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avec le Corrigés bac 2018

Bac Pondichery 2018

Matière SES

Série ES

SUJET Dissertation

SUJET : Comment expliquer la diversité des politiques de l’emploi ?

I – La problématique

La problématique est centrée sur les politiques de l’emploi. Il s’agit de comprendre pourquoi
celles-ci ne peuvent être uniques et d’aboutir à l’idée que lutter efficacement contre le
chômage passe nécessairement par des dispositifs variés.

II – Un traitement possible du sujet :

Introduction

La montée du chômage n’est pas récente. Le taux de chômage en France, par exemple, de
l’ordre de 3 % dans les années 60 augmente à partir de 1973 pour atteindre aujourd’hui, après
quelques variations, 10 % de la population active. Le chômage est non seulement devenu
massif (plus de trois millions de chômeurs en 2018) mais aussi hétérogène, selon les
caractéristiques des salariés.

En France et ailleurs, les pouvoirs publics sont interpellés depuis longtemps sur la question –
difficile – de l’emploi. Les politiques de lutte contre le chômage doivent nécessairement être
diversifiées, justement pour tenir compte de cette diversité du chômage et des chômeurs.
Favoriser l’emploi demande aussi de lutter contre les causes structurelles du chômage.

I. Lutter contre le chômage des personnes les plus fragiles suppose des dispositifs
adaptés

A) Les jeunes Le chômage des jeunes est particulièrement important, dans tous les pays (doc
2). Les dispositifs d’accompagnement par les contrats aidés, l’alternance sont prévus pour
favoriser l’emploi des jeunes en particulier (doc 3).

B) Les personnes peu qualifiées Une politique d’allégements de cotisations sociales


patronales sur les bas salaires et primes à l’embauche est mise en place. Au niveau du SMIC

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(ou de 1,3 fois le SMIC) on touche les personnes les moins qualifiées. En diminuant le coût
du travail à ce niveau, on veut faciliter leur retour à l’emploi (doc 4). On aide aussi les
chômeurs de longue durée (doc 3).

C) Stimuler la recherche d’emploi En France, le gouvernement actuel a entamé une révision


des politiques d’indemnisation du chômage. On vise à lutter contre le chômage volontaire en
incitant les personnes à retrouver un emploi.

II. Les politiques de l’emploi doivent aussi porter sur les structures économiques et
sociales

A) Lutter contre les rigidités supposées de l’emploi Les rigidités de l’emploi sont variables
selon les pays (doc 2). Le lien n’est pas net entre les indicateurs de cette rigidité et le taux de
chômage. Dans la plupart des pays on cherche cependant à introduire de la flexibilité dans la
gestion de la main d’œuvre (Intérim, CDD, flexibilité quantitative et qualitative...).

B) Soutenir la formation Le risque de chômage diminue avec le niveau de diplôme (doc 1).
Pour les « peu diplômés » des aides à la formation sont organisées par les pouvoirs publics :
financement des congés formation, aide à la formation continue, à la reconversion (doc 3).

C) Encourager la compétitivité La baisse des coûts salariaux (doc 4), mais aussi
l’encouragement à l’innovation et la recherche visent à renforcer la compétitivité des
entreprises. On veut ainsi favoriser l’emploi en stimulant les exportations (et en limitant les
importations).

Conclusion

Comme on le voit, les politiques de l’emploi doivent comporter des volets bien différents
pour accroître leur efficacité. Il convient d’ajouter à tous ces dispositifs spécifiques les
mesures de politique générale. Par exemple, les réductions d’impôts ou des cotisations
sociales salariales sont susceptibles de soutenir la demande globale et, dans une perspective
keynésienne, soutenir la croissance et l’emploi. L’ouverture européenne, l’extension des
échanges, la lutte contre les déficits publics ont aussi cet objectif. Enfin, la réflexion menée
sur l’école et l’orientation des jeunes intègre d’évidence les questions de l’insertion
socioprofessionnelle. Les résultats de ces politiques sont inégaux. Malgré certains succès, le
chômage en France reste élevé et il y a un degré important de précarité, non résolu.

