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À ma femme, Fatiha.
À ma fille, Anilla.
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Préface :
Si l’on s’y intéresse, même de très loin, il est très facile de remarquer que la musique
amazighe est jalonnée de talents pour le moins exceptionnels. Et c’est le moins qu’on
puisse dire. Si le légendaire Lhajj Belaid -dans le cas du Souss bien naturellement- était
l’un deux, l’on peut aussi dire, naturellement, la même chose de Boubaker Anchad. Sans
vouloir faire dans l’hyperbole béate, l’on peut facilement dire que c’était un artiste
absolument extraordinaire, admirable et définitivement phénoménal.
Mort depuis belle lurette, son répertoire que nous avons pu glaner, même si peu nous est
parvenu, est d’une fraîcheur à toute épreuve. Mais c’est assez suffisant pour nous donner
une vue d’ensemble sur l’envergure artistique de la personne. En fait, Anchad était et
reste encore l’une des figures de proue de tirrouysa. Non seulement par la thématique de
ses chansons, ses compositions originales, sa voix d’une sensibilité à fleur de peau, mais
aussi par ses innovations instrumentales.
Icône
Il faut savoir qu’il a été, à titre d’exemple, le premier à introduire le violon dans l’art de
tirrouysa, marquant ainsi l’ouverture de cette musique on ne peut plus traditionnelle sur
des influences venues d’ailleurs. Pour peu que l’on y prête attentivement l’oreille, je peux
vous affirmer que l’on peut aisément se rendre compte que le résultat est pour le moins
heureux. Et ce, pour le plus grand bonheur des aficionados de tirrouysa.
Quitte à ce qu’on me reproche mon tropisme « achtoukien », c’est Anchad qui a eu l’heur
et même l’honneur de placer Achtouken sur le palmarès des régions du pays chleuh,
productrices de la musique de tirrouysa de haut vol. En tous les cas, avec Lhoucine Janti
et Sâid Achtouk, notre artiste est l’un des éléments essentiels du fameux trio de l’école
d’Achtouken de tirrouysa, connu et reconnu par tous les mélomanes de cette musique, si
emblématique de ce peuple chleuh qui va de Marrakech jusqu’aux confins sahariens.
Qui plus est, ce serait vraiment inique de ne pas reconnaître et même admettre que c’est
Anchad qui a posé les premiers jalons pour que les deux autres deviennent ce qu’ils sont
devenus : des incontournables de tirrouysa. L’on peut même dire que le plus jeune
d’entre eux, à savoir Sâid Achtouk, est le digne et légitime dépositaire de l’héritage
artistique et musical d’Anchad. En fait, il est l’un des rares à l’imiter jusqu’à la perfection
avec, en plus, ces uniques trémolos dans la voix que seul Anchad pouvait produire.
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Errance
Il est né vers la toute fin du 19 e siècle1, dans une famille de la faction d’Inchaden, dans le
lieu-dit, Lqqsebt n Ait Lâsri, non loin de la ville actuelle de Belfaâ, à Achtouken, en plein
milieu du Souss. Apprenant les rudiments de l’Islam et du Coran à la mosquée du village
où son père officiait, il est vite confronté, subitement et brutalement, aux incertitudes de
la vie après le décès pour le moins inattendu de celui-ci.
N’ayant plus les moyens de subsistance, il a été obligé de devenir berger. Il faut dire que
c’était la seule occupation accessible à un orphelin sans ressources dans la campagne du
Souss à cette époque-là. Sinon, pour tuer le temps, et pallier aux affres de la solitude- le
métier de berger est solitaire et surtout très ennuyeux-, il apprenait assidûment à jouer de
la flûte de sa propre fabrication. Et bien sûr, à force de la pratiquer, il a fini très vite par
en connaître tous les secrets et toutes les subtilités.
Chemin faisant, lors d’une tournée dans sa région de la fameuse troupe légendaire des
acrobates de Tarwa n Sidi Hmad ou Moussa2 (littéralement les descendants de Sidi Hmad
Ou Moussa), le petit Boubaker Anchad a décidé, sur un coup de tête, de l’intégrer
immédiatement et ainsi s’offrir la possibilité inespérée, pour l’orphelin qu’il était, de
découvrir d’autres contrées lointaines et pourquoi pas s’offrir d’autres possibilités
professionnelles. N’a-t-il pas dit dans l’une de ses chansons ces magnifiques vers ?
Il faut rappeler ici que cette troupe avait une aura absolument phénoménale. Elle exerçait
un attrait absolument irrésistible sur les jeunes soussis de l’époque en mal d’horizon
d’avenir. C’était le cas de mon grand-père paternel qui l’avait rejoint autour de l’âge de
dix ans. D’ailleurs, il l’avait même accompagnée pour aller visiter les lieux saints de
l’Islam en Arabie et s’acquitter, malgré son très jeune âge, de son devoir religieux en
effectuant le pèlerinage rituel. D’où justement mon nom de famille.
Cependant, ce que peu savent, c’est que l’engagement dans la troupe n’est pas de courte
durée. Il peut s’étendre parfois sur des années pour ne pas dire des décennies. Pire, il y en
a qui ne reviennent même plus. Parce qu’ils sont morts de maladie ou de faim ou
simplement ils ont décidé de s’établir ailleurs.
1 Ahmed Boulkhers affirme, après de nombreuses recherches, dans son mémoire de fin d’étude : La poésie de Boubaker Anchad :
étude et analyse, Université d’Ibn Zohr, Agadir, 1991, que sa naissance serait plutôt vers 1895. Pas plus, pas moins.
2 Cette troupe est connue dans toute l’Afrique du Nord et même en Europe et au Moyen-Orient. Elle avait d’ailleurs effectué pluiseurs
tournées en Europe vers la fin du 19 e siècle. Pour plus de détails, il faut juste cliquer sur ce lien et lire ce très intéressant article en
angalis de Harry Stroomer : http://www.berberemultimedia.fr/bibliotheque/ouvrages_2005/Stroomer_EDB19-20.pdf
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Pour couronner le tout, il faut rappeler que pendant toute la vie de notre défunt artiste, les
troubles politiques et sociaux étaient légion. Jugez-en : après la mort de Moulay Hassan,
trois rois lui ont succédé : Moulay Abdelaziz, Moulay Hafid et Moulay Mohamed ben
Youssef. Il faut leur ajouter un autre roi que les Soussis ont choisi, Hmad El-Hiba en
signe de protestation contre les Alaouites qui ont paraphé le traité du protectorat français
sur le pays. Avec son lot de massacres qui ont emporté la vie de plusieurs centaines de
milliers d’innocentes personnes. Surtout dans les régions amazighes, qui étaient
extrêmement jalouses de leurs autonomies politiques.
Vu toutes ces circonstances pour le moins difficiles et même tragiques, je vous laisse
donc imaginer l’angoisse et l’inquiétude de la mère du jeune Boubaker qui devait se dire
qu’elle est vraiment vouée aux gémonies par l’implacable destin. Après le mari qui
décéda subitement, devait-elle se dire, c’est son fils unique qui a pris le large sans jamais
donner signe de vie. Même le plus petit.
