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Chapitre 2 : La gravitation

I. Introduction
La gravitation est la toute première force fondamentale qui a été mise en équation. Newton la présenta dans ses Principia
Mathematica publié en 1687, mais l'avait découverte bien avant. Bien que ce soit la première loi de force qui ait été mise en
évidence, elle est cependant la plus faible des quatre interactions fondamentales. En effet, un simple et minuscule aimant
suffit pour contrecarrer la force gravitationnelle exercée sur un objet métallique par la Terre toute entière. Newton écrivit la
loi de la gravitation en s'appuyant sur les trois lois de Kepler publiées auparavant (1609 et 1619). Ces trois lois résultent de
faits observationnels : Kepler s'est servi des relevés précis de Tycho Brahe pour les établir. Voici les énoncés de ces trois lois
dans un langage "moderne" :

Première loi : Une planète se déplace autour du Soleil en suivant une ellipse dont ce dernier occupe l'un des foyers.

Deuxième loi : L'aire balayée par le rayon vecteur d'une planète est proportionnelle au temps (appelée également loi des
aires).

Troisième loi : Le carré de la période d'une planète autour du Soleil est proportionnel au cube de son demi–grand axe.

Ces lois sont utiles pour comprendre en première approximation le mouvement des planètes (car il existe des perturbations
gravitationnelles) et permettent d'établir la position des corps de faible masse comme les astéroïdes et les comètes.

Il est à noter que la première loi ne fut trouvée qu'après la seconde.

II. La loi de gravitation universelle


1. Lois de Newton

La loi de gravitation universelle a été (et est encore) un monument de la mécanique dite classique. Elle a en effet permis
d'expliquer le mouvement des planètes et des objets soumis à la pesanteur à la surface de la Terre, prédire le retour des
comètes à orbite périodique (Halley), prévoir l'existence des corps à orbites paraboliques (comètes) et hyperboliques, et
surtout de découvrir en 1846 la planète Neptune uniquement à partir de calculs dérivant de cette célèbre loi. Elle a été mise
en défaut au XIXe siècle car elle était incapable d'interpréter l'avance séculaire de 43" du périhélie de Mercure, avance
minime mais non négligeable compte tenu de la précision des mesures de l'époque. Cette avance a trouvé la réponse dans la
théorie de la Relativité Générale, dont la loi de Newton est une approximation si les vitesses mises en jeu sont négligeables
devant celle de la lumière. La loi de la gravitation universelle donne la force attractive entre deux corps de masses M et m
séparés par la distance r. Elle s'écrit :

GMm
F A→ B = − er
r2

Pour établir cette loi, il faut tout d'abord connaître les lois fondamentales de la mécanique :

Première loi : Un corps ne subissant aucune force se déplace avec une vitesse rectiligne et uniforme ou est au repos dans un
référentiel galiléen (principe de l'inertie).

Deuxième loi : Si un corps A subit d'un corps B une force F alors le corps B subit du corps A une force F ' d'égale intensité,
de même direction mais de sens contraire, c'est-à-dire F = − F ' (principe de l'action et de la réaction).

Troisième loi : Dans un référentiel galiléen, la somme des forces appliquées à un système est égale à la masse de ce système
multipliée par son accélération : F = m a (relation fondamentale de la dynamique).

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2. Établissement de la loi de gravitation

Soit le Soleil S et la planète Terre T, de masses respectives M et m, considérés comme ponctuels et ne subissant aucune
interaction extérieure (aucune autre planète ni étoile). Le Soleil S est considéré comme fixe.
Soit le référentiel galiléen R dont l'origine est S et trois axes formant un trièdre direct pointant vers trois étoiles fixes.
La Terre T suit, comme chacun sait, une orbite autour du Soleil, donc elle se déplace dans le référentiel R avec une vitesse
non rectiligne et non uniforme, et n'est pas au repos. Ainsi la Terre n'obéit pas à la première loi de Newton. Elle subit donc
une force à distance exercée par le Soleil, dirigée de la Terre vers le Soleil, dont l'action est instantanée et à portée a priori
infinie. Nous supposerons que cette force est uniquement due à l'attraction gravitationnelle entre deux corps. Appelons F
cette force.

