Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Physique appliquée
en 30 fiches
AVANT-PROPOS
Je dédie cet ouvrage à ma mère sans laquelle rien n’aurait été possible.....
Il est destiné à l’ensemble des étudiants des sections de BTS, DUT et des 2 premières
années de licence (cursus LMD) qui intègrent dans leur enseignement général des
notions de physique et électricité appliquée.
Cet ouvrage se présente en 30 fiches abordant chacune un thème précis. Chaque fiche
est composée d’une synthèse de cours et d’exercices d’application dont la solution
détaillée est appuyée par des conseils méthodologiques de résolution.
Il constitue l’outil idéal pour des révisions efficaces en vue d’un contrôle et de l’exa-
men.
Gilles Dumenil
Ava n t - p r o p o s 1
9782100581979-dumenil-tdm.qxd 14/05/12 10:04 Page 2
Table
des matières
Index 156
Ta b l e d e s m a t i è r e s 3
9782100581979-dumenil-F01.qxd 14/05/12 8:48 Page 4
FICHE 1
Circuits électriques
linéaires
I Définition
Le courant électrique résulte d’un déplacement de particules portant une charge élec-
trique. Dans les métaux, ces porteurs sont des électrons, c’est-à-dire des particules élé-
mentaires portant une charge négative.
• Le passage du courant électrique entre deux points A et B n’est possible que s’il
existe entre ces deux points une différence de potentiel, appelée tension élec-
trique. Un potentiel est une tension prise par rapport à un potentiel de référence
(la masse : VM = 0). Si V A et V B sont respectivement les potentiels des points A
et B, alors :
u AB = V A − V B
Un circuit électrique est dit linéaire lorsqu’il est constitué de dipôles passifs
et/ou actifs linéaires, c’est-à-dire par des dipôles caractérisés par une relation
linéaire entre le courant i et la tension u AB aux bornes du dipôle.
1
II Dipôles passifs linéaires
élémentaires
• Dipôles résistifs
U
La caractéristique de U = f (I ) montre que U est
proportionnelle à I .
1
La conductance est définie par : G = , et s’exprime en Siemens (S).
R
R1 eq
1 2
1 1 1 1
égal à la somme des inverses des résistances : = + + ... +
Req R1 R2 Rn
1 2 eq
• Dipôles inductifs
Une bobine réelle est constituée d’une inductance pure L en série avec une résis-
tance r (résistance interne correspondant à la résistance du fil et responsable de
pertes par effet Joule P = r · I 2).
d !T
Loi de Lenz : e = − (!t : flux total).
dt
Cas particulier du flux auto-induit
di
! P = L · i (flux propre à une bobine), d’où : e = −L .
dt
e : force électromotrice auto induite qui s’oppose à la cause qui lui donne nais-
sance.
L : inductance en Henry (H).
di
Donc u =r ·i −e =r ·i +L
dt
di
– si la bobine est parfaite : r = 0 Ω et u = L
dt
– si la bobine est alimentée en régime continu i = I = Cte, alors :
u = 0, si elle est parfaite (court-circuit).
L
u = r I, si elle ne l’est pas (avec r = ρ , ρ résistivité en Ω · m.)
S
• Dipôles capacitifs
1
Cas particulier du régime continu
Si u = U = Cte, alors i = 0 et le condensateur est équivalent à un circuit ouvert.
La capacité équivalente d’un ensemble de condensateurs en parallèle est égale à la
somme des capacités de ces condensateurs. Ceq = C1 + C2 + C3 + . . . + Cn
• Générateur de courant
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
P r i n c i p e d ’ u n r é s e a u R – 2 R
A
I R1 R3 R5
U R2 R4 R6
B
1. Calculez la résistance équivalente R AB .
2. Calculez le courant I .
Données : U = 10 V, R1 = R3 = R5 = R6 = 1 kΩ et R2 = R4 = 2 kΩ.
Attention : pour déterminer la résistance équivalente, il faut procéder par étapes en
faisant les regroupements de base (série ou parallèle). Faites des schémas intermé-
diaires.
S o l u t i o n
A
I R1 R3
U R2 R4 Req1
1 1 1 1 1 1
= + = + =
Req2 R4 Req1 2 000 2 000 1 000
Req2 = 1 000 = 1 kΩ
1
On obtient le schéma intermédiaire suivant :
A
I R1 R3
U R2 R eq2
B
3e étape : déterminez la résistance Req3 équivalente à R3 et Req2 en série.
Req3 = R3 + Req2 = 1 000 + 1 000 = 2 000 = 2 kΩ
On obtient le schéma intermédiaire ci-contre : A
I R1
U R2 Req3
B
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
U R
AB
B
2. Pour déterminer I , on applique la loi d’Ohm : U = R AB · I ,
U 10
d’où : I = = = 5 · 10−3 = 5 mA
R AB 2 000
2
IV Théorème de Thévenin
Tout circuit actif linéaire peut être modélisé entre A et M par un générateur de tension
caractérisé par :
– une f.é.m. à vide E T H égale à la tension (entre A et M) en circuit ouvert (I = 0) ;
– une résistance interne RT H égale à la résistance équivalente entre A et M du circuit
actif linéaire rendu passif (les sources étant remplacées par leurs résistance interne).
I A
I A
RTH
Circuit
actif
UAM charge UAM charge
linéaire
ETH
M
M
V Théorème de superposition
Pour tout circuit actif linéaire qui comporte plusieurs générateurs (de tension ou de
courant), le courant qui traverse une branche quelconque du circuit est la somme des
courants que fournirait chaque générateur agissant seul, les autres étant remplacés par
leur résistance interne.
Ou bien, pour tout circuit actif linéaire qui comporte plusieurs générateurs (de tension
ou de courant), la tension entre deux points quelconques du circuit est la somme des
tensions entre ces deux points lorsque chaque générateur agit seul, les autres étant
remplacés par leur résistance interne.
VI Théorème de Millman
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
! Ei
ri
Ce théorème permet de calculer directement le potentiel d’un nœud. V A =
!1 ! 1
+
ri rj
ri résistances en série avec une source de tension A
E i et r j résistances entre le noeud A et la masse.
Exemple : r1 r2
VA
E1 E2 r3
+ E1 E2
r1 r2
VA =
1 1 1
+ +
r1 r2 r3
É t u d e d ’ u n c o u p l e m è t r e
S o l u t i o n
R4
1. On applique le pont diviseur de tension : VA = E
R4 + R3
R + ∆R
VA = E,
R + ∆R + R − ∆R
R + ∆R
soit : V A = E
2R
2
R2
3. On applique le pont diviseur de tension : V B = E
R2 + R1
R − ∆R R − ∆R
VB = E , soit : V B = E
R − ∆R + R + ∆R 2R
R + ∆R R − ∆R
d’où : u AB = V A − V B = E− E,
2R 2R
∆R
soit : u AB = E
R
∆R ∆R
6. On donne = k · Tu et on a montré que u AB = E
R R
∆R
donc u AB = E = k · Tu · E et α = k · E
R
7. Applications numériques :
R + ∆R 150 + 0,15
• VA = E= × 10 = 5,005 V
2R 2 × 150
R − ∆R 150 − 0,15
• VB = E= × 10 = 4,995 V
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
2R 2 × 150
∆R 0,15
α= E= × 10 = 1 · 10−3 V. Nm–1.
R · Tu 150 × 10
I Généralités
• Définition
La période T d’une grandeur analogique (tension ou intensité) variable périodique
est le plus court intervalle de temps qui sépare deux instants où cette grandeur se
répète identique à elle-même avec le même sens de variation. On peut écrire :
u(t) = u(t + kT ) avec k ∈ N · T s’exprime en secondes (s).
1
La fréquence f est le nombre de périodes par seconde : f =
f s’exprime en Hertz (Hz). T
3
On mesure une valeur efficace avec un multimètre numérique en position AC
(alternatif).
Si le multimètre est TRMS (True RMS : valeur efficace vraie), pas de problème.
S’il est RMS alors attention, car en fait il mesure la valeur efficace de la compo-
sante alternative Uca de u(t) sans tenir compte de la valeur moyenne u de u(t). Il
#
faut alors faire le calcul suivant pour trouver U : U = u 2 + Uca 2
II Représentation fréquentielle –
Série de Fourier
• Théorème de Fourier
Toute fonction u(t) du temps t, périodique de période T peut se décomposer en
série de Fourier, c’est-à-dire s’écrire sous la forme :
$
∞ % '
u(t) = U + U&n cos (n.ω.t) + V
&n sin (n.ω.t)
n=1
% '
Le terme U &1 cos (ω.t) + V &1 sin (ω.t) est le fondamental (même fréquence que
u(t)).
% '
Le terme U &n cos (n.ω.t) + V &n sin (n.ω.t) est l’harmonique de rang n (fré-
quence n fois celle de u(t)).
L’ensemble des coefficients U &n et V&n forme le spectre de Fourier du signal u(t).
! T
1
U= u(t)d t
T 0
!
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
T
Avec : U &n = 2 u(t) cos (n.ω.t)d t
T 0
! T
& 2
Vn = u(t) sin (n.ω.t)d t
T 0
Recomposer un signal périodique, c’est sommer sa valeur moyenne et tous ses
harmoniques.
• Taux de distorsion harmonique (TDH)
"
$∞
#
U2n
n=2
(U22 + U23 + U24 + . . .)
TDH = = TDH permet de contrôler la
U1 U1
pureté d’un signal sinusoïdal et/ou de vérifier la linéarité d’un circuit.
É t u d e d ’ u n e t e n s i o n
c r é n e a u
u(t)
+E
On prendra E = 100 V
T T t
2
–E
S o l u t i o n
1. On remarque que le signal est alternatif ce qui implique que sur une période l’aire
au-dessus de l’axe des abscisses est égale à l’aire au-dessous de l’axe. Donc la valeur
moyenne est nulle : < u >= 0
2. Le calcul de la valeur efficace U de u(t) peut également se faire par le calcul d’aire.
La valeur efficace U est égale à la racine carrée de la valeur moyenne du signal élevé
√
au carrée, soit : U = < u 2 >
- 00 1 0 11
.
. T T
. ×E +2
×E 2
/ 2 2
U= = E = 100 V
T
3. a) Décomposition de u(t) pour k = 0; 1; 2; 3 . . .
4E 4E 4E 4E
u(t) = sin (ω.t) + sin (3ω.t) + sin (5ω.t) + sin (7ω.t) + . . .
π 3π 5π 7π
3
D’après la décomposition, on identifie le fondamental et les harmoniques de rang 3, 5, 7.
Le fondamental ou harmonique de rang 1 est le terme dont la pulsation est la même
4E 4E
que le signal u(t) : u f = sin (ω.t) avec une amplitude U f = = 127 V.
π π
L’harmonique de rang 3 est le terme dont la pulsation est égale à trois fois la pulsation
4E 4E
du signal u(t) : u f 3 = sin (3ω.t) avec une amplitude U f 3 = = 42,5 V.
3π 3π
L’harmonique de rang 5 est le terme dont la pulsation est égale à cinq fois la pulsation
4E 4E
du signal u(t) : u f 5 = sin (5ω.t) avec une amplitude U f 5 = = 25,5 V.
5π 5π
L’harmonique de rang 7 est le terme dont la pulsation est égale à sept fois la pulsation
4E 4E
du signal u(t) : u f 7 = sin (7ω.t) avec une amplitude U f 7 = = 18 V.
7π 7π
3. b) Spectre de la tension u(t).
Amplitude
127 V
42,5 V
25,5 V
18 V
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Rang
- 2
. 0
. 42,5 12 0 25,5 12 0 18 12
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
# / √ + √ + √
(U22 + U32 + U42 + . . .) 2 2 2
3. c) T D H = = 0 1
U1 127
√
2
= 0,415
soit T D H = 41,5 %
FICHE 4 Circuits
en régime sinusoïdal
I Définition
Une tension ou un courant alternatif sinusoïdal peuvent s’écrire sous la forme :
√
u(t) = U 2 sin (ω.t + ϕu ) i
√
i(t) = I 2 sin (ω.t + ϕi )
Avec : U, I : valeurs efficaces de u et i,
u
ω : pulsation en rad.s–1 (ω = 2π. f ),
ϕu , ϕi : phases initiales de u et i en radian ou en degré
On appelle déphasage entre u et i, l’angle algébrique : ϕ = ϕu − ϕi
II Représentation de Fresnel
A toute grandeur alternative
√ sinusoïdale de la +ω
forme : u(t) = U 2 sin (ω.t + ϕu ) on peut U
associer un vecteur tournant à la vitesse angulai-
ϕu X
re ω (sens trigonométrique), de norme U et de I
phase à l’origine ϕu appelé vecteur de Fresnel.
O
Sur une figure, on ne peut représenter simulta-
nément que des grandeurs de même fréquence (tournant à la même vitesse angulaire).
siennes ; U
– son module U et son argument ϕu sont ϕu
les coordonnées polaires. 0 U cos ϕu Réel
4
IV Étude des circuits en régime
alternatif sinusoïdal
Toutes les lois et tous les théorèmes en courant continu sont applicables pour l’étude
des circuits en régime sinusoïdal à condition d’utiliser la notation complexe.
• Impédance – Admittance
D
L’impédance d’un dipôle linéaire soumis à une tension i
√
u(t) = U 2 sin (ω.t + ϕu ) et traversé par un courant
√ U
i(t) = I 2 sin (ω.t +ϕi ) est : Z = exprimée en Ohm (Ω).
I u
On associe à l’impédance un nombre complexe :
! "
U U
Z = [Z ,ϕ] = ,ϕu − ϕi = (impédance complexe)
I I
La loi d’ohm complexe s’écrit : U = Z.I
! "
1 I I
De même pour l’admittance : Y = = [Y,−ϕ] = ,ϕi − ϕu =
Z U U
• Dipôles passifs linéaires élémentaires
Le dipôle résistif
L’impédance complexe d’un résistor linéaire est : Z R = R = [R,0]
1 1 1
Son admittance est : Y R = = [ ,0] =
ZR R R
Le déphasage ϕ = 0, alors u et i sont en phase.
Le dipôle inductif
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
π
L’impédance complexe d’une inductance pure est : Z L = [L .ω, ] = j.L .ω
2
! "
1 1 π 1
Son admittance est : Y L = = ,− = −j
ZL L .ω 2 L .ω
π
Le déphasage ϕ = alors u est en quadrature avance sur i.
2
Le dipôle capacitif
1 π 1 −j
L’impédance complexe d’un condensateur est : Z C = [ ,− ] = =
1 C.ω 2 j.C.ω C.ω
Son admittance est : Y C = = j.C.ω
ZC
π
Le déphasage ϕ = − alors i est en quadrature avance sur u.
2
C a p t e u r d e p r e s s i o n
d i f f é r e n t i e l l e
pression différentielle.
Son principe est le suivant :
Sous l’effet de la pression différentielle ∆P, une mem-
brane déplace le noyau ferromagnétique proportionnelle-
ment à la pression ∆P. L +∆L L – ∆L
a b c d
S o l u t i o n
R E
1. On applique le pont diviseur de tension : V A = E=
R+R 2
2. On applique le pont diviseur de tension :
j (L − ∆L)ω (L − ∆L)
VB = E= E
j (L − ∆L)ω + j (L − ∆L)ω 2L
4
3. La tension U est définie par la relation : U = V A − V B
E L − ∆L
d’ou : U = V A − V B = − E,
# 2 $ 2L
L L − ∆L ∆L
soit : U = − E= E
2L 2L 2L
√
4. e(t) = E 2 sin (ω.t), soit le nombre complexe E = [E; 0]
∆L ∆L
Le terme est un nombre réel, alors le module U de U est : U = E
2L 2L
et son argument θu est égal à l’argument de E soit 0.
! "
∆L
soit U = [U ; θu ] = E; 0
2L
∆L
5. On donne ∆L = k.∆P et on a montré que U = E
# $ 2L
k.|∆p| k.E
donc U = E= |∆p| (le module U est toujours > 0.)
