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Synthèses

juin 2000
Les petites et moyennes
entreprises : force locale,
action mondiale
Que sont les PME ? Résumé
Quelle est leur contribution Les petites et moyennes entreprises (PME) représentent plus de 95 % de l’ensemble
à l’économie ? des entreprises et 60 à 70 % de l’emploi ; ce sont elles qui créent une grande partie
des emplois nouveaux dans les économies de l’OCDE. Elles ont des avantages et des
Dans quels secteurs les inconvénients qui leur sont propres et qui peuvent appeler des mesures particuliè-
trouve-t-on ? res. Du fait des nouvelles technologies et de la mondialisation, les économies
d’échelle perdent de leur importance dans de nombreuses activités, de sorte que la
Pourquoi l’entreprenariat contribution potentielle des petites entreprises s’en trouve renforcée. Dans le même
est-il important ? temps, beaucoup des problèmes auxquels elles sont traditionnellement confrontées
– insuffisance de financement, difficultés d’exploitation des technologies, capacités
Les petites entreprises et managériales limitées, faible productivité, lourdeur de la réglementation – s’accen-
l’innovation tuent dans un contexte mondialisé où la technologie devient prépondérante.
De quel type de Les petites entreprises ont besoin d’améliorer leurs compétences de gestion, leur
financement ont-elles capacité de recueil d’informations et leur base technologique. Il incombe aux pou-
besoin ? voirs publics d’améliorer l’accès des PME au financement, aux infrastructures
d’information et aux marchés internationaux. Assurer un cadre réglementaire,
Les PME sont-elles actives juridique et financier propice à l’entreprenariat et par conséquent à la création et
sur les marchés au développement des petites entreprises doit être une priorité.
mondiaux ?
Le meilleur moyen de dynamiser le secteur des PME est peut-être de favoriser les
Les PME vont-elles partenariats public-privé et les réseaux et regroupements de petites entreprises.
intervenir dans le Groupées en systèmes locaux de production, les PME peuvent souvent être plus
commerce électronique ? souples et plus réactives aux besoins des clients que les grandes entreprises inté-
grées. Ces groupements leur permettent de mettre en commun leurs ressources et
Comment les PME de partager les coûts de formation, de recherche et de commercialisation ; ils faci-
peuvent-elles contribuer litent les échanges de personnel et la diffusion des technologies et créent de nou-
au développement velles possibilités de gains d’efficience. Qui plus est, ces réseaux et systèmes de
durable ? soutien locaux peuvent aider les PME à relever les défis de la mondialisation.
Seules ou en groupe, les PME cherchent à s’ouvrir à l’international par le biais
Que doivent faire les d’alliances stratégiques, de franchises et de co-entreprises.
gouvernements ? L’action des pouvoirs publics doit prendre en compte les facteurs régionaux et
locaux qui influent sur l’entreprenariat et s’appuyer sur ces particularités pour
Quel est le rôle de l’OCDE ?
encourager des partenariats entre petites entreprises. Elle doit se servir des insti-
Références tutions, groupes d’activité et liens interentreprises qui existent au plan local pour
créer et renforcer les liens microéconomiques qui permettront de viser la compé-
Où nous contacter ? titivité au niveau mondial. Une politique des PME doit, en s’appuyant sur les
atouts locaux, accompagner la nouvelle dynamique de l’entreprenariat et des
regroupements de petites entreprises pour faire face aux défis posés par la
mondialisation. ■

© OCDE 2000
Organisation de Coopération et de Développement Économiques
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Les petites et moyennes entreprises : force locale, action mondiale

