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Les services publics au Maroc; Quelles perspectives ?

Cas de l’Industrie de l’eau et de l’électricité

INTRODUCTION GENERALE

La fin du 20ème siècle marque le triomphe du capitalisme et l'effondrement du contre modèle socialiste. Désormais,
face à lui-même, le capitalisme devrait affronter des questions décisives pour sa pérennité.

Or, parmi les besoins de l'humanité, ceux qui sont insatisfaits demeurent immenses dans la mesure où la grande
partie de la population vit en dessous du seuil de pauvreté

Ces populations ne disposent pas de conditions de vie décentes et leurs besoins ne cessent de s'intensifier avec la
croissance démographique. Ces besoins non satisfaits sont d'abord collectifs, puisqu'ils concernent l'ensemble des
populations et concernent chaque personne prise individuellement.

La satisfaction de ces besoins exige la production de biens et services collectifs qu'il n'est pas facile d'administrer
dans le cadre d'un système fondé sur la propriété privée

Si l'importance des services publics est manifeste pour tous les pays, elle l'est davantage dans les Etats où le
développement représente le premier impératif national. Seule la puissance publique paraît capable d'en construire
les bases, d'en fournir les moyens et de se porter garante de la conformité de son orientation avec l'intérêt général.

Néanmoins, dans pratiquement tous les pays, et ce quelque soit leur degré de développement, le pouvoir de
décision concernant les services publics s'exerce à l'échelon central ou au niveau des collectivités territoriales
(régions, préfectures, provinces, communes, etc.). D'un autre côté, l'importance du service public varie d'un pays à
l'autre. Ainsi, certains Etats ont opté pour un degré élevé de centralisation, tandis que d'autres laissent une plus
large autonomie aux collectivités territoriales.

1.3 PROBLEMATIQUE

Au Maroc, la participation des collectivités locales à la gestion des services publics a pris une ampleur considérable
au cours de ces dernières décennies et ce, grâce à une série de mutations notamment socio-économiques et politico-
institutionnelles. Au niveau socio-économique, il suffit de retenir l'accroissement démographique, la croissance des
agglomérations urbaines, l'élévation générale du niveau de vie, l'industrialisation intensive, le développement
technologique, les migrations internes des populations, etc. De tels facteurs font naître des demandes urgentes de la
part des citoyens pour la réalisation, l'accroissement et la rationalisation ou l'extension des services publics.

La responsabilité des collectivités publiques dans ce cadre est particulièrement importante au regard de l'attente
des citoyens.

De ce fait, les services publics (eau potable, électricité, transport, assainissement, etc.) occupent une place
primordiale au sein des activités communales, dans la mesure où ils constituent l'instrument de satisfaction des
besoins quotidiens des citoyens dans des secteurs qui leur sont vitaux.

PLAN DE L’ETUDE

I. LE SERVICE PUBLIC :
Le service public1 est au cœur de la vie sociale. En relèvent, totalement ou partiellement, l’éducation, la santé, la
protection sociale, les droits fondamentaux de la personne, la sécurité, la police, la justice, le logement, les
transports, l’énergie, les communications, les réseaux urbains, etc. Le champ est on ne peut plus large et l’on ne
s’étonnera donc pas que le concept de service public soit employé indistinctement pour désigner les
administrations et certaines activités industrielles et commerciales marchandes.

a) LE SERVICE PUBLIC : UNE NOTION MULTIPLE


Le service public relève de trois types de définitions qui s’emboîtent et se chevauchent : juridique, économique
et politique. Cette diversité de sens portée par les mêmes mots concourt au caractère consensuel de la notion de
service public, mais elle amène en même temps bien des incompréhensions.
1
i. Approche juridique
Les services publics dépendent d’un droit administratif et de juridictions – les tribunaux administratifs–
spécifiques, ce qui repose sur la conception selon laquelle la souveraineté de la puissance publique ( l’Etat à tous
les niveaux ) ne peut être soumise aux mêmes règles que le justiciable commun. Simultanément, le
développement de la conception de l’Etat de droit, qui implique la soumission de l’Etat à des règles et normes
juridiques, a conduit à formaliser des principes contraignants que les usagers peuvent invoquer pour faire
respecter certains droits.

