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Annales de Normandie

Un camp Viking : Trelleborg


Michel de Boüard

Citer ce document / Cite this document :

de Boüard Michel. Un camp Viking : Trelleborg. In: Annales de Normandie, 1ᵉ année, n°2, 1951. pp. 118-124;

doi : https://doi.org/10.3406/annor.1951.6485

https://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1951_num_1_2_6485

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118 ANNALES DE NORMANDIE

Un Camp Viking: TRELLEBORG

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Trellebqrg, se trouve situé près de la côte occidentale de l'île de Seeland,


soit, à une centaine de kilomètres au S. 0. de Copenhague. S<ur l'éperon formé
par deux anciennes vallées glaciaires où coulent aujourd'hui les rivières Tudeea
et Vaarbyaa, on a trouvé les restes d'un établissement néolithique, ainsi que des
traces végétales de l'âge du bronze (graines de lin et autres), et enfin des
vestiges du début de l'âge de fer. C'est sur ce promontoire que fut construit, à
l'époque Viking, un camp retranché de plan circulaire.

Le rempart circulaire est fait de terre argileuse et de gazon ; il était


couvert, sur chaque face, par une palissade de planches et renforcé à l'intérieur,

Illustration non autorisée à la diffusion

TreMeborg. — Vue
(Reproduction autorisée par le Musée National de Copenhague)

(1) Poul Norlund, Trelleborg. Copenhague, 194S, in-4° ; 296 pages, 57 planches.
[Nordiske Fortidaminder, IV Bind, I Hefte]. ?
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dans le sens longitudinal et le sens transversal, par des poutres de bois destinées
à stabiliser l'importante masse de terre. L'épaisseur moyenne en est de 17 m. 60 ;
la hauteur actuelle, de 5 m. à peine, au point le plus élevé ; mais lors de sa
construction, le rempart devait s'élever à 7 m. environ.
Il ne semble pas que cette levée de terre ait été "construite en plusieurs fois
La grosse épaisseur des remparts est une des caractéristiques de l'architecture
militaire des Vikings au Xe siècle ; conséquence peut-être de la puissance des
machines de siège qu'ils employaient. (On sait, par exemple, que le
retranchement circulaire qui entourait la célèbre place commerciale de Hedeby, dans le
S. E. du Jutland, n'avait que 4 mètres d'épaisseur quand il fut construit au
début du IXe siècle ; cette épaisseur fut accrue à plusieurs reprises ; elle était,
à la fin du Xe siècle, d'environ 15 m.).
Sur la face interne, la palissade était simple, faite de pieux juxtaposés ;
on voit encore aujourd'hui dans le sol les trous dans lesquels ils étaient fichés ;
il y en a deux par -mètre.
La face extérieure du rempart avait une structure beaucoup plus complexe.
La base était faite de pierres de petite taille, empilées sans liant jusqu'à une
hauteur d'environ 1 m. 40 ; l'épaisseur de ce mur atteignait à peu près la même
dimension. Il était maintenu, à l'intrados et à l'extrados, par une palissade. Peut-
être ce mur extérieur portait-il une galerie de circulation, protégée par une autre
palissade.
Au sommet du rempart courait probablement une galerie semblable.
Enfin, à l'intérieur et à l'extérieur du rempart courait un double fossé
atteignant une profondeur d'environ 4 mètres.
Les portes, situées aux quatre points cardinaux, n'avaient que trois mètres
de largeur ; les côtés en étaient garnis d'une palissade, continuant celle de la
face interne du rempart. Chacune de ces portes était fermée par deux vantaux

Illustration non autorisée à la diffusion

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PJan de Trelleborg.
(Reproduction autorisée par le Musée National de Copenhague)
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de bois de chêne, bardés de fer. Il semble que, dans les derniers temps, seul»
demeurait en usage la porte Sud, les trois autres étant obstruées par des murs
transversaux.

A l'intérieur de l'enceinte circulaire, le camp se présentait ainsi :


