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1
Composants et propriétés
des réseaux de mobiles

Ce chapitre présente les principaux composants des différents systèmes de réseaux de mobiles
que vous rencontrerez dans la suite de l’ouvrage et introduit certaines de leurs propriétés, sur
lesquelles vous reviendrez plus en détail par la suite.

Un système de communication, ou réseau, désigne tout ensemble d’éléments capables de


véhiculer de l’information d’une source vers une destination. Le téléphone en est la meilleure
illustration. Apparus plus récemment, de nouveaux types de réseaux transportent d’autres
formes d’informations, telles que les données informatiques ou la vidéo. Ces systèmes ont
pratiquement toujours été astreints à des supports fixes.

Jusqu’au début des années 90, aucun de ces réseaux ne pouvait recourir à une communication
sans fil efficace pour transporter l’information. La plupart des expériences entreprises ont
conduit à des systèmes offrant peu d’autonomie et comportant un certain nombre de
faiblesses. Chacun a en mémoire la première génération des réseaux radio analogiques,
Radiocom2000. Apparue au cours des années 80, elle ne proposait pour tout service que le
transport de la parole, et encore dans de mauvaises conditions : coupure fréquente, qualité de
reproduction médiocre, etc.

Créés vers la même époque, les réseaux d’accès sans cordon, tels que les téléphones de
résidence sans fil, n’offraient d’autonomie qu’en un point géographiquement restreint à quel-
ques centaines de mètres. Il faut néanmoins leur reconnaître d’avoir instillé l’idée d’un trans-
port sans fil, si bien que le public s’est peu à peu laissé séduire par la possibilité de s’affranchir
des prises murales.
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Architecture des réseaux de mobiles


8 PREMIÈRE PARTIE

Aujourd’hui, la deuxième génération de réseaux de mobiles connaît un tel succès qu’il est
devenu impossible de concevoir tel ou tel standard de transport sans leur prévoir une extension
pour support sans fil. Toutes les normes existantes s’efforcent de leur côté de compléter leurs
services en y ajoutant la mobilité, dans l’espoir de conquérir davantage d’utilisateurs.

Schémas d’architecture des réseaux de mobiles


Les différents systèmes de réseaux de mobiles peuvent être définis à partir des équipements
qui les composent (satellite, antenne, commutateur, carte à puce, terminal, etc.) et des inter-
faces mises en place entre ces équipements (interface air, sous-système radio, partie fixe,
boucle locale, etc.) pour assurer la communication. L’ensemble équipements-interfaces carac-
térise un système mobile et s’illustre dans un schéma d’architecture.
Les schémas d’architecture des principaux systèmes que vous rencontrerez tout au long de cet
ouvrage sont des variantes du schéma de base illustré à la figure 1.1, qui présente le système
réseau théorique le plus complet. Dans la plupart des cas, l’architecture d’un réseau de
mobiles ne comporte pas toutes ces interfaces.

Figure 1.1 Carte Terminal Antenne Commutateur Commutateur


Les équipements à puce mobile terrestre
et interfaces
de base d’un réseau
de mobiles.

UIM MT RAN CN CN

Carte PC portable Antenne Satellite Satellite


à puce satellite
Interface Interface Interface Interface
UIM-MT MT-RAN RAN-CN CN-CN

CN (Core Network) : réseau cœur RAN (Radio Access Network) : réseau d'accès radio
MT (Mobile Terminal) : terminal mobile UIM (User Identity Module) : module d'identité abonné

La première interface relie la carte à puce, ou carte UIM (User Identity Module), et le terminal
mobile, ou MT (Mobile Terminal), par lequel le client communique.
La deuxième interface permet au terminal mobile de communiquer avec l’antenne qui forme
l’extrémité du réseau d’accès, ou RAN (Radio Access Network). Une antenne peut être
terrestre ou satellitaire. Elle est accessible depuis une zone géographique couverte par
l’antenne, appelée cellule. L’interface MT-RAN est dite aussi interface air pour bien indiquer
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Composants et propriétés des réseaux de mobiles


CHAPITRE 1
9

que, pour aller de l’antenne au terminal, et vice versa, il faut traverser l’air. On appelle cette
interface sous-système radio lorsque les ondes qui se propagent dans le système se trouvent
dans le spectre des ondes radioélectriques.
Dans tous les réseaux que vous rencontrerez dans cet ouvrage, l’interface MT-RAN est
présente. C’est elle qui permet la mobilité du terminal. La présence de cette interface définit
en propre un réseau cellulaire.
L’interface RAN-CN correspond à la liaison entre l’antenne et le premier commutateur du
réseau cœur. Le sigle CN, ou Core Network, désigne le réseau cœur, la plupart du temps
terrestre, qui relie entre elles toutes les antennes qui composent un tel système. Théorique-
ment, le nombre de ces antennes peut être considérable et recouvrir un pays tout entier, voire
un continent, ou même l’ensemble de la surface terrestre. Comme il serait fastidieux de relier
toutes ces antennes entre elles, on en rassemble un certain nombre pour former un sous-
système d’accès, ou réseau d’accès vers l’antenne. Ce sous-système est lui-même connecté à
un commutateur du réseau cœur, le Core Network, puisqu’il faut bien relier les sous-systèmes
entre eux et aux réseaux d’autres opérateurs.
La dernière interface illustrée à la figure 1.1 se situe entre deux nœuds du réseau cœur. Elle
permet de faire transiter les informations d’un sous-système d’accès à un autre.

