^s<j<pt.


Quelques-uns , que l'usage apprendra , s'éloignent un peu de cette analogie ;
comme *| vaûç, le navire, vaû<pi ; *i lo^âpa, le foyer, lo^apâpt ; to ëpzêo*;,
l'érèbe, l'enfer, Ipiêtuayi, du génitif ionien èpéêeuç, pour £pé&oç-ou«. (La
variante épéêtacpi, dans Hésiode, est probablement meilleure.)
Cette forme, ainsi allongée, sert pour le génitif et le datif, tant du singulier
que du pluriel.

IRRÉGULIERS DANS LE GENRE.

§ 191. En grec, de même qu'en latin2, quelques noms sont d'un genre au
singulier, et d'un autre au pluriel. Nous citerons entre autres :
SlNG. ô Stc^ôc, le lien; Plur. xi Stopé.
ô Siippoç, le char; Ti Sfeppa.
* Xô^voç, la lampe; xi Xû^va.
ô TapTapoç, le Tartare; de TdcpTapa.

1. CC Méth. lat., S 128. — 2. Cf. ibid., § 129."


SUPPLEMENT AUX ADJECTIFS. 179

SUPPLÉMENT AUX ADJECTIFS.

ADJECTIFS DE DEUX GENRES SOUS UNE SEULE TERMINAISON 4.

§ 192. Nous avons vu des adjectifs de trois et de deux terminaisons.


Quelques-uns n'en ont qu'une seule , mais ils ne sont point des trois genres
comme le latin prudens ; ils ne servent que pour le masculin et le féminin, et
sont ordinairement considérés comme substantifs. Ex. :
(puyaç , G. (puyaSo; , fugitif ou fugitive.
Sprat?;, Sprat-foç, ravisseur, ou femme qui ravit.
araiç , arauSo; , homme ou femme sans enfants.
ÉxifiXuç, ImiXuSotr, étranger ou étrangère.
C'est ainsi qu'en français on dit, par exemple , homme et femme auteur; et
en latin , aux, celui ou celle qui guide ; redux, celui ou celle qui est de retour.

ADJECTIFS DE DEUX GENRES SOUS DEUX TERMINAISONS2.

§ 193. 1. D'autres mots, qu'on peut encore ranger parmi les adjectifs, parce
qu'ils expriment une qualité, un attribut, ont une terminaison pour le mascu
lin , une pour le féminin , et n'en ont point pour le neutre .
Masc. o-omip, G. owTÎipoç, conservateur.
Fém. <j(OTEtpa, awTEipaç, conservatrice.
Masc. [xaxap, (xàxapo;, heureux.
Fém-. jjiaxatpa, [/.axaipaç, heureuse.
On voit que ces mots répondent aux adjectifs français en teur, trice, et aux
latins en for, trix, comme wrtor, victrix ; ultor , ultrix ; servator, serva-
trix; car, bien que quelques-uns de ces adjectifs latins aient un neutre au
pluriel , victricia, ultricia, ils ne sont jamais du neutre au singulier. Quant
aux adjectifs grecs dont nous parlons , ils n'ont de neutre à aucun nombre.
II. A cette classe on peut ajouter les noms ethniques (gentjxitia) , qui, par
l'ellipse d'àvvjp ou de fw^ , se prennent substantivement. Exemples :
Masc. 2TrapTtaT7]ç , ou , un Spartiate ; fém. EratpTiâTtç , iSo? , une Spartiate.
Masc. Aàxwv, wvoç; fém. Aâxaiva, tjç , homme et femme de Laconie.
III. On peut y joindre aussi les noms patronymiques, c'est-à-dire ceux qui
désignent une personne par un mot dérivé du nom de son père ou de sa mère.
Les désinences sont :
Pour le masculin, 1° iSr^, iSr^, idS-r^, gén. ou; 2° itov, gén. (o>vo;. Exemples:
IlïjXeuç , Pelée ; IIv)XsiS-ifiç , IIr)Xï]ïâS7)<; et riï)Xeicov , le fils de Pelée, Achille.
Kpovoç, Saturne; KpovîSn]; et Kpov(tov, le fils de Saturne, Jupiter.
Aï)tw, Latone; AyitoiSt)?, lefilsdeLatone, Apollon.

4. Ct Méth. lat„ § 133. — 2. Cf. ibid., S 134.


M2
180 SUPPLÉMENT AUX ADJECTIFS.
Pour le féminin : 1° (t , fêoç et idcç , tâSoç ; 2° (v»i , (vï)? et ecovri , iwvtk Ex. :
Niipeôç, Nérée; Nnipi)f«, fille de Nérée.
Ai)tw , Latone ; Atitoii; et AniTwïa; , la fille de Latone , Diane.
'ûxcavoç, l'Océan; 'QxEavfor), fille de l'Océan.
'Axpfeioç, Acrisius; 'Axpt<7iow], la fille d'Acrisius , Danaé.

ADJECTIFS IRRÉGULIERS.
§ 19ù. Voici les deux plus remarquables:
1° SlNG. N. TtpSoç OUirpSo;, doux, 7rpasïa, 7rpaov;
G. irpaou, irpasfaç, irpaou , et ainsi de suite.
PLUR. N. itpaeîç, TtpaEÏat, irpaéa.
G. irpaéwv , Trpaetwv , irpaÉtov.
On voit que le féminin et le pluriel se tirent du dorien 7rpa6; , et se déclinent
sur *)Sû;, ^ïa, *|8u. Ils n'ont jamais d'i souscrit.
On dit encore au nominatif pi. , irpâoi et au neutre Ttpga ; au datif, irpaoïs et
irpaidi.
2° 2S«, contracté de odcoç, salvus, sain et sauf, n'a que les cas suivants:
SlNG. N. Masc. et fém. <rw; ; neut. ctmv. \
Ac. owv. ( Déclinaison attique ,
Plur. N. «?• ( comme suyewç.
Ac. «S;. '
On trouve encore quelques cas de uôoç, de uîioç, et de sao; dont le féminin
singulier et le neutre pluriel sont <ra pour <ràa.
On cite même, de Démosthène, le nominatif pluriel cÛJ; pour «5e;, troi
sième déclinaison.

FORMATION DES COMPARATIFS ET DES SUPERLATIFS.

§ 195. Nous avons marqué, § 38 , l'analogie la plus générale des compa


ratifs et des superlatifs. Voici les règles pour les former:

Terminaisons tepos, tatos.

I. Adjectifs en 02.
1° Dans les adjectifs en o;, on remplace o? par étepo;, si la syllabe pré
cédente a une diphthongue ou une voyelle longue, soit par nature, soit par
position :
xoîipoî, léger, xoucpoTepo; , xompoTaxo;.
IvSoSoç, illustre, svSoijÔTepoç, MolÔTtxTOi '.
Par wxEpo; , si la voyelle précédente est brève :
oooo'ç, sage, ffotpwxspoç, sotpWTaxoç.

1. Une voyelle est longue par position , quand elle est suivie de deux consonnes ou d'une
lettre double; dans ïvSoÇoç , o est long à cause du Ç suivant.
COMPARATIFS BT SUPBRLÀTIFS. 181
Exceptez xevoî, vide, etcrEw;, étroit, qui font xEwréïpoç , x&mretroc; rtviô-
TEpoç , otevÔtitoî.
2° Dans plusieurs adjectifs en no;, l'o disparaît entièrement:
-oXaidç, ancien, îraXaiTEpo;, TtaXocÎToroî.
Cette terminaison iîteso; s'applique même à quelques-uns qui ne sont pas
en aïoç : [ie'îoî, qui est au milieu, médius; oEiraÎTEpoî, («(ratra-ro;.
3° D'antres changent l'oç du positif en éVrepoç ou £<rrcpoç :
èpôtouivoç , fort, IpfiouEVEVrEpoi;.
XaXoç, bavard, XaXferepoç.
<nrou8a"o<; , diligent, <ra>uoaié<rrepoç. On dit aussi (raouSatvrepoç.
k" Les adjectifs contractes en eoî-ouç, prennent ci-repoç:
iropçûpEOî-oûç , de pourpre , TOp^upswTspo; ; et par contr. irop^upwrepoç.
Les contractes en ooç-ou; , prennent eVrepoç :
àitXooç, arX.oî(ç, simple, àîtXoÉimpoç; et par contraction âirXoiarrEpo;.

II. Adjectifs en A2, H2, T2.


Les terminaisons Tepo; et Trroç s'ajoutent simplement au neutre des adjectifs
en aç, r,ç, uç:
|/iXaç; neutre, ptiXav, fAsXovTEpoç, [AEXctvTctTOî.
àXr,0i;i;; àXr,8£;, àXr^ÉaTEpoî, àXTjOeVraTOî.
EÙpu;; EÙpÛ, EÙpUTEpOÇ, EÙpUTIXTOÇ.

III. Adjectifs en nN et hn, eis et h.


Les adjectifs en wv prennent sWpoç, É<rraToç , que l'on ajoute a leur neutre :
«OCppiOV, (JWCppOV; (TOJYpOVEOTEpOÇ, 5ta<ppovÉ(7TaTOî.
Les adjectifs en ei; changent et; en ésTEpo; :
-/apUiç, yapiéaTEpoç, j^apiiuraTOî.
Les adjectifs en \ , changent la terminaison de leur génitif en tWpoç :
étpnal, âpTt«Y<>î; apTray tuTEpoç, àpitay (ffTaxoç.

IV. Substantifs pris adjectivement.


Quelques substantifs qui, exprimant une qualité, peuvent être considérés
comme de vrais adjectifs, peuvent aussi avoir un comparatif et un superlatif.
Les uns prennent la terminaison o'xepoç , ora-to? :
66pi<mfc, ûSptiTToû, un homme insolent; uêpioTârepoç , plus insolent
iTaïpoç , Ixaîpou , un ami ; IxatpôraToç , très-ami.
D'autres prennent iimpoî, iVra-ro;:
irXEovÉxTYiç , tou, un homme avide ; ■rcXEovexTiaTaTo;, le plus avide.
xXÉnTYiç, tou, un voleur; xXEim'trraToç, le plus voleur.
D'autres seulement TEpoç, ratoç : (WiXevç, roi; pautXEÛTEpoç (poétique),
plus roi , roi plus puissant.
*82 SUPPLÉMENT AUX ADJECTIFS.

V. Prépositions formant des comparatifs et des


SUPERLATIFS l.

Quelques comparatifs et superlatifs sont même formés de certaines prépo


sitions.
7tpô, avant, itpoTepoç, antérieur, irpw-roç, pour icpôwroç, le premier.
&7t£p, dessus, &TOprtpoç, supérieur, &Tté"pTaToç, et Stoxtoç, suprême.
il, hors de, tayonoç, extrême.
C'est ainsi qu'en latin on a fait
de prœ, compar. prior, superl. primus;
de super, superior, supremus et summus ;
de extra, exterior, , extremus;
de intra, interior, intimus;
de infra, inferior, infimusetimus.

Terminaisons kîn (on), iitos.

§ 196. 1° La plupart des comparatifs et superlatifs qui ont ces terminaisons,


prennent aussi rspoç, toctoç:
yXuxtJî, doux, flux-im, ylixiSTOi , et Y^xuTCpoç-TaToç.
PpaSûç, lent, PpaSi'wv, ppaSidTOç, et ppaSÔTEpoç-TaTOç.
2° Dans quelques comparatifs de cette forme, l't et la consonne qui le
précède sont remplacés par as, ou tt:
(èXayuç), petit, IXatro-tov pour iXa/iwv, sXtfyiaroc;.
TOt^UÇ, prompt, ^âo-CUV pOUr TOtyl'lOV, T0C^[(TTOÇ.
Nota. Dans Soéco-cov, il y a un S-, parce que, la seconde syllabe de taiiw
étant aspirée, et tocov ne l'étant point, l'aspiration se perdrait entièrement si
elle n'était reportée sur toc. Les attiques disent 5aTxtov.
'EXoc^ôç est poétique et employé seulement au féminin.
3° Dans les suivants, au lieu de o-o-, il y a un £:
Skiyoç, peu, éXféiov poét. pour oXifitov, éX^torTOi;;
fjLÉYaç, grand, fAEi'Çcov pour (/.E-pcùV, [/iytcrroç.
g 197. On sait qu'en latin quelques adjectifs, comme bonus, malus, parvus,
ne forment point d'eux-mêmes leurs comparatifs et leurs superlatifs, mais les
empruntent de positifs tout à fait inusités , en sorte que l'on dit :
bonus, melior, optimus;
malus, pejor, pessimus;
parvus, minor, minimus;
et en français, bon, meilleur; mauvais, pire; petit, moindre*.
Il en est de même en grec, et ce sont les mêmes adjectifs qui, dans les trois

\. Cf. Méth. lat., S 138. — 2. Cf. ibid., § 136.


COMPARATIFS ET SUPERLATIFS. 183
*
langues , offrent ces particularités. Seulement en grec , à un seul positif on
rapporte plusieurs comparatifs et superlatifs ; ainsi l'on dit :
1° Bon, meilleur, très-bon ou le meilleur.
dtyaOôç, àjjLEivwv, apiuxoç;
PeXt{(OV , fk'XTKTTOi; ;
xpEiWov, xpaTiaToç;
X(i)fCOV-XlO(OV , XlijttJTOÇ-XôJCTTOÇ .
Nota. On trouve dans les poètes le comparatif dpefwv, d'où vient ipurtoç,
et qui dérive d"Apr)c;, Mars, iftti, vertu guerrière.
LesDoriens disent fSéVriaToç pour PeXtuto; , et les poètes péXxêpoç, PeXtotoç.
xpet'airiov-xpeÎTTwv vient du primitif xpocxû;, fort, et signifie proprement plus
fort. Ionien, xpéWùv; dorien, xâpp^ov.
2° Mauvais, pire, le pire.
xaxdç, j^efptov; ton. ^epeicov, ytiçiatof.
xaxo'ç forme d'ailleurs de lui-même xaxfav et xaxi&TEpoç.
3° Petit, moindre, le moindre.

7)5(7tov ; ion. Éactov , ^xkttoç.


Nota, tîititwv-^ttiov signifie ordinairement plus faible, inférieur; il est
opposé à xpeiVrtov.
(juxpô; a d'ailleurs régulièrement (xixpÔTEpoç.
§ 198. D'autres comparatifs et superlatifs se tirent de leur positif, mais avec
quelque changement:
1° itoXuç, nombreux, irXeuov, irXeïdToç.
Les attiques disent souvent nXitov pour ^Xei'wv; itXéovpour 7tXeÎov; irXéWç-
icXs'ouç pour ttXeioveç-tcXeioui; , etc.
Ils disent même, itXeïv, plus, pour ttXeTov.
Les Ioniens disent 7tXeûv , ttXeûve; , pour 7tXs'ov , ttXeove; ; et Homère , ttXe'ei; ,
Tzliaç, pour uXe'oveî, itXÉova;.
2° Attiq. faSio?, facile , pcéiov, plus facile, p*8fcrroç, très-facile.
Ion. p>7) iSlOÇ , jil7)ltoV, p^ÏCTTOÇ.
.Acfoerfce, p^ïa, ^eîo, p7a, facilement.
3° On trouve enfin certains comparatifs et superlatifs tirés de mots qui déjà
le sont eux-mêmes :
XEi'pwv, pire, ^EipôtEpo;;
xaXXi'cov , plus beau , xocXXitoTEpoî ;
irpoTEpoç, antérieur, itpoTEpat'xEpo;,
Xtotiov , meilleur, XwiTEpo; ;
Tcpwxoç, premier, icpoitisToç;
Éa^aToç, dernier, iayamina-ms.
Quelques-unes de ces formes donnent plus de force à la signification du
comparatif; d'autres n'y ajoutent rien.
184 SUPPLÉMENT ADX ADJECTIFS.

ADJECTIFS DÉMONSTRATIFS ET CONJONCTIFS.

§ 199. I. "OAE. Au lieu de SSt, fJSe, to'Ss, les attaques disent quelquefois
081, ffil, toSi.
II. 0TT02. Pour oS-ro;, auT7|, ils disent o&toui, a&-nr)( : pour toîtov, ace.
masc. toutovî, et de même aux autres cas, toujours en ajoutant t.
L'i prend même quelquefois la place de o et de a; tout( pour toîto , touti
pour T«tÛra. Cet t , qu'on peut appeler démonstratif, fait le même effet que ce
dans le latin hicce, et ci dans le français celui-ci.
Les Ioniens disent toute'io pour -courto ; toutewv pour toutwv , etc. ; et de
même dans A'YTO'2, aùxÉco, aùxÉriv, aùxécov, aÙTÉomt, pour aùrS, aùnjv,
aÙTÔiv, aÙTOÏ;.
Ce dernier adjectif, contracté avec l'article '0, fait êànfa, ioniq. , àù-rdç1,
pour ô aÔTo'; (cf. §174,111), Taù-roû, toùtE), Taùxôv, ioniquement twutoî; ,
tcoûtî!), tmùtov, pour rot! ocùtcmj , tw aùrû , tov auTÔv (cf. § UÛ). Il ne faut pas
confondre ces formes avec celles de oStoç.
III. 'EHTIN02. éxeïvoç reçoit l't démonstratif, comme oStoç : ixeivoaî,
celui-là ; èxeivoui , de celui-là.
Pour èxeîvo; , les Ioniens disent xeïvo? , et les Doriens xîjvoî et tîjvoç.
IV. TFS. Pour le génitif tivo; et le datif tiv(, de tlç, quelque, les attiques
disent tou et tw de tout genre. Ces mots se distinguent de toû et tw , articles ,
en ce qu'ils sont ordinairement écrits sans accent
Les Ioniens disent, gén. téo; dat te'io; pi. teujv, xlnai.
V. "02TI2. Pour le génitif masculin oStivoç, d'^çtiç, quiconque, les attiques
disent #tou; pour (jStivi, Stw; pour éiTtva, à'rra.
On trouve aussi âriaet acraa, avec l'esprit doux, pour riva, quelques.
Les Ioniens disent, gén. Steo; dat. 6'tew; pi. Stecov, ôtéWi.
Les poètes disent même , en conservant o à tous les cas , faiç pour fcxtç ;
Stivoc pour èVrtvaet axiva; §Ttva; pour oSçxiva;.
Le neutre é'-ri, quodeunque, s'écrit avec une virgule au milieu, 8, tt, pour le
distinguer de la conjonction 8ti, quod. Dans quelques éditions modernes, on
se contente de séparer un peu S de tt : S ti, sans mettre de virgule, ce qui
paraît plus raisonnable.

ADJECTIFS DÉTERMINATIFS.

§ 200. Aux adjectifs démonstratifs il faut joindre certains adjectifs qui


servent à déterminer les objets 2.
1. oMoç, âll-n, oMo, autre, quand il est question déplus de deux. Déclinez
sur aÙTo;; point de v au neutre; en latin, alius.
2. ETEpo;, IxE'pa, EtEpov, autre, quand il n'est question que de deux; en
latin, aller. "ExEpoç est, étymologiquement, le comparatif de eÏç.

1. Matthiœ, S 146, p. 296 de la traduction française de MM. Gail et Loneueville. —


2. Cf. Méth. lat., § 31. 8
ADJECTIFS DBTERM1NATIFS. 185
S. u*fc, («jMa, V^f*'] nul, aucun, pas un.

Ces adjectifs sont composés des négations y.-r\U, oùSé, et de l'adjectif de


nombre et? , sur lequel ils se déclinent. On dit aussi oùôei'ç et ^Uk , sans
féminin, aucun (oute sTç , pire eïç) ; en latin nullus. Ces formes n'appartiennent
pas à l'attique pur.
k. ouSÉTEpoç, pa, pov; ) nil'unnil'autre, en parlant de deux; composés
(XYlSÉTepoç, pa, pov,) de oùSe', piSé" et ê'xEpoç; en latin neuter.
5. ixâTEpoî, pa, pov, chacun des deux, l'un et l'autre; en lat. uterque.
6. exowtoç , T7i , tov , chacun, en parlant de plus de deux ; en lat. quisque.
7. irÔTEpoç, pa, pov, lequel des deux? uter?
8. ÔTOTEpoç, pa, pov, lequel des deux, celui des deux qui, uter, utervis ;
composé de l'article ô et rcÔTEpo;.
9. oteooç (a long) pour 6 ETEpoç, l'autre, en parlant de deux; gén. SarE'pou,
dat 3aT£pw , pour toi» ârépou, t£> âxêpw; pi. axEpot pour ol étedoi; SaxEpa pour
Ta IrEpa ; en latin , alteruter. Ces formes paraissent venir du dorien ârEpo;
(a bref) pour irEpoç. Sur la crase de la première syllabe , cf. § 174 , III.
10. icpo'-repo; , pa, pov, premier {entre deux) ; en latin, prior.
11. TtpwToç, ty), tov, premier (entre tous); en latin , primus.

Nous avons déjà vu que Ttpo'xEpo; est un comparatif, et icpÛToç un superlatif,


tirés de la préposition irpd (cf. § 195 ,• V).
Remarquez, en général, que ceux de ces adjectifs qui ne s'emploient qu'en
parlant de deux ont la terminaison de comparatifs. C'est qu'en effet toutes
les fois que deux objets sont mis en regard, il s'établit entre eux une sorte de
comparaison.
12. awwxo, tous deux, deux ensemble, pour le nomin. et l'accus. ; d|x(po~v,
de ou à tous deux, pour le génitif et le datif; en latin , ambo. Chez les anciens
poètes, âpcptà est souvent indéclinable.
13. à(jLtpÔT£poç, pa, pov; même signification.
iU. PLUR. G. dXXvi'Xwv, les uns des autres.
D. àX^Xoiî, atç, ot;, les uns aux autres.
Ac. àXXiftouç , a; , a , les uns les autres.
DUEL. G. D. àXXiiXoiv, atv, oiv,
Ac. (xXXtiXoj, a, (o.

Cet adjectif est composé de oXXoç répété. Il exprime réciprocité comme les
mots entre, et l'un l'autre, dans cette phrase : ils s'entre-frappèrent, ou ils
se frappèrent l'un l'autre; en latin, alius alium verberavit ; en grec, lxu<j/av
aXXViXouç. Il n'a jamais de nominatif, étant toujours employé comme régime
direct ou indirect.
186 SUPPLEMENT AUX ADJECTIFS.

§ 201. ADJECTIFS DÉRIVÉS d'ô, -ft, TO , et d'ô'ç, vi , 8 ,


OU ADJECTIFS CORRÉLATIFS1.

ANTÉCÉDENTS. RELATIFS. INTERROGATIFS.

1OT0Î0£' ) tel ; mit,.


oïor (que; quel; g«a- -„r„- 1 de quelle es-
TOtOUTOÇ , )
0l0ç' ( lis. TOl0î' [pè^qualis?

2°To'aoç, f aussi grand; au- 1 que ; quanius. 1 combien


1* < tant j iantus; au Sïoî , < Au pi. tous ceux toijoç , < grand ? au pi.
TOCTOUTOÇ, (plur. ro(. ( qui ; quicunque. ( combienPguoi?
3°tïiXÎxoç, ) aussi grand; t ( combien
tï)Xixoûtoç, j aussi âgé. 7H]Xixoç , l grand?dequel
^ (oulagrandeur). ( âge?

Remarques. 1° Il en est des adjectifs relatifs comme du conjonctif St , % , S;


on ne les emploie jamais que l'antécédent correspondant n'ait été exprimé ou
sous-entendu.
2° Les antécédents sont caractérisés par le t initial, comme l'article;
les relatifs par l'esprit rude , comme l'adjectif conjonctif; et les interrogatifs
par le w.
3° TotouToç, totoutoç, ty]Xixoutoç , se déclinent comme ouroç* :
SlNG. -TOtOUTOÇ, TOtOtUTY] , TOtOUTO. T0U0UT0Ç , TOtjaUTT] , TOffOUTO.
PLUR. toioûto! , TOiaÛTOct, TOtaÛTa. togoûtoi , TOO"aÛTai , TouaÛTa.
G. toioûto)v , pour les 3 genres. tootoutwv , pour les 3 genres.
Les attiques disent au neutre toioutov et too-oûtov.
4° toioçSe, tel, talis ; et touoçSe, autant, tantusdem, et au pi. totidem, sont
simplement démonstratifs comme ô'Ss , et n'ont pas besoin d'être suivis d'un
relatif. toio'çSe se rapporte assez ordinairement à ce qui suit , et toioûtoç à ce
qui précède.
5° A la colonne des relatifs, ajoutez 1° 6to~oç ; 2° ôtto'uoç; 3° &inr|X(xoç,
composés des interrogatifs et de l'article ô , qui ont la même signification que
oToç, é'uoç, ^Xi'xoç, et se mettent surtout entre deux verbes (cf. § 291 , 5°).
6° Si à ônoïoç et aux deux autres vous joignez oûv , vous aurez :
oirotoçouv , de quelque espèce que , qualiscunque.
ôtowoçoûv , quelque grand que , quantuscunque ; et au pluriel,
ÔTOo-otoûv, quelque nombreux que, quotquot.
6t:v)Xixoçoûv, quelque grand que.
oûv fait, dans ces mots, l'effet du latin cunque.

1. Cf. Méth. lat., S 145, h, p. 132.


2. Ces trois mots sont composés de toïoç <xùt6ç , to<to; aÙTÔç, ty)),!xo; ocùtôç, comme oùtoç
est composé de 6 aUTÔ; (cf. § 45). C'est comme si l'on disait talis ipse, tantus ipse. Par
une analogie contraire, mais du même genre, les Italiens disent altrettanto, autant (autre
aussi grand).
SUPPLEMENT AUX PRONOMS. 187

SUPPLÉMENT AUX PRONOMS.

SINGULIER.

§ 202. Nominatif. On ajoute souvent ys aux pronoms dans le sens du latin


quidem; Éytoys , moi du moins , pour moi , ego quidem.
Pour lyw , les Doriens disent lywv ; et pour èyioyE , âywvya ;
Les Béotiens îwv, îwvya, et Iwya.
Pour au et es , les Doriens disent tu , d'où le pronom latin et français tu.
1" pers. 2e pers. 3' pers.
Génitif. Poétetlon. èpéo, <7EO, eo;
Ijjteîo , oeTo, eTo;
ite'Oev , eôev ;
Dor. Ion. dEÛ et TEÎi , e6.
Datif. Dorien. TIV , TEIV et TOI , tv.
PLURIEL.
Nominatif. Ionien. &H-EEÇ , ff<pEEÇ.
Génitif. Ô[/.e((OV, (T<p£(OV.
Nominatif. Dorien. uf/iç, ujxjjle;.
Datif. S(X(4t.
Accusatif. U[1[/.E.

^ Remarque. A l'accusatif singulier , les poètes disent fit'v pour aùro'v , aù^'v,
aÙTÔ, Zuz, eîfe, le. Quelquefois même on trouve v(v dans le même sens, pour
le singulier et le pluriel.
On rencontre aussi dans les poètes ayé et tyé de tout genre pour l'accusatif
singulier et pluriel de aikoç et de o&.
On remarquera l'analogie de tyi avec le latin ipse.

SUPPLÉMENT AUX VERBES.

VERBES ACTIFS A FORME PASSIVE ET MOYENNE,


OU VERBES DÉPONENTS.
S 203. Nous avons distingué trois sortes de verbes : actif, passif, moyen ou

Nous avons vu que l'actif est caractérisé par la terminaison <o ;


Le passif, par la terminaison of/.ac;
Le moyen, par la terminaison <7o,uai au futur premier, nâ^y à l'aoriste
premier , oûpat au futur second, o'^v à l'aoriste second; le reste comme au
passif.
188 SUPPLÉMENT AUX VERBES.
Mais de même que le latin a des verbes en or qui ont la signification active,
imitor, j'imite; de même le grec a des verbes en o^at , qui s'emploient acti
vement, epyàÇoixat , je fais.
Ces verbes s'appellent déponents, parce qu'ils ont pour ainsi dire déposé la
terminaison de l'actif , quoiqu'ils en aient conservé la signification.
Principes. l°Dans quelques-uns de ces verbes, la forme passive se trouve
mêlée avec la forme moyenne :
poiiXofxat, je veux; fut pouXifaofji.at (forme moyenne) , je voudrai; aoriste
lêoiAifàïiv (forme passive) , je voulus.
2° Quelques-uns ont à la fois un aoriste moyen qui a la signification active ,
et un aoriste passif qui a la signification passive :
SÉ^ojxai , je reçois ; SeijafAEvoi; , ayant reçu ; Ss^Ocf; , ayant été reçu.
3° Quant au parfait , il peut avoir dans un verbe déponent la signification
passive en même temps que la signification active :
Èp^aÇoiiai , je fais; EipYoeupai , j'ai fait et j'ai été fait.
U° On trouve dans quelques-uns de ces verbes le parfait second en a , mêlé
avec des formes passives :
(Aat'vo|j.ai , être furieux ; aoriste second, èjxàvviv; parfait, |ji|.iï)va.
5° D'autres ont le parfait en pat , et le parfait second en a , et toujours dans
la même signification :
Yi'yvofAoct (prim. yiw^an) , je nais on je deviens;
Yey^I^0" et y£Y0V(x> ,7e suis né ou je suis devenu.

OBSERVATIONS SUR PLUSIEURS FUTURS MOYENS.

§ 204. On trouve dans les auteurs un assez grand nombre de futurs moyens
qui, n'ayant point la signification réfléchie, doivent se traduire comme de
véritables futurs actifs. Le futur actif de ces verbes est alors peu employé , ou
ne l'est pas du tout ; exemples : àxouw , j'entends , àxoûaopat , j 'entendrai;
Xapêava) (AHBÛ1), je prends, X^iJ/oixai , je prendrai; ernoXaixo , je jouis,
à7ro)>aô<jof/.at , je jouirai.
Cet usage ne doit pas étonner, puisqu'en français même nous avons des
.verbes qui sont réfléchis quant à la forme et non quant au sens; par exemple :
se taire , s'en aller, s'étonner, se tromper, se lamenter, s'étudier à, s'écrier,
se rire de. En effet , un homme qui s'aime, signifie un homme qui aime sa
propre personne ; mais un homme qui se tait, ne signifie pas un homme qui
tait sa propre personne ; cette -locution serait absurde. S'aimer est donc
réfléchi et pour la forme et pour le sens ; se taire n'est réfléchi que pour la
forme.
Ce dernier cas est précisément celui des futurs moyens dont nous parlons

1. Tous les verbes qu'on rencontrera par la suite écrits en capitales, sont des formes
primitives et inusitées.
AUGMENT ET REDOUBLEMENT. 189
ici; et les verbes français que nous venons de citer sont du nombre de ceux qui
en grec préfèrent cette forme de futur :
( utY>i<TO[xat , présent, <tiy<xw.
je me tairai ,
( utWTrviaojxat , (ytojiratrf.
je m'en irai , BAÛ.
je m'étonnerai , 3>au{jLâcÇo>.
je me tromperai , SjjiapTVitjojAat, àjxapTavto.
je me lamenterai , 0Î[Atd?0[jl.at, OÎ|JUoÇb>.
je m'étudierai à... , (TTtOuSà^U).
je m'écrierai , |3oaw.
je me rirai de... , yEXajojAat , ysXaoj.

ADDITIONS AUX RÈGLES DE L'AUGMENT ET DU REDOUBLEMENT.


AUGMENT SYLLABIQUE.
§ 205. 1° Tout verbe qui commence par un p" redouble cette consonne
après l'augment : p\xiuT<o, coudre, ep^onn-ov (cf. § 105).
2° Les poètes redoublent quelquefois même les autres consonnes:
Sei'So) (rare au prés. ) , craindre; ISSetse pour eSswe , il craignit.
3° Les attiques donnent i\ au lieu d'e pour augment aux trois verbes :
pouXofjiai, vouloir, Suvajxai, pouvoir, |jtiXXo>, devoir.
^6ouXo[A7]v , *)Suva[/.ï]v , rjjxeXXov.
REDOUBLEMENT DU PARFAIT.
§ 206. I. Quand la première consonne du présent est une aspirée , on la
remplace par la forte correspondante :
<piX£to, TOip£Xï)xa; Suw, sacrifier, téôuxoc (cf. § 89).
II. Les verbes qui commencent par un p, une lettre double, ou deux
consonnes , n'ont point de redoublement au parfait :
^âitTti), s^atpa; <}<aXXitf, styaXxa; aneipu), eintapxa (cf. § 105). Plus-que-
parf. sans autre augment, è£pa<psiv, éVJ'àXxeiv, è<j7càpxstv.
Exceptez de cette règle:
1° Les verbes qui commencent par une muette et une liquide : ypâtpw , yéypix-
çaj xXivw, xsxXixa.
2° Quelques-uns qui commencent paritx : tcktmxoc (cf. IITOÎ1), tomber.
3° Un qui commence par f/.v : [U\j.yi\ym , je me souviens, de pâo[/.at.
4° Un par xt : x£XTT][Aat , je possède, de xraojjiai , acquérir; quoiqu'on dise
aUSSi £XT7]fAaC.
Nota, yv, quoique étant une muette et une liquide, rentrent dans la règle
générale, et ne prennent pas de redoublement : vvcopiÇto, reconnaître; ÈYvwpixa.
Il en est quelquefois de même de yX et pX : ylwfta , sculpter, É-/Xu<pa ; pXasTavw
(BAA2TQ-EQ), germer, £êXa<ro]xa.
190 SUPPLÉMENT AUX VERBES.
III. Les attiques changent Xs et jjle , redoublement du parfait , en si :
MEIP12, partager, eïjiapiiai1, pour uiu-apjxat.
Xapëava) (AIIBiî) , E?X7i[j.[ji.ai , pour XéXri[i.[Mt(.

REDOUBLEMENT POÉTIQUE A l' AORISTE SECOND.

§ 207. Souvent les poètes donnent à l'aor. second actif et moyen le même
redoublement qu'au parfait, et ce redoublement passe à tous les modes :
xocu.vm, travailler, i;xa|AOv, xÉxa|/.ov; subj. xexoEjjuo.
XavOavw, être caché, IXaôov, Xélaôov; part. XEXaèwv.

AUGMENT TEMPOREL.
g 208. 1° L'augment temporel, qui consiste à changer les voyelles brèves
en leurs longues , n'est autre chose que la combinaison de ces voyelles avec
l'augment syllabique e.
Ainsi : %ov, je conduisais, est pour éayov, d'otyoï.
Yip^ô(iY)v, j'allais, est pour Upxôp-rp , d'ÉpxojAat.
Quinze ou seize verbes commençant par e changent même ee non pas en tj ,
mais en si , suivant les règles ordinaires de contraction :
êyw, avoir, Eïxov> Pour "JC0V>
IXxu, traîner, eîXxov, pour eeXxov;
ÈpYaÇojjuxi , faire, EÏpYaÇojjaiv , pour E,EpYaÇo'|ji.riv ;
èau), permettre, EÏaov-EÏwv, pour Isaov;
Et quelques autres prennent e<x au heu â\ :
àyvuixi , briser ( 'ATCi) ; aor. 1er laïja.
àXfoxojiLat, être pris ('AAOÎi); parf. laXuxa. .
2° Nous avons dit (cf. § 66) que les diphthongues u et e>j ne sont pas suscep
tibles d'augment. Cependant les attiques changent souvent eu en v|u : eiî^ojjwxt ,
prier, rfi-^ô^-r^; quelquefois ei en ri : EixaÇw, imaginer, fjxaÇov.
3° a initial ne reçoit pas d'augment dans les quatre verbes,
aï)|Ai ('Au), souffler, db)8{Ço(Mn, avoir du dégoût,
ait» (poétique), entendre, <xr)6£cr<j<o , n'être pas accoutumé.
4° oi n'en reçoit pas dans les verbes composés d'oïa$, gouvernail; A' olwk,
oiseau; d'otoç, seul; et dans d'autres que l'usage apprendra.
oiu-b&o, pleurer, et oîSàvw, s'enfler, ont tantôt l'augment, et tantôt ne
l'ont pas.
5° £o reçoit l'augment sur l'o dans lopraÇco , fêter; imparf. IcopTaÇov.
6° êpâco , voir, prend tout à la fois l'augment temporel u> et l'augment sylla
bique e. Cet e reçoit l'esprit rude qui serait sur l'w : &pàu>, l&ipaov-lcopwv.

1. Usité seulement à la troisième personne : £Ï(iapTai , eÏjjkxjjto , fato decretum est , —


erat; et au participe ; eiu.ap[nsvo;, d'où rj elpapiiivr), la destinée, sous-entendu u.oïpn.
AUGMENT ET REDOUBLEMENT. 191
7° Par une semblable analogie, les trois verbes suivants, qui ne devraient
pas avoir d'augment, parce qu'ils commencent par <o et ou , prennent l'augment
syllabique :
oiOita, pousser; wvÉojjuxt, acheter; oùpÉw, uriner.
Icoôouv , lo)vo\5(ji7iv , soupouv,
8° L'e ajouté d'après ces trois dernières règles passe au parfait :
à'tdujxai (d' £ï(-)ll, le même qu'wôÉco) ; £<ovY)[Aat , d'wvsojii».
Cet e se trouve encore dans les trois parfaits seconds,
Écxa, d'E'IKÎÎ, ressembler ; eoXto , d'ù^o^M, espérer; Éopya, de Sé^io,
EypSu ( 'EPrû) , faire;

Et les plus-que-parfaits reçoivent un nouvel augment à la seconde syllabe :


EMXEIV, EoiXTOlV, ElOpYEtV.

Remarque. Les poètes et les Ioniens négligent souvent l'augment tant


syllabique que temporel : l<x6t, pour ÉXaês, ù prit ; «xu-eiSeto, pour ^u.ei6eto,
d'àjjiêîbw , échanger.
Quelquefois ils omettent le redoublement du parfait : Se'yjxevoç , pour Se&yi^'-
voç, de SE'^ofxai, recevoir. Mais ces formes sont plutôt des aoristes seconds dans
lesquels la terminaison s'attache immédiatement au radical.
En prose même , on omet très-souvent l'augment du plus-que-parfait : tetû-
ipElffOCV, pOUr ETETUCpEKjaV.

REDOUBLEMENT ATTIQUE.

§ 209. 1° Au parfait. Les attiques donnent un redoublement particulier à


certains verbes qui commencent par une voyelle. Il consiste à répéter avant
l'augment temporel les deux premières lettres du verbe:
àfdpbi, assembler, rfyEpxa, ày ^Yspxœ.
àpapîcxw ('APQ) , ajuster, parf. 2 ^pa, âf> 7)xa,poét. apapa.
ôpuoow, fouir, wpu^a, 6p wpu^a.
Si la syllabe principale du radical (qui est la troisième en comptant le redou
blement) se trouve longue, on l'abrège :
àXEÎcpw, oindre, ^XEIcpa, àXviXItpa.
àxotjco, entendre, rixOYa, àxifrOa.
Quelquefois le plus-que-parf. ajoute encore un augment temporel : ^xtjxo'siv.
2° A l'aoriste second. Quelques verbes ont à l'aoriste second un redou
blement de la même espèce ; mais au parfait l'augment temporel occupe la
seconde place : (apw), àpHpa;
à l'aoriste second , il occupe la première : (apw) , "Hpapov.
Ce redoublement passe dans tous les modes ; mais l'augment temporel ne sort
pas de l'indicatif : ayt»; aor. second, "Hya^ov; infin. , '\yaysh.
Ainsi des verbes tels que otyo) et apa> , qui par eux-mêmes n'auraient pas
d'aoriste second, parce que cette forme se confondrait avec l'imparfait, se
trouvent en avoir un au moyen de ce redoublement.
192 SUPPLÉMENT AUX VERBES.

AUGMENT DANS LES VERBES COMPOSÉS.

VERBES COMPOSÉS D'UNE PRÉPOSITION.

§ 210. I. Dans les verbes composés d'une préposition, l'augment et le


redoublement se mettent après la préposition :
TTpoçTaTTio, ordonner, irpoçÉTarrov , irpoçTÉta^a ;
zlidfta, introduire, etç%ov, "îîixa.
Remarques. 1° Si la préposition finit par une voyelle, cette voyelle s'élide :
SiaaTOtpo) , disperser, SiésTCipov, Siéaicapxa.
Cependant rapt ne perd jamais son t :
rapirpÉTOo, faire tourner, raptéxpeTOv;
l'o de irpo' se contracte souvent avec e :
TrpoTpé7rw , exhorter, irpourpeTOv (cf. § 167).
2° Si les prépositions èv et ctw ont perdu ou changé leur v à cause de la
consonne suivante (cf. § 167) , le v reparaît avant l'augment :
l|/.6aXXw, jeter dans, IvéëaXXov, IfiëeëXTixa;
miXléfia, rassembler, cruvÉXsyov, (ruveîXo^a;
«ruÇaw, vivre avec, cuvéÇwv.
3° Quelques verbes prennent l'augment tout à la fois avant et après la
préposition :
ovopôow, redresser, ïjvwpOouv;
Stoixi-'io, administrer, IStwxouv;
àvÉ^ofjiat, soutenir, ^vei^o'^v.
W Les verbes où la préposition n'ajoute rien à la signification du simple le
prennent ordinairement avant la préposition :
(ïdTajxat), feiîTafiai , savoir, ^muxapiv1 ;
Ku>, xaô(Çto, asseoir, IxaôtÇov;
%at, xàôripai, être assis, èxoc(bî|iY]v;
eSSu, xaÔEuSto, dormir, IxàôeuSov.
Cependant on dit aussi xa(%r|v et xa9r)î;Sov.
II. Quelques verbes dont le simple n'existe pas prennent l'augment avant
la préposition :
àvTtStxea), soutenir un procès, ijvnMxouv.
Beaucoup aussi le reçoivent après, et rentrent dans la règle générale:
itp«p7)Teû<o , prophétiser, 7cpo«p^Tsuov;
£YX(0(iiaÇ(o , louer, ÈvsxwjxdxÇov;
ÈTtiTYiSsûo), s'étudiera, IraTïjoWa;
(X7roXauw, jouir, (XTO'Xauov, et àitv^Xauov , ) rj pour s , comme
itapavo|AEto, violer la loi, wapi^i^a, ) dans^SooXo'pHiv.

1. CC S 149, note p. 149.


AUGMENT ET REDOUBLEMENT. 193
D'antres le reçoivent tantôt avant, tantôt après:
lyyuâm, mettre en main , V)YYuy)<7«Flv . iyyzy\>v\xix;
IptoXàto, trafiquer, Y|u.iroXvixa, et l[jacE7toXï]xa.
Le suivant , qui vient à'illmo^ai ( 'AAOQ ) , peut se rattacher à cette •
classe :
âvaXiax.u, dépenser,- invâWa/àv^Wa, dans le double composé xa-
TYivaXwda , et attique , àvàXcoua.

VERBES COMPOSÉS, MAIS NON D'UNE PRÉPOSITION.


§ 211. 1° Les composés d'à privatif prennent l'augment temporel tj :
àScxÉiù , être injuste , ^Sfaouv.
2° Dans les composés de Suç et eu , « le verbe commence par une voyelle
susceptible d'augment, on met l'augment temporel après Su? et e3 :
8uçap£<rré<jo , être fâché , SuçYipEirrouv ;
EÙEp-feTEto , faire du bien, EÛ^pysTouv.
Si le verbe commence par une consonne ou par une voyelle longue, Suc
prend l'augment avant lui :
Suçtuyew , ISuçtu^ouv , SESuçxû^rjxa ;
Suçmtieco , rendre honteux , ÈSuçtoirouv :
eu reste invariable suivant la règle générale (cf. § 66) , ou se change en rjô sui
vant les attiques (cf. § 208 , 2°) : eùtu^e'w, eùtu^ouv ou rfrmywv.
3° Les composés d'un adverbe , d'un nom ou d'un adjectif, prennent l'aug
ment au commencement , comme les verbes simples :
TrXïifAjAEXÉw , commettre une faute , Tr£itXTi[xu;ÉXrixa (irXiîv).
à[/.cpiçê7]T£a> , douter, ^(jKpCîêiJTTixa (àfjupÉç).
S-aXauffoxparÉw , dominer sur mer, ÈÔaXaatroxpaTOuv (S-aAacua).
IvavTidofAat , s'opposer, ^vavriou(ji.rlv (ivavrfoç).
k° Les deux dérivés Stai-râw, prescrire un régime (deSîatra); StaxovEw,
servir (de Siàxovoç) , prennent l'augment au commencement et au milieu :
Èè[7)T7)<ja , 8s8ir]xovï)xa.

OBSERVATIONS SUR DIVERS TEMPS DES VERBES.

PRÉSENT.

' I. En, Âfî, NON CONTRACTES.

§ 212. 1" Dans les verbes de deux syllabes en e'w et dans leurs composés,
les lettres sic, et), eo, eoi, eou ne se contractent pas; ainsi 7tXe'(o (naviguer) fait
TcXÉofiEv , ttXéWi , éttXeov , i&ÉoifAt , tiXeoiv , TtXÉovToç , et avec une préposition ,
àvotTrXÉu) , ixvÉuXeov, etc.
Cependant 8eo> (lier) admet la contraction au participe (cf. § 252) , et dans
les composés, comme àvaSoûixEv , àvaSotlut, irEptESoûjxEÔa (mais non ovaSS,
TOptSw).
Burn. Gr. Gr. 13
194 SUPPLÉMENT AUX VERBES.
2° Quelques verbes en oiio , atlique pour ata , ne se contractent pas :
xXâw pour xXaûo, pleurer,
xâcd pour xauo, brûler.
Ajoutez le verbe poét. vau> , fut. vaaa) , couler.
11. AE CONTRACTÉ EN H.
Dans quelques verbes en au , ae se contracte en i) et non en a :
Çâw, vivre, Çî)ç, ty; infin. Ç^v.
iteivaw, avoir faim, raivîiç, ratvîj; TtEtvîjv.
SuJ/ôw , avoir soif, SuJ^î , St^îj ; Suj/îiv.
Xpâofxat, se servir, XP?> XP^TOt; /.P^00"-
Ce changement d'as en *), dans les verbes contractes, est général chez les
Doriens, mais ils ne souscrivent pas Fi : cpotxaw, fréquenter, tpoiTâç, Dor.
(POitîjî ; (potrâv , cpotTÎjv.

FUTURS.
§ 213. I. Éfi, FUTUR euaw. Âiî, FUTUR au<ja>.
Six verbes ( XE(0' yerser> Ê"»> couler; veto, nager;
( TtXéw, naviguer; miéto, souffler; Se'<», courir,
prennent la diphth. eu au futur : yz\>ao> , pEÛaojjuxi , V£Û<jou.ai , TiXeûarou-at , weu-
(70(iai, 5eûaop.ai (cf. § 216,4°).
Deux verbes ( xa<<?' attique **"' b,rûler;
( xXaito, xXaio, pleurer,
prennent la diphth. au: xaûsw, xXaû<rou;ai (et xXauuoûjxat , cf. 216, W).
II. FUTURS ASPIRÉS.
Quatre verbes [ E>' a™ir; TP^W' courir.î
v ( rutpo), enluiner; Tpecpw, nourrir,
transportent sur la première lettre du futur l'aspiration qui est à la seconde
syllabe du présent : é'Ijto ; 5pé£ou.ai ; Sûi|/w ; Spé<]/io 4.
Nous avons vu de même 3âxTiov pour xax/wv (cf. § 196).
n NON PUR , FUTUR HSfî.
g 214. 1° Les attiques, outre le futur ordinaire, donnent à beaucoup de
verbes, qui ont une consonne avant m, un futur en ^<ho, comme si le présent
était en (ta :
TUTTTO), TUlj/W, et TUimfatO.
StSâcxw , SiSa.lt,) , et SiSaa-xVjuw , plutôt épique.
pàXXio, fiaXcô, et paXXifaw.

i. Les adjectifs verbaux extéov, il faut avoir; SpEitTÉov, il faut nourrir; âpcxiixéç,
propre d la courte, reportent également sur la lettre initiale l'aspiration que le t des suffixes
Tt'o; et Ttxo; fait disparaître.
FUTURS. 195
2° Les verbes suivants n'ont même que cette forme de futur :
j3ouXo[*ai, vouloir, pouXiîuofxai. penser,
Biktù , vouloir, SeXiiffw. xocOsûSo) , dormir, xaOsuSvfiTitf.
[/iXXto , devoir, (AEXXifcto. sentir,
|xéXet , on a soin , |jisXti<jei. périr
oïyojxat , s'en aller, oî^Tiuo^ai. faire paître, pocxifau
3° On doit rapporter à la même analogie :
(xa/ojjiai , combattre , (AayÉ(70[jtat.
ô>XujAt ( 'OAii) , perdre, 6Xe5(0 .
tfyOoaou, s'indigner, à^ÔEVo^at.
Nota. Ces trois verbes prouvent que la terminaison primitive du futur est
réellement éoto, comme nous l'avons observé § 110.

FDTURS ATTIQUES.

§ 215. Les attiques retranchent souvent , à tous les modes, excepté à l'opta
tif, le 2 des futurs en ânw (a bref) , iaia, (<rw. Alors,
1° àw et e'o) se contractent partout comme le présent de Ti[Aa<o et :ptXso>:
'E^EAAÏÎ î cnasser! ^ut- à^ekiaiù, lijsX S, aç, S.

XKFAAfl I °^ss'Per > (TxeSâaio, <jxsS S, Sç, a.


xaXÉoj , appeler ; xaXÉoto , xaX £> , eïç , st.
'AM*IEQ veQr ' djACpiÉuo) , àjxcpi Si , sïç, se.

De ces futurs , quelques-uns se distinguent du présent par le sens de la


phrase : xocXoîîvteç, appelant ou devant appeler;
D'autres ne peuvent se confondre avec le présent, parce qu'il a mie forme
différente : ISjsXauvw, dXESâwufju , à|.icpiÉ'vvulu.i.
2° (uio se change en lÉio-tiô :
vOfuÇio , penser, vofjuiio , vojacôj , vojjueï; , vojjtiêï.
Moyen : vofiiaojxat , vo[/.ioïïjjt.at.
PaSt'Çto, marcher, [5aSi<yo}/.at , paStoûpai.
Cette forme est très-usitée chez les attiques dans les verbes en i'Çw de
plus de deux syllabes, où l't du futur est bref; car si l't fait partie d'une
diphthongue, ils ne retranchent point le 2 : SavEi'Çw, prêter, Savefew, et non
Save loi.
3° Ce que les attiques conjuguent en m, eîç, eî, les Ioniens le conjuguent
en Éoi, e'eiç,' en : teXe'oj, je finirai, teXesi;, teXe'ei.
Remarque. Nous venons de voir que ces futurs contractes se conjuguent,
es uns en S, 5?, 2; les autres en w, sî« , eï.
Ces derniers ont beaucoup d'analogie avec les futurs seconds dont nous avons
*13
196 SUPPLÉMENT AUX VERBES.
parlé § 110, et que nous avons considérés aussi comme formés par le retran
chement du -.
On pourrait même ranger dans la classe des futurs attiques le petit nombre
de ces futurs seconds qui se rencontrent dans les auteurs ; par exemple :
\tayo\uu, combattre, naj(E'o-ou:at , att. |Mcjfoû[Mti.
?Co(jiai , s'asseoir, êâoîijxat.
oXXujju ( 'OAQ), perdre, (Sk£ao[i.ai) , âXoû|/.ai.

FUTURS DORIQUES.
S 216. 1° Les Doriens mettent ï au lieu de o- au futur et à l'aoriste , non-
seulement dans les verbes en Ci» :
vojj.^0) , penser, fut vou-fcio , dor. vojjuEw ;
SixâÇw , juger, Sixacno, Sixaijto;
mais encore dans quelques verbes en u> pur :
ytkâti) , rire , fut. yslâco^uxi , aor. dor. èyêkala.
Ce l du futur n'empêche pas le parfait d'être en xa.
2° Ils donnent l'accent circonflexe aux futurs en <sia , <j*w , Çw , comme si la
désinence était éta :
rajiw, pour tÛ\J/io; TU<J/oîjjiev , pour tuiJ/ojaev;
TOipaœïiOs , pour Treiparesôs , de Tretpâco , tenter.
3" Ils changent souvent cet ou en eu :
xefaopai, je serai étendu, xEiaoûuou et xEiaeûu.at.
W Les attiques, à leur imitation, ont quelquefois ces futurs circonflexes,
mais seulement au moyen pris dans le sens actif :
tiXeu), 7tXeudou;ai et TrXEU<Toû|xai.
«pEUfto, <pEÛ$ETat et <pcu|sTmi.

FUTURS QUI REDOUBLENT 2.

§ 217. Les poètes redoublent souvent 2 au futur et à l'aoriste premier, après


une voyelle brève :
teXectu), teXe'œctw, IrÉXesiia.
Sixaao), Sixaoruco.

FUTURS SANS 2 ET SANS CONTRACTION.

§ 218. Il y a trois futurs irréguliers qui ressemblent à de véritables présents :


Tc£o|Aott , je boirai, du verbe it(vto.
£ J"" ' ! je mangerai; qui servent de futur au verbe Mita (cf. § 247).
AORISTES. 197
H2n pour Âsn ; À2n pour H2n.
S 21 9. Les Ioniens font en ifaw les verbes qui ont le futur en âVw par a long :
irepaio, passer, Ttepaoo), ion. TOp-fato.
Les Doriens au contraire donnent âtrco par a long aux verbes qui ont ifaio :
Tt^âio, honorer, Tipfaw , dor. Tt(xâ<ja).

AORISTES.
2 A L'AORISTE SECOND ET A L'IMPÉRATIF.
§ 220. Le 2 caractéristique du futur passe, contre la règle générale, à
l'aoriste second indicatif : .
1° Dans le verbe mmu (IIETii) , tomber; fut. Tteiroî/^at ; aoriste second ,
ïitsaov (dorien etctov) ;
2° Dans les mots poétiques ï$ov, de 'IKÛ, venir; è&i<teto, de jkfvio (BAQ) ,
marcher, èSucteto, de AV12, entrer.
Il passe à l'impératif dans les formes moyennes, également poétiques, pifreo,
SûffEo (d'Eêr)(70(jtTiv , È8u(jo(X7)v) ;Xe'?eo, de XÉfu, dire y Ôp«o, d'oputo , mouvoir;
oeîo-eo, d'aEi'So), chanter; et dans les formes actives, aiJETE, d'ayw, conduire;
oTcte, d'O'IÛ, porter. Nous avons vu de même (cf. § 126) trois présents qui
ont la forme du futur : alerta , aïÇto , êtyt».
AORISTE PREMIER SANS 2.
§ 221. Nous avons déjà cité (cf. § 133) trois aoristes irréguliers, ?6r)xa,
faa, ÉScoxa. Il faut en ajouter plusieurs, savoir:
1° Un en xa : ^vEyxa ; ion. ^vEtxa fENErKQ) . Ce mot sert d'aoriste à çe'pu,
porter (cf. § 247) ;
2° Un en ira : eTtox, moins usité que l'aoriste second sTtow, d"EIMI ou
E'HIÛ, dire (cf. § 247).
3° Quelques-uns en a pur :
£sa), verser, £y.£a, poét É^eua.
(teuo) (mot poét), pousser, l<r«ua (par deux <r).
àXÉo[xai-àXEijo(xat (id.), éviter, 7|}.Euâ[/.Y)v.
xa(<o, attiq. xâw, brûler, • Ix^a, ixea, èxeia (tous poétiques).
Remarque. Nous voyons ici trois verbes dont l'aoriste premier et l'aoriste
second ont beaucoup de rapport entre eux pour la forme , et s'emploient
concurremment :
ÉltEffa, ETtEÏOV; fveYX«, fvEfxov; eTtox, sTitov.
Ce dernier conserve la diphthongue ei dans tous les modes à cause du primitif
KÏIlii. Homère ajoute quelquefois l'augment c, et à l'indicatif seulement :
tStttOV.
La forme ïizsaa est beaucoup moins usitée que eWov.
198 SUPPLÉMENT AUX VERBES.

PARFAITS.
PARFAITS ACTIFS SANS K.

§ 222. Les Ioniens retranchent le K du parfait dans certains verbes en w pur :


TA AU, supporter, tetXt|XÛ>î, Te-rXiiox;.
TIEIÎ, tourmenter, TeTi7)x<oç, Tertr^ç.
Quelquefois, en faisant cette syncope, ils abrègent la voyelle :
15AQ, marcher, ps&rçxadi, peêàafft; peër]Xco<;, pcêawç;
MAii, désirer, (A£[/.aa<rt; pL-parf. 3e p. pépoLsa».
On cite encore :
raipuxa , je suis né , Tretpuairt , pour TOtpuxafft ;
Teôvirixevai , être mort, «ôvàvai, part, ts&vswç;
et craelques autres.
Mais ces sortes de parfaits ne sont pas usités à toutes les personnes ni à tous
les modes : le plus complet de tous est celui d'ï<mr|[Ae , &T7)x<x , je suis debout;
pluriel , é(TTYixa]«v ; d'où par syncope :

PARFAIT. P. éorafAEV, EtrraTe, iaxasi , D. IfcrrotTOv , ftrraTOV.


Pl.-PARF. P. éVtajjiev , ÉuraTe, É'oratrav, D. fdTaxov, i<rraT7]v,

IMPÉRATIF. £'aTa6t, iuraTto , etc. OPTATIF. litaiV

SUBJONCTIF. IdTw. INFINITIF. I<ro(vai.

PARTICIPE. N. éaTaioç-iartoç , é<TTocwc7a-é<TT<>><Ta , lnTadç-laTtoç.


