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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


UNIVERSITE EL HADJ LAKHDHAR BATNA 2
DEPARTEMENT ELECTROTECHNIQUE BATNA

04/01/2017
L’énergie
hydraulique et
marine
Les différentes centrales électriques

Préparé par :
AKAKBA YOUNES BENALIA HAMZA
1

L’énergie hydraulique

Introduction :
L'énergie hydraulique est l'énergie fournie par le mouvement de l'eau, sous toutes
ses formes : chutes d'eau, cours d'eau, courants marin, marée, vagues.

Ce mouvement peut être utilisé directement, par exemple avec un moulin à eau, ou
plus couramment être converti, par exemple en énergie électrique dans une centrale
hydroélectrique.

L'énergie hydraulique est en fait une énergie cinétique liée au déplacement de l'eau
comme dans les courants marins, les cours d'eau, les marées, les vagues ou
l'utilisation d'une énergie potentielle comme dans le cas des chutes d'eau et des
barrages.

L’histoire de l’énergie hydraulique :

L’énergie hydraulique est connue depuis longtemps. C’était celle des moulins à eau,
entre autres, qui fournissaient de l’énergie mécanique pour moudre le grain, fabriquer
du papier ou puiser de l’eau pour irriguer les champs par exemple.

En 1869, l'ingénieur Aristide Bergès l'utilise sur une chute de deux cents mètres
à Lancey, près de Grenoble, pour faire tourner ses défibreurs, râpant le bois afin d'en
faire de la pâte à papier. Il parle de « houille blanche » en 1878 à Grenoble, puis à la
foire de Lyon en 1887 et lors de l'Exposition universelle de Paris de 1889.

En 1880, la première centrale électrique, d’une puissance de 7 kW, est construite


pour éclairer le domaine de Cragside en Angleterre. De 1880 à 1889, une multitude
de petites centrales hydrauliques voient le jour pour éclairer de petites villes, des parcs
ou des châteaux. À partir de 1889, on dépasse le mégawatt de puissance et l’essor de
l’industrie et de l’électrochimie encourage le développement de l’hydroélectricité,
notamment dans les Alpes du nord où se déroule une course effrénée à la houille
blanche et qui deviendra vite la région maîtresse du développement hydroélectrique.

Les centrales Hydrauliques


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À la fin de la première guerre mondiale, le développement du réseau électrique


s’intensifie et les centrales hydrauliques, n'étant plus astreintes à produire de
l’électricité pour les besoins locaux, peuvent être de plus en plus puissantes.

Dès les années 1900, les progrès technologiques de l'hydroélectricité suisse sont à
l'origine d'intenses spéculations boursières sur les sociétés hydroélectriques, qui
profitent aux implantations industrielles dans les Alpes.

Dans les années 1920, une rapide expansion de l'électricité voit le jour en France,
avec une multiplication par huit de la production d'électricité hydraulique grâce aux
premiers barrages. En 1925, Grenoble organise l'Exposition internationale de la houille
blanche.

Les différentes centrales hydrauliques :

Il existe 2 sortes de centrales hydrauliques :


Les centrales au fil de l’eau : qui utilisent la force du courant : elles turbinent en
continu l’eau descendant des rivières.

Les centrales à accumulation : l’eau est stockée dans un lac retenu par un barrage.
Lorsqu’il y a un besoin en électricité, on ouvre les vannes. Grâce à une différence de
hauteur, l’eau s’écoule et est conduite à travers à une turbine. Cette méthode permet
d’ajuster la production électrique à la demande des consommateurs.

Les centrales hydrauliques :

- Hydroélectricité

- Marémotrice

- Vague

- Hydroliennes

- Osmotique

Les centrales Hydrauliques


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Centrale hydroélectricité
Définition :

L’hydroélectricité ou énergie hydroélectrique exploite l’énergie potentielle des flux


d’eau (fleuves, rivières, chutes d’eau, courants marins, etc.). L’énergie cinétique du
courant d’eau est transformée en énergie mécanique par une turbine, puis
en électrique par un alternateur.

L’hydroélectricité constitue la première source renouvelable et la troisième source


générale de production électrique au monde (16,3 % en 2011) (1) derrière le charbon
(40,6%) et le gaz (22,2%). En France, la production hydroélectrique atteint 63,8 TWh
en 2012(2), soit 11,8% de la production totale d’électricité du pays.

