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c a lligr a mmes
calligrammes
p oè m e s de l a pa i x e t de l a gu e r r e
1913-1916
p o è m e s de l a pa i x e t de l a g u e r r e
1913-1916
p o è m e s de l a pa i x e t de l a g u e r r e
1913-1916
p oè m e s de l a pa i x e t de l a gu e r r e
1913-1916
o n d e s – é t e n da r d s – c a s e d ’a r m o n s – l u e u r s d e s t i r s
obus cou l eu r de lu n e – l a t ÊT e étoil é e
Av e c u n p o r t r a i t d e l’au t e u r pa r pa b l o P i c a s s o
Gallimard
p oè m e s de l a pa i x e t de l a gu e r r e
1913-1916
o n d e s – é t e n da r d s – c a s e d ’a r m o n s – l u e u r s d e s t i r s
obus cou l eu r de lu n e – l a t ÊT e étoil é e
Av e c u n p o r t r a i t d e l’au t e u r pa r pa b l o P i c a s s o
Gallimard
MON
BONJOUR FRÈRE ALBERT à Mexico
LETTRE-OCÉAN
ne
z e
le
2
n a
vil
e l
a v an
t Te souviens-tu du tremblement de terre entre 1885 et 1890
ers
je
tra
v
oupe en
on coucha plus d'un mois sous la tente
et je la c
J'étais au bord du Rhin quand tu partis pour le Mexique BONJOUR MON FRÈRE ALBERT
Ta voix me parvient malgré l'énorme distance
Gens de mauvaise mine sur le quai à la Vera Cruz
REPUBLICA MEXICANA
11 45 saint lé
Y
Correos rue
29 - 5 Luca le
P
St-
IR
ue s main
N
lle
avec
R
à
G
des
Batigno tenant ma
A
U.S. Postage Tout est calme ici et nous sommes dans l'attente
tu
re
le
s v
LES CHAUSSURES NEUVES DU POÊTE +
o ya cré cré
2 cents 2 ge
des événements. ur
s p
ou
cré
cré GRAMOPHONES cré
r Ch z z z a
z oy
at
ou z cré ir im
tes Ch
z
Ar cré cré AUTOBUS
e z
Viv Zut rê por r r o
la pour tez o o z
Ho Ré M.
ul pu li Zun co SIRÈNES
to
z
ec b e ch Vi les
cré
roq qu er ve cré
ting ro
z
ua Hou
nt Sur la le Hou cré
Roy cré mez Haute
ro
z
rive ou
ting Hou de
gauche ro A la Crème à
ou z
vu mi lle et mi lle Evviva il Papa 300
De s cle fs j'e n ai devant allons circulez Mes fer Hou mètres ting cré
le pont ou
ou
d'Iéna ta cré ris tion ou ou
ba A gu ting cré
la s eu
le cré fleu sec
ou ou ou
ca Jac n o n ro
lot La mo
te ques si n de o ou
Tu vie dins
c'é vous ux ment ge chan
tait ni avez pa jar
a
dé sie une d o cré cré
tu mou s vos o
li e o Pen o
cieux fondes tac h cré de o o
dec t
le
un cab cré c'es
gram lo
O
jour
nal
comp me
or cré
cré
+qu'un
tait im ile
M 2 cré
cré
béc
O mots
N SUR EN je Il
BONJOUR A ETÉ me ap
suis pelait n
TU NE CONNAÎTRAS JAMAIS BIEN levé
prié l'Indie
A taire Hijo
à
N 2 h. de de
la
O du 5
R LES matin ou Cin
ga
A 6
Mayas
et da
j'ai im
déjà
bu
un
mou
ton
MON
BONJOUR FRÈRE ALBERT à Mexico
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on coucha plus d'un mois sous la tente
et je la c
J'étais au bord du Rhin quand tu partis pour le Mexique BONJOUR MON FRÈRE ALBERT
Ta voix me parvient malgré l'énorme distance
Gens de mauvaise mine sur le quai à la Vera Cruz
REPUBLICA MEXICANA
11 45 saint lé
Y
Correos rue
29 - 5 Luca le
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A
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LES CHAUSSURES NEUVES DU POÊTE +
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Roy cré mez Haute
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BONJOUR A ETÉ me ap
suis pelait n
TU NE CONNAÎTRAS JAMAIS BIEN levé
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A taire Hijo
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A M. Ch. I C'
IL PLEUT
l e
s
t
Rotsoge v
o
Ton visage écarlate ton biplan transformable en hydroplan u
s
t
o
m
Ta maison ronde où il nage un hareng saur a
u
b
e
s r
Il me faut la clef des paupières s
i c
Heureusement que nous avons vu M. Panado q
a
b
u' r
Et nous sommes tranquilles de ce côté-là d
e
i
l
é
s
l
i
e
Qu’est-ce que tu vois mon vieux M. D… n
s
90 ou 324 un homme en l’air un veau qui regarde à travers le ventre de sa mère
l t
J’ai cherché longtemps sur les routes e e
Tant d’yeux sont clos au bord des routes
à
Le vent fait pleurer les saussaies s
i
Ouvre ouvre ouvre ouvre ouvre
e
t
Regarde mais regarde donc
l
Le vieux se lave les pieds dans la cuvette é
e e
n
t d
Una volta ho inteso dire Chè vuoi a
i
é
d
h
a
e a u
Je me mis à pleurer en me souvenant de vos enfances n i t
t n
e
t
d
Et toi tu me montres un violet épouvantable e e
n
m
a b
a
v s
Ce petit tableau où il y a une voiture m’a rappelé le jour i
d
e
e u
Un jour fait de morceaux mauves jaunes bleus verts et rouges ô