ii. Approche économique


La définition économique repose sur le fait que le marché et le droit commun de la concurrence font preuve
dans certains domaines, en particulier, les grands réseaux d’infrastructure, d’insuffisances ou d’imperfections.
Faire relever ces activités du service public permet de corriger ces imperfections et de prendre en compte des
phénomènes utiles pour la société tel que la gestion du long terme pour lequel le marché est myope ou encore le
financement d’investissements lourds qui pourraient ne pas être rentables.

iii. Approche politique


La conception politique du service public est le fruit d’une large alliance forgée par la convergence de cinq
démarches : - juridique avec les principes de continuité, d’égalité et d’adaptabilité ; - technico-économique, avec
les théories des biens publics, du monopole naturel, dans le cadre de la montée en puissance du keynésianisme
(3) ; - élus locaux militant pour l’obligation de desserte ou pour la péréquation (4) tarifaire ; - personnel et
organisations syndicales revendiquant, du fait des missions qui leur sont confiées, un statut protecteur, une part
du surplus ( bonnes rémunérations, intéressement, etc.. ) et la garantie de l’emploi ; - usagers voulant disposer
de services de qualité, disponibles pour tous et contrôlés

b) DIFFERENTS TYPES DE SERVICES PUBLICS


Le service public n'est pas une notion homogène, mais une notion qui coiffe des réalités juridiques fort
différentes. Il n'y a pas en effet « un » service public mais « des » services publics et par conséquent une pluralité
d'appellations et de régimes pour ces services publics.

Du fait que la réalité ne connaît que deux droits, le droit public et le droit privé dans le fonctionnement des
services publics, la catégorisation ne peut livrer que deux types de services publics :

- Ceux soumis au droit public appelés les «services publics administratifs».

- Ceux soumis au droit privé/public appelé les «services publics à caractère industriel et/ou commercial».

i. Services publics administratifs (SPA)


Le domaine des services publics est un domaine irritant. Chacun sait, en effet, ce qu'est intuitivement un service
public administratif, mais personne ne risque à en donner une définition positive, ou si elle le tente, elle glisse le
débat sur le terrain du régime juridique. Examinons la notion de S.P.A et leur régime pour s'en convaincre.

1. Notion de service public administratif


A la question qu'est ce qu'un service public administratif, les juristes précisent : « On peut répondre que ces
services, constituent le droit commun de l'activité administrative. Sont administratifs, au sens le plus large de ce
terme, tous les services qu'il n'y a pas de raison de faire échapper au régime administratif, et les raisons
pourraient tenir soit aux conditions d'organisation des services, soit aux méthodes qu'il serait bon d'employer,
soit aux relations qui doivent s'établir entre le service et les usagers ».

2. . Régime juridique des services publics administratifs


Le régime juridique du S.P.A est en principe seulement un régime de droit public aussi longtemps que les organismes
qui le gèrent ne décident de recourir aux procédés de droit privé. L'examen de la nature des rapports que le S.P.A
entretient avec ses agents, ses usagers et les tiers nous permettra de mieux en exposer les principaux aspects.

a. - Situation juridique des agents des S.P.A


Le personnel des S.P.A ne sont pas tous dans la même situation juridique vis-à-vis de ces derniers. En effet,
- Les fonctionnaires proprement dits se trouvent dans une situation statutaire et réglementaire de droit public, en ce
sens que les voies de leur recrutement, le déroulement et la fin de leurs carrières sont établies par la loi et ses textes

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d'application (décret, arrêtés…) dont les fonctionnaires n'ont nullement négocié les dispositions avec les organismes
employeurs.
- Les agents non titulaires, eux, se trouvent dans une situation contractuelle selon deux variantes :

 La variante publique lorsque le contrat liant l'agent aux S.P.A est un contrat administratif,
 La variante privée lorsque le lien établi avec le S.P.A est un lien de droit commun.

La classification du personnel des S.P.A suivant les catégories précitées, se traduit d'ailleurs par un traitement
différencié lors de la suppression du S.P.A par exemple. Pour la catégorie des titulaires (des fonctionnaires
statutaires), la disparition du service public se traduit soit par le reclassement ou le licenciement avec
indemnisation, soit par l'admission à la retraite. Pour la catégorie des contractuels, la suppression du S.P.A
entraîne la résiliation des contrats les liant au S.P.A mais l'indemnisation est toujours admise en leur faveur.
Quant à la catégorie représentée par les temporaires ou « auxiliaires », elle est purement et simplement
licenciée avec octroi d'indemnisation.

