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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

FACULTE DES SCIENCES


JURIDIQUES,
ECONOMIQUES ET
SOCIALES ROYAUME DU MAROC
UNIVERSITE DE MOHAMED PREMIER
OUJDA

Thèse de licence en droit privé

LE Rôle DE JUGE DANS LA


PROTECTION DE
L’ENVIRONNEMENT

 ABD ELMOULA RHZILI.

ANNEE UNIVERSITAIRE :2013/2014

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

PLAN :
 Chapitre introductif
PARTIE 1 : Le rôle du juge administratif dans le sauvegarde de
l’environnement.

 Chapitre 1 : Notion sur le droit de l’environnement


 Section 1 : Définition de l’environnement
 Section 2 : l’environnement en Islam
 Chapitre 2 : Le droit administratif et le droit de l’environnement
 Section 1 : la relation entre le droit administratif et le droit de
l’environnement
 Section 2 : l’efficacité du droit administratif de l’environnement
 Chapitre 3 : Compétence du juge administratif dans la
protection de l’environnement.
 Section 1 : l’intervention du juge administratif dans la
protection de l’environnement
 Section 2 : les limites des compétences du juge
administratif dans la préservation de l’environnement.

PARTIE 2 : Le rôle du juge pénal dans la préservation de


l’environnement

 Chapitre 1 : droit pénal de l’environnement


 Section 1 : l’évolution du droit pénal de l’environnement.
 Section 2 : les caractéristiques du droit pénal de
l’environnement.
 Chapitre 2 : les compétences du juge pénal dans la protection
de l’environnement.
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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

 Section 1 : l’intervention du juge pénal dans la protection


de l’environnement.
 Section 2 : les limites du juge pénal dans la préservation de
l’environnement.
 Chapitre 3 : l’intervention de la jurisprudence en matière de
l’environnement.
 Conclusion.

Chapitre introductif :

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

Le droit marocain de l'environnement ne cesse de se développer et l'effectivité du


droit marocain de l'environnement va croissant.

Les normes du droit marocain de l'environnement ont trait notamment à la lutte


contre les pollutions sous toutes leurs formes, au maintien la biodiversité, à l'impact
d'un investissement ou d'une importation sur l'environnement.

Le droit marocain de l'environnement se caractérise ainsi par l'existence d'un


appareil législatif et réglementaire étendu, dense, diversifié et complexe. Le non-
respect de ses normes expose son auteur à des sanctions civiles et pénales.

C'est dire qu'aucune opération mettant en jeux les intérêts du commerce avec le
Maroc ne peut désormais être envisagée sans prise en compte réelle et sérieuse du
droit marocain de l'environnement.
Les textes internes du droit marocain de l'environnement auxquels un opérateur
économique devra se référer pourront émaner autant des lois

spécifiquement environnementales, que de textes relevant d'une branche du droit à


priori étrangère au droit marocain de l'environnement.
Par ailleurs, la pluralité des sources du droit marocain de l'environnement accroît sa
complexité. En effet, aux règles internes s'ajoutent des normes environnementales
dérivées des nombreuses conventions internationales ratifiées par le Maroc et ayant
de ce fait une valeur juridique supérieure.

PREMIERE PARTIE :
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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

le Rôle de juge administratif dans la protection de l’environnement


Depuis 1986, la protection de l’environnement est un objectif poursuivi au
travers d’une politique spécifique par l’Union européenne, ainsi que l’affirment les
traités constitutifs, dont le droit influence nécessairement le droit français .il est donc
extrêmement fréquent que le juge administratif fasse à l’application des normes issues
du droit de l’Union européenne ou de normes nationales assurant la transposition en
droit interne de telles normes. Mais il peut également être conduit à faire application
des très nombreuses conventions internationales Parmi les conventions internationales
régulièrement invoquées devant le juge administratif, il est possible de mentionner la
convention de Berne du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie sauvage
et du milieu naturel de l’Europe ainsi que la convention d’Aarhus du 25 juin 1998 sur
l’accès à l’information, la participation du public aux processus décisionnels et l’accès
à la justice en matière d’environnement. Dans la première partie (1). Dans la première
partie on va traiter trois éléments principales concernant le rôle de juge administratif
dans la protection de l’environnement .A savoir,(CHAPITRE 1
notion sur le droit de l’environnement ) ,en outre (CHAPITRE 2 le droit
administratif et le droit de l’environnement) et en fin de la partie ;
(CHAPITRE 3 la compétence du juge administratif dans la protection de
l’environnement).

1- Congres de Carthagène, rapport de conseil d’Etat de France 2013

CHAPITRE 1 : notion sur le droit de l’environnement

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

Ce chapitre sera réservé à une étude pertinente sur la définition de l’environnement.


Nous proposons l’étude de la problématique de la définition de l’environnement dans
la première section.
Ensuite seront abordées des questions de la place et du rôle de l’islam dans la
promotion et la sauvegarde de l’environnement dans la deuxième section.

Section I : définition du droit de l’environnement


Dans le grand Larousse de la langue française en 1972, l’environnement est défini
comme étant « l’ensemble des éléments naturels ou artificiels qui conditionnent la
vie de l’homme ».1
Plusieurs autres définitions sont avancées par les auteurs, et leur sens varie selon le
contexte dans lequel elles sont utilisées. La notion « environnement » est caméléon,
totems et tabous, elle a connu avec son opposant « pollution » la plus étonnante
fortune dans les dernières années, c’est ainsi qu’elle se trouve précisée et complétée
par une série de vocables souvent utilisés dans le sens voisin : écologie, nature,
qualité de vie, cadre de vie, patrimoine, etc.…2
En effet, la majorité des auteurs s’accordent sur l’imprécision du terme «
environnement », qualifié de « notion caméléon »3 selon Mme Rémonde-Gouilloud :
« le mot [environnement] lui-même semble un gaspillage. Rebattu par les médias,
utilisés à tout propos, hors de propos, il souffre de cet excès. Le voici usé avant
d’avoir être utilisé. Porté par une mode, il peut paraître alors n’être que cela »4.
Pour la Cour Internationale de Justice, « l’environnement n’est pas une abstraction,
mais bien l’espace où vivent les êtres humains et dont dépend la qualité de leur vie et
de leur santé, y compris pour les générations à venir »5.

1- Jean-François Neuray, droit de l’environnement, édition Bruylant, Bruxelles 2001, p36


2- Michel prieur : droit de l’environnement, 4ème éd, Dalloz, 2001, p1.Voir aussi J.Morand-Deviller, Le Droit de
l’environnement, P.U.F, collection. « Que sais-je ? »,6 ème édition 2004, p.7.
3- Agathe Van Lang, droit de l’environnement, Thémis droit. P.U.F. 2007, p13. Voir aussi Michel prieur droit de
l’environnement, Dalloz, 4 ème édition, Dalloz 2001, p1.
4- Martine-Rémond-Gouilloud, du droit de détruire, P.U.F., édition « les voies du droit » 1989, p42.
5- CIJ, 8 juillet 1996, Avis sur licéité de la menace ou de l’emploi d’armes nucléaires, para 29, cité par Philippe Ch-A,
Guillot, droit de l’environnement, 2 ème édition Ellipses 2010, p9.

Le terme environnement, en anglais « environnement », a plusieurs acceptions qui


évoluent avec le temps : de manière générale, il désigne l’ensemble des éléments

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

naturels et culturels dans lesquels les êtres vivants et non vivants évoluent. Le sens
commun donné à ce mot est né dans la seconde moitié du XXème siècle, en relation
avec les préoccupations écologistes : l’environnement est devenu un espace naturel
menacé par les activités humaines de surproduction 1. Dans le dictionnaire
encyclopédique Axis: l’environnement est défini comme étant le milieu dans lequel
l’homme évolue, l’environnement concerne d’une part des phénomènes naturels, dont
l’homme n’a parfois pas conscience, et d’autre part les conditions de vie, c'est-à-dire la
façon dont l’homme s’arrange avec le milieu naturel. La notion d’environnement est
récente : elle apparaît dans certains pays au moment où la nature est non seulement
presque complètement «apprivoisée», mais aussi mise en danger, et même détruite.
La destruction menace des espèces tant végétales qu’animales, y compris les
hommes(2).
Dans ce sens, il faut signaler qu’il existe des notions collatérales du mot ou du terme
environnement, nous pouvons citer l’écologie et ses notions, puis la nature et le milieu
naturel et le paysage 3.
De ce qui précède, nous déduisons que nous sommes confrontés à un objet
extrêmement vaste et dont les composantes ne sont souvent pas bien définies et par
conséquent le champ d’application du droit dit de l’environnement, apparaît tout aussi
étendu et incertain, ce qui affaibli par voie de conséquence le droit pénal de
l’environnement.

1- Droit de l’environnement publications de la revue marocaine d’Administration locale et de développement, collection «


textes et documents », Tome I droit interne n°236, 2 ème édition 2011, p623.
2- Droit de l’environnement publications de la revue marocaine d’Administration locale et de développement, collection «
textes et documents », Tome I droit interne n°236, 2 ème édition 2011, p623.
3- Agathe Van Lang, droit de l’environnement, op cit p20.

