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Introduction

Généralité sur les glissements


Les types de glissements
Glissement plan
Glissement rotationnel simple
Glissement rotationnel complexe
Les coulées
Les écroulements.
Le fluage
Calcul du coefficient de sécurité
Modélisation du renforcement des pentes parReprofilage et drainageà l’aide de
PLAXIS
Aperçue géologique du site
Morphologie du site
Vérification de la stabilité du talus
Description de l’ouvrage
Calcul du facteur de sécurité par les méthodes classiques
Méthode de fillinuis
Méthode de bichop
Reprofilage et drainage
Conclusion
Introduction …………………………………………………………………………………... 3
1.2
Qu’est ce qu’un glissement de terrain ?
………………………………………………………... 3 1.2.1
Glissements rotationnels………………………………………………………………………. 5
1.2.2
Les glissements plans………………………………………………………………………...... 6
1.2.3
Glissements sur une discontinuité préexistante
……………………………………………….. 6 1.3
Classification des
glissements………………………………………………………………...... .7 1.4
Causes de glissements ………………………………………………………………………......
8 1.4.1
L’eau et les risques de glissements de
terrain…………………………………………………. 9 1.4.2
La présence des fractions fines………………………………………………………………..
10 1.5
Quelques cas pathologiques
observés .................................................................................... ....10 1.5.1
Traitement d’un glissement de terrain sur le CW13 à Tifra. Willaya de
Bejaïa……………….11 1.5.1.1 Contexte
géotechnique……………………………………………………………………….12 1.5.1.2
Solutions proposées et solution retenue…………………………………………………..... .
12 1.5.2
Traitement d’un glissement de terrain sur la RN 12 –
Willaya de Bejaïa……………...............15 1.5.2.1
Contexte géotechnique local……………………………………………………………........
16 1.5.2.2
Solution retenue et déroulement des
travaux……………………………………………....... 17
1.5.3 La willaya de Constantine Sud passage de
Massinissa……………………………………….18 1.5.3.1
Contexte géologique …………………………………………………………………….......18
1.5.3.2
Cinétique du glissement à travers les observations sur site ……………………………
…. 19 1.5.3.3
Analyse des reportages
photographiques………………………………………....................20 1.6
La reconnaissance des
sols…………………………………………………………………........27 1.6.1
Définition et objectif ……………………………………………………………………….....27
1.6.2
Reconnaissances du
site…………………………………………………………………….....28 1.6. 2.1
Collecte des informations préliminaires…………………………………………………....28
1.6. 2. 2
Reconnaissance du site………………………………………………………….……........28
1.6. 2. 3
Investigations et forages………………………………………………………..................28
1.6. 2. 3.1
Profondeurs des forages…………………………………………….......................... …..28
1.6.2.3.2
Nombre de forages ………………………………………………………………………..29
1.6.3
Reconnaissance géologique …………………………………………………………………..29
1.6.4
Reconnaissance
géophysique…………………………………………………………….......29 1.6.4.1
Magnétiques…………………………………………………………………………….......29
1.6.4.2
Prospection électrique…………………………………………………………………........30
1.6.4.3
Prospection sismique………………………………………………………………………..30
1.6.4.4
Prospection gravimétrique ……………………………………………………….................30
1.6.5
Reconnaissances
géotechniques……………………………………………………………….31 1.6.5.1
Les essais in situ ………………………………………………………………….................31
1.6.5.2
Les essais au laboratoire ……………………………………………………………………31
1.6.6 Conclusion…………………………………………………………………………………......
Généralités sur les glissements de terrains
Introduction
Définitions des mouvements de terrains
Classifications des mouvements de terrain :
Talus naturels
Talus artificiel
Origine des mouvements de terrain
Reconnaissance des sols
Calcul de stabilité :
Introduction
Méthodes de calculs :
Methode globale
Méthodes des tranches
Choix de la valeur du coefficient de sécurité dans le calcul de stabilité
Les méthodes de confortement
Conclusion

