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PNUE/PAM/SMAP III PROJET: Sensibilisation et création d’un cadre politique pour

l'intégration de l’environnement et du développement en Méditerranée, avec comme


cible la Gestion Intégrée des Zones Côtières

MANUEL POUR LA REALISATION DU SONDAGE


D’OPINION

Un guide pour la Préparation et la Mise en Œuvre de


l’Enquête sur la Prise de Conscience de l’Etat de
l’Environnement

SMAP III/2006/GOP/FRA
Programme d'Actions Prioritaires
Centre d'Activités Régionales
Split, Décembre, 2006

1
TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES 2

I. CONTEXTE 3

1. PRÉAMBULE 3

1.1 L’ENVIRONNEMENT CÔTIER MÉDITERRANÉEN 3


1.2 LE PROJET DU PAM / METAP AU SEIN DU PROGRAMME DU SMAP III 4

II. INFORMATIONS GENERALES SUR LES ENQUETES 4

2. PRÉPARATION À L’ENQUÊTE 4

2.1 UNE INTRODUCTION AUX ENQUÊTES 4


2.2 LE QUESTIONNAIRE 6
2.3 L’ÉCHANTILLONNAGE 6
ECHANTILLONNAGE PROBABILISTE 7
ECHANTILLONNAGE NON PROBABILISTE 7
2.4 TAILLE DE L’ÉCHANTILLON 8

3. RÉALISATION DE L’ENQUÊTE 9

3.1 LES ENQUÊTES EN FACE À FACE 10


3.2 LES ENQUÊTES TÉLÉPHONIQUES 11
3.3 LES ENQUÊTES PAR INTERNET 11
3.4 LES ENQUÊTES PAR COURRIER 12
3.5 COMPARAISON DES MÉTHODES 13

III. INSTRUCTIONS POUR L’ENQUETE DU SMAP III 15

4. ENQUÊTE DANS LE CADRE DU PROJET DU SMAP III 15

4.1 PRÉAMBULE 15
4.2 ENQUÊTE TÉLÉPHONIQUE DANS LE CADRE DU PROJET DU SMAP III 15
4.3. ENQUÊTE EN FACE À FACE DANS LE CADRE DU PROJET DU SMAP III 18

BIBLIOGRAPHIE 20

ANNEXE I : LE QUESTIONNAIRE 21

ANNEXE II : JOURNAL DES APPELS 24

2
I. CONTEXTE

1. Préambule

1.1 L’Environnement Côtier Méditerranéen

Même si elles sont relativement petites, les zones côtières comptent parmi les parties des
territoires nationaux ayant le plus de valeur dans la plupart des pays méditerranéens et
même du monde entier.

Les zones côtières ont un environnement fragile et font l’objet d’utilisations contradictoires.
Les gens viennent vivre en grand nombre dans ces zones, de façon permanente ou
saisonnière, ce qui entraîne une tendance grandissante à l’urbanisation. D’après le dernier
rapport du Plan Bleu sur l’Environnement et le Développement en Méditerranée – RED
(PAM / Plan Bleu 2005), les zones bâties couvrent près de 40% du littoral. En outre, le
scénario de base du RED prévoit que 20 millions de personnes supplémentaires pourraient
s’y installer et que l’on attend près de 130 millions de touristes supplémentaires d’ici à 2025.
En plus de cela, la concentration des routes, des ports, des aéroports, des industries et des
installations énergétiques va s’intensifier ; la proportion de terrains construits va doubler et
de nombreuses activités humaines continueront à provoquer une pollution de la côte et un
accroissement de la consommation en eau et en énergie. L’intensification de l’urbanisation,
la pollution, la surexploitation des ressources naturelles, l’érosion, les espèces
colonisatrices et le réchauffement climatique, la dégradation des écosystèmes côtiers et la
perte de la biodiversité vont avoir pour conséquences la multiplication des risques menaçant
l’environnement côtier et des pressions pour les économies nationales.

La prise de conscience de toutes ces tendances doit nous inciter à faire des changements
drastiques dans nos pratiques de manière à mettre un terme et même à inverser de toute
urgence la tendance à la dégradation constante des zones côtières (PAM/Plan Bleu, 2005).
C’est pourquoi, à de nombreux égards, le développement responsable de la côte
méditerranéenne est un enjeu clé pour le développement durable de la région dans son
ensemble.

La Gestion Intégrée de la Zone Côtière (GIZC) s’est révélée être l’ « outil » le plus efficace
pour le développement durable de la côte. Elle traite des conflits, des complémentarités et
des synergies entre les activités humaines dans les zones côtières et de leurs effets sur les
ressources et sur les écosystèmes de la côte. C’est une manière de s’assurer que les
hommes agissent en gardant à l’esprit l’équilibre entre les objectifs économiques, sociaux et
environnementaux et les priorités dans une perspective à long terme. Il est indispensable
d’avoir une perspective à long terme pour gérer les zones côtières en anticipant les besoins
futurs mais également les problèmes qui pourraient survenir, de manière à pouvoir réagir tôt
pour que les développements positifs soient encore meilleurs mais également pour atténuer
les éventuels conflits et autres problèmes. La GIZC s’attache à faciliter le dialogue horizontal
et vertical, les accords et les compromis entre toutes les parties qui utilisent les ressources
côtières. C’est un processus participatif qui implique une planification stratégique prenant en
compte les valeurs, les traditions, les besoins et les priorités locales pour définir les priorités
et les objectifs généraux pour le développement et la gestion des zones côtières.

3
1.2 Le projet du PAM / METAP au sein du programme du SMAP III

Sensibilisation et création d’un cadre politique pour l’intégration de l’environnement et du


développement en Méditerranée avec comme cible la gestion intégrée de la zone côtière est
un projet financé par le SMAPIII et mis en œuvre par le PAM/PAP, le PAM/Plan Bleu et la
Banque Mondiale/ METAP. Ce projet concerne 10 pays méditerranéens du SMAP ; à savoir
le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, la Jordanie, l’Israël, l’Autorité Palestinienne
(Cisjordanie et Gaza), le Liban, la Syrie, la Turquie et l’UE.

L’objectif général du projet est de garantir une bonne répartition des ressources et une mise
en œuvre durable du SMAP III. Sa période de mise en œuvre a commencé en 2006 et se
terminera en 2008. Le projet a deux composantes principales :

- la première concerne l’environnement et le développement et est mise en œuvre par


le Plan Bleu et le METAP ; et
- la seconde qui concerne les zones côtières et qui est mise en œuvre par le CAR/PAP
et le METAP.

Un des objectifs principaux de cette dernière composante est de faire prendre conscience
à la population de la valeur et de l’état des côtes ainsi que d’apporter un soutien aux pays du
projet en renforçant et en adaptant leurs structures environnementales existantes au niveau
national, y compris sur le plan politique, institutionnel et législatif.