L’interface UIM-MT
Figure 1.2
L’interface
UIM-MT. Carte Terminal
à puce mobile

Antenne Commutateur Commutateur


terrestre

UIM MT RAN CN CN

Antenne Satellite Satellite


satellite
Carte Interface Interface Interface
à puce PC portable MT-RAN RAN-CN CN-CN

Interface
UIM-MT

La figure 1.2 représente la première interface, UIM-MT, ou SIM-MT. Cette interface se situe
entre la carte à puce et le terminal mobile. Ce dernier peut correspondre à différents types de
réseaux, tels que GSM, GPRS, UMTS et IEEE 802.11, ou être un PC muni d’un lecteur de
carte à puce.
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Architecture des réseaux de mobiles


10 PREMIÈRE PARTIE

Le rôle principal de cette interface est de sécuriser la communication qui s’établit à partir du
mobile. Une carte à puce est insérée dans le terminal à cet effet. Il existe des cartes à puces
sans contact que l’on porte sur soi et qui communiquent directement avec le terminal, les
contrôles d’accès et les vérifications s’effectuant par le biais de cette interface.
À mesure que les performances des puces s’accroissent, d’autres services peuvent être mis en
place et sécurisés, tels le VHE (Virtual Home Environment) présenté en détail au chapitre 19.
Promise à des développements considérables, cette application permet à un utilisateur de
travailler depuis un endroit quelconque du globe comme s’il était chez lui en introduisant
simplement dans un terminal sa carte à puce. Cette dernière recrée un environnement sécurisé
dans le terminal de l’utilisateur, lui permettant d’utiliser la même configuration que lorsqu’il
est chez lui. Il est évidemment possible de constater une dégradation des performances si le
terminal utilisé n’a pas les mêmes capacités que celui d’origine.

L’interface MT-RAN, ou interface radio


Figure 1.3
L’interface
MT-RAN. Terminal Antenne
mobile terrestre
Carte Commutateur Commutateur
à puce

UIM CN CN

MT RAN

Carte Satellite Satellite


à puce
Interface Interface Interface
UIM-MT RAN-CN CN-CN

PC portable Antenne
satellite
Interface
MT-RAN

L’interface MT-RAN relie le terminal mobile, de type GSM, UMTS ou autre, à l’antenne ou
éventuellement à un autre terminal. Cette interface est illustrée à la figure 1.3. Dans le cas des
systèmes satellitaires, cette interface permet la connexion directe du terminal au satellite. Elle
concerne la traversée de la partie air du réseau et définit comment un terminal accède à
l’antenne et réciproquement. L’interface air, ou interface radio, est celle que l’on met en avant
dans les réseaux de mobiles ou sans fil.
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Composants et propriétés des réseaux de mobiles


CHAPITRE 1
11

Des algorithmes permettent de déterminer quel terminal est en train de transmettre ou comment
le signal est transmis, dans le cas où plusieurs terminaux peuvent émettre en même temps tout
en restant compréhensibles pour l’antenne. Dans le GSM, les stations mobiles parlent à tour de
rôle tandis que dans l’UMTS les mobiles peuvent parler en parallèle. Pratiquement toutes les
interfaces air que vous rencontrerez dans les chapitres de cet ouvrage présentent des différences
à cet égard. Ces différences servent souvent à caractériser une technologie, bien que ce ne soit
qu’une des quatre interfaces nécessaires pour obtenir un système complet.

L’interface radio représente souvent le point le plus sensible du réseau car les ressources y
sont faibles et doivent être optimisées. De nombreux défauts peuvent entacher par ailleurs la
qualité de service délivrée par cette interface.

Les puissantes rivalités politiques et économiques suscitées par la mise en place de l’interface
radio n’ont pas permis aux différents continents de se mettre d’accord sur les grandes directions
à emprunter. C’est la raison pour laquelle, par exemple, le GSM n’est pas compatible avec les
systèmes américains.

L’interface RAN-CN
Figure 1.4
L’interface
RAN-CN.
Antenne Commutateur
terrestre
Carte Terminal Commutateur
à puce mobile

UIM MT CN

RAN CN

Carte PC portable Satellite


à puce
Interface Interface Interface
UIM-MT MT-RAN CN-CN

Antenne Satellite
satellite
Interface
RAN-CN

L’interface RAN-CN illustrée à la figure 1.4 concerne la transmission de l’antenne au premier


commutateur du réseau cœur. Comme indiqué précédemment, cette interface regroupe plusieurs
antennes, de sorte à pouvoir gérer ces dernières collectivement. Dans le cas de l’antenne satel-
lite, l’interface est interne au satellite puisque l’antenne et le commutateur sont tous deux situés
dans le satellite.
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Architecture des réseaux de mobiles


12 PREMIÈRE PARTIE

Cette interface assure la gestion des appels en acheminant correctement chaque appel arrivant
sur le commutateur du réseau fixe de liaison vers l’antenne adéquate, qui diffuse l’information
de façon qu’elle soit captée par le client destinataire. Cette interface doit également gérer la
mobilité puisque le client se déplace et peut se trouver connecté à une autre antenne, soit à
l’intérieur du même sous-système, soit au sein d’un sous-système indépendant.

L’interface CN-CN
Figure 1.5
L’interface CN-CN.

Commutateur Commutateur
Carte Terminal Antenne
à puce mobile terrestre

UIM MT RAN

CN CN

Carte PC portable Antenne


à puce satellite
Interface Interface Interface
UIM-MT MT-RAN RAN-CN

Satellite Satellite

Interface
CN-CN

La figure 1.5 illustre l’interface CN-CN entre deux nœuds de la partie fixe d’un réseau de
mobiles, ou d’un réseau de satellites dans le cas d’une constellation de satellites. Les nœuds
du réseau sont constitués par les commutateurs du réseau fixe.
Cette interface définit, entre autres choses, la technologie réseau utilisée pour acheminer les
informations. La technologie réseau du GSM est la commutation de circuits, tandis que celle
du GPRS superpose commutation de circuits et commutation de paquets. L’UMTS met en
œuvre la commutation de paquets, d’abord ATM, pour la première génération attendue, et IP
dans un second temps. Dans les environnements satellitaires l’interface est de type ATM.
L’interface CN-CN est également importante dans les constellations de satellites, dans
lesquelles les interconnexions des satellites forment l’équivalent du réseau fixe.
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Composants et propriétés des réseaux de mobiles


CHAPITRE 1
13

Les composants des réseaux de mobiles


Pour faciliter les déplacements des utilisateurs, différentes technologies ont été mises au
point, intégrant de nouveaux composants dans les systèmes de mobiles.
Ici, l’accent est mis sur ce que l’on a pu insérer dans les réseaux pour offrir de la mobilité ou
du sans-fil, ou, au contraire, un service de réseau fixe fondé sur l’interface radio, service autre-
ment appelé boucle locale radio.

