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Périodique de Conjoncture

N°118 –Janvier 2018


Environnement international

- Consolidation de la croissance de l’économie mondiale en 2017 et meilleures perspectives


pour l’année 2018.
- Hausse des prix internationaux de l’énergie et de la plupart des produits de base.
- Poursuite de l’amélioration des perspectives de l’emploi dans les principaux pays
industrialisés.
- Appréciation de l’euro vis-à-vis du dollar au cours de l’année 2017.

Conjoncture nationale

- Rythme plus soutenu de la croissance économique tiré principalement par les services
marchands et les industries manufacturières.
- Bonne campagne 2017-2018 pour l’huile d’olives et les dattes et amélioration prévue de
la production nationale des céréales.
- Repli de la production industrielle au cours des 11 premiers mois de 2017 en relation
avec la poursuite de la contraction des industries non manufacturières.
- Poursuite de l’amélioration des indicateurs du secteur touristique et reprise de ses
recettes en 2017.
- Résurgence de tensions inflationnistes au cours des derniers mois de 2017.
- Poursuite de l’accroissement des besoins des banques en liquidité au cours du dernier
trimestre de 2017.
- Poursuite de la hausse de l’indice TUNINDEX conjuguée à une consolidation des
émissions des sociétés par appel public à l’épargne et des transactions sur le marché
secondaire.
- Elargissement du déficit courant et consolidation des entrées nettes de capitaux
extérieurs au cours de l’année 2017.
- Dépréciation du dinar tunisien et baisse du volume des transactions au comptant en
2017.

Ce document est téléchargeable à partir du site Internet


de la Banque Centrale de Tunisie, chapitre Publications,
à l’adresse http : //www.bct.gov.tn
Banque Centrale de Tunisie

1. Environnement International
Les derniers rapports des institutions internationales, notamment ceux de l’OCDE, de la
Banque mondiale et récemment, celui du Fonds Monétaire International (FMI) publiés
courant le mois de janvier 2018, montrent plus d’optimisme quant aux perspectives de
l’économie mondiale, compte tenu des réalisations de l’année 2017 et des politiques
économiques accommodantes qui devraient se poursuivre au cours de la période à venir.
En effet, dans la mise à jour du mois de janvier 2018 de ses perspectives de l’économie
mondiale, le FMI a révisé à la hausse ses prévisions de la croissance mondiale pour
l’année 2018 de 0,2 point de pourcentage, par rapport aux prévisions du mois d’octobre
2017, pour les ramener à 3,9% contre un taux de 3,7% estimé pour l’année 2017, et ce
en raison d’un renforcement de la dynamique de croissance mondiale et de l’impact
attendu de la récente réforme américaine des impôts.
Pour les Etats-Unis, les prévisions du taux de croissance pour l’année 2018 tablent sur
son maintien à son niveau estimé pour l’année 2017, soit 2,3% (contre 1,7% en 2016).
Cette consolidation de la croissance de l’économie américaine devrait se poursuivre au
cours des prochaines années, en relation essentiellement, avec les réformes fiscales qui
ont permis de réduire la pression fiscale sur les opérateurs économiques américains et
par la baisse des impôts sur les bénéfices des sociétés, ce qui permettrait, de soutenir le
rythme d’évolution de la demande intérieure.
Quant à la Zone Euro, l’institution prévoit, pour 2018, un taux de croissance en légère
baisse par rapport à celui de 2017 (2,2% contre 2,4%) mais nettement plus soutenu que
les taux observés sur la période de l’après crise, et ce en raison de l’affermissement aussi
bien de la demande intérieure que de la demande extérieure.
Pour le Japon, la croissance économique qui s’est accélérée au troisième trimestre de
2017, permettrait selon les estimations du FMI de réaliser un taux de 1,8% pour toute
l’année (contre 0,9% en 2016). Le fonds a également révisé à la hausse ses prévisions
de croissance pour les années 2018 et 2019, à 1,2% et 1,9%, respectivement, contre
des prévisions antérieures de 0,7% et 0,4% respectivement, en relation avec le
redressement attendu de la demande extérieure adressée à ce pays conjuguée à une
demande intérieure plus robuste.
En ce qui concerne les pays émergents et en développement, le FMI a maintenu
inchangées ses prévisions pour ce groupe de pays à 4,9% pour 2018 et à 5% pour 2019
contre un taux de croissance estimé à 4,4% pour l’année 2017. Pour la Chine, la
croissance économique devrait connaitre une légère décélération en comparaison avec le
taux de 6,7% réalisé en 2017 pour s’établir à 6,6% en 2018 et à 6,4% en 2019.

Tableau 1.1 : Evolution de la croissance économique (En %)

Actualisations du
Prévisions du mois
Année Année mois
Régions d’octobre 2017
2016 2017 de janvier 2018
2018 1029 2018 2019
Monde 3,2 3,7 3,7 3,7 3,9 3,9
Pays avancés 1,7 2,3 2,0 1,8 2,3 2,2
Etats-Unis 1,5 2,3 2,3 1,9 2,7 2,5
Zone Euro 1,8 2,4 1,9 1,7 2,2 2,0
Japon 0,9 1,8 0,7 0,4 1,2 0,9
Pays émergents 4,4 4,7 4,9 5,0 4,9 5,0
Chine 6,7 6,8 6,5 6,3 6,6 6,4
Inde 7,1 6,7 7,4 7,8 7,4 7,8
Brésil -3,5 1,1 1,5 2,0 1,9 2,1
Russie -0,2 1,8 1,6 1,5 1,7 1,5
Afrique du Sud 0,3 0,9 1,2 1,6 0,9 0,9
Source : Perspectives économiques mondiales du FMI (octobre 2017 et janvier 2018)
Périodique de conjoncture
N°118 – Janvier 2018

Pour ce qui est de la situation de l’emploi, les taux de chômage ont continué leur
baisse dans la plupart des pays industrialisés à des niveaux avoisinant le plein emploi
pour certaines économies. Ainsi, le taux de chômage aux Etats-Unis s’est stabilisé au
cours du mois de décembre 2017 à 4,1% (contre 4,7% l’année précédente), et ce, pour
le troisième mois consécutif, en relation avec la dynamique de l’emploi dans le secteur
des services. Dans la Zone Euro, le taux de chômage a poursuivi sa tendance baissière,
pour s’établir à 8,7% en décembre 2017 contre 9,7% au terme de 2016. Au Japon, le
taux de chômage s’est situé à 2,8% en décembre 2017 contre 3,1% une année
auparavant.
Pour leur part, les indices des prix internationaux des produits de base de la Banque
Mondiale ont connu, au cours du mois de décembre 2017, des évolutions mitigées en
comparaison avec leurs niveaux du mois de novembre de la même année. Ainsi, les prix
de l’énergie et des métaux ont enregistré une hausse, d’un mois à l’autre, de 2,1% et de
0,8%, respectivement, alors que l’indice des engrais chimiques s’est inscrit en baisse de
5%. En termes de glissement annuel, les indices des prix des métaux et de l’énergie ont
enregistré, en décembre 2017, une hausse de 14,4% et 13,8%, respectivement.
S’agissant de l’inflation, elle s’est stabilisée aux Etats-Unis durant l’année 2017 au
même niveau enregistré un an plus tôt, soit 2,1%, ce qui correspond quasiment au
niveau ciblé par la Réserve Fédérale (2%). Dans la Zone Euro, le taux d’inflation s’est
établi à 1,4%, pour toute l’année 2017, contre 1,1% en 2016. Quant au Japon, le risque
de déflation, qui a prévalu au cours des dernières années, s’est atténué en 2017 avec un
taux d’inflation de 1% en 2017 contre 0,3% en 2016.
Graphique 1.1 : Evolution de l’inflation
(En glissement annuel et en %)

3,0
2,5
2,0 2,1

1,5 1,4
1,0
0,5
0,0
-0,5
-1,0
janvier

avril

janvier

avril

janvier

avril
août
mai

novembre
décembre

août

août
juin

mai

novembre
décembre

novembre
décembre
juillet

septembre

juin
juillet

mai
septembre

juin
juillet

septembre
février
mars

octobre

février
mars

octobre

février
mars

octobre

2015 2016 2017

Etats-Unis Zone Euro

En ce qui concerne les politiques monétaires, la Réserve Fédérale Américaine (FED) a


décidé, lors de sa réunion tenue le 13 décembre 2017, de relever son taux d’intérêt
directeur de 25 points de base, lui permettant ainsi de fluctuer dans un intervalle de
1,25% à 1,5%. Il est à rappeler que la FED a procédé à une telle mesure à trois reprises
antérieures et ce, au cours des mois de décembre 2016 et mars et juin 2017. En outre,
la Fed motive sa dernière décision par l’amélioration de l’activité économique et la
situation de l’emploi aux Etats-Unis depuis la réunion de novembre précédent.
Pour sa part, la Banque Centrale Européenne (BCE) a maintenu inchangé son taux
d’intérêt directeur lors de sa réunion du 25 janvier 2018. Le Conseil d’administration de
la BCE a également précisé que ce taux devrait rester à son niveau actuel, soit un niveau
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avoisinant 0%, durant une période qui dépasse celle du programme des achats nets
d’actifs qui s’étale jusqu’au mois de septembre 2018 et portant sur une enveloppe
mensuelle de 30 milliards d’euros.
Sur les marchés financiers internationaux, les principaux indices boursiers se sont
inscrits, au cours du mois de décembre 2017, sur une tendance haussière. Ainsi, les
indices américains Dow Jones et Nasdaq ont connu une augmentation de 1,8% et 0,4%,
respectivement, en comparaison avec la fin du mois précédent, bénéficiant du regain de
confiance des agents économiques, ainsi que les profits importants des principales
entreprises américaines, surtout celles opérantes dans le domaine de la technologie. Il en
est de même pour l’indice japonais Nikkei, qui a connu une légère hausse de 0,2% au
cours de la même période.
Pour ce qui est des marchés des changes internationaux, l’euro et le yen se sont
appréciés vis-à-vis du dollar en raison de l’écart positif entre le taux directeur de la Fed,
d’une part et celui de la BCE et de la Banque du Japon d’autre part. Ainsi la parité
euro/dollar s’est établie à 1,2007 dollar à fin 2017 contre 1,0464 à fin 2016 et celle du
dollar/yen à 112,673 contre 117,303.