Introduction
Les mouvements de terrain rapides et discontinus
Mouvements lents et continus
Types de glissement :
Glissement plan
Glissement rotationnel
Origine et cause des glissements
Causes aumentant les moments moteurs
Les phases de glissement
Exemples de glissement de terrain
Dans le monde :
Glissement de villatina medelin en colombie
Glissement de la leona et de las coiinas au salvador
En algérie :
Glissement à constantine
Glissements des abattoirs à tenes
Glissement d’ain el Hammam
Glissements dans la région d’alger
Techniques et moyens de confortements :
Généralités :
Les différentes techniques de confortement
Conclusion

Les glissements de terrain sont un des risques naturels les plus


présents et ils affectent toutes les régions du monde, causant
chaque année d’énormes dégâts tant en vies humaines qu’en
dommages matériels. Ils affectent aussi bien des pentes naturelles
que des ouvrages anthropiques comme les digues, barrages ou
remblais. Les types de mouvements, les causes, le rôle de l’eau et
les méthodes de stabilisation sont exposés.

1. Les glissements de terrain


Figure 1. Glissement de terrain du Chambon

[Source : SAGE, https://www.sage-ingenierie.com/glissement-de-terrain-du-chambon/]

Les glissements de terrain sont des mouvements gravitaires d’une


masse de sol dont le volume peut aller de quelques dizaines de m3 à
plusieurs dizaines de millions de m3. L’épaisseur du glissement peut
varier de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres tandis que
leur surface peut atteindre quelques km2. Il y a donc une extrême
variabilité de glissements depuis celui qui peut entrainer une
fermeture d’une route à celui qui modifie complètement la
topographie d’un site. Ces glissements peuvent être terrestres ou
sous-marins. Des traces de glissement ont aussi été découvertes sur
Mars.
On traitera ici des mouvements concernant les sols meubles ou
indurés [1], typiquement des sols naturels, argiles, sables, et tous
les matériaux meubles. Ces pentes peuvent être des pentes
naturelles ou des pentes anthropiques telles que les déblais, les
remblais, les digues et barrages.

2. Quels types de
mouvements ?
Figure 2. Coupe du glissement de La Salle en

Beaumont, 2005. Le glissement s’est produit le 08/01/2004 le long de la surface en rouge dans
des colluvions sur une surface de 7 ha et une épaisseur d’environ 10 m. Le glissement a barré
la route RN85 et détruit partiellement le village causant 4 décès. [Source : Moulin & Chapeau,
Voir ref. [2].]Plusieurs types de mouvement sont mis en évidence lors
de glissement par comparaison entre les relevés de topographie
avant et après l’instabilité. Le premier type concerne des
glissements dont on peut mettre en évidence après déplacement
une ou plusieurs surfaces de rupture sur laquelle s’est exercé le
frottement. La géométrie de la masse en glissement peut être de
forme quasi-circulaire, être constituée de différents blocs se
déplaçant, ou enfin d’un bloc plan. Ces glissements présentent une
niche d’arrachement en partie haute du glissement et un bourrelet
de pied en partie basse : un tel glissement est survenu en La Salle
en Beaumont (Figure 2) [2]. Un deuxième type correspond aux
coulées de boues dans lesquelles la masse glissée se transforme en
un fluide lourdement chargé pouvant, selon la configuration de la
pente ou de la vallée se propager sur des longues distances. Un
glissement du premier type peut se transformer en coulée : un
exemple est celui de Sarno (Italie/Campanie). Enfin, des pentes
peuvent avoir un comportement de reptation ou de solifluxion
(mouvement lent de la couche superficielle d’un sol gorgé
d’eau [3]) : elles présentent alors des mouvements lents assez
superficiels (quelques centimètres ou dizaines de centimètres par
an). Ces pentes une fois identifiées peuvent être suivies et leur
mouvement évoluer vers la rupture.

