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littp://www.arGliive.org/details/liistoiredelcrOOberg
HISTOIRE
DE
SE TROUVE A PARIS
CHEZ
HISTOIRE
DE
M. PHILIPPE BERGER
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
M DCCC XCI
A
Philippe BEI^GER.
INTRODUCTION.
P ,
.55
vni INTRODUCTION.
stituée.
lois de la transformation.
X INTRODUCTION.
glio, m'a aussi éié d'un grand secours. J'ai enfin con-
du mot.
Celte grande division de l'écriture en comporte elle-
et indépendantes.
Cet aperçu montrera, je l'espère, le lien logique qui
rattache entre elles les différentes formes de l'écriture
PREMIÈRE PARTIE.
L'ÉCRITURE AVA>T L'ALPHABET.
CHAPITRE PREMIER.
LES ORIGINES DE L'ECRITURE. - DESSINS ET SIGNES
MNÉMONIQUES.
*''
Marquis de Nadaillac, Les premiers hommes et les temps préhistoriques,
trouve des clievaux, des ours, des poissons, des rennes, dans
dillérentes attitudes; l'un de ces dessins même nous a con-
servé une image très fidèle du mammouth. On est étonné
du de^jré de perfection auquel étaient arrivés les hommes
de l'époque quaternaire. Ce n'est pas encore de l'écriture :
avancée.
Parallèlement au dessin nous voyons se développer, chez
,
des entailles. Cet usage paraît avoir été répandu chez tous les
peuples du Nord; le nom même qui sert à désigner encore
4 PREMIERE PARTIE.
acluellement les lettres de l'alphabet en allemand, crbucli-
''*
Giirtailhac, MiUcrimuv pour l'histoire de T homme , 187^, p. xko.
^**
Larlot et Giirisly, Ikliqitiœ aqititunicœ , cxplicalion des planches, p. iG>j
et B, pi. XXV.
LES ORIGINES DE L'ÉCRITURE. 5
'">
Antiquities of Mexico , t. IV, à la fin du volume.
'*^
Joseph de Acosta , Htstoria naturaly moral de las Induis , Hispali , 1 690
in-A", p. Aïo-iia.
*^'
Publif^e par Teruaux-Gompaiis dans la Bibliothèque américaine, t. XII
et XIII.
^''^
Idea de una Nuem Ilistoria gênerai de la America septentrional, 17 A 6.
in-8°, p. 9 et 8B-87. Consulter aussi Rivero (Mariaiuia edde) y Juan
DiejTo de Tschudi, Aniigiicdadcs Peruanas , Viena, Ciirold, 1801, in-li", avec
atlas.
LKS ORIGINFS DH L'ÉCRITURE. 7
cailloux, t Chaque
reprendre, seulement en regardant leurs
des nœuds des quip-
couleur, chaque caprice dans la forme
servait, paraît-il, à dé-
pos avait sa signification; le rouge
signer une troupe armée. Certains
auteurs admettent même
nœuds colorés n.
1679-1681. Paris,.i879).
d'oidrc-mer (Corresp. de Gavelier de la Salle,
1. 1,
8 PREMIÈRE PARTIE.
en débrouiller le sens. Un wampum, publié partiellement
est formé d'un cœur blanc sur fond pourpre, relié par une
fde de coquilles blanches à des carrés disposés des deux
côtés. 11 signifie que la ligue n'a qu'un cœur et que toutes
ses parties sont rattachées à ce cœur et rattachées les unes
aux autres.
Et pourtant, on peut à peine donner le nom d'écriture
(''
Smithsonian Report, 1879, p. 889 et 890.
INSCRIPTIONS FIGURATIVES.
CHAPITRE II.
l^SCRIPTIOx\S FIGURATIVES.
'''
Schoolcraft, Imlian Tribes, 3 vol. iu-'r, Philadelphia, i85i-i853.
INSCRIPTIONS FIGURATIVES. 11
grand serpent.
Sur d'autres inscriptions du même genre, des barres
tracées parallèlement marqueront le nombre des batailles
mort.
A côté de ces essais d'écriture des populations indigènes
'''
Bonwick. Tlic la.st ofdœ Tasmaniaim , f.onclon, 1870, in-8\
12 PREMIÈRE PARTIE,
du pays et en recommander la fidèle observation. Elle se
général, lorsque l'idée que l'on veut exprimer est une idée
générale, l'idée de tente, d'homme, de combat, de mort.
On abrège autant que possible fimage, qui se change en un
signe et quelquefois même est réduite à ne plus exprimer
qu'une abstraction, un chiffre ou une date.
Nous trouvons ainsi, dans ces inscriptions figuratives,
tous les éléments 'nécessaires pour rendre les faits dont
l'homme tient à conserver la mémoire; car de quoi se com-
pose fhistoire dans son principe, si ce n'est de catalogues,
(Musée du Trocadéro'''.)
'''
M. Molleni a bien voulu nous prelor, poiu- lo reproduire, io cliclic'
'"'
Hamy, Mairasin pittoresque , l. LI , i883, p. Slio-3!i-2, avec ligures.
'**
Voyage autour du monde. Historique, II, i, 107, et |)1. LVIII, fig. 8.
16 PREMIÈRE PARTIE.
cinq gros, sept plus petits et trois autres d'une forme diffé-
rente; à droite et vis-à-vis sont marqués, sur deux lignes,
''^
D' A. B. Meyer, BiUlerscImflen des Ostindischcn Archipels uiid der Siid-
see, Leipzi{|, 1881, iii-fol. Cf. Joura. Anthropol. Iiist., t. III, p. 370-383.
'' A. de Longpérier, Comptes rendus de VAcadémie des inscriptions, 27 juin
1873, p. lA et 1 5 1-1 55. Cf. Œuvres, réunies par G. Schlnmberger, t. ^I,
p. 335-338.
INSCRIPTIONS FIGURATIVES. 17
18 PREMIÈRE PARTIE.
écrite. En effet, le chevalier de la Rosa^^^ a constaté que
les chefs des îles de Pâques avaient mis des signes tout à
fait analogues, en 1772 , au bas de l'acte qui consacrait leur
annexion à l'Espagne.
Les indigènes eux-mêmes ne savent plus aujourd'hui dé-
chiffrer ces inscriptions. On ne peut s'étonner que le sens
TATOUAGES.
'*'
An Account of the ISalives of Oie Tonga Islande, compiled frotn W. Ma-
riner, by Joliti Marlin. Edimbourg, 1897, t. I, p. ii^i. (Gonslable's Miscel-
lany, vol. XIII.) Je dois celle indication à M. Erim. Le Blant.
TATOUAGES. 21
^'^
Histoire ancienne, in-/i°, t. I, p. /iii. Cf. Alfred Maiiry, Les origines
de l'écriture, ilans la Revue des Deux Mondes, i" septembre 1876. Voir aussi
CHAPITRE III.
ÉCRITURE AZTÈQUE.
^''
Mission scieutijique au Mexique; Recherches historiques et archéologiques
publiées sous la direction de M. E.-T. Hamy, t" partie, Histoire (Paris, i885 ,
ia-/i°).
2/i PREMIÈRE PARTIE.
mexicains.
Le grand défaut de l'écriture mexicaine était d'exiger une
trop grande habitude de la part de ceux qui devaient s'en
c=;
£ iTH^lCT
ÉCRITURE GALCULIFORME.
nom de katouns.
Les inscriptions calculiformes sont surtout répandues dans
le Yucatan; mais on en rencontre aussi dans l'Amérique cen-
trale et, de l'autre côté, jusqu'au milieu du Mexique. Elles
se développent sur les murs d'édifices témoins d'une civili-
pect primitif qui lui a valu son nom. Cet aspect se retrouve
jusque sur les manuscrits qui sont traités plus librement;
les caractères y ont l'aspect de petits galets, de formes et de
dimensions dilférentes, placés les uns contre les autres et
3
3/j PREMIERE PARTIE.
précédées de barres et de petits disques, en nombre va-
l'iable, qui paraissent être comme les exposants des fijjures
'"'
Velasco, Histoire do Quito, Irad. Ternaux, p. 81, i85.
*' Histoire (lit } i/aitaii , liv. IX, cli. xiv, p. Soy.
EGUlTUllE CALCULIFORME. 35
yucatèque, qui aurait atteint, s'il faut en juger par ses indi-
^'^
Relation des choses de Yucatan de Diego de Landa, publiée par Brasseur
de Bourbourg [Collection de documents , etc., t. III, Paris, 186A, in-8°).
'"*
Essai sur le déchiffrement de l'écriture hiératique de l'Amérique centrale
Paris, 1876, in-fol. — Codex Cortesianus , ibidem, i883, ïa-li".
'^'
A Sludy on the Mannscript Troano, Wasbington, i88a, in- 4°.
3.
36 PREMIÈRE PARTIE.
sans clicrcher à donner de Iraduclions, qui, dans l'état ac-
'*'
Etudes sur le système graphirpie et la lungiie des Mayas, t. H, p. qSG.
LES GRANDS SYSTÈMES HIÉROGLYPHIQUES. 37
CHAPITRE IV.
CHAPITRE V.
ECRITURE CHINOISE.
y puisse
chercher la preuve d'une origine commune. Les
différences des grands systèmes hiéroglyphiques nous inté-
de caractères, ou bien ce ne
de dire y jouent le rôle
s'ils si
leur étaient de bien des siècles antérieurs, mais ils les ont
'''
Recherches sur l'ortifine el la formation de l'écriture chinoise [Mémoires
de l'Institut royal de France, l. VIII, 1827, in-4°).
''*
Aperçu de l'orifrinc des diverses écritures , p. h-i'd.
liû PREMIKnE PARTIE.
unes de ces images anciennes mises en parallùle avec les
Aurore Œil
1^
Feu Bouche
^ P kheou
ié3
Oiseau niao Haclic "''y
Û.
l
Dragon
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FII? loi Vase ^ hou
^''
Journal asiatique , avril-mai 1868, p. 368, n° 1.
^*'
Mémoires sur l'antiquité de l'histoire et de la cii-ili.tation chinoises (Journal
lure ichouen, usitée de l'an 800 à l'an 1200 avant notre ère,
compatissant s ('^
fut rendu par un cœur surmonté de deux
traits horizontaux, qui signifient deux, pour exprimer l'idée
de sentir les peines d'un autre cœur; le cr principe du cieln,
'*>
Klaprotli, p. 13 cl i3.
/jg première partie.
de la terre fl, par le même vase avec le caractère liioung
cr malheurs.
Le nombre des idées que l'on pouvait exprimer de
cette manière était encore très limité et la complicalion
des caractères empêchait de les multiplier à l'infini. Pour
y remédier, les Chinois imaginèrent d'envisager les carac-
tères qu'ils avaient créés comme étant les signes non plus
de certaines idées, mais de certains sons. Chaque caractère
cessa de représenter une idée ou un objet, pour ne plus re-
pi'ésenter que la prononciation attachée à cet objet. C'est le
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en est l'expression.
(i)
Y ans , 1027, in-
AlMKBir jT-nrotAE»,
50 PREMIÈRE PARTIE.
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Le texte, ainsi que la traduction, sont emprant«'s à Pautlucr (Journal
asiatique, janvier 18Ô2, p. 1-^7). L'inscription cliinoise est accompagnée
d'une transcription en caractères mongols Pa-sse-pa , sur laquelle Paulhier a
fait en caractères latins la transcription dont nous produisons ici un extrait.
TRiySCBIPTlOy.
Ligne 3. dji tao chotiei lie» won chi ngiao (yeou) "gouc "gya dje chou
Tr.ÀDUCTIOS.
du i" siècle avant notre ère, les savants chinois ont tiré
ÉCRITURE JAPO>AISE.
^:*nj^^ 44
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DT-TO TEN-W\U.
