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Chapitre XI

Théorie et pratique du calcul symbolique

XI.1 Original et image


Le calcul symbolique est basé sur la transformation de
Laplace.
Soit la fonction f  t  d'une variable réelle, continue par
morceaux pour t  0 , égale à zéro pour t  0 . On va considérer
qu’il existe des constantes M  0 et s0  0 telles que pour tous les
t , on a l’égalité

f  t   Me s0t

( s 0 - l’indice de croissance de f  t  , c'est à dire que f  t  ne croit


pas rapidement, par rapport à Mes0t , avec la croissance de t ). Cette
fonction est appelée original.
La fonction F  p  déterminée par


F  p    f  t  e pt dt , (XI.1)
0

où p  s  i est une variable complexe où s> s0, appelée l’image


de la fonction f  t  ou transformée de Laplace de f.
La transformation de Laplace de la fonction f  t  est la
fonction de p . L’intégrale (XI.1) est prise le long du demi-axe
positif. F  p  est l’image de l’original f  t  et elle s’écrit

F  p   f t  , L f t   F  p  , F  p  ¤ f t  .

Exemple. Trouvons l’image de la fonction

173
e t pour t  0,   0,
f t   
0 pour t  0

De définition de la transformation de Laplace, on a



e    p  t

1
F  p   e t
e  pt
dt    . (XI.2)
0
p 0
p

Par conséquent,
1
f t   .
p

Exemple. Si l’on pose dans l’exemple précédent   0, alors on


obtiendra l’image de la fonction appelée fonction unitaire
(fonction de Heaviside).
1 pour t  0
 t   
0 pour t  0,
1
avec   t   .
p
Afin que la transformation de Laplace soit possible, il faut
que l’intégrale impropre (XI.1) existe pour un certain domaine de
valeurs de p . Ainsi, on a le théorème suivant :

Théorème. Pour tout original f  t  , l’image F  p  est définie


dans le demi plan Re p  s  s0 et est une fonction analytique dans
ce demi plan.

Démonstration. Soit p  s  i un point quelconque d’un


demi plan Re p  s0 , en utilisant la définition de l’original, on
obtient

174
  

 f  t  e  pt dt   f  t  e  pt dt  M  e s0t e  pt dt 
0 0 0
(XI.3)

 s  s0 t M
 M e dt  , puisque s  s0  0
0
s  s0

D’ici, en résulte la convergence de l’intégrale, c'est à dire que


l’existence de l’image F  p  dans le demi-plan Re p  s0 est
démontrée.
De l’intégrale (XI.3), on a
si p   , de même que pour cela, on a s   , alors
F  p   0 . Si F  p  est, en particulier, analytique à un point
infiniment éloigné, alors F  p   0 , lorsque p   , étant donné
que lim F  p   0 .
s 
Ainsi,

lim F  p   0
p 

Si F  p  est l’image de deux originaux f1  t  et f 2  t  , alors


ces deux originaux coïncident l’un avec l’autre à tous les points où
ils sont continus.
Démontrons que F  P  est analytique. Pour cela, écrivons
F  P  sous la forme :

 
F  P    e st f t  cos t dt i  e st f t  sin  t dt 
0 0

 U  s ,    iV  s ,  

On obtient

U V
  t e st f t  cos  t dt  (XI.4)
s 0


175

U V
  t e st f t  sin  t dt   (XI.5)
 0
s

Donc, les conditions de d'Alembert-Euler sont satisfaites. Alors,


F  P  U  s ,   iV  s ,   est analytique sur le domaine
s 0 s 0  f
Re p  s  s 0 .  inf s  est appelé abscisse de
convergence de f .

XI.2 Propriétés de la transformation de Laplace


Théorème de la linéarité. A chaque combinaison quelconque des
originaux A f1  t   B f 2  t  correspond la même combinaison des
images.
Démonstration. D’après (XI.1), on a
  

 Af 1 t   Bf 2 t  e  A  f 1 t e dt  B  f 2 t e dt 
 pt  pt  pt

0 0 0

 AF1  p   BF2  p  .

Exemple

3 5
3  5e2t   .
p p2

Exemple. Trouvons l’image des fonctions trigonométriques et


hyperboliques, en appliquant le théorème de la linéarité

eit  e it 1 1 1
sin t     2 ,
2i 2i  p  i  2i  p  i  p  1
et  e  t 1 1 1
sh t     2 .
2 2  p  1 2  p  1 p  1

176
Théorème de similitude
Si f  t   F  p  et le nombre a  0 , alors

1  p
f  at   F  .
a a

Démonstration. D’après (XI.1)



f  at    e pt f  at  dt.
0

Faisons le changement de variable u  at dans la dernière


intégrale, alors

1 p
 u 1  p
 f  u  e du  F    f  at  ,
a
a0 a a

1
Exemple. Étant donné que sin t   F  p  , alors
p 1
2

1  p 1 1 a
sin at  F   2 .
a  a  a  p 2
p  a2
  1
a

Théorème de retardement
Si F  p  est l’image pour l’original f  t  et le nombre t0  0 ,
alors la fonction


0 pour t  t0
g t   
f t  t 0 
 pour t  t0

possède l’image e pt0 F  p  .

177
La fonction g  t  peut s’écrire en utilisant la définition de la
fonction unitaire, alors

g  t     t  t0  f  t  t 0  .

Le graphe de la fonction g  t  est le graphe de la fonction f(t)


translatée à droite de t0 le long de l’axe t .
Démonstration. En opérant sur l’égalité (XI.1), on a

  t  t0  f  t  t0    f  t  t0  e pt dt.
t0

En posant t  t0   , on obtient

 

 f   e  f t  e dt  e pt0 F  p  .
 p  t0  
d  e  pt0  pt

0 0

Exemple. Trouvons l’image de la fonction

0 pour t  0

f t    h pour 0  t  t 0
0 pour t  t 0

dont le graphe est illustré par la fig (XI.1)

f (t )

0 t0 t
Fig.XI.1

178
A l’aide de la fonction unitaire, on peut écrire cette fonction
donnée sous la forme

f  t   h   t     t  t0 

Alors, d’après le théorème du retardement et sachant que


1
  t   , on aura
p
h
f  t   1  e pt0  .
p

Théorème d'avancement
Si f t   F  p  , alors pour   0

 
f t     e p
 F  p    f u  e du 
 pu

 0 
En effet,
¥ ¥

L éëf (t + t )ù
û= ò f (t + t )e
- pt
dt = e pt
ò f (u )e
- pu
du =
0 t

é¥ t ù
= e pt êêò f (u )e- pu du - ò f (u )e- pu
du ú
ú=
ëê 0 0 ú
û
é t ù
= e pt êêF ( p )- ò f (u )e- pu du ú
ú
êë 0 ú
û

Théorème du déplacement
Si f  t   F  p  et p0 est un nombre complexe quelconque,
f  t   F  p  p0  .
p t
0
alors e

Démonstration. D’après la transformation de Laplace, on a

179
 
f t    e f  t  e dt   f  t  e dt F  p  p0  .
 p  p0 t
p t p t
0 0  pt
e
0 0

L’image F  p  p0  est déterminée pour Re  p  p0   s0 , c'est à


dire dans le demi-plan Re p  s0  Re p0 . Le théorème de
déplacement peut être utilisé pour calculer l’original de l’image
F  p  p0  , sachant l’original pour F  p  .
p
Exemple. Connaissant l’image pour la fonction cos t  ,
p  2
2

on trouve l’image pour la fonction d’atténuation

p 
e t cos t  .
 p    2
2

Analogiquement, si

3 p 1 3 p  2  5
F  p   
p 2  4 p  7  p  2 2  3
p2 5 3
3  ,
 p  2 3  p  2  3
2
3
2

alors

3 p 1 5 2t
 3e2t cos 3t  e sin 3t .
p 4p 7
2
3

Théorème de la convolution
Soient f1  t   F1  p  et f 2  t   F2  p  . La fonction
t

 f   f t    d
0
1 2 est appelée la convolution des fonctions

180
f1  t  et f 2  t  qu’on désigne par f1  f 2 . Ainsi, on a le théorème
suivant.
Le produit des images est équivalent à la convolution des
originaux, c'est à dire
t
F1  p  F2  p    f1   f 2  t    d , ou F1  p F2  p   f1  f 2 .
0

Démonstration. D’après la transformation de Laplace, on a


t   pt
0  0 f1   f 2 t    d  e dt.
Varions l’ordre d’intégration dans cette intégrale (voir
fig.XI.2), on obtient
 

 d  f1   f2 t    e dt.
 pt

0 

0 t

Fig.XI.2

Posons t    t1 , on obtient

181
   

 d   f   f t e dt 1   f 1   e d   f 2 t 1 e  pt1dt 1 
 p t1    p
1 2 1
0 0 0 0

 F1  p  F2  p  .

p
Exemple. Trouver l’original par son image .
p 
2
2
 2

Étant donné que


1 1 p
 sin t et 2  cos t , alors d’après le
p 
2 2
 p  2
théorème de la convolution, on a

p p 1
 
p  p   p  2
2 2 2 2
2
 2

t
1 1
 sin  cos   t    d  t sin t.
0
 2

Théorème de dérivation de l’original


Si f  t   F  p  , alors f   t   pF  p   f  0  .
Démonstration. La transformation de Laplace pour f   t  est
l’intégrale

 f  t  e dt  f   t  .
 pt

En intégrant par parties, on obtient



 pt 
f  t   f t  e  p  f  t  e  pt dt  pF  p   f  0  ,
0
0

f t  e  pt
 0 pour t   . f  t  étant l’original, alors

182
f  t  e pt  Mes0t e pt  0 pour t  , si Re p  s0 .

