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GEOLOGUES
Tome 1
LES METHODES ELECTRIQUES
INTRODUCTION : Cet ouvrage traitant la géophysique pour les géologues, a pour ambition
tout d'abord, l' actualisation du support pédagogique en géophysique appliquée, par l’intégration de
nouvelles techniques de prospection surtout en sub-surface ( la multi électrode ; le géo radar etc.. ) et
enfin la vulgarisation de ces méthodes d'investigation au sein de la communauté universitaire;
Enseignants, Ingénieurs et chercheurs spécialisés dans les sciences de la terre.
Les géologues trouveront dans cet ouvrage les bases théoriques et pratiques de la géophysique:
géophysique de surface ou superficielle, la géophysique semi-profonde et enfin la géophysique
profonde. Il interessera également le grand public, curieux de s'avoir ce que cache le sous-sol et
comment l'explorer; dans le domaine de la recherche pétrolière et minière, en hydrogéologie et
thermalisme, dans les travaux publiques (Batiments, Ponts et Chausses) ; en archéologie et
recherches océaniques, en volcanologie et en seismologie.
Les thèmes developpés dans ce livre sont: Les intéractions entre les phénomènes physiques et les
propriétés physiques de la matière (la Roche, la Terre ou l’Univers).
Le formalisme théorique et fondamentale des différents phénomènes physiques ayant des
interractions avec la matière..
Les caractéristiques pétrophysiques des roches: Les propriétés élastiques; les propriétés électriques
et électromagnétiques, les propriétés magnétiques et gravimétriques ainsi que les propriétés
radiométriques des roches.
Le formalisme géophysique issue de l’interaction entre les champs physiques et les propriétés
physiques de la roche.
Les classifications des differentes méthodes géophysiques selon divers modes.
La définition des espaces géologiques et géophysiques en Algérie et leurs interactions (Espaces
géologiques et géophysiques).
Les applications relatives à chaque méthode géophysique utilisée en surface, en sub surface en
profondeur ou dans les puits de forage (méthodes des diagraphies, les méthodes électriques et
électromagnétiques , les méthodes gravimétriques et magnétiques, les méthodes radiométriques, les
méthodes sismiques).
Les techniques d’exploitation des differentes méthodes géophysiques depuis l’acquisition, le
prétraitement, le traitement des données jusqu’à l’interprétation phase finale de toutes études
géophysique.
Réalisation et rédaction d’un rapport final de géophysique. Le livre est organisé en plusieurs parties,
regroupant toutes les méthodes géophysiques.
PARTIE -1-
METHODE DE PROSPECTION ELECTRIQUE
PAR COURANT CONTINUE
CHAPITRE I
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III - 1 - Technique de mesure.........................................................................
III-1-1- Dispositif de Schlumberger...................................................
III-1-2- Dispositif de Wenner............................................................
III-1-3- Dispositif de dipôle...............................................................
V - 1 - Introduction.......................................................................................
V - 2 - Principe d'équivalence........................................................................
V - 3 - Loi de Humel....................................................................................
V - 4 - Courbe de Dar-Zarouk.......................................................................
V - 5 - Phénomène de disparition...................................................................
3
Rt de la 2ème couche
VI-1-2-4- Détermination de la conductance.........................
longitudinale Cl de la 2ème couche
VI-1-2-4-1- Exemple numérique........................
VI-1-3- Cas de plusieurs couches surmontant un substratum..............
résistant
VI-1-3-1- Rappel de la règle de Humel................................
VI-1-3-2- Règle de Humel approchée..................................
VI-1-3-3- Exemple de 3 couches sur substratum...................
résistant
VII - 1 - Introduction.....................................................................................
VII - 2 - Méthode du gradient........................................................................
VII-2-1- Principe...........................................................................
VII-2-2- Algorithme de calcul........................................................
VII - 3 - Traitement automatique d'un sondage électrique vertical....................
VII-3-1- Principe............................................................................
VII-3-2- Calcul de la courbe modèle................................................
VII-3-2-1- Méthode directe .............................................
VII-3-2-2- Méthode indirecte............................................
VII-3-3- Algorithme de calcul de la fonction "transform"..................
VII-3-4- Calcul de a théorique.......................................................
VII - 4 - Traitement automatique d'un profil de résistivité................................
VII-3-1- Principe............................................................................
VII-3-2- Méthode de Calcul (modèle sphérique) .............................
VII-3-2-1- Dérivation par rapport à la résistivité du............
milieu perturbateur (sphère)
VII-3-2-2- Dérivation par rapport à la résistivité du............
milieu encaissant
VII-3-2-3- Dérivation par rapport au rayon "a" de la..........
sphère
VII-3-2-4- Dérivation par rapport à la profondeur..............
"z" de la sphère
BIBLIOGRAPHIE
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CHAPITRE I INTRODUCTION
I - 1 - Intoduction à la prospection
électrique
La prospection électrique est une des méthodes géophysiques, appliquée dans l'exploration du sous
sol, par sondage vertical ou par profilage (recherche des conducteurs).
La profondeur d'investigation s'étale de quelques centimètres à quelques centaines de mètres de
profondeur; donc son spectre d'utilisation est très large: En sub surface, en recherche minière , dans
l'agriculture , dans l'aménagement du territoire, construction de batiments, des ponts et chaussés,
voies ferrées, dans les recherches archéologiques, également dans la recherche des aquifères en
hydrogéologie.
Elle est utilisée en sub surface, grace aux techniques de multi électrodes, on peut osculté la partie
superficielle du sol avec une grande précision.
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La résolution du problème inverse dans la prospection électrique consiste à retrouver les paramètres
géoélectriques à partir des données expérimentales; le problème inverse est la confrontation du
modèle théorique avec celui du modèle expérimental.
Les méthodes géophysiques sont basées sur la mesure des propriétés physiques des roches;
connaitre leur distribution dans l'espace constitue le but à atteindre.
Les principales propriétés constituant l'écorce terrestre sont:
densité, module de Young, Coefficient de Poisson, Susceptibilité magnétique, résistivité,
conductivité, vitesses de propagation des ondes dans les milieux élastiques.
Parmi les caractéristiques citées ci-dessus, c'est la résistivité qui présente le plus grand intérêt en
prospection électrique et surtout en recherche pétrolière, minière, et hydrique. De la physique
fondamentale nous avons la relation suivante:
R=.[l / s] ( Ohm ) d'où: =R.[s / l] ( Ohm.m ) ;
- Cuivre : =1,7.10-8
- Aluminium: =4,5.10-8
- Pirite de fer: =10-3 à =10-2 Ohm
Conductibilité ionique: Elle est conditionnée par la possibilité de déplassement des ions; ce
déplacement dépend donc de: - la porosité utile; - la pérméabilité; - nature du fluide lui même; -
teneur en sel dissous; - température
Elle est souvent donnée par une formule représentée sous forme d'abaque en échelle
bilogarithmique; celui-ci montre comment la résistivité d'une solution varie en fonction de la salure:
c'est-à-dire de l'équivalent NaCl et de la température.
L'eau la plus pure a une résistivité de l'ordre de 106 à 107 Ohm.mètre, mais il suffit d'une quantité
infime de matières en solution pour que cette résistivité tombe à quelques centaines ou quelques
dizaines d'Ohm.mètres.
Par exemple à 18°, une eau douce (ou eau des oueds en Algérie) à 0.1g/l de NaCl a une résistivité de
55 Ohm.mètre, une eau à 1g/l a une résistivité de 5.7 Ohm.mètre, tandis qu'une eau salée à 10g/l a
une résistivité de 0.65 Ohm.mètre.