3. Comment étudier un
glissement ?
Figure 3. Maillage pour l’étude d’un

glissement de terrain à Petacciato (Italie) – par la méthode numérique des éléments finis –
avec une pente moyenne de 6° [Source : thèse de doctorat de Florent Prunier, Grenoble INP,
2008. Disponible en ligne : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00355769/document]L’étude
de la stabilité d’une pente ou l’analyse en retour après un glissement
passe par plusieurs étapes indispensables. La première est une
étude géologique complète du site, tant au niveau de la géométrie et
de la stratigraphie que de l’histoire géologique du site, notamment la
mise en évidence de glissements anciens qui ont pu être réactivés.
L’étude hydrogéologique, ensuite, concerne les circulations d’eau
dans les pentes étudiées : l’eau est en effet très souvent le moteur
des mouvements (voir §5). Le troisième point important est la
caractérisation du comportement hydraulique et mécanique des
matériaux présents, en particulier leur perméabilité et leur
résistance au cisaillement caractérisée par le couple (cohésion et
angle de frottement interne). Ces connaissances permettent alors
d’établir une modélisation mécanique de la pente et divers modèles
numériques (soutenus par des logiciels spécifiques) et de se
prononcer sur la stabilité/l’instabilité de la pente, en comparant les
forces motrices (poids, forces d’écoulement, séisme) et les forces
résistantes (cohésion, frottement, renforcement…)

4. Comment expliquer un
glissement ?
Lors de la survenue d’un glissement, l’analyse des causes se fait par
la recherche des différents facteurs déclenchants : ceux-ci peuvent
être facilement listés à partir des grandeurs présentent dans les
équations de l’équilibre, tant sur les forces motrices que sur les
forces résistantes.
Le raidissement d’une pente par des terrassements, une surcharge
en tête de talus, un remblai construit sur une pente, des déblais à la
base de la pente, sont autant d’exemple d’augmentation des forces
motrices. Un autre cas est celui des séismes où l’accélération
horizontale crée des instabilités souvent très nocives lorsque le
réseau routier d’acheminement de secours est impacté. Des
terrassements – même modestes – en pied de versant peuvent aussi
entrainer des glissements importants lorsqu’ils sont effectués sur
des sites ayant déjà glissés mais actuellement stabilisés.
L’écoulement de l’eau dans une pente est aussi une force motrice :
la perte de charge lors de l’écoulement se transmet au squelette du
sol. L’analyse hydrogéologique du versant est donc essentielle et
l’eau agit aussi par son effet sur la résistance mécanique des sols.
Le comportement mécanique des sols à la rupture est représenté
par la loi de Coulomb et la résistance au cisaillement comporte un
terme de cohésion et un terme de frottement proportionnel à la
contrainte normale. Mais les sols sont des matériaux bi ou tri
phasiques. Il existe donc une pression interstitielle et l’analyse peut
se faire soit en contraintes totales (en considérant le sol comme
monophasique) soit en contraintes effectives avec prise en compte
des pressions de l’eau dans les pores du sol.
L’analyse de la stabilité naturelle de la pente avant les travaux qui
vont modifier sa géométrie est indispensable. Cette analyse doit
inclure les conditions géologiques et hydrauliques. Il peut s’agir
aussi d’étudier d’anciens glissements fossiles potentiellement
réactivables : en effet, sur les surfaces glissement anciennes,
l’angle de frottement résiduel créé par les grands déplacements
antérieurs peut être seulement de 20° à 10° et la cohésion résiduelle
est quasi nulle. Cela explique des glissements qui apparaissent sur
des pentes très faibles lorsque le rôle de l’eau est présent.