En appliquant successivement ce théorème, on peut obtenir


l’image pour les dérivées d’ordre supérieur

f   t   p  pF  p   f  0    f   0   p 2 F  p   pf  0   f   0  .
...................................................................................................
f  n   t   p n F  p   p n 1 f  0   p n 2 f   0   ...  f n 1  0  .

Exemple. Trouver la solution de l’équation différentielle


x  t   4 x  t   1 , satisfaisant les conditions
x  0   0, x  0   1, x  0   2. Soit x  t   F  p  ,
Alors,

x  t   pF  p   x  0  ,
x  t   p 2 F  p   px  0   x  0  ,
x  t   p 3 F  p   p 2 x  0   px  0   x  0  .

L’équation en images sera de la forme

1
p3 F  p   p  2  4 pF  p   , d’où
p

1  2 p  p2 1 1 1 1 3 1
F  p     

p2 p2  4 
4 p2 2 p 4 p2  4
1 p t 1 3 1
    sin 2t  cos 2t
2 p 4
2
4 2 8 2

Donc,
1 1 3 1
x  t   t   sin 2t  cos 2t
4 2 8 2

183
est la solution de cette équation différentielle.
Conséquence. Comportement asymptotique de l’image
1. Si f   t  est l’original, F  p  est analytique à l’infini, alors

lim pF  p   f  0  . (XI.6)
p 

Chaque image analytique à l’infini tend vers zéro, lorsque


p   . Ainsi, l’image de la fonction f   t  est égale à
pF  p   f  0  et tend vers zéro, lorsque p   , c'est à dire que
lim  pF  p   f  0   0. Ainsi, on obtient l’égalité (XI.6).
p 

2. Si f   t  est l’original et s’il existe la limite de f  t  ,


lorsque t   , alors

lim pF  p   lim f  t   f    (XI.7)


p 0 t 

En utilisant le théorème de la dérivation de l’original



f   t   pF  p   f  0    f   t  e pt dt.
0

Pour p  0

 
lim  pF  p   f  0   lim  f   t  e pt dt   f   t  dt  f     f  0  ,
p 0 p 0
0 0

D’où
lim pF  p   f    ,
p 0

Théorème de l’intégration de l’original


t
F p
Si f t   F  p  , alors  f   d  
0
p

184
t
Démonstration. Soit l’image de  f  d est   p  .
0
Alors, d’après le théorème de dérivation de l’original, on aura

t  t 
 f   d    p   p     f   d   ,
0  0  t 0
t  t 
  f   d   f  t  et   f   d   0.
0  0  t 0

Par conséquent, f  t   p  p   F  p  , c'est à dire que

F  p
  p  .
p

Ainsi,
t
F  p
 f  d 
0
p
.

a
Exemple. Trouver l’original par son image de F  p   .
p  p  a2 
2

a
Sachant que  sin at , alors,
p  a2
2

t
a 1
  sin a d  1  cos at  .
p  p2  a2  0
a

Théorème de dérivation de l’image


Si f t   F  p  , alors tf t   F   p  .
Démonstration. En utilisant l’égalité (XI.1), on obtient

185

F  p    f  t  e pt dt.
0
La différentielle par rapport à p de cette expression est


F   p    f  t  e pt  t  dt.
0

cela signifie que F   p  est l’image pour, tf t 


1
Exemple. Connaissant que   t   et appliquant le théorème de
p
la dérivation de l’image, on obtient

1 2 n!
t 2
. t 2  3 ,..., t n  n 1 .
p p p

Théorème de l’intégration de l’image



Si f t   F  p  et  F  z dz converge, alors
p

f t  
  F  z dz.
t p

f t 
Démonstration. Soit   p  l’image de . Alors, d’après
t
le théorème de la dérivation de l’image   p   f  t  ,
  p   F  p  .
En intégrant cette dernière de p à q et passant à la limite
Re q   , on obtient :

  p     q    F  z dz,
p

ou bien

186

f t 
  p    F  p dp  .
p
t
On a utilisé   q   0 pour Re q   .
sin t
Exemple. Trouver l’image de la fonction étant donné que
t
1
sin t  , alors
p 1
2


sin t dz  
 2  arc tg z p   arc tg p.
t p
z 1 2


sin t 
D'où, l'on obtient, quand p  0 , 
0
t
dt 
2

XI.3 Image de la fonction de Dirac


Déterminons la fonction

1
1  pour t 
 t ,     t    t      
 
0 pour t  ,

dont le graphe est représenté par la fig.XI.3.


La durée  de cette impulsion est égale à 1 quelque soit  .
La fonction  ou fonction de Dirac est la fonction
d’impulsion
  t  est partout nulle, excepté au point t  0 en lequel elle
est égale à  .
0, t0
Ainsi,   t   lim   t ,    
 0
, t  0
L’image de cette fonction est la limite de   t ,   , lorsque
 0.

187
1
On a   t ,    1  e p  .
p
1  e  p
Alors,   t   lim  1.
 0 p

 (t ,  )
1
H (t ,  )

 
0 t 0 t

Fig.XI.3 Fig.XI.4

La fonction obtenue F  p   1 peut être considérée


conditionnellement comme une image parce qu'elle ne tend pas
vers zéro quand  p    . En appliquant, par exemple, le théorème
de retardement, on a

  t     e p .

Considérons quelques points liés à la fonction 


t
Posons H t,       t ,   dt.

Il est clair que
0 pour t 0
1

H t ,     pour 0 t 

0 pour t  .

188
Le graphe de la fonction H  t ,   est représenté par la
fig.(XI.4). A part cela, on a

dH  t ,  
   t,  dt  1,

 t,   
dt
.

Lorsque   0 ,   t ,   tend vers la fonction  (car


  t dt  1). La fonction H  t ,   devient égale à une fonction




unitaire   t 

0 pour t  0
 t   
1 pour t  0

Ainsi, la dérivée de la fonction  est égale à la fonction unitaire.


Déterminons l’intégrale contenant la fonction impulsion de la
manière suivante
a a

   t  f  t  dt  lim   t ,   f t  dt 
0
 0
0


1  f  t  dt
 lim  f  t  dt  lim 0

 0
0
  0 
 f  
 lim  f  0  , a  0.
 0 

ou dans le cas général pour 0    a


a

   t    f t  dt  f   .
0

189
XI.4 Théorème d'inversement
Considérons le cas général de détermination de l’original par
une image connue. Soit f  t   F  p  .
On peut admettre que la fonction f  t  soit représentée par
l’intégrale de Fourier, c'est à dire que
 
1
f t   e
i t
d  f  e
 i 
d .
2  

D’après la définition de l’image, on a



F  p    f t  e  pt dt .
0

Multiplions les deux parties de la dernière égalité par e pt et


intégrons de   i à   i

 i   i  

 F   e d  
t
 e t d   e  f   d  .
 i   i  0

Posons     iy dans la partie droite de cette égalité, on


aura
 i   

 e t F   d   ie  t  e dy  e e f   d  .
iyt  iy  

 i   0

Étant donné que f  t   0 pour t  0 ,

  i  

 F   e d  ie
t t
 eiyt dy  e iy e  f    d .
 i  

190
On passe alors à   
  i  
lim  F   e t d  ie t lim  eiyt dy  e iy e  f   d .
   
 i  

La première partie de la dernière égalité est l’intégrale de


Fourier, à l’aide de laquelle, s’exprime la fonction 2 e t f  t  et
par conséquent, on aura
  i

 F   e d  ie t .2 e t f  t   2 if  t  .


t
lim
 
 
i

D’où, l’on obtient


  i
1
f t    F  p  e pt dp. (XI.8)
2 i  i

Cette formule s’appelle formule d'inversement.


L’intégrale (XI.8) est calculée en passant au contour fermé et
en appliquant le théorème des résidus
1. Prenons Re p   de façon à ce que tous les points
singuliers soient situés à gauche de cette droite. Alors, l’intégrale
(XI.8) est calculée d’après le lemme de Jordan : si F  p   0 ,
lorsque p   , alors  F  p e dp, où t  0 , prise sur l’arc CR
pt

CR

des cercles p  R et dans lequel Re p   (fig.XI.5) tend vers


zéro, lorsque R   , c'est à dire que

 F  p e dp  0.
pt
lim
R 
Ck

191
Soit maintenant le contour formé par le segment
AB, Re p   et soit l’arc CR choisi de sorte que tous les points
singuliers F  p  soient à l’intérieur du contour considéré.

