Anne-Sylvie Boisliveau, Le Coran par lui-méme.
Vocabulaire et argumentation du discours
coranique autoréférentiel
Leiden, Brill, 2014, 432 p.
Hassan Bouali
Grevues.org Cai eertiens
Edition imprimée
Date de publeation: 31 décembre 2014.
108,
ISGN | 576-2-7132-2457-6
ISSN 0335-5985
‘eterence siectronique
Hassan Boual, « Anne-Syhie Boliveau, Le Conan par luméme. Vocabulaire et arqumeniation da
iscours cersnique sutorélsentiel», Antives de sceces sociales des regions Engr. 168:| 2018,
‘igen ligne be OT wri 2015, consul le 30 septembre 2076. URL :hiipyasersevues.orG/26225
Cedocuments 1 généte eutomatiquement le 30 septembre 2016,
Archies de scenes sociales des regionsanespee Boren LeColan at kde Vocabulaeet gurantaton
Anne-Sylvie Boisliveau, Le Coran par
lui-méme. Vocabulaire et
argumentation du discours coranique
autoréférentiel
Leiden, Brill, 2014, 432 p.
Hassan Bouali
REFERENCE
‘Anne-sylvie Boisliveau, Le Coran par lui-méme. Vocabulaire et argumentation duu
discours coranique autoréférentiel, Leiden, Sell, 2014, 232.
‘Aechves de since secs des ligne 16012018anespee Boren LeColan at kde Vocabulaeet gurantaton
1 Louvrage d’Anne-Sylvie Boisliveau est
purticllement tiré de la thise quielle 2
soutenue & [Université Aix-Marseille
(2010), sous la direction de Denis Gril.
‘auteur peopose de compléter « les études
existantes sur le Coran (p.6) a travers
continuité des travaux existants (voir
pari d'autres, D. Madigan, The Qur'n’s self
Pautoréférence coranique» (p.11)? Pour
auteur, il sagit de comprendre la manidre
dont le Coran parle de lu-méme, de saisie
image que le texte et son/ses auteurls)
veulent «donner [.] a ses/leurs lectewrs
ou auditeurs » (p. 11). Pour mener & bien ce
travail, Vauteur a utilisé un Cova
corpus » (p.7) « issu d'une des versions
standard du Corans (p.7), celle qui reproduit la version établie par des savants de
Université islamique d’al-Azhar (1923). s'agit d'une version qui proviendrait d'une des
variantes de lecture canoniques établies au 1° siécle, « celle attribue & Asim (lecteur de
‘Kafa, m. 748) et transmise par Hafs (m_ 806)». Anne-sylvie Boisliveau ne manque pas de
Justifior ce cholx restroint:«[_] d'une part, prendre en compte Vensemble des éléments
disponibles serait un travail colossal ~ il n'exste pas encore d'édition critique du corpus
coranique intégrant les variantes de lectures et de manuscrits; et d'autre part, ce qui
nous intéresse avant tout est le Coran tel quill est compris par la communauté
musulmane;; or le texte du Coran pour la maforité des musulmans d'aujourd’hui est
édition dite de Asin.» (p.7)
2 Dans la premidve partie consacrée & Fautorétérence directe du Coran, Anne-Sylvie
Boisliveau analyse le vocabulaire choisi par le texte pour se définir (p. 19-184). Dans un
premier temps, elle se focalise sur «le vocabulaire choisi pour designer le texte
coranique » (p. 25-103). Le mot kitdb est celui qui apparait le plus pour désigner le Coran
(255 fois et 6fois au pluriell. Bien que les « lexicograples anciens » (p. 26) définissent
‘itab comme un écrit ou un livre, auteur démontre que ce terme désigne les « feritures
Saintes » (p. 36) des comnmunautés juives, chrétienines et judéo-cheétiennes (ou autres). Ea
se nommant kit le texte coranique se désigne donc uisnéme comme une « feriture
sainte » (p.37) «A la fagon des Eeritures juives et chrétiennes » (p.37). Anne-sylvie
Boisliveau montre ensuite que le texte coranique sauto-désigne aussi comme gurin
{p. 40-58), Pour elle, ce terme (70 fois dans le texte) peut « diffcilement signifier le carpus
final canonisé » (p. 40). Qurin désigne tout d'abord ce qui est récité, ce qui est transmis
par Dieu. Il sagit notamment d'une transmission par Dieu des histoires du passé au
Prophite. Ce terme sert également & nommer ce qui est récité par Muhammad, lequel est
souvent un acteur de la récitation, dans un contexte d'opposition. Acontrario, le Coran
siest pas norumé qur'dx dans le contexte ot Muhammad récite devant des eroyants. tl
‘Aechves de since secs des ligne 16012018anespee Boren LeColan at kde Vocabulaeet gurantaton
apparait enfin que qurin sert & nommer une récitation liturgique effectuée par le
Prophite ou ses disciples. La chercheuse apporte ensuite un « complément danalyse
étymologique » (p. 55-57) pour réfuter la thése qui soutient que le terme quran est un
‘