Les différents types de centrales :

Il existe actuellement différents types de centrales :

- Les centrales de basse chute

- Les centrales de moyenne chute

- Les centrales de haute chute

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Principe de fonctionnement:

1/ La retenue de l'eau :
Le barrage retient l'écoulement naturel de l'eau. De grandes quantités d'eau
s'accumulent et forment un lac de retenue.
2/Conduite forcé de l’eau :
Des vannes sont ensuite ouvertes afin d’acheminer l’eau jusqu’à la central par de
longs tuyaux.

3/La production de l’électricité


À la sortie de la conduite, dans la centrale, la force de l'eau fait tourner une turbine qui
fait à son tour fonctionné un alternateur. Grâce à l'énergie fournie par la turbine,
l'alternateur produit un courant électrique alternatif.
La puissance de la centrale dépend de la hauteur de la chute et du débit de l'eau. Plus
ils seront importants, plus cette puissance sera élevée.

4/L’adaptation de la tension :
Un transformateur élève la tension de l’électricité pour le transport dans les lignes
haute tension.

Schéma explicatif de fonctionnement

Figure 1

Les centrales Hydrauliques


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Chiffres clés :
Dans le monde :

 chaque année, environ 3 500 TWh d’électricité sont produits dans le monde à partir de
l’énergie hydraulique ;
 l’hydroélectricité représente 20% des capacités électriques installées avec un parc
global de 1 040 GW (selon Enerdata, 2011) ;
 une dizaine de pays, dont quatre en Europe, produisent plus de la moitié de leur
électricité grâce à l’hydraulique. La Norvège vient en tête avec 98%, suivie par le Brésil
avec 86%, la Colombie, l’Islande, le Venezuela, le Canada, l’Autriche, la Nouvelle
Zélande et la Suisse.

Dans l’Algérie :

La production de la filière hydraulique ne représente que 389,4 GWh des 28.950 GWh
produits par SPE, la filiale de production d'électricité de Sonelgaz.
L'essentiel de la production électrique, soit 18.723 GWh est assurée par le gaz, selon
Sonelgaz. .
Actuellement seuls deux barrages produisent de l'électricité en Algérie. Il s'agit du
Barrage d'Ighil Emda à Kherrata (Béjaïa) et du Barrage Erraguen à Jijel.

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Centrale marémotrice

Définition:
L’énergie marémotrice consiste à exploiter l’énergie issue des marées dans des zones
littorales de fort marnage (différence de hauteur d'eau entre la marée haute et la marée
basse se succédant). Le phénomène de marée est induit par l’effet gravitationnel sur
l’océan de deux astres à proximité de notre planète : la Lune et le Soleil. Contrairement
aux hydroliennes qui captent l’énergie cinétique des courants de marée, le principe
d’une centrale marémotrice s’appuie sur une énergie potentielle : cette source
d’énergie utilise le marnage pour produire de l’électricité en exploitant la différence de
hauteur entre deux bassins séparés par un barrage. La centrale de la Rance en
Bretagne a été la première grande centrale marémotrice dans le monde et longtemps
la plus puissante avec une capacité installée de 240 MW.

A retenir :

- L'énergie marémotrice utilise le marnage pour produire de l’électricité en


exploitant la différence de hauteur entre deux bassins.
- C'est une énergie intermittente mais elle est très prédictible.
- En conjuguant turbinage et pompage, une centrale marémotrice peut constituer
un moyen de stockage.
- Le potentiel de l’énergie marémotrice dans le monde est estimé à près de 380
TWh/an, soit 1,5% à 2% de la production électrique mondiale annuelle.

Les centrales Hydrauliques


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L’histoire :

La récupération d’énergie renouvelable grâce à la marée sur le littoral existe depuis


très longtemps. Les moulins à marée construits sur les côtes de l’ouest de la France
auMoyen-Âgeentémoignent.
Au début des années 1960, un programme industriel volontariste a permis de
concevoir et d’installer la première usine marémotrice du monde, à l’embouchure de
la Rance en Bretagne. Cet équipement opéré par EDF produit depuis cette époque
plus de 500 GWh par an (soit l’équivalent de 0,1% de la production électrique
française) et contribue au désenclavement énergétique de cette région. Ce site est
resté pendant plus de 40 ans unique au monde de par sa dimension.
Des réalisations modestes ont ensuite été lancés en Russie (Kislaya Guba d'une
puissance de 1,7 MW, mise en service en 1968), en Chine (Jiangxia d'une puissance
de 3,2 MW, 1980) et au Canada (Annapolis Royal d'une puissance de 20 MW, 1985).
Depuis 2000, 2 centrales marémotrices ont été mises en service en Corée du Sud
(dont celle de Sihwa en 2011) et une autre au Royaume-Uni.

