L’Algérie, un Aïssa Kadri répond

Contribution Par Mohamed Chouieb (P. 8 et 9) Contribution (P. 8)

pays riche ? à Badr’Eddine Mili

l LES CERTITUDES D’UN DEMI-SAVANT ET TROIS-QUARTS INTELLECTUEL

À L’HEURE DES
l CÉLÉBRATION DU 1er MAI
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074

TENSIONS SOCIALES PAGE 5

À l’occasion du 1er Mai,

Le Soir d’Algérie souhaite
une bonne fête du travail
à ses lecteurs et les
informe qu’il ne paraîtra
pas demain mardi.

l AMENDEMENT DU CODE

Le plaidoyer
DE PROCÉDURE PÉNALE

de Louh PAGE 3

Sonatrach à la recherche Photo : Samir Sid

l ELLE SE DOTE D’UN NOUVEL ORGANIGRAMME

d’une seconde vie

l Sonatrach, d’ici l’an 2030, ne ressemblera plus beaucoup à l’actuel mastodonte qui suscite depuis plusieurs années maintenant un tas d’interrogations et, surtout, n’arrive pas à sortir de la longue
zone de turbulences qui a fini par se répercuter sur sa production. Sans parler, évidemment, des changements à la tête de sa direction et ses démembrements les plus stratégiques. PAGE 3

Anep n° 812 634 - Le Soir d’Algérie du 30/04/2018

LUNDI 30 AVRIL 2018 - 14 CHAÂBANE 1439 - N° 8396 - PRIX 20 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
Le cheval
DIGOUTAGE
P
Par Arris Touffan ERISCOOP

La «charte d’honneur» du MSP

Soirperiscoop@yahoo.fr

Lundi 30 avril 2018 - Page 2

Remember
L’homme qui parlait
à l’oreille des
chevaux . Eh bien, Des membres fondateurs du MSP viennent de lancer l’idée d’une charte
d’honneur en vue de la réussite du prochain congrès du parti. Elle vise
côté
vraisemblance,
c’était limite. à bannir «tout comportement qui peut déstabiliser l’organisation du
congrès et diviser les rangs du parti».
Comment un type,

Jamais sans les parents Maison de

aussi fortiche soit-
il, peut causer à des
chevaux lambda,

d’élèves
des bêtes aussi

l’artisanat ?
normales que toi et
moi ? Le causeur a
visiblement trouvé
les mots que les
chevaux pigent.
Comme nous
sommes toujours A partir de la prochaine
plus forts que tout rentrée scolaire, aucun Depuis quelque temps, la technique semble
le monde, nous
établissement ne pourra bien rodée : on lance un projet de
faisons de ce film,
ouvrir ses portes sans un bâtiment devant abriter «la
un remake mais à
représentant des parents Maison de l’artisanat» et à sa
l’envers.
Le cheval qui d’élèves. En effet, un projet réception, les locaux sont
parlait à l’oreille d’instruction distribués à des commerçants,
des portraits fera
interministérielle voire même des médecins qui
un tabac. D’ores et
impliquant le ministère sont loin, très loin, des métiers
déjà, il nous
apprend qu’on de l’Education et de l’artisanat. Le nouveau
achève bien les celui de l’Intérieur ministre du Tourisme
chevaux, mais de
est en gestation. et de l’Artisanat
rire… va-t-il se pencher
A. T.
digoutagesoir@yahoo.fr sur ce dossier ?

c Un jour, un sondage Le dessin de Karim

Trouvez-vous normal tout ce retard enregistré dans

l’installation des «feux tricolores» dans la capitale ?
OUI NON Sans opinion

Pensez-vous que le projet de loi sanitaire va être

retiré par la présidence de la République ?
Résultat sondage
Oui : Non : Sans opinion :
38,4% 41% 20,6%

A poil toutes, et après ?

SOIT DIT EN
N PA S S A
AN T
T Par Malika Boussouf
malikaboussouf@yahoo.fr

J
e ne sais pas pourquoi je pense à
lui mais j’avoue qu’il est loin de
m’être antipathique. Chacun de
nous peut craquer pour une raison ou
une autre et succomber à un coup de
folie passager. Je me suis demandé, il y
a quelques jours, quelles suites avaient
été réellement données à un geste que
les uns qualifient de violent et dont
d’autres s’amusent parce que prétendu-
ment inadapté à un environnement aussi
faussement pudique que le nôtre. Avec
tout que ce que l’on entend comme insa-
nités à longueur de journée, on com-
prend aisément qu’à la façon dont ces
dernières sont proférées, ce qui se
passe, y compris dans la tête de ceux
qui voudraient imposer une ligne de
conduite, n’est jamais innocent.
Lorsqu’en les croisant dans la rue, vous
entendez de tous jeunes enfants blas-
phémer comme ils le font, vous vous
surprenez à trouver les adultes moins
vulgaires que les gamins.
Un coup de folie, ça se défend ou pas
auprès des tribunaux ? J’aimerais bien
savoir où en est le sanguin qui a osé
manifester sa colère de façon aussi origi-
nale . Il y a une quinzaine de jours, la
Toile a sorti de l’anonymat un homme
très en colère.
Un chauffeur de taxi qui travaille au
noir, comme si la pratique avait de quoi
étonner, et qui en plus s’est permis une
remise en cause de l’autorité en unifor-
me. Sans compter l’atteinte à la pudeur et
le trouble passager à l’ordre public. La
publicité faite spontanément à l’individu
a-t-elle servi à dédramatiser la situation ?
En aurait-elle inspiré d’autres ? Tandis
que les uns expliquaient pourquoi le
bougre risquait de regretter amèrement
son geste, les autres faisaient circuler la
photo floutée du naturiste en herbe. Est-
ce que la situation plutôt cocasse a plus cières.
amusé que contrarié ou est-ce qu’en dif- Excédé par le retrait de son permis
fusant au maximum ladite réaction, les par des agents aux aguets, il doit lui-
internautes, solidaires pour diverses rai- même ne pas savoir ce qui a bien pu le
sons, ont voulu communiquer leur envie faire disjoncter. Montrer ses attributs à
d’en découdre virtuellement avec le des flics pour leur signifier son mécon-
détestable, éventail de répressions poli- tentement ? A méditer !
M. B. 
 3
Le Soir
d’Algérie Actualité Lundi 30 avril 2018 - PAGE

Sonatrach à la recherche
ELLE SE DOTE D’UN NOUVEL ORGANIGRAMME
Taxi
Consta nces

drivers
Slimane Laouari
laouarisliman@gmail.com
Quand Ammar Ghoul,
alors ministre des
Transports, avait parlé
de la création d’«avions-
taxis», un internaute parti-
culièrement inspiré lui avait
posé cette question : et
les… voitures-taxis, c’est
pour quand, Monsieur le ministre ?
Au-delà de sa finesse, la réplique
n’avait rien d’exagéré dans la vraie
vie. S’il y a une légère amélioration
depuis, nous sommes toujours loin
des standards de qualité de service
en la matière. Alger demeure l’unique
capitale du monde où les taxis ont
d’une seconde vie
Sonatrach, d’ici l’an 2030, ne ressemblera plus
beaucoup à l’actuel mastodonte qui suscite depuis
plusieurs années maintenant un tas d’interrogations
et, surtout, n’arrive pas à sortir de la longue zone de
turbulences qui a fini par se répercuter sur sa produc-
tion. Sans parler évidemment des changements à la
tête de sa direction et ses démembrements les plus
stratégiques.
Si l’on doit suivre l’ambitieux zon 2030. Un diagnostic sans
plan de restructuration — une réserve et qui, selon une source
transformation radicale à vrai pour laquelle Sonatrach n’a
dire — auquel a abouti l’étude aucun secret, met en évidence
devant déterminer ce que sera les faiblesses de la compagnie
Sonatrach d’ici une douzaine dont les plus importantes sont,
d’années, c’est carrément l’acte d’abord, un constat montrant

une «destination». Ils s’arrêtent plu-
sieurs fois pour embarquer d’autres
clients, on appelle ça le «jumelage».
Ils vous envoient faire l’appoint, par-
fois en vous sommant de laisser une
pièce d’identité, votre téléphone ou
votre petit bagage parce que la
confiance ne règne pas. Ils font du
«jumelage» mais pas question de
mixité sur le siège-arrière. Parce
qu’en plus de vous transporter, ils
s’occupent aussi de votre moralité,
étant entendu que chaque passager
est un violeur en puissance. Ils ont
un compteur mais si vous n’allez pas
dans leur destination «habituelle», ils
proposent de vous prendre «en cour-
se», c’est-à-dire deux, voire trois fois
plus cher. Si vous tombez sur un
fumeur, il ne va pas se gêner pour en
griller une ou plusieurs, c’est tout
juste s’il a la politesse d’ouvrir sa
vitre. Bien sûr, si vous êtes avec un
non-fumeur, n’essayez même pas de
faire le geste vers votre paquet. Ils
imposent leur musique aux autres
mais quand un barbu les somme d’ar-
rêter ça, ils se couchent. Sinon, ils
vous imposent eux-mêmes leur
Coran ou leurs prêches. Ils roulent à
une vitesse tombale et quand vous
leur demandez de ralentir, ils vous
toisent en étalant leurs états de servi-
ce qui ne sont jamais loin des pilotes
de Formule 1. Ils ne mettent jamais la
clim parce qu’ «il ne manquerait plus
que ça». Ils n’arrêtent pas de fulminer
dès qu’il sont pris dans un petit
embouteillage et ils le font en vous
de renaissance de la plus grande
entreprise publique du pays.
A travers le projet SH 2030, il
s’agit pour Sonatrach de définir
ce qu’elle va devenir et quels
moyens à mettre en œuvre pour
y parvenir. Des interrogations qui
ont donc trouvé réponses et que
le P-dg Abdelmoumène Ould
Kaddour présentera en détail
lors d’une conférence de presse,
aujourd’hui, où il étalera d’abord
les atouts dont dispose l’entrepri-
se, c'est-à-dire une géologie
nationale favorable, des
réserves d’hydrocarbures appré-
ciables, une main-d’œuvre quali-
fiée en nombre, et un accès pri-
vilégié à un grand marché d’ex-
port, mais des atouts qui ne suf-
fisent plus et qui se déclinent en
une demande (nationale et inter-
nationale) et des prix sous pres-
sion, une déplétion des grands
champs historiques, la reconsti-
tution trop partielle des réserves,
un environnement réglementaire
difficile, des ressources
humaines renouvelées, et une
expertise à reconstruire. Tel est
détaillé en prélude le plan SH
2030, censé donner de nouvelles
lettres de noblesse à Sonatrach.
Tout y passe dans le plan qui
permettra dans les cinq pro-
chaines années de «redresser
les fondamentaux de l’entrepri-
se» avant de passer «de la com-
qu'il n'y a pas de renouvellement
des réserves de pétrole et de
gaz, ce qui explique la baisse de
la production. Puis, une organi-
sation qui n'est plus adaptée non
seulement à l'évolution des res-
sources, des métiers, et des
technologies mais aussi aux
besoins du pays à long terme,
ainsi qu’une faiblesse en matière
de relève de l'encadrement, et
surtout du management, lequel a
été aussi très affecté par les
scandales qui ont touché
Sonatrach depuis 2010. Et,
enfin, une mauvaise répartition
des ressources humaines avec
des sureffectifs dans des activi-
tés de soutien et des sous-effec-
tifs dans les métiers de base et le
management.
Au titre des objectifs énoncés
à travers le document que pré-
sentera aujourd’hui devant la
presse Abdelmoumène Ould
Kaddour, il est fait état, entre
autres, de la multiplication par
deux du volume annuel des
découvertes, par autant la pro-
ductivité dans le forage, la créa-
tion d’une direction centrale pour
contrôler les coûts et plannings
des grands projets, alors que
pour le volume de production, il
s’agira d’arriver à 2 millions TEP
sur les champs existants. «Les
objectifs énoncés dans ce docu-
ment sont très ambitieux, mais
Sonatrach va multipler par 2 le volume annuel des découvertes.
de Sonatrach elle-même et sur-
tout de la liberté d'action au sein
de l'entreprise d'abord dans les
différends échelons de décision,
et bien sûr aussi par rapport à la
tutelle et même le gouverne-
ment, surtout en matière de par-
tenariat», estime notre source
qui, également, note qu’«un des
objectifs fixés est de renouveler
chaque année 50 à 100 millions
de Tep par an, ce qui est a priori
plus bas que la production
actuelle qui est d'environ 160
millions de Tep par an.
On se pose la question si cela
ne signifie pas que la production
va continuer de baisser même
s'il est maintenant prévu de s'at-
taquer au pétrole et au gaz de
schiste, dont le nouvel organi-
gramme leur crée une structure
indépendante et reliée directe-
ment au P-dg».
La lecture du document que
présentera ce jour le P-dg de
Sonatrach inspire «une bonne
nouvelle» à notre source. En
effet, elle considère comme telle
le fait que «Sonatrach va s'impli-
quer fortement dans la pétrochi-
mie et le raffinage qui vont être
séparés de l'activité de liquéfac-
tion du gaz naturel. Elle prévoit
aussi de devenir un acteur
Photo : DR
renouvelables avec un program-
me ambitieux». Une bonne nou-
velle que tempère tout de même
notre source parce que de prime
abord, «on ne voit pas comment
ce métier et cet objectif vont être
pris en charge.
Par la Direction des res-
sources nouvelles ?» Une inter-
rogation que notre interlocuteur
renouvellera quant aux objectifs
financiers en soutenant : «Selon
les prévisions du chiffre d'affaires
affiché entre 2018 et 2030, il
apparaît que la recette fiscale
revenant à l'Etat va augmenter
d'un montant cumulé de 35 mil-
liards de dollars d'ici 2030 en
comparaison entre un scénario
de base et un objectif affiché
grâce aux transformations qui
vont être mises en œuvre. Reste
à savoir si cet objectif répondra
aux besoins du pays en matière
de recette fiscale ?»
Et puis, pour conclure, il y a le
nouvel organigramme que notre
spécialiste des questions liées à
Sonatrach trouve qu’«il n'est pas
modifié de façon importante,
mais il a l'avantage de prendre
en charge les nouveaux métiers,
y compris pour l'engineering et
les achats qui vont être centrali-
sés».

regardant sans aménité comme si
vous étiez responsable de tous les
bouchons du monde. Ils ne disent
pas merci quand vous quittez leur
véhicule, ne répondent pas quand
vous dites merci, mais si vous
oubliez de dire merci, ils refont votre
éducation et vous administrent une
leçon de bonnes manières. Quand ils
vous concèdent une discussion, c’est
pour se plaindre. De la circulation, de
ceux qui roulent en voiture juste pour
leur pourrir la vie et du crédit à la
consommation qui a permis «même
aux secrétaires» d’acheter des véhi-
cules. De l’Etat qui ne leur vend pas
les voitures, les carburants et les
pièces de rechange moins cher. Des
impôts et de la vignette. Des garages,
Le plaidoyer de Louh
pétence à l’excellence», à l’hori- nécessitent de la stabilité au sein important dans les énergies M. Azedine
AMENDEMENT DU CODE DE PROCÉDURE PÉNALE
Tayeb Louh fait, une fois de plus, Quant aux amendements liés au casier
le plaidoyer de la réforme du code judiciaire, ils portent sur la mise sur pied
de procédure pénale, qui, selon lui, «d'un casier judiciaire des personnes
morales, l'actualisation des dispositions du
«renforcera le système législatif,
casier à travers l'introduction de la peine
consacrera l’Etat de droit et pro- d'intérêt général et l'ordonnance pénale et
mouvra les droits de l’Homme dans sa possible délivrance via internet et par pro-
le pays». curation, ainsi que sa délivrance au niveau
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le ministre des centres diplomatiques et consulaires à
l'étranger».
de la Justice et garde des Sceaux qui pré-
Le troisième axe de ce projet de loi modi-
sentait, hier, le projet de loi portant code de
fiant et complétant l'ordonnance n° 66-155,
procédure pénale, par-devant les membres
promulguée le 8 juin 1966, portant code de
Photo : Samir Sid

de l’absence de couloirs réservés et du Conseil de la Nation, a soutenu que ce

de plein d’autres choses encore. Et
quand vous leur dites qu’ils doivent
respecter les tarifs au compteur, d’al-
ler dans la direction que veut le
client, d’avoir de la monnaie, de
veiller à la propreté du véhicule, de
ne pas s’arrêter pour prendre
d’autres passagers quand ils en ont
un à bord, ils ricanent, en vous pre-
nant pour un extraterrestre : tu
penses que tu es à Paris ou à New
York ?
S. L.
dernier introduit des mécanismes juridiques
garantissant les libertés, avec «l’objectif prin-
cipal de préserver la dignité du citoyen algé-
rien». Ceci à travers la révision des disposi-
tions relatives au casier judiciaire, à la réha-
bilitation et à la contrainte par corps.
Des mesures entrant, a-t-il insisté, dans
le cadre du parachèvement de la réforme de
la justice visant à s’adapter aux amende-
ments introduits dans le dispositif juridique
national, en matière de protection et de
consolidation des droits à la défense et à la
consécration des principes en vigueur à
Tayeb Louh.
l'échelle internationale, en matière notam-
ment de droits de l'Homme. Concernant la
contrainte par corps, le texte prévoit que
«l'appel suspend son exécution avec possi-
bilité pour le contraignable de payer la moitié
de la somme à laquelle il est condamné avec
l'engagement de se libérer du reste en tota-
lité ou par tranches, aux échéances fixées
par le procureur de la République».
procédure pénale consacre la «réhabilitation
juridique et judiciaire de la personne morale
avec la précision de ses modalités et de la
durée donnant droit à cette procédure».
A noter que les membres de la Chambre
haute du Parlement débattront, aujourd’hui,
le projet de loi sur la protection des per-
sonnes physiques dans le traitement des
données personnelles. Un texte adopté au
même titre que le projet de loi portant code
de procédure pénale le 28 mars dernier par
les membres de l’Assemblée populaire
nationale.
M. K.
 4
Le Soir

22 amendements retenus parmi

d’Algérie Actualité Lundi 30 avril 2018 - PAGE

PROJET DE LOI SUR LA SANTÉ

les 73 proposés par les députés

Le nouveau projet de loi sur la santé prévu pour être la santé et où certains professeurs
adopté aujourd’hui par le Parlement «ne remet pas en avaient un pied dans le secteur
public et un autre dans le secteur
cause la gratuité des soins», assure le président de la
privé. Le ministre de la Santé sera
commission sanitaire de l’APN, Mohamed Bouabdallah face à ses responsabilités dans ce
qui s’est exprimé hier sur les ondes de la Chaîne 3 en tant cas de figure pour maîtriser et
que professionnel de la santé. contrôler cette pratique.
Le président de la commission celle-ci est garantie pour tous, à En répondant aux questions,
sanitaire, des affaires sociales, du travers l’ensemble du pays. M. Bouabdallah tentera d’apaiser
travail et de la formation profes- Un autre article qui a suscité la colère et répondre aux réti-
sionnelle a assuré que cette loi va des réactions de la part de l’en- cences des opposants à cette loi
solutionner beaucoup de pro- semble des partis politiques et des de santé en soulignant que tous les
blèmes car «il ne s’agit pas unique- professionnels de la santé, c’est articles proposés vont dans le sens
ment d’une loi mais d’un modèle de l’article 343 limitant le financement de la protection du malade, à tra-
gestion nécessaire pour notre sys- de cette gratuité par l’Etat , en vers des soins de qualité. Selon lui,

tème de santé».
Il a signalé que 22 amende-
ments ont été retenus parmi les 73
proposés par les députés et «tous
relatifs au renforcement du systè-
me public de santé».
La gratuité des soins étant une
ligne rouge pour notre système, la
contractualisation annoncée dans
ce projet de loi ne représente nulle-
excluant environ 8 millions de non-
assurés et auquel M. Bouabdallah
a tenu à rappeler que la Caisse de
sécurité sociale gère 40 millions
d’adhérents et que le reste est
constitué d’une frange de la socié-
té «en difficulté», laquelle, selon
lui, sera prise en charge par le
«système de solidarité».
Pour ce qui est du temps com-
Mohamed Bouabdellah, président de la commission sanitaire de l’APN.
mé, il a été réintroduit dans l’article
176 et c’est le ministre en person-
ne qui a soulevé ce problème de
temps complémentaire assurant
l’existence de textes dans la
Fonction publique permettant aux
Photo : DR
santé précise que les membres de
la commission ont adopté une
solution intermédiaire consistant à
ne pas interdire celui-ci, ni à l’auto-
riser et cette responsabilité incom-
be au ministre de la Santé pour
«cela va être possible parce que
les établissements hospitaliers ne
seront désormais plus gérés
comme une administration et que
de plus, ils bénéficieront d’une
autonomie plus large par rapport à
leur tutelle».
Des souplesses de gestion seront
données ainsi aux gestionnaires,
notamment en cas d’urgence pour

25 000 hémodyalisés en Algérie

ment un danger selon le député qui plémentaire pour les praticiens de professeurs à faire du travail lucra- réglementer cette pratique tant l’achat ou la réparation de matériels.
évoque l’article 12 énonçant que santé publique et qui a été suppri- tif. Le président de la commission décriée par les professionnels de Ilhem Tir

JOURNÉE MONDIALE D’IMMUNOLOGIE

Le 14 juin 1986, l’Algérie enre-
gistrait avec succès sa première
greffe rénale réalisée par le Pr
Hamoudi. Aujourd’hui, ils sont 25
000 hémodyalisés à attendre de
voir leur situation de santé s’amé-
liorer avec la même intervention.
C’est ce qui a été annoncé par le Pr
Benhalima chef de service d’immunologie au
CHU Mustapha-Bacha à Alger. Cette prati-
cienne au long cours est intervenue pour
retracer l’historique de la transplantation
rénale en Algérie. Préalablement, elle devait
rendre hommage au Pr Jean Dausset, Prix
Nobel d’immunlogie pour sa découverte du
chargé d’élaborer : «… un programme relatif
au traitement de l’IRCT tant par épuration
extra rénale que par transplantation (1973)
et qui a conduit et fait aboutir remarquable-
ment ce projet (programme) ambitieux.
Aussi, dit-elle, la contribution du ministère
des Affaires sociales à travers son représen-
tant la Casoral a constitué un soutien finan-
cier de premier ordre dans le traitement de
cette pathologie».
A la liste des interventions, s’ajoutent celles
du Pr Amroun du laboratoire central de biologie
à l’hôpital Nafissa-Hamoud, Alger. Il y a aussi
l’intervention de la représentante de l’associa-
tion algérienne du don d’organe, du mécanis-
A ces communications, s’ajoutent celle où
les auteurs s’interrogent sur ce qu’on doit
savoir sur la rhinite allergique ? Un des
thèmes parmi les plus attendus qu’aborde-
ront les Pr Zitouni, Daoudi et Kharoubi du ser-
vice ORL du CHU Annaba. Cette rencontre,
vise à valoriser la capitalisation des résultats
des recherches pour arriver à optimiser l’effet
de la lutte contre les différentes maladies.
Ce programme cible l’identification, des
questions de recherche, en termes de pers-
pectives. C’est ce qu’a souligné le P r
Djenouhat quand il affirme : «Nous avons
développé une stratégie, en affinant les dia-
gnostics, en introduisant les tests de dia-
Précisant que la prise en charge en termes
d’immunologie est couverte dans les wilayas
de Annaba et Constantine pour les régions de
l’Est du pays, les communications mettront à
jour différentes et nombreuses pathologies
infectieuses au carrefour des autres spéciali-
tés médicales. Il s’agit entre-autres de l’ORL,
médecine interne, endocrinologie, allergolo-
gie, gastro-entérologie, oncologie…
En termes de transplantation néphrolo-
gique, le bilan immunologique est incontour-
nable et pour le receveur et pour le donneur.
En ce qui concerne les hémodyalisés dont le
traitement coûte 100 000 DA/an, il est dit
qu’il y a nécessité de réaliser localement