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La résistivité de l'eau de mer varie de 0.18 à 0.23 Ohm.mètre.En générale,l'eau des sources ordinaires
a une résistivité voisine de 10 Ohm.mètre(roches sédimentaires) et de 30 à 150 Ohm.mètre pour les
roches ignées. Si l'on fait circuler un courant électrique dans une roche ou un terrain imprégnée
d'eau, les lignes du courant suivent, dans leur très grande majorité, le réseau constitué par les pores
remplies d'eau. Dans ces conditions la résistivité de la roche t est telle que: r =
F. W
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jn.ds=0
jn.ds= div j dv
où: v - le volume limité par la surface S
Alors, div j dv=0;cette égalité est verifiée pour tout volume et en particulier pour un volume
infinitésimal. D'ici nous avons la loi de Kirchhoff sous forme differentielle:
div j = 0
La force ou intensité du champ électrique E dérive d'un potentiel électrostatique V(fonction scalaire)
et s'exprime par la relation suivante:
E = - grad V
rot E.ds = 0
rot E = 0
En tenant compte du caractère corpusculaire des charges à l'echelle atomique nous pouvons
considerer une répartition des charges comme étant continue en volume V. Alors nous pouvons
définir autour d'un point dans un volume "dv" la densité cubique par:
=dq / dv
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Le flux électrique "dN" envoyé par des charges à travers une surface fermée,entourant ces charges
peut être déterminer d'un côté,d'après le théorème de Gauss et d'autre côté d'après le rhéorème
d'Ostrogradsky,d'où on obtient l'équation de Poisson:
div E = / 0
où:
- densité de charge
0 - permitivité électrique dans le vide
II-1-3 - Equation de Laplace.
Si un élément de volume "dv" ne contient pas de charges ou s'il renferme en quantité égale et de
signe contraire,la densité est nul et la relation précedente s'écrit alors:
div E = 0
Elle constitue l'équation de l'aplace,elle exprime aussi que le flux de E dans un volume considéré est
nul:Dans un domaine ne contenant pas des charges électriques,le flux du vecteur E est conservatif.
On donne à ces deux équations une autre forme faisant intervenir le potentiel électrique V et
spécialement le Laplacien ""
V = / 0 et V = 0
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II-1-4-1 - Champ électrique normale
On appelle champ électrique normal, le champ électrique d'une certaine source située dans un milieu
homogène ou sur la surface de la terre emprisonant un corps ayant une charge électrique.
C'est le travail qu'il faut appliquer pour déplacer une unité de charge d'un point du champ électrique
à l'infini.S'il s'agit de déplacement de charge d'un point à l'autre ce sera la différence de potentiel:
V = V2 - V1
Soit une roche homogène de résistivité et soit une électrode sphérique de rayon "a" conduisant le
courant "I" dans cette roche.
On peut obtenir la formule pour le champ normal de l'électrode "A" en intégrant l'équation de
Laplace.
Prenons les coordonnées polaires dans le centre de l'électrode; Supposons qu'un certain volume du
milieu est homogène, c-a-d ne dépend pas des coordonnées du point,alors grad =0 , et l'équation
de Laplace en coordonnées polaires devient:
v/=0 et v/=0
On obtient:
1/r²/r(r²v/r) =0
ou bien : /r(r²v/r) =0
C'est l'équation de Laplace dans les conditions données du problème, en l'intégrant, on obtient:
d'où: d=0
Il reste : v = -c/r
Traçons autour de l'électrode "A" une surface de rayon "R" et calculons le courant "I" qui traverse
cette surface:
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d'après la loi d'Ohm: J=Jn = E/
E = - v/r = c/r² ; Jn = c/.r²
Etant donnée que Jn conserve la même valeur et la même direction radiale dans tous les points de la
sphère de rayon R.
On peut voir que le champ électrique de l'électrode sphérique placée dans un milieu homogène ne
dépend pas du rayon de cette électrode.
Examinons maintenant le champ électrique d'une électrode demi-sphérique de rayon "a" situé sur la
surface de la terre de résistivité et alimentée par un courant " I ".
Dans ce cas nous avons la même répartition du courant que dans le cas précédent,mais la densité du
courant sera deux fois plus grande.
V = I / 2 .1/r ; E = I / 2 .1/r²
Ce sont les formules de base de la prospection électrique
Examinons le caractère des surfaces équipotentielles et les lignes de forces d'une source
ponctuelle.On peut obtenir l'équation des surfaces équipotentielles;supposant que V=const; alors
v = c = I / 2 .1/r ;
donc pour r = a ; c= I / 2 .1/a
C'est l'équation d'une demi-sphère de rayon "a" et de sommet le point "A"
On sait que les lignes de force du champ électrique ainsi que les lignes de courant dans un milieu
homogène et isotrope sont toujours perpendiculaires aux surfaces équipotentielles.A cause de cela
les lignes du courant d'une électrode "A" placée dans une roche homogène,représente l'ensemble
des lignes radiales issues de "A"
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Soient deux électrodes "A" et "B" placées sur un terrain conducteur de courant "I", circulant de "A"
vers "B" ; si VA > VB
On peut calculer le potentiel au niveau d'un point "M" situé entre "A" et "B",comme une somme de
potentiel créé par la prise de terre "A" avec un courant "I" et par la prise de terre "B" avec un courant
"-I".
Donc:
Cas d'une électrode placée à la surface de la terre: Examinons la répartition du courant issue de la
source "A".
1 - au niveau du point "M" placé à la surface; 2 - et au niveau du point "P" situé à une profondeur
"h".
On sait:
Jh /J0 = 1/ [ 1 + (h/L)2 ]
Traçons deux graphiques à partir de cette dernière formule,l'un pour une distance source-point de
mesure égale à "L";l'autre quand cette distance devient égale à " 3L ".
Nous constatons dans ces deux graphiques que l'orsque le point d'observation s'éloigne de la source
la densité relative baisse plus lentement.
D'ici nous pouvons conclure,que la profondeur d'investigation dans la prospection électrique s'acroit
quand la distance émetteur recepteur s'accroit aussi.
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Examinons maintenant la répartition de la densité du courant à travers les roches suivant le plan
vertical "Q" de deux sources du courant électriques "A" et "B".
Le plan "Q" se trouve au milieu de "AB".
Trouvons la densité du courant au point "P" à la profondeur " h ".
J0AB = 4I / L2
Donc la densité relative est:
VM = VAM + VBM
= .I / 2 .1/rAM - .I / 2 .1/rBM =.I / 2 (1/rAM - 1/rBM )
= .I .dr/ 2 r1 r2
= .I .l.cos/ 2 r²
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Etant donnée que: l << r ; r1 r2 r ; 12 = ; dr = l.cos
désignant par "P" le moment de dipôle:
P = (.I / 2)l
On a: Vm = P. cos/r²
L'intensité du champ électrique au point "M" peut être déterminé par la somme des composantes :
radiale " Er " et azimutale "E ".
L'intensité du champ de dipôle sur l'axe de dipôle est deux fois plus que sur l'axe équatorial;est
inversement proportionnel au cube de la distance "r" c'est-à-dire qu'elle diminue intensivement par
rapport au champ d'une source ponctuelle;c'est pourquoi l'utilisation de dipôle dans la prospection
électrique nécessite l'utilisation de puissantes sources de courants.
II - 2 - Méthode de Résistivité.
Les méthodes de résistivité sont fondées sur la mesure des champs électriques créés par les sources
ponctuelles placées sur la surface de la terre (lieu de la prospection) et calculer par la suite les
caractéristiques du milieu ,qu'on appelle "résistivité apparente".
