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LesLes marchés

politiques
Titre à Doha
du carbone
climatiques
de Kyoto
et les enjeux
Sous-titre
Mécanismes actuels et enjeux des négociations
de climatiques
Copenhague internationales

Janvier 2013
Date
1
Sommaire

1. Le phénomène du changement climatique p.2


2. Les systèmes d’échange de quotas dans les
politiques de réduction des émissions p.8
- Le système d’échange de quotas Kyoto pour les pays
développés p.11
- Le système européen d’échange de quotas (EU ETS) p.14
3. Compléter les systèmes d’échange de quotas par
des mécanismes de projet p.21
4. Bilan des mécanismes de finance carbone p.27
5. L’état des négociations climatiques internationales
p.33
2
Le phénomène du
changement climatique

► Températures en hausse : Evolution de la température globale estimée


■ + 0,7°C depuis le début de et taux d’accroissement depuis 1850
l’ère industrielle

Ecart de température par rapport à


la moyenne de 1861-1900 ( C)
■ depuis 50 ans : + 0,1°C
par décennie
► Modification des régimes
des pluies et augmentation
des sécheresses
► Augmentation de la
fréquence des vagues de
chaleur et d’événements
climatiques extrêmes
► Fonte des glaces et des
sols gelés, élévation du
niveau des mers > Conséquences sur l’activité humaine :
► Perte de biodiversité Exodes de population littorales, conflits pour l’accès
terrestre et marine, rareté à l’eau, vulnérabilité des territoires et des infrastructures,
des réserves d’eau… baisse de rendements agricoles…

3
Les causes du changement
climatique

► Accumulation dans l’atmosphère de gaz qui accroissent l’effet de serre


(GES) : gaz carbonique (CO2), gaz fluorés, méthane, protoxyde d’azote.
► Emissions de gaz dues à l’activité humaine (industrie, énergie et
agriculture) qui modifient les cycles naturels des gaz à effet de serre.
Les secteurs émetteurs de GES dans le monde
> Énergies fossiles = plus de
60 % des émissions humaines de
GES
CO2 émis par pétrole, gaz, charbon
des secteurs électricité, transport,
bâtiment et industrie en partie

> Agriculture et forêt = près d’un


tiers des émissions humaines de
GES
Méthane émis par l’élevage, les
déchets, protoxyde d’azote émis par
les cultures, CO2 dû à la
déforestation

Source : GIEC, 2007 - modifié par van der Werf, 2009 4


Objectifs et coûts des
réductions d’émissions

■ Pour limiter l’augmentation des températures à 2°C d’ici 2050, le Groupe


d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) recommande
de stabiliser la concentration du CO2 dans l’atmosphère à 450 ppm
(parties par million) d’ici à 2050.

> Rapport de
l’économiste Nicholas
Stern au gouvernement
% de perte de PIB par tête

Changement climatique graduel du Royaume-Uni (2006)


impacts économiques sectoriels
Coûts de stabilisation des
+ catastrophes naturelles
émissions à 550 ppm
Changement climatique rapide
= 1 à 3 % du PIB mondial
impacts économiques sectoriels
par an
+ catastrophes naturelles
Changement climatique rapide Coût de l’inaction
impacts économiques sectoriels supérieur
+ catastrophes naturelles
= 5 à 20 % du PIB
+ impacts indirects sur la santé
mondial par an
humaine et l’environnement Source : Stern review, 2006

5
Qui doit réduire ?

► Responsabilité historique des pays industrialisés


■ Un Européen émet environ 10 tCO2/an, un Américain plus de 25 tCO2/an.
■ 20 % de la population ; 46 % des émissions de GES
► Responsabilité actuelle et à venir des pays émergents
■ Les BASIC représentaient 16% des émissions mondiales en 1990 et 32% en 2008
■ Mais niveau d’émissions par personne très faible  concilier lutte contre le
changement climatique et développement socio-économique
Emissions de GES par habitant et population par pays ou groupe de pays
-JANZ : Japon,
Australie et
Emissions de GES par habitant

Nouvelle-Zélande
-EET : Economies
(en tCO2/habitant)

en Transition
(Russie, pays
d’Europe centrale
et orientale)
Emissions incluant le
secteur Utilisation
des Terres, leur
Changement et la
Forêt (UTCF)
Source : GIEC, 2007

