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n° 217 - Mars 2018

©Steph@ne-Lange.info
Environnement - Risques
Le télétravail dans la fonction
publique territoriale
Ateliers - Centres techniques
Drones : quelles utilisations ?
Déchets - Nettoiement
Incinération des déchets :
process de l’unité de traitement

Transports - Circulation
Stationnement

La gratuité
des transports
urbains
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 JOURNÉE
D’ÉTUDE MARDI 29 MAI 2018 - PARIS

Travaux routiers
QUELLES SOLUTIONS POUR ATTEINDRE LES
OBJECTIFS DE RECYCLAGE DES MATÉRIAUX
L’article 79 de la loi de transition énergétique pour la croissance verte fixe des
objectifs chiffrés de valorisation de matériaux recyclés lors des chantiers routiers
à réaliser d’ici à 2020. Quels outils les maîtres d’ouvrage peuvent-ils utiliser pour y
répondre ?

• Quelles obligations réglementaires s’imposent aux maîtres d’ouvrage

en matière de recyclage
• Matériaux alternatifs : quelles sont les ressources
• Sécurité, caractéristiques mécaniques, contraintes
environnementales, quels sont les freins à l’usage
de ces matériaux alternatifs
• Comment intégrer des clauses « matériaux
recyclés » dans les dossiers de consultation
des entreprises
• Quelles données collectées et quels outils
de suivi utiliser pour répondre aux objectifs
de la loi
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Avec des retours d’expériences

et témoignages de collectivité territoriales
finde us
Foc

Journée animée par Isabelle VERBAERE,

©

Journaliste, Techni.Cités/La Gazette des communes

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DÈS MAINTENANT !
Avec le soutien de : Programme complet et inscription sur :
conferences.lagazettedescommunes.com
Rubrique « Conférences », journée d’étude « Travaux routiers »
Elvire ROULET
elvire.roulet@infopro-digital.com
01 77 92 93 36

