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Rite Stricte
Observance Templière
-
Rituel au Grade de
Compagnon
2006
Pour les Tenues de Réception, l’emblème du grade sera accroché au mur d’Orient, au-dessus du
Maître de Loge.
Lorsque les Frères se sont réunis dans la Loge, ont mis leurs tabliers de Compagnons et ont été
rangés par le Maître des Cérémonies, le Maître monte en chaire, donne un coup de maillet - - et
dit :
Le Maître :
A l’ordre, mes Frères.
Alors, les Frères font le signe de compagnon en entier sans se remettre à l’ordre.
Le Maître :
Frère Premier Surveillant, quelle heure est-il ?
Le Premier Surveillant :
Il est midi sonnant.
Le Maître :
Frère Second Surveillant, quel est le devoir du Second Surveillant ?
Le Second Surveillant :
De voir si les portes sont fermées, les profanes éloignés et si tout est en ordre.
Le Maître :
Frère Second Surveillant, accomplissez votre devoir.
Ainsi, le Second Surveillant dégaine son épée, va et regarde si les portes sont fermées, si la Loge est
couverte et si tout est en ordre.
Le Second Surveillant :
Vénérable maître, les profanes sont éloignés, les portes fermées et tout est en ordre.
Le Maître :
Frère Second Surveillant, êtes-vous franc-maçon ?
Le Second Surveillant :
Mes Frères et Compagnons me reconnaissent pour tel.
Le Maître :
Frère Premier Surveillant, est-ce l’heure propre pour ouvrir la Loge ?
Le Premier Surveillant :
Oui, c’est l’heure propre.
Le Maître :
J’ouvre donc la Loge au nom des Supérieurs des Loges Réunies, par le nombre sacré, avec toutes
les marques d’honneur de la maçonnerie.
Puis, le Maître frappe avec son maillet deux fois trois coups sur la table
Le Maître :
La Loge est ouverte.
Ensuite, tous les Frères dégainent leurs épées, les tiennent en main droite, pointe vers le sol et
restent debout.
Le Maître :
Mes Frères, prenez place.
Le Maître :
Nous nous sommes résolus à la demande ardente de l’Apprenti N … N … de l’avancer au rang de
compagnon.
Frère M … M … , allez-le-lui annoncer, interrogez-le sur son grade actuel et faites-le approcher de
la porte du Temple.
Note : Il s’agit du Frère Préparateur. Il sera utile d’éviter d’employer à ce poste le Maître des
Cérémonies ou un Surveillant pour éviter des confusions à l’entrée de l’Apprenti.
Lorsque l’Apprenti arrive devant la porte du Temple, le Préparateur lui fait frapper par les trois
coups d’Apprenti.
Le Maître :
Frère Premier Surveillant, voyez qui est là.
Le Premier Surveillant :
Qui est là ?
L’Apprenti répond :
L’Apprenti :
Le Premier Surveillant :
C’est un Apprenti qui souhaite ardemment être reçu Compagnon.
Le Maître :
Demandez-lui quel est son nom.
Le Premier Surveillant :
Quel est votre nom ?
L’Apprenti répond :
L’Apprenti :
Thubalcaïn
Le Premier Surveillant :
Il se nomme Thubalcaïn.
Le Maître :
Frère Maître des Cérémonies, allez lui prendre son épée et son chapeau et portez-les-moi.
Le Maître des Cérémonies sort, prend l’épée et le chapeau de l’Apprenti et les apporte au Maître
après avoir fermé la porte.
Il regagne ensuite sa place.
Le Maître :
Frère Second Surveillant, dites-lui d’entrer et faites-lui faire les deux voyages habituels.
Le Second Surveillant va vers l’Apprenti, lui pose la pointe de son épée sur le cœur.
Note : (2) – L’épée du Second Surveillant.
Le Maître :
Frère Premier Surveillant, faites lui monter les sept marches du temple et avancer de trois pas vers
le Maître, et guidez-le.
Le Frère Premier Surveillant lui fait réaliser sept petits pas en partant du pied droit, les deux pieds
se retrouvant dans la position dessinée sur le tapis à chaque pas.
Puis il lui fait faire trois pas d’équerre au-dessus du tapis, comme pour le premier grade.
Il le fait ensuite avancer à pas libres au pied de l’Orient et regagne ensuite sa place.