G. éaTWTOç, iffTioffrjç, étjTwxoç.
/OH. N. £<JTHOÇ , G. IffTeWTOÇ.

Remarquez dans ce participe : 1° Le neutre contracté en wç, comme le


masculin , à cause des deux voyelles ao : isTadi; , éarwç : cependant de bonnes
éditions lisent Isto'ç, d'après d'anciens manuscrits;
2° Le féminin en Sua, au lieu de uîa. Il en est de même de |3sêaioc;-|3s6(o;,
peêaoxxa-jkêioffa , (kêaôç-peêio;.
Mais ce féminin n'est en Siaa que quand le masculin est contracté ; car on
dit sans contraction :
ffeêaioç, peêauïa, fisêadi;.
fAEfxawç, (iEjji.auta, (ji^jxaôç.
On remarquera encore la ressemblance de l'impératif, du subjonctif et de
l'optatif, avec les modes pareils des verbes en (xt. Cette ressemblance est occa
sionnée par celle qui , après le retranchement du K d'Iaxiixa^v , se trouve
exister entre le nouveau parfait â'cnra^ev et le présent i<jTau.sv.
Il en est de même des impératifs xÉOvaOt, TÉTXaQt, et des optatifs «OvaiV,
têtX<xi'ï)v ; ils viennent de TÉGvotfAsv , TÉxXajji^v , pour rsôv^xafAsv , T^rX^xafisy.
Rien n'autorise à supposer, pour expliquer ces formes, des présents inusités:
PARFAITS. 199
§ 223. Si les parfaits âaToejAEv , tetXociaev , et autres semblables , perdent la
consonne K , il en est aussi qui perdent la voyelle A :
AU2, craindre, Sfôtct; Pi. 5éS[|xevetSe{St[Aev, pour SeSfajAEv.
'ANûrîl1, ordonner, ^ytoya ou àvwfa; PI- àWflttv, pour âvwYajxev.
xpa&o, crier, XE'xpaya; Pi. xéxpaYfAEV, pour xs;;paYa[AEV.
Les impératifs sont : 8e(8i8[ , avco^ôt , xE'xpa^Gt ,
suivant l'analogie de âVraOt, TE'rXaôi, T£'6va6t2.
Quand la consonne radicale d'avco-f-a et de xÉxpay-a tombe sur un t, celui-
ci se change en 8 : av<»Y-(Asv , ôcvw^-ôe , àvioy-ao-t ; Duel , ôvm^-Gov ; Impér. 3" p.
àvofy-ôw; PL âvw^-ÔE, àvw^-ôwuav . De même au plus-que-parfait ÈxE'xpa^-ÛE
pour ixExpa-p-EiTE , etc.
PARFAIT PASSIF.
§ 224. 1° Nous avons vu que certains parfaits prennent o au lieu de l's du
présent : xIî-ktm, voler, xXe'^w, xéxXocpa.
Ils reprennent I'e au parfait passif : xÉxku.u.<xt.
Les trois suivants prennent a à ce dernier temps :
rpéyco, nourrir, TÉrpocpot, TE8potfj.pi.ai.
TpÉTrto, tourner, TÉrpo'-pa, rÉTpapipiat3.
o-TpÉtpw, tourner, èVrpocpa, èVrpaixf/.ai.
Le futur et l'aoriste premier passifs, se tirant immédiatement du futur actif,
n'ont point cet a :
3pÉtj;(i), S'pscpGviaopiai , I8pe'cp6riv.
Tpé\Lu>, Tp£(p6iio-o|Aca , ÈxpÉ(p6r|V.
o-Tpetpto, aTpEcp67Ï<jof/.ai , EaTpÉcpÔrjv.
2" Quelques verbes changent en u au parfait passif la diphth. eu de l'actif :
teu^uj, fabriquer, téteu^»:, TÉTui-f""-
tpsuyto, fuir, TCEtpEuya, TOipuYpiai.
ITVEtO, SOUffler, TOTniEUXOC , TOTCVUJJiat (A. ÈTrvEii(x8r)v) .
j^éa), ^sucto), verser, xÉj(uxa, xÉ^upiat.
Ce dernier, comme on voit, a déjà u au parfait actif.
3° On a vu (cf. § 104) que les muettes du 3e ordre et le Ç se changent en 2
au parfait passif. Les poètes conservent quelquefois le A et le 9 :
tppa&o, dire, irecp paapiai , 7récppa3(jiai .
xopôo-dti) (KOPY012), armer, xExo'puSpvxi.
4° Nous avons annoncé (cf. § 90) des subjonctifs et des optatifs parfaits for
més sans circonlocution; on n'en trouve qu'un très-petit nombre, et on ne les
1. Le présent àvâyEi se trouve une fois dans Homère, Odyss., V, 139.
2. Au lieu de considérer ces formes comme résultant d'une syncope, il serait plus simple
de les analyser dans leurs éléments ; ainsi on trouverait dans TÉ-TXa-(j.sv, 8s'-8i-[tev, té-ftva-
8i, xE-xpoex-6'. 'e redoublement, le radical, la désinence personnelle, c.-à-d. tout le verbe ;
ainsi $z-êâ-aai, |j.e-jxô>aoi, ite-çû-affi, te-Ovà-vai, é-uxâ-vai, etc., seraient de véritables
parfaits seconds.
3. Avec TÉtpoça, le parfait actif a aussi TÉtpaça , forme qu'on donne comme primitive ,
mais qui est sans autorité.
200 SUPPLÉMENT AUX VERBES.
rencontre guère que dans les verbes où le parfait a le sens du présent , comme
xtxTï)|xat , je possède, \dprn\i.<ti , je me souviens, xe'xXtijmci , je m'appelle. On
les conjugue sur les suivants, qui d'ailleurs ne sont pas usités.

S S. racpiX r^t.a.1 , jjirat, TjTat. SeSv^X tojjuxi , oxrai , bvrat.

Sa"
H 1 S. racpiX ôj|j.a[ , Si rJTcti, SeS^X to[jtai , S, tSrat,
g } P. 7te<piX (dixcOa, îjcrOe, Sivrai, SeStjX oSfjiEÔa, wctOe , wvrat ,
3 \ D. TOtptX (j0JJ.e80V , îjffOov , 9j<r8ov. &8t)X iojxeOov, ioerOov, SxrÔov.
«5

b / S. TCtCpiX ij jXT]V , 5°i ?TO, SeSyjX ip[Ar)v, <j>0 , <j)TO ,


.< < P. racptX -ïifAeGat , yJ(t6e, ÎJVTO, JeSyjX ojfAEÔa , fôcÔE , ÔJVTO ,
3< \ D. TtEipiX flfAESoV , îjcôov , ^aGrjv. &5r]X wfAEÔov , toaSov , oxjôtjv.

Remarques. 1° Les parfaits en r)fjt.ou, des verbes en âu>, forment leur


subjonctif et leur optatif comme TOcpiX7][/.ai. Cependant on trouve également
XEXT)]'|X11V et XEXTlJlja)V , (JL£JXV11[JL7JV et fAE(JlV(0[/.11)V (cf. § 249).
Les parfaits en otjxai , font l'optatif en aîpiv :
rapato, passer, TO7rÉpa[/.ou , 7TE7rEpa((xyiv , aïo, aîro.
2° Xéluixai fait à la 3e personne de l'optatif XeXûto ; c'est la seule personne
de cet optatif dont on trouve un exemple ; et en général toutes ces formes
sont extrêmement rares. Elles n'existent pas dans les verbes en (xt.
3° Les optatifs TOcpiXiiuTfiv et $£8ir]XwfA7]v ont des 'iSxa souscrits , parce que la
désinence de ce mode est £|«|v; ainsi ces mots sont pour TTetptXrjiix-ïjv, 8zàr{k<alij.r[t.
De même XeXïïto est pour XeXôito1.

AORISTES SECONDS AVEC MÉTATHÉSE.

§ 225. On trouve quelques aoristes seconds où la voyelle du radical est


transposée et mise après la consonne qu'elle précède au présent ; c'est ce qu'on
appelle métathèse (fxeTa-TtOvifju , trans-poser).
ra'p9&>, ravager, (ETcapôov) É7ipa8ov.
SÉpxofxat, voir, (ÉSapxov) Ètëpaxov.
à|/.apTavco ('AMAPTÏÎ), se tromper, (ïj|AapTov) rjjjiêpoTov.
Nota. Dans ce dernier , a est changé en o , et le S est introduit par euphonie
comme le 8 dans àvÉpoç-àvSpdç.
Pour ISpaxov, on dit aussi ÈSpaxrjv et èSÉp^Orjv, dans le sens actif.

1. Les grammairiens sont partagés sur la manière d'accentuer le subjonctif en a>|iai et les
optatifs en ï|aï)v et tppny. Nous avons suivi longtemps, avec Buttmann, la règle générale
de reculer l'accent le plus possible; mais les meilleurs éditeurs paraissent aujourd'hui
préférer l'accentuation du tableau ci-dessus, qui est celle de Matthiae.
DIALECTES ET FORMES DIVERSES. 201

DIALECTES ET FORMES DIVERSES.

SECONDES PERSONNES ATTIQUES EN El.

§ 226. Nous avons vu que la seconde personne du passif ou moyen est


primitivement e<rou , dont les Ioniens ont fait eai : Xûsaai , Xûeat.
Cette désinence eat se contractait , chez les attiques , en si et non en 9 '. Les
trois verbes suivants ont toujours ei , même dans la langue commune :
PouXojjuxi, je veux, pouXet, tu veux.
oiojxai , je pense , o'ei , tu penses.
ôij/ojjLou, je verrai, cty", tu verras.
Cet et se voit encore dans les futurs contractes :
paStoôjxai, je marcherai, paoïeî, paSieïrat (<
SXoZ^m, je périrai, oXeï, oXeïrai (|
6fAoîî(iat, je jurerai, ojjieï, ôj/^ïtou (J
ET, seconde personne d'eifxî, vient de l'inusité soiaou.

OPTATIFS EN OÏHN.

§ 227. Ce n'est pas seulement dans les verbes contractes que la désinence
oi7)v se met à l'optatif pour oip : yiloirp pour cntXoï|/.i (cf. § 89). Ce change
ment de forme a heu même dans les autres verbes :
StaéaXXh), calomnier, 3iaëaXXot[j<.t, StaêaXXofriv.
excéda), échapper, èxTOcpeûfoijju , Èx7te(peuvoi7)v.
TO7tot9a, je me fie, tietohÔoiiai , tuetoiôoiïiv.

SECONDES PERSONNES EN 20A.

S 228. Nous avons déjà vu vfcôa pour ?jç , tu étais. On dit aussi
s<p7)<i9a pour ecpY]<; , tu disais;
oiSauôaet par sync. oTuÔa, tu sais (d'oTSa parf. d'E'IAQ, cf. § 252).
Les poètes disent même au subjonctif !8éXïia8a pour È6éXï]ç ; à l'optatif
xXa(oi<T0a pour xXai'oi; , et autres semblables.

DÉSINENCES MI-2I , DANS LES VERBES EN il.

§ 229. Les poètes ajoutent quelquefois (xi à la première personne du


singulier, au subjonctif des verbes en <o :
ai-fia, subj. aor. second a^âyui-à-'iâ.f<x>ii.i.
txvéojjwxi (IKli) venir, ixo)-txoi|xt.

1. Les meilleurs éditeurs rétablissent aujourd'hui toutes les sec. pers. en si à l'indicatif,
dans Platon , Sophocle, Aristophane, et les écrivains du même siècle. Quant au subjonctif,
il a toujours i) : P0ÛX3, oîig.
202 SUPPLÉMENT AUX VERBES.
Ils ajoutent on à la troisième personne du singulier :
TUTTTT|<71 , ^XTl"' SSffl, 17)<TI, pOUr TU7tT7), ej^T) , Su) , tTf) .
Les Doriens mettent te : l8ÉXv)xt pour èUXyat.
Ce sont autant de traces de la conjugaison primitive en u.t.
IMPARFAITS ET AORISTES EN 2KON.
§ 230. Les Ioniens terminent en o-xov, o-xeç, axe pour l'actif, <txo'[xï]v, arm,
o-xeto pour le passif et le moyen , l'imparfait et les deux aoristes de l'indicatif,
et n'y mettent ordinairement point d'augment :
ETUTtTOV, TUTrTEffXOV, TUTTT£<IXOU.Y]V.
Irudia, TuAaerxov, TUi|/a<rxô[ji.T)V.
eTOlEOV, 7TOIEOXOV, TCOlEO'xÔu.l'lV.
eSwv, Scwxov (Homère).
La terminaison o-xov donne au verbe le sens itératif ou fréquentatif.

VOYELLES REDOUBLÉES DANS LES POETES.


§ 231. 1° Dans les verbes en aw, les poètes mettent souvent un a devant
celui qui provient de la contraction :
époeiv, voir; àpav, ôpaocv.
pvaeaOai, se souvenir; piao-Ôat, |Avaa<r8at.
2° Quelquefois devant io ils mettent un o :
ôpato; 6pS>, ôpôto.
Poaouoi ; (Somii, poôoxri (|3oaio , crier).
YeXâovTsç; y^wvteç, yeXowvteç, et, par transposition , -^wovteç.
3° Oto se trouve aussi quelquefois pour ou dans les verbes en ou :
opéo), labourer, àpoïïci, poét. àpôtoo-i.
Sïi'io'oj , saccager, Stiïoûvto , SijïoWtq (impart sans augm.).
ET POUR EO-OT.
§ 232. Les Ioniens et les Doriens contractent souvent eo en eu :
ÈTUTtTEffO, ÈTU7CTE0, Ion. et Dur. ÈTU7TTEU.
TtOtEOpiEVOÎ, TtOIOUJJlEVOi; , TOtEUfWVOÇ.
Nous avons vu le même changement dans tcXeuve; pour nXéovsç, au §198,
et dans xEia-sû|ji.ai pour xEto-oûu.<xi , au § 216 , 3°.
Ils font même en su les contractions des verbes en dto et oéw :
Stxatoo) , justifier, ISîxaiouv - ÈStxaiEuv ;
âfomiib) , aimer, riyairtov - ^yârauv ;
YEXao), rire, yikiï>GX-y£kt.Z<7«..
01 POUR Oï ; AI POUR A.
§ 233. Les Doriens disent aux participes :
TUTtTOto-a pour TÛTiTOuaa ; Xaêotaa pour Xaêoûaa ;
■nj^atç pour xuij/ai; ; xi^anna. pour xûi^aca ,
et à la troisième personne du pluriel tûtitokh pour tuittouo-i.
DIALECTES ET FORMES DIVERSES. 203

MES, ME20A, POUR MEN , ME0A.


Ils changent uev en [xsç , |*e6a en [/.e7Ôa , aux premières personnes du pluriel :
TÔTCTOfjLEi; ; TUTtTojjiEaOa ; Duel Tuirr<)|jie<j6ov. La comparaison du latin legimus avec
le grec Xéyopi; autorise à penser que jjisç est la désinence primitive.
AN POUR HN.
§ 234. Ils mettent av pour 7]v à la première personne du singulier :
£T£TÛ[Jl.(JiaV pOUr It£tÛ[A[J171V ;
TUTTTOt|/,aV TUUT0l'|J.7|V.

Éft IONIEN POUR iii.


Les Ioniens substituent souvent l'e à l'a dans les verbes en âo> :
èpéco , 6péojA£v pour ôpaio , ôpaofAEV ;
pi^avéetrôai , machiner, pour fji7ij(avaa<j6at.

En IONIEN POUR Ci.


Ils conjuguent généralement en £w le subjonctif des aoristes passifs, et des
verbes en (xi , venant d'eu et d'aw :
Ttôw , îffTw , TucpOâi ; TiOÉw , laxéw , TlKp8é&).
Les poètes changent éu> en ei'<o : Tiôeuo, TucpSeito.
Pour l'aoriste second <jtû> , ctt^ç , cttî; , les poètes disent (nrei'co , «rt^ç , c-nfo ;
Pour 8w, 8£>ç, 85 : 8<om, Swyjç, 8&>7].
Ils abrègent quelquefois la voyelle du subjonctif : Ïojjlev pour tto|xev ; Safieiexe
pour Sa^re (de SapTjfju , ISa|X7)v , dompter).

PLUS-QUE-PARFAIT EN EA-H.
§ 235. Les Ioniens font le plus-que-parfait en «a, saç, es : IreTÛtpea,
eaç, es.
Les attiques, en contractant sa , forment à leur imitation quelques plus-que-
parfaits en ri , 7|t , t) :
tixïixôy) , pour 7jx7|x(5stv , j'avais entendu.
TJOT], fSïiç, fÔT), pourfjSeiv, fioetç, fSet, je savais (cf. §252, e'Sw, savoir).
On trouve des troisièmes personnes en etv par l'addition du v euphonique :
tjxtjxoeiv pour YJXTixdet ; totoiOeiv pour InsTCo(6et.
Remarques. 1° Très-souvent les attiques font la troisième personne du
pluriel plus-que-parfait en e<rav au lieu de staocv :
àx7)xde(jav ; ÈTCirXeuxsaav .
2° Les Ioniens donnent la désinence ea , eaç , se , à l'imparfait des verbes en
pu : &TOpTtÔY)[/.i , mettre dessus ; imparfait &Tcepef(9ea.
C'est par cette analogie qu'au passé d'eT^i (cf. § 147), on dilata, rja, et^eiv.
Remarquez dans ces exemples le changement de v en a : il en est de même
dans ceux des paragraphes suivants, 236 et 238.
204 SUPPLEMENT AUX VERBES.

ATAI POUR NTAI.

§ 236. I. Les Ioniens changent v en <x aux troisièmes personnes du pluriel


passif, mais seulement à l'indicatif et à l'optatif:
Opt. préS., TÛ7ITOIVTO, ion. TUTTTOl'aTO.
Indic. parf. , TCTtauvxai , TOiraûaToa.
PL part , It£ti[at)VTO , lT£Tt[jiéaTO (e pour ri) .
Présent, SÛvocvtou, SuvÉarat (e pour a).
C'est ainsi qu'on dit EÏato pour ^vto , ils étaient ; laxat pour ^vrai , ils sont
assis (cf. § 145) ; xeorau pour xeîvtou , ils sont étendus.
Par ce moyen , les parfaits en \i\lou , yf-ai , <r(xat , X|xat , peuvent avoir, même
chez les attiques, une troisième personne du pluriel sans circonlocution; on
la forme ainsi :
3e pers. sing. itrai, I XTat, arat, I Xtoci.
3* pers. plur. «parât, | xaT0"> Serrât, | Xarat.
Et l'on a : "TE-ruopaTai , XeXé^arat , HEtppaSaTat , ÈuraXaTat.
Nota. Le a ne se change en 8 que quand le présent a une muette du troi
sième ordre ou un Ç, comme ici : cppàÇto, TO=<ppa<j|jt.ai. Remarquez les aspirées
tp et £ , remplaçant ir et x.
IL Les Ioniens changent même ov-to en éa-ro : éëouXovro — iêouXéaxo;
àitfxovTo — à7tixÉaTo. Mais ovTat reste invariable.

NTI DORIEN, POUR 21.


§ 237. Les Doriens terminent par vti, au lieu de <n, la troisième personne
du pluriel des temps principaux :
TU7CTOVTI, TETUtpaVTl, pOUr TÛltTOUCTl , TETUtpaffl.
Tiôévri , StSo'vxi, pour TtSctat, StSoûat.
On voit ici absolument la même analogie que dans les datifs pluriels :
Sing. XÉovti, ylywti, Plur. Xsouït, fiyaai.
Ces terminaisons doriques en avn et evti ont une conformité remarquable
avec les troisièmes personnes latines ont et ent : amant, docent.
Elles forment directement la troisième personne passive en vrai : A . tûtctovti ;
P. TÔTtTovrai. Elles ne prennent jamais le v euphonique.

§ 238. A2I TROISIÈME PERSONNE DES VERBES EN MI.

En remplaçant par a le v de tiÔévti, îe'vti, SiSoVu, oeixvûvti1,


et changeant t en (7, on a TtÔÉaut, Uaai-iôiai , StSôaat, SEtxvûafft ,
troisièmes personnes plurielles , bien plus usitées que les formes ordinaires
TiÔEÏai, ÎEÎot, StSoûdi, SeÉxvuœi. Il est à remarquer que cet a est long.

1. J'accentue ces mots comme Buttmann. Gœttling préfère t£6evti, 8(8ovti. Mais si le
datif pluriel Xûouai vient du singulier Xûovti , la troisième personne SiBoyut ne peut venir
quede6i56vTi.
DIALECTES ET FORMES DIVERSES. 205

NT2 DÉSINENCE DES PARTICIPES.


§239. Les participes tui}«xç, ■uSefc, StSouç,
viennent primitivement de -ntyavx; , tiÔevtç , SiSo'vtç ,
toujours comme Xéousi vient de Xsovti, -yty«» deyi-yanxi.
Cette remarque explique pourquoi SiSouç fait au neutre SiSo'v , et au génitif
SiSovtoç , sans diphthongue. C'est qu'il n'y a pas de diphthongue dans la forme
primitive SiSo'vtç. Remarquez encore le rapport du participe latin amans,
amant-is, avec la forme primitive tifyavrç , TÛ}avx-oç.
Quant à la forme dorique -ru^ai; , elle vient de -nfyavxç , par la même analogie
que Ti8eî; vient de tiOevtç.

N POUR SAN , AU PLURIEL.


§ 240. Les temps en *iv, t)ç, i\, éprouvent quelquefois, chez les Doriens,
une syncope à la troisième personne du pluriel :
£TUCp6Y)V , ÈTucpOTjaav , dor. £Tucp8ev
é6ï)v, sOeo-ocv , eOev.
eo-r»)v, £O-X7)<T0tV , â'o'Tav.
en est de même de
eSwv, ISouav , dor. CSov.
ti&uv, ?Suuav , ISuv.

02AN POUR ON; AN POUR A2I.


§ 241. Quelques dialectes, particulièrement celui d'Alexandrie, donnent au
contraire la désinence orav pour ov , à la troisième personne du pluriel des temps
secondaires , et <xv pour an à la même personne du parfait actif:
l-cuitTOffav , Èepufoaav , pour Ètutttov , Écpu^ov.
lyv^xav, Eipïixav, pour i-puoxoca-i, Eip^xaît.
Ces formes se rencontrent fréquemment dans l'Ancien Testament

ÔNTON POUR ÉT02AN.


§ 242. De même que la troisième personne plurielle du présent ressemble
au datif pluriel du participe (cf. § 68) , de même aussi l'impératif a une troi
sième personne qui ressemble absolument au génitif pluriel du même participe :
TumovTtov pour TuittÉToiuav ;
YeXtovTcov pour ytkai-cuxsciv , Y£^"TU)<lav-
Les Doriens retranchent le v final :
àTCOUTElXaVTU) pOUr (XTtOdTEtXaVTlOV , pOUr àTtOUTSlXaTaXTOCV.
De là est venue la forme latine amanto, docento.
É2©nN POUR É20n2AN.
§ 243. Au passif, cetteUs, troisième personne du pluriel,
plu outre la désinence
ésôwo-av, se termine encore
ore en éaBcov,
éVOcov , comme celle du
di duel:
irofo-ôcov pour litÉuôuxjav ; de eitOf/.ai , suivre.
206 SUPPLÉMENT AUX VERBES.

S 244. DIALECTES DE L'INFINITIF


TUTtTElV , TU1TTEV , tutttÉjaev , TU7TTÉ[iEVat.
TETUtpÉvat , TETUtpÉ[AEV , TSTUŒ>ê|i£Vai.
Tuitîjvat , .TUTCÎjliEV, TU7UÏ)(Jl.£Vat.
<fÙ.ZÎV, CptXrjV , ÇtXllfAEVat.

§245. DIALECTES PRINCIPAUX d'EÏNAI , ÊTRE.

PRÉSENT. IMPARFAIT.

S. ën|/.î, dor. S. ^a-la, i\; eov-1:<txov, e'pig. et ion.


WI eW , éviq. et dor. èV, epjg. ; laç. ton.
H\ ivTi , dor. eï]v, t5y]v, ^e, epig. et ion.; 5jc>
dor.
p / P. Ijae'v, jooe'f.; eîu.év, epi'g. et «on. P. ^(xev, ^(jle; , sTjaev, eTjaeç , dor.
eocte, ion.
lacrt, épiq.; Iv-rt, Éovtt, dor. Icrav, epg. et ion.
SUBJONCTIF. Eco, etc. epig. et ion., e?w epig.
OPTATIF. Eotixt , etc. epig. et ion.
INFINITIF ( ^EV ' y"70" ' «W** k eV(A£Vat > eF°-
(^(l£V, ^[AEÇ, slpiEV, EÎjiEÇ, dor.

PARTICIPE, Iiôv, louera, eov, epig. et ion. ; EÙcra, loTaa, Éascra (outra), dor.

VERBES DÉFECTIFS ET IRRÉGULIERS.


§ 246. Il y a deux sortes de verbes défectifs :
1° Ceux qui, n'ayant qu'une partie de leurs temps, empruntent les autres
de verbes qui ont la même signification, mais non la même racine; par exem
ple : ®E'pto, porter, qui tire son futur d'O'IQ, ses aoristes et son parfait de
'ENETKÎÎ. (On voit une semblable irrégularité dans le latin fero, tuli, latum.)
2° Ceux qui tirent une partie de leurs temps de primitifs qui ont la même
signification et la même racine , comme Xau.ëâvw de AHBii , prendre. Ceux-ci
sont plutôt irréguliers que défectifs.
I.
§ 247. Les verbes défectifs de la première espèce sont au nombre de sept ;
en voici le tableau :
octpÉco, prendre. F. aîpifato; P.^pTjxa; P. p. fip7]ftat (ion. <xpat'p7)xa, âpai-
pirju.ai) ; F. p. alpEÔlfaoïAai ; de 'EAÛ, A. 2 eÏXov, m. eîXo'[Aïiv.
eîiteïv, dire. Ce verbe n'arme l'aoriste second, et quelques personnes de
l'aoriste premier tira. (cf. § 221). Il emprunte ses autres temps
l°de Xé-j-m; 2° de EÏpto, F. ÈpS; 3° de 'PEU, P. eïprjxa pour
ÉppV,xa, P. p. expiât ; A. EppEÔïjV OU Èp^6ï)v; F. ^rjGTiaofAat et
VERBES IRRÉGULIERS. 207
Les poètes disent aussi : aor. 2 Snwv ; et avec la préposition
£V, EVlffTOV et T^VICKOV, F. EVl'^li) et Èviffroiffa).
Il ne faut pas confondre le verbe eîtcïv, dire, avec I'ttw, soigner;
eito(m(i, suivre,
ipxotuti, aller; imparf. %o>7)v; d"EAET0G, F. èXewofxai; A. 2 t^uGov,
^X9oy(dor. ^vûov, evteïv); P. 2 ^XuBa, ÈXiiXu6a, poét. EÎXiiXouôa,
; ( pi. e'diiXou6fji.ev (comme àvwYfxev , § 223).
sdôiw, e'gûco, e'Sw, manger; P. ÈSiiSoxa, P. 2 ÉSr)Sa ; P. p. èS^Sopaii et
ÈSvi'SEij[iat ; de <ï>ATCi , A. 2. Içayov , F. çaYopiou : autre futur
eSojjuxi (218).
ôpâu , wMr, a de lui-même lupuv, Éupaxa , IwpajAai , ôpaWjvai ; d'eïSw ,
voir; A. 2 eTSov, 18* , iSio, tSotfu, !Seîv , JSwv, m. eISÔ^v, etc. ;
d"OIIT12, F. oi]/o[jiat , je verrai; A. wcp6ï)v , je /ks du; P. poét.
oiuûTza, j'ai vu*.
■rpÉxw, cottn'r; F. dpfopat, A. E^pE^a : de APEMiî ; F. Spafxoûfxai ; A. 2
/ ISpajjtov; P. SESpaix7)xa (comme VEVE'^xa) ; P. 2 8ÉSpo[/.a.
<FP<o, çmer; imparf. ÉcpEpov ; d'0'Iiî,F. oisto, F. p. otufofaojxai ; de
fiNErKÛ, A. ^VEyxa, m. TJvEYxapiv , ÈvÉYxaaÔat , IvEYxaptEvoç ,
impér. IvEyxai; A. 2 tjveyxov, Jveyxeïv, Èveyxwv, impér. Ive^xe;
d"ENEKQ, P. iviivoj(a, P. p. ivi]vs^^.oa , A. ^vE'^ôriv, F. hvffi-
(TOfiat. Les Ioniens disent aux aoristes rîvEtxa et ^vsixov. Homère
et Aristophane disent aussi à l'impér. oT<te , de oï«o, présent
formé du futur de ouo (cf. § 250).

II.
Nous ne donnerons que les principaux verbes défectifs de la seconde espèce ,
l'usage et les dictionnaires feront connaître les autres :

S 248. TERMINAISONS NQ , ANft , AINO.


L'imparfait est le seul temps qui se tire du présent.
L'aoriste second se tire immédiatement du primitif en io non pur.
Le futur et les temps qui en dépendent se tirent, dans les uns, de ce même
primitif, comme Xajxêavio, AHBiî, F. Xvfyojjiat, et se forment, dans les
autres, comme si le présent était en iu> : navôavw, MA0Û, F. [/.a6ii<r<o , ou
plutôt [/.afiifaofjLat , seul usité (comme tuttoo, TimTY)<7fc> ; xaÔEu&o, xa9£u8ii<7i>> ,
suivant l'analogie que nous avons exposée § 214; à moins que l'on n'aime
mieux tirer fjLaÔYfcopxi de jjuxôeTv, aor. 2 infinitif, forme qui , dans tout verbe,
est contracte, et conduit naturellement à un futur enifato).
ocïdOavofjiai , sentir; A. 2 r|<TÔôlu.r)v ; F. <xlçftrl<jop.ai ; V.^nfyr[]mi.
à(xapTav(o, se tromper; A. 2 ^[/.aprov , infin. à^apxEÏv; F. aixapTifaofxai.
avSavw, plaire; A. 2 ÉaSov, infin. àSeïv, F. àSifaw, P. 2 laSa. àvSâvu vient
du primitif régulier 7)'Sw , comme Xa[/.6avto vient de AHBS2. Pour
ÉaSov, Homère a dit Euaoov.
tinrej£GavofAai,é'îre/jat ; F. àTC^8vi<jo[/,ai ; P. àTr^ôyipLat.

1. EÏSw, roiVj n'a que Paor. 2, et quelques formes de l'aor. 1er, par ei. l'int cl&îffat.
Il ne faut pas le confondre avec eï8<o, savoir, § 252.
208 SUPPLEMENT AUX VERBES.
pXadTavu) , germer; BAA2TÛ; A. 2 éêXamov, pXaurEÏv. F. (ftatroÎTio.
Sâxvw, mordre; Ail Mi ; A. 2 ÉSaxov. F. S^ojxat. P. p. oÉSir]Y|Aai.
Sapôavto, dormir; AAP0Q; A. 2 ÉSapOov, et par métathèse (§ 225) tSpa-
6ov; F. 8ap6vi<JO|xai ; P. 8eSâpôr)xa.
épuOaivw, rendre rouge; F. èpuôiiato, P. ^pûÔ7)xa. Homère emploie aussi 11
forme primitive épEÛOw ; F. ÈpEÛo-w.
^iv^avû), 3i'y(i), toucher; A. 2 eOiyov; F. 5($o|j.at.
txavto , Ixviojiai, 'I Mi, venir ; A. 2 txo'|/.7]v ; P. Typiat, et avec &x6, ws>~f\ut: .
xt^avu, trouver; Kl Mi, A. 2 èxeyov; KIXHMI, opt. xi^£tï]v, infinitif
xt^TJvai; F. xi^iropat. La racine de ce verbe est îyta.
Xai^avu» , obtenir par le sort , AHMi , AAKii , A. 2 ÉXajçov ; F. Xifôopai ;
P. EiXï))^a; P. 2 \Ù.oyyjx.
Xajiêôvw, prendre, AHBii, AABQ, A. 2 ÉXaêov; F. Xvfyojjiai; P. EÎXï]<pa;
P. p. eïXY)(A|xai. Les Ioniens ont une forme qui tient le milieu entre
Xâêto et Xajjiêàviû : Xajxêtd, Xâfji^ojAai , ÈXajxi]>â(X7iv , etc. DeXaêÉeiv-
Xaëeïv , ils tirent encore un autre parfait : XEXàëY)xoc.
Xavôavw, être caché (laleo), AH0Û, AAWft, F. Xifau; A. 2 ÉXaGov; P. 2
XÉXv)6a. Aavôavojxat, moyen, oublier; XifaofAai, IXa9<!f<.T|v, \tkrp\jju.
p.av6âvo>, apprendre, MAHii, A. 2 é^aSov, infin. (xaôeïv; F. (xaÔTÎcojxat ,
P. [AE(jux9ir]xa.
<5Xt<i6a(vto, glisser, 'OAI20Q, A. 2 wXiaOov ; F. éXwOifau, etc.
ôucppaivo|ji.ai , flairer, '02OP0MAI , A. 2 w<rcppo'(ji.riv ; F. &rcppifao(jiai.
ôœXiffxàvu , 6»e£X(i>, otpXw, devoir, A. 2 wspeXov; F. ^cpeiX^tro) , &pX^<jw.
Une faut pas confondre ce verbe avec ày£k\u>, augmenter, et
oxpeXÉo) , aider.
wjvôâvojjuxi , s'informer , IIEY0OMAI, A. 2 siru6($p)v ; F. ireuaojAai ; P.
irimiffjMK.
Tuyxavt», se trouver, obtenir; TEYXÛ; F. TEu^ofxai , A. 2 etujçov, infin.
tu^eTv, d'où un autre aoriste , E-rupina, P. TEfûpixa.
Il ne faut pas confondre la signification de ce verbe avec celle de
TEU^O), TE<j£to, TETEU^Ot, TETUffAai (3e perS. plUT. TETEUJÇaTat , et ai)
plus-que-parf. teteu^™) , fabriquer.
yav&xvo), contenir, XAZSi, A. 2 v/aSov, P. 2 xÉ^avSa (le v attiré par le 5);
F. x«ao(*at de XENAÛ (cf. § 107).

§ 249. TERMINAISON 2KO VENANT D'il PDR.


L'imparfait est le seul temps qui se tire du présent
<£X(<jxojaoci , être pris, 'AAOli, 'AAQMI; F. âXiocofAOu. Parf. , dans le sens
passif, laXoixa, je suis pris; A. 2 idcXwv, je fus pris,
dtpé'oxa) , contenter, 'APEIi ; F. àpêata, A. 1 ripEua; p. YJpÉ<r9ïiv.
Pt6p03(7XU), manger, BPOQ ; BPiiMI ; F. fSpto50|/.ai , qui n'est pas de la
bonne grécité. P. |k'6pioxa; À. 2 Ebpa
■pipâaxto, vieillir, fripaw, THPHMI , F. -ftipaab); A. infin. yripâvai; partie
pipotç, -pipavTOç.
YtYvwuxto , connaître, rNOÛ, rNîiMI; F. yvûaopou ; P. E-p«oxa, P. P'
i^rmauai. A. 2 act eyvwv, partie, yvouç, yvovto;. De ce verbe vient
àvaYipiôcxio , Zire (A. 1 àvÉYvioda , usité seulement chez W
Ioniens et dans le sens de persuader).
VERBES IRRÉGULIERS. 209
StSpaoxto , fuir, inusité au simple , APAQ, APHMI; F. Spâiouat ; P . SsSpaxa ;
A. 2Ifêpav, a;, a, pi. éSpa^ev, 3e pers. sSpav pour eSpaaav; impér.
3pâ6i; subj. Spïï, etc. Ce verbe vient de Spàto, faire, comme en
latin facesso (fuir) vient de facto.
(it[Av>i(jx(o , faire souvenir, MNA42; F. p^crco; P. [iépivï)(jiat (d'où memini),je
me souviens; opt. y.epvyu.rp (cf. § 224), attique ptepofpiv et
[l£|/.V<&p]V, 3e perS. (A£|J.vÇ)TO; pOét. fAE|XVEO)[Jl.ï)V , [J1.E[AV£WT0.

icntpâffxh), vendre; primitif rapaw, faire passer ; F. rapww, attiq. rapt»,


P. 7C£7tpaxa pour TtETOpaxa ; P. p. TtETtpapiai ; A. £^pa67]V ; F. raupâ-
ffojxat, plus usité que irpa8ii(jo|xa[. NOTA, rapaffeo , je vendrai , a l'a
bref; Ttspâdw , je passerai, a l'a long. Le fut rapâuM etl'aor. ira-
pasa, sont poétiques.

§ 250. TERMINAISONS 2K.n ET 2X0, D'n NON POR.


àiraipiffxw ,tromper, 'A4>ii , A. 2 ïiiracpov , partie. àTiacohiv (comme ^ayav ,
àya^wv) ; F. àirocpTisto , formé de l'infin. aor. 2 à7rayetv.
eupfexw, trouver, E'TPii; A. 2 e&pov, inf. EupEÏv; F. eupvî<jto ; P. sSprixa;
P. p. sup7)[/.ai ; A. p. £&pÉ87]v.
Svifaxw, mourir, 0ANS2 ; A. 2 lâavov; F. 5av£ojji.at-oî;(ji.ai ; P. TÉ8vr)xa;
(comme SÉS^xa) ; P. syncop. xéôvaa (cf. § 222).
De T£8v/)xa on a fait un nouveau futur, -leMfoa et xEOvïîÇojiat ;
comme de £<rnr)xa on a fait ÉaTYi'ijio , lavf^o^uu.
S-pwaxto , 5opéb> , 0OP11 , sauter ; A. 2 à'ôopov , F. Sopsopwci-oCpuxi.
TOd^to, souffrir, IIA0Û, A. 2 êroxOov; IIEN@i2, fut. m(ira|un (cf. § 107),
P. 2 TOTtovôa. Formes rares : TOfaojAae , Impa, itéicviôa. Et de plus,
7t£7io(r6£ par sync. pour ireTrôvGaTE , passi estis ; TOiraSuïa , Hom.
pour ir£7tov8uTa. Ilatr/to est pour TOx8axto; il prend un y_ pour
compenser l'aspiration du radical.
££io, 2XÛ , awn'r. Ce verbe prend d'sxw > Impart eT^ov ; F. Élj(o ; de 2^w , A.
2 Ecr^ov; <txe';; <t^5; rp'iry; ir^eïv ; en composition : impér.
Ttapao/Eç et irapau^E ; subj. irapaa^w, ètuV^w. De la forme contracte
cj(£Tv , vient un nouveau futur : <syfota ; P. É<7£7]xa.
De 2XÏ2 vient encore le dérivé tc^c», tenir, et le composé
uirtffpÉofjiai , promettre (se soumettre h. . . prendre sur soi); A. 2
&7iE(7j^d[xr|V ; F. \moajrflo\mi ; P. uTOu^Tlfiai.

§ 251. TERMINAISON NTMI.

La langue grecque a un grand nombre de verbes en vupu et wu|xt , qui n'ont


que le présent et l'imparfait ; les autres temps se tirent du primitif en <o pur ou
non pur. En voici quelques-uns :
àfVufAC, briser; 'AFQ; F. a?w; A. 1 Ealja; A. 2 p. îdyrp; P. 2 saya.
(Le verbe âyu , conduire, est régulier. )
âasisvvujji.! , revêtir; àpitpt-'Eiî ; F. àjjicp léaoj-àpupcS ; P. p. TijA^tEirjjiat. Les
poètes emploient le simple au Fut. é'eato , Aor. 1 eW ; Part
EÎf;.ai (cf. § 145).
«pvujiat , prendre, moyen d'àpvuiAi , lire ses temps dé aîpt» , F. àpôi , etc.
Burn. Gr. Gr. 1/j
210 SUPPLÉMENT AUX VERBES.
xtp<xwu(*i , mêler , KEPAÛ ; xepaaio ; P. p. xExépad|xai ; A. IxEpâa-Oriv , et par
syilC. xÉxpajxai , Èxpa6ï)v ; Impér. xt'pvï) pour xi'pvr,6i , de xt'pv7]|ju.
Homère : Subj. 3e p. pi. xspwvTat ; A. inf. act. xp5)<rai.
xpe[Aawu|xt, suspendre, KPEMAU;F. xpEpuraw-xpEuiô ; A. 1 p. lxpE|xoKT(b]v. On
dit en outre au pass. xpé|xa(xat (comme XaTo^uxi) ; F. m. xpe[i^<ro(xat.
(xi'yvufxt , mêler; \tiafbi, [Aiyw; F. |xi'$(o; P. p. (A£jjiiY(J.at , etc.
0/Àuu.t , perdre ; 'OA12 ; F. Skiata-iia-îâ ; A. «Xectoc ; P. ôXwXexcc ; périr,
F. m. ôXotijxcu; A. 2 o>Xof/.rjV, P. 2oXwXa. ("OXXujju est p. dtXvu(xi.)
5jivu(xi, jurer; 'OMOÛ; A. 1 wpioora; P. épuopioxa ; P. p. ôpui|iocr|i.a'. ;
A. wfxdôviv. 'OMÎÎ; F. o[ioû[iai, à\i£Ï, à[ulzai; inûn. 0[i£Ïcr6au
Spvupit, exciter; 'OPÏÎ;F. ôpuw; A. 1 topsot; A. 2 (dans Homère) wpopev,
comme ^papev (cf. § 209) ; P. 2 ôpcopa, sens neutre. Moyen , Pr.
#pvu|xai ; A. 2 (î)po(J.Tiv, 3e pers. ojpxo p. wpsTO; Impérat opco p.
opsao ; Infin. #p8cu p. àpéoGat ; Partie, opfxevoç p. ôpdjxsvoç. Ce
serait une erreur de prendre ojpto pour le pl.-parf. passif. Nous
avons vu au § 220 un autre impératif Spaeo.
itïTÔwu(jit , TOTaio, déployer; F. TOxâato, P. p. TO7t£xa(T(jiat ; et par syncope,
•rcÉVrapiai ; A. 1 . s7tsTa<i87]v.
TCTÎYvufJtt , ficher, figer, consolider ; TIHlii ; F. irtj!;u> ; A. Imfctt ; P. p.
TOmfiYpwxi ; A. 1 p. Èroîy 6r)V ; A. 2 ZTzâyrp ; P. 2 rairniya , sens
neutre.
p^-piupLi, ^oooj, briser; 'PHTO; F. ffint; A. 1 Ép^YiSa; A. 2 p. ë(5p\xYi]v;
P. 2 Ép^to-fa, sens neutre, comme en français rompre. Remarquez
£pp\oYa pour l$faf<t , i) changé en w , comme e est changé en o dans
TpÉirto, TETp<xpa.
fojvvufxt , fortifier ; ' Vllll ; F. j5co<j<o ; P. p. É^w^ai ; A. épp\&<r8ï]v ; Impér.
Ép£w<jo, t>aie, portez-vous bien.
oêévvujjLt, éteindre; -MV.il; F. ar6É<7u>; A. 1 p. laGiafrrp ; P. EcêEorjjwxt.
ll'.l I M I , s'éteindre ; A. 2 ect6ïiv ; P. Èaêrjxa.
^pwwupit, colorer, F.^piocto, etc. ; P. p. xÉypwapiai.
Xtowupu, /aire une levée; XOii; inf. x.°^v» F- X"<7U>» P« P- xljroxrjxai. Ne
confondez pas ce verbe avec x<*>opiai (poétique) , s'irriter.

§ 252. TERMINAISONS DIVERSES.

a-1-ajj.at , admirer (comme format) ; F. àfadopiai ; A. 1 ^yecuÔTiv.


àvoiya) , ouvrir ; àva-0 1FÛ ; Imparf. txve'ioYov ; A. dcvE'toija ; P. àvéiai<t ;
P. 2, sens neutre, àve^ya. Sur l'aùgment, cf. ^ 208, 8° et 9°.
àvioyio, commander (prés, très-rare); F. àvoi^co; A. vivioÇa; P. 2 sans
augment, avio^a, ;'e commande; PL -p. TivtoyEtv; ion. ^voV^a;
Impér. àvio^Oi , àv(rtj(.fa» , Plur. ôW/ôe ( § 223). Rac. âva? , prince.
pafvw, aHer, BAU, BHMI; F. p^opiai ; P. pÉ6v)xa; A. 2 !&)». Le
F. piicrto et l'A. 1 Éêrjcrot ont le sens actif : faire monter,
■fi-popai , naître, devenir; TAil , TEN12; A. 2 m. Iyevo'|xïiv; P. yiyovoi et
yiyaa.; F. ytvnao\iMi; P. p. YEYÉv7)(ji.ai. L'aor. 1 eyeivocjativ a le sens
actif comme le dérivé ^ewocio. Cependant Callimaque, in Cerer.,
58 , a dit yeivoto S' à Seôç (^ Seôc) , et dea facla est. Cette forme
est rare.
AAI12, diviser, AAZO ; F. Sacropiat; A. èSacrctpiv; P. SE'Sacrpt.at.

"
VERBES IRRÉGULIERS. 211
AAIQ, AAEQ, enseigner, apprendre; A. 2 ISaov, Pas. iSâ-rp, 8aô>,
Saîjvat ; F. 2 p. SaTicojxai ; P. act. SeSaïqxa , 8É8xa ; Part. SeSaioç ;
P.p. SsSarijxai. Dérivé, SiSaixto , enseigner,
AAIQ, brûler ; A. subj. 3e p. Saurai ; P. 2 $£Sr\oL ; de là, 8y}ïo'm , saccager.
AAIQ, Sat'vufu, donner un repas; F. inf. 8aî<j£iv; A. partie. SatuapiEvoî.
Séoi , lier ; F. Sifaco; P. SéoExa; P. p. SéSejaoci; A. sSÉOriv.
oeio , vianquer;V. 8e7i<ko; 8eï, il /aut ; Seyiuei, i7 faudra, etc. Passif
3e'o[mci , prier, avoir besoin de F. Secouai ; A. ÈSe7i6r,v. Dans
le sens de lier, le participe peut se contracter : xô Soûv, tw Soûv-rt ,
Platon ; àvaoôiv , Aristophane; mais dans le sens de manquer, fal
loir, il ne se contracte point : Se'ov , Séovtc.
ouvafMU , pouvoir ; AYNAQ ; Imp. rçSuvâ[A7]v ; F. 8uvii<70|/.ai ; A. ^Suv^ôtiv ;
P. 8s8uvr)u.at.
sysipto , éveiller, F. Èyepâl ; P. ÈYify£Pxa- ¥&$$■ et inoy. lYa'pojjwci , je m'e-
veille; A. 1 ^yep8r)v ; A. 2 ■^■yp°(JL7lv pour yiy£P°!*-,)v 5 P- 2 £YP"'iY0Pa
(p. ^T0?01) » je veille; d'où EYpViYopOe , lYpv)Y°p®a<T' > pour Èypir)-
Yopars , ÈYpviYÔpai' ; et à l'infin. èyPTYop^0" ou èypfiyopfai , pour
iYP'lY0PE'val-
D'ÈYpviYopa viennent les nouveaux présents iyoriyopios , et yp?t
Yopsw , je veille. Nota. !YpY)Y°'p9o" , qui a la désinence d'un parf.
pass. infm. , est formé sur l'analogie d'ÈYpiiY0p8e > qm ressemble à
une seconde pers. plurielle, parf. pass. indicatif.
E'IAQ, savoir; le présent n'est pas usité; le P. 2 oîSa signifie je sais ,
le Pi. -p. vjletv , je savais, absolument comme en latin novi ,
noveram. Au plur. Ï<t[aev, Ïute, viennent d'iuTifti, ou sont pour
ÏSfAev , Ï8te.
Le subj. et l'opt. se forment comme si le présent était sïor\u.i.

INDICATIF.
PARFAIT. PLUS-QUE-PARFAIT.
d'stSco, S. otâa, oTuôa, oîSe; 'S. ^âetv.riSetç et'flOEiaQa, rJSei.
^ P. yjSeiiaev, ^JSeite, fSstuav, OU
d'iCTTijAt ( P. ï<T|xev , itte , tcraat ; d'£Îoa< V|!T(AEv,yJ7TE,V5Tav,po<</.e(rare».
D. tjSeitov, f|SeiTvjv, ou flffxov,
OU d'ÏSjXEV, f D. ?!JTOV , ÎCTTOV. yjarriv, rares.
Dialectes : S. 2e, oT8a;, ion. ; P. 1", Ï8- Dialectes: S. lrc,f8rj,aM. (cf. §235);
[xev, ion., ép., dor. pour ot8a|xev. ^Ssa.ep. ; 2e,fSt)<j6a, art. ; 3", fJSetv, id.

FUTUR. S. E*TO|xai, eïdï], EidExat, etc. ion. ;att. rare; ElSifaio et'iSifrco, poèt.
IMPÉRATIF. S. îcôt, ï<rr(o, etc. OPTAT. S. si8etV, etc. P. lr% eî8e(t|-
|X£v,Et8ET|ji.sv;3'!EÏ8£ÏTi(rav(Hér.),EiSEt£v.
SUBJONCTIF. S. eISS, etc. , ISs'a), ép. INFINIT-eISevo»; %£v, ïi^m^poét.
PARTICIPE, PARF-, m. £?8wç, f. douta et iSuïa, épiq., n. eïSôç.
212 SUPPLÉMENT AUX VERBES.
t"x<o, céder, est régulier. Le parf. 2 tW, signifie je ressemble ; Part,
èotxo'x; , semblable. On dit aussi eTxoc , d'où le partie, eîxo&ç , elxu'a,
e'ixo; , qui signifie naturel, vraisemblable ; sîxôç èVrt , il est natu
rel que.... Au pi. d'eoixa les poètes disent éotfjxev (cf. § 223)
pour êoîxapiEv; éïxtov pour IoÎxoctov ; Iixt/jv pour eWsÎtkjv, duel,
pi. -parf.
xteivm , tuer; F. xtevw et xtocvw; A. 1 exteivoc, et A. 2 èxtavov; P. 2 èxtovï.
Le parfait èVraxa et ÉxTa-yxa n'est pas attique. De KTHMI, A.
2 poétiq: Éxxav, a;, a, 3e pers. pi. éxtav, pour IxTourav; subj.
xTcto, pour xtôi; infin. xt<x[/.ev et xrajjuivai, pour xtâvat; part. xtii;.
Moyen, sxTâ|jiY]v, xtixjjievoç, xrauOai. Homère a dit au passif èW-
(to|v et ÈxTav67]v.
\o\ioi, laver, régulier, vient de AOQ ou AOEQ, d'où Hom. : IXôeuv,
XoÉaaoci , Xée(p. ÉXoe) ; att. ÉXou, IXoûjaev ; Xoïïpuxi, Xoûïôat, Xoujjlevo;.
o*opi.ai , penser ; Imparf. ùÔjxyjv (ou oTpiai , wu.r)v) ; F. oîifaojAat ; A. àvi^v,
Infin. ob)69)vai. Sur la 2e pers. oÎEt, voy. § 226.
4v(v7)|At , être utile ; 'ONAÎÏ ; F. ôviîuw , etc. ; moy. avivait , gagner; A.
2 wv^iaviv ou <«>vâ[jt.Y)v , forme moins pure. Ne confondez pas ce
verbe avec ovofxai, ovoaca, ovotoii, blâmer; F. ôvocro(ji.ac.
itÉTOjjiai , quelquefois TréxajAat et ito-raoïxat , voler; P. att. 7:sxoT7)(/.ai ; A. 2
eVropiv , infin. Tm'aOai ; de là 'IIITHMI , m. ima^au ; F. irnfao-
(xat ; A. 2 Éhtyiv, irojvat , irax; ; moy. Iirra^riv , irrâa-Ôai , iCTot[«vo;.
Remarquez l'analogie de ce verbe avec 7CETavvuf*t, déployer;
voler, c'est déployer ses ailes.
irîvw , boire ; F. m'osât et Triotipuei, cf. § 218 ; A. 2 Éirtov ; Impérat. -il
poét. et tuî6c ; [1012; P. raTOoxa; P. p. irÉitofAou; A. èTO>6?]v.
xforrui, tomber ; IIETQ; F. dor. TC<rot>[ji.ai ; A. 1 arasa, moins pur que
l'aor. 2 ; cf. § 221, Rem. ; A. 2 èWov; P. toictcoxcc, de IITOQ. On
peut dire aussi que Tieuxtiûxa est pour it£'irT»]xa , inusité , comme
îp^oiya est pour Ép^T,ya. De t:(-kt^ix vient , par syncope , ■xnt-te.tâ; ,
ITETtTEWTO?, et TtETmOi; , TOTCTWTOî. Q 11.10 1 à TOItTYlXa , ïl vic'llt de
7tÉT(o, comme 8s8[Ar)xade Se'[*.u (cf. § 121).
irpîapiai, acheter; ce verbe ne se rencontre point au présent indicatif; il
n'a que les formes suivantes, qui se prennent dans le sens' de
l'aoriste: Èirpiapi.r)v ; Impérat. 7tpîa<70 et irpi'o); Subj. irpuofiai ;
Opt. Trpia(u.Y)v ; Infin. irptanôat, Partie. TuptâfAEvo;. Pour les autres
temps du verbe acheter on se sert d'tove'opuxt.
p^ï<o, ÉpSu , /"aire ; Fut. £ÉSjco , ?p?o) ; A. £pE;a , Èpp^lja , £p;a ; P. 2 lopya;
Pl.-p. èwpYEtv; A. pass. feffîvai. Même radie. sp-pv , ouvrage.
ffxEÀXto, dessécher, Fut. (txeXcô et «rxaXôi; Aor. É(rxï)Xa; Parf. dans le sens
neutre, EaxXiixa (pourÈaxaXrixa, cf. § 121) ; de 2KAHMI, tou
jours dans le sens neutre, A. 2 éuxXyiv, (rxXaîï]v, uxXîjvat; F. ni-
<jxX->ï<ropuxi. De là vient le français squelette.
ffô>ïu>, sauver; —1212 , A. 1 p. I<tcÔ8y|v, sans 2 ; P. TÉstopiat et a£tru>au.v..
Les poètes disent aussi craôw; F. <rai>)<ju>; A. Inâoisa.
tîxtw, enfanter, TEK12; F. te'Çw, rare et poét.; moy. tj?o;jw(i; A. 2
Étsxovi P. 2 Ti'-rcica.
VERBES 1RREGULIERS. 213
Nota. yifta^an TENU, itimro) IIETO, t(xtw TEKQ, suivent
une même analogie : 1° redoublement comme dans les verbes en
(xi , irt-itÉTw ; 2° syncope de l't , nii:™. Il en est de même de piivw
(jn'jivw, rapetw Tri7Tfa<T>«i) , et autres. Tîxtw est pour ti-te'xo), ti'txo).
Tpwyta , manger; TPATC2; A. 2 ÉTpayov.
çôcévto , ■prévenir; F. (pôeraw, A. E^Oaira; P. étpOaxa. «&0HMI. A. 2 ?cpôr,v,
<p8a(7]v, tp6w, <p6îjvai, cp6otç ; F. m. tpGifaojAat.

§ 253. VERBES EN Étl ET A.fi QUI FORMENT QUELQUES TEMPS


comme s'ils étaient en n non pur.
ya(«'(o , se marier; TAM12 ; A. 1 (yn\i.«. ; F. y«[«'<jo)-£u>-5 ; P. y*t*|«|x*-
•plôjù), se réjouir; THOft ; P. 2 ys-j'viSa ; F. -pl^co.
yoâw , gémir ; TOii ; A. 2 Eyoov ; Homère : yôov, sans augment.
oajxôto, dompter; AAMNfi, Sauvai»), Sdfmi|i(; A. 2 eoafjiov; Pas. itâpyjv;
P. 8É8ixT]xa p. SEcapixa; moy. 8ajj.va(xai. Cf. p. 117, N. 1.'
ôoxéw, paraître , croire ; AOKQ; F. oo$to; A. 1 £3o£a; P. p. SiSofixat.
îouTtéto, faire du bruit en tombant; AOYIIfi; Parf. 2 SéSouira; A. 1
!8oumr]<Ta.
xtuto'oj, frapper avec bruit; KTYHÏi; A. 2 extutov.
Xï]X£&>, XaxÉw, Xâa-xo), résonner; AI1KS1, AAK12; A. 2 sXaxov; P. 2
XÉXaxa et XÉXrjxa; F. Xax^dOjjiat.
;xr]xao(jiat , ftéZcr; MHKÏÎ ; A. 2 part, (xaxwv ; P. 2 [Uf»|xa.
,uuxao(xat , mugir; MYKQ ; A. 2 Épiuxov ; P. 2 [AEjjuixa.
zrvyéu), voir avec horreur ; 2TYTCÎ; F. utu^w, A. 1 àVcuça (employé par
Homère dans le sens de rendre terrible); A. 2. É<TTUfov.
XPAI2MÏÎ, secourir; A. 2 £j(pai<T(jiov ; F. ^pai<T|/.ii<ico.
Nota. C'est ce petit nombre d'exemples, la plupart poétiques, qui ont
conduit les grammairiens à donner des aoristes seconds aux verbes contractes.

§ 253 bis. EXPLICATION DE quelques formes difficiles.

iyrioyjx , P. act. pour aym^a (^xa) à'iyia, conduire.