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 n° 217 Mars 2018 Environnement - Risques
Le télétravail dans la fonction publique
territoriale
Un des leviers d’action pour améliorer la qualité de vie au travail est la mise en place du
télétravail car il permet de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle, et de
proposer aux agents des meilleures conditions de travail. L’objectif de la présente fiche est de
présenter ce que l’on entend par télétravail, ses enjeux ainsi que son cadre réglementaire et
de souligner les points de vigilance à avoir dans sa mise en œuvre.
D
e plus en plus de collectivités s’engagent dans une
démarche d’amélioration de la qualité de vie au tra-
vail de leurs agents et le télétravail y a toute sa place.
Mais comment cela peut-il s’organiser alors que le cœur
même des métiers des collectivités territoriales est le service
aux populations et l’accueil du public ?
Un décret relatif aux conditions et modalités de mise en
œuvre du télétravail est paru spécifiquement pour la fonction
publique.
Contenu et cadre réglementaire
Le télétravail est une forme d’organisation du travail qui s’est
développée en parallèle au développement du numérique
et des nouvelles technologies.
Le décret n° 2016-151 du 11 février 2016 encadre le télé-
travail dans la fonction publique territoriale.
Son article 2 donne la définition suivante : « le télétravail
désigne toute forme d’organisation du travail dans laquelle
les fonctions qui auraient pu être exercées par un agent dans
les locaux de son employeur sont réalisées hors de ces
locaux de façon régulière et volontaire en utilisant les tech-
nologies de l’information et de la communication ».
Cette définition est très proche de celle donnée par l’ar-
ticle L.1222-9 du code du travail ; il n’y a donc pas de dis-
tinction propre entre le télétravail dans le secteur privé et le
télétravail dans le secteur public.
Le télétravail peut s’organiser au domicile de l’agent mais
également dans des locaux professionnels distincts de ceux
de son employeur (un autre site d’une autre collectivité plus
proche du domicile de l’agent, un site de co-working…). Il
se distingue toutefois d’autres formes de travail à distance
comme le travail nomade, le travail en réseau ou bien encore
les astreintes.
L’article 3 du décret plafonne la quotité de travail ouverte au
télétravail à trois jours par semaine, sauf, à la demande
d’agents dont l’état de santé le justifierait et après avis favo-
rable du médecin de prévention. Le travail ne peut donc pas
s’effectuer, dans sa totalité, en télétravail.
Auteur
A
Lucie Crest,
conseillère en prévention des risques professionnels
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De plus, l’agent qui télétravaille doit respecter le même cadre
réglementaire que les agents travaillant sur site :
- notamment concernant le temps de travail : durée maxi-
male de travail sur la journée, amplitude maximale, repos
compensateur journalier, plages fixes et plages variables…
- mais aussi par exemple pour les avantages sociaux (titres-
restaurants, chèques vacances…), la participation aux frais
de transports (qui n’est pas proratisée en fonction du nombre
de jours télétravaillés) ainsi qu’aux frais de déplacement.
Le télétravail s’inscrit bien dans le cadre d’une démarche
volontaire de l’agent, à sa demande, et peut s’exercer sur
certaines missions de l’agent uniquement.
Enjeux et avantages du télétravail
Le télétravail peut apporter des points positifs à la fois pour
l’agent concerné, mais également plus collectivement pour
son équipe et pour la collectivité.
• Le télétravail peut permettre d’améliorer
la qualité de vie au travail
L’objectif affiché du télétravail est d’assurer une meilleure
conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle. Il
permet par exemple de supprimer la fatigue et le stress
générés par les trajets domicile-travail, de faire des écono-
mies sur ses frais de transport, mais aussi d’adapter ses
horaires de travail sur la journée en fonction de certaines
contraintes personnelles. En fonction des tâches à réaliser
et du métier, le télétravail peut permettre des meilleures
capacités de concentration en diminuant les sollicitations
directes.
• Le télétravail peut permettre d’assouplir
l’organisation du travail avec des retombées
positives pour le collectif de travail
Le télétravail nécessite de revoir les modes de management
en allant vers des modes plus participatifs axés sur l’auto-
nomie, la responsabilisation de l’agent, source de motivation
pour tout le collectif de travail.
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Il peut contribuer également à diminuer l’absentéisme et les
accidents de trajet.
• Le télétravail peut permettre de s’inscrire dans
une démarche de développement durable ainsi
que d’aménagement du territoire
Le télétravail à domicile aide à diminuer les embouteillages,
la pollution. C’est également un très bon outil d’aménage-
ment du territoire en donnant la possibilité à des populations
actives de rester dans certaines zones rurales car elles
peuvent travailler depuis chez elles.
Points de vigilance
Les avantages du télétravail sont nombreux et peuvent faire
oublier un certain nombre de risques et de points de vigi-
lance qu’il ne faut pourtant pas occulter :
• Risques professionnels
Un agent en situation de télétravail est exposé aux mêmes
risques professionnels que les agents présents dans les
services, avec en plus le facteur aggravant qu’il peut être en
situation de travail isolé à son domicile. Il peut être victime
d’un accident du travail alors qu’il travaille à son domicile.
La responsabilité de l’autorité territoriale est donc toujours
présente, même pour les agents télétravaillant, avec une obli-
gation de prévention des risques professionnels et de sécurité.
• Le télétravail peut également engendrer
des risques psychosociaux
Tout d’abord, l’agent qui télétravaille à domicile peut se sen-
tir isolé socialement et professionnellement. Il peut égale-
ment avoir du mal à trouver le bon équilibre entre vie per-
sonnelle et vie professionnelle avec le risque d’empiétement
de son travail sur sa vie privée. Enfin, en cas d’objectifs mal
dimensionnés ou encore d’un contrôle inadapté des résul-
tats, l’agent peut également ressentir un stress lié à ses
missions en télétravail.
Comme pour les autres risques professionnels, l’employeur
doit les évaluer et les prévenir, en complétant le document
unique avec une partie sur le télétravail.
La mise en place du télétravail peut également engendrer
un sentiment d’iniquité entre les agents qui peuvent béné-
ficier du télétravail et ceux qui ne peuvent pas. Sur ce point,
il est donc important que les règles soient connues et par-
tagées par tous.
Comment mettre en œuvre le télétravail ?
L’article 7 du décret n° 2016-151 prévoit que c’est à l’em-
ployeur de définir ses propres modalités de mise en œuvre
du télétravail au sein de sa collectivité, avec notamment :
- la formalisation de procédure ;
- l’accompagnement des managers et des agents dans les
changements d’organisation qu’implique le télétravail ;
- la communication et la mise en place d’une démarche
partagée par tous.
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Environnement - Risques
Les instances telles que le comité technique (CT) et le
comité d’hygiène, de sécurité, et des conditions de travail
(CHSCT) sont associées à la démarche.
La mise en place d’une démarche de télétravail comporte
donc différentes grandes étapes, comme dans toute
démarche de projet. Un groupe projet pluridisciplinaire et un
groupe de pilotage permettront de mener à bien ce projet.
Tout d’abord, l’autorité territoriale doit prendre une délibé-
ration, après avis favorable du comité technique, qui prévoit
les modalités d’application du télétravail, propres à la struc-
ture :
- les activités et missions éligibles au télétravail ;
- les locaux professionnels pouvant être mis à disposition
pour le télétravail, le nombre de postes de travail, les équi-
pements…
- les mesures à respecter concernant le temps de travail
(exemple : des plages horaires pendant lesquelles l’agent
doit pouvoir être joint) ;
- les mesures pour assurer la sécurité et protéger la santé
des agents qui télétravaillent ;
- les modalités d’accès des institutions compétentes sur le
lieu d’exercice du télétravail afin de s’assurer de la bonne
application des règles en matière de santé et de sécurité ;
- les règles à respecter pour la sécurité des systèmes d’in-
formation et de protection des données (exemple : la
question de l’accès à domicile, à des logiciels ressources
humaines contenant les informations sur les agents peut
se poser) ;
Le télétravail favorisé
en cas de pollution ?
Nathalie Delattre, sénatrice de la Gironde, et Jean-
Claude Requier, sénateur du Lot, ont déposé le
3 janvier 2018 une proposition de loi visant à favoriser
le télétravail en cas d’épisode de pollution. Sur
demande du salarié, lorsque la nature de ses activités
le lui permet, son employeur serait tenu de lui
accorder le télétravail de façon exceptionnelle.
Cette possibilité serait ouverte lorsque des mesures
d’urgence pour contrer les pics de pollution sont
mises en place par le préfet (code de
l’environnement, art. L.223-1), par exemple en cas de
restriction de la circulation des véhicules. La mise en
œuvre par l’employeur du télétravail en raison de
circonstances exceptionnelles (code du travail,
art. L.1222-11), aujourd’hui réservée aux cas
d’épidémie ou de force majeure, serait étendue aux
pics de pollution.
Par ailleurs, la proposition de loi introduirait une
obligation de négocier sur le télétravail au moins une
fois tous les quatre ans en application de l’article
L.2242-1 du code du travail. Le texte est désormais
entre les mains de la commission des affaires sociales.
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 N° 217 - Mars 2018
- les modalités de contrôle et de prise en compte du temps
de travail ;
- la prise en charge éventuelle par l’employeur des coûts
résultant du télétravail (coût et maintenance des équipe-
ments, énergies, logiciels, abonnements…) ;
- la formation nécessaire à l’agent souhaitant télétravailler
(les équipements, les outils…) ;
- la durée de l’autorisation faite à l’agent de télétravailler.
À noter que la délégation du CHSCT peut réaliser une visite
du domicile de l’agent comme elle le ferait dans d’autres locaux
de travail, à la condition d’avoir l’accord écrit de celui-ci.
L’une des difficultés dans le périmètre de la mise en œuvre
du télétravail est de définir les missions ou activités qui sont
éligibles au télétravail. En effet, il est plus facile de raisonner
par tâches télétravaillables que par métier pour avoir la vision
la plus large possible et ne pas exclure d’emblée certains
métiers.
Il peut être intéressant de définir des critères de tâches
télétravaillables et à l’inverse de tâches non télétravaillables
(exemple : les temps d’accueil physique du public ne
peuvent pas être télétravaillés mais des temps d’accueil télé-
phoniques peuvent peut-être l’être). Ces critères doivent
être le plus objectif possible comme la nature du travail,
l’ancienneté, l’autonomie…
Il convient également de formaliser les documents permet-
tant à un agent de demander le télétravail et à la collectivité
d’y répondre. L’agent doit faire une demande écrite précisant
selon quelles modalités il souhaite travailler, le lieu et les
jours de la semaine télétravaillés… Pour cela, la collectivité
pourra formaliser un formulaire de demande. Un entretien
avec le responsable hiérarchique, selon une grille d’entretien
précise, permettra de discuter de la demande de l’agent et
est un préalable à la réponse de la collectivité.
L’accord de la collectivité est formalisé par un arrêté indivi-
duel à l’agent ou un avenant au contrat de travail qui préci-
sera les modalités d’exercice du télétravail (les fonctions de
l’agent exercées en télétravail, le lieu de télétravail, les jour-
nées consacrées au télétravail sur la semaine, les plages
horaires, la date de prise d’effet du télétravail et sa durée.
À noter que l’autorisation de télétravailler doit prévoir une
période d’adaptation de trois mois maximum au cours de
laquelle l’agent comme la collectivité, peut mettre fin au télé-
travail avec un préavis d’un mois. Après cette période, le
délai de prévenance est de deux mois.
L’autorisation ne peut être accordée que pour une durée
d’un an maximum qui peut être renouvelée après un nouvel
entretien avec le responsable hiérarchique.
Il conviendra d’identifier et de mettre à disposition les outils
nécessaires qui permettront à l’agent d’exercer ses missions
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Réf. 10/94
suite
Environnement - Risques
en télétravail (ordinateur portable, téléphone portable par
exemple, licence pour certains logiciels…) en se posant la
question de la sécurisation des données informatiques.
Une formation, suite à l’évolution de l’organisation du travail,
doit également être envisagée à la fois pour l’agent qui télé-
travaille et pour son encadrant. En effet, l’agent peut être
concerné par des nouveaux outils de travail (informatiques,
numériques, logiciels…), des nouvelles méthodes ou pro-
cédures, et le management doit nécessairement s’orienter
vers une forme plus participative, basé sur l’autonomie et la
responsabilisation de l’agent, sur des résultats reposant sur
des objectifs précis.
Certaines collectivités profitent de la mise en place du télé-
travail pour formaliser une charte du temps (maîtrise des
horaires, conduite des réunions, usage des emails…) ou
encore une charte d’utilisation des ressources téléphoniques
et informatiques, applicables à l’ensemble des agents.
Finalement, le télétravail permet de mieux concilier vie person-
nelle et vie professionnelle, mais doit respecter un cadre pré-
cis quant aux modalités de sa mise en œuvre ainsi que les
règles de déontologie professionnelle et d’éthique personnelle.
Références
- Code du travail : 4e partie : Santé au travail.
- Décret n° 85-603 du 10 juin 1985 modifié relatif
à l’hygiène et à la sécurité du travail, ainsi qu’à la
médecine préventive dans la fonction publique
territoriale.
- Loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée, portant
dispositions statutaires relative à la fonction publique
territoriale.
- Décret n° 2016-151 du 11 février 2016 relatif aux
conditions et modalités de mise en œuvre du
télétravail dans la fonction publique et la
magistrature.
- Guide télétravail 2016 de la DGAFP : guide
d’accompagnement de la mise en œuvre du
télétravail dans la fonction publique.
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 n° 217 Mars 2018 Ateliers - Centres techniques
Drones : quelles utilisations ?
Drones militaires, civils, professionnels ou de loisirs, ils investissent progressivement notre
univers quotidien. Que peuvent-ils apporter aux cadres des services techniques ? Quels
sont vraiment ces appareils ? Quelles sont leurs capacités ? Quel est leur encadrement
réglementaire ?
Domaines d’activités potentiels
Les domaines sécuritaires de l’État (armée, police) s’en sont
déjà dotés depuis de nombreuses années. D’autres
domaines suivent pour répondre à des besoins nouveaux
ou mieux répondre à des besoins existants.
Les services départementaux d’incendie et de secours (Sdis)
s’y intéressent pour la défense incendie des espaces boisés.
Le Sdis des Landes a fait figure de pionnier car il était inté-
ressé par les nombreuses possibilités offertes par les drones
et leur coût modique eu égard à celui des hélicoptères uti-
lisés jusqu’à présent. Les drones s’insèrent et motivent une
organisation inédite par les moyens nouveaux qu’ils pro-
posent. Les images qu’ils saisissent sont exploitables direc-
tement par les équipes opérationnelles. La couverture d’une
zone d’intervention selon un plan de vol préétabli sur zone
en quelques minutes avant le décollage peut être corrigée
en cours de reconnaissance. Ce survol du théâtre d’opéra-
tion permet un ciblage plus précis des actions à mener. Les
données sont simultanément transmises à un serveur et elles
peuvent être consultées ultérieurement à l’occasion d’un
débriefing.
L’agriculture en utilise déjà pour des études en vue d’amé-
liorer les cultures. Ils viennent parfois supplanter le satellite,
l’avion et l’hélicoptère en raison de son prix modique. La
sylviculture l’emploie pour réaliser le comptage des arbres.
Ils peuvent aussi être complémentaires aux avions (ciblage
plus fin, zones peu accessibles…).
Les études en général sont aussi de grandes consomma-
trices d’images globales. Les études hydrogéologiques com-
mencent à les utiliser pour comprendre l’évolution des reliefs
et des cours d’eau. Dans une moindre mesure, l’archéologie
s’y intéresse aussi mais beaucoup moins que la topographie
qui investit beaucoup dans ce type de matériel. Les drones
peuvent effectuer des relevés orthophotographiques per-
mettant de réaliser des modèles numériques 3D en haute
définition.
Les réseaux aériens sont un champ d’action important où les
drones viennent apporter un regard nouveau en termes de
surveillance des lignes. Ils peuvent ainsi contrôler des lignes
électriques mais aussi des cateners sur les voies ferrées
Auteur
A
Jean-Paul Stephant,
ingénieur en chef territorial
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électrifiées ou les câbles de téléphériques et remonte-pentes.
Les grandes antennes, quelles que soient leurs finalités,
nécessitent une surveillance pour prévenir les dégradations.
Les drones sont tout à fait appropriés pour réaliser ce type
de mission puisqu’ils peuvent s’approcher très près sans
prendre appui sur les ouvrages.
Les grands ouvrages d’art nécessitent aussi une surveillance
régulière, qu’ils soient en maçonnerie de pierre, en béton
ou en métal, les dégradations dues au temps doivent être
détectées et repérées avant d’être traitées. Si les drones
n’effectuent pas encore les réparations, les actions de recon-
naissance préalables sont tout à fait dans leurs cordes. Ils
se substituent avantageusement aux interventions humaines
par la rapidité de leur déplacement et leur accessibilité en
tout point de l’ouvrage.
Les façades d’immeuble sont aussi concernées par des
visites de contrôle, lorsqu’il s’agit de parements en pierres
agrafées des vêtures ou des vêtages. La surveillance d’élé-
ments susceptibles de se décrocher et mettre en danger les
personnes peut être réalisée par des drones.
À l’intérieur des immeubles, la hauteur importante de cer-
tains volumes rend certains points difficilement accessibles.
Des vols intérieurs de drones sont possibles pour atteindre
ces points. Même si ce secteur n’est pas encore vraiment
investi, il est possible d’imaginer bientôt l’intervention de ces
appareils, non seulement pour voir mais aussi pour effectuer
des actions (collage, perçage, vissage, etc.).
La sécurité en mer s’y intéresse également. Un drone sau-
veteur baptisé Helper est désormais capable de porter
secours aux personnes en difficulté. Il est muni d’une bouée
et d’une radio et facilite le repérage des sauveteurs. Cet
appareil a reçu le premier prix au concours Lépine européen
de Strasbourg (Bas-Rhin) en septembre 2017. Là encore,
les drones viennent se substituer aux hélicoptères ou com-
pléter leurs actions. Mais leur faible coût permettra certai-
nement une multiplication des dotations pour une sécurité
accrue.
La prise de vue aérienne est peut-être le domaine qui a le
plus révolutionné les techniques. Rares sont désormais les
programmes télévisuels ou les films de cinéma qui n’utilisent
pas un drone pour les prises de vue aériennes. Celles-ci
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donnent une dimension supplémentaire aux œuvres audio-
visuelles et les réalisateurs en usent largement pour notre
plus grand plaisir.
Les transports sont sans conteste le domaine que la tech-
nologie des drones va le plus révolutionner. Du transport de
marchandise qui est actuellement en test aux États-Unis et
qui pourrait bien débarquer très rapidement en France pour
la livraison de colis (projet Amazon) aux transport de per-
sonnes qui mettra un peu plus de temps mais dont l’expé-
rimentation est aussi en cours, le drone est dans l’actualité
de la recherche et développement de ce domaine.
Différents modèles
Le marché des drones est extrêmement vaste, qu’il s’agisse
de leur taille allant de quelques centimètres à plusieurs
dizaines de mètres, de leur nombre de rotors variant de
1 (pour les ailes volantes) à 8, ou leur prix de quelques
dizaines à quelques millions d’euros. La gamme est large,
les moins chers étant destinés à des particuliers désireux
de s’initier au pilotage, aux plus chers utilisés à des fins
militaires et capables de transporter des armes ou du maté-
riel électronique très sophistiqué.
Un drone dédié à un usage professionnel se situera entre
ces deux extrêmes.
• Quels types de commandes ?
Les moins chers n’ont pas de télécommande…
Plus exactement, le pilotage se fait à partir d’une application
sur smartphone. Ce système s’avère efficace dans un péri-
mètre de quelques dizaines de mètres. Les autres sont
équipés de radiocommandes qui, elles, permettent un pilo-
tage dans un périmètre d’environ 500 mètres. Ils utilisent
une fréquence d’émission de 2,4 Ghz qui est la même que
pour la Wifi mais ils sont aussi dotés d’une technologie de
changement rapide de fréquence pour éviter les interfé-
rences avec les autres réseaux.
Pour certains modèles, il est possible de programmer l’iti-
néraire en coordonnées GPS sur une carte. Le vol sera ainsi
exécuté entièrement en automatique.
Le bon choix pour apprendre à piloter
Contrairement à ce qui pourrait s’imaginer, les
premiers prix (il en existe à partir de 25 euros) ne
sont pas des jouets mais bien des drones ayant
toutes les réactions des plus grands. Simplement,
l’électronique étant réduite au strict minimum, le
pilotage en est un peu plus délicat puisque les
différents capteurs permettant la stabilisation sont
moins performants. L’apprentissage du pilotage ne
peut se passer de quelques crashs sans gravité la
plupart du temps mais qui peuvent aussi le rendre
irréparable. Le bon choix pour se faire la main se
situera donc sur les modèles les moins chers.
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Ateliers - Centres techniques
Radiocommande en mode 1 ou 2 ?
La plupart des radiocommandes sont équipées de
deux joysticks. En mode 1, celui de gauche permet le
contrôle du tangage et du roulis et celui de droite la
puissance des moteurs et la direction. En mode 2,
c’est exactement l’inverse. En France, le mode 2 est
de loin le plus répandu.
Enfin, une nouvelle technologie dite « follow me » permet de
suivre un sujet déterminé à une distance et une hauteur de
vol données, mais elle demande encore quelque temps de
mise au point avant d’être véritablement utilisée.
Il faut aussi signaler les casques d’immersion qui permettent
un pilotage en réalité virtuelle qui est on ne peut plus réelle.
Le « pilote » est véritablement aux commandes du drone.
Un conseil toutefois : il vaut mieux s’asseoir pour ne pas
risquer de tomber.
• En cas de perte de signal
Lorsqu’un obstacle s’oppose au passage des ondes, l’appa-
reil est livré à lui-même. Pour les modèles les plus simples,
la conséquence de cette perte de connexion sera l’arrêt des
moteurs et donc la chute de l’appareil à l’endroit où il se
trouve. Il existe des modèles un peu plus sophistiqués qui
sont dotés d’un système d’atterrissage qui prend le relais et
pose l’appareil sur place et en douceur. Enfin, si l’appareil
est équipé d’un système de géolocalisation de type GPS et
de la technologie RTH (Return at Home), il pourra revenir
seul et automatiquement à sa base de décollage.
• Choix pour la prise de vue
Comme pour le reste des éléments composant un drone, la
caméra équipant les premiers prix est souvent au standard
VGA (640x480 pixels). Pour de la prise de vue de qualité, il
vaudra mieux choisir un drone équipé d’une caméra au for-
mat HD (1280x720), full HD(1920x1080) voire 4K le nou-
veau format cinéma (4096x2160). Le nombre d’images par
seconde (ou FPS) a aussi son importance. Pour éviter un
certain effet stroboscopique au visionnage, il faudra au
moins 25 FPS et un minimum de 50 si l’on veut espérer des
ralentis fluides. Enfin, et ce n’est pas la moindre des atten-
tions, le système de stabilisation de la caméra est très impor-
tant pour obtenir une image de qualité sans vibration. Il doit
aussi être capable d’absorber les effets des coups de vent
éventuels auxquels les drones sont sensibles.
• Drones solaires
Ce sont des avions sans pilote capables de voler très haut
et très longtemps et pour cette raison ils sont qualifiés de
HALE (High Altitude Long Endurance). Couverts de pan-
neaux solaires et bardés de batteries au lithium, ils se
rechargent le jour et maintiennent un vol à plus de 100 km/h
à altitude constante la nuit. Ce cycle peut permettre de les
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 N° 217 - Mars 2018
maintenir en vol durant plusieurs années à une altitude pou-
vant dépasser les 60 000 pieds (environ 18 km). Ces per-
formances les destinent à des missions confiées jusqu’à
présent à des satellites artificiels. Il s’agit de la couverture de
moyens de télécommunication, téléphone, internet, de géo-
localisation pour la cartographie en 2D ou 3D ou bien encore
pour la retransmission de la radio ou la télévision. Parmi les
grands projets mettant en œuvre ce type d’appareils, Google
a lancé Skybender qui est destiné à proposer la 5G dont le
débit sera 40 fois plus élevé que l’actuelle 4G. Pour y parve-
nir, il lui faudra déployer plusieurs milliers de drones solaires
d’une envergure de 50 à 60 m qui voleront environ cinq ans
sans avoir à se poser. Peu de chance que ce type de drone
n’équipe un jour une de nos collectivités mais le service qu’ils
rendront touchera tout le monde, du particulier aux plus
grosses entreprises et en cela, ils les intéressent également.
Réglementation en France
L’utilisation des drones est désormais réglementée. Le
17 décembre 2015 ont été publiés deux arrêtés réglemen-
tant, l’un « la conception des aéronefs civils qui circulent
sans personnes à bord, aux conditions de leur emploi et aux
capacités requises des personnes qui les utilisent » et l’autre
« l’utilisation de l’espace aérien par les aéronefs qui circulent
sans personne à bord ». Ce dernier a fait l’objet de modifi-
cation le 30 mars 2017. Dans cette réglementation, les
drones de loisir ou de compétition sont appelés « aéromo-
dèles ». Il existe deux catégories d’aéromodèles :
• Aéromodèles de catégorie A
- Des aéronefs captifs (c’est-à-dire reliés au sol ou à une
personne) jusqu’à 150 kg.
- Des aéronefs non captifs dont la masse est inférieure ou
égale à 25 kg et dont la motorisation respecte les limites
suivantes :
* aéronef non motorisé ou comportant un seul type de
propulsion ;
* moteur(s) thermique(s) de cylindrée totale ≤ 250 cm3 ;
* moteur(s) électrique(s) de puissance totale ≤ 15 kW ;
* turbopropulseur(s) de puissance totale ≤ 15 kW ;
* réacteur(s) dont la poussée totale ≤ 30 daN, avec un
rapport poussée/poids sans carburant ≤ 1,3.
- Des aérostats à air chaud dont la masse totale de gaz en
bouteilles embarquées ≤ 5 kg.
En catégorie A, ils peuvent être utilisés sans autorisation
préalable, sans permis et sans autorisation de vol sous
réserve du respect des règles en vigueur.
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suite
Ateliers - Centres techniques
Prochainement : une attestation
au-delà de 800 gr
Un décret à paraître devrait prochainement obliger les
propriétaires de drones dont le poids est supérieur à
800 gr à suivre une formation. Sans attestation
justifiant celle-ci, il ne leur sera plus possible de
piloter leur appareil.
• Aéromodèles de catégorie B
Ce sont tous les aéromodèles ne répondant pas aux carac-
téristiques de la catégorie A. Pour cette catégorie, l’utilisation
de ces engins est soumise à une autorisation de vol délivrée
par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) et, le
cas échéant, à la préfecture dans l’hypothèse d’une utilisa-
tion en zone peuplée. Le télépilote devra posséder un cer-
tificat d’aptitude théorique et une déclaration de niveau de
compétence (DNC) délivrée par le ministère chargé de
l’aviation civile pour la pratique si l’autorisation de vol l’exige
(lire encadré page suivante).
• Zonage des restrictions de vol sur geoportail.fr
En France métropolitaine, les zones de restriction de vol sont
très nombreuses. Aussi est-il prudent de consulter la carte
qui les regroupe sur le site tenu par l’IGN : goo.gl/uixax6
Formulaires pour les aéromodèles
de catégorie B
Les liens ci-dessous renvoient aux différentes
démarches administratives à réaliser pour utiliser
un drone :
- formulaire de demande d’autorisation de vol,
goo.gl/WvRVk9
- dossier technique, goo.gl/MdSJLe
- formulaire d’attestation annuelle de conformité,
goo.gl/4hkpra
- formulaire de changement de bénéficiaire,
goo.gl/1B2yMj
- formulaire de modification de télépilote, goo.gl/bVaEwu
07/03/2018 17:19

