Sunteți pe pagina 1din 101

LA

RÉUSSITE DE LA VIE






YOANN VIDOR





LA RÉUSSITE DE LA VIE

Pour que les valeurs spirituelles
remplacent les valeurs matérielles





















































































Accès libre et gratuit par voie de téléchargement,
à usage familial, privé et individuel ;
non professionnel et non commercial










© Éditions La Lyre d’Or – 2017
Tous droits de reproduction, de traduction et
d’adaptation réservés

Éditions La Lyre d’Or
350, rue du Bois Cornu
38920 Crolles
Site : www.editionslalyredor.fr
Tél : 07 81 92 38 25
ISBN 978-2-9562811-2-2








« Avant d'être totalement engagé, l'hésitation nous tenaille,
il reste une chance de se soustraire à l'initiative. Toujours la
même impuissance devant la création.
Il existe une vérité première dont l'ignorance a déjà détruit
d'innombrables idées et de superbes projets : au moment
où l'on s'engage totalement, la providence éclaire notre
chemin. Une quantité d'éléments sur lesquels l'on ne
pourrait jamais compter par ailleurs contribue à aider
l'individu. La décision engendre un torrent d'événements et
l'individu peut alors bénéficier d'un nombre de faits
imprévisibles, de rencontres et du soutien matériel que nul
n'oserait jamais espérer.
Quelle que soit la chose que vous pouvez faire, ou que vous
rêvez de faire, faites-la. L'audace a du génie, de la puissance
et de la magie. Commencez dès maintenant. »
(Goethe, Maximes et Réflexions).


« Dès qu’il y a la connaissance et un éclair de
compréhension, la responsabilité de l’homme commence. »
(Le Tibétain)



































































MOT DE L’AUTEUR




Les idées présentées dans ce livre sont offertes à tout
chercheur de vérité comme des pistes de réflexion, en
rappelant toutefois que rien ne doit être accepté qui ne lui
convienne. Il en va de la Liberté de chacun d’exercer son
libre-arbitre et son discernement, sans croire une chose
simplement parce qu’il l’a entendu dire !
Néanmoins, pour reprendre les paroles de Bouddha :
si vous croyez avec votre conscience, alors agissez en
conséquence et abondamment…

Ce traité s’adresse donc fraternellement à
l’intelligence et au cœur de ceux qui liront ces lignes et qui
aspirent à évoluer vers de nouveaux champs de conscience,
pour le Bien de l’ensemble et pour réussir leur vie.

Y.V.



La Réussite de la Vie

INTRODUCTION


QUEL EST LE SENS DE LA VIE ?

Si la question n’est pas nouvelle, les réponses
apportées au chercheur existentiel ont rarement su le
contenter. Souvent, on lui explique comment s’y prendre
pour « réussir dans la vie », mais rarement comment
« réussir sa vie »… Or, la nuance est de taille.

À l’image d’un Y, les deux voies partagent une base
commune, celle de la réussite. Mais elles divergent sur les
valeurs associées à cette notion. L’une de ces voies
représente le chemin de l’avoir et l’autre, le chemin de
l’être. D’un côté, les individus poursuivent des objectifs liés
aux biens terrestres, au fait de posséder et d’être
« quelqu’un » : c’est le chemin qui vise à réussir dans la vie.
De l’autre, c’est un chemin de vie qualitatif, ne visant
pas la réussite dans la vie, mais la réussite de sa vie et
cultivant des valeurs plus subtiles.

Longtemps, la subtilité fut considérée comme une
faiblesse chez ceux qui « faisaient de l’esprit », qui traitaient
de sujets échappant au mental rationnel. Ne pas être
concret et donner dans l’abstrait revenait à « philosopher »
et à passer pour un original ; ne pas penser comme les
autres, c’était s’aventurer à ne pas être conforme aux règles
établies. D’ailleurs, on attend souvent de ceux-là qu’ils
« retrouvent la raison » et qu’ils rentrent dans le rang pour
suivre la marche.

Actuellement, notre civilisation repose largement
sur cette idéologie : la réussite dans la vie, mesurable au
succès dans les affaires, à la reconnaissance sociale et à la
situation professionnelle et personnelle : être bien marié(e),
gagner de l’argent, avoir des biens, être connu (voire
reconnu), être « un bon vivant », être un collectionneur de
conquêtes, une séductrice, profiter au maximum des
plaisirs de la vie, etc. Tous ces objectifs de carrière et de vie
13

La Réussite de la Vie

pour son propre plaisir, ont longtemps constitué l’idéal


d’une vie bien remplie, mais pas nécessairement d’une vie
réussie.

En réalité, cette mentalité nous a menés à ce que les
1 % les plus riches possèdent plus que 99 % de la population
mondiale. Cette répartition inique des ressources de la
planète est le témoignage d’une civilisation inconsciente et
désormais désuète, qui s’est égarée dans la course aux
valeurs matérielles et égoïstes.

Mais c’est surtout l’aveu d’une civilisation qui s’est
éloignée de l’essentiel, où les êtres se sont coupés d’eux-
mêmes, leur Soi, pour lui préférer la part d’ombre, le non-
soi. C’est la direction qu’a suivie une partie de l’humanité
depuis des milliers d’années et qui a abouti à la situation
dans laquelle que nous vivons : un monde à deux vitesses.
D’un côté, les conquérants de l’inutile qui vivent en
séparativité, pour assouvir leurs quatre volontés. De l’autre,
des êtres de bonne volonté qui cherchent à vivre en unité
avec l’ensemble, en conscience de groupe.



UN NOUVEAU MONDE SE LÈVE

Nous sommes au cœur de cette mutation
civilisationnelle qui touche tous les aspects de la vie : la
politique, l’économie, les soins, la science, l’alimentation,
l’éducation, les arts, la technologie, etc. Nous passons
collectivement d’un monde qui reposait sur des valeurs
matérielles, à un monde guidé par des valeurs qualitatives
et spirituelles.

L’ancien monde de l’avoir s’effondre littéralement
sous les scandales, les affaires et les révélations, tandis
qu’une nouvelle civilisation, basée sur le bien de
l’ensemble, la vérité et l’harmonie, émerge –et avec elle, des
millions d’êtres en quête de sens qui aspirent à l’éveil, à la
connaissance de Soi et à l’épanouissement intérieur, dans le
14

La Réussite de la Vie

respect du Bien de l’Ensemble. Il s’agit d’une nouvelle


réalité offerte à tous.

Qu’est-ce que cela change ? Tout. Et qu’est-ce que
cela implique ? De connaître les grands principes qui
gouvernent la Vie en manifestation, pour mieux se
connaître et ainsi trouver sa place dans le nouveau monde.
Ces principes sont les lois de la Vie, qui sont
également nos lois. C’est une immense opportunité mais
qui apporte son lot de responsabilités, car l’éveil libère
autant qu’il engage. Celui qui sait se doit d’assumer.



LES POSTULATS DE L’ABSOLU

« Ayant imprégné cet univers entier d’un fragment
de Moi-même, je demeure… » (Bhagavad Gita, Krishna
s’adressant à Arjuna)

Pourquoi des postulats ? Ce sont des jalons servant


de références et qui sont liés à l’observation des choses
connaissables de la vie en manifestation. Ces postulats sont
un repère pour appréhender la connaissance de la Vie et ils
constituent le socle même de ce livre.

Quel est le sens de la Vie ? Pourquoi est-ce que l’on


naît et meurt ? Quelle est notre raison d’être et comment
l’atteindre ? Ces questions existentielles s’inscrivent dans
une réflexion pour amener l’être à se révéler à lui-même,
pour qu’il émerge enfin en connaissance de cause et qu’il ne
puisse plus dire « Je ne savais pas ».




15

La Réussite de la Vie

1. L’Absolu
Bien au-delà du temps des hommes et de la
formation de la terre, demeure une réalité immuable qui
doit, pour tout chercheur de sens, préfigurer à sa quête
existentielle.
Cette réalité existentielle, qui n’a ni commencement,
ni fin dans le temps, s’inscrit dans la durée. À jamais
inaccessible à toute vie en manifestation, elle ne
s’apparente à aucune religion, à aucun dogme, ni à aucun
être ou déité en particulier. C’est l’Êtreté, l’essence même de
toute chose existante, aussi grandiose ou infime soit elle.
C’est aussi bien la conscience absolue (le mouvement
abstrait absolu), que l’espace abstrait absolu.

Cette source que l’on nomme l’Absolu, est la Vie
primordiale qui émet des hiérarchies de vies par vagues
successives. À travers tous les univers en manifestation, il
n’existe qu’une seule Vie qui s’est pulvérisée en une
myriade de parcelles d’Elle-même, et qui attend que Ses
petites vies reviennent à Elle, après avoir mené leurs
expériences.

Bien que cette grande source puisse échapper au
mental concret de l’homme, elle trouvera un écho dans son
mental supérieur (où préside l’âme), en prenant les traits
d’un idéal absolu de Beauté, de Pureté et de Perfection.
Pour l’être l’humain, l’Absolu évoque un horizon plus ou
moins éloigné, mais vers lequel il tend de vie en vie, de tout
son être et de toute son âme. Car en chacun de nous est
chevillé le souvenir immémorial de nos origines solaires.

Une autre manière de se représenter l’Absolu serait
de le comparer au silence en musique, d’où émergent
toutes les notes qui produisent un son ; silence vers lequel
chacune retourne quand elle cesse de vibrer. Le silence
partage avec l’Absolu la caractéristique d’être à la fois le
point d’origine et le point d’aboutissement de toute vie
manifestée.

16

La Réussite de la Vie

2. Les Postulats de l’Absolu


Pour nous guider à travers la longue aventure de
l’existence humaine, l’Absolu a semé dans notre mental ses
postulats qui sont les Lois de la Vie. Celles-ci attendent
d’être reconnues, aimées et appliquées avec sagesse par
l’être humain.
Ces lois sont nos lois, car nous sommes la Vie. En
tant qu’âme, l’être humain sait cela. Mais en tant que
personnalité, il ignore ou refuse de suivre ces grands
principes, préférant appliquer ses propres lois et se faire
justice lui-même.

Sans cesse, la Vie force notre respect en nous
rappelant que l’orgueil et l’ambition de l’homme finissent
inévitablement par être mis à l’épreuve des lois d’harmonie
et d’équilibre, comme sur le fil du rasoir. Tout acte, toute
création ne respectant pas l’Harmonie sera détruit, recyclé
et transformé, pour qu’un nouveau cycle d’évolution
démarre, conforme aux grands principes. Il en va ainsi des
mœurs, des coutumes, des sociétés, des empires, de
civilisations entières qui ont aujourd’hui disparu…
Grandeur et décadence : telle sera l’histoire de
l’humanité tant que les hommes n’auront pas appréhendé
la nature divine en eux.

Le temps est venu d’envisager un champ de
conscience supérieur à celui qui a prévalu jusqu’ici, car il
est urgent de se départir de la croyance en une vie unique,
en la seule vie terrestre dans la matière.
Voici donc le fil d’Ariane qui guidera tout être dans
sa quête du Soi.

L’Absolu, dans son absolue conscience, a considéré :
• qu’il n’y avait aucune gloire à être cela ;
• que ses vagues de vies deviennent d’éternels
pèlerins à tout jamais ;
• que les vies plus avancées incluent dans leur
manifestation les vies plus jeunes ;
• que toute évolution doit se faire au mérite.

17

La Réussite de la Vie


Notre première prise de conscience est donc liée à
cette vérité : la vie évolue à tout jamais et les limites que
nous posons à l’évolution ne sont que les limites de notre
propre conscience. Celle-ci n’est, à vrai dire, qu’un point de
départ à une compréhension plus vaste et unifiante des
choses.


18

La Réussite de la Vie

PARTIE I

LA VIE


Pour passer du paradigme « réussir dans la vie » à
« réussir sa vie », il faut commencer par définir ce qu’on
appelle communément « la vie ».

La vie n’est ni le fruit du hasard, ni d’une rencontre
fortuite entre des atomes sur un mode aléatoire. C’est le
résultat d’un processus d’union entre des centres d’énergie
(des pôles) et des souffles d’énergie qui, combinés les uns
aux autres, créent des mondes.


Objectif
Comprendre les fondements de la réalité, en abordant
l’existence sous le triple rapport esprit/conscience/forme,
ou Vie/Âme/Matière.

19

La Réussite de la Vie

20

La Réussite de la Vie

CHAPITRE I
DE L’ESPRIT À LA MATIÈRE

1. La Mère, la matière : de l’esprit à son niveau


vibratoire le plus dense


Nos cinq sens perçoivent une multitude
d’informations sur le monde, un ensemble composite aux
formes variées, que l’on trouve soit dans leur état
« naturel », soit créées de la main de l’homme. Toute cette
variété de vies issues des règnes de la nature (règne
minéral, végétal, animal et humain), partagent avec les
créations humaines un point commun : la matière.

Dans notre monde, la matière constitue le support
de l’existence. Elle est étroitement liée aux cinq sens qui
l’interprètent en permanence. Notre expérience d’humain
s’appuie donc sur l’existence des corps de matière, qui sont
autant de véhicules pour exprimer la diversité de la vie : la
faune, la flore, des paysages, des villes, des continents, des
planètes, etc.

Tout ce qui existe doit revêtir une forme, c’est-à-dire
un corps de manifestation. C’est la condition sine qua non
de l’incarnation –l’action de prendre un corps (« dans la
chair »). Sans corps, pas d’expérience dans la dimension
concrète. Sinon, la vie resterait pure abstraction, une vue de
l’esprit…

Pour autant, la nécessité de prendre un corps pour
intégrer la matière, ne signifie pas que la vie n’est que de la
matière ! Au contraire, esprit et matière sont les deux faces
d’une seule et même réalité.

21

La Réussite de la Vie

2. Le Père, l’esprit : de la matière à son niveau


vibratoire le plus élevé


Ce que le mental humain a depuis longtemps séparé,
il doit apprendre à le réunir. En séparant l’esprit de la
matière, l’humain s’est divisé lui-même, faisant de son unité
originelle une dualité existentielle.

La vision cartésienne faisant de « l’âme » et du
« corps » deux substances réellement distinctes, posant que
l’union des deux serait un mystère impossible à connaître et
à penser, a faussé la lecture de la vie. En effet, si le
problème corps-esprit a longtemps préoccupé les
philosophes, autant que les scientifiques et les théologiens,
chacun dans son registre a touché du doigt un aspect de la
vérité, sans toutefois parvenir à élaborer une synthèse
harmonieuse de toutes ces facettes.

À la question « Qu’est-ce que la vie ? », le religieux
répondra « Dieu » ; le scientifique expliquera que c’est de
l’énergie, tandis que le philosophe émettra l’hypothèse
d’une pensée métaphysique.
À cette même question, voici la réponse ésotérique
de l’âme :

« La Vie est l’union de l’Esprit et de la


Matière et moi, la Conscience, je suis
leur enfant qui les réunit. »


Esprit et matière sont deux pôles complémentaires,
qui se rencontrent pour créer des mondes de conscience. Il
n’y a pas de rupture entre ces deux aspects qui sont liés par
l’âme, formant ainsi la triplicité inhérente à toute vie en
manifestation.


22

La Réussite de la Vie

À la lumière de cet éclairage, comment définir


l’esprit ? L’esprit est de la matière à son taux vibratoire le
plus élevé. L’inverse est également vrai, la matière étant de
l’esprit à son taux vibratoire le plus bas. Séparer les deux
forces n’est qu’une illusion du mental, une analyse humaine
qui, pour se représenter les choses, a besoin de segmenter
le réel en éléments isolés.

Mais la vie ne fonctionne pas en unités isolées. Si
l’intellect humain entraîne la séparativité, la Vie, elle,
échappe à ce principe et ne peut être réduite à des
discriminations catégoriques. Elle est un tout, un champ
d’énergie unifié : l’unicité.

3. Le Fils, l’âme : le point d’union entre l’esprit et la


matière

Entre l’esprit (qui donne la vie) et la matière (qui offre
des véhicules d’expression), il existe le troisième pôle qui
unit les deux : l’âme.

L’âme est la dimension de conscience que chaque être
humain peut ressentir en lui comme une présence et qui
permet de mesurer la nature de ses comportements.
Au-delà de tout concept religieux, l’âme est un principe
agissant qu’on appelle la conscience. D’ailleurs, l’expression
populaire « Juger en son âme et conscience » rapproche les
deux termes. Nous avons simplement oublié qu’ils étaient
synonymes !

