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DROIT CONSTITUTIONNEL :La Vème

République

CHAPITRE 1 : LES ORIGINES DE LA Ve RÉPUBLIQUE

La chute de la 4e république est liée à de nombreuses crises et l’instabilité. Les


institutions n’ont pas été en mesure de faire face au phénomène de la
décolonisation. L’épisode déterminant est la guerre d’Algérie qui a profondément
divisé la société française : certains considèrent que l’Algérie est une partie du
territoire national. On voit que la classe politique n’a pas été en mesure de
résoudre la situation sereinement : l’instabilité de la 4e a condamné toute
résolution organisée sereine. Il y avait un trop grand nombre de partis politique
qui forment des coalitions gouvernementales qui s’avèrent instables.

SECTION 1 : D’UNE RÉPUBLIQUE À L’AUTRE

§1 : L’effet déclencheur de la crise algérienne

En 1958, la crise algérienne dure depuis presque 4 ans (déclenché en nov 54),
l’opinion publique est divisée et finalement, son rôle de catalyseur dans l’évolution
des institutions française intervient au mois de mai 1958 et plus
particulièrement lors de la crise du 13 mai 1958 : des généraux de l’armée
française, soutenus par des français établis en Algérie, décident de mettre en
place une insurrection qui avait pour but de maintenir l’Algérie dans la république
française. Le gouvernement général d’Alger est prit d’assaut et des comités de
salut public sont crées. Cette initiative des généraux n’a pas le soutien national
de la métropole.

A cette période, le général De Gaulle s’est retiré de la vie politique et comme il


l’avait exprimé dans son discours de Bayeux, il était fortement opposé à la
constitution de la 4e république. A ce moment, la classe politique autant que les
institutions françaises est dans l’impasse pour régler cette situation. Les
différents gouv qui se sont succéder n’ont pas été capables de trouver une issue
à cette question algérienne. La dernière image de cette instabilité fut la
démission du président du Conseil (Pierre Pfimlin).
Les évènements s’enchainent alors de façon rapide : les partis ne parviennent pas
à s’entendre et face à cette impasse, le président de la rep (René coty) propose
de rappeler « le plus illustre de tout les français » (CDG, une personnalité
capable de faire le consensus). Il dit que si le conseil ne valide pas cette
nomination, il démissionnera. En effet, si jamais celui-ci avait démissionner la
crise aurait été majeure. Le général DG sera le dernier président du conseil de la
4e rep. DG n’accepte pas cela librement, il met 2 conditions à son acceptation :
l’obtention des pleins pouvoirs (ce qui lui permet de gouverner par décret) et
l’engagement d’une révision constitutionnelle destinée à stabiliser le régime.
L’investiture lui sera accordée à 329 voix contre 224 le 1er juin 1958.

§2 : L’engagement de De Gaulle : résolution de la crise algérienne et


révision de la constitution

Comme il l’avait demandé, la chambre lui accorde les pleins pouvoirs le 2 juin
1958 et il est en même temps investi de la mission de révision de la constitution
le 3 juin. Cela correspond à l’adoption de 3 lois :

- une loi qui concerne la possibilité de gouverner par ordonnance pendant 6 mois,
de prendre les dispositions nécessaires à la vie de la nation

- une loi qui permet au gouvernement de bénéficier des pouvoirs spéciaux en


Algérie

- une loi constitutionnelle qui vise la révision de la constitution, lui octroyant la


compétence pour élaborer puis proposer au pays par la voie du référendum les
changements indispensables concernant la réforme des institutions. Cette loi
constitutionnelle est particulièrement importante : concernant la forme : le
parlement agit en dérogation de l’article 90 de la constitution de 46
(constitution 4e rep).

Le parlement procède à une révision de la procédure de révision et il fixe ainsi


une nouvelle procédure exceptionnelle de révision et cela pour que De Gaulle
puisse réformer les institutions. Finalement, cela aboutit à une modification de
la procédure de révision, qui conduit à l’élaboration réelle d’une nouvelle
constitution. Le choix retenu par le parlement en juin 58 signe la fin de la 4e
république. Dans cette loi constitutionnelle, le parlement ne laisse pas le champ
libre au général de Gaulle.

En effet, il fixe un certain nombre de conditions qui vont régir l’élaboration de


cette nouvelle constitution : c’est ce que l’on appelle les 5 bases de la loi
constitutionnelle, qui fixent :
- seul le suffrage universel est la source du pouvoir

- le respect de la séparation des pouvoirs

- la responsabilité politique du gouvernement devant le parlement -


l’indépendance de l’autorité judiciaire (et cela pour qu’il puisse être en mesure de
garantir le respect des libertés essentielles inscrites dans le préambule de la
constitution de 46 et dans la DDHC)

- l’organisation de nouveaux rapports avec les peuples associés à la république Le


suffrage universel est un élément important car cela permet de se prémunir
d’une dérive non démocratique. Le peuple peut accéder ou refuser la proposition
de constitution qui serait faite par le GDG et son gouvernement.

Dans le cadre de l’élaboration de la constitution, il est prévu que les


constituants consultent un comité constitutionnel constitué de 2/3 de
parlementaires.

SECTION 2 : L’ÉLABORATION DE LA CONSTITUTION

§1 : Les différents apports Michel Debré et certains ministres ont


influence l’élaboration de la constitution.

A)L’apport du GDG

Cet apport, les idées qu’il a fait passé, on peut les retrouver dans son discours
fondateur et structurant qui est le discours de Bayeux du 16 juin 1946.

Le discours d’Epinal du 29 septembre 1946. Il trouve que la 4e rep n’a pas été à
la auteur des enjeux auxquels elle a été confronté, elle n’a pas donné les outils
nécessaires à la résolution des crises. Il veut donc doter la France d’institutions
efficaces et efficientes notamment pour que le pays soit en mesure de faire face
à l’intensification des relations internationales et aux décisions qui doivent
s’enchainer rapidement, qui requièrent la réactivité des états. Il convient de
renforcer l’état et ce renforcement passe pour lui par le renforcement du
pouvoir exécutif et plus particulièrement par le rehaussement du rôle du
président de la rep. Logiquement, pour accomplir cette fonction de direction du
président de la rep, ce dernier doit bénéficier de compétences importantes et
significatives jusqu’à considérer qu’en période de crise, il puisse détenir des
pouvoirs renforcés. Pour lui, dans les circonstances exceptionnelles, le président
doit être seul dirigeant pour protéger les institutions et garantir l’indépendance
nationale.
Et pour que le président bénéficie de la légitimité nécessaire à l’exercice des
nombreuses prérogatives qui lui sont confiées, il doit être élu par un collège
élargi qui dépasse la seule enceinte du parlement. C’est un moyen pour DG
d’émanciper le président par rapport au parlement pour qu’il bénéficie d’une plus
grande légitimité et d’une légitimité qui lui est propre. Le but est de mettre en
place un chef de l’état qui soit fort. Pour DG, de la force de l’état va dépendre la
puissance nationale. Il en découle une prééminence du président par rapport au
chef du gouvernement. En effet, le chef du gouvernement doit être le choix du
président. Par ailleurs, la perspective d’un président fort pour DG est
indissociable d’une véritable SDP pour que l’exécutif ne se retrouve pas dans une
situation de dépendance vis à vis du parlement comme cela avait pu être le cas
sous la 3e et 4e rep. En ce qui concerne le pouvoir législatif, l’une des

idées importantes de DG est de mettre un terme au régime des partis qui


déstabilisait la vie politique nationale. Il considère le régime des partis
responsable de l’instabilité sous la 4e rep. Le parlement de la 4e rep constituait
le centre des décisions politiques alors même qu’il n’y avait pas de majorité
établie, elle se formait sur la base de coalitions. Cette volonté de mettre un
terme au régime des partis correspondait à son idée de mettre en place un
président au dessus des partis. Enfin, DG se montre favorable à un bicaméralisme
et cette division du pouvoir législatif permet de tempérer son ardeur : la
chambre haute constitue dans son esprit une chambre de réflexion qui permet
d’apaiser les ardeurs politiques de la chambre basse. La chambre haute se veut
plus conservatrice car son élection se fait par les conseillers généraux et
municipaux.

