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Fiches ECN :
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Fiches Flash
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43€ Marc BELLAICHE
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Marc BELLAICHE
Jérôme VIALA
Damien SANLAVILLE
Editions
99, bd de l'HôPital
75013 Paris - Tel : 01 44 24 13 61
www.vernazobres-grego.com
Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage est interdite. Une copie ou reproduction par quelque procédé que ce soit,
photographie, microfilm, bande magnétique, disque ou autre, constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la
loi du 11 mars 1957 sur la protection des droits d'auteurs.
ISBN : 2-84'136-963-8
A ma femme, Anne Elodie
Jerémy, Emma et Elise
Valérie et Hélène
Vous avez entre les mains la B" édition du légendaire ( BILLAICHI > qui est,
sans conleste depuis bientôt deux décennies, la bible pédiatrique de tous les
etudiants en médecine. Je suis donc très fier que Marc Bellaïche m'ait demandé
: en rédiger la préface. Pourquoi moi vous direz-vous ? Et bien tout d'abord parce
:"re je suis son ami depuis 20 ans, et peut-êlre aussi en tant qu'ancien conférencier
: lnternat et actuel membre du conseil scientifique du CNCI.
Me servant de cette triple casquette, je me suis interrogé sur les raisons de la
nctoriété durable de cet ouvrage. Elles sont nombreuses, mais trois d'entre elles
semblent prédominer.
Tout d'abord les prodigieux talents pédagogiques de l'auteur. Marc Bellaïche est
e doyen des conférenciers de pédiatrie, cette expérience unique lui permet de
-epondre mieux que quiconque aux attenles des étudiants.
Pour finir, je vous livre un secret à ne surtoul pas divulguer: toutes les réponses
3uX questions de pédiatrie de la banque de l'ECN se trouvent dans le
, BELLA:CHE ).
Pr. P. TOUNIAN
Hôpital Armand-Troussea u
Faculté Piere et Marie Curie
INTRODUCTION
QIFS
Questions Incontournables
par leurs Fréquences ou leurs
Sévérités Enjeux
les idées phares
de la question
Scénario
Trame de la conduite
En pratique à tenir
Mode de
présentation clinique
le plus fréquent
un poLtrcentage de chance
pS : à ta fiches ECN vous trouverez une ëchelle de cottleur cowespondant
Jin des
qu'un dossier soit posë sur l'item en question
Faible
Moyen
Fort
Très fort
L'étudiant
Il est énorme ton bouquin. Nous, on a 35 matières ! Alors, avec la pédiatrie qui ne sort pas tous
les ans. . .
L'auteur
Les trois dernières années...un sujet dp pédiatrie !
jpour être lu et relu à chaque chapitre. Avec les enjeux qui
J'ai fait synthétique, mais il est conçu
marquent I'esprit de quelques phrases chocs, le scénario qui résume < I'ambiance >> de la
question et 1es mots clés en gras, tu apprends en lisant. La conclusion par une fiche résumée en
flash etlou des algorithmes et la fiche ECN sont plus ciblés réponse au dossier et destinées aux
D4. In fine, tu relis 7 fois les messages imporlants. Certains me disent qu'il y a des répétitions,
c'est lourd...mais c'est la condition pour retenir ! Il y a plusieurs niveaux de lecture dans le
même ouvrage. Donc, enD2, D3 ou D4, on ne lira pas les mêmes passages de la question.
Enfin c'est long car 1ly a54 items, soit 4,8 fois plus que l'endocrinologie ou 2 fois plus que la
cardiologie !!! Enhn, la discipline est complètement dissociée des autres, d'où les fiches de
scénario au départ pour mettre dans l'ambiance. C'est la médecine interne sur un terrain
particulier. Et l'enfant n'est pas un adulte en miniature, c'est un adulte en devenir...alors, il faut
apprendre en oubliant certains réflexes acquis en pathologie adulte
L'étudiant
C'est-à-dire ?
L'auteur
Premier réflexe : intégrer qu'à chaque âge, sa pathologie et une conduite à tenir différente. La
bronchiolite survient chez le nourrisson et l'angine chez l'enfant...parler d'infection à
streptocoque b en dehors de la période néonatale ou de convulsion hyperlhermique chez
l'adolescent par exemple te tue un Çossier....
L'étudiant
OK, je note, mais pourquoi tant de photos, t'es frustré de ne pas faire une BD ?
L'auteur
Certains ont une mémoire photographique (c'est mon cas), c'est pour eux plus facile à retenir
quand tu te rappelles avec une image ou un tableau. Et puis, il y a toute l'iconographie sortable
le jour J
L'étudiant
J'aime bien tes acronymes PMZ (classique Pas Mis Zéro), QIFS (Questions Importantes par
leurs Fréquences ou Sévérité), CQFD (Ce Qui Fut Dossier, acronyme emprunté à Pierre
Khalifa), mais cette bane à la fin c'est quoi ?
L'auteur
J'ai eu le privilège d'interroger 15 professeurs de Pédiatrie et de leur demander pour chaque
question la probabilité pour qu'un dossier sorte concernant cet item. Cette < échelle visuelle
analogique >> estime cette probabilité.
L'étudiant
Euh, si j'ai d'autres questions ou remarques sur le bouquin ?
L'auteur
marc.bellaiche@rdb. aphp.fr.
Tu vas y arriver...et après, <badge rouge))...c'est le plus beau métier du monde...Tu veux
faire de la pédiatrie ? Contacte-moi.
MARC BELLAÏCHE
CONFERENCE DE CONSENSUS
NEONATOLOGIE
21-Prématurité et retard de croissance intra-utérin (M2) ............1
23-Examen du nouveau-né à terme {[Vl2).......... .........15
320-lctère (OD)......... .................39
ENDOCRINOLOGIE
38-Puberté normale et pathologique (M3).......... .....201
233-Diabète de type 1et2 {M&GS) .........215
267-L'obésité de l'enfant (M&GS) ................. ...........225
DOULEUR
68-Douleur chez l'enfant (M6) .........
INFECTIOLOGIE
203-Fièvre (M1 1)........ ..........;,;iy.;;; ,,,",,,:;;','..:"243
76-Vaccinations (M7)......... .....,,.,,....,.,.,.,...2,55
77-Angines rhinopharyngites (MZ) ......... .. ..........,-.,,,;.;.,,;;..,.,...,....261
90-lnfections naso-sinusiennes de I'enfant (M7)......... r.....r:!r,i:r;a'!.-t.."r:i,:;i,;,:275
98-Otalgie et otites (M7) ......... .............;:::;it:i;:'.;;;i;;.,.;287
96-Méningites infectieuses et méningo-encéphalites chez l'enfant (M7) .,..r;....,.,..'.299
93-lnfection urinaire (M7) ......... .........i.!r..,:.......,.......309
86-lnfectlons broncho-pulmonaires du nourrissons et de l'enfant (M7)-,.--...."-'.:.;,:;,317
78-Goqueluche (M7). ......:-.-...,,rr;,i,,;,,i*;.:;'.!37
84-lnfections cutanéo-muqueuse à herpès virus (M7)......... .."n..........,.,...,.349
94-Maladies éruptives de I'enfant (M7).....
GASTRO.ENTEROLOGIE
'r4-302-Diarrhée aiguë et deshydratation aiguë du nourrisson {M1
i'1 7-Syndrome occlusif {M1 1} ..........,..
' 95-Z24-Douleurs abdominales et lombaires aiguës-appendicite (M
, "15-Vomissements du nourrisson (OD)
, - l-Constipation (0D).........
PNEUMOLOGIE
' :3-Detresse respiratoire aiguë corps étranger des voies aérienne
supérieures {M1 1 }..............
- i î-Asthme de I'enfant {M&GS}
: :i-Toux (OD).........
CARDIOLOGIE
-: "-Conduite à tenir devant un souffle cardiaque {On}.........
NEUROLOGIE
' l -.Convulsions du nourrisson et de l'enfant {Ml1}........
- - 5-Les épilepsies du nourrisson et de I'enfant {!M&GS}
-' j -!dalaises du nourrisson et mort subite {l1fr11}
ORTHOPEDIE
''''-Examen médical d'aptitude au sport (M7)..........
!:- rfections ostéo-articulaires des membres de I'enfant {[V17].........
- lr-Boiterie de l'enfant {ûD}
, r-.Fractures chez I'enfant : particularites épidémiologiques,
CANCEROLOGIE
\ D EX .....681
MODULE 2 : DE LA CONCEPTION A LA NAISSANCE
I
)o )o o
No de
Programme d'enseignement Pages o o
question o E
,o
(\
,@
(r)
21
Prématurité et retard de crotssance lntra-ulerln 1
15
23
31
Problèmes poses par les maladies génétiques 63
îô\
!:':d
r\- )l MODULE 3 : MATURATION ET M
)o )o o
No de
Programme d'enseignement Pages o o
question o ,o
E
.o
(\ 6ll
33
Oepistage des troubles auditifs 123
de l'enfant
@suels-strabisme 133
34
ffinutritionnels du nourrisson et de 169
I'enfant
@aire et maxillo-facial 99
35
Retard statu ro-Pon déral 177
36
37
ffi danger-protection maternelle 141
et infantile
38 PuUerte normale et Pathologique 193
6À
ifr:'è
\H- MODULE 4: HANDIGAP INCAPACITE, DEPENDANCE
J J
J
o o o
N" de
Programme d'enseignement Pages @ o
question o E Ê
(\
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o1!
161
51 Prise en charqe d'un enfant handicapé
Principes des techntques oe reeoucatloll, Kllrusrr'rrËrcrPrE
119
53
et orthophonie
i->,
-..- \
MODULE 6 : DOULEUR, SOINS PALLIATIFS,.ACCOMPAGNEMENT
J
No de J
o o
o
question Programme d'enseignement Pages o o
o E
,o E
(\ 'o(9
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N" de
question Programme d'enseignement
lnfection urinaire
Maladies éruptives de l'enfant
Méningites infectieuses et méningo-encéphalites chez
I'enfant
Otalgie et otites
X'de )o o o
çæstion Programme d'enseig nement Pages o o
o E
,o E
,o
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)
L
o
L
J
o
No de o
question Programme d'enseig nement Pages o o
o E Ê
,a
I (\ C{)
537
190 Convulsions du nourrisson et de l'enfant
Oetresse resplratoire aiguë corps étranger des voies 453
193
aériennes supérieures
Oiarrfree aiquë et déshydratation aiguë du nourrisson 377
'194-302
195-224 Douleurs abdornlnales et lomb@ 407
Fièvre 235
203
Malaises du nourrisson et mort subite 563
210
217 Svndrome occlusif 395
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+i]'r.Ôl
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.t-\ \ 2è." PARTIE : MALADIES ET GRANDS SYNDROMES
N" de
)o J
o
J
o
question Programme d'enseig nement Pages o o
o E E
,o 'o
N (9
471
226 Asthme de l'enfant
207
233 Diabète de tYPe 1 et 2
Les ep'ltepsies du nourrisson et de l'enfant 553
235
Fractures chez tenfant : particularités épidémiologiques' 621
diaqnostiques et théraPeutiL
237
Hernies oariétales 435
245
L'obésité de l'enfant 217
267
272 Patholoqie génito scrotâe@ 631
i'ir.
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e-'\ 3è'" PARTIE : ORIENTATIONS DIAGNOSTIQUES DEVANT...
No de
)o o
J
o
question Programme d'enseignement Pages o o
o E É
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'o
ôt olt
601
299 Boiterie de l'enfant
441
300 Constipation
lctère 39
320
328 protéinurie et synd rome néphlqlqLle- 641
Purpura chez l'enfant 523
330
ConOuite a tenir devant un souffle cardiaque 495
331
Toux 485
336
4',|'9
345 Vomissements du nourrisson
- :rthophonie dans les troubles spécifiques du développement du langage oral chez l'enfant de 3 à 6 ans
- \AES / Service recommandations et références professionnelles/mai 2001
- agnostic et traitement curatif de I'infection bactérienne précoce du nouveau-né. Sept. 2002 ANAES
3":upe francophone de gastroentérologie pédiatrique. Mise au point sur le traitement médicamenteux et
-,:'itionnel des diarrhées aigues infectieuses Arch Pediatr 2002; 9 : 620-8
- artement maternel mise en oeuvre et poursuite dans les 6 premiers mois de vie de l'enfant:
-=:cmmandations. mai 2002 ANAES
:'se en charge de l'ictère du nouveau-né. Académie nationale de médecine. juillet 2003.
:'se en charge de l'obésité de l'enfant et de I'adolescent. ANAES / Service des recommandations
:' :'essionnelles/Septembre 2003
:- se en charge du patient atteint de mucoviscidose 01/2003 www.HAS-sante.fr
--.
---
biothérapie locale en ORL. Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé - Juillet
_,+ 1
^' se au point sur la prise en charge de la fièvre de l'enfant. AFSSAPS www.afssaps.fr 2004
--. b othérapie par voie générale en pratique courante dans les infections respiratoires hautes et basses.
: = SSAPS www.afssaps.fr 2005.
:-seenchargedeladermatiteatopiquedel'enfantAnnDermatolVenerol 2005;132:275-285
- -grostic et antibiothérapie des infectipns urinaires bactériennes communautaires du nourrisson et de
=-'ant. AFSSAPS, février 2007.
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:=- :iriques (GRAPP) Rev Mal Resp 2008 ,25: 695-704
, --siipation. Lachaux Aet Roy P La constipation de l'enfantArch Pediatr2008; 15:95-101
:-:::cole national de diagnostic et de soins pour le syndrome néphrotique idiopathique de l'enfant guide
- -l ivww.HAS-sante.fr avril 2008
- - . -sécrétoires gastriques chez l'enfant AFSSAPS 0111012008 www.afssaps.fr
:" s: en charge des méningites aigues bactériennes communautaires 1911112008
,,',', infectiologie.com/site
==-^erche d'anticorps dans la maladie coeliaque www.HAS-sante.fr 2008
I- - :é de nutrition : lait de vache et santé des enfants Arch Pediatr 2008 , 15 : 1621-1732
PREMATURITE
E \J EUX
- Plus la prématurité est importante, plus fréquentes et sévères sont les complications.
- La prise en charge initiale conditionne souvent le pronostic.
SCENARIO
DEFINITION
. Naissance au terme de moins de 37 semaines d'aménorrhée (SA)' soit moins de 259 jours en
comptant depuis le premier jour des dernières règles
EN PRATIQUE
Echec de tocolyse
TERMINOLOGIE .
I.EPIDEMIOLOGIE
. Prévalence en France'. 5Vo
. 50Va de la mortalité périnatale survient chez des nouveau-nés prématurés
. 5O7o des infirmités motrices cérébrales surviennent chez des enfants nés prématurés.
II-DIAGNOSTIC
. L'évaluation de I'âge gestationnel se fait sur deux types de critères
. Anté-nataux :
- Date des dernières règles
- Echographie précoce : 12-14 SA
- Diamètre péri-ombilical et hauteur utérine à un moindre degré
. Post-nataux :
- Examen morphologique : I'aspect des téguments (en particulier les mamelons, pavillon de
I'oreille,1es plis de la plante des pieds) et des organes génitaux externes
- Examen neurologique: tonus passif et actif, reflexes archaïques tous présent chez 1'enfant à
lerme
- EEG : estime le terme à une semaine pres
III.CAUSES DE LA PREMATURITE
A.FACTEURS MATERNELS
L-Terrain
. Infections :
- Urinaire à E. coli
- Cervico-vaginale à Streptocoque b
- Listériose
. Maladie chronique
. Diabète
. Allo-immunisationRhésus
PREMATURITE & RETARD DE CROISSANCE INTRA-UTERIN
. Obésité
' .\ntécédents de prématurité
' .\ge maternel < 18 ans ou > 35 ans
. Consommation de toxiques : tabac...
l. Lauses socio-économiques
' Transport ou travail excessif, fatigant, mère célibataire
. Grossesse illégitime, non désirée
' Grossesse mal surveillée
. \lauvaisesconditionssocio-économiques
3. FACTEU RS OBSTETRICAUX
' Pré-éclampsie
' Grossesses multiples, fécondation in vitro. grossesses rapprochées
' \lort-nés, avortements itératifs par curetage
' Chorio-amniotite
' Placenta prævia et hématome rétro-placentaire
' \lalformationutérine
. Endométrite
' Béancecervico-isthmique
. Hr dramnios
:.CAUSES FGTALES
' \nomulieschlomosomiques
. Soutfrance fætale aiguë ou chronique
' Retard de croissance intra-utérin
. Irùompatibilité Rhésus sévère
E.ACCOUCHEMENT PROVOQUE
. ilertaines situations l'imposent parfois :
IV.PREVENTION
. Connaissance des facteurs de risque
. Cotation du CRAP (Coefficient de Risque d'Accouchement Prématuré)
. Prise en charge obstétricale :
- Consultations obligatoires et bon suivi de la grossesse
- Traitement Précoce des MAP
- Congés prénataux et mise au repos des grossesses à risque
- Cerclage en cas de béance du col
- Traitement des pathologies maternelles : infections, HTA, diabète
- Corticothérapie anté-natale avant 34 SA
- Transfert des femmes à risque avant I'accouchement
. Réseau de soins périnataux
jusqu'à 36
" Défaut de succion-déglutition
SA ou immaturité des fonctions
d igest i ves
- Entérocoliteulcéro-nécrosante:
" Etiologie mal déterminée : infectieuse
etlou vasculaire Nécrose intéstinale b-s-
" Ballonnement abdominal, vomissements
ou résidus gastriques, apnée, bradycardie
" Signes cliniques de gravité : rectorragies.
syndrome péritonéal, choc septique
' ASP : examen clef du diagnostic :
x Pneumopéritoine
" Traitement :
Séquelles digestives :
- Sténose post-entérocolite et entéropathie post-obstructive
- Sténose du pylore plus fréquenle chez le prématuré
- Retard de croissance staturo-pondérale
S é quelle s p sycho -s o ciale s :
COMPLICATIONS DE LA PREMATURITT
Surdité
Hadbs des
rnrrrnbra nes hya I i nes, Hypothermie
rlrffiion pulmonaire,
|lptrce obstructive
Hypoglycémie
klre*silance du Hypocalcémie
crd rtériel lnfection
Anémie
lctère
liiùlopathie
ffiultés d'alimentation
EnÉocol ite u céro-nécrosante
I
rdre
krd de croissance staturo-pondéral
PREMATURITE & RETARD DE CROISSANCE INTRA.UTERIN
ENJEUX
- plus I'hypotrophie est précoce, plus la taille et le périmètre crânien risquent d'être
touchés, Pire est le Pronostic.
SCENARIO
. Périmètre crânien
3-Rechercher loétiologie
. Fætale
. Maternelle
. Placentaire
EI{ PRATIQUE
. < Petit poids > de naissance
TERHINOLOGIE
;
INEQUENCE
. lOVc des naissances par définition (poids de naissance < l0ê*'percentile)
. H1'potrophie sévère : 3Va des naissances
. Lhypotrophie est plus fréquente en cas de prématurité
IûAGNOSTIC
Tfl UTERO
l-Dùgraphie
. 3 échographies nécessaires et suffisantes pour surveiller une grossesse normale :
l{CHque
. llauteur utérine
. Cene évaluation doit toujours être confirmée par les mensurations échographiques
PREMATURITE & RETARD DE CROISSANCE INTRA.UTERIN
C-ASPECT CLINIQUE
. Peau plissée avec fin pii cutané < 3 mm
. Membres décharnés
. Aspect dit < en araignée >
D.ETIOLOGIES
1-Causes fætales
. Retard de croissance généralement harmonieux
. Malformations : en particulier osseuses, neurologiques et cardiaques
. Aberrations chromosomiques (trisomie 13-18)
. Embryo-fætopathies :
- Cytomégalovirus(CMV)
- Plus rarement : toxoplasmose, rubéole, syphilis, herpès
2-Causes maternelles
. Mauvais état nutritionnel
. Hypoxie chronique :
- Anémie
- Insuffisancerespiratoire
- Cardiopathie
. Syndromes vasculo-rénaux :
- Hypertensionartérielle
- Néphropathie
- Lupus - Anticorps antiphospholipides
- Drépanocytose
. Toxiques :
- Toxicomanie (héroïne, morphine)
- Tabagisme - alcool (1/1.000 à 1/2.000 naissance porteuse du syndrome d'alcoolisme fætal)
- Médicaments (anti-épileptiques, immunosuppresseurs, corticoTdes)
- Rayons X
3- Causes utéro-placentaires
. Pré-éclampsie
. Grossesses multiple s '. 25o/o des jumeaux naissent hypotrophes
. Malfbrmation ou hypoplasie utérine
. Insuffisance placentaire : petit débit placentaire
10
PREMATURITE & RETARD DE CROISSANCE INTRA-UTERIN
- Cordon grêle
- Artère ombilicale unique
- Inserlion placentaire anormale
' Ces étiologies provoquent des hypotrophies dysharmonieuses
-E u *,,lution favorable
. H., potrophie dysharmonieuse sans cause fætale
' ,':r retard pondéral isolé plus souvent au cours de Ia 1''' année
se rattrape le
' -'r retard initial de PC se comble dans 507o des cas lors de la 1"'" année
'n PREVENTION
ù.S U RVEI LLANCE ANTENATALE
,[- - "a'luation de l'état du fætus
. 1"I:n:urations échographiques : biométrie fætale
" lr :p1er utérin - ombilical
* :,ide dr-r rythme cardiaque fætal
I T:,aitement des pathologies maternelles
C.PRISE EN CHARGE
l-En période néo-natale
. Alimentation précoce, apport calorique (glucidique en particulier) adapté
. Incubateur
. Monitoring
. Surveillance: température ;hypocalcémie,hypoglycémie
2-Ultérieurement .
. Surveillance de la croissance staturale pour discuter d'une éventuelle thérapie par hormone de
croissance vers l'âge de 4 ans.
12
*
PREMATURITE & RETARD DE CROISSANCE INTRA-UTERIN
FICHE FLASH
DEFINITION
:
ETIOLOGIES
Toute prématurité inexpliquée est une infection Causes maternelles :
materno-fætale jusqu'à preuye du contraire Mauvais état nutritionnel
Causes maternelles : Hypoxie chronique :
Infection Syndromes vasculo-rénaux
Diabète Toxicomanie
Maladie chronique Tabagisme - alcool
Toxémie gravidique Médicaments : antiépileptiques
Auto-immunisation Rhésus immunosuppresseurs, corticoïdes
Antécédents de prématurité Rayon X
Age maternel < 18 ans ou > 35 ans Causes obstétricales :
Causes obsréûicales : Grossesses multiples
Grossesses multiples Malformation utérine
Fécondation in vitro, grossesses rapprochées Causesfætales :
Mort nés, avortements itératifs par curetage Malformations
Placenta prævia et hématome rétroplacentaire Aberrat ions chromosomiques
Malformation utérine, endométrite Embryo-fcetopathies CMV
Béance cervico-isthmique Maladies métaboliques
Hydramnios Causes placentaires :
Causes fætales : Toxémie gravidique
Anomal ies chromosom iques Insuffisance placentaire :
PREVENTION
':..L'a.ztr;.
23.EXAMEN DU NOUVEAU.NE
.:t:ti-:47
A TERME
::eliser un examen complet d'un nouveau-né à terme. ReconnaÎtre les situations nécessitant une prise
:- :r.rarge spécialisée. Promouvoir la qualité des premiers liens affectifs parent-enfant. Expliqueraux
::'?rts les bases de la puériculture
E NJEUX
- ldentifier les situations à risques
- Toute anomalie clinique inexpliquée est une infection néo-natale jusqu'à preuve du
contraire
SCENARIO
ruestions avant la naissance :
\- a-t-il des anomalies du développement fætal ou une malformation ?
'16
EXAMEN DU NOUVEAU.NE
' lcterme:
Prématurité = risque accru de détresse respiratoire, infections, hypoglycémie, hypothermie
et troubles de la déglutition
Complications d'autant plus fréquentes que la prématurité est importante (< 32 SA)
, Jes anomalies du développement fætal ou une malformation : (les MARS)
Malformation dépistée par l'échographie anténatale
Abondance du liquide amniotique : hydramnios dans les infections TORSCH ou parvovirus,
pathologies digestives (atrésie de l'æsophage) ou neurologiques, oligoamnios dans les
RCIU ou malformations rénales
Retard de croissance intra-utérin (RCIU)
Sérologie TORSCH (Toxoplasmose, Rubéole, Syphilis, CMV, Herpès et HIV)
' J:s antécédents familiaux : maladie maternelle, groupe Rhésus
' i tracé du rythme cardiaque Îætal : anoxie périnatale (= souffrance fætale aiguë) = décélération
-.,rdraque en dehors des contractions utérines et liquide teinté :
Anoxie périnatale sans cause : infection ?
-\noxie périnatale et détresse respiratoire : inhalation méconiale '/
i
:tl
- .: êrre débutée le plus précocement possible au cours du travail, car son efficacité n'est
17
&
EXAMEN DU NOUVEAU-NE
- Critères mineurs
' Durée d'ouverture prolongée de la poche des eaux > 12 h, mais < 18 h
* Prématurité spontanée <37 SA et > 35 SA
'/ Anomalies du rythme cardiaque fætal ou une asphyxie fcetale non expliquée
'/ Liquide amniotique teinté ou méconial.
. Des médicaments pris par la mère pendant Ia grossesse et/ou le travail
. Type d'accouchement :
2-Nouveau-nés à risque
A chaque situation à risque, correspond une pathologie particulière
. Post-maturité : anoxie périnatale, inhalation méconiale, hypoglycémie
. Macrosome etlou nouveau-né de mère diabétique : hypoglycémie, hypocalcémie, polyglobulie,
dystocie des épaules
. Nouveau-né de mère toxicomane = syndrome de sevrage : hyperexcitabilité, voire convulsions,
'alimentation
trouble de I
. Mère traitée par :
- p-bloquants : recherche d'une hypoglycémie et bradycardie
- Anti-épileptiques : hypovitaminose K, hypocalcémie
. RCIU : hypoglycémie, hypocalcémie, thrombopénie, polyglobulie, hypothermie
' Poids < 2 kg : hospitalisation dans une unité de soins de niveau II
. Grossesse gémellaire : syndrome transfuseur-transfusé (l'un anémique avec hypoxie chronique,
l'autre polyglobulique avec hyperviscosité sanguine, cardiopathie dans les deux cas),
traumatisme obstétrical
1B
EXAMEN DU NOUVEAU-NE
- Critères morphologiques : diamètres des nodules mamelonnaires. cartilage des oreilles, plis
plantaires
- Critères de maturation neurologique : le tonus du nouveau-né à terme se caractérise par une
hypertonie en flexion des membres supérieurs et inférieurs, contrastant avec une certaine
hypotonie de l'axe
Laparoschisis Omphalocèle
.Eramen cutané
' La peau est rose-rouge, enduite d'un film blanc graisseux : le vermix.
" Le réseau capillaire superficiel est visible lors des cris du nouveau-né : livedo.
. Un purpura pétéchial est parfbis observé sur le visage en cas de circulaire du cordon
'=
strangulation de la tête par Ie cordon).
. Bclsse séro-sanguine sur le crâne (en < pain de sucre >>) en cas d'extraction difficile sur une
p résentation céphali que.
' Hématome des fesses ou du périnée en cas de présentation par le siège.
. -\n_siome banal de la face et du cou spontanément régressif dans les premiers mois de vie.
. Les fbssettes sacro-coccigiennes borgnes sont banales. S'il existe un pertuis. une présence de
loils, un angiome : possibilité de communication avec
1'espace sous-dural = équivalent de spina bifida =>
'urveillance neurologique (membres inférieurs, vessie) +
.j c ho-uraphie médul I ai re sy stématique voire IR M.
'19
EXAMEN DU NOUVEAU-NE
5-Examen respiratoire
' Fréquence respiratoire entre 30 et 50/mn
. L'obstruction nasale est plus souvent liée à une rhinite et ne doit pas être négligée chez le
nouveau-né car la respiration est uniquement nasale pendant le premier mois de vie.
6-Examen neurologique
. Motricité:
- Gesticulation des membres avec alternance de mouvements de flexion et d'extension
Etude du tonus passif (acquis de bas en haut) :
- Epreuve du foulard : quand le poignet est attiré vers l'épaule opposée, le coude n'atteint pas
la ligne médiane.
Tonus actif :
- Manæuvre du tiré-assis : évalue le tonus actif des muscles fléchisseurs du cou. Le tonus des
extenseurs et des fléchisseurs du cou s'équilibre à peu près et I'enfant doit maintenir sa tête
quelques secondes dans I'axe du tronc avant de la laisser tomber en avant.
Réflexes archaiques (cf Item 32) acquis de haut en bas :
- Grasping
- Allongement croisé
- Réflexe de Moro
- Réflexe de succion
- Marche automatique
- Points cardinaux
7-Examen abdominal
. Hépatomégalie ou splénoniégalie ?
B-NOUVEAU.NE SYMPTOMATIQUE
b-Hémogramme
- II est très peu contributif au diagnostic d'infection néonatale
- Les éléments à rechercher sont :
* Leucopénie < 5.000/mm3
" Neutropénie < 1.500 PNN/mm3
" Hyperleucocytose > 30.000/mm3 avec polynucléose > 10.000/mm3
- Attention : le nombre de globules blancs chez le nouveau-né varie normalement entre
15.000 et 20.000 /mm3 :
21
EXAMEN DU NOUVEAU-NE
a_
c-Bactériologie
- Prélèvements discutés à 3 niveaux
" Mère :
:
.ry
./ Hémocultures si fièvre maternelle
'/ ECBU si pyélonéphrite gravidique
./ Prélèvement vaginal systématique
e Flore PolYmorPhe comPosée
de bactéries commensales
Périnéo-vaginales est en
faveur d'une colonisation
PhYsiologique et non d'une
infection -**-4Lss
./ Placenta :
- Patient sYmPtomatique
- Hémoculture Positive
. Contre-indiquée en cas d'instabilité hémodynamique et/ou respiratoire
. Avec recherche dans le LCR d'antigènes solubles de Streptocoque b et de
E. coli K1 en cas d'antibiothérapie maternelle ou néonatale préalable
'/ Examen non recommandé : I ECBU chez le nouveau-né de moins de 72 heures
* Prélèvements périphériques :
./ Liquide gastrique
./ 2 autres prélèvements périphériques (oreille + un autre au choix : anus' ombilic,
nez... )
3 germes en cause :
' Streptocoque b
" Colibacille
' Streptocoques non b ott Listeria monocytogenes l
(même sensibilité aux antibiotiques)
2-Traitement
a-Si le nouveau'né est symptomatique
- Traitement antibiotique probabiliste par voie veineuse EN URGENCE après bilan
l'état clinique de I'enfant et les
- Après 48 heures de traitement, une mise au point est faiteafinsurd'interrompre, de poursuivre ou
résultats des examens biologiques et microbiologiques,
d' adapter le traitement
22
EXAMEN DU NOUVEAU.NE
- Polypnée:
" Pathologique si > 60/mn quel que soit le terme
- Pauses respiratoires
- Apnées :
23
EXAMEN DU NOUVEAU-NE
Signes de lutte :
- Définis par I'indice de SILVERMAN (valable uniquement chez le nouveau né, jusqu'à J29)
- < BB tire en geignant > (moyen mnémotechnique).
- Normale = 0
- Battements des ailes du nez et geignement expiratoire sont les signes les plus importants
L'examen général sera complet et rapide pour ne pas retarder le traitement d'urgence de la
détresse respiratoire
2-Etiologies
' 3 diagnostics doivent être évoqués d'emblée car ils imposent une intubation sans
ventilation au masque :
- Inhalationméconiale;
" Contexte d'anoxie néonatale, responsable de
l'émission in utero de méconium
" Liquide méconial recouvrant le bébé
" Râles bronchiques humides
24
EXAMEN DU NOUVEAU-NE
- Test à la seringue :
" Atrésie de 1'æsophage
- Introduction d'une sonde dans les fosses nasales :
" Imperforationchoanale
- Test à I'oxygène : pas d'amélioration dans les détresses d'origine cardiaque
" Cardiopathie congénitale cyanogène :
,/Transposition des gros vaisseaux : poumon << chargé >
'/Sténose ou atrésie de l'artère pulmonaire : poumon clair
'/ Retour veineux pulmonaire anormal : poumon blanc, petit cæur, détresse respiratoire
sévère
'"frois exatnens sont indispensables pour guider le diagnostic étiologique et Ia prise en charge
- Gazométrie artérielle :
.. Les signes de gravité recherchés sont :
oxymétrie de pouls.
25
EXAMEN DU NOUVEAU.NE
Infection pulmonaire :
. M icrogran ité
. Opacités nodulaires confluantes
. Poumon < blanc >
. Opacités en mottes (infection à Listerict)
. Foyer systématisé rare
. Bronchogramme aérien
\> Parfois radio normale au début
ç Inhalation méconiale :
Pneumothorax suffocant :
Hernie diaphragmatique :
26
EXAMENDU NOUVEAU-NE
Bilan infectieux :
./Par PPC :
(> En I'absence de signes de gravité
,/ Par intubation trachéale avec ventilation assistée :
e Devant I'existence d'un ou plusieurs signes de gravité :
27
EXAMEN DU NOUVEAU-NE
- Traitement étiologique :
" Infection = antibiothéraPie
' Inhalation méconiale :
28
EXAMEN DU NOUVEAU-NE
Respiration bruyante :
- Ombilic:
" La hernie ombilicale est banale et fréquente
" Excroissance ou < bourgeon ombilical > : traitement au nitrate d'argent
' Infection au niveau du cordon : omphalite = traitement antibiotique.
- Hernies :
, Hernie inguinale chez la fille = ovaire presque toujours = traitement chirurgical urgent
.. Hernie chez le garçon = traitement chirurgical
.. Hernie ombilicale = traitement chirurgical si persistance après 3 ans.
--.:neil des organes génitaux :
- Hr pospadias = orifice urétral sur 1a face inférieure du pénis : une échographie recherche une
'- rlformation urinai re associée.
29
EXAMEN DU NOUVEAU-NE
Les petites lèvres et le clitoris semblent hypertrophiés (en fait pas encore recouverts par les
grandes lèvres)
Un pénis de moins de 2 cm évoque un hypogonadisme.
or.
Æ,
,m \'ffi
ff"
/'
'!*li"
i Au terme de I'examen clinique, les cases suivantes sont cochées ou non dans le carnet de santé avec le
ceftificat du 8è'" jour
L
:
I
- Ictère
- Dyspnée, cyanose
- Souffle cardiaque et fémorales perçues
- Hépatomégalie, splénomégalie, hernie
- Réaction aux stimuli sonores et recherche des oto-émissions acoustiques
- Etat oculaire normal et'réflexe photomoteur
- Tonus axial normal, tonus des membres normal, motilité normale
- Vigilance normale
- Type d'alimentation
. TSH : hypothyroïdie'/
. Phénylalaninémie : phénylcétonurie ?
. lJ OH progestérone : hyperplasie congénitale des surrénales ?
. Trypsine immunoréactive (+ mutations fréquentes si dosage élevé) : mucoviscidose
. Electrophorèse de I'hémoglobine dans les ethnies à risque : drépanocytose.
30
EXAMEN DU NOUVEAU-NE
' Comportementinhabituel
" Apparition d'une éruption
. Transpire abondamment sans raison apparente.
31
EXAMEN DU NOUVEAU-NE
FICHE FLASH
Dépistage systématique :
DETRESSE RESPIRATOIRE
I.DIAGNOSTIC POSITIF
- Tirage intercostal
- Entonnoir xyphoidien
- Geignementsexpiratoires
Anomalies du rythme respiratoire :
- Polypnée ou bradypnée
- Pauses, apnées
Cyanose
Radio thoracique
Gaz du sang
Bilan infectieux
tpprécier la sévérité
. Clinique :
33
EXAMEN DU NOUVEAU-NE
INFECTION MATERNO.FGTALE
1-Clinique
. La mère:
- Chorio-amniotite :
x Troubleshémodynamiques
x Apnées, détresse respiratoire inexpliquée
" Hypothermie
" HYPotonie,convulsions
2-Biologie
. Bactériologie:
prélèvements centraux (hémocultures systématiques, ponction lombaire si symptômes)
-
prélèvements périphériques (liquide gastrique + oreilles + 2 autres sites), antigènes solubles
-
. Bilan inflammatoire :
- CRP > 20 mg/l à réPéter à H12
' NFS peu contributif :
- Leucopénie < 5.000hnmr, hyperleucocytose > 25'000/mmr
- Thrombopénie < 150.000/mm3
3-Traitement
. Urgence thérapeutique : hdspitaliser :
- 3 germes dans les infections materno-fætales :
Streptocoque b
'
"E. coli
"Redouter toujours la Listeria
- 3 antibiotiques si forme sévère ou antibiothérapie maternelle prolongée (ou sinon béta lactamine +
aminoside) :
" Céfotaxime
" Amoxicilline
" Amikacine
- Trailement sYmPtomatique :
34
EXAMEN DU NOUVEAU-NE
Templar
Simon
3kg DT LATETINE
- VITAMINE K ROCHE@
2 mgpar semaine tant que l'allaitement maternel reste exclusif.
- UVESTMOL D {'
I dose n'2 /j
- Sérum physiologique
Instiller dans les narines et les yeux si besoin.
FERRARI
Enzo
DT TEAIFIN
-CALISMA 1"'àge
- I cuillère mesure dans 30 ml d'eau puis rajouter la poudre et vérifier la température avec le
dos de la main
,UVESTEROL D @
I dose no I lj
- Sérum physiologique
Instiller dans les narines et les yeux si besoin
Date et signature
35
EXAMEN DU NOUVEAU-NE
Diagllostic ct traitenelt curatil de I inlection bactérienne précoce.drr nottvelu-né ANAES/Sen'ice des recommanclalitltls
et références professionnelleslSeptembre 2002
-l"r'aile
mrnl antribinliqrrc pllrh*bilirl+ 11 rn Ll{lil:I{'l..
'I 'l
raiirnr+rrt l'l'll adnptÉ tt r'*il*rurnl .\ Ill il {:{rtitinrlrI' ,{rrô,{ rlu lririlr:rnen{
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EXAMEN DU NOUVEAU-NE
PMZ
-Nouveau-nés3.lllptttlmilt!elur:;}i*tspittl!isitti*xr*tam$ihi{}fïq*e
au seln
Supplémenter les nouveaux-nés allaités exclusivement
1.200 Ul de vitamine'D/j et vitamine K : 2 mg/semaine
clinique (manceuvre de
- Le dépistage de la luxation congénitale de hanche est
Barlow)
Quels que soient les symptômes, l'infection chez
le nouveau-né est à redouter
parfois la cRP s',eleve dans un second temps vers H12 en cas d'infection materno-
fætale
chez un nouveau-ne
ll est nécessaire de débuter une antibiothérapie empirique
asymPtomatique
un
sur une détresse respiratoire secondaire à une inhalation méconiale, est
I'intubation naso-trachéale
pneumothorax ou unà hernie diaphragmatique,
préconiséesansventilationaumasqUepréalable,quiaggraveleproblème
ITEM 320-
IGTERE
levant un ictère, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens
::m plémentai res pertinents
ENJEUX
- lctère à bilirubine libre = risque de neurotoxicité de la bilirubine non liée à I'albumine
- lctère à bilirubine conjuguée, plus rare = éliminer une atrésie des voies biliaires
:l
- irtèction
I
- lIémolyse par incompatibilité
:-:' :rodéré à bilirubine libre :
- .-.::e simple
- . -.::e au lait de mère
-it{
39
ICTERE NEONATAL
DEFINITION
' Hyper-bitirubinémie du nouveau-né
EN PRATIQUE
a C,est Ia << jaunisse >>... L'ictère est à bilirubine libre dans la grande majorité des cas
TERMINOLOGIE
. Ictère simple
entre le 2"'"" et le
- L'ictère est si fréquent qu'il peut être considéré comme physiologique s'il apparaît
l0è'o" jour, sans atteindre des valeurs trop élevées'
a Bilirubine Non Liée (BNL) -- fraction neurotoxique
a Bilirubine directe = bilirubine conjuguée.
a Bilirubine indirecte = bilirubine libre = bilirubine non conjuguée.
Fréquent :
II.PHYSIOPATHOLOGIE
A.LES DIFFERENTS TYPES DE BILIRUBINE
1-La bilirubine libre
. Elle comprend :
- La bilirubine liée à 1'albu5nine :
3-Immaturité hépatique
. Déficit de ligandine ou protéine Y qui capte la bilirubine dans le foie et de I UDP glycuronyltransférase
qui la conjugue
Immaturité majorée chez le prématuré.
III.DIAGNOSTIC
A-ANAMNESE
. Antécédents familiaux :
- Situation d'incompatibilité :
41
ICTERE NEONATAL
. Type de I'ictère :
- Intensité de I'ictère
- Couleur des urines et des selles
. Signes d'hémolyse :
- Hépatosplénomégalie (fbie et rate sont un lieu d'érythropoTèse chez le nouveau-né)
- Pâleur
- Anasarque
- Hémoglobin u rie
. Facteurs aggravants :
- Prématurité
- Syndromehémorragique
- Signes d'infection
- Bosse séro-sangu ine
. Retentissement neurologique :
- Hypotonie
- Alternance agitation-sommeil
- Troubles sensoriels (hypoacousie à rechercher devant un
ictère sévère par potentiels évoqués auditif.s)
- Tableau exceptionnel d'ictère nucléaire par atteinte des
noyaux gris centraux associant :
" Convulsions
" Mouvementschoréo-athétosiques
" Hypertonie avec rarement attitude en opisthotonos
" Cri aigu monocorde tude en opisthotonos
" Paralysie oculomotrice : regard en coucher de soleil
- Parfois un ou quelques signes sont présents, témoins d'un ictère sévère sans tableau d'ictère
nucléaire
42
ICTERE NEONATAL
IV.PRONOSTIC
l -Signes de gravité
. Cliniques:
- Contexte infectieux sévère
- Hémolyse intense
- Troublesneurologiques
t .
- Prématurité
Biologiques :
- BNL > 0,8 ptmol/l
- BT > 200 plmol/l pour le prématuré, BT > 350 prmol/l pour le nouveau-né à terme
- Immaturité hépatique
- Photothérapie souventnécessaire
l-Ictère pathologique
a-Ictères précoces
- Caractères:
" Ictère < 24 h, pour le nouveau-né à terme
x Intense, à progression rapide
" Signes d'hémolyse associés :
Hépatosplénomégalie
"r
Anémie régénérative
- Etiologies :
" Infection materno-fætale :
; Tout ictère néo-natal en dehors d'un contexte d'incompatibilité doit faire suspecter une
in lection
u L'ictère est parfois mixte (hémolyse et hépatite)
' Incompatibilitéfæto-maternelle:
/ Aggravée par I'anémie associée
43
ICTERE NEONATAL
"î"i$i,i::r#lii
D à partir de 20 SA
""#ii#ï:rî iï' î"s s ase tran spl acenraire d, anticorp s anri-
Situations à risque chez une mère Rhésus négatif imposant des y Globulines anti D :
rH::::**'
r *riy:i*iffiï:,liï
e Exsanguino-transfusion souvent nécessaire
r Incompatibilité Kell, Duffy, Kidd :
b-Ictères prolongés
DEUX QUESTIONS
- Allaitement maternel ?
- Groupe sanguin de la mère et de l'enfant ?
" Incompatibilité A, B, O :
Mère O et nouveau-né A ou B
"
Rarement à I'origine d'ictère précoce, plus souvent d'apparition différée
"r
Peut atteindre Ie 1"'né
; Hémolyse modérée, apparaissant après quelques jours de vie
/ Test de Coombs souvent négatif
r Diagnostic par recherche d'anticorps par élution
r Surveillance des grossesses ultérieures par la recherche systématique de RAI
" Maladie de Minkowski Chauffard :
44
ICTERE NEONATAL
l -Cholestase intra-hépatique
a-Caractères de I'ictère
- La décoloration des selles est :
" retardé"
D'apparition
.
b-Les étiologies
Couleur normale Selles décolorée Selles blanches
infection urinaire Atrésie des
- Une urgence médicale : infections voies biliaires
urinaires à E. coli (toxine
secrétée délétère sur les canalicules biliaires)
- Une urgence chirurgicale : Atrésie des voies biliaires intra-hépatiques
- Hépatites infectieuses :
" Bactériennes
" Virales :
" Tyrosinémie, galactosémie, intolérance au fructose, maladie de Nieman Pick, maladie de Gaucher
- Maladies constitutionnelles r r
" Mucoviscidose
" Déficit en cr1-antitrypsine
- Maladies chromosomiques :
" Trisomie 21
- Iatrogène :
i-Les étiologies
L ne urgence : I'atrésie des voies biliaires extra-hépatiques :
- Atrésie des voies biliaires extra-hépatiques, dont le diagnostic doit être fait avant la 6è" semaine
pour qu'une dérivation chirurgicale ait les meilleures chances de succès et offre un pronostic
favorable pour une transplantation hépatique ultérieure si nécessaire
- Kyste du cholédoque
- Perforation des voies biliaires
- Syndrome du bouchon biliaire, dit syndrome de la "bile épaisse" parfois secondaire à une
hémolyse.
45
ICTERE NEONATAL
FICHE FLASH
ICTERE NEONATAL
I-PHYSIOPATHOLOGIE
. Hémolyse physiologique entraînant une production accrue de bilirubine
. Immaturité hépatique '
II-DIAGNOSTIC
' Dosage de la bilirubine :
PMZ
lctère au iait de mène : ne.iamais interrompne l'ailaitenrenf matennel
Cholestase : rechercher ntrésie des voies Triliaines et inf'ections uninaires
ICTERE PATHOLOGIQUE
1-Anasarque néo-natale
2-Ictère < 24 heures de vie
3-Anémie ou pâleur
J-Hépatomégalie
5-Splénomégalie
6-Selles décolorées voire blanches
7-Urines foncées ou hémoglobinurie
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DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR...
DU NOURRISSON ET DE L'ENFANT:
ASPECTS NORMAUX ET PATHOLOGIQUES
D,agnostiquer une anomalie du développement somatique, psychomoteur, intellectuel et affectif.
iepérer précocement les dysfonctionnements relationnels et les troubles de I'apprentissage.
l.gumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi dans les situations courantes.
ENJEUX
- Evaluer Ie développement à chaque consultation
- Dépister les retards psychomoteurs homogènes ou inhomogènes
SCENARIO
, rpacités ludiques
- Retard psychomoteur ?
' - rtrÏbndeur du retard :
49
DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR...
DEFINITION
. Développement des acquisitions sensorielles et motrices
EN PRATIQUE
. Le développement psychomoteur est évalué à chaque consultation pédiatrique
TERMINOLOGIE
. indicatifs et varient, selon les enfants' dans
Ages d,acquisitions psychomotrices; les âges proposés sont
toutetbis la même pour un
une fourchette de piuri"u., semaines. La-progression chronologique est
enfant donné. p
. QI : Quotient Intellectuel
à l'âge chronologique
- Rapport de l'âge mental (niveau des acquisitions)
- Il se calcule chez le grand enfant
. QD : Quotient de DéveloPPement
-Rapportdel'âgededéveloppementpsychomoteuràl'âgechronologique
- I1 se calcule chez le petit enfant (Test de Brunet-Lézine)
L -Gesticulation sPontanée
' Asymétrique
. Anarchique
. Alternance de mouvements de t-lexion et d'extension, d'ouverture et de fermeture des mains
2-Tonus
. >> (passage de la
Hypotonie axiale : lors de l'épreuve clu < tiré-assis
po,i.ioncouchéeàlapositionas.sise),latêtefléchitquandletroncatteint
la ligne verticale
. Hypertonie des membres avec attitude en flexion des
membres supérieurs
et inférieurs. chez le nouveau-né à terme
Hypertonie PhYsiologique
du nouveau-né à terme
50
DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR...
3-Réflexes archaiques
. Tête :
- Succion et déglutition
- Points cardinaux : la stimulation du pourtour de la région péribuccale occasionne un mouvement de
I'orbiculaire des lèvres vers le doigt de I'examinateur
. Membres supérieurs :
- Réflexe de Moro : l'extension du cou entraîne une extension - abduction des deux membres
supérieurs, puis une ouverture des mains, dans un mouvement d'embrassement avec un cri
- Grasping : flexion des doigts à la stimulation palmaire
. Membres inférieurs : q
l\,,Ionnlro qrrfnmqfiarro.rÉ-flovo.l'o.iqmhemênl âr a^nÎqaf rle le nlqnte
r'*"'' drr niecl crrr rrn nlqn r]rrr nrr
, '-i--r
;.,.,
' n:sment croisé : la stimulation de la plante du piçd entraîne une flexion-extension et adduction
"' : -'rrl rntérieur controlatéral
*,r- ping ile rion des orteils à la stimulation plantaire
: :. ::JhâïQues existent de la naissance à
li: l--i mOiS
llrtlriiljr-:'
51
DËVELoPPEMENT'PSYCHOMOTEUR:,.
2-Préhension
Porte à la bouche
6-7 mois
Passage d'une main à I'autre
3-Langage
Perception
age Productions vocales
des sons et de la parole
Naissance à Réagit aux bruits : sursaute, Vocalise
3 mois s'arrête de pleurer
4 mois Gazouille
Comprend ordres simples Dit < papa >> << maman >> et
12 mois Réagit à son prénom 5-10 mots compréhensibles
par les parents
52
ûfiriebilité
5-Jerrx, graphisme
" Réunissent des épreuves verbales et des performances avec jeux et observation
" Permettent d'évaluer un QI verbal, un QI performance et un QI global.
B.RETARD PSYCHOMOTEUR
1-Diagnostiquer le retard
. Les signes évocateurs doivent êt1e recherchés à plusieurs examens successifs
. Evaluer le retard des acquisitions en fonction de leur date d'apparition
!'.i
2-Quantifïer le retard
. En calculant le QD etlou le QI, on définit :
1/1.000 .
'/ Garçon longiligne, avec petits testicules, pilosité peu développée et caryotype 41 XXY.
\+ Clinique:
. Avant la puberté :
>
Recherche d'antécédents familiaux de troubles de la lecture
\+
Examen neurologique le plus souvent normal
'/ Examens complémentaires :
e Mesure du QI : démontre que I'enfant est intelligent avec un trouble du langage isolé
5 Bilan orthophonique spécialisé sur le langage écrit ou oral
'/ Prise en charge :
du sommeil (syndrome de
" Eliminer de principe une épilepsie avec pointes ondes continues
Landau Kleffner)
- Mutisme:
" Absence de langage, sans aphasie, alors que la parole avaitété acquise
* Compatible avec une intelligence normale
- Bégaiement:
" Garçon > fille, vers 3 ans
* Souvent précédé d'un retard de langage
4-Examens complémentaires orientés selon le contexte clinique
. Sérologies ToRSCH (TOxoplasmose, Rubéole, Syphilis, cMV, Herpès)
,. Fond d'æil. scanner ou IRM
. Examen de l,audition et de l'acuité visuelle (voire électrorétinogramme, potentiels évoqués
visuels ou
auditifs)
. Bilan métabolique
. Electroencéphalogramme
. CaryotyPe
. Bilan thyroïdien
56
C.PRISE EN CHARGE DE SITUATIONS PARTICULIERES
l-Troubles sphinctériens
[æ contrôle sphinctérien s'établit normalement :
. Vers 18 mois pour la propreté diurne
. Vers 2-3 ans pour la propreté nocturne
a-Enurésie
- Définition: I
blncoprésie
Défécation dans la culotte, en I'absence de toute atteinte organique, après 4 ans
- Garçon > fille
Diurne
Secondaire >> primaire (régression des acquisitions)
Phénomène de rétention volontaire
Compatible avec une intelligence normale
Présentation polymorphe :
. Troubles de la personnalité
. Acte hétéro-agressif envers la mère
* Parfois une constipation importante peut être la seule étiologie
- Traitement :
2-Troubles du sommeil
a-Organisation du sommeil
- Le nouveau-né dort 18-21 heures parjour
- 4-5 mois 16 h-18 h/j trégularisarion du cycle lumière-obscurité)
- 1 à 4 ans plateau de 13 hij
10 à 14 ans 8 hij
507o de sommeil paradoxal chezle nourrisson (contre 207o chez I'adulte et dès l'âge de 10 ans)
c-Cauchemar
- Enfant 2-6 ans
- Réveil, pleurs, appel des parents
- Facilement calmé après le réyeil par la présence de I'adulte
d-Terreur noctarne
* Caracléristiques :
f-Bruxisme
- Grincement des dents lors du sommeil, fréquent mais disparaît spontanément
3-DifTïcultés scolaires
a-F lé c his s eme nt sc olaire
- 11 faut évoquer:
X Modifications familiales ou changement d'école
I Maladie organique
x Etat dépressif
X Faible estime du soi
X Troubles du sommeil l
X Enurésie secondaire
b-Phobies scolaires
- Garçon > fille, 8 à 13 ans
- Refus d'aller en classe chez un enfant bon élève sans antécédents
- Plaintes somatiques non fondées s'amendant à domicile
- Comportement n'excluant pas le travail scolaire à la maison
- Intelligence normale
- Milieu familial typique : fils unique, mère surprotectrice
- Evolution possible vers la névrose.
d-Trouble s du c omporteme nt
- Syndrome hyperkinétique avec troubles de I'attention :
" Clinique : .
'/ Enfant turbulent, hyper agité
" Ql normal
'/ Diagnostic selon 20 critères de l'échelle de Conners
* Traitement : indication possible de la RITALINE@ (analogue des amphétamines), améliore
l'attention et les performances scolaires
Agressivité
Inhibition psychomotrice
c-Troubles de la latéralisation
- Normale : 3-4 ans
Laisser I'enfant choisir sa main préférée
Rééducation psychomotrice parfois nécessaire
DEVELO PP.EMENt FSYCHOMOTEU R.;:.
TABLEAU FLASH
mama
Nourrisson normal de 9 mois
Marche à 4 pattes
Tient debout avec appui
Pince pouce index
Mot monosyllabique
Peur de l'étranger
Fait < bravo > et << au revoir >>
60
FICHE FLASH
Aspects normaux etPathologiques
(som mei l, contrôle sphinctérien, psychomotricité, lan gage, i ntel I igence)
Performance Age
Sourire relationnel i
2 mois
Suivi des objets i
Sommeil:
- Nouveau-né: 18-21 heures par jour
4-5mois : 16 h-18 h/i
1à4ans:13hli
10à14ans:8h/j
Contrôle sphinctérien :
Vers 18 mois pour la propreté diurne
Vers 2-3 ans pour la propreté nocturne
* Enurésie :
'/ Défécation dans la culotte, en I'absence de toute atteinte organique, après 4 ans
Inngage:
Tout trouble du langage impose un examen auditif complet
Inlelligence :
QI = 100 : intelligence normale
70 < QI < 85 : débilité légère
Retard mental si QI < 70
" 50 < QI < 70 : débilité moyenne
" 30 < QI < 50 : débilité profonde
" QI < 30 : arriération profonde.
ff
DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR. ;. X
PMZ
Retard ps-vchomoteur : X f'ragile ?
..'<: ,
Préhension palmaire est acquise dès 4 mois et la pince pouce-index vers 9 mois
La recherche de I'X fragile et I'lRM forment la base d'exploration d'un retard mental
Un enfant quijoue avec ses mains constamment après 9 mois : un retard mental est
à craindre
Retard de langage = explorer l'audition
PROBLEMES POSES PAR LES MALADIES GENETIQUES
PROBLEMES POSES
PAR LES MALADIES GENETIQUES
A propos d'une maladie chromosomique : la Trisomie 21, d'une maladie génétique : la
mucoviscidose, d'une maladie d'instabilité : le syndrome de I'X fragile.
Expliquer les bases du conseil génétique et la possibilité du diagnostic anténatal.
Expliquer les problèmes liés à la maladie et le retentissement de l'arrivée d'un enfant souffrant
d'une maladie génétique sur le couple et la famille.
Diagnostiquer la Trisomie 2'1, en connaître l'évolution naturelle et les principales complications.
SCENARIO
l.Trisomie 21
. Diagnostic anténatal :
t Hypotonie
x Dysmorphie
x Malformations (cardiaque : CAV)
- Confirmer avec caryotype
. '\ lragile
' Retard mental inexpliqué,
' -\rbre généalogique : lié à I'X
' Cas index dans la famille
Diagnostic en biologie moléculaire
^.l ucoviscidose
' Dépistage anténatal si cas index dans la
tamille
' Dépistage néonatal systématique : trypsine
lmmuno-réactive puis enquête génétique
.t test de la sueur
' Sr mptomatologie bipolaire : pulmonaire
:: digestive
P.RCBtËfu E S: ÉCt. gÈA,ptR'LÈ-,lrALADlES, GE]-TETIOUES
:
LE DIAGNOSTIC PRENATAL
DES MALADIES GENETIQUES
I.PRINCIPES
II.ASPECT LEGAL
Le diagnostic prénatal :
- Doit être précédé d'une consultation médicale de conseil génétique avec attestation de
conseil génétique.
- A pour but de détecter in utero chez l'embryon ou le fætus une affection d'une particulière
gravité.
Les analyses effectuées en vue du diagnostic doivent être réalisées dans des laboratoires
d'analyses de biologie médicale autorisés.
Pour mieux gérer et coordonner ce genre de diagnostic, des centres de diagnostic prénatal
pluridisciplinaires ont été créés (discussion pluridisciplinaire).
Si I'enfant à naître à une forte probabilité d'être atteint d'une affection d'une particulière
gravité, non curable au moment du diagnostic, ou que la poursuite de la grossesse met en péril
grave la santé de la mère, une interruption médicale de grossesse (IMG) est proposée aux
parents, quel que soit le terme de la grossesse. Celle-ci est réalisée à la demande et avec
I'accord des parents. Cette proposition doit être attestée par deux médecins (gynéco-
obstétricien, échographiste, généticien ou pédiatre) du CPDPN.
64
!b-
III.DEPISTAGE
Il existe deux moyens de dépistage aniénatal à grande échelle
l-Biologique
. Dosage des marqueurs sériques maternels, proposé à toutes les femmes enceintes. Il comporte
des faux négatifs et des faux positifs :
- Le principal but êst le dépistage de la trisomie 2I. Le résultat est rendu en terme de risque.
Habituellement, si le risque est sqpérieur à 11250, une amniocentèse est proposée. (Pour plus
de détails cf. chapitre sur la Trisomie 2I). L'arrivée récenie de marqueurs biologiques
utilisables au premier trimestre va faire évoluer cette approche.
2-Echographie
. Principal outil morphologique d'exploration du fætus
. Beaucoup d'anomalies sont repérables (la qualité des informations est opérateur dépendant)
L'échographie = moyen de dépistage des anomalies fætales.
-
3 échographies sont réalisées : une à chaque trimestre
" Dysmorphie
* Anomalie des membres
x Anomalie de la paroi abdominale
x Anomalies càrdiaques, cérébrales, rénales...
lVers 32-33 SA
Evolution de la biométrie : anomalies de croissance
Visualisation des malformations non diagnostiquées au 2è-" trimestre
Evolution des malformations déjà diagnostiquées
Positionnement du fætus
l-Existence d'un cas index pour lequel I'anomalie génétique a été identifiée avec certitude
- Anomalie chromosomique - PLA pour caryotype fætal ou PVC
- Anomalie moléculaire identifiée dans la famille - PVC ou PLA pour étude moléculaire
d i recte
-Anomalie moléculaire non identifiée dans la famille, gène localisé - PVC ou PLA pour
étude moléculaire indirecte après étude familiale
- Anomalie moléculaire non identifiée, gène non localisé : pas de diagnostic moléculaire
possible. Surveillance du phénotype fætal par échographie.
2-Existence d'un cas index sans diagnostic étiologique précis
Exemple : Retard mental + dysmorphie sans étiologie retrouvée : pas de diagnostic de certitude
possible. On peut proposer une surveillance échographique rapprochée (analyse du phénotype
fætal).
- Hygroma colli = suspicion de syndrome de Turner ou trisomie 21 --* PVC pour caryotype.
- Grêle hyper échogène : suspicion de mucoviscidose, infection à CMV, anomalie
chromosomique ou variante de la normale.
r
s+
PROBLEMES POSES PAR LES MALADIES GENETIQUES
lill
FICHE FLASH
BUT:
. Détecter in utero chez l'embryon ou le fcetus une affection d'une particulière gravité.
Permet :
. A des couples à risque d'avoir des enfants sains.
De proposer une interruption médicale de grossesse en cas de pathologie :
2 Moyens de dépistage :
' Biologique : marqueurs sériques maternels
. Radiologique : échographie
3 types de prélèvements :
2 types de diagnostic : .
' Phénotypique : radiologique et biochimique
. Cénotypique :
2 situations diagnostiques :
. Avant la conception :
I.EPIDEMIOLOGIE
II-DIAGNOSTIC PRENATAL
- Cardiaques : CAV
- Digestives : atrésie duodénale (30Vo)
:::!j:ii!!ftr,;!;ffi
{,Êtîif!ffi
2-Les signes d'appels biologiques
. I1 est possible d'effectuer un dépistage de la trisomie 2l par dosage sérique maternel des
protéines suivantes :
- Marqueurs du 1"'trimestre :
x PAPP-A
x Sous-unité B libre de I'hCG
- Marqueurs du 2'*'trimestre :
x La gonadotrophine chorionique (HCG)
x Et i ou I'alpha-fæto-protéine (AFP)
x Et / ou l'æstriol non conjugué (u-E3)
Le triple test : HCG + AFP + E3, combiné à l'âge maternel, permet de dépister 69Va des trisomies 21.
Le résultat de ces marqueurs sériques est rendu en terme de risque. Par exemple 1/150, cela veut dire
que la femme a un risque sur 150 d'avoir un enfant atteint d'une trisomie 21.
3-Moyens diagnostiques
l-L'amniocentèse entre 74 et 35 SA. C'est la méthode encore la plus utilisée et la moins risquée en
terme de fausse-couche (0,3 à 0,57o). Le caryotype est fait à partir des cellules présentes dans le
liquide amniotique après mise en culture.
2-La biopsie de villosités choriales entre 10 et 14 SA. Le risque de fausse-couche est de I à\,57o.
Exemple d'indication : nuque épaisse ou hygroma lors de la première échographie, calcul du risque
combiné > 11250.
3-La ponction de sang fætal : à partir de 22 SA environ. Exemple d'indication : découverte très
tardive d'anomalies échographiques évoquant une trisomie 21. En fin de grossesse, Ie liquide
amniotique est moins cellulaire et la culture cellulaire peut être longue quand ce n'est pas un échec.
III.CYTOGENETIQUE
a La cytogénétique permet de confirmer le diagnostic clinique.
a Le caryotype est indispensable pour le conseil génétique (mécanisme et donc risque de
récurrence). Il est réalisé sur un prélèvement veineux périphérique après consentement signé
par les parents; le résultat est obtenu en 8 à 10 jours.
. Trisomie 21 libre et homogène :957a des cas : présence de 3 chromosomes 21 sur toutes les
métaphases examinées (I00Vo des cellules ont 3 chromosomes 21), donc présence de 4l
chromosomes. Mécanisme : accidentel : non disjonction méiotique d'origine maternelle (95Vo).
Formule chromosomique : 47 ,XX, +2I ott 4J , XY, +21
PROBLEMES POSES PAR LES MALADIES.GENETIOUES
V.CONSEIL GENETIQUE
x
La signification du résultat du test biologique de dépistage
v
La trisomie 21
x
Les possibilités de diagnostic prénatal
x
Le risque de fausse-couche inhérent au prélèvement en vue du diagnostic
- Une proposition d'amniocentèse ou PVC est faite aux parents. On avertit du risque de
fausse-couche qui varie de 0,5 à 17o selon la technique utilisée :
2-Récurrence
Elle dépend du mécanisme :
. Trisomie 2l libre:
- Le risque de récurrence devrait être le même que dans la population générale puisqu'il s'agit
d'un simple accident. Cependant, le risque observé est d'environ l7o.
- est possible de donner un risque un peu plus affiné en fonction de l'âge maternel :
Il
x A la naissance de l'enfant trisomique
x A la grossesse suivante
. Trisomie par translocation :
- Translocation Robertsonienne :
x En cas de translocation héritée (cas de 1a translocation (14 ;21)):
'/ Si c'est Ie père qui est porteur de 1a translocation, le risque est de 3 à 57o
./ Si c'est la mère qui est porteuse de Ia translocation, le risque est de 10 à 157o
x En cas de translocation de novo,le risque de récurrence n'est pas augmenté
Dans le cas (exceptionnel) d'une translocation 2Iq21q, le risque est de l00a/a. En effet, s'il y a
fécondation, ce sera soit avec un gamète porteur de la translocation (ayant donc deux chromosomes
21), soit avec un gamète sans chromosome 21 . La monosomie 2l n'étant pas viable, le fætus qui
arrivera à terme aura donc une trisomie 21
- Translocationréciproque'.
x La récurrence dépend du remaniement chromosomique (1 à plus de 307o ; 8Vo en
moyenne).
. Cas d'une mère trisomique 21 :
3-Annonce du diagnostic
Problème de I'annonce et de la prise en charge :
- L'annonce du diagnostic
- L'explication de la trisomie 21
- La proposition d'interuption médicale de grossesse
Dans cette période, un soutien psychologique doit pouvoir être apporté aux parents.
. En période néonatale, les parents doivent être vus en consultation pour :
- L'annonce du diagnostic
* L'explication de la trisomie 21
- Le pronostic
- Les possibilités d'aide (associations) et d'éducation (CAN4PS, psychomotricité,
orthophonie), soutien psychologique
72
PROBLEMES POSES PAR LES MALADIES GENETIQUES
V.CLINIQUE
Au lit du malade...
. 2 signes d'inspection :
ffw.
- Dysmorphie 3J
*c
- Pli palmaire transverse unique t
. 2 temps d'examen :
*:'
- Hypotonie ?
,.À SËr iÈ3
Pli palmaire
transverse unique
Dysmorphie
1. Hypotonie
2. Absence du réflexe de Moro
3. Profil plat .
,1. Fentes palpébrales obliques en haut et en dehors
5. Anomalies des oreilles
6. Nuque avec excès de peau
7. Hyperlaxité arriculaire
8. Brachymésophalangie des 5"' doigts
9. Pli plamaire transverse unique
10. Dysplasie pelvienne
73
l
,i].
*
'.E È sio.SÈJf s*riÂq ,ç.ene+roùÈs
3-Malformations
. Cardiaques (40 à 50Vo): cardiopathie congénitale : CAV (Canal Atrio Ventriculaire), CIV, CIA
. Digestives (30%) : sténose duodénale, maladie de Hirschsprung
. Sensorielles : diminution de I'hcuité visuelle (cataracte) et auditive (otite séreuse)
4-Complications
. Sensorielles (707o) : diminution de I'acuité visuelle (cataracte) et auditive (otite séreuse)
. Infectieuses (ORL et bronchique surtout)
. Hématologiques : leucémie aiguë
. Endocriniennes : hypothyroïdie (15Vo), obésité, diabète
' Neurologiques : épilepsie
' Orthopédiques : scoliose, Genu valgum
' Auto-immunes : alopécie, intolérance au gluten
- Caryotype en urgence
. Pour faire le bilan de la maladie :
- Echographiecardiaque
- ECG
- Echographieabdominale
- NFS CRP à la recherche de signes en faveur <<d'une infection >
VI.PRISE EN CHARGE
L-Médicale = surveillance
. De la croissance. Une cassure de la courbe peut révéler :
- Une leucémie
- Une hypothyroïdie
- Une maladie coeliaque
- Un état septique chronique
. Cardiaque, surtout s'il existe une cardiopathie
. Hématologique : penser à la leucémie
. Pulmonaire : kinésithérapie respiratoire en cas d'infection bronchique
. o.R.L:
- Lutter contre les infections ORL en préconisant une bonne hygiène des voies aérodigestives
supérieures avec désobstruction rhinopharyngée au sérum physiologique, quotidienne
- Traitement précoce des infections ORL
- Dépistage des otites séreuses
. Ophtalmologique
a De 1'hygiène corporelle (peau sèche, acné, mycoses)
a Vaccinations : pas de contre-indication
74
2-Educative
. Importance de I'investissement de la famille dans l'éducation et le développement de I'enfant
avec I'aide d'une structure spécialisée (CAMSP = Centre d'Action Médico-Social Précoce),
SESSAD (Service d'Education Spécialisée et de Soins A Domicile)).
Dans chaque département a été mis en place des MDPH : Maison Départementales des
Personnes Handicapés.
a Rééducation : psychomotricité et orthophonie
O
Scolarité : maternelle en milieu ordfnaire puis, en fonction des capacités de l'enfant, passage
dans un établissement spécialisé i
3-Psychologique
. IJne aide psychologique est souvent nécessaire aussi bien pour I'enfant que pour la famille
4-Sociale
. Prise en charge à 1007a avec exonération du ticket modérateur
. Carte d'invalidité
. Allocation d'éducation enfant handicapé
. Associations : de nombreuses associations proposent une aide aux enfants et famille
VII.PRONOSTIC
ANNEXE 1
o S'assoit vers 1 an, marche vers 2-3 ans, mais grande variation individuelle.
o Troubles de la sensibilité avec diminution de la sensibilité superficielle, profonde et
thermo-algique.
Retard de langage souvent important et aggravé par les problèmes ORL, scolarité normale
difficile.
O
Affectivité très développée, de type immature.
a Acquisition du langage nécessitant un soutien orthophonique (phrases vers 7 ans)
o Assez bonne compréhension permettant un apprentissage.
o L'adaptation à la vie courante est nettement supérieure aux performances scolaires pures.
ANNEXE 2
76
FICHE FLASH
I.DEFINITION
' La présence de 3 chromosomes 21 (= l6sotttie2f) est responsable d'un retard psychomoteur,
d'une dysmorphie faciale évocatrice et de malformations.
il-EPTpEMTOLOGTE I
III-MECANISME
' 95Vo des cas sont une trisomie 21 libre accidentelle par non disjonction méiotique
IV.CLINIQUE
. Dysmorphie faciale (NYLON) :
- Nuque : courte et plate avec excès de peau
- Yeux : Fentes palpébrales obliques en haut et en dehors, épicanthus, taches de
Brushfield
- Langue : épaisse et souvent protruse
- Oreilles : petites et mal ourlées
- Nez : Hypoplasie des os propres du nez, racine du nez plate
. Mains:
- Pli palmaire transverse unique
- Clinodactylie des V""' doigts
. Neurologie :
- Hypotonie néonatale
- Retard psychomoteur
. Malformations:
- Cardiaqrcs (407a): CAV, CIA, CIV, Fallot
- Digestives (30Vo): sténose duodénale
I-EPIDEMIOLOGIE
. Cause la plus fréquente de retard mental héréditaire chez les garçons.
. Touche un garçon sur 4.000 et une fille sur 7.000.
. Une femme sur 260 porteuses de la pré-mutation
. L'âge moyen du diagnostic qui était de 16 ans est passé à 7 ans.
. Syndrome largement sous diagnostiqué.
II.GENETIOUE
. Transmission dominante liée à I'X :
1-Cytogénétique
. Actuellement le caryotype est surtout réalisé afin de rechercher d'autres anomalies
chromosomiques pouvant expliquer le retard mental.
2-Biologie moléculaire
Les études en biologie moléculaire ont permis :
. D'identifier le gène responsable : gène FMR-1 (Fragile Mental Retardation-l), localisé en
Xq27.3 au niveau du locus FRAXA.
. Comprendre le mécanisme : Maladie par expansion de triplets. Inactivation du gène FMRI
secondaire à une expansion de triplet CGG localisée au niveau du 1o exon du gène pouvant
augmenter au fil des générations.
. Expliquer la transmission de la maladie : expression clinique en fonction du nombre de triplet
CGG, notion de prémutation :
Lorsque répétition dépasse 200 nucléotides, I'expansion s'associe à une méthylation de I'ilôt
1a
CpG (mutation complète) conduisant à une absence de transcription du gène FMRI avec
absence de production de la protéine FMRP.
7B
' Le nombre moyen de séquences répétées chez le sujet normal est de 29 CGG.
' Le diagnostic est basé sur I'étude du gène en biologie moléculaire avec accord du parient :
' La protéine FMRP (Fragile X Mental Retardation Protein) est retrouvée de façon abondante
au niveau des neurones, testicules, lymphocytes et cellules épithéliales.
' Evolution vers l'utilisation d'un anficorps dirigé contre la protéine FMR-I : détection de la
présence ou I'absence (malade) de laprotéine dans les lymphocytes ou la racine des cheveux.
Une fois le diagnostic réalisé chez le cas index, il est indispensable, pour le conseil génétique, de
réaliser une enquête familiale et en particulier détecter les femmes pré-mutés (conductrices).
