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Fréquence
Sommaire
3 Protocole de test p 25
Paramètres à vérifier p 26
3.1 Contrôle de l’environnement p 26
3.2 Mesure de puissance p 27
3.3 Mesure de courant de fuite HF p 28
3.4 Réalisation du test de fuite en monopolaire p 28
3.5 Réalisation du test de fuite en bipolaire p 29
3.6 Contrôle sécurité plaque p 30
3.7 Fiche de contrôle p 32
HF : Haute Fréquence
CF : Cardio Floatting
BF : Body Floatting
IEC ou CEI : Commission Electrotechnique Internationale
Le corps humain est un mauvais conducteur d’électricité, cela est dû au fait qu’il est constitué de
chlorure de sodium et d’eau. La concentration de NaCl ( sel ) est en moyenne de 7g/L. La
conductivité d’une telle concentration est faible : 107 fois moins que le cuivre.
Les tissus biologiques sont plus ou moins conducteurs électriques, en fonction de leur contenu en
électrolytes. Si le courant électrique circule à travers un tissu vivant, trois effets endogènes
qualitativement différents peuvent être observés.
L’effet produit dépendra non seulement du type de tissus traversés (muscle, nerf, graisse, os, etc…)
mais également du signal et de l’intensité du courant électrique circulant à travers ce type de tissus.
Courant électrique
Cet équipement répond aux normes CE (classe II b) et aux normes électriques 1 type CF.
Valleylab indique qu’il est possible d’utiliser deux bistouris de même type sur un même patient.
Le bistouri électrique est un appareil qui produit un courant électrique de haute fréquence « H.F. »
(supérieur à 200KHz, pour éviter la stimulation neuromusculaire). L’effet thermique engendré par le
passage du courant H.F. dans les tissus biologiques permet soit la coupe, soit la coagulation de
ceux-ci.
La chirurgie Haute Fréquence est utilisée depuis plus de 50 ans pour la coupe et/ou la coagulation
des tissus biologiques, et a abouti à une technique opératoire fermement établie dans la plupart des
disciplines chirurgicales.
Les étincelles en bout d’électrode donnent des températures très élevées (plusieurs centaines de
degrés) et peuvent entraîner une carbonisation superficielle de toutes les substances.
L’électrode active délivre une énergie concentrée sur une surface très réduite afin de produire une
chaleur intense.
La plaque disperse le courant sur une surface cutanée assez importante pour limiter l’échauffement
de la peau.
La mise en court circuit de la puissance augmente le courant dans les composants de l’étage de
puissance et il peut atteindre le courant limite des caractéristiques de ceux-ci.
La puissance peut varier en fonction de l’impédance (Ex. 250w à 500 Ohms) ou rester constante
pour une plage d’impédance (Ex. 200W et 600 Vp de 50 à 850 Ohms), on l’appelle l’autorégulation
(ce qui évite d’atteindre le courant limite).
Lors d’une utilisation prolongée la température des composants de l’étage de puissance
(transistors) augmente considérablement et elle peut atteindre les caractéristiques limites de
ceux-ci.
La mesure de la température des composants de l’étage de puissance évite d’atteindre le point de
destruction.
Pour tous les types de bistouri, il faut isoler le patient de toutes les parties métalliques.
(Table, potence à perfusion, autre)
Fig
mode monopolaire
A des températures légèrement supérieures à 100°, le liquide des cellules se vaporise. Il se crée une
pression entraînant l’éclatement des cellules. Ce phénomène conduit à la création d’un cratère donc
à une séparation des tissus c’est à dire une coupe ou section de tissus.
Un courant H.F. non modulé (ondes entretenues) avec une puissance relativement élevée sous une
tension relativement basse. Ce courant, appliqué par une électrode fine (faible surface de contact et
à une densité de courant élevée) échauffe les tissus à plus de 100°. Il permet une coupe franche sans
hémostase et sans escarrification additionnelle (du fait de très faible étincelle en bout d’électrode).
Tension Crête
Facteur de crête = --------------------------
Tension efficace
Plusieurs types de courant dits « mixtes » permettant la coupe avec différents degrés d’hémostase. Il
s’agit en général de courant H.F. sur lesquels on fait varier l’alternance et l’espacement des cycles
de modulation et de silence.
A des températures inférieures à 100° mais supérieures à 80°, on obtient une coagulation, c’est à
dire une solidification des colloïdes des tissus et du sang (hémostase), ainsi qu’une réduction des
substances cellulaires et intracellulaires.