Réseaux de mobiles et réseaux sans fil


Les termes mobile et sans fil sont souvent utilisés pour décrire les systèmes existants, tels que
le GSM, IS95, IEEE 802.11, Bluetooth, etc. Il est cependant important de distinguer les deux
catégories de réseaux que recoupent les concepts de mobile et de sans-fil de façon à éviter
toute confusion.
Les réseaux de mobiles
Un utilisateur mobile est défini théoriquement comme un utilisateur capable de communiquer
à l’extérieur de son réseau d’abonnement tout en conservant une même adresse. Les différents
protocoles de signalisation à l’œuvre dans les réseaux étant peu compatibles entre eux, on a
souvent recours, pour pallier ce handicap, à des mécanismes de transcription de la signalisation
de l’utilisateur pour l’adapter au réseau visiteur.
La mobilité dans le réseau GSM
Jusqu’à présent, la mobilité n’est autorisée qu’au sein de réseaux partageant un même stan-
dard, tel le réseau GSM. D’échelle planétaire, ce dernier réseau est mis en œuvre dans chaque
pays par plusieurs opérateurs, détenteurs d’un ou plusieurs sous-réseaux du GSM mondial.
La figure 1.6 représente l’architecture globale du réseau GSM. L’abonné y apparaît dans un sous-
réseau particulier. Lorsqu’il quitte son domaine d’abonnement pour un autre domaine, dit « visi-
teur », on dit qu’il effectue de la mobilité. Pour gérer cette mobilité, le sous-réseau dispose de
deux bases de données, qui lui permettent d’inscrire la localisation de l’utilisateur : un registre
global, le HLR (Home Location Register), et un autre local, le VLR (Visitor Location Register).
La mobilité dans les réseaux IP Mobile
Un autre type de mobilité est celui mis en œuvre dans un réseau IP Mobile. Normalement, une
seule adresse IP, c’est-à-dire l’adresse logique du destinataire d’un paquet IP, suffit pour qu’un
abonné puisse être localisé n’importe où dans le réseau Internet. La figure 1.7 illustre cette
possibilité de changement de domaine. Imaginez un abonné du réseau A qui souhaite initialiser
une connexion à partir du réseau C sans changer d’adresse. Cette opération n’est pas envisa-
geable dans un système TCP/IP (Transmission Control Protocol/Internet Protocol) classique,
dans lequel le routage des paquets dépend directement de l’adresse IP. Un nouveau protocole
intégrant le concept de mobilité dans TCP/IP a donc été spécialement conçu pour prendre en
compte la nouvelle localisation de l’abonné et lui acheminer l’information.
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Architecture des réseaux de mobiles


14 PREMIÈRE PARTIE

Figure 1.6
Gestion de Sous-
la mobilité dans réseau Sous-
réseau
un réseau GSM. Sous-
réseau Sous-
Sous- réseau
réseau
Réseau
GSM mondial

HLR

VLR
VLR

Cellule Cellule

Zone de localisation

HLR (Home Location Register) : registre global VLR (Visitor Location Register) : registre local

Figure 1.7 156.25.44.12


La mobilité 144.25.3.29
dans IP.

Réseau B (126.X.X.X)

Routeur
Internet
144.25.3.10 144.25.3.26

Routeur
Réseau C (156.25.X.X)

Réseau A (144.25.X.X)

Mobilité
144.25.3.29
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Composants et propriétés des réseaux de mobiles


CHAPITRE 1
15

Les réseaux sans fil


Le concept de sans-fil est étroitement associé au support de transmission. Un système est dit
sans fil s’il propose un service de communication totalement indépendant des prises murales.
Dans cette configuration, d’autres moyens d’accès sont exploités, tels que l’infrarouge ou les
ondes hertziennes. Ces différentes interfaces ne sont toutefois pas sans faire naître de
nouvelles difficultés.

Prenez l’exemple du téléphone sans cordon de résidence. Ce téléphone donne accès au RTC
(réseau téléphonique commuté), le réseau classique du téléphone, ou au RNIS (Réseau numé-
rique à intégration de services). Le support de communication utilise l’interface radio pour
qu’un abonné puisse appeler depuis son jardin ou sa cuisine, mais ce dernier doit toujours
rester au voisinage de son réseau d’abonnement. En cas de mobilité dépassant ces limites,
l’utilisateur est contraint de contacter un opérateur local pour souscrire un nouvel abonne-
ment.

Bien entendu, certains systèmes tels que le GSM offrent la mobilité et le sans-fil simultané-
ment. Le tableau 1.2 présente des exemples de réseaux acceptant des services « sans fil »,
« mobile » ou les deux à la fois.

Tableau 1.2 – Exemples de réseaux mobiles et/ou sans fil.

Système Sans fil Mobile


GSM ✓ ✓
IS95 ✓ ✓
UMTS ✓ ✓
TCP/IP – –
IP Mobile – ✓
ATM – –
DECT (sans cordon) ✓ –

Les réseaux cellulaires


Les premières expériences réalisées dans le domaine de la transmission sans fil consistaient à
définir une zone de couverture relativement grande puis à y installer une antenne relais,
laquelle servait de point d’accès aux utilisateurs qui évoluaient dans cette zone. Cette tech-
nique nécessitait une puissance d’émission importante, capable d’atteindre la périphérie de la
couverture. La forte atténuation du signal au niveau de cette périphérie permettait de réutiliser
les fréquences de l’antenne relais. La radio FM procède de cette technique. Cela explique que
la qualité de la réception s’amenuise lorsque l’auditeur s’éloigne d’une station émettrice, en
voiture, par exemple. Cela explique également le brouillage perçu lorsque le véhicule traverse
la frontière qui sépare deux stations.
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Architecture des réseaux de mobiles


16 PREMIÈRE PARTIE

La propriété d’atténuation, caractéristique de l’interface radio, a permis de développer le


concept cellulaire. Dans ce modèle, la zone de couverture est divisée en cellules, chaque
cellule étant affectée à une bande de fréquences. Du fait de la rareté du spectre hertzien, cette
bande de fréquences est étroite, d’où la faible capacité de l’ensemble du système.

Pour faire face à l’augmentation ininterrompue du nombre d’utilisateurs des réseaux


cellulaires, il a fallu tout à la fois accroître la capacité du système, diminuer la dimension
des cellules et installer un nombre plus important de relais. Par contrecoup, les antennes
relais sont devenues plus petites, de façon à desservir des microcellules et à circonscrire
les limitations de puissance d’émission du système. De petites antennes et une moindre
puissance, de fait moins nuisible, conviennent au demeurant parfaitement à un environne-
ment urbain.

