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Application :
A dater du 1er octobre 2004
Tous les Membres de l’Union Internationale des Chemins de fer
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Sommaire
Résumé .................................................................................................................................1
1- Généralités................................................................................................................... 2
2- Critères de dimensionnement.................................................................................... 4
Bibliographie ......................................................................................................................26
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Résumé
Le présent document est destiné à compléter, sans cependant les remplacer, les normes euro-
péennes (EN) sur le sujet et notamment les projets :
Ce document représente l'état de l'art, à la date de sa publication, tel qu'il a été établi par un groupe
d'experts de l'UIC ; il ne peut constituer un obstacle à tout développement ultérieur.
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1 - Généralités
Le présent document donne des orientations spécifiques pour la conception des traverses dans les
domaines ci-après :
Ce document fournit également des informations sur les méthodes actuelles de fabrication.
La présente directive de conception est jugée adéquate pour des traverses utilisées :
- sans joints de rail excepté les joints isolants collés (voie en longs rails soudés),
Le non-respect des conditions ci-dessus peut entraîner une réduction de la durée de vie des traverses
et/ou des opérations de maintenance plus importantes si la conception n'est pas renforcée.
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1.2 - Définitions
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2 - Critères de dimensionnement
Les critères à prendre en compte pour le dimensionnement des traverses monoblocs en béton sont
décrits ci-dessous.
Lorsque la charge de service est différente, il est théoriquement possible d'utiliser une conception
différente. Lorsqu'une traverse est spécialement conçue pour une application donnée, il en résulte des
économies qui sont cependant compensées par l'augmentation des coûts de fabrication, de stockage
et de gestion.
- des catégories de lignes autorisant des masses par essieu ou des vitesses différentes,
- une charge de service différente (par ex. courbes, sur des ponts ballastés),
- des exigences différentes vis-à-vis de la voie (par ex. appareils de dilatation, passages à niveau,
etc.).
Il est recommandé d'éviter autant que possible les conceptions utilisant des selles d'appui. Lorsqu'il
est cependant nécessaire de les utiliser, le dimensionnement de la traverse de base devrait être le
même qu'en cas de fixation directe.
La traverse devra être calculée pour une durée de vie en service de 40 ans au minimum. Les critères
exposés dans le présent document sont censés répondre à cet objectif.
Les composants seront garantis pendant 5 ans au minimum contre les vices de matériaux et de
fabrication. La garantie s'appliquera également aux domaines de la conception qui sont du ressort du
fabricant. Celui-ci pourra aussi proposer, afin d'accorder sa garantie, des exigences plus sévères que
celles qui sont exposées dans le présent document.
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2.3 - Charge de dimensionnement
- de coefficients dynamiques, afin de tenir compte des irrégularités géométriques de la voie et des
véhicules,
- de l'influence de la structure de la voie dans la répartition des charges d'essieu sur les traverses
et de la variabilité des conditions d'appui de la voie.
Il pourra être nécessaire d'évaluer plusieurs cas de charge pour déterminer la combinaison de charge
statique et de charge dynamique la plus défavorable (en fonction de la vitesse).
Une traverse "standard" peut être considérée comme respectant les cas de charges/vitesses
présentés ci-dessous :
Le calcul basé sur une supposition de charge verticale symétrique est, dans la plupart des cas,
acceptable car il comporte des coefficients suffisants pour tenir compte du chargement latéral et du
transfert de charge dans les courbes. L'acheteur peut, dans des cas particuliers, préciser les
conditions de calcul pour tenir compte de ces effets.
Il faut déterminer les moments de flexion dans la traverse pour tenir compte des cas suivants :
1. le moment de flexion de base qui tient compte de la charge statique ainsi que des charges dyna-
miques normales en service. Aucune fissure ne doit apparaître dans la traverse pour ce niveau
de charge ;
2. un moment de flexion sous charge exceptionnelle tenant compte des charges s'ajoutant à celles
mentionnées à l’alinéa 1 ci-dessus et censées survenir quelquefois seulement durant la vie de
l'élément en béton (par ex. des méplats de roue). Toute fissure apparaissant à ce niveau de
charge devra se refermer lors du retrait de la charge ;
3. un moment de flexion relatif aux charges d'impact accidentelles. Ce moment définit la capacité
ultime de charge de l'élément en béton.
