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E SPACES DE S OBOLEV,

F ORMULATION VARIATIONNELLE DES EDP.

Alexandre Popier

Université du Maine, Le Mans

A. Popier (Le Mans) Solutions faibles. 1 / 42


P LAN DU COURS

1 E SPACES DE H ILBERT

2 E SPACES DE S OBOLEV
Premières définitions et propriétés
Inégalités de Sobolev
Espace H01 (Ω)
Notion de trace au bord

3 F ORMULATION VARIATIONNELLE
Problème de Dirichlet
Régularité des solutions faibles
Équation de la chaleur

A. Popier (Le Mans) Solutions faibles. 2 / 42


P LAN

1 E SPACES DE H ILBERT

2 E SPACES DE S OBOLEV
Premières définitions et propriétés
Inégalités de Sobolev
Espace H01 (Ω)
Notion de trace au bord

3 F ORMULATION VARIATIONNELLE
Problème de Dirichlet
Régularité des solutions faibles
Équation de la chaleur

A. Popier (Le Mans) Solutions faibles. 3 / 42


D ÉFINITIONS .

D ÉFINITION
Un espace de Hilbert est un espace vectoriel H muni d’un produit
scalaire hu, v i et qui est complet pour la norme hu, ui1/2
Un produit scalaire hu, v i est une forme bilinéaire de H × H dans R
symétrique, définie positive.

T HÉORÈME DE PROJECTION
Soit K ⊂ H, H Hilbert, K convexe fermé non vide. Alors pour tout
u ∈ H, il existe v ∈ K unique t.q.

ku − v k = inf ku − wk = min ku − wk.


w∈K w∈K

De plus v caractérisé par

v ∈ K, hu − v , w − v i ≤ 0, ∀w ∈ K .

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T HÉORÈME DE S TAMPACCHIA .
D ÉFINITION
Une forme bilinéaire A : H × H → R est
continue s’il existe C t.q. pour tout (u, v ), |A(u, v )| ≤ Ckukkv k ;
coercive s’il existe α > 0 t.q. pour tout u, A(u, u) ≥ αkuk2 .

T HÉORÈME
Soit A bilinéaire continue et coercive. Soit K convexe fermé non vide.
Pour φ ∈ H 0 , il existe u ∈ K unique t.q.

∀v ∈ K , A(u, v − u) ≥ φ(v − u).

Si A est symétrique, alors u caractérisé par


 
1 1
u ∈ K, A(u, u) − φ(u) = min A(v , v ) − φ(v ) .
2 v ∈K 2

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T HÉORÈME DE L AX -M ILGRAM .

T HÉORÈME
Soit A bilinéaire continue et coercive. Pour φ ∈ H 0 , il existe u ∈ H
unique t.q.
∀v ∈ H, A(u, v ) = φ(v ).
Si A est symétrique, alors u caractérisé par
 
1 1
u ∈ H, A(u, u) − φ(u) = min A(v , v ) − φ(v ) .
2 v ∈K 2

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P LAN

1 E SPACES DE H ILBERT

2 E SPACES DE S OBOLEV
Premières définitions et propriétés
Inégalités de Sobolev
Espace H01 (Ω)
Notion de trace au bord

3 F ORMULATION VARIATIONNELLE
Problème de Dirichlet
Régularité des solutions faibles
Équation de la chaleur

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I NTRODUCTION .

P ROBLÈME : pour c ∈ L∞ (Ω) et f ∈ L2 (Ω) :



−∆u(x) + c(x)u(x) = f (x), x ∈ Ω,
u(x) = 0, x ∈ ∂Ω.

I NTÉGRATION PAR PARTIES : si u et Ω sont assez réguliers, pour


φ ∈ Cc∞ (Ω) :
Z Z Z
∇u(x).∇φ(x)dx + c(x)u(x)φ(x)dx = f (x)φ(x)dx.
Ω Ω Ω

R ÉGULARITÉ de u : u ∈ L2 (Ω) et ∇u ∈ (L2 (Ω))d → espaces de


Sobolev.

