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Eddé Anne-Marie, Bresc Henri, Guichard Pierre. Les autonomismes urbains des cités islamiques. In: Actes des congrès de la
Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, 16ᵉ congrès, Rouen, 1985. Les origines des libertés
urbaines. pp. 97-119;
doi : https://doi.org/10.3406/shmes.1985.1465
https://www.persee.fr/doc/shmes_1261-9078_1990_act_16_1_1465
Palerme est enfin une ville énorme, dès 970 : elle atteint alors les limites
qu'elle ne dépassera qu'au XVIlè. Elle se dote des puissantes murailles qui
resteront inchangées jusqu'aux vice-rois espagnols et qui unissent la Khâlisa au
Qasr en englobant les quartiers nouveaux. Le rôle politique de la classe des
notables et l'agitation du petit peuple sont à la mesure de cette fonction de
capitale politique, marchande et militaire, face à l'Italie byzantine et
normande.
furent taxés de 60.000 dinars. En 1096, enfin, une nouvelle révolte de la ville
dp Tyr fut réprimée très sévèrement.
L'histoire de Tripoli en cette seconde moitié du Xle siècle, fut également
marquée par des tentatives d'autonomie. En 1070, une révolte fut menée
c
contre le pouvoir fatimide par le qâdî de la ville, Ibn Ammâr, lui aussi riche
marchand. Celui-ci mourut deux ans plus tard et l'un de ses neveux lui
succéda. Pour se maintenir au pouvoir il lui fallut manoeuvrer entre les
Seldjouqides et les Fatimides. C'est ainsi qu'il excita le prince seldjouqide
Tutush contre les Fatimides tout en accomplissant la khutba au nom de ces
derniers, et lui-même épousa la fille d'un ancien gouverneur fatimide de
Damas. Il réussit ensuite à étendre sa domination sur la côte en enlevant la
ville de Djabala aux Byzantins en 1080-1081 qui fut dès lors administrée par
son qâdî sous l'autorité de Tripoli (6). En 1092, il résista victorieusement à un
siège seldjouqide en corrompant une partie des assiégeants. En 1099 son frère
lui succéda et dut faire face aux attaques répétées des Francs. C'est pourquoi
en 1108 il partit vers Bagdad pour réclamer du secours et laissa sur place l'un
de ses cousins qui ne tarda pas à se révolter contre lui en faisant appel aux
Fatimides. Le soulèvement fut réprimé par les partisans du maître de Tripoli,
mais ceux-ci ne purent empêcher quelques mois plus tard le débarquement de
l'armée égyptienne. La famille d'Ibn Ammâr et ses compagnons furent
déportés en Egypte et leurs biens furent confisqués. L'année suivante (juillet
1109), la ville tomba aux mains des Francs.
d'abordParquedeux
les Tabarî
fois, Ibnétaient
al-Athîr
parmi
invoque
les a c yân
la présence
de la djamâ
d'une
c a, djamâ
les notables
Q a : il dit
de
la communauté ; l'origine iranienne confirme l'appartenance au milieu mar-
c
chand et on les voit organisés en grande maison solidaire : Alî b. Tabarî fait
partie de la délégation à Kairouan, tandis que le chef du lignage, Ibn Tabarî
(Muhammad b. Tabarî), organise le parti à Palerme. Un autre lignage engage
lui aussi deux de ses membres dans la direction : Muhammad b. Djanâ fait
partie de la délégation et Radjâ' b. Djanâ du groupe de Palerme. On connaît
enfin le nom d'un cinquième personnage, arrêté à Kairouan, Muhammad b.
c
Abdûn. Parti familial, anti-étranger, représentant une communauté sicilienne
aux origines mêlées, le groupe des Tabarî comptait sur des adhésions
nombreuses dans l'ensemble de l'île et provoquait une épreuve de force, insup-
c
portable à l'essence même du califat-imâmat isma ilien. Mais rien n'indique que
c
la djamâ a aurait eu les capacités, ni l'intention d'agir en gouvernement local.