Haru sûffite
Siro tahe-no
Ama-710 Kagu-yama
^''
Des différents genres d'écriture employés par les Japonais, par Lt^on de
Rosny [Nouveauœ mélanges orientaux, publiés par los professeurs de TEcole
des langues orientales, Paris, Imprimerie nationale, 188G, p. ôôa-ôgS).
54 PREMIÈRE PARTIE.
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( 1
" session , Paris , 1878, 1. 1 , p. a 1 i ).
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56 PREMIERE PARTIE.
CHAPITRE YI.
ECRITURE CUNEIFORME.
'"'
L'histoire du déchiffrement des inscriptions cunéiformes a éU' dcrile
D- â - r - h - r - on - sh
Lu aujourdiiui : hh-sha-ij - a - r - sh - â
ECRITURE CUNEIFORME. 59
Et Hystaspe :
Lu aujourd'hui : V-i-ch - t - à - s - pa
le Brkîsh Muséum.
Presque en même temps (i85i-i85/i), M. Oppert ex-
plorait la Mésopotamie en compagnie de Fulgence Fresnel;
si leur mission fut moins riche en découvertes épigraphiques,
elle eut des résultats importants par le jour qu'elle a jeté
sur l'écriture babylonienne et sur l'histoire de la Chaldée.
M. Oppert les a consignés dans XExpédidon en Mésopotamie''^^
où ont été exposés pour la première fois, d'une manière
suivie, les principes du décliilfrement des inscriptions chal-
déennes et assyriennes.
''
J. Oppert, Expédilion scientifique en Mésopotamie (t. I, Paris, i863;
I. II, i85y, m-Zi").
ÉCRITUIIE CUNÉIFORME. 61
sont linéaires. Les traits n'y ont pas cette forme triangu-
laire qui les fait ressembler à des coins et qui a donné son
nom à l'écriture cunéiforme. La célèbre rc stèle des vau-
tours ii, que nous publions d'après M. Heuzey et qui est
66 l'RE.MltUE P\UT1E.
d'écriture.
perse à Ninive.
Comme spécimen du type babylonien, on peut prendre
une de ces briques que Ton trouve en si grand nombre
dans les ruines de Babylone et qui portent la marque de
INabuchodonosor impiimée avec un timbre en bois sur la
terre fraîche :
^^»<^>-^i-i{^^^
'^^^^^.{sr^T^,
Nabu-kudurn-usur sar Babilu zanin bit Saggatu au bit Zi-da habal rislan
sa Nabu-pal-usur sar Babilu : Anaku.
'''
Genèse, xi, 3.
5.
68 PREMIÈRE FAin'IE.
que le chinois est une langue isolante, où tous les mots sont
.-^'•^'tll-' , ,.,:,
':!"J'-,
|K!-.rMj. -^xi.'-i T.iw.vi'-i
phMy<./.-;.v;!.T,w./f Iw
•t'.ir'.'l.
,••.,/ VV'-"' -r-J>';'.
•
*
-l-.f/r'
/'
OBELISOUF^ DE NIMROUD
l5CRITURE CUNÉIFORME. 69
Din - tir - ki
'''
Menant, Syllabaire assyrien (Mémoires présentés par dirers savants à
l'Académie des inscriptions , i " S('ric , t. \\l . Paris , i 8Gf)-i 878 ) . ol Manuel de
la langue assyrienne , Paris, Imprimerie nationale, 1880.
<''
Paris, Leroux, 1887, in-8". Voir aussi Aboi et Wincklor, Keilschriftlexle
Ba - hi - lu
Ati - pa - sa - du - sis
tantôt phonétiquement
^
:
ur
conds homophones.
Afin de mieux faire saisir au lecteur le génie de cette
écriture, nous donnons ici le tableau des signes les plus
usuels des syllabes simples dans l'écriture assyrienne, avec
leurs formes correspondantes dans le babylonien moderne,
dans l'écriture archaïque, enfin dans les inscriptions linéaires
des premiers monuments chaldéens (').
^''
Nous avons dresse ce tableau à l'aide du SijJlahnire de M. Menant et du
Tableau comparé de MM. Amiaud et Mechineau. On a utilise' autant que pos-
sible les caraclèrcs line'aires gravés par llniprimerie nationale pour le travail
de M. Menant. Toutefois ceux qui étaient devenus insuflisanis par suite des
dei'nières découvertes ont été remplacés.
72 PREMIÈRE PARTIE.
VALEUR
BABYLONIEN. archaïque. LINEAIRE.
isimvitp:. SVLLACIQLE.
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u =^"-J i(l (il)
ÉCnirURE GUNIi[FORME. 73
VALEUR
KlMviTr:. B.\uvLo.Ml•;^. AUCIIAIQUE. i,im:aii!i;.
SYI.I.ABIOLE.
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PREMIÈRE PARTIE.
VALELR
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MMVlTi:. SYLLADIQLE.
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ÉCRITURE CUNÉIFORME. 75
VALEUR
M.MVlTi:. BABYLOMEN. ARCHAÏQUE. LINEAIlîK.
SVLLAUIQIE.
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76 PREMIÈRE PARTIE.
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SYI.I.lniQUE.
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l'XRITURU CUNÉIFORME. 77
VALELR
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<<<<: ««r
I
78 PREMIÈRE PARTIE.
Les Assyriens ont cherché à reméflier aux iiiconvéïiienls
de la ])olvphonie par des compléments phonétiques : après
avoir écrit un mot au moyen d'un idéogramme, ils en récri-
vent la dernière syllabe phonétiquement. Les compléments
phonétiques correspondent donc aux clefs des Chinois, avec
ÉCRITURE PERSK.
trats, en fjénéral pour les relations des hommes entre eux qui
exigent une écriture plus simple, plus rapide. L'alphabet
araméen est devenu l'écriture cursive de toutes ces contrées,
celle qu'on employait sur papyrus; or c'est l'usage de la
''^
Oppa-t, Journal asiatiqiœ , fevrier-niars 187^1, ]). a38--2^o.
80 PREMIÈRE PARTIE.
ALPHADEÏ PERSEPOLITAIN.
1>-
1 GU lî E s. VAL Lin. F G L U E S.
1 VALEL 1!.
m à
I<= m(i)
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«II kh I<- y
m- l(u) ft
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n d(a) r£ ç
SU d(i)
<<
ch
=T b -<= dj(i)
<=< h
K< f
des vautours :
Dari us roi
va - za - r - ka . Kh - ch - â - ya - B - i - ya . Kh - ch
grand, roi
6
82 PREMIÈRE PARTIE.
fils, Achëniënide.
î/a . H - ya . i - ma - m . la - tcha - ra -m . a-
K iu -< iu <<
h - ou - na - ou -ch.
a fait.
M Ï<T ïï << :^TiT \ :^I <TÏ- m =< ïïî -IïT \ <:=< K- \ tT -Ii!
Ï,T 3ï =^IiT ïï T<- <^< T<- m \ <=< K- \ «TT << T<- ïïî 3T <<
m -h] \ «TT << ïïï T<- T<T ïï T<- -tTT \ iïï <T <rr =< <î7 << \
îïï ïï -T3 -TiT \ ^ -« <i7 =< îïï -ïiT \ «TT << ïïr Tf T<T ïï
T<- -TiT \ îïï ïï -T^ -TiT \ fî -« <rr ^< ïïi -TiT \ T« 3T -TiT
în =TtT ïït 3T ^TiT \ îïr î7 ^TiT \ «TT << T<" îîr 3T << n îîf \
«TT << m Tf T<T ïï T<- \ -T3 T-T 3T T= \ «TT << m <T- T<T
ïï T<- \ «TT << m T<- T<T ïï T<- ïïr ^< ïïr -TiT \ «TT << îïï T<" T<T
ïï T<- \ rÏÏ <=< T<" <Î7 =< ïïr -TiT \ n -« iïï -TH \ T-T :^< ïïr
M ïïr -TrT \ «TT << ïïr T<- T<T ïï T<- \ ïïr <=< T<- ïïr T<- ïïr \
=T <i7 T<= ïï T<- ïïr \ -T3 T-T 3T T= ïïr T<- ïïr \ <ET <r7 HT
ïï T<" \ ïïr n ïï T<- \ rÏÏ ïïr 3T T« -TH <^< <î7 <:< \ «TT << \û I<-
H] ïï I<- <-<T<" îïï \ ^ <rr n > <=< «TT ïïr -TrT :^< ïï << ïï ]<- \
CHAPITRE VIÏ.
ÉCRITURE CYPRIOTE.
toire de Chypre.
Jusqu'à ces dernières années, l'écriture cypriote élait
restée impénétrable. On s'obstinait à vouloir expliquer les
^'^
Transactions of the Society of Biblical Archœologj/, t. I, 1872, p, 116-
138, 129-1/1/», 1^5-172.
''^
Voir xMaspero, Histoire ancienne, k° éd., p. 72/J-728; M. Bréal, Journal
des Savants, août et septembre 1877.
86 PREMIÈRE PARTIE.
L'inscription bilingue ^'^
que nous reproduisons ici don-
nera une idée de la façon dont les Grecs ont adapté cette
subir :
^''
VV, Wright, P. Le Page Renonf et Ph. Berger, Proceedùiffs of the Soc.
of Biblical Archœol. , décembre i886, Cévrior et innrs 1887. Cf. Ph. Berger,
Comptes rendus de l'Acnd. des insc riplions , 1887. p. 187-198; Clerinont-
Ganneau , ibid. , p. 1 yS-a 1
ÉCRITURE CYPRIOTE. 87
au delà du vi*^ siècle; une des plus anciennes est une petite
^''
Voir pouilant plus loin, p. 1 1 1 Pt 1 1 2.
'-'
Der Urspnoig der Kijprischen Sijlbenschrijl , Strasbourg, 1877, in-8°.
88 PREMIÈRE PARTIE.
de Chypre. La découverte des inscriptions liittites semble
avoir battu en brèclie cette explication. M. Sayce^^^ a réuni
phabet.
(i)
\\i Wright et A. H. Sayce, The Empire of the IlitMes, 2' ëdit. , London
1886, p. 177-198. — Schliemann, Ilios, traduit par M"" E. Egger, p. 901-
917, appendice II. — Les inscriptions trouvées à Hissarlik, par A. H. Sayce,
Paris, Didot, i885.
'^'
Deecke , Bczzenhergcr's Beitràge zur Kunde (1er îndogerm. Sprachen , IX ,
ALPHABET CYPRIOTE.
Voyelles ^ on
é . i'
Gutturales. . .
Dentales
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I-
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Iho lu llm (lu
, , (la le, thé, (le ti , thi , lo . , ilo , ,
le , tbè , de
Labiales
[>a . pha , ba pé ,
pliiî , bi; pi, ptii , bi po ,
pho . bo pu ,
phu , bu
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plie , bè
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lé, h- li
R 2ra ré . rè
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V (digamma). X )'(
\a vc , vè
J
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Signe de ponctuation :
f
— Signe de nume'ration :
|
90 PREMIKRE PARTIE.
CHAPITRE VIII.
ECRITURE EGYPTIENNE.
'''
Histoire ancienne des peuples de l'Orient, k' édition , Paris, Haclielle,
suivante : p, - t, ^ 0, ji^ l, ^= m, \\ i,
f
s; puis les
noms
de Bérénice f^ p^ *
^7 BPNIKE
et d'Alexandre (\ ^^ -^ ^ ^ ^J AAKZANTPZ
ÉCRITURE ÉGYPTIENNE. 93
ÉCRITURE HIÉROGLYPHIQUE.
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A ou À 1^ HouH^ I
A ou A - I ¥ X ou Kn O
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DouT —
I\-L ^ .^ T', Ts, Dj... "^
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en
ÉCRITURE HIÉROGLYPHIQUE. 97
•J-^.