Des partenaires ONG ont été sélectionnées dans chacun des pays du projet de manière à ce
qu’il y ait une meilleure sensibilisation des décisionnaires en priorité mais également du
public en général. Les ONG seront responsables de l’organisation d’une série d’activités
pour attirer l’attention sur l’importance de nos côtes aujourd’hui et sur la nécessité d’utiliser la
GIZC comme un outil de gestion pour l’avenir de nos côtes. Entre autres activités, l’ONG
partenaire réalisera un sondage d’opinion pour identifier les niveaux de prise de conscience
sur les principaux problèmes côtiers. Les résultats seront évalués et comparés avec ceux
des experts et du gouvernement (cette évaluation aura lieu durant la préparation des
Programmes Cadres) et rendus publics. Ces résultats permettront également de sélectionner
les problèmes cruciaux dans chaque pays qui constitueront un thème du premier Jour de la
Côte. Le principal objectif du Jour de la Côte est de promouvoir une vision commune de la
côte, de prendre conscience de son importance et de considérer les options de gestion
possibles (PAM/PAP et al. 2006).

II. INFORMATIONS GENERALES SUR LES ENQUETES

2. Préparation à l’enquête

2.1 Une introduction aux enquêtes

« Les enquêtes visent à receuillir des informations (habituellement au moyen de


questionnaires) auprès d’un échantillon de personnes interrogées provenant d’une
population bien définie. Le questionnaire, aussi appelé quelquefois l’instrument, contient
typiquement un ensemble de questions connexes pour les personnes interrogées. La plupart
du temps, mais pas toujours, les questions sont posées dans un format fermé dans lequel on
donne un choix de réponses possibles. Les données numériques, ou quantitatives,qui en
résultent, sont ensuite entrées dans des dossiers de données pour des analyses
statistiques ». (Czaja et Blair, 2005, p3).

4
Les enquêtes sont habituellement utilisées dans un but instrumental dans le sens où l’on
cherche à savoir ce qui se passe dans la société. Toutefois, aujourd’hui encore, les
chercheurs ont des vues très différentes et divisées sur la place et l’importance des
enquêtes. Certains voient dans les enquêtes la stratégie principale du « monde réel ». Ceci
est particulièrement « vrai » dans des situations hors laboratoire où les expérimentations ne
sont ni faisables ni éthiquement défendables et dans ces cas les enquêtes peuvent donner
une assurance scientifiquement justifiable. D’un autre côté, certains pensent que les
enquêtes génèrent un nombre important de données auxquelles on ne peut pas toujours se
fier. Elles sont souvent perçues comme un « produit issu de personnes interrogées non
impliquées dont les réponses sont un mélange de politesse, d’ennui et d’être vu sous un bon
angle plutôt que d’un soucis de dire leurs vrais sentiments, croyances ou comportements. »
(Robson, 2002, p231)

Il est absolument nécessaire d’obtenir des évaluations précises et impartiales sur ce qui est
mesuré. Dans certains cas, les erreurs peuvent être flagrantes, comme dans les cas où des
sondages sont destinés à mesurer les mêmes choses et qu’ils aboutissent à des résultats
très différents. Toutefois des tests de réalité n’existent pas à véritablement parler et le
sérieux et la validité d’une enquête dépendent beaucoup de la façon dont l’enquête a été
réalisée. En outre, la fiabilité et la validité des données de l’enquête dépendent en grande
partie des compétences techniques des enquêteurs.

Les enquêtes à grande échelle sont relativement complexes et elles requièrent du temps,
des efforts et des ressources (financières et humaines) substantielles. Même la réalisation
d’enquêtes à petite échelle requiert du temps comme le montre le tableau 2.1. Ce tableau
présente une estimation des « personnes/ jours » nécessaires pour réaliser une enquête à
petite échelle portant sur un petit échantillon de la population (entre 200 et 300 personnes).
Le temps nécessaire peut être réduit si un nombre plus important d’enquêteurs travaille
dessus. Le temps optimal pour réaliser une enquête de la sorte (qui comprend la préparation
et l’analyse des données) est de trois à quatre mois1. Toutefois, en cas d’urgence ou
d’évènements inattendus, il est possible d’accélérer le processus (Robson, 2002).

Tableau 2.1 : Etapes pour la réalisation d’un questionnaire dans une enquête à petite
échelle (Robson, 2002).

ACTIVITE NOMBRE DE JOURS


ESTIME
Elaboration des questions de recherché, conception de
20
l’étude et 1ère version du questionnaire
Test informel de la 1ère version du questionnaire 5
Révision de la 1ère version du questionnaire 3
Pré-test de la 2nd version du questionnaire 3
Nouvelle révision du questionnaire 3
30 (suivant la taille des
Réalisation des entretiens1 échantillons et le type
d’enquête)
Codage des données et préparation des dossiers de
10
données
Analyse des données et rédaction d’un rapport 20

1
Le temps nécessaire à une ONG pour réaliser une enquête (entretiens en face à face et / ou par
téléphone est d’environ un mois)
2
Réalisés par une ONG, dans le cadre du projet du SMAPIII

5
2.2 Le questionnaire

Une enquête par questionnaire n’est pas une situation sociale tout à fait naturelle : cela
ressemble à une pièce de théâtre dans laquelle un acteur pose une question en lisant le
scénario tandis que l’autre répond comme il ou elle le souhaite mais il n’y a que certains
types de réponses qui seront enregistrées. Dans les pays où il n’est pas habituel d’avoir ce
genre de conversations, les personnes interrogées auront peut-être besoin qu’on leur
explique les principes (List, 2002).

Il y a deux principaux types de questionnaires : les questionnaires écrits et les


questionnaires oraux. Avec les questionnaires oraux, la personne posant les questions les lit
à la personne interrogée et remplit les réponses en leur nom. Avec les questionnaires écrits,
les personnes interrogées lisent les questions et remplissent leurs propres réponses.

La longueur du questionnaire peut varier en fonction du type et de la complexité du thème


abordé. Un enquêteur a en moyenne besoin d’une minute pour deux questions à choix
unique ou pour une question à choix multiple. En 10mn il est possible de poser une
quinzaine de questions. Si les enquêteurs sont expérimentés et que le questionnaire n’est
pas trop difficile il peut être rempli en 30mn.
Les questionnaires par téléphone ne devraient pas excéder 15mn car il est beaucoup plus
difficile de se concentrer pour les enquêteurs comme pour les personnes interrogées.

Les enquêtes sont en grande majorité composées de questions fermées (où il y a le choix
entre un nombre d’alternatives fixes) mais il est également possible d’y introduire des
questions ouvertes (où les personnes interrogées sont libres de répondre ce qu’elles
veulent) lors de questionnaires en face à face et à un moindre degré lors de questionnaires
téléphoniques. Les questions démographiques (telles que l’âge, le sexe, l’éducation, etc.)
sont habituellement (mais pas nécessairement) placées en fin de questionnaire. Il est
également possible d’ajouter en fin de questionnaire une question ouverte telle que « Y a-t-il
quelque chose que vous souhaiteriez ajouter ? ».

Lors de la conception du questionnaire il est nécessaire de faire tout particulièrement


attention « non pas à la possibilité qu’il y ait une question qui puisse être mal comprise mais
à la proportion de personnes interrogées qui ne va probablement pas la comprendre » (List,
2002). C’est pourquoi il est essentiel, pour concevoir un questionnaire de qualité, de le
tester préalablement. Le questionnaire qui sera utilisé pour le SMAP III est joint en Annexe I.