Graphique 1.2 : Evolution des taux de change


(Moyennes mensuelles)

125 1,50
120 112,673 1,45
115 1,40
110 1,35
105 1,30
100 1,2001 1,25
95 1,20
90 1,15
85 1,10
80 1,05
75 1,00
Février

Juin

Août

Février

Juin

Août

Février

Juin

Août
Janvier

Septembre

Septembre

Septembre
Mai

Mai

Janvier

Mai

Décembre
Mars

Octobre
Novembre
Décembre
Avril

Mars

Octobre
Novembre
Décembre

Octobre
Novembre
Avril

Mars
Avril
Juillet

Juillet

Juillet
Janvier

2015 2016 2017

USD/JPY (Axe de G.) EUR/USD (Axe de D.)


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N°118 – Janvier 2018

2. Conjoncture Nationale
Activité économique : Amélioration progressive du rythme de la croissance
économique en 2017 et stagnation du taux de chômage

L’activité économique a enregistré une amélioration en 2017 dans certains secteurs


piliers sauf le secteur de l’énergie qui a poursuivi sa tendance baissière. En effet, le
secteur de l’agriculture et de la pêche a connu une reprise, bénéficiant, notamment,
d’une bonne récolte céréalière. Une amélioration a été aussi observée dans certaines
activités relevant des industries manufacturières, notamment les industries mécaniques
et électriques. D’un autre côté, il y a eu un redressement progressif de l’activité des
mines, phosphate et dérivés. Le secteur des services a bénéficié, pour sa part, de
l’amélioration de l’activité touristique, outre une bonne performance au niveau des
organismes financiers et des communications.
Ainsi, la croissance globale s’est élevée à 1,9% au cours de l’année 2017 contre 1% en
2016. Au cours du quatrième trimestre de 2017, la croissance économique s’est
élevée à 2% contre 1,1% durant le même trimestre de l’année écoulée.
Par ailleurs, le taux de chômage a connu une légère hausse au cours du quatrième
trimestre pour s’élever à 15,5% contre 15,3% au troisième trimestre. Le taux de
chômage des diplômés de l’enseignement supérieur a connu une légère baisse tout en
demeurant élevé (29,9% contre 30,6%).
Tableau 2.1 : Evolution des valeurs ajoutées par secteurs d’activité en termes réels
(En glissement annuel et en %)
2016 2017
Désignation
T1 T2 T3 T4 Année T1 T2 T3 T4 Année
Agriculture et pêche -8,4 -8,6 -9,0 -8,0 -8,5 3,1 3,1 2,0 2,0 2,5
Industries
0,5 2,3 0,5 -1,1 0,4 -1,0 0,2 2,8 1,4 0,8
manufacturières
Industries non
0,4 0,4 -4,7 -1,0 -1,5 0,2 -5,3 -3,3 -3,8 -3,2
manufacturières
Services marchands 1,8 2,2 4,4 4,7 3,2 3,5 4,3 4,1 4,3 4,0
Activités non marchands 2,5 3,5 2,6 1,0 2,4 0,6 0,2 0,2 0,5 0,4
PIB aux prix du marché 0,7 1,2 1,2 1,1 1,0 1,9 1,7 2,1 2,0 1,9
Source : Institut National de la Statistique

2.1. Agriculture et pêche


Les surfaces céréalières programmées pour la campagne 2017-2018 devraient atteindre
1,4 million d’hectares. Ainsi, il est prévu une production nationale des céréales de
19 millions de quintaux contre 16 millions de quintaux réalisés durant la compagne
écoulée.
Pour le secteur de l’arboriculture, la production d’huile d’olive pour la campagne
2017-2018 devrait se situer entre 260 et 280 mille tonnes, enregistrant ainsi une
progression de près de 160% voire plus par rapport à la compagne précédente estimée à
100 mille tonnes et une moyenne de 190 mille tonnes durant les cinq dernières années.
La récolte des dattes pour la même campagne connaitra une hausse de l’ordre de 26%
pour s’élever à environ 305 mille tonnes. Par contre, une baisse de 38% est attendue au
Banque Centrale de Tunisie

niveau de la production des agrumes, et ce, après une récolte record lors de la
campagne précédente (560 mille tonnes) pour revenir à 346 mille tonnes dont 95 mille
tonnes d’orange maltaise. Cette baisse est expliquée par la culture en alternance et la
pénurie des eaux d’irrigation.
Par ailleurs, la production du lait frais a connu, au cours de l’année 2017, un
ralentissement de son rythme d’accroissement (0,4% contre 2,3%) pour s’établir à
1,4 million de tonnes. Par contre, les quantités collectées ont augmenté de 3,1% contre
2,1% en 2016.
Pour sa part, la filière de viandes rouges a enregistré, durant l’année 2017, une baisse
de la production de 4,9% après une hausse de 0,6% en 2016, pour s’établir à environ
119 mille tonnes.
S’agissant du secteur de la pêche et de l’aquaculture, la production de l’année 2017 a
progressé de 2% pour s’élever à 129,5 mille tonnes.
Pour ce qui est de la balance commerciale alimentaire, elle s’est soldée par un déficit
de 1.354,6 MDT au cours de l’année 2017, soit un accroissement de 25,9% par rapport
à l’année 2016. Le creusement du déficit est attribuable, à l’accélération des importations
(22,1% contre 3,2%) à un rythme plus important que celui des exportations (20,6%
contre -25%). La progression des importations de certains produits, notamment le sucre,
les huiles végétales, le maïs et le blé tendre n’a été compensée que partiellement par
l’amélioration des exportations d’huile d’olive, des produits de la pêche et des dattes.
Ainsi, le taux de couverture s’est détérioré de 0,9 points de pourcentage par rapport à
2016 pour revenir à 70,9%.

2.2. Activité industrielle


L’indice général de la production industrielle a poursuivi sa baisse au cours des onze
premiers mois de l’année 2017 (-1,1% contre -0,2% durant la même période une année
auparavant), en relation avec le repli continu de la production dans le secteur non
manufacturier (-5,5% contre -3,3% en 2016) et le ralentissement de la production
manufacturière (0,5% contre 1%).
L’évolution de la production du secteur manufacturier, s’explique principalement par
l’amélioration enregistrée dans les industries mécaniques et électriques (2,9%) et à
moindre degré dans l’industrie du textile, habillement et cuirs (0,6%) et dans les
industries manufacturières diverses (0,7%). Par contre, la production des industries des
matériaux de construction, de la céramique et du verre a baissé de 5,3% et celle des
industries chimiques a connu une légère diminution (-0,6%).
Quant aux industries non manufacturières, la baisse de la production est due
principalement à la poursuite du repli enregistré dans le secteur de l’énergie (-7%) et ce,
malgré la progression enregistrée dans le secteur des mines (26,8%).
S’agissant des échanges commerciaux du secteur industriel avec l’extérieur, les
exportations ont connu une amélioration durant l’année 2017 dans la majorité des
secteurs à l’exception de celui du phosphate et dérivés (-1,6% contre 29,1%). La
progression a concerné, notamment, les exportations des industries mécaniques et
électriques (20,4% contre 15,7%), les exportations du secteur du textile, habillement et
cuirs (16,3% contre 8,3%) et celle des industries agroalimentaires (20,9% contre
-23,1%).
Concernant les importations du secteur industriel, celles des matières premières et
demi-produits ont connu une accélération (23,5% contre 9,9%). Parallèlement, les
achats des biens d’équipement se sont accrus de 9,7% contre 9,6%.
Pour leur part, les échanges commerciaux du secteur énergétique ont connu une
reprise, à un rythme plus accéléré pour les importations (39,9% contre -19,2%) que
pour les exportations (24,6% contre -17,3%). Ceci a entrainé une hausse du déficit
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énergétique de 49,2% pour s’établir à 4032,9 MDT. En volumes, les exportations et les
importations ont augmenté de 6,7% et de 7,3%, respectivement.

2.3. Tourisme
Le secteur touristique a connu, au cours du mois de décembre 2017, une évolution
soutenue de ses indicateurs d’activité notamment les nuitées touristiques globales
(37,7% contre 7,1%) et les entrées de touristes étrangers (23,6% contre 38,9%).
De même, les recettes touristiques en devises se sont inscrites, au cours du même mois,
en hausse de 19,9% contre 18,2% une année auparavant.
Pour l’ensemble de l’année 1027, le flux de touristes étrangers a progressé de
26,9%, en glissement annuel, contre 7,7% en 2016 portant sur environ 5,7 millions de
touristes. Cette amélioration est attribuée, principalement, à la consolidation des entrées
de touristes européens (20% contre 8,5% en 2016) en relation avec la reprise des
entrées des Français (46% contre -15,9%), des Allemands (40,5% contre -40,9%) et des
Italiens (21,7% contre -13,8%). Pour leur part, le nombre de touristes maghrébins a
enregistré, sur toute l’année 2017, une hausse de 30% contre 7,9% suite à la
progression du nombre de touristes algériens (38,1% contre 22,1%) et des libyens
(18,1% contre -8,1%).
Parallèlement, le nombre de nuitées touristiques globales s’est amélioré de 23,3%
contre 10,5% une année auparavant pour atteindre près de 22 millions d’unités.
La hausse des nuitées a concerné les principales zones touristiques, notamment celles de
Nabeul-Hammamet 35,8%, Mahdia 34,5% et Sousse 25,9%.
Corrélativement, les recettes touristiques en devises se sont inscrites en hausse de
17,7% contre -1,7% en 2016 pour atteindre 2.793,5 MDT.
Graphique 2.1 : Evolution des recettes touristiques en devises
(En MDT)

2.794

2.415 2.373

2015 2016 2017

2.4. Transport aérien

Le transport aérien de passagers a enregistré, en décembre 2017, une hausse de


15,9%, en glissement annuel, contre une progression de 13,5% au cours du même mois
de l’année précédente. Cette évolution a touché aussi bien les lignes intérieures (9,2%)
que le trafic international (16,4%).
Banque Centrale de Tunisie

Sur l’ensemble de l’année 1027, le nombre de passagers s’est accru de 12,7% contre
9,2% un an plus tôt pour atteindre environ 9 millions de passagers. Encore faut-il
signaler que cette progression a concerné aussi bien l’activité sur les lignes
internationales (13,1%) que le trafic sur les lignes intérieures (6,6%).
Par aéroport, le transport de passagers a progressé, notamment, dans les aéroports de
Tunis-Carthage (8,7%) et de Djerba (8,6%) contre une baisse enregistrée dans les
aéroports de Hammamet-N’fidha (-13,4%) et de Sfax (-5,2%).

