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30/04/2018 Le concept de travail immatériel : la grande entreprise | multitudes

Le concept de travail immatériel : la grande


entreprise
Lazzarato Maurizio// Partagez —>  / 
La quantité désormais
importante des
recherches empiriques
sur les nouvelles formes
d’organisation du
travail, et une riche
réflexion théorique sur
la question,
commencent à dégager
un nouveau concept de
travail et les nouvelles
relations de pouvoir
qu’il implique. Une
première synthèse de
ces résultats, conduite
selon un point de vue
particulier (celui de la
définition de la
composition technique
et subjectivo-politique
de la classe ouvrière),
pourrait être exprimée
par le concept de travail
immatériel, le travail
immatériel étant le
travail qui produit le
contenu informationnel
et culturel de la
marchandise. Ce
concept fait référence à
deux phénoménologies
di érentes du travail :
d’un côté, pour ce qui
concerne le «  contenu
informationnel  » de la
marchandise, il fait
allusion directement
aux modifications du
travail ouvrier dans les
grandes entreprises de
l’industrie et du tertiaire
où les tâches de travail
immédiat sont de plus
en plus subordonnées à
la capacité de
traitement de
l’information et de
communication
horizontale et verticale.
De l’autre côté, pour ce
qui concerne l’activité
qui produit le « contenu
culturel  » de la
marchandise, il fait
allusion à une série

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30/04/2018 Le concept de travail immatériel : la grande entreprise | multitudes
d’activités qui,
normalement, ne sont
pas codifiées comme
travail. C’est-à-dire
toutes les activités qui
essayent de définir et de
fixer les normes
culturelles et
artistiques, les modes,
les goûts, les standards
de consommation et
plus stratégiquement
l’opinion publique.
Autrefois réservées à la
bourgeoisie et à ses
enfants, elles ont été
investies, depuis la fin
des années 70, par ce
qu’on a appelé l’
«  intellectualité de
masse  ». Des
modifications profondes
dans ces secteurs
stratégiques ont changé
radicalement non
seulement la
composition, la gestion,
la régulation de la force
de travail, les normes de
production, mais plus
profondément le rôle et
la fonction de
l’intellectuel et de son
activité dans la société.
Du travail intellectuel,
de sa redéfinition face à
la nouvelle qualité du
travail, de son insertion
directe dans la
reproduction des
rapports de pouvoir, on
ne peut pas traiter ici.
On se limitera donc à
quelques remarques sur
l’évolution de la forme
« travail » dans la grande
entreprise.
Si du point de vue du
«  contenu  » le travail
immatériel peut être
appréhendé par ses
produits du point de vue
de la « forme », l’activité
immatérielle peut être
appréhendée seulement
par l’ « implication de la
subjectivité  » et la
coopération productive
du travailleur collectif.
Implication de la
subjectivité et
coopération sont les
deux faces du même
processus car un
approfondissement et
un développement de la
subjectivité sont le
présupposé et le
résultat d’un

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30/04/2018 Le concept de travail immatériel : la grande entreprise | multitudes
approfondissement et
d’un développement de
formes de coopération
et de coordination du
travail. En e et le
travailleur de la grande
entreprise doit être
capable « d’analyser une
situation », de « prendre
des décisions  », de
maîtriser des
événements imprévus et
en même temps d’avoir
une capacité de
communication et de
travail collectif car les
tâches prescrites aux
ouvriers ne concernent
plus des opérations
codifiées d’avance, mais
la continuité du flux, le
fait que, de toute façon,
le système technique
«  doit tourner  ».
L’ouvrier plutôt
qu’appendice de la
machine doit devenir un
relais
communicationnel dans
l’intégration de plus en
plus poussée du rapport
équipe/système.
Le travail peut être
défini alors comme la
capacité d’activer et
gérer la coopération
productive. Le
travailleur doit devenir
«  sujet actif’ de la
coordination des
di érentes fonctions de
la production au lieu de
la subir comme simple
commandement.
L’apprentissage collectif
devient le coeur de la
productivité car il ne
s’agit pas de composer
di éremment ou
d’organiser des
compétences déjà
codifiées, mais d’en
créer de nouvelles.
La mobilisation de la
subjectivité que ce
processus implique
sollicite les capacités
psychiques et
communicatives du
travailleur et demande
une implication de sa
personnalité. Ici
s’ouvrent sûrement des
dynamiques
conflictuelles car les
contraintes, les
commandements, les
prescriptions, les
finalités de la