Du point de vue des renaissances, l’âme est l’unité de
conscience permanente qui permet de cerner
l’individualité. L’âme correspond au Soi, tandis que la
personnalité correspond au « non-soi ».
Elle est l’instructeur qui guide son élève sur le chemin
de l’évolution, en attendant patiemment que l’individu
accepte sa direction et s’en remette à elle. Passer de la
volonté de ses quatre désirs à la volonté de son être
intérieur, telle est l’évolution en conscience.
23

La Réussite de la Vie

24

La Réussite de la Vie

CHAPITRE II
L’ÉNERGIE

1. La vie est un océan d’énergie


Les minéraux, les végétaux, les animaux et l’homme
lui-même, partagent au-delà de toute différence une même
essence qui est l’énergie de Vie. Il en va de même pour les
présences au-delà de notre globe terrestre : les planètes du
système solaire, les constellations, les galaxies, etc.

Toute cette matière est vivante, car animée d’un seul
principe qui parcourt les univers, tel un souffle. Ce souffle
est une véritable onde de vie intelligente qui traverse toutes
les formes corpusculaires sans exception et les maintient en
formation, en sustentation1. C’est pourquoi la Vie est Une,
en tant que champ d’énergie et que toute séparation est
une illusion. Seul le mental construit cette interprétation
erronée, liée aux perceptions sensorielles.
En vérité, le monde entier est un océan d’énergie et
nous sommes la goutte d’eau dans cet océan.

Quel témoignage la science apporte-elle à ce sujet ?
Depuis plusieurs années, grâce aux avancées dans le
domaine quantique, la matière a commencé à dévoiler
quelques-uns de ses mystères. Le microscope électronique à
balayage a permis, entre autres, d’explorer les matériaux
quantiques. Nous pouvons notamment connaître avec
certitude la position des atomes grâce à un faisceau
d’électrons , ou encore mesurer des forces qui nous
renseignent sur l’élasticité, l’aimantation, la répartition des
charges électriques au sein des matériaux (microscope
AFM). Il est également reconnu que les électrons génèrent
de l’énergie et que celle-ci est libérée sous forme de lumière
dite cohérente (rayonnement laser). Nous savons donc


1
La sustentation est l'effet d'une force qui « maintient un corps à faible distance au-
dessus d'une surface et sans contact avec elle » (Wikipédia).
25

La Réussite de la Vie

maintenant, qu’il existe une intelligence et des lois qui


gouvernent la vie de la matière à échelle infinitésimale.
En somme, on découvre de l’esprit là où l’on ne
voyait que de la matière inanimée ! Cette organisation
intelligente des atomes au niveau microscopique, on la
retrouve à l’échelle macroscopique puisque, analogie faite,
les globes célestes flottent eux aussi en sustentation, tels
des atomes. Que sont les étoiles et les planètes les atomes
d’un corps grandiose ?

Et l’humain ? Qu’est-ce que cette organisation
naturelle des choses révèle à notre conscience ? La prise en
compte du monde de l’énergie. Et c’est un bouleversement
qualitatif dans un monde humain pétri de quantitatif.

2. Le corps physique double : dense et éthérique


Par nos cinq sens, le corps physique permet le
contact et l’interaction avec la matière. Pour autant, cette
seule dimension du corps physique est orpheline de sa
contrepartie énergétique, qui est le corps éthérique
(encore appelé corps énergétique).

En effet, si les sens attachés au corps permettent de
sentir, notre corps éthérique « ressent » les choses.
C’est ainsi que nous ressentons les situations, les
lieux et les individus, par le jeu subtil des vibrations. Les
vibrations sont le fait de l’activité intelligente et ondulatoire
de la matière (son mouvement) au niveau moléculaire. Elles
peuvent magnétiquement s’accorder (attraction), ou se
repousser (répulsion), créant ainsi des champs de force que
nous décodons selon notre sensibilité. Par exemple, c’est ce
phénomène qui détermine si l’on est « en phase » ou non
avec notre entourage. On va « sentir » ou « ne pas sentir »
un lieu, un individu. Cela ne s’explique pas, mais c’est une
certitude intérieure en nous.

En réalité, cette certitude repose sur l’interprétation
d’un phénomène vibratoire entre Soi et le monde extérieur.
26

La Réussite de la Vie

Un lieu identique pourra ne pas convenir à une personne et


être tout à fait au goût d’une autre ; quelqu’un entre dans
une pièce et spontanément, on se sent attiré vers elle ou
repoussé, etc. Ce feeling, comme on dit, émane du corps
énergétique et nous sommes tous en mesure de le capter.

3. Le corps de lumière


« Nous l'avons entendu dire: Je détruirai ce temple fait de
main d'homme, et en trois jours j'en bâtirai un autre qui ne
sera pas fait de main d'homme »
(Marc 14 :58)

Derrière le mystère de ces paroles se cache une
vérité énergétique, que la science d’aujourd’hui est en train
de révéler progressivement : le corps humain est double.

Dans cette scène des Évangiles, un quiproquo
s’installe puisque Jésus, sous forme de parabole, évoque en
fait son corps physique. Les prêtres juifs ne saisissant pas
son propos, ils pensent que le temple auquel il est fait
allusion est celui où ils se trouvent (Jean 2 :18). Mais à ce
moment-là, ils n'ont pas accès à la compréhension de leur
mental supérieur et restent bloqués dans la logique du
mental concret.
Pourtant, Jésus faisait allusion à ce qu'il
allait montrer lors de son épreuve, comme il l'a aussi
annoncé aux disciples : « Trois jours après ma mort, je serai
parmi vous », ce qu'il fit en apparaissant aux trois femmes,
les deux Marie et Marthe, en corps de lumière. Quel est
donc ce corps et quel est son rôle ?

Un procédé comme la photographie Kirlian (effet
kirlian), permet de révéler la présence de cette enveloppe
superposée aux lignes du corps humain. Ce que certains
voient et qu’on appelle l’aura, est la manifestation de ce
corps de lumière, la couche « spirituelle » de la matière.

27

La Réussite de la Vie

Ce corps de lumière est le corps énergétique qui,


comme son nom l’indique, fournit l’énergie vitale au corps
physique. Invisible à l’œil nu, ce corps lumineux est
pourtant visible à l’œil intérieur d’une conscience éveillée –
au même titre que les auréoles des saints sont la
représentation picturale du phénomène de corps de
lumière.

La substance du corps énergétique est de la matière
subtile, c’est-à-dire de la matière élevée jusqu’à un taux
vibratoire élevé (voir Chap.1, 1 et 2). Gardons en tête que la
matière est avant tout de l’esprit à son taux vibratoire le
plus bas ! Le rayonnement qui crée la lumière visible
provient donc de la vibration de plus en plus élevée des
particules, selon le niveau de conscience de la personne qui
influe directement sur la matière.

Ce phénomène bien connu des gens d’église, qui
continuent de rapporter des apparitions mariales des
quatre coins du monde, vient renforcer l’explication de la
nature double du corps humain. L’un est causal (corps
éthérique), l’autre est phénoménal (monde de la matière),
c’est-à-dire le résultat du premier, son effet tangible.

Sans corps énergétique, le corps physique ne serait
pas sustenté et ne pourrait exister. Sans son enveloppe
nourricière, le corps physique qui est le réceptacle des
énergies, serait « débranché » de sa source, telle une
coquille vide. Les fonctions biologiques vitales déclineraient
jusqu’à l’arrêt complet de la machine. La mort survient
lorsque le fil de Vie qui relie l’âme au corps physique est
rompu. L’enveloppe terrestre est à ce moment abandonnée.

Le corps de matière est le réceptacle des énergies et
sa condition varie selon la qualité des énergies qu’on y
déverse. La question est de savoir à quoi tient la qualité de
notre corps énergétique. Qu’est-ce qui définit le niveau
d’énergie que nous mobilisons ? La clé réside dans nos
pensées…

28

La Réussite de la Vie

4. L’homme est ce qu’il pense



Bien avant la culture new age et le phénomène de la
loi d’attraction, les sages de tout temps ont mis en garde
l’humanité sur l’usage du mental et l’ont alertée sur la
qualité de ses pensées.

a. Manas : le mental

« L’homme est le plus intelligent des animaux parce
qu’il a des mains »
(Anaxagore)

Le mot anglais « man » (l’homme) nous renseigne
sur la nature humaine, car en sanskrit, manas signifie le
« mental », prouvant la filiation qui existe entre la faculté
de penser et l’homme. On retrouve d’ailleurs cette parenté
en français dans le mot « hu-main», faisant de l’animal
humain un être doté de l’outil qu’est la main, donc du
manas (mental). Car en effet, sur Terre, l’être humain est le
Fils du mental.

Par la flamme du mental qu’il a reçu tel un don
divin, l’homme est doué de pensées et peut choisir, en son
libre-arbitre, de les utiliser soit pour créer de la vertu
(harmonie), soit du chaos (conflit). Mais comme un grand
pouvoir implique de grandes responsabilités, il doit en
permanence faire attention à trier et sélectionner ses
pensées pour ne pas « polluer » l’ensemble.
Comment comprendre le lien qui existe entre une
pensée et un événement concret ? Là encore, l’approche
énergétique nous donne la clé de compréhension.

Les travaux du chercheur japonais Masaru Emoto
sur la mémoire de l’eau, ont révélé l’impact d’une pensée
focalisée sur la structure moléculaire de l’eau. Son étude a
notamment mis en évidence par des photographies, la
capacité d’influencer par la pensée la structure de cristaux
de molécules d’eau. Une pensée harmonieuse (amour)
donne formation à des cristaux géométriquement parfaits ;
29

La Réussite de la Vie

inversement, les pensées destructrices (haine, colère)


façonnent des cristaux irréguliers, à la structure brisée.

Toute pensée génère des ondes cérébrales. Ce champ
vibratoire (ou « chant » énergétique) correspond à de
l’énergie, qu’elle soit de haute fréquence ou de basse
fréquence. Si nos pensées sont saines et génératrices
d’harmonie, parce qu’elles proviennent d’une volonté de
bien et de paix, alors la lumière qui en émane attirera la
substance correspondante pour créer de la matière de
même nature. C’est ce qu’on appelle la concrétion 2 , le
phénomène qui permet à l’énergie (d’une pensée) de
devenir matière.

Ainsi, le niveau de conscience d’une personne, selon
son âge d’évolution, son ouverture spirituelle, détermine la
qualité de ses pensées, qui vont à leur tour déterminer la
qualité du corps énergétique. Ce même corps éthérique
vitalise et informe la matière, d’où la chaîne de causalité
entre nos pensées et notre réalité tangible : « l’homme est
ce qu’il pense ».

Voici en résumé, la chaîne de création d’une pensée :
la pensée (est de) / l’énergie (qui émet) / une lumière
(qui attire de) / la substance (qui forme de) / la matière.


b. Le futur inscrit dans une pensée

La pensée influe directement la matière et l’homme
écrit son futur à chaque instant. Dès l’instant où l’homme
pense, il génère des pensées. Ce faisant, il appelle à lui des
microparticules en lien avec sa pensée qui in fine, génère
des micro-mondes dont il aura la responsabilité.


2
Une concrétion est la réunion de différents corps chimiques et physiques qui se
solidifient ensemble (Wikipédia)
30

La Réussite de la Vie

Sans le savoir, l’homme détermine lui-même son


avenir par les pensées qui traversent son mental. Il est le
seul responsable des événements qui lui arrivent
personnellement. Sans en être conscient, il est l’auteur de
son propre futur.
On ne peut blâmer personne, ni invoquer des boucs-
émissaires (comme le système, les politiciens, les voleurs,
un agresseur) lorsqu’une une épreuve de vie nous arrive, car
en vérité, toute pensée créée un jour (même au cours d’une
vie antérieure) reviendra assurément à son créateur, dans
cette vie ou une autre, afin d’être assumée par son auteur.

Le mythe du Dr Frankenstein et de son monstre
symbolise la responsabilité de l’homme en tant que
penseur, envers ses « créatures ». Quelle que soit la chose à
laquelle nous donnons vie, en pensée, en parole ou en acte,
nous en assumerons fatalement les conséquences (bonnes
ou mauvaises). Plus on nourrit des pensées négatives, plus
on attire à soi des énergies lourdes comme la peur, la
colère, la haine. Ces idées noires alourdissent notre espace
mental-émotionnel et en extériorisant cette lourdeur, nous
polluons le bocal universel.

Il ne faut pas s’étonner ensuite que nous soyons
confrontés à la souffrance. Celui qui a souillé connaîtra la
souillure. Telle est la loi liée à la Mère, à la pensée créatrice.
Mal employée, la pensée est un pouvoir qui nous
empoisonne. Heureusement, l’inverse est également vrai :
une pensée créatrice vertueuse glorifie et purifie l’aspect
Mère en nous.
Croire que seuls nos actes ont une répercussion dans
le monde (action-réaction) est un aveuglement. Nos paroles
et nos pensées ont des répercussions considérables sur la
matière et sur le long terme. La meilleure preuve en est la
malédiction (maledictio, mal dire) comme la médisance, qui
provoquent la maladie (« mal-a-dit ») et dont les effets
perdurent au-delà de cette vie.

31

La Réussite de la Vie

Tout est énergie et rien n’est écrit à l’avance. Il n’y a


qu’un potentiel devant nous, le champ des possibles. En
tant que penseurs, nous employons en permanence des
énergies que nous projetons sous formes d’idées et
d’intentions qui écrivent notre futur.
Alors, posons-nous la question : dans quel monde
souhaitons-nous vivre ? Quel monde allons-nous léguer aux
générations futures : un monde laid et lourd ou un monde
de pureté et d’harmonie ?
Tout commence par une pensée…

























32

La Réussite de la Vie

CHAPITRE III
L’INCARNATION

1. L’existence

« Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà
existantes se combinent, puis se séparent de nouveau. »
(Anaxagore)

Existence, ou existere en latin signifie : « sortir de ;
se manifester ». L’existence est donc une sortie dans le
temps et l’espace, une expérience où l’on se tient « en
dehors » de l’Absolu. C’est une incarnation dans la matière
dense. Hors manifestation, tout n’est que pur esprit, ou
abstraction. Fort de ce constat, on comprend que rien ne se
perd, puisque la matière qui était jusque-là assemblée par
une force vive (un esprit, une volonté), s’est simplement
désagrégée et qu’elle se combinera à nouveau sous une
autre forme pour continuer son évolution.

Reprise en son temps par Lavoisier (« Rien ne se
perd, rien ne se crée, tout se transforme »), cette formule
élémentaire illustre pour un esprit occidental le concept
oriental d’impermanence liée à l’existence, à la matière.

L’existence est une plongée de l’esprit


dans la matière, une aventure limitée
dans le temps qui donne lieu à la
conscience.

Le cycle de manifestation de la forme étant limité


dans le temps, les corps soumis aux forces du monde
vieillissent, s’usent et se décomposent pour finalement
libérer la vie qui était présente en eux. C’est le phénomène
que nous appelons la mort, et qui de ce point de vue, est le
terme de l’existence –mais pas la fin de la vie.

33

La Réussite de la Vie

2. La vie, la mort, la renaissance et l’âge d’évolution



« Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées, la
valeur n’attend point le nombre des années… »
(Corneille, Le Cid)

Partant du principe que l’aventure des âmes
humaines est une traversée périodique de la matière, il en
ressort que l’âme effectue des cycles d’incarnation 3 en
fonction de son projet d’évolution. Une vie humaine, dit-
on, ne représente qu’une journée de notre âme…
Il convient donc de changer notre regard sur les
notions de naissance et de mort, qui encadrent dans le
temps la venue de l’âme sur Terre.

a. Une vie humaine : une journée de l’âme



L’homme a longtemps opposé la vie à la mort,
souffrant que celle-ci anéantisse l’œuvre de toute une vie –
alors qu’il serait plus juste de considérer l’existence et la
mort comme les deux aspects de la Vie.
La clé est d’envisager la mort comme la perte de
conscience liée aux mondes de la matière.

Chaque nuit, nous « mourrons » symboliquement à
notre présence physique quand nous nous endormons et
que notre conscience quitte notre corps. Nous partons dans
des champs de conscience parallèles, nous rêvons et
réintégrons au petit matin notre enveloppe corporelle en
pleine conscience… Alors, que s’est-il passé ? Notre
conscience s’est déconnectée du monde physique (notre
corps, la chambre, la Terre) pour rejoindre d’autres plans de
conscience –ce que nous traduisons par des rêves, ou des
songes, etc. Il en va de même pour la mort qui est un
phénomène de décorporation prolongée, une « sortie de
corps » définitive pour l’âme, qui quitte la conscience liée
au plan terrestre. Mais la Vie en Soi ne meurt pas !

3
Ici, on comprendra mieux le sens étymologique du mot incarnation, qui est l’action pour
l’âme de prendre chair dans le monde de matière.
34

La Réussite de la Vie

Du point de vue de l’esprit, la mort physique n’est


qu’une illusion, une rupture temporaire du fil de conscience
entre un état présent (notre vie d’humain) et un nouvel état
de conscience. L’âme s’incarne de vie en vie sans jamais
« mourir » ; en tant qu’unité permanente, elle prend un
véhicule corporel pour mener les expériences terrestres qui
l’amèneront à un accomplissement plus abouti de son
projet.