2.5. Evolution des prix

L’indice général des prix à la consommation familiale a enregistré, au cours du


mois de décembre 2017, une hausse de 0,4% par rapport au mois précédent, suite
notamment à la hausse des prix des articles d’habillement et chaussures (1,3% contre
0,6%) et des tarifs de transport (0,7% contre une stagnation) contre un ralentissement
des prix des produits alimentaires et boissons (0,3% contre 1,5% en novembre 2017).
En termes de glissement annuel, une accélération des prix a été observée, au cours
des derniers mois de 2017, pour s’élever à 6,4% au mois de décembre, en nette hausse
par rapport aux niveaux observés au cours des mêmes mois de 2016 et 2015 (4,2% et
4,1% respectivement). Cette hausse de l’inflation est, en grande partie, attribuée à
l’accélération qui a marqué l’évolution des prix des produits alimentaires et boissons
(8,3% contre 3,2% en 2016) et des frais de transport (5,9% contre 4,4%).
Sur toute l’année 1027, l’inflation s’est établie en moyenne, à 5,3% contre 3,7% une
année auparavant. Cette tendance haussière est attribuée, principalement, à
l’accélération qui a marqué le rythme d’évolution des prix des produits alimentaires
(5,6% contre 2,6%) et des produits manufacturés (5,9% contre 3,6%).
Par régime de fixation des prix, les prix des produits libres se sont inscrits en
hausse, au cours de l’année 2017, soit 6,1% en moyenne contre 4,6% en 2016 touchant
notamment les produits alimentaires (6,5% contre 3,1%). La même tendance a concerné
les prix des produits non libres ou encadrés (2,7% contre 1%) surtout les produits non
alimentaires (3,2% contre 1,2%).
Pour sa part, l’inflation sous-jacente (hors produits frais et administrés) a connu un
léger apaisement au cours du mois de décembre 2017 (6,3% en glissement annuel
contre 6,5% un mois auparavant). Sur toute l’année 2017, l’inflation sous-jacente
moyenne s’est établie à 6,3% en 2017 contre 5,2% une année auparavant.
Graphique 2.2 : Evolution du taux d’inflation Graphique 2.3 : Evolution des prix des
(Variations en glissement annuel et en % produits alimentaires et boissons
de l’indice général des prix à la (Variations en glissement annuel et en %
consommation) des prix des produits alimentaires et
boissons)
7,0 9,0 8,7 8,3
6,3 6,4
6,5 8,0 7,2
5,7 5,8
6,0 5,6 5,5 7,0 6,0
5,5 5,0 6,0 5,0 5,2 5,2
4,7 4,9
4,8 4,8 4,8
5,0 4,6 4,6 5,0 3,9 3,8 3,6
4,2 4,2 3,9 3,4 3,2
4,5 4,0 4,0
3,9 3,9 2,9 2,7
3,7 3,8 3,7 3,6 2,5
4,0 3,5 3,6 3,0
3,3 3,4 1,8
3,3 1,4 1,3
3,5 2,0 1,1
3,0 1,0

2016 2017 2016 2017


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3. Situation du système financier


Poursuite de l’accroissement des besoins des banques en liquidité au cours du
dernier trimestre de 2017

3.1. Liquidité bancaire et refinancement du système financier

3.1.1. Liquidité bancaire


Le besoin moyen des banques en liquidité1 continue à s’accentuer pour passer de 9.674 MDT
au T3-2017 à 10.446 MDT au T4-2017, avec un niveau record de 10.909 MDT enregistré en
décembre 2017 (cf. graph 3.1).

Graphique 3.1 : Evolution des besoins des banques en liquidité


(Données quotidiennes en MDT, sauf indication contraire)
MDT
12000
Acomptes 10909
provisionnels
11000 trimestriels 10406
10025
10000 9726 9754
8974 9542
9029 9190
9000

8000

7000

6000

Facteurs Autonomes de la Liquidité Réserves obligatoires requises Moyennes mensuelles

3.1.1.1. Evolution des facteurs autonomes de la liquidité


L’accentuation des besoins des banques en liquidité, au cours du quatrième trimestre
2017, est due :
 à la poursuite des opérations d’achat de devises par les banques auprès de la Banque
Centrale, sur le marché de change, tout au long du trimestre. Les achats nets de devises
ont totalisé 1.946 MDT au T4-2017 contre 1.932 MDT au T3-2017, traduisant un
déséquilibre structurel sur le marché de change, marché sur lequel la Banque Centrale
intervient pour réguler la liquidité. Ce déséquilibre est le résultat de la poursuite du
déficit de la balance courante (cf. graph.3.2), qui est passé, en moyenne trimestrielle, de
531 MDT au T3-2017 à 978 MDT au T4-2017.

1
Besoins des banques=total des facteurs autonomes de la liquidité + réserves obligatoires requises
Banque Centrale de Tunisie

Graphique 3.2 : Evolution du solde courant et des opérations d’achat et de vente de


devises par les banques (en MDT)
1500

1000

500

-500

-1000

-1500
avr.-17 mai-17 juin-17 juil.-17 août-17 sept.-17 oct.-17 nov.-17 déc.-17

Vente de devises par les banques à la BCT


Achat de devises par les banques auprès de la BCT
Achats nets
Déficit de la balance courante

 aux retraits massifs d’espèces pendant les mois de novembre et surtout de décembre,
constatés essentiellement dans les succursales de la BCT à Sousse et à Sfax pour les
besoins de financement de la campagne d’olive. Rien que pour les deux derniers mois de
l’année, le montant cash mis en circulation par le secteur bancaire, a dépassé 270 MDT
(cf. graphs 3.3 et 3.4).

Graph 3.3 : Effets des Billets et monnaies en Graphique 3.4 : Effets des Billets et
circulation sur la liquidité bancaire monnaies en circulation sur la liquidité
(données quotidiennes en MDT) bancaire par région au cours des deux
derniers mois de 2017 (en MDT)
70 100 78
50
50 33 37
30 13
12
1
10 0
-2
-10
-50 -27 -36
-30

-50 -100 -79

-70 -121
-150
-90

-110 -200 -181


Sousse
Gabes

Monastir
Tunis
Bizerte

Sfax

Gafsa

Kairouan
Nabeul

Medenine
Kasserine

Jendouba
Périodique de conjoncture
N°118 – Janvier 2018

10

 aux prélèvements fiscaux encaissés par le Trésor au début de chaque mois, dont
essentiellement ceux perçus au début du mois d’octobre 2017 qui contiennent, entre
autres, le montant des acomptes provisionnels trimestriels.
 à la poursuite des émissions mensuelles régulières de Bons du Trésor Assimilables,
auxquelles les banques ont souscrit pour un montant de 487 MDT au quatrième
trimestre, portant l’encours global de Bons du Trésor à 12.686 MDT à la fin de l’année
2017 contre 12.167 MDT au terme du troisième trimestre de la même année (cf. Graph
3.5).
Graphique 3.5 : Evolution de l’encours des émissions du Trésor
(données mensuelles en MDT)
13000
12686
12427
12500 12449 12264
12162 12290 12167
11934 12077 12009
11919
12000
11745

11500

11000

10500

10000

9500

BTA BTZc BTCT Total BT

3.1.1.2. Interventions de la Banque Centrale et situation du marché


monétaire
Parallèlement à l’accroissement des besoins des banques, les interventions de la Banque
Centrale1 ont augmenté de 291 MDT, en moyenne, par rapport au troisième trimestre de
2017, pour atteindre 8.972 MDT. L’essentiel de ces interventions a pris la forme d’appels
d’offres hebdomadaires (7.000 MDT) qui se sont conjugués à des swaps de change
effectués à titre d’opérations de politique monétaire.
Faut-il préciser à cet égard que les opérations de swap de change ont augmenté, d’un
trimestre à l’autre, de 434 MDT pour atteindre 988 MDT, suite à la consolidation, par la
Banque Centrale, de ses interventions sous forme de swaps de change à 3 mois. Ces
dernières se sont accrues de 547 MDT par rapport au troisième trimestre 2017, tandis que
celles à un mois se sont repliées de 113 MDT (cf. Graph. 3.6).