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production de la valeur
(le processus
d’exploitation en
somme) ne
disparaissent pas, mais
assument une forme
« systémique ».
Désormais cette
nouvelle qualité du
travail est reconnue par
les chercheurs – et, plus
important, « organisée »
par les capitalistes –
comme la source des
di érentiels de
productivité entre
entreprises.
Y a-t-il quelque chose de
nouveau dans ces
transformations du
contenu et de la forme
du travail ? S’arrêter à la
connotation qu’il s’agit
de la reproduction du
rapport capitaliste
d’exploitation ce serait
une banalité si on ne
définit pas la
« di érence spécifique »
par rapport à d’autres
formes de la
composition de classe
et de la composition du
capital. Si, justement,
on analyse cette
di érence spécifique
selon la condition la
plus centrale de la
nouvelle organisation
du travail (c’est-à-dire la
subjectivité et ses
implications), on pourra
faire avancer quelque
peu la réflexion.
Le capitalisme s’est
constitué comme
organisation et
exploitation de la
combinaison sociale de
la force de travail et du
caractère social de son
activité. Selon Marx les
forces productives du
travail social se
développent
historiquement
seulement avec le mode
de production
capitaliste. La
combinaison sociale du
travailleur qui agit
comme organe
particulier du travailleur
collectif est organisée et
imposée par le
capitaliste comme son
dispositif. De ce fait, et
encore plus que le
caractère social du

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travail, le caractère
social assumé par les
conditions de la
production, apparaît
comme capitaliste. Ce
«  paraître  » n’est pas
seulement une
mystification, mais un
fait réel ; le Capital sort
de la production comme
son sujet tandis que les
forces sociales du travail
et les conditions
sociales de la
production apparaissent
comme ses propres
qualités. Le capital et sa
personnification (le
capitaliste) sont les
démiurges d’une
nouvelle civilisation (ses
sujets) et la classe
ouvrière n’est qu’une
composante du capital
(sa partie variable) au
même titre que les
matières premières ou
le capital fixe.
Foucault nous décrit ce
capital variable comme
«  travail muet  » et les
techniques
disciplinaires comme
des dispositifs de
pouvoir qui contrôlent,
organisent, produisent
une force de travail ou
l’activité symbolique et
subjective est réduite à
la compréhension et à
l’exécution des
commandements. Le
taylorisme a été de ce
point de vue
l’accomplissement de ce
processus qui, par
l’abstraction du travail, a
essayé de maîtriser la
subjectivité qui résistait
encore comme «  savoir-
faire  », comme
coopération sociale,
comme contre-pouvoir.
La division et la
séparation entre
conception et exécution
devaient constituer
l’aboutissement de cette
tendance. Que le
processus ait été
contradictoire et que,
même la sociologie du
travail ait dû reconnaître
quee sans « l’implication
paradoxale » des os il ne
peut pas y avoir de
production n’empêche
pas de souligner la
signification politique

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30/04/2018 Le concept de travail immatériel : la grande entreprise | multitudes
de l’exclusion de la
subjectivité ouvrière
(sous sa forme
autonome et collective)
de toute « gestion » de la
production. L’activation
et la coordination de la
coopération sociale du
travail étaitent
«  solidement  » entre les
mains des capitalistes.
Maintenant l’émergence
de la nouvelle qualité du
travail est en train de
contredire une longue
tendance de
développement
capitaliste. Pour essayer
de comprendre ce
passage il me semble
que l’on peut avancer
une hypothèse qui est
tirée de la
phénoménologie même
de la recherche
sociologique : le
caractère social du
travail n’apparaît plus
comme capitaliste, mais
comme résultat et
présupposé du travail
même. De la même
façon les conditions
sociales de la
production
n’apparaissent plus
comme capitalistes car
le capital les trouve
comme
«  déterminations  » qui
se sont constituées
indépendamment de sa
volonté et de son action,
paradoxalement quand
le capitalisme est
devenu le seul mode de
production planétaire
est dans l’impossibilité
de représenter la
«  production comme  »
sa «  production. Le
Capital ne peut plus se
présenter comme sujet
de la production sociale.
Il peut se présenter
seulement comme son
commandement. Le
capitaliste est obligé de
promouvoir, encourager,
développer la
subjectivité ouvrière et
sa coopération car la
clef de la productivité
est dans le travail
collectif et autonome.
Tout se passe comme si
les’ capitalistes
«  japonais  » avaient
assumé la définition du