Section II : le droit de l’environnement en islam

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

En ce qui concerne l’environnement, selon la dimension islamique, la perspective est


celle qui conçoit l’environnement comme un chapelet de signes à méditer. En vérité,
dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, l’être
humain peut tirer profit des richesses de cet univers à la condition que cela se fasse en
toute mesure et intelligence. L’Islam, enjoint chaque fidèle et adepte à se diriger vers
plus de science ainsi qu’à profiter pleinement des ressources de la terre qui sont
placées au service de l’homme, selon eux, dans ce contexte, le progrès et les
révolutions technologiques sont encouragés et admis si cela se fait dans le cadre d’une
utilisation fonctionnelle, responsable et consciente des conséquences sur
l’environnement, selon les doctrines enseignées.
En fait la simplification et l’application d’un monothéisme engendrent l’idéologie
qu’un Dieu a fait de l’homme le lieutenant sur la terre et cette responsabilité exige une
vraie implication. Ainsi, ne pas jeter les détritus par terre même lorsque nous les
considérons comme minimes (mégots, capuchons de bouteille, bout de papier,
chewing-gum…), éviter autant que possible le gaspillage même voire surtout lors des
ablutions et ne pas faire souffrir les animaux et faire preuve de bonté envers eux ainsi
que planter des arbres sont des comportements valorisés.
Selon le hadith du prophète Mohammed : « Si la fin du monde venait à survenir alors
que l’un d’entre vous tenait dans sa main une plante alors s’il peut la planter avant la
fin du monde, qu’il le fasse ! »
Aussi le saint prophète Mohammed a dit : « Chaque musulman qui plante une plante,
alors tout ce qui en sera mangé sera compté pour ce musulman comme acte de charité.
-Tout ce qui en sera volé sera compté pour lui comme acte de charité
-Tout ce qu’un animal en mangera sera compté comme acte de charité » (1).
Au nom du mythe du développement, l’humanité s’est engagée tête baissée dans une
course folle au profit, dans cette aventure, la nature naguère crainte ou respectée n’est
plus désormais regardée que comme un réservoir de richesses ou l’on puise sans
compter, ou comme un dépotoir à ordures qu’on pollue sans retenue (2).

1- Fr.wikipedia.org/wiki/ethique_de_l’environnement consulté le 12/01/2013


2- Mohamed Ali Mekouar, études en droit de l’environnement, éd.Okkad 1988, p32

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

Que le Coran soit un texte d’essence principalement religieuse n’empêche pas qu’il
contienne de nombreux versets de portée plus terrestre dont certains, rapprochés et
confrontés, donnent de l’univers une idée d’ensemble relativement précise.
L’organisation cosmique qui transparait ainsi à partir du Livre semble régie par une
série de « lois divines », dont la combinaison évoque cohésion, équilibre, ordre,
intégration. La lecture attentive du Coran offre au lecteur l’image d’un environnement
structurellement équilibré et hiérarchiquement ordonné 1. Plusieurs versets coraniques
portent témoignage et certains l’expriment en termes généraux par le mot « proportion
» : « Nous avons étendu la terre, et nous y avons lancé des montagnes, et nous y avons
fait éclore toute choses en proportion » (15/19) « Nous avons créé toutes choses
d’après une certaine proportion » (24/49)2.
Dans ce sens, nous pouvons parler d’une hiérarchie entre les éléments de
l’environnement .Trois échelons peuvent y être distingués, par ordre d’importance
décroissante : les humains, les animaux et la nature. Dieu, en faisant de l’humain son
représentant sur terre, ce dernier est considéré comme le cœur et le sens du cosmos3.
Ce verset coranique en rappelle ceci : « Nous honorâmes les enfants d’Adam…et nous
leur accordâmes une grande supériorité sur un grand nombre d’êtres que nous avons
créés » (17/72). Le Prophète Mohamed de son côté, considérait que « la pureté est la
moitié de la foi »4. Aussi le prophète enseigne au sujet de la fourmi : une fourmi ayant
piqué un prophète, il ordonna de brûler le village des fourmis, alors Dieu lui révéla : «
Une fourmi t’a piqué et tu as brûlé une communauté parmi celles qui louent Dieu »61.
Néanmoins, s’il s’avère qu’un animal est nuisible ou qu’il cause des dégâts, les
mesures de défense à prendre contre lui doivent être raisonnables, et ne pas aller
jusqu’à sa destruction totale : le mal infligé doit être à la mesure du préjudice encouru,
conformément au principe de proportionnalité contenu dans ce célèbre hadith : « Ni
tort à quiconque n’en a point causé, ni riposte disproportionnée au tort » (la darara wa
la dirar) (6).

1- El Hadi Makdad, Droit de l’Environnement en arabe, Edition Najah Jadida, Casablanca 2012 p69-70
2- Le Coran est cité dans la traduction de Kasimiski, préfacée par M.Akroun, Garnier-Flammarion, 1970, Mohamed Ali
Mekouar, études en droit de l’environnement, op cit.p35.
3- J.Berque et J.-P.Charnay.Normes et valeurs de l’Islam contemporain, Payot, 1966, p57.
4- An Nawawi .Quarante hadiths, Tunis, Sud éditions, 1980, p.74.
5- El Bokhari, L’authentique tradition musulmane. Choix de hadiths .Paris, Fasquelle, 1980(traduction de Georges-
Henri.Bousquet), p.149
6- An Nawawi op.cit. p106, voir aussi, Nasser Farid Wasel, Al Fatawa en arabe, Revue Aliqtisad Alislami, Edition Banque
Islamique de Dubaï, Emirat Arabes Unis n°386, 2012, p50.

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

En fait, l’islam fournit une éthique environnementale qui lie indissolublement


l’humain à la nature et lui commande, plutôt que lui faire la guerre, de coexister
pacifiquement avec elle .Car autant l’exploitation de l’humain par son semblable est
haïssable, autant l’exploitation de l’environnement par l’humain est à bannir. Là est le
sens profond du message islamique eu égard à la conservation du milieu. C’est lui que
le législateur musulman doit écouter pour élaborer son droit de l’environnement (1).

1- Mohammed Ali Mekouar, études en droit de l’environnement, op cit.p49-50.

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

CHAPITRE 2 : le droit administratif et le droit de


l’environnement.

L'un des problèmes irréductibles du système décentralisé est le Manque de précision


au niveau des attributions des instances décentralisées. La distinction d'ordre vertical
entre « affaires locales » et compétences du pouvoir central, ou d'ordre horizontal
entre les attributions du pouvoir exécutif élu et celles du représentant du pouvoir
central se dilue à plusieurs égards pour être acculée à une subjectivité notoire,
renforcée le plus souvent par le décalage de nature sociologique en matière de
potentiels financier et économique entre les communes (communes rurales —
communes urbaines ou décalage au sein même de l'une ou l'autre de ces
catégories).1
Or, il revient naturellement au juge administratif en tant que juge de la légalité
D’endiguer cette ambiguïté et par là même de procéder au redéploiement du
système local décentralisé, en le refondant sur des bases rationnelles (d’ordre
purement juridique). Or, il revient naturellement au juge administratif en tant que
juge de la légalité d’endiguer cette ambiguïté et par là même de procéder au
redéploiement du système local décentralisé, en le refondant sur des bases
rationnelles (d’ordre purement juridique), alors que les rapports subjectifs entre les
responsables élues et leur environnement administratif (les autorités de tutelle en
particulier) constituent une partie non négligeable la trame de fond de ce système.
Mais la question qui se pose est de savoir si le juge est en mesure de transcender la
globalité des décisions des organes locaux. C'est-à-dire quel est le rôle du juge en
présence d'un contrôle préalable de la légalité et surtout de l'opportunité des actes
des instances décentralisées ?
Ce chapitre sera consacré à l’études de la relation entre le droit administratif et le
droit de l’environnement ( SECTION 1) de plus l’études de l’efficacité douteuse du
droit de l’environnement (SECTION2).

1- Article publié dans la Revue Marocaine d’Administration Locale et de Développement, n° 60, janvier-février 2005, page :
33.

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

Section I : la relation entre le droit administratif et droit de


l’environnement.
Le colloque organisé à Paris les 9 et 10 octobre 2008 par le Conseil d’État, le Conseil
national des barreaux et la Commission européenne 1, a réuni autour de ce thème de
nombreux juges de l’Union européenne, des avocats, des universitaires, des
représentants d’entreprises ou encore d’associations de défense de l’environnement.
Les actes seront publiés dans le numéro 3/2009 de la Revue Juridique de
l’Environnement.
Cette manifestation a permis de souligner la place du droit administratif, avec sa
relation essentiel du droit de l’environnement. La protection de l’environnement
n’est-elle pas l’une des meilleures illustrations du fameux concept d’« intérêt général
», distinct de la simple somme des intérêts particuliers ? Il n’est donc pas étonnant
qu’elle relève pour une grande part du
Droit public. La diversité a été le maître mot des échanges. Diversité d’organisation
juridictionnelle (la Suède, par exemple, ayant créé des juridictions
environnementales spécialisées) ou encore, diversité de procédure (la France étant
l’un des pays où la justice est la plus accessible, par comparaison notamment avec
l’Allemagne, où seules les personnes pouvant se prévaloir de la violation d’un droit
subjectif peuvent former un recours). Mais les convergences ont été également
relevées : partout, les règles d’origine communautaire jouent un rôle majeur dans le
domaine de l’environnement ; partout, le juge national est conscient d’être le
premier responsable de la mise en œuvre du droit de l’Union . En Outre , selon
Professeur Jacqueline Morand Le juge administratif ne créé pas, dit-on, il révèle. Sa
jurisprudence ne fait que constater une réalité socioéconomique qui, s’affirmant peu
à peu, est devenue incontestable : le « grand arrêt » n’est pas une révolution mais la
prise en compte d’une évolution. La justice administrative se défie de la précipitation
et sa prudence, qui est autant stratégie que sagesse, lui a permis, contre vents et
marées, de maintenir son autonomie depuis plus de deux siècles. Cette modération
et cette distanciation par rapport à l’événement lui fait parfois courir le risque et
encourir le reproche de conservatisme : elle tarderait trop à consacrer une évolution
devenue irrésistible, quitte à rattraper le temps perdu par la suite. Cette courtoise
admonestation a pu lui être faite s’agissant de la prise en compte de l’irrésistible
montée en puissance du droit de l’environnement, passé en peu d’années du «
presque rien au presque tout » et dont le juge administratif reste le juge principal en
dépit des progrès de la régulation et du consensualisme.

