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Gilles DUMÉNIL

Physique appliquée
en 30 fiches

P0I-II-9782100581979.indd 1 14/05/2012 14:17:51


©  Dunod,  Paris,  2012
ISBN    978-­‐‑2-­‐‑10-­‐‑058438-­‐‑3

P0I-II-9782100581979.indd 2 14/05/2012 14:17:51


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AVANT-PROPOS

Je dédie cet ouvrage à ma mère sans laquelle rien n’aurait été possible.....

Cet ouvrage aborde l’ensemble des thèmes de la physique et de l’électricité appliquée


enseignés dans les sections post-baccalauréat. Il est composé de rappels sur les bases
de l’électricité et de thèmes tels que les fonctions de l’électronique analogique, le trai-
tement numérique du signal, les convertisseurs de puissance et les machines élec-
triques.

Il est destiné à l’ensemble des étudiants des sections de BTS, DUT et des 2 premières
années de licence (cursus LMD) qui intègrent dans leur enseignement général des
notions de physique et électricité appliquée.

Cet ouvrage se présente en 30 fiches abordant chacune un thème précis. Chaque fiche
est composée d’une synthèse de cours et d’exercices d’application dont la solution
détaillée est appuyée par des conseils méthodologiques de résolution.

Il constitue l’outil idéal pour des révisions efficaces en vue d’un contrôle et de l’exa-
men.

Gilles Dumenil

Ava n t - p r o p o s 1
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Table
des matières

Partie 1 : Lois générales des circuits électriques


Fiche 1 Circuits électriques linéaires 4
Fiche 2 Lois et théorèmes généraux en courant continu 10
Fiche 3 Étude des signaux périodiques 14
Fiche 4 Circuits en régime sinusoïdal 18
Fiche 5 Régime transitoire 22

Partie 2 : Fonctions de l’électronique analogique


Fiche 6 Filtres passifs 26
Fiche 7 Amplificateur opérationnel 32
Fiche 8 Amplification de différence,
Amplificateur d’instrumentation 38
Fiche 9 Les comparateurs à amplificateur opérationnel 42
Fiche 10 Systèmes bouclés 46

Partie 3 : Traitement numérique du signal


Fiche 11 Convertisseur numérique analogique (CNA) 52
Fiche 12 Convertisseur analogique numérique (CAN) 56
Fiche 13 Discrétisation – Transformée en z 60
Fiche 14 Filtrage numérique 64

2 Physique appliquée en 30 fiches


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Partie 4 : Puissances en régime sinusoïdal


Fiche 15 Puissances en régime sinusoïdal 70
Fiche 16 Systèmes triphasés équilibrés 74
Fiche 17 Relèvement du facteur de puissance 80

Partie 5 : Convertisseurs d’énergie statiques


Fiche 18 Le transformateur 82
Fiche 19 Redressement monophasé non commandé 88
Fiche 20 Redressement monophasé commandé 94
Fiche 21 Pont tout thyristors 100
Fiche 22 Le hacheur 106
Fiche 23 Onduleur de tension monophasé 112
Fiche 24 Stratégies de commande des onduleurs 118

Partie 6 : Convertisseurs d’énergie tournants


Fiche 25 Le moteur à courant continu 124
Fiche 26 Le moteur synchrone 130
Fiche 27 L’alternateur triphasé 136
Fiche 28 Le moteur asynchrone 140
Fiche 29 Variation de vitesse du moteur asynchrone 146
Fiche 30 Moteur pas à pas 152

Index 156

Ta b l e d e s m a t i è r e s 3
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FICHE 1
Circuits électriques
linéaires
I Définition
Le courant électrique résulte d’un déplacement de particules portant une charge élec-
trique. Dans les métaux, ces porteurs sont des électrons, c’est-à-dire des particules élé-
mentaires portant une charge négative.
• Le passage du courant électrique entre deux points A et B n’est possible que s’il
existe entre ces deux points une différence de potentiel, appelée tension élec-
trique. Un potentiel est une tension prise par rapport à un potentiel de référence
(la masse : VM = 0). Si V A et V B sont respectivement les potentiels des points A
et B, alors :
u AB = V A − V B

• L’intensité du courant électrique s’exprime en ampères (A) et une tension s’expri-


me en volts (V).
On peut donc écrire : u AB = k · i + U0 i D
A B
Avec :
– U0 : tension aux bornes du dipôle si i = 0
uAB
(à vide) ;
– k : coefficient réel homogène à une résistance (Ω).

Remarque : par convention dans les récepteurs, la flèche de tension est


opposée à celle du courant.

Un circuit électrique est dit linéaire lorsqu’il est constitué de dipôles passifs
et/ou actifs linéaires, c’est-à-dire par des dipôles caractérisés par une relation
linéaire entre le courant i et la tension u AB aux bornes du dipôle.

4 Physique appliquée en 30 fiches


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1
II Dipôles passifs linéaires
élémentaires
• Dipôles résistifs
U
La caractéristique de U = f (I ) montre que U est
proportionnelle à I .

Loi d’Ohm : U = R·I


I
U : Volts (V), I : Ampères (A), R : Ohms (Ω). 0

1
La conductance est définie par : G = , et s’exprime en Siemens (S).
R

Le groupement de plusieurs résistances peut se ramener à une seule résistance


appelée résistance équivalente en suivant les règles d’association série et parallèle.
La résistance équivalente d’un ensemble de résistances en série est égale à la
somme des résistances : Req = R1 + R2 + . . . + Rn

R1 eq

1 2

L’inverse de la résistance équivalente d’un ensemble de résistances en parallèle est


© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

1 1 1 1
égal à la somme des inverses des résistances : = + + ... +
Req R1 R2 Rn

1 2 eq

FICHE 1 – Circuits électriques linéaires 5


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• Dipôles inductifs

Une bobine réelle est constituée d’une inductance pure L en série avec une résis-
tance r (résistance interne correspondant à la résistance du fil et responsable de
pertes par effet Joule P = r · I 2).

d !T
Loi de Lenz : e = − (!t : flux total).
dt
Cas particulier du flux auto-induit
di
! P = L · i (flux propre à une bobine), d’où : e = −L .
dt
e : force électromotrice auto induite qui s’oppose à la cause qui lui donne nais-
sance.
L : inductance en Henry (H).

di
Donc u =r ·i −e =r ·i +L
dt

di
– si la bobine est parfaite : r = 0 Ω et u = L
dt
– si la bobine est alimentée en régime continu i = I = Cte, alors :
u = 0, si elle est parfaite (court-circuit).
L
u = r I, si elle ne l’est pas (avec r = ρ , ρ résistivité en Ω · m.)
S
• Dipôles capacitifs

Pour un condensateur la relation entre l’ensemble des charges


électriques q et la tension à ses bornes est : q = C · u i
C : capacité du condensateur en Farads (F). +q
C u
dq -q
du
Or i = donc i = C
dt dt

6 Physique appliquée en 30 fiches


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1
Cas particulier du régime continu
Si u = U = Cte, alors i = 0 et le condensateur est équivalent à un circuit ouvert.
La capacité équivalente d’un ensemble de condensateurs en parallèle est égale à la
somme des capacités de ces condensateurs. Ceq = C1 + C2 + C3 + . . . + Cn

III Dipôles actifs linéaires


élémentaires
• Générateurs de tension

Remarque : par convention pour les dipôles actifs on utilise la conven-


tion générateur, U et I sont dans le même sens.

Relation pour un générateur de tension linéaire :


I
U = E − r.I

rI r E : f.é.m. à vide (pour I = 0).


U r : résistance interne du dipôle actif.

Générateur de tension parfait :


E
r =0 Ω et U = E = Cte ∀ I .

• Générateur de courant
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

Relation pour un générateur de courant linéaire :


I
Icc U
I = Icc −
R
R U
Icc : courant de court-circuit (pour U = 0).
R : résistance interne.
Générateur de courant parfait :
R=∞ et I = Icc = Cte ∀ U.

FICHE 1 – Circuits électriques linéaires 7


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P r i n c i p e d ’ u n r é s e a u R – 2 R

On considère le montage suivant :

A
I R1 R3 R5

U R2 R4 R6

B
1. Calculez la résistance équivalente R AB .
2. Calculez le courant I .
Données : U = 10 V, R1 = R3 = R5 = R6 = 1 kΩ et R2 = R4 = 2 kΩ.
Attention : pour déterminer la résistance équivalente, il faut procéder par étapes en
faisant les regroupements de base (série ou parallèle). Faites des schémas intermé-
diaires.

S o l u t i o n

1. Pour déterminer R AB , il faut procéder par étapes intermédiaires.


1re étape : déterminez la résistance Req1 équivalente à R5 et R6 en série.
Req1 = R5 + R6 = 1 000 + 1 000 = 2 000 = 2 kΩ
On obtient le schéma intermédiaire suivant :

A
I R1 R3

U R2 R4 Req1

2e étape : déterminez la résistance Req2 équivalente à R4 et Req1 en parallèle.

1 1 1 1 1 1
= + = + =
Req2 R4 Req1 2 000 2 000 1 000

Req2 = 1 000 = 1 kΩ

8 Physique appliquée en 30 fiches


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1
On obtient le schéma intermédiaire suivant :
A
I R1 R3

U R2 R eq2

B
3e étape : déterminez la résistance Req3 équivalente à R3 et Req2 en série.
Req3 = R3 + Req2 = 1 000 + 1 000 = 2 000 = 2 kΩ
On obtient le schéma intermédiaire ci-contre : A
I R1

U R2 Req3

4e étape : déterminez la résistance Req4 équivalente à R2 et Req3 en parallèle.


1 1 1 1 1 1
= + = + =
Req4 R2 Req3 2 000 2 000 1 000
A
Req4 = 1 000 = 1 kΩ I R1
On obtient le schéma intermédiaire ci-contre :
U Req4

B
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

5e étape : déterminez la résistance R AB équivalente à R1 et Req4 en série.


R AB = R1 + Req3 = 1 000 + 1 000 = 2 000 = 2 kΩ
A
On obtient le schéma intermédiaire suivant :
I

U R
AB

B
2. Pour déterminer I , on applique la loi d’Ohm : U = R AB · I ,
U 10
d’où : I = = = 5 · 10−3 = 5 mA
R AB 2 000

FICHE 1 – Circuits électriques linéaires 9


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FICHE 2 Lois et théorèmes


généraux en courant
continu
I Lois des nœuds
I1 I2 La somme algébrique des intensités des courants
N entrant dans un nœud (N) est égale à la somme algé-
brique des intensités des courants en sortant.
I3 I1 = I2 + I3

II Loi des mailles


La somme algébrique des tensions rencon-
UAC trées dans une maille (chemin fermé orien-
A B C
té) est nulle.
D1 D2
U AC − U AB − U BC = 0
UAB UBC

III Loi du pont diviseur de tension


L’association de résistances en série forme
R1 R2 un pont diviseur de tension. La tension aux
A B C
bornes d’une résistance est égale au produit
de la résistance par la tension totale divisé
UBC par la somme des résistances.
UAC
R2
U BC = U AC
R1 + R2

10 Physique appliquée en 30 fiches


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2
IV Théorème de Thévenin
Tout circuit actif linéaire peut être modélisé entre A et M par un générateur de tension
caractérisé par :
– une f.é.m. à vide E T H égale à la tension (entre A et M) en circuit ouvert (I = 0) ;
– une résistance interne RT H égale à la résistance équivalente entre A et M du circuit
actif linéaire rendu passif (les sources étant remplacées par leurs résistance interne).
I A
I A
RTH
Circuit
actif
UAM charge UAM charge
linéaire
ETH

M
M

V Théorème de superposition
Pour tout circuit actif linéaire qui comporte plusieurs générateurs (de tension ou de
courant), le courant qui traverse une branche quelconque du circuit est la somme des
courants que fournirait chaque générateur agissant seul, les autres étant remplacés par
leur résistance interne.
Ou bien, pour tout circuit actif linéaire qui comporte plusieurs générateurs (de tension
ou de courant), la tension entre deux points quelconques du circuit est la somme des
tensions entre ces deux points lorsque chaque générateur agit seul, les autres étant
remplacés par leur résistance interne.

VI Théorème de Millman
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

! Ei
ri
Ce théorème permet de calculer directement le potentiel d’un nœud. V A =
!1 ! 1
+
ri rj
ri résistances en série avec une source de tension A
E i et r j résistances entre le noeud A et la masse.
Exemple : r1 r2
VA
E1 E2 r3
+ E1 E2
r1 r2
VA =
1 1 1
+ +
r1 r2 r3

FICHE 2 – Lois et théorèmes généraux en courant continu 11


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É t u d e d ’ u n c o u p l e m è t r e

Soit le pont de Wheastone constitué des résis-


tances R1 , R2 , R3 et R4 avec
R1 = R4 = R + ∆R et R2 = R3 = R − ∆R. R1 R3
R est la résistance au repos ; ∆R est la varia-
B A
tion de résistance proportionnelle au couple à
E uAB
∆R
mesurer Tu selon la relation = k · Tu
R vB vA
La tension E = 10 V. On étudie le montage à R2 R4
vide.

1. Déterminez l’expression de la tension V A en fonction de E, R3 et R4 .


2. Déduisez en l’expression de V A en fonction de R, ∆R et E.
3. Déterminez l’expression de la tension V B en fonction de E, R1 et R2 .
4. Déduisez en l’expression de V B en fonction de R, ∆R et E.
5. Déterminez l’expression de la tension u AB en fonction de R, ∆R et E.
6. La tension de déséquilibre s’écrit u AB = α · Tu ; donnez l’expression de α en
fonction de k et E.
7. Lorsque le couplemètre mesure un couple Tu de 10 Nm, la variation de résistance
des jauges est ∆R = 0,15 Ω. Sachant que R = 150 Ω, calculez les valeur des ten-
sions V A, V B et u AB, ainsi que la valeur du coefficient α.
Pensez à utiliser la loi du pont diviseur de tension.

S o l u t i o n

R4
1. On applique le pont diviseur de tension : VA = E
R4 + R3

2. On remplace : R4 = R + ∆R et R3 = R − ∆R dans l’expression obtenue au 1.

R + ∆R
VA = E,
R + ∆R + R − ∆R

R + ∆R
soit : V A = E
2R

12 Physique appliquée en 30 fiches


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2
R2
3. On applique le pont diviseur de tension : V B = E
R2 + R1

4. On remplace : R1 = R + ∆R et R2 = R − ∆R dans l’expression obtenue au 3.

R − ∆R R − ∆R
VB = E , soit : V B = E
R − ∆R + R + ∆R 2R

5. La tension u AB est définie par la relation : u AB = V A − V B

R + ∆R R − ∆R
d’où : u AB = V A − V B = E− E,
2R 2R
∆R
soit : u AB = E
R

La tension u AB est proportionnelle à la variation de la résistance.

∆R ∆R
6. On donne = k · Tu et on a montré que u AB = E
R R
∆R
donc u AB = E = k · Tu · E et α = k · E
R
7. Applications numériques :
R + ∆R 150 + 0,15
• VA = E= × 10 = 5,005 V
2R 2 × 150

R − ∆R 150 − 0,15
• VB = E= × 10 = 4,995 V
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

2R 2 × 150

• u AB = V A − V B = 5,005 − 4,995 = 0,01 V

∆R 0,15
α= E= × 10 = 1 · 10−3 V. Nm–1.
R · Tu 150 × 10

FICHE 2 – Lois et théorèmes généraux en courant continu 13


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FICHE 3 Étude des signaux


périodiques

I Généralités
• Définition
La période T d’une grandeur analogique (tension ou intensité) variable périodique
est le plus court intervalle de temps qui sépare deux instants où cette grandeur se
répète identique à elle-même avec le même sens de variation. On peut écrire :
u(t) = u(t + kT ) avec k ∈ N · T s’exprime en secondes (s).
1
La fréquence f est le nombre de périodes par seconde : f =
f s’exprime en Hertz (Hz). T

• Caractéristiques des grandeurs périodiques


Valeur moyenne
La valeur moyenne notée d’une tension périodique u(t) de période T est par défi-
!
1
nition la valeur algébrique donnée par : u = u(t) d t
T (T )
Cette formule est valable quel que soit le type de u(t) (carré, sinus, triangle…).
Cependant, il est parfois plus rapide de passer par le calcul de surfaces dans les cas
simples (carré, triangle).
On mesure une valeur moyenne avec un multimètre numérique en position DC
(continu).
Une grandeur périodique dont la valeur moyenne est nulle est alternative.
Valeur efficace
La valeur efficace notée U d’une tension périodique u(t) de période T est par défi-
" !
1
nition la valeur positive donnée par : U = u 2 (t) d t
T (T )
C’est en fait, la racine carrée de la moyenne du carré (En anglais, RMS : Root
Mean Square).

14 Physique appliquée en 30 fiches


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3
On mesure une valeur efficace avec un multimètre numérique en position AC
(alternatif).
Si le multimètre est TRMS (True RMS : valeur efficace vraie), pas de problème.
S’il est RMS alors attention, car en fait il mesure la valeur efficace de la compo-
sante alternative Uca de u(t) sans tenir compte de la valeur moyenne u de u(t). Il
#
faut alors faire le calcul suivant pour trouver U : U = u 2 + Uca 2

II Représentation fréquentielle –
Série de Fourier
• Théorème de Fourier
Toute fonction u(t) du temps t, périodique de période T peut se décomposer en
série de Fourier, c’est-à-dire s’écrire sous la forme :
$
∞ % '
u(t) = U + U&n cos (n.ω.t) + V
&n sin (n.ω.t)
n=1
% '
Le terme U &1 cos (ω.t) + V &1 sin (ω.t) est le fondamental (même fréquence que
u(t)).
% '
Le terme U &n cos (n.ω.t) + V &n sin (n.ω.t) est l’harmonique de rang n (fré-
quence n fois celle de u(t)).
L’ensemble des coefficients U &n et V&n forme le spectre de Fourier du signal u(t).
 ! T
 1

 U= u(t)d t

 T 0

 !
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

T
Avec : U &n = 2 u(t) cos (n.ω.t)d t

 T 0

 ! T

& 2
 Vn = u(t) sin (n.ω.t)d t
T 0
Recomposer un signal périodique, c’est sommer sa valeur moyenne et tous ses
harmoniques.
• Taux de distorsion harmonique (TDH)
"
$∞
#
U2n
n=2
(U22 + U23 + U24 + . . .)
TDH = = TDH permet de contrôler la
U1 U1
pureté d’un signal sinusoïdal et/ou de vérifier la linéarité d’un circuit.

FICHE 3 – Étude des signaux périodiques 15


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É t u d e d ’ u n e t e n s i o n
c r é n e a u

u(t)

+E
On prendra E = 100 V
T T t
2
–E

1. Calculez la valeur moyenne < u > de u(t).


2. Calculez la valeur efficace U de u(t).
3. La tension créneaux u(t) est décomposable en série de Fourier selon l’expression
, 4E
suivante u(t) = ∞ k=0 sin [(2k + 1)ω.t]
(2k + 1)π
n = 2k + 1 représente le « rang » de l’harmonique considéré et est exclusivement
impair.
a) Calculez les fréquences et les amplitudes du « fondamental » et des harmoniques
de rang impair 3 ; 5 ; 7.
b) Tracez le spectre de la tension u(t). (Amplitude en V ; rangs : 1, 3, 5 et 7)
c) Calculez son TDH.

S o l u t i o n

1. On remarque que le signal est alternatif ce qui implique que sur une période l’aire
au-dessus de l’axe des abscisses est égale à l’aire au-dessous de l’axe. Donc la valeur
moyenne est nulle : < u >= 0
2. Le calcul de la valeur efficace U de u(t) peut également se faire par le calcul d’aire.
La valeur efficace U est égale à la racine carrée de la valeur moyenne du signal élevé

au carrée, soit : U = < u 2 >
- 00 1 0 11
.
. T T
. ×E +2
×E 2
/ 2 2
U= = E = 100 V
T
3. a) Décomposition de u(t) pour k = 0; 1; 2; 3 . . .
4E 4E 4E 4E
u(t) = sin (ω.t) + sin (3ω.t) + sin (5ω.t) + sin (7ω.t) + . . .
π 3π 5π 7π

16 Physique appliquée en 30 fiches


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3
D’après la décomposition, on identifie le fondamental et les harmoniques de rang 3, 5, 7.
Le fondamental ou harmonique de rang 1 est le terme dont la pulsation est la même
4E 4E
que le signal u(t) : u f = sin (ω.t) avec une amplitude U f = = 127 V.
π π
L’harmonique de rang 3 est le terme dont la pulsation est égale à trois fois la pulsation
4E 4E
du signal u(t) : u f 3 = sin (3ω.t) avec une amplitude U f 3 = = 42,5 V.
3π 3π
L’harmonique de rang 5 est le terme dont la pulsation est égale à cinq fois la pulsation
4E 4E
du signal u(t) : u f 5 = sin (5ω.t) avec une amplitude U f 5 = = 25,5 V.
5π 5π
L’harmonique de rang 7 est le terme dont la pulsation est égale à sept fois la pulsation
4E 4E
du signal u(t) : u f 7 = sin (7ω.t) avec une amplitude U f 7 = = 18 V.
7π 7π
3. b) Spectre de la tension u(t).
Amplitude

127 V

42,5 V

25,5 V

18 V

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Rang
- 2
. 0
. 42,5 12 0 25,5 12 0 18 12
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

# / √ + √ + √
(U22 + U32 + U42 + . . .) 2 2 2
3. c) T D H = = 0 1
U1 127

2
= 0,415
soit T D H = 41,5 %

FICHE 3 – Étude des signaux périodiques 17


9782100581979-dumenil-F04.qxd 14/05/12 8:53 Page 18

FICHE 4 Circuits
en régime sinusoïdal

I Définition
Une tension ou un courant alternatif sinusoïdal peuvent s’écrire sous la forme :

u(t) = U 2 sin (ω.t + ϕu ) i

i(t) = I 2 sin (ω.t + ϕi )
Avec : U, I : valeurs efficaces de u et i,
u
ω : pulsation en rad.s–1 (ω = 2π. f ),
ϕu , ϕi : phases initiales de u et i en radian ou en degré
On appelle déphasage entre u et i, l’angle algébrique : ϕ = ϕu − ϕi

II Représentation de Fresnel
A toute grandeur alternative
√ sinusoïdale de la +ω
forme : u(t) = U 2 sin (ω.t + ϕu ) on peut U
associer un vecteur tournant à la vitesse angulai-
ϕu X
re ω (sens trigonométrique), de norme U et de I
phase à l’origine ϕu appelé vecteur de Fresnel.
O
Sur une figure, on ne peut représenter simulta-
nément que des grandeurs de même fréquence (tournant à la même vitesse angulaire).

III Représentation complexe



On associe à toute grandeur sinusoïdale de la forme : u(t) = U 2 sin (ω.t + ϕu ) , un
nombre complexe noté U , tel que : U = [U,ϕu ] = U ( cos ϕu + j. sin ϕu ) avec j 2 = −1.
Sa représentation dans le plan complexe se limite à un point dont la position peut être
repérée par :
Imaginaire
– son abscisse (U cos ϕu ) et son ordonnée
(U sin ϕu ) sont les coordonnées carté- U sin ϕu

siennes ; U
– son module U et son argument ϕu sont ϕu
les coordonnées polaires. 0 U cos ϕu Réel

18 Physique appliquée en 30 fiches


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4
IV Étude des circuits en régime
alternatif sinusoïdal
Toutes les lois et tous les théorèmes en courant continu sont applicables pour l’étude
des circuits en régime sinusoïdal à condition d’utiliser la notation complexe.
• Impédance – Admittance
D
L’impédance d’un dipôle linéaire soumis à une tension i

u(t) = U 2 sin (ω.t + ϕu ) et traversé par un courant
√ U
i(t) = I 2 sin (ω.t +ϕi ) est : Z = exprimée en Ohm (Ω).
I u
On associe à l’impédance un nombre complexe :
! "
U U
Z = [Z ,ϕ] = ,ϕu − ϕi = (impédance complexe)
I I
La loi d’ohm complexe s’écrit : U = Z.I
! "
1 I I
De même pour l’admittance : Y = = [Y,−ϕ] = ,ϕi − ϕu =
Z U U
• Dipôles passifs linéaires élémentaires

Le dipôle résistif
L’impédance complexe d’un résistor linéaire est : Z R = R = [R,0]
1 1 1
Son admittance est : Y R = = [ ,0] =
ZR R R
Le déphasage ϕ = 0, alors u et i sont en phase.

Le dipôle inductif
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

π
L’impédance complexe d’une inductance pure est : Z L = [L .ω, ] = j.L .ω
2
! "
1 1 π 1
Son admittance est : Y L = = ,− = −j
ZL L .ω 2 L .ω
π
Le déphasage ϕ = alors u est en quadrature avance sur i.
2
Le dipôle capacitif
1 π 1 −j
L’impédance complexe d’un condensateur est : Z C = [ ,− ] = =
1 C.ω 2 j.C.ω C.ω
Son admittance est : Y C = = j.C.ω
ZC
π
Le déphasage ϕ = − alors i est en quadrature avance sur u.
2

FICHE 4 – Circuits en régime sinusoïdal 19


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C a p t e u r d e p r e s s i o n
d i f f é r e n t i e l l e

Le schéma ci-contre montre les bobines d’un capteur de noyau ferromagnétique

pression différentielle.
Son principe est le suivant :
Sous l’effet de la pression différentielle ∆P, une mem-
brane déplace le noyau ferromagnétique proportionnelle-
ment à la pression ∆P. L +∆L L – ∆L

a b c d

Ce déplacement a pour effet d’augmenter l’inductance d’une bobine au détriment de


l’autre. Au repos ∆P = 0 , l’inductance est la même pour les deux bobines (elle vaut
L), mais lorsque une pression différentielle
apparaît, celle-ci engendre une variation a
d’inductance ∆L telle que ∆L = k.∆P. L + ∆L
R
Pour transformer cette variation d’induc-
b
tance en variation de tension, on place les E A B
bobines précédentes dans un pont d’impé- U
c
dance. Le pont est alimenté
√ sous la tension R L - ∆L
sinusoïdale e(t) = E 2 sin (ω.t) dont le
d
complexe est E .
1. Exprimez le potentiel V A en fonction de E .
2. Exprimez le potentiel V B en fonction de E , L, ∆L, et ω.
3. Déduisez en l’expression de la tension U en fonction de E , ∆L et L.
4. Donnez le module U et l’argument θu de U en fonction de E, ∆L et L.
5. Donnez la relation liant U à ∆P.
6. On donne E = 10 V, L = 10 mH et k = 2 mH/bar
Tracez U = f (∆P) pour −200 mbar < ∆P < 200 mbar.