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«  travail vivant  » chez
Marx, comme si l’
«  impératif
économique  » les avait
obligés à se plier aux
conditions d’autonomie
et de coopération de la
composition de classe.
Selon le point de vue
qui nous intéresse en
e et on peut lire tout le
travail marxien et
l’histoire du mouvement
révolutionnaire comme
une tentative de
reconquérir (du point de
vue théorique et
pratique) la subjectivité
ouvrière. Marx en e et
définit le travail comme
«  sujet vivant présent
dans le temps  » et
comme activité sociale
et collective, car «  le
travailleur individuel ne
produit rien  ». L’histoire
du capitalisme est pour
Marx l’histoire des
tonnes de la
coopération productive
du travailleur collectif :
la «  coopération
simple  » (simple
voisinage des ouvriers et
donc émulation
produite par les
«  animal spirits  »), la
«  manufacture  »
(articulation d’un
organisme vivant), la
«  grande industrie  » (le
grand automate qui
subordonne l’activité
des hommes), le
«  general intellect  » (la
science et les formes de
coopération sociale et
communicative de
l’homme comme seules
forces productives).
L’histoire du capitalisme
est l’histoire de la
composition de classe
et de sa lutte contre la
réduction de la
subjectivité ouvrière à
capital variable.
Il faut bien comprendre
qu’il ne s’agit pas d’une
histoire naturelle du
capital, mais d’un
processus de lutte et
d’a rontement qui
chaque fois est
déterminé et singularisé
par la constitution de la
classe ouvrière comme
sujet politique. Le
passage d’une forme de

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coopération à une autre
n’est pas lié tellement
aux changements
technologiques et aux
lois d’évolution du
mode de production
capitaliste, mais plutôt à
la modification de la
subjectivité collective
ouvrière qui a lieu par la
lutte et l’organisation.
Chaque fois «  l’ouvrier,
nous dit Marx, sort de la
production di érent de
quand il y était entré ».
Or, les deux
caractéristiques du
travail selon la
définition marxienne (le
fait d’être un sujet vivant
et sa forme collective)
ne se représentent plus
comme les qualités du
capital en tant que
«  sujet  » de la
production, mais
comme «  présupposés
matériels  » de la
production qui sont
indépendants de
l’action de
l’entrepreneur. La
formation, la
socialisation et la
reproduction de la force
de travail d’un côté et de
la science et des
conditions sociales de la
production de l’autre
dépassent largement les
compétences et les
savoir-faire de
l’entrepreneur.
Aujourd’hui le capital ne
peut plus ou n’a plus la
force de se représenter
comme l’origine et la
source de la créativité et
de la productivité de la
production. Il ne peut
plus car les conditions
mêmes de la production
imposent l’autonomie et
la forme collective du
travail. Il n’a plus la force
car le taylorisme qui
exprime de façon
«  scientifique  » la
représentation du
capital comme sujet a
été évincé par un demi-
siècle de luttes. Pierre
Veltz avance une
hypothèse qui mérite
une discussion
approfondie : la nature
collective du travail et
son autonomie sont
devenues presque

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intrinsèques à
l’organisation du travail.
Que la «  technique  » ne
soit pas seulement le
produit de la
rationalisation
capitaliste ou l’arme
politique du capital est
un problème que l’on
peut seulement
évoquer.
En tout cas, le problème
de la subjectivité et de
sa forme collective, de
sa constitution et de son
développement est
devenu immédiatement
un problème
d’a rontement entre
classes sociales à
l’intérieur de
l’organisation du travail.
Je voudrais faire
remarquer que je ne suis
pas en train de décrire
un lieu utopique de
recomposition de la
subjectivité, mais le
terrain et les conditions
mêmes de
l’a rontement entre
classes sociales.
Le capitaliste doit
commander la
subjectivité en tant que
telle sans aucune
médiation ; la
prescription des tâches
s’est transformée en
prescription de la
subjectivité, selon une
heureuse définition de
l’équipe de chercheurs
qui a analysé «  les
caprices du flux  ».
L’entrepreneur se
passerait volontiers de
cette reconnaissance
directe de son
impuissance
constitutive. Mais il n’a
pas d’alternative, il doit
définir sa légitimité sur
ce seuil très dangereux
pour lui, car sa
domination n’a plus
aucun fondement
«  rationnel  ». «  Soyez
sujets  » est donc le
nouveau
commandement qui
retentit dans les
sociétés occidentales.
Le management
participatif est une
technologie de pouvoir,
une technologie de
constitution et de
contrôle du «  rapport à