2L 2L
6. Applications numériques :
# $
k.E 2.10−3 × 10
∆P = −200 mbar alors : U = |∆p| = × 200.10−3 = 0,2 V
2L 2 × 10.10−3
# $
k.E 2.10−3 × 10
∆P = 200 mbar alors : U = |∆p| = × 200.10−3 = 0,2 V
2L 2 × 10.10−3
U (V )
0,2
Le module U (valeur efficace de
u(t)) est proportionnel à la varia-
tion de pression ∆p.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
– 200 ∆ p(mbar)
0 θu = 0 200
θu = π
FICHE 5
Régime transitoire
ve = E Traçons en concordance de
temps ve (t) et v S (t) :
Pente de la tangente à l’origine :
# $
vs dv S E
=
dt t=0 τ
D’où l’équation de la tangente à
E
τ l’origine : y(t) = ×t
t τ
Valeur de v S (t) à t = τ : v S (τ) = E(1 − e −1 ) ≈ 0,63.E
Le temps de réponse théorique d’un système du premier ordre est infini ! Or, pour compa-
rer des systèmes différents, on définit un temps de réponse pratique qui correspond à 5 %
près au régime permanent. On a alors pour un système du premier ordre un temps de
réponse tr 5 % ≈ 3.τ .
5
II Circuit du deuxième ordre
Exemple : Le circuit RLC
En appliquant la loi des mailles, on obtient l’équation suivante :
d2 v S dv S
L .C + R.C + v S = ve
dt 2 dt
i R L 1
En posant : ω02 = la pulsation
L .C
%
C R C
ve vS propre du circuit, m = le fac-
2 L
teur d’amortissement, on peut écrire :
1 d2 v S 2m dv S
2 dt 2
+ + v S = ve
ω0 ω0 dt
ve = E ve = E
vvsS
vv Ss
s
vS
t
t
Pseudo-période :
vs
2π
T = √ = t3 − t1
ω0 1 − m 2
ve = E
Le dépassement D :
− √πm 2
D(%) = 100e 1−m (en %)
É t u d e d e l a r u p t u r e
d u c o u r a n t d a n s u n e b o b i n e
2. Étude de la décharge
On définit une nouvelle origine des temps t % = 0, l’instant où K 1 est ouvert L étant
chargée à la valeur du 1).
a) Que se passe-t-il si K 2 n’est pas fermé aussitôt K 1 ouvert ? Quelle est la valeur de
u (t) ?
b) K 2 étant fermé, reprendre l’équation différentielle du 1) en remplaçant u(t) par sa
valeur.
c) Déterminez l’équation en fonction de E, R et τ. Déterminez l’expression du cou-
rant i(t)
d) Qu’est-il advenu de l’énergie emmagasinée par L dans le 1) ?
Quelle est la puissance maximale dissipée par R ?
Représentez i(t) lors de la décharge.
5
S o l u t i o n
E t%
soit : i(t % ) = .e − τ
R
2. d) La bobine se décharge, elle restitue l’énergie emmagasinée. Cette énergie se dis-
2 E2
sipe par effet joule dans la résistance. PMAX = R.IMAX =
R
i (t )
E
R
t
0 t'
FICHE 6
Filtres passifs
I Caractéristiques générales
des filtres
Un filtre est un quadripôle, c’est-à-dire une portion de réseau en relation avec le reste du
réseau par quatre bornes, ayant la propriété de laisser passer des signaux de certaines fré-
quences et d’atténuer (voir supprimer) les signaux de fréquences indésirables.
Zg Ie IS
Eg Ve FILTRE VS ZC
générateur récepteur
6
III Diagrammes de bode
Connaissant la fonction de transfert T ( jω) d’un quadripôle, celle-ci permet d’étudier
le régime permanent harmonique (c’est-à-dire en réponse à un signal d’entrée sinu-
soïdal). On a l’habitude de représenter graphiquement T ( jω) dans le plan de Bode
comprenant deux courbes : G = 20 log |T | = g( f ) et ϕ = h( f ), (ϕ étant l’argument
de T ).
Les deux courbes sont représentées dans un repère semi-logarithmique avec 0 < f ! ∞.
IV Fréquence de coupure
et bande passante
Pour pouvoir comparer les caractéristiques de différents filtres, on définit la bande pas-
sante à – 3 dB comme étant la plage des fréquences pour lesquelles l’affaiblissement
est inférieur à 3 dB, c’est-à-dire pour lesquelles G > (G max − 3 dB).
On appelle fréquence de coupure à – 3 dB la ou les fréquences correspondant à cet
affaiblissement de 3 dB.
R Fonction de transfert :
C 1
T ( jω) =
ve vS 1 + j.x
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
avec x = R.C.ω
1
T = √ ⇒ G = −3 dB
1 2
Courbes réelles : pour x = 1 ⇒ T = ⇒
1+ j
π
ϕ=−
4
G(dB) COURBE DE GAIN
fc
0
-3 f (Hz)
COURBE DE PHASE
ϕ
fc
0
f (Hz)
- π/4
-π/2
6
R L
C
ve vS
%
1 R C
On pose : ω02 = : pulsation propre du circuit, m = : facteur d’amortisse-
L .C 2 L
ω 1
ment et x = , d’où : T = 2
ω0 1 − x + 2.m. j.x
20
m = 0,1
0
10 100 1000 10000 100000
-20
m = 0,707
m=3
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
-40
-60
-80
Gain = f(fréquence )
-100
-120
F i l t r e p a s s e b a n d e d e W i e n
R C
Ue R US
C
spectre de ue(t )
3V
1,5V
ffréquence
0 Hz 10 kH z 500 kHz
S o l u t i o n
1
1. On détermine l’impédance Z équivalente à R et C en série : Z = R +
j.C.ω
1
On détermine l’admittance Y & équivalente à R et C en parallèle : Y & = + j.C.ω
R
6
Z&
On applique le diviseur de tension : U S = U
Z& + Z e
Z& 1 1
Soit : T = & = = & '& '
Z +Z 1 + Y&Z 1 1
1+ + j.C.ω R+
R j.C.ω
1
=
1
1+1+ + j.R.C.ω + 1
j.R.C.ω
1
1 3
T = & '= & '
1 1 1
3 + j R.C.ω − 1+ j R.C.ω −
R.C.ω 3 R.C.ω
T0
On identifie à la forme désirée : T = & '
f f0
1 + j Q0 −
f0 f
1 1 1
On en déduit que : T0 = , Q 0 = et f 0 =
3 3 2π.R.C
2. f → 0 ⇒ |T | → 0 ⇒ G → −∞
f → ∞ ⇒ |T | → 0 ⇒ G → −∞
1
et pour f = f 0 ⇒ |T | → ⇒ G = −20 dB . Il s’agit d’un filtre passe bande
3
+ & '2
f0 ( 10 000 1
3. f cb = (−1 + 1 + 4Q 20 ) = −1 + 1 + 4 × = 3 027 Hz
2Q 0 1 3
2×
3 +
( & '2
f0 10 000 1
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
f ch = (1 + 1 + 4Q 20 ) = 1+ 1+4× = 33 027 Hz
2Q 0 1 3
2×
3
f0
Soit une bande passante de : Bp = f ch − f cb = = 33 027 − 3 027 = 30 kHz
Q0
4. Les harmoniques compris dans la bande passante sont conservés, les autres sont éliminés.
amplitude
spectre de us(t )
1V
ffréquence
10 kH z
FICHE 7 Amplificateur
opérationnel
I Amplificateur opérationnel
• Présentation
L’A.D.I. (Amplificateur Différentiel Intégré) ou AOP Amplificateur opérationnel
est un composant actif (il nécessite une alimentation extérieure ±VCC pour fonc-
tionner) constitué d’une vingtaine de transistors, de résistances et de diodes.
Son symbole normalisé est le sui- i– E–
vant : –- >∞ S
u
E − : entrée inverseuse ; E + : entrée d
+
non inverseuse ; ve- i+ E+
vS
S : sortie ; u d = ve+ − ve− : tension ve+
d’entrée différentielle.
Caractéristique de transfert :
vS (V)
Dans la zone de fonctionnement +
Vsat
saturation haute
linéaire : v S = Ad u d
Ad : Amplification différentielle
+ − > – 150
Vsat ≈ +VCC et Vsat ≈ −VCC ud (µV)
< 150
Le domaine de linéarité est très restreint
domaine linéaire
en boucle ouverte.
saturation basse –
Vsat
• Propriétés
Ad est très grande (> 105 ) et variable d’un A.D.I. à l’autre donc u d ≈ 0 en régime
linéaire.
L’égalité v S = Ad .u d n’est pas rigoureusement exacte. En fait on a :
v S = Ad .u d + AC .UMC avec AC : Amplification de mode commun,
! + − "
ve + ve
UMC = : tension de mode commun. Plus AC < 1, plus l’A.D.I. est bon.
2
Ad
Taux de réjection en mode commun : TRMC = 20 log (en dB).
AC
7
• Schémas équivalents d’un A.D.I.
Ad ud
E- E–
i- i–
II Montage suiveur
L’A.D.I. fonctionne en régime linéaire, il y a une + !∞
S
contre-réaction totale : u d = v + −
E − v E = 0. ud
On a alors : v S = ve –
ve
vS
Le montage suiveur a pour rôle d’assurer une
adaptation d’impédance, car il présente une impé-
dance d’entrée très grande et une impédance de
sortie nulle.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
III Amplification
• Amplificateur inverseur R2
ie R1
L’A.D.I. fonctionne en régime linéaire grâce à – !∞
R2 qui assure la contre-réaction : u d = 0. ud
R2 + S
vS = − ve (Si |v S | ! Vcc ) ve vS
R1
vS R2
Amplification en tension : Av = =−
ve R1
IV Additionneur
• Additionneur inverseur R2
R3
L’A.D.I. fonctionne en régime linéaire
grâce à R3 qui assure la contre réac- R1
tion : u d = 0. – !∞
S
! " ud
v1 v2 v2 +
v S = −R3 + v1
R1 R2 vS
Si R1 = R2 = R alors
R3
v S = − (v1 + v2 )
R
Si en plus R3 = R alors v S = − (v1 + v2 ), c’est un additionneur inverseur.
7
V Dérivateur R
i
L’A.D.I. fonctionne en régime linéaire grâce
à R qui assure la contre réaction : u d = 0. i
– !∞
C S
ud
dve dve +
v S = −R.C = −τ ve
dt dt vS
Avec : τ = RC la constante de temps
VI Intégrateur
L’A.D.I. fonctionne en régime linéaire grâce i C
à C qui assure la contre réaction : u d = 0.
# R
1 i
v S (t) = − ve (t)dt + v S (0) – >∞
R.C S
ud
+
ve
vS
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
R é a l i s a t i o n d ’ u n p h - m è t r e
On donne R1 = 1 kΩ, E = 12 V
À l’entrée du montage, est branchée une électrode combinée constituant un généra-
teur de résistance interne r et de f.é.m. e qui est fonction du pH :
e = −0,058.pH + 0,406 avec e en V.
U E est la tension aux bornes de l’électrode combinée appliquée à l’entrée du mon-
tage.
1. Analyse de la première partie réalisée autour de l’A.D.I. 1.
a) Quelle relation simple lie u E à e ? Pourquoi ?
b) Quelle relation lie u 1 à u E et donc à e ?
c) Quel est l’intérêt de ce montage ?
2. Étude de la deuxième partie réalisée autour de l’A.D.I. 2 avec K ouvert.
a) Établissez la relation entre u S et u 1 en fonction R1 et R2 . Quel est le nom donné
à ce montage ?
b) Déduisez en une expression de u S en fonction de pH et R2 .
c) Dans cette expression de la forme u S = a.pH + b, le coefficient a représente la
∆u S
sensibilité du ph-mètre. Calculez la valeur à donner à R2 pour que cette der-
∆pH
nière soit égale à 0,1 V/unité de pH. En déduire la relation entre u S et pH.
d) Quel est l’inconvénient de cette relation ?
3. Dernière étape : considérons K fermé.
a) Exprimez u S en fonction de u 1 , E, R1 , R2 et R. Quel est le nom de ce montage ?
R2
b) En remplaçant le terme − u 1 par son expression trouvée au 2. c), calculez la
R1
valeur à donner à pour avoir une tension u S = 0 V pour pH = 0.
R
c) Après avoir donné la relation liant u S et pH, déterminez le pH pour une tension de
0,34 V.
7
S o l u t i o n
R1 R R
R2
Et on désire : −0,7 + E = 0 pour que u S = 0 V pour pH = 0.
R
R2 1 724
Soit : R = E= × 12 = 29,5 kΩ
0,7 0,7
Et donc : u S = 0,1.pH
0,34
3. c) Si u S = 0,34 V alors pH = = 3,4
0,1
FICHE 8 Amplification
de différence
Amplificateur
d’instrumentation
I Amplificateur de différence –
Soustracteur R R 1 2
R2
Si R1 = R3 et R2 = R4 alors : v S = (v1 − v2 ) = A D (v1 − v2 ), d’où le nom
R1
d’amplificateur de différence.
8
II Amplificateur d’instrumentation
Les ADI sont considérés comme idéaux et en régime linéaire :
+ >∞
B B'
+
– R1 R2
U2
– >∞
uD RB
P +
RA
vB +
– !∞ R1 vS
+
A'
A + U1 R2
vA
! "
RA + RB
Pour le premier étage : U1 − U2 = 1 + U D avec U D = (V A − V B )
P
! "
U1 + U2
Pour le deuxième étage : VS = A D 2 (U1 − U2 ) + AMC2 avec A D 2 et AMC2
2
les amplifications respectivement différentielles et de mode commun de l’étage 2.
On en déduit donc la relation la plus générale de l’amplificateur d’instrumentation
! "
R2 RA + RB
VS = A D .U D + AMC2 .UMC avec A D = 1+
R1 P
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
É t u d e d ’ u n a m p l i f i c a t e u r
d ’ i n s t r u m e n t a t i o n
2. On suppose que l’amplificateur précédent est défectueux et qu’il est remplacé par
un autre modèle dont le taux de réjection de mode commun est égal à 80 dB.
Calculez la nouvelle valeur v S de la tension de sortie de l’amplificateur (pour les
valeurs précédentes de v1 et v2 et pour A D = 200). Déduisez en l’erreur relative
introduite par la tension de mode commun.
8
S o l u t i o n
! "
AD AD
1. Par définition : TRMC = 20 log soit AMC = TRMC
AMC 10 20
200
Application numérique : AMC = 130
= 6,325.10−5
10 20
! "
v A + vB
Par définition : v S = A D (v A − v B ) + AMC2
2
Application numérique :
! "
12,010 + 11,990
vS = 200 × (12,010 − 11,990) + 6,325.10−5 ×
2
v S = 4 + 0,000759 = 4,000759 V
4,000759 − 4
Soit une erreur relative : ε R = × 100 = 0,02 %
4
AD 200
2. AMC = TRMC
= 80
= 0,02
10 20 10 20 ! "
12,010 + 11,990
v S = 200 × (12,010 − 11,990) + 0,02 ×
2
v S = 4 + 0,24 = 4,24 V
4,24 − 4
Soit une erreur relative : ε R = × 100 = 6 %
4
3. On constate qu’au vu des résultats, plus le TRMC est élevé, plus l’amplification de
mode commun est petite et donc plus la tension de mode commun est affaiblie par rap-
port à la tension différentielle.
2R
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
4. On a : A D = 1 +
! P"
2R
Donc : P =
AD − 1
2 × 10 000
Application numérique : P = = 100,5 Ω
200 − 1
I Principe
Ce sont tous les montages à ADI en boucle ouverte ou à réaction positive.
Principe : Si VE + > VE − alors VS = +VSAT ≈ +VCC
OU Si VE + < VE − alors VS = −VSAT ≈ −VCC
Il existe deux grands types de comparateurs :
– les comparateurs simples (à un seuil) ;
– les comparateurs à deux seuils ou comparateurs à hystérésis.
