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Théorème 0.1
Toute partie non vide et majorée de N possède un plus grand élément. Toute partie non vide de N possède un
plus petit élément.
Remarque. Toute partie non vide et minorée de Z admet un plus petit élément. Toute partie non vide et majorée
de Z admet un plus grand élément.
1 Division dans Z
1.1 Relation de divisibilité
Remarque. 1 divise tous les entiers. 0 est divisible par tous les entiers.
Attention ! En arithmétique, on travaille sur des entiers. On évite, autant que faire se peut, de manipuler
b
des fractions quand bien même ces fractions seraient entières. Si, par exemple, a divise b, la fraction a est bien
b
un entier mais plutôt que de manipuler la fraction a , il est préférable de définir l’entier k tel que b = ka et de
travailler avec cet entier k. Vous verrez que cela vous évitera nombre d’erreurs.
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c Laurent Garcin
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EXERCICE 1.
La congruence, quoique hors programme en première année, est tout de même très utile en pratique comme le
montre la démonstration des critères de divisibilité usuels suivants.
EXERCICE 2. Critères de divisibilité usuels
(i) a = bq + r (ii) 0 6 r 6 b − 1
Proposition 1.6
Soient a ∈ Z et b ∈ N∗ . Alors b divise a si et seulement si le reste de la division euclidienne de a par b est nul.
EXERCICE 3.
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Sous-groupes de (Z, +)
Les sous-groupes de (Z, +) sont les aZ avec a ∈ Z. De plus, on a :
(i) aZ ⊂ bZ ⇐⇒ b|a.
(ii) aZ = bZ ⇐⇒ a = ±b.
Définition 2.1
Soient a, b ∈ Z. On appelle diviseur commun de a et b tout entier qui divise à la fois a et b. On appelle multiple
commun de a et b tout entier qui est à la fois multiple de a et multiple de b.
2.1 PGCD
Remarque. Le pgcd est le plus grand au sens de la divisibilité : si a, b, d ∈ N, d est la borne inférieure de la
partie {a, b} pour la relation d’ordre que constitue la divisibilité.
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Lemme 2.5
Soit a = bq + r la division euclidienne de a ∈ Z par b ∈ N∗ . Alors a ∧ b = b ∧ r.
L’algorithme suivant permet de déterminer le pgcd de deux entiers par une succession de divisions euclidiennes.
Algorithme d’Euclide
On définit une suite (rn ) de la manière suivante :
1. On pose r0 = a et r1 = b.
2. Pour n > 1, rn+1 est le reste de la division euclidienne de rn−1 par rn .
(rn ) est une suite strictement décroissante d’entiers naturels (à partir du rang 1) : elle est donc nulle à partir
d’un certain rang. Soit N l’indice du dernier terme non nul. Le lemme précédent montre que rN = a ∧ b.
150 = 2 × 54 + 42
54 = 1 × 42 + 12
42 = 3 × 12 + 6
12 = 2 × 6 + 0
On a donc 150 ∧ 54 = 6.
Attention ! Ces coefficients ne sont pas uniques. Si (u0 , v0 ) est un couple de coefficients de Bezout, tous les
couples de la forme (u0 + kb, v0 − ka) avec k ∈ Z le sont aussi.
La réciproque de ce théorème est fausse. Ainsi 6 = 6 × 6 − 2 × 15 mais 6 ∧ 15 6= 6.
Exemple 2. Réécrivons les divisions euclidiennes de l’algorithme d’Euclide standard sous une autre forme :
42 = 150 − 2 × 54
12 = 54 − 1 × 42
6 = 42 − 3 × 12
6 = 42 − 3 × 12
= 42 − 3 × (54 − 1 × 42) = 4 × 42 − 3 × 54
= 4 × (150 − 2 × 54) − 3 × 54 = 4 × 150 − 11 × 54
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Remarque. Pour des entiers « petits », il peut être plus rapide de déterminer les coefficients de Bezout par
tatônnements plutôt que par l’algorithme précédent.
Il est souvent plus facile de manipuler deux entiers premiers entre eux que deux entiers quelconques dans les
exercices.
p
Remarque. Soit (p, q) ∈ Z × Z∗ . On dit que la fraction q ∈ Q est irréductible si p ∧ q = 1.
Exemple 3. Si a ∧ b = 1 et a ∧ c = 1, alors a ∧ bc = 1.
Par récurrence, on peut montrer que si a ∧ b = 1, alors am ∧ bn = 1.
Corollaire 2.10
Soient a, b, n ∈ Z. Si a|n et b|n et si a ∧ b = 1, alors ab|n.
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2.3 PPCM
Remarque. Le ppcm est le plus petit au sens de la divisibilité : si a, b, d ∈ N, d est la borne supérieure de la
partie {a, b} pour la relation d’ordre que constitue la divisibilité.
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3 Nombres premiers
3.1 Définition et propriétés
Proposition 3.2
Soit p un nombre premier et a ∈ Z. Alors a et p sont premiers entre eux si et seulement si p ne divise pas a.
Remarque. En particulier si p est premier et si 0 < a < p, a et p sont premiers entre eux.
Proposition 3.4
Tout entier n > 1 admet un diviseur premier.
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Corollaire 3.5
L’ensemble P des nombres premiers est infini.
Corollaire 3.6
Deux entiers sont premiers entre eux si et seulement si ils n’admettent aucun diviseur premier commun.
PropositionY3.8 Y
Soient a = pµp et b = pνp .
p∈P p∈P
(i) a|b ⇐⇒ ∀p ∈ P, µp 6 νp .
Q
(ii) a ∧ b = p∈P pmin(µp ,νp ) .
Q
(iii) a ∨ b = p∈P pmax(µp ,νp ) .
Remarque. On retrouve la méthode qu’on emploie intuitivement pour déterminer le PGCD et le PPCM de deux
nombres.
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