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LA PROTECTION DU COUPLE

Nouveautés européennes et/ou internationales

06 - Point d'actualité

Intervention de Bruno DELABRE,


notaire à Seclin, président de l'INPF

Le mot "Point d'actualité" dans le Titre peut paraître ambitieux.


Il est clair que mon propos en quelques minutes ne peut être exhaustif.
Je me contenterai donc de rappeler quelques informations, avec la volonté à la suite de
l’intervention précédente, de consacrer chaque année dans ces deux journées, une ouverture
aux questions internationales alors que l’harmonisation européenne monte en puissance.

Par ailleurs, la mobilité des citoyens nous confronte, très régulièrement, dans nos études à
des questions juridiques transfrontalières.
Les quelques informations que je vous donnerai ce matin sont forcément disparates.

Si l’on voulait néanmoins relever une certaine cohérence, il me semble important de se


référer au programme de Stockholm qui engage la construction Européenne sur plusieurs
années, lui-même faisant suite au Traité de Lisbonne entré en vigueur le 1er décembre 2009
qui prévoyait une coopération accrue et simplifiée en matière civile entre Etats membres.
Pour les notaires, il vise des domaines essentiels à la croisée naturelle du droit de la
personne, de la famille et du droit patrimonial. Il est en effet posé le principe, qu’en matière
de droit civil, je cite « la reconnaissance mutuelle devrait être étendue à des domaines, non
encore couverts mais essentiels pour la vie quotidienne, tels que les successions et les
testaments, les régimes matrimoniaux et les conséquences patrimoniales de la séparation des
couples, tout en tenant compte des systèmes juridiques des Etats membres ».

I. Proposition de règlement en matière de succession

Notons la proposition de règlement du Parlement Européen et du Conseil relatif à la


compétence, la loi applicable, la reconnaissance et l’exécution des décisions et des actes
authentiques en matière de succession et à la création d’un certificat successoral européen.
Le projet considère, pour justifier son intervention, que « le droit successoral reste une
matière où la volonté du titulaire des droits occupe une place importante ». Il ajoute « la
présente proposition vise à supprimer toutes les entraves à la libre circulation des personnes
résultant des différences entre les règles des Etats membres, régissant les successions
internationales ».

Le règlement prévoit en son article 16, comme facteur de rattachement la loi « de l’Etat dans
lequel le défunt avait sa résidence habituelle au moment de son décès ». Il ouvre une liberté
de choix en permettant au testateur de choisir pour « loi régissant l’ensemble de sa

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succession, la loi de l’Etat dont (il) possède la nationalité ». Il indique que certaines règles
sont à prévoir, à étudier en ce qui concerne les pactes successoraux et les testaments
conjonctifs.
Par ailleurs, si en raison de leur destination économique, familiale ou sociale, certains
immeubles, entreprises ou autres biens font l’objet d’un régime successoral particulier dans
l’Etat membre de leur situation, le règlement devra « respecter ce régime particulier ».
Il est noté que ce principe d’exception doit demeurer un principe d’exception, d’application
limitée, d’interprétation stricte, pour ne pas aller à l’encontre de cette réforme.

Dans un communiqué en date du 11 septembre 2009, le CNUE (Conseil des Notariats de