II Comparateur simple
L’A.D.I. est en boucle ouverte, il fonction-
ne alors en régime non linéaire + !∞
u S = ±VCC selon le signe de u d . ud
u d = u e − u REF : –
– si u e > u REF alors u d > 0 donc ue
uS
u S = +VCC ;
u REF
– si u e < u REF alors u d < 0 donc
u S = −VCC .
Caractéristique de transfert du comparateur :
uS
Vsat
ue
0
uREF
–V
sat
9
III Comparateur à deux seuils
L’A.D.I. fonctionne en régime non linéaire
car il n’y a pas de contre-réaction alors
v S = ±VCC . – !∞
ud
1er cas : vS = VCC +
R1 ve
On a Ve+ = VCC = VREF1 vS
R1 + R2 R2
R1
Or si v S = VCC alors u d > 0 alors
VREF1 > ve .
2e cas : vS = −VCC
R1
On a Ve+ = − VCC = VREF2
R1 + R2
Or si v S = −VCC alors u d < 0 alors VREF2 < ve .
Caractéristique de transfert du comparateur : on obtient le cycle d’hystérésis suivant
vS
+Vsat
ve
VREF2 0 VREF1
– Vsat
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
R1
Largeur du cycle : ∆ve = VREF1 − VREF2 = 2 VCC
R1 + R2
Le comparateur à hystérésis permet d’éviter les basculements intempestifs de la ten-
sion de sortie.
C o m m a n d e d ’ u n h a c h e u r
Les sorties S A et S B commandent les transistors des deux diagonales d’un hacheur
en pont. Pour étudier cette commande, nous simulons ici la tension de consigne (nor-
malement pilotée par l’asservissement) par une tension Vréf réglable élaborée à l’aide
d’un montage potentiométrique.
+ 10 V
– 10 V + !∞
v0(t) SA
f = 5 kHz T = 200 ms
–
+15V
R1
+ !∞
SB
P –
R1 vréf
– 15V
S o l u t i o n
1. Les A.D.I. sont en boucle ouverte, les sorties ne peuvent prendre que 2 états : l’état
haut (v S = +15 V) si VE + > VE − et l’état bas (v S = −15 V) si VE + < VE − .
9
2. a) v0 (t) < 4 V
Pour S A : VE + = 4 V > VE − = v0 (t) donc S A est à l’état haut : v S A = +15 V
Pour S B : VE + = v0 (t) < VE − = 4 V donc S B est à l’état bas : v S B = −15 V
2. b) v0 (t) > 4 V
Pour S A : VE + = 4 V < VE − = v0 (t) donc S A est à l’état bas : v S A = −15 V
Pour S B : VE + = v0 (t) > VE − = 4 V donc S B est à l’état haut : v S B = +15 V
2. c)
v0(V)
10
Vréf = 4 V
4
t(µs)
0
10 50 100 200 300
– 10
tH
VSA(V)
+ 15
t(µs)
T
VSB(V)
+ 15
t(µs)
tH 140
3. Le rapport cyclique de v S A (t) est : α = = = 0,7
T 200
4. v0 (t) varie entre + 10 V et – 10 V, il faut donc que Vréf varie également de + 10 V
à – 10 V.
Si Vréf = +10 V, alors v S A (t) est toujours égale à + 15 V, donc α = 1 et si
Vréf = −10 V , alors v S A (t) est toujours égale à – 15 V, donc α = 0.
FICHE 10
Systèmes bouclés
I Définition
Un système est dit asservi s’il est capable de s’adapter à chaque instant pour imposer
à sa grandeur de sortie une loi de variation qui la lie à sa grandeur d’entrée, indépen-
damment des perturbations extérieures.
• Structure d’un système asservi
Perturbations
Consigne Écart ε
+ Sortie
– CORRECTEUR ACTIONNEUR
Sortie mesurée
CAPTEUR
L’architecture d’un système asservi met en évidence une chaîne directe et une chaî-
ne de retour, d’où le nom également de système bouclé.
• Le régulateur (comparateur + correcteur) : il fournit un signal de commande à
partir de l’écart entre la consigne et la mesure.
• L’actionneur : c’est l’organe de puissance qui commande le système.
• Le capteur : il convertit la grandeur de sortie en une grandeur de même unité que
celle de consigne
II Fonction de transfert
C’est la grandeur complexe de sortie sur la grandeur
E S
H S
complexe d’entrée : H =
E
1
0
Mise en cascade de fonctions de transfert
E S' S E S S S S!
H1 H2 H H= = !× = H 1 .H 2
E S E
E ε S
+ H
–
stable instable
t t
• Erreur et précision
L’erreur, notée ε, est la différence
entre la consigne et la valeur de sor-
tie atteinte en régime permanent. ε%
Elle s’exprime en pourcentage.
La précision est liée à l’erreur, plus
l’erreur est petite plus la précision t
est grande.
• Rapidité
La rapidité est déterminée par la
durée de son régime transitoire, que 5%
l’on caractérise par le temps de
réponse à 5 %.
t
t5 %
E ε S
+ C H
–
1
0
É t u d e d e l ’ a s s e r v i s s e m e n t
d ’ u n m o t e u r à c o u r a n t
c o n t i n u
On ne s’intéresse qu’aux régimes permanents, dans ces conditions les équations élec-
triques d’un moteur à courant continu permettent de mettre le schéma fonctionnel
sous la forme de la figure suivante :
TC
–
+ A B +
UC –
Ue U Ω
D
K
moment TC = 11 Nm.
c) Exprimez la vitesse de rotation de l’ensemble ΩC , en fonction de UC et de TC
d) Calculez ΩC pour UC = 140 V ;
e) Déterminez l’écart ∆Ω = Ω0 − Ωc
2. Étude en boucle fermée
Étude en boucle fermée, l’interrupteur K est fermé.
On prend A = 30 et D = 8,6 10−2 . Le moteur est à vide (TC = 0)
a) Exprimez Ω en fonction de Ue , puis en fonction de UC et Ω.
Ω
b) Déduisez en la fonction de transfert F = du système en boucle fermé.
UC
c) Calculez F.
S o l u t i o n
1
0
331
Soit : UC = = 33,1 V
10
2. e) Le moteur est en charge, le couple résistant est alors TC = 11 Nm.
On a donc ΩC = A.B.Ue − C.TC et Ue = UC − D.ΩC
Soit : ΩC = A.B(UC − D.ΩC ) − C.TC = A.B.UC − A.B.D.ΩC − C.TC
D’où : ΩC (1 + A.B.D) = A.B.UC − C.TC
A.B C.TC C.TC
Donc : ΩC = UC − = Ω0 −
1 + A.B.D 1 + A.B.D 1 + A.B.D
2. f) Application numérique :
1,564 × 11
ΩC! = 331 − = 331 − 2,42 = 328,6 rad.s−1
1 + 30 × 2,364 × 8,6 10−2
Soit : ∆Ω ! = Ω0 − ΩC! = 2,42 rad.s−1
La mise en boucle fermée du moteur à permis, pour une même charge, de diminuer
l’écart de vitesse de 5,19 % à 0,73 % de la vitesse à vide.
On peut dire que dans le cas de la boucle fermée la vitesse est quasi constante, elle est
asservie.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
FICHE 11 Convertisseur
numérique
analogique (CNA)
I Définition
La conversion numérique analogique se définit comme étant la transformation d’une
grandeur numérique (un nombre binaire
d’entrée [N ]2 ) en une grandeur électrique VPE
analogique (tension ou courant) propor-
tionnelle à [N ]10 .
iS
#
[N]2
[N ]2 : nombre binaire d’entrée
uS
Le nombre [N ]10 ne peut prendre que des valeurs entières (discrètes en binaire).
[N ]10 = 2n−1 .an−1 + 2n−2 .an−2 + . . . + 22 .a2 + 21 .a1 + 20 .a0
La caractéristique u S = f ([N ]10 ) est constitué par une suite de points s’appuyant sur
une droite, passant par l’origine des axes et d’équation : u S = k.[N ]10
uS
VPE
q
Quantum ou résolution analogique : [N]10
VP E VP E 0 1 2 3 4 5 6 7
q= = n =k exprimé en
NMAX 2 −1
Volts. C’est la valeur que prend u S pour le LSB.
1
1
II CNA à réseau R-2R
Ce CNA n’utilise que deux valeurs de résistances. Par exemple pour un CNA de 4 bits,
les commutateurs sont commandés par le code numérique. La valeur analogique est la
somme des courants aboutissant à l’entrée « – » de l’ADI qui assure la conversion cou-
rant-tension. Si ai = 1 alors l’interrupteur K i est en position 1 et si ai = 0 alors l’in-
terrupteur K i est en position 2.
R1
R R R iS
– ∞
2R 2R 2R 2R 2R +
K0 K1 K2 K3 US
1 2 1 2 1 2 1 2
Eréf
a0 a1 a2 a3
E ref 3 E ref
iS = [2 .a3 + 22 .a2 + 21 .a1 + 20 .a0 ] = [N ]10
16R 16R
R1 E ref
u S = −R1 .i S = − . [N ]10
R 16
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
R1 E ref
Le quantum est : q = − .
R 16
C N A à r é s i s t a n c e s
p o n d é r é e s
i3 K3
R
a3
i2 K2 R1
2R
a2
i1 K1 is
4R ∞
a1 –
i0 K0
8R A
+
a0
US
Eréf
Données :
E ref = −5,0 V et R1 = R = 1 kΩ
ai = 1 : K i fermé
ai = 0 : K i ouvert
[N ]10 = 23 .a3 + 22 .a2 + 21 .a1 + 20 .a0
1
1
S o l u t i o n
E ref
Comme R1 = R alors : u S = − [N ]10 = q.[N ]10
8
E ref −5
7. q = − =− = 0,625 V.
8 8
8. [N ]2 = 1 010 , on effectue la conversion :
[N ]10 = 1.23 + 0.22 + 1.21 + 0.20 = 8 + 2 = 10
u S = 0,625 × 10 = 6,25 V
FICHE 12 Convertisseur
analogique
numérique (CAN)
I Définition
On appelle convertisseur analogique-numérique, tout dispositif électronique qui trans-
forme une grandeur analogique d’entrée
(u e ) en un nombre binaire de sortie [N ]2
proportionnel à cette grandeur u e .
∩
[N] 2
#
[N ]10 = k.u e ue
k en V–1
Le nombre [N ]10 ne peut prendre que des valeurs entières (discrètes en binaire) alors
que u e accepte toutes les valeurs. L’évolution se fera donc par paliers.
La caractéristique [N ]10 = f (u e ) est constitué par une suite de paliers dont l’origine
s’appuie sur une droite d’équation : [N ]10 = k.u e
[N] 10
77
Exemple :
ci-contre convertisseur 3 bits.
VP E Umax 1
Par conséquent, on a : q = = n = en volts.
2n 2 −1 k
1
2
Il existe diverses techniques de conversion d’une grandeur analogique en grandeur
numérique : conversion simple rampe analogique et numérique, conversion double
rampe, conversion avec comparateurs en échelle (Flash), conversion par approxima-
tions successives, etc.
II CAN « Flash »
La tension à mesurer Ve est appliquée simultanément à 2n − 1 comparateurs.
L’ensemble des comparateurs dont l’entrée de référence est portée à un potentiel infé-
rieur à Ve sont à l’état haut, contrairement à ceux dont l’entrée de référence est portée
à un potentiel supérieur à Ve . Une logique de codage décode les sorties des compara-
teurs en un nombre binaire N sur n bits.
Vréf Ve
3R + !∞
13 V 2
16 réf –
R + !∞ Codeur Binaire
11
V
16 réf – Vréf a b c d e f g N
R + !∞ 13/16 7 1 1 1 1 1 1 1 111 N
9 V 11/16 6 1 1 1 1 1 1 0 110
16
réf –
9/16 5 1 1 1 1 1 0 0 101
R + !∞ 7/16 4 1 1 1 1 0 0 0 100
7 V 5/16 3 1 1 1 0 0 0 0 011
16 réf –
2 1 1 0 0 0 0
3/16 0 010
R + !∞ 1/16 1 1 0 0 0 0 0 0 001
5 V 0 0 0 0 0 0
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
0 0 0 000
16 réf –
R + !∞
3
V
16 réf –
R + !∞
1 V
16 réf –
R
2
C a p t e u r d e v i t e s s e
R1
R2
M DT uG CAN µP
u0
R3
Le CAN utilisé sera considéré comme ayant une résistance d’entrée infinie. µP est
le microprocesseur de traitement.
1. Calculez la valeur à donner à la résistance R1 sachant que la tension u 0 appliquée
à la carte de contrôle du variateur doit rester inférieure ou égale à 10 V.
2. Quelle est la résolution du convertisseur analogique numérique si la tension u 0 est
codée sur 8 bits avec une valeur maximale de 10 V ?
3. La vitesse du moteur est fixée à 2 000 tr.min–1. Quel sera le code binaire qui codera
la tension u 0 correspondante ?
Données :
Pour la dynamo : u G = k.n avec k = 0,06 V.min.tr–1
Pour le moteur : n max = n S = 3 000 tr.min–1
R2 = 1 kΩ et le potentiomètre est réglé en position médiane. R3 = 1 kΩ.
S o l u t i o n
1. Le potentiomètre est réglé en position médiane, le schéma est donc le suivant :
En appliquant le pont diviseur de tension, on
obtient :
R1 R2 R2
+ R3
2
u = 2 uG
0
uG DT R2 R2 R2
2 u0 R1 + + + R3
2 2
R3
R2
+ R3
= 2 uG
R1 + R2 + R3
! "
R2
Soit : (R1 + R2 + R3 )u 0 = + R3 u G
2
1
! "
2
R2
D’où : R1 .u 0 = + R3 u G − (R2 + R3 )u 0
2
! "
R2
+ R3 u G − (R2 + R3 )u 0
2
Donc : R1 =
u0
Pour la vitesse maximale n max = n S = 3 000 tr.min–1, on a
u G max = k.n = 0,06 × 3 000 = 180 V et pour cette valeur u 0 = u 0 max = 10 V.
Application numérique :
! "
1 000
+ 1 000 × 180 − (1 000 + 1 000) × 10
2
R1 = = 25 000 = 25 kΩ
10
u 0 max
2. Par définition la résolution est : R =
2n − 1
10
Application numérique : R = = 0,0392 = 39,2 mV
28 −1
3. La vitesse du moteur est fixée à 2 000 tr.min–1.
Soit : u G 2 000 = k.n = 0,06 × 2 000 = 120 V.
R2 1 000
+ R3 + 1 000
Et u 02 000 = 2 u G 2 000 = 2 × 120 = 6,67 V
R1 + R2 + R3 25 000 + 1 000 + 1 000
1 1
Par définition [N ]10 = k.u 0 avec k = = = 25,5
R 0,0392
Application numérique : [N ]10 = 25,5 × 6,67 = 170
Pour convertir N en base 2, il faut procéder par division par 2 successives.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
FICHE 13 Discrétisation
Transformée en z
I Transformée en z
• Séquence de nombres
On appelle séquence, une suite ordonnée et repérable de nombres représentée par
{x(n) }.
On peut développer cette écriture : {x(n) } = [. . . x(−2) ,x(−1) ,x(0) ,x(1) ,. . .].
Toute séquence se représente à partir de la séquence impulsion unité :
!
+∞
{x(n) } = x(k) .{δ(n−k) }
k=0
Exemples de séquence. Impulsion unité retardée : {δ(n−k) } = [. . . ,0,0 . . . ,1,0,0 . . .].
δ(n–k)
1
0 k.Te t
Séquence échelon unité retardée : {u (n−k) } = [. . . ,0,0 . . . 0,1,1,1 . . . ,1,. . .]
u(n–k)
1
0 k.Te t
• Définition de la transformée en z
À une suite d’échantillons, une séquence, on associe un polynôme en z −1 .