Caarama compense la perte

me immunologique des allergies, du service gnostics rapides qui ont, de façon drastique, des centres de greffe.
HLA, il avait vécu durant deux années au
d’immunologie du CHU Béni Messous. diminué le nombre total de cas». A. Bouacha
Centre de transfusion sanguine à Mustapha-
Bacha (Alger).
Cet apport et bien d’autres dans l’amélio-
ASSURANCES

de son plus important contrat

ration de la santé publique et le bien-être en
général à travers la recherche a fait l’objet
hier, de portes ouvertes. C’était à l’auditorium
Badredine-Yahi de la faculté de médecine de
l’Université Badji-Mokhtar de Annaba.
Intervenant à cette manifestation, le
directeur général du CHU de Annaba
Dr Abdallah Nabil Bensaïd a souligné l’enga-
gement des acteurs de cette discipline médi-
cale dans le combat qu’ils mènent en faveur
des malades.
Cette manifestation organisée pour la
première fois en Algérie sous le thème
«Portes ouvertes sur l’immunologie» a été
très riche en enseignements. Le programme
comportait une vingtaine de communications
sur des questions relatives à l’immunité.
Les organisateurs de l’événement ont
tenté de mettre en harmonie les différentes
avancées biologiques. A l’image de celle du
président de la Société algérienne d’immu-
nologie et chef de service du laboratoire cen-
tral de biologie EPH Rouiba Pr Kamel
Djenouhat.
Le Pr Meriche chef de service biologie au
CHU de Annaba, quant à lui, a abordé le sys-
tème immunitaire et l’immunité. L’’histoire de
la transplantation en Algérie sera dévelop-
pée par le Pr Benhalima du service d’immu-
nologie CHU Mustapha-Bacha. Cette prati-
cienne a tenu à adresser ses remerciements
à l’adresse du Pr M.Drif. En coopération avec
les autorités françaises, ce dernier avait été
La perte de Sonatrach comme client en 2016 lequel règlement des sinistres, une ligne – lesquelles augmentent
pesait 55% de son portefeuille n’a pas modéré le dynamis- cadence de règlement élevée de de manière exponentielle, selon
73% a été enregistrée pour un Ammar Meslouh –, compte den-
me de Caarama Assurance qui a su se relever rapidement, volume global de 707 millions sifier son réseau en 2018 avec
battant plutôt son record en termes de chiffre d’affaires. DA. Les placements financiers l’ouverture prochaine de quatre
Caarama Assurance, filiale sue d’un appel d’offres, il a fallu de la compagnie au 31 nouvelles agences à Ouargla,
de la compagnie publique CAAR se déployer sur d’autres cré- décembre 2017 ont atteint 5,8 Sétif, Béjaïa et Tizi-Ouzou et le
spécialisée dans les assurances neaux pour compenser la perte milliards DA avec une évolution déploiement de 30 points de
de personnes, a présenté son d’un tel contrat. Ce sont, en tout de 22% par rapport à l’exercice vente en matière de bancassu-
bilan de l’exercice 2017 hier à la cas, toutes les branches de la précédent. Ceci a raffermi enco- rance à travers le réseau com-
faveur d’une conférence de pres- compagnie qui ont contribué à re plus sa solidité financière et a mercial du Crédit populaire algé-
se organisée à l’hôtel El-Aurassi, cette performance, selon son P- conforté sa marge de solvabilité rien (CPA). «Pour donner une
à Alger. Caarama, a indiqué son dg mais, c’est surtout l’assuran- qui est désormais de 270%», échelle de grandeur, les sous-
P-dg Ammar Meslouh, a réalisé ce-crédit immobilier qui a tiré la précise-t-on dans un communi- criptions en ligne dépassent en
un chiffre d’affaires de 2,13 mil- croissance vers le haut, qué diffusé à l’occasion. ce moment celles d’une agence
liards DA, soit une croissance de Caarama commercialise prati- Cela, souligne-t-on, a été conventionnelle», a-t-il affirmé.
près de 3% comparativement à quement des produits adaptés à possible grâce à l’élargissement La compagnie Caarama
2016. Une performance que l’on toutes les formules de crédit de réseau de distribution qui escompte ainsi donner un élan à
a du mal à imaginer en 2016 immobilier. compte désormais 250 points de ses produits d’autant que de nou-
après la perte de son plus impor- En effet, le chiffre d’affaires vente mais, aussi, la diversifica- velles formules sont mises en
tant client, Sonatrach en l’occur- réalisé par Caarama en 2017 a tion de ses offres commerciales. service cette année à l’image de
rence, lequel pesait 55% de son dépassé les objectifs qu’elle La compagnie Caarama, qui l’assurance voyage Moussafer et
portefeuille. Ce gros contrat s’était fixés pour cet exercice vient de lancer une application le produit Riadhi, destiné aux
ayant filé à la filiale algérienne (128%). «En matière de presta- mobile (My Caarama) pour fédérations sportives.
de l’assureur français Axa à l’is- tions, prise en charge et de booster les souscriptions en L. H.
 5

À l’heure des tensions sociales

Le Soir
d’Algérie Actualité Lundi 30 avril 2018 - PAGE

CÉLÉBRATION DU 1er MAI

Le 1er Mai intervient dans un contexte marqué par de Mais les deux cas ne sont pas simplement activé au sein d’un d’intimidations à leur égard. Une
fortes tensions sociales cette année. Le pays fait face à isolés. Partout ailleurs, les tra- syndicat, quatre employés de la grande partie de ces organisa-
vailleurs bouillonnent. Confrontés, Poste ont été radiés de leurs fonc- tions n’existent plus aujourd’hui.
des mouvements de protestation sérieux qui ne se suffi-
notamment, à une dégradation tions et empêchés de réintégrer Treize syndicats autonomes ont
sent plus de solutions de colmatage à l’ancienne. sensible du pouvoir d’achat, leur emploi bien que la justice ait été interdits d’exercer.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - moments de tension extrêmes, conséquence de la crise écono- tranché en leur faveur. Selon le directeur des relations
Le conflit sévissant dans le sec- l’éducation évolue dans un climat mique qui secoue le pays, les tra- L’information est publique. Le fait publiques au ministère du Travail,
teur de la santé illustre parfaite- très fragile. Les élèves bouclent vailleurs dénoncent régulièrement a été dénoncé par onze syndicats ces derniers risquent des «sanc-
ment l’ambiguïté d’une situation difficilement une année où de leur situation et tentent d’arracher ayant récemment organisé en tions» s’ils poursuivent leurs acti-
que rien ne saurait défaire pour larges parties du programme n’ont davantage de droits. Dans ce commun une journée de protesta- vités et «ne peuvent plus exercer

Les syndicats autonomes et leur place

l’instant. Les médecins résidents pu être enseignées en raison des contexte, le travail des syndica- tion. ni appeler à des grèves». Parmi
sont entrés dans une phase de grèves déclenchées par des syn- listes s’est heurté à de très A cette occasion, ces organisa- eux, les syndicats ayant entraîné
contestation pour poser des pro- dicats qui se sont attiré beaucoup grandes difficultés. tions ont également révélé l’exis- la perturbation de l’année scolaire.
blèmes de fond et réclamer en fait d’inimitiés. Pour avoir pris la tête ou tout tence de pressions intenses et A. C.

dans le monde du travail

une reconsidération totale du sys-
tème sanitaire.
Le mouvement est mené par
des jeunes fraîchement sortis de
l’université et nourris à des idées,
des valeurs sûres, universelles,
malheureusement absentes du
terrain dans lequel ils se retrou-
vent. Face à cette élite réformatri-
ce, les autorités n’ont pu qu’es-
quisser des solutions qui n’ont pas
satisfait. «On ne nous a pas com-
pris», lançait, il y a peu, l’un de
ces résidents à des journalistes.
Incompréhension ou incapacité
d’aller vers une refonte qui remet-
trait en cause tout l’ordre établi ?
Quoi qu’il en soit, le problème
posé par cette élite reste entier.
Le secteur sanitaire demeure
dans l’instabilité mais n’est pas le
seul à connaître de telles pertur-
bations. Après avoir traversé des
CAMRA
Ni syndicat, ni association…
Ni association professionnelle, ni syndicat, le Collectif auto-
nome des médecins résidents algériens s’illustre par sa capa-
La vie tumultueuse imposée aux syndicats autonomes
a donc fini par connaître, ce dernier week-end, un tour-
nant qui met en péril jusqu’à leur existence, du moins
pour plus de la moitié de la soixantaine dont le spectre de
la dissolution «légale» se faisait de plus en plus mena-
çant depuis quelques semaines déjà.
Ecrasés par le statut de certains d’entre eux — qu’ils
maître des lieux et cette espèce n’allaient pas avancer en terrain
de «protection» dont jouit l’intou- conquis, bien que dans le
chable UGTA, les syndicats dits monde du travail le besoin de
autonomes savaient dès leur changement se faisait sentir, tel-
apparition – il y a de nom- lement l’acoquinement avec le
breuses années de cela pour patronat et les pouvoirs publics
de la toute-puissante organisa-
tion que dirige Madjid Sidi Saïd
n’était, et n’est toujours pas,
pour plaire à des pans entiers de
travailleurs de tous les secteurs
d’activité. Une «tare» dont les
syndicats autonomes n’ont pas
pu, ou su, tirer des dividendes
par l’UGTA, si l’on excepte le
monde très singulier de l’éduca-
tion où les syndicats autonomes
ont plus ou moins réduit comme
une peau de chagrin au fil des
ans la base militante affiliée à la
FNTE-UGTA. En fait, les syndi-
cats autonomes ont été à l’origi-
ne de mouvements par trop
épars pour espérer mettre à mal
l’ordre syndical établi et, du
coup, influer sur le cours de la
«lutte des travailleurs» et puis,
et surtout, convaincre les pou-
voirs publics qu’ils ont un poids
à même de leur permettre de
gagner leurs galons de partenai-
re des tripartites, notamment. Si
l’on doit se remémorer ces mou-
vements conduits par les syndi-
cats autonomes, ils ne sont vrai-
ment pas légion.
une idée plus ou moins fiable
sur le poids des syndicats auto-
nomes. Ce fut à l’occasion d’un
rassemblement suivi d’une
marche à Tizi-Ouzou qui
accueillait alors un des hauts
faits de l’intersyndicale de la
Fonction publique.
Un déferlement humain, venu
des quatre coins du pays pour
réitérer des revendications que
partageaient pratiquement tous
les syndicats autonomes et ce
point encore plus commun à
tous : s’attaquer à l’UGTA.
Un mouvement que n’ont
pas su faire fructifier les syndi-
cats autonomes qui, désormais,
ne sont plus que 17 à pouvoir
prétendre être représentatifs et
avoir ainsi le droit, selon le
ministère du Travail, d’activer et

Quelle place de l’UGTA

cité non seulement à mobiliser mais également à ne pas s’es- en ralliant à leur(s) cause(s) les
Ainsi, ces toutes dernières d'espérer être partenaires à part
souffler, au terme de plus de cinq mois de protestation. Un cas travailleurs qui ne se retrouvent
pas dans le syndicalisme prôné années, il aura fallu attendre le entière des pouvoirs publics.
d’école. Une «idée qui rassemble», affirment ses initiateurs. mois de février 2017 pour avoir M. Azedine
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Né en 2017, le Camra calque son nom

dans la revendication syndicale ?

du même collectif créé en 2011 par une autre promotion de résidents. Ni
syndicat, ni association, il est le fruit d’un sentiment d’injustice mais sur-
tout «une idée qui rassemble les résidents».
Le Collectif n’a aucun agrément. Sa force, il la puise du nombre de ses
adhérents, de la capacité de ces derniers à s’organiser rapidement et à
répondre massivement à un mot d’ordre. Ses initiateurs s’adressant aux
résidents leur rappellent que «le Collectif c’est vous, c’est nous, c’est l’en-
semble des résidents. Sans cela, notre voix s’éteindra et nous retombe-
rons dans l’individualisme et la léthargie».
Contrairement aux syndicats classiques, pas de luttes de leadership
au sein du Camra. On ne lui connaît d’ailleurs ni coordinateur, ni prési- La célébration chaque les organisations syndicales dites devant une adhésion massive des
dent. Le Camra fonctionne telle une communauté. «Le Collectif n’est pas année de la Fête internatio- «autonomes» occupent les fonctionnaires aux mouvements
devants de la scène syndicale. La initiés par les syndicats auto-
un groupe de délégués. Le Collectif est une communauté de résidents. nale des travailleurs (1er
grève observée durant les trois nomes ? La question est pleine-
Notre force réside en notre capacité de mobilisation et en la qualité de nos
Mai) soulève la probléma- mois de ce début d’année 2018 ment posée.
représentants», affirment ses initiateurs. Un bureau national se charge de
mener les négociations avec la tutelle. Ses membres se partagent les tique de la représentation dans le secteur de l’éducation Les différentes prises de posi-
tâches. L’organisation se base sur la présence de délégués au niveau des syndicale en Algérie. De nationale, particulièrement dans tion de l’UGTA en accompagnant,
services et des hôpitaux. Une force de frappe qui permet de faire circuler prime abord, la question son palier du secondaire atteste contre vent et marée, la politique
l’information rapidement et de manière efficace. Il s’agit d’une organisa-
tion où la hiérarchie n’a pas sa place et où la transparence est le maître
qui se pose d’elle-même du degré de la représentation syn- du gouvernement ne sont pas

mot. Dans un souci d’alternance, le Camra appelle régulièrement ses est celle relative à la place
adhérents à se présenter pour devenir délégués afin d’apporter à chaque qu’occupe réellement
fois des idées nouvelles pour maintenir intact le mouvement de protesta- l’UGTA dans la sphère des
tion. Ses méthodes de communication ne sont pas conventionnelles non
plus. Alors que les syndicats agréés sont quasiment devenus des
luttes syndicales du pays ?
modèles de bureaucratie, le Camra innove. Il a investi les réseaux Abder Bettache - Alger (Le
sociaux. Sa page officielle est suivie par des milliers de personnes. Soir) - L’UGTA est-elle une organi-
Le Collectif a son propre groupe sur Facebook. Pour y adhérer, il faut sation syndicale pas comme les
montrer patte blanche et prouver que le demandeur est bien résident. autres ? Une question qui ne
Avant toute adhésion, une série de questions est posée au demandeur. cesse de se poser pour plusieurs
Seuls les résidents sont les bienvenus. Il s’y échange des informations raisons, mais surtout du fait que
mais également des propositions lorsqu’il s’agit de prendre une initiative. l’organisation créée par feu Aïssat
C’est grâce à ce groupe qu’en février dernier, le Camra avait réussi à Idir s’est toujours distinguée et ce,
organiser une marche à Alger, déjouant le dispositif policier. Alors que sur d’une manière particulière dans le
sa page officielle, il était question d’un rassemblement au niveau du CHU domaine de la revendication syn-
Mustapha, les résidents étaient informés par d’autres canaux qu’ils
dicale.
devaient se rassembler au niveau de la Grande-Poste. Il y a quelques
Mieux, les observateurs de la
jours, le même scénario s’est répété avec un rassemblement au niveau
de la place Emir-Abdelkader. question syndicale ont été jusqu’à
Les résidents ont fait le choix de ne se mettre sous la houlette d’aucun dire, «que la Centrale syndicale a,
syndicat déjà reconnu. Un pari gagnant puisqu’en quelques mois, ils s’im- véritablement, déserté le champ
posent comme l’incontournable partenaire social. de la revendication sociale voire
N. I. syndicale», alors que ses «concur-
rents» immédiats, en l’occurrence
dicale dans certains secteurs d’ac-
tivités. Constat : Les syndicats dit
«autonomes» activant dans le
secteur de la Fonction publique
sont largement représentatifs des
travailleurs qui y exercent dans ce
secteur. Autrement dit, depuis le
début de l’année en cours, une
énième dynamique syndicale est
née au sein de la frange active de
la société.
Des dizaines de grèves mobili-
sent des travailleurs de plusieurs
secteurs d’activités et des mouve-
ments de protestation ont émergé
en ce début de l’année 2018.
L’autre constat fait est que tous
ces mouvements sont nés en
dehors de la chapelle de la
Centrale syndicale UGTA. Cette
dernière, unique interlocuteur des
pouvoirs publics, aura-t-elle les
moyens d’assumer cette tâche
sans conséquences sur l’image de
la Centrale. Une Centrale de nou-
veau secouée par une crise inter-
ne étroitement liée à sa gestion
organique. Ainsi, les représentants
des syndicats autonomes n’ont
cessé de réclamer le statut de par-
tenaire social, tel que celui attribué
à l’UGTA. Avec les différentes
démonstrations de force faites par
ces syndicats ces derniers mois,
en acculant la Centrale, l’accusant
à maintes reprises d’activisme à
contre-sens des droits des tra-
vailleurs, l’UGTA perd au fil des
jours de sa suprématie sur le
monde du travail.
En ce 1er Mai, Journée interna-
tionale de la fête des travailleurs,
la question de la revendication
syndicale est de nouveau posée.
Le débat est de nouveau relancé.
A. B.
 6
Le Soir
d’Algérie Régions Lundi 30 avril 2018 - PAGE

Hausse vertigineuse des prix

RELIZANE

des fruits et légumes

Ces derniers jours, notamment suite à l'augmentation qu'a connue le prix du portant un sac à provisions à moitié vide. «On est carottes et les navets coûtent entre 60 et 70 DA le
carburant, les fruits et légumes connaissent une hausse vertigineuse à travers obligé d’acheter et de subir cette hausse répétitive kilo. Pour ce qui est de la tomate de premier
l'ensemble des marchés de la ville de Relizane, avons-nous constaté hier. sans aucune explication. Ce n’est pas une période choix, elle est affichée à pas moins de 150 DA le
de fête mais on augmente quand même les prix», kilo et 100 DA pour le deuxième choix.
Le citoyen semble perdu et se contente sim- les prix. Un simple tour au marché couvert ou s’étonne- t-il. En effet, la pomme de terre qui, il y Les spécialistes expliquent ces augmentations
plement de jouer le rôle de visiteur dans les mar- même celui de Graba, nous fait constater cette a quelques années, en coûtant 35 DA le kg faisait tantôt par la fièvre de la spéculation qui a gagné
chés, découvrant ainsi les prix des fruits et situation devenue une tradition, à tel point que «la une des journaux», aujourd’hui, elle est affi- les commerçants, mais surtout par la dévaluation
légumes qui augmentent d’un vendeur à un autre. personne n’est capable de la contrôler. «Tous les chée à 55 DA, comme prix de base et peut aller du dinar, chose qui a impacté les cours des pro-
En effet, certains marchands de fruits et légumes produits sont disponibles, mais les prix sont jusqu’à 70 DA le kilo. La courgette varie entre 110 duits importés.
s’entendent avec les spéculateurs afin de doubler inabordables », nous confie un père de famille et 140 DA ; l’oignon oscille entre 75 et 80 DA, les A. Rahmane

OUM-EL-BOUAGHI
Que raconteront encore les pouvoirs publics
SIDI-BEL-ABBÈS
Une commis-
aux pauvres retraités ? sion d’enquête
ministérielle à
Chaque année en pareille période, des milliers de retrai- Nous sommes à la veille de cette n'a plus aucun impact sur la voie

l’OPGI
tés (ils sont à peine 2 millions) commencent à se poser la date commémorative du travail et les publique pour se manifester ou exer-
retraités attendent impatiemment cer une quelconque pression sur les
question sur le taux de valorisation institué par un décret
l'annonce de cette revalorisation qui organismes employeurs comme
exécutif qui stipule qu’à l'occasion du 1er Mai de chaque viendrait mettre du baume aux c'est le cas des travailleurs en activi-
année coïncidant avec la Fête des travailleurs, les pensions cœurs de ces retraités fragilisés par té qui ont réussi à arracher des aug-
des retraités doivent être révisées et revues à la hausse. le poids de l'âge et les séquelles de mentations de salaires. Après une longue période délétère
Cette frange de la société qui a étaient, jadis, les premiers adhérents plusieurs années de labeur parfois Au contraire, les retraités doivent et allant jusqu’au pourrissement au
donné le meilleur d'elle-même en de ce syndicat, ignorent-ils que la au prix de la vie, car beaucoup de prendre leur mal en patience ou niveau de l’OPGI de Sidi-Bel-Abbès,
participant à l'édification des fiscalité pétrolière s'est sensiblement travailleurs ont rendu l'âme coura- peut-être attendre un geste salva- avec un bras de fer qui oppose des
grandes entreprises durant de améliorée avec les prix actuels du geusement dans leurs postes de tra- teur du président de la République travailleurs à leur directeur général,
pénibles années se trouve, aujour- pétrole qui ont dépassé les 70 dol- vail. Ces retraités continueront-ils à qui viendrait remettre les pendules à une commission d’enquête ministé-
d'hui, humiliée et réduite à sa plus lars ? En plus des salaires des actifs être abattus psychologiquement l'heure, seule chance de voir cette rielle est à pied d’œuvre pour mettre
simple expression, combien d'an- en poste de travail et dont les avec ces taux indignes ? frange recouvrer sa dignité. la lumière sur ce conflit qui ne connaît
Moussa Chtatha

Les policiers s'adaptent au langage

nées ces retraités vont-ils encore salaires ont connu des hausses. Certes, cette catégorie sociale pas de dénouement pour le moment.
vivre ? La commission a été reçue dans la
Ces quelque deux millions de matinée d’hier par le wali avant de

retraités sont tous du troisième âge
dont la majorité se trouve au seuil de
la pauvreté et parfois poussés à la
mendicité, n'est-il pas plus judicieux
de reconsidérer ces bonnes gens et
les remettre à leur juste valeur, une
valeur qu'ils auraient méritée ?
Pour rappel, les pouvoirs publics
ont mis en avant-garde la santé
financière du pays pour justifier les
maigres augmentations voire insigni-
fiantes, voilà maintenant depuis plu-
sieurs années, la revalorisation n'a
guère dépassé les 2.5%, un taux
calculé sur les pensions de départ
dont les montants étaient très
faibles. Ces dernières années, une
grande partie des retraités a été sur-
prise de voir le solde augmenté de
200 dinars, une somme humiliante.
Les responsables de la CNR,
ceux de l'UGTA supposés être les
premiers défendeurs de ceux qui
des sourds-muets
Bonne initiative que celle entreprise par la
Sûreté de wilaya de faire apprendre à ses
agents le langage et les signes des sourds-
muets, c'est dans le cadre du travail de proxi-
mité engagé par les services de la Sûreté de
wilaya et pour répondre à un impératif que l'ini-
tiative de rapprocher le citoyen aux nécessités
spécifiques de la police est prise.
Dans ce cadre, un programme de formation continue
s'étalera sur six mois, une formation qui permettra aux
agents chargés de communiquer avec cette frange de la
société de comprendre aisément le langage sans recou-
rir à de tierces personnes pour interpréter le dialogue.
Cette formation se déroulera au niveau du Centre
pédagogique des sourds-muets se trouvant au niveau
du chef-lieu de wilaya et sera assurée par des spécia-
listes. Cette formation se basera sur l'acquisition des
signes et la mimique adoptés par cette frange fragile de
notre société pour communiquer entre eux. Ce savoir-
faire permettra encore une fois aux policiers à travers
toutes les Sûretés de daïra et même au niveau de la
Sûreté de wilaya d'avoir une discussion correcte et sans
difficulté avec les sourds-muets.
Ces handicapés accueillis au niveau des commissa-
riats ne se sentiront pas dépaysés puisqu'ils auront
devant eux des agents qui parleront leur langage et
écouteront leurs doléances.
Une initiative à encourager puisque la police effectue
un joli travail de proximité, s'ajoutant à cela la prise en
charge des handicapés qui n'éprouveront aucune diffi-
culté pour se confier à elle et dans leur langage.
Pourvu que cette formation s'étale à d'autres institu-
tions étatiques pour le bien de cette catégorie de
citoyens.
M. C.
rejoindre l’OPGI. Les faits de ce climat
délétère remontent à juin dernier,
lorsque des travailleurs ont appris
que leurs primes et indemnités ont été
gelées, un gel que le directeur a justi-
fié par la situation difficile que traver-
se l’OPGI.
La justification a été rejetée par les
travailleurs qui accusent ce dernier de
ne pas faire preuve d’équité pour l’en-
semble du personnel et d’avoir favori-
sé certains. La tension est montée
d’un cran et des sit-in et mouvements
de protestation et de grève ont été
menés.
Le DG a pris certaines mesures
que les contestataires ont qualifiées
de purgatoires, déclarant qu’il n’a fait
qu’appliquer le règlement et que si
des travailleurs ont été suspendus, ils
l’ont été pour d’autres raisons ayant
un lien avec leurs responsabilités

MOSTAGANEM
dans leur poste.
II ÉTAIT L’UN DES DOYENS DU PAYS
Décès du moudjahid Enfin un parking à étages
Ils sont, selon le directeur, 7 fonc-
tionnaires à être suspendus et tra-

hadj Abdeslam
duits devant le conseil de discipline,
puis sur instruction du wali, le respon-
sable les a invités à rejoindre leurs

Harmak à Asla
Le chantier du premier parking à site un complexe commercial pour rassem-
postes respectifs. D’après le DG, 5 ont
étages de la ville de Mostaganem bler les bijoutiers ambulants (Essayaghas) de
rejoint leurs postes et les deux autres
sera bientôt lancé. Il sera réalisé la rue du Lion.
restent récalcitrants.
Très sage décision, ce qui était attendu
dans l’ancien garage de la Sonitex Selon le directeur que nous avons
depuis des lustres va enfin se concrétiser
Le moudjahid et doyen de la région, voire l'un longtemps fermé pour cause de dans les mois à venir car trouver une place contacté, la situation au niveau de
des doyens du pays, faillite et ce, sur décision du wali. pour garer sa voiture dans le centre-ville était l’OPGI n’est point à l’apaisement, le
hadj Abdeslam Très bonne nouvelle pour les automobi-
Harmak, est décédé devenu une galère pour de nombreux auto- mécontentement gronde toujours,
listes, la ville de Mostaganem disposera de mobilistes qui garaient leurs véhicules sur les d’où l’arrivée d’une commission
samedi dernier à l’âge
son premier parking à étages qui viendra trottoirs. Ce projet va réduire certainement et ministérielle pour entendre les deux
de 111 ans.
atténuer le centre-ville de ses multiples sou- progressivement la densité du trafic des véhi- parties du conflit et situer les respon-
II est né en 1907,
cis de stationnement de véhicules et s’inscri-
soit 14 années avant la cules dans le centre-ville et il en faudra au sabilités dans ce bras de fer qui agite
re dans la dynamique induite par la réalisa- moins deux autres pour atténuer le déficit en
Première Guerre mon- depuis près de 11 mois l’OPGI.
tion du tramway. Pourtant, il y a bien matière d’aires de stationnement.
diale (14/18). Grand A. M.
longtemps, la municipalité allait faire de ce A. B.
moudjahid, il a rejoint
le maquis dans la
Wilaya V (Zone VIII),
dès les premières ÉMIGRATION CLANDESTINE : TROIS EMBARCATIONS