2.3 L’échantillonnage

Pour utiliser les enquêtes à bon escient, la population ciblée doit être clairement définie en
combinant des critères démographiques et des limites géographiques. En langage profane,
la population est le « nombre de personne vivant dans un périmètre défini »(List, 2002). Par
exemple, la population ciblée pourrait être toutes les personnes âgées de 16 ans ou plus
vivant dans les zones côtières des pays méditerranéens. Lors de la définition de la
population ciblée, nous devons être convaincus que la majorité des personnes interrogées
sont à même de fournir les informations que nous leur demandons.

Un échantillon est une partie de la population dont il a été extrait. La recherche au moyen
d’enquêtes est principalement basée sur l’échantillonnage, ce qui signifie que l’information
ne provient que de quelques membres de la population. Certaines enquêtes portant sur de
très petites populations (comme par ex. tous les membres d’une organisation) sont des
recensements et non des enquêtes sur échantillons.

6
Il y a deux types de stratégie d’échantillonnage : l’échantillonnage probabiliste (où la
probabilité de sélection de chaque individu est connue) et l’échantillonnage non probabiliste
(où la probabilité de sélection de chaque individu est inconnue).

Echantillonnage probabiliste

Il y a de nombreuses techniques d’échantillonnage probabiliste, tels que la randomisation,


l’échantillonnage systématique, l’échantillonnage en grappes, l’échantillonnage à plusieurs
degrés, etc. Nous allons, dans le cadre de ce Manuel, étudier de manière plus détaillée les
techniques d’échantillonnage par randomisation, stratifié et systématique.

Dans l’échantillonnage par simple randomisation on sélectionne de façon aléatoire des


individus appartenant à la population dont est tirée l’échantillon. Si l’échantillonnage est
réalisé de façon correcte, chaque membre de la population a la même chance (qui est
connue) d’être sélectionné. Lorsque les populations sont très importantes, il est souvent
impossible d’identifier chaque membre de la population et le réservoir de sujets disponibles
est alors simplement estimé.

L’échantillonnage stratifié présente des avantages par rapport à la méthode par


simple randomisation dans la mesure où il réduit le risque d’erreur. Une strate est
un sous-ensemble de la population qui a au moins une caractéristique commune.
Nous pourrions citer en exemple les hommes et les femmes ou encore les
managers et les non managers. Le chercheur doit d’abord identifier des strates
pertinentes et leur représentation dans la population. Il utilise ensuite la
randomisation pour sélectionner un nombre suffisant de sujet dans chaque strate.
« Suffisant » signifie que la taille de l’échantillon est assez importante pour que
nous soyons raisonnablement confiants dans le fait que la strate représente la
population. Le principe de la stratification est : si une zone représente X% de la
population, elle devrait également avoir X% des personnes interrogées.

L’échantillonnage systématique est souvent utilisé à la place de la randomisation. Il est


également appelé échantillonnage par intervalles. Une fois que l’on a calculé la taille
nécessaire de l’échantillon, chaque personne située à un intervalle donné dans la liste des
membres de la population est sélectionnée. Cette procédure implique qu’il faut faire une
estimation de la taille nécessaire de l’échantillon et diviser le nombre des noms de la liste par
la taille estimée de l’échantillon (Mertens, 2005). Par exemple, supposons que vous vouliez
obtenir un échantillon de 8 maisons sur une rue de 120 maisons : 120 / 8 = 15, ce qui signifie
que chaque 15ème maison est choisie après un point de départ aléatoire allant de 1 à 15. Si le
point de départ aléatoire est 11, les maisons sélectionnées seront les maisons 11, 26, 41,
56, 71, 86, 101 et 116.

Echantillonnage non probabiliste

Dans un échantillonnage probabiliste, il est possible de déterminer quelle est la probabilité


d’être sélectionnée pour chacun des individus de la population. Tout échantillonnage où cela
est impossible est appelé échantillonnage « non probabiliste ». Il y en a de nombreuses
sortes telles que l’échantillonnage par quotas, l’échantillonnage multidimensionnel,
l’échantillonnage pratique, l’échantillonnage de circonstance et l’échantillonnage par
méthode boule de neige. Nous allons expliquer plus en détail ci-dessous les méthodes
d’échantillonnage pratique et par méthode boule de neige.

7
Dans l’échantillonnage pratique, la sélection des unités au sein de la population est basée
sur la disponibilité et / ou l’accessibilité des gens. Cette technique implique que l’on choisisse
les personnes les plus proches et celles qui conviennent le mieux pour être interrogées. Si
nous désirons réaliser une enquête sur des touristes dans une zone géographique
déterminée, on se placera dans quelques attractions touristiques majeures car ce sont les
endroits où l’on a le plus de chances de rencontrer des touristes. Evidemment, il faudrait que
l’enquête comprenne différent types d’attractions et peut-être également que l’on s’y rende à
différents moments de la journée et / ou de la semaine pour réduire les possibilités d’erreur.
Mais ce type d’enquête est indubitablement déterminée par la recherche de la simplicité et
non par la garantie du caractère aléatoire. La probabilité que l’échantillon ne soit pas
représentatif de la population de touristes de la communauté est assez forte car les
personnes voyageant dans le cadre de leur travail ou dans le cadre de conférences ont
beaucoup de chances de ne pas être représentés et –si l’enquête est réalisée en anglais- les
touristes ne parlant pas cette langue seront éliminées.

C’est pourquoi le principal inconvénient de cette technique est que nous ne pouvons pas
savoir à quel point les informations obtenues concernant cet échantillon sont représentatives
de la population dans son ensemble. Mais les informations pourraient tout de même nous
fournir des renseignements assez intéressants et constituer une bonne source de données
lors du stade préliminaire de la recherche.

L’échantillonnage par méthode boule de neige est une méthode non probabiliste particulière
qui est utilisée lorsque le chercheur identifie un ou plusieurs individus appartenant à la
population ciblée. Une fois ces personnes interrogées, elles sont mises à contribution pour
identifier d’autres membres de cette population qui sont à leur tour utilisés en tant
qu’informateurs et ainsi de suite. Même si cette technique peut considérablement réduire les
frais de recherche, elle est en revanche susceptible d’être à l’origine d’erreurs car la
technique en elle-même réduit la probabilité que l’échantillon représente un bon aperçu la
population.

Le type d’échantillonnage qui sera utilise dans le cadre du projet du SMAP III sera décrit plus
en détail dans les chapitres 4.2 et 4.3.