6
Les différentes échelles
politiques de décision

► Internationale
■ Ex. Protocole de Kyoto (1997)
► Régionale
■ Ex. Système européen d’échange de quotas de CO2 (2005),
paquet Energie-climat européen (décembre 2008).
► Nationale
■ Ex. Lois Grenelle I et II
► Subnationale et locale
■ Ex. Plans climat-énergie territoriaux
► Sectorielle
■ Ex. En discussion pour une politique climatique internationale
dans le secteur du ciment, du transport maritime

7
Sommaire

1. Le phénomène du changement climatique


2. Les systèmes d’échange de quotas dans les
politiques de réduction des émissions
- Le système d’échange de quotas Kyoto pour les pays
développés
- Le système européen d’échange de quotas (EU ETS)
3. Compléter les systèmes d’échange de quotas par
des mécanismes de projet
4. Bilan des mécanismes de finance carbone
5. L’état des négociations climatiques internationales

8
Les politiques publiques de
réduction des émissions
► La réglementation - Ex. Directive européenne : norme de 130gCO2/km
en 2012 pour les véhicules automobiles particuliers neufs
■  Efficace sur des processus ou des technologies bien définis
■  Doit être différenciée pour des émetteurs hétérogènes, coût
économique difficile à anticiper, les émissions totales dépendent
des niveaux de production.
► La fiscalité - Ex. taxe carbone en Suède
■  Coût économique connu, nouvelles recettes, peut intégrer des
secteurs d’émissions diffuses
■  Incertitude sur l’atteinte de l’objectif de réduction d’émission,
risques d’exemptions liées à une faible acceptabilité sociale
► Les systèmes d’échange de droits d’émission (cap & trade) –
Ex : Kyoto pour les Etats, système européen d’échange de quotas de CO2
pour les industriels
■  Optimisation des coûts économiques, objectif
environnemental fixé au démarrage, possibilité de lever de
nouvelles recettes
■  Complexité, coûts de mise en place et de gestion plus élevés
9
Les systèmes d’échange de
quotas
► Système d’échange de quotas = « Cap & Trade » = « marché du
carbone »
► Plafonnement des émissions via la distribution de quotas
d’émission qui peuvent être échangés
■ 1 quota = 1 tonne de gaz à effet de serre (exprimée en équivalent CO2)
► Emergence d’un prix du quota qui dépend du niveau de contrainte
imposé par l’autorité (équilibre offre-demande)
Principe d’un système d’échange de quotas

Source : CDC Climat Recherche.


10
Sommaire

1. Le phénomène du changement climatique


2. Les systèmes d’échange de quotas dans les
politiques de réduction des émissions
- Le système d’échange de quotas Kyoto pour les pays
développés
- Le système européen d’échange de quotas (EU ETS)
3. Compléter les systèmes d’échange de quotas par
des mécanismes de projet
4. Bilan des mécanismes de finance carbone
5. L’état des négociations climatiques internationales

11
Le système d’échange de quotas du
protocole de Kyoto à l’origine (1/2)

► A l’origine, il devait inclure tous les pays industrialisés soit 39


Etats, dits de « l’Annexe B ».
► Objectif : réduire de 5 % entre 1990 et la période 2008-2012 leurs
émissions de 6 gaz à effet de serre : CO2, méthane, protoxyde
d’azote, composés fluorés (PFC, HFC et SF6)

Etat du processus de ratification du protocole de Kyoto

Source : CDC Climat Recherche,


à partir de CCNUCC.
12
Le système d’échange de quotas du
protocole de Kyoto à l’origine(2/2)
► Nombre de quotas alloués à un pays = son objectif d’émission sur la
période 2008-2012
■ Ex : la France a reçu 2 820 millions de quotas Kyoto = 5 fois ses émissions de
1990 car son objectif est de stabiliser ses émissions au même niveau (+0 %)
► En 2008, allocation des quotas par les Nations Unies sur le compte de
chaque pays dans un registre international (ITL pour International
Transaction Log)
► En 2015 :
■ Les inventaires des émissions nationales de gaz à effet de serre de 2012 seront
validés
■ Les Etats devront restituer aux Nations Unies des actifs carbone pour couvrir
leurs émissions de la période 2008-2012 :
• quotas Kyoto
• crédits Kyoto issus de mécanismes de projets (cf p. 21).

