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ANNEE ACADEMIQUE 2011-2012

ECOLE
SUPERIEURE COUR HQE MASTER I I
DE LA ANNEE 2011-2012
JEUNESSE

OUEDRAOGO P BONAVENTURE
ARCHITECTE DEIAU
EXPERT EN PATRIMOINE
COUR HQE MASTER I I ANNEE 2011-2012

SOMMAIRE
GENERALITES ........................................................................................................................................... 3
A. PREREQUI : LE DEVELOPPEMENT DURABLE ................................................................................ 3
CHAPITRE I. LE PHENOMENE ENVIRONNEMENT .................................................................................... 5
A. L’échelle planétaire ..................................................................................................................... 5
1.1 L’effet de serre ........................................................................................................................... 5
1.2 La destruction de la couche d’ozone ......................................................................................... 6
Les composés chimiques responsables ............................................................................................... 6
NB : ...................................................................................................................................................... 8
1.3 L’épuisement des ressources ..................................................................................................... 8
1.4 Les atteintes à la biodiversité .................................................................................................. 10
1.5 La prolifération nucléaire ........................................................................................................ 13
1.6 L’obscurcissement planétaire (Assombrissement global) ............................................................... 13
B. L’échelle régionale..................................................................................................................... 15
2.1 La pollution de l’air .................................................................................................................. 15
2.2 Le prélèvement et la pollution de l’eau ................................................................................... 15
2.3 Les déchets et la pollution des sols ......................................................................................... 16
C .L’échelle locale .............................................................................................................................. 16
3.1 Le bruit ..................................................................................................................................... 16
3.2 La dégradation des écosystèmes et des paysages .................................................................. 17
3.4 L’occupation des sols ............................................................................................................... 17
3.5 Les perturbations du micro climats ........................................................................................ 17
3.6 Les odeurs ................................................................................................................................ 18
D .L’échelle du bâtiment ................................................................................................................... 18
4.1 La qualité de l’air et la santé ................................................................................................... 18
4.2 La qualité de l’eau et la santé.................................................................................................. 19
L'état de la qualité de l'eau sur notre planète .................................................................................. 19
4.3 Les champs électromagnétiques ............................................................................................. 20
4.4 Les sources d’inconfort ........................................................................................................... 20
CHAPITRE II LES INDICATEURS ENVIRONNEMENTAUX ........................................................................ 21
CHAPITRE III. LA QUALITE ENVIRONNEMENTALE D’UN BATIMENT ...................................................... 30
A. LES ACTEURS : L’association HQE et l’ADEME ............................................................. 30
B. TERMINOLOGIE ......................................................................................................................... 31

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PROFESSEUR : OUEDRAOGO P BONAVENTURE
COUR HQE MASTER I I ANNEE 2011-2012

Définition ....................................................................................................................................... 31

GENERALITES

Le présent cours se propose de développer les connaissances et concepts nécessaires à une


approche QUALITE dans le bâtiment .Dans nos contrées ou le système « D » est le moyen d’être, de
s’affirmer et de réaliser, nous voulons éviter une pédagogie porteuse de clichés et globalisantes.

L’objectif principal de ce module est d’introduire dans votre quête du bien être quotidien le
reflexe citoyen de se construire en pensant à la postérité.

Le cours est divisé en trois chapitres :

Le premier définit les principaux problèmes environnementaux posés à différentes échelles


du niveau planétaire, régional et local jusqu’aux ambiances intérieures de nos lieux de vie
quotidienne
Le second introduit les indicateurs aux problèmes environnementaux que nous avons
abordés au premier chapitre. Ces indicateurs permettent d’identifier et donner une valeur
aux impacts potentiels et ainsi contribuer à la prise en compte des aspects
environnementaux dans la prise de décision.
Le troisième esquisse quelques solutions techniques à prendre en compte dans la gestion
des différentes phases d’un projet d’aménagement (urbain et architecture….)

A. PREREQUI : LE DEVELOPPEMENT DURABLE


Le développement durable (traduction de Sustainable development) est une nouvelle
conception de l'intérêt public, appliquée à la croissance économique et reconsidérée à l'échelle
mondiale afin de prendre en compte les aspects environnementaux généraux d'une planète
globalisée.

le développement durable est : « Un développement qui répond aux besoins des générations
du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».

Deux concepts sont inhérents à cette notion :

 le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à
qui il convient d’accorder la plus grande priorité.
 l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur
la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.

L'objectif du développement durable est de définir des schémas viables qui concilient les trois
aspects économique, social, et écologique des activités humaines : « trois piliers » à prendre en
compte par les collectivités comme par les entreprises et les individus.

La finalité du développement durable est de trouver un équilibre cohérent et viable à long terme
entre ces trois enjeux.

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À ces trois piliers s'ajoute un enjeu transversal, indispensable à la définition et à la mise en œuvre de
politiques et d'actions relatives au développement durable : la gouvernance.

La gouvernance consiste en la participation de tous les acteurs (citoyens, entreprises, associations,


élus...) au processus de décision ; elle est de ce fait une forme de démocratie participative.

Le développement durable reste un concept pouvant être décliné selon de nombreux axes : ses
fondements peuvent être vus comme étant philosophiques et/ou scientifiques, ses applications
touchent tout autant le droit que les techniques de pointe ou la gouvernance. Le tableau ci-dessous
présente les domaines dans lesquels le développement durable est appliqué

Domaine Principaux articles

Politique de développement durable · Stratégie de développement durable


Pilotage
Management environnemental · ·Éthique

Responsabilité sociale des entreprises .Investissement socialement responsable ·


Économie
Économie de l'environnement · Lutte contre la corruption

Gestion des ressources humaines · Développement humain · Indice de


Social
développement humain · Pays en développement

Ressources Utilisation durable de l'eau · Utilisation durable des sols · Énergie renouvelable ·
naturelles Économie d'énergie

Agriculture durable · Agriculture biologique · Traçabilité agroalimentaire ·


Agriculture
Sécurité alimentaire · Gestion durable des forêts

Industrie et Écologie industrielle · Chimie verte · Véhicule propre · Gestion des déchets · Eco
Construction construction · Haute qualité environnementale · Écologie urbaine

Technologie intermédiaire · Meilleure technologie disponible · Technologie


Technologie
environnementale

Empreinte écologique · Facteur 4 · Durabilité · Traçabilité · Analyse du cycle de vie


Concepts
· Filière intégrée · Coût total de possession · Indicateur environnemental

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CHAPITRE I. LE PHENOMENE ENVIRONNEMENT


A. L’échelle planétaire
Les considérations planétaires sont difficiles à prendre en compte pour les raisons suivantes :

Chaque acteur pris individuellement joue un rôle infime dans le bilan global ce qui réduit la
motivation pour prendre des décisions dans l’intérêt général.

Respecter la planète ne se traduit pas en terme économique ni en terme immédiatement perceptible


(réduire ses émissions de CO2 n’a pas d’effet direct sur sa propre santé et sa qualité de vie)

1.1 L’effet de serre

L’effet de serre est un phénomène indispensable à la vie sur notre planète. Il sert à régler la
température en retenant la chaleur mais aussi en la régulant.

Sans ce phénomène d’effet de serre nous ne pourrions vivre sur terre dans la mesure où la
température serait trop froide la nuit (-18°C en moyenne) et trop chaude le jour (+60°C en
moyenne). La couche à effet de serre est constituée de gaz de dioxyde de carbone, de vapeur d’eau,
de méthane mais aussi d’autres gaz tels que le dioxyde de souffre.

Le soleil produit un rayonnement lumineux et chaud. Une partie des rayons est absorbée par le sol,
une seconde partie est émise et repart vers l’espace, enfin une 3ème partie est absorbée par les
nuages et les gaz à effet de serre, ce qui réchauffe l’atmosphère. L’effet de serre ne doit pas trop
augmenter car ceci aurait pour effet de trop réchauffer la planète.

La pollution et les gaz émis par nos activités diverses augmentent effectivement cet effet de serre, ce
qui entraîne le réchauffement climatique.

Les principaux gaz à effet de serre sont :


- La vapeur d’eau (H2O)
- Le dioxyde de carbone (CO2)
- Le méthane
- Le protoxyde d’azote
- Les hydrofluorocarbures
- Les perfluorocarbures
- L’hexafluorure de soufre

Les gaz à effet de serre ne sont pas à proprement parler des polluants. Le gaz carbonique n’est
aucunement toxique en soi. Il est même essentiel à la croissance des plantes, qui le captent et
utilisent son carbone pour constituer leur structure (le carbone représente environ 40 % de la
matière sèche des végétaux).

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A l’origine du réchauffement climatique, les gaz à effet de serre, avec en tête le gaz carbonique qui
représente 70% des émissions. Sa concentration dans l’atmosphère ne cesse d’augmenter depuis le
début de l’ère industrielle. Depuis 1750, la concentration en gaz carbonique a augmenté de 31% et
celle en méthane de 150%. Une partie de ces gaz reste dans l’atmosphère et le reste est absorbé par
les océans et les végétaux.

D'où viennent les gaz à effet de serre produits par l'homme ?

Le gaz carbonique est surtout dû à la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) et
à l'industrie (fabrication de ciment) ;
le méthane provient de l'élevage des ruminants, de la culture du riz, des décharges d'ordures,
des exploitations pétrolières et gazières ;
le protoxyde d'azote vient des engrais azotés et de divers procédés chimiques ;
les gaz fluorés sont des gaz propulseurs dans les bombes aérosols, des gaz réfrigérants
(climatiseurs). Ils sont émis aussi par diverses industries (mousses plastiques, composants
d'ordinateurs) ;
l'hexafluorure de soufre est un gaz détecteur de fuites, utilisé également pour l'isolation
électrique ;
les hydrocarbures perfluorés sont entre autres émis lors de la fabrication de l'aluminium.

1.2 La destruction de la couche d’ozone

"La destruction de l'ozone stratosphérique se produit dans les régions polaires lorsque les
températures descendent en dessous de -80 °C. À ces températures des nuages se forment dans la
basse stratosphère au sein desquels des réactions chimiques transforment des composés issus des
halo carbures - et inoffensifs vis-à-vis de l'ozone - en composés actifs. Ces processus conduisent à
une destruction rapide de l'ozone au retour de la lumière solaire au-dessus du pôle".