5. Quel est le rôle de l’eau ?


L’eau a plusieurs actions dans les glissements de terrain. Les
venues d’eaux peuvent être d’origine pluviales ou souterraines
provenant de l’amont. Les eaux pluviales peuvent provoquer une
érosion de surface et des infiltrations rejoignant les eaux
souterraines.
Un exemple permet de comprendre l’effet de l’eau. Une pente dans
un matériau sableux totalement sec est stable tant que l’angle de
talus est inférieur à l’angle de frottement F. La même pente
totalement noyée sans écoulement est stable dans les mêmes
conditions. Lorsque la pente est soumise à un écoulement dont la
surface libre coïncide avec la surface topographique, l’angle
d’équilibre limite est de l’ordre de la moitié de F. Pour une nappe en
écoulement parallèle à la pente, le coefficient de sécurité
(traduisant l’excès de stabilité de la pente) décroit lorsque la nappe
se rapproche de la surface : cela explique les glissements survenant
après de fortes pluies provoquant la remontée de la nappe en
écoulement.
A cet effet, se rajoute le rôle de l’eau sur le comportement
mécanique des sols non saturés. La non-saturation crée une succion
entre les grains de sol (voir le château de sable et ses « murs »
verticaux !) qui peut s’interpréter comme une cohésion capillaire.
Celle-ci est très favorable à la stabilité, mais elle disparaît lors de la
saturation, causant ainsi le glissement.
Enfin, lorsque les argiles sont cisaillées sur une surface de
glissement, elles subissent une augmentation de teneur en eau qui
diminue leur résistance au cisaillement.

6. Comment et pourquoi
ausculter un versant ou une
pente ?
L’auscultation a différents buts et pour y parvenir on emploie
différents moyens de mesure [7]. Il s’agit tout d’abord de fournir les
données nécessaires à la compréhension et à l’analyse du
glissement dans un but de suivi et d’alerte pour d’éventuels travaux
de traitement ou de confortement.
Figure 4. Relevé de déplacements montrant l’évolution

vers la rupture [Source : SAGE]Les mesures de surface non invasives se


basent sur des repères topographiques et toutes les méthodes
peuvent être appliquées dans le but de connaitre les déplacements
x,y,z de la surface du glissement (depuis la topographie classique
jusqu’aux techniques LiDAR [4] ou GPS…). Des fissuromètres
mesurant l’écartement de fissures ou des jalons sont aussi utiles.
Ces mesures de surface permettent de connaître l’étendue
surfacique du glissement. Le suivi de l’évolution des déplacements,
et notamment l’accélération des déplacements permettent de
prévoir, dans certains cas, avec succès la survenue de la rupture.
L’autre paramètre important à mesurer est l’évolution des
déplacements en profondeur et la détermination de la surface sur
laquelle s’effectue le mouvement : on peut alors calculer le volume
de la masse glissante et effectuer une rétro-analyse du glissement.
Les inclinomètres sont des tubes verticaux implantés dans le
glissement, fixés en pied dont on mesure la déformée au cours du
temps.
Le rôle de l’eau a été souligné précédemment. Plusieurs mesures
sont nécessaires, dont la première est la pluviométrie sur le site ou
à proximité. Pour accéder au comportement hydraulique du versant,
la connaissance des écoulements et des pressions interstitielles
est obtenue à partir de piézomètres [5].