— Deux voies perpendiculaires entre elles, conduisant aux quatres portes.
— Dans chacun des quatre secteurs dessinés par ces voies, quatre maisons,
toutes de même plan (murs longitudinaux incurvés, murs pignons droits) et
mesurant en longueur environ 29 m. 50, formaient un quadrilatère. Chacun de
ces blocs de quatre maisons entourait une cour fermée.
— Ça et là, dans l'intérieur de l'enceinte, ont été relevées des traces de
maisons aux dimensions plus exigiies.
Enfin, à l'extérieur du rempart, s'élevaient quinze maisons, longues de 26 m.
33 et disposées non plus en quadrilatères, mais plus ou moins parallèles les unes
aux autres ; leur axe longitudinal est figuré par les rayons d'une circonférence
dont le centre serait celui de l'enceinte circulaire.
Il s'agit là, de toute évidence, d'un plan préconçu. Les auteurs des fouilles
ont constaté que les plans des quatre blocs de maisons, compris à l'intérieur des
remparts, sont parfaitement superposables.
On voit assez bien comment procédèrent les constructeurs de Trelleborg ; à
partir d'un point central préalablement fixé, ils tracèrent les deux artères
perpendiculaires ; sans doute utilisèrent-ils à cet effet un instrument ,analogue à la
stella des architectes romains : croix grecque avec un fil à plomb pendant au
bout de chacun des quatre bras ; le tout reposant à plat sur une tige verticale.
Autre trace d'une influence romaine : l'unité de mesure utilisée pour la
construction de Trelleborg semble bien être le pied romain ; la longueur des
maisons de l'intérieur est tout juste de 100 pieds romains ; l'épaisseur du
rempart, de 60 pieds romains, etc..
Faut-il être surpris de trouver les mesures de longueur romaines employées \
en Scandinavie au Xe siècle ? On sait que les unités romaines de poids et de
monnaies furent connues des tribus Barbares qui vivaient sur les frontières de
l'Empire, et qu'elles passèrent ensuite en Europe septentrionale. Celle ci,
d'ailleurs, entretenait avec le monde méditerranéen, dès le début du moyen âge et
sans doute plus tôt encore, d'activés relations commerciales. Jordanès, dans sa
Getica, n'affirme t-il pas que de Scandinavie venaient les fourrures de renards
noirs vendues sur les marchés d'Italie ? ,
Notons, en tous cas, que Trelleborg offre le premier exemple connu d'un
emploi au Danemark de mesures romaines de longueur. On ne les avait jusqu'ici
relevées que dans des églises, danoises du XII° siècle et l'on supposait qu'elles
avaient été introduites par le clergé chrétien.
Quoiqu'il en soit, ces traces de mesures et de techniques romaines dans la
civilisation des Vikings, incitent à la reflexion. Si de tels vestiges avaient été
relevés en Europe Occidentale, aucun doute que l'origine Viking en eût été
contestée... en raison même de la présence de ces éléments romains.

Dans l'intérieur de l'enceinte, les rues étaient pavées, si l'on peut dire, de
planches portées par des poutres reposant elles-mêmes sur des pieux enfoncés
dans le sol. Ce sont les traces de ces pieux que l'on a retrouvées ,1e plus souvent ;
cependant, les passages des portes nord et sud présentent encore des planches.
On sait, d'ailleurs, que ce système de dallage était assez commun dans les villes
ou places fortes de la même époque.
En plus, des deux grandes voies perpendiculaires, il y avait des rues secon-
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daires ; une sorte de boulevard courait notamment autour du camp, à l'intérieur


du rempart.
S-ans doute existait-il, en outre, près de la porte Sud, un port où des navires
pouvaient décharger des marchandises.
Il semble que les maisons situées en dehors du rempart aient été moins
habitées, ou moins longtemps, que les autres. On n'y a trouvé aucun objet,
aucun fragment de poterie, aucune fosse à ordures. La teneur en phosphates du
sol y est à peine supérieure à la normale, tandis que dans l'intérieur du camp,
elle l'est de six à sept fois.
Ces maisons n'étaient peut-être même pas destinées à l'habitation ; étaient-
ce des magasins ? La plupart d'entre elles n'avaient pas de foyer.
Les maisons de l'intérieur, au contraire, furent incontestablement employées ftf
comme casernes.
On a pu reconstituer le plan et l'élévation de ces habitations en observant
les trous laissés dans l'argile par les pieux ronds et les planches oblongues qui
formaient l'armature des murs.

Illustration non autorisée à la diffusion

Trelleborg. — Reconstitution d'une maison


(Reproduction autorisée par le Musée National de Copenhague)

Ceux-ci, dessinant une ligne incurvée, étaient faits de planches fichées


verticalement en terre et bouvetées entre elles ; ces planches étaient assemblées, à
leur partie supérieure, au moyen d'une longue traverse, faite de plusieurs
morceaux.
Une galerie couverte entourait à l'extérieur la mafson et protégeait les murs
de la pluie et du ruissellement des eaux du toit.
La maison était divisée en trois pièces : la plus grande, au centre, mesurait
18 m. de long et occupait toute la largeur de la construction, soit 8 mètres ;
elle avait un plancher de bois ; deux portes y donnaient aecès, percées aux
extrémités de la salle dans chacun des deux murs extérieurs. Le long de ceux-ci
courait un large banc, sorte de bat-flanc où -des hommes pouvaient se coucher
perpendiculairement au mur. De part et d'autre de cette grande pièce, deux
autres, plus petites, occupaient les extrémités de la maison.