Comme ces molécules chimiques introduites par les activités humaines persistent longtemps, leur
action n'est neutralisée qu'après des dizaines d'années En effet, une molécule de CFC met environ 25
ans avant d'atteindre la stratosphère. Leur concentration ne diminuera que très lentement même
lorsqu'ils seront bannis de toute utilisation et production.

Les composés chimiques responsables

Les ChloroFluoroCarbones (CFC) sont des molécules composées de carbone, de fluor et de chlore.
Ces molécules furent utilisées (notamment en remplacement d'hydrocarbures inflammables) car
elles restent très stables et ne présentent donc aucune toxicité chimique pour l'homme. Leurs
propriétés physico-chimiques très intéressantes expliquent pourquoi on les a utilisées très largement
dans un grand nombre de processus industriels et de produits de consommation :

 liquide de refroidissement dans les systèmes frigorifiques (domestiques, industriels et


commerciaux) et les conditionnements d'air
 solvant et gaz propulseur dans les aérosols
 solvant pour le nettoyage d'appareils mécaniques et électroniques

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 agent gonflant pour la production de mousses plastiques


 Les halons, contenant du brome, ont été utilisés notamment comme produits extincteurs
dans la lutte contre les incendies
A ces deux catégories de composés sont venues s'ajouter d'autres substances, également
impliquées dans la dégradation de la couche d'ozone :
 des solvants chlorés : le trichloréthane et le tétrachlorure de carbone
 le bromure de méthyle, un pesticide utilisé en horticulture. Son utilisation à des fins de
quarantaine et de traitement avant expédition est encore autorisée en Europe afin de
garantir l'absence d'organismes nuisibles dans les cultures commerciales, dans la mesure où
des solutions de remplacement pour cette utilisation spécifique tardent à être développées
(Commission européenne, 07/2005)
 les HCFC, HydroChloroFluoroCarbones et les HFC, HydroFluoroCarbones développés par
l'industrie pour remplacer les CFC dans la plupart de leurs applications. Ils contiennent de
l'hydrogène, ce qui provoque leur dégradation plus rapide dans la haute atmosphère. Ils
attaquent la couche d'ozone mais moins longtemps que les CFC. Par contre, ils contribuent à
accroître "l'effet de serre", un autre problème écologique très préoccupant.

En se décomposant sous l'action de la lumière, ces composés libèrent le chlore qui casse alors les
molécules d'ozone.
L'atome de chlore avec une durée de vie pouvant atteindre la centaine d'années, détruira plusieurs
milliers de molécules d'ozone avant de disparaître.

Des facteurs naturels sont également à l'origine de l'appauvrissement de la concentration en ozone :

 le cycle des tâches solaires (11 ans) influe de 1 à 2 % entre le maximum et le minimum d'un
cycle typique
 les émissions volcaniques d'aérosols de sulfate (Ex. juin 1991, l'éruption du mont Pinatubo
aux Philippines)
 la vapeur d'eau contribue également à la destruction de l'ozone stratosphérique via les
nuages (A. NICOLAS, 2004)

Cependant, mis à part quelques émissions volcaniques exceptionnelles, les facteurs naturels influent
peu sur les changements de la couche d'ozone.

Les substituts de première génération : les hydrochlorofluorocarbures (HCFC)

Ces composés (HCFC-22, HCFC-141, HCFC-142b) ont une durée de vie limitée à quelques dizaines
d'années dans l'atmosphère. Cependant, ils contiennent encore du chlore qui contribue, certes plus
modestement, à la diminution de la couche d'ozone.
Suite à l'interdiction des CFC, les HCFC ont été massivement employés, ce qui a conduit, en 2007, à
un accord visant à accélérer l'élimination des HCFC contenus généralement dans les systèmes de
climatisation. En effet, "Les HCFC sont à la fois des substances qui appauvrissent la couche d'ozone et
de puissants gaz à effet de serre : le plus utilisé est 2 000 fois plus puissant que le dioxyde de carbone
du point de vue du réchauffement de la planète" C'est pourquoi, leur production mondiale s'arrêtera
en 2029. Au niveau de l'Union Européenne, leur utilisation est déjà restreintre et leur fabrication sera
interdite en 2015.

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Les substituts de deuxième génération : les hydrofluorocarbures (HFC)

Ces HFC (HFC-23, HFC-32, HFC-134a) ne contiennent pas de chlore, ils ne participent donc pas à la
destruction de l'ozone atmosphérique.Par contre, leur utilisation nécessite la construction de
nouveaux équipements industriels.

NB :

La concentration de gaz nocifs pour la couche d'ozone a atteint son pic dans la stratosphère
antarctique aux alentours de l'an 2000. Actuellement, elle diminue lentement, au rythme annuel de 1
% environ selon l'OMM

Il y a peu, les scientifiques considéraient que le trou dans la couche d'ozone devait se résorber
totalement dans environ cinquante ans. Cependant, un nouveau rapport d'évaluation scientifique
météorologique mondiale et le Programme des Nations Unies pour l'environnement, indique que "la
couche d'ozone situé au-dessus des latitudes moyennes, devrait se reconstituer d'ici à 2049, soit cinq
ans plus tard que ne le laissait entendre la précédente évaluation (2002). Enfin, au-dessus de
l'Antarctique, la reconstitution de la couche d'ozone ne devrait pas intervenir avant 2065, c'est-à-dire
15 ans plus tard que prévu."

1.3 L’épuisement des ressources

L'épuisement des ressources du fait de la surconsommation humaine concerne la biodiversité, les


ressources végétales (déforestation, prélèvement végétal), l'extinction des espèces mais aussi les
minerais et matières premières.

Les ressources non renouvelables : ce sont principalement des matières premières minérales et les

combustibles fossiles, qui proviennent de gisements formés au cours de l'histoire géologique de la

Terre et correspondant à un stock, par essence même, épuisable.

Les ressources renouvelables : ce type de ressources peut être consommé sans être épuisées car

elles peuvent se régénérer en permanence. Ces ressources sont notamment l'air, l'eau, les sols

(terres cultivables) ou encore des ressources biologiques de la flore et de la faune (forêts,

pâturages, pêcheries maritimes, biodiversité – espèces animales et végétales) et par les ressources

génétiques (variétés de plantes cultivées et races d'animaux domestiques).

La fin des métaux

On connait le stock de ressources naturelles à notre disposition ainsi que leur vitesse d'exploitation. La
date d'épuisement théorique est donc facile à extrapoler.

Bien des matières liés aux produits écologiques (panneaux solaires) ou aux énergies renouvelables sont
en voie d'épuisement, plutôt rapide : comme pour l'uranium (fin en 2040), le pétrole (fin en 2050), le
gaz (fin en 2072), les métaux rares et même non précieux tels que le fer dont la fin est annoncée pour
2087. Qu’il s’agisse d’électronique d’environnement ou d’énergie (pile à combustible), le progrès
technologique passe quoi qu’il en soit par la maîtrise de matières premières rares venant souvent du
bout du monde.

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L'épuisement des ressources minières ne signifie pas que la planète ne recèle plus des quantités diffuses
mais que l’exploitation du matériau en question à l'échelle industrielle n'est plus possible. Les estimations
varient d'ailleurs au fil du temps en fonction des découvertes et des réévaluations de réserves,

Le calendrier des épuisements annoncés

Les gisements métalliques et énergétiques, à la base de notre économie moderne auront pour l'essentiel
été consommés d'ici 2025, date de la fin de l'or, de l'indium et du zinc et 2158, date de la fin du
charbon),

1980 fin du cryolithe : La cryolithe est composée de fluorure double de sodium et d'aluminium. La
cryolithe est principalement utilisée pour la production d'aluminium et dans l'industrie des céramiques.
La dernière mine de cryolithe en activité, située au Groenland, a fermé dans les années 80. Aujourd’hui,
les industriels sont obligés d’en produire artificiellement.

2012 : fin du terbium : le terbium est utilisé dans les lampes à basse consommation

2018 : fin du hafnium (Hf) : Le hafnium est utilisé pour les processeurs, comme isolant remplaçant le
dioxyde de silicium SiO2. Le hafnium sert à contrôler la recristallisation des filaments de tungstène mais
son application principale est comme barre de contrôle de réactivité dans les réacteurs nucléaires du fait
de sa capacité à absorber les neutrons

2021-2037 : fin de l'argent L'argent sert dans l’industrie (électricité, électronique, brasures, soudures
et autres alliages.

2022 : fin de l'antimoine (sb) :C’est un composant de plaques d’accumulateurs plomb-acide (courant
secouru), des semi-conducteurs ( InSb, GaSb) utilisés pour la détection dans l’infrarouge, pour les
sondes à effet Hall (détection de champ magnétique), dans les processeurs, isolant remplaçant le
dioxyde de silicium SiO2, sous forme d’oxyde Sb2O3, il diminue la propagation des flammes dans les
matières plastiques.

2023 : fin du palladium (Pd) : Le palladium est utilisé dans l'industrie électronique surtout pour la
production de condensateurs multicouches en céramique (MLCC) qui entrent dans la fabrication de
composants électriques. Autres utilisations du type électrodéposition pour les connecteurs et les
composants de puces pour les circuits électroniques et les circuits intégrés hybrides

2025 : fin de l'or : l'or est utilisé dans l’électronique pour ses propriétés de conductivité, d’inaltérabilité,
d’inoxydabilité. Les principales utilisations de l'or sont : Bijouterie et joaillerie 86%, Utilisations
industrielles 14% dont : électronique 6%, monnaies et médailles 3%, industries diverses 3%, prothèses
dentaires 2%

2025 : fin du zinc : Le zinc est utilisé dans l’électronique et par l'industrie informatique (fabrication des
« magnetic random access memory » (MRAM)). Les principales utilisations du zinc sont : Galvanisation
;Laiton et autres métaux d'alliage ;Moulage en coquille ; Demi-produits marchands ;Chimie et divers.

2025 : fin de l'indium (In) : l'indium est utilisé massivement depuis peu dans le cadre de la fabrication
des écrans LCD ; mais il semble qu’il pourrait être remplacé par des matériaux de nanotechnologies
comme le graphène (cristal de carbone).