L’épanouissement par l’expérience attire l’âme en
incarnation. C’est pourquoi il est inexact de considérer la
mort comme l’antithèse de la vie, ou comme une maladie
que la science doit éradiquer. La mort offre à l’âme une
phase de repos après une vie d’exercice. En quittant le
corps, elle se libère du chantier terrestre, son devoir plus ou
moins accompli, avant d’y retourner dan une prochaine
incarnation, pour parfaire son évolution.

À maints égards, la descente de l’âme vers
l’incarnation s’apparente plus à une « mort » que la mort
physique elle-même ! L’âme qui descend sur Terre pour une
vie humaine, amorce une véritable « chute » dans les robes
de la matière qui fabriquent pour le mental humain
l’illusion du « réel ». C’est pourquoi le décès clinique sonne
comme une annonce de libération pour l’âme qui peut
remonter à sa source et engranger les fruits de l’expérience.
L’empêcher de s’en libérer serait une entrave à son rythme.

b. L’utopie de l’immortalité

Quand on saisit la logique des cycles d’évolution,
(incarnation, mort), toute volonté d’interférer avec ce
processus naturel constitue une entrave grave au rythme de
la Vie.

Les partisans du transhumanisme, pour qui la
réalité de l’esprit divin en l’homme échappe, ont limité leur
compréhension de la vie aux performances du corps. Ils ne
prennent pas en compte la réalité de l’esprit incarné en

35

La Réussite de la Vie

l’homme et se bornent à la coquille physique (les corps


éthérique, émotionnel et mental concret sont de la matière
dense pour l’Esprit).
Améliorer les caractéristiques physiques et mentales
de l’homme par la technologie en prolongeant l’existence,
ou en renouvelant les corps, revient à contourner les Lois
de l’âme pour qui la mort, le handicap ou la maladie ne
sont aucunement des paramètres imparfaits, mais des outils
choisis pour faire progresser l’être au mérite. Ce sont les
efforts et les dépassements qui amènent l’homme à
atteindre des champs de conscience plus élevés.

Du point de vue de la loi de renaissance et
d’incarnation, on peut estimer que pour être vertueuse et
véritablement servir l’humain, la technologie devra
accompagner et s’adapter aux besoins de l’âme –et non
l’inverse. Servir les désirs de la personnalité au détriment
des desseins de l’âme ne fait que repousser les prises de
conscience attendues et alourdir le karma (loi d’équilibre).

c. Les âges d’évolution



Le célèbre alexandrin de Corneille dit tout. L’âge
civil n’est pas représentatif de l’âge d’évolution de l’être
intérieur. Une jeune âme n’aura que peu de maîtrise et
d’expérience, même si en âge terrestre, elle est une vieille
personne. Inversement, une vieille âme portera en elle la
richesse des expériences passées et la sagesse acquise. Un
grand sage peut se cacher derrière les traits d’un enfant…
L’âge physique n’est qu’une donnée !

Il en ressort que toutes les âmes n’en sont pas au
même stade de développement. Les âges liés aux cycles
d’évolution se définissent par rapport aux champs de
conscience acquis. Chaque champ de conscience est
caractérisé par une énergie propre.
Par exemple, un être qui s’éveille appréhendera en
premier le plan mental supérieur (manas), caractérisé par
l’énergie de Vérité. Au-delà, par intuition, l’être intérieur

36

La Réussite de la Vie

évoluera vers le plan Bouddhique, celui de l’énergie


christique dont la note fondamentale est le Beau (les justes
relations). Et encore au-delà, il s’agira de remonter jusqu’au
plan atmique, celui de volonté de Bien de l’ensemble. Tous
ces paliers correspondent à des stades d’évolution pour
l’âme qui transite de vie en vie, pendant des centaines
d’incarnations, amenant progressivement sa présence
terrestre (la personnalité) à fusionner avec elle.

Ce qui importe pour l’âme, c’est de ne plus se limiter
aux apparences physiques dans les relations humaines.
Lorsque nous abordons quelqu’un, la chose la plus
importante est de cerner l’être à bord : « Qui ai-je en face
de moi, au-delà des apparences ? » Un homme éloquent au
discours spirituel n’est pas forcément le sage qu’il prétend
être, pas plus qu’une jolie femme n’est une sainte. L’habit
ne fait pas le moine, dit-on, pas plus qu’un degré
d’énergéticien ne fait un maître ! Il faut donc savoir faire
preuve de discernement et ne plus être naïf face aux
apparences. Attention : le négatif avance toujours masqué
et manie l’art de faire passer le faux pour le vrai…

3. La rupture de conscience

Un des problèmes que pose la réincarnation, est
celui d’absence de souvenir. Pourquoi ne se souvient-on de
rien puisque l’âme ne meurt pas ? Pourquoi y aurait-il
rupture de conscience d’une vie à l’autre ? La réponse tient
à la nature même de l’âme qui fonctionne comme une
centrale d’énergie –et non comme un disque dur.

En effet, l’âme enregistre le vécu qualitatif au cours
d’une vie, les prises de conscience majeures qui
permettront une intégration plus étroite entre elle et sa
présence terrestre. Mais l’âme n’enregistre pas les facteurs
secondaires qui encombreraient le mental de l’homme avec
des informations triviales, liées aux facteurs de
l’existence (identité, lieux, dates, événements).

37

La Réussite de la Vie

Imaginez : s’il fallait qu’on se rappelle toutes les


atrocités que nous avons fait subir aux autres, ce serait
insupportable ! Tout ce qui concerne la personnalité n’a
d’intérêt que pour l’expérience présente, puis sera dissout
au moment de la mort, pour permettre à l’âme de ne garder
que la substantifique moelle des enseignements retirés.
Le reste n’est que poussière, détails et vétilles qui
amuseront les voyageurs de l’astral, mais d’aucun intérêt
pour le chercheur de vérité. Le temps est une illusion,
toutefois il est précieux !

Les régressions dans les vies antérieures ne sont ni
nécessaires, ni souhaitables pour celui qui s’éveille
spirituellement, car de vie en vie, notre lot d’épreuves et de
travail nous est présenté sans qu’on ait à le chercher ou à
fouiller le passé. Un travail sur les mémoires karmiques
peut en revanche s’avérer utile quand une libération est
attendue en comprenant ce qui a engendré tel ou tel
blocage. C’est tout.





















38

La Réussite de la Vie

CONCLUSION


LE CHEMIN DE L’ALLER, LA PRISE DE
CONSCIENCE, LE CHEMIN DU RETOUR


Il est important de garder à l’esprit une vision claire
de l’évolution, qui repose sur les postulats de l’Absolu.

• Une seule Vie : à travers toutes les hiérarchies de vies
s’écoule une seule et même Vie.
• Le silence : toutes les vies qui sortent de l’Absolu (exit)
y ont leur racine et ont pour but ultime de retourner à
cette source, qui est comme le silence.
• L’évolution au mérite : les vies en manifestation sont
d’éternels pèlerins et pour gagner le chemin du retour,
doivent suivre l’évolution par le dépassement des
limitations liées à la matière.
• L’inclusivité : la loi d’inclusivité établit que les vies plus
avancées en champ de conscience, incluront dans leur
manifestation les vies plus jeunes.

À ce titre, l’être humain représente une vie avancée
(manas, la pensée créatrice). Son unité de conscience
individualisée, l’âme, est à bord de mondes de vies plus
jeunes qu’il doit faire évoluer. C’est son contrat de vie.

L’évolution de la vie suit un rythme à trois temps :

• Le chemin de l’aller : l’âme part à la rencontre des
mondes de la matière et découvre le chantier
terrestre (700 vies symboliques4).


4
Une vie symbolique signifie un palier de conscience, un niveau atteint. Il ne s’agit pas de
vies humaines. « 700 vies » équivalent à des milliers de vies terrestres, seulement pour
sortir du stade homme-animal. « 70 vies » correspondent à une période plus courte, où
l’âme se discipline sur le sentier et devient l’homme spirituel. Les « 7 vies » sont
symboliquement les 7 dernières marches que doit franchir l’âme pour retourner à sa
source en tant qu’homme divin, le sage. Au total, 777 paliers de progression sur des
centaines de milliers d’années terrestres.
39

La Réussite de la Vie

• Les prises de conscience : c’est le temps des


épreuves, des premières difficultés qui font émerger
des questionnements. L’âme commence à éclairer de
sa lumière la pensée de l’homme (70 vies
symboliques)
• Le chemin de retour : l’âme remonte à sa racine de
vie, passe ses dernières initiations en vue de quitter
le règne humain en tant que Seigneur d’Amour et de
Sagesse. L’être aspire à retourner en l’Absolu, pour
l’enrichir des expériences de Vie (7 dernières vies
symboliques)

La Vie est synonyme d’évolution et de progression.
Plus exactement : involution vers la matière, impulsion et
remontée vers l’esprit. Tel est le chemin sous forme de
parabole.

Qu’est-ce que cela implique pour l’homme ? Quelle
est sa responsabilité vis-à-vis des vies plus jeunes ? Quel est
son contrat de vie ? Répondre à ces questions revient à
indiquer le sens de la traversée du règne humain, qui est de
passer d’un état d’esprit à un autre : du non-soi au Soi.

Cela s’appelle aussi la réussite de la vie…

40

La Réussite de la Vie

PARTIE II
DU NON-SOI AU SOI


Nous allons maintenant voir en quoi les valeurs
matérielles du non-soi ne peuvent suffire à remplir et à
épanouir l’être intérieur que nous sommes.

Pendant des vies, l’individu se consacre à réussir
dans la vie, ce qui le motive et l’anime. Mais lorsque l’âme
entre en jeu, toutes les valeurs et les biens matériels qui
comblaient l’homme jusque-là, laissent un vide en lui. Ce
vide est l’aspiration de l’âme à la réussite de la vie.


Objectifs
Envisager le sens de la Vie comme un chemin d’évolution,
pour passer de l’individualité de personnalité (le non-soi) à
la soi-conscience (le Soi) ; envisager la réussite de la vie
comme cet accomplissement : être en état de plénitude
intérieure.

41

La Réussite de la Vie

42

La Réussite de la Vie

ALL THE WORLD’S A STAGE…

« Le monde entier est un théâtre, et les hommes et


les femmes ne sont que des acteurs ; ils ont leurs entrées et
leurs sorties… »
(W. Shakespeare, Comme il vous plaira, acte II, sc. VII)


Oui, le monde entier est un théâtre ! À l’image d’une
pièce où les acteurs interprètent un rôle, entrent et sortent
de scène, le plan terrestre est un théâtre. Pour les âmes qui
s’y incarnent, c’est un espace de représentation leur
permettant de développer un scénario existentiel en tant
que figurant, pour parfaire leur apprentissage des lois de la
vie, avant de sortir de la manifestation, puis… Rideau !

Vue d’en haut, la comédie humaine n’est qu’une
scène de l’âme. Mais vue d’en bas, depuis le théâtre des
opérations, elle est le drame des personnes, le lieu de toutes
les tragédies. Intégrer ce double regard âme/personnalité
constitue ce qu’on appelle l’éveil. Pendant des vies,
l’homme se focalise principalement sur son reflet lunaire, la
part d’ombre qu’est sa personnalité (corps physique,
émotions et mental concret), avec laquelle il s’identifie
corps et âme.

Par sa fonction de mise en abyme, le théâtre est le
mode le plus adapté pour symboliser l’immersion de l’âme
sur Terre. En effet, l’acteur qui « incarne » son personnage
est en fait très proche de ce que vit l’âme lorsqu’elle incarne
l’humain le temps d’une vie. L’acteur sait qu’il interprète un
rôle, mais une fois la pièce terminée, il laissera son costume
au vestiaire. C’est cette clarté d’esprit qui permet de
différencier le personnage (le non-soi) de l’être (le Soi).

Beaucoup de personnes pensent savoir qui elles sont
et croient connaître la Réalité à travers leurs filtres de
jugement. Mais en fait, l’homme qui est inconscient de son
âme, est d’un point de vue spirituel ignare : il ignore qui il
est véritablement et pourquoi il est venu sur Terre.
43

La Réussite de la Vie

Son contrat de vie lui échappe. Même s’il croit


maîtriser les événements et son destin, il n’est en réalité
que le jouet de forces qui l’aveuglent. Ces champs de force
qui jouent pour ou contre lui, sont les mondes de matière
qu’il a pris en venant sur Terre et dont il a la charge.
La règle est la même pour tous : nous sommes
responsables de nos vies mineures. Elles sont notre aspect
matière (Mère), nous devons les éduquer pour les faire
évoluer.

Qu’est-ce que le non-soi et quels sont les mondes
qui lui correspondent ?


























44

La Réussite de la Vie

CHAPITRE I
LE NON-SOI, OU LES MONDES DE VIES MINEURES

« C’est mon caractère et j’en suis fier… Je ne peux pas
changer : c’est dans ma nature… C’est plus fort que moi, je
n’y peux rien ! ».

Autant de phrases qui illustrent ce qu’est la
personnalité : un bloc de certitudes et de forces brutes qui
figent l’être dans un état stationnaire. Or, cet état de fait
demande à être dépassé, car nous ne venons pas à la vie
pour stagner, mais pour progresser et faire progresser les
vies qui nous peuplent.

Contrairement à ce que voudrait l’expression
populaire « avoir de la personnalité » ou avoir une « forte
personnalité », la personnalité s’avère être la prison de
l’âme (tout au moins la première partie de vie de l’âme).
C’est littéralement le tombeau pour l’être qui est attiré vers
la matière en incarnation, et qui doit réaliser sur Terre une
œuvre alchimique pour se libérer : élever la matière au ciel.

C’est pourquoi le règne humain s’apparente à une
longue traversée au cours de laquelle l’homme passe par
deux phases. Le quatrième règne, l’homme-animal ; puis
le cinquième, l’homme-spirituel. Entendons par le
premier l’humain en personnalité, soumis à ses instincts et
ses passions ; et par le second, l’homme qui aspire à s’élever
par l’esprit.

Dans le premier cas, il s’agit d’une existence où
l’avoir domine. C’est le monde corrompu que nous avons
connu jusqu’à présent. Le second stade, celui de l’homme
spirituel, correspond à la nouvelle civilisation qui émerge
et au sein de laquelle l’homme aspire aux justes relations,
au bien de l’ensemble. L’individu se concentre sur
l’épanouissement de son être intérieur, dans un esprit de
groupe, en veillant au respect du bien commun.

45

La Réussite de la Vie

Nous vivons collectivement cette transition vers un


nouvel état de conscience qui bouleverse nos codes et nos
repères. Il s’agit de l’ère du Verseau qui a pour
caractéristique d’amener les êtres à la conscience de groupe
et de les faire sortir de leur individualité égoïste (moi, je,
centre du monde). La note de cette nouvelle ère pourrait
s’articuler ainsi : « Je suis une unité au sein d’un vaste
ensemble et je veille d’abord au bien de l’ensemble, avant
de veiller à mes propres intérêts ».

1. Les vies mineures de la personnalité



Qu’est-ce que la personnalité sous un aspect
énergétique ? Ce sont les trois corps de matière qui
procurent à l’âme des vies mineures. La personnalité est
l’élève et l’âme ; l’âme est l’instructeur de ses étudiants.

Pourquoi des vies « mineures » ? Une vie n’est
mineure que par rapport à une vie centrale plus avancée,
qui les attire pour les faire grandir. En d’autres termes, les
vies mineures n’ont pas encore intégré le champ de
conscience de la vie centrale plus évoluée et elles ont
besoin de celle-ci pour progresser. Elles fournissent nos
trois corps en substance (physique, émotionnel et mental),
mais elles n’ont ni la faculté de réfléchir, ni de comprendre
ou d’arbitrer entre le bien et le mal. Pour l’être humain qui
a le mental (manas), sa faculté de penser détermine
l’activité et le comportement des vies mineures en lui.

2. Le mental : une banque de données



Le mental est un corps à espaces multiples : mental
inférieur, âme et mental supérieur.

a. Le mental inférieur

C’est le mental concret, celui qu’on appelle encore
l’intellect, l’outil qui cogite, enregistre et classe les
informations. Il représente notre système d’exploitation
46

La Réussite de la Vie

employé automatiquement pour trier, analyser et ordonner


notre monde.

Par exemple, nous fonctionnons en mental concret
lorsque nous réagissons par habitudes conditionnées, par
réflexes. Nous faisons des gestes mécaniquement ; nous
regardons la télé sans réfléchir ; nous allons faire les courses
en suivant une liste, etc. Au travail, nous exécutons des
tâches qui ne sollicitent pas (ou peu) de réflexion : on
bûche, on « abat du travail », on enchaîne les
manipulations, etc. Le mental concret permet de
fonctionner en tâches successives dans le temps.