On a :

d (mvR (T ))
F = F er = maR (T ) =
dt

Le moment cinétique de T dans le référentiel R est :

L = ST ∧ m vR (T )

Déterminons sa dérivée :

d L d ST d (mvR (T ))
= ∧ mvR (T ) + ST ∧
dt dt dt
= r er ∧ F er
=0

ce qui signifie que L est un vecteur constant à chaque instant, c'est-à-dire que le mouvement est plan ( ST et v sont
constamment dans un même plan). C'est pourquoi il est judicieux de travailler ici en coordonnées polaires en posant
r = ST et θ l'angle entre un axe fixe et la direction formée par le vecteur ST . Soit er le vecteur unitaire tel que

ST
er = et eθ le vecteur unitaire orthogonal à er dans le sens direct.
ST

Nous avons donc :

d er dθ d eθ
= eθ = θ&eθ et = −θ&er
dt dt dt

Calculons la vitesse et l'accélération de T dans le référentiel lié au Soleil, sachant que ST = r er ,

d ST
vR (T ) = = r&er + rθ&eθ
dt

( ) (
aR (T ) = &r& − rθ& 2 er + rθ&& + 2 r&θ& eθ )
La force étant centrale, l'accélération aR (T ) n'admet donc pas de composante selon eθ :

rθ&& + 2 r&θ& = 0
1 2 &&
r
(
r θ + 2 rr&θ& = 0)
1 d 2&
r dt
( )
r θ =0

La quantité C = r 2θ& est donc conservée au cours du temps. Elle est appelée constante des aires.

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Nous avons ainsi :

(
aR (T ) = &r& − rθ& 2 er )
1
Posons u = :
r
1
dr = − du
u2

On a alors :

d dr d  1 du  d  1 du dθ 
&r& = = −  = − 
dt dt dt  u 2 dt  dt  u 2 dθ dt 

En utilisant le fait que θ& = Cu 2

d  du  d du d 2u
&r& = −C   = −Cθ& = −C 2u 2
dt  dθ  dθ dθ dθ 2

Ainsi :

 d 2u 
aR (T ) = −C 2u 2  2 + u  er
 dθ 
 

D'après les observations, la trajectoire des planètes autour du Soleil sont des ellipses dont ce dernier occupe un foyer, le terme
d 2u 1
+ u est égal à , comme nous l'avons vu plus haut.
2 p

C2
aR (T ) = − er
p r2

L'intensité de la force est donc :


mC 2 λm
F= 2
=
pr r2
C2
en posant λ = .
p

En effectuant un raisonnement similaire dans un référentiel lié à la Terre, nous trouvons que celle–ci exerce une force
d'attraction F' sur le Soleil dont l'intensité est :
λ′ M
F '= 2
r

Grâce au principe de l'action et de la réaction, nous avons :

λ m = λ'M

λ λ'
= =G
M m

où G est une constante indépendante de M et de m.

La loi de force s'écrit finalement :

GMm
F =− er
r2

où G est la constante de gravitation universelle. La force est proportionnelle au produit des deux masses en présence et
inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare. Cette célèbre loi décrit d'une façon exceptionnelle

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l'attraction d'origine gravitationnelle de deux corps si bien que la description de leur mouvement se fait uniquement par
l'application de cette loi. Cette loi a permis de découvrir Neptune en 1846 en observant les écarts entre les positions calculées
d'Uranus et celles effectivement observées. Les trois lois de Kepler découlent de la loi de gravitation universelle, ce que nous
allons démontrer.

3. Démonstration des lois de Kepler

• 1ère loi :

La première de ces lois est déjà vérifiée puisqu'elle a permis d'établir la forme définitive de la loi de gravitation universelle.
De plus, comme il a déjà été dit, les trajectoires que peut avoir un astre autour d'un autre sont des cercles, ellipses, paraboles
ou hyperboles (selon la valeur de l'excentricité e). Les trajectoires des planètes (et des autres corps célestes) vérifient
l'équation différentielle suivante :
d 2u 1
+u =
2
dϕ p

dont la solution est :


1 p
r= =
u 1 + e cos θ

• 2ème loi :

Considérons maintenant la Terre à deux instants t et t+dt. Pendant l'intervalle de temps dt, l'aire dΣ balayée par le rayon
vecteur est assimilable à un triangle.

Nous avons donc :


1 2
dΣ = r dθ
2
or r 2dθ = Cdt
C
donc dΣ = dt
2

ce qui est exactement la seconde loi de Kepler, applicable quel que soit le type d'orbite.

