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Dans la plupart des économies en voie de développement , les décennies 80 et 90 ont été marquées

par des crises économiques et bancaires diverses .Le Cameroun ,tout comme la plupart des pays
membres de la zone franc en général et de la zone CEMAC en particulier était caractérisé jusqu’à la
fin des années 80 par un secteur financier dominé par les banques à capitaux publics ,une politique
monétaire essentiellement interventionniste , et surtout le non respect de la réglementation
prudentielle.

Dans ce climat morose, les banques ne pouvaient plus mener à bien leur rôle
d’intermédiaire .Les capitaux propres de certains banques étaient entièrement absorbés par les
pertes .En 1990,l’UDEAC présentait des besoins de financement liés au système bancaire se chiffrant
à 527,4 millards de fcfa (Adam Madji ,1997) .On assistait à une crise généralisée et même
systémique (Edward et Tara,1998).En dépit du fait que ces banques étaient un héritage de la
colonisation ,et étaient de nature commerciales ,plusieurs causes de cette crise sont soulevées
notamment :les erreurs de gestion ,le faible degré d’approfondissement financier , le manque de
concurrence conséquences de cette crise étaient multiples :les fortes tensions de trésorerie
,l’importance des créances douteuses et irrécouvrables, l’accumulation des déficits budgétaires ,le
manque de transparence (Brownbridge , 1998 ;FMI ,1999 ;Joseph,2002) .En plus, le système bancaire
a connu une crise de confiance réduisant les montants des dépôts au profit des
tontines(Nzemen,1997 et Hugon,1996) ainsi que de nombreuses faillites bancaires(Fouda,1999) .

Pour résoudre cette crise, des réformes visant à mieux réguler le système bancaire ont été
mises sur pieds (groupe ESF, 1990).Elles ont porté particulièrement sur la création de la commission
bancaire de l’Afrique centrale(COBAC) en 1992.Elle a publiée une série de textes inspirés de la
réglementation prudentielle Bâle en vue de renforcer la stabilité et la solidité du système bancaire de
la sous région Afrique Centrale. La COBAC s’est substituée aux organes nationaux de régulation
(Nana, 2010) qui a été complété quelques mois plus tard par la l’harmonisation de la réglementation
bancaire en Afrique centrale .Cette restructuration bancaire est une opération qui a pour but non
seulement de résoudre les difficultés présentes du système bancaire, mais aussi de prévenir les
risques de fragilisation ultérieure(Tamba etTchamambe ,1995 ;Adam Madji,1997 ;Bekolo-Ebe,1998).

En effet ,les dysfonctionnements importants au sein du système bancaire procure à la banque le titre
de maillon faible des systèmes financiers .Delà naît un intérêt certain pour l’instauration des
mécanismes de gouvernance bancaire pour remédier à ce problème de crise bancaire .Les
mécanismes de gouvernance peuvent être des facteurs des risques bancaires (Golliard –Le Poder
2007) Anderson et Campbell(2004) trouvent qu’il existe une certaine rigidité des mécanismes
externes ( réglementation prudentielle) ce qui implique un rôle plus important pour les mécanismes
internes de gouvernance, notamment la structure de propriété et la composition du conseil
d’administration .Un excès de risque et une mauvaise gouvernance d’entreprise dans la banque sont
les principaux facteurs internes. C’est donc une mauvaise gestion des risques qui est à l’origine de la
défaillance bancaire. Selon CHARREAUX(1997), la gouvernance est présentée par une pluralité de
définitions et une multiplicité d’analyse qui convergent toutes vers un seul contexte qui notamment
exige la mise en place de mécanismes organisationnels ayant pour effet de délimiter les pouvoirs et
d’influencer la décision des dirigeants. Pour Drucker(1997) , la gouvernance d’entreprise consiste à
mettre au point et à reporter des règles qui guident et limitent la conduite de ceux qui agissent au
nom de l’entreprise .La gouvernance n’est plus l’art de gouverner comme le déclare Valaskaikis(1998)
mais la gouvernance est un grand mot, qui résume le concept qui englobe l’autorité et le contrôle. En
d’autres termes la gouvernance signifie exercer une autorité, donner une orientation et assurer un
contrôle. De ce fait, la bonne gouvernance au sein d’une entreprise comme la banque procure un
certains nombre d’avantages dont le plus crucial est la préservation contre les dangers et les
difficultés auxquelles est exposée la banque afin d’atteindre l’objectif ultime, à savoir la performance
et la viabilité de l’entreprise. Ainsi une bonne gouvernance bancaire induit une santé et une
croissance durable de l’économie (Mehram 2004) et une allocation efficiente de l’épargne (Caprio et
Al 2004).

La conception du rôle des banques centrales a été caractérisée ces 20 dernières années par un
recentrage de ses objectifs sur la stabilité des prix.la recrudescence des crises monétaires et
financières dans la période récente et l’aggravation de leurs coûts financiers et socioéconomiques, a
révélé la vulnérabilité du système financier international et remis à l’ordre du jour la question de la
stabilité financière. Elle est également à l’origine de débats relatifs à la conception du rôle des
banques centrales. Celles-ci doivent désormais contribuer au maintient de la stabilité financière,
mission considérée comme fondamentale à tel point que certains la considère comme la plus
importante que celle relevant de la stabilité de prix.