àxa/(x£'voç, percé, Part. parf. pass. d"AKii; ^(xai, àba^at; changeant *)
en a, et y en % contre la règle, § 104, àxa/i^vo;. Rac. àxiî, pointe.
ïv^voÔa , pour vlvoôa, d"ANE0Û, métathèse d'àvÔEw, fleurir.
«ZT)Ûp(OV Imp. j'enlevais, d'â7tô-A'YPAfi. oiroôpa;, Part. aor. 1", ayant
enlevé; d'ànô-A *YPii. àitoûpaç vient de àTO-aupaç , comme toûto,
de To-aÙTÔ. Du même primitif vient liraupéco , liraupiaxw , jouir,
dans Théognis.
»U>pTO ,
3e pers. plus-que-parf. pass. d'tUtpto, élever : ^Epjxat, ^c'p,ui)v,
cro, to, changeant tj en a, «pro; puis e en u>, aiopto.
214 SUPPLÉMENT AUX VERBES.
fevTo, pour eÏXeto (voy. aïpEto) : eÏXeto, é*Xeto, £Xto; le v attiré par le
t : âVro; y pour le F ou l'esprit rude : Fe'vto, fÉvro. G£ § 171.
ytrro, poétique, pour eye'veto, de Y'fV0!JWXU
So'octo , ou Se'a-ro , il semblait ; F. SoâaETat , Homère $oo<j<jetoci , A. Soaaa-a-
to. Sôaxo paraît venir de 8o<xÇ<o , p. SoiaÇw ; Soato, p. eSociÇeto.
ÈdEXriv, Infin. àXîivai, àX^vai , être rassemblé, pressé, A. 2 passif
d"EAAii (eÏXw, eîXe'w), comme Èu-raXYjv de ctéXXw. Duparf. sec.
cpii serait loXa, vient l'adj. o3Xoç, /me, tortillé; et la 3e pers.
poétiq. eoXtoto (Apollonius), comme si ÉoXa formait un nouveau
présent eoXéio. C'est ainsi que d'iypriyoptx vient EYpTTfopÉw ; d'èVrova,
EXTOVTJXa.
ÈSiîSoxa, pour ^Soxa, du fut. inusité èSeW; voy. s<r8£a>, I3w, manger.
EÏwOa, j'ai coutume, P. 2 pour Elfla, d'éâoi.
svrivoOa, pour ^voôa, d"ENE0Q (Iv-ôe'w), courir sur, être répandu sur. De
là èttevvîvoOev , xcctev^voGev. D'autres tirent ces parfaits d'Ivoôw,
mouvoir, pousser, et pensent que, dansàvvivoOa, àv est la prépo
sition àvâ, ce qui n'est pas vraisemblable.
farpoya, pour fyoyjx, d"ENEKÛ; voy. tps'pw, § 247.
Itc(oto) , ÈTr((nroi[At , l7ïi<nruv , Subj . Opt. et Part. A. 2 du verbe lirt-Eiro^at,
atteindre. Ces formes sont tirées de l'Indic. eutov, en ôtant l'e que
l'on considère comme augment (cf. § 247). Nous avons vu de
même £<tyov, ctxeç, «rysïv.
è/itXeo, ettXeu, tu étais, et plus souvent tu es ; éi:Xeto et ÉtcXe , il est ou il était ;
imparf. du verbe dorique Tiù.t>> et -kIIoum , être, qui se syncope
partout où il garde l'augment. De ce verbe viennent les participes
composés suivants : ÉVntXo'fAEvo; (sync. p. ItthieXo'iji-evo; ) , avan
çant; TTEpntXôjxEvo;, faisant sa révolution (comme les astres, les
années, etc.).
xauoc^ai; , (Hésiode) , pour xata^atç ; ajoutant le F (cf. § 171) et changeant
t suivant le § 174, IV, xa-tFc&xtç , xaFFdéÇaiç, d'où xauâljai; en
prenant u pour F, comme en français on fait neuVième de neuF.
Cette optatif vient de xarapunt , briser.
(iE'jjtêXETai , Sync. pour [x£|A£'Xifi-rat , de (xÉXojjiat , j'ai soin ; 6 introduit entre
(x et X, comme il l'est entre (x et p dans |jteaï)[/.6pi'a , midi, pour
|XE(TV)(AEp(a.
[i.É(xëX(i)xa , pour (xE^ôXifixa , [/i|jt.Xioxa , P. de MOAÎ2, venir, A. 2 ÉjxoXov,
(aoXeïv , ftoXtiv ; Fut fxoXoû(jiat. De f/ifAêXioxa vient le nouveau pré
sent pXwcrxo).
ofywxa, P. d'ofyof"», O'IXÛ, O'IXEQ, s'en aller, et plus souvent, être
parti ;JF. ot^<io|xai ; P. a. wxixa; P. p. <j>£T]fiai. De la forme régu
lière wYfxai, inus., vient ETtto^aTo, pour £:rwY[XE'vo[^<xav (cf. §236).
fyoïxa, Parf. poét. d'É^co : fr/a, <*>Xa> ^Xuxa- Homère, w(«o ouvo^toxoTE ,
humeri contracti.
uTEÛxai , pour axEUETai ; <;teî!to, pour Ictteueto, poét. de (TTEootxat, promettre,
se glorifier. Rac. ordEco, Ion. ute'w, d'où ote'Fw, <tteÛu).
te'tjxov, ETET|iov,je trouvai, subj. te'tjxïj;. Ce mot est, du moins pour la forme,
Un ÀOr. 2 de TÉf/.V(0 : ETE|AOV , T£TE|JlOV , tétjaov.
PARFAITS EMPLOYÉS COMME PRÉSENTS. 215

IRRÉGULARITÉ DANS LA SIGNIFICATION.

PARFAITS EMPLOYÉS COMME PRÉSENTS.

§ 254. On a remarqué dans le cours de cet ouvrage plusieurs parfaits qui


ont la signification du présent : oïSa , je sais ; |/i[AVY||ji.ai , je me souviens ;
xexTYjjjLai , je possède, etc. On a vu aussi que le latin a plusieurs parfaits de
cette espèce, novi, memini, odi. Mais le nombre en est bien plus grand dans
la langue grecque que dans la langue latine.
Rien n'est plus facile que d'expliquer cette irrégularité apparente : Nosco, je
prends connaissance; novi, j'ai pris connaissance, et par conséquent,^ sais1.
Et de même en grec :
Ssoxofxat , je regarde ; SÉSopxa , j'ai regardé ; donc, je vois.
E I AQ , je vois ; oTSa , j'ai vu ; donc , je sais.
etxu , je m'accorde avec (convenio) ; Éoixa , je me suis accordé avec ;
donc , je ressemble.
£8(o , mieux , èôi'Çojjtat , je m'accoutume ; Eicoôa , je me suis accoutumé ;
donc , j'ai coutume. On dit pareillement en latin solitus sum dans
le même sens que soleo.
3-aufjuxÇu) , je conçois de l'admiration ; TEÔaûfjtaxa , j'ai conçu de l'admira
tion ; donc , j'admire.
5v>](jx<0 , je meurs ; TÉ6vir)xa , j'ai souffert la mort ; donc , je suis mort.
?<jT»)fju , je place ; âVnixa , sous-ent. !|xauTÔv , je me suis placé ; donc , je
suis placé, je me tiens, sto.
XTaofiai , j'acquiers ; xéxT?|[Aai , j'ai acquis ; donc , je possède.
(xvaojAat, je mets en ma mémoire ; |/,£|Avr]|/.ai , j'ai mis en ma mémoire,
donc, je me souviens, memini.
On doit expliquer de même ce vers d'Homère :
w 3mî àp^upoToÇ', 8; Xpû<j7)v àjxipiêsêTixaî.
ô Dieu à l'arc d'argent , toi qui protèges Chryse !
à(icpi6a(vd) , j'environne ; à^cfiëiêrixa , j'ai environné; donc, je protège.
Le même raisonnement s'applique à tous les verbes dont le présent exprime
le commencement d'une action.
Il s'applique particulièrement à ceux qui expriment l'action de crier ou de
faire du bruit ; ainsi les parfaits xéxpot-p , XÉXaxa , y^Y^va , péêpuya , (/ijAuxa ,
(jiipixa, xéxXaYYa, réTpiya, se traduisent par le présent, parce qu'ils ex
priment la continuation du son ou du bruit dont xpaÇw , Xyixe'i» ou Xâaxio ,
YEfiovéïo', fSpuxto, (Auxaojxai, piYixâojxai , xXa'w et Tpt'Çw expriment le com
mencement
Mais ce serait une grande erreur de généraliser cette observation , et de dire
que le parfait grec exprime un présent aussi bien qu'un passé. Les temps des
verbes grecs correspondent exactement aux temps des verbes français. Le
paragraphe suivant fera voir l'idée précise qu'on doit attacher à chacune
de ces formes, dans l'une et dans l'autre langue.

1. C£ Méth. laL, § 79 , Rero. 4. — 2. Pr. inusité. Impart yey^veuv, p. if^ûntw;


imper. YSY10*6'™ i ùlf. Y&Y<"m'v ! fut- YEYwv'i<rw»
'216 SUPPLÉMENT AUX VERBES.

THÉORIE DES TEMPS EN GREC ET EN FRANÇAIS

ou l'on fait voir le rapport naturel de l'aoriste au futur, et pourquoi


TOUS DEUX ONT EN GREC LA MÊME FIGURATIVE.

I. TEMPS PRINCIPAUX.

g 255. Ces formes , je lis, je lirai, j'ai lu , énoncent l'action avec rapport
à l'instant de la parole.
Le présent, je lis, exprime qu'elle se fait dans le temps même où a lieu
l'acte de la parole ;
Le futur, je lirai, exprime qu'elle se fera dans la partie de la durée qui
doit suivre l'acte de la parole ;
Le parfait, j'ai lu, exprime qu'elle s'est faite dans la partie de la durée
qui a précédé l'acte de la parole.
La durée tout entière est ainsi partagée en trois parties :
1° Le moment où l'on parle ;
2° Tout le temps qui suivra ce moment, à dater de ce moment lui-même;
3° Tout le temps qui s'est écoulé avant ce moment, jusqu'à ce moment
lui-même.
Le moment où l'on parle est déterminé par lui-même, et il détermine les deux
autres parties de la durée.
Il est déterminé par lui-même;
Car, si vous dites , je lis, personne ne vous demandera quand ; on saura bien
que c'est dans le temps même où vous êtes.
Il détermine les deux autres parties de la durée.
Car, si vous dites , je lirai, et que l'on vous demande quand , vous pourrez
répondre, « je ne sais, » et cependant on comprendra bien que c'est dans un
temps qui , à cette heure même , n'existe pas encore ;
Et si vous dites, j'ai lu, et que l'on fasse la même question, vous pouvez
dire , « je ne m'en souviens pas , » et l'on n'en saura pas moins que c'est dans
un temps qui , à cette heure , n'existe plus.
Or, si je lirai et j'ai lu sont suffisamment déterminés par l'idée du présent
auquel on les rapporte , et que l'on prend pour point fixe et immobile ; et si
d'ailleurs le présentée lis, est assez déterminé par lui-même;
Il s'ensuit que le présent, le futur et le parfait sont déterminés par
eux-mêmes ;
Il s'ensuit qu'on n'a besoin , pour les déterminer, d'aucun terme acces
soire, puisque ces mots, je lis, je lirai, j'ai lu, expriment trois faits d'une
manière absolue, claire, précise, et font voir en même temps à quelle partie
de la durée se rapporte chacun de ces faits ;
Il s'ensuit enfin que ces temps sont absolus , indépendants , et n'expriment
qu'un rapport simple à l'une des trois parties de la durée.
THÉORIE DES TEMPS. 217
IL TEMPS SECONDAIRES.
Mais ces mots, je lisais, je lus, j'avais lu, énoncent l'action avec rapport
à un autre instant qu'à celui de la parole.
Leur forme, à la vérité, fait voir qu'il s'agit d'un fait qui a eu lieu anté
rieurement à l'acte de la parole ;
Mais si vous dites, je lisais, on vous demandera : Quand? — je lus, —
quand? — j'avais lu, — quand?
Et si vous voulez porter a l'esprit de votre auditeur une idée nette , il faudra
que vous précisiez l'époque où vous lisiez, où vous lûtes, où vous aviez lu.
Ces trois formes ne sont donc pas déterminées par elles-mêmes ;
Elles exigent donc nécessairement un terme accessoire qui les détermine ;
Elles expriment donc un rapport non-seulement avec une partie de la durée,
savoir : le passé ; mais encore avec un point quelconque pris dans ce passé;
Elles expriment donc un double rapport, ou deux rapports, dont l'un est
déterminé par les formes elles-mêmes, je lisais, je lus, j'avais lu ; et l'autre
ne peut l'être que par la réponse à cette question : quand ?
Les trois premiers temps, je lis, je lirai, j'ai lu, pourraient donc s'appe
ler temps A rapport simple ; et les trois derniers, je lisais, je lus, j'avais
lu, TEMPS a rapport double;
Les trois premiers pourraient encore s'appeler temps déterminés; et les
trois derniers, temps indéterminés ou temps semi-déterminés;
Les trois premiers n'expriment qu'ura rapport , et leur forme détermine ce
rapport ;
Les trois derniers expriment deux rapports , et leur forme n'en détermine
qu'un seul.
Temps à rapport simple.
Le présent exprime simultanéité, ï ... . . „. . . . ,
Le futur, postériorité, relativement à 1 instant de la
Le parfait, antériorité, ) parole-

Temps à rapport double.


Les trois autres temps, considérés relativement à ce même instant, expri
ment, comme nous venons de le voir, cette même antériorité; mais, consi
dérés relativement à un autre instant, ils expriment de plus, savoir :
L'imparfait, simultanéité, ( Je Alis.ai.s Pendant <Iue vous
' ' ( écriviez.
L'aoriste, postériorité, Je lus «F«>f que vous eûtes
r ' I fini d écrire.
Le plus-que-parfait, antériorité, j J'avais lu ™ant <Iue vous eus"
^ r ' ( siez écrit.
Le second rapport exprimé par chacun de ces temps est donc le même que
le rapport unique exprimé par chacun des trois autres.
C'est donc par une analogie naturelle que l'imparfait dérive du présent ;
l'aoriste , du futur ; le plus-que-parfait , du parfait.
On ne sera donc plus étonné que l'aoriste grec soit caractérisé par le 2
comme le futur, et que ces deux temps aient dans cette langue une si grande
218 SUPPLÉMENT AUX VERBES.
ressemblance1 : "ki<s<û,je délierai, tkia%,je déliai; cela s'accorde avec le
rapport de postériorité qui leur est commun : postériorité relativement à
l'instant de la parole , pour le futur (je lirai quand je serai arrivé à la campa
gne); postériorité relativement à un autre instant, pour l'aoriste (je lus quand
je fus arrivé à la campagne).
Si, dans certains cas, le double rapport exprimé par l'aoriste ne s'aperçoit
pas aussi distinctement, il n'en existe pas moins ; ainsi, quand l'auteur de la
Henriade dit :
Je chante ce héros qui régna sur la France .
Et par droit de conquête et par droit de naissance ,
le mot régna marque d'abord que le fait est antérieur au moment où le poëte
compose ces vers ; ensuite qu'il est postérieur à d'autres faits , savoir, la nais
sance de Henri IV, et la conquête qu'il fit de son royaume.
Il n'y a pas un emploi de l'aoriste (ou de ce que nous appelons en français
parfait défini ) , qui ne puisse être ramené à cette analogie.
Le latin n'a qu'une forme (legi) pour exprimer les deux temps j'ai lu et je
lus. Les idées accessoires déterminent suffisamment quel sens il faut adopter.
En grec même et en français , il est des cas où les nuances se confondent ; et
l'on emploie quelquefois l'aoriste où l'on aurait pu employer le parfait.
Ainsi , dans ces vers de La Fontaine :
L'insecte du combat se retire avec gloire ;
Comme il sonna la charge , il sonne la victoire ;
il sonna fait absolument le même sens que il a sonné ;
Et dans ce vers de Boileau :
Qui ne sait se borner , ne sut jamais écrire :
ne sut jamais est la même chose que n'a jamais su.
Il y a plus ; on pourrait dire : ne sait pas ; et l'on aurait encore le même
sens. Voilà donc l'aoriste employé dans un cas où l'on aurait pu mettre le
présent
Cet emploi de l'aoriste est très-fréquent en grec, pour exprimer une chose
qui arrive ordinairement ; par exemple : xà; ah tmv tpaûXwv <rwrieet'a; ô^o;
^pôvoi; StéXutre, un court espace de temps détruisit (pour détruit) les liaisons
des méchants. On n'en sera pas étonné , si l'on réfléchit qu'en français même on
dit aussi avec l'aoriste : le temps détruisit toujours les liaisons des méchants.
Et en général toutes les phrases où un temps paraît employé pour un autre
doivent s'expliquer ainsi par le raisonnement et l'analogie. L'usage et le bon
sens feront plus à cet égard que toutes les règles.
Nous n'avons d'ailleurs voulu exposer ici que la signification naturelle et
primitive de chaque forme temporelle des verbes.
1. Nous ne prétendons pas que l'identité de rapport soit la cause matérielle de l'identité
de figurative. Nous notons seulement des analogies.
METHODE
POUR

ÉTUDIER LA LANGUE GRECQUE.

DEUXIÈME PARTIE.

LIVRE PREMIER.

SYNTAXE GENERALE.
§ 256. Jusqu'ici nous avons considéré séparément chacune
des dix espèces de mots. Nous allons examiner à présent com
ment elles se lient et se combinent ensemble pour exprimer
toutes nos pensées. Cet examen est l'objet de la Syntaxe1.
Ce que nous dirons du Nom substantif devra également
s'appliquer aux Pronoms, qui, comme les noms, désignent des
personnes ou des choses.
Ce que nous dirons des Adjectifs devra s'appliquer à l'Article
et aux Participes, qui, comme les adjectifs, modifient les per
sonnes ou les choses.

ANALYSE DE LA PROPOSITION.
§ 257. On ne peut exprimer une pensée sans faire ce qu'on
appelle une Proposition. Or (cf. § 56), toute proposition ren
ferme nécessairement un sujet , un verbe et un attribut. Pour
1'intelJ.gence d'une pensée quelconque, il faut donc savoir
recopjiaître , dans la proposition qui l'exprime, 1° le sujet;
2° le verbe ; 3° l'attribut.
Proposition. Svyito'; è<mv 6 avôpwroç, l'homme est mortel ;
Sujet : 6 âvOpwrco;. Verbe : ivri. Attribut : Svyito'ç.
1. Syntaxe (de awsâaaia , disposer ensemble ) signifie disposition , ordre , arrangement
des mots pour former le discours.
220 SYNTAXE

Emploi du nominatif*.
Tout nom substantif servant de sujet à une proposition se met
au nominatif : 6 avôpwiroî.
Accord de l'adjectif avec le substantif1.
Tout adjectif s'accorde en genre, en nombre et en cas avec le
substantif auquel il se rapporte : Switôç au nomin. masc. sing. ,
parce qu'il se rapporte à âvôpuicoî.
Remarque. Lorsque l'adjectif se rapporte à deux ou à plusieurs
substantifs du même genre, il se met au pluriel : irarnp xaî \A%
âyaôoi, un père et un fils bons5.
Accord du verbe avec le sujet u.
Tout verbe s'accorde en nombre et en personne avec son
sujet : £<jTi , 3e personne du sing. , parce que avôpanvoç est de
la 3e personne et du singulier.
Remarque. La langue grecque admet sur ce point une excep
tion très-remarquable ; c'est qu'avec un nominatifpluriel neutre
on met ordinairement le verbe au singulier : Ta £«a Tpé^ei , les
animaux courent ; toùtcc èo-uv âyaSà , ces choses sont bonnes.
Attribut compris dans le verbe5.
§ 258. Le verbe et l'attribut ne forment souvent qu'un seul
mot : 6 avôpwiuo; àTroôvrfaxei , l'homme meurt. Verbe et attribut
àiroôvïfaîcei, équivalant à so-tiv àTCoOvvfaxwv (cf. § 62).
Sujet sous-entendu.
Le sujet peut même être sous-entendu :
Tpé^w, je cours; TpÉ^eiç, tu cours; Tpfyet, il court. Ces trois
mots forment chacun une proposition. Les sujets sont exprimés
en français : je, tu, il. En grec ils sont généralement sous-
entendus : lyw , eu , aÙTo; ' .
Dans certaines propositions , qui ont en français le substantif
indéterminé on pour sujet, on sous-entend en grec le mot
i. Cf. Méth. lat, S 189. — 2. Cf. ibid., § 191. — 3. Cf. ibid., § 208, i. — â. Cf. ibid.,
§190.-5. Cf. ibid., §194.
6. On sous-entend les pronoms en grec, parce que les désinences personnelles, w, etç, ci,
les indiquent suffisamment. Mais en français , où les désinences sont peu marquées , ou ne
le sont pas du tout, au moins dans la prononciation, il faut nécessairement les exprimer.
Cependant, en grec comme en latin, on emploie quelquefois les pronoms avec le verbe,
lorsqu'on a besoin de marquer une opposition (cf. Méth. lat., § 195, 1).
GÉNÉRALE. 221
âv8pti>TTOi, comme en latin homines : <pa<n, Xéyouo-i, on dit; eîwôasi,
on a coutume.
article, 6, -f,, to, indiquant le sujet de la proposition.
§ 259. Nous venons de voir pour attribut un adjectif, &v»ito;.
Souvent aussi l'attribut est un nom substantif : ô xapaToç
^(raupo;1 sert, le travail est un trésor.
En grec comme en français , c'est le nom précédé de l'article
qui est le sujet (ô xapwtToç) ; l'autre est l'attribut (S^ffaupoç).
Il faut faire la plus grande attention à l'article, parce que sa
suppression ou son déplacement pourraient changer entièrement
le sens :
■n âpsTYi ir^oùToç è<m, la vertu est une richesse.
Déplacez l'article, et dites:
àpeT-À ô wXoûtoç tffTt , le sens sera , la richesse est une vertu, ce
qui est tout différent.
Ellipse 2 de l'article.
§ 260. Il est pourtant des cas où la suppression de l'article
en grec ne forme aucune équivoque : aùTapxeia i<m tc^oOto; ,
contentement est richesse; c'est-à-dire, être content de son
sort, c'est être riche. Le bon sens indique que aù-c-apaeia est
sujet , et tcXoSto? , attribut.
En français même on supprime quelquefois l'article , surtout
dans les locutions proverbiales : contentement passe richesse.
Ellipse du verbe être 5.
§ 261. Il ne peut y avoir de sujet sans un verbe exprimé ou
sous-entendu. Le verbe eïvai, être, se sous-entend très-souvent:
<pi>.oç iriff-roç suéro] xpaToua , un ami fidèle est un fort rempart.
oxtâç Trapoàoç 6 ptoç -Âptâiv , notre vie est une ombre qui passe ;
mot à mot : la vie de nous, passage d'une ombre.
ai é'Xirtàeç tûv àvôpwiïwv ô'vetpoi, les espérances des hommes
sont des songes.
àpyvi cotpiaç ipoêoç Kupiou , la crainte du Seigneur est le com
mencement de la sagesse. Rem. On voit de plus, dans ce
dernier exemple, l'article sous-entendu suivant le paragraphe
ci-dessus.
1. Les mots espacés sont ceux qui font le sujet de la règle.
2. Ellipse (d'ÏXXen}n«) signifie omission, manque, ce qui est de moins, Rac. ).eI».
3. Cf. Méth. lat., § 193.
222 SYNTAXB
Adjectifs pris substantivement^.
§ 262. Tout adjectif suppose un substantif. Mais il arrive
souvent que ce substantif est sous-entendu, et alors l'adjectif
est pris substantivement:
[Ao'voç 6 coco; Eùàat[7.ci>v IffTi, le sage seul est heureux. 6 o-ocpo;
équivaut à 6 o-otpoç âvvfp, l'homme sage.
Rien de plus ordinaire que des adjectifs et des participes
neutres pris substantivement : to âyaôo'v , le bon ; to ko&o'v , le
beau; to ov, l'être, ce qui est; to âêéëaiov tmv àvSpwTïivwv,
l'instabilité des choses humaines. Le sens de tous ces mots est
assez clair par lui-même; et l'article suffit, comme en fran
çais, pour en faire de véritables noms abstraits , sans qu'on ait
besoin ici de rien sous-entendre.
DÉPENDANCES DU SUJET ET DE L' ATTRIBUT2.

§ 263. Dans les exemples du § 261, le sujet et l'attribut sont


composés chacun de plusieurs mots. Premier exemple : sujet ,
<pftoç Ttio-To'; ; attribut , ay&m xpaTaià. — Deuxième exemple :
sujet, ô |3ioç tÔjaûv ; attribut, ircépoSoç cxiàç.
Après avoir trouvé le sujet principal d'une proposition , il faut
donc examiner s'il n'y a pas quelque adjectif ou quelque cas
d'un nom qui le modifie et le complète. Il faut examiner la même
chose à l'égard de l'attribut.
Emploi du génitif*.
§ 264. Le génitif, soit qu'il appartienne au sujet ou à l'attri
but, établit entre deux termes le même rapport que fait en
français la préposition DE :
ûyîeia 6 fuoôà; tyjç èyiipaTsta;, la santé est le prix de la
tempérance.
<pu<j£w; xoouaç 57)u.sîo'v èsTiv ô «pôo'vo; , l'envie est la marque d'un
mauvais naturel; mot à mot : d'une méchanceté de nature.
Emploi du datif*.
% 265. Le datif exprime le même rapport que fait en français
la préposition A :
ô (ay) ^p7Î<7ifj(.oç toïç <pî).oi;, oùô' âauTw ypvfctpio; ëcTiv, celui qui
n'est pas utile à ses amis, n'est pas utile à lui-même. Sujet, 6
1. Cf. Méth. lat, S 192. — 2. Cf. ibid., §§ 196 et 197. — 3. Cf. ibid., S 199. — 4. Cf.
ibid., S 200.
GÉNÉRALE. 228
[«vôpwTCo;] pi ^p-/(<Tip; tqîç «piXoiç ; verbe avec négation, où^s è<mv,
n'est pas non plus; attribut, ^pvfffijAoç éau-rû.
TvetOo^ai toï; vojaoiç , j'obéis aux lois. Sujet et verbe , je suis ;
attribut , obéissant aux lois.
Remarque. Ainsi nos deux principales prépositions, DE et A,
sont représentées en grec par deux cas, c'est-à-dire par deux
désinences particulières du nom, le génitif et le datif.
Ces cas, ainsi que l'accusatif, servent aussi de complément
à des prépositions, et entrent dans plusieurs constructions
propres à la langue grecque , dont nous parlerons ci-après.
Emploi de l'accusatif1.
§ 266. Dans la proposition j'obéis aux lois, le substantif est
uni au verbe par la préposition à, et ce rapport est marqué en
grec par le datif. C'est ce qu'on appelle Régime ou Complément
indirect.
Dans celle-ci, honore tes parents, Tif/.a toù; yov"? ff0Ui Ie
substantif est uni au verbe immédiatement et sans aucune
préposition ; et ce rapport est marqué en grec par l'accusatif.
C'est ce qu'on appelle Régime direct ou Complément direct2.
Verbes considérés relativement à leurs compléments 5.
§ 267. 1. Comme les verbes à complément direct présentent
le sujet agissant sur un objet qui est hors de lui , et sur lequel
passe son action , on est convenu de les nommer verbes Actifs
ou Transitifs ; d'où cette règle fondamentale , en grec comme en
latin : tout verbe actif gouverne l'accusatif4.
2. On est convenu pareillement d'appeler verbes Neutres ou
Intransitifs, ceux qui ne reçoivent pas de complément direct.
Ainsi iKi'6o[/.ai , quant à la signification , est un verbe neutre :
TCsiôofiai toi; vojxoiç, j'obéis aux lois; tUm est un verbe neutre :
■fiA(ù i% tîi; PcdfAT); , je viens de Rome 5.
3. On appelle encore verbes neutres ceux qui, exprimant
1. Cf. Méth. lat., § 201.
2. Le mot complément est plus juste que le mot régime. Car toïç véjitu; complète l'idée
de itei8o|xat. J'obéis. — A quoi ? — Aux lois. Et toù; yoveïç complète l'idée de tîjaoi.
Honore. — Qui ? — Tes parents. Le complément direct est toujours une dépendance
de l'attribut.
3. Cf. Méth. lat., S§ 201 et 358.
4. Nous verrons plus tard les modifications apparentes que l'usage a apportées à cette
règle. Cf. ci-dessous, §§ 343, 348, 349 et 350. — 5. Cf. ci-dessous, § 307, i.
224 SYNTAXE
par eux-mêmes une action complète et absolue, n'ont besoin
d'aucun complément:
laléu, je parle ; (Ja£t£w , je marche ; >«t|/.ai, je suis étendu.
4. N'oublions pas qu'un verbe peut être actif avec la forme
passive ou moyenne (cf. § 203) : [«[/.où t« twv <nrou&atwv -nO-n ,
imitez les mœurs des gens de bien.
Nous voyons de même par les exemples Xaléw, fla££w, xeïfxai,
raîôopzi, qu'un verbe peut être neutre , avec la forme soit active,
soit passive , soit moyenne.
Il faut donc bien distinguer la signification d'un verbe de sa
forme :
Forme active, passive, moyenne.
Signification ; Verbe actif ou transitif ; Verbe neutre ou
intransitif.
Emploi du vocatif*.
% 268. Le vocatif sert, comme l'indique son nom, pour ap
peler, pour adresser la parole ; et le plus souvent il ne fait pas
partie de la proposition : gJotv âpeTai, ai npon-ayopa, il existe des
vertus, Protagoras. w npwTaydpa n'appartient évidemment ni au
sujet ni à l'attribut.
Cependant si le vocatif se trouve avec un verbe à la seconde
personne, on peut le regarder comme le sujet de ce verbe : «
âvÔpcoTCoi, àyaTOxre toùç èyôpoùç û^iôv, ô hommes, aimez vos ennemis.
Le nominatif ni le vocatif ne peuvent jamais être le complé
ment d'un verbe ni d'une préposition.
Emploi des prépositions et des adverbes2.
§ 269. Les prépositions avec leurs compléments expriment
les diverses circonstances de lieu, de temps, de manière, de
qualité. Elles modifient soit le sujet, soit l'attribut d'une pro
position :
7i rapl tov ©eov eùséêeia ô&à; eïç dwTviptav, la piété envers Dieu
est le chemin du salut (littéralement, vers le salut) ; rapt tov ©edv
modifie le sujet iî sùcêêeta3 ; — et; swTYiptav modifie l'attribut ô£dç.
Il en est de même des adverbes :
êùGujjtwç pay wpeôa , combattons vaillamment ; sujet et verbe,
soyons ; attribut, combattant vaillamment i.
1. Cf. Méth. lat., § 304. —2. Cf. ibid., §§ 201, 202 et 203. — 3. Cf. ci-dessous, S 314.
4. Nous montrons uniquement ici le rôle que jouent dans le discours ces sortes de mots.
Nous verrons, § 371 et suivants, les différentes acceptions de chaque préposition et do
quelques adverbes.
GÉNÉRALE. 225

UNION DES PROPOSITIONS.

EMPLOI DES CONJONCTIONS.


§ 270. Jusqu'ici nous avons considéré les propositions isolé
ment et une à une. Nous allons voir comment elles se joignent
et se mettent en rapport l'une avec l'autre par le moyen des
Conjonctions.
Les principales conjonctions ont été indiquées § 163. Elles
peuvent, quant au sens, se réduire à neuf, et, ou, ni, mais,
OR, DONC, CAR, SI, QUE.
ET, xai'l.
La plus simple de toutes, la plus ordinaire, celle qu'on peut
appeler la conjonction par excellence, est xai, et.
Elle se met entre deux propositions pour les unir : voei, xal
tot8 irpâVre, pense, et agis ensuite.
Elle joint deux propositions en une seule en réunissant les
deux sujets, et alors on met ordinairement le verbe au pluriel :
&o£a xal t&outoç, aveu auvéseto; , oùx wcpe}.oC<ji, sans la pru
dence, la gloire et la richesse ne sont point utiles2.
On peut aussi mettre le verbe au singulier en le faisant rap
porter seulement à un des sujets : £o'£a xal i^oCîtoç oùx àxpe^eî8.
C'est ainsi que Racine a dit :
Ses menaces, sa voix, un ordre m'a troublée.
xai a pour synonyme té , qui répond au que des Latins , et
qui, comme cette dernière conjonction, est enclitique : ira-rvjp
àv&pûv te &eûv ts, pater hominumque deumque ; ou, ira-rvip
àv£pûv ts xal Sewv , pater hominumyw et deorum.
Dans les phrases où xai ne suppose point de proposition
antécédente, il est purement adverbe et signifie même:
pouMj xal Tvapà oixétou imXkxxii ^py)'oi[zoç , un avis, même de la
part d'un esclave , est souvent utile. Il en est de même en latin
du mot et : Timeo Danaos et dona ferentes.
OU, y, vel, autA.
§ 271. Après et vient ou, qui établit une distinction entre
les termes qu'il unit:
1. Cf. Méth. lat., S 206. — 2. Cf. ibitL, S 207. — 8. Cf. ibid., § 208, Rem. i. — S. Cf.
ibid., S 209.
Burn. Gr. Gr. 15
226 SYNTAXE
iî[Aep7)(noi ûivvoi ri âpyiav v\ âTOti&Euariav <TY|[/.aivou<7t , dormir pen
dant le jour annonce ou paresse ou ignorance1.
NI, OÙ§£, [i.Y|&ê, OUTS , [AVÎT62.
§ 272. Vient ensuite ni, qui contient deux idées, celle de
liaison et celle de négation , et qui , en grec comme en latin , est
composé de deux mots, où-£é, ne-que:
£evoç 6 avOpcoTco; èm t9iç yriç • ta-yy oùx. Ecrexai , où§£ pwïîpv»] aÙToS,
l'homme est étranger sur la terre ; il ne sera bientôt plus, ni
lui , ni sa mémoire.
oùàé et pas signifient souvent non jt?/ns (neque) ; pas même
(ne.... quidem s). Dans le sens de ni, ils se mettent partout où,
sans négation , on mettrait èé.
oû'te et [Mi™ répondent plus exclusivement au français ni. Ils
se mettent partout où, sans négation, on mettrait x«.
I. MAIS, &é, vero , autemà.
§ 273. La conjonction £é unit deux propositions, et annonce
que la seconde restreint la première. Elle est opposée à l'ad
verbe jziv, comme en latin vero l'est à quidem :
•fi p.èv pi£a Tviç itou.iïeixt; iuxpa , oî &è xapirol yXux.eîç , la racine de
la science est amère , mais les fruits en sont doux.
Souvent ces mots p'v et $é ne servent qu'à mettre deux
propositions en regard l'une de l'autre sans les opposer :
tov p.èv 0sov <poêo5, toùç &è yoveîi; Tijxa, Isoc. : crains Dieu , et
honore tesparents;m. àm. f/iv, d'un côté... £e, d'un autre côté...
Souvent aussi &é est une simple liaison comme xaî. Ni j/iv, ni
£é ne commencent jamais une proposition.
II. MAIS, £Xki, sed.
àXka. marque une opposition plus forte que <$£. 11 unit deux
propositions , et annonce que la seconde contredira la première,
qui très-souvent est négative :
pu] [aovov èTvatve?T6 toùç àyaÔouç, aKkà. xal pupuîaôe, Isoc. : 11011-
seulement louez les gens de bien , mais encore imitez-les5.
On peut ranger dans la même classe que &= et c&Xà tous les
mots ou collections de mots qui expriment quelque restriction ,
1. ï\ est peut-être la 3« personne du subjonctif du verbe civat , dont l'usage aura changé
l'accent et retranché l'i souscrit En français même, soit n'est-il pas synonyme de ou?
î. Cf. Méth. lat, § 210. — 3. Cf. ibid., § 453. — 4. Cf. ibid., § 211.
5. àX).<x ne diffère que par l'accent du pluriel neutre d'âXXoç. Il signifie donc autrement,
et par là convient très-bien à renonciation d'une pensée contraire à la pensée précédente.
GÉNÉRALE. 227
comme (iévroi, xaÎToi, àXkx p'v, où pv â)Aa, qui tous reviennent
aux mots français cependant 4, toutefois, néanmoins (cf. Méth..
lat. , § 211).
OR, &é, m"c autem2.
§ 274. Le mot ࣠sert encore pour exprimer notre conjonction
or : Tvàç avÔpwTvoç Çwov ■ toxv £è Çwov Svyito'v ■ tocç apa avÔpwrcoç
3vriToç, tout homme est un animal; or tout animal est mortel;
donc tout homme est mortel.
DONC, apa, ergo, igitur1.
% 275. L'exemple précédent fait voir en même temps la valeur
de la conjonction apa. Elle sert à conclure un raisonnement, à
en déduire une conséquence.
Il faut ranger dans cette classe ouv , donc ; toivuv, aussi, itaque;
oùxoùv (l'accent sur ouv), igitur; ouxouv (l'accent suroux), non
igitur ; yoùv, fjùv ouv, Toiyapoûv, ToiyapToi, ordonc, c'est pour
quoi ; et autres de la même nature.
CAR, yap, nam, enimh.
§ 276. La conjonction ya'p sert :
1° à rendre raison d'une proposition antécédente :
(jLïlo.evl Gujjifpopàv ôvEiâtffviç • x,oivy] yàp v\ tù^y] , xai to [/i>.}.ov âo'pa-
tov, Isoc. : ne reprochez à personne son malheur, car les
chances du sort sont communes, et l'avenir est invisible ;
2° à expliquer une chose annoncée le plus souvent dans la
proposition précédente par un adjectif démonstratif :
ÈTCoiei too e itpoç-roùç sirtTviâetou; • Ta j/.èv yàp âvayx.aîa cuvsoou^sue
xpâVïeiv, etc. , Xén. : voici ce qu'il faisait à l'égard de ses
amis : il leur conseillait de faire les choses nécessaires , etc.
rap ne sert ici qu'à rappeler le Taàe qui précède. Il répond
au latin scïlicet, nempe.
Employé en ce sens , ya'p se traduit souvent par c'est que : to
oè [/.sy wtov èpw • ài^atrxoXouç yàp ^tityitéov toîç tescvoi; , 01 toïç Tpo-
tcoiç eiah âveiriXviTCToi, Plut. : mais je vais dire ce qu'il y a de
1, Cependant veut dire pendant cela. C'est donc un véritable adverbe. Mais cet adverbe
peut être appelé conjonction, parce que ce rappelle nécessairement quelque chose qui
précède. Et en général, rappeler un terme antécédent est le seul caractère essentiel qui
distingue la conjonction de l'adverbe ordinaire. Aussi est-il tout à fait indifférent d'appeler
adverbes ou conjonctions [iivToi, xaÏTOi, et autres semblables. Une analyse exacte prouve
rait même que l'adverbe et la conjonction ne sont réellement qu'une seule et même partie
du discours. Cf. Méth. lat., § 100, Rem. 3.
2. Cr. Méth. lat., § 212. — 3. Cf. ibid., même paragr. — 4. Cf. ibid., $ 213.
*15
228 SYNTAXE
plus important; c'est qu'il faut chercher à ses enfants des
maîtres irréprochables dans leurs mœurs1.
En interrogation , yap se rend par est-ce que : in yàp <™ âvaiue^-
waÇïi tov oveipov ; Luc. : est-ce que tu te retraces encore ce songe ?
yap répond à enim, et ne commence jamais une proposition;
xaî yap répond à etenim, et commence la proposition.
On peut ranger dans la même classe tous les mots qui signi
fient en effet, parce que, puisque, tous ceux enfin qui expliquent
une proposition antécédente.
31, ei, sav, av, 7)v .
§ 277. Cette conjonction ajoute à une proposition l'idée d'une
condition, d'une supposition : èàv viç <pilo[xa97f; , £<jy) TCoXujtaOïfî ,
Isoc. : si vous aimez la science , vous serez savant 5.
On peut voir, § 163, plusieurs conjonctions dans lesquelles
entre eî , si, et qui participent à sa signification conditionnelle
et suppositive; ce sont tUe, soit, soit que, qui se répète ordi
nairement comme le latin sive ; d pf, à moins que; et *at et
xâv, quoique, quand même1*.
QUE, ÔTt.
§ 278. Cette conjonction diffère entièrement des autres par la
nature des rapports qu'elle exprime. En effet, on a pu remarquer
que les propositions liées par les huit premières restent dis
tinctes et s'enchaînent sans se confondre. Une proposition pré
cédée de que devient, au contraire, partie intégrante d'une autre
proposition et lui sert ou de complément ou de sujet. Nous
parlerons ici de celles qui servent de complément, et que nous
appellerons complétives. Et comme un des principaux caractères
de l'infinitif est de former aussi des propositions complétives,
nous traiterons immédiatement des divers emplois de ce mode.
PROPOSITIONS COMPLÉTIVES.
Ôti sert, comme le que français, à unir deux propositions
dont l'une est le complément de l'autre :
ô (AÙÔoç ht\ktâ ô'ti ô x.a[/.aTo; S^ijaupo; ê<m toIç àvSpwTroiç, cette
fable montre que le travail est un trésor pour les hommes. La
fable montre — Quoi? — Ceci : le travail est un trésor. La
i. Pour l'explication de l'indicatif tiai, voyez § 364, i, et la note.—2. Cf. Méth. lat., S 214.
S. el a une analogie au moins apparente avec ft, qui s'écrivait autrefois £1 (subjonc
tif de eïvai, être), comme le latin si avec sii. Il signifie soit supposé ceci. Vous serez sa
vant, soit supposé ceci que vous aimiez la science. Cf. note I, p. 227.
A. Voyez, pour l'emploi de ces diverses conjonctions, les §§ 3G6, 385 et 38G.
GÉNÉRALE. 229
seconde proposition est , comme on le voit , le complément de
la première, et elles sont unies par le mot ôti, que1.
EMPLOI DE L'INFINITIF1.
§ 279. Au lieu de réunir les deux propositions par la con
jonction, comme en français, on met le plus souvent, comme
en latin, le verbe de la seconde à l'infinitif, et le sujet, avec son
attribut, à l'accusatif : 6 (/.ùâoç ^yiXoÎ — tôv xapcrov STiGaupov eïvai,
cette fable montre — le travail être un trésor.
Kpoïuoç êvofju^ev — éauTov elvat iravTwv ôlêiwTairov, Crésus Se
croyait le plus heureux des mortels ; c'est-à-dire , croyait — lui-
même être le plus heureux.
ATTRACTION AVEC L'iNFINITIF.
§ 280. I. Dans ce dernier exemple le sujet des deux propo
sitions est le même. Qui est-ce qui croyait? — Crésus. Qui est-ce
qui était heureux? — Crésus. L'usage le plus général est alors
de supprimer le pronom , et de mettre au nominatif l'attribut de
la proposition complétive :
Kpoîcoç êvofuÇev — eïvai 6>.6iwTaToç,
Crésus croyait — être le plus heureux.
À)i£av£po; é'(pa<7xev — eïvai Aïo; uîoç,
Alexandre prétendait — être fils de Jupiter.
6>.ëiwTaTo; , uWç , sont attirés au nominatif par le sujet de la
proposition principale. En latin il faudrait, se esse felicissimum ;
se esse filium.
II. En général, quand le sujet de la proposition complétive
n'est pas exprimé , l'attribut se met au cas où est employé dans
la proposition principale ce sujet sous-entendu :
GÉNITIF ; è&e'ovTO Kupou — eivai TCpoÔupvou ,
Ils priaient Cyrus — d'être plein d'ardeur.
DATIF; 6 Auxoùpyo; toîç Aax,e£aifi.oviot; iizsÏKi — vau-rai; eïvai,
Lycurgue défendit aux Lacédémoniens — d'être naviga
teurs 3.
C'est ainsi qu'on dit en latin : licet Mis esse beatisi.
1. Ce mot est véritablement le neutre de l'adjectif conjonctif 8çu<;. Il équivaut à toûto
I ti £<jTt , ceci qui est. Voyez, pour une autre manière de rendre que par une conjonction,
| 386, ix.
2. Cf. Méth. lat., S§ 217 et 219.
3. Cyrus, les Lacédémoniens , sujets sous-entendus de la proposition complétive, sont
mployés, l'un au génitif, l'autre au datif, dans la proposition principale. — sSéovto Kû-
ov, m. à m.: ils demandaient de Cyrus. Du reste, on trouve aussi, et même assez souvent,
l'accusatif l'attribut de la proposition complétive. — 6. Cf. Méth. lat, S 347.
230 SYNTAXE
INFINITIF CONSIDÉRÉ COMME UN NOM INDÉCLINABLE.
§ 281. I. L'infinitif compose quelquefois à lui seul le com
plément de la proposition principale, comme si c'était un nom
substantif indéclinable à l'accusatif : Sél<* ypacpeiv , je veux
écrire^.
II. Il se met aussi après les prépositions, et reçoit l'article ri
comme un véritable nom neutre : irpoç to (AeTpiwv àeîsôai mw
Wévo;, Xén.: instruit à avoir besoin de peu.
III. Il joue pareillement le rôle de nominatif, de génitif, de
datif, et se construit absolument comme en français :
Génitif ; xaipoç è<m toù )iyew, il est temps de parler. ^
Nominatif et Datif ; tô (ptXeïv àxatpwç îaov è<m tû [mceïv , aimer
à contre-temps est la même chose que haïr ; mot à mot :
est égal à haïr.
IV. C'est par l'infinitif, employé ainsi aux différents cas, que
le grec rend ce que le latin exprime par le gérondif2 :
Dicendi, toù )iyeiv , de dire ;
Dicendo, èvTô>)iy«v, en disant;
Ad dicendum, ivpoç to Xlyeiv, à ou pour dire.
Quelquefois les Grecs ne mettent ni article ni préposition :
foivo'c ë<7Ti Myetv, il est habile à parler5 ; ûpa i<mv ânbm, il est
temps de partir , comme on dit en latin tempos est abire.
V. En grec, comme en français, on met aussi à l'infinitif ce
que les Latins expriment par le nom verbal appelé Supin :
-faOe frisai , il est venu chercher, venit quœsitum*.
tô» àxo'jew, agréable «entendre, suave auditu.
On se sert aussi de l'infinitif passif : aï^x^Toç ô<p6vivai, Luc. :
très-laid à voir ; mot à mot : à être vu 5.
accusatif sujet de l'infinitif.
S 282. Si l'infinitif employé comme sujet est accompagné de
quelque mot déclinable qui lui serve à lui-même de sujet ou
d'attribut, on met ce mot à l'accusatif:
«nmojMOTaTi 6&oç e£; eûfc&'ow to yeve'aGat âyaOo'v, le chemin le

i. Cf. Méth. lat., S 221, avec la Rem.— 2. Cf. ibid., S 44 , "• —3. Cf. ibid., S 401, i et
H, Peritus cantare.
4. Cf. Méth. lat, S 423. Virgile a dit de même :
Non nos aut ferro libycos populare pénales
Venimus, aut raptas ad littora vertere prwdas.
5. Horace a dit de même : niveus videri.
GÉNÉRALE. 231
plus court vers la considération , c'est d'être homme de bien ;
mot à mot : le — quelqu'un être homme de bien — est le
chemin le plus court.
to dcpLapToéveiv avÔpwTrou; ovtccç oùàèv S'auj/.aoTov, XÉN. : rien
d'étonnant que des hommes se trompent ; mot à mot : le se
tromper étant hommes n'est nullement étonnant.
C'est ainsi qu'on dit en latin : malos cives cognosci utile est
reipublicce 4.
VERBES APPELÉS IMPERSONNELS.
§ 283. Il est des verbes qui , à cause de leur signification , se
trouvent ordinairement avoir un infinitif pour sujet :
e ÇecTi (ioi â-irtévai, il m'est permis de m'en aller; mot à mot:
m'en aller est permis à moi.
xpo; tov xivàuvov àeï irapauxeuàÇeoOai , il faut se prémunir
contre le danger ; c'est-à-dire, se prémunir est nécessaire.
Les principaux verbes de cette espèce sont eÇesTt , il est
permis ; £eï , y p-/{ , il faut ; à-iroy pn , il suffit.
Ainsi construits avec l'infinitif, ces verbes sont nécessaire
ment à la troisième personne du singulier, et ne peuvent être
à une autre. C'est ce qui a donné lieu de les appeler verbes
impersonnels ou unipersonnels 2.
Beaucoup d'autres verbes s'emploient de cette manière , quoi
que d'ailleurs ils aient toutes leurs personnes, par exemple :
&ox£r, il paraît, videtur.
^éyeTat, on dit, dicitur.
èvdê'xeTat, il est possible ; mot à mot : il se reçoit , on admet.
-repérai, il sied, decet; irpoçifx», il convient, etc.
EMPLOI DE L'ADJECTIF CONJONGTIF
OÇ , vi , Ô , ET DE SES DÉRIVÉS.

§ 284. Nous avons vu, § 48, que l'adjectif conjonctif ou


relatif sert à joindre deux propositions, et qu'il a toujours un
antécédent exprimé ou sous-entendu :
i$ovy]v <peOys, titi; ûcTepov >.utcyiv tixtei, fuyez un plaisir, qui
ensuite engendre de la peine.
1" prop. , tï&ovviv <peOye ; fuyez un plaisir ;
2e prop. , -îîtiç û<TTepov Wtctiv TixTei , qui ensuite engendre de
la peine. Antécédent ràm-fo.
1. Cf. Méth. lat., § 220. — 2. Cf. ibid., §§ 81, 82 et 220.
232 SYNTAXE
â TteçuTeuxa;, Taùra 5epi<j6tç, vous moissonnerez ce que vous
avez semé. Antécédent -raùxa.
On voit par ces exemples,
1° Que le relatif doit toujours être construit après son anté
cédent ;
2° Qu'il est toujours à la tête de la proposition à laquelle il
appartient, et qu'il peut y jouer le rôle ou de sujet ou de
complément.
Il est sujet dans -fin; toc-mi , et voilà pourquoi il est au
nominatif;
Il est complément direct dans à ivêçuTeuxaç , et voilà pourquoi
il est à l'accusatif.
3° Qu'il se met au même genre et au même nombre que
l'antécédent, et cela parce que, si l'on faisait la construction
pleine, cet antécédent se répéterait avec lui : <peùye i^ovïfv , yi'tiç
7)&0VY) TIXT61 XuTVYlV1.

§ 285. D'après cette dernière observation , le relatif peut en


général être considéré comme placé entre deux cas du même
nom, dont l'un est exprimé et l'autre sous-entendu. C'est pour
cela qu'on peut dire indistinctement :
outo; êffTiv ô àvvfp, ôv elâ'eç , \
fouTo; ê<mv, ôv eïàeç âvàpa, > Voilà l'homme que vous avez vu.
OU S A TN » Ç. r/» \
vov stàe; avôpa, outoç e<m, j
De la première manière , âv&pa est sous-entendu avec ôv.
De la seconde manière, ô âvvip est sous-entendu avec outo;.
La construction pleine serait : outo? é<mv ô àvvfp, ôv âvàpa

§ 286. Ainsi, quand on rencontre dans une phrase 5;, % ô, ou


un de ses dérivés, il faut d'abord se dire à soi-même : il y a là
deux propositions au moins, et ce relatifappartient à la seconde.
Ensuite , il faut lui chercher un antécédent dans la première ;
et quand on a trouvé cet antécédent, il faut y joindre immédia
tement le relatif et toute la proposition dont il fait partie :
û<p' wv xpareûiÔai ttiv §uyy\v aîffy^pov, toutwv èyxpàTeuxv âcxEi
tocvtwv, xépàou;, ôpyvïç, vi^cwiç, ^utoiç, Isoc. : exercez-vous à maî

d. Cf. Méth. laL, S 226. — 2. Cf. ibid., S 230. C'est ainsi que Virgile a dit :
Urbem quant statuo , vêtira est,
pour, Vrbs, quant urbem statuo, veslra est.
GÉNÉRALE. 233
triser toutes les choses par lesquelles il est honteux que l'âme
soit maîtrisée, l'intérêt, la colère, le plaisir, la peine; mot à
mot : âfffxei èyxpaTsiav toutwv toxvtmv, exerce imperium horum
omnium , û<p' wv , etc.
Si l'antécédent est sous-entendu, le sens aide à le suppléer :
wv toeç &o'£aç Çyi^oï; , (Ai^où Ta? wpa^eiç , lsoc. : imitez les actions
de ceux dont vous voulez égaler la réputation ; c'est-à-dire, toc;
xpaçetç twv âvGpcoTTtov wv.
âTTo^oç àvô' wv us ^ieTOp6[isu<7a[AYiv , Luc. : paye ton passage;
c'est-à-dire, ixtco^oç t« TropôfAsîa âvTi wv.
ATTRACTION DU RELATIF AU CAS DE l' ANTÉCÉDENT.
§ 287. Jusqu'ici la construction de l'adjectif conjonctif ou
relatif est. tout à fait semblable en grec et en latin. Mais le
grec admet une irrégularité dont il faut parler dès à présent à
cause de son fréquent usage ; la voici :
Quand l'antécédent est au génitif ou au datif, le relatif se
met le plus souvent au même cas, lors même que le verbe
auquel il se rapporte gouvernerait l'accusatif:
[AETaài&co; aÙTW toO gitou oûrap aÙTOç é'y sic , VOUS lui faites part
de la nourriture que vous avez vous-même ; ou-rcep e^eiç , pour
Ôvtcso ê^eiç.
eu icpoççs'peTai toiç <pt>.oi; oï; ïjii , il se conduit bien avec les
amis qu'il a ; olç fyet, pour oûç ïyti.
Avec cette sorte de construction , l'antécédent peut aussi être
sous-entendu :
(Aépvip.ai wv èirpa£a, je me souviens de ce que j'ai fait ; c'est-
à-dire, twv TipayjAaTuv , » eirpa^a. — oîç tjo> y^pû[/.at, je me Sers
de ce que y ai ; c'est-à-dire, toiç x.p%a<™ «. fyw.
RELATIF ENTRE DEUX NOMS DIFFÉRENTS.
§ 288. Dans les phrases précédentes, le relatif s'éloigne de
la règle générale sous le rapport des cas. Il en est d'autres où
il s'en éloigne sous le rapport des nombres et des genres. En
effet , de même qu'on peut dire en latin , animal quem vocamus
hominem1, on peut dire en grec,
to £«ôov ôvTOp avôpuTvov xaloùpiv , l'animal que nous appelons
homme.

1. Cf. Méth. lat., S 231.


234 SYNTAXE
irapsuTiv aÙTtji «po'êoç , r,v aî&â xa).oij[Aev , il a l'espèce de crainte
que nous appelons pudeur.
ô oùpavo'ç, oûç £7) irô>.ouç Kodoùo-iv, Plat. : cœlum quos polos
vocant.
De cette manière, le relatif se trouve non plus entre deux
cas du même nom , mais entre deux noms différents. Quelque
fois le premier de ces deux noms est sous-entendu :
eîulv èv vîaïv âç sli«£a; àvo^.a^o;i.ev , il y a en nous ce que nous
nommons espérances; c'est-à-dire, les sentiments que nous
nommons espérances sont en nous.

ADJECTIFS RELATIFS ET CONJONCTIFS oîoç, ôffOç, vi'Xïx.oç.

§ 289. Les adjectifs oîoç , tel, ô'o-oç, aussi grand, ifttxoç, aussi
grand que, ont toujours, comme ôç, %, o, leurs antécédents
exprimés ou sous-entendus (cf. § 201) :
TotoÙTo; yiyvw "rcpo? T°ù? Yov£'^' °'ou? av eîïçaio icept ffeauTÔv
yevédôixi toù; cauToO irarôaç , Isoc. : soyez tel envers vos parents ,
que vous voudriez que vos enfants fussent envers vous1.
Ta àvôpwTCiva TrpayjAaTa, ô'aov av èTrapÔïi xal >.aji.<|>Y) , TorrouTto
ptei^ova T/)v TVTwiTiv èpyaCeTai , S. Ciir. : plus les grandeurs hu
maines ont d'éclat et d'élévation , plus elles sont exposées à une
chute terrible; mot à mot: towjtw p£ova, ô'sov.... d'autant
plus grande, que.... 2.

ADJECTIFS CONJONCTIFS OU RELATIFS CONTENANT EN EUX-MÊMES LA


VALEUR D'UNE CONJONCTION3.
§ 290. Le nom même de l'adjectif conjonctif, et la propriété
qu'il a de rappeler un terme antécédent, font voir qu'il contient
en lui-même la valeur d'une conjonction :
Kpo'voç xaTETCiev Èoriav , êiTa AïffjnoTpav xal Hpav ■ jasO' a; IlXo'J-
Twva, xaï noo-Ei&âWa, Apollod. : Saturne dévora Vesta, ensuite
Cérès et Junon ; après lesquelles (c'est-à-dire et après elles) ,
Pluton et Neptune; f/.eû' â? équivaut à *al jj.it atka;.
èpiaxapt^ov tyiv pv/irépa , oiwv tex.vuv èx'jpvurs, HÉRODOTE : 011 féli
citait la mère Savoir de tels enfants ; otwv , pour ôti towutuv.
Il en est de même en latin : Ranœ regem petiere ab Jove, qui
dissolulos mores vi compesceret ; qui pour ut ille.

1. Cf. Métli. lai., § 236. — 2. Cf. ibid., § 258. — 3. Cf. ibid., §§ 234 et 235.
GÉNÉRALE. 235
CONJONCTIONS DÉRIVÉES d'o; , 7), ô,
ET ADVERBES CONJONCTIFS.
§ 291. I. De l'adjectif conjonctif se tirent plusieurs con
jonctions que nous avons déjà vues § 163, par exemple : à?,
ûçrcep, (uçte, ôtcuç, ïva.
Toutes supposent un antécédent exprimé ou sous-entendu :
oùoèv outw (/.epivEiv xat ^lasiràv vîp'.âç air' tiXkriXw eïwÔsv , wç
(pôovo; xal jBairxavia, rien ne nous divise et ne nous sépare les uns
des autres, comme l'envie et la jalousie; outu—ù;, sic-ut1.
êTKi&Yj où viyveTai ?à irpayjjiaTa wç PouXo[ji.e8a , £eï (3où)ieo-6ai wç
yiyvsTKi, puisque les choses n'arrivent point comme nous les
voulons , il faut les vouloir comme elles arrivent, ùç répond ici
à ut, comme ; l'antécédent sous-entendu est oû'tw , sic.
II. Il faut ranger dans la même classe plusieurs mots qu'on
peut appeler adverbes conjonctifs ou relatifs, et qui ne se pré
sentent jamais sans avoir pour antécédent un adverbe démon
stratif, exprimé ou sous-entendu. En voici le tableau, avec
les antécédents et les interrogatifs qui leur correspondent :

DÉMONSTRATIFS INTERROGATIFS.
RELATIFS.
ANTÉCÉDENTS.