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2 E SPACES DE S OBOLEV
Premières définitions et propriétés
Inégalités de Sobolev
Espace H01 (Ω)
Notion de trace au bord

3 F ORMULATION VARIATIONNELLE
Problème de Dirichlet
Régularité des solutions faibles
Équation de la chaleur

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P REMIÈRES DÉFINITIONS .
Soit Ω ⊂ Rd ouvert.
D ÉFINITION
L’espace de Sobolev H 1 (Ω) est défini par

1
H (Ω) = u ∈ L2 (Ω), ∃g1 , . . . , gd ∈ L2 (Ω) t.q.
Z Z 
∂φ ∞
u = − gi φ, ∀φ ∈ Cc (Ω) .
Ω ∂xi Ω

∂u
On pose = gi .
∂xi

N ORME : pour u ∈ H 1 (Ω),


d
X ∂u
kukH 1 (Ω) = kuk2 + ∂x .

i 2
i=1

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R EMARQUES .

H 1 (Ω) est muni du produit scalaire :


d
X ∂u ∂v
hu, v iH 1 (Ω) = hu, v iL2 (Ω) + h , i 2 .
∂xi ∂xi L (Ω)
i=1

∂u
Si u ∈ L2 (Ω) ∩ C 1 (Ω), et si ∈ L2 (Ω), alors les deux définitions
∂xi
de dérivée coïncident.
d 2 !1/2
X ∂u
kuk22 +

Norme équivalente :
∂x .
i 2
i=1
Espaces de fonctions-tests : Cc1 (Ω) convient aussi.
Cc∞ (Ω) ⊂ H 1 (Ω) et si Ω borné, C 1 (Ω) ⊂ H 1 (Ω).

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R ÈGLES DE DÉRIVATION .

P ROPOSITION (P RODUIT )
Soient u et v dans H 1 (Ω) ∩ L∞ (Ω). Alors uv ∈ H 1 (Ω) ∩ L∞ (Ω) et

∂ ∂u ∂v
(uv ) = v +u .
∂xi ∂xi ∂xi

P ROPOSITION (C OMPOSITION )
Soient G ∈ C 1 (R) t.q. G(0) = 0 et |G0 (s)| ≤ M, ∀s ∈ R ; et u ∈ H 1 (Ω).
Alors G ◦ u ∈ H 1 (Ω) et

∂ ∂u
(G ◦ u) = (G0 ◦ u) .
∂xi ∂xi

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R ÈGLES DE DÉRIVATION .

P ROPOSITION (C HANGEMENT DE VARIABLES )


Soient Ω et Ω0 deux ouverts de Rd et H : Ω0 → Ω une application
bijective, x = H(y ) t.q.

H ∈ C 1 (Ω0 ), H −1 ∈ C 1 (Ω), Jac H ∈ L∞ (Ω0 ), Jac H −1 ∈ L∞ (Ω).

Soit u ∈ H 1 (Ω). Alors u ◦ H ∈ H 1 (Ω0 ) et


d
∂ X ∂u ∂Hi
∀j = 1, . . . , d, (u ◦ H)(y ) = (H(y )) (y ).
∂yj ∂xi ∂yj
i=1

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E SPACES H m (Ω).

Soit m ≥ 2 entier.
D ÉFINITION
Espace de Sobolev H m (Ω) défini par récurrence
 
m m−1 ∂u m−1
H (Ω) = u∈H (Ω); ∈H (Ω)
∂xi

= u ∈ L2 (Ω), ∀α t.q. |α| ≤ m, ∃gα ∈ L2 (Ω) t.q.
Z Z 
α |α| ∞
u∂ φ = (−1) gα φ, ∀φ ∈ Cc (Ω) .
Ω Ω

On pose ∂ α u = gα .
X
N ORME : pour u ∈ H m (Ω), kukH m (Ω) = k∂ α uk2 .
0≤|α|≤m

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E SPACES H m (Ω).

P ROPOSITION
H m (Ω) muni du produit scalaire
X
hu, v iH m (Ω) = h∂ α u, ∂ α v iL2 (Ω) ,
0≤|α|≤m

est un espace de Hilbert.

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Premières définitions et propriétés
Inégalités de Sobolev
Espace H01 (Ω)
Notion de trace au bord

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Problème de Dirichlet
Régularité des solutions faibles
Équation de la chaleur

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C AS OÙ Ω = Rd ET 2 < d .
T HÉORÈME (S OBOLEV, G AGLIARDO , N IRENBERG )
Si 2 < d, alors
∗ 1 1 1
H 1 (Rd ) ⊂ Lp (Rd ), avec ∗
= − .
p 2 d

Il existe C = C(p, N) t.q.

kukLp∗ (R) ≤ Ck∇ukL2 , ∀u ∈ H 1 (Rd ).

