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وهان ا
Faculté des Sciences آ ام
Département de Biologie
ا
Laboratoire de Physiologie de la
ا وا ااي
Nutrition et de Sécurité Alimentaire
MEMOIRE DE MAGISTER
Thème :
Soutenu en : 07/07/2010
Devant les membres du jury :
Devant le Jury composé de :
Qu’il me soit permis de présenter ici mes remerciements à tout un petit monde de
personnes qui ont rendu possible la présente étude et qui ont contribué à son élaboration sous
quelque forme que ce soit.
Je ne sais comment exprimer ma gratitude à ces deux personnes autrement qu'en leur
promettant d'agir comme eux avec des étudiants dans ma situation, si un jour l'occasion m'en est
donnée.
C’est avec beaucoup de gratitude que je remercie Madame Mehedi Nabila, pour sa
participation constante à ce travail, à mon co-encadrement, son soutien, et ses
encouragements… Plus simplement merci pour la complicité.
hamdoulillah, l’éternel et le tout puisant qui nous a donné la force et la chance de mener
ce travail à bout.
DEDICASE
Je dédie cet événement marquant de ma vie:
A la mémoire de mes grands parents disparu (hadj Abouhafs et hadj Bachir). J’espère
que, du monde qui est leurs maintenant, ils apprécient cet humble geste comme preuve de
reconnaissance de la part d’un petit fils qui prié toujours pour le salut de ses âme. Puisse Dieu,
le tout puissant, les avoir en sa sainte miséricorde.
A Mes parents, Vous avez guidé nos premiers pas dans la vie et travaillé durement afin
que nous ayons une assise solide pour affronter le combat qui est la vie, vos bénédictions ont fait
de moi l’homme que je suis aujourd’hui.
A mon oncle Abdelkader Bensaid, c’est l’occasion pour moi de vous réaffirmer toute ma
reconnaissance en témoignage de votre amour et aide. Tout le plaisir est pour moi de vous
dédier ce travail.
A mes Tantes et mes Oncles, frères et sœurs, cousins et cousines, merci pour votre
encouragement et vos soutiens qui ne nous ont jamais fait défaut. Soyons unis pour sauvegarder
la cohésion familiale
A tous mes amis, pour vous affirmer toute ma sympathie, mon amour, et mon amitié.
A Ma très chère et tendre fiancée Samira (Schtroumpfette), pour qui j'ai une attention
toute spéciale
RESUME
La tartrazine est un colorant alimentaire synthétique de nature azoïque, très largement employée
dans le secteur agroalimentaire et dans la fabrication de bon nombre de produits cosmétiques et
pharmaceutiques. Cependant, ses effets nocifs sur la santé restent encore peu connus, ce qui
laisse ouvert un champ d’investigation dans lequel s’inscrit ce travail de recherche. L’objectif de
notre travail est l’étude de l’effet d’une consommation subchronique de tartrazine sur la structure
histologique des reins, du foie, et du cerveau chez la souris Swiss.
100 souris des deux sexes sont utilisées. Les animaux sont répartis en 4 groupes
expérimentaux et un groupe témoin comprenant chacun 10 mâles et 10 femelles âgées de 4
semaines et pesant 15,56±2,46g.
L’expérience dure 90 jours durant laquelle les souris des quatre groupes expérimentaux ont un
libre accès à l’aliment et à l’eau supplémentée de tartrazine aux concentrations respectives de
0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%. Le groupe témoin reçoit de l’eau sans tartrazine. Quotidiennement,
sont mesurés la consommation de la solution de tartrazine, le taux de mortalité, les
transformations morphologiques et comportementales et hebdomadairement le poids corporel.
Au terme des 90 jours, les reins, le foie et le cerveau ainsi le cœur, la rate, les poumons, le
thymus, la vessie, les glandes salivaires et les glandes surrénales chez les animaux des deux
sexes, en plus de l’utérus et les ovaires chez les femelles et les testicules, les épididymes et les
vésicules séminales chez les mâles servent pour la détermination des poids absolus et relatifs.
Une étude histologique a été effectuée sur les reins, le foie et le cerveau.
- la dose sans effet observée (DES) est de 2012,05 mg/kg/jour chez les mâles et de 1667,79
mg/kg/jour chez les femelles, correspondant à la dose 1%.
- Une forte agitation et agressivité des animaux traités à 2,5% de tartrazine ont été
remarquées au cours du 2ème et 3ème mois de l’expérimentation.
- Les résultats de l’étude histologique sur les reins, le foie et le cerveau révèlent des
altérations sévères chez les souris du groupe 2,5% de tartrazine. Les coupes histologiques
du foie des animaux traités à 2,5% montrent une hyperplasie des hépatocytes et un
rétrécissement sinusoïdes (travées hépatocytaires rapprochées) ainsi qu’une dilatation de
la veine centrolobaire et un espace porte rétrécit.
- Au niveau du rein, nous avons remarqué un rétrécissement de l’espace de Baumann, une
réduction de la lumière des tubes contournés, une hyperplasie des cellules par endroit et
une dilatation des veines arciformes au niveau des jonctions cortico-médullaires.
- Les coupes histologiques du cerveau montrent une augmentation marquée des cellules
gliales au niveau du cortex cérébrale. Au niveau de l’hippocampe, il a été observé des
vacuoles entourant quelques cellules et d’autres sont vides. La densité cellulaire est
diminuée au niveau de la couche granulaire des neurones; la forme et le pourtour du
noyau sont légèrement irréguliers et l’organisation générale de la chromatine diffère
d’une cellule à l’autre. L’architecture tissulaire a mis en évidence des modifications des
travées du tissu conjonctif. sur le plan cytologique, les noyaux sont de contours et volume
irrégulier renfermant une chromatine de densité différente et mal organisé.
Mots clés : Tartrazine, toxicité subchronique, histologie, foie, cerveau, reins, souris Swiss.
SUMMARY
Tartrazine is coloring food synthetic of azo nature, very largely employed in the agro
alimentary sector and the manufacture of considerable cosmetic and medicinal products.
However, its harmful effects on health remain still little known, which leaves open a field of
investigation in which this research task fits. The objective of our work is the study of the effect
of subchronic tartrazine consumption on the histological structure of the kidneys, the liver, and
the brain in the Swiss mouse.
100 mice of the two sexes are used. The animals are divided into 4 experimental groups
and a reference group including/understanding each one 10 males and 10 females 4 weeks old
and heavy 15.56±2,46g.
The experiment lasts 90 days during which the mice of the four experimental groups have
a free access to food and the supplemented water of tartrazine to the respective concentrations of
0.1%, 0.45%, 1% and 2.5%. The reference group receives water without tartrazine. Daily, are
measured the consumption of the tartrazine solution, the death rate, the morphological and
behavioral transformations and weekly the body weight.
At the end the 90 days, the kidneys, the liver and the brain thus the heart, the spleen, the
lungs, the thymus, the bladder, the glands salivary and the glands suprarenal in the animals of the
two sexes, in addition to the uterus and the ovaries at the females and the testicles, the
epididymes and the blisters seminal in the males are useful for the determination of the absolute
and relative weights. A histological study was carried out on the kidneys, the liver and the brain.
In conclusion, the results obtained indicate that the subchronic ingestion of tartrazine to the
amount of 2.5% seems to cause a deterioration of the histological structure of the kidneys, liver
and brain. The ingestion of tartrazine with 1% seems to be the amount without effect.