2028 : fin de l'étain : Les principales utilisation de l'étain sont : Soudure ; Fer blan ; Chimie et divers;
Etains et aliages divers

2030 : fin du plomb : leplomb sert dans la production des batteries.

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2030 : fin du diamant : la consommation mondiale de diamants est très supérieure à la consommation
et on pense que vers 2030, les 4 principaux pays diamantifères auront épuisé leurs ressources. Le
commerce de diamants reposera alors sur les stocks disponibles.

2038 : fin du tantale (Ta) : la plus grande utilisation du tantale, sous forme de poudre métallique, est
faite dans la fabrication des composants électroniques, et principalement des condensateurs. On trouve
des condensateurs au tantale dans les télé-avertisseurs et les ordinateurs personnels.

2039 : fin du cuivre (Cu) : Avec 55% d’utilisation, il est essentiellement mis en œuvre dans l’industrie
électrique (câbles, bobinages).

2040 : fin de l'uranium (U) : L'uranium est crucial pour la production électrique nucléaire.

2048 : fin du nickel (Ni) le nickel sert dans les batteries (piles bouton pour BIOS, batteries
d’ordinateurs portables)

2050 : fin du pétrole :

2064 : fin du platine (Pt) : le platine est essentiellement utilisé dans les industries électroniques et
électriques Disques durs, fils thermocouples, piles à combustible.

2072 : fin du gaz naturel : Au rythme actuel de consommation de 2 743 milliards de m3 de gaz par
an, la fin l’exploitation de gaz surviendra environ en 2072. Le gaz représente plus de 20 % (contre 40 %
pour le pétrole) de la consommation énergétique globale.

2087 : fin du fer

2120 : fin du cobalt

2137 : fin du titane

2139 : fin de l'aluminium

2158 : fin du charbon

Les terres rares

Les terres rares font partie des ressources naturelles non renouvelables menacées d'extinction. en

considérant l’ensemble des applications aéronautiques, En résumé, la criticité des minerais et terres

rares est sensible dans le secteur de l'électronique et des moteurs. Elles sont utilisées dans les

écrans plats LCD, dans les aimants permanents pour les éoliennes et les moteurs automobiles

hybrides-électriques, (néodyme, samarium, dysprosium,

1.4 Les atteintes à la biodiversité


Le terme "biodiversité" vient de la contraction de l'expression anglaise "biological diversity", c'est à
dire "diversité biologique".

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La biodiversité c'est la "variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les
écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont
ils font partie : cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des
écosystèmes." (Article 2 de la Convention sur la diversité biologique, adoptée le 22 mai 1992 et
ouverte à la signature des Etats lors de la Conférence de Rio le 5 juin 1992, entrée en vigueur le 29
décembre 1993)

La biodiversité s'évalue suivant trois niveaux de diversité biologique.

La diversité écologique (ou diversité des écosystèmes). Les écosystèmes sont différents en fonction
du support de vie (biotope) façonné par la situation géographique, le paysage, le relief...

La diversité spécifique (ou diversité des espèces). Dans un même écosystème, on trouve des espèces
vivantes très différentes.

La diversité génétique (ou diversité des gènes). Le patrimoine génétique des animaux différencie les
individus au sein d'une même espèce

La biodiversité est partout, aussi bien sur terre que dans l'eau. Elle comprend tous les organismes,
depuis les bactéries microscopiques jusqu'aux animaux et aux plantes plus complexes.

Les scientifiques considèrent que le nombre réel d'espèces vivantes sur Terre se situerait entre 8 et
30 millions. Or, nous n'en connaissons que 1,8 million ! Actuellement, environ 16 000 nouvelles
espèces sont décrites chaque année ; à ce rythme, il faudrait entre 500 et 1000 ans aux scientifiques
pour achever l'inventaire.

Dans les océans, on estime qu'il y a plus d'un million d'espèces, seulement 250 000 sont décrites. Les
3/4 des espèces vivant dans les profondeurs de la Méditerranée sont encore inconnues

La biodiversité ordinaire et la biodiversité symbolique

Trop souvent, la biodiversité n'est considérée qu'à travers certains êtres vivants emblématiques
comme les ours polaires, les baleines, les pandas géants, les tigres, les éléphants... Elle est qualifiée
de biodiversité symbolique ou remarquable. Même si ces espèces animales ne doivent pas
disparaître, il ne faut pas oublier les autres espèces, moins attendrissantes mais qui ont également
un rôle essentiel dans leurs écosystèmes.

Dans ce dernier cas, on parle de biodiversité "ordinaire". Les oiseaux apparaissent comme de bons
indicateurs de l'état de la biodiversité du fait de leur position élevée dans les chaînes alimentaires.
Cette biodiversité ordinaire, nous la cotoyons souvent, dans nos jardins, bosquets, dans des espaces
laissés en friche. L'aménagement de ces espaces par soucis d'esthétisme dégrade très fortement la
biodiversité ordinaire qui y vit. Or, la ville, monde minéral ne laisse que peu de place à cette
biodiversité ordinaire pourtant essentielle.

Les apports de la biodiversité

La biodiversité offre de nombreux bienfaits fondamentaux aux humains, qui vont au-delà de la
simple fourniture de matières premières (pour l'habitat et l'habillement).
La biodiversité soutient quantité de processus et de services des écosystèmes naturels, tels que la

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qualité de l'air, la régulation climatique, la purification de l'eau, la lutte contre les parasites et les
maladies, la pollinisation et la prévention des érosions. Le bien-être – et la survie – des humains est
difficilement concevable sans une biodiversité florissante. Les systèmes alimentaires sont fortement
dépendants de la biodiversité et une proportion considérable de médicaments est directement ou
non d'origine biologique. Des pans entiers de nos économies dépendent également de la
biodiversité. C'est pourquoi, la perte de biodiversité a des effets néfastes sur plusieurs aspects du
bien-être humain, tels que la sécurité alimentaire, la vulnérabilité face aux catastrophes naturelles, la
sécurité énergétique et l'accès à l'eau propre et aux matières premières. Elle touche également la
santé, les relations sociales et la liberté de choix.

Les atteintes à la biodiversité

Disparition des habitats (forêts, récifs coralliens,...), surexploitation, pollutions industrielles et


agricoles, extension des villes et des infrastructures de transport, dégradation et destruction des
paysages, introduction d'espèces invasives, changements climatiques, ... Les causes de la disparition
du vivant sont nombreuses et l'ampleur de la crise de la biodiversité est désormais avérée.
Presque tous les écosystèmes sur Terre ont été transformés de façon considérable suite aux activités
humaines et des écosystèmes continuent à être modifiés par l'agriculture et d'autres fins. En effet,
depuis la Révolution industrielle, l'humanité exploite les ressources naturelles comme si elles étaient
infinies, ce qui n'est pas le cas.
C'est pourquoi, en quelques décennies, les altérations et les destructions causées par l'homme aux
écosystèmes naturels – en particulier les forêts primaires, les forêts tropicales, les zones humides, les
mangroves, les lacs, les rivières, les mers et les océans – ont crû à un rythme inquiétant. Ainsi, depuis
seulement l'an 2000, les forêts primaires ont perdu 6 millions d'hectares par an. Près de 20% des
récifs coralliens ont été détruits, du fait, notamment de la pollution et de la surpêche.

La biodiversité en ville

Les espaces urbains minéralisés et stériles détruisent presque toute vie végétale et empêchent la
libre circulation des espèces. C'est pourquoi, l'aménagement de la ville doit être entièrement revu
pour qu'il intègre la nature sans compromettre les corridors biologiques indispensables à la survie de
certaines espèces.
C'est un véritable défi, trop peu considéré, car la ville a généralement tout supprimé : terres
agricoles, vergers, ruisseaux, prairies, forêts... et donc les terriers, nids, habitats...
De plus des plantes exotiques sont implantées pour adorner les jardins et les rares espaces verts, ce
qui nuit à la biodiversité locale car la plupart des espèces introduites sont des invasives.

Enfin, les axes de transport et de communication fragmentent les espaces en coupant les forêts, les
plaines, ce qui se traduit par l'incapacité pour certaines espèces de se reproduire et de chasser. La
multiplication des axes routiers est, à ce titre, une véritable catastrophe

La biodiversité dans les zones agricoles

Le pire ennemi des vers de terre est le labour, victimes des charrues, des tracteurs, des oiseaux
tandis que la microvie du sol est tuée par les rayons UV. "LA différence est énorme : là où la terre est
labourée, on trouve seulement 50 kg de vers par hectare contre 2 à 4 tonnes où l'on ne laboure pas"
Après plus de 50 ans d'agriculture intensive, beaucoup de sols sont aujourd'hui biologiquement

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morts avec un maigre 1% de matière organique. Les engrais chimiques sont alors utilisés pour pallier
le manque. Ce qui est idiot puisque les vers de terre faisaient alors gratuitement ce travail, d'autant
plus qu'ils labourent en terre en profondeur, creusant des galeries qui permettent à l'eau de pluie de
s'inflitrer, et non de ruisseler.

Les extinctions de masse

La Terre a connu 5 extinctions massives qui se sont caractérisées par une disparition assez brutale
d'une grande partie de la vie.
Au cours des 540 derniers millions d'années, une vingtaine de crises plus ou moins intenses se sont
succédées. La plus dévastatrice d'entre elles s'est déroulée il y a 252,6 millions d'années avec une
violence encore aujourd'hui inégalée : la crise permo-triassique qui décima plus de 90% des espèces
marines alors existantes

La sixième extinction de masse

Actuellement, la perte de biodiversité et les changements dans l'environnement qui y sont liés sont
plus rapides qu'à aucune période de l'histoire de l'humanité. De nombreuses populations animales et
végétales sont en déclin, que ce soit en termes de nombre d'individus, d'étendue géographique, ou
les deux. La disparition d'espèces fait partie du cours naturel de l'histoire de la Terre. Cependant,
l'activité humaine a accéléré le rythme d'extinction, qui est au moins 100 fois supérieur au rythme
naturel d'extinction, un rythme qui ne cesse d'augmenter

L'extinction actuelle, provoquée par les activités humaines, est comparable à une crise biologique
majeure puisque d'ici à 2050, on considère que 25 à 50 % des espèces auront disparu.
Or, plusieurs millions d'années sont nécessaires pour recouvrir une diversité biologique suite à une
extinction massive.