Attention ! Il faut aussi soigner la présentation et la qualité de l’expression (style et


orthographe). Se relire est indispensable !

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SUJET : Épreuve composée

Présentation rapide de l’épreuve.

Il y a un certain équilibre dans les difficultés de chaque composante de l’épreuve. -En EC 1,


les questions posées ne sont pas trop difficiles. Une bonne connaissance du cours devrait
permettre d’y répondre correctement. -En EC2, le document porte sur les taux de
syndicalisation, selon les caractéristiques des salariés. Les différences dans ces taux sont assez
nettes, donc aisées à repérer. Attention cependant : on vous demande de les présenter, et non
d’expliquer ces différences... -En EC 3, le sujet porte sur l’intégration européenne. Il est un
peu délicat. Il faut bien définir ce que veut dire l’expression « approfondir l’intégration de
leurs économies » pour rester centré sur le sujet.

I) Épreuve composée – Partie 1

Question 1 : Montrez à partir de deux exemples la diversité des conflits sociaux.

L’histoire des mouvements sociaux et de l’action collective montre que les conflits sociaux
ont beaucoup évolué, notamment depuis les années soixante. Alors que l’essentiel de la
e
conflictualité sociale se situait dans la sphère du travail depuis le XIX siècle, des sociologues
comme Alain Touraine ou Ronald Inglehart ont souligné l’apparition de nouveaux
mouvements sociaux (les NMS), porteurs de conflits sur des thématiques nouvelles. On peut
évoquer les luttes raciales, le féminisme, les conflits autour de la protection de
l’environnement etc. Plus récemment, on peut encore évoquer les tensions autour de l’accueil
des migrants ou du « mariage pour tous ». Le point commun de ces mouvements est qu’ils
portent sur ce que les sociologues appellent des « valeurs post-matérialistes ».

L’actualité en France est cependant bien présente pour nous rappeler aujourd’hui que les
conflits du travail sont loin d’avoir disparu : mouvements opposés à la « loi travail », grève
des cheminots, Air France, dans les hôpitaux...

Question 2 : Quel est l’effet de la segmentation du marché du travail sur son


fonctionnement ?

Lorsque l’on évoque la segmentation du marché du travail, on montre que la vision d’un
marché unifié, homogène est dépassée. Le travail n’est pas une marchandise comme les autres
et les emplois qui s’y trouvent sont de nature très variée. On peut parler de segmentation du
marché dans le sens où il existe d’un coté des « bons » emplois : qualifiés, protégés, bien
rémunérés, et de l’autre des emplois qui cumulent les désavantages : précarité, sous-
qualification, faibles rémunérations. Les premiers composent ce que les économistes appellent
le marché interne, les seconds le marché externe ou périphérique. Cette segmentation induit

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une gestion de la main d’œuvre différente.

Sur le marché interne, les salariés bénéficient d’une protection liée à leur qualification ou à
des garanties institutionnelles (statut, conventions collectives, syndicalisme puissant). La
gestion des personnels y est marquée par le rôle de l’ancienneté, la stabilité, les effets de
carrière. Ils constituent en outre un moteur de la consommation dans l’économie. Les salariés
du segment périphérique constituent en revanche un vivier de main d’œuvre flexible,
permettant la réduction des coûts du travail, l’adaptation de l’entreprise à la concurrence et
aux fluctuations de la demande (exemple du travail temporaire).

II) Épreuve composée – Partie 2

Après avoir présenté le document, il est demandé une description du phénomène observé,
mais sans toutefois l’expliquer.

Le document est un tableau statistique dont la source est composite : « Dares, DGAFP, Drees,
INSEE ». Il s’agit des résultats d’une enquête sur les conditions de travail en France, menée
en 2013. L’indicateur présenté ici est le taux de syndicalisation en %. Les données présentent
le taux de syndicalisation selon des critères sociaux ou économiques : sexe, âge, type du
contrat de travail, temps de travail. Le tableau permet aussi de distinguer, pour chaque critère,
le taux en fonction du secteur d’activité : fonction publique ou secteur privé.