S o l u t i o n
R E
1. On applique le pont diviseur de tension : V A = E=
R+R 2
2. On applique le pont diviseur de tension :

j (L − ∆L)ω (L − ∆L)
VB = E= E
j (L − ∆L)ω + j (L − ∆L)ω 2L

20 Physique appliquée en 30 fiches


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4
3. La tension U est définie par la relation : U = V A − V B
E L − ∆L
d’ou : U = V A − V B = − E,
# 2 $ 2L
L L − ∆L ∆L
soit : U = − E= E
2L 2L 2L

4. e(t) = E 2 sin (ω.t), soit le nombre complexe E = [E; 0]
∆L ∆L
Le terme est un nombre réel, alors le module U de U est : U = E
2L 2L
et son argument θu est égal à l’argument de E soit 0.
! "
∆L
soit U = [U ; θu ] = E; 0
2L
∆L
5. On donne ∆L = k.∆P et on a montré que U = E
# $ 2L
k.|∆p| k.E
donc U = E= |∆p| (le module U est toujours > 0.)
2L 2L
6. Applications numériques :
# $
k.E 2.10−3 × 10
∆P = −200 mbar alors : U = |∆p| = × 200.10−3 = 0,2 V
2L 2 × 10.10−3
# $
k.E 2.10−3 × 10
∆P = 200 mbar alors : U = |∆p| = × 200.10−3 = 0,2 V
2L 2 × 10.10−3

U (V )
0,2
Le module U (valeur efficace de
u(t)) est proportionnel à la varia-
tion de pression ∆p.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

– 200 ∆ p(mbar)

0 θu = 0 200
θu = π

FICHE 4 – Circuits en régime sinusoïdal 21


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FICHE 5
Régime transitoire

I Circuit du premier ordre


Exemple : Le circuit RC
R En appliquant la loi des mailles, on obtient
i
l’équation suivante :
C d vS
ve vS R.C + v S = ve
dt
En posant τ = R.C (constante de temps élec-
d vS
trique), on peut écrire : τ + v S = ve
dt
C’est une équation différentielle du 1er ordre, la solution est du type :
t
v S (t) = (vSinit − vSfinal )e − τ + vSfinal
Si Ve = E et le condensateur déchargé alors la solution est :
! t"
v S (t) = E 1 − e − τ

ve = E Traçons en concordance de
temps ve (t) et v S (t) :
Pente de la tangente à l’origine :
# $
vs dv S E
=
dt t=0 τ
D’où l’équation de la tangente à
E
τ l’origine : y(t) = ×t
t τ
Valeur de v S (t) à t = τ : v S (τ) = E(1 − e −1 ) ≈ 0,63.E
Le temps de réponse théorique d’un système du premier ordre est infini ! Or, pour compa-
rer des systèmes différents, on définit un temps de réponse pratique qui correspond à 5 %
près au régime permanent. On a alors pour un système du premier ordre un temps de
réponse tr 5 % ≈ 3.τ .

22 Physique appliquée en 30 fiches


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5
II Circuit du deuxième ordre
Exemple : Le circuit RLC
En appliquant la loi des mailles, on obtient l’équation suivante :
d2 v S dv S
L .C + R.C + v S = ve
dt 2 dt
i R L 1
En posant : ω02 = la pulsation
L .C
%
C R C
ve vS propre du circuit, m = le fac-
2 L
teur d’amortissement, on peut écrire :
1 d2 v S 2m dv S
2 dt 2
+ + v S = ve
ω0 ω0 dt

Si Ve = E, on distingue trois régimes de réponse selon la valeur du coefficient d’amor-


tissement m :
• m > 1 : régime apériodique • m = 1 : régime critique

ve = E ve = E
vvsS
vv Ss
s
vS

t
t

• m < 1 : régime pseudo-périodique ou oscillatoire amorti


© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

Pseudo-période :
vs

T = √ = t3 − t1
ω0 1 − m 2
ve = E
Le dépassement D :
− √πm 2
D(%) = 100e 1−m (en %)

Temps de réponse : en théorie, c’est le


t1 t3 t
temps nécessaire pour que les oscilla-
tions disparaissent complètement. En pratique, on considère qu’il en est ainsi dès que
3
la courbe pénètre dans le « couloir » des 5 %. tr 5 % = .
m.ω0

FICHE 5 – Régime transitoire 23


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É t u d e d e l a r u p t u r e
d u c o u r a n t d a n s u n e b o b i n e

Soit le montage ci-contre dans lequel on


retrouve le schéma équivalent d’une bobine
K1 i(t )
d’inductance
L = 1 H et de résistance R = 10 Ω. On R
donne
E u (t)
E = 10 V et L est déchargée à t = 0. K2
L
1. Étude de la charge.
À t = 0 , on ferme l’interrupteur K 1 , K 2 res-
tant ouvert :
a) Écrire l’équation différentielle en i L(t) en fonction de L, R et de u(t). On fera en
L
suite, apparaître la constante de temps τ = du montage.
R
b) Déterminez l’expression du courant i(t). Représentez i(t).
c) Au bout de quel temps peut-on considérer la charge comme étant terminée ?

2. Étude de la décharge
On définit une nouvelle origine des temps t % = 0, l’instant où K 1 est ouvert L étant
chargée à la valeur du 1).
a) Que se passe-t-il si K 2 n’est pas fermé aussitôt K 1 ouvert ? Quelle est la valeur de
u (t) ?
b) K 2 étant fermé, reprendre l’équation différentielle du 1) en remplaçant u(t) par sa
valeur.
c) Déterminez l’équation en fonction de E, R et τ. Déterminez l’expression du cou-
rant i(t)
d) Qu’est-il advenu de l’énergie emmagasinée par L dans le 1) ?
Quelle est la puissance maximale dissipée par R ?
Représentez i(t) lors de la décharge.

24 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F05.qxd 14/05/12 8:54 Page 25

5
S o l u t i o n

1. a) En appliquant la loi des mailles : u(t) = R.i(t) + u L (t) = E


di(t) di(t)
or : u L (t) = L , alors la relation devient : E = R.i(t) + L
dt dt
E L di(t)
Soit : = i(t) + ·
R R dt
L di(t) E
En posant τ = , on a : τ + i(t) =
R dt R
1. b) C’est une équation différentielle du 1er ordre dont la solution est du type :
t
i(t) = (Iinit − Ifinal )e − τ + Ifinal
À t = 0 , L est déchargée, donc Iinit = 0
di(t) E
Pour t −→ ∞ le terme τ est nul, donc Ifinal = ,
dt R
E! − τt
"
soit : i(t) = 1−e
R
1. c) On peut considérer la charge comme étant terminée au bout de 3τ
2. a) Si K 2 n’est pas fermé aussitôt K 1 ouvert, la bobine maintient emmagasinée
l’énergie reçue, elle est magnétisée.
2. b) En appliquant la loi des mailles : u(t % ) = R.i(t % ) + u L (t % ) = 0 ,
di(t % )
soit : τ + i(t % ) = 0
dt
E
2. c) À t % = 0, L est chargée, donc Iinit =
R
di(t % )
Pour t −→ ∞ le terme τ est nul, donc Ifinal = 0,
dt
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

E t%
soit : i(t % ) = .e − τ
R
2. d) La bobine se décharge, elle restitue l’énergie emmagasinée. Cette énergie se dis-
2 E2
sipe par effet joule dans la résistance. PMAX = R.IMAX =
R

i (t )
E
R

t
0 t'

FICHE 5 – Régime transitoire 25


9782100581979-dumenil-F06.qxd 14/05/12 8:55 Page 26

FICHE 6
Filtres passifs

I Caractéristiques générales
des filtres
Un filtre est un quadripôle, c’est-à-dire une portion de réseau en relation avec le reste du
réseau par quatre bornes, ayant la propriété de laisser passer des signaux de certaines fré-
quences et d’atténuer (voir supprimer) les signaux de fréquences indésirables.
Zg Ie IS

Eg Ve FILTRE VS ZC

générateur récepteur

On peut distinguer trois principaux types de filtres :


– filtre passe-bas : il laisse passer les signaux dont la fréquence est inférieure à
une fréquence fixe appelé fréquence de coupure ;
– filtre passe-haut : il laisse passer les signaux dont la fréquence est supérieure à
la fréquence de coupure ;
– filtre passe-bande : il laisse passer les signaux dont la fréquence est comprise
dans une bande de fréquence.

II Fonction de transfert complexe


et gain
Si on étudie le comportement du quadripôle Q en régime sinusoïdal, on appelle fonc-
VS
tion de transfert T du quadripôle le rapport : T =
Ve
Le gain en tension est : G = 20 log |T | , exprimé en décibels (dB).

26 Physique appliquée en 30 fiches


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6
III Diagrammes de bode
Connaissant la fonction de transfert T ( jω) d’un quadripôle, celle-ci permet d’étudier
le régime permanent harmonique (c’est-à-dire en réponse à un signal d’entrée sinu-
soïdal). On a l’habitude de représenter graphiquement T ( jω) dans le plan de Bode
comprenant deux courbes : G = 20 log |T | = g( f ) et ϕ = h( f ), (ϕ étant l’argument
de T ).
Les deux courbes sont représentées dans un repère semi-logarithmique avec 0 < f ! ∞.

IV Fréquence de coupure
et bande passante
Pour pouvoir comparer les caractéristiques de différents filtres, on définit la bande pas-
sante à – 3 dB comme étant la plage des fréquences pour lesquelles l’affaiblissement
est inférieur à 3 dB, c’est-à-dire pour lesquelles G > (G max − 3 dB).
On appelle fréquence de coupure à – 3 dB la ou les fréquences correspondant à cet
affaiblissement de 3 dB.

V Filtre du premier ordre


Exemple : Le circuit RC

R Fonction de transfert :

C 1
T ( jω) =
ve vS 1 + j.x
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

avec x = R.C.ω

• Diagramme asymptotique de gain


x → 0 ⇒ |T | → 1 ⇒ G → 0 dB ⇒ asymptote horizontale.
1 1
x → ∞ ⇒ |T | → ⇒ G → 20 log = −20 log x ⇒ pente asymptotique de
x x
– 20 dB/décade.

• Diagramme asymptotique de phase


x → 0 ⇒ T → 1 ⇒ ϕ = Arg(T ) → tan−1 (1) ⇒ ϕ → 0
1 π
x →∞⇒T → ⇒ ϕ = Arg(T ) → −
jx 2

FICHE 6 – Filtres passifs 27


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 1

 T = √ ⇒ G = −3 dB
1 2
Courbes réelles : pour x = 1 ⇒ T = ⇒
1+ j 
 π
ϕ=−
4
G(dB) COURBE DE GAIN
fc
0
-3 f (Hz)

COURBE DE PHASE
ϕ
fc
0
f (Hz)

- π/4

-π/2

C’est un filtre passe-bas du premier ordre (pente – 20 dB/décade), de fréquence de


1
coupure f c = .
2π.R.C

VI Filtre du second ordre


Exemple : Le circuit RLC
Fonction de transfert :
VS 1
T = =
Ve 1 + j.R.C.ω − L .C.ω2

28 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F06.qxd 14/05/12 8:56 Page 29

6
R L

C
ve vS

%
1 R C
On pose : ω02 = : pulsation propre du circuit, m = : facteur d’amortisse-
L .C 2 L
ω 1
ment et x = , d’où : T = 2
ω0 1 − x + 2.m. j.x

• Diagramme asymptotique de gain :


x → 0 ⇒ |T | → 1 ⇒ G → 0 dB ⇒ asymptote horizontale.
1 1
x → ∞ ⇒ |T | → 2 ⇒ G → 20 log 2 = −40 log x ⇒ pente asymptotique
x x
de – 40 dB/décade.
& '
1 −j 1 1
x =1⇒ T = = ⇒ |T | = ⇒ G = 20 log = −20 log (2m)
2m. j 2m 2m 2m

20

m = 0,1
0
10 100 1000 10000 100000

-20

m = 0,707
m=3
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

-40

-60

-80

Gain = f(fréquence )
-100

-120

C’est un filtre passe-bas du deuxième ordre (pente – 40 dB/décade), la réponse la plus


plate possible se trouve pour m = 0,707 (pas de dépassement).

FICHE 6 – Filtres passifs 29


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F i l t r e p a s s e b a n d e d e W i e n

Soit le montage ci-dessous :

R C

Ue R US
C

1. Montrez que la fonction de transfert peut se mettre sous la forme :


T0
T = & '
f f0
1 + j Q0 −
f0 f
Déduisez en les expressions de T0, Q 0 et f 0
2. Quelle est la nature de ce filtre ?
3. On donne les expressions des fréquences de coupure basse et haute de ce filtre en
f0 ( f0 (
fonction de f 0 et Q 0 : f cb = (−1 + 1 + 4Q 20 ) et f ch = (1 + 1 + 4Q 20 )
2Q 0 2Q 0
Calculez ces deux fréquences si f 0 = 10 kHz.
Déduisez en la bande passante de ce filtre en fonction de f 0 et de Q 0.
4. On applique à l’entrée de ce filtre un signal dont le spectre est le suivant :
amplitude

spectre de ue(t )
3V

1,5V

ffréquence
0 Hz 10 kH z 500 kHz

Déterminez le spectre de la tension u(t)

S o l u t i o n
1
1. On détermine l’impédance Z équivalente à R et C en série : Z = R +
j.C.ω
1
On détermine l’admittance Y & équivalente à R et C en parallèle : Y & = + j.C.ω
R

30 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F06.qxd 14/05/12 8:56 Page 31

6
Z&
On applique le diviseur de tension : U S = U
Z& + Z e
Z& 1 1
Soit : T = & = = & '& '
Z +Z 1 + Y&Z 1 1
1+ + j.C.ω R+
R j.C.ω
1
=
1
1+1+ + j.R.C.ω + 1
j.R.C.ω
1
1 3
T = & '= & '
1 1 1
3 + j R.C.ω − 1+ j R.C.ω −
R.C.ω 3 R.C.ω
T0
On identifie à la forme désirée : T = & '
f f0
1 + j Q0 −
f0 f
1 1 1
On en déduit que : T0 = , Q 0 = et f 0 =
3 3 2π.R.C
2. f → 0 ⇒ |T | → 0 ⇒ G → −∞
f → ∞ ⇒ |T | → 0 ⇒ G → −∞
1
et pour f = f 0 ⇒ |T | → ⇒ G = −20 dB . Il s’agit d’un filtre passe bande
3  
+ & '2
f0 ( 10 000  1 
3. f cb = (−1 + 1 + 4Q 20 ) = −1 + 1 + 4 × = 3 027 Hz
2Q 0 1 3

3 + 
( & '2
f0 10 000  1 
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

f ch = (1 + 1 + 4Q 20 ) = 1+ 1+4× = 33 027 Hz
2Q 0 1 3

3
f0
Soit une bande passante de : Bp = f ch − f cb = = 33 027 − 3 027 = 30 kHz
Q0
4. Les harmoniques compris dans la bande passante sont conservés, les autres sont éliminés.
amplitude

spectre de us(t )
1V

ffréquence
10 kH z

FICHE 6 – Filtres passifs 31


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FICHE 7 Amplificateur
opérationnel
I Amplificateur opérationnel
• Présentation
L’A.D.I. (Amplificateur Différentiel Intégré) ou AOP Amplificateur opérationnel
est un composant actif (il nécessite une alimentation extérieure ±VCC pour fonc-
tionner) constitué d’une vingtaine de transistors, de résistances et de diodes.
Son symbole normalisé est le sui- i– E–
vant : –- >∞ S
u
E − : entrée inverseuse ; E + : entrée d
+
non inverseuse ; ve- i+ E+
vS
S : sortie ; u d = ve+ − ve− : tension ve+
d’entrée différentielle.

Caractéristique de transfert :
vS (V)
Dans la zone de fonctionnement +
Vsat
saturation haute
linéaire : v S = Ad u d
Ad : Amplification différentielle
+ − > – 150
Vsat ≈ +VCC et Vsat ≈ −VCC ud (µV)
< 150
Le domaine de linéarité est très restreint
domaine linéaire
en boucle ouverte.
saturation basse –
Vsat
• Propriétés
Ad est très grande (> 105 ) et variable d’un A.D.I. à l’autre donc u d ≈ 0 en régime
linéaire.
L’égalité v S = Ad .u d n’est pas rigoureusement exacte. En fait on a :
v S = Ad .u d + AC .UMC avec AC : Amplification de mode commun,
! + − "
ve + ve
UMC = : tension de mode commun. Plus AC < 1, plus l’A.D.I. est bon.
2
Ad
Taux de réjection en mode commun : TRMC = 20 log (en dB).
AC

32 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F07.qxd 14/05/12 8:57 Page 33

7
• Schémas équivalents d’un A.D.I.

A.D.I. réel A.D.I. parfait : !∞


i+ iS i+ iS
E+ E+
RS
ud Rd vS ud Ad.ud vS

Ad ud
E- E–
i- i–

Pour un A.D.I. parfait Rd infinie, R S nulle, i + et i − nuls, Ad infinie


On a alors la tension u d nulle en régime linéaire et le TRMC est infini.
Pour qu’un A.D.I. fonctionne en régime linéaire, il faut qu’il présente une contre
réaction totale ou partielle (liaison entre la sortie et l’entrée inverseuse).

II Montage suiveur
L’A.D.I. fonctionne en régime linéaire, il y a une + !∞
S
contre-réaction totale : u d = v + −
E − v E = 0. ud
On a alors : v S = ve –
ve
vS
Le montage suiveur a pour rôle d’assurer une
adaptation d’impédance, car il présente une impé-
dance d’entrée très grande et une impédance de
sortie nulle.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

III Amplification
• Amplificateur inverseur R2

ie R1
L’A.D.I. fonctionne en régime linéaire grâce à – !∞
R2 qui assure la contre-réaction : u d = 0. ud
R2 + S
vS = − ve (Si |v S | ! Vcc ) ve vS
R1
vS R2
Amplification en tension : Av = =−
ve R1

FICHE 7 – Amplificateur opérationnel 33


9782100581979-dumenil-F07.qxd 14/05/12 8:57 Page 34

• Amplificateur non inverseur


R2
L’A.D.I. fonctionne en régime linéaire grâce à
R2 qui assure la contre réaction : u d = 0. R1
– >∞
! "
R2 ud
vS = + 1 ve (Si |v S | ! Vcc ) + S
R1
ve vS
R2
Amplification en tension : A V = +1
R1

IV Additionneur
• Additionneur inverseur R2
R3
L’A.D.I. fonctionne en régime linéaire
grâce à R3 qui assure la contre réac- R1
tion : u d = 0. – !∞
S
! " ud
v1 v2 v2 +
v S = −R3 + v1
R1 R2 vS

Si R1 = R2 = R alors
R3
v S = − (v1 + v2 )
R
Si en plus R3 = R alors v S = − (v1 + v2 ), c’est un additionneur inverseur.

• Additionneur non inverseur


L’A.D.I. fonctionne en régime linéaire grâce
R2
à R3 qui assure la contre-réaction : u d = 0.
! "
R3 + R4 R2 .v1 + R1 .v2 R1
vS = + !∞
R4 R1 + R2 S
ud

R3 + R4
Si R1 = R2, alors v S = (v1 + v2 ) v2
2R4 v1
R3 vS
C’est un additionneur non inverseur +
R4
amplificateur
Si en plus, R3 = R4, alors v S = v1 + v2
C’est un additionneur non-inverseur

34 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F07.qxd 14/05/12 8:57 Page 35

7
V Dérivateur R
i
L’A.D.I. fonctionne en régime linéaire grâce
à R qui assure la contre réaction : u d = 0. i
– !∞
C S
ud
dve dve +
v S = −R.C = −τ ve
dt dt vS
Avec : τ = RC la constante de temps

VI Intégrateur
L’A.D.I. fonctionne en régime linéaire grâce i C
à C qui assure la contre réaction : u d = 0.
# R
1 i
v S (t) = − ve (t)dt + v S (0) – >∞
R.C S
ud
+
ve
vS
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

FICHE 7 – Amplificateur opérationnel 35


9782100581979-dumenil-F07.qxd 14/05/12 8:57 Page 36

R é a l i s a t i o n d ’ u n p h - m è t r e

Cet appareil est réalisé de manière simplifiée (Voir le schéma ci-dessous) :


R2
i+
+ !∞ R1
i-
ud ADI 1 – >∞
– K ud ADI 2
r i- +
uE i+
u1 R uS
e
E

On donne R1 = 1 kΩ, E = 12 V
À l’entrée du montage, est branchée une électrode combinée constituant un généra-
teur de résistance interne r et de f.é.m. e qui est fonction du pH :
e = −0,058.pH + 0,406 avec e en V.
U E est la tension aux bornes de l’électrode combinée appliquée à l’entrée du mon-
tage.
1. Analyse de la première partie réalisée autour de l’A.D.I. 1.
a) Quelle relation simple lie u E à e ? Pourquoi ?
b) Quelle relation lie u 1 à u E et donc à e ?
c) Quel est l’intérêt de ce montage ?
2. Étude de la deuxième partie réalisée autour de l’A.D.I. 2 avec K ouvert.
a) Établissez la relation entre u S et u 1 en fonction R1 et R2 . Quel est le nom donné
à ce montage ?
b) Déduisez en une expression de u S en fonction de pH et R2 .
c) Dans cette expression de la forme u S = a.pH + b, le coefficient a représente la
∆u S
sensibilité du ph-mètre. Calculez la valeur à donner à R2 pour que cette der-
∆pH
nière soit égale à 0,1 V/unité de pH. En déduire la relation entre u S et pH.
d) Quel est l’inconvénient de cette relation ?
3. Dernière étape : considérons K fermé.
a) Exprimez u S en fonction de u 1 , E, R1 , R2 et R. Quel est le nom de ce montage ?
R2
b) En remplaçant le terme − u 1 par son expression trouvée au 2. c), calculez la
R1
valeur à donner à pour avoir une tension u S = 0 V pour pH = 0.
R
c) Après avoir donné la relation liant u S et pH, déterminez le pH pour une tension de
0,34 V.

36 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F07.qxd 14/05/12 8:57 Page 37

7
S o l u t i o n

1. a) L’A.D.I.1 est parfait donc i + = i − = 0, d’où u E = e − r.i + = e


1. b) C’est le montage suiveur, donc : u 1 = u E = e
1. c) L’impédance d’entrée du montage est très grande, c’est pour cela que
i + = i − = 0 et donc la chute de tension aux bornes de la résistance interne de l’élec-
trode est nulle.
R2
2. a) u S = − u 1 , c’est le montage amplificateur inverseur.
R1
R2 R2
2. b) u S = − u 1 = − e
R1 R1
R2
Soit : u S = − × (−0,58.pH + 0,406)
R1
R2
Donc : u S = − × (−0,058.pH + 0,406) = R2 × (5,8.10−5 .pH − 4,06.10−4 )
1 000
∆u S
2. c) On désire : = R2 × 5,8.10−5 = 0,1 ,
∆pH
0,1
donc : R2 = = 1 724 Ω
5,8.10−5
D’où : u S = 1 724 × (5,8.10−5 .pH − 4,06.10−4 ) = 0,1.pH − 0,7
2. d) Il n’y a pas proportionnalité directe entre u S et le pH, il faut éliminer le terme
0,7.
! "
u1 E
3. a) u S = −R2 − c’est un additionneur inverseur.
R1 R
3. b) En utilisant les résultats du 2.3) on a :
R2 R2 R2
u S = − u1 + E = 0,1.pH − 0,7 + E
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

R1 R R
R2
Et on désire : −0,7 + E = 0 pour que u S = 0 V pour pH = 0.
R
R2 1 724
Soit : R = E= × 12 = 29,5 kΩ
0,7 0,7
Et donc : u S = 0,1.pH
0,34
3. c) Si u S = 0,34 V alors pH = = 3,4
0,1

FICHE 7 – Amplificateur opérationnel 37


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FICHE 8 Amplification
de différence
Amplificateur
d’instrumentation
I Amplificateur de différence –
Soustracteur R R 1 2

L’ADI fonctionne en régime linéaire


grâce à R2 qui assure la contre-réaction : – !∞
u d = 0. R3 ud
v2 + S
! "
R4 R1 + R2 R2 vS
vS = v1 − v2 v1 R4
R3 + R4 R1 R1

R2
Si R1 = R3 et R2 = R4 alors : v S = (v1 − v2 ) = A D (v1 − v2 ), d’où le nom
R1
d’amplificateur de différence.

Remarque : on a la relation suivante :


! "
v1 + v2
v S = A D .u D + AMC .u MC = A D (v1 − v2 ) + AMC , où :
2

A D est l’amplification différentielle, AMC est l’amplification de mode


commun,
! "
v1 + v2
u D = v1 − v2 est la tension différentielle, u MC = est la ten-
2
sion de mode commun. Et on définit le taux de réjection de mode com-
mun (TRMC) de l’amplificateur d’instrumentation par la relation
AD
TRMC = 20 log .
AMC
Le taux de réjection de mode commun doit être le plus élevé possible
pour que l’amplification de mode commun soit la plus faible possible.

38 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F08.qxd 14/05/12 8:58 Page 39

8
II Amplificateur d’instrumentation
Les ADI sont considérés comme idéaux et en régime linéaire :

+ >∞
B B'
+
– R1 R2
U2
– >∞
uD RB
P +
RA
vB +

– !∞ R1 vS
+
A'
A + U1 R2
vA

! "
RA + RB
Pour le premier étage : U1 − U2 = 1 + U D avec U D = (V A − V B )
P
! "
U1 + U2
Pour le deuxième étage : VS = A D 2 (U1 − U2 ) + AMC2 avec A D 2 et AMC2
2
les amplifications respectivement différentielles et de mode commun de l’étage 2.
On en déduit donc la relation la plus générale de l’amplificateur d’instrumentation
! "
R2 RA + RB
VS = A D .U D + AMC2 .UMC avec A D = 1+
R1 P
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

L’amplification de mode commun ne dépend que du deuxième étage, l’étage soustrac-


teur. L’amplification différentielle est un produit d’amplifications différentielles.
Pour simplifier la structure et les équations on prend en général R A = R B = R et
R1 = R2 = R3 = R4 . Ainsi, A D 2 = 1 et l’amplification différentielle de l’amplifica-
2R
teur d’instrumentation est : A D = 1 +
P
L’amplification différentielle est donc indépendante de l’amplification de mode com-
mun.

FICHE 8 – Amplification de différence – Amplificateur d’instrumentation 39


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É t u d e d ’ u n a m p l i f i c a t e u r
d ’ i n s t r u m e n t a t i o n

1. Un amplificateur d’instrumentation a une amplification différentielle A D = 200 et


son taux de réjection de mode commun est de 130 dB.
Pour v1 = 12,010 V et v2 = 11,990 V, calculez la valeur de la tension de sortie de
l’amplificateur v S . Déduisez en l’erreur relative introduite par la tension de mode
commun.

2. On suppose que l’amplificateur précédent est défectueux et qu’il est remplacé par
un autre modèle dont le taux de réjection de mode commun est égal à 80 dB.
Calculez la nouvelle valeur v S de la tension de sortie de l’amplificateur (pour les
valeurs précédentes de v1 et v2 et pour A D = 200). Déduisez en l’erreur relative
introduite par la tension de mode commun.