1 Ev8a, Ixeï, là; ibi. ou , orou , où ; ubi. Ttoô; où? ubi?


2 evOev, exeïSev, de là ; inde. o'Gev, otco'Oev, d'où ; unde. toOev ; d'où? unde?
3 IxEÏuE , là ; illuc. o! , Sitôt , où ; quo. ~ot; où? quo?
h -rîj, par là; illac. $ , 8irr\ , par où ; qua. 7:îi; par où? qua?
, T0T£,' [ alors; tum.
[ lorsque ;quum. tote ; ) quand ?
o'te, otote , ) ,
, ,' ■mfjvixa ; ) quando?
0 Tïivixot , ; fivtxa, ;
7 t&oç, tant; tandiu. iwç , quandiu.

Remarques. 1° Quand on trouve dans une proposition un des


relatifs n" 1 , 2 , 3 et 4 , il faut lui donner pour antécédent celui
des quatre premiers démonstratifs qui est indiqué par le sens.
Ainsi èxet servira d'antécédent à dôev dans cette phrase : oùx. é-ri
&£p;j.o; èo-Tiv ô NeOvoç, d>; 6'6ev vip^aTo , Héliod. : le Nil n'est plus
chaud comme à l'endroit d'où il tire ses eaux; c'est-à-dire,
êxet 6'6ev vip&xTo, illic unde incepil.
2° Les adverbes relatifs sont susceptibles d'attraction comme
1. Le mot français comme Tient du latin quomodo (de la manière que...). Il contient
donc aussi l'antécédent et le relatif, mais combinés et réunis ensemble.
236 SYNTAXE GÉNÉRALE.
l'adjectif ô; , -îî, o, dont ils sont tirés : £te*o[u£ovTo eùGu;, 6'ôev
inrelU'ôevTo , ivaî^aç , Thuc. : ils ramenèrent aussitôt leurs enfants
de l'endroit où ils les avaient déposés ; oôev pour sxeïôev ou. De
même en français : Le mal me vient d'où j'attendais mon bon
heur (Dict. de l'Acad.) i.
3° Tf , î , ou , sont des cas de l'article et du relatif, employés
adverbialement2.
4° Les interrogatifs, employés après d'autres mots, deviennent
indéfinis, et signifient : ttoO, quelque part, alicubi; tcoSév, de
quelque part, alicunde ; iroï, quelque part, aliquo; tcoté, un
jour, aliquando.
Alors , comme nous l'expliquerons en parlant des accents ,
ils deviennent enclitiques, c'est-à-dire que leur accent est
reporté sur le mot qui précède, et qu'ils en sont eux-mêmes
privés. Il en est de même de irwç , comment? et xûç, en quelque
manière.
5° ôttou, ôiroôev, ÔTOi, ôtcm;, etc. , se mettent entre deux ver
bes , comme ôtoïoç , ôttogo; , etc. 3 :
oùx eyw é'ywye ô'tcwç eiirw à. vow, Plat. : je ne sais comment
dire ce que je pense.

DES INTERJECTIONS.
§ 292. Les Interjections équivalent à des propositions en
tières. Par exemple, quand on s'écrie, ah! c'est comme si
l'on disait , quelle douleur j'éprouve ! Elles ne font donc point
partie d'une proposition. Elles ne régissent donc rien, et ne
sont régies par rien. Si l'on en trouve quelques-unes suivies
d'un nom à tel ou tel cas , c'est par ellipse. Dans çeO rbù ^oyou !
quel discours ! toù Xo'you est complément non de «peu , mais de
TCept ou evexa sous-entendus : je m'étonne à cause de ce discours.
De même en latin , dans proh ! deos immortales, l'accusatif
est régi non par proh, mais par testor sous-entendu. C'est aussi
par une ellipse imitée des Grecs que Properce a dit, avec le
génitif, Fœderis heu tacitil et Plaute (Mostell. , III, 3), DU
immortales! mercimoni lepidi1*!
1. L'exemple français diilêre un peu du grec, en ce que l'attraction y est plus apparente
que réelle ; il peut en effet se résoudre par une ellipse : Le mal me vient de là, d'où
j'attendais, etc. — 2. Cf. ci-dessus, § 156, Rem. 2.
3. Cf. ci-dessus, § 201, Rem. 5. — 4. Cf. Métu. lat., S 389.
LIVRE DEUXIEME.

SYNTAXE PARTICULIÈRE.
Les principes exposés dans le premier livre sont, excepté
deux ou trois, communs à toutes les langues. Le second livre
contiendra les principaux faits de grammaire particuliers à
la langue grecque , et fera voir en quoi ils se rapprochent ou
s'éloignent des principes généraux.
VERBE A UN AUTRE NOMBRE QUE LE SUJET.
§ 293. 1. Nous avons vu, § 257, le verbe au singulier, avec
le pluriel neutre, Ta Çûa rpé^ei. On l'y trouve quelquefois même
avec les autres genres :
ê'cTiv oï? oty outwç !ào£ev , il est des hommes auxquels la chose
ne parut pas ainsi. Le relatif oU suppose nécessairement l'an
técédent avôpwTioi.
àsàoxrai TX^'[i.ove; «puyai, Euripide : décréta sunt misera exsilia.
Le duel se met aussi avec le singulier : et 6<tti toutw £ittw to>
jîi'to, Plat. : si ces deux vies existent.
Avec cette construction les attiques mettent toujours le verbe
avant le sujet; mais les poètes, et surtout Pindare, le mettent
souvent après :
[/.eXiya'puEç ujavoi ûcTepwv âpjçai >.oywv TélAeTai, PlND. : il se fait
entendre des hymnes flatteurs, préludes des éloges de l'avenir.
£av9a! <$l x.o[i.ai xaTevvfvoôev «[/.ou?, Hom. : des cheveux blonds
flottent sur ses épaules. i
IL Noms collectifs. Le verbe peut, au contraire, se mettre
au pluriel avec un nominatif singulier, quand celui-ci est un nom
collectif, c'est-à-dire quand il exprime une réunion de plusieurs
personnes ou de plusieurs choses :
to cTpaToive&ov àvEjçwpouv, Tiiucyd. : l'armée se retirait1.
III. On trouve souvent le verbe au pluriel avec un sujet au
duel , et réciproquement :
tw $1 Toé^' èyyuâsv vAOov, tous deux s'approchèrent aussitôt ;
auto te oî uU'eç tîgtyiv2, Hom. : il avait deux fils.
1. Cf. Méth. lat., § 237.
2. ol est le datif du pronom réfléchi, employé poétiquement dans le sens de ei, à lui. —
Le duel du verbe se trouve même quelquefois quand il est question de plus de deux ; voy.
Iliad. V, Û87, et VIII , 186.
238 SYNTAXE
ADJECTIF A UN AUTRE GENRE QUE LE SUBSTANTIF.
I. 5CoO<pOV 1Ï V£0T71Ç.
§ 294. L'adjectif s'emploie ou comme mot qualificatifs ou
comme attribut. Dans un homme sage, il est qualificatif; dans
cet homme est sage , il est attribut.
L'adjectif servant d'attribut se met souvent au neutre, quoi
que le substantif soit au masculin ou au féminin ; alors on peut
sous-entendre xp^** chose, idée qui d'ailleurs est assez indi
quée par le genre neutre :
xoùipov -f\ veoTY); xal eùxiv/iTOV irpoç Ta <pauXa, S. Bas. : la
jeunesse est légère et facile à porter au mal (est chose légère) .
On dit de même en latin , triste lupus stabulis1.
IL a[A<pco tw irdee.
Avec un substantif féminin au duel , les Grecs donnent souvent
à l'article, à l'adjectif et au participe la terminaison masculine :
àWxo tù irol.ee (pour Ta 2 irolee) , Thuc. : les deux villes.
duo Tivé ècTTOV i&éa. ap^ovTe xal ayovTe, oîv éiro[/.e9a, Plat. :
il y a deux idées dominantes et dirigeantes que nous suivons. —
Les attiques aiment surtout cette construction.
III. cpiXe Te'xvov.
On fait quelquefois rapporter l'adjectif ou le participe à l'idée
contenue dans le substantif, plutôt qu'au mot lui-même :
tfili Téxvov, mon cher fils : téxvov est du genre neutre; mais en
le prononçant on a dans l'esprit l'idée du masculin.
bi àyaÔvi xat tuot7) ^X71' °'X? ^ âitoliirùv TÔfiticç, Xe"n. Cyr.,
VII, m, 8 : âme généreuse et fidèle, tu nous as donc quittés
pour toujours ! tyuyrf est du féminin et àiro^in-wv du masculin ,
parce que c'est à un homme que l'on parle.
ToiTipeiç if'Xéouaai èç AiynitTOv zoyov x.aTa tÔ MevâNfciov xepaç,
oùk eî^oTeç twv YeyevYifJi-evwv où&e'v, Thuc, 1, 110 : les galères qui
voguaient vers l'Egypte, abordèrent à la bouche Mendésienne
(du Nil) , ne sachant rien de ce qui était arrivé. — C'est ce
qu'on nomme Syllepse.
apposition.
§ 295. 1. Beaucoup de substantifs qui désignent un état ou
une profession se joignent à d'autres substantifs, et alors se pren
nent adjectivement : 6 iroipv/fv, le berger ; âvvip iroip'v , un berger,
(un homme qui est berger). C'est ce qu'on nomme Apposition.
1. Cf. Mélh. lat., § 23S. — 2. Il n'existe même qu'un très-petit nombre d'exemples
certains de l'article duel t4, xaïv.
PARTICULIÈRE. 239
On se sert de cette apposition pour adresser la parole à
plusieurs : av&pe; £ua?Tai ! juges ! mot à mot : hommes juges !
II. Par l'apposition , un nom substantif, et tout ce qui en
dépend, sert de qualificatif à un autre nom :
xpa-reipsç eîciv , âv&po; euyjipo; te/vyi , SoPH. : il y a des COUpeS ,
ouvrage d'un habile artiste (/.pa-rvipeç oï eîa-t Tép») .
ye<pupa; Çeuyvuei èm to3 TVOTajAoù, âiaêauiv tw cTpaTw , HÉROD. :
il construit des ponts sur le fleuve * pour faire passer son armée
(yecpupaç èsoptivaç àiaêasw).
III. Quelquefois l'apposition qualifie, non pas un substantif,
mais une idée tout entière :
E>ivY]v KTavtofAev , MevéXsu Xutcïiv ittxpav , EURIP. : mot à mot :
tuons Hélène, douleur amère pour Ménélas; c.-à-d. , causons,
en tuant Hélène , une douleur amère à Ménélas. >.utctiv Tttxpav se
rapporte à l'action de tuer Hélène.
ADJECTIF TENANT LIEU D' ADVERBE.
§ 296. Souvent les Grecs mettent un adjectif, où nous mettons
un adverbe ou une préposition avec son complément :
êôelovTvjç àmjti, il est parti volontaire, pour, il est parti
volontairement. On dit aussi en latin , feci libens.
cxoTaîoç v^Oev , il est venu dans les ténèbres. Virgile a dit de
même : ibant obscuri.
Cette manière de parler est très-fréquente avec les adjectifs
numéraux qui désignent un temps : TpiToùoi à<p£>covTo , ils arri
vèrent au bout de trois jours.
ADJECTIF ATTRIBUT D'UN INFINITIF.
I. àouvafov et àouvaTa g<m.
§ 297. L'adjectif attribut se met au neutre quand le sujet
est un infinitif:
tov &<xvaTov ààuvaTov é<mv àirocpuyâv, U est impossible d'éviter
la mort1.
Mais souvent les attiques, au lieu du neutre singulier, mettent
le neutre pluriel : à&uvaTa sgtiv.
II. àuatoi ècjxev xiv^uveuew.
Quelquefois même, surtout avec les adjectifs àixaio;, juste ;
&9fXoç, «pavepo'ç , évident, la phrase se tourne ainsi :
^ixatot scraev, GWGavTeç <rs, xiv^uveueix toùtov tov x-ivouvov, PlAT. :
nous sommes justes de courir ce danger après vous avoir sauvé;
1. Cf. Méth. lat., § 220, Rem. 2.
240 SYNTAXE

c'est-à-dire, il est juste que, pour vous sauver, nous courions


ce danger. On pourrait dire aussi à la manière ordinaire, àîxaio'v
èffTtv tÎ{mc? xwâuveueiv.

ADJECTIF A UN AUTRE CAS QUE LE SUBSTANTIF.


I. oî yvufsiot twv cpiXwv.
§ 298. Souvent le nom avec lequel l'adjectif devrait s'accor
der en cas se met au génitif pluriel :
oî ywi'sioi twv «pilwv oùx âel ènraivoùci , les véritables amis ne
louent pas toujours.
Les amis sont considérés comme un tout, et ceux qu'on
qualifie de véritables comme une partie de ce tout : oî y^'cioi
èx twv iptXwv, les véritables d'entre les amis1.
II. 6 ■JfjJ.iffu; toû ^po'vou.

Les attiques emploient même cette construction avec le sin


gulier : ô tIjuitu; tou xp0V0,J' Dém. : la moitié du temps (ô 7i(a"ru;
ypovo; iv. toù v^povou).
t>w ir>.eîffTyiv t^î <7Tp«Tiâç TCapéra^e , Thuc. : il rangea en
bataille la plus grande partie de l'armée (ttjv tc>.sî<7tyiv o-TpotTiàv
EX. T7JÇ ffTpaTiâç).
III. irpo; touto xaipou.
Dans les exemples précédents l'adjectif est toujours au même
genre que le substantif. Dans les suivants il est au neutre , avec
ou sans ellipse :
Trpà; toQto xaipoS irapejn Ta irpaY(JLa'ra » les affaires en sont à ce
point, littér. à cela de circonstance.
MsvexpaTTiç eî; TOdoùTov irpo^XÔe tuçou, Ménécrate en vint à ce
degré d'orgueil ; comme on dit en latin ad id ou in tantum
superbiœ.
IV. âvrip twv èv^o^wv.
D'après ce que nous venons de voir (ci-dessus, I), on peut
dire, oî â'v^o^oi twv àv&pûv, les hommes célèbres.
Par une construction inverse de celle-là, on peut dire aussi,
âvïip twv ëv£o£wv, un homme célèbre (un homme d'entre les
hommes célèbres) .
D'après la même analogie, au lieu de a&ixo'v ê<m touto, cela
est injuste, on dit fort bien :
1. Si, dans ces exemples et dans les suivants, nous suppléons ,ix , c'est uniquement
pour mieux faire saisir le sens partitif, que le génitif exprime d'ailleurs par lui-même et
sans le secours d'aucune préposition.
PARTICULIÈRE. 2ftl
tûv â^txwv È5TI (ex tûv âàiKtov irpay^aTtov).
tûv âTOTCUTaTwv av et-/] , il serait bien étrange (■repày^a èx tôv
âToxcoTccTMv TrpayjiaTMv). On dit de même en français , ce serait
une chose des plus étranges.
ADJECTIFS VERBAUX EN Téoç.

§ 299. Ces adjectifs ne sont jamais qualificatifs, ils servent


toujours d'attribut à quelque proposition ; ainsi, quand le verbe
être n'y est pas joint, il faut le sous-entendre : 6 à-pâoç (jwvoç
tijmitéoç , l'homme de bien seul est estimable.
Très-souvent l'adjectif verbal se met au neutre , et alors il
régit le cas du verbe dont il est tiré : toù? ç&ouç eùepyeTYiTéov ,
il faut faire du bien à ses amis 4.
Il se met aussi au neutre pluriel , surtout chez les attiques :
où TrpoàoTÉa toù; ÇufAjjwfyouç , Thuc. : il ne faut pas trahir ses alliés.
Ainsi la proposition, il faut honorer la vertu, peut s'exprimer
de trois manières :
Ti(/.Y)T£a êsTiv vî àpev/f,
TipiTEOV ÈffTl T7)V àp£T7)'v ,
TipiTÉa ëffTl TïjV âp£T7]V.
Avec ces adjectifs, le nom de la personne qui doit faire
l'action se met au datif: véoiç ÇtiImtIov toù; yïpovTaç, les jeunes
gens doivent chercher à imiter les vieillards ; de même en
latin, juvenibus senes œmulandi sunt2.
Quelquefois même il se met à l'accusatif:
où ooiAeuTÉov toùç y8 voùv e^ovTaç toï; où-ru xaxûç <ppovotj<rt ,
Isoc. : les hommes sensés ne doivent pas obéir à ceux qui
pensent aussi mal. C'est comme si l'on disait, où hï toù? voùv
e^ovTaç âouXeùeiv.
COMPARATIFS.

I. Comparatifs avec le génitif.


§ 300. Le mot qui sert de terme à la comparaison se met au
génitif, et l'on explique ordinairement ce cas par l'ellipse deirpo' :
71 àpeTTj tt^oùtou (jùv xpetTTWv, ypvio-i[AWTÉpa âà eùyeveiaç ècm,
Isoc. : la vertu est meilleure que l'opulence, et plus utile que
la noblesse (irpo tt).oùtou, irpà eùyevaaç).
1. Varron a mis de même l'accusatif avec habendum, il faut avoir: canes paucos et acres
habendum. Mais cette construction est tombée en désuétude dans la langue latine, au lieu
qu'elle est très-commune en grec.
2. Cf. Méth.lat., $413,8.
Burn. Gr. Gr. 16
2/|2 SYNTAXE
xai Taù-ra toi; ôiï^i-raiç où^ viacov tûv vauTwv iuapa5i£>.euo(xai ,
Tuuc. : et je ne le recommande pas moins aux soldats qu'aux
matelots (iupô t<5v vowtùv , en comparaison des matelots).
II. Comparatifs avec tf.
§ 301. 1. Le que est quelquefois aussi exprimé par 71, quant:
xpeîTTov aiwitàv ê<mv, :h >,a>>eïv jiaTYiv, mieux vaut se taire, que
de parler en vain.
(xà^ov Eù),aêoa ij/oyov 3 Ktv^uvov, Isoc. : appréhendez plus le
blâme que le danger1.
2. Le positif suivi de r, fait quelquefois l'effet du comparatif:
r,jxeaç cïixaiov é'yjiv to ÊTepov xepaç, Tiirep ÀÔTivaiouç , HÉR. : il
est plus juste gw nous occupions l'autre aile, que les Athéniens.
Avec àixawv, sous-entendez \j.5Xkw, plus.
Cette ellipse a lieu surtout avec pouXo[x.ai et aîpéop.ai.

§ 302. Le comparatif, avec yî suivi de xaxa, itpoç, <bç, ou w;ts,


entre dans certaines constructions qui répondent au français
trop pour, et au latin magis quam ut, ou quam pro:
<joçia (xeiÇtov vi xa-r' avôpuuov , Plat. : une sagesse trop grande
pour un homme; plus grande que celle dont un homme est
capable ; major quam ut in hominem cadat. La construction
pleine serait, coçia jaeiÇwv •/) o-o<pta xa-r' à'vôpwTTOv oijca, plus grande
que celle qui est en proportion avec l'homme.
ifl &o£a è<JTiv è^aTTWV 7) irpoç to xaTopÔw^a , la gloire est trop
petite pour le service ; minor quam pro merito.
tpya f«£w y, w; tw Xo'yw tiç àv envoi, facta majora quam ut
quis dixerit 2.
III. âXkoi, érepoç, ànv>.a<no;.
§ 303. 1. Les adjectifs «Xkoç et é'Tepoç, supposant toujours une
comparaison, peuvent, comme les comparatifs, se construire,
Ou avec le génitif : àlloç è(xoù, un autre que moi ; ârepa toutwv,
des choses autres que celles-ci 8 ;
Ou avec la conjonction -fi : — aW.oç vi, alius quam.
2. Les adjectifs numéraux tels que Snu^âcioç, double; Tpi-

1. Cf. Méth. lat., SS 246 et 247. — 2. Cf. ibid., %% 255 et 256.


S. C'est d'après la même analogie qu'Horace a dit avec l'ablatif, cas où se met en latin
le nom de l'objet comparé :
Neve putes alium sapienle bonoque beatum.
PARTICULIÈRE. 243
■TcXaffWî, triple; nollonTkicwç , multiple, bien des fois autant, se
construisent aussi avec le génitif:
7Î yvi àv-rtàiiWi ■KoYka.is'koiGix wv tkv&t , la terre rend bien des
fois autant qu'elle a reçu. Nous disons de même en français :
rendre le double de ce qu'on a reçu.
SUPERLATIFS.
§ 304. 1. Les superlatifs se construisent comme en latin avec
le génitif employé dans le sens partitif (cf. § 298) :
oùpavà; %£i<ttov twv SeajxaTwv , le ciel est le plus beau des
spectacles.
oî AaxeàaifAo'vioi apwrra tûv ÈMirfvwv s7to>.itêuovto , les Lacédé-
moniens étaient les mieux gouvernés de tous les Grecs1.
2. Au superlatif on joint souvent les adverbes conjonctifs
wç, ôtcwç, ô'ti, ï), ôffov, avec la signification du latin quam : <bç
Ta^iffra, Ô(tqv Ta^KTTa, quam celerrime, le plus vite possible . —
»J apiorov, qua optimum est, le mieux possible*.
èv toîç [/.à>.i<7Ta.
èv toî;, avec un superlatif, forme un idiotisme très-remar
quable dont voici quelques exemples :
âvrip èv toï; (Aa>.KTTa eù£o>up!.o; , un homme des plus estimés.
Construisez : âvYjp eù^oxiftoi; èv toi; [Aaliaxa £Ù$oxif/.oi; où<ji.
toQto [/.oî èv Toïat SetoTaTOv ipaivexai yiyveaÔat , HÉROD. : Ceci
me paraît une des choses les plus divines. S-siotoctov est évi
demment la même chose que [/.aXicTaS-eiov. En résolvant, nous
aurons donc : toùto |i.ot «paiveTai ytyvecôai, èv toi; [AaXiuTa, &eîov;
et par conséquent : Seïov èv toï; irpaypiaffi [iaXisra Setoi; oust.
èv toîç iA« vrai vvieç , une flotte des plus nombreuses (Thuc. ,
III , 17). Tr>.eî(jTai étant la même chose que (/.aXisra %6Xka.i, nous
avons encore : Vïje; uro^Xai, èv Torç irpayjjiaci (/.aXtirra iroXXoï; oufft.
Cette locution répond au français, des plus; en latin la même
idée se rend par ut qui maxime 3.
COMPARATIFS ET SUPERLATIFS AVEC LES PRONOMS RÉFLÉCHIS.
§ 305. Un objet peut être comparé à lui-même. Si l'on veut
dire qu'il possède telle ou telle qualité à un plus haut degré
qu'auparavant, on se sert du comparatif avec le génitif du
pronom réfléchi :
tco'vo; ffuvej^riç èXa<ppoT£po; éauxoù tyj cuv/)9eia yiyverat , un travail

1. Cf. Mélh. lat, S 265, et la R. 2.-2. Cf. ibid., S 269.— 3. Cf. ibid., S 270.
*16
244 SYNTAXE
continuel devient, par l'habitude, plus léger qu'il n'était
d'abord, mot à mot : plus léger que lui-même.
Si l'on veut désigner le plus haut degré auquel l'objet soit
parvenu ou puisse parvenir, on se sert du superlatif avec ce
même génitif :
ôt6 àeivoTaToç eau-roc viffâa , Xén. : à l'époque de votre plus
grande habileté , mot à mot : lorsque vous étiez le plus habile de
vous-même, le plus habile que vous ayez jamais été.

DE L'ARTICLE.

vepwv, o vepcov.
§ 306. L'article désigne un objet dont on a déjà parlé, ou qui
est connu du lecteur.
Un vieillard appelait la mort.... Comme le lecteur ne sait
point encore quel est ce vieillard , on dit sans article : yépwv tov
Mais quand la mort fut venue , le vieillard lui dit en trem
blant.... Comme ici l'on parle du même vieillard dont il a déjà
été question, on dit avec l'article : àeOaauaç 6 yspc^v ?<pïi.... Quant
au mot SavaTov, il est accompagné de l'article dès la première
fois qu'il paraît dans le récit, parce qu'il réveille une idée
connue de tout le monde.
2toy.paTY)ç, 6 Swxpafvi;.
§ 307. 1. Les noms propres se mettent avec ou sans article :
StoxpoÉTY); , ou ô 2wx.paTY]ç ebre, Socrate a dit.
En général, ils n'en prennent pas lorsqu'ils sont déterminés
par un autre mot : SwxpaTV); ô <pi}.o<jo<poç.
2. L'article est souvent omis devant les noms âvvfp, 3-eo'ç,
Pasi^euç, et quelques autres. Ainsi, pour ô fW^euç, ou ô pé-
ya; faaiktuç, le grand roi, le roi de Perse, on dit simplement
J3a<7i>.euç.
oûtoç ô àv7)p ; ô oouXoç cou.
§ 308. L'article se met avec les démonstratifs outoç, Ikêivoç,
toioùtoç, etc. oôto; ô àvvip, cet homme (l'homme que voici). — 6
toioùtoç âvvfp, un tel homme (l'homme qui est tel).
Il est nécessaire avec les mots possessifs pour éviter l'équi-
PARTICULIÈRE. 245
voque : ô o-o; àoCfto? , ou 6 àoûfto? cou , ton esclave (l'esclave tien ,
l'esclave de toi). Si l'on disait co; àoCftoç, ou àoS^oç cou, sans
article , ces mots signifieraient un tien esclave , un esclave de
toi, et par conséquent un de tes esclaves.
ô, celui.
§ 309. 6, i, to signifie quelquefois celui, celle.
ô Eps iraTYip xal 6 toO (filou , mon père et celui de mon ami.
Le mot TcaT/ip est sous-entendu avec le second 6.
oi Toù 5^'jaou , ceux du peuple , les plébéiens (avôpwiïoi) .
Ellipses avec l'article.
§ 310. En général, on sous-entend avec l'article un grand
nombre de substantifs faciles à suppléer :
uîoç , fils ; À>i£av&po; ô toù <î>i>.itïtcou , et même sans article :
Ale^avàpo; *iXwtoou, Alexandre fils de Philippe.
(jLaÔTiTat, disciples ; oî toù iUarwvoç, les disciples de Platon.
kôIk; , ville , république ; vi twv À.67ivaîwv , la république
d'Athènes.
TCpâypi.a, chose, affaire; Ta twv <pî>.wv xoiva, tout est commun
entre amis (les affaires des amis sont communes).
Ta t^ç mftewç, les affaires de la république ; to ttjç tco'Xewç , la
république (elle-même) ; exemple : to tyîç Tco'Xew; yewaîov xal
è^euôepo'v i<m, la république est libre et magnanime.
Ta tàç tux^ç , la fortune (les choses de la fortune) ; exemple :
Ta TTJç tu^ïi; ô£eîa; êv^ei Taç fz.sra6o>.àç , la fortune a des retours
soudains 1.
vippa, jour; i ûo-Tepaîa, lejour d'après, le lendemain.
•K(x.pdiyyû.[>M. , précepte; to rvwfii o-auTOv lïavTa^où 'oti £p7]'a-i|J.ov,
le précepte « Connais-toi toi-même » est utile partout.
On sous-entend souvent TvaTiop , pÎTvip, à^e>.<po'i;, SuyaTYip^eip,
ppo;, ô^o'ç, ^.o'yoç, et autres que l'usage apprendra.
Autres ellipses.
§ 311. Il faut encore remarquer les ellipses suivantes :
oi (x.e8' 7Î|jlwv (sous-entendu ô'vte;) , ceux d'avec nous.
oî &, -Âp)v (sous-entendu èo-o'fievoi) , nos descendants, ceux qui
naîtront de nous.
Et de même avec les adverbes :
1. Ici nous mettons « des retours, » quoiqu'il y ait, avec l'article , tô; jACTa6o).â{. C'est
que le mot a mot est: a les changements rapides; les changements qu'elle éprouve sont
rapides.
2/jf) SYNTAXE
oî totï (sous-entendu Svxeç) , ceux d'alors.
oî vùv , ceux d'à présent.
6 içlnaioy (sous-entendu wv) , le prochain , le voisin.
6 f/.eT<xi;ù ToiTOç , l'espace intermédiaire.
i è^aicpvyiç fiETaffTatnç , la révolution soudaine.
to avw, to /.a tco.
§ 312. Dans tous ces exemples l'adverbe précédé de l'article
fait l'effet d'un adjectif. En voici d'autres oii il équivaut, comme
en français, à un substantif : to àvw, lé haut; to koctw, le bas ;
to e£w, le dehors; tô ayav, le trop, l'excès. Sous-entendez le
participe ov : — to xotw ô'v , ce qui est en bas.
Article redoublé.
§ 313. Souvent l'article se redouble pour déterminer avec
plus de précision :
•jkiÔou toïç vo'jxok; , toîç ûirà twv Patri^éwv xeitxivoiç, ÏSOC. : obéis
sez aux lois établies par les princes (à celles qui sont établies) .
aï <7U[A<popal aî éx tyjç àêouXi'aç (sous-entendu ysvojjievai) , les mal
heurs qui résultent de l'imprudence.
Mots enclavés entre l'article et le nom.
§ 314. On pourrait dire aussi , sans redoubler l'article : al en.
TTiç àëoiOuaç cuji/popai. De cette manière , on intercale entre l'ar
ticle et le mot auquel il se rapporte tout ce qui sert à déterminer
ce dernier 4 :
oî véoi tô twv yepaiTépwv èîraivcp ^aipouffi, les jeunes gens aiment
à être loués par les vieillards, twv yepaiTepwv détermine è-rcaivw ,
voilà pourquoi il est entre ce nom et son article.
ô Ta Tvis iro'Xewç irpay^aTa TïpaTTtov , celui qui administre les
affaires de l'État. Ce dernier exemple présente jusqu'à trois J
articles de suite ; 6 TtpàTTwv enferme Ta 7tpàypaTa , qui à son
tour enferme t^ç 7ro}.ew;.
6 (xév, — ô £é, l'un, — l'autre.
§ 315. 1. 6 piv, — ô £é, signifient l'un, — l'autre, hic, — ille :
twv CTpaTiwTwv (ou oî OTpaTtwTai) , oî pùv ex.uêeuov, oî Si eirtvov,
oî £è èyupa^ovTo, des soldats, les uns jouaient, les autres
buvaient , les autres s'exerçaient.
TCponyopeue Ta ixàv 7roietv, Ta &è pi 7roieîv, Xé"n. : il prescrivait
de faire ceci, de ne pas faire cela"1.
1. Cf. ci-dessus, § 269. — 2. Cf. ci-dessus, § 273.
PARTICULIÈRE. 247
2. xà [xÉv, — rà £é, signifient aussi en partie, — en partie;
d'un côté, — d'un autre côté (quum, — tum ; hinc, — illinc) :
Y^wttyi ta [ièv •éXXyivixtj , Ta os (txuÔixyï ^pcwvTat , HÉROD. : la
langue [des Gelons] est composée en partie de grec , en partie
de Scythe (xaxà Ta piv , — xaTa Ta èé) .
On se sert dans le même sens de toûto puv , — toûto £é, avec
la même ellipse de xaTa'.
3. Remarquons encore les locutions suivantes :
xpo toQ, ou en un seul mot, nrpoTou, ci-devant, autrefois (ivpo
TOUTOU TOU ^po'vou).
t^, parla, c'est pourquoi, idcirco (toutm tû Tpo'iro»).
èv ^è toiç, entre autres (èv toutoiç toïç TcpaY|/.affi).
to xal to' : eî to xal to êirotviffe, Dém. : s'il avait fait telle et
telle chose.
6, iî, to', il, elle, lui, le.
§ 316. L'article est généralement employé dans Homère
comme pronom de la troisième personne :
éwç 6 TaOd' ûpjxaive xaTa çpéva , tandis qu'îV roulait ces pensées
dans son esprit.
tov o-xY]'7UTpw èXafjaffxe , il le frappa de son sceptre.
En prose même on trouve dans les narrations :
6 81 elrcs , or il dit ; ou : mais lui , il dit.
Et de même à l'accusatif:
xal tov àiroxpivao-Ôai XsysTai , on. dit qu'î? répondit.
6, rî, to', pour Si, ri, o.
§ 317. Dans l'origine, l'article et l'adjectif conjonctif étaient
absolument le même mot. De là , ô pour ô« dans les poètes épi
ques1. De là, TOU, TY]?, TOÙ, TCO, TY), TU, etC. , pOUr OU, Y]Ç, OU,
cj> , vj, cji, dans Homère et chez les Ioniens et les Doriens.
ôç, 7i, ô, pour 6, ii, to'.
§ 318. L'adjectif conjonctif s'emploie quelquefois ,
1° Au nominatif, dans le sens de il, lui, elle :
xal ô;, àxousaç Taûra,.... lui, ayant entendu ces paroles,....
xal o? e<pv) , et «7 dit ; — ti cVôç, dit-î7. En ce sens, â'ç initial
est toujours précédé de xat. Sur y , vôy. § 148, 2°.
2° Aux autres cas , avec l«v et &(, dans le sens de l'un, —
l'autre : tcoXsiç éXXyivi&a;, a; luv àvaipeî, eîç à; àè toÙ; çuya^aç

1. Quelques éditions écrivent 6, qui, avec un accent, pour le distinguer de 4, le, ou S.


248 SYNTAXE
xaroéyei, Dïmosth. : des villes grecques, il détruit les unes, il
fait rentrer les exilés dans les autres1.
Adjectif'ttoMç, avec et sans article.
§ 319. Ttokloi, sans article , signifie multi, beaucoup :
iro'X'Xol eWoùvreç <pt>.oi elvai où* eîcrt , xal où SbxoCvTÉ; etci , beau
coup, tout en paraissant amis, ne le sont pas ; et beaucoup le sont
sans le paraître.
oî wo'XXot signifie la plupart, le grand nombre, le vulgaire:
ol iro>.>.oi t/iv (ièv âÂifSeiav àyvooCisi, itpoç oU tïiv oM^av «7ro^£-
irouffi , Isoc. : le vulgaire ignore la vérité , et ne considère que
l'opinion.

Adjectif âM.0;, et noms de nombre, avec et sans article.


§ 320. L'article influe de même sur l'adjectif âXXoç.
aXku, d'autres, alii; oî aXXot , les autres, ceteri. — SXkt\ x«pa,
un autre pays; -h aXk-n X"Pa> '* reste du pays.
Et sur les noms de nombre :
eïxoci vyïe;, vingt vaisseaux; ai eîxoo-i vrieç, les vingt vaisseaux
(dont on a déjà parlé).
Participes avec et sans article.
§ 321. Il en est de même des participes :
xolaxEuovTeç oûtoi âxarûai, ces hommes trompent en flattant,
comme en latin adulando.
oî xo>.axeùovTeç àiraTwai , ceux qui flattent trompent.
11 est pourtant des manières de parler où l'on joint l'article
au participe, quoique l'objet ne soit pas déterminé :
êàéôv] i Ëpa, xal 6 }.ù<jwy oùjc -h, Junon fut liée , et il n'y avait
personne pour la délier ; mot à mot : et celui qui devait la délier
n'était pas ; non erat qui eam solveret.
Il faut encore remarquer la locution suivante : ii ovo^aÇopivr,,
i ^eyofjiévYi <pdo<ro<pia , ce qu'on appelle philosophie2.
i ^oxoOo-a i&JKipovia, le prétendu bonheur ; hœc, quœ vide-
tur, félicitas.

1. Le qui français a la môme acception dans cette phrase : ils coururent aux armes, el *
saisirent qui d'une épée, qui d'une pique, qui d'une hallebarde. Ce tour a vieilli.
2. On dit de même en français , mais seulement avec les noms propres , le nommé Pierre
(cf. Mctli. lat., § 517, xn).
PARTICULIÈRE. 249

ocùto'ç, avec et sans article.

§ 322. Nous avons fait voir, §44, en quoi «ùtô; diffère de


aÙToç. Voici quelques exemples :
1. ô aÙToç, le même.
<pi>.oiç eùTu^oùffi xaî aTu^oGuiv ô aÙToç ïuâi , sois le même pour
es amis, heureux ou malheureux.
2. «ùto'î, même.
\lSXKw tt,v aîff^uvnv <poêoûf/.ai, tq tôv ^avaxov aùxov, je Crains
plus la honte que la mort même.
aÙTov tov pacdéa ôpàv èêou'XeTo, il voulait voir le roi lui-même.
3. aÔTo'ç, moi-même, toi-même, lui-même.
aÙToç ■rcapeyevdji.Yiv , je me présentai moi-même (ipse adfui) .
a. toïç aXXoiç w; <pauXa èiïiTi[Aàç, TaCÏTa irpoTepov aÙToç itoteeiv
(puXacseo , ce que tu reproches aux autres comme mauvais ,
garde-toi d'abord de le faire toi-même.
aÙToç ê'cpa, il a dit lui-même.
Nota. Ces mots , dans la bouche d'un disciple de quelque philosophe , si
gnifient : le maître l'a dit.
Autres remarques sur aÙToç.
§ 323. 1. aùroç s'emploie quelquefois dans le sens de seul :
aÙTol y^p êopiev, car nous sommes seuls; proprement : nous
sommes nous-mêmes et non d'autres.
adyta. Ta -irpo twv tco&wv ôpàv , Xén. : ne voir que ce qui est à ses
pieds (voir les choses mêmes qu'on a devant les pieds, et non
d'autres). — «kà Ta âvayxaio'TaTa eîiwîv, Dém. : ne dire que les
choses les plus nécessaires.
2. aùToù, aùTîiç, aùToù (esprit doux) , signifiant ipsius, s'em
ploient par ellipse pour les pronoms réfléchis des trois per
sonnes; ainsi aÙTov signifiera moi-même, toi-même, soi-même,
suivant qu'on sous-entendra \d, ai, ou ï.
Mais ce qui paraît plus extraordinaire , c'est que éauToO , et
par contraction aÛToO (esprit rude) , s'emploient quelquefois
pour la première et la seconde personne, aussi bien que pour
la troisième :
hx iî[xàç àvepêsOat éauTouç, Pla.t. : il faut que nous nous
interrogions nous-mêmes.
250 SYNTAXE
efrcep ÛTcèp ff(OTY)piaç «ûtùv cppovuÇm, DÉM0STH. : si VOUS VOUS
occupez de votre propre salut1.
Remarque sur les adjectifs possessifs.
§ 324. On trouve dans les poètes ioniens :
1* éo';, son, pour açêrepo;, leur; et réciproquement:
oç irpoXtivwv cipéTepov Te àopwv (rcpeTepouç ts Toxîiaç , qui ayant
quitté sa maison et ses parents. Hésiode.
2° êoç et cçérepoç, pour êjioç, mon, et ffoç, ton : <pp£(7iv Vfffiv,
dans /wora cœur ; Hom., Od., liv. XIII, v. 321.
£«o|/.a<nv olffiv àvacraotç, puisses-tu régner dans te propre
maison ! Id. ibid., liv. I, v. 403.
Il faut , dans ces exemples et autres semblables , se représen
ter âo'ç et (TtpÉTspo; comme répondant à l'adjectif latin proprius,
et désignant par conséquent les deux premières personnes,
aussi bien que la troisième.

USAGES PARTICULIERS DES CAS.

DU GÉNITIF.
§ 325. Nous avons vu, § 264 , que le génitif met en rapport
deux noms substantifs, comme en français la préposition DE.
En cela , il ressemble au génitif latin.
Mais il en diffère en ce que le génitif latin ne sert jamais de
complément aux prépositions, au lieu que le génitif grec leur
en sert très-souvent.
Il y a une infinité d'exemples où le génitif est régi soit par un
nom, soit par une préposition sous-entendue.
GÉNITIF RÉGI PAR UN NOM SOUS-ENTENDD.
I. Ellipse d'â'pyov, chose, ouvrage.
§ 326. èXeuôepou àv&pd; ê<m tcD.^ Xeyeiv , c'est le propre d'un
homme libre de dire la vérité (sous-entendu ê'pyov).
ravier «pépeiv où toxvto;, àXV àv^pàç coipou, supporter la pau
vreté n'est pas donné à tout le monde, mais au seul sage
(sOUS-ent. epyov èo-Ti) 2.
1. Cet usage est fondé sur l'ellipse d'£xa<xTo;, chacun : el «ppovriÇsTe Û7ièp acotripîac; ,
Ixacrtoi aùtûv; comme dans Virgile : quisque suos patimur mânes.
2. Cf. Méth. lat.,§307.
PARTICULIÈRE. 251
II. Ellipse de pipoç, partie.
e&wxet uoi twv xp^aTov , je vous ai donné de mon bien (sous-
ent. [Aê'poç, une partie). Si l'on disait, Ta ^p^ara, la phrase
signifierait : je vous ai donné mon bien, tout mon bien.
itiveiv ûâaTo; , boire de l'eau.
èaôîeiv xpewv , manger de la viande ; êoOiew t<x xpsa signifierait
manger les viandes, celles dont on aurait déjà parlé.
On trouve encore le génitif régi par l'idée de pipoç comprise
dans les verbes qui marquent participation : (téwri p.01 twv
Tcpay^ixTtov , j'ai part aux affaires (^epo; tûv TvpaY|/.aTwv scti (/.oi) .
— jjt.eT£^siv tyîç wçe^eta; , participer à l'utilité.
p.eT<x£i£ovai toî; iptÂoiç toG xepâou;, partager le profit avec ses
amis (leur donner une part du profit) .
ÇuAXïft|/opiai £è ToO&é soi xây« tco'vou , je partagerai ce travail
avec VOUS, EURIP. (XYfyojAai [lipoç toù tïovou ffùv <joî).

GÉNITIF RÉGI PAR UNE PRÉPOSITION SOUS-ENTENDUE.


§ 327. On met souvent au génitif les mots qui désignent :
1° La matière : paëàoç aiàvfpou iw7roiï]|JiivY) , une baguette faite
de fer (êx atàvfpou) *■.
2° Le prix et l'estime2 : tcoitou vOv ô «opo? sutiv wvtoç; combien
le blé se vend-il maintenant (àv-rl togou âpyupiou) ?
&o'£a ^pYi[/,aTcov où* wvviTvf, Isoc. : la gloire ne s'achète point à
prix «Targent (<xvtI ^py)f/.aTwv) •
6>.aTTOvoç iroieiv, estimer moins (rapi è>.aTTOvo; Tipi'jJWCToç) . La
préposition est même très-souvent exprimée :
itepl izleidTw woieToGai, estimer beaucoup.
3° La partie s : Mxov tôW <5t«v xpa-rû , je tiens le loup par les
oreilles (è* twv wtwv) .
4" Le rapport sous lequel on considère quelque chose : oùx
ol&a 7rai£eia; ôtcwç é'^ei xal ^wcaioauvri;, Plat. : je ne sais quelle
est sa science et sa probité : ôirwç é'jça [éauTov] irepl itai^eiaç (ou,
d'après le § 330, ôirwç iraiàeiaç , dans quel état de science il est).
eùàaipviCw se tyjç «roçi'aç, je vous estime heureux jt?o«r votre
sagesse (ivepi OU 2vexa ty)<; ffotpia;) .
5° Le temps : tovte ôlwv èTÉwv, cinq ans entiers (sous-ent. &ia).
6° L'étonnement et l'indignation : ttî? tu/vi? ! quel bonheur !
— Tïjç âvat^eiaç! #Mtf//tf impudence! — Ces mots équivalent,
1. Cf. Méth. lat., § 337. — 2. Cf. ibid., S 310, suiv. — 3. Cf. ibid., § 336.
252 SYNTAXE
comme les interjections, à une proposition entière : Sai>(/.a£<«> wepî
t^î tu^tiç. — àyavaxTÉto Ttepi tyjç âvatoeia;1.
GÉNITIF AVEC LES VERBES.
§ 328. I. On trouve le génitif avec la plupart des verbes qui
expriment une opération ou une affection de l'âme :
Sentir: aîsGaveirOai (avoir la sensation, le sentiment de).
Désirer : èi«8uu;eîv (éprouver le désir de) .
Admirer : SaupcÇeiv (éprouver l'admiration , l'étonne-
ment de).
Négliger : o^iyMpeiv (faire peu de cas de) .
Se souvenir : (/.ejjwïffGai (avoir le souvenir de) .
Oublier : >.av6àve<j9ai (perdre le souvenir de).
II. On le trouve encore avec les verbes qui expriment une
action des sens, excepté celle de voir ;
Toucher : âicre<i9at (faire, pour ainsi dire, la taction de).
Flairer : 6s<ppaiW6ai (sentir l'odeur de) .
Entendre: ànouetv (percevoir l'audition de).
Goûter : yeueuGai (percevoir le goût de) 2.
Au reste , quelques-uns de ces verbes (notamment ato-ôaveerôat
et àxouav) et de ceux dont nous parlerons encore se trouvent
aussi avec l'accusatif, de même qu'on dit en latin , oblivisci
alicujus rei et aliquam rem.
III. Presque tous les verbes qui, en français, sont suivis d'un
complément indirect avec la préposition DE , veulent en grec ce
même complément au génitif:
Écarter quelqu'un delà, mer, eïpyeiv rtvà ttj; SaloLcar^.
S'écarter rfe sa route, â^apTaveiv -r?j; 6£o0.
Différer des autres , ^iaçépeiv twv aXXwv.
Avoir besoin <fargent, àeîsôai ifnyÂxtav. '
On peut supposer l'ellipse d'àxo ; mais l'idée de séparation
comprise dans ces verbes suffit pour expliquer le génitif3.
IV. Il en est d'autres où le génitif est régi par la préposition
qui entre dans la composition du verbe :
è£épxe<jôai tviç owîa; , sortir de la maison.
i. Cf. Méth. lat., S 389. Sur ces gén., voy. Matthias, § 371, tr. de MM. Gail et Longueville.
2. Il est inutile de sous-entendre des prépositions pour expliquer le génitif régi par ces
verbes ; il suffit de leur donner pour régime direct le nom tiré d'eux-mêmes : atdOiveoôai
at<j07]<nv; ÈiuOufJieïv È7ii0v(uav; àxoûeiv âxonapia; fEijesOat ifeûdiv; comme xivôyve-jr.v
xîvSuvov; âfx^i'' àpx^v, § 343. Cette analyse est rendue sensible par l'explication française
que nous donnons de chaque verbe. Cf. Méth. lat., § 314.
3. Le génitif grec joue ici le rôle de l'ablatif latin. Cf. Méth. lau, S 323.
PARTICULIÈRE. 253
êxiëaîveiv ïmtou, monter à cheval.
TZoXkoït; r) y>.wTTa irpoTpé^ei t^ç ^lavota; , IsOC. : Chez beaucoup
la langue va plus vite que la pensée (court avant la pensée).
xeptsîvat twv è^ôpûv, triompher de ses ennemis (slvai mpi,
être au-dessus) .
V. On construit encore avec le génitif un grand nombre de
verbes que l'usage apprendra. Nous citerons seulement :
1° Ceux qui signifient commander, commencer, cesser, épar
gner, obtenir, céder, qu'on expliquera facilement en cherchant
en eux-mêmes leur régime direct, suivant la note 2, p. 252.
2° Ceux qui sont dérivés des comparatifs et des superlatifs :
■/)TTâ(r9at tivoç, le céder « quelqu'un (tîttw elvai).
ûoTepûv tûv 7upay(i.àTwv , Démosth. : manquer les occasions
(uuTepov sîvai , être en arrière) .
ExTwp âptcTeuecxs Tpwwv, Hom. : Hector était le plus brave
des Troyens (apidToç vjv).

GÉNITIF AVEC LES ADJECTIFS.


§ 329. 1. Beaucoup d'adjectifs, qui, en français, sont suivis de
la préposition DE, reçoivent en grec leur complément au génitif1:
7to>.i; [/.ecTïi £opuêou, ville pleine de trouble.
xevvi oïaTûv «papÉTpa, carquois vide de traits.
àvvjp à^aléo; atfAaToç , homme altéré de sang.
a£ioç èttoivou , digne de louanges 2.
II. D'autres adjectifs ont leur complément au génitif, quoi
qu'on français ils ne prennent point DE :
xowuvo; twv àiroppYÎTtov , participant aux secrets.
e[/.TO=ipo; tûv TCok[).aûv, habile dans l'art militaire (peri-
tus rerum bellicarum) .
êi«(7T7i[/.wv tivo'ç , connaisseur en quelque chose.
On peut se représenter ces trois adjectifs comme équivalant à
fycov tviv xoivwviav, ttiv è[«vsipiav, tyiv èiriffTYÎ|Ji.Y)v , et alors le génitif
qui les suit s'explique tout naturellement.
III. Presque tous les adjectifs en »coç, dérivés des verbes, et
qui expriment une faculté, une aptitude à faire quelque chose ,
prennent aussi le génitif:
TCapaffxeuatmxov twv eïç 7toXejjt.ov tov ffTpaT/iyov eivai xpvf, xaï
TcopiffTHtov twv smT7]£eiwv toi; ffTpaTiwTai; , Xén. : il faut que le
1. Cf. Méth. lat., S 313. — 2. Cf. ibid. , § 332 , avec la Rem.
254 SYNTAXE
général sache préparer tout ce qui est nécessaire à la guerre,
et pourvoir à tous les besoins des soldats1.
IV. Le génitif se met enfin avec un grand nombre d'adjectifs
composés d'à privatif :
âyeusToç tyîç èXeuô'epîaç , qui ne connaît point les douceurs de
la liberté. — âÔéVroç ttïç à^viGeia; , qui ne voit point la vérité.
Et avec les participes 2 : &eoirpoi«<dv eu ei&wç , habile dans la
science des présages. Horace a dit de même sciens pugnœ ; et
Salluste, locorum sciens {habens scientiam pugnœ, locorum).
GÉNITIF AVEC LES ADVERBES.
§ 330. I. Tout adverbe représente une préposition suivie de
son complément. Par exemple, à£iw<; , dignement, équivaut à ces
mots : d'une manière digne, ou selon la dignité. Un adverbe
peut donc avoir un complément au génitif : poiAeuesôe â£i&>ç ttk
toXeuç , prenez une résolution digne de la république.
II. Il en est de même des adverbes de lieu et de temps :
tcoCp ttç yÂç ; et en latin , ubi terrarum ? en quel lieu de la terre
(èVi tivo; tÔtiou tviç yvç) ?
eÇw Tri; nnftew;, hors de la ville (à l'extérieur de la ville).
ôivoTe toC êfouç ; en quel temps de l'année ? comme on dit en
latin, tune temporis, c'est-à-dire, in illa parte temporis ; et en
français, lors de la moisson, c'est-à-dire, dans le temps de la
moisson 3.
On doit expliquer de même les locutions suivantes :
T7)>.o0 yàp oîkcô tûv àypûv, Aristoph. : je demeure bien loin
dans les champs (dans une partie des champs éloignée d'ici).
iroppw tyjç ^ixiaç'o&offoçttv, Plat. : s'adonner à la philosophie
dans un âge avancé (dans une partie avancée de l'âge).
xo'ppw <ro<pta; slauvEtv, Plat. : aller loin dans la sagesse4.
1. napatrxeuaffTtxôç signifie habens vim parandi ; or les mots parandi-vim peuvent être
considérés comme formant une idée complexe qui équivaudrait à un substantif composé ,
ainsi que cela est expliqué pour eligendi-potestas , Méth. lat., pag. 286, not. 3. Uocpot-
ffxeuaffuxéi; contient donc en lui-même ce qu'il faut pour régir un génitif. Il en est de même
de àYeuffTOç, expers gustandi; àOéaTo; , expert videndi; sî&mç, habens scientiam.
2. Cf. Méth. lat., § 313, vi. — 3. Cf. ibid., § 320. Tune est formé de tum et de ce dé
monstratif. Alors, et par abréviation , lors, vient de l'italien allora, littéralement à l'heure.
A. Cette observation explique le fait énoncé § 155, que quelques adverbes font l'office
de prépositions. On peut même regarder comme de véritables adverbes les six mots ajoutés
aux prépositions, § 153 , savoir : âtep, aveu, ëvsxa, Sxp'i I^XP1, tMjv.
(ÏTep et aveu, ainsi que XWP^> qu'on traduit aussi par sans, signifient séparément de....;
Ivcxa, ri cause de.... ; or ce de est compris dans le génitif complément, et non dans aveu,
X(op£?, Ivexa.
PARTICULIÈRE. 255
REMARQUES SUR LE GÉNITIF POSSESSIF.
§ 331. I. Ces mots, l'amour de Dieu, y âyanrn toù 0eoîf, sont
susceptibles de deux acceptions bien différentes. Quand on dit ,
l'amour de Dieu pour les hommes, c'est Dieu qui aime ; le gé
nitif est pris activement. Quand on dit, l'amour de Dieu est la
première des vertus, c'est Dieu qui est aimé ; le génitif est pris
passivement *.
En grec comme en latin , le génitif est très-souvent pris pas
sivement :
to>8oç uîoG, regret que cause la perte d'un fils.
é'jfGpa AoaÊ&aijjwvîov, haine pour les Lacédémoniens.
■>î tûv n}.aTai£Cdv sbucTpaTeia, Thuc. : l'expédition de Platées,
c'est-à-dire, contre les Platéens.
C'est ainsi que ces mots fita Ipù, ou upoç piav ê^oC , désignent
non la violence que je fais, mais celle qui m'est faite, et signifient
malgré moi.
C'est le raisonnement et le sens général qui doivent indiquer
si un génitif est employé activement ou passivement.
II. Les adjectifs possessifs lp6ç, , coç , etc. , exprimant le même
rapport que les génitifs èpS et coD, peuvent, comme eux, se
prendre passivement2.
èm èuxÇokî) Tîi èfAYj ■Xéyei , Plat. : il le dit pour me décrier ;
mot à mot : in meam calumniam dicit.
eùvoia èpw tyj <7tj , je le dirai par bienveillance pour vous.
III. L'identité de signification d'è^oç et o-oç, adjectifs, avec
èpLou et <jo0, génitifs des pronoms, explique encore la locution
suivante et celles qui y ressemblent :
Ta ê(/.à (77:a9wc7i tqù xaxo^ai^ovoç , mot à mot : ils dissipent les
biens de moi malheureux ; mea infelicis bona disperdunt. -rx è[Aa
en grec, mea en latin, équivalent à ê[z.oa, mei, et c'est à ce
génitif que se rapporte l'adjectif3.
Cette construction s'étend à tous les adjectifs qui remplacent
un nom de personne :
&Xpi et liixpi se mettent avec itpôç et l'accusatif: (JijcP1 ^P"5 T°v o\>ç>m6-i est littérale
ment le français jusqu'AU ciel, et le latin usque AD cœlum. Suivis du génitif, il faut les
résoudre par au terme de.... ; ou sous-entendre im : (J-éxp'5 t^1"] "P^t")?, jusqu'à Rome.
n\r\v signifie excepté, hormis, et se trouve devant tous les cas , même le nominatif : oùx
êutiv âXXo? iùw èyiâ , il n'y en a pas d'autre que moi. Avec le génitif, il signifie : à l'ex
ception de....
Concluons de tout ceci que les anciens grammairiens ont bien fait de ne reconnaître que
18 prépositions.
1. Cf. Méth. lat, § 321. — 2. Cf. ibid., § 321. — 3. Cf. ibid., § 322.
256 SYNTAXE

ecovTat, (Av-floô^vat, Thuc. : s'il faut aussi que je dise quelque


chose de la vertu des femmes qui vont désormais vivre dans le
veuvage. L'adjectif yuvaixeia; semble remplacer le génitif tùv
yuvaHcûv , auquel se rapporte osai.

DU DATIF.
§ 332. Le datif marque , comme en latin , le but auquel se
rapporte une action ou un sentiment. Mais il dhTère du datif
latin en ce qu'il peut servir de complément aux prépositions.
DATIF AVEC LES VERBES.
§ 333. Le datif se joint par sa force naturelle :
1° Aux verbes actifs comme complément indirect : àiàovai t!
tivi, donner quelque chose à quelqu'un. C'est surtout dans ce
sens qu'on l'appelle cas d'attribution *•.
2° A un grand nombre de verbes neutres :
vécp ciyàv pSXkw y lakùy opérai, il sied mieux à un jeune
homme de se taire que de parler.
[/Aet ëfAoi icepl ttï; cwT-zipia; ûp.ûv, je prends soin de votre
conservation , mot à mot : cura est mihi de vestra sainte.
col $1 xeù toutoiç upày^a ti èctiv ; quelle affaire avez-vous avec
eux? Et avec ellipse du verbe : t£ IjaoI xal <rot ; qu'y a-t-il de
commun entre vous et moi?
3° A certains verbes que le grec considère comme neutres,
quoiqu'en français ils aient un complément direct2 :
àxo}.ou6eïv Ttvi, suivre quelqu'un.
Êu-^eff6ai tô ©êô , prier Dieu (adresser des prières à Dieu).
>.aTpeuêiv tw ©eu , adorer Dieu (rendre un culte à Dieu) .
àp7i'y6tv tivi, secourir quelqu'un (auxiliari alicui).
4* Aux verbes iroXepîv , faire la guerre à.... ; px^ecôat , com
battre contre....; ô^eîv, converser avec...., et à beaucoup
d'autres que l'usage apprendra.