0 

CR A

Fig.XI.5

Ainsi, d’après le théorème des résidus

 F  p e
pt
dt   F  p e
pt
dp  2 i  Re s  F  pk  e pk t . (XI.9)
AB CR k

D’après le lemme de Jordan

 F  p e dp  0 pour R   ,
pt

CR

Par conséquent, le passage à R   dans (XI.9) donne


  i
1
f t   F  p  e pt dp   Re s  F  pk  e pk t .
2 i  i
(XI.10)
k

A p
Si l’image F  p   est le rapport entre deux fonctions
B  p
entières A  p  et B  p   z    et ayant un nombre fini de zéro,
alors les points singuliers de F  p  seront des pôles.

192
En utilisant la formule (8.4) pour calculer les résidus d’après
(XI.10), on obtient pour le cas de pôles simples, la formule pour
l’original suivant

A  pk  pk t
f t    e  Re pk  s0  .
k B  pk 

2. Si F  p  a des points singuliers et des points de


ramification, on prend en qualité de contour d’intégration de (XI.8)
un contour formé de cercles incluant les points de ramification
(fig.XI.5)
e p
Exemple. Trouver l’original de l’image F  p   .
p
D’après la formule de l'inversement
  i
1 1 pt  p
f t    e dp.
2 i  i p

Considérons d’abord cette intégrale prise le long du contour


L , formé de la droite AB, l’arc du cercle BC , AF , le petit cercle
DE de rayon  0 , entourant l’origine des coordonnées du point de
ramification et les droites CD et FE (fig.XI.6). Il n’y a pas de
points singuliers à l’intérieur du contour, c’est pourquoi l’intégrale
qui nous intéresse est nulle.
Alors,

       .
AB BC CD DE EF FA

193
b

B
R

C D
F

Fig.XI.6

Considérons l’intégrale le long de l’arc BC et FA pour


R   . On a

  
p  rei , p  r  cos  i sin  .
 2 2


Sur l’arc BC , l’angle  varie de à  et sur Fa de  à
2
 
 , par conséquent cos  0 sur les deux arcs. Sur l’arc bB ,
2 2
 
l’angle  est inférieur à et sur aA , il est supérieur à  , c'est à
2 2

dire que cos est aussi supérieur à zéro.
2
Alors, on a sur BC et FA l’inégalité

e p 1
e p
 1 et  ,
p R

e p
c'est à dire que tend vers zéro, lorsque R  
p

194
Ainsi, les intégrales le long des arcs bB et aA tendent vers
zéro, étant donné que le parcours d’intégration est fini et la fonction
sous intégrale tend vers zéro.
Les intégrales le long des arcs bC et Fa tendent vers zéro car
les conditions du lemme de Jordan sont valables ici.
Considérons maintenant

e pt  p e pt  p
 p dp et
CD
 p dp.
FE

Posons p   ei sur CD    ,


  
d’où, p    cos  i sin    i.
 2 2

On a
0 
e pt  p e   t i 
e   t i 

 p dp 
CD



d  
0 
d .

sur FE    d’où p  i 
et

e pt  p
e  t i 

 p
FE
dp  
 
d .
0

Ainsi,
  i 
e pt  p
e   t i 

 p
  i
dp  
0 
d 


e t i 
e pt  p
 d   p dp.
0  DE

Sur le cercle DE , on a

195
p  0 e i  0  cos  i sin   ,       ,
  
pt  p  0  cos   i sin   t  0  cos  i sin  ,
 2 2

La grandeur pt  p a l’ordre de diminution de 0 sur le


petit cercle DE , d’où

e pt  p
 1    0  ,

où      0 , lorsque   0 uniformément par rapport à  .


En tenant compte de dp  i 0e i  d  , on obtient

 
e pt  p
DE p dp  i  1   d  2 i  i   d ,

où   d

inférieur par son module à 2  max , c'est à dire qu’elle

tend vers zéro lorsque 0  0 .


On a enfin, lorsque 0  0
 i  
e pt  p
e  t  i 

 p
 i 
dp  2 i  
0

d

 
e  t  i
e d  

e  t
 d   2 i   i 
 e i 

0
 0


e  t
 2 i  2i  sin  d  .
0

Posons    dans l’intégrale, alors

196
  i 
e pt  e t sin 
2
p

 p
  i
dp  2 i  4i 
0

d .

La dernière intégrale peut être calculée en utilisant la table


des intégrales

 b2
 

e
 a2 y2
cos 2by dy  e a2
.
0
2a

En l’intégrant par rapport à b de 0 à b , on a

 2
sin 2by   a2 b

e 2a 0
e d.
 a2 y 2
dy 
0
2y

En posant a  t , 2b  1, on obtient

1 1
 2
sin y  t 2 2 t

e t 0 e
 2
 y 2t
dy  e d   d .
0
y 0

Posons
z
2
erf z    z  
 
 2
e d ,
0
on peut écrire
  i
e pt  p
  1 
 p
  i
dp  2 i  4 i 
2 2 t 

  1 
 2 i 1     .
  2 t 

Ainsi,

197
 1 
f t   1    .
2 t 

XI.5 Théorème de développement


A p
Calculons l’original pour F  p   , où A  p  et B  p 
B  p
sont des polynômes.
1. Supposons que les racines pi du dénominateur de F  p 
sont simples. Alors,
n
ci
F  p   . (XI.11)
t 1 p  pi

Si l’on connaît ci et pi , alors l’original est déterminé par la


formule
n
f  t    ci e pit ,
i 1

étant donné que

1
 e pi t ,
p  pi

Afin de trouver les coefficients ci , multiplions (XI.11) par


p  pi et passons à la limite pour p  pi . On obtient

198
 p  pi  A  p   c p  pi  ...  c p  pi ,
B  p p  p1 p  pn
1 n

ci  lim
 p  pi  A  p   lim A p

A  pi 
B  p p p B  p   B  p 
i B  pi 
i

p  pi

Par conséquent, l’original pour l’image

A p
F  p 
B  p

est exprimé par la formule


n A  pi  pit n
f t    e   Re s  F  pi  e pit . (XI.12)
i 1 B  pi  i 1

2. Si le dénominateur B  p  a une racine multiple, alors le


A p
développement de sera
B  p

A p n mk
ckv
  .
B  p k 1 v 1  p  pk 
mk  v 1

En multipliant les deux parties de cette égalité par  p  pk 


mk

, on obtient

 p  pk  A  p   c
mk

 ck2  p  pk   ... 
B  p
k 1

(XI.13)
 cII cnmk 
  p  pk 
mk
  ...  .
  p  pk  p  p1 
m1

199
En passant à la limite pour p  pk dans (XI.13), on aura

 p  pk  A  p  .
mk

ck1  lim
p p k B  p

En dérivant l’égalité (XI.13) par rapport à p , lorsque


p  pk , alors
d  mk A  p  
ck2  lim  p  pk  .
p  pk dp  B  p  

Ainsi, on peut trouver tous les coefficients c k 

1 d  1  A p
lim v 1  p  p k 
mk
c kv  .
v  1! p  pk dp  B  p  

Et par conséquent, l’original sera de la forme


n mk n
C kv
f t    t m k  e pk t   Re s  F  p i  e pi t . (XI.14)
k 1 v 1  m k v  ! i 1

1
Exemple. F  p   . Trouvons l’original. On a
p  p  1
3

p1  0 un pôle de troisième ordre, p2  1 un pôle simple :

200
1 d2  1  1 2
c13  lim 2    lim  1,
dp  p  1  2  p  1
  3
2! p 0 p 0

d  1  1
c12  lim    lim  1,
 p  1  p 0  p  1
p 0 dp 2

1
c11  lim  1,
p 0 p  1

1
c21  lim 3  1,
pI p

Par conséquent,

t2
f  t   1  t   et .
2

Exemple. Trouver la solution de l’équation

x  t   3x  t   2 x  t   2e3t ,

satisfaisant les conditions initiales

x  0   x  0   0.

Soit x t   F  p  , alors l’équation en images sera

2
p 2 F  p   3 pF  p   2 F  p   ,
p 3

d’où

2
F  p  .
 p  1 p  2  p  3

201
En utilisant le théorème de développement, on obtient
l’original. Représentons l’image sous forme de

2 1 2 1
    et  2e2t  e3t .
 p  1 p  2  p  3 p  1 p  2 p  3
Par conséquent, x  t   et  2e2t  e3t .
Ainsi, on a obtenu la solution du problème.