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soi ». Si on ne peut plus
limiter la subjectivité
ouvrière aux tâches
d’exécution, il faut que
ses compétences de
gestion, de
communication, de
créativité soient
compatibles avec les
contraintes de la
«  production pour la
production  ». «  Soyez
sujets » est alors un mot
d’ordre qui, au lieu
d’e acer l’antagonisme
entre hiérarchie et
coopération, entre
autonomie et
commandement, le
repropose à un niveau
plus élevé, car il
mobilise et il s’a ronte à
la personnalité
individuelle même de
l’ouvrier. Il s’agit tout
d’abord d’une parole
autoritaire : il faut
s’exprimer, il faut parler,
il faut communiquer, il
faut coopérer. Le « ton »
est exactement le même
que celui qui
commandait l’exécution
taylorienne, il a
seulement changé de
«  contenu  »
Deuxièmement si on ne
peut plus individualiser
rigidement les tâches et
les compétences (le
travail posté de
l’organisation
scientifique du travail),
mais si au contraire il
faut les ouvrir à la
coopération et à la
coordination collective,
les «  sujets doivent être
des sujets de la
communication  »,
participants actifs d’un
travail d’équipe. Le
rapport de
communication (aussi
bien horizontale que
verticale) est alors
complètement
prédéterminé aussi bien
dans le contenu que
dans la forme, il est
subordonné à la
«  circulation de
l’information  » et il ne
doit être qu’un de ses
aspects. Le sujet est un
simple relais de
codification et de
décodification, dont le
message transmis doit

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être «  clair et sans
ambiguïtés  », dans un
contexte de
communication
complètement
normalisé par
l’entreprise. La nécessité
de commander et la
violence qui lui est co-
naturelle assument ici
une forme normative
communicationnelle. Le
rapport de
communication n’est
qu’un rapport
superficiel, banal, qui
permet un rapport
dialogique (un rapport à
l’autre) qui doit éliminer
exactement ce qui fait
sa spécificité. C’est-à-
dire l’indétermination et
l’imprévisibilité de ses
résultats. Les
«  possibles  » contenus
dans l’agencement de la
nouvelle subjectivité
ouvrière et des
technologies de
l’automation et de la
communication sont
strictement limités par
la nécessité de
reproduire les relations
de subordination et de
hiérarchie capitalistes,
par le fonctionnement
du système technique,
par la vitesse et les
nécessités du flux et
d’un autre côté par les
contraintes financières
et économiques du
marché.
Pour se prémunir contre
la liberté qu’il est obligé
de ré-introduire dans la
coopération, le
capitaliste essaye de la
codifier et de la
contrôler par la
communication même.
Ainsi le processus de
subjectivation
commandé par le
capitaliste ne met pas
en jeu les couches
profondes de la
personnalité et de l’être
social.
Le mot d’ordre du
management «  Soyez
sujets de la
communication » risque
de devenir encore plus
totalitaire que la
division rigide entre
conception et exécution,
car le capitaliste

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voudrait impliquer la
subjectivité et la volonté
même de l’ouvrier dans
la production de la
valeur. Il voudrait que le
commandement
surgisse du sujet lui-
même et du processus
de communication :
l’ouvrier s’auto-contrôle
et s’auto-responsabilise
à l’intérieur de son
équipe sans
l’intervention de la
maîtrise, dont le rôle
serait requalifié
d’animateur. En réalité
les entrepreneurs sont
agacés par le casse-tête
représenté par la
nécessité de reconnaître
l’autonomie et la liberté
du travail comme seules
formes possibles de
coopération et
coordination
productives et la
nécessité (nécessité de
vie ou de mort pour le
capitaliste) de ne pas
«  redistribuer  » le
pouvoir que la nouvelle
qualité du travail et son
organisation
impliquent. Le nouveau
management ne prend
en considération la
subjectivité de l’ouvrier
que pour la codifier
aussitôt selon les
mobiles et les finalités
de la production. Que
les mobiles individuels
et collectifs des ouvriers
et ceux de l’entreprise
ne soient pas les
mêmes, c’est ce que
cette phase de
transformation arrive
encore à cacher.
Ici s’ouvre un terrain
d’a rontement et des
enjeux dont on ne peut
pas encore mesurer la
portée, car le problème
du pouvoir se pose en
même temps que le
problème de la
constitution du sujet.
Tout le di icile passage
de l’économique au
politique, de la
transition, de la
conquête de l’État sur
laquelle le mouvement
ouvrier s’est enseveli,
est balayée. Un nouveau
terrain de lutte est grand
ouvert devant nous et la