3. Conclusion : expliquez pourquoi il est important, dans une chaîne de mesure,


d’utiliser un amplificateur d’instrumentation dont le taux de réjection de mode com-
mun est élevé.
4. La tension de sortie de l’amplificateur d’instrumentation peut s’écrire
! "
2R
vS = 1 + (v1 − v2 )
P
Pour R = 10 kΩ, calculez la valeur de la résistance P qui permet d’obtenir une
amplification différentielle A D = 200.

40 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F08.qxd 14/05/12 8:58 Page 41

8
S o l u t i o n
! "
AD AD
1. Par définition : TRMC = 20 log soit AMC = TRMC
AMC 10 20
200
Application numérique : AMC = 130
= 6,325.10−5
10 20
! "
v A + vB
Par définition : v S = A D (v A − v B ) + AMC2
2
Application numérique :
! "
12,010 + 11,990
vS = 200 × (12,010 − 11,990) + 6,325.10−5 ×
2
v S = 4 + 0,000759 = 4,000759 V
4,000759 − 4
Soit une erreur relative : ε R = × 100 = 0,02 %
4
AD 200
2. AMC = TRMC
= 80
= 0,02
10 20 10 20 ! "
12,010 + 11,990
v S = 200 × (12,010 − 11,990) + 0,02 ×
2
v S = 4 + 0,24 = 4,24 V
4,24 − 4
Soit une erreur relative : ε R = × 100 = 6 %
4
3. On constate qu’au vu des résultats, plus le TRMC est élevé, plus l’amplification de
mode commun est petite et donc plus la tension de mode commun est affaiblie par rap-
port à la tension différentielle.
2R
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

4. On a : A D = 1 +
! P"
2R
Donc : P =
AD − 1
2 × 10 000
Application numérique : P = = 100,5 Ω
200 − 1

FICHE 8 – Amplification de différence – Amplificateur d’instrumentation 41


9782100581979-dumenil-F09.qxd 14/05/12 8:59 Page 42

FICHE 9 Les comparateurs


à amplificateur
opérationnel

I Principe
Ce sont tous les montages à ADI en boucle ouverte ou à réaction positive.
Principe : Si VE + > VE − alors VS = +VSAT ≈ +VCC
OU Si VE + < VE − alors VS = −VSAT ≈ −VCC
Il existe deux grands types de comparateurs :
– les comparateurs simples (à un seuil) ;
– les comparateurs à deux seuils ou comparateurs à hystérésis.

II Comparateur simple
L’A.D.I. est en boucle ouverte, il fonction-
ne alors en régime non linéaire + !∞
u S = ±VCC selon le signe de u d . ud
u d = u e − u REF : –
– si u e > u REF alors u d > 0 donc ue
uS
u S = +VCC ;
u REF
– si u e < u REF alors u d < 0 donc
u S = −VCC .
Caractéristique de transfert du comparateur :

uS
Vsat

ue
0
uREF
–V
sat

42 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F09.qxd 14/05/12 8:59 Page 43

9
III Comparateur à deux seuils
L’A.D.I. fonctionne en régime non linéaire
car il n’y a pas de contre-réaction alors
v S = ±VCC . – !∞
ud
1er cas : vS = VCC +
R1 ve
On a Ve+ = VCC = VREF1 vS
R1 + R2 R2
R1
Or si v S = VCC alors u d > 0 alors
VREF1 > ve .
2e cas : vS = −VCC
R1
On a Ve+ = − VCC = VREF2
R1 + R2
Or si v S = −VCC alors u d < 0 alors VREF2 < ve .
Caractéristique de transfert du comparateur : on obtient le cycle d’hystérésis suivant

vS
+Vsat

ve
VREF2 0 VREF1

– Vsat
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

R1
Largeur du cycle : ∆ve = VREF1 − VREF2 = 2 VCC
R1 + R2
Le comparateur à hystérésis permet d’éviter les basculements intempestifs de la ten-
sion de sortie.

FICHE 9 – Les comparateurs à amplificateur opérationnel 43


9782100581979-dumenil-F09.qxd 14/05/12 8:59 Page 44

C o m m a n d e d ’ u n h a c h e u r

Les sorties S A et S B commandent les transistors des deux diagonales d’un hacheur
en pont. Pour étudier cette commande, nous simulons ici la tension de consigne (nor-
malement pilotée par l’asservissement) par une tension Vréf réglable élaborée à l’aide
d’un montage potentiométrique.

+ 10 V

– 10 V + !∞
v0(t) SA
f = 5 kHz T = 200 ms

+15V
R1
+ !∞
SB
P –
R1 vréf

– 15V

Les amplificateurs opérationnels sont alimentés en + 15 V ; – 15 V ; ils sont parfaits ;


leurs tensions de saturation en sortie valent + 15 V et – 15 V ;
Un oscillateur fournit un signal v0 (t) triangulaire d’amplitude 10V et de fréquence
5 kHz.
1. Combien d’états peuvent prendre les sorties S A et S B ? Justifiez votre réponse.
2. Vréf = 4 V
a) v0 (t) < 4 V : quel est l’état de la sortie S A ? Quel est l’état de la sortie S B ?
b) v0 (t) > 4 V : quel est l’état de la sortie S A ? Quel est l’état de la sortie S B ?
c) Tracez les oscillogrammes de v0 (t) , Vréf, v S A (t) et v S B (t).
3. Déterminez graphiquement le rapport cyclique α de v S A (t).
4. On désire que le rapport cyclique soit réglable de 0 à 1. Quelle plage de variation
doit présenter la tension Vréf ?

S o l u t i o n

1. Les A.D.I. sont en boucle ouverte, les sorties ne peuvent prendre que 2 états : l’état
haut (v S = +15 V) si VE + > VE − et l’état bas (v S = −15 V) si VE + < VE − .

44 Physique appliquée en 30 fiches


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9
2. a) v0 (t) < 4 V
Pour S A : VE + = 4 V > VE − = v0 (t) donc S A est à l’état haut : v S A = +15 V
Pour S B : VE + = v0 (t) < VE − = 4 V donc S B est à l’état bas : v S B = −15 V
2. b) v0 (t) > 4 V
Pour S A : VE + = 4 V < VE − = v0 (t) donc S A est à l’état bas : v S A = −15 V
Pour S B : VE + = v0 (t) > VE − = 4 V donc S B est à l’état haut : v S B = +15 V
2. c)

v0(V)
10
Vréf = 4 V
4
t(µs)
0
10 50 100 200 300

– 10

tH
VSA(V)
+ 15
t(µs)

70 100 130 200 270 300


– 15

T
VSB(V)
+ 15
t(µs)

100 200 300


– 15
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

tH 140
3. Le rapport cyclique de v S A (t) est : α = = = 0,7
T 200
4. v0 (t) varie entre + 10 V et – 10 V, il faut donc que Vréf varie également de + 10 V
à – 10 V.
Si Vréf = +10 V, alors v S A (t) est toujours égale à + 15 V, donc α = 1 et si
Vréf = −10 V , alors v S A (t) est toujours égale à – 15 V, donc α = 0.

FICHE 9 – Les comparateurs à amplificateur opérationnel 45


9782100581979-dumenil-F10.qxd 14/05/12 9:00 Page 46

FICHE 10
Systèmes bouclés

I Définition
Un système est dit asservi s’il est capable de s’adapter à chaque instant pour imposer
à sa grandeur de sortie une loi de variation qui la lie à sa grandeur d’entrée, indépen-
damment des perturbations extérieures.
• Structure d’un système asservi

Perturbations

Consigne Écart ε
+ Sortie
– CORRECTEUR ACTIONNEUR

Sortie mesurée
CAPTEUR

L’architecture d’un système asservi met en évidence une chaîne directe et une chaî-
ne de retour, d’où le nom également de système bouclé.
• Le régulateur (comparateur + correcteur) : il fournit un signal de commande à
partir de l’écart entre la consigne et la mesure.
• L’actionneur : c’est l’organe de puissance qui commande le système.
• Le capteur : il convertit la grandeur de sortie en une grandeur de même unité que
celle de consigne

II Fonction de transfert
C’est la grandeur complexe de sortie sur la grandeur
E S
H S
complexe d’entrée : H =
E

46 Physique appliquée en 30 fiches


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1
0
Mise en cascade de fonctions de transfert
E S' S E S S S S!
H1 H2 H H= = !× = H 1 .H 2
E S E

• Fonction de transfert d’un système asservi


On considère la structure suivante :

E ε S
+ H

H : fonction de transfert de la chaîne directe


K : fonction de transfert de la chaîne de retour
• Fonction de transfert en boucle ouverte FTBO
On se place dans le cas où l’on ouvre la boucle de retour au niveau de l’entrée
R
moins du comparateur. La FTBO est alors définie par : T FTBO = = H .K
E
• Fonction de transfert en boucle fermé FTBF
On se place dans le cas où l’on rebranche la boucle de retour au niveau de l’entrée moins
S H H
du comparateur. La FTBF est alors définie par : T FTBF = = =
E 1+ H .K 1+FTBO
On peut donc prédire le comportement du système asservi, si l’on connaît son
comportement en boucle ouverte.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

III Qualités des systèmes asservis


• Stabilité
Un système est stable s’il retrouve naturellement son état d’équilibre après avoir
subi une perturbation extérieure. En général, on observe la réponse à un échelon de
la consigne.

stable instable

t t

FICHE 10 – Systèmes bouclés 47


9782100581979-dumenil-F10.qxd 14/05/12 9:00 Page 48

• Erreur et précision
L’erreur, notée ε, est la différence
entre la consigne et la valeur de sor-
tie atteinte en régime permanent. ε%
Elle s’exprime en pourcentage.
La précision est liée à l’erreur, plus
l’erreur est petite plus la précision t
est grande.

• Rapidité
La rapidité est déterminée par la
durée de son régime transitoire, que 5%
l’on caractérise par le temps de
réponse à 5 %.
t
t5 %

IV Correction des systèmes asservis


Lorsqu’un système asservi ne possède pas les qualités de stabilité, de précision ou de
rapidité satisfaisantes, il est possible d’améliorer ses performances en insérant un cor-
recteur de fonction de transfert C .

E ε S
+ C H

Il existe 3 corrections possibles :


– Correcteur proportionnel : permet d’améliorer la précision et la rapidité, mais
au détriment de la stabilité.
– Correcteur intégral : permet d’améliorer la précision, mais diminue la stabili-
té et ralentit le système.
– Correcteur dérivé : permet d’améliorer la stabilité et la rapidité.
On réalise un correcteur PID, si on utilise les trois en même temps.

48 Physique appliquée en 30 fiches


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1
0
É t u d e d e l ’ a s s e r v i s s e m e n t
d ’ u n m o t e u r à c o u r a n t
c o n t i n u

On ne s’intéresse qu’aux régimes permanents, dans ces conditions les équations élec-
triques d’un moteur à courant continu permettent de mettre le schéma fonctionnel
sous la forme de la figure suivante :
TC


+ A B +
UC –
Ue U Ω

D
K

Données : B = 2,364 et C = 1,564.


1. Étude en boucle ouverte
On prendra A = 1 et on ouvre l’interrupteur K.
Le moteur est à vide (TC = 0)
a) Exprimez Ω en fonction de UC ;
b) Calculez Ω0 pour une tension de consigne UC = 140 V.
Le moteur est en charge. Il entraîne une charge dont le couple résistant a pour
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

moment TC = 11 Nm.
c) Exprimez la vitesse de rotation de l’ensemble ΩC , en fonction de UC et de TC
d) Calculez ΩC pour UC = 140 V ;
e) Déterminez l’écart ∆Ω = Ω0 − Ωc
2. Étude en boucle fermée
Étude en boucle fermée, l’interrupteur K est fermé.
On prend A = 30 et D = 8,6 10−2 . Le moteur est à vide (TC = 0)
a) Exprimez Ω en fonction de Ue , puis en fonction de UC et Ω.

b) Déduisez en la fonction de transfert F = du système en boucle fermé.
UC
c) Calculez F.

FICHE 10 – Systèmes bouclés 49


9782100581979-dumenil-F10.qxd 14/05/12 9:00 Page 50

d) On règle la tension de consigne UC pour obtenir U = 140 V et Ω = Ω0 , calcu-


lez UC
Le moteur entraîne une charge dont le couple résistant a pour moment TC = 11 Nm.
A.B C.TC
e) Montrez qu’on peut écrire : ΩC = Uc −
1 + A.B.D 1 + A.B.D
f) Calculez la nouvelle vitesse de rotation en charge, Ωc! , puis ∆Ω ! = Ω0 − ΩC! .
Concluez.

S o l u t i o n

1. Étude en boucle ouverte


1. a) L’interrupteur K est ouvert, alors UC = Ue
Le couple résistant est TC = 0, alors Ω = A.B.Ue
Donc : Ω = Ω0 = A.B.UC
1. b) Application numérique : Ω0 = 1 × 2,364 × 140 = 331 rad.s–1
1. c) Le moteur est en charge, le couple résistant est alors TC = 11 Nm.
On a donc ΩC = A.B.UC − C.TC = Ω0 − C.TC
1. d) Application numérique : ΩC = 1 × 2,364 × 140 − 1,564 × 11 = 313,8 rad.s–1
1. e) L’écart est : ∆Ω = Ω0 − ΩC et ΩC = Ω0 − C.TC , d’où : ∆Ω = C.TC
Application numérique : ∆Ω = 1,564 × 11 = 17,2 rad.s–1.

2. Étude en boucle fermée


2. a) L’interrupteur K est fermé, alors : Ue = UC − D.Ω

Le couple résistant est TC = 0, alors Ω = A.B.Ue , soit : Ue =
A.B

Donc : = UC − D.Ω, soit : Ω = A.B.UC − A.B.D.Ω
A.B
D’où : Ω(1 + A.B.D) = A.B.UC
Ω A.B
2. b) La fonction de transfert F est donc : F = =
UC 1 + A.B.D
30 × 2,364
2. c) Application numérique : F = = 10
1 + 30 × 2,364 × 8,6 10−2
Ω Ω
2. d) On sait que : F = , soit : UC =
UC F
Pour obtenir U = 140 V et Ω = Ω0 , la tension de consigne UC doit être égale à :
Ω0
UC =
F

50 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F10.qxd 14/05/12 9:01 Page 51

1
0
331
Soit : UC = = 33,1 V
10
2. e) Le moteur est en charge, le couple résistant est alors TC = 11 Nm.
On a donc ΩC = A.B.Ue − C.TC et Ue = UC − D.ΩC
Soit : ΩC = A.B(UC − D.ΩC ) − C.TC = A.B.UC − A.B.D.ΩC − C.TC
D’où : ΩC (1 + A.B.D) = A.B.UC − C.TC
A.B C.TC C.TC
Donc : ΩC = UC − = Ω0 −
1 + A.B.D 1 + A.B.D 1 + A.B.D

2. f) Application numérique :

1,564 × 11
ΩC! = 331 − = 331 − 2,42 = 328,6 rad.s−1
1 + 30 × 2,364 × 8,6 10−2
Soit : ∆Ω ! = Ω0 − ΩC! = 2,42 rad.s−1

La mise en boucle fermée du moteur à permis, pour une même charge, de diminuer
l’écart de vitesse de 5,19 % à 0,73 % de la vitesse à vide.
On peut dire que dans le cas de la boucle fermée la vitesse est quasi constante, elle est
asservie.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

FICHE 10 – Systèmes bouclés 51


9782100581979-dumenil-F11.qxd 14/05/12 9:03 Page 52

FICHE 11 Convertisseur
numérique
analogique (CNA)

I Définition
La conversion numérique analogique se définit comme étant la transformation d’une
grandeur numérique (un nombre binaire
d’entrée [N ]2 ) en une grandeur électrique VPE
analogique (tension ou courant) propor-
tionnelle à [N ]10 .
iS
#
[N]2
[N ]2 : nombre binaire d’entrée
uS

Le nombre [N ]10 ne peut prendre que des valeurs entières (discrètes en binaire).
[N ]10 = 2n−1 .an−1 + 2n−2 .an−2 + . . . + 22 .a2 + 21 .a1 + 20 .a0
La caractéristique u S = f ([N ]10 ) est constitué par une suite de points s’appuyant sur
une droite, passant par l’origine des axes et d’équation : u S = k.[N ]10
uS
VPE

Exemple ci-contre : convertisseur 3 bits.

V P E (ou Vref) : tension pleine échelle.

q
Quantum ou résolution analogique : [N]10
VP E VP E 0 1 2 3 4 5 6 7
q= = n =k exprimé en
NMAX 2 −1
Volts. C’est la valeur que prend u S pour le LSB.

52 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F11.qxd 14/05/12 9:03 Page 53

1
1
II CNA à réseau R-2R
Ce CNA n’utilise que deux valeurs de résistances. Par exemple pour un CNA de 4 bits,
les commutateurs sont commandés par le code numérique. La valeur analogique est la
somme des courants aboutissant à l’entrée « – » de l’ADI qui assure la conversion cou-
rant-tension. Si ai = 1 alors l’interrupteur K i est en position 1 et si ai = 0 alors l’in-
terrupteur K i est en position 2.
R1

R R R iS

– ∞

2R 2R 2R 2R 2R +

K0 K1 K2 K3 US
1 2 1 2 1 2 1 2

Eréf

a0 a1 a2 a3

E ref 3 E ref
iS = [2 .a3 + 22 .a2 + 21 .a1 + 20 .a0 ] = [N ]10
16R 16R
R1 E ref
u S = −R1 .i S = − . [N ]10
R 16
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

R1 E ref
Le quantum est : q = − .
R 16

Remarque : l’inconvénient de ce CNA est la limitation de la rapidité de


conversion. Ceci est dû au fait que lors de la commutation d’un bit, il y a
inversion du courant dans la résistance 2R correspondante. Les capacités
parasites ralentissent cette inversion et rallongent ainsi le temps de com-
mutation.

FICHE 11 – Conver tisseur numérique analogique (CNA) 53


9782100581979-dumenil-F11.qxd 14/05/12 9:03 Page 54

C N A à r é s i s t a n c e s
p o n d é r é e s

Le montage est le suivant :

i3 K3
R
a3
i2 K2 R1
2R
a2
i1 K1 is
4R ∞
a1 –
i0 K0
8R A
+
a0

US
Eréf

Données :
E ref = −5,0 V et R1 = R = 1 kΩ
ai = 1 : K i fermé
ai = 0 : K i ouvert
[N ]10 = 23 .a3 + 22 .a2 + 21 .a1 + 20 .a0

1. Déterminez l’expression de i 0 en fonction de a0 , R et E ref.


2. Déterminez l’expression de i 1 en fonction de a1 , R et E ref.
3. Déterminez l’expression de i 2 en fonction de a2 , R et E ref.
4. Déterminez l’expression de i 3 en fonction de a3 , R et E ref.
5. Déduisez en l’expression de i S en fonction de [N ]10 , R et E ref.
6. Déduisez en l’expression de u S en fonction de [N ]10 et E ref.
7. Calculez le quantum q.
8. Calculez la tension v S si [N ]2 = 1 010 .

54 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F11.qxd 14/05/12 9:03 Page 55

1
1
S o l u t i o n

1. Si K 0 ouvert (a0 = 0), i 0 = 0


Si K 0 fermé (a0 = 1), on applique la loi des mailles : E ref − 8R.i 0 + u d = 0
L’ADI fonctionne en régime linéaire grâce à R1 qui assure la contre réaction :
u d = v E + − v E − = 0 , soit : E ref = 8R.i 0
E ref
D’où : i 0 =
8R
E ref
Soit en fonction de a0 : i 0 = a0
8R
E ref
2. Idem pour i 1 : i 1 = a1
4R
E ref
3. Idem pour i 2 : i 2 = a2
2R
E ref
4. Idem pour i 3 : i 3 = a3
R
5. La loi des nœuds appliquée en A donne :
! "
E ref E ref E ref E ref
i S = a3 + a2 + a1 + a0
R 2R 4R 8R
E ref 3
iS = [2 .a3 + 22 .a2 + 21 .a1 + 20 .a0 ]
8R
E ref
iS = [N ]10
8R
6. On applique la loi des mailles : u S + R1 .i S + u d = 0
R1 E ref
Soit : u S = −R1 .i S = − . [N ]10
R 8
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

E ref
Comme R1 = R alors : u S = − [N ]10 = q.[N ]10
8
E ref −5
7. q = − =− = 0,625 V.
8 8
8. [N ]2 = 1 010 , on effectue la conversion :
[N ]10 = 1.23 + 0.22 + 1.21 + 0.20 = 8 + 2 = 10

u S = 0,625 × 10 = 6,25 V

FICHE 11 – Conver tisseur numérique analogique (CNA) 55


9782100581979-dumenil-F12.qxd 14/05/12 9:04 Page 56

FICHE 12 Convertisseur
analogique
numérique (CAN)

I Définition
On appelle convertisseur analogique-numérique, tout dispositif électronique qui trans-
forme une grandeur analogique d’entrée
(u e ) en un nombre binaire de sortie [N ]2
proportionnel à cette grandeur u e .

[N] 2
#
[N ]10 = k.u e ue
k en V–1

Le nombre [N ]10 ne peut prendre que des valeurs entières (discrètes en binaire) alors
que u e accepte toutes les valeurs. L’évolution se fera donc par paliers.
La caractéristique [N ]10 = f (u e ) est constitué par une suite de paliers dont l’origine
s’appuie sur une droite d’équation : [N ]10 = k.u e
[N] 10
77
Exemple :
ci-contre convertisseur 3 bits.

La résolution ou quantum q est la largeur ue


0
d’un palier. Umax VPE

VP E Umax 1
Par conséquent, on a : q = = n = en volts.
2n 2 −1 k

56 Physique appliquée en 30 fiches


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1
2
Il existe diverses techniques de conversion d’une grandeur analogique en grandeur
numérique : conversion simple rampe analogique et numérique, conversion double
rampe, conversion avec comparateurs en échelle (Flash), conversion par approxima-
tions successives, etc.

II CAN « Flash »
La tension à mesurer Ve est appliquée simultanément à 2n − 1 comparateurs.
L’ensemble des comparateurs dont l’entrée de référence est portée à un potentiel infé-
rieur à Ve sont à l’état haut, contrairement à ceux dont l’entrée de référence est portée
à un potentiel supérieur à Ve . Une logique de codage décode les sorties des compara-
teurs en un nombre binaire N sur n bits.
Vréf Ve

3R + !∞
13 V 2
16 réf –

R + !∞ Codeur Binaire
11
V
16 réf – Vréf a b c d e f g N
R + !∞ 13/16 7 1 1 1 1 1 1 1 111 N
9 V 11/16 6 1 1 1 1 1 1 0 110
16
réf –
9/16 5 1 1 1 1 1 0 0 101
R + !∞ 7/16 4 1 1 1 1 0 0 0 100
7 V 5/16 3 1 1 1 0 0 0 0 011
16 réf –
2 1 1 0 0 0 0
3/16 0 010
R + !∞ 1/16 1 1 0 0 0 0 0 0 001
5 V 0 0 0 0 0 0
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

0 0 0 000
16 réf –

R + !∞
3
V
16 réf –

R + !∞
1 V
16 réf –
R
2

Le temps de conversion est extrêmement faible, limité au temps d’établissement des


comparateurs. Mais ce schéma est limité par sa complexité : avec n = 8 bits, il faut
255 comparateurs.

FICHE 12 – Conver tisseur analogique numérique (CAN) 57


9782100581979-dumenil-F12.qxd 14/05/12 9:04 Page 58

C a p t e u r d e v i t e s s e

On utilise une dynamo tachymétrique accouplée à un moteur asynchrone.

R1

R2

M DT uG CAN µP
u0
R3

Le CAN utilisé sera considéré comme ayant une résistance d’entrée infinie. µP est
le microprocesseur de traitement.
1. Calculez la valeur à donner à la résistance R1 sachant que la tension u 0 appliquée
à la carte de contrôle du variateur doit rester inférieure ou égale à 10 V.
2. Quelle est la résolution du convertisseur analogique numérique si la tension u 0 est
codée sur 8 bits avec une valeur maximale de 10 V ?
3. La vitesse du moteur est fixée à 2 000 tr.min–1. Quel sera le code binaire qui codera
la tension u 0 correspondante ?
Données :
Pour la dynamo : u G = k.n avec k = 0,06 V.min.tr–1
Pour le moteur : n max = n S = 3 000 tr.min–1
R2 = 1 kΩ et le potentiomètre est réglé en position médiane. R3 = 1 kΩ.

S o l u t i o n
1. Le potentiomètre est réglé en position médiane, le schéma est donc le suivant :
En appliquant le pont diviseur de tension, on
obtient :
R1 R2 R2
+ R3
2
u = 2 uG
0
uG DT R2 R2 R2
2 u0 R1 + + + R3
2 2
R3
R2
+ R3
= 2 uG
R1 + R2 + R3
! "
R2
Soit : (R1 + R2 + R3 )u 0 = + R3 u G
2

58 Physique appliquée en 30 fiches


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1
! "

2
R2
D’où : R1 .u 0 = + R3 u G − (R2 + R3 )u 0
2
! "
R2
+ R3 u G − (R2 + R3 )u 0
2
Donc : R1 =
u0
Pour la vitesse maximale n max = n S = 3 000 tr.min–1, on a
u G max = k.n = 0,06 × 3 000 = 180 V et pour cette valeur u 0 = u 0 max = 10 V.
Application numérique :
! "
1 000
+ 1 000 × 180 − (1 000 + 1 000) × 10
2
R1 = = 25 000 = 25 kΩ
10
u 0 max
2. Par définition la résolution est : R =
2n − 1
10
Application numérique : R = = 0,0392 = 39,2 mV
28 −1
3. La vitesse du moteur est fixée à 2 000 tr.min–1.
Soit : u G 2 000 = k.n = 0,06 × 2 000 = 120 V.
R2 1 000
+ R3 + 1 000
Et u 02 000 = 2 u G 2 000 = 2 × 120 = 6,67 V
R1 + R2 + R3 25 000 + 1 000 + 1 000
1 1
Par définition [N ]10 = k.u 0 avec k = = = 25,5
R 0,0392
Application numérique : [N ]10 = 25,5 × 6,67 = 170
Pour convertir N en base 2, il faut procéder par division par 2 successives.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

La lecture de [N ]2 se fait en remontant.


170 2
0 85 2
1 42 2
0 21 2
1 10 2
0 5 2
1 2 2 [N ]2 = 10101010
0 1

FICHE 12 – Conver tisseur analogique numérique (CAN) 59


9782100581979-dumenil-F13.qxd 14/05/12 9:07 Page 60

FICHE 13 Discrétisation
Transformée en z

I Transformée en z
• Séquence de nombres
On appelle séquence, une suite ordonnée et repérable de nombres représentée par
{x(n) }.
On peut développer cette écriture : {x(n) } = [. . . x(−2) ,x(−1) ,x(0) ,x(1) ,. . .].
Toute séquence se représente à partir de la séquence impulsion unité :
!
+∞
{x(n) } = x(k) .{δ(n−k) }
k=0
Exemples de séquence. Impulsion unité retardée : {δ(n−k) } = [. . . ,0,0 . . . ,1,0,0 . . .].