1.5 La prolifération nucléaire

Le traitement des déchets nucléaire est maintenant géré mondialement avec des risques associés au
transport de ces matières. Le commerce incontrôlé depuis certains pays représente un danger
potentiel. La radioactivité de l’uranium appauvri utilisé dans l’armement est la moitié de l’uranium
naturel mais les poussières d’uranium produites lors des explosions peuvent être inhalées.

1.6 L’obscurcissement planétaire (Assombrissement global)

L'avancée des déserts, le recul des herbages, l'extension des labours et de la dégradation des sols
sont sources d'une quantité croissante d'aérosols emportés par le vent (érosion éolienne)

L’assombrissement global ou obscurcissement planétaire (Global Dimming) est une


réduction graduelle, depuis le début des années 1950, de l’intensité lumineuse de la lumière
diurne qui atteint la surface terrestre.

L’assombrissement global crée un effet refroidissant qui a peut-être amené les scientifiques à
sous-estimer l’effet de serre sur le réchauffement climatique.
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De 1950 à 1985, le rayonnement solaire sur la surface de la terre a diminué d'environ 4 %.


Ces diminutions sont soumises à des fluctuations régionales et saisonnières. Ainsi, les plus
grands assombrissements de 30 % ont été mesurés en Russie. Sur les continents africain et
américain, des diminutions de l'ensoleillement de 15 % ont été mesurées. Les
assombrissements les plus faibles ont été mesurés en Europe du nord et en Australie.

La cause en serait l'augmentation du taux moyen d’aérosols dans l'atmosphère suite aux
émissions de diverses particules liées :

 aux incendies de forêt


 aux transports motorisés : essence et gazole notamment, émissions contre lesquelles des
filtres à particules ont été installés sur les véhicules diesel récents
 au chauffage et plus généralement à la combustion de combustibles fossiles : bois, charbon,
pétrole et de façon moindre gaz.

Dans l’atmosphère, les microparticules ou aérosols servent de noyaux de nucléation à la


vapeur d'eau qui se transforme alors en gouttelettes. Habituellement, ce sont les aérosols
naturels, pollens et sels marins notamment, qui jouent ce rôle. Or, en multipliant leur taux par
10 suite aux émissions issues de l'activité humaine (suies, cendres et dioxyde de soufre), les
gouttelettes sont plus petites et plus nombreuses, rendant les nuages plus réfléchissants. De
plus, certaines de ces particules (suies, cendres, microparticules de sol issues de l’érosion
éolienne) sont opaques ou de couleur foncée. Les nuages se forment alors en des lieux et à des
hauteurs anormales, y compris à très haute altitude à partir des traînées de condensation
d'avion, qui sont en très forte augmentation depuis 30 ans. Les nuages plus nombreux et plus
opaques, réfléchissent une plus grande proportion de lumière vers l'espace

Le rayonnement solaire au sol en est diminué, entraînant un rafraichissement des basses


couches de l'atmosphère qui a pu masquer ou retarder l'impact des gaz à effet de serre
(réchauffement). Localement, une diminution de la condensation sur terre (moins de rosée) et
dans les basses couches (moins de pluies) pourraient en résulter. L'assombrissement global
pourrait être une des causes des sécheresses en Afrique lors des années 1980 (avec la famine
de 1984 en Ethiopie par exemple, affamant 50 millions de personnes et causant 1 million de
morts).

Ainsi, le réchauffement global (+ 0,6 °C) constaté au XXe siècle aurait peut-être été bien
supérieur si les effets refroidissants de l'assombrissement global n'avaient masqué le
réchauffement climatique.

Les modèles habituellement utilisés pour simuler l'évolution météorologique et du climat


s'appuient sur une hypothèse de réduction de rayonnement de l'ordre de 1%, alors que les
mesures effectuées montrent un affaiblissement du rayonnement à multiplier par 10 (de l'ordre
de 10%). Cette réduction du rayonnement (plus importante que prévue, et qui a créé un
refroidissement important) a donc masqué l'augmentation de l'effet de serre dans une
proportion équivalente.

Les prévisions de réchauffement devront donc très probablement être revues à la hausse La
diminution de l'assombrissement enregistré en Europe pourrait déjà contribuer au
réchauffement constaté ces dernières années en Europe occidentale.

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B. L’échelle régionale

2.1 La pollution de l’air

La pollution atmosphérique crée de l'acidité qui retombe au niveau du sol sous la forme de pluies, de
neige, de brouillard ou de particules. L’acidification des ruisseaux conduit à une réduction du nombre
d’organismes aquatiques. Cette diminution se traduit à la fois par une réduction du nombre d’espèces
et d’individus. Le pH à partir duquel une population périclite dépend de l’espèce, mais les premiers
signes de déclin apparaissent généralement dès que le pH passe en dessous de 6,5.

Cette acidité attaque les pierres d'édifices qui avaient jusqu'alors résisté à l'usure des siècles. Les
monuments sont plus ou moins touchés en fonction de leur localisation et du type de roche qui a servi a
faire les pierres de construction. Les polluants détruisent les radicelles et lessivent les éléments nutritifs
du sol(calcium, magnésium, potassium) La composition du sol est modifiée.

2.2 Le prélèvement et la pollution de l’eau

L’eutrophisation due aux pollutions, encore appelée dystrophisation, ressemble beaucoup à


l’eutrophisation naturelle. Mais elle est beaucoup plus rapide, car le milieu reçoit beaucoup plus de
nutriments qu’en situation naturelle. Cette forme particulière de pollution est due à un apport
excessif en nutriments et en matières organiques biodégradables issus de l’activité humaine. Elle
s’observe surtout dans les milieux aquatiques dont les eaux sont peu renouvelées : les lacs
principalement, mais aussi aujourd'hui les estuaires de certains grands fleuves. Ces nutriments
proviennent principalement des phosphates contenus dans les détergents et les engrais, et des
nitrates contenus dans les engrais azotés, mais aussi de l’ammoniac issu de la décomposition des
effluents organiques par des bactéries aérobies.

En milieu lacustre, la dystrophisation se manifeste de la manière suivante :

 les matières organiques biodégradables sont dégradées par les bactéries aérobies présentes
dans le milieu. Mais parce qu’il consomme beaucoup d’oxygène, ce mécanisme provoque un
premier appauvrissement en oxygène dissous.
 l'excès de nutriments, de son côté, entraîne une multiplication en surface du phytoplancton
et de certaines plantes aquatiques qui en mourant augmentent encore les quantités de
matières organiques biodégradables présentes dans le milieu. Les bactéries aérobies, qui
vivent dans les profondeurs où se déposent ces matières organiques, prolifèrent et
consomment progressivement tout l’oxygène des eaux profondes qui ne peuvent se ré-
oxygéner en raison du faible brassage des eaux.
 on observe alors une différence de plus en plus marquée entre les eaux proches de la
surface, très oxygénées, et les eaux profondes, totalement désoxygénées et non éclairées,
car la prolifération des algues en surface empêche toute pénétration de lumière. Dans ces
profondeurs, la vie disparaît peu à peu : les espèces animales et les bactéries aérobies
meurent asphyxiées. Au bout d’un certain temps, seules les bactéries anaérobies survivent
dans ce milieu dépourvu d’oxygène : elles se multiplient et provoquent la fermentation de
toute la matière organique accumulée, libérant des gaz nauséabonds (hydrogène sulfuré et
ammoniac) et du méthane.

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2.3 Les déchets et la pollution des sols

Un sol est dit pollué quand il contient un ou plusieurs polluant(s) ou contaminant(s) susceptibles de
causer des altérations biologiques, physiques et chimiques de l'écosystème constitué par le sol.

Autrement dit, la pollution du sol est comprise comme altération du biotope constitué par l'humus
(ou tous autres types de sols) par l'introduction de substances toxiques, éventuellement radioactives
ou d'organismes pathogènes entraînant une perturbation plus ou moins importante de l'écosystème.

Selon le polluant et le contexte, ses impacts seront

 sur la santé humaine ou animale, via l'eau en touchant des nappes phréatiques, via
l'alimentation (en contaminant par bioaccumulation les cultures poussant sur ces sols d'autre
part, ou via une pollution secondaire de l'air (émanations gazeuses toxiques, aérosols
toxiques emportés par le vent lors de processus de sécheresse ou érosion des sols.

 Le sens commun distingue parfois des pollutions anthropiques (directement induites par
l'Homme) de « pollutions naturelles » (par exemple sol naturellement riche en mercure à
proximité d'un geyser, ou naturellement riche en plomb à proximité d'un sous-sol riche en
plomb).
 l'approche écosystémique s'intéressera au fonctionnement du sol et à la manière dont, en
fonction du polluant et du contexte, une contamination locale du sol peut ou non être
biodégradée, s'étendre et se disperser ou au contraire être reconcentrée ou diffusée via le
réseau trophique (chaîne alimentaire).

C .L’échelle locale

3.1 Le bruit

La notion de pollution sonore regroupe généralement des nuisances sonores , provoquées par
diverses sources, dont les conséquences peuvent aller d'une gêne passagère, mais répétée à des
répercussions graves sur la santé, la qualité de vie et/ou sur le fonctionnement des écosystèmes.

Dans certains pays, le bruit est la première source de plaintes et l'une des premières sources de
conflits, au travail, entre voisins, entre collectivités et usagers. Du proche ultrason à l'infrason, une
large gamme de longueurs d'onde peut être source de stress ou de conséquences pathologiques,
selon l'intensité, la durée d'exposition et la sensibilité de la personne ou de l'animal exposé.

Une grande partie de la population urbaine mondiale est confrontée à des nuisances sonores, et en
particulier les riverains de routes, de voies ferrées, d'aéroports, de ports et de certaines usines ou
zones d'activité. Les voisins de discothèques, de carrefours fréquentés, etc. le sont aussi. On parle de
pollution sonore.

Quand il dépasse le niveau de la simple nuisance et qu'il peut affecter l'acuité auditive, la santé, les
écosystèmes (via le dérange Chez la plupart des espèces on peut distinguer des impacts directs et
immédiats (par exemple, la perte d'acuité auditive momentanée, voire la destruction d'organes) et
des impacts indirects sur le long terme (dont interactions avec le comportement de chasse, social ou
de reproduction chez les espèces qui communiquent ou écholocalisent leurs proies avec le son ou

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des chants (baleines et autres cétacés en mer, oiseaux chanteurs ou amphibiens à proximité de
sources de bruit, etc.).