C OROLLAIRE
Si 2 < d, alors H 1 (Rd ) ⊂ Lq (Rd ), pour tout q ∈ [2, p∗ ] avec injection
continue.

C OROLLAIRE
H 1 (R2 ) ⊂ Lq (R2 ), pour tout q ∈ [2, +∞[ avec injection continue.
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C AS OÙ Ω = R.

T HÉORÈME (M ORREY )
Alors
H 1 (R) ⊂ L∞ (R),
avec injection continue. De plus pour tout u ∈ H 1 (R) :

|u(x) − u(y )| ≤ Ckx − y k1/2 k∇ukL2 , p.p. x, y ∈ R.

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C AS OÙ Ω = Rd .

C OROLLAIRE (E SPACES H m )
Soient m ≥ 1 entier. Avec injections continues :
1 m 1 1 m
Si − > 0, alors H m (Rd ) ⊂ Lq (Rd ) où = − .
2 d q 2 d
1 m
Si − = 0, alors H m (Rd ) ⊂ Lq (Rd ), ∀q ∈ [2, +∞[.
2 d
1 m
Si − < 0, alors H m (Rd ) ⊂ L∞ (Rd ).
2 d
d
De plus si m − > 0 non entier, k = [m − d/2] et θ = m − d/2 − k ,
2
H m (Rd ) ⊂ C k (Rd ) et :

k∂ α ukL∞ ≤ CkukH m , ∀α avec |α| ≤ k

|∂ α u(x) − ∂ α u(y )| ≤ CkukH m |x − y |θ , p.p. x, y ∈ Rd .

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C AS OÙ Ω ⊂ Rd .
H YPOTHÈSES :
Ω ouvert de classe C 1 avec ∂Ω borné,
Ω = Rd+ = {x = (x1 , . . . , xd ) ∈ Rd , xd > 0}.

C OROLLAIRE
Avec injections continues :
∗ 1 1 1
Si 2 < d, alors H 1 (Ω) ⊂ Lp (Ω) où ∗
= − .
p 2 d
Si d = 2, alors H 1 (Ω) ⊂ Lq (Ω), ∀q ∈ [2, +∞[.
Si d = 1, alors H 1 (Ω) ⊂ L∞ (Ω).
De plus si d = 1 pour tout u ∈ H 1 (Ω) :

|u(x) − u(y )| ≤ CkukH 1 |x − y |1/2 , p.p. x, y ∈ Ω.

Donc H 1 (Ω) ⊂ C(Ω).

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C AS OÙ Ω ⊂ Rd .

H YPOTHÈSES :
Ω ouvert de classe C 1 avec ∂Ω borné,
Ω = Rd+ = {x = (x1 , . . . , xd ) ∈ Rd , xd > 0}.

C OROLLAIRE
Les conclusions du corollaire (Espaces H m ) restent vraies en
remplaçant Rd par Ω.

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Inégalités de Sobolev
Espace H01 (Ω)
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Régularité des solutions faibles
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D ÉFINITION .

D ÉFINITION
H01 (Ω) désigne la fermeture de Cc1 (Ω) dans H 1 (Ω).

P ROPOSITION
H01 (Ω) muni de la norme induite par H 1 (Ω) est un espace de Hilbert
séparable.

R EMARQUE
Si Ω = Rd , H01 (Rd ) = H 1 (Rd ).
En général, H01 (Ω) 6= H 1 (Ω).
H01 (Ω) est aussi la fermeture de Cc∞ (Ω).

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C OMPORTEMENT AU BORD .
T HÉORÈME
Soit Ω ouvert de classe C 1 . Soit u ∈ H 1 (Ω) ∩ C(Ω). Alors :

u = 0 sur ∂Ω ⇔ u ∈ H01 (Ω).

P ROPOSITION
On suppose Ω de classe C 1 . Soit u ∈ L2 (Ω). Alors équivalence entre
u ∈ H01 (Ω) ;
il existe une constante C t.q. :
Z
u ∂φ ≤ Ckφk2 , ∀φ ∈ Cc1 (Rd ), ∀i = 1, . . . , d;

Ω ∂xi

la fonction u(x) = u(x) pour x ∈ Ω et u(x) = 0 pour x ∈ Rd \ Ω est


∂u ∂u
dans H 1 (Ω) et = .
∂xi ∂xi
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I NÉGALITÉ DE P OINCARÉ .