• 3ème loi :

La démonstration de la troisième loi de Kepler est un peu plus longue, mais tout aussi simple. Nous considérerons le cas plus
général du mouvement de deux corps soumis à leurs attractions gravitationnelles mutuelles. Considérons deux corps A et B
de masses respectives M et m tous deux en mouvement par rapport à un référentiel galiléen, ce dernier n'étant pas lié à l'un ou
l'autre de ces deux corps. Les deux corps peuvent avoir ici des masses du même ordre de grandeur.

Soit C le barycentre de ces deux points, origine du référentiel. On a alors :

M CA + m CB = 0
donc :
M +m M +m
AB = − CA = CB
m M

Les équations de mouvement s'écrivent :

d 2 CA BA d 2 CB AB
M = −GMm m = −GMm
2 3 2
dt BA dt AB3

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Après simplifications de la masse dans chacune de ces 2 relations, on effectue la soustraction de la première équation par la
deuxième :

d 2 AB AB
= −G ( M + m )
2
dt AB3

Nous obtenons, d'après l'expression de l'accélération vue plus haut :

 d 2u 
− C 2u 2  2 + u  = −G ( M + m) u 2
 dθ 
 

d 2u G ( M + m)
2
+u =
dθ C2

ce qui signifie que le corps B se déplace vis-à-vis du corps A comme si ce dernier était fixe et possédait une masse M+m en
C2
suivant une conique dont le paramètre est p = . Nous avons ainsi C 2 = G (M + m ) p .
G ( M + m)

D'autre part, appelons comme précédemment a le demi–grand axe de l'orbite elliptique et b son demi–petit axe, l'aire de
l'ellipse s'écrit Σ = π a b . Soit T la période que met le corps B pour parcourir son orbite. La seconde loi de Kepler donne
C 2π a b
Σ= T = π a b soit C = .
2 T

Nous avons donc les deux relations :

2π a b
C 2 = G( M + m ) p C=
T

soit en combinant les deux pour éliminer C :

T2p 4π 2
=
a 2b 2 G (M + m )

Nous obtenons la forme définitive de la troisième loi de Kepler en utilisant les expressions de p et b :

T2 4π 2
=
a3 G (M + m )

qui est une constante.

Cette dernière relation est uniquement valable pour des corps dont l'orbite est circulaire ou elliptique. Elle permet d'estimer
par exemple la période d'une comète dont on connaît son demi–grand axe.

Nous pouvons maintenant écrire des lois de Kepler plus générales :

Première loi : Un corps, soumis à un champ gravitationnel d'un autre corps et libre de toute autre force, se déplace dans ce
champ en suivant une trajectoire dont la représentation est une conique, le deuxième corps se trouvant au foyer de la conique.

Deuxième loi : L'aire balayée par le rayon vecteur, joignant deux corps soumis à la gravitation, est proportionnelle au temps.

Troisième loi : Le carré de la période d'un corps autour d'un autre est proportionnel au cube de son demi–grand axe.

Ces lois sont valables pour l'interaction gravitationnelle qui existe entre deux corps, or dans le système solaire, les planètes se
perturbent mutuellement et leurs orbites s'écartent légèrement de l'ellipse, donc les lois de Kepler sont des lois approchées.

La théorie de la gravitation de Newton suffit pour expliquer les principales perturbations planétaires, ce que nous
emploierons par la suite. Cependant, l'avance séculaire du périhélie de Mercure et la déviation des rayons lumineux à
l'approche d'une masse se trouvent expliquées par la Relativité Générale.

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4. Expression de la vitesse

Soit un corps céleste P soumis à l'attraction gravitationnelle du Soleil S. Le rayon vecteur s'écrit :

p
SP = r er = er
1 + e cosθ
La vitesse est donnée par :

d SP peθ& sin θ C
v = = e + e
dt (1 + e cosθ )2 r r θ

er 2θ& sin θ C
v = er + eθ
p r

1
v =
p
[ er θ& sin θ e + C ( 1 + e cosθ ) eθ ]
2
r

Élevons au carré :
C2
v2 = (e2 + 2e cosθ + 1)
p2
C2
v2 = (2 + e2 + 2e cosθ − 1)
p2