Key words: Tartrazine, subchronic toxicity, histology, liver, brain, kidneys, Swiss mouse
ABREVIATIONS
Figure 1: Vaisseaux et canaux, Anastomoses entre les réseaux veineux portes et cave
(Université Michigan., 2000)
Figure 2: Vue 3D des vaisseaux et canaux du foie (IRACAD –L.Soler., 2000)
Figure 3: Métabolisme des xénobiotiques
Figure 4: Équilibre intoxication/détoxication
Figure 5: Vue 3D de la molécule de Tartrazine (d'après Kapor et al., 2001).
Figure 6: Schéma de répartition des souris par différents groupes expérimentaux
Figure 7: Consommation de la tartrazine (ml/j/souris) diluée dans l’eau de boisson aux
doses de 0,1%, 1%, 0,45% et 2,5% pendant jours d’expérimentation.
Figure 8: Croissance pondérale (g/semaine/souris) des souris mâles recevant pendant 90
jours de la tartrazine aux doses de 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
Figure 9: Croissance pondérale (g/semaine/souris) des souris femelles recevant pendant
jours de la tartrazine aux doses de 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
Figure 10: observation au microscope optique des coupes histologiques des reins des
souris mâles traité à 0,1% (B), 0,45% (C), 1%(D) et 2,5%(E) de tartrazine, et coupes
histologiques des reins témoin (A) (G× 10, coloration à l'hémalun-éosine).
Figure 11: observation au microscope optique des coupes histologiques des reins des
souris femelles traité à 0,1% (B), 0,45% (C), 1%(D) et 2,5%(E) de tartrazine, et coupes
histologiques des reins témoin (A) (G× 10, coloration à l'hémalun-éosine).
Figure 12: observation au microscope optique des coupes histologiques des foies des
souris mâles traité à 0,1% (B), 0,45% (C), 1%(D) et 2,5%(E) de tartrazine, et coupes
histologiques des foies témoin (A) (G× 10, coloration à l'hémalun-éosine).
Figure 13: observation au microscope optique des coupes histologiques des foies des
souris femelles traité à 0,1% (B), 0,45% (C), 1%(D) et 2,5%(E) de tartrazine, et coupes
histologiques des foies témoin (A) (G× 10, coloration à l'hémalun-éosine).
Figure 14: observation au microscope optique des coupes histologiques des cerveaux des
souris mâles traité à 0,1% (B), 0,45% (C), 1%(D) et 2,5%(E) de tartrazine, et coupes
histologiques des foies témoin (A) (G× 10, coloration à l'hémalun-éosine).
Figure 15: observation au microscope optique des coupes histologiques des cerveaux des
souris femelles traité à 0,1% (B), 0,45% (C), 1%(D) et 2,5%(E) de tartrazine, et coupes
histologiques des foies témoin (A) (G× 10, coloration à l'hémalun-éosine).
LISTE DES TABLEAUX
Page
INTRODUCTION ………………………………………………………………….. 1
RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES ……………………………………………….. 3
1. LE FOIE…………………………………………………………………………… 3
1.1 - Histologie descriptive ……………………………………………………... 3
1.1.1. Organisation générale …………………………………………. 3
1.1.2. La fonction du foie ………………………………………………... 5
1.2 - Détoxification des xénobiotiques ……………………………………… 7
1.2.1. Polymorphismes génétiques ………………………………………. 13
1.2.3. Variation environnementales des enzymes du métabolisme ……….. 13
1.2.3. Variation physiopathologique ……………………………………... 15
2. LES ADDITIFS ALIMENTAIRE ………………………………………………. 16
2.1 - Evaluation de la sécurité des additifs alimentaires …………………….. 16
2.1.1. La dose journalière admissible (DJA) ……………………………... 16
2.1.1.1. But de la DJA ……………………………………………. 17
2.1.1.2. La détermination de la DJA …………………………….. 18
2.1.1.3. La marge de sécurité …………………………………….. 18
2.2 - Evaluation de la consommation des additifs alimentaires ……………. 19
2.3 - Les colorants alimentaires ………………………………………………. 19
2.4 - Familles des colorants …………………………………………………… 20
2.5 - Réglementation des colorants alimentaires …………………………….. 20
2.6 - Effets des colorants sur la santé …………………………………………. 20
2.7 - La tartrazine (E102) ………………………..……………………………. 22
Structure et propriétés ……………………………………………………. 22
Métabolisme ……………………………………………………………… 22
Toxicité et effets indésirable de la tartrazine sur la santé ………………… 25
MATERIELS ET METHODES
1. Matériels utilisés………………………………………………………………….. 30
1.1. Animaux et leurs entretiens …………………………………………. 30
1.2. Produits et réactifs …………………………………………………... 30
2. Etude de la toxicité de la tartrazine ……………………………………………... 30
2.1. Toxicité subchronique par la tartrazine ……………………………... 30
3. Protocole Expérimental ………………………………………………………….. 33
3.1. La première phase ………………………………………………… 33
3.1.1. Suivi et observation de la toxicité subchronique …………. 33
3.2. La deuxième phase ………………………………………………… 35
3.2.1. Prélèvement du sang et d'organes de souris ………………. 35
3.2.2. Étude histologique ………………………………………… 35
3.2.2.1. Traitement des échantillons ………………………….. 35
3.2.2.1.1. La fixation …………………………………. 35
3.2.2.1.2. La déshydratation ……………………….. 36
3.2.2.1.3. La clarification ………………………….. 36
3.2.2.1.4. L'inclusion ………………………………….. 36
3.2.2.2. Traitement des lames…………………………………. 36
3.2.2.2.1. Etalement sur lames …………………………. 36
3.2.2.2.2. Déparaffinage ……………………….......... 37
3.2.2.2.3. Réhydratation ………………........................... 37
3.2.2.2.4. Coloration …………………………………… 37
4. Analyse statistique………………………………………………………………… 39
RESULTATS
DISCUSSION
Discussion…………………………………………………………………………….. 62
CONCLUSION
Conclusion…………………………………………………………………………….. 67
Références bibliographiques………………………………………………………….. 69
INTRODUCTION:
L'emploi des additifs et plus particulièrement des colorants de synthèse dans l'industrie
alimentaire, pharmaceutique, cosmétique et autres (textiles, papeterie...) ne cesse d'augmenter
depuis le début du siècle favorisant ainsi l'éclosion de nombreuses manifestations cliniques.
Si l'urticaire et l'œdème de Quincke sont les manifestations les plus fréquemment
rapportées (Champion et al., 1969, Fernandes et al., 1977), de nombreux travaux ont montré la
responsabilité de ces colorants dans certains cas d'asthme bronchique (Chaffée et al., 1977,
Delaney et al., 1977, Freedman et al., 1977, Girard et al., 1974, Rosenhall et al., 1977), de rhinite
(Freedman ,1977), d'eczéma (Sidi et al., 1956, Castelain, 1977, Pontanel et al., 1977), de prurigo
chronique (Castelain, 1977), de purpura (Kubba et al., 1975), de choc anaphylactique (Josef et
al., 1978), de certains troubles fonctionnels digestifs (Castelain et al., 1977), (ballonnement,
épigastralgie, troubles du transit, douleurs abdominales) et parfois de certains cas d'aphtose
buccale et de migraines (Castelain et al., 1977). Certains colorants sont plus incriminés que
d'autres: la tartrazine (E 102), le jaune orangé S (E 110), le jaune solide (E 105), l'azorubine (E
122), le rouge de Cochenille (E 124), le noir brillant (E 151), le rouge Ponceau (E 126),
l'érythrosine (E 127), l'amarante (E 123) et l'acide carminique (E 120) (Girard et al., 1981).
Les colorants azoïques et notamment la tartrazine (E102, un colorant jaune) sont bien
connus par leur particularité de développer des réactions croisées de type anaphylactique (asthme
et rhinites chroniques) chez des sujets présentant une intolérance à l'aspirine et aux anti-
inflammatoires non stéroïdiens.