Toutefois, la limitation du mental concret tient à sa
nature séparatiste. Pour fonctionner, il est obligé de
segmenter le réel en établissant des cases et donc, des
limites. Mais cela n’est pas l’intelligence, car l’intelligence
suppose la lumière de l’esprit qui vient éclairer le
raisonnement. On raisonne toujours à partir de ce que l’on
sait déjà (les connaissances acquises). Seule l’intuition
peut apporter un éclairage nouveau et faire briller cette
intelligence.

b. L’âme

Au-dessus de cette strate concrète se trouve le siège
de l’âme : notre être intérieur permanent. L’âme est la
lumière de conscience qui donne au mental sa dimension
d’amour pour voir les choses globalement, d’un point de
vue unitaire, dans la durée et non plus limité dans le temps.

Si bien que l’on exprime la réalité suivante :

L’être du quatrième règne raisonne


(mental concret).
L’être du cinquième règne rayonne
(âme).

47

La Réussite de la Vie

c. Le mental supérieur

L’âme est elle-même en lien direct avec le mental
supérieur, la partie de notre être qui baigne dans la lumière
christique et qui ne fonctionne plus en raisonnement, mais
uniquement en intuition. Ainsi, l’âme qui s’incarne en
l’homme occupe des mondes de matière comme autant de
scaphandres qui lui permettent d’avancer sur Terre.

Mais ces corps qui pensent, qui ressentent et qui
éprouvent la matière, ne sont pas la réalité. Ils ne font que
traduire pour l’âme une expérience. Les vies mineures qui
constituent ces enveloppes sont de jeunes vies, elles-mêmes
issues de l’Absolu, mais n’ayant pas atteint un stade de
réalisation suffisamment élevé pour effectuer des choix
éclairés –en leur « âme et conscience » pourrait-on dire !

L’expression de leur nature est le désir et c’est la
raison pour laquelle elles attendent un instructeur pour les
guider. Cet instructeur, c’est nous, le Soi. Il faut en prendre
conscience pour devenir le guide, par amour pour la vie qui
est en nous.

3. Des conquérants de l’inutile



Livrées à elles-mêmes, nos vies mineures se
comportent comme des cavales en furie, dont la seule
expression est le désir. Lorsqu’elles sont lâchées dans la
nature humaine, elles s’expriment brutalement sous formes
de pulsions, de passions et s’enracinent dans le mental en
tant qu’idées arrêtées et pensées toutes faites.
Ce sont elles qui font de l’humain un conquérant de
l’inutile, un esclave aveugle de ses désirs de tout ordre.

a. Vivre comme une bête



Au départ, lors de ses premières vies, l’âme humaine
qui s’incarne est semblable au nouveau-né qui découvre la
vie. Sa présence terrestre ne connaît pas les règles, ni les
48

La Réussite de la Vie

fonctionnements de ce nouvel environnement. Pour se


bâtir une personnalité et avoir le sentiment d’exister,
l’humain aura besoin de sensations fortes, d’expériences
marquantes qui vont nourrir ses corps et lui procurer la
sensation d’être « en vie ».

Sur ce chemin, ce sont les vies mineures du corps
physique qui mènent la danse ! Aucune conscience, ou si
peu, pour appréhender la vie. Les individus suivent leurs
instincts et répondent à leurs pulsions. Ils sont l’homme-
animal (homme ou femme), gouverné par des appétits
physiques sans limite : sexe dépravé, bien-être physique à
outrance (la jouissance) et avidité pour les biens matériels,
l’argent (le luxe), etc.
Pour lors, l’âme n’a pas d'influence sur sa présence
terrestre, qui se préoccupe de ses objectifs purement
humains. L’individu pense et affirme : « La vie est trop
courte. On ne vit qu’une fois : il faut en profiter au
maximum ! ». Vision limitée à la matière, tel un carpe diem
égoïste du « chacun pour soi »…

À ce stade, l’homme dans sa nature animale est
soumis à ses vies mineures. Il n’est pas maître de lui-même.
En répondant positivement à l’attraction des désirs, il
renforce sa dépendance aux énergies lourdes. Son point
d’équilibre se situe dans le laid et dans des comportements
lourds. Mais pour lui, c’est normal, telle est sa référence.

L’observation du monde et des certaines mœurs
confirmera que la bestialité domine encore une partie de
l’humanité. Les humains en nature animale, fonctionnent
en conscience collective primaire, comme des meutes, alors
que leur partie individuelle devrait chercher à sortir de la
masse et à se distinguer par le bien, par la vertu.
On constate, à regret, que c’est souvent le mal qui
s’impose comme référence « positive ». Le vice et la
corruption sont synonymes de force, ou de liberté. La
vulgarité et la transgression sont même encouragées,
pourvu que ça profite : plus c’est « trash », plus ça « clash »,
plus c’est vendeur !
49

La Réussite de la Vie

Le mal s’est temporairement imposé en norme,


faisant passer la vertu, l’élégance et l’intelligence pour des
valeurs ringardes et réactionnaires. On comprend donc que
toutes les valeurs ont été retournées et que le symbole de la
bête humaine est l’expression du non-soi triomphant,
consacré à son unique jouissance –quitte à corrompre
l’autre, ou à abuser de lui pour y arriver.

b. La passion : « souffrir »

Au niveau émotionnel, le corps astral (le monde des
émotions) comporte également son lot de vies mineures.

En tant que corps de sensibilité, l’astral humain
traduit toutes les variations énergétiques allant de la peur à
la haine, en passant par la soif de pouvoir, l’ambition, le
désir de dominer les autres, etc. Le sujet qui ne maîtrise pas
ses émotions se retrouve submergé par elles. Il subit des
pics émotionnels et oscille entre un état (« ça ne va pas du
tout ») à un autre (« c’est extra »).

Les personnes souffrant de bipolarité, comme la
cyclothymie, sont des êtres qui ont un corps astral
surdéveloppé. Leur absence de stabilité résulte d’un
manque de maîtrise de l’émotionnel. Or, maîtriser ce corps
de sensibilité, c’est atteindre la sérénité et la joie
permanente.

« Cessez le désir, car il est la cause de


la souffrance. »
Bouddha (Les Quatre Nobles Vérités)

Nous devons comprendre que les émotions, si


intenses soient-elles, ne sont pas la réalité. Elles sont une
indication, un baromètre qui renseigne sur l’énergie qui
passe en nous. Mais cela n’est qu’un mirage, un voile qui
masque notre compréhension supérieure des événements.

50

La Réussite de la Vie

À la lumière de notre âme, dont le symbole est le


soleil, toute ombre n’est que passagère. L’âme sait que les
ténèbres sont lumineuses, c’est-à-dire porteuses d’une juste
récompense de lumière et d’amour. Les perturbations liées
à l’émotionnel ne sont pas la réalité, mais l’expression de
nos vies mineures qui s’agitent, le plus souvent par peur de
manquer, de l’échec ou de l’inconnu ; soit par un désir
incontrôlé de dominer ou d’imposer sa force, un désir
violent de négation qui va à l’encontre de l’harmonie.
En fin de compte, l’émotionnel ne doit pas être subi,
car il n’est qu’une information sur notre état intérieur du
moment –mais pas la réalité profonde.

« I can’t get no satisfaction »



À cet égard, la fonction du corps astral a été
complètement détournée et récupérée par le monde de la
publicité. En jouant sur le levier émotionnel, les
publicitaires induisent la réaction du public et manipulent
l’homo-œconomicus en le réduisant à son plus simple
dénominateur : le désir, soit l’expression pure et simple de
nos vies mineures astrales.

Les thèmes de prédilection des pubards sont
aisément identifiables. Ce sont les registres de la passion,
du plaisir, des instincts, du charme, tout ce qui permet au
non-soi (l’individualité) de s’affirmer. En termes de
produits, ce sera la promotion pour un look tendance, le
gadget technologique 2.0, la voiture moderne, des taux de
profits alléchants, une assurance sécurisante, des produits
de beauté efficaces, des objets de luxe séduisants… Ne pas
les posséder serait ne pas être conforme aux normes. Pis
encore : ce serait courir le risque de ne pas être aimé et
d’avoir « raté sa vie »5…


5
On rappellera l’épisode de la Rolex en 2009, lorsqu’un publicitaire avait déclaré : « Si à
cinquante ans, on n’a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie… »

51

La Réussite de la Vie

Hommes et femmes sont égaux en la matière, tour à


tour dominants et dominés, dans un manège sans fin, d’où
aucune satisfaction permanente ne peut émerger. En désirs,
la satiété n’existe pas. Plus on essaie de les satisfaire, plus la
satisfaction nous échappe, nourrissant davantage
l’insatisfaction et l’addiction aux émotions. « Je veux… Il me
faut… J’ai envie de ci, de ça, maintenant ! ». Pourtant, les
vies mineures du corps astral attendent elles aussi la
maîtrise par la tempérance et l’équilibre.

c. L’intellect et la bien-pensance

Enfin, l’intellect pourrait résumer à lui seul
l’ensemble de la personnalité, puisque le mental concret est
le corps de synthèse de toutes les vies mineures de nos
corps. C’est là qu’elles se figent.

La synthèse du non-soi se fait par le mental concret,
là où nous stockons toutes nos certitudes, nos opinions, nos
idées fixes. Qu’elles soient le fruit de notre éducation, de
notre milieu social ou de notre pays natal, on peut dire que
les pensées qui occupent notre espace mental à longueur de
journée définissent notre personnalité et ce que nous
sommes. « L’homme est ce qu’il pense ! ».
En tant qu’outil, il n’y a pas de mal à user du mental
concret pour accomplir des tâches. Mais l’ankylose s’installe
quand on pense à outrance avec notre intellect et que les
certitudes finissent par créer une inertie : on est bien dans
ce qu’on pense, on aime bien l’idée qu’on se fait du monde,
on pense bien faire tel qu’on est, etc. Bref, on tombe dans la
bien-pensance.

Les personnes dites « bien-pensantes » ont la
certitude que ce qu’elles pensent, disent et font, est bien en
tout point. Elles ne peuvent ni se tromper, ni avoir tort. Ce
sont des personnes qui ne se remettent pas en cause et dont
les idées sont très arrêtées, si bien qu’elles donnent des
leçons (plutôt que montrer l’exemple) et vous disent quoi
faire et comment le faire.

52

La Réussite de la Vie

En réalité, leur mental concret les a piégées, en les


emprisonnant dans le confort des certitudes. Toute
information « nouvelle » n’entrant pas dans leur grille
d’analyse sera rejetée. « De toute façon, si c’était vrai, ça se
saurait… J’ai raison, je ne peu pas avoir tort… ».

De la bien-pensance au « politiquement correct », il
n’y a qu’un pas à franchir, qui est celui de la pensée
de masse. La pensée de masse n’a d’emprise sur les êtres
que s’ils raisonnent en mental concret, c’est-à-dire en
acceptant des idées préconçues et prémâchées qui ne
présentent qu’une fraction de la Vérité.
De là naît le politiquement correct, en censure à la
pensée et la parole affranchies des idées dominantes. Or,
pour se libérer de la pensée unique et des formes-pensées
collectives, il faut aller puiser en Soi le discernement et
l’intuition, deux forces de l’âme qui permettent de se libérer
et de vérifier si une idée est juste et bonne.

Sortir des certitudes du non-soi pour aller à la
découverte du Soi, au-delà des codes et des normes, c’est
agir en libre penseur et se comporter en rebelle supérieur
aux pensées de masse qui étouffent l’âme. C’est aussi
maîtriser ses vies mineures qui, autrement, bloquent les
êtres et les font bétonner dans leurs certitudes.

4. L’hyper-mental : la maladie du siècle



Actuellement, une partie de l’humanité a développé
« l’hyper-mental », la tendance extrême au contrôle par le
mental (expression ultime des vies mineures non
maîtrisées).

Celui qui cherche à maîtriser tous les paramètres de
son existence en permanence, à garder le contrôle des
situations et qui est persuadé d’avoir raison en tout,
renforce son mental concret qui peut aller jusqu’à
« dégénérer » en hyper-mental.

53

La Réussite de la Vie

Dans sa phase extrême, cela peut mener au cas du


burn-out, ou à des troubles profonds, car la personnalité
érige un mur en béton armé entre l’âme et le mental
concret. L’individu est littéralement coupé de sa conscience
et ne perçoit plus les signaux de son être.

Les cas ne sont pas rares, à l’image des technocrates,
des « hyper-présidents » à la personnalité politique
hyperactive, qui veulent décider de tout et contrôler toute
la communication, monopoliser l’espace médiatique.
Actuellement, cette tendance est très répandue chez
beaucoup de personnes qui raisonnent à l’excès, qui
s’attachent à contrôler tous les détails de leur vie.

Ce mal est le résultat d’un usage excessif du
raisonnement, surtout à notre époque où les individus sont
sollicités pour réaliser des performances (faire du chiffre,
être le meilleur). Les personnes en hyper-mental se perdent
dans des détails, des « petits rien », au lieu de voir les
choses dans leur ensemble, de prendre de la hauteur sur
une problématique. Ce faisant, elles se coupent du Bien de
l’Ensemble et ne voient que leurs priorités, leurs
obligations.

Le burn-out est une destruction par le feu du mental.
Quand on sait que la pensée énergétique émet un feu, on
réalise que l’hyper-mental s’est brûlé à force de trop jouer
avec le feu (burn-out : griller, brûler). Il n’a pas respecté le
rythme d’une progression mesurée, saine et équilibrée.

Les control freaks (les maniaques du contrôle) aussi
appelés les « obsédés du rien-lâcher », se rendent « malades
mentaux » au sens propre. Leur volonté d’hyper-contrôle
renforce leur mental concret (les idées fixes), qui tourne
alors à plein régime, sans interruption, mettant ainsi les
vies mineures du mental en surchauffe, comme sur un grill.
Toutes les conditions sont alors réunies pour qu’une
étincelle provoque l’incendie.


54

La Réussite de la Vie

5. Le monde du faux

« Oh la la la vie en rose/Le rose qu'on nous
propose/D'avoir les quantités d’choses/Qui donnent envie
d'autre chose/Aïe, on nous fait croire/Que le bonheur c'est
d'avoir/De l'avoir plein nos armoires/Dérisions de nous
dérisoires, car… »
(Alain Souchon, Foule sentimentale)

La civilisation occidentale a révélé la particularité de
l’homme « moderne » : une pensée tournée vers le
matérialisme. C’est le matérialisme qui a généré en lui
l’hyper-mental. Et l’hyper-mental nourrit en retour le
matérialisme –d’où le cercle vicieux qui empoisonne notre
humanité. La pensée matérialiste vise à posséder l’autre
(aliéner), à posséder des biens et des richesses (accumuler),
à obtenir (capitaliser) sans effort de progresser en tant
qu’être (stagner). Cela n’est pas le chemin de l’évolution,
mais celui de l’involution, où l’être s’enchaîne à la matière.

Or, la trajectoire des âmes à travers le règne humain
implique un détachement progressif à l’attraction de la
matière, la non-dépendance, puis la maîtrise des corps
physique, émotionnel et mental. Ces mondes de désirs sont
ceux du « faux », car ils reposent sur des illusions
passagères, des appétits qui ne laisseront jamais en paix les
êtres.

a. Le mal : un bien dépassé dans lequel on


retombe

Du moment où l’on prend conscience qu’une
attitude n’est plus adaptée à notre niveau d’évolution, il est
sage de s’en détacher pour aller de l’avant. Cela est le
chemin du bien, au sens où l’on suit une progression par
détachements successifs qui nous libèrent de ce qui, hier
encore, nous retenait.

55

La Réussite de la Vie

À l’inverse, le chemin du mal démarre là où l’on sait


qu’une chose n’est plus bonne pour soi, mais que l’on
persiste à s’y adonner, en connaissance de cause. Cela peut
aller jusqu’à l’obstination morbide de faire le mal pour le
mal, l’antithèse même de la volonté d’Amour.

b. « Bâtir une maison illuminée et l’habiter »



L’humain est à l’image d’un lieu sain, en lequel brûle
un feu sacré. L’âme réside au cœur de cet espace et attend
de son occupant qu’il veille à l’entretenir. Ni excès, ni
laisser-aller. Les corps physique, émotionnel et mental sont
les espaces d’expression que compte ce temple, au cœur
duquel brille une flamme étincelante, un feu rayonnant. Si
la maison n’est pas tenue, le feu s’amoindrit et s’estompe
sous la saleté que laisse entrer la personnalité.
Au contraire, plus les lieux sont gardés, ordonnés et
harmonieux, plus la lumière peut entrer dans chacune des
pièces jusqu’à faire de cette demeure une demeure
illuminée.


