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Rite Stricte
Observance Templière
-
Rituel au Grade
d'Apprenti
2006
Disposition de la Loge
Plateau du Secrétaire
Le Secrétaire disposera d’une lumière et du nécessaire à son office.
Les Frères et Sœurs de la Loge devront se présenter en Loge avec leurs épées, gants blancs et le
tablier de leur grade jusqu’au grade de Maître.
Les Supérieurs de l’Ordre se présentant en cette qualité se revêtiront des insignes de leur fonction.
Les Visiteurs porteront les décors d’usage en leur rite, sans que rien ne laisse supposer une
appartenance à un grade supérieur au grade de Maître.
Sous la même condition, les Dignitaires d’Obédience reconnues porteront les insignes de leur
charge.
Tous les Frères et Sœurs de la Loge et du Rite porteront des vêtements de couleur sombre ou noire,
sauf stipulation précise.
Les visiteurs porteront les vêtements d’usage en leur rite.
Le mobilier de la Loge étant disposé, le Maître des Cérémonies, peu avant l’entrée des Frères et
Sœurs, allumera les trois lumières au plateau du Maître, les Trois Grandes Lumières autour du Tapis
en commençant par Nord-Est, puis Sud-Ouest et Nord-Ouest. Il allumera ensuite la Lumière du 1°
surveillant, puis celle du 2° Surveillant et enfin celle du Secrétaire.
Il n’y aura aucune autre lumière dans la Loge, hors celles qui seraient indispensables à la lecture des
Rituels.
Les jours de réception seulement, le Maître des Cérémonies accrochera l’emblème du grade au mur
d’Orient, au-dessus du Maître de Loge.
Il disposera le coussin sur lequel le candidat s’agenouillera pour son obligation.
Il préparera également le récipient d’esprit de vin qui sera placé devant la Bible au moment de
donner la première lumière au nouvel apprenti.
Le moment venu, après avoir vérifié que leur habillement soit au complet, le Maître des Cérémonies
fera placer les Frères et Sœurs dans la Loge de la façon suivante : sur la colonne du Nord, les
Apprentis de la Loge, le dernier reçu au plus proche de son Surveillant, et ainsi de suite par rang
d’arrivée dans l’Ordre.
A leur suite, en se rapprochant de l’Orient, les Apprentis visiteurs.
La même disposition sera adoptée sur la colonne du Midi pour les Compagnons.
Le Maître des Cérémonies placera ensuite les Maîtres de la Loge et les Maîtres visiteurs en veillant
à équilibrer le nombre de présents sur chaque colonne.
Il placera les Vénérables Maîtres et les Dignitaires visiteurs en tête de colonne, sauf si le Maître de
Loge lui ordonne de les placer à l’Orient.
Il installera ensuite les Supérieurs de l’Ordre et les Dignitaires visiteurs qui lui auront été désignés à
l’Orient.
Les Supérieurs s’installeront au plus proche de part et d’autre du plateau du Maître de Loge.
Tous les Frères et Sœurs étant placés, le Maître des Cérémonies informera le Maître de Loge que
tout est en place.
Il l’accompagnera à son plateau et reviendra à sa place.
Si un Supérieur de l’Ordre est présent, le Maître de Loge lui offrira de prendre la direction des
Travaux.
Sinon, ou en réponse négative, il posera son épée sur l’équerre et le compas et pourra procéder à
l’ouverture de la Loge.
Lorsque le Maître des Cérémonies a allumé les lumières d’ordre, il sort, annonce au Maître que
tout est prêt, ouvre les portes et annonce :
Lorsque le Maître a posé son épée sur le compas, il donne un coup de maillet et dit :
Le Maître :
A l’ordre, mes Frères et Sœurs.
Alors, les Frères et Sœurs, dans le rang qui leur appartient, font le signe d’apprenti en entier sans
rester à l’ordre.
Puis, le Maître demande :
Le Maître :
Frère Premier Surveillant, quelle heure est-il ?
Le Premier Surveillant :
Il est midi sonnant.
Le Maître :
Frère Second Surveillant, quel est le devoir du Second Surveillant ?
Le Second Surveillant :
Le Maître :
Frère Second Surveillant, accomplissez votre devoir !
Alors, le Second Surveillant tire son épée, va et vérifie si les portes sont fermées et la Loge
couverte.
