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Ministère de la santé
Institut de formation aux
Carrières de santé
-Marrakech-
Pouliethérapie
Plan du cours
I- Généralités
1- Indications de la pouliethérapie
2- La poulie et ses applications mécaniques
3- Le matériel nécessaire lors de l’application des différents montages de la
pouliethérapie
I- GENERALITES :
par un système de bras de poulie, pour le travail statique, le système ressort est le
plus indiqué.
En A, la poulie se comporte comme une balance dont les charges sur les deux
plateaux s’additionnent au niveau du crochet de suspension de la poulie ;
En B, un poids de 1 kg suspendu à un brin d’un fil exerce sur le brin opposé une force
de 1kg. C’est ce qu’on utilise souvent en pouliethérapie, et il est à noter que la traction
au point d’accrochage de la poulie sera de 2kg ;
En C, le principe qui utilise deux poulies, une fixe et l’autre mobile permet de
soulever 2kg au moyen de 1kg (la force étant multipliable indéfiniment par un nombre
proportionnel de poulie)
Nombre de poulie :
Parfois on a besoin d’aucune poulie au cas où on utilise le ressort. Parfois on a besoin que
d’une seule poulie, celle-ci est appelée poulie de réception ou première poulie. Mais
l’utilisation d’une deuxième, troisième poulie appelée poulie de transmission se révèle
indispensable car elles permettent de déplacer le poids devant le malade afin de contrôler
l’efficacité de son travail et d’agir en cas d’accident. Le poids doit aussi s’abaisser et s’élever
suffisamment sans qu’il soit gêné.
Un box grillagé ;
Des sangles ;
Des poignées ;
Des talonnières ;
Des élingues ;
Des haubans ;
Des systèmes d’accrochage ;
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Des poulies ;
Des poids ;
Il faut dire qu’il existe plusieurs sortes de box grillagé de mesure et de nombre de paroi
différent. Ainsi nous avons : Box grillagé 4 M2, Panneau VERTICAL + Avancée grillagée,
Grille mobile, Cage d'angle…
Le box grillagé 4 M2 dont les mesures sont fixées à environ 2m10 pour chaque côté
(longueur x larguer x hauteur) est la plus idéale. Celle-ci présente quatre parois d’accrochage
et dont la maille des panneaux ne doit pas dépasser les 1 à 2cm, et ne doit pas souffrir la
médiocrité.
3.2- Sangles :
Elles sont de différentes tailles, appropriées au diamètre des membres inférieurs,
supérieurs et du tronc. Elles servent à assurer les prises de la traction et de la suspension, soit
à stabiliser un segment corporel. Elles doivent comporter plusieurs anneaux car elles seront
destinées pour la plupart à recevoir :
La suspension ;
Le haubanage bilatéral ;
Le cordeau de circuit de poulie.
3.3- Poignées :
Elles sont munies d’anneaux d’excentration et d’un rouleau en bois assez gros qui
permettent d’être saisies par les mais pathologiques.
3.4- Talonnières :
Elles sont en forme de berceau ou bien réalisée très simplement au moyen d’une courroie
de tissu qui forme un nœud coulant à chaque extrémité. Elles sont rembourrées d’une feuille
de caoutchouc mousse antidérapant pour assurer une adhésivité aux tissus cutanés. Elles
doivent aussi comporter plusieurs anneaux pour les raisons identiques aux sangles.
3.5- Elingues :
Elles sont en cordeau de nylon, leur longueur est établie d’après la distance séparant
le lit du plafond du box. Elles doivent être réglable grâce à un tendeur pour s’adapter à
la distance séparant la partie supérieure du box au membre à traiter. Leur accrochage est
réalisé par des simples esses.
Si elles sont utilisées comme haubans (placées horizontalement), les esses devront
être remplacées par les mousquetons qui ne peuvent se décrocher de la paroi latérale.