C'est un déterminatif spécial. Au contraire, le déter-
nûnatif générique
2l» ^^i représente un homme portant
la main à sa bouche, se mettra à la suite de tous les mois
qui marquent un acte matériel de la bouche, ou une idée
abstraite pouvant entraîner cet acte : boire, crier, parler,
J 7B ^^^ dieux, les ancêtres, les rois, toutes les personnes vd-
norables.
^ J^
L'adoration.
jÇ
1° La hauteur; 2° l'exaltation, la joie.
'
f^ 1° Le chef; 2° la dijjnité.
J
1° Embaumement; 2° rites, usages; 3° images, formes.
3yai^Hn
100 PREMIÈRE PARTIE.
iHœ^^TEPEOYAIGOYTOlZAEIEPOIZ
KAIENXnPIOlZKAlEAAHNIKOlZrPAMMAZIN
KAIZTHZAIENEKAZTrîirrîNTEnPnTnNKAI
AE
Le texte grec a été restitué conjecturalement, ainsi qu'il
éKaalcf) TÔJV Te 'apcoTCJv ko.) SsvTépM[v x.a) Tphoov îepôjv zrpos Trj tqv
C'est-à-dire :
Enfin, que ce de'cret soit gravé sur une stèle de pierre dure, en
caractères sacrés, locaux et grecs, et placé dans chaque temple des
rr
Pi:^ s 1 frit
[X'] iyieoui pn hr o'/it nfi
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ni
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nb nfr-ou
Épipliane, seigneur très escellenl.
102 PREMIÈRE PARTIE.
l^ h Â^ ^î €^ ^î #' ^'
une véritable tachygraphie, qui ne présente qu'une ressem-
^'^ ^^"^-^^ ^^^^""
de son existence.
emprunté au papyrus Prisse (xi*' dynastie)
Le premier est :
du génie humain.
HIEROGLYPHES HITTITES. 105
CHAPITRE I\.
HIEROGLYPHES HITTITES.
occidentale.
^''
Burlon et Drake, Une.rploved Sijria , 2 vol. in-8\ London, 1879.
106 PREMIÈRE PARTIE.
bas-reliefs gigantesques sculptés dans le roc en des carac-
'"'
Los inscriptions liiUilos ont (Hé nHinics ot ])iil)lit'Os pnr M. W. Rylands
dans les Transactions nf the Sociely of Biblical Arcltœoloffi/, vol. VIII, 1882,
p. 129 et siiiv.
IIIKROGLYPHES HITTITES. 107
108 PREMIÈRE PARTIE.
relief, si bien que cette ])articularité, qu'on était habitué à
considérer comme ia marque d'un art en décadence, appa-
raît ici à une époque où les Phéniciens et les Hébreux écri-
tères ne sont pas alignés à la file les uns des autres, mais
disposés par groupes, qui forment des unités complexes,
^''
Perrot cl Glii|)icz, Histoire de iart, t. IV, \^. hSo-Soh. — Maspcro,
Histoire ancienne , p. 180.
^' Voir plus loin, 1 fi.
p. 1
HIEROGLYPHES HITTITES. 109
I A M \ ^^^
Tarku-dimme sar mat Er-me
'*'
Sayce, The Monuments oftlie Hittites, dans les Transactions of the Society
of Biblical Archœolo^ij, t. VII, p. 253 et suiv. — W. Wri{>ht, The Empire of the
Hittites, 2'e'ililion, Londres, 1886.
110 PREMIÈRE PARTIE.
même de la seconde? Non. Les caractères qui, sur la pre-
mière ligne, sont tournés dans un certain sens, sont dispo-
sés en sens inverse sur la seconde; cela est surtout sensible
pour les figures d'animaux. Il en conclut qu'on était en pré-
sence d'inscriptions s'écrivant en boustropliédon.
Passant ensuite à l'examen des groupes de caractères, il
Khalti = []]],
"^^^5 niais encore a pu isoler des formes gram-
maticales :
L'ethnique :
^ = kus;
La désinence du nominatif :
^f)^
= es ou is;
Celle des cas obliques : ( ? ^p^ = si-is, ou ^5^ = sis.
^''
Menant, Etudes lictceiines [Uccueil de travaux relatifs à la philologie el
i f 2
t
^''
Voir plus haut, p. 89, et Hoaimel, Ahriss der Geschtchte des alten
Orients, p. 58.
-'>
Taylor, The Alphabet, t. II , p. 1 2 3. — Wriglit , The Empire ofthe Hittites
HITTITE. CYPRIOTE.
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X X,
•^ 3¥-
Qui sait s'il n'existait pas de parente entre les premiers lia-
CHAPITRE PREMIER.
L'ORIGlx\E DE L'ALPHABET.
8.
IIG DEUXIÈME PARTIE.
L'alphabet, toiilefois, n'a pas été créé de toutes pièces;
suivant ropinioii aujourd'hui la plus généralement admise,
^''
Mélanges d'épigrophie séiiiilique , p. iG8 et suiv.
118 DEUXIEME KVRTIE.
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11 semble, au premier abord, naturel cVadmeltre que
les Phéniciens aient pris les caractères de leur alphabet
PlIliMClEN
IIIhROGL^PIIKS. HIKROGLYPIIES.
ARCIlAÏQl E.
A (grec), <fC.
Y (grec), Y.
f
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ra ^^ n-^ î-
)\ («l'-^o'^- Illll W; Z; V.
pour elle une autorité que ses auteurs n'ont pas invoquée,
'•''
Il convient de ivman(uer qu'en assyrien corlaines syllabes formées à
l'aide du g- et du h sonl rendues par les mêmes caractères. Voir plus liant,
p. 7/1.
'^*
Deecke, Dcv l'rspniii/r r/?s a/lscniitùschon Alphnhcls nus dertwu-aiisi/riscJu'n
^*'
Voir plus haut , p. 6-^.
ORIGINE DE L'ALPHABET. 121
monstration.
On a aussi tenté d'expliquer les formes de l'alphabet
phénicien non plus directement par l'écriture cunéiforme,
mais par l'écriture cypriote, qui était considérée naguère
encore comme un de ses dérivés. Cette hypothèse a pris
une signification el une portée toutes nouvelles, depuis que
les derniers travaux relatifs aux inscriptions de la région
de fïamath ont appelé l'attention sur les liens qui paraissent
unir l'écriture cypriote aux hiéroglyphes hittites^'', et l'on
^''
Voir plu>i haut, p. 89 , 1 1 1 pf 1 1 9.
122 DEUXIÈME PARTIE.
on leur atlribua la gloire d'avoir inventé ce qu'ils avaient
'''
Coi-pus iiisc)-lj)tio)iiiin sonilicdniDi . i" j)arli(", I. 1, ii° 5.
PUIMITII- 123
ALPHABET PIll':M<.ir.N
12/i DEUXIEME PARTIE.
COUPE DU B.VAL-LEBANON.
rain
dents, du tau + avec une croix. Ces noms onl-ils existé dès
l'origine ? Nous ne saunons le dire ; en tout cas , ils sont très an-
\M mem eau
-9 bcth maison
A gu'uncl cliamcau 1
nun poisson
hé ? O aïn œil
n
Y vaa clou
9
j)hé bouche
9
I zaïn V^ ça (le ?
B hetJi ?
9 quof ?
CHAPITRE II.
L'ALPFIABET GREC.
tion, dont presque tous les auteurs anciens nous ont trans-
mis Técho, racontait que Talphabel avait élé a])poi'té aux
Pélasges par des navigateurs phéniciens ayant Gadmus poui'
que dix-huit lettres selon les uns, seize letti-es selon les
'^
Iléi-odole, V, 58.
ALPHABET GREC. 129
dressé; enfin, par une véritable création, ils en ont tiré les
'"'
Studien zur Geschtchte des griechischen Alphabets, i863, p. i56-i6i.
HrUMBAU lATlOXALB.
130 DEUXIÈME PARTIE.
l'objet d'un article capital, qui a l'importance d'une élude
originale, dans le Dictionnaire des anliquités de MM. Darem-
berg et Saglio. Tous ces travaux ont été repris et discutés
à nouveau par M. Sal. Reinacli dans son Traité (Vépigraphie
grecque^^\ Enfin, M. Kirchhoff, qui n'a cessé de remanier
'''
Paris, Leroux, i885, p. 175-286.
''^
A. Kirclilioir, S<«</«eM zur Geschichle des griech. Alphabets, 4' Auflage,
PHENICIEN. THEKA.
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Inscription (jravéc sur i'nne des faces d'une pierre noire à Tbéra. (Rœhl, p. 2, n° la a.)
Loi do Gorlvne.
TBAyscniPTioy.
i-a [. . .r]ov àvÇavTov xctt ft[j)] e|Wi'av[«]oD ij(i£v jéXXev 7[à t2-]
S-li [àv]<P(tvanéva} xal Ta x^pi^{ict\T' àvxiXiOtxt â t/ x<t xaTa[A/7rr7-]
5-G [/ à àv]<PoLv(iix£vos •
Tslivt Se Tov\àv(^(tvT6(i fX77 êT:r/^uprjv. [A/ ^è]
7-8 [àT:o]9avoi ô àv(pavt6i yvtîcfa \
téxva (xi) xaiaXnrMv, Tsàp t^vs t(Î)]
<''
Environ fioo h 55 ans avant J.-C. Cf. Newlon, Grech Inscriptions
n° Ct.VII; Robrrts, Introduction to Grech Epigrophy, p. 087, 288 et 309-36^.
13/i DEUXIÈME PAUTIE.
mais les lettres, tout en étant ré'julièrement tracées, ont en-
core avec l'écriture phénicienne une ressemblance qu'elles
n'ont plus au même degré dans la loi de Gortyne : elles
p 'usokéyiO '
ai Se [xà crvvéav, lakavtov x'
TliADiCTIOy.
Traité des Éléens avec les Héréens. Qu il y ait alliance pour cent
ans. Qu'elle commence dès i'année présente. S'il est besoin de quelque
secours, en paroles ou en actes, qu'ils soient liés les uns aux aulres,
pour le reste comme pour la guerre. S'ils rompent l'alliance, qu'ils
''^
Parfois aussi par l'esprit rude, ou mémo par une autre lettre. (Sal. Rei-
'IL
('///
R"è ,U :^ ^X J/.//y
^^^f
^ i\ ^ "^ 1^ ^^ .^^ P. 4X
i
136 DEUXIÈME PARTIE.
La seconde réforme apportée par les Grecs dans l'écri-
sique.
Dans les anciens textes, les lettres sont employées avec par-
cimonie; on supprime les lettres doubles, souvent même
on fait des élisions qui nous étonnent. Ces lettres ont de
plus un certain air heurté; on sent l'eiTort, et pourtant les
tant non plus sur la direction des lettres ni sur leur forme,
mais sur leur valeur, avait eu lieu dès le premier jour de
l'adoption de l'alphabet phénicien par les Grecs. L'alpha-
'''
Ilirsclifold, Bévue des éludes ffrecq nés , juillel-septenibre 1890, p. 221-
2-29.
'"'
Arislopliano , ^^ubes, v. -2 3 cl jo-î, et scoliasle.
AMMIAIÎKT GREC. 139
x = |.
2" Dans Valphahet des îles, nous retrouvons les trois lettres
une lettres.
ÉypaÇie 5'
eêf/è Âpp^wr À(zo(§/;^o[u] xii né).£9os Oy<îafx°M-
ALPHABETS GllECS.
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PHRYGIEN, LYCIEN, CARIEN. 143
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X=6 X
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aucun sens^^l Mais c'est l'Asie Mineure qui est le centre prin-
ALPHABET PIIRYGIEX.
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V alphabet phrygien a été connu d'abord (1820) par les in-
scriptions de sept tombes monumentales trouvées à Prym-
iiessus en Phrygie, et dont l'une contenait les restes d'un
''^
Voir plus liant, p. 1^0 et i/ji.