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30/04/2018 Le concept de travail immatériel : la grande entreprise | multitudes
question de la
subjectivité est en son
centre.
Je pense que le
problème de la
production et du
contrôle de la
subjectivité qui fait
aujourd’hui les beaux
jours du management
capitaliste, dans tous les
secteurs de la
production, industriels
et autres, n’est pas un
problème de contrôle
idéologique, mais plutôt
un problème qui touche
les fondements mêmes
des relations de pouvoir
de la société post-
industrielle. Le concept
de travail immatériel est
un des outils qui peut
nous permettre de
comprendre comment
on passe de la
normativité tayloriste, à
sa crise et à la
redéfinition d’une
normativité
communicationnelle,
condition
indispensable, comme
on a vu, de la
production. Il peuvent
nous permettre de
comprendre les
nouvelles fonctions de
l’entrepreneur et son
rôle éminemment
politique. Mais il peut
aussi nous aider à
comprendre comment
la coopération
productive (qui peut
être aujourd’hui
seulement une
coopération sociale) est
«  au-delà  » du
capitalisme et comment
elle peut et elle doit
chercher sa forme
politique.

Lazzarato Maurizio

Sociologue
indépendant
et
philosophe,
il vit et
travaille
à Paris
où il
poursuit
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30/04/2018 Le concept de travail immatériel : la grande entreprise | multitudes
des
recherches
sur le
travail
immatériel,
l'éclatement
du
salariat,
l'ontologie
du
travail,
le
capitalisme
cognitif
et les
mouvements
"post-
socialistes
". Il écrit
également
sur le
cinéma,
la vidéo
et les
nouvelles
technologies
de
production
d'images
. Il a
élaboré
avec le
{Groupe
Knobotic
Research
} le
projet
{IO_dencies/
travail
immatériel
} pour la
biennale
de
Venise .
Depuis
1990 il
collabore
avec
Angela
Melitopoulos
a
l'écriture
de
textes
pour
des
catalogues
d'exposition
. Par
ailleurs,
il
participe
aux
actions
et aux
réflexions
des
"intermittents
du

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30/04/2018 Le concept de travail immatériel : la grande entreprise | multitudes
spectacle
", au
sein de
la CIP-
idf., où
il
conduit
une
importante
"recherche-
action"
sur le
statut
des
intermittents;
Aprés
avoir
collaboré
régulierement
à la
revue "
Futur
antérieur
" , il est
l'un des
fondateurs
de la
revue
Multitudes
dont il
est
membre
du
comité
de
rédaction
Bibliographie
-
{Lavoro
immateriale
e
soggettività},
Ombre
corte,
Verona.,
1997 -
{Videofilosofia,
percezione
e lavoro
nel
post-
fordisme,}
Manifesto
libri,
Roma.,
1997.
- {Videophilosophie,
zeitwahrnehmung
im
postfordismus}
,
E.Books,
1998. -{
Para
uma
definiçao
de
conceito
de bio-

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30/04/2018 Le concept de travail immatériel : la grande entreprise | multitudes
politique,}
in Lugar
Comun,
Estudo
de
midia,
cultura
e
democrazia,
Pos-
Graduaço
da
Escola
de
Comicaçao,
Rio do
Janeiro
.1998. -
{Immaterielle
Arbeit,}
ID
Verlag,
Berlin.,
1998 -
Avec
Andrea
Fumagalli
, {Tute
Bianche
-
disoccupazione
di
massa
et
reddito
di
cittadinanza},
Derive/approdi,
Roma.,
1999. -{
Le lotte
dei
disoccupati
et dei
precari,
in Tute
Bianche
-
disoccupazione
di
massa
et
reddito
di
cittadinanza},
Derive/approdi,
Roma,
1999. -
{Europaîsche
Kulturtradition
und
neue
Formes
von
Wissenproduktion
und
Zirculation},
in
Thesis,

http://www.multitudes.net/Le-concept-de-travail-immateriel/ 16/18
30/04/2018 Le concept de travail immatériel : la grande entreprise | multitudes
Bauhaus-
Universität,
Weimar,
pp. 11-
24.1999.
-{Post-
face à
Monadologie
et
sociologie}
Institut
Synthélabo,
Paris.1999.
-{Travail
et
capital
dans la
production
des
connaissances,}
in Azais
Ch,
Corsani
A.,
Dieuaide
P., (eds),
Vers un
capitalisme
cognitif.
Mutations
du
travail
et
territoire,
Paris,
l'Harmattan.,
2000 -
{Puissances
de
l'invention.
La
psychologie
économique
de
Gabriel
Tarde
contre
l'économie
politique}.
aux
Editions
les
Empêcheurs
de
penser
en rond
,2002. -
Les
révolutions
du
capitalisme
aux
Editions
les
Empêcheurs
de
penser
en rond
2004.

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