C’est une transformée linéaire à opérateur complexe z −1 dont la transformée de
!
∞
{δ(n−k) } est z −k (z ∈ C) . X (z) = x(n) .z −n
n=0
1
3
Exemple : calcul de la transformée en z d’une séquence échelon unité
U(z) = Z [u n ].
un
0 Te 2Te
t
!
∞
U(z) = u n .z −n = 1 + 1.z −1 + 1.z −2 + . . .
n=0
II Propriétés essentielles
de la transformée en z
• Linéarité
e1 (t) → E 1 (z)
e2 (t) → E 2 (z)
a1 .e1 (t) + a2 .e2 (t) → a1 .E 1 (z) + a2 .E 2 (z)
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
• Retard
e1 (t) → E 1 (z)
e2 (t) = e1 (t − n.Te ) → E 2 (z) = E 1 (z).z −n
F I C H E 3 – D i s c r é t i s a t i o n – Tr a n s f o r m é e e n z 61
9782100581979-dumenil-F13.qxd 14/05/12 9:07 Page 62
É t u d e d ’ u n s y s t è m e
n u m é r i q u e
t – Te 0 Te 2 Te 3 Te
xn 0 1 0 0 0
1 1 1
yn 0 1
2 4 8
S o l u t i o n
1. 1
xn
yn
0,5
0,2
1
3
2. Pour xn, on a : X (z) = x(z) = 1.z −0 + 0.z −1 + 0.z −2 + 0.z −3 + . . .
Soit : X (z) = 1
1 1 1
Pour yn, on a : Y (z) = 1.z −0 + .z −1 + .z −2 + .z −3 + . . .
2 4 8
1 0 1 −1 1 −2 1 −3
Y (z) = 0 .z + .z + .z + .z + . . .
2 2 4 8
! ∞ " −1 #n
∞
1 −n ! z
D’où : Y (z) = n
z =
n=0 2 n=0 2
z −1 1
Suite géométrique de raison . Lorsque n → ∞ la suite tend vers si
2 1 − raison
|z| < 1
1 2 2z
Donc : Y (z) = − 1
= −1
=
z 2−z 2z − 1
1−
2
3. Par définition : y(∞) = lim (1 − z −1 )Y (z)
z→1
" # " #
2z z − 1 2z
D’où : y(∞) = lim (1 − z −1 ) = lim
z→1 2z − 1 z→1 z 2z − 1
" #
2z − 2
Donc : y(∞) = lim =0
z→1 2z − 1
Y (z) Y (z)
4. Par définition : H (z) = , soit H (z) = = Y (z)
X (z) 1
2z
Donc : H (z) =
2z − 1
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
F I C H E 3 – D i s c r é t i s a t i o n – Tr a n s f o r m é e e n z 63
9782100581979-dumenil-F14.qxd 14/05/12 9:08 Page 64
FICHE 14
Filtrage numérique
I Définition
C’est un algorithme de calcul qui transforme une séquence d’entrée {xn } en une séquen-
ce de sortie {yn }. Cette transformation s’appelle filtrage numérique {yn } = F({xn })
Filtre
{xn} {yn}
Numérique
II Équations de récurrence
On distingue deux catégories de systèmes numériques :
• Les systèmes non récursifs ou à réponse impulsionnelle finie (RIF)
Une valeur de sortie yn est obtenue par une sommation pondérée d’un nombre fini
de valeurs d’entrée représentant les échantillons du signal à filtrer :
yn = an .xn + an−1 .xn−1 + . . . + an−m+1 .xn−m+1 , ils sont toujours stables.
1
4
III Fonction de transfert en z
La fonction de transfert H (z) d’un filtre numérique est la transformée en z de sa
réponse impulsionnelle.
H(z)
X(z) Y(z)
Y (z)
H (z) = permet de prévoir le comportement du filtre (réponse impulsionnelle,
X (z)
indicielle), de connaître la stabilité du système (stable si les pôles de H (z) sont dans
le cercle unité (|z| < 1) ) et de connaître le comportement fréquentiel du filtre (dia-
grammes de Bode).
xn + yn
• Réponse impulsionnelle
+
xn = δn 0 0 1 0 0 0
1 1
yn = hn 0 0 0 0
2 2
0 0 1 2 3 4 n
0 1 2 3 4 n
1
4
• Fonction de transfert H(z).
On peut la déterminer à partir de la réponse impulsionnelle ou à partir de l’équa-
tion de récurrence.
1 1
À partir de l’équation de récurrence : yn = xn + yn−1
2 2
1 1 −1
Y (z) = X (z) + Y (z).z
2 ! 2 "
1 −1 1
d’où : Y (z) 1 − z = X (z)
2 2
1
Y (z) 2 1
H (z) = = =
X (z) 1 2 − z −1
1 − z −1
2
1
Remarque : le filtre est stable car le pôle est z = et il se trouve dans
2
le cercle unité.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
É t u d e d ’ u n r é g u l a t e u r
n u m é r i q u e
X(z) Y(z)
H(z)
nTe 0 Te 2 Te 3 Te 4 Te
Xn 0 1 1 1 1
Xn−1 0
Yn−1 0
Yn 0
S o l u t i o n
1. On reprend l’expression de la fonction de transfert en z,
! "
Y (z) Te z −1
H (z) = = Kp 1 + .
X (z) K i 1 − z −1
! "
Te z −1
Et on développe : Y (z) = K p 1 + . X (z)
ki 1 − z −1
Y (z)[K i (1 − z −1 )] = [K p .K i (1 − z −1 ) + K p .Te .z −1 ]X (z)
K i .Y (z) − K i .z −1 .Y (z) = K p .K i .X (z) + (Te .K p − K p .K i )z −1 .X (z)
1
4
Le terme z −n correspond à un retard de n échantillons, on remplace donc Y (z) par un
échantillon non retardé (z −0 )Yn , z −1 .Y (z) par Yn−1 idem pour X (z) et z −1 .X (z)
K i .Yn − K i .Yn−1 = K p .K i .X n + K p (Te − K i )X n−1
# $
Te
Yn = Yn−1 + K p .X n + K p − 1 X n−1
Ki
# $
Te
Soit : Yn = Yn−1 + K p .X n + K p − 1 X n−1
Ki
Donc : Yn = Yn−1 + 1,8.X n − 1,5.X n−1
2.
nTe 0 Te 2 Te 3 Te 4 Te
Xn 0 1 1 1 1
Xn−1 0 0 1 1 1
Yn−1 0 0 1,8 2,1 2,4
Yn 0 1,8 2,1 2,4 2,7
3.
xn
yn
3
1
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Te 2Te nTe
FICHE 15 Puissances
en régime sinusoïdal
I Définition
Pour un dipôle linéaire, on définit la puissance instantanée : p(t) = u(t).i(t) .
Le signe de la puissance instantanée indique si la puissance est absorbée ( p > 0) ou
fournie ( p < 0) par le dipôle, dans le cas de la convention récepteur.
D
i
u
En régime sinusoïdal, on définit différentes puissances :
Puissance active : P = U.I cos ϕu/i (en W), la valeur moyenne de p(t), donc
absorbée par le dipôle.
Puissance réactive : Q = U.I sin ϕu/i (en var).
S
Q
ϕu/i
P
!
On a les relations suivantes : Q = P.tan ϕu/i et S = P 2 + Q2 .
P
On appelle facteur de puissance, le facteur : k =
S
Pour une installation comportant des éléments linéaires, on a : k = cos ϕu/i
1
5
II Puissances pour les dipôles
élémentaires
ZR
• Le dipôle résistif I
I2
Q = U.I sin ϕu/i = −C.ω.U 2 = −
C.ω
I
Un condensateur fourni de la puissance réactive et
ne consomme pas de puissance active
ZC
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
T r a n s p o r t d e l ’ é n e r g i e
é l e c t r i q u e
On donne les schémas d’un réseau de distribution monophasé et triphasé dans les-
quels sont symbolisées par des résistances R les résistances des fils de ligne néces-
saire au transport de l’énergie électrique. Un réseau de distribution triphasé peut être
considéré comme 3 réseaux de distribution monophasée. Chaque réseau alimente une
charge qui leur impose un déphasage ϕ = 30°.
Les tensions v(t), v1 (t) , v2 (t) et v3 (t) ont pour valeur efficace V = 230 V, le cou-
rant en ligne i(t) a pour valeur efficace I = 9 A et les courants en ligne i 1 (t), i 2 (t)
et i 3 (t) ont pour valeur efficace I " . Les résistances R sont égales à 1,5 Ω.
1. Donnez l’expression de la puissance active échangée par le réseau de distribution
monophasé en fonction de V, I et du facteur de puissance cos ϕ. Calculez sa valeur.
2. Donnez l’expression de la puissance active échangée par le réseau de distribution
triphasé en fonction de V, I " et du facteur de puissance cos ϕ imposé par la charge.
3. Pour une même charge de facteur de puissance cos ϕ et en considérant les puis-
sances actives échangées égales dans chaque réseau, déterminez la relation qui lie I
à I ".
Déduisez en la valeur de I " .
4. Donnez les expressions des pertes par effet Joule dans les fils de ligne de chaque
réseau.
Calculez leur valeur pour chaque réseau.
Comparez les.
1
5
S o l u t i o n
I Définition
• Avantages par rapport au monophasé
Les machines triphasées ont des puissances de plus de 50 % supérieures aux
machines monophasées de même masse et donc leurs prix sont moins élevés (le
prix est directement proportionnel à la masse de la machine).
Lors du transport de l’énergie électrique, les pertes sont moindres en triphasé.
• Présentation
La distribution se fait à partir de quatre bornes :
– trois bornes de phase repérées par 1, 2, 3 ou A, B, C ou R, S, T ;
– une borne neutre N.
1
v1 , v2 , v3 : tensions simples ou étoilées entre les phases et
le neutre. 2
3
v1 v2 v3
N
1
u 12 , u 23 , u 31 : tensions composées entre les phases. u12
2
u23 u31
3
1
6
v
v1 v2 v3
V 2
T T 2T T t
3 2 3
Les tensions composées ont même fréquence que les tensions simples
• Couplage étoile
i1 i1 j1
1 Z
i2 j2
v1 Z 2 Z
i3 j3
v3 3 Z
Z Z v1 v2 v3
i2 N
v2
i3
• Couplage triangle
1 i1 i1
1 Z
u12 Z j12
j12
i2 u12
2 Z u31 i2
2 Z
u23 j23 Z j31 j23 u23
i3 i3
3
3 Z
j31
u31
1
6
Le premier schéma explique le terme « triangle ».
Symbole :
III Puissances
Quelque soit le couplage, les puissances s’expriment de la même façon :
√
Puissance active : P = 3U.I cos ϕu/i
√
Puissance réactive : Q = 3U.I sin ϕu/i
√
Puissance apparente : S = 3U.I
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
É t u d e d ’ u n e i n s t a l l a t i o n
Un atelier est alimenté par une ligne triphasée. L’éclairage est assuré par des tubes
fluorescents branchés en parallèle entre phase et neutre.
3. À l’allumage de ces groupes, le facteur de puissance des tubes est beaucoup plus
faible, il vaut cos ϕ2 = 0,35.
Calculez l’intensité en ligne et la puissance réactive absorbée au moment de l’allu-
mage des 3 groupes sur le réseau triphasé. (La puissance active de chaque tube est
inchangée, soit : 40 W sous 230 V)
Les machines de l’atelier sont entraînées par des moteurs asynchrones triphasés.
Chaque moteur a pour caractéristiques :
230/400 V ; 50 Hz ; cos ϕ3 = 0,78 ; 5 kW ; η = 83 %.
5. Calculez les puissances active et réactive absorbées par l’atelier quand 10 moteurs
et les 3 groupes de 24 tubes fluorescents fonctionnent normalement.
1
6
S o l u t i o n
P3G 2 880
3. I = √ =√ = 11,9 A
3U cos ϕ2 3 × 400 × 0,35
et ϕ2 = cos −1 0,35 = 69,5◦ , d’où : Q 3G = 2 880 × tan 69,5◦ = 7 703 var.
Pu 5 000
4. Pour le moteur : Pam = = = 6 024 W
η 0,83
et Q am = Pam .tan ϕ3 = 6 024 × tan(cos −1 0,78) = 4 833 var.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
FICHE 17 Relèvement
du facteur de puissance
I Définition
Le relèvement de puissance d’une installation a pour but de limiter le courant absor-
bé par celle-ci, et ainsi de limiter les pertes par effet Joule dans les fils de ligne.
II Relèvement du facteur
de puissance en monophasé
On considère un récepteur consommant les puis-
sances active PR et réactive Q R , et présentant un fac-
teur de puissance cos ϕ trop faible. On place en
Récepteur
parallèle sur le récepteur un condensateur fournis- Monophasé
U
sant une puissance réactive Q C = −C.ω.U 2 pour C
relever le facteur de puissance à la valeur cos ϕ " .
La puissance active totale est : PT = PR + 0 = PR
La puissance réactive totale est :
Q T = Q R + Q C = PR .tan ϕ " − C.ω.U 2 .
P(tan ϕ − tan ϕ " )
La valeur de C est : C = .
ω.U 2
1
7
I n s t a l l a t i o n t r i p h a s é e
Une installation triphasée alimentée par le réseau (230/400 V ; 50 Hz) comprend plu-
sieurs récepteurs inductifs triphasés équilibrés dont on connaît les caractéristiques :
Récepteur 1 P1 = 10 kW ; Q 1 = 30 kvar
Récepteur 2 P2 = 20 kW ; Q 2 = 20 kvar
Récepteur 3 P3 = 15 kW ; Q 3 = 20 kvar
1. Déterminez les puissances active, réactive et apparente de l’installation ainsi que
le facteur de puissance global. En déduire l’intensité efficace du courant dans les fils
de ligne du réseau.
2. Afin de relever le facteur de puissance à 0,9, on utilise une batterie de condensa-
teurs couplés en triangle.
Quelle puissance réactive doivent-ils fournir ? Déduisez-en la nouvelle intensité effi-
cace du courant dans les fils de ligne du réseau.
3. Calculez la capacité des condensateurs couplés en triangle qui permettraient d’ob-
tenir ce facteur de puissance.
S o l u t i o n
Les condensateurs doivent fournir : Q C = Q tot − Q "tot = 70 000 − 21 795 = 48 205 var
! !
2
d’où : S = (Ptot + Q 2tot ) = (45 0002 + 21 7952 ) = 50 kVA
S 50 000
donc : I = √ =√ = 72,2 A
3.U 3 × 400
Ptot (tan ϕ − tan ϕ " ) 45 000 × tan(cos −1 0,56) − tan(cos −1 0,9)
3. C = = = 297 µf.
3.ω.U 2 3 × 2 × π × 50 × 4002
FICHE 18
Le transformateur
I Présentation et constitution
Le transformateur monophasé est un convertisseur statique qui convertit un signal
alternatif en un autre signal alternatif de même fréquence mais de valeur efficace dif-
férente. Il est constitué de :
– 1 circuit magnétique en matériau ferromagnétique doux et feuilleté (pour limi-
ter les pertes fer) ;
– 1 bobine de N1 spires alimentée par le réseau (PRIMAIRE) ;
– 1 bobine de N2 spires qui fournit une tension à la charge (SECONDAIRE).
i1 i2
u1 u2
Circuit
Primaire Secondaire
Magnétique
Si u 1 (t) est sinusoïdal, la valeur efficace de u 1 est : U1 = 4,44. f.N1 .S.Bmax c’est la
formule de Boucherot. (Bmax : intensité du champ magnétique et S : section du circuit
magnétique).
Symbole :
i1 i2
u1 u2
N1 N2
Primaire Secondaire
1
8
II Étude du transformateur parfait
Un système est dit parfait lorsqu’il ne présente aucune perte, c’est-à-dire :
PUISSANCE ABSORBÉE = PUISSANCE FOURNIE (UTILE)
N2
Rapport de transformation : m = .