19 Subsahariens secourus, 15 autres ont péri

heures du déclenche-
ment de la guerre de Libération nationale et occu- DE SUBSAHARIENS AU DÉPART DU MAROC

au large d’Oran
pa plusieurs fonctions et responsabilités dans les
rangs des moudjahidine. Ses compagnons de
combat n’ont pas manqué de citer les qualités de
l'homme : homme de guerre et de responsabilité.
Le défunt a été inhumé à Asla, son fief natal,
laissant un grand vide dans sa grande famille
composée d’enfants, petits-enfants et arrière-
petits-enfants, ainsi que dans la grande famille
Hier, tôt dans la matinée, les gardes-côtes ont secouru près de 19 il s’avère qu’au départ, ils étaient plus d’une
révolutionnaire. II est l'un des descendants des personnes, des Africains de différentes nationalités (Mali, Niger, trentaine à prendre le large à bord de trois
bateaux pneumatiques à partir des côtes
Ouled-Sidi-Ahmed-Medjdoub (connu pour sa Sénégal et Congo) âgés entre 20 et 40 ans. marocaines. C’est alors que les plongeurs de
waâda annuelle).
Echoués sur la côte oranaise plus préci- de la Protection civile de la wilaya d’Oran leur la Protection civile ont entamé d’autres
Puisse Dieu le Tout-Puissant et
sément à Cap Falcon (Aïn Turck), ils ont été ont prodigué les premiers soins, avant leur recherches pour retrouver le reste du groupe.
Miséricordieux accorder au défunt Sa Sainte
repérés dans une situation difficile, à tenter transfert vers l’hôpital. 15 corps sans vie ont été repêchés et quatre
Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis.
de combattre les vagues et le froid, bloqués Selon les premières informations autres demeurent introuvables pour l’heure.
B. Henine
entre les rochers. Une fois sauvés, les unités recueillies auprès des personnes secourues, Amel Bentolba
 7
Le Soir
d’Algérie Régions Lundi 30 avril 2018 - PAGE

Le séisme de 2003 et la décennie noire ont laissé

L’ACTION SOCIALE DE BOUMERDÈS DÉCORTIQUÉE

de profondes séquelles
Le wali de Boumerdès, Abderrahmane Madani Fouatih, a réuni, mer- leurs propres centres de vacances, nous sommes diquer ce phénomène dans la wilaya de
credi passé, son exécutif pour examiner le dossier de l’Action sociale prêts à les aider.» Le wali a aussi fait part de Boumerdès. Pour ce faire, il a donné instruction à
jumelages entre les structures sociales de ces la directrice de l’Action sociale de mettre en fonc-
dans la région. Ce dossier a été présenté par Mokhtaria Dassi, directrice wilayas. tion un bus «SOS mendicité». Ce bus fera des
de l’Action sociale (DAS) de ce département.
Un bus «SOS mendicité»
rondes dans les 32 communes de la wilaya et fera
Durant la première étape de cette réunion à pas savoir le calvaire que vivent, à 63 degrés à monter à bord les mendiants. Une fois à leur
laquelle nous avons assisté, la directrice a fourni à l’ombre, les enfants du Grand Sud alors qu’ils S’agissant de la lutte contre la mendicité, le niveau, les services sociaux auront à enquêter sur
son auditoire quelques statistiques. Selon elle, la n’ont rien à faire ni où aller pour se défouler», wali préconise la fermeté. Il se dit scandalisé par le plan social au sujet de ces mendiants. «Je
wilaya de Boumerdès recense 12 074 handicapés dira-t-il, lui qui a été le wali d’Adrar. Et de pour- ces femmes qui utilisent les bébés et les enfants pense qu’il y a assez de formules d’aides de l’Etat
à 100%. Et si on y ajoute les handicapés à 50%, suivre : «Je veux qu’on ramène le maximum d’en- comme moyen d’arnaquer les citoyens. Ce qui pour prendre en charge toute personne en difficul-
cela nous fait 21 975 personnes en difficulté. fants. Nous ciblerons les wilayas d’El-Oued, Illizi attise sa colère. «Dans certains cas, les citoyens té.» S’adressant à madame Dassi, il lui a renouve-
Selon ces chiffres de la DAS, 56,10% de cette et Tamanrasset. Et plus tard les wilayas de qui ne donnent pas sont agressés», dira-t-il. lé ses instructions : «Et si ces personnes refusent
population souffre de séquelles mentales. Elle Tindouf et Adrar si nous avons plus de possibili- Le wali a étayé ses assertions par des faits de monter dans ces bus, faites appel aux services
comprend 7 397 hommes et 4 931 femmes. tés. J’appelle, par ailleurs, les walis de ces concrets comme l’existence, prouvée, de réseaux de sécurité.»
Pour Mokhtaria Dassi, une partie de ces per- régions pour leur dire que s’ils veulent construire bien organisés de mendicité. Il se dit décidé à éra- Abachi L.
sonnes a subi un choc direct ou indirect lors de la

Les habitants de Didouche-Mourad

CONSTANTINE
décennie noire ou du séisme de 2003.
L’Etat consacre annuellement, dans la wilaya
de Boumerdès, 431 400 000 dinars pour verser

aux handicapés à 100% une indemnité forfaitaire.
Sur ce point, le wali a instruit les services sociaux,
concernant les handicapés moteurs, de faire des
acquisitions de chaises roulantes électriques. Il
n’a pas omis d’argumenter fortement son instruc-
tion. «Avec une chaise roulante, on tire une per-
sonne de l’anonymat, on donne une autonomie à
une personne que la famille ne peut pas prendre
en charge. On peut, surtout, redonner vie à une
personne qui pense qu’elle est désormais hors de
la société.»
Solidarité avec les enfants
du Grand Sud
bloquent la mairie
Des affrontements ont éclaté hier
entre les forces anti-émeutes et les
habitants de Didouche-Mourad,
notamment ceux des localités
Eratba, Ayoun-Saâd, Haloufa et la
commune agricole, faisant plusieurs
blessés parmi les manifestants.
Ces derniers ont bloqué l’accès à la mairie
manifestation qui a été voulue pacifique au début que rencontrent les habitants des localités
a vite tourné à l’affrontement et l’on déplore plu- dépendant de la daïra de Didouche-Mourad rela-
sieurs blessés parmi les jeunes manifestants tifs notamment au cadre de vie et au développe-
selon des témoins oculaires qui précisent, toute- ment local.
fois, qu’il s’agit de blessures légères. Ilhem Tir
Depuis 8h du matin, une soixantaine de per-
sonnes ont répondu à l’appel du collectif des
BRÈVES DE TLEMCEN
Le téléphérique
associations des localités de Ratba, Haloufa et la
commune agricole pour un rassemblement

Lorsque la DAS avait abordé le volet vacances
pour des enfants du Grand Sud sur le rivage de la
wilaya, l’auditoire a découvert, en la personne du
wali, un défenseur des enfants du Sahara. Il a, en
effet, mis du cœur pour sensibiliser les directeurs
de l’Action sociale, du tourisme, de la santé, de la
jeunesse et des sports, ainsi que des transports
afin d’aider les enfants du Sud pour qu’ils puissent
jouir des bienfaits de la mer. «Vous ne pouvez
depuis le matin en empêchant le maire de
rejoindre son bureau. Les habitants de la daïra
de Didouche-Mourad réclament le raccordement
au gaz naturel pour les habitants des localités
sus-citées, l’alimentation en eau potable et des
logements pour une vingtaine de familles dans le
cadre du programme d’éradication de l’habitat
précaire. Ils s’en sont pris au P/APC qui a
demandé l’intervention des forces de l’ordre. La
bientôt en marche
devant le siège de la mairie. A vrai dire, les habi-
tants de cette commune ne cessent de monter au
créneau pour réclamer leur branchement au gaz
naturel surtout qu’ils disent être programmés
Cela fait bientôt plus de trois ans que le télé-
dans la dernière tranche du plan quinquennal
phérique reliant le grand bassin (centre-ville) et
2010-2014 et la Société de distribution de l'Est
le plateau de Lalla Setti est en panne.
(SDE) n'attend que la signature des permis de
Ce moyen de transport était très prisé par les
l'APC pour lancer les travaux. L’occasion a été
familles qui voulaient visiter Lalla Setti, ce voya-
propice hier pour soulever tous les problèmes
ge dans les airs permettait aux touristes de
découvrir la ville de Tlemcen et d’éviter la route

CHLEF
Les marchés de proximité doivent être ouverts
sinueuse de Béni Boublel où il est difficile de
circuler le soir et pendant le week-end, parfois
des bouchons de plus d’un kilomètre se forment

avant le Ramadhan
entre la crête de Attar et la sortie de Mansourah.
Mais la remise en service du téléphérique n’est
pas forcément une bonne nouvelle pour tout te
monde, une partie des habitants du quartier
Larafi et de Boudghène va, à nouveau, revivre
Plusieurs marchés de proximité conçus pour permettre aux citoyens d’effec- haltes. S’agissant des marchés de fruits et légumes un véritable calvaire. Tout le monde était d’ac-
tuer leurs emplettes sans avoir à faire de longs et coûteux déplacements en temps construits au lendemain du séisme qui a frappé la cord pour dire que le passage des cabines au-
et en argent, des marchés réalisés à coups de centaines de millions consentis par wilaya de Chlef, ces lieux ont, depuis, été victimes dessus des habitations était une erreur de la
de dégradations, comme c’est le cas de ceux
le Trésor public, demeurent cependant depuis longtemps fermés au public, une implantés à Haï-Meddahi et Haï-Bensouna. Pour les
part des concepteurs du projet, mais ceci est un
demi-mal par rapport au bruit ressenti par les
situation qui ne fait qu’encourager le marché informel qui envahit les rues. réhabiliter, le wali a instruit les P/APC concernés et riverains, dont les habitations se trouvent près
Lors des nombreuses visites qu’il a effectuées les questions de commercialité, et ce, avant le autres responsables locaux d’établir des fiches des pylônes ; certains ont dû déménager.
dans les quartiers de Chlef où sont implantées ces Ramadhan. «Il est inadmissible que ces locaux techniques afin de trouver une solution appropriée M. Zenasni

L’APC de Béni Mester

unités commerciales, le chef de l’exécutif de la commerciaux nouvellement réalisés, pour lesquels pour procéder aux aménagements nécessaires et
Wilaya, M. Abdallah Benmansour, a exigé des res- l’Etat a dépensé des sommes colossales, et qui ne les maintenir fonctionnels et où les citoyens pour-

fermée par les citoyens

ponsables locaux, élus et administratifs, de procé- manquent que de quelques retouches uniquement, ront s’approvisionner dans les meilleures conditions
der à la finition des travaux qui restent à faire et ne soient toujours pas opérationnels», a rappelé possibles.
d’ouvrir au public ces locaux qui répondent à toutes aux différents responsables à chacune de ses Karim O.

Encore une fois, la commune de Béni Mester

RÉALISATION DE NOUVEAUX ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES
Des retards en série à Jijel
fait parler d’elle. Cette fois-ci, ce sont les
citoyens exclus de la liste des logements qui
expriment leur colère. Plusieurs familles ont été
retirées de la première liste d’attribution après
les recours d’usage. Ces familles devaient être
Les travaux de réalisation de certains établissements sco- dement les élèves de cette localité. Il y Taher dont le lancement était prévu en reçues par le chef de daïra de Mansourah pour
laires dans la wilaya de Jijel connaissent un énorme retard. a lieu de souligner également que les janvier de l’année dernière lors de la avoir une explication sur les raisons de leur
Lors de la dernière session de et celui d’El-Milia. Ce retard préjudi- travaux de réhabilitation de nombreux visite de Madame la ministre de éviction de la nouvelle liste, mais apparemment
l’Assemblée populaire de wilaya tenue ciable risque de pénaliser la prochaine établissements scolaires connaissent l’Education à Jijel, n’a pas encore cette entrevue n’a pas eu lieu pour des raisons
durant le mois de mars dernier, pour le rentrée scolaire qui s’annonce difficile des retards dont le lycée El-Kindi à démarré. que les protestataires ignorent. Ils ont attendu
palier secondaire, les membres de avec son lot de surcharges dans cer- Jijel, les CEM de Mekircha-Deradji Une situation qui rendra la pro- en vain durant toute la matinée du mercredi au
cette assemblée ont déploré un retard tains établissements de ce palier. Le dans la commune de Oudjana, chaine rentrée scolaire de plus en plus siège de la daïra. Aux dernières nouvelles, la
dans la réalisation des lycées de palier moyen est, par ailleurs, touché Boutesseta-Mahmoud relevant de la difficile pour les élèves et pour les res- situation a pris une autre tournure, le siège de
Bordj-Ali relevant de la commune de par ce retard notamment le CEM de la commune de Chekfa. Rappelons que ponsables du secteur de l’éducation l’APC de Béni Mester a été fermé par les mécon-
Settara, de Sidi-Maârouf, de localité de Ouled-Arbi relevant de la le projet du lycée de la localité de nationale. tents.
Mezghiten, dans la commune de Jijel, commune d’El-Milia qui pénalise lour- Bazol relevant de la commune de Benahmed Ammar M. Z.

Suivi mitigé de la grève de l’UGCAA
L’appel à la grève de deux jours
lancé par la section locale de l’UGCAA
et deux autres organisations profes-
sionnelles (le CAM et la FNJE) n’a pas
eu l’écho escompté.
Le taux de suivi a été estimé à 10% sur l’en-
semble de la wilaya par la Direction du commerce de
Tizi-Ouzou. Elle a été majoritairement ignorée par
les commerçants des deux grandes agglomérations,
que sont la ville chef-lieu de wilaya et sa voisine
Draâ-Ben-Khedda. Pour sa part, l’UGCAA et ses
deux partenaires qui ont organisé un rassemblement
devant le siège de la Direction de la Casnos parlent
de mobilisation réussie. «La première journée de
TIZI-OUZOU
grève initiée par l’Union générale des commerçants
et artisans algériens a été une réussite», écrit
l’UGCAA sur sa page Facebook, se félicitant de «la
mobilisation des commerçants de notre wilaya qui
ont répondu au mot d’ordre de la grève par convic-
tion et par principe».
Sur le même support (page Facebook), l’UGCAA
dénonce «l’acharnement à l’encontre de nombreux
commerçants» de la part de la Casnos qui procède
«à la réévaluation systématique des cotisants, à la
généralisation de redressements d’une façon bête et
anarchique». La solidarité de l’ensemble des opéra-
teurs concernés est nécessaire pour « la satisfaction
de nos revendications légitimes», estime l’UGCAA,
qui s’est associée au CAM (Collectif d’appui à la
microentreprise) et à la FNJE (Fédération algérienne
des jeunes entrepreneurs, section de Tizi-Ouzou)
pour «dénoncer les redressements abusifs, les des-
centes punitives, infondées et les chantages orches-
trés par les services de la Casnos».
Les protestataires réclament «le paiement de la
cotisation à la Caisse de sécurité sociale au taux
minimum» conformément à «la loi», dénonçant le
deux poids, deux mesures appliqué par l’organisme
de Sécurité sociale qui ne respecte pas la réglemen-
tation relative au régime de cotisation, et qui n’est
pas appliquée de la même façon sur l’ensemble du
territoire national, selon les grévistes.
«Nous avons constaté une disparité régionale et
nous estimons que cela est inconcevable», dénon-
cent-ils. Ils s’élèvent également contre «le parasitage
orchestré sur Facebook et sur le net par un pseudo-
bureau ‘’désigné’’ qui se réclame de l’UGCAA, qui,
en plus d’être illégitime car non élu et sans aucune
base réelle, s’adonne à un travail de sape et de déni-
grement de notre organisation et de ses actions pro-
grammées, auquel on a promis une assiette de ter-
rain pour une partie des grossistes qui ne verra
jamais le jour», lit-on dans le communiqué de
l’UGCAA, dirigée par Zaïdat Salim qui dénonce,
ainsi, «les agissements» de l’aile de l’organisation
des commerçants dirigée par Djebbar Samir, l’ex-
président de l’association des grossistes qui, lui, a
appelé au boycott de cette grève.
S. A. M.