Figure 1.8
Architecture d’un
réseau cellulaire. Zone de
localisation
Zone de
localisation HLR
Zone de
localisation
Zone de Sous-
localisation Zone de réseau
localisation

Commutateur

Interface
radio
Station
Terminal de base
mobile

Cellule

Zone de localisation

Comme illustré à la figure 1.8, les réseaux de communication cellulaires comportent trois
niveaux de hiérarchie. Au premier niveau se trouve le sous-réseau, qui a la charge d’enregis-
trer le profil d’un abonné. Le deuxième niveau est constitué par la zone de localisation, qui
regroupe l’ensemble des cellules, et le dernier niveau par la station de base, qui dessert la
cellule.
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Composants et propriétés des réseaux de mobiles


CHAPITRE 1
17

Si les deux premiers niveaux sont dotés d’« intelligence », conformément à la termino-
logie réseau, la station de base, elle, n’en possède que très peu, assurant un simple rôle de
relais radio. Le commutateur, qui gère un ensemble de stations de base, réalise un maximum
de procédures pour garantir une connexion : établissement d’appel, gestion du passage inter-
cellulaire, authentification et cryptage, etc.

La boucle locale radio


Dans le cadre du réseau fixe, l’opérateur est tenu de proposer un moyen de communication à
chaque abonné. Souvent, le support physique de transport est installé depuis un commutateur
du réseau vers une résidence ou un lieu de travail. Ce maillage s’appelle la boucle locale. Ces
opérations de raccordement, relativement coûteuses, sont généralement du ressort de l’État,
qui mandate des compagnies publiques pour les exécuter.
L’émergence des supports de transport sans fil a donné naissance au concept de boucle locale
radio, qui présente le double avantage de réduire sensiblement les coûts d’installation tout en
ouvrant le marché de la communication à la concurrence. Dans ce système, une antenne est
fixée à proximité des zones d’habitation pour diffuser l’information vers des antennes plus
petites, installées au sommet des immeubles, tout comme des antennes de télévision.
Certains pays présentent des infrastructures de télécommunications insuffisantes pour offrir
de nouveaux services à haut débit sur une boucle locale fixe. Dans de telles situations, la
boucle radio offre, à coût réduit, le moyen d’assurer l’accès aux nouveaux services réseau
(vidéo, multimédia), qui requièrent des débits élevés.

Les propriétés des réseaux de mobiles


Dans les réseaux de mobiles, le passage quasi obligatoire de l’information sur l’interface radio
restreint les ressources disponibles ainsi que la bande passante dédiée aux utilisateurs. Cette
réduction découle de l’étroitesse de la bande de fréquences qui a été allouée pour le fonction-
nement de ces réseaux.

Pour une gestion efficace de l’interface radio commune à tous les utilisateurs, de nouvelles
technologies ont été créées dans le but de s’adapter aux propriétés des systèmes de mobiles.
C’est ainsi que des méthodes de multiplexage et de contrôle de puissance sophistiquées et des
techniques de localisation optimales ont vu le jour pour diminuer le gaspillage des ressources
sur cette interface.
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Architecture des réseaux de mobiles


18 PREMIÈRE PARTIE

Les méthodes d’accès aux réseaux


Avant d’aborder le fonctionnement des réseaux de mobiles, il est important de spécifier la signi-
fication physique d’un canal de transmission et la manière dont les utilisateurs y accèdent.
Dans les réseaux de mobiles, la transmission radio passe par l’interface radio, que se partagent
les utilisateurs d’une même cellule. Plusieurs méthodes permettent aux mobiles d’accéder à la
ressource radio. Ces méthodes ont toutes pour principe de diviser la bande de fréquences, géné-
ralement très limitée, en plusieurs canaux physiques assurant la communication tout en respec-
tant les contraintes permettant d’éviter les interférences. Les trois principales méthodes d’accès
utilisées par les réseaux de mobiles sont FDMA (Frequency Division Multiple Access), TDMA
(Time Division Multiple Access) et CDMA (Code Division Multiple Access).

Le FDMA
La méthode d’accès FDMA, ou accès multiple par division de fréquences, repose sur un
multiplexage en fréquences. Le multiplexage fréquentiel divise la bande de fréquences en
plusieurs sous-bandes. Chacune est placée sur une fréquence dite porteuse, ou carrier, qui est
la fréquence spécifique du canal. Chaque porteuse ne peut transporter que le signal d’un seul
utilisateur. La figure 1.9 illustre un multiplexage FDMA de trois porteuses acceptant trois
utilisateurs sur le même support. Cette méthode nécessite une séparation entre les porteuses
pour éviter les interférences.
La méthode FDMA est essentiellement utilisée dans les réseaux analogiques tels que l’AMPS
(Advanced Mobile Phone System), qui comporte 823 porteuses, avec une séparation de
30 kHz entre les porteuses adjacentes.

Figure 1.9 Fréquence


Le FDMA
(Frequency Division
Multiple Access), Dans le FDMA, un canal correspond
C à une fréquence porteuse.
ou multiplexage
fréquenciel. Occupé par l'utilisateur 1
Canal physique B Occupé par l'utilisateur 2

Non occupé
A Porteuses A, B, C
A

Temps

Le TDMA
La méthode TDMA, ou accès multiple par division temporelle, offre la totalité de la bande de
fréquences à chaque utilisateur pendant une fraction de temps donnée, dénommée slot (inter-
valle). L’émetteur de la station mobile stocke les informations avant de les transmettre sur le
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Composants et propriétés des réseaux de mobiles


CHAPITRE 1
19

slot, autrement dit dans la fenêtre temporelle qui lui a été consacrée. Les différents slots sont
regroupés en une trame, le système offrant ainsi plusieurs voies de communication aux diffé-
rents utilisateurs. La succession des slots dans les trames forme le canal physique de l’utilisa-
teur, comme illustré à la figure 1.10. Le récepteur enregistre les informations à l’arrivée de
chaque slot et reconstitue le signal à la vitesse du support de transmission.
Le TDMA s’applique principalement à la transmission de signaux numériques, contrairement
au FDMA, conçu pour une transmission analogique. Toutefois, la combinaison des deux tech-
niques est envisageable. La figure 1.11 illustre une bande de fréquences déjà divisée par le
FDMA en sous-bandes centrées autour de différentes porteuses. Chaque sous-bande est
ensuite partagée en slots, suivant la méthode TDMA, ce qui permet d’augmenter considéra-
blement le nombre d’utilisateurs dans le réseau.