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2.3.2 - Incrément normal dynamique en service
Dans certaines circonstances spécifiques, le coefficient dynamique peut être déterminé à partir d'un
rapport empirique prouvé, provenant d'une mesure ou d'une simulation. Il peut varier en fonction de
la qualité géométrique de la voie et de la vitesse. Pour des vitesses allant jusqu’à 200 km/h, le
coefficient recommandé est conforme à la norme EN 13230 (voir Bibliographie - page 26). Pour des
vitesses jusqu’à 300 km/h, il est proposé de conserver cette même valeur, pour autant que les
tolérances géométriques de la voie et de la surface des rails, associées à ces vitesses soient
garanties. L'expérience montre que, dans ce cas, la valeur du coefficient n'augmente pas.
La norme européenne EN 13146 (voir Bibliographie - page 26) évalue l'atténuation de l'impact
occasionné par les systèmes de fixation ( γ p ). Cette évaluation est réalisée à l'aide d'un essai qui
mesure l'ordre de grandeur des contraintes de flexion dues à l'impact dans la traverse de béton. Les
systèmes de fixation peuvent être classés, avec leurs semelles sous rail correspondantes, en fonction
des réductions de contraintes qu'ils permettent d'obtenir par rapport à un cas de référence, à savoir :
Ces coefficients d'atténuation d'impact peuvent être appliqués aux charges calculées. Il est cependant
recommandé de diminuer la valeur d'atténuation mesurée du système d'attache d'environ 25 % en
situation normale, afin de tenir compte de la situation en service. Cette réduction peut s'appliquer aux
situations de charge normales, exceptionnelles et accidentelles. Pour profiter des réductions de
charge calculée, obtenues grâce aux semelles sous rail élastiques, l'acheteur devra veiller à ce que
les normes de maintenance garantissent l'utilisation continue de semelles de rail équivalentes voire
meilleures que celles qui ont été prises en compte dans le calcul.
Ces coefficients sont utilisés avec l'incrément normal de charge dynamique en service pour obtenir
un coefficient dynamique combiné, par ex. le coefficient dynamique combiné à appliquer avec des
attaches à forte atténuation à V = 250 km/h sera donné par :
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Une telle utilisation des valeurs d'atténuation du coefficient d'impact dynamique par les semelles de
rail est probablement trop prudente car ces semelles permettent également d'améliorer la répartition
statique de la charge.
Les valeurs recommandées pour représenter les coefficients d'impact pour les cas exceptionnels ( k 1)
ou accidentels ( k 2) sont les suivantes :
Pour des motifs de cohérence avec la norme EN 13230, il convient d'appliquer ces coefficients lorsque
la résistance de la traverse a été testée au moyen d'essais statiques. Les coefficients recommandés
pour les essais dynamiques sont les suivants:
Considérée longitudinalement dans la voie, chaque traverse ne supporte qu'une partie de la charge
de roue, le reste étant partagé avec les traverses adjacentes.
Il est recommandé d'utiliser un coefficient ( γ d ) constant de 0,5 pour les cas normaux (sous réserve de
l'adjonction des coefficients partiels complémentaires mentionnés ci-dessous). Cette valeur peut être
considérée comme valable pour des rails ≥ 46 kg/m, un travelage ≤ 65 cm et de bonnes conditions de
fondation. L'acheteur peut déterminer une valeur différente si les circonstances l'exigent. Dans ce cas,
un coefficient de réaction peut être déterminé à l'aide d'une théorie reconnue (par ex. la poutre de Win-
kler sur fondation élastique, etc.).
La norme EN 13230 recommande deux autres coefficients découlant eux aussi de travaux de recher-
che menés par l'ERRI : ORE D 71/RP 9, D 170/RP 1 et D 170/RP 4 (voir Bibliographie - page 26), à
savoir :
- un coefficient ( γ r ) ayant une valeur typique de 1,35 et représentant les variations de la réaction
de la traverse dans le ballast, dues aux défauts d'appui,
- un coefficient ( γ i ) ayant une valeur typique de 1,6, représentant l'incrément dynamique du mo-
ment de flexion dû aux irrégularités de l'appui longitudinal.
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2.3.7 - Charge latérale
La charge latérale n'est normalement pas prise en compte pour le calcul d'une traverse standard car
les charges de dimensionnement contiennent des tolérances suffisantes pour tenir compte de ces
effets. Une tolérance complémentaire peut être ajoutée, au choix de l'acheteur, pour couvrir ces effets
et notamment :
Cependant, ces charges ne sont utilisées que pour calculer une charge verticale augmentée en raison
du transfert de charge (c'est-à-dire produisant une charge verticale et un diagramme de moment de
flexion asymétriques).