Initiation
En fait, après un passage qui n’a pas duré longtemps à Mogador, la troupe de Tarwa n
Hmad Ou Moussa a fini par s’établir à la célèbre place de Marrakech, Jamaâ El-fna. Mais
notre jeune Boubaker n’a pas tardé à la quitter. Et ce, pour se joindre à une troupe de
rways locaux sous la direction d’un certain Hmad n Tmjjoudt 3 qui était, semble-t-il, une
célébrité à l’époque. Si original que cela puisse être, il avait un ribab pourvu de deux
cordes : une pour les rythmes aclḥi –c’est pour le chant-et l’autre pour les rythmes
agnaw4- c’est pour la danse.
Selon donc toute vraisemblance, notre jeune Boubaker a finalement trouvé sa vocation. Il
devait être rays, un vrai rays. Il fallait donc commencer par le commencement : être
choriste et danseur. Ce qui dure aussi longtemps que l’apprenant possède une voix aiguë.
Mais une fois adulte, il prend un instrument à corde ou il fait de la percussion. Tel est,
normalement, le parcours classique de tout jeune rays. Sauf que la mère, dans le cas de
notre artiste, est venue s’en mêler.
En fait, sans jamais perdre l’espoir de le retrouver un jour, comme toute mère
affectueuse, elle n’avait de cesse de remuer ciel et terre pour savoir ce qu’il a advenu de
son fils chéri. Jusqu’au jour où elle a été informée qu’il était bel et bien à Marrakech. Elle
a alors décidé de tout faire pour le ramener, coûte que coûte, au bercail. En faisant,
mlagré les risques d’une telle entreprise, le voyage en compagnie de caravaniers qui
faisaient la route entre Achtouken et Marrakech pour aller le chercher elle-même, en
personne. C’est vous dire. Voici l’une des jérémiades poétiques que notre chanteur
adresse à sa propre mère lors de ses errances :
3 Ahmed Boulkhers, La poésie de Boubaker Anchad : étude et analyse, Université d’Ibn Zohr, Agadir, 1991, p. 22.
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Ibid., p. 22.
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Apprenant par cœur, en même temps, le répertoire poétique classique du Souss dont bien
naturellement les fameux poèmes de Sidi Hmmou 5, il s’est essayé au chant. Avec sa belle
voix suave, il a vite eu des admirateurs. Et beaucoup l’encourageaient à embrasser
incessamment sous peu l’art de tirrouysa. Ce qu’il n’a pas hésité à faire. Avec beaucoup
d’entrain.
À son retour à Inchaden, il a décidé par voie de conséquence de former son propre groupe
musical6. Les premiers éléments qui l’ont intégrée étaient : Lhoucine Oubacha, Moulay
Moh Louafi d’Aglou et Boubaker Oubouslam7. Vu l’immense talent du jeune Boubaker,
le succès a été immédiat et même permanent. Et ce, jusqu’à son décès. En fait, tous les
récits s’accordent à dire qu’il est mort alors qu’il n’avait pas cinquante ans. La raison?
Certains parlent d’un empoisonnement 8. Mais rien ne peut le corroborer.
Toujours est-il qu’Anchad a toujours chanté la mort. Comme s’il avait eu une sorte de
pressentiment qu’elle allait l’emporter alors qu’était encore en pleine forme. Voyons ce
qu’il nous dit dans l’un de ses poèmes :
Comme tant d’autres ménestrels avant lui et même après lui, Anchad a tout chanté. Même
si peu de son œuvre nous est parvenus. En fait, il a peu enregistré. Sauf quelques disques
que des propriétaires privés gardent précieusement et jalousement. N’eût été l’évolution
technique, surtout avec l’apparition d’Internet et des MP3, il est certain que notre
troubadour des temps modernes serait oublié depuis belle lurette.
5 L’influence de ce poète sur Anchad est majeure. Pour peu qu’on connaisse un peu les poémes de Sidi Hmmou, il faut juste survoler
un tant soi peu les chansons d’Anchad pour s’en convaincre.
6 Il paraît que Boubaker a intégré pendant un certain temps, la troupe de feu Lhajj Belâid. Mais malheureusement nous n’avons aucun
témoignage sérieux pour confirmer ce fait. Toujours est-il que les deux ont enregistré pendant la même période, à savoir les années 30
du siècle passé.
77 Ahmed Boulkhers, op. cit.,p. 29 .
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C’est ainsi que j’ai pu le découvrir de vive voix. Mais pas seulement. Avant cela, les
reprises de son répertoire par d’autres artistes a été aussi une occasion pour le connaître.
D’ailleurs, si ma mémoire est encore bonne, la première fois que je l’ai écouté était grâce
un jeune chanteur, dont je ne me rappelle pas le nom, qui a eu l’intelligence d’utiliser les
instruments modernes, au milieu des années 80 du siècle passé.
Mais malheureusement j’ai perdu cette cassette même si j’ai toujours pris soin d’elle. La
deuxième fois, c’était grâce à un travail fait par rays Lhoucine Amntag pendant les
années 90 du même siècle. Là aussi, la cassette est perdue depuis. Il faut dire que mon
«nomadisme» permanent n’aide surtout pas. Ce qui est regrettable, car ces deux artistes,
malgré ce qu’on peut dire de leurs reprises, m’ont, réellement, incité à chercher à le
connaître davantage. Viennent, enfin, les reprises excellentissimes de chanteurs tels Id
Hmmou, Larbi Imghran et Chouhad…
Pour ce qui est de l’œuvre d’Anchad à proprement parler, même si notre jugement peut
être injuste dans la mesure où l’a pas en totalité sous la main, l’on peut dire que ses
sources d’inspiration sont essentiellement le patrimoine culturel soussi. Juste pour vous
donner un exemple : l’histoire, entre autre, de la chanson d’amḥdạ ṛ est connue depuis
bien longtemps. Mais la particularité de notre artiste est d’avoir réussi, magnifiquement
bien, à la mettre en musique.
Quant à la thématique de ses chansons, elle traite de tous les sujets traditionnels fort
connus chez tous les rways : la mère, l’amour, la mort, la brièveté de la vie, la critique
sociale, la religion… Mais ce qui détonne, véritablement, dans le cas d’Anchad, c’est
qu’il ne chante pas seulement les femmes, mais il sait aussi, et de quelle manière, leur
parler dans une poésie absolument touchante, émouvante et foncièrement belles. Pour
vous donner une idée, contentons-nous juste de ces magnifiques vers :
Udm n Ṛebbi, ya lalla, mad tgit is d lmlek?
Mon Dieu, ma dame, est-ce un ange que vous êtes?
Is d is immussa lfnaṛ? Is d lmnzel a(y) infeln?
Est-ce lumière a bougé? Est-ce le temps a changé?
Is d amhmaz a ismussu ugllid ḥ uḍaṛ
Est-ce l’éperon que fait bouger le roi dans son pied?
Lliḥ kullu tiwit iz ̣eṛi n benadem s darunt?
Lorsque vous attirez à ce point le regard de tout le monde?