1- En liaison avec l’Association des Conseils d'État et des Cours administratives suprêmes de l'Union européenne, le Forum
des juges de l’Union Européenne pour l’environnement, la Fédération européenne des juges administratifs, et la Société
française pour le droit de l’environnement

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

Désormais, avec détermination - et aussi prudence alias précaution - celui-ci a fait le


choix de devenir un « acteur majeur du droit de l’environnement » (conclusions «
Commune d’Annecy », cf. page 2) cherchant à rendre intelligibles et opérationnels
des concepts nouveaux souvent trop flexibles. Il relève ce défi stimulant avec
d’autant plus d’aisance qu’il s’appuie sur le dialogue des juges rencontrant, depuis
l’adoption de la Charte, un nouveau partenaire : le juge constitutionnel 1.
Le temps de l’isolement est révolu. Est venu celui de l’ouverture vers les autres
droits, les autres juges, l’Université, la démocratie participative, les droits publics
subjectifs, débat à la loyale où chacun s’enrichit des différences
de l’autre sans rien perdre de son identité. Révélation, ici encore, à l’image de la
vocation universaliste et pacifiant du droit de l’environnement.
La jurisprudence du Conseil d’État comme de l’ensemble de la juridiction
administrative ayant trait à l’environnement est abondante. Parmi les facteurs
pouvant l’expliquer, figure la conception relativement extensive de l’intérêt
à agir par le juge. Cette souplesse a d’ailleurs été soulignée comme un avantage pour
l’accès au juge par une étude commandée par la
commission européenne sur l’accès à la justice en Europe en matière
environnementale 2. Dans de nombreux domaines, le Conseil d’État
a rendu des décisions favorables à la protection de l’environnement, soit en annulant
des projets qui y portaient atteinte, soit en rejetant
des recours contre des décisions favorables à celle-ci. Ainsi, en matière de
déclaration d’utilité publique (DUP), le Conseil d’État a annulé le 10 juillet 2006 la
DUP de la ligne électrique à haute tension qui devait traverser les Gorges du Verdon
pour des motifs tirés de la protection de l’environnement. Autre exemple,
l’annulation le 22 octobre 2003 de la DUP du barrage de la Trézence pour des motifs
similaires. S’agissant de la protection des espèces, le Conseil d’État a rejeté le 28 avril
2006 la requête visant à annuler la décision du
ministre retirant l’autorisation de mise sur le marché du produit dénommé Gaucho. Il
a par ailleurs annulé la délibération d’un conseil municipal prescrivant la destruction
de loups sans restriction (décision du 8 décembre 2000).

1- Jacqueline Morand-Deviller Professeur agrégé des Facultés de droit.


2- Report on the inventory of EU Member States measures on access to justice in environmental matters, 2007

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

Section 2 : L’efficacité de droit de l’environnement.

Le droit pénal de l'environnement est largement inefficace. Ce constat est récurrent


depuis plusieurs décennies. Ainsi, en 1979 déjà, les travaux d'une commission sur les
infractions en matière d'environnement 1 soulignaient le rôle mal défini du droit pénal
de l'environnement et son absence d'efficacité. Quand on parle de l’efficacité du droit
de l’environnement cela nous poussons de évoquer son caractère rigoureuse de ce
droit et les sanctions aux atteintes à l’environnement qui présentent des incohérences
et plus la faiblisses des sanctions prononcées.
A ce niveau il faut distingue la responsabilité des personnes physiques et celle des
personnes morales

 la responsabilité pénale de la personne physique :

la jurisprudence déclare que le dirigeant personne physique, à qui il incombe de faire


respecter la réglementation répond de toutes les transgressions, même de celles qu'il
n'a pas matériellement commises, car réalisées par ses employés, à moins de prouver
la présence d'une délégation de pouvoirs ou l'existence d'un cas de force majeure. En
effet, le dirigeant est censé connaître les réglementations régissant son activité, et sa
faute est alors présumée du fait même de la violation des réglementations en cause 2. Il
est à noter que la jurisprudence assimile le dirigeant d'une entreprise à toute personne
qui dispose d'une plénitude d'autorité et de pouvoir de commandement au sein d'une
structure à but lucratif ou constituée en service public3. Ainsi, les élus et les agents
publics sont pénalement responsables au même titre que les chefs d'entreprises
privées. A titre d'illustration, la qualité de maire d'une commune n'est pas un obstacle
à sa poursuite et sa condamnation, même lorsque le fait incriminé a été accompli dans
la fonction d'élu local. Sa responsabilité peut donc être engagée en cas d'infractions
résultant de l'inobservation des lois protectrices de l'environnement : décharges
sauvages gérées par la commune, exploitation d'un incinérateur polluant l'atmosphère
ou pollution de cours d'eau.

1- Rapport de la commission interministérielle pour la lutte contre les infractions en matière d'environnement, décembre
1979, cité par M, Delmas- Marty dans sa préface de l'ouvrage de J.H. Robert et M. Remond - Gouilloud, Droit pénal de
l'environnement, éd. Masson, 1983, p.24.
2- Cass.crim, 17 octobre 1967, Bull. crim. 1967, n°250 ; Cass.crim, 10 février 1976, Bull crim 1976, n°52 ; Cass. crim 28
janvier 1992, Bull. crim, 1992, n°36 ; Cass.crim, 12 mai 1998, Bull. crim, 1998, n°160. www.legifrance.gouv.fr consulté le
25/01/2013 à 23h40mn.
3- J.H. Robert et C. Hernandez-Zakine, contentieux répressifs, juris -classeur, Environnement, fascicule 1020, 1998, n°266.

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

Néanmoins, à l'image des chefs d'entreprise, les maires peuvent s'exonérer de leur
responsabilité en prouvant la délégation de pouvoirs qu'ils ont consentie à leur préposé
pourvu de l'autorité, la compétence et des moyens nécessaires.

 responsabilité pénale de la personne morale :


Le législateur a souhaité que la personne morale assume personnellement la
responsabilité des actes de délinquance accomplis pour son compte. En effet, depuis la
réforme du Code pénal 1, la responsabilité pénale s'étend à l'ensemble des personnes
morales à l'exclusion de l'Etat, c'est-à-dire aux personnes morales de droit privé à but
lucratif et non lucratif et aux personnes morales de droit public .
De plus, l'infraction doit, de plus, être commise par un organe ou par un représentant
de la personne morale. l'organe recouvre toute personne ou organisme collégial que la
loi désigne à une fonction au sein de la société (directeur général, président du conseil
d'administration, conseil d'administration lui-même, etc.,), tandis que le représentant
correspond à toute personne dûment mandatée par un de ces organes. Il est à noter
qu'une étude a démontré que sur les 100 premières décisions définitives condamnant
des personnes morales, 11 réprimaient des atteintes à l'environnement.

1- Article 121-2 du Code pénal français. Aux termes de l'alinéa 1 de ce dernier : « Les personnes morales, à l'exclusion de
l'Etal, sont responsables pénalement, selon les distinctions des articles 121-4 à 121-7 et dans les cas prévus par la loi ou
le règlement, des infractions commises, pour leur compte, pour leurs organes ou représentants. Code pénal français op,
cit.p144-185

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

 Les incohérences des peines fixées :

Si les peines encourues pour les atteintes à l'environnement peuvent, parfois, présenter
un véritable effet dissuasif, le manque de réflexion du législateur français dans la
fixation de certaines peines est aussi à relever. En effet, la sévérité de la sanction
pénale peut s'opposer, dans certains cas, à sa faiblesse dans d'autres : c’est le signe
d'une répression hésitante des atteintes à l'environnement. A titre d'exemple, si le
transport d'une buse ou d'un hérisson trouvés morts, ou encore la simple cueillette
d'une fleur appartenant à une espèce protégée, fait encourir à l'auteur des faits 6 mois
d'emprisonnement et 9 000 euros d'amende 1, l'exploitant d'une centrale nucléaire de
base qui commet une infraction de pollution radioactive n'encourt qu'une
contravention de cinquième classe . l'obstacle au contrôle et à l'accomplissement des
fonctions des agents habilités à rechercher et à constater les infractions est sanctionnée
de peines maximales variant entre 7500 et 75000 euros d'amende et de un mois à deux
ans d'emprisonnement selon que l'on applique l'article L.541-46 du Code de
l'environnement français, issu de la loi du 15 juillet 1975 relative à l'élimination des
déchets et la récupération des matériaux, l'article L.514-12 du Code de
l'environnement français, émanant de la loi du 19 juillet 1976 sur les installations
classées ou encore l'article L. 216-120 du Code de l'environnement français, provenant
de la loi du 3 janvier 1992 sur l'eau. De même, le non-respect de l'obtention d'une
autorisation exigée par la loi entraîne des peines différentes selon le texte invoqué
emprisonnement de deux ans et amende de 75000 euros pour l'article L.541-46 du
Code de l'environnement français, emprisonnement d’un an et amende de 75000 euros
pour l'article L.514-9 du même Code, ou encore un emprisonnement de deux ans et
une amende de 18000 euros pour l'article L.216-8 du Code de l'environnement
français.