Principe de fonctionnement :
Un bras de mer ou un estuaire en zone de fort marnage est équipé d’une infrastructure
qui met en œuvre des turbines de basse chute actionnées par le flux d’eau de mer
entre les deux bassins (situés à des niveaux différents).

Les conditions naturelles favorables à l’implantation de sites marémoteurs sont :

- Un marnage supérieur à 5 mètres, idéalement entre 10 et 15 mètres ;


- Une profondeur de 10 à 25 mètres sous les basses mers ;
- Un substrat rocheux (ou sablo-graveleux) pour fixer les fondations de
l’infrastructure.

Il est courant de distinguer deux grands types d’infrastructures marémotrices (3) : le


simple bassin et le double bassin.

Le simple bassin consiste à barrer un bras de mer par un ouvrage capable de retenir
un important volume d’eau. Le barrage délimitant le bassin est percé d’ouvertures,
certaines étant dotées de vannes simples, d’autres étant dotées de vannes munies de
turbines. Par exemple, la centrale de Rance est composée de 24 travées contenant

Les centrales Hydrauliques


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autant de turbines et d’un barrage mobile constitué de 6 vannes (de 15 x 10 m). Il


existe alors trois techniques de production d’énergie électrique :

le « simple effet au vidage » : le bassin de retenue est, avec les vannes fermées,
« clôturé » à marée haute. Puis on ouvre les vannes lorsque le niveau de la mer est
redescendu suffisamment bas pour faire fonctionner les turbines (ou « bulbes »)
connectées à des alternateurs ;

le « simple effet au remplissage » : à l’inverse, on isole le bassin de retenue à marée


basse afin d’obtenir une différence de hauteur au fur et à mesure de la marée
montante. Lorsque la marée est haute, on ouvre les vannes et l’eau pénétrant dans le
bassin de retenue par les vannes fait tourner les turbines. Cette méthode nécessite de
conserver un niveau bas dans le bras de mer (côté bassin de retenue) sur une longue
durée et peut poser des problèmes environnementaux et d’usages pour la navigation ;

le « double effet » : on fait tourner les turbines à la fois lors du remplissage et lors du
vidage, ce qui offre une plage de production plus longue (exemple de la Rance). Des
pompages complémentaires permettent d’optimiser les différences de niveau tout en
préservant le bilan énergétique.

Les centrales Hydrauliques


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Le double bassin consiste à rajouter un bassin artificiel, situé plus bas que le niveau
de la mer (y compris à marée basse). Compte tenu du décalage quotidien de l’heure
de la marée, la production électrique est disponible certains jours à l’heure de pointe
et d’autre jour en période de faible consommation.

Un bassin supplémentaire permet l’exploitation d’une différence de potentiel quelle que


soit la hauteur d’eau de la mer (il est également possible de « sur-remplir » le bassin
de la vallée de la Rance et de turbiner au moment le plus opportun). Il constitue un
moyen de stockage (comme une STEP) pour une meilleure maîtrise de la production
en conjuguant turbinage et pompage. Ce dispositif offre des plages de production plus
longues mais nécessite une infrastructure plus complexe et plus coûteuse.

Un concept de lagons artificiels plus au large est également à l’étude afin d’éviter les
inconvénients liés aux grandes infrastructures sur le littoral. De tels dispositifs
nécessiteraient toutefois des endiguements plus longs et seraient donc plus coûteux.
Ils supposent en outre de faibles profondeurs d’eau, donc des zones déjà fortement
convoitées pour d’autres usages. Aucun lagon artificiel n’a été réalisé à ce jour pour
installer une centrale marémotrice.

Les centrales Hydrauliques


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Chiffres Clé :
- Très peu exploité à ce jour, le potentiel de l’énergie marémotrice dans le monde
est estimé à près de 380 TWh/an, soit 1,5% à 2% de la production électrique
mondiale annuelle.
- Le Royaume-Uni dispose de nombreux sites propices à l’implantation de
centrales marémotrices. Leur potentiel en puissance est estimé à 6 000 MW,
soit 25 fois la capacité installée de la centrale de la Rance.

Les centrales marémotrices en service dans le monde

D’autres projets sont en cours, à des stades plus ou moins avancés.

La Corée du Sud entend maintenir sa position dominante dans le monde en


construisant dans la baie d'Incheon ce qui devrait devenir, en juin 2017, la plus
puissante usine du monde, avec 44 turbines de 30 MW chacune, soit un nouveau
record de puissance installée à 1 320 MW. Elle étudie également la possibilité
d'une installation dans la baie de Garolim, pour une puissance de 520 MW, avec
20 turbines.

