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à l'âge adulte
«À mettre
entre les mains
de tous
les parents ! »
PRHACE DE JEAN-11AllEPELT
EST lA ~RfMl~ll COLLfCTION OE COACHING MRfNTAL ENfRANCt
SOUS [ËGIOE Of JfAN-MAAIE~m ELLE fAIT INHRVfNIRDES S~WALISHS
DE [ËOUCATION OUI PAATAGfNT UNE~SION O'AVfNIR : fAIREDE NOS fNfANTS
DES ADULTES RESPONSAms. [LL[ ACCOMP/lbN[ AU OUOTIDlfN VERS
O'AVANTAG[ OE JOIE n DE SËRËNrTË.
M
AllI &
llllRT est Docteur en sciences de l'éducation . Ayant suivi une formation en
psychologie, mère de famille, elle met au service des parents son expérience de
professeur de lettres et d'animatrice de groupes de créativité, a insi que le résul-
tat de ses recherches sur une pédagogie de la réussite. Elle est déjà l'auteur de
plusieurs ouvrages : Aidez votre enfant à réussir sa vie, L'attitude constructive,
Édit ions de l'Homme, 2009, Grandir avec/es mots, Chronique socia le, 2011.
www.editions-eirolles.com
Grl)l'9Eyrolles1 Diffusion Geodil
Jf fAIS CONf IANCf !
Groupe tyrolles
61, bd Saint-Germain
75240 Paris Cedex 05
www.edît ions-eyrolles.com
En application de la loi du n mars J957. il est interdit de reproduire intégralement oo partiellement le présent
ouvrage, sur quelque-s upport que ce soil sansautorisation de réditeU' OO du Centre fran ~is d'exploitation du
dro it de copie, 20. rue des Gra nds-Augustins, 75006 Paris.
JE fAIS CONfIANCf !
ADOPTEZ UNE ATTITUDf RAJSURANTE
De la naissance à l'âge adulte
EYROLLES
DU M[ME N.JTEUR
Aidez votre enfant à réussir sa vie. Adoptez une attitude constructive, Les
~di tions de l'Homme, 2009.
Grandir avec les mots. Aimer, rire et créer, collection • Sa..,oir communiquer.,
Chronique sociale, 2011 .
fduquer son enfant en cuisinant, collection• Savoir communiquer., Chronique
sociale, 2012.
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Je fais eonfia.nee !
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Ajuster ses désirs aux réalités ....................................................................................... 69
À retenir .................................................................................................................................. 72
10 Développez son a ptitude à réussir ............................................................................ 73
Bien dans son corps ........................................................................................................... 73
Bien dans sa tê te ................................................................................................................. 75
Bien dans reffort.................................................................................................................. 77
À retenir ................................................................................................................................. 80
11 Voyez votre enfant crandir dans l'action ................................................................. 81
Bienvenue au succès .......................................................................................................... 81
Bienvenue à l'échec ............................................................................................................ 82
Vive les responsabili tés .................................................................................................... 84
À retenir .................................................................................................................................. 87
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Je fais eonfia.nee !
Boîte à outils................................................................................................................................145
Bibliographie ............................................................................................................................... 149
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rRÉFACE
Dans notre monde en mutation, la confiance est mise à l'épreuve.• L'autre• est
trop souvent présenté comme un adversaire dans la compétition ou un sus-
pect pouvant abuser de notre confiance de multiples manières. Les préj ugés
engendrent aussi leur lot de peurs. Concevoir ainsi un mond e hostil e engendre
la morosité, l'agressivité, voire la violence, privant l'être humain de bonheur et
de sérénité. Tout cela ronge le si précieux lien social.
11 est essentiel que la famille aide l'enfant à s'épanouir d ans l' amour, l'amitié, la
tolérance, la solidarité. C'est pourquoi je trouve tout à fa it pertinent que, dans le
monde d'aujourd'hui, ce livre sur la confiance soit déd ié aux parents.
Créer un climat de c-0nfiance dans la famille c'est d'abord offrir à l'enfant un
amour sans condi tions. Aimer, Marie Gil bert en est convaincue, c'est faire
confiance, prendre un risque posit if, miser sur le mei:lleur dans la personne
humaine: la foi de ses parents dans sa capacité à cro:ître donne une force à
l'enfant, celle de vouloir et de pouvoir grand ir.
Dans ce climat propice, la confiance en soi de l'enfant se développe grâce aux
repères d' une autorité bienveill ante, à travers les expériences, réussites ou
échecs, le rendant progressivement plus autonome et responsable. Elle raide à
affirmer le mieux possible son respect de lui-même, de ses semblables, de son
environnement. Ell e lui fait accepter les règles du vivre ensemble qui favorisent,
avec la confiance mutuell e, une conviviali té humaniste vitale d ans une société
en quête d' un nouveau sens.
La confiance est le fruit d 'un apprentissage, elle se construit, se répare, s'ali-
mente au fils du quotidien: le présent ouvrage propose donc aux parents des
conseils judi cieux pour aider leur enfant à d évelopper sa confiance en lui et à
devenir• quelqu'un à qui on peut faire confiance•. Pour l'aider aussi à se relever
après les déceptions, les ruptures, les échecs, à se réconcili er et à pardonner.
J'ai apprécié que Marie Gil bert gard e le cap d' une confiance lucide faisant sa
part au discernement qui protège l'enfant, préserve son équilibre, l'aide à réussir
• dès le d épart ses relations avec les autres.
1 Ce qu'il faut souligner c'est que ce livre fortifie la confiance en eux des parents:
Jo il propose une manière positive d'éduquer renfant qui, facilitant les apprentis-
sages, met la j oie de v·ivre au centre de la relation éducative.
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Je fais eonfia.nee !
Parce qu'il aide les adultes comme les enfants à vivre consciemment, à •voir
en tout des matériaux de construction., à mettre en prattque une éthique du
rapport à l'autre et au mond e, je conseill e vivement la lecture de ce livre à tous
les parents d 'aujourd' hui.
Jean-Marie PE:LT
Professeur honoraire à l'université de Metz
Président d e l'Institut européen d'écologie
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INTRODUCTION
« fduquer. c'esf faire confiance au meilleur en soi-même et en son enfant.•
Marie Gilbert
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Je fais eonfia.nee !
Ce livre vient ali menter votre créativité d'éducateur : fa iit es librement votre
choix parmi les suggestions proposées el inventez-en d'autres.
Je souhaite qu'il soit po·ur vous un ami de confiance face aux questions du
quotidi en:
- comment développer votre confiance en vous, croire en votre compétence de
parent et aller vers un lâcher-prise qui vous allège du stress:
- comment créer pour votre enfant un climat de confiance,
- comment développer une confiance en lui et dans les autres qui soit lucide:
- comment l'aider à surmonter les situations qui parfois blessent la confiance:
- comment exprimer votre confiance pour qu'il puisse prendre son envol et
construire son avenir.
Bien sOr, ceux qui n'ont pas connu la confiance dans l'enfance peuvent l'expé-
rimenter plus tard. Mais avec des parents conscients de l'aide qu'ils peuvent
apporter, que de temps gagné. Que de matériaux engrangés pour les bâtisseurs
en herbe qui auront à reconstruire la confiance dans le monde qui vient !
Tirez ce fil et suivez-le, c'est le fil d'or de la sérénité.
Cultivez votre confiance en vous et vous assumerez de faire confiance. La
confiance que vous faites à renfant lui donne confiance en lui. Il peut alors fa ire
confiance aux autres et développer sa confiance dans ravernir.
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VOUS AVfZ
VOS ATOUTS EN MAIN
« Vous avez bien compris: vous avez participé à /'aventure la plus excitante
et la plus dangereuse de /'existence - la course de plusieurs miUions de
spermatozoides pour aller fertiliser l'ovule. Gagner dix fois au loto aurait
été plus simple, pourtant vous avez réussi! QueUe prouesse!•
Augusto Curry
Vous avez déjà gagné la v·ie ! 11 vous reste à gagner au jeu de cette vie.
Quel beau matin, celui où vous mettez un peu d'ordre parmi les cartes éparpil-
lées d' un jeu (d'aucuns di:raient d'un Je!) que vous avez jusqu'ici laissé traîner:
pas le temps, pas la motivation ...
Mais aujourd' hui, en tant que parent, vous avez la motivation: ce qui vous aide à
all er de ravant est bon pour votre enfant.
Alors, prenez le temps. Rassemblez vos atouts.
VOS AVANTAGES?
Vos qualités et compétences, vous les exprimez sans plus vous en rendre •
çompte. Il suffit pourtant de les marquer pour les remarquer et s'en féliçiter. 1
Trop simple pour être efficace? Jouez le jeu et acceptez d'y gagner votre image J
en~ ;
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Vous avez vos a touts en Main
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Je fais eonfia.nee !
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Vous avez vos atouts en Main
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Je fais eonfia.nee !
- Reconnaître que fon est souvent passif ou d ispersé, jaloux, égoïste, colérique,
impatient ou autre.
- Prendre conscience des pensées nocives pour soi et les autres, qui empêchent
d'être heureux.
Cette simpli cité d onne une vision objective s'opposant aux visions déformées
par l'orgueil ou le mépris de soi.
À ce moment s'ouvre le chemin d u changement.• Il existe un curieux paradoxe,
dit Carl Rogers, quand je m'accepte tel que je suis, alors je peux changer.•
Changer, c'est reprendre son gouvernail, faire ce que l'on a décidé d e faire sans
se laisser mener par les impulsions, les désirs contradictoires d u moment.
Comment par exemple s'efforcer de mettre de l'eau dans son vin quand on voit
rouge?
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Vous avez vos atouts en Main
JOUU LA CARTE
1 DU SOURIRE
Une carte cadeau pour soi-même et pour son entourage.
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Jouer sa meilleure carte, c'est s'accepter tel que l'on est.
Se donner à soi-même un amour sans conditions. Accueillir
son humanité et la faire fructifier:
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- ·- . - - ·-
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AUGMfNTfZ
VOTRE CONfIANCE EN VOUS
"fxister, c'est ne j.amais cesser de naître.»
Solange Bertherat
Vous voilà avec une nouvell e photo d 'identité. Ainsi, vous avez bien positionné
votre regard , ni trop h aut ni trop bas. Suivez-le, il mène 1,1ers vous-même.
B PRÊJU-VOUS
T ATTENTION
Q ue de temps perd-on à tourner en rond autour d e ses problèmes ! Mieux vaut
cesser ce manège et rentrer en soi·même.
CHEMINER PATIEMMENT
Vouloir changer tout tout de suite dans sa vie ab outit à ne rien faire ou à fon-
cer tête baissée pour se décourager aussitôt. Mieux vaut procéder raisonnable -
ment, à son rythme. C 'est ce qu'on appell e• grignoter la montagne•:
- se fixer un but précis à long terme pour orienter ses efforts :
- se fixer des obj ectifs réalisables à court terme pour aller d e réussite en réus-
• site en augmentant sa confiance en soi.
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Je fais eonfia.nee !
S'ENCOURAGER •
On ne se parl e pas toujours de la b onne fa~on pour se motiver. 1
l Consulter Marie Gilbert. Je positive, chapitre 7, • Pratiquer la respiration anti·trac •, Eyro lles 2014.
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.Augmentez votre eonfie.nee en vous
Penser• Je dois être parfait•, •Si je n'y arrive pas, qu'est-ce qu'on va dire?•
crée les conditions de la culpabilité, du sentiment d'infériorité. Remarquez-le, on
parle aux enfants comme on se parle, !
Alimenter sa confianc.e en soi demande juste de se parler autrement pour apai-
ser les doutes : • Je peux y arriver•,• Je mets toutes les chances de mon côté•.
Les suggestions stimu!antes occupent dans l'esprit la place de pensées fatalistes.
Encouragez-vous et votre enfant sera l'heureux bénéficiaire de cette stratégie
constructive.
DONNEZ-VOUS
DE f ASSURANCE
La confiance en soi choisit son logis. Soyez comme il lui plaît, elle restera chez
vous.
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Je fais eonfia.nee !
UN NOUVEAU LANGAGE
Les mots aussi ont leur routine. Ils viennent tout seuls, toujours les mêmes.
• S'entendre parler
•Excusez-moi, s'il vous plaît, c'est combien ce pull?• Pourquoi être gêné de
demander un renseignement?• S'il vous plaît• suffit à rendre poli !