Sinon, il serait vraiment fastidieux, et je pense que vous en conviendrez, d’évoquer, ici,
toutes les caractéristiques de la poésie anchadienne. Surtout qu’il y a beaucoup à dire à ce
sujet. Mais en guise de conclusion, et c’est ma conviction personnelle, même si parfois
les paroles de ses chansons sont oubliées, je dirais que la principale originalité d’Anchad
reste, encore et toujours, ses compositions musicales pour le moins uniques, car très
recherchées et très travaillées. Il faut dire que c’est la première chose qui attire chez lui.
En plus de sa voix pour le moins douce, chaleureuse et incomparable.
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1-Amḥḍaṛ(1)9
9 Il s’agit de la version originale. Si vous voulez l’écouter, vous pouvez cliquer sur ce lien : http://www.amayno.ma/bobakr-
anchad/bobakr-anchad-video_e07516e8f.html. De plus, cette chanson, dont le titre est Sṣ abiy,̣ appartient au patrimoine poétique
amazighe. Plusieurs amazighisants occidentaux l’ont déjà étudiée. En fait, Il en existe plusieurs versions plus ou moins variées.
Mohamed El-Medlaoui, dans son excellent livre en arabe, Rafԑ al-h ̣ijab ԑan maγmuz al-ttaqafati wa al-adab, en a fait cette
transcription que je vous rapporte :
Ad ԑawedax lqqist, i Ṛebbi kmmel yyi tt id!
Lqqist n yat temγart, a xuti, d yan urgaz
Ila ten s nnikaḥ, a(y) is ̣ḥan yudda lfṛeḍ
Arun yan ufrux, inca t Ṛebbi zund lbaz
Asin t ay-lliγ a isawal, ar ittelԑԑab
A tis sat ljnnat ukan ḥ ittenzzah
Ur nn-yufi willi urunin, a wa, iqqneḍ…
10 Je n’ai absolument aucune idée du sens de ce mot. Mais André Basset en fait cette traduction « large de figure ». D’ailleurs c’est
consultable sur Internet en cliquant le plus simplement du monde sur ce lien :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5838813m/f39.item.zoom
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***
11 Pour cette autre expression, André Basset, dans le même document, en donne cette traduction : « ma mère a la taille carrée».
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3-Amḥḍaṛ (2)12
12 C’est la version interprétée par rays Lahsen Id Hmmou. Vous pouvez l’écouter sur ce lien : http://amargtop.com/fr/Amarg-
Aqdim/at_246_sousslive-Amarg-Aqdim-bobakr-anchad-lkist-n-yan-omhdar.htm. Et c’est la 3e chanson.
Par ailleurs, comme vous allez le remarquer, je donne plusieurs versions d’une même chanson. Car, pour moi, elles se valent toutes.
Dans la mesure où la chanson des rways n’a jamais vraiment une forme fixe. Elle change au grè des circonnstances. De plus, il faut
savoir que vraiment peu de ce qu’a produit feu Anchad nous est parvenu. En fait, les gens s’en rappellent encore par mémoire. Il est
donc tout à fait normal qu’il existe plusieurs variantes d’une même chanson.
13 Ce mot veut dire normalement étincelle. Mais son sens ici, c’est le feu.
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4-Tazzwit (1)15
15 Il s’agit de la version originale de la chanson, interprétée bien sûr par feu Anchad lui-même. J’en ai une copie sous format MP3.
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5-Tazzwit (2)16
16 Cette version de la chanson a été interprétée par rays Lahsen Id Hmmou dans une compilation, très bien faite, de chansons des
rways, produite par le Ministère de la culture du Maroc.
17 Ces deux vers sont le refrain.
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6-Tazzwit (3)18
7-Tazzwit (4)19
19 Cette version de la chanson a été interprétée par le groupe Imghrane. Si vous voulez l’écouter, aller sur ce lien :
http://amargzik.net/fr/Larbi-Imghran/a_70_Larbi-Imghran-2008-aghani-bobker-Anchad.htm
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8-Tazzwit (5)20
20 Cette version est prise du livre de Mohamed Oualkache, Tirruysa, Ed. Agadir Médias, Agadir, 2012.
21 Dans le recueil de poèmes du fameux Ahmed Amzal, j’ai relevé plutôt ceci :
Aḥh ̣ inu a(y) immi nega ɣik-ad!
N tezzwit lli f iḍeṛ umdlu d us ̣mmiḍ
Ur as ifrik lliɣ nn-tenesa ɣar ajddig
Γww-ad s ɣww-ad ay-lliɣ tt inn issumm d-yyiḍ
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9-Tazzwit(6)22
22Cette version a été merveilleusement interprétée par feu Mohamed Albensir. Vous pouvez la visionner et l’écouter en même temp s
en cliquant sur ce lien : http://www.youtube.com/watch?v=YY0jm8YZzhA
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10-Tazzwit(7)23
23 Ici, il s’agit de la version d’Ali Chouhad que vous pouvez écouter aisément en vous procurant l’album qu’il a consacré à Boubaker
Anchad.
24 Malheureusement il n’est pas très clair ce qu’il chante ici.
25 Idem.
21
26À un moment, Ali Chouhad dit plutôt azrg, mais c’est une erreur. C’est plutôt aγad par la logique des choses et surtout le sens
général du vers.
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11-Udad (1)27
27 Il s’agit ici d’une version originale que vous pouvez écouter sur ce site : http://www.imurig.net/fr/artists/anchad-boubakr &
https://www.youtube.com/watch?v=fn6C4FJh-gE
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12-Udad (2)28
28Cette version a été interprétée par le groupe Imghrane. Si vous voulez l’écouter, aller sur ce lien : http://amargzik.net/fr/Larbi-
Imghran/a_70_Larbi-Imghran-2008-aghani-bobker-Anchad.htm
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13-Udad (3)29
29 C’est la version interprétée par rays Lahsen Id Hmmou. Vous pouvez l’écouter ici :
http://amargtop.com/fr/%D8%A3%D9%85%D8%A7%D8%B1%D9%83-
%D8%A3%D9%82%D8%AF%D9%8A%D9%85/at_246_%D8%A3%D9%85%D8%A7%D9%8A%D9%86%D9%88-
%D8%A3%D9%85%D8%A7%D8%B1%D9%83-%D8%A3%D9%82%D8%AF%D9%8A%D9%85-
%D8%A8%D9%88%D8%A8%D9%83%D8%B1-%D8%A3%D9%86%D8%B4%D8%A7%D8%AF.htm
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30Il s’agit d’une version originale transcrite à partir de la voix de Boubaker Anchad. Vous pouvez l’écouter ici :
http://www.imurig.net/fr/artists/anchad-boubakr & https://www.youtube.com/watch?v=oDVCGiUATf4 &
https://www.youtube.com/watch?v=fn6C4FJh-gE
Par ailleurs, cette chanson est marquée par l’influence, du moins au niveau de la structure, du fameux Sidi Hmmou. Lisons ce qu’il dit
dans l’une de ses œuvres que vous pouvez consulter, directement, dans le livre de Omar Amarir, page 107, en cliquant sur ce lien :
https://fr.scribd.com/document/155794191/%D8%A7%D9%84%D8%B4%D8%B9%D8%B1 -
%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%85%D8%A7%D8%B2%D9%8A%D8%BA%D9%8A-
%D8%A7%D9%84%D9%85%D9%86%D8%B3%D9%88%D8%A8-%D8%A5%D9%84%D9%89-
%D8%B3%D9%8A%D8%AF%D9%8A-%D8%AD%D9%85%D9%88-%D8%A7%D9%84%D8%B7%D8%A7%D9%84%D8%A8-
%D8%B9%D9%85%D8%B1-%D8%A3%D9%85%D8%B1%D9%8A%D8%B1
Aγaras n Ṛebbi d win lhawa mjaḥaden
Inna as win Ṛebbi : «Nekkin ur a ttajaḥad iγ
Ukan negʷmr lawqqat nnk, neg u ṭṭaɛt
Iγ mmutγ inna Ṛebbi nu zzriγ isen »
Ou encore à la page 96, du même livre d’Omar Amarir :
Larzaqq zwarn talalit maxx a tthwwalt ?