Les centrales Hydrauliques


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Dans la course au gigantisme, le Royaume-Uni affiche ses ambitions, avec un


grand projet –encore à l’état d’études– dans la baie de Swansea, au Pays de
Galles. Il ferait appel à la technique nouvelle du lagon artificiel, installé dans
l’estuaire de la Severn3. L’usine serait équipée de 90 turbines pour une capacité

entre 1 800 et 2 800 MW. Tidal Lagoon Power, la société constructrice, compte
soumettre une demande de permis de construire en 2017 pour une mise en service
en 2022. Mais le projet fait encore l’objet de controverses. Tidal Lagoon Power
projette cinq autres usines marémotrices qui, selon la société, pourraient assurer
8 % de la demande électrique du pays.

Le Canada, avec ses innombrables baies, dispose de près de 200 sites propices à
l'implantation de centrales marémotrices. Des études sont menées notamment
dans la baie de Fundy, en Nouvelle-Ecosse, dans l'estuaire du fleuve Saint-
Laurent, ou sur l'île de Vancouver, sur le Pacifique.

D'autres projets sont envisagés mais sont à ce jour à un stade moins avancé ou
même encore théorique : méga-projet russe de Penjina (87 000 MW !) en mer
d'Okhotsk et celui de Mezen en mer Blanche, projet dans le Golfe de Kutch au
Gujarat en Inde, projet Dalupiri près de l'île de Samar aux Philippines.

Dans Le futur :

Dans le futur, l’énergie marémotrice devrait toutefois rester inféodée aux quelques
sites côtiers qui présenteront des caractéristiques techniques favorables tout en
satisfaisant aux problématiques environnementales et d’acceptabilité sociale. Afin de
s’affranchir de ces contingences littorales, il pourrait se développer à moyen terme des
systèmes en haute mer qui permettraient de reconstituer un « réservoir marémoteur »
plus loin des côtes (lagons artificiels), à condition que le coût de transfert de l’énergie
vers les consommateurs à terre reste acceptable.

Les centrales Hydrauliques


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Centrale hydrolienne

Définition :

Les hydroliennes permettent de transformer l’énergie cinétique des courants marins


en électricité. Les mouvements de la mer sont une source inépuisable d’énergie. Il
existe trois formes principales de captation de cette énergie :

- Transformation de l’énergie cinétique des courants marins, notamment des


courants de marée que l’on rencontre près des côtes, dans le cas des
hydroliennes ici traité ;
- Utilisation de l’énergie potentielle liée au marnage (différence de niveau entre
la pleine et la basse mer) par des usines marémotrices du type de celle de la
Rance ;
- Emploi de l’énergie des vagues nées du vent à la surface des mers (dite énergie
« houlomotrice »), par différents dispositifs tels que des bouées ou des colonnes
oscillantes captant l’énergie par pompage puis turbinage.

Les hydroliennes sont des sortes d’éoliennes subaquatiques. Le déplacement de l’eau


par les courants marins fait tourner leurs pales. L’énergie mécanique générée est
convertie en électricité par dynamo.

Les centrales Hydrauliques


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À RETENIR :

- Les hydroliennes sont des sortes d’éoliennes subaquatiques dont les pales sont
mises en mouvement par les courants marins.
- Elles comportent une roue à aubes ou une hélice constituée de pales montées
sur un arbre dont la rotation entraîne une génératrice électrique. Leur diamètre
est compris entre 10 et 20 mètres.
- Ces hydroliennes ont vocation à être immergés à 30 à 40 mètres de profondeur
dans des zones de fort courant (supérieur à 4 ou 5 nœuds).

Fonctionnement technique :

Conception d’une hydrolienne :

Une hydrolienne comporte une roue à aubes ou une hélice constituée de pales
montées sur un arbre dont la rotation (créée par le courant marin) entraîne une
génératrice électrique. Certaines hydroliennes sont installées sur un mât ancré dans
les fonds marins. Les opérations de maintenance en sont facilitées pour peu que la
hauteur du mât soit suffisante pour le faire émerger de la surface de la mer. En
contrepartie, l’ancrage de ces mâts est délicat.

L’autre façon d’installer une hydrolienne consiste à la monter sur un bâti constitué d’un
tripode posé sur les fonds marins au moyen d’une barge. L’installation est simplifiée
mais la maintenance nécessite la récupération complète du dispositif immergé.

Le rendement énergétique :

La puissance cinétique d’un fluide traversant un disque est proportionnelle à sa


surface, donc au carré de son diamètre, à la masse volumique du fluide et au cube de
sa vitesse.