•J'offre une lampe aux mariés, mais j'ai peur qu'ell e ne leur plaise pas.• Pour·
quoi freiner son élan par une incertitude qui se transforme en prédiction fatale,
se couper l' herbe sous les pieds?
•Vous avez un beau maiU ot d e bain ! - S'il pouva it cacher mes bourrelets... •:
•Vous avez bonne mine ! - Oh non, je sors d' une gastro. •Un compliment et en
avant le dénigrement ! Cela relève du comique de répétit ion, on ne peut que
rire en s'écoutant !
• Changer de ton •
Parler bas les yeux baissés ne d onne pas son importance à un propos. Clai· 1
ronner à la ronde le rend indigeste. Le bon ton est dans le juste milieu, di ction
nette, voix cla ire, regard vers rinterlocuteur. •
J
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.Augmentez votre eonfie.nee en vous
Une clé: parlez avec !e cœur, la conviction nourrit la co·nfiance en soi et donne
de l'énergie à la parole.
Au final, se sentir bien dans ses gestes et dans ses mots favorise la confiance en
soi et attire des retours positifs qui la nourrissent.
. . . OfFREl-VOUS LE BONHEUR
,-/ DE CHANGER
Changer rend heureux quand on devient ce que l'on est vraiment.
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Je fais eonfia.nee !
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Voir M arie Gilbert, Je positiYe, chapitre 1. « Posez les valises du pa.s-sé •· •
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.Augmentez votre eonfie.nee en vous
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Je f...., conNoc.e 1
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• MIS[Z SUR VOTR~ COMPÉT[NC[
DE PARENT
«À long terme, ce dont nous avons besoin. c'est de mères et de
pères qui ont découvert comment croire en eux-mêmes.•
Donald W. Winnicott
Ici, la compétence est prise au sens simple de capacité. Il y a, dans l'art d'être
parent, des savoir-faire innés et des savoir-faire acquis, mais l'essentiel est de
savoir se faire confiance, ·e t de penser:• Je suis capable.•
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• «Vais·je savoir m'occuper de mon bébé?»
Apprivoisez la confiance. Parlez des fa its. Les parents ne sont-ils pas les pre-
miers capables d' accueillir de tout leur cœur le petit drhomme sur sa planète,
de répondre à son besoin vital de nourritures physiques et affectives? 11 y a des
tâtonnements, des ajustements, mais ils ne remettent pas l'amour en cause:
la confiance en soi des parents se développe au fil de l'expérience. Dans une
société où les familles nombreuses se font rares, où rmères et filles habitent
souvent loin l' une de f autre, une jeune maman apprend de la sage-femme, de la
puéricultrice. El si ell e ne sait comment tenir son nouveau-né dans l'eau de son
premier bain, elle a vite fait d'acquérir le geste sOr. Même le retour au naturel
(accouchement, portage...) demande une information !
Winnicott rassure ceUes qui doutent de leurs capacités naturell es: •Le plus
important pour votre enfant, c'est que vous pensiez que votre bébé vaut la
peine d'être connu en tant que personne uni que et que vous vous engagiez
auprès de lui pour qu'il ait une existence humaine digne de ce nom, qu'il reçoive
ce dont il a besoin.'•
• Relativise~
Pourquoi transformer en crises des étapes de croissance? Si l'on se vit en future
victime d'un enfant nécessairement ingérable, c'est la confiance qui est en crise.
Ayez confiance: si l'enfant connaît à la fois la tendre.sse, une juste autorité,
l'exemple rassurant des adultes qui l'entourent, il traversera le mieux possible
les étapes de sa croissance. Cela n'évite pas systématiquement les di fficultés,
mais les atténue bien .souvent .
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o l Donald W. Winnicott. L'tnfant et sa fo.milie, Payot. 2002.
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Je fais eonfia.nee !
• Sorteli de la solitude
Discutez avec des personnes de volre famille, avec d'aulre.s parents, il est utile
de ne pas se sentir seul avec ses questions, d'échanger des expériences, des
savoir-faire, des informat ions. Des groupes de parole organisés au sein d'asso-
ciations, des écoles, entre parents, offrent des occasions de partager, de garder
confiance en soi.
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l Marie Thirion. Les compétences clu nouveau-né, Albin Michel, 2002. •
1. Connaître les errei.rs à é viter 2 . Se fixer un but
« Les grandes e rreurs -en éducation, on La q uestion da départ' • Q uel homme,
les connaît, écrit Germain Duclos 1 : battre q ue lle femme vais·je éduque r, pour que lle
ses e nfants, les négliger;. les maltraiter e n société ? • Un projet éducatif souple,
paroles, ne pas être d isponible et pré- accompagnant ISnfant sur le chemin qui
sent, ne pas les aimer et ne leur imposer est le sien, orientera vos choix.
auc une limite. S' il évite cela et s'il s'adapte
au fur et à mesure a ux é·v énements et a ux 3. Compter sur des valeurs sOres
circonstaneês, lê parênt êst ên droit dê Sê Votrê amour êt votrê bon SênS sont vos
sentir compétent.• p remier s alliés. Ils s'appuier ont sur l es
vale urs du vivre e nsemble.
fAITES CONf!ANCE
AU CIIUR ET ALA RA~ON
La raison est à l'amour d es parents ce que le gouvernail est à la voile.
• li protège lenfant
•Qu'est-ce qui est constructif pour l'enfant? •
C'est la question du bon sens qui réveille les parents et veiUe sur l'enfant.
Le bon sens rappell e le droi t de l'enfant à la sécurité de l'amour et de l'autorité,
à la continuité éducative, en particulier quand les parents s·e séparent.
li rappell e les vrais besoins de l'enfant, quel que soit son âge au-delà de ses •
désirs de l'instant, au-delà des désirs de ses parents. Avec lui, ni enfants-tyrans 1
ni parents tyrannisés. j
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11 montre aux parents que leur amour doi t évoluer et que l'enfant qui leur
faisait une confiance absolue doit apprendre à se faire confiance au fil des
apprentissages...
t'J ACCOROH-VOUS
J ALAJOIE
S'il y a bien un moment dans la vie où la joie vient à l'état pur, c'est lorsque l'en-
fant paraît !
Le mot• Joie• a pour racine indo-européenne jug signifiant• ce qui relie•. La
joie est ce lien immédiatement créé entre le parent et le nouveau-né après la
rupture de l'osmose intra-utérine.
Cette joie, c'est rénergie la plus puissante pour le parernt: la confiance dans sa
capacité de protéger un nouveau-né, mais aussi le d ésir de raccompagner pour
l'aider à s'épanouir. Un engagement dans réducation.
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Je fais eonfia.nee !
Que vous soyez futur ou jeune parent, emplissez-vous de cette joie, de l'émer-
veillement face à la vie qui vous est confiée, faites-en votre moteur. E:ll e vous
aime, emplit d'aise vos neurones, vos hormones. E:ll e • booste •votre confiance
en vous, vous fait entrer d ans l'ère nouvelle d u partage.
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lA SÉCURITÉ
AffECTIVE
«Savoir accepter l'autre tel qu'il est. ~trejoyeux du bonheur qu'il trouve.
L:aimer dans sa totalité: pour ce qu'il est, laideur et beauté, défauts
et qualités. Voilà les conditions de l'amour. de l'entente. Car l'amour
est vertu d'indulgence, de pardon et de respect de l'autre.•
Martin Gray
La confiance sous toutes ses formes participe de la réponse .aux besoins humains
hiérarchisés par Maslow dans sa Pyramide des besoins: physiologiques, de
sécurité, d'appa rtenance,. d'estime, d'accomplissement.'
Le besoin de sécurité physique et affective est satisfait si renfant peut faire
confiance à ses parents.
Son besoin d'estime et d!appartenance à un groupe social est pris en compte
dans la famill e avec la confiance mutuell e.
L:assurance et l'autonomie indispensables à toute réalisation personnelle ne
peuvent s'acquérir qu'avec la confiance accordée par ses proches qui lui donne
confiance en lui-même.
Le besoin de sécurité affective est primordial pour que l'enfant prenne un bon
départ.
l Même si l'on apporte des variantes, la Pyramide de Maslow met en relief des besoins fondamen-- j
taux dont l'éducation doit tenir compte. •
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La sécu'-aé affective
du nouveau-né ne suffit pas. On connaît les études de Spitz sur l'état d épressif
de bébés convenablement soignés en milieu hospitalier ma is privés d'affection.
La théorie de /'attachement de Bowlby a propagé l'idée que le petit enfant a
besoin du lien affectif avec une personne qui en prend régulièrement soin et
communique avec lui de façon interactive. 11 peut alors fa ire confiance. E:n prin-
cipe, la mère est cette première figure d'attachement, ma is le père ou une autre
personne peut aussi apporter la sécurité affective.
L'enfant qui n'a personne à qui faire confiance ne développe pas sa confiance en
lui-même, ind ispensable aux apprentissages.
Connaissez-vous la marguerite des parents ? c À la folie •, qu.and elle veut vous manger
E:lle vous dit : tout cru tt!I lem1ant vous êtes son • bllbll·
c Je t'aime•, quand vous n'avez pas fait chéri-à-·e lle-toute-seule •···
trop de bruit pendant le·ur grasse matinée c Pas du tout ... quand vous avez glissé
du dimanche: dans la boue, .que vous n'aimez pas le
• Un peu •, quand papa réfléchit au loto céleri, que papa ne trouve pas d'où v ient
et que vous lui demand-ez de dessiner un la panne de la télévision, que vous avez
mouton ; renversé la vinaigrette, que ...
c Beaucoup•, quand le docteur annonce Et plus tard, quand vous ne serez pas d'ac-
que vous êtes plus en avance que les cord avec eux, ils ne vous aimeront plus
autres; d u tout ? Il n'y aura même plus de margue-
s c Passionnément•, qua nd maman vous rite ? Dur d ur d'être un jouet.
1 arrache à votre p uzzle parce qu'elle a
j besoin d'un énorme câlin ;
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Je fais eonfia.nee !
0
La sécu'-aé affective
t\ VOTRE R[SPECT
11 s'agit au départ de préserver l'intégrité physique de l'enfant par les soins
appropriés et par d es comportements non violents. De préserver son inté-
grité morale: un bon exemple, une relation saine, sans ambigu'1lé en particulier
sexuell e, sont nécessa ires. Sachant qu'humilier renfant,. le dresser à la grossiè-
reté, à la méchanceté, laisser s'installer en lui d es comportements destructeurs,
sont autant d'atteintes à sa dignité.
Respecté, il se respectera mieux lui-même et se fera davantage confiance.
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Je fais eonfia.nee !
centre d e préoccupation. J'ai connu une mère qui avait install é une toise d ans
son vesti bule et mesurait la ta ill e des copains de son fils:• C'est lui le plus petit.
El s'il ne grandissait pas?• Le garçon a été sauvé in extremis par une brusque
poussée de croissance.
~tre à l'écoute de son petit, attentif à l'œuvre invisible d e la vie qui tôt ou tard
lui fera faire un premier pas, crier• Papa• ou déchiffrer une phrase, vaut mieux
que s'encombrer de normes. Un de mes amis d'enfance qui a dit son premier
mot à trois ans, peut-être par mali ce, a excell é dans ses études!
Bien sOr, en cas de réel souci, il est util e de confier ses craintes au pédi atre.
• Un respect réciproque 1•
11 est évident que le respect d oit être réciproque. L'enfant respectera les dif-
férences de mode d e vie au sein de la famill e: l'heure du coucher n'est pas la 0
J
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La sécu'-aé affective
même pour le petit de d eux ans que pour le grand de quinze ans. À chaque âge
ses avantages... et ses contrai ntes.
11 respectera impérativement le besoin de repos et d 'i:ntimité de ses parents.
L'équilibre du couple i:nflue d'aill eurs sur l'éducation d es enfants.
VOTRE OISPONIBILIT[
Se rendre di sponible pour l'enfant, c'est lui donner du temps et une attention
privil égiée au mi lieu d e ses activités.
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Je fais eonfia.nee !
SE RETROUVER
Se retrouver dans l'espac.e el le lemps pour faire ensemble un relour sur soi, un
retour à soi. Se re-voir pour éviter que la routine ne nous fasse regarder sans
voir des êtres chers. Faire sa place à la disponibilité, quel bienfait pour parents
el enfants. Pour le couple aussi.
Ces moments privilégiés permettent une · un partage selon l'âge et les circons·
qualité de présence qui répond à son tances: jeu, d ialogu-e, activités ou moment
besoin d 'attentio n positive. 1 de tranquill ité.
lui donner d u temps sans l'attention ... Choisissez un moment qui vous convient.