2.4 Taille de l’échantillon

On choisit habituellement la taille de l’échantillon en la calculant à partir d’une formule. La


formule standard pour la calculer est :

n= p x q / SE2

n est la taille de l’échantillon (le nombre de personnes interrogées)


p est le pourcentage de personnes ayant répondu oui à la question
q est le pourcentage n’ayant pas répondu oui à la question
SE est l’erreur standard comme montrée dans le Tableau 2.2

8
Tableau 2.2 : estimation de la probabilité d’erreur d’échantillonnage dans un résultat
d’enquête (List, 2002)
% de l’échantillon 100 200 300 400
donnant cette réponse
5 or 95% 2.2% 1.6% 1.1% 0.8%
10 or 90% 3.0% 2.1% 1.5% 1.1%
15 or 85% 3.6% 2.5% 1.8% 1.3%
20 or 80% 4.0% 2.8% 2.0% 1.4%
30 or 70% 4.6% 3.3% 2.3% 1.6%
40 or 60% 4.9% 3.5% 2.4% 1.7%
50% 5.0% 3.5% 2.5% 1.8%

L’erreur standard est la différence moyenne entre le chiffre réel et chaque cas. Lorsque nous
utilisons le tableau ci-dessus, il faut considérer que chaque question peut avoir deux
solutions possibles. Même si une question peut avoir plus de deux réponses, le nombre peut
toujours être réduit à deux. Par exemple la question « Pensez-vous que les côtes soient
importantes ? » a quatre réponses possibles : « très importantes », « importantes », « pas
très importantes », « pas importantes du tout ». Supposons que 40% de l’échantillon ait
répondu que les côtes sont « très importantes », cela signifie que 60% de l’échantillon a
sélectionné l’une des trois autres réponses. L’erreur marginale de la tranche 40/60 sur un
échantillon de 200 personnes est de 3.5%, ce qui signifie que le nombre réel de personnes
trouvant que les côtes sont « très importantes » est compris entre 43.5% et 36.5%.

On trouve également plusieurs sources d’information sur Internet, comme la calculatrice pour
la taille de l’échantillon (http://www.surveysystem.com/sscalc.htm) qui permettent de réaliser
un calcul simple de l’échantillon idéal sur la base du nombre de personnes appartenant à la
population, du niveau de confiance et de l’intervalle de confiance.

Enfin, d’après Dennis List (2002), la « règle du pouce » peut être utilisée pour décider de la
taille de l’échantillon en fonction des différents environnements sociaux comme nous l’avons
montré dans le tableau 2.3.

Tableau 2.3 : Règle du pouce (List, 2002)


CONDITION ECHANTILLON RECOMMANDE
Pas d’expérience antérieure en matière
d’enquêtes. Pas de données existantes sur le 100-200
sujet.
Quelque expérience antérieure ou existence de
données. Veut diviser l’échantillon en 2 groupes 200-400
(ex. jeune/vieux ; masculin/féminin).
Expérience et existence de données. Veut
comparer avec les données des enquêtes 400-600
précédentes.

3. Réalisation de l’enquête

Lors de la réalisation de l’enquête de terrain, le principal objectif n’est pas d’intéresser le


public mais que l’information soit précise et compréhensible pour la personne interrogée. Il y
a trois principales façons de remplir un questionnaire : en face à face, par téléphone et par
courrier. Ces dix dernières années, les méthodes assistées par ordinateur se sont
développées, en particulier les enquêtes par Internet. Une cinquième manière de procéder
est le questionnaire auto administré par un groupe comme les questionnaires que l’on donne

9
à compléter à tous les étudiants présents dans une salle de classe choisie. Certaines de ces
approches seront approfondies ci-dessous.

3.1 Les enquêtes en face à face

Les enquêtes en face à face, qui sont également appelées enquêtes par entretien personnel,
consistent pour l’enquêteur à recueillir des informations au domicile de la personne
interrogée ou dans n’importe quel autre lieu lui convenant. Il est indispensable pour ce type
d’enquête que l’enquêteur et la personne interrogée se trouvent dans un même lieu (Czaja et
Blair, 2005). En théorie il est relativement simple de compléter des questionnaires pour une
enquête : l’enquêteur lit les questions exactement comme elles sont écrites et enregistre les
réponses de la personne interrogée.

En pratique les choses peuvent mal se passer. Certaines personnes refusent d’être
interrogées, essayent de poser des questions à l’enquêteur ou encore demandent à
l’enquêteur son opinion ou des suggestions. Mais l’un des premiers principes de l’enquête
est que l’enquêteur ne doit pas influencer la réponse en quoi que ce soit : la personne
interrogée devrait donner les mêmes réponses à n’importe quel enquêteur. Par la tonalité de
la voix ou l’expression de son visage, l’enquêteur peut montrer à la personne interrogée son
« opinion personnelle » sur la question posée. C’est pourquoi il est important de poser
chaque question de façon totalement neutre en ne donnant aucun indice sur l’opinion de
l’enquêteur. Une grande partie du savoir-faire en matière d’enquête consiste à mettre les
gens en confiance. La personne interrogée doit pouvoir faire confiance à l’enquêteur – même
si elle ne connaît pas ses opinions (List, 2002).

L’entretien en face à face est la méthode d’enquête la plus coûteuse à cause des frais de
transports qu’elle engendre et du temps nécessaire pour recueillir les données. L’entretien
en lui-même représente environ 25 – 40% du temps consacré à l’enquête alors que les
transports et autres représentent 60 à 75% de ce temps (Sudman, 1967).

Mêmes si cette méthode est beaucoup plus coûteuse que toutes les autres (même si l’on
comptabilise les frais des timbres postes utilisés dans les enquêtes par courrier ou les coûts
de téléphone pour les enquêtes téléphoniques, etc.) elle reste la méthode de prédilection
pour collecter des données car elle est nettement plus efficace pour certains types de
questionnaires et pour améliorer la qualité des données. Les taux de réponse sont
habituellement bien supérieurs à ceux obtenus lors des enquêtes téléphoniques, en
particulier si une lettre d’information a été envoyée à la personne du ménage interrogée
préalablement à la visite de l’enquêteur. De même, il y a généralement moins d’erreurs dans
l’échantillonnage et dans les réponses lors des entretiens en face à face. Dans ce type
d’enquête le questionnaire peut être plus complexe, plus long and avec des questions
ouvertes (Czaja et Blaire, 2005). Toutefois, il convient de mentionner que les personnes
interrogées sont plus tentées de fournir des réponses socialement correctes lors des
enquêtes en face-à-face, par conséquent les enquêteurs doivent faire attention à les
rapporter si de telles situations se produisent.

La technique d’entretien en face à face est celle qui est préconisée dans le cadre du projet
du SMAP III. Nous ferons une description détaillée de la manière de la préparer et de le
mettre en œuvre dans le chapitre 4.3.

10
3.2 Les enquêtes téléphoniques

L’enquête téléphonique est la méthode d’enquête la plus répandue de nos jours. Dans ce
type d’enquête, les personnes interrogées sont sélectionnées en fonction de leurs numéros
de téléphone. Les numéros peuvent être sélectionnés de manière aléatoire à partir d’un
annuaire ou grâce à la technique de génération aléatoire de numéros de téléphone (GANT)
également désignées par les termes anglais de random digit dialing (RDD). Cette technique
consiste à sélectionner des numéros de téléphone dans lesquels certains des derniers
chiffres du numéro sont générés de manière aléatoire (Robson, 2002).