En pratique, la veine du fluide s’élargit au voisinage des pales de l’hydrolienne, ce qui


fait chuter sa vitesse. La puissance récoltée est ainsi limitée à 60% de la puissance
Les centrales Hydrauliques
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théorique. Il faut en outre déduire les pertes de la machine liées aux frottements et à
la conversion de l’énergie mécanique en énergie électrique, ce qui conduit à un
rendement global de 40 à 50%.

Pour une hydrolienne placée dans un courant de 2,5 m/s (soit 5 noeuds), si l’on
souhaite obtenir une puissance de 1 MW, il faut une surface d’interception de l’ordre
de 300 m², ce qui correspond à un diamètre de 20 mètres. Les démonstrateurs en
développement sont équipés de turbines dont le diamètre est compris entre 10 et 20
mètres, ce dernier chiffre correspondant à une limite haute compte tenu des
contraintes techniques de réalisation (masse de l’ensemble tournant et couples
parasites dus aux turbulences de l’écoulement).

Schéma explicatif :

Les centrales Hydrauliques


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L'énergie hydrolienne en Europe

Le potentiel européen de l'énergie hydrolienne est, selon plusieurs études menées il y


a quelques années axées sur ce projet d'envergure mondiale, à environ 12,5 GW qui
pourraient produire 48 TWh annuels, ce qui représente la capacité de trois centrales
électriques récentes [citation nécessaire].

D'après EDF2, la France posséderait la deuxième ressource européenne, soit 20 %


du potentiel européen, correspondant à 10 TWh pour 3 GW « installables », répartis
entre la Bretagne et le Cotentin. C'est d'ailleurs là qu'est installée en septembre 2011
la première hydrolienne industrielle française, près de l'île de Bréhat.

Les centrales hydrolienne en service dans le monde :

Les centrales Hydrauliques


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Centrale osmotique

Définition :

L’énergie osmotique désigne l’énergie exploitable à partir de la différence de salinité


entre l’eau de mer et l’eau douce, les deux natures d’eau étant séparées par une
membrane semi-perméable. Elle consiste à utiliser une hauteur d’eau ou une pression
créée par la migration de molécules d’eau à travers ladite membrane. La pression
d’eau en résultant assure un débit qui peut alors être turbiné pour produire de
l’électricité.

La planète est recouverte à 70% par les océans qui recèlent d’énormes quantités de
flux énergétiques. Ceux-ci peuvent être exploités par différents types d’énergies,
appelées énergies marines. L’énergie osmotique est aujourd’hui la moins avancée de
ces énergies marines du point de vue de la recherche en raison des investissements
importants nécessaires et de la faible performance des membranes actuelles. La
société norvégienne Stat kraft a toutefois déjà mis en service un premier prototype de
centrale osmotique d’une puissance de 4 kW en novembre 2009.

Les centrales Hydrauliques


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Fonctionnement technique :

Principe de l’osmose

Les sels dissouts dans l’eau de mer sont majoritairement du sodium et du chlorure que
l’on retrouve dans l’eau sous forme ionique Na+ et Cl-. Prenons deux réservoirs remplis
pour l’un d’eau douce et pour l’autre d’une solution d’eau salée de même volume
séparés par une membrane semi-perméable (également dite « sélective ») qui bloque
les ions de grosse taille Na+ et Cl- et laisse passer les molécules d’eau plus petites
H2O (on notera que l’eau douce contient également des sels mais en moindre
quantité).

Les deux réservoirs étant de concentration saline différente, le niveau égal de chaque
réservoir n’est pas une position d’équilibre. Il se produit donc une migration des
molécules d’eau de la solution d’eau douce vers la solution saline au travers de la
membrane semi-perméable. L’effet produit engendre une augmentation du niveau du
réservoir d’eau saline et en même temps diminue la concentration saline de cette
solution (alors que la concentration saline de la solution d’eau douce augmente
parallèlement).

L’effet s’arrête lorsque l’équilibre osmotique est atteint, c'est-à-dire l’équilibre entre les
couples « pression » (hauteur d’eau) et « concentration » (en sels) de l’une et l’autre
des solutions. L’osmose inverse quant à elle consiste à appliquer une pression sur le
réservoir d’eau saline afin d’inverser le sens de migration des molécules d’eau. En
corollaire à l’exemple précédent, lorsque les réservoirs d’eau ne sont pas ouverts mais
fermés, ce sont les pressions qui montent et non pas les niveaux d’eau.

Autrement dit, la pression osmotique correspond à la pression nécessaire pour arrêter


le passage d’un solvant (eau dans notre cas) d’une solution moins concentrée (ici en
sel) à une solution plus concentrée à travers une membrane semi-perméable.