3.6- Haubans :
C’est tout ce qui permet la fixation d’un segment membre. Les élingues peuvent
servir de hauban.
3.8- Poulies :
Selon le type de montage préconisé, on emploie une, deux ou trois poulies. La
poulie doit donc pouvoir être placée directement et à tout moment en plein milieu d’un
circuit installé. Il est préférable d’utiliser des poulies en plastique montée sur un axe
d’acier, car la poulie doit tourner aisément sans faire de bruit et ne pas s’user.
Il est toutefois à noter que quelle que soit la douceur du fonctionnement d’une poulie,
celle-ci représente une résistance minimale de 200 à 300g qui doit être additionnée à celle du
poids.
3.9- Poids :
Si les poulies sont de bonne qualité, la résistance offerte par le circuit est donc
offerte à peu près totalement par les poids qui y sont appendus. La supériorité des sacs
de sable sur les poids métalliques ne se discute plus (prise, faciliter de rangement,
sécurité, malléabilité, insonorité.) Pour ce faire, il faut disposer de plusieurs séries allant
de 100 g à 5 kg.
1- Le système poids-poulie :
1.1- Définition :
Le système poids-poulie consiste à placer suivant la direction et le but recherché, un filin
réfléchit par une ou plusieurs poulies, et lesté par ses deux extrémités, l’une par le membre,
l’autre par une charge (Figure 11.)
Figure11. Exemple de
montage du système poids-
poulie, fait pour renforcer les
extenseurs de l’épaule.
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Ce système a été utilisé depuis toujours lors de la rééducation mais seulement d’une
manière arbitraire. Ce n’est qu’au cours de ces dernières années qu’on a essayé de codifier et
réglementer la pratique de cette technique qui a, maintenant, ses propres règles et ses propres
lois pour la rendre plus efficace (Figure12), (Figure13) et (Figure14.)
Figure12. Figure13. Utilisation du Figure 14. Le
Renforcement des système poids-poulie renforcement des
extenseurs du genou pour le travail du cou fléchisseurs de l’épaule
Mais si on veut effectuer un travail actif contre une résistance pour renforcer des
muscles faibles, il faut que le filin soit placé d’une manière perpendiculaire au membre
dans sa position intermédiaire pour éviter les changements de l’angle, et aussi il faut que la
première poulie soit dans le même plan du travail, mais dans le sens inverse du mouvement
à faire (Figure16), (Figure17) et (Figure18)
Figure 16.Travail actif contre Figure 17. Travail actif Figure 18.
résistance des rotateurs contre résistance pour le Renforcement des
externes de l’épaule. moignon fléchisseurs du coude.
Pour réaliser une traction, la 1ere poulie doit être placée de telle manière à ce que le
filin soit dans le prolongement de segment à tracter et dans le sens opposé du pivot de
l’articulation à tracter.
d’angle, mais on essaye de placer le filin de telle façon à ce que cette variation d’angle soit
la plus minimale possible et c’est la position intermédiaire qui permet cela.
2.1- Définition :
Le système ressort ou la spring-thérapie, consiste à utiliser les ressorts et leurs
principes d’élasticité selon les modalités d’application.
Ces ressorts ayant des indications diverses et étant utilisés sur des segments de membre
de poids très différents, on préconise des ressorts de différents diamètres et longueurs (fig19,
20, 21.)
Par exemple pour une contraction statique, il faut avoir un ressort puissant et peu
élastique(Figure22), mais pour un travail dynamique, il faut que le ressort soit puissant
mais élastique pour permettre au, membre de parcourir l’amplitude nécessaire(Figure23)
Il ne faut pas oublier de placer le ressort dans son état initial à l’opposé de la
réalisation des postures et des tractions, et aussi de le placer perpendiculairement avec le
segment du membre à traiter.
Fig23. Travail actif dynamique Fig22. Travail actif statique
des extenseurs de la hanche chez
des releveurs du pied.
un amputé.