A son retour, il rengaine d’abord son épée, revient se mettre en place et dit :
Le Second Surveillant :
Vénérable Maître, les profanes sont éloignés, les portes sont fermées et tout est en ordre.
Le Maître :
Frère Premier Surveillant, comment vous appelez-vous ?
Le Premier Surveillant :
Thubalcaïn
Le Maître :
Frère Second Surveillant, êtes-vous franc-maçon ?
Le Second Surveillant :
Mes Frères et Compagnons me reconnaissent pour tel.
Le Maître :
Frère Premier Surveillant, est-ce l’heure propre pour ouvrir la Loge ?
Le Premier Surveillant :
Oui, c’est l’heure propre
Le Maître :
Ainsi, j’ouvre donc la Loge au nom des Supérieurs des Loges réunies, par le nombre sacré, avec
toutes les marques d’honneur de la maçonnerie.
Le Maître :
La Loge est ouverte
A ce moment, les Frères et Sœurs dégainent leurs épées, les prennent en main droite, pointe vers le
sol et restent debout.
Le Maître :
Frère Secrétaire, veuillez donner lecture de l’ordre du jour de cette présente tenue »
Le Maître :
Comme je constitue une Grande Cour maçonnique, le profane N … N … demande à y être
introduit.
Ses traits particuliers ainsi que les circonstances de sa demande ont été enregistrées.
Mes Frères et Sœurs, l’un de vous a-t-il quelque élément nouveau à l’encontre de ce profane, que la
bienséance pourrait faire connaître et qui ferait qu’il (elle) ne pourrait être reçu (e) dignement par
cette cour respectable ?
Si un des Frères et Sœurs veut apporter un élément nouveau, il demande la parole en la forme du
grade d’Apprenti et l’obtient de droit.
Son exposé est débattu et il en est décidé en la forme habituelle.
Le Maître :
Frère (Sœur) M. M., qui êtes désigné comme Préparateur (1), allez vous exécuter aux préparatifs ;
examinez le profane selon la méthode et l’esprit de la maçonnerie ; exposez-lui quel fardeau lui sera
imposé ; que la persuasion créera suffisamment de liens et que l’assiduité à notre Ordre le conduira
à de très importants exercices ; que, dès que possible, selon ses résultats, et sitôt que les
circonstances de son travail le permettront, il sera préparé à une nouvelle réception, de telle manière
que le but final de l’Ordre puisse être atteint.
Demandez-lui plus particulièrement ses nom, prénom, origine de naissance (nom et prénom des
parents), sa religion, ses activités profanes (profession).
Interrogez-le sur ses raisons et motifs véritables pour devenir maçon.
Faites-lui connaître les devoirs et obligations d’un maçon, à savoir, l’obéissance aux Supérieurs,
l’obligation de remettre son épée, et celle de garder les secrets de la maçonnerie.
Rappelez-lui qu’il devra se soumettre à d’anciens rites et qu’il devra également prêter un serment
important, être ouvert à la vertu et à l’esprit de confrérie et à la bienfaisance qu’exige la
maçonnerie.
Exigez son engagement formel que même dans l’éventualité où sa réception n’aboutirait pas, il ne
dévoilerait à quiconque le moindre écho de ce qui se serait fait ou de ce qu’il aurait entendu (2)
Le Préparateur désigné sort et va interroger le candidat dans les formes que lui a indiquées le
Maître.
Pendant ce temps, le Maître fait donner lecture du catéchisme en adressant les questions aux plus
jeunes Apprentis.
Le Préparateur :
Le profane a répondu de manière positive à toutes les questions posées.
Le Maître :
Frère (Sœur) N … N …, allez préparer le candidat pour sa réception (3)
Pendant cette préparation, il est strictement interdit de faire appréhender au profane ce qui peut
l’attendre, que ce soit par des allusions voilées, ou par de grands discours, ou tout autre
agissement.
D’autant plus qu’il n’y a rien à lui dire, sinon ce qui est indispensable pour le préparer.
Le Préparateur bande les yeux du profane et le conduit à la porte de la Loge en lui tenant la pointe
de l’épée sur le côté gauche.
Le texte d’origine est « qu’il s’engage par un [top de la main] » qui se rapprocherait plus de
l’engagement pris par une poignée de main, autrefois usité en certaines provinces et actuellement
tombé en désuétude.