La notion de stabilité financière est difficile à définir ,car elle ne se résume pas comme pour la
stabilité des prix à un objectif chiffré, c’est une notion multidimensionnelle que l’on pourrait résumer
comme relevant d’une situation dans laquelle le fonctionnement des différents composantes du
système financier et surtout leur relations réciproques s’effectuent de manière harmonieuse. Les
crises financières récurrentes de ces dernières décennies posent ainsi la question d’une part
du dispositif institutionnel où l’organe à qui doit revenir la charge du maintient de la stabilité
du système financier et d’autre part, des stratégies à mettre en œuvre pour apprécier sa
solidité et prévenir les perturbations qui peuvent l’affecter.Ces questions se poses aussi
bien au plan international que dans le contexte de la zone CEMAC. Le système financier
régional est globalement soumis aux mêmes risques que les autres. La dernière crise
financière a en effet rappelé qu’en dépit de leur faible intégration aux marchés financiers
internationaux, les marchés africains restent très vulnérables aux chocs financiers
internationaux. L’accès aux services financiers des pays de la CEMAC est l’un des plus faible
d’Afrique, et le secteur financier est dominé par un système bancaire peu concurrentiel et
fortement vulnérable au risque de crédit .Ceci dit, la stabilité dans la zone CEMAC dépend
principalement de celle de son système bancaire qui en constitue la principale composante.

L’analyse des origines et des conséquences de la crise du système bancaire et


financier de la zone franc en générale et la zone CEMAC en particulier des pays de la CEMAC
a fait l’objet d’une littérature abondante (Peyrard,1992 ,pelletier,1993, Tamba et
Tchamambe,1995 ;Anne Joseh,1997 et 2000 Bekolo-Ebe,1998 ,Nembot,1997 et Mengue
2000 .

La gouvernance bancaire vue sous l’angle de la réglementation prudentielle, a fait


l’objet de nombreux travaux de recherche. Menddhoff et Suwanaporn(2007) énoncent que
une libéralisation financière exercée dans un environnement peu développé accentue la
prolifération des crises bancaires ce qui laisse à penser que l’inefficacité des mécanismes de
gouvernance bancaire peut être une source qui peut aggraver les crises bancaires .Utrero-
Gonzalez(2007) adhère à la thèse selon laquelle les règles prudentielles sont alors édictées
pour atteindre deux finalités à savoir la stabilité du système financier et la protection des
créanciers et avance que la réglementation et la supervision conduisent à une solidité du
système bancaire .Andres et Vallelado (2008) confirment que la régulation doit assurer la
stabilité au niveau microéconomique (banque) et au niveau macroéconomique (tout le
système financier).

Tatsuyoshi Miyakoshi (2000) a démontré par une étude empirique que la fragilité du
système financier était déterminante pour l’évolution de la crise asiatique.

Au regard des développements et de la problématique ci-dessus, la question principale de


cette étude est la suivante : En quoi la gouvernance bancaire améliore t-elle la stabilité du
système financier des pays de la CEMAC ? En d’autre terme, comment est-ce-que la
gouvernance bancaire agit-elle sur la stabilité financière en zone CEMAC ?
Cette question posée présente pour la zone CEMAC un intérêt à deux niveaux.

1. Au niveau théorique, il s’agit de porter l’analyse au-delà de la stabilité


financière en zone CEMAC en étudiant l’impact de la gouvernance bancaire
sur la stabilité du système financière des pays en développement
2. Au niveau de la politique économique ,ce travail apporte des compléments
aux actions entreprises par les autorités de supervision et les organisations
bancaires pour combler tout écart pouvant exister dans la compréhension de
l’influence de la gouvernance bancaire sur la stabilité financière et sur les
économies de la CEMAC qui subissent les affres de la crise financière actuelle.
Au regard de la problématique retenue, la présente étude se charge d’évaluer la
contribution de la gouvernance bancaire sur la stabilité du système financier des
pays de la CEMAC il s’agit pour nous de :
Capter l’influence des mécanismes et les composantes de la gouvernance
bancaire sur la stabilité du système financier en zone CEMAC.
Mettre en évidence l’apport de la gouvernance bancaire à l’explication des
crises bancaires dans la sous région CEMAC.

Pour atteindre les objectifs ci-dessus, l’étude retient comme hypothèse principale : la
gouvernance bancaire mise en œuvre par les autorités financière a un impact positif sur la
stabilité du système financier des pays de la CEMAC.

Cette hypothèse principale est éclatée en deux hypothèses spécifiques :

H2 : l’influence des mécanismes et des composantes de la gouvernance bancaire sur la


stabilité financière est positive en zone CEMAC ;

H1 : l’apport de la gouvernance bancaire réduit les crises bancaires dans la zone CEMAC.

Toutes ces hypothèses seront testées par une méthode hypothético-déductive et utilisera
principalement les données statistiques.

L’échantillon d’étude est constitué des établissements de crédit (banque commerciales) en


activité dans la CEMAC de 2002à 2009 .Les données issues des rapports d’activité de la
COBAC, BEAC, FMI, du document de mise en œuvre de bale II dans la CEMAC. Il sera aussi
fait recours à l’outil statistique (graphiques et tableaux)
Pour mener à bien cette étude, deux parties sont développées .La première analyse la
nécessité de la gouvernance bancaire dans le système bancaire des pays de la CEMAC .Elle a
pour titre : La gouvernance bancaire en zone CEMAC comme une réponse à la crise
bancaire .Le but est de montrer par une littérature analytique et statistique la nécessité de
la gouvernance bancaire. Cette partie est divisée en deux chapitres .Le premier chapitre
présente les facteurs de la crise du système bancaire de la CEMAC .Il retrace les différentes
étapes de la crise et précise pourquoi et surtout comment on en arrivé là. Dans le second
chapitre, la gouvernance financière en zone CEMAC et la résolution de la crise seront
évoqués.la deuxième partie montre l’effet de la gouvernance bancaire sur la stabilité
financière des pays de la CEMAC .Cette stabilité est observée sous deux aspects : sur le plan
macroprudentiel et sur l’aspect microprudentiel .Elle a pour titre : Effets de la gouvernance
bancaire sur la stabilité financière des pays de la cemac

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