C'est à la fois un parti, articulant insurrection et légitimisme, menace et
c
service, pour accaparer le relais local du pouvoir. Une autre djamâ a, le groupe
des étrangers, agit contre elle à Mazara, mais on ne peut y voir un parti
organisé : la phrase évoque un simple ensemble
Pendant le long gouvernement des Kalbites, alors que la Sicile ne
manifeste aucun particularisme religieux vis-à-vis de Kairouan, puis du Caire,
les conflits et les équilibres tournent autour de l'opposition Siciliens/lfriqîyens
et la dynastie émirale repose sur le contraste équilibré des deux factions, garde
berbère et djund des Siciliens, chacun avec son "esprit de corps". C'est
seulement la crise au sein de la dynastie qui met fin à l'équilibre des tensions :
c c
la révolte de Alî, en 1015, contre son frère Dja far, entraîne les contingents
étrangers, vaincus, puis expulsés ou massacrés. L'armée est réduite au seul
djund sicilien, la capacité militaire est diminuée, la dynastie s'est privée du
contre-poids indispensable : elle est perdue. En 1019, les insulaires (ahl
a!-djazîra, ahl Siqillîya) se révoltent contre Dja far, pour chasser son vizir le
secrétaire Hasan al-Baghâ'î, coupable d'avoir remplacé la taxe par charruée
par une dîme générale des récoltes et de mépriser les qayds et les shaykhs du
"pays" : c'est le bilâd qui se soulève, "grands et petits", pour défendre ses
libertés fiscales (originales dans l'ensemble islamique et destinées à une longue
postérité) et une représentation informelle, par les chefs militaires et les
notables, contre l'autocratie du Diwân. Le 13 mai' 1019, Dja far est contraint à
se réfugier en Egypte, laissant le pouvoir à son frère Ahmad al-Akhal, tandis
que les fonctionnaires, trop zélés et, notons-le, étrangers, sont exécutés (17).
La mécanique est bien connue : elle montre le rôle de ces notables, sans doute
chefs de partis familiaux, et l'écho de leurs thèmes particularistes dans le petit
peuple.
des familles nobles et pour certains (mais lesquels ?) des Hammûdites. Sous les
Normands, une branche demeurée fidèle à l'Islam de ce lignage, à vocation
califale (ce qu'il avait tenté en Espagne), assumera la tâche difficile et
douloureuse de protéger la communauté vaincue en collaborant avec la
dynastie française, tandis que la branche des maîtres de Castrogiovanni
acceptait la conversion et l'exil en Calabre.
En 1071 enfin, Palerme, assiégée, privée de chef "régional" par la mort
de Ibn Hawwâs, tué dans un conflit avec ses alliés africains, retrouve des
formes de gouvernement représentatif pour sa défense et son ultime
capitulation : deux qayds loquel avoient l'ofice laquelle avoient li antique (22),
viennent négocier. Pour Amari, il s'agit d'un pouvoir militaire d'urgence, par la
force, pour contraindre les Shaykhs, li antique, à cesser la résistance ; son
point de vue tragique s'accorde avec sa vision tendue d'une république de
Palerme, Commune et Seigneurie à la fois, dominant la Sicile occidentale et
s'opposant à une féodalité de grands seigneurs musulmans d'une Sicile orientale
peu islamisée, terre de conquête et de guerre, mais hommes à la fidélité
incertaine, tentés par la collaboration. Sans refuser à cette vision le mérite de
la grandeur et de la conviction, c'est une hypothèse plus modeste qui nous
retiendra : le souci d'une oligarchie marchande d'accaparer les relais du
pouvoir dans toute l'île, dans une atmosphère de djihâd, et de conflits
factionnels, et qui a pu tenir ce pouvoir, au scandale des historiens, pendant
presque vingt ans.