^'^
Ces alphabets, comme ceux de Tliéra (p. i3i), que nous avons mis ail
ALPHABET LYCIEN.
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X
Les Lyciens, en outre, dont la langue présentait un sys-
tème de vocalisme délicat et compliqué, non seulement
o:il adopté les voyelles grecques, mais ils les ont dédou-
blées, et ils ont créé tout un système de voyelles très sa-
vant, qui ne raj)polle en rien la sobriété des alphabets pri-
ALPHABET ÉTRUSQUE. Iû7
ALPhABET ETRUSQUE.
'''
Voir Taylor, The Alphabet, t. II. p. 108-1 2 3.
1/18 DEUXIÈME PARTIE.
Dès le xvi*= siècle, on connaissait des inscriptions étrus-
ques, et leur décljiffrement avait tenté la curiosité des éru-
a c e V z h '6 i l m n p s' r s t u (p y^ f
'•)
T. Il, p. Qo3,pl. VI.
150 DEUXIÈME PARTIE,
lui, Mommseu et François Lenormarit ont établi, par des
raisons qui paraissent décisives, qu'il leur est venu par l'in-
ALPHABET LATIN.
cile, moins les trois articulations aspirées th, pli et c/i, qui
étaient étrangères à l'organe latin. L'histoire, toujours très
classique.
l'interprétation suivante :
'"'
Ecole française do Roiup, Mélanges d'nrchéolojie et d'histoire, l. Il,
Les caractères ont la même forme que dans les plus an-
les Latins ont fait Un petit coup d'état que nous trouvons
déjà ébauché dans les alphabets grecs du sud de l'Italie.
leur ville ainsi que des terres qu'ils occupaient^'). Cette belle
'''
Iliu'bner, Exempla sciipttirœ epiifraphica' laliiiœ a Cœsaris dictaloris morte
ad œlalcm Juslltiimii, Berlin, i885, iri-ful.
'' l\: Gajjiial, Cours d'épigraphic latine, q' ddilion, Paris, Thorin, i88().
ALPIIABKT LATIN. 157
''^
L'histoire du C latin est l'argument le plus fort en faveur de la thèse de
M, Bre'al. Les Latins ont toujours eu l'explosive sonore ^^; il faut qu'ils aient
pris les caractères de leur alphabet à un peuple qui ne l'avait pas, sans quoi
ils n'auraient })as laisse' tomber la lettre destinée à la rendre. D'autre part
il faut reconnaître que l'origine étrusque de l'alphabet latin se heurte à de
graves objections, qui viennent soit de la forme de certaines lettres, soit de la
ALPHABETS ITALIOTES.
ÉOLO- LAT1.\
KTP.LSQUE. OMBRIEN. OSQLE.
DORIEN.
ARCHAÏQUE CLISSIQLE.
A R A A A
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160 DEUXIKMI<: PARTIE.
TRADUCTIOy.
domjmelek, roi de [
Byblos, que ma Dame la Bnalat de Byblos a fait roi siii-
Byblos; et j'invoque |
ma Dame la Baalat de Byblos, car Et
j'ai fait à ma Dame la Baalat |
de Byblos cet autel d'airain qui est dans ce
porlique-ci; et le phtuh d'or qui est |
en face de [ma sculpture ] que voici; et
porlique et ses colonnes et les cbapiteaux qui les surmontent et leur toit, je
et quicoïKpie |
que la grande Baalat de Byblos extermine cet
hommc-lù et sa postérité.
STÈLE DE BYBLOS
I
ALPHABETS SÉMITIQUES. 163
CHAPITRE III.
Les Sémites n'ont jamais franclii le pas qui avait mis les
Grecs en possession des voyelles. Aussi l'histoire interne de
leur écriture se réduit-elle à fort peu de chose : quelques
efforts isolés pour arriver à une expression plus complète
des voyelles, qu'ils n'ont jamais réalisée d'une façon orga-
nique. L'histoire extérieure absorbe tout, mais elle est d'un
rare intérêt. Les progrès considérables qu'a faits dans ces
dernières années l'épigraphie sémitique a permis de porter
cette histoire à un degré de précision qui approche beau-
coup de celui auquel ont atteint les épigraphies grecque et
latine. On y voit comment les formes les plus ditïérentes en
'"'
lîéjlevions sur quelques monuments phéniciens et sur les alphabets qui en
A notre seigneur Melqart, Baal de Tyr, vœu fait par tes serviteurs
Abdosir et son frère Osirsamar, tous deux fils d'Osirsamar, fils d'Ab-
''>
Corpus viser, seintt., i" partie, n°' 122 el 192 bis. Cf. Comptes rendus
de l'Académie des inscriptions , 1888, p. ^72, h()li-5oo.
ALPHABETS SÉMITIQUES. 165
cision.
l'Asie méridionale.
CHAPITRE IV.
ALPHABET PHEiMCIEi\.
nmL
d'un des grands taureaux ailés du palais de Khorsabad et
par conséquent antérieur à la construction de cet édifice.
Encore est-il difficile de dire avec certitude s'il est phéni-
^''
Voir plus haul, p. i a3.
170 DEUXIÈME PARTIE.
cien ou araniéeu, à cause de la grande ressemblance des
-ÏD [Cip-]
C'*JT ns pe de Ros, [fils de]
>k
^''
Corpus {user, sein., 1" parlie, 11° 119.
^''
IhiiL, n" 1. Voir plus liaut, p. iG-3.
172 DEUXIÈME PARTIE.
phénicienne, et l'un de ceux qui peuvent le mieux donner
une idée de ces grandes stèles que les Phéniciens aimaient
INSCRIPTION D'ESMOUNAZAR.
'^^^'^'3nV^^V^^V^V7^^^^7/'"7'^^^77'"/'^7^^'"/°^
7/^7)^Jr)^y''"^°%^°^7y'Y-<>^5'\)A>Ç'^e^^<^<rr>ç.^;^^A>Ç'^7)A>Ç')/;e'^
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ALPHABET PHÉNICIEN. 175
le niem wi , i+| , i^ , sy ,
^j,
s'entrouvre :
les mots y sont le plus souvent séparés par des points, fait
Grèce.
''^
Corpus inscr. semit. , i" partie, 1. 1, n° UQ.
ALPHABET PHÉNICIEN. 177
ECRITURE NEO-PUNIQUE.
HIMILCONMDNIBALIS- Slfi^^^
QVEI H ANC AEDEM EX S C ¥AC[wmlam\
• • • • • •
COERAVIT-HIMlLCO-F-STATVAM[^W//]
Yj K X K n n A n }i
Le km suit une marche inverse de celle que l'on observe
dans l'écriture araméenne. En araméen, la barre transver-
sale se recourbe et s'allonge jusqu'à former la partie essen-
tielle de la lettre :
t / ^ j]
^
En Afrique, au contraire, la hampe devient de plus en plus
élancée; la potence de la croix se casse et donne naissance,
dans les inscriptions céramiques, à deux ailerons qui se dé-
tachent peu à peu de leur hampe :
+ f f f f f f f
''*
Voir plus haut, p. 176.
182 DEUXIEME PARTIE.
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ALPHABET PHENICIEN. 183
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184 DEUXIÈME PARTIE.
L'histoire de Vakf est particulièrement instructive. Nous
\ '^ X TXf ^
quelquefois même il revêt certaines formes abusives : /C .
formation du hé néo-punique :
^ A
Enfin, les inscriptions céramiques nous font assister à
la naissance des ligatures, dont on ne possède, en dehors
de ces textes, presque aucun exemple en phénicien : c'est
la même manière :
y^ Y* V y
L'écriture néo-puni(|ue se sépare sur ce point de l'écri-
ture des inscriptions céramiques: les ligatures, qui sont
dans l'esprit de l'écriture sémiti({ue et dont l'écriture cur-
(')
Voir p. 178.
ALPHABET PHÉNICIEN. 185
ALPHABET PHENICIEN.
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186 DEUXIEME PARTIE.
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cent ans plus tard, elle subit non seulement l'influence ro-
CHAPITRE V.
ALPHABET HEBRAÏQUE.
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La reproduction liëliographiqiie de la stèle a été faite pour la Notice
INSCRIPTION DE MKSA.
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STELE DE MESA
I/oiioif. Dttfa/'din
f/np- f^u/i*^^ ParLr
ALPHABET IIKBRAIQUK. 191
TRinVCTIOW
C'est moi qui suis Mésa , fils de Camos[ga(l] "', roi de Moab , le Daibonile. |
Mon père a régné sur Moab trente années, et moi j'ai n-gnë après mon père.
I
Et j'ai conslruit ce bàmali pour Catnos dans Qorha, [le bàinah du salut] '"'',
car il m'a sauvé de tous les agresseurs et m'a permis de regarder avec dédain
tous mes ennemis. |
Omri fut roi d'Israël et opprima Moab pendant de longs jours, car Camos
était irrité contre sa terre. |
Et son fils ]ui succéda, et il dit, lui aussi : rr J'op-
primerai Moab.» De mes jours [il le dit, mais j'ai] triomph[é] de lui et de
sa maison ''\ et Israël fut ruiné, ruiné pour toujours, j
Qiriathaïm. |
Ariels] '°^
de Jébovab et je les traînai à terre devant la face de Camos. |
^"î
Ou ffCainos[melck]n, S. S., ou encore (tCamo9[iliekJ», H. Je ne distingue pas.
e*' Ou «de Mésa», yîy[D n]D2, le mot est le même en hébreu. MM. Smend et
Socin lisent : "îi'D i'^'DS rpour le salut de Mésa»,
^°'
On peut aussi ne fermer que là les «juiliemels, et nieltre tout ce qui précède
dans la bouche du tils d'Omri, Acliab. La fin de la lijjue 6 est très obscure.
^'"'
Il n'y a qu'une seule lettre douteuse ["]C^ (moulage), ou [n]D^, S. S.; la lec-
I
J'ai bâti ses portes, et j'ai bâti ses tours. |
J'ai bâti le palais du
roi et j'ai construit les écluses des [réservoirs pour l'eau] dans le milieu de
la ville.
I
Et il n'y avait pas de puits dans l'intérieur de la ville , dans Qorba ; et je dis
creusé les conduites d'eau pour Qorba, [avec des captifs (?)] dlsraël. |
construit Bosor, qui. . . de Daibon, cinquante, car tout Daibon m'est soumis. |
Et j'ai rempli le nombre de cent avec les villes que j'ai ajoutées à la terre (de
Moab).
El c'est moi qui ai construit [Medeba] et Belb-Baal-Meon, et j'ai [trans-
^''
Voir le Uabloau (p. 202) où l'on s'est applique à reproduire, aussi
exactement que possible, le vau de l'inscription de Me'sa. C'est de cette forme
qu'est sorti l'Y grec.
^''
Journal des Débats du 16 avril 1882. Une lettre de M. Kautzsch m'ap-
prend qu'on a brisé l'inscription en voulant l'enlever de place; nous ne sa-
vons même pas où ses morceaux se trouvent actuellement. Les inscriptions
hëbraïques jouent de malheur.
^^'
Les données historiques s'accordent bien avec cette manière de voir;
j1 ne fauch-ait pas accorder trop d'importance aux preuves tirées de la paléo-
graphie; l'écriture hébraïque a si peu varié pendant des siècles, et son his-
toire nous est si peu connue, qu'il se peut que l'on se soit servi, longtemps
après encore, des mêmes caractères à Jérusalem. M. Neubauer considère l'in-
i3
19& DEUXIÈME PARTIE.
yr,--,-
» 1 «'••a. ^^**-
ALPHABET HÉBRAÏQUE. 195
trâductios.
que trois coudées [à abattre, voilà que les gens s'entendirent] , se criant
d'un cote' à l'autre qu'il y avait zéda dans le rocher, de droite [et de
neurs.
i3.