Les dix commandements du télépilotage
1. Je ne survole pas les personnes
J’utilise mon drone en veillant à ne pas mettre en danger
les personnes et les véhicules à proximité. Je ne les survole
pas et conserve une distance minimale de sécurité. Je reste
bien éloigné de tout rassemblement de personnes.
2. Je respecte les hauteurs maximales de vol
En dehors des sites d’aéromodélisme autorisés, la
hauteur maximale d’évolution est fixée à 150 mètres par
défaut mais elle est inférieure aux abords des
aérodromes et dans certaines zones d’entraînement de
l’aviation militaire pendant leurs horaires d’activation. Je
respecte toujours ces hauteurs maximales afin de limiter
les risques de collision entre mon drone et un aéronef.
Avant tout vol, je vérifie la hauteur maximale autorisée à
l’endroit où je souhaite faire manœuvrer mon drone sur
goo.gl/bEjRwE
Dans tous les cas, je n’entreprends pas un vol ou
j’interromps un vol en cours, si un aéronef se trouve à
proximité.
3. Je ne perds jamais mon drone de vue
et je ne l’utilise pas la nuit
Je conserve mon drone à une distance telle qu’il reste
facilement visible à l’œil nu et je le garde à tout instant
dans mon champ de vision. Les vols en immersion (FPV)
et l’utilisation de drones suiveurs sont toutefois possibles
sous certaines conditions nécessitant notamment la
présence d’une seconde personne pour assurer la
sécurité. Par ailleurs, afin d’assurer la sécurité des
aéronefs volant à basse altitude, comme les hélicoptères
réalisant des opérations de secours, la réglementation
interdit l’utilisation de drones la nuit, même s’ils sont
équipés de dispositifs lumineux.
4. Je ne fais pas voler mon drone au-dessus
de l’espace public en agglomération
En agglomération, le survol de mon espace privé avec
un drone de petite taille et sans présence de public est
possible sous réserve de respecter une vitesse et une
hauteur maximale adaptées à l’environnement immédiat
(bâtiments, arbres...) et permettant de limiter les risques
en cas de perte de contrôle. Je n’utilise en aucun cas
mon drone au-dessus de l’espace public.
5. Je n’utilise pas mon drone à proximité
des aérodromes
Je n’utilise pas mon drone à proximité de tout terrain
d’aviation pouvant accueillir avions, hélicoptères,
planeurs, ULM, etc. Des distances minimales
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Ateliers - Centres techniques
d’éloignement sont à respecter et peuvent atteindre
10 km pour les aérodromes les plus importants.
6. Je ne survole pas de sites sensibles
Certains sites sensibles ou protégés ainsi que leurs
abords sont interdits de survol. Il s’agit par exemple des
centrales nucléaires, de terrains militaires, de
monuments historiques ou encore de réserves naturelles
et parcs nationaux. Je me renseigne sur l’existence de
tels sites avant d’entreprendre un vol.
7. Je respecte la vie privée des autres
Les personnes autour de moi et de mon drone doivent
être informées de ce que je fais, en particulier si mon
drone est équipé d’une caméra ou de tout autre capteur
susceptible d’enregistrer des données les concernant.
J’informe les personnes présentes, je réponds à leurs
questions et je respecte leur droit à la vie privée. Je
m’abstiens d’enregistrer des images permettant de
reconnaître ou identifier les personnes (visages, plaques
d’immatriculation...) sans leur autorisation.
8. Je ne diffuse pas mes prises de vues sans l’accord
des personnes concernées et je n’en fais pas une
utilisation commerciale
Toute diffusion d’image doit faire l’objet d’une
autorisation des personnes concernées ou du
propriétaire dans le cas d’un espace privé (maison,
jardin, etc.) et doit respecter la législation en vigueur
(notamment la loi du 6 janvier 1978 modifiée dite
Informatique et libertés). Toute utilisation de drone dont
l’objectif est l’acquisition de prises de vues destinées à
une exploitation commerciale ou professionnelle est
soumise à des exigences spécifiques et nécessite la
détention d’autorisations délivrées par la direction
générale de l’Aviation civile.
9. Je vérifie dans quelles conditions je suis assuré
pour la pratique de cette activité
Ma responsabilité peut être engagée en cas de dommages
causés aux autres aéronefs, aux personnes et aux biens à
la surface. Si je n’ai pas contracté d’assurance spécifique,
je vérifie les clauses de mon contrat responsabilité civile.
10. En cas de doute, je me renseigne
Consulter le guide consacré à l’aéromodélisme sur le
site de la direction générale de l’Aviation civile pour plus
d’informations sur les conditions d’utilisation des drones
de loisirs.
Source : ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer.
07/03/2018 17:19
 n° 217 Mars 2018 Déchets - Nettoiement
Incinération des déchets :
process de l’unité de traitement
L’incinération repose sur une opération de combustion des déchets, à savoir une oxydation
la plus complète possible avec de l’air préchauffé, injecté dans le four. Il faut tenir compte de
la qualité et de la variabilité des caractéristiques des déchets. L’objectif de cette fiche est de
présenter les principes du process d’incinération et les différents composants d’une unité de
traitement.
Principes
L’incinération doit permettre de réduire le volume, d’environ
90 % dans le cas d’ordures ménagères, et la masse de la
matière à éliminer, d’environ 70 %.
La composition très variée des ordures ménagères conduit
à considérer, dans un premier temps, ce combustible comme
un mélange de matière inerte chargée en eau. L’humidité
importante des déchets ne permet pas l’inflammation spon-
tanée et nécessite de prévoir le passage par une zone de
séchage à l’intérieur du four avant l’introduction en zone de
combustion proprement dite.
Les molécules organiques comportent du carbone, de l’hydro-
gène, de l’oxygène (ce qui en fait un combustible) et, en plus
faible quantité de l’azote, du chlore, du sodium, du potas-
sium... La combustion est progressive en parallèle à l’échauf-
fement de la matière se décomposant : la première étape est
l’élimination de l’humidité de ces déchets ; ensuite, les chaînes
macromolécules organiques sont scindées en chaînes de plus
en plus petites. Une partie d’entre elles forme les gaz inertes.
Ces derniers (CO, H2, CH4, SO2…) s’oxydent au contact de
l’air et s’enflamment ; ce phénomène favorise l’échauffement
des déchets et des corps intermédiaires.
Les composés chlorés, comme les matières plastiques
libèrent du chlore qui, par réaction, forme de l’acide chlo-
rhydrique gazeux. De même, le fluor génère de l’acide fluo-
rhydrique mais en plus faible quantité. Les métaux (plomb,
zinc…) s’oxydent et sont soit évacués dans les gaz, soit avec
les fumées lorsqu’elles sont fixées sur les « cendres
volantes ». Une autre partie reste dans les déchets qui
s’oxydent pour former les mâchefers.
Lorsque les chaînes organiques se réduisent peu à peu, on
obtient par oxydation des mâchefers qui représentent en
moyenne 25 % de la masse entrante (cette proportion est en
diminution sur les dernières années compte tenu de l’évolution
du gisement traité avec le développement de la prévention et
de la progression continue du tri). De plus, il reste (moins de
5 %) des composés organiques qui n’ont pas été ni dégradés,
ni brûlés ; d’où leur nom d’imbrûlés. On constate donc que la
Auteur
A
Joël Graindorge,
directeur général des services techniques
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Réf. 04/65
combustion des déchets relève de réactions de combustion
nombreuses et très variées : leur point commun est de déga-
ger de la chaleur (réactions exothermiques), ce qui est un
atout pour entretenir la flamme de l’unité de traitement.
Par ailleurs, l’azote, issu des déchets et de l’air injecté au
niveau de la grille, forme à haute température des oxydes
d’azote (NO, NO2, et N2O appelés plus généralement NOx).
Au final, l’unité produit donc des matières solides (scories),
les mâchefers d’incinération d’ordures ménagères (évoqués
plus haut) (appelés Miom) et les cendres volantes (fumées
chargées de poussières) ainsi que d’autres polluants qu’il
est impératif de traiter avant leur rejet.
Pour une incinération efficace, il faut que les temps de séjour
soient suffisants dans chacune de ces zones de l’unité. Mais
comme les déchets ont des caractéristiques variées et
variables, il est impératif d’effectuer des réglages lors de
l’exploitation en prenant en compte ces variations.
Une usine d’incinération comporte toujours plusieurs par-
ties : une fosse de stockage ; un four ; une chaudière qui va
générer la vapeur en refroidissant les gaz de combustion ;
un dispositif pour capter et traiter les polluants des fumées ;
et un système de production d’électricité pour les incinéra-
teurs avec valorisation énergétique (cas général).
Fosse de stockage
Les véhicules de collecte arrivent par la rampe d’accès à une
plateforme en surplomb ; de là, ils procèdent à une marche
arrière afin de déverser leur contenu au niveau d’une des
portes de déchargement de la fosse. Cette dernière, de
forme rectangulaire, est surmontée d’un grappin pour
reprendre les déchets qui viennent d’être déversés, alimen-
ter la trémie d’alimentation du four, mélanger ou gerber les
déchets dans une partie spécifique de la fosse afin de les
homogénéiser au mieux pour leur permettre de présenter
un pouvoir calorifique inférieur (PCI) relativement stable.
Pour une certaine typologie de fours, notamment ceux à lit
fluidisé, il est nécessaire de broyer au préalable les déchets
afin d’en réduire le volume.
www.territorial.fr
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Afin de ne pas avoir d’envol de déchets, de poussières ni
de dégagements d’odeurs, la fosse se trouve généralement
dans un hall, appelé hall de déchargement, fermé avec une
porte à ouverture rapide pour l’entrée et la sortie des bennes
de collecte. Ce hall est généralement en dépression : l’air
nécessaire à la combustion des déchets est aspiré au niveau
du hall de déchargement, on crée ainsi une aspiration de
l’air vers l’intérieur du process, et non l’inverse, ce qui limite
les éventuels dégagements d’odeurs.
La fosse est en béton étanche et doit avoir un volume suf-
fisant pour pouvoir stocker deux à trois jours de collecte, lui
permettant ainsi d’avoir l’autonomie suffisante pour les
week-ends et jours fériés. Un système d’évacuation des
lixiviats accumulés en fond de fosse doit être mis en place
(pompe de relevage). Un dispositif de lutte contre l’incendie
(comme des canons à mousse) doit également être prévu,
notamment au niveau de la fosse, pour juguler les feux sus-
ceptibles de s’y produire ; ces équipements doivent d’ailleurs
faire l’objet de contrôles périodiques : une fréquence heb-
domadaire est conseillée.
Four ou chambre de combustion
Les déchets sont « lâchés » par le grappin au niveau de la
trémie d’alimentation qui a la forme d’un entonnoir dans sa
forme supérieure et s’achève par une goulotte de forme
cylindrique. Les déchets y tombent par simple gravité, ils
constituent ainsi un bouchon qui limite les entrées d’air à
l’intérieur du four ; une fois en bas de la goulotte, ils sont
entraînés vers la chambre de combustion par des vérins
hydrauliques. Il existe divers types de four selon les construc-
teurs et les choix technologiques retenus pour l’installation.
• Four à grille
La sole est constituée d’un ensemble incliné de tuiles en
acier. Elles sont successivement en mouvement alternatif ou
fixe. De l’air appelé « air primaire » est injecté dans des buses
insérées dans ces tuiles avec un double rôle : permettre la
combustion mais aussi refroidir ces tuiles. Dans un four clas-
sique, la sole est répartie en trois zones :
- une zone de séchage des déchets exposés aux rayonne-
ments des flammes et du four ;
- une zone de combustion des déchets qui est donc la zone
où se constituent les mâchefers ;
- une zone de refroidissement des mâchefers, qui sont
incandescents en sortie du four avant de tomber dans
l’extracteur ; au niveau de cette sortie, une garde d’eau
assure l’étanchéité tout en la refroidissant.
La grille supporte une charge pondérale généralement com-
prise entre 250 et 450 kg de déchets ménagers par m2, ce
qui correspond à une charge calorifique de 500 à 900 th/
m2/h.
Les gaz produits sortent au-dessus du foyer pour passer
dans un espace où une injection d’air (« air secondaire »)
termine la combustion : c’est appelé la chambre de post-
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Déchets - Nettoiement
combustion. Celle-ci favorise la turbulence et l’homogénéi-
sation de ces gaz.
En régime « de croisière », la température de ces gaz de
combustion en haut du four est comprise entre 900 et
1 000 °C. C’est pourquoi cette zone est délimitée par des
briques réfractaires ayant des formes spécifiques et compo-
sées d’alumine. Leur protection est en plus assurée par tubes
écran et elle est éventuellement couplée à une projection de
liants comportant des particules de carbure de silicium.
Comme indiqué, la difficulté pour conduire le four est de
maintenir un fonctionnement stable alors que les déchets
sont de qualité variable. Déjà la présence des briques (non
conductrices de chaleur) favorise une flamme stable. Le
point important est le réglage entre le débit des déchets
entrant et celui de l’air (avec une répartition air primaire/air
secondaire). Par ailleurs, un préchauffage de l’air (par
exemple 200 °C) avant son injection peut compenser (en
partie) la variabilité du PCI et de l’humidité.
Pour limiter la formation des imbrûlés et la température du
four à moins de 1 100 °C, on injecte souvent un excès d’air
de combustion (supérieurs à 50 %), introduit en excès par
rapport à la quantité rigoureusement nécessaire. En effet, si
la température dépasse 1 100 °C, les mâchefers et les
cendres deviennent plus molles et forment des dépôts. Le
temps de séjour moyen est de 30 minutes, et 1 heure pour
que la combustion soit optimale et totale.
Après cette combustion, le mâchefer incandescent (environ
400 °C) se trouve donc à l’extrémité de la grille. Comme
indiqué plus haut, il tombe alors dans l’extracteur comportant
une garde d’eau qui assure l’étanchéité de cette sortie tout
en la refroidissant. Une dépression par rapport à la pression
atmosphérique permet à ce niveau d’éviter les fuites des gaz
de combustion.
Ce type de four est le plus classique et le plus répandu. Mais