Des travaux récents ont montré que des réactions à la tartrazine ont été rapportées de
temps à autre chez les individus sensibles. Les symptômes comprennent des éruptions cutanées,
une congestion nasale et de l'urticaire (Inomata et al., 2006), bien que l'incidence soit très faible
(1-2 personnes sur 10,000), et parfois provoqué de l'asthme chez des individus sensibles
(Moutinhio et al., 2007). il a été prouvé aussi que la tartrazine aboutissait également à des actions
mutagéniques et génotoxiques portant sur l'ADN cellulaire (Sasaki et al.; 2002).
Compte tenu de ces observations et d'études toxicologiques, une réglementation de
l'usage des colorants de synthèse dans les aliments et dans les médicaments a été mise au point,
limitant le nombre des colorants utilisés et précisant la dose journalière admissible (DJA)
(Custot, 1978, Kiger, 1980). Malheureusement, cette législation est loin d'être respectée et
d'autres études sont indispensables pour une meilleure évaluation du risque de l'emploi de ces
substances.
En Algérie, l'utilisation des colorants de synthèse est apparemment plus importante qu'en
Europe ou qu'aux USA. Toutefois, l'utilisation de ces substances ne cesse d'augmenter,
notamment dans l'industrie alimentaire. A notre connaissance, aucun travail n'a été pratiqué dans
ce sens, or les donnes publiées par les auteurs occidentaux et anglo-saxons ne peuvent être le
reflet de la situation en Algérie.
Nous nous proposons dans ce travail d'étudier l'effet de la consommation subchronique
du colorant synthétique la tartrazine, sur des groupes de souris Swiss à différent doses et:
De déterminer la dose sans effet observée (DSE)
D'évaluer les conséquences de ce colorant sur le poids relatif et absolu des organes
et les mouvements comportementaux.
D'étudier l'impact de l'intoxication sur la structure histologique du foie, des reins
et du cerveau.
Au préalable, nous consacrons une partie de ce mémoire à un rappel bibliographique en
rapport avec la tartrazine et notamment sur ses effets pathologiques sur la santé.
1. HISTOLOGIE DU FOIE
Le foie est un organe plein situé dans la cavité abdominale. C'est le plus gros des organes
humains. Il est entouré par une capsule conjonctive (la capsule de Glisson) qui s'invagine dans le
parenchyme hépatique permettant de déterminer des lobes.
Un endothélium, dépourvu de lame basale, formé par des cellules endothéliales et des
cellules de Küpffer, appartenant au système des phagocytes mononuclées de von Furth, recouvre
les plaques cellulaires dont il est séparé par un mince espace, l'espace de Disse, parcouru de
fibres de réticuline (Albert et al., 1995).
Les lobules ne sont pas séparés par du tissu conjonctif, sauf à chacun de leurs angles qui
sont occupés par les espaces porto-biliaires de Kiernan. Ces espaces porto-biliaires renferment,
au sein d'un tissu conjonctif dense, une ramification de la veine porte, une branche de l'artère
hépatique, un vaisseau lymphatique et un canal biliaire. Dans les espaces interlobulaires, compris
entre les espaces de Kiernan, cheminent des branches terminales de l'artère hépatique, de la veine
porte et du canal biliaire.
A la périphérie du lobule, les sinusoïdes ne communiquent pas librement avec les espaces
portes ou avec les vaisseaux. En effet, une plaque limitante de cellules hépatiques entoure la
périphérie du lobule et constitue une barrière continue d'hépatocytes entre le lobule, les espaces
porto-biliaires et les espaces interlobulaires. Seules des branches terminales très fines de l'artère
hépatique, de la veine porte et du canal biliaire peuvent pénétrer dans le parenchyme de chaque
lobule par les fenêtres occasionnelles qui perforent la plaque limitante (Bergman et al., 1996).
1.3. Fonctions du foie:
Les hépatocytes excrètent des acides biliaires (90% sont simplement transportés dans leur
cytoplasme depuis les capillaires sinusoides jusqu'aux canalicules, 10% sont synthétisés par la
cellule hépatique). Ils stockent les lipides, les glucides sous forme de glycogène, les vitamines;
ils transforment les acides aminés et les lipides en glucose (glyconéogenèse) (Fawcett et al.,
1997).
Les êtres vivants sont obligatoirement exposés aux xénobiotiques et doivent être capables
de faire face à certaines de leurs propriétés potentiellement délétères, telles que l’hydrophobie,
qui ne permet pas leur élimination de l’organisme ou leur réactivité chimique avec certains
constituants cellulaires. Compte tenu de la grande diversité et de la nature imprévisible de la
structure chimique de ces xénobiotiques, les êtres vivants doivent disposer d’un arsenal diversifié
d’enzymes (et d’isoenzymes) pouvant effectuer un large spectre de réactions chimiques sur des
substrats ayant des structures très diverses. Ces enzymes du métabolisme des xénobiotiques
(EMX) ont été classés selon le schéma de la figure 3.
Les xénobiotiques pénètrent facilement dans la cellule s’ils sont hydrophobes, mais ils
peuvent également en être expulsés via des pompes telles la PgP (Pglycoprotéine), produit du
gène MDR (multi drug resistance). Les xénobiotiques sont alors pris en charge par des enzymes
de phase I, dits de fonctionnalisation, dont les plus importants sont les cytochromes P450 (CYP)
qui catalysent une réaction de monooxygénation (Beaune; 1999).
De nombreux métabolites peuvent être produits; ils peuvent être plus ou moins toxiques
que le produit parent, ou, s’il s’agit d’un médicament, plus ou moins actifs. Les conséquences de
ce métabolisme en termes de toxicologie sont résumées dans la figure 4.
Certains métabolites sont plus actifs (pro-drogues), d’autres n’ont pas d’activité ou une
activité différente.
L’équilibre entre les métabolites toxiques et non toxiques, actifs et inactifs, dépend de la
nature et de la quantité des EMX dont l’expression varie fortement en fonction de facteurs
génétiques, environnementaux et physiopathologiques (figure 4).
• Nombreux isoenzymes
• Isoenzymes redondants
• Spécificité de substrat relative et chevauchante
• Activité spécifique généralement faible
• Variabilité d’expression importante
– induction/répression
– inhibition
– polymorphismes génétiques
– variations physiopathologiques
Tableau 2. Quelques exemples d’inducteurs chez l’homme.
Ces enzymes sont également sensibles à l’inhibition par des xénobiotiques, qui peuvent
bloquer leur activité enzymatique de façon réversible ou irréversible. De nombreux
médicaments, mais également des substances de l’environnement sont capables d’interférer avec
l’enzyme et de moduler ainsi le métabolisme d’autres xénobiotiques.
Ainsi chez un même individu, la capacité métabolique peut être largement modulée aussi
bien quantitativement que qualitativement, par des composés endo- ou xénobiotiques.
1.3.2.3. Variations physiopathologiques
Le foie est l’organe principal du métabolisme des xénobiotiques, et aucun autre organe
n’est aussi efficace sur le plan quantitatif. Cependant, dans d’autres tissus, le métabolisme peut
jouer un rôle capital dans l’élimination des xénobiotiques et la production in situ de métabolites
réactifs susceptibles d’être toxiques.
Les organes directement exposés aux xénobiotiques, tels que les voies respiratoires pour
les xénobiotiques inhalés, l’intestin pour les xénobiotiques ingérés, ou la peau, sont responsables
de l’effet de « premier passage » et sont des cibles privilégiées pour les xénobiotiques qui les
atteignent en premier (Perera, 1997).