Les charges longitudinales résultant de la traction et du freinage ne sont pas prises en compte dans
le calcul de la traverse.
La charge au droit de la section sous rail, utilisée pour déterminer le moment de flexion peut donc être
déterminée selon l'équation [1] :
Q0
P d = ------- ( 1 + γ p ⋅ γ v ) ⋅ γ d ⋅ γ r [1]
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2.3.10 - Moment de flexion de dimensionnement
L'analyse et le calcul de la résistance structurelle de la traverse en béton reposent dans tous les cas
sur la détermination des moments de flexion à la section sous rail et à la section centrale de celle-ci.
La figure 1 présente les modèles de charge et de réaction d'appui dont l'utilisation est recommandée
et dont la variante admissible est le cas asymétrique décrit plus haut.
normalement
R 0,5R
f
Le moment de flexion positif à la section sous rail est déterminé à partir du cas de charge (a) dans
lequel la réaction s'étend de l'extrémité de la traverse à égale distance de l'axe du rail de part et d'autre
de celui-ci. Cette charge et cette réaction peuvent être analysées en supposant une répartition
effective de la charge et un bras de levier effectif défini à la Fig. 2 et dans l'équation [2] - page 10.
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e
d/2 approx.
45°
axe
Lp
Lp – e
λ = --------------- [2]
2
Le moment de flexion peut alors être déterminé directement conformément à l'équation [3] :
M dr+ = γ i ⋅ P d λ ⁄ 2 [3]
Dans certains réseaux ferroviaires, l'acheteur définit des charges à la section sous rail et un moment
de flexion de calcul correspondant plus élevés que les valeurs qui résulteraient de l'application des
équations [1] - page 8 et [3]. Dans ces cas, on utilise normalement des valeurs de k 1 et k 2 réduites.
- le cas (b), avec un coefficient de réduction de 50 % dans la section centrale pour les traverses à
base rectangulaire,
- le cas (c), avec une représentation correcte de la répartition de la réaction à la base de la traverse,
pour les traverses à section centrale réduite.
L'acheteur peut spécifier une modification des paramètres applicables aux cas (c) ou (b). Il doit alors
indiquer l'ordre de grandeur de la réduction de la réaction dans la section centrale de la traverse, ainsi
que la longueur sur laquelle cette réduction doit s'appliquer.
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Le moment de flexion de calcul peut être évalué conformément à l'étude du moment de répartition de
la réaction d'appui. Pour le cas standard d'une répartition uniforme de la charge avec réduction de
50 % dans la section centrale, le moment de flexion négatif au centre de la traverse peut être déter-
miné selon l'équation [4.1].
2 2
c 2⋅L –f
M dc- = γ i ⋅ P d ⋅ --- – ------------------------------- [4.1]
2 4 ⋅ ( 2 ⋅ L – f )
h g
L/2
En cas de traverse à section centrale réduite de géométrie normale (Fig. 3), on utilise l'équation [4.2] :
2 2 2
c L b 1 ⋅ L ⁄ 8 + b 2 ( h + g ⋅ h + g ⁄ 3 )
M dc- = γ i ⋅ P d ⋅ --- – --- + -------------------------------------------------------------------------------------- [4.2]
2 2 b 1 ⋅ L ⁄ 2 + b 2 ( 2h + g )
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Le moment de flexion peut également être déterminé par une autre méthode, à savoir une relation
empirique basée sur les moments d'inertie des sections transversales relatives, comme indiqué à
l'équation [4.3]. L'acheteur peut préférer cette équation pour une traverse à section rectangulaire ou
à section centrale réduite :
Ic
M dc- = 1,2 × M dr+ × ---- [4.3]
Ir
Des réseaux ont constaté des dégradations de traverses en raison de fissures de flexion apparaissant
à la surface supérieure d'appui du rail ou (moins fréquemment) à la fibre inférieure de la section
centrale. Ils ont introduit une exigence de moment de flexion pour y faire face. Cet effet de flexion
inverse est censé être dû à l'excitation dynamique de la traverse (c'est-à-dire à l'effet de rebond en
cas d'impact dynamique). L'ordre de grandeur calculé des moments de résistance de tels cas est
déterminé à partir de résultats d'essais et il est donc recommandé que les moments de flexion de
calcul inverses soient spécifiés à la surface d'appui du rail ainsi qu'en section centrale, en appliquant
les relations suivantes, obtenues à partir de mesures et de calculs :
Lorsqu'en raison du gel du ballast, l'assiette de la voie est beaucoup plus rigide pendant une période
significative, il est possible que la répartition de la charge sur les traverses, la réaction de celles-ci et
les efforts dynamiques d'impact soient modifiés. De même, des sollicitations particulières exercées
lors de la pose et lors des essais d'homologation peuvent se présenter. Lorsque ces situations se
produisent, l'acheteur spécifie les cas de charge complémentaires ou modifiés à prendre en compte.