B. L’apport de Michel Debré

En 1958, Debré est garde des sceaux et son apport peut se résumer aux
différents mécanismes que l’on va appeler le parlementarisme rationalisé. Ce
mécanisme était destiné à encadrer le pouvoir législatif et aussi garantir la
stabilité du gouvernement. Cela permet aussi de parvenir à une restauration de
l’autorité de l’état et de l’autorité du président. D’autres personnalités ont aussi
apporté leur pierre à l’édifice comme Guy MOLLET, Pierre PFIMLIN. Cette
rationalisation correspond pour Debré à l’organisation du travail parlementaire
sous l’autorité du gouvernement. Cela renvoie à la fixation de l’ordre du jour de
l’assemblée par le gouvernement, à l’encadrement du pouvoir d’amendement, à
l’encadrement du pouvoir de dissolution etc.

Cela renvoie également pour lui à la distinction nécessaire entre le pouvoir


législatif et le pouvoir réglementaire (loi/décret), à l’instauration d’un contrôle
de constitutionnalité (on met en place une institution garante de la constitution),
à la limitation du nombre de commissions et encadrement de leur rôle, le non
cumul du mandat parlementaire et du mandat ministériel. §2 : L’adoption de la
constitution de 1958 Cette constitution n’est pas l’oeuvre d’une assemblée
constituante. La loi constitutionnelle de juin 1958 prévoyait que son élaboration
se ferait sous la direction du gouvernement. Le temps de cette élaboration va
être réduite et ne pas dépasser 3 mois.

A. L’élaboration du texte constitutionnel

Au niveau gouvernemental, un avant projet va être rédigé dès le mois de juin par
un groupe de hauts fonctionnaires et présidé par Michel Debré. Le texte a été
examiné par un conseil interministériel. Le projet adopté va être soumis à
l’approbation du conseil des ministres et publié le 29 juillet 1958. Par ailleurs, un
comité consultatif constitutionnel prévu dans la loi constitutionnelle de juin 1958
composé à 2/3 de parlementaires devait ensuite examiné le projet
gouvernemental. L’idée derrière ce comité était d’associer un minimum de
parlementaire à l’élaboration du nouveau texte constitutionnel. Les propositions
de modifications sont légères. La procédure prévoit ensuite que le texte ainsi
élaboré soit visé par le conseil d’état pour vérifier si les constituants avaient
bien respecter les termes de la loi constitutionnelle de juin 1958. Le texte est
définitivement adopté par le conseil des ministres le 3 sept 58.

B. Le référendum d’approbation du texte

Le référendum était une des conditions de la loi de juin 1958. Il y eu une


opposition à ce texte qui venait du parti communiste. Le texte a été adopté
largement lors du référendum du 28 sept 58, en effet 79,25% du corps
électoral s’est prononcé en faveur de l’adoption. Il faut voir derrière ce
résultat une forme de plébiscite en faveur du général DG. La constitution de
la 5e rep nait dans des conditions beaucoup plus favorables que la
constitution de la 4e

C. L’instauration progressive des institutions de la 5e rep

La constitution est promulgué le 4 octo 58 et les institutions qu’elle prévoit vont


être progressivement mises en place avec des élections législatives puis l’élection
du président par le
collège élargi le 21 dec 58. Le GDG est le premier président de la 5e rep. Le
premier premier ministre est choisi par le GDG et ce sera Michel Debré qui a
joué un rôle important dans l’élaboration de la constitution. Les élections
sénatoriales en avril 59 et le gouv élaborent un certain nombre de lois organiques
necessaires à la mise en oeuvre des dispositions de la constitutions (nombre de
membres des assemblées, durée des mandats, règles de fonctionnements des
institutions etc).

CHAPITRE 2 : LA PLACE DES INSTITUTIONS DE 1958 DANS LE


MOUVEMENT CONSTITUTIONNEL MODERNE

Les institutions de 58 vont s’inscrire dans un mouvement davantage en phase


avec la société française : on avait l’impression sous la 4e que les institutions ne
tenaient plus vraiment compte des impératifs d’une société industrielle moderne.
Les institutions s’adaptent désormais la société et tentent de répondre aux
différents défis sociaux, économiques, politiques auxquels la société est
confrontée. La constitution de 58 sera ensuite largement amendée par la
pratique notamment un rôle du parlement affaibli, ce qui crée une particularité
du régime français. Jusqu’à la réforme de 2008 on tente de renforcer le rôle du
parlement vis a vis de l’exécutif. Cela n’empêche pas le maintien des
caractéristiques les plus profondes du régime. C’est un régime stable en dehors
des périodes de cohabitations ù l’on revient à une lecture plus parlementarisme
de la constitution

SECTION 1 : LA PRÉPONDÉRANCE DU PRÉSIDENT

L’intensification des RI entraine la nécessité d’un homme fort à la tête de l’état.


Cette personnalité du président conduit à la concentration des pouvoir politiques
entre ses mains mais cette concentration est nécessaire en raison de la
complexité des problèmes dans une société où l’état doit contrôler la marche de
l’économie et où il doit veiller aux grands. Le président est celui qui veille sur le
pont du navire alors que le premier ministre est celui qui rame mais ce rapport
peut s’inverser en fonction de l’investissement plus ou moins fort du président
dans les affaires ou du caractère plus ou moins affirmé du premier ministre.

Dans l’histoire constitutionnelle française, la révision de 2000 qui ramène le


mandat présidentiel à 5 ans, conduit le président à s’investir davantage dans la
gestion des affaires à tous les niveaux. Le régime met en place un monarque
républicain qui bénéficie de deux sources d’autorité qui se rejoignent
naturellement dans le cadre d’une démocratie : celle qui provient de son mode de
désignation et celle qui découle de l’exercice quotidien de l’exercice de ses
fonctions gouvernementales.

Dans le cadre des institutions de 58, c’est une dyarchie qui bénéfice du président
de la rep : il y a un représentant désigné (président) alors que son agent (chef du
gouv) traduit les grandes orientations décidées par le président, à l’aide du gouv,
de d’administration et de la majorité parlementaire. Le régime pousse le
président à intervenir, à donner l’impulsion. Cette dyarchie fait qu’on est plus
dans une dyarchie simple (concurrence) mais dans une dyarchie hiérarchisée.
Certains premiers ministres ont pu résister au président, ponctuellement, mais
ces résistances ont été fatales au premier ministre. Pendant les périodes de
cohabitation, le premier ministre est soutenu par une majorité, donc le rapport
s’inverse. En règle générale, la lecture de la constitution est plutôt
présidentialiste. Dans la période 58-62, il y a une divergence de point de vue
entre Michel Debré et GDG mais Debré s’incline par fidélité au GDG. La
personnalité du premier ministre compte : de 65 à 68 : Pompidou avait affirmer
sont autorité de premier ministre et l’exercice de la fonction était plus à
Matignon qu’à l’Elysée. Les membres du gouv se tournent vers le PM : mai 68 :
GDG dépassé par les évènements, c’est le PM qui a gérer.