196 DEUXIEME PARTIE.
une marche parallèle sur les monuments et sur les manu-
scrits? Ou bien Técriture manuscrite s'est-elle, conformé-
ment à la règle générale, altérée plus vite que celle des
Sicle d'Israël.
Jérusalem la Sainte. .
'*'
Madden. Coins of the Jews, Londoii, i88i, p. 61-7^. Voyez pourtant
les attributions très différentes propos<^es par M. Th. Reinacli {Les monnaies
iuives, Paris, 1888, p. Sg-ôo).
198 DEUXIÈME PARTIE.
siècles. Telles sont ces monnaies de Chios qui ont porté,
ALPHABET SAMARITAIN.
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ALPHABET HÉBRAÏQUE. 20t
en l'an 5
2 9.
[:3:3n]-NV :ïix:[nxVj 3
[:-|y]i-n^3--Dn[n-NV] '•
[:i]y~)-nï:\x--Dn[n-N'?] 5
[:i^-i'7N-mn]>'?.n3îD[. DU -11^:31] 6
[• n3T • h2 DN • D|'':3Nn •
Si* nSDDI 7
[:3aNT-n]N3.nNin-n-nnn 8
ALIMIABliT IIEBUAÏQUE.
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ALPHABET HEBRAÏQUE. 203
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quité.
KCRITUKE ARAMÉENNE. 205
CHAPITRE VI.
ECRITURE ARAMÉEN.\E.
Pour des raisons que l'on n'a pas à discuter ici, l'inscrip-
tion de Singerli n'a pas encore été publiée; elle est toujours
INSCRIPTION DE SINDJIRLl
ÉCRITURE ARAMEENNE. 207
ih
^ JiJ^'
A la ligne 19, on croit lire les mots : nbj nn-'n crdans une
sécurité complète tî
(?). Le roi fait mention de sa mère, '•cni
'''
A moins qu'on no prëfôro lire :
[pJTù'N "jbo "h l'oi Assiirdan". Peut-
ôlre faul-il aussi voir un nom propre dans le groupe D^^ w'inNC (jui commence
la ligne 6. Si Ton iHait h réj)oquc perse, et non en l'an 750. on serait tenté
d\ lire le nom d'Assuérus.
K<;iUTLRE AIIAMKE.X.NE.
209
(ligne 19), et de son père T^'212 id:d
^2ni cret mon père
:
Quelle est la
date de l'inscription de Singerli
? D'après un
renseignement publié par divers
journaux lors de sa décou-
ifi
210 DEUXIÈME PARTIE.
verte, il v serait fait mention de Tiglatli-Pilezer. Elle serait
riations.
'"'
Pli. Bergor, ïlappovl .sur tjiielqiics iiiscriidions uvamccnnes du Brilisli Mii-
sciun {Cotnptes rendus de l'Académie des iiiscn'pUons , 1886, a et c) avril,
p. i()8-2"i3).
ECRITURE ARAMEENNE. 213
^ ^ o ^
"'sn "•")
(n)
(Table à libalions de Sérapéiim [Corpus inscr. semit., ^' partie, n" i'i3].)
langue.
L'écriture cunéiforme perse ne pouvait toutefois être
comprise des populations sémitiques situées à l'ouest de
leui' empire. Aussi voyons-nous, à l'époijue perse, l'éciilure
araméenne qui, déjà sous les rois d'Assyrie, figurait dans les
ÉCRITURE ARAMÉENNE. 215
Egypte aussi bien qu'en Asie, non plus seulement dans des
inscriptions, mais sur des ostraka et sur des papyrus; c'est
''^
Origine perse des momimonls aramccns d'f'Jffypte (^Rcvue archéologiqur
^ ^ j ^ \)
^ ^ L| O (J
V
i 1 1 9 'V V
Kii mémo temps, les angles des lettres s'nrmiuJisseiil :
pour sa vie.
(ITiiI)or, petile inscriplioii de Toima [Corpus {user, seittil., •?.' pari., n" 1
1
'i 1
)
U ^
'"'
Corpus inscr. srinil. ,
9.* partie, Inscr. nrain., n°' iÇ!.T-i4f).
ÉCRITURE ARAMKE.NNE. 219
prend que ce dieu y avait son temple, son culte, ses reve-
l'Arabie nous prouve que, dès /ioo on 5oo ans avant notre
ère, les Araméens y étaient établis. Leur séjour dans ces
contrées remonte-t-il plus baut? Il est difficile de le dé-
CHAPITRE VU.
LES DÉRIVES ARYENS DE L'ALPHABET ARAMÉEX.
Piyadasi, des noms que porte, tant chez les historiens an-
l'auteur.
{•:
Uilder vnd Schri/lcii , vol. Il, p. :U8, 87/1.
LES ALPHABETS DE LIXDE. 223
de 1 Inde; ils sont gravés, les uns sur des colonnes, les autres
sur des rochers. Ce sont des édits royaux empreints d'une
grande élévation morale et (|ui ont principalement j)ourLut
de prescrire aux peuples l'observation de la justice et des
veilus bouddhiques. Leur auteur
y prend le nom de Piya-
dasi. La langue de ces inscriptions est sensiblement la
même,
mais toutes ne sont pas écrites avec les mêmes caractères :
^'^
Senart, t. II, p. 267-260.
LES ALPHABETS DE L'INDE. 225
(Texte indo-bacirien.)
'^h'l^1'*'ï^l!'^l!'il)>^'^'F'T)ThVni1-'hl'''Pll^'l1
. • mi>lr^ît'n'n^i)mi>'^ï^t>^hil1'>'ii
^'*i'^iîlPi-'im'i,1M'-\ (3) ^l'i^'fW^^h»
'^^^^i'i1h^'iîtn')i\)iF^l^f'iH>^ii1!]l:i
(Senarl, Jommal aiiatique, 1888, t. I, p. 539.)
(Texle indien.)
:-a:D-8nj'C->(?i*^iie;jL^ceini-j']-t;::-Di-fî'cj'^c!>-H-
lr/Ç6Ç,[;-A4;icJcLB"^+A$nl^+-[;-^cCciyE^UclJC><?l*^dC
ÏH-lr/cl^(i<GG>-JLlHa?Ha;DWW7A:r>(!>&IH-ln'1iG
227
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I
228 -DEUXIÈME PARTIE.
L'origine sémitique de l'alphabet indo-bactrien est hors
^''
Voir : Geseniiis, Monumenla, pi. 36; — Luynes, Numismatique des
Satrapies, Paris, i8/i6, in-/i°, pi. III et IV;— Waddinfjlon, Mélanges dcuu-
misimùque cl de philologie , Paris, 18G7, p. 71-79; — Halt^y, Mclaiiffcs d'cpi-
ffvaphie, p. 6^1-71.
LES ALPHABETS DE L'LNDE. 229
''^
Corpus inscriptionum indicarum , vol. \.
(->
Journal ofthe R, Astattc Soc, n. s., vol. XIII, 1881, p. 119.
230 DEUXIÈME PARTIE.
Et pourtant, la décou verte des inscriptions d'Aroka a
porté un coup terrible à la théorie qui veut voir dans les
^''
Zeitschrift der dcutschen morgenl. Gesellschafl , vol. X (i856), p. 889-
/jo6; — Indische Skîzten, p. lay-iSo.
'*>
Essai sur l'origine des écritures indiennes [Journal asiatique, i885, II.
p. 943-3oi).
232 DEUXIÈME PARTIE.
Ces raisons ont déterminé M. Taylor^'^ à reprendre, en
la modifiant, la thèse de William Jones et de Vv. Lenormant.
c'est c|ue le système des voyelles a été pris tout entier par
l'alphabet indien à l'alphabet indo-bactrien. En effet, ce
système étant plus développé dans l'alphabet indien, il est
évident que les habitants de Caboul, qui parlaient la même
langue que ceux de la vallée de l'Indus, s'ils le leur avaient
emprunté, ne l'auraient pas appauvri volontairement.
Nous restons donc en présence de trois théories : celle
qui fait venir l'alphabet indien directement du phénicien,
et qui paraît devoir être abandonnée; une autre qui le rat-
<''
Senart, l. I, p. SS-Sg.
234 DEUXIKME PARTIE.
tache aux alphabets sémitiques du Sud ; enfin, une troisième,
peut-être la plus probable, qui le rattache, au moins en
gari.
'"'
L'alpliabet houtila, ainsi que celui des caves bouddhiques et l'ancien
alphabet pâli dont se servaient les Siamois pour leurs livres Facre's (pâli,
VOYELLES.
Brèves ^ T ^ ^ ^
a ï OÎI rï I.ï
Longues ^ t ^ ^
DIPHTONGUES.
Il
é
^
ô
t ^ an
aï
CONSONNES.
Gutturales. . . . . . .
^ ^ 1 ^ ^
ka kha g--» fjlia n{;a
Palatales. ... ^ W ^ ^ 5Î
Cérébrales . . . . . . ,
z -z ^ S w
ta tha da dlia na
Dentales . .
ÏÏ ^ ^ V T
ta Uia (la a ha lia
Labiales. . . .
pa plia ba l.lia ma
Semi-voyelles.
Jf T ^ ^
ya ra la va
Sifïlantes. . . . * *
*
•
^ ^ ?ï f
ça cha sa lia
LES ALPHABETS DE L'INDE. 237
A ces lettres il faut encore ajouter deux signes, Yanoits-
mra et le visarga. Le premier, qui est exprimé par un point
placé au-dessus de la ligne, correspond à une nasalisation
du son, le plus souvent à Ym; l'autre, le visarga, représente
une aspiration de nature particulière et est rendu par deux
points (:); dans certaines positions, comme devant les la-
biales, il se modifie légèrement, et les deux points sont
remplacés par deux demi-cercles (x), ou deux zéros (°),
placés à droite de la lettre.
au tliibétain.
que l'Inde connaisse, à vrai dire. Elles ont prouvé que les
'''
Inscriptions sniiscriles du Cambodge [Notices et Eitlrails des manuscrits
c cz)
—
aJ^"gnj35jîJîSiri35;B S^t^a^KlZîl
i6
242 deuxième: partie.
'*'
L'inscription de la page précëdeute a t^té publiée par Bergaigne [Jour-
nal asiatique, février-mars, 1882, p. 217); nous la donnons ici dii-eclonionl
ALPHABETS DE L'INDE.
TABLEAU DES 1.
Histoire de l'écrilure dans V antiquité.
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Monnaies bactriennes . . .
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Temples bouddhiques. . .
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Koulila i? v5
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Dévanàgaii T ^ Tî ^ ^ ^ ^
Bengali •^ ^ (q ^ tt ^ \5 M -^ ^
Gouzarali
Birman
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Siuglialais
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Telougou (Canara)
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BETS DE L'INDE.
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LES DERIVES DE L'ALPHABET ARAMEEN. 2^3
ÉCRITURE CORÉENNE.
16.
244 DEUXIÈME PARTIE,
ne saurait accepter sans preuves bien solides. De Corée,
l'alphabet aurait été introduit avec quelques modifications
chinoise.
ALPHABET COREEN.
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ALPHABETS ZEND ET PEHLVI. 2^5
CHAPITRE VIII.
LES DERIVES IRANIENS DE L'ALPHABET ARAMEEN.
'''
Dos ursjniingltche Zendalphabet , i863, in-fi".
'^'
Emutsche Allcrtiiuiiishimde , t. I-llI, F^cip/iji'. 1871-1878.
'^'
Voir en parliculier Tlie Zend-Avesta , traitslaled b\j James Darmcslctcr, 4
t. 1, Oxford, 1880; t. II, ihid., i883 (forme les tomes IV et XIII des Sacred
Books oftlie Easi). — Etudes iraniennes , t. I o( IL Paris, i883, in-8°.