Le Soir
d’Algérie
LES CERTITUDES D’UN DEMI-SAVANT
Aïssa Kadri répond
ET TROIS-QUARTS INTELLECTUEL
à Badr’Eddine Mili
«Comme nous le savons tous, une his-
toire eût-elle été vécue pour de vrai ne
donne jamais de la réalité qu’un reflet fort
lointain la ramenant à quelques vagues
images et symboles (…) Or, je sais qu’à
l’instant même où j’y mettrai un point
final, ne restera dans ma main qu’un
résidu de vérité.»
(Asli Erdogan, L’Homme Coquillage)
«Il y a des mots aussi meurtriers
qu’une chambre à gaz.»
(Simone de Beauvoir à propos du
procès Brasillach)
Ibn El Mouqaffa observait que «l’intellectuel» en
pays d’Islam est «comme l’éléphant dont la beauté
ne se remarque que dans deux situations, lorsqu’il
vit à l’état sauvage ou bien quand il sert de montu-
re aux rois». Je laisse le soin aux lecteurs de dire
qui est qui ?
Ayant été l’un des plus jeunes, à vingt-deux
ans, enseignants-chercheurs de l’Université d’Al-
ger, chargé de cours magistraux du tronc commun
de sociologie des licences de sciences sociales,
responsable d’équipe pédagogique et du diplôme
d’études supérieures de sciences politiques,
membre du conseil scientifique du CREA, je n’ai
plus rien à vous prouver et n’irai pas non plus sur
le terrain des provocations dans lesquelles vous
voulez m’entraîner par l’invective et le mensonge.
Je concède, cependant, une chose. Hédoniste,
oui, je le suis. J’aime la vie, je suis même un inté-
griste de la vie, selon le mot d’un grand poète, je la
voudrais authentique et libre. Cette belle vie, je la
désire pour mes concitoyens ici ou en immigration,
sans chercher de position pour moi-même. Ainsi,
loin du confort fantasmé par certains aigris, je me
bats chaque jour pour que nos jeunes puissent
accéder aux savoirs et participer aux bruits du
monde et ceci dans des situations où la xénopho-
bie, le racisme, le revivalisme colonial, la montée
du populisme ne se sont jamais aussi bien portés.
La préface et l’ouvrage incriminés ont été présen-
tés à ce titre dans le site de la Ligue des droits de
l’homme de Toulon, longtemps dirigé par feu Fran-
çois Nadiras et animé actuellement par Gilles Man-
ceron (qu’on ne peut soupçonner d’être anti-Algé-
riens, bien au contraire), site qui est à l’avant-garde
de la lutte contre la lèpre lepéniste et les revan-
chards nostalgériques.
Dans mes enseignements, j’essaie d’apprendre
à mes jeunes étudiants à lire les textes attentive-
ment, faute pour eux de se condamner à des
approximations qui affaiblissent le propos. En effet,
préfacier, je me fais le devoir de lire les ouvrages
dont je dois rendre compte, en ce qui concerne par
exemple le roman Débâcle, je me permets de pré-
ciser au lecteur pressé et approximatif qu’est Mon-
sieur Mili, que l’Emir a combattu la Tijania et non
les Derkaoua et d’indiquer qu’à la page 92, il trou-
vera la réponse d’Abdelkader à un personnage qui
doutait de lui. J’essaie d’apprendre à nos jeunes
également à ne pas spéculer, armés de leurs seuls
préjugés. Ainsi, cela leur évite de qualifier d’huma-
nitaire l’acte politique du président de la Répu-
blique de donner le nom de Messali (qui appartient
pleinement à l’histoire de l’Algérie et celle des
luttes anticoloniales) à l’aéroport de Tlemcen, alors
qu’à l’évidence, personne n’a pris la peine de leur
en divulguer les motivations et les enjeux.
De prendre garde à la complexité des trajec-
toires des acteurs et témoins, souvent essentiali-
sés, figés dans leurs engagements comme par
exemple Alice Cherki déclarée interdite de parole
en France alors qu’elle passe dans tous les
médias, plus récemment sur France Culture, pour
présenter ses mémoires parues aux éditions de
l’Aube. Alice Cherki, qui a été par contre interdite
de participation au quatrième congrès de l’Ugema,
et a perdu sa nationalité algérienne au lendemain
de l’indépendance, pour la retrouver en 2012. Bref,
j’essaie de les guider vers la critique et de leur évi-
Contribution
ter les simplifications abusives et l’instrumentalisa-
tion des auteurs et des faits. De leur inculquer la
rigueur dans la démarche et de n’avancer rien qui
ne soit prouvé, loin des approximations et des
amalgames, de l’encyclopédisme et de l’érudition
débridés (j’ai comptabilisé au moins une trentaine
de noms de personnalités aussi différentes
qu’éclectiques appelées à la rescousse et oppo-
sées à un universitaire taxé de préfacier, dont il n’a
à l’évidence lu aucune ligne), sans savoirs précis,
comme le fait Monsieur Mili qui se découvre histo-
rien des idées, se revendiquant de spécialisations
multiformes superficielles en épistémologie, en
sociologie, en histoire et sciences politiques en lit-
térature, disciplines auxquelles il faut ajouter le
journalisme, la culture et le cinéma (?), manifestant
ainsi que sa démarche, comme sa pensée relèvent
bien de l’autodidaxie au sens où Sartre emploie le
terme et non comme autodidacte respectable s’ap-
propriant les savoirs dans une démarche rigoureu-
se et méthodique de rattrapage de cursus inac-
compli. Je les incite également à aller «contre les
idées reçues et les vents dominants caractéris-
tiques des intellectuels faussaires qui disent ce
que l’on est prêt à entendre» (Pascal Boniface). De
prendre en compte la spécificité des contextes et
de bien séparer le bon grain de l’ivraie. Ne pas
rejeter au nom d’un crypto-nationalisme de façade,
ce qui participe d’une stimulante internationalisa-
tion de la vie intellectuelle, tout en ayant à l’esprit
en effet que la vie intellectuelle «est le lieu, comme
tous les espaces sociaux, de nationalismes et
d’impérialismes». D’être dans l’argumentation tou-
jours fidèle à une éthique de la responsabilité qui
ne les mette pas en contradiction entre dire et faire,
comme certains qui dénoncent à tout bout de
champ l’Occident, la France, mais qui n’hésitent
pas s’y soigner et à y envoyer leurs enfants étudier.
En un mot, j’ai toujours incité nos jeunes à
déconstruire les logiques de la pensée unique,
dépositaire exclusif des «normes canoniques du
patriotisme», reprenant mais sur un registre diffé-
rent les mêmes procédés «takfiristes», d’ostracis-
me et d’excommunication de tous ceux qui n’en-
trent pas dans les pré-requis gravés dans le
marbre de leur conception et aperception des
autres.
«Il n’y a de sociologie que dans la différence»,
que ce soit dans les cadres sociaux de la mémoire,
où il y a autant de mémoires que de groupes
sociaux ou d’individus, que dans les attitudes,
comportements, représentations des protagonistes
de la confrontation. Si c’est bien le point de vue qui
crée l’objet, le travail d’objectivation n’est cepen-
dant pas un travail de propagandiste, de gardien
du temple, mais d’analyse des faits, à partir de
documents d’archives, de données statistiques,
morphologiques, démographiques, iconogra-
phiques, d’observations ethnographiques, d’entre-
tiens croisés, afin d’en restituer ce résidu de vérité.
Le lecteur l’aura compris, nous ne sommes pas
du même monde et nous n’évoluons pas dans les
mêmes sphères, notre conception de l’évolution et
de l’avenir du pays est irrémédiablement opposée
: pluralisme, liberté, réconciliation de la société
avec ses identités plurielles, autonomie d’un côté,
enfermement, exclusivisme, monisme et unitaris-
me, rejet de la différence, rejet de l’autre, le tout
non exempt de khobzisme, de l’autre côté. Il n’y a
pire sourd que celui qui ne veut entendre ! Je lais-
se donc ce Monsieur qui se présente comme «la
conscience politique de la nation» pas moins, à
son soliloque de Sirius de Salon et à ses ratiocina-
tions infinies, et ne répondrai plus à ses délires
d’un autre temps.
Il y a en effet bien plus important : la crise mul-
tidimensionnelle et la situation d’incertitudes que
traverse le pays dans un contexte international
lourd de menaces, qui interpellent tous les Algé-
riens.
A. K.
Dernier ouvrage paru en collaboration avec
Mohamed Ali Benzina, Maghreb, Etats en
transitions, sociétés en mouvement, éd
Arabesques, Tunis 2018
L’Algérie,
8
Lundi 30 avril 2018 - PAGE
P Par Mohamed Chouieb
oser cette question est perçu
comme une provocation par
nos compatriotes. Et la livrons, aujourd’hui, les compétitions
réponse est invariablement aussi les plus féroces sur tous les plans,
claire que cinglante : l’Algérie est un
dans tous les domaines, parce que
pays riche, très riche même ! Pas le nous savons, malgré tout et au fond
plus riche, mais parmi les plus de nous-mêmes, qu’ils sont notre
riches du monde, un des mieux miroir le plus fidèle et qu’ils ont tous
dotés par la nature, un pays béni de nos défauts et toutes nos qualités
Dieu mais trahi par ses hommes. De
même si c’est à des degrés
quoi donner l’impression que les variables. Ces pays, ce sont tous
Algériens sont plus certains de la
ceux qui étaient regroupés sous la
richesse de leur pays que de la belle appellation de «pays arabo-
forme de la Terre. Et en douter est musulmans» mais qui, sous les
très mal vu, au point même de don- coups de boutoir des diverses cris-
ner lieu à des soupçons et des accu- pations issues de légendes histo-
sations qui dépassent de loin la
riques et identitaires, a fini par être
banalité apparente de la question. remplacée, à l’insu de ses protago-
Mais, en fait, où en sommes-nous nistes, par l’acronyme américain
réellement dans cette histoire de
Mena (Middle East and North Afri-
richesse ?
ca), ce qui est, même déclinée diffé-
remment, une façon bien pragma-
Notre richesse par rapport à nos tique chère aux Yankees de signifier
semblables et nos voisins aux uns et aux autres qu’ils ne pour-
d’Afriqueet de la zone Mena ront jamais sortir de la case «arabo-
Si l’on se réfère aux chiffres du musulmane», car c’est la plus pra-
FMI pour l’année écoulée, l’Algérie tique qu’ils aient trouvée pour nous
est créditée d’un PIB (Produit inté- définir. C’est comme ça qu’ils nous
rieur brut) de 175,5 milliards de dol- voient et, par là, le monde entier,
puisqu’ils en sont les maîtres. Et
lars, au troisième rang africain der-
lorsqu’on compare le niveau de
rière l’Afrique du Sud (344,1 mil-
Dans ce domaine, avec un revenu par habitant de
4 225 dollars, nous nous plaçons au 10e rang de
notre continent, derrière des pays comme la Libye
(5 166 $/hab.), le Gabon (7 584 $/hab.), le
Botswana (7 674 $/hab.), la Guinée équatoriale (11
948 $/hab.) ou les Seychelles (15 658 $/hab.). Je
sais que cela n’est pas très parlant pour nos
compatriotes, eux qui ne daignent jamais ne se
comparer aux nations de notre continent, réputées
reléguées loin derrière, mais c’est important de le
savoir pour commencer à cerner notre
situation réelle en matière de richesse.
liards) et le Nigeria (394,8 milliards).
Le PIB, c’est la somme de toutes les notre richesse à celui de ceux qui
nous ressemblent le plus, les
richesses matérielles ou immaté-
rielles produites par un pays durant choses sont simples : le PIB algé-
rien est largement inférieur à celui
une année. Evidemment, un pays
de l’Egypte, de l’Arabie, des Emirats
de 100 millions de personnes a plus
arabes unis, de l’Irak, de l’Iran et de
de chances de produire plus de
l’entité sioniste. En termes de reve-
richesse qu’un pays de 10 millions
nu par habitant, il n’y a que la Syrie
de personnes et, finalement, le PIB
et le Yémen, deux pays dévastés
ne dit pas grand-chose sur la riches-
par la guerre ainsi que l’Egypte, ava-
se réelle des habitants d’un pays.
lée par sa démographie, qui font
C’est plutôt un indicateur de puis-
moins bien que nous. C’est dire
sance. La richesse des habitants,
combien nous sommes riches !
c’est le revenu par habitant, c’est-à-
dire le PIB divisé par le nombre
d’habitants du pays qui l’indique. Et les autres ?
Comme chacun le sait, le pays le
Dans ce domaine, avec un revenu
plus riche et le plus puissant du
par habitant de 4 225 dollars, nous
monde reste les USA avec un PIB
nous plaçons au 10e rang de notre
de 19 362 milliards de dollars pour
continent, derrière des pays comme
l’année 2017, suivi par la Chine (11
la Libye (5 166 $/hab.), le Gabon (7
937 milliards de $), le Japon (4
584 $/hab.), le Botswana (7 674
$/hab.), la Guinée équatoriale (11 884,5 milliards), l’Allemagne (3651,9
948 $/hab.) ou les Seychelles (15 milliards), la France (2 574,8 mil-
658 $/hab.). liards). Pour schématiser, dans le
Je sais que cela n’est pas très bras de fer permanent, féroce et
parlant pour nos compatriotes, eux sans concessions que se livrent les
qui ne daignent jamais ne se com- nations entre elles depuis la nuit des
parer aux nations de notre conti- temps, disons que lorsqu’un pays
nent, réputées reléguées loin derriè- comme les USA met 19 kg sur la
re, mais c’est important de le savoir balance de la compétition mondiale,
pour commencer à cerner notre la Chine 12 kg ou la France 2,5 kg,
situation réelle en matière de riches- notre pays ne peut y mettre que 175
se. En fait, nos comparaisons, nous g ! Ces chiffres montrent l’état de
préférons nettement les faire avec chacun et président au destin du
les pays qu’hier nous qualifiions monde ! Ils nous montrent notre réa-
volontiers de «frères», mais avec lité : l’Algérie est non seulement un
lesquels nous avons les désaccords pays faible, mais aussi un pays
les plus graves et auxquels nous pauvre.
un pays riche ?
Le Soir
d’Algérie
Certes, pas des plus pauvres mais
absolument pas un pays riche et ne répon-
dant à aucun critère de pays riche, hormis
sa boulimie énergétique et sa propension
au gaspillage et aux dépenses somptuaires
qu’il affectionne et pratique d’une manière
totalement irrationnelle depuis une bonne
quinzaine d’années. Mais comment,
aujourd’hui, pouvons-nous continuer enco-
re à être convaincus que nous sommes les
citoyens d’un pays riche malgré les démen-
tis cinglants que nous inflige la réalité quo-
tidienne ?
Du cliché colonial au
paradigme national
Cette conviction d’être riche, conviction
qui s’est transformée en une véritable
croyance, est clairement d’essence colo-
niale. Deux grands mythes ont contribué à
la faire ancrer dans la vulgate nationale : le
mythe du «grenier de Rome et de la Fran-
ce» et le mythe de nos fabuleuses
richesses en hydrocarbures.
Mais qu’en est-il de tout ça ?
1 - «Grenier de Rome», «grenier de la
France» ! Les Algériens ont avalé tout crus
ces clichés insultants qui nous présentent
comme un peuple et une terre en déshé-
rence et qui ne peuvent donner le mieux
que lorsqu’ils sont sous le joug colonial.
Avant-hier les Romains, ensuite, les
Turcs et, hier, la France. Vous remarquerez
que personne ne parle de l’apport incom-
mensurable sur le plan culturel, civilisation-
nel, scientifique et technique des musul-
mans !
Et dire qu’on nourrissait l’Empire romain
et la France et que, maintenant, nous
importons notre nourriture ! La faute à qui ?
Sans la formuler, nous accréditons incons-
ciemment la thèse coloniale : le pays est
riche mais ne peut donner ce qu’il a de
mieux qu’en étant colonisé et soumis. Et
d’un cliché colonial, nous en avons fait un
paradigme national.
Ce que les Algériens semblent ignorer,
c’est que des «greniers de Rome», il n’y en
avait pas qu’un seul mais une dizaine
répartie à travers l’empire colonial romain,
tous ces pays soumis, exploités et affamés
au service de la boulimie et du lucre
romains. Et le plus fameux de ces greniers,
ce n’était point l’Algérie mais plutôt l’Egyp-
te, l’actuel plus grand importateur de
céréales de toute la planète.
Et ce que les Algériens oublient, c’est
que la France coloniale a accaparé et
exploité à son profit, d’une manière aussi
féroce qu’inhumaine, toutes les terres
dignes d’intérêt en espérant exterminer les
populations autochtones par la famine et
les épidémies, après avoir échoué par le
feu et par le glaive.
Quel beau grenier que celui qui nourrit
les étrangers et les envahisseurs et qui
laisse crever ses propriétaires légitimes !
Avant que la France coloniale et criminelle
ne puisse affirmer en 1865, après avoir
maté le pays de mes ancêtres, comme le
proclame Laurent-Charles Féraud, inter-
prète de l’Armée d’Afrique dans son ouvra-
ge sur l’histoire de Gigelli (Jijel) : «Eux qui,
le regard assuré et indomptable, ne mar-
chaient jamais sans le fusil au poing et leur
attirail de combat autour de la ceinture,
offrent maintenant l’aspect de dociles et
d’inoffensifs campagnards», il a fallu qu’elle
extermine 3 millions de nos compatriotes,
60% de la population algérienne. Comment
ne pas se réjouir du grenier qu’elle venait
d’accaparer, d’autant plus qu’elle ne laissait
presque rien aux survivants ?
Quel autre nom donner que celui de
«route Moutonnière» à la plus grande route
d’Alger colonisée, celle qu’empruntaient les
Contribution
immenses troupeaux de moutons soustraits
au pays et à ses propriétaires légitimes,
débarqués à la gare de chemin de fer de
l’Agha et se dirigeant vers les quais où ils
seront embarqués vers la «Métropole» ?
Mais, réellement, l’Algérie produisait-elle
beaucoup plus de céréales du temps des
colons que maintenant ?
Pour le savoir, il suffit juste d’aller sur le
site de la FAO pour trouver les chiffres :
Production de céréales en Algérie
- 1961 (une année avant l’indépendan-
ce) : 500 000 tonnes.
- 2014 : 3 458 683 tonnes.
En termes clairs, l’Algérie a multiplié par
sept sa production de céréales depuis la fin
de la colonisation ! Imaginons un peu quel
multiplicateur il faudrait appliquer à la pro-
duction du temps de l’Empire romain ! Et il
en est de même pour toutes les produc-
tions
agricoles, élevage compris, sans parler de
l’hydraulique, les ressources en eau (cap-
tage, stockage, traitement et distribution)
ayant été multipliées par 20 depuis la fin de
la colonisation. Mais, de cela, personne ne
semble s’en soucier.
Parce que nous sommes ce que nous sommes, c’est-à-dire, un
peuple à mythes mais, en même temps, un peuple à principes,
des principes ancrés dans nos traditions multiséculaires, nous
sommes prêts à pardonner la malhonnêteté et même
comprendre qu’une personne et, a fortiori, un responsable,
puisse profiter indûment du bien public, au nom du principe
qui dit qu’on ne peut pas travailler dans le miel sans se lécher
les doigts (principe repris et agréé par le défunt Houari
Boumediène lui-même) et, surtout, parce que nous sommes
persuadés que Dieu finira par montrer la juste voie et que le
malhonnête pourra, un jour, s’amender.
2- Les hydrocarbures et ce qu’ils
nous rapportent : les comptes de Sona-
trach étant indisponibles, les seules indica-
tions chiffrées sur ce que rapportent les
hydrocarbures algériens, ce sont les esti-
mations des exportations glanées ici ou là
dans divers médias et qui auraient atteint
30 à 31 milliards de dollars pour l’année
2017 (et qui constituent encore et toujours
93% de l’ensemble des exportations
annuelles du pays). C’est quoi 31 milliards
de dollars en termes de richesse ? Il suffit
de comparer ce chiffre à ceux des comptes
2017 de l’entreprise française Total, large-
ment accessibles et disponibles sur le Net
pour s’en faire une idée. Ainsi, nous voyons
que cette entreprise, née en Algérie, spé-
cialisée dans les hydrocarbures et qui a
failli mourir de sa belle mort après le 24
février 1971 quand l’Algérie des patriotes a
nationalisé les ressources minières natio-
nales, a réalisé, à elle seule, un chiffre d’af-
faires de 171,493 milliards de dollars en
2017, soit quasiment l’équivalent du PIB
algérien, et un bénéfice net de 10 milliards
de dollars. Le fait qu’une entreprise pétro-
lière d’un pays qui ne dispose d’aucune
goutte de pétrole ni d’aucun souffle de gaz
puisse réaliser un chiffre d’affaires équiva-
lent à celui d’un pays de 42 millions d’âmes
en dit long sur notre véritable richesse et
sur ce que nous apporte ce fameux pétro-
le.
Pourquoi la perpétuation
de ces mythes ?
En fait, l’Algérie, par son histoire, sa
taille, sa position stratégique et les poten-
tialités de son territoire, a toujours suscité
et suscite toujours énormément d’appétits
et de convoitises de la part de pays tiers,
ses voisins 0principalement et qui usent de
tout ce qui peut concourir à la fragiliser.
Cela va du dénigrement qui ne dit pas son
nom au bellicisme et aux intimidations les
plus explicites et les plus féroces quand il
ne s’agit pas d’agressions directes. Ajou-
tées à cela, sa proximité géographique et
culturelle avec l’ancien colonisateur et, sur-
tout, la présence de millions de citoyens
français originaires d’Algérie ou descen-
dants d’Algériens, majoritairement acquis
aux thèses de leur pays d’accueil, qui font
que notre pays est, encore plus que tous
les autres anciens colonisés, sous l’emprise
de la propagande de ce dernier. Et parmi
les moyens destinés à nous affaiblir, l’an-
cien colonisateur se livre à une saturation
médiatique permanente, agressive et multi-
forme en vue d’étouffer et de rendre inau-
dible toute version de l’histoire différente de
la sienne, même au détriment de la vérité
historique, allant jusqu’à louer «les bienfaits
de la colonisation». Ainsi, des poncifs, des
clichés et des légendes sont agréés, ici et
là-bas, comme des vérités irréfragables et
finissent même par devenir des éléments
structurants de notre personnalité. Mais
cela n’explique pas tout.
Le pouvoir algérien connaît parfaitement
le pays sur lequel il règne ; il le connaît
dans ses moindres détails, il connaît son
état, ses perspectives d’avenir, sa place
dans le monde, les risques et les dangers
internes et externes qui le menacent, et il
connaît parfaitement tout le bien que le
peuple pense et dit de lui. De son côté, le
peuple algérien, lui, est convaincu d’être
dans un pays béni de Dieu mais trahi par
ses gouvernants, que la richesse est là,
qu’elle est immense mais qu’elle est volée,
détournée, mal utilisée ou dilapidée, année
après année, par ceux qui le gouvernent.
Et, comme ça, cahin-caha, depuis ce
fameux congrès extraordinaire du FLN de
1980 qui a accouché de ce slogan aussi
ridicule que ravageur : «Pour une vie
meilleure», exprimé dans sa version popu-
laire par «ragda ou t’e3laf», c’est-à-dire
«manger en position couchée», sans
aucun effort ni peine, le pouvoir algérien fait
tout son possible pour faire perdurer ce
mythe garant de sa propre perpétuation.
Mais qui empêche de dire la vérité au
peuple et tenter de créer ainsi une prise de
conscience sur les risques que le pays tout
entier encourt et provoquer un sursaut, ne
serait-ce que par fierté, dans tous les
domaines afin de garantir l’avenir des
générations futures au lieu de continuer à
manger le blé en herbe ? En fait, la perma-
nence de ce mythe «Algérie, pays riche»
arrange plus nos dirigeants que le dévoile-
ment brutal d’une réalité sans fard, celle
d’un pays pauvre et qui a lamentablement
gâché les atouts qui auraient pu lui per-
mettre d’inverser les choses et participer
9
Lundi 30 avril 2018 - PAGE
même à la conduite des affaires du monde.
Parce que nous sommes ce que nous
sommes, c’est-à-dire, un peuple à mythes
mais, en même temps, un peuple à prin-
cipes, des principes ancrés dans nos tradi-
tions multiséculaires, nous sommes prêts à
pardonner la malhonnêteté et même com-
prendre qu’une personne et, a fortiori, un
responsable, puisse profiter indûment du
bien public, au nom du principe qui dit qu’on
ne peut pas travailler dans le miel sans se
lécher les doigts (principe repris et agréé
par le défunt Houari Boumediène lui-même)
et, surtout, parce que nous sommes per-
suadés que Dieu finira par montrer la juste
voie et que le malhonnête pourra, un jour,
s’amender. C’est ce retour inévitable à la
probité et à la rédemption de nos dirigeants
qu’au fond de nous-mêmes nous attendons
et auquel nous croyons encore, malgré une
vaine et si longue attente.
Par contre, nous ne sommes pas prêts à
comprendre ni à pardonner à une personne
incompétente, une personne que Dieu n’a
pas dotée de capacités intellectuelles et
morales supérieures nécessaires de présider
aux destinées de la collectivité, le fait qu’elle
puisse quand même y prétendre, tout faire
pour y parvenir pour, finalement, mener le
pays à sa perte.
C’est pour cela que le mythe du «tout va
bien» et le «pays est entre de bonnes mains»
est soigneusement entretenu car nous
sommes plus enclins à accepter d’être dirigés
par des gens malhonnêtes que par des gens
incompétents. Le pouvoir algérien connaît
tout ça et, même s’il est piégé dans cette
situation, il la gère d’une main de maître.
Après les affaires Khalifa par-ci, KBR par-là,
SNS, Sawiris, Lafarge, Djezzy, El Hadjar,
Asmidal, usines de gonflage de pneus et
plein d’autres scandales, malgré les prévari-
cations récurrentes et avérées dans la ges-
tion de tout ce qui est bien collectif, malgré
la corruption généralisée à laquelle plus per-
sonne ne peut échapper, le tout dans un cli-
mat de fiasco économique, social, moral et
culturel de plus en plus difficile à masquer, il
n’a jamais daigné reconnaître sa responsa-
bilité dans cet état de choses et, encore
moins, se remettre en cause. Il accepte,
faute de pouvoir l’étouffer, l’émission de
signaux indiquant clairement que le pays est
entre des mains globalement indélicates
mais continue d’affirmer à qui veut l’en-
tendre que ce sont les meilleures ou les
moins mauvaises dont nous pouvons dispo-
ser en matière de compétences. Et que,
malgré tous les reproches, la part restante
du gâteau est conséquente et satisfera tous
les appétits.
Ce qui l’oblige à jeter encore plus d’ar-
gent dans la rubrique «transferts sociaux»,
c’est-à-dire «aides, cadeaux, subventions,
gaspillages et autres prébendes» qui, selon
l’ancien ministre des Finances, Abderrah-
mane Benkhalfa, auraient atteint 23% du
budget algérien pour l’année 2017, ce qui
constituerait un record mondial mais,
comme on dit, on a les records qu’on peut.
Et, ainsi, le mythe du pays riche se perpé-
tue, la nature du pouvoir avec, même si cha-
cun sait que ce qui était possible avec un
baril à 100 dollars et une population de 30
ou 35 millions d’habitants le sera beaucoup
moins avec un baril à 60 dollars et 42 mil-
lions d’habitants, auxquels s’ajoutent
chaque année de plus de un million de per-
sonnes qui pensent dès leur naissance
qu’elles sont citoyennes d’un pays riche.
Ce qui fera que non seulement ces per-
sonnes ne seront jamais entièrement satis-
faites de leur sort, mais, qu’en plus, elles ne
feront pas grand-chose pour l’améliorer.
M. C.
 10
Le Soir
d’Algérie Faits-Divers Lundi 30 avril 2018 - PAGE

Saisie d’un kilo de drogue

UNE QUANTITÉ DE 944 KG BOU-ISMAIL (TIPASA)
SAISIE À BOUIRA
Des pieds de volaille périmés,

et démantèlement d’une bande de dealers

pour en faire des produits
cosmétiques
Tout a commencé lorsque, en cette journée de 23 avril
2018, les éléments de la Pupe, Police urbaine et de protection
de l’environnement, recevait un appel de la part de citoyens
faisant état de la présence d’un camion de type Kia, stationné
dans l’une des rues de la ville de Bouira, et duquel se déga-
geait une odeur insupportable.
Immédiatement, une équipe de policiers se dirigea sur
place et là, après avoir fait le tour du camion, il a été confirmé
que de l’intérieur se dégageait une odeur fétide. Et à partir de
là, tout s’est passé rapidement. Par radio et en transmettant à
la Centrale le numéro d’immatriculation du camion, le proprié-
taire a été vite identifié. Il s’agit de D. O., âgé de 54 ans.
Interpellé quelques minutes pus tard, le concerné qui était, en
compagnie de son associé, a avoué que cette marchandise
— des pieds de volaille d’un poids total de 944 kg, mis dans
des sacs en plastique — était destinée pour une société spé-
cialisée dans la fabrication de produits cosmétiques.
Après les constats d’usage et le P-V établi, la quantité sai-
La cellule de communication de notoires et avérés de stupéfiants. Ce fut à
la police de la wilaya de Tipasa a l’issue de ces identifications et des investi-
gations poussées, qu’un plan d’intervention
rendu public récemment, un com-
et d’un encerclement des résidences des
muniqué dans lequel il est fait état malfaiteurs où il a été procédé à la mise en
de la saisie d’un kilogramme de kif place d’une souricière qui a permis d’appré-
traité et du démantèlement d’une hender l’ensemble des délinquants, ainsi
bande de dealers, spécialisée dans que le cerveau présumé de cette bande
le commerce de la drogue (kif trai- sise au cœur de la ville de Bou-Ismaïl».
té) et de pastilles hallucinogènes. Après avoir procédé à une fouille et une
Cette bande constituée de trois indivi- perquisition de leurs résidences, il a été
dus résidant à Bou-Ismaïl exerçait ses acti- trouvé en possession de ces trois suspects
vités au niveau des quartiers populaires de et en leurs domiciles, plus d’un kilogramme
cette ville. Selon le communiqué de la poli- de kif traité et de plusieurs armes blanches
ce, il a été révélé que ce fut grâce aux illégales, ainsi qu’une somme d’argent de
informations obtenues par la Brigade de 26 millions de centimes provenant de la
recherche et d’intervention de Tipasa (BRI), revente de cette drogue. Les délinquants
en étroite collaboration avec la police judi- appréhendés ont été présentés devant le

sie a été transférée vers le CET de Bouira où elle a été jetée
en présence du vétérinaire avant d’être enfouie avec du rem-
blai. Selon le responsable de la cellule de communication de
la Sûreté de wilaya, le mis en cause possédait un registre de
commerce en bonne et due forme, pour la collecte et la com-
mercialisation de ces pieds de volaille mais, l’infraction vis-à-
vis de la loi consistait en le non-respect de la chaîne de froid.
Y. Y.
ciaire de Bou-Ismaïl, qu’il a été possible de
démanteler cette bande de malfaiteurs en
déclarant que «c’est dans le cadre de la
lutte contre le trafic illicite de stupéfiants, de
substances psychotropes et d’hallucino-
gènes, le crime organisé et la délinquance
sous toutes ses formes que les forces de
police de la BRI de Tipasa en coordination
Photo : DR
procureur de la République près le tribunal
de Koléa, qui a transmis leurs dossiers au
avec les services concernés de la police magistrat instructeur qui a traduit les préve-
judiciaire de Bou-Ismaïl qui, après exploita- nus devant les autorités judiciaires compé-
tion d’informations reçues, avaient procédé tentes où, à l’issue de leurs procès, les trois
à l’arrestation de trois délinquants suspects délinquants furent placés en détention au
dénommés M. A. 39 ans, A. S.,30 ans et S. sein de la prison de Koléa.
A. 25 ans et identifiés comme trafiquants Houari Larbi

Tentative de suicide de trois jeunes filles

BRÈVES DE TLEMCEN OUM-EL-BOUAGHI
Saisies des douanes
au port de Ghazaouet...
A Souk Naâmane, une localité à l'ouest du chef-lieu que les éléments de l'unité prin- le d'Oum-El-Bouaghi sont inter-
Les éléments de la douane du port de Ghazaouet ont
saisi une importante quantité de matériel, jugé sensible. Il de wilaya,deux jeunes filles répondant aux initiales de cipale sont intervenus en date venus pour éviter une tentative
s’agit de 7 770 caméras de diverses qualités avec acces- B. K. et B. H. âgées de 25 et 17 ans ont tenté de se du 26 de ce mois à minuit 50mn de suicide, où une jeune fille
soires, 208 pistolets en plastique destinés à la pêche, 385 suicider. pour secourir et transférer une répondant aux initiales de D. A.
smartphones, 381 flacons de parfum, 7969 unités de lentilles Les deux jeunes filles pré- secourir et sauver les deux vic- dame répondant aux initiales de et âgée de 17 ans, habitant le
optiques et 907 unités de pétards. Cette opération a eu lieu à sentant des troubles psy- times avant de les transférer B. M. âgée d'une cinquantaine quartier Mostefa Ben-Boulaïd, a
l’arrivée du bateau de voyageurs, en provenance d’Almeria chiques et habitant la rue vers la polyclinique de la locali- d'années. Cette dame a chuté voulu, pour des raisons qui res-
(Espagne). Cette marchandise était dissimulée à bord d’un Benzeroul-Larbi à Souk té de Souk Naâmane. du premier étage d'un bâtiment tent à déterminer, se jeter du
véhicule Mercedes immatriculé en Espagne. Naâmane ont été sauvées in Dans le même communi- et s'est retrouvée avec des frac- quatrième étage du domicile
M. Zenasni extremis par les éléments de qué, qui nous a été transmis tures et des traumatismes dans parental. La jeune fille a été
l'unité secondaire de la par la cellule de communication différentes parties du corps. transférée vers l'EPH

… Et de matériel dentaire
Protection civile qui sont inter- de la Protection civile d'Oum-El- Dans la même journée, à 1h24, Mohamed-Boudiaf.
venus vers 22h 30mn pour Bouaghi, nous avons appris les éléments de l'unité principa- Moussa Chtatha
Les mêmes services ont saisi une grande quantité de

EL-AMRA (AÏN-DEFLA)
Chute mortelle d’un père de famille
matériel médical à bord d’un conteneur. Le matériel saisi,
d’une quantité de 2 tonnes, était destiné à la chirurgie et la
prothèse dentaire. Les personnes impliquées dans ce trafic

du 2e étage d’un immeuble

ont déclaré que ces marchandises étaient leur bien person-
nel qu’ils ont rapatrié, dans le cadre de changement de rési-
dence.
M. Z.