> Premier bilan : du fait du retrait des Etats-Unis, l’offre de quotas est excédentaire par
rapport à la demande pour la période 2008-2012… mais certains pays restent déficitaires
Les pays déficitaires en quotas malgré leurs politiques de réduction des émissions, comme le
Japon ou encore l’Espagne, se portent acheteurs d’actifs carbone (quotas et crédits). Le
Canada s’est lui purement et simplement retiré du protocole.

13
Sommaire

1. Le phénomène du changement climatique


2. Les systèmes d’échange de quotas dans les
politiques de réduction des émissions
- Le système d’échange de quotas Kyoto pour les pays
développés
- Le système européen d’échange de quotas (EU ETS)
3. Compléter les systèmes d’échange de quotas par
des mécanismes de projet
4. Bilan des mécanismes de finance carbone
5. L’état des négociations climatiques internationales

14
EU ETS : organisation

► Dans le cadre du protocole de Kyoto, l’Union européenne s’est


engagée à réduire de 8 % ses émissions de GES.
► Un outil, le système communautaire d’échange de quotas de
CO2 doit aider les 27 Etats membres à atteindre leurs objectifs en
plafonnant les émissions de CO2 des principales industries
émettrices.
► 3 phases :
■ 2005 – 2007, période de lancement
■ 2008 - 2012, deuxième phase de l’EU ETS et première période
d’engagement du protocole de Kyoto
• Elargissement à 3 nouveaux Etats (Liechtenstein, Norvège et Islande)
• En 2012, élargissement au secteur de l'aviation.
■ 2013 – 2020, nouvel objectif européen fixé par le paquet Energie-Climat
de 2009 = réduire de 20 % les émissions à l’horizon 2020 par rapport à
1990
• Elargissement à de nouveaux gaz (protoxyde d’azote, PFC) et de nouveaux
secteurs (pétrochimie, ammoniaque et aluminium…)

15
EU ETS : périmètre

► Il plafonne 50 % des émissions de CO2 européennes


■ Secteur énergétique (production d’électricité et de chaleur,
raffinage, combustion)
■ Industries lourdes (production d’acier, de ciment, de verre et de
papier)

Allocation par secteur entre 2005 et 2007 (en MtCO2)

Source : CDC Climat Recherche,


à partir du CITL
16
EU ETS : calendrier annuel

► Chaque année, plus de 10 000 installations industrielles


couvertes reçoivent une allocation gratuite
■ Déterminée par les Etats membres sous contrôle de la Commission
européenne
► Chaque année, elles doivent restituer à l’autorité nationale
autant de quotas que leurs émissions de l’année précédente,
vérifiées par un auditeur indépendant
■ Sinon une pénalité de 100 € par quota manquant est appliquée
■ Entre 2008 et 2012, possibilité d’utiliser également des crédits issus des
mécanismes de projets Kyoto (cf. p21) dans la limite de 13,5 % de
l’allocation reçue en moyenne.
Le calendrier de conformité du système européen des quotas

Source : CDC Climat Recherche.


17
EU ETS : conformité

► La conformité est atteinte à la restitution de quotas et crédits =


émissions réelles
► A plafond d’allocation constant, possibilité d’échanger les
quotas :
■ en bilatéral (de gré à gré), par l’intermédiaire de courtiers ou sur des
bourses du carbone
■ Au comptant (livraison et paiement immédiats) ou à terme (livraison à
une échéance donnée, paiement immédiat partiel et solde à la livraison)
► Les allocations et échanges de quotas sont comptabilisés dans
des registres nationaux reliés au registre européen (CITL)

Les déterminants des émissions industrielles de CO2


Long terme

Niveau de contrainte carbone fixée par le régulateur


Croissance économique
Prix relatifs des énergies fossiles (le charbon émettant plus de CO2 que le
gaz à production énergétique égale)
Températures et précipitations, qui modifient la demande en
Court terme
chauffage/climatisation et la disponibilité des centrales
18
EU ETS : prix de la tonne de
carbone

► Phase 1 : surplus de quotas impossibles à utiliser en phase 2 


effondrement du prix en 2007.
► Phase 2 : restriction du plafond d’allocation de 10 %  maintien du prix du
quota.
■ Crise économique de 2008-2009 réduit la demande de quotas  baisse du prix
du quota.
■ Inquiétudes quant à l’offre excédentaire de crédits Kyoto (URCE et URE) 
effondrement du prix de crédits Kyoto en fin de période
Prix du quotas européen (EUA) depuis 2008