il existe quelques variantes, comme le four à rouleaux où la
grille est remplacée par des rouleaux qui sont en rotation
les uns contre les autres.
• Four oscillant ou rotatif
Ce type de fours présente une section circulaire et fonc-
tionne sur le même principe que les fours de cimenterie :
entrée des déchets à une extrémité, sortie des scories de
l’autre côté. La progression des déchets se fait par la rotation
du tube dont l’axe est légèrement incliné et recouvert de
réfractaires. À noter que l’air circule autour du four (dans
une enveloppe) pour être préchauffé avant son injection
sous les déchets.
Cette technologie est préconisée pour de faibles capacités
de traitement. Ce type de four présente l’avantage de favo-
riser la réduction des émissions de dioxine.
• Four à lit fluidisé
Cette technologie est tout à fait différente des précédentes
car les déchets sont placés dans un « lit » de sable, mis en
suspension par l’injection d’air en partie inférieure. La
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 N° 217 - Mars 2018
température est homogène à l’intérieur grâce au rôle régu-
lateur du sable et est relativement plus basse que celle des
fours traditionnels (750 °C), ce qui permet de réduire les
émissions de NOx. L’emploi de ce type de four en incinéra-
tion est encore relativement récent (vingt-cinq ans environ),
et s’inspire des techniques de cracking catalytique.
Préalablement à leur introduction, les déchets doivent être
préparés, c’est-à-dire broyés. Une fois à l’intérieur, ils sont
alors brassés par le bain de sable et agités par la circulation
de l’air. Un brûleur d’appoint fournit les flammes nécessaires
au démarrage de la combustion. Les déchets, au contact du
sable chaud, connaissent différentes étapes : un séchage,
une pyrolyse et enfin la combustion du charbon résiduel.
C’est le sable qui assure l’érosion des déchets et permet de
réduire progressivement leur volume pour connaître une
combustion la plus totale possible. L’air de combustion est
injecté de façon homogène en partie basse du four, les
déchets étant quant à eux injectés perpendiculairement à
l’arrivée d’air. Les mâchefers, de par leur densité, sont récu-
pérés en partie basse.
Il existe trois types de technologies de four à lit fluidisé :
- le lit fluidisé dit dense, où la vitesse d’injection d’air est
basse (ce qui entraîne un lit plus dense) ; il est plus spé-
cialement adapté aux déchets plus volumineux (de 20 à
30 cm) et donc qui ne nécessitent pas une étape trop
lourde de broyage préalable ;
- le lit fluidisé dit rotatif, qui reprend en partie les caractéris-
tiques du précédent mais qui a la spécificité d’avoir des
débits d’injection hétérogènes selon la position dans le
four. Il peut ainsi permettre des capacités de traitement
plus élevées que le précédent ;
- le lit fluidisé dit circulant ; les vitesses d’injection y sont
plus élevées et un cyclone est disposé à l’intérieur en sor-
tie de four, au niveau de la récupération des fumées, pour
permettre de capter les molécules de matière solide com-
portant des imbrûlés et les réinjecter en partie basse. Cette
technologie permet d’accroître encore les capacités de
traitement et d’obtenir des températures de foyer plus
importantes que les technologies précédentes.
D’une façon générale, le choix de la technologie du four
s’impose en fonction de la capacité souhaitée de l’installation
et de la nature intrinsèque des déchets à traiter (avec un
très grand impact du PCI). Ceci implique donc de bien
connaître le gisement à traiter et, en conséquence, d’en faire
au préalable une bonne caractérisation.
Chaudière et production d’électricité
Les gaz de combustion, qui sortent du four aux environs de
900 à 1 000 °C, alimentent ensuite la chaudière. Une partie
de celle-ci se trouve derrière les briques réfractaires des
parois du four : il s’agit en fait d’un réseau de tubes qui va
assurer l’évaporation de l’eau. Ce réseau se décompose en
plusieurs éléments qui suivent le processus de refroidisse-
ment des fumées : les surchauffeurs, les évaporateurs, les
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Réf. 04/65
suite
Déchets - Nettoiement
économiseurs et réchauffeurs d’air. Généralement, un trai-
tement d’eau est installé sur le site pour fournir l’eau d’ap-
point aux circuits de production de chaleur : il y a un pré-
traitement (dégrillage, filtration, coagulation et décantation),
une déminéralisation (décarbonatation et résines échan-
geuses d’ions) avant conditionnement ; ces opérations
entraînent un pH légèrement basique.
En cas de production d’électricité, celle-ci s’effectue au
moyen d’un groupe turboalternateur. Actuellement, les
articles L.314-1 et L.446-2 du code de l’énergie imposent
à EDF de racheter l’électricité produite par les unités de
valorisation énergétique (UVE), mais il est nécessaire de
disposer sur le site d’un transformateur haute tension. Par
ailleurs, les usines peuvent avoir intérêt à mettre en concur-
rence sur le marché libre les potentiels acheteurs.
Dans le cas de cogénération ou de production simple de
chaleur, le site doit s’équiper d’un réseau de lignes chauffées
vers les clients potentiels, privés ou chauffage urbain, pour
maintenir la vapeur dans de bonnes conditions de pression
et de température. La revente de chaleur à des clients
externes pose la problématique de la pérennité de ces
« acheteurs », surtout au niveau des montages d’exploitation
en délégation de service public.
Le rendement moyen d’un groupe four-chaudière moderne
atteint environ 85 %. Concernant la production de chaleur,
un tel groupe produit plus de 2 tonnes de vapeur (à 15 bars,
220 °C) pour 1 tonne d’ordures ménagères consommée :
- de 2,1 à 2,3 suivant la pression et la température de sur-
chauffe de la chaudière pour la cogénération vapeur-
électricité ;
- 2,4 en génération de vapeur seule.
Quant à la production électrique, on peut produire entre 80
et 170 kWh/tonne d’ordures ménagères traitées par cogé-
nération, et jusqu’à 580 kWh/tonne d’ordures ménagères
traitées dans le cas de la valorisation électrique seule.
Traitement des gaz de combustion
Après échange thermique au niveau de la chaudière, les gaz
de combustion sont à des températures inférieures à 300 °C
(température maximum supportée par les équipements).
Leur nature physico-chimique est fonction des déchets inci-
nérés, du type de four et du mode opératoire, notamment
du ratio d’air injecté.
Avant traitement, la phase gazeuse des fumées est compo-
sée de gaz carbonique (environ 8 %), d’oxygène (10 %),
d’azote (68 %) et de vapeur d’eau (14 %), le reste étant les
substances polluantes à traiter, à savoir l’acide chlorhy-
drique (HCl), l’acide fluorhydrique (HF), l’anhydride sulfu-
reux (SO2), les oxydes d’azote (NOx), et une partie des
métaux lourds.
Au niveau des poussières entraînées par les fumées, on
retrouve des imbrûlés comprenant du monoxyde de carbone,
des dioxines et furannes et le reste des métaux lourds qui
sont alors à l’état particulaire : les concentrations massiques
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les plus importantes sont le zinc, le plomb et le cuivre.
À noter : l’évolution constante de la réglementation a conduit
à étoffer progressivement les unités de traitement avec la
possibilité de choisir entre la voie sèche et semi-humide pour
les fours de petite et moyenne capacité ou la voie humide
pour ceux de plus grande capacité. En termes de mode de
traitement, il existe donc trois grands procédés qui per-
mettent de traiter l’essentiel des rejets.
• Voie humide
Après un premier dépoussiérage (technique commune aux
différents modes de lavage des gaz), les gaz de combustion
entrent dans une tour de lavage où ils prennent « une
douche » par des gouttelettes d’eau finement pulvérisées
par des multiples buses et dont le pH se trouve régulière-
ment ajusté par injection de soude ou de lait de chaux.
La majeure partie des métaux lourds et poussières réma-
nentes est recueillie par l’eau de lavage des fumées. Cette
dernière est évacuée par un système de trop-plein vers la
station d’épuration chargée de rassembler ces métaux dans
des gâteaux de filtration. Cette disposition présente le mérite
de minimiser les quantités de réactifs de neutralisation. Les
quantités de résidus produites demeurent inférieures à celles
des autres voies car cette technique laisse échapper les sels
solubles, comme les chlorures, avec les rejets d’eau vers le
milieu naturel. Il est toutefois possible d’ajouter une unité de
cristallisation des sels produits afin d’éviter les rejets liquides.
En sortie de cette unité, appelée aussi évaporateur, les gaz
sont entre 60 et 70 °C et saturés en vapeur d’eau. En pré-
sence d’air froid, il se forme un panache dû à la condensa-
tion d’une partie de cette humidité. Une purge continue de
déconcentration est nécessaire sur le circuit d’eau afin d’éli-
miner régulièrement les polluants transférés entre les phases
gazeuse et liquide.
Cette purge est également traitée dans la station d’épuration.
Celle-ci fonctionne sur un mode classique : après une neu-
tralisation à la chaux, une coagulation au chlorure ferrique,
on réalise une floculation et on ajoute un insolubilisant de
métaux lourds. Les boues, alors récupérées après passage
en décanteur et épaississeur (sulfate et fluorure de calcium,
poussières, chaux en excès), sont déshydratées pour former
les gâteaux de filtration. Ceux-ci sont considérés comme
des résidus d’épuration de fumées d’incinération d’ordures
ménagères (Refiom), au même titre que les cendres volantes.
Les sels solubles, que l’on estime à environ 9 kg/t d’ordures
ménagères, sont évacués avec l’eau traitée.
La voie humide peut également être dotée d’équipements
améliorant encore le traitement, à savoir :
- un laveur à deux étages, l’un à pH non régulé qui va per-
mettre la captation des molécules d’HCl, d’HF et des
métaux lourds résiduels, et le second à pH basique pour
capter les oxydes de soufre ;
- un réchauffage des fumées, afin de réduire la visibilité du
panache par échange de chaleur entre les fumées sortant
de l’unité de dépoussiérage et celles sortant du laveur ;
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Déchets - Nettoiement
- une élimination des rejets liquides par cristallisation des
sels ou par évaporation de la purge des laveurs, neutralisée
à la chaux pulvérisée entre l’unité de dépoussiérage et ces
derniers.
• Voie semi-humide
Cette fois, le lavage s’effectue avec de fines gouttelettes de
lait de chaux (concentration moyenne de 15 %) issues d’une
turbine d’atomisation : formation de fines particules par
vaporisation de l’eau qui sont piégées par des filtres. Les
métaux lourds et l’acide chlorhydrique demeurent fixés dans
les particules solides et sont récupérés (filtres) de par leur
réaction avec la chaux.
• Voie sèche
L’injection de chaux ou de bicarbonate de sodium dans le
flux gazeux s’opère sous forme solide pulvérulente dans un
réacteur disposé en aval de la chaudière (un lit fluidisé cir-
culant ou une colonne de contact gaz-solide munie d’un
dispositif de régulation des vitesses des gaz). L’acide chlo-
rhydrique, l’acide fluorhydrique et les oxydes de soufre réa-
gissent en surface des particules de chaux à une tempéra-
ture de l’ordre de 200 à 300 °C ou de bicarbonate à une
température de l’ordre de 180 à 220 °C.
La plupart des particules issues de cette phase sont captées
par un cyclone qui les réinjecte dans le réacteur et les gaz
de combustion sont dirigés vers le filtre après cette première
épuration. Afin d’améliorer l’efficacité de la chaux ou du
bicarbonate, il vaut mieux utiliser un filtre à manches pour
capter les poussières, bien qu’un électrofiltre soit parfois
utilisé : les particules agglomérées sur les manches forment
une précouche, traversée par les gaz de combustion, qui
complète leur traitement. Toutefois, on constate des pertes
au niveau de la chaux ou du bicarbonate et il convient d’in-
jecter une fois et demie à deux fois les quantités nécessaires
normalement à la réaction.
La captation des métaux lourds nécessite un abaissement
de la température des fumées à environ 150 °C afin d’assu-
rer leur condensation sur les particules de chaux ou de
bicarbonate. Ce refroidissement des gaz s’effectue en amont
de l’injection du réactif.
Procédés complémentaires
Ces procédés viennent renforcer l’action des procédés
décrits ci-avant. Généralement, leur action est centrée
sur un polluant en particulier. Ce sont :
- le procédé par condensation de déchloruration ;
- les techniques de dépoussiérage (les électrofiltres,
les filtres à manches) ;
- le traitement des oxydes d’azote ;
- le traitement des dioxines et furannes ;
- l’évacuation des fumées.
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 n° 217 Mars 2018 Transports - Circulation - Stationnement
La gratuité des transports urbains
Le transport urbain de personnes est un service public, payant en tant que tel. Cependant,
des autorités organisatrices de la mobilité se sont engagées dans une politique de gratuité.
La présente fiche a pour objet d’en examiner les objectifs sociaux, économiques et
environnementaux visés par ces collectivités, puis étudie l’impact financier, ainsi que quelques
inconvénients régulièrement rappelés par les opposants.
Objectifs à atteindre
Pour le groupement des autorités responsables de trans-
port (Gart), la gratuité intégrale reste minoritaire et ne
concerne que des agglomérations de moins de 50 000 habi-
tants. Niort, dans les Deux-Sèvres, est effectivement une
exception (lire encadré), mais d’autres réseaux pourraient
instituer la même mesure. Ainsi, Dunkerque (91 400 habi-
tants, Nord) l’a prévue courant 2018, et la gratuité, déjà en
vigueur durant les week-ends depuis 2015, y serait
généralisée.
• Désengorger le centre-ville
L’objectif essentiel est bien la réduction de la congestion
automobile des centres-villes.
Malgré l’aménagement de vastes zones piétonnes et le
recours encourageant aux transports en commun, aux vélos
ou au covoiturage, certaines villes sont actuellement au bord
de l’asphyxie. Des pics de pollution (ozone ou particules
fines) sont constatés et quelques collectivités accordent la
gratuité des transports publics durant les périodes concer-
nées. Certaines ne consentent que des tarifs réduits ou
forfaitaires : un aller-retour ou un titre journalier à 1 euro par
exemple.
Des autorités organisatrices des transports scolaires