1
Opérations de politique monétaire à l’initiative de la Banque Centrale qui prennent la forme d’appels d’offres
hebdomadaires, d’opérations d’open-market et/ou de swaps de change.
Banque Centrale de Tunisie

11

Graphique 3.6 : Evolution de l’encours des opérations de swaps de change


(données quotidiennes en MDT)

1600

1400

1200

1000

800

600

400

200

0
01/07/2017 01/08/2017 01/09/2017 01/10/2017 01/11/2017 01/12/2017

Swap de change à 1mois Swap de change à 3mois Encours total

Quant à l’encours des Bons du Trésor achetés ferme dans le cadre des opérations d’open-
market, il s’est replié de 23 MDT en moyenne par rapport au trimestre précédent, suite à la
perception des coupons de BTA détenus en portefeuille.
Tableau 3.1 : Evolution moyenne des principaux
indicateurs du marché monétaire (données moyennes, en MDT)
Juil. Août Sept. T3 Oct. Nov. Déc. T4
2017 2017 2017 2017 2017 2017 2017 2017
Appels d’Offres 7.360 7.000 7.000 7.120 7.000 7.000 7.000 7.000
Open Market 1.047 987 987 1.007 985 984 984 984
Swap de Change 475 526 661 554 787 937 1.240 988
Interventions de la BCT 8.882 8.513 8.648 8.681 8.772 8.921 9.224 8.972
Fact. autonomes 9.389 9.567 9.596 9.517 9.867 10.245 10.750 10.287
Réserves Requises 154 159 158 157 157 161 159 159
Besoins des banques 9.543 9.726 9.754 9.674 10.024 10.406 10.909 10.446
Excéd (+) ou déficit (-) sur M.M1 -661 -1.213 -1.106 -993 -1.252 -1.485 -1.685 -1.474
Facilités de Dépôt 8 10 0 6 0 0 0 0
Facilités de prêt 710 1.263 1.139 1.037 1.275 1.497 1.723 1.498
Réserves Excéd. 41 40 33 38 23 12 38 24
TMM 5,15 5,19 5.22 5,19 5,23 5,23 5,23 5,23

Compte tenu de ce qui précède, les interventions moyennes de la Banque Centrale


(8.972 MDT) effectuées au quatrième trimestre 2017 n’ont pas permis de couvrir la
totalité des besoins moyens des banques (10.446 MDT), ce qui a engendré un déficit
moyen de liquidité sur le marché monétaire de 1.474 MDT au T4-2017 (cf. Graphs 3.7 et
3.8), et a suscité un recours quotidien accru des banques aux facilités de prêt à
24 heures (1.498 MDT en moyenne au T4-2017 contre 1.037 MDT au T3-2017).
Comparativement au troisième trimestre de l’année 2017, le total des opérations de
politique monétaire a augmenté de 758 MDT, en moyenne, pour se situer à 10.470 MDT,
soit le niveau trimestriel historique le plus élevé.

1
Excédent (+) ou déficit (-) sur le Marché Monétaire = Opération de politique monétaire à l’initiative de la Banque
Centrale - Besoins des banques en liquidité.
Périodique de conjoncture
N°118 – Janvier 2018

12

Graphique 3.7 : Evolution des interventions Graphique 3.8 : Excédents et déficits de


de la BCT et des besoins des banques liquidité sur le marché monétaire
(données quotidiennes en MDT) (données quotidiennes en MDT)

MDT
12000 MDT

11000
0
10000

9000 -500
8000
-1000
7000

6000 -1500

5000
-2000

-2500
Appels d'offres Op. d'open-market
Swaps de change Besoins des banques Excédent ou déficit sur le M.M

3.1.1.3 Evolution du taux du marché monétaire

La prévalence d’un déficit important et permanent de liquidité sur le marché monétaire,


durant deux trimestres consécutifs, a généré un taux moyen trimestriel élevé de 5,23%
au quatrième trimestre 2017, taux très proche de celui de la facilité de prêt à 24 heures
(5,25%), contre 5,19% un trimestre auparavant, situation favorisée par le maintien du
taux quotidien moyen pondéré (TM) inchangé à 5,23% depuis le 15 septembre 2017
jusqu’à la fin de l’année.
Graphique 3.9 : Situation de la liquidité du
Graphique 3.10 : Evolution mensuelle
marché et évolution du taux moyen
des taux du marché monétaire (en %)
pondéré au jour le jour (TM)

5,50
MDT %
500 5,23 5,23
5,40 5,25 5,23
5,22
0 5,20 5,19
4,94 5,15
5,00 5,00
5,00
-500 5, 4,83
4,80 0
4,75
0
-1000 4,60

4,40 4,50
-1500
4,33 4,29 4,41
4,20 4,26 4,26
-2000 4,25 4,29
4,00 4,23

-2500 3,80 4,00

3,75

Corridor
Excédent ou déficit sur le M.M (axe gauche)
Corridor TMM Taux directeur
TM
Banque Centrale de Tunisie

13

3.1.1.4. Activité du marché interbancaire

L’activité du compartiment interbancaire montre, qu’en moyenne sur le trimestre, les


transactions ont baissé de 28 MDT au T4-2017, par rapport au trimestre précédent, pour
atteindre 690 MDT, traduisant l’effet conjugué de la baisse des échanges à vue de
79 MDT et la hausse de ceux à terme de 51 MDT (cf. Graph 3.11).

Graphique 3.11 : Evolution des transactions sur le marché interbancaire


(données trimestrielles, en MDT)

1100

900

700

500

300

100

-100 2016 T 4 2017 T 1 2017 T2 2017 T3 2017 T4

A VUE A TERME

3.2. Evolution des ressources du système financier et de leurs contreparties


La masse monétaire M3 a enregistré, au titre de l’année 2017, une accélération de son rythme
de progression comparé à celui enregistré en 2016 (9,8% contre 8,1%) tirée, principalement, par
l’affermissement des concours à l'économie (13,2% contre 9,7%) concomitamment avec la
hausse quoiqu’à un rythme inférieur des créances nettes sur l’Etat (11,4% contre 18,7%). Les
créances nettes sur l’extérieur ont, plutôt, réduit leur baisse (-1.484 MDT contre -2.634 MDT).

3.2.1. Evolution des ressources du système financier

S’agissant des ressources du système financier résident, la progression


susmentionnée de l’agrégat de monnaie M3 traduit aussi bien l’accélération
pratiquement dans les mêmes proportions de la monnaie fiduciaire (15,1% contre
15,8%) que l’affermissement de la monnaie scripturale (14,8% contre 4%) et dans une
moindre ampleur des disponibilités quasi-monétaires (6,8% contre 8,3%).

Ainsi, fortement imprégnés par des effets saisonniers, les billets et monnaies en
circulation (BMC) se sont accrus, durant l’année sous-revue, à un taux quasiment
comparable à celui enregistré en 2016 (15% ou 1.533 MDT contre 15,1% ou
1.341 MDT), clôturant l’année 2017 à un niveau de 11.731 MDT. Il est à signaler que
l’encours des BMC a connu ses plus importantes hausses à fin juin (+571 MDT), août
(+687 MDT) et décembre (+366 MDT) suite aux dépenses exceptionnelles des ménages
au titre de la saison estivale, du change manuel, du mois de Ramadhan, des fêtes
religieuses et de la fête de fin d’année, respectivement.
Périodique de conjoncture
N°118 – Janvier 2018

14

Graphique 3.11 : Variations mensuelles


des principaux agrégats monétaires (en MDT)

2000

1500

1000

500

-500
OCTOBRE NOVEMBRE DECEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE DECEMBRE
-1000

2016 2017

MASSE MONETAIRE (M3) CREANCES NETTES/EXTERIEUR


CREANCES NETTES SUR L’ETAT CONCOURS A L’ECONOMIE

De leur côté, les dépôts à vue auprès des banques ont augmenté, au terme de
l’année 2017, à un rythme plus élevé que celui de l’année écoulée (15,6% ou 2.377 MDT
contre 9% ou 1.255 MDT) dont les plus fortes augmentations ont été relevées au terme
des mois de septembre (+777 MDT) et décembre (+1.183 MDT) suite aux dépôts
effectués aussi bien en dinar qu’en devises, respectivement, par l’Entreprise Tunisienne
d’Activités Pétrolières (ETAP) et la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG).

Par ailleurs, les évolutions disparates des dépôts quasi-monétaires résultent de l’effet
conjugué de l’affermissement des dépôts en comptes spéciaux d'épargne (11,4% ou
1.657 MDT contre 10,8% ou 1.411 MDT), la décélération des dépôts à terme et autres
produits financiers (5,2% ou 565 MDT contre 7,8% ou 794 MDT) et l’accentuation de
la baisse de l’encours des certificats de dépôts (-8,1% ou -301 MDT contre -6,8% ou
-272 MDT). Cette dernière est imputable, notamment, au non renouvellement des titres
arrivés à échéance préalablement souscrits pour de courtes maturités.

3.2.2. Evolution des contreparties du système financier


Pour ce qui est des contreparties, les créances nettes sur l’extérieur ont accusé, au
terme de l’année 2017, une diminution moins importante comparativement à celle
enregistrée une année auparavant (-1.484 MDT contre -2.634 MDT) reflétant certes une
réduction des engagements extérieurs du système financier mais également une
mobilisation des ressources extérieures exceptionnelles, durant l’année sous-revue,
notamment, l’emprunt obligataire émis sur le marché financier international (environ
843 M€), le placement privé Qatari (un milliard $US), le déblocage de la deuxième
tranche du Mécanisme Elargi de Crédit accordée par le FMI (769 MDT) et les crédits
consentis par la Banque Mondiale (456 M€) et la Commission Européenne (environ
197 M€).
Banque Centrale de Tunisie

15

Tableau 3.2 : Evolution des ressources du système financier


et de leurs contreparties* (Chiffres de fin de période en MDT)
Variations en % sauf
Décembre indication contraire
Désignation
2017* Déc.2016 Déc.2017
Déc.2015 Déc.2016
Agrégat M4 73.804 8,0 9,6
Masse Monétaire (M3) 73.468 8,1 9,8
Masse Monétaire (M2) 70.147 8,2 10,2
Monnaie (M1) 30.347 8,0 14,9
Quasi-Monnaie 39.800 8,3 6,8
M3-M2 3.321 4,9 3,0
M4 -M3** 336 17 -128
Autres ressources 24.880 7,2 16,8
Total Ressources = Total Contreparties 98.684 7,8 11,3
Créances nettes/extérieur ** -2.433 -2.634 -1.484
Crédits intérieurs 101.117 11,3 12,9
Créances nettes sur l’Etat ** 19.078 2.692 1.951
Dont : Bons du Trésor et Emprunt National** 9.289 1.469 588
Compte Courant du Trésor ** 466 72 257
Concours à l'économie 82.039 9,7 13,2
Dont : Crédits à l’économie 77.989 9,6 13,4
* Données provisoires.
** Pour ces agrégats, les variations sont exprimées en MDT.