Il est recommandé de prendre une valeur de 3 MPa pour définir la résistance du béton dans le calcul
du cas de charge normal sans apparition de fissure.
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2.4 - Dimensions et masse
Les paramètres dimensionnels ci-dessous sont recommandés pour les calculs standard sur voie à
écartement normal. Ils sont prévus afin de satisfaire à l'exigence de réduire la pression sur le ballast
à un niveau minimum acceptable et pour assurer une résistance latérale adéquate de la voie :
Il convient d'éviter un angle trop aigu entre les côtés de la traverse et sa base, afin d'éviter que les
arêtes ne s'effritent ou ne soient endommagées lors des travaux de maintenance.
2.4.1 - Tolérances
Les tolérances doivent être conformes à la norme EN 13230. Cette disposition s'applique aux
tolérances dimensionnelles relatives à l'emplacement des attaches, à l'inclinaison et à la planéité de
la surface d'appui ainsi qu'aux exigences relatives à l'enrobage minimum de béton.
Aucune exigence particulière n'est imposée pour assurer la résistance latérale nécessaire. Conformé-
ment à la norme EN 13230, la surface inférieure de la traverse doit demeurer brute. Les extrémités
de la traverse doivent être presque verticales sans rétrécissement excessif, de façon à assurer une
bonne résistance à la banquette de ballast.
La masse minimum recommandée pour une traverse standard est de 240 kg.
Les exigences portent principalement sur l'absence de vides (bulles d'air) significatifs au droit des
surfaces d'appui des rails. Quelques petits vides peuvent être autorisés sur les autres surfaces. Ces
exigences sont également mentionnées dans la norme EN 13230.
Ces exigences sont normalement couvertes de façon globale par la norme EN 13230. Les points
spécifiques sont résumés ci-dessous.
La résistance de béton recommandée doit se situer dans la classe C50/60 MPa. La classe
C45/55 MPa peut aussi être acceptée.
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2.5.2 - Réaction alcalis-agrégats et formation différée d’ettringite
L'acheteur peut, à titre d'option, demander que soient prouvée la durabilité du béton et/ou des
agrégats en matière de :
- résistance à l'abrasion,
- résistance au gel/dégel,
Les dispositions relatives aux essais et les exigences à satisfaire figurent dans la norme EN 13230.
Ils doivent respecter les exigences des normes EN 10138 (voir Bibliographie - page 26) et EN 13230.
Le calcul des traverses doit être compatible avec le système de fixation spécifié par l'acheteur, du
point de vue de l'intégrité de la traverse et de la sécurité des inserts coulés dans le béton, conformé-
ment à la norme EN 13146. La durée de vie calculée des composants du système de fixation faisant
partie intégrante de la traverse doit également satisfaire à ces exigences.
Lorsqu'un système de fixation nécessite un insert coulé dans le béton, il faut que cet insert offre une
résistance à l'arrachement convenue entre le fournisseur et l'acheteur et égale à 60 kN au moins.
L'acheteur peut demander la réalisation d'un essai prouvant que cette exigence est satisfaite.
- l'évaluation optionnelle de charges calculées en présence de ballast gelé (voir plus haut),
- les exigences imposées pour le béton et les composants peuvent correspondre à une classe
d'exposition sévère (ces cas sont prévus dans la norme EN 13230).
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2.8.2 - Recyclage
Il est souhaitable que le fabricant prévoie des installations permettant de réceptionner et de recycler
les traverses usagées. Il fournira au minimum une information sur le contenu des composants, ainsi
que des orientations relatives aux procédures de recyclage.
2.8.3 - Stockage
L'utilisation des traverses est en général autorisée deux jours après l'achèvement du processus de
fabrication. En cas de conditions climatiques extrêmes, la procédure de durcissement du béton fait
l'objet d'une adaptation adéquate et la période de stockage est plus longue.