Figure 1.10 Canal physique


Fréquence
Le TDMA (Time
Division Multiple
Access),
Dans le TDMA, un canal correspond
ou multiplexage à un intervalle de temps
temporel.
Occupé par l'utilisateur 1

Occupé par l'utilisateur 2

Non occupé
X Slots 1, 2, 3, 4
1 2 3 4 1 2 3 4
Temps

À titre de comparaison, le réseau GSM utilise un multiplexage fréquentiel, appelé FDD


(Frequency Division Duplex), qui permet de diviser la bande de fréquences en deux parties :
une voie montante, du mobile vers la station de base, et une voie descendante, de la station de
base vers le mobile. La technique TDMA partage ensuite les voies montantes et descendantes
en 8 slots par porteuse.

Figure 1.11 Fréquence


Combinaison du Dans ce système à 3 porteuses,
FDMA et du TDMA. comportant chacune 4 slots, chaque
canal correspond à une porteuse et
C à un intervalle de temps.

Occupé par l'utilisateur 1


Slot

Porteuses B Occupé par l'utilisateur 2

Non occupé
A Porteuses A, B, C
A
1 2 3 4 1 2 3 4 X Slots 1, 2, 3, 4
Temps
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Architecture des réseaux de mobiles


20 PREMIÈRE PARTIE

Le CDMA
Troisième méthode, le CDMA, ou accès multiple par division de codes, autorise l’allocation de la
totalité de la bande de fréquences, de manière simultanée, à tous les utilisateurs d’une même
cellule. Pour ce faire, un code binaire spécifique est octroyé à chaque utilisateur. L’utilisateur se
sert de son code pour transmettre l’information qu’il désire communiquer en format binaire d’une
manière orthogonale, c’est-à-dire sans interférence entre les signaux, aux autres communications.
En CDMA, chaque utilisateur dispose de toute la largeur de la bande passante. L’attribution
de différents codes permet une réutilisation de la même fréquence dans les cellules adjacentes.
Cela offre un avantage considérable à cette méthode par rapport aux deux autres, le TDMA et
le FDMA. Toutefois, les codes étant seulement quasi orthogonaux à la réception, un problème
d’auto-interférence entre en jeu, qui s’intensifie au fur et à mesure que le nombre de commu-
nications simultanées augmente. Excédant le nombre maximal de codes attribués, la
surcharge de la cellule affecte en outre tous les autres utilisateurs par l’interférence provoquée
sur leurs canaux, alors que, en comparaison, un seul utilisateur est brouillé en TDMA.

Figure 1.12 Code


Le CDMA (Code
Division Multiple
Access), ou multi-
plexage par code.
Canal physique

Dans le CDMA, un canal


correspond à un code.

Occupé par l'utilisateur 1

Occupé par l'utilisateur 2


Temps
Non occupé
Fréquence

L’allocation de ressources
Dans un système de transmission, chaque communication consomme une ressource physique
dont le volume dépend de la quantité d’information à envoyer. Sur l’interface radio, la
ressource est le canal physique. Le système commence par définir ce canal, comme expliqué
dans les sections précédentes, puis il planifie la distribution des canaux sur les différentes
cellules à l’aide de mécanismes d’allocation de ressources. L’ensemble des ressources dispo-
nibles forme la bande passante. Cette bande est divisée en plusieurs ensembles de canaux
radio non interférents. Ces canaux peuvent être utilisés simultanément, à condition qu’ils
garantissent une qualité acceptable. Le multiplexage de plusieurs communications sur une
même bande passante se fait à l’aide des techniques FDMA, TDMA ou CDMA, détaillées
précédemment.
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Composants et propriétés des réseaux de mobiles


CHAPITRE 1
21

La principale caractéristique de l’interface radio est l’affaiblissement de la puissance en fonc-


tion de la distance qui sépare l’utilisateur mobile de sa station de base.

L’atténuation ou l’affaiblissement
La puissance reçue (C) est directement liée à la puissance émise (Pe). Elle est calculée par la
formule C = Ped –α, α étant le paramètre de l’environnement de propagation, qui peut être
urbain ou rural et peut varier de 2 à 4, et d représentant la distance entre émetteur et récepteur.

La puissance d’émission de chaque canal doit être optimisée. Cela permet, d’une part,
d’assurer une bonne qualité de service de la communication sur le lien radio et, d’autre part,
de réutiliser un même canal dans une autre cellule, dite cocanal. Cette réutilisation d’un canal
s’appelle l’allocation de ressources. L’allocation de ressources doit respecter un certain
rapport signal sur interférence, ou C/I (Carrier to Interference Ratio), qui est un paramètre
d’optimisation du réseau. La variable C correspond à la puissance du signal reçu, et la
variable I à la somme de tous les signaux des utilisateurs naviguant sur le même canal.

Les schémas d’allocation de ressources


En résumé, l’allocation d’un canal est le produit de l’interaction entre plusieurs paramètres,
tels que l’interférence, la distance de réutilisation, etc., que des schémas d’allocation de
ressources contrôlent à travers le réseau.
Il existe trois grandes familles de schémas d’allocation de ressources :
• FCA (Fixed Channel Assignment). La plupart des systèmes existants fonctionnent avec
une assignation fixe. Ce schéma a l’avantage de la simplicité et de la rapidité. Il s’agit d’une
attribution fixe de ressources à toutes les stations de base, de sorte qu’elles puissent servir
les mobiles de leurs cellules. Cette attribution dépend du dimensionnement du réseau et des
prévisions de trafic. Les limites de ce schéma sont qu’il ne permet pas de gérer les varia-
tions brutales et instantanées du trafic, telles que les embouteillages et les grandes manifes-
tations, ce qui rend l’utilisation de la bande passante peu efficace. Cette situation se traduit
par un manque de ressources dans les cellules chargées, possédant énormément d’utilisateurs,
et une grande disponibilité dans les cellules moins chargées.
• DCA (Dynamic Channel Assignment). Dans le DCA, toutes les ressources sont concen-
trées dans un groupe commun, ou common pool, tandis que les stations de base tentent
d’allouer les canaux à la demande des utilisateurs. Ce procédé, qui respecte le taux d’inter-
férences C/I sur le canal, peut accroître de façon considérable la capacité du système, en
particulier dans le cas d’une distribution du trafic non uniforme dans le temps. La mise en
place de ce schéma requiert en contrepartie une importante charge de signalisation et une
forte puissance de calcul pour trouver rapidement une solution d’allocation optimale.
• HCA (Hybrid Channel Assignment). Dans ce schéma, qui mélange les deux précédents,
une partie des ressources sont allouées directement aux stations de base, le reste étant
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Architecture des réseaux de mobiles