A(y) amkuf, ur illi mad ur ittyuran γ lluḥ
32 Cette version de la chanson est celle interprétée par le groupe Imghrane. Si vous voulez l’écouter, aller sur ce lien :
http://amargzik.net/fr/Larbi-Imghran/a_70_Larbi-Imghran-2008-aghani-bobker-Anchad.htm
33 Larbi Imghrane emploie ici plutôt le mot anguf. Ce qui veut dire la même chose.
34 Ici aussi Larbi Imghrane dit plutôt zzin. Ce qui est bien naturellement une erreur.
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16-Adllal d urkkab(3)35
38 Ici, Id Hmmou disait ceci : is d lfnaṛ ad immuddan. Ce qui est bien naturellement une erreur.
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39Cette reprise que j’avais transcrite il y a plus d’une dizaine d’années a été interprétée par Lhoucine Amntag. Malheureusement, j’ai
perdu depuis ce précieux album. Par ailleurs, il faut juste rappeler, et cela s’appliqur aussi à Ali Chouhad dans quelques regrises, que
notre rays a quand même pris beaucopu de liberté avec le texte original de Bubaker Anchad. À moins qu’il ait des enrgistrements ou
des informateurs que l’on ne connait pas. En tous les cas, la chanson de tirrouysa est ainsi : elle n’est jamais fixe.
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40 Cette version est celle d’Ali Chouhad. Vous pouvez l’écouter en cliquant sur ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=qkVEpwvOZE4&list=PLbb9wDgacbw__LSJY0QrPC3ejdG2Tq9dz&index=3
Comme vous pouvez remarquer aisément, le texte est entièrement écrit selon l’accent amazigh d’Achtouken. Même si bien
évidemment Ali Chouhad ne l’a pas chanté de cette manière.
42 J’ai beau cherché le sens de ce mot utilisé par Chouhad, mais en vain. Je pense sincèrement que ce soit un régionalisme propre aux
45 Au début de la chanson, Ali Chouhad n’a fait que réciter la totalité de cette partie.
Adalalay
Bismi-llah a rasul ullah riḥ ad saweleḥ
Awal zund tamment a yimim ḥ imi nu ku yan
Bismi-llah ad d-iεdel Ṛebbi zznad n uburi nu!
Ad s-res uteḥ lucaṛt ger medden a(y) ann ḥ lliḥ
Lεaqql inu as a kkateḥ lucaṛt ar izzga allen
A lwali Mulay Bṛahim, jara-d fell-aḥ!49
Γik-ad d-ijara wasif n Suss kigan d aman
Ur iḥtajja wasif aman ingi nit
Ur iḥtajja ulili tiḍaf ur gis iddεa yan
Ur iḥtajja yan ukan ifulkin lḥzumat50
Ur iḥtajja yan ilan lεaqql ad d-is ttaḥeleḥ51
Bab n s ̣s ̣wab d ladab, ad t izziyyen Ṛebbi igllin!52
Ur iḥtajja mad as immaln s ̣s ̣wab aḥ d-nekren
A kull-ci ar inzza ḥ ssuqq, a lεaqql, i bla keyyin
Lεaqql a immnεan iḥ ak idrus ur d lmal
Imma lmal illa s uṛṭṭal iḥ yad iεdem yan
Iḥ iεdem yan ur a ittasi lhemm i tgallit
Inna ḥ t id ukan tγʷit ikk-nn smmus-d-mraw53
A kull-ci ḥ ddunit usin iḍbiben ddwa nnun54
A tayri d lmutt d lmuḥibba ur illi ddwa nnun
Iḍfuṛ tn wawal iga lbḥuṛ ; ur t id igli ccuf55
Ur imkin lεilm ad tḥuddut ḥ nnaḍem n ccix
Ur imkin aman a ten tḥuddut ḥ taḍdạ ngiwin
Ur imkin ifrig nnun a(y) urti ad njemn
A ka iṣbeṛ yan imma γay-ad s ittz ̣alla yan ...56
48 Il s’agit de la version originale. Si vous voulez l’écouter, il faut juste cliquer sur ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=CU7ZAZPxDsY & https://www.youtube.com/watch?v=fn6C4FJh-gE . Par ailleurs, il faut juste
préciser que pratiquement tous les vers qui composent cette chanson sont l’oeuvre de Sidi Hmmou.
49 Dans le mémoire qu’a consacré Ahmed Boulkhres, il rapporte plutôt ces deux vers ainsi :
21-Awal uḥbib(3)58
58 C’est la version chantée par rays Lahsen Id Hmmou. Vous pouvez l’éctouer sur ce lien : http://amargtop.com/fr/Amarg-
Aqdim/at_246_sousslive-Amarg-Aqdim-bobakr-anchad-lkist-n-yan-omhdar.htm C’est la 4e chanson dans la liste.
59 Les quatre vers qui suivent sont ceux de Sidi Hmmou.
61Cette version a été interprétée par le groupe Imghrane. Vous pouvez écouter la chanson sur ce lien : http://amargzik.net/fr/Larbi-
Imghran/a_70_Larbi-Imghran-2008-aghani-bobker-Anchad.htm
38
63 Cette chanson a été transcrite à partir de l’interprétation de Larbi Imghrane. Vous pouvez l’écouter sur ce lien :
http://amargzik.net/fr/Larbi-Imghran/a_70_Larbi-Imghran-2008-aghani-bobker-Anchad.htm
40
64Cette version a été citée par El-Hanafi Taira dans l’un des rares articles écrits sur Boubaker Anchad. Cliquez sur ce lien si vous
voulez le lire : http://www.tairahanafi.com/archives/539
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Lmutt labdda nnes, iḥ ka isss ̣fa yan lxat ̣eṛ nnes!