δ(n–k)
1

0 k.Te t
Séquence échelon unité retardée : {u (n−k) } = [. . . ,0,0 . . . 0,1,1,1 . . . ,1,. . .]
u(n–k)
1

0 k.Te t
• Définition de la transformée en z
À une suite d’échantillons, une séquence, on associe un polynôme en z −1 .
C’est une transformée linéaire à opérateur complexe z −1 dont la transformée de
!

{δ(n−k) } est z −k (z ∈ C) . X (z) = x(n) .z −n
n=0

60 Physique appliquée en 30 fiches


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1
3
Exemple : calcul de la transformée en z d’une séquence échelon unité
U(z) = Z [u n ].

un

0 Te 2Te
t

!

U(z) = u n .z −n = 1 + 1.z −1 + 1.z −2 + . . .
n=0

Suite géométrique de raison z −1 . Lorsque n → ∞ la suite tend vers


1 1 z
si |z| < 1 U (z) = =
1 − raison 1 − z −1 z−1

II Propriétés essentielles
de la transformée en z
• Linéarité
e1 (t) → E 1 (z)
e2 (t) → E 2 (z)
a1 .e1 (t) + a2 .e2 (t) → a1 .E 1 (z) + a2 .E 2 (z)
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

• Retard
e1 (t) → E 1 (z)
e2 (t) = e1 (t − n.Te ) → E 2 (z) = E 1 (z).z −n

• Théorème de la valeur initiale


E(z) = e(0) + e(Te )z −1 + e(2Te ).z −2 + . . .
e(0) = lim E(z)
z→∞

• Théorème de la valeur finale


e(∞) = lim (1 − z −1 )E(z)
z→1

F I C H E 3 – D i s c r é t i s a t i o n – Tr a n s f o r m é e e n z 61
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É t u d e d ’ u n s y s t è m e
n u m é r i q u e

Un système numérique traite des informations échantillonnées avec une période


d’échantillonnage Te. On appelle xn la série d’échantillons arrivant sur l’entrée du
système. En sortie, il fournit une série d’échantillons yn, également échantillonnés.
X (z) et Y (z) sont les transformées en z des séries xn et yn. H (z) est la transmittance
du système numérique.

X (z) Y (z) Y (z)


−−→ H (z) = −−→
X (z)

Un relevé d’échantillons a été effectué et inscrit dans le tableau suivant :

t – Te 0 Te 2 Te 3 Te

xn 0 1 0 0 0

1 1 1
yn 0 1
2 4 8

1. Tracez les séquences xn et yn. À quel type de séquence correspond xn ?


2. Déterminez les transformées en z, X (z) et Y (z), des séquences xn et yn.
3. Déterminez la valeur finale y(∞) de Y (z).
4. Déduisez en la transformée en z de la fonction de transfert H (z) .

S o l u t i o n

1. 1
xn

yn

0,5

0,2

– Te 0 Te 2Te 3Te nTe

xn est la séquence impulsion.

62 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F13.qxd 14/05/12 9:07 Page 63

1
3
2. Pour xn, on a : X (z) = x(z) = 1.z −0 + 0.z −1 + 0.z −2 + 0.z −3 + . . .
Soit : X (z) = 1
1 1 1
Pour yn, on a : Y (z) = 1.z −0 + .z −1 + .z −2 + .z −3 + . . .
2 4 8
1 0 1 −1 1 −2 1 −3
Y (z) = 0 .z + .z + .z + .z + . . .
2 2 4 8
! ∞ " −1 #n

1 −n ! z
D’où : Y (z) = n
z =
n=0 2 n=0 2
z −1 1
Suite géométrique de raison . Lorsque n → ∞ la suite tend vers si
2 1 − raison
|z| < 1
1 2 2z
Donc : Y (z) = − 1
= −1
=
z 2−z 2z − 1
1−
2
3. Par définition : y(∞) = lim (1 − z −1 )Y (z)
z→1
" # " #
2z z − 1 2z
D’où : y(∞) = lim (1 − z −1 ) = lim
z→1 2z − 1 z→1 z 2z − 1
" #
2z − 2
Donc : y(∞) = lim =0
z→1 2z − 1

Y (z) Y (z)
4. Par définition : H (z) = , soit H (z) = = Y (z)
X (z) 1
2z
Donc : H (z) =
2z − 1
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

F I C H E 3 – D i s c r é t i s a t i o n – Tr a n s f o r m é e e n z 63
9782100581979-dumenil-F14.qxd 14/05/12 9:08 Page 64

FICHE 14
Filtrage numérique

I Définition
C’est un algorithme de calcul qui transforme une séquence d’entrée {xn } en une séquen-
ce de sortie {yn }. Cette transformation s’appelle filtrage numérique {yn } = F({xn })

Filtre
{xn} {yn}
Numérique

Trois opérateurs entrent dans cette transformation :


– addition algébrique de séquences ; +
– multiplication par un scalaire ; ×
– retard d’une séquence. R

II Équations de récurrence
On distingue deux catégories de systèmes numériques :
• Les systèmes non récursifs ou à réponse impulsionnelle finie (RIF)
Une valeur de sortie yn est obtenue par une sommation pondérée d’un nombre fini
de valeurs d’entrée représentant les échantillons du signal à filtrer :
yn = an .xn + an−1 .xn−1 + . . . + an−m+1 .xn−m+1 , ils sont toujours stables.

• Les systèmes récursifs ou à réponse impulsionnelle infinie (RII)


Une valeur de sortie yn est obtenue par une sommation pondérée d’un nombre fini
de valeurs d’entrée représentant les échantillons du signal à filtrer et de valeurs de
sortie précédentes :
yn = an .xn + an−1 .xn−1 + . . . + b0 .yn−1 + b1 .yn−2 + . . . , ils peuvent être instables.
Les équations précédentes sont appelées équations de récurrence des filtres.

64 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F14.qxd 14/05/12 9:08 Page 65

1
4
III Fonction de transfert en z
La fonction de transfert H (z) d’un filtre numérique est la transformée en z de sa
réponse impulsionnelle.

H(z)
X(z) Y(z)

Y (z)
H (z) = permet de prévoir le comportement du filtre (réponse impulsionnelle,
X (z)
indicielle), de connaître la stabilité du système (stable si les pôles de H (z) sont dans
le cercle unité (|z| < 1) ) et de connaître le comportement fréquentiel du filtre (dia-
grammes de Bode).

IV Étude d’un filtre non récursif


• Équation de récurrence
xn + xn−1
Considérons le filtre d’équation de récurrence yn = ,
2
dont la symbolisation est :
xn–1
R 0,5

xn + yn
• Réponse impulsionnelle
+

On dresse un tableau de valeurs de la forme :


n –2 –1 0 1 2 3
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

xn = δn 0 0 1 0 0 0
1 1
yn = hn 0 0 0 0
2 2

On remarque que la réponse impulsionnelle est finie (filtre RIF) et yn → 0 lorsque


n→∞ : yn
le système est stable.

0 0 1 2 3 4 n

FICHE 14 – Filtrage numérique 65


9782100581979-dumenil-F14.qxd 14/05/12 9:08 Page 66

• Fonction de transfert H(z)


On peut la déterminer à partir de la réponse impulsionnelle ou à partir de l’équa-
tion de récurrence.
À partir de la réponse impulsionnelle :
1 1 −1 1 + z −1
H (z) = + z =
2 2 2
À partir de l’équation de récurrence :
1 1
yn =xn + xn−1
2 2
1 1 1
Y (z) = X (z) + X (z).z −1 = X (z).(1 + z −1 )
2 2 2
Y (z) 1 + z −1
H (z) = =
X (z) 2

V Étude d’un filtre récursif


• Équation de récurrence
0,5
Considérons le filtre d’équation de récurrence
xn + yn−1
yn = xn + × yn
2
Dont la symbolisation est :
R
• Réponse impulsionnelle yn–1
On dresse un tableau de valeurs de la forme :
n –2 –1 0 1 2 3
xn = δn 0 0 1 0 0 0
1 1 1 1
yn = hn 0 0
2 4 8 16

On remarque que la répon- yn


se impulsionnelle est infi-
nie (filtre RII) et yn → 0
lorsque n → ∞ : le filtre 0,5
est stable. 0,25

0 1 2 3 4 n

66 Physique appliquée en 30 fiches


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1
4
• Fonction de transfert H(z).
On peut la déterminer à partir de la réponse impulsionnelle ou à partir de l’équa-
tion de récurrence.
1 1
À partir de l’équation de récurrence : yn = xn + yn−1
2 2
1 1 −1
Y (z) = X (z) + Y (z).z
2 ! 2 "
1 −1 1
d’où : Y (z) 1 − z = X (z)
2 2
1
Y (z) 2 1
H (z) = = =
X (z) 1 2 − z −1
1 − z −1
2

1
Remarque : le filtre est stable car le pôle est z = et il se trouve dans
2
le cercle unité.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

FICHE 14 – Filtrage numérique 67


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É t u d e d ’ u n r é g u l a t e u r
n u m é r i q u e

Le régulateur numérique traite des informations échantillonnées/bloquées avec une


période d’échantillonnage Te. On appelle X n la série d’échantillons arrivant sur l’en-
trée du régulateur. En sortie, il fournit une série d’échantillons Yn , également échan-
tillonnés/bloqués, qui commandent le processus.

X(z) Y(z)
H(z)

X (z) et Y (z) sont les transformées en z des séries X n et Yn .


H (z) est la transmittance du régulateur numérique. On rappelle qu’alors les séries
X n−1 et Yn−1 auront pour
# transformée en z respectivement z −1 .X (z) et z −1 .Y (z).
−1 $
Te z
On donne H (z) = K p 1 + . avec K p = 1,8 ; K i = 6.10−3 ; Te = 1 ms
K i 1 − z −1
1. Montrez que l’équation de récurrence se met sous la forme :
Yn = Yn−1 + 1,8.X n − 1,5.X n−1
2. Étude de la réponse indicielle, complétez le tableau :

nTe 0 Te 2 Te 3 Te 4 Te

Xn 0 1 1 1 1
Xn−1 0
Yn−1 0
Yn 0

3. Représentez Yn , sachant que Yn est échantillonné bloqué.

S o l u t i o n
1. On reprend l’expression de la fonction de transfert en z,
! "
Y (z) Te z −1
H (z) = = Kp 1 + .
X (z) K i 1 − z −1
! "
Te z −1
Et on développe : Y (z) = K p 1 + . X (z)
ki 1 − z −1
Y (z)[K i (1 − z −1 )] = [K p .K i (1 − z −1 ) + K p .Te .z −1 ]X (z)
K i .Y (z) − K i .z −1 .Y (z) = K p .K i .X (z) + (Te .K p − K p .K i )z −1 .X (z)

68 Physique appliquée en 30 fiches


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1
4
Le terme z −n correspond à un retard de n échantillons, on remplace donc Y (z) par un
échantillon non retardé (z −0 )Yn , z −1 .Y (z) par Yn−1 idem pour X (z) et z −1 .X (z)
K i .Yn − K i .Yn−1 = K p .K i .X n + K p (Te − K i )X n−1
# $
Te
Yn = Yn−1 + K p .X n + K p − 1 X n−1
Ki
# $
Te
Soit : Yn = Yn−1 + K p .X n + K p − 1 X n−1
Ki
Donc : Yn = Yn−1 + 1,8.X n − 1,5.X n−1
2.

nTe 0 Te 2 Te 3 Te 4 Te

Xn 0 1 1 1 1
Xn−1 0 0 1 1 1
Yn−1 0 0 1,8 2,1 2,4
Yn 0 1,8 2,1 2,4 2,7

3.

xn
yn
3

1
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

Te 2Te nTe

FICHE 14 – Filtrage numérique 69


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FICHE 15 Puissances
en régime sinusoïdal

I Définition
Pour un dipôle linéaire, on définit la puissance instantanée : p(t) = u(t).i(t) .
Le signe de la puissance instantanée indique si la puissance est absorbée ( p > 0) ou
fournie ( p < 0) par le dipôle, dans le cas de la convention récepteur.
D
i

u
En régime sinusoïdal, on définit différentes puissances :
Puissance active : P = U.I cos ϕu/i (en W), la valeur moyenne de p(t), donc
absorbée par le dipôle.
Puissance réactive : Q = U.I sin ϕu/i (en var).

Puissance apparente : S = U.I (en VA).


Ces trois puissances forment donc un triangle rectangle :

S
Q

ϕu/i

P
!
On a les relations suivantes : Q = P.tan ϕu/i et S = P 2 + Q2 .
P
On appelle facteur de puissance, le facteur : k =
S
Pour une installation comportant des éléments linéaires, on a : k = cos ϕu/i

70 Physique appliquée en 30 fiches


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1
5
II Puissances pour les dipôles
élémentaires
ZR
• Le dipôle résistif I

L’impédance complexe est : Z R = R = [R,0].


U2
P = U.I cos ϕu/i = R.I 2 = U
R
Q = U.I sin ϕu/i = 0
Une résistance consomme de la puissance active mais pas de puissance réactive.
• Le dipôle inductif " π# ZL
L’impédance complexe est : Z L = L .ω, = j.L .ω I
2
P = U.I cos ϕu/i = 0
U2
Q = U.I sin ϕu/i = L .ω. I 2 = U
L .ω
Une bobine consomme de la puissance réactive mais pas de puissance active.
• Le dipôle capacitif
1 π 1
L’impédance complexe est : Z C = [ ,− ] =
C.ω 2 j.C.ω
P = U.I cos ϕu/i = 0 U

I2
Q = U.I sin ϕu/i = −C.ω.U 2 = −
C.ω
I
Un condensateur fourni de la puissance réactive et
ne consomme pas de puissance active
ZC
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

III Puissances pour un groupement


de dipôles
Théorème de Boucherot
Les puissances active et réactive absorbées par un groupement de dipôles sont respec-
tivement égales à la somme des puissances actives et réactives absorbées par chaque
élément du groupement.

Exemple pour 3 dipôles


P = P1 + P2 + P3 et Q = Q 1 + Q 2 + Q 3 .
!
Et on en déduit la puissance apparente totale : S = P 2 + Q 2 .

FICHE 15 – Puissances en régime sinusoïdal 71


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T r a n s p o r t d e l ’ é n e r g i e
é l e c t r i q u e

On donne les schémas d’un réseau de distribution monophasé et triphasé dans les-
quels sont symbolisées par des résistances R les résistances des fils de ligne néces-
saire au transport de l’énergie électrique. Un réseau de distribution triphasé peut être
considéré comme 3 réseaux de distribution monophasée. Chaque réseau alimente une
charge qui leur impose un déphasage ϕ = 30°.
Les tensions v(t), v1 (t) , v2 (t) et v3 (t) ont pour valeur efficace V = 230 V, le cou-
rant en ligne i(t) a pour valeur efficace I = 9 A et les courants en ligne i 1 (t), i 2 (t)

Réseau de distribution triphasé


i1(t) R
1
Réseau de distribution monophasé
i2(t) R
i(t) R v1(t) 2 3 phases
P (phase) i3(t) R
v2(t) 3
v(t)
v3(t)
N (Neutre)
N (Neutre)

et i 3 (t) ont pour valeur efficace I " . Les résistances R sont égales à 1,5 Ω.
1. Donnez l’expression de la puissance active échangée par le réseau de distribution
monophasé en fonction de V, I et du facteur de puissance cos ϕ. Calculez sa valeur.
2. Donnez l’expression de la puissance active échangée par le réseau de distribution
triphasé en fonction de V, I " et du facteur de puissance cos ϕ imposé par la charge.
3. Pour une même charge de facteur de puissance cos ϕ et en considérant les puis-
sances actives échangées égales dans chaque réseau, déterminez la relation qui lie I
à I ".
Déduisez en la valeur de I " .
4. Donnez les expressions des pertes par effet Joule dans les fils de ligne de chaque
réseau.
Calculez leur valeur pour chaque réseau.
Comparez les.

72 Physique appliquée en 30 fiches


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1
5
S o l u t i o n

1. Par définition, la puissance active absorbée est : Pm = V.I cos ϕ


Application numérique : Pm = 230 × 9 × cos 30◦ = 1 793 W
2. Par définition, la puissance active absorbée pour une phase est : P = V.I " cos ϕ soit
pour les trois phases : Pt = 3V.I " cos ϕ
3. On désire que les puissances actives absorbées soient égales dans chaque réseau.
D’où : Pm = Pt
soit : V.I cos ϕ = 3.V.I " cos ϕ
I 9
donc : I = 3.I ", d’où : I " = = = 3 A
3 3
4. Pour le réseau de distribution monophasé : Pjm = R.I 2
Application numérique : Pm = 1,5 × 92 = 121,5 W
"2
Pour le réseau de distribution triphasé et pour une phase : Pj = R.I
"
soit pour les trois phases : Pjt = 3.R.I 2
Application numérique : Pjt = 3 × 1,5 × 32 = 40,5 W
On a donc pour le réseau monophasé des pertes par effet Joule trois fois plus élevées
que pour le réseau triphasé, a même puissance active échangée. C’est essentiellement
pour cette raison que la distribution d’énergie électrique se fait en triphasé.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

FICHE 15 – Puissances en régime sinusoïdal 73


9782100581979-dumenil-F16.qxd 14/05/12 9:11 Page 74

FICHE 16 Systèmes triphasés


équilibrés

I Définition
• Avantages par rapport au monophasé
Les machines triphasées ont des puissances de plus de 50 % supérieures aux
machines monophasées de même masse et donc leurs prix sont moins élevés (le
prix est directement proportionnel à la masse de la machine).
Lors du transport de l’énergie électrique, les pertes sont moindres en triphasé.

• Présentation
La distribution se fait à partir de quatre bornes :
– trois bornes de phase repérées par 1, 2, 3 ou A, B, C ou R, S, T ;
– une borne neutre N.
1
v1 , v2 , v3 : tensions simples ou étoilées entre les phases et
le neutre. 2
3
v1 v2 v3
N

1
u 12 , u 23 , u 31 : tensions composées entre les phases. u12
2
u23 u31
3

• Étude des tensions simples N


Un système triphasé est équilibré lorsque les trois tensions possèdent la même

valeur efficace et qu’elles sont déphasées de = 120◦ l’une par rapport à l’autre.
3
Équations horaires

v1 (t) = V 2 sin (ω.t)
! " ! "
√ 2π √ 4π
v2 (t) = V 2 sin ω.t + v3 (t) = V 2 sin ω.t +
3 3

74 Physique appliquée en 30 fiches


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1
6
v
v1 v2 v3
V 2

T T 2T T t
3 2 3

Vecteurs de Fresnel associés


+
On déduit des équations horaires les vecteurs
V3
suivants :
Le système est équilibré direct. V1
Équilibré car la construction de Fresnel montre

→ − → − →
que V1 + V2 + V3 = 0 .
Direct car un observateur immobile verrait les V2
vecteurs défiler devant lui dans l’ordre 1, 2, 3.

• Étude des tensions composées


u u12 = v1 – v2 u23 = v2 – v3 u31 = v3 – v1
umax
Équations horaires
√ # π $ max
v
v1 v2 v3
u 12 = v1 − v2 = U 2 sin ω.t +
6
√ # π$ T T t
u 23 = v2 − v3 = U 2 sin ω.t − 2
2
! "
√ 7π
u 31 = v3 − v1 =U 2 sin ω.t −
6
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

Les tensions composées ont même fréquence que les tensions simples

Vecteurs de Fresnel associés


Si le réseau est équilibré :
−→ −→ −→ U31
U12 + U23 + U31 = 0. V3

Le système des trois tensions U23


V2 V1
composées est équilibré direct.
Relation entre U et V :
√ U12
U = 3.V .

FICHE 16 – Systèmes triphasés équilibrés 75


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II Récepteurs triphasés équilibrés


• Définitions
Récepteurs triphasés équilibrés : ce sont des récepteurs constitués de trois élé-
ments identiques, d’impédance Z.
Courants par phase J : c’est le courant qui traverse les éléments Z du récepteur.
Courants en ligne I : c’est le courant dans les fils du réseau triphasé.
Le réseau et le récepteur se relient de deux façons différentes : en étoile ou en triangle.

• Couplage étoile

i1 i1 j1
1 Z
i2 j2
v1 Z 2 Z
i3 j3
v3 3 Z
Z Z v1 v2 v3
i2 N
v2
i3

Le premier schéma explique le terme « étoile ». Symbole :

Comme il s’agit des mêmes impédances, de ce fait i 1 + i 2 + i 3 = 0 , donc i n = 0.


Le courant dans le fil neutre est nul. Le fil neutre n’est donc pas nécessaire. Pour
un système triphasé équilibré, le fil neutre ne sert à rien.
Relations entre les courants
Les courants en ligne sont égaux aux courants par phase. i 1 = j1 ; i 2 = j2 ; i 3 = j3 .
De plus la charge et le réseau sont équilibrés, donc : I1 = I2 = I3 = I = J.
On retiendra pour le couplage étoile : I = J

• Couplage triangle

1 i1 i1
1 Z
u12 Z j12
j12
i2 u12
2 Z u31 i2
2 Z
u23 j23 Z j31 j23 u23
i3 i3
3
3 Z
j31
u31

76 Physique appliquée en 30 fiches


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1
6
Le premier schéma explique le terme « triangle ».
Symbole :

Comme il s’agit des mêmes impédances, i 1 + i 2 + i 3 = 0 et j12 + j23 + j31 = 0 .


Ici en aucun cas le fil neutre n’est nécessaire.
Relations entre les courants : i 1 = j12 − j31 ; i 2 = j23 − j12 ; i 3 = j31 − j23
Le système triphasé est équilibré : I1 = I2 = I3 = I et J12 = J23 = J31 = J.

Pour le couplage triangle, la relation entre I et J est : I = 3.J.

Remarque : les déphasages pour les deux montages étoile et triangle


sont les mêmes. Il s’agit du déphasage provoqué par le dipôle Z du mon-
tage.

III Puissances
Quelque soit le couplage, les puissances s’expriment de la même façon :

Puissance active : P = 3U.I cos ϕu/i


Puissance réactive : Q = 3U.I sin ϕu/i


Puissance apparente : S = 3U.I
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

FICHE 16 – Systèmes triphasés équilibrés 77


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É t u d e d ’ u n e i n s t a l l a t i o n

Un atelier est alimenté par une ligne triphasée. L’éclairage est assuré par des tubes
fluorescents branchés en parallèle entre phase et neutre.

1. En fonctionnement normal, chaque tube fluorescent consomme une puissance


active P1 = 40 W sous 230 V, avec un facteur de puissance cos ϕ1 = 0,85.
Calculez la valeur efficace de l’intensité du courant appelé par un ensemble de 24
tubes fluorescents. On rappelle que les tubes fluorescents sont des récepteurs induc-
tifs.

2. On équilibre 3 groupes de 24 tubes sur les 3 phases du réseau triphasé (montage


en étoile).
Calculez la valeur efficace de l’intensité du courant dans les fils de ligne quand ces
3 groupes sont allumés. Quelle puissance réactive totale consomment-ils ?

3. À l’allumage de ces groupes, le facteur de puissance des tubes est beaucoup plus
faible, il vaut cos ϕ2 = 0,35.
Calculez l’intensité en ligne et la puissance réactive absorbée au moment de l’allu-
mage des 3 groupes sur le réseau triphasé. (La puissance active de chaque tube est
inchangée, soit : 40 W sous 230 V)
Les machines de l’atelier sont entraînées par des moteurs asynchrones triphasés.
Chaque moteur a pour caractéristiques :
230/400 V ; 50 Hz ; cos ϕ3 = 0,78 ; 5 kW ; η = 83 %.

4. Calculez les puissances active et réactive absorbées par un moteur.

5. Calculez les puissances active et réactive absorbées par l’atelier quand 10 moteurs
et les 3 groupes de 24 tubes fluorescents fonctionnent normalement.

6. Déduisez en l’intensité dans les lignes d’alimentation de l’atelier.

78 Physique appliquée en 30 fiches


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1
6
S o l u t i o n

1. D’après le théorème de Boucherot, la puissance active absorbée par 24 lampes est


la somme des puissances actives absorbées par chaque lampe.
d’où P24 = 24.PL = 24 × 40 = 960 W.
Par définition, en monophasé, la puissance active est : P = V.I cos ϕ
P24 L 960
d’où : I = = = 4,9 A.
V. cos ϕ1 230 × 0,85
2. D’après le théorème de Boucherot, la puissance active absorbée par 3 groupes de
24 lampes est la somme des puissances actives absorbées par chaque groupe de
24 lampes. Le couplage utilisé est le couplage étoile, chaque groupe de lampe est sou-
mis à une tension simple 230 V
d’où : P3G = 3.P24 L = 3 × 960 = 2 880 W.

Par définition, en triphasé, la puissance active est : P = 3U.I cos ϕ
P3G 2 880
d’où : I = √ =√ = 4,9 A
3 U cos ϕ1 3 × 400 × 0,85
On utilise la relation : Q = P.tan ϕ1 , avec : ϕ1 = cos −1 0,85 = 31,8◦
d’où : Q 3G = 2 880 × tan 31,8◦ = 1 786 var.

P3G 2 880
3. I = √ =√ = 11,9 A
3U cos ϕ2 3 × 400 × 0,35
et ϕ2 = cos −1 0,35 = 69,5◦ , d’où : Q 3G = 2 880 × tan 69,5◦ = 7 703 var.

Pu 5 000
4. Pour le moteur : Pam = = = 6 024 W
η 0,83
et Q am = Pam .tan ϕ3 = 6 024 × tan(cos −1 0,78) = 4 833 var.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

5. D’après le théorème de Boucherot :


Ptot = 10.Pam + P3G = 10 × 6 024 + 2 880 = 63 120 = 63,1 kW
Q tot = 10.Q am + Q 3G = 10 × 4 833 + 1 786 = 50 116 = 50,1 kvar
√ %
6. Par définition, en triphasé, la puissance apparente est : S = 3U.I = (P 2 + Q 2 )
%
d’où : S = (63,12 + 50,12 ) = 80,6 kVA
S 80 600
donc : I = √ =√ = 116,3 A.
3.U 3 × 400

FICHE 16 – Systèmes triphasés équilibrés 79


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FICHE 17 Relèvement
du facteur de puissance

I Définition
Le relèvement de puissance d’une installation a pour but de limiter le courant absor-
bé par celle-ci, et ainsi de limiter les pertes par effet Joule dans les fils de ligne.