(régions ou départements) garantissent aux élèves le libre
accès aux transports en commun (TC) pour rejoindre leurs
collèges ou leurs lycées. D’autres, en revanche, sollicitent
une participation financière des parents.
Par ailleurs, durant la journée nationale des transports
publics en septembre, le développement des TC est forte-
ment promu par l’engagement de nombreuses opérations
de communication, tant par l’exploitant que par la collectivité.
La gratuité est généralement accordée sur toutes les lignes,
mais les résultats de fréquentation ne sont pas toujours à la
hauteur des espérances.
• Navettes gratuites et services de ramassage
Des navettes gratuites sont quelquefois créées à partir du
centre-ville, de la gare ou d’un parking-relais (P+R) pour
desservir un aéroport, un hôpital, un établissement scolaire
Auteur
A
Jean-Claude Christophe,
ancien attaché territorial principal
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Réf. 06/35
ou universitaire, un équipement culturel ou sportif, une zone
commerciale...
De leur côté, les employeurs publics ou privés peuvent, s’ils
le souhaitent, organiser des services de ramassage à des-
tination de leurs salariés.
Dans ce cas, le remboursement du versement transport (VT)
leur est dû, à condition que le transport soit intégral (domicile-
travail), collectif (au moins quatre personnes) et totalement
gratuit (en vertu des dispositions de l’article L.2333-70 du
code général des collectivités territoriales).
• Avantages opérationnels pour l’exploitant
L’exploitant du réseau de transport en commun urbain (TCU)
peut, lui aussi, trouver des avantages opérationnels dans
Expérimentation pour évaluer
les intérêts
À titre d’exemple, depuis le 1er septembre 2017,
la communauté d’agglomération de Niort
(45 communes totalisant 149 200 habitants) a
instauré la gratuité des transports publics sur son
réseau, à l’instar d’une vingtaine de petites villes ou
intercommunalités françaises. C’est actuellement le
plus grand réseau de transports publics gratuit.
Cette mesure, prise à titre expérimental dans un
premier temps, a pour objet de répondre à un certain
nombre de questions : s’avérera-t-elle concluante, à
la fois pour la collectivité garante de l’équilibre
financier, l’exploitant des lignes et les usagers ?
Ceux-ci sont, évidemment, satisfaits de cette décision
politique, mais qu’en pensent les contribuables locaux
et notamment les employeurs assujettis au versement
transport, appelés dorénavant à compenser la perte
des recettes tarifaires ?
Les premiers résultats sont déjà très encourageants,
tant sur le plan opérationnel que commercial, ce qui
justifie la poursuite de l’expérimentation.
www.territorial.fr
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l’institution de la gratuité. Finies les dépenses souvent subs-
tantielles de billetterie et de communication pour l’établis-
sement et la vente des titres. C’est également l’économie
des frais de personnel pour le contrôle à bord des véhicules.
À cet égard, le maire d’Aubagne (45 100 habitants,
Bouches-du-Rhône) – qui a accordé la gratuité dès 2009 –
a insisté sur « l’absence quasi totale des grèves des conduc-
teurs ».
De plus, les temps d’arrêt et d’embarquement aux stations
sont sensiblement réduits, du fait que les passagers
n’achètent plus leur ticket auprès des conducteurs ou ne
sont plus tenus de valider leur titre aux bornes. Dès lors, la
vitesse commerciale est améliorée, les fréquences de pas-
sage sont plus rapprochées et l’absence de contrôles
génère un nombre de voyageurs accru. Il a, en effet, été
observé que, sur tous les réseaux gratuits, le trafic voya-
geurs a fortement augmenté : plus du triple entre 2009 et
2016 à Aubagne, par exemple, avec un important report
modal de la voiture sur les transports collectifs.
Mesure sociale en faveur des usagers
Plusieurs autorités organisatrices de la mobilité (AOM)
subordonnent la gratuité à des conditions d’âge, de res-
sources financières ou de statut : seniors, anciens combat-
tants, non imposables sur le revenu, demandeurs d’emploi,
personnes handicapées, invalides...
Ces mesures de caractère social sont, en général, margi-
nales et n’induisent qu’une faible perte de recettes, com-
pensée par la collectivité en application du contrat de délé-
gation de service public (DSP) ou d’autres conventions
spécifiques.
Les voyageurs sont indiscutablement les grands bénéfi-
ciaires de la gratuité totale des TCU.
Rappelons que la loi n° 82-1153 d’orientation des transports
intérieurs (Loti) du 30 décembre 1982 dispose en son
article 1er (code des transports, art. L.1111-1) que « le sys-
tème des transports doit satisfaire les besoins des usagers
et rendre effectif le droit de tout usager de se déplacer et
la liberté d’en choisir les moyens ».
La gratuité garantit pour certaines de ces collectivités le
libre accès aux transports collectifs plutôt qu’individuels
mais aussi un gain du pouvoir d’achat pour tous avec l’éco-
nomie des frais de carburant et d’automobile. Elle permet
par ailleurs de sortir de leur isolement les personnes âgées
et contribue ainsi à leur maintien à domicile, même dans
les secteurs éloignés du centre-ville. La justification est bien
entendu politique. Ainsi, le maire de Dunkerque avance les
arguments suivants : « nous voulons une vraie révolution
dans les transports. Non seulement on redistribue du pou-
voir d’achat, mais on gomme des inégalités pour accéder
plus facilement à l’emploi, aux loisirs. On crée du lien social
et il y a un impact écologique ».
C’est également le respect de ce « droit au transport » que
les maires font valoir lors de la mise en place de la gratuité
totale sur l’ensemble des lignes du réseau. C’est le cas
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Transports - Circulation - Stationnement
d’Aubagne où le tramway a été mis en service en 2014 et
la gratuité maintenue à la grande satisfaction des usagers.
Loin d’être remise en cause par les décideurs locaux, cette
gratuité générale a été pérennisée à Aubagne, et aussi à
Compiègne, Châteauroux, Gap, Libourne ou Manosque (se
reporter au tableau en fin de fiche)..
Mais qu’en est-il de l’impact financier ? Les élus l’évoquent
rarement, mais il est bien réel et incontournable. Si les frais
de billetterie et du personnel de contrôle peuvent effective-
ment être économisés, des dépenses d’équipement en
matériel roulant et des travaux de voirie et de signalisation
doivent nécessairement être engagés par la collectivité délé-
gante ou par l’exploitant. Qui paie la facture ?
Impact financier
Sur le plan financier, des partisans de la gratuité des trans-
ports publics ont fait valoir que l’accroissement de la mobi-
lité dans l’agglomération générerait des recettes qui com-
penseraient largement le manque à gagner car le centre-ville
serait redynamisé.
À titre d’exemple, le rapport final du « grand débat sur la
transition énergétique », organisé par la métropole nantaise,
a aussi remis la question de la gratuité des transports sur la
table et en a fait une de ses soixante propositions, malgré
la perte de recettes.
• Perte des recettes tarifaires
Dans une DSP, les tarifs sont « arrêtés » par l’assemblée
délibérante de la collectivité, alors que la recette correspon-
dante est encaissée par l’exploitant du réseau, également
chargé de la vente et du contrôle des titres. Le taux de
couverture des dépenses d’exploitation par les recettes tari-
faires (ratio R/D) est de l’ordre de 25 % à 30 %.
En l’occurrence, c’est le conseil municipal ou communautaire
de l’AOM qui instaure la gratuité et détermine le mode de
financement du service public de transport.
Lorsque la collectivité renonce à la recette commerciale des
TC, en dépit de ses contraintes budgétaires et de la baisse
des dotations de l’État, il ne reste comme ressource finan-
cière que les emprunts et la fiscalité.
Une autre question se pose : on ne peut plus parler de DSP
puisque le risque économique n’existe plus.
• Compensation par les contribuables
> Versement transport
Cette taxe spécifique perçue auprès des employeurs d’au
moins onze salariés (y compris l’État lui-même, les collecti-
vités territoriales et les administrations publiques et parapu-
bliques) a, depuis son institution en 1971, largement contri-
bué au développement des TCU et reste « la clef de voûte »
de leur financement.
Son produit total atteint plus de 7 milliards d’euros par an,
alors que les besoins de financement s’élèvent à 21 milliards.
Il correspond à près de 40 % du budget transport des AOM
urbaines (c’est donc important), mais il stagne depuis
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 N° 217 - Mars 2018
Transports - Circulation - Stationnement
plusieurs années, bien que la grande majorité des réseaux
de province ait appliqué le taux plafond réglementaire (1,8 %
ou 2 % pour les communes touristiques).
En effet, le VT est assis sur les salaires bruts qui, en ces
temps difficiles, n’augmentent que très faiblement.
De surcroît, de nombreuses suppressions d’emplois sont à
déplorer, voire des délocalisations ou des fermetures d’entre-
prises.
En outre, le législateur oblige les collectivités à exonérer les
organismes reconnus d’utilité publique, à but non lucratif,
dont l’activité est de caractère social et à rembourser les
employeurs qui logent ou qui transportent leurs salariés.
Pour atténuer la perte de recette, un relèvement des taux
pourrait être envisagé, mais une telle mesure serait vivement
contestée par les employeurs déjà fortement impactés par
les prélèvements sociaux et fiscaux.
> Part acquittée par les contribuables locaux
Elle permet de compléter le produit de la taxe VT, afin d’as-
surer à la fois l’équilibre d’exploitation des TCU et le finan-
cement partiel des investissements. Cette contribution est
inéluctable, mais elle reste généralement réduite en raison
de l’existence d’autres services publics à développer (eau,
assainissement, ordures ménagères...) et des taux de la
pression fiscale déjà élevée par ailleurs.
Durant ces dix dernières années, la fiscalité ne représentait
en moyenne que 18 % consacrés aux transports collectifs
de province (hors Ile-de-France). En tout état de cause, leur
financement repose sur les contribuables (sociétés et par-
ticuliers) et éventuellement même sur ceux qui n’utilisent
pas les transports en commun. Comme pour d’autres ser-
vices, il est basé sur la solidarité, l’impôt et la cohésion
sociale.
Inconvénients relevés par les opposants
• Dévalorisation du service rendu et nombreuses
incivilités
La valeur et l’image du service rendu sont dégradées, ainsi
que le respect des conducteurs et du matériel. Quelques
arguments développés :
- « ce qui ne coûte rien ne vaut rien » prétendent certains
usagers, tout en redoutant que l’offre diminue ;
- en l’absence de contrôles, le nombre des actes de vanda-
lisme et des incivilités augmente ;
- il peut arriver que les véhicules deviennent le refuge de
sans-abri, susceptibles d’importuner les autres voyageurs ;
- chacun fait ce qu’il veut si l’indiscipline et les actes de
malveillance ne sont plus sanctionnés.
• Entretien et remplacement des véhicules :
des investissements réduits
Et l’état des véhicules ? Faute de moyens financiers suffi-
sants, seront-ils régulièrement entretenus et remplacés en
cas de kilométrage élevé et de réparations fréquentes ?
L’exploitant sera-t-il en capacité d’acheter le matériel roulant
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Réf. 06/35
suite
le plus moderne, doté d’équipements à la pointe de la tech-
nologie ? En l’absence de ressources propres, il sera obligé
d’emprunter et transférera ainsi ses dépenses sur les géné-
rations futures.
Pourra-t-il investir dans les installations pourtant indispen-
sables, telles que le système d’aide à l’exploitation (SAE) ou
le système d’aide à l’information (SAI) ?
À défaut, ce seront à la fois l’image du service offert et les
usagers qui en pâtiront.
La collectivité pourra-t-elle, pour sa part, entretenir correc-
tement les stations, les couloirs réservés aux bus, les niches,
les aires de retournement et les rues traversées par les véhi-
cules ? Les aides financières de l’État et des collectivités
locales étant très limitées, l’agglomération devra nécessai-
rement accroître la pression fiscale.
Autant d’interrogations qui ne cessent de préoccuper les
habitants contribuables, usagers ou non des transports
collectifs.
• Report modal critiquable
Le report modal voitures-TC se fait, en général, au détriment
des modes de déplacements doux dits écologiques : vélo
et marche à pied. Il y a donc peu de gain en termes d’envi-
ronnement et de santé publique. Comment y remédier ?
Une solution : appliquer à chaque usager un tarif solidaire
basé sur ses revenus, sa faculté contributive au service ;
l’image de celui-ci serait à nouveau valorisée et les voya-
geurs prendraient conscience du prix à payer, du moins en
partie, par les bénéficiaires. Ce type d’expérimentation
pourrait être tenté pendant quelques mois, à l’instar de
celles, pleinement réussies, de Grenoble (Isère), Quimper
(Finistère), Rennes (Ille-et-Vilaine) ou Strasbourg (Bas-
Rhin).
Conclusion
Aucun achat de titres de transport, pas d’oblitération, finis
les contrôles et éventuellement le paiement d’amendes... les
usagers sont indéniablement les grands gagnants et leur
économie est appréciable : plus de 2 000 euros par an pour
une famille de quatre personnes titulaires d’un abonnement.
Certes, le libre accès aux transports permet d’augmenter
sensiblement la fréquentation. Lorsque les contribuables
paient le coût d’exploitation des TC, généralement élevé, à
la place des usagers, ceux-ci sont tentés de les emprunter
plus souvent, même pour des trajets très courts, auparavant
effectués à pied ou à vélo.
Mais, il ne suffit pas d’instaurer la gratuité des transports
collectifs pour les rendre d’office plus attractifs. Une offre
renforcée, la ponctualité, la sécurité et le confort des dépla-
cements doivent être assurés pour que les TC constituent
une alternative crédible aux voitures. Force est de constater
que tel n’est pas le cas lorsque les bus sont bondés, ne
respectent pas les horaires et quand les incivilités sont
fréquentes.
À l’heure où la taxe d’habitation sera progressivement
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 Transports - Circulation - Stationnement