Jusqu’à présent, l’application principale de ce principe était le dessalement de l’eau de


mer ou la purification de l’eau par osmose inverse.

Les centrales Hydrauliques


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Application à la production d’électricité

Il est également possible d’utiliser le principe d’osmose pour produire de l’électricité en


actionnant une turbine grâce à la pression osmotique. Une pression de 12 bars dans
le réservoir d’eau salée confère à l’eau acheminée vers la turbine la même énergie
qu’un volume d’eau chutant de 120 m dans un barrage hydroélectrique.

Concrètement, une centrale osmotique a pour objectif d’exploiter la différence de


salinité là où l’eau salée et l’eau douce se rencontrent naturellement, c'est-à-dire aux
embouchures des fleuves.

Les différents éléments composant ce type de centrale sont :

- la membrane semi-perméable séparant les réservoirs d’eau salée et d’eau


douce. Celle utilisée par le prototype norvégien est fabriquée en acétate de
cellulose(1) ;
- les pompes et les conduites acheminant l’eau dans les réservoirs ;
- un échangeur de pression pressurisant l’eau salée en amont ;
- une station d’épuration et des équipements de lavage des membranes
permettant d’éviter leur encrassement ;
- la turbine productrice d’électricité.
Les centrales Hydrauliques
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Deux volumes d’eau arrivent dans la centrale : de l’eau douce pompée dans le fleuve
et de l’eau salée prélevée dans la mer et filtrée, puis pressurisée dans un échangeur
de pression. Dans la centrale, près de 80% à 90% de l’eau douce puisée traverse la
membrane de la centrale osmotique, ce débit provoquant une surpression dans le
réservoir d’eau salée et y augmentant le débit d’eau. Près d’un tiers de cette eau est
acheminée vers la turbine pour produire de l’électricité tandis que les deux tiers
restants sont réacheminées vers l’échangeur de pression pour pressuriser l’eau de
mer entrante.

Chiffres clés

- A l’échelle mondiale, environ 1 700 TWh pourraient être produits annuellement


si l’on exploitait l’énergie osmotique à toutes les embouchures de fleuves dans
le monde (la production électrique nette française atteint près de 541 TWh en
2011) selon les estimations de Stat kraft. Cette production pourrait
théoriquement permettre de couvrir près d’un dixième des besoins mondiaux
en électricité(2).

Les centrales Hydrauliques


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- En 2012, les travaux de recherche permettent d’atteindre une capacité


osmotique de près de 3 W par m2 de membrane semi-perméable installée.

- Selon Stat kraft, il faut mélanger 1 m3 d’eau douce par seconde à 2 m3 d’eau
de mer pressurisée à 12 bars dans une centrale osmotique pour que celle-ci
obtienne une capacité de production de 1 MW.

Passé et présent :

Le procédé d’osmose a été développé au début des années 1960 par les chimistes
américains Sidney Loeb et Srinivasa Sourirajan qui mettent au point une membrane
portant leurs noms. Celle-ci permet alors de déminéraliser l’eau de mer. L’idée
d’exploiter l’énergie osmotique à des fins de production électrique est née dans les
années 1970-80. Le premier prototype de centrale à énergie osmotique n’a toutefois
été mis en place qu’en 2009, comme expliqué précédemment.

Futur :

Le prototype de Tofte est censé fonctionner jusqu’à 2015, date à laquelle une
installation pilote de 1 à 2 MW devrait être construite. A plus long terme, Statkraft
souhaite construire une centrale à énergie osmotique de 25 MW afin de couvrir les
besoins en électricité de près de 30 000 ménages. Ladite centrale aurait la taille d’un
stade de football et nécessiterait 5 millions de m2 de membrane (en atteignant l’objectif
de Statkraft d’une capacité de 5W/m2 de membrane installée). Des ruptures
technologiques, issues des nano biotechnologies ou de l’électro-osmose, sont
attendues pour faire baisser les coûts.

Notons qu’il est également possible de produire de l’énergie grâce au gradient de


salinité en utilisant des procédés d’électrodialyse inversée (on ne laisse passer qu’un
type d’ions positifs ou négatifs), une méthode encore au stade de la recherche aux
Pays-Bas.

Les centrales Hydrauliques


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Centrale houlomotrice
Définition :

L’énergie houlomotrice ou énergie des vagues désigne la production d’énergie


électrique à partir de la houle, c’est-à-dire à partir de vagues successives nées de
l’effet du vent à la surface de la mer et parfois propagées sur de très longues distances.
Il existe différents dispositifs pour exploiter cette énergie. De nombreux systèmes sont
actuellement à l’étude, certains sont déjà commercialisés mais aucun n’est arrivé au
stade de la maturité industrielle.