T HÉORÈME
Soit Ω ouvert borné (ou borné dans une direction). Alors il existe
C = C(Ω) t.q.
kuk2 ≤ Ck∇uk2 , ∀u ∈ H01 (Ω).
Donc k∇uk2 est 1
Z une norme sur H0 (Ω) équivalente à la norme kukH 1 .
Autrement dit, ∇u∇v est un produit scalaire qui induit la norme

k∇uk2 équivalente à kukH 1 .

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C AS OÙ Ω = Rd+ .

L EMME
Il existe une constante C t.q. pour tout u ∈ Cc1 (Rd ) :
Z 1/2
u(x 0 , 0) 2 dx 0

≤ CkukH 1 (Ω) .
Rd−1

D ÉFINITION
γ0 : Cc1 (Rd ) → L2 (∂Ω) qui à u associe u|∂Ω , avec ∂Ω = Rd−1 × {0}, est
continu.
Donc se prolonge en un opérateur linéaire continu de H 1 (Ω) dans
L2 (∂Ω). Cet opérateur est la trace sur ∂Ω.

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C AS D ’ UN OUVERT BORNÉ RÉGULIER .
Si Ω est une ouvert borné de classe C 1 , alors il existe
γ0 : H 1 (Ω) → L2 (∂Ω) opérateur linéaire continu t.q.
1 noyau de γ = H 1 (Ω) ;
0 0
2 image de γ : W 1/2,2 (∂Ω) et
0

ku|∂Ω kW 1/2,2 (∂Ω) ≤ CkukH 1 (Ω) .


 
1/2,2 |u(x) − u(y )|
2 2
W (Ω) = u ∈ L (Ω), ∈ L (Ω × Ω) .
|x − y |(d+1)/2
3 Formule de Green : pour u et v dans H 1 (Ω) :
Z Z Z
∂u ∂v
v =− u + (uv )(σ)(ν.ei )(σ)dσ.
Ω ∂xi Ω ∂xi ∂Ω

Pour u et v dans H 2 (Ω) :


Z Z Z
∂u
− (∆u)v = ∇u∇v − (σ)v (σ)dσ.
Ω Ω ∂Ω ∂ν
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Régularité des solutions faibles
Équation de la chaleur

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I NTRODUCTION .
P ROBLÈME DE D IRICHLET HOMOGÈNE : pour Ω ouvert borné de classe
C 1 , c ∈ L∞ (Ω) et f ∈ L2 (Ω) :

−∆u(x) + c(x)u(x) = f (x), x ∈ Ω,
(1)
u(x) = 0, x ∈ ∂Ω.

D ÉFINITION
Une solution classique est une fonction u ∈ C 2 (Ω) vérifiant (1).
Une solution faible de (1) est une fonction u ∈ H01 (Ω) t.q. :
Z Z Z
1
∀v ∈ H0 (Ω), ∇u.∇v + cuv = fv .
Ω Ω Ω

L EMME
Toute solution classique est une solution faible.
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F ORMULATION VARIATIONNELLE .

P ROBLÈME : pour Ω ouvert borné de classe C 1 , c ∈ L∞ (Ω) et


f ∈ L2 (Ω) :

(2) ∀v ∈ H01 (Ω), A(u, v ) = L(v ),

avec Z Z Z
A(u, v ) = ∇u.∇v + cuv , et L(v ) = fv .
Ω Ω Ω

D ÉFINITION
Le problème (2), dont on cherche une solution dans l’espace de
Hilbert H01 (Ω), est appelé formulation variationnelle du problème (1).

P ROPOSITION
Si u est solution de (2), alors u est solution de (1) presque partout.

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P ROBLÈME DE D IRICHLET HOMOGÈNE .

H YPOTHÈSES :
1 H = H01 (Ω) : espace de Hilbert.
Z
2 L(v ) = fv : forme linéaire continue sur H.
ΩZ Z
3 A(u, v ) = ∇u.∇v + cuv : forme bilinéaire continue et
Ω Ω
coercive si
c est positive,
ou kc − k∞ < K12 , où KP est la constante dans l’inégalité de
P
Poincaré.

T HÉORÈME ( APPLICATION DE L AX -M ILGRAM )


Il existe une unique solution u ∈ H01 (Ω) au problème (2). De plus
∆u ∈ L2 (Ω).