Le texte indique « … un Frère … » sans préciser s’il s’agit toujours du même Préparateur.
Le Maître :
Frère Premier Surveillant, demandez qui est là.
Le Premier Surveillant :
Qui est là ?
Le Préparateur :
C’est un homme libre, qui prie de bien vouloir le recevoir dans l’Ordre.
Le Premier Surveillant :
C’est un homme libre qui prie de bien vouloir le recevoir dans l’Ordre.
Le Maître :
Comment s’appelle-t-il ?
Le Premier Surveillant :
Comment s’appelle-t-il ?
Le Préparateur :
Il se nomme … (nom civil et nom de baptême)
Le Premier Surveillant :
Il se nomme …
Le Maître :
Quel est son âge ?
Le Préparateur :
Il est âgé de … ans
Le Premier Surveillant :
Il est âgé de … ans
Le Maître :
Quelle est sa religion ?
Le Préparateur :
Il est de religion …
Le Maître :
Où est-il né ?
Le Premier Surveillant :
Où est-il né ?
Le Préparateur :
Il est né à …
Le Premier Surveillant :
Il est né à …
Le Maître :
Quelle est sa profession ?
La question d’origine est : « Que (ou qui) sert-il ?
Le Premier Surveillant :
Quelle est sa profession ?
Le Préparateur :
Il exerce la profession de …
Le Premier Surveillant :
Il exerce la profession de …
Le Maître :
Où vit-il ?
Le Premier Surveillant :
Où vit-il ?
Le Préparateur :
Il vit … (adresse complète)
Le Premier Surveillant :
Il vit à …
Le Maître :
Mes Frères et Sœurs, formez la Loge
Les Frères et Sœurs se lèvent et viennent s’aligner en silence sur deux rangs sur les côtés nord et
sud du tapis.
Le Maître :
Le Premier Surveillant ouvre la porte et le Préparateur fait avancer le récipiendaire d’un pas dans
la Loge, amène les métaux au plateau du Maître de loge et regagne en silence sa place.
Le Second Surveillant reçoit le récipiendaire en lui faisant tenir son épée dans la main droite et lui
appuyant la pointe sur le cœur.
Accompagné par le Maître des Cérémonies, il lui fait faire un tour de la Loge en commençant par
le côté nord et passant derrière les Frères et Sœurs qui forment la Loge.
Il le fait ensuite s’arrêter à mi-chemin entre la porte de la Loge et le tapis, face à l’orient.
Le Maître :
Comment vous nommez-vous ?
Le Maître :
Quel est votre âge ?
Quelle est votre religion ?
Où êtes-vous né ?
Quelle est votre profession ?
Où vivez-vous ?
Le Maître :
Monsieur (Madame), je vous dis que si vous êtes ici poussé par cette insurmontable pulsion
d’exécuter tout ce qui est de mode, et pas uniquement pour le motif d’être introduit dans une
fédération où se sont réunies de nombreuses personnes sensées, le fait d’être venu ici ne
récompensera pas votre curiosité comme vous le pensez.
L’Ordre n’agirait pas sagement en dévoilant ne fût-ce qu’une infime partie de ses secrets à un
nouveau venu qu’il ne connaît pas bien.
Mais, peut-être, avez-vous été incité à cette entreprise en sentant en vous une résistance, sans agir
en votre propre conscience en entrant dans notre Ordre.
S’il subsiste encore un doute en vous, je vous recommande de me le faire savoir ouvertement.
Car rien n’est encore fait, rien n’est commencé.
Si vous deviez déjà le regretter, nous vous reconduirions au premier lieu où vous avez été accueilli
et vous rendrons votre liberté.
Nous vous promettrions un silence total.
Nous oublierions même que vous avez pu entrer un jour par hasard ici.
Même votre nom ne serait plus prononcé dans notre équitable réunion.
Je vais vous laisser quelques temps à vos pensées.
Examinez-vous avant de prendre une décision, car s’engager par une blâmable curiosité ou une pure
Le Maître :
Qu’avez-vous décidé ?
Le candidat répond.
Le Maître :
Frère Second Surveillant, faites-le entrer.
Le Second Surveillant fait avancer le candidat sur le tapis et placer les deux pieds sur les traces de
pas.