Le constructeur tiendra compte de la hauteur d'empilage des traverses stockées. Cette hauteur
correspondra à la résistance escomptée du béton lors de l'empilage et des dispositifs d'appui mis en
place pendant l'empilage. Si les traverses empilées reposent sur des semelles de rail déjà posées,
ces charges ne devraient pas dépasser la limite de pression de la semelle spécifiée par le fabricant
et la charge devrait être répartie sur la totalité de la surface normale de l'appui du rail.
Les documents de contrôle qualité du fabricant contiendront tous les détails et les justifications relatifs
aux dispositions d'empilage, ainsi que les calculs de conception si nécessaire.
Les fabricants de traverses devront disposer d'un système de contrôle qualité homologué dont les
exigences sont décrites dans la norme EN 13230. Ils procéderont à un marquage permanent des
traverses, permettant d'assurer leur traçabilité, les indications inscrites devant comprendre au moins :
- l'année de fabrication,
- l'identification du moule,
L'acheteur pourra également exiger des informations supplémentaires telles que le type de traverse
et la date exacte de fabrication, permettant d'assurer la traçabilité au travers du système de contrôle
qualité du fabricant.
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3 - Description des systèmes de production
On trouvera ci-dessous une brève description des principaux systèmes employés pour produire des
traverses monoblocs en béton précontraint. Ce texte cherche à présenter une classification des diffé-
rents systèmes utilisés dans le monde aujourd'hui. D'autres systèmes existent et/ou sont en cours de
développement dans le cadre d'un processus de concurrence visant à réduire les coûts et à renforcer
la qualité.
Pour optimiser l'utilisation des matières premières - béton et acier - les traverses monoblocs sont
produites en tant qu'éléments précontraints. Le matériau "béton" peut absorber des contraintes de
compression très élevées mais seulement 10 % de ces valeurs en traction. La mise en tension des
aciers de précontrainte et leur ancrage dans la traverse transfère au béton un effort de compression
qui permet à l'élément composé de résister à des contraintes de traction plus élevées.
Il existe deux méthodes de base pour fabriquer des éléments en béton précontraint : la pré-contrainte
et la post-contrainte. Ceci signifie que les armatures de précontraintes sont mises en tension (c'est-
à-dire mises sous contrainte) avant ou après le bétonnage.
Tous ces systèmes utilisent des matériaux standard de haute qualité, disponibles dans le monde en-
tier à des prix très compétitifs, même par rapport à un autre matériau de traverse comme le bois. Ceci
est particulièrement vrai dans les pays où les prix du bois sont élevés.
La qualité minimum du béton utilisé est C 45/55. La plupart des aciers de précontrainte utilisés sont
normalement des nuances à haute résistance à la traction et à faible relaxation.
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Les paragraphes ci-après décrivent les différents systèmes de production des traverses, en partant
des plus fréquemment utilisés.
3.1 - Les systèmes à banc long utilisent normalement une longue rangée de moules pour produire
plus de 30 traverses en longueur et jusqu'à 8 traverses en largeur. Il faut, dans la plupart des sites,
disposer d'un certain nombre de telles rangées pour assurer la production journalière exigée car les
moules ne servent normalement qu'une fois par 24 heures. Les systèmes utilisent des torons standard
en acier de haute qualité (ce sont souvent des fers à béton simple ou toronnés) et une consistance
de béton humide. Les torons sont tendus simultanément entre les massifs d'ancrage d'extrémités.
Lorsque le béton atteint la résistance spécifiée, les torons y sont ancrés en utilisant uniquement
l'adhérence inhérente entre les deux matériaux.
Ces systèmes sont généralement les plus économiques pour la production à long terme de produits
standard à taux constants (même nombre de traverses produites par équipe). La modification de la
conception et/ou du système d'attache ainsi que le déplacement du site de production exigent norma-
lement des investissements significatifs.