Que sont les PME ? sance économique et ce sont elles celles-ci peuvent apporter à la
qui créent la plupart des emplois croissance. ■
Les PME se définissent comme des nouveaux. Plus de 95 % des entre-
entreprises indépendantes qui prises de cette zone sont des PME,
comptent un nombre de salariés qui repr ésentent 60 à 70 % de
Dans quels secteurs les
limité. Ce nombre varie selon les sys- l’emploi dans la plupart des pays. A trouve-t-on ?
tèmes statistiques nationaux. Le pla- mesure que les grandes entreprises
fond le plus fréquent est de La plupart des emplois dans les PME
réduisent leurs effectifs et externali- se situent dans le secteur tertiaire,
25 0 s a l a rié s, no ta m m en t d a ns sent de plus en plus de fonctions, le
l’Union européenne. Cependant, qui représente aujourd’hui plus des
poids des PME dans l’économie deux tiers de l’activité économique
certains pays fixent la limite à s’accroît. En outre, la croissance de la
200 salariés, et les États-Unis quant et de l’emploi dans les pays de
productivité – et par conséquent de l’OCDE. Les petites entreprises se
à eux considèrent que les PME com-
l’économie – tient en grande partie à rencontrent particulièrement dans le
prennent toutes les entreprises de
la concurrence liée à la naissance et commerce de gros et de détail,
moins de 500 salariés. Les petites
la mort, l’entrée et la sortie des peti- l’hôtellerie et la restauration, les
entreprises sont généralement celles
tes entreprises. Les taux élevés de communications et les services aux
qui emploient moins de 50 salariés,
et les micro-entreprises en comptent rotation des emplois – et de brassage entreprises, et le bâtiment. Elles
au maximum dix, parfois cinq. On du marché du travail – que cela représentent aussi un fort pourcent-
les définit également par leurs actifs implique sont un élément important age des entreprises manufacturières
financiers : dans l’Union euro- du processus concurrentiel et de la dans de nombreux pays de l’OCDE
péenne, les PME sont celles dont le mutation structurelle. Moins de la et au moins la moitié de l’emploi de
chiffre d’affaires annuel ne dépasse moitié des petites entreprises nou- ce secteur. Les petites entreprises
pas EUR 40 millions et/ou dont la velles survit plus de cinq ans, et une sont de plus en plus présentes dans
valeur de bilan ne dépasse pas fraction seulement constitue le les secteurs à forte intensité de tech-
EUR 27 millions. ■ noyau d’entreprises hautement per- nologie – technologies de l’informa-
formantes qui sont le moteur de tion et des communications (TIC) et
l’innovation et des performances biotechnologie.
Quelle est industrielles. C’est pourquoi il Les PME sont prédominantes dans le
leur contribution importe que les pouvoirs publics vaste sous-secteur stratégique des
à l’économie ? réforment les politiques et les condi- services aux entreprises, qui com-
tions qui encadrent la création et prend les logiciels et le traitement de
Dans la zone de l’OCDE, les PME l’expansion des entreprises, afin l’information, la recherche et le
jouent un rôle majeur dans la crois- d’optimiser les contributions que développement, la commercialisa-

Part des PME dans l’ensemble des entreprises

A. Union européenne : distribution par catégorie B. États-Unis : distribution par catégorie


de taille des entreprises (en %) de taille des entreprises (en %)

50-249
10-50 0.9 % > 500
5.9 % > 249 4%
0.2 % 100-499
8%

0-9
50 %

10-99
38 %
< 10
93.0 %

Source : Banque de données conjointe OCDE/Eurostat sur les statistiques PME.