• Q uand je rentre du trava il, di t Jessica, maman de d eux enfants, d'abord je me
douche, je me détend s. Ensuite, je m'occupe d es fill es.• •
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l Attention p ortée à des compo rtements p ositifs par op position à celle qui est portée à des agisse-
ments pertur bateurs.
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La sécu'-aé affective
Cette attention accord ée à renfant ali mente une confiance qui l'aide à traverser
les périodes où vous ne pouvez pas répondre sur-le-champ à son appel.
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j
•
•
Assurer la sécurité affective de son enfant, c'est faire de la
famille:
· un lieu où il est sûr d'être aimé P.OU
conditions ; où la confiance des P.are •• •
d'exprimer le meilleur de lui-même;
· un lieu où il bénéficie à la fois du .vi . .-- -
liberté adaptée à son âge;
- un lieu où dès le déP.art il • . .
qui donne et reçoit du bonfi
Même s'ils sont espacés, les • • .
. .
sont disponibles f)Our l'enfa •
dévelof)pement de la confia ••
d'aimer.
t
UNE RELATION
VAlORISANTE
«Un mot prononcé avec bienveiUance engendre la confiance.•
Lao Tseu
1•
POURQUOI VALORISER
VOTRE ENfANT?
À cette question, la réponse est simple: en mettant en valeur le positif. vous
répondez au besoin de reconnaissance de votre enfant, cette satisfaction lui
donne force et motivation pour aller de l'avant.
•
Je fais eonfia.nee !
VISER L'EFFICACITÉ
Les partisans de la coercition ne croient que dans l'efficacité de la correction.
Mais reproches et punitions engendrent un stress qui fait perdre à l'enfant ses
moyens. L'encouragement au contraire stimule en faisant tomber la pression: un
gain d'énergie qui favorise la réussite.
l=aites l'expérience. Votre enfa nt t raîne sur • Qu'est-ce qui e st le plus efficace ?
sa page d'écriture ? - Q u'est-ce q ui va rapporter la plus belle
page dëcrit ure?
• Que choisiHez·vous de dire ? - Mais aussi q ui:ist-cg qui va procurnr du
· c Si tu n'as pas fini dans cinq minutes, ça plaisir, donc une motivation forte et inciter
va mal se passer.» (Menace} l'enfant à p rogresse r ?
· c Tu dois te dépêcher de terminer cette · tt au·delà, q uSst··ce qui va alimenter la
page d'écrit ure. • {Ordre) confiance mutuelle, faciliter globalement
· c Tu écris bien, ça me fait plaisir. Je suis votre tâche éducative en faisant mie ux
sûr que t u sais aller plus vi te~ tssaie, t u vas accepter votre autorité ?
voir.» (tncouragement)
•
Une relation "81orisa.nte
œ EXPRIMEZ
, - VOTRE PlAISIR
L'enfant qui fait plaisir se sent justifié. 11 sent qu'il mérite l' amour de ses parents.
•
Je fais eonfia.nee !
- MANlfE~EZ
~ ~TRE ATIENTION
Demander et donner de Vattention est à la base de l'échange humain.
L:attention de l'autre répond au besoin de reconnaissance qui est en fait le
besoin d'exister à ses yeux. Quoi de plus normal que l'enfant en demande ?
•
Une rela tion "81orisa.nte
le paradis perdu du b ébé. Ce cher mal d e vent re lui a déj à valu de manquer
l'école !
Instrumentaliser sa fa iblesse pour se fa ire entendre exclut la confiance en soi.
L'enfant fait confiance au parent comme à un complice d e sa crainte.
Perturber
Dans la même sit uatio·n, ~ri e arrache le magazine que tient sa mère et lui secoue
le bras en criant •On s'en va ? Je veux rentrer à la maison ! • La mère riposte:
•Arrête d e m'embêter ! Tu es méchant! • E:t de se tourner vers son amie:• Je
ne sais plus quoi faire de lui. Je va is l'inscrire en colonie .. •
L'enfant agit avec viol ence pour obliger le parent à le prendre en compte, ne
serait-ce que par sa <:olère. C'est le risque d 'un engrenage qui met à mal la
confiance mutuell e et la confiance en soi.
S'intégrer
Quant à ~mi lie, ell e se hisse sur le banc à côté de sa mère:• Je peux venir avec
vous?• La mère la serre contre elle: •Viens, ma chérie• et l'amie approuve.
Leur conversation co·ntinue. À un moment, ~milie intervient : •Moi aussi, je
sais fa ire une tarte.• Avec un peu de chance, on lui demandera laquelle ... H la
chance lui sourit !
•
Je fais eonfia.nee !
•
'!
,!;
j
•
•
t
D[S MOMENTS
D'ÉCHANGE
«Aussi longtemps qu'on s'entend. qu'on partage,
on vit ensemble.•
Simone Veil
Trop souvent. d ans la famille, s'installe une communication minimale qui survit
au• chacun ses activités• dehors et au• chacun devant son écran• de dans. La
confiance file à ranglaise, on vit en étrangers. E:t cela continue p lus tard dans la
société.
Mais en donnant à votre ·e nfant le bonheur de communiquer, d'appartenir ple i-
nement à un groupe social, vous répondez aussi au besoin d e la société d'au-
jourd' hui : retrouver le sens du lien.
O t)) DIALOGUER
X-,/ AVEC SON ENrANT
Si l' habitude du dialogue n'a pas été prise d e bonne heure, il n'est jamais trop
tard pour faire place à l'attention bienveillante qui aidera l'adolescent à se
détendre, à apprécier de discuter.
Mais il est tellement plus .simple, agréable et profitable d'instaurer d ès le départ
l' habitude du dialogue dans la famill e !
j
•
•
Des MOl"l\Mls d'écha.l'lge
de société, il en sortira plus conscient des réalités, fier de partager les centres
d'intérêt d es adultes.
• Le mot pourrire
Attention toutefois au• culte d e la parole•. Une espèce en voie d'apparition,
l'enfant beau-parleur ! Des petits rusés de six ans se débrouillent pour rétablir
leur royauté. Les parents se pâment d'ad miration d evant leur aptitude à raison-
ner et, devant tant de sagesse... il s cèdent au caprice.
.A 1,, POUVOIR
'r .,_., TOUT ENTENDRE
• ~tre entendu par l'autre, dit Carl Rogers, est d' une portée p rofonde: c'est ainsi
que naît le sentiment de compter, d'être considéré et respecté pour ce que nous
sommes.»
SAVOIR ÉCOUTER
La confiance parfois vous amène un enfant, petit ou grand, qui en a lourd sur le
cœur. Bagarre de récréation, fâcherie, premier flirt, coup de blues et plus grave
encore ... Pas facile d 'ouvrir son cœur. C'est prendre le risque d'être mal compris,
mal jugé...
La confidence a besoin de confiance. Elles sont étymologiquement sœurs.
Dans une famille nombreuse, en particulier recomposée, clhaque enfant appré-
ciera de pouvoir dialoguer seul avec un parent, de bénéficier d' une attention •
personnalisée. 1
j
•
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Des MOl"l\Mls d'écha.l'lge
PARTAGER
DES ACTIVITÉS
Au cours des j eux, des activités, se développe une confiance joyeuse où les
rôles varient: tantôt le parent apprend un savoir-faire à l'enfant qui lui-même
peut montrer ce qu'il a appris à l'école: tantôt parents et enfants sont tour à
tour meneurs de j eu ...
j
o l Henri Rubinstein, Psychosomatique clu rire. Rire pour guérir, Robert Laffont, 2003.
•
Je fais eonfia.nee !
Voici quelq ues propositions pour amorcer · Non, tu es un pêcheur d'or. tt moi, suis·je
des d ialogues fantaisistes: la consigne est un crocodile ? •
de d ire ce que IOn veut.
S'il y a deux joueurs, ils se questionnent •J'aime
mutuellement. c J 'aime être beau comme un sou neuf. tt
S'ils sont plus nombreux, ce lui qui répond toi ?
pose sa q uestio n au suivant. · Mo i, j'aime les tartines du matin. tt toi ? •
FAIRE ENSEMBLE
L:échange passe aussi par la coopération.
Voici un père q ui monte un mur de briques autour du jardin avec son fils d e di x •
ans. Le ciment? La confia nce. C'est aussi celui de leur relation. 1
l Voir Marie Gilbert : Grandir avec les mots . Aimer, rire et créer, Chronique sociale, 2on.
j
o
•
Des MOl"l\Mls d'écha.l'lge
• La confiance du père
Le père a confiance en lui: il se sail capable de monler un mur el de monlrer
comment faire.
11 fail confiance à l'enfant: le jeune apprenti va mobiliser son attention, son habi-
leté pour travailler à s.es côtés.
11 d éveloppe la confiance en soi de l'enfant: en exprimant sa confiance, en l'en-
courageant, en acceptant ses tâtonnements et ses échecs.
• La confiance du fils
Le fils fait confiance au père qui lui transmet un savoir-faire et lui donne l'exemple.
La confiance que lui fait l'adulte pour un travail d'adulte le motive: il veut l'ho-
norer par son appli cation.
Celte confiance qui le responsabilise augmente son estime de soi.
11 apprend à se faire confiance en mettant la technique en pratique sans peur de
l'erreur: il acquiert bientôt« le coup de main•.
Résultat? •C'est notre mur !• s'écrie le garçon devant toute la famille, fier
d'avoir coopéré, participé à une œuvre d'utili té coll ective.
Ayant appris à construire avec son père le mur de la <:onfiance, votre enfant
saura être un bâtisseur de ponts entre les hommes ! •La société de confiance,
di t Alain Peyrefitte, est une société en expansion, gagnant-gagnant, une société
de solidarité, de projet commun, d'ouverture, d'échange, de communication.•'
C'est à travers les actes quotidiens, si simples soient-ils, que les parents peuvent
former le citoyen de demain .
•
'!
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j
o l Cité dans La société cle défiance de Yann Algan et Pierre Ca hue, ~ditions Rue d'Ulm. 2007.
•
- .
t
«[exemple! L'exemple! Sans cela jamais on ne
réussit à rien auprès des enfants.•
Jean-Jacques Rousseau
~ IA N[CESSAIRE
, AlITORITE
Le respect des contraintes n'est pas spontané, il est en concurrence directe
avec le désir de faire ce qu'on veut tout de suite et sans limi tes... L:autorité qui
doi t faire respecter des limites, des contraintes, des droits et des devoirs doit
donc être ferme en cas de besoin, tout en préservant la confiance.
CONFIANCE ET AUTORITÉ
Après l'effondrement de l'autorité patriarcale et les égarements du laxisme, il
faut trouver une juste mesure: l'autorité aujourd'hui doi1 préserverla confiance
dans la relation paren1-enfant.
L'enfant n'a pas confiance dans un adulte qui le châtie à tout bout de champ en
se• défoulant•, mais il garde confiance dans celui qui , si besoin, le sanctionne
avec amour et justice.
•
Je fais eonfia.nee !
• Expliquer et avertir
On ajoute l'explication et l'avertissement dès que renfant, maniant bien le lan-
gage, se trouve en mesure de comprendre.
Un exemple : interdire de toucher aux boutons de la machine à laver.
1. E:xpliquer: seules les grandes personnes ont le droi t d' y toucher. E:n appuyant
sur n'importe quel bouton, on peut abîmer la machine.
2. Donner une consigne claire: •Tu ne dois pas toucher aux boutons de la
machine à laver. •
3, Avertir, prévenir des <:onséquences en cas de désobé issance : • Si tu y
louches, lu seras puni(e). •
L:histoire de la machine à laver peut s'arrêter là. Mais si tout à coup vous
entendez un vrombissement inopiné, gardez votre calme. Occupez-vous de la
machine. E:t puis occupez-vous de l'enfant.
li doit prendre co nsci en ce :
1. du rapport de cause à conséquence:• Tu as désobéi , tu mérites une sanction.
Tu le sais.•
2. du lien entre votre amour et l'acte d'autorité:• Si je ne t'aimais pas, je te lais-
serais faire n'importe quoi. Mais je t'aime et je dois faider à devenir grand(e). •
•
Pour être efficace, la sanction doit être appliquée sans retard , de façon ferme,
pour faire comprendre le rapport d e cause à conséquence, fondement de la
responsabili té.
E:lle doit respecter l'enfant, ne pas diminuer sa confiance en lui par quelq ue
humiliation que ce soi t.