1. Cf. Méth.lat.,S3âl.
2. C'est ainsi qu'en latin le verbe favère est considéré comme neutre, tandis qu'es
français favoriser est actif. La distinction des verbes en actifs et en neutres provient unique
ment d'une vue de l'esprit, d'un sentiment vague, qu'on suit sans s'en rendre compte, el
qui varie d'un peuple à l'autre. Au reste, Faire est l'idée qui domine dans tout verbe actif
Être est celle qui domine dans tout verbe neutre. Favoriser quelqu'un, équivaut à : foin
quelqu'un favorisé. Favere alicui, équivaut à : être favorable à quelqu'un. — Voyei 11
même chose, envisagée sous un autre point de vue , Méth. lut,, § 341, note *.
PARTICULIÈRE. 257
Remarques. 1° Quelques verbes prennent tantôt le datif, et
tantôt l'accusatif:
toïç SavoOci tc}.oû'to; où^èv (îxpeXeï , Eschyle : la richesse ne sert
de rien aux morts. Ici &><p&eî représente ulilis est.
àixaia toÙ; TEjcovTa; àxpe^eïv TÉxva, EuRIP. : il est juste que des
enfants aident leurs parents. Ici ûcpeXeîv représente juvare.
àpEGKeiv tivi, plaire à quelqu'un ; âpénxeiv Tivà, contenter
quelqu'un.
2° Souvent le datif est régi par la préposition qui entre dans
la composition du verbe :
pi Guvàeiirvei àvàpi âceéeî , ne soupez point avec un impie.
tû âuçTupùvTi [Avi imyéla., ne vous moquez point du malheu
reux (ne riez point sur le malheureux) .
3° Comme la plupart des prépositions gouvernent plusieurs
cas, les verbes qui en sont composés peuvent aussi, suivant les
circonstances, prendre différents régimes :
7rapaxaGyj(76ai tivi , être assis auprès de quelqu'un ;
■rcapaëatvetv toùç vopuç , transgresser les lois.
DATIF AVEC LES NOMS SUHSTANTIFS.
§ 334. Le datif se met souvent après les substantifs dérivés
des verbes, pour exprimer le même rapport qu'il exprime avec
ces verbes :
■à toù 0£o3 àoffi; ûjaïv , Plat. : le don que Dieu vous a fait ;
mot à mot : le don de Dieu à vous.
yî èv T(j> iro)ipuo Toîç <p&ot<; (âon'ôeia, Plat. : les secours qu'on
donne à ses amis dans la guerre ; PovfGeia avec le datif, parce
qu'on dit PoviOeTv tivi.
DATIF AVEC LES ADJECTIFS.
§ 335. Le datif se met avec les adjectifs qui marquent,
1° Ressemblance : ôpioç, semblable à— ; ô cwtoç, le même
que ; 6;.<.6yXwTToî , qui parle la même langue ; oujiçwvoç , qui
s'accorde avec...
2° Opposition : IvavTtoî , contraire à.... ; èyjipô; , ennemi de....,
et une infinité d'autres1.
Exemples du datif avec 6 aÙTo'ç.
TaÙTà (Ta ajTà) Tcao^ca coi , j'éprouve la même chose que vous.
©■/iceùç îtaTa tÔv ccùtov XP^vov Hpaxleî yevôjAêvo;, Thésée qui
vécut dans le même temps qu'Hercule 2.
1. Cf. Méth. lat. , § 3i9. — 2. Horace a dit : Invitum qui serval, idem facit occident!; ce
qui pourrait se rendre en grec : ô àxovTa aciÇtov, taùtè itoisï tû xtsEvovti.
Burn. Gr. Gr. 17
258 SYNTAXE
Rem. Le datif se met encore avec quelques adjectifs en txo'ç
dérivés de verbes qui prennent le datif : toi; xàfteciv âxolouôr,-
tixoç 6 veo? , le jeune homme est disposé à suivre ses passions.
DATIF AVEC LES ADVERBES.
§ 336. Les adverbes se joignent au datif, comme les adjectifs
ou les participes dont ils dérivent1 :
ô[jt.o>,oYoup.évtoi; t-îj cpucei ^v , vivre conformément à la nature
(convenienter naturœ) .
Les adverbes â|j.a et ôpûi, simul, se mettent aussi avec le datif,
à cause de leur signification qui tient à l'idée de ressemblance :
âjxa Tîj Tïp'pa , avec le jour.
DATIF CONSIDÉRÉ EN GÉNÉRAL COMME EXPRIMANT UN RAPPORT
A UNE PERSONNE OU A UNE CHOSE.
§ 337. I. Le datif exprimant tendance, direction, rapport,
s'emploie pour montrer qu'une action se fait à l'avantage ou au
désavantage de quelqu'un 2 :
Msve^aw fo'vàe -kIoùv ècTei>.a(i.ev , Soph. : nous avons entrepris
ce trajet pour Ménélas.
ïî Tl|A(i)pYÎ<J£lÇ nOCTpo'x'Xw TW ETOUpW TÛV (pOVOV , PLAT. : SÎ VOUS
vengez la mort de Patrocle votre ami ; mot à mot, si vous vengez,
pour Patrocle.
â£toç h Savarou tîj tcoIei, Xén. : il était coupable envers l'État
d'un crime capital ; mot à mot , morte dignus erat civitati.
II. Le datif exprime quelquefois la possession :
oses &é oî rupl XapvireTowvTi èïxTr,v, Hom. : ses yeux ressem
blaient à un feu étincelant. De même en français on pourrait
dire : la flamme lui sort des yeux , pour, sort de ses yeux.
III. Avec les verbes siti et yiyvsTai, on trouve quelquefois un
participe au datif de la manière suivante :
et coi (3oiAo[/ivu èctIv àiroxpiveaôat , Plat. : si vous voulez ré
pondre. •
Salluste a dit de même : uli militibus exœqvatus cum impera-
tore labos volentibus esset ; afin que les soldats supportassent
volontiers des travaux partagés par le général.
oùx àv ê[/.oiyê
ëXiïouivu ix vê'voit', oùo' àv Ssoi wç èÔsloiev, Hom. :
non , je n'espérerais pas que ces choses arrivassent, quand même

1. Cf. Mélh. lat., § 352. — 2. Ct ibid., § 343.


PARTICULIÈRE. • 259
les dieux le voudraient ainsi ; mot à mot : non hctc mihi speranti
evenirent.
IV. On trouve le datif des pronoms personnels et d'aù-ro'?,
ipse , employés comme le pronom moi dans ce vers de Boileau :
Prftids-moi le bon parti, laisse là tous les livres.
Et comme mihi dans ce vers d'Horace :
Qui metuens vivit, liber mihi non erit unquam.
àtÇeo pi Tiva irupyov, Musée : cherche -moi une tour. Ce»,
mots ne signifient pas cherche pour moi ; mais , je te conseille
de chercher.
•r\ [wfTYip iS. se tcoisîv ô ti av (îouXyi , 1.V aÙTÎi jy-axapioç ijç, Pl,AT. :
votre mère vous permet de faire tout ce que vous voulez, afin de
vous voir heureux, aù-nj ne signifie pas pour elle, pour son avan
tage ; on pourrait le retrancher sans altérer le sens. Cependant
il ajoute quelque énergie à la phrase. Il présente la mère comme
s'intéressant au bonheur du fils. Voilà pourquoi nous traduisons:
afin de vous voir heureux.
DATIF GREC DANS LE SENS DE l' ABLATIF LATIN.
§ 338. Les Grecs expriment par le datif certains rapports
que les Latins expriment par l'ablatif. Ainsi ils mettent au datif
les mots qui désignent :
1" L'instrument : yp-?io9«i twi, se servir de quelque chose.
TKCTaffcsw pàëàw, frapper avec une baguette.
crfjtt'X-/] 7uexcHYi[7ivov, fait avec le ciseau1.
On peut dans tous ces exemples sous-entendre am , qui se
trouve même souvent exprimé. Au reste, la préposition fran
çaise a exprime quelquefois le même rapport : broder à l'ai
guille ; aller à voiles et à rames.
2° La manière : xaùra èyave-ro tw^s tû Tpàrcco, la chose arriva
cte cette manière. —£po'(/.w TCapyftÔev, il passa en courant (s. -ent.èv).
On dit de même en français : marcher à grands pas ; obtenir
à force de prières2.
3° La CAUSE : oî Aoas&ouao'viot scal À6-/)vaîoi où^èv siïpaffaov xaxà
toù Â.'Xs^avàpou, oî pt.èv eûvoia t?) wpo; aûro'v, oî oè ço'ëw rTiç £u-
vajjuwç aÛToù , les Lacédémoniens et les Athéniens ne faisaient
rien contre Alexandre , les uns par bienveillance pour lui , les
autres par crainte de sa puissance (sous-ent. èm) .

1. Cf. Méth. lat., § 329.-2. Cf. ibid., § 333.


*17
260 SYNTAXE
II' Le temps précis : wapYiv t^ TpiTYi lï^epa , il se présenta le
troisième jour (sous-ent. sv) 4.
5° Le lieu : Aw&ôm, à Dodone; MuxYi'vaiç, « Mycènes; Mapa-
6ûvi xoà 2aXa[iîvi xai nXaTaïaîç , à Marathon, à Salamine, à
Platées (èv est le plus souvent exprimé) 2. •
Rem. Nous avons indiqué les prépositions que l'on a coutume
de sous-entendre avec le datif; mais en réalité ce cas désigne
seul et par sa propre force l'instrument , la manière, la cause,
le temps précis , et le lieu où l'on est.
ELLIPSE REMARQUABLE DE ouv AVEC LE DATIF.
§ 339. Un nom au datif, accompagné d'aù-ro'ç, doit souvent se
traduire en français comme s'il était précédé de suv , avec.
Ta 2a[/.o<7aTa ocpa[/.svoç, aÙTvi àjcpoiro^a xat T£i"/effi [AeTÉ()y)X£v Et!
Medoirorajuav s, il prit Samosate, et la transporta avec la cita
delle et les murailles en Mésopotamie.
2wv est souvent sous-entendu avec les mots azokoi , flotte ;
(jTpaTo'î , armée ; weÇoi, fantassins, et autres désignant des corps
de troupes : auXwajAevoç £è tw ffTpaTco èv tû Aio; îepâi , ThUC. :
ayant passé la nuit avec son armée, dans l'enceinte consacrée à
Jupiter.

DE L'ACCUSATIF.
ACCUSATIF AVEC LES VERBES TRANSITIFS.
§ 340. L'accusatif indique l'objet immédiat d'une action, et
sert de complément direct aux verbes actifs ou transitifs (cf.
§ 267) : Ta; [AeTaëoXà; tyj; tu^yi; yevvatw; im<sta.ao cpepsiv , appre
nez à supporter courageusement les revers de la fortune.
Objet indirect des verbes transitifs, à l'accusatif.
eu iroteîv Ttva.
§ 341. Dans cette phrase, faire du bien à quelqu'un, du bien
est le résultat de l'action, son objet direct et immédiat ; a quel
qu'un en est l'objet médiat et indirect.
Les Grecs mettent à l'accusatif le nom qui exprime en fran
çais l'objet indirect de certains verbes :

1. Cf.Méth. laU, S 373.-2. Cf. ibid., § 364.


3, Lucien, en parlant d'un historien qui ignorait la géographie.
PARTICULIÈRE. 261
eu ou xaxw; itt>ieîv Tiva, faire du bien ou du mal à quelqu'un.
eu ou xockw; ^e'yetv Tiva, dire à quelqu'un des choses agréa
bles ou choquantes ; et dans un autre sens : dire du bien ou du
mal de quelqu'un 1.
DOUBLE ACCUSATIF.
§ 342. L'objet indirect mis à l'accusatif n'empêche pas qu'on
n'y mette aussi l'objet direct; et de là résulte ce grand nombre
de verbes construits avec deux accusatifs, celui de la chose, et
celui de la personne.
De ces deux accusatifs, l'un est régi parle verbe; pour expli
quer l'autre, on suppose l'ellipse de ù$, irpo';, aa-ra, reepi2 :
ti ttoiyico) aùfov ; que lui ferai-je (irpo; aù-rov) ?
oî è^Ôpoi nollà. xolax êpyaÇovTai ëu.é" , mes ennemis me causent
bien des maux (irpoç l\d).
ô 2o»tpaT7]ç TtoWa. xai u-eya^a èoioa<rx.e toÙç [/.a6v)Taç , Socrate
donnait à ses disciples beaucoup d'excellents préceptes (xaTa
■KoWâ) . On dit de même en latin : unum te oro ; hoc te moneo.
L'usage des deux accusatifs est très-étendu en grec. Il s'ap
plique aux verbes qui signifient vêtir, dépouiller, ôter, priver,
demander, exiger, interroger, forcer, ordonner, empêcher,' ca
cher, accuser, et beaucoup d'autres.
Au reste, on trouve certains verbes construits tantôt avec
deux accusatifs, tantôt avec un seul, dans le même sens : ôtco-
(rrepeïv Tiva Ta ypyfpt,aTa, et twv ^pviu.aTwv, priver quelqu'un de
ses biens.

1. Avec ei et xaxàk on forme les verbes composés eùepyeTeïv, xaxoupvsïv Tiva, bien
traiter, maltraiter quelqu'un. — eùXo-fsïv , xaxo><>Yeïv Tiva, bénir, maudire (injurier)
quelqu'un; où l'on remarque une parfaite analogie entre le grec et le français (voy. la
note suivante).
2. Ce procédé artificiel d'explication laisse à désirer une analyse plus logique ; la voici.
Soit l'ex. tév_vviv SiSâoxw Tiva, j'enseigne un art à quelqu'un; nous y voyons un premier
complément, téy_vïiv, objet immédiat de l'action du verbe, et un second, tivô, objet plus
éloigné de la même action. Prenons à présent , au lieu de tiyyrct SiSàcrxw , son équivalent
Tey;v6io : n'est-il pas visible que le premier complément, téxvyiv, se trouve réuni et, pour
ainsi dire , incorporé au verbe , et que le second en est rapproché d'un degré ? Eh bien 1
la synthèse faite matériellement dans tiyyôtù se fait par la pensée dans tsya'i'Iv BiSâuxia ,
dont les Grecs auraient pu, s'ils avaient voulu, former le composé Tey/'oSiSaffxéh), qui eût
tout naturellement régi l'accusatif. Cette même synthèse se voit dans xaxoXovsïv, xaxoup-
fsïv, p. xaxôv XÉfeiv, xaxôv èpyâ!;e<T8ai : elle se voit même dans les verbes français bénir,
maudire, qui, analysés, voudraient un régime indirect. Ainsi, dans tout verbe qui régit
deux accusatifs, celui de la chose doit être considéré comme faisant partie du verbe,
celui de la personne comme en étant le complément direct. Cf. Méth. lat., $ 3S8.
262 SYNTAXE

ACCUSATIF AVEC LES VERBES INTRANSITIFS.

§ 343. I. On joint quelquefois aux verbes neutres, comme


régime direct, un accusatif dont la signification est analogue à
celle du verbe lui-même :
aî 7myal péouoi ya^a xai [/iXt , le lait et le miel coulent des fon
taines, râla et péli, désignant des liquides, ont un sens analo
gue à celui de pew , couler. C'est ainsi que Virgile a dit , et dura
quercus sudabunt roscida mella 4.
Souvent le nom à l'accusatif est tiré du verbe même : xivàu-
veueiv xtvàuvov, courir un danger; âpx//;v «pyeiv, exercer une
magistrature ; ou d'un verbe de signification identique : £•?) pîov
vi^wTov , il mène une vie très-agréable. On trouve de même en
latin felicem vivere vitam ; durant servire servitutem ; et en fran
çais Bossuet a dit, dormez votre sommeil, grands de la terre,
ce qui revient au grec x«6eu&ew (iirvov.
On peut résoudre de cette manière les locutions suivantes où
le verbe est construit avec un adjectif neutre à l'accusatif:
pyo&a â&imv, faire de grandes injustices (pyôla â^«ïiMTi
â^ixeîv) .
ixavàç ei en iv'Xeiw wçe'Xetv, wv >.a[j.êàvsi; , Dé"m. : VOUS êtes
capable de procurer encore plus d'avantages que vous n'en
recevez (jcleio) <'o<pe>.Yf|i.aTa ùcpe'Xeîv).
Saa. iô[AapTïîxa(7iv oî Aaxsàaitjiovioi, toutes les fautes qu'ont faites
les Lacédémoniens (oaa âfi.apT7i'|juxTa) .
cwx êoTw ôçtiç tcocvt' âvvip eùoatp.oveï, il n'y a pas d'homme qui soit
heureux en tout (7uavTa eù&n;i.ov7f[/.aTa, qui ait tous les bonheurs).
II. L'accusatif s.e met encore avec les verbes neutres pour
déterminer la partie du sujet à laquelle se rapporte spéciale
ment l'état exprimé par le verbe : tov àâxTiAov ôXyw, je souffre
du doigt ; — Ta; cppsvaç ùyiaiva , il est sain d'esprit. Au lieu de
sous-entendre xa-nx , on peut analyser ainsi : c&yoûvTa 'éyyt tov
^oxtiAov; — Ta; <ppeva; ûyieï; £X£t2*
III. L'accusatif désigne également la partie avec les verbes
passifs : izl-nTvo[X9.i tyiv xecpaV/fv, je suis frappé à la tête ; èxxoireU
toùç ôcpôoc^ouç , ayant les yeux crevés. Le participe, marquant
un état, s'explique très-bien par sxxoravTa; ïjm toù; 6<pôa7.-
[Aovi;. Quant aux modes personnels, voyez l'explication indiquée
§ 319 , note 2.
1. Cf. Méth. lat., § 358. — 2. Cf. ibid., § 361.
PARTICULIÈRE. 263
ACCUSATIF AVEC LES ADJECTIFS.
§ 344. Les adjectifs sont aussi très -souvent accompagnés
d'un accusatif qu'on explique ordinairement par xaT<x soiis-
entendu : àv/ip pwixaXeoç to o-â>;xa , un homme dont le corps est
robuste; — xo^aç <ôxù; kyiklvjç, Achille aux pieds légers. Mais
la terminaison de tout adjectif annonçant que le sujet possède
la qualité exprimée par le radical , fapaléos to cûji« équivaut à
robustum habens corpus, iro'àai; ohoç à pedes celeres habens,
et l'accusatif est régi par l'idée de possession comprise dans
l'adjectif. Il en est de même du latin, Os humerosque deo similis
[similia habens) 4.
Les noms de pays et les noms propres suivent la même ana
logie que les adjectifs : 2upo; tôv iraTptèa , ayant la Syrie pour
patrie ; — s&xparvii; rouvo^a , ayant nom Socrate.
Ta '[/.eTÉwpa <ppovTto-T7)'ç.

Quelques verbes actifs communiquent à leurs dérivés la pro


priété de régir l'accusatif sans préposition , quoique irepî, circa,
s'y trouve quelquefois joint : àvr,p çpovtktt^ Ta pTétopa, un
homme qui étudie les phénomènes célestes ; — èirtcTyf^ove; Ta
TCpoçvfjcovTa , connaissant ce qui convient. Nous avons vu, § 329,
que ces adjectifs se joignent aussi au génitif.
NOM DE TEMPS ET DE DISTANCE A L' ACCUSATIF.
§ 345. Tpeîç ô}.ouç pivaç TOxpéfmvev , il resta trois mois entiers2,
eïxoatv eTY] yeyovwç, âgé de vingt ans ; viginti annos natus*.
èv BaêtAûvi xeî[/.ai TpiTnv TauTviv v'itAc'pav, Luc. : voilà aujour
d'hui trois jours que je suis gisant dans Babylone*.
àmiyi\ Uxa. uTa&ouç , il est éloigné de dix stades 5.
ACCUSATIF AVEC ELLIPSE D'UN VERBE.
§ 346. Dans une apostrophe véhémente on omet quelquefois
le verbe ^éyu, je dis, ou èpwTû , j'interroge :
ai âvî, ai Tviv veuousav sç to&ov xapa, <pï)î oedpaxévai Taos; SOPH. :
et toi, toi qui penches la tête vers la terre, conviens-tu d'avoir
fait cette action (èpuTû as) ?
On sous-entend aussi le participe êywv, ayant :
6 &è Tïiv irop<pupi&x oùroffi xai to o uc&i)[uc , tiç wv Tuy^a^eiç ; Luc. :

1. Cf. Méth. lat. , S 362. — 2. Cf. ibid. , S 875. —3. Cf. ibid., S 375 , R. — à. Cf. ibid.,
S 374. — 5. Cf. ibid., S 372.
264 SYNTAXE
et vous, l'homme à la robe de pourpre et au diadème, qui êtes-
VOUS (£X,WV Z'W iropipupi^a) ?

DU VERBE PASSIF.
§ 347. I. Le nom de la personne qui fait l'action , et que les
Latins mettent à l'ablatif avec a ou ab , se met ordinairement
en grec au génitif avec la préposition ûiro : ô Aapsîo; èvix^'Ovi ûtcô
toù À7,e£àvàpou , Darius fut vaincu par Alexandre 4.
Souvent on emploie la préposition irpo; , aussi avec le génitif:
ivpoç àTravTwv Sspaireuecûai , être honoré de tout le monde.
Quelquefois même, surtout chez les Ioniens, on emploie la
préposition èx :
eï ti coi xeyaptc^vov il, è[AoG è^wpyi'ôn , si vous avez reçu de moi
quelque présent agréable ; mot à mot , « ex me tibi datum est.
II. En grec , comme en latin , le nom de la personne qui fait
l'action est aussi très-souvent au datif sans préposition :
où* etç Trepwuffiav È7ipâTTETO aÙTOÎ; Ta tvi; tco'Xéco;, DÉM. : ils
ne cherchaient pas dans l'administration de l'État un moyen de
fortune (ètcpotteto aÙToï; , administrabantiir Mis) 2.
xalw; ICkzxvxi aoi, vous avez très-bien dit 3.
III. La chose qui produit ou qui cause l'action, et que les La
tins mettent à l'ablatif sans préposition , se met généralement en
grec au datif, comme nom de manière , de cause ou d'instrument
(cf. S 338):
XpYip.a(uv ÈTOupo'aevoç , enflé de ses richesses.
êwïj[Aap çepopiv ôXooîç àvép.oi<ji, Hom. : je fus ballotté neufjours
par les vents irrités (mot à mot, pernicieux).
PASSIF AVEC L'ACCUSATIF.
âioacxETai Ta; TÉ^va;.
§ 348. D'après le § 342, on peut dire avec deux accusatifs :
£iàâff>«ù Ta; Te'paç tov iratàa , j'instruis l'enfant sur les arts. Si
l'on tourne cette phrase par le passif, on aura : ô to»; àiàaoxs-at
Ta; Te'^va; ûtc' è^où . l'enfant est instruit par moi sur les arts.
On voit que tov toù^x, nom de la personne et complément
direct du verbe actif, devient sujet du verbe passif ; tandis que

1. CC Méth. lat., § 328.-2. Cf. ibid. , §348.


3. En français même on dit familièrement : c'est bien dit à vous, c'est bien fait à vous,
pour : tous avez bien dit, tous avez bien fait.
PARTICULIÈRE. 265
Ta? Tsyvaç, nom de la chose , reste à l'accusatif. On dit de même
en latin , docetur grammaticam l.
irioreuêTai ttiv èmpieXeiav.
§ 349. Le nom de la personne peut également devenir sujet
du verbe passif, quand même à l'actif il serait complément
indirect. Ainsi cette proposition : le peuple confia à Lycurgue
l'administration de l'État, peut s'exprimer de trois manières :
Activement : 6 £ïïp(.o; emareucre AuKoupyco tvW tvïç iro>.ewç im[j.é-
leiav.
Passivement, à la manière ordinaire : Auxoupyw imcv^-n ûirà
toù oï)'[aou -fi tyîç ttoXewç im^ukeux..
Passivement , en prenant Lycurgue pour sujet, et laissant le
nom de la chose à l'accusatif, comme objet direct de l'action :

Cette dernière manière est la plus élégante. Virgile a dit de


même , flores inscripti nomina regum.
TUTCTeTat irV/iyàç Tto'k'koiç.
§ 350. De même qu'on dit xiv^uveuetv juv&uvov, xaSeu&eiv îkvov,
de même aussi l'on peut joindre aux verbes passifs l'accusatif du
nom le plus voisin de leur forme ou de leur signification : tutcte-
rat TuV/iyà; iroMaç , il reçoit un grand nombre de coups. L'idée
de frapper, contenue dansTuivTeTai, est complétée en grec par
irV/iya; , comme elle l'est en français par le mot coup dans la
locution frapper un grand coup.

DU VERBE MOYEN.
§ 351. Nous avons vu (cf. §§ 203 et 267) que certains verbes
ont la forme moyenne et passive, et la signification active ou neu
tre ; par exemple , aîoQàvo^at, sentir ; Copiai, recevoir; yiyvojMw,
devenir; Suvapwa, pouvoir; ép^opiai, aller; Copiai, conduire;
mpiai, être étendu; (jwfyopiat , combattre, et beaucoup d'autres.
Ces verbes sont privés de la forme active et s'appellent Dépo-
1. Pour l'explication de cet accusatif, voy. § 342, note 2.
2. Dans èiti<TTtû8ïi il faut considérer deux choses j 1° le radical qui exprime l'idée active,
confier; 2" la terminaison qui exprime l'idée passive, il fut celui à qui [l'on confia]. Or
ém|iéXetav est le complément direct de l'idée d'action contenue dans le verbe, et l'accu
satif s'explique ici sans qu'il soit nécessaire de sous-entendrc %a.xâ. Ceci doit s'appliquer
également à tiX^ttoijuxi t»)v xeçaM)v du § 343, proprement : on me frappe la tête. Cf. Métli.
lat., §§ 360 et 361.
266 SYNTAXE
nents l. Ils n'entrent pour rien dans ce que nous avons à dire du
verbe Moyen.
Nous considérons ici le moyen d'après l'idée que nous en
avons donnée § 57, c'est-à-dire comme appartenant à un verbe
qui a les trois voix.
§ 352. La voix moyenne exprime en général action causée et
soufferte par la même personne , ou retour de l'action vers le
sujet.
Or, l'action retourne vers le sujet, 1° lorsqu'il en est l'objet
direct; et ce rapport est marqué en français par SE :
êiretyeiv, presser quelqu'un ; giceiyecôai, se presser, se hâter.
xa6i';eiv, asseoir, faire asseoir ; xaÔt^ecOat, s'asseoir.
Ces verbes, dont le sens est directement réfléchi, sont très-peu
nombreux, et peuvent rentrer dans la classe des déponents.
2° Lorsqu'il en est l'objet indirect ; et ce rapport est marqué
en français par se, à soi, de soi, pour soi, vers soi, devant soi,
sur soi, etc. ; et en latin par le datif sibi, et l'ablatif se avec
toutes les prépositions.
•rcopiTeiv Tivt ti, procurer quelque chose à quelqu'un; Tropt^cSaî
ti, se procurer quelque chose [à soi-même).
£v£u£iv Ttvà ^iTwva , mettre une tunique à quelqu'un ; évacuai
^iTôva, se mettre une tunique (à soi-même).
Xoueiv Tiva, baigner quelqu'un ; ^ousaOai, se baigner (s.-ent. tô
<7wp.a , se laver le corps).
«TCuôeiv tivoç xîvàuvov , éloigner un danger de quelqu'un ; àuw-
aacûai xiv&uvov , éloigner de soi un danger.
tojjltcelv Ttva , envoyer quelqu'un en quelque endroit ; ra|i-
raicGai, et plus souvent, ueTaTOprecrÔat -riva , faire venir quelqu'un
vers soi, le mander.
atpaw ti, lever quelque chose ; cupesôai, lever sur soi, porter,
se charger de

1. Si l'on connaissait bien le sens précis qu'a en, si jamais elle a été usitée, la forme active
des verbes déponents, il n'y a pas de doute qu'on ne pût les ramener à l'analogie du moyen
proprement dit. Ainsi, u.i|j.£î(j9ai imiter) a la forme moyenne, parce qu'il signifie, se pro
poser pour modèle....; ocîaOâvojioci (sentir, comprendre), parce qu'il exprime une action
intellectuelle dans laquelle le sujet agit nécessairement sur lui-même; [iâxoH-°" (combattre!,
parce que dans tout combat il y a réciprocité , retour de l'action vers le sujet.
On dit aussi en français, s'apercevoir de quelque chose, se battre arec quelqu'un. El
les verbes déponents des Latins ne furent probablement eux-mêmes dans l'origine que des
verbes moyens ; imilari est le même mot que ]ii[i.£Ï<r8ai, et amplecti, embrasser, est, à la
lettre, à(;.<pnùéxe<r8ai , se plier autour. Cf. Méth. lat, $ 180.
PARTICULIÈRE. 267
atxû ère toùto , je vous demande cela ; aÎToùjAai' ce toùto , je
vous le demande pour moi *-.
xpaTTstv, négocier; irpaTTscdat, négocier pour soi, exiger, faire
payer : aù-coùç à'oùx. éxportero ypff/.aTa , Xén. : il n'exigeait d'eux
aucune rétribution.
3" Lorsque l'objet direct du verbe appartient au sujet ; et ce
rapport s'exprime en français par les adjectifs possessifs :
èx'Xauca^/iv Ta iua9ï] , je pleurai mes malheurs.
oï À9Y)vaïot s;e>io[ju£ovTO l'A tûv àypwv Tvaî^ai; xal Yuva'*aÇ> TlIUC. :
les Athéniens transportaient des champs dans la ville leurs
femmes et leurs enfants.
k° Lorsque plusieurs sujets exercent l'un sur l'autre une action
réciproque :
àialuew, séparer, réconcilier deux ennemis ; àteWcavTo, ils se
réconcilièrent entre eux.
Xot&opsîv, dire des injures à quelqu'un; loiàopeïo-ôat , s'entre-
dire des injures.
àiaipsîv, diviser, partager ; âi-ijp/ivrat tov K^pov, Luc. : ils se
sont partagé l'héritage, ils l'ont partagé entre eux (cf. §§ 86
et 354).
Remarque. Souvent un verbe moyen, sans perdre sa significa
tion réfléchie , peut néanmoins se traduire en français par un
simple verbe neutre ou actif :
Tvaueiv Tiva , faire cesser quelqu' un ; iraueo-Sai , se faire cesser
soi-même, et par conséquent, cesser.
çuXa-rreiv, garder quelque chose ; ©oXaTTeo-Sai , se garder de ,
et par conséquent , éviter.
<poëeîv, effrayer; ©oês-TcOai , s'effrayer, et par conséquent,
craindre.
§ 353. On se sert aussi du moyen pour exprimer que le sujet
fait faire l'action :
&ave£eiv, prêter; £avs£s<jÔ<«, se faire prêter, emprunter.
Wstv ar^As&wTov , délivrer un prisonnier, le renvoyer libre ;
AJoacOai ar/;i.a>.wTov, se faire délivrer un prisonnier, le racheter.
TCapaTiOévai, mettre devant; TOxpaxtôeffôai TparaÇav, faire mettre
une table devant soi.
xetpeiv , raser ; xeipsaôai , se raser, ou se faire raser (s. ko';*™*).
àiàaoww, instruire ; àiàacxeaOat tov uio'v, faire instruire son fils.

1. Cet exemple fait voir que le moyen peut, comme son actif, prendre deux accusatifs.
268 SYNTAXE

ÉCHANGE DE FORMES ENTRE LE PASSIF ET LE MOYEN.


§ 354. Le moyen n'ayant une forme différente du passif qu'au
futur et à l'aoriste, toutes les fois qu'un verbe à terminaison
passive sera au présent, à l'imparfait, au parfait, ou au plus-
que-parfait , c'est le sens général qui décidera s'il est passif ou
moyen. Quant au futur et à l'aoriste , il faut faire les remarques
suivantes :
1° Le futur moyen a souvent la signification passive : xwW-
(>o(Aai, je serai empêché; jtaTaWdojAai , je serai détruit; aveçr,-
ffojxat, je serai privé, etc. Le futur passif, au contraire, n'a
presque jamais la signification moyenne.
2' L'aoriste moyen n'a jamais la signification passive ; le peu
d'exemples où il paraîtrait l'avoir peuvent tous se ramener au
sens réfléchi.
L'aoriste passif, au contraire, a souvent la signification
moyenne : xaTsxXiÔviv , je me couchai ; ÔTrnXXa-piv , je me débar
rassai; ùpé^Ôviv , je désirai (littéralement : je me portai vers...) ;
ècpoê7)'07iv , je m'effrayai , je craignis.
Cet échange de formes temporelles entre le passif et le moyen,
n'introduit aucune confusion dans la langue. Car tel est le rap
port qu'ont entre elles ces deux voix , que l'une peut souvent
se prendre pour l'autre , sans rien changer au sens. En français
même , nous voyons le verbe réfléchi employé dans le sens pas
sif * : Les histoires ne se liront plus. Bossuet.
Et votre heureux larcin ne se peut plus celer. Racine.
Suivez-moi dans ces lieux ,
Où se garde caché loin des profanes yeux
Ce formidable amas de lances et d'épées. Racine.
A l'égard des futurs moyens pris dans le sens actif, comme
àxoucopxt , j'entendrai, nous en avons parlé § 20ù.

DU PARFAIT EN a,
APPELÉ PARFAIT SECOND.

§ 355. Ce parfait, comme nous l'avons vu § 117, est une


seconde forme de parfait actif.
1. S'il appartient à un verbe où cette seconde forme soit seule
1. Cf. Méth. lat., § 68, 2, et $ 295.
PARTICULIERE. 269
en usage , ou au moins soit la plus usitée , il suit la signification
des autres temps :
iàxouw, j'entends; àxvpioa, j'ai entendu.
xeuOw, je cache; xémiSa, j'ai caché.
>>ei7cu, je laisse; lélonzx, j'ai laissé.
f mea , je me réjouis ; ye'y/iOa , je me suis réjoui.
Intransitifs. | ÈAEYen, je viens ; êXn'WJa, je suis venu.
( lavôavu, je suis caché ; XéXviôa , j'ai été caché.
II. Dans les verbes suivants, où les deux formes sont en
usage , le parfait premier a la signification transitive , et le parfait
second la signification intransitive :
âvéu^a tïiv 3-upav, j'ai ouvert la porte; âvéwyev ^ so"pa, la porte
est ouverte,
eyïiyêpita , j'ai éveillé ; èypyfyopa, je suis éveillé , je veille,
6X(d^.ena, j'ai perdu , perdidi; ôXw>.a, je suis perdu, périt.
ra<payxa , j'ai fait voir ; m'y/iva, j'ai paru,
Tzémixa. , j'ai persuadé ; tottoiOoc , je me fie.
•rcéxpa^a , j'ai fait ; eu ou koocwç TOirpaya, j'ai bien ou mal
fait mes affaires ; j'ai été heureux ou mal
heureux 4.
L'usage a encore donné la signification intransitive aux par
faits seconds dont voici la liste :
Prés, ayvujju, je brise; Parf. je suis brisé,
àaico (poét.), je brûle; HT je suis brûlé,
â"Xirw (id.), je fais espérer; j'espère,
ôpo, ô'pvufAi, j'excite ; optopa , je me suis élevé,
TCïiyvujxi , je consolide ; TOTr/)ya , je suis consolidé,
p^'yvuf", je romps ; eppwya , je suis rompu.
ffTPtti) , putrefacto; cecrwa , putrefactus sum.
je fonds ; je suis fondu 2.
III. Plusieurs parfaits seconds sont quelquefois transitifs, et
quelquefois intransitifs :
àieçGopa, j'ai corrompu, et j'ai été corrompu ;
1. e5 Tipirreiv, même au présent, signifie réussir, être heureux; xaxû; jtpàtTeiv,
mal réussir, être malheureux.
2. Cet article II contient à peu près tous les verbes qui , transitifs aux autres temps,
sont intransitifs au parfait second. Quelques-uns deviennent intransitifs même au parfait
ordinaire : ë<jnf]xa, sto; iâXû>xa, captus sum; itéipuxa, sum a natura comparai as ; et a
l'aoriste second : êuttiv, éâXuv, êçuv, et chez les poêles, ëTpa?ov, nutritus sum. Cette
propriété n'est donc point particulière au parfait improprement appelé moyen.
270 SYNTAXE
TOir^ïiya, j'ai frappé (Hom.), et j'ai été frappé (prose);
TÉTpoça, j'ai nourri, et j'ai été nourri (ce dernier poétique).
Pour expliquer ce fait, on peut supposer que, dans l'origine,
presque tous les verbes ont eu la double signification par eux-
mêmes et dans tous leurs temps. C'est ainsi que toutes les
langues , et particulièrement la nôtre , ont un nombre infini de
verbes qui sont en même temps actifs et neutres.
ÉCHANGE DES DIFFÉRENTES SORTES DE VERBES ENTRE ELLES.
§ 356. Mais ce n'est pas seulement au parfait second que les
verbes peuvent prendre une signification qui paraît étrangère à
leur forme. Beaucoup de verbes transitifs deviennent intransitifs
au moyen d'une ellipse :
èirel à' èyyù; Y.yov oî É»/]ve; (s. ffrpafiav), comme les Grecs
marchaient de ce côté ; mot à mot, conduisaient leur armée.
«îêaMew , faire une irruption (s. éauTov..., se jeter sur ).
fai&ijtfvcu, faire des progrès (s. éaurov... , s'avancer).
L'actif se trouve même employé pour le passif : ô &é, 3-avcàv,
xeuGei xoétw yfç, mort, il est caché sous la terre (Soph. , Œdipe
roi, v. 968).

VALEUR DES TEMPS.


§ 357. Nous avons vu, §§ 60 et 255, la véritable valeur des
temps. On doit apporter la plus grande attention à expliquer
chaque temps grec par le temps français correspondant. C'est
le seul moyen de saisir avec exactitude la pensée d'un auteur.
Cependant, comme nous en avons averti, les nuances se con
fondent quelquefois. Ainsi, il est des cas où l'aoriste peut se
traduire en français,
1° Par le parfait : foùç SriGaupoùç tôv iraXai <70<pâ>v, oûç Ikeîvoi
xaTe'Xntov èv toï; (3iêX£ot,ç ypa^avre;, <>ùv toïç <p&oiç âtépyojxat,
Xén. : je passe en revue avec mes amis les trésors des sages de
l'antiquité , trésors qu'ils nous ont laissés dans leurs écrits *.
2° Par le pl.-q.-parf. Xénophon, après avoir dit qu'Abradate
était allé en ambassade chez le roi de Bactriane, ajoute :
ficelé £è aÙTOV ô Àacupioç irept <nifz.p(.a^taç , le roi d'Assyrie
l'avait envoyé pour solliciter l'alliance de ce prince.

1. On dirait également bien, avec le parfait défini les trésors que les sages de
l'antiquité nous laissèrent dans leurs écrits.
PARTICULIÈRE. 271
3° Par le présent , quand il marque que telle ou telle chose a
coutume de se faire :
fAixpov ■Ktcâa[jM àve^aiTtde x.al ^Wkuce toxvtoc, Dihi. : le moindre
échec suffit pour tout renverser et tout détruire. Voyez à ce
sujet le § 255, vers la fin.
Remarque. La principale différence entre le parfait et l'aoriste
consiste en ce que le parfait exprime une action accomplie ,
mais dont l'effet subsiste au moment où l'on parle (cf. § 77, 2°);
tandis que l'aoriste présente l'action comme simplement passée,
sans indiquer s'il en reste ou non quelque chose. Ainsi, lorsqu'en
parlant de celui qui a bâti une maison on dit ùxo£opi*e, on
annonce que la maison subsiste encore ; si l'on dit ùxo^ance, la
chose est laissée en doute. De même , yey«pi*a signifie je suis
marié; ey/iji-a, j'épousai, ou j'ai épousé; et ce dernier peut se
dire même quand on est veuf. Dans la phrase suivante d'Iso-
crate, les parfaits expriment des états durables, l'aoriste (vjvay-
xase) s'applique à une action passagère : ô pv ■KÔle^oç àiravTwv
•fljxâç twv eipï)p,£vwv aTrscnc'pTixe • xal vap toi irevearépou; rairoiTixe ,
xoà TtoXkobt; xivàûvou; ûirop-éveiv -flvayxacre , xaî Tupoç toùç ËXXïivaç àia-
ëéë'Xvixe , xai -rcavTa TpoTCOv Tera>.anr(opv)xev vî[j.ocç.
§ 358. Nous avons vu qu'il y a, entre l'imparfait et l'aoriste
grec, la même différence qu'entre je lisais et je lus. Mais les
Grecs emploient bien plus souvent que nous l'imparfait dans les
narrations. Ils s'en servent toutes les fois qu'une action se pro
longe, ou qu'on peut l'envisager comme simultanée avec une
autre. Voilà pourquoi on trouve souvent dans la même phrase
des imparfaits et des aoristes mêlés ensemble :
TCopêuo'jjLSvoi èirXavùvTO, xal oO TCpoaOev àtpijcovxo tic, to toù
Kupou ffTpaTeufia. . . . , mot à mot : en marchant ils erraient, et ils
ne parvinrent à l'armée de Cyrus que ; licXavûvro à l'impar
fait, parce que l'action d' errer est nécessairement prolongée,
et que d'ailleurs elle est simultanée avec celle de marcher. On
pourrait traduire , sans altérer le sens , ils s'égarèrent en che
min , et. . . .
Mais avant de se décider ainsi à rendre un imparfait grec par
un parfait défini français, il faut d'abord essayer notre impar
fait, et se bien assurer que le changement de temps ne déna
ture point la pensée.
Remarque. Il paraît qu'au siècle d'Homère l'emploi des temps
n'était pas encore déterminé d'une manière bien précise. Aussi
272 SYNTAXE
trouve-t-on dans ce poëte des imparfaits qu'il faut nécessaire
ment traduire comme des aoristes. On en trouve même dans
Hérodote ; par exemple : èxaAee , il appela ; èxéleus , il ordonna ;
vipwTa , il interrogea.
§ 359. Les Grecs mettent le présent dans certaines phrases
où nous sommes absolument forcés de mettre un autre temps.
Par exemple, Xénophon, après avoir raconté que l'armée de
Cyrus arriva sur un fossé, ajoute :
tocuttiv $1 ty]v Tacppov (3aci}.Ei>ç \J.iya.c, ivoieï âvxl èpujAafoç, È7î£ior,
iruvSaveTai KSpov ivpoçe^auvovTa. Comme le sens général indique
clairement le véritable temps , le grec emploie le présent, iroieï,
iruvôavexai , tandis que la régularité de notre langue exige le
plus-que-parfait : le grand roi avait fait creuser ce fossé pour
sa défense lorsqu'il avait appris la marche de Cyrus.
Virgile a dit de même, quem dat Sidonia Dido,, pour quem
dédit; JEs. lib. IX, v. 266.

DU FUTUR ANTÉRIEUR PASSIF.

§ 360. La signification de ce temps est marquée § 77. Voici


quelques exemples :
oùkoSv tîjjuv vi iroAiTEia TeTiétoç xexocpfaeTai , èav. . . . Plat. : notre
république sera complètement organisée , si.... (jtexoopi'aeTai
signifie disposita erit ; xoapiÔTfffETat signifierait disponetur,
s'organisera).
[/.oétyiv épi xe^auireTat , Aristoph. : j'aurai pleuré en vain.
ypàjAp-ara £' èv <plotw yeypa^eTai , Théocr. : on verra des lettres
tracées sur l'écorce ; litlerœ scriptœ legentur (ypacpïîoeTai aurait
signifié scribentur; on tracera des lettres).
«ppàÇe Kal iteivpà£eTai , Aristoph. : parlez et la chose sera faite;
vous n'aurez pas plutôt parlé qu'elle sera déjà faite (irpa^6-4cr6Tat
signifierait seulement, on s'occupera de la faire).
Comme ce futur a le redoublement du parfait , il en suit la
signification :
Prés. Wihtcu, on laisse; Futur, Aeifdoserai, on laissera.
Parf. WAenrnxi , il reste ; Fut. ant. Xtkifytxeu., il restera.
Prés. xTào[tai, j'acquiers; Futur, ^Woo^ai , j'acquerrai.
Parf. y.éxT-/i[j.oa , je possède ; Fut. ant. xexTvîcop-ai , je posséderai.
Remarque. Quelquefois cependant le futur antérieur paraît se
confondre avec le futur ordinaire, ce que l'usage apprendra.
PARTICULIÈRE. 273
DES TEMPS CONSIDÉRÉS DANS LES AUTRES MODES QUE L'INDICATIF.
§ 361. Ce que nous venons de dire des temps s'applique par
ticulièrement à l'indicatif. Leur valeur s'observe encore d'une
manière assez précise au participe : ypacpwv , écrivant ; ypa^wv ,
devant écrire ; ypotyaç , ayant écrit ,- qui écrivit ; yeyp«pwç , ayant
écrit , qui a écrit.
L'aoriste et le parfait se confondent pourtant quelquefois :
pi^èv xohcov TC£TTOiYix.co; , p$è pouXïiôeîç , n'ayant fait aucun mal ,
n'en ayant pas même eu l'intention.
Temps de l'impératif et de l'infinitif.
§ 362. Le présent et l'aoriste s'emploient souvent l'un pour
l'autre à l'impératif et à l'infinitif : fais , rcoiei ,*ou tcoiVov ; faire,
Tuoieïv , OU TroiTJccu.
On trouve quelquefois dans la même phrase l'un et l'autre
temps :
ërcei^àv âiravra àxoucviTe, xpivare, xai \iAi TrpoTepov wpo'Xajjt.êa-
v£te, Dém. : lorsque vous aurez tout entendu , jugez, et ne
concevez d'avance aucune prévention.
Temps du subjonctif et de l'optatif.
% 363. 1. Le temps qu'expriment ces modes est le plus
souvent déterminé par celui de la proposition principale. Aussi
l'aoriste du subjonctif se met bien dans des phrases où en latin
on mettrait le présent : oùx, o!£a ôtcoi Tpara>[/.ai, nescio quo me
vertam; et celui de l'optatif dans les phrases où l'on mettrait
l'imparfait : où* t$eiv ôtcoi Tpairotpiv , nesciebam quo me verterem,
je ne sais, je ne savais de quel côté me tourner.
2. L'aoriste du subjonctif, après les conjonctions composées
de av, comme sav, si ; otocv , lorsque ; sTOiàav , après que , indique
ordinairement un futur antérieur : éireiààv âxouu/iTe, après que
vous aurez entendu.

VALEUR DES MODES.

DE L INDICATIF.
§ 364. 1. L'indicatif présente un fait comme existant réel
lement , et indépendamment de l'idée de celui qui parle.
On l'emploie dans certains cas où le latin et le français
Burn. Gr. Gr. 18
274 SYNTAXE
mettent le subjonctif; par exemple avec le relatif o; ou Sç-rt;,
après une proposition négative :
roxp' è[/.ol oùàelç [i.ioÔocpopsî' , ôçtiç [/.-/) îxavô; sgtiv ïca iroieîv êjioi,
Xén. : je n'ai pas à ma solde un homme qui ne soit capable des
mômes travaux que moi. èctiv est à l'indicatif, parce qu'on
affirme que tous sont capables1.
2. On met souvent le futur de l'indicatif après la conjonction
oiki>ç, comment, afin que, quand il s'agit d'une action à venir.
eVpaffcov ô'tcw; fMOeia tiç jfoi, Tiiuc : ils cherchaient les moyens
de faire venir quelque secours. En latin on dirait , ut aliquid
auxilii veniret; le grec envisage la chose autrement : ils tra
vaillaient à ceci : comment arrivera-t-il du secours?
Quelquefois le .verbe qui devrait précéder ôwwç est sous-
entendu :
Siraç ouv â'eredGs âÇtot ttjç èXeuôepiaç , XÉN. : montrez-VOUS donc
dignes de la liberté. La phrase complète serait : toOto ^parTETe,
ô'wdç êcecôe aÇiot , travaillez à ceci : comment vous serez dignes.
ôiwoç peut d'ailleurs gouverner aussi le subjonctif, comme
nous le verrons plus bas , § 386 , 5.
DU SUBJONCTIF ET DE L'OPTATIF.
§ 365. I. L'optatif n'est point réellement un mode à part;
c'est une simple dénomination sous laquelle on a rangé les temps
secondaires du subjonctif.
Le subjonctif se lie avec les temps principaux de l'indicatif:
roxpsijj.1 "va t^w, adsum utvideam. L'optatif se lie avec les temps
secondaires : irop-Tiv l'va ïàoiju , aderam ut viderem. L'usage
apprendra les exceptions.
IL Le subjonctif s'emploie sans être précédé d'un autre
verbe ,
1° Pour commander à la première personne : ïw[/.ev, allons2.
2* Pour défendre : pi ôpariç , ne jure pas s.
3° Pour délibérer avec soi-même : tcoï Tpaxcùfiai ; de quel côté
me tournerai-je? eïircorxev, $ aiywpv ; parlerons-nous, ou gar
derons-nous le silence4?
1. Voyez , S 276, un autre exemple, où l'indicatif grec ne peut être traduit en français
que par le subjonctif : 8t8aax<x).ou; ïrjTriTÉov , 61 etuiv &vticiXi)ttToi , il faut chercher
des maîtres qui soient irréprochables. On met l'indicatif en grec, parce que ces maîtres
une fois trouvés, existent réellement. On met le subjonctif en français, parce que l'idée
de celui qui parle est celle-ci : il faut chercher des maîtres tels, qu'ils soient irrépro
chables. Cf. Méth. lat., § 279.
i. Cf. Méth. lat., $ 400, 2.— 3. Cf. ibid., § 400, 4. — 4. Cf. ibid., S 390, 3".
PARTICULIÈRE.. 275

Dans les phrases de cette espèce , la proposition principale


est sous-ëntendue : il faut que nous allions; je défends que tu
jures; de quel côté faut-il que je nie tourne? etc.
III. L'optatif marquant un souhait doit s'expliquer par une
ellipse semblable : toSto pi yévoiTo, 3> wavre; Seoi, puisse cela
ne pas arriver , grands dieux ! L'idée complète est : je dési
rerais que cela n'arrivât point , îva p ysvotro l.
IV. L'optatif s'emploie dans le style indirect , c'est-à-dire
quand on rapporte les paroles ou l'opinion d'un autre :
ï\é,i f«>i ôti vi ô£ô; «pépoi eîç tyiv xo'ltv , il me dit que ce
chemin conduisait à la ville.
'zkvytç, ô'ti Zeù; ttiv oocaiocuv/iv ttê^Aeis toîç àv9pw7ïoi;, VOUS
disiez que Jupiter avait envoyé la justice aux hommes 2.
V. Il s'emploie encore pour exprimer une action répétée
plusieurs fois :
oùç fièv t&oi eù-r<xx.T<oç îovTaç, oÏTive; eîev vïpwTa , xal sirel itii-
ôoito, èTCvjvêt, tous ceux qu'il voyait marchant en bon ordre,
il leur demandait qui ils étaient , et après l'avoir appris , il leur
donnait des éloges, oùç ï&ot équivaut pour le sens à chaque fois
qu'il voyait quelqu'un. — Irai tcuôoito , à mesure qu'il en était
instruit 3.
DU CONDITIONNEL.

§ 366. Les Grecs n'ont point de forme particulière qui


réponde à notre conditionnel. Ils se servent de l'adverbe à'v
avec l'indicatif ou l'optatif.
1. Ils emploient l'indicatif, quand celui qui parle regarde
la chose comme impossible , ou comme n'ayant pas eu lieu ;
et alors le verbe de la proposition corrélative se met aussi à
l'indicatif avec e£, si : st ti sl/ev, èàtâov à'v, s'il avait quelque
chose , il le donnerait. — eï ti âV^sv , e<W.ev «v , s'il avait eu
quelque chose, il l'aurait donné (sous-entendu, mais il n'a,
mais il n'avait rien ) 4.
2. Ils emploient l'optatif quand ils regardent la chose comme
simplement incertaine ; et alors le verbe de la proposition cor
rélative se met aussi à l'optatif avec d , si : eï tiç tolùtol irpaTToi,
1. Cf. Méth. lat, § 399, 4°. — 2. cpépot, rts^'J/sie, sont à l'optatif, 1° parce que celui
qui parle n'affirme rien de son chef; 2° parce qu'il fallait des temps secondaires pour
répondre à ïXsJe et à ëXsYs;. — 3. Quant à eïev (pour auieav), il est il l'optatif par les
mêmes raisons que çspoi et ité^eie.
4. Cf. Méth. Int., § 214, 3.
M8 -
270 . SYNTAXE
fieya (/ àv ùxpeV/i'csit , si quelqu'un le faisait, il me rendrait un
grand service (sous-entendu, mais je ne sais si on le fera).
3. Si la proposition conditionnelle , au lieu d'être énoncia-
tive comme dans « il donnerait s'il avait , » est dépendante et
subordonnée comme dans « il ordonna qu'on les laissât aller
où ils voudraient, » l'optatif suffit sans àv : èav àiuévai ô'tcoi j3ou-
Xoivto èxéXeuds, XÉN.
4. L'optatif avec à'v exprime souvent une probabilité , une
supposition , et cela sans qu'il y ait aucune proposition corréla
tive exprimée : iTX ouv, eÏTcot ti; à'v, mais, dira-t-on peut-être1.
Quelquefois aussi cette forme conditionnelle équivaut à un
véritable futur affirmatif : oùx, àv «peuyoi; , tu n'échapperas pas.
On dit de même en français , tu ne saurais échapper. Dans
l'une et dans l'autre langue on sous-entend la proposition cor
rélative , quand même tu le voudrais.
5. En joignant le mot àv à l'infinitif et au participe, les Grecs
ont des infinitifs et des participes conditionnels :
oïovrat âva^ay^esaGÔat àv , <iu|X[iàyou; irpoç^aëovTe; , ils pensent
qu'ils rétabliraient leurs affaires , s'ils avaient des alliés.
ai paoïwç àirox.TivvuvTeç , xat àvaêtwaxô[i.evoi y' àv , eî olot t' r,<7av,
Plat. : qui font mourir sans réflexion , et qui rappelleraient à
la vie , s'ils en étaient capables 2.
6. Dans tous les cas rapportés ci-dessus , à'v n'est jamais le
premier mot de la proposition. Sa place dépend de l'euphonie.
Quelquefois on le répète jusqu'à deux et trois fois dans une
même phrase , sans autre intention que celle de marquer plus
fortement le sens conditionnel.
En poésie à'v a pour synonyme *é, qui s'emploie absolument
de la même manière.
7. Lorsque à'v est le premier mot d'une proposition , il
signifie si, et a la même valeur que la conjonction èàv (eî àv),
dont il est une abréviation.
8. L'adverbe àv se sous-entend quelquefois , surtout avec les
imparfaits ypyiv (pour fypviv), eàei, icpoçwev, eîxè; -ov , qui si
gnifient alors, il faudrait, il conviendrait, il serait naturel.
On dit de même en latin erat, debebam, oportuit, au lieu de
esset, deberem, oportuisset*\
i. Cf. Méth. lat., § 399, 2°. — 2. otô; te et(j.E, je suis capable. Voyez$ 387, 9. —3. Cf.
Méth. lat., § 398.
PARTICULIÈRE. 277

DE L'IMPÉRATIF.
§ 367. 1. L'impératif s'emploie quelquefois pour le futur
de l'indicatif après le verbe olcôa, lorsqu'on veut conseiller
quelque chose :
olaO' ouv S àpàcov; Eurip. : sais-tu ce que tu feras? Cette locu
tion paraît être une sorte de transposition : àpào-ov... olaGa ô;
fais...., sais-tu quoi?
2. Pour commander d'une manière adoucie , on se sert de
â'v avec l'optatif: min'caiç âv, vous pourriez faire, pour, faites,
je vous prie.
3. On commande aussi avec l'infinitif en sous-entendant il
faut, je vous conseille, veuillez, etc. : ^ koIIci ta'yew, ne parlez
pas beaucoup. — mcmv h mï<n çulasasiv, gardez la foi en tout.
DE L'INFINITIF.
§ 368. 1. Nous avons fait voir, § 279 et suiv., les différents
usages de l'infinitif. Nous ajouterons ici quelques exemples qui
s'éloignent tout à fait de la construction latine :
où yàp êitTreprovTai oî airoixoi , èiri tû ô^oOXoi, aXV èiïi tu
5|/.oioi toï? >.£itco[aévoiç elvai, Thuc. : car les colons sont envoyés
non pour être des esclaves, mais pour être les égaux de ceux
qui restent, tw eïvcu, au datif, à cause de la préposition èm. —
SoCftot , 6'jjLoioi au nominatif, parce qu'ils se rapportent au sujet
oî aTTOHcoi (cf. § 280).
iizû&^s. tocç Tuo^iTeia; Tcpoe^oùsa; ™ àixatOTépaç eïvai , il mon
tra que les États s'élèvent au-dessus des autres , parce qu'ils
sont plus justes, tû elvai , datif exprimant la manière ; àixaio-
Tépaç , accusatif se rapportant à toc; iroXiTeiaç.
2. L'infinitif, précédé de w? ou wçts, se rend en français
par l'infinitif avec pour :
wç ETïoç eÎTïeïv , pour ainsi dire , ou , pour trancher le mot.
oùàel; tvi'XhcoOto; êcttu irap' ûpuv , cùçte touç vojaouç Trapaëàç f//J)
Couvai SU-nv, Dém. : que cliez vous nul ne soit assez puissant
pour ne pas être puni , s'il transgresse les lois l.
Cette manière de parler est fondée sur l'ellipse du subjonctif
7i, ait, ou de l'infinitif elvai. Ce qui le prouve, c'est l'exemple
suivant , où le datif ne peut dépendre que d'un verbe sous-
entendu :
wç cuve}.o'vTi eîimv , pour le dire en peu de mots ; c'est-à-dire,
4. Cf. Méth. lat., §S 503 et 465, 2°, sur assez pour et asset pour ne pas.
278 SYNTAXB
w; ij (ou EÏvai) (xot eweiv suv«>.ovti, ut sit mihi dicere conlrahenli
[orationem].
Quelquefois on sous-entend w? , pour :
Ivî &è ïm\ TravTa cu^XaêovTa eittsiv , joowr tout comprendre en
un seul mot.
Poff/cvijAaTwv ê<7[/.oi w^eiouç ■/) àpiôjAvjaai, S. Bas. : des troupeaux
innombrables; pour tcXeiouç vi ûç &v àuvaiTo tiç àpiÔjjiYiffai, plures
quant ut quis possit numerare l. Voyez ci-dessus , § 302.