7. Comment stabiliser une


pente ?
En ayant défini les causes et la géométrie du glissement, l’ingénieur
peut choisir des actions de stabilisation. Au vu du rôle majeur de
l’eau, le contrôle des eaux d’infiltration est la première action. Cela
passe par des caniveaux, cunettes etc. pour la récupération des
eaux pluviales et leur acheminement vers des exutoires par des
conduites insensibles aux mouvements du terrain. Des massifs
drainants (masques de pied, éperons perpendiculaires aux lignes de
niveau, tranchées drainantes en épi….) améliorent la stabilité en
diminuant la pression interstitielle et en augmentant la résistance
au cisaillement. Pour optimiser l’emprise de tels travaux, des
remblais renforcés à parement raidi sont réalisables (renforcement
par géotextiles, terre armée, géogrilles…)
Des forages équipés de drains peuvent avoir plus de 100 mètres de
longueur et ainsi intercepter des alimentations en profondeur ou des
circulations d’eau se produisant à des interfaces de couches. Ces
drains sont généralement de faible diamètre et peuvent être soumis
à des colmatages. De plus, dans des zones en glissement, lorsque
l’on veut rabattre la nappe au delà de la surface de glissement, on
s’expose à un cisaillement des tubes et par conséquent à un effet
contraire, alimentant en eau la zone de cisaillement. Les drains
peuvent être réalisés à partir de galeries sous le glissement ou par
des forages subhorizontaux rayonnants à partir de puits
Le clouage des pentes est une technique qui s’est considérablement
développée depuis plusieurs années. Ces clous (barre d’acier de
32mm de diamètre) ont une longueur de quelques mètres à quelques
dizaines de mètres et sont scellés par un coulis de ciment sur toute
leur longueur selon une maille d’un clou par 1 à 4 m². Ils peuvent
travailler en effort normal, en cisaillement ou en flexion. Ce clouage
est complété par un drainage derrière un masque en béton projeté
armé par un treillis. Les calculs de stabilisation de pente par
clouage s’effectuent avec les logiciels classiques de stabilité de
pente.
Dans le cas de glissements de pente s’étant déjà produits, une
technique particulière consiste à utiliser des pieux de gros diamètre
(de l’ordre un à deux mètres) pour stabiliser le glissement. Cette
technique lourde et coûteuse à mettre en œuvre est employée pour
protéger des ouvrages routiers, autoroutiers ou ferroviaires. Le but
de ces ouvrages n’est cependant pas nécessairement d’arriver à une
stabilisation complète du glissement, mais de ralentir à une faible
valeur les vitesses de déplacement observées et permettre la
remise en service des ouvrages.
Figure 5. Principe de stabilisation d’un

glissement de terrain par des groupes de pieux


Les pieux sont en béton armé ou métalliques. Par rapport aux
techniques de clouage classiques en stabilisation de pente, les
pieux présentent une plus grande inertie et travaillent en
flexion/traction/compression. Ils sont placés verticalement et ils
nécessitent des plates-formes d’accès plus importantes pour les
machines de forage. Dans des sites souvent en limite de stabilité, le
recours à des pieux forés est presque toujours la solution adaptée.
Ces pieux sont implantés en une ou plusieurs lignes à l’aval et/ou à
l’amont de l’ouvrage à protéger. Des longrines tirantées [6] peuvent
compléter le dispositif.

Références et notes
Image de couverture : Glissement de terrain du Chambon [Source :
By David.Monniaux (Own work) [CC BY-SA 4.0], via Wikimedia
Commons] Pour en savoir plus sur le glissement de terrain du
Chambon : voir réf. [7].
[1] Les sols indurés désignent des sols résistants ou des roches
tendres ou altérés telles que les marnes par exemple
[2] Moulin, C., Chapeau C., Le glissement de la Salle en
Beaumont. http://www.risknat.org/projets/riskydrogeo/docs/guide_pra
tique/Acivite1_Ateliers/Presentations%20Atelier2/A2P3-La%20Salle-
%20Chapeau%20CETE.pdf
[3] Guilloux A. et al. Note sur la définition des « Sols indurés Roches
tendres SIRT » Revue française de Géotechnique, n°111,
2ème trimestre 2005 pp 59-67
http://www.geotech-fr.org/sites/default/files/rfg/article/111-5.pdf
[4] LiDAR (light detection and ranging. Mesure topographique par
émission d’un faisceau laser réfléchi. On peut ainsi obtenir un
modèle numérique de terrain en 3 dimensions
[5] Piézomètre : appareil permettant de mesurer la pression d’eau en
profondeur au sein du massif de sol
[6] Poutres en béton armé qui sont ancrées par des tirants dans le
substratum stable

[7] Dubois L. Le glissement du Chambon : évolution et gestion


de crise. https://jngg2016.sciencesconf.org/browse/session?
sessionid=21782Causes de glissements :