On connaissait, en Suède, en Norvège, en Islande, pour la même période,


des maisons de pierre et de terre, aux murs incurvés, imitant plus ou moins la
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forme d'un bateau. Mais jamais encore on n'avait découvert de construction aux
formes strictement symétriques, avec galerie extérieure, portes multiples, grande
salle médiane entièrement dégagée.
Or, M. Norlund fait remarquer que ces caractères se retrouvent dans des
objets qui imitent la forme d'une maison : coffrets, écrins, reliquaires. Il cite
notamment le fameux coffret du Trésor de la cathédrale de Kammin en Pomé-
ranie, fabriqué dans l'ancien Danemark aux environs de l'an 1000. Les parois,
en corne d'élan assemblées au moyen de bronze doré, sont incurvées et
surmontées d'un toit cintré ; dépassant les extrémités de ce toit, des têtes d'animaux
figurent les bouts saillants des pannes de la charpente.
C'est encore la maison de Trelleborg qu'évoque un type de sarcophage très-
répandu dans les parties des Iles Britanniques où fut le plus intense la
colonisation Scandinave. En Suède, d'ailleurs, cette forme de sarcophage était encore
commune au XIIe siècle.
Mais ce qui intéresse au plus haut point l'histoire de la Normandie, c'est que

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le même type de maison figure à plusieurs reprises dans la Tapisserie de Bayeux.
(Voir, en particulier, la scène de la réception des messagers du comte de Ponthieu
à la Cour de Guillaume ; le siège de Dinan ; le serment de Harold ; R'ineendieJ
de la maison).
On n'a pas découvert, à Trelleborg, de trésor ; mais on y a fait des
trouvailles riches et variées, typiques d'un établissement habité. La plupart d'entre
elles sont reproduites dans les planches qui accompagnent l'ouvrage de M.
Norlund (voir, en particulier, les planches IX à LIV). De ces trouvailles, l'auteur a
pu conclure que Trelleborg était habité en permanence. Les habitants
pratiquaient l'agriculture ; et ceei ne laisse pas d'être intéressant : guerriers, ils
eussent pu se consacrer exclusivement aux -armes et se faire ravitailler en vivres
par les paysans du voisinage.
Toutefois, à côté d'outils agricoles, on a trouvé beaucoup d'armes. Quant
aux objets féminins, ils ne sont pas tout à fait absents. Il y a donc eu des
femmes â Trelleborg. Peut-être, suggère M. Norlund, y furent-elles admises vers la
fin, quand se fut assouplie la discipline du camp. Sans doute logeaient-elles dans
les couloirs couverts qui franchissaient les remparts et conduisaient aux trois
portes condamnées du. nord, de l'est et de l'ouest. Ce qui est, en tous cas,
certain, c'est que les grandes maisons du camp n'étaient nullement adaptées à la
vie familiale.

Pour dater Trelleborg, il faut tenir grand compte des trouvailles faites dans
plusieurs fosses-dépotoirs. Dans deux d'entre elles, en particulier, qu'il fallut
fermer pour construire les maisons, on a trouvé des objets du Xe siècle,
notamment une broche d'écaillé de la seconde moitié de ce siècle et une paire de petites
clés dont la fabrication ne saurait guère être antérieure à Fan 1000. D'autre
part, la seule monnaie que l'on ait trouvée dans le camp est d'un type que l'on
estime avoir été frappé à Heddby durant la période 965-985, et que l'on a
trouvée ailleurs dans des cachettes de monnaies enfouies durant les années 990-1010.
Il apparait ainsi fort probable que Trelleborg fut construite juste avant
1000, durant la première partie du règne de Sven. La forteresse dut rester en
service jusqu'au milieu du XIe siècle.
Ces dates se trouvent confirmées par les fouilles opérées dans le çimetière>
qui se trouve à l'est de l'enceinte. Les tombes, où l'on ne relève aucune traêe de
crémation, sont orientées Est-Ouest, avec la tête à l'Ouest ; tel était d'ailleurs
l'usage général du Danemark païen. Les corps sont le plus souvent sur le dos,
les bras tendus le long des eôtés ou légèrement courbés. Les a vanteras croisés.
critère distinctif des tombes chrétiennes, ne se voient que rarement. Parfois, le
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«orps repose sur le côté, autre mode de sépulture commun chez les païens. vC
Le mobilier funéraire est rare — comme il est de règle dans les derniers
temps du paganisme — . Les tombes des chefs faisaient sans doute exception à
cette règle ; mais on n'en trouve pas dans le cimetière de Trelleborg : peut-être
les chefs furent-ils enterrés en d'autres lieux, où leurs sépultures étaient visibles
de loin.
.