DU PARTICIPE.
§ 369. Le participe grec, outre les propriétés qui lui sont
communes avec le latin et le français , a encore un usage très-
remarquable ; c'est d'unir une proposition complétive à la pro
position principale , comme le ferait l'infinitif ou la conjonction
6'ti.
1. Si le sujet des deux propositions est le même, le parti
cipe se met au nominatif :
|/i[/.v7]Go âvOpco-oç wv , souviens-toi que tu es homme.
oî it^êîcToi oùx atcrSavovTai £ia(u.apTavovTeç , la plupart ne s'aper
çoivent pas qu'ils se trompent 2.
2. Si les sujets sont différents, le participe se met souvent
au cas exigé par le verbe de la proposition principale :
GÉNITIF : iflffÔou.7)v <xùtwv oîoj/.évtov etvai cocpwTaTwv , Plat. : je
remarquai qu'ils se croyaient très-sages, aùxûv oîoi/ivwv , au
génitif, à cause du verbe -iMopiv.
DATIF : [jfri&e'irQTe f/.£Tsj./iV/]Ge (aoi ctYr'<7avTt> 'pÛEyïlafji.é'vw Si 1:0).-
\i-A\c, , Plut. : je ne me suis jamais repenti de m'être tu, mais
souvent d'avoir parlé. niy/ffjavTi et çôey^apivw , au datif , parce
que pTap.£"Xei pi signifie , repentir est a moi 3.
ACCUSATIF : vvwts àvavxaîov ôv Oiuv àvopaciv âyaOoTç yiyvÊcôai ,
Tiiuc. : sachez qu'il faut nécessairement que vous soyez coura
geux 4 ; mot à mot : connaissez étant nécessaire. . .
3. Si le verbe est accompagné d'un pronom réfléchi, on fait
accorder le participe soit avec le sujet , soit avec ce pronom :
ÈtiauTtji cuvoiSa oùàèv £iu<7Ta|jtivw , OU èTCiGTatjUvoç , j'ai l'intime
conviction que je ne sais rien; littéralement, mihi conscius sum
nihil scienti, ou niliil sciens.

i. Cf. Méth. lat., § 255. — 2. Virgile a dit de même : sensil mcàiot delapsus in
hostes , pour se delapsum esse. — 3. Cf. Mélli. lat., § 347, sur licuit esse otioso. — A.
Cf. ibid., § 347, Rek. 2, dernier exemple.
PARTICULIÈRE. 279
éauTov où&etç ôjAo^oysî xaxoupyoç wv , OU xaxoùpyov ô'vTa, personne
n'avoue être méchant.
k. Cette construction est très-ordinaire en grec. Nous ve
nons de la voir avec les verbes se souvenir, s'apercevoir, se
repentir, savoir. — On la trouve encore avec les verbes conti
nuer, cesser, oublier, négliger, supporter, se plaire à , se
lasser de... », et beaucoup d'autres :
^ia-reXei [as àyaiïwv , continuez de m' aimer. — iraucaTe tov av-
£pa ûgp^ovTa , faites cesser les insolences de cet homme. — \j.-«
xafwiç «piÀov â'v^pa eOspysTwv , ne vous lassez point de faire du
bien à un ami.
DES CAS NOMMÉS ABSOLUS.
§ 370. I. Ce que les Latins expriment par l'ablatif qu'on
nomme absolu , les Grecs le mettent au génitif. Ces cas s'ex
pliquent ordinairement par une préposition sous-entendue1 :
/aXe-rcov ôpov S7ui9eîvai tou; èiudupai; , ûiçïipeTouejïiç è^ouciaç,
il est difficile de mettre un frein à ses passions, quand on a
tout pouvoir de les satisfaire (aexà êÇouataç ùimpeTo^unç).
Kupou fJaot'XeuovTo? , sous le règne de Cyrus, s. im. La prépo
sition est même souvent exprimée : im Kupou paff&euovToç.
II. Les Grecs emploient quelquefois le datif dans le même
sens : Trepuovft tô> èviaurS , l'année étant révolue.
III. Ils emploient môme l'accusatif, soit par apposition (cf.
§ 295, III), soit en sous-entendant les prépositions pTa, après;
dia , à cause ; xaTa , selon ; et autres semblables :
oî mxfspeç etpyouffi toù? uîeT; onuo twv irovTipwv àvOpannov , co; tyjv
toutwv 6;ju>.iav ^la^uciv ouGav àpex^ç, les pères écartent leurs fds
de la société des méchants , persuadés que leur fréquentation
est le fléau de la vertu (£i« tàv ôpuTiav oucav).
Remarque. Dans cette phrase et autres semblables, le mot
ùç , comme, annonce le motif qui fait agir ceux dont on parle ;
mot à mot : comme la fréquentation de ces hommes étant, etc.
Cet à; se met également devant le génitif.
IV. On trouve à l'accusatif un grand nombre de participes
neutres qui équivalent à une proposition entière précédée des
conjonctions comme, puisque, quoique, tandis que, etc.
1. On les expliquerait plus logiquement en disant que le sujet des propositions cir
constancielles dont le verbe est au participe se met au génitif en grec et à l'ablatif en
latin, de même que le sujet de tout infinitif est l'accusatif, et celui de tout mode per
sonnel le nominatif. Quand l'auteur ajoute une préposition, c'est afin de déterminer d'une
manière plus précise. Cf. Méth. lai., § 4SI.
280 SYNTAXK
èÇov, étant permis, puisqu'il est, ou quoiqu'il soit permis
(du verbe ££e<m, licet).
àeov, puisqu'il faut, quoiqu'il faille, ou qu'il fallût (du verbe
£eï, oportet).
£o£av, vu que... , étant arrêté que... (de àoxeï, videtur, on
juge à propos).
On peut le plus souvent expliquer cette locution j?ar l'ellipse
d'une préposition :
àoÇavTa &è Tairra, quand Cette résolution fut prise ([/.eTa TaÙTa
^avxa, après cela arrêté) *■.
^ov oTt ToCT'oIcÔa, (xe'Xov yê aoi, Plat. : il est évident que
vous le savez, puisque vous vous en occupez. Ici p&ov doit
plutôt être considéré comme une apposition à touto.
V. On rencontre quelquefois des nominatifs vraiment absolus
et indépendants , puisqu'ils ne sont le sujet d'aucun verbe :
oî iro^épi.101 , to ^.oytov etooTE; , xotvov aÙTof; yiv Trapayye'Xf/.a , èv
Taïç (A«xatî «TOyecOat Ko'Jpou , Polyen : les ennemis, connaissant
la réponse de l'oracle , avaient tous ordre d'épargner Codrus
dans les combats.
On pourrait expliquer ce nominatif en supposant une ellipse:
èirei etâoTE; -flaav.
Mais il est plus naturel de penser que l'auteur , après avoir
commencé sa phrase par le nominatif, a tout à coup abandonné
cette tournure pour une autre qui lui a paru plus commode 2.
C'est ainsi que dans ces vers de Corneille :
Toutes les dignités que tu m'as demandées,
Je te les ai sur l'heure et sans peine accordées ,
toutes les dignités, n'est ni sujet , ni attribut , ni complément
d'aucun verbe; c'est le pronom les qui est complément d'ac
corder.

DES PREPOSITIONS.
§ 371. Les prépositions sont destinées à exprimer ceux des
Rapports qui ne seraient point suffisamment déterminés par les
cas.
Des dix-huit prépositions, les unes régissent un seul cas, les
autres deux , les autres trois.
1. On dit aussi 3o$av raÛTa , ce qu'on peut résoudre par [XETà xo 86$av TotÛTa £aea6ai.
2. Toutes les phrases de cette espèce tiennent à la ligure que les grammairiens appellent
àvaxoXouSov, c'est-à-dire, construction non suivie.
PARTICULIÈRE. 281
La préposition qui ne régit qu'un cas n'exprime des rapports
que d'un seul genre. La préposition qui régit plusieurs cas
exprime plusieurs genres de rapports , suivant le cas dont elle
est suivie K

PRÉPOSITIONS A UN SEUL CAS.


Génitif. Quatre prépositions : èxouè£, à.%6, irpo, âvTt.
§ 372. I. èk , devant une consonne , è£, devant une voyelle ;
de ; en latin e ou ex 2.
àiciévai èx ttîç iTOXewç, s'en aller de la ville.
oî èx xrtç ctoôïç, ceux du portique, les stoïciens.
èx toO sfAçavoCç , ouvertement , ex aperto.
y£>.àv èx twv wpoffSîv àaxpuuv , Xén. : rire aussitôt après avoir
pleuré ; mot à mot : au sortir des larmes.
IL Ànô, de (a ou ab), marque à peu près les mêmes rap
ports que èx; l'usage en fera connaître la différence 3 :
(xiuiévai âivo tvî; iroXewi; , s'en aller de la ville. ( èx suppose
ordinairement qu'on sort de dedans; âiro, qu'on part d'à côté.)
à<p' ïtctcwv a).To ^ajjwcÇe, c?m char il s'élança à terre.
à<p' 'unKov [Aa^effôat , combattre <fe dessus un char 4.
irapairTiêtv octco xaXu, longer la côte à l'aide d'un câble.
oi àrco twv ^aÔYifjiàTwv , les savants; mot à mot : les gens des
sciences.
oî ôrco t^; ûrocTsiaî , les hommes consulaires , ceux qui sont
hors du consulat.
â<p' ou ( s. xp°'vou ) > depuis que.
âç' éauTwv , en leur particulier, séparément.
III. npô, devant, avant; prœ, ante, coram,pro.
7cpo 3upûv, devant la porte; pro foribus5.
■rcpo toO pact^èw; , devant le roi ; coram rege.
oî 7vpo ■Âpt.ûv , ceux d'avant nous ; qui ante nos fuerunt.
vifAuvov-ro irpà twv ûtwctwv, Hérodien : ils combattaient pour les
consuls. La préposition irpo' est rare dans ce dernier sens, excepté
chez Hérodote ; on se sert plus ordinairement d'ûrop.
IV. ànti, pour, en échange de, au lieu de ; pro.
h àv9' âvo'ç , une chose pour l'autre.
1. Cf. Méth. lat., § 425. — 2. Cf. ibid., § 440. — 3. Cf. ibid. , §§ 85 et 438. — 4.
Ïtctioi, les chevaux, l'attelage, sont souvent pris dans Homère pour le char même, —
5. Cf. Méth. lat., § 442.
282 SYNTAXE
oî ây*9ol âvTi [xixpwv oïSW yjxpw , Thuc. : les gens de bien
savent gré des moindres bienfaits1.
àvTt xaxûv àiràvTwv xav àyaÛov É'va fiSeipiv , je préférerais UH
seul homme de bien à tous les méchants ; mot à mot : Ttfteipitv as
xal ha. âyaôo'v, àvTi, etc. , je mettrais même un seul bon à la
place de tous les méchants.
Datif. Deux prépositions : èv et cuv.
§373. I. EN, à, en, dans; in, sans mouvement. Outre les
rapports de lieu et de temps, qui n'offrent aucune difficulté,
cette préposition en exprime encore d'autres dont voici quelques
exemples :
èv toîç àtxasTaïç , devant les juges.
èv ôi&oiç, en armes; èv sTeçavotç, avec des couronnes.
èv àxov-uw xxaveïv , tuer avec urwjavelot.
èv aÎTt'a elvai, être accusé de (mot à mot : être en cause).
èv Xw»i elw tivi, causera quelqu'un du déplaisir; mot à mot;
être à quelqu'un en déplaisir; incommodo esse alicui2.
èv ôpyiï iroteïffôai Ttva, faire de quelqu'un l'objet de sa colère;
s'irriter contre lui.
èv Xoyto avfya Tt'ôeffôat , faire cas d'un homme ; en tenir compte.
Remarque. Les Doriens, substituant dans k pour et« vas,
emploient quelquefois èv avec l'accusatif pour marquer du mou
vement.
II. 2YN, attiquement £uv ; toutes les acceptions d'avec, en
français; cum, en latin.
uùv eew , avec l'aide de Dieu.
cùv tû vop.w , conformément à la loi.
<rùv toT; E^i-/iffiv elvat , être du parti des Grecs ; cum Gratis
stare.
oùv tû (tco âyaôtô , à votre avantage ; cum tuo commodo.
Accusatif. Deux prépositions : elç ou è; , et âva.
§ 374. I. Els, à, vers, en, dans, pour, contre, marque
mouvement soit du corps, soit de l'esprit; représente in avec
l'accusatif, ad, et même adversus.
«riKuSopai ik kyOw , Je cours cliez Achille.
3ttvQ« eî? ÀiroXXwva , hymne « Apollon.
1. Remarquez l'analogie des deux langues : elSévai x«P'v, savoir gré.
2. Cf. Méth. lat., § 345.
PARTICULIÈRE. 283
âyxÀ7fptTa et; toù; ÀGyivokouç , accusations contre les Athéniens.
è^o'ytfAo; eî; toù; Ë^viva; , illustre aux yeux des Grecs.
êiraiveîv tyjv àpeT-Àv eî; to pte'uov , S. Bas. : louer la vertu en
public (aux yeux du public).
êraciveîv Ttva et; ti, louer quelqu'un de quelque chose.
et; To£e , jusqu'ici, è; o , jusqu'à ce que ; en tant que.
è; âet, à jamais.
è; Tpt; , par trois fois, è; àuo , deux à deux.
vaù; è; ràç Terpaxocta; , environ quatre cents vaisseaux ; mot
à mot : des vaisseaux vers les quatre cents.
Quelquefois eî; se met avec des verbes qui par eux-mêmes
n'expriment pas de mouvement : et; t-àv Sa^apva ÛTOxxetTat r,jjLîv
fe'xva te xal ywatxe;, Hérodote : nos femmes et nos enfants
sont en sûreté à Salamine. ûraxxetTat , sont déposés, n'exprime
pas de mouvement ; mais , avant d'avoir été déposés, ils ont été
transportés, et c'est ce qui motive eî; avec l'accusatif.
Quelquefois même et; se trouve par ellipse devant un génitif :
eî; Àôïivâ; (sous-entendu to Upo'v), dans le temple de Minerve.
— eî; à'àou (sous-entendu tôv olxov) , dans les" enfers ; dans la
demeure de Pluton *.
La même ellipse a lieu avec èv : èv a&ou (sous-ent. tû oîxw).
II. ht*L, par, en latin per, marque mouvement en montant,
trajet, durée, continuité, réitération :
àvà TYiv È'XXààa, à travers la Grèce.
àvà tôv iroXep.ov toùtov, pendant le cours de cette guerre.
«va tov TCOTa^.o'v , en remontant le fleuve.
àvà cTopa e/etv, avoir toujours «la bouche (parler souvent de).
àvà xp^'vov , au bout d'un temps , avec le temps.
àvà pipo; , tour à tour.
àvà irâv éto;, chaque année (mol à mot : par toute année).
àvà âai&exa , douze à douze , douze à la fois , chacun douze ,
par douzaines ; duodeni.
Remarque. Les poètes épiques et les poètes lyriques em
ploient généralement àvà avec le datif, et alors cette préposition
signifie sur, exemple: euS'ei à' àvà anàuT» Atà; aîeTo';, l'aigle
dort sur le sceptre de Jupiter 2.

4. Cf. Méth. lat., § 426.


2. <7x<£nTw, dorique, pour ffx/.iiTpti» ; Pindare, Pyth., 1, v. 10 = 6, Boackh.
28/i SYNTAXE

PRÉPOSITIONS A DEUX CAS.

génitif et accusatif. Quatre prépositions, &ia, xaTcé,

§ 375. I. Ali. tient au radical &aiw, diviser. Avec le génitif il


signifie par, à travers, entre. Il marque passage, distance,
intervalle soit de temps , soit de lieu :
81 àyopàç , à travers la place publique.
£ià vuxto'ç , pendant toute la nuit.
Sa xp'voo , après longtemps ; mot à mot : en traversant du
temps.
&ià TpiTou 6T£o;, de trois ans en trois ans, par intervalles de
trois ans.
xû[/.ai &Là to^oO (sous-entendu ^ladW^aToç) , villages à une
grande distance les uns des autres.
£tà -rcav-c-cov, entre tous, au-dessus de tous, partout.
Au figuré : hi oïxtou ^aëeïv , Eurip. : prendre en pitié.
£i' opyviç ê^eiv tivix , Thuc. : s'irriter contre quelqu'un.
£ia marque aussi le moyen : £ià aoù, par vous, par votre
moyen l.
Ail, avec l'accusatif, répond à ob et propter. Il marque la
cause finale : &ià ci, à cause de vous ;
Et même la cause efficiente : où &i' l\û, cela n'est pas arrivé
par ma faute , par moi , à cause de moi.
II. katX, avec le génitif, marque le terme ou aboutit un
mouvement ou une action ; il signifie à, dans, contre, sur, etc.
Au propre : koct» <tkotcoo (TTo^à^euGai , viser à un but.
Au figuré, en mauvaise part : ô xaxà Kttkt^ôvtoç ^oyoç, le
discours contre Ctésiphon.
En bonne part : to [/iyKrtov xaô' ùpW èyxwjitov, Dém. : le
plus grand éloge qu'on puisse faire de vous.
Il marque mouvement en descendant, comme le latin de:
(îyj lï x<xt' oùWjATCoio xapvfvwv, Hom. : il descendit du haut de
l'Olympe. — xaTà yviç àùvat, descendre «ws terre.
katÂ, avec l'accusatif, signifie en, par, sur, pendant,
chez ; en latin ad, per, apud :
xa.ro. yviv iropeùeaôai , aller par terre.

1. Cf. Méth. lat., § 427.


PARTICULIÈRE. 285
xorrà toù; No[Aà5«ç , chez les Nomades.
xaxà toù; iraTÉpai; iî[awv , é?m temps de nos pères.
Très-souvent il marque conformité, ressemblance, et signi
fie , à la manière de, suivant, selon; en latin secundum.
xaxà yvcopiv , à souhait ; secundum sententiam.
Ta xaô' -âjxixç , ce qui nous concerne.
D'après ces analogies, oî xaô' ■tvxôiç, qui sunt secundum nos,
pourra signifier, au besoin , ceux de notre caractère , de notre
état, de notre temps, de notre pays, de notre religion.
xa-ra signifie aussi environ : xarà irevnfxovTa, environ cin
quante.
Il s'emploie dans le sens distributif , comme en français à
et par 4.
xa9' ha. , un à un ; chacun.
xaxà (juxpov , peu à peu ; par petites quantités.
xaô' TïfAÉpav , par jour ; chaque jour.
xaTa ivoXeiç , ville par ville ; chaque ville , ou chaque nation
de son côté.
Il marque quelquefois le but où l'on tend : ôttoiAéîiv xaxà
(iiou T'a xal yvi; Çyîtyktiv, Hérod. : s' embarquer pour chercher
des aliments et une patrie. On dit de même en français : se
mettre en recherche de quelque chose.
III. fnÉP, avec le génitif, sur : ô fftioç ûirèp fyôv iropeuo'jxe-
voç , Xén. : le soleil passant sur nos têtes.
Pour : [Aa'^eirOai ûxèp tyjç wa-rpi^oç , combattre pour la patrie.
Dtf, touchant* : ôrap wv é'7rpa£a èpû, je parlerai de ce que
j'ai fait. Virgile a employé de même super:
Multa super Priamo rogitans , super Hectore multa.
Avec l'accusatif: piVreiv ïnrèp tov &q'|aov, Hérod. : jeter par
dessus la maison.
ûirèp -Âpceaç tùv âsTûv , Hérod. : plus de la moitié des ci
toyens ; au-dessus de la moitié.
IV. meta, suivi du génitif, signifie avec, et comme <ruv,
il marque tantôt union, tantôt coopération : (/.erà nos, avec
vous , ou par votre moyen.
meta , avec l'accusatif, signifie après :
(te-r' ôXfyov (s. x.p0'vov) > après peu de temps ; peu après.
(z.eô' Tïp'pav , après un jour, un jour après, le lendemain.

i. Nous avons déjà vu ct« et àvà dans le même sens. — 2. Cf. Métli. lut., § 449.
286 SYNTAXE
Quelquefois il signifie pendant : pÔ' tyipav , pendant le jour ;
cette acception est ordinaire chez les attiques.
Entre: pnà. jreîpaç eyew, Thuc. : avoir entre les mains1.
Vers : èX6à peirà Tpûaç , Hom. : va vers les Troyens ; mot
à mot : après les Troyens , dans le même sens qu'on dit courir
après quelqu'un (cf. § 401 , 1 , 4°).
Remarque, ^era se trouve dans les poètes avec le datif:
(aet* (jTpavco-, dans l'armée. piETà irpw-ri) àyopîi, au premier rang
de l'assemblée, [/.erà &è -rpiTa-roiciv avaaaev, il régnait swr une
troisième génération. imoàXiov j^erà /epciv spvta, tenant £«
main le gouvernail.
.rrWTir-i».

PRÉPOSITIONS A TROIS CAS.


GÉNITIF, DATIF, ACCUSATIF. Six prépositions : 1Tepi,
âp.<pî, eiri, irapa, irpo;, ûiro.
§ 376. I. riEPf, avec le génitif : de, sur, touchant; en la
tin de : «epi tivo; TiyiHv , parler de quelque chose.
irepi lîaTpiào; [/.a^scôai , combattre pour sa patrie ; propre
ment, de patria dimicare.
Au figuré : irepi tcXeistou iroieîcôai, estimer beaucoup.
iiepi, avec le datif; à (sans mouvement), jtwwr .•
irepi ttô x8lpî x.PU5o5v ^«^tuXiov «pépeiv , Plat. : porter au doigt
un anneau d'or.
àeàiévai irepi tivi , craindre pour quelqu'un.
Daus les poètes : irepi <poëw , par crainte , prœ melu.
iiepi, avec l'accusatif ; autour, vers, envers :
irepi tyjv ©eucraXiav , autour, aux environs de la Thessalie.
■jrepl toutou? toùç xpovouç, tws ces temps-là.
irepi luXviÔoucav «yopav , à l'heure où la place est remplie de
monde.
irepi ti elvai , être occupé à quelque chose.
àfAap-ravew irepi ©eo'v , pécher envers Dieu.
II. ÀM*ï a , en général , le même sens que irepi :
à[/.<pi âdTe'pwv ypa<pvî, écrit sur les astres.
àppi ô^uc^t, pour Ulysse; à cause d'Ulysse.
«usi \>.lv tw vojxw touto), Hérod. : touchant cet usage , à
l'égard de cet usage.
rk à[/.<pi tov iroXejy-ov , ce qui concerne la guerre.
1. (j.ET0t , CTilre, avec , est de la même famille que |AÉ(io<, milieu.
l'AUTICULIÈRE. 287
oî «(Aipl yvïv â'pvTêç, les laboureurs, ceux qui sont occupés
autour de la terre.
Remarque. Les prépositions âpi<pi et irtpt, avec l'article
pluriel et un nom propre , ou même un nom commun , font
une périphrase qui désigne, suivant le sens général, ou l'homme
seul, ou lui et sa suite, ou sa suite seule :
oî xepl ÀXéSavàpov , Alexandre ; Alexandre et ses gens ; les
gens d'Alexandre. — oî i^l Kopwôiouç , les Corinthiens. — oî
àf«pi Tviv cxnviQv, pour oî ffxïivixoi, les poètes dramatiques.
III. Èni, avec le génitif, marque le lieu et le temps où
l'on est; en, dans, sur:
èm y?)ç, sur terre.
èm to(toutwv [iapTupwv, devant de si nombreux témoins.
èiu' stpvjvviç , en temps de paix.
Quelquefois même il marque du mouvement :
4x?to çsuywv èm Aiêumç, il s' enfuit en Libye.
Au figuré : >iyeiv èm tivoç, parler de quelqu'un.
èw' ôXiywv TSTaypivot, soldats rangés swr peu d'hommes de
hauteur.
è<p' éauToiï, à part soi ; séparément (plus souvent, if éau-rû).
oî èm twv àiroppvfTwv , les secrétaires , a secretis.
Èni, avec le datif, marque 1° Subordination : r« if v^rv,
ce qui dépend de nous, quœ pênes nos sunt.
2° Addition : éVi toutoiç, outre cela.
3° Suite : ?repoç àvé(7T7i sV aÙTw, un autre se leva après lui.
4° But et motif : èm ^-rîkiau, pour nuire.
5° Condition : ë<p' w (sous-entendu Xo'yu) , à condition que. —
£tti to'jtoiç [ao'voiç , à ces conditions seules.
Quelquefois, avec le datif, il a les mêmes significations
qu'avec le génitif : èm x^ovî, à terre, etc.
Ènï, avec l'accusatif, marque le lieu où l'on va : im t-àv
iro'>.w , vers, ou contre la ville.
1° Le but d'une action : âV aùro' ye tooto irâps<7[/.sv , nous
sommes ici /wwr cela même.
2° L'espace de temps ou de lieu : èm Sw npipa; , pendant
deux jours.
3° La situation relative : èm âeÇià xeîaGai, être situé à
droite. — oî (jiiv sir' àcm^a , oî &' èm ^opu , Plut. : les uns à

i. Cf. Métli. lat., § 439.


288 SYNTAXE
gauche , les autres à droite {du côté du bouclier, du côté de
la lance).
IV. iiapA signifie proprement : auprès, à côté de....
Avec le datif, il garde cette signification, et répond au latin
apud : irapà tû $a.<sù.iX , auprès du roi ; chez le roi.
Avec le génitif, il y joint l'idée de départ au propre et au
figuré, et répond au latin a ou ab : foeiv irapà toù (JaffiXiwç,
venir d'auprès du roi , de chez le roi , de la part du roi.
Avec l'accusatif, il y joint l'idée de mouvement vers.... , en
latin ad : vMov roxpà ai , je vins vers vous , chez vous.
Il signifie aussi par : wapa Te ixapiov tov •j&ôov èTroieO'vTO,
Hérod. : ils faisaient le trajet par la mer Icarienne.
Pendant : mxp' olov tov piov , pendant toute la vie.
Contre : irapà yvwpiv , confr-tf toute attente {prœter opinio-
nem) ; opposé à xaTa yvaipiv 1.
En comparaison de... ; plutôt que de... kyùltùs toù xiv$uvou
xarecppovTiffe , mxpà to aîc^pov ti ÙTro[/.etvat , Plat. : Achille mé
prisa le danger , plutôt que d'endurer la honte.
De l'idée de comparaison vient l'idée d'à cela près : xapà
izokv , à beaucoup près ; rcapà [uxpo'v , à peu près ; presque.
7uapà (juxpov yMov àiroôaveîv , je vins à peu de chose près de
mourir; c'est-à-dire, peu s'en fallut que je ne mourusse.
•jrap' îîfjiipav ap^eiv , Plut. : commander de deux jours l'un
(à un jour près).
où irapà tyiv aÛToC p(o[wiv togoutov ÈirYiù^viTai , ocov irapà ttjv
•^[AeTépav âp.e"Xeiav , Dém. : son agrandissement tient moins à ses
forces qu'à notre négligence ; ce n'est pas tant par ses propres
forces que par notre négligence qu'il s'est agrandi. Dans ce
sens, uapa représente par, à cause de, par le moyen de.
V. npôs marque , en général , mouvement , soit au propre ,
soit au figuré.
Avec l'accusatif, qui est son cas le plus naturel , il se prend
dans tous les sens du latin ad et adversus; à, vers, pour, à
l'égard de , en comparaison de.
Avec le génitif, il signifie, de, du côté de, et prend tous
les sens du latin a ou ab :
Ta Tcpàç 0£où, ce qui vient de Dieu.
îrpoç twv Seûv , par les dieux ; au nom des dieux.

1. Cf. Méth. lat., § 433.


PARTICULIÈRE. 289
oî TCpo; aî[z.aToç, nos parents; ceux qui nous appartiennent
du côté du sang.
elvai irpoç tivoç , être du parti de quelqu'un ; stare ab aliquo.
— 7Tpoç Popéou âvsjxou, ^M COfc' é?M nord.
Avec le datif ; Auprès : icpàç t^ tto'Xïi , auprès de la ville.
Dans : xojju^ouffat Ta Texva xpoç Taî; ày'/tàXai; , PLUT. : portant
leurs enfants dans leurs bras.
Outre : rcpo; toutoiç , outre cela.
VI. fno, avec le génitif et le datif, sous : rcoTapi tive;
xaTaàuvTs; ûtco y^ç àçaveïç vivovTai, Strab. : quelques fleuves,
se perdant sous terre , disparaissent.
ôtto Ta n-/)lttû, <m joteûf du mont Pélion (s«# monte Pelio),
Avec l'accusatif, soms (avec mouvement), et toutes les
acceptions du latin sub i,
îitvo tt)v uroXiv vil6ov, ils vinrent sous les murs de la ville ;
sub urbem.
îi-KQ toùç aùToùç xf°vou? > wers Ie même temps ; «wô idem
tempus.
Quelquefois il se met indistinctement avec l'accusatif ou
avec le datif : û<p' éaurov , et ûep' éauTû 7uoier<i6<« , réduire en sa
puissance, ùiro ttjv roftiv , près de la ville (même sans mouve
ment). De même , Plut. Vie d'Alex. 8 : efys £' âsl tyjv ilia'&x
xeijxsv/iv ûtco tô itpoçicEçaXaiov , il avait toujours l'Iliade placée
sous son chevet.
fnô , par, en latin , a ou ab. Gomme l'effet est pour ainsi
dire sous la cause, et en dépend, întd est très-usité pour dési
gner l'agent ou le mobile d'une action. Voyez § 317, du Passif.
Avec le génitif : ùtvo àiretpiaç , par inexpérience ;
ùiro jnfpuxoç , par la voix du héraut ;
àiréôavev ùtco TCuperou, il mourut de la fièvre.
Avec le datif : àivoOavcûv ûtco MevéXew , tué par Ménélas.
Avec le génitif et le datif : ^opeueiv û™ «poppuyYwv , — wo
papëiTw, danser au son de la cithare, — du luth.

PRÉPOSITIONS - ADVERBES.
§ 377. Souvent le régime d'une préposition n'est pas expri
mé ; alors elle devient un véritable adverbe : èv, dedans ; èm,

1. Cf. Méth. lat.,§447.


Burn. Gr. Gr. 19
290 SYNTAXE
dessus; rcapa, à côté; âvâ, en haut; xa-ra, en bas; «epi, à
l'entour ; cuv, conjointement; wpdç, de plus; «tco, derrière,
en détachant, en éloignant, etc. 1.
Dans les verbes composés on doit considérer ces mots,
tantôt comme prépositions :
ÊvedTi pi (èv èpi Ë<m), il est #n moi, en mon pouvoir.
Tantôt comme adverbes : rapiçépuv, porter pà e£ là; prome
ner de tous côtés.
Leur union avec le verbe est plutôt une juxtaposition,
qu'une véritable composition. Voilà pourquoi on met entre
deux l'augment et le redoublement : xTz-éêaXkov , âiïo-êéëXvixa.
Voilà pourquoi, surtout, on trouve chez les poètes tant de
prépositions séparées des verbes :
î&wv jcaxà àotjcpu liouaoM, Hom. : la voyant verser des larmes ;
to^£(z.ov ireol Tov&e <puY0'VTeî » évitant cette guerre ;
êdTY) ètc' oùdov îwv, [AeTa &è §[Aw7i(nv seticev, il s'arrêta sur le
seuil et dit aux suivantes.
scaxa, dans le premier exemple, signifie en bas; iwpi, dans
le second , en faisant des détours ; p-ra , dans le troisième ,
se tenant au milieu; &axpu, TroXe^ov, ^jawâciv, sont les com
pléments des verbes, et non des prépositions.
En prose, l'usage a prévalu de dire : xaTaxéoucav , icepupu-
yo'vTeç, etc. Cependant on trouve souvent dans Hérodote la
préposition séparée du verbe par un autre mot, surtout par
wv (pour ouv) , donc : ol-k wv êàwxa , pour airé^oxa oùv 2.
PRÉPOSITIONS AVEC ELLIPSE D'UN VEBBE.
§ 378. Les prépositions-adverbes, mises seules, expriment
quelquefois la même chose que si elles étaient unies au verbe
eTvou , être :
lyù) irapa, pour TOxpeifju, adsum.
ÛTCo, pour uTcesTt, subest.
evi (ionien, au lieu d'èv), pour !ve<m, inest, ou licet : «ç
?vi [Loliaxa., le plus qu'il est possible.
t. Cf.Méth. lat, § 85, Rem. 4.
2. C'est improprement que les grammairiens ont appelé cette manière de parler tmèse,
c'est-à-dire division d'un mot en deux. Dans la langue antique des poètes , particu
lièrement d'Homère, les prépositions-adverbes n'étaient point encore unies en un seul
mot avec le verbe. Depuis, elles l'ont été. Voilà toute la différence. Peut-être même
M. Buttmann donne-t-il un précepte très-propre à faciliter la lecture d'Homère, en
conseillant de partir du principe qu'il n'y a point , chez ce poète, de verbes véritable
ment composés.
PARTICULIÈRE. 291
Il faut joindre ici ava , sursum , pour àva<jT/i8i , lève-toi.
Les prépositions employées ainsi ont, comme on voit, l'ac
cent sur la première syllabe, au lieu de l'avoir sur la dernière.

DES NÉGATIONS.
P~§ 379. 1. Les Grecs ont deux négations, où et pî1.
|&où nie d'une manière positive et absolue : oùx. àyaôôv
iroWotpaviTi , Hom. : le gouvernement de plusieurs n'est pas
une bonne chose (il n'est pas bon d'avoir plusieurs rois).
M/i nie d'une manière conditionnelle, dépendante et sub
ordonnée : to fd) Tif/.âv toÙ; yépovxocç «voctov èffTi, ne pas
honorer les vieillards est une impiété.
Dans le premier exemple , la négation tombe sur un fait ;
dans le second, elle tombe sur une simple supposition : si
quelqu'un n'honore pas.
2. En conséquence de ce principe , pf s'emploie après toutes
les conjonctions conditionnelles, comme ù, èav, otccv, swei^av,
et après toutes celles qui marquent un but, un motif, comme
ïva, ûc, ôirojç, wçt6.
On le met, comme le latin ne, après les verbes désirer,
craindre, défendre, prendre garde : àéàooca pî ti yê'vYixat , je
crains qu'il n'arrive quelque chose , ne quid eveniat 2.
On s'en sert dans les optations négatives : p yevoi-ro,
puisse-t-il ne pas arriver3 !
On le joint , pour défendre quelque chose 4 , soit au présent
de l'impératif: pi G'jyyîyvou tw vsavia tû TTJç àpST-fli; xataippovoOvTi5,
ne fréquentez pas le jeune homme qui méprise la vertu ;
Soit à Yaoriste du subjonctif : toQ àpyupiou hty.% pi tôv
©eov 6pV/i;, Isoc. : ne prenez point Dieu à témoin pour un
motif d'intérêt.
Remarque. Quelquefois devant pî, ou pWre, on sous-
entend l'impératif ôpa, vide, prenez garde; «poêo&pci, je crains;
1. Tout ce qui sera dit d'où et de \rh doit s'appliquer à leurs composés respectifs,
oùSé , [ir|5é ; o05ei'ç , (j.ï)Sei5 ; oùSéTtots, |ir]5éjtoTe, etc.
2. En grec, comme en latin, la conjonction est sous-entendue : SéSoma ôitto? |iï| ti
YÉvuTat, ut ne quid eveniat (cf. Métli. lat., § 458).
3. Cette phrase équivaut à |3ouW|Mr)v àv (S>ç |x^i ^évoito.
A. Cf. Méth. lat., § 400, 4.
5. xatoippovBïv régit le plus ordinairement le génitif; on le trouve aussi avec l'accusatif.
*19
292 . SYNTAXE
ou un autre verbe semblable ; et alors cette locution répond
au français peut-être : p'tcote â'-pv eû'viQe; î , vide ne nimis
simplex sit; peut-être serait-ce une folie.
3. où et p, placés entre l'article et le nom, font de ce
dernier une espèce de composé négatif :
ii où àu&uciç twv yeçupwv, Thuc. : la non-rupture des ponts.
i p Iji/ireipia, la non-expérience; l'inexpérience.
II. Il en est de même de certains verbes :
ou çTijAi , je nie, nego; où^ ûiricpéo^at, je refuse; oùx. à£io'&>,
indignum esse censeo.
Ainsi, oùx eipaaav toCto elvat, ne signifie pas, non dixerunt
illud esse; mais, dixerunt illud non esse, ils nièrent que
cela fût.
5. Quelquefois le mot sur lequel tombe la négation est
sous-entendu : Ta ôparà xal Ta pf , Plat. : ce qui est visible
et ce qui ne l'est pas (xal Ta pi ôpaTa).

NEGATIONS REDOUBLÉES.

§ 380. 1. Quand deux ou plusieurs négations se rapportent


au même verbe , au lieu de se détruire, comme en latin1, elles
nient plus fortement :
oùy. êirotvice toùto où&apO où^eiç , personne n'a fait cela nulle
part.
p&éiroTe po&èv aî<jy pov ironfaaç eVrciÇe V/fceiv , Isoc. : n'espérez
jamais être caché , si vous avez fait quelque chose de honteux.
2. Si deux négations se rapportent à deux verbes différents,
elles s'entre-détruisent et valent une affirmation :
où £uvap.6a p ^alsîv, nous ne pouvons nous empêcher de
parler 2.
oùàeU oçtiç où ye).a<7eTai , il n'y aura personne qui ne rie.
(où&eiç se rapporte à Icti, sous-entendu.)
Remarque. Cette ellipse du verbe ia-ci était si ordinaire,
qu'on finit par la perdre tout à fait de vue, et par faire accor
der ensemble à tous les cas oôàei'ç et ô'çtiç :
où^evl ôtcù oùx âpéocEi , il n'est personne à qui il ne plaise ;
pour où&eiç èo-Ttv ô'tcj) oùx àpéaxei3.

1. Cf. Méth. laL, § 454. — 2. Cf. ibid., § 455. — 3. Cf. ibid., § 2!)2, Not. 1.
PARTICULIERE. 293

Myi où, et où pi.

§ 381. 1. Mvj où, attiquement p otyt, placés à côté l'un de


l'autre, ne sont autre chose que la négation pf renforcée :
tov ôàoacs'a p.7) oùyi po-etv oùx av âuvatpv, Luc. : il me serait
impossible de ne point haïr Ulysse.
Cependant après le verbe craindre, et autres semblables,
pi où répondent au latin ne non:
«poëoùpt p où xaXov Tj, je crains qu'il ne soit pas beau,
ne non honestum siti.
On peut même sous-entendre (poêoCpa , suivant la Remarque
§ 379 , 2 : pi où ko&ov •« , peut-être n'est-il pas beau.
2. où p' est la négation où renforcée.
On le joint au futur de l'indicatif : où p $uçpvyjî eo-vi çftoi; ,
vous ne serez pas (ne soyez pas) irritée contre vos amis 2.
On le joint surtout à l'aoriste subjonctif pour nier fortement
une chose future :
oùàèv àeivov p mtôviTe , Dém. : non, vous n'éprouverez aucun
mal.
où p xp<xTn9w (dÇTe 7roieîv ti.wv pi yj>vi iroieîv, non, on ne me
forcera jamais à rien faire de ce qu'il ne faut point faire.
av x.aÔup9a oïxoi, où&é tcot' où^èv vïpv où p ysv/]Tat tôSv ^eovtwv,
Dém. : si nous restons tranquilles chez nous, non, jamais nous
ne ferons rien de ce qui est nécessaire.
Tite-Live a dit de même avec le parfait du subjonctif:
ne istud Jupiter optimus maximus siverit, non , le grand Ju
piter ne le permettra pas.
NÉGATION APRÈS LES VERBES NÉGATIFS.

§ 382. Après les verbes nier, contredire, empêcher, s'oppo


ser à, et autres semblables qui contiennent déjà en eux-mêmes
une idée négative, on ajoute encore en grec une négation
simple ou double, suivie de l'infinitif:
TÎvavTiwÔviv aùxw p&èv tcoisïv Tvapà tou; vopuç, je l'empêchai
de rien faire contre les lois; ou, avec la négation en français
comme en grec, j'empêchai qu'il ne fît rien contre les lois9.
4. Ct Méth. lat, § 460, 2°.
2. Euripide, Médée, v. 1151.
3. Mot à mot : YivavtiûOïiv aù-rijS âçie |ir)8àv itoieïv, je m'opposai à lui afin qu'il
ne fît rien ; eu latin, quominus aliquid faceret. Cf. Métli. lat., $ 401.
29rJ SYNTAXE

où* as ê^apvoç yévoto \$ °ù* £^0? vîàç «vat , Luc. : tu ne nieras


pas que tu sois mon fils ; ou mieux avec la négation , que tu
ne sois mon fils1.
NÉGATION A LA TÈTE D'UNE PHRASE, DÉTRUISANT
TOUT CE QUI LA SUIT.

§ 383. 11 faut encore remarquer la manière de parler sui


vante :
xaî où Taùra p-èv ypacpei ô «DiXiinroç , toîç £' épyoi; où iroteT, DÉ-
mosth. : et ne croyez pas que Philippe écrive ces choses , mais
qu'il ne les exécute point. Le premier où tombe , non sur
ypa<pet, mais sur l'ensemble des deux propositions. Il nie une
assertion qui serait ainsi conçue : ypwpet |/iv, où rcoiet £e, il
l'écrit, mais il ne le fait pas.
où %y\ twv (ièv ^eipwvaxTwv !<jti ti irépaç tyjç èpyaaiaç , toù Si
àvôpwivivou p(ou cstoivoi; oùx e<7Ti , xpô; ôv «popwvTa iravTa iroieîv
xai >iyeiv ^py) , tov ye [ayi toîç aXoyoïç ivpoçeotxevai [/i'X'XovTa , S. BA
SILE : il n'est pas possible que les artisans aient un but dans
leurs travaux, et que la vie humaine n'en ait pas un, que
doit avoir en vue, dans toutes ses actions et dans toutes ses
paroles, quiconque ne veut pas ressembler aux brutes2.
Dans les phrases de cette espèce, les deux propositions
sont, comme on voit, ordinairement distinguées par f/.év et Bé,
et la seconde est presque toujours négative.
Où et pf, EN INTERROGATION.

§ 384. où, dans une proposition interrogative, équivaut au


latin nonne; il attend pour réponse, oui:
où xal xalo'v é<m to àyaôo'v ; le bon n'est-il pas beau en même
temps 3 ?
Mvî répond à anne, et attend pour réponse , non : ^ XaOo'pjv :

1. Proprement, tu ne nieras pns en disant n'être point mon fils.


2. De même Cicéron, pro Milone, xxxi, dit : neque in lus corporibus inest quidquam
quod vigeat et sentiat, et non inest in hoc tanto naturœ tam prceclaro motu, phrase
dont le sens est que, « si nos corps fragiles sont animés par un principe vivant et
pensant, à plus forte raison l'univers doit être mû par une intelligence suprême, • et
qui se présente de cette manière : « il n'est pas possible qu'il y ait dans nos corps un
principe qui vit et qui pense, et qu'il n'y en ait pas dans ce vaste et admirable méca
nisme de la nature. »
3. Cf. Mélh. laL, S 4«7. 3.
PARTICULIÈRE. 295
Tiiéog. : me serais-je trompé? ou bien, en conservant la néga
tion et sans changer le sens : je ne me suis pas trompé?
De pf et ouv vient pW , num , est-ce que (cf. § 160) ?

IDIOTISMES.

EMPLOI DE QUELQUES ADVERBES ET EXPRESSIONS


ADVERBIALES.

§ 385. 1. Iv. Nous avons vu, § 366, l'emploi de cet adverbe


avec l'indicatif et l'optatif. 11 se joint aussi très-souvent au
subjonctif, et cela pour ajouter au verbe l'idée de supposi
tion , de simple possibilité :
toxv o Tt av [asXV/i; Xéyew, TvpoTspov imax6-Kti xîj yvwjavi, IsOC. :
quelque chose que vous ayez à dire, réfléchissez-y bien au
paravant.
Les conjonctions dans la composition desquelles entre av,
comme èav, ô'Tav, ênrei&av, prennent le subjonctif : ôt<xv ï£w,
quand je verrai ; bien différent de ôtc elàov , quand je vis.
On les trouve aussi quelquefois avec l'optatif, mais seule
ment dans le style indirect, et dans les propositions subordon
nées dont le verbe exprime une simple supposition.
av indique quelquefois que le verbe et l'attribut de la pro
position précédente doivent être répétés :
eî &/ ta) <yo<pwTepoç çaimv elvai, toutw av, Plat. : si je croyais
être plus sage en quelque chose, ce serait en cela (to-jtu av
<patv]v eïvai ffoçtdTepoç).
av s'emploie encore dans les récits avec l'indicatif, pour
exprimer une ou plusieurs actions répétées. Alors on traduit
par l'indicatif français *-.
2. SXkbv; te xai, surtout; mot à mot : et autrement, et aussi.
3. Ta te aXkoc, au premier membre, xat au second: Ta t«
aXXa eùoai[j.ovEÏ , xal luaîoaç ev^ei >caT7]xoouç aÙTw , entre autres

1. Voyez plusieurs exemples, Soph., Philoctéte, éd. Schœfer, vers 290 et suivants. Au
reste , toutes les fois que àv s'emploie ainsi , c'est qu'il est question d'un fait éventuel
et subordonné à telles ou telles conditions , indiquées par le sens général.
296 SYNTAXE
prospérités , il a des enfants soumis ; mot à mot : et in aliis
felix est, et filios habet dicto audientes.
II. «xi, successivement, à mesure : . xaTéêaivov toî; âiravTwciv
âel tô 7ueTraiY(xévov àTcayyéXXovTeç, Plut. : ils descendaient, ra
contant la plaisanterie à tous ceux qu'ils rencontraient ; obviis
USque narrantes. — tocç âel Ti).7)poui/.évaç vauç è^éTrejjmrov , Thuc. :
ils faisaient partir leurs vaisseaux a mesure qu'on les équipait.
5. ofypi et (u'xpij ou ofypiç et f*ixplç devant une voyelle, jusqu'à :
iï â^pi p7i[ji.aTwv <pi>.oco<pîa , la philosophie qui se borne à des
paroles ; qui va jusqu'aux paroles, et pas plus loin1.
p^ptç ou, jusqu'à ce que; ellipse pour [AÉvpi toù x,po'vou ê<p' ou,
jusqu'au temps où.
p.ey piç , sous-ent. ou , même signification : TT£pi(/.evw ftéxp1? ^ri »
j'attendrai qu'il soit venu; doraec advenerit (cf. § 330, note).
6. eïxa , et , ensuite , après cela ; adverbe d'étonnement ou
d'indignation : elra où* ato-yjjveo-ôe '• et vous ne rougissez pas !
eiTot, eratTa, ensuite ; oûtw et oùtwç, ainsi, ne font souvent
que résumer une proposition exprimée par le participe , et la
joindre à la proposition suivante:
où àuvoéj-ievoi eùpetv toc; ôàoù;, êÎTa irXavMjAevoi àTCto>.ovTO, XÉN. :
ne pouvant trouver les routes, ils s'égarèrent et périrent, (elra,
par cette raison, parce qu'ils ne pouvaient trouver les routes.)
lèverai 6 Mwùo"?i; èxeivoç 6 toxvu, toi; Aîyin.Tiwv [Aa6vf(i.a(7iv èv-
yu[Avaaâ[/.evoç ttjv àiavoiav , outw TupoçelÔâv tyî Sewpia tou ovtoç,
S. Bas. : on dit que le grand Moïse exerça son esprit par l'étude
des sciences de l'Egypte, avant de se livrer à la contemplation
de la vérité (ayant exercé son esprit, outw, sic, dans cet état,
il se livra à la contemplation du vrai).
7. 7i (ati'v, oui, en vérité, je le jure : 3 piv etoxOov toùto, je
jure que je l'ai souffert. Et avec l'infinitif : ô^vutti 3 pjv àwo-stv,
je fais serment de donner.
8. [i-é. et V7) sont deux autres formules de serment.
vvî est toujours affirmatif : vyj tov Ata, par Jupiter.
(ta est affirmatif avec vat, oui ; négatif avec où, non : val (ià
Aia, oui, par Jupiter; où [/.à Aia, non, par Jupiter. Placé seul,
u.x nie toujours : (*à tov ÀiroHawa, non, par Apollon.
Les accusatifs qui suivent ces adverbes sont régis par le
verbe o|/.vu[u sous-entendu : ou.vu[i.i tov Aia.

1. Cf. Méth. laU, $4û4.


PAUTICULIÈIUi. 297
9. [/.âMov £é, ou plutôt, vel potius.
10. fjÂlusta. (jtiv, au premier membre; ù 8k pf, au second,
polissimwn... , sin vero : [AaXtGToc pèv £« toùto tcoisïv, eî àè pi',
il faut faire de préférence ceci , /e mieux serait de faire ceci ,
sinon, etc.
pxkiGtz signifie quelquefois à peu près : wyivixa [/.oftiaTa ;
Plat. : quelle heure est-il à peu près? proprement : quelle
heure est-il plutôt que toute autre?
èç oxtohcociou; (/.«XiaTa , Thuc. : environ huit cents.
11. prroiye &•/), et pf ti ye £vf, encore bien moins, nedum
(mot à mot : non assurément du moins) :
qùx evt ocùtov àpyoûivTa oùoè toi; <p0.oi; èmTaTTeiv ûtveo aÙToO Tt
woieîv, pi ti ye H toîç 3-eoïç, Dém. : quand vous êtes vous-
même dans l'inaction, vous n'avez pas droit d'exiger de vos
amis qu'ils fassent quelque chose pour vous, bien loin de
pouvoir l'exiger des dieux.
12. f/.ovov où, et p.o'vov otyi, presque, tantum non.
13. ôcov où (et en un seul mot ôcovou), même signification:
6 yAYkw xat ôaovoù rcapwv icoAejAoç , la guerre qui doit avoir lieu,
et qui se fait presque déjà. (ôW signifiant quantum,, l'idée
complète serait : la guerre à laquelle il manque seulement
autant qu'il faut pour ne pas se faire en ce moment.)
1 4. ocov devant un infinitif : âisveipv éx,«<7Tcp ôgov âTcoC^v , il
distribua à chacun précisément assez pour vivre ; il donna le
strict nécessaire, et rien de plus. En remplissant l'ellipse, on
aurait : àieveipv éjcauTco togoùtov , ocov vipxei xpoç to àiro^v.
Dans toutes les phrases de cette espèce, ooov (ainsi que son
antécédent tocoùtov) a une force restrictive ; il signifie autant
et pas plus que *.
15. outw et o3tw;, voyez eka, ci-dessus.
16. irpw, avant, suivi de l'infinitif avec ou sans vi, que:
•juplv vi èXGeïv i\j.(, ou irpïv è>.6erv è;xé, avant que j'arrivasse (celui
qui parle ainsi est arrivé).
•rcpiv , avec av et le subjonctif : wplv av éO^Ow , avant que
j'arrive (celui qui parle ainsi n'est pas encore arrivé).
Quelquefois on trouve dans une même phrase irpo'Tepov et
irptv , quoique l'un des deux eût suffi pour le sens.
1. Il en est de même du latin tantum ; s'il peut se traduire par seulement, c'est qu'il
signilie autant et rien de plus. Cf. Métb. lat, § 517, 18.
298 SYNTAXE
17. ayok-T) ys, mot à mot, à loisir. Après une proposition
négative , cette locution a , par antiphrase , le même sens que
pi'-roiye &7), encore bien moins; à plus forte raison ne.... pas.

§ 386. EMPLOI DE QUELQUES CONJONCTIONS.


1. ôXXà yap, mais dira-t-on , at enim (formule d'objection).
àXV -fi, ou irX/iv àXV -ri, si ce n'est que, excepté que.
pv ouv et pvoOv , lat. imo, avec le sens , ou aflirmatif : certes,
oui vraiment; ou négatif: tout au contraire.
2. et répond aux conjonctions latines si et an.
Il se met après les verbes admirer, se contenter, et quelques
autres , dans le sens du français que : Saup£w eî TaOra Tuoteî ,
je m'étonne qu'il fasse cela. On dit de même en latin , miror
si; et en français, je ne m'étonne pas s'il agit ainsi.
3. et, et yap, etôe (ioniq. at yap, aï6e ) , formules d'opta-
tion répondant au latin utinam : et pi £uvetYi pipa , Sopii. :
puissé-je avoir le bonheur ! On dit également en français : ri
j'avais le bonheur !
4. eî (/.y), à moins que, nisi, est souvent précédé des ad
verbes êx-roç, hors, ou ttIyi'v, excepté, qui n'en changent point
la signification : èxTÔç et pf ti? eï-/i , ou wV/fv eî pf ti; eïvi , à moins
qu'il n'y eût quelqu'un.
5. divuç , afin que , précédé d'un verbe au présent ou au
futur, veut le subjonctif: ôrao; et^Te, afin que vous sachiez.
Sur ô'ttwç avec l'indicatif, voyez § 364.
6. cm, que. Nous avons vu, § 278, le principal emploi de
ce mot. On s'en sert aussi en rapportant, les propres paroles
de quelqu'un. Par exemple , au lieu de dire , comme en fran
çais, Tiyetç ô'ti Tr^ouctoç et, vous dites que vous êtes riche; on
s'exprime ainsi : Xe'yet; ô'ti TrXoustoç eîp, vous dites «je suis
riche» (vous dites ceci qui est : je suis riche).
àTrexptvaTo oti où* av &e£aîp/]v , il répondit « je ne recevrais
pas ; » pour on oùx &v àéÇociTo , qu'il ne recevrait pas.
7. oti pî, si ce n'est; ne.... que, nisi : oùàe'v, ô'ti p èpya-
ttiç , ecv) , Luc. : tu ne seras rien <7«'un manœuvre.
ô'ti pf signifiant littéralement quod non , ou quin , ô'ti p xotî
s'emploie quelquefois pour quin etiam , bien plus.
8. pi ô'ti, ofy ô'ti, oùj^ o'tov, où^ ô'tjov, oty ô'irwç, au premier
PARTICULIÈRE. 299
membre; «M.à xat, au second; non-seulement...*, mais encore :
ol£ ôti jiovo; ô Kpifwv èv visuYta "Àv, àXkx x.at ot «pi'Xoi cwtoù, XÉN. :
nm-seulement Criton, mais encore ses amis étaient tranquilles.
Entre où* et ôti il faut sous-entendre >iyw : je ne dis pas que
Crton seul, où [^éyw] ôti [aovo; ô KptTwv.
;-.À ôti, où^ ôti, etc. , au premier membre; AXk' oùàé , et
mène iWâ. seul, au second, non modo non , sed ne qui-
dem : p yàp ÔTt Tronic , aXX' où£' àv ïàtioTYiç où^è sic outwç âyevvïi;
yévotTo, Esch. : non-seulement il n'y a pas un État, il n'y a
pas même un particulier capable d'une telle lâcheté; littéra
lement, en sous-entendant Tiyw : je ne dis pas qu'aucun État,
mais je dis qu'aucun particulier même ne serait si lâche , \yh
yc.p [léyw] ÔTt itoXi; , àXka. [Xeyto ôti] î£iwT7i; où&è stç àv yévotTo.
^n latin, non modo non civitas, ou simplement, non modo ci-
vitas , sed ne privaîus quidem ullus.
Si [j-'h ôti, oùy ôti, etc. , sont au second membre , ils répon
dent à nedum : â'-^p/iuTov xaï yuvou£i, p) ôti àvàpàat, chose inu
tile aux femmes , et , à plus forte raison , aux hommes ; ne
feminis quidem utile , nedum viris. En changeant de place les
deux membres de la phrase, cette locution s'explique comme
les précédentes, p^ [)iy<o] ôti âvàpact, [àXXà Hya> ÔTt] xaî
yuvat£iv aypYjCTov *■.

Remarque. On voit par ce qui précède qu'il faut bien distin


guer ôti p' de pi ÔTt. Au reste, ces deux locutions ont quel
quefois la signification toute simple de quod non , et non quod,
de même que oty ôtcuç peut avoir celle de non ut.
9. &>;, comme, afin que, ut. Cette conjonction a une foule
d'acceptions qu'on peut voir dans le dictionnaire. Nous indi
querons seulement les suivantes :
wç (pour ÔTt), que : pipYico, véoç <!>v, wç yepwv eo-/) tcotÉ,
souviens-toi, étant jeune, qu'un jour tu seras vieux2.
wç , avec le superlatif, voyez § 304. Il s'emploie même avec
certains positifs , quand on veut insister sur l'idée : d>ç il^Sn; ,
réellement; wç ÉTepco;, tout autrement.
<ôç, après un adverbe d'admiration, voyez § 387, 13.
à>ç , avec l'infinitif, voyez § 368. Remarquez encore : û; èpl
àoxeïv, ou simplement, w? fy.ei, à mon avis. La phrase pleine
serait wç <7U(/.ëatv£t âoxstv épi, comme il m'arrive de croire.