C’est lui qui est à l’origine. Chaban Delmas se comporte plus en compétiteur qu’en
collaborateur du président, ce qui conduit à sa révocation. Il avait tenté de
résister au président en s’appuyant sur l’assemblée à travers une question de
confiance le 23 mai 72. Son idée était de remettre en question la vision
gaullienne du premier ministre qui était une positon de sacrifice. Divergence
d’opinion entre Chirac et Giscard d’Estaing. La majorité des premiers ministres
ont oeuvré de concert avec le président comme de véritables collaborateurs et
ont illustré la répartition au sein de l’exécutif telle qu’elle avait envisagée par le
GDG, celle qui correspond à un régime présidentialiste. En cas de cohabitation,
sans majorité partisane, les attributions du chef de l’état se trouvent limitées :
il conserve des prérogatives mais il va devoir composer avec un gouvernement qui
a le soutient d’une majorité parlementaire différente donc c’est une situation qui
permet au premier ministre de conduire une politique gouvernementale qui lui est
propre et qui n’st pas celle du président, et donc de s’affirmer à côté du chef de
l’état. Il ne s’agit plus d’une dyarchie inégalitaire. Cette situation de cohabitation
a moins de chance de se reproduire depuis 2000 qui a rapproché les élections
présidentielles et les élections législatives. C’est encore possible en cas de
démission du président par exemple.

SECTION 2 : ORGANISATION DE L’EXÉCUTIF


En raison du fait majoritaire (majorité présidentielle et gouvernementale
soutenues par le parlement), la dyarchie présent depuis 1958 deux traits
caractéristiques : elle est inégalitaire et incertaine.

§1 : Une dyarchie inégalitaire

Du fait de son mode de désignation (depuis 1962 où l’on passe à la désignation du


président de la rép au suffrage universel direct) mais aussi ses attributions le
mettent en position de supériorité incomparable par rapport au premier ministre
car il est l’élu de la nation. Cela lui permet de recevoir un pouvoir politique très
important en raison de sa forte légitimité. Par ailleurs, c’est lui qui nomme son
premier ministre, sans contreseing. Il a donc un certain ascendant sur lui. Il
dispose de pouvoirs propres : il peut dissoudre l’assemblée nationale (art 12
constitution), exercer des pouvoirs renforcés en cas de circonstances
exceptionnelles (art 16).

Il est irresponsable dans l’exercice de ses fonctions hormis l’hypothèse limitée


« d’un manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice de
son mandat » (art 68). A l’opposé, le premier ministre est responsable de ses
actes devant les députés (art 49). Il a également une responsabilité devant le
chef de l’état (système dualiste).

Il dirige l’action du gouv (art 21) ainsi que la procédure législative (art 39 et
suivants). Néanmoins, le premier ministre ne conçoit son action que sous la
responsabilité du président de la république, ce qui constitue un véritable
leitmotiv et de cela découle une collaboration subordonnée entre les deux
hommes (relations hiérarchisées). La répartition des tâches se fait en fonction
du tempérament des personnes.

§2 : Une dyarchie incertaine

Cela insiste sur le fait que la division du travail entre les deux responsables de
l’exécutif ne reste pas inchangée. Au delà de ses pouvoirs propres, le président
bénéficie d’un pouvoir d’évocation générale, cela signifie qu’il dispose d’un pouvoir
qui l’autorise à tout moment à dessaisir le premier ministre d’un dossier pour le
traiter directement à son niveau avec ses propres conseillers. De cette façon là
va s’ajuster leurs deux domaines d’action respectifs. Globalement, la pratique
inaugurée par le GDG a été maintenue par ses successeurs. A. Les éléments
d’incertitude.
L’aménagement du pouvoir exécutif sous la 5e rep comporte une première ligne
et une seconde ligne et à cet égard, le premier ministre qui est pourtant celui qui
a le moins de pouvoir, se troue en première ligne, notamment et principalement
par rapport au parlement mais aussi au niveau de l’administration ou des forces
syndicales (négociations à Matignon) mais également souvent vis à vis de l’opinion
publique. Alors que le président de la rep détient l’essentiel des pouvoirs, il est
plutôt en position de réserve, à moins qu’il ne décide lui-même (souvent GDG) de
saisir un dossier. Sa position du président lui impose de durer et donc par
conséquent d’éviter les risques inutiles en s’engageant de façon trop fréquente
et trop prématurée. C’est le lot du premier ministre d’endurer afin de préserver
le chef de l’état et à travers le chef de l’état, à préserver le régime. La fonction
de PM revet un aspect autant utilitaire que nécessaire.

D’une certaine façon, on peut penser que le premier ministre est l’homme lige du
président (expression de Jean Giquel, homme totalement dévoué, sorte de
bouclier). Cela n’empêche pas la contestation dont le premier ministre est
nécessairement la victime. Il y a distance entre président et le premier ministre
mais cela entretient la permanence du président et ainsi la stabilité du régime.
L’élément d’incertitude est donc le va-et-vient du président ou du premier
ministre entre la première ligne et la seconde ligne. Parfois, le président se
comporte comme un chef de gouvernement en plus d’être un chef de l’état mais
le système exige une entente entre les deux hommes : « une unité de dessein et
de conception » (Guizot). Cela renvoie à une soumission du collaborateur à l’égard
de l’inspirateur de la politique nationale. En effet, une certaine sagesse politique
enseigne qu’on ne peut pas mettre deux têtes sous un même bonnet. Il peut y
avoir des résistance : le premier ministre peut être révoqué mais il peut aussi se
désinvestir de lui-même.

C. Les effets d’incertitude

Ils se situent à double niveau : celui de l’activité et celui de la responsabilité.


Concernant l’exercice du pouvoir de décision, chacun des titulaires du pouvoir
exécutif pourrait penser que l’autre va intervenir.

A cet égard, comme en 1958 (grave crise sociale), la crise a prit sa source dans
une inattention de la conditions sociale des travailleurs qui n’aurait pas échapper
à un chef d’exécutif qui agit seul. L’autre effet se manifeste en matière de
responsabilité : dans les régimes occidentaux, on sait que l’exercice du pouvoir
doit entrainer des responsabilité corrélatives. On remarque que les
responsabilités existent bien mais on peut considérer qu’elles sont agencée de
manière incertaine et particulière. En effet, sous la 5e rep, n’est responsable
politiquement que celui qui se porte en première ligne. On remarque que le
premier ministre est bien responsable devant l’assemblée mais que cette
assemblée hésiterait à mettre en cause l’existence du gouvernement dans la
mesure où elle estime que ce gouv n’est que le porte parole du chef de l’état.
L’application du fait majoritaire veut que l’assemblée ne remette pas en cause la
responsabilité du PM qui appartient à sa même majorité. Pour sa part, le
président de la rep bénéficie d’une condition avantageuse, il est investit du
pouvoir décisionnel mais il n’est pas appelé à répondre, en principe, de ses actes
en dehors d’un manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec
l’exercice de son mandat (ex-haute trahison). C’est ce que le doyen Georges
Vedel appelait le paradoxe de la constitutionnalité. Le président n’est pas
responsable et globalement, dans la 5e : relâchement du lien entre ex du pouvoir
et resp politique.
SECTION 3 : L’ENCADREMENT DU PARLEMENT

Le parlementarisme rationalisé : à partir de 62, le fait majoritaire va s’affirmer


et cela va renforcer de façon signification le rationalisme du parlement qui se
trouve affaibli.

§1 : La rationalisation du parlementarisme

C’est un élément très important pour les constituants de 58 : l’idée est de faire
disparaitre les traces d’un gouv d’assemblée.

Par différents dispositifs constitutionnels ou institutionnels, il convenait de


brider le parlement, et par conséquent de conformer la stabilité du gouv
notamment par une réglementions stricte de la mise en jeu de sa responsabilité
(art 49 constitution). Cela alors que dans le même temps, on libère la dissolution
des entraves qui en paralysait l’exercice sous la 4e rep. Dans ce même
mouvement, on renforce le rôle du gouv dans la procédure législative (art 39 et
suivants). Ces deux aspects de la rationalisation du parlementarisme (règles
tutélaires GDG) ont été appliqués avec fermeté pour mettre un terme aux
erreurs du passé. Considérée comme nécessaire par beaucoup, cette
rationalisation s’est développé de façon peut être trop marquée pour la suite. On
remarque que dans le cadre de la mise en oeuvre des institutions de la 5e,
l’opposition est privée de la place qui est la sienne dans un régime politique : elle
se fait difficilement entendre, ne peut agir. Il n’y avait pas de véritable dialogue
entre gouv et opposition. L’ordre du jour était fixé par le gouv, en accord avec la
majorité, donc l’inscription des propositions de loi et des questions de
l’opposition était à la discrétion de ceux qui occupent le pouvoir.