3.1.1 - Le système de précontrainte après démoulage fonctionne normalement avec des batteries
de moules comportant 4 cavités chacune et disposées côte à côte. Les batteries de moules sont
disposées à raison de 30 à 60 en rangée continue sur un banc de grande longueur. Les moules
peuvent être déplacés dans le sens vertical et verrouillés en deux positions. De manière générale,
toutes les traverses sont coulées par poutres continues. Les joints entre chaque moule ont été conçus
de manière à laisser une entaille qui servira de repère pour la coupe ultérieure au travers de la section
d'acier et de béton. Le processus de production se déroule comme suit :
1. les torons d'acier sont étendus au-dessus du banc et mis en tension, les moules étant en position
basse,
2. les moules sont alors levés puis remplis de béton et vibrés en position haute,
3. après durcissement du béton, les moules sont abaissés, ce qui provoque le démoulage des
traverses,
5. les longues poutres de traverses sont coupées en éléments individuels à la scie au diamant ou
par d'autres moyens,
6. les traverses sont retournées, face supérieure vers le haut, contrôlées puis envoyées à l'empilage
ou au client.
3.1.2 - Le système de précontrainte avant démoulage utilise normalement des batteries de mou-
les composées de 6 à 8 unités, disposées à raison de 30 à 60 batteries par rangée. La production se
déroule de la manière suivante :
2. lorsque le béton a atteint la résistance exigée, la précontrainte est transférée alors que les
traverses sont encore dans les moules,
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3.2 - Les systèmes à banc court reposent normalement sur une configuration de moules
comportant de 2 à 6 cavités en longueur et de 1 à 4 cavités en largeur. Ces moules sont insérés dans
des châssis de précontrainte rigides. Les systèmes utilisent des torons d'acier standard (normalement
constitués de fils simples) et une consistance de béton sèche. Les traverses sont produites dans un
système à carrousel comprenant des postes de préparation, de tension des torons dans chaque
châssis, de bétonnage avec vibration, de durcissement (en chambres) et de démoulage après que le
béton ait atteint la résistance exigée. Les torons sont ancrés dans le béton grâce à l'adhérence
inhérente aux deux matériaux, béton et acier.
3.2.1 - Le relâchement dans le système de moules repose sur un système de manutention qui
transporte le châssis de poste en poste avec les moules qui y sont fixés. Cette méthode se déroule
comme suit :
3. chambres de durcissement,
3.2.2 - Le système à banc court et démoulage instantané combine le châssis mobile de précon-
trainte avec démoulage instantané. Les systèmes utilisent des torons d'acier standard (fils simples) et
une consistance de béton très sèche. La méthode se déroule comme suit :
1. les torons d'acier sont disposés (certains en diagonale) et mis en tension dans les châssis, le
châssis étant connecté à la batterie de moules,
2. la batterie combinée est amenée au poste de bétonnage. Les moules sont remplis de béton et
vibrés à fond,
3. une palette est connectée au sommet du moule et la batterie combinée est retournée sens dessus
dessous,
4. la partie moule est alors retirée (laissant les traverses sur la palette) et ramenée pour recom-
mencer le cycle de bétonnage (voir alinéa 1. ci-dessus),
5. les traverses et les châssis de précontrainte sur les palettes sont emmenés vers une chambre de
durcissement, l'effort de précontrainte demeurant ancré dans les châssis et n'étant pas encore
transféré aux traverses,
6. après durcissement, la précontrainte est relâchée, les torons sont coupés à l'about et les traverses
sont enlevées de la palette et transportées vers le lieu de stockage. Le châssis et la palette
repartent pour le cycle suivant (voir alinéa 1. ci-dessus).
3.3 - Le système à moule individuel produit une traverse à la fois, à l'aide d'un moule simple ou
double, disposé sur un carrousel avec des postes de préparation (y compris la précontrainte), de
bétonnage, de durcissement (en chambres) et de démoulage. Le système utilise de l'acier standard
(fils simples) et une consistance de béton très sèche. Certains systèmes nécessitent un dispositif
spécial d'extrémité pour assurer l'ancrage. Ce dispositif est souvent nécessaire lorsque des barres
simples sont utilisées comme torons.
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3.3.1 - Durcissement des traverses individuelles dans les moules. Ce système se caractérise
par le fait que les torons sont préparés en faisceaux pour chaque traverse individuelle. La production
est effectuée en moules simples ou doubles suffisamment rigides pour supporter la charge de
précontrainte. Les moules se déplacent dans un carrousel ou dans un système similaire et subissent
les opérations suivantes :
1. les torons de précontrainte sont préparés et coupés. Des rondelles sont placées et les extrémités
des torons sont rivetées,
2. le groupe de torons est mis en tension et ancré à l'extrémité de chaque moule de traverse
individuelle,
1. les torons sont mis en tension et ancrés dans des châssis spéciaux individuels en acier,
4. une palette est placée sur le sommet du moule (fond de la traverse) et connectée,
8. la précontrainte est relâchée et le châssis repart pour un nouveau cycle (voir alinéa 1. ci-dessus),
9. la traverse est retirée pour être stockée et la palette repart pour un nouveau cycle (voir alinéa 4.
ci-dessus).