II Relèvement du facteur
de puissance en monophasé
On considère un récepteur consommant les puis-
sances active PR et réactive Q R , et présentant un fac-
teur de puissance cos ϕ trop faible. On place en
Récepteur
parallèle sur le récepteur un condensateur fournis- Monophasé
U
sant une puissance réactive Q C = −C.ω.U 2 pour C
relever le facteur de puissance à la valeur cos ϕ " .
La puissance active totale est : PT = PR + 0 = PR
La puissance réactive totale est :
Q T = Q R + Q C = PR .tan ϕ " − C.ω.U 2 .
P(tan ϕ − tan ϕ " )
La valeur de C est : C = .
ω.U 2

III Relèvement du facteur


de puissance en triphasé 1
U Récepteur
2 Triphasé
Pour conserver un régime équilibré, on place 3 condensa-
teurs identiques couplés en triangle. 3
La puissance réactive fournie par les trois condensateurs
est : Q C = −3.C.ω.U 2 .
P(tan ϕ − tan ϕ " ) C C
La valeur de C est : C =
3.ω.U 2 C

80 Physique appliquée en 30 fiches


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1
7
I n s t a l l a t i o n t r i p h a s é e

Une installation triphasée alimentée par le réseau (230/400 V ; 50 Hz) comprend plu-
sieurs récepteurs inductifs triphasés équilibrés dont on connaît les caractéristiques :
Récepteur 1 P1 = 10 kW ; Q 1 = 30 kvar
Récepteur 2 P2 = 20 kW ; Q 2 = 20 kvar
Récepteur 3 P3 = 15 kW ; Q 3 = 20 kvar
1. Déterminez les puissances active, réactive et apparente de l’installation ainsi que
le facteur de puissance global. En déduire l’intensité efficace du courant dans les fils
de ligne du réseau.
2. Afin de relever le facteur de puissance à 0,9, on utilise une batterie de condensa-
teurs couplés en triangle.
Quelle puissance réactive doivent-ils fournir ? Déduisez-en la nouvelle intensité effi-
cace du courant dans les fils de ligne du réseau.
3. Calculez la capacité des condensateurs couplés en triangle qui permettraient d’ob-
tenir ce facteur de puissance.

S o l u t i o n

1. D’après le théorème de Boucherot :


Ptot = P1 + P2 + P3 = 10 + 20 + 15 = 45 kW
Q tot = Q 1 + Q 2 + Q 3 = 30 + 20 + 20 = 70 kvar
! !
2
La puissance apparente est : S = (Ptot + Q 2tot ) = (452 + 702 ) = 83,2 kVA
S 83 200 P 45 000
donc : I = √ =√ = 120 A et cos ϕ = = = 0,56
3U 3 × 400 S 80 600
2. Q "tot = Ptot .tan ϕ " = 45 000 × tan(cos −1 0,9) = 21 795 var
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

Les condensateurs doivent fournir : Q C = Q tot − Q "tot = 70 000 − 21 795 = 48 205 var
! !
2
d’où : S = (Ptot + Q 2tot ) = (45 0002 + 21 7952 ) = 50 kVA
S 50 000
donc : I = √ =√ = 72,2 A
3.U 3 × 400
Ptot (tan ϕ − tan ϕ " ) 45 000 × tan(cos −1 0,56) − tan(cos −1 0,9)
3. C = = = 297 µf.
3.ω.U 2 3 × 2 × π × 50 × 4002

FICHE 17 – Relèvement du facteur de puissance 81


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FICHE 18
Le transformateur

I Présentation et constitution
Le transformateur monophasé est un convertisseur statique qui convertit un signal
alternatif en un autre signal alternatif de même fréquence mais de valeur efficace dif-
férente. Il est constitué de :
– 1 circuit magnétique en matériau ferromagnétique doux et feuilleté (pour limi-
ter les pertes fer) ;
– 1 bobine de N1 spires alimentée par le réseau (PRIMAIRE) ;
– 1 bobine de N2 spires qui fournit une tension à la charge (SECONDAIRE).

i1 i2

u1 u2

Circuit
Primaire Secondaire
Magnétique

Si u 1 (t) est sinusoïdal, la valeur efficace de u 1 est : U1 = 4,44. f.N1 .S.Bmax c’est la
formule de Boucherot. (Bmax : intensité du champ magnétique et S : section du circuit
magnétique).
Symbole :
i1 i2

u1 u2

N1 N2
Primaire Secondaire

82 Physique appliquée en 30 fiches


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1
8
II Étude du transformateur parfait
Un système est dit parfait lorsqu’il ne présente aucune perte, c’est-à-dire :
PUISSANCE ABSORBÉE = PUISSANCE FOURNIE (UTILE)
N2
Rapport de transformation : m = .
N1
N2 U2 I1
Dans le cas du transformateur parfait : m = = = .
N1 U1 I2
Remarques :
si m < 1 → U2 < U1 : le transformateur est dit abaisseur.
si m > 1 → U2 > U1 : le transformateur est dit élévateur.
si m = 1 → U2 = U1 : le transformateur est dit d’isolement.

Puissances mises en jeu :


– puissances actives : P2 = P1 ;
– puissances réactives : Q 2 = Q 1 ;
– puissances apparentes : S2 = S1 .

III Transformateur réel


• Bilan de puissance
PUISSANCE ABSORBÉE = PUISSANCE FOURNIE (UTILE) + PERTES

P1 = P2 + PFer + PCu

Les différentes pertes :


– pertes cuivre ou pertes par effet Joule : PCu = Pj 1 + Pj 2 = R1 I12 + R2 I22 .
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

R1 et R2 : résistance des enroulements primaire et secondaire


On détermine les pertes Cuivre lors d’un essai en court-circuit. On alimente
sous tension réduite un transformateur dont le secondaire est court-circuité. On
règle la tension U1 de façon à obtenir les intensités nominales du courant au
primaire et au secondaire : P1cc = PCu .
– pertes fer ou pertes magnétiques : PFer , Pertes dues aux phénomènes d’hysté-
résis et aux courants induits de Foucault. On détermine les pertes Fer lors
d’un essai à vide. Le transformateur, alimenté sous tension primaire nominale,
fonctionne à vide (pas de charge branchée au secondaire). P10 = PFer .
P2 P1 + P10 + P1cc
Le rendement est : η = = .
P1 P1

FICHE 18 – Le transfor mateur 83


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• Modèle de thévenin ramené au secondaire

RS LS

U1 E1 ES U2

R S : résistance totale ramenée au secondaire


X S = L S ω : réactance totale de fuite ramenée au secondaire
E S = U20 = mU1 : f.é.m. induite au secondaire
U 2 = E S − Z S .I 2 avec Z S = R S + j.L S .ω

Détermination des éléments du modèle


Lors d’un essai en court-circuit on mesure P1CC , U1CC, I1CC et I2CC.
m.U1CC P1CC !
On en déduit donc : Z S = , R S = 2 et L S .ω = Z 2S − R 2S .
I2CC I2CC
Détermination de la chute de tension
Diagramme de Kapp, représentation dans le plan complexe de :
U 2 = E S − R S .I 2 − j.L S .ω. I 2

ES = U20
ϕ2
LS ω I2

ϕ2 U2
I2 RS I2

Le circuit n’étant pas parfait, certaines lignes de champ peuvent s’échapper du cir-
cuit.
Il en résulte une chute de tension au secondaire ∆U2 lorsque le transformateur
fonctionne en charge : ∆U2 = U20 − U2 = R S .I2 cos ϕ2 + L S .ω. I2 sin ϕ2

84 Physique appliquée en 30 fiches


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1
8
É t u d e d ’ u n t r a n s f o r m a t e u r
2 4 0 V / 2 4 V

1. On alimente le primaire du transformateur monophasé par une tension continue


U1c = 3,0 V. L’enroulement primaire est parcouru par un courant continu I1c = 15 A.
a) Calculez la résistance R1 de l’enroulement primaire.
b) Expliquez pourquoi on observe une tension nulle au secondaire du transformateur.

2. La plaque signalétique du transformateur indique les valeurs nominales suivantes :


S = 6 kVA et U1 N = 240 V.
Calculez l’intensité I1 N du courant nominal au primaire du transformateur.

3. On effectue un essai à vide de ce transformateur.


On a relevé les valeurs suivantes :
– tension primaire à sa valeur nominale U10 = U1 N = 240 V et f = 50 Hz ;
– tension secondaire U20 = 24 V, P10 = 110 W et I10 = 1,6 A.
a) Calculez le rapport de transformation m du transformateur.
b) Calculez les pertes par effet Joule à vide. En déduire la valeur des pertes fer.

4. On effectue un essai en court-circuit de ce transformateur.


On a relevé les valeurs suivantes : U1cc = 30 V, P1cc = 200 W et I1cc = 25 A (cou-
rant nominal primaire). On admet que les pertes dans le fer sont négligeables au
cours de cet essai.
a) Montrez que la puissance P1cc correspond aux pertes nominales par effet Joule.
b) Donnez le schéma équivalent vu du secondaire du transformateur en court-circuit.
c) Calculez le courant I2cc et la résistance R S du modèle équivalent.
d) Déterminez les éléments E S CC (f.é.m.) et Z S (impédance) de ce modèle du trans-
formateur en court-circuit, vu du secondaire, puis la valeur X S (réactance de l’impé-
dance) du modèle équivalent.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

5. On étudie le transformateur en charge.


La charge est inductive et impose un facteur de puissance tel que : cos ϕ2 = 0,75.
On donne R S = 3,2 mΩ et X S = 12 mΩ.
La tension primaire et le courant secondaire ont leurs valeurs nominales U1 = 240 V
et I2 N = 250 A.
a) Calculez la tension U2 aux bornes du secondaire.
b) Déduisez en la puissance P2, consommée par la charge du transformateur.
c) Calculez la puissance P1 absorbée par le transformateur, le rendement du trans-
formateur en charge et le facteur de puissance primaire.

FICHE 18 – Le transfor mateur 85


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S o l u t i o n

1. a) L’enroulement primaire étant alimenté en continu, la tension aux bornes de l’in-


ductance est nulle, on ne tient compte que de la partie résistive. On peut donc écrire la
loi d’Ohm : U1c = R1 .I1c ,
U1c 3
soit R1 = = = 0,2 Ω .
I1c 15
1. b) Si on alimente le primaire du transformateur par une tension continue, le champ
magnétique créé dans le circuit magnétique est constant. Il n’y a donc pas variation de
flux dans l’enroulement secondaire et donc pas de f.é.m. induite, et par conséquent la
tension secondaire est nulle.
S 6 000
2. Par définition : S = U1 N .I1 N , soit : I1 N = = = 25 A.
U1 N 240
U20 24
3. a) Par définition : m = = = 0,1.
U10 240
3. b) Par définition les pertes Joule sont : Pjoule = Pj 1 + Pj 2 = R1 .I12 + R2 .I22
À vide, le courant au secondaire est nul et le courant primaire vaut 1,6 A,
soit : Pj 0 = 0,2 × 1,62 = 0,5 W.
Les pertes Joule à vide sont donc négligeables devant la puissance à vide mesurée
(P10 = 110 W). Ainsi cette puissance mesurée à vide correspond essentiellement aux
pertes fer : P10 = Pfer = 110 W.
4. a) Le courant au primaire de court circuit I1cc est égal au courant au primaire nomi-
I1
nal I1 N . Il en sera donc de même pour le courant au secondaire puisque : m = , soit :
I2
2 2
Pj cc = Pj N = R1 .I1cc + R2 .I2cc .
Dans l’essai en court-circuit, on alimente le primaire sous tension réduite et la tension
secondaire est nulle. De plus, les pertes fer étant proportionnelles aux tensions pri-
maire et secondaire, elles seront alors négligeables devant les pertes Joule. D’où
P1cc = Pjn N .
4. b)
RS XS

I2cc
EScc

86 Physique appliquée en 30 fiches


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1
8
I1 I1cc I1cc 25
4. c) Par définition : m = = , soit : I2cc = = = 250 A.
I2 I2cc m 0,1
La résistance R S est la résistance du primaire et du secondaire ramené au primaire, on
2 2 2 P1cc 200
a donc : P1cc = R1 .I1cc + R2 .I2cc = R S .I2cc , soit R S = 2 = = 3,2 mΩ.
I2cc 2502
4. d) Par définition : E S cc = m.U1cc = 0,1 × 30 = 3 V
E S cc 3
et en appliquant la loi d’Ohm : Z S = = = 12 mΩ.
I2cc 250
! "
Par définition : X S = Z 2S − R 2S = (12.10−3 )2 − (3,2.10−3 )2 = 11,6 mΩ.

5. a) Par définition : U2 = U20 − ∆U2 , avec ∆U2 la chute de tension en charge nomi-
nale, dont l’expression est : ∆U2 = (R S cos ϕ2 + X S sin ϕ2 )I2 N
soit : ∆U2 = (3,2.10−3 × 0,75 + 12.10−3 × 0,75) × 250 = 2,85 V
d’où : U2 = U20 − ∆U2 = 24 − 2,85 = 21,15 V.
5. b) Par définition : P2 = U2 .I2 N cos ϕ2 , soit : P2 = 21,15 × 250 × 0,75 = 3 966 W.
5. c) D’après le bilan de puissance : P1 = P2 + Pfer + Pjoule
Soit : P1 = 3 966 + 110 + 200 = 4 276 W.
P2 3 966
Par définition le rendement est : η = , soit : η = = 0,93 = 93 %
P1 4 276
P1 4 276
et : P1 = U1 N .I1 N cos ϕ1 , d’où : cos ϕ1 = = = 0,7 .
U1 N .I1 N 240 × 25
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

FICHE 18 – Le transfor mateur 87


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FICHE 19 Redressement
monophasé
non commandé

I Définition
Un montage redresseur permet d’obtenir une tension continue (de valeur moyenne non
nulle) à partir d’une tension alternative sinusoïdale (de valeur moyenne nulle).
ie iS

Ve VS

II Redressement monoalternance
On considère la diode D parfaite. D iS

!e sin (ω.t)
ve (t) = V
ud
Ve R VS
• Analyse de fonctionnement
Quel que soit l’état de la diode D, on a :
ve = u d + vs .
ve
ve (t) > 0, la diode D est passante ⇒ u d = 0 V, donc vs = ve et i S =
R
ve (t) < 0, la diode D est bloquée ⇒ u d = ve ; donc vs = 0 et I S = 0
!e
V
Valeur moyenne de la tension redressée : v S =
π
!e
V
Valeur efficace de la tension redressée : VS =
2
VS π
Facteur de forme : F = =
vS 2

88 Physique appliquée en 30 fiches


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1
9
VS MAX − VS MIN
Taux d’ondulation : τ = =π
vS
• Chronogrammes

Ve
^
Ve

t (s)
T

^ VS
Ve

t (s)

ud

t (s)

D passante D bloquée D passante


© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

III Redresssement double alternance


iD1
Le pont de Graëtz est constitué de quatre diodes
montées en parallèle deux par deux. Les diodes iS
D1 et D2 sont à cathodes communes et les D1 D2
diodes D3 et D4 sont à anodes communes. Les uL
iD2 L
quatre diodes sont identiques et parfaites. ie
!e sin (ω.t). La charge est constituée ve i D3 vS
ve (t) = V
d’une inductance pure L en série avec une résis-
tance R. L’inductance L « lisse » le courant i S . R uR
Si on donne à L une valeur suffisante, le courant D3 D4
dans la charge devient quasi continu i S = I. iD4

FICHE 19 – Redressement monophasé non commandé 89


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• Analyse de fonctionnement
T
Si ve (t) > 0 : 0 ! t ! . Les diodes passantes sont D1 et D4 , les diodes D2 et D3
2
sont bloquées. Par conséquent : i e = i D1 = i S = i D4 , i D3 = i D2 = 0 et v S = ve.
T
Si ve (t) < 0 : ! t ! T. Les diodes passantes sont D2 et D3 , les diodes D1 et D4
2
sont bloquées. Par conséquent : i e = −i D3 = −i S = −i D2 , i D1 = i D4 = 0 et
v S = −ve > 0

• Chronogrammes
Ve
^
Ve

t (s)

^ VS
Ve

t (s)
iS

t (s)
ie
I

t (s)

–I
Diodes
passantes
D 1 D4 D2 D3 D1 D4 D2 D3

!e
2V
Valeur moyenne de la tension redressée : v S =
π

90 Physique appliquée en 30 fiches


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1
9
!e
V
Valeur efficace de la tension redressée : VS = √
2
VS π VS MAX − VS MIN π
Facteur de forme : F = = √ et taux d’ondulation : τ = = .
vS 2 2 vS 2
Remarque : i e (t) est alternatif mais non sinusoïdal. Il est constitué de
nombreux harmoniques qui se propagent dans le réseau, risquant d’en-
traîner des perturbations. La fréquence de v S est le double de celle du
réseau.

IV Filtrage capacitif :
lissage de la tension
Afin d’améliorer la tension redressée double alternance, on utilise un filtrage capaci-
tif en plaçant en parallèle sur la charge un condensateur.

Chronogrammes
Ve
^
Ve

t (s)

^
VS
Ve
∆V S
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

t (s)

!e
V
∆v S : ondulation de la tension filtrée. ∆v S ≈
2R.C. f

Remarque : Pour diminuer l’ondulation il faut augmenter C puisque


généralement V !e , f et R sont fixés. Or, en augmentant C, on diminue le
temps de conduction des diodes (tc ) qui doivent alors fournir le même
courant moyen pendant un temps très court, par conséquent il apparaît un
« pic » de courant dans les diodes de plus en plus important, Il y a alors
risque de destruction des diodes.

FICHE 19 – Redressement monophasé non commandé 91


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C h a r g e u r d e b a t t e r i e

Un transformateur suivi d’un pont chargent une batterie de fém E = 12 V et de résis-


tance interne R = 2 Ω.
√ is(t)
On donne u e (t) = Ue 2 sin (ω.t) Transformateur D1 D2
–1
Avec ω = 314 rad.s et Ue = 16,7 V. R R
é
s us(t)
1. Tracez les oscillogrammes de e ue(t)
a
u e(t) , u s(t) et i s(t) . u E
D4 D3
2. On appelle t1 et t2 les instants
respectifs où D1 et D3 se mettent à
conduire et se bloquent. Déterminez ces deux instants en fonction de E, Ue et ω.
3. Déterminez les expressions des valeurs moyennes < u s > et < i s > de u s (t) et
i s(t) . Faire les applications numériques.
4. La capacité de la batterie étant de 30 AH, quelle est la durée tc nécessaire à une
charge complète de la batterie.

S o l u t i o n
u s (t) − E
1. D’après la loi des mailles : u s (t) = E + R.i s (t), d’où i s (t) =
R

ue(V)
23,6
12
10
0 20 t (ms)
– 12
– 23,6

us(V)
23,6
12
t (ms)
0 t1 t2
is(A)
5,8
t (ms)
0 T'

92 Physique appliquée en 30 fiches


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1
9
√ 23,6 − 12
Quand i s (t) = 0, u s (t) = E et quand u s (t) =Ue 2 = 23,6 V, i s (t) = = 5,8 A
2
T
Pour l’intervalle 0 ! t ! : les diodes D1 et D3 seront passantes tant que u e (t) > E
2
T
Pour l’intervalle ! t ! T : les diodes D2 et D4 seront passantes tant que
2
u e (t) < −E
2. Les instants t1 et t2 correspondent aux instants où u s (t) = u e (t) = E .
" #
√ 1 E
Soit : Ue 2 sin (ω.t) = E, d’où : t = sin −1 √
ω Ue 2
" # " " ##
1 12 1 12
donc : t1 = sin −1 = 1,7 ms et t2 = π − sin −1 = 8,3 ms .
314 23,6 314 23,6
$ %
1 T
3. Par définition : < u s >= u S (t)dt
T 0
%$ $ t2 √ $ T% &
1 t1
< u s >= Edt + Ue 2 sin (ω.t)dt + Edt
T 0 t1 t2
√ ' (t2
E Ue 2 1 E
< u s >= % t1 + − cos (ω.t) + % (T % − t2 )
T T% ω t1 T

E Ue 2 E
< u s >= % t1 + [ cos (ω.t1 ) − cos (ω.t2 )] + % (T % − t2 )
T π T

10 16,7 × 2 ) *
< u s >= × 1,7 + cos (314 × 1,7.10−3 ) − cos (314 × 8,3.10−3 )
12 π
12
+ × (10 − 8,3)
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

10
< u s >= 17 V
$ % $ t2 !
1 T ! Is
et < i s >= i S (t)dt = Is sin (ω.t)dt = [ cos (ω.t1 ) − cos (ω.t2 )] .
T 0 t1 π
5,8 ) *
< i s >= cos (314 × 1,7.10−3 ) − cos (314 × 8,3.10−3 ) = 3,2 A
π
Q 30
4. tc = = = 9,375 Heures.
< is > 3,2

FICHE 19 – Redressement monophasé non commandé 93


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FICHE 20 Redressement
monophasé
commandé

I Définition
ie iS
Un montage redresseur commandé permet
d’obtenir une tension continue réglable (de
valeur moyenne non nulle) à partir d’une ten- V VS
e
sion alternative sinusoïdale (de valeur moyen-
ne nulle). L’utilisation de commutateurs com-
=
mandables tels que les thyristors permet de réa-
liser des redresseurs dont la tension moyenne
Commande
de sortie peut varier en fonction de l’angle
d’amorçage δ des commutateurs.

I Redressement commandé
monoalternance
On considère le thyristor TH parfait. iG

!e sin (ω.t)
ve (t) = V TH iS

δ est appelé angle de retard à l’amorçage. Il est


synchronisé sur le réseau. Il correspond à un VAK
Ve R VS
temps de retard à l’amorçage tδ tel que
δ
tδ = T.

• Analyse du fonctionnement

Quel que soit l’état de TH on a : ve = v AK + v S .


ve (t) > 0 ⇒ v AK > 0 : le thyristor peut être amorcé.
– si i G = 0 A : TH reste bloqué alors v S = 0 ;
– si une impulsion de courant i G suffisante apparaît sur sa gâchette alors TH
devient passant alors v S = ve.
ve (t) = 0 ⇒ i S = 0 A : le thyristor se bloque naturellement.

94 Physique appliquée en 30 fiches


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2
0
ve (t) < 0 ⇒ v AK < 0 : le thyristor ne peut pas être amorcé. Il reste bloqué même
si une impulsion apparaît de courant apparaît sur sa gâchette.

• Chronogrammes
Ve
^
Ve

π
θ = ωt

^
– Ve

iG

θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π

^ VS
Ve

θ = ωt
δ δ + 2π

TH TH
passant passant

TH bloqué TH bloqué
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

!e
V
Valeur moyenne de la tension redressée : v S = (1 + cos (δ))

^ Vs
Ve
π

^
Ve

δ (rad)
0 2 π
π

FICHE 20 – Redressement monophasé commandé 95


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III Redresssement commandé


double alternance - Pont mixte
!e sin (ω.t)
Les thyristors et les diodes sont parfaits. ve (t) = V

iTH1

iS
TH1 TH2

iTH2 L uL
ie
iD1 vS
ve
E

R uR
D1 D2
i D2

La commande des thyristors est synchronisée sur ve (t), avec un retard à l’amorçage δ,
T
la mise en conduction de T H2 étant retardée de par rapport à celle de T H1 .
2
On suppose L suffisamment grande pour considérer le courant dans la charge comme
constant et ininterrompu i S = I.
• Analyse du fonctionnement
Pour δ ! θ < π + δ : ve (t) > 0 et i S > 0 : à θ = δ , on amorce T H1 , D2 passan-
te alors v S = ve
Pour π ! θ < π + δ, T H1 continue d’assurer la conduction puisque i S > 0 avec
D1 ⇒ la charge est court-circuitée : phase de roue libre ; v S = 0.
Pour π + δ ! θ < 2π + δ : ve (t) < 0 et i S > 0 : à θ = π + δ, on amorce T H2 ,
alors : D1 passante, alors v S = −ve > 0 ;
Pour 2π ! θ < 2π + δ, T H2 continue d’assurer la conduction puisque i S > 0
avec D2 ⇒ la charge est court-circuitée : phase de roue libre ; v S = 0.

!e
V
Valeur moyenne de la tension redressée : v S = (1 + cos (δ))
π

96 Physique appliquée en 30 fiches


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2
0
• Chronogrammes

^ Ve
Ve

θ = ωt

ig1, ig2 Ig1 Ig2

θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π

^ Vs
Ve

θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π

js

θ = ωt

ie
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π

TH 2 TH1 TH2 TH1 TH2

D2 D1 D2 D1 D2

2V!e
δ pouvant varier en théorie de 0 à π, v S décroît deà 0 sans jamais être négatif.
π
Le pont mixte n’est pas réversible en tension et en courant, le convertisseur ne
peut fonctionner qu’en redresseur commandé en raison de la présence des diodes
dans le montage.

FICHE 20 – Redressement monophasé commandé 97


9782100581979-dumenil-F20.qxd 14/05/12 9:16 Page 98

É t u d e d ’ u n v a r i a t e u r d e
v i t e s s e

i
i1
i3
iL L
T1
T3 u
v

D2 M E;R
D1
iD1
iD2

Le pont ci-dessus alimente l’induit d’un moteur à courant continu à excitation indé-
pendante et constante et dont la résistance de l’induit est de 0,5 Ω.
La f.é.m. est égale à 180 V quand la fréquence de rotation est de 1 250 tr.min–1.
Le courant dans le moteur est parfaitement lissé par une inductance pure et son inten-
sité a pour valeur I = 10 A.
On applique à l’entrée du pont une tension sinusoïdale de valeur efficace 220 V et de
fréquence 50 Hz.
" #
T
Les thyristors reçoivent des impulsions de gâchette aux instants t0 + k
2
(k = 0,1,2 ,. . .). L’angle de retard à l’amorçage est θ = ω.t0
1. Représentez les oscillogrammes des tensions v(t) et u(t), ainsi que des courants
π
i L, i 1 et i D1 en concordance de temps pour θ = ω.t0 = .
4
2. Indiquez le signe de la puissance instantanée reçue par la charge ainsi que le nom
de la phase (écrire « RL » : pour phase de roue libre et « Alim » pour phase d’ali-
mentation de la charge.
3. Calculez la valeur moyenne < u > de u(t).
4. Exprimez < u > en fonction de E, I et R.
π
5. Calculez la f.é.m. E pour θ = .
4
$π %
6. Quelle est pour cette valeur de θ la fréquence de rotation du moteur ?
4

98 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F20.qxd 14/05/12 9:16 Page 99

2
0
S o l u t i o n

1. et 2.
v

π/4 π 2π θ(rad)
0
10 20
t(ms)

0
t(ms)

iL(A)
10

0
t(ms)

i1(A)
10

0
t(ms)

iD1(A)
10

0
t(ms)

signe de p 0 + 0 + 0 + 0 +

RL - Alim RL Alim RL Alim RL Alim RL Alim


© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.