19
EU ETS : intégration dans les objectifs
de long terme européens

► La politique climatique européenne de 2013 à 2020 se décline autour


des objectifs des « 3 x 20 » :
■ 20 % d’émissions de CO2 en moins en 2020 par rapport à 1990
■ 20 % d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique de l’UE
■ 20 % d’amélioration de l’efficacité énergétique
► Le « paquet énergie-climat » met en place ces objectifs et modifie
l’organisation de l’EU ETS :
■ Objectif de réduction de 21 % en 2020 par rapport à 2005
■ Processus unique et centralisé d’allocation des quotas
■ Mise aux enchères de près de 60 % des quotas :
• 100 % pour le secteur de l’électricité
• Progressivement ailleurs sauf en cas de risque de « fuite de carbone » (délocalisation
de productions vers des pays tiers où les lois de protection du climat sont moins
strictes). Dans ce cas l’allocation est gratuite mais basée sur des référentiels de
performance (benchmarks).
► Feuille de route 2050 « climat » : la vision de la Commission sur la
« feuille de route vers une économie décarbonnée, parue en mars 2011,
maintient l’EU ETS au centre de la politique climatique. Les propositions
contenues dans la vision « climat » sont complétées par des propositions
sectorielles (énergie, transport).

20
Sommaire

1. Le phénomène du changement climatique


2. Les systèmes d’échange de quotas dans les
politiques de réduction des émissions
- Le système d’échange de quotas Kyoto pour les pays
développés
- Le système européen d’échange de quotas (EU ETS)
3. Compléter les systèmes d’échange de quotas par
des mécanismes de projet
4. Bilan des mécanismes de finance carbone
5. L’état des négociations climatiques internationales

21
Le principe des mécanismes
de projets
► Récompenser à l’échelle d’un projet ou d’un groupe de projets
similaires des réductions d’émissions par rapport à la tendance
■ Une tonne de GES réduite = un crédit carbone
■ Sur une période limitée = la période d’enregistrement.

► Le projet ou groupe de projets doit prouver son additionnalité


■ C’est-à-dire qu’il n’aurait pas pu être réalisé sans le financement
complémentaire apporté par les crédits générés.

Principe du fonctionnement d’un mécanisme de projet

Source : CDC Climat Recherche.


22
Les mécanismes de projets du
protocole de Kyoto
► Un projet qui réduit les émissions de carbone peut demander à
être homologué par les Nations Unies pour générer des crédits
carbone :
■ Dans le cadre du Mécanisme pour un développement propre (MDP)
si les réductions d’émissions ont lieu dans un pays en développement
• 1 200 millions de crédits attendus d’ici avril 2013
■ Dans le cadre de la Mise en œuvre conjointe (MOC)
si les réductions d’émission ont lieu dans un pays développé
• 600 millions de crédits attendus d’ici avril 2013
► Dans les deux mécanismes, les premiers projets enregistrés ont
concerné la destruction de GES industriels (HFC et N2O)
■ Projets les moins coûteux à mettre en œuvre par tonne de GES réduite
■ Conforme à la logique économique : les premières réductions d’émissions
effectuées sont les moins chères.
► Ils ont été suivis de projets d’efficacité énergétique, d’utilisation
énergétique de gaz de décharge et de projets d’énergies
renouvelables
23
Le Mécanisme pour un
développement propre (MDP)

Principe : des projets réalisés dans les pays en développement

Source : CDC Climat Recherche.


> Avantages
Participe au financement et au transfert de technologies des pays développés vers les pays en
développement
> Inconvénients
Complexité et coûts de gestion élevés : amélioration via les nouvelles approches
programmatiques regroupant des projets similaires
Développement hétérogène selon les pays : 61 % des réductions d’émissions attendues auront
lieu en Chine contre moins de 2 % en Afrique
24
La Mise en œuvre conjointe
(MOC)

Principe : des projets réalisés dans des pays développés

Source : CDC Climat Recherche.


