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Avec l’évolution des sociétés, les fonctions de l’Etat se sont diversifiées ainsi l’Etat est devenu producteur des
biens et services ; banquier ; assureur ; industriel... On est ainsi passé d’une conception d’un Etat gendarme à
celle de l’Etat providence.
Le terme de la puissance est relativement difficile à comprendre, il recourt des réalités juridiques différentes
mais avec une constante, c’est elle du pouvoir de contrainte. D’une manière générale, les finances publics
regroupent tous les moyens financiers dont disposent les administrations centrales ; locales et même les
sécurités sociales.
Les administrations publiques centrales comprennent l’Etat au sens large, c’est-à-dire l’ensemble des
services administratifs dont les dépenses et les recettes sont retracées dans la loi de finance. Le budget étant
la partie comptable de la loi de finance. Le budget est l’acte par lequel sont prévues et autorisées toutes les
recettes et les dépenses de l’Etat, il est constitué par l’ensemble des comptes qui décrivent pour une année
toutes les ressources et toutes les charges permanentes de l’Etat.
Etant adopté par le parlement, le budget prend la forme d’une loi dite la loi financière. Dans la pratique, le
budget préparé par le gouvernement est présenté au parlement sous une forme qui n’autorise que des
aménagements secondaires, mais cela n’empêche pas que la discussion budgétaire est un moment privilège
et/ou discute la politique économique du gouvernement.
L’exécutif est tenu de respecter des règles qui sont une garantie contre l’arbitraire. Ces règles concernent
aussi bien l’élaboration ; l’exécution et le contrôle du budget.
Les recettes fiscales ne doivent pas être affectées à une dépense déterminée, c’est la logique de l’unité de
caisse qui doit traduire la solidarité qui doit exister entre les différents départements des services de l’Etat.
Dans la pratique, cette règle connait plusieurs dérogations représentées par ce qu’on appelle des budgets
annexes et les comptes spéciaux des trésors.
L’autorisation est spéciale, elle est donnée pour une dépense déterminée, elle a comme objet de faire en
sorte que les crédits accordées ne soient pas globalisés mais répartis par la vision ou subdivision appelée
chapitre budgétaire.
L’autorisation est temporaire, ça veut dire que les crédits accordés doivent être consommés pendant la
période pour laquelle le budget a été voté.
L’autorisation est limitative, c’est-à-dire que le gouvernement n’a pas le droit de dépasser les crédits qui lui
sont accordés.
Enfin l’autorisation n’entraine pas l’obligation de dépenser, si le gouvernement peut faire des économies où
s’aperçoit une dépense et devenue inutile, il n’est pas obligé de dépenser les crédits qui ont été votés par le
parlement. Cette opération peut même s’effectuer au cours d’année par simple arrêt des ministres de finance.
En matière de dépenses d’investissement, il y a lieu de faire des aménagements pour tenir compte les
dépenses dont la durée de réalisation dépasse le cadre annuel pour faire la distinction entre les autorisations
de programme et les crédits de paiement. Les premières correspondent à une autorisation d’engagement non
soumise au principe d’annualité, et les secondes correspondent à la limite supérieure de ce que l’Etat pourra
payer au cours de l’année concernée.
L’objectif de cette distinction est de donner l’autorisation d’engagement chiffrant la totalité d’un programme
qui peut s’étaler sur plusieurs années, et donner l’autorisation de paiement qui correspond les chiffres des
montants effectués au cours de l’exercice budgétaire. En principe, le montant des autorisations de
programmes sur toute la durée d’exécution de programme devra être découvert par les crédits de paiement.
Les services votés : pour les crédits nécessaires pour faire fonctionner les rouages administratifs
dans les mêmes conditions que l’année précédente et nécessite en fait un vote de principe.
Les mesures nouvelles : concernant les crédits correspondant à des dépenses dont le principe est
nouveau.
Le principe de l’universalité implique que le budget est universel c'est-à-dire que toutes les recettes et toutes
les dépenses doivent figurer dans le document budgétaire sans liaison directe entre une catégorie des recettes
et une catégorie des dépenses.
La loi organique des finances ne prescrit pas l’équilibre des ressources et charges, mais insiste sur le fait qu’il
soit tenu compte d’un équilibre d’ensemble économique et financier, ce qui consiste une façon de souligner le
lien entre la politique économique et la politique budgétaire.
Par ailleurs, dans le budget de l’Etat, il y a lieu de distinguer 2 soldes à caractères différents (définitif et
temporaire) qui sont à l’origine de deux soldes différents :
Le solde des opérations à caractère définitif : on l’appelle aussi le petit équilibre ou l’équilibre au-
dessus de la ligne. Il correspond au solde de budget général de l’Etat. Lorsque celui-ci est négatif on
parle de déficit budgétaire ; et lorsqu’il est positif on parle d’excédent.
Le solde des opérations retracé par la loi de finance : Il s’agit des opérations définitives et les
opérations temporaires. on l’appelle aussi le grand équilibre ou l’équilibre au-dessous de la ligne.
Lorsque ce solde est positif on parle d’excédent de budget ; et lorsqu’il est négatif on utilise le terme
d’impasse budgétaire.
Considération relative à l’équilibre budgétaire : La pratique du déficit budgétaire public est très souvent
condamnée pour être instrument de politique économique au mieux inefficace au pire nuisible. Ce jugement
est de tant plus accepté qu’il repose sur la formule « l’Etat comme tout ménage ne doit pas vivre au-dessus de
ses moyens. Cette analogie implique que le décideur public doit veiller à l’instar d’un bon père de famille à la
mise en place d’une gestion saine des finances publiques qui assure la croissance et qui n’hypothèque pas
l’avenir des générations futures ».
En effet, l’article 3 de la loi organique des finances précise que seules les lois de finance rectificatives
peuvent en cours de l’année modifier les dispositions de la loi de finance de l’année.
En effet, l’article 44 de la loi organique stipule que lorsque la conjoncture économique ou financière l’exige,
le gouvernement peut en cours de l’année surseoir l’exécution de certaines dépenses.