Fonctionnement technique :

Il existe un vaste inventaire de solutions houlomotrices, certaines d’entre elles étant


immergées, d’autres installées en surface, sur le rivage ou au large. Les systèmes de
capture d’énergie varient d’un prototype à un autre : capture d’énergie mécanique en
surface (ondulations) ou sous l'eau (translations ou mouvements orbitaux), capture
des variations de pression au passage des vagues (variations de hauteur d'eau) ou
encore capture physique d'une masse d'eau (via une retenue).

Les centrales Hydrauliques


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Les procédés existants ou à l’étude peuvent être classifiés en 6 grands systèmes (dont
nous avons librement formulé l’intitulé).

La chaîne flottante articulée (ou « serpent de mer »)

Système composé d’une suite de longs flotteurs qui s’alignent dans le sens du vent
perpendiculairement aux vagues et dont la tête est ancrée au fond sous-marin par un
câble. Les vagues créent une oscillation de la chaîne. Cette oscillation est exploitée
aux articulations pour comprimer un fluide hydraulique qui entraîne à son tour une
turbine. Il s’agit du procédé le plus connu exploitant l’énergie houlomotrice.

Exemple : structure Pelamis, initialement testée au Portugal, d’une puissance de 750


kW. Elle est composée de 5 flotteurs articulés, pèse 1 350 tonnes et a une longueur
globale de 180 mètres pour un diamètre de 4 mètres.

La paroi oscillante immergée :

Système pivotant entraîné par le mouvement orbital de l’eau au passage des vagues.
Ces oscillations permettent d’actionner des pompes pour comprimer et turbiner un
fluide hydraulique.

Exemple : prototypes Oyster, développés par Aquamarine Power et testés en Écosse


(Oyster 1 d’une puissance de près de 300 kW testé dès 2009, Oyster 2 en projet d’une
puissance de 2,4 MW).

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La colonne à oscillation verticale :

Structure flottante mise en place à la surface de la mer et transformant tous les


mouvements horizontaux ou verticaux en déplacements de masselottes (éléments
utilisant la force centrifuge pour créer un travail). L’énergie liée aux masselottes en
mouvement est utilisée pour actionner une pompe et mettre sous pression un fluide
hydraulique qui permet ensuite de faire tourner une turbine entraînant à son tour un
alternateur. Une variante possible consiste à utiliser directement le déplacement pour
entraîner l’alternateur.

Exemple : système Wavebob, développé depuis 1999 et testé depuis 2006 en Irlande.

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Le capteur de pression immergé

Système ancré au fond marin qui utilise le mouvement orbital des vagues pour
comprimer un fluide hydraulique. Le capteur le plus simple à utiliser est un ballon. Il
est possible de constituer un réseau de capteurs et recueillir le fluide comprimé à terre
où il est turbiné pour produire de l’électricité.

Exemple : prototypes CETO, développés par Carnergie en Australie (unité CETO III en
phase de commercialisation depuis 2009 avec projets à l’international, un prototype
de ce type est actuellement immergé par EDF dans les eaux de l’île de La Réunion).

Dans les systèmes suivants, moins de parties mécaniques se trouvent en mouvement,


ce qui peut contribuer à une meilleure fiabilité.

La colonne d’eau

Structure flottante en acier ou en béton, ouverte à la base et fermée sur le dessus. Les
vagues font monter et descendre le niveau de l’eau dans la colonne. Cela a pour effet
de comprimer et de décomprimer alternativement de l’air emprisonné dans la partie
supérieure de la colonne. L’air active alors une turbine bidirectionnelle pour produire
de l’électricité. Ce système peut être installé au large ou sur le rivage.

Les centrales Hydrauliques


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Exemples : prototype Oceanlinx développé en Australie, d’une puissance de 450 kW.

Le piège à déferlement

Système à franchissement qui retient l’eau des crêtes de vagues, créant une
surpression dans le réservoir. Le volume d’eau piégée est turbiné.

Exemple : démonstrateur SCG (Slot-Cone Generator) de Wave Energy testé en


Norvège.