22 PREMIÈRE PARTIE

rassemblé dans un groupe commun, auquel toutes les stations de base peuvent accéder
lorsque leur ensemble fixe est complètement alloué.

La sécurité des réseaux de mobiles


Dans un réseau de mobiles, tous les utilisateurs partagent un même support de transmission.
Pour éviter que les conversations soient écoutées ou que les données informatiques et multi-
médias soient espionnées, il est nécessaire d’incorporer un mécanisme sécurisant l’envoi de
l’information. Un ou plusieurs algorithmes de cryptage sont donc introduits dans les systèmes
de mobiles, à seule fin de protéger le contenu des flux voyageant sur l’interface radio.
Dans les réseaux de mobiles, les informations qui gèrent la localisation d’un utilisateur sont
également exposées à ce problème. Le système doit donc s’accommoder d’une protection
voilant la libre circulation de l’individu. Concernant, enfin, l’authentification de l’utilisateur,
le système de communication attribue des codes individuels aux abonnés, qui doivent les tenir
secrets de façon à éviter toute utilisation abusive. Les systèmes de première génération étaient
très vulnérables à ce genre d’attaque.
En résumé, la sécurité des réseaux de mobiles utilisant l’interface radio nécessite l’authentifica-
tion de l’utilisateur, ainsi que le cryptage des données et la protection des données de contrôle.

Le transfert intercellulaire (handover ou handoff)


Figure 1.13 Commutateur
Le transfert
Coupure de la liaison radio
intercellulaire. avec la précédente
station de base

Établissement
de la connexion

Zone de recouvrement

Dans un réseau cellulaire, la station de base constitue le point d’accès de toutes les communi-
cations, comme l’illustre la figure 1.13. C’est la station de base qui assure le rôle de serveur
pour les clients se trouvant dans sa cellule. Pour initialiser un appel, le client se met en quête
de la station de base qui lui offre le meilleur point d’accès au réseau. Il procède pour cela aux
mesures d’un signal pilote, que chaque station de base transmet en permanence. Le signal reçu
avec la plus forte puissance indique la station de base utilisée comme point d’accès.
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Composants et propriétés des réseaux de mobiles


CHAPITRE 1
23

Lorsque l’utilisateur mobile quitte sa cellule pour entrer dans une autre, il peut être amené à
s’approcher d’une station de base voisine. Pour poursuivre sa communication, cet utilisateur
se voit contraint de changer de point d’accès. Il effectue alors ce que l’on appelle un transfert
intercellulaire, ou handover ou encore handoff, qui consiste à demander à un gestionnaire du
réseau, ou commutateur, de mettre en place la signalisation nécessaire au transfert. On parle
de handoff dans les systèmes américains, tels que l’IS95, le CDMA2000, IP Mobile, etc., et
de handover dans leurs rivaux européens, tels le GSM, l’UMTS, etc.

Il existe différentes sortes de transferts intercellulaires :

• Handover normal. La connexion avec l’ancien point d’accès est interrompue, et une
nouvelle connexion est établie avec une nouvelle station de base.

• Handover doux (soft-handover). À l’approche de la périphérie d’une cellule, les couver-


tures de deux stations de base voisines se chevauchent, et l’utilisateur distingue deux
signaux forts pour sa transmission. S’il se connecte aux deux stations d’accès à la fois, on
dit qu’il exécute un handover doux. Ce procédé consomme deux fois plus de ressources,
mais le passage d’une cellule à une autre est confortable pour l’utilisateur.

• Handover dur (hard-handover). Se produit lorsque le changement de cellule s’accom-


pagne d’une modification de la fréquence porteuse du signal. Le handover n’est pas forcé-
ment synonyme de changement de fréquence, et il est possible de faire un handover sur la
même fréquence en changeant uniquement le slot.

• Handover analogique. Dans certains pays, tels les États-Unis, les systèmes analogiques
de première génération sont toujours opérationnels et cohabitent avec ceux entièrement
numériques. Un abonné de la deuxième génération peut donc traverser une cellule dotée
d’une transmission numérique pour se rendre dans une zone couverte par un système
analogique. Si les deux systèmes l’acceptent, et que son terminal le permette, l’abonné
exécute un handover analogique pour assurer la poursuite de la connexion.

• Handover souple (smooth-handover). Ce type de handover est propre aux réseaux TCP/IP,
dans lesquels le transport de l’information se fait par paquets indépendants. Dans ce type
de réseau, un handover normal pourrait provoquer la perte de paquets lors de la coupure du
lien précédent. Plus on réduit le nombre de paquets perdus, plus le handover devient
souple.

Le paging
Le paging désigne un processus de diffusion dans lequel le terminal mobile est à l’écoute
permanente des informations en provenance de sa station de base — paging est un mot anglais
signifiant « On demande… ». Pour localiser un utilisateur, le réseau interroge une ou plusieurs
bases de données, qui retournent son inscription en tant qu’abonné dans un ensemble de
cellules restreint. Comme il est impossible de repérer, au sein de ce regroupement de cellules,
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Architecture des réseaux de mobiles


24 PREMIÈRE PARTIE

celle qui accueille l’utilisateur, lorsque ce dernier reçoit un appel ou des données, son adresse
est diffusée dans toutes les cellules appartenant au groupement. Une fois l’adresse reçue,
l’utilisateur accuse réception et répond à la station de base. Il peut ensuite commencer sa
communication.