Ainsi, les avoirs nets en devises ont clôturé l’année 2017 au niveau de 12.885 MDT
soit l’équivalent de 93 jours d’importation contre 12.935 MDT et 112 jours,
respectivement, une année auparavant.
Les créances nettes sur l’Etat ont augmenté, au cours de la période sous-revue, de
1.951 MDT contre 2.692 MDT en 2016 sous l’effet conjugué de l’accroissement de
l’encours des bons du Trésor aussi bien en portefeuille des banques (+769 MDT) que
ceux acquis d’une façon ferme par la BCT dans le cadre des opérations d’Open-Market
(+177 MDT) et de l’avance accordée en juin 2017 à l’Etat au titre de l’augmentation de
sa part au FMA (+246 MDT). Par ailleurs, l’Etat a mobilisé des ressources en devises en
novembre 2017 au moyen d’un prêt syndiqué auprès de 13 banques de la place d’environ
250 M€ en tant qu’un appui supplémentaire au budget de l’Etat.
Pour ce qui est des émissions des bons du Trésor, elles ont totalisé 1.952 MDT au terme
de l’année 2017 contre des remboursements à ce titre d’un montant de 813 MDT, soit
des souscriptions nettes de +1.139 MDT contre 3.884 MDT, 1.615 MDT et +2.269 MDT,
respectivement, une année auparavant.
S’agissant des concours à l’économie, ils ont enregistré une accélération de leur
rythme de progression (13,2% ou 9.566 MDT contre 9,7% ou 6.380 MDT) portant la
marque, principalement, du portefeuille-escompte auprès des banques (+6.472 MDT)
suivi des comptes courants débiteurs (+766 MDT) et des créances immobilisées
(+664 MDT). A signaler que les concours du système financier à l’économie ont
augmenté, en décembre 2017, de 1.786 MDT suite aux opérations de window dressing
opérées par les banques en fin d’année.
Selon les statistiques de la centrale des risques et le fichier des crédits aux particuliers et
compte non tenu des avals et cautions, l’augmentation de l’encours des crédits, au titre
de l’année 2017, a profité, principalement, aux secteurs des services (+3.859 MDT
contre +3.049 MDT) et de l’industrie (+2.970 MDT contre +1.734 MDT) suivis des
particuliers (+2.013 MDT contre 1.919 MDT) et du secteur de l’agriculture et pêche
(+302 MDT contre +258 MDT).
Périodique de conjoncture
N°118 – Janvier 2018

16

4. Marché Financier
Poursuite de la hausse de l’indice TUNINDEX conjuguée à une consolidation des
émissions des sociétés par appel public à l’épargne et des transactions sur le
marché secondaire

L’activité du marché financier a été marquée, au cours du dernier trimestre de l’année


2017, par :
 une tendance haussière de l’indice de référence TUNINDEX qui s’est accru de 1,6% par
rapport à son niveau enregistré au terme du trimestre précédent,
 l’octroi de l’agrément du Conseil du Marché Financier (CMF) pour :
 l’opération de fusion par voie d’absorption de la société Tunisie Factoring par la
société Tunisie Leasing,
 la constitution de deux fonds communs de placement à risque (FCPR) ; «FONDS DE
DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL II» et « GABES SOUTH FUND » d’un montant de
50 MDT chacun,
 la constitution de deux fonds communs de placement (FCP) à savoir ; «FCP HELION
SEPTIM» de type obligataire et «FCP CEA BANQUE DE TUNISIE» de type mixte ainsi
que la liquidation du FCP de type mixte « FCP VALEURS QUIETUDE 2017 » et ce, suite à
l’expiration de sa durée de vie.

4.1. Le Marché Primaire


Le quatrième trimestre de l’année 2017 a enregistré un accroissement du recours du
Trésor à l’endettement intérieur.
En effet, les émissions de bons du Trésor se sont accrues de 227 MDT ou de 49%, d’un
trimestre à l’autre, et ont totalisé 690 MDT, dont 618 MDT ou 89,6% sous forme de bons
de Trésor assimilables (BTA) au cours du quatrième trimestre 2017.

Tableau 4.1 : Emissions de L’Etat (En MDT)


4ème Trimestre 3ème Trimestre 4ème Trimestre
Désignation
2016 2017 2017
Bons du Trésor Assimilables (BTA) 764 460 618
Bons du Trésor à court terme (BTCT) 45 3 72
Total 809 463 690

En revanche, l’enveloppe cumulée des adjudications des bons du Trésor, pour l’année
2017, s’est inscrite en baisse de 38,4% par rapport à l’année précédente et a atteint
2.079 MDT; soit 84,5% du montant prévisionnel annuel des émissions1.
Parallèlement, les émissions des entreprises par appel public à l’épargne (APE) se sont
consolidées au cours du dernier trimestre 2017; les fonds levés sur le marché primaire
ont plus que doublé par rapport au trimestre précédent, pour s’établir à 157 MDT.

1
Le montant prévu des émissions de BTA et de BTC pour l’année 2017 est estimé à 2.460 MDT.
Banque Centrale de Tunisie

17

Tableau 4.2 : Emissions des entreprises par APE (en MDT)

4ème Trimestre 3ème Trimestre 4ème Trimestre


Désignation
2016 2017 2017
Titres de capital 0 19 117
Titres de créance 130 46 40
Total des Fonds levés 130 65 157

Dans ce cadre, les émissions obligataires ont totalisé 40 MDT au cours du quatrième
trimestre et ce, au titre de deux emprunts émis par deux compagnies de leasing 1 ;
sachant que le CMF a accordé son visa pour l’émission de six emprunts obligataires
émanant d’une banque et de cinq sociétés de leasing pour une enveloppe cumulée de
165 MDT et pouvant atteindre un maximum de 210 MDT 2.
En outre, les fonds levés au titre des augmentations du capital en numéraire par APE ont
été de 117 MDT, au cours du dernier trimestre 2017, et ont concerné la « BH »
(102 MDT) et la société « SOTIPAPIER » (14,9 MDT).

Tableau 4.3 : Activité des OPCVM

Décembre Septembre Décembre


Désignation
2016 2017 2017
Nombre en activité (en unités) 125 123 123
Actifs nets (En MDT) 4.544 4.672 4.361
- OPCVM obligataires 3.949 4.088 3.783
- OPCVM mixtes et actions 595 584 578

Le nombre des Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) est


demeuré stable à 123 unités à fin décembre 2017.
Les actifs nets détenus par les OPCVM se sont inscrits en baisse de 311 MDT ou 6,7% par
rapport à fin septembre 2017 pour totaliser 4.361 MDT au terme du mois de décembre
2017 et ce, suite à un mouvement de rachat des parts qui a touché les unités
obligataires. Le rendement annuel des OPCVM en activité a été de 4,3% contre 4,2% une
année auparavant.

4.2. Le marché secondaire


L’indice de référence TUNINDEX a clôturé le mois de décembre 2017 à 6.281,8 points ;
soit une augmentation de 1,6% par rapport à fin septembre 2017; ce qui a induit une
performance de 14,4% au titre de l’année 2017 contre un rendement de 8,9% en 2016
et ce, grâce aux bonnes performances des entreprises cotées qui ont affiché des résultats
semestriels en augmentation de 12% durant le premier semestre de l’année 2017.

1
Il s’agit de l’emprunt obligataire subordonné émis par « ATL » (20 MDT) et de l’emprunt émis par « Attijari Leasing »
(20,1 MDT).
2
Il s’agit de l’emprunt subordonné émis par « ATB » (50 MDT) et de cinq emprunts obligataires émis par
« Attijari Leasing » (20 à 30 MDT), « Tunisie Leasing » (20 à 30 MDT), « ATL » (30 MDT), «HANNIBAL LEASE» (30 à
40 MDT), « CIL » (15 à 30 MDT).
Périodique de conjoncture
N°118 – Janvier 2018

18

Tableau 4.4 : Evolution du volume des transactions (en MDT)


4ème Trimestre 3ème Trimestre 4ème Trimestre
Désignation
2016 2017 2017
Volume global des transactions 869 312 1.789
Cote de la Bourse 535 202 1.369
Hors cote 21 3 21
Opérations d’enregistrement et déclarations 313 107 399

Parallèlement, la plupart des indices sectoriels se sont inscrits en hausse, depuis le début
de l’année. En effet, neuf indices ont réalisé des rendements positifs à des taux variant
entre 0,5% (Bâtiment et Matériaux de construction) et 33,7% (Automobile et
Equipementiers) alors que les autres indices ont affiché des rendements négatifs variant
entre -0,4% (Services Financiers) et -3,9% (Services aux consommateurs). L’indice
TUNBANK a, pour sa part, réalisé une performance annuelle de 19,5%.
Sur un autre plan, les transactions réalisées sur la cote de la Bourse se sont inscrites en
hausse de 1.167 MDT d’un trimestre à l’autre, et ont totalisé 1.369 MDT au titre du
dernier trimestre 2017, soutenues, en particulier, par les transactions de bloc réalisées
sur le titre « Délice Holding » (803 MDT) durant le mois de décembre.
Par conséquent, la moyenne quotidienne des transactions s’est élevée à 9,6 MDT au titre
de l’année 2017 contre 6,9 MDT en 2016.
Les transactions annuelles, qui se sont élevées à 2.408 MDT en 2017, ont notamment été
concentrées sur les titres DH, SBT, BIAT et Carthage Cement qui en ont accaparé près de
53%.