220 × 2 $ π%
3. < u >= 1 + cos = 169 V
π 4
di
4. u(t) = u L + u R + E = L + R.i + E (en valeurs instantanées)
dt
di
soit < u >= E + R.I puisque L est nulle du fait que l’intensité i est constante.
dt
5. E =< u > −R.I = 169 − 0,5 × 10 = 164 V
6. La fréquence de rotation étant de 1 250 tr.min–1 quand la f.é.m. est de 180 V et à
excitation constante la f.é.m. d’un moteur est proportionnelle à sa fréquence de rota-
180 164
tion, on peut écrire : = . Soit n = 1 139 tr.min–1.
1 250 n

FICHE 20 – Redressement monophasé commandé 99


9782100581979-dumenil-F21.qxd 14/05/12 9:18 Page 100

FICHE 21
Pont tout thyristors

I Montage pont PD2 tout thyristors


Les thyristors sont parfaits et sont commandés iTH1
deux par deux : TH1 avec TH3 et TH2 et TH4 . is
La charge est une charge active réversible TH1 TH2
(moteur à courant continu) ie L uL
L est suffisamment grande pour que i S soit iTH2
constant et égal à I . iD1
ve
E vs

II Fonctionnement
en redresseur TH4 TH3
r ur

iTH3
Le montage fonctionne en redresseur si
π
δ < rad.
2
• Analyse du fonctionnement

Pour δ ! θ < π + δ : ve (t) > 0 et i S > 0 : à θ = δ , on amorce TH1 et TH3 , alors


v S = ve ;
Pour π ! θ < π + δ, ve (t) < 0, TH1 et TH3 continue d’assurer la conduction
puisque i S = I ; v S = ve < 0
Pour π + δ ! θ < 2π + δ, ve (t) < 0 et i S > 0 : à θ = π + δ, on amorce TH2 et
TH4 , alors v S = −ve > 0 ;
Pour 2π ! θ < 2π + δ, ve (t) > 0, TH2 et TH4 continue d’assurer la conduction
puisque i S = I ; v S = −ve < 0

100 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F21.qxd 14/05/12 9:18 Page 101

2
1
π
• Chronogrammes pour δ = :
4
Ve
^
Ve

θ = ωt

ig1, ig3
^
– Ve

θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π

ig2, ig3

θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π
iS

θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π
^ vS
Ve

θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

TH2 TH1 TH2 TH1 TH2

TH4 TH3 TH4 TH3 TH4

!e
2V
La valeur moyenne de la tension redressée est : E = v S = cos δ > 0 .
π
La valeur moyenne de la puissance P consommée par la charge est positive.

F I C H E 2 1 – Po n t t o u t t hy r i s t o r s 101
9782100581979-dumenil-F21.qxd 14/05/12 9:18 Page 102

III Fonctionnement en onduleur assisté


π
Le montage fonctionne en onduleur assisté si δ > rad.
2
π
• Chronogrammes δ = 3 rad
4
Ve
^
Ve

θ = ωt

^
– Ve

ig2,ig3

θ = ωt
δ δ + 2π
ig2,ig4

θ = ωt
δ+π δ + 3π
iS
I

θ = ωt
δ δ+π δ + 2π δ + 3π
vS

θ = ωt

^
– Ve
TH2 TH1 TH2 TH1 TH2
TH4 TH3 TH4 TH3 TH4

2V!e
La valeur moyenne de la tension redressée v S est : E = v S = cos δ < 0
π
La valeur moyenne de la puissance P consommée par la charge devient négative,
le transfert d’énergie a lieu dans le sens continu (moteur) −→ alternatif (réseau)
caractérisant un fonctionnement en génératrice de la machine. C’est le cas lors des

102 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F21.qxd 14/05/12 9:18 Page 103

2
1
phases de freinage en particulier lorsqu’elle est entraînée par sa charge. Le réseau
« récupère » une partie de l’énergie fournie lors du fonctionnement en moteur.
Le pont ne fonctionne plus en redresseur, mais en onduleur assisté (#= onduleur
autonome) car la fréquence de v S (dans ce cas 100 Hz) est imposée par celle du
réseau (50 Hz).
v S = f (δ) pour 0 ! δ ! π rad.

VS
^
2Ve
π redresseur
commandé
δ
π onduleur π
2 assisté
^
2Ve

π

Avec un seul pont complet à 4 thyristors on peut faire fonctionner le moteur dans
les deux quadrants (ici les quadrants 1 et 4). Pour pouvoir le faire fonctionner dans
les 4 quadrants, il faut pouvoir également inverser le sens du courant I traversant
l’induit, on utilise un second pont complet à 4 thyristors monté tête-bêche avec le
premier : on parle de variateur réversible.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

Pont 1 Pont 2
quadrants M quadrants
1 et 4 2 et 3

F I C H E 2 1 – Po n t t o u t t hy r i s t o r s 103
9782100581979-dumenil-F21.qxd 14/05/12 9:19 Page 104

É t u d e d ’ u n v a r i a t e u r
d e v i t e s s e

i
i1
i3
iL L
T1
T3 u
v

T2 M E,R
i4 T4
i2

Le schéma ci-dessus représente un pont « tout thyristors » alimenté par une tension
sinusoïdale v(t) de fréquence 50 Hz et de valeur efficace 220 V.
On admettra que l’inductance de la bobine est suffisante pour que l’intensité du cou-
rant dans la charge (association en série du moteur à courant continu M et de la
bobine L) soit constante et égale à 10 A. On donne R (résistance de l’induit du
moteur) = 0,8 Ω.
" #
T
Les thyristors reçoivent des impulsions de gâchette aux instants t0 + k
2
(k = 0,1,2,. . .). L’angle de retard à l’amorçage est θ = ω.t0
1. Représentez les oscillogrammes des tensions v(t) et u(t), ainsi que des courants
π
i L (t), i 1 (t) et i 3 (t) en concordance de temps pour θ = ω.t0 = .
4
2. Précisez, sur chacun des intervalles, les éléments du pont qui sont passants.
3. Calculez la valeur moyenne < u >de la tension u aux bornes de la charge
4. Exprimez < u > en fonction de E, R et I .
5. Déduisez en la valeur de E.

104 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F21.qxd 14/05/12 9:19 Page 105

2
1
S o l u t i o n

1. et 2.

v
π/4 3π/4 π 2π θ(rad)
2,5 10 20 t(ms)

t(ms)

i(A)
L 10

t(ms)

i1(A)
10

t(ms)

i3(A)
10

t(ms)
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

Éléments T3
passants T
T1T2 T3T4 T1T2 T3T4
4

√ √
2Vmax π 2 × 220 2 2
3. < u >= cos = = 140 V
π 4 π 2
di
4. u(t) = u L + u R + E = L + R.i + E (en valeurs instantanées)
dt
di
soit < u >= E + R.I puisque L est nulle du fait que l’intensité i est constante.
dt
5. E =< u > −R.I = 140 − 0,8 × 10 = 132 V

F I C H E 2 1 – Po n t t o u t t hy r i s t o r s 105
9782100581979-dumenil-F22.qxd 14/05/12 9:21 Page 106

FICHE 22
Le hacheur

I Définition
Un hacheur permet d’obtenir une tension unidirectionnelle de valeur moyenne réglable
à partir d’une source de tension continue. C’est un convertisseur continu-continu (ten-
sion ve continue – courant i S continu) dont le symbole est :
ie = iS

Ve VS

Un hacheur peut être réalisé à l’aide d’interrupteurs électroniques commandables à


l’ouverture et à la fermeture. Les interrupteurs électroniques unidirectionnels, quelle
que soit leur nature (thyristors GTO, transistors bipolaires ou à effet de champ), peu-
vent être représentés par le symbole suivant : H
i

II Hacheur série
• On suppose H et DRL parfaits. H
ie is
DRL : diode de roue libre.
L suffisamment grande pour avoir vH L uL
i S ininterrompu.
E source réversible (batterie ou U DRL
R uR vS
moteur à courant continu).
H est commandé par un signal vC
tel que : E
iDRL

!
0 < t < α .T : vC à l’état haut alors H fermé
,α est le rapport cyclique.
α.T < t < T : vC à l’état bas alors H ouvert

106 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F22.qxd 14/05/12 9:21 Page 107

2
2
• Analyse du fonctionnement
0 < t < α .T : H est fermé et DRL bloquée : v S = U et l’intensité du courant dans
di S
la charge i S (t) vérifie l’équation différentielle suivante : U = E + L (en géné-
dt
U−E
ral, R est très faible), dont la solution est : i S (t) = t + I S min
L
α.T < t < T : H est ouvert et DRL passante, elle assure la continuité du courant
dans la charge : v S = 0 et i S (t) vérifie l’équation différentielle suivante :
di S E
0=E+L , dont la solution est : i S (t) = − (t − α.T ) + I S max
dt L

• Chronogrammes pour α = 0,6


VS

αT T t

ISmax iS
∆iS
ISmin

t
αT T
iH
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

t
αT T
iDRL

t
αT T

H DRL H DRL

Valeur moyenne de la tension v S : v S = α.U.

FICHE 22 – Le hacheur 107


9782100581979-dumenil-F22.qxd 14/05/12 9:21 Page 108

I S max + I S min
Valeur moyenne du courant dans la charge : i S = .
2
I S max + I S min α(1 − α)U
Ondulation du courant dans la charge : ∆i S = =
2 2L . f

III Hacheur en pont ou 4 quadrants


ie

H1 D1 H3 D3

L
is
M
U
vs

H2 D2 H4 D4

Ce hacheur est à la fois réversible en courant et en tension.


Il peut alimenter un moteur DC afin de le faire fonctionner dans les quatre quadrants
du plan couple-vitesse c’est-à-dire, le faire tourner dans les deux sens de rotation et
autoriser la récupération d’énergie pendant les phases de freinage.
Chaque interrupteur électronique est associé à une diode dite de récupération. Ces der-
nières permettent la circulation du courant lorsque l’interrupteur est commandé et que
le courant est dans le sens opposé au sens autorisé par l’interrupteur électronique.
U est une source de tension réversible.

Principe de fonctionnement

 v S > 0 et i s > 0, Moteur sens rotation +



 v S > 0 et i s < 0, Génératrice sens rotation +
4 modes de fonctionnement :

 v S < 0 et i s > 0, Moteur sens rotation −



v S < 0 et i s < 0, Génératrice sens rotation −

On procède ainsi :
À chaque période T, on commande la fermeture de H1 et H4 pendant αT ; on com-
mande la fermeture de H2 et H3 pendant le reste de la période.

108 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F22.qxd 14/05/12 9:21 Page 109

2
2
Pour 0 < t < αT, on commande la fermeture de H1 et H4 :
– si i S > 0, le courant passe par H1 et H4 et v S = U ;
– si i S < 0, le courant passe par D1 et D4 et v S = U.
Pour αT < t < T, on commande la fermeture de H2 et H3 :
– si i S > 0, le courant passe par D2 et D3 et v S = −U ;
– si i S < 0, le courant passe par H2 et H3 et v S = −U.

vs

αT T
t
–U

La valeur moyenne de la tension v S est : v S = U (2α − 1)

Quand α varie de 1 à 0, v S varie de U à −U, la tension est réversible.


© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

FICHE 22 – Le hacheur 109


9782100581979-dumenil-F22.qxd 14/05/12 9:21 Page 110

P i l o t a g e d ’ u n e M C C
Une machine à courant continu est alimentée par le convertisseur dont le schéma est
représenté ci-dessous. Les ordres d’ouvertures et de fermetures des interrupteurs
commandés (H1 , H2 , H3 , H4 ) sont élaborés à partir d’une tension de contrôle Vc .
H1 , H2 , H3 , H4 sont des interrupteurs unidirectionnels en courant commandés à l’ou-
verture et à la fermeture. À l’état fermé, ils ne présentent pas de chute de tension à
leurs bornes. T est la période de fonctionnement ; α est un coefficient compris entre
0 et 1.
Ua = 200 V.
H1 D1 H2 D2
Pour 0 < t < αT :
H1 et H3 à l’état fermé, i(t)
H2 et H4 à l’état ouvert. M
Ua
Pour α.T < t < T : u(t)
H1 et H3 à l’état ouvert, H4 D4 H3 D3
H2 et H4 à l’état fermé.

On considère 4 cas de fonctionnement.


Cas n° 1 : α = 0,7, la MCC fonctionne en moteur.
Cas n° 2 : α = 0,7, la MCC fonctionne en génératrice.
Cas n° 4 : α = 0,3, la MCC fonctionne en moteur.
Cas n° 5 : α = 0,3, la MCC fonctionne en génératrice.
Pour chacun de ces 4 cas, i(t) évolue entre une valeur minimale Im = 5 A ou – 10 A
et une valeur maximale I M = 10 A ou – 5 A. et la conduction est ininterrompue.
1. Tracez l’allure de u(t) et calculer sa valeur moyenne < u >.
2. Tracez l’allure de i(t) et calculer sa valeur moyenne < i >.
3. Indiquez pour chacun des cas les éléments du convertisseur en conduction.

S o l u t i o n

Pour le cas n° 1 et 2 : < u >= Ua (2α − 1) = 200 × (2 × 0,7 − 1) = 80 V.


1er cas : la machine fonctionne en moteur, la puissance p = u(t).i(t) est positive, le
I S max + I S min 10 + 5
courant i(t) est donc positif. < i >= = = 7,5 A
2 2
2e cas : la machine fonctionne en génératrice, la puissance p = u(t).i(t) est négative,
I S max + I S min −5 − 10
le courant i(t) est donc négatif. < i >= = = −7,5 A
2 2

110 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F22.qxd 14/05/12 9:21 Page 111

2
2
u(V) Cas n°1 u(V) Cas n°2
200 200

αT T t αT T t
– 200 – 200

i(A) i(A)
αT T
10
t
5 –5

– 10
αT T t

H1H3 D2D4 H1H3 D1D3 H2H4 D1D3

Pour le cas n° 3 et 4 : < u >= Ua (2α − 1) = 200 × (2 × 0,3 − 1) = −80 V.


3e cas : la machine fonctionne en moteur, la puissance p = u(t).i(t) est positive, le
courant i(t) est donc négatif. < i >= −7,5 A
4e cas : la machine fonctionne en génératrice, la puissance p = u(t).i(t) est négative,
le courant i(t) est donc positif. < i >= 7,5 A

u(V) Cas n°3 u(V) Cas n°4


200 200

αT T t αT T t
– 200 – 200
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

i(A) i(A)
10

αT T t 5
–5

– 10 αT T t

H1H3 D2D4 H1H3


D1D3 H2H4 D1D3

FICHE 22 – Le hacheur 111


9782100581979-dumenil-F23.qxd 14/05/12 9:23 Page 112

FICHE 23 Onduleur
de tension
monophasé

I Définition
Un onduleur est un convertisseur statique de puissance transformant, avec un excellent
rendement, une tension (ou un courant) continue en une tension (ou un courant) alter-
native, le but étant d’obtenir une tension sinusoïdale. Symbole d’un onduleur :
ie iS
=

Ve VS

L’onduleur autonome impose sa propre fréquence à la charge (!= de l’onduleur assis-


té dont la fréquence est imposée par le réseau).
Les onduleurs alimentent les moteurs asynchrones triphasés, avec la possibilité de
faire varier leur fréquence de rotation. On les trouve également dans les alimentations
de secours (informatique) et le chauffage par induction.

II Onduleur de tension monophasé


à deux interrupteurs
K1
Les interrupteurs K 1 et K 2 sont des interrup-
teurs bidirectionnels en courant, réalisés avec
un interrupteur électronique (thyristors, tran-
E
iS Charge sistors…) et une diode en parallèle :
iH H
vS
E

iD
K2 D

112 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F23.qxd 14/05/12 9:23 Page 113

2
3
Les interrupteurs K 1 et K 2 sont commandés périodiquement. On les ferme alternati-
vement de sorte à imposer à la charge (résistance en série avec une inductance), une
tension alternative et carrée. La commande est symétrique.

• Analyse du fonctionnement
T
0 ! t ! : T1 fermé et T2 ouvert alors v S = E
2
T
! t ! T : T2 fermé et T1 ouvert alors v S = −E
2
Le courant est filtré par la charge, il est quasi sinusoïdal.
0 < t < t1 : i S < 0. D1 passante, p = v S .i S < 0 : la charge fournit p : phase de
récupération.
T
t1 < t < : i S > 0. H1 passant, p = v S .i S > 0 : la charge reçoit p : phase active.
2
T
< t < t2 : i S > 0. D2 passante, p = v S .i S < 0 : la charge fournit p : phase de
2
récupération.
t2 < t < T: i S < 0. H2 passant, p = v S .i S > 0 : la charge reçoit p : phase active.

• Chronogrammes

vS, iS
+E vS

iS
t2

t1 T T t
2
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

–E

D2 H2 Éléments passants
D1 H1

K1 K2 Éléments commandés

La fréquence est imposée par la commande des interrupteurs.


La valeur efficace de la tension v S est : VS = E.

FICHE 23 – Onduleur de tension monophasé 113


9782100581979-dumenil-F23.qxd 14/05/12 9:23 Page 114

III Onduleur de tension monophasé


en pont
Intérêt : il n’y a besoin que d’une seule source de tension.

ie

H1 D1 H3 D3

R L
is
E
vs

H2 D2 H4 D4

Hi est un interrupteur unidirectionnel (un transistor bipolaire, ou un thyristor).


Les diodes Di sont des diodes de récupération rendues nécessaires par la nature induc-
tive de la charge.

• Commande symétrique
Les interrupteurs sont commandés périodiquement, 2 par 2. H1 et H4 puis H2 et H3 .
T
0 ! t ! : H1 et H4 commandés. v S = E
2
T
! t ! T : H2 et H3 commandés. v S = −E
2
Le courant est filtré par la charge, il est quasi sinusoïdal.
0 < t < t1 : i S < 0. D1 et D4 passantes, p = v S .i S < 0 : phase de récupération.
T
t1 < t < : i S > 0. H1 et H4 passantes, p = v S .i S > 0 : phase active.
2
T
< t < t2 : i S > 0. D2 et D3 passantes, p = v S .i S < 0 : phase de récupération.
2
t2 < t < T: i S < 0. H2 et H3 passantes, p = v S .i S > 0 : phase active.

114 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F23.qxd 14/05/12 9:23 Page 115

2
3
• Chronogrammes

vS, iS
+E vS

iS
t2

t1 T T t
2

–E

D2D3 H2H3 Éléments passants


D1D4 H1H4

H1H4 H2H3 Éléments commandés

• Spectre
L’analyse fréquentielle de v S (t) montre que seules les harmoniques de rang impair
4E
existent et ont pour amplitude : bn = . Ce signal possède donc un spectre très
π.n
riche en harmoniques et peut être difficile à filtrer.
Amplitudes
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

f
0 f 3f 5f 7f 9f 11f

FICHE 23 – Onduleur de tension monophasé 115


9782100581979-dumenil-F23.qxd 14/05/12 9:23 Page 116

V a r i a t e u r d e v i t e s s e

Un variateur de vitesse uti-


lise un montage onduleur +
qui permet d’alimenter un E = 230 V D1 T1
moteur asynchrone. L’étude – ic Dispositif
de
porte sur le fonctionnement commande
+ uc
d’un bras d’onduleur. D2
T2
E = 230 V

1. On distingue 4 séquences
de conduction au cours
d’une période de fonctionnement repérées de 1 à 4. Hachurez les intervalles de temps
pendant lesquels les éléments D1 , T1, D2 et T2 sont passants. Complétez le tableau
en précisant si la charge reçoit ou fournit de l’énergie.
T2 commandé T1 commandé
uc (V) T1 commandé

300
200
100
t(ms)
0
10 20
-100
-200
-300
ic (A)
40

20

0
t(ms)
-20

-40
0 5 10 15 20 25
1 2 3 4 1 Séquences de conduction

t
D1
t
T1

D2
t
t
T2

Puissance

2. On donne le spectre en fréquence de la 300


Amplitudes des harmoniques

tension u C. 250

Déterminez la fréquence du fondamental 200

de la tension. 150
100
Déterminez la fréquence des différents 50
harmoniques observables sur ce spectre.
0 100 200 300 400 500
Fréquence en Hz

116 Physique appliquée en 30 fiches


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2
3
S o l u t i o n

1. Séquence 1 : u c = 230 V et i c < 0, alors p = u c .i c < 0 la charge fournit la puis-


sance.
Séquence 2 : u c = 230 V et i c > 0, alors p = u c .i c > 0 la charge reçoit la puissance.
Séquence 3 : u c = −230 V et i c > 0, alors p = u c .i c < 0 la charge fournit la puis-
sance.
Séquence 4 : u c = −230 V et i c < 0, alors p = u c .i c > 0 la charge reçoit la puissance.

T2 commandé T1 commandé
uc (V) T1 commandé

300
200
100
t(ms)
0
10 20
-100
-200
-300
ic (A)
40

20

0
t(ms)
-20

-40
0 5 10 15 20 25
3 4 Séquences de conduction
1 2 1

t
D1
t
T1

D2
t
t
T2
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

Puissance F R F R F R

2. Par définition le fondamental est l’harmonique de rang 1 et à pour fréquence la


fréquence du signal. On relève sur les chronogrammes que la période de u c est
T = 20 ms, soit donc une fréquence f = 50 Hz. La fréquence du fondamental est
donc f = 50 Hz. En observant le spectre en fréquence de u c , cela correspond au pre-
mier pic d’amplitude environ de 290 V.
Les autres harmoniques ont pour fréquences 150 Hz, 250 Hz, 350 Hz et 450 Hz, cela
correspond en fait à 3 f, 5 f, 7 f et 9 f. Ce sont donc les harmoniques de rang 3, 5, 7
et 9.

FICHE 23 – Onduleur de tension monophasé 117


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FICHE 24 Stratégies
de commande
des onduleurs

I Introduction
On cherche à améliorer la tension de sortie de l’onduleur pour résoudre le problème
posé par la présence d’harmoniques. Ces harmoniques vont être la source de pertur-
bations pour les dispositifs électroniques, de pertes de puissances et de vibrations dans
les moteurs. On désire ainsi éliminer les harmoniques les plus proches du fondamen-
tal, les harmoniques de rang 3, 5, 7 qui sont les plus durs à filtrer. Les autres pourront
être filtrés par des filtres passifs classiques. On adopte alors une stratégie particulière
qui consiste à découper plus ou moins la tension de sortie de l’onduleur. Ce type de
commande est appelé commande MLI (modulation largeur impulsions).

II Commande décalée
On décale les commandes des interrupteurs électroniques d’une même diagonale.
vs
E α
K1 K2
T

E t
–E
vS K3
K4 K1
K2
K3
K4

Amplitudes
√ 1,1 E
Valeur efficace : v S = E 1 − α
Spectre : La décomposition en série
de Fourier montre que seuls les har-
moniques de rang n impaire existent
et ont pour amplitude :
4E n.α.π
bn = cos .
n.π 2
f
0 f 3f 5f 7f 9f 11f

118 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F24.qxd 14/05/12 9:25 Page 119

2
4
1
Par exemple pour α = on a : l’harmonique de rang 3, le plus difficile à filtrer sera
3
ainsi éliminé.
1
Remarque : si on prend α = , on élimine l’harmonique de rang 5.
5

III Commande MLI


Il existe plusieurs catégories de MLI : les modulations sinus-triangle, les modulations
précalculées, etc. La tension de sortie de l’onduleur a l’allure suivante :
– pleine onde (ou bipolaire)

– demi-onde (ou unipolaire)


© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

On montre qu’il est possible, en calculant soigneusement les angles de commutation, d’an-
nuler complètement les harmoniques de rang faible. Le spectre de la tension v S est alors :
amplitude

rang

0 1 3 5 7 9 11 13 15

FICHE 24 – Stratégies de commande des onduleurs 119


9782100581979-dumenil-F24.qxd 14/05/12 9:25 Page 120

C h o i x d ’ u n e s t r a t é g i e
Un moteur asynchrone est alimenté par l’inter-
médiaire d’un onduleur pour permettre le K1 K4
réglage de la fréquence de rotation. L’étude i(t) Charge
porte sur une phase. E
E = 100 V.
u(t)
1. Cas d’une commande symétrique. K4 K3
a) tracez le graphe de la tension u(t) sur le
document réponse.
b) déterminez la valeur efficace U de la tension u(t).
c) La décomposition en série de Fourier est la suivante :
! "
4E 1 1
u(t) = sin (ω.t) + sin (3ω.t) + sin (5ω.t) + . . .
π 3 5
Déterminez la valeur efficace U1 du fondamentale de u(t). #
U 2 − U12
d) calculez le taux de distorsion harmonique. Rappel : TD H =
U1
2. Cas d’une commande décalée
a) tracez le graphe de la tension u(t) sur le document réponse.
1
b) sachant que α = , déterminez la valeur efficace U de la tension u(t).
3
c) la décomposition en série de Fourier est la suivante :
! "
4E π 1 π 1 π
u(t) = cos α sin (ω.t)+ cos α sin (3ω.t)+ cos 5α sin (5ω.t)+. . .
π 2 3 2 5 2
Déterminez la valeur efficace U1 du fondamentale de u(t).
d) calculez le taux de distorsion harmonique.
3. Cas d’une commande MLI.
a) tracez le graphe de la tension u(t) sur le document réponse.
b) déterminez la valeur efficace U de la tension u(t).
c) la décomposition en série de Fourier est la suivante :
! "
4E 2 2,6
u(t) = 0,8 sin (ω.t) + sin (13ω.t) + sin (15ω.t) + . . .
π 13 15
Déterminez la valeur efficace U1 du fondamentale de u(t).
d) calculez le taux de distorsion harmonique.
4. Quelle commande présente le plus d’avantages ? Justifiez.
Dans ce cas quel dispositif faut-il ajouter pour améliorer le taux de distorsion har-
monique ?

120 Physique appliquée en 30 fiches


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2
4
D o c u m e n t r é p o n s e

Les parties en trait bleu épais correspondent à l’état fermé des interrupteurs.
Les parties en trait fin noir correspondent à l’état ouvert des interrupteurs.
Cas d'une commande symétrique
K1
K2
K3
K4
u(t)
E
0
T T t
–E
2

Cas d'une commande décalée


K1
K2
K3
K4
u(t)
αT
E 2
0
T T t
–E
2

Cas d'une commande MLI


α5
α4
α3 α1= 18° α2= 27°
α2 α3= 37° α4= 53°
α1 α5= 57°
K1
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

K2
K3
K4
u(t)
E
0
T T t
–E
2

FICHE 24 – Stratégies de commande des onduleurs 121


9782100581979-dumenil-F24.qxd 14/05/12 9:25 Page 122

S o l u t i o n
1. a)


1. b) Par définition la valeur efficace est : U = < u 2 >
$ '' ( ' ((
%
% T T
% × E2 + × (−E)2
& 2 2
Soit : U = = E = 100 V
T
1. c) Le fondamental ou harmonique de rang 1 est le terme dont la pulsation est la
4E
même que le signal u(t), c’est-à-dire le terme u 1 (t) = sin (ω.t), ce fondamental
π
4E 4 × 100
à une amplitude U1 = = = 127,3 V
π π
U1 127,3
soit une valeur efficace : U1 = √ = √ = 90 V.
2 2
#
U 2 − U12
1. d) Le taux de distorsion harmoniques est TD H =
U1

2
100 − 90 2
soit : TD H = = 0,48 = 48 %
90
2. a)


2. b) la valeur efficace est : U = < u 2 >
1 T T
α = , alors α = , soit :
3$ 2 6
% '' ( ' ( (
% T T T T
)
% − ×E + 2
− × (−E)2
& 2 6 2 6 2
U= = E
T 3

122 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F24.qxd 14/05/12 9:25 Page 123

2
4
)
2
Donc : U = × 100 = 81,6 V
3
4.E π
2. c) Le fondamental est le terme : u 1 (t) = cos α. sin (ω.t) , ce fondamental à
π ' 2 (
4E π 4 × 100 1 π
une amplitude U1 = cos α. = cos × = 110,3 V
π 2 π 3 2
U1 110,3
Soit une valeur efficace : U1 = √ = √ = 78 V
2 2
#
*
U 2 − U12 81,62 − 782
2. d) TD H = = = 0,307 = 30,7 %
U1 78
3. a)


3. b) la valeur efficace est : U = < u 2 >
Donc :
+, -
2×(9◦ +16◦ +66◦ +16◦ +9◦ )× E 2 √ √
U= ◦
= 0,64E = 0,64×100 = 80,3 V
360
4E
3. c) Le fondamental est le terme : u 1 (t) = × 0,8 sin (ω.t) , ce fondamental à une
π
4E 4 × 100
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

amplitude U1 = × 0,8 = × 0,8 = 101,9 V, soit :


π π
U1 101,9
U1 = √ = √ = 72 V.
2 2
#
*
U 2 − U12 80,32 − 722
3. d) TD H = = = 0,49 = 49 %.
U1 72
4. Le taux de distorsion harmonique est le plus faible dans le cas de la commande
décalée, mais elle a permis d’éliminer seulement les harmoniques multiples de trois.
Dans le cas de la commande MLI, les harmoniques 3, 5, 7, 9 et 11 ont été éliminées.
Les autres harmoniques pourront être facilement filtrés par un filtre passif, et ainsi le
taux de distorsion harmonique sera amélioré.