De même, la direction des commissions ou la création des commissions d’enquête


étaient dirigés par la majorité. Le parlement ne faisait plus réellement office de
contrôle du gouvernement puisque qu’il allait de concert avec lui. S’est instauré
une tendance du gouv à légiférer en tout et même parfois à prendre des décrets
dans des domaines qui étaient du ressort de la loi. il y a eu aussi l’abus de la
procédure d’urgence, ce qui ne permettait pas au parlement de délibérer et de
refléter la volonté nationale qu’il était censé incarner. L’existence du fait
majoritaire ne fait qu’accentuer ces différentes caractéristiques §2 : Apparition
du fait majoritaire La réforme constitutionnelle de 62 incarne un nouveau départ
de la 5e rep en raison de l’élection populaire du chef de l’état et de l’apparition
du fait majoritaire à l’assemblée. L’existence d’une majorité inconditionnelle à
l’assemblée nationale va faire ressortir la prépondérance de l’exécutif et va par
conséquent réduire l’opposition à un rôle de témoin impuissant du jeu politique. A
ce moment, l’élection présidentiel devient le phénomène majeur de la vie politique
et celle-ci imprime sa marque aux élections législatives.
i
De ce point de vue, on peut considérer que le chef de l’état est l’inspirateur et le
défenseur de la majorité parlementaire et cela au lieu de place du premier
ministre. Le premier ministre se trouve encore davantage réduit à un rôle d’agent
de liaison entre l’exécutif et le législatif. Placé au dessus et en dehors de cette
majorité, le président disposait d’une liberté d’allure qui était incomparable par
rapport au chef du gouv d’autres pays comme c’est le cas en ANG ou en ALL, pays
où il est obligé de céder à sa majorité. On assiste à une neutralisation du
parlement qui sera sous le contrôle du conseil constitutionnel dont le rôle se
développe en 1971 à la faveur d’une garantie des libertés publiques de sa part.

CHAPITRE 3 : 1962, CONSÉCRATION D’UNE LECTURE


PRÉSIDENTIALISTE DE LA CONSTITUTION

L’évolution liée à la pratique de la constitution : l’idée initiale des constituants


de 1958 est de mettre en place un régime parlementaire rénové. Cela évolue vers
une lecture présidentialiste de la constitution, notamment à partir du
référendum de 1962 et l’élection du président au suffrage universel. il prend un
place prépondérante au sein des institutions et le fait majoritaire va conforter
son pouvoir mais aussi la stabilité de son gouvernement dont il aura choisit le
premier ministre. En dehors de la cohabitation avec une lecture plus
parlementarisme de la constitution, cette inflexion va marquer profondément le
régime de la 5e rep jusqu’à nos jours.
SECTION 1 : L’AFFIRMATION DU PRÉSIDENTIALISME SOUS LA 5E
RÉPUBLIQUE

Le texte qui a été élaboré en 1958 par le président CDG, est un compromis sur la
base de la nature parlementaire du régime, cette nature de régime d’attente
ressort très clairement du vote de la loi constitutionnelle du 3 juin 58.

Le discours de Bayeux auquel il faut se référer par la séparation très marquée


qu’il prévoyait des pouvoirs orientait naturellement vers un régime
présidentialiste mais en 1958 l’essentiel du régime parlementaire va quand même
être accepté par le général de Gaulle. C’est ici qu’on retrouve l’essence du
compromis. Donc en 1958, on assiste au triomphe de la constitution de 1958, mais
pas au triomphe de la constitution du discours de Bayeux. On voit bien de part et
d’autre qu’on avait quand même fait des concessions. On reste sur un modèle
parlementaire car il faut bien se remettre dans la situation de l’époque : une
époque où on redoutait que le GDG mette en place un régime présidentiel.

A) Les visées parlementaires du texte de 1958

Les débats qui ont lieu en 1958 se sont tenus au sein du comité consultatif. Au
cours de ces débats, l’instauration d’un régime parlementaire avait été
hautement revendiquées. Au Comité consultatif constitutionnel, Michel Debré va
déclarer : « comme il se doit, le président d’un régime parlementaire n’a d’autre
pouvoir que celui de solliciter un autre pouvoir ».

Ainsi, le président de la république sollicite le Parlement, le Comité


constitutionnel ou le suffrage universel. Le discours de Michel Debré devant le
conseil d’Etat a été très important : il va expliquer que pour la 1ère fois la France
aura un vrai régime parlementaire.

D’ailleurs, le GDG ira dans le même sens : il déclarera qu’il existe au dessus des
luttes politiques un arbitre. Il existe un gouvernement fait pour gouverner et à
qui on laisse le temps et la possibilité, et il existe un Parlement destiné à
représenter la volonté politique de la nation. C’est un volonté de rassurer pour le
GDG. Le 1er ministre sera responsable devant le Parlement et on laisse entendre
qu’il ne le serait pas nécessairement devant le président. Le GDG répond
d’ailleurs non à la responsabilité du premier ministre devant le président. On voit
se dessiner à un premier ministre qui occuperait une place prépondérante au sein
de l’exécutif. Michel Debré tente de préciser que l’objectif recherché par cette
constitution était un équilibre et un dialogue entre les deux pouvoirs.

B) Un président en position d’arbitre

En 1958, ce qu’on a réalisé, c’est un régime parlementaire fortement rationalisé


dont le fonctionnement est néanmoins contrôlé par le président de la République.
Le président est, en cas de crise, doté d’un certain nombre de pouvoirs
exceptionnels mais, dans le fonctionnement ordinaire du régime, sa fonction
reste de maintenir le dialogue et l’équilibre entre les pouvoirs. La France s’est
trouvée dans une transition constitutionnelle dans laquelle la position du GDG
était alors prépondérante : elle était aussi bien acceptée pour les uns que pour
les autres. De 58 à 62, la pratique du régime est largement liée à la personnalité
et à l’autorité du GDG et à sa position de sauveur.

Et de ce point de vue, le texte constitutionnel de 1958 a été écarté depuis le


début, sauf dans cette disposition relative au Parlement. On pourrait dire que le
texte constitutionnel s’est appliqué avec une rigueur et une fermeté presque
militaire. Donc la première pratique de la constitution va permettre de mettre en
avant l’autorité du chef d’état.

Après 62 et la fin de la crise algérienne, on aboutit à une normalisation du


régime. Une nouvelle crise qui va éclater entre d’un côté le GDG et la classe
politique : cela va être le point de départ d’une profonde transformation,
déterminante : l’institutionnalisation de la primauté présidentielle. Jusqu’en 62
cette primauté avait pu se manifester au vu de la situation particulière de CDG.
On va finalement aboutir à une constitution gaulliste.

§2 : Effets institutionnels de la révision de 62

Véritable point de départ de la constitution de 58. Cette révision


constitutionnelle de 1962 reste assez limitée sur le plan matériel : en effet, on
se concentre sur le mode de désignation du président de la république mais ses
effets ne seront pas moins déterminants sur ce qui concerne le fonctionnement
du régime. L’autre évènement important : cette révision ne remettait pas en
cause la nature parlementaire du régime.

On conservait la responsabilité du gouvernement devant l’assemblée. Cette


réforme n’est pas née spontanément dans l’esprit de CDG. De Gaulle attendait le
moment opportun pour qu’elle ait toutes les chances de passer. En 1962, ce fut le
moment opportun car il mettait en avant sa posture historique à l’égard de la
France, il avait mis un terme à l’instabilité gouvernementale et avait mis en place
une nouvelle république qui avait été sollicitée par le peuple. Il avait su mettre un
terme à la crise algérienne, autre élément qui avait sensibilisé : attentat du petit
Clamart. On voit la conjonction d’éléments favorables à l’initiative d’une telle
réforme. Une telle réforme en 1958 n’aurait pas été acceptée.