Le Maître :
Frère Apprenti, vous devez vous souvenir de l’engagement que vous avez conclu en prononçant
votre serment d’Apprenti.
En plus de ces premières responsabilités, vous allez vous engager à garder un silence absolu vis-à-
vis des autres Apprentis sur tout ce que vous pourrez voir dans cette Loge de Compagnons.
Y consentez-vous ?
L’Apprenti pose le genou droit au sol, la main droite dégantée sur la Bible et dit :
L’Apprenti :
J’y consens.
Le Maître :
Frère Maître des Cérémonies, conduisez notre Frère auprès des Surveillants, pour qu’il se fasse
reconnaître.
Puis, le Maître des Cérémonies reconduit le Compagnon vers le Maître qui lui rend son épée et son
chapeau en disant :
Le Maître :
Le Maître :
Frère Premier Surveillant, donnez lecture de l’explication du tapis.
Le Premier Surveillant :
Mon Frère, sans doute avez-vous encore en mémoire ces mots étranges qui vous ont été dits lors de
votre réception en qualité de Maçon et qui vous rapprochent progressivement des secrets de notre
Ordre.
Nous devions alors nous soumettre à quelques usages et cérémonies antérieurs à certaines
tribulations avant que d’accéder encore une fois à la connaissance des hiéroglyphes et trouver les
secrets qui sont cachés.
C’est à ses secrets que nous avons dû nous soumettre aujourd’hui et je ne peux pas encore vous
expliquer tout le mystère qui compose en réalité le fond intérieur de notre fondation.
Maintenant que nous approchons d’un pas de plus vers l’entrée du Temple, je vais vous expliquer
les images restantes du tapis.
Saisissez-en vous-même le sens, à la clarté de mes expressions, avec cette candeur que je respecte.
Sachez en confiance totale que je vous montrerai toute la vérité dans son étendue sacrée, même si
jusqu’ici certaines raisons m’en avaient empêché.
Dès votre réception, on vous avait expliqué la signification du présent tapis comme étant une image
du Temple de Salomon.
Vous voyez, mon Frère, que la pierre parfaite est représentée.
Vous voyez également une pierre toute brute.
Elle est telle que la terre l’a créée dans le sein maternel.
Elle est dans sa première innocence.
La main de l’artiste ne l’a en rien améliorée.
La méconnaissance de ses qualités intérieures la fait mépriser, mais elle est toutefois dégrossie par
le courage et la dextérité de ceux qui la travaillent.
Elle représente et est le premier et le plus naturel état de notre Ordre.
Sa petite taille la faisait mépriser mais elle contient l’authentique vertu tant copiée ensuite.
Cette pierre était et est une partie importante d’un bâtiment superbe ; oui, elle est le bâtiment même
lorsque toutes ses qualités intérieures ont été découvertes.
Mon Frère, le monde est de la même forme, il se trouvait mêlé au chaos jusqu’à ce qu’il soit soumis
à la force et la puissance de l’architecte, et, par le déploiement de sa perfection intérieure devienne
ce superbe bâtiment que nous admirons a posteriori.
Comme la jalousie et la méchanceté du monde ont pris le dessus et que, dans le malheur des autres
une reconnaissance d’un sentiment humain n’amenait aucun bénéfice, notre Ordre en a pâti.
Dans notre temps présent, il est encore dans la poussière.
C’est ce que nous trouvons figuré par la pierre brisée.
Mon Frère, toutes les choses dans le monde sont soumises à ces changements successifs.
Heureux, oui trois fois heureux, est celui qui parvient à se détacher de ces événements extérieurs et
éphémères, qui ne baisse pas les bras dans le malheur, qui sait par lui-même remplacer ce que le
destin a détruit.
Nos heureux ancêtres avaient ici préparé leurs plans, puis ils avaient posé sur la pierre détruite un
marteau, une équerre et un ciseau dans l’espoir que leurs Frères à l’avenir combleraient ce que le
temps et les désagréments ont divisé.
En haut, nous trouvons une pierre polie.
Mais il ne m’est pas permis d’en dire plus à ce sujet.
Pour autant que vous puissiez apprendre, sachez qu’elle surpasse toutes les autres en grandeur et en
brillance ; que, sans elle, nous ne serions pas ce que nous sommes.
Il est véridique que finalement elle tient en elle ce quelque chose d’uni que nous voyons en grand
sur toute la terre.