Que faut-il retenir des vies mineures ?

1. Les vies mineures sont les particules de vie qui
constituent nos corps ; elles n’ont pas de conscience.
2. Les humains sont à bord de mondes de vies
mineures qu’ils ont en charge de faire évoluer. Ni
subir son corps physique, ni ses émotions, si ses
pensées. Quand on ne maîtrise pas ses corps
inférieurs, on ne rayonne pas : on raisonne.
3. En tant qu’âme, nous avons en charge des vies
mineures jeunes qui attendent que nous soyons pour
elles un bon instructeur. On imprègne la matière de
notre énergie et cette empreinte que nous lui
laissons doit être la plus pure possible, pour favoriser
son évolution.

56

La Réussite de la Vie

4. Notre personnalité, loin d’être une qualité, n’est


qu’un monde de vies mineures en évolution. À nous
de faire émerger notre personnalité vers un champ
de conscience supérieure, à la rencontre du Soi divin
en nous. Sur cette route, nous sommes des éternels
pèlerins.

6. Asservir, se servir, Servir



Pendant des vies et des vies, l’être intérieur aura été
asservi par les désirs du non-soi qui l’étouffent. Pendant ce
temps, l’âme attend, silencieuse mais présente, vigilante
malgré les forces d’inertie qui retiennent l’humain dans son
ignorance.

L’homme inférieur triple (physique, astral et mental)
pense réussir dans la vie parce qu’il domine les situations et
les personnes. Il se croit « maître de son destin », alors que
sa réalité supérieure lui échappe et qu’il n’est pas maître de
lui-même. Il subit, sans en avoir conscience. Ses boulets se
nomment (entre autres) : affectivité 6 , séparativité,
matérialisme, orgueil, préjugés… Ils l’empêchent de se
lancer pleinement dans la réalisation du Soi. Ce sont des
stratégies qu’il emploie pour asservir les autres et se servir
dans la vie.

La technique du « moi d’abord » et du « pas vu pas
pris », sont des travers de comportement d’humain, mais
pas ceux d’un être. « C’est humain… », dit-on souvent pour
excuser celui qui s’est laissé aller.
Parce qu’une envie est « humaine », est-elle
acceptable ? Parce que c’est « humain » de se montrer
médiocre, faut-il tolérer les comportements déplacés et
abusifs ? Est-ce tout simplement juste parce que nous
sommes « humains » ? Non, chacun a le choix de ne plus
être l’esclave de ses pulsions qui l’asservissent et nuisent
aux autres.

6
L’affectivité n’est pas l’affection. L’affectivité est un faux-amour. On la définit comme la
volonté d’aimer et d’être aimé en retour.
57

La Réussite de la Vie

Derrière ces attitudes liées aux désirs de la


personnalité, se cachent des mécanismes complexes de
manipulation au détriment du Vrai, des comportements
obsessionnels qui séparent l’individu de son âme et qui
l’enferment dans des travers qu’il aura à résoudre.

Lorsque la personnalité domine,


réussir « dans la vie » est la priorité
absolue. Le non-soi impose ses
ambitions tant qu’il fait obstruction à
l’âme.


Dans cette optique, le sens de la vie n’a que deux
trajectoires : asservir et/ou se servir pour satisfaire ses
intérêts.
Le paradoxe est que l’individu pense dans les deux
cas exercer son libre-arbitre librement, car il fait « ce qu’il
veut, comme il veut ». Mais au fond, il est prisonnier de son
non-soi, de sa partie lunaire. La réussite est strictement
limitée aux plaisirs éphémères, aux succès mesurables par
un bénéfice immédiat, mais qui ne sont jamais durables
dans le temps –la nature humaine étant trop lunatique pour
s’en satisfaire durablement.

Aucune vraie Liberté n’est vécue à travers la
personnalité. Il ne s’agit que de compromis temporaires,
d’arrangement de conscience sur le moment, en pensant
qu’on s’en est tiré à bon compte, qu’on l’a échappé belle…

La seule réussite authentique concerne les
réalisations de l’âme qui ne se mesurent plus d’après les
mêmes critères. C’est le passage du monde quantitatif
(matérialiste), au monde qualitatif de l’être intérieur
(valeurs spirituelles), là où les états d’âme sont vécus en
profondeur, dans la joie et la durée.

58

La Réussite de la Vie

Quel est donc le déclencheur qui va provoquer le


passage à la Soi conscience ? Comment l’être va-t-il entrer
dans la deuxième période de la traversée du règne humain,
celle de la rencontre avec l’âme ?


59

La Réussite de la Vie

60

La Réussite de la Vie

CHAPITRE II
LE SOI, L’ÂME, OU LA SORTIE DE LA CAVERNE

« Sois le changement que tu veux pour le monde »
(Gandhi)

Pourquoi le monde est-il si lourd à vivre ? Parce qu’il
est mal pensé par l’humanité.

Habituellement, le sens commun attribue au
« dépassement de soi » et à « l’oubli de soi » un caractère
positif. Pourtant, ces aspirations posent de manière
incorrecte le rapport entre le Soi et le non-soi, le second
étant celui qui demande à être maîtrisé par le premier.

Cette inversion des rapports entre la lumière et son
reflet, le pôle Esprit et le pôle Matière, est à la base de la
confusion entre « vouloir bien faire » et faire le Bien.
Beaucoup d’initiatives humaines prennent leurs racines
dans la personnalité et non dans l’être, ce qui signifie
qu’elles sont motivées par un désir personnel (de
reconnaissance ou autre), avant d’être un acte de service
purement désintéressé.

L’Amour, c’est aider l’autre à devenir


meilleur, quitte à être dur, sévère et
exigeant s’il le faut.


L’Amour (avec la majuscule) ne peut être vécu, ni
connu dans la nature inférieure de l’être humain qui n’est
pas relié à son âme. Tant qu’il vit les relations à travers sa
personnalité, l’individu pratique l’affectivité. Cet amour-là
est exclusif d’un côté (on aime les siens) et séparatiste de
l’autre (on a ses têtes, on rejette les autres).
L’Amour qui est la caractéristique du divin, réside en
la nature supérieure de l’homme, en sa réalité divine qui est
associée au Soi.

61

La Réussite de la Vie

• Qu’est-ce que la personnalité ? C‘est notre entité


lunaire qui s’exprime par des désirs ; une entité
dépourvue de conscience si on la laisse prendre le
dessus. On l’appelle le « non-soi ».
• Qu’est-ce que le Soi ? L’âme. Elle est Amour, la
force d’attraction qui aspire les êtres vers l’évolution.
C’est aussi la conscience, le point de rencontre entre
le pôle Esprit et le pôle Matière. Le Soi est l’être
intérieur, la seule réalité à jamais existante, au-delà
de toutes les apparences.

Tous les êtres humains sont doués du Soi. La seule
différence entre eux réside dans le degré d’ouverture à leur
Soi. Plus la réponse à son influence est grande, plus la
personne s’accorde à la volonté de l’âme, s’arrachant à
l’attraction de sa personnalité.
Inversement, moins la focale est grande et plus la
personnalité domine. L’âme/le Soi et la personnalité sont
les deux frères jumeaux-ennemis de toutes les mythologies,
qui attendent d’être réconciliés. C’est Abel et Caïn, Castor
et Pollux, où le non-soi « tue » symboliquement le Soi, ce
qui signifie que la personnalité a rejeté l’âme, coupant toute
communication avec elle.

C’est en ce sens que Gandhi annonçait le travail qui
attend tout être voulant non seulement « bien faire » mais
aussi « faire le Bien ». Il devra d’abord maîtriser sa
personnalité (le non-soi lunaire) en vue de se transformer
en un soleil rayonnant, car on ne pourra changer le monde
qu’en fusionnant avec la conscience de l’âme. Et ce chemin
est celui de la réussite de la vie…

1. De l’imperfection à la perfection

Par la prise de conscience que nous sommes avant
tout une âme, venue sur Terre à la rencontre des vies
mineures pour élever la Matière au Ciel, on entame un
processus de transformation : le cheminement qui mène de

62

La Réussite de la Vie

l’état d’imperfection (la personnalité) à la perfection (la


fusion avec son être intérieur).

Si les vies mineures de la personnalité représentent
la boue du lac, l’âme représente le soleil rayonnant d’une
conscience lumineuse. De vie en vie, elle impulse
l’évolution en l’homme pour l’amener pas à pas de
l’imperfection à la perfection. L’âme rentre dans le règne
humain en tant qu’homme animal, pour devenir l’homme
spirituel et finalement ressortir en tant que maître d’Amour
et de Sagesse, l’homme divin. Tel est le parcours attendu
pour tous.

En tant que chemin de qualification, le stade humain
consiste à prendre en charge les vies mineures de nos corps
qui sont nos mondes de manifestation. D’un point de vue
supérieur, la vie humaine est le théâtre de qualification où
se déroulent des scénarios, afin d’apprendre ce que sont les
justes relations et l’harmonie (par la résolution des
conflits). On comprendra alors que la qualification est
autant la capacité à vivre des épreuves, qu’à les dépasser
pour ne plus retomber dans nos travers. Sinon, ce serait
pratiquer le mal et suivre la pente de l’involution…

Le « Connais-toi toi-même » socratique, assigne aux
hommes le credo spirituel qui est de connaître son être
intérieur. Il invite l’humain à l’examen de conscience pour
mettre en lumière les zones de faiblesse, les limitations et
dépendances qui entraveraient le libre rayonnement de
l’âme. Être épanoui, c’est savoir qui l’on est et connaître ses
forces pour les faire rayonner.

2. Des freins à la libération



Quel est le facteur déclencheur d’une prise de
conscience ? C’est l’épreuve, synonyme de souffrance.
Dans sa lutte pour gagner le ciel, l’homme doit souvent
apprendre par le mécontentement.

63

La Réussite de la Vie

Il connaît la frustration, la peur, le manque, la colère


ou encore la tristesse qu’occasionne l’effort de
l’arrachement au non-soi, à la glu des vies mineures.
Se libérer et s’élever vers l’âme peut prendre la forme
d’un arrachement qui va à l’encontre des désirs humains,
attachés aux habitudes et aux plaisirs bien ancrés. La peur
de perdre ce qui nous est agréable et connu, nous freine
dans la marche en avant. L’inconnu fait peur…

C’est là que l’inertie du conformisme rattrape les
personnes et crée des blocages. Ces forces d’inertie
recouvrent différents visages et jouent sur plusieurs leviers.
Il peut s’agir de la famille et de la peur de déplaire aux
proches, car en prenant conscience de qui il est, l’être
développe un contact plus étroit avec son âme qui le pousse
alors à remettre en cause toutes ses références qui étaient
jusque là normales. Il devient attentif à sa voix intérieure et
commence à suivre son intuition qui l’amène à voir les
choses autrement.

Ce nouveau point de vue n’ayant rien de rationnel
par rapport aux anciens codes, se pose à tout être un
dilemme inédit : soit poursuivre sa quête intérieure (au
risque de déplaire ou d’être incompris); ou choisir la
sécurité et refuser de s’aventurer sur une voie incertaine. Le
choix n’est pas simple et fait appel à la foi intérieure :
l’intime conviction qu’une autre voie nous attend…

Quand ce choix n’est pas assumé face à un conjoint,
aux parents, ou simplement avec soi-même, quand la peur
de déplaire ou d’être incompris l’emporte, on s’arrange
souvent pour changer un peu les choses et se donner
l’illusion d’avoir répondu à l’appel intérieur. Mais en réalité,
l’être n’a pas franchi le pas. Il se donne l’illusion du
changement : « pour que tout reste comme avant, il faut
que tout change » (Le Guépard).
Exemple : dans un couple, l’un des conjoints
reproche à l’autre d’avoir changé. L’autre répond : « Toi, tu
n’as pas changé… ». Les êtres sont libres de progresser, mais
ne le font pas forcément au même rythme.
64

La Réussite de la Vie

3. La transformation

Lorsque l’individu prend conscience qu’il porte en
lui autre chose, il se détourne petit à petit de ses habitudes,
de ses plaisirs démodés. C’est le signe qu’il a engagé le
premier pas vers la transformation. Il monte alors vers des
champs de conscience plus subtils et recherche une énergie
adaptée, qui le soutient dans sa progression.

Pour autant, la démarche enclenchée ne signifie pas
aussitôt la libération. Au contraire, c’est le moment où la
souffrance peut revenir en force, car les vies mineures du
non-soi abordent cette transformation comme un sevrage
forcé. La personnalité veut retourner dans ses habitudes.

a. « Chassez le naturel, il revient au galop »



Il faut une main ferme pour tenir les cavales du non-
soi. Les rejeter d’un revers de la main ne fait que les
repousser, mais pas les maîtriser.

Par exemple : l’alcoolique qui s’emploie
radicalement à ne plus boire une goutte tiendra sa bonne
conduite aussi longtemps que tiendra sa résolution. Mais
les vies mineures en lui, qu’il a nourries durant des années,
sont devenues des « lutins » solides ! Ils occupent le
château (les corps) et sont habitués à obtenir ce qu’ils
exigent. Dès qu’une faiblesse ou une inattention surviendra
(une fête, une soirée, un moment de déprime), les lutins
reviendront en force comme un coup de boomerang en
pleine tête. La violence de la rechute risquera d’être à la
hauteur de la privation forcée, qui n’a été qu’une longue
frustration…
Pourquoi ? Car les vies mineures n’ont pas été prises
en charge, mais simplement ignorées et rejetées. Le
principe est d’identifier par le mental, les mécanismes de
dépendance que la personnalité a développés. Il s’agit
souvent d’un transfert, d’une compensation inconsciente

65

La Réussite de la Vie

mise en place par la personnalité pour répondre à un mal-


être profond.

C’est donc une vigilance du mental qu’il faut exercer
en permanence, car ce sont nos pensées qui vont
domestiquer les comportements de nos vies mineures. En
commençant par la non-dépendance.

La vigilance à tenir ses vies mineures


est exercée par la pureté totale du
mental.


Si une pensée perturbatrice crée une faille dans
l’espace mental (une pensée compulsive, incontrôlable),
cela fait chuter le niveau de conscience de l’être qui
retombe dans des idées lourdes. C’est par cette faille que
s’engouffrent alors les cavales qui nous envahissent et nous
submergent.
Dans le cas de l’alcoolique, l’obsession du contrôle
de la bouteille ne suffira pas ; ce sont toutes les pensées
compulsives liées aux habitudes (le bistrot du quartier,
l’heure de l’apéro, les sorties avec les copains) qui devront
être nettoyées.
L’esprit doit être en pureté pour rendre le corps pur,
c’est-à-dire ne plus subir le corps émotionnel ou physique.
C’est la maîtrise mentale qui permettra finalement la
transformation sur tous les plans.

b. La traversée du désert

Pour aller au bout de sa démarche de libération,
l’être connaîtra une véritable « traversée du désert » au
cours de laquelle toutes ses forces lui seront nécessaires
pour ne plus retomber dans les excès du passé. Certains de
ces travers sont le laisser-aller à la critique, aux injures, à
l’autoritarisme, à la violence, et ainsi de suite. Tous ses
comportements doivent être vus non pas comme des

66

La Réussite de la Vie

aspects solaires de l’être (des qualités), mais bien comme


des aspects lunaires de personnalité (défauts) à dépasser.

Cet effort suprême, s’il en est, s’appelle la maîtrise.
Il s’agit de la prise de conscience par laquelle l’âme prend la
direction sur sa présence terrestre, en tenant fermement les
rênes. Cela se traduit par un mental calme et clair comme
de l’eau de roche ; c’est le fait de poser une conscience sur
chaque chose, chaque pensée et de vérifier en Soi si elle est
juste, équilibrée pour le Bien de l’ensemble.
Mais pour en arriver à ce stade, la personnalité devra
véritablement s’arracher aux réflexes de comportement qui
sont autant de mémoire d’inertie. C’est pourquoi on parle
de « traversée du désert », au cours de laquelle la
personnalité se dépouille de tout ce qui la confortait. Mais
c’est en se dépouillant qu’elle révèlera l’âme.

c. Devenir maître de soi



En pratiquant les énergies liées au mental supérieur
(Vrai), au plan d’Amour christique/bouddhique (le Beau) et
au plan atmique (volonté de Bien), l’être parfait la maîtrise.
Il s’est transformé et se transfigure en Soi divin.

Un maître n’est que le maître de ses propres mondes
lunaires et il s’emploie à les rendre solaires. « Maître » n’est
pas un titre qu’on s’arroge pour faire autorité sur les autres
et ce stade ne s’atteint pas en une seule vie. En revanche,
une fois que l’ascension est enclenchée, la transformation
opère durablement. Techniquement, cela signifie que la
personne en incarnation se fait le digne représentant de son
âme et de sa racine de vie sur Terre. Il est symboliquement
« Dieu marchant sur Terre », le divin en expression dans
l’enveloppe de la personnalité.