Les organes « extra-hépatiques » expriment presque tous des EMX mais en quantité et de
qualité différente de ceux qui sont exprimés dans le foie.
En outre, les EMX peuvent de nouveau métaboliser des molécules produites dans le foie
et distribuées aux autres tissus par le sang ou la bile (intestin, côlon). Dans ces tissus, les EMX
peuvent ainsi produire des métabolites dont la production in situ, à proximité de cibles comme
l’ADN, peut expliquer la toxicité spécifique dans certains organes. La capacité métabolique, très
variable d’un tissu à l’autre, explique, dans une certaine mesure, la susceptibilité spécifique de
certains tissus en cas d’exposition à un xénobiotique. On peut ainsi évoquer l’exemple du cancer
du côlon et de la vessie et le rôle des polymorphismes génétiques (Déloménie et al., 1998), de la
toxicité pulmonaire de l’ipoméanol et de la toxicité rénale du trichloréthylène.
– au cours du développement, les EMX sont exprimées différemment que chez l’adulte ;
Un additif alimentaire est défini comme n'importe quelle substance habituellement non
consommée comme un aliment en soi et non employée comme un ingrédient caractéristique de
l'aliment, qu'il ait une valeur nutritionnelle ou non, dont l'addition intentionnelle à l'aliment pour
un but technologique dans la fabrication, le traitement, la préparation, l'emballage, le transport ou
le stockage devient, ou peut s'attendre raisonnablement à devenir, lui ou un de ses dérivés,
directement ou indirectement, un composant de cet aliment (Directive 89/107/EC, 1988).
Les additifs remplissent une variété de fonctions utiles dans les produits alimentaires, qui
sont souvent considérés comme allant de soi. Les produits alimentaires sont pourtant soumis à
beaucoup de conditions environnementales, tels que des changements de température,
l'oxydation et l'exposition bactérienne, qui peuvent modifier leur composition originale. Les
additifs alimentaires jouent un rôle clef dans le maintien des qualités et les caractéristiques de
l'aliment que les consommateurs exigent et ce, de la fourche à la fourchette. Les additifs
alimentaires sont rigoureusement réglementés et parmi les critères généraux d'utilisation, ils
doivent s'avérer utiles, sûrs et ne doivent pas induire le consommateur en erreur (Directive
94/35/EC, 1994).
Tous les additifs alimentaire ne doivent pas seulement démontrer un but utile, mais ils
doivent aussi répondre à une évaluation scientifique approfondie et rigoureuse de leur sécurité
avant d'être approuvés (Directive 94/36/EC, 1994). Au niveau international, il existe le Comité
Conjoint d'Expert sur les Additifs alimentaires (JECFA), l'Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Les évaluations reposent sur l'examen de toutes les donnés toxicologiques disponibles,
incluant des observations chez l'homme et dans des modèles animaux, à partir de ces données,
une dose maximale n'ayant aucun effet toxique démontrable est déterminée, c'est la "dose sans
effet" (DSE), utilisée pour calculer la " dose journalière admissible " (DJA) pour chaque additif
alimentaire. La DJA fournit une grande marge de sécurité et stipule qu'à cette dose, un additif
alimentaire peut être consommé quotidiennement toute la vie, sans aucun effet indésirable sur la
santé (Directive 94/2/EC, 1995).
La Dose Journalière Admissible (DJA) est une estimation de la quantité d'un additif
alimentaire, exprimée sur la base du poids corporel, qui peut être ingérée quotidiennement toute
la vie sans risque appréciable pour la santé. Ce dernier terme signifie dans la pratique, qu'au
stade actuel des connaissances, aucun n'effet toxique ne peut être attribué à l'additifs concerné
pour ce niveau d'exposition. On exprime généralement la DJA en mg/kg/j (Directive 21/11/ EC,
2005).
Les DJA servent à protéger la santé des consommateurs et à rendre plus aisé le commerce
alimentaire international. La DJA est une approche pratique de la sécurité des additifs
alimentaires et permet d'harmoniser les contrôles. L'avantage pour les autorités de proposer une
DJA pour chaque additif est qu'elle et universellement applicable dans des pays différents et à
tous les membres de la population (OMS, 1987).
Les critères généraux pour l'utilisation des additifs alimentaires exposés dans les
directives européennes stipulent que les additifs sont approuvés seulement s'ils apportent la
preuve de l'innocuité pour la santé humaine aux doses proposées. L'évaluation de la sécurité est
basée sur une revue scientifique de toutes les données toxicologique pertinentes sur l'additif
spécifique, chez l'homme et l'animal. Dans l'UE, ce travail est réalisé par le CSAH. Les essais
toxicologiques incluent des études à long terme et transgénérationnelles pour déterminer
comment l'additif est métabolisé par l'organisme et évaluer ainsi tous les effets toxiques
probables. Le point de départ pour établir la DJA est la détermination d'une Dose Sans Effet
(DSE) chez l'espèce animale la plus sensible. Le DSE est donc la dose en dessous de laquelle
aucun effet défavorable n'a été observé dans les études. Elle est exprimé en mg/kg/j. la DJA est
la DSE divisée par un facteur de sécurité, habituellement de 100 (Meyers et al., 1996).
Pour deux raisons, premièrement, la DSE est définie chez l'animal, pas chez l'homme. Il
est donc plus prudent de corriger ce facteur pour mettre en avant les différences de sensibilité
entre l'homme et l'animal. Deuxièmement, la fiabilité des tests toxicologique est limitée par le
nombre d'animaux testés. De tels tests ne peuvent pas être représentatifs de la diversité de la
population humaine, dans laquelle des sous-groupes peuvent exprimer des sensibilités différentes
(enfants, personnes âgées ou malades).
La couleur est l'une des qualités sensorielles premières parmi les plus importantes pour
nous aider à accepter ou rejeter des produits alimentaires particuliers. Alors que l'addition de
couleur puisse sembler à certains une utilisation purement cosmétique, il n'y aucun doute que la
couleur est importante dans la perception alimentaire du consommateur. Elle est aussi souvent
associée à une saveur spécifique et à l'intensité de cette saveur. Les colorants sont employés pour
ajouter ou rétablir la coloration d'un aliment et augmenter dés lors son attrait visuel pour le
consommateur. Le traitement des pois et la préparation des confitures peuvent mener à une perte
de couleur. C'est là qu'interviennent les colorants. Certains colorants sont utilisés uniquement
pour la décoration d'articles de confiserie ou de gâteaux. Masquer une qualité inférieure,
cependant, est une utilisation inacceptable des colorants.
Parmi les principaux motifs d'ajout de colorants, on peut citer, notamment:
- L'accentuation de certaines couleurs, qui sont naturelles mais plus pales que celles que
l'on associe habituellement à un produit alimentaire donné.
- Les colorants alimentaires sont utilisés pour ajouter de la couleur à une denrée
alimentaire, ou pour en rétablir la couleur originale (Codex Alimentarius, 1989).
Les colorants alimentaires sont testés par différents organismes à travers le monde qui
donnent parfois des avis différents sur leur innocuité. Aux États-Unis, l'acronyme « FD&C »
(indique que l'additif est approuvé comme colorant alimentaire, pour les médicaments et
cosmétiques) le nombre considéré est donné pour les composés artificiels, tandis que l'Union
européenne utilise le préfixe E (Journal officiel n° 197/EU, 1994) suivi du numéro international
(INS adopté par la commission du Codex alimentarius) (Codex Alimentarius, 1989). Le chiffre 1
pour les centaines (E1xx) indique que l'additif est un colorant. Les dizaines et unités indiquent la
teinte.