1- Article L. 415-3 du Code de l'environnement français

(16)
Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

 La faiblesse des sanctions prononcées :

il est à noter que les tribunaux hésitent à prononcer une privation de liberté à l'encontre
des délinquants écologiques, souvent délinquants en col blanc, qui ne sont pas
foncièrement malhonnêtes ou dangereux. Le recours au sursis est presque
systématique, ce qui ôte tout effet dissuasif à la sanction pénale 1.Pour expliquer leur
indulgence, les magistrats font état de nombreuses raisons qui, à l'analyse, ne justifient
pas réellement une telle exclusion des peines d'emprisonnement. De plus, la privation
de liberté, tel l'emprisonnement, est souvent inadaptée au délinquant écologique. En
effet, il ne faut pas perdre de vue qu'en cas d'emprisonnement d'un chef d'entreprise,
cela implique qu'il ne pourra plus diriger son exploitation, ce qui risque de
compromettre l'avenir de l'entreprise et des personnes qui dépendent 2, c'est-à-dire les
salariés et les créanciers de cette dernière.
II faut constater qu'en droit pénal de l'environnement français, les amendes prononcées
demeurent souvent dérisoires. Elles sont, par conséquent, peu dissuasives. Ainsi, alors
qu'en vertu de l'article L. 415- 3 du Code de l'environnement français, les peines
encourues pour la destruction d'un animal protégé peuvent atteindre six mois
d'emprisonnement et 9000 euros d'amende, les amendes effectivement prononcées par
les magistrats en cette matière n'excèdent que rarement 450 euros 3.
En fait, ce n'est que dans des affaires médiatisées, souvent spectaculaires, que la
répression peut devenir très rigoureuse, les magistrats voulant souvent faire un
exemple et décidant de frapper fort. Ainsi, dans une affaire visant des fûts de Seveso,
leur détenteur fut condamné à 18 mois d'emprisonnement dont 17 avec sursis et
100000 francs d'amende.
De plus, emporté par son élan, le tribunal inventa même, pour l'occasion, un délit qui
n'existe pas : l'obstacle aux fonctions d'inspecteurs.
Une telle inefficacité du droit pénal de l'environnement découlant de la faiblesse des
sanctions prononcées est bien évidemment largement critiquable. En effet, le prononcé
de pénalités symboliques revient à octroyer au délinquant écologique un « permis de
polluer ».

1- D. Roets, les sanctions pénales du droit de l'environnement sont-elles utiles? Revue de droit rural, 1992, n°205, p.325.
2- M. Danti- Juan, Revue de droit rural, 1990, p.304.
3- M. J. Littmann- Martin, Loi du 10 juillet 1976 et protection pénale, in 20 ans de protection de la nature. Hommage en
l'honneur du professeur Michel Despax, Colloque de SFDE, 28-29 novembre 1996, Faculté de Droit et des Sciences
Economiques de Limoges, éd. PULIM, Limoges, 1997, p.164.J.O.R.F du 13 juillet 1976 p.4203 www.legifrance .gouv.fr
consulté le 30/01/2013

(17)
Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

CHAPITRE 3 : les compétences du juge administratif


dans la protection de l’environnement.

Lorsque des atteintes sont portées au domaine public, le juge administratif exerce
une compétence répressive au moyen des contraventions de grande voirie. Il peut
résulter des dommages à l’environnement du fait d’une atteinte au domaine public
maritime ou du fait de la pollution d’un fleuve appartenant au domaine public.
Ce chapitre sera réservé à l’étude des compétences du juge administratif dans la
préservation de l’environnement. en effet on va traiter dans une première section
intervention de juge administratif dans la protection de l’environnement et dans une
deuxième section les limites des compétences du juge administratif dans la
préservation de l’environnement.

Section I : l’intervention de juge administratif dans la protection


de l’environnement .

Le juge administratif peut intervenir dans ce domaine par des sanctions


administratifs ou bien pénal .
En ce qui concerne les premières sanctions ,le juge s’intervient soit par des sanctions
administratif classique ou bien par des amendes administratives.

a) Les sanctions classiques.

Le recours aux sanctions administratives est particulièrement efficace en matière de


lutte contre les pollutions. Trop souvent les procès-verbaux déposés par
l’administration au parquet sont classés sans suite. Aussi les services de
contrôle apprécient-ils les hypothèses où il leur est possible, sans passer par le
juge judiciaire qui leur paraît trop lent et trop laxiste, d’imposer au pollueur des
mesures immédiatement exécutoires. Les sanctions administratives ou « mesures
administratives » sont précisées essentiellement pour les installations classées, et
permettent au préfet après mise en demeure et sans intervention d’un juge, de faire
exécuter d’office certains travaux, suspendre ou fermer l’exploitation, obliger
l’exploitant à consigner entre les mains d’un comptable public une somme répondant
du montant des travaux.
Ces mêmes dispositions sont applicables au titre de la loi de l’eau du 3
janvier 1992, de la loi sur le bruit du 31 décembre 1992, et de la loi sur l’air du
30 décembre 1996. Dans la loi du 15 juillet 1975 sur les déchets, elle prévoit la
possibilité pour l’autorité de police de procéder d’office, après mise en
(18)
Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

demeure, à l’élimination des déchets abandonnés, déposés ou traités


contrairement aux prescription législatives et réglementaires. Les décisions
prises par l’administration relèvent normalement du contentieux administratif
de pleine juridiction. Les établissements recevant des animaux peuvent aussi faire
l’objet de sanctions administrative pouvant aller jusqu’à la fermeture de
l’établissement par le ministre chargé de l’Environnement. La loi du 12 juillet 1977
sur le contrôle des produits chimiques permet au préfet de saisir les substances
chimiques et les préparations fabriquées ou importées. Le code minier contient
diverses dispositions permettant à l’administration de suspendre l’exploitation ou
d’exécuter des travaux d’office sans intervention des travaux. La loi d’orientation
agricole du 9 juillet 1999 institue de nouvelles sanctions administratives au titre de la
surveillance biologique du territoire et au contrôle des animaux d’élevage.
Dans la mesure où ces sanctions sont soumises au contrôle du juge
administratif, elles paraissent parfaitement adaptées aux besoins de
l’environnement et à la nécessité d’intervenir d’urgence. Subsiste le problème
des moyens mis à la disposition des tiers pour contraindre l’administration à
recourir à ces sanctions.
En principe, celle-ci conserve le choix des moyens à utiliser pour faire
respecter la loi. Le Conseil d’Etat considère que le préfet apprécie, lorsqu’il est
saisi d’une réclamation d’un tiers visant à appliquer des sanctions
administratives, si, compte tenu des circonstances, il y a lieu pour lui d’user des
pouvoirs qui lui sont conférés 1.Néanmoins, face à une inertie abusive le tiers peut
engager la responsabilité de l’Etat pour carence ou inaction 2.

1- CE, 26 novembre 1975, Dugenest, RJE, 1977.1, p.58.


2- CE, 22 mars 1978, Brélivet, RJE, 1980.1, p.45.

(19)
Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

b) Les amendes administratives.

Une mesure jusqu’alors inexistante en droit de l’environnement a été


introduite par la loi 92-646 du 13 juillet 1992 modifié par la loi 93-3 du 4 janvier 1993.
Il s’agit , en cas de garantie financière imposée à un exploitant et
non constituée, de permettre au ministre de l’Environnement un mois après une
mise en demeure de prononcer une amende administrative dont le montant est égal
à trois fois la valeur de la différence entre le montant des garanties exigées et celui
des garanties réellement constituées, dans la limite de 200 millions de francs. Le
produit de l’amende est affecté à l’ADEME. La décision du ministre doit être motivée
et elle est soumise à un contentieux de pleine juridiction.
Dans le domaine du bruit des avions, la loi 99-588 du 12 juillet 1999
portant création de l’autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires à
institué des amendes administratives prononcées par l’autorité. Si une autorité
administrative indépendante peut être dotée d’un pouvoir de sanctions, une sanction
administrative de nature pécuniaire ne peut se cumuler avec une sanction pénale.
Certaines lois relatives principalement à la lutte contre les pollutions et
les nuisances instaurent des mesures administratives qui permettent de
contraindre un contrevenant de façon immédiate, sans intervention d’un juge.
Les sanctions administratives les plus représentatives sont celles édictées par la
loi du 19 juillet 1976 sur les installations classées.
Les mêmes existent au titre de la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, de la loi
sur le bruit du 31 décembre 1992 et de la loi sur l’air du 30 décembre 1996.
Dans le même ordre d’idées, la loi du 15 juillet 1975 sur les déchets prévoit,
pour le cas où des déchets sont abandonnés, déposés ou traités contrairement à ses
prescriptions, que l’autorité titulaire du pouvoir de police peut, après mise en
demeure, assurer d’office l’élimination desdits déchets aux frais du
responsable. Ces sanctions administratives sont indépendantes des poursuites
pénales, avec lesquelles elles peuvent être cumulées. Outre la rapidité d’exécution,
elles présentent l’avantage d’une bonne adaptation aux nécessités de la protection
de l’environnement, ce qui peut incliner à les valoriser par rapport à la répression
pénale. Encore faut-il, pour que le dispositif soit vraiment efficace, que l’autorité
administrative n’hésite pas à recourir systématiquement à ces pouvoirs.

