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INTRODUCTION GENERALE
La fin du 20ème siècle marque le triomphe du capitalisme et l'effondrement du contre modèle socialiste. Désormais,
face à lui-même, le capitalisme devrait affronter des questions décisives pour sa pérennité.
Or, parmi les besoins de l'humanité, ceux qui sont insatisfaits demeurent immenses dans la mesure où la grande
partie de la population vit en dessous du seuil de pauvreté
Ces populations ne disposent pas de conditions de vie décentes et leurs besoins ne cessent de s'intensifier avec la
croissance démographique. Ces besoins non satisfaits sont d'abord collectifs, puisqu'ils concernent l'ensemble des
populations et concernent chaque personne prise individuellement.
La satisfaction de ces besoins exige la production de biens et services collectifs qu'il n'est pas facile d'administrer
dans le cadre d'un système fondé sur la propriété privée
Si l'importance des services publics est manifeste pour tous les pays, elle l'est davantage dans les Etats où le
développement représente le premier impératif national. Seule la puissance publique paraît capable d'en construire
les bases, d'en fournir les moyens et de se porter garante de la conformité de son orientation avec l'intérêt général.
Néanmoins, dans pratiquement tous les pays, et ce quelque soit leur degré de développement, le pouvoir de
décision concernant les services publics s'exerce à l'échelon central ou au niveau des collectivités territoriales
(régions, préfectures, provinces, communes, etc.). D'un autre côté, l'importance du service public varie d'un pays à
l'autre. Ainsi, certains Etats ont opté pour un degré élevé de centralisation, tandis que d'autres laissent une plus
large autonomie aux collectivités territoriales.
1.3 PROBLEMATIQUE
Au Maroc, la participation des collectivités locales à la gestion des services publics a pris une ampleur considérable
au cours de ces dernières décennies et ce, grâce à une série de mutations notamment socio-économiques et politico-
institutionnelles. Au niveau socio-économique, il suffit de retenir l'accroissement démographique, la croissance des
agglomérations urbaines, l'élévation générale du niveau de vie, l'industrialisation intensive, le développement
technologique, les migrations internes des populations, etc. De tels facteurs font naître des demandes urgentes de la
part des citoyens pour la réalisation, l'accroissement et la rationalisation ou l'extension des services publics.
La responsabilité des collectivités publiques dans ce cadre est particulièrement importante au regard de l'attente
des citoyens.
De ce fait, les services publics (eau potable, électricité, transport, assainissement, etc.) occupent une place
primordiale au sein des activités communales, dans la mesure où ils constituent l'instrument de satisfaction des
besoins quotidiens des citoyens dans des secteurs qui leur sont vitaux.
PLAN DE L’ETUDE
I. LE SERVICE PUBLIC :
Le service public1 est au cœur de la vie sociale. En relèvent, totalement ou partiellement, l’éducation, la santé, la
protection sociale, les droits fondamentaux de la personne, la sécurité, la police, la justice, le logement, les
transports, l’énergie, les communications, les réseaux urbains, etc. Le champ est on ne peut plus large et l’on ne
s’étonnera donc pas que le concept de service public soit employé indistinctement pour désigner les
administrations et certaines activités industrielles et commerciales marchandes.
Du fait que la réalité ne connaît que deux droits, le droit public et le droit privé dans le fonctionnement des
services publics, la catégorisation ne peut livrer que deux types de services publics :
- Ceux soumis au droit privé/public appelé les «services publics à caractère industriel et/ou commercial».
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d'application (décret, arrêtés…) dont les fonctionnaires n'ont nullement négocié les dispositions avec les organismes
employeurs.
- Les agents non titulaires, eux, se trouvent dans une situation contractuelle selon deux variantes :
La variante publique lorsque le contrat liant l'agent aux S.P.A est un contrat administratif,
La variante privée lorsque le lien établi avec le S.P.A est un lien de droit commun.
La classification du personnel des S.P.A suivant les catégories précitées, se traduit d'ailleurs par un traitement
différencié lors de la suppression du S.P.A par exemple. Pour la catégorie des titulaires (des fonctionnaires
statutaires), la disparition du service public se traduit soit par le reclassement ou le licenciement avec
indemnisation, soit par l'admission à la retraite. Pour la catégorie des contractuels, la suppression du S.P.A
entraîne la résiliation des contrats les liant au S.P.A mais l'indemnisation est toujours admise en leur faveur.