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P ROBLÈME DE D IRICHLET NON HOMOGÈNE .
P ROBLÈME : Ω ouvert borné de classe C 1 , c ∈ L∞ (Ω) et f ∈ L2 (Ω) :

−∆u(x) + c(x)u(x) = f (x), x ∈ Ω,
(3)
u(x) = g, x ∈ ∂Ω.

H YPOTHÈSE
Il existe g̃ ∈ H 1 (Ω) t.q. γ0 g̃ = g. C’est le cas si :
g ∈ C 1 (∂Ω)
g ∈ W 1/2,2 (Ω) = H 1/2 (Ω).

N OTATION : K = {v ∈ H 1 (Ω), v − g̃ ∈ H01 (Ω)}.


D ÉFINITION
On appelle solution faible de (3) toute fonction u ∈ K t.q.
Z Z
1
∀v ∈ H0 (Ω), (∇u.∇v + cuv ) = fv .
Ω Ω
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A PPLICATION DU THÉORÈME DE S TAMPACCHIA .

P ROPOSITION
u ∈ K solution faible de (3) si et seulement si

∀v ∈ K , A(u, v − u) ≥ L(v − u).

(⇒) : pour v ∈ K , v − u ∈ H01 (Ω).


(⇐) : avec v = u ± w et w ∈ H01 (Ω), v ∈ K et
Z Z
(∇u.(±∇w) + cu(±w)) = f (±w).
Ω Ω

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A PPLICATION DU THÉORÈME DE S TAMPACCHIA .

H YPOTHÈSES :
1 H = H 1 (Ω) : espace de Hilbert.
2 K = {v ∈ H 1 (Ω), v − g̃ ∈ H01 (Ω)} convexe fermé non vide de
H 1 (Ω).
Z
3 L(v ) = fv : forme linéaire continue sur H.
ΩZ

4 A(u, v ) = (∇u.∇v + cuv ) : forme bilinéaire continue et



coercive si c est minorée par une constante strictement positive.

T HÉORÈME
Il existe un unique u ∈ K unique t.q.

∀v ∈ K , A(u, v − u) ≥ L(v − u).

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AUTRE MÉTHODE PAR RELÈVEMENT.

R ELÈVEMENT : si on sait calculer g̃ ∈ H 1 (Ω) t.q. γ0 g̃ = g, alors


chercher u sous la forme u = ũ + g̃ avec ũ ∈ H01 (Ω),
avec ũ solution de
Z Z
∀v ∈ H01 (Ω), (∇ũ.∇v + c ũv ) = (f + ∇g̃ + c g̃)v
Ω Ω

et f + ∇g̃ + c g̃ ∈ L2 (Ω).
E N DIMENSION 1 : g̃(x) = a + (b − a)x.

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DANS H m+2 ET C 2 .
T HÉORÈME
Soit Ω un ouvert de classe C 2 avec ∂Ω borné (ou Ω = Rd+ ). Soient
f ∈ L2 (Ω) et u ∈ H01 (Ω) vérifiant :
Z Z
1
∀v ∈ H0 (Ω), (∇u.∇v + uv ) = fv .
Ω Ω

Alors u ∈ H 2 (Ω) et kukH 2 (Ω) ≤ C(Ω)kf kL2 (Ω) .

C OROLLAIRE
Si Ω est de classe C m+2 et si f ∈ H m (Ω), alors u ∈ H m+2 (Ω) et
kukH m+2 (Ω) ≤ C(Ω)kf kH m (Ω) .

C OROLLAIRE
Si m > d/2, alors u ∈ C 2 (Ω).
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P RINCIPE DU MAXIMUM .

T HÉORÈME
Soient Ω un ouvert de classe C 1 , f ∈ L2 (Ω) et u ∈ H 1 (Ω) vérifiant :
Z Z
∀v ∈ H01 (Ω), (∇u.∇v + uv ) = fv .
Ω Ω

Alors    
min inf u, inf f ≤ u(x) ≤ max sup u, sup f .
∂Ω Ω ∂Ω Ω

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P ROBLÈME .

D ONNÉES :
Ω ouvert de Rd de classe C ∞ avec ∂Ω borné ;
Q =]0, T [×Ω, Σ =]0, T [×∂Ω ;
u0 ∈ L2 (Ω) ;
f ∈ L2 (Q).

P ROBLÈME : trouver u : [0, +∞[×Ω → R t.q.

∂u
(4) − ∆u = f sur Q,
∂t
(5) u = 0 sur Σ,
(6) u(0, x) = u0 (x) sur Ω.