Le Maître :
A l’ordre, mes Frères et Sœurs
Les Frères et Sœurs tracent le signe d’ordre en entier et le terminent en claquant la main droite sur
l’habit.
Ensuite, ils regagnent leur place en silence.
Le Second Surveillant prend le pied gauche du candidat et le pose sur la porte gauche (du nord)
Il lui prend ensuite le pied droit et l’amène contre le pied gauche, puis de la même façon, le pied
droit et le gauche sur la porte droite (du sud), et de nouveau le pied gauche puis le pied droit sur la
porte d’Orient.
Ensuite, il le fait avancer jusqu’au plateau du Maître et lui fait mettre le genou droit sur le coussin.
Le Maître :
Donnez-moi votre main droite.
Il prend la main droite du candidat et la pose sur le cinquième verset du prologue de l’Evangile
selon Saint-Jean en disant :
Le Maître :
Le livre sur lequel vous posez la main est le livre des Saintes Ecritures.
Le Second Surveillant récupère son épée, prend le compas et le fait tenir de la main gauche du
profane, pointe sur le cœur.
Le Maître :
Par votre demande renouvelée, vous démontrez que telle est votre volonté d’être reçu.
Reconnaissez que le serment que vous allez prononcer sera de votre pleine volonté et sans
contrainte.
Le candidat répond
Le Maître :
Allons ! Reprenez après moi la formule suivante du serment.
Je déclare, jure et promets solennellement que jamais je n’écrirai, taillerai, enterrerai, n’imprimerai
ou ne graverai, ni même n’admettrai que quelqu’un puisse écrire, tailler, enterrer, imprimer ou
graver quoi que ce soit sur du papier, du métal, sur la main, absolument rien qui puisse donner
l’impression d’une lettre ou d’une figure, que ce soit volubile ou non, solide ou liquide.
Je jure et promets solennellement fidélité à mon Souverain, aux lois des puissances sous lesquelles
je vis, d’y rester fidèle, aimable et de m’y attacher, et dans cette Loge ou toutes celles où que je
pourrai me rendre d’y rester fidèle, de ne causer à aucun ni nuisance ni inconvénient mais de les
protéger en mon âme et conscience et si je devais découvrir de telles choses, de les rapporter
immédiatement.
Je m’engage à être compatissant envers tous les hommes, à me montrer généreux et serviable avec
tous et en particulier avec mes Frères et Sœurs, et à être avec eux dans toutes les circonstances, à
moins que ce ne soit contraire aux mœurs ou à mon honneur que je promet de préserver.
Si je devais manquer à l’un de ces engagements, je veux que ma gorge soit tranchée, ma langue
arrachée, mon cercueil transpercé, mon ventre ouvert, mes entrailles retirées et que mon corps ainsi
mutilé soit jeté contre une digue, là où le flux et le reflux passeront deux fois en vingt-quatre
heures ; que mes restes ensanglantés soient brûlés et que leurs cendres soient éparpillées à l’air libre
pour qu’il ne subsiste aucun souvenir de mon être, pas seulement parmi les francs-maçons et autres
personnes mais sur toute la surface du globe terrestre.
Le Maître :
Ainsi, je vous reçois comme franc-maçon
au nom du Grand Créateur de la terre
au nom des Loges Supérieures Unies
au nom de mes fonctions et de ma mission
Le Maître :
Souvenez-vous que cet engagement a été pris de votre libre volonté.
Mettez-vous debout.
Les dés sont jetés.
Je n’y puis plus rien.
Le Maître :
Reconduisez-le à la porte du Temple.
Les Surveillants prennent le candidat par l’épaule, le reconduisent à l’Occident, entre les colonnes
et le tournent face à l’Orient.
Les Frères et Sœurs debout tiennent leurs épées pointées vers le candidat.
Le Maître des Cérémonies éteint toutes les lumières qui ne sont pas des lumières d’ordre.
Le Maître de loge pose devant la bible le récipient d’esprit de vin encadré par l’équerre à gauche
et le compas à droite et l’allume.
Le Maître :
Mon Frère (ma Sœur), il vous a fallu prêter un lourd serment.
Vous pouvez sans doute être effrayé, que l’on ne vous ait pas dévoilé les punitions que mérite la
rupture du serment.