supprimée et où les dotations de l’État sont en baisse, est-il Collectivités ayant instauré la gratuité
cohérent pour une collectivité territoriale de se priver des totale des TCU
recettes tarifaires des transports collectifs ?
Nom Population
L’avenir dira si les expérimentations engagées seront
concluantes et si d’autres agglomérations plus importantes Arcachon (Gironde) 10 470
accorderont aussi la gratuité totale sur leur réseau. Mais les Arras (Pas-de-Calais) 40 970
arguments des partisans et des opposants risquent de ne Aubagne (Bouches-du-Rhône 45 100
pas évoluer.
Notons à ce sujet cette remarque pleine de bon sens d’une Bar-le-Duc (Meuse) 19 410
personne âgée, captive des TC, « je veux bien payer mon Calais (Pas-de-Calais) 72 520
abonnement si les fréquences de passage sont satisfai- Castres (Tarn) 82 850
santes et si la fiabilité et la sécurité sont garanties ».
Châteaudun (Eure-et-Loir) 13 200
Châteauroux (Indre) 76 400
Compiègne (Oise) 74 000
Figeac (Lot) 13 620
Gap (Hautes-Alpes) 40 470
Issoudun (Indre) 22 980
Libourne (Gironde) 24 390
Manosque (Alpes-de-Haute- 22 900
Provence)
Muret (Haute-Garonne) 71 860
Niort (Deux-Sèvres) 149 200
Noyon (Oise) 14 170
Porto-Vecchio (Corse) 11 620
Senlis (Oise) 16 950
Vitré (Ille-et-Vilaine) 64 850
Sources : Wikipédia