Le principal avantage des enquêtes téléphoniques est qu’elles permettent de recueillir des
données dans des zones géographiques larges de manière moins onéreuse et plus rapide
que par les enquêtes de terrain (Thomas et Purdon, 1994). Téléphoner permet de prendre
rapidement contact avec une personne et de la rappeler, ce qui est un facteur extrêmement
important dans le cas des personnes qui sont difficiles à joindre. Il est également important
de dire que de nombreuses personnes montrent un désir d’être interrogées par téléphone,
ce qui contribue à avoir un taux de réponses important. En général, les taux de réponses aux
enquêtes téléphoniques oscillent entre 40 et 80% sous réserve de rappeler les gens pour
arriver à les joindre. Czaja et Blair (2005) préconisent de rappeler de 6 à 15 fois à différents
jours de la semaine à différents moments de la journée.

Les enquêtes téléphoniques ont leurs limites. Dans les pays où au moins 80% des ménages
ont un téléphone, les enquêtes téléphoniques sont l’une des meilleures méthodes de collecte
d’informations pour l’enquête. Mais dans certains pays les gens sont bombardés d’appels
téléphoniques d’organisations essayant de vendre différentes choses. Ils s’en protègent en
filtrant les appels au moyen de répondeurs téléphoniques, d’inscription sur liste rouge, ou
d’affichage des appelants pour éviter de recevoir des appels provenant d’étrangers (List,
2002). Toutefois, dans le cas des pays méditerranéen et en particuliers les pays
subméditerranéennes, le pourcentage de ménages ayant au moins un numéro de téléphone
n’est peut être pas assez élevé, ce qui pourrait être une raison d’avoir un échantillon biaisé
lors de l’enquête du SMAP III.

Les questions des enquêtes téléphoniques doivent être courtes et relativement simples. Il
doit y avoir très peu de questions à réponses multiples et elles doivent être simples et
courtes. Dans le cas contraire, les personnes interrogées risquent de ne pas garder toutes
les informations à l’esprit. Les suggestions pour les enquêteurs sur la manière de réaliser
une enquête téléphonique sont présentées dans l’encadré 3.1.

Nous vous recommandons de faire des entretiens téléphoniques (en alternance avec les
entretiens en face à face) dans le cadre du projet du SMAP III en grande partie à cause de
leur simplicité. Une description détaillée de la manière de les préparer est disponible dans le
chapitre 4.2.

3.3 Les enquêtes par Internet

L’enquête par Internet est une forme relativement nouvelle d’enquête dont la popularité est
en constante augmentation. Lorsque l’on réalise une enquête par Internet il est important de
prendre des contacts préliminaires. Le but de cette prise de contact préliminaire est
d’expliquer l’objectif et l’importance de l’enquête, d’identifier le sponsor, de donner une
garantie de confidentialité et de donner des instructions pour accéder au site de l’enquête.
Pour être sûr que seuls les individus de l’échantillon vont compléter le questionnaire et qu’ils
ne vont le faire qu’une fois, on donne à chaque personne interrogée un numéro

11
d’identification personnel (NIP) unique. Le principal avantage de ce type d’enquête est qu’il
est peu onéreux et que les données sont obtenues rapidement mais le gros désavantage est
qu’une grande partie de la population (en particulier lorsque la zone étudiée est la
Méditerranée) n’a pas accès à Internet (Czaja et Blair, 2005).

Encadré 3.1 : Réalisation des enquêtes téléphoniques (D’après Mertens ; Robson, 2002, p
255).

1. Présentez brièvement votre but, qui vous êtes et quelles sont vos attentes.

2. Assurez-vous que vous appelez à un moment opportun. Sinon, prenez rendez-


vous pour rappeler. N’oubliez pas de rappeler au moment convenu.

3. Essayez de faire des appels courts.

4. Faites un rapport et agissez rapidement. Soyez organisé.

5. Adoptez une tonalité adaptée (de conversation et sympathique). Ayez l’air


enthousiaste, frais et optimiste. Si vous êtes fatigué, faîtes une pause.

6. Parlez à une vitesse appropriée.

7. Tenez un journal de vos appels et de leurs résultats (par ex. occupé, pas de
réponse, a répondu, pris un rendez-vous ultérieur) que vous conserverez avec les
données et le temps des appels.

8. Avant de commencer votre enquête assurez-vous de l’avoir bien répétée.

9. Donnez-vous des objectifs heure par heure (ex : je veux passer dix appels par
heure). Lors d’une grande enquête téléphonique, il est classique d’avoir des
moments où l’on pense que tout cela ne mène à rien. Vous fixer des objectifs vous
permet de constater vos avancées.

10. Vous pouvez garder des enregistrements de vos appels mais vous devez en
informer la personne interrogée.

3.4 Les enquêtes par courrier

Les enquêtes par courrier supposent l’envoi préalable d’une brève lettre d’explication qui
sera suivie d’une lettre détaillée contenant le questionnaire à une personne ou à une
adresse spécifique (Dillman, 2000). La lettre devra comprendre une description de l’objectif
de l’enquête, des détails sur l’organisation qui réalise l’enquête, qui devra compléter le
questionnaire, une garantie de confidentialité et le délai pour renvoyer le questionnaire. Pour
les enquêtes par courrier il est nécessaire d’avoir un questionnaire avec des questions
claires et simples qui soit bien compris par une grande diversité de personnes interrogées.
Ce type d’enquête est moins cher que les enquêtes en face à face et les enquêtes
téléphoniques. Elles sont également très pratiques lorsque l’on étudie des sujets délicats car
il semble que les personnes interrogées soient plus à l’aise pour répondre à de telles
questions dans une atmosphère familiale. Il y a en revanche des désavantages à adopter ce
type d’enquête qui peut être biaisée lorsque l’un des sous groupes est moins susceptible de

12
coopérer que les autres. Elles peuvent également s’avérer être moins efficaces que les
enquêtes réalisées par des enquêteurs (Czaja et Blair, 2005).

3.5 Comparaison des méthodes

Il n’y a aucune obligation pour qu’une enquête se limite à une seule méthode. En fonction
des différentes questions et des situations sociales spécifiques, la meilleure approche est
parfois de combiner plusieurs méthodes d’enquête. Le Tableau 3.1 montre les comparaisons
entre différentes méthodes d’enquêtes basées sur différents aspects de l’enquête qui
peuvent aider à décider de la technique d’enquête la mieux appropriée pour un endroit ou
une situation donnés.