ALPHABETS ZEND ET PEIILVI. V-xl
ALPHABET ZEND.
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ALPHABETS PEHLVIS.
MON>AIES INSCniPTIONS
MO.\.\AIi:S
iniMENSES PEHLVI
SASSIMDES.
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de répoqiie
des
-< arsacide IMAILLES
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de — 100 à -\- 396 CH4LD-'0-PKnLT:. PEULTl-SiSSlM. MA\LSCRIrS.
de J.-C.
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250 DEUXIEME PARTIE.
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méen. Cette parenté est encore plus marquée sur les mo-
numents en langue chaldéenne, mais en caractères peldvis,
dont le plus important est l'inscription bilingue de Hàdjî-
àbàd. On a donné à ces caractères, employés spécialement
pour écrire le chaldéen, le nom de Chaldéo-pehhi.
Par l'inscription de Hàdjî-abàd , le pehlvi se rattache direc-
tement à l'alphabet des monnaies frappées jusqu'au n'^ siècle
tuent.
CHAPITRE IX.
HÉBREU CARRÉ.
L
...i* D^nz '-2'j ncTinnD \snr: '?n
des manuscrits.
''^
Isaïe, XL, 1-5.
HEBREU CARRE. 255
'*'
Nous reproduisons ici le croquis du monument et de l'inscription d'ai)rès
M. de Vogiië {Temple de Jéntsalem , p. 80 et pi. XXI). Cf. Mélnnges d'archéo-
logie orientale , p. i63; Blau, Zeitschr. dcr d. morgeHl. Gcsellschaft , t. XI\,
p. 6A0.
256 DEUXIÈME PARTIE.
Le lie 7^, le beth J et le iod 1^ ont encore une forme
nettement araméenne; le ioà surtout est remarquable. Le
iod et le zain sont deux des lettres qui servent le mieux
à marquer les étapes de l'histoire de l'alpliabet araméen.
Très grands dans l'origine, ils subissent des altérations pa-
rallèles qui les amènent à n'être plus qu'un Irait insignifiant,
t ^ \
Z A/ I
i^în 'jSD
'*>
}\ev\ic arcliéoL, t. IX, mars i86/i, p. 200 et suiv. , et pi. VII. L'inscrip-
tion est trop fruste pour qu'on puisse en donner une traduction suivie;
néanmoins le sens ge'nc'ral a été' établi, d'ime façon que l'on peut considérer
comme définitive, par M. de Vogiié. L'inscription a pour but d'indiquer le
nom des propriétaires du tombeau et de tous ceux qui ont le droit d'y être
enterrés. Pour saisir l'agencement du texte, je crois qu'il faut se reporter aux
insci-iptions nabatéennes d'El-Hedjr (Medaïn-Salih), qui sont de la même
époque et doivent nous représenter des coutumes analogues.
On l'appelle en général l'inscription des rrBenê-Hézir«, du nom patrony-
mique qui la termine. Je m'étais demandé si on ne pourrait pas lire, à la
dernière ligne : nijD ''j3 ffles filsd'Oniasn, au lieu de : n^]n ""JD rrles fils de
Hézir», à cause de la grande ressemblance des deux groupes de lettres
Tl\JH \ïn
Leslampage fait par M. de Vogiié porte clairement -i"iîn "':3.
>7
258 DEUXIÈME PARTIE.
L'écriture hébraïque s'y présente déjà avec tous les ca-
breu moderne.
Au contraire, dans le Ae jj, le Iwlli
f-(
et le /aw Jl, ce petit
appendice, qui crève la barre supérieure, ira peu à peu en
diminuant, jusqu'à ce qu'il disparaisse entièrement, vers le
Le nom d'Onias se rattache aux souvenirs les plus glorieux du peuple juif
h Pe'poque alexandrine. Nous connaissons quatre grands prêtres du nom d'Onias
ayant exerce' la magislratiu'e suprême à Jérusalem de 3-jo à 176 avant J.-C;
les noms d'Éléazaret de Simon,.qui figurent dans notre inscription, paraissent
aussi avoir été héréditaires dans celle famille. Ces raisons mihtent en faveur
La forme des lettres, sans être aussi archaïque que dans Tinscription d'Araq-
el-Emir, est assez ancienne. Le premier iod de la seconde ligne notamment
\ a encore quehpie chose de la forme archaïque que nous lui voyons dans
n"'3*ÎD ; je ne crois pas qu'on en ait fait la remarque.
HKBIIEU C Ali mi.
23<J
Enfin, ie io<l une forme hès intéressanle
a
qui nous ex-
plique la naissance du y de riiébreu
moderne;
il .arde
encore ses dimensions
premières et son inclinaison sur
la
i>S>^o, ,na,s il perd la
barre transversale qui le
distinguait
J" :-»| 1; bienlùt il sera réduit à n'être plus qu'un Irait,
tan ot plus grand,
tantôt plus petit, suivant
le caprice des
scnbes, ce qui foisait dire
à saint Jérôme qu'il était im-
possible de distinguer le
iod du vau; et ce trait lui-même
«ayant plus rien qui le rattache au
haut ni au bas de là
ligne, se transformera
insensiblement en un simple point
Dans la belle inscription de la
synagogue de Kefr-Bereim
Inscription de Kefr-Bereim
(i^parlie).
'''
-VmIoH ,le Phémcie, p. 703-7,3 pt „| lïY m
dessus la première |,a,-lie h\jl,'J,,''J ^^^ ""'-" «-"/l™"»"' ei-
* '",
,. vil,
p. r.-^l Its'g kZ
»7-
2G0 DEUXIÈME PARTIE.
PALMYRE.
INSCRIPTION DE LA SYNAGOGUE DE
È
V>>d^r;Tv:-.;^-.. H:, -f'v. ^:^a-^;,.,,:;::7^ ^.c;.,,
;^ t.^ ;« ,.:
^^ > -^
que tu connais; il ne
xb n^T» Tv^iX
double rangée
Les lettres sont emprisonnées entre une
borizontales; elles ont un certain air
anguleux et
de barres
massif qui explique le nom d'hébreu carré que l'on a donné
plus loin, et
h cette écriture. Quelques-unes vont encore
HÉBREU CARRÉ. 261
une ligne continue les reliant les unes aux autres par en bas,
^ y :i j i> J3 ]p
ÉCRITURE PALMYRÉNIENNE.
pierre.
^''
Les ruines de Palmyre, autrement dite Tedmor au désert, London, 1763, in-r*.
'' Journal des Savants , avril lyô/i.Cf. Mémoires do l'Acad. des inscriptions
t. XXVI, p. 577-597.
^''
An Ea'phcalion of ail the Inscriptions in the Pahmjrene language and cha-
^*)
Paris, Baudry, 1868, in-Zi".
^''
Marquis de Vogué, Inscriptions palmyréniennes inédites. Un tarif sons
//3333-^yjxJV^X^XJii^JJl.XJxiJ3bJ3^J^X
'^
Vofj^iié, n° iio et p. 3.
266 DEUXIÈAlIi; IMH'
ÉCRITURE PALM Y REM EN NE. 207
h
268 DEUXIÈME PARTIE,
miliques reprenait ses droits. Dans ce rapprochement des di-
verses fractions du monde sémitique, grâce au prosélytisme,
la part de l'élément juif a été très considérable. Palmyre
en lettres cursives, qui ont été relevés sur les murs de Pal-
inyre par M. Mordtniaiin ('); c'est une écriture qui tient le
^=^^,:4i^A7-%
''"'
Euling, Epigraphische Miscellen, dans les Comptes rendus (le l'Acad. de
ou quelque chose d'approchant. Cf. la formule éypaypev sur les graffiti grecs.
270 DEUXIÈME PARTIE.
armées romaines. On en a irouvé, dans ces derniers temps,
jusqu'à South Shields, à la frontière Nord de l'Angleterre.
développement.
ALPHABET NABATÉEN. 271
CHAPITRE X.
ALPHABET NABATEEN.
qu'ils aient laissés sont ces palais creusés dans le roc qui
i
Au contraire, à mesure qu'on s'avance vers le Sud, à
''^'
Travels in Syria, etc., Loudon, 18-^2, in-4".
^*'
licisebericht iiber Hauran wid die Trachoiicii, Borliii . 1860.
*^>
Vogiii^ Soiicidch, n" 1 {Syrie centrale, t" partie, p. 89 et pi. MU).
ALPHABET NABATÉEN. 273
^'^
E. Renan, Documents recueillis dans le nord de l'Arabie far Ch. Doughty
[Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des inscriptions , t. XXIX,
1" partie. Tirage à part, Paris, Klincksieck, i884, in-4°).
^-'
Bull, de la Soc. de géogr. , 1 884, p. 5 1 6. — Nouv. inscr. de Medaïn Saleh
{Comptes rendus de l'Acad. des inscr. et belles-lettres, séance du 29 août 188 4).
'^'
Toutes ces inscriptions ont été reprises par M. Euting, Pe'minent épigra-
phiste qui acconipaguait Ch. Huiler lors de son second voyage, dans une belle
publication intitulée : Nabatâische Inschriflen aus Arabien (Berlin, i885).
18
I^rsiHREIt
274 DEUXIÈME PARTIE,
des Hérodes. Voici donc comme ou écrivait à l'est de la Pa-
(')
Pli. Berger, Nouvelles inscriptions, n" 99: Euting, n° 9. — J'ai profil»',
pour la traduction , des excellentes correclions que MM. Euling et Noldeke ont
-'m
ry.i^,, -(M
C'est ici le tombeau qu'a l'ail Aïdou , fils de Coheilou , fils d'[Elkesaïj
pour lui-même et ses enfants et ses descendants, et pour quiconque
apportera dans sa main un eciit en forme de la main d'Aïdou, valable
pour lui et pour tout autre à qui Aïdou aura accorde' de son vivant
d'être enterre' ici. Au mois de nisan, en l'an
9 de Hartat (Aretas), roi
des Nabatéens, ami de son peuple. Et que maudissent Dusarès et Menai
et Qeïs quiconque vendrait ce tombeau-ci, ou l'achèterait, ou le met-
trait en gage, ou le donnerait, ou le prêterait, ou [composerait?] sur
lui une écriture quelconque, ou qui y enterrerait un homme, hor-
mis ceux qui sont écrits ci-dessus. Et que ce caveau et son inscription
soient haram (sacres), couforme'ment à la règle du herem chez les
Nabate'ens et les Soiyme'ens : aux siècles des siècles !
18.
276 DEUXIÈME PARTIE.
l'histoire d'Abraham, c'est la rr maison éternelle ti, le tom-
beau, et, quelquefois, le sanctuaire qui s'y rattache.
ont été les vrais précurseurs des Arabes. Aussi, quoique leur
écriture diffère encore sensiblement de l'écriture arabe, elle
en a déjà l'esprit.
toujours elles restent unies par ce lien qui groupe les élé-
ments d'un même mot.
Le iod nous fournit un des exemples les plus curieux de
d'un seul coup : <^ . Enfin, quand il est à la fin des mots, sa
AT />^^^\
Ces soudures ne se produisent pas seulement d'une lettre
l'arabe :
Al, 2< ^< Z i
''
''^
Voir Béer, Inscriptiones veteres ad moniem Sinaï reperlœ, Leipzig, i84o;
Lottin de Laval , Voyage dans la péninsule arabique du Sinaï, i vol. texte et
1 atlas (Paris, i855-i859); Lévy, Zeitschv. der morg. Ges., t. XIV, t86o,
p. 3(i3-A8/i; Lepsius, Denhnàler ans jEgijptcn und Nubien, 6" partie, t. XI,
pi. XIV -XXI. Un jeune savant, M. Be'ne'dile, membre de l'Ecole du Caire,
vient d'explorer, non sans dangers, pendant deux anne'es conse'cutives (1889-
1890), les valle'es du massif du Sinaï, pour le compte de l'Acade'mie des in-
scriptions et belles-lettres, et il a fait le relevé complet de tous ces graffiti,
dont le nombre dépasse 3,000. Ils paraîtront prochainement dans le Corpus
inscriptiomim semiticarum.