XI.6 Application des méthodes de la recherche


symbolique aux problèmes de la mécanique
d’exploitation pétrolière
Application 1. Détermination de la contrainte créée dans une
colonne de forage lors de sa descente.
Les vibrations élastiques longitudinales de la colonne sont
décrites par l’équation d’onde

 2u 2  u
2
a  b, (XI.15)
t 2 x 2

   Eg
b  g 1  1  ; a 2 
 2  2

u  x, t  est le déplacement longitudinal,  1 et  2 représentent les


poids apparents qui correspondent respectivement à la solution
argileuse et au matériel du tube de forage.
Formulons les conditions initiales
1. L’état de déformation de la colonne de forage est
déterminé par la formule

202
 b     2lx  x 2 
u  x, t  t  0  , (XI.16)
2a 2

où l la longueur de la colonne du tube de forage,  l’accélération


de la colonne, le signe plus est lié à la descente lente, le signe – à
descente accélérée.
2. Si l’on suppose que la vitesse de descente de la colonne de
forage est  , alors

u  x, t 
 , (XI.17)
t t 0

Formulons maintenant les conditions aux frontières


1. Après serrage de la colonne au niveau de la partie
supérieure, on a

u  x, t  x 0  0. (XI.18)

2. On peut supposer que la déformation au bout de la colonne


est égale à zéro, alors

u  x, t 
 0. (XI.19)
x x l

Ainsi, on cherche la solution de (XI.15) satisfaisant les


conditions initiales (XI.16), (XI.17) et les conditions aux frontières
(XI.18) et (XI.19). Afin d’appliquer la transformation de Laplace,
multiplions tous les membres de l’équation (XI.15) par e  st et
intégrons de 0 à  .
On obtient


 2u 2

d 2 u  x, s 
e  
x 2 0
 st  st
dt  e u x , t dt  , (XI.20)
0
x 2 dx 2

203
  
e st b
0 0
 st  st
e bdt  b e dt  b  , (XI.21)
s 0
s

  
 2u u  st u
e  s  e st
 st
dt  e dt. (XI.22)
0
t 2
t 0 0
t

Ici

u  x, s    e st u  x, t  dt.
0

En Intégrant par parties (XI.22), en tenant compte de (XI.16),


on obtient


 2u  b     2lx  x 2  2
e
 st
dt    s  s u  x, s  , (XI.23)
0
t 2 2a 2

En substituant (XI.23), (XI.20) et (XI.21) dans (XI.15), on


obtient l’équation différentielle ordinaire suivant u  x, s 

a
d 2u b
2
    s
 b    2lx  x 2 2
 s u,
 
dx 2 s 2a 2

ou bien

d 2 u s2
 u  
 b    2lx  x 2  b
s 2  2 ;
 (XI.24)
2 2 4
dx a 2a a sa

pour les conditions aux frontières



u  x, s    u  x, t  x 0 e  st dt  0
x 0
0

204
et

du  x, s  
du  x, t 
 e st dt  0.
dx 0
dx x l
x l

La solution générale de l’équation (XI.24) est

u  x , s   u1  x , s   u 2  x , s  ,

où u1  x , s  est la solution générale de l’équation homogène


correspondant à l’équation (XI.24), quand la partie droite de cette
équation est nulle

s s
u1  x , s   A1 ch  l  x   A 2 sh  l  x  ,
a a

où A1 et A2 sont des constantes quelconques, qu’on détermine des


conditions aux frontières.
u 2  x , s  est la solution particulière de (XI.24).
Étant donné que dans la partie droite de (XI.24), on a la
puissance de x qui n’est pas supérieure à deux, alors la solution
particulière u 2  x , s  est cherchée sous la forme

u 2  x , s   B1  B 2 x  B 3x 2 . (XI.25)

En substituant (XI.25) dans (XI.24) et en comparant les


coefficients pour les mêmes puissances de x  x0 , x1 , x 2  , on obtient

205
b   b
B1    2  3;
s3 s s
b 
B2  2 e;
as
b 
B3   2 .
2a s

Ainsi, la solution générale de l’équation (XI.24) est de la


forme

b    b  b     2lx  x 
2

u  x, s    3  2  3  
s s s 2a 2 s
s s
 A1 ch  l  x   A2 sh  l  x  .
a a

du
De la condition  0 , on a A2  0 , et de la condition
dx x l

u x 0
 0 , on obtient

b   b
3
 2 3
A1  s s s .
s
ch l
a
Par conséquent,

 b     2lx  x 2   
u  x, s   2
 2
 
2a s s s3
s s
 
chl  x

ch  l  x  (XI.26)
 2 . a  . a .
s s s s ch s l
s ch l
a a

Déterminons l’original. Comme il a été montré ci-dessus

206
 b     2lx  x 2   b     2lx  x 2 
 ;
2a 2 s 2a 2
 
2
 t;  3
    t 2 .
s s

Afin de trouver l’original dans les deux derniers termes de


(XI.26), trouvons d’abord l’original

s
ch l  x 
 s  a ,
s
s ch l
a

s s
ch l  x   u  s  ; ch l  w  s  .
a a

D’après le théorème de développement, on a

u  0 u  sn  snt
 t    e ;
w  0 n snW   sn 

où s n est la racine de l’équation


s u  0 1
w  s   ch l  0,   1.
a w  0 1

Trouvons les racines de l’équation w  s   0 .


Étant donné que

s s  s  sl
ch l  cos i l  cos   l   cos  0,
a a  ia  ia
alors,
sn l 2n  1
.  
a i 2

207
et

sn  i
 2n  1 a  ; n  1, 2,...
2l
Ainsi,

sn
u  sn   ch
 2n  1 l  x   
 l  x   ch i
a 2l

 cos
 2  1 l  x   ,
2l

 s  l s 
w  sn    ch l    sh l  
 a  s  sn a  a  s  sn
l 2n  1 l 2n  1 l
  i sin   i  1 ,
n
 sh i
a 2 a 2 a
 u  s n  s nt
 t   1    1
n
e .
n  w  s n 

  2n  1 l  x  
 1   i  2 n 1at
n
cos 

2  2l  e 2l  .
 t   1 


n  2n  1

Réécrivons
  


n 
  .
n 0 n 1

en tenant compte que 2n  1 pour n  1, 2,... seront différents


que par le signe de  2n  1 pour n  0, 1, 2,... (exemple, pour n  0
, on a 2n  1  1 et pour n  1 , on a 2n  1  1 et aussi pour
n  1 et n  2 , on a respectivement 3 et 3 etc…)
Ainsi,

208
  2n  1 l  x  

cos     2 n 1at
 2l  ei 2 l  
  1
n

n 1 2n  1
  2n  1 l  x  

cos     2 n 1at
   1
n  2l  e i 2l 
n 0 2n  1

et par conséquent
  2n  1 l  x  
cos    2 n 1 at  2 n 1 at
   ei 2 l   e  i 2 l   .

2
  t   1    1
n  2l
 
 n 0 2n  1  

eix  eix
En tenant compte de  cos x, on obtient enfin
2

  2n  1 l  x    2n  1 at  .
cos    .cos
4   2l  2l
  t   1    1
n

 n 0 2n  1

Étant donné que


s
ch l  x 
 s  a ,
s
s ch l
a

alors, pour trouver l’original


s
 s ch l  x 
1  s  
1
 . 
s s s
s ch l
a

on utilise le théorème d’intégration de l’original, c'est à dire que

209
t
 1  s   1  t      t  dt 
0

  2n  1 l  x  
cos  
4 2l   2l 
 t  2 .   1
n

 a n 0  2n  1
2

 sin
 2n  1 at  .
2l

Enfin, pour
s
1  s  1 l  x 
ch
2 s   2. a ,
s s s
s ch l
a

aussi, en utilisant le théorème d’intégration de l’original


t
 2  s   2  t    1  t  dt ,
0

on obtient
  2n  1 l  x  
cos  
t 2 4 4l 2   2l 
2 t    3 . 2   1
n

2  a n 0  2n  1
3
(XI.27)

 cos
 2n  1 at   1 .

 2l 

En substituant les valeurs des originaux des images inclues


dans la formule (XI.26), on obtient

210
 b     2lx  x 2 
u  x, t   
2a 2
  2n  1 l  x  
cos  
8l   2l 
2 
1
n
 
 a n 0  2n  1
2

 sin
 2n  1 at  
(XI.28)
2l
  2n  1 l  x  
cos  
  16l 2 
 2l 
  1
n

a  2n  1
2 3 3
n 0

  2n  1 at 
 cos    1 .
 2l 

A l’aide de la formule (XI.28), on peut déterminer la


déformation élastique de la colonne de forage. De (XI.28), on peut
déterminer la contrainte d’après la formule

u
  x, t   E . (XI.29)
x

Application 2. Déterminer le champ de pression dans une


couche élastique fermée.
Considérons un écoulement linéaire d’un fluide vers un puits
de forage. La pression p0 est constante sur une frontière et elle
varie d’une façon disproportionnée sur l’autre frontière. Alors,
l’écoulement est linéaire et la pression dépend du temps et de la
coordonnée x . Ainsi, la pression dans la couche est décrite par
l’équation différentielle
 2 p  x , t  1 p  x , t 
 , (XI.30)
x 2  t

211
où   la piezo - conductibilité de la couche
Formulons les conditions initiales et aux limites. Admettons
que la pression était nulle à t  0 . D’où

p  x, t  t 0  0.

Donc, sur le coté  x  0  , on a

p  x, t 
 0,
x x 0

sur l’autre côté (limite), on a

p  x, t  x l  p0 .

Résolvons l'application par la méthode symbolique.


Multiplions tous les termes de (XI.30) par e  st et intégrons de
0 à  . Posons

p  x, s    e st p  x, t  dt ,
0


 2 p  x ,t  2

d 2 p x ,s 
e
 st
dt  2  e p  x , t  dt 
 st
,
0
x 2 x 0 dx 2
  
p
e
 st
dt  p e  st  s  p e  st dt  s p  x , s  .
0
t 0 0

En substituant la dernière expression dans l’équation (XI.30),


on obtient
d 2 p x ,s  s
 p x ,s  (XI.31)
dx 2 

pour les conditions

212
 
p  x, s    e  st p  x, t  dt  p0  e  st dt 
x l
0 x l 0

 st 
e p0
 p0 
s 0
s

et

d p  x, t  
p  x, t 
  e st dt  0.
dx 0
x x 0
x 0

La solution de l’équation (XI.31) a la forme

s s
p  B1ch x  B 2sh x, (XI.32)
 

où B1 et B2 ne dépendent pas de x ( ils peuvent dépendre du


paramètre s ) et sont déterminés de la manière suivante.
Étant donné

dp  s s s s 
 0, 0   B1 sh x  B2 ch x .
dx x 0       x 0

s
c'est à dire que B 2  0 et par conséquent, B2  0.