N1
N2 U2 I1
Dans le cas du transformateur parfait : m = = = .
N1 U1 I2
Remarques :
si m < 1 → U2 < U1 : le transformateur est dit abaisseur.
si m > 1 → U2 > U1 : le transformateur est dit élévateur.
si m = 1 → U2 = U1 : le transformateur est dit d’isolement.
P1 = P2 + PFer + PCu
RS LS
U1 E1 ES U2
ES = U20
ϕ2
LS ω I2
ϕ2 U2
I2 RS I2
Le circuit n’étant pas parfait, certaines lignes de champ peuvent s’échapper du cir-
cuit.
Il en résulte une chute de tension au secondaire ∆U2 lorsque le transformateur
fonctionne en charge : ∆U2 = U20 − U2 = R S .I2 cos ϕ2 + L S .ω. I2 sin ϕ2
1
8
É t u d e d ’ u n t r a n s f o r m a t e u r
2 4 0 V / 2 4 V
S o l u t i o n
I2cc
EScc
1
8
I1 I1cc I1cc 25
4. c) Par définition : m = = , soit : I2cc = = = 250 A.
I2 I2cc m 0,1
La résistance R S est la résistance du primaire et du secondaire ramené au primaire, on
2 2 2 P1cc 200
a donc : P1cc = R1 .I1cc + R2 .I2cc = R S .I2cc , soit R S = 2 = = 3,2 mΩ.
I2cc 2502
4. d) Par définition : E S cc = m.U1cc = 0,1 × 30 = 3 V
E S cc 3
et en appliquant la loi d’Ohm : Z S = = = 12 mΩ.
I2cc 250
! "
Par définition : X S = Z 2S − R 2S = (12.10−3 )2 − (3,2.10−3 )2 = 11,6 mΩ.
5. a) Par définition : U2 = U20 − ∆U2 , avec ∆U2 la chute de tension en charge nomi-
nale, dont l’expression est : ∆U2 = (R S cos ϕ2 + X S sin ϕ2 )I2 N
soit : ∆U2 = (3,2.10−3 × 0,75 + 12.10−3 × 0,75) × 250 = 2,85 V
d’où : U2 = U20 − ∆U2 = 24 − 2,85 = 21,15 V.
5. b) Par définition : P2 = U2 .I2 N cos ϕ2 , soit : P2 = 21,15 × 250 × 0,75 = 3 966 W.
5. c) D’après le bilan de puissance : P1 = P2 + Pfer + Pjoule
Soit : P1 = 3 966 + 110 + 200 = 4 276 W.
P2 3 966
Par définition le rendement est : η = , soit : η = = 0,93 = 93 %
P1 4 276
P1 4 276
et : P1 = U1 N .I1 N cos ϕ1 , d’où : cos ϕ1 = = = 0,7 .
U1 N .I1 N 240 × 25
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
FICHE 19 Redressement
monophasé
non commandé
I Définition
Un montage redresseur permet d’obtenir une tension continue (de valeur moyenne non
nulle) à partir d’une tension alternative sinusoïdale (de valeur moyenne nulle).
ie iS
Ve VS
II Redressement monoalternance
On considère la diode D parfaite. D iS
!e sin (ω.t)
ve (t) = V
ud
Ve R VS
• Analyse de fonctionnement
Quel que soit l’état de la diode D, on a :
ve = u d + vs .
ve
ve (t) > 0, la diode D est passante ⇒ u d = 0 V, donc vs = ve et i S =
R
ve (t) < 0, la diode D est bloquée ⇒ u d = ve ; donc vs = 0 et I S = 0
!e
V
Valeur moyenne de la tension redressée : v S =
π
!e
V
Valeur efficace de la tension redressée : VS =
2
VS π
Facteur de forme : F = =
vS 2
1
9
VS MAX − VS MIN
Taux d’ondulation : τ = =π
vS
• Chronogrammes
Ve
^
Ve
t (s)
T
^ VS
Ve
t (s)
ud
t (s)
• Analyse de fonctionnement
T
Si ve (t) > 0 : 0 ! t ! . Les diodes passantes sont D1 et D4 , les diodes D2 et D3
2
sont bloquées. Par conséquent : i e = i D1 = i S = i D4 , i D3 = i D2 = 0 et v S = ve.
T
Si ve (t) < 0 : ! t ! T. Les diodes passantes sont D2 et D3 , les diodes D1 et D4
2
sont bloquées. Par conséquent : i e = −i D3 = −i S = −i D2 , i D1 = i D4 = 0 et
v S = −ve > 0
• Chronogrammes
Ve
^
Ve
t (s)
^ VS
Ve
t (s)
iS
t (s)
ie
I
t (s)
–I
Diodes
passantes
D 1 D4 D2 D3 D1 D4 D2 D3
!e
2V
Valeur moyenne de la tension redressée : v S =
π
1
9
!e
V
Valeur efficace de la tension redressée : VS = √
2
VS π VS MAX − VS MIN π
Facteur de forme : F = = √ et taux d’ondulation : τ = = .
vS 2 2 vS 2
Remarque : i e (t) est alternatif mais non sinusoïdal. Il est constitué de
nombreux harmoniques qui se propagent dans le réseau, risquant d’en-
traîner des perturbations. La fréquence de v S est le double de celle du
réseau.
IV Filtrage capacitif :
lissage de la tension
Afin d’améliorer la tension redressée double alternance, on utilise un filtrage capaci-
tif en plaçant en parallèle sur la charge un condensateur.
Chronogrammes
Ve
^
Ve
t (s)
^
VS
Ve
∆V S
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
t (s)
!e
V
∆v S : ondulation de la tension filtrée. ∆v S ≈
2R.C. f
C h a r g e u r d e b a t t e r i e
S o l u t i o n
u s (t) − E
1. D’après la loi des mailles : u s (t) = E + R.i s (t), d’où i s (t) =
R
ue(V)
23,6
12
10
0 20 t (ms)
– 12
– 23,6
us(V)
23,6
12
t (ms)
0 t1 t2
is(A)
5,8
t (ms)
0 T'
1
9
√ 23,6 − 12
Quand i s (t) = 0, u s (t) = E et quand u s (t) =Ue 2 = 23,6 V, i s (t) = = 5,8 A
2
T
Pour l’intervalle 0 ! t ! : les diodes D1 et D3 seront passantes tant que u e (t) > E
2
T
Pour l’intervalle ! t ! T : les diodes D2 et D4 seront passantes tant que
2
u e (t) < −E
2. Les instants t1 et t2 correspondent aux instants où u s (t) = u e (t) = E .
" #
√ 1 E
Soit : Ue 2 sin (ω.t) = E, d’où : t = sin −1 √
ω Ue 2
" # " " ##
1 12 1 12
donc : t1 = sin −1 = 1,7 ms et t2 = π − sin −1 = 8,3 ms .
314 23,6 314 23,6
$ %
1 T
3. Par définition : < u s >= u S (t)dt
T 0
%$ $ t2 √ $ T% &
1 t1
< u s >= Edt + Ue 2 sin (ω.t)dt + Edt
T 0 t1 t2
√ ' (t2
E Ue 2 1 E
< u s >= % t1 + − cos (ω.t) + % (T % − t2 )
T T% ω t1 T
√
E Ue 2 E
< u s >= % t1 + [ cos (ω.t1 ) − cos (ω.t2 )] + % (T % − t2 )
T π T
√
10 16,7 × 2 ) *
< u s >= × 1,7 + cos (314 × 1,7.10−3 ) − cos (314 × 8,3.10−3 )
12 π
12
+ × (10 − 8,3)
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
10
< u s >= 17 V
$ % $ t2 !
1 T ! Is
et < i s >= i S (t)dt = Is sin (ω.t)dt = [ cos (ω.t1 ) − cos (ω.t2 )] .
T 0 t1 π
5,8 ) *
< i s >= cos (314 × 1,7.10−3 ) − cos (314 × 8,3.10−3 ) = 3,2 A
π
Q 30
4. tc = = = 9,375 Heures.
< is > 3,2
FICHE 20 Redressement
monophasé
commandé
I Définition
ie iS
Un montage redresseur commandé permet
d’obtenir une tension continue réglable (de
valeur moyenne non nulle) à partir d’une ten- V VS
e
sion alternative sinusoïdale (de valeur moyen-
ne nulle). L’utilisation de commutateurs com-
=
mandables tels que les thyristors permet de réa-
liser des redresseurs dont la tension moyenne
Commande
de sortie peut varier en fonction de l’angle
d’amorçage δ des commutateurs.
I Redressement commandé
monoalternance
On considère le thyristor TH parfait. iG
!e sin (ω.t)
ve (t) = V TH iS
2
0
ve (t) < 0 ⇒ v AK < 0 : le thyristor ne peut pas être amorcé. Il reste bloqué même
si une impulsion apparaît de courant apparaît sur sa gâchette.
• Chronogrammes
Ve
^
Ve
π
θ = ωt
2π
^
– Ve
iG
θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π
^ VS
Ve
θ = ωt
δ δ + 2π
TH TH
passant passant
TH bloqué TH bloqué
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
!e
V
Valeur moyenne de la tension redressée : v S = (1 + cos (δ))
2π
^ Vs
Ve
π
^
Ve
2π
δ (rad)
0 2 π
π
iTH1
iS
TH1 TH2
iTH2 L uL
ie
iD1 vS
ve
E
R uR
D1 D2
i D2
La commande des thyristors est synchronisée sur ve (t), avec un retard à l’amorçage δ,
T
la mise en conduction de T H2 étant retardée de par rapport à celle de T H1 .
2
On suppose L suffisamment grande pour considérer le courant dans la charge comme
constant et ininterrompu i S = I.
• Analyse du fonctionnement
Pour δ ! θ < π + δ : ve (t) > 0 et i S > 0 : à θ = δ , on amorce T H1 , D2 passan-
te alors v S = ve
Pour π ! θ < π + δ, T H1 continue d’assurer la conduction puisque i S > 0 avec
D1 ⇒ la charge est court-circuitée : phase de roue libre ; v S = 0.
Pour π + δ ! θ < 2π + δ : ve (t) < 0 et i S > 0 : à θ = π + δ, on amorce T H2 ,
alors : D1 passante, alors v S = −ve > 0 ;
Pour 2π ! θ < 2π + δ, T H2 continue d’assurer la conduction puisque i S > 0
avec D2 ⇒ la charge est court-circuitée : phase de roue libre ; v S = 0.
!e
V
Valeur moyenne de la tension redressée : v S = (1 + cos (δ))
π
2
0
• Chronogrammes
^ Ve
Ve
θ = ωt
2π
θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π
^ Vs
Ve
θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π
js
θ = ωt
ie
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π
D2 D1 D2 D1 D2
2V!e
δ pouvant varier en théorie de 0 à π, v S décroît deà 0 sans jamais être négatif.
π
Le pont mixte n’est pas réversible en tension et en courant, le convertisseur ne
peut fonctionner qu’en redresseur commandé en raison de la présence des diodes
dans le montage.
É t u d e d ’ u n v a r i a t e u r d e
v i t e s s e
i
i1
i3
iL L
T1
T3 u
v
D2 M E;R
D1
iD1
iD2
Le pont ci-dessus alimente l’induit d’un moteur à courant continu à excitation indé-
pendante et constante et dont la résistance de l’induit est de 0,5 Ω.
La f.é.m. est égale à 180 V quand la fréquence de rotation est de 1 250 tr.min–1.
Le courant dans le moteur est parfaitement lissé par une inductance pure et son inten-
sité a pour valeur I = 10 A.
On applique à l’entrée du pont une tension sinusoïdale de valeur efficace 220 V et de
fréquence 50 Hz.
" #
T
Les thyristors reçoivent des impulsions de gâchette aux instants t0 + k
2
(k = 0,1,2 ,. . .). L’angle de retard à l’amorçage est θ = ω.t0
1. Représentez les oscillogrammes des tensions v(t) et u(t), ainsi que des courants
π
i L, i 1 et i D1 en concordance de temps pour θ = ω.t0 = .
4
2. Indiquez le signe de la puissance instantanée reçue par la charge ainsi que le nom
de la phase (écrire « RL » : pour phase de roue libre et « Alim » pour phase d’ali-
mentation de la charge.
3. Calculez la valeur moyenne < u > de u(t).
4. Exprimez < u > en fonction de E, I et R.
π
5. Calculez la f.é.m. E pour θ = .
4
$π %
6. Quelle est pour cette valeur de θ la fréquence de rotation du moteur ?
4
2
0
S o l u t i o n
1. et 2.
v
π/4 π 2π θ(rad)
0
10 20
t(ms)
0
t(ms)
iL(A)
10
0
t(ms)
i1(A)
10
0
t(ms)
iD1(A)
10
0
t(ms)
signe de p 0 + 0 + 0 + 0 +
√
220 × 2 $ π%
3. < u >= 1 + cos = 169 V
π 4
di
4. u(t) = u L + u R + E = L + R.i + E (en valeurs instantanées)
dt
di
soit < u >= E + R.I puisque L est nulle du fait que l’intensité i est constante.
dt
5. E =< u > −R.I = 169 − 0,5 × 10 = 164 V
6. La fréquence de rotation étant de 1 250 tr.min–1 quand la f.é.m. est de 180 V et à
excitation constante la f.é.m. d’un moteur est proportionnelle à sa fréquence de rota-
180 164
tion, on peut écrire : = . Soit n = 1 139 tr.min–1.
1 250 n
FICHE 21
Pont tout thyristors
II Fonctionnement
en redresseur TH4 TH3
r ur
iTH3
Le montage fonctionne en redresseur si
π
δ < rad.
2
• Analyse du fonctionnement
2
1
π
• Chronogrammes pour δ = :
4
Ve
^
Ve
θ = ωt
2π
ig1, ig3
^
– Ve
θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π
ig2, ig3
θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π
iS
θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π
^ vS
Ve
θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
!e
2V
La valeur moyenne de la tension redressée est : E = v S = cos δ > 0 .
π
La valeur moyenne de la puissance P consommée par la charge est positive.
F I C H E 2 1 – Po n t t o u t t hy r i s t o r s 101
9782100581979-dumenil-F21.qxd 14/05/12 9:18 Page 102
θ = ωt
2π
^
– Ve
ig2,ig3
θ = ωt
δ δ + 2π
ig2,ig4
θ = ωt
δ+π δ + 3π
iS
I
θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π
vS
θ = ωt
^
– Ve
TH2 TH1 TH2 TH1 TH2
TH4 TH3 TH4 TH3 TH4
2V!e
La valeur moyenne de la tension redressée v S est : E = v S = cos δ < 0
π
La valeur moyenne de la puissance P consommée par la charge devient négative,
le transfert d’énergie a lieu dans le sens continu (moteur) −→ alternatif (réseau)
caractérisant un fonctionnement en génératrice de la machine. C’est le cas lors des
2
1
phases de freinage en particulier lorsqu’elle est entraînée par sa charge. Le réseau
« récupère » une partie de l’énergie fournie lors du fonctionnement en moteur.
Le pont ne fonctionne plus en redresseur, mais en onduleur assisté (#= onduleur
autonome) car la fréquence de v S (dans ce cas 100 Hz) est imposée par celle du
réseau (50 Hz).
v S = f (δ) pour 0 ! δ ! π rad.
VS
^
2Ve
π redresseur
commandé
δ
π onduleur π
2 assisté
^
2Ve
–
π
Avec un seul pont complet à 4 thyristors on peut faire fonctionner le moteur dans
les deux quadrants (ici les quadrants 1 et 4). Pour pouvoir le faire fonctionner dans
les 4 quadrants, il faut pouvoir également inverser le sens du courant I traversant
l’induit, on utilise un second pont complet à 4 thyristors monté tête-bêche avec le
premier : on parle de variateur réversible.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Pont 1 Pont 2
quadrants M quadrants
1 et 4 2 et 3
F I C H E 2 1 – Po n t t o u t t hy r i s t o r s 103
9782100581979-dumenil-F21.qxd 14/05/12 9:19 Page 104
É t u d e d ’ u n v a r i a t e u r
d e v i t e s s e
i
i1
i3
iL L
T1
T3 u
v
T2 M E,R
i4 T4
i2
Le schéma ci-dessus représente un pont « tout thyristors » alimenté par une tension
sinusoïdale v(t) de fréquence 50 Hz et de valeur efficace 220 V.