l’Union Européenne) déclare « approuver le principe de l’autonomie contrôlée qui prévoit
que la loi applicable à la succession soit celle du lieu de résidence habituelle du défunt et la
possibilité laissée au citoyen de planifier sa succession en choisissant la loi de sa
nationalité ».
Réjouissons nous naturellement du coup de projecteur donne à l’acte authentique et à sa
circulation au sein des frontières européennes qui pour mémoire relève déjà du Règlement
2201/2003 du 27 novembre 2003. Dans le commentaire de présentation du projet, on peut en
effet lire « au vu de l’importance pratique des actes authentiques en matière de successions,
le présent règlement devrait assurer leur reconnaissance afin de permettre leur libre
circulation ».
Enfin le projet prévoit la création d’un certificat successoral européen qui a vocation à
constituer « la preuve de la qualité d’héritier, de légataire et des pouvoirs des exécuteurs
testamentaires ». Selon l’article 37, il sera « délivré à la demande de toute personne ayant
l’obligation de justifier la qualité d’héritier, tout légataire, exécuteur, tiers, administrateur ».
Le CNUE, dans le communiqué évoqué précédemment, soutient la création qui « facilitera
les démarches des ayants-droits ».
Avec la précision et la qualité d’analyse que nous lui connaissons, notre confrère Edmond
Jacoby, dans le numéro 10 du JCP Edition Notariale et Immobilière, analyse en détail les
difficultés d’application qui seront à résoudre.

Pour clore ce chapitre, rappelons que conformément aux nouvelles dispositions procédurales
sur le plan parlementaire, la Commission des lois de l’Assemblée Nationale a été saisie du
projet à titre consultatif.
Le rapporteur (Sébastien Huyghe) a estimé essentiel que les modalités de la réserve
héréditaire en vigueur dans le pays de résidence du défunt soient intégrés, lorsqu’elles sont
plus favorables aux conjoints et aux enfants, à l’ordre public du for, afin d’écarter
l’application des dispositions moins favorables de la loi désignée par le testateur.
L’avis adopté par la Commission des lois de l’Assemblée française demande à la
Commission Européenne aux réserves qu’elle exprime ….. en particulier sur la protection
insuffisante des droits du conjoint et des enfants du défunt.

C’est une réforme importante en chantier, qui modifie le paysage juridique successoral, sans
pour autant sonner le glas de la réserve héréditaire qui serait bafouée sans difficulté selon les
craintes exprimées ici ou là.

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II. Proposition de Règlement du Conseil mettant en œuvre une coopération renforcée dans le
domaine de la loi applicable au divorce et à la séparation de corps.

Pour mémoire, lors de l’été 2008 et en janvier 2009, dix Etats membre de l’Union, dont la
France, ont indiqué à la Commission qu’ils avaient l’instruction d’établir entre eux une
coopération renforcée dans le domaine de la loi applicable en matière matrimoniale. Ils lui
ont demandé d’intervenir pour la mise en place d’une étude et d’une réforme élargie à
l’ensemble de l’Union ou tout au moins aux Etats qui participeraient à une coopération
renforcée dans ce domaine.

Cette demande rejoint la préoccupation du programme de Stockholm précité sur le


fondement d’un de ses titres « Faciliter la vie des citoyens : une Europe du droit et de la
justice ». Le Conseil souhaite dans ce domaine (comme dans d’autres), une coopération
renforcée des Etats membres.
Dans l’exposé des motivations et objectifs de la proposition, le Conseil met en avant deux
priorités :
1) Renforcer la sécurité juridique et la prévisibilité
2) Accroître la flexibilité en instaurant une certaine autonomie des parties.
Dans les procédures matrimoniales, à caractère international, « la grande disparité et la
complexité des règles nationales de conflit font qu’il est très difficile aux couples
« internationaux » de prévoir quelle loi s’appliquera à leur procédure de divorce ou de
séparation de corps ».
Le Conseil constate que « l’autonomie des parties dans les affaires matrimoniales est, à
l’heure actuelle, extrêmement limitée ». Il souhaite donc, outre une visibilité prospective
accrue, créer un espace de liberté.

En résumé, sans entrer dans le détail, le projet de règlement ne vise que les situations
impliquant un conflit de lois en ajoutant qu’il souhaite remédier à la tentation d’un conjoint
de se « ruer vers le Tribunal » selon sa formule, afin de « faire en sorte que la procédure soit
soumise à une loi donnée qu’il estime plus favorable à la protection de ses intérêts ».