Du kif saisi par la BMPJ Le drame a eu lieu samedi à 18h40 au niveau du les éléments de la brigade loca- été ouverte pour déterminer les

de Béni Boussaid
quartier des 35 logements, au centre-ville d’El Amra. le de la gendarmerie, une équi- causes de la tentative du défunt
Il s’agit d’un chef de famille, aurait commis une maladresse pe de la Protection civile a de vouloir rentrer chez lui en
père de deux enfants qui a fait qui a été à l’origine de sa chute transféré la dépouille à la passant par le balcon ou par la
En date du 27 avril 2018, les éléments d’une unité de la une chute accidentelle du haut d’une hauteur d’une dizaine de morgue de l’hôpital Makour- fenêtre et de déterminer les
brigade mobile de police judiciaire ont fait échec à une tenta- du 2 e étage. Selon le constat mètres, chute qui lui a été fata- Hamou de Aïn-Defla. Une causes précises du décès.
tive d’importation frauduleuse d’une quantité de 5 quintaux et préliminaire effectué, l’homme le. Après le constat effectué par enquête de la gendarmerie a Karim O.
35 kg de kif traité dans la localité de Lamchamiche, cette
GUELMA
a tenté de pénétrer dans son
opération a eu lieu lors d’une ronde effectuée vers 16 h de

Quatre personnes intoxiquées au monoxyde

appartement en passant par
l’après-midi. La drogue était dissimulée près d’un pont, ce qui une des fenêtres ou par le bal-
a attiré l’attention de cette unité en patrouille. Apparemment, con, alors que l’appartement

de carbone, le drame évité de justesse

les trafiquants se sont éclipsés avant l’arrivée des policiers. était vide de ses occupants.
M. Z. C’est dans sa tentative qu’il

AFFAIRE DES 18 KG DE KIF SAISIS

6 personnes écrouées et une autre en fuite à Sidi-Bel-Abbès
L'incident a eu lieu à la cité du 19-Juin sur les hau- sées, avant de les transporter
teurs de la ville de Guelma. Une mère et ses trois filles vers le service des urgences
ont été intoxiquées au monoxyde de carbone. de l'hôpital Okbi de Guelma, où
Le drame a été évité de jus- d'une inhalation de ce gaz terri- elles étaient mises en observa-
Dans la journée du samedi, six personnes, en l’occurrence G.M., 23 ans de Sidi-Bel-Abbès, tesse, dans la nuit de samedi à blement toxique. tion.
G. Y., 29 ans, de Tlemcen, K. B., 20 ans, de Tlemcen, B. M., 21 ans, de Tlemcen, B. M., 31 dimanche, a rapporté hier la Elles étaient plus ou moins Notre source indique que
ans, de Sidi-Bel-Abbès et T. M., 26 ans, de Maghnia, accusées de s’adonner au trafic de cellule de communication de la inconscientes et se plaignaient l'intoxication est due aux éma-
drogue ont été déférées devant le procureur de Sidi-Bel-Abbès et écrouées. Un de leur compar- Protection civile de la wilaya. de maux de tête, au moment nations d'un chauffe-eau, appa-
se en fuite reste activement recherché. Cette affaire remonte au 20 avril dernier lorsque les élé- Sitôt l'alerte donnée, les de l’arrivée des secouristes de remment défectueux.
ments de la gendarmerie de Sidi-Bel-Abbès ont intercepté un véhicule léger sur l’autoroute Est- secours sont intervenus sur les l'unité principale de la L'enquête va donc porter
Ouest avec deux personnes à bord, transportant 18 kg de kif traité. L’enquête ouverte a permis lieux, il était 00h 33. Les quatre Protection civile de Guelma, sur la conformité de cet appa-
d’identifier toutes les personnes ayant trempé dans cette affaire. Au total, six personnes ont été victimes qui sont âgées de 7, précise la même source. reil, sur ses conditions d'instal-
arrêtées et une autre demeure en fuite. 11, 15 et 38 ans présentaient Les secours médicalisés lation et de ventilation.
A. M. un tableau clinique révélateur ont pris en charge les bles- Noureddine Guergour
 11
Le Soir
d’Algérie Culture Lundi 30 avril 2018 - page

Les «lumières» du patrimoine algérien

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR EXPO DE HACEN MAMMERI ET M’HAMED SACI À ALGER

Révolution
numérique Une quarantaine de
tableaux des artistes
Hacen Mammeri et M’ha-
par Kader Bakou med Saci décorent les
cimaises de la galerie
Le Web étant une source et un d’art de l’hôtel Sofitel
moyen d’information quasiment illimité,
d’Alger. Ces belles
un prof à l’ancienne et à l’ancienneté
pourra se retrouver face à des élèves œuvres sont réunies sous
qui sont plus à jour que lui et connais- le thème de «Lumière
sent beaucoup plus que lui dans la d’Algérie», nous a expli-
matière qu’il enseigne. il sera comme qué Hacen Mammeri.
un «spécialiste» en sport qui croit Cette «lumière d’Algérie»
encore aujourd’hui que pelé, Johan
est représentée principale-

Photos : DR
Cruyff ou oleg Blokhine sont toujours
ment par son patrimoine
au Santos fC, à l’ajax amsterdam ou
au dynamo de Kiev, alors que les matériel et immatériel,
jeunes vibrent aux exploits de Cristiano comme le tableau Imzad Une œuvre de Hacen Mammeri.
ronaldo, Messi ou Zlatan ibrahimovic. mettant en valeur cette
Même le recyclage (à l’ancienne) est musique des Touareg, jouée une «caravane touareg», M’hamed Saci, un artiste qui immatériel, dans le but de
devenu insuffisant. aussi, l’éducation uniquement par les femmes une «terrasse d’Alger», une réside actuellemnt au Cana- sensibiliser sur l’importance
n’est pas seulement une accumulation de à l’aide d’un violon monocor- «femme berbère» ou une da, paraît beaucoup plus de le protéger et le sauve-
connaissances, mais aussi et surtout une de traditionnel. Au patrimoi- «femme chaouïa». influencé par le Sahara. garder», nous a confié
question d’éducation. ne matériel figurent la mos- La beauté et les lumières Parmi ses toiles impression- Mammeri.
K. B. quée Ketchaoua, Djamaâ El de l’Algérie, ce sont aussi nistes peintes au couteau, Pratiquement à chaque
bakoukader@yahoo.fr Djedid et La Casbah d’Alger. ces beaux paysages marins, se distinguent notamment retour (provisoire) de M’ha-
Des tableaux montrent sahariens, sa nature, ses celles consacrées à Ghar- med Saci en Algérie, ils ani-

Le trio suédois Bazar

19e FESTIVAL CULTUREL EUROPÉEN EN ALGÉRIE plaines et ses montagnes. daïa et ses environs. Hacen ment une exposition com-
Parmi les toiles de Mam- Mammeri, Algérois de nais- mune. Leur actuelle expo-
meri, le visiteur pourra admi- sance, a, à son actif, un sition à la galerie d’art de

Bla en concert
rer une vue panoramique de grand nombre d’expositions l’hôtel Sofitel (El Hamma)
la baie d’Alger que l’artiste individuelles et collectives. est ouverte jusqu’au 19 mai
considère comme l’une des «Je peins beaucoup le 2018.
plus belles au monde. patrimoine algérien, surtout Kader B.
ment apprécié aussi les
prouesses du virtuose de 9e FESTIVAL INTERNATIONAL DE DANSE
CONTEMPORAINE D’ALGER
la guitare basse Bjorn

«Dialogue avec l'infini» avec des

Meyer, qui a fait également
ses preuves dans la maîtri-
se du oud (luth), autre ins-

danseurs algériens et italiens

Le trio suédois Bazar
Bla a gratifié à Alger le
public d’une palette de
sons uniques et allègres
exécutés sur la nyckelhar-
pa, instrument de musique
traditionnel. Constitué de
trois musiciens dont le vir-
tuose de la guitare basse
électrique Bjorn Meyer et
Johan Hedin, spécialiste
de la nyckelharpa, le trio
Bazar bla se produit pour
la première fois en Algérie
dans le cadre du 19e Fes-
tival culturel européen,
ouvert jeudi.
Durant une heure et
demie, le public de la salle
Ibn-Zeydoun a eu droit à
un road trip à travers une
musique psychédélique et
savante. Sur un fond de
percussions exécuté par
Fredrik Gille, le trio, qui
célèbre ses 20 années
d’existence, a déroulé un
répertoire original puisé
dans leur album Twenty,
un extraordinaire road trip
musical sorti en 2016.
Dussinpolskan, Aziza,
Strax ou encore flyten
sont, entre autres titres
puisés du dernier album,
parfaitement exécutés
lors de cette deuxième
soirée du 19e Festival
européen.
Le public, nombreux à
venir (re)découvrir la nyc-
kelharpa, instrument nor-
dique en forme de violon
assez épais, ont certaine-
trument à cordes plutôt
répandu dans le pourtour
méditerranéen.
Installé en Suisse,
Bjorn s’était associé aux
derniers projets du com-
positeur et maître tunisien
de l’oud, Anouar Brahem.
«Ma musique est fondée
en grande partie sur l’ex-
périmentation.
Les espaces dans les-
quelles elle est jouée
affectent profondément
mes compositions solos
et improvisations», a
confié l’artiste à l’APS.
Ouvert jeudi dernier, le 19e
Festival culturel européen
se poursuit jusqu’au 13
mai à Alger, Annaba,
Constantine, Tlemcen et
Oran avec, au program-
me, des projections de
films, des spectacles de
musique, de danse et
d’autres animations.
Une vingtaine de pays
européens participent à
ce rendez-vous annuel
organisé depuis 2000 par
la délégation de l'UE en
Algérie.
L
e 9e Festival internatio-
nal de la danse contem-
poraine s'est imposé à
Alger par une nouvelle création
algéro-italienne, en plus de
prestations d'autres troupes
participant à l'événement.
Organisée à l'Opéra d'Alger
Boualem-Bessaïh, la soirée
inaugurale du festival a permis
au public, venu nombreux, de
découvrir le spectacle «Dia-
logue avec l'infini» du choré-
graphe italien Marinel Stefa-
nescu qui a réuni des danseurs
algériens et italiens.
Cette création a été élabo-
rée suite à un projet en collabo-
ration avec l'Institut culturel ita-
lien d'Alger et aborde, par la
danse, les différentes agres-
sions que subit l'homme au
quotidien dans son environne-
ment (pollutions, conflits,
addictions aux nouvelles tech-
nologies, etc.) avec un fil
conducteur musical fluide.
«Dialogue avec l'infini» est
également un spectacle qui a
exploité, à un point assez
avancé, les possibilités tech-
niques qu'offre l'Opéra d'Alger
en matière de mobilité de la
scène, de lumière et d'effets
visuels.
Ce spectacle s'inscrit dans
la thématique de cette édition
placée sous le signe de la
fusion. Plusieurs autres expé-
riences rassemblant des dan-
seurs algériens et étrangers
sont au programme du festival.
En première partie de la soi-
rée, la chorégraphie «Fusion-
nel» de Fatima-Zohra Senouci
Namous, commissaire du festi-
val, a été exécutée par ses
jeunes élèves de la compagnie
«Arabesque», dans un style
bien plus proche de la danse
classique que du contempo-
rain. Le public de l'Opéra d'Al-
ger a également eu l'occasion
d'apprécier les fondamentaux
de la danse moderne et de la
danse contemporaine avec un
spectacle se rapprochant de la
démonstration exécutée par les
trois danseurs de la compagnie
française Hallet Eghayan.
En fin de soirée, le quatuor
de danseurs hongrois du Feledi
Project a également enchanté
le public par une chorégraphie
entraînante et accessible dans
une ambiance jazzy.
La soirée s'est déroulée en
présence du ministre de la Cul-
ture, Azzedine Mihoubi, et de
son homologue tunisien Moha-
med Zine El Abidine en visite à
Alger à l'occasion des Jour-
nées culturelles tunisiennes en
Algérie. Le 9e Festival interna-
tional de danse contemporaine
se poursuit à l'Opéra d'Alger
jusqu'à aujourd’hui 30 avril, en
plus de trois représentations
prévues au palais de la culture
Moufdi-Zakaria et à la salle El-
Mouggar.
Le programme de cette édi-
tion prévoit des spectacles de
compagnies en provenance de
Croatie, du Mali, du Canada,
des Etats-Unis, d'Espagne, de
Turquie ou encore de Russie.

CoUpoLe dU CoMpLexe
oLyMpiqUe MoHaMed-
BoUdiaf (aLger) :
Mercredi 2 mai à 19h: Colombine
Films organise une soirée rai avec
Cheb Houssem et Cheba Dalila.
Jeudi 3 mai à 19h : Colombine
Films organise une soirée variée
avec Freeklane, Mok Saib et Mezia-
ne Amiche.
gaLerie Seen-art (deLy-
iBraHiM, aLger)
du 1er au 17 mai : Exposition
«Hors Cases» des artistes El Meya,
Bardi et l’Homme jaune. Vernissage
le mardi 1er mai à partir de 11h.
LiBrairie dU tierS-Monde
(aLger-Centre)
Samedi 5 mai à partir de 14h :
Amina Mekahli signera son livre
Nomade brûlant, paru aux éditions
Anep.
SaLLe iBn-ZeydoUn de riadH
eL-fetH (eL-Madania, aLger)
Samedi 5 mai à 19h : Dans le
cadre du Festival européen,
l’ambassade d’Espagne et l’Institut
Cervantès d’Alger, en collaboration
avec la délégation de l’Union
européenne et le ministère de la
Culture algérien, programment un
spectacle de flamenco présenté par
la compagnie de flamenco «Tatiana
Garrido-Flamenco intime».
Prix du ticket : 300 DA.
gaLerie d’art dar-eL-KenZ
(CHéraga, aLger)
du 3 au 17 mai : Exposition «Arc-
en- ciel et bleu de Chine» de
Souhila Belbahar. Vernissage le
jeudi 3 mai à partir de 15h.
tHéâtre nationaL aLgérien
MaHieddine-BaCHtarZi
(aLger)
Jeudi 3 mai à 20h : Spectacle Une
Famille de Ouf de Mohamed le
Suédois.
opéra d’aLger BoUaLeM-
BeSSaïH (oULed fayet,
aLger)
Mardi 1er mai à 19h : L’Aarc célèbre
la Journée internationale du jazz.
Jean-Marie Ecay Sextet rend
hommage à Didier Lockwood.
guitare : Jean-Marie Ecay
Violon : Robin Antunes
Saxophone : Eric Seva
Claviers : Mika Lecoq
Basse : Fifi Chayeb
Batterie : Damien Schmitt
guests : Kheireddine M'Kachiche
(violon) et Nazim Bakour (guitare).
point de vente : L’Opéra d’Alger
Boualem-Bessaïh - A partir du 26
avril 2018, 1000 DA.
gaLerie d’artS MoHaMed-
raCiM (5 aVenUe paSteUr,
aLger)
Lundi 30 avril : Exposition
individuelle de peinture de l’artiste
peintre Nordine Mokkedes, sous le
thème «Les pixels dans la
peinture».

Le Soir
d’Algérie
Grande ruée
20 000 BILLETS ACCORDÉS
AUX KABYLES
sur les tickets
à Tizi-Ouzou
Ils étaient des centaines de milliers de
supporters de la JS Kabylie à venir de
toutes les régions et des différentes
wilayas pour tenter d’avoir le ticket de la
finale de la Coupe d’Algérie. Ils sont
d’ailleurs des centaines à passez la nuit
devant le stade du 1er-Novembre de Tizi-
Ouzou pour tenter d’avoir le fameux sésa-
me.
D’ailleurs, tôt le matin, dimanche, les
guichets du stade ont été pris d’assaut,
en dépit de l’appel de la direction de la
JSK à éviter les bousculades. «Je lance
un appel aux fans, il y a des billets, pas
la peine de se bousculer, on veut aussi
éviter le marché noir», avait pourtant
appelé la veille Nassim
Benabderrahmane, directeur général de
la JSK. Rien n’est fait puisqu’une gran-
de bousculade s’est emparée des fans
des Jaune et Vert. Ils étaient plus de
30.000 supporters à vouloir acheter les
billets de la finale. Le club kabyle,
comme l’USMBA, auront chacun 20 000
tickets à vendre respectivement à Tizi-
Ouzou et Sidi-Bel-Abbès. La direction
du stade du 5-Juillet, qui a imprimé
50.000 tickets, mettra en vente les
10.000 tickets restants des 50.000,
aujourd’hui, au stade du 5-Juillet. Là
encore, il faudra s’attendre à un grand
rush sur les guichets au stade olym-
pique. Et pour le déplacement des fans
des Canaris, la direction de la JSK
annonce avoir mis en place un plan
adéquat. «On a discuté avec les res-
ponsables de la Direction des trans-
ports de la wilaya de Tizi-Ouzou. Ils
vont nous aider pour le déplacement à
Alger. Quant aux conditions sur place,
le service d’ordre a toujours été à la
hauteur de l’événement. Pour l’organi-
sation d’une finale, ils maîtrisent bien
leur sujet, on leur fait confiance», a
encore indiqué le directeur de la JSK.
Pour les supporters des autres wilayas
à savoir Bouira et Bejaïa, des initiatives
des comités de supporters ont été déjà
prises pour regrouper les supporters
aux mêmes endroits avant de rallier la
capitale. Des industriels et des hommes
d’affaires ont, d’ailleurs, décidé de louer
des bus et les mettre à la disposition
des supporters notamment à Akbou,
dans la wilaya de Béjaïa. «Je n’ai aucun
doute que nos supporters vont venir
nombreux mardi. Ils doivent toutefois
essayer de venir très tôt car le stade va
ouvrir ses portes tôt le matin pour éviter
les bousculades», a déclaré Asli, prési-
dent du comité de supporters de la JSK
qui a rassuré que toutes les régions de
la Kabylie seront présentes au stade du
5-Juillet. «Il y a des fans qui se déplace-
ront avec leurs propres moyens, il y a
des entreprises qui vont aider à l’image
de la région de Béjaïa avec Soummam
qui sont à remercier. On a essayé de
limiter le nombre de tickets par régions
pour satisfaire tout le monde et per-
mettre à toutes les régions, tous les vil-
lages d’être représentés», a-t-il précisé.
Ahmed Ammour
Sports
Un autre contexte pour
FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE SENIORS-GARÇONS, CE MARDI (16H) AU STADE
de belles retrouvailles
l Retrouvailles. Le JSK-USMBA
de ce mardi, en finale de la 54e édi-
tion de l’épreuve populaire, n’est
pas ordinaire. C’est un rendez-vous
inédit entre deux équipes qui, le
long de cet exercice 2017-2018, ont
affiché une forme brinquebalante.
A la veille de leur face-à-face,
Tizi-Ouzéens et Belabbésiens
n’ont pas assuré leur maintien en
Ligue 1 en raison d’un parcours
en dents de scie particulièrement
de la part des Canaris qui n’ont
repris leur esprit qu’à partir de ce
mois d’avril. Autre temps, autres
circonstances et autres ambitions.
En 1991, le 2 jeudi mai exacte-
ment au stade du 5-Juillet, ces
deux équipes avaient rehaussé la
dernière finale de l’ère feu Chadli.
Une rencontre qui marquait le
début d’une nouvelle époque.
Pour l’USMBA qui a atteint ce
stade de la compétition pour la
première fois de son existence
(les juniors du club de la Mekerra
avaient été défaits 0-1 en finale de
leur catégorie par l’ESOM
Mostaganem alors que les cadets
s’étaient imposés grâce aux tab 3-
1 face au CRB Bordj El-Kiffan, le
match s’étant achevé sur un nul 1-
1). Quant à la JSK, qui animait la
cinquième finale depuis sa créa-
Les trophées remportés par
tion, elle venait juste d’entamer sa
phase de rajeunissement des
la JS Kabylie et l'USM Bel-Abbès
JS KABYLIE : Cinq trophées
*19 juin 1977 : Stade 5-Juillet-
1962 d'Alger, JS Kabylie-NA
Husseïn-Dey 2-1
Buts : Larbes (35’), Makri (37’)
JSK, Fergani (19’) NAHD
JSK : Harb, Larbes, Meghrici,
Hannachi, Iboud, Anane, Ferhat
(Aouis), Baris, Bailèche, Makri,
Douadi (Dali). Entraîneur :
Khalef.
** Arbitre : Kaïd Ahmed
*1er mai 1986 : Stade 5-Juillet-
1962 d'Alger: JS Kabylie-WKF
Collo 1-0 (a.p.)
But : Fergani (119’)
JSK : Amara, Sadmi, Larbès,
FOOTBALL
DU 5-JUILLET : JS KABYLIE-USM BEL-ABBÈS
effectifs sous la coupe d’Ali
Fergani (évincé à la veille de cette
finale et remplacé par le Polonais
Zywotko) avec l’émergence d’une
nouvelle classe composée des
Mourad Saïb, Mourad Aït Tahar,
Youcef Ladjadj, Meftah
Mahieddine, Abderrazak Djahnit
et autre Rachid Adane. Le match
s’est déroulé dans un contexte
politique très sensible : l’Algérie
s’apprêtait à organiser ses pre-
mières élections législatives plu-
rielles. Le Soir d’Algérie, doyen de
la presse indépendante, consa-
crait à l’événement de larges
espaces avec différents angles
d’attaque (reportages, commen-
taires, chiffres et témoignages)
confiés à une jeune équipe rédac-
tionnelle rondement emmenée par
Djamel Saïfi et Maâmar Farah. Un
événement qui a nécessité la
mobilisation de la rédaction y
compris l’élément féminin incarné
par notre consœur Naïma Yachir
chargée de réaliser un reportage
intitulé «Une femme dans les tri-
bunes». Une première (et pour le
journal et pour la journaliste) qui
restera dans les annales… Une
inoubliable 28e édition, aussi, qui
sourira aux gars de la Mekerra où
le coach Abdi Djillali pouvait
compter aussi bien sur les vieux
briscards (Abdeslam Benabdallah,
Haffaf, Adghigh, Abdeslam,
Bellahcène (Driès), Fergani,
Bouiche, Bahbouh (Benkaci),
Menad. Entraîneurs: Khalef et
Zywotko.
** Arbitre : Mohamed Hansal
*26 juin 1992 : Stade Ahmed-
Zabana d'Oran, JS Kabylie-ASO
Chlef 1-0
But : Amaouche (90’)
JSK : Amara, Karouf,
Benhamlat, Rahmouni, Haffaf,
Meftah, Hadj-Adlane (Djahnit),
Adane, Amaouche, Saïb, Aït-
Tahar. Entraîneur : Benzekri.
*24 juin 1994 : Stade 5-Juillet-
1962 d'Alger, JS Kabylie-AS Aïn
Lundi 30 avril 2018 - PAGE
Tarek Louahla, Abdelkader
Tlemçani, Lakhdar Bouhenni,
Youcef Meziane que sur la patte
juvénile des Kamel Boukellal,
Adda Brahim et Sid-Ahmed
Berrahma. Une consécration méri-
tée d’un ensemble qui a su profiter
de la «mini-crise» qui affectait le
club kabyle mais qui a surtout mis
à profit le talent excentrique des
capés d’Abdi Djillali.
Deux dates, même désir !
Ce mardi 1er mai, Fête du tra-
vail, ces deux formations se
retrouvent dans un nouveau
contexte. La violence qui couvait
dans les laboratoires en 1991 est,
désormais, une constante. Dans
nos enceintes sportives en parti-
culier. Un fléau qui a jalonné le
parcours des animateurs de la
finale de cette 54e édition provo-
quant de nombreux dégâts et
beaucoup de victimes. Mais la
force de caractère des joueurs
des deux teams a pu faire la diffé-
rence devant des concurrents ani-
més du même désir. Les joueurs
de Chérif El-Ouazzani ont, au fil
des tours, su se défaire du HB
Chelghoum Laïd, le CRB Kaïs,
l’US Biskra, la JS Saoura puis le
CR Zaouïa tandis que la JSK sous
la coupe d’Aït Djoudi, le trio Gaci-
Bourzag-Gaouaoui, Nourredine
M'lila 1-0 (a.p.)
But : Hadj-Adlane (102’)
JSK : Hamenad, Karouf,
Benhamlat, Aït-Abderrahmane,
Meftah, Hadj-Adlane, Amaouche
(Doudene), Benkaci
(Rahmouni), Moussouni.
Entraîneur : Harouni.
** Arbitre : Taleb Bendiab
*1er mai 2011 : Stade 5-Juillet-
1962 d'Alger, JS Kabylie-USM
El-Harrach 1-0
But : Hamiti (12’).
JSK : Asselah, Remache,
Nessakh (Oussalah), Khelili,
Rial, El-Orfi, Saïdi, Tedjar
(Lemhane), Younès, Yahia
13
Photo : DR
Saâdi puis Youcef Bouzidi a fran-
chi l’écueil de l’ES Ben Aknoun, le
RCB Oued R’hiou, le CRB Dar El-
Beïda, l’USM Blida et le MC Alger.
Un parcours de combattant pour
deux équipes qui vivotaient sur le
plan financier. La formation de
Djurdjura ne s’en lassait pas de
changer de directoire et de diri-
geants alors qu’El-Khadra subira
le contrecoup de la mauvaise ges-
tion de ses anciens responsables
ayant entraîné la défalcation de
six points de son capital à cause
de l’affaire du joueur néerlando-
congolais Jessy Mayele. Des
zones de turbulences qui font
désormais partie de l’histoire
ancienne, Kabyles et
Belabbésiens se consacrant à
faire oublier leurs déboires de
cette saison et des années pas-
sées en soulevant le trophée, ce
mardi. Une quête qui tient à cœur
aux joueurs mais également aux
deux galeries qui ont préparé ce
déplacement à Alger avec le plus
grand soin. Drapeaux, fanions et
tambours devraient orner un
temple et stade olympique d’Alger
qui, une fois de plus, va s’avérer
exigu pour accueillir les milliers de
fans des deux finalistes mais
aussi ceux des puristes du beau
jeu.
M. B.
Chérif (Douicher), Hamiti.
Entraîneur : Belhout.
**Arbitre : Mehdi Abid-Charef
USM Bel-Abbès : Un trophée
*2 mai 1991 : Stade 5-Juillet-
1962 d'Alger, USM Bel-Abbès-
JS Kabylie 2-0
Buts : Tlemçani (6’), Louahla
(52’)
USMBA : Benabdallah,
Berrahma, Salem, Houari,
Meziane, Bessehraoui,
Tlemçani (Lakhal), Bouhenni,
Louahla, Boukellal, Adda
(Menni). Entraîneur : Abdi.
**Arbitre : Mohamed Mimoune.