On a cependant trouvé dans les tombes de Trelleborg de petits couteaux de./


fer, parfois accompagnés d'une pierre à aiguiser ; et aussi quelques haches ;/>
comme bijoux, des perles et quelques fermoirs.
Tout ceci concourt à confirmer que le camp de Trelleborg fut construit et
utilisé aux derniers temps du Danemark païen, puis durant la période de l'évan-
gélisation et les premiers temps du christianisme. Or, il est assez bien établi que
la religion chrétienne fut acceptée par le roi Harald Blaatand qui mourut en 985,
et se propagea assez vite sous le règne de son fils Sven (mort en 1014).
Les fouilles du cimetière ont, d'autre part, confirmé que Trelleborg n'était
pas une agglomération quelconque et que sa population n'était pas une fraction
normale de la population Danoise du temps.
La plupart des squelettes trouvés dans les tombes sont ceux d'hommes de
moins de 40 ans ; le pourcentage de caries dentaires est infime : moins de 1%
des dents recueillies sont attaquées. Il y a peu de vieillards et peu de femmes —
encore que, sur ce dernier point il soit malaisé de se prononcer en toute
certitude —, et ron ne trouve presque pas d'enfants. C'est donc bien une communauté
de lOOO à 11500 guerriers sans famille — sauf, peut-être, dans les derniers temps
— qui habiisa Trelleborg.
Ce nom de Trelleborg est d'ailleurs porté par 31 localités dans les limites i
de l'ancien Danemark. Dans un quart, au moins, des cas, il s'agit de lieux où a 1
.existé un ouvrage fortifié. M. Norlund en rapproche le nom russe Dhrelleboreh l
et notre Taillebourg français qui, dans les textes du XIe siècle est appelé Tralli-
burffits.
Le second élément du nom signifie, sans aucun doute : lieu fortifié. Le sens
du premier est plus incertain ; on l'a rapproché du vieux Scandinave thraell, qui
signifie serf.
Trelleborg est très probablement l'un des camps où furent entraînés les I
guerriers qui devaient, sous les ordres de Sven, faire la conquête de l'Angleterre. I
Chaque maison contenait sans doute l'équipage d'un bateau long : environ 75 it.
hommes.

On estime qu'il fallut, pour construire ce camp, abattre plus de 8000 grands |î
arbres, soit, tous les arbres adultes sur 85 hectares de forêt. Quant à l'élaboration 1 1
et à l'exécution du plan, elles témoignent chez le constructeur d'une expérience II
consommée. Il ne s'agit manifestement pas là d'une première tentative. •
De fait, Trelleborg peut-être considéré comme le produit d'une tradition
architecturale Danoise et Nordique. Maison galbée, aux murs de planches plantées
d'ans le sol, cercle fortifié, sont assez communs en Scandinavie au Xe siècle. Peut-
être des influences romaines s'y manifestent-elles — venues on ne sait trop par
•quels canaux : si les Vikings ont beaucoup appris dans leurs contacts avec le
monde anglo-saxon, il ne semble pas que personne ait pu là les initier à la techni-
-que romaine de construction des camps.
D'autre part, les trouvailles faites à Trelleborg fournissent très peu
d'indices d'échanges avec l'Europe Occidentale \ aucun objet provenant du monde
TTrandk ; un fermoir avec un médaillon, copie d'une monnaie anglo-saxonne j
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un fragment de bronze dont la décoration indique une influence des Iles


Britanniques. Au contraire, ces trouvailles de TrelleJborg sont fort analogues à d'autres,
qui furent faites dans le bassin de la Baltique, notamment à Hedeby et à Birka,
ou encore à Wollin, sur Ja côte sud de la Baltique, et même en Baltique
orientale, à Oesel. En particulier, on n'a trouvé aucun poids de balance de type
occidental (comme ce fut le cas, par exemple, à Hedeby), mais seulement des poids
de type oriental. Il en est de même des poteries, aussi bien des articles frustes
faits à la main que des vases montés au tour : elles évoquent les pièces trouvées
à Birka, à Wolin ou en Pologne.

Il est impossible de rendre compte, en quelques pages, de toute


la riche substance du livre de M. Norlund. Il faut ajouter que cet ouvrage est
admirablement édité, aux frais du Fonds Karlsberg ; l'illustration en est
particulièrement impeccable. Dépassant de loin le domaine strict de l'arehéologie, il
apporte une très notable contribution à l'étude de la civilisation Viking.

Michel de Bouakd.

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