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 Offres d’emploi

La Ville de
Phalsbourg

2420295-DJ
La Ville de Bois-Colombes Moselle
5 023 habitants
(Hauts-de-Seine) Recrute

Un Responsable des Ateliers

PROFIL
Municipaux h/f
(Technicien)
recrute

Un Responsable des Travaux d’Entretien

Sous l’autorité hiérarchique du Directeur Général des Services
vous dirigerez, coordonnerez et animerez l’ensemble des services
techniques.
et d’Exploitation de la Voirie h/f Missions principales :
• assurer le pilotage, la coordination et l’animation des différentes
Cadre d’emploi des Techniciens ou des Ingénieurs activités des Ateliers Municipaux (bâtiment, infrastructures voirie,
Située au nord des Hauts-de-Seine, la Ville de Bois-Colombes bénéƤcie d’un cadre urbain très agréable et d’une position géographique enviable. Idéalement propreté urbaine, espaces-verts, atelier mécanique)
située, à proximité du quartier de la Défense et à 7 mn de la Gare St Lazare à Paris, Bois-Colombes est également desservie par plusieurs Gares SNCF, des lignes • manager les équipes
de bus RATP et les autoroutes A 86 et A 15. Ses 29 000 habitants bénéƤcient d’une grande qualité de vie en première couronne, grâce à un renouvellement urbain
continu et maîtrisé, à la mise en valeur du patrimoine existant (notamment son tissu pavillonnaire). Ville en constante évolution par des projets phares, tels que • planifier, coordonner et suivre les travaux effectués en régie
la création d’espaces publics qualitatifs dans les zones d’aménagement, et dans le cadre du Grand Paris Express avec la création de deux gares sur la ligne 15 • proposer et mettre en œuvre des choix de modes de gestion et
Ouest qui viendront à terme encore mieux desservir la Ville. Dans ce cadre, vous contrôlerez la bonne exécution des travaux d’entretien et d’exploitation de la d’acquisition adaptés
voirie. Vous encadrerez l’agent de maîtrise en charge de la régie voirie et du suivi des travaux des concessionnaires et les ouvriers d’entretien voirie et réseaux.
• participer à l’élaboration du budget dans les domaines en charge et
MISSIONS : Sous l’autorité du chef de service voirie au sein de la Direction de l’Environnement : • PlaniƤer et coordonner les chantiers réalisés en régie suivi de son exécution
ou les interventions d’exploitation de la voirie par des entreprises pour le compte de la Ville ou de tiers (concessionnaires, aménageurs et promoteurs)
• Suivre sur leurs divers aspects les études et les travaux du Grand Paris Express (Gare de Bois-Colombes et de Bécon-les-Bruyères) • Encadrer ses équipes, • suivre les petits travaux sur le domaine public (entreprises de voirie et
veiller à la bonne exécution des tâches techniques réalisées par la régie • Contrôler la qualité et le respect des délais d’exécution des interventions • Valider concessionnaires de réseaux)
techniquement les interventions de son service • Transmettre des informations à la population, aux services municipaux et aux partenaires • Rédiger des • Bonne connaissance des espaces verts souhaitée. Intéressé par la
comptes rendus assurer le suivi administratif des chantiers • Participer à des études VRD et à l’élaboration des marchés du secteur • Préparer le budget de gestion raisonnée des espaces verts et le développement durable
son secteur, suivre son exécution et élaborer les documents relatifs • Organiser les chantiers dans le respect de la réglementation en vigueur • DéƤnir les
besoins du service, passer les commandes • Eơectuer les missions de surveillance pour repérer les désordres, pannes et dysfonctionnements relatifs à la voirie, en général
l’assainissement, l’éclairage public, la signalisation et le mobilier urbain • Donner des instructions immédiates pour éviter l’aggravation d’une situation constatée Profil recherché : • formation supérieure Bac +3 ou technicien
• Alimenter les indicateurs d’activité et l’inventaire du patrimoine.
• aptitude au management • qualités relationnelles et d’animation
PROFIL : • Vous connaissez la réglementation et les techniques applicables à l’activité • Votre expériences réussie en tant qu’encadrant des fonctions de contrôle
de travaux d’entretien et d’exploitation, vous a permis de démontrer vos capacités à encadrer des équipes techniques, ainsi que vos compétences dans la conduite
• polyvalence • rigueur • capacité d’autonomie et de méthodologie
de chantier de voirie et l’application des règlements et procédures • Reconnu pour vos qualités relationnelles et votre dynamisme, vous savez vous montrer réac- • capacité d’anticipation • Expérience sur poste similaire.
tif et force de proposition • Vous savez travailler dans des délais contraints en gérant les priorités • Vous connaissez l’environnement juridique des collectivités
et maîtrisez parfaitement les techniques de la conduite de projet en VRD et génie civil • Doté du sens du service public, vous avez le goût du travail en équipe et
Vu astreinte de service le lieu de résidence privée sera Phalsbourg ou
vous savez mobiliser les diơérents partenaires • Votre rigueur, votre sens de l’organisation et votre disponibilité sont autant d’atouts qui vous permettrons de très proches environs. Pratique informatique souhaitée. Permis B exigé.
mener à bien vos missions • Permis B indispensable.
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Temps complet (35 h 00)
Merci de faire parvenir votre candidature ( CV + lettre de motivation ), à l’attention de Monsieur le Maire,
Mairie de Bois-Colombes, 15, rue Charles Duƪos, 92270 Bois-Colombes Cedex Pour postuler, envoyer lettre de motivation manuscrite,
drh@bois-colombes.com CV avec photo à : M. le Maire - Commune de Phalsbourg
Hôtel de ville - 57370 PHALSBOURG