3 Synthèses de l’OCDE
Les petites et moyennes entreprises : force locale, action mondiale

tion, l’organisation des entreprises et d’entreprises dynamiques qui tirent Les petites entreprises et
la valorisation des ressources humai- profit des « retombées d’informa-
nes. L’externalisation de plus en plus tion » et autres facteurs immatériels.
l’innovation
généralisée de ces services par les Tous les pays ont des « pôles » d’acti-
grandes entreprises manufacturiè- vité entrepreneuriale particulière- D’après les données résultant des
res, conjuguée aux nouvelles tech- ment intense, comme la enquêtes, 30 à 60 % des PME sont
nologies qui ont permis aux PME de Silicon Valley aux États-Unis, Arezzo innovantes, au sens large du terme.
gagner des niches de marché, ont et Modène en Italie, Valence en Espa- En moyenne, elles sont moins nom-
entraîné ces dernières années une gne, Nuremberg en Allemagne et breuses que les grandes entreprises à
croissance annuelle de 10 % de ces Gnosjö en Suède. Le capital culturel, avoir des services de recherche et
services fondés sur les connaissan- social et intellectuel et les réseaux développement, mais elles sont
ces. La taille moyenne des sociétés locaux favorisent le développement peut-être plus nombreuses à innover
qui assurent ces services stratégiques de ces liens interentreprises. Ces à d’autres égards – en créant ou en
aux entreprises est une fraction de la concentrations peuvent être particu- modifiant des produits ou des servi-
taille moyenne des entreprises du lièrement bénéfiques pour les petites ces en fonction des nouvelles deman-
secteur manufacturier ou de entreprises que leur taille ne permet des du marché, en adoptant de
l’ensemble de l’économie, ce qui pas de financer en interne des servi- nouveaux modes d’organisation afin
montre bien l’importance des PME ces comme la formation, la recher- d’améliorer la productivité ou en met-
dans ce domaine. ■ che ou la commercialisation. Elles tant au point de nouvelles techniques
peuvent, d’autre part, générer des pour développer les ventes. Une poli-
effets qui accroissent progressive- tique ou une attitude des pouvoirs
Pourquoi l’entreprenariat m ent l’ avantage com pétitif du publics qui imposent des limites à la
est-il important ? groupe d’entreprises et leur permet créativité, à la concurrence, à la prise
d’être présentes dans la concurrence de risques et au retour sur investisse-
Un secteur entrepreneurial dynami-
mondiale. Les districts et les groupe- ment empêche les petites entreprises
que est indispensable au développe-
ments qui réussissent se caractéri- d’être innovantes.
ment des petites entreprises. Les
sent par l’émergence continuelle de
entrepreneurs sont des gens qui
nouvelles entreprises. Parmi les petites entreprises à forte
savent flairer les opportunités, inno-
ver, prendre des risques et créer des croissance, un groupe particulière-
Dans beaucoup de pays de l’OCDE, ment innovant se situe dans les 5 à
biens et des services nouveaux. Ce
le nombre de femmes chefs d’entre- 10 % des entreprises qui ont la plus
sont eux qui sont à la base de la
prise augmente. Elles représentent
dynamique des entreprises – de la forte croissance. Dans la plupart des
aujourd’hui un quart à un tiers des
naissance à la mort en passant par pays, ces PME créent plus d’emplois
dirigeants d’entreprise dans le
l’expansion et la contraction – et qui que les grandes entreprises. Ce sont
monde. Dans plusieurs pays, notam-
alimentent la croissance économi- en général des entreprises de haute
ment les États-Unis et le Canada, le
que globale. Le processus entrepre- technologie qui ont une activité de
nombre d’entreprises dirigées par
neurial reste toutefois mystérieux. recherche et développement. Situées
des femmes enregistre une crois-
L’existence d’opportunités entrepre- essentiellement dans les secteurs à
sance beaucoup plus forte que la
neuriales dépend beaucoup des fac- forte intensité de savoir et dans des
croissance globale des nouvelles
teurs sociaux, culturels et politiques, régions caractérisées par une activité
entreprises. Des obstacles subsistent
de même que le degré de prise de ris- économique intense et une concen-
néanmoins et si l’on veut cibler effi-
ques et la mobilité des ressources. tration élevée d’entreprises, elles
cacement les mesures à prendre, il
Certains facteurs sont dissuasifs : un sont généralement intégrées dans
est indispensable de mieux connaître
style d’éducation et de formation des réseaux formels et informels. Les
l’entreprenariat féminin et son rôle
contraire à la prise de risques ; des PME à forte croissance sont en
dans la société et dans l’économie.
réglementations et des obstacles ins- pointe dans le développement de
Une participation accrue de ces
titutionnels qui entravent la création produits et de marchés nouveaux
entreprises à l’économie globale, un
ou le développement des entreprises. dans des secteurs comme les techno-
financement qui réponde à leurs
L’activité entrepreneuriale tend à besoins, et un mode d’éducation et logies de l’information et des com-
varier selon les régions. Certaines de formation qui encourage l’entre- munications et la biotechnologie, et,
régions ou certains lieux sont connus prenariat féminin demandent aussi à sont le fer de lance de la « nouvelle
pour générer des concentrations être développés. ■ économie ». ■
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De quel type Si le niveau des financements en portion de l’investissement direct