III.CLINIQUE
- Retard mental
- Dysmorphie faciale
- Macro-orchidie post-pubertaire
. Le phénotype est très variable :
- Cette triade est prise en défaut dans 407a des cas avec en particulier une absence de
macro-orchidie dans 25 à307o des cas
- Le retard mental peut être le seul signe d'appel
- Aucun signe n'est pathognomonique
- Convulsions:227a
- Myopie:22Vo
- Problèmes orthopédiques (scoliose) :217o
- Hernie inguinale : i5%
- Elles n'ont classiquement aucun signe clinique, mais des ménopauses précoces (284/o') et
quelques difficultés psychologiques ont été rapportées
. Femmes porteuses de la mutation complète :
- 50Va ont un retard mental mais plus modéré que chez le garçon.
- ladysmorphie faciale estrare et le diagnostic est difficile à évoquer sur le seul phénotype.
IV.PRISE EN CHARGE
. Pas de traitement
' Prise en charge médicale et paramédicale :
- Orthophonie,psychomotricité
- Suivie ophtalmo, ORL, cardiaque
- Traitement symptomatique des troubles du comportement (tranquillisants, parfois Ritalineo).
' Prise en charge socio-éducative :
- Stimulation précoce
- Aide psychologique
- Intégration scolaire en milieu ordinaire
BO
V.CONSEIL GENETIQUE
' Il faut avoir au moins un cas index avec mutation retrouvée pour s'assurer de la maladie.
' Il faut réaliser I'arbre généalogique à la recherche des conductrices obligatoires.
' Il faut ensuite faire une étude moléculaire des mères conductrices pour connaître leur niveau
de pré-mutation (il n'existe pas de néo-mutation cltez une femme). En fonction de la taille de
la pré-mutation, le risque de transmettre une mutation complète change (explique
I'augmentation du nombre de cas au fur et à mesure des générations) :
- 50-59 CGG:SVo i
j
- 60-69 CGG: llTo
- 10-79 CGG :117o
- 80-99 CGG : 73 à877o
- Plus de 100 CGG : presque 1007o
' Une fernme ayant déjà un enfant atteint a un risque proche de lOTVo de transmertre à nouveau
une mutation complète.
VI.DIAGNOSTIC PRENATAL
. Il""p@femmes:
- Ayant eu un enfant atteint
- Porteuses d'une mutation complète ou d'une pré-mutation
' Il est réalisé à l0-I2 SA à partir de villosités choriales (ou plus rarement à 16 SA sur liquide
amniotique) :
- Recherche du sexe fætal soit par la réalisation d'un caryotype fætal soit par étude le I'ADN
fætal libre circulant dans le sang maternel dès le deuxième mois de grossesse.
- Etude du gène FMR-L en biologie moléculaire (ADN extrait des villosités choriales) après
obtention d'un consentement signé et d'une attestation de conseil génétique.
. Interprétation:
- Fætus normal ou pré-muté : normal quel que soit le sexe
- Fætus porteur d'une mutation complète :
POURQUOIX FRAGILE ?
' Initialement le diagnostic était cytogénétique avec un caryotype de haute résolution.
Cependant:
- Nécessité d'un milieu de culture particulier : carence en folate et thymidine
- Nécessité de compter 100 mitoses (anomalie en mosarque)
- Ne permet pas d'exclure formellement le diagnostic
' On observe chez les sujets atteints une constriction du segment terminal du bras long du
chromosome X atteint. La zone de jonction fragile est soumise à une cassure.
. Ce site fragile s'observe sur environ 40lo des cellules en division chez les garçons atteints,
contre 27o chez un sujet sain. Il n'y a pas de corrélation entre le pourcentage de cellules
présentant un site fragile et le degré de retard mental.
' Le dépistage des femmes vectrices, par l'étude du caryotype, est difficile, seulement 5Vo de
cellules ont un site fragile.
TABLEAU FLASH
507o):
- 1007o de retard mental chez les garçons
HOMME FEMME
Biologie
Pré-mutation Mutation complète Pré-mutation Mutation complète
Moléculaire
82
FICHE FLASH
I.EPIDEMIOLOGIE
. Cause la plus fréquente de retard mental héréditaire
. Touche 1 garçon sur 4.000 et I fille sur 7.000
i
II-CLINIQUE '
. Triade diagnostique de Martin Bell (dans 60% des cas) :
- Retard mental
- Dysmorphie faciale
- Macro-orchidiepost-putrertaire
. Phénotype très variable.
III.GENETIQUE
. La mutation est une expansion de triplet CGG dans le gène FMRI (Xq21.3)
. Mécanisme : allèle normal pré-muté dans un spermatozoïde. Cet allèle est transmis de façon
stable lors de la méiose paternelle ou subit un phénomène d'expansion (augmentation du nombre
de CGG) au cours de la méiose maternelle.
. En fonction de la taille de l'expansion, on distingue des sujets :
- Normaux : 6 à 50 CGG : non malades.
- Pré-mutés : 50 à 200 CGG : généralement non malades, mais description du syndrome
FXTAS
- Malades (mutation complète); plus de 200 CGG (1007o des garçons et 50Vo des filles
malades).
. Le conseil génétique est basé sur :
- Le diagnostic des femmes conductrices obligatoires
- L'importance de la pré-mutation
lV.DIAGNOSTIC
. Généalogie évocatrice : Transmission dominante liée à l'X à pénétrance incomplète + clinique
. Cytogénétique : site fragile sur le bras long du chromosome X.
. Biologie moléculaire : expansion de triplet au niveau du gène FMR1 + méthylation anormale
. Nécessité d'obtenir un consentement signé avant l'étude.
V-DIAGNOSTIC PRENATAL
. Proposé aux femmes ayant eu un enfant atteint, porteuses d'une mutation complète ou d'une pré-
mutation.
. Réalisé à I0-I2 SA à partir de villosités choriales après consultation de conseil génétique et
consentement des parents :
- Caryotype fætal ou étude de I'ADN fætal circulant - sexe du fcetus.
- Etude des allèles en biologie moléculaire
l'-
MUCOVISCIDOSE
SCENARIO
1 -Maladie génétique fréquente
- Toux
- Suppurationbronchique chronique
3-La clef du diagnostic
. Le test de la sueur
4-Des paramètres pronostiques
. Dénutrition
. Infection chronique à Pseudomonas rcrwginosa
. Insuffisancerespiratoirechronique
5-Pas de traitementcuratif
6-Un traitement symptomatique
'
. Respiratoire :
* Kinésithérapie
- Antibiothérapie
Nutritionnelle :
DEFINITION
. Maladie autosomique récessive responsable d'un dysfonctionnement des canaux chlore des
épithéliums gl andulaires.
EN PRATIQUE
' Enfant ayant une dianhée chronique avec retard pondéral et bronchopathie chronique.
TERMINOLOGIE
' La mucoviscidose est appelée fibrose kystique du pancréas (Cystic Fibrosis, en anglais)
. Test diagnostiqu€ .' test de la sueur et non test à la sueur
. La mutation LF508 = délétion de la phénylalanine en position 508 sur le chromosome 7
. La protéine CFTR = Cystic Fibrosis Transmembrane Conductance Regulator.
84
I.GENETIQUE
A.TRANSMISSION
. Mode de transmission : récessif autosomique
- Autosomique : gène anormal sur un autosome : ici le chromosome 7
- Récessif : présence de deux gènes anormaux pour que la maladie s'exprime (un transmis par
le père, l'autre par la mère).
- Atteint autant les hommes que leslfemmes (sex ratio =1)
- Atteint les descendants d'une génération et épargne les descendants de la génération suivante
(saut de génération : transmission,horizontale).
- Risque augmenté en cas de consanguinité.
Si parents hétérozygotes : 1 risque sur 4 d'avoir un enfant atteint, 213 des enfants sains sont
hétérozy gotes, transmetteurs sains.
C-MUTATIONS
' Plus de 1.600 mutations recensées àce jour. Néanmoins il existedes mutations majoritaires dont
la 4F508 qui touche près de 707o des allèles en France
a D'autres mutations plus rares ont étd décrites et leur fréquence varie selon les ethnies
a Les génotypes possibles sont :
II-EPIDEMIOLOGIE
III.DEPISTAGE NEONATAL
Généralisé en France depuis 2002
Permet le diagnostic dans près de 950/o des cas, dés le premier mois de vie chez des nourrissons
peu ou pas s) mptomatique.
Grand espoir pronostic car amélioration de la prise en charge qui se fait en amont des
symptômes dans des CRCM spécialisés
Basé sur le dosage de la Trypsine immuno-réactive (TIR : pro-enzyme sécrétée par le pancréas
circulant dans le sang) à 3 jours de vie sur une goutte de sang séchée (en même temps que le
dépistage de la phénylcétonurie, de I'hypothyroïdie et de t hyperplasie congénitale des surrénales
et ciblé pour la drépanocytose: papier type Guthrie).
0,5 7o des enfants ont une TIR >seuil. Mais valeur prédictive faible : 4Vc des enfants avec un taux
de TIR positif présentent une mucoviscidose, d'ou la nécessité de coupler ce dépistage à une
étude en biologie moléculaire pour limiter le nombre de test de la sueur et d'inquiétude
parentale.
Déroulement :
- Frère, sæur d'un enfant atteint : faire un test de la sueur mais dépistage des hétérozygotes
autorisé seulement après leur majorité (loi française) en vue d'un conseil génétique.
- Femme atteinte de mucoviscidose : Grossesse possible même si difficile, recherche des
mutations chez le conjoint ++, chacun de ces enfants sera au moins hétérozygote,
- Homme atteint de mucoviscidose : infertile (car agénésie des canaux déférents), mais
recours aux techniques de procréation médicalement assistée possible
Diagnostic prénatal :
- famille :
Pas de cas dans Ia
Signes d'appel échographique : intestin hyper-échogène, dilatations intestinale,
agénésie de Ia vésicule biliaire. La sensibilité et la spécificité de ce signe pour la
mucoviscidose est faible. Recherche de mutations les plus fréquentes si ITG envisagée
- Cas dans la famille :
86
V-PHYSIOPATHOLOGIE
' La protéine CFTR est assimilée à un canal chlore, dont le dysfonctionnement aboutit à des
transferts ioniques défectueux :
' Organes touchés :poumons, pancréas, vésicule biliaire, tractus géni|al, intestin, ORL et glandes
sudoripares.
VI.DIAGNOSTIC
1-Clinique
. Poumon normal à la naissance
a-Stade initial
- Toux chronique parfois coqueluchoïde
- Bronchites récidivantes :
x Sifflantes ou non
x Souvent mucopurulentes avec une expectoration pénible, épaisse, visqueuse
x Volontiersémétisantes
b-Stade évolué
- Symptomatologie:
' x Signes d'insuffisance respiratoire chronique :
'/ Hippocratisme digital et cyanose des extrémités
'/ Dyspnée d'effort ou de repos
x Hémoptysie
" Hyperréactivitébronchique
- Examen :
x Inspection:
'/ Déformation thoracique : coup de hache sous mammaire, thorax globuleux, cyphose
x Auscultation :
,/ Sôuvent pauvre contrastant avec un aspect radiologique inquiétant
,/ Râles bronchiques, crépitants et sous crépitants en cas de foyer pulmonaire
./ Eclat de B2 en cas d'hypertension arlérielle pulmonaire
I PROBLEMES POSES PAR LES MALADIES GENETIQUES
T
2-Radiologique
a-Radios standards
Les images sont diffuses et précèdent les signes cliniques.
b-Scanner
- Epaississementbronchique
- Images d'impaction mucoïde en "bagues à
chatons "
"Bagues à chatons"
B8
3-Biologie
[.Ine bactérie qui marque un tournant pronostique avec risque d'infection chronique :
./ Psewdomonasæruginosa
Deux autres colonisant précocement I'arbre respiratoire, mais de meilleur pronostic :
./ Stenotrophomonas maltophilia
'/ Burkholderia cepacia (caractère très délétère de l'affection en contexte épidémique)
'/ Aspergillusfwmigatus
- Les virus infectant les poumons et les mycobactéries atypiques jouent aussi un rôle aggravant
b-Gaz du sang
- Stade initial : gaz du sang normal
- Stade évolué , '
x Hypoxie bien supportée car chronique
* Hypercapnie parfois très menaçante
a4linique
- Diarrhée chronique, de maldigestion avec selles abondantes, graisseuses, nauséabondes,
<< bouse de vache >> témoin d'une stéatorrhée
- Ballonnementabdominal
PROBLEMESPOSES' PAR I-ES MALADIES GENETIOUES
- Retard staturo-pondéral :
x Tont noLtrrisson de moins de I mois dont le pctids stagne, sans infecrion urinaire ni
carence d'opport est urTe mucovisr:iclose.jusqu'èr preuve du r:ontruire (même dan,ç le c'adre
du dépistage néonotal cur il e.tisre Jes.faux négatiJs clu dépistage)
- Appétit plus ou moins conservé : classiquement polyphagie
- Pancréatite aiguë (3%)
b-Biologie
- Insuffisance pancréatique : dosage de l'élastase fécale (plus spécifique que la stéatonhée)
2 -A tteintes intestinal es
a-O c clusio n né o natale bas s e
- 15Va des nouveau-nés. 807o des fætus de 20 semaines
Tleus méconial
- :
' Clinique :
\+ Péritoniteméconiale
\+ Volvulus ou atrésie du grêle
./ Non-levée d'obstacle après lavement
lleus méconial :
90
Retard à l'élimination méconiale :
X Défini par un méconium émis après > 36 h de vie
v Non spécifique, existe aussi dans les pathologies suivantes :
c-Prolapsus rectal
- Il est secondaire à une hyperpression abdominale (distension thoracique et toux) et aux
selles abondantes
d-Sténoses coliques
- Sténoses colique droite avec fibrose sous muqueuse diagnostiquées à I'occasion d'épisodes
subocclusifs secondaires à un surdosage en enzymes pancréatiques gastroprotégées (respect
de la dose maximale autorisée en extraits pancréatiques et disparition de cette
symptomatologie).
*Atteinte hépato-biliaire
a-En période né o-natale
Ictère cholestatique persistant :
x De bon pronostic (pas de cirrhose ultérieure)
blhezl'enfant
Lithiase vésiculaire
Cirrhose biliaire focale (survient dans la deuxième décennie), stade initial qui peut évoluer
vers la cirrhose multilobulaire
- Cirrhose biliaire multilobulaire avec parfois hypertension portale (I07o)
- Fibrose hépatique
FtrqBËËMEÊ P,gs-Es,:PAR !,ËS,MALA-DIES;G Çl!Ç{t grr$
C.ATTEINTE METABOLIQUE
1-Déshydratation aiguë hyponatrémique sévère
. C'est le classique "coup de chaleur"
. La perte de sel excessive dans la sueur est aussi un élément diagnostique : "baiser salé"
2-Syndrome anémie-hypoalbuminémie
. Gdème et anémie chez Ie nounisson
D.ATTEINTE CARDIAQUE
. Myocardiopathie métabolique chez le nourrisson
. HTAP avec cceur pulmonaire chronique dans les stades avancés
E-ATTEINTE O.R.L.
. Polypes sinusiens (507o)
. Sinusite chronique
F.ATTEINTE ENDOCRINIENNE
. Diabète insulino-dépendant dont la fréquence atteint 30Vo chez I'adulte
. Retard pubertaire
. Stérilité masculine (95V0) par atteinte des canaux déférents (les spermatozoïdes ne sont pas
excrétés)
. Grossesses possibles malgré I'aspect épais de la glaire cervicale.
V.DIAGNOSTIC BIOLOGIQU E
l-Test de la sueur
. Dosage du chlore sudoral par ionophorèse après application de pilocarpine, sur un recueil de
plus de 75 mg de sueur. Pour atteindre ce poids de sueur, I'enfant doit peser plus de 3.5 kg.
- Normal < 30 meq/l
- Pathologique si > 60 meq/l à deux reprises
92
PROBLEMES POSES PAR LES MALADIES GENETIQUES
VI.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
. Dilatation des bronches d'autres étiologies :
- Délicit immunitaire
- Syndrome d'immobilité ciliaire
- Séquelles de virose pulmonaire sévère (adénovirus)
- Pneumopathie négligée (tuberculose)
- Dysplasiebroncho-pulmonaire
' Asthme dans les formes broncho-spastiques de mucoviscidose
' Maladie de Hirschsprung dans les formes avec occlusion néonatale
VII.PRONOSTIG
' 11 est variable d'un patient à I'autre,.mais (-,
l'atteinte respiratoire et la dénutrition sont apÈs a :e /-.-
les dénominateurs communs. Rôle
important de gènes modificateurs de
l'individu et de I'environnement.
variabilité de la sévérité et de l'expression
de la maladie au sein des fratries.
' Maladie dont le pronostic s'est amélioré
(La médiane de survie est proche de
40 ans) mais pour laquelle il n'y a pas de
traitement curatif
' La qualité de vie est préservée au prix d'une compliance thérapeutique assidue à la Iourdeur des
soins au quotidien
,'/II
I.PRINCIPES DU TRAITEMENT
' I objectifs du traitement à vie :
93
PRÔBLÊI\,IÈâ,P OSES.,PAR.LË S.|\/IALADIES- GE N ETIOU E S
[,
Technique :
2-Antibiothérapie
a-Cures antibiotiques adaptées à IECBC
- Inlèction a Staphylocoque doré:
x Oxa sensible : AUGMENTIN@
x Oxa résistant : PYOSTACINE@ et RIFADINE@ ou FUCIDINE@ selon 1'antibiogramme
x En cas d'atteinte sévère se discute une bithérapie intraveineuse
- Infectionà Htemophilus înfluenLr :
x AUGMENTIN,O
- Inf'ection à Pseuclomonas cerugirLoscr :
3-Traitement adjuvant
a-Vaccinations
- Vaccinations usuelles et anti-grippale
b-Oxygénothérapie
- Elle est nocturne ou continue : les EFR et I'HTAP en définissent les indications
c-Mesures d'hygiène
- Mesures d'hygiène au quotidien (pour limiter les Pseudomonas æruginosa qui sont présents
sur les surfaces chaudes et humides, salles d'eau, cuisine, WC, piscines)
- Sports non-violents conseillés (plongée sous marine contre indiquée)
- Interdire le tabagisme passif et actif
- Précautions concernant l'alcool
d-Traitements inhalés
- Aérosols de rhDNase (PULMOZYME@) :
x Fluidification bronchique par une enzyme dégradant I'ADN leucocytaire présent in siru
pour combattre la surinfection
x Utilisés chez l'enfant > 5 ans
x Bronchodilatateurs ou corticoïdes inhalés selon les EFR
94
-Transplantation pulmonaire
. Indications :
- Insuffisance respiratoire chronique sévère, malgré la prise en charge
Modalités:
- Greffesbi-pulmonaires
Résultats :
- Survie de l\Vo à 5 ans. Echecq dus au rejet pulmonaire chronique avec bronchiolite
oblitérante ou infections opportuniStes
3-Supplémentations
. Vitaminiques :
- A, D, E supplémentation systématique
- K pour I'enfant de moins d'1 an, si cholestase, antibiothérapie itérative, insuffisance hépato-
cellulaire
Les vitamines liposolubles se prennent au cours de repas avec les extraits pancréatiques
- VitamineB 72 en cas de résection iléale étendue, après iléus méconial ou atrésie iléale
o En oligoéléments : pas de recommandations particulières
a Sodée :
S-Traitements adjuvants
' Traitement par inhibiteur de la pompe à protons : améliore le RGO et la stéatorrhée
. Acide urso-désoxycholique (DELITRSAN@) en cas d'hépatopathie
C.PRISE EN CHARGE D'UNE MALADIE CHRONIQUE
' Suivi régulier en CRCM: consultation mutidisciplinaire, infirmière coordinatrice pour
l'organisation des soins à domicile
- Respiratoire : ECBC/3 mois, DEP/6 mois, EFR/6 mois, radiographie thoracique si besoin
- Etat nutritionnel
- Bilan annuel en hôpital de jour: fonction respiratoire, ECBC, EFR, radio de thorax voir
scanner (/3ans), bilan vitaminique, statut en acides gras essentiels, aspergillaire, bilan
hépatique, ORL, régulation glycémique après 10 ans
O
Soutien psychologique, avis diététicienne, bilans kinésithérapie (respiratoire et statique rachidienne)
a Proposer un contact avec I'association des familles dont les enfants sont atteints
a Maintien dans le cadre familial
a Insertion scolaire
a Exonération du ticket modérateur :
- La mucoviscidose fait partie de la liste des 30 maladies prises en charge à l007o par la
Sécurité Sociale
PROBLEMES PDS'ES''FAR LES MALADIESiGENET|OUËS
Identification du prescripteur
CERFA CAMELIA
DT. LATETINE N' 20 000 Adam
Pédiatre
6 ans n'1560
Prescriptions relatives au traitement de I'affection de longue durée reconnue
(liste ou hors liste)
(AFFECTION EXONERANTE)
(MALADIES INTERCURRENTES) I
t'
97
PROBLEMES POSES.PAR LES MALADIES GENETIOUES
FICHE FLASH
I-GENETIQUE
. Une transmission : autosomique récessive
. Un chromosome : 7q
. La mutation la plus fréquente, la délétion : À F508
. Une protéine défectr-reuse : CFTR
II-DIAGNOSTIC
' Diagnostic par dépistage néonatal (2002) : dosage de la trypsine immuno-réactive puis recherche des mutations
. Une maladie multiviscérale
. Deux atteintes principales
- Poumon:
x Suppurationbronchiquechronique
x ECBC : Stapltybcoque doré, Hæmophilus, Pseudomonas æruginosa, Aspergillus.fumigatus
x Radio : distension, emphysème, atélectasies, dilatation des bronches
x Scanner : impactions mucoïdes. dilatation des bronches
x EFR : syndrome obstructif puis restrictif
- Digeslif :
x Ileus méconial néonatal quasi pathognornonique
x Insuffisance pancréatique externe :
'/ Retardstaturo-pondéral
,/ Diarrhée chronique
x Prolapsus rectal
t Invagination intestinale aiguë
x Refluxgastro-æsophagien
. Trois atteintes secondaires :
- o.R.L. :
x Sinusites
x Pol)pes rinusiens
- Endocrinîenne ;
x Diabèteinsulinodépendant
t Stérilité masculine
- Hépatique
x Ictère cholestatiqr-re néonatal
x Cirhose biliaire multifocale
' Trois orrlils diasnostique\ :
- Test de la sueur
- Recherche des mutations
- Trypsine immuno réactive
ilt-PRONOSTTC
. Infection chronique à Pseudomonas æruginosa
. Insuffisancerespiratoirechronique
. Dénutrition
. Cirrhose
. Médiane de survie : 40 ans
. Espoir d'une amélioration par 1a mise en place du dépistage néonatal (prise en charge très précoce de nourrissons peu
ou pas symptomatiques) et la création de CRCM
IV.PRINCIPES DU TRAITEMENT
' Prise en charge multidisciplinaire en CRCM : pneumologue, gastroentérologue, endocinologue, ORL, infirmière
coordinatrice, diététicienne, kinésithérapeute, psychologue, assistante sociale...
' Prise en charge pulmonaire :
- Kinésithérapie
- Antibiothérapie adaptée à I'ECBC
- Oxygenotherapie
- Aérosols de désoxyribonucléase
- Transplantation en demier recours
. Pri:e en charge digestir e :
- Extraitspâncréatiquesgastroprotégés
- Alimentation normalehypercalorique (ll5%a)
- Supplémentation en vitamines liposolubles
. Prise en charge psycho-sociale :
* Soutienpsychologique
- Exonération du ticket modérateur
98
:1.'.,,,.,.1,.r, ,:.,,P.89È"!. s PoSEs PAR LEs malmte$ié:ÊNiËti Eê
T
MUCOVISCIDOSE : COMPLICATIONS
À1-+#-# l;
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Coup de chaleur
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S in us ite
: '1 pose nasale ......---------__,
Toux
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Y/
F
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DDB HTAP
iu,.;"''-r'ection bronc
Cirrhose
HTP Maldigestion
Pancréatite
Diabète
Cholestase
)
:eritonite méconiale rl .:
l"
Volvulus 1.
Diarrhée chronique
Prolapsus rectal
!ær'lité masculine
;e'ard pubertaire
r
PROBLEMES POSES PAR LES MALADIES GENETIQUES
PMZ
- Aucun
BUCCODENTAIRE ET MAXILLO.FAGIAL
Dépister les anomalies du développement maxillo-facial et prévenir les anomalies bucco-dentaires les
plus fréquentes de l'enfant.
ENJEUX
- La carie, 3è'" fléau mondial !
SCENARIO
- Pulpite i'enictri
- Desmodontite aiguë
I )esil!,i1,Irie
l{lcrrre
- Gingivite ( \1
LL5rnrttit.\h.',,h1e
- Parodontolyse l)clii ltrùlJlcliclrt 1l1t
101
DEVELOPPEMENT DENTAIRE ET MAXILLO.FACIAL
I.FENTE LABIO.PALATINE
Fente labio-maxillo-
palato-vélaire
bilatérale
Association de 3 malformations :
- Fente vélo-palatine et palais ogival
- Micro-rétrognatisme
- Glossoptose
Association de 3 comPlications :
Hypocalcémie néonatale
Défi cit immunitaire cellulaire
Malformations faciales et cardiaques
DysmorPhie évocatrice
du svndrome vélo-cardio-facial
102
î
ji
55-54-53-51-s r 6r-62-63-64-65
85-84-83-82-81 7l-72-73-74-7s
- ['.urième dentition
' .:.cisives médianes : 6 ans
' .: cisives latérales : 7-8 ans
' -:nines:llans
' ::emière prémolaire : 9 ans
' - :.rrième prémolaire : 12 ans
' ::lmière molaire : 6 ans
' - :.rrième molaire : 12 ans
- -::,isième molaire (dents dites de sagesse) : 77 à25 ans
' .,.nrérotation de I 1 à 48
.rrd à l'éruption
; ;:d à 1'éruption d'une dent temporaire
.:-isomie 2l
.-ri pothyroïdie
l.-..chrtisme
''::tac1e mécanique (dent incluse)
103
DEVELOPPEMENT DENTAIRE ET MAXILLO-FACIAL
3-Hypodontie
. Absence d'une à quatre dents
. L'hypodontie est relativement fréquente (2 et9%)
. Formes familiales
4-Macrodontie
. Dysharmonie dento-maxillaire définitive ou transitoire à 1'origine de
- Retards d'éruption
- Chevauchementsdentaires
- lnclusions dentaires
III.ANOMALIES DE STRUCTURE
. Structure de l'émail :
- Fluorose
- Hypocalcémie
- Maladie cæliaque
. Structure de la dentine
IV.PATHOLOGIES DE LA DENTITION
1-Carie dentaire
. Facteurs favorisants la carie dentaire :
- Facteurs généraux:
" Alimentation riche en saccharose
" Atteinte endocrinienne :.diabète, dysthyroïdie
" Familiaux
- Facteurs locaux:
- La supplémentation en fluor :
" Prise de fluor quotidienne : 0,05 mg/kglj chez le nourrisson
" Dentifrices au f-luor chez I'enfant
x Eau du robinet dans certaines régions et sel enrichis en fluor
- L'élimination de la plaque dentaire par un brossage soigneux des
dents après chaque repas
- La réduction de la consommation de sucres : attention au
syndrome du biberon
< syndrome du biberon sucré > (enfant qui dort avec son biberon de
sucré
lait ou de sirop tous les soirs)
Un détartrage régulier :1 à2 tbis par an (après antibiothérapie si fàcteurs de risque)
La réalisation d'un examen de dépistage bi-annuel
144
2-Pulpite
. Douleurspontanée, intermittente, insomniante
. La percussion axiale est normale, la percussion transversale est douloureuse
3-Desmodontite aiguë
. Douleur spontanée, continue, pulsatile, calmée par le froid
. Le patient a une impression de dent longue
. A I'examen, la dent est morlifiée et les perdussions axiale et transversale sont douloureuses
. Il s'agit d'une urgence thérapeutique : trépanation de la dent, antalgiques et antibiotiques
{-Gingivite
. Gingivorragiesprovoquées
. Halitose
. Hyper sialorrhée
. Examen clinique :
- Carence en vitamines C et D
- Diabète
- Hyperthyroïdie
- Période pubertaire
S*Ferodontolyse .
. Elle succède souvent à une gingivite avec les mêmes signes fonctionnels
. La mobilité dentaire signe la parodontolyse
U€TOMATITE
FICHE FLASH
Anomalies du développement maxillo-facial.
Prévention des maladies bucco-dentaires fréquentes de ['enfant.
' *
micro rétrognathisms * glossoptose
3 signes : fènte vélo-palatine et palais ogival
' 3 risques : détresse respiratoire néonatale, RGO, malaise et troubles de la déglutition
2-Syndrome de Di George
' Hypocalcémie néonatale, déficit immunitaire cellulaire, malformations faciales et cardiaques
II.DEVELOPPEM ENT DENTAIRE
l-Dents lactéales de 6 à 30 mois
' Chronologiquement : incisives lactéales, premières molaires, canines, secondes molaires
2-Dents définitives
' Chronologiquement : premières molaires (6 ans), incisives (6/9 ans), canines, premières prémolaires,
deuxièmes prémolaires, deuxièmes molaires (12 ans), troisièmes molaires (dents de sagesse)
IV.PATHOLOGIES DENTAIRES
1-Carie dentaire
. Dyschromie ou aspect dépoli de l'émail
' Panoramique dentaire : diagnostic des caries non visibles et appréciation de la profondeur
' Prévention de la carie : brossage des dents + fluor : 0.05 mg/kg/j (fluorose à 1 mg/kg/j) ; proscrire
les biberons sucrés ; corection des dysharmonies dento-maxillaires qui favorisent la plaque dentaire,
consultation du chirurgien dentiste tous les ans
2-Pulpite aiguë
' Douleur intense, augmentée par le froid
3-Desmodontite
. Infection du sommet de la racine après pulpite
' Douleur aiguë augmentée par la percussion axiale avec impression de dent longue
106
DEVELOPPEMENT BUCCO-DENTAIRE ET MAXILLO-FACIAL
{
APPENDICE
SYNDROMES DES PREMIERS ET DEUXIEMES ARCS BRANCHIAUX
- Dysplasieoculo-auriculaire
- Trouble de la déglutition
syndrome de Goldenhar
ANNEXE
STADES DE L'ERUPTION DENTAIRE
-CIo
6 - 12 mois 6-8ans
rCOrr
I - 13 mois 7-9ans
eÊotl
{) i
12 - 19 mois 9-12ans
,<ÆCQrf-.
I t I \l'\
\_1 \J
,
23 -30 mois
107
I DEVELOPPEMENT DENTAIRE ET MAXILLO-FACIAL
PMZ
- Aucun
ll existe des troubles fonctionnels parfois sévères associés aux anomalies maxillo-
faciales: malaises, troubles de la déglutition
Numérotation de 11 à 48 pour les dents définitives et de 51 à 85 pour les dents de
lait
Douleur provoquée au chaud/froid ou sucré/acide : carie
Douleur à la percussion transversale : pulpite
Douleur à la percussion axiale : desmodontite
DEPISTAGE DES ANOMALIËS ORTHOPEDIQU ES
DEPISTAGE DES
ANOMALIES ORTHOPEDIQUES
Argumenter les modalités de dépistage et de prévention des principales anomalies orthopédiques
ENJEUX
- Le dépistage de la luxation congénitale de hanche est clinique
- Distinguer une scoliose d'une attitude scoliotique et une scoliose secondaire d'une
scoliose idiopathique
SCENARIO
..\ la naissance
. Luxation congénitale de hanche ?
- Dépistage clinique
- Echographie si facteur de risque
. Malpositions des pieds ?
- Pied calcaneu.s
- Metctarsus vlrus
. Malformations des pieds ?
r l'âge de la marche
" Pied plat ou pied équin
" Pied creux (maladie neurologique sous-jacente ?)
' Genu valgum ouvarum?
" .\ntéversionfémorale
r. la puberté
. Scoliose ?
109
DEPISTAGE DES ANOMALIES ORTHOPEDIQUES
i
I.DEPISTAGE DES ANOMALIES DU PIED
TERMINOLOGIE
Plan horizontal :
- Abduction = déviation de I'avant-pied en
dehors
- Adduction = déviation de l'avant-pied
dedans
PIan sagittal :
- Flexion dorsale = talus : pied dévié en haut
- Flexion plantaire = équin : pied dévié vers le
bas
Pied calcansys = pied talus
- Les malfbrmations sont irréductibles au contraire de la plupart des malpositions sont des
anomalies positionnelles intra-utérines, réductibles à I'examen clinique
A.PIED A LA NAISSANCE
1-Anomalies bénignes (= déformation)
a-Pied calcaneus ou pied talus
- Excès de f]exion dorsale de la cheville
- La radiographie est strictement normale
- La mise en place d'une pelote à 1a fàce antérieure du
cou-de-pied permet d'empêcher I'excès de flexion
clorsale
- Bon pronostic
'110
DEPISTAGE DES ANOMALIES ORTHOPEDIOUES
b-Metatarsus varus
- Metatarstrs adductus + supination de l'avant-pied
- La déformation est spontanément réductible
- Kinésithérapienécessaire
Metatarsus varus
l-\Ialformations : le pied-bot yarus équin à redouter
. Le pied est déformé dans les trois plans de 1'espace :
- Equin
- Varus de l'arrière-pied
- Supination et adduction de I'avant-pied
' L'hypoplasie musculaire est constante
. La déformation est irréductible
' L'étiologie neurologique ou une maladie luxante sont à rechercher
s1'stématiquement
. Origine idiopathique le plus souvent
. Prise en charge spécialisée : le traitement du pied-bot est une urgence différée
Pied-bot
. La surveillance au long cours est indispensable ainsi que le maintien de la rééducation pendant
plusieurs années.
- Genn valgum
- Surcharge pondérale
- Antécédentsfamiliaux
' Traitement :
- Pas d'indication de semelles jusqu'à l'adolescence
- Prôner le sport : saut, danse
- Chirurgieexceptionnelle.
l-Fied creux
. '" ,rûte plantaire trop creuse
" -: pied creux physiologique est un pied creux valgws
' e pied creux varus ayec des orteils qui se mettent progressivement en
,::itïè ou une énurésie fait craindre une atteinte médullaire ou une
- ; uropathie périphérique
' .:ritement orthopédique : les semelles améliorent le confort Pied creux
--rrrurgie à discuter selon l'évolutivité et la gêne fonctionnelle.
111
DEPISTAGE DES ANOMALIES ORTHOPEDIQUES
On distingue :
112
.,oEPtsI:1ï,D,|jANoM4lrEs:oBlll!:q,f E!.9.uEÊ
,iT
:-
!,
:
a(-
b
-l
'.. r. :.
\l
Hanche luxée : réintégration de Hanche luxable : possibilité de
Manæuvre de Barlow
la hanche en bonne position sortir la hanche de I'acetabulum
Luxation congénitale de hanche irréductible : elle révèle volontiers une maladie sous-jacente
myopathie ou maladie neurologique.
Hanches instables et douloureuses : rechercher une arthrite ou un décollement épiphysarre.
i"lmagerie
' L'échographie de hanche n'est pas une méthode de dépistage :
- Elle est préconisée dans les cas suivants, à la 4"" semaine de
vie :
./ Présentation du siège
'/ Antécédents familiaux directs confÏrmés
/ Nouveau-né après accouchement
par le siège : on comprend qu'il
puisse se luxer les hanches, vu la
position
ï"if#;ffi::ass'cées:
!
- L'échographie conclut à une hanche stable et bien couverte ou à une hanche instable.
113
!F
I
- Station assise préférentielle en'Wrotation interne de hanche avec genoux fléchis et pieds à côté
des fesses (station assise en < >> ott << position de télévision >).
Examen clinique :
B.DIAGNOSTIC
1-Examen clinique
Trois objectifs :
114
il DEPISTAGE DES ANOMALIES ORTHOPEDIQUES
I
T
a-Conditions d'examen
- L'enfant est examiné nu
- Examen général complet
- Le rachis doit être équilibré par horizontalisation du bassin (épines iliaques, crêtes iliaques au
môme niveau). Toute obliquité du bassin doit être corrigée en plaçant des cales sous le côté
court.
c-Debout dynamique
- En flexion antérieure du tronc, bras tendu, mains jointes,
recherche d'une asymétrie dite gibbosité par rapport à la
ligne des épineuses
- La gibbosité est évidente au niveau dorsal; au niveau
lombaire, I'asymétrie des plis de la taille aidera au
dlagnss(ic.
Déviation latérale avec gibbosité = scoliose structurale
Déviation latérale sans gibbosité = attitude scoliotique
La scoliose est définie non pas comme une courbure pathologique de la colonne vertébrale
dans le plan frontal, mais bien comme une déformation dans les trois plans de I'espace
La rotation vertébrale dans le plan horizontal est l'anomalie fondamentale.
Attitude scoliotique plus fréquente et bénigne : inégalité de longueur des membres inférieurs,
raideur d'une hanche. mauvaise attitude assise à l'école
2 -BiI an ra diographique
' -r objectifs :
- Affirmer la scoliose
- Evaluer la courbure
- Etablir un diagnostic étiologique précis
I clichés de première intention :
- Scintigraphie
- Scanner
- TRM
115
r
DEPISTAGE DES ANOMALIES ORTHOPËDIQUES
a-Cichés de face
- Afllrmer la scoliose = apprécier la rotation des corps
vertébraux
- Evaluation des courbures
Le côté de la courbure est arbitrairement défini par la convexité.
On dessine deux traits qui passent par le plateau supérieur de la
vertèbre la plus inclinée en haut (vertèbre sommet) et le plateau
inférieur de la vertèbre limite inférieure. L'angulation ainsi
définie représente l'amplitude de la courbure : angle de Cobb
Angle de Gobb
b-Cliché de profil
- Cyphose dorsale (plateau supérieur de T4 à T12) : normale à 40o
- Lordose lombaire (plateau supérieur de Ll à L5) : normale à 55"
- Recherche systématique d'une dystrophie de croissance (maladie de Scheuerman) ou d'un
spondylolisthésis (L5/Sl) ou iyse isthmique de L5.
d-Indications de Ia scintigraphie
- Scoliose douloureuse avec altération de l'état général et/ou fièvre sans niveau lésionnel sur les
clichés simples.
e -Indications du scanner
- Identification cl'une lésion osseuse repérée sur les clichés standards ou scintigraphie
contributive
- Déformation thoracique sévère.
f-Indication de I'IRM
- Scoliose douloureuse
- Scoliose raide
- Scoliose avant i'âge de 10 ans
- Bilanpré-chirurgical
- Scoliose avec signes neurologiques (en particulier syringomyélie ou tumeur intra-canalaire)
- Scoliose thoracique à convexité gauche (association à une syringomyélie ?)
- Scoliose mallormative
- Suspicion de tumeur intra-canalaire ou para-vertébrale.
l C.CONDUITE A TENIR
I
fl
fl
il 1-Eliminer une cause, en particulier les étiologies tumorales ou infectieuses
. Signes d'appel des scolioses secondaires :
- Douleur
- tr'ièvre
- Contracturemusculaire
- Signes neurologiques même discrets
- Pieds creux
- Signes de dysraphisme (fbssette, poils ou taches cutanées en regard du rachis)
- Courbure thoracique gauche
- Syndrome malformatif
. Etiologies :
- Scolioses tumorales :
./ Neuroblastome
" Tumeursintra-canalaires
- Scoliose secondaire à une infection osseuse Tache café au lait :
Neurofibromatose
- Scolioses neurologiques :
' Neurofibromatose
Æw
ww*
" Marfan w&
" Ehlers Danlos æ.
w*
- Scoliose idiopathique :
" Infantiles:0à3ans
' Juvéniles:3à10ans Subluxation du
" De I'adolescent : l0 ans à la fin de la croissance cristalin : Marfan
t
Urgence ' ;
Non urgent :
- Aigu :
* Satellite d'une infection ORL : syndrome de Grisel (risque de luxation atloido axoidienne)
" Médicamenteux : dystonie iatrogène aux neuroleptiques (PRIMPERAN@)
Chronique :
I'
t
1
i
i
I
..
{
APPENDICE 2 l
(Pour prendre son pied de mânière adéquate l) '1
- Déformation global e en varus (sorte de pied-bot varus équin congénital, mais réductible).
- Bon pronostic : kinésithérapie et petites attelles pendant quelques semaines.
2-Clinodactylies
- Déviation d'ùn orteil eR flexion, varus et rotation interne, donnan.t un âspect de
j
chevaùCheùent entre 2 ortéils (gêne esthétique)
-l
I
I
I
I
I
MALFORMATION R.ARE
Elle est liee à l'étirement, la *OLr., ou l'avulsion des racines à l'intérieur du canal médullaire.
L'atteinte des racines hautes C5-C6 est la plus fréquente du fait de leur trajet, aboutissant à une
paralysie de l'épaule, du coude et de l'extension du poignet.
L'atteinte des racines distales C7-C8-D1 est moins fréquente, témoignant le plus souvenl d'un
traumatisme plus violent, donc plus sévère, elle se traduit par une atteinte du poignet et de la
main.
a Formes bénignes : immobilisation pour quelques jours et récupération en 3 semaines
a Récupération incomplète : rééduquer avec des postures sur attelle nocturae afin de favoriser la
récupération de l'abduction, la rotation externe de l'épaule et la flexion du coude.
Formes graves : bilan IRM vers le 3'*" mois, permet de faire la diftrence entre une lésion
nerveuse sifuée en dehors 'du canal médullaire qui pourra bénéficier d'une intervention
chirurgicale de greffe, et une al.ulsion radiculaire qui ne permet aucune réparation par greffe
nerveuse.
!
i
t 1
4iâ4.:i
DEPISTAGE DES ANOMALIES ORTHOPEDIQUES
FICHE FLASH
B.ANTEVERSION FEMORALE
. S:ation assise en<< W : rotation inteme de hanche, genoux fléchis et pieds à côté des fesses
'>
. Ëxamen : rolation inteme de hanche majeure, aux environs de 80" avec rotation exteme limitée à 20'
. Surveillance régulière : dérotation attendue dans les 8 premières années de la vie
121
DE, PjSTA€E pFS Ary,oUALES SSrHoPEEtq.,{Eg
PMZ *ï'-
- Scoliose raide ou douloureuse = IRM
t
{
KINESITHERAPIE
. N DICATIONS
Pathologies aiguës Pathologies chroniques
Bronchiolite Asthme
Respiratoire Atélectasie Mucoviscidose
Pleuro-pneumopathies Dysplasie broncho-pulmonaire
IMOC
Neuromotrice Prévention de la spasticité Myopathies
Maladies dégénératives
Scolioses
Orthopédique Torlicolis congénital
Malposition du pied
123
r
ORTHOPHONIE
I.DEFINITION
II.INDICATIONS DE L'ORTHOPHONIE
Il est nécessaire d'interroger les enseignants : < Considérez-vous que cet enfant a un problème de
langage ? > et les parents < Que pensez-vous du langage de votre enfant 'l > : des questionnaires d'aide
au repérage peuvent ôtre utilisés à I'aide de batteries de questions ou de tests adaptés à 1'âge.
Indication en fonction de l'âge :
" Tout trouble du langage quel qu'il soit (gêne I'apprentissage de la lecture au début du primaire
" En fin de cours préparatoire, si trouble du langage écrit persistant.
III-CONDUITE A TENIR
" IMOC
" Déficiences mentales diverses
" Epilepsies ou aphasies
- Tout trouble sévère de la compréhension nécessite un avis neuro-pédiatrique spécialisé et u:-
électroencéphalogramme de sommeil (certaines aphasies sont secondaires à des convulsior'.
pendant le sommeil : pointes ondes continues du sommeil).
124
PRINCIPES DES TECHNIQUES DE REEDUCATION
d-Des troubles socio-aJf'ecti/is: carences importantes dans I'environnement de I'enfant (enfànt non
sco lari sé, insuffi sance de stimul ation I an gagière).
e - P at It o lo g ie s h uc c o-p h o nuto ir es
- Insulïsatice r elaire
- Séquelles diverses au niveau des cordes vocales
- Mue pathologiquc
- Phonation lblcee a\ cc \ oix rauque.
/-Bégaiement
- Trouble du débit élocutoire. Dans sa fbrme primaire, il apparaît vers 3 ans et disparaît
spontanément.
-- Prescription
- Les séances sont cotées en auxiliaire médical orthophonique
- Elles nécessitent une demande d'entente préalable
- Le nombre et la nature des séances de rééducation orthophonique sont déterminés en fbnction du
contexte.
- Evaluation de I'enfant après la rééducation orthophoniclue: cette évaluation doit permettre de
décider d'arrêter, de poursuivre ou de modifler une rééducation.
125
PRINCIPES DES.TECHNIOUES DE REEDUCATION
lF
f!
\
Sage
Marc
4 ans Dr Kim NAIX
Date et signature
Zeute
Zoé
6 ans Dr Jean TANRIEN
Faire un bilan orthophonique et rééducation si nécessaire pour orienter la prise en charge devant des troubles
du langage entravant la scolarité.
Date et signature
126
DEPISTAGE DES TROUBLES AUDITIFS
ENJEUX
- Une surdité peut induire un défaut de développement du langage
- Dépistage indispensable : la prise en charge précoce améliore le pronostic
SCENARIO
l -Pourquoi ?
I
i
i - De retard d'acquisition du langage
i
- De troubles du comportement
- D'échec scolaire
. Dépistage précoce améliore le pronostic
l-Que rechercher ?
. Surdité bilatérale de perception chez le nouveau-né etle nourrisson
' Surdité de transmission entre 2 et &ans : otite séreuse le plus souvent
-r-Quand €t comment dépister ?
' Naissance :
- Réactions aux stimuli sonores
- Oto-émissionsacoustiquesprovoquées
- Potentiels évoqués auditifs chezle nouveau-né à risque
4 mois :
- Jouets de Moatti
9 mois :
Jouets sonores
- Réflexed'orientationinvestigation
. 24 mois :
- Voix chuchotée
Réfl exe d' orientaticn investigation
3-4 ans et plus :
Test au diapason
Examen audiométrique
Examen otoscopique
{-Que faire ?
. Prendre en charge les otites séreuses
. Surveiller si surdité unilatérale
. Appareiller si surdité de perception bilatérale
. Apprécier le retentissement orthophonique et neuropsychologique
I DEPISTAGE DES TROUBLES AUDITIFS
DEFINITION
Toute déflcience auditive qui gêne la perception acoustique de la parole et des sons de
I'environnement.
TERMINOLOGIE
. Principe du d.épistage :
- Isoler dans une population les enfants atteints de surdité bilatérale par des tests les plus
sensibles possibles. En ne considérant que les enfants à risque, on méconnaît une surdité sur
deu x.
- Les trois conditions pour un dépistage sont réunies :
" Tests sensibles et spécifiques en fbnction de I'âge
' Signes cliniques tardifs
" Pronostic amélioré par une prise en charge précoce
Champ auditif :
- Le champ auditif chez l'homme s'étend de 20 à 20.000 Hz.La compréhension du langage
ne nécessite une bonne audition que dans la zone des 300-500 Hz à 3.000-4.000 Hz (selon
les langues).
Décibel (dB) :
- L'iniensité d'un son s'exprime en décibels. ll correspond à la plus petite différence
d'intensité perceptible par I'oreille pour un son de 1.000 Hz.
Degrés de surdité :
- Par convention, si le seuil audiométrique moyen de l'oreille malentendante, sur les
fréquences 500, 1.000, 2.000 et 4.000 Hz est :
" <20 dB. l'audition est normale
" Compris entre 20 et 40 dB : surdité légère
" Compris entre 40 et 70 dB : surdité moyenne
Compris q0 dB : surdité sévère
" entre 70 et
" Compris entre 90 et 120 dB : surdité profbnde
x > 120 : cophose = surdité complète
Prothèse auditive :
- Prothèse externe : la prothèse auditive capte par un microphone les signaux acoustiques, les
adapte, les amplifie, puis les transmet à un écouteur (voie aérienne), un vibrateur (voie
osseuse) ou à des électrodes placées dans la cochlée ou à proximité (implant cochléaire). Les
amplificateurs ( contour d'oreille > sont les plus courants chez l'enfant.
- Prothèse de l'oreille moyenne
- Prothèse de I'oreille interne par implants cochléaires
Surdité de perception :
- EIle est due à une lésion de I'oreille interne responsable de distorsions du signal sonore.
L'enfant contrôle mal sa voix, avec modification du timbre et du débit qui fait souvent
passer I'enfant pour < ralenti >
Surdité de transmission :
- Elle est secondaire à une lésion de I'oreille externe ou moyenne. Elle ne dépasse jamais
60 dB. L'enfant continue à contrôler sa voix par un mécanisme appelé autophonie.
Réactions aux stimuli sonores :
- L'examen consiste en l'observation des réactions de l'enfant à un bruit inopiné plus ou
moins intense. L'appareil de Veit et Bizaguet est le plus utjlisé. Un haut-parleur est placé à
environ l0 cm d'une oreille de l'enfant. L'appareil délivre un bruit comportant un ensemble
de fréquences, d'intensité élevée (de 60 à 90 dB).
* La contraction des paupières (réflexe cochléo-palpébral) est le plus souvent obtenue. Parfois
on observe un réflexe de Moro, une rotation des yeux vers la source sonore ou... quelques
grimaces ! (c'e st dire le pourcentage important de faur positifs et faux négatifs).
- Ar-r-delà de 4 mois, la disparition des réflexes archaïques rend ce test inutilisable.
128
DEPISTAGE DES TROUBLES AUDITIFS
iil
Les oto-émissions provoquées (OEP) :
- Les oto-émissions acoustiques sont des sons générés par les cellules ciliées de I'oreille
interne, enregistrables dans le conduit auditif externe par des microphones émetteurs et
récepteurs très sensibles.
- Les oto-émissions acoustiques provoquées sont enregistrées par un ordinateur en réponse à
des stimulations sonores de faible intensité et de durée brève.
- En cas de surdité de perception, les oto-émissions provoquées ne sont plus enregistrables
lorsque Ie seuil auditif est supérieur à 30 dB.
ls é v o qu é s auditifs
P ot e ntie
- Test électrophysiologique qui enregistre par voie transcutanée I'activité électrique des voies
auditives situées sur le tronc cérébral. Cet examen ne teste que les fréquences aiguës. La
durée de l'examen est relativement longue, de 30 à 60 minutes et I'enfant doit être
parfaitement i mmobile.
Jouets de Moatti:
- Les quatre boîtes de Moatti couvrent I'étendue du champ auditif nécessaire à la
compréhension de la parole et délivre un bruit calibré de 60 dB à 2 m quelle que soit la
manière dont on les manipule. Mais on peut aussi utiliser différents jouets du commerce :
.EPIDEMIOLOGIE DE LA SURDITE
, 57o des enfants présentent des troubles auditifs
' Surdités de perception profondes à la naissance : 1 sur 1.000
' I sur 100 en cas de pathologie périnatale sévère
I.ETIOLOGIES
. La surdité de perception est congénitale dans 807o des cas
' La surdité de transmission est acquise dans 99% des cas.
A.A LA NAISSANCE
' Surdités de perception congénitales génétiques
' Surdités de perception secondaires à une atteinte anténatale ou périnatale :
- Embryo-fætopathies(TORSCH)
- Souffrance fætale chronique
- Aminosides
- Anoxie néonatale
- Infectionmaterno-fætale
- Ictère sévère
- Malformation cervico-faciale ou syndromepolymalformatif
129
DEPISTAGE DES rROUFLES _alJgITtFS
B-SURDITE DE TRANSMISSION
Chez I'enfant, une situation prédomine : I'otite séreuse
. Malformative : aplasie d'oreille
. Obstructive : bouchon de cérumen. catarrhe tubaire
. Infectieuse : otites séreuses bilatérales, otites chroniques
. Fonctionnelle : perforation tympanique
. Traumatique : traumatisme du rocher
I C.SURDITE DE PERCEPTION
F . Infectieuse : méningite, infection à CMV
t,.
i . Toxique : aminosides
' Traumatique : fracture bilatérale du rocher (atteinte auditive mineure)
. Malformative etlou génétique
III.MODALITES DE DEPISTAGE
A-EN PERIODE NEONATALE
1-Signes d'appel
$
. Le plus souvent : aucun
. Rafement :
2-Objectif
' Dépister les surdités de perception bilatérales sévères.
' IJne prise en charge précoce de ces enfants permettra d'éviter ou de limiter le retard de langage.
3-Tests
. Oto-émissions acoustiques provoquées :
- En pratique, si le nouveau-né a des oto-émissions provoquées et des réactions aux stimuli
sonores. son audition est normale.
- S'il n'y a pas d'oto-émissions acoustiques provoquées à deux reprises : hypoacousie
> 30 dB.
- Faux positifs : bouchon de cérumen, entourage bruyant ou respiration bruyante.
B.A 4 MOIS
l-Signes d'appel
. La symptomatologie est très fruste : enfant trop calme, peu réactif aux bruits, au contraire des
stimulations tactiles ou des vibrations.
2-Tests
Jouets de Motrtti :
. Les boîtes de Moatti couvrent l'étendue du champ auditif nécessaire à la compréhension de la
parole. Examens spécialisés en cas de non réponse
. Ce type de test en champ libre ne permet pas de dépister une surdité unilatérale.
c-A I MO|S
l-Signes d'appel
L'absence de babillage ou de mélodie vocale d'un nourrisson de neuf mois font suspecter une surdité.
I -Tests
a-Jouets sonores
- Tests en champ libre utilisant des sons réactogènes, essentiellement des jouets sonores à cet
âge.
- Appel de I'enfant par son prénom à voix faible, puis, en cas d'absence de réponse, à voix
forte.
- Utiliser des sons signifïcatifs pour l'enfant : bruit de porte, sifflement ou cliquetis des clefs.
Les réponses aux stimuli sonores sont notées dans le carnet de santé.
131
DEPISTAGE DES TROUBLES AUDITIFS
D.A 2 ANS
1-Signes d'appel
' Tout retard de langage (pa-pa, ma-ma, puis mots identifiables par l'entourage et enfin mots
phrases) doit faire suspecter en premier lieu un trouble auditif.
- Audiomètre simplilié avec quatre fréquences à trois intensités différentes. L'enfant doit faire
un signe lorsqu'il perçoit un son. La plus petite intensité entendue sur chaque fréquence
testée est notée sur le carnet de santé.
3-Examens spêcia\isês
. Test audiométrique tonal (précision à 5 dB près) : indispensable si défaut de perception de 20 dB
- Le mécanisme de la surdité (transmission ou perception) sera précisé par les seuils en
conduction osseuse (avec un vibrateur) et en conduction aérienne (avec le casque).
Test vocal au casque : audiométrie vocale (mots d'intensité différente à répéter)
- L'examen audiométrique vocal permet de préciser le seuil auditif et le seuil d'intelligibilité
(qui permet d'entendre... et de comprendre).
132
2-Examens audiométriques de dépistage
' Diapasons
. Audiométrie de dépistage
. Otoscopie.
3-Examens spécialisés
. Examens audiométriques plus précis : possibilité de diagnostiquer une cophose unilatérale'
i
I CesexamenSAenioiit.Otierépét6s'au'eOUrsdel'enfance.
- Cause la plus fréquente des troubles auditifs entre deux et huit ans
- possibilité de traitement (aérateurs trans-tympaniques en particulier, souvent associés à
I' adénoïdectomie)
2 modalités diagnostiques :
3-Frise en charge spécialisée s'impose si surdité de perception bilatérale pour discuter des implants
cochléaires.
'1--^
-S-
%.
DEPISTAGE DES TROUBLES AUDITIFS
FICHE FLASH
TROUBLES AUDITIFS
I-EPIDEMIOLOGIE
. 3,5 pour mille dans la population générale ; 1/100 en cas de pathologie périnatale sévère
. La surdité est isolée dans 2/3 des cas et associée à d'autres handicaps dans 1/3 des cas.
II.ETIOLOGIES
l-Surdité de transmission (acquise dans 997o des cas)
. Otites séreuses
2-Surdité de perception (congénitale dans 804/o des cas)
. lnfectieuse, toxique (aminosides), traurnatique
3-Etiologie non retrouvée dans 507o des cas
4-Facteurs de risque de surdité : antécédents familiaux, infection anténatale TORSCH, certains syndromes
malfbrmatifs, score d'Apgar < 4 à 5 minutes, prématuré < 32 SA ou poids de naissance < 1.500 g, ventilation
néonatale > 10 jours. troubles neurologiques d'origine centrale, hyperbilirubinémie nécessitant une
exsanguino-transfusion, méningite bactérienne. traitement par aminosides en fin de grossesse ou plr"rs de
5 jours en période néonatale.
III.MODALITES DE DEPISTAGE
A-EN PERIODE NEONATALE
1-.Signes d'appel : le plus souvent : aucun ou syndrome malformatif
2-Tests
. Oto-émissions acoustiques provoquées :
- Absence d'oto-émissions acoustiques provoquées à deux reprises : hypoacousie > 30 dB.
. Potentiels évoqués auditifs pour les enfants suspects de stLrdité ou avec facteurs de r"isque.
B.A 4 MOIS
1-Signes d'appel : enfant trop calme, peu réactif aux bruits
2-Tests
. Jouets de Moatti (ne permet pas de dépister une surdité unilatérale)
. Potentiels évoqués auditifs requis si surdité suspectée
c-A 9 MO|S
1-Signes d'appel : absence de babillage ou de mélodie vocale
2-Tests
' Jouets sonores
. Réflexe d'orientation-investigation (audiogramme des deux oreilles = test effectué en champ libre).
D-A 2 ANS
l-Signes d'appel: retard de langage
2-Tests utilisables au cabinet : appel du prénom et demande à l'enfant de désigner des images en parlant à voix
de plus en plus forte (30 dB à 40 cm)
3-Examens audiométriques
134
DEPISTAGE DES TROUBLES AUDITIFS
PMZ
Aucun
Les dépistages doivent être itératifs dans I'enfance car la surdité peut apparaître
secondairement
135
DEPISTAGE DES TROUBLES VISUELS
ENJEUX
- Suivre les étapes du carnet de santé pour le dépistage
- Rechercher un strabisme eUou une amblyopie
SCENARIO
'il
iiill
',.
i
137
;,
#
DEPISTAGE DES TROUBLES VISUELS .
EN PRATIQUE
Tous les enfants bénéficient d'un dépistage des troubles visuels, d'autant plus qu'il existe des antécéclents de
prématurité ou des antécédents familiaux de strabisme ou d'amblyopie.
TERMINOLOGIE
. Strabisme :
- Déviation des axes oculaires avec perturbation de Ia vision binoculaire.
' Amblyopie :
- Insuffisance uni ou bilatérale de certaines aptitudes
visuelles, en particulier la discrimination des formes.
æry?
Amblyopie organique : secondaire à une cause organique
située à un quelconque niveau du système visuel.
- Amblyopie de privation : obstacle sur le trajet des rayons
lumineux entraînant une absence de stimuli. C'est une
amblyopie organique qui s'améliore après suppression de I'obstacle.
Amblyopie fonctionnelle : pas de lésion apparente (troubles de la réfraction ou strabisme).
Amblyopie mixte : association organique et fonctiqnnelle.
Buphtalmie (photo ci-contre) :
Augmentation du volume oculaire.
Leucocorie :
- Pupille blanche d'étiologies diverses : rétinoblastome, cataracte, décollement de ou ul-l
trouble du vitré.
I.EPIDEMIOLOGIE
138
3-Présence d'un torticotis d'origine oculaire par paralysie oculomotrice ou nystagmus (position de
compensation).
{-Anomalies au niveau
. Des paupières : ptosis ou angiome
a Des globes : microphtalmie, buphtalmie, exophtalmie
a Des conjonctives : æil rouge, larmoiement
a De la cornée : mégalocornée, opacité ou frouble de la transparence
a Des pupilles : colobome, anisocorie (recherche d'un syndrome de Claude Bernard Horner :
neuroblastome ?), leucocorie (étiologies : rétinoblastome, calaracte, décollement de rétine ou un
trouble du vitré). \l'l
J
t
Leucocorie = redouter un rétinoblastome = tumeur rétinienne = urgence vitale l
]{NFANTS A RISQUES
ttême en I'absence de signes d'appels visuels, certains enfants nécessitent une consultation spécialisée.
. Antécédents familiaux de : trouble de la réfraction (hypermétropie, myopie, anisométropie) ou de
strabisme
. Prématurés en particulier nés avant 32 SA
. Petits poids de naissance < 2.500 g
. Enfants avec IMOC ou trisomie 21
. Craniosténose et malformation de la face
. Embryofætopathie
. Exposition fætale à I'alcool, cocaïne ou tabac.
IV.CALENDRIER DU DEPISTAGE
Avant trois ans, les réponses en vision de près sont obtenues plus facilement qu'en vision de loin.
Le test Cadet de vision de près comporte des dessins, des chiffres et un texte de lecture.
Vision de loin
A partir de deux ans et demi, les réponses en vision de loin sont possibles : test Cadet images (réponses
verbales ou par appariement) ou test Cadet lettres (par appariement tant que I'enfant ne sait pas lire).
L' acuité de chaque ceil est testée en utilisant une lunette à vene.
2 objectifs : dépister
Ilne différence d'acuité d'au moins 2lI0 entre les deux yeux
Une acuité inférieure à la normale (en fonction de 1'âge).
Les moyennes d'acuité considérées comme normales sont : 6/10 à deux ans et demi, 8/10 entre trois ans et
quatre ans, 10/10 à cinq ans.
+49
L
${
V-2 OBJECTIFS : DEPISTER UN STRABISME ET/OU UNE AMBLYOPIE
A-LE STRABISME
Le strabisme est une déviation des axes visuels avec perturbation de la vision binoculaire.
3 TYPES POSSIBLES
- Strabisme convergent : ésotropie j
- Strabisme vertical (un æil plus haut ou plus bas que l'autre)
1-Savoir le dépister
. Un épicanthus ou un hypertélorisme peut donner un faux aspect de strabisme.
. Le diagnostic doit donc être confirmé par un des tests suivants :
9P
Test de 1'écran :
Reflets décentrés
" De dedans en dehors : strabisnle convergent
141
B.L'AMBLYOPIE
L'amblyopie est une acuité visuelle basse non améliorée par la correction optique adéquate.
L-Dépistage de I'amblyopie
. l'æil sain.
Test de I'occlusion : recherche d'une réaction de défense à I'occlusion de
. Test de l'écran alterné : l'æil strabique non amblyope peut maintenir la fixation ; I'ceil strabique
amblyope ne peut maintenir la fixâtion.
. Test droite/gauche avec secteurs de dépistage : si, pour suivre l'objet vers la droite, l'æil gauche reste
fixateur, amblyopie de l'æil droit ; si, pour suivre I'objet vers la gauche, l'æil droit reste fixateur
amblyopie de l'æil gauche.
. Après deux ans et demi : mesure de l'acuité visuelle.
2-Causes de I'amblyopie
a-Amblyopie organique
Atteinte de l'æil : rétinopathie, rétinoblastome, cataracte, opacité cornéenne, nystagmus, glaucome
congénital.
Obstacle sur le trajet de la lumière : hémangiome, ptôsis, occlusion de l'ceil.
En I'absence d'orientation clinique, des examens complémentaires seront prescrits selon le
contexte pour repérer la lésion : électrorétinogramme, IRM et potentiels évoqués visuels.
Une correction optique précoce et poursuivie jusqu'à six ans associée à un traitement de
rééducation bien conduit peuvent amener la guérison avec vision binoculaire
Un strabisme (première cause d'amblyopie) :
x Avant 4 mois, le nourrisson strabique utilise à tour de rôle l'æil droit ou 1'æi1 gauche. Entre
six et douze mois, une dominance d'un æil apparût induisant une diplopie. Des phénomènes
de suppression et de neutralisation luttent contre cette diplopie, mais laissent place à une
amblyopie présente dans 657o des strabismes négligés.
DEPISTAGE DES TROUBLES VISUELS
II-ENFANTS A RISQUES
' Antécédents familiaux de : trouble de la réfraction (hypermétropie, myopie, anisométropie) ou de strabisme,
prématurés en particulier nés avant 32 SA, petits poids de naissance < 2 500 g, enfants avec IMOC ou trisomie
21, craniosténose et malformation de Îa face, embryofætopathie, exposition fætale à I'alcool, cocaTne ou tabac.
' Test de l'occlusion : recherche d'une réaction de défense à l'occlusion de l'æil sain.
Test de l'écran alterné : l'æil strabique non amblyope peut maintenir ia fixation ; l'æil strabique amblyope non.
Test droite/gauche avec secteurs de dépistage : si, pour suivre l'objet vers la droite, l'æil gauche reste fixateur,
amblyopie de l'æil droit ; si, pour suivre I'objet vers la gauche, l'æil droit reste fixateur, amblyopie de l'æil
gauche.
' Après deux ans et demi : mesure de l'acuité visuelle.
- -r-'auses de l'amblyopie
a-Amblyopie organique
- Rétinopathie, rétinoblastome, cataracte, opacité cornéenne, nystagmus, glaucome congénital (atteinte de
l'æil), hémangiome, ptosis, occlusion de l'æil (obstacle sur le trajet de la lumière)
- En I'absence d'orientation clinique : électrorétinogramme, potentiels évoqués visuels et IRM.
:t - |ntblyopie fonctionnelle unilatérale secondaire
143
/
PMZ
- Leucocorie = urgence ophtahnologique
: :uivi médical, jalonné par des examens de santé recommandés et remboursés à I00Vo par la sécurité
.rlle. est consigné sur le carnet de santé. Ce dernierconstitue un <CV> pour l'enfant, une aide à
,:ritmnèse pour le praticien et un document de référence pour les parents (conseils de prévention et de prise
i ,harge au quotidien).
I
l
- Id ESU RES LEGISLATIVES
ti
-,t Eramens médicaux préventifs sont preposés à tous les enfants, gratuits ou remboursés
,:.'ret du 2 marc 1973).
1"" semaine, M1, M2, M3, M4, M5, M6, M9, M12, Ml6, M20, M24, puis tous les 6 mois jusqu'à 6 ans.
, . .\amens du 8è-" jour, 9è'" mois et 24è-" mois, sont mis en exergue : ils doivent être remplis sur des
':::ulaires prévus à cet effet, qu'il faut renvoyer dans les 8 jours à la Caisse d'Allocation Familiale
. olet) et au Médecin Coordinateur de la PMI (2'"'" volet). Ces trois examens obligatoires sont nécessaires
:rédecine scolaire organise également des bilans de santé à l'âge de 3, 6,9, l1 et 15 ans (décret du 5 mars
)
145
EXAMENS DE SAIIITE OBLIGATo'RE
|-
2-Examen du 9è-'mois
. Conditions et respect des rythmes de vie
. Dépistage du saturnisme :
* Séjour dans un logement construit avant 1949 ? Si oui, y a-t-il de la peinture écaillée accessible à
I'enfant ?
- Tendance de I'enfant au comportement de pica (perversion du goût qui consiste à éprouver le
besoin
de manger des substances non comestibles, par exemple de la terre ou, ici. des écailles cle peinture)
?
. Mode de garde :
- Attention la peur de 1'étranger qui intervient à cette période rend le changement de mode de garde
peu propice
' Mensurations : poids, taille et périmètre crânien (le IMC est peu utile avant 1 an)
. Examen somatique complet
. Développement psycho moteur:
- Tient assis sans appui
- Réagit à son prénom
- Répète une syllabe
- Se déplace en rampant ou à 4 pattes
- Saisit un objet avec la pince pouce index
. Le bilan visuel préverbal vers 9 mois comporte :
- Inspection de l'æil :exalrlen des paupières, vérification de la symétrie des -elobes oculaires, examen
à l'aide d'un point lumineux
* Recherche des premiers réflexes visuels
- Recherche d'une défense à I'occlusion
- Dépistage du strabisme: étude desreflets coméens, test de l'écran unilatéral puis alterné << de près >
lunettes à secteur de dépistage
- Recherche d'un nystagmus
- Toute anomalie de ce bilan visuel impose un examen ophtalmologique comprenant un examen de la
réfraction après cycloplégie.
. Dépistage auditif :
146
I
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Ir
5-\Iédecine scolaire
-, :ârlté à 1'école dépend du Ministère de l'Education et non du Ministère de Ia Santé
. Examen obligatoire à 6 ans (entrée au CP) :
147
MORTALITE ET MORBIDITE
I.MORTALITE
. Nombre de morts rapportés à 1.000 enfants nés vivants
. Seuil de viabilité : prématuré > 22 SA. avec un poids > 500 g
. Acte de naissance produit par I'officier de l'état civil si durée de gestation > 180 j (enfant vivant ou non).
Mortalité infantile Mortalité Mortalité Mortalité
4.5/1.000 i 14 ans 5-14 ans 15-25 ans
Fréquence
Garçons :
Mortalité périnatale Fréquence Fréquence
1,1/1.000
8/1.000 0.s/1.000 0.2/1.000
filles :
0,4/1.000
Mortalité post-
néonatale Causes
Mortalité j-1
Mortalité Motalité 28 an Accidents Causes : Causes :
néonatale
demier néonatale 1.7/1.000 (1/3 des cas) Accidents Accidents
précoce
trimestre tardive morts subites Anomalies (1/2 des cas) Cancer
0-8 jours :
grossesse 9-27 jows Malformations congénitales Cancer Suicides
2/1.000
congénitales Cancer
Traumatismes
Mortalité néonatale
3/1.000 prématurité,
Malformation
Problème obstétuical
II.MORBIDITE
Prévalence = nombre de cas recensés à une date donnée
Incidence = nombre de nouveaux cas pendant une période donnée.
A-A LA NAISSANCE (800.000 naissançes par an)
. Indicateurs de morbidité :
- Taux de césariennes 17%
- Taux de transfert des nouveau-nés 8Vo
- Taux de malformations à 1411.000.
B.LES 6 PREMIERES ANNEES DE VIE
. Infirmité motrice d'origine cérébrale avec troubles du développement:0,l5Vo
. Infirmité sensorielle :
/ - 112.000 ont une surdité profonde
!,
,.* - 5Vo déficit auditif
f- - 157o ont des troubles de la vision
1.,''; - 47o ont un sffabisme
l . Déficiences mentales : débiles légers = 35.000/an ;débiles moyens = 5.500/an ;débiles profonds = 1.500/an
. Inadaptations sociale ou familiale :
- 7/1.000 troubles du comportement
- 1,3/l.000psychotiques
. Affection aiguë : accident, fièvre, infection : rhinopharyngite, bronchiolite, gastro-entérite, eczéma.
C.AGE SCOLAIRE
. Difficultés scolaires : 207o des enfants
. Asthme et atopie handicapante : I57o des enfants
' Caries dentaires : 10Vo dl budget de la Sécurité Sociale, pouvant être amélioré de 707o avec absence de
entre les repas, brossage des dents et bilan fluoré personnalisé
. Obésité en progression.
MALTRAITANCE ET ENFANTS
EN DANGER. PROTEGTION
MATERNELLE ET INFANTILE
Repérer un risque ou une situation de maltraitance chez le nourrisson, l'enfant et I'adolescent.
irgumenter la démarche médicale et administrative nécessaire à la protection de la mère et de l'enfant.
. Enfantjeune:
B0% ont moins de 3 ans
50Va ont moins de 1 an
'lieur vaut prévenir que guérir en dépistant les << enfants à risques "...
. Enfants dont la santé, la moralité, la sécurité ou 1'éducation ne sont pas garantis par son entourage
MALTRAITANCE
ENJEUX
- Reconnaître les situations anamnestiques et cliniques suspectes
- Protéger l'enfant par un signalement administratif ou judiciaire
.ti
fr
SCENARIO
1-Quand y penser ?
. La famille : 3 acteurs :
Les parents
- L'enfant
- La fratrie : cas similaires ?
Les parents : 3 éléments d'interrogatoire
- LIn évènement suspect
- Un retard de consultation
Une réaction inadaptée
- Squelette complet
NFS et bilan d'hémostase
Recherche de toxiques
. 3 Diagnostics différentiels :
150
, :. . ' :" ' ]:yAIIRAITANCE
& ENFANCE EN DANGER
:::
EN PRATIQUE
l'.rcouverte foftuite de lésions suspectes chez un enfant avec réaction inadéquate de la famille
TERMINOLOGIE
' Les lirnites sont souvent floues et difficiles à appréhender avec la << conection >, textuellement
autorisée par le Code Pénal en France. Les châtiments corporels deviennent injustifiables s'ils sont
perpétrés à I'aide d'instruments, sur des zones vulnérables (tête, abdomen), chez un nourrisson, ou
dans un climat psychologique délétère.
, Syndrome de Silverman : si les sévices, ou maltraitance, ont une définition clinique, le syndrome de
Silverman recouvre, pour sa part, l'aspect radiologique des lésions osseuses.