A) Effets pratiques du renforcement de la légitimité du président L

Cette légitimité est usée dans ce nouvel mode de désignation par les français.

Le GDG n’avait pas besoin d’une telle réforme. Il pensait à ses successeurs.
Comme il est très important quand on bénéficie de pouvoir constitutionnels, de
bénéfices de légitimité nécessaire pour les exercer et les conserver, il était donc
très important de pouvoir asseoir pour ses successeurs l’exercice des ses
pouvoirs importants. Michel debré parlait de « clé de voute ». Seul le souverain
populaire pouvait conférer cette légitimité au successeur du GDG. Cette
légitimité que le président va retirer de son mode d’élection favorise une
pratique du régime qui concentrera davantage les pouvoirs vers le président et
va consacrer le président comme véritable chef de l’exécutif.

Il est le véritable chef de l’exécutif alors qu’il reste irresponsable devant le


parlement. Cette légitimité va lui permette de protéger son gouvernement. Ce
gouvernement peut voir sa responsabilité engagée par l’assemblée.

Le président pourra aussi engager cette responsabilité politique que le


gouvernement aura à son égard, ce qui va conduire à faire du1er ministre un
collaborateur qu’il nomme et qu’il peut révoquer à sa guise

. Se met en place une hiérarchie inégalitaire au bénéfice du président de la


république, a partir de 1962, on peu considérer qu’il y a prééminence
présidentielle. Et ainsi le gouvernement va être relayé dans une position
secondaire même si certaines personnalités pourront éventuellement faire varier
cette impression. Un dualisme va s’instaurer en ce qui concerne la responsabilité
du gouvernement à partir de 1962 .

B) Effets politiques du renforcement de la légitimité du président

On assiste à un changement de la position du président. Il y a un renforcement


hiérarchique du président à son collaborateur, la révision de 62 va également
influer sur les relations entre le président et le Parlement. Le Président sera le
seul représentant du régime qui est élu par la nation toute entière au suffrage
universel direct.
Cela le met dans une position avantageuse devant les parlementaires. Le
parlementaire une fois élu représente la nation toute entière (fiction juridique).
Le président retire une très grande légitimité qui dépasse sensiblement celle du
Parlement. Cette position est d’ailleurs renforcée par le fait que la constitution
de 58 permet de prononcer la dissolution de l’assemblée.

Le président est également le chef de la majorité parlementaire parce qu’il y a


succession des deux. Le fonctionnement même du fait majoritaire va renforcer
son ascendant politique sur l’assemblée, ce qui constitue une véritable rupture
face aux précédentes républiques.

En effet, on va avoir une assemblée dévouée pour soutenir la réalisation du


pouvoir politique du président, pouvoir politique pour lequel le président a été élu.
Cet agencement institutionnel va favoriser l’unité de la majorité et la discipline
parlementaire. On peut souligner le rôle du mode de scrutin : le scrutin
uninominal favorise la concentration politique autour de la majorité politique, on
va réduire l’effet du multipartisme qui avait pu être un élément de
déstabilisation, ce que GDG appelait le régime des partis.

C) Les limites de la lecture présidentialiste de la Constitution de 58

Il convient encore de souligner que cette lecture présidentialiste va pouvoir être


modifiée et cela dans deux types de circonstances :

- Lors de la division de la majorité présidentielle. Lorsque la majorité


présidentielle est divisée alors cette modification n’est pas déterminante. Elle
peut être sensible.

En effet, le fait majoritaire peut ne pas fonctionner de façon aussi efficace qu’il
le ferait dans une situation où la majorité repose sur uniquement le parti du
président. En effet, il peut être plus difficile pour le président de tenir sa
majorité et le parlement peut se trouver moins dévoué à son chef. Dans ce cas, le
président va devoir davantage convaincre sa majorité. Dans cette hypothèse, il
se peut que le président aie plus de difficultés à affirmer sa prééminence à
l’égard du Parlement.

- Lors de la cohabitation. C’est un changement beaucoup plus radical : les


majorités parlementaire et présidentielle ne coïncident plus. On revient à une
lecture parlementariste des institutions de la 5ème république, c’est à dire une
lecture plus stricte du texte de la constitution. Le 1er ministre réinvestit alors
un certain nombre de pouvoirs et retrouve une certaine autonomie. Le président
n’est plus le chef de la majorité parlementaire. La France a connu cette
cohabitation a plusieurs reprises (3 fois).
Depuis la révision constitutionnelle de l’an 2000, le mandat de l’assemblée est
aligné sur celui du mandat présidentiel, ce qui limite grandement la possibilité
d’une divergence.

Section 2 : Révision de la constitution et le référendum

On remarque d’ailleurs qu’en 1962, ce n’est pas le principe de référendum qui va


être contesté, durée ou longévité de la constitution est étroitement liée avec sa
possibilité avec l’émulsion de la société. Cette adaptation peut apparaitre
nécessaire pour que la constitution puisse d’adapter aux nouvelles réalités et
pour évoluer avec la nation.

Les constitutions, parfois rigides, étaient condamnées, la révision est


étroitement liée à la faculté d’adaptation de la révision. On ne saurait imposer
aux nouvelles générations un cas prédéfini qui ne leur correspondrait pas. Ici on
peut renvoyer à une constitution du 24 Juin 1993 dont l’article 28 traduit la
philosophie en la matière : un peuple a toujours le droit de réformer sa
constitution.

On voit bien l’importance de la révision. Une génération ne peut assujettir à ses


droits les générations futures (article 28 de la constitution de 1793).
Importance de la révision constitutionnelle. Il semble déterminant que le peuple
puisse faire évoluer cette constitution et que la constitution prévoit des
dispositions nécessaires pour la modifier.

En effet, le travail des constituants, aussi parfait soit-il, ne saurait être


immuable et ad temporem et ne saurait répondre à des difficultés imprévisibles
et inédites, auxquelles on ne pouvait pas penser au moment de sa conception. De
même l’évolution de la société peut générer de nouvelles exigences
constitutionnelles. Le développement des relations internationales s’inscrit
également dans cette logique de pouvoir modifier la constitution de pouvoir
s’adapter au cadre international. Donc finalement on évoque ici une liberté
constituante du peuple. Cette liberté constituante est liée à un principe
démocratique même si cette liberté constituante rencontre d’autres exigences
qui sont également démocratiques et qui justifient quant à elle un encadrement
du pouvoir de révision.

En effet, pourquoi un encadrement ? Parce que la constitution n’est pas un


encadrement ordinaire mais une charte fondamentale, un acte solennel par lequel
une société va déclarer les principes qui la fondent, qui la rassemblent et qui
l’organisent.
On comprend que ce texte ne va pas pouvoir être changé aussi facilement qu’une
loi ordinaire, il va falloir élaborer une procédure particulière, plus exigeante, une
procédure qui correspond à la qualité de l’acte qu’il convient de modifier.

Et parfois la révision constitutionnelle se fait au référendum, on peut souligner


que le référendum constitue la modalité de l’exercice directe de la démocratie
rappelé dans l’article 3 de la constitution à côté des rôles que peuvent tenir les
représentants.

La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants


et par la voie du référendum.

Il existe plusieurs modalités de révision de la constitution et c'est ainsi que la


révision de 1962 a donné lieu à un débat très important sur ces modalités de
révision à savoir devait-on recourir à l’article 89 de la Constitution qui concerne
sa révision ou pouvait on également recourir à l’article 11 de la Constitution ?

§1 : La voie controversée de l’article 11

L’article 11 de la constitution : Le président, sur proposition du gouvernement ou


des deux assemblées peut soumettre tout projet de loi au référendum. En 1962
et en 1969 1969 : échec et démission de CDG qui avait lié son destin à la réponse
que les français feraient au référendum.