Lmutt labdda nnes, wakk-wakk a(y) akal iqqel s-inḥ
Ddunit tzri ; yan daḥ innan uhuy, yaggʷi-nn
Ad d-ikk f lqqubur a iz ̣eṛ ma kullu ccan ikallen
Yan mu tzri ssaεt nnes, a ma mi tlkem tinnes
Ad asen tzri acku tawala ka s llant
Iḥ imda lajal, xrrefen ussan, ittma lɛmmeṛ
Ma ḥ issugʷr yan yallan ula yan ifṛeḥn?
(??) lɛdur i yan mu kmmelen lyyam nnes
Iqqan-d a yan ifulkin ad ak icib ixf!
Ikkes awen Ṛebbi tuxʷsin nnek, ibdu ḥ lεyub nnek
65 Vous pouvez écouter cette version en cliquant sur ce site : http://www.imurig.net/fr/artists/anchad-boubakr Même si la qualité de
l’enregistrement est très mauvaise, j’ai pu quand même deviner toutes les paroles.
42
Lmutt labdda nnes, iḥ ka isss ̣fa yan lxat ̣eṛ nnes!
Lmutt labdda nnes, iḥ ka isss ̣fa yan lxat ̣eṛ nnes!
Lmutt labdda nnes, wakk-wakk a(y) akal iqqel s-inḥ
Ddunit tzri ; yan daḥ innan uhuy, izayd
Ad d-ikk f lqqubur a iz ̣eṛ ma kullu ccan ikallen
Yan mi tzri ssaεt nnes, a ma mi tlkem tinnes
Ra asen tzri acku tawala ka s llant
Kemmelen lɛdur i yan mu kmmelen lyyam nnes
Iḥ imda lajal, xrrefen ussan, ittmu lɛmmeṛ
Ma ḥ issugʷr yan yallan ula yan ifṛeḥn?
Iqqan-d a yan ifulkin rad ak icib ixf!
Ikkes ak Ṛebbi tuxʷsin nnek, ibdu ḥ lεib nnek
66Cette version est interprétée par le groupe Imghrane. Si vous voulez l’écouter, aller sur ce lien : http://amargzik.net/fr/Larbi-
Imghran/a_70_Larbi-Imghran-2008-aghani-bobker-Anchad.htm
43
Lmutt labdda nnes, iḥ ka isss ̣fa yan lxat ̣eṛ nnes!
Lmutt labdda nnes, wakk-wakk a(y) akal iqqel s-inḥ!
*
Lmutt labdda nnes, iḥ ka isss ̣fa yan lxat ̣eṛ nnes!
Lmutt labdda nnes, wakk-wakk a(y) akal iqqel s-renḥ
Ddunit tzri yan daḥ innan uhuy, izayd
Ikk f lqqubur a iz ̣eṛ ma kullu ccan68 ikallen
Tṛmi, tzri ssaεt nnes a ma mi tlkem tinnes
Ad asen tzri acku tawala ka s llant
Kemmelen lɛdur i yan mu kmmelen lyyam nnes
Imda lajal, xrrefen ussan, ittmu lɛmmeṛ
Ma ḥ issugʷr yan yallan ula yan ifṛeḥn!
Hann a yan ifulkin rad ak icib ixf!
Ikkes ak Ṛebbi tuxʷsin nnek, ibdu ḥ lεib nnek
67 C’est ainsi que les paroles de cette chanson chantée par rays Lahsen Id Hmmou. Si vous voulez l’écouter, aller sur ce site :
http://amargtop.com/fr/Amarg-Aqdim/at_246_Amarg-Aqdim-bobakr-anchad-lkist-n-yan-omhdar-amaynou.htm
68 Dans un vers bien connu d’Izenzaren Chamkh, ils ont plutôt employé le mot : iḥban.
44
Lmutt labdda nnes, iḥ ka isss ̣fa yan lxat ̣eṛ nnes!
Lmutt labdda nnes, wakk-wakk a(y) akal iqqel s-inḥ!
*
Lmutt labdda nnes, iḥ ka isss ̣fa yan lxat ̣eṛ nnes!
Lmutt labdda nnes, wakk-wakk a(y) akal iqqel s-inḥ
Ddunit tzri yan daḥ innan uhuy, yaggʷ-inn
Ad d-ikk f lqqubur a iz ̣eṛ ma kullu ccan ikallen
Yan mu tzri ssaεt nnes a mi tlkem tinnes
Ad as nit z ̣eriḥ acku tawala ka s llant
Iḥ itmma lajal, xrrefen ussan, ittmu lɛmmeṛ
Ma ḥ issugʷr yan yallan ura yan ifṛeḥn!
Ur immken lɛdur i yan mu kmmelen ussan nnes
Meqqar d a yan ifulkin ad awen icib ixf
Ikkes awen Ṛebbi tuxʷsin nnek, ibdu ḥ lεib nnek
69 Celle-ci est la version chantée merveuillement bien par Ali Faiq avec le défunt groupe Amarg Fusion. Mais si vous voulez écouter la
version originale, allez sur ce lien : http://www.imurig.net/fr/artists/anchad-boubakr Comme vous pouvez le constater,
l’enregistrement est de très mauvaise qualité.
45
30-Ccahwa (1)70
70 Il s’agit encore fois ici de la version originale. Vous pouvez l’écouter sur ce site : http://www.imurig.net/fr/artists/anchad-boubakr
71 Dans le mémoire qu’a consacré Ahmed Boulkhres à Anchad, il rapporte ce vers ainsi :
Immussa lmncaṛ asγar ibrred
72 Ibid.,
31-Ccahwa (2)74
32-Winu, (1)75
75 Si vous voulez écouter une partie de la chanson, vous pouvez le faire en cliquant sur ce lien :
www.dailymotion.com/video/xfgktv_artiste-ali-faiq-amarg-imimn_music?start=1
48
33-Winu, (2)76
76 Cette version a été interprétée magnifiquement bien par feu Sâid Achtouk.
50
34- Zzin(1)77
Aylala lalallallaydalala78
A fell-ak sllemeḥ, a zzin, ar saweleḥ
Tggul lmuḥibba yan ḥ lliḥ!
A sar a t nezziwiz, nesak t asawen
A nit negʷin inna(y) aḥ uḍaṛ, ṛwaḥ ayt!
Ad d-nez ̣uṛ f lmuḥibba, tasa tuḍen
Amddakʷl n yan d uduku n uḍaṛ nnes
Amddakʷl n yan zund lmus ̣ḥaf a iga
A t ukan γuccun tagat ad ten ikkatn
A xuti, ignwan ma jju ten ittsswwaqn?
Yan iγdern laḥbab a ten ittsswwaqqn
Yan iγdern iγder γar agayyu nnes
Imma larzaqq ur ten id yiwi, ur ten inn yiwi
Awal iεdeln ur t iga Llah-ihnni kʷn
Atay iεdeln ur t id iwi iγarasen
35-Zzin (2)79
Aylala lalallallaydalala
A fell-ak sllemeḥ, a zzin, ar saweleḥ
Tggul lmuḥibba yan ḥ lliḥ80
A sar k tzziwiz, tsak k asawen
A nit negʷn inna(y) aḥ uḍaṛ ṛwaḥ ayt
Ad d-nez ̣ur f lmuḥibba, tasa tuḍen
Amddakʷl n yan zund lmus ̣ḥaf a iga
Amddakʷl n yan d uduku n uḍaṛ nnes
Amddakʷl n yan zund lmus ̣ḥaf a iga
A t ukan γuccun tagat ad ten ikkatn
A xuti, ignwan ma jju ten ittsswwaqn?