Dans l’ensemble le taux de syndicalisation est en France de 11,2 %. Il ne s’agit là que d’une
moyenne car il varie fortement selon les situations des salariés. Le taux pour les hommes et
les femmes présente peu d’écart : 12,2 vs 10,3 % dans l’ensemble. Il diffère en revanche selon
l’âge. Les salariés plus âgés sont bien plus syndiqués que les plus jeunes (3,6 %pour les
moins de 30 ans contre 16,6 % pour les 50 à 59 ans). On est d’autant plus syndiqué que l’on
dispose d’un CDI. Les taux des salariés en CDD (2,9 %) ou en Interim (1,2 %) sont très
faibles contre 12,8 % chez les personnes en CDI. On note encore une différence entre les
salariés à temps plein, plus souvent syndiqués que ceux qui sont à temps partiel.

Quel que soit le critère retenu, on observe que le syndicalisme est nettement plus présent dans
la fonction publique que dans le secteur privé : 19,8 % contre 8,7 % en moyenne. Par
exemple, l’écart est très sensible entre les fonctionnaires titulaires (23,5 % de syndiqués) et
les salariés en CDI du privé 9,9 %).

Au total, on notera quand même que ces taux sont globalement assez faibles de nos jours, par
rapport à ce qu’ils étaient dans les années 60.

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III) Épreuve composée – Partie 3

Sujet : À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire vous montrerez comment les
États membres de l’Union européenne ont approfondi l’intégration de leurs économies.

Pour traiter le sujet, il n’est pas obligatoire de faire un plan aussi formel qu’en dissertation
avec des sous-parties, des transitions etc. Il est essentiel cependant de structurer votre réponse
avec une introduction, un raisonnement organisé et une conclusion. Des pistes pour traiter le
sujet :

Introduction

Le Traité de Rome en 1957 a marqué la volonté des États de bâtir une Europe unie, solidaire
et efficace sur le plan économique. Depuis 60 ans cette construction s’est faite
progressivement, en différentes étapes.

A. La signature d’accords européens a favorisé une dynamique d’intégration des pays


européens, par la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux. Quelques
exemples : Traité de Rome (1957), Acte Unique européen (1986), traité de Maastricht (1992),
Traité de Lisbonne (2009). On ajoute que la mise en place de l’Euro a renforcé les liens entre
les pays : monnaie unique qui facilite les échanges, taux d’intérêt fixés par la BCE, priorité à
la lutte contre l’inflation...

B. On a développé le commerce intra-UE. Les accords commerciaux et monétaires ont


favorisé le commerce intra-zone. La part de l’UE dans les exportations des pays membres est
variable. L’intégration des pays récemment admis dans l’Europe s’est traduite par une
croissance plus vive de leurs exportations intra- européennes entre 2003 et 2015 (exemple de
la Pologne, de la République Tchèque, des pays baltes).

C. Les mouvements de population traduisent une forme d’internationalisation, au niveau


européen. Pour la moitié des pays membres, c’est entre 6 % et 13 % de leur population qui vit
dans un autre pays européen.

D. L’Europe s’est dotée d’institutions politiques puissantes : la BCE, la Commission


européenne, le Parlement Européen, qui ont une influence sur les politiques menées dans
chaque État.

Conclusion

La construction européenne est de nos jours souvent mise en question. La plupart des
dirigeants maintiennent leur confiance dans l’avenir de l’Europe, mais celle-ci est contestée,

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sur le plan économique comme sur le plan politique. Le Brexit (sortie de la Grande-Bretagne
de l’Union Européenne en 2016) en est une illustration. La contestation vient souvent de
partis politiques qui mettent en cause les autorités européennes, voyant dans l’ouverture un
abandon de la souveraineté nationale.

Il est clair enfin que l’élargissement de l’Europe a provoqué une plus forte hétérogénéité,
alors que ne sont toujours pas résolues les questions de l’harmonisation sociale et fiscale.

Attention ! Il faut soigner aussi la présentation de la copie et la qualité de l’expression (style


et orthographe). Se relire est indispensable !

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