La ville de Savigny-sur-Orge recrute pour ses Services techniques, Division architecture, un

Responsable maintenance bâtiments et MAIRIE DE PARIS

opérations investissement (h/f) recrute par concours interne
Cadre d’emploi : Technicien
Sous l’autorité du Responsable architecture / bâtiment, vous devez :• Etudier, chiffrer
et assurer le suivi de toutes les opérations (tous corps d’état) de maintenance des
3 Élèves ingénieur·e·s
bâtiments communaux et des dépannages par entreprises• Faire le lien entre les Services
Techniques et le Centre Technique Municipal pour la gestion des réparations ne pouvant
des travaux
pas être réalisées en régie • Etudier, piloter, coordonner et réceptionner des travaux
(tous corps d’état) de réhabilitation ou neufs de moyenne importance et ponctuellement Le concours est ouvert aux fonctionnaires,
des travaux lourds de réhabilitation • Rédiger les pièces marché DCE, tous corps d’état militaires ou agent·es non titulaires de
• Gérer les interventions et planifier les réparations urgentes non prévues au budget Essonne – 38 000 hab. droit public justifiant de 3 a nnées de
(ex : remplacement et/ou réparation d’équipements en chaufferies, d’installations
électriques, de ballons d’eau chaude, d’éléments de serrurerie et/ou menuiserie, etc…) services publics au 1er janvier 2018.
• Suivre la levée des prescriptions mentionnées par les organismes de contrôle sur les conformités gaz et électriques,
ou relatives aux installations de sécurité incendie • Gérer tous les contrats de maintenance des bâtiments de la ville,
y compris jeux d’enfants, installations de chauffage et d’ECS, alarmes anti-intrusion et incendie, etc… (environ 35
contrats) • Préparer et suivre les budgets (environ 600 000 € annuels en fonctionnement, en investissement selon Inscriptions du 5 au 30 mars 2018
vote du budget), y compris gestion de la facturation • Gérer les travaux dans les logements et états des lieux (environ
60 logements concernés) • Participer en tant que membre de la commission communale de sécurité aux commissions Dossier d’inscription à retirer à l’accueil
organisées sur la ville • Gérer les tâches administratives : marchés publics, établissement de tableaux de bords divers, de l’École des Ingénieur·e·s de la Ville de
suivi et rédaction des courriers et mails, classement, etc… • Remplacer le responsable du CTM pendant ses congés. Paris (EIVP), 80 rue Rébeval, 75019 PARIS
ou à demander par voie postale en
De formation BTS/DUT Bâtiment ou justifiant de toutes expériences/formations équivalentes, vous possédez de bonnes
connaissances techniques en bâtiment (tous corps d’état), réglementation ERP, réglementation des Marchés Publics joignant obligatoirement une enveloppe
et avez une culture territoriale. Réactif et autonome, vous faites preuve d’une grande disponibilité y compris hors format A4 libellée à vos nom et adresse et
horaires ouvrables et week-end (nombreux appels téléphoniques concernant des pannes diverses sur les bâtiments), affranchie au tarif en vigueur pour 250g.
de discernement et du sens des responsabilités sur les décisions à prendre en urgence. Vous maîtrisez la conduite de Il pourra également être téléchargé sur le
projet, la lecture de plans et les outils informatiques (Word, Excel, Ciril). Permis de conduire B obligatoire. site de l’EIVP www.eivp-paris.fr.
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Merci d’adresser lettre manuscrite et CV à Monsieur le Maire, Hôtel de Ville, DRH, 48 avenue Charles de Gaulle,
91600 Savigny-sur-Orge ou par mail à : recrutement@savigny.org
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la mise en œuvre de la programmation pluriannuelle
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dossiers techniques de la collectivité. • Diriger, coordonner
et animer l’ensemble des services techniques (bâtiments,
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• Impulser et superviser la mise en œuvre des projets
stratégiques en les traduisant en projet de services.
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règles de commande publique • Maintenir le label « villes
et villages fleuris « 4 fleurs, la gestion des espaces et la
préservation de l’environnement. • Élaborer et suivre la
politique de développement durable • Participer à la
politique de développement et d’urbanisme opérationnel
de la commune en binôme avec le DGS (PLU, ZAC,…)
Profil : • De formation supérieure dans le domaine
technique, vous possédez une parfaite connaissance de
l’environnement territorial (technique, juridique,
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réglementaires applicables aux collectivités locales
(travaux, environnement, marchés publics, urbanisme,
hygiène et sécurité, ….). Expérience similaire appréciée.
Capacités d’encadrement, de management. Bonnes
connaissances techniques et réglementaires avec maîtrise
de la conduite d’opérations d’aménagement et de
construction (maîtrise d’ouvrage). Solides connaissances
en matière budgétaire. Parfaite maîtrise de l’outil
informatique (bureautique, Autocad, ATAL…).
Disponibilité, qualités relationnelles, sens de l’organisation
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Rémunération : Statutaire + Régime indemnitaire
(RIFSEEP) + Prime+ CNAS.
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Missions : Placé sous l’autorité de la Directrice Générale
des Services : • Direction et animation du Service Technique
(90 agents), coordination des actions du service (8 pôles
d’intervention dont une régie d’électricité) • Pilotage en
collaboration avec la direction et le chef de projet de
plusieurs projets structurants (requalification centre-ville,
programmation urbaine, création d’une cuisine centrale de
2 400 repas jour…) • Etude, préparation, coordination et
contrôle des travaux confiés à des entreprises ou réalisés en
régie (maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre), autres que
structurants • Coordination et supervision du service de
l’urbanisme opérationnel, gestion de l’urbanisme
réglementaire et du droit d’occupation des sols (service
instructeur) dont la révision en cours du PLU (SCOT
approuvé) • Coordination et supervision du service du
patrimoine foncier • Préparation et gestion du budget des
Services Techniques (Fonctionnements : 1,350 M -
Investissements : 3,330 M) • En collaboration avec la
Directrice Générale des Services et le Directeur des
Ressources Humaines, réflexion sur la réorganisation partielle
du service (optimisation des emplois et des compétences /
volet santé et sécurité au travail…).
Profil : • Parfaite connaissance des compétences et de
l’environnement d’une Collectivité Territoriale • Aptitude
au management et à la conduite du changement • Parfaite
maîtrise de la conduite de projets • Connaissance et / ou
for te sensibilisation à l’urbanisme prévisionnelle et
opérationnelle, dont l’urbanisme de projets • Disponibilité,
aptitudes à la médiation, fort sens relationnel • Maîtrise de
l’outil informatique • Expérience dans un poste similaire
vivement recommandée.
Rémunération : statutaire, régime indemnitaire, prime
de fin d’année, tickets restaurant, par ticipation de
l’employeur à la prévoyance, adhésion au COS
POSTE A POURVOIR LE PLUS
RAPIDEMENT POSSIBLE
Renseignements : DRH, Tél. 03 84 41 42 84
420954-DJ
N° SIRET 404 926 958 00020
N° TVA intracommunautaire FR 28 404 926 958
Code APE : 5813Z
Commission paritaire : n° 1217F88410 • ISSN : 1278-6179
Dépôt légal : à parution
RIB : CIC Crédit Industriel et Commercial - Code banque :
30066 - Code guichet : 10949
N° compte : 00020062001 - Clé RIB : 26
IBAN : FR76 3006 6109 4900 0200 6200 126
BIC (Bank identifier code) : CMCIFRPP
Principal actionnaire : Info Services Holding
Présidente et directrice de la publication : Isabelle André
• Directeur des rédactions : Guillaume Doyen
RÉDACTION
Chef de service : Noélie Coudurier • Coordination édito-
riale : Joël Graindorge (DGST) • A collaboré à ce numéro,
Clément Cygler.
RÉALISATION
Rédacteur en chef technique : Laurent Brugièregarde •
Maquette : Xavier Pau • Première secrétaire de rédac-
tion : Véronique Garcia • Chef de fabrication : Hervé
Charras.
DIFFUSION
Directeur de la diffusion : Guillaume de Corbière
Responsable de diffusion : Valérie Friedel
EMPLOI ET ANNONCES CLASSÉES (01 79 06...)
Directeur commercial : Clément Suplice (73 65).
Directeur des opérations : Christian Fehr (73 71).
Equipe commerciale : Anne Vignier (73 72),
Guillaume Lebre (74 51).
Directeurs de clientèle : Laurence Le Roy (73 68),
Mira Marchard (73 69).
PUBLICITÉ : Gilles Dubois, directeur de clientèle,
01 79 06 79 67 ou 06 67 15 78 67, Géraldine Besson,
chargée de développement, 04 76 93 12 34,
06 74 78 65 55, ou 04 76 65 87 24
ABONNEMENT
Abonnement administratif et sociétés privées (1 an) :
125 euros par an • Abonnement personnel  (1 an) :
79 euros par an • Prix de vente au numéro : 13 euros •
10 numéros par an
Tél. : 04 76 65 93 78 - Fax : 04 76 05 01 63

Adresser lettre de candidature et CV à : Candidature et curriculum vitae à transmettre avant

IMPRESSION
Monsieur le Maire d’Ormes le 27 avril 2018 : Monsieur le Maire de Saint-Claude Imprimerie du Pont-de-Claix, ZAE Les Bauches, 9 chemin
410510-DJ

de la Plaine, 38460 Claix • Origine du papier : Finlande. Ce

147 rue Nationale - 45140 ORMES Direction des Ressources Humaines
Hôtel de Ville - 32, rue du Pré - BP 123 papier provient de forêts gérées durablement et ne contient
Contact : Bruno SOLON, DGS : 02.38.70.85.22 pas de fibres recyclées. Certification : PEFC. Impact sur
39206 SAINT-CLAUDE Cedex
l’eau (P tot) : 0,013kg/tonne.

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Bulletin d’abonnement PZ169683

À renvoyer à : TERRITORIAL SAS - 58 cours Becquart-Castelbon - CS 40215 - 38516 Voiron Cedex - Tél. : 04 76 65 93 78 - Fax : 04 76 05 01 63
abonnement@territorial.fr
Oui, je souhaite m’abonner, pour une durée d’un an, aux Fiches pratiques techniques (soit 10 numéros)
■ Abonnement personnel (chèque joint) : 79 € TTC
Je bénéficie de la réception des Fiches pratiques techniques tous les mois au format papier + de la version numérique des fiches consultable en ligne
■ Abonnement administratif : 239 € TTC (règlement par chèque bancaire ou mandat administratif après réception de la facture)
Je bénéficie de la réception des Fiches pratiques techniques tous les mois au format papier et numérique + du magazine Techni.cités
au format numérique une fois par mois + de l’accès à l’intégralité des contenus et services en ligne du Club Techni.cités.
Participation aux frais d’expédition en sus pour les DOM-TOM et l’étranger : 10 € par an.
Tarifs valables jusqu’au 31/10/2018

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E-mail (obligatoire) : ............................................................................ Date, cachet, signature :

Règlement en faveur de TERRITORIAL SAS - RIB : RIB : CIC Crédit Industriel et Commercial - Code banque : 30066 - Code guichet : 10949 - N° compte : 00020062001 - Clé RIB : 26
IBAN : FR76 3006 6109 4900 0200 6200 126 - BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP - N° SIRET : 404 926 958 00020 - Code APE : 5813Z

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