Yan iγdern laḥbab a ten ittsswwaqqn
Yan iγdern iγder γar agayyu nnes
Imma larzaqq ur ten id yiwi, ur t innyiwi
Awal iεdeln ur t iga Llah-ihnni kʷn
Atay iεdeln ur t id iwi iγarasen
79C’est la version interprétée par rays Lahsen Id Hmmou. Si vous voulez écoutez la chanson, allez sur ce lien :
http://amargtop.com/fr/%D8%A3%D9%85%D8%A7%D8%B1%D9%83-
%D8%A3%D9%82%D8%AF%D9%8A%D9%85/at_246_%D8%A3%D9%85%D8%A7%D9%8A%D9%86%D9%88 -
%D8%A3%D9%85%D8%A7%D8%B1%D9%83-%D8%A3%D9%82%D8%AF%D9%8A%D9%85-
%D8%A8%D9%88%D8%A8%D9%83%D8%B1-%D8%A3%D9%86%D8%B4%D8%A7%D8%AF.htm
80 C’est plutôt teggul lmuḥibba f yan ḥ llantt
52
36-Zzin (3)81
Aylala
A fell-ak sllemeḥ, a zzin, ar saweleḥ
Tggul lmaḥabba f yan ḥ llant
A sar k tzziwiz, tsak t asawen
A nit negʷn inna(y) aḥ udar ṛwaḥ ayt
Ad d-nez ̣ur s lmaḥabba, tasa tuḍen
Amddakʷl n yan zund lmus ̣ḥaf a iga
Amddakʷl n yan d uduku wuḍaṛ nnes
Amddakʷl n yan zund lmus ̣ḥaf a iga
A t ukan γuccun tagat a ten ikkatn
Aggugen ignwan ma ten jju ittsswwaqn?
A yan iγdern laḥbab a ten ittsswwaqqn
A yan iγdern iγder γar agayyu nnes
Amma larzaqq ur ten id yiwi, ur ten yiwi
Awal iεdeln ur t iga llah-ihnni kʷn
Atay iεdeln ur t id iwi iγarasen
81 Cette version de la chanson a été interprétée par le groupe Imghrane. Si vous voulez l’écouter, cliquez sur ce lien :
http://amargzik.net/fr/Larbi-Imghran/a_70_Larbi-Imghran-2008-aghani-bobker-Anchad.htm Par ailleurs, il semblerait que cette
chanson ne soit pas vraiment la propriété d’Anchad. Selon une confidence faite à Abdallah Amnnou par Ahmed Amntag, elle serait
plutôt celle d’un obscur rays du nom de Belhous Achtouk.
53
37-Atay (1)82
82 Il s’agit d’une version originale. Vous pouvez l’écouter en cliquant sur ce lien : http://www.amayno.ma/bobakr-anchad/bobakr-
anchad-video_e07516e8f.html & https://www.youtube.com/watch?v=weGdblb8CQc
83 Ces deux vers sont le refrain.
54
38-Atay (2)84
84 Il s’agit de la reprise du groupe Imghrane. Si vous voulez l’écouter, allez sur ce lien! http://amargzik.net/fr/Larbi-
Imghran/a_70_Larbi-Imghran-2008-aghani-bobker-Anchad.htm
85 Anchad disait plutôt iḍni.
39-Igider (1)88
A lalaylay
Ur nesameḥ i yan k, a zzin, ittγyyarn
Ura yan k ikkatn iḥ a s-rek sawalen
Ar ufiḥ-d igider, igllin, tiwwutc!
Iwa adereḥ-d i bu-zznad a t uteḥ isawel,
Inna: «Ma trit, a benadem, laṛwaḥ inw?»
Isawel-d s-i igider, nekkin, nniḥ asen:
«Ur akkʷ iḍlim a(y) igider yan kʷn yuten
Agʷnes n tasa nnek aḥ llan isafaren»
Isawel-d igider, igllin, inna(y) aḥ:
«Isafaren llan gigi, macc walayn
Ar nettiks ̣uḍ a k nedawa tfelt aḥ»
A ccix, a wali-Llah, a(y) Imi lftayḥ89!
A Sidi Ḥmad u Musa d igʷrramen!
A mu yaqqra yan mu gguten inwwacen
A yyi kʷn issugʷt Ṛebbi, ya(y) inwwacen!
Aynna skereḥ n ddnub ukan tasim ten
40-Igider (2)90
90 Cette version a été chantée par le groupe Imghrane. Si vous voulez l’écouter, allez sur ce lien : http://amargzik.net/fr/Larbi-
Imghran/a_70_Larbi-Imghran-2008-aghani-bobker-Anchad.htm
91 Dans le livre d’Ahmed Amzal, Amanar, le mot utilisé ici est plutôt asakʷm. En tous les cas, voici la version qu’il a lui-même
rapportée :
Ufiḥ-d lbaz, igllin, ɣ usakʷm
Nerar fell-as zznadat a t utteɣ, isawel
Inna: «Ma terit, a benadem, larwaḥ inu?»
Nerar as d lwijab inu nniɣ asen :
«Ur akkʷ iḍlim a(y) igider yan ra k ineɣ
Agwnes n tasa nnek aɣ llan isafaren»
Isawel-d igider, igllin, inna aḥ:
«Isafaren llan g-igi macc walayn
Ar nettiks ̣uḍ a k nedawa tefelt anɣ»
58
41-Igider (3)92
92 Cette version est celle de rays Lahsen Id Hmmou. Bien évidemment, si vous voulez l’éctouer aller sur ce lien :
http://amargtop.com/fr/Amarg-Aqdim/at_246_Amarg-Aqdim-bobakr-anchad-lkist-n-yan-omhdar-amaynou.htm
93 Il s’agit du sanctuaire d’un saint dans le Haut-Atlas, pas très loin de la ville de Marrakech.
94 C’est le sanctuaire d’un saint se trouvant à Ait Iâzza dans la grande confédération tribale d’Achtouken.
59
42-Tteslim (1)95
95 C’est ainsi qu’elle est la version orignale telle qu’elle a été interprétée par Boubaker Anchad. Si vous voulez l’éctouter, cliquez sur
ce lien : http://asklu.magicrpm.com/279943/boubaker-anchad/ ou dans ce site : http://www.imurig.net/fr/artists/anchad-boubakr &
https://www.youtube.com/watch?v=ry5NmZVjIIs
96 Dans le mémoire qu’a consacré Ahmed Boulkhres à Anchad, il rapporte ce vers ainsi :
97 Ibid.,
Iḥ idda ar kiḥ is issibukeḍ a ur sul allan
98 Ibid.,
Iḥ iḍuṛdẹ ṛ yan iggʷis s walli t iwalan
60
43-Tteslim (2)99
A lilaw…
Neḍaleb ak a mad d-ismun Ṛebbi, tteslim
A sllemeḥ, sllemen iḍaṛrẹ n, isllem wakal
A fad a(y) imurig ad ak d-ṛz ̣emeḥ aγaras
A(y) imi nu iḥ a ttnnḍamt, ara lus ̣iyyat!