13
Tableau 3.1: Comparaison des méthodes d’enquête (Czaja et Blair, 2005, p35)

Note: Zone grisée – indique que la méthode présente un avantage sur une ou toutes les méthodes pour le composant de l’enquête spécifié.
Aspect de l’enquête Questionnaires par lettre Enquêtes par Internet Entretiens téléphoniques Entretien en face à face
Aspects administratifs, ou
ressources nécessaires

Coût Peu élevé Très peu élevé Peu élevé /moyen Elevé
Durée nécessaire à la collecte Moyenne / longue (4-12
Longue (10 semaines) Très courte (1-3 semaines) Courte (2-4 semaines)
des données semaines)
Distribution géographique de
Peut être large Peut être large Peut être large Doit être regroupée
l’échantillon

Questionnaire
Taille du questionnaire Petit / moyen (4-12 pages) Petit (<15 minutes) Moyen / long (15-35 minutes) Long (30-60 minutes)
Complexité du questionnaire Doit être simple Peut être complexe Peut être complexe Peut être complexe
Complexité des questions Simple / assez simple Simple / assez simple Doivent être courtes et simples Peuvent être complexes
Importance de l’ordre des
Faible Faible/Moyenne Très importante Très importante
questions
Utilisation de questions ouvertes Non conseillé Moyen / bon Moyen Bon
Utilisation de supports visuels Bon Très bon Habituellement impossible Très bon
Utilisation d’enregistrements
Très bon Très bon Moyen Bon
ménagers / personnels
Rapport Correct Mauvais / correct Bon Très bon
Sujets sensibles Bon Mauvais / correct Correct / bon Correct
Questions quelconques Bon Bon Bon Bon

Qualité des données


Erreurs dans le cadre de Faible (avec la technique de
Habituellement faible Faible / élevé Faible
l’échantillonnage GANT)
Taux de réponse Faible / bon Faible / bon Faible / bon Bon / très bon
Moyen / élevé (les gens les plus Moyen / élevé (les gens les plus
Erreurs dans les réponses Faible Faible
instruits sont favorisés) instruits sont favorisés)
Connaissance des refus et des
Correcte Correcte Faible Correcte
échecs en terme de contacts
Contrôle de la situation de
Faible Faible Correct Bon
réponse
Qualité des réponses
Correcte / bonne Correcte / bonne Très bonne Très bonne
enregistrées

14
III. INSTRUCTIONS POUR L’ENQUETE DU SMAP III

4. Enquête dans le cadre du projet du SMAP III

4.1 Préambule

Dans le cadre du projet du SMAP III l’enquête devrait être réalisée au moyen d’une
combinaison de techniques sur un échantillon d’environ 300 personnes. Dans chacun des
pays du projet, l’échantillon devra être sélectionné au sein de la population locale vivant de
manière permanente ou habituelle dans la zone côtière3. Les personnes ciblées devront être
âgées de 16 ans ou plus. Même si les personnes seront interrogées sur leur âge, leur sexe,
leur occupation et leur éducation, on ne devrait pas faire de stratification spécifique
comprenant ces groupes de population lors de la conception des échantillons.

L’enquête devra être réalisée grâce à des entretiens en face à face et téléphoniques. L’ONG
partenaire de chaque pays du projet devra choisir la zone couverte et le type d’échantillon
pour chaque catégorie d’enquête (respectivement téléphonique ou enquête en face-à-face)
en se basant sur l’environnement social, le nombre de personnes et le nombre d’enquêteurs
disponibles.. Par exemple au Maroc on peut décider que dans la région de Nador, l’enquête
portera sur un échantillon de 80 personnes et que l’on utilisera la méthode d’entretien en
face à face alors que dans le reste de la zone côtière méditerranéenne du Maroc l’enquête
portera sur un échantillon de 200 personnes et que l’on fera des entretiens téléphoniques.
Toutefois si l’une de ces deux techniques s’avérait inappropriée dans un pays donné, des
solutions alternatives devront être envisagées. En outre, en fonction du temps et de l’intérêt
d’un partenaire, il serait possible de réaliser en plus des enquêtes par e-mail. Si tel était le
cas, une version électronique du questionnaire de l’enquête sera fournie aux partenaires
ONG. Pour réaliser de telles enquêtes on procède de la même manière que lors des
enquêtes par courrier, en remplaçant les lettres par des e-mails.

4.2 Enquête téléphonique dans le cadre du projet du SMAP III

Lorsque l’on réalise une enquête téléphonique il y a deux méthodes d’échantillonnage : à


partir d’un annuaire téléphonique ou par génération aléatoire de numéro de téléphone
(GANT). L’échantillonnage à partir d’un annuaire téléphonique n’est pas toujours efficace car
de nombreuses personnes ont leur numéro de téléphone sur liste rouge. En outre, l’annuaire
téléphonique est obsolète dès sa parution car il y a de nouveaux numéros de téléphone qui
sont attribués chaque jour. C’est pourquoi dans le cadre du projet du SMAP III les numéros
seront sélectionnés aléatoirement à l’aide de la technique du GANT. Cette méthode peut
faire perdre beaucoup de temps si l’on compose des numéros inexistants, c’est pourquoi il
est essentiel de définir l’éventail de numéros de téléphone attribué dans les zones couvertes
par l’enquête.

Les étapes suivantes devraient aider dans le processus de préparation et de réalisation des
entretiens téléphoniques (List, 2002).

3
La zone côtière comme elle est définie ou considérée par le gouvernement national. Elle peut être
composée de « gouvernorats côtiers », de comptés côtiers ou d’autres unités administratives.

15
i) Définir les zones côtières (unités administratives) où l’on utilisera l’enquête
téléphonique.
ii) Vérifier que les plages des numéros de téléphone correspondent bien aux unités
administratives. Par exemple : la ville X et sa banlieue ont l’indicatif 01 ; la ville Y et sa
banlieue ont l’indicatif 03, etc. Si ce n’est pas le cas et que les numéros de téléphone ne
suivent pas un « modèle territorial », l’enquête téléphonique devra porter sur l’ensemble
du territoire national.
iii) Sur la base d’informations statistiques, définir le nombre de gens (et si possible sa
répartition selon le sexe) dans chaque zone administrative de la côte4, y compris dans
chaque unité administrative de la côte. Par exemple : le gouvernorat côtier X a une
population de 10,000 personnes ; le gouvernorat côtier Y a une population de 20,000
personnes ; le gouvernorat côtier Z a une population de 1,000,000 personnes. En tout, la
zone administrative de la côte a une population d’1,030,000 personnes.
iv) Déterminer la constitution de l’échantillon. Il est recommandé que l’échantillon soit
constitué d‘environ 200 personnes de manière à ce que, ajouté aux entretiens en face à
face, il y ait environ 300 personnes interrogées par pays.
v) Calculer tous les numéros de téléphone possibles dans chacune des unités de la
côte. Par exemple :

Unité administrative de la Eventail de numéros de Numéros potentiels


côte téléphone disponibles

Gouvernorat X 01 100000 - 01 100499 500

Gouvernorat Y 02 100000 - 02 100799 800

Gouvernorat Z 04 100000 - 04 199999 100,000

Total 101,300

vi) On devrait décider d’un nombre minimum de numéros de téléphone à composer en


se basant sur les numéros potentiels disponibles dans chaque unité de la côte en
prenant en compte le taux de refus, les numéros professionnels (qui devraient également
être exclus car seuls les ménages devraient être contactés) et les numéros non attribués.
Cela signifie que le nombre maximum de numéros à composer ne devrait pas excéder
400 pour obtenir 200 entretiens.
vii) Choisir les numéros aléatoires. Dans l’exemple ci-dessus il y a 101,300 numéros de
téléphone disponibles dans la zone côtière. Comme on a besoin de 400 numéros de
téléphone cela signifie qu’il faudrait en sélectionner 1 sur 253 (101,300 / 400 = 253.255).
Un nombre aléatoire entre 1 et 253 devra être sélectionné, par ex. 100. En commençant
du gouvernorat X, le 100ème numéro serait 10 100099, qui est le premier numéro
aléatoire qui sera composé. Chaque numéro de téléphone suivant sera obtenu en
ajoutant 253 au numéro précédent. Par exemple :

01 100099 + 253 = 01 100352

4
Dans le cas des pays où les numéros de téléphone ne sont pas attribués selon un « modèle
territorial » le nombre de personnes interrogées dans le pays entier devra être défini.
5
Si les nombres décimaux sont inférieurs à 0.50 il faudra sélectionner un nombre moins important. Si
ils sont supérieurs à 0.50 il faudra sélectionner un nombre plus important.