Supposons que sur la surface de la terre homogène de résistivité il y a deux prises de terre
ponctuelles A et B et deux électrodes M et N entre lesquelles on peut mesurer la différence de
potentiel.
Calculons la différence de potentiel V entre les électrodes M et N.
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On a la résistivité: (en Ohm)
a = K.V/I
C'est la formule de Schlumberger exprimant la proportionalité entre la résistivité apparente,le
coefficient du dispositif,la tension entre les électrodes de reception MN et le courant d'émission I.
Cette équipe a pour tâche de matérialiser sur le terrain les sondages électriques d'après leur plan de
position.
Le point de départ sur le terrain est un rattachement, on cherche un point connu (forage, point
géodésique, point astronomique etc..) qui sera pris pour origine, ensuite on rattache ce point à un
sondage électrique le plus proche de celui-ci.
On implante finalement les différents sondages électriques ou profils, en relevant à chaque fois les
paramètres de mesures (Angles horizontaux, verticaux, lectures médianes et extrêmes etc..) qui vont
servir pour le calcul des coordonnées X,Y,Z des différents sondages. ( Comme la distance entre
deux sondages et relativement grandes 1 à 2 Km; une moyenne de 6 à 8 levés intermédiaires est
effectuée).
Le nombre de sondage réalisé quotidiennement peut être de 4 à 6 selon la nature du terrain et
l'accéssibilité.
Le sondage électrique est matérialisé par un piquet et des pierres sur lesquelles est écrit à la peinture
le nom du profil et le numéro du sondage (par exemple X5 )
La compensation (écarts de fermeture) est effectué ultérieurement au bureau par la méthode des
moindres carrés, après cette compensation le topographe établit les coordonnées définitives " X, Y,
Z " , qui seront fournies au bureau d'interprétation.
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- un chauffeur
- un porte mire
Elle utilise le matériel suivant:
- un véhicule du type Land-rover
- un théodolite T1
- deux mires ( 4 m )
- une chaine d'arpenteur
- des piquets
- une carte topographique de la région
Cette équipe est composé d'un opérateur, de deux chauffeurs et cinq manoeuvres.
Le laboratoire de résistivité est monté sur un véhicule, alimenté par la batterie du véhicule et
comprend:
*Une source d'envoi de courant ( piles sèches montées en série)
*Un sélecteur MN et un compensateur de PS Figure
*Un inverseur de courant
*Un enrégistreur de V
Selon que l'on s'intéresse aux variations avec la profondeur ou aux variations latérales, on distingue
deux techniques de mesures: Le sondage électrique et le profil de résistivité.
On utilise pour les deux techniques un dispositif symétrique comprenant deux prises de terre A et B
et deux sondes M et N, l'ensemble éléctrodes-prises de terre "AMNB" sont alignés: Le dispositif de
mesure correspondant est soit celui de Schlumberger ou bien de Wenner, tous deux placés sur la
surface du sol. La résistivité apparente peut être calculée d'après la formule suivante:
a = k.u / I
a = 2..[AM.AN./ MN] . u / I
La première tâche à faire consiste à rappeler aux manoeuvres la méthode de travail sur un fond de
document, ensuite leurs donner les consignes de sécurité necessaires à prendre au cours du travail.
Pour leur faciliter la tâche un câble de 20 m est étalé est dont le milieu correspond le point du
sondage électrique (marque bleu) et les différentes positions de MN sont indiquées par des marques
jaunes et celles des AB par des marques rouges.
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III-2-1-1- Travail de l'opérateur:
Avant de procéder aux mesures l'opérateur vérifie le branchement des éléctrodes d'envoi A et B à
l'aide du testeur de résistance; assure la compensation des courants parasites (compensation de la
PS).
Quand la compensation est bonne, ce dernier envoie un courant directe et inverse; la valeur de UMN
est obtenue en multipliant la distance "L" (l'élongation L) par l'échelle choisie (le calibre). Sur le
métrix, il lit la valeur de " i " (intensité du courant); sur une feuille de mesure il met les valeurs de " i
" et de UMN trouvée, le coéfficient du dispositif " K " ensuite il calcule a.
On appelle dispositif de mesure, une figure géométrique mise en oeuvre sur le terrain à l'aide de
cables d'émission de courant électrique et des cables de réception, permettant ainsi la mesure de la
différence de potentiel entre deux électrodes .
Examinons maintenant un dispositif de Schlumberger situé sur la surface du milieu de deux terrains
stratifiés de résistivité 1 et 2 et supposons que l'espacement du dispositif AB est beaucoup plus
petit que l'épaisseur h1 de la première couche.
Nous savons que la profondeur de pénétration du courant est une fonction de la distance AB,donc
confermement à ce cas, la profondeur de pénétration est considérablement plus faible que l'épaisseur
de la première couche;c'est pourquoi la surface de séparation entre les couches de résistivité 1 et 2
n'exerce pratiquement aucune influence sur a mesuré à l'aide du dispositif d'espacement très court,
a tend vers la résistivité de la première couche a1 .
III-3-2- Dispositif de Wenner.
Le dispositif de Humel à trois électrodes A, M, N se trouvent sur la même ligne et B est à l' .
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K = 2AM.AN / MN ; où MN < AO
La base théorique du sondage électrique vertical est basé essentiellement sur la résolution de
l'équation de Laplace appliquée au problème du champ électrique d'une source ponctuelle située sur
la surface des stratifications horizontales.
Il s'agit donc de déterminer les fonctions " Vi " qui résolvent l'équation de Laplace:
Vi = 0
et qui doivent satisfaire aux conditions aux limites et conditions aux frontières.
3°) r Vi 0
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4°) Z Vn 0
Le potentiel et ses dérivées sont définis dans tous les points de l'espace exeptés l'infini où ils sont
égaux à zéro.
Compte tenu de la symétrie par rapport à l'axe "Z" nous avons:
V = u(r).v(z)
et après avoir divisé par le produit " uv " on obtient l'équation suivante:
Les deux premiers termes ne dépendent que de "r" et le troisième ne dépend que de " z "
c'est-à-dire,ils sont étalés séparement à la même grandeur,qui ne dépend ni de " r " ni de " z
",désignons le par " m² ".
L'équation precedente devient:
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0(m,r) e-mz et 0(m,r)emz
Cette solution se généralise pour les différentes couches,il suffit d'appliquer les conditions aux
limites et conditions aux frontières correspondantes.
par exemple:
V(i) = [Ai.e-mz + Bi.emz ]0(m,r)dm
V(1) = V*+ V
où :
V* = 1.I / ( 2R) : le potentiel d'une électrode ponctuelle " A " sphérique
dans la première couche (voir formule: )
V1(r,z)= [A1.e-mz + B1.emz ]0(m,r)dm: potentiel dépendant à la fois de "r" et de " z "
Utilisons la condition 5 :
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{ I.Z/ 2.[r² + z²]3/2 + 1/ 1. m (-A1.e-mz + B1.emz )0(m,r)dm }z=0 = 0
L'intégrale est égale à zéro pour n'importe quelle grandeur de la variable indépendante de " r "
seulement pour un seul cas:
Considérons tout d'abord le cas simple de deux couches stratifiées.Soit une couche horizontale
d'épaisseur " h1 " et de résistivité "1" ,recouvrant un substratum homogène indéfinie de résistivité "
2".