b. Situation des usagers des S.P.A


L'expression « usager du service public » n'a pas connu en doctrine une seule définition, mais des définitions
tirées pour la plupart de la condition que réservent les textes organisant le service public aux bénéficiaires de
celui-ci. L'usager d'un service public « peut se définir comme la personne qui bénéficie effectivement et
directement de la prestation offerte par le service public et utilise à cette fin les installations de celui-ci » (6).
Mais, même parfaites, ces définitions ne sauraient rendre compte de la réalité de la situation de l'usager du
service public qu'il soit administratif ou autre.

c. Les tiers et leurs rapports avec le S.P.A


Sont qualifiées de tiers, toutes les personnes autres que les usagers et les agents pris en rapport avec le S.P.A.
Lorsque les S.P.A représentaient la seule catégorie de services publics dont les moyens d'action symbolisaient
l'Etat commandant, la situation des tiers vis-à-vis de ces derniers ne présentait guère de difficulté. Il s'agissait
d'une situation contractuelle de droit public, et extra-contractuelle de droit public (responsabilité). Depuis que
les S.P.A sont eux-mêmes pénétrés par le droit privé, l'homogénéité n'est plus de règle, et la situation des tiers
doit être examinée cas par cas.

ii. Services publics à caractère industriel et/ou commercial

1. Emergence de la notion de service public à caractère industriel et/ou commercial


Les « services publics à caractère industriel et/ou commercial » dont l'expression est employée indifféremment,
est une création jurisprudentielle qui n'a jamais pu, depuis sa naissance en 1921, être construite juridiquement
de façon satisfaisante. Un examen des facteurs ayant contribué à son émergence, nous permettra de mieux
l'approcher dans ses fondements et la cerner dans ses critères. Le qualificatif « industriel » ou « commercial »
accolé aux activités des personnes publiques est à maints égards évocateur.

Synonyme du changement intervenu dans l'idéologie libérale dans sa double dimension économique et politique,
il illustre la pénétration de la sphère publique par les mécanismes et les règles du droit privé.

Facteurs politico-économiques et facteurs juridiques se conjuguent pour expliquer une telle situation.
A - Facteurs politico-économiques

Les concepts ne sont pas des productions intemporelles de l'esprit, mais des productions intellectuelles
historiquement situées dans le temps et dans l'espace. Aussi, la confection de la notion de «service public à
caractère industriel et/ou commercial» (SPIC), n'est-elle pas due au hasard, mais est le résultat de la transition
des formations économiques et sociales européennes de la phase du capitalisme individuel et atomistique à celle
des monopoles et des grandes firmes.

La mutation des structures économiques et sociales qui en est résultée, devait, dans le contexte de la première
guerre mondiale et ses difficultés subséquentes, amener directement l'Etat et ses démembrements à se mêler
aux affaires des secteurs jusque-là pris en charge par l'initiative privée. Or, en intervenant dans ces secteurs,
l'Etat, du même coup qu'il comble les lacunes du capitalisme, diversifie le champ de son action et modèle les
procédés de son intervention. Son insertion dans le tissu économique et commercial, la recherche de l'efficacité

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et de la souplesse inhérentes à «l'esprit des affaires» dont il s'occupe, lui valent les attributs d' «industriel» et de
«commerçant», vite transposés à ses activités de gestion.

B - Facteurs juridiques Le droit est une instance où se reflètent les transformations intervenues dans les
domaines infrastructurels de l'économie et de la société.

2. Critères d’identification du service public à caractère industriel et/ou commercial


A- Définitions doctrinales du SPIC

Pas plus que sur le « service public », la doctrine administrative n'a pas pu se mettre d'accord sur la notion de
SPIC. Elaborant des définitions approximatives, voire négatives, elle manifeste même dans certains cas une
certaine hostilité à son égard.

Constatant cet état de fait, une bonne partie de la doctrine la considère d'ailleurs comme indéfinissable. Et ceci
et d'autant plus vrai, que l'on ne retient que trois conditions dégagées d'une analyse globale de la jurisprudence
pour caractériser cette notion : 1. Un SPIC a un objet économique, c'est-à-dire un service se livrant à des activités
de production et / ou d'échanges. Cette condition étant elle-même identifiée à l'aide d'un certain nombre
d'indices à savoir entre autres la réalisation de bénéfices, l'accomplissement d'actes de commerce, l'aptitude à
concurrencer les activités privées, ce qui exclut bien entendu les monopoles et les services non lucratifs ; 2. Un
SPIC tire l'essentiel de ses ressources des redevances versées par les usagers et non pas d'un budget général ou
de recettes fiscales ; 3. Un SPIC est organisé et fonctionne comme une entreprise privée. Conjuguées ensemble,
ces conditions ne signifient toutefois aucune certitude quant à l'existence du SPIC, mais simplement une
présomption de son existence.