FICHE 24 – Stratégies de commande des onduleurs 123


9782100581979-dumenil-F25.qxd 14/05/12 9:27 Page 124

FICHE 25 Le moteur
à courant continu

I Constitution
Le moteur est composé :
– d’un circuit magnétique comportant une partie fixe, le stator, une partie tour-
nante, le rotor et l’entrefer, l’espace entre les deux parties ;
– d’une source de champ magnétique nommée l’inducteur (le stator), créée par
un bobinage ou des aimants permanents ;
– d’un circuit électrique induit (le rotor) qui subit les effets de ce champ magné-
tique ;
– du collecteur et des balais qui permettent d’accéder au circuit électrique roto-
rique.
Dans le cas où le moteur n’est pas à aimants permanents, l’inducteur et l’induit sont
alimentés, soit en série (excitation série), soit séparément (excitation indépendante).
I ie I

U M ue U M
Symbole :
inducteur
induit induit
à excitation séparée à aimant permanent

II Force électromotrice
Nous savons qu’une bobine en mouvement dans un champ magnétique voit apparaître
à ses bornes une force électromotrice (f.é.m.) donnée par la loi de Faraday. Sur ce prin-
p
cipe, la machine à courant continu est le siège d’une f.é.m. : E = N.".Ω
2πa
Avec p le nombre de paires de pôles, a le nombre de paires de voies d’enroulement, N
le nombre de conducteurs, " flux maximum à travers les spires (en Webers - Wb) et
p
Ω la vitesse de rotation (en rad.s–1 ). Finalement : E = K .".Ω avec K = N.
2πa
p
Si de plus la machine fonctionne à flux constant : E = K ! .Ω avec K ! = N.".
2πa

124 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F25.qxd 14/05/12 9:27 Page 125

2
5
III Puissance et couple
électromagnétique
Les spires formées par le circuit électrique d’induit soumises au champ magnétique
inducteur et traversées par un courant I, subissent des forces électromagnétiques de
Laplace. C’est forces ont pour moment Tem = K .".I appelé couple électromagné-
tique. Tem est exprimé en Newtons mètres (Nm) et K est la même constante que dans
la formule de la f.é.m.
Si l’induit présente une f.é.m. E et s’il est parcouru par le courant I , il reçoit une puis-
sance électromagnétique : Pem = E.I
D’après le principe de conservation de l’énergie cette puissance est égale à la puis-
sance développée par le couple électromagnétique : Pem = E.I = Tem .Ω

IV Modèle équivalent de l’induit


L’induit du moteur à courant continu peut être modélisé par le schéma électrique sui-
vant :
E : f.é.m. induite I
R : résistance des fils du bobinage R
I : courant d’induit
U : tension aux bornes de l’induit. U
E
D’après le schéma : U = E + R.I

V Bilan de puissances pour un MCC


à excitation indépendante
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

Le diagramme des puissances est le suivant :


Pji Pf
Puissance absorbée Pa

Puissance Puissance
Induit
électromagnétique utile
Pai Pem Pu

Pm
Inducteur
Pae Pje

FICHE 25 – Le moteur à courant continu 125


9782100581979-dumenil-F25.qxd 14/05/12 9:27 Page 126

Le moteur à courant continu à excitation séparée absorbe une puissance électrique au


niveau de l’inducteur et de l’induit. Pa = Pai + Pae = U.I + u e .i e

• Pertes par effet joule

u 2e
Inducteur : p je = u e .i e = r.i e2 = si r désigne la résistance interne de l’in-
r
ducteur
Induit : p ji = R.I 2 si R désigne la résistance interne de l’induit.
Pertes fer p f : les pertes fer sont dues au phénomène d’hystérésis et aux courants
de Foucault.
Pertes mécaniques pm : les pertes mécaniques sont dues aux frottements lors de la
rotation.

• Pertes constantes
Ou pertes collectives : pC = p f + pm , on leur associe, un moment de couple de
pC
pertes d’expression : $ P = ≈ Cte . Elles sont obtenues grâce à un essai à

vide (sans charge couplée au rotor).
Puissance utile Pu : elle est la puissance mécanique disponible sur l’arbre du moteur
pour entraîner la charge. On a : Pu = Pem − pC = U.I − p ji − pC = Pu
On associe à la puissance utile, un moment de couple utile :
Pu
$u = = $em − $ P ≈ Cte

Le rendement d’un moteur à courant continu est :

Pu Pa − p ji − p je − pC
η= =
Pa Pa

VI Caractéristiques d’un moteur


commandé par l’induit
À couple constant, I est constante car : $u = K ! .I − $ P
On a les relations suivantes : E = K .".Ω = K ! .Ω et E = U − R.I
U RI
D’où l’expression de Ω = f (U ) : Ω = − !
K! K

126 Physique appliquée en 30 fiches


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2
5
Elle montre qu’à vide pour que le moteur commence à tourner, il faut lui fournir
l’énergie nécessaire pour vaincre son couple de démarrage (= au couple de pertes) qui
correspond à Ω = 0. On détermine alors sa tension de démarrage Ud telle que :
Ud R Id
=
K! K!
Soit : Ud = R Id .
Une fois démarré, la vitesse de rotation est proportionnelle à U.
Si on inverse U, on inverse le sens de rotation.

0
Ud U

Conséquences pratiques :
• Pour démarrer le moteur, il faut d’abord alimenter l’inducteur pour créer le flux Φ
constant puis alimenter l’induit sous tension réduite pour atteindre Ud (donc Id) < UN. La
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

f.é.m. E étant nulle au démarrage, si on alimente directement l’induit sous tension nomi-
nale UN, le courant appelé est important et risque de détruire les enroulements de l’in-
duit. IdMAX > IN est donnée par le constructeur.
• Pour l’arrêter il faut d’abord couper l’alimentation de l’induit puis celle de l’inducteur car
si on coupe l’inducteur en premier le flux Φ devient nul et la vitesse infinie en théorie. Il
y a alors emballement du moteur et risque de destruction.

FICHE 25 – Le moteur à courant continu 127


9782100581979-dumenil-F25.qxd 14/05/12 9:27 Page 128

É t u d e d ’ u n m o t e u r
à c o u r a n t c o n t i n u

Soit un moteur à courant continu à excitation séparée, fonctionnant à flux constant et


parfaitement compensé.
Sur la plaque signalétique, le constructeur donne les indications suivantes :
• tension nominale d’induit : U N = 220 V
• courant nominal d’induit : I N = 12 A
• fréquence de rotation nominale : N N = 1 500 tr.min–1
• puissance utile nominale : Pu N = 2,3 kW.
De plus, on suppose que le moment Tp du couple de pertes est constant. La résistance
d’induit R, mesurée à chaud, vaut 1,5 Ω.
On étudie le moteur au point de fonctionnement nominal.
1. Calculez la f.é.m. E du moteur.

2. La f.é.m. E développée par le moteur est proportionnelle à la vitesse angulaire de


rotation : E = k.Ω . Dans cette formule, E s’exprime en volts et Ω en radians par
seconde.
Calculez k.

3. Montrez que le moment du couple électromagnétique Tem peut s’écrire :


Tem = k.I
Calculez Tem.

4. Calculez la puissance électromagnétique Pem puis la somme pc des pertes dans le


fer et des pertes mécaniques. En déduire le moment du couple de pertes Tp.

5. Calculez le rendement de l’induit du moteur.

6. Déterminez la tension de démarrage de ce moteur, si on limite le courant de démar-


rage à 1,5 fois le courant nominal.

128 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F25.qxd 14/05/12 9:27 Page 129

2
5
S o l u t i o n

1. D’après le modèle équivalent de l’induit, on peut écrire : U = E + R.I d’où :


E = U − R.I, soit pour le fonctionnement nominal : E = 220 − 1,5 × 12 = 202 V
E
2. Par définition : E = k.Ω , soit : k = .

2π 2π
Pour le fonctionnement nominal : Ω = nN = × 1 500 = 157 rad.s–1
60 60
E 202
donc : k = = = 1,287 V.rad–1.s.
Ω 157
3. Par définition la puissance électromagnétique est définie par : Pem = E.I = Tem .Ω.
Comme E = k.Ω , alors : k.Ω. I = Tem .Ω ,
k.Ω. I
d’où : Tem = = k.I

donc : Tem = k.I = 1,287 × 12 = 15,4 Nm.
4. Par définition : Pem = E.I, donc Pem = 202 × 12 = 2 424 W.
5. D’après le bilan de puissance, on peut écrire : Pai = Pu + p ji + pc
Pai est la puissance absorbée par l’induit, d’où : Pai = U.I = 220 × 12 = 2 640 W
p ji sont les pertes joules à l’induit, d’où : p ji = R.I 2 = 1,5 × 122 = 216 W
pc sont les pertes constantes rassemblant les pertes mécaniques et les pertes fer.
Pour le fonctionnement nominal on a : pc = Pai − Pu − p ji
donc : pc = 2640 − 2300 − 216 = 124 W.
pC
Par définition le moment du couple de perte est : $ P =

124
donc : $ P = = 0,79 Nm
157
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

Pu
et le rendement est : η = ,
Pa
2 300
soit : η = = 0,87 = 87 %.
2 640
6. On sait que : U = E + R.I, quand le moteur est à l’arrêt E = 0 V, d’où :
Ud = R.Id
soit : Ud = R.1,5.I N ,
donc Ud = 1,5 × 1,5 × 12 = 27 V.

FICHE 25 – Le moteur à courant continu 129


9782100581979-dumenil-F26.qxd 14/05/12 9:27 Page 130

FICHE 26
Le moteur synchrone

I Présentation
Une machine synchrone est un convertisseur d’énergie tournant. Elle est réversible et
peut fonctionner soit en génératrice (alternateur), soit en moteur.

II Constitution du moteur synchrone


La machine synchrone possède 2 parties principales :
– la partie fixe, le stator (induit) constitué de 3 enroulements également répartis,
chacun composé de plusieurs bobines dont l’organisation définit le nombre de
paires de pôles p ;
– la partie tournante, le rotor (inducteur) ou roue polaire constitué d’électroai-
mants parcouru par un courant continu d’excitation i e , ou d’aimants perma-
nents.
– l’entrefer désignant l’espace situé entre le stator et le rotor.
Selon le type de rotor on a les symboles suivants :

induit
(stator)
MS MS
3 3

inducteur
(rotor) ie

Électroaimants. Aimants permanents.

III Principe de fonctionnement


Le stator, alimenté par un réseau triphasé de fréquence f, crée dans l’entrefer de la
machine un champ tournant à la vitesse de synchronisme n S.

130 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F26.qxd 14/05/12 9:27 Page 131

2
6
f
nS = , f exprimée en Hz et n S en tr.s–1
p
ω
Ou ΩS = , ω exprimée en rad et Ω S en rad.s–1
p
Pour 50 Hz, on a :
Nombre de paires de pôles p 1 2 3 4

nS en tr.s–1 50 25 16,7 12,5

nS en tr.min–1 3 000 1 500 1 000 750

Le rotor sous l’influence de ce champ magnétique tournant, tourne également à la


vitesse de synchronisme et engendre un flux magnétique inducteur # donnant nais-
sance dans les enroulements statoriques à des forces électromotrices induites. La
valeur efficace de ces f.é.m. synchrones est :

E S = K .N. f.#

Avec : K : coefficient de Kapp (voisin de 2,2),


N : Nombre de conducteurs actifs totaux,
# : flux inducteur à travers chaque spire du stator.

Remarque : pour un rotor à électroaimants parcouru par un courant


continu d’excitation i e , # est proportionnel à i e , donc E S est proportion-
nelle à i e .
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

IV Modèle équivalent d’une phase


Schéma pour une phase de l’alternateur triphasé :
E S : f.é.m. synchrone
J R S XS X S = L s ω : réactance synchrone
R S : résistance d’un enroulement du sta-
tor
J : intensité efficace du courant dans un
V ES
enroulement
V : tension efficace aux bornes d’un
enroulement.

FICHE 26 – Le moteur synchrone 131


9782100581979-dumenil-F26.qxd 14/05/12 9:28 Page 132

Obtention des éléments du modèle :


Essai à vide : E S = V0 ;
ES
Essai en court-circuit : ZS =
ICC
On mesure entre 2 bornes de phase la résistance Rm.
Rm
RS = : pour un couplage étoile.
2
3
R S = Rm : pour un couplage triangle.
2
!
Et X S = Z 2S − R 2S

V Diagramme synchrone
d’une phase du stator

ES

XSJ ϕ>0

J RSJ

XSJ ES
J RSJ

ϕ>0

132 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F26.qxd 14/05/12 9:28 Page 133

2
6
Le diagramme synchrone est le diagramme de Fresnel construit à partir du modèle
→ −−→ −−→ −
− →
précédent : V = R S .J + X S .J + E S .

→ −

ϕ est le déphasage entre J et V , il peut être positif (comportement inductif) ou
négatif (comportement capacitif) selon la valeur du courant d’excitation i e . Le cas où
ϕ < 0 est utilisé pour relever le facteur de puissance d’une installation, et est appelé
compensateur synchrone.

VI Bilan énergétique
du moteur synchrone
Pji

Pa Pem Pu
Pje PC

• L’induit du moteur synchrone est alimenté par un réseau triphasé et l’inducteur, si


il est à électroaimants, par une source continu, il absorbe donc une puissance sous

forme électrique : Pa = 3U.I cos ϕ + u e .i e

• Il restitue à la charge une partie de cette puissance sous forme de puissance méca-
nique utile : Pu = Tu .Ω S
• Bilan des pertes :
Pertes par effet joules p j : Inducteur (rotor) : p je = ri e2 = (Si électroaimants)
3
Induit (stator) : p js = 3R S .I 2 = Rm .I 2
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

2
• Pertes constantes pC : c’est la somme des pertes dans le fer et des pertes méca-
niques. Elles sont indépendantes de la charge et se déterminent par un essai à vide.
Pu Tu .Ω S
• Le rendement est : η = =√ en %.
Pa 3U.I cos ϕ + u e .i e

FICHE 26 – Le moteur synchrone 133


9782100581979-dumenil-F26.qxd 14/05/12 9:28 Page 134

C o m p e n s a t e u r s y n c h r o n e

Une machine synchrone triphasée dont les enroulements statoriques sont couplés en
étoile possède 4 pôles. On a réalisé les essais suivants à la fréquence nominale de 50 Hz :
– ESSAI À VIDE :
la caractéristique est une droite passant par l’origine. On donne un point : tension
entre phases U0 = 220 V et courant d’excitation Ie0 = 4 A ;
– ESSAI EN COURT-CIRCUIT :
la caractéristique est une droite passant par l’origine. On donne un point : courant
en ligne : ICC = 3,5 A et courant d’excitation : Iecc = 1 A ;
– RÉSISTANCE entre phases R = 1,8 Ω.
On néglige les pertes mécaniques de cette machine ainsi que ses pertes dans le fer.
La machine couplée au réseau 127/220 V, 50 Hz fonctionne en moteur en absorbant
une puissance Pa = 1 kW avec un facteur de puissance de 0,87.
1. Calculez les éléments X S et R S du schéma équivalent.
2. Calculez l’intensité en ligne et le moment du couple électromagnétique.
3. Tracez le diagramme vectoriel des tensions dans le cas ou ϕ < 0.
4. Déduisez en la f.é.m. E, l’intensité Ie du courant d’excitation et la puissance réac-
tive Q absorbée par le moteur. Précisez si la machine est sous-excitée ou surexcitée.

S o l u t i o n

1. On a mesuré entre 2 bornes de phase la résistance R = 1,8 Ω et le couplage est le


R 1,8
couplage étoile, alors : R S = = = 0,9 Ω.
2 2
Dans l’essai à vide U0 = 220 V, alors la tension simple à vide est :
U0 220
V0 = √ = √ = 127 V,
3 3
donc : E S 0 = V0 = 127 V et ceci pour Ie0 = 4 A.
La f.é.m. synchrone E S est proportionnelle à Ie , et si en court-circuit Iecc = 1 A, alors
IeCC 1
dans cet essai E S vaut : E S CC = E S 0 = × 127 = 31,75 V.
Ie 0 4
E S CC 31,75
En court-circuit, on a alors : Z S = = =9 Ω
ICC 3,5
! "
d’où : X S = Z 2S − R 2S = 92 − 0,92 = 8,95 Ω.

134 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F26.qxd 14/05/12 9:28 Page 135

2
6

2. Par définition : Pa = 3U.I cos ϕ , soit :
Pa 1 000
I =√ =√ =3 A
3U cos ϕ 3 × 220 × 0,87
et Pem = Pa − p js , soit : Pem = Pa − 3R S .I 2 = 1 000 − 3 × 0,9 × 32 = 976 W
Pem 2π. f 2π × 50
d’où : Tem = avec Ω = = = 157 rad.s–1
Ω p 2
976
donc : Tem = = 6,2 Nm.
157
3. On a cos ϕ = 0,87 , d’où : ϕ = cos −1 0,87 = ±29,5◦ .
On prend le cas ou : ϕ = −29,5◦
R S .I négligeable
X S .I = 26,9 V XSI
I
V = 127 V

→ −
→ −−→ ϕ
E S = V − X S .J ES
4. Sur le diagramme, on mesure : E S = 143 V V

Dans l’essai à vide E S 0 = 127 V pour Ie0 = 4 A,


ES
d’où : Ie = Ie 0
E S0
143
soit : Ie = × 4 = 4,5 A.
127

Par définition : Q = 3U.I sin ϕ , soit :

Q = 3 × 220 × 3 × sin (−29,5◦ ) = −563 var.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

Ce qui correspond à de la puissance réactive fournie par la machine.


Pour pouvoir fonctionner en compensateur synchrone, la machine doit être surexcitée
car Ie > Ie0 .

FICHE 26 – Le moteur synchrone 135


9782100581979-dumenil-F27.qxd 14/05/12 9:28 Page 136

FICHE 27 L’alternateur
triphasé

I Présentation
Une machine synchrone est un convertis- induit I I
seur d’énergie tournant. Elle est réversible (stator)
et peut fonctionner en génératrice (alterna- GS GS
teur). Un alternateur transforme de l’éner- 3 3
gie mécanique en énergie électrique.
Selon le type de rotor on a les symboles inducteur
(rotor) ie
suivants :

II Principe de fonctionnement
Le rotor entraîné à la vitesse Ω et alimenté en continu crée dans l’entrefer un champ
magnétique tournant à la vitesse Ω, d’où le rôle d’inducteur. Les 3 enroulements du
stator sont le siège de f.é.m. induites, formant un système triphasé de tensions de fré-
p
quence f, où : f = Ω = p.n, n étant la vitesse en tr.s–1.

La valeur efficace des f.é.m. synchrones est : E S = K .N. f.#
avec : K : coefficient de Kapp (voisin de 2,2) N : nombre de conducteurs actifs totaux
# : flux à travers chaque spire du stator.

III Modèle équivalent d’une phase de


l’induit
Schéma pour une phase de l’alternateur triphasé :
J XS RS
E S : f.é.m. synchrone
X S = L s ω : réactance synchrone
R S : résistance d’un enroulement du stator
ES V J : intensité efficace du courant dans un enroule-
ment.
V : tension efficace (simple) aux bornes d’un
enroulement.

136 Physique appliquée en 30 fiches


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2
7
ES
Essai à vide : E S = V0 ; Essai en court-circuit : Z S =
ICC
Rm
On mesure entre 2 bornes de phase la résistance Rm .R S = pour un couplage
2
3 !
étoile et R S = Rm pour un couplage triangle. Et X S = Z 2S − R 2S
2

IV Diagramme synchrone d’une phase


du stator
Le diagramme synchrone est le diagramme
de Fresnel construit à partir du modèle pré- V
θ
ϕ

→ −−→ −−→ − →
cédent : E S = R S .J + X S .J + V
ES
−→ − →
ϕ est le déphasage entre J et V , imposé XSJ
par la charge,

→ −→
θ est le déphasage entre E S et V , il est J RSJ
appelé angle de décalage interne.

V Bilan énergétique de l’alternateur


L’alternateur est entraîné à une vitesse Ω, il absorbe donc une puissance sous forme
mécanique : Pa = TM .Ω . TM est le moment du couple mécanique d’entraînement.
Il restitue à la charge une partie de cette puissance sous forme de puissance électrique,

© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

quel que soit le couplage : Pu = 3U.I cos ϕ


Bilan des pertes :
Pertes par effet joules pj :
– inducteur (rotor) : p je = r.i e2 = u e .i e (Si électroaimants) ;
3
– induit (stator) : p js = 3Rs .I 2 = Rm .I 2
2
Pertes constantes pC : c’est la somme des pertes dans le fer et des pertes mécaniques.
Elles sont indépendantes de la charge et se déterminent par un essai à vide.

Pu 3U.I cos ϕ
Le rendement est : η = = en %.
Pa TM .Ω

F I C H E 2 7 – L’ a l t e r n a t e u r t r i p h a s é 137
9782100581979-dumenil-F27.qxd 14/05/12 9:28 Page 138

A l t e r n a t e u r d e s e c o u r s

Un alternateur triphasé tétrapolaire est utilisé pour réaliser un réseau de secours


400 V, 50 Hz sans neutre. Cette machine est considérée sans pertes (résistances des
enroulements nulles, pertes dans le fer nulles, inductances de fuites nulles).
Un essai à vide de cet alternateur à été réalisé et a permis de mesurer une tension efficace
induite E 0 = 120 V pour une excitation Ie0 = 1 A et une vitesse n = 1 000 tr.min–1.
La loi liant ces trois grandeurs sera supposée linéaire.
1. Quelle doit être la fréquence de rotation de l’arbre de l’alternateur lorsqu’il est uti-
lisé sur le réseau de secours ?
2. Quelle doit être l’intensité du courant d’excitation Ie si le couplage du stator est
Étoile ? et s’il est Triangle ?
3. Le courant dans les fils de ligne du réseau est d’intensité efficace I = 20 A avec
un facteur de puissance 0,9 inductif.
a) calculez les trois puissances fournies par l’alternateur.
b) quelle est l’intensité efficace du courant dans les enroulements du stator si le cou-
plage est triangle ?
4. On donne la résistance d’un enroulement du stator R = 0,5 Ω et celle de l’exci-
tation r = 200 Ω, calculez la puissance mécanique fournie sur l’arbre de l’alterna-
teur et le rendement de l’alternateur dans le cas du couplage triangle (on négligera
les autres pertes).

S o l u t i o n
1. L’alternateur est un alternateur triphasé tétrapolaire, c’est-à-dire qu’il possède
4 pôles, soit 2 paires de pôles (p = 2). La fréquence du réseau de secours doit être de
f
50 Hz, alors la fréquence de rotation est : n S = = 25 tr.s–1, soit une vitesse de rota-
p
tion en tr.min–1 de : n S = 60 × 25 = 1 500 tr.min–1
2. La valeur efficace de la tension entre deux phases du réseau est 400 V.
La f.é.m. induite E est proportionnelle au courant d’excitation Ie : E = k.Ie ,
E0 120
À l’aide de l’essai à vide on détermine k : k = = = 120.
Ie 0 1
Si le couplage est le couplage étoile, alors chaque enroulement est soumis à une ten-
400
sion de valeur efficace : √ = 230 V. Si la résistance et l’inductance de fuite des
3
enroulements sont négligeables, alors la valeur efficace de la f.é.m. induite est
E 230
E = 230 V, d’où : Ie = = = 1,92 A
k 120

138 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F27.qxd 14/05/12 9:28 Page 139

2
7
Si le couplage est le couplage triangle, alors chaque enroulement est soumis à une ten-
sion de valeur efficace 400 V. Si la résistance et l’inductance de fuite des enroulements
sont négligeables, alors la valeur efficace de la f.é.m. induite est E = 400 V,
E 400
d’où : Ie = = = 3,33 A
k 120
√ √
3. a) Par définition : Pu = 3U.I cos ϕ, soit : Pu = 3×400×20×0,9 = 12 471 W
√ √
Q u = 3U.I sin ϕ, soit : Q u = 3 × 400 × 20 × sin (cos −1 0,9) = 6 040 var
√ √
Et Su = 3U.I, soit : Su = 3 × 400 × 20 = 13 856 VA
3. b) Pour le couplage triangle, l’intensité du courant dans les enroulements du stator
I 20
est : J = √ = √ = 11,5 A.
3 3
4. Pour le couplage triangle, Ie = 3,33 A et J = 11,5 A
Les pertes par effet joules sont :
– inducteur : p je = r.Ie2 = 200 × 3,332 = 2 218 W ;
– induit : p js = 3R.J 2 = 3 × 0,5 × 11,52 = 198 W.
D’après le bilan de puissance : Pa = Pu + p js + p je , soit :
Pa = 12 741 + 198 + 2 218 = 14 887 W.
Pu 12 471
Par définition le rendement est : η = = = 84 %.
Pa 14 887
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

F I C H E 2 7 – L’ a l t e r n a t e u r t r i p h a s é 139
9782100581979-dumenil-F28.qxd 14/05/12 9:29 Page 140

FICHE 28 Le moteur
asynchrone

I Constitution
Le moteur asynchrone possède deux circuits :
– l’un fixe, le stator, crée un champ magnétique tournant ;
– le second, le rotor est en rotation grâce à l’influence du champ tournant.
Le stator porte 3 p bobinages (p étant le nombre de paires de pôles) décalées entre eux
2π 120
d’un angle de radians (ou degrés) et alimentés par un réseau triphasé de ten-
3p p
sions de fréquence f. Il est à l’origine d’un champ magnétique tournant à la fréquen-
ce dite de synchronisme n S.
f
On a : n S = avec n S en tr.s–1 et f en Hz, ou Ω S = 2π.n S avec Ω S en rad.s–1.
p
Il existe deux types de rotors :
– le rotor bobiné réalisé de la même façon que le stator. Dans ce cas, on a accès
aux phases rotoriques (couplées en étoile) grâce à trois bornes, ce qui permet
de relier le rotor à un rhéostat de démarrage ;
– le second est le rotor à cage (d’écureuil), constitué de deux anneaux (en cuivre
ou en alliage d’aluminium) reliés entre eux par des barres de même nature. Les
moteurs à cage sont plus robustes et
moins chers. Rotor Stator

Selon le type de rotor, on a les symboles M M


suivants : 3 3
Rotor
Bobiné
Rotor à cage

II Principe de fonctionnement
Le stator alimenté en triphasé équilibré crée dans l’entrefer, un champ magnétique
tournant à la fréquence de synchronisme n S.
Le champ tournant crée dans le rotor des courants de Foucault induits qui s’opposent à
lui. Le rotor a tendance à vouloir rattraper le champ tournant pour qu’il n’y ait plus de
courants induits mais il n’y arrive heureusement jamais. Il tourne à une vitesse n < n S .