Les êtres de cette dimension sont rares. Plus ils sont
avancés, moins ils se vanteront d’être des « initiés » ou des
« maîtres ». Ils œuvrent en toute simplicité et préfèrent la
discrétion à l’étalage de leur pouvoir. L’humilité impose de

67

La Réussite de la Vie

reconnaître qu’on ne devient pas maître du jour au


lendemain, après avoir suivi un stage énergétique, ou avoir
reçu un degré d’initiation. Dans un premier temps, seule
l’âme fait passer les initiations ; puis le Logos planétaire7
Lui-même confère les initiations (qui sont des paliers de
conscience). Avant de donner des pouvoirs, la maîtrise ne
donne que des responsabilités vis-à-vis de la Vie.

En somme, lorsque les énergies positives de l’âme
sont activées, la transformation agit. Quand l’âme agit, la
magie opère. Ces énergies s’écoulent dans les trois corps de
l’homme et on y voit régner la santé, des réactions pures
ainsi qu’une activité saine et rythmée. À l’inverse, tant que
les vies mineures dominent l’homme, ce sont des énergies
de basses fréquences qui l’animent, privées de conscience.
L’humain est agité par ses désirs et l’on voit apparaître en
lui la mauvaise santé, pouvant entraîner la maladie jusqu’au
retrait de l’âme et du fil de vie (décès). Plus l’homme écoute
ses bas instincts, plus il rejette l’âme. Ce n’est pas elle qui le
quitte, mais bien la personnalité qui la repousse –ce qui
n’est pas sans conséquence karmique.

4. Les épreuves de vie : le karma



« Mesure la richesse de ta vie aux épreuves que tu as
traversées et non à la quiétude que tu as connue. »

Karma est un terme emprunté au sanskrit désignant une
action et fait référence à la loi de Rétribution –celle qu’on
appelle la loi de cause à effet. C’est une loi universelle qui
guide l’évolution de toute vie, un pouvoir qui engendre
l’effet moral d’un acte accompli. La loi est simple : celui qui
souille devra nettoyer et celui qui casse devra réparer.


7 Le Logos Planétaire est Celui qui donne la Vie à cette Terre. Qu’on l’appelle « Dieu », le
Père, ou la Vie, nous avons notre vie, l’être et le mouvement en lui. Les humains sont ses
vies mineures, les cellules de son corps.
68

La Réussite de la Vie

Pour autant, la responsabilité de l’être ne sera pas la


même s’il est un être avancé (une vieille âme), ou une jeune
âme. Plus une âme est avancée, plus elle sait et par
conséquent, moins elle est autorisée à transgresser les lois.

Pour l’âme qui ne connaît pas la mort, les effets des
actions sur Terre perdurent au-delà de la disparition
physique. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se
transforme », si bien que les conséquences de nos actes
continuent de produire des effets, même après notre mort
et nous les retrouvons dans la vie d’après. En tant
qu’auteurs de ces faits, nous devons assumer la
responsabilité de nos actes et rétablir l’harmonie là où nous
l’avons rompue.

a. Karma police ?

Contrairement à ce que l’on en dit, le karma n’est
pas une loi punitive. Pas plus qu’il n’existe de « bon » ou de
« mauvais » karma. Le bon karma est l’absence de karma.
Chercher à se créer un « bon karma », comme disent les
gens, c’est vouloir se donner bonne conscience en agissant
de manière intéressée pour s’attirer des faveurs en retour.
La croyance en un « bon karma » réjouit ceux qui croient
faire le bien en évitant à l’autre de vivre une épreuve
désagréable. Le cas des parents est édifiant, lorsqu’ils
surprotègent leurs enfants en posant des interdits. Que dit
la mère surprotectrice ? « J’ai tout fait pour mon enfant » ;
du point de vue l’âme, cela s’écrit « j’étouffais mon
enfant… ».
Vouloir éviter l’épreuve ou la souffrance à l’autre,
c’est non seulement l’empêcher d’exercer son libre-arbitre,
mais aussi interférer avec ses choix d’âme. Si tel est le
parcours karmique qu’un être s’est choisi pour évoluer, on
ne peut se permettre de l’en détourner, au risque de le
priver de ses libérations.
L’âme est notre agent karmique, le « noyau moral »
qui enregistre de vie en vie les causes et les effets de nos
pensées, actions et paroles. C’est elle qui sait ce qui est juste

69

La Réussite de la Vie

pour soi –la fameuse « petite voix » qui nous permet de


juger en notre « âme et conscience ».

b. Une Loi d’Amour



Le karma ne se trompe jamais. Il est toujours
proportionnel à la conscience à laquelle on a manqué,
même si parfois on en doute et qu’on est persuadé de
souffrir plus que nécessaire. « Qu’ai-je fait pour mériter
cela ? C’est injuste… ». Tel un seigneur d’Amour, le karma
veille à l’équilibre de la Loi en toute chose –encore faut-il
comprendre le véritable sens de l’Amour.

L’Amour n’est pas un sentiment, mais une
énergie. Elle pousse les êtres à devenir meilleurs en se
rapprochant de leur réalité intérieure. C’est le principe de la
loi d’attraction. Aimer un être, ce n’est pas le garder pour
soi, ni l’aimer pour ce qu’il nous fait ressentir.
Aimer l’autre, c’est l’aider à grandir, l’amener à se
dépasser pour qu’il se libère de ce qui le limite, et qu’il ose
entreprendre le voyage de sa vie pour se réaliser. L’Amour
ne juge pas et n’exclut pas. Il pousse à évoluer, si bien que
le karma est une loi d’Amour. Par l’épreuve, la mise en
difficulté proportionnelle, nous sommes amenés à prendre
conscience de nos faiblesses et de nos limitations.

Le karma est là pour nous le rappeler et nous offrir
l’opportunité de nous révéler. C’est par l’épreuve et la
difficulté que l’être humain grandit. Celui qui n’a connu ni
défaite, ni épreuve et qui a toujours été préservé n’aura pas
la même connaissance de la vie que celui qui aura été mis à
rude épreuve.

c. Des épreuves adaptées



Lorsque le temps est venu, en accord avec notre
contrat de vie, l’âme déclenche l’épreuve qui va amener
l’épuration. Celle-ci est demandée, car il y a eu excès et que
l’équilibre a été rompu.
70

La Réussite de la Vie


Que dit la Mère en nous, l’aspect forme (matière) ?
« Vous pouvez abuser de Moi, mais vous connaîtrez la
souffrance et la maladie ».
La « mal-a-dit » intervient donc pour nettoyer dans
le corps physique la souillure engendrée par un manque de
conscience. Le seuil de l’épuration par le corps physique
n’est franchi qu’en dernier recours, si tous les autres
signaux envoyés par l’âme n’ont pas été pris en compte,
d’abord au niveau mental, puis émotionnel. Quand le corps
est finalement touché, c’est que l’âme n’a plus d’autre
moyen pour alerter l’être sur une problématique qu’il porte
en lui.

La maladie n’apparaît pas pour punir


l’homme, mais pour le libérer d’une
faiblesse qu’il porte en lui.


Actuellement, le corps médical progresse dans sa
compréhension des liens que tisse l’esprit avec le corps.
Mais tant que la médecine n’adoptera pas une vision
holistique et énergétique de la vie, elle passera à côté des
véritables causes qui régulent l’apparition de certaines
maladies. Le raisonnement « concret » ne peut suffire pas à
la juste compréhension des causes.

Les personnes qui se soignent exclusivement par
voie médicamenteuse ou chimique (allopathie classique),
n’interviennent que sur le monde des effets (le physique),
sans aborder les causes réelles de leurs maux qui se situent
à plusieurs niveaux (psychologique, émotionnel, mental)
sous forme de « mémoires » enregistrées par l’âme.
Les causes sont les mémoires enregistrées de nos
actes dans des vies passées, qui ont généré une violence, un
déséquilibre et qui demande à être rétabli dans cette vie.
Peu importe les détails : l’important est d’avoir conscience
que nous portons toujours en nous une faiblesse qui
demande la résolution karmique.

71

La Réussite de la Vie

C’est pourquoi tout traitement médical ou opération


sur le corps aura un effet limité, s’ils ne sont pas
accompagnés d’un travail dynamique de conscience. L’effet
« pansement sur une jambe de bois » soulagera
temporairement, mais il se peut que la personne ait à
repasser l’épreuve sous une autre forme pour enfin
comprendre quelle a été sa faiblesse…

Faire face au karma, comme on accepte une maladie,
un accident, une violence, c’est accepter la loi de son être
intérieur. C’est donc s’en remettre à la Volonté de son âme
et lâcher prise avec le non-soi. Mais se dérober à l’obstacle
karmique lorsqu’il se présente dans la vie, en refusant de
traiter le problème et de voir la vérité en face, c’est reporter
à plus tard cette épreuve, en prenant le risque que la
difficulté soit augmentée la fois suivante.

Du point de vue de l’âme, aucune épreuve n’est trop
lourde, ni injuste. Nous sommes à même de franchir cette
épreuve que nous vivons, car nous portons en nous la clé de
nos problèmes. Notre être intérieur, qui est pure énergie
d’Amour, nous a dotés des ressources nécessaires pour
surmonter la faiblesse. Si bien qu’on peut envisager le
karma comme un véritable acte d’Amour qui offre la
libération. L’âme est Amour et sa loi s’appelle le karma.

d. La Règle d’or

À travers toutes les croyances, l’éthique de
réciprocité demeure un principe fondamental. Il y a deux
mille ans, cette règle d’or a été redonnée en ces termes
simples :

Ne pas faire à autrui ce qu’on


n’aimerait pas qu’autrui nous fasse.

En somme : pratiquer de justes relations avec les


hommes et les règnes de la nature.

72

La Réussite de la Vie

Aujourd’hui encore, l’asservissement de toutes les


formes de vie par l’homme, pour en tirer un profit matériel,
se fait au détriment de la Vie.

• Au niveau du règne minéral : la course aux
ressources fossiles et énergétiques engendre la
destruction immédiate de la Terre, mais aussi
l’accaparement des terres (quitte à chasser les
populations ancestrales de leurs terres sacrées).

• Au niveau du règne végétal : il s’agit de la
mainmise sur les ressources naturelles par des
grands groupes privés. La course au profit sur des
denrées alimentaires constitue une entrave aux
justes relations, une servitude des populations
locales par des méthodes chimiques et de
modifications génétiques (brevets, semences
transgéniques, appauvrissement des terrains, etc.).

• Au niveau du règne animal : le traitement réservé
aux animaux d’élevage, les conditions barbares
d’abatage, le commerce, la traque et le trafic des
matières (peau, ivoire, fourrure) sont autant de viols
du règne animal, qui n’attend qu’une chose : que
nous le guidions avec bienveillance, vers la porte de
sortie du règne animal pour entrer dans le règne
humain.

• Au niveau humain : là où il y a conscience, la
responsabilité commence. Chez l’humain du 4e
règne, l’homme animal, la couronne du mal est
l’asservissement de l’homme par l’homme. Qu’il
s‘agisse de l’esclavage physique ou économique, de la
domination pure et simple des peuples par un autre,
des guerres, des crimes faits à l’enfance, toutes ces
entraves graves à la loi d’Amour sont des germes
karmiques que l’humain sème pour son futur. Au
nom de quoi : de la réussite individuelle ? Réussir
dans la vie en participant à la destruction de la
planète ? Réussir dans la vie en détruisant la Vie tout
73

La Réussite de la Vie

court ? Du point de vue spirituel, ce n’est pas une


réussite, mais la ruine de l’âme qui est emprisonnée
dans le matérialisme.

L’attente ardente du cœur de l’humanité est de voir
émerger partout l’application simple et fraternelle de la
règle d’or entre les hommes et avec les règnes de la nature.
Aimer son voisin comme on aime les siens ; ne pas faire à
autrui ce qu’on n’aimerait pas qu’il nous fasse. Et même un
pas plus loin : faire à autrui ce que nous aimerions qu’autrui
nous fasse.

5. La question de l’alimentation

L’être en évolution spirituelle a besoin d’une
alimentation élevée en taux vibratoire. Des aliments
chargés énergétiquement, produits dans une terre saine
(sans engrais, ni pesticide), par des mains « propres », sont
la base d’un régime sain. Pourquoi des mains « propres » ?
Le niveau de conscience et l’intention de l’artisan à l’œuvre
vont « charger » énergétiquement les objets ou les aliments
qu’il manipule. Nous transmettons notre vibration à tout ce
qu’on « man-œuvre » (manas).

La question de la viande et du végétarisme ne doit
pas être traitée sous l’angle de l’affect, mais sous l’angle de
l’évolution des vies au sein des règnes. Manger de la viande
n’est pas un mal pour le corps humain qui actuellement, est
un véhicule conçu pour accueillir des âmes qui progressent
entre l’état humain-animal et l’état humain-spirituel. Les
problèmes surviennent lorsque le rapport entre la quantité
et la qualité s’inverse. Le maître mot est « équilibre » : pas
de consommation carnée au-delà des besoins du corps –
jusqu’au moment où l’envie d’en manger disparaîtra d’elle-
même, sans frustration.
Se forcer à ne plus manger de viande au nom d’une
cause ou par volonté de bien faire, alors qu’on en ressent
encore l’envie et le besoin, revient à frustrer son corps
physique et ses vies mineures. La frustration de ne pas en

74

La Réussite de la Vie

manger devient pire que le fait d’en manger, car la


frustration engendre une réaction négative intérieure
supérieure à l’aliment lui-même.
Mieux vaut être à l’écoute de ses besoins, progresser
petit à petit en choisissant des aliments de qualité, produits
localement et sainement, plutôt que de s’imposer d’un coup
un régime alimentaire drastique « à la mode » (vegan,
healthy, sans gluten, etc.).

L’autre aspect concerne les animaux eux-mêmes qui,
en tant que formes animales, servent de véhicules aux
myriades de jeunes vies en évolution. Les animaux à quatre
pattes sont plus « ancrés », donc plus terriens et plus
« lourds » que les oiseaux ou les poisons. C’est pourquoi il
serait préférable de ne pas alourdir nos corps éthérique et
physique, en choisissant de consommer plutôt de la volaille
et des poissons, qui sont des formes animales moins
lourdes que les quatre pattes.

En outre, il convient de toujours remercier l’animal
qui a fait don de sa vie. Par ce geste symbolique, quand
nous préparons la nourriture et que nous la mangeons,
nous élevons la substance du règne animal qui s’imprègne
de la conscience humaine spirituelle. Cela est également
vrai du règne végétal et minéral : l’humain participe à la
sacralisation de cette substance en lui témoignant respect
et conscience. Quand tout est fait avec mesure et Amour, la
Vie suit son évolution et l’homme joue son rôle de guide
pour les vies plus jeunes.

6. Le Soi divin : réussir sa vie



Cette attitude de simplicité et de joie à accepter son
lot, c’est accomplir modestement le Christ en Soi. Sans
notion religieuse aucune, « Christ en Soi » signifie qu’on
demeure bienveillant en toute situation, sans rien attendre
en retour. « Tel un soleil rayonnant, je demeure ».

75

La Réussite de la Vie

On ne naît pas Christ. Chacun a le potentiel de le


devenir, en pratiquant de justes relations, en veillant à
l’harmonie (Bien de l’ensemble) et en défendant la Vérité.
Cela signifie qu’il n’existe pas d’élu, pas plus que d’êtres
prédestinés. Chacun détient cette capacité en lui, comme
une graine à faire germer. La seule différence est que nous
ne partons pas tous du même stade de réalisation intérieur
(âges d’évolution). Les hommes et les femmes qui tiennent
bon dans l’union avec leur partie spirituelle sont sur ce
chemin de réalisation christique.

« Rien n’est petit qui ne soit fait avec amour ».
Chacun peut, à son niveau, transformer la vie. Mais cela
commence par un appel intérieur à se transformer soi,
avant de chercher à accomplir de grandes choses.

Pour l’âme, la réussite dans la vie n’a aucune valeur.
Rien des richesses terrestres ne lui servira dans sa marche
de progression. On peut devenir un homme très riche, ou
une star célèbre et recevoir tous les honneurs imaginables,
et rester intérieurement très pauvre, si la réussite dans la
vie ne s’accompagne pas d’un épanouissement intérieur.