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3.4 - Traverses post-contraintes à démoulage instantané. Ce système utilise de simples barres
individuelles filetées en forme d'épingles à cheveux avec rondelles et écrous et consistance de béton
très sèche. La production se déroule de la façon suivante :
1. les traverses sont coulées dans des moules individuels ou jumeaux dont certaines parties ména-
gent des ouvertures permettant de poser ultérieurement les barres spéciales en acier en forme
d'épingles à cheveux,
2. les moules sont remplis et vibrés, les traverses sont démoulées instantanément (machine pon-
deuse ou carrousel) et durcies jusqu'à ce que le béton ait acquis une résistance à la compression
de 45 N/mm2 au moins (sur cubes de 150 mm),
3. les barres sont mises en place, mises en tension simultanément et ancrées en serrant les écrous,
4. les canaux sont ensuite remplis de mortier de ciment, afin de protéger les barres de la corrosion
et de réaliser une certaine adhérence. Les ouvertures d'extrémité des canaux sont bouchées au
moyen de mortier sec.
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Annexes
A.1 - Cas 1 - Traverse à base rectangulaire avec semelle sous rail à faible
atténuation
Soit le calcul d'une traverse standard de 2,5 m de longueur avec les facteurs recommandés ci-après :
Longueur = 2,50 m
Epaisseur (à l’axe du rail) = 0,21 m
Entraxe des rails = 1,50 m
Soit des charges calculées, des coefficients dynamiques et des coefficients partiels pour trois cas de
charge standard en utilisant l'équation [1] - page 8 :
Q0
P d = ------- ( 1 + γ p ⋅ γ v ) ⋅ γ d ⋅ γ r
2
kN km/h γp γv γd γr γi kN
Pour le moment sous rail, on utilise l'équation [2] se rapportant à la fig. 2 - page 10.
où : Lp = 0,5 m
e = 0,075 + 0,21/2 = 0,180 m
donc : λ = (0,5 - 0,18)/2 = 0,160 m
et M dr+ = 1,6 x 133 x 0,16/2 = 17,0 kN.m à partir de l'équation [3] - page 10
et M dr- = 0,5 x M dr+ = 8,5 kN.m à partir de l'équation [5] - page 12
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Annexes
On utilisera pour la section centrale le cas de répartition des réactions (b). Dans ce cas, le moment
de flexion est donné par l'équation [4.1] - page 11 :
2 2
c 2⋅L –f
M dc- = γ i ⋅ P d ⋅ --- – -------------------------------
2 4 ⋅ ( 2 ⋅ L – f )
Soit le calcul d'une traverse standard de 2,6 m de longueur avec les facteurs recommandés et section
centrale réduite à 80 % de la largeur normale :
Soit des charges calculées, les coefficients dynamiques et partiels pour trois cas de charge standard
avec utilisation de la formule de l'équation [1] - page 8 :
Q0
P d = ------- ( 1 + γ p ⋅ γ v ) ⋅ γ d ⋅ γ r
2
kN km/h γp γv γd γr γi kN
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Annexes
Pour le moment sous rail, on utilise l'équation [2] se rapportant à la fig. 2 - page 10.
où : Lp = 0,55 m
e = 0,075 + 0,21/2 = 0,180 m
donc : λ = (0,55 - 0,18)/2 = 0,185 m
et M dr+ = 1,6 x 121 x 0,185/2 = 17,8 kN.m à partir de l'équation [3] - page 10
et M dr- = 0,5 x M dr+ = 8,9 kN.m à partir de l'équation [5] -page 12
On utilisera pour la section centrale le cas de réaction (c) avec une réaction proportionnelle à la
largeur de base de la traverse pour laquelle le moment de flexion est donné par l'équation [4.2] -
page 11 :
2 2 2
c L b 1 ⋅ L ⁄ 8 + b 2 ( h + g ⋅ h + g ⁄ 3 )
M dc- = γ i ⋅ P d ⋅ --- – --- + --------------------------------------------------------------------------------------
2 2 b 1 ⋅ L ⁄ 2 + b 2 ( 2h + g )
Ic
M dc- = 1,2 × M dr+ × ----
Ir
Ces exemples ainsi que d'autres variantes sont présentés ci-après sous forme de tableaux.