140 Physique appliquée en 30 fiches


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2
8
III Glissement Pa STATOR
Ptr
ROTOR
Pr Pu
Le glissement g est l’écart relatif entre les
vitesses de rotation n et n S : Pm
nS − n ΩS − Ω Pjs Pfs Pjr Pfr
g= = avec g en %.
nS ΩS

IV Bilan de puissances

• Puissance active absorbée : Pa = 3U.I cos ϕ
• Pertes au stator
3
– pertes par effet Joule au stator : p js = R.I 2 , quel que soit le couplage (étoi-
2
le ou triangle), R est la résistance entre deux phases statoriques ;
– pertes dans le fer du stator : p f s : elles ne dépendent que de la valeur efficace
U et de la fréquence f des tensions d’alimentation. On les considère constantes.
• Puissance transmise au rotor : ou puissance électromagnétique :
Ptr
Ptr = Pa − p js − p f s , soit un moment du couple électromagnétique : $em =
ΩS

• Puissance totale au rotor : Pr = $em .Ω = Ptr = Ptr (1 − g)
ΩS
• Pertes au rotor
– pertes par effet Joule au rotor : p jr = Ptr − Pr = g.Ptr ;
– pertes dans le fer au rotor : p f r sont négligeables ;
– pertes mécaniques : les pertes mécaniques pm dépendent de la vitesse de rota-
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

tion Ω. On les considère constantes.


pC : pertes constantes (pC = p f s + pm ). On les détermine à partir d’un essai à
pC
vide. Soit un moment du couple de pertes : $ p = .

• Puissance utile
√ 3
Pu = Pr − Pm = Pa − pertes = 3 U.I cos ϕ − R.I 2 − g.Ptr − pC soit un
2
Pu
moment du couple utile : $u = .

Pu Tu .Ω
• Rendement : η = =√ ,on l’exprime en %.
Pa 3U.I cos ϕ

FICHE 28 – Le moteur asynchrone 141


9782100581979-dumenil-F28.qxd 14/05/12 9:29 Page 142

É t u d e d ’ u n m o t e u r
d e p o m p e

Un moteur asynchrone a les caractéristiques nominales suivantes :


230 V/400 V, 50 Hz, 1 440 tr.min–1, 2,5 kW, cos ϕ = 0,80 et η = 0,85 .
1. Indiquez le couplage du moteur. Recopiez le
Phase 1 Phase 2 Phase 3
schéma suivant en plaçant les connexions néces-
saires pour un fonctionnement normal.
2. Quelle est l’intensité du courant traversant
une phase du moteur ?
3. Sachant que la résistance d’un enroulement
(à chaud), est 2,1 Ω, calculez les pertes par effet
Joule dans le stator. En déduire la somme des
autres pertes. Donnez la nature de ces pertes.
4. Déterminez le nombre de pôles du moteur ainsi que le glissement.

S o l u t i o n
1. Les caractéristiques en tension du moteur asynchrone sont 230/400 V, ce qui signi-
fie que la tension efficace que peut supporter un enroulement est 230 V.
Les caractéristiques en tension du réseau sont Phase 1 Phase 2 Phase 3
230/400 V, ce qui signifie que la tension efficace Réseau
entre une phase et le neutre est de 230 V. Il faut donc
placer chaque enroulement entre une phase et le
neutre, ce qui revient à effectuer un couplage étoile.
Ceci correspond aux connexions suivantes sur la
plaque à bornes :
2. Le rendement η du moteur est défini par :
Puissance Utile Pu
η= d’où : Pa = , la puis-
Puissance Absorbée η
sance utile est indiquée sur la plaque signalétique. Pu = 2,5 kW.
2 500
Application numérique : Pa = = 2 941 W.
0,85

Par définition Pa = 3U.I cos ϕ, I étant le courant en ligne, mais aussi le courant
Pa
dans un enroulement dans le cas du couplage étoile. D’ou : I = √ .
3 U cos ϕ
2 941
Application numérique : I = √ = 5,3 A.
3 × 400 × 0,8

142 Physique appliquée en 30 fiches


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2
8
3. La résistance d’un enroulement (à chaud), est 2,1 Ω.
Les pertes par effet Joule, au niveau du stator, sont notées Pjs ; les pertes par effet
joules sont caractérisées par la relation : Pjs = 3r.I 2 ,
soit : Pjs = 3 × 2,1 × 5,32 = 177 W.
On effectue un bilan des puissances : Pa = Pu + p js + p f s + p jr + pm
On en déduit que la somme des autres pertes est : p jr + p f s + pm = Pa − Pu − p js
Application numérique : p jr + p f s + pm = 2 941 − 2 500 − 177 = 264 W.
4. Le moteur fonctionne au régime nominal donc le glissement du moteur est faible et
positif, donc la vitesse de synchronisme n s est très proche et supérieur à la vitesse
nominale n n = 1 440 tr.min–1.
Le nombre p de paires de pôles d’un moteur étant un nombre entier 1, 2, 3, etc. et la
f
fréquence étant f = 50 Hz, la vitesse de synchronisme n s = ne peut donc être égale
p
aux valeurs suivantes : 3 000 tr.min–1, 1 500 tr.min–1, 1 000 tr.min–1 etc. La valeur
juste supérieure à n n = 1 440 tr.min–1 est n n = 1 500 tr.min–1, soit donc un nombre de
f
paire de pôles égale à : p = .
ns
50
Application numérique : p = = 2, c’est un moteur tétrapolaire (4 pôles).
1 500
60
nS − n 1 500 − 1 440
Par définition : g = , soit : g = =4 %
nS 1 500
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

FICHE 28 – Le moteur asynchrone 143


9782100581979-dumenil-F28.qxd 14/05/12 9:29 Page 144

É t u d e d ’ u n m o t e u r
d e c o n v o y e u r
L1 L2 L3
Le moteur ci-contre comporte un dispositif complet de
protection.
n°1

1. Comment s’appelle le dispositif de protection n° 1 ? n°2

2. Comment s’appelle le dispositif de protection n° 2 ?

3. Pour le fonctionnement nominal.


Le moteur est alimenté entre phases par une tension de M
valeur efficace U = 230 V. 3~

Les indications du moteur fournies par le constructeur


sont les suivantes :
Puissance utile nominale à 50 Hz Vitesse nominale Tension Intensité nominale
(W) (tr.min–1) (V) (A)

370 1 420 230/400 1,84/1,06

Facteur de puissance 0,7

a) quel est le couplage du stator ?


b) quelle est l’intensité efficace du courant dans ces enroulements ?
c) quelle est la fréquence de synchronisme n S ?
d) déduisez en le nombre de pôles du moteur.
e) calculez le glissement g.
f) calculez la puissance active absorbée.

S o l u t i o n

1. le dispositif 1 est un sectionneur porte fusible, il permet de séparer la portion d’ins-


tallation en aval pour effectuer des travaux, par exemple de réparation ou de
connexion.
2. le dispositif 2 est un disjoncteur magnéto thermique, ils protègent l’installation
contre les surcharges (déclenchement thermique) et les courts-circuits (déclenchement
magnétique). Ils protègent indirectement les personnes contre l’incendie et les brû-
lures

144 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F28.qxd 14/05/12 9:29 Page 145

2
8
3. Pour le fonctionnement nominal.
3. a) Le moteur est alimenté entre phases par une tension de valeur efficace
U = 230 V et chaque enroulement du stator supporte la tension de 230 V, il faut donc
que chaque enroulement soit branché entre deux phases du réseau, ce qui correspond
à un couplage triangle pour le stator.
3. b) Le couplage étant triangle, l’intensité efficace du courant dans chaque enroule-
I 1,84
ment est le courant : J = √ , soit : J = √ = 1,06 A
3 3
3. c) Le moteur fonctionne au régime nominal, le glissement du moteur est faible et
positif, donc la vitesse de synchronisme n s est très proche et supérieur de la vitesse
nominale n n = 1 420 tr.min–1.
Le nombre p de paires de pôles d’un moteur étant un nombre entier 1, 2, 3, etc. et la
f
fréquence étant f = 50 Hz, la vitesse de synchronisme n s = ne peut donc prendre
p
que les valeurs 3 000 tr.min–1, 1 500 tr.min–1,1 000 tr.min–1 etc. La valeur juste supé-
rieur à n n = 1 420 tr.min–1 est n s = 1 500 tr.min−1 = 25 tr.s–1.
f 50
3. d) le nombre de pôles du moteur est : p = , soit : p = =2
ns 25
n S − nn
3. e) Par définition : g = ,
nS
1 500 − 1 420
Application numérique : g = = 0,053 = 5,3 %
1 500

3. f) Par définition : Pa =3U.I cos ϕ

© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

Application numérique : Pa = 3 × 230 × 1,84 × 0,7 = 513 W

FICHE 28 – Le moteur asynchrone 145


9782100581979-dumenil-F29.qxd 14/05/12 9:30 Page 146

FICHE 29 Variation
de vitesse
du moteur asynchrone

I Caractéristique mécanique
• Caractéristique de couple : Tu = f(n)

Elle montre que le couple utile est important au démarrage (Tud), qu’il présente un
maximum (T !u ), et qu’il varie de façon presque linéaire au voisinage de la fré-
Tu quence de rotation nominale (zone de
fonctionnement utile).
Tu

Tud L’expression de l’équation Tu = f (n)


Zone utile dans la zone utile : Tu = a.n + b

0 nS n

• Caractéristique de courant : I = f(n)

I Au démarrage l’intensité du courant Id est


Id
très grande devant l’intensité du courant
nominal In .
L’intensité du courant, non négligeable à
vide, augmente avec le glissement et donc
avec le moment du couple résistant.
In

0 nn n

146 Physique appliquée en 30 fiches


9782100581979-dumenil-F29.qxd 14/05/12 9:30 Page 147

2
9
II Variation de vitesse des moteurs
asynchrones triphasés
• Action sur le glissement
Tu On branche entre les bagues un rhéostat
2R R 0Ω triphasé dont chaque phase présente une
Tu
résistance Rh , variable de 0 à 2R. En
modifiant la résistance du rhéostat on
Tr modifie la valeur du glissement en main-
tenant constant le couple maximum. On
règle ainsi la vitesse du moteur.

0 nS n

• Action sur la fréquence


Chaque phase du stator, alimentée par une tension de valeur efficace V et de fré-
quence f, contribue à créer le champ magnétique tournant à la vitesse de synchro-
f
nisme n s = . Pour que le flux conserve la même valeur lorsque f varie, il faut que
p
V V
le rapport reste constant. On parle de variation de vitesse à = Cte.
f f
Lorsque f diminue, les caractéris-
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

Tu
tiques se déplacent parallèlement à
f
elles-mêmes (n s = diminuant
p
TR
proportionnellement à f) et donc,
pour une valeur constante du
moment du couple la différence
∆n = n S − n n , reste la même.

0 n'n n'S nn nS n

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W a g o n d i s t r i b u t e u r
d e m i n e r a i

Étape 1. Validation du choix du moteur


Le moteur choisi (moteur asynchrone triphasé) possède les caractéristiques données
dans le tableau ci-dessous :
fréquence de
Indications de la plaque Puissance rotation TN Tmax / TN TD / TN
signalétique absorbée nN

kW tr.min–1 N.m

230/400 V, 50 Hz 0,75 1 400 4,2 2 1,5

TD : moment du couple de démarrage. Tmax : moment du couple maximal.


TN : moment du couple utile nominal.
1. Calculez la puissance utile nominale Pu N du moteur à partir des données de sa
plaque signalétique.
2. Quel est le nombre de pôles de ce moteur ? Justifier votre réponse.

Étape 2. Étude d’un point de fonctionnement


1. Le moteur est alimenté directement par un réseau triphasé 230/400 V, 50 Hz. À par-
tir des indications de la plaque signalétique, donnez le couplage du moteur sur ce
réseau.
2. On s’intéresse à la caractéristique mécanique T = f (n) du moteur.
La partie utile de cette caractéristique est supposée rectiligne pour n N < n < n S .
(n N : vitesse nominale et n S : vitesse de synchronisme).Tracez cette partie utile
Tracez l’allure de la partie restante de cette caractéristique, c’est-à-dire pour
0 < n < n N . On pourra utiliser les renseignements concernant TD et Tmax donnés
dans le tableau des caractéristiques du moteur.
3. Le couple résistant Tr de la charge étant constant et égal à 4,2 N.m (charge nomi-
nale), déterminez :
a) le glissement g.
b) le rendement η du moteur.
c) la valeur I de l’intensité du courant en ligne, sachant que le facteur de puissance
est égal à 0,7.

Étape 3. Démarrage progressif du moteur


De façon à assurer un démarrage progressif du chariot, on alimente le moteur à l’aide d’un
variateur fonctionnant à U/ f constant (U = 400 V pour une fréquence f = 50 Hz).

148 Physique appliquée en 30 fiches


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2
9
On admet que, ainsi alimenté, les parties utiles des caractéristiques mécaniques du
moteur forment un réseau de droites parallèles.
1. Donnez le nom de ce type de variateur.
2. Le couple résistant Tr de la charge est constant et égal à 4,2 N.m.
À l’aide du graphe T = f (n), déterminez la fréquence minimale, f min , de la tension
que doit délivrer le variateur pour que le moteur démarre.
3. Quelle est alors la valeur efficace U de la tension délivrée par le variateur ?

Étape 4. Étude du variateur


Le schéma synoptique du variateur est donné. L’étage n° 3 est un filtre passe-bas.

Réseau EDF =
50 Hz
=

= = UM, iM, f
1 2 3 4

Uc

1. Quel étage permet de régler la fréquence f ? Donner son nom.


2. Quel étage permet le réglage de la tension U ? Donner son nom.
3. La fréquence des tensions délivrées par le variateur de vitesse est proportionnelle
à une tension de consigne Uc . Celle-ci vaut 5 V pour une fréquence des tensions
d’alimentation de 50 Hz. Quelle est la valeur de Uc au début du démarrage
(f = 3,33 Hz) ?

S o l u t i o n
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

Étape 1

1. Par définition : Pu = Tu .Ω
Pour le fonctionnement nominal Tu N = 4,2 Nm et n N = 1 400 tr.min–1,

soit : Ω N = × 1 400 = 146,6 rad.s–1
60
D’où : Pu = 4,2 × 146,6 = 616 W
2. La vitesse nominale étant de 1 400 tr.min–1, la vitesse de synchronisme juste supé-
rieur pour une fréquence de 50 Hz est 1 500 tr.min–1, soit 25 tr.s–1.
f 50
Par définition : p = = =2
nS 25
Le moteur possède donc 2 paires de pôles, soit 4 pôles.

F I C H E 2 9 – Va r i a t i o n d e v i t e s s e d u m o t e u r a s y n c h r o n e 149
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Étape 2
1. Les caractéristiques en tension du réseau sont 230/400 V, ce qui signifie que la ten-
sion efficace entre une phase et le neutre est de 230 V. Chaque enroulement ne pou-
vant supporter au maximum une tension de 230 V, il faut donc placer chaque enroule-
ment entre une phase et le neutre, ce qui revient à effectuer un couplage étoile.
2. La partie utile est la partie linéaire de la caractéristique, On détermine deux points
pour la tracer. Le premier est donné pour le fonctionnement nominal, Tu = 4,2 Nm et
n N = 1 400 tr.min–1. Le deuxième correspond à la vitesse de synchronisme
n S = 1 500 tr.min–1, pour cette vitesse Tu = 0.
Le reste de la caractéristique passe par un maximum Tmax = 2Tu N = 8,4 Nm, pour arri-
ver à une vitesse nulle, au moment du couple de démarrage TD = 1,5Tu N = 6,3 Nm
T(Nm)

10

8,4

6,3

4,2

0 500 1 0 00 1 4 00 1 5 00
n (tr.min–1)
nS − nN 1 500 − 1 400
3. a) Par définition : g = , soit : g = = 6,67 %
nS 1 500
Pu 616
3. b) Par définition : η = , soit : η = = 82 %
Pa 750

3. c) Par définition : Pa = 3U.I cos ϕ,
Pa 750
soit : I = √ =√ = 1,55 A
3 U cos ϕ 3 × 400 × 0,7

Étape 3

1. Le variateur qui permet de réaliser la variation de la vitesse à U/ f constant est un


onduleur à commande MLI.

150 Physique appliquée en 30 fiches


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2
9
2. Les parties utiles de la caractéristique se déplacent de manière parallèle, donc à
couple résistant constant, l’écart ∆n entre la vitesse du moteur et la vitesse de syn-
chronisme est constant et dans ce cas égale à 100 tr.min–1, soit 1,66 tr.s–1. Le moteur
possédant quatre pôles, la fréquence correspondant au démarrage est :
f min = p.∆ n = 2 × 1,66 = 3,33 Hz

T(Nm)
Tr = 4,2 Nm

0 100 500 1 0 00 1 4 00 1 5 00
n (tr.min–1)

U U 400
3. Le rapport est constant, soit : = =8
f f 50
Au démarrage le variateur doit délivrer une tension : U = 8. f min = 8 × 3,33 = 26,6 V

Étape 4

1. L’étage qui permet de régler la fréquence f est l’étage 4. C’est un onduleur autono-
me, sa commande va permettre le réglage de la fréquence
2. L’étage qui permet le réglage de la tension U est l’étage 2. C’est un hacheur, le
réglage du rapport cyclique du signal de commande va permettre le réglage de la ten-
sion U.
3,33
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

3. Uc = 5 V pour f = 50 Hz, soit pour f = 3,33 Hz : Uc = × 5 = 0,33 V.


50

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FICHE 30
Moteur pas à pas

I Introduction
Les moteurs pas à pas sont des moteurs électriques de faible puissance ; leur intérêt est
de permettre un positionnement précis, en étant commandé par des microprocesseurs.
Le rotor tourne par petits déplacements angulaires successifs, appelés pas.
On peut régler le nombre de pas N p, la vitesse et le sens de rotation par un circuit qui
commande l’alimentation des bobines inductrices portées par le stator.
On distingue trois types de moteurs pas à pas :
– les moteurs à aimants permanents ;
– les moteurs à réluctance variable ;
– les moteurs hybrides.

II Moteurs à aimants permanents


Le rotor est un aimant permanent, formé par une succession de pôles Nord et Sud.

Exemples :

N N
. S . S S • N

S N

Rotor Bipolaire Rotor tétrapolaire Stator 4 phases

Le stator comprend plusieurs circuits inducteurs, appelés phases. Chaque phase est
alimentée de façon indépendante.
La commande des moteurs pas à pas peut être unipolaire (commutation unidirection-
nelle) ou bipolaire (commutation bidirectionnelle).
Mais elle peut être aussi symétrique ou asymétrique.

152 Physique appliquée en 30 fiches


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3
0
Selon le mode de commande, le nombre de pas par tour est : N p = m. p.k1 .k2
Avec : m : le nombre de phases au stator, p : le nombre de paires de pôles au rotor
k1 = 1 commande unidirectionnelle, et k1 = 2 commande bidirectionnelle
k2 = 1 commande symétrique, et k2 = 2 commande asymétrique

Soit un angle de pas : α p = .
Np

III Moteurs à réluctance variable


Le moteur à réluctance variable diffère d’un moteur à A
aimant permanent par son rotor.
B D'
Le rotor d’un moteur à réluctance variable est en
matériau magnétique non aimanté (fer doux). Il com- 1

porte à sa périphérie des dents, en nombre différent

6
2
C'
C
du nombre de dents du stator.

5
3
4
Z S .Z R
Le nombre de pas est : N p = .
|Z S − Z R | D B'
A'
Avec : Z S : le nombre de dents du stator
Z R : le nombre de dents du rotor

IV Moteurs hybrides
La plupart des moteurs pas à pas sont en fait des moteurs hybrides. Ces moteurs utili-
sent les deux principes précédents :
– effet de réluctance variable, dû aux dents du rotor ;
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

– utilisation d’aimants permanents dans le rotor.


Caractéristiques : couple élevé et bonne résolution (faible pas).

FICHE 30 – Moteur pas à pas 153


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M o t e u r d ’ u n e m o n t u r e
é q u a t o r i a l e

Ce moteur possède les caractéristiques suivantes :


– le rotor possède quatre pôles et le stator est composé de deux phases ;
– la commande est bipolaire et symétrique, les phases du moteur sont alimentées
avec des tensions alternativement positives et négatives.
Sur 4 pas, les tensions u 1 (t) et u 2 (t) varient de la manière suivante :
Interface de puissance

S11 S12 S21 S22


M
u1
+12 V

S14 S13 u2 S24 S23

Pont en H Pont en H u1(t)


1 2
+12 V

T
–12 V

u2(t)

+12 V

–12 V

pas 1 pas 2 pas 3 pas 4

1. Déterminez le nombre de pas N p et l’angle de pas α P en °.


2. Dans un tableau de même modèle que celui donné ci-dessous, indiquez l’état des
interrupteurs des 2 ponts en H constituant l’interface de puissance (interrupteur
« fermé », noté « F » et interrupteur « ouvert », noté « O »).
PAS S11 S12 S13 S14 S21 S22 S23 S24

1
2
3
4

154 Physique appliquée en 30 fiches


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3
0
S o l u t i o n
1. Par définition le nombre de pas par tour est : N p = m. p.k1 .k2
m est le nombre de phases d’alimentation du stator. Dans notre cas m = 2, elles four-
nissent les tensions u 1 (t) et u 2 (t).
p est le nombre de paire de pôles au rotor. Le rotor possède quatre pôles, soit p = 2.
Les tensions u 1 (t) et u 2 (t), sont des tensions bipolaires (+ 12 V et – 12 V), et symé-
triques décalées, d’où k1 = 1 et k2 = 1. Donc : N p = 2 × 2 × 1 × 1 = 4 pas par tour.
360 360
Et l’angle de pas : α p = , soit : α p = = 90◦
Np 4
2. Le pas 1 est donné pour : u 1 (t) = +12 V et u 2 (t) = −12 V.
Pour obtenir u 1 (t) = +12 V, il faut fermer S11 et S13 et laisser ouvert S12 et S14 .
Pour obtenir u 2 (t) = −12 V, il faut fermer S22 et S24 et laisser ouvert S21 et S23 .
Le pas 2 est donné pour : u 1 (t) = +12 V et u 2 (t) = +12 V.
Pour obtenir u 1 (t) = +12 V, il faut fermer S11 et S13 et laisser ouvert S12 et S14 .
Pour obtenir u 2 (t) = +12 V, il faut fermer S21 et S23 et laisser ouvert S22 et S24 .
Le pas 3 est donné pour : u 1 (t) = −12 V et u 2 (t) = +12 V.
Pour obtenir u 1 (t) = −12 V, il faut fermer S12 et S14 et laisser ouvert S11 et S13 .
Pour obtenir u 2 (t) = +12 V, il faut fermer S21 et S23 et laisser ouvert S22 et S24 .
Le pas 4 est donné pour : u 1 (t) = −12 V et u 2 (t) = −12 V.
Pour obtenir u 1 (t) = −12 V, il faut fermer S12 et S14 et laisser ouvert S11 et S13 .
Pour obtenir u 2 (t) = −12 V, il faut fermer S22 et S24 et laisser ouvert S21 et S23 .

PAS S11 S12 S13 S14 S21 S22 S23 S24

1 F O F O O F O F
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

2 F O F O F O F O
3 O F O F F O F O
4 O F O F O F O F

FICHE 30 – Moteur pas à pas 155


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Index

A Compensateur synchrone 133


Conductance 5
A.D.I. 32 Constante de temps 22
Admittance 19 Coordonnées
Alternative 14 cartésiennes 18
Amplificateur polaires 18
d’instrumentation 39 Couple utile 146
Amplification Courants
de mode commun 38 en ligne 76
différentielle 32 par phase 76
Angle Cycle d’hystérésis 43
d’amorçage δ 94
de pas 153 D
B Déphasage 18
Diagramme asymptotique 27
Balais 124 Dipôles
Bobinage actifs 7
primaire 82 passifs 5
secondaire 82 Double alternance 89
Bode (plan de) 27
Boucherot (théorème de) 71 E
Électrons 4
C Entrefer 130
Capacitifs 6 Équations de récurrence 64
Chaîne
de retour 46 F
directe 46
Circuit électrique induit 124 Facteur
Collecteur 124 d’amortissement 23
Commande de forme 88
décalée 118 Filtre 26
MLI 119 Fonction de transfert 26
symétrique 114 Fondamental 15
Comparateurs Fourier
à hystérésis 42 spectre de 15
simples 42 théorème de 15

156 Physique appliquée en 30 fiches


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Fréquence 14 mixte 96
de coupure 27 PD2 100
de synchronisme 140 Potentiel 4
Puissance
active 70
G apparente 70
Gain 26 facteur de 70
Glissement 141 réactive 70
Pulsation 18
propre 23
H
Hacheur en pont 108 Q
Harmonique 15
Quadrature 19
Quantum 52
I
Impédance 19 R
Inducteur 124
Inductifs 6 Rapport cyclique 106
Réactance 84
synchrone 131
K-L Régime
apériodique 23
Kapp (diagramme de) 84 critique 23
Lenz (loi de) 6 pseudo-périodique 23
Réluctance variable 152
M Réponse impulsionnelle 65
Résolution 56
Maille 10 RMS 14
Millman (théorème de) 11 Rotor 130
Monoalternance 88 à cage 140
bobiné 140
N-O
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

S
Nœud 10
Ohm 5 Séquence 60
Ondulation du courant 108 Stator 130, 140
Onduleur Superposition (théorème de) 11
assisté 102 Système asservi 46
autonome 112 Systèmes
non récursifs (RIF) 64
récursifs (RII) 64
P
Pas 152 T
Période 14
Phase de roue libre 96 Taux d’ondulation 89
Pont TDH 15
diviseur 10 Temps de réponse 22

Index 157
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Tension pleine échelle 52 TRMS 15


Tensions
composées 74
étoilées 74
V
simples 74 Valeurs efficaces 18
Thévenin (théorème de) 11 Vitesse de synchronisme 130
Transformée en z 60
TRMC 32, 38

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