capital-risque est important, le stade étranger. Ces PME actives au niveau
de financement ont-elles de développement de l’entreprise et international croissent en général
besoin ? le secteur d’activité ainsi que la qua- plus vite que les PME qui se limitent
lité des mécanismes de distribution au marché intérieur.
Le manque de financement est un sont plus importants encore. Aux
États-Unis et au Canada, plus des Les réseaux permettent aux PME de
obstacle majeur à la croissance des
trois quarts de ce type d’investisse- conjuguer les avantages de la petite
petites entreprises. La variance des
ments financent le démarrage et taille et de la plus grande souplesse
caractéristiques de rentabilité, de
l’expansion d’entreprises, contre aux économies d’échell e et de
survie et de croissance des PME est gamme sur des marchés plus vastes –
beaucoup plus large que celle des moins de la moitié en Europe. Envi-
ron 80 % des capitaux à risque aux régionaux, nationaux et mondiaux.
grandes entreprises, ce qui suscite Les PME sont mieux à même que les
des problèmes particuliers pour leur États-Unis sont investis dans les sec-
teurs de haute technologie, tandis grandes entreprises de s’adapter à
financement. Les dirigeants des peti- l’évolution des conditions du mar-
tes entreprises n’ont souvent pas qu’en Europe et au Japon, les start-
ups sont en général obligées d’avoir ché, de la demande des consomma-
d’expérience en matière commer- teurs et au raccourcissement des
ciale ou de gestion d’entreprise. Les recours à l’emprunt. Pour bien fonc-
tionner, un marché des capitaux à ris- cycles de vie des produits, en les dif-
premières phases de la croissance férenciant et en les fabriquant à la
que ne doit pas se borner au
sont marquées par l’incertitude, demande. Grâce aux nouveaux ins-
financement mais doit aussi assurer
aussi bien sur le plan de la produc- truments de communication, elles
une excellente gestion des problèmes
tion que sur celui de la commerciali- peuvent plus facilement joindre des
d’information et de courtage qu’impli-
sati on. Les petites entreprises partenaires étrangers, de sorte
que la coopération entre innovateurs,
innovantes opèrent dans des envi- qu’elles participent de plus en plus à
entrepreneurs et financiers. Favoriser
ronnements extrêmement comple- des alliances stratégiques et à des co-
un flux suffisant de financements vers
xes et en mutation rapide et les petites entreprises est indispensa- entreprises internationales, aussi bien
s’appuient essentiellement sur des ble si l’on veut renforcer l’activité seules qu’en groupe. Les grandes
actifs immatériels. Elles ont souvent entrepreneuriale et instaurer une éco- multinationales établissent des parte-
des difficultés à obtenir des finance- nomie dynamique. ■ nariats avec les petites entreprises qui
ments, car les banques et les institu- ont des avantages technologiques,
tions traditionnelles de prêt ne sont afin d’économiser sur la recherche et
pas disposées à prendre des risques. Les PME sont-elles développement, de réduire le délai de
sortie des nouveaux produits et de
actives sur les marchés desservir les marchés émergents.
Le développement des marchés des
valeurs améliore beaucoup l’accès mondiaux ? Quant aux PME, elles franchissent les
des PME au capital-risque, mais la frontières pour constituer des allian-
Les petites entreprises se concen- ces et des co-entreprises internationa-
situation varie considérablement
trent traditionnellement sur les mar- les avec d’autres petites entreprises
selon les pays. Les capital-risqueurs chés intérieurs et beaucoup vont
ne se bornent pas à fournir des fonds mondialisées.
continuer de le faire. Mais d’autres se
propres aux entreprises, ils offrent mondialisent de plus en plus, sou- Les gouvernements sont conscients
aussi une aide au management, un vent à la faveur de liens et de regrou- du fait que la taille des PME les
suivi des performances et l’apport pements interentreprises. Environ empêche souvent de se mondialiser.
progressif de capital-risque supplé- 25 % des PME manufacturières sont Les organismes publics de promo-
mentaire au fur et à mesure de l’évo- maintenant compétitives au niveau tion et de crédit à l’exportation
lution de l’entreprise. Les capitaux à international et ce pourcentage offrent aux PME exportatrices une
risque peuvent être fournis par des devrait augmenter. Environ un cin- large gamme de services financiers et
fonds spécialisés alimentés par des quième des PME manufacturières de gestion du risque, tels qu’assuran-
sources diverses (particuliers, entre- tirent 10 à 40 % de leur chiffre ces, garanties bancaires et conseils.
prises, organismes publics, fonds de d’affaires de leurs activités interna- Des informations sur les marchés
pension, banques et compagnies tionales. A l’heure actuelle, elles étrangers et les possibilités d’expor-
d’assurance, fondations) ou bien assurent 25 à 35 % des exportations tation sont diffusées par Internet et
fournis directement par ces mêmes mondiales de produits manufacturés autres moyens électroniques. De
investisseurs. et ne représentent qu’une faible pro- plus en plus, les petites entreprises
5 Synthèses de l’OCDE
Les petites et moyennes entreprises : force locale, action mondiale