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S OLUTION FAIBLE .

P OINT DE VUE : une solution faible sera vue comme une fonction
u : [0, T ] → H01 (Ω), avec u(t)(x) = u(t, x).

D ÉFINITION
Une fonction u telle que
u ∈ L2 (0, T ; H01 (Ω)),
∂u
∈ L2 (0, T ; L2 (Ω)),
∂t
est une solution faible du problème (4), (5) et (6) si
1 pour tout v ∈ H01 (Ω) et presque tout t ∈ [0, T ],
Z Z Z
∂u
(t, x)v (x)dx + ∇u(t, x)∇v (x)dx = f (t, x)v (x)dx;
Ω ∂t Ω Ω

2 u(0, x) = u0 (x).

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E XISTENCE ET UNICITÉ .
T HÉORÈME
Il existe une unique fonction u vérifiant (4), (5) et (6) et
u ∈ C([0, T ]; L2 (Ω)) ∩ L2 (0, T ; H01 (Ω)),
∂u
∈ L2 (0, T ; L2 (Ω)).
∂t

T HÉORÈME
Si u0 ∈ H01 (Ω), alors la solution faible vérifie u ∈ L∞ (0, T ; H01 (Ω)) et
u ∈ L2 (0, T ; H 2 (Ω)), avec
Z T 2 !
∂u
esssupku(t)k2H 1 (Ω) + ku(t)k2H 2 (Ω) +

∂t (t) 2
dt
0≤t≤T 0 0 L (Ω)
Z T !
≤C kf k2L2 (Ω) + ku0 k2H 1 (Ω) .
0 0

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É QUATION HOMOGÈNE

H YPOTHÈSE : f ≡ 0.
T HÉORÈME
Il existe une unique fonction u vérifiant (4), (5) et (6) et
u ∈ C([0, T ]; L2 (Ω)) ∩ C(]0, T [; H 2 (Ω) ∩ H01 (Ω)),
u ∈ C 1 (]0, T [; L2 (Ω)) ;
u ∈ C ∞ ([ε, T [×Ω), pour tout ε > 0 ;
u ∈ L2 (0, T ; H01 (Ω)) avec
Z T
1 1
ku(T )k2L2 (Ω) + k∇u(t)k2L2 (Ω) dt = ku0 k2L2 (Ω) .
2 0 2

Si de plus u0 ∈ H01 (Ω), alors u ∈ C([0, T ]; H01 (Ω)).

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R ÉGULARITÉ .

T HÉORÈME
Supposons que u0 ∈ H 2 (Ω) et ∂t f ∈ L2 (Ω). Alors
u ∈ L∞ (0, T ; H 2 (Ω)) ;
∂t u ∈ L∞ (0, T ; L2 (Ω)) ∩ L2 (0, T ; H01 (Ω)) ;
∂t2 u ∈ L2 (0, T ; L2 (Ω)),
les normes dans ces espaces étant contrôlées par la norme de
f ∈ H 1 (0, T ; L2 (Ω)) et la norme de u0 ∈ H 2 (Ω).

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R ÉGULARITÉ .

R ÉGULARITÉ SUPÉRIEURE
Supposons que u0 ∈ H 2m+1 (Ω) et ∂tk f ∈ H 2m−2k pour k = 0, . . . , m.
Supposons que les relations de compatibilité soient satisfaites :
u0 ∈ H01 (Ω) ;
g1 = f (0, .) + ∆u0 ∈ H01 (Ω) ;
etc.
gm = ∂tm−1 f (0, .) + ∆gm−1 ∈ H01 (Ω).
Alors pour tout k = 0, . . . , m : ∂tk u ∈ L2 (0, T ; H 2m+2−2k (Ω)).

P ROPOSITION
Si u0 ∈ L2 (Ω) et f ∈ C ∞ ([0, T ] × Ω), alors u ∈ C ∞ ([ε, T ] × Ω) pour tout
ε > 0.

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R ÉGULARITÉ .

P OUR L’ ÉQUATION HOMOGÈNE :


R ÉGULARITÉ SUPÉRIEURE
Supposons que u0 ∈ H k (Ω) pour tout k et vérifie :

u0 = ∆u0 = . . . = ∆j u0 = . . . = 0 sur ∂Ω, ∀j.

Alors u ∈ C ∞ ([0, T ] × Ω).

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