(20)
Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

Section 2 :les limites des compétences du juge administratif dans


la préservation de l’environnement .
Malgré les larges compétences dotés au juge administratif dans la protection de
l’environnement . ce juge doit obéit à certaines limites , quand on parle de ses limites
cela nous nous poussons de parler à :
les instruments de la protections qui sont Les limites juridiques contre les atteintes
à l’environnement. Ces instruments sont présentés par soit des conférences ou bien
par des principes ainsi la consécration par la constitution .

§1. Les conférences :


 de Stockholm :

De l’écodéveloppement au développement durable. Le grand mérite de


la Conférence de Stockholm de 1972 a été de contraindre les pays développés à
acquérir une vision de l’écologie qui dépasse leur propre préoccupation
résultant des pollutions provoquées par un développement industriel non
maîtrisé et une consommation excessive des ressources naturelles. La réalité
quotidienne de la faim, de la maladie et de la survie obligeait à élucider les
relations entre environnement et développement. Il fut démontré que les pays
en développement des régions arides et tropicales humides étaient en
permanence confrontés à des problèmes écologiques tels que les sécheresses et les
maladies d’origine hydrique qui influaient directement sur le
développement et que la mise au point de techniques de gestion des ressources en
eau, de rotation des cultures et de recyclage des déchets pouvait se révéler
bénéfique pour l’environnement. Les préoccupations écologiques allaient se révéler
comme un élément indispensable au développement lui permettant d’être durable
et de n’être pas entaché d’effets secondaires imprévisibles ou fâcheux. Ainsi apparut
« l’écodéveloppement » entendu comme un développement rationnel du point de
vue écologique accompagné d’une gestion judicieuse du milieu 1. L’idée de
développement durable va dominer le rapport de la commission mondiale sur
l’environnement et le développement publié en 1987 sous le titre « Notre avenir à
tous » 2.

1- Environnement et développement, La Documentation française, Problèmes politiques et sociaux, n°363, 25 mai 1979.
2- Notre avenir à tous, Commission mondiale sur l’environnement et le développement, éd. Du Fleuve,
Montréal, 1988 ; sur le rapport des experts en droit de l’environnement, voir Environmental protection
and sustainable développement (Munro and Lammers), Graham and Trotman, Londres 1987.

(21)
Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

 La conférence de Rio sur l’environnement et le


Développement 1 :

Ce sommet mondial de l’environnement fut la plus grande conférence jamais


Organisée : 178 Etats représentés, 110 chefs d’Etat et de gouvernement
Présents, 10 000 journalistes, 40 000 participants en incluant les 600 rencontres et
séminaires organisés par les ONG dans le cadre du global Forum2. Les engagements
souscrits par les Etats sont : la déclaration de Rio sur l’environnement et le
développement qui comporte 27 principes et consacre le principe de précaution, les
principes d’information et de participation des citoyens, le droit au développement
durable et à une vie saine et productive en harmonie avec la nature, la responsabilité
pour les dommages à l’environnement, l’étude d’impact ; l’Agenda 21 au programme
d’action de 600 pages et 40 chapitres destiné à promouvoir le développement
durable d’ici le XXIe siècle et au-delà et qui constitue une stratégie d’action pour tous
les acteurs de l’environnement ; la déclaration de principe non juridiquement
contraignante mais faisant autorité sur les forêts ; la convention sur la diversité
Biologie 3 et la convention sur les changements climatiques. la Conférence de Rio va
entraîner la création de la Commission du développement durable, organe
subsidiaire du Conseil économique et social composé de représentants de 53 Etats
membres chargés d’examiner une fois par an les informations fournies par les Etats
sur l’environnement et de faire des recommandations pour la mise en œuvre de
l’Agenda 21. Un comité interinstitutionnel pour le développement durable a été
chargé par le Secrétaire général de coordonner les activités du système des Nations
Unies pour le suivi de Rio. Enfin un Conseil consultatif de Haut niveau pour le
développement durable de 21 experts a été mis en place pour conseiller le Secrétaire
générale des Nations Unies. Au plan financier, le Fonds pour l’environnement
mondial (FEM), créé en 1990 à l’initiative de la France et de l’Allemagne pour aider
les pays en développement à mieux protéger la planète, est alimenté par des
contributions volontaires gérées par la Banque mondiale, le PNUD et el PNUE.
Après Rio, le Fonds sera restructuré avec la création en 1994 d’un
Conseil d’administration de 36 membres (16 pour les PVD, 14 pour les pays
Développés et 2 pour les pays en transition). Le fond a été doté de 2 milliards
De dollars pour 1994-1997

1- A.Kiss et S. Doumbé-Billé, La conférence de Rio, AFDI, , 1992, p.823 ; M. Prieur et S. Doumbé-Billé,


Droit de l’environnement et développement durable.
2- Les ONG avaient préparé Rio à la conférence mondiale des ONG, « Racines de l’avenir », à Paris en décembre 1991. Un
plan d’action des citoyens fut adopté : le programme Ya Wananchi, A Rio, les ONG ont adopté des « traités » publiés en
1993 par le CEDI 229, bd Voltaire, Paris.
3- Entrée en vigueur le 29 sept 1994, ratifiée par la France par la loi 94-477 du 10 juin 1994 accompagnée d’une déclaration
interprétative publiée par le décr. 95-140 du 6 févr. 1995.

(22)
Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

§2. Les principes :

 Le principe de prévention
Le développement d’une approche préventive des problèmes
Environnementaux s’avère complémentaire du dispositif curatif : si le principe
pollueur-payeur s’efforce seulement de remédier à des nuisances déjà réalisées le
principe de prévention anticipe l’occurrence d’une atteinte à
L’environnement et implique l’établissement de mesures propres à en empêcher la
survenance.
La logique préventive suppose donc la connaissance du risque menaçant
Tel ou tel élément de l’environnement, ce risque pouvant être qualifié de
Certain, contrairement à celui appréhendé dans le cadre du principe de
Précaution. La relation de cause à effet étant établie entre une activité ou une
Substance, et la production d’un dommage écologique, le modèle préventif vise
à maîtriser l’enchaînement des faits pour rendre la réalisation de l’atteinte
Accidentelle plutôt qu’inéluctable. Cette approche peut se prévaloir de l’adage
« Mieux vaut prévenir que guérir » : il est en effet incontestable, du point de
Vue écologique autant qu’économique, que la réparation des pollutions et
Nuisances est à la fois plus coûteuse et plus aléatoire que la prévention de leur
Production, ou la mise en œuvre de moyens destinés à enrayer leur extension.
Le raisonnement revêt une force supplémentaire dans l’optique de dommages
Irréversibles, caractère qui s’attache bien souvent aux atteintes à
L’environnement. Le possible d’une indemnisation paraît en effet bien dérisoire
Au regard de l’extinction définitive d’espèces, de la contamination des sols pour
Des millénaires ou de l’assèchement total dès mes intérieures 1…

1- A. Kiss et J.-P. Beurier, Droit international de l’environnement, Paris Pedone, 2004, p.120

(23)
Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

 Le principe de précaution.

La loi Barnier du 2 février 1995 énonce le principe de précaution dans


Une formulation proche de celle de Rio : « L’absence de certitudes, compte
Tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas
Retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées un risque de
Dommages graves et irréversibles à l’environnement, à un coût
Économiquement acceptables ». Cette approche semble toutefois restrictive,
Dans la mesure où elle prend en compte le coût économique de la précaution.
L’exigence que celui-ci soit « économiquement acceptable » se fondre
Sur le principe de proportionnalité, déjà exprimé à propos des mesures envisagées,
qui doivent être tout à la fois « effectives et proportionnées ». La
Recherche d’une juste proportion apparaît clairement dans les travaux
Préparatoires de la loi, selon lesquels le coût de la mesure de précaution doit
Être « mis en rapport avec la gravité du risque et la capacité financière des
Opérateurs »1. Cette préoccupation n’est pas propre au droit français, mais
Inspire certaines dispositions du droit international (notamment dans la
Convention sur les changements climatiques, qui limite le principe de
Précaution à l’adoption « des mesures qui requièrent un bon rapport coût efficacité,
de manière à grandir les avantages globaux au coût le plus bas
Possible ») ou du droit communautaire (l’article 174 du traité dispose que
« Dans l’élaboration de son action en matière d’environnement, la Communauté
tiendra compte des avantages et des charges qui peuvent résulter de l’action ou de
l’absence d’action »).
Ainsi la mise en œuvre des mesures de précaution est-elle tributaire
D’une analyse purement économique ce qui limite inévitablement la portée du
Principe. On peut craindre que les industriels ne se prévalent trop aisément de
Cette réserve, et que les pouvoirs publics ne renoncent fréquemment à
L’imposition de mesures de précaution, compte tenu de la difficulté à cerner ce
Qu’est un « coût économiquement acceptable ».

§3 .La consécration du droit constitutionnel à l’environnement.