> Différence avec le MDP :
Pas de création de nouveaux crédits mais transformation des quotas du pays-hôte en crédits.
> Avantages
Incitation pour les secteurs non couverts par d’autres mesures
> Inconvénients
Identiques à ceux du MDP
25
Les projets domestiques
► Projets basés sur la Mise en œuvre conjointe (MOC),
réalisés sur le territoire national dans tous les secteurs
de l’économie non couverts par le marché européen des
quotas.
► Exemple : En France, l’appel à projets domestiques de
la Caisse des Dépôts (oct. 2007 – janv. 2009) a mobilisé
7 projets sur 43 sites, avec un potentiel de réduction
d’émission de 1,2 MtCO2 :
■ Energie dont biomasse et efficacité énergétique
■ Industrie hors CO2
Par exemple : Projet Coop de France-Déshydratation : substitution d’énergie
fossile (principalement charbon) par de la biomasse dans la filière agricole de
transformation de la luzerne.
 Valorisation attendue : 700 000 tCO2 entre 2008 et 2012.

26
Sommaire

1. Le phénomène du changement climatique


2. Les systèmes d’échange de quotas dans les
politiques de réduction des émissions
- Le système d’échange de quotas Kyoto pour les pays
développés
- Le système européen d’échange de quotas (EU ETS)
3. Compléter les systèmes d’échange de quotas par
des mécanismes de projet
4. Bilan des mécanismes de finance carbone
5. L’état des négociations climatiques internationales

27
La finance carbone

► Elle regroupe l’ensemble des transactions d’actifs financiers


qui sont adossés à des émissions de gaz à effet de serre
■ Quotas dans les systèmes d’échange de quotas
■ Crédits dans les mécanismes de projets
■ Obligations vertes (dans certains cas)
■ Etc.
► Les marchés concernés :
■ Marchés réglementés par des autorités publiques
■ Marchés volontaires : engagements volontaires de secteurs,
d’entreprises, de collectivités ou de particuliers à réduire leurs
émissions et/ou à les compenser
► Les actifs concernés :
■ Réglementés = délivrés par des autorités publiques nationales ou
internationales : quotas européens, quotas et crédits Kyoto
■ Volontaires = délivrés par des organismes de labellisation privés.
En général il s’agit de crédits de réduction des émissions issus de
méthodologies différentes des démarches réglementées.
■ Un actif volontaire ne peut pas en général être utilisé sur un marché
règlementé, mais l’inverse est possible.
28
Les dispositifs de finance
carbone en chiffres
Transactions d’actifs carbone en 2011 en valeur (Total : 176 milliards de dollars)

* Crédits primaires : crédits émis sur le marché ; Crédits secondaires : crédits échangés ultérieurement sur le marché

Source : Banque mondiale, « State and Trends of the Carbon Markets 2012 » 29
Les mécanismes de projets du
protocole de Kyoto
► URCE / URE délivrance et prévision (au 1er Novembre 2012)

30
Source : CDC Climat Recherche.
Le Mécanisme pour un
développement propre (MDP)

31
Source : CCNUCC.
Les mécanismes de projets du
protocole de Kyoto
► URCE / URE projections de délivrance et demande (au 1er
Novembre 2012)

32
Source : CDC Climat Recherche.
Sommaire

1. Le phénomène du changement climatique


2. Les systèmes d’échange de quotas dans les
politiques de réduction des émissions
- Le système d’échange de quotas Kyoto pour les pays
développés
- Le système européen d’échange de quotas (EU ETS)
3. Compléter les systèmes d’échange de quotas par
des mécanismes de projet
4. Bilan des mécanismes de finance carbone
5. L’état des négociations climatiques internationales

33
L’organisation des négociations
internationales (1/2)

► La CCNUCC (Convention-cadre des Nations unies sur les


changements climatiques) est le premier traité international visant à
éviter les impacts anthropiques dangereux pour le climat. Elle a été
adoptée en 1992 à Rio de Janeiro. Elle reconnaît trois principes :
■ principe de précaution : l’incertitude scientifique quant aux impacts du
changement climatique ne justifie pas de différer l’action.
■ principe de responsabilité commune mais différenciée : toutes les
émissions ont un impact sur le changement climatique mais les pays les
plus industrialisés portent une responsabilité accrue de la concentration
actuelle de GES.
■ principe du droit au développement économique.

► La COP (Conférence des Parties) réunit chaque année les


délégations des 192 Etats ayant ratifié la Convention Climat de 1992,
ainsi que les organismes non gouvernementaux présents en qualité
d’observateurs.