Pour résoudre ce problème considérons le système d'équations construit à partir des conditions aux
limites:
1°) V1 = V2 ]z=h
On a:
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B1=( 1.I / 2)[ K12e-2mh1 / 1 - K12e-2mh1] où : K12 =( 2 - 1 ) / (2 +1 )
Il est plus préférable de présenter " B1 "sous une forme plus condensée,en l'exprimant sous la forme
d'une série,sachant que:
2 3
( 1 - K12e-2mh1) =1 + K12e-2mh1 + K12 e-2m2h1 + K12 e-2m3h1 ...+.... etc...
d'où:
2 3
B1 = ( 1.I / 2) .[ K12e-2mh1 + K12 e-2m2h1 + K12 e-2m3h1 ...
ainsi :
B1 = ( 1.I / 2) K12 e-2mnh1
n
donc:
V(1)= 1.I / 2.(r² + z²) + ( 1.I / 2) K12 e-2mnh1 (e-mz + emz]0(m,r)dm
n
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donc:
E(1) = 1I / 2[1/r2 +2r K12n/[(r2 + (2nh1)2]3/2]
On peut toujours mesurer la résistivité d'un terrain homogène en se servant d'un quadripôle de
forme et de dimension quelconque. Il suffit de mesurer I et V. On obtient le résultat en Ohm.m; si
V est exprimé en volts, I en ampères, les longueurs en mètres.
Soit, maintenant, un terrain quelconque, et dont il n'est pas nécessaire de supposer la surface plane.
Il est toujours possible de d'installer un quadripôle, de mesurer I et V, puis de calculer la valeur
numérique de K. Le nombre obtenu est de même dimension qu'une résistivité. Mais ce ne saurait
être la résistivité du terrain, puisqu'il n'est pas homogène. On le nomme " résistivité apparente ".
Cette résistivité apparente a dépend évidemment de la position du quadripôle, de sa forme, de ses
dimensions ainsi que de la structure du terrain. En général (à moins de vouloir imaginer des cas très
particuliers), la résistivité apparente a sera une sorte de moyenne des résistivités vraies des divers
terrains qui se rencontrent à l'intérieur du volume de sol intéressé pratiquement par la distribution du
courant.
Elle est parfois définie comme la résistivité vraie d'un terrain imaginaire, homogène et isotrope,
équivalent au terrain réel hétérogène.
Si MN 0 ; AM AN r et V/MN E
23
a = 1 [1 + 2 r3 (K12)n/ [(r2 + (2nh1)2]3/2]
Ces courbes sont représentées sur papier bilogarithmique et rassemblées dans un catalogue dit
Abaque à deux terrains.
Toutes ces courbes ont une allure caractéristique, elles ont deux asymptotes verticales.
Chaque réponse du modèle ou chaque courbe se trouve entre ces deux asymptotes:
' = lim r 0
Dans le cas où 2 = ; la courbe obtient une troisième asymptote, c'est la ligne tangent faisant un
angle de 45° par rapport aux axes de coordonnées bilogarithmiques.
IV - 2 - Construction d'Abaques.
24
exprimant la relation résistivité apparente en fonction de r/h1 et 2/1.
Supposant 2/1 constant pour l'ensemble des courbes:( r/h1) 2/1=const
c'est-à-dire :
a / 1 = ( r/h1) 2/1=const .
Trouvons le logarithme décimal de cette équation:
On peut voir d'après cette équation qu'en utilisant l'échelle semi-logarithmique, le caractère de la
courbe a / 1 = ( r/h1) ne dépend pas de la valeur 1 pour certaines valeurs 2 /1 constantes,
c'est-à-dire, deux courbes correspondantes aux coupes géologiques avec la même valeur de 2/1 et
h1 mais pour différentes valeurs de 1 ; possèdent la même forme mais déplacèes parallèlement par
rapport à l'axe de a sur une distance :'a- 1 ; fig
Si nous utilisons l'échelle bilogarithmique les courbes tracées à partir de la relation
1°) V1 = V2 ]z=h1
2°) 1 / 1 [v1 /z] =1 / 2 [v2 /z]]z=h1
3°) V2 = V3 ]z=h1+h2
4°) 1 / 2 [v2 /z] =1 / 3 [v3 /z]]z=h1+h2
d'où on a:
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1 / 2A2ap2 - 1 / 2B2 -1 / 3A3ap3 = 0
où : h1 = p1h
h1+h2=p2h
q= 1I / 2
a = e-2mh1
B1 = 1I / 2.{ K12ap1 - K23 ap2 / [1- K12ap1- K23ap2+ K12 K23a(p2-p1)]}
On appelle coefficient d'émission, n'importe quel coefficient qn pouvant être calculé si h1 h2, 1 , 2 ,,
3 , 4 sont connus.
Revenons à présent à l'équation de V1, en remplaçant B1 par sa valeur trouvée si-dessus.
On peut voir que cette équation est analogue à celle du cas de deux terrains ou deux couches. Par
conséquent on peut obtenir la résistivité apparente de la même façon:
a / 1 = 1 + 2 qn(r/h1)3 / [(r/h1)2 + 4n2]3/2
Il est évident que la dépendance a de l'espacement du dispositif ne peut être représentée que sous
la forme de l'ensemble d'abaques de l'espace suivant:
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Pour les abaques à 3 terrains selon le rapport entre 1 , 2 et 3 ,peuvent être partagées en quatres groupes :
Type H ; Type K ; Type A ; Type Q
Dans la pratique, on utilise une double échelle logarithmique pour représenter la courbe donnant la
résistivité apparente a (en ordonnée) en fonction de AB/2, demie-longueur de ligne (en abscisse);
le papier transparent (calque) sur lequel on reporte la courbe est appelé " papier bilogarithmique" et
son module est de 62,5 mm (pour les abaques CGG).
Soit une succession de " n " terrains dont les épaisseurs sont h1, h2, h3, hn, et les résistivités 1, 2 ,
3 ,4, 5 , n ; on suppose toujours que la n
ième terrain, appelé " substratum " est infinement épais (h =
n
) : Cette succession comporte donc "2n-1" inconnues, soit "n-1" épaisseurs et "n" résistivités.
Si on divise les épaisseurs par h1 et les résistivités par 1, toutes les successions de " n " terrains
ayant les mêmes rapports h2/h1 , h3h1, .....hn-1/h1 et 2/1 , 3/1 , n/1 ,donnent des courbes
superposables en coordonnées logarithmiques: Elles se déduisent les unes des autres par une double
translation - horizontale et verticale - du point de coordonnées: " h1 , 1 ", ce point est appelé croix à
gauche ou croix de calage du diagramme électrique.
Pour calculer les abaques théoriques, on prend : h1 = 1 mètre et 1 = 1 ohm/mètre. Ce qui réduit
ainsi le nombre des inconnues à 2n-3, soit n-2 pour les épaisseurs et n-1 pour les résistivités.
h'1 = 5 m
h'2 =
'1 = 20 ohm.m
'2 = 80 ohm.m
h"1 = 5 m
h"2 =
"1 = 60 ohm.m
"2 = 240 ohm.m
h"'1 = 25 m
h"'2 =
"'1 = 20 ohm.m
"'2 = 80 ohm.m
h""1 = 25 m
h""2 =
27
""1 = 60 ohm.m
""2 = 240 ohm.m
Plus la longueur de la ligne " AB " est petite par rapport à h1, plus le courant électrique reste localisé
dans le premier terrain et donc plus la résistivité apparente mesurée a se rapproche de la résistivité
vraie 1 du premier terrain. Inversement, lorsque " AB" devient grand par rapport à h1, la plus
grande partie du courant électrique pénètre dans le deuxième terrain et la résistivité apparente
mesurée se rapproche de la résistivité vraie 2 du deuxième terrain (l'influence du 1er terrain devenant
négligeable).
Le diagramme électrique a donc deux asymtotes limites d'ordonnées 1 et 2 entre lesquelles
resteront comprises les variations de a en fonction de " AB/2 ".