Le Soir
d’Algérie
«Tout pour
CHÉRIF EL-OUAZZANI
(ENTRAÎNEUR DE L’USMBA) :
une première
couronne
comme coach»
Ayant remporté à trois reprises la Coupe
d’Algérie en tant que joueur avec le MC Oran lors
des années 1984, 1985 et 1996, Si-Tahar Chérif El-
Ouazzani veut désormais sa première couronne
comme entraîneur, un pari fou qu’il lance avant
que son équipe, l’USM Bel-Abbès n’affronte la JS
Kabylie, mardi en finale de l’épreuve populaire.
«Ce serait, en cas de victoire, pour moi ma
première distinction de taille dans mon par-
cours d’entraîneur. Je serais donc très heu-
reux si je venais de gagner cette finale»,
déclare l’ancien international algérien à l’APS.
En fait, l’USMBA est parvenue à se qualifier en
finale après deux tentatives vouées à l’échec
lors des deux précédentes éditions au cours
desquelles les gars de la «Mekerra» ont été
éliminés dans le dernier carré. «Ça aurait été
vraiment un grand gâchis si nous n’avions pas
réussi à nous qualifier cette fois-ci en finale.
C’est tout Sidi Bel-Abbès qui commençait à y
croire dès que nous avons avancé dans la
compétition», dira encore le natif d’Oran qui
détient également dans son palmarès de
joueur une Coupe d’Afrique avec la sélection
algérienne, la seule d’ailleurs dans l’histoire
des Verts, remportée en 1990 à Alger. Après
avoir réalisé une riche carrière de joueur, l’an-
cien milieu de terrain défensif du MC Oran aux
66 sélections est passé de l’autre côté de la
barrière dès 2003, soit une année après avoir
raccroché les crampons sous les couleurs du
club de ses premiers amours, le Mouloudia
d’Oran. C’est à l’OM Arzew qu’il a débuté sa
nouvelle expérience. Adepte de la stabilité, il
est resté dans cette formation qui évoluait
dans le troisième palier jusqu’en 2008. Passé
également par le MCO, l’ASM Oran, le RC
Arbaâ et le Paradou AC, il a, à son actif, deux
accessions en Ligue 2 avec ces deux der-
nières équipes. A l’USMBA depuis la saison
passée, Chérif El-Ouazzani s’est illustré dès
son premier exercice en terminant à la quatriè-
me place en championnat et ne quittant la
Coupe d’Algérie qu’en demi-finales. Mais pour
cette saison, le parcours des «Vert et Rouge»
est très mitigé. Chérif El-Ouazzani a même dû
faire face à beaucoup de turbulences qui ont
failli lui coûter son poste. «C’est une saison
très difficile que nous sommes sur le point de
terminer. Des problèmes financiers, conjugués
à d’autres d’ordre administratif, nous ont beau-
coup handicapés, sans parler de cette histoire
des six points défalqués de notre compteur sur
décision de la Fédération internationale de
football. Tout cela a fini par avoir raison de
mes joueurs et explique aussi notre position
au classement où après 28 journées, nous
n’avons pas encore assuré mathématiquement
notre maintien parmi l’élite», explique encore
le coach de l’USMBA. Cependant, l’entraîneur
de 52 ans reste persuadé que ses joueurs
vont oublier, l’espace d’un match, tous leurs
déboires en championnat et tenter par là
même de refaire le coup de leurs aînés en
1991 face à ce même adversaire en finale de
la Coupe d’Algérie, permettant à l’USMBA de
remporter son premier et unique titre jusque-
là. Une donne importante risque néanmoins de
jouer un mauvais tour aux «Scorpions» :
l’équipe aura à livrer, mardi, son troisième
match en l’espace d’une semaine, contraire-
ment à son adversaire du jour qui a bénéficié
de sept jours de repos lui ayant permis de pré-
parer dans de meilleures conditions ce fati-
dique rendez-vous. «La fatigue est mon princi-
pal souci. On aurait aimé reporter notre match
contre le MC Alger (joué et remporté vendredi
2-1), mais notre vœu n’a pas été exaucé. Ce
sera difficile pour nous de préparer comme il
se doit cette finale avec cet enchaînement des
matchs, surtout qu’on est en fin de saison.
Cela dit, on se surpassera pour offrir ce tro-
phée au club même si personnellement, c’est
plutôt le maintien en Ligue 1 qui me préoccupe
le plus», a-t-il conclu.
Sports
«Nous avons les moyens
de remporter le trophée»
l La JS Kabylie a les moyens
de remporter le trophée pour la
sixième fois de son histoire, à
l’occasion de la 54 e finale de
l’épreuve demain après-midi face
à l’USM Bel-Abbès au stade 5-
Juillet d’Alger, a affirmé le coach
Youcef Bouzidi.
«Je pense que nous avons
les moyens de remporter le tro-
phée et étoffer ainsi le palma-
rès du club avec une sixième
Coupe d’Algérie, même si dans
ce genre de rendez-vous, les
deux équipes partiront à
chances égales», a indiqué à
l’APS le coach des Canaris. La
JSK, dont c'est la 11e finale de
son histoire, a composté son
billet pour le dernier stade de
l’épreuve aux dépens du MC
Alger (0-0, 5-4 aux tirs au but)
en match disputé au stade
Chahid-Hamlaoui de
Constantine, alors que
l’USMBA a passé difficilement
l’écueil du petit poucet le CR
Zaouïa dans les dernières
secondes de la rencontre (1-0).
Les Canaris comptent cinq tro-
phées de «Dame Coupe» à
leur palmarès alors que
l'USMBA en a un, remporté en
1991 face à la... JSK (2-0).
«La JSK a une revanche à
prendre, puisqu’elle s’est fait
«Faire la fête au bout
battre il y a 27 ans par
des 90 minutes»
l A quelques heures de la
finale de Dame Coupe, la JS
Kabylie sous la houlette de
coach Bouzidi se prépare avec
la ferme intention de s’adju-
ger le trophée, nous fait
savoir Belkalem, le capitaine
des Canaris qui, depuis son
retour à son club formateur,
a réussi à donner une grande
assurance au compartiment
défensif.
«Il y a une bonne ambiance
au sein du groupe. Les der-
niers résultats enregistrés en
championnat ont mis du baume
«On va tout faire pour les battre»
au cœur des joueurs et chacun
MOULOUD NABIL METREF (MILIEU OFFENSIF DE L’USMBA) :
l Le jeune Metref a été
l'un des joueurs les plus en
vue sur le terrain face au MCA
grâce à sa vivacité et sa tech-
nique et le coach Cherif El-
Ouazzani compte énormé-
ment sur l’apport offensif de
Metref pour la finale de Dame
Coupe, demain face à la JSK.
De son côté, Metref nous
affirme que son équipe se pré-
pare dans une bonne ambian-
FOOTBALL
YOUCEF BOUZIDI (ENTRAÎNEUR DE LA JSK) :
l’USMBA dans une finale où
pourtant les Kabyles étaient
largement favoris, mais en foot-
ball on ne peut jurer de rien.
J’ai également une revanche
personnelle à prendre sur le
sort puisque je reste sur une
finale perdue en 2016 avec le
NA Husseïn-Dey face au MC
Alger (1-0, ndlr) qui m’est res-
tée en travers de la gorge», a-t-
il ajouté. Sur ce qu’il comptait
dire à ses joueurs en vue de
cette finale, Bouzidi a expliqué
que «le plus important est
d’être présent le jour J sur tous
ESSAÏD BELKALEM (DÉFENSEUR DE LA JSK) :
de nous croit en la consécra-
tion. Nous avons l’esprit libéré
le fait d’avoir réussi à assurer
le maintien dans le palier de la
L1. Désormais, notre rêve se
résume à brandir le trophée de
la Coupe d’Algérie», dira
Belkalem. Le solide défenseur
de la JSK sait parfaitement que
leur adversaire l’USMBA a
aussi connu des moments diffi-
ciles en championnat, avant de
soigner le moral face au MCA.
«On a beaucoup de respect
pour l’USMBA qui après une
série de mauvais résultats a su
se réveiller face au MCA à
Bologhine. Notre tâche ne sera
ce notamment après leur vic-
toire à Bologhine contre le
MCA. «Les trois points rem-
portés face au MCA en dépla-
cement nous ont procuré
davantage de confiance, car il
était très important pour nous
de rester sur un bon résultat
avant la finale de la Coupe
d'Algérie. Ce qui nous intéres-
se maintenant, c’est beaucoup
plus la Coupe d'Algérie qui
reste notre objectif», explique
Lundi 30 avril 2018 - PAGE
Photo : DR
les plans», mettant l’accent sur
la nécessité de «rester concen-
tré tout au long de la partie».
Arrivé à la barre technique de
la JSK en février dernier en
remplacement de Noureddine
Saâdi, Bouzidi a complètement
métamorphosé l’équipe phare
du Djurdjura qui reste sur une
belle série de sept matchs sans
défaite, toutes compétitions
confondues, elle qui avait
éprouvé les pires difficultés lors
de la première partie de la sai-
son. «J’ai pu remobiliser les
troupes et leur inculquer la
pas facile face à une bonne
équipe de l’USMBA, mais on
est déterminés à relever le
défi», a-t-il encore fait savoir.
Le mondialiste regrette la crise
des résultats par laquelle est
passé son club. «La JSK méri-
te de jouer le haut du tableau,
malheureusement les pro-
blèmes auxquels on était
confrontés depuis l’intersaison
ont fait qu’on lutte pour notre
maintien en Ligue 1. Fort heu-
reusement, on a su renverser
la vapeur». Avant de conclure :
«La JSK est née pour jouer les
titres, on veut terminer la sai-
son avec un titre».
le natif de… Tizi-Ouzou.
Metref se concentre sur la pré-
paration de cette finale et n’ac-
corde pas beaucoup d’intérêt
aux échos de l’équipe adver-
se. «Je ne m'intéresse pas
aux informations sur la JSK.
Le plus important pour moi,
c'est que notre équipe soit
prête pour la finale», assure-t-
il avant d’enchaîner : «Nous
avons un groupe assez expéri-
menté pour gérer la pression
14
rage de vaincre. J’ai également
apporté quelques changements
audacieux au sein de l’équipe
en donnant notamment la
chance à des joueurs tels que
Chetti et Saâdou qui n’ont pas
démérité. Il y a aussi plus de
rigueur et de discipline dans le
travail, ce qui nous a permis de
nous remettre sur les rails».
Cependant, Bouzidi a tenu à
tempérer les ardeurs en faisant
savoir qu'une éventuelle défaite
contre l’USMBA ne sera jamais
synonyme de fin du monde
pour la JSK. «Nous sommes
très fiers de notre parcours.
Personne n’a donné cher de
notre peau. Donc, le fait d`avoir
atteint la finale de la Coupe
d’Algérie reste une performan-
ce. Personnellement, je me
prépare aux deux scénarios : la
victoire et la défaite».
S’agissant de l’effectif, Bouzidi
s’est réjoui de pouvoir disposer
de l’ensemble de ses joueurs à
l’exception du défenseur
Houari Ferhani, forfait pour
blessure. «Nous avons entamé
samedi un stage bloqué à
Alger avec des séances d’en-
traînement au Centre tech-
nique national de Sidi-Moussa,
à Blida et au stade 5-Juillet», a-
t-il conclu.
de la rencontre et se présenter
avec un meilleur moral, mardi
prochain», a-t-il souligné.
Metref et ses camarades sont
hyper-motivés à jouer la finale.
«Une rencontre de Coupe
d'Algérie diffère de celle du
championnat et une finale de
Coupe d'Algérie est une autre
motivation pour le joueur. On
va tout faire pour les battre»,
a-t-il promis.
A. A.
 15
Le Soir
d’Algérie Sports Lundi 30 avril 2018 - PAGE

Asselah espère un autre titre

ILS ONT RALLIÉ LA JSK À FOOTBALL

Mellal veut
UN MOIS D’INTERVALLE
IL ÉTAIT L’UN DES ARTISANS DE LA CONSÉCRATION DES KABYLES EN 2011

une revanche
sportive… l Le gardien de but de la JS
Kabylie Malik Asselah, l'un des res-
à trois points du maintien. Bouzidi
est l’homme de la situation», a
Cherif Mellal, prési- capés de la finale de la Coupe expliqué le portier kabyle, qui n’a
dent de la JS d’Algérie 2010-2011 remportée face pas omis également de saluer «
Kabylie, est en à l'USM El-Harrach (1-0), a affirmé le travail remarquable effectué
passe de réussir
sa première sai-
que son objectif était de soulever le par la direction ». Enfin, l’ancien
son à la tête du
trophée pour la deuxième fois, à portier du NA Husseïn-Dey et du
club le plus titré
l'occasion de la finale de la 54e édi- CR Belouizdad a tenu à lancer un
du pays avec la
tion face à l'USM Bel-Abbès mardi au message aux supporters de la
finale de la Coupe
stade 5-juillet d'Alger. JSK, les appelant à rester unis
«J’avais déjà eu l’opportunité autour de leur équipe. «Nous
d’Algérie qu’il
de soulever le trophée en 2011. avons des supporters merveilleux
compte remporter
Avec Belkalem, nous sommes les qui ont prouvé à chaque occasion
demain, au stade du 5-
seuls rescapés de la finale de leur amour indéfectible pour leur
Juillet devant l’USM Bel-Abbès.
2011. Je tâcherai de guider mes club. Je leur demande de rester
Et alors que les Canaris ont prati-
coéquipiers à une autre consécra-
quement réussi le maintien pour la 3e unis dans ces moments et nous
tion pour boucler en apothéose

Photo : DR
année de suite, le nouveau boss kaby- tâcherons de leur procurer de la
une saison qui a été très difficile»,
le, qui arrive avec des projets ambitieux joie», a-t-il conclu. Asselah en est
a affirmé à l’APS Asselah, dont
pour l’avenir du club, espère d’abord joueurs, mais le destin a voulu une période difficile en champion- à son deuxième passage à la
l’expérience et le vécu seront pré-
remporter la Coupe d’Algérie et du qu’on affronte ce club de nouveau nat, la JSK est revenue de loin JSK, puisqu’il avait déjà porté les
cieux pour les «Canaris».
coup, prendre la revanche sur l’adver- 27 ans après. Je m’attends à une depuis notamment l’arrivée à la couleurs du club «Jaune et Vert»
La JSK, dont c'est la 11e finale
saire du jour qui avait battu les Canaris finale indécise et ouverte à tous barre technique en février dernier entre 2010 et 2014 avant de reve-
de l'histoire, a composté son billet
en 1991 lors du même rendez-vous au les pronostics. Nous devons gar- de Youcef Bouzidi qui a «complè- nir en 2016. Le 1er mai 2014 au
pour le dernier stade de l’épreuve
même endroit. 27 ans après, Mellal, der notre concentration jusqu’au tement métamorphosé le grou- stade Mustapha-Tchaker de
aux dépens du MC Alger (0-0,
âgé alors de 27 ans et fervent suppor- bout pour pouvoir remporter ce pe», estime Asselah. «L’équipe Blida, la JSK et Asselah avaient
aux t.a.b 5-4) à Constantine, alors
ter, rêve déjà d’un premier trophée au titre», a-t-il ajouté. Et d’enchaîner était confrontée à un blocage psy- perdu en finale face au MCA (1-1,
que l’USMBA a passé difficile-
goût d’une revanche. «J’ai toujours rêvé : «Nous devons éviter de nous chologique qui s’est répercuté aux t.a.b 4-5). Il avait pris part
ment l’écueil du petit poucet le
d’affronter l’USMBA en finale de la mettre sur le dos une pression négativement sur notre rende- avec l’équipe nationale à la der-
CR Zaouïa (1-0). Les «Canaris»
Coupe d’Algérie pour qu’on prenne négative qui pourrait être fatale. ment, ce qui explique à mon sens nière Coupe d’Afrique des nations
comptent cinq trophées à leur pal-
notre revanche. On ne s’attendait pas à au Gabon, où il a disputé deux
marès alors que l'USMBA en a L’idéal est de se donner du plai- les mauvais résultats enregistrés.
ce qu’on perde en 1991 et il a fallu matchs : face à la Tunisie (défaite
un, remporté en 1991 face à la... sir, c’est ce qui nous a permis Bouzidi est venu nous apporter ce
attendre 27 ans pour qu’on la retrouve 2-1) et devant le Sénégal (2-2),
JSK (2-0). «J’aurais aimé éviter d’ailleurs de nous qualifier en fina- qui nous manquait : les mots
en finale. On a beaucoup de respect
l’USMBA qui reste une bonne le aux dépens du MCA qui était justes et la grinta. L’équipe tourne suite à la blessure contractée par

Captain Farès veut sa revanche

pour l’USMBA qui est un adversaire très
coriace, mais on doit tout faire pour
effacer l’échec de 1991. La finale doit
être une fête entre les supporters des
deux équipes. J’ai toujours appelé au
fair-play et je sais que nos supporters
viendront en masse pour nous soutenir
face à l’USMBA. Je leur promets qu’on
fera tout pour qu’ils quittent le stade du
5-Juillet heureux», a déclaré Mellal qui
promet par ailleurs une prime consé-
quente aux joueurs en cas de consécra-
tion.
… et Bouzidi également
Si Mellal parle d’une revanche sur
l’USMBA après la défaite des Canaris
en 1991 en finale de Coupe d’Algérie,
pour l’entraîneur Youcef Bouzidi qui
reste sur une série de huit matchs sans
défaite, toutes compétitions confon-
dues, depuis son arrivée à la barre
technique, ce sera une revanche parti-
culière dans la mesure où il espère
équipe composée d’excellents
BENABDERRAHMANE DÉFENDAIT LES COULEURS DE L’USMH EN 2011
l L’heure de la revanche a
sonné pour le capitaine de
l’USM Bel-Abbès, Farès
Benabderrahmane, qui garde
un mauvais souvenir de la fina-
le de 2011, lorsqu’il avait été
privé de sa première Coupe
d’Algérie par la JS Kabylie, son
adversaire mardi lors de la fina-
le de l’édition 2017-2018.
«Evidemment, ça reste pour
moi un mauvais souvenir. A
l’époque, je portais les couleurs
de l’USM El-Harrach. On avait
perdu bêtement la finale (1-0)»,
pourtant le grand favori». Après
se souvient Benabderrahmane.
Dans ce match joué le 1 er mai
2011, Benabderrahmane avait
fait son entrée en jeu à la 46 e
minute. Il avait remplacé dans
l’axe central de la défense harra-
chie son coéquipier Adlène
Griche, auteur de la faute monu-
mentale ayant coûté à son équi-
pe un but assassin dès la 11 e
minute. Pour sa deuxième finale,
Benabderrahmane ne veut pas,
bien sûr, sortir bredouille, de sur-
croît face au même adversaire.
«J’espère que cette fois-ci sera
la bonne. Je sais, néanmoins,
que la mission ne sera pas facile
désormais bien et nous sommes
contre une équipe de la JSK qui
revient en force en cette fin de
saison», ajoutera-t-il à l'APS. A
31 ans, ce solide défenseur sait
pertinemment que cette chance
de remporter le trophée de la
compétition populaire risque de
ne pas se reproduire. Une autre
source de motivation pour cet
élément passé par pas mal de
formations. Cependant, et face à
une équipe qui carbure à plein
régime, il est persuadé que ses
coéquipiers et lui devront sortir le
grand jeu pour venir à bout des
Canaris. «Nous sommes
conscients de la mission qui
Raïs M’Bolhi.
nous attend. Nous avons certes
l’esprit beaucoup plus tourné
vers le maintien, mais nous n’al-
lons pas laisser passer cette
aubaine pour écrire l’histoire du
club. Nous avons beaucoup
souffert cette saison, notamment
de la grosse pression sur nos
épaules à cause des nombreux
problèmes que nous avons ren-
contrés, mais l’heure est à pré-
sent à la grande mobilisation.
Nous allons faire en sorte d’ou-
blier tous nos déboires et nous
concentrer uniquement sur cette
finale», s’engage le capitaine
des gars de la Mekerra.

La CAF suspend l’arbitre nigérian Joseph

remporter son premier trophée en tant
qu’entraîneur notamment après son
échec en finale en 2016 devant le MC TROIS SEMAINES APRÈS LE MATCH PLATEAU UNITED-USMA EN SEIZIÈMES DE FINALE-BIS DE LA COUPE DE LA CAF

Ogabor pour tentative de corruption

Alger alors qu’il était à la tête de la
barre technique du NAHD. «J’ai déjà
animé une finale que j’ai perdue mal-
heureusement face au MCA. Mardi, ce
sera ma deuxième et je compte corriger
certaines choses. Je veux prendre ma
revanche sur la coupe et la gagner
cette fois-ci, a déclaré Bouzidi sur les
colonnes du quotidien sportif Le Buteur.
La JSK jouera une finale spéciale mardi
prochain. Le club cherche à prendre sa
revanche sportive sur l’USMBA, et ce
sera pareil pour moi qui ferai tout pour
la gagner et décrocher mon premier
titre.» Voilà ainsi une double revanche
que le prédisent Mellal et l’entraîneur
Bouzidi espèrent, chacun, réussir !
Ah. A.
Rebondissement dans l’affaire du match
aller des 16es de finale bis de la Coupe de la
CAF, entre Plateau United (Nigeria) et USMA,
disputé à Lagos le 7 avril courant, qui avait
été marqué par une tentative de corruption de
l’arbitre de la partie, le Sud-Africain Victor
Gomes, qui s’est vu offrir un pot-de-vin par un
intermédiaire. La Confédération africaine de
football (CAF) a annoncé hier que le Comité
des arbitres de l’instance africaine a confirmé
la recommandation du Conseil de discipline
de la CAF d'interdire toute mission officielle
pendant une année à Joseph Ogabor, arbitre
nigérian, accusé d’une tentative de corruption
lors dudit match. «La décision fait suite aux
enquêtes menées et aux preuves présentées
par les officiels sud-africains dudit match, qui
ont été contactés par Ogabor pour fournir une
«assistance technique» à l'équipe nigériane»,
souligne la CAF. En outre, le club nigérian,
Plateau United, a été averti de s'abstenir d’of-
frir des cadeaux d'hospitalité «qui ont tendan-
ce à créer une mauvaise impression. Dans un
contexte similaire, la Fédération sud-africaine
de football a reçu l'ordre de présenter des
excuses à la Fédération nigériane de football
(NFF) après que des investigations aient
prouvé qu'il n'y avait aucune preuve d'un quel-
conque fonctionnaire de la NFF concerné par
une allégation de pot-de-vin de 30 000 dol-
lars», note la CAF. Pour rappel, cette affaire a
été rendue publique par un journaliste nigé-
rian de la BBC, Osasu Obayiuwana, qui a
dénoncé sur son compte Twitter la tentative
de corruption de l’arbitre.
Ahmed A.