v
i
n
e
d l
Où je m’en allais à la campagne avec une charmante cheminée tenant sa chienne en laisse a
n
l
e
s s
Il n’y en a plus tu n’as plus ton petit mirliton
l
La cheminée fume loin de moi des cigarettes russes e
44 45
A M. Ch. I C'
IL PLEUT
l e
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Rotsoge v
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Ton visage écarlate ton biplan transformable en hydroplan u
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Ta maison ronde où il nage un hareng saur a
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Il me faut la clef des paupières s
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Heureusement que nous avons vu M. Panado q
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Et nous sommes tranquilles de ce côté-là d
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Qu’est-ce que tu vois mon vieux M. D… n
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90 ou 324 un homme en l’air un veau qui regarde à travers le ventre de sa mère
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J’ai cherché longtemps sur les routes e e
Tant d’yeux sont clos au bord des routes
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Le vent fait pleurer les saussaies s
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Regarde mais regarde donc
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Je me mis à pleurer en me souvenant de vos enfances n i t
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Ce petit tableau où il y a une voiture m’a rappelé le jour i
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Où je m’en allais à la campagne avec une charmante cheminée tenant sa chienne en laisse a
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Il n’y en a plus tu n’as plus ton petit mirliton
l
La cheminée fume loin de moi des cigarettes russes e
44 45
56 57
56 57
LE DÉPART ..........................................................................................................................................................................
133
SOUVENIRS .......................................................................................................................................................................
137
L’AVENIR ............................................................................................................................................................................
138
LA VICTOIRE ......................................................................................................................................................................
147
c a s e d’a r mons
j u i n 1915
Apollinaire est au front depuis avril 1915, rattaché à la 45e batterie du 38e régiment d’artillerie alors L'exemplaire généreusement mis à disposition par un collectionneur pour la présente édition porte
située en Champagne. Dès le mois de mai, sous le feu des obus, il a le projet de réaliser un petit en justification le numéro 17 du tirage. Il n’était pas encore référencé à ce jour. Il est enrichi d’un
recueil de ses plus récents poèmes, tiré à soixante exemplaires et vendu depuis le front par envoi autographe de Guillaume Apollinaire à « monsieur Druet », daté du 1er août 1915. Il s’agit
souscription, le produit de la vente devant bénéficier pour partie aux blessés de guerre. Il reçoit probablement du célèbre galeriste et photographe parisien Eugène Druet (1867-1916).
l’autorisation d’utiliser pour l’impression le duplicateur stencil qui sert alors à la réalisation des
papiers et journaux militaires. Le tirage est moins important que prévu. Vingt-cinq exemplaires Ce trésor de la bibliophilie contemporaine, si modeste dans son apparence et comme vibrant de
sont ainsi imprimés à l’encre violette, dûment justifiés dans un motif de canon de 75 — la case la vie réelle de son créateur, nous offre un émouvant témoignage poétique du front, où s’entre-
d’armons étant une pièce de rangement de la voiture-caisson accompagnant ledit canon, tirée par mêlent les affaires de l’amour et de la guerre dans un saisissant mouvement d’innovation plastique
les chevaux. Ils sont recouverts d’un papier bleu d’écolier renforcé, orné d’une vignette collée et littéraire.
en première page de couverture.