Les 4 diagrammes électriques (1 à 4 ) sont représentés sur la figure ( sur papier
bilogarithmique).
L'axe logarithmique horizontal, sur lequel on porte les distances " AB/2 " en mètres, est utilisé aussi,
par convention, pour placer les épaisseurs et les profondeurs des divers terrains en présence ( le log
d'un forage par exemple).
Rappelons ici qu'il n'existe pas de relations simples entre les profondeurs atteintes et la longueur AB
de la ligne d'envoi de courant.
Les quatres diagrammes sont identiques et superposables: en effet :
'2/'1 =''2/''1 ="'2/"'1 ="''2/"''1 = 4 ; L'écart entre les deux assymptotes horizontales est
le même pour chaque sondage.
log '2 - log '1 = log "'2 - log "'1 = log 80 - log 20 = log 4
log ''2 - log ''1 = log '"'2 - log "''1 = log 240 - log 60 = log 4 = 0,602
c'est-à-dire 0,602 * 62,5 mm = 37,6 mm.
Le diagramme " 2 " se déduit du diagramme " 1 " par une translation verticale d'amplitude: log ''1 -
log '1 = log ''1 / log '1 = log 3 (soit 29,8 mm).
Le diagramme " 3 " se déduit du diagramme ' 1 ' par une translation horizontale d'amplitude: log h"1
- log h'1 = log (h"1 / h'1 ) = log 5 (soit 43,7 mm)
Le diagramme " 4 " se déduit du diagramme " 1 " par une double translation: horizontale
(d'amplitude log 5 soit 43,7 mm ) et verticale (d'amplitude log 3 soit 29,8 mm).
Dans le cas d'une succession de 2 couches, il ne reste plus qu'une seule inconnue et tous les
diagrammes qui admettent le même rapport 2/ 1 sont superposables.
h'1 = 3 m
h'2 = 9 m
h'3 = '1 = 20 ohm.m
'2 = 80 ohm.m
28
'3 = 5 ohm.m
h"1 = 5 m
h"2 = 9 m
h"3 = "1 = 60 ohm.m
"2 = 240 ohm.m
"3 = 15 ohm.m
h"'1 = 15 m
h"'2 = 45 m
h"'2 = "'1 = 20 ohm.m
"'2 = 80 ohm.m
"'3 = 5 ohm.m
Ces diagrammes électriques débutent, comme les diagrammes 2 terrains précédents, en portant de
l'asymptote horizontale 1 et en tendant vers leur asymptote 2 ; mais celle-ci ne sera pas atteinte
car l'épaisseur h2 n'est pas suffisamment grande. Lorsque " AB " croît, l'influence du substratum (
3ème terrain) se fait sentir et devient de plus en plus importante: Les courbes redescendent donc
vers leur asymptote finale 3 Figure.
Les 3 cas sont tels que: h'2 / h'1 = h"2 / h"1 =h'"2 / h"'1 =3
Pour les abaques relatifs au dispositif de Wenner, a est portée soit en fonction de " AB/2 ", soit en
fonction de " MN " ( MN= AB/3 ).
Pour les abaques relatifs au dispositif de Schlumberger, a est portée en fonction de " AB/2 ", et les
calculs sont établis en supposant que " MN " est infinement petit: autrement dit, c'est le champ
électrique ponctuel au milieu " O " de "AB" qui est pris en considération.
29
Dans la pratique, on opère avec un " MN ", certes petit devant " AB ", mais qui a bien sûr une
dimension finie ( c'est à dire non infinement petite) et qui croît lorsque "AB" s'allonge: Le
diagramme électrique Shlumberger expérimental reste donc compris entre une courbe théorique
Wenner et un courbe théorique Schlumberger en se rapprochant plus de cette dernière.
A chaque changement de " MN ", " OA " restant le même, on obtient 2 valeurs de a; c'est
évidemment la valeur obtenue avec le plus petit " MN" qui se rapprochera le plus de la courbe
théorique Schlumberger.
On corrige donc le diagramme expérimental en extrapolant chaque Arc de courbe obtenu avant un
changement de MN et en le raccordant progressivement à l'arc de courbe suivant (obtenu avec un
MN plus grand): On se rapproche ainsi des abaques théoriques Schlumberger qui servent à
l'interprétation quantitative.
La figure 4 montre un autre exemple de la réduction de la courbe expérimentale obtenue avec un
MN fini à la courbe théorique idéale pour laquelle MN=0.
Un procédé approximatif simple permet de faire cette réduction: si MN/AB ne dépasse pas 1/5 ,
il suffit de déplacer les points de la courbe vers la gauche, d'une quantité équivalente à une réduction
des abscisses comprise entre 0 et 6% selon le cas.
Le catalogue d'abaque C.G.G édité par {l'European Association of Exploration Geophysicists ou
E.A.E.G }, comprend un abaque: CH 1 S ou bien {Courbe Horizontales - Schlumberger } qui
représente 27 courbes correspondant au cas de 2 terrains; il suffit dans le cas de 2 terrains d'un seul
abaque, puisque la seule variable est le rapport 2/1 indiqué sur l'asymptote horizontale de chaque
courbe.
La croix commune indique l'épaisseur " m1 (m1 = h1 ) " du terrain horizontal surmontant le
substratum, ainsi que sa résistivité 1.
Le catalogue comprend également 48 abaques 3 terrains:CH 51 S à CH 98 S.
Chaque abaque correspond à des valeurs constantes des rapports 2/1 et 3/1 et englobe 10
courbes "trois terrains" correspondant à 10 valeurs differentes du rapport d'épaisseurs h2 / h1 , plus
les deux courbes - limites (2 terrains) relatives à une épaisseur nulle ou infinie de la seconde couche.
30
Le rapport h2 / h1 = (m2 - m1)/m1 (avec m1 = h1 et m2 = h1+h2 ) est indiqué dans un petit rond sur
chaque courbe.
2/ 1 = 1/39 ; 1/19 ; 1/9 ; 1/4 ; 3/7 ; 2/3 ; 3/2 ; 7/3 ; 4 ; 9 ; 19 ; 39.
On voit que 2 est inférieur à 1 pour les six premiers rapports et supérieur à 1 pour les six
derniers.
avec 3 = 22 / 1 : 69 à 74
ou 3 = : 93 à 98
avec 3 = 22 / 1 : 63 à 68 ou 3 = 0 : 75 à 80
On peut retrouver rapidement dans le catalogue la courbe théorique correspondant à une succession
donnée de terrains.
Par exemple:
h1 = 3 m 1 = 15 ohm.m
h2 = 27 m 2 = 285 ohm.m
h3 = 3 = 15 ohm.m
31
C'est une courbe de la famille " C " pour laquelle 3 = 1 , soit CH 57 S à 62 S. On a 2 / 1 = 19 :
il faut donc l'abaque CH 61 S.
( asymptote horizontale indiquée 2 = 19 1 ).
D'autre part, on a h2 / h1 = 9; il convient de sélectionner la courbe numérotée " 9 " dans le petit rond
: (m2 - m1)/m1 = h2 / h1 = 9
V - 1 - Introduction.
Théoriquement, il existe une relation univoque entre une succession données de couches et une
succession des épaisseurs et des résistivités d'un diagramme de sondage électrique bien définie.
Mais en pratique, on remarque que deux diagrammes très peut différents peuvent correspondre à
des répartitions très différentes des résistivités.
V - 2 - Principe d'équivalence.
Lors de l'interprétation d'une courbe de sondage éléctrique à trois terrains, on peut estimer 2 du
rapport 2 / 1 et h2 du rapport h2/h1.