Pour la première fois, vous le découvrirez seul.
A ce moment, le Second Surveillant enlève le bandeau pour que le candidat voie les épées tournées
vers lui.
Le Maître :
Voyez toutes ces armes pointées vers vous.
Aucun de ces hommes nobles ne pourrait être apaisé s’il n’avait vengé avec votre sang un tel acte
infâme.
Le Maître :
Autant la vengeance du crime est terrible, autant la lumière que vous allez voir est réjouissante.
A l’homme loyal, donnez la lumière.
Le Maître :
Alors, il y a un instant, nos bras étaient armés, prêts à se venger des méfaits, vous voyez maintenant
les Frères et Sœurs prêts à donner leur sang et leur vie pour vous défendre.
La flamme que vous avez la première fois vue après avoir ouvert les yeux doit vous montrer que
toute grandeur sur terre disparaît comme cette fumée.
Ceci est le premier enseignement qui vous est donné à votre entrée dans l’Ordre et que vous ne
devrez pas perdre des yeux.
Le Maître :
Recevez cette protection comme étant le signe que vous êtes un maçon.
Il est blanc et représente la pureté de nos actes ainsi que l’innocence vers laquelle nous tendons.
Ne venez jamais à nos réunions sans ce tablier.
L’usage veut que lors de la réception d’un Frère, nous lui remettions une paire de gants blancs.
Le Maître :
Cela doit vous rappeler que vos actes doivent être sans souillures.
Le Maître :
Cette seconde paire de gants ne vous est pas destinée.
Vous exercerez votre discernement en l’offrant à la personne que vous en estimez le plus digne.
Du fait qu’en dehors de la Loge, nous ne devons pas négliger nos amis, il nous faut avoir des
moyens de nous reconnaître entre nous.
Il s’agit de signe, mots et attouchements.
Le Maître des Cérémonies conduit l’Apprenti vers le Premier puis le Second Surveillant qui lui
demandent les signe, mots et attouchement et l’embrassent comme le Maître.
Le Maître :
Frère Préparateur, accompagnez notre Frère (Sœur) sur les parvis, afin qu’il se rhabille et
raccompagnez-le dans la Loge.
Il le conduit à la droite du plateau du Maître qui lui rend son épée et son chapeau en disant :
Le Maître :
Je vous arme en vous rendant votre épée à la face de vos Frères et Sœurs ; servez-vous en pour les
défendre, pour votre honneur et pour votre patrie.
Je vous rends également votre chapeau.
L’usage de l’Ordre veut que vous en soyez couvert en Loge.
Frère Maître des Cérémonies, conduisez notre Frère entre les colonnes devant le tapis.
Le Maître :
Frère Orateur, vous avez la parole.
L’Orateur :
Il est naturel, mon Frère (ma Sœur), que tous les objets qui nous étaient auparavant inconnus attirent
notre curiosité.
Déjà, en venant au monde, nous regardions et découvrions les choses avec étonnement et
émerveillement.
Tout ce qui nous était inconnu attisait notre curiosité et notre soif de nous instruire amenait telle ou
telle question à laquelle nous voulions une réponse concrète.
C’est exactement dans cet état d’esprit que vous vous trouvez maintenant, mon Frère (ma Sœur)
Après la préparation à laquelle vous vous êtes soumis et à la cérémonie qui a pu vous paraître
bizarre, vous vous demandez quels pourraient en être réellement les raisons et les motifs.
C’est de cette manière qu’en un moment donné on entreprend telle ou telle chose sans qu’il y ait
pour autant une raison.
1
Nous vous conduisons tout d’abord dans une salle calme et isolée où vous êtes aussi bien éloigné de
ceux dont vous êtes proche que de ceux qui vous sont lointains.
De ce fait, nous vous demandons de bien vouloir réfléchir mûrement dans le calme et en tout repos,
sans emportement ni fougue, dans un esprit ouvert et sans idée préconçue, qui doit être le propre de
celui qui va tout examiner, juger et méditer avant de se décider à un certain acte.
Le mal a autant son bon côté que le bien peut avoir son mauvais côté, ce qu’un maçon doit savoir
parfaitement percer à jour.