Le procédé d’impression n’est pas parfait et contraint les camarades à rehausser à la main, sur
chaque exemplaire, certains passages pour les rendre plus lisibles. Il n’est donc pas deux exemplaires
identiques de cette édition, d’autant que l’ordre des poèmes varie d’une plaquette à l’autre et que
le poète y intervient lui-même par endroits avec des ajouts personnels autographes. Ainsi
rehaussé de retouches manuscrites et de documents collés (à noter toutefois que l’enveloppe des-
tinée à l’actrice Paula Valmont dans l'exemplaire reproduit ici semble être un ajout de collection-
neur), chaque exemplaire de Case d’Armons constitue un témoignage exceptionnel et unique de
la singulière genèse littéraire et éditoriale de Calligrammes. S’y révèlent des différences notables
avec l’édition définitive de ces mêmes poèmes, tandis qu’apparaissent parmi les dédicataires les
figures chères de Lou et de Madeleine Pagès.
162 163
Apollinaire est au front depuis avril 1915, rattaché à la 45e batterie du 38e régiment d’artillerie alors L'exemplaire généreusement mis à disposition par un collectionneur pour la présente édition porte
située en Champagne. Dès le mois de mai, sous le feu des obus, il a le projet de réaliser un petit en justification le numéro 17 du tirage. Il n’était pas encore référencé à ce jour. Il est enrichi d’un
recueil de ses plus récents poèmes, tiré à soixante exemplaires et vendu depuis le front par envoi autographe de Guillaume Apollinaire à « monsieur Druet », daté du 1er août 1915. Il s’agit
souscription, le produit de la vente devant bénéficier pour partie aux blessés de guerre. Il reçoit probablement du célèbre galeriste et photographe parisien Eugène Druet (1867-1916).
l’autorisation d’utiliser pour l’impression le duplicateur stencil qui sert alors à la réalisation des
papiers et journaux militaires. Le tirage est moins important que prévu. Vingt-cinq exemplaires Ce trésor de la bibliophilie contemporaine, si modeste dans son apparence et comme vibrant de
sont ainsi imprimés à l’encre violette, dûment justifiés dans un motif de canon de 75 — la case la vie réelle de son créateur, nous offre un émouvant témoignage poétique du front, où s’entre-
d’armons étant une pièce de rangement de la voiture-caisson accompagnant ledit canon, tirée par mêlent les affaires de l’amour et de la guerre dans un saisissant mouvement d’innovation plastique
les chevaux. Ils sont recouverts d’un papier bleu d’écolier renforcé, orné d’une vignette collée et littéraire.
en première page de couverture.
Le procédé d’impression n’est pas parfait et contraint les camarades à rehausser à la main, sur
chaque exemplaire, certains passages pour les rendre plus lisibles. Il n’est donc pas deux exemplaires
identiques de cette édition, d’autant que l’ordre des poèmes varie d’une plaquette à l’autre et que
le poète y intervient lui-même par endroits avec des ajouts personnels autographes. Ainsi
rehaussé de retouches manuscrites et de documents collés (à noter toutefois que l’enveloppe des-
tinée à l’actrice Paula Valmont dans l'exemplaire reproduit ici semble être un ajout de collection-
neur), chaque exemplaire de Case d’Armons constitue un témoignage exceptionnel et unique de
la singulière genèse littéraire et éditoriale de Calligrammes. S’y révèlent des différences notables
avec l’édition définitive de ces mêmes poèmes, tandis qu’apparaissent parmi les dédicataires les
figures chères de Lou et de Madeleine Pagès.
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ONDES
LIENS ............................................................................................................................................................................. 13
PAYSAGE ....................................................................................................................................................................... 16
ARBRE ........................................................................................................................................................................... 25
LETTRE-OCÉAN ........................................................................................................................................................... 30
TOUR ............................................................................................................................................................................. 42
VOYAGE ........................................................................................................................................................................ 43
IL PLEUT ........................................................................................................................................................................ 45
ONDES
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ARBRE ........................................................................................................................................................................... 25
LETTRE-OCÉAN ........................................................................................................................................................... 30
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VOYAGE ........................................................................................................................................................................ 43
IL PLEUT ........................................................................................................................................................................ 45
FUSÉE .................................................................................................................................................................................
101
DÉSIR .................................................................................................................................................................................
103
RECONNAISSANCE ..................................................................................................................................................... 64
S P................................................................................................................................................................................. 65
FÊTE ............................................................................................................................................................................... 80
MADELEINE ................................................................................................................................................................. 81
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DÉSIR .................................................................................................................................................................................
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RECONNAISSANCE ..................................................................................................................................................... 64
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FÊTE ............................................................................................................................................................................... 80
MADELEINE ................................................................................................................................................................. 81
LE DÉPART ..........................................................................................................................................................................
133
SOUVENIRS .......................................................................................................................................................................
137
L’AVENIR ............................................................................................................................................................................
138
LA VICTOIRE ......................................................................................................................................................................
147
c a s e d’a r mons
j u i n 1915
c a lligr a mmes
calligrammes
p oè m e s de l a pa i x e t de l a gu e r r e
1913-1916