Votre attention reste nécessaire à votre ado, avec la continuité des repères qui
le guident vers son autonomie véritabl e. Même si vous le laissez libre, certains
interdi ts subsistent.
LES VALrnRS
•
'! DU VIVRE ENSEMBLE
J
,!;
Les valeurs représent·e nt ce à quoi on accorde du prix, de r importance d ans la
vie. E:ll es servent d e références, donnent un sens à ses actes.
0
Je fais eonfia.nee !
• Il y a valeur et valeur
En faisant par exemple de la consommation une valeur, on passe sa vie à gagner
le plus d'argent possible et à rembourser des crédits pour acheter le plus de
choses le plus vite possible... sans être à l'abri d' un effondrement de la bourse
ou de sa demeure !
Bien sOr, sans cette obs.e ssion de la possession, le confort est utile. Quelle
maman regrette le temps de la lessiveuse ?
LE RESPECT
À un enfant lui demandant: •Si tu n'avais pas été un grand-père, quel animal
aurais-tu voulu être?., Albert Jacquard parle de l'animal humain:• Notre supé-
riorité est d'être capable de dire "Je". Cela nous donne des droits, mais surtout,
des quantités de devoirs. Le premier de ces devoirs est le respect.•'
Chaque parent peut apporter sa contribution pour qu'à travers les enfants soit
restauré le respect, clé de voOte d' une société nouvelle. Faire attention à soi,
aux personnes et à l'environnement, un apprentissage incontournable. •
'!
il;
l Albert Jacquard, Dis--moi, Albert... Petit manuel d'humanisme à l'usage cles enfants. Les
Des Braques, 2on.
~ilions J
o
•
• Respect de soi-mêm e
E:n respectant ce qu'il est, vous incitez votre enfant à se prendre en considéra-
tion, à s'accorder de la va leur. li d oit apprendre à assurer sa sécurité, à prendre
soin de sa santé, de son bi en-être, d e son équilibre psychique. À discerner ce
qui est bon ou nocif pour lui, à savoir refuser les proposit ions des autres qui por-
teraient atteinte à sorn intégrité physique ou morale: l'adolescent saura mieux
refuser la tentation d es addictions, des comportements autodestructeurs.
Montrant qu'il se respecte, il se fera plus facilement respecter.
~ ~[XEMPLE
tla\ AU QUOTIDIEN
Sans l'exemple des parents, ni l'autorité ni les valeurs ne sont crédibles.
• Certes, ils ont à contrebalancer le po ids de mod èles imposés par l'extérieur,
1 souvent loin d 'être profitables. Mais il s peuvent compter sur l'importance de
j leur exemple aux yeux de renfant.
•
Je fais eonfia.nee !
•
t
' I
fAClllT~Z
- UN D[PART POSITlf
«Dès l'arrivée, le déport se profile!•
Ylipe
SE DÉCOUVRIR TERRIEN
Vous l'encouragez spontanément, accompagné(e) par le <:hœur admiratif de
l'entourage.
Tout petit, il commence à sentir la surface et les contours de sa peau grâce à vos
caresses, vos massages, v·os étreintes, aux soins que vous lui donnez.
Quelques mois plus tard, il expérimente son corps en explorant la surface de
son univers avec les mains, la booche. En jouant avec lui, vo·us le stimulez, il rit à
la fois de ses performances et de votre contentement, rien ne l'arrête mainte-
nant qu'il se transporte à quatre pattes !
11 découvre son corps comme un puzzle: toutes les mamans connaissent la •
chanson du premier âge: •Grand front, jolis yeux... • Il s'entlhousiasme de recon- 1
naître ailleurs les caractéristiques de l'espèce, déchaussant les lunettes de tatie
pour atteindre la merveiWe en criant:• Nez ! •
J
0
f:edlitez un départ pos.itif
• Le copain du miroir
Si vous placez volre enfant avec vous devant un miroir:• Regarde comme lu es
beau ! ., c'est maman qu'il reconnaît d'abord sans chercher à comprendre où
ell e se trouve. Mais le copain d'en face qui lui fait des gestes et lui sourit l'amuse.
Quand il sait marcher, il se précipite derrière le miroir pour saisir le mystère
de cet autre qu'il voudrait bien prendre par la main. Les psychologues Michael
Lewis et Jeanne Brook-Gunn1 relatent que si l'on met une marque de couleur
sur le visage de l'enfant, vers 15 mois il essaie de l'effacer sur le miroir, mais après
18 mois, il l'efface sur son propre visage.
Le voilà conscient d'être un petit terrien. D'extra-terrestre, il devient extraordi-
naire, vous ne vous privez pas de le lui répéter !
• La vie en lui
Dès qu'il saura parler,. vous pourrez lui faire prendre conscience de sa respira-
tion: il n'est jamais trop tôt pour lui apprendre que le souffle fait circuler en lui
la vie bienfaisante. li peut fermer les yeux et le sentir, le suivre au-dedans de lui.
Bientôt, il tirera grands profits de pratiques simples et apaisantes: exercices
ludiques de respiratio·n, de relaxation adaptés à son âge.
Le saviez-vous? Un yogi cosmonaute envoyé dans l'espace par des savants
soviétiques a prouvé que ces techniques aident à s'adapter à un nouvel espace. 2
Une aide aussi pour <:elui qui, sorti de la capsule-mère, doit s'adapter à res-
pace-Terre ! Le hatha-yoga pour enfants présenté en mi lieu scolaire par Miche-
line Flak a fait ses preuves.
l• l Michael Lewis et Jeanne Brock-Gunn. Social cognition and the acquisition ofself, Plenum Press,
t '979.
j 2 . Micheline Flak et Jacqe.tes de Coulon. Des enfants qui réussissent. Le yoga. clans (éduca tion.
o Desclée de Brouwer, 2008.
•
Je fais eonfia.nee !
CHOISIR SA POSTURE
Faites prendre conscience à votre enfant des effets de l'attitude physique sur
la confiance en soi. •
'!
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j
•
•
f:edlitez un départ pos.itif
Placez votre enfant debout devant un - le regard fuyant ou bien dans les yeux de
miroir. (Vous pouvez faire l'expérience son interlocuteur ?
avec lui.) Il se regardera dans les diffé- · mâchoires serrées, lèvres pincées ou
rentes attitudes proposées. avec le sourire ? ttc.
{t;i) WR LA PLAN[TE
~ DE SES PAIRS
L'école maternelle ! Une nouvelle planète peuplée d'enf.ants du même âge. Rien
à voir avec sa famill e, .s urtout pour celui qui en est l'unique héritier.
j
o l Albert Ban dura, Aut~ffecocité, le sentiment cl.'eflicocité personnelle, De Boeck, '2007.
•
Je fais eonfia.nee !
• Ressembler
Le sentiment d'apparten.a nce à un groupe de semblables (fami lle, petite sec-
tion, grande section de maternelle, les bleus ou les rouges du ballon prisonnier)
donne à l'enfant un sentiment de sécurité. Mais quelles que soient les fluctua-
tions des autres, une famill e à la fois sécurisante et ouverte peut être, au long
des années, son groupe de référence le plus stable.
• Se distinguer
L:enfant apprend à se connaître par rapport aux autres: il est garçon par rap-
port aux filles. 11 est grand par rapport au bébé. Un beau jour, il peut dire: •Je
m'appelle Zoé. J'ai 3 ans. Je suis une fille.• Sa déclaration o·fficielle d'identité!
• S'identifier
Dans les jeux de rôle, l'enfant prend plaisir à• faire comme•. 11 est tour à tour •
le père, la mère et bien sOr la maîtresse... La confiance reprend ses droits avec 1
celui d'imposer la loi des grands! Quelle jubilation de faire mettre en rang ses
copains en criant:• Deux par deux !•
J
0
•
f:edlitez un départ pos.itif
E:t il y a les copains prestigieux: il veut aller à récole de cirq ue comme celui qui
fait le clown à la récréation ...
j
o l Voir le chapitre 12 .
Je fais eonfia.nee !
j
l Marie Gilber t. GrQltdir avec les mots. Aimer. rire et créer, p. 129. Chronique sociale, 20n. •
•
t
~
g ~ID[Z VOTRE.ENfANT
ASf CONNAITRE
« Le plus grond succès dans la vie et la plus profonde satisfaction émotionneUe
provieMent de la construction et de l'utilisation de vos forces persoMeUes. •
Martin Seligman
Ses forces personnelles, il faut en faire l'inventa ire. Pour en tirer le meilleur
parti, il faut aussi connaître ses limites. Cette connaissance éclaire la confiance
en soi dans raction, la communication, les choix de sa vie.
PRrnDRE
SA JUSTE !MESURE
Difficile pour l'enfant de se reconnaître dans les avis des uns et des autres.
Avouez que vous avez un léger penchant à le trouver extraordi naire, alors que
les voisins (il s ont eux-mêmes conçu la 8" merveille du monde) le trouvent• gen-
til sans plus • !
•
Aidezvotte en fa.nt à se eonnahre
•
Je fais eonfia.nee !
SlmMER
H SECOHmENDRE
Pouvoir s'auto-évaluer d éveloppe l' indépendance d'esprit: l'enfant pourra être
satisfait de lui sans avoir besoin d e compliments, et exigeant envers lui-même
indépendamment des jugements extérieurs. 11 apprend peu à peu à se faire
confiance.
1•
AIDEZ-LE ÀSE COMPRENDRE
Vers sept ou huit ans, l'enfant peut reconnaître les intentions des autres, corn-
prendre le non-di t, le so·us-entendu: •Louis m'a di t q u'il éta it mon ami pour
avoir des b ill es.•
J
v
•
•
'
Aidezvotte en fa.nt à se eonnahre
11 peut aussi être au cla ir avec ses sentiments, surtout si vous lui donnez un coup
de pouce:• Pourquoi as-tu d échiré la robe de ta sœur?., •Qu'est-ce que tu
envies chez ton vois in?.,• Qu'est-ce qui t'a poussé à d onner ton stylo neuf à
ton copain? »
Quelques questions à l'occasion, mine d e rien, lui font prend re conscience de
son• fonctionnement•. 11 ne sera pas d épaysé plus tard par l' introspection.
Cette prise de conscience progressive de son univers intérieur l'a ide à maîtriser
ses réactions, à mieux comprend re les autres et à nouer des relations fondées
sur une confiance luci<le...
• S'entraîner à prévoir
Une bonne manière d' inciter renfant à prendre en compte la réalité: lui donner
l'habitude de forganiSoation.'
Une excursion en famille? Associez petits et grands à la préparation. Faites
ensemble la liste des responsabili tés à répartir: évaluer la distance sur une
carte, prévoir le temps nécessaire pour l'all er et le retour, prévoir des étapes,
prévoir le casse-croOt·e ... 11 y en a pour tous les goOts !
j
o l Voir Marie Gilbert. ~cluq.uer son enfant en cuisinant, chapitres8 et9, Chronique sociale, 2012 .
•
Je fais eonfia.nee !
d'adapter ses désirs aux événements. li faut même accepter de différer ou d'an-
nuler une sortie à cause de la météo.
Assurer leur sécurité: la seule façon pour vos ados de s'attirer votre confiance,
et ils en ont besoin !
APPRENDRE À CHOISIR
Cet entraînement aide l'enfant à faire des choix adaptés et à savoir les modifier
si besoin.
Par contre, quand un jeune est habi té par rid éal qui fait les• héros d' humanité•',
si humbles soient-il s, q uand la passion de créer ou l'amour d es êtres vivants, de
sa planète, l'incitent à transcender rélémentaire besoin de sécurité, les parents
ne peuvent que lui la i.sser les coudées franches, faisant confiance à ce qu'il s lui
ont d éjà d onné et à sa foi d ans la vie .
j
o l Jean-Marie Pelt. l-léros cl'humOllité, Flammarion. 2013.
•
•
t
DÉV[lOrP[Z SON ArTITUDE
ARÉUSSIR
« Une des clés du succès est la confiance en soi. Une des
clés de la confiance en soi est la préparation.•
Arthur Ashe
Blrn DANS
SON CORPS
Le sentiment d 'efficacité dans raction augmente quand on peut adapter à la
situation son geste et son comportement.
• Je suis capable de faire• implique la confiance dans ses réactions physiques.
11 s'agit de mettre son corps en capacité d'utiliser les savoir-faire: l'habil eté
manuelle sera particulièrement utile à l'horl oger, l'endurance au coureur, une
bonne oreille au mu sici en ...