Figure 1.14 Commutateur


Le paging.
Diffusion de l'adresse
de l'utilisateur (paging)

Terminal Station
mobile de base

Le contrôle de puissance
Deux raisons principales exigent de contrôler la puissance des signaux émis par les terminaux
mobiles : pour conserver l’énergie électrique le plus longtemps possible et pour réduire le
bruit d’interférence sur les autres utilisateurs du réseau. En effet, un terminal est contraint de
moduler la puissance de ses signaux en l’augmentant, s’il se situe en bordure de cellule, et en
la diminuant, s’il se rapproche de sa station de base, réduisant ainsi sa consommation
d’énergie.
Au départ, le terminal ne connaît pas sa position par rapport à la station de base. Plutôt que
d’émettre un signal de façon aléatoire, il tente d’en définir la puissance. Il considère pour cela
que le lien radio est symétrique et inverse la perte due à l’atténuation (voir l’encadré « La
boucle ouverte »). Ce mécanisme de contrôle de puissance se révèle néanmoins imprécis, car
le canal radio n’est pas symétrique, et l’ajustement de puissance à partir de la boucle ouverte
nécessite plus de finesse. Intervient alors la boucle fermée.
Dès que la station de base est contactée par l’utilisateur, elle estime sa distance et règle en
conséquence la puissance de son signal. Elle transmet pour cela dans ses messages de contrôle
un ou plusieurs bits destinés à augmenter ou à diminuer sa puissance. Lorsque la valeur de
l’élément binaire est égale à 1, par exemple, le terminal augmente sa puissance d’une valeur
préalablement définie. Dans le cas contraire, il la réduit de cette valeur.
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Composants et propriétés des réseaux de mobiles


CHAPITRE 1
25

La boucle ouverte
Pour illustrer la boucle ouverte (open loop), considérez les données suivantes :
• Pe, BS : puissance émise (e) par la station de base (BS) ;
• Pe, t : puissance émise (e) par le terminal mobile (t) ;
• Pr, BS : puissance reçue (r) par la station de base (BS) ;
• Pr, t : puissance (r) reçue par le terminal mobile (t) ;
• d : distance séparant le terminal de sa station de base ;
• α : composante d’atténuation.
La puissance reçue par le terminal est calculée par la formule :
P e, BS
P r , t = --------------
α
-
d
En inversant le gain, on obtient :
α
1 d
P e, t = ---------- = ---------------
P r , t P e, BS
La station de base reçoit le signal avec une puissance :
P e, t α
d 1 1
P r , BS = ---------
α
- = - × -----α- = ---------------
--------------
d P e, BS d P e, BS

La station de base reçoit donc toujours un signal d’une puissance égale, quelle que soit la position
de l’utilisateur dans la cellule.

Les paramètres de capacité


Lors de la mise en place d’un réseau, un opérateur doit en premier lieu satisfaire les utilisa-
teurs. Son premier souci doit donc être d’éviter la coupure de la communication. Il doit
également disposer des ressources disponibles pour offrir un canal à tout utilisateur désirant
initier un appel. Lors de la conception de son réseau, il fait en sorte de distribuer les ressources
de manière optimale et prend soin de maintenir deux paramètres essentiels, la probabilité de
blocage et la probabilité de coupure, en dessous d’un certain seuil.

La probabilité de blocage
La communication entre un terminal et sa station de base a besoin d’une ressource, le canal
radio, pour être établie. Cette ressource est demandée auprès du commutateur, qui l’attribue
en fonction de certains paramètres. Pour diverses raisons, le commutateur peut refuser
d’affecter un canal radio, ce qui provoque le blocage de la communication.
Il existe donc pour chaque communication une probabilité de blocage. Cette probabilité, qui
se mesure en nombre d’appels refusés, constitue une bonne métrique pour évaluer la conges-
tion d’un système et empêcher sa saturation. Pour fonctionner correctement, un réseau ne doit
pas dépasser une probabilité de blocage supérieure à 1 p. 100.
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Architecture des réseaux de mobiles


26 PREMIÈRE PARTIE

Pour éviter une situation de surcharge locale, les opérateurs ont souvent recours à des
méthodes de redistribution de fréquences. Si l’on compare l’activité d’un réseau à la circula-
tion parisienne, où des embouteillages surviennent généralement le matin dans le sens
banlieue-capitale et le soir dans le sens inverse, il peut être de l’intérêt d’un opérateur de trans-
port de déplacer temporairement un certain nombre de ressources d’une direction à l’autre, en
fonction du moment de la journée.

La probabilité de coupure
Différentes raisons peuvent expliquer une rupture de la communication. Le signal d’un utili-
sateur peut subir une quantité importante d’interférences lors de sa mobilité, par exemple, ou
parvenir en un lieu où la couverture radio est faible. Le principal motif de coupure reste toutefois
la saturation du système.
Suivant le processus de handover présenté précédemment, l’utilisateur est accueilli par une
station de base, qui tente de lui allouer un canal pour maintenir sa communication. L’échec
d’un handover est toutefois possible, par exemple en cas d’absence de canal disponible à
l’arrivée de l’utilisateur. Sa communication est alors coupée. Du point de vue de la qualité du
service offert à l’utilisateur, il est peu souhaitable d’interrompre un appel en cours, et des
modifications sont généralement apportées aux schémas d’allocation de façon à privilégier les
communications en cours par rapport aux appels entrants. L’un de ces schémas est présenté
dans l’encadré « La réservation de canaux »

La réservation de canaux
Sur la totalité des canaux (C), une partie est réservée pour les transferts intercellulaires (Ch),
comme illustré à la figure 1.15.

Figure 1.15 Ch
La réservation
de canaux. C : nombre de canaux total
C h : nombre de canaux réservés au handover
C _ Ch

Lorsque se produit une demande de connexion dans une cellule, elle est servie :
• Soit par un canal extrait des C canaux, s’il s’agit d’un handover.
• Soit par un canal choisi parmi les C – Ch restants, s’il s’agit d’un nouvel appel.
Ce mécanisme instaure une diminution du nombre de rejets des appels en cours mais
augmente en contrepartie la probabilité de blocage des appels entrants.
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Composants et propriétés des réseaux de mobiles


CHAPITRE 1
27

En conclusion, il est primordial pour un opérateur de maintenir la probabilité des coupures en


dessous d’un seuil de 0,1 p. 100, car cela fait partie intégrante de la qualité de service qu’un
réseau de mobiles doit offrir à ses abonnés.