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Chiffres clés

- La ressource houlomotrice peut être exploitée sur de grandes surfaces


maritimes. La capacité de production mondiale est évaluée entre 2 000 et 8 000
TWh/an. En Europe, elle est estimée à 150 TWh/an, avec une puissance
moyenne sur la côte atlantique de 45 kW par mètre linéaire de front de vague
au large (25 kW par mètre au voisinage des côtes).
- L’évaluation du potentiel d’énergie électrique d’origine houlomotrice en Grande-
Bretagne est de 50 TWh par an, soit l’équivalent de la production de 5 réacteurs
nucléaires. La France dispose sur sa façade atlantique d’un potentiel
sensiblement équivalent (autour de 40 TWh/an). S’y ajoute un potentiel très
important en outre-mer.

Zone d'application :

Passé et présent

Le système Pelamis est le plus avancé des systèmes houlomoteurs, 3 prototypes


ayant déjà été installés au large du Portugal et de l’Écosse. Ceux-ci sont toutefois
encore soumis à des difficultés d’ordre technique. L’extrême violence de la mer dans
les conditions de tempête est en effet de nature à briser les éléments physiques les
plus robustes. Pour s’en affranchir, le recours à des installations immergées est une
voie de recherche intéressante.
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Le « Marine Energy Action Plan 2010 »(2) publié par le ministère britannique de
l’énergie et du climat a pour ambition d’économiser 17 millions de tonnes de CO 2 à
l’horizon 2030 et 60 millions de tonnes d’ici à 2050. Ce plan est centré sur le
développement des hydroliennes et de la récupération de l’énergie des vagues, avec
une volonté affichée d’obtenir à partir des énergies marines de 15 à 20% du besoin
d’énergie électrique du pays.

Plus de 50 projets houlomoteurs sont actuellement à l’étude dans le monde. Les plus

performants d’entre eux pourront espérer un développement à plus grande échelle.

Les avantages et les inconvénients des centrales hydrauliques

Les Avantages :

Renouvelable : Cela signifie que cette énergie est inépuisable, du moins tant qu’il
existe de l’eau pour faire tourner les turbines. Cependant, le nombre d’endroits où l’on
peut construire des centrales hydroélectriques est limité et certains de ces lieux ne
permettent même pas d’envisager des projets rentables.

Verte : La production de l’électricité avec l’énergie hydraulique n’est pas en elle-même


polluante. La seule pollution se produit au cours de la construction de ces énormes
centrales.

Fiable : L’hydroélectricité est effectivement une énergie très fiable. Il y a très peu de
perturbations en termes de puissance électrique qui soient dues à ce type de centrales.
Les pays qui disposent de grandes ressources hydrauliques utilisent cette énergie
comme source fournissant la charge de base.

Flexible : Il est en effet facile d’ajuster le débit d’eau à la production de l’électricité


voulue. Durant les périodes où la consommation d’énergie est faible, le débit d’eau est
réduit et la capacité des barrages est conservée pour les moments où la
consommation d’énergie est élevée.

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Sûre : Par comparaison à d’autres formes d’énergie, telles que les combustibles
fossiles ou l’énergie nucléaire, l’hydroélectricité est beaucoup plus sûre. Il n’y a pas de
carburant qui entre en jeu.

Propre et avec un potentiel inexploité important, l’énergie hydroélectrique devrait


logiquement beaucoup se développer dans les prochaines décennies.

Les Inconvénients :

Conséquences environnementales : Ces conséquences sont principalement liées aux


interventions dans la nature en raison de la construction des barrages, le changement
de la circulation de l’eau, la construction de routes et de lignes électriques. Tout cela
peut entraîner des bouleversements dans certains écosystèmes, notamment pour les
poissons.

Cherté : La construction de centrales électriques est en général assez coûteuse, et les


centrales hydroélectriques ne font pas exception. À l’inverse, ces centrales ne
nécessitent pas beaucoup de travailleurs et les coûts d’entretien sont plutôt faibles.

Sécheresse : Il est clair que le coût de production de l’énergie hydraulique est


directement lié à la quantité d’eau disponible. Une sécheresse aura immanquablement
un impact sur ce coût.

Réserves d’eau limitées : La plupart des réserves appropriées pour les centrales
hydroélectriques ont déjà été utilisées. Le nombre de projets similaires ira en
décroissant dans le futur.

L’avenir du développement de l’hydroélectricité dépend donc de la capacité des


gouvernements et du secteur public à s’entendre avec le secteur privé, afin que celui-
ci accepte d’investir dans la construction de barrages.

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Quelques images sur l’impact des énergies hydraulique :

Conclusion:
En conclusion, nous avons pu voir que l'énergie produite par les centrales hydraulique
représente une des principales sources d'électricité dans le monde.

L'hydroélectricité offre de nombreux atouts comme :

- Energie renouvelable
- Non polluante
- Economique

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