L'interprétation fournit donc les rapports entre résistivité ( 2 / 1 ) et entre épaisseurs ( h2/h1 ). La
solution exacte ne peut être trouvée que dans le cas où l'on peut mesurer 2, soit sur affleurement,
soit par sondage électrique appelé sondage étalon.
Ce principe exprime donc la difficulté de définir les caractéristiques d'une couche dans le cas où sa
résistivité est inférieure ou supérieure à la fois à celle des couches encaissantes.
Une couche résistante entre deux terrains conducteurs se manifeste électriquement par sa "
résistance transversale ", qui est le produit de sa résistivité par son épaisseur:
Rt = .h
où : h est l'épaisseur de la couche.
32
Par contre une couche conductrice située entre deux terrains résistants se marquera par sa
conductance longitudinale, qui est le rapport de son épaisseur sur sa résistivité ou le produit de sa
conductivité par son épaisseur:
Cl =h / = .h
où : est la conductivité
Ce principe peut être étendu à plusieurs terrains; lorsque plusieurs couches conductrices minces
sont comprises entre deux formations résistantes, elles ont pratiquement le même éffet qu'une
couche conductrice unique d'épaisseur " h " et de résistivité " 1/ "
Lorsque plusieurs couches résistantes minces sont comprises entre deux formations conductrices,
l'épaisseur " h " et la résistivité " " de la couche équivalente aux couches résistantes sont telles que:
Ces formules sont applicables tant que la couche équivalente a une conductance (ou résistance)
inférieure au dixième de la conductance ( ou résistance ) des couches encaissantes.
V - 3 - Loi de Humel.
n
C = c1 + c2 + ......... + cn = cn = h1/ 1 + h2/ 2 + h3/ 3 +...+ hn/ n =
n=1
= H/
33
V - 4 - Courbe de Dar-Zarrouk.
V - 5 - Phénomène de Disparition.
Une couche de résistivité intermédiaire et d'épaisseur réduite par rapport aux couches encaissantes,
n'est pas facilement decelable, car elle intervient très peu dans la forme du sondage géoélectrique,
elle ne s'individualise pas mais se manifeste comme une modification des caractéristiques
géoélectriques (résistivités-épaisseurs) des couches encaissantes.
Cette couche intermédiaire s'assimile à la première couche dont l'épaisseur apparente est très voisine
de: h1+R2/ 1 si elle est résistante et h2+C2. 1 si elle est conductrice.
VI - 1 - Introduction.
34
Par cette méthode, on essaye de coincider la courbe S.E mesurée avec une autre calculée (modele),
parmi les courbes de l'abaque. Les abaques utilisés sont les diagrammes à deux terrains plus les
courbes auxiliaires.
La procedure d'interprétation par abaque est comme suit:
3 - La première branche de la courbe, prise comme une courbe à deux terrains, est supperposée à
l'abaque; par translation suivant les axes des abscisses et des ordonnées, on compare cette branche à
l'une des courbes, la meilleure est celle qui se confond avec cette branche.
4 - Lorsque la coincidence est établie, on reporte la croix de l'abaque sur la feuille bilogarithmique.
Les coordonnées de ce point nous donne les valeurs de 2,h1 ( résistivité du 2ème terrain et l'épaisseur du premier
terrain )
5 - Identifier la courbe du S.E comme étant du type " H,Q,K,A " et choisir le diagramme
coprrespondant.
7 - Remettre la feuille sur l'abaque à deux terrains, en gardant les axes parallèles, déplacer de façon à
faire coincider la partie droite de la courbe avec une courbe de l'abaque à deux terrains; durant cette
opération, il est nécessaire de garder l'origine de l'abaque continuellement sur la courbe auxiliaire
precedement tracée.
9 - Replacer la feuille du S.E sur le diagramme auxilliaire: le second point ou "croix" se trouve sur
l'intersection des lignes."2 / 1 et h2 /h1"
35
Lorsqu'il s'agit d'un terrain composé de deux couches, d'épaisseur h1 et de résistivité 1 surmontant
un substratum très épais h2 = et de résistivité 2 .
Il suffit de rechercher une coïncidence du diagramme expérimental avec une courbe théorique de
l'abaque CH 1 S ; on est parfois obligé d'interpoler à vue entre deux courbes de cette abaque.
On lit ensuite directement: - sur l'échelle verticale a du papier transparent ( diagramme
expérimental) les valeurs 1 et 2. - sur l'échelle horizontale des longueurs, l'abscissi " m1 " de la
croix de calque de l'abaque; cette valeur " m1" est l'épaisseur " h1" cherchée.
L'abaque CH 1 S peut être utilisé même si le substratum présente un certain pendage, jusqu'à 15° à
20° ; il existe également des abaques spéciaux.
La figure 6 montre deux exemples d'interprétation. Le diagramme expérimental 1 coïncidebien avec
la courbe 2/1 = 9 et on lit directement sur le papier transparent 1=50 ohm.m , 2 = 450 ohm.m
et m1 = h1 = 4 m .
Le diagramme expérimental 2 se place entre les courbes théoriques : 2/1 = 0,2 et 1/7 et on lit
directement sur le papier bilogarithmique transparent '1=20 ohm.m , '2=3,5 ohm.m , h'1 = 8 m
.Dans le cas simple de deux terrains
On sait qu'il existe théoriquement une relation biunivoque entre une succession donnée de couches
et le sondage électrique correspondant, mais que dans la pratique, en raison de la précision limitée
des mesures, un même diagramme expérimental peut être interprété par une infinité de solution, qui
constituent des " équivalences " .
On peut vérifier, ces équivalences en comparant certaines courbes du catalogue d'abaques: -
Certaines courbes des abaques CH 59, 62, 61, 62 sont identiques; l'équivalence consiste ici en une
même valeur de la résistance transversale de la seconde couche. - De même, certaines courbes des
abaques CH 82, 83, 84 et 85 sont identiques (courbes existantes ou courbes interpolées) ;
l'équivalence consiste ici en une même valeur de la conductance horizontale de la seconde couche.
On sait que le principe d'équivalence appliqué à la couche intermédiaire résistante reste valable tant
que la conductance horizontale de cette couche reste faible par rapport à celle des deux couches
encaissantes; dans ce cas (trois terrains), l'équivalence ne joue donc plus lorsque la conductance de
la deuxième couche est égale ou supérieure à celle de la première couche, c'est à dire lorsque
l'épaisseur h2 est très grande par rapport à h1. C'est le cas de la Figure 7 (courbe 1); cette courbe
coïncide avec la courbe 24 de l'abaque CH59 S et on lit : m1 = h1 = 5 m ; 1=70 ohm.m (croix de
l'abaque)
h2 = 24h1 = 120 m ; 2=280 ohm.m ; 3= 1=70 ohm.m
36
VI-2-2-2-2- Courbe en fond de bateau (B):
Ici le principe d'équivalence appliqué à la couche intermédiaire conductrice reste valable tant que sa
résistance transversale reste faible par rapport à celle des couches encaissantes; dans ce cas (trois
terrains), l'équivalence ne joue donc plus lorsque la résistance de la deuxième couche est égale ou
supérieure à celle de la première couche, c'est à dire lorsque l'épaisseur h2 devient très grande par
rapport à h1. C'est le cas de la courbe 1 (Figure 7 ), qui coïncide avec la courbe 24 de l'abaque CH 54
S , et on obtient: m1 = h1 = 2 m ; 1=18 ohm.m (croix de l'abaque)
h2 = 24h1 = 48 m ; 2=2 ohm.m ; 3= 1= 18 ohm.m
Dans ces deux exemples, la résistivité apparente se rapproche de la résistivité vraie 2 du deuxième
terrain et l'équivalence ne joue aucun rôle, la succession de trois terrains donnant de tels diagrammes
est unique et l'interprétation s'éffectue aussi facilement que dans le cas de deux terrains.