Pour les exercices actifs en suspension notamment ceux en suspension pendulaire, les
ressorts sont utilisés mais seulement accessoirement et n’ont pour but que de permettre
Pour cet exemple on va essayer de soulager les surfaces articulaires du genou du membre
inférieur gauche par une traction réalisée par un élastique.
Pour cela on suit les étapes suivantes :
Installer le malade dans une position confortable, ici cette position sera le décubitus
dorsal ;
Fixer la ceinture pelvienne et le genou droit pour éviter la compensation lors de
l’exécution de la traction ;
Mettre une talonnière au niveau de la cheville, qui va présenter le point d’accrochage
du ressort, car on doit choisir le plus long bras de levier possible ;
Installer une extrémité du tendeur sur la talonnière et accrocher l’autre extrémité sur
la cage de telle manière à ce qu’on aura une traction dans l’axe du membre ;
Il faut que l’élastique soit dans la position d’allongement dès le début de la traction ;
NB :
Au cas où on utiliserait un ressort, pour avoir une force tractrice suffisante, il faut choisir
un ressort puissant et moins souple.
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3- Système de suspension :
3.1- Définition :
Ce système consiste à suspendre un membre pour le mobiliser en le soustrayant de
l’action de la pesanteur (Figure27)
Figure27. L’appareil de
suspension-thérapie.
Figure28. La suspension
verticale ou pendulaire.
Figure31. La suspension
excentrée
o Si cette résultante de forces est dirigée vers le pivot articulaire, il s’y produit
une hyper-pression aboutissant à une coaptation articulaire (Figure34). Par
contre si le sens de la résultante est à l’opposé du pivot. Elle aura donc un effet
de dé-coaptation articulaire (Figure 35.)
← Figure34
Figure35→
Figure42. Cette figure nous montre les différentes formes de suspension et leur
inconvénient :
En (a) l’articulation intermédiaire (genou) subit le poids du membre qui risque de le
mettre en valgus, tandis qu’en (b) l’articulation distale, libre subit également l’action du
membre et de la pesanteur et tend à mettre le membre en varus. En (c) l’articulation et
3.4- Les particularités de système de suspension :
Ergothérapie en suspension :
Si la suspension est utilisée surtout pour effectuer une rééducation motrice analytique, elle
peut aussi être mise à profit pour aider ou permettre une ergothérapie difficile ou
impossible à effectuer. En effet, si une certaine valeur fonctionnelle des mains est
indispensable à la pratique de l’ergothérapie, celle-ci devient irréalisable si ces mêmes
mains ne peuvent être maintenues au niveau des objets à manipuler, du fait de la
déficience des muscles de la racine des membres. On sait que la suspension remplace cette
déficience et rend alors à l’activité gestuelle son efficace (Figure43) ;
4.1 Définition :
Si nous avons séparés un système poids poulie de la pouliethérapie, c’est que cette
dernière constitue une véritable méthode qui a ses règles impératives propres et donc utiliser
des poulies pour faire de la rééducation n’est pas obligatoirement faire la pouliethérapie.
L’effort des muscles capables de soulever un poids par l’intermédiaire d’un système poids
poulie peut varier considérablement :
a) Si le point d’attache de la résistance se déplace sur le levier osseux, d’où nécessité
de déterminer ce point une fois pour toute et qui est l’extrémité distale du levier
osseux.
b) Si l’axe de la traction fait avec le membre un angle variant au cours du
mouvement, d’où nécessité de trouver un moyen qui empêche cette modification
angulaire.
c) Si le poids du membre à mobiliser vient s’ajouter à la résistance opposé et varie
lui-même au fur et à mesure que sa position se modifie par rapport à la verticale,
d’où nécessité de suspendre ce segment à mobiliser afin qu’il se déplace dans un
plan horizontal soustrait à l’action de la pesanteur.