Quant à la catégorie représentée par les temporaires ou « auxiliaires », elle est purement et simplement
licenciée avec octroi d'indemnisation.
Synonyme du changement intervenu dans l'idéologie libérale dans sa double dimension économique et politique,
il illustre la pénétration de la sphère publique par les mécanismes et les règles du droit privé.
Facteurs politico-économiques et facteurs juridiques se conjuguent pour expliquer une telle situation.
A - Facteurs politico-économiques
Les concepts ne sont pas des productions intemporelles de l'esprit, mais des productions intellectuelles
historiquement situées dans le temps et dans l'espace. Aussi, la confection de la notion de «service public à
caractère industriel et/ou commercial» (SPIC), n'est-elle pas due au hasard, mais est le résultat de la transition
des formations économiques et sociales européennes de la phase du capitalisme individuel et atomistique à celle
des monopoles et des grandes firmes.
La mutation des structures économiques et sociales qui en est résultée, devait, dans le contexte de la première
guerre mondiale et ses difficultés subséquentes, amener directement l'Etat et ses démembrements à se mêler
aux affaires des secteurs jusque-là pris en charge par l'initiative privée. Or, en intervenant dans ces secteurs,
l'Etat, du même coup qu'il comble les lacunes du capitalisme, diversifie le champ de son action et modèle les
procédés de son intervention. Son insertion dans le tissu économique et commercial, la recherche de l'efficacité
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et de la souplesse inhérentes à «l'esprit des affaires» dont il s'occupe, lui valent les attributs d' «industriel» et de
«commerçant», vite transposés à ses activités de gestion.
B - Facteurs juridiques Le droit est une instance où se reflètent les transformations intervenues dans les
domaines infrastructurels de l'économie et de la société.
Pas plus que sur le « service public », la doctrine administrative n'a pas pu se mettre d'accord sur la notion de
SPIC. Elaborant des définitions approximatives, voire négatives, elle manifeste même dans certains cas une
certaine hostilité à son égard.
Constatant cet état de fait, une bonne partie de la doctrine la considère d'ailleurs comme indéfinissable. Et ceci
et d'autant plus vrai, que l'on ne retient que trois conditions dégagées d'une analyse globale de la jurisprudence
pour caractériser cette notion : 1. Un SPIC a un objet économique, c'est-à-dire un service se livrant à des activités
de production et / ou d'échanges. Cette condition étant elle-même identifiée à l'aide d'un certain nombre
d'indices à savoir entre autres la réalisation de bénéfices, l'accomplissement d'actes de commerce, l'aptitude à
concurrencer les activités privées, ce qui exclut bien entendu les monopoles et les services non lucratifs ; 2. Un
SPIC tire l'essentiel de ses ressources des redevances versées par les usagers et non pas d'un budget général ou
de recettes fiscales ; 3. Un SPIC est organisé et fonctionne comme une entreprise privée. Conjuguées ensemble,
ces conditions ne signifient toutefois aucune certitude quant à l'existence du SPIC, mais simplement une
présomption de son existence.
La recherche de critères pour l'identification des notions juridiques ne s'impose dans la plupart des cas, que
lorsque les textes sont silencieux ou ambigus. Dans de pareils cas, le juge est amené, en effet, à s'interroger, dans
le cadre d'une approche globale, sur l'intention des pouvoirs créateurs comme hypothèse de base et se met à la
lumière de celle-ci à la détection d'éléments matériels, organiques ou formels aptes à élucider l'espèce qui lui est
soumise. Ainsi, c'est d'abord sur « la nature industrielle ou commerciale » du service, en somme sur « l'objet » du
service, que s'est basée la jurisprudence pour qualifier le service public de SPIC. La rémunération de l'activité, la
réalisation de bénéfices étant des indices révélateurs de la ressemblance du service public avec les activités
industrielles ou commerciales ordinaires.
Devant l'insuffisance de ce critère, matériellement manifeste par l'existence de services fonctionnant dans les
mêmes conditions que les entreprises privées, mais ayant un caractère purement administratif, et devant
l'inopérence de la thèse du «service public par nature», la jurisprudence s'oriente ensuite vers les critères
d'organisation et de gestion du service pour lui accoler ce qualificatif ou pour le lui refuser. Qu'elle que soit la
valeur de ces critères, il y a lieu toutefois de noter qu'ils ne sont qu'indicatifs, car dès lors qu'il n'y a pas de critère
objectif pour le service public, il ne saurait y avoir de critères stables et infaillibles pour le SPIC.