A) Procédure de l’article 11

Le texte même de l’article 11 n’aborde pas de façon explicite la question de la


révision de la constitution.

En effet, cet article est généralement considéré comme le moyen d’organiser un


référendum que l’on qualifie de législatif. Mais néanmoins, nous devons revenir
sur les conditions fixées sur cet article 11 pour comprendre ce qui a motivé le
GDG a recourir à cet article plutôt qu’à l’article 89. Depuis 1958, l’article 11 a
été modifié. Cet article 11 disposait en 1962 : « …peut soumettre au
référendum… » La question de l’initiative revient au président de la république.
Dans cette optique, il va pouvoir soumettre au peuple un projet de loi concernant
: - l’organisation des pouvoirs publics

- la politique éco sociale ou environnementale

- les services publics

- l’autorisation de ratifier un traité international Il s’agit d’un pouvoir propre du


président de la république : en raison de la subordination qui existe au sein même
de l’exécutif (subordination du 1er ministre à l’égard du président).Le président
ne rencontrera aucun obstacle à l’initiative d’un tel référendum. On peut
souligner que ce type de référendum constitue le canal de ce lien privilégié que
le président a avec le peuple français.

En effet, le président peut alors s’en remettre directement au peuple entre


l’exécutif et le législatif.

On retrouve la position du président arbitre. Si le peuple se prononce dans le


sens que le président souhaitait, alors le président va en retirer un avantage
très important : cela va re-légitimer son pouvoir.

En revanche, si le résultat n’est pas celui qu’il souhaitait, la responsabilité


politique du président le pousserait à partir et à démissionner. Pour De Gaulle, ce
type de référendum équivaut à une question de confiance, ce qui ne manque pas
de stimuler la participation car l’enjeu était de taille. En 62 fort taux de
participation en 69,80% de participation.

Cela conduisit qu’en engageant sa responsabilité sur le résultat du référendum,


cela dramatisait de façon excessive l’enjeu au point de conduire à une véritable
dérive plébiscitaire : on faussait la réponse des électeurs.

Cette dérive plébiscitaire du référendum avait un écho historique. Il faut bien


voir que dans la pratique ils n’en feront qu’un usage très modéré, le référendum
peut affaiblir de façon très importante la personne qui est alors en place.

B) Avantages certains d’un recours certain à l’article 11 par CDG

En 1962, l’utilisation de l’article 11, projet de loi portant sur l’organisation des
pouvoirs publics.

Du point de vue juridique : on considère que l’un des objets principaux de la


constitution c’est d’organiser les pouvoirs publics. D’ailleurs si l’on remonte aux
textes fondateurs de la 3ème république : loi relative à l’organisation des
pouvoirs publics est liée au domaine constitutionnel. La possibilité d’une révision
par le biais de l’article 11 apparaît défendable et De Gaulle a avancé qu’en étant
l’un des rédacteurs du texte constitutionnel il serait difficile lui prétendre lui
expliquer la portée qu’il avait réservé à l’article 11. Néanmoins ce sont surtout
des considérations politiques qui ont été avancées pour faciliter l’usage de
l’article11.

La procédure de l’article 11 a deux avantages :


- 1er avantage : mise en jeu du parlement La procédure de révision soumise au
peuple par le référendum, seule obligation par le gouvernement est de faire sa
procédure de gouvernement pendant la session parlementaire et le gouvernement
doit l’accompagner d’une déclaration suivie d’un débat dans chacune des
assemblées. Mais les assemblées ne se prononcent pas sur le projet.

 1er inconvénient : La seule opposition d’une assemblée qui ne serait pas


d’accord équivaudrait à la déposition d’une motion de censure. C’est ce qui arrive
en octobre 1962, ce qui va engendre la chute du gouvernement.

2ème inconvénient : la suppression des limites : l’article 11 ne prévoit aucune


limite de circonstances ou aucune limite de contenu. - 2e avantage : bloquer le
sénat On voit un pouvoir de révision qui serait totalement libre, l’article 11 s’est
imposé que parce que l’article 11 donne au Sénat un pouvoir de blocage et en
l’occurrence en 1962 le Sénat n’aurait jamais laissé passer cette révision. C’était
un moyen par le GDG de contourner le refus du sénat : raison du recours à
l’article 11.

Globalement la révision de la constitution restera une pratique gaullienne du


référendum.

Donc la question du référendum sur l’élection du président de la république a été


l’objet d’une confrontation brutale entre le chef de l’état et du Parlement qui
étaient majoritairement opposés. Beaucoup des opposants considéraient qu’il
s’agissait d’une violation ouverte de la constitution. Nombre de parlementaires
devinaient bien derrière cette réforme la volonté d’évolution du régime de la
5ème république.

Cette opposition s’est manifestée par le vote d’une motion de censure qui sera
adoptée par l’AN à l’encontre du gouvernement Pompidou. Le general de Gaulle va
répliqué par la dissolution de l’AN, référendum prononcé et le 28 octobre, les
français prononcent oui la réforme du régime présidentiel.

Les partis traditionnels ont été battus et le seront à nouveau lors du 18 et 25


novembre 62. En effet l’ENR gaulliste et les Républicains vont obtenir la
majorité absolue des sièges à l’assemblée nationale. Ceux qui s’étaient opposées à
cette réforme ont été désavoués. Finalement la résistance finira mais le dernier
acte de résistance sera le déférer au conseil constitutionnel. Finalement le
Conseil Constitutionnel va se déclarer incompétent pour se prononcer sur une loi
référendaire, en effet, le conseil constitutionnel va estimer qu’il ne pouvait pas
s’opposer à la décision du souverain populaire.
On observe que le conseil constitutionnel continue à faire une distinction entre
le référendum constituant et le référendum législatif de l’article 11 (arrêt
Sarran) La possibilité de recourir à l’article 11 n’a pas tout à fait disparu. Il avait
évoqué un usage et approuvé par le peuple. On peut se demander si l’absence de
pratique n’a pas fait tomber cette interprétation en désuétude.

C)Révision constitutionnelle de l’article 11

On va observer une extension du domaine de référendum de l’article 11 :

- révision du 4 aout 95 : réforme relative à ???

- Révision de 2008 va ajouter les question environnementales

En 2008, il y a une extension du champs du référendum de l’article 11 :


instauration du référendum d’initiative partagée : l’initiative du référendum doit
venir d’un cinquième des parlementaires soutenu par 1/10 ème des électeurs
inscrits sur les listes électorales. On le voit bien, des représentants d’un cote et
des électeurs de l’autre. Ce n’est pas simplement une initiative populaire. Ce
référendum peut concerner des questions économiques ou sociales « qui, sans
être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des
institutions. »

. C’est une avancée, il a été compliqué de prévoir les modalités de sa mise en


œuvre, on le voit à travers le faits que la loi organique n’a été adoptée que le 6
decembre 2013. Finalement le dispositif du régime de référendum partagé n’est
véritablement rentrer en vigueur qu’en février 2015. En tout cas, la démocratie
directe reste sous tutelle de la démocratie représentative. Si on restitue cette
nouvelle avancée du référendum en 2008, cela n’est pas étonnant quelle reste
sous tutelle, le mot d’ordre était le renforcement des institutions
parlementaires.

Le référendum n’est pas obligatoire dans ce cadre, il ne le devient que dans un


certain délai qui a été fixé à 6 mois, après une décision du conseil constitutionnel
qui constate le soutien suffisant des électeurs. Pour examiner la proposition, la
compétence présidentielle devient dans cette hypothèse une compétence liée.
Limitations apportées au réf d’initiative partagée :

- une proposition de loi référendaire doit être déposée par au moins un cinquième
des membres du Parlement

- ne peut concerne la modification de la constitution

- le texte doit avoir été approuvé par le conseil constitutionnel


- si la réponse a été négative au référendum et bien doit s’écouler un délai de
deux ans après la date du scrutin avant que l’on puisse adopter une nouvelle
proposition sur le même sujet.