Les questions que vous allez en premier lieu vous poser sur vos propres raisons personnelles, le
motif qui vous amène à vous engager dans l’Ordre, vos opinions quant aux obligations de l’Ordre
doivent nous assurer de votre détermination, car nous devons bien connaître celui que nous allons
incorporer dans notre société, sonder ses intentions, ses arguments, tout comme nous devons
d’abord être sûrs qu’il se soumettra à nos devoirs avant même que nous risquions à les lui dévoiler.
On vous a demandé encore si vous vouliez bien vous soumettre aux habitudes de notre Ordre ?
Cette question est l’une des plus importantes mais aussi la plus nécessaire chez nous car la
promesse que vous avez faite est la vraie garantie d’un silence absolu sur nos coutumes.
On exige la remise de votre épée comme preuve de votre obéissance envers vos Supérieurs.
Cette obéissance est l’un des premiers devoirs ainsi qu’un des principes fondamentaux de notre
société.
Vous avez été déshabillé et on vous a dépouillé de tous métaux : argent, or, trésors sont des choses
superfétatoires qui sont exposées à l’altération et aux revirements de la fortune.
Tout ce qui est soumis aux hasards et aux changements extérieurs ne peut rien apporter à notre vrai
bonheur.
Nous vous avons donc dévêtu pour cette raison, nous vous avons laissé à votre solitude, afin que
seul vous recherchiez en vous-même et cherchiez au plus profond de votre âme votre unique
bonheur.
On vous a bandé les yeux et l’on vous a remis entre les mains d’un guide inconnu après s’être
assuré de votre situation exacte : naissance et qualité civile sont certes secondaires pour celui à qui
l’on permet d’entrer dans notre lieu saint.
Seuls la soumission, le dévouement à notre Ordre nous imposent d’être prudents dans notre choix.
L’assurance avec laquelle on vous a conduit est la preuve que vous n’aviez rien à craindre dans un
temple où cette même obscurité est illuminée par une lumière dissimulée qui rend sûr le sentier du
voyageur.
Vous avez dû faire votre voyage dans l’obscurité, symbole de votre aveuglement quant aux buts
réels de l’Ordre.
Soyez assuré que la stricte observance de ceci vous apportera amis et protecteurs, mais que le
contraire vous affrontera à des ennemis puissants et vengeurs.
Vous avez ensuite découvert la lumière et avec elle une flamme vive qui s’est vite consumée.
Cela doit vous faire penser à la clarté de toutes les splendeurs de ce monde, tirées de la poussière et
qui, brillant à peine de tous leurs feux, retournent déjà au néant.
C’est enfin sur les trois coups frappés par notre Maître que vous avez été reçu en tant qu’Apprenti et
c’est à lui que vous avez demandé la remise de votre épée.
Ces trois coups doivent imprégner votre cœur du respect de vos devoirs.
Poursuivez votre chemin dans la vénération sacré du grand Créateur.
Soyez respectueux de votre pays et prouvez-lui votre attachement, mais observez dévouement et
amour envers l’Ordre et envers vos Frères et Sœurs ; vous découvrirez alors le jour où vous
recevrez de votre Maître d’autres récompenses et il vous témoignera sa confiance déjà manifestée
par la remise de votre épée.
Je vais encore me tourner vers les hiéroglyphes de ce tapis.
Il est reconnu que c’est une vieille habitude de cacher des secrets sous le voile des images que l’on
nomme secrètement hiéroglyphes.
Nos ancêtres nous les ont fidèlement légués.
Dans ces hiéroglyphes, il n’y a pas le moindre trait inutile ; chaque trait a sa signification
appropriée.
Un haut mur entoure cet édifice et des trois portes, deux uniquement sont ouvertes.
Toute cette œuvre est une figure de notre secret.
Le silence en interdit l’entrée aux inconnus et les portes ne sont ouvertes qu’à ceux qui
appartiennent à notre Ordre et qui n’en ont atteint l’entrée que par une régulière réception.
En haut, nous découvrons les deux plus grandes lumières terrestres : le soleil et la lune, qui ont aussi
leur signification.
Chez nous, c’est une vieille tradition que de couvrir nos réunions par l’obscurité de la nuit et de
cacher, par la sûreté de nos travaux, notre Loge à ceux qui n’y appartiennent pas.
Par ce seul exemple, nous montrons que nous devons mettre une garde autour de nos cérémonies et
que nous ne pouvons les exposer aux regards des profanes.