Existent aussi des conséquences directes et indirectes sur les écosystèmes là où les espèces animales
sont affectées : dépeuplement, déséquilibres écologiques, modification des réseaux trophiques,
dégradation ou fragmentation écologique de l'habitat, mortalité des baleines ou autres cétacés3,
traumatismes divers...

3.2 La dégradation des écosystèmes et des paysages


Les extractions de terre, sable et de gravier pertubent les écosystèmes. Nous constatons la
destruction par l’action de l’homme du filtre naturel des nappes phréatique et de la végétation pré-
existante.

L’atteinte au droit du soleil, la déflexion du vent sont d’autres nuisances parfois engendrées par les
constructions.

3.4 L’occupation des sols


L’occupation d’espace s’apparente à la consommation d’un ressource qui peut se rarééfier
localement. A cause de la croissance démographique les espaces naturels tendent à disparaitre. Le
foncier est l'objet d'une compétition croissante entre la ville, l'agriculture, l'écologie, l'activité
économique, etc

3.5 Les perturbations du micro climats

Le microclimat désigne le plus souvent des conditions climatiques limitées à une région
géographique très restreinte, significativement différentes du climat général de la zone où se situe
cette région.

 le climat d'une étendue limitée résultant de la modification du climat général sous l'effet de
différences locales d'altitude et/ou d'exposition (cf. pente ou ombres portées), d'albédo ou de
végétation, de présence/absence d'eau ou de vent, etc. ;
 une série de variations climatiques à l'intérieur d'une très petite région ;
 une modification du climat liée à la proximité d'une source de chaleur (terril en combustion, source
hydrothermale, magma, etc...
 une modification liée à un milieu spécifique (lisière forestière, lac, grotte, moraine glaciaire,
tourbière, névé, etc)
 le climat régnant au voisinage d'un organisme vivant. Ce microclimat peut être très différent du
climat général lorsque, par exemple, il s'agit du climat d'un terrier, d'une termitière ou une grotte,
bien plus stable que le climat local.
Sous un arbre, ou sous la canopée, le climat est très différent de ce qu'il est en l'absence d'arbre, en
raison surtout de l'évapotranspiration et de l'ombre portée au sol, par ailleurs enrichi en
champignons qui en conservant plus d'eau dans le sol le maintien plus frais.

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3.6 Les odeurs

La pollution de l’air se traduit elle-même souvent par des odeurs (gaz d’échappement, fumées,
odeurs de décomposition, de fermentation, etc.).

De plus, les conditions environnementales (hygrométrie, température, lumière, ultraviolets, vent ou


turbulences) influent sur la durée et la portée d’une odeur. Elles font que les odeurs portées par l’air
voyagent plus ou moins loin ; par exemple, un air propre et humide porte la plupart des odeurs loin.

Il semble aussi que la pollution de l’air ait une importance qu’on a pu sous-estimer ;

 Un air pollué dégrade les molécules odorantes et freine la dispersion de nombreuses odeurs,
dont le parfum des fleurs ;
des molécules qui ne sont pas consciemment perçues (hormones, phéromones, et leur
équivalent végétal, phytohormones dans le monde des plantes) pourraient peut-être
également être détruites ou modifiées par la pollution de l’air.
 Ce phénomène de dégradation des odeurs par la pollution pourrait en partie expliquer le
déclin de certaines populations d’abeilles et d’autres pollinisateurs (dont certains oiseaux,
chauve-souris nectarivore) constaté dans tous les pays industriels et agricoles. Il pourrait
aussi expliquer les difficultés qu’ont les individus de certaines espèces (lézards, serpents,
amphibiens, certains mammifères) à se reproduire (mâle et femelles ne se retrouvant plus,
ou moins bien) ou de certaines espèces à se nourrir (l’individu ne percevant plus aussi bien
l’odeur qui le conduisait à sa source de nourriture).
 Il est possible que certaines phytohormones ne jouent plus normalement leur rôle de
messages de communication et que des végétaux soient alors plus facilement victimes de
leurs prédateurs.
 Des proies pourraient être plus vulnérables si elles sentent moins l’odeur de leurs
prédateurs, et inversement un prédateur qui chasse à l’odorat peut avoir plus de mal à
détecter ses proies dans une région où l’air est pollué.

D .L’échelle du bâtiment
Les anglo- saxons ont introduit le concept des bâtiments malsains. Il s’agit d’un ensemble de
symptômes supposés induits par le bâtiment ou ses équipements (ventilation ou éclairage
insuffisante, climatisation mal conçue ou mal entretenue, matériaux et revêtement émettant des
polluants

4.1 La qualité de l’air et la santé


La qualité de l’air est d’abord fonction de l’air extérieur. Il faut donc lors du choix d’un site de
construction examiner les sources éventuelles d’émission (usines, routes …) et la direction des vents
dominants. Certaines activités ayant lieu à l’intérieur des bâtiments peuvent constituer une sources
de pollutions supplémentaires.

Cette qualité de l'air dépend des concentrations des composants gazeux, liquides ou solides en
suspension. Certains de ces composants gazeux sont normalement présents dans l'air : oxygène (O2),
gaz carbonique (CO2), ozone (O3), vapeur d'eau (H2O) mais, pour préserver la qualité de l'air, ils ne
doivent pas dépasser un certain taux de concentration. D'autres polluants ne doivent pas être
présents dans l'air ambiant, tels que des gaz odorants désagréables, des gaz, des liquides et des

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solides en suspension nocifs pour la santé, ou dans tous les cas il faut que leurs concentrations soient
inférieures aux seuils acceptés .

4.2 La qualité de l’eau et la santé

La qualité de l'eau est déterminée par l'utilisation finale qui en est souhaitée. En conséquence, l'eau
destinée aux loisirs, à la pêche, à la boisson et à l'habitat des organismes aquatiques exige des
niveaux de pureté plus élevés tandis que pour celle consacrée à la production d'énergie hydraulique
les normes de qualité sont beaucoup moins importantes. C'est la raison pour laquelle la qualité de
l'eau est définie largement comme les « caractéristiques physiques, chimiques et biologiques de l'eau
nécessaires pour les utilisations qui en sont souhaitées » (UN/ECE 1995). Il convient de remarquer
qu'après avoir été utilisée, l'eau retourne généralement au système hydrologique et, si elle n'est pas
traitée, elle peut avoir de graves effets sur l'environnement.

La pollution de l'eau est de plusieurs types. Elle est physique (limpidité altérée, température
modifiée), chimique (nitrates, métaux et autres micropolluants), organique (entraînant une
surconsommation d'oxygène indispensable à la vie aquatique) et microbiologique avec l'introduction
de germes pathogènes (bactéries, virus, parasites).

L'état de la qualité de l'eau sur notre planète

Voici quelques faits et chiffres sur la qualité de l'eau :

 Plus de 80% des égouts des pays en voie de développement se déversent sans traitement,
polluant les rivières, les lacs et les zones côtières.
 De nombreuses industries – certaines connues pour être très polluantes (comme le tannage
des peaux ou la chimie)- sont délocalisées des pays à hauts revenus vers les économies de
marché émergentes.
 Globalement, le problème de qualité de l'eau le plus préoccupant est l'eutrophisation,
résultat d'une forte concentration en nutriments (principalement phosphore et nitrogène),
ce qui réduit significativement les utilisations utiles de l'eau.

La pollution naturelle à l'arsenic de l'eau potable est maintenant considérée comme une
menace globale affectant près de 140 millions de gens dans 70 pays, sur tous les continents.

La qualité de l'eau baisse partout dans le monde en raison surtout des activités de l'homme : la
croissance démographique toujours plus forte, l'urbanisation rapide, le rejet de nouveaux
organismes pathogènes et de nouveaux produits chimiques provenant des industries et d'espèces
invasives sont les principaux facteurs qui contribuent à la détérioration de la qualité de l'eau. De plus,
les changements climatiques porteront aussi atteinte à la qualité de l'eau.
Le manque de données sur la qualité de l'eau et l'absence de contrôle au niveau mondial de même
que le manque de connaissances sur l'impact potentiel des polluants naturels et anthropogéniques
sur l'environnement et la qualité de l'eau sont les principaux dangers. Le fait que de nombreux pays
n'aient pas fait de la qualité de l'eau une de leurs priorités a eu pour résultat une diminution des
ressources allouées à ce secteur, la faiblesse des institutions et un manque de coordination pour
traiter les problèmes de qualité de l'eau

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4.3 Les champs électromagnétiques

Le champ magnétique terrestre est d’environ 0.5 Gauss. Les champs électromagnétiques
variables dans le temps produits par les appareils électriques sont un exemple de champs de
fréquence extrêmement basse ( champs FEB ). Leur fréquence va généralement jusqu'à 300
Hz. D'autres dispositifs techniques sont capables d'engendrer des champs de moyenne
fréquence ( de 300 Hz à 10 MHz ) ou encore des champs dits de radiofréquence, dont la
fréquence est comprise entre 10 mégahertz et 300 gigahertz (domaine hertzien et ultrahertzien
). Les effets de ces champs sur l'organisme humain dépendent non seulement de leur intensité,
mais encore de leur fréquence et de leur énergie. Le courant électrique fourni par le secteur
ainsi que tous les appareils électrique qu'il alimente sont les principales sources de champs
FEB , les champs de fréquence moyenne étant essentiellement produits par les écrans
d'ordinateur, les dispositifs antivol et autres systèmes de sécurité. Les champs de
radiofréquence ont pour principale origine les antennes de radio , de télévision , de radar et de
téléphones portables ou encore les fours à microondes. Ces champs donnent naissance , dans
l'organisme, à des courants induits , qui , si leur intensité est suffisante, sont capables de
produire toute une gamme d'effets , tels qu' hyperthermie ou choc électrique , en fonction de
leur amplitude et de leur fréquence. Les effets seraient des maux de tête, la fatigue,
l’insomnie.