I. LE DÉROULEMENT DE LA PROCÉDURE

A) Trois phases Il convient de distinguer 3 phases :

- L’initiative de la révision : l’article dit que l’initiative appartient


concurremment au président sous proposition du premier ministre et aussi aux
membre du parlement. Un Droit d’initiative qui est partagé. L’exécutif et le
législatif peuvent être à l’origine de révision. Pour que la révision soit le fait de
l’exécutif, il faut que l’es deux acteurs de l’exécutif s’entendent, ce qui
complique les choses en période de cohabitation.

- Adoption du projet ou de la proposition : ce qui le distingue de l’article 11, le


texte doit être impérativement voté par les deux assemblées en des termes
identiques. On voit bien qu’AN et sénat ont un pouvoir identique. SI les deux AS
ne parviennent pas à s’entendre sur un texte, cela vient à enterrer le projet ce
qui s’est passé à pl reprises et c’est ce que redoutait Général de Gaulle s’il était
passé par 89. Il n’est pas question de réunir une commission mixte paritaire
comme PM peut le faire qui permet d’aboutir au dernier mot de l’AN. Les 2 ont le
même pouvoir, ce qui donne au sénat un véritable pouvoir de véto.

- Ratification : deux possibilités. si proposition à l’initiative parlementaire,


impérativement par la voie de référendum. si la révision est à l’initiative du PR de
la république : pour la ratification, il y a deux possibilités : soit il décide de
passer par la « voie longue » la voie de référendum ou une ratification par le
congrès c'est-à-dire « la voie courte » Ce qui explique cette ≠ de traitement est
essentiellement politique.

En effet, Général de Gaulle craignait que les initiatives parlementaires ne


viennent à défaire l’œuvre qu’il était parvenu à Réaliser et sachant position des
sénateurs, il espérait, en obligeant à passer réf, à tempérer leurs ardeurs donc
soumission obligatoire au référendum.

Finalement, il avait vu assez juste, aucune révision constitutionnelle n’est


parvenue sur la proposition des assemblées. Même si l’article 89 établit que le
recours au peuple et principe de ratification lorsqu’il s’agit projet émanant de
l’exécutif, on considère que, enlevant la possibilité de s’exprimer directement
sur le contenu de la constitution.

On remarquera qu’il aura fallu attendre 42 ans, pour que la première ratification
par voie de référendum intervienne en ce qui concerne l’article 89 c'est-à-dire
en 2000 en matière de quinquennat. Sous la Vème, les PR sont devenus très
méfiant contre réf et ils préfèrent se référer aux représentants dans le cadre
de congrès et ce fut le cas pour la révision de 2008. Pour qu’ils votent à une
majorité de 3/5ème des suffrages exprimés pour ratifier le projet de
référendum ; et s’il y a réf, il revient au conseil constitutionnel de proclamer
résultat (article ).

A la ≠ de fct normal des assemblées, le Droit d’amendement ne s’exerce pas dans


le cadre de congrès car il s’agit d’approuver ou non un projet de révision.

On peut se demander pq maj 3/5 ? volonté de Général de Gaulle qui souhait su le


vote partisan et faire en sorte qu’une maj au pouvoir puisse décider à elle seule
de l’évolution de contenu de la constitution donc un accord plus global qui dépasse
les clivages politiques et au final le PR peut promulguer la révision.

B- Les limites du pouvoir de révision de l’article 89

On peut placer ces limites, en deux grandes catégories : limites justifiées par les
circonstances. Il convient d’éviter que les révisions constitutionnelles soit faite
sous la pression d’occupant, conflit etc. Il est alors interdit d’engager procédure
de révision.

Lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité de territoire. Pour éviter qu’un PR


intérimaire profite de la situation, l’article 89 interdit qu’une telle révision
intervienne durant période vacances de PR de la république. De même, lorsque
pays confronté évènement exceptionnel, interdit de réviser lorsque l’article 16
en vigueur ;

- Limites concernant le contenu : le dernier alinéa précise que la forme


républicaine ne peut faire l’objet d’une révision.

Cette restriction semble relativement faible car le risque d’un tel


rétablissement est lui-même faible. On peut se demander si cette expression ne
renvoie pas au fait de respecter les valeurs et principes qui donnent à un R sa
forme républicaine : exemple service public, fraternité, laïcité, égalité. Dans
cette perspective, le pouvoir constituant s’en trouve alors fortement limité plus
contestable. On peut se référer à la décision de 2 septembre 1992 : l’ensemble
des logiques qu’il rappelait étaient légitime, tjrs d’actualité et il reprend dans
une autre décision de mars 2003 qu’il ne tenait « d’aucune disposition de la
constitution de statuer sur une révision de la constitution » En l’espèce, il lui
était demander de déclarer comme contraire à la forme républicaine de
gouvernement, la révision de l’org décentralisé de la république.

Le contrôle est limité par le conseil d’État au respect qui veille au respect. Pour
ce qui est du contenu de la révision, le conseil retient son contrôle, il ne procède
pas au contrôle. De nombreux débat doctrinale sont intervenus, notamment Rials
ou Ardan et finalement on peut se dire que cette distinction peut poser la
question de la supra constitutionnalité de certaines normes contenues dans la
constitution qui s’imposeraient aux constituants même.

C’est ce qui a été qualifié de doctrine de la souveraineté limitée, limitation du


pouvoir constituant, cela équivaudrait à établir une véritable hiérarchie entre les
≠ normes constitutionnelles, celles qui pouvaient et celles qui ne pouvaient pas.
C’est ce que souligne François ducher, doyen Vedel. Pour revenir sur ces
éléments, il convient de revenir sur la disposition prohibitive. L’article 89
n’interdisant pas des limites qu’il pose, dans la logique, le pouvoir constituant
semble être tout à fait en mesure de supprimer ces prohibitions pour retrouver
une totale liberté de décision. Le constituant dispose tjrs de la plénitude de
révision, la seule contrainte est de la faire dans les formes prévues par la
constitution (doctrine).

2 septembre 1992 semble confirmer cette interprétation. §3. Les référendums


ne concernant pas une révision constitutionnelle sur 14 17

Il y a d’autres dispositions qui renvoient à org réf sans révision constitution.

A- Référendum de L’article 88-5

La révision de 1er mars 2005 qui a instauré cette réf, organisant modalité
d’adhésion des traités à l’UE. Cette révision engagée dans le contexte d’un débat
sur les limites de l’élargissement de l’UE et la crainte de voir s’étendre et à tout
ce que cela impliquerait.

L’article 88-5 prévoyait que tout projet de loi prévoyant adhésion est soumis au
réf par le PR. Finalement l’adhésion d’un nouveau pays devait nécessiter une
consultation populaire. Mais le texte ne va pas rester en État et on va mettre en
place une possibilité de contourner la consultation pop.

Lors de révision de 2008 ; le comité Balladur avait proposé de réformer cette


disposition. On ne revient pas sur cette proposition, elle reste dans le texte mais
on a ajouté un deuxième alinéa au terme duquel par le vote d’une motion adopté
en terme identique dans chaque assemblée à la maj 3/5.

Le parlement va pouvoir autoriser l’adoption du projet de loi c'est-à-dire projet


de loi susceptible de passer via le congrès donc possibilité de contourner réf par
vote congrès, ce sont les assemblées qui le décident par le vote de cette motion.

B- Le référendum local

Ce mouvement renforcement démocratie local, a répondu à ce mouvement une


réforme constitutionnel de mars 2003 qui a reconnu à toutes les collectivités
territoriales de soumettre à leurs électorats tout sujet qui relève de leurs
compétences. Une loi organique de 1er aout 2003 a complété modalité de mise en
œuvre, article 72-1 alinéa 2 qui prévoit réf locale décisionnaire qui va permettre
au conseil élu des collectivités de soumettre un projet de délibération qui relève
de leurs compétences.