1. Cf. Métli. lat., § 479. — 2. Cf. ci-dessus, S 278.


300 SYNTAXE
tou&x wpaîov , cô; av elvai Aîyuimov , Élien : bel enfant pour
un Égyptien. On dirait de même en français , pour être un
Égyptien , il n'en est pas moins beau.
[Aaxpàv yàp, w; yepovfi, TrpoùcràXvi; ô&ov , SOPH. : car VOUS avez
fait une bien longue route pour un vieillard. On dit de même
en latin , multœ ut in homine romano litterœ *•.
ûç devant eîç, irpoç, èm, indique un but, une intention :
ÈTCopeijeTo wç èVi tov iroTaiiov , il marchait vers le fleuve ; pro
prement , il marchait comme pour aller au fleuve.
wç , vers. L'habitude de joindre ensemble ces mots ûç eîç ,
ùç icpoç , finit par faire supprimer la préposition , à la place de
laquelle il ne resta que ôiç, qui alors signifie vers : w? èfii
ïAôev, il vint vers moi.
û; ne s'emploie ainsi que devant les noms d'êtres animés.
1 0. &ç (avec accent) pour oûtw; , ainsi : w? â'pa tpwv/îffaç , ayant
ainsi parlé. Ce mot est poétique. 11 ne s'emploie en prose que
dans ces façons de parler : xal w;, sic quoque, même de cette
manière; où£è <'ôç, ne sic quidem, pas même ainsi, pas même
de cette manière.

EMPLOI DE QUELQUES ADJECTIFS.

§ 387. 1. alloç, autre. Après les mots oû&èv a>.>.o, ti oftAo,


et alla ti, suivis de vi, que, il faut sous-entendre un verbe
comme uoiav OU yevécOai. Exemple : oùàèv âXko jjioi àoxoùatv , -/]
à[;.apTaveiv , il me paraît évident qu'ils se trompent ; mot à mot :
ils ne me paraissent faire rien autre chose que se tromper.
ti Silo ye vi è^vfjAapTov; ne me suis-je pas trompé? On
pourrait dire de même en latin, quid aliud quam erravi?
allô ti ri êpwTà;; ne demandez-vous pas? proprement, aliud-
ne quid facis , quam interrogas?
2. a^to;, digne, qui vaut tel ou tel prix : -Kolloxi ai;ioç àv-op,
un homme très - estimable ; où^evà; â'£io;, nullement estimable
( sous-entendu fifr^-ta-roç ) .
à'Eio'v èuTi xat toùto Etimv , il n'est pas inutile de dire encore
ceci ; opéra pretium est.
oùx â£iov £gti , ce n'est pas la peine.
3. aÙTo;, même: toùto toùto (sous-entendu x.afa), précisé
ment ainsi; c'est cela même.
1. Cf. Méth. IaU,S515, 8.
PARTICULIÈRE. 301
II. TÔXsyo;jt.evov (sous-entendu xorra), comme on dit, comme
dit le proverbe.
5. outoç. On se sert quelquefois de ce mot pour appeler
quelqu'un sans le nommer, comme on dit en latin, heus tu!
En français on dit familièrement dans le même sens, l'homme!
la femme!
6. xaî TaÙTa , et cela : t/iv ÀOvivôcv èv xscpaVTj eSpe^ev à Zeuç , xat
raùTa , évot&ov : Luc. : Jupiter porta Minerve dans son cerveau,
et cela, tout armée ; et quidem armis instruclam.
7. ô, quod , au commencement d'une proposition, signifie
quelquefois quant à ce que : ô £' ꣻfX<<>(Taç vî^àç, Xén. : quant à
ce que vous nous portez envie ; pour ce qui est de la jalousie
que vous avez contre nous (xarà toùto xaô' ô).
8. àvO' wv, avec ellipse de l'antécédent (cf. § 287) : laêh
toGto àv6' wv e^cojtàç (jloi , recevez ceci pour ce que vous m'avez
donné (ixvtI twv )£pY)|jt.aTwv a é'&wxaç).
j^apw (rot ol^a àvè' wv yi'Xôs; , je vous sais gré de ce que vous
êtes venu (àvâ' wv, au lieu de <xvt! toutou ôti).
9. toioùtoç ûçte , suivi de l'infinitif, répond à la locution de
homme à.... : ô &è y.6\ol\ toioùto'; è<mv, wçts eÎ7reïv, TnÉOPH. : le
flatteur est homme à dire ; is est qui dicat.
A û;t6 , on peut substituer le relatif olo; , et l'on a toioùto'ç
IffTiv oloç eîraïv *■.
On peut même sous-entendre l'antécédent towùtoç , et alors
on a simplement olo'; èittiv eîratv.
De là cette manière de parler si usitée : olo'? eîjAt, et olo'ç ts
eîjjit , je suis capable de , je suis en état de, je suis homme à;
Et en parlant des choses inanimées : olo'v te èari , il est pos
sible; où£ olo'v ts èiTTt, il n'est pas possible.
10. olov eÎKo;, comme il est naturel, comme on peut croire.
11. où&èv oîov âx.ousiv aÙTou tou vojaou , Dbm. : il n'y a rien de
tel que d'entendre la loi elle-même (le mieux est de l'entendre).
12. oloç, avec attraction : vîàew; ^apiÇovTai otw soi àv&pi, on
fait volontiers plaisir à un homme tel que vous. La construction
régulière serait, âv&pl toioutw, olo? o-ù ei.
L'article se joint à olo?, lorsque cet adjectif se rapporte à des
objets déjà qualifiés : toi; oïot; -Âf/Iv yaCkntv -h ^[/.oxpaTia, Xén. :
la démocratie est dangereuse pour un peuple tel que nous 2.

i. Cf. Méth. lat., § 279. - 2. Cf. ibid., § 48JS, Rem.


302 SYNTAXE
13. ôcoç s'emploie avec les adjectifs qui marquent étonne-
ment et admiration.
Cette phrase : il a fait des progrès étonnants dans la sa
gesse, peut s'exprimer de deux manières, qui l'une et l'autre
s'expliquent par Icti sous-entendu :
1° SaupiacTÔv ôgov èv ffo<pia icpouxo^e , il est étonnant combien
il a profité. Proprement , Sau^acTov èctiv oaov.
2° 3auf/.a<rTY) ôan viv y lïpoxoTCY) aùToQ ; ou , en renversant la
construction , ce qui est plus usité : h i Tcpojtoirii aÙTou 3-aujj.a-
(jTTj Ô571 ; mot à mot : ses progrès sont étonnants, combien
grands ils ont été ; -h tcooxotcti Sau^aoTTi [èafiv] ôcn t]v.
Cependant l'habitude de sous-entendre iari finit bientôt par
en effacer la trace , et , à quelque cas que dût être ôsoç , on
mit aussi l'autre adjectif à ce même cas : àpiyjxvw £yi 5<sy 7r^eïov
6 âyaâoç vixvfcei tov xaxo'v , Plat. : on ne peut dire combien
l'homme vertueux l'emportera davantage sur le méchant ; pour
âiy.vi'^avôv ègtiv ôcu iv^etov vtjcïfcei.
C'est par la même analogie qu'on dit , avec wç , combien :
ÙTuepcpuw; wç pou^opiat, il est étonnant combien je désire.
Dans ces sortes de phrases , ô'coç et w; servent donc unique
ment à fortifier la signification des mots qu'ils accompagnent ,
et dont ils prennent la forme par attraction.
On dit dans le même sens en latin : mirum quantum, il est
très-étonnant.
14. ti TuTiov ègtîv èpî; quel avantage me revient-il ? ou,
comme on dit vulgairement en français , en suis-je plus avancé?
6V oùàèv viv èpeuvâd izliov, Soph. : comme nos recherches
n'aboutissaient à rien; mot à mot : quum nihil plus essel
invesligantibus.

EMPLOI DE QUELQUES VERBES 1.


§ 388. 1. Su, il faut; tco^où &eï, il s'en faut beaucoup. —
■kqïIoù &éco toOto ^éyeiv , je suis très- éloigné de dire cela. —
KoXkoîi &eïv (s. (oçte), il s'en faut beaucoup; à beaucoup près.
On dit de même, ôTayou et jjuxpoC £eïv, et (en sous-enten-
dant àeîv) oXiyou, pnxpoC, il s'en faut peu; presque; à peu de
chose près 2.
1. On trouvera dans ce paragraphe un recueil d'idiotismes formés par certains verbes,
sur lesquels on peut d'ailleurs consulter le dictionnaire. — 2. Cf. raelli. lat., § 4G3.
PARTICULIÈRE. 303
&ov, tandis qu'il faut; èç Séov, à propos : oùàèv àéov, quand
il ne faut pas; sans nécessité; sans utilité.
2. eïvai, être. Cet infinitif paraît quelquefois surabondant,
1° Avec éjcwv , libens : où* av, éxwv elvai, ^t^hoi^r^ , je ne
mentirais pas de propos délibéré (proprement, ôçre ë*ùv elvat,
de manière à le faire volontairement).
2° Avec to vùv : to vCfv eïvai, pour aujourd'hui (xa-rà to eïvai
vùv).
éuTiv, il est possible (au physique et au moral).
eve;m, il est possible (au physique).
Henri, il est permis, licet (au moral).
•rcapeuTi , il est facile , in promptu est.
oùx esTiv oirwç, il n'est pas possible; il n'y a pas moyen ; non
est quomodo.
?<mv oxe , et évioT« , quelquefois ; est quum.
êuTtv ôç , quelqu'un ; est qui : et yàp ô Tpo'iro; ecTiv oiç £u;ape-
<tt£ï, si la manière déplaît à quelques-uns; proprement : eî
êVriv oiç ô rpoTTOi; ^uçapearsï, s'il en est à qui....
D'evt (pourêVu), s'est formé l'adjectif pluriel evtot, quel
ques-uns , sunt qui.
3. èôelu (et non &él&>), avec l'infinitif, doit souvent se tra
duire par, volontiers : àiopeùrfiai ëGéXouo-i, Xén. : ils font volon
tiers des présents (proprement : ils sont disposés à faire des
présents).
h. eïp et £px.o;/.ai » aller. Avec le participe futur : ep^o^ai <ppà-
ffwv, je vais dire; ôirsp ija èpôîv , ce que j' allais dire. Avec le
participe présent : -fite Tauxnv aîve'wv &tà tocvto'ç, HÉROD. : il
allait la louant toujours, c'est-à-dire il ne cessait de la louer.
5. ïytù, avec un adverbe , signifie être dans tel ou tel état :
àiMipwi; êysi twv TvpayjAaTwv , il n'a pas d'expérience dans les
affaires ; proprement : il est dans un état d'inexpérience des
affaires, àîtretpa)? tûv irpayjAaTwv êyei [eauTov].
outwç 6/w ttï; yv<6pi;, je suis de cet avis; jcaXôi; ?j^ei (sous-
entendu toOto) , cela est bien ; à la bonne heure.
û; efye, comme il était; par exemple : il se rendit à l'assem
blée comme il était, c'est-à-dire , tout de suite et sans changer
de vêtements (<î>ç Hje êauTo'v, ut se habebat).
Hya, avec un participe, donne de l'énergie à la phrase :
itxkau. Sahara; é^w, il y a longtemps que j'admire.
304 SYNTAXE
-roùç iraïàa; èxêa>.oCi(î' e^st; , Soph. : tu as chassé tes enfants ;
[je suis ayant admiré; tu es ayant chassé).
Zjbi signifie encore pouvoir : oùx ep>, je ne puis; — savoir :
ê>.eyeç ôri oùx àv e^oiç S ti ypwo cauTw , Plat. : VOUS disiez que
vous ne sauriez que faire de vous-même, que devenir.
6. jav&uveuw, risquer, dans le sens de paraître, avoir l'air :
xiv&uveuei "ÂfAÛv où^eTepoç où&èv xaldv, où£' ayaÔov eî^évai, Plat. :
mom-s risquons bien de ne savoir, ni l'un ni l'autre, rien de beau
ni de bon; c'est-à-dire, il est bien probable qu'aucun de nous
deux ne sait, etc.
xiv&uveusi tû ôvti 6 ©eoç coopo; eïvat , Plat. : la Divinité paraît
seule être réellement sage; il y a grande apparence qu'elle seule
est sage.
7. >,av6avu , être caché ; avec l'accusatif, comme le latin
latere alignent1: ti Si ©eov dcvnfp ti; ê}.TOTai ti ^acépLev2 ep&wv, à[/.ap-
xavet, Pind. : si un homme espère échapper aux regards de
Dieu , quand il fait quelque chose , il se trompe.
Quand il est construit avec un participe, il faut, en tradui
sant , faire de ce participe le verbe principal :
élaôov vipiàç àw>àpoÉvTeç , ils s'enfuirent à notre insu; mot à
mot : ils furent cachés à nous s'enfuyant.
d Kpotcoç <povea tou raciâo; è>.avSave (idtjxwv , HÉROD. : CrésilS
nourrissait sans le savoir le meurtrier de son fils ; mot à mot :
èXavÔave [éauTov] pdotwv, était caché à lui-même nourrissant.
Remarque. Les mots çavepdç et S-^Xoç eïpw , se construisent avec
le participe , de la même manière que XxvGavw :
3ua>v Te ipavepo; yiv 6 2(oxpaTY|ç , xal jj.avTix.yi ypwjievoç oùx àipav/jç
h , Xén. : on voyait Socrate offrir des sacrifices , et c'était un
fait notoire qu'il avait recours à la divination. Voyez § 297, une
autre remarque sur £rftoç, «pavepdç, etc.
8. pilla, devoir. Ce verbe, joint à un infinitif, est une
espèce de verbe auxiliaire qui marque le futur :
pilla ivoieïv, je dois faire, je suis pour faire; facturus sum.
ô vetopyo; oùx ixùtoç Tuoiïi'ffeTai éauTÛ to apoTpov, et [xé^lei xaXXiov
elvai , Plat. : le laboureur ne fera pas lui-même sa charrue ,
s'il veut qu'elle soit bonne ; mot à mot : si cette charrue est
pour être bonne 3.
1. Cf. Méth. lat, S 382, et la Rem. —2. Dorien, p. Xfoeiv, % 248.
3. C'est ainsi que Tite-Live a dit : qui visuri domos , parentes, Hberos eslis, ite
mecum ; vous tous qui voulez revoir vos maisons , etc.
PARTICULIÈRE. 305
L'infinitif qui accompagne pilla est quelquefois au futur,
comme dans cette phrase : il faisait tout en présence de ceux
qu'il supposait devoir le louer, oî cwtov eVaiveWôai é'|/.eMov ;
mot à mot : qui étaient pour devoir le louer.
Comme le français devoir, péXkia peut signifier aussi être
vraisemblable :
oStw 7uou Au p.elXei çftov elvai, Hom. : sans doute Jupiter le
veut ainsi (cela doit être, il est vraisemblable que cela est
agréable à Jupiter).
ti £' où p'XTiEi ; — ti £' oùx ïp{k\z ; en sous-entendant eîvai ,
ou tout autre infinitif indiqué par le sens, signifie -.pourquoi
non? mot à mot : comment cela doit-il, devait-il ne pas être?
9. ol&a. Quelques verbes, comme ol£a, je sais; côcoum, j'en
tends; Xéyw, je dis, prennent pour complément, à l'accusatif,
le nom qui devrait être sujet de la proposition complétive :
•pïv QTC0C7! êorlv Elevai , savoir combien la terre est grande ;
mot à mot : savoir la terre , combien elle est grande.
hoWxmç éytoys é'yvwv &Y)fAOxpaTtav , oti ààuvaTo; èctiv éTepwv
"PX£tv> Thuc. : j'ai reconnu plus d'une fois qu'un État démo
cratique est incapable de commander à d'autres peuples.
£ù ol&a ôti se met souvent comme en parenthèse , et signifie
je le sais (je sais que cela est).
10. oftïku, ôfp'Xiunavw, devoir, debere.
àçXtojiaveiv fo^i'av, être condamné à une amende. — êpvfpiv
£iV/]v, être condamné par défaut (mot à mot : debere desertam
litem) .
ôçXtujcavav ye'XwTa , apprêter à rire. — âvoiav , encourir le re
proche de folie. Horace a dit de même : debes ludibrium ventis.
Ce verbe , joint à un infinitif, sert à exprimer un souhait.
y, [AoéXa Xuypvjç
Treuaeai àyyeXinç , ri f/.y) wepeXXe yevéaôat , Hom. :
vous allez apprendre un bien triste événement, et plût à Dieu
qu'il ne fût jamais arrivé ! mot à mot : qui aurait dû ne pas
arriver.
Quelquefois on met, avant ôtpsiXw, les conjonctions v. yap,
eïOe, cb; (cf. §386, 3):
d yàp wçeXov 3-aveîv , que ne suis-je mort ! mot à mot : si
j'avais dû (si j'avais pu) mourir !
pi&è yiyvwcxuv, ùç pi&è vùv ufpeXov (sous-entendu ytyvwsxstv),
ne le connaissant pas , et plût à Dieu que je ne le connusse
Burn. Gr. Gr. 20
306 SYNTAXE
pas encore ! mot à mot : comme je devrais ne pas le connaître
encore.
Quelques écrivains ont, par corruption, employé oçe'Xov
comme invariable. Il répond alors à utinam.
11. TOtoyw, souffrir, être dans tel ou tel état.
tu ou xaxwç TOxoyeiv, essuyer de bons ou de mauvais traite
ments : èXaTTWv yàp ô rcaÔùv eu toO TCOivfaavToç , celui qui reçoit
un bienfait est au-dessous de celui qui l'accorde.
ôirep xaspuffiv oî itoXkoi , ce qui arrive à la plupart des
hommes.
OTav 6 voûç ûxo otvou StatpSapîi, raùrà noidjei toîç apfiaffi toi;
toùç y,vto^ouî âiroêaXoOfft , Isoc. : il en est d'un esprit troublé
par les fumées du vin, comme d'un char qui a perdu sou
conducteur.
eï ti toéôoi ô *i>xim>î, Dém. : s'il arrivait quelque chose à
Philippe, c'est-à-dire, s'il mourait.
Comme en faisant quelque chose on est dans tel ou tel état,
TOtGyw s'emploie aussi dans le sens de faire:
ti yàp TcaÔwjAEv , jayi (3ouXo[/.£vwv ûjawv Ti[xcûpeeiv ; HÉROD. : car
enfin que pouvons-nous faire, si vous nous refusez votre
secours ?
ti yàp av TCa6vi ti;, ôtots «pi'Xoç tiç wv (Bicc^oito; LUCIEN : car
que pourrait-on faire, quand c'est un ami qui vous presse ?
ti ivadu; où yàp èyù aiTioç, que voulez-vous que j'y fasse? ce
n'est pas ma faute.
12. iroiéu, faire. Parmi les nombreuses acceptions de ce
verbe, nous remarquerons seulement les suivantes, où le grec
et le français ont une parfaite conformité :
c&yeîv mnoOffi toùç àxoùoMTaç, ils font souffrir leurs auditeurs.
eu ércoiVaç â<pixo'pt.evoç , vous avez bien fait de venir (mot à
mot, en venant).
r.odto , dans ce dernier sens , se met aussi au participe :
■Sixeiç xoAûç TOiûv, vous avez bien fait de venir (mot à mot,
vous êtes venu faisant bien1).
oî èicaivouiievot Tcpàç aÙTwv fuaoûai wç xoXaxaç, eu itoioCvTs;,
Lucien : ceux qui sont loués par eux les haïssent comme des
flatteurs , et ils font bien.
Tvoieîv Tiva Wyovfa, faire parler quelqu'un (le représenter
parlant de telle ou telle manière).

4. Cf. Méth. lai., % 400.


PARTICULIÈRE. 307
13. TO<pu)c«, je suis né pour; je suis disposé par la nature
de telle ou telle manière :
Ta j/iv <jw[/.aTa tolç ou^iTpoi; irovoiç , tq £è <j/u/^| toïç oirou^aioiç
loyoïç au^eaôai toçuxs , Isoc. : il est dans la nature que les tra
vaux modérés augmentent les facultés du corps , et les bons
préceptes celles de l'âme.
to iîoù Smipiasicoç 7c£<puxe iupoç to âoxoùv svocvtiov elvai tÔ
XuTCvipov, Plat. : la nature a mis des rapports étonnants entre
le plaisir, et ce qui lui paraît opposé , la douleur.
14. TUY/avco, avec le génitif, obtenir: Tuy^aveiv tûv àixaiwv,
obtenir justice.
fuyjçavw, avec un participe, se trouver par hasard:
wç £è vilSov, éruyev aTCioiv, lorsque j'arrivai, il s'en allait;
mot à mot : il se trouva justement s'en allant1.
wç tiuys. (sous-ent. to TCpàyjAa) , comme cela se trouva ; au
hasard , d'une manière indifférente ; sans conséquence.
âv Ttfyri (sous-ent. to Tcpây^a), si le cas échoit, c'est-à-dire,
peut-être.
ô tu^ow, le premier venu; le premier qui se rencontre ; eïç
tôv Tup'vTwv, un homme du peuple2.
15. «paivofAoci, &oy.ea>. Le premier de ces deux verbes, joint à
un participe, se dit d'une chose démontrée, certaine, évidente:
çaivÊTai, apparet, il est constant.
Joint « un infinitif, il se dit d'une simple apparence, d'une
probabilité : çaîvexai, videtur; il paraît, il semble.
£oxsci> s'emploie seulement dans ce dernier sens.
16. çôavœ, prévenir, gagner de vitesse, prendre les devants,
se hâter; 1° Avec l'accusatif: <pSaaw ttiv gTCtcToXvfv, Plut, -.j'ar
riverai avant la lettre ; je la préviendrai.
2° Avec l'infinitif : ?<p9v] Te>.euTYi<7ai , icplv $ ài:o>.aêeîvc.. , il
mourut avant d'avoir reçu....
3° Avec le participe , ce qui est sa construction la plus ordi
naire : e<p9a<7av izoXkSt oî 2x.u9ai touç népaoeç im tyiv yecpupav ài«-
xo'fAevoi, Hérod. : les Scythes arrivèrent au pont bien avant les
Perses ; mot à mot : prévinrent de beaucoup en arrivant.
h° Avec négation au premier membre , et xai au second :

1. Employé en ce sens , tuyx&vio fait à peu près le même effet en grec que le verbe
abstrait en anglais dans le présent et l'imparfait déterminés : / am reading , je suis
lisant ; / was reading, j'étais lisant. — 2. Cf. Méth. lat., §§ à40, fin. et 513, 9.
*20
308 SYNTAXE
qùx. ê<p6-/)[Aev è>.6dvTsç, xai vosoiç êV/f^ôvijxev , Isoc. : nous ne fûmes
pas plutôt arrivés que nous fûmes attaqués de maladies.
5" A l'optatif avec où* av; — oùx, àv çSavoiç îiywv, dites
sur-le-champ; proprement, vows we sauriez dire trop vite; ou
avec interrogation , ne direz-vous pas plus vite ?
Une invitation faite par la formule oùx av ç9avoiç, amène
naturellement pour réponse : « où*, âv <p6avoi(;.i, » qui par cette
raison signifie je le ferai, je n'y manquerai pas.
Cette locution une fois reçue a donné lieu à la suivante :
oùx, àv <p9avoi à7uo9v7)'er>icùv , il ne peut éviter de mourir ; il
mourra nécessairement.
où* âv <p6avoi to tcV?j6oç àouleCiov , d , etc. , le peuple ne peut
manquer d'être asservi; il ne peut échapper à l'esclavage, si...
Le sens qu'a <p6âva> dans ces deux phrases est d'ailleurs
très-naturel ; car éviter, échapper, se sauver de, c'est toujours
gagner de vitesse, signification de ce verbe.
6° (pGavw signifie aussi gagner un endroit, atteindre un but,
réussir à quelque chose; et par conséquent, où «pôavw, ne pas
atteindre son but , ne pas réussir.
17. yjxiptù, se réjouir : 6 ©eo; -KoXkoix.il; yot-ipei toù; [ux.poùç [i.e-
yxXou; iroiwv , tou; £è fAeyaXou; jux-pouç , Dieu se plaît souvent à
élever les petits , et à abaisser les grands.
Au participe : où ^aipovTeç à.izaXkoi^'çe , vous ne vous en tire
rez pas impunément (vous n'aurez pas lieu de vous réjouir).
A l'impératif et à l'infinitif : ^aïpe (formule de salutation ,
bonjour, tôv ïwva xat'p£w (sous-ent. xe'Xeùw) , Platon : bonjour,
Ion ; Ionem gaudere jubeo.
■koXko. eÎTrwv xatpeiv Taîç Tîàovaîç ,' ayant dit un long adieu aux
voluptés ; y ayant renoncé.
èàv xatpetv> laisser de côté, ne pas s'embarrasser de...., et
comme on dit vulgairement, envoyer promener : la. yaipew tov
XvipoOvTa toùtov, laissez là ce radoteur.
18. ayeiv xal «pépeiv. Ces deux verbes réunis veulent dire
piller, ravager, dévaster, parce que des pillards emmènent les
hommes et les animaux , emportent les denrées et les meubles.
Démosthène (Philipp. ni) compte parmi les avantages que les
Athéniens avaient contre Philippe, -h <pù<uç ttî; èxeivou x"Pa?>
vïç âyetv xaï çépsiv èctI iroÀÀTfv, la nature de son pays, dont on
peut ravager une grande partie. Cette manière de parler se
retrouve en latin : Tum demum fracta pertinacia est, ut ferri
agique res suas viderunt (Tite-Live, xxxvm, 15).
PARTICULIÈRE. 309

EMPLOI DE QUELQUES PARTICIPES.

I. àvucaç et tsXeutwv.

§ 389. Ces deux participes signifient également finissant ;


mais ils ne s'emploient pas de la même manière :
àvuuavTe à/faeirov, Aristopii. : liez promptement, hâtez-vous
tous deux de lier, liez et finissez- en (littéralement : vous
lierez finissant). àvtrrw, d'àva, signifie proprement achever,
parfaire.
Te>.6UTwv <juvey wpYiss , enfin il accorda ; il finit par accorder.
-zelîuzditù, de téXoç, proprement : finir, cesser de faire.
II. tpépcov.
Souvent ce participe , perdant la signification de porter,
exprime la même idée que l'adverbe ultro, en latin, et que
le verbe aller, dans ces vers de Boileau :
N'allez pas sur des vers sans fruit vous consumer.
Oh 1 le plaisant projet d'un poète ignorant ,
Qui de tant de héros va choisir Childebrand !

aiTiû friv ©ériv, vi, oéov coi ty]v 3c7a(povo[/.iav twv ottXwv Tuapa-
&i£ovai eruyyeveï ye Svrt, cpspouoa ic, to xotvàv xaféSero aÙT«.
Luc : accuse Thétis, qui, au lieu de te livrer les armes
d'Achille , comme un héritage dû à son parent , les a mises
au concours ; a eu la fantaisie de les mettre au concours ; et
comme on dirait familièrement : a été les mettre au concours.
etç TaQra «pe'puv 7vepie<TT7]<7e fà irpaypcTa , EsCHINE : voilà OÙ ,
par sa faute, il a conduit nos affaires.
«pépwv s'appliquera très -bien à un homme qui donne tête
baissée dans un piège.
çépoucia èvéêale se dira d'un navire qui est allé se heurter
violemment contre un écueil, etc.
III. ej^wv , |/,a6wv, 7ïa8c6v.

t£ êp>v (quoi ayant?), avec une seconde personne, ré


pond à la tournure française, qu'as-tu à [faire telle ou telle
chose) 1
310 DIALECTES.
té xuTCTaÇeti; êywv irepi tyjv Supav ; ÀRISTOPH. , Nuées, 509 :
qu'as-tu à perdre ainsi le temps autour de la porte ? Pourquoi
fais-tu tant de façons pour entrer? On le trouve aussi avec la
première personne.
L'habitude d'employer ainsi ê^tov Ie nt admettre par ana
logie, même dans des phrases non interrogatives, avec quelques
secondes personnes, comme mxt'Çeiç, ^Tipeîç, çT.uapsî'; : — touÇuç
ep>v , vous plaisantez ; vous faites là une pure plaisanterie. —
eyuv ^vipeîç , vous déraisonnez.
Si l'analogie ne suffisait pas pour expliquer ces dernières
locutions, on pourrait s'en rendre compte par une transposi
tion de modes : 7rai£ei; e^wv, pour toxi^wv ej^etç (cf. Sau^aca; e^w,
§388,5).
ti jxa6(6v , pourquoi ? mot à mot : quoi ayant appris ? té
jAa9wv fypai|/aç toùto ; pourquoi as-tu écrit cela ? comment as-tu
osé écrire , qui t'a appris à écrire cela ?
On trouve aussi piaOwv employé sans interrogation, par la
même analogie que nous venons de voir pour fywv. : — xi
aÇw'ç eîf« âiïOTtcai , 5 ti (/.a9wv , etc. ; Plat. : quelle amende ai-je
encourue pour avoir osé, etc. ? proprement : pour m' être mis
dans le cas qu'on puisse me dire : « qui t'a appris à. . . ? »
ti waôtov , pourquoi ? mot à mot : dans quelle disposition
étant ? ri iwc6wv creauTov etç touç x.p«T-Âpaç èveSaXeç ; quelle idée
avez-vous eue de vous précipiter dans le cratère de l'Etna?

DES DIALECTES.
§ 390. La langue grecque eut d'abord deux dialectes prin
cipaux : le Dorien, dont I'Éolien est la branche la plus an
cienne; et I'Ionien, d'où se forma I'Attique.
L'attique se perfectionna plus que les autres dialectes , et
devint , surtout depuis le siècle d'Alexandre , la langue com
mune des écrivains en prose, qu'ils fussent, ou non, d'Athènes.
C'est de cette langue commune que nous avons donné les règles
dans tout ce qui précède. C'est à cette même langue que nous
comparerons les différents dialectes.
Nous avons déjà indiqué les particularités les plus essentielles
de ceux-ci, dans le Supplément à la Ire Partie. Nous ne ferons
(m'en présenter ici un tableau résumé.
DIAI.ECTKS. 3H

I. DIALECTE D0RIEN.

§ 391. Le dialecte dorien était parlé dans tout le Pélopon


nèse, dans la Sicile, dans la partie de l'Italie appelée la grande
Grèce. Il a été suivi par Théocrite, Archimède, Pindare, et
les philosophes pythagoriciens. Les chœurs des tragiques en
offrent des traces nombreuses. C'est avec ce dialecte , mêlé
à l'éolien , que la langue latine a le plus de conformité.
1. Les Doriens mettent A pour E : ye (certe) —yx.
A p. H : -/ftioç — aXioç ; <pvf\yt\ — <pap.a ; iroitAvfv — Tvoi^av.
A p. o : eïxofji — eïxa-ri (où l'on voit encore T p. 2).
A p. ci résultant d'une contraction : iïpô>To<; — irpàToç; nosetàùv
— noaei&âv. Nota. Les formes primitives sont TrpoxaToç, inusité,
Tloffeioawv.
A pour oy, au génitif de la première déclinaison : a^p-roù —
aî^jj-axà, § 176.
2. Cl p. OT : Sio^ûv — osi£où"v (o\£ovai); (3o0; — P"?; 'Xo'vou —
>.o'yw; ^oyou; — >.oywç, § 177. On trouve dans Théocrite des
exemples comme twç \6-mc (o bref) pour toùç Wxou? , les loups.
a p. aï dans certains mots : alloè, — àlat, , sillon.
3. A p. Z , 0 , et 2 : Zeuç — Aeuç ; |/.à£a — poi&iïa. ; ôapf —
à&pi, odeur.
k. K pour T, et T pour K : ttot6 — iroxa; ote — oxa : xeïvoç,
celui-là, tyivoç.
5. N pour A devant © et T : y,X6ov — yivÔov ; <piXTa-roç — (ptvTaroç.
6. 2 pour 0 : ©sa? — 2ioç ; ce qui prouve que le 0 avait quel
que chose de sifflant comme le th anglais.
7. T pour 2 : tu et tuvti p. ou, tu; tso; p. o-oç, tuus.
8. 2A pour Z : Gupiffàw et TupiG^w p. erupi'Cw.
9. Dans certains mots seulement r pour B : yXé-papa p. pxé-
<papa. n pour r. &â p. yvi, la terre. P pour a : 9<xQpoî p. «paùXoç,
vil.
10. Ils transposent le P : [3ap&wToç p. j3pà£to--roç. Quelquefois
ils le retranchent : g-xStctov p. cx^TCTpov.
11. Dans les verbes ils disent Tu^où;/.ai p. Tu^otaai; vo;ju£w p.
vopsw , § 216.
ÈTUTUTeu p. ètutîtou , § 232 ; TUTCTOisa p. TuVrouua ; Tui|/aiç p.
Tu^aç, § 233.
tutïte; , â(/.é"Xye; , crupiff^sî , p. Turc-reiç, âjisXyeiç, <jupi£eiç.
M2 DIALECTES.
tutctojaeç p. TuiTTOfiev ; TUTCTo'ji.£ffOa p. TUirrÔjAEÔa , § 233.
êTixpôev , p. êTu<p6ï)Gav , § 240 ; tiÔhti p. ti'ôykti , 3e personne du
singulier.
TUTCTOVTl et TU7TTOK71 p. TWTOUSl , §§ 237 et 233.
tuittev p. tutcteiv ; «ptXviv p. (pt^eîv , § 244.
<poiT7)v p. <potTav; (potTÎÎç p. (poiTaç ; ètpoiTT] p. è<poixa, § 212.
12. Dans les contractions : xriyw p. xàyw; x-Jiv p. xâv, K^EiTa
p. xaratTa (xal èyw, xal av, xal eraiTa).
Afoa. Ces deux derniers cas , cptX^v , cpotfîjv , et xf^yû , etc. , sont les seuls
où le dorien préfère l'H. Du reste , il aime en général a faire dominer l'A.
— On lit néanmoins dans Théocrite, totovôtiç, foicoror), p. ètotovOei;, otoo-
toïi; èXeXiîOyiç p. IXs/VqÔetç , etc.

II. DIALECTE ÉOLIEN.

§ 392. L'éolien fut d'abord parlé en Béotie; delà il passa,


avec les colonies éoliennes , dans la partie de l'Asie Mineure
qu'elles occupèrent, et dans les îles voisines, comme Lesbos et
autres. Ce dialecte est celui d'Alcée et de Sapho. Il ressemble
presque en tout au dorien ; de plus ,
1. Les Éoliens changent l'esprit rude en F, § 171; ou le
remplacent par un esprit doux sur les voyelles : vïppap. -/î^épa;
par un B devant le P : (3po'àov p. po'àov.
2. Ils échangent entre elles les muettes du premier ordre,
y compris le M : cnmaTa p. oji.jji.aTa; fiéXkta p. péXku; àfjuri
p. àfjiept.
3. Ils redoublent les consonnes après les voyelles brèves :
Ô(J(70V p. ÔCOV; ÔTTl p. OTl.
4. Ils disent âfAfju; p. %.eî; ; uf/.fz.eç p. ùpeiç , § 202.
5. Ils disent afypiTÔo p. afypiToij, Moucawv p. Mouffûv; Mou-
ffatç p. Mouffaç à l'accusatif, § 176. Et au nominatif (comme
les Doriens ) , TaXaiç p. TaXa? , malheureux.
6. Ils changent Oï en 01 : Mot ira p. Moùaa (comme tutïtoicoc
p. Tuirrouua).
O en T : ô'vujxa p. ovo[/.a; d'où Yy dans le mot franc, anonyme.
âv et oùv (infinitif) en aiç et otç : yeXaiç, 3<|«>iç, p. yeXàv, û(]/oùv.
Cette forme est très-rare.
Remarque. Au dorien et à l'éolien se rapportent plusieurs
dialectes secondaires qui ne nous sont connus que par quelques
vestiges peu nombreux, conservés particulièrement dans les
inscriptions. Ce sont le béotien , le lacédémonien , le thessa
DIALECTES. 313
lien , le macédonien , le crétois , etc. Ils sont du ressort de
l'érudition plutôt que de la grammaire.
III. DIALECTE IONIEN.
§ 393. Les Ioniens occupèrent d'abord l'Attique. De là ils
envoyèrent des colonies dans la province d'Asie Mineure qui
de leur nom fut appelée Ionie, et où leur idiome continua de
se parler, tandis que celui de la mère-patrie changea en se per
fectionnant , et devint le dialecte attique.
Les anciens poètes , Homère , Hésiode , Théognis , ont suivi
le dialecte ionien, avec mélange de quelques formes primi
tives, dont les unes ne se sont conservées que dans leurs
ouvrages , et dont les autres ont passé depuis dans d'autres
dialectes.
Les poètes qui , dans les siècles postérieurs , écrivirent en
vers hexamètres , comme Apollonius , Callimaque , Oppien ,
Quintus , prirent tous Homère pour modèle , en sorte que
l'ionien fut proprement la langue épique. Anacréon suivit aussi
ce dialecte dans ses odes. En prose , il fut employé dans toute
sa pureté par Hérodote et Hippocrate.
Les Ioniens aiment beaucoup le concours des voyelles et les
sons doux et mouillés ; ainsi ,
1. Ils rejettent toutes les contractions et disent : vooç, âoiàvf,
icaïç, xtocvsw, cpt^sew, au lieu de voG;, wovf, xaïç, xTavw, <pi>.eïv.
2. De TOTTEsai, ils font TûVreat et non totïi; de xéparoç, ils
font xe'pao; et non xépo>;.
3. Ils ajoutent des voyelles : â^ço; — â^çeo'i;.
k. Us résolvent a long en ae : aÔ^cx; — aeÔlo;.
ei et a en t\i : jxvvi[/.efov — [/.V7]f/.yfïov ; paoïoç — pVioio;.
au en tou : Saîïpx — Sb>ùp.a. ', éaufov — écotifov.
5. Ils changent les brèves en longues et en diphthongues :
j3<x<7i>io; — (BaciXYioi; ; £évoç — £etvo; ; vosoç — vowoç.
. Nota. Quelquefois , au contraire, ils mettent des brèves au lieu des longues
et des diphthongues : ^tnriov — é'<j<7wv ; — xpsiastov — xpé<j<70)v , 5 197.
6. Ils retranchent la première lettre d'un mot pour amollir
la prononciation : Wêu — eïë«; — yaîa — ala, la terre.
7. Ils mettent ET pour EO et OT : ceu p. otû" ; n^eùveç p. itXéo-
veç; TCOuOjAev p. uoisopiEv — iroio2pt.ev.
8. Ils évitent les aspirées : aut-iç p. aù(ti; ; èwûpàv p. è<popàv.
314 DIALECTES.
9. Ils changent n en K : ôxwç , xoré p. orou? , uroTé'.
10. Ils font dominer l'H dans la 1™ déclinaison : 50901. Ils
font le génitif pluriel en ÉnN, Mouaém; le génitif singulier
masculin en En : n^wa^ew , § 176.
Ils font en 010 le génitif de la seconde : >oyoto, § 177.
Dans l'une et dans l'autre ils font le datif pluriel en 21 :
MouffYici, ^.dyowri.
Ils disent à la 3e : iXkfatom p. ëaatxti, § 184.
Ils ajoutent dans les trois déclinaisons la syllabe *i, § 190.
Ils déclinent en 10; les noms en iç : TroAiç-mftioç, cf. § 23.
1 1 . Dans les verbes ils* négligent quelquefois l'augment : "Xàëe
p. e^aëe.
Ils disent : irepvfaw p. irepàaw, § 219; ôpéofxev p. âpaojjt.ev —
ôpwj;.ev, § 234.
èxeTuçea p. ètetuçeiv , § 235 ; tetItim; p. T£T>.yixwç , § 222.
TU-rcTeoxov p. etuittov, § 230; enviai p. zyji, § 229.
TUTCTOiaTO p. TWTOIVTO, § 236 5 TUTUTÊfAeV , TUTCTEjJt.evai p. TUTCT£tV,
cf. § 244.
IV. DIALECTE ATTIQUE.

§ 394. L'attique , en devenant langue générale , ne put man


quer d'éprouver des altérations sensibles. Les grammairiens
donnèrent le nom d'attiques purs aux auteurs du bon siècle,
et appelèrent exclusivement attiques certaines formes em
ployées par ces auteurs et tombées depuis en désuétude.
Les attiques purs sont, pour la prose, Thucydide, Xénophon,
Platon, Isocrate, Démosthène, et les autres orateurs du même
temps. Pour la poésie dramatique , Eschyle , Sophocle , Euri
pide, Aristophane.
Tous les écrivains postérieurs à cette époque sont compris
sous le nom d' ËM.7iveç , par opposition aux anciens et vrais
attiques, dont au reste ils se rapprochent les uns plus, 1er-
autres moins. On appelle Atticistes ( Àtthuctoci ) ceux qui ,
comme Lucien, se sont efforcés d'imiter en tout les attiques.
La principale propriété du dialecte attique est le penchan:
à contracter tout ce qui peut être contracté.
Outre les contractions des noms et des verbes, qui son:
passées dans la langue commune, les attiques en ont d'autre"
qu'on peut voir à l'article Apostrophe , % 174.
1. En outre , ils changent (surtout les nouveaux attiques )
s en E (ce qui leur est commun avec les Dorions) : £uv p. nfa:
DIALECTES. M5
en P : Sappeîv p. Sapcetv ; 22 en TT : repavra) p. upâffcw; Sà-
AaTTa p. &aAa<y<ra.
2. Ils ajoutent t à certains mots : oûtoot, otyi, pour outoç,
oùx, etc.
3. Us ôtent quelquefois i aux diphthongues et et ai : h p. eî? ;
tcàe'ov p. iv£tov; xAa'w p. xAaiw.
4. Dans la deuxième déclinaison , ils disent vew; pour vao? ,
cf. § 18.
5. Dans les verbes, âvsuya P- â'vwya; quelquefois ayvfoya
p. ay/iya — -^a, d'ayw; mais iya. est la véritable forme attique.
ôptopu^a p. wpu^a ; vîyayov p. -/iyov , §«209.
6. A l'augment de quelques verbes , H p. E : ï)WAov , etc.
Cf. § 205.
7. Au futur, TuitTvfow, § 214; è£eAw, xaAw, vo^-iw, §215;
et de plus : ivleuffoùpiai , comme les Doriens , pour uAeu<jou.ai ,
cf. § 216.
8. Ils font l'optatif en oiviv , pour oip , § 227.
9. La seconde personne de l'indicatif passif en ei , au lieu
devi,§226.
10. Ils disent à l'impératif ovtwv pour é-rutrav; £<t8wv pour
ÉffGwcav, §§ 242 et 243.
Tels sont les principaux traits qui distinguent le dialecte
attique de la langue commune ou hellénique.
La langue commune, cultivée à Alexandrie en Egypte, sous
les successeurs d'Alexandre, y fut peu à peu altérée par le
mélange de formes étrangères , et de là résulta le dialecte
alexandrin , dont beaucoup de traces se rencontrent dans
l'Ancien Testament, et quelques-unes dans le Nouveau.
Enfin, des termes barbares et des locutions nouvelles s'in
troduisirent encore en bien plus grand nombre, lorsque Con-
stantinople fut devenue le siège de l'empire ; et leur mélange
avec la langue hellénique forma celle des, écrivains byzantins,
et, par suite, celle qui se parle encore aujourd'hui sous le
nom de grec moderne ou vulgaire.
316 ACCENTS.

DES ACCENTS.

ACCENT TONIQUE.

§ 395. 1. Dans tout mot de plusieurs syllabes, il y en a


toujours une sur laquelle on appuie plus fortement que sur les
autres. Cette élévation de la voix s'appelait en grec tovoç. Dans
les langues modernes , on l'appelle Accent tonique.
2. Toutes les langues ont l'accent tonique. On le remarque
moins dans la nôtre, parce qu'il y est plus uniforme. En effet,
dans tous les mots à terminaison masculine1, sans exception,
la voix appuie sur la dernière syllabe : vertu, triomphant ,
adorateur. Dans les mots à terminaison féminine, elle appuie
sur la syllabe qui précède Ye muet : triomphe, sanctuaire,
adorable 2.
On le remarque davantage en italien, parce qu'il y est plus
varié, pouvant être sur la dernière, virtu; sur la seconde en
reculant à gauche, ambre; sur la troisième, toujours en recu
lant, amâbilei.
Que l'on compare le ton de la syllabe accentuée dans les
mots précédents , soit italiens , soit français , avec celui des
autres syllabes; et, si l'on n'a pas une idée de l'harmonie que
produisait l'accent grec, on aura au moins, de sa nature, l'idée
la plus nette qu'on puisse s'en faire sans l'entendre prononcer.
1. On appelle terminaisons masculines toutes celles qui n'ont pas l'e muet ; terminaisons
féminines, toutes celles qui ont l'e muet.
2. Il est impossible de ne pas sentir, dans les vers suivants, une élévation de voix
très-prononcée sur les syllabes imprimées en italique :
*"\ Le masque tomba, l'/iomme reste
Et le héros s'évanouit. Rousseau.
L'arbre tient bon ; le roseau plie ,
Le vent redouble ses efforts. La Font.
Le dieu , poursuitianf sa carrière ,
Versai* des torrents de lumière
Sur ses obscurs blasphémateurs. Le Franc, de P.
3. Pour abréger, nous substituons aux mots techniques pénultième et antépénultième,
les mots seconde , troisième ; bien entendu que c'est toujours en commençant par la
dernière. Ainsi , dans TSTvp.|xévo; , V-é sera la seconde ; et dans âvôpwitoç , âv sera la
troisième.
ACCENTS. 317
3. En grec, l'accent porte sur une des trois dernières syl
labes, sans pouvoir jamais reculer plus loin que la troisième.
our la dernière : TcoTapç. Le mot ainsi accentué se prononce
tout a fait à la manière française.
Sur la seconde : vip'pa. L'a est très-faible , et l'é sonne à
peu près comme è dans ils aimèrent.
Sur la troisième : av8pwro;. La voix s'élève sur av , et se
rabaisse sur ôpwiroç , comme , dans l'italien amâbile , elle
s élève sur ma, et se rabaisse sur bile.

SIGNES APPELÉS ACCENTS.

On appelle, par extension, Accents, les signes destinés à


noter l'accent tonique.
Us sont au nombre de trois : l'Aigu, le Grave, le Cir
conflexe.

VALEUR ET PLACE DE L'AIGU.

§ 396. L'Aigu est le véritable signe de l'accent tonique.


Il peut affecter soit des brèves , xaikôç ; soit des longues , tuoi-
pfv. Il peut, en outre, comme on vient de le voir, occuper
les trois places. Mais pour qu'il soit sur la troisième, il faut
absolument que la dernière soit brève : woIÊjaoç , âvâpwTro; ,
àXyfQeia 4.
Si la dernière était longue, il ne pourrait être reculé plus
loin que sur la seconde : àvOpwTrou , vîf/ipa. La raison en est
que toute dernière longue est comptée pour deux brèves , et

1. a est bref, 1° au singulier, nominatif, vocatif et accusatif, des noms en a, génitif


i; : (jioûija, [ioùtrav.
2° Aux mêmes cas des substantifs en eia, qui ne viennent point d'un verbe en eûto :
àWiSeia, £'j|Aéveia.
3° Aux mêmes cas des adjectifs et des participes féminins en eïa et uïa, dont le
masculin est en 0; et en toç : yXweTci, Tstuepuïa.
4" Au vocatif des noms en rjç , rcoXÎTa ; et au nominatif poétique a pourTjç, tmrijXaTa
pour InitïiX&rrK.
5° Au neutre singulier <y<S(j,a ; au neutre pluriel Sûpa.
6° a, aç, i, sont brefs aux cas de la troisième déclinaison : itaïSoc, iraïSaç, paaiXeOut.
Cependant les accusatifs en ea, eaç, ont a long chez les attiques dans les noms en euç,
S 24. Les formes ioniennes, pa<7iXîja, paaiXïjai; , rentrent dans la règle générale.
7" Sont réputées brèves, quant à leur influence sur l'accent, les finales ai et oi,
partout ailleurs qu'à la 3e personne de l'optatif.
318 ACCENTS.
que si l'on écrivait ivôpMirau , vippa , ce serait mettre après
l'accent la valeur de trois syllabes, ce qui ne peut être *-.
VALEUR ET PLACE DU GRAVE.
§ 397. Le Grave n'est point un accent particulier; il se
met à la place de l'aigu, quand la syllabe accentuée est,
comme dans itoipfv et y.ol\6c, , la dernière du mot , et que ce
mot est joint par la prononciation à ceux qui le suivent : ô
xocXèç iroipW, xo&o'î reçoit le grave, parce qu'il est au milieu
de la phrase. S'il était à la fin et que itoipv fût au milieu ,
xaXôç garderait l'aigu, et toi^'v prendrait le grave : ô TOt^-riv 6
y.aXoç.
Ce changement de l'aigu en grave avertit, non de baisser
la voix sur la syllabe qui en est marquée , mais de lui donner
une élévation moindre que si elle gardait l'aigu. Tel est le
seul usage du signe appelé accent grave , et on ne le trouve»
jamais que sur la dernière syllabe d'un mot.
VALEUR ET PLACE DU CIRCONFLEXE.

§ 398. 1. Le Circonflexe élève et abaisse la voix sur la


même syllabe. Il ne peut donc affecter que des sons qui aient
deux temps, c'est-à-dire, des diphthongues ou des voyelles
longues par nature 2.
2. Le circonflexe peut aller sur la dernière et sur la seconde,
mais jamais sur la troisième. En effet , la longue qui le reçoit
est produite, ou censée produite par l'union de deux brèves;
1. a est long, 1° quand il a un i souscrit.
2" Aux deux cas en a; et au duel en a dans la première déclinaison.
3° Aux génitifs en a , § 176.
Il est encore long, même au nominatif et à l'accusatif, 1° dans les dissyllabes en eux : Xem,
proie ; 2° dans les polysyllabes en eia, qui viennent des verbes en eûw : paaiXeCa, royauté,
de paffiXeOu ( fîasîXsia , reine, a l'a bref, parce qu'il vient de (HatnXeûs et non de {5<x<rt-
XeOto); 3° dans les adjectifs féminins de la première classe (§ 30), excepté nôriia,
vénérable, et 8ïa, divine ; 4° dans tous les féminins en a, génitif aç, qui ont l'aigu sur
la dernière, comme xap£ ; ou sur la seconde, comme 7][)ipa.
Nota. Si au contraire le nominatif a l'aigu sur la troisième, ou le circonflexe sur la
seconde , c'est une preuve que la dernière est brève : |ioïpa, àXriOeia, âxavfla.
2. L'usage apprendra dans quels mots a , i , u , sont longs par nature. Nous nous
bornerons à dire qu'ils le sont, 1" dans les noms de la troisième déclinaison dont le
génitif est en avo;, ivoç, uvoç , comme naiàv , raciâvo; ; 2" à la pénultième des noms
verbaux en |xa, dérivés d'un parfait où l'a est long ; ainsi, rcpâYjxa a le premier a Ions
par nature, parce qu'il l'est dans itéitpAya ; mais Toq^a a le premier a bref par nature,
et long seulement par position , parce qu'il est bref dans tétAxa..
ACCENTS. 319
ôpS)(j!.ev vient de ôpaopv, <j<S[/.a est réputé venir de co'ofAa, nrpày^a
de irpaaypLa; en sorte que toute voyelle ou diphthongue marquée
du circonflexe équivaut à deux voyelles séparées , dont la
première aurait l'aigu, ao —û; aa — à"; ii—îj; eo — où, etc. Si
donc l'on écrivait ôpùpSa , aw^aTa , ce serait la même chose
que 6pao[ji.s6a, coofia-ra ; et l'aigu aurait, contre la règle, trois
syllabes après lui. On écrira donc ôpiopisGa, <Tco|MCTa, irpay^aTa.
3. Par la même raison , il ne peut y avoir de circonflexe sur
la seconde , quand la dernière est longue. Ainsi l'on écrira
Svfpa, la chasse, et non Svipa, qui équivaudrait à 3-éepaa.
4. Mais si la dernière est brève et la seconde longue, cette
seconde, en supposant d'ailleurs qu'elle doive être accentuée,
aura toujours le circonflexe : [Aoîpa, à-r^oç, àoîTXoç, GûpLa, piïXkov1.
C'est donc surtout à la dernière syllabe qu'il faut faire atten
tion pour déterminer la forme et la place de l'accent.
APPLICATIONS DES RÈGLES PRÉCÉDENTES.
ACCENT DANS LES DÉCLINAISONS.

§ 399. On ne peut connaître que par l'usage et les diction


naires l'accent premier d'un nom, c'est-à-dire l'accent du
nominatif. Une fois cet accent connu, voici les règles qu'il
faut suivre.
I. L'accent reste sur la même syllabe où il est au nomi
natif, si la quantité de la dernière ne s'y oppose point :
TÎjzipa, ^oyoç, Troipfv, xopa£,
vî[Aepaç. 7.oyou. Ttoijjiivoç. xopaxoç.
II. Les variations occasionnées par la quantité de la dernière
consistent ,
1° A changer le circonflexe en aigu, quand la dernière de
vient longue :
[/.ouïra, ooukoi; , owpov, oûtoç,
(Aouaviç. SouXou. &wpou. aârvi.

1. De l'accent on peut souvent conclure la quantité. Par exemple, le circonflexe d'auXaÇ


fera voir que l'a de la terminaison n'est long que par position, et que, la position ces
sant, il redevient bref dans aOXaxoç. L'aigu de xrçpulj fera voir que u est long par
nature au nominatif, et que par conséquent il reste long aux autres cas, xrjpuxoç.
Nota. Quelques-uns écrivent xrjpuÇ avec le circonflexe, sous prétexte que u se prononce
bref devant i ; mais cela n'influe en rien sur sa quantité naturelle.
320 ACCENTS.
2" A rapprocher l'aigu vers la fin , dans le même cas :
â^yfâeia, av6pio-o;, EW/;veç, cwjzaTK,
àVniÔeiaç. âvôpwTvou. ÈTAvfvtùv. cw[/.aTtdv.

Remarques. 1° L'w des génitifs ioniens comme iiïi^ïiïa^w ,


et des terminaisons attiques «oç, ewv, comme Mevé^swç , âvw-
yewv, to'Xeu;, ne rapproche pas l'accent, parce que, dans ta
prononciation , l'a qui précède cet <o ne fait pas un temps :
Mîjvtv oEetSs, âti, nr)X7]ïa8E(>> 'A^tXrjoç.

sîxepw;, (pt^oye^w;, et quelques autres semblables, suivent la


même analogie.
2° Les finales oi et ai , étant réputées brèves , ne changent
rien à l'accent , et n'empêchent pas la seconde de prendre un
circonflexe.
pioGca, [Aoùffat; avÔpwivoç, âvSpWTrot; irpoçiifttiç , icpoç^Tai.
Exceptez oïkoi, à la maison, pour le distinguer de [oî] olxot,
les maisons. Ce mot est d'ailleurs un ancien datif pour oïxu.
Cf. § 156, R. 2°.
3° Le circonflexe se change en aigu , quand la syllabe accen
tuée devient la troisième : crûpe , ffwpiaTo; , (rwpuxTi , etc.
III. Tout mot de la lre et de la 2e déclinaison qui a l'aigu
sur la dernière , prend le circonflexe au génitif et au datif des
trois nombres. Cf. § 15 et suiv., ««pafaf, %owti, à86ç.
Exceptez le génitif singulier des formes attiques , >.£&>; , vew; ,
gén. 'Xew, veto, § 18.
IV. Le génitif pluriel de la lre déclinaison ayant été primi
tivement en âwv ou ewv (cf. § 176) , a toujours le circon
flexe, quel que soit l'accent des autres cas : pùca, [/.ouaûiv ;
axavôa, â)tav9wv.
Exceptez les adjectifs et les participes féminins dont le mas
culin est en o? , et qui ont l'aigu sur la seconde : Çévn , &vwv ;
àyta , àyiwv ; TuuTojAevïi , iwropvtov. — Exceptez encore les mots
^prfdTTiç , ^pv)(TTO)v ; •/X.ouvtiç , ^ouveov ; ÈTYiciai , èTYisiwv.

V. Les accusatifs en o'a — w, des féminins en «5, § 27,


conservent l'aigu malgré la contraction : îtyoa — t^w. Ceux en
<6ç, comme at&wç, prennent le circonflexe : aîSoa — aï£âi.
VI. Les monosyllabes de la 3e déclinaison prennent l'accent
ACCENTS. 321
sur la désinence au génitif et au datif des trois nombres ; par
tout ailleurs ils le conservent sur la syllabe radicale :
S. Syfp , &?)poç , Siopi , S'vipa. D. 3"»ipe ,
P. S^peç, Svipâv, Svipoi, &7Îpaç. S'npotv.

Exceptions. 1° Les participes monosyllabes, comme wv,


Sei'ç, àouç, gardent partout l'accent sur le radical. Cf. §64,
(OV, OVTOÇ.

2° Les noms suivants prennent au génitif pluriel l'accent


sur le radical ; ils sont réguliers partout ailleurs : '
toxiç, imci£cov; &[i.w;, ^pwv; Tpcoç, Tpwwv;
Stoç, ^wwv; oùç, (3twv; KPA2, xparwv;
&aç, $a$&>v; cpûç, lumière, çwtwv; cpwç , brûlure, <pw^wv.
3° ira; fait au génitif et au datif pluriel 7ravTwv, notai. Cf. § 35.
4° 3p (êap) per ; x.9îp (xéap) cor, font -flpo; , KTipoç , pour eapo; ,
xéapoç.
VIL Les mots kumv, jwvoç; yuvvf, yuvaixoç (cf. § 185), et les
noms en np qui ont perdu l'e, comme ira-mip, irarpoç; âvrfp,
âvSpo; , s'accentuent comme les monosyllabes. Cf. § 29.
Le datif pluriel des noms en yjp reçoit pourtant l'accent sur
a et non sur ci : TCaTpaai, av^pact. Sur âuTpafft, voy. § 186, 3°.
AïijjLYi'Tifip fait AvffAviTpoç, AuffAïiTpi, AvfpiTpa , en reculant l'accent.
On le recule aussi dans 3-uyaTpa pour Suyotrépa ; Suyarpe; pour
Suyarépeç.
I. Accent premier dans les mots composés.
§ 400. 1. Les mots composés reculent l'accent sur la troi
sième autant que la quantité de la dernière le permet : <7o<pô; ,
<piXo<70(poç ; ô^oç, cuvo^oç. Gén. (fikoaôfou , auvo^ou.
2° Il y a pourtant des exceptions : eù«ëïfî , KepiY.«Xkfc , Sau-
(laToupyo;, et autres que l'usage apprendra.

