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La morale est donc ce qui régi nos choix. L’éthique est la philosophie qui se donne
comme objet la morale. En effet, la moralité d’un individu est souvent héritée de
l’éducation. En ce sens, elle n’est pas toujours adoptée et appliquée rationnellement.
Souvent, elle se résume à une série de règles à suivre et de comportements à éviter.
Lorsqu’on se met à étudier les fondements de notre morale, on débute à faire de l’éthique.
En éthique, nos analyses des différentes morales se penchent sur 3 niveaux de généralité :
Le Souverain Bien : c’est ce qui est considéré par la morale à l’étude comme bon
en soi. Ex. : le plaisir et la fuite de la douleur; le respect de la loi divine.
Les principes : ce sont des énoncés très généraux qui, s’ils sont respectés, mènent
au souverain bien (selon la morale). Ex : choisir l’action qui mène à une plus
grande quantité de plaisir (après calcul des plaisirs/douleurs); les 10
commandements.
Les maximes : ce sont les raisons spécifiques de nos actions particulières. Elles
peuvent être le résultat de l’application d’un principe à une situation particulière;
elles peuvent aussi être absolument étrangère aux principes de la morale. Ex. : je
peux décider de jouer dehors parce que j’en ai envie, même si le principe dit que
le fait de faire mes devoirs apporterait une plus grande quantité de plaisir. Dans le
cas des morales intentionnalistes (où c’est l’intention qui compte), une action ne
peut généralement pas être considérée « bonne » si sa maxime ne découle pas
d’un principe; dans le cas d’une morale téléologique (où ce qui compte, ce sont
les résultats), la source de la maxime n’a généralement pas d’importance. Nous y
reviendrons en cours de session.
Liberté et responsabilité : La notion de liberté est très forte ici. Une telle liberté
permet à l’individu d’agir selon le principe de son choix; même d’agir contre sa
propre survie et son propre intérêt, s’il le choisi. En ce sens, « ne pas avoir le
choix » est quelque chose qui n’arrive pas souvent, et qui est généralement
imposé par une réalité physique. Dans cette optique, la personne est responsable
de ses actions. Puisqu’elle a agi de telle façon mais aurait pu agir autrement, elle
doit assumer ce choix. Cette définition de la liberté et de la responsabilité est très
dure. Certaines théories vont la remettre en question; la plupart vont à tous le
moins admettre certains degrés (est-ce que la loi limite la liberté, par exemple).
En éthique, on dit qu’une action est « bonne » lorsqu’elle respecte les principes, pas
lorsqu’elle « fait le bien » (une action qui respecte les principes « fait le bien »). La raison
est que « faire le bien » est trop général; la définition du « bien » peut varier selon la
morale à l’étude. Par exemple, certaines vont dire qu’une action est bonne si l’intention
est bonne, peu importe les résultats; d’autres, qu’elle est bonne si les résultats sont
favorables, peu importe l’intention. Une des tâches de l’éthique est de définir ce qui est
bien en lui-même pour la morale à l’étude. On appelle cela le Souverain Bien.
Cependant, un moment privilégié pour faire de l’éthique est lorsqu’on se retrouve devant
un dilemme moral que l’on veut résoudre. Un dilemme moral survient lorsque plusieurs
principes moraux entrent en conflit. Par exemple, les principes moraux « ne tue pas
d’autres humains » et « ne brime pas la liberté » entrent en conflit lorsqu’une femme
enceinte veut avorter.
Dans le cas de la femme enceinte, une morale pourrait par exemple justifier l’avortement
en affirmant que l’embryon n’est pas un être humain, et que de refuser le droit à
l’avortement serait brimer la liberté de la femme puisque c’est ce qu’elle veut faire.
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5. De l’éthique vers…
LE politique
LA vs LE politique : la politique (au féminin) désigne l’engagement de certains dans les
affaires de l’État (avec les élections, les programmes et lois votées, etc.) Nous parlons
plutôt ici du politique (au masculin), qui s’intéresse plutôt à la vie en groupe, aux
principes et aux règles qui la rendent possible.
La morale s’intéresse aux individus; le politique, quant à lui, s’intéresse aux individus en
tant que faisant partie d’un groupe. Les questions politiques sont donc en quelques sortes
des questions morales prise à une plus grande échelle. Lorsque la morale se pose comme
question « comment agir », le politique pose la question « comment agir au sein du
groupe ». Le groupe ici peut être restreint (familial, local, etc.) ou très large (national,
mondial, etc.). Une position politique est souvent appelée idéologie.
Le lien entre morale et le politique est, selon les écoles de pensées, indissociables, reliés,
ou indépendant l’un de l’autre. Quoi qu’il en soit, les principes moraux sont souvent
présents comme principes politiques, et vice versa. En effet, bien que la morale
s’intéresse aux actions des individus, rares sont les morales qui, pour évaluer ces actions,
ne prennent pas en compte leurs effets sur les autres individus.
Tout comme la morale peut être héritée, le politique peut aussi l’être. L’idéologie d’un
individu est souvent héritée de l’éducation. En ce sens, elle n’est pas toujours adoptée et
appliquée rationnellement. Souvent, elle se résume à une série de règles à suivre et de
comportements à éviter. Lorsqu’on se met à étudier les fondements de notre idéologie, on
débute à faire de la philosophie politique.
La philosophie politique
La philosophie politique est au politique ce que l’éthique est à la morale : c’est une étude
philosophique du politique. Au sein de notre cours, la différence fondamentale
distinguant une théorie éthique d’une théorie politique sera la définition du « bien ». En
philosophie politique, on parlera plutôt de « Justice » en tant que souverain bien; par
conséquence, on évaluera comment différents principes peuvent mener à la Justice.
Lorsque nous ferons explicitement de la philosophie politique, notre cours se concentrera
sur la justice distributive (comment répartir les richesses).
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Au sein de notre cours, nous ferons de la philosophie politique de la même façon que de
l’éthique. Cependant, comme l’objet de notre étude change (politique plutôt que morale),
les principes et dilemmes (politiques) changeront.
Le droit
Le droit s’intéresse aux lois et à leur application. Les lois sont un outil dont dispose un
groupe (généralement un état, mais pas nécessairement) pour inciter ou réprimer certains
comportements.
Un élément important doit être gardé en tête lorsque l’on fait de l’éthique et de la
philosophie politique : ce qui est légal et ce qui est moral ne correspond pas
nécessairement.
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