1. A - Agents du SPIC
La situation des agents du SPIC n'est pas une situation uniforme. Les SPIC étant nombreux et divers, il s'ensuit en
toute logique que les relations personnels / SPIC ne peuvent que varier d'un cas à l'autre. Entre leur soumission
au droit du travail ou à des statuts particuliers que chaque établissement se fait approuver, leur régime
s'empreint de particularisme suivant les avantages que veut s'accorder chaque organisme par rapport surtout au
système de la fonction publique.
d) CONCLUSION
Nous avons pu voir que le « service public » n’est pas une notion homogène, mais une notion qui coiffe des
réalités juridiques fort différentes. Il n’y a pas en effet « un » service public mais «des» services publics et par
conséquent une pluralité d’appellations et de régimes pour les services publics. Cependant, force est de noter
que l’éclatement subi par la notion de « service public » n’en a pas altéré toutes les bases unitaires. Derrière le
particularisme qu’appellent les modes de gestion et les rapports avec les usagers, il subsiste en effet un fonds
commun pour l’ensemble des services publics, percevable au niveau tant de leur création et suppression qu’au
niveau de leur fonctionnement. Les modes de gestion des services publics sont nombreux et variés. Il n’y a pas
d’uniformité, ni de recette définitive en la matière. En distinguant toutefois, la gestion des services publics par
des personnes publiques ou semi publiques, de la gestion des services publics par des personnes privées, nous
avons fait ressortir les procédés les plus usités.
Au cœur d'un service public stratégique, l'ONEE Branche Electricité joue un rôle important dans
l'amélioration du niveau de vie des citoyens marocains et la compétitivité économique du pays.
La tendance haussière de la demande électrique reflète la dynamique socio-économique de notre pays induite notamment par
l'importante amélioration de l'accès des populations aux infrastructures de base, dont l'électricité dans le cadre du Programme
d'Electrification Rurale Global (PERG) et la politique des grands chantiers structurants autant sur le plan économique que social.
Assurer le service public de la production et du transport de l’énergie électrique ainsi que celui de la distribution de l’énergie
électrique dans les zones où l’Office intervient ;
Gérer la demande globale d’énergie électrique du Royaume ;
Satisfaire la demande en électricité du pays en énergie électrique dans les meilleures conditions de coût et de qualité de service
;
Gérer et développer le réseau de transport ;
Généraliser l’extension de l’électrification rurale ;
OEuvrer pour la promotion et le développement des énergies renouvelables.
Organisation
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Loi n° 40-09 relative à l'Office national de l'électricité et de l'eau potable " O.N.E.E "
La présente loi visant le regroupement des activités de l'ONE et de l'ONEP constitue donc une étape importante
et un préalable au processus de réorganisation des activités de production, de transport, de distribution et de
commercialisation de l'électricité et de l'eau potable pour répondre à la nécessité d'assurer la continuité du
service public de ces produits vitaux et de pouvoir en assurer l'approvisionnement de notre pays selon des
normes de qualité et de coûts optimisés. Avec cette première opération de regroupement, le Maroc marque sa
volonté de réorganisation des secteurs de l'électricité et de l'eau et sa politique d'accompagnement des
entreprises publiques visant l'optimisation de leurs performances industrielles et financières et de mise en place
d'entreprises leaders dans leur métiers.
Article 3 : L'O.N.E.E est administré par un conseil d'administration et géré par un directeur général. Article 4 : Le
conseil d'administration, qui est présidé par le Chef du gouvernement ou l'autorité gouvernementale déléguée
par lui à cet effet, se compose de représentants de l'Etat.