Les mouvements de terrain sont des déplacements (avec ou sans rupture)


vers l'aval de masses rocheuses compactes ou désagrégées et/ou de
terrain meuble (sols y compris) et d'eau, sous l'effet de la gravité.
Ils peuvent se produire sous forme de processus brutaux (chute de pierres
et de blocs, éboulement et écroulement, glissement soudain, coulée
boueuse, effondrement) ou lents et progressifs (fluage, glissement lent
permanent).
Les processus à l'origine des mouvements de terrain sont très complexes
et dépendent rarement d'une seule cause. La géologie, le relief et
l'exposition sont des paramètres fondamentaux, plus ou moins constants
sur de longues périodes; ils déterminent la prédisposition générale du
terrain aux phénomènes d'instabilité. Le processus qui mène à une telle
instabilité commence en fait dès la formation de la roche, c'est à dire
lorsque les propriétés chimiques et physiques de celle-ci sont bien établies.
Ces propriétés déterminent notamment son comportement face à
l'altération et à l'érosion.
Les mouvements de terrain résultent d'un changement de l'équilibre des
forces dans le versant (rapport entre forces résistantes et forces motrices),
à la suite de processus physiques et / ou chimiques qui, à leur tour,
dépendent de différents facteurs. Ainsi, les processus d'altération agissant
à long terme (conduisant à une diminution des forces résistantes), de
même que les fluctuations de la nappe phréatique, influencent la stabilité
d'un versant de manière continue. Par ailleurs, une pente peut aussi être
déstabilisée rapidement, soit à la suite
de l'érosion par une rivière au pied du versant, soit, mais plus rarement,
suite à un tremblement de terre.
En général, l'eau joue un rôle déterminant pour les mouvements de terrain,
elle produit des pressions hydrostatiques dans les pores (pressions
interstitielles), les fissures et les failles, de même que des forces de
percolation.
A l'état de glace, elle a en plus la capacité d'induire des mécanismes de
rupture notables. Par ailleurs, elle peut provoquer le gonflement des
minéraux argileux (pression de gonflement). La stabilité des pentes en
équilibre critique peut être sensiblement réduite par ces divers effets.
Le déclenchement d'un processus dangereux survient lorsque la valeur
limite d'un des facteurs déterminants est atteinte ou dépassée. Les cycles
de gel / dégel, les précipitations éventuelles, de forte intensité ou de longue
durée - éventuellement combinées à la fonte des neiges -, conduisent
souvent à des mouvements de terrain spontanés.
Il n'est pas rare que les mouvements de terrain soient favorisés par des
influences anthropiques. Ainsi, la surcharge d'une pente par des bâtiments
et des remblais, les excavations sans dispositifs de protection dans un
versant lors de travaux de construction, la surélévation du niveau de l'eau
souterraine, le dynamitage, l'exploitation inappropriée de matières
premières ou l'affectation inadéquate du sol peuvent accroître le danger de
mouvements de terrain. Les effets anthropiques peuvent aussi contribuer à
une déstabilisation à long terme du versant, en relation avec d'autres
activités comme le déboisement, l'entretien insuffisant des forêts, le
surpâturage, l'exploitation intensive et la dénudation du sol.
Dans la majorité des cas, les glissements de terrain dépendent de deux
causes principales : l'eau et la présence des fractions fines.
I.3.1. L'eau et les risques de glissements de terrain:
Les eaux souterraines et de surface jouent un rôle déstabilisant sur les sols
et les massifs rocheux avec des manifestations qui peuvent être extrêmes
comme les glissements de terrain ou les éboulements de roches.
Pour prévenir ces risques, la modélisation hydro-mécanique et hydro-