On admettra que l’inductance de la bobine est suffisante pour que l’intensité du cou-
rant dans la charge (association en série du moteur à courant continu M et de la
bobine L) soit constante et égale à 10 A. On donne R (résistance de l’induit du
moteur) = 0,8 Ω.
" #
T
Les thyristors reçoivent des impulsions de gâchette aux instants t0 + k
2
(k = 0,1,2,. . .). L’angle de retard à l’amorçage est θ = ω.t0
1. Représentez les oscillogrammes des tensions v(t) et u(t), ainsi que des courants
π
i L (t), i 1 (t) et i 3 (t) en concordance de temps pour θ = ω.t0 = .
4
2. Précisez, sur chacun des intervalles, les éléments du pont qui sont passants.
3. Calculez la valeur moyenne < u >de la tension u aux bornes de la charge
4. Exprimez < u > en fonction de E, R et I .
5. Déduisez en la valeur de E.
2
1
S o l u t i o n
1. et 2.
v
π/4 3π/4 π 2π θ(rad)
2,5 10 20 t(ms)
t(ms)
i(A)
L 10
t(ms)
i1(A)
10
t(ms)
i3(A)
10
t(ms)
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Éléments T3
passants T
T1T2 T3T4 T1T2 T3T4
4
√ √
2Vmax π 2 × 220 2 2
3. < u >= cos = = 140 V
π 4 π 2
di
4. u(t) = u L + u R + E = L + R.i + E (en valeurs instantanées)
dt
di
soit < u >= E + R.I puisque L est nulle du fait que l’intensité i est constante.
dt
5. E =< u > −R.I = 140 − 0,8 × 10 = 132 V
F I C H E 2 1 – Po n t t o u t t hy r i s t o r s 105
9782100581979-dumenil-F22.qxd 14/05/12 9:21 Page 106
FICHE 22
Le hacheur
I Définition
Un hacheur permet d’obtenir une tension unidirectionnelle de valeur moyenne réglable
à partir d’une source de tension continue. C’est un convertisseur continu-continu (ten-
sion ve continue – courant i S continu) dont le symbole est :
ie = iS
Ve VS
II Hacheur série
• On suppose H et DRL parfaits. H
ie is
DRL : diode de roue libre.
L suffisamment grande pour avoir vH L uL
i S ininterrompu.
E source réversible (batterie ou U DRL
R uR vS
moteur à courant continu).
H est commandé par un signal vC
tel que : E
iDRL
!
0 < t < α .T : vC à l’état haut alors H fermé
,α est le rapport cyclique.
α.T < t < T : vC à l’état bas alors H ouvert
2
2
• Analyse du fonctionnement
0 < t < α .T : H est fermé et DRL bloquée : v S = U et l’intensité du courant dans
di S
la charge i S (t) vérifie l’équation différentielle suivante : U = E + L (en géné-
dt
U−E
ral, R est très faible), dont la solution est : i S (t) = t + I S min
L
α.T < t < T : H est ouvert et DRL passante, elle assure la continuité du courant
dans la charge : v S = 0 et i S (t) vérifie l’équation différentielle suivante :
di S E
0=E+L , dont la solution est : i S (t) = − (t − α.T ) + I S max
dt L
αT T t
ISmax iS
∆iS
ISmin
t
αT T
iH
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
t
αT T
iDRL
t
αT T
H DRL H DRL
I S max + I S min
Valeur moyenne du courant dans la charge : i S = .
2
I S max + I S min α(1 − α)U
Ondulation du courant dans la charge : ∆i S = =
2 2L . f
H1 D1 H3 D3
L
is
M
U
vs
H2 D2 H4 D4
Principe de fonctionnement
v S > 0 et i s > 0, Moteur sens rotation +
v S > 0 et i s < 0, Génératrice sens rotation +
4 modes de fonctionnement :
v S < 0 et i s > 0, Moteur sens rotation −
v S < 0 et i s < 0, Génératrice sens rotation −
On procède ainsi :
À chaque période T, on commande la fermeture de H1 et H4 pendant αT ; on com-
mande la fermeture de H2 et H3 pendant le reste de la période.
2
2
Pour 0 < t < αT, on commande la fermeture de H1 et H4 :
– si i S > 0, le courant passe par H1 et H4 et v S = U ;
– si i S < 0, le courant passe par D1 et D4 et v S = U.
Pour αT < t < T, on commande la fermeture de H2 et H3 :
– si i S > 0, le courant passe par D2 et D3 et v S = −U ;
– si i S < 0, le courant passe par H2 et H3 et v S = −U.
vs
αT T
t
–U
P i l o t a g e d ’ u n e M C C
Une machine à courant continu est alimentée par le convertisseur dont le schéma est
représenté ci-dessous. Les ordres d’ouvertures et de fermetures des interrupteurs
commandés (H1 , H2 , H3 , H4 ) sont élaborés à partir d’une tension de contrôle Vc .
H1 , H2 , H3 , H4 sont des interrupteurs unidirectionnels en courant commandés à l’ou-
verture et à la fermeture. À l’état fermé, ils ne présentent pas de chute de tension à
leurs bornes. T est la période de fonctionnement ; α est un coefficient compris entre
0 et 1.
Ua = 200 V.
H1 D1 H2 D2
Pour 0 < t < αT :
H1 et H3 à l’état fermé, i(t)
H2 et H4 à l’état ouvert. M
Ua
Pour α.T < t < T : u(t)
H1 et H3 à l’état ouvert, H4 D4 H3 D3
H2 et H4 à l’état fermé.
S o l u t i o n
2
2
u(V) Cas n°1 u(V) Cas n°2
200 200
αT T t αT T t
– 200 – 200
i(A) i(A)
αT T
10
t
5 –5
– 10
αT T t
αT T t αT T t
– 200 – 200
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
i(A) i(A)
10
αT T t 5
–5
– 10 αT T t
FICHE 23 Onduleur
de tension
monophasé
I Définition
Un onduleur est un convertisseur statique de puissance transformant, avec un excellent
rendement, une tension (ou un courant) continue en une tension (ou un courant) alter-
native, le but étant d’obtenir une tension sinusoïdale. Symbole d’un onduleur :
ie iS
=
Ve VS
iD
K2 D
2
3
Les interrupteurs K 1 et K 2 sont commandés périodiquement. On les ferme alternati-
vement de sorte à imposer à la charge (résistance en série avec une inductance), une
tension alternative et carrée. La commande est symétrique.
• Analyse du fonctionnement
T
0 ! t ! : T1 fermé et T2 ouvert alors v S = E
2
T
! t ! T : T2 fermé et T1 ouvert alors v S = −E
2
Le courant est filtré par la charge, il est quasi sinusoïdal.
0 < t < t1 : i S < 0. D1 passante, p = v S .i S < 0 : la charge fournit p : phase de
récupération.
T
t1 < t < : i S > 0. H1 passant, p = v S .i S > 0 : la charge reçoit p : phase active.
2
T
< t < t2 : i S > 0. D2 passante, p = v S .i S < 0 : la charge fournit p : phase de
2
récupération.
t2 < t < T: i S < 0. H2 passant, p = v S .i S > 0 : la charge reçoit p : phase active.
• Chronogrammes
vS, iS
+E vS
iS
t2
t1 T T t
2
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
–E
D2 H2 Éléments passants
D1 H1
K1 K2 Éléments commandés
ie
H1 D1 H3 D3
R L
is
E
vs
H2 D2 H4 D4
• Commande symétrique
Les interrupteurs sont commandés périodiquement, 2 par 2. H1 et H4 puis H2 et H3 .
T
0 ! t ! : H1 et H4 commandés. v S = E
2
T
! t ! T : H2 et H3 commandés. v S = −E
2
Le courant est filtré par la charge, il est quasi sinusoïdal.
0 < t < t1 : i S < 0. D1 et D4 passantes, p = v S .i S < 0 : phase de récupération.
T
t1 < t < : i S > 0. H1 et H4 passantes, p = v S .i S > 0 : phase active.
2
T
< t < t2 : i S > 0. D2 et D3 passantes, p = v S .i S < 0 : phase de récupération.
2
t2 < t < T: i S < 0. H2 et H3 passantes, p = v S .i S > 0 : phase active.
2
3
• Chronogrammes
vS, iS
+E vS
iS
t2
t1 T T t
2
–E
• Spectre
L’analyse fréquentielle de v S (t) montre que seules les harmoniques de rang impair
4E
existent et ont pour amplitude : bn = . Ce signal possède donc un spectre très
π.n
riche en harmoniques et peut être difficile à filtrer.
Amplitudes
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
f
0 f 3f 5f 7f 9f 11f
V a r i a t e u r d e v i t e s s e
300
200
100
t(ms)
0
10 20
-100
-200
-300
ic (A)
40
20
0
t(ms)
-20
-40
0 5 10 15 20 25
1 2 3 4 1 Séquences de conduction
t
D1
t
T1
D2
t
t
T2
Puissance
tension u C. 250
de la tension. 150
100
Déterminez la fréquence des différents 50
harmoniques observables sur ce spectre.
0 100 200 300 400 500
Fréquence en Hz
2
3
S o l u t i o n
T2 commandé T1 commandé
uc (V) T1 commandé
300
200
100
t(ms)
0
10 20
-100
-200
-300
ic (A)
40
20
0
t(ms)
-20
-40
0 5 10 15 20 25
3 4 Séquences de conduction
1 2 1
t
D1
t
T1
D2
t
t
T2
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Puissance F R F R F R
FICHE 24 Stratégies
de commande
des onduleurs
I Introduction
On cherche à améliorer la tension de sortie de l’onduleur pour résoudre le problème
posé par la présence d’harmoniques. Ces harmoniques vont être la source de pertur-
bations pour les dispositifs électroniques, de pertes de puissances et de vibrations dans
les moteurs. On désire ainsi éliminer les harmoniques les plus proches du fondamen-
tal, les harmoniques de rang 3, 5, 7 qui sont les plus durs à filtrer. Les autres pourront
être filtrés par des filtres passifs classiques. On adopte alors une stratégie particulière
qui consiste à découper plus ou moins la tension de sortie de l’onduleur. Ce type de
commande est appelé commande MLI (modulation largeur impulsions).
II Commande décalée
On décale les commandes des interrupteurs électroniques d’une même diagonale.
vs
E α
K1 K2
T
E t
–E
vS K3
K4 K1
K2
K3
K4
Amplitudes
√ 1,1 E
Valeur efficace : v S = E 1 − α
Spectre : La décomposition en série
de Fourier montre que seuls les har-
moniques de rang n impaire existent
et ont pour amplitude :
4E n.α.π
bn = cos .
n.π 2
f
0 f 3f 5f 7f 9f 11f
2
4
1
Par exemple pour α = on a : l’harmonique de rang 3, le plus difficile à filtrer sera
3
ainsi éliminé.
1
Remarque : si on prend α = , on élimine l’harmonique de rang 5.
5
On montre qu’il est possible, en calculant soigneusement les angles de commutation, d’an-
nuler complètement les harmoniques de rang faible. Le spectre de la tension v S est alors :
amplitude
rang
0 1 3 5 7 9 11 13 15
C h o i x d ’ u n e s t r a t é g i e
Un moteur asynchrone est alimenté par l’inter-
médiaire d’un onduleur pour permettre le K1 K4
réglage de la fréquence de rotation. L’étude i(t) Charge
porte sur une phase. E
E = 100 V.
u(t)
1. Cas d’une commande symétrique. K4 K3
a) tracez le graphe de la tension u(t) sur le
document réponse.
b) déterminez la valeur efficace U de la tension u(t).
c) La décomposition en série de Fourier est la suivante :
! "
4E 1 1
u(t) = sin (ω.t) + sin (3ω.t) + sin (5ω.t) + . . .
π 3 5
Déterminez la valeur efficace U1 du fondamentale de u(t). #
U 2 − U12
d) calculez le taux de distorsion harmonique. Rappel : TD H =
U1
2. Cas d’une commande décalée
a) tracez le graphe de la tension u(t) sur le document réponse.
1
b) sachant que α = , déterminez la valeur efficace U de la tension u(t).
3
c) la décomposition en série de Fourier est la suivante :
! "
4E π 1 π 1 π
u(t) = cos α sin (ω.t)+ cos α sin (3ω.t)+ cos 5α sin (5ω.t)+. . .
π 2 3 2 5 2
Déterminez la valeur efficace U1 du fondamentale de u(t).
d) calculez le taux de distorsion harmonique.
3. Cas d’une commande MLI.
a) tracez le graphe de la tension u(t) sur le document réponse.
b) déterminez la valeur efficace U de la tension u(t).
c) la décomposition en série de Fourier est la suivante :
! "
4E 2 2,6
u(t) = 0,8 sin (ω.t) + sin (13ω.t) + sin (15ω.t) + . . .
π 13 15
Déterminez la valeur efficace U1 du fondamentale de u(t).
d) calculez le taux de distorsion harmonique.
4. Quelle commande présente le plus d’avantages ? Justifiez.
Dans ce cas quel dispositif faut-il ajouter pour améliorer le taux de distorsion har-
monique ?
2
4
D o c u m e n t r é p o n s e
Les parties en trait bleu épais correspondent à l’état fermé des interrupteurs.
Les parties en trait fin noir correspondent à l’état ouvert des interrupteurs.
Cas d'une commande symétrique
K1
K2
K3
K4
u(t)
E
0
T T t
–E
2
K2
K3
K4
u(t)
E
0
T T t
–E
2
S o l u t i o n
1. a)
√
1. b) Par définition la valeur efficace est : U = < u 2 >
$ '' ( ' ((
%
% T T
% × E2 + × (−E)2
& 2 2
Soit : U = = E = 100 V
T
1. c) Le fondamental ou harmonique de rang 1 est le terme dont la pulsation est la
4E
même que le signal u(t), c’est-à-dire le terme u 1 (t) = sin (ω.t), ce fondamental
π
4E 4 × 100
à une amplitude U1 = = = 127,3 V
π π
U1 127,3
soit une valeur efficace : U1 = √ = √ = 90 V.
2 2
#
U 2 − U12
1. d) Le taux de distorsion harmoniques est TD H =
U1
√
2
100 − 90 2
soit : TD H = = 0,48 = 48 %
90
2. a)
√
2. b) la valeur efficace est : U = < u 2 >
1 T T
α = , alors α = , soit :
3$ 2 6
% '' ( ' ( (
% T T T T
)
% − ×E + 2
− × (−E)2
& 2 6 2 6 2
U= = E
T 3
2
4
)
2
Donc : U = × 100 = 81,6 V
3
4.E π
2. c) Le fondamental est le terme : u 1 (t) = cos α. sin (ω.t) , ce fondamental à
π ' 2 (
4E π 4 × 100 1 π
une amplitude U1 = cos α. = cos × = 110,3 V
π 2 π 3 2
U1 110,3
Soit une valeur efficace : U1 = √ = √ = 78 V
2 2
#
*
U 2 − U12 81,62 − 782
2. d) TD H = = = 0,307 = 30,7 %
U1 78
3. a)
√
3. b) la valeur efficace est : U = < u 2 >
Donc :
+, -
2×(9◦ +16◦ +66◦ +16◦ +9◦ )× E 2 √ √
U= ◦
= 0,64E = 0,64×100 = 80,3 V
360
4E
3. c) Le fondamental est le terme : u 1 (t) = × 0,8 sin (ω.t) , ce fondamental à une
π
4E 4 × 100
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
FICHE 25 Le moteur
à courant continu
I Constitution
Le moteur est composé :
– d’un circuit magnétique comportant une partie fixe, le stator, une partie tour-
nante, le rotor et l’entrefer, l’espace entre les deux parties ;
– d’une source de champ magnétique nommée l’inducteur (le stator), créée par
un bobinage ou des aimants permanents ;
– d’un circuit électrique induit (le rotor) qui subit les effets de ce champ magné-
tique ;
– du collecteur et des balais qui permettent d’accéder au circuit électrique roto-
rique.