•
Je fais eonfia.nee !
Notons que la pratique des arts martiaux adaptée aux enfants les aide à cana-
liser leur énergie. E:lle favorise la coordination, la latéralisation, la maitrise des
mouvements avec l'apprentissage de la discipline et du respect mutuel.
j
•
•
Oé...eloppetson aptitude à réussir
Une tête• bien faite• a certes la capacité intellectuerne de gérer les informa-
tions, mais elle contient les ingrédi ents de la réussite.
• Bien penser
Les pensées positives génèrent du mieux-être. Faites re.xpérience:
Si au lever vous vous d ites en soupirant:• Encore une journée qui va m'apporter
des problèmes., vous mettez-vous en condition de prendre le taureau par les
cornes?
Si vous pensez en souriant:• Cette journée va être fructueuse• et que vous en
goOtez avec reconna issance le premier instant, vous vo il à prêt(e) à accueillir le
meilleur.
Vous apprendrez à votre enfant à se lever comme vous du bon pie d. S'il rit au
saut du lit, tout suit: toilette bien faite, déjeuner digéré,. départ sans retard ...
•
Je fais eonfia.nee !
• La volonté
C'est à la fois la force de d écision qui permet d'entreprendr·e et celle de mainte-
nir ce choix dans la d urée. Le moteur.
E:n fonction de repères et de valeurs, la volonté exerce un tri parmi les désirs.
Pour exercer sa volonté, votre enfant doit avoir un but, par exemple devenir
pompier, et une motivati'on, l'amour d es êtres humains. La volonté le rend ra
capable de fournir d es efforts, entretenir sa forme physique.
La satisfaction de pouvoir exercer sa volonté augmente la confiance en soi et
l'estime de soi.
• La persévérance
E:lle fait persister dans raction, assure la continuité de l'effort d ans le temps. E:lle
garde le cap de ravenir et mène vers le but.
Proposez à votre enfant une activité qui • Recentrer l'enf ant sur sa tâche
lui plaît, par exemple des mots croisés. Ramenez l'attention sur l'activité s·'il est
tenté par autre chose : c Tu as trouvé
• Mot iver presque tous les mots. Tu arrives au but 1»
~ai tes-lui imaginer le résultat, la grille de
mots croisés terminée sera montrée au • Félicit er pour la ré ussit e
grand-père, cruciverbiste invétéré ... À la fin, exprime·z votre satisfaction :
c Bravo 1Tu y es arrivé 1 » Montrez le résul·
• Encouracer en cours de rout e tat à toute la famille.
txprimez votre approbatio n à chaque
étape de la réalisation , • Je vois que tu as
•
'!
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déjà rempli une lig ne 1»
j
•
•
Oé...eloppetson aptitude à réussir
• La concentration
La concenlralion focalise l'esprit sur un sujet particulier. !;lie permet une ges-
tion du temps efficace, évitant la dispersion connue sous le nom de • zapping•,
comportement du téléspectateur qui passe d'une chaîne à l'autre. La dispersion
empêchant l'enfant de mener à bien son action le prive d'un succès dont il pour-
rait être fier et de sa confiance en lui-même.
Un mode de vie calme, équilibré, favorise la concentration - temps de sommeil
raisonnable, alimentation saine et digeste, bonne oxygénation, alternance entre
activités sédentaires et activités physiques.
• La créativité
Développer la créativité de l'enfant sous toutes ses formes est essentiel. Par le
dessin, la peinture, la créativité verbale, la musique, le théâtre, etc .. il apprend
à s'exprimer, à s'affirmer tel qu'il est. Puisant dans ses ressources, il prend un
plaisir qui dynamise la confiance en soi.
Laissez votre enfant inventer, avec le droi t à rerreur qui fait aller de l'avant.
S'il s'habitue à oser, à improviser, à imaginer, il aura dams tous les domaines le
goOt de r innovation qui exprime la confiance en ravenir..
LA MOTIVATION
La motivation, c'est le désir de parvenir à un but, même au prix d'un effort que
l'on trouve habituellement pénible: le plaisir escompté est jugé plus important.
•
Je fais eonfia.nee !
manger, à se laver, à s'habill er seul... Mais si la satisfaction des parents reste une
molivalion essentielle par la suite, e ll e doi t se garder de devenir un chantage.
Le• Fais ceci, fa is cela po·urfaire plaisir à maman• discré dit e l'autorité aux yeux
du préadolescent. Le plaüsir des parents doi t se déplacer vers des objectifs qui
favorisent l'autonomie:• Je suis content(e) que tu aies pris de l'avance dans ton
travail, tu t'es bien organisé(e). •
•
Oé...eloppetson aptitude à réussir
• Motivation et enthousiasme
La molivalion se construit sur la salisfaclion. Il y a des salisfaclions éphémères
fondées sur le désir du moment sans plus et d'autres qui, incitant à construire,
~énèrent de l'enthousiasme.
l;tre enthousiaste, c'est être habité par le désir de réaliser un projet porteur de
sens à moyen terme, par un idéal donnant à long terme un sens à la vie.
L'enthousiasme pousse à s'impliquer, à surmonter vai llamment les difficultés, à
consacrer avec joie du temps et des efforts à ce que l'on veut atteindre. li donne
une dynamique de bâtisseur: c'est un atout principal de la jeunesse qu'il faut
préserver à tout prix.
LA NÉCESSITÉ DE L'EFFORT
Bien sOr, votre enfant n'a pas toujours envie de mettre de •l'huile de coude•
pour laver la baignoire ou les all ées du jardin. Ce qui le contenterait, ce serait
de s'affaler dans le fauteuil devant la télévision, avant le .samedi où c'est permis !
Mais avec des hauts et des bas, il s'habitue à faire ce qui ne renchante pas. El
même si vous n'avez pas le temps d'expliquer, il comprend qu'il n'y a pas d' arbi-
traire, que tout ce que vous lui demandez présente un intérêt.
Seul reffort aide à se dépasser, à goOter la joie de se dire: •J'ai mérité d' y
arriver».
Plutôt que de crier et menacer pour le pousser à l'effort, faites goOter cette joie
à votre enfant. Quoi de mieux pour décupler sa confiance en lui ? Pourfaire de
sa vie une conquête? Une éducation dynamique dont Gandhi donne le secret:
•Un plein effort est une pleine victoire.•
•
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j
•
•
- .
•
- . .-
t
• VOY[Z VOT~E ENfANT
GRANDIR DANS [ACTION
«L'une des meilleures façons d'aider quelqu'un est de lui doMer une
responsabilité et de lui faire savoir que vous lui faites confiance.•
Booker T. Washington
Grandir pour l'enfant est un succès qui impli que deux apprentissages essentiels
à son bonheur :
- apprendre à garder son équilibre, quell e que soit rissue de ses actions, échec
ou réussite:
- apprendre à prévoir les conséquences de ses actes pour devenir peu à peu
responsable de lui-même et des autres.
..,. .
C9J BlfNVENVE
.1. AU SUCCES
Le succès est pour votre enfant en pleine croissance un excellent fortifiant.
•
Je fais eonfia.nee !
,,,... Bl[NVENUE
ArECHfC
L:échec, lui, a vite remis en cause la confiance en soi avec un • Je ne suis pas
capable• ... Ruminer l'échec alimente dévalorisation, humiliation, culpabilité, colère,
rancune, rien de très constructif. Rien d' utile pour se préparer à mieux faire.
Les parents peuvent avoir du mal à modérer leurs propres réactions, mais mieux
vaut ne pas figer l'enfant d ans cette situation avec des jugements du style: •Pas
étonnant que tu échoues, tu es paresseux.•
•
Voyez votre Ml a.nt grandir da.ns 1~.cUon
Aidez donc votre enfant dès son jeune âge à prendre de la di stance par rapport
aux émotions du moment. C'e st une sauvegarde pour la confiance en soi.
Votre garçon, par exemple, n'est pas sélectionné dans l'équipe d e football qui
représentera son club pour le championnat annuel. 11 se di t qu'il ne sera jamais
choisi.
E:n attendant, relâche ! Trouvez avec lui un autre centre d 'intérêt pour les
vacances, du voll ey sur la plage, d es matches d e ping-pong... bref, du plaisir
ailleurs.
•
Je fais eonfia.nee !
î8
VIVE
~ LES R~SPONSABILITÉS
~tre responsable implique la capacité de prévoir les conséquences de ses actes.
Cela s'apprend progressivement.
Tra iter son enfant en responsable, lui confier des tâches à accompli r, c'est lui
fournir la preuve qu'on le reconnaît d igne de confiance.
~UTOROUTE DE ~UTONOMIE
Pour un démarrage réussi, une règle de trois!
• Trois principes :
- Développer dès que possible le sens des responsabilités
De lui-même, un petit de quatre ans a envie d'aider. li vous voit étendre des tor-
chons: il vous apportera bientôt les p inces à linge. Encouragez-le et nommez-le
responsable du linge, il sera désormais fier d'avoir une mission.
- Confier des responsabiMés de façon progressive
L:enfant de cinq ans plantera des bulbes de tulipes à l'a ide d' une cuillère à
soupe, mais ne coupera pas les roses avec le sécateur. La grande sœur de sept
ans préparera le sac du p lus jeune pour la crèche, mais el le ne le gardera pas
toute seule à la maison.
- Tenir compte d e l'âge et de la maturité
Une responsabili té trop lourd e angoisse un enfant. Une jeune femme racontait à
quel point e lle redoutait d 'avoir à• surveiller mémé• en attendant le retour de
sa mère: la vie ille femme parlait toute seule d' une façon d écousue qui effrayait
~p~oo. •
Mais répéter à un ad o de quatorze ans:• Laisse, je le ferai... » l'infantilise, ce qui 1
rempêche de prendre confiance en lui. j
•
•
Voyez votre Ml a.nt grandir da.ns 1~.cUon
• Trois étapes':
- Faire avec: l'enfant commence par aller au marché avec vous, il apprend à
rendre la monnaie.
- Faire seul: puis il est capable d'aller chercher sans vous tantôt le pain, tantôt
le journal.
- Faire à votre place: un beau jour où vous avez la migraine, il peut faire les
courses à votre place à l'épicerie du quartier.
Les progrès dans le savoir-faire accroissent son assurance. 11 se familiarise avec
l'univers de l'adulte et entretient son désir d'aller de l'avant.
Se sentir digne de confiance augmente la satisfaction d'être utile et une estime
de soi positive.
• Trois exigences :
- S'engager.
- Prévoir les conséquences.
- Aller jusqu'au bout.
• Àlamaison
Cela commence à la maison avec la confiance que vous faites à l'enfant en le
laissant prendre soin d' un animal. Puis il y a la petite sœur, le petit voisin, dont il
s'occupe en votre présence, en s'efforçant de faire comme vous.
Jusqu'à ce que le grand de 14 ans soit assez sOr de lui pour prendre en charge
celui de 18 mois en votre absence .
•
'!
,!;
j
o l Voir Marie Gilbert. ~cluq.uer son enfant en cuisinant.
•
Je fais eonfia.nee !
• À l'extérieur
E:ncouragez votre enfant à prendre d es responsabilités au lycée, dans son club
de rugby, dans une associ.ation pour jeunes: c'est une bonne prép aration à la vie
professionnelle.
j
•
t
fAVORISEZ SA CONf IANC[
fN [AUTRE
«Toute vie véritable est rencontre.•
Martin Buber
On le sait, l'inflation médi atique rend le mond e hostil e. Maüs malgré soi, on finit
par succomber à la tentation si néfaste de la généralisation en assimil ant l'autre
à l'inconnu, l'inconnu à une menace, et on perd de vue q u'il n'y a d'aventure
humaine que dans la confiance.
Heureusement, au sein de sa famill e, renfant peut expérimenter la confiance
mutuelle.
IB~ OUVREZ
VOTRE PORTE
Autour de son berceau, le bébé accueill e avec bonheur les membres de la mai-
sonnée. Puis viennent les proches, les amis, les voisins.
•
Je fais eonfia.nee !
11 aime aussi recevoir ses copains. Vous prenez les choses en main, mais il parti-
cipe. À vos calés, il cuisine, il pétrit, mélange... Une bonne occasion pour prendre
soin de ses invités. C'est aussi le moment d'inculquer quelques principes à votre
enfant: comme il reçoit, i:I devra se servir en dernier, donner l'exemple en man-
geant proprement, en prêtant ses jouets... Ce qu'il apprend à vos côtés? Faire
attention à l'autre.