Alors,
s
p  B1ch x. (XI.33)

Par ailleurs, on a

p0
p  ,
x l s

213
s p0 p0
B1ch l , B1  .
 s s
s ch l

En substituant B1 dans (XI.33), on obtient

s
ch x.

p  x , s   p0 .
s
s ch l

Cherchons maintenant l’original p  x, t  .


Étant donné que

s
ch x.
 u x ,s 
p  x , s   p0  p0 ,
s sw  x , s 
s ch l

alors, d’après le théorème de développement

 u  0 u  s n  s nt 
p  x ,t   p0   e , (XI.34)
w  0  n s nw   s n  

où s n est la racine de l’équation


s
w  s   ch l  0.

Trouvons la racine

214
s s
ch l  cos i l  0,
 

i
sn
l
 2n  1  ,
 2

ou bien

 2n  1 2
2

sn  ,
4l 2

où n  0, 1, 2,...
Calculons maintenant tous les termes de (XI.34) :

 s 
u  0   ch x   1,
   s 0
 s 
w  0   ch l   1,
   s 0

 s    2n  1  2 
2

u  sn   ch x  ch x
   s  sn
4l 2 

 ch i
 2n  1  x  cos
 2n  1  x,
2l 2l
'
 s   l s 
 w  x, s   s  s  ch l  sh l 
n
   s  s   2 s   s  s
n n

 2n  1  2  

2
1 1 
 sh  l 
2   2n  1   
2 2  4 l 2
 
 
4l 
2

215
l2   2n  1   l2  2n  1 
 .sh i  .i sin i
i  2n  1   2  i  2n  1  2
l2
 .  1 , n  0,1, 2, 3...
n

 2n  1 
En substituant la valeur de sn : u  0  , w  0  , u  sn  , w  sn  , on
obtient

  2n  1  x  2n 12  2  
 4  cos  .t 
p  x ,t   p 0 1    1 2l
n
.e 4l 2 . (XI.35)
  n 0 2n  1 
 

Ces expressions déterminent la pression à n’importe quel


point de la couche et à n’importe quel instant. Afin de faciliter le
calcul, introduisons le changement suivant
 
2n  1  2m  1,   ,
n 0 m 1
n  m  1.

Alors, la formule (XI.35) prend la forme suivante

  2m  1  x  2m 12  2  
 4  cos  .t 
p  x ,t   p 0 1  
  m 1
 1m 1 2l
2m  1
e 4l 2  . (XI.36)

 

Application 3. Détermination du champ de pression dans une


couche semi infinie avec variation de la pression ambiante.
Lors de l’écoulement d’un fluide élastique dans une couche
élastique avec une pression p  x, y  à un point quelconque de la
couche, on a

216
 2 p 1 p
 , (XI.37)
x 2  t

qu’on peut résoudre dans les conditions de

p  x , t  x 0  p 0 1  cos t  ,
p  x , t  x   borné,
p  x , t  t 0  0.

Multiplions l’équation (XI.37) par e  st et intégrons de 0 à  .


On aura

d 2 p x ,s  s
 p x ,s  (XI.38)
dx 

pour les conditions

p x ,s  - borné
x 

2
p x ,s   p0 ,
x 0

s s 2  2 

2
 1  cos t.

s s2   2 
La solution de l’équation (XI.38) est

s s
x  x
p  x , s   C 1e 
 C 2e 
, (XI.39)

où C1 et C2 sont des constantes quelconques.

217
Sachant que p  x, s  reste limitée pour x   , alors que pour
s
x
e 
elle augmente infiniment, alors pour limiter p  x, s  ( pour
x   ), il faut que C1  0 et C2 soit déterminée lorsque x  0 et
on aura

2
C2  p0 ,

s s2   2 
2
s
 x
p  x , s   p0 e 


s s 2  2 
Cherchons maintenant l’original de p  x, t  .
Du tableau des originaux, on a

s
 x

e x
 1  erf ,
s 2 t

y
2
 e du est une fonction tabulaire et
u
où erf y 
2

 0


 sin t. D’après le théorème de la convolution, on a
s  2
2

s
 x

 e
p  p 0 
s 2  2 s
t
 x 
 p 0  sin  t    1  erf d   p  x , t  .
0 
 2  t 

Application 4. Injection de l’eau chaude (ou froide) dans une


couche.

218
Le champ de la température est déterminé par la formule

 2T T T
a   . (XI.40)
x 2
x t

T
L’existence du terme dans la formule (XI.40) est liée au
x
mouvement de la chaleur.
On va chercher la solution de l’équation pour les conditions

T  x, t  t 0  T0 , (XI.41)

T  x, t  x 0  T1 , (XI.42)

T  x , t  t   borné

En multipliant l’équation par e  st , intégrant de 0 à  et en


posant

T  x, s    e stT  x, t  dt ,
0

on obtient

d 2T dT
a 2   sT  T0 , (XI.43)
dx dx

Afin de trouver l’image T , il faut résoudre l’équation (XI.43)


pour les conditions

T1
T  x, s   , (XI.44)
x 0 s

T x ,s   borné
x 

219
La solution de l’équation (XI.43) pour les conditions de
limitation T , lorsque x   , donne

 2 s
T x   x
T  x, s   0  Ae 2 a e 4 a2 a
. (XI.45)
s

où A est déterminé des conditions (XI.44)

T1 T0
 A
s s

et a la forme

T1  T0
A .
s

En substituant A dans la condition (XI.45), on obtient

2 x
T T T 
x
s
T  x, s   0  1 0 e a 4a
e 2a (XI.46)
s s

T0
Puisque  T0 , alors, il faut trouver l’original de l’image
s
x 2
 s
a 4a
e 1
u  x, s    e k s b
,
s s (XI.47)
x  2
 k; b
a 4a

On peut trouver l’original de la fonction u  x, s  de (XI.47) à


partir des tableaux de calcul opérationnel.
Trouvons d’abord l’original de l’image
u1  x, s   e k s .
D’après le théorème d'inversion

220
  i
1
u1  x, s    e st e  k s ds (XI.48)
2 i  i

On va utiliser la fig.(XI.6), lorsque R   et r  0 .


L’intégrale le long de AB peut être remplacée par le cercle de
rayon r le long de FE et CD .

 1
u1  x, t    lim
r 0, R  2 i 
e st e  k s ds 
 FE
(XI.49)
1 1 
2 i r  
st  k s st  k s
 e e ds  e e ds 
2 i CG 

Calculons chaque intégrale dans (XI.49).


Puisque sur FE s  e i    , s  i  , alors


1 1
I1  lim
r 0, R  2 i 
FE
e st e k s ds  
2 i 0
e t e k  d .

De même sur CD , s   ei   , s  i  .


1 1
I2  lim  e st e k s ds    e t e ki  d .
2 i r  0, R 
CD
2 i 0

Enfin d’après le petit cercle s  rei , ds  irei d


1
r 0 2 i 
I 3  lim e st e k s ds  0.
r 
Ainsi,

221

1
u1  x , t    e ki d 
2 i 
 t  
e  e  ki
 
0

(XI.50)
1

 t
 e sin k  d  ,
0

e zi  e zi
sin z  .
2i

Posons   z 2 .d  2 zdz de (XI.50), on obtient



2
u1  x, t   

 z 2t
ze sin kzdz.
0
Puisque

a   a2 
 xe sin a xdx 
p x
  2 ;
2

3
exp
0
4 p  4p 
1 k  k2 
u1  x, t    . exp   
2  t3  4t 

alors, d’après le théorème de déplacement

 k s b 1  k 2  bt
k
e  . exp    .e
2  t3  4t 

et d’après le théorème d’intégration de l’original

222
 k2 
exp    b  d
e k  4
s b t
k 
s

2  
0
3/ 2


(XI.51)
 x 2  2 
exp    
 4a 4a d .
t
x

2 a 0
3/ 2

1 1 d
En substituant dans (XI.51)  u et   du,
 2  3/ 2
 x  2 
2
exp    
t
 4a 4a 
I  d 
0
3/ 2


 x 2u 2 2 
 2  exp    2
du.
1  4a 4au 
t

Puisque

 x 2u 2  2   a  x   x
exp   2 
   2 
exp 
 4a 4au   x  2 a 2 au  2a
  xu   
2

 exp      
  2 a 2 au  
 x     x 
  2 
exp  
 2 a 2 au   2a 
  xu    
2

 exp      ,
  2 a 2 au   

alors,

223

2 a  x  x  
I
x
exp 
 2a
  2
1 a
 
2 au 
2

  ux   
2

 exp       du 
  2 a 2 au  

 x  x  
 exp     
 2a  1  2 a 2 au 2 
t

  ux    
2

 exp       du 
  2 au 2 au   
xu 
Notons dans la première intégrale   1 ;
2 a 2 au
 x  
  2 
du  d 1 ,
 2 a 2 au 

et dans la deuxième intégrale

x 
 2 ,

2 a 2 au
 x  
  2 
du  d2 ,
 2 a 2 au 

on obtient

224

2 a    x 
I  e 1 d1 
2

exp  2a  
x    x  t

2 at 2 a

 x
 exp    e 2 d2 
2


 2a  x  t

2 at 2 a

a  x  x  t
 exp   erfc    

x  2a   2 at a a 
 x  x  t 
 exp    er fc 
 2 at 2 a   ,

 2a    


2

x 2
erfc z  e dx
z

est une fonction tabulaire, c’est pourquoi erfc z  1  erfc z et


erfc z   e  x dx
2

est l’intégrale d’erreur de Gauss


Ainsi, de (XI.46) et en considérant (XI.51), on obtient
x
 T T     x  t 
T  x , t   T 0   1 0  e 2a erf c  
 2   2 at 
x
  x  t 
e 2a
erf c   .
 2 at 