Dans le cas où le moteur n’est pas à aimants permanents, l’inducteur et l’induit sont
alimentés, soit en série (excitation série), soit séparément (excitation indépendante).
I ie I
U M ue U M
Symbole :
inducteur
induit induit
à excitation séparée à aimant permanent
II Force électromotrice
Nous savons qu’une bobine en mouvement dans un champ magnétique voit apparaître
à ses bornes une force électromotrice (f.é.m.) donnée par la loi de Faraday. Sur ce prin-
p
cipe, la machine à courant continu est le siège d’une f.é.m. : E = N.".Ω
2πa
Avec p le nombre de paires de pôles, a le nombre de paires de voies d’enroulement, N
le nombre de conducteurs, " flux maximum à travers les spires (en Webers - Wb) et
p
Ω la vitesse de rotation (en rad.s–1 ). Finalement : E = K .".Ω avec K = N.
2πa
p
Si de plus la machine fonctionne à flux constant : E = K ! .Ω avec K ! = N.".
2πa
2
5
III Puissance et couple
électromagnétique
Les spires formées par le circuit électrique d’induit soumises au champ magnétique
inducteur et traversées par un courant I, subissent des forces électromagnétiques de
Laplace. C’est forces ont pour moment Tem = K .".I appelé couple électromagné-
tique. Tem est exprimé en Newtons mètres (Nm) et K est la même constante que dans
la formule de la f.é.m.
Si l’induit présente une f.é.m. E et s’il est parcouru par le courant I , il reçoit une puis-
sance électromagnétique : Pem = E.I
D’après le principe de conservation de l’énergie cette puissance est égale à la puis-
sance développée par le couple électromagnétique : Pem = E.I = Tem .Ω
Puissance Puissance
Induit
électromagnétique utile
Pai Pem Pu
Pm
Inducteur
Pae Pje
u 2e
Inducteur : p je = u e .i e = r.i e2 = si r désigne la résistance interne de l’in-
r
ducteur
Induit : p ji = R.I 2 si R désigne la résistance interne de l’induit.
Pertes fer p f : les pertes fer sont dues au phénomène d’hystérésis et aux courants
de Foucault.
Pertes mécaniques pm : les pertes mécaniques sont dues aux frottements lors de la
rotation.
• Pertes constantes
Ou pertes collectives : pC = p f + pm , on leur associe, un moment de couple de
pC
pertes d’expression : $ P = ≈ Cte . Elles sont obtenues grâce à un essai à
Ω
vide (sans charge couplée au rotor).
Puissance utile Pu : elle est la puissance mécanique disponible sur l’arbre du moteur
pour entraîner la charge. On a : Pu = Pem − pC = U.I − p ji − pC = Pu
On associe à la puissance utile, un moment de couple utile :
Pu
$u = = $em − $ P ≈ Cte
Ω
Le rendement d’un moteur à courant continu est :
Pu Pa − p ji − p je − pC
η= =
Pa Pa
2
5
Elle montre qu’à vide pour que le moteur commence à tourner, il faut lui fournir
l’énergie nécessaire pour vaincre son couple de démarrage (= au couple de pertes) qui
correspond à Ω = 0. On détermine alors sa tension de démarrage Ud telle que :
Ud R Id
=
K! K!
Soit : Ud = R Id .
Une fois démarré, la vitesse de rotation est proportionnelle à U.
Si on inverse U, on inverse le sens de rotation.
0
Ud U
Conséquences pratiques :
• Pour démarrer le moteur, il faut d’abord alimenter l’inducteur pour créer le flux Φ
constant puis alimenter l’induit sous tension réduite pour atteindre Ud (donc Id) < UN. La
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
f.é.m. E étant nulle au démarrage, si on alimente directement l’induit sous tension nomi-
nale UN, le courant appelé est important et risque de détruire les enroulements de l’in-
duit. IdMAX > IN est donnée par le constructeur.
• Pour l’arrêter il faut d’abord couper l’alimentation de l’induit puis celle de l’inducteur car
si on coupe l’inducteur en premier le flux Φ devient nul et la vitesse infinie en théorie. Il
y a alors emballement du moteur et risque de destruction.
É t u d e d ’ u n m o t e u r
à c o u r a n t c o n t i n u
2
5
S o l u t i o n
Pu
et le rendement est : η = ,
Pa
2 300
soit : η = = 0,87 = 87 %.
2 640
6. On sait que : U = E + R.I, quand le moteur est à l’arrêt E = 0 V, d’où :
Ud = R.Id
soit : Ud = R.1,5.I N ,
donc Ud = 1,5 × 1,5 × 12 = 27 V.
FICHE 26
Le moteur synchrone
I Présentation
Une machine synchrone est un convertisseur d’énergie tournant. Elle est réversible et
peut fonctionner soit en génératrice (alternateur), soit en moteur.
induit
(stator)
MS MS
3 3
inducteur
(rotor) ie
2
6
f
nS = , f exprimée en Hz et n S en tr.s–1
p
ω
Ou ΩS = , ω exprimée en rad et Ω S en rad.s–1
p
Pour 50 Hz, on a :
Nombre de paires de pôles p 1 2 3 4
E S = K .N. f.#
V Diagramme synchrone
d’une phase du stator
ES
XSJ ϕ>0
J RSJ
XSJ ES
J RSJ
ϕ>0
2
6
Le diagramme synchrone est le diagramme de Fresnel construit à partir du modèle
→ −−→ −−→ −
− →
précédent : V = R S .J + X S .J + E S .
−
→ −
→
ϕ est le déphasage entre J et V , il peut être positif (comportement inductif) ou
négatif (comportement capacitif) selon la valeur du courant d’excitation i e . Le cas où
ϕ < 0 est utilisé pour relever le facteur de puissance d’une installation, et est appelé
compensateur synchrone.
VI Bilan énergétique
du moteur synchrone
Pji
Pa Pem Pu
Pje PC
• Il restitue à la charge une partie de cette puissance sous forme de puissance méca-
nique utile : Pu = Tu .Ω S
• Bilan des pertes :
Pertes par effet joules p j : Inducteur (rotor) : p je = ri e2 = (Si électroaimants)
3
Induit (stator) : p js = 3R S .I 2 = Rm .I 2
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
2
• Pertes constantes pC : c’est la somme des pertes dans le fer et des pertes méca-
niques. Elles sont indépendantes de la charge et se déterminent par un essai à vide.
Pu Tu .Ω S
• Le rendement est : η = =√ en %.
Pa 3U.I cos ϕ + u e .i e
C o m p e n s a t e u r s y n c h r o n e
Une machine synchrone triphasée dont les enroulements statoriques sont couplés en
étoile possède 4 pôles. On a réalisé les essais suivants à la fréquence nominale de 50 Hz :
– ESSAI À VIDE :
la caractéristique est une droite passant par l’origine. On donne un point : tension
entre phases U0 = 220 V et courant d’excitation Ie0 = 4 A ;
– ESSAI EN COURT-CIRCUIT :
la caractéristique est une droite passant par l’origine. On donne un point : courant
en ligne : ICC = 3,5 A et courant d’excitation : Iecc = 1 A ;
– RÉSISTANCE entre phases R = 1,8 Ω.
On néglige les pertes mécaniques de cette machine ainsi que ses pertes dans le fer.
La machine couplée au réseau 127/220 V, 50 Hz fonctionne en moteur en absorbant
une puissance Pa = 1 kW avec un facteur de puissance de 0,87.
1. Calculez les éléments X S et R S du schéma équivalent.
2. Calculez l’intensité en ligne et le moment du couple électromagnétique.
3. Tracez le diagramme vectoriel des tensions dans le cas ou ϕ < 0.
4. Déduisez en la f.é.m. E, l’intensité Ie du courant d’excitation et la puissance réac-
tive Q absorbée par le moteur. Précisez si la machine est sous-excitée ou surexcitée.
S o l u t i o n
2
6
√
2. Par définition : Pa = 3U.I cos ϕ , soit :
Pa 1 000
I =√ =√ =3 A
3U cos ϕ 3 × 220 × 0,87
et Pem = Pa − p js , soit : Pem = Pa − 3R S .I 2 = 1 000 − 3 × 0,9 × 32 = 976 W
Pem 2π. f 2π × 50
d’où : Tem = avec Ω = = = 157 rad.s–1
Ω p 2
976
donc : Tem = = 6,2 Nm.
157
3. On a cos ϕ = 0,87 , d’où : ϕ = cos −1 0,87 = ±29,5◦ .
On prend le cas ou : ϕ = −29,5◦
R S .I négligeable
X S .I = 26,9 V XSI
I
V = 127 V
−
→ −
→ −−→ ϕ
E S = V − X S .J ES
4. Sur le diagramme, on mesure : E S = 143 V V
FICHE 27 L’alternateur
triphasé
I Présentation
Une machine synchrone est un convertis- induit I I
seur d’énergie tournant. Elle est réversible (stator)
et peut fonctionner en génératrice (alterna- GS GS
teur). Un alternateur transforme de l’éner- 3 3
gie mécanique en énergie électrique.
Selon le type de rotor on a les symboles inducteur
(rotor) ie
suivants :
II Principe de fonctionnement
Le rotor entraîné à la vitesse Ω et alimenté en continu crée dans l’entrefer un champ
magnétique tournant à la vitesse Ω, d’où le rôle d’inducteur. Les 3 enroulements du
stator sont le siège de f.é.m. induites, formant un système triphasé de tensions de fré-
p
quence f, où : f = Ω = p.n, n étant la vitesse en tr.s–1.
2π
La valeur efficace des f.é.m. synchrones est : E S = K .N. f.#
avec : K : coefficient de Kapp (voisin de 2,2) N : nombre de conducteurs actifs totaux
# : flux à travers chaque spire du stator.
2
7
ES
Essai à vide : E S = V0 ; Essai en court-circuit : Z S =
ICC
Rm
On mesure entre 2 bornes de phase la résistance Rm .R S = pour un couplage
2
3 !
étoile et R S = Rm pour un couplage triangle. Et X S = Z 2S − R 2S
2
F I C H E 2 7 – L’ a l t e r n a t e u r t r i p h a s é 137
9782100581979-dumenil-F27.qxd 14/05/12 9:28 Page 138
A l t e r n a t e u r d e s e c o u r s
S o l u t i o n
1. L’alternateur est un alternateur triphasé tétrapolaire, c’est-à-dire qu’il possède
4 pôles, soit 2 paires de pôles (p = 2). La fréquence du réseau de secours doit être de
f
50 Hz, alors la fréquence de rotation est : n S = = 25 tr.s–1, soit une vitesse de rota-
p
tion en tr.min–1 de : n S = 60 × 25 = 1 500 tr.min–1
2. La valeur efficace de la tension entre deux phases du réseau est 400 V.
La f.é.m. induite E est proportionnelle au courant d’excitation Ie : E = k.Ie ,
E0 120
À l’aide de l’essai à vide on détermine k : k = = = 120.
Ie 0 1
Si le couplage est le couplage étoile, alors chaque enroulement est soumis à une ten-
400
sion de valeur efficace : √ = 230 V. Si la résistance et l’inductance de fuite des
3
enroulements sont négligeables, alors la valeur efficace de la f.é.m. induite est
E 230
E = 230 V, d’où : Ie = = = 1,92 A
k 120
2
7
Si le couplage est le couplage triangle, alors chaque enroulement est soumis à une ten-
sion de valeur efficace 400 V. Si la résistance et l’inductance de fuite des enroulements
sont négligeables, alors la valeur efficace de la f.é.m. induite est E = 400 V,
E 400
d’où : Ie = = = 3,33 A
k 120
√ √
3. a) Par définition : Pu = 3U.I cos ϕ, soit : Pu = 3×400×20×0,9 = 12 471 W
√ √
Q u = 3U.I sin ϕ, soit : Q u = 3 × 400 × 20 × sin (cos −1 0,9) = 6 040 var
√ √
Et Su = 3U.I, soit : Su = 3 × 400 × 20 = 13 856 VA
3. b) Pour le couplage triangle, l’intensité du courant dans les enroulements du stator
I 20
est : J = √ = √ = 11,5 A.
3 3
4. Pour le couplage triangle, Ie = 3,33 A et J = 11,5 A
Les pertes par effet joules sont :
– inducteur : p je = r.Ie2 = 200 × 3,332 = 2 218 W ;
– induit : p js = 3R.J 2 = 3 × 0,5 × 11,52 = 198 W.
D’après le bilan de puissance : Pa = Pu + p js + p je , soit :
Pa = 12 741 + 198 + 2 218 = 14 887 W.
Pu 12 471
Par définition le rendement est : η = = = 84 %.
Pa 14 887
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
F I C H E 2 7 – L’ a l t e r n a t e u r t r i p h a s é 139
9782100581979-dumenil-F28.qxd 14/05/12 9:29 Page 140
FICHE 28 Le moteur
asynchrone
I Constitution
Le moteur asynchrone possède deux circuits :
– l’un fixe, le stator, crée un champ magnétique tournant ;
– le second, le rotor est en rotation grâce à l’influence du champ tournant.
Le stator porte 3 p bobinages (p étant le nombre de paires de pôles) décalées entre eux
2π 120
d’un angle de radians (ou degrés) et alimentés par un réseau triphasé de ten-
3p p
sions de fréquence f. Il est à l’origine d’un champ magnétique tournant à la fréquen-
ce dite de synchronisme n S.
f
On a : n S = avec n S en tr.s–1 et f en Hz, ou Ω S = 2π.n S avec Ω S en rad.s–1.
p
Il existe deux types de rotors :
– le rotor bobiné réalisé de la même façon que le stator. Dans ce cas, on a accès
aux phases rotoriques (couplées en étoile) grâce à trois bornes, ce qui permet
de relier le rotor à un rhéostat de démarrage ;
– le second est le rotor à cage (d’écureuil), constitué de deux anneaux (en cuivre
ou en alliage d’aluminium) reliés entre eux par des barres de même nature. Les
moteurs à cage sont plus robustes et
moins chers. Rotor Stator
II Principe de fonctionnement
Le stator alimenté en triphasé équilibré crée dans l’entrefer, un champ magnétique
tournant à la fréquence de synchronisme n S.
Le champ tournant crée dans le rotor des courants de Foucault induits qui s’opposent à
lui. Le rotor a tendance à vouloir rattraper le champ tournant pour qu’il n’y ait plus de
courants induits mais il n’y arrive heureusement jamais. Il tourne à une vitesse n < n S .
2
8
III Glissement Pa STATOR
Ptr
ROTOR
Pr Pu
Le glissement g est l’écart relatif entre les
vitesses de rotation n et n S : Pm
nS − n ΩS − Ω Pjs Pfs Pjr Pfr
g= = avec g en %.
nS ΩS
IV Bilan de puissances
√
• Puissance active absorbée : Pa = 3U.I cos ϕ
• Pertes au stator
3
– pertes par effet Joule au stator : p js = R.I 2 , quel que soit le couplage (étoi-
2
le ou triangle), R est la résistance entre deux phases statoriques ;
– pertes dans le fer du stator : p f s : elles ne dépendent que de la valeur efficace
U et de la fréquence f des tensions d’alimentation. On les considère constantes.