B - Critères jurisprudentiels du SPIC

La recherche de critères pour l'identification des notions juridiques ne s'impose dans la plupart des cas, que
lorsque les textes sont silencieux ou ambigus. Dans de pareils cas, le juge est amené, en effet, à s'interroger, dans
le cadre d'une approche globale, sur l'intention des pouvoirs créateurs comme hypothèse de base et se met à la
lumière de celle-ci à la détection d'éléments matériels, organiques ou formels aptes à élucider l'espèce qui lui est
soumise. Ainsi, c'est d'abord sur « la nature industrielle ou commerciale » du service, en somme sur « l'objet » du
service, que s'est basée la jurisprudence pour qualifier le service public de SPIC. La rémunération de l'activité, la
réalisation de bénéfices étant des indices révélateurs de la ressemblance du service public avec les activités
industrielles ou commerciales ordinaires.

Devant l'insuffisance de ce critère, matériellement manifeste par l'existence de services fonctionnant dans les
mêmes conditions que les entreprises privées, mais ayant un caractère purement administratif, et devant
l'inopérence de la thèse du «service public par nature», la jurisprudence s'oriente ensuite vers les critères
d'organisation et de gestion du service pour lui accoler ce qualificatif ou pour le lui refuser. Qu'elle que soit la
valeur de ces critères, il y a lieu toutefois de noter qu'ils ne sont qu'indicatifs, car dès lors qu'il n'y a pas de critère
objectif pour le service public, il ne saurait y avoir de critères stables et infaillibles pour le SPIC.

iii. Régime juridique du SPIC


Le régime juridique du SPIC est aux confins du droit privé et du droit public. Justifié par le caractère industriel ou
commercial de l'activité, le premier n'exclut pas le second entraîné par l'idée de service public.

1. A - Agents du SPIC
La situation des agents du SPIC n'est pas une situation uniforme. Les SPIC étant nombreux et divers, il s'ensuit en
toute logique que les relations personnels / SPIC ne peuvent que varier d'un cas à l'autre. Entre leur soumission
au droit du travail ou à des statuts particuliers que chaque établissement se fait approuver, leur régime
s'empreint de particularisme suivant les avantages que veut s'accorder chaque organisme par rapport surtout au
système de la fonction publique.

2. B - Situation des usagers du SPIC


Indifféremment de l'organisme gérant le SPIC (personne publique ou personne privée), la situation de l'usager du
SPIC est également qualifiée de «situation de droit privé». Déduite de la logique contractuelle, censée régir les
rapports SPIC / usagers, cette situation a pour conséquence : - de fermer devant l'usager, qu'il soit candidat ou
usager effectif, la voie de recours pour excès de pouvoir, contre les décisions administratives unilatérales lui
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faisant grief, sans stipulation législative expresse contraire ; - d'ouvrir la voie au juge civil pour apprécier la
responsabilité pour dommages et intérêts sur la base des règles du droit privé et ce, même lorsque le dommage
est causé à l'usager par le fonctionnement d'un travail public, contrairement au principe général qui veut que la
responsabilité pour dommages causés par les travaux publics soit une responsabilité administrative ; - d'encadrer
préalablement les modifications qui peuvent survenir dans la situation de l'usager appelé souvent à adhérer aux
clauses établies par le SPIC avant qu'aucun rapport ne soit scellé.

3. Situation des tiers vis-à-vis du SPIC


La nature des rapports que les tiers peuvent avoir avec le SPIC dépend en fait de la nature que le gestionnaire du
SPIC veut avoir avec eux. Si celui-ci est une personne publique, celle-ci peut, en effet, se lier aussi bien par des
contrats administratifs que par des contrats de droit commun avec les tiers. La jurisprudence se livre, en cas de
litige, à la recherche de critères tenant à l'objet du contrat, à la qualité des parties, aux clauses du contrat etc...
pour qualifier le lien existant entre le SPIC et le tiers d'administratif, ou conclure à son caractère privé.