La constitutionnalisation de la loi environnementale s’est révélée


Primordiale dans plusieurs pays. Au Maroc, la nouvelle charte nationale de
l’environnement incarne bel et bien la volonté des pouvoirs publics ainsi que la
société civile de trouver un cadre de base et de référence qui permettrait
l’adaptation des différentes politiques sectorielles et leurs consolidation dans la
préservation de la qualité de vie.
En fait, il y a une relation très étroite entre l’environnement et les droits
Fondamentaux de l’Homme, comme le droit à la vie, le droit à la santé, le droit
(24)
Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

au développement, le droit à la paix. Dans les années 90, le droit de l’environnement


marocain a connu certes, une évolution intéressante, et plusieurs organes locaux,
régionaux et nationaux, ont été institué pour la protection de l’environnement.
Cependant la structure complexe de l’Etat moderne rend malaisé qu’un
seul organe couvre tous les problèmes liés à l’environnement, il serait
Préférable que différents organes collaborent, s’entraident et se spécialisent en
la matière. Ce rôle s’explore dans la loi fondamentale de la nation. A cet égard,
Maurice Duverger fait la distinction entre les Constitutions loi et les
Constitutions programmes.
Les articles 9 et 32 de la constitution italienne de 1947 protègent
Tacitement l’environnement, le premier n’énonce que la république italienne
Encourage le développement de la culture, la recherche scientifique et
Technique, la préservation du paysage et l’héritage historique et artistique de la
Nation, le second garanti le droit à la santé. A signaler que ce droit a été confirmé par
la Cour constitutionnelle italienne dans les jugements 88/1979,184/1986.En effet,
l’absence dans la constitution italienne des textes protégeant expressément
l’environnement a été remédié par la jurisprudence de la Cour constitutionnelle.
En Allemagne, la commission mixte qui était chargée de la réforme de la
Constitution a adopté effectivement le 15 novembre 1994 l’article 20 de la loi
Fondamentale qui énonce expressément que l’Etat, conscient de sa
Responsabilité envers les générations futures, garantisse la protection des
Éléments essentiels de la vie par le biais des pouvoirs, législatif, exécutif et
Judiciaire dans le cadre de l’ordre constitutionnel.
Ainsi le législateur allemand a bien fait, en confirmant la protection de
L’environnement dans la loi suprême de l’Etat. La constitution allemande du 1
Septembre 2006 a connu 40 réformes parmi lesquelles celles visant la délimitation
des responsabilités des décisions politiques et la simplification
Des procédures législatives sur le plan fédéral 1.

1. Gerardo Ruiz Rico Ruiz, cité par Abdelkabir Yahya, op, le cadre constitutionnel de l’environnement dans le droit
marocain et le droit comparé, op, cit, p121

(25)
Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

PARTIE 2 :
Le rôle de juge pénal dans la préservation de l’environnement
Dans le cadre d’un programme décerna (2005-2014) compose de projet territorialises
avec un budget global de 8 milliards de dirhams a été élaboré selon une approche
participative et ascendante qui s’appuie sur une gestion partenariale de l’espace. ce
programme est décline en programmes triennaux glissants pour un budget moyen
annuels de 800 millions de dirhams. La mise en œuvre est assurée de manière
déconcentrée par les directions régionales et les services provinciaux de HCEFLCD a
travers de contrats programmes annuels régionalisées sur la base d’une nouvelle
gouvernance reposant sur quatre cultures : le projet ; la responsabilité ; la
contractualisation et le résultat 1.

 Chapitre 1 : le droit pénal de l’environnement


Le droit pénal de l’environnement peut être défini comme étant l’ensemble des
dispositions répressives qui préviennent et sanctionnent la détérioration par
l’homme du milieu physique ou biologique dans lequel il vit. Au-delà de cette
particularité. Cette branche de droit répond ou plusieurs fonctions essentielles du
droit pénal général. Tout d’abord une fonction répressive ; après une fonction
protectrice assurant la sécurité.

 Section 1 : l’évolution du droit pénal de l’environnement :


Sur le plan international la réglementation a d’abord été développé dans trois
secteurs en ce qui concerne les pollutions et les nuisances : les eaux douces ; la mère
et l’aire. Depuis quelque années la réglementation tend à ce globaliser en s’étendant
a des problèmes transversaux comme ceux passé par la pollution transfrontière en
général et par les produits chimiques ; les déchets toxique ou dangereux ; les
radiations et les situations dites critiques. C’est-à-dire celles ou les atteintes graves
sont portées ou risquent d’être portées à l’environnement.

1- criminalités nouvelle dans le cadre de la mondialisation : crime contre l’environnement

(26)
Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

Ensuite il y’a le secteur de la conservation de la nature certes toute mesure qui


protège l’environnement 1.

Au Maroc la législation concernant l’environnement est obsolète le corpus juridique


relatif à la protection de l’environnement reste caractérisé par son incohérence ; son
inadaptation et sa dispersion.

En ce sens la conférence internationale sur l’environnement organise par les O.N.U à


Stockholm en 1972 a incité les pouvoirs publics à restructurer l’appareil administratif
chargé de la protection de l’environnement. Cette réorganisation a été accompagnée
par la révision de la législation écologique. Un projet de loi datant 1985 rédigé et
soumis pour agrément à diverse administrations concernées 2.

Intitulé << projet de loi sur la protection et la mise en valeur de l’environnement >>
compte 94 articles repartie sur 20 chapitres 3.

Ajoutant à cela d’autre loi sectorielles qui constituent la base de développement de


notre droit de l’environnement en gestation notamment le code des eaux et de
forets ; le code maritime et la loi sur les établissements classés.

La préservation de l’environnement est confiée au Maroc à une multitude


d’instructions étatiques disséminées à travers différents rouages administratifs
nationaux et locaux. Cette diversité et dispersion des administrations centrales et
locales chargées de la protection de l’environnement rend l’action exercée sur ce
problème aléatoire et diffuse. Citons par exemple le conseil national de
l’environnement 4.

1- M. prieur .op.cut.p 557


2- Mohammed Bedhri p 138
3- rapport concernant le projet de loi sur la protection et la mise en valeur de l’environnement au Maroc
4- comité national de l’environnement. Mohammed Bedhri

(27)
Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

 section 2 : les caractéristiques du droit pénal de


l’environnement

Les incriminations composant le droit pénal de l’environnement présentent un


certain nombre de caractéristiques : elles sont dans la plupart d’origine
administrative ; extérieure au code pénal ; et elle suppose un élément
intentionnel ou une faute de leur auteur.
 Des incriminations d’origine administrative :
Dans la majorité des cas ; l’incrimination à essence écologique consiste
dans le non-respect d’une prescription administrative protégeant
l’environnement ; le droit pénal de l’environnement prend en effet ; dans
la majorité écrasante des cas ; la forme d’une collection des polices
administratives pénalement sanctionnées.
 Des incriminations souvent extérieures au code pénal :
Dans la plupart des cas ; le droit pénal de l’environnement est
indépendant des dépositions du code pénal général ; sans pourtant
s’écarter de ses principes directeurs. Les rédacteurs du code pénal
fortement imprégnés d’une conception individualiste de la propriété et
des relations humaines ; ne sont guère souciés des atteintes portées a un
patrimoine collectif.
Pour cela la plupart des incriminations propres à la protection de
l’environnement se retrouvent dans le code de l’environnement ; le code
rural etc. ….. il en va de même pour les actes de pollution et de nuisance
portant sur l’installation classé ; les déchets ; les productions chimique et
organique ; l’énergie nucléaire ; le bruit ; l’aire et l’eau.
Toute ces incriminations sont assortie de peines pouvant aller ; pour les
délits jusqu'à l’emprisonnement.

(28)
Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

 chapitre 2 : les compétences du juge pénal dans la


protection de l’environnement
De nos jours et à l’ère de l’industrialisation accrue , il est malaisé de
responsabiliser pénalement une personne morale ( une entreprise) pour cause
d’atteinte à l’environnement – surtout dans les pays en voie de
développement la contrainte de s’industrialiser subsiste encore comme c’est le
cas au Maroc – plusieurs objections font obstacle ; mais est-il possible de faire
supporte cette responsabilité a une personne physiques au sien de
l’entreprise ? 1.

 section 1 : l’intervention du juge pénal dans la protection de


l’environnement

Le droit de l’environnement dès sa naissance, s’inscrit dans une démarche


préventive. Ses règles tentent à anticiper l’événement plutôt qu’a réparer les
erreurs. L’idée de responsabilité pénale de la personne physique et morale reste
en gestation. Il faut attendre le conseil de l’Europe qui a adopté le 4 novembre
1998 une convention sur la préservation de l’environnement par le droit pénale2

On peut douter de la volonté du législateur de considérer l’environnement comme


une victime potentielle. Ses actes punissables risqueraient de provoquer la
paralysée d’une bonne partie de l’activité industrielle. Le droit pénal de
l’environnement est jugé inefficace et ineffectif par ce que la loi nationale se limite
a assortir de sanctions pénales des dispositions contenus dans des traites
internationaux.

Ce pendant le droit pénal de l’environnement n’est pas une branche autonome du


droit pénal affranchie des principes établis dans le code pénal. Il obéit aux principes
du droit pénal général à ses précèdes de raisonnement et de qualification.