4.4 Les sources d’inconfort


Les principales sources d’inconfort dans le bâtiment sont d’origine hygrothermique( surchauffe des
pièces, courant d’air, air trop sec ou trop humide…), visuelle(éblouissement, obscurité) olfactif,
acoustique.

Les effets combinés de ces facteurs ne sont pas négligeable. Par exemple l’influence de la couleur sur
les sensations thermiques est bien connue.

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CHAPITRE II LES INDICATEURS ENVIRONNEMENTAUX


A la plupart des thèmes environnementaux correspond des indicateurs permettant d’évaluer les
impacts potentiels résultants des choix techniques et ainsi d’orienter les décisions. Il est pertinent de
recourir au principe de précaution dans l’état actuel de nos connaissances. De ce fait découle
l’utilisation d’indicateurs de potentiel. Un impact potentiel ne se produira pas nécessairement mais
l’indicateur est utile car la réduction de cet impact potentiel permet de réduire le risque de l’impact
réel.
Les indicateurs de l'environnement mesurent ou décrivent l'état de l'environnement. Ils éclairent sur
des tendances susceptibles conduire à des dommages, ils décrivent la déviation de l'état de
l'environnement par rapport à un état de référence. Les indicateurs de performance
environnementale décrivent la déviation de la qualité environnementale par rapport à un objectif
et/ou par rapport à l'efficience d'une action donnée. Ils mesurent ou bien une distance par rapport à
un but défini ou bien l'efficacité de l'action ayant conduit à atteindre un objectif défini. Pour
répondre aux attentes exprimées, les indicateurs doivent rendre compte des relations de cause à
effet entre une décision ou une action et ses conséquences (effet, impact, danger ou risque) sur
l'environnement.

Le cycle de vie d'un produit est caractérisé par quatre phases : son lancement, sa croissance, sa
maturité et son déclin.
L'analyse de chacune de ces phases permet de comptabiliser les impacts environnementaux d'un
produit, depuis l'extraction des matières premières le composant, en passant par sa production, son
transport, sa consommation et finalement sa destruction.

Tous les flux entrants et sortants nécessaires à sa fabrication, son transport, son utilisation et sa
destruction doivent être pris en compte : matière première utilisée, énergie consommée, rejets dans
l'environnement, déchets générés...

2.1 EFFET DE SERRE


TABLEAU 1 : POTENTIEL DE RECHAUFFEMENT GLOBAL DES GAZ A EFFET DE SERRE
Les potentiels des différents gaz à effet de serre sont donnés ci dessous. L’indice qu’ils représentent
s’appelle le GWP (Global Warning Potentiel) ou indicateur de potentiel de réchauffement global et
nous en donnons les valeurs pour des échelles de temps de 20, 100 et 500 ans. L’indicateur est
exprimé en kg équivalent de CO2. Pour un gaz donné, le PRG est le facteur par lequel il faut multiplier
ses émissions pour obtenir la masse de CO2 qui produirait un impact équivalent.

FORMULE SUBSTANCE GWP20 GWP100 GWP500


CO₂ Dioxyde de carbone 1 1 1
CH₄ Méthane 62 24,5 7,5
N₂O Hémioxyde d’azote 290 320 180
CFC1₃ CFC-11 5000 4000 1400
CF₂C1₂ CFC-12 7900 8500 4200
CF₃C1 CFC-13 8100 11700 13600
CF₄ CFC-14 4100 6300 9800
CHF₂C1 HCFC-22 4300 1700 520
C₂F₃C1₃ CFC-113 5000 5000 2300
C₂F₄C1₂ CFC-114 6900 9300 8300

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C₂F₅C1 CFC-115 6200 9300 13000


C₂F₆ CFC-116 8200 12500 19100
CHC1₂CF₃ HCFC-123 300 93 29
CHFC1CF₃ HCFC-124 1500 480 150
CHF₂CF₃ HFC-125 4800 3200 1100
CHF₂CHF₂ HFC-134 3100 1200 370
CH₂FCF₃ HFC-134a 3300 1300 420
CH₃CFC1₂ HCFC-141b 1800 630 200
CH₃CF₂C1 HCFC-142b 4200 2000 630
CHF₂CH₂F HFC-143 950 290 90
CH₃CF₃ HFC-143a 5200 4400 1600
CH₃CHF₂ HFC-152a 460 140 44
C₃F₅HC1₂ HCFC-225ca 550 170 52
C₃F₅HC1₂ HCFC-225cb 1700 530 170
C3HF7 HFC-227ea 4500 3300 1100
CHF₃ HFC-23 9200 12100 9900
C₃H₂F₆ HFC-236fa 6100 8000 6600
C₃H₃F₅ HFC-245ca 1900 610 190
C₂H₂F₂ HFC-32 1800 580 180
CC1₄ HC-10 2000 1400 500
CH₃CC1₃ HC-14a 360 110 35
CF₃Br HALON-1301 6200 5600 2200
CHC1₃ Trichlorométhane 15 5 1
(chloroforme)
CH₂C1₂ Héxafluorocyclobutane 28 9 3
SF₆ Perfluorohexane 16500 24900 36500
c-C₄F₈ Composés organiques 6000 9100 13300
volatils, hors méthane³
C₆F₁₁ 4500 6800 9900
NMVOC 31 11 6

2.2 DESTRUCTION DE LA COUCHE D’OZONE STRATOSPHERIQUE


TABLEAU 2 : POTENTIELS DE DESTRUCTION D’OZONE

Les valeurs des indices des gaz qui portent atteinte à la couche d’ozone stratosphérique sont appelés
ODP (Ozone Déplétion Potentiel) et ils sont donnés avec leurs marges d’incertitude. L’indicateur est
exprimé en kg d’équivalent CFC-11.

FORMULE SUBSTANCE ODP MARGE


CFC1₃ CFC-11 1,0 1,0-1,0
CF₂C1₂ CFC-12 1,0 0,88-1,06
C₂F₃C1₃ CFC-113 1,07 0,92-1,07
C₂F₄C1₂ CFC-114 0,8 0,57-0,82
C₂F₅C1 CFC-115 0,5 0,29-0,5
CHF₂C1 HCFC-22 0,055 0,032-0,08
CHC1₂CF₃ HCFc-123 0,02 0,013-0,02
CHFC1CF₃ HCFC-124 0,022 0,016-0,034

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CH₃CFC1₂ HCFC-141b 0,11 0,1-0,12


CH₃CF₂C1 HCFC-142b 0,065 0,035-0,07
CC1₄ HCFC-225ca 0,025 0,016-0,025
CH₃CC1₃ HCFC-225cb 0,033 0,023-0,033
CF₃Br HC-10 1,08 1,03-1,15
CF₂BrC1 HC-140a 0,12 0,11-0,13
HALON-1301 16 10,0-17,2
C₂F₄Br₂ HALON-1211 4 1,8-5,0
HALON-1202 1,25 1,25-1,7
HALON-2402 7 5,9-10,2
HALON-1201 1,4 1,4-1,4
HALON-2401 0,25 0,25-0,4
HALON-2311 0,14 0,14-0,3
CH₃Br 0,6 0,44-0,7

2.3 ACIDIFICATION
TABLEAU 3 : POTENTIELS D’ACIDIFICATION
Les valeurs des indices des substances qui contribuent à l’acidification sont appelés AP (Acidification
Potential). L’indicateur est exprimé en kg d’équivalent SO2, ou parfois en équivalent H+ (1kg eq. SO2=
32kg eq.H+).Il calcule la perte de nutriments tels que le calcium, la magnesium ou le potassium, et
leur remplacement par des éléments acides à cause de la pollution

FORMULE SUBSTANCE AP
SO₂ Dioxyde de souffre 1,0
NO Monoxyde d’azote 1,07
NO₂ Dioxyde d’azote 0,7
NO x Oxyde d’azote 0,7
NH₃ Ammoniac 1,88
HCL Acide chlorhydrique 1,88
HF Acide fluorhydrique 1,6
Les valeurs pour les indices des substances contribuant à ce thème sont appelés NP. L’indicateur est
exprimé en kg d’équivalent PO 4.

2.4 EUTROPHISATION
TABLEAU 4 : POTENTIELS D’EUTROPHISATION

FORMULE SUBSTANCE AP
NO Monoxyde d’azote 0,2
NO₂ Dioxyde d’azote 0,13
NO x Oxyde d’azote 0,13
NH₄+ Ammonium 0,33
N Azote 0,42
PO₄³- Phosphate 1,0
P Phosphore 3,06
COD Demande chimique en oxygène 0,022
(DCO)

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2.5 SMOG
Les valeurs pour les indices des substances contribuant à ce thème sont données dans le tableau 5.
L’indicateur étant exprimé en kg .

TABLEAU 5 : INDICATEUR DE SMOG D’HIVER


Carbone 1
Poussières 1
Poussière de fer 1
SO 1
Suie 1

Les valeurs des indices des substances concernées sont données dans le tableau 6. L’indicateur est
exprimé en kg équivalent éthylènes (C2H4).

TABLEAU 6 : INDICATEUR DE SMOG D’ETE


1, 1,1-Trichloroéthane 0,021
1,2-Drichloroéthane 0,021
alcools 0,196
aldéhydes 0,443
benzène 0,189
Carprolactam 0,761
chlorophénols 0,761
Pétrol brut 0,398
CxHy alcanes 0,398
CxHy aliphatiques 0,398
CxHx aromatiques 0,761
CxHzC1 hydrocarbures halogénés 0,021
Diclorométhane 0,01
Diethyléther 0,398
Diphényl 0,761
Ethanol 0,268
Ethylène 1
Ethylène glycol 0,196
Ethylène oxyde 0,377
Formaldéhyde 0,421
Héxachlorobiphényl 0,761
Hydrocarbures (moyenne) 0,377
Isopropanol 0,196
Cétones 0,326
Méthane 0,007
Méthyl éthyl kétone 0,473
Métyl mercaptane 0,377
Naphtalène 0,761
COV hors méthane 0,416
PAH (hydrocarbures polycycliques, moyenne) 0,761
Pentane 0,408

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Pétrole 0,398
Phénol 0,761
Acide anhydride phtalique 0,761
Propane 0,42
Propène 1,03
Styrène 0,761
Terpentine 0,377
Tétrachlorométhane 0,021
Toluène 0,563
Acétate de vinyle 0,223
Clorure de vinyle 0,021
COV (composés organiques volatils, moyenne) 0,398

2.6 VOLUME CRITIQUE

Ce type d’indicateur est utilisé pour évaluer des effets qui dépendent de la concentration en
polluants dont la nocivité diffère. Il n’est pas possible d’ajouter les quantités de polluants,
puisque leur effet n’est pas identique. Dans ce cas pour chaque polluant est définie une
concentration maximale tolérable ( Cm(kg/m3 ) telle que 95% des individus sont préservés. Le
volume critique s’obtient alors en divisant les émissions par Cm . Plus un polluant est nocif,
plus la concentration Cm est faible.(une concentration faible suffit à produire des dégats
importants) donc plus le volume critique à émission donnée est grand.