Le compas et la règle que nous trouvons ici expriment la régularité de notre construction.
L’équerre, le niveau et le fil à plomb représentent votre Maître et ses deux Surveillants.
Il est encore quelques hiéroglyphes.
En haut se trouvent les étoiles novénaires et l’hexagramme entouré de flammes ; en bas les trois
pierres, dont je ne peux vous donner encore la signification.
La houppe dentelée à nœuds que vous trouvez ici tirés montre la chaîne qui lie tous les francs-
maçons de la terre.
Tout le reste vous sera expliqué le moment venu.
Toutes nos connaissances s’accroissent progressivement, pas à pas, et lentement nous nous
rapprochons de la lumière qui aveuglerait nos yeux dès le moment où nous quittons l’obscurité si
nous la découvrions dans toute sa splendeur et dans tout son éclat.
Il n’est rien ici qui ne puisse vous donner lieu à réfléchir.
Exercez-vous dans cet endroit.
Percevoir les secrets est une noble école de sagesse.
Ouvrez votre cœur à votre Maître ; faites-lui part de vos pensées ; confiez-vous à son autorité et
ainsi je ne doute pas que nos secrets, qui vous paraissent encore obscurs, feront place à la lumière et
que vous connaîtrez le jour où vous serez triplement joyeux lorsque vous aurez atteint la plénitude
de cette lumière.
Je vous souhaite de tout mon cœur beaucoup de bonheur au nom de notre vénérable Maître et tous
les Frères et Sœurs.
Le Maître :
Frère Maître des Cérémonies, conduisez notre Frère (Sœur) à sa place sur les colonnes.
Le Maître :
Frères Surveillants, nous allons donner lecture du catéchisme
Le Maître :
Frère Orateur, donnez lecture des neuf points qu’un franc-maçon doit penser de la franc-
maçonnerie.
Le Frère Orateur :
Statuts des Frères et Sœurs de la Stricte Observance concernant les mœurs et conduite.
1
Un Frère ou une Sœur doit se dévouer en entier à Dieu, seul en trois personnes.
2
Ses lèvres doivent être enchaînées par les liens d’un silence angélique.
3
Il doit observer strictement l’obéissance à l’Ordre et aux règles non dispensées.
4
Un Frère ou une Sœur doit toujours faire voir de la sainteté dans ses mœurs et dans sa façon de se
conduire, ainsi il doit toujours montrer de la justice et de l’équité dans la manière de vivre, de la
sobriété dans les aliments et la boisson, de la décence dans la conduite, de la modération dans les
discours et de l’affabilité dans le commerce.
5
Il doit éviter toute dispute, toute querelle, toute invective, toute parole outrageante, tout discours
attaquant l’honneur de son prochain et toute démarche offensante ou vindicative, et il doit se
conduire décemment dans tous les lieux et dans tous les temps.
7
Aucun Frère ou Sœur ne doit se dispenser d’être présent en Loge sans une raison très valable et la
permission du Maître.
8
Tout officier ou membre de la Loge qui se dispose à s’absenter doit prévenir le Maître, en son
absence le Premier Surveillant, et en l’absence de tous deux le Deuxième Surveillant.
Si son voyage est si précipité qu’il n’en ait pas le temps, il doit au moins le notifier au Maître ou par
lettre ou par un Frère qu’il en chargera.
9
Tout Frère de L’Ordre doit s’attacher à pratiquer avec beaucoup d’honnêteté les sept œuvres de
miséricorde qui premièrement furent établies si grandes et si belles pour l’amour de Dieu et des
pauvres :
S’il est encore du temps libre, le Maître fera donner lecture du règlement de la Loge.
Sinon ou après cette lecture, il fera procéder à la suite de l’ordre du jour.
Le Maître :
Frère Hospitalier accomplissez votre office.
Le frère Hospitalier se lève et collecte en silence les dons destinés à ses œuvres. Lorsqu’il est
revenu à sa place le Maître de Loge dit :
Le Maître :
Debout, mes Frères et Sœurs pour la fermeture de la Loge.
Les Frères et Sœurs se lèvent et dégainent leurs épées, les tenant pointe vers le sol.
Le Maître :
Frère Premier Surveillant, quelle heure est-il ?