Si la 2ème couche est plus résistante que la première et que le substratum et si son épaisseur h2 n'est
pas très grande par rapport à h1 (famille des courbes en cloches " C " ), le diagramme électrique ne
permet pas de déterminer séparément les deux paramètres caractéristiques de la 2ème couche ( h2 et
2 ); on peut seulement évaluer le produit : h2 .2 ; c'est à dire sa résistance transversale Rt(2).
On cherche plusieurs solutions h2 . 2 ou h'2 . '2 ou h"2 ."2 ou ....., en faisant coïncider la
courbe expérimentale avec des courbes théoriques de différents abaques et on vérifiera que:
37
est lue directement sur le papier bilogarithmique. Les trois courbes 3 terrains déjà citées plus haut
conviennent pour la coïncidence de la cloche entière et conduisent aux valeurs suivantes:
Les trois croix (h2; 2 ) ; ( h'2 ; '2 ) ; ( h"2 ; "2 ) ; sont reportées sur le papier bilogarithmique et on
trace la droite de pente ( -1 ou 45° ) passant au mieux par ces trois croix ( puisque la résistance
transversale R2= h2.2 est constante): Le produit des coordonnées d'un point quelconque de cette
droite donne la valeur R2 cherchée, soit ici 1000 ohm.m2. A condition que 2 soit supérieur à 2min
=105 ohm.m , on peut retenir toutes les hypothèses ( h2 ; 2 ) satisfaisant à ( h2 . 2 = 1000 ohm.m2
) Notons aussi que 3 = 1 = 15 ohm.m
Si la deuxième couche est plus conductrice que la première et que le substratum (famille des
couches " B " en fond de bateau ) et si on épaisseur h2 n'est pas très grande par rapport à h1, le
diagramme électrique ne permet pas de déterminer séparément les deux paramètres caractéristiques
de la deuxième couche "2 , h2" ; on peut seulement évaluer le quotient h2 /2 , c'est à dire sa
conductance longitudinale C2 On cherche plusieurs solutions h2 , 2 ou h'2 , '2 ou h"2 ,"2 ou
....., en faisant coïncider la courbe expérimentale avec des courbes théoriques de différents abaques
et on vérifiera que:
C'est une courbe en fond de bateau avec 1 3 : On choisit donc les abaques " CH 51 S à 56 S "
pour interpréter ce diagramme expérimentale.
Pour déterminer h1 et 1 , on fait coïncider le plus longtemps possible, et en partant de la gauche, le
diagramme expérimental avec une courbe 3 terrains des abaques précédents:
Les courbes " 1/5 de 56 S ", "1/2 de 55 S " et " 1 de 54 S " , donnent respectivement:
h1 = 26,5 m ; 1 = 39 ohm.m
h1 = 25 m ; 1 = 42 ohm.m
h1 = 25 m ; 1 = 40 ohm.m
38
L'utilisation d'une courbe 2 terrains CH 1 S , peut déterminer h1, conduit à une solution moins
précise, dont on peut se contenter parfois: avec la courbe 2 / 1 = 0,25 , on trouve h1 =22 m ( et 1
=10 ohm.m ); la valeur 2 = 10 ohm.m, donnée par cet abaque CH1 S représente la valeur maximale
2 Max pour la résistivité 2 de la deuxième couche.
Pour déterminer C2, on fait coïncider la plus grande partie du fond de bateau ( ou tout le diagramme
si c'est possible) avec une courbe théorique 3 terrains; on lit la valeur m1 = h1 sur le papier
bilogarithmique et on la multiplie par le rapport h2/h1 caractéristique de la courbe pour obtenir h2;
d'autre part 2 est lue directement sur le papier bilogarithmique. Les trois courbes 3 terrains déjà
citées plus haut conviennent pour la coïncidence du " fond de bateau " et conduisent aux valeurs
suivantes:
Par ailleurs, en considérant l'ensemble du recouvrement qui a pour épaisseur "H" telle que :
H = h = h1+ h2+ ........+ hn-1.
et pour résistivité une valeur que nous appelons résistivité équivalmente e .
On peut écrire:
39
La droite à 45° de pente +1 passe par le point d'abscisse H (profondeur du substratum) et
d'ordonnée e .( résistivité équivalente du recouvrement).
Comme CT .est déterminée à partir d'un point quelconque de cette droite, on connait ainsi
immédiatement la somme des conductances longitudinales des différents terrains constituant le
recouvrement, ce qui peut servir pour l'interprétation de certains types de diagrammes électriques.
Dans la pratique, un terrain laisse toujours passer le courant électrique et sa résistivité est finie.
Cependant, la règle de Hummel, exacte pour un substratum infiniment résistant, s'applique toujours,
en première approximation lorsque la résistivité s .du substratum résistant a une valeur finie, mais il
faut que s .soit nettement supérieure de l'ordre de 10 fois pour fixer les idées à la résistivité de la
couche ou des couches qui surmontent ce substratum; plus s .est grand, plus la règle de Humel est
pécise.
Pour déterminer la conductance longitudinale CT , il suffit de faire coïncider la remontée finale du
diagramme expérimental sur une série de courbes théoriques montantes de l'abaque CH 1 S et de
tracer, chaque fois, la croix de calage sur cet abaque bilogarithmique; ensuite, on fait passer au
mieux par ces croix, une droite de pente +1 ou 45° et le rapport des coordonnées d'un point
quelconque de cette droite fournit la valeur de CT . La figure 10 fournit un exemple numérique: le
diagramme est le même que celui de la figure 9. En utilisant les coïncidences de la remontée finale
du diagramme avec les courbes 2 / 1 = 4,5,7,9,12 et 19 de l'abaque CH 1 S, on obtient 6 croix; un
point de la droite à 45° qui passe par ces croix donne CT = 6,1 mhos. On sait que C1 = 25/40 0,6
mhos; on pourrait donc en déduire:
40
ce qui donne la valeur: R2 =170.100 =17000 .m2 La conductance totale CT peut se déterminer avec
l'abaque CH 1 S: les trois croix alignées sur une droite de pente +1 conduisent à CT=114 mhos On
peut chercher à calculer C3 à partir de CT =C1 +C2 +C3 ; C1 est connu, puisque C1 = h1 / 1 = 21/11
2 mhos ; C2 est faible puisqu'il s'agit d'un terrain résistant: en prenant C2 = 0, on obtiendrait la
valeur maximale de C3; soit C3Maxi = CT - C1 = 112 mhos, alors qu'en prenant 2min = 130 mhos
(valeur minimale), on calcule la valeur maximale C2Maxi de la conductance longitudinale du 2ème
terrain, soit :
On aurait ainsi la valeur minimale de C3 soit : C3Maxi = CT - C1 - C2Maxi = 114 - 2 - 1 = 111 mhos.
C3 serait donc compris entre 11 et 112 mhos.
On peut aussi chercher à obtenir directement C3 en faisant coïncider au maximum le fond de bateau
avec une courbe de la famille " B " ( 3= ); les courbes n°3 de 84 S, n°1 de 85 S et n°1/2 de 86 S
conviennent bien et donnent respectivement:
h3 = 330 x 3 = 990 m, 3= 8,8 mhos.m soit : C3 = 112,4 mhos
h3 = 390 x 1 = 390 m, 3= 3,5 mhos.m soit : C3 = 111,4 mhos
h3 = 390 x 1/2 = 195 m, 3= 1,75 mhos.m soit : C3 = 111,4 mhos
Cette détermination confirme donc que la valeur de C3 est voisine de 111,5 ohm.m.