Les investissements en capital-risque


par rapport au PIB, 1995-98

Japon (1994)

Autriche

Danemark

Grèce

Suède

Espagne

Norvège

Australie (1997)

Suisse

Italie

Royaume-Uni

Portugal

France

Irlande

Europe

Allemagne

Finlande

Belgique Démarrage

Islande Expansion
Pays-Bas Rachats et autres
États-Unis
Canada

0.00 0.05 0.10 0.15 0.20 0.25 0.30 0.35 0.40 0.45

bénéficient d’une aide pour partici- pénétration de nouveaux marchés et au point une stratégie de commerce
per à des expositions et foires à de rationalisation de leur activité. électronique viable.
l’étranger, établir une documenta- Les petites entreprises peuvent utili-
tion en langue étrangère et diffuser ser le commerce électronique pour D’autres obstacles à l’adoption par
des annonces internationales. En adapter leurs produits et services à la les petites entreprises du commerce
même temps, il est capital que l’aide d e m a n d e , g é re r l e s p ro c e s s u s électronique sont externes, notam-
des pouvoirs publics ne se substitue d’approvisionnement et les stocks et ment les problèmes d’accès à l’infras-
pas à des services d’information pri- réduire le délai entre la commande et tructure et de coût. Il faudra que les
vés, et qu’elle conserve un caractère gouvernements des pays de l’OCDE
la livraison. Elles intègrent générale-
de bien public. ■ continuent de libéraliser les marchés
ment les technologies plus lente-
des télécommunications et assurent
ment que la moyenne des
la compétitivité de l’infrastructure,
Les PME vont-elles entreprises, et c’est le cas aussi pour
des prix et des services en matière de
Internet, peut-être en raison des obs- TIC. D’autre part, la difficulté de se
intervenir dans tacles internes qui subsistent à faire une réputation et d’acquérir la
le commerce l’adoption par les PME du commerce confiance des consommateurs rend
électronique ? électronique, notamment leur con- les PME plus vulnérables que les
naissance insuffisante de la com- grandes entreprises aux problèmes
L’avènement du commerce électroni- plexité des opérations électroniques, d’authentification et d’homologa-
que par Internet offre aux PME des le manque de compétences en la tion, de sécurité et de confidentialité
possibilités considérables d’expan- matière et l’importance de l’investis- des données, et de règlement des liti-
sion de leur base de clientèle, de sement initial nécessaire pour mettre ges commerciaux. Si l’on veut assu-
6 Synthèses de l’OCDE
Les petites et moyennes entreprises : force locale, action mondiale