34
L’organisation des négociations
internationales (2/2)

► La CCNUCC a abouti en 1997 au protocole de Kyoto :


■ Ratifié par 191 pays à l’exception des Etats-Unis ; dénoncé par le
Canada en 2011
■ Fixe des objectifs de réduction des émissions à 39 pays développés
(OCDE et ex-URSS) :
• - 5 % sur la période 2008-2012 par rapport à 1990
• objectif de réduction différencié pour chaque pays
■ Pour les pays en développement, aucune contrainte de réduction, mais
une incitation via les mécanismes de projets.
► La MOP (réunion des Parties du protocole de Kyoto) se réunit
chaque année au même moment que la COP.
► COP et MOP poursuivent deux voies de négociation en parallèle
(respectivement les groupes LCA et KP). Des organes techniques
fournissent leur expertise aux négociateurs (SBI et SBSTA).
■ Depuis 2011, une troisième voie de négociation, la plateforme de Durban (ADP), a
démarré.
■ Les mandats des groupes LCA et KP se sont terminés fin 2012

35
Enjeux des négociations
internationales
► Maintenir les dispositifs actuels et les améliorer
► Trouver un accord international pour prendre la suite
de la première période d’engagement du protocole
de Kyoto à compter de 2013
■ Objectif fixé par la COP de Bali en 2007
■ Réponse en partie apportée à Durban avec une deuxième
période d’engagement du protocole de Kyoto à partir de 2013 et
un accord plus large à définir d’ici 2015 et rentrant en application
au plus tard en 2020.
► Plus largement adapter le cadre international aux
nouvelles réalités géopolitiques :
■ Poids des pays émergents dans les discussions internationales
■ Crise économique qui a fragilisé les acteurs privés et creusé les
déficits publics
► Développer les financements et le transfert de
technologie en direction des pays en développement
36
L’accord de Cancún en
décembre 2010
► Il reprend les critères de la Convention Climat de 1992 :
■ Distinction entre les pays développés et en développement et notion de
responsabilité commune mais différenciée, qui implique des
engagements de réduction des émissions et de financement des pays
en développement par les pays développés
► Il affirme pour la première fois dans le cadre de la CCNUCC le
besoin de limiter la hausse de la température moyenne à +2°C.
► De nombreux pays prennent des engagements volontaires de
limitation des émissions à horizon 2020
► Les pays en développement acceptent pour la première fois
des objectifs qualitatifs d’atténuation. Ils devront faire vérifier la
réalité de leurs réductions d’émissions pour bénéficier d’un financement
international.
► Financements à lever par les pays développés :
■ 30 milliards de dollars additionnels d’ici à 2012, avec une utilisation
équilibrée entre atténuation et adaptation
■ Objectif de 100 milliards de dollars par an, d’ici à 2020 (sources public /
privé)  les pays développés doivent « mobiliser » des financements
■ Une part significative doit être gérée par le Fonds vert pour le climat
(Green Climate Fund)
37
Qu’ont apporté les
accords de Durban?

► La COP 17 a eu lieu à Durban (Afrique du Sud) en


décembre 2011
► Deuxième période d’engagement du protocole de Kyoto
■ Sans le Canada, la Russie, le Japon ni la Nouvelle-Zélande
■ Prise en compte du NF3
■ Prolongation du MDP et de la MOC
► Plateforme de Durban pour un accord global d’ici 2015
appliqué à partir de 2020.
► Opérationnalisation des avancées de Cancun
■ Fonds vert pour le climat et finance standing committee
■ Climate technology centre and network
■ Comité de l’adaptation
■ Précisions sur le nouveau mécanisme de marché et sur le registre pour les
NAMA
■ Précisions sur des règles de comptabilité et sur la mesure des émissions
(MRV)
• Les pays en développement, selon leurs capacités, devront soumettre des rapport
biennaux 38
Les outils économiques post-
2012 après Cancun et Durban
► L’accord de Cancún ne propose pas de nouveau système
d’engagement pour les Etats comme à Kyoto
■ Pas de renouvellement du système d’échange de quotas
■ Pas de demande nouvelle pour des crédits Kyoto après 2012
► Cependant, Durban acte le principe d’un maintien du protocol de
Kyoto et des mécanismes de projet après 2012 et ouvre la voie à
un accord plus large sur le post-2020
■« Un protocole, un autre instrument juridique ou un texte convenu d’un
commun accord ayant valeur juridique »
■« Applicable à toutes les parties »
► Ces deux conférences prévoient aussi l’étude de mécanismes
de marché nouveaux…
■ Systèmes d’échange de quotas à l’échelle de secteurs
■ Octroi de crédits carbone au profit de politiques / programmes de
réduction dans les pays en développement
• Discussions avancées pour la réduction de la déforestation (REDD)
• en contrepartie de financements additionnels de « Mesures nationales de
réductions d’émissions appropriées » (NAMA pour Nationally Appropriate
Mitigation Measures) dans les pays en développement
► … et d’instruments hors marché : taxes, règlementations etc.
39
La conférence de Doha a permis de
préciser la suite du protocole de Kyoto