2C 2 C2
v2 = −
2
(1 − e2 )
rp p
2
( 2
)
or C = G ( M + m ) p et p = a 1 − e , donc :
2 1
v2 = G(M + m )  − 
r a

Cette relation permet d'obtenir la vitesse d'un corps possédant une orbite elliptique, connaissant son demi–grand axe et le
rayon vecteur à un instant donné. Dans le cas d'une planète autour du Soleil, m est généralement négligeable devant M, donc :

2 1
v 2 = GM  − 
r a

Dans le cas d'une orbite circulaire, nous avons à chaque instant r = a , ce qui permet d'obtenir l'expression de la vitesse :

GM
v2 =
a

Pour un corps se déplaçant sur une orbite parabolique, le demi–grand axe est considéré comme infini, nous avons alors :

2GM
v2 =
r

Un corps ayant une orbite hyperbolique possède une vitesse supérieure à celle d'un corps à orbite parabolique :

2GM
v2 >
r

5. Énergie totale d'un système à orbite fermée

L'énergie totale E, qui est la somme des énergies cinétique et potentielle, est constante car le système considéré est non
dissipatif.
GMm
Dans le cas du système à deux corps, l'énergie potentielle est E p = − .
r

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1 GMm
E= mv 2 − = constante
2 r

D'après l'expression de v ci-dessus et après simplifications, nous obtenons :

GMm
E=−
2a

6. Unités employées en astronomie

Le système international d'unités (S.I.) n'est pas adapté pour manipuler les grandeurs employées en astronomie de position.
En effet, les durées y sont exprimées en secondes, les longueurs en mètres et les masses en kilogrammes. En astronomie,
nous utilisons un système dans lequel l'unité de masse est la masse du Soleil, le temps est exprimé en jours et les longueurs en
unités astronomiques (UA). 1UA=149 597 870km.

Il a été décidé, pour des raisons pratiques, de fixer le produit GM, où M est la masse du Soleil. Nous posons k 2 = GM avec
le système employé en astronomie. Nous avons :

k = 0.017 202 098 95

valeur que nous nous servirons pour les calculs, notamment pour la détermination des orbites. k est appelée constante de
Gauss.

III. Théorie einsteinienne de la gravitation


Le but de ce paragraphe est de présenter succinctement quelques résultats de la relativité générale.
Les équations d'Einstein, qui expriment la courbure de l'espace–temps par la présence de matière, s'écrivent selon la relation
suivante :

8π G
Gµν = − Tµν
c4

où Gµν est un objet mathématique désignant la courbure de l'espace–temps, appelé tenseur géométrique ou tenseur d'Einstein. Tµν
représente la matière et l'énergie et s'appelle tenseur d'énergie–impulsion. La constante de proportionnalité est établie en considérant
un champ faible et des vitesses faibles devant celle de la lumière c, c'est–à–dire un champ que décrit la loi de gravitation de Newton.

Karl Schwarzschild a établi la métrique de l'espace–temps lorsque le champ gravitationnel présentait une symétrie sphérique
(c'est le cas pour le champ gravitationnel créé par le Soleil). Cette métrique s'obtient à partir de la relation précédente et
s'écrit :
 r  dr 2
ds 2 = c 2 1 − S  dt 2 − − r 2dθ 2 − r 2 sin 2 θ dϕ 2
 r  rS
1−
r
2GM
avec rS = , appelé rayon de Schwarzschild.
c2
De cette expression, nous déduisons l'équation différentielle du mouvement d'une particule dans un champ gravitationnel :

d 2u 1 3GM 2
2
+u = + 2 u
dϕ p c

Cette équation possède un terme supplémentaire par rapport à l'équation classique. En résolvant cette équation, nous trouvons
que la solution est, dans le cas des planètes, une ellipse dont le grand axe tourne. À chaque révolution autour du Soleil, la
contribution purement relativiste est :

6π GM
δ =
c a (1 − e 2 )
2

avec a le demi–grand axe de l'ellipse et e son excentricité. Grâce à cette formule, nous trouvons qu'au bout de cent ans, le
périhélie de Mercure avance d'un angle de 43.03" en plus des perturbations newtoniennes, ce qui correspond exactement avec
la valeur qui est observée. D'autres effets, comme la déviation des rayons lumineux par une masse, sont en accord avec les
formules trouvées par la relativité générale.

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