rer un environnement efficace pour Que doivent faire performances et la compétitivité des
le commerce électronique, il faudra PME. Les petites entreprises qui tra-
prendre en compte les besoins parti-
les gouvernements ? vaillent en groupe peuvent acquérir
culiers des PME. Malgré tous les obs- Compte tenu du rôle des PME dans les mêmes avantages que les grandes
tacles existants, il s’est créé un la restructuration de l’économie, il entreprises tout en conservant le
nombre impressionnant de start-ups faut avant tout que les gouverne- bénéfice de la spécialisation et de la
pour opérer sur les marchés électro- ments favorisent l’entreprenariat, souplesse. Les pouvoirs publics
niques et des petites entreprises facilitent la création et le développe- locaux, régionaux et nationaux peu-
existantes se convertissent-elles ment des entreprises et améliorent vent favoriser les liens entre petites
aussi au commerce électronique – l’accès au capital-risque et autres for- entreprises en mettant en place des
cela montre bien le potentiel des mes de financement. C’est dans cette cadres de partenariat public/privé et
PME dans ce domaine. ■ perspective que les gouvernements interentreprises. Leur rôle est en
ont entrepris de favoriser le dévelop- général indirect et consiste à aider au
pement de marchés secondaires des développement des compétences et à
Comment les PME valeurs, afin de faciliter l’entrée et la dégager des moyens, tout en élimi-
sortie des investisseurs de capital- nant les contraintes qui s’opposent à
peuvent-elles contribuer une plus forte interaction entre les
risque ; d’alléger la fiscalité des plus-
au développement valu es en capital et autres entreprises.
durable ? dividendes ; de faciliter le dévelop- Pour mettre en œuvre ces initiatives
pement des stock-options dans les et ces réformes en faveur des PME,
Beaucoup d’efforts sont faits pour petites entreprises. Ils encouragent les gouvernements mettent en place
améliorer les performances environ- aussi les réseaux qui rapprochent des plans d’action et des services
nementales de l’industrie grâce à des petites entreprises et investisseurs spécialisés. Dans la plupart des pays
mesures qui incitent à réduire les potentiels. de l’OCDE, des services ou organis-
émissions nocives et encouragent La réduction des charges administra- mes spécifiques sont chargés de pro-
une utilisation efficiente de l’énergie tives qui pèsent sur les petites entre- mouvoir le développement des
et des ressources. Cependant, les prises peut être l’un des principaux petites entreprises en fournissant des
petites entreprises sont en général moyens de stimuler l’entreprenariat. capitaux, en réformant les pratiques
moins conscientes que les grandes Des réglementations conçues pour budgétaires, en réduisant la charge
des externalités environnementales les grandes entreprises, avec leur administrative, en assurant des for-
et de la législation qui régit leurs cortège d’obligations, créent des dif- mations, notamment en matière de
activités. Elles ont moins de moyens ficultés pour les PME. Le coût, gestion, en améliorant la diffusion
à investir dans les améliorations l’importance et la complexité des des informations et l’accès aux mar-
environnementales et les outils de formalités à remplir et le fait que la chés. Les programmes qui visent à
gestion qui pourraient rendre leur réglementation économique interdit accroître la base technologique des
activité plus viable pour l’environne- certaines activités constituent pour PME comprennent des crédits
ment. En revanche, elles peuvent elles les charges les plus lourdes. Les d’impôt pour la recherche et le déve-
occuper des créneaux sur le marché pays ont entrepris de réduire les for- loppement, des prêts ou des subven-
des biens et services environnemen- malités et la charge administrative, tions pour des activités innovantes,
taux. Faire participer tout l’éventail de simplifier les procédures et de et des dispositifs de diffusion des
des PME aux efforts de recherche de réduire les coûts qu’elles impliquent technologies. Parallèlement, davan-
solutions durables est un formidable pour les PME, notamment en créant tage de pays de l’OCDE adoptent une
défi. Avec les progrès des TIC, les des « guichets uniques ». Mais dans « culture de l’évaluation » et procè-
le même temps, du fait de leur relati- dent régulièrement à l’examen des
gouvernements et les autres parties
vement faible pouvoir de négocia- programmes en question afin d’en
prenantes ont les moyens d’attein-
tion et de leur peu de liquidité, les vérifier l’utilité et l’efficacité. L’éva-
dre, d’informer et d’influencer les
PME ont besoin de cadres réglemen- luation des programmes conçus
petites entreprises, mais il reste aux
taires qui garantissent la fiabilité des pour les PME est indispensable pour
pouvoirs publics à définir une straté-
transactions et fixent les règles du en justifier le coût et aider à conce-
gie environnementale efficace et aux
jeu de l’économie. voir les programmes futurs.
petites entreprises à prendre davan-
tage conscience de la nécessité d’une L’encouragement aux regroupements Le problème du renforcement des
telle stratégie aussi à leur niveau. ■ d’entreprises peut aussi améliorer les conditions propres à assurer la com-
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Pages d’accueil Internet relatives aux PME


■ Allemagne – www.ihk.de/BMWi/g7-sme ■ Italie – www.minindustria.it
■ Australie – www.smallbusiness.info.au ■ Japon – www.sme.ne.jp
■ Autriche – www.bmwa.gv.at ■ Mexique – www.siem.gob.mx
■ Belgique – www.cmlag.fgov.be ■ Mondial/G7 – www.gin.sme.ne.jp
■ Canada – www.strategis.ic.gc.ca ■ Norvège – www.nhd.dep.no
■ Corée – www.smba.go.kr ■ Nouvelle-Zélande – www.med.govt.nz

