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Management de projet
Introduction générale
Dans le but de gérer les indispensables mutations dans les entreprises et les organisations pour
accroître l’efficacité, le management par projet provoque une forte mutation dans la gestion du
travail, les rôles et les relations des salariés transformés des «Acteurs». C’est un mode de
gestion rigoureux qui exige à être réfléchi et suivi.
Depuis la fin des années 1980, le management de projet a nettement modifié les pratiques et les
performances des organisations. Il s’est mondialement propagé dans des secteurs variés :
services, industries de masse, entreprises publiques, PME, Recherche & Développement…
Grâce à l’extension du management de projet, les pratiques professionnelles se sont rénovées.
La dichotomie traditionnelle entre la conception et l’exécution est remise en cause et met en
évidence de nouvelles fonctions transversales, conduisant à la négociation permanente entre des
professionnels distincts, à la mobilisation sur des résultats plutôt que sur l’application de savoir-
faire métiers et à de nouvelles relations interentreprises.
Au total, l’exigence de plus en plus forte d’être productif et de compétitif, incite à des remises en
cause permanentes et à la conception de projets novateurs. Surtout dans un contexte de
mondialisation où la survie dépend de la capacité d’innovation.
Dans ce cadre, l’objectif de ce cours sur le management de projet est d’aborder l’essentiel des
connaissances du domaine en question. Il s’agit dans un premier chapitre de s’appesantir sur les
concepts de base ; notamment :
Les différentes définitions de la notion de projet ;
Distinction entre les notions de projet, de programme et d’opérations ;
Les différents types de projets (projet de développement, projet de maîtrise d’ouvrage, projet
commercial, projet d’entreprise…) ;
Des concepts clés ;
Les différentes approches de projet des bailleurs de fonds (Banque Mondiale, Union
Européenne, Banque Africaine de développement).
Le second chapitre aborde la conception stratégique de projets en s’appesantissant sur les
thématiques suivantes :
Le cycle de projet et la gestion axée sur les résultats ;
Le cadre logique comme outil de planification stratégique ;
La définition des besoins, des cibles et l’identification des options ;
L’identification et la prise en compte des facteurs de risque ;
Les indicateurs de mesure des résultats et de la performance d’un projet (les métriques dans
la conception de projet).
Les chapitres 3, 4 et 5 abordent les thématiques suivantes :
La gestion des ressources humaines du projet dans l’optique d’une meilleure efficacité
collective ;
La programmation opérationnelle des projets ;
La mise en œuvre, le suivi et le contrôle des activités du projet.
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Le management de projet est l’ensemble des actions engagées par une ou des organisation(s)
afin de définir/concevoir un projet, de le lancer et de le réaliser. Il ne relève pas seulement de
l’application d’outils de gestion, mais d’un système de gestion à part entière. Le management par
projet combine la gestion de projet, dans sa fonction « Caisse à outils», et la fonction de direction
de projet en charge de la définition des objectifs (coûts, délais, spécifications techniques), des
actions politiques, des aspects financiers et de l’organisation du travail collectif des équipes
projets.
En considérant les pratiques, on ne peut que constater que les projets ont toujours existé dans
l’activité humaine organisée. Le sens managérial du mot «Projet» n’apparaît qu’à partir des
années 1950 et 1960 dans les grands projets d’ingénierie.
1. 4. Exemple de projets
Projets d'organisation, par lesquels une nouvelle structure de fonctionnement est implantée
dans une entreprise ;
Projets de recherche et de développement de produits nouveaux ;
Projets d'urbanisme et de développements sociaux ;
Projets d'édification de bâtiment et d'ouvrages de travaux publics ;
Projets informatiques et de développement logiciel ;
Projets artistiques, tels que le montage d'un spectacle ou d'une exposition.
On parle de projet "de développement " parce qu'il s'agit d'une démarche collective visant à
améliorer les conditions de vie d'un ensemble de personnes que l'on parle de projet "de
développement" et non de projet tout court. Il peut s'agir d'un projet à caractère purement social,
à caractère social et économique ou d'un projet générateur de revenus.
Un projet de développement est un projet financé en général par des bailleurs bilatéraux,
multilatéraux ou privés et qui a pour but l'amélioration du niveau socio-économique d'un pays
(PIB) ainsi que l'amélioration des conditions et du niveau de vie des populations locales du pays
(PNB).
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Exemples : les projets communautaires/sociaux - ex : construction /achèvement de centres de
santé ou d'écoles... (Qui bénéficient le plus souvent de subventions) ; projets générateurs de
revenus/productifs - ex : implantation d'un moulin - d'une usine - d'un atelier de transformation de
produits agricoles, aménagement portuaire - aéroportuaire... (Qui bénéficient plutôt de prêts) ; -
les projets de formation - ex : formation des cadres sur un thème bien précis.
Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
B : La maîtrise d’œuvre
Ce rôle est dévolu à celui qui assure la mise en œuvre des opérations pour réaliser l’ouvrage. Il
va mobiliser les moyens définis par le maître d’ouvrage pour atteindre les objectifs fixés en
termes de coût, qualité et délais.
Son domaine de prérogative s’étend du choix des solutions techniques, la sélection des
prestataires jusqu’à la désignation du chef de projet en passant par toutes les décisions
intermédiaires liées à la conduite du projet.
A noter que le rôle du maître d’œuvre et de chef de projet peuvent être assurés par le même
collaborateur.
Le MOE quant à lui, est focalisé sur le suivi du cahier des charges, formant un contrat pour livrer
en conformité avec ce qui est demandé.
3. 3. Le projet commercial
Un projet commercial peut revêtir plusieurs formes. Allant de la création d’une entreprise
commerciale, l’implantation d’une succursale dans une autre ville/pays, l’augmentation des
ventes d’un produit ou service initialement commercialisé.
3. 4. Projet d’entreprise
La très grande majorité d’entreprises n’ont pas de « Projet » clair. Ce « Projet d’entreprise »,
c’est la représentation commune (à long, et même très long terme) que se font de l’entreprise ses
dirigeants, ses managers et ses salariés. Cette représentation tient en 5 éléments :
la « vision » de l’entreprise (exprimée en une courte proposition débutant par un verbe) à
long terme (plutôt 5-10 ans que 3-5 ans) ;
sa « mission », sa raison d’être, son métier ;
ses « valeurs » : principes, code de comportement ou charte éthique ;
l’analyse de situation (le classique SWOT, ou en français ROFF : Risques-Opportunités /
Forces-Faiblesses) ;
les axes stratégiques clés (3 ou 4 au maximum, souvent liés aux Produits-Marchés et
Moyens-Organisation).
Le projet définit à grands traits la vision que l’entreprise a de son avenir, il est ambitieux et
indique la voie que l’entreprise doit suivre sur le long terme. Il contient en général trois
composantes principales : une vision c’est-à-dire une ambition, des politiques, et enfin une
morale, un système de valeurs visant à créer un consensus minimum entre les membres du
personnel, à renforcer le caractère communautaire de l’unité de production.
La démarche :
Le groupe de travail est un comité de direction, ou la structure de gouvernance équivalente pour
une institution. Le « livrable » est un document succinct.
Le consultant animateur questionne les membres du G.T. sur les éléments du « projet » :
1) « Mission » et « vision » peuvent faire l’objet d’un simple tour de table, avec synthèse au
tableau par exemple.
2) Les « valeurs » peuvent être existantes, ou notées par chacun et mises en commun en
« regroupement post-its ».
3) L’« analyse de situation « SWOT » (ou « ROFF ») mérite un débat pour dégager une vue
commune des « risques-opportunités » externes de l’entreprise et « forces-faiblesses »
internes.
4) Quant aux 3 ou 4 axes stratégiques clés, ils apparaissent assez naturellement après mise
en regard des « ROFF » et de la vision de l’entreprise à long terme.
Le temps à consacrer est au minimum d’une demi-journée pour une petite association, de un à
deux jours pour une entreprise de taille moyenne. Pour consolider le livrable initial, une suite est
nécessaire en interne, dans le cadre de séminaires managers ou de réunions générales, pour
une appropriation élargie du projet de l’entreprise.
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L'Union européenne, à son tour, initiait au début des années 90 une série de travaux qui
aboutissaient plus tard en 1993 au modèle GCP ou PCM. Cette méthode a pour objectif
d'instaurer en matière de planification et d'évaluation des projets, un cadre qui approfondirait
l'Approche du cadre logique.
La « Gestion du Cycle de Projet » (GCP), un ensemble d’outils de conception et de gestion de
projet basés sur la méthode d’analyse du Cadre Logique. Cette méthode était déjà largement
utilisée par de nombreux bailleurs de fonds.
L’objectif de la GCP était, et demeure, l’amélioration de la gestion des actions – projets et
programmes de tout type - de coopération extérieure en tenant mieux compte des questions
essentielles et des conditions cadres dans la conception et la mise en œuvre des projets et
programmes :
A: Des objectifs clairs et réalistes pour les projets et programmes :
Distinguer de manière précise les objectifs et les moyens nécessaires pour les atteindre ;
Définir de manière claire et réaliste l’objectif spécifique qui doit toujours impliquer des
bénéfices durables pour le(s) groupe(s) cible(s) ;
Identifier les risques et les hypothèses : des facteurs externes susceptibles d’influer de
manière significative sur la réussite du projet.