16
Si nous ajoutons 253 à 01 100352 on trouvera 01 100605 qui est un numéro qui n’existe
pas. C’est pourquoi le prochain numéro de téléphone sera sélectionné dans le gouvernorat Y
et sera le 106ème numéro, par ex. : 02 100104. En effet, dans le premier groupe il ne nous
restent que 147 numéros (01 100499 - 01 100352) ce qui fait qu’il nous faut encore ajouter
106 numéros pour atteindre les 253 numéros requis. Ces 106 numéros devraient être
calculés à partir du second réservoir de nombres (dans notre cas le gouvernorat Y). Notre
exemple serait donc le suivant :

10 100099 + 253 01 100352

+ 253 02 100104

+ 253 02 100357

+ 253 02 100610

+ 253 04 100063

04 100316

et ainsi de suite.
viii) Faire un journal de bord des entretiens téléphonique. Il permettra de garder trace des
numéros composés, des entretiens réalisés ou prévus pour plus tard. Un journal des
appels se compose d’une feuille de papier pour chaque numéro de téléphone qui devra
être composé au cours d’une enquête. Dans le cadre de l’enquête téléphonique du
SMAP III nous recommandons de préparer environ 400 de ces feuilles (pour environ 400
numéros connectés. Vous trouverez un exemple type de ces feuilles en Annexe II. Le
journal des appels permet de prendre des notes concernant le résultat de chaque
nombre composé en indiquant si l’entretien a été fructueux, si la personne a refusé de
participer à l’enquête, si le numéro était occupé, etc. Ceci est très utile dans la mesure où
il est difficile de garder des traces des résultats de tous les numéros composés, en
particulier de ceux où l’on a demandé de rappeler ultérieurement. Dans les cas où
personne ne répond ou dans ceux où la ligne est occupée nous recommandons
d’essayer au moins 6 fois avant d’abandonner. Les journaux d’appels sont également
utiles dans de tels cas car ils indiquent le jour de la semaine et l’heure à laquelle on a
appelé l’individu ce qui permet d’essayer à nouveau à un autre moment et/ ou un autre
jour de la semaine de manière à éviter les moments où la personne se trouvera
systématiquement en impossibilité de répondre comme les jours de travail etc.
ix) Avant de téléphoner, entraînez-vous. Utilisez le même texte d’introduction pour
chaque entretien. Nous vous proposons ci-dessous un exemple de texte que vous
pouvez utiliser :

« Bonjour (bonsoir), ai-je bien contacté le (numéro) ? Je m’appelle (nom) et je travaille


pour (nom de l’ONG). Nous faisons une enquête nationale sur l’importance de la côte et
sur les problèmes environnementaux qui touchent les côtes dans le cadre d’un projet
international mis en œuvre en Méditerranée. J’aimerais vous poser quelques questions
sur votre opinion à propos des problèmes de la côte. Cela ne vous prendra pas plus de
cinq minutes et toutes vos réponses seront strictement confidentielles. Je suis désolé(e)
de vous le demander mais la personne interrogée doit avoir plus de 16 ans. Y a-t-il une
personne âgée de plus de 16 ans à votre domicile actuellement ? (List, 2002)

17
x) Si nécessaire (et si on vous le demande) donnez plus d’informations à propos de
votre ONG, à du projet ou de l’objectif de l’étude.
xi) Essayez d’être enjoué, rapide, confiant et persuasif.

4.3. Enquête en face à face dans le cadre du projet du SMAP III

Dans l’enquête du SMAP III, les entretiens en face-à-face devront être réalisés uniquement
dans les zones de la côte sélectionnées dans ce but. Pour le reste, nous utiliserons l’enquête
téléphonique. Pour définir le nombre de personnes à interroger (échantillon de terrain), on
considérera le nombre total de personnes vivant dans la zone côtière, la taille de la zone
côtière sélectionnée, et le nombre de personnes interrogées par d’autres moyens
(échantillon téléphonique). Il est conseillé de ne pas avoir à interroger plus de 100
personnes. La technique que nous utiliserons pour sélectionner les personnes appartenant à
l’échantillon est celle de l’échantillonnage systématique.

Le plus simple, et d’un point de vue méthodologique, la façon la plus efficace de réaliser une
enquête de terrain, serait de rencontrer les gens à leur domicile. Si cela est socialement et
culturellement acceptable, il est possible de procéder de la manière suivante :

i) Définissez la zone couverte par l’enquête en face-à-face. A partir des statistiques


officielles du département, essayez de déterminer le nombre de maisons dans
cette zone. Si c’est impossible, évaluez approximativement le nombre de maisons.
ii) Définissez l’échantillon. Idéalement il devrait être d’environ 100 personnes, mais si
l’on prend en compte le taux de refus, il faut essayer dans l’idéal un maximum de
200 maisons.
iii) Déterminez quelles maisons devraient être comprises dans l’échantillon en utilisant le
même modèle que dans le GANT. Par exemple si il y a 20 000 maisons et que
vous avez besoin d’en visiter 200, cela signifie que chaque 100ème maison sera
sélectionnée à la suite de la sélection d’un point de départ aléatoire compris entre
1 et 100. Si le point de départ aléatoire est des 10, vous commencerez avec la
10ème maison de la rue X et la maison suivante sera la 100ème maison après celle
que vous aurez sélectionné, à savoir la 109ème.
iv) Nous vous recommandons fortement de définir exactement dans quelles maisons
vous irez avant de commencer l’enquête et d’envoyer une lettre préalable dans
laquelle vous aurez expliqué qu’ils ont été sélectionnés pour participer à l’enquête.

S’il n’est pas possible de procéder de la sorte, on pourra sélectionner un échantillon de


convenance. Ce type d’échantillonnage n’est certes pas aussi efficace méthodologiquement
mais il peut être beaucoup plus facile et rapide. Il est possible de procéder de la manière
suivante :

i) Définissez la zone couverte par l’enquête en face-à-face. Déterminez dans quelles


zones vous avez le plus de chances de trouver le plus grand nombre de gens (âgés
de plus de 16 ans).
ii) Définissez l’échantillon. Idéalement il devrait être d’environ 100 personnes, mais si
l’on prend en compte le taux de refus, il faut essayer dans l’idéal un maximum de 200
maisons.

18
iii) Sélectionnez l’échantillon. Attendez ou marchez dans les zones les plus
« fréquentées » et arrêtez les gens que vous jugerez à même de participer à
l’enquête.