'^'
Renan, Journal asiatique, avril 1878, p. SiS-SaS; octobre 1878,
p. 36d-38/i; février-mars 187A, p. 23o-233.
'^'
Actes, XX vin, i3 et th.
280 DEUXIÈME PARTIE.
ÉCRITURE SYRIAQUE.
^''
Cf. plus haut, p. 269.
'*'
Voir en parliculier un autel de Bosra (n° h) {St/ne centrale, p. 106 ol
pi. XIV).
ÉCRITURE SYRIAQUE. 281
forme araméenne.
En dehors de ces rares monuments, il faut sauter, pour
retrouver des témoins de l'écriture syriaque, jusqu'aux plus
vieux manuscrits. Le premier en date est un manuscrit
d'Edesse, de l'an /ii i, qui est conservé au Brittsh Museum''^\
L'école d'Edesse a jeté pendant plusieurs siècles un grand
gliélo; c'est elle qu'on rencontre aussi bien dans les manu-
scrits que dans les inscriptions.
^''
Zeilschrift der d. morg. Ges., t. XXXVI, 1882, p. Ua-iôy.
'-'
W. Wright, Catalogue of Syriac Mamtscripts in titc British Muséum,
part I-III, Londres, 1870-187-2, m-k\
282 DEUXIÈME PARTIE.
l'Asie cenlrale, et il y a donné naissance à toute une nou-
velle famille d'alphabets. Tandis que les missionnaires boud-
^''
Paiilliier, L'inscription stjro-chinoisc de Si-ngan-fou , Paris, Diclot, i858.
'"'
Taylor, The Alphabet, t. I, p. 298.
^"'
Cf. E. Renan, Histoire générale des langues sémitiques, 5' édition , p. ûli-i-
<''
Voir plus bas, p. 298.
^^'
E. Renan, Mission de Phénicie , p. 3oti. 3o3, vigneUe.
ÉCRITURE SYRIAQUE. 285
LlL'tR^U- -;
'''
Voii-Sachau, Zeitschr. der d. movg. Ges. , t. XXXVI, 1883, p. i/j-j-iGy.
286 DEUXIÈME PAHTIE.
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ARABE,
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ARABE. 289
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Ji r> I .. v . m A jil II L CU —LU (O ^^i_i_o ^-©JI/kî
ai-Mamoun], prince des croyants, eu Tanne'e 79; que Dieu l'ait pour
agre'able [et soit content de lui! Amen].
19
290 DEUXIEME PARTIE.
al-Mamoun; mais M. de Vogiié a établi ^^^
que le khalife
J
I I
kI I- —i^^ Ll^
C'
Mémoire sur quelques papyrus écrits en arabe et
^ récemment trouvés en
Egjpte, lu en juin iSaS {Mém. de
l'Acad. des inscr., t. IX, i83i,
p. 66-
80). —Mémoire sur deux papyrus, écrits en langue
arabe, appartenant à la
collection du roi, lu le 3o
mai-s 1827 {ibidem, t. X, i833,
p. 65-88). Cf.
Journal asiatique , t. X,
18^7, p. 209-231.
»9-
292 DEUXIÈME PARTIE.
ture arabe, le coufique et le iieskhi, ont subi des iiillueiices
dilTérentes dont ils portent la trace.
La question de l'origine de l'écriture arabe n'est pas
t^ k^irfitiiijylrîrjl:;:^:^^^ M
m imimmmitàmm^iM^mÈïm^iÈt^^^
296 DEUXIEME PARTI
CHAPITRE XL
LKS POINTS VOYELLES.
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TROISIEME PARTIE.
LKS ALPHABETS DE LV LISIÈRE DU MONDE ANCIEN.
CHAPITRE PREMIER.
HIMYARITE.
manière de von'. .
et de 1 écriture
lumyarites
La découverte de la langue
Anglais et a un
dit Gesenius, à deux
est due, ainsi que l'a
officiers de la marnie
anga.se,
Français. Eu .835, deux
envu'ons dAden,
Wellsted Gruttenden, en station aux
et
de l'Yémen, plusieurs in-
trouvèrent à Sana'à, la capitale
fort ana-
scriptions tracées avec
des caractères inconnus,
qu'ils en firent
eux-mêmes la
logues à l'éthiopien, ainsi
émoi le monde sa-
remarque. Leur découverte, qui mit en
puis publiée en i838 dans ie
vant, fut annoncée en 1887,
SucieUj '«.
Journal 0/ the R. Geographlml
temps, un homme d'autant d esprit qne
Presque en même
«,««-
publiait dans le Journa}
de science, Fulgence Fresnel,
Islamisme,
«,-fl«eW ses Leures sw
ïhkioWc des Arabes avant l
juste intelligence de la
socete
auxquelles nous devons une
de ces lettres, il établissait
arabe préislamiqne. Dans une
avaient confondu sous e
nom
,|ue les auteurs musulmans
de-
langues très diverses. Les
d'arabe des civilisations et des
Doughty et de Gh. Huber,
couvertes toutes récentes de M.
iSCS, 3l4-3-j3.
(') HMnieslmgacssémUhlKS, 5-ttliiion, l'aria. p.
guère plus d'un an, M. Glaser, qui avait recueilli, lors d'une
première mission, i5o inscriptions, puis, une seconde fois,
'' Rapport sur nne mission archêoJogl'jiie dans le Yenicn, Paris, 1872. —
Etudes sabéennes (Extrait du Journal asiatique, mai-juiu, octobre 1878 et dJ-
cembre 187/i), Paris, 1875.
IiraiXEUB lATIOSlLC.
306 TROISIEME PARTIE.
nous donnons la reproduction fait voir Tauteur du vœu, le
I>I]H]]HII]®hHor^inAH<i>l>oA
Sur le !*='
registre, on voit Saadaouam en costume d'ap-
parat, un turban sur la tête, s'avancer majestueusement en
s'np])uyant sur un bâton de commandement. Son domes-
tique le suit péniblement.
^''
A moins qu'il ne faille reconnaître, connue on le fait généralement,
Saadaouam dans le personnage qui amène le taureau. Il porte en effet un
riche manteau sur le dos. On a toutefois peine à croire que Saadaouam se
soit rasé aussi complètement poui' la circonstance.
IllMYARlTK. 307
308 TROISIÈME PARTIE.
L'alphabet himyarile se compose à peu près des mêmes
lettres que alphabets sémitiques. Pourtant, on
les autres
y
remarque déjà des traces de la différenciation de certains
éléments phonétiques confondus par les anciens Sémites.
II y a deux daklh, H, H; deux heth, H', ^; deux telh, ID, î;
deux çade, ft, B. Ce dédoublement des lettres, qui prend
en éthiopien un beaucoup plus grand développement, sera
un des traits caractéristiques de l'écriture arabe.
L'aspect général de l'écriture diffère considérablement
HlhniUrtiSinAH - I
p I Dz: I 2i::
lh^f'5i!»X?o|hoî]^ I
ipn^' I ^nny 1 ]vi2p
'"'
Joseph et Harlwig Derenbourg, Études sur Vépigrnphie du Yémen,
rie (Extrait du Journal asiatique), Paris, i88^, p. 3G et oi, n" 6.
310 TROISIÈME PARTIE.
On ne peut tirer aucune lumière de l'ordre des lettres
ALPHABET ETHIOPIEi\.
la paléographie manuscrite.
314 TROISIÈME PARTIE.
Le passage de l'un de ces alphabets à l'autre nous est
^''
Riippcll, lieiae in Abyssinien , i838, vol. II, p. ;^ 68-2 81 et pi. V.
INSCRIPTIONS DU SAFA. 315
INSCRIPTIONS DU SAFA.
du Safa; mais, égaré par l'idée que cette écriture devait ca-
'"'
Reiseherichl iiber Ihmvan imd die Trachonen, Reiiin, 1860.
^*^
Syrie centrale. Inscriptions sémitiques, 2' partie : Les inscriptions du Safa,
Paris, 1876.
''''
Essai sur les. inscriptions du Safa (Extrait du Journal asiatique , 7' série,
vol. X, 1877, p, agS-Zioo).
INSCRIPTIONS DU SAFA. 319
comme tous les graffiti, sont très pauvres, et dès qu'on sort
des noms propres, on tombe, à cause de leur concisiou
ver des traces sur d'autres points du chemin parcouru par ces
populations. Les découvertes de MM, Douglity et Charles
320 TROISIÈME PARTIE.
Huber^'', qui ont opéré une révolution dans nos connais-
sances sur l'Arabie an té-islamique, ont sur ce point encore
modifié les conceptions anciennes et élargi le cadre de nos
h.â:-
'''
Cl). Huber, Journal de voyage, Piiris, Imprimerie nationale, 1891.
^''
Pli. Berger, L'Arabie avant Mahomet d'après les inscriptions , Paris,
quis (le la stèle de Teiina que j'ai publie'e à la suite de ma conférence, sont
de sa main.
INSCRIPTIONS DU SAFA. 321
ture arabe n'était que l'écriture d'une tribu, celle des Go-
réischites. G'est Mahomet qui en a fait la fortune. Il en a fait
=2
IIIMYAIUTE. ÉTHIOPIEN. GUEZ. SAFA. BEUBÈRE.
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Uh TKOISIEMU: PARTIE.
CHAPITRE II.
ÉCRITURE BERBÈRE.
limité.
1 63 1 ,
par la découverte de l'inscription bilingue de Dougga.
Ce n'est toutefois qu'en i8/i3 que l'analyse de cette inscrip-
ques dans ses Etudes berbères, qui ont paru dans le Journal
asialique^'-\ Plus récemment encore, M. Letourneux a fait,
'*'
Journal asiatique , février 18 '4 3.
'^'
Journal asiatique, fdvncr-inars et octobro-novonihre 1 87 1. Tirage à part,
Paris, Iiiipr. naf., 1875.
'^'
Du déchiffrement des inscriptions libyco-berbèrcs. (^Aui del IV Congrcsso
internationale dcgli oricnlalisli , ne! scttemhrc iSjS, I. I. FinMizo, 1880.
p. 57 à 75.)
ÉCRITURE RERBKRE. 327
'*'
Tissot, Géographie comparée de lu province romaine d'AJ'riqu", t. I, Paris,
i884, p. 616-527.
^-'
Instructions adressées par le Comité d?s travau.v historiques et scientifiques.
1882, p. 16-19.
328 TROISIEME PARTIE.
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INSCKiPTION BILINGUE
BEFIBÈRE ET NEO -PUNIQUE
DE CHEMTOU
ÉCRITURE BERBÈRE. 329
ou = ce fils den.
Il faut reconnaître que si l'on est arrivé, pour les noms
propres, à des résultats assez satisfaisants, on retombe, dès
qu'on sort de l'onomastique, dans de grandes obscurités.
Quand on étudie les inscriptions réunies dans les Etudes ber-
respondant à l'hébreu ben ce fils ii; mais ensuite vient une sé-
pour les autres, ou que nous avons sur la même pierre les
^')
Suivant M. Euliiig, la pierre ne porlait primitivenirnl qu'une inscrip-
tion libyque, et l'inscription néo-puniqne aurnit <^té ajoutée après coup. Nous
C IVLIVS
LVS-VET-DONIS
DONATIS-TORQVI
BVS-ET-ARMILLIS
DIMISSVS-ET-IN-CIVIT
SVA-TENELIO-FLAM
PERP-VIXAN-LXXX
H-SE
U E +
U C =
o ir II
T I 8
= u u
E o E II
O ir II III
u u u ir
un peu comme si l'on disait que Hic Situs Est ou ViJoU Annis
à reprendre.
discussion.