' Taches mongoloïde,r : taches bleutées, de taille variable, au niveau des lombes ou des fesses le plus
souvent (parfois du dos, des épaules ou des jambes), chez les enfants à peau pigmentée. Elles n'ont pas
de valeur pathologique et disparaissent en quelques mois ou années.
' Cao-Gio : coutume médicale asiatique qui consiste à frotter énergiquement les enfants avec un métal
chaud, généralement entre les côtes, pour faire disparaître la fièvre. Elle peut y occasionner des traces
de pigmentation avec les pièces de cuivre simulant des ecchymoses.
' Syndrome de Miinchausen par procuration : maladie chez un enfant, simulée ou produite par un
adulte (pathologie psychiatrique de I'adulte).
' Pica : trouble du comporlement alimentaire caractérisé par I'ingestion d'aliments non
comestibles(papier, terre, peinture...).
' Saisine: terme judiciaire désignant la formalité qui fait qu'un litige est porté à 1a connaissance d'une
luridiction.
.DIAGNOSTIC
- Lésions inexpliquées
- Histoire non plausible ou discordance entre les signes observés et les dires des parents
- Antécédents de traumatismes multiples : on considère comme < suspects > 3 accidents ou plus
par année nécessitant une visite médicale
' Retard de consultation
151
MALTRAITANCE & ENFANCE EN DANGER,.-
Retard à la consultation
Attitude Parentale lnadaptée
Discordance entre la version des parents et l'état de l'enfant
Evénements Suspects
C.EXAMEN CLINIQUE .
. Examen complet soigneux chez un enfant dévêtu
Lésions traumatiques :
152
IALTRAITANCE & ENFANCE EN DANGER
153
*L
t MALTRAITANCE &,ENFANC'E EN DANGER...
I
{.,
I
154
MALTMITANCE.&:ENFANCE EN DANGER
Selon le contexte :
" Hémorragieintra-cérébrale
Echographie et bandelette urinaire en cas de traumatisme
abdominal
Recherche de toxiques
IgA anti-transglutaminase si hypotrophie
Bilan phosphocalcique si signes de rachitisme
Hématome sous-du ral ancien
droit associé à un hématome
sous dural aigu gauche
I.DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
I
- Ostéopathies constitutionnelles :
" Ostéogenèse imparfaite ou Maladie des < os de verre >
155
MALTRAITANCE & ENFANCE. EN DANGER...
- Acquises par :
C.LESIONS FICTIVES
. Taches mongoloïdes ,
. Fausse accusation
. Images radiologiques normales mimant une lésion :
- Vrisseau noumicier
- Appositions périostées physiologiques du nourrisson (entre 6 et 10 mois au niveau du fémur ou de
I'humérus)
D.MALADIE C(ELIAQUE
' Parfois symptomatologie équivoque : hypotrophie, apathie, anorexie, rachitisme et ecchymose par
carence en vitamine D et K
III.CONDUITE A TENIR
A.REDIGER UN CERTIFICAT MEDIGAL DESCRIPTIF
. Certificat médical descriptif initial non interprétatif
' En cas de lésions sévères, une durée d'ITT > B jours est consignée (même si chez I'enfant 1;
signification paraît inappropriée)
Le certificat ne fait que << constater > les lésions. On ne peut en aucun cas cefiifier que l'enfant a éte
violenté ou victime de sévices (que.lle que soit sa conviction personnelle)
SIGNES DE GRAVITE
' Enfantjeune (< 2 ans) ou incapable de verbaliser sa souffrance (enfant handicapé)
. Traumatismes :
- Répétés (lésions d'âges différents)
- Délibérés (brûlures)
- Après échec de prise en charge antérieure
' Ayant des conséquences graves :
156
C.DEUX CONTEXTES DISTINCTS
l-Dans I'urgence
. Un impératif : hospitaliser I'enfant pour :
Le protéger d'un danger immédiat
Traiter une urgence médicale ou chirurgicale et assurer les soins nécessaires
Pratiquer une évaluation multidisciplinaire précise de la situation médicale, chirurgicale,
psychologique et sociale de I'enfant et de sa famille
. Deux moyens distincts : l
Hospitaliser I'enfant avec l'accord des parents (en utilisant pour motif la maltraitance ou un autre
symptôme)
Rédiger un signalement judiciaire en urgence pour obtenir tne Ordonnance de Placement
Provisoire en cas de refus des parents. L'administrateur de garde est averti de cette demande.
L'Ordonnance de Placement Provisoire (OPP) :
" Place I'enfant temporairement (8 jours) sous la responsabilité de I'hôpital
x Est une décision sans appel
x Est délivrée par le procureur de la République (ou son Substitut au Parquet des Mineurs) sur
demande du médecin
" Est levée par le procureur de la République, son substitut ou le juge pour enfant chargé du
dossier
- Fragilité de la famille et donc risque pour I'enfant : mise en place ou maintien de mesures de
prévention (socio éducative, médico sociale ou sanitaire) ou de protection administrative
Enfant en danger : signalement judiciaire par le président du conseil général
Information préoccupante sans objet : classement sans suite
MALTRAffANCE & ENFANCE EN DANGER...
" OPP
* Enquête par la Brigade des Mineurs
* Saisine du juge d'instruction pour poursuir re les responsables de 1a maltraitance
" Saisine du juge des enfants pour assurer la protection du ou des enf'ants victimes de
maltraitance
2-Des mesures pouvant être prises au décours (dont Ia CRIP sera informée)
' Classement sans suite
. Protection administrative avec l'accord des parents :
Aides financières
Aides éducatives et soutien psychologique à domicile
Suivi médico- social
Placeme nt r olontaire Lemporaire
Mesures judiciaires même contre I'accord des parents :
158
rraÀrlnnrrel!é.a, eN r.nteÈ rn DANG ÉR
Je soussigné , Dr. Bezin, certifie avoir exalniné ce jour 1'enfant Reaeau Jean né 7e 03 Janvier
2000, adressé par le Dr. Tardieu (centre de PMI situé au 16 rue de La Grande Truanderie) et
avoir constaté ce qui suit :
. Twméfaction de I'ensemble de l'hémiface droite,
. (Jne ecchymose péri-orbitaire rlroite cle couleur rouge de 4 centimètres de diamètre
centrée par une plaie irrégulière de I'arcade sourcilière mesurant 2 centimètres de long
sur I .5 millimètre de large.
o Le reste du corps, y compris les organes génitawx sont indemnes.
. L'enfant semble sowffrir et se réfugie dans wn mwtisme défensiJ.
. Son développement slaturo-pondéral et psychomoteur esl normal.
' (Jne radio des os propres du nez objective wne fracture.
Les circonstances de survenue de ces lésions, seraient, au dire d'une voisine, Mlle Folcoche,
secondaires à des sévices infligés par Mme Rezeau, Ia mère de Jean.
Mme Rezeazl s'oppose violemment à l'hospitalisation de son enfant.
Je tenais à porter cesfaits à votre connaissance et à solliciter de votre part une ordonnance de
placement provisoire afin de protéger 1'enfant Rezeau Jean de son environnement immédiat.
Je vous prie de croire, Monsieur ou Mâdame le Procureur, à l'expression de mes salutations
respectueuses.
Fait à Barberange.le 27 Septembre 2009. pour faire valoir ce que de droit.
-Signatttre-
r.::essé au procureur de la République (ou à son substitut de garde) par fax confirmé par lettre recommandée
i :c accusé de réception. Garder un double dans le dossier.
'l 59,
FICHE FLASH
MATTRAITANCE
I.DIAGNOSTIC
l-Facteurs ile risque
. Parents:
Antécédents parentaux de traumatijme éducatif
Maladies psychiatriques
Difficultés sociales
. Enfant:
- Grossesse et accouchement difficiles
-Enfant malade
. Fratrie :
- Antécédentsidentiques
2-Examen clinique
. Les lésions :
- Topographieinhabituelle
- Nature traumatique suspecte
. Fond d'æil
. Troubles psychiques.
. Carences:
- Nutritives
- Négligences
3-Examens paracliniques
. Bilan dthémostase.
. Squelette complet (Silverman) : .
- Lésions multiples, d'âges différents et de topographie inhabituelle
- Décollementsépiphysaires
- Fragmentationsmétaphysaires
- Fracturesdiaphysaires
. Scanner cérébral si doute sur une hémorragie intracrânienne.
4-Diagnostics différentiels
. Traumatisme sans volonté de nuire
. Lésions sans traumatisme
. Absence de lésion
II.CONDUITE A TENIR
1-Certificat descriptif
2-Degrê d'urgence :
. Enfantjeune
. Traumatismes répétés, délibérés
. Lésions viscérales
3-Deux contextes distincts
. Dans I'urgence : hospitaliser Itenfant avec l'accord des parents ou sur OPP.
. En I'absence de danger immédiat : évaluation multidisciplinaire par la CRIP
4-Prise en charge ultérieure
. Protection administrative : assurée par la CRIP via le président du conseil général
. Signalement judiciaire adressé au procureur de la République
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ENJEUX
L'abus sexuel n'est pas "réservé" aux adolescents...
Perturbations psychologiques constantes
Etablir un constat des lésions (valeur médico-légale)
Prévenir les complications :i grossesse, infection
SCENARIO
4-Reconnaître et prévenir
. Infection (MST)
. Grossesse chez une adolescente
162
DEFINITION
.< Constitue un abus sexuel : toute activité à laquelle est incitée ou contrainte de participer une personne
mineur par un agresseur, sur lui-même, sur elle-même ou sur une tierce personne ; contre son gré, ou par
manipulation affective, physique, matérielle ou usage d'autorité, de manière évidente ou non ; que 1'abuseur
soit connu ou non, qu'il y ait ou non évidence de lésions ou de traumatisme physique ou émotionnel, et quel
que soit le sexe des personnes impliquées. Le fait que I'enfant paraisse << consentant >> ne modifie absolument
pas le fait qu'il s'agisse d'un abus. Les abus sexuels incluent la pornographie, f incitation à la
prostitution... "
I
I.DIAGNOSTIC
. Chez I'enfant,l'abus n'est souvent suspecté que par un faisceau d'éléments comme :
Chez I'adolescent,l'abus est souvent patent. L'enfant est adressé par ses parents ou une autorité civile
pour constater le sévice :
I4ONDUITE A TENIR
n,e diagnostic posé, il faut :
B.ETABLIR LE B)LAN
I
Dans le cadre d'une expertise médico-judiciaire d'emblée si possible (pour éviter les examens itératifs),
il doit être aussi exhaustif et précis que possible (photographies et schéma descriptif)
Il sera consigné dans 1e dossier daté et signé :
- Examen général :
E.EVALUER LE PRONOSTIC
SIGNES DE GRAVITE LE PRONOSTIC VITAL EST PARFOIS MIS EN JEU
Abus sexuel intra-familial = inceste
Lésions chirurgicales : déchirure vaginale, lésions périnéales ou de la cloison recto-vaginale
Grossesse
Infection sexuellement transmissible
Impact psychologique grave sur 1a victime ou sa famille
164
: MALTRAITANCE.& ENFANCE EN DAT*GER
Le certificat :
Précisant toujowrs :
L'état des organes génitaux et l'état général
Son incapacité totale de travail pourrait ôtre de -X- jours en tenant compte de
l'état clinique et de I'impact psychologique
-lieu-,le -date-.
-Signature-
'165
FICHE FLASH
ABUS SEXUEL
I.DIAGNOSTIG
. Clinique:
Abus souvent patent chez I'adolescent
Symptomatologie fruste chez I'enfant :
" Troublespsychosomatiques
" Troubles du comportement
" Echec scolaire
. Examens complémentaires à la recherche de :
Grossesse si adolescente
Infection
II.CONDUITE A TENIR
. Bilan:
Certificat descriptif de I'agression et de ses conséquences (valeur médico-légale)
Durée de I'ITT
. Signes de gravité :
Abus sexuel intra-familial
Lésions chirurgicaleS .
Grossesse
Infection
Impact psychologique majeur
. Traitement :
Médicamenteux:
* Prescription contraceptive si nécessaire
x Prévention des MST
Prise en charge psychosociale du sévice :
" Hospitalisation
" Signalementjudiciaire
" Soutienpsychologique
PROTECTION MATERNELLE ET INFANTILE
Le terme de Protection Maternelle et Infantile (PMI) recouvre en France I'ensemble des mesures
Églementaires et des moyens adaptant le système de santé aux objectifs de réduction de la morbidité et de
la mortalité maternelle et infantile et de promoûion de la santé.
Le service de PMI est sous la responsabilité'd'un médecin inspecteur départemental et comprend des
mÉJecins, sages-femmes, puéricultrices et infirmières. Lors des consultations sont pratiqués des examens
rlsant à protéger la santé de la mère et de son enfant jusqu'à 6 ans. Ce suivi permet de prévenir
oraccination, administration de vitamines, dépistage des anomalies congénitales ou acquises), surveiller
r rnensurations, relation mère-enfant), éduquer fieunes parents) et relever les données épidémiologiques.
PMZ
Signes de gravité de maltraitance : hospitaliser et signaler
R.efus parental d'hospitalisation : ordonnance de placement provisoire
Situation à risque : transmettre à la CRII)
I
LES REGLES D'OR
:
SCENARIO
!-f,ntreprendre un traitement
. Etiologique si possible
. Symptomatiquetoujours
Prendre en charge
. Maintien à domicile et consultations externes
. Scolarité adaptée
. Aides financières
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PRISE EN CHARGE D'UN ENFANT HANDICAPE
DEFINITION DE L'OMS
Le handicap est la conséquence sociale d'une incapacité. ll peut s'agir de difficultés à communiquer, à
travailler, à déambuler ( ) qui font I'objet de réponses sociales, telles que des aides financières, une
scoiarité adaptée, une adaptation de 1'environnement.
TERMINOLOGIE
. Poly-hundicap :
- Handicap grave à expressions;multiples avec déficience motrice et déflcience mentale sévère ou
profbnde, entraînant une restfiction extrême de I'autonomie et des possibilités de perception.
d'expression et de relation.
Pluri-hundicap :
l"
- Association de 2 ou plusieurs handicaps avec conservation des facultés intellectuelles.
Sur-hundicap :
- Troubles du comportement sur handicap grave pré-eristant.
Défîcience selon I'OMS :
- Atteinte viscérale ou fonctionnelle. La déficience peut ôtre sensorielle, motrice ou intellectuelle
Par exemple, amputation de membre, diabète, trouble de mémoire, pathologie oculaire, qui fon:
I'objet de rééducation fonctionnelle, d'appareillage et d'aides techniques...
Incupucité selon I'OMS :
- Conséquence de la déficience dans [a vie quotidienne : trouble de la marche, de cornrnunicatit'rn
ou de cornpréhension
CDAPH (Commission des Droits et cle I'Atttonomie aux Personnes Handicapées) :
- Commission qui aide et oriente les enfants handicapés de manière adaptée. C'est l'ancienne CDES
(ou COTOREP poLrr les adultes)
AEEH (Allocution cl'Edacution de I'Enfunt Handicupé) :
- Somme allouée aux parentrqui ont des enlànts handicapés vivant au moins en partie à domicr.;
(ancienne AES)
MDPH (Muison Départementule des Personnes Hundicapées) :
- Reçoit toutes les demandes de droits ou prestations et assure 1'organisation de la CDAPH
Infirmité Motrice Cérébrule (IMC) et InJîrmité Motrice d'Origine Centrale (IMOC) :
- Souvent employés en synonymes. En fait, dans 1'[MOC, I'intelligence est déficitaire alors que da:.
les tMC < vraies >, le potentiel intellectuel reste normal malgré les difficultés d'expression.
7 SITUATIONS
. Poly-handicap
. Handicaps moteurs
. Troubles graves du comportement
. Déficience mentale
. Handicaps cognitifs
. lnfirmité sensorielle
. Handicaps somatiques
170
.:
A-POLY.HANDICAP
On peut distinguer schématiquement 4 grands groupes :
' Infirmes moteurs d'origine cérébrale, lourdement handicapés sur le plan moteur, gardant parfois
un très bon contact malgré l'absence de langage
. Grands épileptiques sévères avec parfois comportement pseudo-autistique. Exemples : syndrome
de West ou de Lennox Gastaud
' Syndromes malformatifs : troubles moteurs moindres mais déflcience mentale sévère, avec souvent
dysmorph ie
. Maladies évolutives du système nerveux central comme :
- Syndrome de Rett (filles, microcéphalie acquise, mouvements stéréotypés, crises épileptiques,
évolution vers une quadriplégie)
- Leucodystrophie
B-HANDICAP MOTEUR
' Acquis : post-traumatique, infectieux
' Congénital : certaines souffrances fætales - syndrome de Little, myopathies
. Les IMC rentrent dans ce cadre.
C.TROUBLES DU COMPORTEMENT
. Autisme
' Psychoses infantiles
. Syndromed'hyperactivité
. Anorexie mentale
D.DEFICIENCE INTELLECTUELLE
- , Jébilité est souvent associés aux troubles du comportement: stéréotypies, auto-agressivité, attitude de
':: : psychotique (distinction entre autisme et déficience mentale parfois difficile).
E-HANDICAPS COGNITIFS
' Dyslexie, dysphasie, dyspraxie, dyscalculie ou dysorlhographie
F.I NFIRMITES SENSORIELLES
. Surdité protbnde : 1/2.000
. Hypoacousie : 5%
. Anomalies de Ia vision: 10oÂ
G.HANDICAPS SOMATIQUES
. Toute maladie chronique nécessitant un traitement au long cours. sans espoir de guérison défrnitive,
représente un handicap.
171
I
Elle est adaptée au handicap. Pour les poly-handicapés, on insistera sur la prise en charge de :
. La motricité : 2 objectifs
- Verticaliser. au moins err position assise
- Prise en charge orlhopédique :
La santé du sujet poly-handicapé dépend directement des soins de vie quotidienne (personnes er
environnement).
III.ANNONCE DU HANDICAP
C'est une étape fbndamentale. Elle doit être préparée par un médecin expérimenté et fàire I'objet ci;
plusieurs consultations. Aucun non-dit ou sous-entendu ne doit apparaître, au profit d'u::
accompagnement empathique et scientifique. Chaque parcours familial est personnel, mais la prise d.
conscience progressive de la lin-ritation des possibilités de son enfant est l'épreuve la plus douloureuse
172
PRISE EN CHARGE D'UN ENFANT HANDICAPE
" Dépistage précoce de handicap moteur, sensoriel ou mental, avant 1'âge de 6 ans
" Prise en charge pluri-disciplinaire de 1'enfant et de sa famille
" En soins externes sans scolarité
- Pas de nécessité d'accord préalable. Remboursement des consultations et des séances de
rééducation par la CPAM.
ill
:.SCOLARITE DE L'ENFANT HANDICAPE
ilil
r!t . rge inférieur à 3 ans
,ili ' Les possibilités sont les haltes-garderies, les crèches spécialisées ou non et les pouponnières à
flt
caractère sanitaire
tr
milieu spéciulisé
IME (Institut Médico Educatil) dont les IMP (Institut Médico-Pédagogique) : déficit intellectuel
ITEP (Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique) : trouble du comportement
Etablissement pour poly-handicapé
IES (lnstitut d'Education Sensoriel) handicap auditif ou visuel
IEM (lnstitut d'Education Motrice) : handicap moteur
PRISË EN CHARGE D'UN ENFANT HANDICAPE
c-A domicile
-. Le Centre National pour I'Enseignement à Distance (CNED) peut seul, ou avec I'aide de quelques
enseignants à dornicile ou répétiteurs bénévoles, permettre une scolarité à des enfànts qui ne
sortent pas de chez eux. Par exemple, les enfants gravement handicapés justifiant d'un
complément 6''"' catégorie et pour lesquels aucllne solution d'accueil n'a été trouvée
- Le SESSAD joue son rôle à domicile
c-AEEH
- Décidée par la CDAPH
- Sur dossier administratif et médical adressé à la MDPH
- Valable de 0 à 20 ans
- Réduite si hospitalisation ou placement
- L'aide financière est de 119,72 Euros mensuel jusqu'à 982,15 Euros pour le 6è'"" complément
174
PRISE EN CHARGE D'UN ENFANT HANDICAPE
PMZ
- Handicap : CDAPH oriente la prise en charge
Complications du poly-handicap
1 -Complications orthopédiques
- Luxations de hanches
- Scolioses évolutives
- Défbrmations des membres
i -Co mplications digestives
- Refluxgastro-æsophagien
]$i
- Fausses routes
ij'
- Constipation
Ltr1, -1-Epilepsie
.l-lnsuflisance respiratoire chronique
5-Dénutrition
r'-Escarres
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ALIMENTATION & BESOINS NUTRITIONNELS
ALIMENTATION
ET BESOINS NUTRITIONNELS
DU NOURRISSON ET DE L'ENFANT
Expliquer les besoins nutritionnels du nourrisson et de l'enfant'
ENJEUX
- Promouvoirl'allaitementmaternel
- Couvrir les besoins énergétiques et qualitatifs du nourrisson dans l'alimentation
SCENARIO
177
I
2-Contre-indications de I'allaitement
' Pour la mère : infection par IeIIH (les hépatites B et C ne sont pas des contre-indications sauf
complications locales (crevasses) et VHC traité par RIBAVIRINEÙ)
I1 faut encourager les mères à arêter de fumer.
3-Accompagnement de I'allaitement
a-Contact peau à peau et tétée précoce
- A Ia naissance. << mise en condition du nouveau-né > :
178
d- Tire lait
- En cas d'impossibilité d'allaitement maternel, le lait de mère peut être tiré (tire lait électrique
ou manuel) puis stocké dans un biberon et consommé sans rupture de la chaine du froid
4-Utilisation de compléments
. L'allaitement exclusif suffit à satisfaire les besoins nutritionnels et hydriques d'un nouveau-né
sain à terme s'il tète de manière efficace et à la demande.
. En cas de nécessité, 1'utilisation d'ur1e préparation pour nourrisson est recommandée.
B.CALORIES
Les besoins sont indiqués en valeur absolue en fonction de I'âge, du sexe et de I'activité, par la tatrle
des ANC (Apports Nutritionnels Conseillés). Quelques chiffres rnoyens : 6 mois = 630 kCal/j ;
I an = 930 kCal/j: ; puis tr.000 keal + 100 par an soit 3 ans = 1.300,kCal/j ; 10 ans = 2.000 kCal/j
fi à 157o de la ration
En valeur absolue, les tresoins entre 2 mo s, et 2 arls sont de L0 gdr
C.MINERAUX
De 3 ans à I'adolescence, il est conseillé de consommer 3 produits laitiers par jour. Chez l'adolescent
(âge à risque), on proposera en plus des légumes vefts, des fiuits secs et des eaux minérales riches en
calcium
L'élément essentiel pour une bonne absorption intestinale du calcium est la vitamine D
Fluor
Chez le nourrisson avant l'éruption dentaire, un apport médicamenteux n'est plus nécessaire
Ensuite, une évaluation individuelle est indispensable en fonction du type d'alimentation (sel.
dentifrice) et de I'eau consommée (risque de fluorose)
D.VITAMINES
Vitamine D : (Ul/jour)
Avant 2 ans :
" 800 UI/j si lait artific,iel (1.200 si facteurs de risque : peau pigmentée, pollution
0.1
atmosphérique, prématurité, traitement par corticoides ou GARDENAL
" 1.200 UI/j si allaitement maternel (1.500 si facteurs de risque)
" Sifamille peu compliante : 100.000 UI/ 3 mois
Entre2 et 5 ans : 1.000 à1.200 UI/j ou 80.000-100.000 UI/3 mois
Après 5 ans : 80.000 à 100.000 UI/3 mois au début de l'hiver en fonction des habitudes
alimentaires et de 1'exposition solaire
Vitamine K :
B.LAITS INFANTILES
. Ces préparations ont en commun :
, Ne pas dépasser un délai d'une heure lorsque le biberon est sorti du réfrigérateur
" Ne pas dépasser un délai de 30 minutes dès lors que le biberon a été réchauffé
180
x Ne pas réchauffer le biberon en le laissant à température ambiante
x Ne pas utiliser de I'eau embouteillée provenant d'une bouteille ouverle depuis plus de
24 heures
Conserver le biberon dans un réfrigérateur propre, lavé et javellisé au moins une fois par
semaine
Par ailleurs, si vous utilisez l'eau du robinet, quelques précautions sont à prendre : faites
couler l'eau pendant 5 minutes, utilisez de I'eau froide et veillez au bon entretien du
robinet (nettoyage, détartrage).
La stérilisation des biberons û'est pas indispensable ; un lavage au lave-vaisselle ou à la
main, au goupillon, dans de I'eau chaude additionnée de liquide vaisselle est suffisant.
IV.DIVERSIFICATION ALIMENTAIRE
A DIVERSIFICATION ALIMENTAIRE GHEZ LE NOURRISSON SAIN
. Début de diversification entre 4 et 6 mois
' Proposer un seul repas protéique par jour (sauf si le nourrisson boit moins de 500 ml de lait)
' Débuter par I'apport de fruit à la cuillère soit directement dans le biberon
' Poursuivre avec des légumes
. Ne jamais cumuler augmentation des rations et changement d'aliment
. Remplacer la préparation pour nourrisson par un lait de suite vers 5 mois
' Ne pas forcer le nourrisson à accepter un aliment
. Utiliser I'eau comme seule boisson pendant ou en dehors des repas
. Eviter de rajouter du sel dans I'alimentation
. Allaitement :
V.RYTHMES ALIMENTAIRES
' La quantité d'énergie prise à chaque repas est liée à la dépense énergétique prévue entre ce repas
et le repas suivant.
. Ainsi, la répartition optimale est de 2Olo au petit-déjeuner,407o au déjeuner, 10û/c au goûter et
307o au dîner.
. Cela permet d'anticiper les besoins et d'éviter la sensation de faim. Le goûter est constitué d'un
ou deux aliments (parmi les fruits, produits laitiers et céréales). La collation du matin est inutile
' Il convient de favoriser la régularité des prises alimentaires et leur répartition dans la journée et
de ne pas laisser en évidence des aliments à disposition en dehors des périodes de repas.
182
ALIMENTATION & BESOINS NUTR.ITIONNELS
Docteur LATETINE
Pédiatre.
Interne des Hôpitaux de paris.
; Enfant : DULOFT Loana
' Poids: 7 kg 500
Age : 6 mois
DT. LATETINE
-Signatwre-
FICHE FLASH
183
I
PMZ
- Alimentation idéale du nourrisson entre 0 et 6 mois : lait de mère
4-500 ml de << lait de suite > par jour à partir du 5è-" mois
- 400 à 800 Ul de vitamine D par litre de lait, mais 800 Ul de vitamine D en plus par
jour sont nécessaires
184
L
MODULE 3. MATURATION & VULNERABILITE
ENJEUX
- Retard simple : courbe linéaire sur le même couloir des percentiles
- Retard pathologique : infléchissement ou cassure de la courbe
LE SCENARIO
l-Un paramètre clef
. La courbe poids/taille
1if,1ffi!f,;{i
DEFINITION
. Taille tPoids inférieurs aux 3è'" percentile
EN PRATIQUE
. Enfant plus maigre et plus petit que ne laisseraient prévoir le poids et la taille de ses parents
TERMINOLOGIE
. Normales du poids et de Ia taille\,'. valeurs comprises entre le 3"*' et 97"'" percentrle.2,5 à 3% des
individus normaux ont une taille etlou un poids en dehors des limites statistiques
a Retard statural ou pondéral: taille ou poids inférieurs au 3è-'percentile.
o Infléchissement statural ou pondéral :
- Gain en poids ou taille insuffisant par rapport à la cinétique de la courbe des percentiles
. Cassure staturale ou pondérale
- Absence complète de croissance staturale ou pondérale
. Age osseux: niveau de maturation osseuse comparé à un atlas de référence
. Age chronologique : àge civ1l
' Age staturnl: âge correspondant sur les courbes à la taille de 1'enfant rapportée à la moyenne
. Taille < cible >> de I'enfanl en fonction de la taille des parents :
- Lorsque la taille de I'enfant est très inférieure à celle que font prévoir les tailles des parents, il
faut rechercher une cause à ceJte différence.
. Indice de dénutrition chez I'enfant entre 4 mois et 4 ans : Périmètre brachialiPérimètre crânien < 0,28
I.PHYSIOLOGIE
A.ETAPES DE LA CROISSANCE
Naissance à 4 ans
Période pubertaire
. I Période de croissance linéaire :
- De 4 ans à la puberté
2-Delanaissanceà3ans
. La croissance est surtout sous f influence des facteurs génétiques, de la nutrition et des hormones
thyroïdiennes
. Chez les enfants destinés génétiquement à être petits, on constate pendant cette période, une vitesse de
croissance inférieure à la normale. Ils rejoignent vers 2 ans, le couloir qu'ils suivront ensuite. OUI
{&,Ë,::-ili#i,,,:v I.
RETARD STATURO-PONDERAL
Croissance normale :
3 I4 95
4 16 100 50
- rlt;se pubertaire
' ,,-. -'roissance est sous f influence des stéroïdes sexuels sécrétés par les gonades.
' , -':in statural annuel passe de 5 cm à 9-10 cm. Ce pic survient en moJ/enne à 12 ans chez la fille, à
- -::-. Che Z le garçon.
' : .:: le démarrage clinique de Ia puberté et l'âge adulte, la taille augmentera en moyenne de l5-20 cm
.':z la fille et de 20-25 cm chez le garçon.
: ," phasepost-pubertaire
. -ternière partie de la croissance se fait essentiellement au niveau des genoux La fin de la croissance
-
-. :rarquée radrologiquement par la disparition du point d'ossification secondaire de la crête iliaque
-:ice de Risser sur une radio de face du bassin).
! ;ACTEURS DE CROISSANCE
"r "tcurs génétiques
' - .. :aille des enfants est en partie corrélée à celle des parents.
. l; ;Lcteurs nutritionnels
--- rnalnutritions et les malabsorptions chroniques entraînent un retard de croissance.
187
RETARD STATURO-PONDËRAL
- Elles jouent un rôle très important sur la maturation osseuse, expliquant que dans les
hypothyroïdies. l'âge osseux soit très en retard, inférieur non seulement à l'âge chronologique
mais aussi à l'âge statural, ce qui est assez spécifique à cette
étiologie.
il-DtAGNOSTIC
188
RETARD STATURO-PONDERAL
189
RETARD STATURO.PONDERAL
Les signes cliniques en cas de déficits associés sont : cryptorchidie (déficit en FSH, LH), ictère
(déficit en TSH)
" Diagnostic biologique :
" Le déficit en GH est acquis. Il faut chercher une tumeur de I'hypophyse = craniopharyngiome
" Il est isolé ou associé à d'autres déficits hypophysaires - panhypopituitarisme (déficit en ACTH.
TSH, FSH, LH)
" Il est souvent associé à un diabète insipide (atteinte de la post-hypophyse, défaut de secrétions
d,ADH)
Le retard de croissance est sévère (cassure), c'est une urgence
Les signes cliniques du déficit en GH sont : cassure de la croissance, obésité abdominale.
asthénie
Les signes cliniques en cas de déficits associés sont : retard pubertaire, polyurie, polydipsie
190
RETARD STATURO-PONDE
c-Hypercorticismes
- Secondaires à une corticothérapie prolongée ou maladie de Cushing
exceptionnelle chez I'enfant.
" Age de découverte : 20Vo à la naissanc e,207o avant 4 ans, Ia moitié après l0 ans.
" Diagnostic clinique :
,/ A la naissance :
t Absence de signes pubeftaires, dans les formes XO, moins complet dans les mosaïques.
t Taille définitive sans traitement : 143 cm
I
I RETARD ST.ATURO.PONDERAT.
Ptôsis (44%)
Epicanthus (20%)
Myopie
Brachymétacarpie du lV (60%)
Ovaires rudimentaires (1 0%) (brady=|sn1 i brachy=çeu4;
Bandelettes fibreuses (90%)
Amenorrhée primaire (80%)
192
Prise en charge :
,/ Suivi multidisciplinaire
'/ Hormone de croissance recombinante
,/ Induction ovarienne et traitement æstroprogestatif
'/ Envisager à long terme une procréation médicalement assistée
,/ Surveillance des malformations cardiaques, de I'audition et de la densité osseuse
,/ Prise en charge à I007o ALD 30
i
h. Le retard prépubertaire
La croissance se ralentit 2 à 3 ans avant l'âge de la puberté après une période de croissance
normale
Contexte de retard pubertaire familial
Plus fréquent chez le garçon que chez la fille
Attention, il est difficile de distinguer un retard pubertaire simple d'un vrai déficit
gonadotrope, des investigations endocriniennes peuvent être nécessaires.
RETARD STATURO-PONDERAL
r
- Caryotype chez la fi)le
l
- IGF'I
- T3, T4, TSH
I
194
D. TRAITEMENT PAR GH
. Hormone de croissance recombinante = de synthèse = produite par génie génétique
. Voie sous-cutanée
. Injections quotidiennes
. Avec des systèmes auto-injecteurs (stylos)
. 6 indications ont I'AMM :
- Déficit en GH I
- Syndrome de Turner
- RCIU
- Dyschondrostéose
- Insuffisance rénale chronique
- Syndrome de Prader-Willi
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RETARD STATURO.PONDERAL
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198
FICHE FLASH
- IRM hypophysaire
- Caryotype chez la fille
_ T3, T4, TSH
- IGF1
- Radios de squelette
3-Diagnostic étiologique
a-Retard pondéral prédominunt .
Rechercher une pathologie d'organes : digestif (maladie cæliaque, Crohn), rein, foie, cæur
b - R e tard statural pr ê do minant
" Thyroïdited'Hashimoto
" Déficit complet en GH (congénital chez le nouveau-né ou le petit enfant;
acquis=craniopharyngiome chez le grand enfant)
- Ralentissement progressif ou courbe régulière :
l-Traitement substitutif par la GH : déficit en GH, syndrome de Turner, RCIU, insuffisance rénale
: ::onique, syndrome de Prader-Willi, dyschondrostéose
nÉ*Fri gÂr,siioiP. ôllb:ÉnnÈ',:,,..'. :'
PMZ
Anorexie
Apathie (forme pseudo-autistique)
Retard statural isolé
Constipation avec hYPotroPhie
Dermatite herpétiforme
Altération de l'émail dentaire
ENJEUX
- Distinguer une avance pubertaire, une puberté dissociée et une puberté précoce
d'origine centrale ou périphérique
- Distinguer un retard pubertaire simple d'un hypogonadisme
SCENARIO
1 -Définir cliniquement
. Antécédents familiaux : poids, taille, âge de la puberté
. L'évolution staturo-pondérale : courbe de croissance
. Le statut pubertaire : stade de Tanner
i-Puberté précoce
. Puberté précoce centrale
. Puberté périphérique
. Puberté dissociée : métrorragies isolées ou
développement isolé des seins ou de la pilosité
pubienne
201
PUBERTE NORMALE & PATHOLOGIE
DEFINITION
La puberté est le stade physiologique de 1'adolescence. C'est la période de transition entre I'enfance et
l'âge adulte, caractérisée par une série de transformations physiques (accélération de la vitesse de
croissance et développement des caractères sexuels secondaires), psycho-affectives et par I'acquisition
de la fonction de reproduction.
TERMINOLOGIE
. Prémature thélarche.' i
- Développement prématuré et ibolé des seins observé chez la petite fille (le plus souvent entre
3 mois et 3 ans).
. Prémature ménarche :
{. - Saignements utérins isolés sans autres signes pubertaires.
. Prémature pubarche = prémature adrénarche :
- Développement prématuré et isolé de la pilosité sexuelle.
Avance pubertaire :
- Variante de la normale, avec un début de puberté à 8-10 ans chez la lille et 10-11 ans chez le
garçon
Puberté précoce :
- Apparition d'un ou plusieurs caractères sexuels secondaires avant l'âge de 8 ans chez la fille et
9 ans chez le garçon.
i
Puberté précoce centrals = puberté précoce isosexuelle vraie :
t - C'est une puberté précoce au sens endocrinologique du terme avec mise en route précoce du
processus puberlaire normal par activation prématurée de I'axe hypothalamo-hypophyso-
gonadique.
Puberté précoce périphérirlue :,
- Puberté due à une sécrétion précoce et anormale de stéroïdes sexuels sans activation de tout
I'axe hypotha\amo-hypophysaïre. Cette production autonome est liée à une mutation acti\atTice
au niveau ovarien (syndrome de Mac Cune-Albright) ou testiculaire (testo-toxicose)
Pseudo-puberté précoc e :
h, - Chez la fille, les premiers cycles sont souvent irréguliers et anovulatoires pendant 1 à 2 ans.
- Chez le garçon, un développement insuffisant du volume testiculaire ou des caractères sexuei:
fait discuter un trouble du développement pubertaire.
Premières règles :
- En moyenne autour de l3 ans, elles apparaissent deux ans à deux ans et demi après les premier:
signes pubertaires, au maximum 4 ans après le début pubertaire
GqRH = Gonadotrophin Releasing Hormone = GnRH.
202
PUBERTE NORMALE & PATHOLOGIE
PUBERTE NORMALE
I.PHYSIOLOGIE
- La FSH entraîne une augmentation du volume testiculaire puis le développement des tubes
séminifères et des spermatozoïdes
- La LH stimule les cellules de Leydig qui sécrètent la testostérone.
Chez la fille :
A.L'AGE
' L'âge d'apparition des premiers signes pubertaires est très variable (Cf. Annexe)
' Les facteurs influençant le démarrage pubertaire sont d'ordre génétique (retard ou avance
familiale), nutritionnel ou socio-économique (dont le stress ou le sport de compétition).
B.CARACTERES SEXUELS
' La durée du développement est en moyenne de 4 ans chez la fille et 3,5 ans chezle garçon.
' Le développement des caractères sexuels est coté selon les stades décrits par Tanner
(Cf. Annexe). Le stade 1 correspond à I'aspect pré-pubère et le stade 5 à I'aspect adulte
' Le développement des seins (S1-S5) ou du testicule (G1-G5), de la pilosité pubienne (P1-P5) est
ainsi apprécié.
' Chez la fille, le démarrage pubertaire est marqué par le développement d'un bourgeon mammaire
(stade S2).
. Chez le garçon, c'est I'augmentation bilatérale du volume testiculaire (30 x 15 mm). Sa pilosité
axillaire débute au stade 4 de la pilosité pubienne. Sa voix mue en fin de puberté et une
-eynécomastie est physiologique chez 507o des garçons en moyenne avant de disparaître en
quelques mois.
203
PUBERTE NORMALE & PATHOLOGIE
}
C-LA CROISSANCE PUBERTAIRE ET STATURALE
CROISSANCE
Fille Garçon
Pré-pubertaire -5 cm/an 5 à 6 cm/an
premières règles
Croissance achevée 15 ans l7 ans
sésamoide du pouce
D-COMPOSITION CORPORELLE
. La croissance pondérale est majorée vers 6 ans chez la fille et 9 ans chez le garçon' Avant la
puberté, le rapport masse maigre/masse grasse est identique dans les 2 sexes puis la masse
musculaire et la masse squelettique deviennent plus importantes chez le garçon'
. La moitié de la masse osseuse est acquise pendant la puberté justifiant la recommandation
d'apport calcique suffisant dans l'alimentation ainsi qu'une supplémentation en vitamine D.
E.STATUT PSYCHIQUE
L'adolescence est l'âge < difficile o : conflits familiaux, conduites addictives et tentatives de suicide...
Utérus imPubère :
Utérus pubère : grand axe > 3,5 cm le col (2) est plus grand que le corps (1 )
avec corps > col et aspect piriforme
de I'utérus
204
PUBERTE PRECOCE
Attention : les ( règles > d'or
Développement mammaire précoce : éliminer une puberté précoce centrale
Pilosité pubienne précoce : éliminer une hypelplasie congénitale des surrénales ou une tumeur
surrénalien ne
1
Un examen clinique soigneux avec analyse de la courbe de croissance, une échographie pelvienne
chez la fille et un âge osseux permettront de distinguer une puberté dissociée avec développement
isolé de caractères sexuels, d'un début de puberté précoce pathologique.
I.PUBERTE DISSOCIEE
Développement des seins sans Pilosité pubienne sans Saignements utérins : il faut
pigmentation aréolaire, sans pilosité développement mammaire ni éliminer alors une cause locale
sexuelle ni stimulation vulvaire. testiculaire (prémature pubarche (lésion vulvaire, corps étranger,
3 fois plus fréquente chez la fille) rhabdomyosarcome utéro-
vaginal ou prolapsus urétral)
Le plus souvent entre 3 mois et Age vers 7-8 ans le plus souvent
3 ans
. Caractère isolé
Absence d'accélération de la vitesse de croissance
Age osseux normal
Echographie pelvienne : normale et absence de signe pubertaire
Dosages hormonaux normaux (sauf pour la prémature pubarche ou S DHA élevé)
Echographie surrénalienne (faite en cas de pilosité pubienne ou axillaire) : normale
Surveillance Surveillance
Surveillance Attention à une forme non classique Moins de 57o des filles
Le développement disparaît le plus d'hyperplasie congénitale des débutent leur puberté par des
souvent, mais peut persister. surrénales ou à une tumeur secrétant menstruations qui disparaissent
des androgènes après quelques cycles
Surveillance indispensable : une
(corticosurrénalome)
puberlé précoce vraie peut
apparaître secondairement L'âge de déclenchement de la
puberté est normal
Pas de traitement
aB)
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PUBERTE NORMALE & PATHOLOGIE
II.PUBERTE PRECOCE
BILAN
Test au GNRH:
- Pic de LH > FSH et pic de LHi> 5 UI/l = puberté précoce centrale
Test avec un pic de LH < 3 IIIIL = puberté précoce périphérique
I
I
-
a Dosages æstradiol et testostérone
I a Echographie pelvienne chezla fille, +/- surrénalienne
a
Signes d'hyperandrogénie (=pilosite): scanner surrénalien + 17 OH progestérone plasmatique +
androgènes + test au synacthène
i
i
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A.PUBERTE PRECOCE CENTRALE
r ETIOLOGIES
i Fitle Garçon
ldiooathique 80% 20%
I Orsanisue et pathologisue 20 o/
/o 80%
a Antécédents familiaux volontiers retrouvés
a Tableau clinique de puberté iso-sexuelle harmonieuse
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a Chez lafille sein > 52 * pilosité pubienne > P2
a Chez le garçon : cléveloppement bilatéral et symétrique des testicules > G2, pilosité pubienne > P2
a Dans les deux sexes. on cherche 1'existence de taches cutanées (Neurofibromatose de type 1 ou sd
de mac cune albright), de troubles visuels, de céphalées, de syndrome polyuro-polydypsique
(tumeur chiasma)
. Chez la fille, 907o des pubertés précoces sont idiopathiques, chez le garçon un processus tumoral
neurogène est retrouvé dans près de la moitié des cas
-Etiologies :
. Tumeur de la région hypothalamo-hypophysaire (hamartomes-gliome
du chiasma)
. Idiopathique
. Malformation congénitale (kyste arachnoïdien)
. Traumatique ou post-radique
. Post-infectieuse : méningite, encéphalite, toxoplasmose
. Maladie générale : sclérose tubéreuse de Bourneville, maladie de
Recklinghausen
206
PUBERTE NORMALE & PATHOLOGIE
- Isosexuelle : les testicules restent infantiles sauf dans Llne tumellr des testicules
-Etiologies :
. Hyperplasie congénitale des surrénales
. Tumeur surrénalienne (corticosurrénalome)
. Tumeur de I'ovaire ou des testicules
. Mutations actjvatrices (autonomisation des gonades) :
3 TABLEAUX
POUR LES PROS DE L'ENDOCRINOLOGIE
Puberté précoce périphérique ovarienne : faire une écho pelvienne qui montre un/des kystes de
I'ovaire ou une tumeur de I'ovaire. Etiologie : Mc Cune Albright, tumeur ovaire. apport
æstrogènes exogènes
Puberté précoce périphérique garçons : souvent asymétrie testiculaire. Etiologie : testotoxicose
ou adénome Leydigien (mutation germinale ou somatique activatrice du récepteur de la LH),
apport exogène testostérone
Puberté hétérosexuelle (=appnlition d'une pilosite sans seins chez la fille = prémature
adrénarche). Examens complémentaires : TDM des surénales, test au synacthène. Etiologie :
207
PUBERTE NORMALE & PATHOLOGIE
RETARD PUBERTAIRE
" Micropénis
" Verge hypospade
" Ectopie testiculaire
" Volume testiculaire très réduit
- Signes d'hypogonadisme syndromique :
r Anosmie
" Retard psychomoteur
"Malformations
'Anomalieneurologique.
. En faveur d'un retard simple (retard pubertaire fonctionnel) :
- Garçon
- Petite taille harmonieuse et isolée
- Antécédents familiaux :
" Premières règles après 14 ans chez les filles
Croissance linéaire post-pubertaire à 17 ans pour les garçons
Taille:
- Retard simple :
" Ralentissement progressif précoce vers B- 10 ans
- Etiologie intra-crânienne :
" Taille normale car absence de maturation osseuse et de fusion des cartilages induites par
les hormones sexuelles
Poids :
208
PUBERTE NORMALE & PATHOLOGIE
1Ë
B'GONADOTROPHINES BASSES ET STEROIDES BAS (hypogonadisme hypogonadotrophique)
On ne peut distinguer retard simple ethypogonadisme hypothalamo-hypophysaire.
L'IRM de la région hypothalamus-hypophysaire et le test au GnRH sont donc systématiques
b-Test au GnRH : LH et FSH sans rêponse dans le cadre d'une pathologie générale
- Pathologie chronique : insuffisance rénale, cardiaque, respiratoire, maladie inflammatoire
chronique de I'intestin, anémie chronique
- Corticothérapie au long cours
- Malnutrition : maladie cæliaque non traitée, anorexie mentale
- Pathologie endocrinienne : hypothyroïdie, déficit en GH, hypercorticisme
- Sport avec entraînement intensif.
210
PUBERTE NORMALE & PATHOLOGIE
ANNEXE 1
ANNEXE 2
211
PUBERTE NORMALE & PATHOLOGIE
FICHE FLASH
I-PUBERTE DISSOCIEE
. puberté dissociée = âge osseux normal et absence d'accélération de la vitesse de croissance et 1 des items suivants
- Prémature thélarche : développement des seins isolé entre 3 mois et 3 ans Otl
- Prémature pubarche : pilosité pubienne isolée vers 7-8 ans OU
- Prémature ménarche : saignements utérins isolés (= éliminer une cause locale)
Surveillance indispensable : une puberté préc'ôce ou une tumeur secrétant des androgènes peuvent apparaître
Pas de traitement
II PUBERTE PRECOCE
. < 8 ans chez la fille et < 10 ans chez le garçon
. Caractères sexuels précoces + accélération de la vitesse de croissance + avance d'âge osseux = test au
GnRH
III-RETARD PUBERTAIRE
Absence cle bourgeon mammaire chez la fille à 13 ans ou volume testiculaire < 4 ml chez le garçon > 14 ans
A.REALISER UN EXAMEN COMPLET ET ETABLIR UNE COURBE DE CROISSANCE
. En faveur d'un retard simple :
IV-TRAITEMENT
. Le traitement de la cause est fondamental
. Traitement substitutif ou freinateur
. Prise en charge psychologique
212
PUBERTE NORMALE & PATHOLOGIE
PMZ
214
DIABETE DE TYPE 1 & 2
il
MALADIES & GRANDS SYNDROMES
ITEM 233-
\
DIABETE DE TYPE 1ÊT 2
Diagnostiquer un diabète chez I'enfant. ldentifier les situations d'urgence et planifier leur prise en charge. l
Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient. 1
/
Décrire les principes de la prise en charge au long cours.
ENJEUX
- Prévenir et traiter les complications
- Souligner I'importance de l'éducation et de I'auto-surveillance
- Polyurie
- Amaigrissement
- Polydipsie
- Asthénie
- Acido cétose inaugurale
. Confirméparlabiologie :
- Glycémie > 11 mmol/l =2 gll = 200 mg/dl
215
DIABETE DE TYPE 1 & 2
I.DIAGNOSTIC
1-Clinique
Towt enfant qui se lève plus cl'une fois par nuit pour uriner est un diabétique .iusqw'à preuve du
contraire.
Tout enfant qui se remet àfaire pipi au lit la nuit alors qu'il était propre est un diabétique iusqu'à
preuve du contraire.
Tçut enJant déshyclraté avec diurèse conservée est un diabétique iwsqu'à preuve du contraire
2-Biologie
Le diagnostic est biologique et représente une urgence médicale
Glycémie > 11 mmol/l - 2 gll = 200 mg/dl ou
Glycémie à jeun > 7 mmol/l
216
ilri *,,
Rechercher I'auto-immunité :
II.COMPLICATIONS
A.COURT TERME
1-Acidocétose
a-Anamnèse
Acidoc éto se r év élalrice
Diabète connu :
b-Signes cliniques
- Polypnée ample et bruyante (dyspnée de Kussmaul) et odeur acétonique de 1'haleine
- Nausées, vomissements, douleurs abdominales
- Somnolence -obnubilation (10% des cas)
- Perte de poids
- Signes de déshydratation
- Surveillance : tempéralure, FC, PA, FR, diurèse, poids, état de conscience, signes de
déshydratation, retentissement hémodynamique, ECG (pour évaluer au mieux les
conséquences de la dyskaliémie : hypokaliémie intracellulaire constante, hypo ou
hyperkaliémie extracellulaire)
- Recherche d'un facteur déclenchant : stress, traumatisme, infection
c-Examens biologiques
- Glycémie > 11 mmolil + glycosurie massive avec cétonurie à la bandelette
- pH <7,3 etlou HCO3-< 15 mmole/l
- Natrémie variable, kaliémie normale ou élevée (ECG systématique)
- HbAIC
- Hémocultures, CRP, ECBU en cas de fièvre
J8ilan pronostique
- Evaluation des signes de gravité :
277,
DIABETE DE TYPE 1 & 2
2-Hypogll cémies
. Glycémie capillaire < 0,6 g/1
. patient et son
Inéluctables au cours de la prise en charge, elles doivent être reconnues par le
entourage
. Clinique :
-Malaise,palpitations,sueurs,pâleuravecasthénieintense
- Sensation de faim impérieuse, vomissements
- Trouble du comportement, céphalées, tremblements
- La nuit : cauchemars, agitation, terreur nocturne
-Asymptomatiqueparfois'imposantuncontrôlesystématiquerégulier
de
- FormeS graves : malaise grave' coma' cOnvulsiOns ; la Survenue au réveil
ces
prewve du
Tottte manit'estation neurologique cltez un diabétique connu est une hypoglycémie iusqu'à
contraire
B.MOYEN TERME
l-Cétose c'est une complication >t à court terme
<<
2-Lipodystrophies
. Hypertrophie du tissu adipeux, liée à I'injection d'insuline au même site
a Elles entrainent une mauvaise diffusion de f insuline dans le tissu sous-cutané
a Elles imposent l'arrêt d'injections au niveau de I'endroit concerné.
C-LONG TERME
. Les complications dégénératives font la gravité du diabète à long terme
. Elles sont très conélées à l'équilibre glycémique
. Micro angiopathie diffuse : rétinopathie et néphropathie
a L'expression clinique des complications est quasi nulle chez I'enfant
a Après 5 10 ans d'évolution, il est utile de faire tous les 2 ans une recherche de micro-
albuminurie et un fond d'æil
VI.TRAITEMENT
218
DIABETE DE TYPE 1 & 2
A.INSULINOTHERAPIE
. L'insulinothérapie est sous cutanée
En variant les points d'injection (abdomen > > cuisse > fesses>-rarement-bras et dos(chez les
nourrissons))
3 types de schémas :
- Conventionnel : 2 injections matin et soir avec insuline ultra rapide et semi lente
- Multi injections : I ultra lente le soir et bolus ultra rapide à chaque repas
- A la pompe : autorégulé par I'enfant et /ou sa famille
Les doses sont adaptées à I'auto-surveillance glycémique, l'activité et I'alimentation :
C ACTIVITE PHYSIQUE
. Le sport doit être encadré par certaines mesures :
D.EDUCATION
1-Auto-surveillance (tenue du carnet du diabétique/logiciel de contrôle des lecteurs de glycemie)
' Lien indispensable entre l'équipe soignante et I'enfant
. Glycémie capillaire
. Glycosurie et cétonurie
. Dose d'insuline.
219
DIABETE DE TYPE 1 & 2
E.MESURES ASSOCIEES
Soutien psychologique par une équipe pluridisciplinaire et une école du diabète'
Exonération du ticket modérateur et prise en charge àI007o au titre de l'ALD 30'
b-Traitement initial
- Hospitalisation pour mesures immédiates de réanimation
- Proscrire tout apPort Per os
- Sérum physiologique : 20 ml/kg à la SE en 20 mn en cas de collapsus
- Lacorrection de I'acidose repose sur f insulinothérapie
- perfusion de NaCl 0,9To, avec KCl 1,5 g/l si fonction rénale normale et sans sérum glucosé
Traitement par insuline d'action rapide par voie IV en pousse seringue électrique
(0,05
-
0,1 Ul/kg/heure)
- Traitement d'un éventuel facteur déclenchant
220
d-Lu surveillanc e est indispensable
- Clinique:
* FC, PA, température, poids, diurèse horaire, F'R, état de conscience (crainte de l'ædème
cérébral), état d'hydratation
, Examen cardio-vasculaire (ECG et scope), digestif et respiratoire
- Paraclinique :
t G azométrie veineus e r épétée jusqu' à régres sion de I' acidose
Glycémie capillaire toutes fles 30 mn pendant 2 heures puis glycémie, glycosurie et
cétonurie horaires pendant 8 heures, puis toutes les 2 heures à J1
Ionogramme sanguin et urinaire toutes les 2 heures au début
" Créatinine et NFS quotidiennes
x Hémocultures, ECBU, Rx thorax (selon les circonstances).
i):.:it::;|t i. 221:
DIABETE DE TYPE 1 & 2
DIABETE DE TYPE 2
I,EPIDEMIOLOGIE
l
. Enfants à risque :
- Obésité sévère
- Antécédents familiaux de diabète de type 2 chezles parents du 1'' ou 2"'' degré,
- Certaines ethnies : maghrébins, hispaniques, américains d'origine indienne ou africaine,
réunionnaise
- Symptômes ou pathologies volontiers associés à une insulinorésistance :
II.DIAGNOSTIC
III.TRAITEMENT
Acanthosis nigricans
222
DIABETE DE TYPE 1 & 2
FICHE FLASH
Diabète insulino-dépendant de type
I-CLINIQUE
. Polyurie,amaigrissement,polydipsie,asthénie
. Acidocétose révélatrice du diabète dans la moitié des cas
. Douleurs abdominales dans 1/3 des gas.
il-BroLoGrE
. Le diagnostic de diabète est biologique : glycémie > 11 mmoUl = 2 gll = 200 mgidl
. Glycosurie ar ec cetonurie
. Rechercher l'auto-immunité : anti-GAD, anti-IA2, anti-insuline
. En cas de symptomatologie fruste : I 1 mmol/l à H, d'une HGPO ou post-prandiale, HBAI C> 6Vo.
III.COMPLICATIONS
A-ACIDOCETOSE
1-Clinique
. Polypnée, nausée, vomissements, douleurs abdominales, somnolence (107o des cas), signes de
déshydratation
. Evaluation des signes de gravité : acidose sévère (pH < 7,10), déshydratation sévère > 10Vo, ædème
cérébral, coma : l07o des acidocétoses, troubles hémodynamiques, nourrisson et âge < 5 ans,
hyperosmolarité majeure.
2-Traitement
. Traitement par insuline d'action rapide par voie IV en pousse seringue électrique et hyperhydratation
C.LIPODYSTROPHIES
IV-TRAITEMENT A VIE
2-Un régime personnalisé : consultation avec diététicienne impérative
. Apport calorique normal et équilibré : 557o de glucides, 30Vo de lipides, l57o de protides
1-Une insulinothérapie optimale
. Schéma classique : 2 injections matin et soir d'une association ultra rapide et semi lente
. Les doses sont adaptées à I'auto-surveillance glycémique
. Auto-surveillance avec tenue du carnet du diabétique
3-Mesures associées
. Soutien psychologique i équipe pluridisciplinaire / éducation (école du diabète)
. Exonération du ticket modérateur et prise en charge à l00Vo au titre de I'ALD 30.
223
DIABETE DE TYPE 1 & 2
L'acidocétose révèle le ôiabète dans 50% des cas et des douleurs abdominales
sont alors présentes dans 1/3 des cas
Le diagnostic de diabète est biologique : glycémie > 1 1 mmoli I (2 gll ou 200 mg/dl)
Tout enfant qui se lève plus d'une fois par nuit pour uriner est un diabétique
jusqu'à preuve du contraire.
Tout enfant déshydraté avec diurèse conservée est un diabétique jusqu'à preuve
du contraire
Le diabète de type 1 exige un traitement à vie
Surveillance d'une acidocétose : gare à l'cedème cérébral
C'est la principale cause de décès chez I'enfant
L'investissement de I'enfant et des parents dans le traitement et [a surveillance est
fondamental pour espérer un équilibre de la maladie
224
L'OBESITE DE L'ENFAN
ITEM 267-
L'OBESITE DE L'ENFANT
Diagnostiquer une obésité chez I'enfant. Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
ENJEUX
- La surveillance de l'évolution des courbes de corpulence (calcul de I'IMC) est un acte
préventif simple pour dépister les obésités de I'enfant
Le traitement est avant tout préventif... mieux vaut prévenir que maigrir !
Dépister les obésités graves/compliquées
SCENARIO
I -Evaluer
. I-'ancienneté de I'obésité
. Le degré d'obésité : sévère ou modérée
2-Distinguer obésité primitive et secondaire
' Obésité primitive :
- Antécédents familiaux
- Obésité isolée et croissance parfaite
. Obésité secondaire :
225
L'OBESITE DE L'ENFANT
DEFINITION
-
Les courbes d'indice de masse corporelle (IMC) atteignant 25 et 30 kg/m à 18 ans définissent les
degrés 1 (surpoids) et 2 (obésité) d'excès pondéral.
Chez I'enfant, IMC > 9Jè-' percentile degré 1 (surpoids) et > à la courbe de 30kg/m'z à l8 ans degré 2
(obésité)
TERMINOLOGIE
. Courbe d'indice de corpulence (IMC ) = indice de Quételet = Body Masse Index (BMI)
. L'IMC est défini par le rapport P (kg)/T'? (m'?).
- Sa validité, pour définir le seuil d'obésité, est reconnue et adoptée par I'Organisation
Mondiale de la Santé. La courbe d'IMC, présente dans tous les carnets de santé, visualise les
variations normales de Ia corpulence en fonction de 1'âge chronologique
. Néophobie alimentaire : peur de goutter de nouveaux aliments.
EN PRATIQUE
Le surpoids est évalué simplement par le rapport du poids mesuré sur le poids attendu par rapport à la
taille (=poids idéal pour la taille).
I.EPIDEMIOLOGIE
L'obésité est un problème de Santé Publique : maladie nutritionnelle de I'enfant la plus fréquente
dans les pays industrialisés.
a En France, la prévalence des enfants obèses est passée de 3 à 747o en 30 ans.
o Ces chiffres sont inquiétants carplus de 50Vo de ces enfants resteront obèses àl'âge adulte.
II.PHYSIOPATHOLOGIE
A.HEREDITE MONOGENIQUE
Quelques cas exceptionnels d'obésité majeure et précoce ont été décrits, secondaires à des mutations
sur Ie gène de la leptine (protéine de la satiété, produite par 1es adipocytes-, rarissime), et le gène
MC4R du récepteur de la mélanocortine (4Va des obésités graves).
. Prédisposition génétique
. Modifications du métabolisme de base
. Niveau de thermogenèse
. Diminution des dépenses énergétiques
';tïî
!r-{ /'
III.CONDUITE A TENIR
" IMC > 97è'" percentile : surpoids (25 kg/m- chez I'adulte)
2
b-Courbe poidsltaille
- Le rapport du poids mesuré sur le poids attendu pour la taille est un outil simple en
consultation pour diagnostiquer et suivre un problème d'excès pondéral.
- Une valeur > 1207o définit une obésité.
c-Vitesse de croissance
- L'accélération de la croissance staturale parallèle à I'obésité est indispensable à préciser pour
la recherche d'une étiologie éventuelle.
2-Ancienneté de l'obésité
C'est un élément pronostique : retard à la consultation. On notera :
227
r
L'OBESITE DE L'ENFANT
h
b-Déficit en hormone de croissance
- Le plus souvent nanisme harmonieux, mais surcharge pondérale parfois présente.
- Epreuve de stimulation de la sécrétion de GH
- Dosage de 1'IGF1 : concentration normale ou élevée en cas d'obésité commune et diminuée en
cas de déficit en GH.
2-Obésité syndromique
2-Complications digestives
. Lithiase biliaire
. Stéatose hépatique (1/4 des enfants obèses) : souvent asymptomatique avec parfois ascension des
transaminases et hyperechogénicité à l'échographie (attention, beaucoup plus fréquent que
lithiase bilaire)
3-Hypertension artérielle
. Elle est souvent présentée comme une complication fréquente de I'obésité. Sa fréquence est en
fait surestim ée car les brassards utilisés ne sont habituellement pas suffisamment larges.
228
I-i OBE.SIT€,DE]:LlENFANT
4-Complications orthopédiques
. Un risque : l'épiphysiolyse aiguë (symptômes de la fracture du col fémoral !)
. Fréquence majorée de :
6-Complications cutanées
' Acanthosis nigricans (secondaire à I'insulinorésistance) : pigmentation noirâtre reposant sur une
peau épaissie, localisée principalement aux aisselles, au cou et aux régions génito-crurales.
. Intertrigos fréquents
- Hypertensionarlérielle
- Diabète
- Maladiescardiovasculaires
- Complications orthopédiques
- Cancers colorectaux
lV.TRAITEMENT
A.TRAITEMENT CURATIF
l-Prise en charge diététique
" Le traitement diététique repose sur le rétablissement d'une alimentation équilibrée
correctement répartie sur 1e nycthémère
. L'objectif initial sera une stabilisation dc+IMe du poids avant sa restauration
. Pas de régime, ne pas faire perdre du poids
229
L'OBESITE DE L'ENFANT
"Alimentationàtabledanslecalmeenmâchantlentement
" Réintroduire le petit-déjeuner et le déjeuner
7 * Varier l'alimentation (rééducation)
I
I
'/ Légèrement hyperprotidique (l 6 à lB%' de protides) rapides
I
,/ Augmentation des sucres lents et abolition des sucres
i
i
i
,/ Les produits allégés et les édulcorants (aspartame) doivent être évités car un des buts
au goût
du régime est de"rééduquer le goût de I'enfant et notamment Ie déshabituer
ses
sucré, alors que .", p-,luits àuraient plutôt tendance à pérenniser mauvaises
habitudes.
'/ Diminution des lipides (1 g = 9 kcal)
Les aliments à la fois riches en graisse et en sucre (forte palatabilité
+ satisfaction et plaisir)
- De plus le
ont une densité énergétique importante et donc un effet satiétogène faible.
pourcentage de l'énergie aUsorUee pour métaboliser un nutriment est
de 2 à 3Vo pour les
protides.
iipid"r, cle20 à 30tlc pour les glucides etde25% pour les
B.TRAITEMENT PREVENTIF
. imposent une prise en
I 2 principaux facteurs prédictifs précoces d'obésité, facilement dépistables,
charge précoce.
Obésité Parentale
Rebond prématuré avant l'âge de 6 ans sur la courbe de l'indice
P/T2
230
SESITE DE L'ENFANT
- Dans la population générale, l'âge lnoyen du rebond de l'indice P/T2 est cle 6 ans, alors que
chez I'enfant obèse il est en moyenne égal à 3 ans, et presque toujours inférieur à 6 ans.
C.SUIVI DU PATIENT
La compliance de l'enfant obèse au suivi médical est médiocre : résultats satisfaisants < l/3 des cas.
Les facteurs de mauvaise compliance au traitement, et donc de mauvais résultats thérapeutiques sont :
. Le degré d'obésité :
- Plus I'excès pondéral est important lors du début de la prise en charge, moins les résultats
thérapeutiques sont bons
. Le suivi irrégulier en consultation
. L'existence d'une obésité parentale et l'origine culturelle étrangère :
- Le schéma corporel a une dimension culturelle différente selon l'origine ethnique. Il peut
exister une difficulté d'adaptation du régime par rappoll à leur culture et une motivation
moindre liée à une perception différente de I'image corporelle.
. Etablir les courbes de corpulence pour dépister un rebond de corpulence précoce avant 6 ans
(pédiatre, généraliste, PMI, médecine scolaire)
. Identifier le plus tôt possible les enfants à risque :
- Famillemonoparentale
- Enfant unique
- Zone d'habitat défavorisée et faible niveau socioculturel
- Faible durée de sommeil
- Alimentation à dominante vespérale
- Activité physique réduite - Quota important d'heures passées devant 1a télévision
- Désorganisation des rythmes de vie
- Facteurs favorisant une fragilité émotionnelle : divorce, deuil, maladie d'un parent, échec
scolaire.
. Eduquer la famille
. Veiller à une bonne diversification alimentaire :
231
I'
I
L'OBESITE DE L'ENFANT
ANNEXE
33 * Courbes de <entilles de
l'lndice de Corpulence {lfil(}
32 ':' Poids {kg}/Toille? (m)
i
Filles: O-18 ons
I
\.
)
E
cn
g
6
7' o
o.
I o
I o
o
a
o
G
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oo
o
.9
: E
L
Age de rebond
=6ans
11;"l-'i-i.-i**.i-iji'..l.tlac.
I i , I i I i I : : i : r: i
ro 1-,*'*,i.- +, j,,;,"-u ., . - .- -, . - ::--:i.,--:-j-*--
0 1 2 3 4 5 6 7 8 I 1011 12131415161718
Age (années)
Courbe de corpulence
F.
t
I ",
232
L'OBESIÏE DE L'ENFANT
FICHE FLASH
I-EPIDEMIOLOGIE
En France. la prévalence des enf'ants obèses est passée de 3 à 14o/r, en 30 ans.
II-CONDUITE A TENIR
A.EVALUATION DU DEGRE D'OBESITE
1 -Courbes auxologiques
a'Courbe d'indice de corpulence (IMC) défini par te rapport PlT2
I - Surcharge pondérale de 25 à 29,9 kglm2 ii
t.
- Obésitési > 30 kg/m'z
É
2 ;:
1
c-Vitesse de croissance
2-Ancienneté de l'obésité
. Age du début de I'obésité
. Age de rebond de I'IMC : < 6 ans ?
.TRAITEMENT
I.=RAITEMENT CURATIF
.i'rise en charge diététique : STABILISER LE POIDS
\' ormalisqtion des apports é nergétiques
,; -
r
-Répartition des apports alimentaires
:l repas par jour sans grignotage (ennui = aliments absorbés sans faim).
Modification de la répartition des nutriments: légèrement hyperprotidique (16 à l.8o/o de proticles),
attgrnentation des sucres lents et abolition des sucres rapides, dirninution des lipides
,. rgmentation de I'activité physique et soutien psychologique
L'OBESITE DE L'ENFANT
PMZ
Attctu-r
234
MODULE 6. DOULEUR . SOINS PALLIATIFS . ACCOMPAGNEMENT
Repérer, prévenir et traiter les manifestations douloureuses pouvant accompagner les pathologies de l'enfant
Freciser les médicaments utilisables chez I'enfant selon l'âge, avec les modes d'administration, indications et
:c ntre-ind ications
ENJEUX
- Des dispositions légales et éthiques imposent de soulager la douleur
- Le traitement symptomatique de la douleur est une urgence quelle que soit la pathologie
SCENARIO
- Palier I :
- Rassurer
q,: o-, i- f:^r
- Informer l:
{.)
de ' .- q.1u Âa-/ )
- Distraire
L,'r fonction de la pathologie : @
- Douleur nociceptive
- Douleurneuropathique
- Douleur spasmodique
-*i r'!:rpsy I'efÏicacité du traitement institué
" i,:ér aluer et adapter le traitement
' :"isser au palier supérieur
' r:r', enir la douleur si possible (soins douloureux)
DEFINITION
désagréable' liée à une lésion tissulaire existante
< La douleur est une expérience sensorielie et émotionnelle
ou potentielle, ou décrite en terme d'une telle lésion "'
TERMINOLOGIE
. Douleur nociceptive :
correspond à une réPonse à une
-Cetypededouleurrésultantd,unestimulationdesnoci_récepteurs,
ugr",rrion tissulaire. C'est ia douleur Ia plus fréquente'
. Douleur neuropathirlue :
ner'rrologiqr're' se présentant so-uvent sous forme de
- Douleur secondaire à un clysfbnctionnement les douleurs chez le diabétique ou chez un
brûlures or-r décharges électriques. on la retrouve dans
arnputé (douleur du membre fantôme)'
. Douleur sympathique :
I'algodystrophie'
- Douleur mécliée par le système autonome. on la retrouve dans
. Douleur psychogène
_Quandl'enquêteétiologiqueestnégative...Ladouleurexisteqr'rand même !
. prilocalne
EMLAo : crème anesthésic1ue, mélang,e de lidot:ui'ne et cle
. MEOpAo : Méltrnge Eqtimglctire cl'Or.tgène et cle Protoxl'tle d'A:ote
B.APPRECIERL'INTE@
6 VISAGES
INTENSITE
Score imPosant
un traitement
'!*
*l
A.OBJECTIF DU TRAITEMENT
. Diminuer l'intensité de douleur en dessous du seuil de 3/10 sur I'EVA
. La prescription initiale dépend du niveâu de douleur :
- Une douleur légère sera traitée en première intention par un antalgique de palier 1
- Une douleur modérée sera traitée en première intention par un antalgique de palier I ou 2
- Une douleur intense sera traitée en première intention par un antalgique de palier 2 ou 3
- Une douleur très intense sera traitée en première intention par un antalgique de palier 3
. Dans le cas d'une douleur intense ou très intense, une voie d'administration rapide sera choisie.
Tnut médecin traitant doit disposer d'antalgiques majeurs dans sa trousse d'wrgence powr faire face à lct
.inulenr au chevet du patient
:.MEDICAMENTS
-.. rntalgiques sont classés en fonction des 3 paliers thérapeutiques de la classification de l'OMS selon leur
- ,je d'action etlou leur puissance antalgique :
. Palier I : antalgiques non morphiniques : paracétamol, aspirine, AINS
. Palier IIa : antalgiques centraux faibles : codéine seule ou associée avec un antalgique de palier I
' Palier IIb : opioïdes mixtes (agonistes-antagonistes) : buprénorphine, nalbuphine
' Palier IIIa : morphiniques (ou antalgiques centraux puissants) per os
' Palier IIIb : morphine parentérale
' :r.iste pas d'antalgique de palier II ayant une AMM chez I'enfant de moins d'1 an.
' :riste aucun antalgique de palier III per or entre la naissance et 1'âge de 6 mois.
l
PRINCI PAUX MEDICAM ENTS ET VOIES D'AD MI NISTRATION
Paracétamol PO ou IV Codéine PO
Nourrisson Ibuprofène PO Nalbr"rphrne IV, SC
Paracétamol Codéine
Adolescent Ibuprofène Nalbuphine
12 ans - 15 ans Naproxène Tramadol
- C'est celle que l'on observe clans les infèctions et les traumatismcs par exemple
- Utiliser les antalgiques de palier adapté (I' ll' ill)
' Douleur neuropathrque : le RIVOTRILtT est Ie plus utilisé
. Spasmes abdominaux : anrispasmocliques (PONSTYLU;. 11 n'y a pas de
justification à < respecte:
une douleur abdominale (traiter n'entrave pas la prise en charge étiologique)
III-EVALUER L'EFFICACITE DU TRAITEMENT INSTITUE
'
'rrs du suivi. I'auto-évaluation doit être réalisée avec le même outil
. Réévaluer et adapter le traitement :
- Une réévaluation doit être effectuée après une ou deux prises d'antalgique. Si la douleur est
supérieure à 3/10, une adaptation du traitement antalgique au palier supérieur doit être envisagée.
- Adapter les doses et les voies d'administration en fonction de l'intensité de la douleur (par
exemple, lors du passage per os, multiplier la dose de morphine IV par 3)
- Les parents doivent recevoir une information précise : prise systématique ou à la demande
modalités et horaire de l'évaluation de la douleur, quand changer de palier médicamenteux.
' Guetter les effets secondaires :
- Les effets adverses ou iatrogènes sont nombreux et variables selon les antalgiques. Ils sont
toujours recherchés
- Pour la morphine : dépression respiratoire rare mais grave, constipation, nausées, vomissements,
cauchemars, prurit, dysurie. En cas de surdosage, l'administration de nalbuphine (antagoniste
spécifique) est préconisée
. Prévenir:
- La prise d'antalgiques systématiques (y compris la nuit) est prescrite pour une durée donnée afin
de prévenir la réapparition des douleurs
- Certains soins ou actes médicaux doivent être encadrés de mesures analgésiques.
