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1. Qu’est que l’éthique?


La différence entre l’éthique et la morale n’est pas toujours faite de la même manière
selon les auteurs. Certains les définissent de façons très strictes et différentes, d’autres
utilisent ces termes comme des synonymes.

Pour ce cours, nous arrêterons nos définitions ainsi :


 Morale : ensemble des principes régissant le choix des actions d’une personne; ce
choix sous-entend la possibilité de faire le bien et d’éviter le mal.
 Éthique : étude philosophique de la morale. L’objectif de l’éthique est double :
comprendre les principes moraux cachés derrière les actions et débattre
rationnellement des choix d’actions morales à notre disposition grâce à cette
compréhension. Elle cherche à universaliser la morale en énonçant des principes
susceptibles de guider l’action de chacun, tant au niveau individuel que collective

La morale est donc ce qui régi nos choix. L’éthique est la philosophie qui se donne
comme objet la morale. En effet, la moralité d’un individu est souvent héritée de
l’éducation. En ce sens, elle n’est pas toujours adoptée et appliquée rationnellement.
Souvent, elle se résume à une série de règles à suivre et de comportements à éviter.
Lorsqu’on se met à étudier les fondements de notre morale, on débute à faire de l’éthique.

En éthique, nos analyses des différentes morales se penchent sur 3 niveaux de généralité :
 Le Souverain Bien : c’est ce qui est considéré par la morale à l’étude comme bon
en soi. Ex. : le plaisir et la fuite de la douleur; le respect de la loi divine.
 Les principes : ce sont des énoncés très généraux qui, s’ils sont respectés, mènent
au souverain bien (selon la morale). Ex : choisir l’action qui mène à une plus
grande quantité de plaisir (après calcul des plaisirs/douleurs); les 10
commandements.
 Les maximes : ce sont les raisons spécifiques de nos actions particulières. Elles
peuvent être le résultat de l’application d’un principe à une situation particulière;
elles peuvent aussi être absolument étrangère aux principes de la morale. Ex. : je
peux décider de jouer dehors parce que j’en ai envie, même si le principe dit que
le fait de faire mes devoirs apporterait une plus grande quantité de plaisir. Dans le
cas des morales intentionnalistes (où c’est l’intention qui compte), une action ne
peut généralement pas être considérée « bonne » si sa maxime ne découle pas
d’un principe; dans le cas d’une morale téléologique (où ce qui compte, ce sont
les résultats), la source de la maxime n’a généralement pas d’importance. Nous y
reviendrons en cours de session.

2. Que fait-on en éthique?


Lorsque l’on choisit quelle action faire, on se base sur des principes. Un principe est une
notion fondamentale et très générale qui sert de critère au bien. Si une action respecte le
ou les principes de la morale, elle sera considérée comme bonne par cette morale. En
éthique, on analyse les principes d’une morale pour indiquer comment on doit agir selon
cette morale.
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 Liberté et responsabilité : La notion de liberté est très forte ici. Une telle liberté
permet à l’individu d’agir selon le principe de son choix; même d’agir contre sa
propre survie et son propre intérêt, s’il le choisi. En ce sens, « ne pas avoir le
choix » est quelque chose qui n’arrive pas souvent, et qui est généralement
imposé par une réalité physique. Dans cette optique, la personne est responsable
de ses actions. Puisqu’elle a agi de telle façon mais aurait pu agir autrement, elle
doit assumer ce choix. Cette définition de la liberté et de la responsabilité est très
dure. Certaines théories vont la remettre en question; la plupart vont à tous le
moins admettre certains degrés (est-ce que la loi limite la liberté, par exemple).

En éthique, on dit qu’une action est « bonne » lorsqu’elle respecte les principes, pas
lorsqu’elle « fait le bien » (une action qui respecte les principes « fait le bien »). La raison
est que « faire le bien » est trop général; la définition du « bien » peut varier selon la
morale à l’étude. Par exemple, certaines vont dire qu’une action est bonne si l’intention
est bonne, peu importe les résultats; d’autres, qu’elle est bonne si les résultats sont
favorables, peu importe l’intention. Une des tâches de l’éthique est de définir ce qui est
bien en lui-même pour la morale à l’étude. On appelle cela le Souverain Bien.

3. Quand fait-on en éthique?


On fait de l’éthique dès qu’on se pose des questions sur la moralité de certaines actions et
qu’on essaie de démontrer pourquoi elles sont bonnes ou mauvaises.