Tableau 4.5 : Evolution des indicateurs boursiers


Décembre Septembre Décembre
Désignation
2016 2017 2017
Indice TUNINDEX en points (base 1.000 le 31/12/1997) 5.488,77 6.180,70 6.281,83
Capitalisation boursière (en MDT) 19.300 21.325 21.852
Capitalisation boursière / PIB (en %) 21,4 21,9 22,4
PER moyen 13,28 13,6 13,9
Nombre des sociétés cotées (en unités) 79 81 81
Taux de liquidité mensuel (en %) 49 27 74
Taux de la participation étrangère (en %) 24,45 24,03 23,31

La capitalisation boursière du marché s’est consolidée de 527 MDT ou 2,5% par rapport à
fin septembre 2017 pour atteindre 21.852 MDT, soit 22,4% du PIB, à fin 2017.
Le taux de la participation étrangère dans la capitalisation boursière s’est situé à 23,31%
à la fin du dernier trimestre 2017 avec un solde net de l’intervention des investisseurs
étrangers sur la cote de la Bourse négatif de 50 MDT au titre du trimestre (soit 77 MDT
pour les acquisitions contre 127 MDT pour les cessions).
Par conséquent, le solde des transactions des étrangers sur la cote de la bourse a été de
-154 MDT depuis le début de l’année 2017 étant précisé que les cessions ont été
concentrées sur le titre « BIAT » et ce, suite à la cession de la banque italienne
« Intesa » des 6% qu’elle détenait dans le capital de la Banque ainsi que le titre « Amen
Bank » suite à la cession de la « Société Financière Internationale » de la totalité de sa
participation (9,9%) dans le capital de la banque.
Banque Centrale de Tunisie

19

Graphique 4.1 : Evolution quotidienne


des indices TUNINDEX et TUNBANK

(En %)

52
48
44
40
36
32
28
24
20
16
12
8
4
0
-4
-8

TUNINDEX TUNBANK
Périodique de conjoncture
N°118 – Janvier 2018

20

5. Paiements Extérieurs
Elargissement du déficit courant et consolidation des entrées nettes de capitaux
extérieurs au cours de l’année 2017.

Les paiements extérieurs ont évolué, au cours de l'année 2017, dans un contexte
économique difficile à l’échelle nationale, marqué par l’atonie de la croissance et la
poursuite des troubles sociaux qui ont impacté négativement l’activité de certains
secteurs exportateurs en l’occurrence les industries extractives. En outre, la valeur des
importations a connu une ampleur considérable, ayant concerné particulièrement celles
des biens de consommation et alimentaires. En revanche, l’activité du secteur des
industries manufacturières continue à enregistrer une performance notoire qui a permis
de soutenir le niveau des exportations et celui des investissements. Parallèlement, le
rétablissement de la situation sécuritaire a largement contribué dans la consolidation des
flux en devises issus du tourisme et de la diaspora tunisienne résidente à l’étranger.
Dans ce cadre, la balance des paiements courants, s'est soldée, au terme de 2017, par
un déficit de près de 10,1 milliards de dinars, soit 10,3% du PIB, évolution qui reflète,
essentiellement, la détérioration de la balance commerciale dont le déficit (FOB-CAF)
s’est élevé à un niveau culminant de 15,6 milliards de dinars. Par ailleurs, l’excédent de
la balance des services et des revenus de facteurs et transferts courants, s’avère
toujours insuffisant pour apaiser d’une manière significative les tensions exercées sur la
balance courante. De leur côté, la nette consolidation des entrées nettes de capitaux
extérieurs, qui ont dépassé le cap de 10 milliards de dinars à la suite de l’intensification
des tirages sur les capitaux d’emprunts extérieurs, a permis de combler dans sa quasi-
totalité le déséquilibre relevé au niveau des paiements courants.
Suite à ces évolutions, la balance générale des paiements a dégagé un déficit minime qui
s’est situé à 2 MDT et le niveau des avoirs nets en devises s’est situé à 12.886 MDT, soit
l’équivalent de 93 jours d’importation, au terme de l’année 2017(contre 12.935 MDT et
112 jours, au terme de l'année 2016).

Tableau 5.1 : Evolution des principaux soldes


de la balance des paiements (En MDT)

Désignation 2015 2016 2017*

1- Paiements Courants -7.552 -7.935 -10.087


En % du PIB -8,9 -8,8 -10,3
- Marchandises (FOB) -9.824 -10.305 -12.841
- Services +551 +669 +869
- Revenus de facteurs et transferts courants +1.721 +1.701 +1.885
2- Opérations en capital & financières et d’ajustement +8.334 +6.793 +10.085
- Opérations en capital +441 +203 +341
- Investissements étrangers (directs et de portefeuille) +2.203 +1.215 +1.806
1
- Autres investissements et ajustements +5.690 +5.375 +7.938
Solde général +782 -1.142 -2
* Chiffres provisoires.
1
Il s’agit des opérations ayant trait aux capitaux de prêts-emprunts à moyen et long termes, aux dépôts
auprès de la BCT et aux autres avoirs et engagements à CMLT.
Banque Centrale de Tunisie

21

5.1. Balance des opérations courantes

La balance des paiements courants a dégagé, au cours de l’année 2017, un déficit qui
s’est davantage creusé pour se situer à 10.087 MDT soit 10,3% du PIB contre 7.935 MDT
et 8,8%, respectivement, une année auparavant. Cette évolution est attribuable,
essentiellement, à l’élargissement du déficit commercial (FOB/FOB) de 2,5 milliards de
dinars ou de 24,6% pour s’élever à 12,8 milliards de dinars au cours de l’année 2017.
S’agissant de la balance des services, elle a dégagé un excédent qui s’est amélioré de
200 MDT pour s’élever à 869 MDT. Parallèlement, l’excédent de la balance des revenus
de facteurs et des transferts courants a enregistré une hausse de 184 MDT pour atteindre
1.885 MDT au cours de l’année 2017.

5.1.1. Balance Commerciale

La balance commerciale s’est davantage détériorée au cours de l’année 2017 dégageant


ainsi un déficit (FOB/CAF) qui s’est creusé de 2.991 MDT ou 23,7% pour se situer à
15,6 Milliards de dinars (soit un déficit mensuel moyen de -1,3 Milliards de Dinars),
niveau record jamais atteint auparavant. Cet élargissement est dû à la progression des
importations à un rythme dépassant celui des exportations (+19,8% et +18,1%
respectivement). Le taux de couverture s’est par conséquent replié d’un point de
pourcentage pour revenir à 68,8%.
Tableau 5.2 : Evolution de la balance commerciale globale
(En MDT)
Année
Secteur Valeur (MDT) var. en %
2015 2016 2017 16/15 17/16
Exportations 27.607,2 29.145,6 34.426,6 5,6 18,1
Régime général 8.773,1 7.689,1 8.715,4 -12,4 13,3
Régime offshore 18.834,1 21.456,5 25.711,2 13,9 19,8
Importations 39.609,7 41.746,8 50.018,7 5,4 19,8
Régime général 27.794,3 28.325,5 33.905,7 1,9 19,7
Régime offshore 11.815,4 13.421,3 16.113,0 13,6 20,1
Solde -12.002,5 -12.601,2 -15.592,1
Taux de couverture en % 69,7% 69,8% 68,8%

L’évolution de la balance commerciale en 2017 a, surtout, porté la marque de la forte


détérioration de la balance énergétique dont le déficit est passé d’une année à l’autre
de -2,7 Milliards de dinars à -4 Milliards de dinars, soit un creusement de 1.329 MDT ou
49,1%. Cette situation s’explique par l’effet conjugué de la baisse des ressources
énergétiques (-10,7%), la hausse de la demande d’énergie primaire (+5% à fin
novembre 20171) et la flambée des prix mondiaux de pétrole brut (+23,6%) **. Quant au
déficit de la balance alimentaire, il s’est maintenu à un niveau élevé (-1.355 MDT) et
ce en dépit de la reprise notable des ventes de certaines denrées alimentaires
notamment l'huile d'olive et les dattes, suite à la bonne récolte au cours des derniers
mois.

1
Selon les données disponibles de l’Observatoire de l’Energie.
**Augmentation du cours annuel du brut de Brent au cours de 2017 par rapport à 2016.
Périodique de conjoncture
N°118 – Janvier 2018

22

Graphique 5.1 : Evolution du solde commercial par groupes de produits

0
-1954 -2569 -2704
-2000 -3640 -3392 -4033
-1086 -1114 -1076
-4000 -46
-3857 -1381 -1355
-6000 -3806 -4047 -4491
(En MDT)

-3980
-8000 -5713
-4351 -3947 -3657
-10000 -3545
-4023
-12000
-382 -373 -786 -3505
-861
-14000
-612 -986
-16000
2012 2013 2014 2015 2016 2017
Energie Produits alimentaires Mat.1ère & demi-produits
Biens d'équipement Biens de consommation

Evalués aux prix constants, les échanges commerciaux ont enregistré au cours de
2017 une augmentation de 4,3% et 2,6% pour, respectivement, les exportations et les
importations. Par ailleurs, la hausse des prix à l’import à un rythme plus accentué que
celui à l’export (+16,8% et +13,3% respectivement) a entrainé la détérioration des
termes de l’échange de 3% par rapport à 2016.

D’autre part, l’analyse des échanges commerciaux par régime fait ressortir un
élargissement du déficit commercial sous le régime général de 4.554 MDT pour
avoisiner 25,2 Milliards de dinars faisant suite à l’accroissement des importations à un
rythme plus accentué que celui des exportations, soit +19,7% et +13,3%
respectivement. Cette situation reflète en outre, la détérioration de la balance
commerciale sous le statut résidents qui a dégagé un déficit de 22,5 Milliards de dinars
(contre -18,2 Milliards de dinars une année auparavant) impactant ainsi, sensiblement, le
niveau des avoirs en devises. D’un autre côté, l’excédent commercial sous le régime
offshore s’est consolidé de 1.563 MDT pour se situer à 9,6 Milliards de dinars
permettant, ainsi, dans une large mesure, d’atténuer la portée du déficit commercial.