2.7 ECOTOXICITE
Il reflète les dommages potentiels pour la santé des produits chimiques émis dans l’atmosphère et
l’environnement. Par exemple l’arsenic ou le fluorure d’hydrogène sont potentiellement dangereux
pour la santé humaine en cas d’inhalation, d’ingestion et sont cancérigènes. La mesure est en
équivalent dichlorobenzène, un cancérigène connu.

Les valeurs des indices des substances contribuant à l’écotoxicité sont données dans le tableau 7. Ces
indices, qui correspondent à l’inverse de Cm, sont les suivants selon le milieu concerné :
- ECA (Ecotoxicological Classification factor for Aquatic ecosystems) pour le milieu aquatique;
- ECT (Ecotoxicological Classification factor for Terrestrial ecosystems) pour le milieu terrestre.

TABLEAU 7 : INDICATEUR D’ECOTOXICITE

FORMULE SUBSTANCE ECA ECT


Métaux
As Arsenic 0,2 3,6
Cd Cadmium 200 13
Cr Chrome 1,0 0,42
Co Cobalt 0,42
Cu Cuivre 2,0 0,77
Pb Plomb 2,0 0,43
Hg Mercure 500 29
Ni Nickel 0,33 1,7

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Zn Zinc 0,38 2,6


Hydrocarbures
C₆H₆ Benzène 0,029
C₆H₅OH Phénol 5,9 5,3
Pentchlorophénol 5,6 5,9
PCB-28 (polychlorobiphényl) 16
PCB-52 430
PCB-101 40
PCB-118 360
PCB-138 71
PCB-153 100
PCB-180 130
Dioxines (eq.TCDD) 1400
Chloroforme 0,17
Pétrole brut 0,05

2.8 ODEURS
Il est defini un seuil Cs tel que la concentration de 50% d’un échantillon représentatif
detecte le produit
Les valeurs pour les indices des substances contribuant à ce thème sont données dans le tableau 8.
Ces indices, qui correspondent à Cs, sont appelés OTV (Odour Threshold Value in air) et nous donnons
seulement un extrait de la liste du CML qui comporte plus de soixante substances. L’indicateur est
exprimé en m3 d’air malodorant (odeur équivalente à une concentration de 1kg/m3 d’ammoniac), et
s’obtient en additionnant les émissions divisées par l’OTV correspondant.

TABLEAU 8 : INDICATEUR DE GENERATION D’ODEURS

FORMULE SUBSTANCE OTV


NH₃ Ammoniac 1,0
C₆H₅C1 Chlorobenzène 1,0
CH₂C1₂ Dichlorométhane 640
CS₂ Disulfite de carbone 0,18
C₂H₅OH Ethanol 0,64
CH₃OH Méthanol 73
C₆H₅OH Phénol 0,039
H₂S Sulfite d’hydrogène 0,00043
2-propan (acétone) 72
C₂H₃C1₃ trichloroéthane 3,9

Les indices des substances contribuant à ce thème sont donnés dans le tableau 9. Ces indices sont les
suivants selon le milieu concerné (exprimés en kg de chair contaminée à Ds/kg de substance émise) :
- HCA (Human toxicological Classification factor for the Air) pour le milieu atmosphérique;
- HCW (Human toxicological Classification factor for Water) pour le milieu aquatique;
- HCS (Human toxicological Classification factor for the Soil) pour le milieu terrestre.

2.9 TOXICITE HUMAINE


TABLEAU 9 : INDICATEUR DE TOXICITE HUMAINE

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FORMULE SUBSTANCE HCA HCW HCS


Métaux
As Arsénic 4700 1,4 0,043
Ba Barium 1,7 0,14 0,019
Cd Cadmiun 580 2,9 7
Cr3+ Chrome (III) 6,7 0,57 0,018
Cr6+ Chrome (VI) 47000 4100 130
Co Colbat 24 2 0,065
Cu Cuivre 0,24 0,02 0,0052
Fe Fer 0,042 0,0036
Oxydes de fer 0,067 0,0057
Hg Mercure 120 4,7 0,15
Mn Manganèse 120
Mo Molybdène 3,3 0,29 0,7
Ni Nickel 470 0,057 0,014
Pb Plomb 160 0,79 0,025
Sn Etain 0,017 0,0014
0,000045
V Vanadium 120
Zn Zinc 0,033 0,0029 0,007
Composés non organiques
Nh4+ Ammonium 0,02 0,0017
Br- Bromide 0,033 0,0029
Co Monoxyde de carbone 0,012
CN- Cyanure (libre) 0,67 0,057 1,4
Cyanure (lié) 2,6 0,22 5,4
F- Fluorure 0,48 0,041
H2S Sulfure d’hydrogène 0,78
NO3- Azotate 0,0091 0,00078
NO2- Azoture 0,26 0,022
NOx Oxyde d’azote 0,78
SO32- Sulfite 0,038 0,0033
SO2 Dioxyde de soufre 1,2
Autres
C6H6 Benzène 3,9 0,66
C6H5OH Phénol 0,56 0,048 0,62
Chlorobenzène (en 0,19 5,7
général)
Clorophénol 11 095 0
(en général sans PCB)
(C6H2C12)2O2 2,3,7,8 TCDD (dioxine) 3300000 290000
Chloro-PAH6 (en général) 67 5,7
Pétrole 1,7 0,00092
chloroforme 1,2 0,095 3,3

2.10 RESSOURCES

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L’indicateur d’épuisement des ressources est obtenu en additionnant les quantités de matières
premières utilisées pour la fabrication du produit étudié divisées par les réserves. Il est donc sans
dimension. Il mesure la consommation de ressources naturelles non renouvelables, comme le zinc, le
gaz naturel, le charbon, le pétrole

TABLEAU 10 : INDICATEUR D’EPUISEMENT DES RESSOURCES

FORMULE SUBSTANCE RESERVES 9 UNITE ANNEES10


Ressources énergétiques
Pétrole brut 123 559 Mégatonne 75
Gaz naturel 109 326 109 m3 66
U Uranium11 1 676 820 Tonne 48
U Uranium12 13 410 000 383
Métaux
Cd Cadmium 0 535 mégatonne 60
Cu Cuivre 350 mégatonne 55
Hg Mercure 0 0057 mégatonne 92
Ni Nickel 54 mégatonne 120
Pb Plomb 75 mégatonne 45
Sn Etain 4,26 mégatonne 56
Zn Zinc 147 mégatonne 56

2.11 ENERGIE PRIMAIRE

TABLEAU 11 : INDICATEUR DE CONSOMMATION D’ENERGIE PRIMAIRE


RESSOURCE UNITE PCI (MJ/Unité) PCS (MJ/Unité)
Gaz de pétrole Nm3 40,9 45
Gaz naturel Nm3 35 39
Gaz de mine Kg 35,9 39,8
Pétrole brut T 42600 45600
Lignite Kg 8 9,5
Charbon dur Kg 18 19
Uranium naturel (contenue dans Kg 460000 900000
l’hexafluorure)
Energie potentielle de l’eau TJ 1000000 1000000
Bois dans forêt (sec) t 18500 20300

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2.12 DECHETS
L’indicateur que nous avons défini est la somme des quantités des divers types de déchets multipliés
par les facteurs d’équivalence donnés dans la dernière colonne.
TABLEAU 12: INDICATEUR DE GENERATION DE DECHETS SOLIDES
TYPE DE CENTRE DE TYPE DE DECHET COUT MARGE (moyen) TONNE EQUIVALENTE
STOCKAGE (classe III)
Classe III Déchet inerte 3-12 euros/t (7,5 E/t) 1
Classe II Déchet industriel banal 30-60 euros/t (45 E/t) 6
E
Classe I Déchet industriel spécial 120-200 euros/t (160 /t) 21

TABLEAU 13 : INDICATEUR DE POLUTION PAR LES METAUX LOURDS


Antimoine 2
Arsenic 1
Barium 0,14
Bore 0,03
Cadmium 3
Chrome 0,2
Cuivre 0,005
Plomb 1
Manganèse 0,002
Mercure 10
Molybdène 0,14
Nickel 0,5

Les valeurs pour les indices des substances contribuant à ce thème sont données dans le tableau 14.
L’indicateur étant exprimé en kg équivalent de PAH (polycyclic aromatic hydrocarbons).
TABLEAU 14 : INDICATEUR DE CARCINOGENICITE
Arsenic 0,044
Benzène, éthylbenzène, CxHy 0,000011
aromatiques
Benzo(a)pyrène, fluoranthène 1
Nickel 0,44
Chrome 6 0,44
Goudron 0,000011
PAH 1

2.13 INDICATEURS ENVIRONNEMENTAUX ET LE DEVELOPPEMENT


DURABLE

TABLEAU 15 : CRITERES DE DEVELOPPEMENT DURABLE POUR LES BATIMENTS,


EXEMPLE DE GRILLE

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DOMAINE CRITERES
Ecologique Ressources (énergie, eau, matières premières)
Emissions dans l’air et dans l’eau (gaz à effet de
serre, atteinte à la couche d’ozone, acidification,
eutrophisation, toxicité sur l’homme, la faune et
la flore)
Déchets, radioactifs ou non

Economique Investissement
Fonctionnement
Entretien
Maintenance
Démantèlement
Durabilité, valeur patrimoniale

Socioculturel
Fonctionnalité, adaptabilité
Confort (visuel, thermique, acoustique, olfactif)
Santé (cancers, autres maladies, accidents)
Image
Valorisation personnelle et emploi
Interface avec les réseaux

CHAPITRE III. LA QUALITE ENVIRONNEMENTALE D’UN


BATIMENT

A. LES ACTEURS : L’association HQE et l’ADEME


A l’origine de l’association et de la démarche HQE, l’Agence De l’Environnement et de la
Maitrise de l’Energie(ADEME) en France profite de sa plus grande notoriété pour être un des
acteurs principaux en matière de la démarche HQE. Informer oui, mais aider les projets en

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cours est aussi une des activités premières de l’ADEME. En mettant en place les stratégies
pour les projets HQE, en élaborant la gestion future du bâtiment aux côtés du maître
d’ouvrage ou en participant à la recherche de financements pour les différents projets,
l’ADEME s’implique totalement dans la démarche HQE. Au plus grand bonheur de tous,
puisque l’organisme fait ainsi profiter de ses conseils, de son expertise et de ses contacts sur
le terrain, dans un secteur d’activité qui a besoin de repères en matière d’environnement
L’association HQE, des débuts jusqu’à la reconnaissance d’utilité publique

L’association HQE a été créée en 1996 par les pouvoirs publics français, parmi lesquels des
organismes comme l’ADEME, le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) ou encore
la Fédération nationale du bois (FNB) notamment. son objectif principal, à savoir « porter la
démarche HQE » sur tous les supports et auprès des professionnels comme les particuliers.
Depuis 2009, c’est un politique, le député du Rhône Michel Havard qui est le président de
l’association.