11 apparaît nettement dans tous ces mouvements que les structures d'un
possible gouvernement urbain n'existent pas, ni même les mentalités qui
auraient pu le permettre. Les quelques tentatives de gouvernement collectif ne
durent que très peu de temps ; la démarche normale est, devant le désarroi
que crée la crise du sultan considéré jusque là comme légitime, de trouver un
rais acceptant de s'occuper temporairement des affaires, jusqu'à ce que
s'impose un autre sultan unificateur. Cette notion de pouvoir urbain temporaire
est bien exprimée par l'ascète de Murcie que ses concitoyens pressent
d'accepter l'imâra au début de 1145 : "Cela n'est pas dans mon intérêt ; je n'ai
pas de qualités pour cela. Je veux (seulement) maintenir l'ordre entre les gens
jusqu'à ce que vienne quelqu'un qui ait les qualités requises" (30). On se tourne
spontanément vers les notables en place, ou vers un personnage ayant acquis
une réputation de vertu et de qualités religieuses exceptionnelles. L'idée de
Mu'nis, selon laquelle il y aurait eu de véritables conseils de shuyûkh (anciens,
notables) organisés, ne repose apparemment que sur un texte tardif d'Ibn
Khaldûn (31). Ces pouvoirs urbains évoluent spontanément vers une prétention
à un pouvoir de type "universel" (comme on le voit dans le cas du qâdi de
Cordoue Ibn Hamdîn, qui prend le titre d'amîr al muslimîn et le surnom
honorifique (laqab) de "protecteur de la religion", et prétend coordonner les
mouvements anti-almoravides dans la péninsule) ou vers des luttes de clans et
de partis à l'intérieur de la ville (comme à Murcie), conflits qui ne sont
surmontés que par l'émergence d'un nouveau sultan extérieur à la ville. Ni les
mentalités politiques, ni les structures politiques ne permettaient l'instauration
de pouvoirs urbains stables.
On trouverait ensuite des raisons liées aux structures sociales des villes.
En premier lieu le rôle très important joué par le groupe social particulier que
forment les ulamâ', hommes de religion, savants, jurisconsultes » qâdî-s... Ils
n'appartiennent pas un groupe social ou ethnique en particulier. Ces charges
sont accessibles à quiconque possède les qualités morales, intellectuelles,
religieuses nécessaires. Ces "magistrats" ont une grande influence sur le peuple
qui les respecte et souvent leur obéit. En Orient du moins, à partir du Xle
siècle (avec le développement des madrasas notamment) ils apparaissent de
plus en plus liés au pouvoir qui les forme et les nomme. Partout, ils jouent un
rôle d'intermédiaire entre le pouvoir et le peuple. Ils canalisent aussi dans le
respect des institutions politiques et religieuses le mécontentement de la
population. Les villes musulmanes sont, d'autre part, à la fois plus diversifiées
ethniquement et, au niveau des classes aisées, moins stratifiées socialement que
les villes occidentales : l'importance et la diversité des groupes ethniques y
entraînent un cloisonnement marqué de la société, selon les lieux, entre Arabes,
Iraniens, Turcs, Berbères, sans parler des Chrétiens et des Juifs, dont les
activités se mélangent peu ; d'autre part il n'existe pas de clivage aussi net
qu'en Occident entre bourgeoisie et aristocratie. La bourgeoisie urbaine (grands
marchands, négociants, banquiers...) et l'élite intellectuelle religieuse et
administrative sont souvent issues des mêmes familles. En Orient, jusqu'au début du
Xlle siècle, avant la généralisation des madrasas, les revenus des hommes de
religion provenaient souvent d'activités commerciales (33). Il n'existe pas,
enfin, dans les villes islamiques, des corporations professionnelles, ghildes et
confréries, que l'on voit agir en Occident au premier rang des citadins au
moment d'obtenir la reconnaissance des franchises, alors que les corporations
professionnelles en Italie se sont développées plutôt après la naissance des
communes qu'avant (34).
On peut envisager par ailleurs des raisons d'ordre économique. Il existe
sans doute des taxes commerciales (péages et douanes) à l'entrée ou à la
sortie des villes islamiques, des droits sur certaines opérations de vente, des
taxes sur différents métiers (35). Les taxes douanières étaient justifiées par la
zakât dont elles faisaient théoriquement partie, mais les autres impôts
économiques étaient considérés comme extra-canoniques et soulevaient souvent le
mécontentement de la population, appuyée par certains juristes et hommes de
religion. Des émeutes populaires ont ainsi obligé parfois les gouvernements à
reculer. Mais les taxes ont sans doute frappé de manière moins systématique et
moins forte qu'en Occident, refusées pour des motifs autant religieux
qu'économiques, elles ont en fait beaucoup varié selon les lieux et les époques (elles
sont plus fortes en Egypte ou sous les Bouyides à Bagdad ; en al-Andalus les
Almoravides prétendent, du moins dans un premier temps, supprimer
complètement la fiscalité illégale des taifas). Tantôt elles apparaissent liées à des
difficultés financières des gouvernements, tantôt elles semblent avoir servi au
contraire sur place aux autorités locales et en particulier à la police (les
ahdaôth et le ra'îs peuvent être rémunérés grâce a certaines taxes
économiques).