A cote, article 72-1 alinéa 3 qui institue pour sa part la consultation


référendaire locale qui correspond à une procédure de consultation des
élévateurs lorsqu’on envisage de créer collectivité territoriale qui serait doté
d’un statut particulier ou la modification de son organisation. La consultation peut
encore concerner la modif des limites des collectivités territoriales. Réserve
d’important, le résultat ne lie pas le législateur.

§4. Le contrôle des opérations référendaires par le conseil constitutionnel

Article 60 de la constitution dispose que le conseil constitutionnel veille à la


régularité des opérations de référendum et un peu plus loin i la joute qu’il
proclame le résultat. On peut constater que tous ce qui concerne l’opération des
référendums, la constitution confère un rôle assez proche de celui qu’il exerce
dans le cadre de l’élection présidentiel. D’abord, à l’égard de l’org des
référendums à propos desquelles il a été consulté et ensuite va donner les
résultats. Le conseil va ensuite intervenir en qualité de juge en ce qui concerne
les contentieux

. A- Un contrôle de la régularité des opérations référendaires

Ordonnance de 7 novembre 1958 portant loi organique sur le conseil


constitutionnel et donc des décrets sont intervenus pour transposer au
référendum les règles de code électoral en procédant à une adaptation de ces
règles.

- Le conseil va être consulté sur l’organisation des opérations (article 46 de


l’ordonnance) ensuite
- il va se prononcer sur les organisations qui participent à la campagne.

- Il peut également déléguer sur place.

- Il surveille le recensement des votes.

- Il examine et tranche les réclamations. (fct juridictionnelle)

- Il proclame les résultats

Institution dont le rôle et la fct est assez importante. La question que le PR va


décider de soumettre au référendum va faire objet d’un premier décret qui
contient l’intitulé de la question et la date de la consultation. Il s’agit d’un simple
avis.

Le conseil, d’une façon concomitante va procéder d’un contrôle de même type sur
des projets de décrets notamment à propos d’un décret qui porte sur l’org des
opérations de vote et un deuxième décret qui régit la campagne électorale. Ce
que l’on peut dire sur la nature de contrôle c’est qu’à l’instar des élections
présidentielles, en matière référendaire le contrôle est effectué à priori.

En effet, si on attendait davantage, il serait trop tard. L’annulation du scrutin


est juridiquement impossible, on ne peut pas annuler l’expression du souverain
populaire, c’est impossible.

Il suffit de rappeler la position de 1962 lorsqu’il s’est prononcé sur le


référendum organisé via l’article 11 il s’est déclaré incompétent. Le conseil va
être conduit à examiner et trancher toutes les réclamations qui pourraient
intervenir dans le cadre de référendum. On voit bien que les compétences
rejoignent celle du juge de l’élection.

A cet égard, il peut être saisi par toute personne mais aussi des délégués sur
place (par téléphone ou écrit). Il va se prononcer très rapidement (3 jours) et au
terme du travail qu’il aura effectué, on observe que le conseil n’hésite pas
d’annuler des résultats éventuellement si pb comme fermeture avant l’heure
prévu des bureaux ou dans un bureau lorsque les délégués ont observé certaines
irrégularités ou un bureau sans isoloir ; ou manque de contrôle d’identité.
Ensuite, la proclamation relève de la compétence exclusive du conseil qui va
prendre forme de décision de conseil constitutionnel.

C- La question de contrôle de la loi constitutionnelle

Il n’y a pas de contrôle à postériori de loi référendaire. Une fois proclamation, il


n’y a plus de réclamation possible sur la loi accordée par le souverain populaire ;
Ainsi cela a été rappelé en 1962 sur le SUD et repris par une décision de 1992 à
propos de traité de Maastricht, le conseil ne contrôle pas la décision de peuple
souverain mais la régularité de condition de consultation comme le réaffirme le
conseil dans sa décision, pouvoir constituant souverain.

Comme la loi est l’expression de pouvoir constituant, le conseil constitutionnel


décline sa compétence face à une loi e souveraineté. Le référendum d’initiative
partagée notamment les particularités du rôle de conseil constitutionnel à son
égard la façon dont conseil va vérifier les propositions de lois dans ce cadre.
C’est l’une des modalités dans le cadre de l’article 11 qui a été introduit par la
révision de 2008.

Lorsqu’il s’agit d’un RIP la proposition qui va résulter de ce référendum va devoir


être soumise à un contrôle préventif de la part de conseil constitutionnel. On
retrouve l’encadrement que l’on a souhaité apporter à l’org de ce type de
référendum, on oblige à ce qu’un certain nb de parlementaire soient associés +
conseil constitutionnel pour voir si condition de Non seulement les politiques
craignent les effets négatifs de référendum mais en plus si l’initiative populaire
viendrait légitimer la question qui est posée.

L’article 61 évoque les modalités d’org de ce référendum. A côté de cela, loi


organique de 6décembre 2013 sur application de l’article 11. Parmi les conditions,
on observe que le conseil doit vérifier si la proposition est bien présentée par
1/5ème des mb, cela représente 185 mb du parlement. Le conseil va vérifier si la
proposition de loi porte bien sur l’un des objets prévus par la constitution. Le
champ d’application : org pouvoir public, réforme relative à éco, social, env et
services publics qui concourent mais aussi ratification traitée qui sans être
contraire aurait incidence sur le fct.

On retrouve également dans l’article 11 que cette proposition de loi ne doit pas
avoir pour objet l’abrogation d’une disposition législative promulguée depuis
moins d’un an. De même, le conseil va vérifier si dans l’hypothèse que les voies
positives ne l’emportaient pas qu’un autre ne portait pas sur le même sujet que
précédent, dans un délai de deux ans. Enfin, le premier alinéa de l’article 61, le
conseil vérifie toutes les conditions.

Cet article se réfère au conseil pour vérifier la conformité de la proposition à la


constitution et si jamais, une partie de la proposition n’est pas conforme, le
processus doit s’interrompre, elle ne peut pas se poursuivre. La loi organique de
2013 précise les choses et cette loi nous dit que la décision motivée du conseil
doit être publiée au JO.
Elle est définitive, revêtue de l’autorité de la chose jugée donc vérification de nb
de signataire même si entre temps certains parlementaires ont perdu leur qualité
de parlementaire. Autre élément, les parlementaires qui ont décidé de signer ne
pourront pas retirer leurs signatures. sur 16 17

En vue de référendum, le conseil va devoir préciser dans sa décision le nb de


soutien électeur correspondant à un dixième d’électeur inscrit : fixe seuil, vérifie
respect. Le conseil va être chargé de contrôler les opérations de recueil des
soutiens des électeurs pour savoir si régulier, il aa été prévu de mettre en place
une formation de 3 mb désigné pour 5 ans par le conseil, sur proposition de
conseil et les personnes sont des magistrats de l’ordre judiciaire ou mb de
juridiction de l’ordre administrative.

C’est à cette formation que va devenir examiner les réclamations que tout
électeurs peut présenter ou pdt recueil des Par ailleurs, la personne qui conteste
va pouvoir contester la décision de cette formation devant le conseil dans un
délais de 10 jours après qu’il est pris sa décision. Le conseil peut alors être saisi
par tt électeur devant la formation. S’il y a constatation d’une irrégularité du
processus du référendum d’initiative partagé, il appartient au conseil d’apprécier
si il y a lieu ou non de maintenir ls opération et si ce n’est pas le cas il peut
prononcer leur annulation totale ou partielle.

La loi organique précise qu’un dixième des électeurs inscrit ne vise que les
citoyens FR détenteur de Droit de vote et inscrit sur liste électorale. Par
exemple, cela signifie que les ressortissants de l’UE inscrit sur les listes pour
élection municipale et euro ne peuvent pas faire partie des soutiens.

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