1 OUVREZ
IT AUTRES PORTES
Votre enfant a besoin d e prendre racine d ans l'amour de ses parents, mais c'est
une chance pour lui de pouvoir compter sur d'autres personnes-repères, sur-
tout quand les parents sont très pris à rextérieur. Dans les famill es monoparen-
tales ou homosexuell es, il faut permettre à l'enfant de renco·ntrer des adultes de
sexe d ifférent, lui offrir un paysage relationnel différencié.
•
à rendre des services, à offrir d es petits cadeaux, à faire d es surprises, à s'inté-
resser aux uns et aux .autres. Tout cela lui vaut des retours positifs!
• Rester lui-même
Si votre enfant a l'habi tud e de dialoguer, il intervient sans inhib ition quand c'est
utile. 11 apprend à rester l ui-même, à défendre ses opinions, à garder sa liberté, •
ce qui l'ouvre à des relations franches, 1
Votre enfant saura être fort. j
•
0
• Comprendre les autres
S'il se senl compris avec vous, s'il apprend à se conna?h e, il développe la capa-
cité de se mettre à la place des autres, l'empathie qui permet la non-violence.
Votre enfant saura aider e l aimer les humains proches e l lointains.
• Coopérer
Le partage des tâches à la maison rend naturelle la coopération à rextérieur. li
ne faut rien idéaliser, mais même si votre chenapan rou.s pète e t oublie vi te son
tour de service, il intériorise un modèle de comportement solidaire.
Votre enfant saura participer à la sauvegarde de sa planète.
•
'! C'est dans votre foyer que l'enfant éclairé par
,!;
votre confiance apprend à faire confiance.
j
•
lA CONflANCE EN rnurn
Le milieu p roté gé de sa
de se lancer tou t jeune
••
• .
. •
•
. .
conditions sont re uise • ••
cette ou vertu re :
t
13 OUVRfZ-lUI AUSSI
lES YfUX
« Un homme doté de beaucoup de caractère et de force ne peut être
brO.lé par le feu, ni noyé par l'eau. le plus rude des climats ne l'atteint
pas, les bêtes sauvages ne peuvent déchirer ses chairs non pas parce
quîl est invincible: mais parce quîl distingue la sécurité du danger.•
Zhuang~i
Favoriser la confiance, oui, mais pas une confiance aveugle ! Les comportements
humains ne sont pas tous fiables... Vous le lui apprenez.
Ouvrir les yeux d e vo·tre enfant, c'est donner un garde-fou à sa confiance. !:lie
ne croît bien qu'avec sagesse.
~ AVANT TOUT :
........ VOTRE eoN SENS
Une priorité pour l'ad ulte, exercer d'abord son propre discernement afin de ne
pas encombrer l'enfant de ses angoisses.
Difficil e, il est vrai, pour les parents de poser un regard serein sur le monde
extérieur où s'amalgament les d angers réels et ceux amplifiés par la course à
l'audimat.
Autant solliciter votre bon sens et lui poser vos questions.
•
Je fais eonfia.nee !
aviaire au sida. El puis le dealer partout aux aguets. Toute.s ces figures du Mal
s'agitent au coin des rues sous un seul visage : l'inconnu. Vous n'y croyez pas ?
Mais les médias le prowent, cuisinant chaque jour les désaxés de la société !
Les autres sont tellement moins croustill ants à mettre au menu.
El certains parents de refermer sur l'enfant les gri lles de leur angoisse ... Com-
ment ne pas les comprendre?
Mais est-ce bien raisonnable d'emprisonner son enfant dans le noir avant d'avoir
changé de lunettes ?
/.\ AHHPS:
LL\ LA VIGILANCE
Faire preuve de vigilance garde ouvert l'œil de la confiance.
Donner à l'enfant les moyens de reconnaître un éventuel danger lui évite de s'y
jeter tête baissée par ignorance.
Ouvrez les yeux de votre enfant sans tabous mais sans complaisance.
AVERTIR
L:enfant doit se méfier de ceux qui l'inciteraient à des comportements sexuels
déviants, à la consommation de drogue, à des jeux dangereux, à des défis •
extrêmes, à des rapports sexuels non protégés, à des actes de violence... 1
L:informer sans créer autour de lui un monde hostile reste une d émarche dé fi-
cate pour les parents.
J
0
•
• Informer l'enfant de façon objective
Pour le mettre en garde efficacement, créez les conditions d'une bonne écoule.
Rappeler l'amour à travers ces informations crée un cli:mat de confiance: l'en-
fant les accepte plus facilement.
Exprimez votre conviction. Vous avez raison d'informer votre enfant pour qu'il
s'ouvre au monde sans naïveté.
Soyez objectif. Une mise en garde subjective et approximative n'est pas cré-
dible aux yeux d'un adolescent. Généralisation abusive et amplification la dis-
créditent. Rien ne vaut des documents sérieux.
Et surtout, évitez de communiquer de l'angoisse, sachant qu'elle déstabilise et
affaiblit la vigilance. La juste mesure se tradui t par un to·n calme et assuré.
Bien sOr, un parent peut exprimer des craintes et dire: • Ça me rassurerait d'al-
ler te chercher en voilure cette nuit à la sortie du cinéma.• Cela n'a pas la même
résonance que:• La nuit, il y a toujours des rôdeurs qui guettent les passants ! •
L'enfant qui prend en compte le souci du parent ne s'enferme pas dans la peur,
il est prudent par amour. Alors peut intervenir un compromis qui rassurera le
parent sans empêcher renfant de vivre.
Profitez des moments où vous êtes tous deux libres de dialoguer. Un •papa
solo• raconte qu'il emmène ses enfants, tour à tour en ballade dans la nature,
pour discuter des• choses de la vie"
• Les consignes
l'information donnée débouche sur des consignes simples que renfant retient
facilement et qui lui reviennent au bon moment si besoin - même s'il semble les
prendre à la légère. À un petit, par exemple, vous dites sOrement: •Ne réponds
pas à un inconnu, ne le suis pas, n'accepte pas de bonbons. • À un grand, • Ne
monte pas dans la voiture d' un copain qui a bu.,• Pas de rapports sexuels sans
capotes ! ., etc.
AHON [SCIENT :
LE DISCERN[MENT
Le di scernement est la faculté d e mobiliser sa raison, d'établir des distinctions et
d'évaluer avec justesse. Un ingrédient d e choix pour enraciner la confiance en soi.
JfUNE fNfANT
l;n posantdês quêstions, vousaidêZ lênfant sympathiquê êt pourquoi ? Qui êst lê plus
à chercher en lui les réponses à réfléchir, à rusé, le plus égoïste ? Le plus dégourdi ?
mieux se connaître et se comprendre. Q ui p rend rait·il pour ami o u pas?
- ·- . - .
.-.. . . . .. •
t
QUAND LA CONFIANCE
RENTRf DE [[COlE
"Très irréfléchl Ne foit presque jamais une réponse juste du
premier coup. Doit s'habituer à penser davantage.•
Bulletin scolaire de Jean-Paul Sartre'
Un bulletin scolaire e.s t presque aussi redouté que la feuille d'impôt! Que de
stress au logis quand y loge un collégien! Ma is le stress n'arrange rien, bien au
contraire.
Comme récrit fvl icheli:ne Flak à l'intention des parents et des enseignants,• par
votre état d'esprit vous pouvez aider grandement votre enfant à aimer l'étude,
donc à améliorer ses résultats scolaires•.
Voici quelques suggestions pour soutenir et raviver si besoin la confiance de
votre écoli er.
• Ah ! Les profs !
E:ntre •Tu dois remonter ta moyenne en anglais• et• Il t'a mis une coll e? Je va is
• lui dire deux mots à to·n professeur d'anglais•, l'enfant mesure l'incohérence des
1 parents. Le voilà dégagé de l'obligation de travaill er.
j
o l Cité par Liliane Sendyk.Siégel dans Sartre, images d'une vie, Gallimard , 1978.
Je fais eonfia.nee !
Aill eurs, on entend: •Tu n'as eu que 11? 11 note vraiment serré, ton prof. Ton
devoir mérite un 14. •Ou bien:• Ma fill e est tombée sur un mauvais professeur.
Pas étonnant qu'elle ne fasse rien.• Pas étonnant, quand on lui fournit à la mai-
son des alibis en or pour ne ri en faire !
~videmment, s'abstenir de critiquer un enseignant devant l'enfant n'empêche
pas de prendre rendez-vous avec lui en cas de problème. Cela mettra fin à des
quiproquos et aidera l'enfant à travailler plus sereinement.
• Oh ! Le système !
La scolarité de votre enfant a des chances de se terminer avant que le système
ne change ... Autant prendre le parti de soutenir ses efforts .au lieu de l'écarteler
entre des injonctions contradictoires.
S'il se fie à la défiance des parents, l'enfant perd confiance.
l.'.inscrire à récole implique de ne pas dénigrerà ses yeux ce cadre d'apprentissage.
Par ailleurs, il y a des structures au sein desquelles les adultes peuvent coll ec-
tivement œuvrer pour la transformation du système sans faire payer à renfant
ses imperfections.
Au final, ne pourrait-on malgré tout considérer récole comme une école de la
vie? Une période de conduite accompagnée où les parents sont là non pour
éviter les problèmes à leur enfant mais pour lui apprendre à les surmonter.
• t:entrée en maternelle
Commencez par préparer joyeusement l'entrée en maternelle de volre enfant.
Vous avez le choix entre deux attitudes (surtout les mamans !).
Soit vous vous focalisez sur votre angoisse personnell e - •Mon petit va me quit-
ter, il va être malheureux ! • - en restant accrochée à la grille de la cour, espérant
qu'il se retournera avant que la porte ne se referme sur lui.
Soit vous vous réjouiissez de sa croissance - •Mon petit se fait grand, il va
apprendre ple in d e clhoses ! • - et vous lui souriez avant d e le la isser à sa nou-
velle vie.
• t:entrée en 6"
Pour l'entrée en 6•, il y a toujours un chœur de pleureuses:• Plusieurs profes-
seurs, ça va le dépays.er. ~t s'il n'est pas dans la mê me classe q ue ses copains?
E:t s'il a M. Leloup en français? C'est la terreur, celui-là !• Comment renfant
peut-il entrer au coll ège d 'un pas assuré? C'est la joie des parents qui lui d onne
confiance en lui, q ui le rend fier de porter un grand cartable neuf, signe extérieur
d' un droit d 'aînesse !
À chaque étape, pour parents et enfants, cest normal. Ce qui la soutient ? Votre
les mots de passe du succès: confiance, votre j oie de le voir grandir.
• Croissance • Assurance
Une nouvelle étape p romet un accroisse- Votre enfant pe ut aborder la rentrée d 'un
ment des connaissances, et de IE.txpérience. pas assuré : il a d'autres fois affronté la
l=aites que votre enfant pense: c Je suis nouveauté avec succès. Ce pas en avant
heureux de franchir une -étape de plus 1 • lui apportera de nouvelles satisfactions.
Il peut se dire· : c J'ai confiance en ma
• • Confiance capacité de réussir •·
'! Pu$8n\ du connu à lïnoonnu, la confiance
,!;
•
Je fais eonfia.nee !
Cela continue de classe en classe, jusqu'au bac et après! Ne l'oubliez pas, ren-
fanl lire sa confiance de 1a valre.
Ma is deux attitudes sont à éviter: faire les devoirs à la place de l'enfant qui
du coup ne fournit pas d'effort et le harceler en se focalisant sur les résultats
scolaires. Retrouver à la maison la pression d e l'école entraîne la saturation aux
dépens d e la relation parent-enfant.
Un seul conseil , restez parent. Soutenez la confiance en lui de l'enfant, ses
efforts, et maintenez l'exigence ad aptée par vos encouragements, votre atten-
tion positive.
~ NE SALEZ
~ PAS LA NOTE
Submerger de cris, d e menaces, d e lamentations, d e punitions, un enfant qui
n'arrive pas à atteindre la moyenne malgré des efforts, c'est lui infliger une
• double peine. 11 ressent que les enseignants qui le cataloguent •mauvais• le
1 privent d 'estime alors que les • bons• ont toute leur confiance. Si les parents sy
j mettent aussi, à qui peut-i l se fier?
•
Je fais eonfia.nee !
LE RÔLE DE LA FAMILLE
Comment les parents peuvent-il s aider renfant à garder confiance malgré
réchec scolaire?
•
'!