A tnt amez ̣en willi daḥ lanin lɛuqqul
Imma γay-d n tarrahust ur a aqqʷayen yat
A k us ̣s ̣uḥ tili gigun ma ittus ̣s ̣u yan
Lɛdu aqqdim ur a gisen ittili laman
A yan iskern lɛib iḥ t ittu ka t iqqrem
Aḥhṛ ạ m a benadem zud lbḥeṛ tillas ukan
Ajjig ur tili, tuga ur a tnt ismmγay
Iḥ ira kra a k ikkʷned ifek awen tt i wawal
Icṛeḍ ak baba-k ad d-iḥyu meqqar immut
Ar ak iskar s ̣s ̣abat ula ḥ lγllat100
A taγawsa nnes ka gik ran ini tt ufan
Ini tt ur yufi kṛehun k wala awal nnun
A qqneḍ, a ul inu, mad d a tjmaɛat ur llin!
A yan ur tγdert iγder kʷn, iqlla laman
Immut lḥya, ittiyigis fell-asen laman
Ullah ar-d nettlɛab acku nella fell-am
A ddunit. Lixert, Ṛebbi ila(y) asent asafar
A taz ̣ult iḥ tt iga ufuss n yan i tiṭṭt
Iḥ idda ar kiḥ is ibukeḍ a ur sul llan
Iqqenɛa i tmmara d as isker ufuss nnes
Iḥ iḍdụ ṛdẹ ṛ yan iggʷis t willi t walan
Ikun a ljent iḥ yyi d ur yaγ s tz ̣allit
Is iɛuwwel utwwab 101 nnem ad ṛz ̣emen i yan
Igan ahwawi ḥ iggi n wakal ur issin
Mani s imdi lḥsab a is ̣ṛrẹ f ma nn-iwin
Ljent ur tlli s igiwer ula taz ̣allit
Ur tlli bla iḥ yad irḍa Mulana yan
Ukan ifek asen ḥ ljent mani ḥ a ttilin
Ullah ar d nettlɛab acku nella fell-am
A ddunit. Lixert, Ṛebbi ila(y) asent asafar
Ttṛez ̣a liman102 mladd ixsan iqqen ten yan
Alla(h)-iɛawen ar-d nuddu sslam lli fell-aḥ
A Ɛli u Lḥusyan, a zzin, iḥ k inn ukan z ̣eṛiḥ
99 C’est la version interprétée par rays Lahsen Id Hmmou. Vous pouvez l’écouter sur ce lienhttp://amargtop.com/fr/Amarg-
Aqdim/at_246_sousslive-Amarg-Aqdim-bobakr-anchad-lkist-n-yan-omhdar.htm &
https://www.youtube.com/watch?v=nRWghEQH9Dc . C’est la deuxième chanson pour être plus précis.
100 C’est plutôt : ar ak iskar s ̣s ̣abat mu laḥ lɣllat
101 Beaucoup de chanteurs disent abwwab. Ce qui est bien évidemment une grossière erreur. C’est plutôt atwwab qui est un mot on ne
44-Tteslim (3)106
106 Cette version est prise du livre de Mohamed Oualkache, Tirruysa, Ed. Agadir Médias, 2012.
63
45-Ljent (1)107
107 Cette version est prise du livre de Mohamed Oualkache, Tirruysa, op. cit, 2012.
108 Dans le mémoire qu’a consacré Ahmed Boulkhres, il rapporte plutôt ce vers ainsi :
Iṛez ̣a liman, mladd ixsan iqqen ten yan
109 Ibid.,
46-Ljent (2)113
113 C’est la version originale de Boubaker Anchad. Si vous voulez l’écouter, cliquez sur ce lien :
http://www.imurig.net/fr/artists/anchad-boubakr
65
̣
47-Aḥbbud114
114 Cette chanson que je ne connaissais pas a été citée par Taira El-Hanafai dans le même article cité précédemment:
http://www.tairahanafi.com/archives/539 Mais si vous voulez l’écouter, cliquez sur ce lien :
http://www.youtube.com/watch?v=Rg_3w9zqykI. Elle a été aussi citée par par le A. El-Mountassir dans son livre, Amarg, publié chez
L’Harmattan en 2004.
115 Ces trois premiers vers ont été repris par un autre Boubaker tout aussi doué. Il s’agit bien naturellement de Boubaker Azâri dans sa
48-Bu-salm117
117 Cette chanson a été reprise par le chanteur tiznitois : Karim Anarouz. Vous pouvez la visionner ou l’écouter dans cette vidéo :
www.youtube.com/watch?v=X1fXJ03EApg&feature=youtu.be
Il faut juste rappeler ici que je possède la version originale de cette même chanson que vous pouvez consulter en cliquant sur ce lien :
,
https://soundcloud.com/lahsen-oulhadj/boubakr-anchad?utm_source=soundcloud&utm_campaign=share&utm_medium=facebook
Comme vous pouvez le constater, l’enregistrement est tellement mauvais qu’il est impossible de comprendre ce que chante Boubaker
Anchad. L’on va donc se contenter pour l’instant de l’interprétation de Karim Anarouz qui est, au demeurant, pas trop mal. Je dirais
même qu’elle est excellente. Par contre, si quelqu’un possède un eregistrement plsu clair, je suis toujours preneur.
67
̣
49-Tiznkʷad ̣
118
118 Si vous voulez écouter cette chanson, cliquez sur ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=Emdxu1LCqEo&feature=em-
upload_owner-smbtn
119 Je ne connais pas du tout le sens de ce mot.
121 Selon Rachid Ramzi, qui connaît bien le repertoire d’Anchad, il m’avait dit que ce passage a été supprimé dans la chanson
originale.
69
50-Tayyuga (1)122
122 Vous pouvez trouver cette chanson dans ce lien avec une traduction en français et en japonais. Vous n’avez qu’à cliquer sur c e
lien : www.aa.tufs.ac.jp/~odaj/berberes/Boubakr_Anshad_98521.pdf
123 Refrain.
124 Dans le mémoire qu’a consacré Ahmed Boulkhres, il rapporte plutôt ces deux vers ainsi :
51-Tayyuga (2)128
Bu-tayyuga d imassen
U Llah ur sar ikkrez inna ira!
U Llah ar yuf, a uldi, yan ka!
Ittbwwahn, ifek awent a ddunit sar
Iffeγ ṛrụ ḥ ixsan, Llah isameḥ!