1- criminalités nouvelle dans le cadre de la mondialisation : crime contre l’environnement


2- thèse de la délinquance écologique

(29)
Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

 Foret et environnement une protection par la répression :

La foret peut être définit << comme un ensemble complexe hétérogène d’arbres
et de broussailles >> la foret marocaine abrite une gamme relativement
diversifiée d’essences forestières ; à savoir : chêne-liège ; chêne-vert ; chêne-zen ;
chêne-afars ; chêne-tauzin ; arganier ;acacia ; saharien ; cèdre de l’Atlas ; pin
d’Alep ; pin maritime ; thuya ; sapin pinsapo ; cyprès ; genévrier ; Tizra ;
eucalyptus ; alfa ; etc... Nous distinguons huit régions géographiquement
individualisées ; en fonction de l’importance et de la composition des
peuplements. La foret marocaine n’est apparemment épargnée par aucune des
agressions devenues le lot commun de biens de foret de tiers- monde :
défrichements abusifs ; incendies ; érosion ; surpâturage ; extension des vides
laboures ; urbanisation rampante ; maladies ; aléas climatiques ; gestion
défectueuses etc. ….. ; sont autant de périls graves qui menace a terme de
dégrader le capital forestière 1.

Face à cette détérioration constante de l’espace forestier ; le droit au Maroc est


présent. En fait les ressources forestières marocaines sont régies par un ensemble
près de trente textes législatifs et réglementaires.

Les différentes matières telle que les forets ; les eaux continentales ; la chasse ; les
aires protégées ; la conservation des sols et la participation des populations ; ont fait
l’objet de lois séparées ; dont les principales sont la dahir de 1917 sur la conservation
de l’exploitation des forets ; le dahir de 1923 sur la chasse ; le dahir de 1934 sur la
création des parcs nationaux ; le dahir de 1969 sur la défense et la restauration des
sols ; le dahir de 1976 sur la participation des populations à l’économie forestière . La
législation forestière marocaine a été actualisée et complétée en fonction des
exigences du contexte économique social ; et politique. La législation forestière
marocaine apparait à première vue comme particulièrement répressive.

1- Mohamed Ali Mekouar, études en droit de l’environnement, édition okad 1980. p69.

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

Les sources du droit pénal forestier sont dispersées à travers toute la législation
forestière ; ainsi que d’autres textes comme le code pénal et le code de procédure
pénale ; c’est néanmoins dans le code forestier (l’article 31 jusqu'à 84) que se
trouvent les dispositions les plus importantes 1.En effet ; vu l’importance des
délits forestiers surtout sur le plan jurisprudentiel ; nous allons aborder les
éléments de ce type de délinquance environnementale dans le cadre du dahir de
1917 mais aussi dans les dispositions du droit pénal marocain.

1-L’ élément légal du délit forestier :


-il faut signaler des a présent ; que nous allons appeler délit l’atteinte a
l’environnement en général ; quel que soit son degré ; crime ; délit ou
infraction ; mais lorsqu’il s’agit de préciser le degré nous allons faire la
distinction.
-les délits forestiers dans le cadre du droit pénal :
Nous allons examiner les articles 581 à 584 et les articles 597 et 599 qui traitent
respectivement des crimes de mettre le feu dans les forêts et les délits forestières
en la matière.
-les crimes forestiers :
L’article 581 stipule : << Quiconque lorsque ces biens ne lui appartiennent pas ;
met volontairement le feu :
Soit à des forets ; bois ; taillis ou à des bois dispose en tas ou en stères :

Soit à des récoltes sur pied ; a des pailles ou des récoltes en tas ou en meules :

Est puni de la réclusion de dix à vingt ans >>

Il faut signaler que les dispositions de cet article posent une problématique de
priorité d’application ; en le combinant avec article 56 du dahir de 1917 sur les
eaux et forêts. Faut-il appliquer le texte spécial ou le texte général du droit
pénal ?

1- Le texte intégral du Dahir du 10 octobre 1917 sur la conservation et l’exploitation des forets

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

En fait l’article 56 du dahir de 1917 dispose : << quiconque aura volontairement


mis le feu ou tente de mettre le feu directement ou par communication au foret ;
sera puni des travaux forces à temps>>1.

Cette sanction ; cependant ; n’être pas parmi les sanctions du code pénal
lesquelles sont infligées en cas d’espèce. Ce qui fait montre ; bien entendu ; de la
spécificité du crime environnemental. aussi l’article 582 du code pénal énonce : <<
quiconque en mettant ou en faisant mettre le feu a l’un des biens énumérés à
l’article précédent ( c’est-à- dire l’article 581 du code pénal marocain ) et lui
appartenant ; cause volontairement un préjudice quelconque à autrui ; est puni
de la réclusion de cinq à dix ans >> la même peine est encourue par celui qui met
le feu sur l’ordre du propriétaire .et selon l’article 584 du code pénal marocain :
<< …. Si l’incendie volontairement provoque a entrainé la mort d’une ou plusieurs
personnes ; le coupable de l’incendie est puni de mort.si l’incendie a occasionne
des blessures ou des infirmités permanentes ; la peine est celle de la réclusion
perpétuelle >>2. À signaler que le dahir du 10/10/1917 ne dispose pas de textes
relatifs à ce genre de crimes.

-les délits forestiers :

Quant aux délits forestiers ; ils sont régis par les articles 597 et 599 du code pénal
marocain.

L’article 597 du code pénal marocain :

<< Quiconque ; hors les cas prévus au dahir formant code forestier ; dévaste des
récoltes sur pied ou des plants venus naturellement ou par le travail de l’homme ;
et puni de l’emprisonnement de deux a cinq ans et d’une amende de 200 a 250
dirhams >> 1.

1- Abou Mouslim Hattab ,nature foncière et les règles de sa protection dans la législation pénale,imprémerie najjah Jadida
Casablanca ,première édition,2004,p87,en arabe.
2- le code pénal marocain ; l’article 584
3- le code pénal marocain ; l’artic

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

L’article 599 dispose :

<< Quiconque ; hors les cas prévus au dahir formant code forestier ; abat un ou
plusieurs arbres qu’il savait appartenir à autrui ; coupe ; mutile ou encore ces
arbre de manière à les faire périr ; ou détruit une ou plusieurs greffes ; et par
dérogation à la règle des non-cumuls des peines édictées à l’article 120 ; puni :

A raison de chaque arbre ; de l’emprisonnement d’un a six mois et d’une amende


de 200 à 250 dirham sans que le total des peines puisse excéder cinq ans :

A raison de chaque greffe ; de l’emprisonnement d’un a trois mois et d’une


amende de 120 à 200 dirhams sans que le total des peines puisse excéder deux
ans >> 1.

2- l’élément matériel :
-Le deuxième élément qui constitue le délit forestier est un élément qui constitue
le délit forestier et un élément matériel qui constituer par un acte ou une
omission ; il consiste en général en une infraction de mise en danger de
l’environnement par les conséquences de cet acte ou omission. C’est alors le
résultat qui matérialise l’infraction.

Dans les délits forestiers nous faisons la distinction les délits résultats et les délits
formels

En ce qui concerne le crime de mettre volontairement le feu dans la foret ; celui-ci


est établi en rapport avec le lien de causalité soit qu’il s’agit de la même foret ou
une autre selon les dispositions de l’article 56 du dahir de 10/10/1917.

1- le code pénal marocain ; l’article 59

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

L’article 35 du dahir relative aux eaux et forêts ; sanctionne le fait de trouver des
personnes dans le foret ou à proximité d’elles possédant des outils tranchants qui
peuvent être utilisé probablement dans la coupe des plantes ou des arbres même si
l’acte incrimine n’est pas accomplie. Dans ce cas ; l’incrimination se présumé et le
charge de prévu l’innocence incombe à la personne accusée. Là encore une autre
exception à la règle du droit pénal ordinaire en matière de la preuve qui montre la
volonté du législateur de protégé la foret en donnant plus d’importance à
l’environnement. Pourtant les délits forestiers demandent aussi un élément moral 1.

3-L’élément moral :
L’élément moral ou intentionnel ; est constitué par le caractère volontaire ou tout
au moins conscient de l’acte ou par une état d’esprit fautif tel que la négligence
ou la simple imprudence. A cela ; il faut opposer d’une part ; le fait qu’une
contravention de la police ou de grande voirie peut être réalisée même si son
auteur est de bonne foi (infraction non intentionnel) ; et d’autre part le fait qu’en
matière de délit ; les juges retenu la culpabilité de l’auteur d’un acte polluant alors
que seul l’élément matériel était exigé. Dans ce sens ; dans l’arrêt terrier ; le juge
déclare qu’il suffit pour que l’infraction soit réalisée que le prévenu ait laisse
écoule dans la rivière des substances toxique pour le poisson quand bien même il
aurait ignoré la nocivité du produit. Cette solution s’explique sans doute par le
souhait de ne pas laisser des actes de pollution impunis.

Mais il est fortement critique par la doctrine qui lui reproche d’être contraire a un
principe traditionnel du droit pénal et de punir sur la base des mêmes textes ; un
comportement volontairement coupable et une pollution involontaire. le juge a
constamment interprété largement l’élément matériel de l’infraction en
admettant par exemple la pollution thermique.