Remarquons que si   0 , alors

225
x
 s
a
e x x
 erfc  1  erf ,
s 2 at 2 at

Dans notre cas, on a

 x 
T  x , t   T 0  T1 T 0  erf c  .
 2 at 

T 0 est la température initiale de la couche.


T 1 est la température dans la galerie.

Application 5. L’écoulement continu d’un fluide dans un


tube de conduction est décrit par

 p pw
 x  t  2apw

 1 p   pw ,
c 2 t x

qu’on peut écrire, en éliminant  w , sous la forme

 2 p 1  2 p 2a p
  .
x 2 c 2 t 2 c 2 t

Considérons les conditions initiales suivantes

p
p t 0  p0 ;  0,
t t 0
p x  0  p i ; p x l  p f .

Après transformation de Laplace, on obtient

226
d2p 1 2  s 2a 
dx 2
c
 
 2 s  2as p   2  2  p 0 ,
c c 
(XI.52)
p p
p  i; p  f .
x 0 s x l s

La solution de l’équation (XI.52) est

s  s  2a  s  s  2a  p0
p  A sh 2
x  B ch 2
x .
c c s

Afin de déterminer A et B , on a des conditions aux


frontières

pi p 
p  B  0 
x 0 s s

pf s  s  2a  
p   A sh l 
x l s c2 
s  s  2a  p0 
 B ch l  
c2 s 

D’où

pi  p0
B ,
s
1  pf  p0
A  
s  s  2a   s
sh l
c2
pi  p0 s  s  2a  
 ch l .
s c2 

Ainsi,

227
s  s  2a 
sh x
p  p0 c2
p f 
s s  s  2a 
sh l
c2
s  s  2a 
pi  p0
sh l  x  p
 c2  0
s s  s  2a  s
sh 2
l
c

Calculons l’original. Remarquons d’abord que s  0 est un


pôle de premier ordre, et aussi

s  s  2a    nc 
2

i l  n , s  a  i   a ,
2

c2  l 

Posons pour simplifier

  nc 
2

 a  
2

 l 

En utilisant cela, on a

s  s  2a 
sh x
pf  p0 c2 x
1)   pf  p0  
s s  s  2a  l
sh 2
l
c
x
 1  pf  p0  sin
n n

2  cos  t  a sin  t 
 l e at
 n

228
s  s  2a 
pi  p0
sh l  x  p  p
c2
2)  i 0
l  x  
s s  s  2a  l
sh l
c2
2  pi  p 0  
 cos  t  a sin  t  nx
e t  2 sin ,
 n 1 n  l

p0
3)  p0 .
s

Par conséquent,

p f  pi
p  pi  x
l


2 
e  at 
p f  1
n
 
 pi  p0 1   1
n

 n 1 n
 a  n x
  cos  t  sin  t  sin .
   l

Application 6. Considérons l’écoulement d’un fluide dans un


tube de longueur l avec la pression initiale P0 . Les pressions Pi et
Pf correspondent respectivement aux conditions aux limites
 x  0 etx  l  et à l’instant t  0. Déterminons la pression à un
instant quelconque dans une section quelconque du tube.
Soient P1 et P2 les pressions respectives sur les parties
0, x 1  et  x 1 , l  du
tube. Afin de déterminer P1 et P2 , il faut
résoudre le système d’équations aux dérivées partielles

 2 Pi 2a Pi
 , i  1, 2, (XI.53)
x 2 c 2 t

229
pour les conditions

P1 x 0  Pi , P2 x l  Pf , P1 t 0  P2 t 0  P0 ,
 P1 P2 
    A  t  t 1  , (XI.54)
 x x x  x 1
 P1  P2 x x 1
 0,

2a
où A  G ( F la section transversale du tube,   t  t1  est la
F
fonction unitaire de Heaviside.
Passons aux variables sans dimensions

PK x c 2t
pK  , x  ,  .
Pi l 2al 2

Alors, le système (XI.53) sera

2 pk p k
 , k  1, 2, (XI.55)
x
2


et la condition (XI.54) s’écrit

Pi Pf
p1 x 0   1; p 2 x 1   pf ,
Pi Pi
p 1
 p2  x
x1
x 1
 0,
l

 p1 p2 
    Al , (XI.56)
 x x  x  x1

230
P0
p1  0  p 2  0   p0
Pi
 c 2t 1 

 1  2 
.
 2al 

Utilisons la fonction p  x,  liée aux fonctions cherchées p1


et p2 pour résoudre l'application posée. Alors

p2  p, 0  x  x1 , (XI.57)

 
p1  p  A1 x  x1    1  , x1  x.

Donc, le système (XI.55) sera

2 p p
x
2


    
 A1 x  x1    1  .  x   x  x1  ,
  (XI.58)

où    1  est la fonction de Dirac. L’équation (XI.58) sera


résolue pour les conditions

p x 0  1  A1 x1    1  ,
p x 1  pk , p  0  p0 .

En appliquant la transformation de Laplace d'après  à


l’équation (XI.58), on obtient

d2p
dx
    
 s p  p 0  A1e s1 x  x 1  x   x  x 1 
2   
La solution de cette équation est de la forme

231
p0
p  C1sh s x  C2ch s x  
s
  
 sh s x  x1 
 A1 e s1 

 s  s

 x  x1   , 0  x  x1

 

0 x1  x  1

Utilisons les conditions aux frontières (XI.56) pour


déterminer C1 et C2 . Après application de la transformation de
Laplace, on a

1 A x e  s1 p
p   1 1  C2  0 
x 0 s s s
A  sh sx1 
e  s1 1    x1  ,
s  s 
p p
p  k  C1sh s  C2ch s  0 .
x 1 s s

Trouvons C1 et C2

1 p A sh sx1
C2   0  1 e s1 ,
s s s s
1  pk  p0 
C1   s  C2ch s  .
sh s  

Par conséquent,

232
p0 pk  p0 sh s x  1 p0
p  .   
s s sh s  s s


A1  s1
e sh sx1 
sh s 1  x

 
s s sh s
 
 sh s x  x1  
 A1 e  s1 

 s  s
 x  x1    , 0  x  x1

 

0, x1  x  1

ou

p
p 0 p k  p 0 sh s x 1  p 0 sh 1  x
 .  .
  s

s s sh s s sh s


  
e  s1 ch 1  x  x 1 s  ch 1  x  x 1 s
. 

 s s 2sh s




e  s1 x  x 1 
, x  x1
 s
 A1 
  
 e  s1 ch 1  x  x 1 s  ch 1  x  x 1 s
, x  x1

 .
 s s 2 sh s




d’où, en appliquant la transformée de Laplace inverse, on obtient la


solution de l’équation (XI.58)

233
 pk  p0  1  1  p0  
n

2
p  1   pk  1 x 


n 1 n

 sin n x.e  n    A1 x1 1  x     1   
2


2sin n x sin n x1
 A1  e  n   1     1 ,
2

 n 
2
n 1

En revenant, par la suite, à la relation (XI.57), on trouve la


distribution de la pression le long du tube.
On peut appliquer la transformation de Laplace à (XI.55)
pour les conditions (XI.56), ce qui se ramène à un système
d’équations différentielles par rapport à p1 et p2

2
d pi
 s pi  p0 , i  1, 2,
d x2

qu’on peut résoudre pour les conditions

p1
x 0
pi
s

; p i  p2 
x x 1
 0, 
p  d p d p2  A
p2  f , 1     1  0  .
x 1 s  dx d x x x s
1

La solution du dernier système s’écrit sous la forme

p1 
p f  p 0 sh x s 1  p 0 sh 1  x
. 
  s

s sh s s sh s
A sh 1  x 1  s sh x s p 0
  ,
s s sh s s

234
p2 
p f  p 0 sh x s 1  p 0 sh 1  x
 .
  s

s sh s s sh s


 
A sh 1  x s shx 1 s p 0
 .
s s sh s s

D’où, en appliquant la transformée de Laplace inverse, on trouve la


solution cherchée

 pf  p 0  1  1  p 0 
n

p1  1   p f  1 x  2 
n 1 n

2A sin n x 1 sin n  x
 sin n xe  n     e  n    
2 2

 n 
2
n 1

 A 1  x 1  x ;

 pf  p 0  1  1  p 0 
n

p 2  1   p f  1 x  2 
n 1 n

A sin n x 1 sin n  x
 sin n xe  n    2 e  n    
2 2

 n 
2
n 1


 A 1  x x 1. 
Application 7. Circuits électriques.
Soit un circuit électrique formé d’une résistance R, une
inductance L et une capacité C montées en série (fig.XI.7).
Si l’on applique à ce circuit une différence de potentiel
V  A  V  B   e à t  0 , l’intensité du courant i t   i sera
définie par l’équation

t
di 1 dq
L  Ri   idt  e, où i  C , (XI.59)
dt C0 dt

235
Fig.XI.7

En introduisant un opérateur

di
p (XI.60)
dt

et en supposant que pour t = 0, i = 0 et q =0, l’équation (XI.59)


devient :

 1 
 Lp  R   I  E , où I et E sont aussi des fonctions de p (XI.60)
 Cp 

Si l’on désigne

1
Z ( p )  Lp  R  ,
Cp

alors, l’équation (XI.60) peut s’écrire comme suit

Z ( p) I  E ,

où l’opérateur Z(p) s’appelle résistance opérationnelle ou


impédance du circuit.