,!;
j
o l Howard Gardner, Les intelligences multiples. Retz. 2oo8.
. ..- ..-
.
•
.-
l'estime.
2. Si l'enfant se trouve en échec scolaire, il a besoin de
reprendre confiance dans l'amour sans conditions de
sa famille et de remporter des succès dans d'autres
domaines.
Cela n'em P.êChP n"< "" " .- . .- -
à leur mesure.
Pour les f>aren
Restei f>a rents
. .
- - - •
t
5 QUAND LA CONFIANCE
A~ESOIN Of VOUS
« L'école de la vie n'a point de vacances ! •
Proverbe
Advienne une décept ion et la confiance en soi d e votre enfant fait triste mine.
Apprenez-lui donc un secret de marcheur au long cours : il est toujours possible
de rebondi r après une secousse de la confiance. Une résistance antisismique à
mettre dans le bagage du bonheur.
LA CONFIANCE ÉGRATIGNÉE
Judith avait confié à son amie intime qu'elle avait embrassé Rudy : • Surtout,
gard e-le pour toi.• La semaine suivante, toute la classe ·é ta it au courant.
Alex a prêté vingt euros à son copain soi-disant pour trois jours, le temps qu'il
reçoive ses étrennes.. • Rends-! es-moi vite. Je les dois à mon père. • Mais la
somme est partie en fumée et la confiance avec ...
Pire encore, les médisances et cafard ages de la part d' un soi-disant ami.
E:t voilà votre enfant chamboulé:• Je lui fa isais confianc.e ! Je n'aurais jamais cru
ça d'elle ou de lui •.
• L'enfant a raison d'être en colère, il a le droit d e l'exprimer. Mais ne renchérissez
1 pas sur les torts des autres. Racontez avec humour VQS propres déceptions,
J
v
insistez sur les leçons que vous en avez retenues: renfant pourra comme vous
tirer d es conclusions d e ses déconvenues.
•
Je fais eonfia.nee !
N° 1. Crois en toi d'abord, car tu ne peux N° s. Remporte au jour le jour des v ic-
te quitter. toires sur toi.
N° 2. Accorde ta confiance à ceux qui la N° 6. Donne-toi les moyens d'être ce que
méritent. tu es.
N° 3. Accorde aussi leur cha nce à ceux qui N° 7, Sache ce que tu veux et fais··e n ton
la souhaitent. credo.
N° 4, Ne donne point ta foi à ceux qui vont Le reste à côté peut ne faire que passer.
sans lois.
•
'!
,!;
j
•
Que.nd le eonfie.nee e besoin de vous
~AMOUR EN DOUTE ?
VOTRE ECOUTE
La rupture, c'est le fil de l'amour qui se casse. La souffrance est augmentée par
la dépendance, le sentiment de ne pouvoir vivre sans l'autre.
• Recoudre la confiance
Exprimer sa tendresse.
L'écouter sans l'interrompre avant qu'il ait vid é son sac d e soucis.
Lui assurer que si ses parents se séparent, ils continuent à l'aimer chacun de la
même façon. Qu'ils restent d'accord pour assurer son é ducation, sa scolarité,
comme avant.
Lui assurer qu'il pourr.a les voir tous les deux et qu'il n'en perd aucun. E:n dehors
de mauvais traitement de la part d' un des adultes, c'est d ur pour un enfant
d'avoir à choisir entre ses parents.
Répondre à ses questions sur leur d ésaccord de façon minimale et dé dramati-
sée. C'est la sécurité que l'enfant demande .
•
'!
,!;
j
•
Je fais eonfia.nee !
RUPTURE AMOUREUSE
Ilien de lei pour faire perdre confiance à un ado qu'une rupture amoureuse.
Le baume apaisant contre les morsures de l'imprévu? c:é coute qui exprime
un amour à toute épreuve. Votre tendresse égale à e ll e-mêrme quoi qu'il arrive.
• L'importance de l'éducation •
Pour éviter que la confiance en lui de volre enfant ne soil lrop ébranlée par 1
d'éventuell es ruptures, développez dès le départ sa capacité d'assumer sa
liberté et celle des autres.
J
v
•
Que.nd le eonfie.nee e besoin d e vous
~. LES CONFLITS ?
• IA SORTIE
Les conflits font parti e de la vie humaine. Certains se dépassent rapidement.
Ma is d' autres sont une expérience du désaccord, voire d e la haine: la d éfaite de
la confiance mutuell e qui, au niveau coll ectif, d onne les guerres.
• Le «conflit de croissance »
• Je ne comprends pas, d'it une maman, nous étions en confiance et maintenant
notre fils n'est plus d'accord sur rien avec nous.•
La confiance n'est pas un tampon anesthésiant qui doit uniformiser les relations
familiales ! Exprimer son d ésaccord ne la remet pas en cause.
Par ailleurs, s'opposer pour se poser à l'ad olescence est une étape d e crois-
sance. Cela ne va pas toujours sans agressivité et les parents ont à l'assumer en
gardant la juste mesure: accorder à leur enfant le droit de s'affirmer et maintenir
les limites qui lui sont nécessaires. Cela crée plus ou moins de tensions mais
le jeune qui a l'habitude de dialoguer, de bénéficier d' une attention positive,
verbali sera son opposition au lieu d 'adopter des comportements provocateurs.
La verbali sation qui teste la confiance des parents ne coupe pas les ponts. E:lle
affirme la différence de l'enfant devenant ad ulte.
• Le conflit de conscience
•
'!
,!;
• Tu ne vas pas au bowling avec tes copains aujourd'hui ?
- On s'est fâché.
j
•
Que.nd le eonfie.nee e besoin de vous
•
'!
,!;
j
•
•
..
t
l[ lACHfR-PRIS[ ?
UN ANTl-STRESS
« Il est tonique de s'arracher à jamais au maître mot qui
explique tout, à la litanie qui prétend tout résoudre... •
Edgar Morin
«Il ne faut pas demander que les événements soient comme tu le veux,
mais il faut les vouloir comme ils arrivent ; ainsi ta vie sera heureuse.•
Ëpictète
~n fait, ce sont des désirs irraisonnés de sécurité d 'autant plus prégnants que la
sécurité est un besoin essentiel pour rêtre humain quel que soit son âge.
POURQUOI LÂCHER?
Croyant nous agripper à la sécurité, nous nous accrochons, t outes griffes dehors,
à une volonté de pouvoir sur les événements, sur les autres, .s ur la vie. Ce faisant,
nous nous mettons entre les crocs d e l'angoisse, qui e lle, ne lâche pas sa prise ...
Les conséquences en sont un gaspillage d e temps, d'énergie, et un ma l-être:
- Syndrome d e l'homme-orchestre. Vouloir tout contrôler entraîne le surmenage
et l'amertume de se penser abandonné de l'entourage qui, nous voyant tout
prendre en main, ne lève pas le petit doigt.
- limitation de vitesse et gel de l'avancement. La crispation permanente rigidifie
le caractère et paralyse les relations.
Qui ne souhaiterait lâcher des pensées et des comportements inadaptés à la
joie de vivre ?
o1 COMMENT
~ S'YPRENDRE?
Le lâcher-prise mental commence avec celui du corps qui donne un ancrage
dans rinstant présent.
~ssayez d'abord une mar-che préconisée par le philosophe Sëren Kierkegaard:
•Les idées fixes sont connme des crampes, par exemple au pied ... Le meilleur
remède, c'est de marcher dessus.• !
Si vous y arrivez, elle est efficace à cent pour cent. Un bon d érouillage pour
abord er les autres pratiques.
Ma is une pratique sous-tend toutes les autres, c'est la respiration. Simple à prati-
quer en toutes circonstances, la respiration favorise l'éqiuilibre émotionnel.
Voici donc une techni'que de base du pranayama, science du souffle du hatha-
yoga, que vous pourrez aussi apprendre à votre enfant.
APPRIVOISER L'INATTENDU
Tout le mond e connaît l'existence de l'inattendu sans bi en sOr savoir où il rôde.
Ma is qui parvient à l' a<:cepter vraiment?
2• évidence
!.:imprévisible esl défini comme ce qui n'est pas visible d 'avance.
E:sl-i l logique d e vouloir appliquer au non visible des slralégies en prise avec la
réalité visib le? Non.
Alors, aulanl essayer une autre attitude, adaptée à une réalité que l'on ne peul
saisir: le lâcher-prise.
• Redécouvrir la confiance
E:t la confiance? Au fur e t à mesure qu'on se déleste des craintes, e ll e s'épanouit.
j
•
Je fais eonfia.nee !
• Lâcheli l'inquiétude
Les parents qui s'enferment dans r inqui étude ont du mal à laisser renfantgran-
dir et partir un jour. ~viter des tourments inutiles implique de ne pas se croire
indispensable à l'enfant pour toujours.
Un chemin parfois difficile, mais qui évite bien d'autres difficultés.
• Lâcheli la surprotectio n
•Ne sors pas, tu vas attraper froid •: • Ne cours pas, tu v.as tomber•, • Reste
avec papa-maman au moüns il ne t'arrivera rien ... • Voilà bien ce qui est triste: il
n'arrive rien ... rien de bon à l'enfant qui, privé d'expériences, ne peut d évelopper
sa confiance en lui-même.
Comment lâcher prise? Se d étacher de l'angoisse. Apprendre à son enfant des
savoir-faire et des savoir-être utiles à sa sauvegarde, limiter les risques puis le
laisser vivre sans le poursuivre avec des pensées qui l'entravent.
• Lâcheli la possessivité
Mathias, amoureux des voyages, a refusé de reprendre l'étude notariale de son •
père. Prisca a décidé, au grand dam de ses parents, d'abandonner une carrière 1
universitaire pour retaper un gîte avec des amis. Jean est allé se marier au Bré-
sil alors que ses parents auraient aimé la nièce de leurs amis pour belle-fille...
J
0
•
Le lkher~prise? Un .-iti-stress
Que de parents souffrent ainsi de ne pas avoir atteint leur objectif personnel. lis
accusent le jeune d 'ingratitude el le jeune réagit sans rnod éralion ...
Lâcher prise, c'est après avoir donné en conscience les meill eurs matériaux à
son enfant, accepter qu'il s'en serve à sa façon.
•
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j
o 1. D'après la • Prière de la sérénité • attribuée à M arc Aurèle.
.-
Puis <iuand il n'~ a
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• • •
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fAVORISfZ [AUTONOMIE
DE VOTRf ENfANT
«Vos enfants ne sont pas vos enfants. lis sont les fils et
les fiUes de l'appel de la Vie à eUe-même. •
Kha lil Gibran
L'adolescence mène votre enfant sur le quai du départ. Cela, vous le savez
depuis qu'il est né. Le temps vous est donné pour raider à se préparer et pour
vous préparer afin que cet ultime sevrage soit facilité pour vous comme pour lui.
Oui, mais le temps de l'enfance passe si vite ...
Sans compter qu'il réserv·e ses confidences à votre mère ou à votre amie intime,
qu'il préfère un stage d e voile au sacro-saint séjour de la famille en Auvergne ...
Hé oui ! Votre enfant vous échappe. Vous passez d u plaisir à l'effort de le voir
grandir... Plus facile pour les parents d e vanter l'autonomie quand l'enfant l'at-
tend d'eux que quand il l'affirme contre eux... Vos réactions sont compréhen-
sib les parce que la vie de famille d onne aux habitudes une sorte d'éternité.• Je
ne l'ai pas vu grandi r., d i't-on soud ain... li vous faut du cour.a ge: d ur labeur que
de l'aider à vous quitter. Parce que c'est bien de cette a ide qu'il s'agit! Après
avoir tout donné à son enfant, il faut accepter d e le laisser s'envoler!
L'ÉLOIGNEMENT
Ce n'est pas facile pour un enfant de quitter sa famille même pour peu de temps,
d'aller vers rinconnu. 11 attend de ses parents la force de rompre les amarres.
Mais si les parents sont centrés sur leur propre souci de le voir s'éloigner, ils ne
peuvent l'aid er.
Quand votre enfant s'éloigne, vous avez un pincement au cœur. Pourquoi le lui
cacher? L'essentiel est d e lui communiquer votre joie d e le voir grandi r à travers
de nouvelles expériences.
•
f:a...oris.ez lautonol'Ylie de "°tre enfa.nt
LE RISQUE'
Voilà un mot qui, depuis la naissance de l'enfant, cristalli se les peurs des parents.
Même avec la plus grande des sollicitud es, la sécurité totale n'existe pas. Vivre
c'est pour chacun assumer des incertitudes.