Le principe est identique à la coagulation douce seule la fréquence est plus élevée ainsi que la
tension crête à crête.
Un très faible étincelage permet une coagulation blanche, ou cuisson des tissus en profondeur
Elle se situe entre la coagulation douce et la fulguration.
Il faut savoir que le risque de brûlure est possible pour la main du chirurgien.
A 100W sous 500 Ohms il faut environ 2 à 15 secondes pour traverser un gant de chirurgien, alors
qu’à 80W ceci est quasiment impossible.
A des températures très élevées ( plusieurs centaine de degrés ), comme celles dégagées par des
étincelles en bout d’électrode, on obtient une carbonisation superficielle de toutes les surfaces.
La fulguration est caractérisée par un courant très fortement modulé ( ondes amorties ) à très haute
tension de crête ( jusqu’à 9000 Vpp ) et des oscillations de plus faible amplitude. Ces oscillations
cessent avant le déclenchement d’une nouvelle période d’oscillations identiques.
Avec ce type de courant, des fortes étincelles se produisent à la pointe de l’électrode active. La
puissance effective de ce courant est relativement basse.
Avec des électrodes fines, on peut obtenir une fulguration des tissus, une coagulation très
superficielle avec risque de nécrose des tissus par brûlure, une hémostase des petits vaisseaux.
L’utilisation de boules ou de pinces hémostatiques, n’est pas recommandée avec ce type de courant,
car il se produit un écrasement des électrodes et des adhérences de tissus.
Dans ce mode, aucun contact avec les tissus, les arcs électriques produisent d’abord une coagulation
superficielle puis une nécrose profonde si la fulguration se prolonge.
Le facteur de crête définit la qualité de la fulguration.
Il faut être très vigilant car l’utilisateur à un maximum de risque de brûlure du fait de la tension très
élevée. Les gants et les instruments peuvent ne pas présenter une isolation suffisante.
Il ne faut éviter d’utiliser la fulguration en endoscopie.
La tension de crête donne une idée de la longueur de l’arc électrique dans l’air, d’où son intérêt en
électrochirurgie, la tension efficace est proportionnelle à la puissance ou à l’énergie dispensée.
En coagulation, on veut obtenir facilement des arcs électriques mais sans produire beaucoup
d’énergie.
La norme 601-2-2 paragraphe 56.11 aa) indique qu’il est impossible d’activer la puissance en HF
avec une charge de 1000 ohms.
1.7.1. Recommandations
Le point d'application de l'électrode neutre doit être choisi de manière à ce que les trajets parcourus
par le courant entre l'électrode active et l'électrode neutre soient aussi courts que possible et soient
dirigés dans le sens longitudinal ou diagonal par rapport au corps (la conductibilité des muscles est
supérieure dans le sens des fibrilles qu'en travers de celles-ci).
Au niveau du thorax, le courant ne doit pas circuler dans le sens transversal et le cœur ne doit en
aucun cas se trouver directement sur le trajet du courant.
Le point d'application retenu ne doit présenter ni tissus cicatriciels ni protubérances osseuses.
Afin d'éviter les concentrations de courant, s'assurer qu'aucune prothèse implantée (clous, prothèse,
plaques) ne se situe sur le trajet de l'application.
Les électrodes ECG ne doivent pas se trouver sur le trajet du courant entre le point opératoire et
l'électrode neutre HF.
Si on se base sur des années d’expérience, on peut dire qu’il faut utiliser et selectionner les
électrodes neutres selon les critères suivants :
L’utilisation de plaque simple zone ne permet pas un contrôle du bon contact (plaque patient),
d’ou le risque de brûlure.
Les plaques non pré gélifiées peuvent entraîner des brûlures (gel périmé, manque de gel, trop de
gel, bétadine..).
Seule la plaque double zone à usage unique évite la plupart des brûlures.
Par rapport aux autres marques, la surface des zones de la plaque ERBE est plus grande.
Si l’appareil contrôle la différence de courant entre les deux zones de la plaque, il faut orienter la
séparation des zones de l'électrode neutre vers le lieu de travail.
La plage de bon fonctionnement d'impédance entre les deux zones est de 5 à 10 ohms pour la valeur
basse (détection de court circuit câble de plaque) et de 120 à 135 ohms pour la valeur haute
(détection contacte plaque patient).
L’isolation du câble de plaque doit correspondre à la tension la plus élevée utilisable du matériel
(environ 4000 Vpp). La norme indique que les accessoires doivent êtres isolés à 3000 V.