Au niveau de la répartition géographique, le déficit commercial avec les pays de


l’Union européenne a plus que doublé en comparaison avec 2016, passant de 686 MDT à
1.396 MDT suite, essentiellement, à l’élargissement du déficit bilatéral avec l’Italie
(-2.109 MDT contre -996 MDT en 2016). D’un autre côté, l'excédent commercial avec les
pays de l'Union du Maghreb Arabe est revenu à 391 MDT contre 925 MDT en 2016.
Parallèlement, les déficits commerciaux enregistrés avec la Chine et la Turquie ont
continué à s’accentuer pour s’élever à -4.407 MDT et -1.853 MDT respectivement,
représentant ensemble 40% du total du déficit commercial.
Tableau 5.3 : Evolution des exportations par secteurs d'activités
(en MDT)
Année
Secteur Valeur (MDT) var. en %
2015 2016 2017 16/15 17/16
Agriculture et industries agroalimentaires 4.008,9 3.082,7 3.726,0 -23,1 20,9
Energie et lubrifiants 1.986,3 1.643,0 2.047,4 -17,3 24,6
Mines, Phosphate & dérivés 1.110,4 1.434,0 1.411,8 29,1 -1,5
Textiles, habillements & cuirs 6.002,5 6.502,1 7.564,7 8,3 16,3
Industries mécaniques et électriques 11.450,7 13.251,0 15.954,2 15,7 20,4
Autres industries manufacturières 3.048,4 3.232,8 3.722,5 6,0 15,1
Total des exportations 27.607,2 29.145,6 34.426,6 5,6 18,1
Banque Centrale de Tunisie

23

S’agissant de la répartition sectorielle des exportations en 2017, les ventes des


secteurs des industries manufacturières ont continué à progresser à un rythme
soutenable (+18,5%) suite à l’accélération des exportations des secteurs des textiles,
habillements et cuirs (+16,3% contre +8,3%), des industries mécaniques et électriques
(+20,4% contre +15,7% une année auparavant) ainsi que celles des autres industries
manufacturières (+15,1% contre +6%).

Les ventes du secteur de l’agriculture et des industries agroalimentaires ont progressé de


20,9% en relation avec la hausse des ventes des produits de la pêche (+31,9%), des
dattes (+14,6%) et d’huile d’olive (+15,7%), dont les expéditions devraient s’accroitre
au vu de la bonne récolte oléicole prévue pendant la saison 2017/2018.

D’un autre côté, les exportations du secteur de l'énergie ont enregistré une nette reprise
(+24,6% contre -17,3% en 2016) en lien avec l’augmentation des ventes des produits
raffinés (809 MDT contre 433 MDT).

En revanche, le secteur des mines, phosphates et dérivés a enregistré une baisse de


1,5%, suite principalement à la diminution des exportations de l’acide phosphorique
(-14,7 %). Il est à signaler que les ventes de ce secteur se sont nettement redressées au
cours du dernier trimestre de 2017 (+41,2% par rapport à la même période de 2016).
Tableau 5.4 : Evolution des importations par groupes de produits
(en MDT)
Année
Secteur Valeur (MDT) Variations en %
2015 2016 2017 16/15 17/16
Alimentation 3.692,9 3.812,1 4.654,2 3,2 22,1
Energie 5.377,9 4.346,8 6.080,3 -19,2 39,9
Matières premières et demi-produits 12.057,2 13.247,9 16.360,8 9,9 23,5
Biens d'équipement 8.462,8 9.271,4 10.172,6 9,6 9,7
Biens de consommation 10.018,9 11.068,6 12.750,8 10,5 15,2
Total des importations 39.609,7 41.746,8 50.018,7 5,4 19,8

Au niveau des importations, tous les groupes de produits ont connu une progression
au cours de l’année 2017.

En particulier, les achats des produits énergétiques ont connu une augmentation
(+39,9%), sous l’effet de la hausse des achats de pétrole brut (787 MDT contre 641 MDT
une année auparavant) et des produits raffinés (3.748 MDT contre 2.339 MDT en 2016).

Les achats des produits alimentaires ont également connu un accroissement notable
(+22,1%) qui trouve son origine dans la hausse des achats des huiles végétales
(+59,1%) et de sucre (+80,3%). Quant aux importations des céréales (blé et orge), elles
n'ont progressé que de 4,2%, pour s’élever à 1,3 Milliard de dinars niveau qui demeure,
toutefois, élevé malgré la bonne récolte et la stabilité des prix de ces produits à l’échelle
internationale.

Concernant les achats des matières premières et demi-produits, ils ont enregistré une
accélération (+23,5% contre +9,9% en 2016) en lien avec le dynamisme des secteurs
des industries manufacturières (la majorité de ces produits sont des intrants pour ces
secteurs). De leur côté, les achats des biens d’équipement ont progressé de 9,7% en
relation, notamment, avec l’accroissement des acquisitions de matériels roulants
(+35,5%) et à un moindre degré les machines électriques et mécaniques (+8,2%).

Quant aux importations des biens de consommation, elles ont augmenté de 15,2% en
relation, principalement, avec la hausse des achats des produits de textiles et
habillements (+19,9%), des produits pharmaceutiques (+24,3%), des voitures de
Périodique de conjoncture
N°118 – Janvier 2018

24

tourisme (+6,1%) ainsi que les appareils électriques et mécaniques destinés à la


consommation (+6,3%).

5.1.2.Balance des services et des revenus de facteurs et transferts courants


La balance des services a dégagé, au cours de l’année 2017, un excédent de 869 MDT
contre 669 MDT en 2016. En particulier, les recettes touristiques ont enregistré une nette
reprise au cours de l’année 2017 (+17,7% contre -1,7% une année auparavant) pour
s’élever à 2.794 MDT (+3,4% sans effet change). Les entrées des non-résidents ont
progressé de 26,9% pour atteindre 5,7 millions de personnes, évolution ayant concerné
les maghrébins (+30%) et les européens (+20%). Egalement, les nuitées des non-
résidents ont connu une tendance similaire, progressant ainsi de 23,1% pour se situer à
15,7 millions d’unités (les européens : +19,5% et les maghrébins : +35,2%).
De son côté, le déficit de la balance de transport s’est creusé de 122 MDT en relation
avec l’accroissement notable des dépenses de 18,8% concernant surtout celles au titre
de fret et ce concomitamment avec l’amplification des importations des biens. Toutefois,
l’on note la fortification des recettes de transport (+19,8%) qui ont été propulsées par
l’augmentation de la valeur de la redevance-gaz (437 MDT contre 342 MDT en 2016) et
l’affermissement des recettes inhérentes aux billets de passage suite à l’accroissement
des entrées des non-résidents.
Concernant l’excédent de la balance des revenus de facteurs et des transferts courants, il
s’est inscrit en hausse pour s’élever à 1.885 MDT en 2017 contre 1.701 MDT une année
auparavant. Ce résultat est attribuable à :
 L’affermissement des recettes au titre des revenus de travail de 15%, en comparaison
avec leur niveau enregistré une année auparavant, pour atteindre 4,5 milliards de dinars,
sachant que les transferts en espèces ont, à leur tour, progressé de 15,5% (+1,1% sans
effet change) pour s’établir à 3.485 MDT.
 En revanche, les dépenses au titre des revenus du capital se sont accrues de 14,4% pour
se situer à 3.346 MDT suite à la hausse des paiements au titre des transferts des revenus
des investissements étrangers de 4,9% pour s’établir à 1.857 MDT. Parallèlement, les
dépenses engagées au titre des intérêts de la dette à moyen et long termes ont
augmenté de 24,1% pour atteindre 1.304 MDT.

5.2. Balance des opérations en capital et financières


La balance des opérations en capital et financières et ajustements a enregistré, au cours
de l’année 2017, une amélioration notable pour dégager un excédent de 10.085 MDT
(contre +6.793 MDT au cours de l’année précédente), résultat qui a porté,
essentiellement, la marque de la forte consolidation de la balance des autres
investissements et ajustements dont l’excédent s’est situé à 7.938 MDT contre
5.375 MDT en 2016.
Les opérations financières réalisées, au cours de l’année 2017, relatives aux tirages à
MLT, ont concerné principalement :
 La mobilisation d’un emprunt obligataire sur le marché financier international pour une
enveloppe de 850 MEUR (près de 2,1 milliards de dinars) au cours du mois de février
2017 et ce, dans le cadre du programme d’appui budgétaire.
 La mobilisation d’un emprunt obligataire Qatari d’un montant de 1 milliard de dollar
américain au cours du mois d’avril 2017 (près de 2,3 milliards de dinars).
 La mobilisation de près de 769 MDT (227 Droits de Tirage Spéciaux), au cours du mois
de juin 2017, au titre de la deuxième tranche octroyée dans le cadre du nouvel accord
conclu avec le FMI « Mécanisme élargi du crédit ». Cette nouvelle facilité vient en appui
au programme de réformes économiques et financières de la Tunisie. Par ailleurs, il est
Banque Centrale de Tunisie