Le Premier Surveillant :
Il est minuit sonnant.
Le Maître :
Frère Second Surveillant, est-ce l’heure propre pour fermer la Loge ?
Le Second Surveillant :
Oui, c’est l’heure propre.
Le Maître :
Frère Premier Surveillant, l’un ou l’autre des Frères et Sœurs a-t-il encore quelque chose à proposer
?
Le Premier Surveillant :
Plus personne ne demande la parole.
Le Premier Surveillant :
Un (ou plusieurs) Frère(s) (et/ou Sœur) demande (nt) la parole.
Le Maître :
Frère Premier Surveillant, donnez-lui (leur) la parole.
Le Premier Surveillant :
Mon Frère (Sœur), vous avez la parole.
Le Maître :
La réponse sera donnée à la prochaine Tenue.
Le Maître :
Puisque c’est l’heure propre, je ferme ainsi cette Loge au nom des Supérieurs des Loges Réunies,
par le nombre sacré, avec toutes les marques d’honneur de la Maçonnerie.
Le Maître :
Mes Frères et Sœurs, la Loge est fermée.
Le Maître des Cérémonies accompagne le Maître de Loge sur les parvis, éteint les lumières d’ordre
dans le sens inverse de l’allumage.
Il annonce ensuite aux assistants qu’ils peuvent quitter leur place et se séparer en harmonie.
Les Maîtres de Loge qui souhaiteront former une chaîne d’union avant de quitter la Loge se
reporteront directement à ce chapitre.
01 D : Etes-vous Franc-Maçon ?
R : Mes Frères et Sœurs et Compagnons me reconnaissent pour tel
08 D : Quels sont-ils ?
R : La Sagesse ; la Beauté et la Force
10 D : Quels sont les outils qui sont présentés dans une loge ?
R : De trois sortes : les principaux, les secondaires et les décors
15 D : Quelles sont-elles ?
R : Le soleil, la lune et les étoiles
20 D : Pourquoi cela ?
R : Tel le soleil qui régit le jour et illumine le monde, le Maître régit la Loge et illumin
les Frères et Sœurs.
SIGNES
ATTOUCHEMENT
Le signe de reconnaissance est d’appuyer le pouce droit sur la première phalange de l’index
de celui qui présente la main.
Cet attouchement s’appelle signe manuel.
MOTS
Le mot sacré s'épele lettre par lettre alternativement par chaque Frère :
J-A-K-I-N
Pour les loges qui souhaitent établir une chaîne d’union avec « la prière des templiers » écrite
lorsqu’ils qu’ils étaient emprisonnés à CHINON.
La Loge étant fermée, les lumières éteintes le Maître des Cérémonies fait entrer le Maître de Loge.
Le Maître dit :
Le Maître :
Mes Frères et Sœurs, avant de nous séparer, établissons une chaîne d’union fraternelle autour du
Tapis de Loge.
Les Frères et Sœurs se dégantent, s’assemblent autour du Tapis de Loge et forment une chaîne
courte ou longue au gré du Maître et en fonction du nombre d’assistants.
Le Maître pourra alors donner une intention particulière ou demander à l’un des présents de la
donner.
Puis il prononcera la prière suivante :
Le Maître :
Prions, Seigneur Jésus, Christ saint, Père éternel et Dieu tout-puissant, sage Créateur, Dispensateur
bienveillant et Ami révéré, humble et pieux Rédempteur, Sauveur clément et miséricordieux, nous
Te prions humblement et Te requérons de nous éclairer, de nous délivrer des embûches du diable
rugissant et de nous protéger, avec tous les Frères du Temple et tout Ton peuple chrétien qui est
dans la confusion et dans l’angoisse de l’avenir.
Accorde-nous, Seigneur, en qui sont et de qui proviennent toutes vertus, bienfaits, dons et grâces du
Saint-Esprit, accorde-nous de connaître la vérité et la justice, la faiblesse et l’infirmité de notre
chair, d’accepter la véritable humilité, afin que nous puissions mépriser ce triste monde et ses
souillures, les vains plaisirs, l’orgueil et toutes les misères, de n’aspirer qu’aux biens célestes, de
travailler humblement au maintien de nos vœux et de Tes commandements.
Toi qui vis et règnes, étant Dieu, par tous les siècles des siècles.
Amen.