SOINS TRAITEMENT
nction veineuse EMLA'pour les enfants de moins de 11 ans et pour ceux qui
le demandent
jJcins, injections sous-cutanées EMLA' systématique pour les injections répétées
EMLAU à la demande pour les injections occasionnelles
. :a-Dermo-Réaction (IDR) EMLA'
JTCS MEOPA puis anesthésie locale avec lidocaïne tamponnée
injectable
,-tions lombaires MEOPA etlou EMLA.
1.. elosrammes MEOPA et EMLAT
raentèse MEOPA pour les enfants âgés de plus de 6 mois
; :'-r.rction de paraphimosis Gel de lidocaine et MEOPA
FICHE FLASH
L'information sur les moyens de lutte contre la douleur est un droit de l'enfant et une obligation du professionnel de
santé.
- Utilisation d'unehétéro-évaluation
- F,chelle DF,GR (enfants de 2 à 6 ans), victimes de douleur prolongée ou chronique
- Entre 4 et 6 ans, 1'EVA est à utiliser conjointement à un autre or-rtil d'ar-rto-évaluation. jetons ou échelle de 6 visages.
Si les scores obtenus par les 2 outils sont divergents. seule l'hétéro évaluation est possible.
. Enfants âgés de plus de 6 ans :
- L'échelle visuelle analogique (EVA) est considérée commc l'outil d'auto-évaluation de référence dans cette classe
d'âge. La présentation de 1'EVA est basée sur une cotation de 0 à 10.
II.DETERMINER LES MOYENS ANTALGIQUES ADAPTES
Le traitement antalgique est institué en parallèle au traitement étiologique
A-OBJECTIF DU TRAITEMENT
. Diminuer I'intensité de douleur en dessous du seuil de 3/10 sur EVA.
. La prescription initiale dépend du niveau de doulerlr :
- Une dor-rleur légère sera traitée en premièr'e intention par un antalgique de palier I
- Une douleur modérée sera traitée en première intention par un antalgique de palier 1 ou 2
- Une douleur intense sera traitée en première intention par un antalgiqLre de palier 2 ou 3
- Une douleur très intense sera traitée en première intention par un antalgique de palier 3.
. Dans le cas d'une douleur intense ou très intense, une voie d'administration rapide sera choisie.
. Tout médecin traitant doit disposer d'antalgiques majeurs dans sa trousse d'urgence pour faire face à la douleur au chevet
du patient.
B-LES MOYENS NON PHARMACOLOGIQUES
La prise en charge de la douleur peut compofier, en plus des antalgiques, des moyens non médicamenteux :
Echelle visuelle
analogique adaptée à
I'enfant de 6 à ld ans.
da **
"ft"û.û
Présenter l' échelle
verticalement et
clemander à I'enfant de
placer le doigt aussi
"
har.rt que sa douleur est
grande >.
"ltÆL ttrrdl
Idrr. b*t
-a consigne est . < Place le repère (ou le doigt) aussi haut que ta douleur est grande ).
ECHELLE DE 6 VISAGES:(FPS>
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\!al
\"*,t
\J
10
La consigne est : < Montre-moi le visage qui a mal autant que toi ).
:onsigne est : ( Chaque jeton représente un morceau (ou une partie) de douleur ;
ENJEUX
- Symptôme d'une maladie bactérienne sévère ?
- Entreprendre un traitement symptomatique
SCENARIO
t+ïise en charge
' Fièvre i$otée récente sans gravité + traitement symptomatique sans exaïnen complémentaire
systématique
. Fièvre avec point d'appel évident + traitement étiologique et symptomatique
. Fièvre ave€ facteur de gravité -+ bilan + hospitalisation puis traitement adapté.
DEFINIÏION
La fièvre est définie approximativement par une température rectale dépassant les
EN PRATIQUE
Deux enfants sur trois sont amenés en consultation pour fièvre... C'est un symptôme objectif, simple à
mesurer. f'acile à suivre au cours de l'évolution d'une infection chez un nourrisson ou un enfant.
TERMINOLOGIE
. L'hyper ou I'hypothermie se distingue de la fièvre par un dépassement des capacités
d'adaptation des centres régulateurs hypothalamiques :
244
I.EPIDEMIOLOGIE
. Chezle nourrisson de 1à 3 mois
- Infection virale : entérovirus en été et en automne, VRS et virus influenzæ en hiver
- Infection bactérienne : 5 à I07a de bactériémies potentiellement graves
. Chezl'enfant de plus de 3 mois, les viroses représentent la cause la plus fréquente
- Virose : 507o
- Otite moyenne aiguë:207a
- Pyélonéphrite 10Vo
- Pneumopathie:87o
- Méningite :0,47o
II.CONDUITE A TENIR
A.OBJECTIVER LA REALITE DE LA FIEVRE
1-Evaluation de la fièvre en fonction du type de température prise
SIGNES CLINIQUES
Absents
Mise en observation Présents
(si famille incertaine : hospitalisation) Hospitalisation
Examens complémentaires
GB, CRP
(qui se positive en 12 heures),
fibrine, ECBU
Hémoculture prélevée
- Mauvaise tolérance :
* On parle d'asPect << toxique >>
x L'altération de l'état général est souvent évidente dès I'inspection chez I'enfant
x Chez le nourisson, I'appréciation est plus difficile. Il faut s'aider d'une grille de
paramètres (moyen mnémotechnique = la CRECHE mal tolérée)
Qualité du Cri Geignement, cri faible ou cri aigu
Réactions aux stimulations Pleurs permanents, indifférent ou anxieux
hEmodynamique Temps de Recoloration Cutané > 3 s
b-Interrogatoire
Après avoir éliminé une pathologie nécessitant une mise en condition en urgence, un
interrogatoire minutieux permettra de guider au mieux la suite de la prise en charge
LES 1O QUESTIONS
en urgence en cas de
2-Urgence : une hospitalisation avec bilan s'impose
:
' Age<lmois
. Pathologie sous-jacente : drépanocytose, syndrome néphrotique, déficit immunitaire
PIEGES CLASSIQUES
. Les infections ORL chez le nounisson se manifestent volontiers par une symptomatologie
digestive.
. IJne dyspnée importante modérément fébrile chez un nourrisson doit faire redouter une
myocardite (rechercher une hépatomégalie, un souffle puis demander une radiographie
thoracique avant l'échographie cardiaque).
. lJne angine ulcéro nécrotique ou une adénite qui persistent après un traitement bien conduit
doivent faire craindre une hémopathie.
' Dans les fièvres bien tolérées, I'hypothèse nol est celle d'une virose isolée. Un contexte
épidémique, une rhinopharyngite, une éruption cutanée contemporaine sont en faveur de ce
diagnostic.
Rappel : dans l'exanthème swbit ou roséole infantile la fièvre élevée disparaît quand l'éruption
ros éoliforme apparaît.
B.TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX
Une monothérapie est indiquée en première intention.
Ilfaudra privilégier la voie orale par rapport àà la voie rectale, et vérifier que I'enfant n'a pas déjà
absorbé d'antipyrétique (risque d'intoxication au
au Paracétamol) :
Liste de signes repérables pour les parents, imposant une nouvelle consultation
- Fièvre > 40"C malgré le traitement
Pleurs inconsolables ou changement net de comportement
- Enfant difficile à réveiller
- Pleurs ou sensation douloureuse à la mobilisation de I'enfant
Raideur du cou
Taches qui ne s'effacent pas à la pression
Convulsions
Respiration inhabituelle
Vomissements à répétition
Diarrhée
ourrisson fébrile atteint d'une virose avec fièvre t n
Chauffe
Elsa
6kg
6 mois Dr Prane Dolly
-DOLIPRANE@ suspension nourrisson - 1 dose 6 kg quatre fois par jour tant que la fièvre persiste au-
le1à de 38,5"C
Date et signature
ANNEXE 1
251
ANNEXE 2
- Consolable 3
- Irritable 5
Comportement ventilatoire :
- Respiration normale 1
- Polypnée 3
- Détresse respiratoire 5
Comportement circulatoire :
- Peau rose I
- Marbrures 3
- Choc 5
ANNEXE 3
MODALITES DE PRISE DE TEMPERATURE ?
ANNEXE 4
I€PIDEMIOLOGIE
. Chez l'enfant de plus de 3 mois : virose 50Vo, otite moyenne aiguë 207o, pyélonéphrite 107o,
pneumopathie 87o, méningire 0,4Eo
I
j
I€ONDUITE A TENIR
tr'liminer les causes exogènes : exercice physique, température extérieure élevée, habillage excessif, bain chaud,
prise d'un repas chaud, d'un biberon ou d'une tétée
Lxamen clinique : rechercher :
. L'urgence absolue -purpurafulminqns :
- Purpura ecchymotique ou nécrotique > 3 mm de diamètre, troubles hémodynamiques, troubles de la
conscience
. Mauvaise tolérqnce chez le nourrisson :
- Geignement, cri faible ou aigu, pleurs permanents ou absence de réponse, apathie anxiété ou agitation
excessive, pâleur, cyanose ou marbrures, yeux enfoncés, muqueuses sèches
. Tetain débilité :
- Age < 3 mois, déficit immunitaire congénital ou acquis, drépanocytose, défaillance viscérale
chronique, dénutrition
. Des complications potentielles de lafièvre :
- Déshydratation, convulsions hyperthermiques
Aspect toxique
Purpura
Troubles hémodynamiques
Troubles de la conscience
Modification du cri
Déshydratation
Apathie ou agitation excessive
Convulsions
Terrain:
Age < 3 mois
Drépanocytose
Déficit immunitaire congénital ou acquis
ENJEUX
- Respecter le calendrier vaccinal et le consigner sur le carnet de santé
SCENARIO
l-Les vaccins pour tous
. Obligatoires contre :
- Diphtériex
- Tétanos*
Poliomyélite*
. Recommandés contre :
- Coqueluche* .
- Hæmophilus influenzæ*
- Hépatite B*
*
-
Pneurnocoques invasifs*
Rougeole
Oreillons
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- Rubéole
- Papillomavirus et varicelle
. Selon un calendrier précis :
- 2,4 et 16 mois : 7 vaccins (*)
3 mois : 6 vaccins (sauf I'hépatite B)
9-12 mois : Rougeole Oreillons Rubéole
12-15 mois : rappel pneumosoques invasifs + DT polio+ Hib + coquelucho
16-18 mois : rappel ;^..-^^'^ Â*^,,
"^^-^' Rougeole Oreillons Rubéale
6 ans : rappel DT Polio
- 11 ans : rappel DT Polio + coqueluche
- 12 à l8 ans : varicelle si pas contractée auparavant
- 14 ans chez la fille : Papillomavirus
2'Quelques indications particulières
. BCG, grippe et Pneumocoque 23 si enfant à risque
. Méningo C si enfant à risque ou enicas d'épidémie dans les 10 jours après le contact
. Hépatite A, fiévre typhoide et fièvro- jauae si vqyage :
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ht VACCINATIONS
- Vacein obligntoire
- Diphtérie tétanos poliErnavélite
l-Diphtérie
2-Tétanos
3-Poliomyélite
4-Coqueluche
S-Hæmophilus influenzæ
6-Hépatite B
7-Pneumocoque
Horaires du vaccin antirougeoleux : 1"'" dose à 9-12 mois, 2"'u dose avant
24 mois
La vaccination par le BCG n'est plus obligatoire (journal officiel du jeudi 19 juillet
2007) sauf chez les nourrissons à risques
Le vaccin anti-pneumocoque : Prévenar@ 2, 4 eI 12 mois pour tous, Pneumo 23@
pour les plus de 2 ans à risque uniquement
ENJEUX
- Rhinopharyngite : I'antibiothérapie de première intention est inutile sauf
en cas de complications
- Angine érythémateuse ou érythémato-pultacée : faire un test de diagnostic rapide
(TDR) pour optimiser la prise en charge
SCENARIO
ifr
1-Un diagnostic évident
,l
. Angine :
- Modification d'aspect des amygdales
- Pathologie douloureuse : odynophagie et otodynie en parliculier
- Fièvre importante
. Rhinopharyngite :
- Rhinrte
- Pharyngite
- Etat général conservé
J-Traitement
. Amoxicilline si Streptocoque A bêta hémolytique
. Traitement symptomatique dans les autres cas
261
xt'rcr'NÉs,;rRlnN.s,FlrÂR?,t cttlEs
ANGINES
I.DIAGNOSTIC
A.CLINIQUE
1-Les angines érythémateuses et érythémato-pultacées
a-Etiologies
- 50% de ces angines sont d'origine virale
- 25 à 4090 des angines de l'enfant sont d'origine streptococclque
(Streptocoque du grouPe A) avec un pic d'incidence entre 5 et 15 ans
érvthémato-pultacée
b-Diugnostic
- Purpura du voile Parfois associé
- Les critères cliniques n'orientent Pas vers un diagnostic
bactériologique Précis
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Purpura du voile
2-Angines pseudo-membraneuses
.Diphtérie(Corynebacteriumdiphteriæ.)sietseulementsi
- Retour d'EuroPe de I'Est
- Vaccinationdéfectueuse
' Le premier diagnostic à évoquer reste l'angine à EBV
Angines pseudo-
membraneuses à EBV
3-Angines vésiculeuses
. L'herpangine : surtout avant 5 ans, due au virus Coxsackie A, avec
vésicules sur voile du Palais
. L'herpès : surtout après 5 ans, avec vésicules sur les amygdales
(association à un herpès labial évocatrice)
Angine vésiculeuse
4-Angines ulcéreuses
. 3 Etiologies à discuter :
-MNI(l'EBVpeutêtreresponsabledetouslestypesd'angines)
- Angine ulcéreuse des hémopathies
- AgranulocYtose
' 3 Etiologies rares :
- Angine de Vincent
- Tularémie
- Syphilis (abus sexuel)
5-Angines ulcéro-nécrotiques
' Evoquer une hémoPathie
262
6-Formes cliniques
u-Associution d'une angine et d'un rqsh cutané
- Kawasaki
- Allergiemédicamenteuse
- Infection à EBV traitée par Pénicilline A
- Scarlatine
" Angineérythémato-pultacée
" Angine vésiculeuse
X Angine à fausses membranes
X Angine ulcéreuse
- Ecouvillonnage local pour réalisation d'un test de diagnostic rapide (Strepta-test) si angine
érythémateuse ou érythémato-pultacée
- Prélèvement de gorge si échec du traitement avant traitement par macrolides (en cas
d'allergie avérée aux p-lactamines) ou facteurs de risque de RAA
- NFS à la recherche d'une leucose si angine ulcéro-nécrotique
- Transaminases et sérologie EBV si suspicion d'infection à EBV
- Avant traitement par macrolides (en cas d'allergie avérée aux B-lactamines)
- Récidivante
. Angine pseudo-membraneuse suspecte de diphtérie
. Angine chez immunodéprimé
. Suspicion d'abus sexuel (maladie sexuellement transmissible ?)
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II.EVOLUTION
1-Evolution sous traitement
. Le plus souvent favorable en 3 jours même en I'absence de traitement
. L'intérêt du traitement antibiotique repose sur les items suivants :
2-Complications
. Les complications suppuratives loco-régionales sont rares (l%) :
Adénite et adénophlegmon
Phlegmon péri-amygdal ien
Complications obstructives (dysphagie, ronflement nocturne,
apnée du sommeil)
- Syndrome de Grisel : torticolis douloureux fëbrile avec risque de
luxation Cl-C2
- lnfèctions régionales :
" Otite
" Sinusite
Complications générales exceptionnelles :
- Erythème noueux
- Rhumatisme articulaire aigu (RAA 15 à20jours après 1'angine)
- Glomérulonéphrite aigue post-streptococcique (GNA 10 à 20 jours après 1'angine)
La prévention de ces complications par le traitement justifie sa mise en æuvre. Les GNA post-
streptococciques ont rarement un point de dépar1 pharyngé. Le risque semble être identique
après une angine à SGA traitée ou non traitée.
III.TRAITEMENT
1 -Traitement symptomatique
. Antalgiques et antipyrétiques
Les anti-inflammatoires non-stéroidiens à dose anti-inflammatoire et les corticoïdes par voie
générale ne sont pas recommandés
264
3-Suivi du patient
' ll n'est pas recommandé de donner << à l'avance ) au patient une prescription antibiotique
compte tenu de I'utilisation des TDR en consultation. Les antibiotiques ce n'est pas automatique
' La persistance des symptômes après 3 jours doit conduire à faire réexaminer le patient et
reconsidérer la prise en charge
ANNEXE
ÀLLERGIE A LA FEH1CILLINE
AN,CINÈS.FI{NOFTIARY{.IG.
Ir
RHINOPHARYNGITES
I-EPIDEMIOLOGIE
. Les rhinopharyngites représentent un problèn,e de santé publique
:
pédiatrique
- Première cause de consultation en pathologie infectieuse scolaire ou arrêt de
- Responsables de prescriptions indues d'antibiotiques. d'absentéisme
travail Pour les Parents
. Variatiort selon :
- L'âge:5moisà8ans:
une rhinite ou une
"20%desenfàntsâgésde6moisà6ansdéveloppent
gite trimestre
rh inoPharYn Par
" Avant 1 an 40o des enfants font une rhinopharyngtte
- La saison :
A-VIRUS
. Virus responsables des rhinopharyngites
Virus Pourcentage
Rhinovirus 30-s0
Coronavirus 10-15
Inconnus 20-30
B-BACTERIES
. Le portage rhinopharyngé de certaines bactéries est assez fréquent. Streplococctrs pnetrrtrorriae
25%, Hctemophilus infltrenzae 150Â et MoraxellQ cat(lrrhalis 30o/o'
bactérienne' En
Ce portage bactérien rhinopharyngé n'est pas synonyme de rhinopharyngite
,"u-.n., it favorise les complicâtiàns bactériennes otologiques et sinusiennes dues à ces mêmes
germes.
ED RHIN AR
E,lle associe de manière inconstante :
- Rhinorrhée
- Obstruction nasale
- Douleurs pharYngées
- Fièvre d'intensité variable
- Toux et éternuements
a L'état général est conservé en I'absence de complications
a L'examen clinique lnontre :
- Erythème PharYngé
(fbrme catarrhale) ou
- Rhinorrhée antérieure et/ou postérieure qui peut être séro-muqueuse
purulente (forme Purul ente)
avérée)'
- Tympans souvent discrètement congestifs (sans otite moyenne aiguë
266
ANGINES-RHINOPITARYNGITES
L'existence d'une fièvre, même élevée, et le caractère purulent de la rhinor:rhée ne sont pas synonymes
d' inlecti on bactérienne, donc pas d' indication à I' antibiothérapie.
Une rhinorrhée purulente unilatérale doit faire rechercher un corps étranger nasal ou une ethmoÏdite si
contexte infèctieux sévère.
"L 'co-régionales
- - C tt ntplications otologiq ues
267
AiIG${ES'RHINOPHAR },lGtT,ES:.., . ,;::: .;';':;,:,1 .",',': :
b-Rhinosinusites
- 0,5 à 20Â des rhinoPharYngites
- L'ethmoïdite aiguë rare et grave
- Larhinosinusite maxillaire, plus fréquente, mais le plus souvent bénigne
d-Conjonctivites
Laprésence d'une conjonctivite invite à rechercher une otite moyenne aiguë, en
particulier
-
à Haemophilz.rs (syndrome otite-conjonctivite)'
e-Adënites
VI.TRAITEMENT
l.Lestraitementssymptomatiques(=essentieldelapriseencharge)
268
ANGINES.RHINoPHARYNGITEs
2-Antibiothérapie
. Rhinopharyngite non compliquée :
2-L'adénoïdectomie
' L'adénoidectomie n'estpas indiquée dans le cadre de rhinopharyngites aiguës non compliquées,
même si elles sont itératives
. Elle peut être justifiée en cas de complications otologiques à répétition.
i{i
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\\\
I
I
269
FIGHE FLASH : ANGINE
I.CLINIQUE
A-ANGIN ES ERYTHEMATO-PULTACEES
' 50Vo de ces angines sont d'origine virale
. 25 à40o d'origine streptococcique (streptocoque du groupe A)
. bactériologique précis'
Les critères cliniques niorientent pas vers un diagnostic
B-ANGIN ES PSEUDO-M EMBRAN EUSES
' Le premier diagnostic à évoquer est 1'angine à EBV
' Diphtérie :
III-EVOLUTION
.Leplussouventfavorableen3jours,mêmeenl'absencedetrattement.
IV-COMPLICATIONS
. phlegmon péri-amygdalien
Locorégionales rares : adénite et adénophlegmon,
. obstructives : dysphagie, ronflement nocturne, apnée du sommeil
. Syndrome Oe Cisèt : torticolis douloureux fébrile avec risque de
luxation C 1-C2
. Infections régionales : otite ou sinusite
. complications générales exceptionnelles : érythème noueux, rhumatisme articulaire aigu.
glomérulonéphrite aiguë post streptococcique
V.TRAITEMENT
. TraitementsymPtomatique
a Traitement curatif si angine à streptocoque
6 jours en 2 prises
a Amino-pénicilline (AMOXICILLINE@) 50 mg/kg/j pendant
prélèvement de gorge : JOSACINE@ en
Macrolides uniquement si allergie sévère à la pJnicilline,
et après
2 prises pendant 5 j.
.Lapersistancedessymptômesaprès3joursdoitconduireà faire réexaminer le patient et reconsidérer la
prise en charge.
FICHE FLASH : RHINOPHARYNGITE
La rhinopharyngite aiguë de l'enfant est une infection virale bénigne fréquente chez 1'enfant entre
5 mois et 8 ans.
I.DIAGNOSTIC
. Rhinorrhée
. Obstruction nasale
. Douleurs pharyngées
. Fièvre d'intensité variable
. Toux et éternuements
L'état général est conservé en l'absence de complications
Eramen clinique: érythème pharyngé, rhinorrhée séro-muqueuse ou purulente et tympans souvent
longestifs
II.COMPLICATIONS
ilII.TRAITEMENT
v
RHINOPHARYNGITE CH.EZ UNNOURRISSONDE 6 MOIS
Dr NEQUI Gilles
Enlant
Cool
6 mois
6kg
PRORHINEL@ i
Le lavage des fosses nasales se fait en décubitus latéral, en faisant pénétrer le produit
par \a losse nasa\e supérïeure quï ressott spontanément pat \a losse nasa\e contro\atéra\e ,j
DOLIPRANE@ sirop
1 dose n" 6 quatre fois par jour si température > 38,5oC
Date et signature
DT TASSER PAUL
Enfant
HINE Ange
4 ANS
16 kg
ZITHROMAX'
1 Dose 16kg 1 foisparjourpendant3jours
DOLIPRANE'sirop
I dose no l6 quatre fois par jour si température > 38,5oC
Date et signature
ANGiilES-RHINOPHARYNGITES
PMZ
" TDR chez touf pâtienf de plus de 3 ans, avanf une angine éryfhémafeuse ou
érythémato-pultacée
. Frélèvernenf cle gorge avant fraitement par mae rolides
7-Complications générales :
- Erythème noueux
- Rhumatisme articulaire aigu
- Glomérulonéphrite aiguë post-streptococcique
- L'EBV génère des pseudo-membranes, mais peut mettre une amygdale dans tous
SES états
- La culture est réservée aux formes résistantes, récidivantes, avant un traitement
par macrolides ou si TDR négatif et facteur de risque de RAA
- Amoxicilline en première ligne, le Streptocoque A est résistant aux macrolides
dans 30% des cas
- Le caractère purulent des sécrétions, I'existence d'une fièvre ou d'adénopathies
non fluctuantes ne sont pas synonymes d'infection bactérienne et ne justifient pas
la prescription d'antibiotiques
273
ANNEXES
ANGINE ERYTHEMATEUSE OU
ERYTHEMATO-PULTACEE
PARACETAMOL 60mg/kg/j
. MALAISE
. HYPOTENSION
.SIGNESDIGESTIFSATYPEDEDIARRHEE,VOMISSEMENTS
. ERYTHEME DIFFUS
. PRURIT, URTICAIRE
. ANGIO-CEDEME,BRONCHOSPASME
. TROUBLES DU RYTHME CARDIAQUE
. OU ATCD DE TESTS CUTANES POSITIFS
'É7i4.;::;:,1,;,'1'.
MODULE 7. SANTE & ENVIRONNEMENT - MALADIES TRANSMISSIBLES
Diagnostiquer une rhino-sinusite aiguë. Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient
l
ENJEUX
SCENARIO
Ckendre en charge
le h€*
l'+
ywe
. Traitement symptomatique toujours Sr'i s /-
F).l (
. Antibiothérapie souvent
. Traitement chirurgical rarement
TNFECTIONS NASO-SINUSIENNES
DEFINITION
Inflammation de la muqueuse d'un ou plusieurs sinus de la face
TERMINOLOGIE
. Rhinosinusite aiguë : durée < 1 mois
. Rhinosinusite subaiguë : durée entre 1 et 4 mois
. Rhinosinusite chronique : durée > 4 mois
- Les cellules éthmoTdales apparaissent dès les premiers mois après la naissance
- Les sinus maxillaires apparaissent à partir de l'âge de 3-4 ans
- Les sinus frontaux vers 5-10 ans
- Le sinus sphénoÏdal vers 10-15 ans.
Rhinosinusite ou sinusite ?
. pour des raisons anatomiques et physiopathologiques, il convient de parler plutôt de rhino-sinusri-
maxillaire. En effet, il existe un continum entre les sinusites aigues congestives (virales) et les rhino-
sinusites aiguës bactériennes caractérisées par la présence de pus dans les cavités sinusiennes
. IJne inflammation sinusienne survient probablement à chaque épisode de rhinopharyngite et
guéri
lncidence de Blondeau
1-Sinus Frontal
2-Sinus Maxillaire
3-Cavité Orbitaire
4-Fosse nasale
276
I.EPIDEMIOLOGIE
. Leur fréquence est mal évaluée, compliquant 5 à 107o des rhinopharyngites
. La localisation maxillaire est la plus fréquente
' Etiologie virale le plus souvent, parfois bactérienne : Pneumocoque, H. influenlae, Branhamella
catarrholis ou Staphylocoque doré
II-RHINOSINUSITE AIGUE
A-RH|NOS|NUS|TE MAXTLLATRE l
1-Clinique
. Le diagnostic de rhino-sinusite maxillaire aiguë purulente est clinique
' Devant un tableau clinique de rhinopharyngile chez un enfant > 3 ans, les signes évocateurs d'une rhino-
sinusite bactérienne sont :
b-Scanner
- Indications :
. Scanner avec iniection cle procluit cle contraste systématique clu fait
de Ia fréquence des suppurations
intracrâniennes (empyème, abcès) associées'
C.ETHMOIDITE
1-Tableau clinique initial
. Nourrisson ou jeune enfant (6 mois-5 ans) le plus souvent
. Fièvre élevée
. Altération de I'état général
. Douleurs et gonflement des paupières supérieures et inférieures débutant à I'angle interne de l'æil
. Ecoulement nasal unilatéral rare mais évocateur'
. L,absence cl,issue de pus dans les fosses nasales lors cle la pression sur le sac lacrymal permet d'élin-rin'':"
une dacryocystite (infection du sac iacrymal)'
' Complications à rechercher systématiquement'
2-Examens comPlémentaires
. Bilan biologique : NFS, CRP. ionogramme sanguin. glycémie, ponction lombaire si contexte cliniqL:'
évocateur
. Radiographie : opacité unilatérale cle l'éthmoTde (peu informative en
pratique)
. Scanner recommandé pour faire le bilan des lésions et complications
278
I>RHINOSINUSITE SPHENOIDALE
. Terrain : le grand enfant et I'adolescent.
. Signes :
III.DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
Rhino-pharyngite :
C.OSTEOMYELITE
' Imagerie :
- Destruction et fragmentation osseuse au scanner
_obscurcissementdelagraissedesparliesmollesadjacentesenlRM.
' Trailement :
de 3è*" génération et vancomycine) pendant une semalne
- Antibiothérapie IV (céphalosporine (6 à 8 s)
relayée pu, oni antibiothérap\e per os prolongée
-Chirurgieéventuellled'exérèsedeséquestresosseux\nTectês'
F-ABCES INTRACRANIEN
. + signes de localisation neurologiques'
Signes : identiques à ceux de I'empyème
périphérique en anneau en regard du foyer
. Imagerie: masse inttacérébtale arrondie avec rehaussement
sinusien.
VI.TRAITEMENT
A.TRAITEMENT DES RHINO.SINUSITES
MAXILLAIRE ET FRONTALE
1 -Traitement symptomatique
2- Traitement antibiotique
. Indiqué d'emblée dans :
- Les formes aiguës sévères
chez les enfants qui ont des facreurs
:."àffi,:r:lo"t*uës de risque (asrhme, carcrioparhie,
. Les antibiotiques recommandés en première
intention sont :
- Soit association Amoxicilline_acide clavulanique
- Soit le Cefpodoxime_proxétil (ORELOX@)
. La durée du traitement est classiquement
de 7 à l0 jours
. Ponction du sinus maxillaire pour
aspiration :
- Indications :
Frontale SphénoÏdale
Nourrisson ou jeune enfant F,nfant > 3 ans Enfant > 10 ans Grand enfant et
(6 mois-5 ans) I'adolescent
Traitement Antipyrétiques et
antalgiques Formes aiguës sévères
ou formes subaiguës
Lavages des fosses nasales
chez les enfants à risque
Amoxicilline-acide
clavulanique pendant
7 à l0 jours
FICHE FLASH
I.EPIDEMIOLOGIE
. Complique 5 à 10Vo des rhinopharyngites
. Localisation maxillaire est la plus fréquente
' Etiologie virale le plus souvent, parfois bactérienne : pneumocoqte, Haemophilus Influenzae
i
II.RHINOSINUSITE MAXILLAIRE
Diagnostic clinique
. Rhinosinusite maxillaire aiguë sévère :
- Fièvre > 39"C + de 3 jours, céphalées, rhinorrhée purulente, tension faciale, congestion nasale
. Rhinosinusite subaiguë :
- Toux, rhinorrhée purulente, obstruction nasale > 10 jours sans amélioration clinique
. Incidence de Blondeau. : niveau hydroaérique
' Indication du scanner : suspicion rhino-sinusite sphénoïdale associée, forme compliquée, évolution chronique
U-ETHMOIDITE
' Nourrisson ou jeune enfant, fièvre, douleurs et gonflement des paupières débutant à l,angle interne de
l'æil
. Scanner utile
N€OMPLICATIONS
. Rsque de complication : sinus frontal > ethmoïdal > sphénoïdal > maxillaire.
' Méningite purulente, ostéomyélite, empyème c&ébral, abcès intracrânien, complications orbitaires
possiblebaisse de Ï acuité vïsuelle, thrombophlébite du sinus caverneux.
Hilaire
Max
5 ans
19 kg Dr René Sinus
AUGMENTIN@
1 dose 19 trois fois parjour pendant 8 jours
SINOMARIN'
1 instillation dans chaque narine 6 fois parjour pendant 8 jours
DOLIPRANE@
1 dose 19 quatre fois parjour si besoin
Date et signature
idale
Edmond
9 mois
8kg Dr René Cosinus
CLAFORAN'
500 mg en IVD trois fois par jour pendant 5 jours
\-ANCOCINE'
80 mg 4 par jour en pertusion de t heures pendant 5 jours
STERIMAR@
I instillation dans chaque narine 6 fois parjour pendant 8 jours
DOLIPRANE@
I dose 8 quatre fois parjour si besoin
Date et signature
2U
INFECTIONS NASO-SINUSIENNES
PMZ
Aucun
CARACTERES DE L'ETHMOIDITE
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MODULE 7. SANTE & ENVIRONNEMENT - MALADIES TRANSMISSIBLES
ENJEUX
Traiter une otite moyenne aiguë pour prévenir la mastoidite
Diagnostiquer une otite séro-muqueuse devant une hypoacousie
SCENARIO
l-Diagnosfic
. Quelle que soit l'otite, le diagnostic est clinique
2{auses d'otalgie
1 -Angine et rhincpharyngite
2-Otites
lTypes d'otites
I4MA
. Pas de signe pathognomonique mais otoscopie systématique
24tite externe
. Otalgies exacerbées par la pression du pavillon
. Conduit auditif externe inflammatoire
. Traitement par gouttes auriculaires et antalgiques
HXite séro-muqueuse
. Hypoacousie
. Tracê plat à I'impédancemétrie
. Discussion de pose d'aérateurs transtympaniques
OTÂLGIES$,OTIT'ES
I.ETIOLOGIE
II.DIAGNOSTIC
confondus
L'otite moyenne aiguë est la première cause d'infection bactérienne tous âges
1-Symptomatologie
. jeune, plus la symptomatologie est
Très polymorphe chez le nourrisson (plus l'enfant est
tromPeuse) :
- Fièvre
- RhinopharYngite
- Douleur : pleurs, cris inhabituels, insomnie
- Troubles digestifs
- Otorrhée
- Conjonctivite purulente associée
otoscopie
- Parfois fièvre isolée '. tout nouryisson.fébrile doit bénéJicier d'une
' Plus tYPique chez I'enfant :
probable
- otalgie fébrile : après 2 ans, I'absence d'otalgie rend I'otite peu
- Otonhée
288
2-Diagnostic
. Le diagnostic est clinique
a
Des tympans non vus ou mal vus imposent une consultation oRL
a
Otoscopie bilatérale :
- Elimine une otite exteme et une otite sére use
- Affirme I'otite moyenne aiguë qui peut revêtir plusieurs formes :
" Congestive : tympan rosé ou rouge avec une dilatation des vaisseaux du manche du
marteau et de la membrane tympanique avec reliefs et transparence tympan
iq ues
conservés
Suppurée ou purulente :
,/ Soit tympan infiltré ou bombé, rouge, avec mauvaise vision des reliefs
ossiculaires et disparition du triangle lumineux
'/ Soit tympan perforé avec otorrhée purulente
Myringite bulleuse
2-Otite congestive
. Des tympans congestifs, avec respect des reliefs sans bombement, ne sont pas une indication à
1'antibiothérapie. L'enfant doit être revu si les symptômes persistent au-delà du 3ù" jour.
b-Cas particuliers
- En cas de vomissements incoercibles : ROCEPHINE|o IM 50 mg/kg en 1 injection
- Syndrome otite-conjonctivite (H.Influenzæ probable) : ORELOXG)
- Allergie bénigne aux pénicillines : ORELOX@ ou ZINNAT8-'
- En cas de contre-indication formelle aux p-lactamines :
x Enfant de moins de 6 ans : érythromycine-sulfafurazole (PEDIAZOLE@)
* Enfant de plus de 6 ans : pristiniamycine (PYOSTACINE@)
4-Evolution
. En cas d'évolution clinique favorable, le contrôle des tympans en fin de traitement n'est pas
systématique
. Amélioration : continuer le traitement pendant 10 jours si < 2 ans, 5 jours si enfant > 2 ans
. L'échec du traitement antibiotique est déhni par I'aggravation, la persistance au-delà de
48 heures après le début du traitement antibiotique, ou laréapparition dans les 4 jours suivant la
fin du traitement, des signes cliniques.
. Si échec :
5-Prévention
. Allaitement maternel exclusif prolongé
. Eviter de faire boire le nourrisson en position couchée
. Eviter d'utiliser une tétine chez le nourrisson
. Eviter I'exposition à la lumée du tabac
. Vacciner par le PREVENART'o : réduction de 150Â des otites à PSDP
.
ENFANT > 2 ANS ENFANT < 2 ANS
ET OU
SYMPTOMATOLOGIE ENFANT>2ANSAVEC
MODEREE = SYMPTOMATOLOGIE MARQUEE =
PAS D'ANTIBIOTIQUE ANTIBIOTIQUE
CEFTRIAXONE@ PENDANT 3 J
CLAMOXYL@ si non vacciné par le
PREVENAR@
i
OTALGIEST& OTITES
lr
OTITE EXTERNE
I.SIGNES FONCTIONNELS
. Otonhée
. Otalgies vives exacerbées par la traction du pavillon ou la pression sur le tragus
. Sténose du conduit auditif externe
. Apyrexie
. Les otites extemes bilatérales ne sont pas rares chez le nouveau-né et le nourrisson.
II.SIGNES OTOSCOPIQUES
. Conduit auditif externe inflammatoire et douloureux à I'examen
. Tympans normaux.
III.CIRCONSTANCES FAVORISANTES
. Usage du coton-tige Otite externe
. Bains en piscine ou en eau de mer.
IV.TRAITEMENT
. Antalgiques paliers I paracétamol (DOLIPRANE@) ou 2 codéine ICODENFAN D.y
si besoin
. Gouttes auriculaires antibiotiques (POLYDEXAT) : 2 bains d'oreiile/j pendant 8 jours (bain
d'oreille : rempiir le conduit de produit, laisser la tête penchée sur le côté durant 2 minutes)
. 3 indications aux antibiotiques locaux en ORL :
- Otite exteme
- Otonhée sur aérateurs trans-tylxpaniques
- Otorrhée sur otite chronique à tympans ouverts
. Si conduit auditif externe très sténosé, mettre une mèche dans le conduit à imbiber par les
gouttes auriculaires pendant 48 h
. Otite externe résistant aux gouttes auriculaires:
292
OTITES SERO.MUQUEUSES
DEFINITION
' L'otite séro-muqueuse est un épanchement rétro-tympanique observé à deux reprises à au moins
trois mois d'intervalle.
I.EPIDEMIOLOGIE
. Enlant de 2 à B ans. :
II.ETIOLOGIES
' Les rhinopharyngites aiguës entraînent des épanchements liquidiens rétro-tympaniques par
induction d'une obstruction tubaire d'origine mécanique (hypertrophie des végétations
adénoïdes) ou inflammatoire et par diffusion de I'inflammation rhinopharyngée à I'oreille
moyenne.
' Dysfonctionnement vélaire empêchant la bonne ouverture de la trompe d'Eustache (fente vélo-
palatine par exemple)
' Obstruction tubaire par différents processus infectieux, inflammatoires ou tumoraux (tumeurs du
cavum, tuberculose, maladie de Wegener par exemple).
III.FACTEURS DE RISQUE
. Hyperlrophieadénoïdienne
. Vie en collectivité (crèche)
. Tabagisme passif
. Refluxgastro-æsophagien
. Fente palatine
. Trisomie 2l
- Hypo-acousie
- Otites moyennes aiguës itératives (la recherche d'OSM est conseillée dans les OMA à répétition)
- Examen otoscopique systématique
3 signes négatifs :
- Pas d'otalgie
V-TRAITEMENT
. Pas d'antibiotiques
IV.TRAITEMENT
1-Traitement symptomatique adapté systématique
2-Otite congestive : pas d'antibiotique
3-Otite moyenne aiguë suppurée ou purulente
. Chez I'enfant de moins de 2 ans, I'antibiothérapie d'emblée est recommandée
. Chez l'enfant de plus de 2 ans :
OTITE EXTERNE
I-SIGNES FONCTIONNELS
Otorrhée, otalgies vives exacerbées par la traction du pavillon ou la pression sur le tragus, apyrexie
II.SIGNES OTOSCOPIQUES
Conduit auditif externe inflammatoire et douloureux à I'examen et tympans nonnaux.
III.TRAITEMENT
' Antalgiques paliers 1 paracétamol (DOLIPRANE'!) ou 2 codéine (CODENFAN@) si besoin
. Gouttesauriculairesantibiotiques(POLYDEXA@.)
OTITES SERO.MUQUEUSES
I.DEFINITION ê
II.ETIOLOGIES
' Rhinopharyngites aiguës entraînent des épanchements liquidiens rétro-tympaniques
' Dysfonctionnement vélaire empêchant la bonne ouverture de la trompe d'Eustache
' Obstruction tubaire par différents processus infectieux (otites), inflammatoire ou tumorale
III.DIAGNOSTIC
. Signes fonctionnels : hypoacousie, otites moyennes aiguës itératives
' Otoscopie: tympan sans triangle lumineux, mat avec épanchement rétrotympanique séreux.
lmpédancemétrie : tracé plat avec surdité de transmission légère (diminution de 20 à 40 dB).
M.TRAITEMENT
' Pas d'antibiotiques, désinfection rhino-pharyngée pluri-quotidienne
. Adénoïdectomie et pose d'aérateur trans-tympanique si :
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296
PMZ
Echec du traitement antibiotique dans l'otite moyenne aiguë : paracentèse
Surdité de transmission : recherche d'une otite séro-muqueuse
INDICATIONS DE LA PARACENTESE
MENINGITES INFECTIEUSES
CHÊZ L'ENFANT
Diagnostiquer une méningite ou une méningo-encéphalite.
ldentifier les situations d'urgence et planifier leur prise en charge.
Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
SCENARIO
- Convulsions
- Troubles du comportement
- Signes focaux
I rntités révélées par la ponction lomtraire
. Méningite purulente :
' Méningite dans le cadre d'un purpura sévère : expansion volémique + C3G + réanimation
' Méningite purulente : C3G, associée à la vancomycine si risque de PSDP
. Méningite à liquide clair : ACICLOVIR'E
299
I-DIAGNOSTIC
A.CLINIQUE
l-Signes de gravité à rechercher en priorité
' Purpura infectieux sévère :
- Taches PulPuriques
- TroubleshémodYnamiques
. Méningo-encéphaliteherpétique':
- Criseconvulsivebrachio-céphalique
- Trouble du comportement ou trouble de la conscience
- Notion de contage
- Absence d'herpès naso-labial (signe de récurrence plus que d'une primo infection)
2-signes évocateurs de méningite
. Chez le nourrisson :
- Fièvre
-
Convulsions
Toute crise convulsive fébrile du nourrisson < 9 mois est une méningite
jusqu'à preuve du
contraire : PL sYstématique
- Geignements, pleurs à la mobilisation
- Hypotonie axiale : la raideur de nuque est exceptionnelle à cet âge
- Troubles digestifs : refus du biberon, vomissements
- Bombement de la fontanelle chez le nourrisson < 6 mois
' Chez le grand enfant
- Fièvre, lrissons
- Syndrome méningé :
" CéPhalées
' Vomissements
' Raideur méningée (signe de Kernig et de Brùdzinski)
" PhotoPhobie
" Hyperesthésie cutanée
" Constipation
' Signes associés
Otite (retrouvée dans 1/3 des méningites à pneumocoque)
-
- Pneumonie
ffiiï1i;;;1;1.;fi
B.PARACLINIQUE
Aucun examen complémentaire ne doit retarder la mise en place d'une antibiothérapie en cas
de troubles de la conscience, troubles hémodynamiques, ou purpura fulminans
. Bilan standard :
- Au moins I hémoculture
- NFS, plaquettes, hémostase
- Ionogramme sanguin, urée, créatinine, glycémie
- CRP, procalcitonine (PCT)
- Bandelette urinaire
. Ponction lombaire : en I'absence de contre-indication absolue (CHIC)
- Collapsus cardio-circulatoire
- HTIC menaçante : mydriase, trouble de Ia conscience, hoquet, trouble ventilatoire,
mouvements d'enroulement, instabilité hémodynamique
* lnfection au point de ponction
- CIVD ou troubles sévères de l'hémostase
La ponction lombaire n'est donc réalisée dans le purpura fulminans qu'une fois l'état de choc
corrigé et I'antibiothérapie administrée.
Chez I'enfant, des signes focaux imposeront la pratique d'une imagerie avant la PL. Chez le
nounisson, avec fontanelle perméable, la chronologie PL et imagerie se discutera au cas par cas.
Des crises convulsives en cours font différer la pratique de Ia PL
. Etude du LCR :
- Examen biochimique, cytologique, bactériologique (direct + culture)
- Si LCR négatif avec cellularité :
- HTIC menaçante
- Persistance de symptômes malgré un traitement adapté
- Signes neurologiques focaux
EEG systématique si tableau clinique de méningo-encéphalite
- Tracé ralenti (commun à toutes les encéphalites)
- Foyer d'ondes lentes (signe de nécrose)
- Pointes ou pointes ondes (signe de convulsions)
- Localisation fronto-temporale en faveur de I'origine herpétique
Radio de thorax : en cas de ponction lombaire négative
II.ETIOLOGIES
- Arguments en faveur d'une méningite bactérienne : polynucléaires altérés, PCT > 0,5 ng/l
et lactatorrachie > 3.2 mmolil
- Chez le nourrisson de 1 à 3 mois : streptocoque B, méningocoque, pneumocoque et E Coli
- Chez le nourrisson > 3 mois :
x Pneumocoque
- A tout âge:
III-COMPLICATIONS
Immédiates :
- Coma
- Convulsions
- Abcès cérébral
- Hématome sous-dural (mesure du PC chez le nourrisson systématique)
- Collapsus cardio-vasculaire dans le cadre d'un purpura infectieux sévère ou non
- Troubles hydro-électrolytiques (SIADH, déshydratation)
- CIVD
- Troublesneuro-végétatifs
- Décès (10tlc des cas, surtout dus au Pneumocoque)
A long terme :
- Pnenmocoque et Haemophilus :
" Surdité : oto-émission etlou PEA systématique après toute méningite
La méningite à pneumocoque est la cause la plus fréquente des surdités acquises du
nourrisson
- Herpès :
" Epilepsie
" Retard psychomoteur
- Purpura fulminans : craindre des séquelles par ischémie
" Nécroses cutanées plus ou moins étendues
" Lésions osseuses
" Amputations et/ou séquelles motrices
' Insuffisancesurrénale
302
IV-TRAITEMENT
URGENCE THERAPEUTIQUE afin d'assurer une bactéricidie rapide dans le LCR et de diminuer
i'ædème cérébrale et I'inflammation locale
. Traitement symptomatique :
Surveillance :
- Apparition de purpura
- Hémodynamique
- Neurologique : conscience, mesure du PC chez le nourrisson
- Hydratation et troubles digestifs
- Température
- A la sortie de I'hôpital ET I mois plus tard : examen clinique neurologique et test auditif
adapté à 1'âge
h'.
PROPHYLAXIE
splénectomisés .5mg/kgx2lj<lmois
Méningocoque . 10 mg/kg x 2lj > I mois
. 600 mg/j x 2 après 12 ans
Vaccination en cas de méningite à
méningocoque C, A, Y ou W 135 : famille
ou contact répété avec le malade
Vaccination HIb à partir de Sujets non vaccinés < 4 ans
Hæmophilus 2 mois Rifampicine pendant 4 jours en 1 prise :
Méningite à prédominance
de polynucléaires
lndication de I'imagerie
neutrophiles
Augmentation du pc chez le
nourrisson
Trouble de conscience
fièvre > 38, 5" C > 72 h
Méningite à pneumocoque
> 2 ans en l'absence de
toute infection bactérienne
Corticothérapie:
ORL ou si le sérotype
déxaméthasone incriminé était inclus dans le
0,15 mg/kg x 4 vaccin reçu
FICHE FLASH
I.DIAGNOSTIC
A.CLINIQUE
1-Signes de gravité à rechercher en priorité : purpura infectieux sévère
2-Signes évocateurs de méningite
. Chezle nourrisson : fièvre, convulsions, geignements. hypotonie axiale. refus du biberon.
vomissements. bombement de la fontanelle chez le nourrisson < 6 mois
. Chez le grand enfant : Îièvre, céphalées, vomissements, raideur méningée, photophobie, hyperesthésie
cutanéc. con\tipation
3-Signes évocateurs d'encéphalite : troubles de conscience, troubles du comportement. convulsions
B-PARACLINIQUE
Aucun examen complémentaire ne doit retarder Ia mise en place d'une antibiothérapie en cas de troubles
de la conscience, troubles hémodynamiques, ou purpura extensif
. NFS, plaquettes. hémostase. ionogramme sanguin. CRP, hémocultures. bandelette urinaire
. Ponction lombaire : en I'absence de contre-indication (CHIC) :
- Collapsuscarclio-circulatoire
- HTIC menaçante
- lnfèction au point de ponction
- CIVD ou troubles sévères de l'hémostase
' Etude du LCR : examen biochimique. cytologique. bactériologique, PCR Herpès. antigènes solubles
' lmagerie cérébrale si : HTIC menaçante, avant toute ponction lombaire et si-enes focaux
. EEG systématique si tableau clinique de méningo-encéphalite
II-ETIOLOGIES PRINCIPALES SELON LE CONTEXTE
' Pneumocoque:otite, asplénie, immunodépression. traumatisme crânien. chirurgie de la base du crâne.
herpès naso-labial. absence de vaccination par le PREVENAR'Ù
' Méningocoque : épidémie, purpura, herpès naso-labial. splénomégalie, arthralgies
' Haemoplùltrs'. entant non conectement vacciné, âge < 5 ans, conjonctivite. arthrite
' Herpès: tableau de méningo-qncéphalite avec tracé ralenti, fbyer d'ondes lentes, pointes ou pointes
ondes, local isation fionto-temporale
III.COMPLICATIONS
. Immédiates : Coma. convulsions. hématome sous-dural. décès
. A long terme :
- Pneumocoque et HoentophilLts : surdité +++ : test auditif systématique après toute ménir-rgite
* Herpès : épilepsie, retard psychomoteur
- Purpura lulminans : craindre des séquelles par ischémie :
x Nécroses cutanées plus ou moins étendues
" Lé.ions os\euse\. voire amputations
x InsulïsancesurrénaLe
IV.TRAITEMENT
. URGENCE THERAPEUTIQUE : hospitalisation (réanimation si : troubles de 1a conscience. troubles
hémodynamiques ou purpura fuhninans) et traitement symptomatique
. Pour le purpura fulminans :
- Au Domiciie : injection de C3G 50 mg/Kg sans dépasser I g lM ou IV
- Lutte contre le choc : macromolécules ou sérum physiologique 20 mi/kg à renouvelel ou à
associer aux amines vasopressives
- Appel du SAMU pédiatrique et de la réanimation
. Traitement spécifique :
- Méningocoque et Hærnophihts in.fhtenzae : C3G pendant 7 jours
- Pneumocoque : C3G et vancomycine pendant l0 jours
- Herpès : Aciclovir pendant 15-2i j
. Prophylaxie des sujets contacts :
- Méningocoque Déclaration obligatoire à la DDASS, rifampicine pendant 2 jours et vaccination .
méningocoque C. A. W ou Y pour la famille et les sujets contacts
- Hrentophilus influenzae : sujets non vaccinés < 4 ans = rifampicine pendant4 jours
- PneumocoQue = 0
!
PZM
Purpura extensif : antibiothérapie et lutte contre le clroc au dornicile avant
transfert en réanimation
Suspicion de méningo-encéphalite herpétique : PL + EEG + ACICLOVIR"!
Méningite à méningocoque : déclaration obligatoire à la DDASS
REGLES D'OR
'=.'
Enfant suspect de méningite = rechercher un purpura
Examen chez un enfant totalement dénudé
La ponction lombaire n'est réalisée dans le purpura fulminans qu'une fois l'état de
choc corrigé et l'antibiothérapie administrée
Réalisation d'une ponction lombaire de contrôle systématique dans une méningite
à pneumocoque
MODULE 7. SANTE & ENVIRONNEMENT - MALADIES TRANSMISSIBLES
INFECTION URINAIRE
)iagnostiquer une infection urinaire chez le nourrisson, l'enfant
Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
ENJEUX
- Penser au diagnostic de pyélonéphrite devant un tableau fébrile sans foyer infectieux patent
Elle est souvent associée à un reflux vésico-urétéral
SCENARIO
Traitement empirique
. Hospitalisation chez le nourrisson < 3 mois
. Céphalosporine de troisième génération (IV ou per os)
. Cotrimoxazole ou Céfixime dans les cystites
I
It
llrl
II.EPIDEMIOLOGIE
. plus fréquentes en pédiatrie
L'infection urinaire est une des infections bactériennes les
. ITa enfants < 2 ans
puis féminine
Prédominance masculine pendant 1"" mois de vie
. entérocoques el klebsielles
Les germes : -E. coli (8Oo/,,), Proteus mirctbili's (1OE;), plus rarement
. Une cause doit être recherchée devant des pyélonéphr.ifes aiguës ou des cystife.s técidivantes
: reflu'
vésico-urétéraux (RVU), uropathies obstructives, lithiases ou vessies neurologiques'
IV-DIAGNOSTIC
1 -Facteurs favorisants
. Chez le nourisson : couches, immAturité vésicale, prépuce étroit, diarrhée
a Chez l'enfant (propreté acquise) : trouble mictionnel, vulvite, constipation, oxyurose, hygiène médiocre
Dans tous les cas : RVU, instabilité vésicale, sondage vésical, immunodépression,
2-Signes cliniques
. Parfbis trompeurs chez le nourrisson :
- Fièvre isolée :
Troubles digestifs :
vomissements, diarrhée
Troubles métaboliques (hyponatrémie, Possible chez le nouveau-ne
hyperkaliémie, acidose) ou le nourrisson
Brûlures mictionnel les +++
et/ou envies impérieuses
Lombaires Pelviennes
Palpation lombaire Emoâtement douloureux Indolore
SSignes biologiques
Test de dépistage avec bandelette réactive (nitrites et leucocytes). Si BU négative, on peut se passer
d'ECBU sauf chez le nouveau-né et le nourrisson < 3 mois
Examen cytobactériologique des urines :
- Le prélèvement utilisant une poche I urine est la technique la plus utilisée mais expose à un nombre
impoftant de fausses bactériuries : f intérêt de ce type de prélèvement est remis en cause
- Il faut privilégier le prélèvement urinaire per-mictionnel. En cas de difficuité ou si 1'antibiothérapie
est urgente, il faut recourir au cathétérisme, voire à la ponction sus-pubienne
- La culture permet de :
' Préciser l'espèce bactérienne :
Pyélonéphrite Cvstite
8U:
- Nitrites, Leucocytes ++ ++
- Hématurie + +++
- Protéinurie +++ +
CRP Elevée Normale
tl{xplorations
M :'eriste pas de consensus sur la pratique des examens d'imagerie au décours d'une IU. Schématiquement
. Toujours:
- Echographie rénale (éliminer une rétention d'urines septiques)
. Souvent:
- Cystographie rétrograde à la recherche d'un RVU
- Parlois :
- Scintigraphie rénale au DMSA, pour faire un bilan lésionnel (pyélonéprhite à répétittion)
- Rarement :
SYNDROME DE LA JONCTION
A l'échographie : image typique en oreille
de Mickey
ç'
&
:1.
- Refl ux vésico-urétéral
Traitement médical
Antibioprophylaxie +l- +l-
lnstabilité vésicale +++
Constipation +++
I'antibiogramme)
2-Cystite récidivante
. Recherche : fuites cliurnes. jet anormal,'constipation opiniatre
. Traitement associé : laxatif (constipation sous-jacente) etlou anticholinergique type oxybutinine =
DITROPANG) (instabilité vésicale) à partir de 5 ans
. Antibioprophylaxie préconisée si épisodes très fiéquents (Cotrimoxazole) pour au moins 3 mois
3-Pyélonéphrite
. L'hospitalisation est recommandée chez :
jours
- La Ceftriaxone (RocEpHINE"') ou le céfbtaxime (GLAFORANj!) (C3G) : 2 à 4
- Les aminosides : 2-4 jours :
de3
dans les pyélonéphrites sévères (enfant de
" En association aux C3G injectables
connue, syndrome septicémique, immunodéprimé
' Uropathie malformative bêta-lactamines chez Ie sujet à fonction rénale normale
" En n-ronothérapie en cas d'allergieen aux entérocoques
" En association à I'Amoxicil{ine cas d'infection à (Cotrimoxazole ou Céfixime) en fonctr'
Ce traitement d'attaqr-re sera suivi d'un traitement de relais oral
des résultrts de l'antibiogramme.
La durée totale du traitement est de I 0 à 14 jours
pubère
En cas de résistance ou d'allergie : aminosides ou Ciprofloxacine chez l'adolescent
4-Pyélonéphrite récidivante
. Dépistage et traitement des facteurs de risque d'infection :
- Ii n'existe pas cle consensus sur I'intérêt et la durée de I'antibioprophylaxie de I'IU chez
VIII.PLANIFIER LE SUIVI DU PATIENT
. L'ECBU de contrôle est inutile pendant et à la fin du traitement
. Il reste incliqué.Ën ca, d'évolution clinique inhabituelle ou si la bactérie isolée s'avère résistante '-
traitement antibiotique initial
. Dans tous les cas, une surveillance avec une réévaluation à 48-72 heures après
le début du traitenl'-.
de la bactérie au traitement initial et '
s'impose pour vérifier la bonne évolution clinique et la sensibilité
traitement de relais.
FICHE FLASH
PYELONEPHRITE
I.DIAGNOSTIC
l-Clinique :
. Un enfant fébrile sans point d'appel impose la recherche d'une infection urinaire
. Nourrisson : signes digestifs, altération del'état général isolé, ictère, troubles métaboliques
" Enfant : brûlures ou impériosités mictionnelles,lombalgies
3-Paraclinique
' Dépistage par bandelettes réactives (leucocytes et nitrites), sauf avant 3 mois
' ECBU affirme le diagnostic par prélèvement mictionnel : seuil =10s UFC/ml
. L'ECBU de contrôle est inutile.
. Une échographie et un bilan inflammatoire sont toujours pratiqués
}TRAITEMENT
' L'hospitalisation est recommandée chez I'enfant de moins de 3 mois ou en cas d'infection sévère
- Traitement d'attaque par voie injectable pendant 2 à 4 jours :
PMZ
INFECTIONS
BRONCHOPULMONAIRES
DU NOURRISSON ET DE L'ENFANT
I agnostiquer une bronchiolite du nourrisson, une pneumopathie, une bronchopneumopathie de I'enfant.
::ntifier les situations d'urgence et planifier leur prise en charge.
I 'rumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient
E NJ EUX
- Bronchiolite : prendre en charge une détresse respiratoire éventuelle
- Pneumonie : optimiser l'antibiothérapie
SCENARIO
- Rhinorhée
- Obstruction nasale
- Pharyngite
- Auscultation normale
Basse :
- Tachypnée ou dyspnée
- Auscultationanormale
Fn sachant qu'elles sont parfois associées
r.dre en charge
3:trnçhielfls : hospitalisation ou pas ?
.-:.eumonie : Amoxicilline ou Macrolide ?
317
DEFINITION
Le diagnostic d'infection respiratoire repose sur la triade : fièvre, toux et difficultés respiratoires'
EN PRATIQUE
Il existe trois grands tableaux de bronchopneumopathies : les bronchiolites, les pneumonies' les bronchites
ou trachéo-bronch ites.
TERMINOLOGIE
. sibilanl.s : sifflements expiratoires audibles au stéthoscope.
' Wheezirzg : sifflements audibles à distance'
. Les termes cle bronchiolite et de broncho-alvéolite ont une signification à la fois topographique e "
étiologique :
- Bronchiolite z atteinte inflammatoire obstructive des bronchioles d'origine virale
- Broncho-alvéolite : atteinte inflammatoire obstructive des bronchioles et des alvéole'
Cliniquement, I'atteinte alvéolaire est caractérisée par des crépitants à I'auscultation en
plus de'
sibilants.
Bronchite: toux sèche puis grasse, dans un contexte fébrile, avec ronchi diffus sans foyer pulmonai:;
systématisé.
Bronchite asthmatiforme (terme désuet) : dyspnée aiguë expiratoire sifflante dans un contexte fébrl-.
sans foyer pulmonaire systématisé.
Asthme du nourrisson : il se définit par I'existence de 3 épisodes de dyspnée expiratoire sifflante
da:-'
Age Polypnée
12 mois > 50/minute
l2-23 mois > 45/minute
che:
La fièvre peut augmenter la fréquence respiratoire de 10 cycles par minute et par degré Celsius
enfants, indépendamment de l'existence d'une pneumonie
31,8
I-DISTINGUER LES SIGNES CLINIQUES EN FAVEUR D'UNE BRONCHO.
PNEUMOPATHIE
A.EN FAVEUR D'UNE INFECTION DES VOIES RESPIRATOIRES HAUTES
. L'existence d'une :
- Rhinorrhée
- Obstruction nasale
- Pharyngite
- Auscultation normale des deux char-lrps pulmonaires.
Les râles transmis (bruits d'origine nasopharyngée) doivent être différenciés des râles sous-crépitants et/ou
::s ronchi.
IN.BRONCHIOLITE
A.CLINIQUE
" Survient en période épidémique (d'octobre à mars)
. Un virus principal : le Virus Respiratoire Syncitial (VRS)
. La transmission se fait par contamination nasale, puis manu portée
. L'élimination du virus se fait en 3 à 7 jours en moyenne
' Le VRS ne procure qu'une immunité partielle et de durée limitée
' Très fréquente chezle nourrisson de moins de deux ans (1 nourrisson sur 3)
Phase d'invasion :
- Contage :
" Rhinorrhée ou rhinopharyngite aiguë fébrile 24 à 48 heures précédant la phase d'état. Dans
2070 des cas, cette rhinopharyngite "se complique" de bronchiolite.
Phase d'état :
- Syndrome respiratoire :
" Toux
, Présence de sécrétions bronchiques aérées ("bave mousseuse")
* Détresse respiratoire de gravité variable :
Polypnée
"/
DYspnée exPiratoire
"' Signes de lutte :
- Fièvre modérée
- Rhinonhée
Troubles digestifs :
- Ils sont souvent présents sous forme de :
" Toux émétisante ou vomissements isolés parfois à 1'origine de fausses routes
" Difficultés d'alimentation secondaires à la dyspnée et à I'encombrement
' Diarrhée
- Ces troubles digestifs peuvent occasionner une déshydratation qu'il faut prévenir. En effet. -'
peftes digestives s'ajoutent aux pertes accumulées par les sécrétions bronchiques.
Le diagnostic est clinique
B.DIAGNOSTIC RADIOLOGIQUE
. La radiographie thoracique n'est pas indiquée de première intention devant un premier épist';. "
- HyperclartéParenchymateuse
- Abaissement des coupoles diaphragmatiques et ouverture de 1'angle costo-diaphragmatique
- Horizontalisation des côtes
- Visualisation de plus de B espaces intercostaux
320
INF EGT IO NS AROi&HOPU',LMONAT N E S
Bande d'atélectasie
:.EXAMENS BIOLOGIQUES
: :'AGNOSTIC ETIOLOGIQUE
Virus
Virus Respiratoire Syncitial (VRS) sérorype A ou B 60 à907o des cas
\dénovirus - Entérovirus
'.' i ru s inflwenzae el poro-influenz.ae
,R I t i s, mé t ap n e u mo v i r w s e I b o c av ir u s (non
n ov ir u
.,:::,-i:,t::,,4;,:t;i:+,i;:î/1:t .. 3 .21i
h I NFECTION s. ÉROIc HO:zuLMo NAIRES
E-DIAGNOSTIG DIFFERENTIEL
. Corps étranger des voies aériennes :
" Tachycardie
" Tachypnée
" Hépatomégalie
" Dyspnée lors de la prise du biberon
' Mauvaise prise pondérale
" Souffle cardiaque ou ôruit de galop
inconstant mais évocateur
" Cardiomégalie
Myocardite : cardiomégalie
associée à une surcharge vasculaire.
F.EVOLUTION
. L'évolution cst généralement favorable en quelques jours (3 à B jours).
. Une toux résiduelle peut persister B à 10 jours
1-Complication immédiate
. Fréquente:
- Surinfection pulmonaire ou O.R.L.
. Potentiellement grave :
322
2-A distance
. Hyperréactivité bronchique non spécifique :
- La rencontre du VRS et d'un terrain atopique pourrait déclencher un asthme chez I'enfant
. Dilatation des bronches :
- Dans les bronchiolites à adénovirus en particulier
. Formes récidivantes :
- Fréquentes : 20 à 607o des enfants récidivent après un premier épisode
- Jusqu'à 2 épisodes, il s'agit de pathologies occasionnelles
- La répétition d'au moins 3 épisodes (= asthme du nourrisson) ou une toux persistante impose une
radiographie de thorax (un test de la sueur ne sera fait que si le dépistage néonatal n'a pas été
réalisé) et une prise en charge particulière à I'asthme du nourrisson
TTTRNTEMENT
LTraitement curatif
Le traitement est symptomatique
médicamenteux anti-refl ux
" Kinésithérapie respiratoire par manæuvre d'accélération du flux expiratoire à la pha..
< sécrétante >
b-En ambulatoire
Le médecin dispense à la famille une information précise et doit s'assurer de la bonne
compréhension des signes d'aggravation imposant une consultation en urgence tels que :
- Refus d'alimentation
- Troubles digestifs
- Changement de comportement "
- Détérioration de l'état respiratoire
- Elévation thermique
c-A I'hôpital
- Mesures citées ci-dessus et
- Surveillance :
324
INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES
2 -Traitement préventif
a-Me s ures individuelle s
- Anticorps monoclonaux anti-VRS (SYNAGIS(Ù), pendant les 2 premiers hivers :
,il
' Fièvre (habituellement constante et élevée dans les pneumopathies à pneumocoque, moindre dans les
pneumopathies à Mycoplasme)
iiilr
. Polypnée
. Toux parfois retardée par rapport ur'début de la fièvre
' Auscultation : diminution du murmure vésiculaire, râlcs crépitants, souffle tubaire
' Ballonnements abdominaux et porte d'entrée cutanée dans les staphylococcies pleuro-pulmonaires
' Douleurs abdominales chirurgicales possibles dans les pneumonies du lobe inférieur
' .\ucun signe ou symptôme clinique ne permet à lui seul d'affirmer ou d'écarter le diagr-rostic de
pneumonie.
' La fièvre élevée est le critère le plus prédictif devant une toux dyspnéisante.
' L'absence simultanée dc signes de lutte, geignements, tachypnée, râles en foyer chez 1'enfant de plus
cle deux ans exclut la pneumonie.
' L'association classique : toux, fièvre, râles, évocatrice de pneumonie, n'est confirmée
racliologiquement que dans 1/4 des cas. Dans 3/4 des pneumonies. au moins I de ces 3 signes
manquent.
: RADIOLOGIE
lrdications de la radiographie thoracique
" Tachypnée et/ou signes de lutte etlou râles auscultatoires en foy'ei dans un contexte fébrile.
" Toux fébrile persistante avec une symptomatologie clinique insufTisante pour éliminer une pneumonie.
' Fièvre isolée persistante : indication systématique chez les enfants de moins de 6 mois, très facile chez
-es enfants jusqu'à l'âge de 2 ans et, selon le contexte. chez l'enfant plus grand.
' En cas de suspicion de corps étranger inhalé, ou lors de pneumonies récidivantes.
' Contrôle systématique de guérison après une pneumonie (1 mois après en général).
325
INFECTIONS BRON C}IOPULMONAIRES
2-Modalités techniques
. Radiographie thoracique de face, en inspiration et en posititln debout
En cas de suspicion de corps étranger : clichés thoraciques en inspiration et expiration forcées
o Le cliché cle profil systématique d'emblée est inutile hormis deux indications :
- Foyers rétro-card iaques
- Foyer de I'angle costo-diaphragmatique.
3-Aspects observés
. Le diagnostic radiologique de pneumonie repose sur la présence d'une parenchymateuse.
. Les aspects sont multiples :
or,r multiple
- Image typique : opacités parenchymateuses traduisant I'atteinte alvéolaire
rarement bilatérales avec un bronchogramme aérien.
l{B : toute pleuro-pneumopathie, doit faire évoquer trne infectirtn à pneumocoque, une
streptoc()que A ou une straphylococcie pLeuro-pulmonaire. Un pyopneumothorax rtu
pneumopathie bullettse che1. un nourrisson = straph))lococcie pleuro-pulmonaire
326
INFECTIO NS BRONCHO Ft'l.MONAIRES
Pneumonie ronde de
profil et de face
Staphylococcie pleuro-pulmonaire
Pleuro-pneumopathie à
pneumocoque
Image d'abcès
Abcés pulmonaire
QUELQUES PIEGES...
Les clichés en expiration majorent les opacités alvéolaires.
Un délai de 12 heures peut exister entre le début des symptômes et I'apparition de I'image
radrologique de pneu monie.
Les pneumonies des segments de Nelson (segment supérieur des lobes inférieurs) sont souvent
:rrsquées par les hiles.
\ttention aux pneumopathies rétro-cardiaques.
Le diagnostic étiologique est parfois mis à défaut par des aspects inattendus : pneumopathies
-,:r piques avec foyers systématisés ou pneumonies à pneumocoque à limites floues
Toute manifestation respiratoire à répétition doit faire évoquer le diagnostic de corps étranger des
, oies aériennes
321
u,rrgcrrqsÉiolrctli
:.:...: :...,::.:.aa. a:
1:t :1.'.1::;.:,::::.1-r,:. :'l :;
;
C.BIOLOGIE
. Toujours
- Ponctic ,n pleurale en cas d'épanchement > I cm :
xL ,'échographie doit être réalisée avant toute ponction pleurale, car l'( ipanchement peut être
c loisonné. Dans ce cas, le repérage permet de visualiser la poche d 'épanchement la plus
olumineuse qui sera ponctionnée
Volontiers (pas indispensable dans les cas typiques) :
- Il3:v irales
- l/3: b actériennes
- ll3:c o-infection.
o
Arsument ; cliniques en faveur d'une étiologie virale ou bactérienne.
Pneumonie Virale Bactérienne
Pneumocoque Mycoplasma Staphylo coc cie pl e ur, -
pneumoniae pulmonaire
Epidémiologie Epidémique Sporadique Epidémique Porte d'entrée cutar...
respiratoires Toux ++
Ronchi. sibilants I Ronchi, asthme frottement pleur.,
I associé
328
INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES
'r'Êi?
jr*î
Erythème polymorphe péri-orificiel satellite d'une infection à Mycoplasme
..''Lrll signe clinique ne permet de différencier de manière formelle une infection virale d'urre infèction
.,téricnne. Chlctnq'dia pneuntctniue ne joue qu'un rôle mineur.
' Orientation selon 1'âge :
" Contamination par la fïlière génitale (5-107c des fèrnmes enceintes porteuses)
" Conjonctivite traînante à {5-Jl0
" Rhinite
" Toux coqueluchoïde
" Pneumopathie interstitielle vers J 15
329
I
E.EVOLUTION
. L'évolution doit être systématiquement contrôlée avec examen clinique à 48-12 h et radiographie à
I mois, car une évolution défavorable modifie la prise en charge
. En cas d'évolution favorable sous traitement :
- Pneumocoqlle :
" Le pronostic des pneumonies à pneumocoques n'est pas corrélé au niveau de résistance d-
germe mais à la sévérité initiale de l'inf'ection et à l'existence d'une pathologre sous-jacenre
- M.t't'opltt.smu pnetttttottioe .
" Seul I'enfant mal vacciné contre Hoemophiltts influenzae de type b et/ou la coexisten..
d'une otite moyenne aiguë purulente font proposer l'association amoxicilline-acr:.
clavulanique dosée à 80 mg/kg/j
" En cas d'allergie avérée aux l3-lactarnines, 1'hospitalisation est souhaitable pour mettre :-
place une antibiothérapie parentérale adaptée.
- > 3 ans : Ie choix antibiotique initial s'appuie sur le tableau clinique et radiologique : Infectir-:. i
pneumocoque probable : Amoxicilline 100 mg/kg/j en 3 prises
" M),cctplcr,vi7(l pneltmoniae ou Chlomydict pneumonitte probable : macrolide
- Aucune indication à I'AUGMENTIN@ en 1'absence de co-infection
Quel que soit l'âge, le risque infectieux le plus important est lié à Streptococcus pneumoniae
33t
a Chez un enfant sans facteur de risque, il n'y a pas de justification à une bi-thérapie d'emblée
a Il est recommandé de traiter une pneumonie à pneumocoque 10 jours (13-lactamine), une pneumonie à
bactérie atypique au moins 15 jours (macrolide).
Devant une pleuro-pneumopathie un traitement IV est proposé pendant au moins 10 jours :
3-Indications d'hospitalisation
a-Critères d'hospitalisation d'un enfant, sans facteur de risque
1-Diagnostic
. Le diagnostic de bronchite aigue est purement clinique :
- Toux plus ou moins productive (contrairement à I'adulte, il n'existe pas d'expectoration)
- Fièvre modérée
- Sous-crépitants etlou ronchi à 1'auscultation
- Association fréquente à une rhinite ou rhinopharyngite.
. La radiographie thoracique n'est pas indiquée de première intention devant un tableau de bronchite
aiguë, en 1'absence de signe de gravité,
. Chez le nourrisson, le diagnostic différentiel entre bronchite aiguë et pneumonie est parfois difficile à
établir sur le seul tableau clinique : 1a radiographie thoracique aide alors au diagnostic.