Enfin, on peut connaître un ordre de grandeur de la résistivité 4 du substratum en calant la
remontée finale du diagramme sur une courbe CH 1 S montante: on trouve 4=300 à 500 ohm.m
environ.
L'interprétation de ce diagramme unique permet donc de déterminer les paramètres suivants:
On ne peut pas pousser plus loin l'interprétation sans examiner les autres S.E de la mëme étude
géophysique.
VII - 1 Introduction.
41
L'interprétation automatique des sondages électriques est une méthode indirecte, elle consiste à
résoudre le problème inverse très connu en géophysique, c'est à dire choisir un modèle le plus
proche de la réalité, calculer sa réponse et la comparer ensuite au model réel du terrain ou modèle
expérimental.
Cette opération consiste à minimiser la somme des écarts relatifs quadratiques entre les deux
courbes, l'une est la courbe mesurée ou expérimentale, l'autre la courbe calculée ou la réponse du
modèle.
Ce calcul est itératif, on utilise pour cette fin, la méthode du Gradient, simple à mettre en oeuvre sur
micro-ordinateur.
Cette technique d'interprétation permettra un gain assez considérable de temps, comparativement à
l'interprétation par abaque. La précision des estimations de paramètres (Résistivité - Epaisseur) sera
améliorée, en outre elle nous donne une grande liberté dans le choix et le test de plusieurs modèles,
cela forme un atout essentiel de la méthode automatique d'interprétation; néanmoins il faut veuiller
au bon choix du modèle initial, afin d'éviter tout risque de divergence du processus de calcul itératif.
VII-2-1 - Principe :
La méthode du gradient est une des techniques d'optimisation, elle permet la recherche des
minimums ou maximums d'une fonctionnelle.
Soit g(x) la fonctionnelle à minimiser; x: représente un vecteur des paramètres à estimer, la
condition de principe du minimum nous permet d'écrire:
g(x)=0
( x soit à l'intérieur du domaine des solutions acceptables)
Ayant calculé le gradient g(x) pour un vecteur éstimé x0.On choisit la direction de descente: h0 =
-g(x0)
42
VII-2-2- Algorithme de calcul.
L'interprétation automatique d'un sondage électrique est réalisé en utilisant les techniques de
simulation ou modelisation ; on calcule théoriquement la réponse d'un modèle de sondage électrique
choisi convenablement en tenant compte des particularités géologiques du site, puis on la compare à
celle mesurée.
La méthode proposée est celle de Vozoff, qui a su adapter la méthode du gradient dans la recherche
du minimum entre la courbe théorique et celle calculée et ensuite la solution sous la forme "i,hi"
Dans cette méthode, on calcule la courbe de résistivité apparente pour un modèle donné i,hi à l'aide
de l'intégrale suivante:
43
C: représente l'écart quadratique, la valeur de C nous renseigne sur la qualité de l'ajustement.
Le problème de calcul d'une courbe de sondage électrique est ramené à integrer la formule intégrale
de " STEFANESCOU ":
L'intégrale de " STEFANESCOU " est calculée approximativement par l'utilisation du filtre de "GHOSH
(1971) ", ce dernier a permis l'élargissement du champ d'application de deux méthodes
d'interprétation des courbes de sondages électriques. Filtre de GHOSH
C1 C2 C3 C4
0.0148 -0.0814 0.4018 -1.5716
C5 C6 C7 C8
971.2 0.1854 0.10640 .0499
C9
0.0255
A partir des données de terrains ( résistivités observées ), on essaye de soutirer une information et
d'aboutir à la distribution des paramètres modeles : Xi = (Pi, Hi)
Pour aboutir à cette distribution il existe plusieurs méthodes, la plus utilisée est la suivante:
- Calcul de la "résistivité transform" à partir des valeurs observées en lui appliquant le filtre de
GHOSH.
44
moindres carées en utilisant la méthode du gradient ou de l'inverse généralisée.
La fonction " T ", pour une stratification horizontal de " n " couches est obtenue par les formules
recurentes.Pour la couche (Pn-1 , Hn-1) au top du substratum:
VMN = V(r11)-V(r21)-V(r12)+V(r22)
a = K.V / I
45
a = Ki / 2 Tij*Cj
Cela montre que la résistivité apparente n'est autre que le produit de convolution de " résistivité
transform T " par un filtre de Ghosh "C " le tout multiplié par le coefficient Ki / 2
Lorsque le profil fait apparaitre une anomalie due à une structure sphérique, l'utilisation du
traitement automatique peut donner la dimension de la structure. L'idée de base est une
approximation successive de la courbe du profil par celle calculée à partir de l'expression analytique
donnant la résistivité causée par une sphère.
Ce traitement a pour objet l'estimation de la profondeur "Z" de la structure, son rayon "a", la
résistivité du milieu en question et la résistivité du milieu encaissant.
L'Ajustement est traduite sous forme d'une minimisation du critère quadratique "C".
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Le critère est comparé à sa valeur minimale déjà établie; si "C" est inférieur à cette valeur, on arrête
le calcul.(Le modèle initial correspondant au modèle final), dans le cas échéant,on continue
l'éstimation.
Donc pour calculer le gradient de "C" on est appelé à calculer celle de la fonction ac :
a/z=1K(-a/z2)3.(-2x²(1+x²/z²-(3z²-2x²)(x²/z²+1) )/(x²/z²+1)7/2 )
avec K = (1-2/(1+22)
- L'ajustement des paramètres est ensuite rélisé en adoptant la relation suivante:
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Mod k+1 = Mod k - µ.C
Les résultats obtenus lors de l'interprétation des courbes de sondages électriques sont présentés sous
forme de coupes géoélectriques, le processus se déroule comme suit:
1 - On choisit la direction de la coupe qui souvent perpendiculaire aux axes structuraux.
2 - On choisit une échelle convenable (échelle verticale et horizontale) et on trace la coupe
altimétrique.
2 - Chaque sondage est présenté par les résistivités et les épaisseurs trouvées.
3 - Si on dispose d'un sondage étalon (sondage dont le log lithologique est connu), il servira pour le
calage.
4 - On procède au contouring c'est à dire joindre les points ou isovaleurs pour obtenir la coupe
géoélectrique.
Une fois on tracé toutes les coupes possibles, on determine les zones résistantes (généralement des
résistivités supérieures à 60 ohm.m et inférieures à 1000 ohm.m) ce qui nous aidera à choisir la
longueur "AB" pour l'établissement des cartes en isorésistivité.
Une fois les zones résistantes sont localisées, on évalue la profondeur de ces zones, ce qui permettra
de choisir la longueur "AB" ( on sait que la profondeur de pénétration est généralement donnée par:
AB/10 hp AB/4
Une fois AB determinée, on reporte pour chaque sondage la valeur de la résistivité apparente qui
correspond à AB determiné ci-dessus.
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Une fois le repport des valeurs est fait on procède au traçage des courbes d'isovaleurs par le principe
de triangulation. La carte d'isorésistivité définit l'extension des zones conductrices et résistantes.
Après chaque fin d'étude, le service d'interprétation fournit au client un rapport en cinq exemplaires
qui contient généralement:
1- Un aperçu géologique de la région.
2- La méthode d'interprétation des sondages électriques (les differentes phases)
3- Les résultats de l'interprétation géophysiques
4- Coupes géoélectriques
5- Cartes en isorésistivités
6- Cartes en isobathes de l'acquifère
7- Les propositions du services telles que les forages de captage des eaux
souterraines, forages de reconnaissance et études complémentaires.
BIBLIOGRAPHIE
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