Les deux colonnes que nous trouvons à l’entrée du Temple vous montrent l’exactitude et la
régularité de notre bâtiment.
Celle de droite se nomme « Booz » (4)
Note : Le manuscrit de Dresde écrit « Boas »
Sans ordre, sans règles, il n’y a ni grandeur, ni beauté dans un monument.
En ne respectant par nos devoirs, nous ne ferions que nuire à cette belle œuvre, et nous ne pourrions
la conserver et l’édifier à nouveau vers le ciel, lui faire retrouver son éclat initial et la consacrer
avec cérémonie.
Ces marches signifient les sept vertus que doit posséder un Franc-Maçon.
Elles sont : - l’obéissance
- le silence
- la constance
- la fraternité
- le sens des responsabilités
- la grandeur d’âme
- la sérénité face à la mort
Ces qualités de perfection ne doivent pas manquer à un vrai Franc-Maçon.
Elles ne sont pas que des ornements dénués de sens mais une partie des parures intégrales d’un bon
Frère.
Dévouez-vous à ceux qui vous ont reconnu comme un Frère, et un fidèle Frère, et qui vous ont
tendu une main secourable.
Suivez les Supérieurs de notre Ordre, que nous vénérons.
Aussi, serez-vous celui pour qui ils ouvriront les vantaux de la porte et vous verrez l’intérieur du
lieu saint de notre Temple caché.
Puisqu’il est vrai, mon Frère, que vous-même avez subi les épreuves de nos secrets, vous pourrez
les étudier et les approfondir ensuite avec toutes vos facultés infinies.
Cela ne dépendra que de vous.
Si vous trouvez çà et là des choses incertaines, obscures, vous penserez que les chemins qui mènent
à la perfection ne sont jamais exempts de difficultés.
Oui, combien d’obstacles se trouvent sur le chemin de notre perspicacité pour retenir les petites
erreurs et nous encourager un peu plus.
Le Maître :
Debout, mes Frères pour la fermeture de la Loge.
Les Frères se lèvent, dégainent leurs épées, et les tiennent en main droite, pointe vers le sol.
Le Maître :
Frère Premier Surveillant, quelle heure est-il ?
Le Premier Surveillant :
Il est minuit sonnant
Le Maître :
Frère Second Surveillant, est-ce l’heure propre pour fermer la Loge ?
Le Second Surveillant :
Oui, c’est l’heure propre.
Le Maître :
Frère Premier Surveillant, l’un ou l’autre des Frères a-t-il encore quelque chose à proposer ?
Le Premier Surveillant :
Mes Frères, avez-vous encore quelque chose à proposer à la Loge ?
Le Premier Surveillant :
Un (ou plusieurs) Frère (s) demande (nt) la parole.
Le Maître :
Frère Premier Surveillant, donnez-lui (leur) la parole.
Le Premier Surveillant :
Mon (mes) Frère (s), vous avez la parole.
Si plusieurs Frères veulent s’exprimer, il leur donne successivement la parole en commençant par
le plus proche de l’Orient.
Lorsque tous les Frères ont parlé, et si leurs propos appellent une réponse, le Maître dit :
Le Maître :
La réponse sera donnée à la prochaine Tenue.
Le Maître :
Puisque c’est l’heure propre, je ferme ainsi cette Loge au nom des Supérieurs des Loges Réunies,
par le nombre sacré, avec toutes les marques d’honneur de la Maçonnerie.
Le Maître :
Mes Frères, la Loge est fermée.
Tous les Frères rengainent leurs épées et se rassoient pour la fermeture au grade d’Apprenti.
1 D : Etes-vous Compagnon ?
R : Oui, je le suis.
2 D : Où avez-vous travaillé ?
R : Au temple de Salomon.
5 D : Où se trouvait-elle ?
R : Sept marches plus haut que le pavé mosaïque du Temple.
14 D : Et la pierre brisée ?
R : Les différentes tribulations qu’a rencontrées notre Ordre.
SIGNES
ATTOUCHEMENT
L’attouchement est de donner trois légères secousses sur la seconde phalange du doigt du
milieu de la main droite de celui à qui on le fait.
MOTS
Le mot est BOOZ ; il s'épele lettre par lettre et s’assemble comme celui des Apprentis.
Certains disent BOAZ
Le mot de passe est SCHIBOLLETH.