1.8. PÉDALE:
1.9.1. Recommandations :
Au cours des opérations de section et/ou de coagulation, les électrodes de coupe et/ou de
coagulation sont chauffées indirectement par le tissu échauffé et par les arcs électriques.
Les risques de brûlures sont réels en électrochirurgie, les bistouris sont des appareils
particulièrement sensibles à surveiller avec attention.
Sur un total de 704 plaintes enregistrées entre 1983 et 1988 par une compagnie d’assurance, 12%
concernent des brûlures par bistouris électriques (source : AFITEB News – Mars 1994)
Mais il y a aussi les risques de choc électrique et les risques de perturbation pour l’environnement,
en effet un bistouri peut être considéré comme un émetteur d’onde électromagnétique avec environ
6 mètres d’antenne.
Les brûlures exogènes, dues à la chaleur des flammes des liquides, gaz ou vapeurs
inflammables.
1. C’est l’arc électrique qui déclenche la flamme.
2. Il faut attendre leur disparition avant l’utilisation du bistouri.
3. Difficilement visibles sous le scialytique, elles ne sont remarquées qu’après
l’opération et ne dépendent pas de la puissance utilisée.
-Nécroses de pression :
1. Dues à une mauvaise vascularisation locale.
2. En raison du poids du corps qui repose sur une faible surface.
3. Lors des interventions longues (mais 10 minutes peuvent suffire).
4. Dépendent de l’état du patient (Hypotension, hypothermie).
-Irritation de la peau :
1. Par friction sur la peau lors de l’enlèvement des champs et des draps.
2. Intolérance du produit.
1.12.3. Accessoires :
La compatibilité doit être confirmée par une attestation d'un organisme de contrôle reconnu
officiellement.
Les électrodes d'incision et/ou de coagulation deviennent, pendant les processus de coupe et/ou de
coagulation, indirectement chaudes grâce au tissu réchauffé et à l'arc électrique. Le tissu peut,
immédiatement après les processus d'incision et/ou de coagulation, être brûlé involontairement
lorsqu'il est touché par des électrodes encore chaudes.
Le contrôle des bistouris électriques s’appuie sur les normes IEC suivantes :
1. CEI 601-1 : Règles générales de sécurité (1ère édition 1977, 2ème édition 1988).
2. CEI 601-2-2 : Règles particulières de sécurité pour appareils d’électrochirurgie à courant
haute fréquence (2ème édition 1991).
3. CEI 1289-1 : Rapport technique - Appareils d’électrochirurgie à courant haute fréquence –
Utilisation.
4. CEI 1289-2 : Rapport technique - Appareils d’électrochirurgie à courant haute fréquence -
Maintenance (1994).
Le contrôle des bistouris électriques s’effectue avec un testeur de bistouris H.F, en conformité avec
les Normes Internationales citées ci dessus.
Le test de sécurité électrique s’effectue avec un testeur électrique B.F.
En général, les valeurs des puissances données par les constructeurs le sont à une charge fixée
correspondant à l’adaptation d’impédance pour laquelle le générateur a le meilleur rendement et
atteint une puissance maximum.
Cette charge nominale peut être différente pour chaque modèle, constructeur, ou mode de coupe.
D’où la nécessité de rechercher les caractéristiques techniques pour chaque type de bistouri afin de
pouvoir comparer les mesures à la consigne.
On fera des mesures à différents niveaux de réglage de la puissance (à 0, puis 2 ou 3 positions
intermédiaires et au maximum)
aa) Pour relever les valeurs de la puissance en sortie monopolaire, il faut pour tous les modes de
fonctionnement disponibles, mettre la position maximum.
bb) Pour relever les valeurs de puissance en sortie, en mode bipolaire , il faut pour tous les modes de
fonctionnement disponibles, mettre la position maximum.
La norme 601-2-2 * paragraphe 19.3.101 b) voir annexe, indique les valeurs de courant et la charge
pour les contrôles sans la table spécifique.
La méthode de mesure et les limites sont celles décrites dans la norme CEI 601-2-2.
Cette méthode est pratiquement irréalisable dans un service biomédical, elle impose une table de 3
mètres et d’autres conditions draconiennes afin de maîtriser les effets électromagnétiques.
Elle prévoit une mesure aux bornes du générateur (avec des câbles courts) avec des limites
abaissées (100mA au lieu de 150 mA).