1- J.Fromageau, P.Guttinger.droit de l’environnement, édition Eyrolles, 1993, p20

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

Quant à l’élément moral ; il a fait l’objet de nombreuses controverses ; si la faute


intentionnelle n’est plus exigée ; la faute d’imprudence ou de négligence est
restée longtemps requise. Mais la jurisprudence admet que l’infraction soit
purement matérielle c’est-à-dire qu’elle résulte du déversement lui-même sans
qu’il ait besoin d’une faute imprudence ceci permet de condamner tout pollueur
des lors que le déversement toxique est prouvé. La doctrine reste cependant
attachée aux principes traditionnels du droit pénal qui exigent un élément
intentionnel 1.L’article 133 du code pénal marocain stipule : << les crimes et les
délits ne sont punissables que lorsqu’ils ont été commis intentionnellement.
Les délits commis par imprudence sont exceptionnellement punissables dans les
cas prévus par la loi.
Les contraventions sont punissables même lorsqu’elles ont été commises par
imprudence ; exception faite des cas ou la loi exige expressément l’intention de
nuire >>
A vrai dire ; malgré la consécration des dispositions pénales précitées dans le code
pénal marocain ; le droit de l’environnement au Maroc est encore considéré
comme un droit qui traite les contraventions de différentes classes.
A signaler cependant qu’après les modifications du code pénal marocain en 2011 ;
il existe des délits énoncés dans l’article 517 du CPM qui dispose << quiconque
colée dans les champs ; des chevaux ou bêtes de charge ; de voiture ou de
monture ; gros et menu bétail ; ou des instruments agricoles est puni de
l’emprisonnement d’un a cinq ans et d’une amende de 1200 à 5000 dirhams
Les mêmes peines sont applicables au vol de bois dans les coupes ; de pierres
dans la carrière ; de sables dans les plages ; dans les dunes littorales ; dans les
vallées ou dans ses lieux naturels ; ainsi qu’au vol de poissons en étang ; vivrier ou
réservoir 2.

1- Cass.Crim,28 avril 1977D1978.149 noteM.L Rassat.JCP 1978 ,18931,note Delmas Marty,Cass,Crim,S,octobre 1982Gaz
Pal ,19831,Somm97.
2- le code pénal marocain ; l’article 517

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

A vrai dire, malgré la consécration des dispositions pénales précitées dans le CPM, le
droit pénal de l’environnement au Maroc est encore considéré comme un droit qui
traite les contraventions de différentes classes 1

 Section 2 : les limites du juge pénal dans la protection de


l’environnement
L'engagement de la responsabilité pénale du délinquant écologique, comme les
sanctions qui lui sont infligées, présentent d'importantes limites dans leur application
pratique.

 les insuffisances concernant l'engagement de la responsabilité :


Même si l'engagement de la responsabilité pénale du délinquant écologique a
été considérablement élargi par la reconnaissance de la responsabilité pénale des
personnes morales 2, il n'en demeure pas moins qu'un tel engagement présent
encore de sérieuses limites, les violations des incriminations en question étant peu
aisé à constater et les poursuites pénales étant rarement intentées. En outre,
lorsqu'une infraction est relevée et donne lieu à une telle poursuite, la pratique
semble privilégier l'engagement de la responsabilité pénale de la personne morale
seule, cette solution profitant alors au délinquant écologique, personne physique.

1- Nadia Enahli, le rôle du juge pénal dans la protection de l’environnement, op.cit. , p148 en arabe, concernant les
contraventions de différentes classes nous pouvons citer l’article 609 du CPM qui énonce : « sont puni de l’amende de
10 à 120 dirhams :….

2- Pour la détermination des personnes responsables, physiques et morales en matière d’environnement, voir, R.Nérac-
Croisier op, cit.pp 73-108.

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

 Des incriminations difficiles à constater :


Cela a été relevé, de nombreuses incriminations tendant à la protection de
l'environnement peuvent être caractérisées alors même qu'aucun dommage n'a été
subi par la nature, à titre d'illustration, en matière d'obligation d'obtention d'une
autorisation ou encore en matière de délit de risques causés à autrui.
Or, s'il n'y a pas de dommage, il n'y a pas de plaignant, ni au parquet, ni par
constitution de partie civile devant le doyen des juges d'instructions. C'est donc sur
les autorités poursuivantes que repose l'application de cette infraction. De multiples
atteintes à la législation sont donc susceptibles de rester impunies.

 La rareté des poursuites pénales :


Le parquet dispose, en matière d'atteinte à l'environnement, comme pour
toutes les autres affaires portées à sa connaissance, d'un pouvoir de classement sans
suite. En effet, pour l'article 40, alinéa 1 du Code de procédure pénale français : « Le
procureur de la République reçoit les plaintes et les dénonciations et apprécie la suite
à leur donner (...) ».
Ce pouvoir de classement sans suite se révèle ainsi statistiquement important
concernant les violations des prescriptions tendant à la préservation de
l'environnement. Le Ministère public, bien souvent, n'intègre pas la lutte contre la
délinquance écologique parmi ses objectifs prioritaires. Dès lors, l'indifférence de
certains parquets concernant le contentieux écologique est réelle, et elle se traduit
sur le plan juridique par l'utilisation excessive du pouvoir d'opportunité des
poursuites dans le sens du classement sans suite1.

1- P. Mistretta, la responsabilité pénale du délinquant écologique,

(37)
Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

 Chapitre 3 : l’intervention de la jurisprudence en


matière de l’environnement.

Concernant la jurisprudence, pour les délits forestiers, le juge pénal même après la
mise en vigueur des nouvelles lois de l’environnement précitées, il se réfère encore
aux arrêts de la Cour de cassation (dénommée avant la Cour suprême), qui
précédent l’année 2003. Nous pouvons citer à titre d’illustration :

- Le jugement pénal n°659 du 19 juin 1969 qui affirme l’application du dahir du 10


octobre 1917 lorsqu’il s’agit des contraventions de la loi sur les eaux et forêts

- L’arrêt n°7478 du 11 juillet 1985 concernant l’application stricte des dispositions


de l’article 36 du dahir du 10 octobre 1917 du droit forestier qui insiste sur la
question du constat et de la mesure pour la détermination des peines 1.
- L’arrêt n°3640 du 27 avril 1989 concernant la prescription dans les contraventions
forestières.
- L’arrêt 20454 du 28 décembre 1994 concernant la mise en œuvre de l’action
publique dans les délits forestiers.
Concernant les dangers émanant des irradiations nucléaires, nous pouvons
citer, le jugement du tribunal de première instance de Mohammedia, qui a déclaré
les accusés non coupables après avoir la conviction que les mesures de sûretés
dénonçant le danger des irradiations ont été prises à proximité du dépôt ,et que le
vol du vis spiral servant à contrôler le taux des éventuelles irradiations nucléaires par
un ouvrier de la société rend la négligence dans la prise des précautions non fondée,
surtout lorsqu’il s’est avéré que les appareils en questions ont été importées au
Maroc d’une façon légale 2.

1- Driss Meline, recueil des arrêts de la cour suprême, affaires criminelles, 1981-1995 ministère de la justice, les éditions
de l’association tanmiat lbouhout wa dirasat kadaiya, imprimerie lamniya, p112. (en arabe).
2- Jugement du TPI de la ville de Mohammedia, rendu le 17/12/1984, et confirmé par la CA de Casablanca le 25/10/1987,
cité par Driss Belmahjoub, premier président de la CA de rabat.

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

Conclusion :

En effet plusieurs conventions relatives en la matière ont influencé le droit interne,


notamment le droit français et le droit marocain. A partir de la définition de
l'environnement et du droit pénal de l'environnement l'homme est considéré comme
étant le noyau dur et l'élément essentiel dans l'analyse de la préservation de la
qualité de vie. Ainsi, tout acte, par omission ou par commission portant atteinte à
l'environnement au sens large du terme, est qualifié d'atteinte écologique ou
infraction écologique. Seulement, cette infraction écologique, même si elle est
soumise aux mêmes règles du droit pénal, elle présente des caractéristiques
inhérentes. D'où, la particularité du droit pénal de l'environnement. La multiplicité
des incriminations (incriminations d'origine administrative, incriminations extérieures
au code pénal), a entraîné une multiplicité de controverses, et ainsi le droit pénal de
l'environnement, qui régit l'infraction environnementale, apparaît peu lisible,
excessivement technique, difficilement appréhendé par le public et les magistrats et
parfois imprécis. Dans ce sens, l'efficacité du droit pénal de l'environnement devient
douteuse et redoutable, et partant la répression de la délinquance écologique en
pratique est insatisfaisante.

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Le rôle de juge dans la protection de l’environnement

Les livres :
 droit de l’environnement, édition Bruylant
 Michel prieur : droit de l’environnement, 4ème éd, Dalloz, 2001
 Agathe Van Lang, droit de l’environnement
 Martine-Rémond-Gouilloud, du droit de détruire
 études en droit de l’environnement
 El Hadi Makdad, Droit de l’Environnement en arabe
 Berque et J.-P.Charnay.Normes et valeurs de l’Islam contemporain
 El Bokhari, L’authentique tradition musulmane
 les sanctions pénales du droit de l'environnement
 Kiss et J.-P. Beurier, Droit international de l’environnement.
 J.Fromageau, P.Guttinger.droit de l’environnement.
 Nadia Enahli, le rôle du juge pénal dans la protection de l’environnement.
 P. Mistretta, la responsabilité pénale du délinquant écologique.

Les revus et les codes :


 la revue marocaine d’Administration locale et de développement
 le code de l’environnement français
 le code pénal marocain
 le code pénal français
 le code forestier marocain
 les sites web :
 Fr.wikipedia.org/wiki/ethique_de_l’environnement
 www.conseil-constitutionnel.fr
 www.assemblee-nationale.fr
 adala.justice.gov.ma

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