2-Etiologie
. L'étiologie virale est la plus fréquente : Viru,s Respiratoire Sl,nclttial (VRS), Virus influen-a,
Adénovirus, Myxovirus ou Rhinovirus, métapnettmovirus
. Les bactéries responsables :
3-Traitement
. La maladie évolue en règle favorablement en une à deux semaines.
. Le traitement est symptomatique :
- L'antibiothérapie est réservée aux situations suivantes :
332
FICHE FLASH
I-CLINIQUE
l-Bronchiolite aiguë : survient entre octobre et mars, fréquente chez Ie nourrisson ; toux, fièvre modérée. rhinorrhée.
détresse respiratoire de gravité variable, sibilants à I'auscultation.
l'Pneumonies communautaires : fièvre élevée, tJchypnée, toux, râles crépitants, souffle tubaire.
II.RADIOGRAPHIE THORACIQU E
. Elle n'est pas indiquée devant un premier épisode de bronchiolite typlque et sans signe de gravité
. Le diagnostic de pneumonie repose sur Ia radiologie : opacité parenchymateuse.
l,ll-EXAMENS BIOLOGIQUES
lnutiles devant une bronchiolite simple
: -rumonie : si sévère justifiant l'hospitalisation cRp, NFS +/- hémocultures
-.. sérologies Mycoplasma pneumoniae ne contribuent pas à une décision thérapeutique
initiaie ni à un changement
:::ioce d'attitude thérapeutique, mais permettent d'adapter la durée du traitement en cas de résultat positif (15 jours
au
.; de 10).
r-TRAITEMENT
, -Bronchiolite
' Désobstruction rhinopharyngée, proclive dorsal 30', kinésithérapie respiratoire, hyperhydratation.
orygénothérapie si besoin et surveillance
-JOSACINE@ 5OO
Crey
Pirr
8 mois
Dr COCPLUS
8kg
-CLAMOXYL@ 250
x 3 matin, midi et soir pendant 10 jours
1 sachet
-DOLIPRANE@
est supérieure à 38'5'C
1 dose/8 kg quatre fois par jour si la température
ANNEXE 1
Infection
--T
PRINCIPALESGARACTERISTIQUEScLINIQUESLoRSDESINFEcTIoNSRESPIRAToIRESDEL,ENFANT
Infection resPiratoire basse
I iratoire haute
Bronchiolite Pneumonie Bronchite
Progressif Rrutal if
Mode d'installation Progressrr
Variable > 38,5'c Variable
Fièvre Variable
0 ++
Rhinorrhée +
+++ ++ +++
Toux +
++ + 0
Tachypnée 0
++ + 0
0
Geignerngqlq_ + 0
0 +++
Signes de lutte
lfqfnires
+l++ 0 orl1us
D^-.hi 0
0 +++ 0
-Sibilants N
-Crépitants 0 +l- en foYer
îi ,:.:.'L
ANNEXE 2
SCHEMA THERAPEUTIQUE DEVANT UNE PNEUMONIE COMMUNAUTAIRE
CHÊZ UN ENFANT SANS FACTEUR DE RISQUE
I
PNeuuocoqur Bactérie atypique
8..\CTERIE
PRESUMEE Pneumonie sans
symptomatologie
évocafrice
I
IR{ITEMENT I +
Macrolide ; au moins
14 jours
E\ ALUATION
Non-amélioration Amélioration
I
Guérison
I
f
I
Radiographie thoracique
:illine initiale,
Si macrolide initiale :
avis spécialisé
PMZ
- Critères d'hospitalisation d'une bronchiolite : Age < 6 SatO, 1 947c'
consommation de moins de 50Vo de sa ration normale
- Traitement en milieu hospitalier : surveillance, oxygénothérapie si saturation en O, <949o
- Une apnée, une pause respiratoire ou un malaise en période hivernale doit faire
évoquer le diagnostic de bronchiolite
- Un corps étranger intra-bronchique doit toujours être évoqué chez l'enfant en cas
de toux non fébrile d'apparition brutale ou de symptomatologie respiratoire à
répétition
- Les bronchiolites ou bronchites ne nécessitent, dans les formes communes, qu'un
traitement symPtomatique
- L'absence de corrélation satisfaisante entre les images radiologiques et le micro-
organisme responsable (bactéries ou virus) explique que l'aspect radiologique ne
permet pas de préjuger de l'agent infectieux causal'
- La pneumonie chez I'enfant < 3 ans est le plus souvent virale, mais on redoute le
pneumocoque. Chez I'enfant > 3 ans, pneumocoque et mycoplasme sont à
suspecter
- Toute pleuro-pneumopathie chez un nourrisson doit faire évoquer une
staphylococcie pleuro- pulmonaire, une pneumococcie oU Une infection à
streptocoque A
I
I
t.
COQUELUCHE
COQUELUCHE
Diagnostiquer une coqueluche. Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient
ENJEUX
- Risque létal avant 6 mois
- Le traitement est avant tout préventif
SCENARIO
A.AVANT 6 MOIS
1-Clinique pauYre ou atypique
' Toux isolée sans fièvre
. Apnées ou malaise
. Quintes asphyxiantes ou syncopalps
B.APRES 6 MOIS
1-Présentation typique
. Notion de contage
. Adultes et enfants, incomplètement (- de 4 doses) vaccinés
ou ayant reçu leurs derniers rappels depuis plus de 5 ans
. Toux quinteuse, prolongée et isolée
2-Traitement préventif
. Vaccin
Antibiothérapie essentiellement pour limiter la durée de
contagiosité
Eviction de collectivité de 5 jours si traitement
C.DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
. Orientation : hyperlymphocytose évocatrice
. Culture : méthode la plus spécifique
. PCR spécifique sur sécrétions : méthode la plus sensible
337
DEFINITION
. Toxi-infection des voies basses à Bordetella pertussis
EN PRATIQUE
. Toux quinteuse avec reprise inspiratoire bruyante, sans fièvre ni symptômes chez un
enfant non ou mal vacciné
TERMINOLOGIE
. Bordetellu pertussis est un bacille gram - : le bacille de Bordet Gengou
a Bordetella parapertussis est une cause rare (5-20Vo) de syndrome coqueluchoïde bénin
I.EPIDEMIOLOGIE
. Pic de fréquence :
III.CLINIQUE
A.FORME TYPIQUE
4 phases se succèdent :
1-Incubation
. 10 jours en moyenne
. Notion de contage
" Après une inspiration profonde, par une série de secousses expiratoires au nombre de 5 à
20
Au cours de la journée :
3 Piliers diagnostiques
Notion de contage
Vaccination absente, incomplète ou ancienne
Toux quinteuse prolongée sans fièvre
B-FORMES CLINIQUES
1-Coqueluche du nourrisson
a-P artic ularité s cliniqu e s
- Les phases d'incubation et d'invasion sont plus courtes :
7 jours
- Le tableau est souvent atypique, sans reprise inspiratoire
bruyante dans 75% des cas, pouvant rendre le diagnostic
difficile
:
:'1
b-Coqueluche maligne
- Forme gravissime rare, apanage du nourrisson < 3 mois
- Le tableau se constitue en fin de la 2è'" semaine
- Elle associe une détresse hémodynamique, respiratoire et neurologique
- Pronostic redoutabl e : J 57o de mortalité
2-Formes compliquées
. Complications fréquentes chez le nourrisson, mais possibles quel que soit l'âge
. Les formes graves mettant en jeu le pronostic vital sont I'apanage du nourrisson
a-Infectie uses
- Otite (20Vo), pas d'angine
- Bronchopneumopathie (107o) :
" Anoxiques
" Hyperthermiques
" Encéphalitiques (2-3 sem. après le début des quintes : 40'C, troubles de conscience, EEG
altéré)
ts41
-;/1/;?till/1,
f.
IV.EXAMENS COM PLEM ENTAIRES
A-BIOLOGIE
1-NFS
. Hyperleucocytose : 10.000 à 30.000/mmr
. Hyperlymphocytose > 10.000/mm3 surtout à Ia phase paroxystique, suite à I'effet systémique de
la toxine pertussique
Ê. . Ces deux signes sont très inconstant
2-VS et CRP
. Normales ou peu augmentées (sauf dans les surinfections)
EN PRATIQUE
. Nouveau-né et nourrisson :
- PCR etlou Culture
- Sérologie de la mère à comparer avec Ie sérum prépartum
. Enfant, adolescent et adulte :
- Toux < 20 jours : PCR
- Toux > 20 jours et vaccination datant de plus de trois ans : sérologie
342
B.RADIOLOGIE
' Imagerie non spécifique et souvent normale. On note parfois :
V-DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
. Bronchiolite à VRS(peut être associée à la coqueluche):
- Contexte épidémique
- Début plus brutal et fébrile
- Auscultation inter-critique rarement normale
. Pneumopathie bactérienne :
VI.TRAITEMENT
A.PREVENTIF
Vaccination non obligatoire mais recommandée
1-Vaccin acellulaire
. Efficacité évaluée à857a, mais maintenant utilisé dès la primo-vaccination
' Les effets secondaires sont rares et observés dans les 48 heures :
.- Bénins :
" Réaction inflammatoire locale ou abcès aseptique
' Fièvre, céphalées, nausées, malaise, irritabilité
- Sévères :
' A l5-lSmois
" Pas de rappel à 5 ans
7,4ffi
2-Isolement du malade et éviction scolaire
. Pendant 5 jours si le patient est traité
. 30,jours en absence de traitement
t.
\
i
r'
- Traitement par Macrolides uniquement chez :
B.SYMPTOMATIQUE
Il n'existe actuellement aucun traitement curatif efficace de la coqueluche.
l-Formes compliquées ou coqueluche du nourrisson de moins de 6 mois
Hospitalisation, proche d'une réanimation
Isolement
Proclive dorsal 30"
Aspirations naso-pharyngées douces et régulières
Oxygénothérapie si nécessaire, voire ventilation assistée
Mesures
Pas de kinésithérapie (déclenche les quintes)
symptomatiques
Alimentation, très fractionnée, épaissie ou par gavage
gastrique continu ou parentéral
Hyperhydratation sauf si SIADH
Traitement des complications
Sédatifs : contre-indiqués
Macrolides : Azithromycine
Traitement anti bi otiq ue
Monitoring cardio-respiratoire
Nombre, horaire, et intensité des quintes
Episodes d'apnée, de bradycardie ou de cyanose
Surveillance
Masque à oxygène dans la chambre et matériel de réanimation
Signes neurologiques
Température
Etat nutritionnel et hydratation.
2-Formes non compliquées
. Macrolides : Azithromycine 20 mg/kg/j pendant 3 jours
. Fluidifiants : pas d'intérêt
. Sédatifs, kinésithérapie respiratoire, et antitussifs contre-indiqués
. Eviction scolaire de 5 jours chez I'enfanltraité
. Déclaration non obligatoire
APPENDICE
Convulsions
Troubles neurologiques Troubles du tonus
Agitation
Hyperleucocytose > 50.000/mm3
Thrombocytose > 500.000/mm3
Troubles biologiques
Hyponatrémie < 130 mmol/l (SIADH)
Hypoxémie réfractaire
I
\
I
Enfant de 10 ans, sans rappel depuis 8 ans, dont le petit frère, âgé de 1 mois, a une coqueluche.
I
I ;
Ir
f-
i,,
ZITHROMAX'
.
I.DIAGNOSTIC
L-Clinique
. Forme typique :
II.PREVENTION
' Vaccination recommandée, non obligatoire avec vaccin acellulaire :
III.TRAITEMENT
l-Moins de 6 mois
. Hospitalisation pour surveiller
. Isolement et macrolide pour limiter la contagion
. Traitements symptomatiques des complications
2-Après 6 mois
' Eviction scolaire au moins 5 jours si traité
. Macrolides et mise à jour vaccinale
PMZ
Nourrisson atteint de coqueluche de moins de 6 mois :
INFECTIONS CUTANEO.
MUQUEUSE A HERPES VIRUS
Diagnostiquer et traiter une poussée d'herpès cutané et muqueux
Diagnostiquer et traiter une varicelle et en connaître les complications
Diagnostiquer et traiter un zona dans ses différentes localisations
Préciser les complications de la maladie herpétique chez le nouveau-né et l'atopique
ENJEUX
ldentifier le type d'herpès
ldentifier les situations à risque et traiter les formes compliquées
SCENARIO
- Atopique
- Infection périnatale
. Récurrence handicapante
-r-\ aricelle
. Forme bénigne ou sévère 'l
. Infection périnatale ?
. Pas d'anti-inflammatoires non-stéroïdiens
:-Zona
' Localisation ophtalmoiogique ?
. Immunodépression ?
j*
t:
HSV
TERMINOLOGIE
. Famille des Herpesviridae : HSV I et 2, virus VZV, EBV, HHV6, HHV7, CMV
. Primo-infection herpétique .' premier contact infectant muqueux ou cutané, symptomatique ou
asymptomatique, avec le virus HSVl ou HSV2.
Infection initiale non primaire .' prenier contact infectant symptomatique ou asymptomatique avec Ie
virus HSVI ou HSV2. chez un sujet préalablement infecté par I'autre type viral.
Récuryence.. expression clinique d'une réactivation virale chez un patient préalablement infecté par le
même type viral.
Réactivations .. périodes de réplication virale, séparées par des périodes de latence, survenant soit sous
la forme de récurrence clinique, soit sous la fbrme d'excrétion virale asymptomatique.
I.EPIDEMIOLOGIE
. La transmission est possible lors d'une primo-infèction, d'une récurrence ou d'une infection
asymptomatique.
. HSVl et génitales por,rr HSV2 sont les plus fréquentes, mais il existe de
Les formes oro-faciales pour
plusenplusd'herpèsgénitauxdusài'HSV1.Enfâit,HSVl etHSV2peuventinfecterindifféremment
toute région du corps.
a La présence d'une infection préalable par un type d'HSV n'empêche pas une infection par I'autre type
o Transmission mère-enfant :
L'infection néonatale est due à HSV2 dans environ 2/3 des cas. La prématurité augmente le risque
de contamination fætale et néonatale.
Mode de contamination :
II-CLINIQUE
A.PRIMO-INFECTION HERPETIQUE ORO.FACIALE
. Gingivostomatite :
350
Gipgivostomatite
D-KERATITE HERPETIQUE
' Primo-infection oculaire à HSV I
. Kérato-conjonctivite unilatérale aiguë :
- Blépharite
- Gdème palpébral
. Adénopathiespré-tragiennes
. Complication : atteinte irréversible de Ia cornée
. Avis ophtalmologique requis.
E.FORMES SEVERES
1-Herpès cutané diffus lié à la pratique d'un sport de contact (Herpes gladiatorium)
. La pratique de certains sports (lutte, rLrgby) expose au risque d'infèction cutanée herpétique diffuse
chez I'adolescent (par contact cutané direct avec un sujet ayant des lésions herpétiques).
. Présentation clinique : altération de l'état général et multiples érosions aux sites de contact.
t. )t.',..t.:t.: :. :, t:11:l
l::. .:.t.::a :l a t :r:: a :4.:. t ., :,35tr
2-Syndrome de Kaposi-Juliusberg
. Dermatose pustuleuse nécrotique avec atteinte de la muqueuse buccale
. Toute aggravation d'une dermatite atopique avec altération profonde de l'état général doit faire
évoquer ce syndrome
. Risque d'atteintes viscérales associées
. Proscrire tout contact étroit entre un enfant ayant un eczéma et un sujet porteur d'une lésion
d'herpès (<< le baiser qui tue >).
3-Herpès néonatal
. L'herpès néonatal se présente sous trois formes :
- Cutanéo-muqueuses strictes = 0
- Neurologiques = l57o
- Systémiques = 50%
Tout syndrome septicémique ou neurologique chez un nouveau-né doit faire évoquer l'hypothèse d'un
herpès néonatal.
F.RECURRENGES
. La primo-infection génère une réaction immunitaire sans que le virus ne soit éradiqué. L'infection
latente peut évoluer périodiquement vers une réactivation.
Les symptômes des récurrences sont moins importants que ceux de la primo-infection.
La fréquence des récurrences est plus élevée en cas d'herpès génital à HSV2.
De multiples facteurs déclenchants de récurrence sont rapportés : fièvre, exposition aux ultraviolets.
menstruation, infection aiguë fébrile, fatigue, stress.
L'herpès récurrent siège avec prédilection sur le bord externe d'une lèvre, mais des localisations
cutanées, labiales, génitales ou cornéennes sont décrites.
L'herpès est Ia première cause d'érythème polymorphe récurrent.
352
III-DIAGNOSTIC BIOLOGIQU E
. Le diagnostic est souvent clinique, aucun examen n'est alors nécessaire
A-METHODES
. Diagnostic direct imposant un prélèvement sur lésions récentes :
- Le liquide des vésicules est récupéré à l'aide d'un écouvillon après avoir percé le toit des vésicules.
- Le plancher de la vésicule ou les ulcérations est(sont) gratté(es) sans faire saigner avec un autre
écrluvillon: ,
" Culture
" Recherched'antigènes
" PCR
. Aucun d'intérêt au diagnostic indirect par sérologie
IV.EVOLUTION
. Ces infections sont fréquentes et le plus souvent bénignes.
. Certaines formes sont graves par leurs complications ou sur certains terrains (nouveau-né, femme
enceinte, atopique, immunodéprimé).
Leurs récurrences ont un retentissement sur la qualité de vie, particulièrement en région génitale.
V.TRAITEMENTS
A.HERPES ORO.FACIAL
1-Primo-infection
. Traitement par voie générale :
B.HERPES GENITAL
1-Primo-infection et infection initiale non primaire
Aciclovir pendant 10 jours par voie orale
2-Récurrence
. Traitement curatif :
Aciclovir
- Traitement par voie générale si > 6 récurrences par an -
les 6 à l2 mois'
L'effet est suspensif, une évaluation cloit être effectuée tous
Il est souhaitable chez I'adolescent(e)
1_D,infbrmerlemaladesurl'histoirenaturelledel'infection
2-D'évaluer les facteurs ou circonstances déclenchantes
3-D'assurer si nécessaire une prise en charge psychologiqr"re
poussées cliniques identifiées
4-De préconiser I'utilisation du préservatif lors des
5-De prendre en charge la douleur si nécessaire
6-Denepaspartagerlelingedetoiletteencasdelésionherpétrqueévolutive'
C.HERPES NEONATAL
. Sa gravité (mortalité ou séquelles neurologiques potentielles) impose un traitement empirique sans
354
VARICELLE
I.EPIDEMIOLOGIE
. La varicelle correspond à Ia primo-infection par Ie VZV :
- Macules rosées se couvrant d'une vésicule sur peau saine puis sur une aréole inflammatoire.
- Le liquide vésiculaire, parfois louche, ne suppure pas.
- Vers la 48è" h, la vésicule se recouvre d'une croûte centrale, qui prend un aspect flétri (vésicule
ombiliquée) vers le 4"'" j et tombe le 8"" j.
- Elle est prurigineuse.
- Topographie caractéristique : elle débute sur le tronc et s'étend sans ordre par poussées successives,
séparées par 2 ou 3 jours => éléments d'âges différents dans un même territoire.
- Durée : une dizaine de jours.
. Dans la cavité buccale, les vésicules font vite place à une ulcération.
' Les signes généraux : variables, discrets. La fièvre, modérée le plus souvent, s'accentue lors de chaque
poussée ; elle ne dure que quelques jours.
. Le prurit est intense lors de 1a dessiccation.
. On palpe parfois de petits ganglions, en dehors de toute surinfection.
B.FORMES CLINIQUES
. Bulle = forme pemphigoïde
. Ecchymotique : l'ecchymose siège à la base des vésicules (= forme bénigne).
. Formes graves :
8â6
C.FORMES COMPLIQUEES
1-Surinfection cutanée bactérienne
. Germes responsables : Staphylococcus aLtreus et StreptococcLts p\ogenes.
. Surinfection le plus souvent bénigne, mais parfois très sévères...cause principale de mortalité 1iée à la
maladie chez les jeunes enfants
. Risque de fasciites nécrosantes (en particulier après administration d'anti-inflammatoires non-
stéroïdiens), cellulite, érysipèle, toxic shock syndrome ou septicémie
2-Comptications neurologiques
t-
. Du 2è'" au 5è'n'.jour, parfbis avant I'éruption ou isolées.
. Méningo-encéphalite ( I sur 40.000), cause significative de mortalité ou de séquelles chez le nourrisson
comme chez l'adulte.
. Syndrome de Reye = encéphalopathie aiguë + atteinte hépatique = exceptionnel, déclenché par la prise
d'aspi ri ne
. Ataxie cérébelleuse aiguë : tremblement, hypermétrie, dysmétrie, démarche ébrieuse avec
élargissement du polygone de sustentation.
. Méningite Iymphocytaire ou encéphalite, myélite, polyradiculonévrite ou névrite.
3-Complications respiratoires
. La pneumopathie varicelleuse :
- Surtout chez le nourrisson de < 6 mois, chez 1'adulte ou dans les fbrmes malignes.
- Survient enl.re le 2"''" et le 4"' jour
- Toux, dyspnée, asthénie
- Parfois muette cliniquement
- Image radiographique : miliaire, à gros nodules, infiltrats à limites floues, plus rarement : opacité:
hétérogènes, hilifuges, atteinte pleurale. Le pronostic est en règle bon. Les lésions ultérieure:
peuvent se calcifier.
. Staphylococcie pleuro-pulmonaire compliquant une surinfection cutanée de varicelle.
6-Terrain à risque
a-Fætus
- La prévalence de la primo-infèction àVZV pendant la grossesse est faible.
- Le syndrome de varicelle fætale associe de façon variable = Iésions cutanées atrophiques + atteintÈ:
neurologiques + lésions oculaires + lésions musculo-squelettiques.
- Le taux de fætopathies varicelleuses augmente au cours de la grossesse pour atteindre 2Vo enlre I'
l3è'" et la 20'n" semaine d'aménorrhée. Ensuite, le risque principal est la survenue d'un zona dan.
les premières semaines ou les premiers mois de vie. Il n'y a pas d'observation de varicelie fæta,.
après zona maternel.
356
c-Immunodéprimés : risque de varicelle maligne
- Diffusion polyviscérale des lésions virales, en particulier hépatique et pancréatique. avec souvent
tableau initial de douleurs abdominales pseudo-chirurgicales.
Varicelle maligne
ilr-PRONOSTTC
. Nourrisson et petit enfant (1 mois à 5 ans) :
- Chez le nourrisson < I an : taux de mortalité rl fois plus élevé que chez I'enfant de I à 14 ans. Taux
de complications = 5%.
- Avant 6 mois : pneumopathies = cause principale des décès.
- Entre 6 mois et 1 an : encéphalites.
- Avant 5 ans : complications infectieuses (fasciites nécrosantes).
- Dans les contaminations intra-familiales et en collectivité, I'intensité de la fièvre et de l'éruption des
cas secondaires est > celle du cas index.
. Enfant entre 5 et 13 ans :
B.ANTIBIOTHERAPIE
. Pas d'antibiothérapie systématique
En cas de surinfection cutanée, antibiothérapie orale anti-staphylococcique et anti-streptococcique
En cas de contact avec une angine à streptocoque (TDR +), I'antibiothérapie par amoxicilline est
impérative même si la varicelle est simple (risque de développement d'une infection cutanée grave à
streptocoque)
C.TRAITEMENT ANTIVI RAL
. Aucune indication du traitement oral
. Indication à discuter au cas par cas :
- Enfant >12 ans
- Enfant atteint de pathologie cutanée ou pulmonaire chronique
- Enfantsous-corticoïdes
' Indications de l'Aciclovir IV (traitement de 8 à 10 jours) souvent proposées dans les cas suivants :
- Immunodéprimés i
- Varicelle du nouveau-né
- Nouveau-né, si la mère a commencé une varicelle entre J-5 et J+2 par rapport à 1'accouchement.
- Formes graves de l'enfant de moins d'un an
ù
- Varicelle avec complication viscérale en parliculier pneumopathie varicelleuse
D.MESURE D'ISOLEMENT
' Eviction de collectivité : Pour le confort de I'enfant et si les symptômes sont sévères, la fréquentation
de la collectivité à la phase aiguë de la maladie n'est pas conseillée.
E.VACCINATION
Schéma vaccinal
Deux doses avec un intervalle d'au moins un mois entre la première et la deuxième dose :
' Enfants atteints d'une hémopathie maligne ou d'une tumeur solide à distance d'une chimiothérapie.
ainsi que la fratrie
. Enfants inscrits sur programme de greffe d'organes solides
' Tout enfant entre 12 et l8 ans sans antécédents de varicelle, vaccination systématique des sujets qui
n'ont pas eu la varicelle et qui sont en contact avec un immunodéprimé
. Sous contraception efficace chezlajeune hlle
ZONA
DEFINITION
Zona = réinfection endogène, manifestation de récurrence du YZY alleignant 20Va de la population
Le zona a une expression clinique généralement limitée au dermatome correspondant au ganglion sensitif
dans lequel a lieu la réactivation du virus
l
I.EPIDEMIOLOGIE
Plus rare chez I'enfant que chez l'adulte, il peut survenir à tout âge.
II-CLINIQUE
Zona thoracique
l-Formes graves
. Zona généralisé ou hémorragique avec atteinte systémique et complications viscérales (pulmonaires,
hépatiques, encéphaliques)
. Très rare chez le sujet immunocompétent, plus fréquent en cas d'immunodépression.
l;î1rr;f2.ffitrr,:
INFËCTIONS CUTANEO-MUOUEUSES A HERPES. VIRUS
III-TRAITEMENT
A.INDICATION DE L'ACICLOVIR
. Le zona de la branche naso-ciliaire (territoire V,) : traitement à instituer par voie veineuse dans les
48 premières heures
. Un examen ophtalmologique spécialisé est indrspensable
. L'administration de pommade à I'aciclovir doit être décidée après avis ophtalmologique et toujours
associée à un antiviral systémique
360
FICHE FLASH
HERPES VIRUS SIMPLEX
I.CLINIQUE
1-Formes usuelles
.
Primo-infection : gingivostomatite herpétique :
- Entre 4 mois et 4 ans, dysphagie très fébrile, vésicules douloureuses, puis ulcérations de la cavité
buccale et des lèvres, difficultés d'alimentation avec risque de déshydratation
. Primo-infection génitale :
- Vulvo-vaginite aiguë fébrile +/- atteinte anale, rétention urinaire fréquente
2-Formes localisées
. Localisation au niveau de la main - < panaris herpétique > : infection des régions péri-unguéales, de Ia
pulpe, des paumes ou du poignet.
. Kératite : kératoconjonctivite unilatérale aiguë avec adénopathies rétro-auriculaires
3-Formes sévères
. Syndrome de Kaposi-Juliusberg :
- Dermatose pustuleuse nécrotique. Toute aggravation d'une dermatite atopique avec altération
profonde de I'état général doit faire évoquer ce syndrome. Risque d'atteintes viscérales associées
. Herpès néonatal :
- Cutanéo-muqueux dans 507o des cas, méningo-encéphalite ou septicémie avec CIVD. Le nouveau-
né est asymptomatique à la naissance, symptomatologie entre le 5"' et le l2è-' jour
- Mortalité dans les formes cutanéo-muqueuses strictes = 0 ; neurologiques = l57a ; systémiques =
50Vo
. Herpès cutané dffislié d'irn sport de contact (Herpes glacliatorium) :
à la pratique
FICHE FLASH
VARICELLE
s
)
I
I.CLINIQUE
. Incubation : j
puis phase d'invasion,: inconstante, fébricule avec un rash scarlatiniforme
1zt
t . Eruption vésiculeuse fébrile prurigineuse, débutant sur le tronc et s'étendant par poussées successives
I avec énanthème
!E . Formes graves = formes très extensives etlou hémorragiques
F
l-
. Surinfection cutanée bactérienne à StaphylococcLts aLffeus ou StreptococcLts pyogenes :
t - Risque de fasciites nécrosantes
. Complications neurologiques : méningo-encéphalite (cause significative de mortalité ou de séquelles),
ataxie cérébelleuse aiguë
Complications respiratoires : Ia pneumopathie varicelleuse surtout chez I'enfant < 6 ou dans les
formes malignes : toux, dyspnée, asthénie, parfois muette cliniquement.
Purpura thrombopénique aigu post-varicelleux = bon pronostic
III.TERRAIN A RISQUE
. Fætus (risque de 2lo entre la 13ô"" et la 20è"'" SA) : = lésions cutanées atrophiques + atteintes
neurologiques + lésions oculaires + lésions musculo-squelettiques.
Varicelle périnatale ; le nouveau-né contaminé entre 5 jours avant et 2 jours après l'accouchement peut
présenter une varicelle grave dont l'évolution spontanée est mortelle dans 30% des cas.
Varicelle postnatale : dans le premier mois de vie, le risque de forme grave justifie 1'hospitalisation.
IV.PRONOSTIC
VI.INDICATIONS DE L'ACICLOVIR
. IV pendant 10 jours : immunodéprimés, varicelle du nouveau-né, nouveau-né, si la mère a commencé
une varicelle entre J-5 et J+2 par rappofi à l'accouchement, formes graves de I'enfant de moins d'un an.
pneumopathie varicelleuse
FICHE FLASH
ZONA
I.DEFINITION
Le zona est une manifestation de récurrence du VZV à expression clinique limitée à un dermatome.
Beaucoup plus fréquent quand la varicelle est survenue la première année de vie.
1-Formes graves
. Zona généralisé ou hémorragique avec atteinte systémique et complications viscérales (pulmonaires,
hépatiques, encéphaliques).
. Très rare chez le sujet immunocompétent, plus fréquent en cas d'immunodépression
2-Zona ophtalmique
Un examen ophtalmologique doit être systématiquement réalisé en cas :
III.TRAITEMENT
a
Soins locaux
Traitement par Aciclovir :
- Zona de Ia branche naso-ciliaire (territoire V1) : traitement à instituer dans les 48 premières
heures.
- Un examen ophtalmologique spécialisé est souhaitable ; l'administration de pommade à
I'Aciclovir doit être décidée après avis du spécialiste et toujours associée à un antiviral systémique
. Traitement des douleurs associées, modulé par 1'EVA
f.
f,
I GINGIVO STOMATITÊ CHEZ UN ENFANT DE2 ANS ET DEMI
I
t 30 mois
I
13 kg Dr Jean Giveaux
.ZOVIRAX@
1 cuillère mesure 5 fois par jour pendant 5 jours
-CODENFANO
13 ml quatre fois par jour tant que les douleurs persistent
-Alimentation mixée froide ou tiède
Gratte
Sam
4 ans
16 kg Dr Starac Nolwen
_AUGMENTIN@
1 dose 16 kg 3 fois par jour pendant 10 jours
-DOLIPRANEq
1 dose 16kg4 fois par jour si fièvre ou douleurs
-POLARAMINE@ sirop
2 cuillères à calé 4 fois parjour.
-CHLOREXIDINE@ 0,05 7o solution aqueuse
Badigeonner les lésions avec des compresses imbibées du produit
Ongles propres et coupés courts
Douches et bains biquotidiens avec un pain dermatologique
Date et signature
36i4
PMZ
-Ë
- Terrain à risque : femme enceinte, immunodéprimé, eczéma atopique
3,65
. .,.: , ..:,, - .:. .) .4: . :: ., . ::,.:
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WÆ SE PTIVES DE L'ENFâNT
Diagnostiquer et distinguer une rougeole, une rubéole, un herpès, un mégalérythème épidémique, une varicelle, un
exanthème subit, une MNl, une scarlatine, un syndrome de Kawasaki
Argumenter I'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient
ENJEUX
- Distinguer les maladies éruptives imposant un traitement spécifique : scarlatine,
herpès, syndrome de Kawasaki
2-Examen clinique
. Analyse sémiologique des lésions :
,t
- Eruptionmorbilliforme
- Eruption scarlatiniforme
- Eruptionroséoliforme
- Eruption vésiculeuse
. Topographie ?
- Cuir chevelu
- Visage
- Métamérique
- Paumes et plantes
. Examen général complet
367
MALADIES ERUPTIVES
Mégalérythème épidémique
Rougeole
Eruption scarlatiniforme
Langue framboisée au cours d'une
scarlatine
368
NF
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SYNDROME D,E.] KATI'ASAKI
SYNDROME DE KAWASAKI
SYN DROM E ADENO.CUTANEO.MUQU EUX
I.ETIOLOGIE
. vascularite d,origine indéterminée survenant surtout chez
le nourrisson.
II-CLINIQUE
. Le diagnostic est porté s'il existe 5 des 6 critères suivants :
- Fièvre isolée > à 5 jours, souvent mal tolérée (enfant
grognon)
- Exanthème pouvant revêtir tous les aspects
( morbilliforme)
scarl atiniforme ou
III.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
. Scarlatine, syndrome de choc toxique staphylococcique, érythème toxique, panartérite noueuse, virose
à EBV
V.COMPLICATIONS
' L'atteinte cardiovasculaire définit la gravité de la maladie :
- Anévrisme des coronaires (1 à 1070 des cas) avec risque d'infarctus du myocarde (2oh)
- Atteinte myocardique etlou péricardique.
VI.TRAITEMENT
. Immunoglobulines par voie IV : I g/kg/j, 2 jours de suite'
. Acide acétyl-salicylique : B0 mg/kg/j puis diminution après décroissance du syndrome inflammatoire.
. Traitement au long cours par acide acétyl-salicylique à dose anti-agrégante
370
La desquamation commence dans la région ano-périnéale
Hyperhémie conjonctivale
Réactivation du BCG
?Ë7,4
\-/
PMZ
Aucun
SYNDROME DE KAWASAKI
l-Fièvre > 5 jours
2-Enanthème
3-Exanthème
4-Modification des extrémités
S-Adénopathies > L.5 cm de diamètre
6-Hyperhémie conj onctivale
7-Syndrome infl ammatoire
ENJ EUX
SCENARIO
- Infectionsbactériennes
" .\nomalies de I'immunité cellulaire :
I-EPIDEMIOLOGIE
. 1 cas sur 5.000 naissances soit 175 nouveaux cas par an en France de déficits immunitaires
primitils
. :
Les déficits secondaires sont bien plus nombreux mais difficiles à quantifier
Un déficit immunitaire doit être recherché dans les situations cliniques suivantes :
6-Persistance après l'âge de 1 an d'une infection par champignon dans la bouche ou sur la peau
Un début avant 12 mois fera suspecter une atteinte combinée des lymphocytes T et B ou un
défaut des B après la chute physiologique des immunqglobulines maternelles à 6 mois de vie
o En général, plus I'atteinte est précoce et plus sévère est le déficit immunitaire
a Syndromes également évocateurs :
Eczéma et thrombopénie
Hypocalcémie néonatale et cardiopathie congénitale
Manifestations auto-immunes ou d'hypersensibilité (arthrite, cytopénie, glomérulonéphrite)
Dissémination d'un vaccin vivant comme le BCG ("Bécégite") ou le virus polio oral. Le
nouveau calendrier vaccinal va diminuer ce mode de révélation
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III.EXPLORATIONS DE L'IMMUNITE
Phénotypage lymphocytaire (CD3, CD4, CD8 pour les T, CD 19 et20 pour les B, CD 16 et
CD 56 pour les NK)
- Fonction des lymphocytes T : Test de Transformation Lymphoblastique (TTL)
- Fonction des phagocytes : NBT test et étude du chimiotactisme
IV.DIAGNOSTIC ETIOLOGIQU E
Les lymphocytes B et les cellules NK peuvent être abaissés, normaux voire même augmentés
Infections opportunistes à partir de 6 mois de vie :
" Candidoses
" Pneumonies
2-Hypoprotidémie et malnutrition
. Les causes rencontrées sont les défauts d'apport de protides, les fuites protidiques comme dans les
syndromes néphrotiques, les entéropathies exsudatives, l' eczéma sévère
3-Insuffisance rénale
5-Causes médicamenteuses
. Tous les médicaments entraînant une leucopénie sont responsables de déficits immunitaires. Le
risque infectieux est d'autant plus sévère que la leucopénie est imporlante et prolongée. Par
définition, on parle de neutropénie si les granulocytes sont < 1.000 imm3 et de lymphopénie si
< 800 à 1.000 /mm3
6-Splénectomie
. L'absence de rate, par déficit de l'opsonisation, expose à des infections bactériennes parfois
dramatiques
. Cette situation se rencontre après splénectomie chirurgicale ou en cas de rate non fonctionnelle
comme au cours de la drépanocytose
. Infections à pneumocoques, méningocoques, hæmophilus influenzrR, salmonelles
DEFtclrs tnltmuntiltnrs DE L'ENFANT
k,
IV.COMPLICATIONS
ANNEXE
Répartition des différents déficits immunitaires de I'enfant
En s, les plus i tants
Déficit en IeA
mmaslobulinémie liée à I'X
Déficit de I'immunité humorale
Déficit Immunitaire Commun Variable
Svndrome d'hvner IsM
(50 à 60Vo des cas)
Syndrome d hyper Igtr
Délicits en sous-classes d'l
Svndrome de Di G
Déficits
SCID
Défïcit de I'immunité cellulaire
Candidoses chron es cutanéomu ueuses
primitifs
Ataxie-télansiectas i e
(25 à307o des cas)
Svndrome de Wiskott-Aldricht
Défaut CMH I ou II
Granulomatose ue chron
Défïcit de I'immunité non spécifique
Agranulocytose
Anomalies du chimiotactisme des
(10 ù20Va des cas)
Anomalies du comolément
Causes infectieuses (VIH)
rotidémie et malnutrition
Insuffisance rénale
nectomie
Causes médicamenteuses
Dét'icits en oliso-éléments
Maladie de Hodekin
378
t=
DEFICITS IITIITW.TNITNIRÈS DE L'ENFANT
FICHE FLASH
I-CIRCONSTANCES CLINIQUES DE DECOUVERTE
. Infections ORL ou pulmonaires à répétition
. Nécessité de traitement par antibiotiques par voie intra-veineuse ou prolongée
. Episodes de fièvres élevées ou infections sévères
. Infection par champignon dans la bouche ou sur la peau persistante
. Déficit immunitaire déjà identifié ou suspecté dans la famille
. Diarrhée chronique sévère, précoce avec hypotrophie
'l.EXPLORATIONS DE L'IMMUNITE
. Le diagnostic est biologique
. NFS, dosage pondéral des immunoglobulines et sérologies post-vaccinales permettent de suspecter un
déficit immunitaire dans 90% des cas
III-DIAGNOSTIC ETIOLOGIQU E
A-DEFICITS IMMU NITAIRES PRIMITIFS
1-Déficits de I'immunité innée : La granulomatose septique chronique familiale
' La phagocytose est normaie, mais le métabolisme oxydatif est nul
. Infections au niveau de la peau. des ganglions, de la sphère ORL ou systémiques
. Elles sont en particulier à staphylocoques ou à agents fongiques (candida et aspergillus)
. Le diagnostic repose sur le test de réduction du nitrobleu de tétrazolium
2-Déficit de l'immunité adaptative
a-Déficit des lymphocytes T
- Syndrome facio-cardio-velaire (ou syndrome de Di George) :
- Déficit en IgA :
379
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Aucun
l-Infections ORL à répétition (> 8 otites par an ou> 2 sinusites par an)
2-Infections pulmonaires à répétition (> 2 pneumonies par an)
3-Nécessité de traitement par antibiotiques par voie intra-veineuse ou prolongée
4-Episodes de fièvres élevées ou infections sévères
S-Infection par champignon dans la bouche ou sur la peau persistante
6-Déficit immunitaire déjà identifié ou suspecté dans la famille
7-Diarrhée chronique sévère, précoce avec hypotrophie
L=
ENJEUX
- Maladie virale le plus souvent bénigne
- Les complications sont aussi rares qure potentiellement graves : encéphalite, surdité,
stérilité
- Le traitement est préventif : la vaccination
SCENARIO
Encéphalite
Surdité
TERMINOLOGIE
. Visage pirfforme: en forme de poire.
Famille des Paramyxoviridae : Pneumovirrzs (Virus Respiratoire Syncitial), Morbillivirtts
(rougeole) el Paramyxovirus (infections à virus petra-influen:.ae et oreillons)
L'orchite bilatérale n'est pas synonyme d'atrophie testiculaire qui elle-même ne se complique
qu'exceptionnellement de stérilité.
I.EPIDEMIOLOGIE
. Le virus ourlien est un virus à ARN de la famille des Paramyxovirtts. Son mode de transmission
est direct, inter-humain par l'intermédiaire de gouttelettes salivaires riches en virus.
. L'évolution se fait par cas sporadiques avec quelques poussées épidémiques hivernales (surtout
dans les écoles).
a Le malade est contagieux de 7 jours avant I'apparition des symptômes jusqu'à 9 jours après.
a L'immunité conférée est durable (intérêt pour la vaccination).
a L'affection se révèle à 1'âge pédiatrique (907o des cas surviennent avant 15 ans) et se rencontre
essentiellement entre 5 et 10 ans. La transmission passive d'anticorps par la mère pendant
9 mois rend la maladie exceptionnelle chez le petit nourrisson et rare avant 2 ans
II.CLINIQUE
A.TERRAIN
Les enfants en période pré-pubertaire (85Vo des cas) et les adultes jeunes en collectivité sont les plus
touchés.
B.SYMPTOMATOLOGIE
. Les formes asymptomatiques sont les plus fréquentes.
. La parotidite est la localisation la plus caractéristique.
. Céphalées ou douleurs abdominales : atteinte méningée ou pancréatique a minima protlable.
. L'incubation est de 3 semaines environ
1-Phase d'invasion
. Parfois absente.
a Parfois bruyante : fièvre, otalgie, douleurs à la mastication, céphalées
a Au bout de l2 à 48 heures apparaît la tuméfaction parotidienne.
Parotidite ourlienne
L
2-Phase d'état
a-Parotidite
- Généralement bilatérale mais non symétrique.
- Elle peut apparaître d'un côté puis de l'autre à 2 jours d'intervalle.
- Dans 25Vo des cas, elle reste unilatérale :
" Diagnostic :
'/ Tuméfaction parotidienne
'/ Comblement doulourqux du sillon rétro-maxillaire (à la différence d'une
adénopathie douloureusb) à l'origine du visage < en forme de poire >
'/ Refoulement du lobule de I'oreille en haut et en dehors en cas de tuméfaction
importante
./ Sensibilité à la palpation
'/ Peau parfois tendue et luisante
'/ Erythème de I'orifice du canal de Sténon
' Signes fonctionnels associés discrets :
,/ Douleurs spontanées à la mastication localisées à l'oreille
'/ Parfois sécheresse de la bouche
'/ Température entre 3Bo et 38'5C.
b-Orchite
- Incidence variable (10 à 50% des cas)
- Complication à redouter uniquement chez I'enfant pubère
- Elle apparaît après la parotidite. mais peut parfois la précéder.
- Le tableau est souvent bruyant :
c-Pancréatite
- Moins fréquente chez I'enfant que chez l'adulte
- Souvent la symptomatologie est frustre
- Apparaît entre le 4è-" et le 10è'" jour
- Rarement : douleurs épigastriques vives irradiant dans le dos, vomissements, fièvre avec ou
sans frissons
- Guériso n en 2 à l0 jours.
d-Atteinte neurologique
- Méningite ourlienne fréquente :
" 50Vo des cas biologiquement.
" 5 à 30Va des cas cliniquement
* lsolée sans parotidite dans 507o des cas
" Elle peut précéder ou succéder à la parotidite.
" Syndrome méningé fébrile sans particularité parfois réduit à quelques céphalées
" Méningite lymphocytaire avec parfois hypoglycorachie, taux élevé d'interféron, le
diagnostic différentiel avec une ménirigo-encéphalite herpétique se pose alors
x Evolution favorable en I semâine.
Méningo-encéphalite (1/500 à 1/5.000 cas) :
" Evolution favorable le plus souvent mais peut laisser des séquelles
Atteinte des nerfs crâniens (0,1 pour mille) : surdité, paralysie faciale
e-Manifustations ORL
- Adénopathies pré-tragiennes et sous-angulo-maxillaires, angine, pharyngite.
traitement par Aciclovir est proposé jusqu'à obtention des résultats de la PCR Herpes virus dans
le LCR.
lil-BroLoGrE
IV.PRONOSTIC
A.PAROTIDITE
. L'évolution est généralement favorable d'emblée
. Les douleurs et 1'hyperthermie disparaissent en quelques jours
. La parotidite régresse en une semaine et disparaît en 14 jours.
B.ORCHITE
. L'atrophie testiculaire en est la complication. Elle n'est appréciable qu'au bout de 6 mois avec
un testicule dur, petit, insensible
. Le risque d'atrophie testiculaire peut atteindre 407a des orchites
. La stérilité post-ourlienne est heureusement extrêmement rare
. La fbnction endocrinienne est en revanche toujours respectée.
ffiW,'
C.SURDITE
' Surdité transitoire présente jusqu'à 407o des cas dans les atteintes neurologiques : pronostic
favorable.
' Surdité par atteinte du VIII : rare mais évolution irréversible avec difficulté d'appareillage.
V.TRAITEMENT
I
A.TRAITEMENT CURATIF
1-Parotidite
. Soins de bouche, alimentation mixée pour éviter la mastication, antalgiques.
2-Orchite
. Repos au lit et suspensoir
. La corticothérapie est discutée.
I.CLINIQUE
. Terrain : période pré-pubertaire
. Parotidite : i
-
sensibilité à la palpation
Erythème de I'orifice du canal de Sténon
Douleurs spontanées à la mastication localisées à I' parfois sécheresse de la bouche,
température entre 38" et 38'5C.
- Sous-maxillite (atteinte sublinguale beaucoup plus rare)
Orchite :
II.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
. Existence d'un sillon rétro-maxillaire = adénopathie
. Suspicion de méningo-encéphalite herpétique : traitement par Aciclovir à débuter jusqu'à
obtention des résultats de la PCR Herpes virus dans le LCR.
ilt-BtoLoGtE
' Diagnostic clinique, une lipasémie élevée conforte le diagnostic
IV.PRONOSTIC
. Parotidite : évolution favorable en une semaine
. Orchite : atrophie testiculaire possible et stérilité post-ourlienne exceptionnelle
. Surdité : transitoire de pronostic favorable ou par atteinte du VIII, beaucoup plus rare
I
pronostic défavorable.
,
V.TRAITEMENT
. Parotidite : soins de bouche, alimentation mixée et antalgiques
. Orchite : repos au lit et suspensoir
Traitement préventif : éviction scolaire jusqu'à guérison clinique et vaccin vivant atténué
PRIORIX@ (contre rougeole, oreillons et rubéole) : vaccination non obligatoire, faite entre 12 et
15 mois.
i-^
OREILLONS
PMZ
- Aucun
1-Parotidite
2-Orchite
3-Pancréatite
-l-Méningite ourlienne
5 -Méningo-encéphalite
6-Atteinte des nerfs crâniens : surdité
7-Manifestations ORL : adénopathies pré-tragiennes et sous angulo-maxillaires,
angine, pharyngite.
ENJEUX
- Diarrhée ?... c'est peser
- La diarrhée expose au risque de déshydratation
- La déshydratation peut être à I'origine d'un choc hypovolémique : urgence !
- La traiter c'est réhydrater : le pourcentage de perte de poids guide la prise en charge
SCENARIO
I " L'rgence : apprécier I'hémodynamique
l-Paramètres cliniques principaux pour évaluer le pourcentage de déshydratation
. Perte de poids
. Persistance du pli cutané
-1-Eramens selon le contexte
. En cas de déshydratation sévère :
- Ionogramme sanguin
- Ionogramme urinaire
. Coproculture surtout dans deux situations :
- Diarrhéeentéro-invasive
- Diarrhée de retour d'Outre-Mer
1- \ttitudes thérapeutiques
. Choc : sérum physiologique IV
. Perte de poids > 70Vo: perfusion hydro-électrolytique
. Perte de poids < 107o: soluté de réhydratation oral
. Traitementétiologique
-r-Orientation étiologique souvent facile
. Gastro-entérite
a Infection extra-digestive
Erreur diététique
Allergie alimentaire
. Diarrhéepost-antibiotique
- - Paramètres de surveillance
. Pesée
. Poche à urine
. Pouls
Pression artérielle
Périmètre crânien
&
DEFINITION
. Diarrhée : augmentation brutale de la fréquence (plus de trois par jour) et du volume des selles
depuis moins de 3 jours
. Déshydratation : comparliments hydriques déficitaires par sortie excessive d'eau ou insuffisance
d'apport
EN PRATIQUE
. Apparition brutale d'une diarrhée avec vomissements, en contexte épidémique (gastro-entérite)
responsable d'une perle de poids
TERMINOLOGIE
. La diarrhée se définit différemment selon l'âge et I'alimentation de I'enfant :
Le nourrisson ou le nouveau-né alimenté au sein, fait le plus souvent, une selle molle, grumeleuse,
jaune d'or après chaque tétée. \
Le nourrisson alimenté au lait artificiel fait2 à 3 selles pâteuses tous les jours
Le nourrisson en alimentation diversifiée fait 1 à 2 selles par jour
. La couleur verte des selles diarrhéiques n'a aucune signification particulière, si ce n'est une
accélération du transit
Une diminution rapide du poids est la conséquence d'une déshydratation, alors qu'une dénutrition
engendrera une perte de poids progressive
La déshydratation n'est pas synonyme de perte de poids, car en cas de rétention stercorale, il existe
un troisième secteur. La perte de poids n'interviendra qu'après la débâcle diarrhéique
Syndrome Hémolytique et Urémique (SHU) : micro-angiopathie thrombotique avec anémie
hémolytique, thrombopénie et insuffisance rénale aiguë
Temps de recoloration cutant\e 1inC1: évaluation de I'hémodynamique périphérique en comptant
le temps nécessaire pour recolorer la peau après pression du doigt (normalement < 3 secondes)
I.DIAGNOSTIC
A.CLINIQUE
Il est clinique
1-Anamnèse
. LJne question :
d-Examen sbdominal
Masse abdominale, étranglement herniaire, boudin d'invagination (possibilité de selles liquides par
débacle du segment d'aval dans ces syndromes occlusifs), défense ou douleur localisée,
tympanisme, météorisme, ballonnement abdominal (troisième secteur ?)
Examen des selles :
l_
Certaines situations dérogent à cette règle :
''|
auminérare),orsd,unedia'hée
î'{trÏ1;;t?'{il
(+ Perte excessive d'ions (vomissements, mucoviscidose)
Dyskaliémie :
' Hyperkaliémie si insuffisance rénale, acidose ou insuffisance surrénale
" Hypokaliémie se démasquant lors de la réhydratation
Hyperprotidémie :
" Parhémoconcentration
- Hyperglycémie:
" Secondaire au stress (sécrétion de catécholamines)
" Elle se corige spontanément après le traitement de la déshydratation (sauf en cas de diabète
associé où coexiste déshydratation et polyurie !!!)
b-Ionogramme urinaire
- Différencie le caractère fonctionnêl ou organique de l'atteinte rénale.
- L'insuffisance rénale fonctionnelle se caractérise par :
" ljrée U/P > 10
" Na/K<1
" Densité urinaire > 500
" Osmolarité U/P > 1
c-Gazdu sang
Acidose métabolique (base déficit > 5 meqil)
- Elle est secondaire à :
II-EVOLUTION ET COMPLICATIONS
A.A COURT TERME
. Le plus souvent, l'évolution est favorable en quelques jours
. 3 Facteurs de mauvais pronostic de la diarrhée :
III.DIAGNOSTIC ETIOLOGIQU E
A-ETIOLOGIES DES DESHYDRATATIONS
L-Pertes excessives
a Gastlo-entérite aiguë
a Vomissements
DIGESTIVES a Aspiration digestive
a Fistules digestives, entérostomies
' Uropathiesmalformatives
' Syndrome de levée d'obstacle
. Tubulopathies
RENALES . Diabète insipide
. Intoxication aux diurétiques
. Insuffisance rénale
. Diabète sucré
- Rotavirus :
l-Bactériennes
a-E scherichia coli (EC)
- Plusieurs types :
" La présence d'E Coli dans les selles n'est pas pathologique dans la majorité des cas
' Il existe des formes entéropathogènes (nécessité d'un sérotypage)
" IJn type se démarque : E Coli Entéro-hémorragique :
'/ Responsable de colites hémonagiques
'/ La souche Ol57 H7 sécrétrice de vérotoxine peut engendrer un syndrome hémolytique et
urémique (SHU) dans 107o des cas
b-Salmonelle
- Contagiositéimportante
- Incubation de 3 jours
- Diarrhée invasive avec signes de dissémination systémique :
" Typhoïdes et paratyphoïdes (Salmonella typhi et parctQphi A, B, C) : rares dans les pays
industrialisés
" Formes non typhoTdiques responsables de la majorité des salmonelloses
Formes du nourrisson : risque de :
c-Shigelle i
e-Yersinia
57o des diarrhées aiguës, surtout en hiver
- Diarrhée invasive avec parfois :
" Tableaupseudo-appendiculaire
* Tableau mimant une maladie de Crohn
' Arthralgies
" Erythème noueux
" Adénopathiesmésentériques
f-Autres germes
Vibrio cholerae :
" Diarrhée toxinique aqueuse : le choléra
Toxine de Clostridium dfficile :
IV.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
. Diarrhées induites par erreur diététique
. Diarrhées infectieuses de causes extra-digestives : infections ORL, urinaires, pulmonaires
. Diarrhées post antibiotiques :
V.TRAITEMENT
3 OBJECTIFS
- Réhydratation
- Prévention de la dénutrition
Traitement étiologique en cas de forme entéro-invasive ou d'infection parentérale
A
I
B.TRAITEMENT DE LA DESHYDRATATION ET DE LA DENUTRITION
1-Réhydratation
a-Dêshydratation modérée < SVo
Il convient de réhydrater alors que I'enfant n'est pas (encore ?) déshydraté
Réhydratation orale :
c -D é s hy dratatio n >I 0 Vo
Urgence thérapeutique
Hospitalisation
Pesée, poche à urine, prélèvements biologiques
- Pose d'une voie veineuse :
Réhydratation :
* Une fois l'hémodynamique restaurée, ou d'emblée si absence de choc, corriger lentement toute
déshydratation pour éviter I'apparition de troubles métaboliques iatrogènes.
" Quantités à perfuser :
./ Majorer de 30 ml/kg/j les besoins de base : soit 150 ml/kg/j cher.le nourrisson.
Type de soluté :
'/ Perfusion par soluté type : G5 et NaCl 3 g/l
,/ Le KCI I,5 gll et le Ca 1gl1 seront ajoutés au soluté dès la reprise de la et la
réception du ionogramme sanguin.
Adaptation de la composition des perfusions en fonction de ]a natrémte :
./ lJne myélinolyse centro-pontine peut être secondaire à des corrections rapides des
hyponatrémies
Adapter en fonction de la diurèse et du ionogramme initial
"
La surveillance de l'évolution clinique est capitale et repose sur :
" Pouls, Pipi, Pression artérielle, Poids, Périmètre crânien et prélèvements biologiques
" Le poids toutes les 6 heures
x Le pouls avec I'index (avec le pouce, on prend son propre pouls parfois !)
x La TA par Dynamap
" Poche de diurèse
' Scopecardio-respiratoire
- En cas d'anurie persistant plus de 6 heures :
" Recalculer les débits de perfusion... puis rechercher :
'/ Un SHU
,/ Une thrombose des veines rénales
'/ Un rein de choc (échographig rénale)
./ [Jne atteinte rénale secondaire à la prise d'Ibuprofène
C.ANTIBIOTHERAPIE
' Les antibiotiques sont rarement indiqués. De plus, ils favorisent le portage chronique de salmonelles
mineures en particulier
. Cinq indications formelles du traitement antibiotique :
SELON LE GERME...
ZITHROMAX@ Shigella, Campylobacter J e.juni
Le seul germe imposant un traitement dans tous les cas est la shigelle
D.LES TRAITEMENTS SYMPTOMATIQU ES
. Ils ne sont jamais prescrits seuls chez le nourrisson, mais éventuellement en adjonction à la
réhydratation
Le Racécadotril (TIORFAN'), anti-sécrétoire par effet inhibiteur des enképhalinases est aussi efficace
er bien toléré. Il permet de diminuer de manière significative le débit des selles
I Les smectites (SMECTA@). peuvent aussi être un complément efficace de la réhydratation
a Le lopéramide (IMODIUM@) est contre-indiqroé chez le nounisson < 30 mois
a Antipyrétiques paracétamol.) si besbin : les AINS (Ibuprofène) sont contre-indiqués en cas de
déshydratation (risque d' in suffisance rénale)
Antiseptiques intestinaux : aucun effet
Micro-angiopathie thrombotique ayec lésion endothéliale liée à une vérotoxine libérée par des agents
infectieux (8. Coli entéro-hémonagique en parliculier).
II.EPIDEMIOLOGIE
. Terrain : nourrisson surtout, sex ratio = 1
. Première cause d'insuffisance rénale aiguë chez le nourrisson.
' Syndrome hémolytique et urémique typique survient par épidémie estivale avec une phase
prodromique digestive.
III.CLINIQUE
. Phase prodromique :
Thrombopénie.
Insuffisance rénale aiguë (créatininémie > 60 pmollL avanl2 ans, > 70 pmollL après 2 ans) avec
hématurie (quand ils ne sont pas trop anémiques), protéinurie.
V.PRONOSTIC
. Guérison sans séquelle dans2l3 des cas.
. Mortalité dans 5Va des cas
. Insuffisance rénale irréversible d'emblée dans 37o des cas
' Nécessité d'une surveillance prolongée de la tension artérielle et de la fonction rénale
VI.TRAITEMENT CURATIF
. Prise en charge dans une unité de soins spécialisée
. Pas d'antibiotiques, même si diarrhée sanglante (risque d'aggravation...)
. Le traitement est symptomatique :
Restriction hydrique sévère
Traitement de I'hyperlension artérielle si besoin
Transfusion sanguine souvent indiquée
Epuration extra-rénale par dialyse péritonéale indiquée en cas d'anurie, d'oligurie avec surcharge
trydrique pouvant se traduire par une défaillance cardiaque ou une hypertension artérielle sévère.
ou d'hyperkaliémie.
ANNEXE 2
FANOLYTE@
ANNEXE 3
NUTRAMIGEN@ DIARIGOZ@
Sortie après hospitalisation
GALLIAGENE@
5 biberons de 150 ml par jour
QSP 3 semaines
ADIARIL@
Diluer un sachet dans 200 mld'eau
Proposer un biberon de la solution,réfrigéré
Tous les quarts d'heure de manière fractionnée tant
que les selles liquides persistent
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&
FICHE FLASH
V.SUIVI DU PATIENT
. Le nourrisson doit être pesé tous les jours tant que les selles liquides persistent
. Le soluté de réhydratation oral doit être administré tant que les selles liquides persistent
. Les parents doivent reconsulter en cas de vomissements persistants, refus de boire, enfant apathique'
grognon.
hypotonique ou pâle, une respiration rapide, des yeux cernés ou si leur enfant dort beaucoup sans qu'ils ne
parviennent à le réveiller
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Diarrhée : évaluation de la perte de poids
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Déshydratation > I}a/o : hospitalisation
1-Perte de poids
2-Yeux cernés, creux, hypotonique
3-Dépression de la fontanelle chez le petit nourrisson < 6 mois
4-Muqueuses sèches et absence de larmes
S-Fièvreo sans stigmates infectieux
6-Persistance du pli cutané (déshydratation> 8Vo)
7-Troubles hémodynamiques, polypnée et troubles de la conscience (facteurs de gravité,
déshydratation> l\Vo)
ENJEUX
- Tout syndrome occlusif du nourrisson est une invagination intestinale aiguë jusqu'à
preuve du contraire
- Urgence médico-chirurgicale : risque de nécrose intestinale
- Compressionvasculo-nerveuse
- C)cclusion .
6 -Urgence médico-chirurgicale
. Traitement symptomatique toujours
. Lavement opaque souvent
. Chirurgie parfois
GENERALITES SUR LE SYNDROME OCCLUSIF
DE L'ENFANT
I.CLINIQUE
. Triade fonctionnelle :
. Signes physiques :
- Ballonnement diffus ou << ventre plat > dans les occlusions hautes
- Recherche d'éléments d'orientation : cicatrice, orifices herniaires. masse abdominale
II-ETIOLOGIE
TERMINOLOGIE
' Lavement opaque : le lavement peut être fait à la baryte diluée, au produit hydrosoluble tiédi
ou même à I'air. Les indications de chaque type de lavement varient suivant les équipes. Il est
donc souhaitable de parler de lavement opaque.
I.EPIDEMIOLOGIE
1 -Maladie du nourrisson
. 80o/o: 3 mois-3 ans
. Picà9mois
2-Sex ratio
. Garçons dans 2/3 des cas.
3-Circonstances de survenue
. Prédominance automno-hivern4le
' Episodes infectieux récents (rhino-pharyngite, tableau grippal)
. Invagination intestinale aiguë dans les antécédents
II.PHYSIOPATHOLOGIE
1-Un mécanisme
' Télescopage d'un segment intestinal dans le segment d'aval immédiat où il se retourne en doigt
de gant tout en progressant dans le sens du péristaltisme
. Conséquences au niveau du collet :
- Compression :
&
2-Deux types étiopathogéniques
' Forme primitive ou idiopathique : la plus fréquente (857a des cas) suruenant chezle nourrisson
' Forme secondaire à une anomalie préexistante, plus rare (I5o/o des cas), survenant volontiers chez
l'enfant de plus de 3 ans et de moins de 3 mois
b-Examen cliniqae
- La palpation abdominale :
" Trois signes possibles :
,/ Boudin d'invagination :
Ampoule rectale vide (mais selles présentes souvent par débâcle en aval de
I'occlusion)
- L'examen général est indispensable :
" Trois temps d'examens indispensables devant tout syndrome occlusif :
'/ La palpation des orifices herniaires
'/ La recherche d'une cicatrice abdominale
'/ La recherche de signes de déshydratation et d'instabilité hémodynamique
Echographie abdominale :
" Aspect de Ia tête du boudin
d'invagination en sandwich
longitudinalement ou de cocarde
transversalement
C'est le seul examen qui permet de faire
le diagnostic d'IIA iléo-iléale ou jéjuno-
iléale
C'est le seul examen qui permet de
visualiser des IIA multiples
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Lavement opaque :
" Examen réalisé sous f'aible pression et contrôle radioscopique, en présence du radiologue
et
du chirurgien, chez un nourrisson en bon état hémoclynamique :
'/ Lacune colique faisant obstacle à ia progression harmonieuse du produit de contraste :
e Image en cocarde de face
\+ Aspect de pince de crabe de profil
' Examen à visée thérapeutique pour les formes du nourrisson. iléo-caecales ou iléo-caeco
coliques
b-Biologiques
- Bilan pré-opératoire
* Ionogramme sanguin etlou bilan infectieux selon le contexte
ir
B,FORMES CLINIQUES
1-Formes suivant la symptomatologie
a-F orme entérocolitique
- Diarrhée parfois sanglante, conespondant à une débâcle en aval de I'invagination, secondaire à
la compression veineuse avec hypersécrétion muqueuse
b-Forme.fébrile
- Infection O.R.L ou gastro-entérite contemporaine
- Une adénolymphite mésentérique est à I'origine de I'IIA
c-Forme occlusive
- Vomissements bilieux itératifs stigmates d'occlusion du grêle
d-Forme neurologique
- Apathie, hypotonie ou malaise du nourrisson, voire coma
- Convulsions
e-Forme toxique
- Choc hypovolémique sans fièvre
f-Forme hémorragique
- Saignement important faisant discuter l'hémorragie du diverticule de Meckel
C.DIAGNOSTIC ETIOLOGIQU E
1 -Formes idiopathiques
- Infectieuses :
" Adénolymphitemésentérique
" ApPendicite
- Maladies générales :
" Mucoviscidose(mucocèle)
* Purpura rhumatoïde i
2 -Evolution récidivante
. Les formes secondaires sont volontiers récidivantes en 1'absence de traitement étiologique.
. Le traitement par lavement opaque expose au risque de récidive (5Vc de récidives précoces, et
207o à distance).
3-Evolution défavorable
. Un retard diagnostique ou de prise en charge est source de complications
Hémorragie digestive
Nécrose intestinale imposant une résection
Perforation intestinale
Collapsus cardio-vasculaire
.La mortalité est évaluée enlre 0 eI 27o
V.TRAITEMENT
C'est une u ce médico-chirurgicale
1-Médical
a-M odalité s te chnique s
- Désinvagination par un lavement opaque dans les formes non-compliquées : en présence d'un
chirurgien et d'un radiologue, sous faible pression et contrôle en radioscopie
- Produit radiopaque, hydrosoluble ou à I'air
- Rééquilibration hydro électrolytique, correction d'un choc éventuel
b-Contre-indications
- Instabilitéhémodynamique
- Rectorragies abondantes (les rectorragies minimes ne constituent pas une contre-indication)
- Abdomen << chirurgical >>
c-Résultats
- Désinvagination : I'enfant devient calme après Ie lavement.
- Le lavement réduit f invagination dans la majorité des cas
- Surveillance médicale pendant 48 heures (reprise du transit et réalimentation)
- 5Vo de récidives précoces, et20Va à distance
2-Chirurgical
a-Indications
- Syndrome péritonéal
Instabilité hémodynamique imposant une réanimation pré opératoire
Les formes vues tardivement avec rectorragies abondantes
Echec du lavement opaque
Occlusion du grêle persistante
Rarement : récidive fréquente sans étiologie retrouvée malgré une imagerie exhaustive
Systématiquement :
I.PHYSIOPATHOLOGIE
. Pénétration en doigt de gant d'un segment intestinal dans le segment qui suit dans le sens du péristaltisme
. Au niveau du collet, compression vasculo-nerveuse avec risque de nécrose intestinale et d'occlusion
II-DIAGNOSTIC
. Douleurs abdominales avec pâleur, entrecoupées de périodes d'accalmie
. Vomissements avec anorexie
. Rectorragies
. Boudin d'invagination à la palpation abdominale, parfois au toucher rectal
ilt-ETroLoGrE
. Idiopathique chez le nourrisson
. Plus rare chez I'enfant et secondaire à une pathoiogie sous-jacente :
tli
IV-EXAMENS COMPLEMENTAIRES
. ASP : examen non décisif
- lmages directes ou jndirectes de la présence d'un boudin
- Signes d'occlusion, de perforation
. Echographie : clef du diagnostic
- Aspect en cocarde ou en sandwich.
V.PRONOSTIC
. Réduction spontanée possible
. Risque de récidive (207o des cas)
. Nécrose intestinale en cas de prise en charge
VI-TRAITEMENT
Lrgence médico-chirurgicale absolue
\IEDICAL..
. Rééquilibration hydro-électrolytique, correction d'un choc éventuel
. Lavement opaque thérapeutique:
- Critères de désinvagination :
Opacification de tout le cadre colique sans encoche pariétale
Inondation de la dernière anse grêle
Désinvagination sans réinvagination sur le en post évacuation
.HIRURGICAL,.
. Indications :
- Péritonite
ENJEUX
- Eliminer une urgence chirurgicale
- Savoir rechercher une étiologie extra-digestive (douleur projetée)
- Surveiller en cas de doute : << Mieux vaut hospitaliser une adénolymphite
que négliger une appendicite >
SCENARIO
1 -Trois présentations cliniques
. Tableau chirurgical
. Pathologie médicale
. Symptomatologie peu évocatrice
{.
DEFINITION
. Douleur localisée ou projetée au niveau abdominal
EN PRATIQUE
. La constipation et les douleurs fonctionnelles sont les étiologies les plus fréquentes des douleurs
abdominales de I'enfant.
l
TERMINOLOGIE
. 11faut différencier les douleurs abdominales aiguës des formes récidivantes et des formes chroniques
qui orientent vers une étiologie particulière (psychosomatique dans la majorité des cas).
Intestin irritable = colopathie fonctionnelle = dysfonctionnement intestinal probablement moteur,
générant des douleurs dans un contexte psychosomatique
a Stercolithe = coprolithe : résidu de matière fécale calcifiée qui s'enfouit dans I'appendice
a Hématocolpos : rétention de sang dans le vagin, consécutif à des règles, par imperforation de I'hymen
I.DIAGNOSTIC
Un interrogatoire et un examen clinique bien conduit permettront le plus souvent, sans examen
complémentaire, d'arriver au diagnostic étiologique.
A.ANAMNESE
1-Antécédents personnels et familiaux
. Antécédentsd'épisodes similaires'
. Antécédentschirurgicaux
. Drépanocytose
. Contexte traumatique récent
2-Caractères de la douleur
. Facteurs déclenchants, mode d'installation, type et intensité
. Siège :
- A la recherche d'une douleur localisée, retrouvée à plusieurs reprises au même endroit, accompagnée
ou non d'une défense
- Se méfier d'un abdomen qui ne se << laisse pas examiner >>
' .tolutiortdes signes dans le temps représente Ltn élément diagnostiqtta et pronosrique ceryital
" Des niveaux hydro-aériques dans la fosse iliaque droite orientent vers une étiologie chirurgicale
* Des nivear-r hydro-aériques disséminés orientent vers une gastro-entérite
" f]ne stas' rcorale ou un fécalome oriente vers une constipation
- Radio de thora,.
" Si températut" élevée ou toux associée
" La pneumonie de la base se révèle volontiers par une douleur abdominale
. Dans un deuxième temps, seront discutés :
- Lipasémie
- Scotch test à la recherche d'æufs d'oxyures
- Bilan hépatique complet
- Scannerabdomino-pelvien
- Défense
- Contracture
- Masse palpable
' Attention, l'intensité de la douleur n'est pas prédictive d'une étiologie chirurgicale
(certaines douleurs fonctionnelles sont d'une intensité extrême)
1-Appendicite aiguë
' Forme typique : entre 5 et 12 ans dia-enostic d'apparence facile mais pas de parallélisme anatomo-
clinique
a-Signes fonctionnels
- Douleur abdominale :
b-Examen
- Douleur provoquée à la palpation de la fosse iliaque droite
- Parfois défense ou contracture de la FID, imposant I'intervention en urgence
- TR classiquement douloureux mais en pratique peu informatil chez I'enfant
- Savoir répéter les examens cliniques
,'-Biologie
- Leucocytose discrètement élevée avec polynucléose > 10.000/mm3
- ECBU stérile
- Augmentation de CRP inconstante au début de l'épisode
'1-Radiologie
- La technique cf imagerie recommandée, si le diagnostic clinique est incertain, est l'échographie. Son
interprétation, prudente, devra être confrontée à I'avis chirurgical. L'ASP n'est indiqué qll'en 2""'"
intention en cas de présentation atypique ou de suspicion d'occlusion.
- Echographie:
" En cas de doute diagnostique
" Plus de95c/o de sensibilité et de spécificité
' Une échographie appendiculaire jugée normale n'élimine pas le diagnostic
d'appendicite
- Tomodensitométrie :
l.Péritonite
' Souvent secondaire à une appendicite vers J3
' Rarement après perforation d'un ulcère gastro-duodénal
Fièvre 39"-40'C
Etat général rapidement dégradé
Vomissements al imentaires puis bilieux
Classiquement, arrêt des matières et des gaz mars diarrhées paradoxales possibles (chez le nourrisson)
Contracture
Radiologie :
ASP : pneumopéritoine, grisaille dilfuse, NHA
Echographie : confirme épanchement péritonéal et permet l'orientation étiologique
Scanner rarement indiqué
Traitement : urgence médico-chirurgicale :
3-C)cclusion i
4-Etranglement herniaire
5-Torsion du testicule
6-Chez la fille
. Toujours penser à la torsion de 1'ovaire ou d'annexes
. En période pubertaire, examiner la vulve à la recherche d'un hématocolpos (aménorrhée primaire
associée).
7-Diverticulite de Meckel
. Hé[érotopiegastrique
. Elle peut se traduire par des douleurs abdominales isolées qui deviennent
évocatrices en cas d'association à une hémorragie digestive massive +/-
vomissements
1-Enfant fébrile
. Adénolymphite mésentérique :
Infection virale responsable d'adénopathies mésentériques (Adénovirus le plus souvent)
Tableau clinique d' appendicite
Excellent pronostic : régression constante de la symptomatologie
Fréquente chez l'enfant, son diagnostic ne doit être affirmé qu'avec beaucoup de prudence, car le
risque serait grave de méconnaître une appendicite.
o Gastro-entérite
a Pneumonie;franche lobaire aiguë :
- Elle justifie, devant une douleur abdominale fébrile, une radio pulmonaire systématique même en
I'absence de toux.
Plte lt t n ç'p /1 v 1 re o i gu ë
Les infections ORL sont parfois responsables de douleurs abdominales surtout chez le nourrisson
La crise vaso-occlusive des drépanoc'ytalres est évoquée sur le contexte ethnique et 1'existence d'une
anémie.