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Annexes
Trafic Trafic
Fret "TGV" Fret "TGV"
mixte mixte
Charge d’essieu statique (kN) 250 225 180 250 225 180
Largeur supposée du patin du rail (m) 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15
Entraxes des rails (m) 1,50 1,50 1,50 1,50 1,50 1,50
Epaisseur à l’appui du rail (m) 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21
Longueur de la zone centrale (m) 0,5 0,5 0,50 0,5 0,5 0,50
Coefficient de semelle = 0,78 - 1,00 0,78 0,78 0,78 1,00 1,00 1,00
M dr- = ( 0,5 × M dr+ ) (kNm) -7,5 -7,7 -6,2 -8,1 -8,5 -6,8
M dc+ = ( 0,7 × M dc- ) (kNm) 9,1 9,4 7,5 9,8 10,3 8,3
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Annexes
Trafic Trafic
Fret "TGV" Fret "TGV"
mixte mixte
Charge d’essieu statique (kN) 250 225 180 250 225 180
Largeur supposée du patin du rail (m) 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15
Entraxes des rails (m) 1,50 1,50 1,50 1,50 1,50 1,50
Epaisseur à l’appui du rail (m) 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21
Coefficient de semelle = 0,78 - 1,00 0,78 0,78 0,78 1,00 1,00 1,00
M dr- = ( 0,5 × M dr+ ) (kNm) -8,7 -8,9 -7,1 -9,4 -9,8 -7,9
M dc+ = ( 0,7 × M dc- ) (kNm) 10,4 10,7 8,5 11,2 11,8 9,4
M dc- = 1,20 × I c ⁄ I r × M dr+ (kNm) -11,5 -11,8 -9,4 -12,4 -13,0 -10,4
M dc+ = ( 0,7 × M dc- ) (kNm) 8,0 8,2 6,6 8,7 9,1 7,3
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Bibliographie
1. Rapports ERRI
ORE D 170/RP 1 : Dimensionnement des divers éléments constitutifs de la voie. Normalisation des
caractéristiques et des essais d’homologation - Sollicitations et méthodes d’essais actuelles pour les
systèmes de fixation et les traverses en béton, avril 1988
ORE D 170/RP 4 : Dimensionnement des divers éléments constitutifs de la voie. Normalisation des
caractéristiques et des essais d’homologation - Etude des différentes conditions à prendre en compte
lors de la définition des caractéristiques de traverses en béton et comparaison des méthodes d’essais
actuelles. Détermination d’une méthode d’essais unifiée et formulation de recommandations,
avril 1991
2. Normes Européennes
EN 13146-1 : Applications ferroviaires - Voie - Méthodes d’essai pour les systèmes de fixation -
Partie 1 : détermination de la résistance longitudinale au glissement, juin 2003
EN 13146-2 : Applications ferroviaires - Voie - Méthodes d’essai pour les systèmes de fixation -
Partie 2 : détermination du couple d’encastrement, juin 2003
EN 13146-3 : Applications ferroviaires - Voie - Méthodes d’essai pour les systèmes de fixation -
Partie 3 : détermination de l’atténuation des forces d’impact, juin 2003
EN 13146-4 : Applications ferroviaires - Voie - Méthodes d’essai pour les systèmes de fixation -
Partie 4 : effets produits par des charges répétitives, juin 2003
EN 13146-5 : Applications ferroviaires - Voie - Méthodes d’essai pour les systèmes de fixation -
Partie 5 : détermination de la résistance électrique, juin 2003
EN 13146-6 : Applications ferroviaires - Voie - Méthodes d’essai pour les systèmes de fixation -
Partie 6 : effet résultant de conditions environnantes rigoureuses, juin 2003
EN 13146-7 : Applications ferroviaires - Voie - Méthodes d’essai pour les systèmes de fixation -
Partie 7 : détermination de l’effort d’application au patin du rail, juin 2003
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EN 13146-8 : Applications ferroviaires - Voie - Méthodes d’essai pour les systèmes de fixation -
Partie 8 : essai en service, décembre 2002
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Toutes copies, reproductions ou diffusions, mêmes partielles, par quelque moyen que ce soit, y compris électro-
nique, à usage autre que privé et individuel, sans le consentement exprès de l’Union Internationale des Chemins
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