Jaune chrysoïne S (E103), jaune jaune solide (E105), jaune orange GGN (E111), rouge
orseille orcéine (E121), rouge amarante (sauf pour le caviar et les succédanés) (E123), rouge
écarlate GN (E125), rouge ponceau 6R (E126), bleu salauthréne (E130), brun noir 7984 (E152)
et l'acide tannique (E181).
Bien que des études précédentes n'aient montré aucun lien entre le trouble déficitaire de
l'attention/hyperactivité et les colorants alimentaires (Wilens et al., 2002, General Psychiatry,
1999), une nouvelle étude suggère que six colorants (E102 Tartrazine, E104 Jaune de quinoléine,
E110 Jaune orangé, E122 Azorubine, E124 Rouge cochenille A et E129 Rouge allura
(CFSAN/Office, 2007)), pourraient, lorsqu'ils sont associés à des conservateurs du type
benzoates (E210 acide benzoïque, E211 benzoate de sodium,...), modifier les paramètres
d'attention des enfants diagnostiqués TDAH. Les personnes souffrant de TDAH seraient
touchées au même titre que le reste de la population (McCann et al., 2007).
L'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) ne tient cependant pas compte
de ces études, invoquant un manque de rigueur dans la recherche (Europeen Agency, 2004).
Les observations des parents sont des indicateurs plus pertinents que les tests cliniques
(WebMD Medical news, 2004).
Quelques études majeures ont démontré une amélioration des résultats scolaires et une
diminution des problèmes disciplinaires dans des populations non touchées par le TDAH, après
suppression des ingrédients artificiels des cantines scolaires (Schoenthaler et al., 1986).
4.7. La tartrazine (E102)
4.7.2. Métabolisme
La tartrazine se retrouve dans le tractus gastro-intestinal où elle va subir l'action des sucs
digestifs et de le flore intestinale, car la flore bactérienne possédant une activité azo-réductasique
est responsable d'une transformation fondamentale: la liaison N=N est rompue, faisant apparaître
des amines cycliques qui peuvent alors avoir des cinétiques d'absorption différentes et à
différents niveaux (Christie et al., 2003).
La vitesse de dégradation est assez rapide, puisque 41% de tartrazine seront dégradés en 4
heures dans la lumière digestive. Cette étape est donc primordiale et a justifie la
poursuite de recherches sur le risque toxicologique induit (Edwards et Combes, 1984).
Quelques travaux expérimentaux ont confirmé que les molécules de colorants ne sont en
général que très peu absorbées mais il n'en est pas de même pour les métabolites produits au
cours de l'azo-réduction microbienne; ainsi 95% de la dose orale de tartrazine seraient absorbés
par cette voie chez le rat et l'on retrouve dans l'urine de 48 heures, 1% de tartrazine, 22%
d'acide P-acétomidobanzène-sulfonique et 75% d'acide sulfanilique (Combes et Haveland-Smith,
1982).
par azo-réduction, on obtiendra deux amines, l'une primaire, l'autre substituée; cette
réaction se fait avec un système enzymatique microsomal et le FAD comme coenzyme.
L'hydroxylation peut devenir une voir importante si la réduction n'a pas eu lieu.
La bile peut représenter une voie d'excrétion pour environ 5% de la dose ingérée.
Le composé d'origine et les dérivés conjugués qui seront hydrolysés par une glucuronidase
sont retrouvés dans la bile. Les produits d'hydrolyse peuvent être réabsorbé, si bien qu'une
circulation entéro-hépatique s'établit, s'éliminant ainsi rapidement dans les urines (Hoire et al.,
1999, Pan et al., 1999).
Figure 5. Vue 3D de la molécule de Tartrazine. Les ions Sodium Na+ sont représentés en mauve
(d'après Kapor et al., 2001).
4.7.3. Toxicité et effets indésirables de la tartrazine sur la santé
Moneret-Vautrin et al., (1978); Hesser, (1984) montrent que ce colorant semble le plus
souvent impliqué depuis la première observation signalée par en 1959 et 1977 (cité par Hesser,
1984), chez certains individus. Ce colorant alimentaire azoïque développe un certain nombre de
réactions adverses de type allergique comme du prurit, de l'œdème, de l'urticaire, de l'asthme et
de la rhinite.
Quatre personnes sur 506 malades prédisposés à des réactions allergiques ont réagi
positivement à la tartrazine par la voie orale (Green, 1974).
Par ailleurs sur 110 malades prédisposés à l'allergie; aucun n'a réagi à une solution de
tartrazine à 5% par contact sur la peau (De Saint blanquat, 1984).
Diverses expériences analogues ont été réalisées dans les années 70, mais les réactions
one été très rares lorsque la tartrazine était appliquée par simple badigeonnage.
Par contre, lorsqu'une méthode plus agressive est employée (test intradermique), les
réactions apparaissent et quelques observations aléatoires ont été faites. Parmi les tableaux
cliniques, les accidents cutanés sont les plus fréquents, il peut s'agir de dermites de contact
(réactivées et entretenues par injection de colorants azoïques, d'eczémas généralisés, d'éruptions
pigmentées, d'urticaire et oedème de Quincke chronique ou récidivant (Michaelsson et Juhlin,
1973. Moneret-Vautrin, 2003).
Par ailleurs, d'autres études cliniques soulignent également l'existence d'une sensibilité
croisée à la tartrazine et à l'aspirine. 50 malades sur 664 soit prés de 8% manifestent une
intolérance à la tartrazine et souvent aussi à l'aspirine. La réaction se caractérise par des
symptômes rhino-bronchiques ou pulmonaires, des céphalées, des oedèmes et de l'eczéma
(Juhlin, 1981; Collins-Williams, 1985; Dutau et al., 1996; Brigand, 1998).
Comme elle pourrait jouer un rôle dans un faible pourcentage de maladies lupiques
(COFER, 2005).
Chez l'enfant, les accidents allergiques peuvent aller jusqu'au purpura de Hénoch
(hémorragie capillaire) dans l'épaisseur de la peau (Dipalma, 1990; Kalinke et Withrich, 1999).
L'étude d'Ardern et Ram, (2001) a montré qu'il n'y a pas une évidence possible qui
confirme l'effet de la tartrazine et l'asthme. De même la dernière étude qui a été faite par Nettis et
al (2003) appuie ce résultat dont la prévalence est de 1% chez des malades présentant des
urticaires/angiooedèmes.
De plus, la banque française de données récentes du Cercle d'Investigations Cliniques et
Biologiques en Allergologie Alimentaire (CICBAA) relève une seule observation d'intolérance à
la tartrazine, rejoignant les prévalences d'intolérance de 1 à 0,12% estimées dans le littérature
scientifique (Young et al., 1987) et qu'aucun cas d'accident allergique grave lié à la tartrazine n'a
été déclaré ç ce réseau en France au cours des années 2002 et 2003.
Entre 1990 et 1998, douze médicaments ont été retirés de vente, parmi ces produits, la
vitamine C Vitascorbol, désormais commercialisée avec une nouvelle formule sans tartrazine. En
effet, plusieurs publications établissent un lien entre la prise d'antidépresseurs et analgésiques
contenant de la tartrazine et des manifestations allergiques ou intolérance chez des patients
(Lockey, 1997; Rosenhall, 1982; Volonakis et al., 1992; Bhatia, 1996; 2000). La tartrazine cause
souvent des réactions indésirables aux personnes allergiques aux anti-inflammatoires telles que
l'aspirine (Hong et al., 1989; Corder et al., 1995).
Dans les années 70, quelques chercheurs ont suggéré que les changements des habitudes
alimentaires ont coincidé avec une hausse du nombre d'enfants présentant des troubles du
comportement (Feingold, 1973). L'idée selon laquelle la tartrazine pourrait être liée à
l'hyperactivité a suscité beaucoup d'intérêt et une controverse considérable (Rowe, 1988).