Lcr Fièvre Méditerranéenne Familiole : contexte ethnique, syndrome inflammatoire, atteinte des
séreuses, avec intervalle libre intercritique. L'enquête génétique permet d'affirmer le diagnostic.
l-Si I'enfant n'est pas fébrile
. La c'onstipatiorz est la cause la plus fréquente des douleurs abdominales aiguës non fébri1es, avec une
douleur parfbis assez intense.
. L'intestin irritable est également fréquent avec alternance de diarrhée et de constipation.
,':,ttï:m{,f:ï
' Oxlturose
"
.::taj+iilitijtn I
- Prurit anal
- Douleurs abdominales irrégulières, intermittentes
- Vers blancs de 4-9 mm retrouvés au Scotch test
- Traitement : FLUVERMAL@, à renouveler 2l jours plus tard
. Purpura rhumatoïde :
- (Esophagite
- Pancréatite
- Acido cétose diabétique
- Cholécystite ou lithiase vésiculaire
- Lithiase urinaire
Néphrose lipoldique ou une glomérulo-néphrite aiguë avec son syndrome oligurique et crdémateux
I
Douleurs annexielles ou syndrome prémenstruel
Epilepsie temporale
Ulcère gastro-duodénal
A-CAUSES CHIRURGICALES
l -Sl mptômes en faveur d'une urgence chirurgicale
. Le caractère continue de la douleur même la nuit
. I-e caractère récent de la douleur < I à 2 jours si absence de traitement
. La localisation fixe de la douleur, non péri ombilcale
' Le caractère peu ou pas fébrile
' Un syndrome occlusil
. Une anomalie à la palpation abdominale : défense, contracture ou masse palpable
i.\ppendicite aiguë
' Douleur abdominale de 1a fosse iliaque droite, exacerbée par la toux, la mobilisation de I'abdomen
ou du membre inférieur droit (psoïtis)
Nausée, vomissements, fébricule à 38'C, iléus réflexe, altération de l'état général
Parfbis défense de la FID, imposant l'intervention en urgence
Leucocytose discrètement élevée avec polynucléose > 10.000/mm'
ASP : parfois images de stercolithe
Echographie : plus de 957o de sensibilité et de spécificité dans le diagnostic
Savoir répéter les examens cliniques : le diagnostic reste clinique
Traitement : chirurgie et antibiothérapie
.r.Péritonite
' Fièvre 39"-40"C, état général rapidement dégradé, vomissements alimentaire s puis bilieux,
contracture
. Radiologie : ASP : pneumopéritoine, grisaille diffuse, NHA
. Traitement : urgence chirurgicale
.l-\utres causes : occlusion, étranglement herniaire, torsion du testicule, tor.sion d'annexes et diverticulite
-: Meckel
s.CAUSES MEDICALFS
. Sifièvre : gastro-entérite oLr pneumonie lranche lobaire aiguë en particulier
. Si l'enfant n'est pas fébrile : constipation, intestin irritable, oxyurose, pulpura rhumatoïde
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Scheuermann, tumeur osseuse ou lombalgies posturales.
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ENJEUX
- Eliminer une urgence médicale et chirurgicale
- Le reflux gastro-æsophagien est un diagnostic de fréquence mais d'élimination
fir
SCENARIO
l - Evoquer une urgence chirurgicale devant un syndrome occlusif :
. Vomissements bilieux ?
Hernie inguinale non réductible ?
a
Symptômes et âge compatibles avec une IIA ?
-i-Evaluer le retentissement
. \/omissements aigus prolongés : déshydratation ?
EN PRATIQUE
' Le reflux gastro æsophagien (RGO) est la première cause de vomissements du nourrisson
I.DIAGNOSTIC
I -Préciser par l'interrogatoire
" LIne règle : tout vomissement bilieux néonatal est une urgence chirurgicale jusqu'à preuve du
contraire
" Trois types de causes :
,/ Pathologie médicale : .
- Fièvre
- Anorexie
- Rectorragies (diarrhée entéro invasive'l iIA ? Diverticule de Meckel ? APLV ?)
2-Examiner
Palpation abdominale , ,
- Foyer auscultatoire etlou toux quinteuse ? (la toux peut être émétisante)
a Foyers infectieux ?
Examen neurologique
- Hypotonie, syndrome méningé, mesure du PC, trouble de la conscience
Examen des organes génitaux :
- Ambiguité sexuelle ? (impose la recherche d'une insuffisance surrénale aiguë par hyperplasie
congénitale des surrénales)
3-Eliminer une urgence au terme de I'examen clinique
. Deux types d'urgences :
- Urgence médicale :
" Inf'ection sévère
x Hématome sous-dural
" Méningite
' Acido cétose
- (lrgence chirurgicale :
4-Evaluer le retentissement
' Déshydratation aigue, dénutrition
. Hémorragie digestive
. Choc septique/ hypovolémique
' Pneumopathie d'inhalation
5-Explorations complémentaires
. Le plus souvent, aucun examen complémentaire n'est utile (erreur diététique, RGO, gastro entérite ou
otite)
' Ils sont parfois indispensables en fonction du contexte :
NFS-plaquettes
CRP
Ionogramme sanguin, glycémie, gaz clu sang
Bandelette urinaire
Recherche de toxiques
-\'omissements aigus
a -E ti o Io gie s c hirur gic ale s
,/ Duplicationsduodénales
'/ Diaphragmes duodénaux
Appendicite
Sténose du pylore
Diverticule de Meckel
Origine annexielle : Volvulus du grêle avec double tour de spire
Torsion testiculaire
Hernie ovarienne étranglée
b -Etiologie s médicales
- Digestives :
Gastro-entérite aiguë
Allergie aux protéines de lait de vache
Exceptionnellement :
'/ Hépatite
'/ Pancréatite
Extra-digestives :
'/ Intoxication :
2-Vomissements chroniques
. Origine digestive :
- Erreur diététique
- RGO
- Allergie aux protéines de lait de vache
- Sténose du pylore si vomissements négligés initialement
- Maladie cæliaque si hypotrophie
. Origine cardiaque ou rénale dans un contexte évocateur :
- Insuffisance cardiaque décompensée
- Insuffisance rénale ou tubulopathie
. Origine métabolique rarissime :
- Hyperplasie congénitale des surrénales, diabète, hypercalcémie, hyponatrémie, fructosémie.
galactosémie, amino-acidopathies
. Origine psychogène : diagnostic d'élimination
. Vomissements cycliques : équivalent de < migraine abdominale > chez l'enfant
A.STENOSE DU PYLORE
Hypertrophie des fibres circulaires du muscle pylorique qui va progressivement sténoser la lumière digestive.
1-Epidémiologie
. Garçons dans 3/4 cas
. Race blanche : 2,5 fois plus fréquent
. Laprématurité est un facteur de risque
. 1/500 naissances
. Récurrence familiale dans I37o des cas
2-Clinique
. Intervalle libre de 8 jours à 8 semaines (1 mois en moyenne)
. Caractéristiques des vomissements :
- Aigus ou chroniques
- Toujoursalimentaires
- Jamais bilieux
- Postprandiaux précoces à la phase initiale, plus tardifs à un
stade plus évolué
- Avec du lait caillé
- Faciles
- En jet
- Abondants Hypertrophie du muscle
pvlorique
- Parfois sanglants
' Constipation
' Enfant affamé
' Reflux gastro-cesophagien associé fréquent (avertir les parents que le nour:risson peut donc vomir avant
et après la période symptomatique de la sténose du pylore)
' Ictère prolongé (2 à 5Eo des cas) :
- Secondaire à une maladie de Gilbert décompensée par le jeune induit par les vomissements
. Fièvre absente
' Eramen:
- Olive pylorique :
gastrique
Coupe transversale d'un muscle
pylorique hypertroph ié
5-Traitement
. Chirurgical (urgence différée) :
1-Physiopathologie
. Faillite du dispositif anti-reflux par un ou plusieurs des mécanismes suivants :
- Fonctionnellesouvent:
' Inadéquation entre le volume æsogastrique et la quantité de lait ingérée: 120 ml/kgij à ingérer
pour un nourrisson correspond à 8,4 kg d'aliments pour un adulte de 70 kg ! (on comprend le
renvoi du surplus...)
" Sphincter inférieur de l'æsophage (SIO) :
Hémorragie digestive :
,/ (Esophagite = 1è'" cause d'hémorragie digestive chezle nourrisson
x Saignement occulte, révélé par une anémie hypochrome
x Exceptionnelle sténose peptique
! Retard staturo-spondéral :
'/ En général croissance normale
,/ Impose la recherche d'undmalabsorption associée (forme émétisante de maladie cæliaque ou
APLV en particulier).
3-Examens paracliniques
a-Examens biologiques
- Jamais indiqués (hormis une NFS dans l'hypothèse d'un saignement occulte)
b -E xploratio ns fo nctionn elle s dige stiv e s
Elles n'ont aucune indication dans le RGO simple
- La pH-métrie :
" Toujours sur 24 heures
" Elle n'a aucune indicatron en cas de vomissements extériorisés (RMO)
* Examen de choix pour le diagnostic des formes extra-digestives
- La fibroscopie æsogastrique :
3-Traitements médicamenteux
- Les anti-acides et les prokinétiques n'ont pas d'indications dans les Le bavoir au pouvoir !
RGO simples
b-RGO compliqué
- Traitement hygiéno diététique
- Les antiacides et les prokinétiques sont souvent prescrits mais aucun n'a démontré un bénéfice
prouvé
- Les inhibiteurs de la pompe à protons pendant 2 à 3 mois (AFSSAPS 2008) :
1-Physiopathologie
' Allergie de type I (anaphylactique) ou de type IV (à médiation cellulaire) dans la classification de Gell et
Coombs.
' Toutes les protéines du lait de vache (PLV) sont potentiellement allergisantes : la p lactoglobuline (le
plus fréquent), la caséine, I'cr-lactalbumine, la lactoferrine et la sérum albumine.
. Rarement secondaire à une diarrhée sévère chez un nourrisson < 3 mois
i-Clinique
. Anamnèse :
3-Diagnostic
' Le diagnostic de certitude est porté cliniquement par le test de provocation oral
- Rechute des symptômes lors de l'épreuve de réintroduction des protéines du lait cle vache.
* En pratique, on ne préconise cette réintroduction qu'une fois la tolérance acquise vers 12-15 mois
dans les allergies de type IV
Le diagnostic est donc le plus souvent empirique et la réponse au traitement est alors considérée comme
la preuve diagnostique la plus probante
Paraclinique : examens parfois utiles :
- Prick test qui atteste une sensibilisation et IgE spécifiques (RAST) pour le pronostic des formes de
type I (optimise la durée de l'éviction et guide le moment propice à la réintroduction)
- Patch test pour les formes de type IV
4-Traitement
' Régression de la symptomatologie sous traitement diététique excluant les protéines de lait de vache
(hydrolysats poussés de protéines)
a Les laits HA ne sont pas indiqués pour le traitement curatif
o Traitement à poursuivre pendant 12 à 15 mois avant l'épreuve de réintroduction qui sera faite en hôpital
de jour, à doses progressives, sous perfusion en prévision d'un choc éventuel lors de la réintroduction.
Dans les allergies type I des RAST sont prescrits avant l'épreuve. En cas de RAST positifs, la
réintroduction a très peu de chance de fonctionner (elle est donc différée jusqu'à négativation des RAST)
a Epreuve à répéter en cas d'échec, 6 à 12 mois plus tard
a Allergie qui guérit le plus souvent (plus rapidement dans les formes type IV que type I). En pratique, on
n'évoque plus ce diagnostic au-delà de 8 ans.
TABLEAU FLASH
Docteur LAGERBE
Pédiatre.
MOPRAL@ 10 mg
1 gélule le soir pendant 8 semaines
DT. LAGERBE
-Signature-
ANNEXE 1
R.M.O. du R.G.O.
lndications des explorations dans le diagnostic et le suivi du reflux gastro-æsophagien (R.G.O.) du
nourrisson et de l'enfant.
les références s'appliquent aux R.G.O. primaires (*).
) ll n'y a pas lieu de pratiquer d'investigation préalablement à la mise en route du traitement en cas de
R.G.O. non compliqué (histoire typique, développement staturo-pondéral normal).
- d'enregistrement du
ll n'y a pas lieu de pratiquer - en dehors de I'exploration du malaise du nourrisson
pH cesophagien en cas de R.G.O. cliniquement évident, même compliqué, lorsque les complications
peuvent lui être attribuées.
ll n'y a pas lieu de contrôler par une pH métrie æsophagienne un R.G.O. qui répond au traitement
médical ou qui a guéri spontanément après l'âge de la marche.
COMMENTAIRES;
-e reflux gastro-æsophagien non compliqué de l'enfant se manifeste par des régurgitations e/ des
. tmissements qui débutent avant 3 mols. Ces troubles surviennent sans effort et peuvent se répéter
: vsieurs fois par jour. L'enfant a un développement staturo-pondéral normal et ne présente aucun autre
.''mptôme. L'évolution est spontanément favorable après 3 mois et ne nécessite aucune exploration.
,ne fibroscople est par contre justifiée lorsqu'on suspecfe une æsophagite associée. (Hématémèse, pleurs
::rsisfanfs au cours des biberons, cassure de la courbe staturo-pondérale.)
)es symptômes extra-digesfifs peuvent faire évoquer un R.G.O. même en l'absence de régurgitations :
'tnée ou malaise grave, Iaryngites, pneumopathies à répétition...
-a pH métrie trouve alors une indication de choix.
' A l'exclusion des R.G.O. secondaires, se manifestant par des vomissements récurrents au cours
: affections très diverses (infections chronïques, insuffisances cardiaques, maladies métaboliques et neuro-
*.rsculaires, allergies alimentaires, erreurs diététiques, affections chirurgicales telle que la sténose du
ANNEXE 2
RGO du nourrisson : bon usage des anti secrétoires gastriques (AFSSAPS 2008)
-: reflux gastro-cesophagien (RGO) qui est un phénomène physiologique chez le nourrisson, tend à
: rinuer avec l'âge, doit être distingué du reflux gastro-cesophagien acide pathologique.
, Refluxgastro-æsophagien physiologique
l^ez le nourrisson le RGO se manifeste principalement par des régurgitations. Ces symptômes ont été
=cportés chez près des deux tiers des enfants vers l'âge de 4-5 mois, diminuant rapidement pour ne
n'ont aucune indication.
'^ti-sécrétoires
reflux sera en premier lieu pris en charge par des mesures hygiéno-diététiques (rassurer la mère, corriger
-: relation de cause à effet entre manifestations extra-digestives et RGO acide n'est pas établie. Le RGO
': de doit être exploré en deuxième intention par pH-métrie æsophagienne après élimination des autres
:- cas de RGO acide authentifié par pH-métrie ou avec lésions æsophagiennes endoscopiques, un
.: tement au long cours (2 à 3 mois) par IPP est recommandé (Accord professionnel).
: :n que l'oméprazole soit le seul IPP indiqué (AMM) chez l'enfant à partir d'un an, le traitement par IPP est
=:ommandé même avant l'âge d'un an (Grade C).
FICHE FLASH
- Le R.G.O. est un diagnostic 'de fréquence mais aussi d'exclusion une fois
éliminées toutes les causes de vomissements
- ll n'y a pas lieu de pratiquer d'investigation préalablement à la mise en route du
traitement en cas de R.G.O. non compliqué (histoire typique, développement
staturo-pondéral normal ).
- La pH métrie n'a d'intérêt que dans une symptomatologie extra-digestive
- Un syndrome d'hypertension intra-crânienne (en particulier un hématome sous-
dural) soit être traqué devant des vomissements en jet
- Sténose du pylore = vomissements jamais bilieux
- Vomissements et mauvaise croissance, le diagnostic de RGO n'a pas de sens :
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ENJEUX
- Toute hernie a un risque d'étranglement'
- L'intervention est la règle dans les hernies de I'ovaire (en urgence) et inguinales.
SCENARIO
3-Kyste du cordon
' Tuméfaction inguinale, transilluminable, inéductible.
4-Hernie ombilicale
' Fréquente surtout dans la race noire.
. Etranglement exceptionnel.
II.EPIDEMIOLOGIE
l
. Fréquente plus souvent droite que gauche
. Sex-ratio : 8 garçons pour 1 fille
. Bilatérale dans357o des cas environ suftout chezle prématuré
Hernie bilatérale
.
A.DIAGNOSTIC
. 1 diagnostic facile
. 2lopographies possibles :
- Saillie inguinale descendant vers la bourse : inguino-scrotale (classique chez le prématuré)
- Saillie inguinale localisée
. 3 caractéristiques cliniques:
- Indolore
- Impulsive lors des accès de toux ou des cris de I'enfant
- Disparaissant à la pression avec un gargouillement intestinal
Examen souvent normal si la hernie n'est pas extériorisée : f interrogatoire oriente le diagnostic et
la stimulation de la région inguinale provoque une réaction de I'enfant qui extériorise la hernie
" Dure
" Sensible
" Irréductible : non impulsive à la toux
- Pleurs incessants
.\ ce stade, en 1'absence d'ædème local, les manæuvres de réduction après prémédication (appelées
:nis) peuvent être efficaces et permettent de différer l'intervention chirurgicale qui se déroulera dans
-es meilleures conditions.
. Stade évolué:
- Syndrome occlusil
- Vomissements alimentaires puis bilieux
- Ballonnementabdominal
- Parfois rectomagies
- Malaise possible.
C.TRAITEMENT
. Le traitement est chirurgical Syndrome occlusif
. Le risque est double :
secondaire à un
étranglement hern iaire
- Ischémie testiculaire (manipulation difficile etlou compression
des vaisseaux spermatiques par les viscères herniés).
- Nécrose de I'anse grêle incarcérée au niveau herniaire.
a La cure est parfois bilatérale en un seul temps opératoire.
a Le risque de lésion du déférent existe et explique le caractère non systématique de la cure
bilatérale.
IV.HERNIE DE L'OVAIRE
V.KYSTE DU CORDON
Kyste du cordon
VI.HERNIE OMBILICALE
Physiopathologie :
- L'ombilic est perméable chez le nouveau-né, lorsque son épidermisation est incomplète, la
hernie est possible.
. Terrain : nounissons de race noire.
' L'évolution spontanée de I'anneau ombilical se fait vers une fermeture pouvant intervenir vers
3-4 ans.
L'étranglement d'une anse intestinale ou d'une frange graisseuse dans la hernie ombilicale est
exceptionnel. Plus Ia hernie et le collet de la hernie sont impoftants, moins fréquent est le risque
d'étranglement.
a L'intervention ne se justifie qu'après l'âge de 4 ans en cas de préjudice esthétique important.
a Le bandage herniaire est inutile.
Hernie ombilicale
FICHE FLASH
I-EPIDEMIOLOGIE
. Fréquente
. 8 garçons pour I fille
- Ischémietesticulaire
- Nécrose de l'anse grêle incarcérée
. Le traitement est chirurgical :
- La cure est parfois bilatérale en un seul temps opératoire
III-HERNIE DE L'OVAIRE
' Tuméfaction inguinale de la taille d'undnoisette à orientation vers les grancles lèvres.
. Ne jamais tenter de réduire une hernie de I'ovaire
. Le risque d'incarcération de I'ovaire conduit à toujours proposer une intervention chirurgicale
d'emblée.
. Une hernie bilatérale doit faire évoquer le diagnostic de testicule féminisant.
IV.KYSTE DU CORDON
. Tuméfaction inguinaletransilluminableindolore.
. Le testicule et l'épididyme normaux sont aisément Itrlr-\'
palpés en aval de cette tuméfaction. iqament \
I Hernie
. Traitement : chirurgical en cas de persistance après 1g de Ëloluet\
mois.
situatian I
Htrq HydrocÈle
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PMZ *5*
- Vomissements du nourrisson = palpation des orifices herniaires
1-Dure
2-Sensible
3-Irréductible
4-Non impulsive à la toux
S-Accompagnée souvent de vomissements
6-Accompagnée parfois de rectorragies
7-Malaise possible
IÈ-
ORIENTATION DIAGNOSTIQU E
ENJEUX
Eliminer un syndrome occlusif... la constipation c'est chronique
Différencier les constipations fonctionnelles des constipations organiques.
SCENARIO
- Hygiéno-diététiquetoujours
- Médicamenteusesouvent
- Psychosomatiqueparfois(encoprésie)
EN PRATIQUE
Un enfant sera suspecté d'être constipé s'il présente moins d'une selle par jour, une encoprésie, de grosses
selles dures rares et émises de manière douloureuse ou un phénomène de rétention décrit par les parents.
TERMINOLOGIE
. Encoprésie :
- Elle se définit par l'émission de selles dans des endroits inappropriés (la culotte), chez un enfant de
plus de 4 ans. Il s'agit le plus souvent de garçons ayant un long passé de constipation.
. Constipation au < lait de mère >>.. r
- Le nombre de selles d'un enfant dlâite au sein varie de B par jour à 1 par semaine de façon non
exceptionnelle et non pathologique. Le plus souvent, le nourrisson présente une selle couleur jaune
d'or après chaque tétée (lait riche en lactose). Cependant, Ie caractère sans résidus du lait de femme
(qui de ce fait est totalement absorbé) provoque parfois une fréquence de selles très faible, bien
supportée cliniquement. Cette << constipation )> ne requiert donc aucune exploration ni traitement
particulier.
. Orthographe de Hirschsprung :
- Le plus difficile dans cette maladie, c'est de bien l'orthographier !
. Fécalome :
- Amas de selles dures stagnant dans le rectum, et s'opposant à une progression normale du bol fécal.
- Les fécalomes peuvent se créer après 3 jours de rétention.
. Réflexe Recto Anal Inhibiteur (RRAI) :
- Ce réflexe est recherché par la manométrie ano-rectale. Elle permet l'enregistrement des pressions
dans I'ampoule rectale et le canal anal. Un tracé est réalisé avant et après introduction d'un ballon
gonflé dans le rectum. Ce ballon gonflé (de 5 à 60 ml d'air) simule I'irruption des selles clans le
rectum. La modification de pression dans Ie canal anal, suite à la distension du ballonnet, constitue le
RRAI (Réflexe Recto Anal Inhibiteur). Quand celui-ci est absent, une maladie de Hirschsprung est
fortement suspectée.
. Pince de Noblett ou pince de Scheye :
- Ces pinces permettent de réaliser à l'aveugle (sans endoscopie) des biopsies rectales suffisamment
profondes pour analyser I'innervation de la sous muqueuse (les biopsies des endoscopistes
permettent 1'analyse de la muqueuse uniquement). Le matériel est en forme de pistolet (les canadiens
appellent la Noblett le << gun à Hirschsprung >). avec à une extrémité un couteau pour couper et à
1'autre une seringue qui permet d'aspirer la muqueuse et la sous muqueuse.
. Coloration à I'Acétycholinestérase (ACE) :
- Cette coloration permet de mettre en évidence les filets nerveux et les gaines de Schwann. Des filets
présents dans la muqueuse sans cellules gangionnaires dans la sous muqueuse signe le diagnostic de
Maladie de Hirshsprung
' Pseudo Obstruction Intestinale Chronique (POrc) = << pseudo Hirschsprung >> :
- Syndrome défini par des accidents sub-occlusifs à répétition, sans obstacle anatomique identifié. il
existe des cellules ganglionnaires à I'histologie: ce n'est donc pas une maladie de Hirschsprung.
Plusieurs types anatomopathologiques peuvent induire cette symptomatologie, dont les neuropathies
digestives et les myopathies digestives.
. Fausse diarrhée des constipés :
- Les épisodes de diarrhée font suite à l'émission d'un bouchon muqueux ou de i'émission de selles
dures. C'est une fausse dianhée de stase ou de pullulation en amont d'un obstacle distal (bouchon ou
fécalome) chez des enfants constipés.
. Soiling :
- Phénomène d'écoulement de traces fécales dans la culotte secondaire à un rectum < débordant > de
selles.
. Hémorroi'des :
- Elles n'existent chez I'enfant qu'en cas d'hypertension portale. Cependant, il existe parfois des
veines distendues péri-anales qui ont la même signification (sans qu'on les nomme hémorroTdes).
I.DEFINIR LA CONSTIPATION
- <3selles/semaine
- > 1 épisode d'incontinence fécale / semaine
- Selles paipables dans le rectum ou à 1'examen de I'abdomen
- Selles susceptibles d'obstruer les toilettes
- Position de rétention ou appréhension lors de la défécation
II.EPIDEMIOLOGIE
. La fréquence de la constipation dans la population pédiatrique oscille entre 1 et87a chez les nourissons
et 10 et 35Vo chez les enfants
' Maladie de Hirschsprung : 1/5.000 naissances, avec 75Vo de formes familiales. Plus fréquente dans la
trisomie 21. Mutation du gène RET retrouvé dans 507a des formes familiales el I5Va des formes
sporadiques
L'interrogatoire et I'examen clinique objectif suffisent le plus souvent à définir le caractère organique
ou fonctionnel de la constipation.
Des examens complémentaires ne sont utiles qu'en cas de présentation clinique sévère ou de mauvaise
réponse au traitement symptomatique.
A-INTERROGATOIRE
1-Antécédents familiaux de constipation
. Elle oriente en faveur d'une cause fonctionnelle.
2-Date d'apparition du premier méconium
. Un retard à l'élimination du méconium au-delà de la 48'n" heure associé à une constipation ultérieure
impose la pratique d'examens complémentaires à 1a recherche d'une étiologique organique. Moins de
I}Vo de Maladie de Hirschsprung ont émis leur méconium le premier jour de vie
Hypothyroïdie ?
dÈ Mucoviscidose ?
. Une malformation ano-rectale est éliminée dés la salle de naissance (ne pas attendre un retard
d'émission du méconium !)
. Une constipation à début très précoce exige une surveillance rigoureuse et 1a pratique d'examen
complémentaire au moindre doute.
)onstipation au sevrage de loallaitement maternel : trois hypothèses étiologiques
3-Constipation
a-Physiologique
- Le lactose (accélérateur du transit) est Ie sucre exclusif du lait de mère. Le lait arlificiel (qui contient
moins de lactose) donne une consistance plus solide par rapport aux selles liquides jaune d'or
volontiers observées lors de l'allaitement maternel
b-Maladie de Hirschsprung
- Elle peut apparaître décalée dans ls temps en cas d'allaitement maternel (qui donne des selles
liquicles laciles à émettre)
8-Interrogatoire nutritionnel
. Il faut s'assurer d'une bonne reconstitution des biberons en cas d'allaitement artificiel, et connaître les
variations physiologiques du transit en cas d'allaitement maternel (de 8 selles par jour à I par semaine !)
. La ration hydrique et l'apport de fibres alimentaires sont souvent insuffisantes chez 1'enfant
Toute < constipation > chez un enfant déjà opéré est une occlusion sur bride jusqu'à preuve dn contraire
. L'examen proctologique en déplissant la marge anale permet de dépister des anomalies favorisant une
constipation :
- Une fissure ou une inflammation de l'anus (anite parfois infectieuse)
- Ante-position anale (la distance entre l'anus et la fourchette vaginale ou le scrotum est très réduite
par rapport au coccYx).
- Fossette sacro-coccygienne communicante ou dysraphisme (anomalie neurologique associée ?)
. Le toucher rectal n'est réalisé que pour rechercher une débacle lors du retrait de I'auriculaire dans le
cadre d'une maladie de Hirschsprung.
Fissure anale
Anté-position anale
iI
A-MALADIE DE HIRSCHSPRUNG ?
Un examen d'orientation :
- ASP
Deux examens forte suspicion :
de
2-Lavement opaque
. Il met en évidence une zone de disparité de calibre (une partie du côlon est étroite : partie malade, puis
zone de transition et enfin une zone très large : partie saine). La maladie est le plus souvent recto
sigmoïdienne, jamais anale (muscle strié), rarement colique totale
Disparité de calibre au lavement ASP : niveaux hydro-aériques sans air dans le rectum
3-Manométrie rectale
. Absence de RRAI (Cf. terminologie)
4-Etude histologique
. Le diagnostic est histologique
. La biopsie rectale est faite afin d'aspirer la muqueuse et la sous muqueuse rectale. L'agénésie
ganglionnai re etl'épaississement des filets nerveux (colorés parles ACE) sont témoins d'une maladie
de Hirschsprung. Lors de l'intervention des biopsies étagées permettront d'en preciser l'étendue.
B.PATHOLOGIE SOUS.JACENTE ?
. Elles sont à rechercher selon le contexte
BILAN PATHOLOGIES
Test de la sueur Mucoviscidose
Anticorps IgA anti-transglutaminase Maladie cæliaque
T3, T4, TSH Hypothyroïdie
Bilan rénal Diabète insipide
Ionogramme urinaire Tubulopathie
Ionogramme sanguin Problème métabolique : hypokaliémie, hypercalcémie
En lonction du contexte Maladie neurologique
Malformation ano-rectale
Anorexie mentale
Allergie aux protéines de lait de vache
VI- COMPLICATIONS
L'occlusion n'est jamais une complication, même si des fécalomes peuvent exister chez I'enfant
Douleurs abdominales chez un enfant constipé :
- Très fréquent : première cause de douleurs abdominales chroniques de l'enfant
- L'ASP n'est pas indiqué dans cette sibuation clinique (HAS 2009)
- L'échographie abdominale n'a aucun intérêt dans cette pathologie
- L'examen du temps de transit des marqueurs est très peu utilisé en pédiatre
- La prise en charge est donc essentiellement clinique
Infections urinaires à répétition
Enurésie
Fissure anale longitudinale (toute fissure latérale impose la recherche d'una autre étiologie que la
constipation en particulier maltraitance ou maladie de Crohn) ou anite
Prolapsus rectal (impose toujours la pratique d'un test de la sueur)
Encoprésie
En pratique .' Proposer une fois par jour des légumes cuits et deux fois par jour des crudités ou des fruits, en
ru\ ant abondamment.
b-Apprentissage de la propreté
- Ne pas la débuter trop tôt (avant 18 mois) < à but utilitaire >> ou pour < faire bien >>.
- Ne pas s'inquiéter avant I'entrée à l'école (car entrée à l'école = caractère impératif d'une
continence acquise).
B.TRAITEMENT CURATIF
1-Traitement étiologique
. En cas de constipation au lait de mère : aucun traitement n'est nécessaire
. Maladie de Hirschsprung : traitement chirurgical
. Prise en charge spécifique d'une pathologie médicale sous-jacente
. Arrêt d'un traitement ayant la constipation comme effet adverse
2-Traitement symptomatique
a-Traite me nt diététique
C'est un des piliers du traitement (cf Traitement préventif)
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FICHE FLASH
I-DEFINITION
La constipation est définie par 1'émission de selles trop rares et/ou trop dures et/ou douleurs ou appréhension lors de
défécation
II-EXAMEN GLINIQUE
- Toute constipation << aiguë >> est un syndrome occlusif jusqu'à preuve du contraire.
III-CONDUITE A TENIR
t.
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' La constipation semble fonctionnelle : un traitement symptomatique est proposé dtemblée sans exploration
' La constipation est un symptôme avec' un début néonatal ou associée à une hypotrophie ou une maiadie
chronique : un bilan diagnostique et un traitement étiologique sont proposés.
IV-EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Maladie de Hirschsprung ?
- ASP : distension colique, parfois niveaux hydro-aériques et absence d'air dans l'aire de projection du rectum
Rechercher des signes d'entérocolite
- Lavement opaque : zone de disparité de calibre
- Manométrie rectale : absence de RRAI
- Biopsie rectale affirme le diagnostic : agénésie ganglionnaire et hyperplasie schwanienne
Pathologie sous-jacente ?
- Test de Ia sueur, anticorps antitransglutaminase, T3, T4, TSH, bilan rénal et ionogramme sanguin.
- Après un bilan soigneux, il faut savoir évoquer une maltraitance.
i'-TRAITEMENT
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- Le transit d'un nourrisson au lait de mère varie de I selles par jour à une par
semaine.
- Le traitement symptomatique de la constipation justifie dans un premier temps un
traitement diététique puis, en cas d'échec, des émollients et lubrifiants
DETRESSE RESPIRATOIRE...
E NJ EUX
- Un objectif diagnostique : faire un diagnostic topographique devant une dyspnée
- Un objectif thérapeutique prioritaire : assurer impérativement Ia liberté des voies aériennes
SCENARIO
DYSPNEE OBSTRUCTIVE DES VOIES AERIENNES SUPERIEURES
Tirase sus-sternal
Epigiotte Trachée
ENJEUX
2 hantises afin d'éviter un geste clinique dangereux :
- L'épiglottite : ne pas allonger I
SCENARIO
EN PRATIQUE
' Apparition brutale en pleine nuit d'une dyspnée inspiratoire avec toux et voix rauque
TERMINOLOGIE
' Stridor : bruit respiratoire plus ou moins aigu et sifflant, au temps inspiratoire quand il est d'origine
laryngée
' Cornage : bruit inspiratoire de tonalité moins aiguë, plus rauque, plus sourd, analogue
à celui obtenu en
soufflant dans une corne (cornage) de brume. Il traduit un rétrécis;ement glotto-sous-glottique.
I.DIAGNOSTIC
. Il comprend 4 étapes :
- Diagnostic positif
- Diagnosticdifférentiel
- Diagnostictopographique
- Diagnostic de gravité
A.DIAGNOSTIC POSITIF
' Bradypnée inspiratoire avec mise en jeu progressive des muscles respiratoires {
accessoires sus sternal,
sus-claviculaire puis intercostal et épigastrique
4
B.DIAGNOSTIC DI FFERENTIEL
' Les dyspnées pulmonaires et cardiaques : tachypnée avec +/- cyanose
' Les dyspnées trachéales : existent aux 2 temps de ra respiration
. Les dyspnées bronchiolaires : sibilants à l,auscultation
. Les dyspnées bronchiques : prédominance expiratoire
' Les dyspnées métaboliques (acidose) : polypnée isolée sans mise en jeu des muscles
accessoires
' Deux étiologies : acido cétose diabétique et intoxication à l,aspirine
' Les dyspnées pharyngées : abcès rétro pharyngé ou hypertrophie obstructive cles
amygdales
C.DIAG NOSTIC TOPOGRAPHIQUE
. En faveur d'un siège sus-glottique :
D.DIAGNOSTIC DE GRAVITE
. Il se fait essentiellement par I'inspection sans examen intempestif et sans mobiliser I'enfant
. Il repose sur:
- La durée de la dyspnée : plus d'une heure, sans amélioration, malgré le traitement
- L'âge<3 mois
- La suspicion:
" D'une épiglottite
" D'un corps étranger :
" Sueurs
" Hypertensionartérielle
" Tachycardie
" Agitation, troubles de la conscience
- Les signes d'hypoxie :
" Cyanose
- Les signes d'épuisement :
. 4 questions :
. Fréquente
. Elle correspond à une inflammation de la sous-glotte d'origine virale :
- Enfantdelà3ans
- Souvenl précédé d'une rhinopharyngite banale
- Température peu élevée (38 - 38,5'C)
- Début progressif suivi d'une aggravation brutale, souvent nocturne
- Le tableau associe:
" Bradypnée inspiratoire
" Toux rauque, aboyante
x Cornage
* Pas de dysphagie
. Aucun examen complémentaire :
Gestes qui tuent : examen de la gorge, tout essai de coucher I'enfant, prélèvement ou radiographie
générant des manipulations
. Attitude thérapeutique :
- Enfant de moins de 3 ans (et plus de 9 mois) pris d'un accès de toux lors d'un apéritif familial
(alerte à la cacahuète !).
- Syndrome laryngé : dyspnée inspiratoire avec tirage et stridor ou asphyxie aiguë
. Attitude thérapeutique :
- A domicile :
,/ Manæuvre d'Heimlich (compression épigastrique avec les paumes ou les poings de bas en
haut)
'/ APPel du SAMU
'/ Ne pas tenter d'enlever le corps étranger avec le doigt: risque de I'enfoncer et de le rendre
encore plus obstructif
r En cas d'asphyxie persistante malgré la manæuvre de Heimlich et une injection de corticoïdes,
mettre en place un trocart ou une aiguille de gros calibre au niveau de la région cricoïdienne
(trachéotomie à la hussarde !)
* Si le corps étranger est sous-glottique ou déjà dans la trachée :
A I'hôpital :
$(Edème de la glotte
. Réalise rarement une dyspnée laryngée dramatique :
- Après une piqûre d'insecte, une injection de pénicilline ou de produit de contraste, il est souvent
accompagné d'une urticaire
- A l'occasion d'une poussée d'ædème angio-neurotonique héréditaire par déficit en inhibiteur de la
C1 estérase
. Le traitement :
- Préventif : repose sur I'identification du produit déclenchant et conduit, si celui-ci ne peut être
écuué, à conseiller la prescription d'un ANAKIT@ à la famille
- Curatif à base d'adrénaline (15 microgrammesikg sous-cutanée) et de corticoïdes (2 mglkg).
" Celle-ci se fera de préférence en salle d'opération avec matériel de trachéotomie prêt à l'emploi.
" Elle est précédée d'une oxygénation au masque et de I'administration d'atropine.
" Elle est suivie d'une surveillance étroite pour éviter les deux complications que sont :
" Par inhalation de vapeurs brûlantes. ou ingestion avec fausse route d'un liquide trop chaud ou de
produit caustique.
" Très rare chez I'enfant
- La papillomatose laryngée :
" La dysphonie fonctionnelle générée et aggravée par un stress. Il n'existe pas de dyspnée dans ce
cas.
" A évoquer systématiquement devant une dyspnée laryngée évoluant par poussées et angiome
cutané facial ou cervical
" Avant un an, l'évolution peut se faire vers la résorption spontanée ou sous I'influence de la
corticothérapie qui devra être essayée systématiquement
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INHALATION DE CORPS ETRANGER
ENJEUX
- Accident imposant parfoas un traitement d'extrême urgence
- Tout syndrome de pénétration impose une endoscopie
- Toute pathologie respiratoire persistante ou à répétition chez le nourrisson impose la
recherche d'un corps étranger des voies aériennes
SCENARIO
1-Un terrain
' Age : 9-36 mois
2-Un accident /
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Ou itératives
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3-Quel niveau ? .
. Nez : amélioration aux pleurs, voix nasonnée
. Pharynx : encombrement salivaire, voix étouffée
. Larynx : dyspnée inspiratoire, risque d'asphyxie r'
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TERMINOLOGIE
. Voies aértennes supérieures :
- Nez, pharynx
. Voies aériennes inférieures : en dessous des cordes vocales :
- Larynx, trachée et bronches i
. Trapping - piégeage :
- Ce terme radiologique définit une présence d'air qui ne peut s'échapper d'un secteur pulmonaire
- Ce piégeage a pour conséquence un emphysème obstructif-
' Manæuvre de Heimlich :
- Manæuvre d'extraction clinique devant une asphyxie aiguë suite à f inhalation de corps étranger
- L'examinateur est placé derrière l'enfant et exerce avec ses deux mains des pressions itératives sur
la xyphoïde sternale.
. Manæuvre de Mofenson :
- Elle est recommandée chez le nourrisson. Elle consiste à mettre I'enfant à plat ventre tête en bas,
allongé sur la cuisse du médecin et d'appliquer 4 secousses avec la main entre les omoplates.
Ensuite, on exerce 4 pressions successives sur la partie inférieure du thorax sur le nourrisson en
décubitus dorsal.
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. Syndrome de pénétration :
- Ensemble des symptômes cliniques contemporains de l'inhalation d'un corps étranger
- Il s'agit le plus souvent d'une dyspnée brutale avec souvent changement de teint (pâleur, érythème
ou cyanose) suivi d'accès de toux.
TiEPIDEMIOLOGIE
' 1.000 cas par an approximativement avec 10 décès annuels en France
. L'âge:
Pathologie du nourrisson : 9-36 mois
C'est l'âge d'une préhension volontaire maîtrisée avec la pince pouce-index et de l'éruption des
dents antérieures, avec arcades dentaires postérieures incapables de broyer complètement un
éventuel corps étranger.
. Le corps étranger:
- Le corps étranger est organique :
" Alimentaire dans 213 des cas : cacahuètes, noisettes, noix, haricot, petit pois
" Parfois végétal (fleurs, plantes)
- Il peut être en plastique (petits jouets, bouchon de stylo) ou rarement métallique (épingles,
barrettes). Les dimensions sont en moyenne de 3 à 6 mm.
II.DIAGNOSTIC
A-DIAGNOSTIC IMMEDIAT = SYNDROME DE PENETRATION
. Le diagnostic peut être immédiat et facile dès I'interrogatoire en présence d'un syndrome de pénétration
caractéristique :
- Dyspnée brutale
- Accès de toux visant à expulser le corps étranger
- Changement de teint
- Sans lièv re
- Asphyxie aiguë
- Malaise
- Accès bref de cyanose
- Quintes de toux coqueluchoïde
- Dyspnée modérée
- Tirage
- Enfant parfois asymptomatique
. Après inhalation d'un corps étranger, soit l'enfant rejette le corps étranger après effort de toux ou
l'avale et tout rentre dans 1'ordre, soit le corps étranger reste bloqué à un endroit variable de I'arbre
respiratoire.
. Une urgence extrême : le corps étranger dans la fente glottique = risque de décès par asphyxie :
. IJn tableau sévère : le corps étranger mobile intra-trachéal = risque de migration vers la glotte :
Habituellement, ces symptômes s'atténuent progressivement, mais ce tableau peut passer inaperçu, survenant
en I'absence des parents ou asymptomatique.
a-Clinique
- La symptomatologie dépend du volume, de la nature (corps organiques mal tolérés susceptibles de
s'infecter et de se fragmenter) et du siège du corps étranger
- A l'examen clinique, on peut retrouver :
b-Imagerie
Une radiographie du thorax est proposée systématiquement en inspiration et en expiration forcée.
- Chez le nounisson, cette expiration dépend beaucoup de la compliance du patient et n'est donc pas
réalisable dans tous les cas.
- Elle permet d'évoquer le diagnostic :
III.TRAITEMENT
A.TRAITEMENT PREVENTI F
. La prévention est essentielle avec des recommandations aux parents, basées sur le bon sens :
B.TRAITEMENT CURATIF
Le traitement consiste en l'extraction par manæuvres endoscopiques.
'"
l.Tentative d'expulsion avec toux inefficace chez un enfant conscient
Kinésithérapie > thérapeutique : 5 tapes dorsales, puis 5 compressions thoraciques
::rtative d'extraction au doigt entre chaque manceuvre
- Voie veineuse
- Bilan sanguin pré-opératoire
- Laisser à jeun et prévoir consultation d'anesthésie
- Commencer par fibroscopie à tube souple avec prémédication pour localiser le corps étranger puis
faire bronchoscopie sous anesthésie générale.
l'Parfois le syndrome de pénétration est caractéristique avec un corps étranger visible après examen
clinique +/- radiologique
' Selon la localisation, une extraction à la pince est réalisée :
- Sous contrôle de la vue (avec mise en place d'une canule de Guedel pour les corps étrangers du
nez)
- Sous laryngoscopie directe
- Sous bronchoscopie à tube rigide.
tr
Alerte à la cacahuète !
FICHE FLASH
Corps étranger inhalé de manière accidentelle et bloqué au niveau des voies aériennes supérieures ou inférieures.
I-EPIDEMIOLOGIE
. Enfant entre 9 et 36 mois.
. Corps étranger organique : alimentaire dans2l3 des cas.
II-DIAGNOSTIC
l-Diagnostic immédiat : syndrome de pénétration = dyspnée brutale puis accès de toux visant à expulser le corps
étranger, sans Îièvre et avec souvent un changement de teint
' La symptomatologie est parfois moins typique et d'intensité très variable : asphyxie aiguë, malaise, accès bref de
cyanose, quintes de toux coqueluchoïde, dyspnée modérée, tirage
' Tout accès de dyspnée aiguë sans fièvre est un syndrome de pénétrationjusqu'à preuye du contraire
tardif
3-Diagnostic
' Toux chronique plus ou moins invalidante, bronchites ou pneumopathies à répétition, asthme atypique.
bronchorrhée chron ique
III.TRAITEMENT
. Asphyxie :
- Pas de matériel disponible : clapping tête en bas, manæuvre de Heimlich ou de Mofenson, voire trachéotomie
avec deux cathlons n"l4
- Matériel disponible : laryngoscopie directe et extraction à la pince si corps étranger visible ou intubation pour
le repousser dans une bronche puis extraction secondaire
' Syndrome de pénétration ou dyspnée sévère, avec tirage = corticothérapie IV et endoscopie urgente : commencer
par fibroscopie à tube souple avec prémédication pour localiser le corps étranger puis faire bronchoscopie sous
anesthésie générale pour extraction à la pince
' Soins post-opératoires : une antibiothérapie et une corticothérapie sont préconisées après extraction du corps
étranger pendanl une semaine.
SYNDROME DE PENETRATION
Dyspnée persistante
Dyspnée résolue
Fibroscopie
souple
diagnostique
-Retirer à la pince Bronchoscopie
(si supra glottique) Ablation du corps Dès que possible.
-Ou refouler
(si trachéal)
étranger sous
anesthésie générale +- d'autant plus que
corps étranger
bronchique récent
(moins de 5 jours)
Retrait du
corps étranger
Antibiothéranie
Trachéotomie Kinésithérapie
. Recommandarions de prévenrio",i,:::y"T,î)"?ii::"T,:"
e et 3 6mois :
- Mettez hors de portée des enfants des objets ou jouets
- Respecter les normes de limites d'âge françaises pour de petite tailre.
les jouets.
- Eviter de donner des bonbons à murtiqu.r;";:;;t;"ui*
Interdire les fruits secs oléagineux "nrunrr.
(la cacahuète ou autres biscuits
- poulet ou du lapin préparé
apéritifs)
à partir de l'animat
ffHfî3îJr?,tïJu enrier er donc suscepribte de
Eviter les croûtes de pain avant2ans
qui peuvent restés broqués
Ne pas donner de comprimés dans ra bouche.
à croquer ou ,u""r.
Lors d'un repas : I'enfant doit
manger assis, pas dans une voiture
en marche et sous votre
surveilrance.
)
PMZ
:
Syndrome de pénétration endoscopie -v
Asphyxie secondaire à un coipS étrangei rnanæuvre de Hernlich, frtchéotomie si échec
:
tË SYNDROME DE PENETRAîION
Typique : 1-Dyspnée brtitàie
2-Accès de totx
3-Changemerit de tcint
4-Apyrexie
E NJ EUX
- Maîtriser I'insuffisancê respiratoire aiguë par p2+ et corticoiUes systémiques.
- La corticothérapie inhalée continue doit permettre à ces enfants de vivre normalement.
SCENARIO
n -L-ne crise aiguë de diagnostic facile
. Terrain atopique
' Une détresse respiratoire aiguë expiratoire et sifflante avec toux
l-Rechercher les signes de gravité
. Enfant de moins de 4 ans
. Antécédent d'asthme sévère :
- Hospitalisation antérieure en réanimation pour crise d'asthme
- Hospitalisation en urgence dans le mpis précédent pour crise d'asthme
- Traitement de fond anti-asthmatique lourd ou arrêté récemment
. Signes d'hypoxémie
. Signes d'hypercapnie
. Thorax bloqué avec impossibilité de parler
. Abolition du murmure vésiculaire
. Epuisementrespiratoire
i-f raitement de la crise
' Modérée :
EN PRATIQUE
Dyspnée expiratoire, sifflante et apyrétique chez un enfant allergique qui tousse. La suryenue d'épisodes de
toux au rire, à 1'excitation, à 1'effbrt, est également un des symptômes d'asthme.
TERMINOLOGIE
' Asthme du nourrisson : 3è^" épisode de dyspnée sifflante chez un nourrisson de moins de 2 ans. C'est
une définition bête et méchante. E11e est donc valable quelle que soit I'existence ou non de fièvre.
terrain allergique, facteur déclenchant... en revanche dans I'asthme de 1'enfant : 1 crise suffit !
EPIDEMIOLOGIE
' Maladie fréquente : 707o de la population pédiatrique. La maladie chronique la plus fréquente en
pédiatrie
' Prévalence en augmentation dans les pays industrialisés : gain de 47o enJ ans
. 507o des asthmes débutent avant l'âse de 5 ans.
- Tachypnée, battement des ailes du nez, tirage inter-costal, entonnoir xyphoïdien, balancement
thoraco-abdominal, geignement expiratoire chez le nourrisson
' Thorax distendu
' Sibilants etlou freinage expiratoire à I'auscultation
' Apyrexie, quoiqu'un fébricule peut exister dans les crises sévères ou déclenchées par des viroses
' Amélioration de la dyspnée sous traitement bronchodilatateur sauf si asthme aigu grave
Attention
. L'asthme induit par I'exercice est une entité rare chez 1'enfant. Il survient après un exercice et disparaît
en 10 à 45 minutes même sans traitement. 11 doit être différencié de la dyspnée qui débute avec l'effort
et signe un asthme déséquilibré ou insuffisamment traité.
' Parfois les symptômes se résument à une toux survenant plus volontiers la nuit, ou déclenchée par
l'effort (jeu, rire, course),
' Un asthmatique qui a une gêne respiratoire n'est pas forcement en crise (mécanisme d'hyperventilation
réflexe chez les asthmatiques)
' Troublessocio-psychologiques
" Enfant de moins de 4 ans
" Syndrome d'allergie multiple, allçrgie alimentaire ou médicamenteuse
" Déni de 1'asthme ou non-observance
- Facteurs liés à 1'asthme :
" Antécédent d'hospitalisation en réanimation ou unité de soins intensifs
" Asthme instable, consommation anormalement élevée de
bêtaz-mimétiques de courte durée d'action (BCA)
" Sevrage récent en corticoïdes par voie générale
x Augmentation de la fréquence et de la gravité des crises
" Moindre sensibilité aux thérapeutiques usuelles
- Facteurs déclenchants dansereux :
' Aliments
" Anesthésie
" Stress psychologique
" Alternaria,trophallergènes
' Virus chez l'atopique
b-Pendant la crise
- Début prolongé, mal contrôlé par une consommation croissante de p+ : c'est le syndrome de menace
asthmatique
- Signes d'hypoxémie :
- Signesd'hypercapnie:
' Agitation, voire troubles de la conscience
" Tachycardie, HTA et sueurs plus rares
- Epuisement respiratoire :
" Bradypnée
" Diminution des signes de lutte
" Irrégularité du rythme respiratoire, apnée
- Signes de bronchospasme majeur :
B-PARACLINIQUE
Aucun examen n'est utile pendant une crise simple
' Indication de la radiographie pulmonaire de face en inspiration et expiration forcées :
.. - Dans tous les cas surveillance pour adapter le traitement en fonction de la réponse thérapeutique
B.ENQUETE ALLERGOLOGIQUE
. Tests cutanés par prick-tests : j
C.QUANTIFIER LA GRAVITE
. Le but est d'adapter le traitement pour contrôler la maladie
' Elle est jugée comme contrôlée, partiellement contrôlée ou non contrôlée en fonction de :
- Lutte anti-acariens : sommier à lattes, oreillers lavables en synthétiques, housses anti-acariens pour
literie, réduire le nombre et la taille des peluches (lavables en machine), préférer les parquets ou le
linoleum aux moquettes (ou shampoings)
- Eviction des autres allergènes discutés (théorie de l'exposition précoce aux allergènes protecteur d:
I'asthme)
- La désensibilisation est efficace. Elle peut être proposée chez les asthmatiques épisodiques fréquenl.
et mono-sensibilisés.
a Lutte anti-tabagisme familial
a Lesport: àfavoriser
Echauffement musculaire progressif
Protéger la bouche en cas de vent froid.
Prévenir la crise Par Fz* ou antileucotriènes en cas d'asthme induit par l'exercice.
a Le but est de contrôler la maladie : en situation d'échec, on passe à l'étape thérapeutique suivante
a Les perturbations endocriniennes des corticoides inhalés imposent une surveillance des courbes de
croissance
' Les p+ d'action prolongée n'existent que par voie inhalée chez l'enfant (SEREVENT@, FORADIL@)
de
plus de 4 ans. Ils peuvent être associés aux corticoTdes inhalés. Ces formes combinées améliorent
la
compliance thérapeutique
' Théophylline à dose anti-inflammatoire (petite dose) fait partie de I'arsenal thérapeutique
fi-PRONOSTIC
' Un enfant asthmatique ne sera pas forcément un adulte asthmatique : rémissions parfois spontanées
- 227o des sffieurs de moins de 7 ans sont encore asthmatiques à l,âge adulte
- 57o seulement des enfants asthmatiques n'ont jamais connu de rémission jusqu'à l'âge adulte.
ANNEXE
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CRISE LEGERE
Bêta2-adrénergiques
I boufféel2 kg de poids
(4aximum 10 bouffées)
Bêta2-adrénergiques 1 bouffée i 2 kg
(Max 10 bouffées)
20 min
AMELIORATION IMMEDIATE PAS D'AMELIORATION
mln
Bêta2-adrénergiques 1 botffée I 2 kg
(Max l0 bouffées)
m1n
20 min
PAS D'AMELIORATION
Nébulisation de Bôta2-adrénergiques +
bromure d'ipratropium
min
PAS D'AMELIORATION
Bêta2-adrénergiques Hospitalisation
2 bouffées x 4 l.iotr pendant Corticoides per os 2 mglkg Nébulisations
8 jours Bêta2-adrénergiques et bromure
Corticoides per os 2 mglkg d'ipratropium puis Bêta2-adrénergiques
pendant 5 jours seul toutes les 20 min puis toutes les
2 à 4 heures
PAS D'AMELIORATION
Rx thorax
Perfuser 2,211m2 Corticoides IV,
nébulisation en continu de Bêta2-
adrénergiques pendant 2 heures,
ATB si besoin puis si échec
SALBUTAMOL' IV 5Tzgikg en
20 min puis 0,5 pglkglmrn f palier
0.5 ptglkglmin. Anti-ulcéreux IV + Ou
FICHE FLASH
I€PIDEMIOLOGIE
. Maladie fréquente : I}Vo de la population pédiatrique.
I€RISE D'ASTHME
A4LINIQUE
l4rise simple
. Dyspnée sifflante, expiratoire avec sigdes de détresse respiratoire et thorax distendu sans fièvre
. Equivalents asthmatiques : toux chronique, manifestation à l'effort
LDiagnostic de gravité
a-Avant la crise
Le terrain : enfant de moins de 4 ans, difficultés socio-familiales
Antécédents d'asthme sévère ou traitement de fond anti-asthmatique lourd ou arrêté récemment
b-Pendant Ia crise
- Signes d'hypoxémie : cyanose, saturométrie <92Vo
Signes d'hypercapnie : tachycardie, HTA, sueurs, agitation
Epuisement respiratoire : bradypnée, diminution des signes de lutte, inégularité du rythme
respiratoire, apnée
Signes de bronchospasme majeur : DEP < 507a de la valeur théorique pour la taille, difficulté de
parler, disparition du murmure vésiculaire et absence de sibilants, thorax bloqué en inspiration,
absence de toux
B.PARACLINIQUE
. Aucun examen n'est utile pendant une crise simple
GTRAITEMENT DE LA CRISE
l{rise simple ou modérée '
. P+ en chambre d'inhalation : 1 bouffée 12kg (maximum 10 bouffées) et corticoïdes 2 mglkg
l"Crise sévère
" Ê+ en aérosols Terbutaline unidose (BRICANYLT ) 5 mgl2 ml: 1 goutte/kg si < 20 kg et 1 dosette si
> 20 kg avec 6 l/min d'oxygène dans 4 ml de sérum physiologique
. Bromure d'ipratropium en aérosols (ATROVENT@) 0,25 mgl}ml: 1 dosette 1 aérosol sur 2 sans
dépasser 3 prises/jour
. Corticothérapie systémique : 2 mglkg
IPRISE EN CHARGE DE LA MALADIE ASTHMATIQUE
l-Examens complémentaires à réaliser à visée étiologique
a-Systématiquement
Radiographie pulmonaire de face en inspiration et expiration forcées
Test de la sueur en I'absence de dépistage ou si la clinique est évocatrice
h-Selon le tablesu clinique
- Immunoglobulines G, A, M, TOGD, pH-métrie, examen ORL, fibroscopie bronchique
- Tests cutanés par prick-tests, dosage des IgE spécifiques des allergènes (RAST)
I}EVALUER LA COMPLIANCE THERAPEUTIQUE
E{ETTRE EN PLACE UN TRAITEMENT DE FOND
. Contrôle de I'environnement et des facteurs favorisants
. Médicaments disponibles à utiliser par paliers successifs : corticoTdes inhalés, B+ d'action prolongée,
antileucotriènes oraux, théophylline
. Critères de surveillance : nombre de crises, laréactivité bronchique à I'effort et les EFR.
. Eduquer les patients et suivre la sévérité de la maladie (tous les 3-6 mois + avec EFR et DEP),
. Projet d'accueil individualisé : traitement bronchodilatateur d'urgence à l'école si nécessaire
PMZ
Signes de gravité :
1-Broncho dilatateur en aérosols : Salbutamol unidose dans 2,5 ml : 1,25 mg de 0-15 kg; 2,5 mg de
16-33kget5mgsi>33kgouTerbutalineunidose5mglZml.Dose:1gttlkg(minl0gtts,max:lC,-,:
de 2 ml) avec 6 l/min d'oxygène dans 4 ml de sérum physiologique
2-Anti-cholinergiques en aérosols : ATROVENT@ 0,25 mg 1 aérosol sur 2 avec les BètaZ si crise sér èr:
- Dans les crises d'asthme il existe une hypocapnie, une normocapnie est déjà un
signe de mauvais pronostic
- Devant une dyspnée expiratoire aiguë, un syndrome de pénétration tu rechercheras
Qui a fait un asthme aigu grave refera un asthme aigu grave
L'absence de sibilants lors d'une crise d'asthme est un signe de gravité. La
réapparition des sibilants marque une amélioration
A chaque grade de sévérité d'asthme, un palier thérapeutique adapté
Un asthme s'éduque comme un enfant
ORIENTATION DIAGNOSTIQUE
Devant une toux aiguë ou chronique chez l'enfant, argumentez les principales hypothèses diagnostiques
etjustifier les examens complémentaires pertiirents.
Argumenter I'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient (avec le traitement).
ENJEUX
- Toux aiguë ou toux chronique ?
- Le traitement de la toux est avant tout étiologique
SCENARIO
l-Toux aiguë
. Infection ORL
. Inhalation de corps étranger
. Coqueluche
. Pneumopathie, bronchiolite ou bronêhite
. Crise d'asthme
2-Toux chronique
' Age:
- < 1 an : infection ou malformation ?
- De 1 à 6 ans : infections récidivantes ?
> 6 ans : allergie ?
- Grand enfant: toux psychogène ?
Caractère nocturne :
Ecoulement pharyngé postérieur (causes ORL)
- Asthme
_ RGO
Caractère productif +l- retard de croissance :
- Dilatation des bronches
- Mucoviscidose
Dyskinésie ciliaire
- Déficit immunitaire
Prescrire les examens complt\mentaires adéquats :
- Traitement avant tout étiologique
* Toujours : radiographie de thorax, examen ORL et test de la sueur
- Parfois : tests allergologiques, EFR, et pHmétrie
- Selon le contexte : endoscopie bronchique, imagerie des sinus et enquête immunitaire
DEFINITION
Réflexe physiologique qui survient lors de I'activation des récepteurs sensitifs des voies aériennes
hautes et du larynx. Cette réaction physiologique réflexe protège ainsi les poumons de l'inhalation
h
d'aliments ou de sécrétions anormales et permet d'expectorer le mucus.
TERMINOLOGIE
. Toux chronique :
- Le caractère chronique de la toux est défini à partir de plus de 3 semaines de
symptomatologie.
. Toux physiologique :
- Un enfant de 12 ans peut présenter jusqu'à une douzaine d'accès de toux par jour de
manière physiologique.
. Tottx, hyper réactivité bronchique et asthme :
- L'étude longitudinale des enfants victimes de toux chronique nous apprend qre 567o d'entre
eux deviendront asymptomatiques, 367o garderont une toux, et 7o/o développeront un asthme
vrai.
I.EPIDEMIOLOGIE
. La toux constitue 6% des motils de consultation chez le pédiatre
. La toux aiguë est bien plus fréquente que la toux chronique
II.TOUX AIGUE
L'interrogatoire et l'examen clinique sont souvent suffisants pour orienter le diagnostic étiologique
. II s'agit parfois d'une urgence sous forme d'accès cle toux incoercible...
- Coqueluche
- Syndrome de pénétratioi
. Ou d'une situation exigeant une prise en charge sans délai...
- Toux rauque, aboyante avec dyspnée inspiratoire : laryngite
- Toux sèche chez 1'enfant avec ou sans sibilants : crise d'asthme
- Toux dans un contexte très fébrile : pneumonie
- Toux et douleur basithoracique : pleurésie
- Toux chez un petit nourrisson : bronchiolite
. Mais Ie plus souvent la toux est bien tolérée et le diagnostic est évident :
- Rhinite aiguë
- Rh inophary ng ite
- Rh inos in usite
- Rhinobronchite
- Bronchiolite non compliquée
III.TOUX CHRONIQUE
A.INTERROGATOIRE
L'interrogatoire dessine une orientation étiologique :
. Environnement
. Mode de garde : infection ou toux post-infectieuse
. Parents fumeurs : tabagisme passif
. Atopie, infection récente
. Echec ou succès des traitements proposés jusqu'à présent (bronchodilatateurs, corticoïdes,
antibiotiques)
. Circonstance de survenue et signes associés à Ia toux
Corps étranger
Début brutal Coqueluche
Toux psychogène
Début insidieux et fébrile Hyper réactivité bronchique post-
Diminution au repos infectieuse (mycoplasme, VRS ?)
Jetage postérieur
Toux nocturne I RGO
Asthme
Contexte atopique
Toux en fin de nuit
Toux sèche Asthme
Rapport avec I'effort ou le froid
Exposition pollinique
Symptômes digestifs
Refl ux gastro-æsophagien
Toux en début de nuit
Dilatation des bronches
Mucoviscidose
Toux grasse avec expectoration Tuberculose
Dyskinésie ciliaire
Déficit immunitaire
Corps évanger
Toux et hémoptysie Tuberculose
Hémosidérose
Caractère aigu récidivant Fover C)RL
Elocution intense avec voix enrouée Surmenage vocal
B.EXAMEN GLINIQUE
1-Il recherche des signes en faveur d'une étiologie précitée
C.CONDUITE A TENIR
. Une constante = radiographie pulmonaire :
- Si possible de profil et de face en inspiration/expiration pour éliminer un corps étranger.
. Au terme de f interrogatoire, I'examen clinique et la radiographie de thorax, I'enquête
étiologique sera ciblée et orientée en fonction de l'âge de l'enfant
l-Toux à travers les âges
: transit æso-gastro-duodénal
LATOUX DE 1 A6ANS
Etiologies Examen(s)-clé(s)
A évoquer de principe : étiologies infectieuses
Infections ORL récidivantes Examen ORL
Coqueluche Culture des sécrétions. NFS
I Rhinosinusites et hypertrophies adénoïdiennes Examen ORL, parfois TDM
A évoouer facilement
Asthme (toux << équivalent d'asthme >) Tests cutanés, test thérapeutique
Refl ux gast ro-ccsophagien pHmétrie et test thérapeutique
Corys étrangers respiratoires Endoscopie
Mucoviscidose Test de la sueur
Rares
Obstructions ORL chroniques ORL, nasofibroscopie
Syndromes immunodéficitaires Bilan immunitaire
Malformations broncho-pulmonaires TDM, fibroscopie
Environnement
Tabagisme passif Cotininurie
LA TOUX APRES L'AGE DE 6 ANS
Etiologies Examen(s)-clé(s)
A évoquer de principe
r I lergies respiratoires Anamnèse, tests cutanés, IgE
- rLrr équivalent d'asthme pHmétrie
3.-'Tl u x gastro-æsophag ien Anamnèse, tests cutanés, EFR
Dr sfbnctionnement laryngé épisodique ou toux psychogène Anamnèse, parfois endoscopie
i.nusites maxillaires (aiguës, subaiguës, chroniques) ORL, TDM
Rares
Dilatations des bronches Anamnèse. TDM
- lmeur du médiastin TDM
\ [alformati on s broncho-pul monaires TDM,IRM
3!,uchons de cérumen Clinique
Environnement
Tlbagisme passil Cotininurie
. Examens de débrouillage :
- Cliché thoracique
- Test de la sueur
- Examen ORL avec nasofibroscopie (complété d'une imagerie des sinus si besoin)
- Immunoglobulinessériques
- Hémogramme
_ CRP
. Dans un deuxième temps :
- Prick-test
- IgE totales
- RAST aux pneumallergènes si tests cutanés positifs
- EFR avec recherche d'hyer réactivité bronchique
- pH-métrie
S'il existe des signes cliniques péjoratifs ou de mauvaise tolérance, on proposera une endoscopie
bronchique et une enquête immunitaire spécialisée
Le ionogramme sanguin et le dosage de l'alpha 1 antitrypsine sont souvent réalisés mais peu
contributifi
D.TRAITEMENT
1-Le traitement est étiologique
ZITHROMAX 250'' 2 comprimés le premier jour puis 1 comprimé les 4 jours suivants
SILOMAT'' 10 ml matin, midi et soir pendant 8 jours
Date et signature
FICHE FLASH
]|-EPIDEMIOLOGIE
. T.âtoux constitue 6Vo des motifs de consultation chez le
' La toux aiguë est plus fréquente que la toux chronique.
ffiTOUX AIGUE
. Accès de toux incoercible : coqueluche, syndrome de pénétration
. Toux rauque, aboyante avec dyspnée inspiratoire : laryngite
. Toux sèche chez l'enfant avec ou sans sibilants : crise d'asthme
. Toux dans un contexte très fébrile : pneumonie
. Toux et douleur basithoracique : pleurésie
. Toux chez un petit nourrisson : bronchiolite
. Toux bien tolérée : rhinopharyngite, rhino-sinusite, bronchite ou bronchiolite non compliquée
ilt- XCH
Etiologies Avant l'âge de 1 an De1à6ans Après l'âge de 6 ans
Infections ORL Infections ORL récidivantes Toux équivalent d'asthme
Bronchiolite Coqueluche Allergies respiratoires
\ évoquer de Pneumopathie à Chlam ydia Rhinosinusites et hypertrophies Refl ux gaslro-cesophagien
principe lraclnmatis adénoïdiennes Sinusites maril laires t aisuës.
Coqueluche Mucoviscidose subaiguês. chroniques)
Mucoviscidose
Reflux gastro-æsophagien Asthme du nourrisson (toux Dy sfonctio n nement laryn-sé
A:thmc dtr nourrisson (toux < équivalent d'asthme >) épisodique
-{ évoquer
facilement < équivalent d'asthme >) Reflux gastro-æsophagien
Corps étrangers respiratoires
Anomalies des arcs aortiqud5 Obstructions ORL chroniques Dilatations des bronches
Fistules trachéo-æsophagienner Syndromes immrrnodélicitaires Tumeur du médiastin
i sol ées Malformations broncho- Malformations broncho
Rares Kystes broncho-géniques de la carène pr.rlmonaires pulmonaires
Troubles .le la déglutition Bouchons de cérumen
IV-TRAITEMENT
. Le traitement est avant tout étiologique
. Traitement empirique : tous les patients qui présentent une toux sèche nocturne dont la durée excède
3 semaines devraient bénéficier d'un traitement broncho-dilatateur empirique
. Traitement symptomatique : toux handicapante sans étiologie retrouvée
CONDUITE A TENIR
DEVANT UNE TOUX CHRONIQUE DE L'ENFANT
TOUX CHRONIQUE DE L'ENFANT
V
OU
EFR avec recherche d'hyper Radiographie du thorax anormale
réactivité bronchique
Avis O.R.L.
I
V I
Si résultats négatifs :
Y
pH-métrie Bilan adapté en milieu
spécialisé
+
Examens le plus souvent
Infections virales Sinusite nécessaires :
ETIOLOGIES A EVOQUER
DEVANT UNE TOUX CHRONIQUE DU NOURRISSON
I -Bronchiolite
2-Infection ORL récidivantes
3-Inhalation de corps étranger (nourrisson > 9 mois)
4-Refl ux gastro-æsophagien
5-Coqueluche
6-Mucoviscidose
7-Asthme du nourrisson (3 épisodes au moins)
Devant un souffle cardiaque chez I'enfant, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et
justifier les examens complémentaires pertinents.
ENJEUX
- Existence d'une insuffisance cardiaque ?
- Pratiquer une échographie cardiaque devant tout souffle d'allure organique.
SCENARIO
1-Caractériser le souffle
. Temps, tonalité, intensité, siège et irradiations
. Souffle de type organique ou anorganique ?
Chezle nourrisson :
- Souffle avec cyanose : tétralogie de Fallot
- Souffle avec insuffisance cardiaque : CIV
Chez I'enfant :
Terrain Cardiopathie
Trisomie 2l Canal atrio-ventriculaire
Antécédents rhumatismaux Valvulopathie rhumatismal e
. Cyanose 'O
. Insuffisance cardiaque :
- Signes constants :
" Tachypnée
" Hépatomégalie
" Tachycardie
- Signes associés :
" Sueurs
" Détresserespiratoire
" Refus du biberon
(Edèmes et turgescence des jugulaires
"
" Troubles de I'hémodynamique périphériques
. Courbe staturo-pondérale infléchie
. Caractéristique particulière du souffle :
- Temps:
" Systolique, diastolique, continu ou aux cleux temps
" Les souffles diastoliques sont toujours organiques
- Tonalité
- Intensité:
* EIIe se chillre en 6"'n'
" A partir de 416.le souffle est intense et frémissant
. L'intensité du souffle n'est pas toujours proportionnelle à l'importance de la lésion : les souffles
fonctionnels sont typiquement < 3/6
Exemples :
Un examen clinique complet achèvera la démarche initiale en mettant I'accent sur le repérage des
situations cliniques d'hyper-débit cardiaque : fièvre, anémie, hyperthyroïdie, déshydratation, carence
envitamineBl.
b{hez I'enfant
- Ils sont isolés, sans signe associé et volontiers d,écouvert lors d'exarnen systématique
- Ii en existe 2 variétés :
lmpose la pratique d'une radiographie thoracique, d'un ECG et surtout d'une échographie cardiaque.
" ECG : bloc incomplet droit évoquant une surcharge ventriculaire droite.
" Radio de thorax : arc moyen gauche saillant (dilatation de l'artère pulmonaire).
" CIA bien tolérée pendant I'enfance mais morbidité à l'âge adulte:intervention à
prévoir.
- Sténose pulmonaire :
" Irradiation postérieure (dans Ie dos), clic proto-systolique
' Souffle suivi d'un 82 affaibli
" ECG : surcharge ventriculaire droite.
- Sténose aortique :
" Souffle systolique situé au 4""" espace gauche ou au 2''" espace clroit, s'accompagne
souvent d'un frémissement sus-sternal
" ECG : normal ou trouble de repolarisation
" Il est fréquent qu'à l'âge pédiatrique une sténose même serrée ne s'accompagne d'aucun
signe fonctionnel.
Casparticulier :
La coarctation de l'aorte expose au risque de décompensation brutale avec un délai de 4 à 6 jours.
En effet, les symptômes apparaissent à la fermeture du canal artériel. C'est alors une urgence avec
administration de prostaglandines (PROSTINET; port ré-ouvrir le canal artériel. Il faut transférer dans
une unité de soins intensifs.
Chez Ie nourrisson :
'/ Myocardite
'/ Syndrome de Kawasaki
,/ Naissance anormale des coronaires
Chez I'enfant :
r Transposition des gros vaisseaux (TGV) : cyanose résistant à 1'O, sans signe de détresse
respiratoire ni signe infectieux. Le souffle est très discret. La survie est assurée par une
communication précaire entre les deux circuits parallèles : foramen ovale et canal
artériel. Traitement urgent (TGV . . . ) = perfusion de prostaglandines puis chirurgie.
- Urgence différée :
" Cyanose et désaturation modérées
" Tétralogie de Fallot ou sténose pulmonaire avec CIA ou CIV
" Cardiopathie avec obstacle sur la voie pulmonaire : souffle éjectionnel, pas de signe de
défaillance cardiaque, pas de cardiomégalie, poumons radiologiquement hypo-
vasculaires.