Les missions de l’association

Reconnue d’utilité publique depuis 2004, l’association HQE œuvre tout d’abord pour « initier »
et « anticiper » la réflexion sur la construction et l’aménagement durable. L’association n’a pas
de but lucratif et possède de nombreux partenariats avec d’autres organismes, l’Etat français.
Manquant clairement de lisibilité auprès du grand public, l’association HQE envisage de créer les
outils qui permettront de faire évoluer la démarche vers de nouvelles certifications, voire la création
d’un label.

B. TERMINOLOGIE

Définition
La haute qualité environnementale des bâtiments est un concept apparu au début des années 90 et
qui s'est depuis largement développé. Elle est aujourd'hui au centre d'un mouvement important qui
concerne l'ensemble du monde du bâtiment.
Il ne s'agit pas d'une réglementation ni d'un label, mais d'une démarche volontaire de
management de la qualité environnementale des opérations de construction ou de réhabilitation
de bâtiment. Elle peut être certifiée et être étendue à d'autres objets, l'aménagement de zone par
exemple. On parle aussi plus largement de "Qualité environnementale du cadre bâti" (QECB).

La Démarche HQE, s'appuie :


- d'une part sur un système de management environnemental de l'opération établi et conduit sous la
responsabilité du maître d'ouvrage,
- d'autre part sur les exigences environnementales définies à l'origine du projet selon son contexte et
les priorités du maître d'ouvrage.

La Qualité Environnementale du Bâtiment - QEB est basée sur les 14 cibles de la HQE. (En
France, pour qu’un projet soit certifié il devra atteindre 7 cibles maximum avec au moins 4
cibles au niveau performant et 3 au niveau très performant.)
Pour obtenir la certification Haute Qualité Environnementale (HQE), le maître d'ouvrage
devra en effet retenir 3 cibles avec un niveau très performant et 4 cibles à niveau
performant.
Les autres cibles avec un niveau de base correspondent au strict respect de la
réglementation lorsqu'elle existe

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Eco Construction

Cible n°1
La relation harmonieuse des bâtiments avec leur environnement immédiat.
Il s'agit d'intégrer au mieux le bâtiment dans le site choisi, en optimisant les qualités de ce dernier
(vues, ensoleillement) et en tenant compte des contraintes (expositions aux vents, risques de
nuisances et de pollutions, emprise au sol). Elle a pour objectif la création d'un cadre de vie
agréable.

Cible n°2
Le choix de procédés et produits de construction à faible impact sur l'environnement.
Les produits et matériaux choisis doivent être adaptés à l'usage (par leur nature, leur utilisation et
leur coût) et aux exigences de confort (ambiance, santé), mobiliser peu d'énergie pour leur
fabrication, respecter l'histoire du patrimoine et enfin offrir de réelles possibilités de réutilisation ou
de recyclage.

Cible n°3
Des chantiers à faibles nuisances.
Avec la notion de "chantiers verts" sont appliquées des mesures qui visent à réduire les nuisances
sonores (limitation des rotations de poids lourds, machines ou procédés moins bruyants), à éviter la
production de déchets, à encourager leur tri sur le chantier et à préserver l'eau et le sol des
pollutions accidentelles.

Eco Gestion

Cible n°4
La gestion de l'énergie.
Une bonne gestion de l'énergie passe par une isolation renforcée, une orientation des bâtiments
favorable. Les choix énergétiques, des installations efficaces et peu polluantes et un souci de
réduction des charges de fonctionnement contribuent à atteindre les objectifs de cette cible.

Cible n°5
La gestion de l'eau.
Une meilleure gestion de l'eau consiste, par exemple, à installer des systèmes économiseurs et à
récupérer les eaux pluviales pour des usages appropriés. Il convient également de veiller au
traitement des eaux usées et à limiter l'imperméabilisation des surfaces (aires de desserte et de
stationnement, etc...)

Cible n°6
La gestion des déchets.
Il s'agit de réduire la quantité des déchets produits par l'activité de la construction et de les gérer au
mieux via les systèmes de collectes et de tris mis en place par la collectivité locale.

Cible n°7
L'entretien et la maintenance.
On devra s'assurer, dès la conception de la construction, que le nettoyage et l'entretien pourront se
faire aisément et dans de bonnes conditions (formes, nature des matériaux, finitions, etc...) avec
des quantités raisonnables de produits et sans nuisance pour la santé et pour l'environnement.

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Eco Confort

Cible n°8 Le confort hygrothermique.


Sans nuire à la maîtrise des consommations d'énergie, les choix d'architectures et de systèmes
doivent permettre d'assurer le confort des usagers en toute saison. Il convient également de ne pas
négliger l'incidence du degré d'humidité de l'air. Les ambiances seront homogènes à l'intérieur d'un
même local et modulables en fonction des activités et des occupations.

Cible n°9
Le confort acoustique.
Des solutions techniques adaptées doivent compenser les éventuelles nuisances sonores, existantes
ou prévisibles, en fonction de l'affectation des locaux (bruits de circulation, bruits de machines ou
d'activités, etc...)

Cible n°10
Le confort visuel.
Pour un meilleur confort des usagers, il est souhaitable de valoriser les vues sur l'extérieur.
L'éclairage naturel est à privilégier et les sources d'éclairage artificiel doivent concilier maîtrise des
consommations d'énergie et confort.

Cible n°11
Le confort olfactif.
L'organisation générale des locaux et une ventilation adaptée permettront de réduire les risques de
nuisances olfactives dans le bâtiment. L'emplacement des prises d'air neuf ne devra pas laisser
pénétrer d'odeurs indésirables.

Eco Santé

Cible n°12
Les conditions sanitaires.
Au-delà des principes de base de salubrité et de sûreté, la conception des locaux sensibles comme les
cuisines, les salles d'eau, les toilettes, doit faciliter les opérations d'entretien et de nettoyage.

Cible n°13
La qualité de l'air ambiant.
Il convient d'être attentif aux choix des produits de construction, des revêtements de surfaces, des
équipements, des produits d'entretien, qui peuvent émettre des substances polluantes à l'intérieur
des locaux. La qualité de l'air intérieur est également liée à celle de l'air extérieur (importance du
choix de l'emplacement des prises d'air) et à l'adaptation du taux de ventilation en fonction de
l'usage des locaux.

Cible n°14
La qualité de l'eau.
La prévention des risques de pollution et le maintien de la qualité de l'eau du réseau de distribution à
l'intérieur des bâtiments dépendent de la nature des tuyauteries, de l'état des conduites, du schéma
d'organisation des installations, etc. La récupération et l'utilisation des eaux de pluie nécessitent la
mise en place d'un réseau spécifique de distribution, écartant ainsi tout risque de pollution du circuit

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d'eau potable.

HAUTE QUALITE ENVIRONNEMENTALE ET AMENAGEMENTS

Cette démarche se situe à l’interface des démarches existantes à l’échelle du territoire (schémas de
cohérence territoriale (SCOT), plans locaux d'urbanisme (PLU), etc.) et de la démarche HQE adaptée
au bâtiment. Véritable outil d’aide à la décision, elle vise plus particulièrement l’accompagnement
des collectivités et des aménageurs, publics ou privés, dans la réalisation d’opérations
d’aménagement urbain suivant les trois grands principes du développement durable, à savoir
l'économie, le social et l'environnement. Toutes les opérations d’aménagement sont concernées,
sans distinction de taille, de procédure, de contexte territorial ou de destination.

La méthodologie, qui s’appuie sur l’Approche Environnementale de l’Urbanisme (AEU) développée


par l’ADEME, s’organise autour de deux éléments principaux :

 un système de management d’opération (SMO),


 une approche thématique.

Le SMO constitue un outil de gouvernance dont le but est d’optimiser l’effort des acteurs en facilitant
le dialogue entre les parties prenantes tout en anticipant le suivi des performances de l’opération
grâce à la transparence et la traçabilité des différentes actions mises en œuvre au cours de
l’aménagement.

Il décrit les six phases-clés qui structurent l’opération et apporte également des précisions sur :

 le déroulement de la phase,
 le pilotage,
 la participation,
 l'évaluation,
 la liste des livrables nécessaires à la validation de l’étape.

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L’approche thématique, quant à elle, décrit plus particulièrement les objectifs durables recherchés
dans l’opération d’aménagement. Organisée autour de 17 thèmes, elle permet d’orienter les choix
de l’aménageur en termes d’actions durables à mettre en œuvre suivant les caractéristiques de
l’opération et les enjeux des parties prenantes. Son suivi permet la définition d’objectifs précis à
atteindre dans l’opération d’aménagement ainsi que la rédaction d’une charte d’objectifs
d’aménagement durable. Cette charte constitue un document contractuel signé par l’aménageur et
la collectivité locale, qui s’engagent ainsi à réaliser les actions d’aménagement durable définies pour
atteindre les objectifs visés pour l’opération.

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