c) Fonctionnement des services publics


Dans leur fonctionnement, les services publics quel que soit leur régime juridique, obéissent à trois principes
fondamentaux connus en doctrine sous le nom des « lois de Rolland ». Il s'agit : - du principe de la continuité des
services publics ; - du principe de l'égalité devant les services publics dans lequel est dissout le principe de
neutralité des services publics ; - et du principe d'adaptation des services publics. La doctrine ajoute un 4ème
principe, celui de la gratuité des services publics, mais ce principe a beaucoup perdu de son importance du fait
que les SPIC sont par nature payants, et que la gratuité des SPA (ou des SPS), est loin d'être générale et absolue.
Seule donc les trois premiers principes retiendront notre attention.

d) CONCLUSION
Nous avons pu voir que le « service public » n’est pas une notion homogène, mais une notion qui coiffe des
réalités juridiques fort différentes. Il n’y a pas en effet « un » service public mais «des» services publics et par
conséquent une pluralité d’appellations et de régimes pour les services publics. Cependant, force est de noter
que l’éclatement subi par la notion de « service public » n’en a pas altéré toutes les bases unitaires. Derrière le
particularisme qu’appellent les modes de gestion et les rapports avec les usagers, il subsiste en effet un fonds
commun pour l’ensemble des services publics, percevable au niveau tant de leur création et suppression qu’au
niveau de leur fonctionnement. Les modes de gestion des services publics sont nombreux et variés. Il n’y a pas
d’uniformité, ni de recette définitive en la matière. En distinguant toutefois, la gestion des services publics par
des personnes publiques ou semi publiques, de la gestion des services publics par des personnes privées, nous
avons fait ressortir les procédés les plus usités.

II. Etude de cas ONEE branche électricité


Présentation

Au cœur d'un service public stratégique, l'ONEE Branche Electricité joue un rôle important dans
l'amélioration du niveau de vie des citoyens marocains et la compétitivité économique du pays.

La tendance haussière de la demande électrique reflète la dynamique socio-économique de notre pays induite notamment par
l'importante amélioration de l'accès des populations aux infrastructures de base, dont l'électricité dans le cadre du Programme
d'Electrification Rurale Global (PERG) et la politique des grands chantiers structurants autant sur le plan économique que social.

Missions de l’ONEE – Branche Electricité

 Assurer le service public de la production et du transport de l’énergie électrique ainsi que celui de la distribution de l’énergie
électrique dans les zones où l’Office intervient ;
 Gérer la demande globale d’énergie électrique du Royaume ;
 Satisfaire la demande en électricité du pays en énergie électrique dans les meilleures conditions de coût et de qualité de service
;
 Gérer et développer le réseau de transport ;
 Généraliser l’extension de l’électrification rurale ;
 OEuvrer pour la promotion et le développement des énergies renouvelables.

Organisation

5
Loi n° 40-09 relative à l'Office national de l'électricité et de l'eau potable " O.N.E.E "

La présente loi visant le regroupement des activités de l'ONE et de l'ONEP constitue donc une étape importante
et un préalable au processus de réorganisation des activités de production, de transport, de distribution et de
commercialisation de l'électricité et de l'eau potable pour répondre à la nécessité d'assurer la continuité du
service public de ces produits vitaux et de pouvoir en assurer l'approvisionnement de notre pays selon des
normes de qualité et de coûts optimisés. Avec cette première opération de regroupement, le Maroc marque sa
volonté de réorganisation des secteurs de l'électricité et de l'eau et sa politique d'accompagnement des
entreprises publiques visant l'optimisation de leurs performances industrielles et financières et de mise en place
d'entreprises leaders dans leur métiers.

Chapitre II : Administration et gestion

Article 3 : L'O.N.E.E est administré par un conseil d'administration et géré par un directeur général. Article 4 : Le
conseil d'administration, qui est présidé par le Chef du gouvernement ou l'autorité gouvernementale déléguée
par lui à cet effet, se compose de représentants de l'Etat.

Le président du conseil d'administration peut convoquer, à titre consultatif, toute personne reconnue pour sa
compétence scientifique et professionnelle pour assister aux réunions du conseil. Article 5 : Sous réserve de
l'application de la législation et de la réglementation conférant des pouvoirs d'approbation ou de visa à d'autres
autorités, le conseil d'administration dispose de tous les pouvoirs et attributions nécessaires à l'administration
de l'O.N.E.E. A cet effet, il règle par ses délibérations et décisions les questions générales intéressant l'O.N.E.E et
notamment : * arrête le programme d'action annuel de l'O.N.E.E sur la base de la stratégie qu'il définit et des
orientations fixées par le gouvernement ; * arrête le budget annuel et les états prévisionnels pluriannuels de
l'O.N.E.E ainsi que les modalités de financement des programmes d'activité de l'O.N.E.E et le régime des
amortissements ; * arrête les comptes et décide de l'affectation des résultats ; * adopte l'organigramme de
l'O.N.E.E fixant les structures organisationnelles et leurs attributions ; * adopte le statut du personnel de
l'O.N.E.E ; * adopte le règlement fixant les règles et modes de passation des marchés conformément aux lois en
vigueur ; * décide de la création des filiales ou de la prise des participations dans des sociétés tant au Maroc ou à
l'étranger ayant pour objet toute activité relevant de ses missions ;