géologique doit aller de pair avec des opérations de drainage des eaux et
une surveillance.
Les nappes souterraines, et plus exactement leurs fluctuations liées aux
conditions météorologiques ou parfois aux actions humaines, sont très
souvent à l'origine de déclenchements des mouvements de versants:
glissements, éboulements, coulées ou laves torrentielles.
Sur les pentes, l'action déstabilisatrice de l'eau infiltrée dans le sol est
triple :
· Accroissement du poids volumique des sols par augmentation de la teneur
en eau: cet effet est le plus souvent mineur;
· Changement de comportement rhéologique: le sol passe de l'état solide à
l'état de fluide visqueux; certaines coulées de boue ou laves torrentielles
sont ainsi engendrées par l'imbibition d'une masse de sol. On peut aussi
évoquer, lors d'un séisme, la liquéfaction des sables sous nappe qui est à
l'origine de nombreux glissements sur très faible pente. Par ailleurs, des
circulations d'eau souterraine peuvent engendrer sur le long terme une
altération progressive des terrains encaissants, avec dégradation de leurs
caractéristiques mécaniques ;
· Action mécanique défavorable des pressions d'eau souterraine.
La lutte contre l'eau est une des actions les plus efficaces pour prévenir,
stabiliser ou ralentir un glissement de terrain. La connaissance du mode
d'alimentation de la nappe est indispensable pour intervenir efficacement.
Cela démontre toute l'importance de l'étude hydrogéologique pour la
compréhension de l'évolution des glissements de terrain, mais aussi pour la
maîtrise du risque correspondant.
Reposant sur les observations de terrain ou la pose de piézomètres, cette
étude doit être menée sur une durée suffisante pour apprécier les
fluctuations saisonnières ou annuelles des nappes.
L'introduction d'un modèle hydrogéologique dans l'étude de stabilité permet
d'évaluer l'influence des eaux souterraines sur la stabilité et de tester
l'efficacité d'un traitement par drainage. Il apparaît cependant que le
couplage hydraulique/mécanique est parfois complexe. Pour de grands
versants rocheux, la compréhension du rôle de l'eau dans la déformation et
le mouvement est donc encore très imparfaite.
I.3.2. La présence des fractions fines:
Deux remarques relatives aux conditions du sol s'imposent. Les problèmes
les plus critiques de stabilité des pentes se présentent d'ordinaire, en
premier lieu, sur les sols à grains fins et particulièrement sur les argiles.
Ceci résulte en partie de ce qu'il est difficile de les drainer et de ce que, sur
ce genre de sol, les processus d'érosion par ruissellement et vagues
amènent de nombreuses pentes au point de rupture.
Le second point concerne le comportement des sols à grain fin impliqués
dans un déplacement des terres. En acquérant par moulage une autre
forme, ils peuvent perdre une fraction notable de leur résistance. On
désigne l'importance de cette perte sous le nom de sensibilité. Les hautes
sensibilités correspondent aux grandes pertes de résistance. Il se peut, que
les débris d'un glissement de terrain sur sols à haute sensibilité ne
séjournent pas au pied de la pente, mais se dispersent et s'en éloignent. Il
ressort de ce qui précède que les sols à grain fin sensibles au changement
de forme exigent une attention spéciale sous le rapport de la stabilité des
pentes.
I.4. Identification de danger de glissement :
L'identification des dangers dus aux mouvements de terrain repose sur une
documentation objective de diverses observations et mesures impliquant un
danger donné. Il faut s'assurer de prendre en compte les différentes
observations sur le site ainsi que les relevés inclinométriques en essayant
de bien les interpréter.
I.4.1. Documents de base :