► La COP 18 a eu lieu à Doha (Qatar) en décembre 2012


► Définition des règles de la deuxième période du protocole de
Kyoto
■ Durée de la deuxième période d’engagement : 2013-2020
■ Règles sur le report des quotas et crédits de première période et
leur utilisation
■ Engagement de 37 pays représentant 14% des émissions
mondiales à réduire de 18% leurs émissions par rapport à 1990
► Définition du processus engagé dans le cadre de la plateforme
de Durban (ADP)
■ Fin du processus de négociations issus de la feuille de route de
Bali: AWG-LCA
■ Programme de travail pour 2013 et première version d’un texte à
négocier attendu pour fin 2014
► Pas de réelle avancée sur la problématique des financements
2013-2019

40
La deuxième période du
protocole de Kyoto (CP2)
► Règles particulières:
■ Limitation des émissions autorisées en
CP2 au niveau moyen 2008-2010 des
émissions
■ Report de quotas et crédits depuis la
CP1 sous conditions:
• Report total des UQA
• Report partiel des URE et URCE
• Utilisation pour conformité autorisée
• Revente à d’autres pays limitée

► Revue des engagements prévue d’ici


2014

Source : CCNUCC et CDC Climat Recherche.

41
Les engagements des
pays en CP2
Objectif KP-CP2 par rapport aux
Engagement KP-CP2
Emissions de l'année Engagement KP-CP2 émissions 2008-20101 après
(2013-2020) par rapport
de référence (1990 proposé par les pays applications des différentes
Pays à l'année de référence
pour la plupart des par rapport à l'année règles (report de CP1 et
après limitations aux
pays) (MtCO2éq.) de référence limitations aux émissions
émissions 2008-2010
actuelles)
Australie 548 -0,5% -0,5% -3%
2
Bélarus 139 -12% -36% 0%
3
Croatie 31 -20% -20% -10%
3
Islande 3 -20% -20% -33%
2
Kazakhstan 360 -5% -29% 0%
Liechtenstein 0,2 -16% -16% -22%
Monaco 0,1 -22% -30% -11%
Norvège 50 -16% -16% -19%
Suisse 53 -15,8% -15,8% -16%
4
UE-27 5 772 -20% -20% -2%
Ukraine 921 -24% -58% + 87%
TOTAL 7 878 -18% -24% + 4%
5
TOTAL hors EET 6 457 -18% -18% -2%
Notes : Source : CDC Climat Recherche.
Le calcul du report du surplus est basé sur les émissions 2008-2010.
1Un pourcentage positif signifie que les émissions annuelles moyennes de la période 2008-2010 (dont crédits et débits au titre de

l’UTCF) sont supérieures aux émissions autorisées dans le cadre de la KP-CP2. L’année 2010 est la dernière pour laquelle les
données ont été validées dans le cadre de la CCNUCC.
2 Les amendements intégrant le Bélarus et le Kazakhstan pour la KP-CP1 n’ont pas été ratifiés jusqu’à présent.
3 La Croatie et l’Islande souhaitent remplir leur engagement conjointement avec l’UE en application de l’article 4 du protocole de

Kyoto.
4 Les pays de l’UE-27 ont des engagements différenciés pour la KP-CP1. Les données fournies agrègent donc celles des pays

concernés. Selon le Paquet Energie-Climat européen, les pays ne sont pas autorisés à utiliser leur surplus d’UQA pour 2013-2020.
5 EET : Economies en transition. Ici, seuls les pays non-européens sont compris : le Bélarus, le Kazakhstan et l’Ukraine.
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Tendances Carbone : bulletin mensuel d’information et


d’analyse sur le marché européen du carbone

 Point Climat : présentation des grands enjeux d’une question


d’actualité en quelques pages

Etudes Climat : rapports présentant des analyses approfondies


sur un thème donné

 Documents de travail: articles de recherche académique

 Repères : Les chiffres clefs du climat

 Des ouvrages écrits ou co-écrits par des collaborateurs de CDC


Climat
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