Précisons tout d e suit·e, en parl ant de risque, qu'il ne s'agit ici en aucun cas d'ac-
cepter la mise en danger volontaire et gratuite, mais de faire face au risque qui
est lié à l'aventure humaine.
Pendant des années, les parents protègent la vie d e leur enfant. Difficil e d e lui
en accorder un beau jour la libre disposition, à cause des risques...
Le risque se décline d u plus léger au plus grave: l'enfant qu'on la isse heureux de
courir dans un champ peut en tombant s'égratigner ou heurter une p ierre de la
tête... Va-fan à cause d' un risque dont la probabilité est minime rempêcher de
courir? La question S•e pose à l'amour qui se voudrait à tout prix garant absolu
de la vie. E:ll e met le parent face à la peur d e perd re l'enfant et au d ésir terrible
de vouloir le garder de tout d anger. Le garder.
Je ne peux ici que livrer la réflexion d' une mère dont le fils, parti comme chaque
di manche à vélo, a fait une chute fatale.• Le VTT, c'étai1 sa passion. Si je l'ava is
empêché d'en faire, il n'aurait pas connu ce bonheur. Ce qui est sOr c'est qu'il a
vécu ple ine ment. Mais voil à... •
C'est à la finitude humaine que l'on se heurte. L'éducation peut seulement aider
l'enfant à mieux affronter les aléas de l'existence, à év·iter les uns, à rebondi r
après les autres sans perd re trop de confiance en lui-même ... E:ll e ne peut pas
• protéger de tout.
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o l Voir M arie Gilber t. Je positive!, chapitr e 14. « L'aptitude à rebondir •·
Je fais eonfia.nee !
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Je fais eonfia.nee !
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]8 SON MElll~UR BAGAG[ :
lA CONf l~NCE DANS ILA VIE
«La vie est une aventure audacieuse ou elle n'est rien.•
Helen Keller
@ [OPTIMISME
\ LUCIDE
Ni foptimisme béat ni les.ombre pessimisme ne conviennent au développement
de la confiance.
Une attitude planante occultant les obstacles devient irresponsable. La confiance
en soi s'appuie sur une approche objective de la réalité.
Une attitude pessimiste c.entrée sur des prévisions désabusées abolit le désir de
l'avenir, la confiance dans la vie.
Cette position équilibrée est au centre d' une éducation constructive généra-
trice de la confiance dont les j eunes ont besoin.
UN SAVOIR-VIVRE AU QUOTIDIEN
•Voir en tout d es matériaux de construction•:
- une d evise applicabl e par petits et grands:
- une attitude pragmatique qui incite à la fois à s'impliquer dans l'expérience et
à la relativiser, la mettre en perspective:
- une sagesse qui, accueill ant l'œuvre de la vie au-delà d es intempéries, facilite
le lâcher-prise.
Entraînez votre enfant à donner un sens positif aux événements. 11 est arrivé
dernier au concours d e natation, qu'importe, il sait maintenant nager sous l'eau,
ça lui servira pour fai:re de la plongée cet été: son grand-père lui a offert un
vélo: quelle chance de pouvoir partir en balade avec son cousin: une j ambe
cassée: l'occasion d'apprendre forigami, etc. Rien de la v ie ne se gaspill e.
Enseignez-lui des principes qui lui seront util es tout au ~ong de sa vie.
lfS ~RINCIPfS
Principes du bonheur ut iles pour toujours • Prendra la vie comma une école
à votre enfant- et à toute la famille 1 Se d ire que c la vie est une école» cEist
accepter de progresser à travers les évé-
• Sa contenter nements agréables o u difficiles.
!=aire sien ce conseil d'~r nest ~ em ingway:
c Plutôt que de penser à ce que tu n'as • Faire confiance
pas. pense à ce que tu peux faire avec ce Accepter de ne pouvoir tout prévoir, tout
que tu as.» connaître de IC:euvre de la vie? Du temps
pour le bonheur 1
• Faire fructifier
Il Mettre en valeur ses richesses et les
1 exploiter au mieux - les parents l'ont déjà
j fait dans le premier chapitre 1
•
Je fais eonfia.nee !
• « L'être soi»
Votre enfant a besoin d'abord de recevoir ce qui assure son équili bre et son
épanouissement personnel, de développer ses talents, son amour et sa connais-
sance de lui-même, de faire le ple in de confiance en soi. S'a p partenir permet de
se donner sans risquer de se perdre.
• « L'être au monde »
La famill e aujourd' hui vit à l' unisson avec les problèmes et les progrès de cette
périod e de mutation. Ell e ne peut se replier sur elle-même, n'être qu'une bulle
•
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l Yann Algan. Pierre Cahuc, La Société de défiance, ~ditions Rue d'Ulm '2007. j
2 Voir Marie Gilbert, Je positiYe !, op. cit.. chapitre 18. •
Son f'l\etl eur bagage : la confiance da.ns la vie
refuge dans les tempêtes, sous peine de dériver loin d'e la réali té. L:éducation
responsable d es citoyens de demain s'ouvre aux valeurs planéta ires.
- Fondamentales pour la sauvegard e de la planète, les bonnes pratiques de
l'écologie commencent dans la famille. Prendre en charge la préservation des
ressources et de la nature, donnera à votre enfant le sentiment d'être utile et de
participer à la construction du monde futur.
11 apportera sa contribution à la protection de l'environnement en économisant
l'énergie, en pratiquant le tri sélectif, en évitant le gaspill age, en mangeant sai-
nement, bref, en suivant votre exemple. Donnez à ses actes personnels une por-
tée coll ective, habituez-le à• penser planétaire•: •Ch oisis d u papier recyclé,
tu protèges la forêt.• Bien sOr, cette façon simple d'inviter la planète d ans la
famille évolue avec l'âge et la compréhension de l'enfant.
- Fondamentale pour é lever un citoyen du monde, une é du cation qui fait d écou-
vrir à renfant la richesse des différences parmi ses semlblables même lointains!
E:lle privil égie la capacité non seulement de communiquer, mais de se com-
prendre, de coopérer, de se serrer les coudes.• Nous sommes en rère planétaire,
dit Edgar Morin, une aventure commune emporte les humains où qu'ils soient.
Ceux-ci d oivent se reconnaître d ans leur humanité commune et en même temps
reconnaître la di versité culturell e inhérente à tout ce qui est humain.'•
Si votre enfant peut s·e structurer autour de ces valeurs associant répanouisse-
ment personnel, relationnel, et la solidarité planétaire, il cultive la confiance en
l'avenir et le sentiment d e pouvoir construire.
11 peut partir gagnant et se dire, dans le sillage de Martin Luther King: .Je
refuse d e croire que les circonstances actuell es rendent les hommes incapables
de faire une Terre meilleure.•
• La nécessité de l'idéal
On ne peut rien construire sans cet idéal qui certes oblige toujours à avancer,
• mais qui, loin d 'être abstrait, se concrétise instant par instant dans la manière de
1 poser ses pierres.
j
o l Edgar M orin. Les Sept Savoirs nécessaires à lëclucation clu futur, éditions du Seuil 2006.
Je fais eonfia.nee !
C'est la même chose pour réducateur qui aide rhomme à se construire dans
renfanl el pour le jeune qui veut contribuer à rebâtir le monde... li leur faut se
forger une idée de l'homme.
Vous aiderez votre enfant à se forger un idéal de vie et une idée du monde qu'il
souhaite en partageant avec lui des valeurs altruistes, en les vivant à ses côtés
et en l'incitant à s'informer, à discuter, à réfléchir, à évoquer d es perspectives
d'avenir.
•La fonction première d 'une société est d 'éduquer, écrit Albert Jacquard, c'est-
à-di re d e faire prendre conscience à chacun qu'il peut se choisir un destin et
s'efforcer de le réaliser. •
vécut un grand balayeur de rues qui fit b ien son travail." •Ajoutez que ce travail
a donné du bonheur ào des milliers de passants.
Lisez ce passage à votre enfant et amusez-vous en lui di sant:• Après le repas,
n'oublie pas, tu es le grand balayeur d e la cuisine!•
[Al1TITUDE
~ ASER~SSffUll:ER
Se ressourcer, c'est fai re le plein d'énergie.
Vivre l'instant n'est pas vivre au jour le j our, mais vivre ce j our élu après et avant
tant d' autres. Unique, à l'abri des peines et des peurs d' hier et d e d emain. Si
fragil e qu'il t ient à un souffle, si puissant qu'il arrête le temps, si r iche qu'il donne
sans compter l'énergie de vie.
Debout, pieds légèrement é-cartés. · t n inspirant par le· nez: ramenez chaque
~aites 3 fois le cyde eomple·t. fois les eoudes eontre le eorps.
Alternez mouvements rapides et respira·
tions lentes. • 4 respirations lentes
Les yeux fermés, dans la position initiale,
• 4 sé ries rapides avec de longues expirations.
Commencez le regard loin d evant vous.
- En expirant bruyamment par la bouche,
tendez avec force les bras en avant poings
fe rmés. Rythme rapide.
S'ÉMERVEILLER
S'émerveill er est un art d':aimer.
L:art de vivre intensément l'instant, l' accord du désir à la réalité, la sérénité
joyeuse de celui qui sait lâcher l'inquiétude, qui fait confiance à la vie.
La confiance offre les présents de la sérénité qui font fleurir la gratitude. E:t
d'elle-même, la gratitude .se partage dans la b ienveillance.
• Le don de l'enfant
Votre enfant est poète, il sait tout seul voyager sur l'aile d'un papillon, contem- •
pler au cœur d'une fleur des myriades d'étoiles : retenez: votre souffle à ses 1
côtés, éprouvez la beauté ... E:t si vous n'y arrivez pas, ne le dites pas, ne le d éran-
gez pas. Laissez-le à sa joie, il est le maître d es merveilles!
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Son f'l\etl eur bagage : la confiance da.ns la vie
Préservez ce don des prérogatives de sa raison - qu'il faut pourtant aussi faire
entendre ... Donnez-lui des occasions de réfléchir sans jamais oublier cell es de
contempler, de savourer les joies qui fleurissent sous l es pas de ceux qui les
voient. 11 saura faire confiance à sa sensibilité autant qu'à son intelligence. E:t
il y gagnera de pouvoir se détendre, se ressourcer au cœur de ses activités
quotidiennes.
Fidèle à cette maxime de Marc Aurèle: • E:n te levant le matin, rappell e-toi
combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d'ê tre heureux., il gar-
dera toujours sa force d'être, le désir de partager sa joie. E:t chaque pierre qu'il
posera, matin après matin, sera pierre de soleil, d' amour et de confiance.
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o l Bertrand Vergely, Retour à lëmerveillement, Albin Michel, 20l0.
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CONClUSION
Voici pour vos enfants un conte attribué aux Indiens d'Amérique d u Nord':
•Un grand-père expli que à son petit-fils qu'en chacun d e nous coexistent deux
loups: l' un est le loup de la peur, de la haine, de l'égoï.s me: l'autre est le loup
de la confiance, d e l'amour et de la bonté. Le petit garçon demande alors à son
aïeul: "Quel est le loup qui gagne, finalement?" Ce à quoi le vieux sage répond :
"Celui que tu nourris le plus." •
Que faites-vous en éd uquant votre enfant si ce n'est l'aider à nourrir le meilleur,
à nourrir la confiance?
Lui apprendre à poser chaque j our la p ierre heureuse de ses pensées et de ses
actions.
Lui montrer qu'il peut faire confiance à la vie.
E:t que la vie fait confi.ance au sursaut d' humanité de chacun. Au sien.
Lui donner la force de répondre présent à ravenir qui désormais n'appartient
qu'aux bâtisseurs de ponts.
Ce faisant, vous aussi donnez le meilleur de vous-même.
Le meilleur de vous-même ?
C 'est le cadeau que l'enfant vous fait... en vous le demandant !
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l Cité par Jacques Lecomt e dans La
20\4.
Bonté humaine, Altruisme, empathie, générosité, Odile Jacob,
~OÎT[ AOUTILS
4 • La sécurité affective
La marguerite de renfant-jouet..... . .. .. .. . .. .. . .. .. .. . .. .. . .. .. .. . .. .. 29
Un temps poudenfant.... . .. .. . .. .. . .. .. .. . .. . .. .. .. .. . .. . .. .. .. . .. .. .. 34
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Je fais eonfia.nee !
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DANS LA M[M[ COllfCTION