Le Soir
d’Algérie
Quand les négociants en pétrole s’y mettent
Le Soir d’Algérie - Espace «Corruption» - E.mail : soircorruption@gmail.com
INITIATIVE POUR LA TRANSPARENCE DANS LES INDUSTRIES EXTRACTIVES
Le négociant en pétrole Gunvor, basé en Suisse, rejoint l’Ini-
tiative pour la transparence dans les industries extractives
(EITI), dont l’objectif est de réduire les risques de corruption. Il
va publier les milliards de dollars de paiements effectués pour
la vente et l’achat de pétrole dans une cinquantaine de pays.
L’un des négociants de pétrole les
plus secrets au monde a décidé de lever
un coin du voile sur ses transactions.
Gunvor a annoncé, la semaine dernière,
qu’il rejoignait l’Initiative pour la transpa-
rence des industries extractives (EITI).
Cette organisation engage les gou-
vernements à publier, sur la base du
volontariat, les sommes reçues de la part
des entreprises extractives pour les
comparer aux versements déclarés par
les industriels. Dans quelques semaines,
Gunvor, maison de négoce indépendan-
te qui opère dans plus d’une centaine de
pays, publiera donc les milliards de dol-
lars de paiements qu’elle effectue pour la
vente et l’achat de pétrole dans la cin-
quantaine de pays membres de l’Initiati-
ve. Ces données figureront dans son
rapport annuel sur le développement
durable. Le groupe, basé en Suisse, qui
négocie environ 2,5 millions de barils par
jour, l’assure : la déclaration des
sommes payées aux gouvernements
pour les ventes d’or noir doit servir à
«réduire le risque de corruption et à
améliorer la responsabilité des entre-
Evaluations de ses 189 pays membres
LE FMI DURCIT LE TON CONTRE LA CORRUPTION
à partir du 1 juillet prochain
er
L
e FMI va adopter un nouveau cadre
réglementaire pour permettre à ses
équipes d'évaluer de manière «plus
systématique» la corruption dans ses 189
pays membres. Il a décidé de durcir le ton
en matière de lutte contre la corruption en
évaluant de manière plus systématique le
phénomène dans ses pays membres et en
les encourageant à s'attaquer aussi aux
acteurs privés.
«L'accent est mis sur la gouvernance
de façon globale et pas seulement sur la
corruption», a expliqué le FMI. Car «les
faiblesses de gouvernance (...) ouvrent
généralement des portes à la corruption»,
a-t-il ajouté. Le FMI, qui a reconnu,
dimanche 22 avril 2018, avoir manqué de
«clarté» par le passé dans ce domaine, a
adopté un nouveau cadre réglementaire
pour permettre à ses équipes, via leurs
missions annuelles sur le terrain, d'éva-
luer de manière régulière «la nature et la
gravité de la corruption», et ce, dès le 1er
juillet. La corruption affecte tous les pays
dans le monde, le secteur public comme
le secteur privé. Elle sévit, en outre, à
tous les échelons de la société.
«Nous savons que la corruption affec-
te les pauvres (...), sape la confiance
dans les institutions», a commenté la
directrice générale du FMI qui participait,
dimanche 22 avril 2018, à une conférence
sur le phénomène. La corruption engloutit
surtout chaque année 2% de la richesse
mondiale et nuit au partage équitable de
la croissance économique, avait déjà esti-
Soir Corruption
prises publiques qui vendent le pétrole et
le gaz au nom du gouvernement».
«Défendre une politique et
des pratiques progressistes»
Une soixantaine de groupes miniers,
gaziers et pétroliers — dont la firme fran-
çaise Total — soutiennent l’Initiative inter-
nationale montée en 2003 et ont adopté
ces dernières années des normes com-
munes de transparence. Mais on ne
comptait aucun négociant de matières
premières jusqu’à l’arrivée de Trafigura
fin 2014. Ce dernier a incité, depuis, ses
principaux concurrents, Vitol, Mercuria ou
Gunvor, à faire de même.
«Nous sommes une des plus impor-
tantes sociétés de trading physique
d’énergie dans le monde et, en tant que
telle, nous reconnaissons que nous
avons un rôle à jouer pour promouvoir la
transparence et la responsabilité, admet
aujourd’hui le patron et cofondateur de
Gunvor. Le soutien de la société de
négoce à l’EITI confirme notre engage-
ment à défendre une politique et des
pratiques progressistes dans le secteur
mé l'institution de Washington dans un
rapport publié il y a deux ans.
A eux seuls, les pots-de-vin versés
chaque année dans le monde totalisent
entre 1 500 et 2 000 milliards de dollars,
soit pas loin du produit intérieur brut (PIB)
français, avait-il alors détaillé. Pays riches
et en développement sont concernés,
mais ce sont les populations les plus
défavorisées qui en sont les premières
victimes parce que celles-ci dépendent
davantage de services publics plus coû-
teux en raison de la corruption.
«Nous avons toute la légitimité pour
agir», a déclaré la patronne du FMI
Face à «la corruption experte dans l'art
de la dissimulation», «nous devons être
transparents», a déclaré la directrice
pétrolier et gazier.» Après Trafigura puis
Gunvor, d’autres négociants pourraient
être davantage enclins à rejoindre l’EITI.
De son côté, Glencore se conforme aux
normes EITI pour ses activités minières
et d’extraction de pétrole, mais, pour
l’heure, pas pour le négoce.
Régulièrement critiqués pour l’opaci-
té de leurs méthodes, les négociants en
ressources naturelles doivent aujour-
d’hui se montrer plus transparents.
Photo : DR
générale du FMI. «Nous ne devons pas
interférer dans la politique (des pays),
mais lorsqu'il en va de problématiques
macroéconomiques (...), lorsque nous
négocions le début d'un programme (d'ai-
de financier), nous avons toute la légitimi-
té pour agir», anticipant d'éventuelles cri-
tiques. Elle a ainsi souligné que l'élabora-
tion d'un programme d'aide pouvait être
l'occasion de «mettre un maximum de
pression» pour exiger des informations
complètes.
Le FMI n'a pas de pouvoir policier en
matière de corruption, mais il peut exer-
cer une certaine pression via ses pro-
grammes d'aide financier. «La corruption
prospère dans l'obscurité», a ajouté la
patronne du FMI, se félicitant que les
équipes du FMI avaient obtenu du comité
de direction le feu vert «pour être plus
16
Lundi 30 avril 2018 - Page
Notamment pour attirer de nouveaux
investisseurs, mais aussi pour rassurer
leurs créanciers. L’enjeu est crucial.
Le secteur dépend des banques pour
financer une activité qui nécessite une
liquidité considérable.
Or les établissements financiers, sou-
mis à présent à un contrôle extrême-
ment fort, ne peuvent pas se retrouver
en tort.
LSC
intrusifs». Fait nouveau, le Fonds va s'at-
taquer aux acteurs privés dont les multi-
nationales, qui se livrent à des pratiques
de corruption ou qui contribuent au blan-
chiment d'argent. Pour ce faire, il encou-
rage les pays membres «à se prêter
volontairement à une évaluation de leurs
dispositifs juridiques et institutionnels»
dans le cadre des missions annuelles de
surveillance du FMI.
«La lutte contre la corruption ne devait
pas se limiter à envoyer les coupables
en prison pour être efficace»
L'institution va examiner en particulier
«s'ils criminalisent et jugent le versement
de pots-de-vin à des fonctionnaires étran-
gers et s'ils disposent de mécanismes
adéquats pour éradiquer le blanchiment
et la dissimulation d'argent sale». Sur ce
point, elle a souligné que le Fonds pouvait
demander à examiner le détail des
contrats des entreprises, observant que
les secteurs minier, de la construction et
des télécommunications étaient les plus
touchés par la corruption. L'institution de
Washington a, par ailleurs, souligné que
la lutte contre la corruption ne devait pas
se limiter à envoyer les coupables en pri-
son pour être efficace. «Sa viabilité sur le
long terme passe par des réformes régle-
mentaires et institutionnelles de grande
ampleur pour améliorer la transparence
et la responsabilisation».
Synthèse par Djilali Hadjadj
 17
Le Soir
d’Algérie Monde Lundi 30 avril 2018 - PAGE

Accord d'évacuation des terroristes

SYRIE

dans la banlieue sud de Damas

Un accord a été conclu entre le gouvernement syrien et ment politique de la crise syrien-
des terroristes pour leur évacuation d'une zone de la ban- ne. Cité par l'Agence de presse
lieue sud de Damas, adjacente à un bastion du groupe russe «Interfax», le chef de la
diplomatie russe a fait savoir que
terroriste Daesh, ont indiqué hier les médias officiels les deux parties avaient discuté
syriens. des développements de la situa-
L'annonce intervient alors que tent partir avec leurs familles» tan- tion en Syrie après l'agression
le gouvernement mène une vaste dis que d'autres pourront «rester américano-franco-britannique
opération militaire depuis plus sur place après avoir remis leurs contre elle.
d'une semaine pour chasser les armes», a indiqué Sana. M. Lavrov, a indiqué que
terroristes de Daesh de leur der- Un déploiement des forces Moscou est ouverte au dialogue
nier réduit dans l'agglomération de loyalistes à l'est de Yarmouk per- avec les partenaires afin de par-
Damas, qui comprend le camp de mettrait au gouvernement de res- venir à un règlement de la crise,
réfugiés palestiniens de Yarmouk. serrer l'étau sur Daesh. Les forces admis par toutes les parties
Les terroristes du quartier de gouvernementales progressent conformément à la résolution du
Yalda, dans Damas, ainsi que actuellement à l'ouest du camp Conseil de sécurité 2254.
ceux des localités de Babila et palestinien, selon l'Observatoire Les Etats-Unis, la Royaume-
Beit Sahem, situées dans la ban- syrien des droits de l'Homme Uni et la France ont attaqué dans

lieue sud de la capitale, ont
accepté de quitter le secteur, a
annoncé hier l'agence de presse
officielle syrienne Sana.
Toutes ces zones sont situées
à l'est du camp de Yarmouk où se
déroulent les combats entre
Daesh et les forces régulières
syriennes. «L'accord prévoit le
départ des terroristes qui souhai-
(OSDH), une ONG basée à
Londres et proche de l’opposition
islamiste.
Ces deux derniers jours, l'ar-
mée a repris une grande partie du
quartier de Qadam, sur le flanc
ouest de Yarmouk, a indiqué
l'OSDH. En dix jours de combats
dans le sud de l'agglomération
damascène, au moins 74 terro-
Les terroristes pendant leur évacuation.
ristes de Daesh ont été tués,
selon l'Observatoire.
Par ailleurs, le ministre russe
des Affaires étrangères, Serguei
Lavrov, a réaffirmé dans un appel
téléphonique avec son homologue
Photos : DR
français, Jean Yves Le Drian, que
l'agression tripartite illégale contre
la Syrie avait entravé la progres-
sion réalisée pendant les réunions
d'Astana et de Sotchi et détérioré
les efforts déployés pour le règle-
la nuit du 13 au 14 avril des sites
syriens.
Cette coalition tripartite a tiré
103 missiles (l'année dernière,
l'aérodrome militaire syrien de
Shayrat avait déjà été attaqué par
59 missiles) dont 71 ont été abat-
tus à l'approche de leurs objectifs,
d'après le ministère russe de la
Défense.

Le nord du pays en passe d'échapper à l'État

BURKINA FASO

Des assassinats ciblés qui se multiplient, plus de 200 sonnes et de neutraliser des me les déplacés à «14 000 ou 15 personnes, dont un chef tradition-
écoles et récemment un tribunal fermés pour «raison de engins explosifs, selon l'état-major. 000». «Les villages se vident peu à nel. Fin 2017, le ministre de la
Mais «malgré de nombreux efforts, peu et ceux qui y restent sont Défense, Jean-Claude Bouda, pro-
sécurité» : le nord du Burkina Faso, en proie à des
le manque d'effectifs et de moyens constamment menacés par les ter- mettait pourtant «Le Burkina ne
attaques terroristes récurrentes depuis trois ans, est en militaires conséquents entraînent roristes d'Ansarul Islam, qui font la cédera pas un centimètre de son
passe d'échapper à l'Etat, craignent des analystes. un risque grandissant de perdre navette avec le Mali», pays avec territoire (...), on va se défendre
«Après la fermeture des écoles, mars 2015 à des attaques de plus cette région ou de la voir devenir lequel le Burkina partage une fron- bec et ongles pour sauver notre
des mairies, c'est au tour des en plus fréquentes et meurtrières un no man's land», souligne tière de plus de 1 000 kilomètres, pays». La semaine dernière, le
palais de justice. Avons-nous visant la partie nord du pays. Un M. Traoré. affirme-t-il. gouvernement burkinabè a promis
perdu le Nord et le Sahel de notre bilan officiel fait état de 133 morts «Sept des neuf départements Fondé par le Burkinabè Malam de «mobiliser plus de ressources
pays ?», s'interroge un respon- dans 80 attaques dans cette de la province du Soum ont déjà Dicko, le groupe islamiste Ansarul pour renforcer la sécurité et per-
sable du parti d'opposition Union région. A quoi s'ajoutent trois été touchés par des attaques terro- Islam a revendiqué de nombreuses mettre une réouverture progressive
pour le Progrès et le Changement, attaques terroristes qui ont frappé ristes, contraignant des popula- attaques contre l'armée burkinabè, des écoles fermées dans la
Kouliga Nikiema. la capitale, Ouagadougou, en deux tions de ces localités à s'enfuir», dont la plus sanglante avait tué 12 région», sans donner de détails.
Quelque 20 000 élèves et 800 ans, dont la dernière en mars, qui note Souleymane Ouédraogo, acti- soldats en décembre 2016. Fin Le gouvernement avait lancé en
enseignants sont privés d'école. ont fait au total près de 60 morts. viste et analyste politique. Selon la février, les Etats-Unis ont placé ce juin 2017 un programme d'urgence
Mi-avril, un maître d'école a été «Que ce soit les enlèvements Croix-Rouge, plus de 5 000 per- groupe sur leur liste noire «terroris- sur trois ans doté de 455 milliards
kidnappé parce qu'il «parlait fran- de fonctionnaires ou d'élus locaux, sonnes ont dû quitter leurs foyers te». «Les forces de l'ordre parais- de francs CFA (700 millions d'eu-
çais aux élèves», selon le groupe les assassinats ciblés, l'utilisation de la province du Soum pour sent impuissantes devant des com- ros) pour améliorer la sécurité,
terroriste Daesh dans le Grand d'engins explosifs et les incursions rejoindre des localités plus au sud, battants prêts à mourir», estime l'éducation, la santé et l'approvi-
Sahara qui a revendiqué l'enlève- de terroristes dans les écoles, les depuis janvier. Un chiffre «minimi- Karamoko Traoré, évoquant l'as- sionnement en eau potable dans la
ment. Mercredi dernier, le tribunal marchés, tout porte à croire que la sé» selon M. Ouédraogo, qui esti- sassinat mercredi dernier de trois région burkinabè du Sahel.

Les États-Unis ne peuvent pas être

PALESTINE
de Djibo, chef-lieu de la province région du Sahel burkinabè est
du Soum, frontalière du Mali, a été sérieusement menacée», estime
fermé «jusqu'à nouvel ordre» pour Karamoko Traoré, expert en sécu-

médiateurs dans le processus de paix

«raisons de sécurité», le personnel
craignant des représailles terro-
ristes. «Il est évident que la souve-
raineté nationale est profondément
ébranlée par cette fermeture», sou-
ligne M. Nikiema. «La population
de Djibo peut voir dans cette fer-
meture un abandon de l'Etat cen-
tral». Longtemps épargné par les
groupes armés actifs au Sahel, le
Burkina Faso est confronté depuis
LIBYE
Trois morts dans le crash d'un
rité. Au printemps 2017, le renfor-
cement de la présence militaire
dans le Nord et les opérations
conjointes menées avec le Mali et
les forces françaises de l'opération
Barkhane avaient permis à l'armée
Le secrétaire général de
burkinabè de reprendre l'ascen-
dant et de rassurer les populations. l'Organisation de libération
La semaine passée, des opéra- de la Palestine (OLP), Saëb
tions de ratissage ont permis d'in- Erekat, a affirmé hier que
terpeller une centaine de per- les Etats-Unis «ne peuvent
pas être médiateurs dans
le processus de paix»
engagé avec Israël.

avion-cargo militaire dans le sud

Le président américain Donald
Trump «s'est isolé du processus
de paix israélo-palestinien en
reconnaissant El Qods occupée
Un pilote et deux co-pilotes libyens ont été tués hier dans le crash d'un
avion-cargo desservant un champ pétrolier dans le sud de la Libye, selon
comme capitale d'Israël et en
une source militaire. L'avion s'est écrasé quelques minutes après son essayant d'ignorer le dossier des
décollage du champ pétrolier d'al-Charara, a indiqué à l'AFP une source réfugiés palestiniens», a indiqué
militaire qui a préféré garder l'anonymat. «Il était arrivé de Tripoli pour M. Erekat au cours d'une déclara- Saëb Erekat, SG de l’OLP.
amener des ravitaillements au personnel du champ (pétrolier) et repartait à tion diffusée par la radio officielle Qods occupée comme capitale vendre ni à acheter», a martelé M.
vide», a expliqué la source. «Le commandant de bord et ses deux co- la Voix de la Palestine. d'Israël, car «il est inconcevable Erekat. Il a réaffirmé la position
pilotes sont morts dans le crash de l'avion de type Iliouchine», a poursuivi «Les Etats-Unis ne peuvent d'avoir un Etat palestinien sans El palestinienne de parvenir à la paix
la même source. Une seule personne a survécu, «un membre de l'équipa- pas être un partenaire ou un Qods-Est comme capitale» de la avec Israël sur la base de la solu-
ge qui a été grièvement blessé», a-t-elle ajouté. médiateur dans le processus de Palestine, a ajouté M. Erekat. tion à deux Etats, dans le respect
On ignore jusqu'à présent les causes du crash dans le champ d'al- paix à moins qu'ils ne changent «C'est moralement inaccep- des résolutions internationales
Charara, l'un des plus importants dans le sud du pays. leur position» de considérer El table et la Palestine n'est ni à légitimes.
 18
Le Soir
d’Algérie

MOTS FLÉCHÉS
Détente Lundi 30 avril 2018 - PAGE

Par Tayeb Bouamar

Son nom Chlore

---------------- Son film ----------------
Son prénom Version
(inv)
Valise Caché
---------------- ----------------
Région de Or espagnol
France ----------------
---------------- Têtes
Halte blondes
Néon Meitnerium
---------------- ----------------
Mille-pattes Pied
---------------- ----------------
Raison Songer
Terre Cravate Pied de
---------------- anglaise vigne
Club
---------------- ---------------- ----------------
Gadget Mal de dent Epaulé (ph)
Partit Fait
---------------- ---------------- Invente
Hélium Erigée ----------------
---------------- ---------------- Mesure
Chlore Mer
Provoque Fatigué
---------------- ----------------
Gorges Terbium

Préposition
----------------
Banque
Lanthane Sas Ventileras Technétium
---------------- ---------------- ---------------- ----------------
Fin Brûlé Forte Calcium
de soirée
Part Figé
Son film ---------------- ----------------
Buste Dresser

Parc Huilé Salive

---------------- ---------------- ----------------
Peinture Saine Saut
Voyelle Cube Un de ses
double ---------------- Aliment
---------------- films
Vieux do Fruit ----------------
---------------- ---------------- ----------------
Douleur
Attacha Subtil Issue
Terre Plie
Coiffure Hardi ---------------- ----------------
---------------- ---------------- Zélé Possessif
Dans le Nil Indéfini ---------------- ----------------
Durée Fleuve
Plus âgé
---------------- Poisson
Surface ----------------
---------------- Fromage
Alliances

ENUMÉRATION
Son film Organe
braquage ----------------
à... Rabais

FAITES LE Tri
Ces colonnes abritent les noms de onze joueurs de l’équi- Etablissez les bonnes relations
pe-type de la saison 2017 anglaise et club champion.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Exemple : A7
Définition du mot restant = N Chanson N Interprête TRI
«Ex-buteur de Chelsea»
A 1 A7
A H K A N E A G U E R O
EL BAREH WAHBI
B YA L’MENFI 2 EL ANKIS
C 3
L A S N E S K I R E E M
HIZIA EL HASNAOUI
D 4
D E G E A W A L K E N A
YA ERRAYEH YAHIATEN
E BAHR ETTOUFAN 5 BENANI
F 6
D N E R Y N
LAÂMA DRIASSA
G 7
I D M V U C
ANA NHABEK YA SARA GUERROUABI
H LI FAT MAT 8 EL HARRACHI
I 9
D I A E R H
NEDJMA QOTBIYA LAMARI
J 10
I A T R B E
YA NOUDJOUM ELLIL ABABSA

E L O N E H G N O T E S
SOLUTION : A7 - B4 - C10 - D8 - E2 - F9 - G5 - H1 - I6 - J3

S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …

R O N S O S I L V A D T
NATURE-CELTES-CH

D R O G B A Y T I C R E
MOTS FLÉCHÉS MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS DITES-POC-ER-ARA
ILES-CRUELS-CLUB -KANE-TOTTENHAM-
DJELIDA-DEPLACER CES-PAELLA-TOI-I HIER-MAUVE-IA-OB
AERE-UT-UNI-MITE AS-COLLAS-FEU-ST ANS-NOIRE-RETENU
NUS-COTEES-RE-AS T-PRIMAI-JARRE-U RE-BEURS-BERET-T

1- DE GEA 5- ALONSO 10- KANE

GX-FA-ILS-NANTIS R-MERLE-LEVAS-TE
INTERET-NAINS-SE

6- SILVA
E-GAR-RU-VALDANO YOUYOU----ES-CRU

2- WALKER 11- AGUERO

OO-MES-GOUTE-BOL
RESCAPE-CO-LES-U -MR-N-----E-PAIR
7- DE BRUYNE
NUEES-MANNE-RAIL
ERMITE-DEIFIE-CR OIES-S-----PALE-
3- VERTONGHEN 12- MANCHES-
SETS-REINE-RASEE
8- ERIKSEN
UR-ES-REPLIE-SIC USE-AORTE-TERMES
SECS-FIN-EN-DITE -EE-HENNE-MARE-S RE-RIMES-RESTE-O
4- OTAMENDI 9- SALAH TER CITY ERE-PIAULE-TE-ES SS-VA-TE-TIGE-G- A-PARME-SENTI-TL
SA-ARENES-TETER- E-TERRA-MALE-MES GARDEE-DA-TE-MAI
-INVENTE-CONTRAI TENTE-LIANE-SALI AS-I-ISOLEE-REND
I-AO-TE-ROUTES-N ESTOMPEES-VIALAR N-ANGLETERRE-STE
MOT RESTANT = DIDIER DROGBA
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
19
Le Soir
d’Algérie Détente Lundi 30 avril 2018 - PAGE

Par Tayeb Bouamar

Satisfaction
de soi
----------------
Poil
Tentait Vieux
---------------- ----------------
Trou Perroquet
Dans le lot Erbium
---------------- ---------------- Iridium
Vecteur Narrer ----------------
---------------- ---------------- Brome
Interjection Rompue
Héros de Préfixe Induration Conjonction
BD ---------------- ---------------- ----------------
Hahnium Courroux Note
---------------- ---------------- ---------------- ----------------
Possessif Oiseau Plante Cobalt
Planète Rejetée
---------------- ----------------
Dans la Adversaire
rose ----------------
----------------
Grecque Périr
Tentées Colère Grotte
---------------- ---------------- ----------------
Fin de Mesure Déplacent
soirée
Fou Subtil
---------------- ----------------
Ville de Repas
Tunisie
Métro
Outil ----------------
---------------- Valser
Ex-Béjaïa ----------------
Parti
Déplacer
Infinitif Sélénium ----------------
---------------- ---------------- Limite
Radium Etat second ----------------
Abat
Traîne Auteur
Fruit
---------------- français
----------------
Bout de ----------------
Dévorer
pain Tamis
Ristourne Regret Cube
---------------- ---------------- ----------------
En l’état Orientai
Roue à ---------------- ----------------
gorge Europe Jetés
Erbium Poisson
---------------- ----------------
Capitale Vol
---------------- ----------------
Brousse Trempé
Laitue
Chef ----------------
---------------- Pays
Promenade ----------------
Avale
Taré Platine Péril Arbrisseau
---------------- ---------------- ---------------- ----------------
Rejettera Rongé Risques Tableau
Prié
---------------- Balancer
Perforer ----------------
---------------- Nobélium
Attacha
Corde Numéroter
---------------- ----------------
Fruits Outil
Ville de Seins Direction
France ---------------- ----------------
---------------- Libéré Hahnium
Arbres
Institut
---------------- Sent Ceinture
Cycle ---------------- ----------------
---------------- Oiseau Cacha
Complotée
Théâtre
Gallium Article
----------------
---------------- ----------------
Dans la
Stoppe Raison
peine
Bien-être
Stades Peuple ----------------
---------------- ---------------- Cœur
Elargi Dissimulé tendre
Diversifia Molybdène
---------------- ----------------
Mit Sain
Mots Obséda
---------------- ----------------
Oiseau Arbre
---------------- ----------------
Oser Joyeux
Rongées Taille Préalable
---------------- ---------------- ----------------
Meurt Passage Songes

Cérémonie Joyau Conjonction

---------------- ---------------- ----------------
Nuit (inv) Evoqua Identique

Revenu Calme Pronom

---------------- ---------------- ----------------
Hurlement Possessif Couche
Ex-
Cycle Constantine Monnaie
---------------- ---------------- Shoot ----------------
Arsenic Dans le Radium
coin
Reposera Induration
---------------- Plat (ph) ----------------
Pense Accord