Unniḥ lbḥeṛ yusi-d kullu (…)129
Afus i lmncaṛ asγar ifred
Unniḥ itbiren ḥ umalu zuzwan
(…)130
Ar unniḥ yan ujjig ifulkin
Inawa t yan a t id issutel
Wi tasa nnes a tjji ḥ umarg
U Llah, wa ḥeqq-Ṛebbi ar nn-z ̣eṛiḥ
Ya(n) uz ̣nkʷḍ, a xuti, iγleb udm nnes
Ayyur iḥ d-ikka f iz ̣ilalen
Imma ccahwa γid (…)
Wa tasa neg ahiyyaḍ, nesiyyeḥ
(…)131
131 Idem.
71
52-Lfayda ḥ ddunit132
132 Vous pouvez écouter cette chanson, interprétée par la très belle voix d’Ali Chouhad, en cliquand sur ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=Lgdj0Ri718c
133 Le sens de ce mot m’est inconnu.
53-Timimin136
54-Tayri137
Alalaylaladalaylali
Is d a tayri labudd a nḥrim?
Ad am nsnil Ṛebbi d nniyt
Gan icahman ccṛuḍ n tayri
A γaynn af tent d-iffuγ lɛaqql
Nekki, ḥmdeḥ i Ṛebbi da yyi iran
Iga yyi lɛaqql inu d usufγ
A ra s nsduqqur azal iḥman
Izmzl t waḍu ḥ ijaṛifen
̣
*
Is d a tayri labudd a nḥrim?
Ad am nsnil Ṛebbi d nniyt138
*
Nekki, ḥmdeḥ i Ṛebbi da yyi iran
Iga yyi lɛaqql inu d usufγ
A ra s nsduqqur, azal iḥman,
Izmzl t waḍu ḥ ijaṛifen
̣
Nekki, ḥmdeḥ i Ṛebbi da yyi iran
Ikres i ccbab inu ḥ ifilwi
Ajjig n lmaḥabba d laysmin
A riḥ tent tet ̣t ̣afen iɛccaqqen
*
Ikres i ccbab inu ḥ ifilw
Ajjig n lḥubb d laysmin
A riḥ tent tet ̣t ̣afen iɛccaqqen
Ḥaqqan is d Ṛebbi ad aḥ idɛan
Kullu ma ibayynn iḥ ussusm
Yan icahman ccṛuḍ n tayri
A wa yann af tent d–iffaγ lɛaqql
*
Yan icahman ccṛuḍ n tayri
A wa yann af tent d–iffaγ lɛaqql
Isiyyaγen, a id bab lamwal,
Yan daḥ iskern kra ziyyn t
Γ ass-ad ur γar issaγ ulawen
Ar a issilwiγ xtid a qqurnin
*
Γ ass-lli ḥ ikcem ṭṭmɛ ijaṛifen
̣
Γ ass-lli ikcem ṭṭmɛ iγariwen
A talla ṛṛbaɛiyya ḥ ifassen
A ṛṛiḥan laṣili d lyasmin
Wa laman ur ti gis nγin acku
Wanna d-nekkes, nekk, ad igan lxyar
Wa zud tazzwit, ajjig n maṛṣ
Ur a sul ttmuddut ….139
*
A ṛṛiḥan laṣili d lyasmin
Wa laman ur ti gis nγin acku
Wanna d-nekkes, nekk, ad igan lxyar
Bibliographie:
Livres:
Omar Amarir, Al-cciâr al-amazighi al-mansub ila Sidi Ḥammu al-Ṭalib, Casablanca, Ed.
Province, 1987.
Ahmed Amzal, Amanar, Imprimerie centrale, Rabat, 1968.
Abdallah El-Mountassir, Amarg, Chants et poésie amazighs, Ed. L’Harmattan, Paris,
2004.
Mohamed El-Medlaoui, Rafԑ al-ḥijab ԑan maγmuz al-ttaqafati wa al-adab, Ed.
KawtarPrint, Rabat, 2012.
Mohamed Oualkache, Tirruysa, Ed. Agadir Médias, Agadir, 2012.
Mémoires de recherche:
Ahmed Boulkhers, La poésie de Boubaker Anchad : étude et analyse, Université d’Ibn
Zohr, Agadir, 1991.
Articles :
El-Hanfi Taira, Rays Boubabker Anchad, http://www.tairahanafi.com/archives/539
Anthologie des rwayes, publication du Ministère de la culture du Maroc,
« http://www.maisondesculturesdumonde.org/sites/default/files/albums/booklet260023.p
df »
René Basset, Le poème çabi en chelha,
« http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5838813m/f10.item.zoom »
Harry Stroomer, Sidi Hmad u Musa of Tazrwalt, «
http://www.berberemultimedia.fr/bibliotheque/ouvrages_2005/Stroomer_EDB19-20.pdf
»
Sites Internet :
www.youtube.com
www.dailymotion.comm
www.amayno.com
www.amargtop.com
www.imurig.net
www.amargzik.com
www.gallica.bnf.fr
www.fr.scribd.com
www.soundcloud.com
79
Sommaire:
____________________________________________________________________________ 1
Préface : _____________________________________________________________________ 4
La transcription utilisée dans ce livre : ______________________________________________ 9
1-Amḥḍaṛ(1) _________________________________________________________________ 10
3-Amḥḍaṛ (2) ________________________________________________________________ 12
4-Tazzwit (1) _________________________________________________________________ 14
5-Tazzwit (2) _________________________________________________________________ 15
6-Tazzwit (3) _________________________________________________________________ 16
7-Tazzwit (4) _________________________________________________________________ 17
8-Tazzwit (5) _________________________________________________________________ 18
9-Tazzwit(6) _________________________________________________________________ 19
10-Tazzwit(7) ________________________________________________________________ 20
11-Udad (1) _________________________________________________________________ 22
12-Udad (2) _________________________________________________________________ 23
13-Udad (3) _________________________________________________________________ 24
14-Adllal d urkkab (1) _________________________________________________________ 25
15-Adllal d urkkab (2) _________________________________________________________ 26
16-Adllal d urkkab(3) __________________________________________________________ 28
17-Adllal d urkkab (4) _________________________________________________________ 29
18-Adllal d urkkab (5) _________________________________________________________ 31
19-Awal uḥbib (1) _____________________________________________________________ 33
20-Awal uḥbib (2) _____________________________________________________________ 34
21-Awal uḥbib(3) _____________________________________________________________ 35
22-Awal uḥbib (4) _____________________________________________________________ 37
23-awal uḥbib (5) _____________________________________________________________ 38
24-Ar yalla usγar(1) ___________________________________________________________ 39
25-Ar yalla usγar(2) ___________________________________________________________ 40
26-Lmutt labddd nnes(1) _______________________________________________________ 41
27-Lmutt labdda nnes(2) _______________________________________________________ 42
28-Lmutt labdda nnes (3) _______________________________________________________ 43
29-Lmutt labdda nnes (4) _______________________________________________________ 44
30-Ccahwa (1) _______________________________________________________________ 45
31-Ccahwa (2) _______________________________________________________________ 46
32-Winu, (1) _________________________________________________________________ 47
33-Winu, (2) _________________________________________________________________ 49
34- Zzin(1) __________________________________________________________________ 50
35-Zzin (2) __________________________________________________________________ 51
36-Zzin (3) __________________________________________________________________ 52
80