Les impératifs a) et c) de la pouliethérapie nécessitent une association du système poids
poulie et du système de suspension axiale, mais l’impératif b) ne peut être remplit
parfaitement que par un montage spécial dénommé « bras de poulie »
Donc La pouliethérapie est une véritable méthode de renforcement musculaire qui doit
associer obligatoire un système de suspension axiale, soit à un « bras de poulie », soit à un
« système de poids-poulie », soit à un « système ressort » (Figure45.)
On peut même les utiliser pour tester la résistance maximale car ce test demande une
grande précision pour être plus exacte.
Donc les recherches ont aboutit à un montage spécial de poulie qui porte le nom de
« Bras de poulie » (Figure46).
Figure46
Le bras de poulie est en effet un appareil composé d’une barre horizontale qui sera fixée
au membre à mobiliser. Cette barre s’adapte à la longueur du membre puisqu’elle est réglable
selon la longueur souhaitée. Cette barre est perpendiculaire avec un axe vertical qui est
solidaire d’une grande bobine horizontale, le tout s’accroche au panneau supérieur du box à la
verticale de l’articulation à mobiliser (Figure47.)
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Figure47.
(A) Grosse bobine pivotant sur un axe verticale
(B) Crochet permettant d’accrocher le bras de poulie
(C) Axe vertical
(D) Elinguage maintenant l’axe vertical
(E) Hauban maintenant la partie inférieure de l’axe
verticale
(F) Branche horizontale s’articulant librement avec
l’axe vertical
(H, H’) Elinguage réglant l’orientation de la branche
horizontale
(K) Poulie réfléchissant le circuit de poulie fixé sur la
grande bobine
(P) Poids à vaincre doit être en dehors de l’aire de
déplacement du membre
Pour que la résistance soit invariable, il faut que la première poulie de transmission soit placée
de telle manière à ce que la corde soit dès le départ perpendiculaire au rayon de la bobine
(Figure48.)
Le sujet est en décubitus latéral sur le coté opposé afin de libérer le membre à
travailler et respecter l’horizontalité du plan du travail ;
Fixer l’articulation intermédiaire qui est celle du genou par une sangle de fixation afin
d’éviter toute mobilité ou participation de celle-ci ;
Faire porter le sujet une talonnière pour accrocher le filin et l’élingue pour la
suspension du membre ;
Surélever le membre à renforcer par des élingues afin de le mettre en apesanteur, ainsi
la suspension axiale est la plus idéale, car elle permet un déplacement dans un plan
strictement horizontal et dans toute l’amplitude du mouvement voulu. Pour cela, deux
élingues seront accrochées à la verticale de l’axe passant par le pivot de l’articulation
de la coxo-fémorale intéressée puis les autres extrémités seront respectivement
accrochées sur la sangle de fixation du genou et la talonnière
La première poulie doit être placée de façon à ce que le filin soit perpendiculaire au
membre dans la position intermédiaire, dans le même plan d’exécution du mouvement
et dans le sens contraire d’exécution du mouvement ;
Les poulies de transmission ne doivent pas croiser la cage, mais doivent se placer de
telle manière que le poids soit à proximité de la main du malade pour qu’il agisse en
cas d’accident ou problème éventuel. Pour ce montage, la première poulie de
transmission doit être à la verticale de la poulie de réception.
N.B :
Ici le problème d’angle est sensiblement négligeable étant donné que le membre inférieur
en rectitude ne peu dépasser les 90° de flexion. Toute fois le retour à la rectitude posera un
problème, associe au 15° d’extension de la cuisse, ce problème peu être réglé en limitant
l’amplitude du mouvement à 90° par deux épingles placées entre la première poulie de
réception et la première poulie de transmission.
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Après l’installation de la première poulie il suffit de mettre le poids approprié que le sujet doit
vaincre pour terminer notre montage et on laisse le malade faire quelque mouvement (deux à
trois séries de dix mouvements)
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