En effet, la littérature scientifique actuelle ne soutient pas les régimes d'exclusion dans la
thérapie primaire des troubles du comportement d'après International Life Science international
(ILSI, 1999).
Dans certains nombres de cas, il semble qu'il y'ait une dégranulation des mastocytes et
libération de médiateurs chimiques tels que l'histamine. Toutefois de telles réactions peuvent être
développées indépendamment des facteurs immunologiques, c'est-à-dire sans liaison d'antigène à
des anticorps spécifiques IgE sur la paroi mastocytaire.
Les colorants azoïques dérivés de benzidine, dont la tartrazine, peuvent révéler des
potentialités cancérigènes (Belegaud, 1987; Prival et al., 2002).
Cependant, la tartrazine n'a jamais fait l'objet d'observations cancérigènes in vivo, mais il
faut souligner que la cancérisation dépend également de multiples facteurs apparemment non
liés, comme l'état nutritionnel. Des travaux scientifiques démontrent que la carcinogenèse
azoïque est le fait de dérivés liposolubles, mais dont l'action cancérigène par les colorants
azoïques hydrosolubles n'a pas été mise en évidence à l'heure actuelle (Nogaki et al., 1998).
Les effets mutagéniques des colorants alimentaires ont été recherchés sur Escherichia
Coli et aucun effet mutagène n'a été noté, pour les produits autorisés, et celà sur une gamme de
doses (Yoshimoto et al., 1984).
1. MATERIEL UTILISE
Les différentes expériences que nous avons menées dans le cadre de ce travail ont été
réalisées sur des souris Swiss, un animal qui se prête facilement aux études toxicologiques.
Composition %
Protéines 14,5
Lipides 7,5
Glucides 55,8
Vitamines hydrosolubles: A,D3,E,K3,B1,B2,B6,B12
Mais
Soja
Orge
Phosphate mono calcique
Carbonate de calcium
Pantothenate de calcium
Acide folique
Biotine
Acide nicotinique
Cuivre
Cobalt
Manganèse
Zinc
Sélénium
Fer
Iode
Magnésium
Méthionine
Composition
Mais
Son
Remoulage
Soja
Tableau 5: Spécifications de la tartrazine E102, selon le Codex Alimentaire et le de la
directive 96/77/CE de la Commission Européenne.
Cette première phase débute par l'élevage et la préparation, jusqu'à l'âge de quatre
semaines, des souris destinées à l'expérimentation. Au terme de cette période, 100 sujets des
deux sexes sont ainsi retenus avec un poids moyen de 15,64g (15,64 ± 4,88). Les animaux sont
répartis en cinq groupes de 20 individus, comprenant chacun 10 mâles et 10 femelles (figure 6).
Pour des raisons de commodité et de bonnes conditions de suivi (prise de sang, sacrifice), le
déroulement du protocole expérimental se fait progressivement en observant dans le début de
l'expérience un décalage de quelques jours à une semaine entre chaque groupe.
Durant les 13 semaines que dure l'expérience, les souris de chaque groupe expérimental,
ont un libre accès à la nourriture distribuée en quantité suffisante par ration de 100 gr d'aliment
granulé/jour. Les animaux sont abreuvés avec de l'eau supplémentée de tartrazine aux
concentrations de 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5% respectivement pour le premier, le deuxième, le
troisième et le quatrième groupe (Maekawa et al., 1987).
Une pesée hebdomadaire du poids corporel des souris de chaque groupe afin de suivre
l'évolution pondérale.
20 Souris
0,1% tartrazine 20 Souris
Témoins
20 Souris 20 Souris
0,45% tartrazine 20 Souris 2,5% tartrazine
1% tartrazine
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
Figure 6. Schéma de répartition des souris par différents groupes expérimentaux recevant la tartrazine à 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5% dans l'eau de
boisson en plus le groupe témoin
3.2. La deuxième phase
Au terme des 13 semaines de régime (consommation de tartrazine selon les doses utilisées),
les animaux sont mis à jeun la veille de leur sacrifice.
Les animaux sont sacrifiés par dislocation cervicale, et les organes suivants sont prélevés: le
cerveau, le cœur, le foie, la rate, les poumons, le thymus, la vessie, les glandes salivaires, les reins, et
les glandes surrénales. En plus, l'utérus et les ovaires sont prélevés chez les femelles et les vésicules
séminales, les testicules et les épididymes chez les mâles. Tous ces organes sont pesés pour la
détermination de leurs poids relatifs et absolus. Ensuite ils sont conservés dans le formol tamponné.
L'étude histologique est effectuée sur les reins, le foie et le cerveau des souris intoxiquées à
la tartrazine aux teneurs de 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5% et les résultats sont comparés à ceux du groupe
témoin n'ayant pas consommé de tartrazine.
Les échantillons utilisés sont soumis préalablement à différentes étapes qui sont:
3.2.2.1.1. La fixation
Les tissus sont fixés dans le formol tamponné à 10%, à une température ambiante. Les
solutions de formaldéhyde sont les fixateurs les plus répondus. On les utilise fréquemment à des
concentrations variant de 10% à 20%.
3.2.2.1.2. La déshydratation
Après fixation, les tissus sont déshydratés dans 3 bains successifs d'acétone à une
température ambiante. Chaque bain dure 45 min à 1 heure.
3.2.2.1.3. La clarification
Cette opération s'effectue après la déshydratation. Les pièces sont placées dans 3 bains
successifs de toluène à une température ambiante. Chaque bain dure 45 min à 1 heure.
3.2.2.1.4. L'inclusion
L'inclusion est effectuée avec de la paraffine, qui est un mélange d'hydrocarbure solide à
poids moléculaire élevé et de faible affinité. Ces substances sont caractérisées par leur indifférence
aux agents chimiques.
Les échantillons sont placés dans deux bains successifs de paraffine pendant une heure pour
le premier et une nuit pour le deuxième à une température de 56°C puis coulés dans des moules
métalliques, ensuite des moules en plastiques seront fixés dessus et le volume sera complété avec de
la paraffine puis mis au congélateur pendants 15 min.
Après inclusion à la paraffine, les blocs contenant le fragment des organes sont coupés à
l'aide du microtome selon des lames d'une épaisseur de 7 µm.
Une fois les coupes terminées, elles sont mises sur une lame de verre recouverte de colle (1g
d'albumine + deux gouttes de glycérine dans 1000 ml d'eau distillée) puis placées sur une plaque
chauffante réglée à une température convenable, inférieure à celle du point de fusion de la paraffine.
A l'aide d'une pince, les plis de paraffine sont tirés légèrement de chaque coté, ensuite, l'ensemble
coupe-lame est retiré de la plaque égoutté, essoré au papier Joseph et avant de procéder à la
coloration des lames, il faut les déparaffiner et les réhydrater.
3.2.2.2.2. Déparaffinage
Pour déparaffiner les lames, il suffit de les placer dans deux bains successifs de toluène.
Chaque bain dure 10 minutes.
3.2.2.2.3. Réhydratation
L'hydratation se fait dans 2 bains successifs d'alcool éthylique de degrés décroissants (100°,
95°). Chaque bain dure 3 minutes. Le dernier est suivi d'un rinçage à l'eau courante pendant 5 min.
3.2.2.2.4. Coloration
Nos lames ont été colorées à l'hémalun-éosine, qui représente la plus simple des colorations
combinées. On a fait successivement un colorant nucléaire "basique", et un colorant cytoplasmique
"acide", l'éosine. La coloration du noyau est bleu-noir et le cytoplasme rose à rouge. La préparation
du colorant hématoxyline de Harris est démontrée dans le tableau 6 (Hould, 1984).