25

utile de rappeler que ce programme porte sur une enveloppe totale de 2,9 milliards de
dollars US à décaisser sur neuf tranches en quatre années. La durée de remboursement
est prévue pour une dizaine d’années dont un délai de grâce de 4 ans et demi pour
chaque tirage avec un taux de prêt variable lié au taux de marché du FMI.
 La mobilisation de 100 MEUR (près de 276 MDT), au cours du mois de juillet 2017, au
titre de la troisième et dernière tranche du crédit octroyé dans le cadre du programme
d’assistance macro financière.
 La mobilisation d’un emprunt de 456 MUSD (près de 1.310 MDT), au cours du mois
d’août de l’année 2017, accordé par la Banque Mondiale dans le cadre du programme
d’appui budgétaire.
 La mobilisation de 200 MEUR (près de 572 MDT), au cours du mois d’octobre 2017, au
titre de la première tranche du crédit octroyé dans le cadre du programme d’assistance
macro financière II.
Par ailleurs, les dépenses engagées au titre du principal de la dette extérieure à MLT ont
enregistré une forte hausse pour passer, d’une année à l’autre, de 3.167 MDT à
5.508 MDT en relation essentiellement avec les paiements de :
 1.148 MDT (500 MUSD) qui représente le remboursement, au cours du mois d’avril 2017,
du principal de l’emprunt obligataire Qatari accordé en 2012.
 222 MDT (10 milliards de yens japonais) au cours du mois de juin 2017 et ce, au titre du
remboursement par la Société Tunisienne de Banque du principal d’un emprunt
obligataire contracté en 1997.
 Trois tranches relatives au crédit STAND-BY octroyé par le FMI en 2013 et ce, pour des
montants respectifs de 135 MDT (avril 2017), 200 MDT (juillet 2017) et 206 MDT
(octobre 2017).
 271 MDT au titre du remboursement du principal de l’emprunt obligataire « samurai 6 »
au cours du mois d’août de l’année 2017.
Sur un autre plan, il est à signaler que l’engagement à MLT relatif au dépôt effectué en
2013 par « Qatar National Bank » auprès de la Banque Centrale de Tunisie, pour un
montant de 500 MUSD, a été honoré, en totalité, au cours du mois d’avril 2017.
De son côté, l’excédent de la balance des investissements étrangers s’est consolidé de
591 MDT pour atteindre 1.806 MDT suite, principalement, à l’amélioration des flux des
investissements directs étrangers de 11,9% pour s’élever à 2.128 MDT en 2017,
évolution qui a concerné le secteur des industries manufacturières (+21,6%) et celui des
services (+13%). Parallèlement, les dépenses au titre des investissements directs
étrangers se sont contractées en comparaison avec leur niveau enregistré en 2016,
année marquée par la prise de participation par « Tunisie Télécom » de 65% dans le
capital social de l’opérateur des télécommunications maltais « Go Malta » pour un
montant de près de 433 MDT. Du côté de la balance des investissements de portefeuille,
son déficit s’est creusé pour passer, d’une année à l’autre, de 122 MDT à 155 MDT suite,
essentiellement, à la hausse des dépenses à ce titre (+29%) pour se situer à 271 MDT
dont 100 MDT au titre du rachat par des résidents d’une participation étrangère (6,5%)
dans le capital d’une banque de la place. Quant aux recettes au titre des investissements
de portefeuille, elles ont enregistré une hausse pour passer, d’une année à l’autre, de
88 MDT à 116 MDT.
Parallèlement, l’excédent de la balance des opérations en capital s’est consolidé pour
passer, d’une année à l’autre, de 203 MDT à 341 MDT en relation, essentiellement, avec
la hausse des flux sous forme de dons qui ont atteint 382 MDT. Il s’agit, essentiellement,
d’une enveloppe de 165 MDT accordée par la Commission Européenne et d’environ
50 MDT sous forme d’une conversion de dette extérieure en dons pour des
investissements.
Périodique de conjoncture
N°118 – Janvier 2018

26

6. Evolution du taux de change du dinar et de l’activité


du marché des changes
Dépréciation du dinar tunisien et baisse du volume des transactions au comptant
en 2017

6.1. Evolution du taux de change du dinar


Par rapport à la fin de l’année 2016 et au terme du mois de décembre de l’année 2017, le
taux de change du dinar tunisien sur le marché interbancaire a enregistré une
dépréciation vis-à-vis des principales devises des pays partenaires, notamment vis-à-vis
de l’euro (-17,6%), du dollar américain (-5,8%), du yen japonais (-9,6%) et du dirham
marocain (-13,1%).
Au cours du dernier trimestre de l’année 2017, la valeur du dinar a connu une
dépréciation de 1,2% vis-à-vis de l’euro, de 0,5% à l’égard du dollar américain, de 0,3%
à l’égard du dirham marocain et une légère appréciation de 0,2% devant le yen japonais.
Ainsi, le rythme du glissement du dinar s’est atténué, après avoir enregistré une
tendance aigue, surtout au cours du deuxième trimestre de l’année 2017. Il est à
signaler que la dépréciation de la valeur du dinar est imputable principalement à la
poursuite du creusement du déficit de la balance commerciale et à l’évolution de l’euro
sur le marché international des changes.
De son côté, la monnaie européenne a clôturé l’année 2017 par une appréciation de
l’ordre de 14% par rapport au dollar américain.

Graphique 6.1 : Evolution des rapports


EUR/TND, USD/TND ET EUR/USD

1,50 3,05
1,45 2,85
1,40 2,65
1,35 2,45
1,30 2,25
EUR/USD 1,25 2,05 EUR/TND
1,20 1,85 et USD/TND
1,15 1,65
1,10 1,45
1,05 1,25
1,00 1,05

EUR/USD EUR/TND USD/TND

En termes de moyenne annuelle, le dinar a connu en 2017 une dépréciation de 12,8% à


l’égard de l’euro, de 11,3% par rapport au dollar américain, de 7,8% vis-à-vis du yen
japonais et de 11,9% vis-à-vis du dirham marocain.

6.2. Evolution de l’activité du marché des changes

6.2.1. Marché au comptant


Les transactions effectuées sur le marché des changes interbancaire au comptant ont
atteint un montant de 74.900 MDT en 2017, contre 99.727 MDT enregistré au cours de
l’année 2016, soit une baisse de 24,9%. Cette baisse a touché aussi bien les transactions
devises-dinars (-31,7%) que celles devises-devises (-18,4%).
Banque Centrale de Tunisie

27

Tableau 6.1 : Evolution des transactions


de change au comptant (En MDT)
Désignation ANNEE 2016 ANNEE 2017 Variations
Transactions devises contre devises 51.005 41.631* -9.374
Transactions devises contre dinar 48.722 33.269 -15.453
Total 99.727 74.900 -24.827

* données provisoires.

6.2.1.1. Transactions devises contre dinar


Le volume des transactions devises contre dinar effectuées sur le marché des changes a
baissé de 31,7% en 2017, pour revenir à 33.269 MDT contre 48.722 MDT un an plus tôt.
La part de ces transactions dans le montant global des opérations de change au
comptant est revenue ainsi de 48,9% à 44,4%, d’une année à l’autre.
Les transactions effectuées sur le marché interbancaire ont accusé un repli de 53% après
une progression de 13,8% en 2016.
En revanche, l’intervention de la B.C.T a connu une hausse de 15,5%, portant sa part à
52,5% du total des transactions, contre une part de 31% en 2016.
Tableau 6.2 : Evolution des transactions de change
au comptant devises contre dinar (En MDT)
Désignation ANNEE 2016 ANNEE 2017 Variations
Operations avec la BCT 15.110 17.458 2.348
Marché interbancaire 33.612 15.811 -17.801
Total 48.722 33.269 -15.453

6.2.1.2. Transactions devises contre devises


Le volume des transactions portant sur les devises contre devises a atteint 41.631 MDT
en 2017 contre 51.005 MDT une année auparavant, soit une baisse de 18,4%.
La part de ces transactions dans l’ensemble des opérations de change au comptant s’est
élevée à 55,6%. Les transactions avec les correspondants étrangers ont représenté
95,3% du volume global des échanges.

Tableau 6.3 : Evolution des transactions de change


au comptant devises contre devises (en MDT)
Désignation ANNEE 2016 ANNEE 2017* Variations
Marche interbancaire 612 1.975 1.363
Avec les correspondants étrangers 50.393 39.656 -10.737
Total 51.005 41.631 -9.374
* données provisoires.
Périodique de conjoncture
N°118 – Janvier 2018

28

Principaux Indicateurs Economiques


(En MDT sauf indication contraire)
Variations
ANNEE
en %
Désignation
2016 2017
2015 2016 2017
2015 2016
Indice de la production industrielle
94,1 94,0 92,9 -0,2 -1,1
(base 100 en 2000) (1)
Dont : industries manufacturières 100,7 101,8 102,3 1,0 0,5
Balance commerciale
- Exportations totales 27.607,2 29.145,6 34.426,6 5,6 18,1
- Importations totales 39.609,7 41.746,8 50.018,7 5,4 19,8
- Déficit commercial hors énergie (2) 8.611,0 9.897,4 11.559,1 1.286,4 1.661,7
- Déficit commercial global (2) 12.002,6 12.601,2 15.592,0 598,6 2.990,8
- Taux de couverture global (%) 69,7 69,8 68,8 0,1 point -1,0 point
Hausse des prix à la consommation
- Glissement depuis le début de l’année (%) 4,1 4,2 6,4
- En termes de moyennes mensuelles (%) 4,9 3,7 5,3
Tourisme
- Entrées de non-résidents (1000 personnes) 4.201,9 4.525,8 5.742,6 7,7 26,9
- Nuitées globales (1000 unités) 16.177,6 17.880,0 22.042,5 10,5 23,3
(1)
Au terme du mois de novembre de chaque année.
(2)
Variations exprimées en millions de dinars.

Principaux indicateurs monétaires et de finances extérieures(1)


(En MDT sauf indication contraire)
Décembre Variations en %
Désignation Déc.2016 Déc.2017
2016 2017
Déc.2015 Déc.2016
(2)
Principaux agrégats monétaires du système financier
Agrégat M4 67.347 73.804 8,0 9,6
Masse Monétaire (M3) 66.883 73.468 8,1 9,8
Créances nettes sur l'extérieur (3) -949 -2.433 -2.634 -1.484
Crédits intérieurs 89.600 101.117 11,3 12,9
Créances nettes sur l'Etat(3) 17.127 19.078 2.692 1.951
Dont : - Bons du Trésor (3) 8.701 9.289 1.469 588
- Compte courant du Trésor(3) 209 466 72 257
Concours à l'économie 72.473 82.039 9,7 13,2
Indicateurs de paiements extérieurs (2)
Recettes touristiques (4) 2.373 2.794 -1,7 17,7
Revenus du travail en espèces (4) 3.017 3.485 5,4 15,5
Service de la dette (4) 4.218 6.812 30,1 61,5
Solde courant (3) (4) -7.935 -10.087 -383 -2.152
Solde de la balance générale des paiements (3) (4) -1.142 -2 -1.924 1.140
(1)
Chiffres de fin de période pour les statistiques monétaires et cumulés depuis le début de l’année pour
les paiements extérieurs.
(2)
Données provisoires pour 2017.
(3)
Les Variations sont exprimées en millions de dinars.
(4)
Variations par rapport à la même période de l’année précédente.

Taux de change
(en dinar)(1)
Décembre Variations en %
Désignation Déc.2016 Déc.2017
2016 2017
Déc.2015 Déc.2016
1 Dollar des Etats-Unis 2,3389 2,4839 -13,1 -5,8
1 Euro 2,4301 2,9478 -8,7 -17,6
1000 Yens Japonais 19,6612 21,7561 -14,9 -9,6
1 Livre Sterling 2,8411 3,3113 5,1 -14,2
10 Dirhams Marocains 2,2695 2,6118 -10,4 -13,1
(1)
Cours moyens du marché interbancaire en fin de période.

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