Le président du conseil d'administration peut convoquer, à titre consultatif, toute personne reconnue pour sa
compétence scientifique et professionnelle pour assister aux réunions du conseil. Article 5 : Sous réserve de
l'application de la législation et de la réglementation conférant des pouvoirs d'approbation ou de visa à d'autres
autorités, le conseil d'administration dispose de tous les pouvoirs et attributions nécessaires à l'administration
de l'O.N.E.E. A cet effet, il règle par ses délibérations et décisions les questions générales intéressant l'O.N.E.E et
notamment : * arrête le programme d'action annuel de l'O.N.E.E sur la base de la stratégie qu'il définit et des
orientations fixées par le gouvernement ; * arrête le budget annuel et les états prévisionnels pluriannuels de
l'O.N.E.E ainsi que les modalités de financement des programmes d'activité de l'O.N.E.E et le régime des
amortissements ; * arrête les comptes et décide de l'affectation des résultats ; * adopte l'organigramme de
l'O.N.E.E fixant les structures organisationnelles et leurs attributions ; * adopte le statut du personnel de
l'O.N.E.E ; * adopte le règlement fixant les règles et modes de passation des marchés conformément aux lois en
vigueur ; * décide de la création des filiales ou de la prise des participations dans des sociétés tant au Maroc ou à
l'étranger ayant pour objet toute activité relevant de ses missions ;
Le directeur général de l'O.N.E.E détient tous les pouvoirs et attributions nécessaires à la gestion de l'O.N.E.E : *
il exécute les décisions du conseil d'administration et les recommandations du ou des comité(s) créé(s) par ledit
conseil après leur approbation par ce dernier
* il assure la gestion de l'ensemble des services et coordonne leurs activités, nomme aux emplois de l'O.N.E.E
conformément au statut de son personnel, accomplit ou autorise tous actes ou opérations relatifs à l'objet de
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l'O.N.E.E ;* il représente l'O.N.E.E vis-à-vis de l'Etat, de toute administration publique ou établissement privé et
de tous tiers et fait tous actes conservatoires ; * il représente l'O.N.E.E en justice et peut intenter toute action
judiciaire ayant pour objet la défense des intérêts de l'O.N.E.E mais doit, toutefois, en informer le président du
conseil d'administration ; * il assiste, avec voix consultative, aux réunions du conseil d'administration et du ou
des comités créés par ce dernier, le cas échéant. Le directeur général de l'O.N.E.E peut, sous sa responsabilité,
déléguer une partie de ses pouvoirs et de ses attributions au personnel de direction de l'O.N.E.E.
Article 8 : Le budget de l'O.N.E.E comprend : 1 - En recettes : * les revenus provenant de ses activités et tous
autres revenus en rapport avec ses missions ; * le produit des emprunts intérieurs et extérieurs ; * les
subventions de l'Etat, des collectivités locales et de tout organisme de droit public ou privé ; * le produit des
taxes parafiscales instituées au profit de l'O.N.E.E ; * les dons, legs et produits divers acceptés par le conseil
d'administration ; * et toutes autres recettes en rapport avec les missions de l'O.N.E.E. 2 - En dépenses : * les
dépenses d'exploitation et d'investissement ; * le remboursement des emprunts ; * toutes autres dépenses en
rapport avec les missions de l'O.N.E.E.
Chapitre V : Personnel
Le personnel en fonction à l'ONE et à l'ONEP, à la date d'entrée en vigueur de la présente loi, est transféré à
l'O.N.E.E, pour continuer à exercer les activités auxquelles il est affecté. Le personnel visé ci-dessus sera intégré
d'office à l'O.N.E.E. dans les conditions qui seront fixées par son statut du personnel. La situation conférée par le
statut du personnel de l'O.N.E.E. au personnel visé ci-dessus, ne saurait en aucun cas être moins favorable que
celle détenue par les intéressés à la date du regroupement, notamment en ce qui concerne les salaires, les
indemnités et primes relatives à la situation statutaire, les régimes de pensions, la couverture médicale et le
régime des prévoyances sociales qui leurs sont assurés par l'un des deux offices auxquels ils appartiennent. La
durée de service passée par ledit personnel à l'ONE et à l'ONEP est considérée comme ayant été passée au sein
de l'O.N.E.E. Dans l'attente de l'adoption du statut du personnel de l'O.N.E.E, le personnel visé ci-dessus
demeure régi par les dispositions des statuts du personnel de l'ONE ou de l'ONEP, suivant son organisme
d'origine, qui sont en vigueur à la date d'entrée en vigueur de la présente loi.
Chapitre VI : Subrogation
L'O.N.E.E est subrogé dans les droits et obligations de l'ONE et de l'ONEP et pour tous les marchés de travaux, de
fournitures et de services ainsi que pour tous autres contrats et conventions, notamment financières, conclus
par l'ONE et l'ONEP avant l'entrée en vigueur de la présente loi et non définitivement réglés à ladite date.
L'O.N.E.E. assurera le règlement desdits marchés, contrats et conventions suivant les formes et conditions qui y
sont prévues.