116 A.M. EDDE, H. BRESC, P. GUICHARD
II n'y a pas eu, d'autre part, en Orient, pour des raisons géographiques et
politiques, au Xle et au Xlle siècles, de mise en valeur de terres nouvelles et de
mouvement comparable aux défrichements d'Occident, qui s'accompagnaient
souvent de fondations de villes neuves avec octroi de privilèges et de
franchises. En Orient, les villes étaient déjà nombreuses et fort peuplées ; celles
qui furent créées au Xe siècle (les villes fatimides notamment) le furent pour
des raisons politiques et militaires, et cherchèrent au contraire à écarter la
population plutôt qu'à l'attirer. En Occident, les villes qui se créent à l'époque
musulmane sont souvent aussi des chef-lieux administratifs (Murcie), des
capitales (la Qal^i des Banû Hammâd), des villes militaires (Tudela), et comme
telles fortement contrôlées par le pouvoir. Une cité comme Almeria, dont
l'essor à partir de la fin du IXe siècle repose sur des facteurs exclusivement
commerciaux, devient au milieu du Xe siècle le principal port militaire du
califat de Cordoue, puis une capitale de taifas au Xle siècle.
Des données religieuses doivent aussi être prises en compte. L'une des
revendications essentielles des communes en Occident concerne la justice. En
Islam, la justice est coranique et relève d'hommes de religion, les qâdî, et non
de seigneurs ; nul ne songe à mettre en cause cette forme d'administration de
la justice. Le qâdî est au contraire bien souvent le représentant en quelque
sorte "naturel" de la population urbaine face au pouvoir. D'un autre côté,
l'affiliation religieuse de la population, compte tenu -peut-être surtout en
Orient- de la multiplication des sectes ou des écoles théologiques et juridiques,
est au moins aussi importante, sinon plus, que l'appartenance à un groupe
social. Les luttes de factions dans les villes prennent très vite une coloration
religieuse : hanafites contre shafiites, sunnites contre shiites. Or l'affiliation
religieuse recoupe différents groupes sociaux, ce qui empêche probablement
certaines oppositions de se manifester aussi clairement qu'en Occident.
On pourrait enfin envisager des raisons extérieures aux villes
elles-mêmes : les menaces d'invasion ont été constantes dans cette région à toutes les
époques. Un pouvoir local limité à une ville et son territoire a du mal à se
maintenir face à des forces hostiles beaucoup plus puissantes (fatimides,
byzantines, seldjouqides ou franques). Ces villes ne peuvent résister sur tous les
fronts, sont obligées de demander de l'aide, de se placer sous la protection des
uns et des autres, et finissent en général par perdre toute autonomie.
NOTES
(1) Qui projette sur Palerme médiévale les images de l'Italie des Communes,
Popolo, Popolo grasso, et du Risorgimento.
(2) Miguel ASIN PALACIOS, "Un codice inexplorado del cordobés Ibn Hazm",
Al-Andalus, II, 1934, pp. 1-56.
(3) Miguel ASIN PALACIOS, Vidas de santones andaluces : la "Epistola de la
santidad" de Ibn Arabî de Murcia, Madrid 1981 (rééd.), et texte arabe
publié par le même, Madrid-Grenade, 1939.
(4) Francisco CODERA Y ZAIDIN, Decadencia y desaparicién de los Almora-
vides en Espana, Saragosse, 1899, pp. 33-51. Sur un mouvement du même
type dans la région d'Almeria : Miguel ASIN PALACIOS, "El mistico Abu
I- Abbâs ibn al- Arîf de Almaria y su "Mahâsin al-Mayâlis", Obras
escogida, I, pp. 219-242.
(5) Nous ne pouvons ici mentionner toutes les sources. Parmi les plus
importantes citons : Nâsir-i-Khusraw (m. 452 ou 453/1060-61), Sefer
Nameh, éd. et trad. Ch. Schefer, Paris, 1881 ; Ibn al-Qalânisî (m.