Lugubre
----------------
Sandales

Le Soir
d’Algérie
LE SOIR DE L’IMMOBILIER
APPARTEMENTS
––––––––––––––––––––
Société de promotion immobilière
commercialise des appartements de haut
standing à Chéraga, dans une résidence
gardée. - Contacter : 0550 939 241 F162/B1
––––––––––––––––––––
Vends appartement F3 RDC avec acte
à Meftah. Tél.: 0555 37 45 11 NS
––––––––––––––––––––
Vends appartement F3 équipé, à Aïn-
Benian. Acte en cours. Tél. Aïn-Benian :
0555 37 45 11 - 0551 64 34 34 NS
PENSÉE
40E JOUR
GALLEZE AMAR
dit JEDDI AMAR
La douleur de ta perte est restée en nous
telle une ombre déambulant nos jours de
tristesse et de chagrin, car même si tu as
disparu de notre vie, tu resteras tou-
jours présent en nous et autour de nous.
Ta mort est venue nous rappeler nos fai-
blesses et aussi nos forces car grâce à ce
que tu nous as appris de la vie, nous te
survivons plus forts et nous te promet-
tons de t'aimer et de te chérir éternelle-
ment, tu es parti en paix cher papa pour
rejoindre ton Créateur qui, nous en
sommes sûrs, t'a inondé de Sa
Miséricorde et de Sa Clémence .
Ton épouse et tes enfants.
F 107159/B13
Vous voulez réussir la tessdira de votre
fille ? Vous voulez que ce jour soit
le plus beau jour de sa vie ?
Faites appel à une professionnelle
au : 0554 92 23 08
SOS
NS
––––––––––––––––
Prends travaux d’étanchéité, peinture. -
0561 19 25 47 F146021
––––––––––––––––
OFFRES
Restaurant à Alger cherche : Serveuses - Serveurs -
Pizzaïolo - 0657 49 65 69 - 0552 13 84 11 NS
––––––––––––––––
Recrute : - Pharmacienne véhiculée - Responsable
d’agence de voyages. - Tél.: 0777 39 70 61 F146039
SOIR
ÉCOLE PRIVÉE RAYONS DU SAVOIR, Baba-Hassen, quartier Wiam, villa n° 109, Alger, fondée et gérée par un personnel qualifié de l’éducation nationale. - Inscriptions ouvertes de la
préscolaire à la 4e année moyenne. Contacter : 0770 37 20 93 - e-mail : rayonsdusavoir@gmail.com F146046
ÉCOLE SUPÉRIEURE INTERNATIONALE D’HÔTELLERIE ET TOURISME ESIHT, sise à Tizi-Ouzou, en partenariat avec Greta Lorraine France, lance en avril 2018 de nouvelles
promotions en hôtellerie et tourisme. — Cuisinier / Pâtissier / Chef de rang, durée de la formation 06 mois dont 03 mois de stage pratique assuré. Niveau d’accès 4e AM ou 9e AF et
plus. — Chef de partie, durée de la formation 06 mois dont 03 mois de stage pratique assuré, niveau d’accès 3e AS et plus — Réceptionniste, durée de la formation 06 mois dont
03 mois de stage pratique assuré. Niveau d’accès 3e AS et plus. — Intendant (gestionnaire de base de vie), durée de la formation 06 mois dont 03 mois de stage pratique assuré.
Niveau d’accès bac+3 et plus. — Ces formations sont assurées par des spécialistes de haut niveau. Le stage pratique est garanti dans des hôtels de chaînes internationales et dans des
sociétés de catering du Sud algérien. Le taux de recrutement est de plus de 90 % — Régime des études : internat, externat. — Informations et inscriptions : ESIHT/ESIG - Route de
l’université Hasnaoua (I), Tizi-Ouzou — Tél.: 026 11 16 16 - Mob.: 0550 16 83 74 - 0661 29 29 30 F107126/B13
À VENDRE VILLA
À BEN AKNOUN
A côté hôpital. 505 m2.
2 grands salons, 8 pièces,
5 s.d.b. 3 cours,1 terrasse
accessible semi couverte,
piscine chauffée couverte,
coin jardin.
Garage pour 2 véhicules,
stationnement privé pour
3 véhicules.
Pas de vis-à-vis.
Tél. : 0553 77 00 76.
21
Publicité Lundi 30 avril 2018 - PAGE
DEMANDES D’EMPLOI
–––––––––––––––––––– Vends magnifique terrain à 150 m de la H., 63 ans, retraité, cherche emploi comme
Vends appt F4, cité 360-Logts, Bt A1, plage de Cap-Djinet. Acte notarié. 600 m2. gardien de nuit ou autre. Tél.: 0552 97 87 66
n° 3, Ben-Aknoun. Tél.: 0796 21 08 16 25 000,00 DA/m2. Tél.: 0770 26 39 20 NS
–––––––––––––––––––– ––––––––––––––––––––––
TERRAINS
NS
–––––––––––––––––––– Architecte agrée, 20 ans d’expérience,
LOCAUX COMMERCIAUX
cherche tous travaux d’études et de suivi.
––––––––––––––––––––
Tél.: 0559 42 45 87 - 0771 93 99 89 F146038
Agence Tél.: 0556 90 2013 - 0553 926 450 ––––––––––––––––––––
––––––––––––––––––––––
- 026 19 05 71 - Vend terrain 400 m2, Alger, El-Hamma : vends hangar, 170 m2, JH, marié, chauffeur professionnel, très
02 façades, sur la route Tirmitine + bord de route, possibilité extension en sérieux, plusieurs années d’exp., connaissance
400 m2, R+2, avec 02 sous-sols, hauteur, sur 02 façades, pas de vis-à-vis. parfaite de la capitale et ses environs, cherche
Touarès 2, DBK, acté. Tél.: 0779 531 319 emploi dans le domaine ou autre.
F107160/B13 F146050 Tél.: 0552 13 08 21
–––––––––––––––––––– –––––––––––––––––––– ––––––––––––––––––––––
Cadre retraité, ayant 32 ans d’expérience dans
le secteur public, spécialisé dans la gestion, le
ENTREPRISE DE TRAVAUX management et les ressources humaines,
FORESTIERS ET D’AMÉNAGEMENT cherche emploi dans une entreprise publique
ou privée. Tél.: 0557 88 13 03
AOUICHA-CHERIF
D’ESPACES VERTS
––––––––––––––––––––––
JH, père de famille, sérieux, cherche emploi
Abattage • Elagage
comme responsable parc roulant ou
gestionnaire de stocks (pièces de rechange) ou
• Couronnement d’arbres
autre, dans Sté privée ou étatique, 10 ans
d’expérience. Tél.: 0559 80 74 04
• Décoration de jardin et
––––––––––––––––––––––
NS
gazonnage • Bordures de
Jeune dame cherche emploi comme garde-
malade, environs d’Alger.
jardins, plantation,
Tél.: 0549 49 44 46 F145764
aménagement de surfaces,
nettoyage • Désherbage,
Jeune retraité, ingénieur
d’application en réseau électrique,
piochage, tondeuse pour gazon.
management, suivi des travaux de
réalisation de toutes les
infrastructures électriques, 30 ans
0550 64 31 33 d’expérience, cherche emploi.
0661 61 54 17 Contacter le 0772 10 03 76
N.S.
F142136/B2
AVIS DIVERS
CYLKA - Soins à domicile
Travaux menuiserie, charpente bois. -
0552 23 76 96 F145861
–––––––––––––––– • Ambulance 24h/24 • • Consultation médicale • Kiné • Soins infirmiers,
A votre disposition et assurés post-opératoires • Prélèvements, analyses et résultats
par une équipe médicale et
Safaâ, handicapée moteur à 100 %, âgée paramédicale qualifiée
• Conseil, orientation, accompagnement aux hôpitaux
de 15 ans, demande à toute âme d’Alger • Garde-malades.
charitable de l’aider en lui procurant des Appelez-nous au : 0550 40 14 14
couches adultes medium (moyennes) +
Sonde n° 08 - Merci. Allah vous le
rendra. Tél.: 0552 57 05 26 Réparation TV à domicile, toutes marques. Tél.: 0772 89 17 22 - 0776 33 88 56 NS
D’EMPLOI
–––––––––––––––– Restaurant (Alger) cherche pizzaïolo confirmé.
Cherche ingénieur en électronique ayant un visa Tél.: 0552 13 84 11 NS
Schengen en cours de validité. Envoyez CV à : ––––––––––––––––
sarlinolab@gmail.com Restaurant à Alger cherche serveurs, serveuses.
–––––––––––––––– Tél.: 0794 44 18 54 NS
DE LA FORMATION
A louer appartement
LOCATION
haut standing
Très bel appartement F3 APPARTEMENT
de 120 m 2 , s itué au rez de jardin
d’une petite résidence récent e, HAUT STANDING
fermée et sécurisée à Oued Rom ane Loue appartement meublé
L ’ a p p a r t e me n t e n t i è r e m e n t m e u b l é
co mpre nd : de 80 m2 à Saïd Hamdine,
Séjour, salle à manger donnant sur une cour
jardin avec piscine privative, 2 grandes
composé de deux
chambres avec grands placards et armoires, cui- chambres, un salon, une
cuisine entièrement équipée
sine entièrement équipée (lave-linge, lave-vais-
selle, frigo, congélateur, hotte…), salle de bains
baignoire et toilettes, interphone, téléphone et et une salle de bain.
internet (Wifi), climatisation centrale avec com-
L’appartement est équipé
mande digitale, chauffage central.
Dans la résidenc e :
du chauffage central, de la
Salle de sport, hammam, 01 place de parking
au sous-sol avec accès direct par ascenseur, climatisation, de téléphone
et d’internet. Libre de suite.
espace de jeux pour enfants, gardiennage jour et
nuit, groupe électrogène et bâche à eau.
Possi bi lité de vi site sur appel
tél éphonique au n° : 05.57.17.11.79. Tél. : 0560 57 01 97
N.S .
 Le magazine de la femme
Le Soir
magfemme03@yahoo.fr
d’Algérie

Comment accélérer la pousse

Lundi 30 avril 2018 - PAGE 23 Page animée par Hayet Ben

Soupe de pois

de vos cheveux
Il existe plusieurs
astuces pour augmenter
la force de vos cheveux
et en stimuler la
repousse, en voici
quelques-unes qui
peuvent vous aider à
réaliser l’objectif :
1. Prenez soin de la santé
de vos cheveux et
débarrassez-vous des
pointes abîmées en
coupant au moins un
demi-pouce de ces
dernières. Vos cheveux
chiches indienne
vont se casser et
continuer à se diviser sur
toute la longueur. Essayez
de les sécher à air froid si
possible.
3. Nourrissez vos cheveux
et hydratez-les avec un
masque à l'huile d'olive ou
huile d'argan avant
chaque lavage en
massant les longueurs
sans les frotter. Laissez-le
agir pour un moment
suffisant.
4. Brossez vos cheveux

pourront ainsi grandir plus
vite.
2. Evitez d'utiliser des
outils qui font exposer vos
cheveux à une
température élevée, ils
avec un peigne lisse et
affiner les racines et les
branches régulièrement.
Un brossage trop agressif
influence beaucoup la
pousse des cheveux.
5. Evitez de toucher vos
cheveux avec vos doigts,
cela conduit à les
assécher et les rendre
plus vulnérables.
Photos : DR
alimentation équilibrée,
riche en vitamines,
protéines et soufre qui
contribue à stimuler la 500g de pois chiches, pois chiches et ajoutez-
pousse des cheveux avec 2 tomates, 1 oignon, les. Versez l'eau et faites

LES VARICES
Des gestes de tous les
jours qui soulagent :
- Ne vous assayez pas en
croisant les jambes.
- Ne restez pas debout
immobile.
- Ne restez pas allongé(e)
les jambes au soleil.
6. Utilisez des couvertes
de la tête en soie ou en
satin avant d'aller vous
coucher.
Optez aussi pour des
taies d'oreillers en satin
pour protéger vos
cheveux contre la
déshydratation.
7. Evitez les brushings,
lissages, colorations et
excellence, en prenant 2 gousses d'ail,
compte que le cheveu ne 1 piment, 2 dl d'eau,
pousse pas par la pointe, menthe, huile, sel,
mais par la racine. poivre, 1/2 c. à café de
coriandre en poudre,
1/2 c. à café de curcuma,
1/2 c. à café de curry en
poudre
Emincez l'oignon et
écrasez l'ail en purée.
cuire à feu doux pendant
10 à 15 minutes. Mondez
puis mixez les tomates.
Ciselez la menthe. Ajoutez
le tout dans le faitout et
mettez le piment (entier)
au dernier moment.
Laissez mijoter et
attendez que le jus
réduise et épaississe.
Poivrez si besoin.

INFO
autres tueurs de cheveux, Faites revenir le tout dans
- Ne prenez pas de bain au moins le temps que la un peu d'huile dans un

Un œuf par
trop chaud. situation s'améliore. faitout et ajoutez toutes
- Et si vous avez le courage, pédalez, les jambes Enfin, il faut adopter une les épices. Egouttez les

jour
surélevées et passez vos jambes à l'eau froide après

TR U CS E T A ST UC ES
la douche.

Verrines chocolat-café Boutons jusqu’à ce qu’elle le liquide de ne doivent pas

1 l lait, 4 c. à s. bombées de maïzena, 1 verre de Une pointe de se décolle des cuisson de vos être entreposés
sucre (200 ml), 1 à 2 c. à s. de café instantané, vernis à ongles cheveux. légumes : carottes, ensemble car ils
chocolat, noisettes pour la décoration incolore sur le fil Votre enfant sera navets, choux, ne font pas bon
des boutons en content de ne pas pois, etc. (à ménage. Ainsi, les
consolidera la se faire couper l’exception de celui gaz dégagés par
tenue. les cheveux. des pommes de les oignons font
terre). Utilisez pourrir les
Carafes, bouteilles cette eau dans vos pommes de terre.
Pour nettoyer le soupes, potages, Les carottes La croyance que les
fond d’une carafe, sauces et ragoûts, entreposées avec œufs augmentent
versez-y du car elle constitue les pommes ou les
dangereusement le
vinaigre blanc et un apport poires
du riz. Secouez important en développeront un
taux de cholestérol
énergiquement et vitamines. Ainsi, goût amer. est encore très
Si un bouton est la carafe vous récupérez répandue. Or, de
prêt à tomber, retrouvera son une partie des Cuisinière récentes études
passez un peu de brillant. éléments nutritifs Pour redonner tout prouvent que les
vernis et il tiendra perdus. leur éclat aux œufs ne sont pas
jusqu'à ce que Beurre brûleurs de votre seulement
vous ayez le S’il a ranci, plantez cuisinière,
inoffensifs pour
temps de le une carotte dans trempez-les
recoudre. la motte ou la pendant plusieurs notre santé, mais
plaque de beurre heures dans du qu'en plus ils
Chewing-gum et laissez-la vinaigre blanc. représentent un
Pour enlever une quelques heures. moyen sûr
gomme à mâcher Ceci devrait Baromètre Farce d'échapper à un
La crème. Dans une grande casserole, mélanger la (chewing-gum) arranger le Une simple
maïzena, le sucre, le café et le lait. Comme pour une
Afin de s'assurer manque de
collée dans les problème. pomme de pin que votre farce ne
crème instantanée, faire cuire à feu moyen jusqu'à vitamine B12,
cheveux de vos peut se s'émiette pas et ne
ce que la préparation épaississe. enfants (ou les Eau de cuisson des transformer en durcisse pas,
garante d'une forme
Dans chaque verrine, déposer un peu de gâteau vôtres), enduire la légumes baromètre bien ajoutez un œuf sans faille. Une
émietté. Par-dessus, verser de la crème au café et gomme d’huile et Lors de la cuisson, pratique : ses battu et quelques déficience de cette
laisser refroidir un peu. Attention à n'utiliser que la travaillez-la les légumes écailles s’ouvrent gouttes d'huile. vitamine peut
moitié de la crème ! Dans la casserole, ajouter le perdent leurs en cas de beau provoquer, au fil
chocolat en morceaux à la crème encore chaude. vitamines temps et se des années, des
Bien mélanger pour faire fondre le chocolat. Ajouter (notamment les resserrent en cas
troubles de
ensuite une deuxième couche de gâteau émietté vitamines B et C) de pluie.
dans les verrines, puis une couche de crème au qui passent dans
mémoire et une
chocolat. Laisser refroidir au frais et saupoudrer de l’eau de cuisson. Entreposage perte de masse
noisettes concassées ou autres. Conservez au frigo Certains aliments musculaire.
 L'ancêtre en libido de Tarik Ramadan
KIOSQUE ARABE

PANORAMA
a tentative de lynchage filmée à
Ouargla, qu'elle soit réelle ou
L fabriquée, et diffusée sur les
réseaux sociaux, illustre une fois de
plus les progrès effarants de la
superstition dans nos sociétés.
Selon l'intitulé de la vidéo et les com-
mentaires l'accompagnant, de braves
citoyens de Ouargla ont débusqué et
quasiment condamné une sorcière
du genre qui «souffle dans les
nœuds». Il s'agit de magie noire en
l'occurrence, une pratique qui est
l'apanage des femmes comme nous
le savons, puisque les hommes
s'adonnent à la «magie blanche»
dûment autorisée. Entrent dans cette
catégorie, religieusement et politi-
quement correcte, la «roqia», ou thé-
rapie prophétique, et l'exorcisme
consistant à faire sortir un «djinn» du
corps dont il a pris possession. Bien
sûr, tout le monde sait que les
démons raffolent des corps féminins,
leur lieu de retraite favori, et qu'il faut
beaucoup de force, masculine évi-
demment, pour chasser ces indus
occupants. Quant à la magie noire,
du genre à rouler du couscous avec
les mains d'un défunt récemment
enterré, on le concède généralement
et généreusement aux femmes à titre
de réparation. A condition qu'elles ne
se fassent pas attraper, bien enten-
du, et qu'elles fassent leurs petites
affaires sans trop se faire remarquer,
au bénéfice de «client(e)s», en vue et
en habits de piété. Sur ce film muet,
on voit une dizaine d'hommes,
jeunes en majorité, qui molestent une
femme, lui arrachent son sac et en
vident le contenu, espérant peut-être
y trouver le corps du délit. Cette
scène n'est pas sans rappeler cer-
taines scènes de viol, rapportées par
les médias, lors des journées de
manifestations populaires ayant pré-
cédé la chute du Président Moubarak
en Égypte. Certes, Ouargla ce n'est
pas Salem, mais les ingrédients se
mettent en place, et il suffit d'un désir
inassouvi, d'un regard dégoulinant
sur une proie potentielle, pour lancer
la chasse à courre. Sans aller jusqu'à
invoquer le «Syndrome de Cologne»,
l'attitude des justiciers en herbe (ou
fumeurs d'herbes ?) et leur prompti-
tude à s'attaquer à une femme isolée
ravivent les inquiétudes. On
remarque aussi, et c'est sans doute
courant dans nos quartiers, l'absen-
ce des femmes parmi les apprentis
lyncheurs, si tant est qu'elles aient
eu le choix de la discrétion et de
l'ombre. En forçant le trait, on serait
presque tenté de plaider pour la pari-
té homme-femme, y compris en
matière de lynchage, comme lors de
la lapidation avortée de Marie-
Madeleine. On ne sait pas encore
comment a fini l'incident de la «sor-
cière» à Ouargla, mais on peut y voir
un nouvel avertissement à la gent
féminine, «libérée par l'Islam, mais
menottée par les théologiens».
Je cite ici librement et de mémoire
le titre de l'un des textes les plus
significatifs de Djamal Al-Bana (1920-
2013), le frère cadet de Hassan Al-
Bana, fondateur du mouvement des
Frères musulmans. Sollicité par son
aîné avec insistance pour rejoindre le
mouvement et y «cueillir les fruits
délicieux de ses jardins», Djamal Al-
Bana a préféré désobéir à son frère
et a opté pour un Islam des lumières.
Contrairement au beau-fils de
Hassan Al-Bana, Saïd Ramadan, héri-
tier spirituel du chef des Frères
musulmans et père de Tarik, chargé
de mission du mouvement en
Europe. Hilmi Al-Nemnem, un chroni-
queur du quotidien cairote Al-Misri
Alyoum, évoque l'étonnement suscité
en France et dans d'autres pays
européens par la mise en examen de
Tarik Ramadan. Il souligne que les
faits reprochés au militant islamiste
ne suscitent aucun étonnement en
Égypte, puisqu'ils s'inscrivent dans
la tradition du mouvement, fondé et
dirigé par son grand-père. Depuis sa
création, dit-il, l'itinéraire de la
confrérie est jonché d'incidents et
d'exemples de ce genre, comme l'at-
teste l'histoire connue de son secré-
taire, Abdelhakim Abidine. De nom-
breux militants s'étaient plaints à
Hassan Al-Bana du harcèlement
sexuel que subissaient leurs femmes
et de leurs filles de la part de mon-
sieur le secrétaire.
Non content de chasser sur ses
propres terres et dans l'entourage
des militants du mouvement,
Abdelhakim Abidine ne se contentait
pas de faire des propositions indé-
centes et il passait souvent à l'action.
Une enquête interne au mouvement a
non seulement confirmé les accusa-
tions concernant les femmes, mais a
révélé aussi une autre dimension du
personnage, impliqué également
dans des affaires de pédophilie. Mais
lorsque l'enquête a conclu à la culpa- Par Ahmed Halli
bilité du secrétaire du mouvement, halliahmed@hotmail.com
sur tous ces plans, Hassan Al-Bana a
disposant que ce qui leur est permis
refusé de prendre des sanctions
ne l'est pas pour nous, et que faire
contre lui. Il s'est juste contenté de
comme eux nous expose à l'anathè-
dire que son collaborateur avait été
me. «Historiquement, la confrérie a
victime de ses pulsions et qu'il avait
su jouer habilement sur les mots et
commis un péché véniel, qui n'est
sur les concepts, ajoute Hilmi Al-
pas répréhensible dans l'idéologie
Nemnem. Vous leur parlez de démo-
des Frères musulmans. Voyant cela,
cratie, ils vous parlent de ‘’Choura’’,
les cadres de la confrérie qui deman-
qui n'a rien à voir, vous débattez
daient la tête d'Abdelhakim Abidine
avec eux de la nécessité d'un Etat
ont préféré enterrer le dossier de
civil, ils vous disent oui, mais avec
crainte que sa révélation n'ait pour
des référents religieux. Vous dites
effet d'entacher la réputation de leur
Etat national, ils vous répondent
parti. Revenant sur les démêlés juri-
‘’Etat du califat’’. Et l'auteur de rappe-
diques du commis voyageur des
ler qu'avant le 25 janvier, le respon-
Frères musulmans, Hilmi Al-Nemnem
sable Frères musulmans, Issam Al-
s'arrête sur les termes utilisés par
Ariane, avait dit aux Américains : ‘’Ne
Tarik Ramadan pour sa défense. Il
vous fixez pas sur notre appellation,
parle tantôt de préliminaires, mais
notre mouvement croit à la laïcité.’’
sans coït, de relations consenties,
Et c'est ainsi qu'ils se sont acquis la
utilisant pour ce faire des termes
sympathie de Washington qu'ils n'ont
empruntés au langage courant utilisé
pas tardé à dilapider, une fois qu'ils
en la matière en pays laïques.
sont arrivés au pouvoir.» Des rappels
«Puisque dans sa vie privée, Tarik
nécessaires et utiles, mais une infor-
Ramadan utilise des mots et des
mation de taille: nous connaissions
concepts laïques, pourquoi les récu-
l'aïeul de Tarik Ramadan, nous
se-t-il, lorsqu'il s'adresse à nous et
savons, enfin, qui est son ancêtre en
nous interdit même de les utiliser,
libido !
parce qu'ils sont étrangers ?», inter-
A. H.
roge le chroniqueur. Il préfère nous
abreuver de locutions et de termes Le Soir sur Internet :
de théologie au sens totalement http:www.lesoirdalgerie.com
opposé, fidèles au bon vieux principe

De ma théorie sur les cons et quelques preuves

E-mail : info@lesoirdalgerie.com

POUSSE AVEC EUX !

Par Hakim Laâlam
scientifiques que l’espèce est préservée !
- Un café, SVP !
- Gobelet s’ghir oula k’bir, aâmou ?
- Lala ! Thermos ! Pour supporter cette culture du
jetable !
- ???
On peut être con ! Ben oui ! Aucune loi n’inter-
dit d’être con. Et c’est heureux ! Le con est un être
humain, comme les autres. Il est affublé de cette
seule différence, être con, mais ça ne le disqualifie
pas pour autant ni ne l’exclut du listing des êtres
vivants, toutes branches confondues. C’est juste
qu’il est con. Bon, bien évidemment, on peut aussi
se dire qu’un con qui découvre qu’il est con, c’est
déjà un peu mieux que celui qui l’ignore. Ça peut
faire un débat d’école. Par contre, ce qui ne peut
plus se débattre, parce que démontré de manière
magistrale ces dernières heures, et réglé de façon
définitive, c’est que la loi du nombre n’est pas une
règle absolue. Il ne s’agit pas d’un truc immuable.
On peut ainsi être plusieurs cons, disons 300 cons
– juste pour les besoins de la démonstration – se
réunir, se mettre ensemble, tenir forum ou tribune,
se parquer en conclave de 300 cons, ça ne chan-
gera rien. On reste con ! Collectivement. Et indivi-
duellement ! Attention ! Je ne jette pas la pierre
sur les cons réunis. Parce que ça ne sert à rien de
jeter des pierres sur un rassemblement de cons,
vu que le temps qu’ils se rendent compte qu’il ne
s’agit pas d’une pluie de météorites qui s’abat sur
eux, il en aura coulé du jus de cons sous les ponts
de Paris ! Non ! Bien au contraire, il s’agit plutôt
de rendre hommage à une avancée extraordinaire
enregistrée depuis peu dans la recherche sur les
cons. Même si les résultats de cette découverte
n’ont pas encore été publiés afin de les faire vali-
der par la communauté scientifique mondiale, on
sait maintenant, on tient même pour acquis solide
que les agglomérations, les rassemblements de
cons ne rendent pas plus intelligents leurs initia-
teurs. Rien que pour ça, il faut dire merci. Oui,
merci ! Merci à des pointures en la matière, celle
de la connerie. BHL, Valls, Sarko et le reste. Les
restes, plutôt ! Je fume du thé et je reste éveillé, le
cauchemar continue.
H. L.
 ‫تم تحميل هذه الصحيفة‬

‫ميَّة اَل َ‬
‫ج َشائِ ِزيَّة‬ ‫حف اَليَى ِ‬ ‫ك َتبَة اَل ُّ‬
‫ص ُ‬ ‫م ْ‬
‫من َ‬

‫‪http://www.star7arab.com/f.asp?service=journaux‬‬

‫لتحميل المشيد من الصحف الجشائزية و بآخز إصداراتها‬

‫سوروا رابط مكتبة الصحف أعاله‬

‫كافة حقىق التحميل محفىظة لـ‬

‫سات اَل َ‬
‫ع َزبِيَّة‬ ‫س َتار َ‬
‫م ْن َت َديَات َ‬
‫ُ‬

‫‪www.star7arab.com‬‬