II. Accent premier de quelques adjectifs.

1. Les adjectifs verbaux en xéoç et en wo';, composés ou


non, ont tous l'accent sur ti et sur ko? :
totéo;, cuvsktcoteoç ; àeixTtxô;, èict^eucTtxô;.

Burn. Gr. Or. 21


322 ACCENTS.
2. Les adjectifs verbaux en to« ont l'accent sur tôç ; mais
ils le reculent souvent dans les composés : xtyito'ç, siuxt-zitoç ;
toujours dans ceux d'à privatif : ôpa-ro'ç , àdpaToç.
3. Les adjectifs en soç — ou?, désignant le métal ou la matière
dont une chose est faite , suivent l'accentuation marquée ,
§ 178, sur jtpuGso;, xpuaoîï. L'w final du duel a toujours l'aigu
malgré la contraction : xPUff"? X.PUff«> xPufft">*
11 en est de même dans les substantifs contractes tA6g>, uXw ;
ÔffTêW , OffTto.
h. Les adjectifs en ooç—ouç, composés des monosyllabes voSç ,
esprit, tc^oùç, trajet, etc. , reculent l'accent au nominatif et le
gardent à tous les cas sur la même syllabe :
N. euvoo; — eûvouç ; G. euvou (et non eùvoou — eùvoù) ; PI. euvoi.
N. lïepticXooç — TrepiTCXoui; ; G. •rcepiiu'Xou ; PI. TteptTC^oi.
5. Les comparatifs et superlatifs de toute espèce reculent
l'accent le plus qu'il est possible : coçdç, ccxpoiTepoç , crcxpcÔTaroç;

ACCENT DANS LES VERBES.

§ 401. L'accent des verbes se recule autant que le permet


la quantité de la dernière syllabe1 : Xuu, êXuov, êWpiv, eWa,
èX'jcaj.r/iv , etc.
Exceptions.

I. Ont l'aigu sur la dernière, 1° les participes en <Sç, eiç , et


ceux des verbes en [n : XeXuxw;, XuGei'ç, îc-ra;, &i£oûç, (Wvu;.
2° Tous les participes aoristes seconds actifs : erawv, Xa6<6v,
èXÔo'w.
3" Les participes des composés d'et^i : ivapwv , £ovwv , etc.
ft-Les trois impératifs suivants : eîto, iW, eûpé; et de plus
chez les attiques : "ka&i, î£é.
II. Ont le circonflexe sur la dernière, 1° le subjonctif des
verbes en p.t , et celui des aoristes passifs de tous les verbes :
1. Les désinences a et a< sont brèves à l'indicatif : l\\iaa , i\vaa:_. Au participe ac
est long comme venant de av-r;, Waaç ; av est bref, Xvaav. Nous avons déjà dit que
ai et oi finales comptent pour brèves, excepté à l'optatif, comme vou,î(ot, çuXôttoi ,
9i).^oi ; vo|xi(7at, <puXâ$ai, ipiXr]<rat- Voy. p. 323, Rem. 10.
ACCENTS. 323
tiôw , iffTô, tt, TiKpûw. Cet w vient d'une contraction1. Cf.
§ 234.
2° Tout futur second ou attique : twcô , vojxtw ; ainsi que les
futurs des verbes en lu , ixw , vw , pw , § 120.
3° L'infinitif aoriste second actif : 'Xaêav, sûpeîv, eîtoîv.
4° L'impératif aoriste second moyen, au singulier : yevoù,
Xaôoù ; excepté Tpârcou. Mais on dit au pluriel yévecOe , ^aÔecOe.
III. Ont l'accent sur la seconde, aigu, si elle est brève,
circonflexe , si elle est longue, 1° tout infinitif en vat (excepté
les formes ioniennes en ^evai , § 244) :
XeXuxivat, Tiôsvai, îctavat, &i£dvai, âmevat.
^u9-?ivai , Ssivat , (TTÎivat , Couvai , wapavai.
2° L'infinitif aoriste 1er actif : vofusai, cpi'X-Tiaai, âyyeïlai.
3° L'infinitif aoriste 2 moyen : 'XaêsGÔai , î^écâat , yevécôat.
4° Tout infinitif et participe parfait passifs : lu.-Jouai , i«<pt-

Exceptez -/ijAevoç , 5caÔ7)[/.evoi; , sedens ; et les formes poétiques,


è'Xvi'XàjjLevoç (èlauvw) , àp7ipé(x.evoç (àpapiGxco) , èccuu.evo; (geuw) ,
à^iTY)'|ji.evoç (altTaivo)) , xi^vfjASvo; (x.L^av(o) , aXaX-/]<y()xt , àlal-^xevo;
(aXàojAcu) , àjcàyvicGat, àx.a^vf[j.evoi; et àx.Ti^ey.evo; (âxa^iÇw). Quant
à pV/îfAevo; et ôey(j.evo;, ils peuvent être considérés comme des
aoristes seconds moyens. (Cf. §208, à la fin.)
Remarques. 1° Des règles précédentes résulte l'accentuation
suivante de trois formes semblables :
INFINITIF. OPTATIF , 3° perS. IMPÉR. MOYEN.
<piV?j(jai , (piX-fl <J<xi , <pQ.7]<jai.
<puXà£ai , <piAà£ai , , <pula£ai.

L'infinitif «piAâl-ai ne peut avoir de circonflexe, l'a étant


bref par nature. Dans -cwtw , qui a deux syllabes seulement ,
et u bref par nature, ce sera toujours -ru^/ai.
2° Pour les contractions, voyez les verbes en (a, au, ow.
La syllabe contractée n'a de circonflexe qu'autant qu'il y a

1. C'est par cette même raison que les verbes en [il font au subjonctif passif tiQùSixcci
iiT(û[j.ai, 8iSû|i.œi ; excepté les formes attiques non contractes, TÎ6(o|/.ai, xoiOwij.ai. Voy.
§142,6».
*21
32/| ACCENTS.
un aigu sur la première des deux syllabes composantes (cf.
§ 398, 2). Ainsi : <pi)io[ji.ÊV — <pi"XoOp.ev ; mais ècpi'Xeov — èfikow.
3" Les participes actifs ont l'accent du nominatif sur la
même syllabe aux trois genres :
vo[Ai£<ov , vopu£ou<ja , vopuÇov.
(piX?)'(jtdv , (fù.ii<souaa. , <piXyj<jov.
tfik^aaç , «piVyffjaoa , (piXvicav.
i" Si un verbe comme ïS-n, S<fn, ?<pu, perd son augment,
ou met l'accent circonflexe sur la syllabe restante : fia , <pîî , fù.

accent dans les verbes composés.


§ 402. 1. En composition , les formes d'une ou de deux syl
labes reculent l'accent sur la préposition : £oç, àiro^oç ; cryk,
èmcy&ç ; itszi , irapesTi ; âye , â'vaye ; êlQÉ , araXQe. Mais on dit
par exception icpoçyévou , smXaSou. On dit aussi irapéffrai , parce
qu'il vient de Tracerai. — De même xaréôou, pour xa-raôeco;
mais si , dans ces impératifs aoristes 2 , la préposition n'a
qu'une syllabe, la dernière prend le circonflexe : itpoçôoù, 7rpo-
£o0, âipoù. Au pluriel et au duel, l'accent se recule : 7cpo'<W6e,
<x<pec9e.
L'augment temporel conserve l'accent, parce qu'il résulte
d'une contraction : r^yè, ÛTrîîp^e ; eî^ov, irpoçeîjçov (On' — £«px5>
irpoç — «exov)- — ^n °-it ^e même, xaTÉa^ov, l'aigu sur l'aug-
ment e ; mais ol&x, cuvot^a, l'aigu sur la préposition.
Pour les participes composés irapuv, £uvwv, etc. , cf. § 401,1, 3*.
ACCENT DANS LES PRÉPOSITIONS.

§ 403. Toutes les prépositions de deux syllabes ont l'accent


sur la dernière. Cependant cet accent se recule,
1° Quand elles supposent l'ellipse d'un verbe : Sm pour
e-TKffTt; irapa pour isàpeijju (cf. § 378).
2° Quand elles sont après leur régime, ce qu'on appelle ana-
strophe, c'est-à-dire retrait : tû &m; oopûa^wv â.m; vnàç fa
yXoupupTiç.
Nota. Si l'adjectif était le premier, fXacpupîiç è-n\ vTjeJç , l'accent ne serait
pas reculé ; car c'est le substantif et non l'adjectif qui est le véritable régime
de la préposition.
à[/.<pi, âvTÎ, àva, £ta, sont exceptés de la règle de l'anastrophe.
ACCENTS. 325

EFFET DE L' APOSTROPHE SUR L' ACCENT.

§ 404. Quand une syllabe accentuée se trouve mangée par


l'apostrophe, l'accent qu'elle portait se place sur celle qui
précède immédiatement : Ta £eiV fim pour Ta £ewà t-K-n. —
TayaG' aù£aveTai pour TayaOà aù£aveTai.
Exceptez la conjonction alla, et les prépositions, qui perdent
tout accent : àXV èyco pour iXkà. èyw ; octc' aÙToO pour oÎtcq aÙToD.
Cependant les prépositions elles-mêmes conservent leur
accent dans wàp Zyivi, xày yow, à^. <povov, et autres semblables
(cf. §174, IV).

MOTS PRIVÉS D'ACCENT.

I. PROCLITIQUES.

§ 405. Tout mot grec a un accent. Les dix suivants en sont


ordinairement privés , parce que la prononciation les unit
presque en un seul avec le mot qui vient après , savoir :
4 formes de l'article : 6 , vî , oL , ai.
3 prépositions : èv, tic, (I;), êx (e£).
2 conjonctions : &l, (oc,.
1 adverbe négatif : où (oùx, oty).
Mais quand ces mots n'en ont plus un autre sur lequel
ils puissent s'appuyer, ils reprennent l'accent. Ainsi on le
donne à où à la fin d'une proposition : -k&ç yàp ou; pourquoi
non? — A (bç après le mot qui en dépend : Seôç «;, comme
un dieu. — Aux prépositions après leur régime : xaxôv &,.
Plusieurs le donnent , peut-être avec raison , à l'article ,
quand il signifie il : ô yàp $XÔe 3oàç im vïjaç Àjçatâv.
On a nommé ces mots proclitiques (de TvpoxXivw), parce
qu'ils se penchent, pour ainsi dire, en avant, et s'appuient
sur le mot qui les suit. C'est cette combinaison de procli
tiques et de mots accentués qui rend si harmonieux ce vers
de Racine , quoique tout composé de monosyllabes :
Le jour n'est pas plus pur que le fond de mon cœur '.

1. Les proclitiques sont les mots en caractères italiques. Par leur moyen, ce vers a en
tout cinq mesures, dont chacune parait faire un seul mot :
Le jour | n'est pas | plus pur | que le fond | de mon cœur.
326 ACCENTS.

IL ENCLITIQUES.
On appelle enclitiques (d'èyjtlivu) les mots qui s'appuient
sur celui qui précède, comme en latin que, dans hominumque
deumque ; et en français ce, dans
Est-ce Dieu , sont-ce les hommes
Dont les œuvres vont éclater ? Rac.
Les enclitiques sont, 1° t!;, tî, quelque, à tous les cas;
2° toù , tw pour tivoç , tivi ;
3° Les cas indirects des pronoms : [/.où, pi, p; o-oû", aot,
ni ; ou, oï, ! (p. aÙToS_, etc.) ; |uv, viv; ctpéwv, e><piffi, oçéa;, uçs;
c<pw p. <7<pwé (3e personne ; ctpûv et o-çàç gardent leur accent).
4° Tout l'indicatif présent de etju et de «pm^i, excepté les
secondes personnes e! et cpvfç.
5° Les adverbes indéfinis (cf. § 291 à la fin), i«6ç, mf, iroî,
ITOU , TCOÔl , TCoOév , TtOTÉ.
6° Dix autres adverbes : tcw , ré , toi , 3-/fv , yé , xé ou xev ,
TOp, p«, vu, vuv, donc (différent de vOv, maintenant).
7° Les particules inséparables postpositives Os et £s. (&£,
mais, n'est point enclitique.)
I. Si le mot qui précède l'enclitique a l'accent, aigu ou
circonflexe, sur la dernière, l'enclitique perd son accent, et
l'aigu de l'autre mot ne se change pas en grave :

DERNIÈRE DERNIÈRE
CIRCONFLEXE.

l Brève. avvip tiç. àvdpwv TE.


ENCLITIQUE < Longue. Seo; pu. Seco pu.
( Dissyllabe. Seoç <p*/iot. àvàpwv tivwv ; ôpàv Tiva.

IL Si le mot qui précède a l'aigu sur la seconde , cet accent


sert pour l'enclitique monosyllabe ; mais l'enclitique dissyllabe
garde le sien :

SECONDE AIGUË.

Brève. avopa Te.


enclitique l Longue. âv&pa pu.
( Dissyllabe. â'vàpa Tiva ; Xoyoç ègti.
accents. 327
L'enclitique dissyllabe garde encore son accent, quand le
mot qui précède a une apostrophe : iyaôoç &' ia?L. — uo^oi
O £tCl.

III. Si le mot qui précède a l'aigu sur la troisième , ou le


circonflexe sur la seconde (ce qui est la même chose, puisque
<îô[Aa vaut co'ojAa), il reçoit sur sa dernière l'accent de l'encli
tique :

troisième DEUXIÈME
AIGUË. CIRCONFLEXE.

/Brève. av6po)7uoç TIÇ. cwp.a T6.


enclitique ] Longue. KUplOÇ (J.OU. ooukôi; cou.
(Dissyllabe. JCUplo'ç CpV)(7t. SoWkôç <pT,ct ; ôpô>ij(iv xtva.

IV. Les proclitiques prennent l'accent de l'enclitique : ex


tivo; ; eî tic. Cependant où et et n'ont jamais d'accent devant
eijti, ècTi. {Voyez, sur ec-rt, flm. 3.)
V< Si plusieurs enclitiques sont de suite, celle qui précède
reçoit toujours l'accent de celle qui vient après : et tiç -ttva
«prci [Aot 7vapetvai. On voit que la dernière enclitique (xot reste
seule sans accent.
VI. Quelques enclitiques peuvent s'unir à d'autres mots
pour former des mots composés. Tels sont les inséparables 6e
et &e : etôe, w&e , Toio'çàe, ttAixo';^ l ; et plusieurs autres que
l'usage apprendra : ûçts, oîÏTe, toivuv, ôçti;, outivoç, etc.
Rem. 1° Les pronoms régis par une préposition cessent d'être
enclitiques , et gardent leur accent : rapt coù ; mxpà c<ptctv.
2° Les enclitiques gardent leur accent après un point, une
virgule, et en général lorsqu'il n'y a pas un mot sur lequel
elles puissent s'appuyer : coù y«p xpatoç ècù [Ae'ytcTov ; et et pou-
>.oivto, cè è^aTïaTÛev et non eî |3ouXoivto, ce è^araTtoev.

1. La particule 8e appelle sur la dernière l'accent de toïo; , r^Xixo; , 5v0a , et autres


semblables : Toi6ç6e, triXixôçSs, xoioOSe, tïiXixoùSe, evOâSe. A la question quo, Se se
réunit à l'accusatif du nom sur lequel il rejette son accent selon la rrgle des enclitiques:
olxôvêe, domum, 'Eps66ç8e, in Erebum.
328 ACCENTS.

3" La troisième personne du singulier l<ni est enclitique,


lorsqu'elle ne sert que de liaison : Seoç èutiv 6 tomtcc xuëepvâw.
Mais quand elle offre une idée complète et contient en elle-
même l'attribut, l'accent se met sur î : e<m 3-eoç, il existe
un Dieu.
Il en est de même toutes les fois que ?<m commence la
proposition, ou vient immédiatement après et, xai, |/iv, («f,
oùx, wç, ôti, itou, àll' pour àX>M, tout' pour TOÙTO.
4° L'accentuation ôpàv riva, âv&pwv Ttvwv, âv£pa [aou, est
contraire au principe général énoncé § 396 ; et quelques gram
mairiens voudraient que l'on écrivît ôpàv tiv«, àvàpûv tivwv,
av&pa (/.où. D'autres écrivent même âv£pà (aou, av&pa Tiva. Nous
avons donné la règle la plus généralement suivie.
Dénominations données aux mots d'après leur accent.
Ô^UTOVOV (dernière aiguë), StOÇ , TTOTafi-OÇ.
TreptffTvtofAevov (dernière circonflexe) ,
(îapuTovov (dernière sans accent) , TU7TTW.
irapo^uTovov (seconde aiguë), Xo'yoç, TETUjAf/.evoç.
irpoiracpo£uTOvov (troisième aiguë) , av9pwiT0ç.
TCpoireptaiï(o[/.evov (seconde circonflexe) , o"w(/.a , (fù.oïi(sa.
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES MOTS ET DES FORMES GRECQUES LES PLUS DIFFICILES CONTENUES
DANS LA PREMIÈRE PARTIE ET DANS LE SUPPLÉMENT.
[Les chiffres renvoient aux pages.]
Nota. Le plus grand nombre des verbes irréguliers rangés par classes et disposés alpha
bétiquement, pages 206 à 215 , ne sont pas répétés dans cet index. On n'y trouvera pas
non plus, du moins en totalité, les prépositions, les adverbes, les conjonctions et les inter
jections. On peut chercher tous ces mots chacun en son lieu.

à privât, page 166. àv-fy, 29. àv^p, 170,1. 3. pooWt, 202, n°2.
a (ÉTpairov), 109, n° 4. àvTiSixeco , 192. s Popeaç, pop^â?, 171.
<xyay<o|ju , 201. àvcôyw, 199, 210. po'uxo), 195.
aye, 163. âvwxet, 199. Pou, ppi, 166.
àpiyepxa, 191. a^ere, 197, §220, 2°. pouXojxat, 189, 195.
ày^a, 213. ao, a (G. sing.), 171. PoûXei, 201.
àyvipw, 174. aTCtfAi, etc. , 58. poûç, 177.
dyutEÛç, 175. dbniXauov, 192. ppeu-w, 117.
âslaeo, d'àei'Sw, 197. aTtrjupuv, 213. yaXto; (jffcw), 177, n° 1.
àr)fxt, àïiGéaaio , 190. aTiXotiç, onrXouç, 173. ye, 159.
'A0v)v2, 12. 'AtoXXw (acc), 175. yEXeûaa , 202, § 232.
'AÔTivïict, 156. (XTCOlTTStXaVTO) , 205. yeXowvTEi; , 202.
*A6u, 174. àpa, apa, 159. yéXcoç, 177.
at pour a (ttyouç), 202. apapa, ap7)pa, 191. yéVro, 214.
Ataç, 19. *Apv)ç, Mars, 177. yrçôw, yéyriôa, 113.
ai? pour aç (acc), 172. api, ipi, 166. ypaôç, 176.
oc«Tt, ataiv (D. pi.) 171. àpvoç, dpvàat , 176, n° 4. yuvTi, 176, n°2.
a.layyvt>}, 117. àpoWt, 202. Ftkim, 168, 1. 6.
àtw, 190. œpTcotÇtij , 113. Sa, Ça, 166.
aîw pouraîwva, 175. àuaov, ày^KJxa, 160. SafiEi'cTe p. Sau^TE, 203,
àxayixsvoç, 213. dada, àVra, 184, V. 1. 20.
àx^xoa, 191. àarpact, 176, n° 3. SÉyptEvoç, 191,1.15.
àxY|xÔEcrav, 203. arai p. vxai , 204. Ss'ÔTia, 111, n° 4.
àXi&o, àXe^cra), 120. fe, 162. Se'Sta, 111, 199.
aXéojjiai, ïiXeija(/.ï)V, 197. fopoç, 185. SÉStpiEv, Sei8iu.ev, 199.
à)a]Xtcpa, 191. atjSjw, aùljTfato, 120,1. 9. SeÎSw, 112, 189, §205.
àXt'<îXOu.at , 190, 208. aÛToû (esp. rude) , 47. SeÏvgc, 43.
àXXinXwv, 185. àtp' ^[/.wv, 7, 1. 9. SÉu-aç, 177,1. 42.
(ftXoç, 184. dy9o|xai, 195. SÉu-w, 117.
<ft<pt, 178. do>v-av (G. pi.), 171. SEŒ7lOTEa, 177.
àfiEÇ, a[i[A£, 187. awpxo, 213. orfidcovro , 202, n° 3.
àjXElVtOV, 183. po&Xw, 117, 194. SrjXovÔTi, 162, n°3.
àfjuptëéêTixai;, 215. pdxrco, 109,1. 6. At)[xtity)P, 29.
àfjicptâi, 195, 209. PaatXîjoi;, 25. SiatTato, StaxovÉd), 193,
àfjupovov, 170. PeëaiSç, 198. n° 4.
àfx^to, 185. PeXti'mv, 183. Siyajxu-a, 168.
avp. r,v, 203. (kVnaxoç, 183, 1. 10. &8oW, 138, n°3;204,
«ïvai, 20. pvîtreo , 197, § 220. §238.
àvÉyvioaa, 208. piVpt, 178, §190. Stxâacto, 196.
«MvoSa, 213. fiÀoCTTTCO, 109,1. 4. £îxr,v, 160.
330 TABLE ALPHABÉTIQUE
ôtcppoç , ôîcppot, 178. s'<o8a, 214, 215. £Ûvouç, 173.
Sdaxo, SÉaxo, 214. Èxarjv, 110. EÙpsa p. EJpûv, 35.
Evxvia, 197, n" 3.
8ûva(*at, 189, 211. £cpïiï6a, 201.
SuvÉlXXOtl , 204, 1. 6. IxXt'vOriv, 117, not. £Cfûr)V, 110.
Suç, 166. IxXuv, 140, 1. 11. Icpuv, 140, 11° 4.
8ixrso,197,n°2. IxXuov, 110. EVEa, lj(Eua , 197.
8ûp. 8S(xa, 178, §189. IxTïoSlOV, 160. £-/r)(Jt , 202.
vxx7i(xat, XE'xxr^at, 189,
8oiw, 203, 1. 19. iymMv, £/6t«7xoç , 38.
sa (pi. parf.), 203. n° 4. fyw, 194', 209.
IoXtiv, 214. IXao,(TWV , 182. %>, èMnfaw, 120, 1. 11.
iâXwxa, 190, 1. 22; 208, eXe'y/o), 104. Éw p. au , 203.
§249. e>e'ôev, 187. ew (G. sing.), 171.
lotÇa, 190, §251; 209, É[AEvai (infin. ), 206. âtoxa, 144,1. 9.
1. 21. ev, e'jaev (id.), 206. £tov, ioZatx, 206.
Eaxat p. Vrat, 204, 1. 7. ev p. Yjaav, 205. Éwv-Gv (G. pi.), 171.
Eyê7]V, 140. ÈvYivo6a, 214. ÉwpMv, 190, n° 6; 207.
È&l'aExo, 197, 1. 12. Mpoyjx, 214. &o;-É'to, 174.
£rva>v, 140, 208. EVtOXE, 162. EW<ru.at, 191.
Éyoïye, 187. eÇeXôj , 195. Zeuç, 176.
lySSa, 170, 1. 15. é'o, eTo, e&, 187. ' Cy, 194.
ËSâïiv, 110, 211. loixa, 191, 212. Çojvvuu.i, 140.
ÉSûcuje, 189, §205. loXira, ËoiXTOiv, 191, 11° 8. ?i interrogat. , 159.
ÈSviSoxa, 214. Eopya, ÈwpyEtv, 191, 11° 8. 3 (augment p. e), 189.
E8o,aai,196, 207, 1. 10. ÈWoV, 197, 212. ^oc, vj'ia, 146.
ISov p. sSoaav, 205. S7tniXou.£vo<; , 214. riya^ov, 191, n° 2.
ISpaxov, 200. £711(771(0, 214. ^yotTTEuv, 202, §232.
Eûpafxov , 207. Èxtijxa(Aat, 149. qvfMCt, d'àyt» , 104.
e'Suv, 140,1. 12; 205. £7tlX7]0£<J(i>, 192, 11° 4. y)Sï), ^Sïiî, 203.
ÈSÛffEXO, 197, 1. 13. e7cXeo, ettXeu, 214. ■f]8t;; àuxu.7i, 36.
Étou.ai, 114, 196. ÉxpaOov , 200, § 225. ^xï]x<w] , 203.
28ev p. ÉO^aav, 205. ipj&tmi, 178, §190. ^XOov, 207.
e^ev p. o&, 187. Épiç, EptSa, eptv, 22. ^iXixoî, 186.
èOÉXï)ti, 202, 1. 3. 'Epuiaç, 'EptArj; , 14. ^u.at, xaÔY]U.at, 145.
si (sec. pers. attiq.), 201. Èp^UY)V, 110. •?)jji.êpoxov , 200.
Et p. Xe et u.e, 190. Ep^to, 195. ^(xeXXov, 189.
Et (augment), 190. E<jav p. Etcav, 203, REM. ^[AU.at , d'aitxw, 102.
Etaov-Etwv, 190, 1. 20. ÉaOcov (impér. ), 205. ^v p. iî (erat), 56.
etaxo p. ^vxo, 204. ho, sois, 56. ^v p. Etpniv, 147.
eTSov, 207, 1. 12. IWua, 197, n° 3. îjv (infinit.), 194, 206.
eTev, 57. Ejtrt (dat. pi.), 176. Vrxa. 197> 207-
eixwi;, Èotxoiç , 212. Edxajjisv, 198. ^vôov, 309, n° 5.
EtXWat, 190, 1. 3. Etrxav p. laxïjtjav, 205, YJTrtTxâu.r,v , 192.
elXov, 206, § 247. §240. 'HpaxXîjç, 175.
zCkoyjx, p. XÉXEya, 99, not. iaxavat, 198. vîpapov, 191.
eïfxai, 144, 1. 10. £(JXÏ)5a[AT|V , 133.
•rçpyu-at, d'ap^w, 104.
E?[xapjjLat, 190. iayaoéfi, 178, §190. ïfpo) p. vipwa, 175.
eîjaÎ (clialect. d'), 206. Érepoç, 184. t)ç, vjît (dat. pi.), 171.
Etira, eTttov, 197, 206. £xXr,v, 140. ^3-Oa, 56.
Etpv)xa, 206. eÔ, 166, 193, n° 2. r]'<7<7(ov , tJxxojv , 183
EiaxiqxElV, 132, n° 6. EU p. EO-OU, 202. f| ' ùcÉêEta , 169.
DES MOTS ET FORMES GRECQUES. 331
*)ûyô[Aï]v , 190, n° 2. xÉovtoci , 149. v p. o-av final, 205.
•y r ' t t e\n
yJMÇ-7)60<, 11. X£'x,u|xai, 199, 11° 2. vaûç-vEwç , 176.
3aX<p8eîç, 168, n° 4. xrjvo,;,184, III. V£, VU), 166.
Sâaatiiv, Sarroiv, 182. xXato-xXâato, 94. VEjXO), 117.
J&aTÉpto,185,n°9. xXaw - xXaucouiai , 194 , V£lO-V£Ô<TOf/.at , 1 94 , § 2 1 3 .
3-£>W-^(TO) , 195. §213. V£io;-«), 17, 174.
Osv, Oi (désinences), 156. xXei';, xXeïç, 22, 175, vojjttw, 195.
J&eoj-S-£Ûao|ji.ai, 194. §183. vouaSjw, 196.
3-ps^ojxai , fut. de tpiyus , xpï, 178, §189. vd[/.w<r(acc), 172, §177.
194. XpU7CTCO, 109, 1. 3. voûç, 16, 172.
S-pt^-xpt^ô; , 21. xôpto, xupato, 119. vtç (participe), 205.
S\><]l(d, TUtptO, 194. xûtov, xuvo'ç, 176. vti p. <ji final, 204.
©ojfxaç, 171. Kw, 174. Çw p. <rco (fut. en), 196.
i démonstratif, 184. Xâaç, Xîç, 177. O (TETpOTTa), 111, U° 5.
î8t)ç, laSïjç (patron.), 179. Idée p. eXocSe, 191, REM. 6 aÙTÔç, 42.
ISpuvOviv, 117, not. 3. Xaêoîsa, 202, §233. «Se, 41, 184.
I8p5> p. lâptoxa, 175. Xajxêavw, 109, 208. bSi, 184.
Veuioii , 144. Xav6avw, 109, 208. oÇoj-ô^/iffw , 195.
'l7)50Îiç, 176. XeÎtoo, 109, 111. oi p. ou (XaêoTo-a), 202.
ïxwfju, 201. XÉXaôov, 190. oïSa, 211.
ïv p. oT, 187. XeXûto, 200, n° 2. o'iSavu, 190, n° 4.
tofxevp. Ïo)[asv, 203, 1.20. XéIjeo, 197, n" 2. oïsi , jtyet, 201.
T?ov, 197,1. 11. Xe(OÇ , Xe(Î> , 1 7. oir)v p. ot(M, 201.
tintera, 172, 1. 10. /Vr^Sa, 12. oixot (domi), 156.
tç, laç, tcovï) , 180. Xi'ç, Xïv, 176. oio(G. sing.),172,§177.
ïo-ât, sache, 148. XuGeïu-ev, 75, n° 2. o?ou.ai, 195, 212.
to-raio, 141. Xûxoç, acc. pi., 311, n° 2. otoç, 6'<toç, 186.
toi, tojya, 187. Xoo-eta, 66. oïç et oTç, brebis, 177.
iw (fut. attique), 195. Xwiwv, 183. oÎo-e, 197, 1.17.
?côv, 147. (xâSSa, 309, n° 3. oTaOa, 201, 211.
(wv (Kpov(wv), 179. [xayou.ai, 195, 196. oicrt, oio-iv (dat. pi.), 172.
xa (aoristes en) , 127. (AEituv, 38, 182. oïo-(o, oiuÔ7icrou.ai , 207,
xàyw, 170. (aeiow, 183. y L 17-
xà3 ouvauitv , 170. u.ÉXei , [/.EX^ust, 195. oïyioxa , 214.
xotÔEuSw, 192, 195. [/.eXitoÛi; , 34. ôXeï, d'6Xoîip.ai, 201.
xaîw, 110, 194. [/iXXw, 189, 195. ôXi'Çcov, 182, n" 3.
xaXÉai, 95, not. 3; 195. u.Eu.a<oç, 198, n° 2. oXXuu-t, 195, 210.
xap/io, 117. [/.£[/.ë}.ETat, 214. du.vuu.1, 95, 210.
xàv, 161. (jts'u.6Xcoxoc , 214. o'vap, 177, §187.
xcÉpv), 178, §189. f/i[AY]va, 188, n° 4. OVtVT)U.t, 141, 212.
xap^ojv, 183, 1. 12. [AE[AV7ip]V, -0)|XV]V, 200 , ovou.at, 95, 212.
xàxa, 170. REM. ovtwv (impérat. ), 205.
xaua^aiç, 214. pw , 117. ÔTTOtOÇOÛV, 186, n° 6.
xÉotrat p. xEtvTtxi , 204. (ae; , (jiEtjOa, 203. ôpaav, 202, § 231.
XEtdstifxat , 196. (jLt , si (dans les verbes en ôpÉw-ôpâio , 203.
x£xa(ji.ov, 190. w), 201, 202. o>iç, 21, 175, §183.
xÉxEuQa, 111, n8 2. (tîv, vi'v, 187. opcEo, 197, 1. 15.
X£xdpu0(iai, 199, 11° 3. u.v3 p. ftvaa, 12. OpW, OpCTl», 119.
X£xpaY(*£v, 199, 1. 5. u.vaopt.ai, 96. opiipuya, 191, §209.
XSXT»1[A7)V, XEXTCi')U.7)V, 200 v euphonique, 169. 6'ç, qui, 44.
332 TABLE DES MOTS ET FORMES GRECQUES.
oç, lo'ç, suus, 48. pâiov, 183. toioïto;, 186.
ouav p. ov, 205. ^eu, ^EÛaouat, 194, §213. TOU, T(0, 184, IV.
étrxEo'cpt , 1 78. pwcco, 102, 109,1.6. TOUVOU.0C, 170, 1. 8.
Steoiv, 184, V. 2aTCcpw, 169. tout(, TauTi , 184, 1. 5.
&TOU, StO), 184, V. ue'Oev p. o-oû, 156, 187. xpÉroo, 102 , 112.
où pV àùa , 162, n° 2. <txe3w, 195. xp^oj, 109,194, §213.
ouoei'ç, 185. uxov ( imparf. ) , 202. xpE'Xw, 5, 194, 207.
oOç-wtoç, 20. <7[iai (part pass. ), 95,101. rpt^oç, de 5pî$ , 21.
o&toœi, 184. orfMyu, ÈffftÛYijv, 109, n°2. TTO) p. ffdCO, 114.
ô^eXo;, 177, §187. (TTOipto, 116, n° 2; 119. TU, TOI, 187.
«xarpi, 178, §190. cttie'vSw, o-ice((Tb>, 104. tÛtttio, 98, sqq.
o^toxa, 214. s<r« (futur en) , 196. TUirnî<70) , 194.
7rapauTa, 132, n° 4. œteiw p. otw, 203, 1. 18. TUTtTECTXOV , 202 , 1. 9.
7rapaj(û9i(jia, 160. crrcXXc*, 115, 119. wj/otijiEv , 196, n° 2.
TOxp?|VO|/.r|<ja , 192. aTEÛxat, 214. Tiiçp. toûç,172,§177.
Ttâ^a, 178, n° 1. aux?), 12. TWUTOÛ, TWÙTtO,184, 1. 12.
tzâayw, 209. <ruvE'Çû>v((JuWw),192,n02. 6Yt^ç, 175, '§ 182.
rauto , 96. ovpfoSw, 167, 1. 22. uîo'ç, 177,1.22.
IIstpatE^, 175, § 182. ucpÉ, scpÉa, 46. C(J.Éç, 0[i[AE, 187.
ireTCpai'[A7]v , 200, n° 1. acpî, çrotai, 46. Swxp, 177.
TOTrvu[xat, 199, n°2. <rcpo)É, atpo) (eo*), 46. Stoto;, 182,1. 3.
totioÎOeiv,203,§235. atpwï, trcpw , acpto (pcm), 45. SmusyyLo\xtxi , 209.
to'p, 162, n° 2. 2ojxpaTr]v, 24, 177. tpavofxai, 196, 207.
7TEpT|(TW, 197. «5ç, 180. tpaivw, 115 , sqq.
TCtpiXlîfJlïlV , 200. TàvSpo'î, 170,1. 3. ipEÛfo), 109, 111 , n" 2.
7t£<ç>pa8aTai , 204. TEÔvâvai, 198, 209. <f£u?EÏTai , 196 , n° 4.
TO<ppaS(jtat, 199, n° 3. TÉGpajxjAai, 199. (p7]fi(, 147.
teXéw, 95, 195, n°3. <pi (ajouté), 178.
TTEcpuam, 198.
te'[xvio, 117. cpa»]ac, 140,1. 31.
m'opat, 196, 212.
te'o;, to'ç (adj. en), 150. tptXoiTjv, 83.
TrffA-jrpTijjLt , 140, 1. 36.
te'ptoo, 109, n°4. «MopiXa, 12.
Ttm-ra), 197, 212.
T£tXï)(OÇ , 198. (ptvraToç, 311, n° 5.
7uXaxou;, 20.
TETJJIOV, 214. <ç>oitvjv, 194, 1. 13.
TtXao-aw, 113.
TÉrpa^uat , 199, n° 1. tppa&o, 114, n°3.
irXÉov, ttXeïv, ttXeuv, 183.
TExpatpa , TETpotpa, 199, XapÎEi;, 20, 34.
tcXÉw, 193, §212; 194. note 3. yaptv, 160.
TtXEu<joti|jLa[ , 196. TéroyiMC! , 199, n° 2. X«p, 176.
*M)veï pi, 162, n°2. TExû^axat, 204,1. 14. ^Eiptov, 183.
ttXoûç, 172, §178. ttjXi'xoç , 186. yE'w,yEij(y(»,194,I.16etl8.
TcvÉw-TWEuaofji.ai , 194. TÎjvoçp. IxeTvoç, 184, III. y.pt'wç, 173, §179.
irdOt, ttoQev, etc., 156. TiYptSa<;-TÎYptç,175,§183 xptî. xp^Ta1' 19i- Ll°-
TOlEU[JI.EVO<; , 202. tiôeWi, 126, 204, §238. Xpuuoïïç, 172.
iro'aoç, 186. Ti8e'w, 141, 203. yàp. xai6, 170, 1. 11.
irpaoç, 180. T(p.â<7<0 p. TlJJWldW, 197. yô> p. xai ot, 170, 1. 11.
Trpaacw, 113, 114. TI[AÎJÇ-VJVT0Ç , 35. U, a<?É, 187.
•rcpoijpYOu, 160, 1. 14. Tt(J.WT|V, 87. |uyo), |ij/uYr|V, 109, n" 2.
TtpOUTpETOV , 192,1. 12. TIV, TEIV, 187. t.) 'yaôs, 169.
TtpOlJ^WV, 165, 1. 21. tIç, Ttvôç, 43 , 184. wviip, 170.J. 3.
irpSvro;, 182, 185. riç , Ttvoç, 43. W 'TOtV , OU (!) T0CV , 169.
ikoû, 26. tX<xm, 94, 140. wvoyoEt, 190, n° 4.
(SâStoç , ^tiiSioç , 183. toioçSe, 186. oSÙtoç, 184, 1. 12.
84, IT TABLE ALPHABÉTIQUE
70,!.! DE QUELQUES EXPRESSIONS GRECQUES EXPLIQUEES
ï, is,
', fil; DANS LA DEUXIÈME PARTIE.
M [ Les chiffres renvoient aux pages. ]
91, ii
"S; iifvEivxaKfiÉ'pEiv, page 308. èÇdv, Sôfcv, etc. , 280. otySmoç, ohy êri, 298,
llife{, 296. — àXXa, 226, ÉV àmrioa, iiti Sôpu, 287, n°8.
298. n°3. 6W, 234, g 289. — éW
sjij. ÎXXoç , avec et sans ar- Ipy o(/.at cppaaiov,303 , n° 4. où, 297, n° 13. — 3au-
1 ticle, 248. £<7Tl fSoi)Xo|A£V(0, 258, III. |Jia<7TOV 0<JOV, 302, 1. 6.
K.iioXXoç, ETEpoç, SnrXaffioç , £<7TIV olç, 237. OTOOÇ, oti, que, 228. — dans le
5,i. 242. ote, etc. ,303. discours direct, 298,
72.i e&Xo-ri,etTi'aXXo,300. Eli TtOtEtV TtVa, 260. n° 6.
|<; aXXwç te xa(, 295. lyio, 303; lxwv' ^09. ôri pi , et (jl-Jj on , 298 ,
12 av, 275, 295. — (Con- 1 après le comparatif, n°" 7 et 8.
I jonctions composées 242. oi tpijju , 292 , n° 4.
; de), 272, 295 rj pîv , 296. oùSeUô'çtk;, 292, n° 2.
av sous -entendu , 276, 3,auf*.aaTOV ô'aov, 302. o&toç, aux-/), 301.
l n° 8. xai, 225. — xalxaûxa, ocpEiXto , ôcpXicrxavo) , 305,
àvô'Sv, 301, n° 8. 301, n° 6. n°10.
' àvô<7a; , 309. xal wç, où8s «<; , 300, Ttaayw, 306, n°lll; to-
açcoç itoXXoû, — oùSevôç , n°10. 6wv, 310, 1. 22.
300, n° 2. xtvSuvEuEiv xivSovov, 262. 7lt!7TElJ£Tat r)]V ETIluiXElaV,
i, aÙTÔç, 5 aùxd; , 249, 257, xivSuvsijEtv,paraître, 304. 265.
xoùcpov V] veotïiç , 238. nXE'ov(Ti',oùSE'v),302,n014.
g 335. ■jtoie'w, 306, n°12.
<ifypi, jAÉ^pi, 255, 296. XavOâvw, 304.
pïa èjxoû , malgré moi, («t et vil , 296, n° 8. Troi^aat; av, 277, 1. 8.
255, I. 13. (xaôtov, 310. TTplV ï), TTptV (XV , 297.

?«p,227. jxâXXov, (juxXiOTa , 297. ayoXîj fE, 298.


SeivoçXe'yeiv, 230. [jtiXXto , 304. teXeutSjv, 309.
Séto, Seî, Séov, 302, 303. [aev oùv , 298. TplTaïOt àtplXOVTO , 239 ,
SiSaffXEtv (avec deux ac [asteoti [ioi toiv icpayjjta- 1. 24.
cusatifs), 261. tmv , 250 , 1. 8. xuyyâvui, 307.
SiSaaxEuôai ( avec l'accu- |r})OTi(tt«fom),298,n08. TUTTTExai TÙy)yà.ç iroXXaç ,
satif ) , 264. (xrixoiYE Svi , 297, n° 11. 265.
Sixatoî È7[AEV XlVOUVEUEtV , fiot , paraissant explétif, (pavEpo'ç, SrjXdç EÎjxc, 304,
239. 259. 1. 25.
lauToti , pour la 1" et la (jto'vov où , 297. cpaivojxat , Soxe'co , 307.
2epers., 249, n° 2. ô, ^i, tô, pour 8ç, $,, S, ais'ptov, 309.
eOeXovt^ç â-Krfii, 239, § etc. , 247. tp8av(o, 307.
296. oTSa, 305. yaîpw , 308.
e8e'Xw, 303, n° 3. oToç, 234 — oùSèv otov, wvp. o3v, donc,290, 1. 25.
eî, s? Wp, eÏOe, 298, n°3. 301. 6>ç, 235. —avecle super
E[xbçr|v(s. àv),276,n°8. oïoç, avec attraction, 301. latif, 243, n° 2. —avec
Elvat (ixeov. — vtiv), 303. oïo'ç te, capable, 301 ,1. 26. les cas absolus , 278 ,
eiç 'Aèïjvaç, eiç aoou, 283. oTff6'o3v8SpS<7ov,277,1.4. 1. 26. —avec l'infinitif,
EÏra, 296. Stooç, avec le superlatif, 277, g 368. — (Div.
ev toTç (jiaXi(JTa, 243. 243, n°2. — avecle fu acceptions de), 299/
?vi pour Iveijti , 290. tur indicatif, 274, n° 2. wep£Xov,ocpsXov,305,n°10.
TABLE ALPHABÉTIQUE DES LOCUTIONS FRANÇAISES
EXPLIQUÉES ET TRADUITES DANS CET OUVRAGE.
[Les chiffres renvoient aux pages.]

Avancé (en suis-je plus) ? Comment (je ne sais com


302 , n» 14. ment dire ce que je pense),
A, exprimé par le datif, Avant que j'arrivasse, 297, 236.
pag. 222, 256, 258; — n° 16. Conformément à la nature,
par npô; to avec l'infini Avant q. j'arrive, 297, n° 16. 258, § 336.
tif, 230 ; — par le génitif, Avantage (quel avantage me Conduire (il se conduit bien
250, § 326. revient-il ?), 302, n° 14. avec les amis qu'il a), 233,
A (agréable à entendre), 230, Avec (ne soupez point avec §287.
1.25. un impie), 257, 2°. Consulaires (les hommes) ,
A (habile à parler), 230,1. 20. Avec le jour, 258, 1. 11. 281.
A ce deg., à ce point, 240, III. Avoir (qu'as-tu à faire ce Continuez de m'aimer, 279,
A beaucoup près, 288, 1. 20 ; la ?), 310. n°4.
302, § 388. Avoir besoin de, 252, III. Contre toute attente, 288.
A condition que, 287, n° 5. Avoir toujours à la bouche , Courir ce danger, 239.
A (douze à douze), 283, II. 283, IL Craindre que , 291, n° 2 ;—
A droite, 287, 1. 37. B. C. que ne pas, 293, n° 1.
A jamais, 283, 1. 6. Beaucoup de, 248, § 319. D.
A la tête (je suis frappé), 262, Bien des fois autant, 243. Dans les bras (porter), 289.
III. Bien loin de, 297, n" 11. D'autres, les autres, 248.
A mesure (àei), 296, n° 4. Capable de, 301, n° 9. D'autant plus que, 234,1.21.
k moins que ne, 298, n° 4. Cas (faire cas de), 282. De, exprimé par le génitif,
A mon avis, 299, n° 9. Cause (noms de), 259. 222, 250; avec les verbes
A notre insu, 304, n° 7. Causer du déplaisir, 282. 252 ; — avec les adjectifs,
A part soi, 287, 1. 20. Ce n'est pas ma faute, 306, 253.
A peine fûmes-nous arrivés, n° 11. De pour par, avec le passif,
que ; voyez Nous ne fûmes Ce n'est pas la peine, 300, 264.
pas plutôt arrivés , que , n» 2. De (parler de quelque chose),
308. Ce que (vous moissonnerez ce 286, § 376.
A peu près , presque , 287, que vous aurez semé), 232. De la part du roi, 288, 1. 8.
1. 20 et 302, n» 1. Ce qu'on appelle philosophie, De propos délibéré , 302, 1°.
A plus forte raison, 299, 1.18. 248, §321. Défendre de, 229, 1. 31.
A prix d'argent, 251, 2°. Ce qui vient de Dieu, 288, V. Depuis que (à?' ou), 281.
A propos, 303. C'est de (avec l'infin.), 231. Des plus estimés, 243, n" 2.
A souhait, 285, 1. 5. C'est que ("fœp), 227, n° 2. Des plus étranges, 241.
A votre avantage, 282, II. C'est le propre de, 250 , De trois ans en trois ans,
Afin que (!va), 273, § 365 ; §326. 284.
(ôira;), 298, n° 5. Céder (le céder à qqn), 253, D'un côté, d'un autre côté ,
Agé de 20 ans, 272, §345. n» 2. 247, n° 2.
Aller (n'alla pas sur des Cela est bien, 303, n° 5. Devant la porte, 281, III.
vers, etc.), 309. Celui, celle (6, ri), 244. Devoir (marquant obligation,
Aller par terre, 284. Cesser, continuer de , 279. adj. verbal en téo;), 241,
Aller loin dans la sagesse, Cet (je suis de cet avis), 303 , § 299.
254, 1. 29. 1.5. Devoir (marquant un futur
Appréhendez plus le blâme Cet homme, 244, §308. ou un dessein), 304, n° 8.
que le danger, 242, n° 1. Ceux d'alors, 246. Digne de louanges , 253 ,
Apprêter à rire, 305, n" 10. Ceux du peuple, les plébéiens, 1. 23.
Après que vous aurez en 245. Dire adieu (renoncer), 308,
tendu, 273. Combien le blé se vend-il n" 17.
Assez pour ne pas, 277, n° 2. maintenant ? 251, n° 2. Donner (il n'est pas donné
Au bout de trois jours (ils Comme il est naturel, 301, à tout le monde de), 250,
arrivèrent), 239, §296. n° 10. § 326.
Au hasard, 307, n" 14. Comme il était, 303, n" 5. Distance (noms de), 263.
Au lieu de (Séov), 309,11. Comme on dit, 301. Du (le chemin du salut), 224,
Au nom des dieux, 288, V. Comme (rendu par (b?), 235, § 269.
Au pied du mont, 289, VI. 1.7. Du côté du nord, 289, 1. 4.
TABLE ALPHABETIQUE DES LOCUTIONS FRANÇAISES. S35
E. Il est possible, 231 , § 283 ; M.
301, n° 9, et 303, u° 2.
Écarter quelqu'un de, 252. Il est dans la nature que, 307, Mais, dira-t-on, 276, n° 4 ;
Empêcher (nous ne pouvons n" 13. et 298 , § 386, n» 1.
nous), 292, § 380, n°2. Il est deshommes, 237, §293. Malgré moi ( âxoov ) , 34 ;
Éloigné de dix stades, 263 , Il est étonnant combien il a (pia èuoû) , 255.
§345. profité, 302, n» 13. Manière (noms de) , 259.
En armes, 282, §373. Il existe des vertus, 224, § 268. Manquer les occasions, 253,
En quel lieu de la terre ? 254, Il convient, il sied, 231, § 283. n°2.
§ 330, II. Il faut, 231, 241. Manquer ( le peuple ne peut
En (prendre en pitié), 284. Il n'y a pas d'homme qui soit manquer d'être asservi si) ,
En temps de paix, 287, III. heureux en tout, 262, 1. 23. 308, 5°.
En flattant (participe) , 248. Il n'y a rien de tel que de , Matière (noms de) , 251, 1°.
Encore bien moins, 297, 301, n° 11. Même (rendu par xai), 225.
n° 11, et 298, n° 17. Il n'y a pas moyen , 303 , Même (je crains plus la honte
Enflé de ses richesses, 264. n" 2. que la mort même), 249 ,
Enseigner (SiSâaxeiv) , 261 , Il paraît, 231. n° 2.
264. Il s'en faut beaucoup , 302 , Miel (le lait et le) coulent
Entre autres, 247, n° 3 ; 295, n°l. des fontaines, 262, § 343.
n°3. Il vaut la peine (operœ pre- Mieux vaut se taire que de
Envers (la piété envers Dieu), tium est) , 300, n" 2. parler en vain, 242, § 301.
224, §269. Il y a en nous, 234 , 1. §. Moi-même, etc., 249.
Environ quatre cents,283, 1.7. Impossible (il est), 239, Moins (estimer) , 251 , 2°.
Est-ce que? 228, 1. 3. 301, n» 9. Moyen ( ils cherchaient les
Estimer beaucoup,286, §376. Instruit à avoir besoin de moyens de) , 274, n" 2.
Estimer moins, 251, n° 2. peu, 230,1. 7.
Estimer (je vous estime heu Instrument (noms d'), 259. N.
reux pour votre sagesse), Je le sais, 305, n" 9. Ne (pour défendre), 257, 273,
251, 4°. Je nie, je refuse, 292, n° 4. 291 ; — après les verbes
Et (adv. d'étonnement), 296, Jusqu'ici, jusqu'à ce que , négatifs, 293, § 382.
n°6. 283, 1. 5, et 296, n° 5. Ne pouvoir s'empêcher, 292,
Et cela, 301, n» 6. n° 2.
Etre du parti de, 282, 289. L. Ne... que (tu ne seras qu'un
Etre en état de , 301, n- 9. manœuvre), 298, n° 7.
Etre homme à, 301. La jeunesse est légère, 238.
La langue va plus vite que la Ne... pas même, 226, 1. 11.
Etre né pour, 307, n° 13. Ne reprochez à personne son
Etre occupé à qq. eh., 286, pensée, 253.
La plus grande partie de l'ar malheur, 227, § 276.
§376. mée, 240, II. Ni, répété, 226.
F. G. H. La plupart, 248, 1. 8. Nommé Socrate , 263.
Faire bien de, 306, n° 12. Lasser (ne vous lassez pas de) , Non plus (oOSs , \J.r\Si), 226,
Faire de grandes injustices, 279, n» 4. §272.
Le bas , le haut, 24fi, § 312. Non-seulement, mais encore,
262, § 343.
Faire cas de quelqu'un, 282. Le beau, le bon, l'être , 222, 226, §273.
Faire du bien à qqn. ,260. § 262. Nous ne fûmes pas plutôt ar
Faire parler qqn., 306, n° 12. Le lendemain, 245, 1. 36. rivés, que, 308, 4".
Falloir (il s'en faut beau Le même, 249, § 322 ; le o.
coup) , 302, n° 1. même que, 257, § 335.
Féliciter (ils félicitaient la Le mieux serait de, 297, Ombre (notre vie est une
mère d'avoir de tels en n» 10. ombre qui passe ) , 221 ,
fants), 234, § 290. Le plus qu'il est possible, §261.
Fils (sous-entendu), 245. 290, § 378. On dit, 221, 231, 1. 25.
Finir par, 309, § 389. Le plus vite possible, 243, n° 2. Oublier (rég. de ce verbe) ,252.
Gré (savoir gré), 282. Le premier venu, 307, Oui, en vérité, 296, n° 7.
Habile dans l'art militaire, n» 14. Ou plutôt, 297, n° 9.
253, 1. 27. Le prochain, 246, 1. 3. Outre cela, 287, 2°; 289, 1. 8.
Les véritables amis, 240. Ouvertement, 281, § 372.
I. J. Le travail est un trésor, 221.
Il en est de... , comme de, Lieu (noms de), 260. P.
306, n° 11. L'instabilité des choses hu Par (avec le passif), 264.
Il est juste que, 240. maines, 222, § 262. Par bienveillance pour lui,
Il est permis, 231, 301, n» 2. L'un , l'autre, 246, § 315. 259, 3°.
336 TABLE ALPHABÉTIQUE DES LOCUTIONS FRANÇAISES.
Par les oreilles (tenir) 251,3°. I Quk, exprimé par 8ti , 228 ; —exprimé par le participe,
Par jour, chaque jour, 285. I par l'infinitif, 229 j par le 276, n° 5.
Par inexpérience, 289. participe, 278. Si ce n'est que, 298, § 386, 1.
Par Jupiter, 290, n' 8. Que (rien d'étonnant que des Soit, soit que (etts), 228.
Part (j'ai part aux affaires), hommes se trompent), 231. Soin (je prends soin de), 256,
251 , 1. 'J. Que, après craindre, défen § 333, 2°.
Partager avec, 251. dre, prendre garde, 293; Soudain (la révolution sou-
Pas même ainsi (ne sic qui- — après admirer, 298 , dame), 246, §311.
dem), 300, n° 10. §386. Sous le règne de, 279, § 370.
Passage (paye ton passage), Que, relatif, 231 et suiv. Souvenir (je me souviens d'.
233, 1. 9. Que, après un comparatif, ce que j'ai fait), 233.
Passif (régime indirect du) , 242 ; — après £XXo;, st£- Souviens-toi que tu es hom
264. po; , 242. me, 278, n° 1.
Peu à peu, 285, 1. 15. Que faire? 306, n" 11. Suivre (rég. decev.), 256,3°.
Peu après, 285, IV. Que, suivi du subjonctif, 294. Sur peu d'hommes de hau
Peu s'en fallut que , 288, Quel (je ne sais de quel côté teur (rangés), 287, III.
IV. me tourner), 273, §363. Sur terre, 287, III.
Peut-être, 307, n° 14. Que lui ferai-jc ? 261. Surtout (d).).(o; te xai), 295,
Plaire (se plaire à) , 308, Quelque chose que vous ayez n° 2.
n" 17. à dire, 295. Style indirect, 275, IV.
Plus, répété, 234, § 289. Qui, relatif, 231 et suiv.
Plat à Dieu quel 305, n° 10. Qui ne soit capable (04-ciç u.r)
Plutôt que de, 288, 1. 16. ixSvoç è<mv), 274. Tandis qu'il faut, 303.
Pour (nous sommes ici pour Tel..., que, 234, § 289;-
cela même), 287, 1. 34. R. un homme tel que vous ,
Pour me décrier, 255, II. 301, n° 12.
Pour (expr. par le datif), Rapport (la nature a mis des Temps (quandiu), 251, 5°, et
249, § 322 ; et 258, § 337. rapports étonnants en 263 ; —(quando), 260, 4°.
Pour (expr. par le participe tre...), 307, n° 13. Tenir ( son agrandissement
futur), 248, § 321. Ravager un pays, 308. tient moins a ses forces
Pour ainsi dire, 277, §368. Repentir (se), 278, §369. qu'a...), 288, IV.
Pour aujourd'hui, 303, 2°. Reste (le reste du pays), 248, Tête baissée (çépuv), 309.
Pour ce que vous m'avez § 320. Ton esclave (6 SoûXo; ao-S] ,
donné, 301, n" 8. Rien ne nous divise comme 245.
Pour la patrie (combattre) , l'envie, 235, § 291. Tour à tour, 283, II.
285, III. Tout est commun entre
Pour un Égyptien, 300, n° 9. amis, 245, § 310.
Pour (infin. avec û;ir£), 277, Toutes les fautes qu'ont faites
§ 368. Sain d'esprit (il est), 262, les Lacédémoniens, 262 , 1.
Pour le dire en peu de mots, II. 22.
277. Sans la prudence, 225, 1. 16. Très-estimable, 300, 11° 2.
Presque, 297, n° 12. Sans le savoir, 304, n° 7. Trois mois entiers, 263, §345.
Prétendu, 248, § 321. Sans nécessité, 303, 1. 2. Trop pour, 242 , § 302 (cl
Prévenir, devancer, 307, n° Sans expérience des affaires 278, 1. 7).
16. (il est), 303,11» 4. u. v.
Prier de (avec l'info.), 229. Saurais (tu ne saurais échap
Prix (la santé est le prix de per), 276, n" 4. Un à un (xaO'svoc), 285.
la tempérance, 222, §264. Savoir gré, 282, et 301, Un homme célèbre, 240, IV.
Prix et estime, 251, § 327. n° 8. Un tel homme, 244, §308.
Se borner (la philosophie qui
Puisse cela, puisse-t-il ne pas Vers ces temps-là, 286, § 37fi.
arriver 1 275, 291 , n» 2. se borne à des paroles) , Vers le même temps, 289, VI.
Puissé-je (utinam) I 298, 296 , n» 5. Viser à un but, 284,11.
n° 3. Sentir (régime de ce verbe), Voici (expr. par t<«ï) , 227,
252, § 328. § 276 , 2».
Q- Servir (je me sers de ce que Voilà (auto; iaxC), 232.
Quand (exprimé par le génitif j'ai), 233, 1. 27. Voilà trois jours que, 263,
absolu), 279, § 370. Se souvenir (régime de ce § 345.
Quand je verrai, otocv, 295. verbe), 251, § 328. Vu que (SdÇotv), 280.
Quandje vis, ôte, 295, § 385. Si, conditionnel, 228, 274; Vulgaire (le), 248, § 319.
FIN.
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NOV 2 0 1926

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