• Puissance transmise au rotor : ou puissance électromagnétique :
Ptr
Ptr = Pa − p js − p f s , soit un moment du couple électromagnétique : $em =
ΩS
Ω
• Puissance totale au rotor : Pr = $em .Ω = Ptr = Ptr (1 − g)
ΩS
• Pertes au rotor
– pertes par effet Joule au rotor : p jr = Ptr − Pr = g.Ptr ;
– pertes dans le fer au rotor : p f r sont négligeables ;
– pertes mécaniques : les pertes mécaniques pm dépendent de la vitesse de rota-
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
É t u d e d ’ u n m o t e u r
d e p o m p e
S o l u t i o n
1. Les caractéristiques en tension du moteur asynchrone sont 230/400 V, ce qui signi-
fie que la tension efficace que peut supporter un enroulement est 230 V.
Les caractéristiques en tension du réseau sont Phase 1 Phase 2 Phase 3
230/400 V, ce qui signifie que la tension efficace Réseau
entre une phase et le neutre est de 230 V. Il faut donc
placer chaque enroulement entre une phase et le
neutre, ce qui revient à effectuer un couplage étoile.
Ceci correspond aux connexions suivantes sur la
plaque à bornes :
2. Le rendement η du moteur est défini par :
Puissance Utile Pu
η= d’où : Pa = , la puis-
Puissance Absorbée η
sance utile est indiquée sur la plaque signalétique. Pu = 2,5 kW.
2 500
Application numérique : Pa = = 2 941 W.
0,85
√
Par définition Pa = 3U.I cos ϕ, I étant le courant en ligne, mais aussi le courant
Pa
dans un enroulement dans le cas du couplage étoile. D’ou : I = √ .
3 U cos ϕ
2 941
Application numérique : I = √ = 5,3 A.
3 × 400 × 0,8
2
8
3. La résistance d’un enroulement (à chaud), est 2,1 Ω.
Les pertes par effet Joule, au niveau du stator, sont notées Pjs ; les pertes par effet
joules sont caractérisées par la relation : Pjs = 3r.I 2 ,
soit : Pjs = 3 × 2,1 × 5,32 = 177 W.
On effectue un bilan des puissances : Pa = Pu + p js + p f s + p jr + pm
On en déduit que la somme des autres pertes est : p jr + p f s + pm = Pa − Pu − p js
Application numérique : p jr + p f s + pm = 2 941 − 2 500 − 177 = 264 W.
4. Le moteur fonctionne au régime nominal donc le glissement du moteur est faible et
positif, donc la vitesse de synchronisme n s est très proche et supérieur à la vitesse
nominale n n = 1 440 tr.min–1.
Le nombre p de paires de pôles d’un moteur étant un nombre entier 1, 2, 3, etc. et la
f
fréquence étant f = 50 Hz, la vitesse de synchronisme n s = ne peut donc être égale
p
aux valeurs suivantes : 3 000 tr.min–1, 1 500 tr.min–1, 1 000 tr.min–1 etc. La valeur
juste supérieure à n n = 1 440 tr.min–1 est n n = 1 500 tr.min–1, soit donc un nombre de
f
paire de pôles égale à : p = .
ns
50
Application numérique : p = = 2, c’est un moteur tétrapolaire (4 pôles).
1 500
60
nS − n 1 500 − 1 440
Par définition : g = , soit : g = =4 %
nS 1 500
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
É t u d e d ’ u n m o t e u r
d e c o n v o y e u r
L1 L2 L3
Le moteur ci-contre comporte un dispositif complet de
protection.
n°1
S o l u t i o n
2
8
3. Pour le fonctionnement nominal.
3. a) Le moteur est alimenté entre phases par une tension de valeur efficace
U = 230 V et chaque enroulement du stator supporte la tension de 230 V, il faut donc
que chaque enroulement soit branché entre deux phases du réseau, ce qui correspond
à un couplage triangle pour le stator.
3. b) Le couplage étant triangle, l’intensité efficace du courant dans chaque enroule-
I 1,84
ment est le courant : J = √ , soit : J = √ = 1,06 A
3 3
3. c) Le moteur fonctionne au régime nominal, le glissement du moteur est faible et
positif, donc la vitesse de synchronisme n s est très proche et supérieur de la vitesse
nominale n n = 1 420 tr.min–1.
Le nombre p de paires de pôles d’un moteur étant un nombre entier 1, 2, 3, etc. et la
f
fréquence étant f = 50 Hz, la vitesse de synchronisme n s = ne peut donc prendre
p
que les valeurs 3 000 tr.min–1, 1 500 tr.min–1,1 000 tr.min–1 etc. La valeur juste supé-
rieur à n n = 1 420 tr.min–1 est n s = 1 500 tr.min−1 = 25 tr.s–1.
f 50
3. d) le nombre de pôles du moteur est : p = , soit : p = =2
ns 25
n S − nn
3. e) Par définition : g = ,
nS
1 500 − 1 420
Application numérique : g = = 0,053 = 5,3 %
1 500
√
3. f) Par définition : Pa =3U.I cos ϕ
√
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
FICHE 29 Variation
de vitesse
du moteur asynchrone
I Caractéristique mécanique
• Caractéristique de couple : Tu = f(n)
Elle montre que le couple utile est important au démarrage (Tud), qu’il présente un
maximum (T !u ), et qu’il varie de façon presque linéaire au voisinage de la fré-
Tu quence de rotation nominale (zone de
fonctionnement utile).
Tu
0 nS n
0 nn n
2
9
II Variation de vitesse des moteurs
asynchrones triphasés
• Action sur le glissement
Tu On branche entre les bagues un rhéostat
2R R 0Ω triphasé dont chaque phase présente une
Tu
résistance Rh , variable de 0 à 2R. En
modifiant la résistance du rhéostat on
Tr modifie la valeur du glissement en main-
tenant constant le couple maximum. On
règle ainsi la vitesse du moteur.
0 nS n
Tu
tiques se déplacent parallèlement à
f
elles-mêmes (n s = diminuant
p
TR
proportionnellement à f) et donc,
pour une valeur constante du
moment du couple la différence
∆n = n S − n n , reste la même.
0 n'n n'S nn nS n
F I C H E 2 9 – Va r i a t i o n d e v i t e s s e d u m o t e u r a s y n c h r o n e 147
9782100581979-dumenil-F29.qxd 14/05/12 9:30 Page 148
W a g o n d i s t r i b u t e u r
d e m i n e r a i
kW tr.min–1 N.m
2
9
On admet que, ainsi alimenté, les parties utiles des caractéristiques mécaniques du
moteur forment un réseau de droites parallèles.
1. Donnez le nom de ce type de variateur.
2. Le couple résistant Tr de la charge est constant et égal à 4,2 N.m.
À l’aide du graphe T = f (n), déterminez la fréquence minimale, f min , de la tension
que doit délivrer le variateur pour que le moteur démarre.
3. Quelle est alors la valeur efficace U de la tension délivrée par le variateur ?
Réseau EDF =
50 Hz
=
= = UM, iM, f
1 2 3 4
Uc
S o l u t i o n
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Étape 1
1. Par définition : Pu = Tu .Ω
Pour le fonctionnement nominal Tu N = 4,2 Nm et n N = 1 400 tr.min–1,
2π
soit : Ω N = × 1 400 = 146,6 rad.s–1
60
D’où : Pu = 4,2 × 146,6 = 616 W
2. La vitesse nominale étant de 1 400 tr.min–1, la vitesse de synchronisme juste supé-
rieur pour une fréquence de 50 Hz est 1 500 tr.min–1, soit 25 tr.s–1.
f 50
Par définition : p = = =2
nS 25
Le moteur possède donc 2 paires de pôles, soit 4 pôles.
F I C H E 2 9 – Va r i a t i o n d e v i t e s s e d u m o t e u r a s y n c h r o n e 149
9782100581979-dumenil-F29.qxd 14/05/12 9:30 Page 150
Étape 2
1. Les caractéristiques en tension du réseau sont 230/400 V, ce qui signifie que la ten-
sion efficace entre une phase et le neutre est de 230 V. Chaque enroulement ne pou-
vant supporter au maximum une tension de 230 V, il faut donc placer chaque enroule-
ment entre une phase et le neutre, ce qui revient à effectuer un couplage étoile.
2. La partie utile est la partie linéaire de la caractéristique, On détermine deux points
pour la tracer. Le premier est donné pour le fonctionnement nominal, Tu = 4,2 Nm et
n N = 1 400 tr.min–1. Le deuxième correspond à la vitesse de synchronisme
n S = 1 500 tr.min–1, pour cette vitesse Tu = 0.
Le reste de la caractéristique passe par un maximum Tmax = 2Tu N = 8,4 Nm, pour arri-
ver à une vitesse nulle, au moment du couple de démarrage TD = 1,5Tu N = 6,3 Nm
T(Nm)
10
8,4
6,3
4,2
0 500 1 0 00 1 4 00 1 5 00
n (tr.min–1)
nS − nN 1 500 − 1 400
3. a) Par définition : g = , soit : g = = 6,67 %
nS 1 500
Pu 616
3. b) Par définition : η = , soit : η = = 82 %
Pa 750
√
3. c) Par définition : Pa = 3U.I cos ϕ,
Pa 750
soit : I = √ =√ = 1,55 A
3 U cos ϕ 3 × 400 × 0,7
Étape 3
2
9
2. Les parties utiles de la caractéristique se déplacent de manière parallèle, donc à
couple résistant constant, l’écart ∆n entre la vitesse du moteur et la vitesse de syn-
chronisme est constant et dans ce cas égale à 100 tr.min–1, soit 1,66 tr.s–1. Le moteur
possédant quatre pôles, la fréquence correspondant au démarrage est :
f min = p.∆ n = 2 × 1,66 = 3,33 Hz
T(Nm)
Tr = 4,2 Nm
0 100 500 1 0 00 1 4 00 1 5 00
n (tr.min–1)
U U 400
3. Le rapport est constant, soit : = =8
f f 50
Au démarrage le variateur doit délivrer une tension : U = 8. f min = 8 × 3,33 = 26,6 V
Étape 4
1. L’étage qui permet de régler la fréquence f est l’étage 4. C’est un onduleur autono-
me, sa commande va permettre le réglage de la fréquence
2. L’étage qui permet le réglage de la tension U est l’étage 2. C’est un hacheur, le
réglage du rapport cyclique du signal de commande va permettre le réglage de la ten-
sion U.
3,33
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
F I C H E 2 9 – Va r i a t i o n d e v i t e s s e d u m o t e u r a s y n c h r o n e 151
9782100581979-dumenil-F30.qxd 14/05/12 9:31 Page 152
FICHE 30
Moteur pas à pas
I Introduction
Les moteurs pas à pas sont des moteurs électriques de faible puissance ; leur intérêt est
de permettre un positionnement précis, en étant commandé par des microprocesseurs.
Le rotor tourne par petits déplacements angulaires successifs, appelés pas.
On peut régler le nombre de pas N p, la vitesse et le sens de rotation par un circuit qui
commande l’alimentation des bobines inductrices portées par le stator.
On distingue trois types de moteurs pas à pas :
– les moteurs à aimants permanents ;
– les moteurs à réluctance variable ;
– les moteurs hybrides.
Exemples :
N N
. S . S S • N
S N
Le stator comprend plusieurs circuits inducteurs, appelés phases. Chaque phase est
alimentée de façon indépendante.
La commande des moteurs pas à pas peut être unipolaire (commutation unidirection-
nelle) ou bipolaire (commutation bidirectionnelle).
Mais elle peut être aussi symétrique ou asymétrique.
3
0
Selon le mode de commande, le nombre de pas par tour est : N p = m. p.k1 .k2
Avec : m : le nombre de phases au stator, p : le nombre de paires de pôles au rotor
k1 = 1 commande unidirectionnelle, et k1 = 2 commande bidirectionnelle
k2 = 1 commande symétrique, et k2 = 2 commande asymétrique
2π
Soit un angle de pas : α p = .
Np
6
2
C'
C
du nombre de dents du stator.
5
3
4
Z S .Z R
Le nombre de pas est : N p = .
|Z S − Z R | D B'
A'
Avec : Z S : le nombre de dents du stator
Z R : le nombre de dents du rotor
IV Moteurs hybrides
La plupart des moteurs pas à pas sont en fait des moteurs hybrides. Ces moteurs utili-
sent les deux principes précédents :
– effet de réluctance variable, dû aux dents du rotor ;
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
M o t e u r d ’ u n e m o n t u r e
é q u a t o r i a l e
T
–12 V
u2(t)
+12 V
–12 V
1
2
3
4
3
0
S o l u t i o n
1. Par définition le nombre de pas par tour est : N p = m. p.k1 .k2
m est le nombre de phases d’alimentation du stator. Dans notre cas m = 2, elles four-
nissent les tensions u 1 (t) et u 2 (t).
p est le nombre de paire de pôles au rotor. Le rotor possède quatre pôles, soit p = 2.
Les tensions u 1 (t) et u 2 (t), sont des tensions bipolaires (+ 12 V et – 12 V), et symé-
triques décalées, d’où k1 = 1 et k2 = 1. Donc : N p = 2 × 2 × 1 × 1 = 4 pas par tour.
360 360
Et l’angle de pas : α p = , soit : α p = = 90◦
Np 4
2. Le pas 1 est donné pour : u 1 (t) = +12 V et u 2 (t) = −12 V.
Pour obtenir u 1 (t) = +12 V, il faut fermer S11 et S13 et laisser ouvert S12 et S14 .
Pour obtenir u 2 (t) = −12 V, il faut fermer S22 et S24 et laisser ouvert S21 et S23 .
Le pas 2 est donné pour : u 1 (t) = +12 V et u 2 (t) = +12 V.
Pour obtenir u 1 (t) = +12 V, il faut fermer S11 et S13 et laisser ouvert S12 et S14 .
Pour obtenir u 2 (t) = +12 V, il faut fermer S21 et S23 et laisser ouvert S22 et S24 .
Le pas 3 est donné pour : u 1 (t) = −12 V et u 2 (t) = +12 V.
Pour obtenir u 1 (t) = −12 V, il faut fermer S12 et S14 et laisser ouvert S11 et S13 .
Pour obtenir u 2 (t) = +12 V, il faut fermer S21 et S23 et laisser ouvert S22 et S24 .
Le pas 4 est donné pour : u 1 (t) = −12 V et u 2 (t) = −12 V.
Pour obtenir u 1 (t) = −12 V, il faut fermer S12 et S14 et laisser ouvert S11 et S13 .
Pour obtenir u 2 (t) = −12 V, il faut fermer S22 et S24 et laisser ouvert S21 et S23 .
1 F O F O O F O F
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
2 F O F O F O F O
3 O F O F F O F O
4 O F O F O F O F
Index
Fréquence 14 mixte 96
de coupure 27 PD2 100
de synchronisme 140 Potentiel 4
Puissance
active 70
G apparente 70
Gain 26 facteur de 70
Glissement 141 réactive 70
Pulsation 18
propre 23
H
Hacheur en pont 108 Q
Harmonique 15
Quadrature 19
Quantum 52
I
Impédance 19 R
Inducteur 124
Inductifs 6 Rapport cyclique 106
Réactance 84
synchrone 131
K-L Régime
apériodique 23
Kapp (diagramme de) 84 critique 23
Lenz (loi de) 6 pseudo-périodique 23
Réluctance variable 152
M Réponse impulsionnelle 65
Résolution 56
Maille 10 RMS 14
Millman (théorème de) 11 Rotor 130
Monoalternance 88 à cage 140
bobiné 140
N-O
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
S
Nœud 10
Ohm 5 Séquence 60
Ondulation du courant 108 Stator 130, 140
Onduleur Superposition (théorème de) 11
assisté 102 Système asservi 46
autonome 112 Systèmes
non récursifs (RIF) 64
récursifs (RII) 64
P
Pas 152 T
Période 14
Phase de roue libre 96 Taux d’ondulation 89
Pont TDH 15
diviseur 10 Temps de réponse 22
Index 157
9782100581979-dumenil-index.qxd 14/05/12 10:17 Page 158