^''
Cela nous porterait à restituer, dans l'inscription latine, un nom tel que
Massulus ou Masculus, plutôt que Salullus, à supposer qu-^ le iîls ait porté
indigènes de l'Espagne?
ALPHABETS IBÉRIQUES. 333
CHAPITRE III.
ALPHABETS IBÉRIQUES.
^''
Aloïss Heiss, Description générale des inonuaies nulvpies de l' Espagne
Paris, Iinpiiiuerie ualionale, 1870.
ALPHABETS JBÉUIOUES. 335
'"'
A. Heiss, Monnaies antiques de r Espagne, p. 3-4 1. — D'Arbois de Jii-
baiuville, Xolice sur les Celles d'Espagne {Acad. des inscr., C. R., 1890,
p. 919-329).
^'>
Strabon, JII, i, 6. ïrad. Am. Tardieu, t. I, Paris, Haclieltc, 1867.
'^>
D'auti-es lisent : rrcompreuaut plus de six mille vers^.
336 TROISIÈME PARTIE.
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ALPHABETS IBERIQUES. 337
depuis, car c'est par ses formes les plus anciennes que le
^''
Huebner, hiscriptiones Hispuniw latinœ (G. I. L., vol. II, ii"' /iSiS",
338 TROISIÈME PARTIE.
pagaliou même de l'alphabet ibérique. La plupart des mon-
uaies celtibériennes appartiennent au nord ou au nord-est
'*'
Il convient de remarquer pourtant que l'alphabet ibérique du Sud, ou
lurdétan, qui est plus simple, se rapproche davantag-e du phénicien.
'""'
Williehn Cari Grinnn, Ueber dculschc Runen, Gôtting-en, i8-^i, p. 34
et 35.
ALPHABETS IBÉRIQUES. 339
CHAPITRE IV.
ALPHABET OGAMIQUE.
'"'
L'alphabet irlandais pvimilif et le dieu 0<rnùos (^Comptes rendus de F Aca-
i idhadh trif??.
edhadh trlremble^.
u iir « bruyère n.
onn «genêt 7).
a atJm r sapin n.
jf
g(>rt flierrc".
m nittin « ronce n.
c coll trcoudriern.
Ic'itne.
duir tf chêne".
hiiath «aubépine 15.
s:iil rrsaule».
fern tr aulne n.
hpitli fr])ouloaun.
'''
LDicriplioncs Britiinnifr clirifttiaiKC , lîorlin, 187G.
"' Grecks and Goths, Londoii, 1878. Cf. The Alphabet, j). Qao-s!-.î7.
ALPHABET OGAMIQUE. ^ 343
a, b, c, d, e,f, g, h, i, l, m, n, o, q, r, s, t, v, œ, + agma.
possède Yf que les Grecs ont perdu très tôt et d'autre part
le 8-, le I et le X lui manquent, mais de l'alphabet latin de
ABCDEFGHIKLMNOPQ_RSTVX
'"'
D'Arbois de Jubainviile, p. -a-a, aS.
3^4 TROISIEME PAUTIE.
reproduisons ici, d'aprèsM. Georges Stephens^^^ l'inscription
bilingue de Saint-Dogmael's-Abbey, où l'irlandais primitif
Sagramni maqui Cunalami est rendu en latin par Sagranijili
ùinotami :
ut nomen corvi :
A^
^
\
/s
s s
s
''
lîiinic Monuments , t. I. p. Aôy.
'''
Inscr. Britanntce chrislianœ, n" îHh\
^''
Ibidem, n° l83^
^''
Taylor, The Alphabet, vol. II. p. ^-iô-i-jy.
ALl'HABKT OGAMIQUE. Ul
On ne doit pas oublier d'autre part que le mot runea si-
' '
Voir [)las haut. p. 3, /».
''
Grirum. Deutsche Rimen, \). hj, Gi, 71, yi.
3â8 TROISIÈME PARTIE.
CHAPITRE V.
ECRITURE RUMOUE.
^''
Ciiiiiiin, Deutsche liiiiicii , p. 67-78.
ÉCRITURE RUNIQUE. U9
les hiérograinmates ne sont pas distingués des magiciens.
Les hommes du Nord, habitués aux formes parlantes de la
pictographie, considérèrent longtemps sans doute comme
un secret mystérieux l'art de transuieltre la pensée au
moyen de siuiples traits. Il a du se passer dans leur es-
prit quelque chose d'analogue à l'étonnement du sauvage
([ui, eu voyant son nom écrit en caractères que Ton pouvait
lire, demandait : fcOù sont mes jambes, où est ma tète? Je
Etc.
<''
Voir plus baut, p. -30, note i.
<-'
MonieMws, Suède préhistoririue , traduit par J. kramer, Stockholui , 1 87/1
p. 169. 170.
350 TROISIÈME PARTIE.
(les parures, tantôt sur des pierres dressées qui servaient de
monuments funèbres, tantôt sur des rocliers. On voit leurs
Kl^h1'l:riT:S(ih4': + l\r:iK.IHtlK:t>lh-(--
^''
Carmininn lib. VU. c. xvni, v. ig, 9.0.
'*'
De inoribus German. , c. ni.
352 TROISIÈME PARTIE.
phabet gothique; mais aujourd'hui l'on possède toute une
série d'inscriptions qui s'échelonnent des premiers siècles
tAPI M5^
îavido
corne, r,
'"'
Voir on particulier George Stejdiens, The old-norlhern nnilc Monuments
in-folio.
ECRITURE RUNIQUE. 353
J H th a r h gw •
h n ijr(^)p z s ' 1 h c ml ng o
a3
354 TROISIÈME PARTIE.
des raisons sérieuses militent en faveur de Fori^rine grecque
ou latine de l'alphabet runique. Quelques-unes de ses
lettres, \> d, R r, \ i, ^ h, S s, ne peuvent s'expli([uer que
par l'alphabet gréco-italiotc, cerlaines d'entre elles même,
comme Ya >^ et 1'/ A ,
que par des formes anciennes de cet
alphabet.
Les ti'avanx dont les runes ont été l'objet de la part des
''*
On trouvera dans Monlelins la bibliofj^raphie U-ès coniplèle des travaux
antérieurs à 187/1.
'-'
Ludv. F. A, Wiinmer, Die Runcnschrift. Vo7n Verfasscv iimjearbeitele uiid
vermchrlc Aiiitffaljc. Ans dem danischcn ûbersetU voiii D'^ F. Ilolthaiisen , Berlin.
(')
Vivien de Saint-Martin , o/;. cit., p. 178. Cf. Pline, Ilisl. mt., XXXVII,
M, p. 769-771.
'''
Voir plus baut, p. S/iA-S'iG.
'^"'
Cliodzko, Graviimtre paléo-sLwe , Introduction, p. 1, Paris, iBfig
356 TROISIÈME PAIITIE.
^'^
Voyage en Scandinavie, t. I, p. 3i3.
^' Knud Leem, Beskrivelse over Finmarkens happer, Copenhague, ly'^y,
tab. xc[ et p. 464-/j8o.
'^'
Erich Johann Jessen's , De Finnonim Lapporumque religione pagana , iinn
N -M S. VALEUR. lUMQUE. fi T 11 I QL E.
Fech r, pli ?. F 1^
Ur n An n
Tlioiri Ih, (1 D > A
Asc, aosc, o-'. 0, <T, a ^ ^ A
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bet runique des Slaves devait être évincé par l'alphabet cy-
rillique, de même que les runes germaniques l'avaient été
par l'alphabet gotliique.
Le nouvel alphabet créé au ix*" siècle par Cyrille et
Méthode n'était autre que l'alphabet byzantin, avec cer-
tains éléments sémitiques, syriaques et hébreux, sans doute
aussi avec certains caractères runiques. Cet alphabet, des-
CHAPITRE VI.
^''
Inscriplions ib l'iéitisséi recueillies par la Société finlandaise d'archéologie,
^''
Comptes rendus de l'Académie des inscriptions, •2\ nov. 1890. [). /i-^o,
/laGet /|/i8-458.
364 TROISIÈME PARTIE.
une tradition répandue chez les Tartares, elles seraient
l'œuvre des Tchouds aux yeux bleus, nom par lequel il faut
' ' F. G. Molli, Obsenatioufi sur l'hisloire des langues sibéripvncs (Mémoires
de la Société de liniruisliqxtc , t. VII, (|ua(rièiiio fascicule, 1891).
'' Journal de la Société Jiniio-oii<rrieniip , liiiilièiiic fascicule, Ilelsing-fors,
i^yo.
LES EGKITURES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE. 365
'"'
Capt. Foi'jjes, Journal of the Gco^nyiph. Socieli/ , t. XX. — M. ie D' Haniy
possède une brocliure fort rare sui* l'ëcrilure el la langue vai, j)arue sans
lilre à Londres en i85i et qu'il a bien voulu me communiquer.
368 TROISIEME PARTIE.
qui redeviennent sauvages lorsqu'ils ne sont plus soumis à
l'action directe de rhomme.
il devait en être de même, à plus forte raison, des alpha-
a&.
372 CONCLUSION.
pond à un son.
çaise.
criture des vils Hétas et, pendant mille ans encore, ils
phabet.
Cette écriture n'a pas encore été trouvée. Qui sait si, à
Pages.
IxTRODLCTlON "
I-WIII
PREMIKRE PARTIE.
L'ÉCRITURE AVAM L'ALPHABET.
CiiAi'iTRE VIII. — De
Ecriture égyptienne. formes hiéroglyphique,
ses diverses :
DEUXIÈME PARTIE.
HISTOIRE DE L'ALPHABET. L'ALPHABET PHÉMGIEIN ET SES DERIVES.
côte de Syrie. — Les traditions des anciens sur son origine. — Il est né de
l'égyptien. — On cherche à l'expliquer soit par l'écriture hiératique, soit
de Thera. — Tiiple modification que les Grecs font subir à l'alphabet phé-
nicien : ils renversent le sens de l'écriture, ils redressent les lettres, ils créent
phabet est arrivé aux Etrusques par l'intermédiaire des (îrecs. — Il donne
naissance aux alphabets ombrien, osque et sabelli(|U0. — L'alphabet latin.
de Mésa peut être considérée comme nous fournissant le type de cette écri-
s'opère : i° par la suppression de la tète des lettres; a" par i'efl'acement des
angles; 3° par un retour des lettres sur elles-mêmes. — Apparition des li-
réenne 9a J
ture cursive par la création des ligatures. — • Les Nabatéens dans le monde
romain. — Ea-iture syriaque. — Elle se rattache au palmyrénien. — Les
premiers monuments de l'écriture syriaque. — L'estranghelo. — Il se ré-
pand avec le nestorianisme dans l'Asie centrale «^l jusqu'en Chine. —- Al-
phabet mendaïte. — Syriaque occidental ou jacobile. — Le syria([ue est
— L'arabe marque
Arabe. la dernière étape dans l'évolution de l'alphabet sé-
—
mitique. L'écriture arabe avant l'hégire. — Coufique et iieskhi. — Ces
doux formes d'écriture son! à peu près contemporaines. — Origines de
récriture arabe; iniluenccs syriaques et nabatéennes. — L'arabe devient
une calligraphie ; 27(5
TABLE DES MATIÈRES. 385
Chapitbe XI. Les poinls-voyelles. — Tableau comparé dos alpliabels ara-
méens ~
396
TROISIÈME PARTIE.
LES ALPHABETS DE LA LISIERE DU MONDE ANCIEN.
a5
386 TABLE DES MATIÈRES.
Chapitre V. Écriture runique. — Le sens du mot rune.— Idée mystérieuse
attachée par les peuples anciens à rccriture. — Les plus anciennes traces
Conclusion - 38
TABLE DES PLANCHES ET DES FIGURES.
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