Mettre légèrement les lames dans deux bains successifs d'alcool éthylique à 70°C puis à 100
°C pour alléger la surcoloration.
Le montage:
Hématoxyline 5g
Ethanol 50ml
Alun de potassium 100g
Eau distillée 1000ml
Faire bouillir le mélange
Oxyde mercurique 2,5g
Chauffer la solution et filtrer avant usage
4. Analyse statistique
Les résultats sont exprimés sous forme des moyennes et leur erreur standard (X ± ES).
L'analyse statistique des données est conduite en utilisant STATISTICA (version 5.1 Statsoft, Tulsa.
OK) après analyse de variance (ANOVA, 2006) entre les différents groupes expérimentaux et le
groupe témoin. Le risque alfa choisi est de 5%.
1- Consommation moyenne journalière de l’aliment par souris
La tartrazine est administrée aux différents groupes expérimentaux diluée dans l’eau de
boisson. La figure 7 représente le score cumulé exprimé en volume d’eau consommé par chaque
souris pour chaque groupe expérimental durant toute la période d’expérimentation (13 semaines).
La dose moyenne journalière de tartrazine consommée par unité de poids corporel des souris
durant toute la période d’expérimentation (90 jours), exprimée en mg/kg/jour, est indiquée dans le
tableau 7.
Nos résultats indiquent que le taux de tartrazine consommé par unité de poids corporel des
souris est proportionnel aux concentrations utilisées aussi bien chez les souris mâles que chez les
souris femelles des 4 groupes expérimentaux.
Volume (ml) Mâles
Femelles ***
10
***
8 **
*** ***
6 ***
0
Témoin 0,1% 0,45% 1% 2,5%
Figure 7. Consommation de la tartrazine (ml/j/souris) diluée dans l’eau de boisson aux doses de
0,1%, 1%, 0,45% et 2,5% pendant 90 jours d’expérimentation. Les témoins sont abreuvés avec de
l’eau sans tartrazine (n=10 pour chaque groupe).
Les valeurs reportées représentent des moyennes et leurs erreurs standards (X ± ES), établies sur 10
souris mâles et sur 10 souris femelles pour chaque groupe.
* : Les groupes expérimentaux vs témoin.
**p<0,01, ***p<0,001 (test d'ANOVA).
On note une augmentation significative de la consommation de la tartrazine chez les groupes traités
à 0,1%, 0,45% et 1% et qui est nette chez le groupe traité à 2,5% de tartrazine par rapport au groupe
témoin (p<0,001) chez les mâles et les femelles.
Tableau 7: Consommation quotidienne moyenne de tartrazine établie par unité de poids
corporel pour chaque essai, sur 90 jours d’expérimentation.
Aussi bien chez les mâles que chez les femelles, le poids corporel augmente de manière
progressive en fonction du temps.
Cependant, on note une augmentation significative chez les mâles et les femelles du groupe
traité à 0,1% de tartrazine (p<0,05) durant presque toute la durée de l'expérimentation.
Cette augmentation est significative aussi chez les mâles du groupe traité à 1% de tartrazine
(p<0,05) que dans la 12ème semaine comparée au groupe témoin. La valeur exprimée en gramme (gr)
est (40,55 ± 1,09) vs (37,03 ± 0,80).
En outre, une augmentation très significative est signalée chez les mâles du groupe traité à
2,5% de tartrazine (p<0,01) dans la 2ème et 8ème semaine, et de (p<0,05) dans les semaines: 7, 9 et 10
par rapport au groupe témoin. Les valeurs exprimées en gramme (gr) sont respectivement (25,22 ±
0,45) vs (22,63 ± 0,47) et (38,7 ± 1,11) vs (33,43 ± 1,02) (p<0,01), et (37,18 ± 1,11) vs (33,32 ±
1,06), (38,95 ± 1,33) vs (34,38 ± 0,86) et (39,65 ± 1,48) vs (36,03 ± 0,69) (p<0,05).
En revanche, on enregistre une diminution significative chez les mâles du groupe traité à
0,45% de tartrazine (p<0,05) pendant les semaines: 1, 3, 4 et 6. Les valeurs exprimées en gramme
(gr) sont respectivement: (17,92 ± 0,48) vs (20 ± 0,47), (23,57 ± 1,38) vs (28 ± 0,76), (25,22 ± 1,72)
vs (30,05 ± 0,64) et (28,27 ± 2,05) vs (33,82 ± 1,05).
Par ailleurs, on note une augmentation significative chez les femelles du groupe traité à 1%
de tartrazine de (p<0,05) pendant la première semaine, et de (p<0,01) lors de la 2ème semaine par
rapport au groupe témoin. Les valeurs exprimées en gramme (gr) sont respectivement (22,3 ± 0,52)
vs (17,77 ± 0,70) (p<0,05) et (23,97 ± 0,36) vs (18,87 ± 0,86) (p<0,01).
De même, une augmentation très significative chez les femelles du groupe traité à 2,5% de
tartrazine (p<0,01) lors de la 2ème semaine par rapport au groupe témoin. La valeur est de (23,1 ±
0,90) vs (18,87 ± 0,86g).
Par contre, une diminution significative est notée chez les femelles du groupe traité à 0,45%
de tartrazine (p<0,01) dans les semaines: 3, 4, 5, 11 et 12 par rapport au groupe témoin. Les valeurs
exprimées en gramme (gr) sont respectivement (21,53 ± 1,24) vs (25,08 ± 1,04), (23,08 ± 1,21) vs
(26,60 ± 1,07), (24,18 ± 1,04) vs (29,27 ± 1,23), (29,42 ± 0,82) vs (32,35 ± 0,99) et (30,08 ± 0,74) vs
(33,37 ± 1,19).
50
45
40
35 grp témoin
Poids corporel (gr)
grp 0,1%
30
grp 0,45%
25 grp1%
grp 2,5%
20
15
10
0 semaines
0
10
11
12
13
Figure 8. Croissance pondérale (g/semaine/souris) des souris mâles recevant pendant 90 jours
de la tartrazine aux doses de 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%. Le groupe témoin reçoit de l’eau sans
tartrazine.
Les valeurs reportées représentent des moyennes et leurs erreurs standards (X ± Es), établies sur 10
souris dans chaque groupe.
* : Les groupes expérimentaux vs témoin.
* p<0,05, ** p<0,01 (test d'ANOVA).
On note une diminution significative du poids corporel des souris mâles traités à 0,45%, 1% et 2,5%
de tartrazine comparés aux témoins alors qu'il n'y a pas de différence de la croissance pondérale du
groupe traité à 0,1% de tartrazine par rapport au groupe témoin
45
40
35
grp témoin
30
Poids (gr)
grp 0,1%
25 grp 0,45%
grp 1%
20 grp 2,5%
15
10
0 semaines
0
10
11
12
13
Figure 9. Croissance pondérale (g/semaine/souris) des souris femelles recevant pendant jours de la
tartrazine aux doses de 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%. Le groupe témoin reçoit de l’eau sans tartrazine.
Les valeurs reportées représentent des moyennes et leurs erreurs standards (X ± Es), établies sur 10
souris dans chaque groupe.
* : Les groupes expérimentaux vs témoin.
* p<0,05, **p<0,01, ***p<0,001 (test d'ANOVA).
On note une diminution significative du poids corporel des souris femelles traitées à 0,45% de
tartrazine comparés aux témoins. Alors que, la croissance pondérale est stable chez les souris
femelles traitées à 2,5% de tartrazine de (p<0,01) et (p<0,001).