- Conséquences évolutives néfastes :
- Signes constants :
' Tachypnée
" Hépatomégalie
" Tachycardie
- Signes inconstants :
" Sueurs
" Détresserespiratoire
" Refus du biberon
(Edèmes et turgescence des jugulaires
'
" Troubles de 1'hémodynamique périphériques
. Courbestaturo-pondéraleinfléchie
1-Souffle d'allure anorganique, situation la plus fréquente (907o des cas)
. Mésosystolique, bref, d'intensité modéré, d'irradiation faible, variable dans le temps, diminue en
position debout et augmente en cas de stress, d'effort ou de fièvre
. Ce souffle ne requiert aucune exploration complémentaire mais uniquement un suivi clinique
2-Souffl e d'allure organique
. Impose la pratique d'une radiographie thoracique, d'un ECG et surtout d'une échographie
cardiaque.
a-Soaffle d'allure organique mais bien toléré
- CIV de type I, CIA, sténose pulmonaire, sténose aortique
b-Souffle dans un contexte d'insuffisance cardiaque
- CIV large :
I
i ,]
LES CARACTERES DU SOUFFLE ANORGANIQUE
l'Pas de symptômes cardio-vasculaires : pouls fémoraux perçus et tension artérielle normale I
l
2-Faible intensité
3-Irradiation faible
4-Souffles brefs méso-systoliques
S-Variable suivant les positions et dans le temps
f'Diminue en position debout et augmente en cas d'effort, de stress et de fïèvre
ll n'y a pas de relation constante entre l'intensité d'un souffle et son pronostic
CIV avec souffle important: beaucoup de bruit pour rien...
Toutefois, les souffles anorganiques sont d'intensité modérée
Souffle organique suspecté, échographie à réaliser
La dyspnée du nourrisson, c'est la difficulté à finir les biberons
ll est indispensable de recherchôr les signes constants de l'insuffisance cardiaque devant
toute tachypnée, même en période épidémique de VRS : tachycardie, hépatomégalie et
cardiomégalie
Toutes les cardiopathies de l'enfant ne < soufflent > pas
Attention aux cardiopathies sévères sans souffle : myocardiopathies, anévrysme des
coronaires sur Kawasaki, hypoplasie du cæur gauche, retour veineux pulmonaire
anorma l. ..
Coarctation de l'aorte possible chez un nouveau-né âgé d'une semaine jusque-là bien
portant
La coarctation de l'aorte expose au risque de décompensation brutale avec un délai
de plusieurs jours car les symptômes apparaissent à la fermeture du canal artériel.
C'est alors une urgence avec transfert dans une unité de soins intensifs.
- Nouveau-né cyanosé malgré l'oxygénothérapie, attention au diagnostic de la
Transposition des Gros Vaisseaux : diagnostic à faire en TGV
ALLERGIES & HYPERSENSIBILITE
ALLERGIES
ENJEUX ;
- Un interrogatoire minutieux (et policier) permet souvent de faire le diagnostic f'
- La base du traitement est l'éviction de I'allergène :
g
::.:r4:xt{w l:
SCENARIO
--\uspecter le diagnostic d'allergie
' Antécédents personnels ou familiaux d'eczéma, rhinite allergique ou asthme
' Symptomatologie très évocatrice :
- Choc anaphylactique
- (Edèmc de Quincke ou syndrome oral
- Laryngites à répétition
- Toux chronique et asthme
.*.:l ;r
- Conjonctivite
f
- Dermatite atopique
- Urticaire
'u uniquement compatible :
- Manifestationsdigestives
- Obstructions nasales, rhino-pharyngites et otites à répétition, sinusite chronique
' Examen ob.jectif
- Xérose cutanée ou eczéma
- Aspect pâle et couleur lilas des muqueuses nasales
".Réaliser les examens appropriés
. Tests cutanés : prick tests etlou patch tests avec extraits d'allergènes
' Tests sanguins de dépistage, éosinophilie et IgE totales : peu spécifiques et peu sensibles
' I-gE spécifiques si discordance entre tests cutanés et cliniques ou si tests cutanés impossibles
" Test de provocation orale : diagnostic de certitude, mais à ne réaliser que dans les cas clit
d'allergie alimentaire ou aux médicaments en unités de soins spécialisées
.Prendre en charge
' Choc anaphylactique : urgence thérapeutique = adrénaline
" Eviction de I'allergène et Projet d'Acceuil Individualisé (pour l'école) toujours
' .\ntihistaminiques souvent
' CorticoTdes locaux selon le contexte (asthme, eczéma, rhinite)
' Désensibilisation si allergie isolée et spécifique chez l'enfant > 5 ans (venins, acariens ou pollens)
h* ...:. ..-,: : :. :rrr:- -, :. r.tt..:r':i::: i . . .:ir .
*reFGES.ê:ltyp-ERs.Eit$,B!.l!I€
TERMINOLOGIE
. Allergie et intolérance :
- L'allergie répond à une définition immunologique et obéit à la classification de Gell et Coombs
(type 1 = anaphylaxie, type 4 = hypersensibilité semi-retardée). L'intolérance est une manifèstation
clinique non spécifique.
. Allergie et sensibilisation :
- L'allergie est une réaction clinique après contact avec un allergène au contraire d'une sensibilisation
détectable par des tests biologiques etlou cutanés sans manifestation clinique toujours patente.
. Allergie et maladie :
- L'allergie est plus une étiologie qu'une maladie. Dans le déclenchement de symptômes, parfoi-r
I'allergie est Ie facteur dominant, parfois c'est un cofacteur mineur.
. Atopie :
- C'est un terrain associant facteur génétique et sensibilité à certains allergènes. Le terrain atopique est
sujet aux manifestations suivantes : asthme, rhinite, eczéma, urticaire, conjonctivite, allergie
alimentaire.
I.EPIDEMIOLOGIE
. Un enfant sur quatre est allergique :
- Rhinoconjonctivite = I5-20o/a
- Asthme =J -70c/a
- Pollinose = JTo
- Eczéma = 15-207o
- Toux sèche = l5olo
- L'allergie alimentaire concerne seulement 4 à 67o des enfants
- Mode de vie
- Tabagisme passif
- Habitation humide
- Type de literie
- Mode de garde de I'enfant : la crèche est un facteur protecteur (diminution du nombre de Wheezin-s,
- Allaitement maternel (protecteur si mère non atopique)
520
ALLERGIES & HYPERSENSIBILITE
- Chronologie d'apparition des symptômes après contact immédiat avec I'allergène (asthme après
avoir caressé un animal domestique par exemple)
- Caractère saisonnier (manifestations polliniques)
- Parfois symptomatologie plus difTérée ou allergène moins évident
' Recherche de l'efficacité d'éventuels traitements antérieurs : corticoïdes ou antihistaminiques
l-Eramen clinique
. Xérose cutanée,
. Eczéma aigu ou plaques lichénifiées
. Signe de Dennie Morgan (replis sous-palpébral)
' Repli nasal (signe du salut de I'allergique qui se mouche Ie nez d'un revers de main)
. Aspect pâle et couleur lilas des muqueuses nasales.
' Obstructions nasales chroniciues, rhino-pharyr-rgites et otites à répétition, sinusite chronique
Repli nasal : signe du < salut > de l'allergique Gonjonctivite a I lerg iq ue (ædème orbitaire im portant)
B-EXAMENS COMPLEMENTAIRES
l.Tests disponibles
. Tests cutanés :
- Prick test avec extraits d'allergènes :
" Réaliser après 3 jours d'arrêt de traitement anti-allergique
' Piquer à travers une goutte d'allergène déposée en zone saine et comparer à des témoins positils
(histamine) et négatifs (solution de glycérine)
x Interprétation :
521
I
I
l
Dosage des IgE spécifiques : si discordance entre tests cutanés et cliniques ou si tests cutanés
impossibles (dermatite atopique sévère, hypo-réactivité cutanée ou antihistaminiques en cours), résultats
moins spécifiques que prévus.
. Tests sanguins de dépistage :
- Surtout utilisés dans les cas d'allergie alimentaire ou allergie aux méclicaments
- Dans les allergies respiratoires, on expose le îez ou les bronches à des concentrations
progressivement croissantes d'allergènes jusqu'à obtenir une manilestation clinique :
III.PRINCIPES DE TRAITEMENT
A.TRAITEMENT PREVENTIF DE L'ATOPIE
. Prohiber le tabagisme passif
. Promotion de l'allaitement maternel
. Diversification cle l'alimentation après ie début du 5""'" mois de vie
. Exclusion des aliments les plus allergéniques dr"r régime des mères allaitantes
. Utilisation de laits HA pendant 6 mois
. Exclusion des aliments les plus allergéniques (æufs, poissons, arachide, fruits exotiques, fruits à coque
pendant 1es 9 à 24 premiers mois de vie
522
B.TRAITEMENT CURATIF
l-Eviction de I'allergène
. Lutte contre les acariens :
- Changement de literie
- Housse anti-acariens
- Enlever moquette et tapis
- Réduction de 1'humidité
- Nettoyage régulier de I'habitat :
2-Désensibilisation
. Indications :
- Enfant de plus de 5 ans
- Allergie au venin de guêpes ou d'abeilles
- Rhinite allergique aux acariens
- Rhinite etlou conjonctivite pollinique
- Asthme pollinique avéré
. Modalités thérapeutiques :
3-Anti-histaminique
. Anti-cholinergiques première génération : POLARAMINE@
. Anti-cholinergiques deuxième génération : PRIMALAN@
. Non anti-cholinergiques non sédatifs : CLARYTINE@.
{-Corticoides locaux
. En inhalation dans I'asthme : PULMICORT@
. En spray nasal dans les rhinites : BECONASE@.
S-Traitement du choc anaphylactique
. Injection d'un stylo d'adrénaline en sous-cutané
. ANAPEN@ = 0,01 mg/kg : 0,15 mg si poids <20kg et 0,3 mg si poids > 20 kg
. Tout enfant ayant une allergie grave doit avoir ce type de stylo avec lui constamment.
6-Education
. Inclure 1'enfant et les parents dans le projet thérapeutique, car ce sont les acteurs principaux.
7-Prise en charge au long cours
. A l'école, nécessité d'un projet d'accueil indivualisé: livret qui stipule pour un enfant donné les
manæuvres ou traitements à faire en urgence.
Il existe une contre-indication à la prescription de pénicillines dont I'amoxicilline chez ces patlents.
5:2:A
i
I
I
t
I
SUSPICION CLINIQUE
D'ALLERGIE lgE MEDIEE
Positifs Négatifs
Discordance entre
Négatifs Positifs clinique et tests Négatifs
biologiques
Tests de provocation
Traitement (allergie alimentaire Surveillance
Surveillance
ou respiratoire)
.':.r'.',,,
lit-enercs,,a t|r. Ën$,et'rsletltie
FICHE FLASH
I.EPIDEMIOLOGIE
. Un enfant sur cinq est allergique
. A'7 ans:rhinite =257o, asthme = 8%, pollinose =7Vo,eczéma=20Vo, toux sèche = 157o
II-MANIFESTATIONS DE L'ALLERGIE
A-SIGNESINDISCUTABLES:laryngitesàrépétition,touxchroniqueetasthme,conjonctivite.detmatiteat(rpiq-: --.
ædème de Quincke, syndrome oral (prurit oro-facial, avec gonflement des lèvres et picoternent phan:,-,
anaphylactique
-
B-SIGNES PLUS DISCUTES : manifestations digestives : vomissements, reflux gastro-cesophagien, constip:rtr
abdominales. obstructions nasales chroniques, rhino-pharyngites et otites à répétition, sinusite chronique
III-ENQU ETE ALLERGOLOGIQUE
A-INTERROGATOIRE
. Antécédents familiaux d'eczéma, rhinite allergique, asthme : deux parents allergiques : risque d'allergie ér:,-- . - ', ilr lllnr
antihi staminiques
B.EXAMEN
. Xérose cutanée, eczêma, signe de Dennie Morgan, repli nasal, aspect pâIe et couleur lilas des muqueuses nasillii
C.TESTS CUTANES
I Prick tests avec extraits d'allergènes
. Test positif significatif quand il existe une papule > 2 mm chez le nourrisson et > 3 mm chez l'enfant par rapp. r , l;' r fllllll
témoin négatif ou > 50o/o du diamètre du témoin positif apparaît par rappoft à un contrôle positil. Pas dc :-' r: 'lÏlltltlnt$,
d'âge. Le type d'allergène est choisi en fonction de l'histoire clinique. 10Vo des tests poritils surr iennerrr - - . : I llitillllllti,
asymptomatiques
2 Patch-tests
. Ils mettent parfois en évidence des sensibilisations non observées au prick tests (allergie semi retardée). Ce: -:.
au dos de I'enfant et lus au bout de 72 h.eures.
D-EOSINOPHILIE : hyperéosinophilie > 450 est un argument sensible mais très peu spécifique d'allergie
E-lGE TOTALES : ni spécifiques ni sensibles et coûteux
F-IGE SPECIFIQUES
. Si discordance enffe tests cutanés et cliniques ou si tests cutanés impossibles (dermatites atopiques sé\ èr--
cutanée ou antihistaminiques en cours)
G-TESTS SANGUINS DE DEPISTAGE
. Tests biologiques sanguins dépistent une sensibilisation aux pneumallergènes dans 90Vo des cas et mLr1n, :
alimentaires. Ce n'est donc qu'un test d'orientation
H-TESTS DE PROVOCATION
. Suftout utilisés dans les cas d'allergie alimentaire ou allergie aux médicaments
. Tests à faire uniquement en unités spécialisées pour parer à un éventuel choc anaphylactique
IV.PRINCIPE DU TRAITEMENT
A-EVICTION DE L'ALLERGENE
. Lutte contre les acarient
. Eviction du domicile d'un animal ou lavage régulier de I'animal avec moquette et tapis enlevés
B-DESENSIBILISATION
. Indications: enfànt de plus de 5 ans, allergie au venin de guêpes ou d'abeille, rhinite allergique au\ airr.::
conjonctivite pollinique, asthme pollinique avéré
. Modalités thérapeutiques : injection ou administration à dose progressivement croissante d'une laiblc - --
pendant au moins 3 ans pour obtenir des résultats
C-ANTI-HISTAMINIQUE
. Anti-cholinergiques première génération (POLARAMINEo), deuxième génération (PRIMALAN'). non .:
non sédatifs (CLARYTINE@)
D.CORTICOÏDES LOCAUX
E-TRAITEMENT DU CHOC ANAPHYLACTIQU E
. Injection cl'un stylo d'adrénaline en sous-cutané : ANAPENo : 0,15 mg à 0,3 mg
F-PRISE EN CHARGE AU LONG COURS
. A l'école, projet d'accueil indivualisé : livret qui stipule les manceuvres ou traitement à faire en urgence.
. Possibilité d'avoir de 1'adrénaline injectable en pernanence disponible, facilement (avec un stylo).
I
PMZ
1-Laryngites à répétition
2-Toux chronique et asthme
3-Rhinite et conjonctivite
J-Dermatite atopique et xérose cutanée
5-Urticaire aiguë
6-Choc anaphylactique
7-(Edème de Quincke ou simplement syndrome oral : prurit oro facial avec gonflement des
lèvres et picotement pharyngé après contact avec I'allergène
Morue Chat
Soja Chien
Acariens dp, df Blanc d'æuf
Chat Arachide
Chien Alternaria
l0ûlo des tests positifs surviennentchez des enfants asymptomatiques (donc abstention thérapeutique).
. Cinq aliments sont responsables de trois quarts des allergies alimentaires de I'enfant :
- Le lait de vache
- L'æuf
- L'arachide
- La moutarde
- Le poisson
ALLERGIES CUTAN.EO-MUSUEUSES
ATLERGIES CUTANEO.
MUQU'EUSES .CH.EZ L' EN FANT.
URTI.CAIRE. ET IDTRMATITE ATOPIQUE (DA}
Diagnostiquer une allergie cutanéo-muqueuse aiguë ou chronique chez I'enfant, prescrire etsurveiller un
traitement par anti-inflammatoires stéroïdiens par voie locale (P)
ENJEUX
- Explorer à bon escient une DA et une urticaire
- Etre économe en corticoides locaux tout en étant efficace
SCENARIO DE LA DA ET DE L'URTICAIRb
529
ALLERGIES CUTAN EO.MUQUEUSES
DA
I.DIAGNOSTIC
. Définition consensuelle de la DA :
Dermatose prurigineuse
Récidivante
Touchant avec prédilection les plis de flexion
Survenant sur un terrain atopique
A.CLINIQUE
DA des convexités
1-Lésions observées avant 2 ans
. Atteinte du tronc et atteinte symétrique des convexités des membres et du visage avec respect de la
zone centro- faciale et des plis
. Sur le cuir chevelu, on observe parfois la présence de squames jaunâtres
' Les lésions sont prurigineuses constamment après l'âge de 3 mois
. En phase aiguë, les lésions sont érythémateuses, ædémateuse s, suintantes, vésiculeuses puis croûteuses
' En dehors des poussées,la peau est sèche (xérose cutanée)
B.DIAGNOSTICS DI FFERENTIELS
DA des creux poplités
. Gale
. Dermatite herpétiforme
. Psoriasis
. Eczéma de contact
. Dermite séborrhéique : pas de prurit, atteint les plis du visage et le cuir chevelu, survient plutôt avant
3 mois.
. Svndrome de Wiskott Aldrich : garçon, eczéma, purpura, thrombopénie et déficit immunitaire.
530
2-Les tests disponibles
' Les prick-tests cutanés sont le plus souvent suffisants pour affirmer la sensibilisation à un allergène.
. Le dosage des IgE sériques spécifiques :
Les tests de dépistage sans identification de I'allergène, le dosage des IgE sériques totales ne sont
pas fiables. Un dosage sanguin, pour certains allergènes, peut sur la base des valeurs chiffrées des
IgE sériques spécifiques éviter la réalisation d'un test de provocation orale.
. Les test épicutanés (patch-tests).
' Le Égime d'éviction alimentaire à viséç diagnostique ne doit pas être initié sans la réalisation d'un bilan
allergologiq ue préalable
. Le test de provocation orale (TPO) :
Le TPO en double aveugle contre placebo est la méthode de référence réalisable, mais exige un
centre spécialisé
III-EVOLUTION DE LA MALADIE
. Elle est chronique sous forme de poussées
' Les poussées cutanées peuvent céder la place à des manifestations respiratoires
A.EVALUATION
. Tous les degrés de sévérité de la maladie existent
. Le SCORAD (Score of Atopic Dermatitis) est un score de gravité prenant en compte l'intensité des
signes cliniques, l'extension de la dermatose et la sévérité des signes fonctionnels comme le prurit ou la
perte de sommeil
B.COMPLICATIONS
. Surinfections bactériennes : impétiginisation
. Surinfection virale : notamment par herpès : syndrome de Kaposi Juliusberg
. Surinfection par Molluscum contagiosum
' Complications psychologiques avec chez certains un retard scolaire et des troubles d'adaptation
. Retard de croissance dans les formes sévères
IV.TRAITEMENT
A.CONSEILS HYGIENO.DIETETIQUES A DONNER AUX PARENTS D'ENFANTS ATOPIQUES
. Hygiène corporelle :
' Les dermocorticoides modérés (classe II) : sur le visage, les plis et les zones génitales et chez le
nourrisson :
Appliqués une fois par jour sur la zone atteinte jusqu'à disparition des lésions
En évitant Ia zone sous les couches et les paupières (risque de cataracte et de granulomes lutéaux)
Puis diminution progressive des doses pour éviter I'effet rebond
Dose maximal.e chez le nourrisson : 30 g/mois pour la classe II
. Emollients : poursuivis pendant les poussées
. Anti-histaminiques sédatifs si prurit insomniant
C.TRAITEMENT D'ENTRETIEN
. Règles hygiéno-diététiques :
- Emollientsutilisésquotidiennement
- Pains sans savon
. Traitement des surinfections.
. Soutien psychologique si la maladie persiste pendant l'enfance.
' Il n'y a pas d'argument scientifique pour recommander les cures thermales
. Dans des formes graves et rebelles : immunosuppresseurs
Êczêma nummulaire
tu ;u;1;,1: irrilijiijijl!11ry"iifiili#lil
URTIGAIRE
I.DEFINITION
. Réaction cutanée inflammatoire médiée principalement par l'histamine, à I'origine d'une éruption
prurigineuse faite de papules ædématpuses rosées, migratrice
. Terminologie : on dit une urticaire
. Urticaire aiguë
. Lésions évoluant sur quelques heures à quelques jours
. Urticaire chronique
. Lésions évoluant depuis plus de six semaines
. Urticaire cholinergique = urticaire en petite plaque.
II.TERMINOLOGIE
' Urticaire.' papules rappelant les piqûres d'ortie (urtica en latin signifie ortie)
. [Jrticaire profonde :
- L'ædème de Quincke ou angio-ædème correspond à une variété d'urticaire où l'ædème est dermo-
hypodermique de couleur normale, rosée ou blanchâtre.
Les lésions sont en général non ou peu prurigineuses et entraînent une sensation de tension
douloureuse ou de brûlure.
- Le pronostic vital peut être engagé lorsque 1'ædème est glottique
' Urticaire aiguë : installation brutale, disparition rapide en quelques heures avec possibilité de récidive
sur moins de 7 jours consécutifs.
' Urticaire sabaiguii .' poussées aiguës entrecoupées de périodes de rémission plus ou moins longues
(semaines ou mois).
' Urticaire chronique.' persistance de poussées d'urticaire à raison d'au moins 2 crises par semaine
pendant plus de 6 semaines.
III.DIAGNOSTIC
. Le diagnostic est clinique
. Forme typique : plaques peu nombreuses, prurigineuses et fugaces, parfois confluentes
. Formes cliniques du petit enfant :
- Urticaire annulaire aiguë : association d'une éruption urticarienne en larges anneaux polycycliques,
violacés en leur centre, s'accompagnant d'un ædème des mains, des pieds et des paupières
- Urticaire ecchymotique du nourrisson : lésions ecchymotiques accompagnées parfois d'arthralgies et
de fièvre
' Signes associés: dyspnée inspiratoire si localisation laryngée, arthralgies, myalgies, céphalées,
fébricule, terrain atopique (dans la moitié des cas).
IV.ETIOLOGIES
^Jd ar,:* +ô
l-Urticaire aiguë 1 1, vu sn.a
i rts J lsJ.
. Infections virales \--{l-
. t)n æ \
Prise médicamenteuse :
2-Urticaire chronique
. 257a des urticaires aiguës évoluent en forme chronique
Cause physique : effort, chaleur, transpiration, froid, exposition solaire, à la pression
Urticaire de contact : latex par exemple
Urticaire systémique : LEAD, maladie de Still.
V.CONDUITE A TENIR
A-MENER UNE ENQUETE ETIOLOGIQUE
1-Urticaire aiguë
. L'interrogatoire suffit le plus souvent
. Aspect clinique d'orientation :
2-Urticaire chronique
. Examen clinique complet (avec recheiche d'urticaire physique, d'arguments pour une pathologie au::
immune), puis, en l'absence de signes cliniques d'orientation étiologique, traitement anti-histaminiqu;
anti H1 pendant 4 à 8 semaines, puis en cas de résistance au traitement :
NFS, VS, CRP et recherche d'anticorps anti-peroxydase (si positifs, dosage de TSH, recherchant
une thyroïdite auto immune)
- Bilan allergologique :
+ IgE sPécifiques
+ Test épicutanés
+ Analyse du carnet alimentaire sur 7 jours
Inhibiteur de la Cl estérase (ædème angio-neurotique)
- Un examenhistologique n'est pas nécessaire sauf en cas d'urticaire atypique, ou associé à d'au'.=o
signes cutanés (suspicion de vasculite urticarienne)
Enquête étiologique souvent négative
B.TRAITER
. Eviction de I'allergène s'il existe (réaliser un PAI : Projet d'Accueil Individualisé avec l'école
médecin scolaire)
. Pas de corticoTdes
. Adrénaline en traitement d'urgence :
Simple gêne respiratoire : DYSPNE-INHAL@
- Antécédents de choc ou d'ædème de Quincke : ANAKIT@ ou ANAHELP@
Désensibilisation par immunothérapie en cas de réaction à des venins
Anti histaminique H1 peu ou pas sédatils
(Edème de Quincke : anti-histaminique parentéral et adrénaline'
5$4
ALLERGIES CUTANEO.MUQUEUSES
Urticaire
Date
--DEXERYL@ : 2 tubes
-rpplication 2 fois parjour, tant que la peau reste sèche
Signature
535
Ë
FICHE FLASH
DA
I.DIAGNOSTIC CLINIQUE
. Dermatose prurigineuse, récidivante, touchant avec prédilection les plis de flexion, survenant sur un
terrain atopique avec xérose cutanée
. Lésions avant2 ans : atteinte du tronc et atteinte symétrique des convexités des membres et du visage
. Lésions après 2 ans : atteinte des plis de flexion (coude, creux poplité, rétro-auriculaire)
. Chez l'adolescent : lichenification, xérose, érythème du visage et du cou
IV-COMPLICATIONS
. Surinfections bactériennes : impétiginlsation
. Surinfection virale : notamment par herpès : syndrome de Kaposi Juliusberg
. Complications psychologiques, retard scolaire et troubles d'adaptation
. Retard de croissance dans les formes sévères
VI-TRAITEMENT
. Hygiène corporelle : couper les ongles courts, pains dermatologiques surgras, application d'émollients
. Eviter les personnes porteuses d'herpès (risque syndrome de Kaposi-Juliusberg)
. Régime d'éviction seulement si les tests sont positifs
. Contrôle de l'environnement :
. Les dermocorticoides forts : formes très inflammatoires ou très lichénifiées des extrémités
. Les dermocorticoïdes modérés : sur le visage, plis et zones génitales
. Appliqués une fois par jour sur la zone atteinte jusqu'à disparition des lésions en évitant la zone sous .:.
couches et les paupières (risque de cataracte et de granulomes lutéaux)
. Emollients et antihistaminiques sédatifs si prurit insomniant
I
I
FICHE FLASH
URTICAIRE
I.DEFINITION
' 15 à 20 7a des enfants présentent au moips une crise d'urticaire avant la puberté
' Lésions élémentaires : papules pruriginèuses, localisées ou généralisées, fugaces et mobiles
II.DIAGNOSTIC ETIOLOGIQU E
1-Etiologie des urticaires aiguës : dans 750Â des cas : virales ou médicamenteuses
2-Etiologie des urticaires chroniques : enquête négative dans B0% des cas
. LJrticaires physiques :
' Urticaire systémiques : fixité des lésions, sans prurit, associées à des signes généraux à un syndrome
inflammatoire.
' (Edème angioneurotique (OAN) : urticaire profonde récidivante sans urticaire superficielle
associée, Iié
à un déficit en inhibiteur de la C1 estérase
]V.TRAITEMENT
' Eviction de I'allergène existe (réaliser un PAr: Projet d'Accueil Individualisé avec l'école et le
médecin scolaire)
. Pas de corticoides
. Traitement étiologique
a
Désensibilisation par immunothérapie en cas de réaction à des venins
Traitement symptomatique : anti-histaminiques H1 :
Chez I'enfant de moins de 2 ans : dexchlorpheniramine (Polaramine@),
PMZ
Choc anaphylactique ou cedème de quincke = adrenaline
/
I
I
BASE DU TRAITEMENT DE L'ALLERGIE CUTANEO.MUQUEUSE
1-Eviction de l'allergène
t
2-Désensibilisation
3-Anti histaminique si urticaire
4-Corticoïdes locaux si dermatite atopique
S-Adrénaline et anti-histaminiques IV dans l'ædème de Quincke et le choc anaphylactique
6-Education de l'enfant et de sa famille sur la maladie et le traitement
7-Prise en charge au long cours et mise en place d'un Projet d'Accueil Individualisé (PAI)
.LES
RHGI-ËS D'OR
ENJEUX
- Purpura fébrile = purpura infectieux sévère jusqu'à preuve du contraire i'
- Purpura sans fièvre = dosage des plaquettes
- Le pronostic du purpura rhumatoïde est lié à I'atteinte rénale :
,
itryi*]faxw::,:w
SCENARIO
1-Caractériser le purpura
. Pétéchies, vibices ou ecchymoses
. Atteinte muqueuse ou non
. Diagnostic différentiel : maltraitance et autre éruption non purpurique
r Purpura déclive
' Douleurs abdominales .i.t I
" Arthralgies abl
- 2 formes pronostiques imposant une
{ ":/\
surveillance étroite : Y"/ À
c ra
" Formes compliquées (rénales en particulier)
' Formes récidivantes \.':_
- I Traitement uniquement symptomatique \*
[.,
539
I.DIAGNOSTIQUER UN PURPURA
1-Clinique
. Diagnostic positif :
- Taches hémonagiques pourpres. non effaçables à Ia vitro-pression, 1iées à I'extravasation
d'hématies hors des vaisseaux
- Disparaît en quelques jours sans séquelles, en passant par les stades de la biligénie locale
. Formes cliniques :
2-Biologie
. NFS-plaquettes
Hémostase, recherche d'une CIVD (TP, TCA, fibrinogène, +/- co-facteurs, complexes
solubles, produits de dégradation du fibrinogène)
a Recherche d'anticorps anti-plaquettes (peu d'intérêt en pratique)
a Selon le contexte : bilan hépatique, sérologies virales particulières, hémocultures, frotti/goutte
épaisse. recherche d'auto-anl icorps
BU à la recherche d'hématurie, fond d'æil pour évaluer Ie risque immédiat d'hémorraeie
intra-crânienne
540
i
L
3-Etiologie
. Purpurasvasculaires:
- Infectieux:
* Purpura fulminans méningococcique (cf.)
' Syndrome malin des maladies infectieuses éruptives (varicelle, rougeole, scarlatine)
' Endocardite d'Osler
D'origine immunologique :
Purpuras thrombopatiques :
- Causes médicamenteuses : tous les AINS (contre-indiquent tout geste opératoire pendant l0 j)
- Etatspré-leucémiques
Insuffisance rénale chronique
Thrombocytopathies constitutionnelles : thrombasthénie de Glanzmann
II.CAS PARTICULIERS
- Examens indispensables :
" La NFS avec numération plaquettaire : thrombopénie isolée < 150 x10e/1.
, L'examen du frottis sanguin :
./ Taille normale des plaquettes (normes : 7 -I2 p)
'/ Morphologie normale de la lignée plaquettaire et de toutes les autres lignées
sanguines
,/ Pas de schizocytes ou de cellules anormales
-En fonction du contexte clinique :
X L'étude du groupe sanguin phénotypé en cas de syndrome hémorragique sévère
x Un scanner c&ébral ou une IRM en urgence en cas de symptomatologie neurologique.
Une échographie abdominale en cas de douleur abdominale, d'anomalie de la palpation
abdominale, ou d'hématurie.
fii.S'È..è-.S.È.
I
.,rr ,r.,:i:t,.U1l:it,r:irl I ::
PURPURA CHEZ L1ENFANT
Examens recommandes :
h
La recherche d'anticorps anti-plaquettes si le diagnostic est typique.
I La recherche des auto-anticorps anti-plaquettes sériques
" La recherche d'anticorps anti-DNA (la recherche de FAN est une méthode de screening
suffisante pour le diagnostic de lupus érythémateux disséminé)
Examens contre-indiqués (risque de complication hémorragique) :
\
It-
h
h
Myéloqrânme
h
Non lnmunôloqlque Aplasie Ervahis$etenT mec!:iatre Ame!acaryocylose
lhrombopéniè dais ccntâxle médullâhe ' leucosê .orgénitâle
paiiculier - génétique : ' métastases avec aplasie
' CIVD (dans ccniexie jntectieux Malad e de Fanoonr du radius
sévère) - acquise i
' SHU lanémie, insuf{isaûce médicamefte0se +++
ré.ale a1g!é)
. WSKOTT ' ALDÊICH
eczéna ei déIit:i :mmliiiaite
associé
MFTTCOTHFâAJ]Ë
I
i 54t
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I
PÙ RFÙiu'Ei H Ez.LiÈi{FANT
LE PURPURA RHUMATOIDE
DEFINITION
. Le pulpura rhumatoide est une vascularite systémique, immuno-allergique
EN PRATIQUE
. Purpura vasculaire déclive, avec douleurs abdominales et afthralgies chez un enfant de 4-7 ans
TERMINOLOGIE
. Maladie de Schônlein-Henoch, synonyme du purpura rhumatoÏde
I.EPIDEMIOLOGIE
. Le sex ratio est en faveur des garçons
. 213 des cas avant 8 ans. rarement avant 2 ans
. Pic de fréquence vers 4-7 ans
. Prédominanceautomno-hivernale
. Etiologie inconnue
. Facteurs déclenchants occasionnels :
II.PHYSIOPATHOLOGIE
. Vascularite avec dépôts de complexes immuns circulants fixant des IgA.
' Elle conespond au type III de la classification de Gell et Coombs
III.DIAGNOSTIC
A.CLINIQUE
Triade caractéristique
Purpura, douleurs abdominales, arthralgies
1-Purpura vasculaire
. Chronologie d'apparition :
- Il est constant au cours de l'évolution, mais peut manquer au stade initial (dans 10% à307o
des cas), source d'erreurs diagnostiques
- Apparaît progressivement en 3 à 5 jours
- Evoluant par poussées
. Topographie :
53
PURFURÀ CHEZ L'ENFANT
hi
Histologie :
La biopsie clltanée est rarement réalisée. En cas de doute diagnostique elle montrerait sur les
parois vasculaires (même parfois en peau saine !) :
Urticaire
Erythème polymorphe
(Edème localisé des extrémités et péri-articulaire.
B.BILAN PARA-CLINIQUE
544
I
l/_-
PURPURA CHEZ L'ENFANT
- Un syndrome néphrotique
- Une entéropathie exsudative
- Une dénutrition
IV.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Toujours examiner les membres inférieurs, à la recherche d'un purpura déclive. dans les
douleurs abdominales de I'enfant et devant un tableau de torsion testiculaire
Purpura thrombopénique :
- Immuno allergiqr"re
- De la mononucléose infectieuse
- D'une leucose
Purpura lébrile à rnéningocoque
Vasculurite d'autre origine
Gdèrne aigu hémorragique du nourrisson : vascularite du nourrisson de bon pronostic
545
]i
'iP..URPIIRAêii.ËZ]UIENFÀIiIT
l]l;:...ll".:];'..i'1l::''l.i.l:].i|]]l:.]:l]i].].:
V.EVOLUTION
A.FAVORABLE
. Une seule poussée résolutive dans 50 à857o des cas, en 2 à 6 semaines
\.
. Pas de poussée pendant 6 mois = guérison.
. Guérison sans séquelles le plus souvent.
B.FORMES COMPLIQUEES
. Elles peuvent être inaugurales (80% des cas) ou plus tardives
r
i
1-Rénales
I . Surviennent dans 10 à257a des cas
i
. Evolution indépendante des autres manifestations
I
a-Clinique
- Hématuriemacroscopique
- HTA : forme hypertensive isolée rare
- Gdème prenant le godet
b-Biologie
- Hématurie quasi constante et banale, souvent microscopique (la forme rénale du purpura
rhumatoïde ressemble à une maladie de Berger)
- Protéinurie
- Syndrome néphrotique implLrr, car I'hématurie est quasi constante
c-Histologie
- Atteinte constante en immunofluorescence :
546
lL
PURPURA RHUMATOIDE : COMPLICATIONS
,}uu%
Céphalées
Neuropathie périphérique
Hémorragie méningée
Episclérite Neuropathie centrale
Iridocyclite Coma
Douleur oculaire -1"'n Hémiplégie
Photophobie Paralysie faciale
Dilatation des vaisseaux Convulsions
épiscléraux Déficit moteur
Encéphalite
Trouble du rythme
lnsuffisance cardiaque
Hémorragie
pulmonaire
Pneumopathie Péricardite
interstitielle
Pleurésie
Gilomérulonéphrite
Pancréatite
HTA
Hématurie
Protéinurie
hsuffisance rénale
Dénutrition
Intolérance alimentaire
Perforation digestive
Hémato me p ariétal intes tin al
Sténose
Entéropath ie exsudati ve
urétérale
Invagination intestinale
Volvulus
Hémorragies di gesti ves
C)rchite
PURFURA CHEZ LIENFANT
Une hantise : 5 à l)Va d'évolution vers l'insffisance rénale chronique, d'autant plus qu'il existe une
glomérulonéphrite proliférative extra-capillaire diffuse à la PBR
2-Digestives
' Des douleurs abdominales etlou des hémorragies digestives peuvent révé7er ou compliquer les
pathologies suivantes :
- Hématome pariétal intestinal de siège duodénal en particulier
- Invagination intestinale aiguë (5%), volontiers iléo-iléale
- Péritonite aiguë par vascularite nécrosante
- Volvulus
- Pancréatite
- Hématomes des parois musculaires pariétales (muscles grand droits)
' L'évolution prolongée de ces douleurs abdominales risque d'entraîner une intolérance
digestive absolue et une dénutrition sévère
. Entéropathie exsudative (qui peut aggraver une dénutrition)
. Ces complications digestives nécessitent les explorations suivantes
:
3-Orchite
. Atteinte bilatérale
' Grosse bourse pouvant simuler une torsion du cordon spermatique
. Régressive après la poussée sans séquelle
C.FORMES RECIDIVANTES
' 15 à 507a récidivent avec à chaque poussée un risque imprévisible de complication
. Elles imposent une surveillance prolongée
548
VI.TRAITEMENT
B.FORMES COMPLIQUEES
. Critères d'hospitalisation :
I.DIAGNOSTIC CLINIQUE
. Enfant de 4-7 ans i
-Ài
. Triade caractéristique :
E.'
- Purpura vasculaire, déclive, bilatéral
- Douleurs abdominales
/ - Arthralgies
a Absence de fièvre ou fébricule
a Toute suspicion diagnostique impose la recherche d'une atteinte rénale
III.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
. Purpurathrombopénique
. Urgence chirurgicale en cas de.douleurs abdominales ou grosse bourse
. Purpura infectieux sévère (mais pas de fièvre dans le purpura rhumatoïde)
IV.EVOLUTION
. Favorable dans 50 à85% des cas
. Surveillance rénale prolongée systématique
V.COMPLICATIONS
1-Rénales
. Atteinte modérée: hématurie, protéinurie minime, HTA isolée
. Atteinte parfois sévère (impose une PBR) protéinurie, insuffisance rénale, syndrome
néphrotique impur
. Atteinte histologique constante : dépôt mésangial d'IgA
2-Digestives
. Hématomes des parois digestives
. Invagination intestinale aiguë
. Perforation
. Entéropathieexsudative
. Pancréatite
. Dénutrition
55i1
L-
PURPURA GHEZ L'ENFANT
LE PURPURA FULMINANS OU
PURPURA INFEGTIEUX SEVERE
I.ETIOLOGIE
. Choc septique dû à un Méningocoque (80% des cas), Pneumocoque ou Hæmophilus influenzce.
II.DIAGNOSTIC
1-Clinique
. Purpura extensif (cerclage des éléments constatés à I'arrivée chez un enfant dénudé, pour
évaluer l'évolution), parfbis i n iti alement di scret
. Troubles de la conscience
. Syndrome infèctieux sévère, état général altéré, état de choc inconstant à la phase initiale
2-Biologie
. Hémoculture, gaz du sang, NFS, ionogramme, glycémie, hémostase, CRP
. Ponction lombaire à réaliser uniquement une fois l'état de choc corrigé
. Attention. CRP. VS et nombres d'éléments à la PL sont souvent normaux au début de
l' évolution (sidérati on des réactions inflam matoires)
III.EVOLUTION
. Immédiate : parfois mortelle par collapsus
irréversible (35% des cas)
. Dans les premiers jours : rechute du
collapsus, ædème pulmonaire Iésionnel,
CIVD
. A distance : craindre des séquelles par
ischémie (nécroses cutanées plus ou moins
étendues, lésions osseuses, amputations),
insuffisance rénale ou séquelles
psychologiques (cf. méningite)
IV.TRAITEMENT
. Urgence absolue, prévenir le SMUR pédiatrique puis réanimation
. Au domicile : 1 éiément purpurique > 3 mm = 50 mg/kg de C3G IM ou IV
. 2 voies d'abord veineuses :
- Antibiothérapie :
PMZ
Putpura infectieux sévère : urgence médicale absolue = SAMU
Traitement avant tout bilan : antibiotique et expansion volémique
1 -Syndrome néphrotique
2-Glomérulonéphrite diffuse
3-Protéinurie > I gij
4-Atteinte neurologique
5-HTA
6-Atteinte digestive sévère
7-Dénutrition
Tout purpura fébrile est uh purpura infectieux sévère jusqu'à preuve du contraire
Devant une thrombopénie, une anomalie des autres lignées doit être traquée
Le diagnostic de purpura rhumatoide est clinique... mais une NFS et une
bandelette urinaire sont indispensables pour la prise en charge
Les douleurs abdominales peuvent précéder l'apparition du purpura qui toutefois
est constant au cours de l'évolution
Si la thrombopénie devient chronique ou récidivante, un myélogramme tu
préconiseras
MODULE 11. SYNTHESE CLINIQUE ET THERAPEUTIQUE
ENJEUX
- Une urgence : contrôler les défaillances cardio-respiratoires éventuelles
- Un impératif : abréger la durée de la crise pour éviter l'état de mal
- Un dogme : toute crise convulsive fébrile est une méningite jusqu'à preuve du contraire
- Une question : s'agit-il d'une convulsion occasionnelle ou d'une maladie épileptique ?
SCENARIO
EN PRATIQUE
\
' 50Va des crises convulsives du nourrisson sont des convulsions fébriles simples.
a:
TERMINOLOGIE
' Epilepsie:maladie chronique caractérisée par la survenue REPETITIVE de crises convulsire"
.:
crises d'épilepsie.
I
' Convulsions occasionnelles : convulsions déclenchées par un événement aigu, identifiable
s'opposent aux épilepsies qui sont secondaires à une maladie cérébrale, que la cause soit lésionne,,lre
non.
' Crise convulsive hypertherntique (C.C.H.) : convulsion qui s'accompagne d'une fièvre supén:;r:r
38,5oC sans autre cause pouvant expliquer cette crise.
' Crise généralisée: caractérisée par une perle de connaissance initiale etlou des manifestations mr\::
bilatérales et synchrones.
' Crise partielle :
caractérisée par des phénomènes moteurs localisés, souvent accompagnes dc:
manifestations végétatives. L'absence de pefte de connaissance n'est ni constante, ni facile à af::::urm
chezle nourrisson.
. Etat de mal convulsif ; classiquement, toute crise convulsive > 20 minutes
' Etat de mal convulsif tonico-clonique réfractaire : tout état de mal convulsif tonico-clonique qum
persiste après un traitement comportant I'association d'une benzodiazépine et de phénytoine tru 6h
phénobarbital
I.DIAGNOSTIC
' Le diagnostic est essentiellement clinique et repose sur les données de I'interrogatoire qui se doit ,J Jmr'
policier, car le médecin assiste rarement à la crise
2-Pendant la crise
a-La tolérance
- Respiratoire : bradypnée, apnée, cyanose, encombrement
- Circulatoire : marbrures, extrémités froides
- Neurologique : état de la conscience.
b -Le s c aractéristique s de s mouve me nts anormaux
- La topographie :
3-Après la crise
. L'existence d'un déficit neurologique post-critique.
B.EXAMEN CLINIQUE
1-Signes neurologiques
. Vigilance
' Symptômes d'hypertension intra-crânienne dont :
- Périmètre crânien
- Tension de la fontanelle avant 6 mois
. Déficit moteur
. Syndrome méningé
C.EXAMENS COMPLEMENTAIRES
1-Biologique
a-Toujours un bilan métabolique
- Gtycémie - calcémie - ionogramme sanguin
induite par la décharge adrénergique
" Attention, la glycémie est volontiers élevée (glycogénolyse
lors du stress, comme dans les déshydratations sévères)
b-En fonction du contexte
- Si fièvre :
X Ponction lombaire, systématique avant 12 mois, d'indication large entre 12 et 18 mois
Y Bilan infectieux orienté (attention à la NFS, il peut exister une hyperleucocytose a\ i;
démargination des polynucléaires neutrophiles liée à la convulsion)
Si traitement anti-comitial en cours et doute sur compliance : dosage du médicament si possibi;
(DEPAKINE' ou TECRETOLU r
- Si les circonstances s'y prêtent : recherche de toxiques dans le sang et les urines
2-EEG
' Permet de confirmer le diagnostic de convulsion et d'en préciser le type uniquement en
d' enregistrement d'une crise
. L'EEG n'est pas indiqué dans les CCH simples
. Indiqué dans :
3-Explorations neuroradiologiques
. Sont nécessaires en cas de :
II.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
1-Les trémulations
. Fins tremblements des extrémités et du menton
. Accentuées par les pleurs, les colères
. Disparaissent par immobilisation du segment de membre.
I
- Pleurs suivis d'une apnée avec cyanose ou pâleur en fin d'expiration, qui peut s 'accompagner
d'altération de la conscience (lipothymie ou syncope), voire de révulsion oculaire ou clonies. avant
la reprise respiratoire qui permet un retour à la conscience sans anomalie neurologique.
- Bon pronostic.
III.DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
- Convulsions fébriles
- Convulsions non fébriles
Trois urgences thérapeutiques :
- Méningites purulentes
- NIéningo-encéphalites herpétiques
- Hématome sous-dural
'/ Age<1an
'/ Antécedents familiaux chez un parent du premier degré
,/ Antécédents d'épilepsie chez un parent du premier degré
,/ Fièvre peu élevée pendant la crise
- Les convulsions hyperthermiques simples :
" 2 à 5Vo des enfants < 5 ans font au moins 1 convulsion fébrile
" Avant la crise :
'/ Notion fréquente d'antécédents familiaux identiques
'/ Surviennent entre 1 et 5 ans (pic de fréquence vers 18 mois)
'/ Chez un enfant sans antécédent neurologique et dont le développement psychomoteur est
normal.
,/ Toute fièvre peut en être responsable, quelle que soit sa cause
' Pendant la crise :
.rË
'/ Age<9mois
, i: '/ Durée > 20 minutes ou répétition de plusieurs crises en 24 heures
'/ Crise focale
,/ Délicit post-cririque
X La présence d'un seul de ces caractères suffit à faire considérer la crise comme compliquée
X Attention, une crise à début partiel peut secondairement se généraliser. Il faut alors la considérée
comme une crise partielle donc complexe
Le risque est double :
'/ Parfois :
e Développement d'une épilepsie ultérieure
,/ Rarement :
!> Récidive sous forme d'état de mal
< 9 mois
Age Entrelet5ans
Accès tonico-clonique
Crise à début focal
Type de crise généralisé
,/ Syndrome méningé
'/ Syndrome encéphalitique :
,/ Augmentation brutale du périmètre crânien qui < quitte son couloir > sur la courbe de
surveillance
'/ Fontanelle tendue, non pulsatile, voire bombante en chapeau de clown chez le petit
nourrisson de moins de 6 mois
,/ Troubles de conscience, malaise grave
'/ Hypotonie axiale et hypertonie des membres
,/ Syndrome pyramidal
,/ Anomalies des paires crâniennes (oculomotricité) :
e Paralysie de I'adduction
s Paralysie du VI (sans valeur pour la localisation)
\+ Regard en coucher de soleil
'/ Les convulsions sont parfois absentes dans 1es HSD bien tolérés, parfois brèves ou itératives,
voire constituent un état de mal dans les HSD mal tolérés.
- Examens paracliniques :
" Echographietrans-fontanellaire:
'/ Nécessite une fontanelle antérieure encore largement ouverte
'/ N'explore pas les zones périphériques et la fosse postérieure
" Scanner cérébral :
,/ Lentille biconcave hyperdense en cas d'hématome aigu puis progressivement iso puis
hypodense, entre encéphale et table interne
I
,/ Tracé asymétrique
'/ Amplitude moindre du côté de I'hématome
,/ Crise électrique
,/ Anomalie du rythme de base
Etiologies:
Traumatisme :
,/ Tout HSD, sans contexte traumatique évoqué par les parents impose une enquête à la
recherche d'une maltraitance
Traitement en urgence :
X Hospitalisation
x Evacuation neurochirurgicale en cas de signes neurologiques sévères et persistants (coma ou état
de mal réfractaire ou mydriase ou hémiplégie)
Traitement anti-comitial systématique dans les fbrmes aiguës convulsivantes : GARDENALTÙ
15 mg/kg en IVL
x Restriction hydrique
X Surveillance : scope cardio-respiratoire, signes d'HTIC
A distance :
it
" Surinfection possible : empyème sous-durai Empyème sous-dural
ir Li
Déshydratations aiguës :
x Hyponatrémie
X Correction trop rapide d'une hypernatrémie
Intoxications
Det'cutt un nourrisson pâle clui cctnvulse sctns fièvre, il faut évttquer un hématome sous-dural et un SHU
V.TRAITEMENT
A.CONDUITE A TENIR DEVANT TOUTE CRISE EN COURS
1-Gérer les défaillances viscérales vitales éventuelles
. Assurer I'hématose :
- A I'aide d'une canule d'injection intra-rectale, injecter à 4 cm de la marge anale puis maintenir le.
lesses serrées 5 minutes
. Traitement antipyrétique et causal de la fièvre si besoin :
- Si échec à 5 minutes. renouveler le traitement :
" VALIUM@ 0,5 mg/kg IR ou IV si possible
3-Recherche et traitement de la cause si possible
L
c -Le s encéphalites herpétiques
- Aciclovir (ZOVIRAX@) 60 mg/kg/j en 3 IVL pendant 3 semaines
e-Hypoglycémie
- Sérum glucosé à 107a : 3 ml/kg puis 0,5 ml/kg/h
f-Hypocalcémie
- Gluconate de Ca à107o : 0,5 ml/kg/ 10 mn puis i g/m2lj de Ca++ éIément.
g-Ir{europaludisme
- Quinine IV 10 mg/kg /8 h en perfusion continue sous surveillance de la glycémie et du scope
APPENDICE
LES PRINCIPALES CAUSES DE CRISE CONVULSIVE DU NOURRISSON
Fébriles :
-Crises convulsives hyperthermiques
-Méningite
-Méningo-encéphalite
-Neuropaludisme
-Abcès cérébral
- Thrombop h léb ite c ér éb r ale
Non fébriles :
-Neurologiques :
x Hématome sous-dural
" Ischémie cérébrale
k Syndrome de West
' Encéphalopathies fixées ou progressives
x Hémorragie cérébro-méningée
x Tumeur
x Malformations cérébrales
x Epilepsie essentielle débutante
Troubles métaboliques :
-Hypoglycémie
-Hypocalcémie
-Hypo ou hypernatrémie
-Maladie métabolique
Vasculaire :
-La plupart des médicaments sont susceptibles de générer des convulsions ou des
manifestations neurologiques atypiques
I
ANNEXE
- La totalité de 1a dose sera administrée, même si I'arrêt des convulsions est obtenu avant la fin de la
perfusion.
- Prélever une dilantinémie 4 heures après la fin de la dose de charge et administrer un traitemenr
d'entretien (5 mg/kg IV en 5 minutes toutes les B heures).
- Si des convulsions persistent à la fin de la dose de DILANTIN@, il s'agit d'un état de mal convulsif
réfractaire et la suite de la prise en charge doit être faite en réanimation.
Le GARDENAL@ n'est plus utilisé car I'association du VALIUM@ et du GARDENAL@ expose
fortement au risque de dépression respiratoire et d'hypotension.
Le midazolam (HYPNOVEL@t est indiqué en cas de persistance de convulsions cliniques ou électrique:
à la fin de la dose de DILANTIN@ .
Le Thiopental (PENTOTHAL@) est indiqué en cas de persistance de convulsions cliniques t,u
éIectriques 3 heures après le début de la perfusion d'entretien de midazolam
ANNEXE R.M.O.
EXAM EN ELECTRO-ENCEPHALO-GRAPHTQUE (E.E.G.)
Il n'y
a pas lieu de pratiquer un E.E.G. chez le nourrisson, en particulier en présence d'un premier épisode -,*
convulsion fébrile simple.
Il n'ya pas lieu, lors de la surveillance et en 1'absence de modifications du syndrome clinique ou électnù-,:
de répéter 1'E.E.G. à un rythme supérieur à un par an :
. En cas d'épilepsie bénigne de I'enfant,
a En cas d'épilepsie à crises rares, non invalidantes,
a En cas d'épilepsie contrôlée de façon satisfaisante par 1e traitement médical.
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Retour à domicile après une première crise convulsive hyperthermique simple
sur otite moyenne aigue purulente.
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AUGMENTIN@ nourrisson :
1 dose N' 10 kg 3 fois par iour.
Pendant 7 jours.
En cas de convulsion :
Vider la bouche de son contenu
Si la convulsion persiste :
Contacter un médecin.
L
PMZ
Convulsion sans fièvre : dosage raleérnie et gl,vcdmrie
Augmentation de périmétre cranien : rechcr*:Brel'um h6matsme sous dural
Hématome sous dural sans étiologie évidente : neclaercher unl: malfraitance
Convulsion fébrile chez le nonmisson de moins d'un an : ponetit-xl iomahaire
ENJEUX
L'épilepsie repose sur un diagnostic électro-clinique
Diagnostiquer et prendre en charge le syndrome de West du nourrisson
SCENARIO
Anomalies paroxystiques ?
Particularités inter-critiques ?
Peu utiles dans les absences et les épilepsies à paroxysme rolandique typiques (EPR)
Systématique dans les autres cas
TERMINOLOGIE
. Epilepsie cryptogénique : Une étiologie existe mais les explorations complémentaires n'identifient pas
de cause.
. Epilepsie symptomatiques : Formes secondaires à une lésion cérébrale fixée ou évolutive.
- Syndrome de West
- Syndrome de Lennox-Gastaud
- Epilepsiespartiellessymptomatiques
3-Traitement
. Traitement des convulsions
. Prévenir les récidives :
- Première crise d'épilepsie sans contexte particulier, convulsion occasionnelle possibls = pas de
traitement
- Première crise avec retard psychomoteur ou dans le cadre d'un syndrome épileptique défini =
lraitement
Monothérapie initiale instituée à doses progressivement croissantes
Information indispensable aux parents et à l'enfant sur le diagnostic, la conduite à tenir en cas dt
crise, les règles d'hygiène de vie et les effets iatrogènes potentiels des médicaments.
4-Suivi du patient
. Le seul critère d'efficacité est la disparition clinique des crises
. L'EEG n'est pas systématique et n'est indiqué qu'en cas de mauvais contrôle de la maladie.
. Dosages médicamenteux si inefficacité du traitement ou si effets secondaires
. IJn contrôle régulier du bilan hépatique et de la NFS est nécessaire lors de la prise de valproate de
sodium ou carbamazépine
. Arrêt du traitement toujours progressif après une période de deux ans sans crises
l
S-Prise en charge au long cours
. Dans une épilepsie idiopathique :
- Bon pronostic
- Insister sur la prise régulière du traitement et le respect du temps de sommeil.
- Tous les sporls sont autorisés sauf la plongée sous-marine et I'escalade, la natation est pratiquée
sous surveillance individuelle.
. Dans une épilepsie symptomatique/cryptogénique : prise en charge spécialisée et prise en charge à
1007o
LES SPASMES EN FLEXION OU SYNDROME DE WEST
\
DEFINITION
u']
I . Syndrome de West avec la triade : spasmes, régression psychomotrice, hypsarythmie à
électroencéphalogramme
1'
!rr . Spasmes épileptiques si manque I'hypsarythmie à l'électroencéphalogramme
i
r ' 1 pour 5.000 naissances.
TERRAIN
. Début entre 3 et 12 mois avec un pic à 5 mois.
. Légère prédominance de garçon.
LA TRIADE
. Spasmes des 4 membres, du tronc et de la nuque, en flexion le plus
souvent, parfois en extension, durant 2 à 3 secondes et groupés par
salves de 4-5 spasmes (dans 307o des cas d'autres types de crises
coexistent).
. Régression du développement psychomoteur, ayant souvent
débuté avant les spasmes. Hypsarythmie du syndrome
' Hypsarythmie : EEG intercritique anarchique associant pointes, de West.
pointes-ondes, ondes lentes ou de grande amplitude, asynchrones,
apparaissant et disparaissant d'un moment à l'autre, et d'une zone à
l'autre. Pendant le sommeil au début, puis progressivement en
permanence. Un spasme se caractérise par un aplatissement du tracé.
I.ETIOLOGIE
Tâches
Autres phacomatoses
achromiques
Malformations cérébrales :
" Anoxo-ischémique
" Fætopathie à CMV
" Trisomie 2l
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" Méningites, méningo-encéphaliteherpétique
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. Si l'évolution est favorable, avec dévelloppement psychomoteur antérieur normal, disparition des crises,
absence de séquelles psychomotrices, imagerie normale et
normalisation de I'EEG, on parle de spasmes idiopathiques dits
bénins
Traitement :
Sclérose tubéreuse de Bourneville
- Vigabatrin (SABRIL@ : 100 à 150 mgikg) caractérisée par des hypersignaux
nodulaires sous-corticaux (tubers)
- Corticothérapie à forte dose, en cas d'échec
- Durée variable du traitement dépendant de l'étiologie et de la
réponse au traitement
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FICHE FLASH
I.SYNDROME DE WEST
' Epilepsie grave du nourrisson entre 4 et 7 mois :
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- Spasmes en flexion ou en extension, survenant par salves
- Régression psychomotrice
:
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II.EPILEPSIE ABSENGE
' Débute vers 4-8 ans et disparaît généralement à l'adolescence'
' Rupture de contact à début et fin brutale
. EEG: bouffées de pointes ondes bilatérales, synchrones à 3 cycles/secondes favorisées par
I'hyperpnée
. Traitement par Valproate de sodium
IV.SYNDROME DE LENNOX.GASTAUD
. Epilepsie sévère de I'enfant âgé de 3 à 5 ans. Il peut faire suite à un syndrome de West.
. Crises atoniques ou toniques
' Régression psychomotrice
. EEG : activité de base désorganisée et des salves de pointes-ondes.
. Pronostic psycho intellectuel sombre avec une épilepsie résistante au traitement médical
.
:
i . I'EEG n'est pas systématique et n'est indiqué qu'en cas de mauvais contrôle de la maladie.
. Dosages médicamenteux si inefficacité du traitement ou si effets secondaires
. Un contrôle régulier du bilan hépatique et de la NFS est nécessaire lors de la prise de Valprt';:t ,ou'
sodium ou carbamazéPine
. Arrêt du traitement toujours progressif après une période de deux ans sans crises
. Tous les sports sont autorisés sauf la plongée sous-marine et I'escalade, 1a natation est pratique: rlr,ù{ls'
surveill ance individuelle.
. Dans une épilepsie symptomatique ou cryptogénique:prise en charge spécialisée et prise en t:.::-lr
1007o
PMZ
Syndrome de West Ë
Spasmes, régression psychomotriceo hypsarythmie
1-Nourrisson
2-Spasmes en flexion
3-Tracé EEG hypsarythmique
4-Régression psychomotrice
S-Etiologies secondaires 70 7o
6-Pronostic somtrre
ENJEUX
- Evaluer la gravité du malaise
- Mener une enquête étiologique adaptée
- Prévenir les récidives
SCENARIO DU MALAISE
EN PRATIQUE
. Des parents appellent les pompiers ou le SAMU pour la survenue d'un accident qu'ils décrivenr
comme mettant en jeu la vie de leur nourrisson.
TERMINOLOGIE
. Malaise grave :
- Chez le nourrisson, le terme de malaise grave est récent, il date d'une quinzaine d'années et a
remplacé les anglicismes << near miss sudden infant death syndrome >, ou < apparent life
threatening event >>. Il désigne la perception par les parents ou l'entourage d'un événement décrit
comme << une sensation de mort imminente >>. Il est caractérisé par rapport au malaise << non
grave > comme une détresse respiratoire, hémodynamique ou neurologique authentifiée par une
équipe médicale cliniquement et biologiquement (acidose, cytolyse hépatique, lyse musculaire.
insuffisance rénale).
. Frisson et décharge bactériémique ou virémique :
- Lors du passage de germes dans le sang (bactériémie ou virémie), l'organisme du nourrisson
réagit avec des frissons qui se manifestent par des trémulations etlou des troubles du tonus etlou
une modification de la coloration des extrémités.
Malaise de I'enfant :
- Chez l'enfant de plus de 2 ans, les malaises sont inclus dans un cadre nosologique qui cortespond
à celui de I'adulte.
Hypertonie vagale
- Sensibilité particulière pour certains nourrissons vis-à-vis de la stimulation du nerf vague. Cette
stimulation entraîne chez eux un ralentissement trop important de la fréquence cardiaque, se
manifestant parfois par un malaise. Cette entité nosologique n'existe que dans la médecine
francophone. Aucun article anglo-saxon ne fait référence à cette pathologie (si elle existe...).
Gasps :
- Accès de suffocation pré-mortem se manifestant par des mouvements anormaux des membres er
de la tête.
I.EPIDEMIOLOGIE
Les malaises de I'enfant constituent un motif de consultation fréquent dans les services d'urgences : quatr-
nourrissons par mois dans une unité d'importance moyenne.
II.RECONNAITRE LE MALAISE
A.DIAGNOSTIC POSITIF
Malaise = diagnostic clinique
.Le malaise du nourrisson est un accident brutal et inopiné qui associe de diverses manières :
Un changement de coloration (pâleur, cyanose localisée aux lèvres ou généralisée, plus rarerr.nr
érythrose faciale)
Des difficultés ou un arêt respiratoire
Une modification du tonus en règle à type d'hypotonie.
Une perte de connaissance pouvant aller jusqu'au coma.
Un état de choc est décrit dans les formes les plus sévères.
B.DIAGNOSTIC DI FFERENTIEL
' Les frissons hyperthermiques (qui, comme les tremblements, cèdent dans la main de l'examinateur au
contraire des myoclonies)
' Les accès dystoniques liés aux neuroleptiques suite à un effet secondaire du Métoclopramide
(PRTMPERAN@)
' Les spasmes du sanglot : survenue d'un arrêt respiratoire bref au décours immédiat de pleurs
prolongés et inconsolables. Ces spasmes imposent des explorations complémentaires quand ils
surviennent chez le nourrisson de moins d'un an (c'est alors un diagnostic d'élimination). Le
pronostic est bénin chez l'eniant plus grand.
IV.BILAN INITIAL
. IJn premier bilan est donc toujours proposé :
- Malaise grave :
i " Mesures de << réanimation > nécessaires pour assurer une autonomie cardio-respiratoire
" Troubles de la conscience
" Troubleshémodynamiques
" Détresse respiratoire et acidose métabolique à I'admission
\,l " Récidive à court terme
t\ " Récupération lente j
,i - Malaise sans gravité : examens cliniques et para-cliniques normaux ou peu perturbés au décours
du malaise.
I
I
V.TROUVER L'ETIOLOGIE DU MALAISE
Une fois la mise en condition (si elle a été nécessaire) achevée, il est impératif de mener un interrogatoire
policier et un examen clinique rigoureux, seul garant d'une enquête étiologique correcte sans inflation
d'eramens complémentaires :
- Reflux gastro-æsophagien ?
- Bronchiolites récidivantes ou toux chronique.
B.EXAMEN CLINIQUE
Un nouvel examen clinique complet est mené dans un second temps à visée étiologique.
Au terme de cette étape, l'étiologie peut être suspectée, voire évidente, mais parfois le malaise est isolé.
- Bactériémie ou virémie
- Convulsionhyperthermique
- Infection sévère ou neurologique : bilan complet et antibiothérapie empirique
' Un gros périmètre crânien dans un contéxte de malaise impose la pratique d'un scanner à la recherche
d'un hématome sous dural.
' Towt saignement intra-crânien sans rraumatisme invoqué est une maltraitance jusqu'à preuve du
contraire
. Le syndrome de Mùnchausen par procuration est à évoquer quand les malaises sont associés à des
symptômes décrits de manière imprécise par les parents, en cas d'hospitalisations multiples pour
malaises graves itératifs, d'autres enfants de la famille décédés de mort inopinée.
' En I'absence de signes de gravité clinilques et biologiques, il est légitime de rassurer avec conviction
la famille. En effet, le pronostic est excellent dans ces formes, sans risque ultérieur de mort inopinée.
Quand le malaise est grave, il faut tenir cornpte de l'étiologie sous-jacente qui dicte alors le pronostic.
' Le pronostic est parfois péjoratif dans un second temps, après un malaise grave. En effet, la
souffrance cérébrale peut ne se manifester qu'après un délai de 1 à 3 jours par un état de mal
convulsif en particulier, quelle que soit l'étiologie du malaise.
I-DEFINITION
C'est un accident inopiné et brutal qui associe à des degrés divers : modification de couleur, trouble de la conscience ou
perte de connaissance, difficultés ou arrêt respiratoire, modification du tonus.
II-ETIOLOGIE
. Respiratoires : bronchiolite
. ORL : obstruction ORL
a Infectieuses : coqueluche, septicémie, infection materno-fætale tardive
Digestives : reflux gastro-æsophagien, invagination intestinale aiguë, hernie inguinale étranglée, allergie aux
protéines de lait de vache, volvulus sur mésentère commun
Cardiaques : trouble du rythme, cardiopathies malformatives
a Neurologiques : hématome sous-dural, méningite et encéphalite
a Accidentelles : asphyxie couché sur le ventre, inhalation de corps étranger, intoxication, maltraitance
Métaboliques : déshydratation, hypoglycémie, hypocalcémie, maladie métabolique héréditaire.
III-CONDUITE A TENIR
. Prendre en charge une urgence vitale si nécessaire
a Hospitalisation systématique
Accompagner et soutenir les parents toujours inquiets
a Un premier bilan est donc toujours proposé :
- Pour évaluer la sévérité du malai.se : gaz dt sang, lactacidémie, glycémie, urée et créatininémie.
transaminasémie, CPK sanguins
Pour orienter d'emblée le diagnostic.: NFS, CRP, hémocultures, ionogramme sanguin, glycémie, calcémie.
recherche de VRS ou de coqueluche, ECG, radiographie de thorax et EEG
Un bilan complémentaire peut être proposé en fonction du contexte :
IV-PRISE EN CHARGE
. Accompagner les parents et hospitaliser
. Insister toujours sur un couchage sur le dos
a Malaise grave dans un contexte évocateur : traitement étiologique
Malaise grave apparemment isolé : recherche puis traitement du RGO le plus souvent en cause.
MORT TNATTENDUE DU NOURRTSSON (MlN)
DEFINITION
' La < mort inattendue du nounisson > (MIN) est délinie comme <r ufle mort survenant
brutalement chez un nourrisson alors que rien, dans ses antécédents connus, ne pouvait le laisser
prévoir >.
TERMINOLOGIE
' Le terme moft subite est remplacé par < mort inattendue >
' Mort Subite Inexpliquée du Nourrisson = MSIN :
- Mort inattendue du nourrisson avec enquête étiologique exhaustive négative. Cette enquête
comprend une analyse clinique, biologique et anatomopathologique. Si I'autopsie n'a pas été
réalisée, il faut garder le terme de Mort inattendue et non MSIN sur le certtficat de décès.
EN PRATIQUE
IJn garçon de 3 mois est retrouvé, en hiver, décédé dans son berceau alors qu'il était indemne de tout
symptôme.
I.EPIDEMIOLOGIE
. Fréquence estimée actuelle:0,5 /1.000 naissances soit 350 cas paran
' Le couchage systématique des nourrissons en décubitus dorsal a diminué la MSN de7\Vo
. Pic de fréquence : entre 2 et 4 mois, 90% surviennent avant 6 mois
' Prédominance hivernale : recrudescence attribuée aux infections saisonnières (respiratoires en
particulier).
FACTEURS FAVORISANTS
. Anciens prématurés
. Petil.s poids de naissance
. Milieux socio-économiquesdéfavorisés
. Tabagisme parental
. Parents psl chiatriques
' Position du somrneil à plat ventre : multiplie par 15 le risque
' Conditions de couchage inappropriées : édredon, couette, couverture, matelas mou.
II.ETIOLOGIE
' Il n'existe pas une cause mais une sommation de plusieurs facteurs péjoratifs
a Infections virales ou bactériennes
a Hyperthermie brutale
a Reflux gastro-oesophagien avec fausr;e ronte etlou malaise vagal
a Apnées otrstrr,re 1i..,es par infection. inflammation ou malformation des voies aériennes
supérieures
Apnée d'origir;,',',;',i', ti"ale
Troubles du rytililie cardiaque
Si récurrence, penser à un homicide. à une maladie neurologique, métabolique ou musculaire
héréditaire (nia"is pas de récurrence f'arniliale dans 1a majorité des cas)
Une maltraitanr:e est retrouvée dans 2a/o des cas.
A.CONDUITE A TENIR LORS DE L'APPEL TELEPHONIQUE INITIAL
' En cas de suspicion de décès ou de décès avéré d'un nourisson : alerter immédiatement le
médecin régulateur du centre 15 qui enveffa immédiatement les secours par SMIJR pédiatrique
' Rechercher par I'interrogatoire si la mort est avérée
' En cas de doute sur un aruêt cardiaque récent : conseils par téléphone de gestes de secourisme
' Maintenir un contact téléphonique avec l'appelant jusqu'à I'arrivée des secours
. Faire préciser les circonstances de l'événement.
' Demander s'il y a des enfants présents (fratrie ou autres enfants) et s'assurer que ces enfants
soient éloignés du lieu du drame et pris en charge par un adulte
- Se présenter
Tenir informés 1es parents des gestes pratiqués et s'assurer qu'ils ne restent pas seuls :
- Annoncer le décès aux parents avec respect, tact et empathie
- Garder sa position de soignant, sans s'identifier aux parents et à l'entourage, dans un endroit
calme, de préférence différent de celui où I'enfant a été découvert, en évoquant I'enfant par
son prénom (ou en disant << votre enfant >>) et en choisissant des mots simples et clairs tels
que < mort >> ou << décédé > :
" Ne pas évoquer de diagnos.tic potentiel à un stade aussi précoce
" Proposer aux parents un rapprochement physique avec I'enfantdécédé
- Etre attentif à l'état psychologique des parents, et à un risque possible de geste désespéré
- S'assurer de la prise en charge des autres enfants présents et les rassurer
- Prendre contact avec le centre de référence MIN pour organiser le transfert de l'enfant
- Prévenir le médecin habituel de I'enfant et lui faire préciser les antécédents ou I'histoire
médicale récente de 1'enfant
Entretien avec chacune des personnes présentes et si possible par le même intervenant : guider
l'échange en laissant les personnes s'exprimer librement, et en étant attentif à d'éventuelles
discordances ou incohérences
a Documents à recueillir: carnet de santé et ordonnances récentes de I'enfant
a Examiner l'enfant décédé complètement déshabillé (avec les mêmes précautions qu'un enfant
vivant) :
- Poids, taille, PC :
" Prise de température rectale
" Recherche d'éruptions cutanées, ecchymoses, hématomes ou autres lésions
traumatiques, cicatrices
" Description du siège et de la coloration des lividités éventuelles
" Estimation de l'étendue de la rigidité
" Appréciation de la tension des fontanelles
- Fond d'æil si possible
* Recherche de signes de déshydratation etlou de dénutrition sévère
- Examen du lieu du décès
Rechercher la possibilité d'une intoxication par un médicament ou tout autre produit et noter sur
la < Fiche d'intervention >> le nom de ces produits :
- Examen détaillé du lieu de découverte (configuration de la pièce, lit de l'enfant ou lit des
parents, caractéristiques du lit et qualité de la literie)
- Recherche de la présence d'animaux
- Recherche de signes de tabagisme (odeurs, mégots)
- Si possible une mesure ou une estimation de la température ambiante de la pièce, des
informations sur le type de chauffage ;
- Si possible une procédure de détection de CO (monoxyde de carbone).
- Si cause du décès non suspecte : cocher << oui > pour << prélèvements en vue de rechercher Ia
cause du décès >. Le certificat sera remis à la mairie.