· a)- Cartes topographiques : La carte topographique est le document de


base
pour toute analyse de stabilité. Elle contient nombre d'informations
pertinentes pour l'identification des dangers sous forme de symboles, de
signes et d'autres éléments graphiques. Ainsi, par exemple, la morphologie
des zones en glissement est souvent visible par le bombement des courbes
de niveau; des symboles de blocs éboulés au pied d'une falaise peuvent
laisser présager une production notable d'éboulis.
Le levé topographique se fait à l'échelle locale directement sur la zone
concernée par le glissement, nous permet de bien tracer le profil en travers
du site et de bien décrire les différentes couches des sols ainsi que leurs
caractéristiques physico - mécaniques pris en compte pour l'évaluation de
la stabilité du site.

· Cartes géologiques : La carte géologique donne des renseignements


utiles sur la lithologie, sur l'agencement structural (orientation et pendage
des couches et des discontinuités) et sur la couverture quaternaire
(moraine, éboulis ou glissement de terrain, par exemple).
Elle donne encore des indications sur les circulations d'eau souterraine en
milieu poreux et fissuré. Sur la base de ces données cartographiques, on
peut reconstituer la structure tridimensionnelle des unités géologiques et
évaluer le contexte de formation de possibles mouvements de terrain.
Les différents phénomènes d'instabilité de pente, comme les glissements
ou les éboulements généralisés sont représentés en général sur une carte
géologique au 1:25000 par leur périmètre. Il n'est pas fait mention de
l'intensité ou de la fréquence de ces divers phénomènes.
Ces informations permettent toutefois de localiser les zones sensibles aux
mouvements de terrain, qui devront faire l'objet d'études plus poussées
(voire chapitre V).
I.4.2. Documentation des événements :
La documentation des événements correspond à une liste d'événements
observés. Cette documentation comprend des données descriptives sur les
processus déterminants, les dommages constatés, la zone affectée, les
facteurs déclenchant (en particulier les conditions météorologiques), de
même que d'autres données concernant le déroulement de l'événement.
La description d'un événement peut être faite avec plus ou moins de détails
selon son importance et selon les dommages causés. Dans chaque cas, la
documentation des événements donne au moins une réponse à la question
«Que s'est-il passé, quand, où et avec quelle ampleur?».
La documentation détaillée des événements doit en outre répondre aux
questions: «Comment l'événement en cause s'est-il déroulé?» et «Pourquoi
y a-t-il eu des dégâts?». Elle joue un grand rôle lors de phénomènes ayant
des effets considérables et devrait être bien étayée.
I.4.3. Carte des phénomènes :
La carte des phénomènes et le texte qui l'accompagne recensent les signes
et indicateurs observés sur le terrain et procède à leur interprétation
objective. Elle représente les phénomènes liés à des processus dangereux
et décrit les secteurs exposés indépendamment du degré de danger.
L'analyse de terrain contribue à l'établissement de la carte des
phénomènes; elle est un complément important de la documentation de
l'événement et sert à la reconnaissance et à l'estimation des types de
danger possibles (configuration, mécanisme de déclenchement, genre
d'effets). Le relevé de terrain s'appuie d'une part sur l'observation et
l'interprétation des formes du terrain (p.ex. les endroits critiques), sur les
propriétés structurales et géo- mécaniques des surfaces de discontinuité
dans la zone de départ des processus d'éboulement, et d'autre part sur des
informations relevés sur place , (p.ex. blocs éboulés) résultant des
événements dangereux antérieurs et actuels.
Elle permet aussi de tirer au clair les causes, les probabilités d'occurrence
et d'autres facteurs importants ou symptômes concomitants relatifs aux
événements qui se sont produits.
Afin de cartographier les dangers de manière précise , il est essentiel de
connaître à fond l'état passé et actuel du terrain et d'évaluer quelle peut
être son évolution possible. Dans le cas des phénomènes de falaise
(éboulement et écroulement), la simple représentation des dépôts récents
observés au pied des parois rocheuses ne suffit pas.
L'évaluation des aléas (dangers potentiels) et des mécanismes de
déclenchement possibles dans la zone de provenance est alors
indispensable. Cette étude comprend la détermination de l'agencement
structural des couches et des principales discontinuités, du degré
d'altération de la falaise, ainsi que du volume probable des compartiments
instables et de la taille des blocs. Ces caractéristiques peuvent être
synthétisées dans une «carte des aléas».

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