Les fonctions du réseau cellulaire


Trois fonctions principales sont à l’origine de l’exécution des opérations dans un réseau cellu-
laire :
• Gestion de la mobilité. Cette fonction met à jour la localisation de l’utilisateur dans un
réseau.
• Gestion des appels. Fonction consistant à repérer l’appelé, à initialiser un chemin puis à
réserver les ressources nécessaires à l’établissement d’une liaison entre l’appelant et
l’appelé.
• Gestion des ressources radio. Cette fonction veille au bon fonctionnement du lien radio
pour les utilisateurs d’une cellule, en s’assurant de toujours offrir le canal avec la meilleure
qualité de service, tout en réduisant les interférences sur les autres canaux.

Gestion de la mobilité (MM)


Dans un réseau de mobiles, un abonné peut se déplacer à différents endroits. Il demeure le
plus souvent dans son domaine d’abonnement, mais il peut lui arriver d’en sortir. C’est ce
que l’on appelle le roaming, ou itinérance Comme expliqué précédemment dans ce
chapitre, la gestion de la mobilité, ou MM (Mobility Management), consiste à reconnaître
la localisation de l’utilisateur, au moyen des deux fonctions essentielles d’enregistrement et
de paging.
La figure 1.16 illustre une architecture cellulaire avec les deux bases de données, HLR et
VLR. La première, centrale et unique, enregistre le profil de l’utilisateur ainsi que les services
auxquels il a souscrit. Chaque domaine d’abonnement possède son propre HLR. Selon les
opérateurs, la région parisienne peut constituer un réseau d’abonnement. Chaque HLR
possède un certain nombre de VLR. Ce second type de base de données se charge de suivre la
mobilité de l’utilisateur dans sa zone de localisation.
À son arrivée dans un nouveau VLR, un utilisateur doit procéder à son enregistrement. Le
VLR en informe son HLR. Ce dernier annule l’attachement de l’utilisateur au précédent VLR
et met à jour sa nouvelle localisation. Dans le cas où le mobile est situé à l’extérieur de son
réseau d’abonnement, le HLR qui reçoit l’enregistrement doit avertir son homologue détenant
le compte de l’utilisateur. Une fois l’enregistrement effectué, le mobile n’est localisé qu’au
niveau du VLR. Pour l’atteindre, il faut encore procéder au paging.
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Architecture des réseaux de mobiles


28 PREMIÈRE PARTIE

Figure 1.16
Enregistrement RTC ou IP
de la localisation Demande d'annulation
d’un utilisateur.
HLR
VLR
Commutateur Commutateur
VLR

Demande
d'enregistrement

BS BS BS BS BS BS BS BS

BS (Base Station)
HLR (Home Location Register) Mobilité
RTC (réseau téléphonique commuté)
VLR (Visitor Location Register)

L’opérateur détermine la taille de la zone d’enregistrement : si cette dernière est petite, il y


aura beaucoup de paging et peu d’enregistrement ; si elle est grande, c’est le contraire qui se
produit. En fonction de son budget, l’opérateur décide du meilleur compromis possible entre
enregistrement et paging. D’un côté, il peut diminuer la zone de localisation et accélérer ainsi
le repérage d’un utilisateur. D’un autre côté, la procédure d’enregistrement se pratique plus
fréquemment, impliquant une augmentation de la signalisation sur l’interface radio.

La gestion des appels (CM)


La gestion des appels, ou CM (Call Management), consiste à établir et stopper une connexion
et se complète d’autres services offerts aux utilisateurs. Plusieurs procédures sont nécessaires
pour cela.
Souvent, le réseau cellulaire doit véhiculer l’information en se combinant avec différents
réseaux publics. Pour pouvoir établir un appel, en effet, il faut un protocole de signalisation.
Dans le cas des réseaux de deuxième génération, ou 2 G, le protocole utilisé est le SS7
(Signalling System number 7).

La gestion des ressources radio (RRM)


La gestion des ressources radio a pour objet d’assurer un lien radio entre le terminal et sa
station de base. Deux mécanismes précédemment évoqués sont nécessaires à cette opération.
Il faut tout d’abord choisir la fréquence porteuse la plus forte puis établir un contrôle de puis-
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Composants et propriétés des réseaux de mobiles


CHAPITRE 1
29

sance destiné à diminuer les interférences avec les autres utilisateurs tout en réduisant
l’énergie consommée.

Perspectives
Ce chapitre vous a présenté un résumé des principales propriétés des réseaux de mobiles. Ces
propriétés ne sont pas implantées de la même manière dans les différents systèmes en
présence. Un certain nombre de cas peuvent être cités :
• Dans le GSM et l’IS136, un multiplexage FDMA-TDMA est employé, alors que, dans
l’IS95, le CDMA2000 et l’UMTS, on utilise la technique CDMA.
• Le GSM adopte un schéma d’allocation de ressources FCA tandis que le téléphone sans
cordon numérique DECT déploie un DCA.
• Le GSM ne propose qu’un contrôle de puissance en boucle fermée à ses utilisateurs tandis
que l’IS95, l’UMTS et le CDMA2000 règlent la puissance des émetteurs en boucles
ouverte et fermée.
Après cette présentation générale, vous avez rencontré l’ensemble des éléments qui compo-
sent un réseau cellulaire. Ce survol conduit au constat suivant : le concept cellulaire est inhé-
rent au réseau d’accès, lui-même fondé sur l’interface radio.
Le réseau de transport est, dans la majorité des cas, un réseau câblé. Pour véhiculer l’informa-
tion dans un réseau de mobiles, il convient donc d’installer dans le cœur du système de trans-
port un standard de réseau fixe, ou réseau cœur (Core Network), tel que l’ATM, IP ou le relais
de trames (Frame Relay).
Les différentes normes des systèmes de mobiles ont adopté pour ces réseaux cœur des réseaux
fixes existants, notamment le RNIS, pour la conception du GSM, et l’ATM, pour celle de
l’UMTS. Les chapitres 2 et 3 présentent en détail les réseaux cœur, qui participent à l’achemi-
nement de l’information et de la signalisation.

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