Le directeur général de l'O.N.E.E détient tous les pouvoirs et attributions nécessaires à la gestion de l'O.N.E.E : *
il exécute les décisions du conseil d'administration et les recommandations du ou des comité(s) créé(s) par ledit
conseil après leur approbation par ce dernier

* il assure la gestion de l'ensemble des services et coordonne leurs activités, nomme aux emplois de l'O.N.E.E
conformément au statut de son personnel, accomplit ou autorise tous actes ou opérations relatifs à l'objet de

6
l'O.N.E.E ;* il représente l'O.N.E.E vis-à-vis de l'Etat, de toute administration publique ou établissement privé et
de tous tiers et fait tous actes conservatoires ; * il représente l'O.N.E.E en justice et peut intenter toute action
judiciaire ayant pour objet la défense des intérêts de l'O.N.E.E mais doit, toutefois, en informer le président du
conseil d'administration ; * il assiste, avec voix consultative, aux réunions du conseil d'administration et du ou
des comités créés par ce dernier, le cas échéant. Le directeur général de l'O.N.E.E peut, sous sa responsabilité,
déléguer une partie de ses pouvoirs et de ses attributions au personnel de direction de l'O.N.E.E.

Chapitre III : Organisation Financière

Article 8 : Le budget de l'O.N.E.E comprend : 1 - En recettes : * les revenus provenant de ses activités et tous
autres revenus en rapport avec ses missions ; * le produit des emprunts intérieurs et extérieurs ; * les
subventions de l'Etat, des collectivités locales et de tout organisme de droit public ou privé ; * le produit des
taxes parafiscales instituées au profit de l'O.N.E.E ; * les dons, legs et produits divers acceptés par le conseil
d'administration ; * et toutes autres recettes en rapport avec les missions de l'O.N.E.E. 2 - En dépenses : * les
dépenses d'exploitation et d'investissement ; * le remboursement des emprunts ; * toutes autres dépenses en
rapport avec les missions de l'O.N.E.E.

Chapitre V : Personnel

Le personnel en fonction à l'ONE et à l'ONEP, à la date d'entrée en vigueur de la présente loi, est transféré à
l'O.N.E.E, pour continuer à exercer les activités auxquelles il est affecté. Le personnel visé ci-dessus sera intégré
d'office à l'O.N.E.E. dans les conditions qui seront fixées par son statut du personnel. La situation conférée par le
statut du personnel de l'O.N.E.E. au personnel visé ci-dessus, ne saurait en aucun cas être moins favorable que
celle détenue par les intéressés à la date du regroupement, notamment en ce qui concerne les salaires, les
indemnités et primes relatives à la situation statutaire, les régimes de pensions, la couverture médicale et le
régime des prévoyances sociales qui leurs sont assurés par l'un des deux offices auxquels ils appartiennent. La
durée de service passée par ledit personnel à l'ONE et à l'ONEP est considérée comme ayant été passée au sein
de l'O.N.E.E. Dans l'attente de l'adoption du statut du personnel de l'O.N.E.E, le personnel visé ci-dessus
demeure régi par les dispositions des statuts du personnel de l'ONE ou de l'ONEP, suivant son organisme
d'origine, qui sont en vigueur à la date d'entrée en vigueur de la présente loi.

Chapitre VI : Subrogation

L'O.N.E.E est subrogé dans les droits et obligations de l'ONE et de l'ONEP et pour tous les marchés de travaux, de
fournitures et de services ainsi que pour tous autres contrats et conventions, notamment financières, conclus
par l'ONE et l'ONEP avant l'entrée en vigueur de la présente loi et non définitivement réglés à ladite date.
L'O.N.E.E. assurera le règlement desdits marchés, contrats et conventions suivant les formes et conditions qui y
sont prévues.

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