- Si cause suspecte : cocher < oui > pour << obstacle médico-légal >. Le certificat sera remis à
I'autorité judiciaire
- Dans les deux cas, il sera rempli le plus précisément possible en mentionnant la cause
probable du décès (dans la partie I) et les éventuelles causes associées (dans Ia partie II)
- ne pas remplir la partie concernant l'autopsie (pas encore effectuée à ce stade)
Un certificat médical de décès complémentaire (formulaire identique au premier certificat) est à
envoyer ultérieurement au Centre d'épidémiologie des MIN (par voie électronique dès la mise
en place de cette certification), en respectant l'anonymat :
- Leur proposer un temps d'intimité auprès de leur enfant, les aider et les soutenir
- Les aborder avec une attitude prudente, patiente, compréhensive, respectueuse de leur
douleur
- Compléter les données recueillies initialement et expliquer les suites de la prise en charge
a Investigations médicales (à mener dès 1'arrivée du corps et après accord écrit des parents)
o Examen clinique complet, examens biologiques (même précautions d'asepsie que chez un enfant
vivant) et radiologiques
A ce stade, la situation sera réévaluée avec ces nouveaux éléments, et s'il y a un doute sur
I'origine naturelle du décès, le procureur sera alerté
Effectuer une synthèse des données disponibles (cliniques et paracliniques, dont une
imagerie cérébrale indispensable dans ce cas) pour apprécier au cas par cas et si besoin
si gnalement judiciaire
- Evaluation au cas par cas en s'appuyant sur des éléments objectifs, recueillis sur le lieu du
décès etlou issus des premières investigations hospitalières
- En cas de décès alors que I'enfant est confié à un tiers, les explorations post-mortem sont
indispensables : en cas de refus, contacter le procureur
. Synthèse du dossier médical individuel
' Confrontation multidisciplinaire permettant d'analyser les informations recueillies :
- Conclure à une cause de décès et adapter la prise en charge de la famille en conséquence
- Faire un signalement si des éléments évocateurs d'une origine violente sont retenus à ce
stade
. Les conclusions de cette confrontation seront expliquées aux parents, et transmises aux
médecins concernés
IV.PREVENTION
. Modalités de couchage des nourrissons :
Position dorsale = position de sécurité
- La position sur le côté n'est pas recommandée car instable
- Literie adaptée : matelas ferme sans oreiller sans couverture ni couette
a Température de la chambre à 19 ou 20'C
a Exclusion du tabagisme parental et promotion de l'allaitement maternel
Ces recommandations sont consignées dans le carnet de santé
ANNEXE
Examens biologiques prélevés avec les mêmes précautions d'asepsie que chez un enfant vivant
. 2 hémocultures faites sur 2 ponctions différentes
. NFS. plaquettes
. CRP,
. Ponction lombaire
. Ionogramme, taux de sucre, peptide C
. ECBU par sondage
. Bactériologie : sur prélèvements nez, pharynx, trachée (si possible après réintubation), selles
. Virologie : IF sur nez, pharynx, trachée (VRS, influenza, para-influenza, adénovirus) et PCR
(entérovirus), selles
. Toxicologie : sang, urines, liquide gastrique, bile, cheveux avec racines, chambre antérieure de
I'oeil prélevé de façon conservatoire
. Toxiques à rechercher : screening par chromatographie liquide et spectrométrie de masse, et
dosages pour éthanol, phénobarbital, paracétamol, salicylés, benzodiazépines, antidépresseurs
tricycliques
. Sérum pour profil des acyl carnitines plasmatiques
. En cas d'orientations particulières (suspicion de maladie génétique) : culture de peau, recherche
génétique de QT long en cas d'antécédents dans la fratrie ou les ascendants proches,
prélèvement fait lors du test de G.uthrie à la naissance
ENJEUX
- Conseiller la pratique d'un sport adapté à I'enfant
- La délivrance d'un certificat engage la responsabilité du médecin
SCENARIO
I.INTERROGATOIRE
- L'absence de palpitations
- L'absence de malaises au repos et à I'effort
- L'absence de douleurs dans la poitrine
- L'absence d'antécédents de mort subite avant 50 ans dans la famille
- Leur engagement sur la véracité des renseignements fournis
II.BILAN
3-Bilan articulaire
J-Examen des membres inférieurs
. Test de détente verticale :
- Il consiste à f'léchir les genoux, puis sauter le plus haut possible en touchant le mur avec la main
puis de comparer la performance aux normes en fonction du poids et de la taille. I1 est utile en
particulier pour les courses de vitesse, natation, tennis, volley, basket.
. Test de l'équilibre :
- Statique: plier une jambe, en ramenant le pied contre le genou de la jambe d'appui et garder la
position.
Toute anomalie décelée à I'examen orthopédique doit entraîner un contrôle radiologique, puis une révision
Je I'orientation spor-tive selon les caractéristiques de chaque sport.
B.CERTIFICAT DE DISPENSE
. Ilpermet une convalescence pour les enfants victimes d'une pathologie occasionnelle. La dispense est
toujours limitée de quelques jours à quelques mois.
Certificat de dispense
je. soussigné, Dr Mohammed..., cefiifie avoir examiné, ce jour, 1'enfant A1i. Son état de santé lui interdit la
:ratique de la boxe. . . pendant 2 mois.
" Alpinisme
" Sports mécaniques
- Scoliose : haltérophilie
V.ENTRAINEMENT INTENSIF
Il est défini par la pratique de plus d'une heure de sport par semaine et par année d'âge
A.APTITUDE
Pour être déclaré apte à intégrer des structures d'entraînement régionales ou nationales, il convient
;'effectuer un bilan avant le début de 1'activité sportive et six mois plus tard :
B.CONSEILS ADAPTES
Il n'est pas autorisé de pratiquer plus de deux sports différents en compétition
au cours d'une même saison
:portive
' Matériel sportif et hygiène de vie répondant aux exigences de 1'entraînement intensif
. Augmentation de la ration énergétique de 20% par semaine (glucidique)
. Informer sur le danger des produits dopants
' Soutienpsychologique
- Compter le nombre d'heures de sport par semaine (activités physiques scolaires et extra-scolaires)
Horaires d'entraînement ?
ANNEXE 2
Contexte favorisant :
- Compétition
- Surclassement
- Entraînement sportif intensif
Signes évocateurs :
I.BILAN
B-CERTIFICAT DE DISPENSE
. Pour une convalescence lors de pathologie occasionnelle (limitée de quelques jours à quelques mois).
III-CONSEILS
\latériel adapté, règles hygiéno-diététiques, prévention des blessures par l'échauffement, étirement.
Fratique de plus d'une heure de sport par semaine et par année d'âge
A-APTITU DE = SURVEILLANCE MEDICALE
' Examen clinique, entretien diététique et évaluation psychologique, ECG de repos, examen dentaire, EFR
avec courbe du volume, dépistage des troubles visuels, auditifs et vestibulaires, épreuve d'effort avec profil
tensionnel et mesure des échanges gazeux, échocardiographie.
ts CONSEILS ADAPTES :207a de calories en plus (glucides), informer sur le danger des produits dopants
Aucun
1-Ostéochondrose
2-Retard de croissance
3-Fracture de fatigue
4-Lésions musculo-tendineuses
5-Syndrome anorexie, aménorrhée et ostéoporose précoce
6-Troubles psychologiques etlou stress incontrôlé
Sports de haut niveau, sport avec surclassement, section sport étude et certains
sports à risque exigent des médecins spécialisés dans le domaine
L'entraînement intensif est définie par une heure de sport par semaine et par année
d'âge
MODULE 7. SANTE & ENVIRONNEMENT - MALADIES TRANSMISSIBLES
ENJEUX
- Urgence médico-chirurgicale : < le plâtre dans le 1/4 heure, les antibiotiques dans la
112 heure >>.
SCENARIO
I -Trois tableaux différents
. Ostéo-arthrite du nouveau-né ou du nourrisson
. Ostéomyélite aiguë
. Arthrite
- Hémocultures
- Porte d'entrée
- Ponction ostéo-articulaire +/-.
Iconographies :
TERMINOLOGIE
. Arthrite .' inflammation synoviale potentiellement responsable d'une destruction du cartilage
articulaire.
OstéomyéIite .' infection métaphysaire par voie hématogène
Ostéite .' infection osseuse par inoculation directe ou par contiguïté.
Ostéo-arthrite : infeclion épiphysaire ou métaphysaire envahissant l'articulation.
Epiphysiodèse .' destruction du cartilage de croissance responsable d'une fusion prématurée des
structures ossifiées épi et diaphysaires, pouvant entraîner une déformation ou un
raccourcissement de I'os.
CARTILAGE DE CONJUGAISON
Perméable jusqu'à 18 mois
EN PRATIQUE
. Deux tableaux dffirents selon I'âge :
- Nouveau-né ou nourrisson :
" Ostéo-arthrite de hanche,
" Mobilisation douloureuse chez un bébé grognon et fébrile.
- Enfant :
" Ostéomyélite aiguë,
" Douleur pseudo-fracturaire fébrile sus-articulaire.
I.L'OSTEOMYELITE
A.PHYSIOPATHOLOGIE
. La porte d'entrée :
B.DIAGNOSTIC
1-Diagnostic clinique
. Terrain :
" Lacunes
" Ostéolyseirrégulière
" Séquestres
* Appositionspériostées
x En cas de lésions osseuses précoces, il faut penser
à une origine tumorale.
fi
f
d-Tomodensitométrie
Indiquée en cas d'évolution traînante ou de doute diagnostique avec une tumeur
Elle permet une bonne visualisation :
" Douleur péri-articulaire isolée, rebelle aux antalgiques. sans signes infectieux locaux ni
biologiques.
' La radio révèle parfois un abcès de Brodie (lacune entourée d'une ostéo-condensation
fine) ou d'autres Iésions pouvant simuler une origine tumorale (intérêt de 1a biopsie).
- Forme suraiguë avec tableau septicémique.
. T,e terrain :
C.DIAGNOSTIC DI FFERENTIEL
. Traumatisme
. Tumeur osseuse :
D.TRAITEMENT
. il est entrepris en urgence, en
milieu hospitalier, dès que le
diagnostic est suspecté. Sarcome d'Ewing Leucémie aiguë : bandes claires
métaphysaires.
Il comprend un volet initial :
- AntibiothéraPie:
, Traitement local de la porte d'entrée'
osseuse, dirigée
Antibiothérapiebactéricide,parvoieintraveineuse,àbonnepénétration
contre te staphylocoque et adaptée secondairement à
I'antibiogramme :
,/ cloxacilline (9RBENINEo) ou céf amandole (cEF AMANDOLE@)
'/ +/- Gentamycine (GENTALLINE'3') si syndrome septique
SistaphylocoquesdoréSproducteursdelatoxinedePanton_Valentine:
./ Clindamycine (DALACINE@) + Vancomycine (VANCOCINEG')
- i '?jïà,;iile (CLAFoRAN') + Vancomycine (VANCoCINE')
- Immobilisation antalgique :
" Repos au lit.
" Plâtre immobilisant les articulations sus et sous-jacentes (cruro-pédieux pour un genou)
pendant4à6semaines.
- Sédation de la douleur :
" Paracétamol (DOLIPRANEG') 60 mglkglj.
a Une surveillance régulière des signes généraux et de la douleur
a
Une évaluation entre J4 et J7 :
- Comprenant 3 volets :
' Clinique hors plâtre : disparition de la douleur, apyrexie
" Biologique : normalisation de la NFS, de la VS, de la CRP
' Radiologique : apparition d'appositions périostées parfois
- Dans les cas favorables, le relais oral est pris :
I -A court terme
a- S e ptic é mie av e c Io c ali s atio n se c o ndair e, cho c s e ptiq ue
x Fièvre
" Douleur pulsatile
" Parfois érythème et chaleur sus-articulaire
Clinique :
sème le doute
" Qui
,/ Déminéralisation
:
- Clinique :
II.L'ARTHRITE DE L'ENFANT
A.LES GERMES
Plus fiéquemment le Staphylocoque (> J0o/o des cas).
B.DIAGNOSTIC
1-Tableau clinique caractéristique
. Terrain :
2-Examens paracliniques
. Bilan bactériologiqLlç :
- Hémocultures
- Prélèvement de ia porte d'entrée
Bilan biologique :
t-
. Bilan radiologique :
" Epanchement :
'/ Refoulement des lignes graisseuses péri-articulaires
'/ Flou des parties molles péri-articulaires
'/ Elargissement de I'interligne articulaire
" Sans lésion osseuse (sinon on parle d'ostéo-arthrite)
- L'échographie :
C-EVOLUTION
' Si le traitement est débuté avant J5, Ia guérison est obtenue dans 1007o des cas.
' La facilité du diagnostic permet une prise en charge rapide, ce qui explique la rareté des séquelles
à type de raideur ou de chondrolyse (destruction du cartilage articulaire) septique.
D.TRAITEMENT
. 11 est entrepris en urgence dès que le diagnostic est suspecté.
. Traitement orthopédique :
- Ponction articulaire :
" Après mise en condition, au bloc, sous anesthésie générale et sous amplificateur de
brillance
" Avec prélèvement bactériologique et Iavage
" Arthrotomie, lavage articulaire puis drainage
- L'immobilisation plâtrée :
* Des articulations sus et sous-jacentes
' Pendant 4 semaines
. Antibiothérapie :
. Le germe :
I
f-
" Puis Kingellu kingae,I'Hæmophilzs (l mois à 5 ans) ou Ie Streptocoque A.
.
I
I
lr'
I
L'articulation:
i. ,
- La hanche représente 30 à507o des localisations infectieuses du squelette chez le nouveau-né
- Le genou chez le nour:risson (< 6 mois).
. Les lésions sont dues à l'épanchement par :
- Pression mécanique qui lutte contre la pression de perfusion de l'épiphyse et est responsable
d'une nécrose ischémique de la tête fémorale ou luxation de hanche
- Cytotoxicité des substances libérées par les germes et la nécrose tissulaire.
B.DIAGNOSTIC
1-Clinique
. Terrain :
- Nourrisson < 2 mois (pic de fréquence à 1 mois)
- Prématuré, hypotrophe, né par césarienne,
cathéter, rupture prématurée de la poche des
eaux, infection urinaire maternelle
. Signes infectieux:
- Fièvre isolée le plus souvent,
- Altération discrète de l'état général : refus du
biberon, apath ie. nourrisson grognon
- Tableau septicémique, parfois
- Signes infectieux locaux : articulation rouge, chaude, tuméfiée
- Porte d'entrée : cathéter (ombilical, fémoral), plaie du membre concerné (prélèvement au talon
pour micro-méthode), de 1'ombilic, ponction fémorale, érythème fessier, septicémie, infection
materno-fætale. abcès du sein maternel.
. Signes orthopédiques :
- Souvent absents:l'examen orthopédique (hanche +++) doit être systématique devant toute
fièvre isolée du nouveau-né ou du nourrisson
- Parfois évocateurs d'ædème de la racine de la cuisse, empâtement de la région obturatrice ou
inguinale
- Diminution de 1a gesticulation spontanée, voire pseudo-paralysie
- Attitude vicieuse spontanée en abduction, rotation externe et flexion de cuisse
- Douleur à la mobilisation (au change)
wr
:ii
ilf
" Os longs
" Rachis
x Sacro iltaque
)-Bactériologie
. Hémocultures
. Prélèvements bactériologiques des por:tes d'entrée
' Ponction articulaire
i-Biologie
' \FS : polynucléose ou leucopénie,
' CRP (intelprétable uniquement après l2 heures d'évolution) et Fibrinogène augmentés
. Sr ndrome infectieux parfois absent
+-R.adiologie
' Les examens doivent être répétés car les clichés comparatifs d'un jour à 1'autre sont décisifs pour
-: diagnostic
' Bassin de face :
" Déminéralisation
" Condensationépiphysaire
* Décollementsous-périosté
* Géodes épiphysaires
. Echographie:
- Epanchement intra-articulaire épais
- Systématique er\ cas de loca\isatron à\ahanche
q.PRqNqS\\ç,
Meilleur pour une arthrite pure que pour une ostéo-arthrite.
Nécessité d.'une surveil\ance oflhopédique jusqu'à la lin de \a croissance pour déprster des
complications :
. Déformations :
- Ponction articulaire :
" Après mise en condition, au bloc, sous anesthésie générale, par voie obturatrice, sous
amplificateur de brillance ,
" Avec prélèvement bactériologique et lavage
- Arthrotomie et drainage :
1'antibiogramme :
Docteur MYELITE
Pédiatre - Ancien Interne des Hôpitaux de Paris.
DOLIPRANEo 250 mg :
1 sachet 4 fois par jour, si douleur.
DT. MYELITE
-Signature-
FICHE FLASH
OSTEOMYELITE
Physiopathologie :
- Orthopédique :
" Hémocultures
" Prélèvement de la porte d'entrée
- Biologique : syndrome inflammatoire
- Radiologique :
- $bcès sous.périosté
- Ostéomyélitechronique
- Lésions osseu'ses à distance
FICHE FLASH
OSTEO.ARTHRITE DU NOURRISSON
Physiopathologie :
- Clinique :
" Syndrome infectieux discret :
" Syndromeinflammatoire
- Radiologique :
" Bassin de face : épanchemJnt de hanche
" Echographie de hanche : épanchement épais
Traitement urgent :
- Chirurgical :
" Plâtre
x Arthrotomie, lavage, drainage
- Antibiothérapie :
" Céfamandole (CEFAMANDOLET) 4 à 7 jours IV
" AUGMENTIN@ 4 semaines PO
- Antalgiques
Pronostic :
La physiopathologie :
- Proche de I'ostéo-arthrite du nourrisson
- A Staphy locoque
- Au niveau du genou le plus souveni
Diagnostic :
- Clinique facile :
" Syndromeinflammatoire
- Radiologique : recherche d'un épanchement :
" Radio de 1'articulation de face et de profil
" Echographie utile à la hanche, inutile au genou
Traitement en urgence :
- Orthopédique :
" Ponction articulaire '
" L'immobilisationplâtrée
- L'antibiothérapie:
" Cloxacilline (ORBENINE@) ou Céfamandole (CEFAMANDOLE@) 4 à7 jours IV
" AUGMENTIN@ 2 semaines PO
- Antalgiques.
Evolution:
- Rareté des séquelles : raideur, épiphysiolyse
PMZ
Bilan d'une ostéomyélite :
- Hémocultures
- Prélèvement de la porte d'entrée
- Urgence médico chirurgicale : traiter sans attendre les résultats des prélèvements
d'une infection ostéo-articulaire.
- Les radiographies sont f" pfu, souvent normales, la scintigraphie et l'lRM sont les
plus performantes au niveau de I'imagerie... ne pas oublier l'hémoculture bien sûr
Devant une boiterie ou un trouble de la démqrche chez I'enfant, argumenter les principales hypothèses
diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents
ENJEUX
Ne pas retarder le traitement d'une infection ostéo-articulaire
Ne pas méconnaître une pathologie tumorale ou neurologique
Ne pas parler trop vite du diagnostic de rhume de hanche, même s'il est fréquent
SCENARIO DE LA BOITERIE
EN PRATIQUE
. Les traumatismes et le "rhume de hanche" sont les étiologies les plus fréquentes.
. La hanche est 1'articulation la plus incriminées dans les boiteries
TERMINOLOGIE
. On ne parle de boiterie que chez I'enfant qui marche.
I Trouble de Ia démarche : Anomalie d'apparition progressive ou ayant toujours existé liée à une
anomalie squelettique ou du système musculo-tendineux
Boiterie: Modification récente de la démarche 1iée à un phénomène douloureux
Il existe des boiteries d'instabilité chez le nourrisson débutant Ia marche depuis peu
La synovite aiguë transitoire (terme à utiliser) est synonyme de "thume de hanche" ou arthrite aiguë
bénigne
a L'ostéochondrite primitive de hanche est synonyme de maladie de Legg-Perthes-Calvé
a
Coxa plana: forme évoluée de I'ostéochondrite primitive de hanche avec destruction et aplatissement de
la tête fémorale
Epiphysiolys€ est synonyme de coxa vara des adolescents ou coxa retrorsa.
I.DIAGNOSTIC POSITIF
A.INTE RROGATOI RE
. Recherche d'un contexte traumatiquê ou infectieux récent
. Age de I'enfant, état général
. Caractère récent ou ancien des troubles
. Antécédentsfamiliauxorthopédiques
. Antécédents personnels : fracture, luxation de hanche, infection ostéo-articulaire, maladie neurologique.
rachitisme, maladie osseuse congénitale
. Date d'acquisition de la marche
. Siège d'une douleur associée éventuelle
Toutes ces inJormations sont consignées snr le carnet de santé cle I'en;t'ant qu'iLfaudra lire attentivement
B.EXAMEN CLINIQUE
1-Reconnaître la boiterie
r
. Perception auditive :
/ Inégalité de longueur et de durée des pas (certaines boiteries bilatérales sont de diagnostic difficile)
-
. Perception visuelle :
- Inclinaison du tronc
. Boiterie fruste :
- Elle n'apparaît que lors de courses, du passage de la station accroupie à debout, à la fatigue ou quanc
l'enfant exprime une réticence envers des activités qu'il affectionne d'habitude.
t
2-Caractériser la boiterie
3-Examen loco-régional
c-Examen vertébral
- Raideur rachidienne
- Défaut de la statique vertébrale, d'équilibre du bassin.
Pseudo hypertrophie des mollets d'une
myopathie de Duchenne et Boulogne
d-Examen des membres
Inégalité de longueur d'un membre inférieur
Déformation d'un membre
Pseudo hypertrophie des mollets
Amyotrophie
L'incidence de Lauenstein < en grenouille > permet de visualiser les hanches de profil
2-Cas particuliers
a-Douleurs localisées
- Radios centrées sur les zones douloureuses
b-Contexte fébrile
- Bilan inflammatoire, hémocultures, prélèvements bactériologiques locaux
- Scintigraphie osseuse, si articulation indemne
- Echographie si boiterie de hanche
ï - ponction articulaire : si limitation de la mobilité articulaire avec épanchement
I
l-
Y - Examen ophtalmologique (lampe à fente) si suspicion d'une arthrite inflammatoire
I
I
I
- Infection
- Leucémie
- Métastase d'un neuroblastome
II.DIAGNOSTIC ETIOLOGIQU E
A.BOITERIE FEBRILE
NOURRISSON
a Ostéo-arthrite
a Infection des parties molles
ENFANT
. Ostéomyélite aiguë
. Arthrite bactérienne inflammatoire systémique ou réactionnelle
. Sacro-iléite, spondylodiscite
. Infection des parties molles : abcès de fesse, du psoas, ongles incarnés
. Synovite aiguë transitoire de hanche (fébricule)
B.BOITERIE SANS FIEVRE
NOURRISSON
Boiterie post traumatique . Fracture parfois visible uniquement sur ie
cliché à Jl0 (appositions périostées)
Anomalie des hanches . Dysplasie ou luxation congénitale de
hanches
ENFANT DE 3 A 10 ANS
Traumatisme
Ischémie . Ostéochondrite primitive de hanche, du
genou ou de la cheville
. Scaphoïditetarsienne
Pathologies infl ammatoires . Synovite aiguë transitoire de hanche
(fébricule ou sans fièvre)
. Début d'une maladie rhumatismale
Affections neuromusculaires a Infirmité motrice cérébrale
a Myasthénie. myopathie
Tumeurs . Tumeurs ou dystrophies osseuses
. Métastase d'un neuroblastome ou leucémie
aiguô
. Tumeurs des parties molles
Ostéosarcome du genou
" Maladie récessive liée au sexe. moins de 30o/c des czts sont dus à une néo-mutation.
" Le gène situé en Xp 21 (gène DYS) occupe l% dv chromosome et 1/1.000 du génome : c'est
le plus grand gène humain
" Il gouverne Ia synthèse de la dystrophine c1ui, en s'unissant à une glycoprotéine de la
membrane musculaire. en assure la stabilité.
Dystrophie musculaire de Becker :
'/ Clinique :
,+ Age de début : vers 2 à 4 ans avec difficultés à courir et à monter les escaliers
\+ Déficit musculaire proximal avec démarche dandinante (pied en équin et flessum de
hanche), difficulté à se relever
e Pseudo-hypertrophie musculaire au niveau des mollets plus tardive.
r> Les réflexes rotuliens sont rapidement abolis, les achiléens restent longtemps normaux.
\+ Pathologies associées : cardiomyopathies, retard mental, scoliose
s Perte de la marche vers 10-12 ans. décès vers 20-25 ans.
,/ Biologique :
e Elévation du taux sérique des CPK (20 à 100 fois la normale)
e Electromyogramme : atteinte myogène
s Biopsie musculaire : absence de marquage par Ies anticorps anti-dystrophines
(+ Etude de la famille indispensable avec recherche d'une mère conductrice et des cas
similaires dans la fratrie.
2-Clinique
. Sex ratio en faveur du garçon
. Prédominance saisonnière : hiver et printemps
. Pic de fréquence : 3-5 ans
. << Ayant 3ans et après B ans, méfiance, ce n'est pas un rhunte de hanche >
. Notion d'une infection virale, rhinopharyngée dans l'anamnèse récente.
. Début brutal
. Refïs de la marche avec douleur à I'appui, irradiant au genou
. Absence de fièvre
' A I'examen de la hanche, limitation douloureuse de 1a rotation interne, abduction et hyper-extension
3-Examens complémentaires
a-Syndrome biolo gique inflammatoire ab se nt
b-Radio du bassin
- Face et prolil toujours
- Examen radiologique normal dans 507o des cas
- Tête fémorale normale
- Epanchement intra articulaire :
" Echographie de hanches : montre une lame d'épanchement. En cas de contexte septique, la
ponction est indispensable
5-Evolution
. Favorable en une semaine par repos au lit, voire décharge en
traction et AINS, suivi d'une reprise progressive de la marche
. 37o des synovites sont des ostéochondrites débutantes
. Contrôler systématiquement la guérison clinique et
radiologique après 8 semaines : le rhume de hanche est le
<<
2-Clinique
. Entre 4 et 9 ans. rare dans la race noire
' B57o de garçon
. Atteinte unilatérale dans 907o des cas
. Début insidieux
. Douleur localisée à la hanche ou gonalgie, augmentant à I'effort et en fin de journée avec boiterie
d'esquive
. Limitation douloureuse de la rotation interne et de l'abduction
. Amyotrophie quadricipitale homolatérale modérée
. Pas de signes inflammatoires locaux ou généraux
3-Biologie
. Pas de syndrome inflammatoire
4-lmagerie
. Stade précoce :
- Noyau épiphysaire plus petit que le contro-latéral et image en coup d'ongle initial (petite lacune, ,
5-Evolution
' Rechercher les facteurs de mauvais pronostic :raideur, âge > 6 ans, atteinte métaphysaire, incongrueri:
et excentration de la tête
6-Traitement
. Le retard diagnostique et thérapeutique alourdit la prise en charge
orthopédique :
7-Séquelles à redouter
. Coxa plana avec secondairement coxarthrose.
. Coxa vara. coxa brevis
Coxa plana Hanche norrna l*
C.EPIPHYSIOLYSÉ
1-Physiopathologie
. Glissement aigu ou progressif de la tête fémorale en bas, dedans et en arrière en période de croissance
pré pubertaire.
2-Clinique
. Garçon (3/4 des cas), entre 10 et 17 ans, souvent obèse avec retard pubertaire ; fille (1/4 des cas) souvent
grande et longiligne.
. Situations favorisantes :
- Hypothyroïdie
- Hyperparathyroïdie
- Dystrophie rénale
- Syndrome de Turner
- Syndrome de Marfan
- Traitement en cours :
" Corticoïdes
" Hormone de croissance
* Rad iothérapie
. Atteinte bilatérale dans 20Va des cas.
' Forme typique (807o des cas) : forme stable :
- Début insidieux : douleur intermittente inguinale, irradiant au genou, avec boiterie d'esquive et
limitation progressive de la rotation interne
- Attitude vicieuse en rotation externe, raccourcissement du membre atteint en position allongée
- Attitude en rotation externe à la marche
- Echographie : Pas d'éPanchement '
. Forme aigluë (20% des cas) : forme instable :
3-Examen complémentaire
a-Biologie E
ar$a q
- Pas de syndrome inflammatoire
Radio de face
Radio de profil
lncidence de Lauenstein
' Scintigraphienormale
5-Complications
. Précoce : bilatéralisation
. Secondaire : chondrolyse ou coxite laminaire, nécrose épiphysaire
. Tardive : coxarthrose précoce (30 ans).
IV.TROUBLES DE LA DEMARCHE
1-Torsion tibiale interne
. Avec l,antéversion fémorale, c'est le diagnostic à évoquer devant des pieds qui << tournent >> en dedans
. problème survenant chez l'enfant à l'acquisition de la marche et attitude fréquente chez l'enfant
<6ans:
- Chutes fréquentes
11 faut modifler les habitudes posturales de I'enfant
à 1'origine de ce trouble : position à plat ventre,
- le sommeil ou laJournée'
les pieds en dedans, ou assis à genoux les pieds sous les fesses pendant
4 premières années'
- Dans la quasi-totalité des cas, tout se corrige spontanément dans les
2-Torsion tibiale externe (marche en canard)
. Impression de pied plat :
TROUBLES DE LA DEMARCHE
l-Dystrophie musculaire de Duchenne : vers 4 ans difficultés à courir et à monter les escaliers
. Déficit musculaire proximal avec démarche dandinante (pied en équin et flessum de hanche), difficulté à se relever.
Pseudo-hypertrophie musculaire au niveau des mollets plus tardive, élévation du taux sérique des CPK
2-Torsion tibiale interne (< pied en dedans >)
. Chez I'enfant à I'acquisition de la marche. Chutes fréquentes
3-Torsion tibiale externe (marche en canard) : Trouble de marche tardif, après l0 ans en général
. Pronostic fonctionnel médiocre, pas d'amélioration prévisible
4-Marche sur la pointe des pieds
. Marche < idiopathique > en équin, marche en équin d'origine neuromusculaire, rétraction du tendon d'Achille
S-Inégalité de longueur des membres inférieurs > 4 cm
Æ
PMZ wtuw
- Boiterie : radiographie du bassin face et ïneidence de T-auenstein" échographie
si boiterie de hanche
W
{!-\ '"'+t
â\t
\ --:,-/
Boiterie fébrile : infection.iusqu'à preuve du corltraire U
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Iloiterie chez un ohèse : épiphysiotyse \aÊ
Synovite aiguë transitoire de hanche : eontrôler la guérison clinique et nadiologique
1-Les traumatismes
Chez le nourrisson :
2-Affection neuro-musculaire
3-Dysplasie de hanche
3-10 ans :
-Synovite aiguë transitoire de hanche
5-Ostéochondrite primitive de hanche
>10ans:
6-Epiphysiolyse
7-Ostéochondrose (Syndrome d'Osgood-Schlatter par exemple)
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MALADIES & GRANDS SYNDROMES
ENJEUX
- Différencier devant une impotence une fracture d'une infection osseuse
- Prise en charge : antalgiques et immobilisation, rarement chirurgie
- Surveillance sous plâtre rigoureuse pour éviter un syndrome des loges
SCENARIO
4-Evolution
. En règle favorable
a
Contrôle radiographique sous plâtre à J8
I Redouter un syndrome des loges (compression sous plâtre)
a Surveiller en cas de fracture épiphysaire : risque de trouble de croissance
TT
I-EPIDEMIOLOGIE
. 20Va des admissions dans un service d'urgence pédiatrique
a Incidence augmente avec 1'âge (maximum chez les garçons adolescents).
a
Contexte d'accident domestique ou sportif
II.CLINIQUE
A.INTERROGATOIRE
. Mécanisme du traumatisme
. Soins réalisés avant la consultation
Antécédents médicaux : risque de facture sur os pathologique ?
Fièvre
Heure de I'accident, du dernier repas, examen du carnet de santé, traitement dominante
en cas de traumatisme du membre supérieur
B.INSPECTION
. Attitude du traumatisé du membre supérieur :
C.PALPATION
Elle est débutée à distance de la zone traumatisée, mais tout doit être examiné :
. Douleur exquise ? .
. Bilan vasculaire :
- En particulier en cas de fracture à grand déplacement surtout au niveau du coude et du genou
- Signes d'ischémie :
" Précoce : douleur à I'extension passive des doigts
" Différence de température, diminution du pouls, temps de recoloration cutanée
. Bilan neurologique :
Toute anomalie de l'examen neurologique et /ou vasculaire impose la réalisation d'un schéma daté
et signé (médico-légal) ainsi qu'une information éclairée à la famille
Bilan musculaire :
- Contusion, dilacération voire section d'un muscle (muscle brachial dans le cadre d'une fracture de
la palette humérale)
- Recherche de signes évoquant un syndrome de loge
A.BILAN RADIOLOGIQUE
. Cibler les clichés
. Deux clichés à 90" l'un de l'autre (face et profil) prenant les articulations sus et sous-jacentes.
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Fracture Salter 3 (pas facile quand on n'est pas radiologue !) Fracture su r rachitisme
C.CAS PARTICULERS
1-Identifïer les fractures sur os pathologique
. Tumeur bénigne
. Tumeur maligne:
- Sarcome.neuroblastome
. Pathologie congénitale :
V.TRAITEMENT ADAPTE
A.GENERALITES SUR LE TRAITEMENT DES FRACTURES
1-Mesures générales
. Hospitalisation si nécessité d'une réduction sous anesthésie
. Laisser à jeun dans I'optique d'une éventuelle intervention
. Voie veineuse périphérique
' Sédation de la douleur : évaluation et traitement par antalgiques adaptés (palier I, II ou III)
. Autorisation signée des parents
. Attelle d'immobilisation temporaire
2-Traitement spécifique
. Réduction en urgence sous anesthésie générale au bloc, par manæuvres externes sous contrôIe scopique
. Immobilisationplâtrée
. Plus rarement Ostéosynthèse :
3-Mesures associées
. Education des parents: feuille de surveillance confiée aux parents mettant en garde contre l'ædème, la
diminution de mobilité ou de sensibilité faisant craindre un syndrome de loge et devant faire consulter
en urgence, ainsi que sur les risques du non respect de I'immobilisation
. Remplir le carnet de santé et vérifier les vaccinations (sérum et vaccination antitétanique)
. Contrôles radiologiques :
- La kinésithérapie est en règle générale inutile, voire nuisible car elle entraîne un risque
d' enraidissement de l' articul atio n chez I' enfant
- Traitement orthopédique :
APPENDICE
- I et II : faible
- III et IV : élévé
FICHE FLASH
I-EPIDEMIOLOGIE
. 20%t des admissions dans un service d'urgence pédiatrique
II-CLINIQUE
' Toute suspicion de fiacture impose un bilan orthopédique, vasculaire, neurologique, cutané et musculaire
. Diagnostic différentiel : pronation douloureuse
III-RADIOLOGIE
. Systématique, cibler"ies clichés :deux clichés à 90" I'un de I'autre
. Types de fractures :
IV-TRAITEMENT
. Sédation de la douleur toujours
. Immobilisationplâtréehabituelle
. Réduction sous anesthésie suivie d'un plâtre
. Ostéosynthèse :
V.EVOLUTION
. Fractures consolident toujours et rapidement :
- Expliquer aux parents les signes évocateurs d'un syndrome de loge devant faire
consulter en urgence
- Traiter une fracture en notifiant dans le dossier par écrit les complications
vasculaires ou neurologiques retrouvées : valeur médico-légale. L'examen pré-
opératoire consigné par écrit permet de différencier une atteinte due au
traumatisme d'une atteinte secondaire au geste thérapeutique
Diagnostiquer un phimosis, une torsion du cordon spermatique, une hydrocèle, une cryptorchidie
ENJEUX
- Toute bourse douloureuse est une torsion du cordon spermatique jusqu'à preuve du contraire
- "Une orchidotomie blanche est préférable à un testicule noir"
SCENARIO
1-Phimosis
. Ne pas opérer avant 5 ans
. Ne pas manipuler : risque de paraphimosis = urgence
2-Hydrocèle
. Tuméfaction scrotale transilluminable.
. Intermittente, favorisé par une virose.
. Ne pas toucher avant 5 ans
3-Cryptorchidie
' La distinguer d'un testicule oscillant
' Risque majoré de cancer du testicule et stérilité
. Chirurgie vers 9-12 mois
B.COMPLICATIONS
1-Para-phimosis
. L'anneau de rétrécissement préputial fait un << garrot >> sur le
pénis en amont du gland.
. Signes du para-phimosis :
- Gland décalotté
- Prépuce rétraclé et cedémateux
- Impossibilité de remettre le prépuce sur le gland
. Urgence thérapeutique :
2-Balanite
. Infection de I'espace sous préputial
. Terrain favorisant : phimosis ou adhérences balano-préputiales
' Le diagnostic est clinique :
II.CRYPTORCHIDIE
' 0,8Vo de testicules non descendus à l'âge de 1 an
' Le testicule non descendu se définit comme I'absence de testicule dans la bourse
. Incidence chez les prématuré,s:20 à30Vo et chez les enfants à terme :3 à57o
' Au delà de l'âge de 12 mois, un testicule non descendu ne poura plus migrer spontanément
' Testicule palpable ailleurs dans environ 907o des cas de testicule non descendu
l -Diagnostic différentiel
. Le testicule oscillant physiologique apparaît après quelques mois (testicule mobil parfois palpé, parfois
non palpé dans les bourses)
. L'enfant est examiné dans la position du tailleur
. Répéter 1'examen ultérieurement en cas de doute entre cryptorchidie et testicule oscillant
2-Diagnostic topographique
. Testicules cryptorchides (trajet de migratiôn normal) :
- Abdominaux
- Intracanalaires
- En aval de I'orifice inguinal superficiel.
. Testicules ectopiques (en dehors de son trajet normal de migration) :
3-Conduite à tenir
. En cas de testicules non palpables bilatéraux :
- Dosage de testostérone avant et après stimulation par hCG. L'absence d'élévation de ce taux permet
de conclure à une anorchidie bilatérale
En présence d'un testicule non descendu unilatéral :
- Répéter les examens pour s'assurer qu'il ne s'agisse pas d'un testicule oscillant qui justifie une
abstention thérapeutique
- En cas de cryptorchidie,le traitement est chirurgical vers 18 mois: libérer le cordon spermatique
et le testicule
. En cas de testicule non palpable :
- Parfois l'échographie localise le testicule et guide le chirurgien. Aucune imagerie ne permettra de
localiser formellement le testicule en position intra-abdominale. Une laparoscopie est alors indiquée
4-Complications potentielles
. Risque de cancer du testicule :
- I1 est 4 à 6 fois plus élevé pour un testicule cryptorchide
- L'abaissement du testicule dans le scrotum ne diminue pas ce risque, mais il permettra de faire le
diagnostic de cancer à un stade plus précoce
. Stérilité :
- Après chirurgie, lorsque I'anomalie est unilatérale le risque d'inferlilité esl évalué à 5Vo
- Lorsque I'anomalie est bilatérale ce risque atteint 507o
- La stérilité est d'autant plus fréquente que la cryptorchidie est haute
- La fonction endocrine reste normale
III-HYDROCELE VAGINALE
I
!
B.CLINIQUE DE LA FORME DE L'ENFANT
I . Pic de fréquence: 12 à 18 ans
a-Dans laforme typique
l-Clinique
- Anamnèse:
" Episodes de torsion partielle spontanément résolutifs pouvant précéder la torsion complète
" Pas de notion de traumatisme récent
" Continue
" l]nilatérale
" A début:
'/ Brutal
'/ Volontiers nocturne
" Irradiant vers I'aine et 1a fosse iliaque, le long du cordon
x Accompagnée de nausées ou vomissements
" Sans signe urinaire
Examen:
" Noter l'heure de début : intérêt pronostic
' Pas d'altération de l'état général, température normale ou fébricule
" Boutse :
'/ Augmentée de volume !
,/ Rouge
'/ Chaude
'/ Douloureuse, même après soulèvement de celle-ci (signe de Prehn négatif), contrairement
aux orchites ou orchi épididymites
" Testicule :
2-Examens complémentaires
' Echographie-Doppler:
./ Absence de flux ar1ériel au niveau du cordon (mais faux positifs possibles)
'/ Permet un diagnostic différentiel entre torsion, tumeur et orchi-épididymite.
" Il se plaint, mais n'ose pas avouer la localisation de sa douleur par pudeur.
' Il faut penser à examiner les bourses !
G.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
. La torsion de I'hydatide :
- Principal diagnostic différentiel en pratique
- L'hydatide testiculaire ou hydatide de Morgagni est un reliquat embryonnaire appendu au pôle
supérieur du testicule
- Sa torsion représente la cause la plus fréquente des douleurs scrotales aiguës du garçon entre 5 et
l0 ans i
1-Détorsion manuelle
. Elle peut éviter quelques minutes d'ischémie
. N'est possible qu'en cas d'ædème minime et de douleur modérée
' Détorsion dans le sens inverse de la torsion, de dedans en dehors (comme l'ouverture d'un livre) soit :
- Dans le sens des aiguilles d'une montre en cas de torsion du testicule gauche
- Dans le sens inverse des aiguilles d'une montre en cas de torsion du testicule droit
- Le succès de cette manæuvre ne dispense en aucune façon de I'intervention chirurgicale en urgence
2-Chirurgie
T"intervention s'impose en urgence, apr.qg avoir infoln! les parents de ltra possibilité
d'une orchidectomie, et recuejlli leur accord par écrit
. Orchidopexie :
- On fixe au septum le ou les testicules (suivant que l'on ait dû ou non se résoudre à une castration)
- Le testicule controlatéral est souvent fixé dans le même temps opératoire (plus de la moitié des
anomalies de fixation sont bilatérales)
I.PHYSIOPATHOLOGIE
II.CLINIQUE
1-Torsion anténatale
. C'est à la naissance que l'on constate une grosse bourse unilatérale
. La peau du scrotum en regard est parfois ecchymotique
. On ne distingue pas le testicule de l'épididyme.
. Le contenu scrotal est dur
(
. Le testicule est peu ou pas douloureux
. Le testicule est nécrosé au moment de la naissance
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2-Torsion post-natale
. Plus rare que la précédente
. Elle survient dans les 10 premiers jours de vie
. (Edème de la bourse non transilluminable
. Diagnostic à évoquer devant des pleurs inexpliqués
. Tosion post-natale
Gros testicule douloureux
III.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
L'hématome intra-scrotal :
I-DIAGNOSTIC
l-Forme périnatale 1
4-Paraclinique
. Pas d'examen, c'est une urgence
II.TRAITEMENT
Urgence chirurgicale : 6 heures pour sauver le testicule
. Détorsion manuelle : rarement
. Intervention : toujours après avoir informé les parents de la possibilité d'une orchidectomie, et
recueilli leur accord par écrit:
- Détorsion
- Vérification de la vitalité du testicule
- Orchidopexie
- Orchidectomie si testicule nécrosé
- Fixation du testicule controlatéral
a
PMZ
- Examens complémentaires pour la torsion du testicule : $ilc$n {ctrrir"urgiel
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.
LHS RHGLffiS N'OR
et justifier les
examens complémentaires pertinents
Devant un syndrome néphrotique chez l'enfant, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et
justifier les examens complémentaires pertinents
ENJEUX
- Protéinurie s'intégrant dans un syndrome néphrotique ?
- Discuter les indications de la ponction biopsie rénale
SCENARIO
1-Glomérulaire
. Syndrome néphrotique :
- Pur:
" Néphrose lipoïdique
, Pas de ponction biopsie rénale
' Corticothérapie
" Surveiller I'apparition de complications
" Risque de rechute
- Impur:
" Ponction biopsie rénale
" Prise en charge en fonction de l'étiologie
a Glomérulonéphritq
a Hypertension artériélle, diabète insulino-dépendanl
2-Tubulaire
. Héréditaire : Cystinose
' Acquise : Néphropathiestubulo-interstitielles
PROTEINURIE
I.DIAGNOSTIC
. Découverte fortuite chez 1'enfant
. Dépistage par bandelette urinaire (non obligatoire mais recommandé à 6 et 1l ans)
. Il existe une protéinurie physiologique qui ne doit pas dépasser 150 mg/24 h
. Confirmation par mesure de la protéinurie des 24 heures
. Une réaction à la bandelette faussement positive peut être le fait :
- D'urines concentrées
- D'une hématurie macroscopique
- D'urines contenant de la chlorhexidine ou un ammonium quaternaire
- D'unpH>8
. Bilan minimum:
- Dosage pondéral de la protéinurie des 24 h
- Hématurie
- Leucocyturie
- Dosage du complément
- Evaluation de la fonction rénale
. Les protéinuries tubulaires ont un profil électrophorétique particulier : p2 microglobulinémie
' Une protéinurie supérieure à I gl24 h a toutes les chances d'être d'origine glomérulaire
il-ETTOLOGTES
I
A.LES PROTEINURTES ISOLEES ET INïERMITTENTES DE BON PRONOSTIC
. Protéinurie orthostatique : très fréquente, disparait sur les urines prélevées le matin avant le lever fl
. Protéinurie intermittente : non influencée par la position, BU < ++, souvent déclenchée par I'effort,
disparition en moins de 48 h
. Protéinurie associée à la fièvre : possible si t" > 38,3'C, BU < ++, disparaît avec la fièvre
- Hématurie etlou
- Diminution de la filtration glomérulaire etlou
- Abaissement de la fraction C3 persistante etlou
- HTA etlou
- Signes systémiques
. Protéinurie > 1 gl24h ET absence de syndrome néphrotique pur
' Syndrome néphrotique et âge < I-2 an ou > 10-12 ans
Glassificati
a on des pri nc ipales causes de otéi n unes
Protéinuries Protéi n uries pathologiq ues
< physiologiques ) Glomérulaires Tubulaires
Protéinurie orthostatique Syndrome néphrotique idiopathique Acquises :
Toute protéinurie permanente est accrue par l'orthostatisme, et peut être le signe d'une glomérulopathie
débutante imposant donc un suivi jusqu'à disparition de la protéinurie.
- Pur:
" Absenced'hématuriemacroscopique
" Absenced'hypertensionartérielle
" Absence d'insufïisance rénale organique
" Protéinuriesélective
- Primitif :
II.EPIDEMIOLOGIE
. Pic de fréquence entre 3 et 8 ans (3 garçons/1 fille)
' Déclenchement parfois à I'occasion d'une maladie inf'ectieuse.
' Les syndromes néphrotiques idiopathiques (néphroses lipoïdiques) représentent 90o/c des syndromes
néphrotiques de I'enfant
III. PHYSIOPATHOLOGIE
Un dysfonctionnement des lymphocytes T circulants altère le complexe podocytes - membrane basale
glomérulaire. La protéinurie qui en découle une hypoprotidémie, puis une baisse de la pression
^provoque
oncotique responsable du syndrome oedémateix, auto entretenu par un hyperaldostéronisme i
IV.CLINIQUE
. Infection ORL dans l'anamnèse récente
I
' Apparition brutale d'ædèmes déclives (parfois atteinte des séreuses voire anasarque).
. Complicationsrévélatrices
fr1
V.BIOLOGIE
. Protidémie et albuminémie ou électrophorèse des protides
. Bandelettesurinaires
' Protéinurie des 24 h ou rapport protéinurie/créatininurie, ionogramme urinaire
. Le diagnostic de syndrome néphrotique repose sur 3 critères biologiques :
-ËÉ*
En cas de signes extra rénaux ou de situation atypique :
- Antithrombine III, fibrinogène et D dimère
- En cas de syndrome cedémateux important ou de risque de thrombose (hypovolémie ou infection)
- Troubles de l'hémostase retrouvés dans certains syndrome néphrotique :
VI.COMPLICATIONS
VII.PRONOSTIC
VIII.ANATOMOPATHOLOGI E
La biopsie rénale n'est indiquée que dans le cadre d'un syndrome néphrotique impur, corticorésistant
ou si âge < 1 an ou > 12 ans.
Si elle était pratiquée dans la néphrose lipoïdique, elle montrerait :
4 OBJECTIFS
. Traiter les complications aiguës
. Obtenir une rémission complète du syndrome néphrotique
. Prévenir les rechutes
. Prévenir et traiter les complications à long terme (mise à jour des vaccinations en particulier)
1
1 -Traitement symptomatique
. Restriction sodée (< 1 mmol/kg/j)
. Restriction hydrique si hyponatrémie < 120 mmol/I.
. Antivitamines K si risque thrombo-embolique (hypoalbuminémie <20 gll, antithrombine III < l}Vo,D
Dimères > 1.000 mgiml, fibrinogène > 6 g/1).
. Apports protéiques caloriques suffisants
. Reprise rapide de la scolarité, des activités sportives
. Traitement adjuvant de la corticothérapie (Ca, Vit D).
. Indication de perfusion d'albumine (1 g/kg/j) uniquement en cas d'hypovolémie mal tolérée.
. Diurétiques prescrits avec précaution si ædèmes importants : risque de collapsus et de thrombose
2-Corticothérapie ,
. A entreprendre d'emblée sans biopsie rérlale dans les syndromes néphrotiques purs
- CORTANCYL@ 2 mglkglj sans dépasser 60 mg par jour pendant 1 mois puis sevrage progressif
pour une durée totale de 4 mois et âemi.
- A l'issue des 4 semaines, si persistance du syndrome néphrotique : 3 perfusions de
SOLUMEDROL@ Q glI,73 mt) sur 6 h espacées de 48 h.
- Surveillance : courbe de poids, ædème, tension artérielle, diurèse, protéinurie à la bandelette,
albuminémie.
Dans les syndromes néphrotiques cortico-dépendants :
- Ciclosporine
NEPHROSE IDIOPATHIQUE DE L'ENFANT
Syndrome Age<1anou>10ans
!
1 an<âqe<1 Oans
Lésions glomérulaires minimes
Hvalinose Seqmentaire et Focale rarement
Bolus
Méthylprednisolone
Si effets secondaires
importants :
Cyclophosphamide ou
Levamisole ou CiclosPorine
FICHE FLASH
I.DEFINITION
. Elimination excessive des protéines > 150 mgl24h dans les urines
II.BILAN
. Hématurie.leucocyturie
. Dosage de la protéinurie de 24h
' Etude de la distribution nycthémérale de la protéinurie si elle est isolée
. Evaluation de la filtration glomérulaire
. Dosage du complément (C3)
La biopsie rénale est recommandée lorsque existent :
. Protéinurie < I gl24h avec :
- Hématurie
- Diminution de la filtration glomérulaire
- Abaissement persistant du C3
- Hypertensionartérielle
- Signes systémiques
. Protéinurie > I
gl24hET absence de syndrome néphrotique
. Syndrome néphrotique (protéinurie > 50 mg/kg par 24 h) et âge < 1 an ou > 10 ans
III.ETIOLOGIES
A-PROTEINURIES ( PHYSIOLOGIQUES ) DE BON PRONOSTIC
. Protéinurieorthoslatique
. Protéinurie associée à la fièvre
. Protéinurie d'effort l
B.PROTEIN U RI ES PATHOLOGIQU ES
1. Protéinuries glomérulaires : syndrome néphrotique de I'enfant
a-Définition
- Protéinurie > 50 mg/kg/j
- Albuminémie < 30 g/l
- Hypoprotidémie < 60 g/l
- Le syndrome néphrotique est dit :
" Pur si ces anomalies sont isolées
t " Impur si sont associés :
h.
,/ Une hématurie etlou une hypertension artérielle (HTA)
*\
'/ Et /ou une insuffisance rénale (IR)
/ - Le syndrome néphrotique idiopathique associe des lésions glomérulaires minimes (LGM)
ou, plus rarement, à une hyalinose segmentaire et focale (HSF).
b-Clinique
- (Edèmes mous, indolores, parfois épanchement pleural, ascite ou hydrocèle
c-Complications
Choc hypovolémique
Infections bactériennes : pneumocoque ou E
Thrombose
- Insuffisance rénale
2-Protéinurie tubulaire : rares et leur recherche n'est justifiée que lorsque la protéinurie n'est pas
d'origine glomérulaire. Le recours à l'électrophorèse des protéines urinaires est donc limité
K
i
PMZ -v
- Gdème = bandelette urinaire
INDICATIoNSDELAPBRDANSLESPRoTEINURIES
1-Hématurie Persistante
2-Diminution de la filtration glomérulaire
3-Abaissement de la fraction C3 persistante
4.HTA
S-Syndrome néPhrotique imPur
6-Protéinurie> I gl24h
7-Syndrome néphrotique pur et àge <1-2 an ou > 10'12 ans
Expliquer les particularités épidémiologiques diagnostiques et thérapeutiques des principaux cancers de l'enfant
ENJEUX
- L'histologie affirme le diagnostic
- La nature de la tumeur et le bilan d'extension définissent les choix thérapeutiques et le
pronostic
- L'annonce du diagnostic est une étape fondamentale
SCENARIO
3 Causes principales
. Leucémies
. Tumeurs cérébrales
. Tumeurs abdominales :
- Néphroblastome
- Neuroblastome
3 Types de symptômes
. Tuméfaction visible ou palpable
. Douleur etlou syndrome de compression
. Altération de 1'état gén&al
3 Types de traitements
. Chimiothérapie
. Chirurgie
. Radiothérapie
I.PARTICU LARITES EPI DEMIOLOGIQU ES
. Les cancers de l'enfant = 77o des canccrs
' Deuxième cause de mortalité après les accidents chez l'enfant de plus de 3 ans
. Incidence annuelle moyenne = 13 pour 100.000 enfants
. La répartition des tumeurs est la suivante :
- Neuroblastomes : 67o
- Tumeurs des tissus mous: 6Vo
- Néphroblastomes : 6%
- Tumeurs osseuses : 57o
- Rétinoblastomes : 37o
' On note que 407o des cancers se développbnt avant 4 ans et sont généralement embryonnaires dans cette
tranche d'âge.
II.PRINCIPAUX CANCERS
A.LEUCEMIE AIGUE
1-Fréquence
. Un tiers des cancers de I'enfant
. 600 nouveaux cas par an en France :
3-Formes atypiques
' Tableaux pseudo-rhumatismaux dans 757o des cas (douleurs osseuses) :
- Un chiffre de plaquettes normal ou bas est inhabituel dans une pathologie rhumatismale
. Infection osseuse traînante :
- Une ostéomyélite << ou d'évolution inhabituelle doit conduire à une biopsie
chronique >>
5-Biologie
. NFS : blastes circulants, hémostase, groupe Rhésus
. Ionogramme sanguin, calcémie, bilan hépatique
. Acide urique, LDH
. Bilan infectieux (dont sérologies), ponction lombaire
' Myélogramme (> 20Vo de blastes, souvent beaucoup plus) :
- Etude cytologique
- Cytochimique(PéroxYdase)
- Cytogénétique (caryotype médullaire)
- Immuno-phénotYPage
- Biologie moléculaire
6-Histologie
. Typage de la leucémie
. LAL 1,2 et3
. LAM de0 à7
. LAL beaucoup plus fréquent que LAM
7-Imagerie
. Radiographiethoracique
. Radiographie osseuse si point d'appel (bandes claires métaphysaires)
' Echographie cardiaque (avant anthracyclines)
. ECG
. Fond d'æil
8-Paramètres pronostiques
. L'évolution est favorable :
9-Séquelles
. Parfois retard pubertaire, hypofertilité
. Chimiothérapies parfois cardiotoxiques : échographies cardiaques régulières
. 257o de ces enfants sont suivis en psychothérapie à 5 ans de rémission
l0-Principes du traitement
. Chimiothérapie :
2-Tableau clinique
a-H y p erte n s i o n intrac r âni e nne
- Céphalées
- Vomissements matinaux en jet
- Macrocrânie chez les nourrissons
- Attitude en torticolis (début d,engagement cérébral)
b-Signes ne urologiques
- Cérébelleux
- Moteurs, sensitifs
- Troubles du langage
c-Signes visuels
- Baisse de I'acuité visuelle
- Amputation du champ visuel (par atteinte des voies visuelles ou
secondaires à l,hypertension
intracrânienne)
e-Signes endocriniens
- Cassure de croissance
- Diabère insipide
f-Leucocorie : rétinoblastome
3-Formes atypiques
(/
a-F orme sp se udo -dig e stive s
Ll
- Intolérancealimentaire
I - Vomissements
f' - Douleurs abdominales aiguës d,allure chirurgicale
d-Anorexie
4-Urgence
' Tumeurs de la fosse postérieure = risque visuel et vital du fait d'hypertension
intracrânienne (torticoli.
péjoratif)
' Lésions sustentorielles = I'urgence est diagnostique (s'agit-il d'une tumeur
bénigne ou maligne ?), plu.
que thérapeutique
5-Histologie suspectée (peu de biopsies stéréotaxiques)
' Tumeurs astrocytaires du SNC : 4 stades de gravité (I et2 bénigne, 3 et1=tumeur maligne)
. Médulloblastome
. Crâniopharyngiome :
- Tumeurs embryonnaires épithéliales bénignes. La gravité de cette tumeur n'est pas liée au pronostic
vital, mais aux séquelles endocriniennes (retard de croissance)
. Ependymome malin du IV'-'ventricule
' Gliome du tronc cérébral bénin
6-Examens complémentaires
. IRM sans et avec injection de Gadolinium
' Scanner réalisé sans et avec injection si IRM impossible :
Tumeurs cérébelleuses
" Hypertension intracrânienne, syndrome cérébelleux et atteinte des paires crâniennes pour les
tumeurs de la fosse postérieure
' Troubles visuels et endocriniens pour les tumeurs de la région hypothalamo-chiasmatique
(crâniopharyngiome)
" Hémi-hypertrophiecorporelle
" Syndrome WAGR (Wilms, Aniridie, Génito-urinaire, Retard
mental) : aniridie sporadique, retard mental, anomalies
génitales et chromosomiques (délétion du 1 1p 13)
" Syndrome de Wiedemann-Beckwith : viscéralo-mégalie,
macroglossie, omphalocèle, hypocalcémie, hypoglycémie.
b-Tableau clinique
- Le plus souvent:
" Masse abdominale asymptomatique :
Parfois :
"t
X Fièvre
*,i
X Douleurs abdominales
Fi X Troubles du transit : constipation le plus souvent
I
HTA
Rarement :
- Echographie:
' Masse rétro-péritonéale, intra-rénale, volumineuse, tissulaire, hétérogène (nécrose kystique),
encapsulée. refoulant Ie parenchyme sain
" Hypertrophie compensatrice du rein controlatéral qui peut manquer si la tumeur est d'apparition
récente
" Bilan djextension : adénopathies, thrombus des veines rénales ou cave inférieure, foie et rein
controlatéral (6Vo de formes bilatérales).
- ASP : rares calcifications en motte (l}Vo).
- Les marqueurs tumoraux sont négatifs.
- L'uro-scanner :
d-Pronostic
1 -Examens radiologiques Tumeur intra-rénale avec signe de l'éperon
- Uro-scanner :
- La radio de thorax :
Néphroblastome du rein gauche
3-Forme histologique
- Composante anaplasique de mauvais pronostic.
4-En chiffres
- Stade I:907a de survie à 5 ans
- Stade IY : 507o de survie à 8 ans
- Tous stades confondus : guérison dans 80% des cas
e-Traitement
- Chimiothérapie néo,adjuvante pendant 1 mois
- Avec contrôle échographique de I'efflcacité
- Puis chirurgie d'exérèse
- Un traitement antihypertenseur est souvent nécessaire.
- Suivie parfois de chimiothérapie post-opératoire et toujours d'un contrôle échographique semestriel
jusqu'à f lQge de 6 ans.
2-Le neuroblastome
a-Terrain
- I à 6 ans (90Vo des cas), pic de fréquence à 2 ans
- Des associations existent avec la neurofibromatose de Von Recklinghausen et Ia maladie de
Hirschsprung colique totale.
b-Diagnostic
1-Symptomatologie
- Le plus souvent révélé par des métastases osseuses (600lo des cas) :
" Douleurs
" Altération de l'état général : asthénie , fièvre, pâleur
x Pouvant se compliquer de compression médullaire
* Parfois :
, Masse abdominale isolée, dure, polylobée, de croissance lente
" Neuroblastome médiastinal :
,/ Toux
'/ DYsPnée
- Rarement :
'/ DYsPhonie
,/ Dysphagie
,/ Voire un syndrome de Claude Bernard-Horner Multiples nodules hypodenses au scanne'
* Syndrome paranéoplasique : abdominal : syndrome de Pepper.
,/ Diarrhée par sécrétion de VIP
'/ Ataxie et opso-myoclonie de l'enfant de moins de 3 ans qui associe hypotonie, syndrome
cérébelleux et clonies des membres supérieurs et des yeux (3% des neuroblastomes)
,/ Syndrome de Cushing par sécrétion d'une substance ACTH-like
2-Les examens paracliniques
- Les marqueurs biologiques :
" Sont élevés dans le cas de neuroblastomes sécrétant des catécholamines (957o des cas)
'/ Le dosa-ee se fait sur des urines des 24 heures après un régime sans thé, chocolat, vanille ni
banane :
- L'échographie:
, Masse hétérogène, non kystique, mal limitée
" Médiastinalepostérieure
" Associée à des lésions osseuses
" Pouvant plonger dans I'espace infra-médiastinal en décollant la ligne para-vertébrale au niveau du
diaphragme (signe de I'iceberg)
Le degré d'extension :
I. Tumeur limitée à son site d'origine
II. Tumeur dépassant son site sans franchir la ligne médiane. Les ganglions peuvent être atteints.
III. Tumeur franchissant la ligne médiane, englobant les vaisseaux, ou envahissant les ganglions
controlatéraux.
IV. Atteinte ganglionnaire, osseuse ou viscérale à distance.
IV S. (Stade I ou II avec métastases hépatiques, cutanées ou médullaires sans lésion osseuse)
réalisant Ie syndrome de Pepper :
L'âge de I'enfant :
'/ Amplification de I'oncogène N-myc sur la pièce d'exérèse chirurgicale, ou par biopsie
trans-pariétale de la masse
,/ Ploïdie en cytométrie de flux.
,/ Elévation de la ferritine et de la LDH sanguines
'/ Délétion du bras court du chromosome 1
Par la topographie initiale :
'/ Meilleur pronostic des formes thoraciques, qui sont localisées dans 627o des cas, et de
petites tailles dansT5Vo des cas.
d-Traitement
- Chimiothérapie
- Chirurgie
- Dans les formes très étendues de I'enfant de plus d'l an ou les stades III amplifiant l'oncogène
N-myc : chimiothérapie aplasiante et greffe de moelle.
III-SUIVI DU PATIENT
A.ANNONCE DU DIAGNOSTIC
. L'annonce ill\ :trr-nt\ e\t une étape fondamentale qui nécessite temps et écoute
. Attendre Llr Ji;ir '':.i ie .r-nitudt pour l'annonce du diagnostic
. Entretlen i.\ -- -:- -r-'. l.-:r:.
. Adapter le p,*. : --
. Le traitement c: .-'. - - .. -: . r, pltr.ieurs reprises
a Expliquer la maladie :, .:."-
Prévenir l'enfant de lu S:"'".i; -: '- r
.*
- - j : , ". : --.' r:ri.n.<diate. sans
parler de long terme (sauf s'.1 .: :--:- *-
B.REMISSION
. Ne pas confondre rémission et guérison.
. La pOUrSuite d'Un traitement dit < d'entretien " er: -::.-:-- :: :lrJI 'I Lt: r:"!ll ll -:l'1'
séquelles de la radiothéraPie.
. L'amélioration de la qualité de vie est un objectif fondamental, une fois ie c":;": ,:-.-'-'-
TABLEAU FLASH
Néphroblastome Neuroblastome
Aqe de découverte 3 ans 2 ans
Altération de 1'état général
Signe d'appel Masse abdominale Douleurs osseuses
Echogène Echogène
Tumeur Kystique Hétérogène
Rares Fréquentes
Calcifications En motte Poudreuses
LAL
APPENDICE 2
PRONOSTIC DES TUMEURS CEREBRALES
1-Mortalité
. 15Vo pour les tumeurs bénignes '
. Médulloblastomes : 607o à5 ans
. Ependymomes : 50Vo à 5 ans ;
. 80Vo pour les tumeurs malignes du tronc cérébral.
. Ces tumeurs ne métastasent jamais à I'extérieur du système nerveux central (récidive locale ou
localisations secondaires au sein du SNC)
2-Séquelles motrices
. Déficit visuel (prise en charge spécialisée)
. Troubles du langage (orthophonie)
. Déficit endocrinien (boulimie, obésité, troubles du comportement).
. Epilepsie (traitement anti-épileptique).
. Troubles d'apprentissage ou du comportement
APPENDICE 3
l-Les os
. Radionécrose : I'os prend un aspect ostéoporotique avec une fragilité accrue.
. Ralentissement de la croissance secondâire à f irradiation des cartilages de conjugaison.
. Déformations qui peuvent s'aggraver à la puberté et nécessiter une kinésithérapie et des mesures
orthopédiques :
- Cyphose fréquente
Scolioses en cas d'irradiation asymétrique.
2-Systèmes nerveux
Les conséquences de I'irradiation sont graves avant l'âge de 4 ans.
. Radionécroses cérébrales
. Séquelles neuropsychiques pouvant survenir après des irradiations de 50 à 55 Gys.
3-Glandes endocrines
' L'hypophyse : au-delà de 30 Gys : insuffisance antéhypohysaire
t Les gonades : lors des irradiations > 10 Gys, il faut impérativement protéger les ovaires ou 1es
tesl.icules.
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FICHE FLASH
2-Tableau clinique
. Hypertension intracrânienne : céphalées, vomissements en jet, macrocranie chez les nourissons
. Signes neurologiques
. Signes visuels : baisse de I'acuité visuelle ou amputation du champ visuel
. Crises d'épilepsie généralisées ou partielles (plus rares que chez 1'adulte)
. Signes endocriniens : cassure de croissance (craniopharyngtome) ou diabète insipide
. Leucocorie : rétinoblastome
3-Urgences
. Tumeurs de la fosse postérieure = risque visuel et vitai du fart d'hyperrension intracrânienne
4-IRM fait le diagnostic
C.NEPHROBLASTOME OU TUMEUR DE WILMS
1-Tableau clinique
. Masse abdominale asymptomatique le plus souvent
. Parfois : fièvre, douleurs abdominales, constipation, hématurie, HTA
2-Examens complémentaires
. Echographie : masse rétro péritonéale, intra rénale, tissulaire, hétérogène, encapsulée
. Uro-scanner : conforte le diagnostic et s'assure de I'intégrité du rein controlatéral
. Recherche de métastases pulmonaires
D-NEUROBLASTOME
l Clinique
. Le plus souvent révé\ée par des métastases osseuses, altération de l'état général, voire
compres sion médullaire
. Parfois : masse abdominale isolée, toux et dyspnée dans le neuroblastome médiastinal
2-Examens paracliniques
. Marqueurs biologiques font le diagnostic : acide Homo-Vanylique et acide Vanyl-Mandilique
. L'ASP : Calcifiée dans 507o des cas (calcifications fines, poudreuses, au sein de la masse).
. L'échographie : masse hétérogène, rétropéritonéale, avec calcifications intra-tumorales
. Bilan d'extension : IRM, scintigraphie au Méta-Iodo-Benzyl-Guanidine (MIBG) et
médullogrammes multiples
PMZ
Aucun .)
r
i
Préma
P
Refl ux gastro-æsophagien
............9 1,27 9,433,440,448,49 1,504
...................
Régurgitations .......28,434
Repli nasal... .............521
Reprise ..................... 339
Retard de croissance intra-utérin (RCIU)
I ,8,9,1 6. I 7,65
Retard de croissance ..........................6
Retard de langage.... ................... 56,80
Retard mental ........55,19
Retard psychomoteur ................... ....5 4,1 53,29 4,298
Retard pubertaire..... ..........92,208,220
Retard scolaire ...........80
Retard simple ...........210
Retard staturo-pondéral....................90, I 19,1 69,20 I
Rétinoblastome .................. .... 666.668
RGO............ ............. 503
Rhinite aiguë............ ..................... 502
Rhinopharyngite............... 258,261,502
Rhinosinusite frontale ...................218
Rhinosinusite maxillaire ...............217
Rhinosinusite sphénoïdale.. ...........219
Rhinosinusite 260,216,502
Rhinosinusites chroniques. ..... 279,285
Rhumatisme afticulaire aigu ............. ................. 264
Rivotril'Ù 238.360
Rotavirus ..................395
Rougeole 256,365.369,415
Rubéole 256.369
Rythmes alimentaires. ................... 174
S
Sabril'o'......... .............573
Sacro-iliite... .............595
Saisine......... ............. 151
Saimonelle... ......395.404
Scarlatine..... ......263.369
Scheuerman. .............5g4
Schizocytose ............401
Schônlein-Henoch (maladie de) ............. ............ 529
Scintigraphie æsophagienne................... ............ 442
Scintigraphie osseuse ....................590
Sclérème...... ..........16.21
Sclérose de Bourneville ....................................... 55
Sclérose tubéreuse de Bourneville ................. .... 51 3
Scoliose....... ...........74,80,101,112,119
Scolioses douloureuses ...... .......... 1 15
Scolioses neurologiques..................................... 115
scoRAD .............531
Score d'Apgar................... ....... 16,131
Sérum salé isotonique ................... 398
SESSAD...... .............113
Sever ........... ............. 594
Shigelle 396,404
sHU ............ .............561
Signalement judiciaire....... ............I51
Signe de Dennie Morgan........ .......521
Signe de Prehn ........... ...................649
Silverman (syndrome de) ................................... I 54
Sinusite........ .92,2i6,441
Skiascopie ................ 140
Smecta@....... .............400
Sociabilité ..................53
Soif.............. .............391
Soiling......... .............458
Solutes de réhydratation orale ...... ...................... 402
Somnolence. .............391
Souffle cardiaque .......13
Sous-maxillite .................. ............. 384
Spasmes dusanglot 556,581
Spasmes ...................512
Spondylodiscite................. .....421,429
Spondylolyse .....428,42e
Spor-t............ .............219
Staphylococcie pleuro-pulmonaire..................... 3 56
Stéatose hépatique..... ....................220
Sténose dnpylore..... 6,41,431 ,438,448
Sténose duodénale.... 14"435
Sténoses coliques .......91
Steppage...... .............6 I 9
Stercolithe ................420
Stéri1ité........ ........92.641
Ston,atite .................. I03
Strabisme .................5,80,137,138,141
Strabismes symptomatiques ............................... 14 I
Streptocoque du groupe A.................. ................ 262
Stridor .......... 29 .41 1.416
Stridor laryngé congénital .... ......... 416
Surdité......... .......128,111,294,298,385
cutanée.........
Surinfection .............362
Syndrome adénocutanéomuqueux ..................... 3 70
Syndrome bronchique ........'............88
Syndrome d'hyperactivité .................................. 1 7 I
Syndrome d'immobilité ciliaire ......93
Syndrome de Claude-Bernard-Horner ............... 61 2
Syndrome de Cushing ...................219
Syndrome de Di Ceorge ......... 100,364
Syndrome de Fransceschetti............................... 1 05
Syndrome de Goldenhar..................................... 1 05
Syndronre de Grise1...... .................264
Syndrome de Hutchinson .................. .......... 1 55,61 2
Syndrome de Kaposi-Juliusberg 352,361
Syndrome de Kartagener................... ................. 21 9
SyndromedeKlinefelter................... 55,209
Syndrome de 1'X fragile .................. 55
Syndrome de la "bile épaisse" .........45
Syndrome de Landau Kleffner ............................. 56
Syndrome de Lennox-Gastaut........... ................. 51 4
Syndrome de loge ....641
Syndrorre de Mac Cune Albri ghI ...................... 201
Syndrome de Mallory Weiss........... 439,448 Torsion testiculaire... 431 ,648
Syndrome de Mr"inchausen par procuration........ 151 Torsion tibiale externe ................................ 630.63 I
Syndrome de pénétration .................. ... 41 4,41 9,502 Torsion tibiale inteme ............629.631
Syndrome de Pepper .....................672 Torlicolis 29 "139
Syndrome de Pierre Robin ...................... . . ..... 100 Torlicolis congénital ..................... 1 1g
Syndrome de Prader-Wil1i.................. ................ 220 Toux............ .......81,441,482,501,520
Syndrome de Rett......... ................. l7l Toux chronique................. ............ 502
Wiskott Aldrich (syndrome de)............ ......... 530
WPPSI (Wechsler Preschool and Primary Scale of
Intelligence). ...........54
;
Yersinia....... ......396,404
Yersiniose ................424
,
2ona............ ............. 359
Zona ophtahnique ..........- ............ 359
X fiagile 18,220
ERnat ous avez entre les mains la Bè'" édition du
Decine légendaire ( BELLAICHE > qui est, sans
conteste depuis bientôt deux décennies, la
llr
. CANCEROLOGIE GENERALE
bible pédiatrique de tous les étudiants en
médecine. Je suis donc très fier que Marc Bellaïche m'ait
. CANCEROLOGIE . ONCOLOGIE demandé d'en rédiger la préface. Pourquoi moi vous
. CARDIOLOGIE direz-vous ?
. DERMATOLOGIE
. ENDOCRINOLOGIE
. GUIDE PRATIQUE DE RADIOLOGIE Et bien tout d'abord parce que je suis son ami depuis
. HEPATO-GASTRO-ENTEROLOGIE MEDICALE 20 ans, et peut-être aussi en tant qu'ancien conférencier
. HEPATO-GASTRO-ENTEROLOGIE CHIRURGICALE d'lnternat et actuel membre du conseil scientifique du
. MALADIES INFECTIEUSES CNCI.
. MODULE 1
. PEDIATRIE
. PSYCHIATRIE / PEDO.PSYCHIATRIE Me servant de cette triple casquette, je me suis interrogé
. RHUMATOLOGIE sur les raisons de la notoriété durable de cet ouvrage.
. SANTE PUBLIQUE Elles sont nombreuses, mais trois d'entre elles
. STOMATOLOGIE
. URGENCES semblent prédominer.
. UROLOGIE
Tout d'abord les prodigieux talents pédagogiques de
l'auteur. Marc Bellaïche est le doyen des conférenciers de
w
pédiatrie, cette expérience unique lui permet de répondre
mieux que quiconque aux attentes des étudiants.
Professeur P. TOUNIAN
Membre du GNCI
Hôpital Armand-Trousseau
Faculté Pierre et Marie Gurie