Selon l’article 3 de la proposition de règlement, les époux pourraient choisir d’un commun
accord la loi applicable au divorce et à la séparation de corps entre :
a) la loi de la résidence habituelle des époux au moment de la conclusion de la
convention
b) la loi de l’Etat de la dernière résidence habituelle des époux dans la mesure
où l’un d’eux y réside au moment de la conclusion de la Convention
c) la loi de l’Etat de la nationalité de l’un des époux au moment de la
conclusion de la Convention
d) la loi du for. Cette convention pourrait être modifiée à tout moment et au
plus tard lors de la saisie de la juridiction. Si la loi du for le prévoit, les
époux pourraient également désigner la loi applicable devant la juridiction
au cours de la procédure.

L’article 4 s’appliquerait à défaut de la convention visée à l’article 3.


La loi serait celle de l’Etat :
a) de la résidence habituelle des époux au moment de la saisie de la juridiction ou à
défaut

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b) de la dernière résidence habituelle des époux
Si cette dernière n’a pas pris fin plus d’un an avant la saisine de la juridiction
Et si l’un des époux réside encore dans cet Etat au moment de la saisine de la
juridiction ou à défaut
c) de la nationalité des deux époux au moment de la saisine de la juridiction
d) de la juridiction saisie.

III Le site succession du CNUE et le site e.justice

Accessible à tous les citoyens européens, fruit du travail des Notaires avec le soutien de la
Commission, le site internet www.successions-europe est désormais en ligne.
Le communiqué du CNUE nous indique que le citoyen sera en mesure, avant d’aller
consulter son notaire, de répondre aux questions suivantes pour l’un des 27 pays de l’Union
et dans les 23 langues officielles :
- Quelle autorité compétente, A qui dois-je m’adresser ?
- Quel est le droit applicable ? Puis-je choisir le droit applicable à ma succession ?
- Qui hérite et de combien en l’absence de testament ?
- Quelles sont les limites à la liberté de disposer de sa succession par testament ?
- Comment un testament est-il établi et puis-je le faire enregistrer ?
- Quand et comment devient-on héritier ?
- Combien d’impôts dois-je payer lors de la succession ?

J’en profite pour rappeler pour mémoire l’accès en ligne à l’e-justice auquel les notaires
collaborent, le Réseau Notarial Européen (RNE), http://www.enn.rne.eu. Ce dernier apporte
un soutien technique aux notaires des pays membres afin de faciliter la résolution des litiges
transfrontaliers (voir pour plus d’explications la fiche RNE sur le site Real).

IV Informations diverses

Arrêt de la Cour de Cassation du 18 mai 2010


L’article 990 E dans sa rédaction du 25 décembre 2007 institue un certain nombre
d’exceptions à l’application de l’article 990D créant la taxe annuelle de 3%.
En sont exclues les sociétés étrangères ressortissant d’un Etat membre de l’Union
Européenne ou d’un Etat ayant conclu avec la France une convention d’assistance
administrative en vue de lutter contre la fraude et l’évasion fiscale ou d’un Etat ayant conclu
avec la France un Traité leur permettant de bénéficier du même traitement que les entités qui
ont leur siège en France.
L’alinéa a) de l’article 990 E prévoit une exonération sous condition que les sociétés
concernées « communiquent chaque année ou prennent en respectent l’engagement de
communiquer à l’Administration fiscale, sur sa demande, la situation, la consistance ou la
valeur des immeubles possédés au 1er janvier, l’identité et l’adresse de l’ensemble des
actionnaires associés ou autres membres qui détiennent à quelque titre que ce soit, plus de
1% des actions, parts ou autres droits ainsi que le nombre des actions, parts ou autres droits
détenus par chacun d’eux.
L’engagement est pris à la date de l’acquisition par l’entité du bien ou droit immobilier ou de
la participation.
Dans un arrêt du 18 mai 2010 (n° 09.65941), la Cour condamne la société pour n’avoir pas
respecté le formalisme prévu à l’article 990 E.

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