Cependant, un moment privilégié pour faire de l’éthique est lorsqu’on se retrouve devant
un dilemme moral que l’on veut résoudre. Un dilemme moral survient lorsque plusieurs
principes moraux entrent en conflit. Par exemple, les principes moraux « ne tue pas
d’autres humains » et « ne brime pas la liberté » entrent en conflit lorsqu’une femme
enceinte veut avorter.

La résolution d’un dilemme moral se fait en trois étapes.


 adoption d’une action (ou une maxime) : on ne résout pas un dilemme moral si on
ne choisit pas comment agir;
 justification de cette action : il faut justifier l’adoption de cette action en montrant
comment elle respectes les principes de la morale;
 justification du rejet des autres actions : il faut justifier le rejet des autres
possibilités d’actions en montrant qu’elles ne respectaient pas certains principes,
ou qu’elles respectaient moins bien les principes de la morale que l’action
adoptée.

Dans le cas de la femme enceinte, une morale pourrait par exemple justifier l’avortement
en affirmant que l’embryon n’est pas un être humain, et que de refuser le droit à
l’avortement serait brimer la liberté de la femme puisque c’est ce qu’elle veut faire.
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4. Comment faire de l’éthique?


En éthique, on pose des jugements. Un jugement, c’est attribuer à un sujet un prédicat.
On peut schématiser tous jugement ainsi : [Sujet] est [prédicat]. Il y a trois types de
jugements :

 De fait : exprime un état des choses. On peut le vérifier empiriquement. Il est


objectif.
o Définition de objectif : qui ne dépend pas de l’individu. Est identique et
théoriquement accessible pour tous. Quelque chose d’objectif est
universel.

 De préférence : exprime l’attirance ou la répulsion personnelle d’un individu


envers quelque chose. Il est subjectif. Un jugement de préférence n’amène pas à
une discussion argumentée.
o Définition de subjectif : qui dépend de l’individu. Quelque chose de
subjectif est personnel.

 De valeur : exprime un idéal à atteindre. Si le jugement de fait dit « comment les


choses sont », le jugement de valeur dit « comment les choses devraient être ». Le
jugement de valeur prétend à une certaine objectivité. Par contre, ce qu’il énonce
est théorique, on ne peut le vérifier empiriquement. En effet, si affirmer que
quelque chose est comme ça peut se vérifier, affirmer que quelque chose devrait
être comme ça ne peut pas : « La chaise est bleue » parle d’une chaise et d’une
couleur qu’on peut voir; « la générosité est bonne » parle de générosité et de bien,
deux choses qui ne peuvent pas être pointées du doigt dans la réalité. En ce sens,
il apparaît subjectif.

Valeur vs préférence : la différence entre un jugement de valeur et de préférence est la


prétention à l’universalité, pas le contenu du jugement. Ainsi, tout jugement de
préférence prétendant à une certaine objectivité devient un jugement de valeur, et un
jugement de valeur ne prétendant pas à une certaine objectivité devient un jugement de
préférence. Comme la différence entre jugement de valeur et jugement de préférence est
parfois difficile à tracer, certains pourraient être tentés d’affirmer que l’éthique est
nécessairement subjective et ne peut jamais énoncer de principes objectifs. C’est ce qu’on
appelle le relativisme moral.
 Relativisme moral : position éthique où on affirme que tous les jugements de
valeurs moraux sont absolument subjectifs. Bien peu de philosophes affirment une
telle position, puisqu’elle mène en quelque sorte à l’élimination de la morale en
tant que guide universel de l’action; en effet, si toutes les actions se valent,
pourquoi favoriser une action plutôt qu’une autre? Souvent, on utilise plutôt le
relativisme moral comme argument contre une théorie éthique. Affirmer (et
justifier) qu’un de ses principes mène au relativisme moral est généralement une
bonne tactique pour attaquer une théorie.
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L’éthique pose essentiellement des jugements de valeur. Ces jugements sont


généralement appuyés par des jugements de faits afin de leur donner de meilleures bases
objectives. Un bon moyen de critiquer un jugement de valeur est de débusquer les
jugements de préférence qu’il inclut dans son argumentation (implicitement ou
explicitement), puisque ces jugements ne sont que subjectifs.

En termes argumentatifs, le jugement de valeur serait la conclusion, et les jugements de


faits (et d’autres jugements de valeur précédemment démontrés) seraient de bonnes
prémisses; les jugements de préférence sont généralement de bien mauvaises prémisses.

5. De l’éthique vers…
LE politique
LA vs LE politique : la politique (au féminin) désigne l’engagement de certains dans les
affaires de l’État (avec les élections, les programmes et lois votées, etc.) Nous parlons
plutôt ici du politique (au masculin), qui s’intéresse plutôt à la vie en groupe, aux
principes et aux règles qui la rendent possible.