A titre d’exemple, la résistance opérationnelle entre A et B


pour un circuit de la figure XI.8 est l’opérateur

236
E
Z ( p)  (XI.61)
I

L3 C2 B

R3 L2
L1 C5 C3
~e
C1 L4
R2 R4
R1
L5 C4 R5
A i

Fig.XI.8

Soient deux circuits électriques de résistances opérationnelles


Z1 ( p) et Z 2 ( p) , construisons un nouveau circuit (fig. XI.9 a, b).

a) b)
Fig.XI.9

a) Montage en série (fig.XI.9a).

Le circuit est alimenté par un courant alternatif e(t) appliqué


entre les points A et B.

La deuxième loi de Kirchhoff nous donne

237
Z1 ( p) I  Z2 ( p) I  E ou  Z1 ( p)  Z2 ( p)  I  E.
Ainsi, la résistance opérationnelle Z ( p) d’un circuit
constitué de deux branches en série, de résistances opérationnelles
respectives Z1 ( p) et Z 2 ( p) , est égale à leur somme, c'est à dire

Z ( p)  Z1 ( p)  Z2 ( p). (XI.62)

b) Circuit en parallèle (fig.XI.9b).

Si on applique une f.é.m. e t  aux extrémités A et B, on aura

1 1
Z1 ( p) I1  Z 2 ( p) I 2  E  I1  E et I 2  E
Z1 ( p) Z 2 ( p)

D’après la première loi de Kirchhoff, on peut avoir

 1 1 
I  I1  I 2  E   
 Z1 ( p) Z 2 ( p) 

et

I Z1 ( p) Z 2 ( p)
E , ou E I
1 1 Z1 ( p)  Z 2 ( p)

Z1 ( p) Z 2 ( p)

Donc, la résistance opérationnelle Z ( p ) d’un circuit de deux


branches en parallèle, de résistances opérationnelles respectives
Z 1 ( p ) et Z 2 ( p ) est

Z 1 ( p )Z 2 ( p ) 1 1 1
Z (p)  , ou   . (XI.63)
Z 1( p )  Z 2 ( p ) Z ( p ) Z 1( p ) Z 2 ( p )

238
1 1 1
Les quantités , , sont les conductances
Z ( p) Z1 ( p) Z 2 ( p)
opérationnelles du circuit.
Donc la conductance du circuit est égale à la somme des
conductances opérationnelles de chaque branche dans un montage
en parallèle.

Application 8. Considérons la distribution de la température


dans une tige semi infinie x  0,  sachant que la température de
l’extrémité gauche est constante et égale à zéro et la température
initiale est égale à l’unité.
Il faut chercher la solution de l’équation de la chaleur

u  2u

t x 2
 x  0, t  0  , (XI.64)

qui satisfait les conditions

u0 pour x  0, t  0 (XI.65)


u 1 pour x  0, t  0 (XI.66)

L’image de l’équation (XI.64) s’écrit sous la forme

d 2u
 pu  p  x  0 (XI.67)
dx 2

avec la condition
u  x, p   0 pour x  0 (XI.68)

La solution générale de l’équation (XI.67) est

u  x, p   1  Ae x p
 Be x p , (XI.69)

avec les constantes A et B qui dépendent généralement de p et


qui sont déterminées à partir des conditions aux limites. La

239
limitation de la solution, lorsque x   entraîne que A  0 . De
(XI.68), on a 0  1  B . Donc,

u  x, p   1  e x p .

Le théorème d’inversion donne alors,

  i  x p 
1 1 e  pt
u  x, t   lim
  2 i 
  e dp, (XI.70)
 i  p p 

1
L’inverse de est la fonction f  t   1 pour t  0.
p
1
Calculons l’inverse de la fonction e  x p , c'est à dire qu’on
p
calcule l’intégrale

 i 
1 e x p

2 i  i  p
J  e pt dp ,   0.

1 x p
La fonction e est analytique sur tout le plan entier des
p
p , excepté à l’origine des coordonnées. Donc, elle est univalente
et analytique dans le plan muni d’une coupure le long de la partie
négative de l’axe réel. En vertu du théorème de Cauchy, on peut
remplacer l’intégration le long de la droite   i ,   i  par une
intégration le long d’une courbe quelconque d’extrémités   i
n'interceptant pas la coupure. En particulier, il est commode
d’étendre l’intégration au contour de la figure XI.10, ce qui donne
  i


 i
     .
AC CD DE EF FB
(XI.71)

240
i
B'

L B


F E 
C 0 
D

A
A'

Fig.XI.10

Montrons que les intégrales 


AC
et 
FB
tendent vers zéro, lorsque

   . On a

e x p e x Re p
    arg p    ,
p p

 
alors   arg p  et par conséquent Re p  0; pour x  0,
2 2
on obtient donc,

e x p 1
 .
p p

Selon le lemme de Jordan, lorsque t  0 et R  , l’intégrale de la


e x p  pt
fonction étendue aux arcs AC et FB tend vers 0.
p

241
Calculons les intégrales étendues aux droites CD et EF . Sur
ces droites p est i p et i p respectivement. Si l’on pose
  p , on aura

  t  sin x  t  2
R 1 R 2

CD EF r     e d  , (XI.72)


1
  2i sin  x 2
 e d  4i
  1 
r 2

donc, il existe la limite


 
 1  
sin x t 2
lim       e x p e pt  d   4i  e d , (XI.73)
r 0
R  
 CD EF 
  p  0

d’où
i
 x  e  e ti  
x p  pt
i  t e i d 
2 i
e e
  e x  e  t e i 
dp  id .
2

i
DE DE
p 
e 

et
 i

  lim  e
x  e  t e i 
id   2 i .
2
lim (XI.74)
r 0  0
DE 

En groupant (XI.71), (XI.72), (XI.73) et (XI.74), on obtient


  i
1 1  1
 
2 sin x t 2
 0 2 i  p
lim exp   xp  tp dp  1  
2
e d .
 i   0 

En vertu de la formule (XI.70), la solution de l'application est donc,



2 sin x
u  , t  

et d .
2
(XI.75)
0

242
On peut mettre cette solution sous une autre forme. En dérivant
(XI.75), par rapport à x , on obtient

u 2 t 2
x  0
 e cos x d . (XI.76)

On peut calculer cette intégrale par la théorie des résidus. Soit


la fonction

f  z   etz ,
2

i
x
i
2t
III
IV II
I
R 0 R 

Fig.XI.11

dont l’intégrale de long de l’axe réel est calculée à l’aide de


l’intégrale de Poisson


e
u 2
du  . (XI.77)
0
2

Sur la droite   h , on a

et  ih  eth et  cos 2th  i sin 2th  .


2 2 2

243
La partie réelle de la dernière expression se distingue de la
x
fonction à intégrer d’un facteur constant lorsque h  . Pour cette
2t
raison, étendons l’intégration au contour de la figure XI.11. Selon
le théorème de Cauchy, on aura

       0
I II III IV
(XI.78)

R
R t
2
  e e
 t 2  2
d  d ;
I R t 0

x2 R

  e  e e d .
4t  t  ix 2

II R

Sur les segments II et IV, où x   R , on a

x2
 tz 2 
 t R 2 2 
e  e etR ,
2
4t
e

donc, en supposant que t  0 , on trouve 


II , IV
 0 , lorsque R   .

Dans (XI.78), en passant à la limite lorsque R   et en utilisant


(XI.77), on obtient

x2 
 
 e e d  0,
 t  ix
e
2
4t

t 

d’où, en comparant les parties réelles, on obtient


1   x4t
2

e
 t 2
cos x d  e , t  0. (XI.79)
0
2 t

244
En vertu de (XI.79), l’égalité (XI.76) peut s’écrire sous la forme
2
u 1 x
  t  2 e 4t .

(XI.80)
x

Tenant compte que u  0, t   0 et en intégrant l’équation (XI.80),


on obtient alors

1 x y2

u  x, t     t 

2
e
0
4t
dy.

y
Si l’on pose   , la dernière égalité aura la forme
2t
x
2t 2
2 
u  x ,t   1  e x p
 e 2
d 
 0
x
(XI.81)
2 2 t
 x 
e
 2
 d   erf  .
 0 2 t 

d’où, il en résulte que u  0, t   0, u  x,0   1.