Dans le cadre d’un contrôle sans la table spécifique, il faut utiliser des câbles de courte longueur ,
« aux bornes de sortie du générateur », une résistance non inductive de 200 ohms à 1% .
Pendant toutes les mesures des courants de fuite de H.F., le câble d'alimentation du bistouri sera plié
pour obtenir une longueur qui n’excédera pas 40 centimètres
Tous les modes disponibles sont à contrôler.
Tous les essais se font à puissance maximum.
La charge utilisée est toujours de 200 ohms.
Deux catégories de bistouris sont à distinguer :
* Bistouri de Type BF
* Bistouri de Type CF
De type CF (Cardiac Floatting) : l’isolation des parties appliquées limite les courants de fuite en
Basse Fréquence à des seuils très bas (10 ou 50 µA).
Les parties appliquées sont aussi isolées en HF. Le courant HF revient seulement par l’autre
électrode et non par la terre.
En monopolaire, on mesure le courant sous 200 ohms de la plaque à la terre, de l’électrode active à
la terre, voir figure 103 en annexe.
En bipolaire, Il faut utiliser le même branchement et les mêmes charges comme indiqué figure 104,
voir annexe.
Remarque : il est souvent difficile de contrôler tous les manches de bistouris et les électrodes
bipolaires, étant donné les impératifs de stérilisation ou l’utilisation d’accessoire à usage unique et
l’absence de numéro de série.
Pour bien exécuter ce test avec le testeur, il faut connaître la charge à utiliser pour obtenir les
puissances demandées ( voir la valeur de charge sur la notice technique du bistouri ).
Attention à bien utiliser la bonne charge correspondant au mode à tester ( Ex coupe R=500 Ohms,
Coag douce R=125 Ohms, Coag forcée R=350 Ohms, Coag spray R=500, Bipolaire R=125 Ohms ).
Ainsi on peut procéder aux tests de courant de fuite de la plaque puis de l’électrode active, dans tous
les modes et à puissance maximum.
Mesure de courant de fuite HF entre la terre et la plaque à travers une charge de 200 ohms,
l’électrode active est reliée à la terre par une résistance de 200 ohms.
Mesure de courant de fuite entre l’électrode active et la terre à travers une charge de 200 ohms
Mesure de courant de fuite entre la plaque et la terre à travers une charge de 200 ohms
Pour faire le contrôle d’alarme détection plaque, il faut faire le montage de la figure 108, régler la
puissance de tous les modes monopolaire au maximum.
Plaque simple zone
Dans le cas d’une détection de plaque simple zone
La résistance R est un court-circuit.
A l’ouverture de l’interrupteur l’appareil doit sonner, indiquer une erreur plaque et couper la
puissance.
Plaque double zone
Dans le cas d’une détection de plaque double zone.
La valeur de la résistance R est donnée par le fabricant.( valeur haute ) « le maximum est
150 ohms ».
A l’ouverture de l’interrupteur l’appareil doit sonner, indiquer une erreur plaque et couper la
puissance.
Pour vérifier la plage de valeur donnée par le fabricant « la valeur basse varie de 5 à 10
ohms et la haute de 120 à 135 ohms », il faut allumer l’appareil sans activer la puissance et
connecter une résistance variable à la place de la plaque, et mesurer sa valeur ohmique à
chaque déclenchement d’alarme.
Constructeur : BERCHTOLD
Type : ELEKTROTOM 390
Classe :de protection : I
Degré de protection : CF
Test de puissance
Ajustements Intervalle de Limites Résultats
résistance
Mode Puissance Charge Charge Limite Limite Limite Err nég Err pos Résultat
1
min2 max nég3 pos en W % %
Coupe I 350 W 500 500 20% 20% 70
ohms ohms
Coupe II 300 W 500 500 20% 20% 60
ohms ohms
Coupe III 300 W 500 500 20% 20% 60
ohms ohms
Coupe IV 300 W 500 500 20% 20% 60
ohms ohms
Coag 100 W 500 500 20% 20% 20
étincelage ohms ohms
Coag 250 W 300 300 20% 20% 50
contact ohms ohms
Bipolaire 50 W 100 100 20% 20% 10
ohms ohms
1
Puissance HF maximum donnée par le constructeur
2
Charge nominale donnée par le constructeur
3
La limite est aussi une tolérance donnée par le constructeur, à défaut de ne pas l’avoir elle doit être de 10%.
Fiche de contrôle
La fiche de contrôle doit être remplie à chaque maintenance préventive
4
Limites données pour des câbles normaux.