■ Danemark – www.em.dk ■ Pays-Bas – www.minez.nl

■ Espagne – www.ipyme.org ■ Pologne – www.cup.gov.pl

■ États-Unis – www.business.gov ■ Portugal – www.iapmei.pt

■ Finlande – www.vn.fi/ktm ■ République tchèque – www.mpo.cz

■ France – www.pme-commerce- ■ Royaume-Uni – www.dti.gov.uk


artisanat.gouv.fr ■ Suède – www.smelink.se
■ Grèce – www.eommex.gr ■ Suisse – www.pmeinfo.ch
■ Hongrie – www.gm.hu ■ Turquie – www.kosgeb.gov.tr
■ Irlande – www.enterprise-ireland.com ■ Union européenne – www.europa.eu.int

pétitivité des PME ne se limite pas Ils procèdent à des analyses de leur part respective de l’emploi et
aux organismes spécifiquement l’entreprenariat, des regroupements, leur chiffre d’affaires. Les statistiques
chargés des PME : la mise en place des entreprises à forte croissance, de actuelles omettent parfois les entre-
d’un cadre réglementaire, juridique la formation des dirigeants, du com- prises les plus petites et certains sec-
et financier propice à la création et merce électronique et d’autres teurs tendent à sous-estimer le
au développement des petites entre- aspects encore qui permettent de
nombre de nouvelles entreprises, et
prises dépend de tout un éventail mettre en lumière les tendances et
d’institutions publiques de tous sont souvent recueillies à intervalles
d’attirer l’attention sur les difficultés
niveaux – local, régional, national et irréguliers. Identifier la population
auxquelles les PME ont à faire face.
international. ■ Ils explorent les approches et les pro- des PME nécessite un fichier des
grammes spécifiques de domaines entreprises qui couvre tous les sec-
tels que le financement des PME et la teurs et toutes les tailles et soit mis à
Quel est le rôle diffusion des technologies afin de jour fréquemment. Il importe de sui-
de l’OCDE ? déterminer quelles sont les meilleu- vre les entreprises pour mesurer les
res pratiques. taux de survie et déterminer le profil
Les responsables des 29 pays Mem- des entrées et des sorties dans les diffé-
bres de l’OCDE qui constituent le L’OCDE travaille aussi à améliorer rents secteurs et au fil du temps.
Groupe de travail sur les petites et les statistiques relatives aux PME.
L’OCDE espère étendre la collecte de
moyennes entreprises du Comité de Les données au niveau des entrepri-
données internationalement compara-
l’industrie se rencontrent deux fois ses sont peu comparables d’un pays à
bles sur les petites entreprises, y com-
par an pour examiner les performan- l’autre, du fait des divergences de
définition des catégories de taille et pris les entreprises dirigées par à des
ces des PME et les politiques qui les
concernent. Ils effectuent des com- de classification des secteurs. Dans femmes, notamment par des fichiers
paraisons de l’emploi et de la crois- la plupart des pays, il n’existe pas de plus complets des entreprises, sans
s a n c e d e s p e t i t e s e n t re p r i s e s source unique couvrant les entrepri- imposer à celles-ci des charges admi-
mesurées par des indicateurs OCDE. ses de toutes les catégories de taille, nistratives supplémentaires. ■
8 Synthèses de l’OCDE
Les petites et moyennes entreprises : force locale, action mondiale

Références

■ Perspectives de l’OCDE sur les PME, ■ Women Entrepreneurs in Small and


Édition 2000, à paraître Medium-sized Enterprises, 1998
ISBN 92-64-27656-4, 320FF, 235pp. ISBN 92-64-16040-X, 95FF, 280pp.

■ Regulatory Reform for Smaller Firms, 1999


■ Les services stratégiques aux entreprises, Gratuit sur Internet: www.oecd.org/dsti/sti/
1999 - ISBN 92-64-27123-6, 300FF, 256pp. industry/indcomp/prod/reg-ref.pdf - en anglais
uniquement

■ Stimuler l’esprit d’entreprise, 1998 ■ Site Internet


ISBN 92-64-26139-7, 175FF, 320pp. www.oecd.org/dsti/sti/industry/smes/

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