On peut utiliser le calcul symbolique pour trouver l’égalité
(XI.81) à l'aide de la formule

2
 p 1 
pe  e 4t
,
t

mais

1  p
 e
 p
d  e ;
p

on obtient enfin

245
  2
1 
e  p
 pe  p
d   e 4t
d 
 t
 
2 t 2
  e u du   e u du 
2 2
(XI.82)
t 
2 t 2 t

     
 erfc    1  erf  .
2 t  2 t 

Application 9. Equation télégraphique.


Considérons une longue ligne à deux conducteurs
(fig.XI.12a).
Cette ligne peut être considérée comme un système RLC et
G reparties uniformément la long d’elle (fig. XI.12b). Ici G
désigne la conductance de fuite.
Soient u  x, t  , i  x, t  la tension et le courant respectivement
dans la ligne à la distance x et à l’instant t (fig.XI.12a).

i(x,t)

u(x,t)

∆x
x

(a)

246
i(x,t) i(x + ∆x, t)

∆x
x

(b)

Fig. XI.12

Selon la deuxième loi de Kirchhoff, la chute de tension


u  x , t  u  x  x , t  entre x et x  x est formée de Rxi( x, t )
i( x, t )
et de L x , c'est à dire
t

i (x , t )
u  x , t   u  x  x , t   R xi (x , t )  L x 
t
(XI.83)
 i (x , t ) 
  Ri (x , t )  L x
 t 

La première loi de Kirchhoff nous permet d’écrire

u (x , t )
i  x , t   i  x  x , t   C x  G xu (x , t ) 
t
(XI.84)
 u (x , t ) 
 C  Gu (x , t )  x ,
 t 

247
u ( x, t )
où C x désigne le courant à travers la capacité C et Gxu
t
représente le courant de fuite.

En divisant les égalités (XI.83) et (XI.84) par x et en


passant à la limite, quand x  0 , on a

u i i u
 Ri  L , C  Gu (XI.85)
x t x t

Si l’on élimine i  x, t  des deux dernières équations, on


obtient

 2u  2u u
 LC   LG  RC   RGu, (XI.86)
x 2
t 2
t

et en éliminant u  x, t  de l’équation (XI.86), alors

2i 2i i
 LC   LG  RC   RGi (XI.87)
x 2
t 2
t

Les équations (XI.86) et (XI.87) s’appellent télégraphiques.

Application 10. Calculer la température d’un fil homogène fin, de


section constante, chauffé par un courant électrique d’intensité
constante. La température est nulle aux extrémités, alors que celle
du milieu ambiant est constante.
On sait que 1) la chaleur rayonnée est proportionnelle à la
surface et à la différence de températures ; 2) la quantité de chaleur
dégagée par un fil traversé par un courant d’intensité I est
proportionnelle à I 2 et à la longueur de ce fil. Donc, il faut
résoudre l’équation

u  2u
 k 2  bu  a, x  0, l  , t  0, (XI.88)
t x

248
où k, a et b sont des constantes, avec les conditions aux limites

u(0; t )  u  l , t   0, t  0, (XI.89)

et la condition initiale

u( x, 0)  0, x  0, l  . (XI.90)

L’équation transformée s’écrit sous la forme

d 2u a
k 2
 b  p  u   0
dx p

avec la condition

u  0, p   u  l , p   0 .

Si

pb
q ,
k

la solution de l’équation transformée sera

 l 
 ch q   x  
u  x, p  
a
1  2  .
pb  ch q
l 
 2 

Cet opérateur est égal à

249
 l  b
 ch   x  
a  2  k
u ( x, t )  1  
b l b 
ch
 2 k 
(XI.91)
  2 2  x
exp  b  k 2  2n  1  t  sin  2n  1
4a   
 l   l
  .
 n 0  2 2
 2n  1 b  k 2  2n  1 
 l 

Application 11. Trouver la solution de l’équation d’ondes

 2u 1  2u
 , x  0, t  0, (XI.92)
x 2 c 2 t 2

qui satisfait les conditions

u( x, t )  0 pour x  0, t  0 (XI.93)

u( x, t )  0 ( x) pour t  0, x  0, (XI.94)

ut' ( x, t )  1 ( x) pour t  0, x  0 (XI.95)

Cette application se ramène à la résolution de l’équation

d 2 u p2 p2 p
2
 2
u   2
0 ( x)  2 1 ( x) (XI.96)
dx c c c

avec les conditions

u( x, p)  0 pour x  0 (XI.97)

u ( x, p)  0 lorsque x   et Re p  0 (XI.98)

250
On va chercher, la solution à l’aide de la fonction de Green
G  , x  satisfaisant les conditions

 2G p 2
 G  0, 0  x   ,   x  , (XI.99)
x 2 c 2

G  , 0   lim G  , x   0, (XI.100)
x 

G   ,   0   G  ,   0  , (XI.101)

G '  ,   0   G '  ,   0   1, (XI.102)

donc,
p p
 x
G  , x   Ae  Be , x   0,   ,
x
c c

p p
 x
G  , x   Ce x   ,  ,
x
c
 De c ,

où A, B, C et D sont des coefficients constants qu’on peut


déterminer à partir des conditions aux limites. Du comportement de
G  , x  , lorsque x   , il en résulte que D  0 . Les conditions
(XI.100), (XI.101) et (XI.102) nous ramènent au système
d’équations suivant

G  , 0   A  B  0,

p p p
    
G  ,   0   Ae c
 Be c  G  ,   0   Ce c
,

p  ap  p  cp  p cp 
G '  ,   0   C '  ,   0    Ce  Ae  Be  1;
c c c

d’où

251
c  cp  c  cp  c   cp  p
 
A e , B e , C e  e  .
c
2p 2p 2p  

Donc, la fonction de Green est

 c   p  x   p
 x   
    lorsque x   0,   ,
c c
e e
 2p  
G  , x   
 c   c  x     x  
p p

 2p    lorsque x   ,  .
c
e e
  

La solution de l’équation (XI.96) qui satisfait les conditions


au limites (XI.97), (XI.98) est

 p2 p 
u  x , p    G  , x   2 0 ( )  2 1 ( )  d  
0 c c 
p   c  x    c  x   
x p p

2c 0 
 e e  0 ( ) d  

p    c   c   x  
 p p
  e c e  0 ( ) d  
2c x  
1    x    c  x   
x p p
  e c e  1   d  
2c 0  
1   p   x   cp  x   

  e c e  1   d  
2c x  
 x /c
p p
  0  x  c  e  p d      x  c e
0
 p
d 
20 2 0

252
 
p 1
  c  x e d    1  x  c  e  pd  
 p
 0
2 x /c
20
x /c 
1 1
  1  x  c  e  p d    1 c  x  e  pd  .
2 0
2 x /c

Si l’on pose

 0 ( x )  0 ( x) pour x  0
 0 ( x)  0 ( x) pour x  0,
1 ( x)  1 ( x) pour x  0
1 ( x)  1 ( x) pour x  0,

on aura, quelque soit x

0 ( x)  0 ( x), 1 ( x)  1 ( x),


donc
 
p p
u ( x, p)    0  x  c  e  p d    0  x  c  e  p d 
20 20
 
1 1
  1  x  c  e  p d   1  x  c  e  p d .
20 20

et

1

t
1
u ( x, t )   0 ( x  ct )   0 ( x  ct )   1 ( x  c )d . (XI.103)
2
 2 t

Application 12. Trouver la solution de l’équation de la chaleur

u  2u
 a 2  f (t ), x  0, l  , t  0, (XI.104)
t x

253
qui satisfait les conditions initiales et les conditions aux limites
nulles

u( x, 0)  u(0, t )  u(l , t )  0. (XI.105)

L'application se ramène à l’intégration de l’équation


différentielle

d 2u p
 u   f ( p)
dx 2 a

avec les conditions aux limites

u(0, p)  u(l , p)  0.

On a

 p   p   p 
sh  l  - sh  x  - sh  (l  x) 
f ( p)  a   a   a .
u ( x, p ) 
p  p 
sh  l
 a 

Par ailleurs

 p 
sh  x
 1 e k l 2 at sin  k x  .
k 2 2

 a  x2

 p  l  k 1 k

 l 

sh  l
 a 

Remplaçons x par l  x :

254
 p 
sh  (l  x)  k 2 2 at
 a   1 x  2

1  l2  k x 
 p 

l  k 1 k
e sin 
 l 
,
sh  l
 a 

donc,

 p   p   p 
sh  l   sh  x   sh  (l  x) 
 a   a   a 
 p 
sh  l
 a 
 2m  1 
sin 

 x    2 m 12  2at
4
   l e l2
,
 m 0 2m  1

et

 x 
sin  2m  1
    2 m 12  at
2 2

4
u (x , t )    l
e l

 m 0 2m  1 (XI.106)
t  2 m 1  a
2 2

 e l2
f   d  .
0

255
256

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