La morale s’intéresse aux individus; le politique, quant à lui, s’intéresse aux individus en
tant que faisant partie d’un groupe. Les questions politiques sont donc en quelques sortes
des questions morales prise à une plus grande échelle. Lorsque la morale se pose comme
question « comment agir », le politique pose la question « comment agir au sein du
groupe ». Le groupe ici peut être restreint (familial, local, etc.) ou très large (national,
mondial, etc.). Une position politique est souvent appelée idéologie.

Le lien entre morale et le politique est, selon les écoles de pensées, indissociables, reliés,
ou indépendant l’un de l’autre. Quoi qu’il en soit, les principes moraux sont souvent
présents comme principes politiques, et vice versa. En effet, bien que la morale
s’intéresse aux actions des individus, rares sont les morales qui, pour évaluer ces actions,
ne prennent pas en compte leurs effets sur les autres individus.

Tout comme la morale peut être héritée, le politique peut aussi l’être. L’idéologie d’un
individu est souvent héritée de l’éducation. En ce sens, elle n’est pas toujours adoptée et
appliquée rationnellement. Souvent, elle se résume à une série de règles à suivre et de
comportements à éviter. Lorsqu’on se met à étudier les fondements de notre idéologie, on
débute à faire de la philosophie politique.

La philosophie politique

La philosophie politique est au politique ce que l’éthique est à la morale : c’est une étude
philosophique du politique. Au sein de notre cours, la différence fondamentale
distinguant une théorie éthique d’une théorie politique sera la définition du « bien ». En
philosophie politique, on parlera plutôt de « Justice » en tant que souverain bien; par
conséquence, on évaluera comment différents principes peuvent mener à la Justice.
Lorsque nous ferons explicitement de la philosophie politique, notre cours se concentrera
sur la justice distributive (comment répartir les richesses).
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Au sein de notre cours, nous ferons de la philosophie politique de la même façon que de
l’éthique. Cependant, comme l’objet de notre étude change (politique plutôt que morale),
les principes et dilemmes (politiques) changeront.

Quelques exemples de principes de justice distributive en philosophie politique : l’égalité


(chacun est égal aux autres), la priorité (certains ont priorité sur d’autres, généralement le
défavorisé), le seuil (chacun doit atteindre un certain seuil), le mérite (chacun a ce qu’il
mérite).

Le droit

Le droit s’intéresse aux lois et à leur application. Les lois sont un outil dont dispose un
groupe (généralement un état, mais pas nécessairement) pour inciter ou réprimer certains
comportements.

Évidemment, l’éthique et la philosophie politique influenceront l’énonciation des lois.


Elles peuvent aussi questionner la validité de certaines lois, et exiger l’implantation de
nouvelles lois. L’exemple de la commission Bouchard-Taylor est un bon exemple de
démarche éthique visant à influencer l’énonciation de lois.

Un élément important doit être gardé en tête lorsque l’on fait de l’éthique et de la
philosophie politique : ce qui est légal et ce qui est moral ne correspond pas
nécessairement.
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Questions de compréhension du cours


 Différentiez la morale et l’éthique (telle que définies pour notre cours).
 La morale a 3 niveaux de généralité, allant du très général au particulier. Quels
sont-ils? Expliquez chacun brièvement.
 L’éthique et la morale suppose que l’être humain a une caractéristique
particulière; sans cette caractéristique, il est impossible de faire de l’éthique et la
morale devient inutile. Définissez cette caractéristique essentielle, et expliquez
pourquoi, grâce à elle, on peut dire qu’une personne est responsable de ses
actions.
 En éthique, quand dit-on qu’une action est « bonne »?
 Qu’est-ce qu’un dilemme moral?
 3 éléments sont essentiels à la résolution d’un dilemme moral. Quels sont-ils?
Expliquez chacun brièvement.
 Qu’est-ce qu’un jugement, et combien de type de jugement existe-t-il?
 Définissez (en prenant soin de bien les distinguer entre eux) chacun des types de
jugement.
 Qu’est-ce que le relativisme moral?
 Distinguez LA politique (au féminin) DU politique (au masculin).
 Distinguez la morale DU politique (au masculin).
 Une grande différence distinguera l’éthique de la philosophie politique dans notre
cours. Quelle est-elle?
 Qu’est-ce qu’une loi, et à quoi sert-elle?
 Les lois et la moralité sont souvent liées. Cependant, il faut toujours garder une
distinction importante en tête lorsque nous parlons de des liens. Quelle est-elle?

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