Pour l’âme que nous sommes, la réussite de la vie est
le fait d’assumer son contrat de vie, c’est-à-dire que l’être
sur Terre atteint les objectifs qu’il s’est fixés en tant qu’âme,
avant son incarnation. Il trace sa voie. Quand il le fait, il est
rempli d’un sentiment de succès durable car il se sent à sa
place, en harmonie dans la symphonie céleste. Le but n’est
pas de briller plus que les autres, mais de trouver sa place
au sein de l’orchestre et de jouer sa partition sans fausse
note. La gloire n’y a pas sa place et on serait en erreur de
croire que la réussite de la vie dépend du niveau de vie.
Rien de tout cela ne compte pour l’âme.
Ce qui est déterminant, c’est l’effort accompli à
tendre vers son être intérieur divin, la constance à
demeurer dans le Soi, malgré les difficultés et les orages de
la vie. Ainsi, les résultats sont inévitables et toujours
proportionnels à l’effort.

76

La Réussite de la Vie

PARTIE III
SYNTHÈSE



Pour épanouir et révéler l’être spirituel que nous
sommes à l’intérieur, il convient de se poser des objectifs
réalistes et pratiques.

En gardant en mémoire que le chemin de tout être
passe par des prises de consciences successives et
progressives (croire que « l’illumination » arrive d’un coup
est un leurre), on comprendra que le bon rythme est celui
que la volonté de l’âme impulse. Notre âme saura insuffler,
aux moments opportuns, l’élan pour nous amener au
dépassement –rendu possible, car la marche aura été
constante et suivie avec persévérance.

La clé ? Avancer par petites marches ! Ne pas
chercher à accomplir de grands exploits toute de suite, mais
commencer par de petites choses. Pas à pas, le pèlerin
parcourt le chemin, telle une tortue. Gare aux lièvres qui
voudraient aller trop vite et accomplir de grandes choses
tout de suite ! Et méfiance envers les crabes, qui hésitent
d’un jour à l’autre, font un pas de côté et reviennent à la
case départ…

La vie spirituelle n’impose aucun résultat, mais exige
une rigueur constante à s’améliorer, en toute chose. Ce
n’est pas le but qui compte, c’est le cœur qu’on met à
l’ouvrage. Pour aider le lecteur, voici en synthèse quelques
rappels et des suggestions pour une attitude spirituelle
vécue simplement, en prise directe avec le quotidien.

77

La Réussite de la Vie

78

La Réussite de la Vie

CHAPITRE I
LA RÉUSSITE DE LA VIE : PAR OU COMMENCER ?


Attendre le bon moment, c’est courir le risque que le
bon moment n’arrive jamais !

Combien attendent « le bon moment » pour
entreprendre ce qui leur tient à cœur ? Combien rêvent leur
vie, en imaginant à quoi elle ressemblerait s’ils osaient se
lancer, s’ils avaient l’audace de prendre un risque ? Qui ne
s’est pas déjà dit qu’il était « trop tard », « trop vieux » ou
qu’il n’était pas « fait pour ça » ?
Autant de parades mises en place par la personnalité,
qui nous retiennent dans l’inertie. Faire le saut de la foi,
sauter dans l’inconnu, exige du courage et une prise de
risque, mais qui ne « menace » que le non-soi. Le Soi, lui,
rayonne.

Voici quelques repères pour des êtres en aspiration
spirituelle. La réussite de la vie requiert de :

• Vaincre l’inertie
Reconnaître que le premier rempart à notre
Liberté intérieure est notre personnalité, qui est une entité
lunaire où toutes nos peurs, nos faiblesses et nos certitudes
se cristallisent. Plus le temps passe, plus la personnalité
renforce ses positions et l’être s’ankylose. On ne sait plus
par où commencer, on manque d’énergie pour activer une
démarche intérieure.

• Ne pas attendre de garanties ou de
preuves pour se lancer
Quand on porte l’intime conviction d’une idée ou
d’un projet, c’est le signal qu’il faut se lancer. Ni le doute,
ni le relâchement n’ont plus leur place dans cet effort, tant
qu’on n’a pas atteint son but. Car d’essai en essai, de
tentative en tentative, les efforts font progresser l’individu
qui se rapproche et s’arrime fermement à son âme.

79

La Réussite de la Vie

Il sait qu’il est porté, qu’il est aimé, qu’il est guidé
vers un objectif supérieur, même s’il ne le voit pas au
départ.

• « Aide-toi et le Ciel t’aidera »
L’âme veille à la bonne marche de son étudiant.
Un être qui tend la main vers le ciel pour grandir, qui se
met en marche en « oubli de soi », sera aidé en retour pour
lui assurer les moyens de sa marche en avant. C’est le
« torrent d’événements » qu’invoque Goethe dans sa
célèbre formule : « (…) L’audace a du génie, de la puissance
et de la magie. Commencez dès maintenant ».

• Avoir la foi
C’est l’intime conviction. Souvent, nous n’osons
pas nous jeter à l’eau, car nous savons ce qui est en jeu (ce
que l’on risque de perdre), mais nous ignorons ce qui nous
attend de l’autre côté. Pourtant, si nous sommes en accord
avec notre âme, alors nous sommes portés par la
Providence, la Main du Père, qui ne nous laisse jamais
tomber.

Avoir la foi, c’est faire preuve d’Amour


pour soi-même et avoir confiance « en
Soi », l’être intérieur qui nous guide

80

La Réussite de la Vie

CHAPITRE II
DU SAIN USAGE DE L’ARGENT


Sur Terre, l’argent représente l’énergie de la
matière. Il permet de concrétiser une pensée. En injectant
de l’argent dans un projet, on apporte l’énergie de
matérialisation à cette forme-pensée. L’énergie liée à
l’argent est un grand courant de substance qui va servir,
selon le niveau de conscience des individus, soit les buts
égoïstes de la personnalité, soit les desseins de l’âme.

1. L’amour de l’argent est la racine de tous les maux



« L’amour de l’argent est la racine de tous les
maux », car on retrouve à la base de ce problème la
faiblesse de l’humanité qu’est le désir. C’est le désir
d’accumuler et le désir de satisfaire tous les besoins
éprouvés qui fait de l’argent une dépendance.
Actuellement, le système monétaire international est
l’expression de cette mentalité séparatiste et individualiste,
qui limite le raisonnement humain. Cette attitude maladive
de capitaliser a produit le cancer généralisé de la bourse et
de la finance. Ensemble, elles forment une cellule maligne,
née du rejet de l’autre (non-Amour) et qui instaure la
séparativité, la lutte entre les classes, entre les peuples et les
pays. L’argent a toujours attisé en l’homme les désirs de
puissance et de suprématie, mais rarement celui du bien
commun. Une société qui continue de traiter la question
monétaire (ressources, richesse) sans une conscience
spirituelle est vouée à l’échec, car elle entretient la
séparativité, le conflit, le manque et l’envie.
Pourtant, la clé de voûte de la nouvelle civilisation
sera la vie spirituelle et elle s’étendra à tous les champs
d’application, y compris à celui de l’argent.



81

La Réussite de la Vie

2. Un usage spirituel de l’argent



Vivre « spirituellement » ne signifie pas vivre dénué
de tout, comme un ascète. Tout être, pour accomplir son
développement intérieur, doit bénéficier des ressources
élémentaires et nécessaires qui lui assurent une dignité et
une liberté matérielle. Sinon, comment peut-on s’occuper
de la vie de l’esprit quand les besoins vitaux ne sont même
pas assurés ?

À cet égard, la question de l’argent constitue un
point central dans la nouvelle civilisation, car il faudra
spiritualiser notre rapport à l’argent au lieu de le
stigmatiser comme s’il était la source du mal. Ce n’est pas
l’outil qui est mauvais, mais l’usage qu’en fait l’ouvrier. Tout
dépend du niveau de conscience que l’on met dans nos
actes et de l’usage qu’on fait de nos outils : est-ce pour
satisfaire des fins égoïstes, ou pour servir ma réalisation
d’âme et au-delà, pour servir l’ensemble ?

C’est pourquoi l’argent et les biens matériels qu’il
procure, peuvent être considérés comme des moyens
accordés par la Providence pour accomplir le plan divin.
Celui qui ne recherche rien pour lui-même et qui sait
employer cette énergie avec sagesse, montrera qu’il est un
bon canal et pourra la recevoir abondamment afin de
favoriser des projets, à la fois personnels mais aussi
altruistes générateurs de prospérité collective.

Dans cette nouvelle ère qui s’ouvre à nous, la
poussée énergétique sera donnée aux êtres pour la
réalisation d’une œuvre, si celle-ci répond aux lois d’Amour
(justes relations) et d’Économie (intelligence du cœur dans
l’utilisation des ressources).





82

La Réussite de la Vie

Voici des questions qui aideront le lecteur à


cerner son rapport à l’argent.

• Quelle est mon attitude personnelle envers
l’argent ? Est-ce que je le considère comme un
atout spirituel ou est-ce que je l’aborde avec un
esprit matérialiste ?
• Quelle est ma responsabilité personnelle avec
l’argent qui passe entre mes mains : est-ce que
je l’emploie avec sagesse et maîtrise ? Suis-je
dépendant à mes désirs (soif de biens,
accumulation d’objets, envie de posséder) ?
• Qu’est-ce qui aujourd’hui m’empêche de faire
un usage spirituel de l’argent ? Est-ce que je le
manie avec détachement ?
• Si toute ma richesse, mes biens m’étaient
retirés, aurais-je la même détermination à
remplir mon Service à la Vie ?













83

La Réussite de la Vie

84

La Réussite de la Vie

CHAPITRE III
UNE VISION POLITIQUE AU SERVICE DE LA VIE

Telles qu’elles sont exercées actuellement, la
politique et la « démocratie » ne sont pas l’expression de la
Liberté, ni de l’Équité, ni de l’Amour8, mais ces valeurs
deviendront demain les fondations des nouvelles sociétés, à
l’image des justes relations.

Nous vivons encore dans un système oligarchique,
dirigé par des hyper-mentaux, qui sont déconnectés des
réalités et qui n’ont aucune vision pour l’avenir de
l’humanité. Ils se contentent de gérer les affaires courantes
comme des fonctionnaires, en prenant leurs ordres de plus
haut.
Dans ce schéma de petits chefs sur fond de
hiérarchie pyramidale, le seul salut d’une nation ne peut
venir que d’un sursaut collectif qui commande aux êtres de
se prendre en main eux-mêmes, de s’éveiller et de bâtir la
nouvelles civilisation du Bien commun. Il faut savoir
coopérer avec les lois du pays, sans pour autant cesser
d’agir contre les injustices qui découlent de ces lois en vue
d’améliorer le cadre légal sur les humains. Cela, c’est se
comporter en rebelle supérieur : « Ça m’arrange si je vous
dérange ! »

La réussite de la vie implique pour les êtres de
prendre leurs responsabilités et d’assumer leurs choix. Rien
ne sert de se dédouaner en blâmant les institutions ou les
dirigeants. Même s’il est vrai que l’ensemble de la classe
politique ne montre pas l’exemple, chacun peut, à son
niveau, contribuer au grand changement.
Les méthodes pour agir sont simples : faire preuve de
bonne volonté (volonté de Bien commun), l’oubli du non-
soi (non-égoïsme) et décider en connaissance de cause
(s’éveiller, se dépasser au mérite).


8
En France : Liberté (nature de l’être : maîtrise du non-soi), Équité (volonté de Bien de
l’ensemble, notion de mérite), Amour (énergie d’attraction qui amène à l’unité).
85

La Réussite de la Vie

Ainsi, la république (res publica : « chose publique »)


deviendra ce qu’elle est par essence, c’est-à-dire l’affaire
des êtres-citoyens eux-mêmes, quand ils assumeront leurs
responsabilités et prendront leur destin collectif en main.
Ils le feront parce qu’ils seront éveillés de l’intérieur et prêts
à participer à l’éveil de l’humanité en apportant au monde
la lumière. Cette lumière, c’est l’âme d’une nation, entité
constituée de toutes les âmes des êtres éveillés qui œuvrent
dans le sens du partage (équité) et du progrès (évolution
spirituelle et technologique).

La transformation des mentalités est déjà à l’œuvre
partout dans le monde, là où la société civile se réapproprie
la chose politique qu’elle avait délaissée. À ce titre, les
hommes et les femmes politiques (au sens
« représentants », et non carriéristes), ont leur rôle à jouer
dans ce tournant. En tant qu’Êtres, leur mission principale
est de servir le Bien commun et non d’asservir, ni de se
servir pour leurs intérêts personnels.

Même si les instruments du pouvoir sont mal utilisés
par des individus en « personnalité », le véritable
personnage politique, lui, doit encore émerger, à l’image du
sage de la cité de Platon. Il est symboliquement le Père9 de
la Mère Nation, un être éveillé, détaché de l’égoïsme de la
personnalité, qui a vaincu ses désirs personnels et dont le
seul objectif est le destin commun. Pour le moment, on
constate que ces valeurs humanistes demeurent lettres
mortes et ne sont que prétextes à de beaux discours. La
mentalité des dirigeants est dans l’ensemble, plus proche de
celle d’un enfant capricieux et égoïste, que du Père
bienveillant.
On ne pourra transformer le monde qu’en se
transformant soi. Les preuves nous ont été données par
celles et ceux qui ont consacré leur vie à donner l’exemple :
Gandhi, Martin Luther King, Nelson Mandela, Mère
Theresa, Aung San Suu Kyi, et tant d’autres…

9
La notion de Père n’a rien à voir avec le sexe. Une femme peut incarner le principe Père
autant qu’un homme, dès lors qu’il ou elle fait preuve de Volonté de Bien l’Ensemble et
d’Amour indifférencié pour tous. Ni favoritisme, ni affectivité. Le Père symbolise la Loi,
l’Amour juste –dur, sévère et exigeant s’il le faut pour faire grandir l’autre.
86

La Réussite de la Vie


En France aussi, de beaux êtres se lèvent dans les
domaines de la santé, de l’agriculture, de la philosophie, de
la politique, dans les média, sur Internet 10 . Partout, des
êtres ont compris qu’il ne fallait plus attendre qu’on décide
à leur place et qu’il fallait sortir de la caverne de l’illusion et
du conformisme.

La réussite de la vie ne se résume pas à tout sacrifier,
à tout abandonner, ni à devenir un héros (ou un martyr)
pour une cause. Il s’agit d’avoir le courage de suivre son
cœur (l’intuition), là où vibre l’intime conviction, sans plus
se contenter du mental bien-pensant (le raisonnement).
C’est encore prendre sa part de responsabilité et
assumer son engagement, par des petites taches d’abord, et
devenir un serviteur de la Vie –même si pour cela, on doit
déplaire à son entourage et aux proches.

La question est désormais posée : sommes-nous
prêts à entreprendre la réussite de nos vies, ou
préférons-nous continuer à réussir dans la vie ?












10
Tous domaines confondus : Étienne Chouard (pour la constituante), Michel Onfray
(Université Populaire de Caen), Lydia et Claude Bourguignon (géoagronomie), Pr Joyeux
(santé, nutrition, vaccins), Pierre Rahbi (sobriété heureuse), les Pinçon-Charlot
(sociologie engagée), le collectif Osons Causer (information Internet), etc.
87

La Réussite de la Vie

CONCLUSION


Les lois universelles sont simples. C’est le mental de
l’homme qui a complexifié son rapport à la Vie, alors qu’en
lui repose la clé du divin.
En nous, le Soi, l’âme, qui est la partie solaire
rayonnante et qui donne vie à la matière. Notre rôle est
celui du phare qui éclaire les ténèbres pour élever la
matière au ciel, pour la spiritualiser. Comme des
alchimistes, nous avons ce pouvoir de transformation qui
attend que nous l’employions à bon escient.

Mais dans sa descente sur Terre, à la rencontre de la
matière, l’âme de l’homme s’est habillée de vêtements
humains : corps physique, corps émotionnel et corps
mental. Ce sont des voiles enveloppant l’âme, qui ne sont
pas nous, le Soi. Ces enveloppes forment le non-soi, nos
vies mineures de matière qui attendent d’être élevées. Elles
sont nos élèves et aspirent à ce que nous les éduquions aux
réalités de la Vie. Le dilemme de l’être humain est posé :
soit s’habiller d’une peau de chagrin et rester voilé
(l’humain) ; soit revêtir une toison d’or et se révéler (l’être).

Comment retrouver le chemin vers notre être
intérieur ? En suivant la voie du cœur, celle de l’intuition
qui est Amour et Sagesse. Ne plus raisonner mais rayonner ;
ne plus mentaliser, mais « intuiter » ; ne plus polluer le
monde par nos idées séparatistes, mais le purifier par une
pensée claire et unifiante.
Veiller au Bien de l’ensemble, c’est se positionner
dans le Tout et devenir actif en unité avec l’ensemble, ne
plus se comporter en cellule isolée qui joue solo. Cela
demande au chercheur du courage et des efforts pour
s’arracher à l’illusion qu’il est une personnalité. Il lui faudra
perdre ses illusions en apprenant progressivement le
détachement aux désirs du non-soi, que sont les réflexes et
les habitudes.