5- Taux de mortalité et les transformations morphologiques et comportementales
Durant le 2ème et 3ème mois de l’expérimentation, une agitation a été observée chez les souris
traitées à 2,5% de tartrazine et une agressivité remarquable chez les mâles du même groupe.
Une coloration et une odeur intense des urines avec une dureté de la matière fécale ont été
observées chez les souris traitées à 1% et 2,5%, ainsi qu’une légère perte de poils également
constatée chez les animaux des mêmes groupes par rapport aux souris témoins. En plus de
l’apparition de kystes au niveau des foies avec des pigmentations chez les mâles traités à 1% surtout
chez le groupe 2,5% également sur les ovaires chez les souris femelles du même groupe.
Le poids absolu des organes [poids de l’organe] renseigne sur l’évolution de l’organe suite à
la consommation subchronique de la tartrazine.
Aucune différence significative n’est signalée pour le poids absolu du cerveau, du cœur, de la
rate, des glandes surrénales, et des testicules chez les mâles des groupes expérimentaux 0,1%, 1% et
2,5%, ainsi que tous les organes du groupe expérimental traité à 0,45% comparés aux témoins
(tableau 8).
Le poids absolu de la vessie est significativement augmenté chez le groupe traité à 2,5% de
tartrazine comparé au groupe témoin, contrairement à celui des poumons et des glandes salivaires
qui apparait significativement diminué chez le même groupe par rapport au groupe témoin et aux
autres groupes expérimentaux. Les valeurs exprimées en (g) sont respectivement de (0,03 ± 0,01) vs
(0,04 ± 0,01), (0,21 ± 0,01) vs (0,25 ± 0,02) et (0,24 ± 0,02) vs (0,30 ± 0,02) (p<0,05).
De même, on note une augmentation très significative du poids absolu du foie et significative
du poids absolu de l'épididyme, contrairement aux poids des reins, des vésicules séminales et le
thymus qui ont significativement diminué chez le groupe traité à 0,1 et 1% de tartrazine comparé au
groupe témoin. Les valeurs exprimées en (g) sont (2,13 ± 0,09) vs (1,69 ± 0,05) (p<0,01), (0,16 ±
0,01) vs (0,13 ± 0,01) (p<0,05), (0,47 ± 0,02) vs (0,58 ± 0,02), (0,21 ± 0,02) vs (0,31 ± 0,02)
(p<0,01) et (0,05 ± 0,01) vs (0,07 ± 0,01) (p<0,01).
Par ailleurs, chez les femelles, le poids absolu du cœur, des glandes surrénales et de la rate
sont identiques chez tous les groupes expérimentaux, comparés aux témoins (tableau 9).
En revanche, le poids absolu des ovaires chez les femelles du groupe traité à 2,5% est
significativement augmenté par rapport au témoin, alors que le poids absolu de la vessie, du cerveau,
et des glandes salivaires du même groupe a significativement diminué. Les valeurs exprimées en (g)
sont (0,32 ± 0,03) vs (0,22 ± 0,02), (0,02 ± 0,01) vs (0,03 ± 0,01) (p<0,01), (0,44 ± 0,01) vs (0,49 ±
0,01) et (0,20 ± 0,01) vs (0,24 ± 0,01) (p<0,05).
De plus, le poids absolu de la vessie et de l'utérus chez le groupe traité à 1% de tartrazine est
significativement diminués par rapport au témoin et aux autres groupes expérimentaux,
contrairement aux ovaires du même groupe qui ont significativement augmenté (p<0,01).
Chez le groupe traité à 0,45%, le poids absolu du cerveau, des reins, de la vessie et des
glandes surrénales ont remarquablement diminué (p<0,01), de même pour les poumons et le foie
(p<0,05). Les valeurs exprimées en (g) sont: (0,41 ± 0,02) vs (0,49 ± 0,01), (0,28 ± 0,02) vs (0,38 ±
0,01), (0,02 ± 0,01) vs (0,03 ± 0,01), (0,18 ± 0,01) vs (0,24 ± 0,01), (0,19 ± 0,01) vs (0,25 ± 0,01) et
(1,38 ± 0,09) vs (1,69 ± 0,03).
De même, la diminution du poids absolu du cerveau, du thymus, de la vessie et des glandes
salivaires est significative chez le groupe traité à 0,1% comparé au témoin. Les valeurs sont: (0,44 ±
0,01) vs (0,49 ± 0,01), (0,07 ± 0,01) vs (0,09 ± 0,01), (0,02 ± 0,01) vs (0,03 ± 0,01), (0,20 ± 0,01) vs
(0,24 ± 0,01) (p<0,01).
7- Effet de la tartrazine sur le poids relatif des différents organes
Le poids relatif des organes [(poids de l’organe/ poids de souris) x 100] informe sur
l’évolution de l’organe par rapport à celle de l’organisme entier.
Le poids relatif des glandes salivaires et de la vessie chez les mâles traités à 2,5% de
tartrazine est significativement diminué que celui des témoins (p<0,05). En outre, on note une
diminution significatif (p<0,05) pour le poids relatif des glandes surrénales, du thymus, des
vésicules séminales et de la vessie, et une différence (p<0,01) pour les reins chez les mâles du
groupe traité à 1% par rapport au témoin et au groupe traité à 0,45% de tartrazine. En effet les
valeurs exprimées en gramme (gr) sont (0,65 ± 0,02) vs (0,83 ± 0,06), (0,14 ± 0,01) vs (0,20 ± 0,02),
(0,53 ± 0,05) vs (0,82 ± 0,08), (0,07 ± 0,01) vs (0,10 ± 0,01) et (1,21 ± 0,04) vs (1,56 ± 0,10).
En revanche, on note une augmentation significative (p<0,05) pour le poids relatif du foie
chez les mâles du groupe traité à 0,1% comparé au groupe témoin de valeur (5,78 ± 0,28 gr)
vs (4,60 ± 0,27 gr).
Par ailleurs, chez les femelles, aucune différence significative du poids relatif du cœur, du
thymus, des poumons, de la rate, du foie, et des ovaires n’est observé entres les différents groupes.
Par contre, la diminution du poids relatif des reins est significatif respectivement chez les
groupes traités à 2,5%, 1%, 0,45% de tartrazine par rapport au témoin. Les valeurs exprimées en (g)
sont (1,05 ± 0,03) vs (1,15 ± 0,02) (p<0,05), (1,04 ± 0,03) vs (1,15 ± 0,02) et (0,90 ± 0,05) vs (1,15
± 0,02) (p<0,01). De même, le poids relatifs de la vessie est diminué d'une différence (p<0,01)
respectivement chez les groupes traité à 2,5%, 1%, 0,45% et 0,1% comparé au groupe témoin. On
note une diminution significative du poids relatif du cerveau chez le groupe traité à 2,5% et 0,1% de
tartrazine comparé au groupe témoin (tableau 11). Le même cas pour le poids relatif de l'utérus chez
le groupe traité à 1%, et le poids relatifs des glandes salivaires et les glandes surrénales chez le
groupe 0,1% comparé au groupe témoin. Les valeurs exprimées en (g) sont respectivement: (0,46 ±
0,05) vs (0,65 ± 0,05), (0,57 ± 0,03) vs (0,72 ± 0,05), (0,04 ± 0,01) vs (0,06 ± 0,01) (p<0,05).
11- Etude histologique
Des coupes histologiques au niveau des reins du foie et du cerveau de souris témoins et celles
des autres groupes expérimentaux traités aux doses de 0,1%, 0,45% 1%, et 2,5% de tartrazine ont été
réalisées afin de détecter toute transformation morphologique ou altération tissulaire de ces organes
chez les différents groupes expérimentaux.
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