555/1160), Dhayl ta'rîkh Dimashq, éd. Amedroz, Leyde, 1908, trad,
partielle R. Le Tourneau, Damas de 1075 à 1154, P.I.F.D., Damas, 1952 ;
al- Azîmî (m. 556/1161), éd. Cl. Cahen "La chronique abrégée
d'al-CAzîmî", dans LA., 1938, p.353-448 ; Ibn al-Athîr (m. 630/1233),
al-Kâmil fî l-ta'rîkh éd. C. J. Tornberg, Leide, 1867, rééd. Beyrouth,
1965-1967, 13 volumes ; Sibt Ibn al-Djawzî (m. 654/1256), Mir'ât
al-zamân, éd. Hyderabad, 2 parties, 1951 ; Ibn al-°Adîm (m.660/1262),
Zubdat al-halab min ta'rîkh Halab, éd. S. Dahan, 3 vol., Damas,
1951-1958. Cf. Cl. Cahen, "Mouvements populaires et autonomisme urbain
dans l'Asie du Moyen Age", dans Arabica, V, 1958, p. 225-250, VI, 1959,
25-56 et 233-265 ; E. Ashtor, "Républiques urbaines dans le P. O. à
l'époque des croisades ?", dans Cahiers Civ. Méd., 18, 1975, p. 117-131.
T. Bianquis, Damas et la Syrie sous la domination fatimide
(359-468/969-1076), t. I, Damas, 1986, (t. Il sous presse).
(6) Dans les premières années du Xlle siècle, Djabala se révolta contre
Tripoli et échappa à son pouvoir.
(7) Cf. ASHTOR, "Républiques urbaines", pp. 128 et 131.
(8) Cela est beaucoup moins sûr pour les gouverneurs nommés par les
Fatimides à Tyr après 1089.
(9) Cf. CAHEN, "Les mouvements populaires", VI, p. 256.
(10) Pour les sources voir note 5. Cf. Cl. Cahen, "Mouvements populaires V, p.
237 sq. et E. Ashtor, "Républiques urbaines", p. 128-131.
118 A.M. EDDE, H. BRESC, P. GUICHARD
(26) Texte arabe dans IBN C|DHARI, Bayân al-Mughrib, III, éd. E.
LEVI-PROVENCAL, Paris, 1930, pp. 314-315, et trad, par le même, dans
R. DOZY, Histoire des musulmans d'Espagne, nouvelle édition, Leyde,
1932, III, p. 234.
(27) Texte arabe dans le même vol. III du Bayân, p. 293.
(28) Texte du Bayân publié par E. LEVI-PROVENCAL, "La toma de Valencia
por el Cid segun las fuentes musulmanes", Al-Andalus, 1948, p. 110, et
trad, par le même, Islam d'Occident, Paris, 1948, p. 202.
(29) Voir sur cette période CODERA Y ZAIDIN, Vidas de santones, et, sur
Valence, Ambrosio HUICl MIRANDA, Historia musulmane de Valencia,
Valence, 1970, III, p. 103.
(30) Hussain MONES, "La division politico-administrativa de la Espana mu-
sulmana", Revista del Instituto de Estudios Islamicos en Madrid, V, 1957,
1-2, pp. 79-135.
(31) IBN AL-ABBAR, Al-hullat al siyarâ', éd. Hussain MONES, Le Caire, 1963,
p. 228.
(32) Sur les problèmes du pouvoir dans l'Islam médiéval, le bon livre de Ann K.
S. LAMBTON, State and Government in Medieval Islam, Oxford, 1981.
(33) Cf. Dominique SOURDEL, L'Islam médiéval, Paris, 1979, pp. 182-183 ;
Joan GILBERT, "Institutionalisation of Muslim Scholarship", Studia
Islamica, LU, 1980, p. 105-134.
(34) Robert FOSSIER, Enfance de l'Europe, Paris, I, 1982, p. 538.
(35) Cf. H. J. COHEN, "The Economie Background and the Secular Occupations
of Muslim Jurisprudents and Traditionist in the Classical Period of Islam",
JESHO, XIII, janvier 1970.