88

La Réussite de la Vie

Il ne s’agit pas de rejeter la vie ou de vivre


tristement, mais d’adopter un autre regard, de passer à un
champ de conscience supérieur. En somme : devenir lucide,
sans tomber dans le cynisme et rayonner l’espoir.

C’est donc à la lumière de cet espoir qu’il faut
envisager sereinement l’avenir et mettre le coup talon pour
devenir authentiquement Libre.

La Liberté a un prix : c’est l’oubli du non-soi. La
réussite de la vie aussi : c’est le don de Soi.





























89

La Réussite de la Vie

ANNEXES


Dans cette dernière section, vous trouverez un
tableau (non-exhaustif) des valeurs associées à l’humain du
4e Règne et à l’homme spirituel du 5e Règne, le règne des
âmes.

• Le tableau sélectionne et classe les termes du livre.
Il ne faut pas voir ces notions de manière strictement
opposées, ou comme des valeurs irréconciliables. Il sera
plus enrichissant d’évaluer la marge de progression pour
tendre vers « la réussite de la vie », soit en complétant,
soit en dépassant les valeurs associées à « réussir dans la
vie ».

• Un glossaire qui servira à se repérer plus
rapidement dans les notions principales présentées dans
ce livre.





















90

La Réussite de la Vie

1. TABLEAU

DE LA PERSONNALITÉ À L’HOMME SPIRITUEL

RÉUSSIR DANS LA VIE LA RÉUSSITE DE LA VIE
LA PERSONNALITÉ L’ÊTRE
4e RÈGNE e
5 RÈGNE
LE NON-SOI LE SOI
LES VIES MINEURES L’ÂME SOLAIRE
VALEURS MATÉRIELLES VALEURS SPIRITUELLES
LA SÉPARATIVITÉ L’UNITÉ
L’INDIVIDUALISME LE BIEN DE L’ENSEMBLE
SE FAIRE UNE PLACE SE CONNAÎTRE SOI
« JE VEUX » « J’ASPIRE À… »
LE SUPERFLU L’ESSENTIEL
LE BONHEUR LA JOIE
LE BIEN/LE MAL LE JUSTE
LES PASSIONS LA SÉRÉNITÉ
LA RÉACTIVITÉ L’ÉQUILIBRE
LE CONTRÔLE LA MAÎTRISE
LE REJET L’INDIFFÉRENCE DIVINE
LA MÉDISANCE LA BIENVEILLANCE
LE RAISONNEMENT L’INTUITION
L’AFFECTIVITÉ L’AMOUR
LA SOUFFRANCE INJUSTE L’ACCEPTATION DU
KARMA










91

La Réussite de la Vie

2. GLOSSAIRE


Absolu
La Source de Vie de toutes les vies en manifestation,
qu’elles soient humaines, planétaires ou cosmiques. C’est la
conscience abstraite absolue, l’espace abstrait absolu et la
durée. L’Absolu n’est pas un être, c’est l’Êtreté, l’essence et
la cause de tout ce qui vient en manifestation (voir déf.).
L’Absolu échappe au mental humain, mais nous en
connaissons Ses Postulats qui sont les lois de la Vie : 1) Il n’y
a aucune gloire à être cela/l’évolution au mérite 2) l’Absolu
émet des vagues de vies qui deviennent des éternels
pèlerins 3) Les vies plus avancées prennent en charge les
vies plus jeunes.

Âme
La conscience en l’homme, l’être intérieur permanent qui
guide la traversée du règne humain. L’âme se réincarne de
vie en vie pour parfaire sa maîtrise de la matière et élever la
matière au ciel. Elle est solaire, rayonne en l’homme et
apporte sa note : la joie.

Cavales
Ce sont les vies mineures à leur état brut. Elles sont la vie
au stade d’expression le plus primaire, sans conscience. En
l’homme, les cavales sont les pulsions, les passions qui le
poussent à agir par désir immodéré. L’attitude juste est de
les libérer en conscience, par la maîtrise du non-soi.

Corps
Les corps sont les véhicules de matière que procure l’aspect
Mère pour la descente de l’esprit, l’aspect Père. Les corps
sont des formes de matière en lesquelles la Vie s’exprime. Il
existe des corps « corpusculaires » (échelle de l’atome et
des particules) et des corps plus complexes : minéral,
végétal, animal, humain, planétaire, cosmique, etc. Chaque
corps de matière est la réponse de la Mère à l’aspect Père
(esprit) d’une Vie. Les corps étant soumis aux lois de la
manifestation, ils sont contraints aux forces qui agissent sur
92

La Réussite de la Vie

eux : usure, vieillissement, destruction, recyclage,


recomposition, etc. De ce point de vue, les corps sont
illusoires car temporaires, alors que l’esprit est permanent,
non soumis aux forces physiques.

Existence
(lat.) Existo : « se montrer, naître de ». L’existence, ou l’exit,
c’est la sortie en manifestation vers les mondes de la
matière. Exister, c’est sortir de l’Absolu, sortir de la Vie Une
pour aller à la rencontre des vies différenciées. De là
apparaît l’illusion de la séparation entre les êtres, car en
existence, chaque vie prend un corps de manifestation.
Mais au niveau des âmes, il n’y a pas « ton âme » et « mon
âme », il y a l’Âme. L’existence est donc le champ d’épreuve
où nous « mourrons » symboliquement à l’esprit pour
ressusciter à lui depuis la matière et en conscience (travail
alchimique de transformation).

Intellect
Le mental concret de l’homme. L’intellect est le
raisonnement, la partie inférieure du mental. C’est une base
de données, un outil de traitement qui lui permet
d’organiser les informations qu’il reçoit. Le mental concret,
dont fait partie l’intellect, n’est que le mental composite de
toutes les vies mineures de nos corps. Il reçoit les
impulsions des vies mineures en permanence, qu’il traite.
L’intellect n’est pas synonyme d’intelligence car en tant
qu’outil, il stocke les connaissances, les mobilise. La
véritable intelligence est la faculté de la pensée créatrice qui
va ensuite mobiliser l’intellect pour la réaliser.

Manas
Le mental ; le propre de l’homme qui fait de lui un être
intelligent et moral et qui le distingue du simple animal. Du
bon usage du mental émerge l’homme spirituel et divin, un
créateur vertueux, à l’image de Dieu qui crée et donne vie à
sa pensée. « Dieu s’est fait homme pour que les hommes
puissent devenir dieux ». À l’inverse, l’usage négatif du
mental entraîne l’homme dans des travers lourds qui
l’emprisonnent dans des forces obscures. C’est par les
93

La Réussite de la Vie

pensées que les humains écrivent leur futur, soit en


pratiquant la magie blanche (pensées lumineuses), soit en
pratiquant la magie noire (pensées destructrices). Manas
doit être employé avec Amour et Sagesse par l’homme. La
maladie, la destruction, les guerres, les horreurs sont le
fruit de pensées malsaines qui engendrent la souffrance.

Manifestation
La Vie sortie de l’Absolue, qui prend un corps pour entrer
dans la matière. Il n’y a que par la matière que les vies
acquièrent l’expérience. Et c’est par l’expérience que ces
mêmes vies évoluent et enrichissent leur champ de
conscience. La manifestation est liée à l’espace et au temps,
aux formes limitées qui apparaissent, croissent avant d’être
détruites. Ce sont les cycles de la manifestation.

Intuition
Connaissance immédiate et claire des choses sans passer
par le filtre du raisonnement mental. L’intuition est la voix
de l’âme. Elle fait appel au mental supérieur de l’homme,
au-delà de son intellect. L’intuition se travaille, notamment
par la méditation, en s’appliquant à faire taire nos pensées
compulsives et en créant un espace de calme intérieur.

Karma
Loi d’Amour et de rétribution. Le karma est le corollaire de
la loi de réincarnation (voir déf.). Les Seigneurs de karma
sont des êtres d’Amour qui veillent à ne pas laisser les
humains glisser sur la pente du négatif. Tout action non
conforme aux lois de la Vie (Bien, Beau, Vrai, Pur) rompt un
équilibre naturel qui demande à être restauré. Le karma
apporte la correction à cette faiblesse par l’épreuve. Le
karma n’est donc pas punitif, mais évolutif car il permet de
réparer pour progresser en conscience.

Liberté
La Loi cardinale de toute la Vie. Vie et Liberté sont une
seule et même réalité. La Liberté, c’est la non-dépendance,
c’est la connaissance qui donne les moyens de manifester sa
pensée créatrice sans entrave. Un être n’est véritablement
94

La Réussite de la Vie

libre que lorsqu’il a maîtrisé son non-soi, sa personnalité


qui l’enchaîne à ses désirs, à sa souffrance, à ses certitudes.
Être libre, c’est être maître du non-soi, donc un Sage au
Service de la Vie.

Non-soi
Le reflet du Soi dans la matière. C’est la personnalité
constituée des trois corps de matière. La nature du non-soi
est liée aux appétits du corps physique, aux passions et
pulsions émotionnelles et aux formes-pensées du mental
concret. Le non-soi entretient la séparativité, la lutte. Le
non-soi représente la nature animale de l’homme qui crée
la souffrance.

Racine de vie
Synonyme de monade. La parcelle divine de l’homme,
l’Esprit en lui, la goutte de vie qui émane de l’Absolu et qui
aspire à y retourner. La racine de Vie est inscrite dans le
Tout mais pour grandir et dépasser son cercle de
conscience, est obligée de se projeter en incarnation. Son
premier « corps » d’incarnation est l’âme ; son corps final
est la présence terrestre : l’homme. Le triptyque apparaît
plus clairement : personnalité/ âme/ esprit ou aspects
Mère/Fils/Père.

Règne
Un stade d’évolution de la Vie en manifestation. Sur Terre,
il existe 6 règnes d’évolution : les trois premiers sont les
règnes de la nature ; le 4e, 5e et 6e sont les stades humains.
(le 7e étant la porte de sortie du champ terrestre vers
l’évolution cosmique). Chaque règne est relié aux autres
conformément à la loi d’inclusivité. 1er règne : minéral ; 2e :
végétal ; 3e : animal ; 4e : homme-animal (règne de la
nature) ; 5e : homme-spirituel ; 6e : homme-divin ; 7e :
évolution cosmique.

Réincarnation
Loi de renaissance. C’est la logique même de la vie des âmes
qui sont immortelles. Seuls les corps étant mortels, les âmes
quittent leur enveloppe corporelle une fois l’expérience
95

La Réussite de la Vie

terminée. Elles remontent sur leur plan de conscience pour


engranger les expériences et établir un nouveau projet
d’incarnation. Quand le moment arrive, la racine de Vie
(voir déf.) projette son fil de Vie dans la matière et se crée
un double : l’âme. L’âme elle-même répète l’opération en
projetant son fil de vie et de conscience (sutratma) dans les
corps subtils du fœtus pour le vitaliser et l’occuper. L’âme
se réincarne et revient sur Terre pour continuer son
chantier de maîtrise et de sacralisation de la matière.

Soi
Synonyme de l’être intérieur. Le Soi lumineux, l’Ego des
occultistes, la présence intérieure rayonnante. Quand on
parle de Beauté intérieure, ou quand on dit qu’une
personne rayonne, c’est qu’on perçoit la nature du Soi en
l’autre. Le Soi est synonyme de nature divine. Pour être
précis, il faudrait reformuler les expressions telles que « le
dépassement de soi », « l’oubli de soi » où le soi est en fait
la personnalité, le non-soi (voir déf.).

Vies mineures
Postulat de l’Absolu : les vies plus avancées prendront en
charge les vies plus jeunes. Dans la vision évolutive de la
Vie, il y a des stades d’évolution liés à l’expérience et à la
maîtrise. Les vies mineures sont des particules de vies
divines mais qui n’ont pas encore la soi-conscience. Leur
mode d’expression est le désir. L’homme, en tant qu’arbitre
conscient, doit amener les vies mineures de ses corps
(physique, émotionnel, mental) à l’équilibre.







96

La Réussite de la Vie

NOTES PERSONNELLES

97

La Réussite de la Vie

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION
1. L’Absolu ................................................................................................................ 16
2. Les Postulats de l’Absolu ............................................................................... 17

PARTIE I : LA VIE

CHAPITRE I DE L’ESPRIT À LA MATIÈRE .................................................. 21


1. La Mère, la matière : l’esprit à son niveau vibratoire le plus dense 21
2. Le Père, l’esprit : la matière à son niveau vibratoire le plus élevé ... 22
3. Le Fils, l’âme : le point d’union entre l’esprit et la matière ................. 23

CHAPITRE II L’ÉNERGIE ................................................................................. 25


1. La vie est un océan d’énergie ........................................................................... 25
2. Le corps physique double : dense et éthérique ........................................ 26
3. Le corps de lumière .............................................................................................. 27
4. L’homme est ce qu’il pense ............................................................................... 29
a. Manas : le mental .......................................................................................... 29
b. Le futur inscrit dans une pensée ........................................................... 30

CHAPITRE III L’INCARNATION ..................................................................... 33


1. L’existence ................................................................................................................ 33
2. La vie, la mort, la renaissance et l’âge d’évolution .................................. 34
a. Une vie humaine : une journée de l’âme ............................................. 34
b. L’utopie de l’immortalité ........................................................................... 35
c. Les âges d’évolution ..................................................................................... 36
3. La rupture de conscience ................................................................................... 37

CONCLUSION ...................................................................................................... 39

LE CHEMIN DE L’ALLER, LA PRISE DE CONSCIENCE, LE CHEMIN DU


RETOUR ............................................................................................................... 39

PARTIE II : DU NON-SOI AU SOI

ALL THE WORLD’S A STAGE… ...................................................................... 43

CHAPITRE I LE NON-SOI, OU LES MONDES DE VIES MINEURES ........ 45


1. Les vies mineures de la personnalité ........................................................... 46
2. Le mental : une banque de données .............................................................. 46
a. Le mental inférieur ...................................................................................... 46
b. L’âme ................................................................................................................. 47
c. Le mental supérieur .................................................................................... 48
3. Des conquérants de l’inutile ............................................................................. 48
a. Vivre comme une bête ................................................................................ 48
b. La passion : « souffrir » .............................................................................. 50

98

La Réussite de la Vie

c. L’intellect et la bien-pensance ................................................................. 52


4. L’hyper-mental : la maladie du siècle ........................................................... 53
5. Le monde du faux .................................................................................................. 55
a. Le mal : un bien dépassé dans lequel on retombe .......................... 55
b. « Bâtir une maison illuminée et l’habiter » ....................................... 56
6. Asservir, se servir, Servir ................................................................................... 57

CHAPITRE II LE SOI, L’ÂME, OU LA SORTIE DE LA CAVERNE ............. 61


1. De l’imperfection à la perfection .................................................................... 62
2. Des freins à la libération .................................................................................... 63
3. La transformation ................................................................................................. 65
a. « Chassez le naturel, il revient au galop » .......................................... 65
b. La traversée du désert ............................................................................... 66
c. Devenir maître de soi ................................................................................. 67
4. Les épreuves de vie : le karma ......................................................................... 68
a. Karma police ? ................................................................................................ 69
b. Une Loi d’Amour ........................................................................................... 70
c. Des épreuves adaptées ............................................................................... 70
d. La Règle d’or ................................................................................................... 72
5. La question de l’alimentation ........................................................................... 74
6. Le Soi divin : réussir sa vie ................................................................................ 75

PARTIE III : SYNTHESE

CHAPITRE I LA RÉUSSITE DE LA VIE : PAR OU COMMENCER ? .......... 79

CHAPITRE II DU SAIN USAGE DE L’ARGENT ............................................ 81


1. L’amour de l’argent est la racine de tous les maux ................................. 81
2. Un usage spirituel de l’argent .......................................................................... 82

CHAPITRE III UNE VISION POLITIQUE AU SERVICE DE LA VIE .......... 85

CONCLUSION

ANNEXES

1. TABLEAU .................................................................................................... 91

2. GLOSSAIRE ................................................................................................. 92

NOTES PERSONNELLES

TABLE DES MATIERES



99

La Réussite de la Vie

Extrait du catalogue des Éditions La Lyre d’Or



Dialogue avec son âme (Corinne Vidor/Côme Shelvène)

La Réussite de la Vie (Yoann Vidor)





Téléchargement du PDF gratuit réservé à un usage
familial, privé et individuel



Pour toute question, remarque, ou demande, vous pouvez
écrire à :

contact@editionslalyredor.fr
www.editionslalyredor.fr





Éditions La Lyre d’Or
350, rue du Bois Cornu
38920 Crolles
Dépôt légal : décembre 2017



100

La Réussite de la Vie

101

S-ar putea să vă placă și