Lorsque vous avez trouvé une personne vous convenant et qu’elle est d’accord pour vous
répondre, l’entretien peut commencer. Dans un pays où la plupart des gens n’ont jamais été
interrogés, l’enquêteur peut également avoir à expliquer ce qu’est une enquête et comment
cela fonctionne. Chaque entretien devrait commencer par une introduction qui comprendra :
• le nom de l’enquêteur
• l’organisation (ONG) responsable de l’enquête
• le sujet de l’enquête
• l’objectif général de l’enquête
• le temps moyen de l’entretien
• une précision sur le fait que la participation est volontaire (mais sans encourager le
refus)
• une assurance de confidentialité (AD ; 2002).

L’introduction peut être la même que celle utilisée dans les enquêtes téléphoniques :
« Bonjour (bonsoir), je m’appelle (nom) et je travaille pour (nom de l’ONG). Nous faisons
une enquête nationale sur l’importance de la côte et sur les problèmes environnementaux
qui touchent les côtes dans le cadre d’un projet international mis en œuvre en Méditerranée.
J’aimerais vous poser quelques questions sur votre opinion à propos des problèmes de la
côte. Cela ne vous prendra pas plus de cinq minutes et toutes vos réponses seront
strictement confidentielles. (List, 2002). Alors, puis-je vous interviewer SVP ? »

Il est préconisé que l’enquêteur lise les questions et remplisse les questionnaires à partir des
réponses de la personne interrogée. Toutefois, certaines personnes trouvent plus pratique
de lire les questions et de remplir le questionnaire eux-mêmes. Si la personne interrogée ne
comprend pas certaines questions et demande des informations complémentaires, n’hésitez
pas à lui en donner.

Comme dans le cas des enquêtes téléphoniques, soyez sur de vous, enjoué et persuasif car
cela vous garantit un sondage d’opinion rapide et réalisé dans les meilleures conditions
possibles.

19
BIBLIOGRAPHIE

Czaja, R. and Blair, J. (2005). Designing Surveys. A Guide to Decisions and Procedures. 2nd
Edition. Sage Publications. California. USA. 301pp

Dillman, D. A. (2000). Mail and telephone surveys. The tailored design method. New York:
John Wiley & Sons.

List, D. (2002). Know Your Audience. A Practical Guide to Media Research. Audience
Dialogue. Online edition: http://www.audiencedialogue.org/kya.html

Mertens, D. M. (2005). Research and Evaluation in Education and Psychology. Integration


diversity with quantitative, qualitative and mixed methods. 2nd Edition. Sage Publications.
California. USA. 507pp.

PAM / Plan Bleu (2005). Méditerranée. Les perspectives du Plan Bleu


sur l'environnement et le développement. Editions de l'Aube, octobre 2005. 432pp.

PAM / PAP, PAM / Plan Bleu et Banque Mondiale/METAP (2006). Sensibilisation et création
d’un cadre politique pour l’intégration de l’environnement et du développement en
Méditerranée avec comme cible la gestion intégrée de la zone côtière. Manuel de mise en
œuvre du projet. CAR/PAP. Split. 108pp.

Robson, C. (2002). Real World Research. 2nd Edition. Blackwell publishing. Oxford. UK.
599pp.

Silverman, D. (ed.) (2004). Qualitative Research. Theory, Method and Practice. 2nd Edition.
Sage Publications. UK. 378pp.

Sudman, S. (1967). Reducing the cost of surveys. Chicago: Adline.

Thomas, R. and Purdon, S. (1994). Telephone methods for social surveys. Social Research
Update. Department of Sociology. University of Surrey. Online edition:
http://www.soc.surrey.ac.uk/sru/SRU8.html

20
ANNEXE I : LE QUESTIONNAIRE

21
NGO
LOGO

QUESTIONNAIRE SUR LES QUESTIONS COTIERES

Dans le cadre d’une recherche relative au projet du programme du SMAP III : Sensibilisation et
création d’un cadre politique pour l’intégration de l’environnement et du développement en
Méditerranée, pour une gestion intégrée des zones côtières, du PAM/METAP.
Nous vous prions de bien vouloir remplir ce questionnaire le plus sincèrement possible.
Vos réponses sont strictement anonymes. Merci d’avance pour votre précieuse collaboration.

Prière de mettre une croix(X) dans les cases correspondantes à vos réponses.
Caractéristiques personnelles
1. Sexe 2. Age
Plus de 65
masculin féminin 16-24 ans 25-34 ans 35-49 ans 50-64 ans
ans

3) Niveau d’instruction 4) Situation professionnelle


a Non scolarisé a Employeur

b Primaire b Indépendant

c Secondaire c Salarié ou fonctionnaire

d Supérieur d Chômeur
Autres à préciser………………............
e e Retraité

Questions relatives à la côte


5) A votre avis, la côte est-elle une ressource
6) La côte de votre pays est-elle menacée
importante dans le développement de votre
par des facteurs humains/naturels?
pays?
a Très importante a Extrêmement menacée

b Importante b Menacée

c Pas très importante c Pas très menacée

d Pas du tout importante d Pas menacée du tout

e Sans avis e Sans avis

7) Quelles sont les trois principales menaces pour


l’environnement côtier dans votre pays
a Le tourisme de masse
b L’urbanisation intensive
c La pollution de l’air
d La pollution marine industrielle

e Les fuites d’huile et des hydrocarbures


f Les décharges illégales des déchets solides

22
g La surexploitation des ressources en eau
h La surexploitation des autres ressources naturelles (en
particulier le poisson)
i La surexploitation des autres ressources naturelles (en
particulier le poisson)
j L’érosion de la côte

k Le changement climatique
l Autres à préciser……………………………....................

Oui
8. Etes-vous personnellement exposé à un type de pollution
Non
9. Si oui, veuillez spécifier lequel (type de pollution)

10. Etes-vous informé des activités en cours et/ou prévues en rapport Oui
avec la protection et la gestion de la côte dans votre pays ? Non

11. Que devraient faire les autorités compétentes dans votre


pays pour d’améliorer et de garantir une protection et une
gestion durable de l’environnement côtier (choisissez en 3
au maximum)
a Améliorer la législation relative à la gestion de la côte

b Appliquer plus sévèrement la loi

c Créer un organisme spécifique pour la gestion de la côte

d Améliorer la coordination des autorités compétentes

e Rien, les autorités compétentes en font assez

f Sensibiliser

g Autres à préciser ………………………………...................

12. Avez-vous jamais participé à des activités relatives à la protection de Oui


l’environnement?
Non

13. Etes-vous disposé à participer à des activités pour la protection de la Oui


nature dans l’avenir?
Non

14. Y a-t-il quelques choses que vous aimeriez ajouter (propositions, suggestions...)?

Merci beaucoup pour votre coopération

23
ANNEXE II : JOURNAL DES APPELS

PAYS (LA VILLE, LA REGION)

NUMERO DE TELEPHONS:

APPEL: 1 2 3 4 5 6

DATE/HEURE: ................../.................../....................../..................../....................../......................

RESULTAT: ................../.................../....................../..................../....................../......................

P: a parlé, R: a refuse, O: occupé, N: pas de réponse, D: déconnecté, RPT: rappeler plus


tard (ajouter quand), M: mauvais (ne pas rappeler), RT: répondeur téléphonique

24

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